Nouvel Examen Des Langues Des Antilles

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

Nouvel Examen Des Langues Des Antilles Journal de la Société des Américanistes Nouvel examen des langues des Antilles. C. H. de Goeje Citer ce document / Cite this document : de Goeje C. H. Nouvel examen des langues des Antilles.. In: Journal de la Société des Américanistes. Tome 31, 1939. pp. 1- 120; doi : https://doi.org/10.3406/jsa.1939.1984 https://www.persee.fr/doc/jsa_0037-9174_1939_num_31_1_1984 Fichier pdf généré le 04/05/2018 NOUVEL EXAMEN DES LANGUES DES ANTILLES AVEC NOTES SUR LES LANGUES ARAWAK-MAIPURE ET CARIBES ET VOCABULAIRES SHEBAYO ET GUAYANA (GUYANE), Par C. II. de GOEJE. INTRODUCTION. Au temps de la découverte, les Antilles et l'archipel Bahama étaient habités par des peuplades parlant probablement des langues diverses. Il y a deux de ces langues, le Taino d'Haïti et le Garibe de la Guadeloupe, etc., dont des restes ont été conservés. La langue taino, morte à présent, nous intéresse surtout parce que plusieurs de ses mots ont été adoptés dans les langues européennes (tabac, hamac, cannibale, la Martinique, etc.). Le matériel de cette langue se compose de deux cents mots environ et quelques phrases qui se trouvent éparpillés dans les écrits espagnols et italiens des 15e et 16e siècle. Gilij, puis Rafmesque, von Martius, Richardo (Pichardo?), Biïnton, Tavera-Acosta et Z a vas y Alfonso ont dressé des listes de ces mots et Rafinesque, Brinton et Adam ont fait des recherches sur leurs affinités '. La tentative hardie de Rafinesque a abouti à des fantaisies. Brinton a réussi à constater des affinités entre le Taino et l'Ara wak de la Guyane, mais ses etymologies sont souvent erronées. Adam s'est servi du vocabulaire de Rafinesque-Martius sans se douter que ce vocabulaire est peu sûr et qu il contient des mots empruntés à un dictionnaire caribe. C'est pourquoi je donne ici un nouveau vocabulaire comparé du Taino, 1. Rafinesque (C. S.). The American nations. Philadelphia, 1836 ; Buinton (D. G.). The Araiuack language of Guiana in its linguistic and ethnological relations. Transactions of the american philosophical Society. Philadelphia, 1871 ; Adam (L.). Du parler des hommes et du parler des Jetnmes dans la langue caraïbe. Mémoires de l'Académie de Stanislas. Paris, 1Š78. — Pour mon vocabulaire j'ai de nouveau tiré les mots taino des éditions des Colomb, de Las Casas, Oviedo, Martyr, Chanca et Pane. Société des Américanistes, 1939. 1 2 SOCIÉTÉ DES AMÉR1CAN1STES tenant compte des dernières acquisitions de la linguistique américaine et surtout de mes recherches sur le Caribe des Iles. Le résultat de mon enquête est que le Taino était bien une langue de la famille arawak-maipure de l'Amérique du Sud. Je n'oserais affirmer que le Taino était identique à la langue ancienne des Petites Antilles, Tlneri (dont il sera parlé plus loin), ni que les mots prétendus taino appartenaient tous à une seule langue. (Notons ici que « Taino » n'était pas le nom d'un peuple antilléen ou de sa langue — voir vocabulaire II b « homme d'importance » et Brinton, p. 13 — mais que faute de mieux on peut continuer de se servir de ce nom). Les mots désignant Indien Caribe (II b), canot (III), ananas (VI) et peut-être aussi hochet de l'homme- médecin (II a), client (II b), escabeau (III), Ceyba (VI), urucu (VI) font témoignage d'anciens rapports des Taino avec la terre ferme de l'Amérique du Sud. La langue caribe (Garibe des Iles) est bien mieux connue, surtout par le travail du Père Breton, missionnaire chez les Garibes de la Guadeloupe au 17e siècle. Cette langue est d'un intérêt tout particulier par son bilinguisme : parler des hommes et parler des femmes ; c'est-à-dire exactement : un nombre assez considérable d'idées s'expriment par deux mots- différents ; l'un de ces mots est employé par les hommes et par les femmes quand elles parlent à un homme, l'autre par les femmes quand elles s'entretiennent entre elles. Une tradition des Caribes disait que cette particularité de leur langue provenait des Caribes (tribu kalina de la Guyane) qui avaient envahi les Petites Antilles, habitées jusqu'alors par la tribu iňeri (apparentée aux Arawak de la Guyane). Les conquérants ayant tué et mangé les hommes iňeri et gardé les femmes. En comparant le Garibe des Iles avec le Kalina (ou Galibi) et avec l'Arawak, Adam constata qu'en effet bon nombre de mots du Garibe se retrouvent dans l'une des deux langues de la terre ferme et encore que les mots du parler des hommes correspondent presque toujours avec des mots kalina et les mots du parler des femmes avec des mots arawak. Mais les conclusions d'Adam n'ont pas été universellement acceptées. Leur côté faible était qu'elles ne s'appuyaient que sur environ 270 mots et formes grammaticales sur un total de plus de 2.500. L'analyse complète du Garibe que je présente ici, ne laisse plus aucun doute que les conclusions d'Adam étaient justes. En même temps elle rend accessible aux linguistes et aux américanistes les restes considérables de riňeri (famille arawak-maipure) cachés dans la. langue mixte qu'est le Caribe et des données importantes sur le Kalma du temps de l'invasion, c'est-à-dire du 14c-15e siècle. J'y ai inséré les résultats d'une NOUVEL EXAMEN DES LANGUES DES ANTILLES analyse du Chribe du Honduras, parlé par les descendants des Caribes,! déportés, en ce pays en 1796. Voici les résultats sous forme de statistique (h parler des hommes, f parler des femmes, с parler commun aux deux sexes) 1. Arawak- pas Esp. Kalina Maipure identifié anc. Franc. f с f f с grammaire 30 1 50 0 11 97 3 7 16 0 32 corps 34 1 21 27 44 3 3 46 0 1 religion 10 0 16 9 6 0 0 7 2 14 famille 28 0 28 23 13 10 3 19 6 16 village- 36 6 M 22 34 10 8 51 31 70 nature 28 1 34 0 21 25 23 0 2 animaux о 1 62 0 6 35 151 7 7 plantes 16 2 36 1 15 27 14 9 101 verbes 226 5 150 16 114 157 66 79 320 64 Pour les conquérants les femmes ineri, arawak et taino dont ils s'étaient emparés n'étaient pas des épouses en titre ; les enfants issus de ces unions ont été considérés comme appartenant à la tribu de leurs pères et non à la tribu de leurs mères ; dans ce cas la loi du matriarcat n'a pas trouvé application. On peut se figurer qu'au commencement les Kalina ne connaissant que leur langue к eux, ont exigé de ces femmes qu'elles apprennent le Kalina. Mais quand ces femmes s'entretenaient entre elles, elles se ser- , vaient naturellement de la langue qui leur était familière, c'est-à-dire de' riîieri (ou dé l' Arawak ou du Tamo, ou d'un mélange). Les entants ont appris l'Ineri de leurs mères ; puis les fils allant avec leurs pères et rencontrant souvent des Kalina de la terre ferme, se sont efforcés de parler la langue de leurs pères et par orgueil national exigaient que les femmes en s'adressant à eux se servissent aussi autant que possible de mots et de formes grammaticales kalina. Ce bilinguisme est ensuite devenu chose 1. Le dictionnaire du P. Breton contient quelques erreurs évidentes (par exemple prune jaune h ubu, (momben; Kalina торс, Arawak bobu, Taino hobo), sans lesquelles le nombre de correspondances entre des mots du parler féminin et des mots kalina ou des mots du parler viril et des mots arawak-maipure serait encore de moindre importance. — II y a de lég-ères différences avec ma communication au Congrès international des Linguistes à Home en 1933 (Atti, Firenze, 1935, p. 404-7; aussi De West-Indische Gids, La Ba\re, t. X VrI I ) , résultant de ce qu'ap'ès le Congrès j'ai continué mes recherches. 4 SOCIÉTÉ DES AMÉRIflAMSTES d'étiquette. Une telle coutume pouvait facilement s'établir parce que chez les tribus arawak-maipure ainsi que chez les Kalina il y a certaines expressions propres aux hommes et des expressions équivalentes employées par les femmes. Peu à peu certains mots kalina ou ineri sont tombés en désuétude, de sorte qu'au temps de Breton il y avait une langue caribe qui n'était autre que la langue iňeri dans laquelle plusieurs mots avaient été remplacés par des mots d'origine kahfia. Mais il y avait un certain nombre de mots, probablement presque tous d'origine iňeri, que les hommes, tout en les connaissant, n'employaient pas. Au lieu de ces mots ils se servaient de mots de provenance kalina. Au vingtième siècle il y avait encore quelques restes de l'ancien bilinguisme. En examinant la grammaire et le vocabulaire comparés on verra : 1. que l'Ineri (ou le mélange Iňeri-Arawak-Taino) était assez étroitement apparenté à Г Arawak. 2. que l'autre élément du Caribe des Iles n'est pas une langue quelconque de la grande famille caribe, mais du Kalina pur, dont quelques mots se rapprochent un peu plus d'autres langues de cette famille que du Kalina moderne. 3. que les mots de provenance tupi du Caribe des Iles se retrouvent en Kalina, ainsi que le mot matultt, table à trois pieds, qui pourrait être d'origine de l'Amérique Centrale. 4. qu'il serait possible que l'Ifieri ainsi que le Taino aient emprunté quelques mots à des populations plus anciennes des Antilles, mais qu'aucune indication ne le prouve. J ai ajouté au vocabulaire taino un supplément à mon vocabulaire comparé des langues de la famille arawak-maipure de 1928.
Recommended publications
  • Notes Du Mont Royal ←
    Notes du mont Royal www.notesdumontroyal.com 쐰 Cette œuvre est hébergée sur « No- tes du mont Royal » dans le cadre d’un exposé gratuit sur la littérature. SOURCE DES IMAGES Google Livres ’ î -:1’ tr.i z l.5 N a ’1 s 1 " germe Défini quitaflhue une hello andante. fiiiiii,iin’in-,:;Â* x 1 un; [:1 u égioâ’Mgizxsis; Un j’ent’m. 4.:iy f! I ’bmmænnbaruù’i.’ hm 7° 333’535 wwpï’flï’m111335.htmhusky:rugim??- qui à ’ .«Jïmï..".. gaga sa?, .,1’;».’?.’:’;. .- iptïæîâflî*"";n I ’ tu:ù tïb’IÎ-Llîi’: q. ’ iqqflleëIS MW- 0 lin. dç * nitrifiât ,.-:ri.-. Lulu. .’r:ilî’.-r*niî’.iei ï; .434. .. A iè , r A ’ ’ belgeeWùPmAtx; ,. .4MÔQ in 9919m * (kmmxinquibusœnkfipfmmtfilü« si www V i H :iinrzwïtimzu i ’ ’: ,4 .:;IËÜP’..".1QÉ.: nm. r1NubiNoeàlmefitnmgmn meæmmnmm"ngmggmiuâfi fibrine ami; mg, i . v-’WW’Nmpldddem . ilfuz-i.t ri "ï six..i.fliîi’15.3PWÎmË?æ Whufimflufl Mus, vamp-vital; i.- utlnemehm’ddzdjfiatiôetmiaædeÏ’J ïv il ’ nival -’Ï”i.’-)Â- - v’ dikogdiadiudepligum. yin; Il" «51:42:.in 99mm: duminuniuerlu tempoftædificarionem mais; e. Il cap-aiguail?) iNoexædegentibusquæpereosinfl-itutcfunt. ’ i cagnardai ’ defiHkChamfiliiNoe: &degemibusperooe’iiftùmis. r v i cap.xii.car.iiii. * Igmeiubihdnmùuiainifiuürüforem filium malouiflioui Inhdiufmribnl eiusmalegiaum : Demi: ’ mm deçmibuîs per’ipfos’inflimfisiù de ortu une. «paumant. (àh Maman i taraudantabus. præceptum * domiui i deup.xiii.ca(.ïiij.. Chaldza migra: in Chmanzam. eap.xv.cqr.îiii.. --* Abrumàne opprimenteŒamnhmæg’yptumingredimr: ubi clignas adams habeeuredit fdplinamaridmiedec &afhologiacmrradens Aegypriis: a quibus itaum regreffas in China. mmspnflmr’temm. Salami: congrefli mm Alfyriis prælioeum uincunrurzuiâi Luth cognato capelai abducuntuneum me. avaiuw, quibus Lorh captions- Abraam imam in Afl’yriosaLotb abdudtue.
    [Show full text]
  • Godofredustorinus Bituricus. Philiberto Baboo,Dui Biturico.Fereniít.Gallorum Regis ■ Difpcnfatori Ac Camerario Meritiff.Salutem Dicit, Humilimam
    GodofredusTorinus Bituricus. Philiberto Baboo,dui Biturico.fereniíT.Gallorum regis ■ difpcnfatori ac camerario meritiff.Salutem dicit, humilimam, CPomponiú r MS/ornatflEPhiliberte geograplioru autho ré luculêtiíT.quü. nupinfpiceré.eü tor médis deprauatü/ ac la Vergilius, cerü die cognoui: vt Ecce ante oculos moeihff. author viius Eneid.ii. adede mihi largoicueffundere f let^.Ecceíquã Raptatus bú gis(hcunuicru;atcrcj? crucntoPuluereipqi pedes traicétus íoratumétes Quã grauiter gemit9 Imo de pedore ducens/ talib. verbis cóqucri videbaf, Sicci ne ego g tot terra s/tot ga - tes/ifulas/amnes/freta/vada/carybdes,tãelegãtcrddcripfi quicp totPorbis deferíptíoné/tá cõfídéter aggrdíus i ú. fic mã cus/iic mutilus/fictrucus habebor.' Hei mihíquâ catius fumiquaqj fimilimus illi, Hectori qui quõdã cõcr etos fanguine crines, Vulncraqt illa tulit :qu x circú pl urima m u ros Accepitpatrios.Nifi medicabiles aliqua: i me manus feex* tendat/fine dub. Id emoriar. Proper ,li. Tarda Philodetafianauit crura Machaon •'j-AdMoc PhcenicisChyronlumina Philyrides cenatem, £t deus extinftum creffis Epida uriusherbis Rdb'tuitpatri(sAndrogeonafods, Sedfane credo qd Itemibíd, HocfiquisvitiupomitIamdemere.folus. Tantaleapoterit tradere poma manu.Dolia virgincísidêillercplcucritvrnís Ne tenera aflidua colla grauétur aquaJdeinCaucaiea fol uet de rupe Promethei. Brachia & a medio peitore pellet ac ué,Certeílatí apud me díxfiSiMachaõ / fi Chyron/ aut Aec fculapi9effem:libes huic rei í ubueníré. Sed gd au te fimanu um mcaç/opelld impêderéCnõne remedio eife poffemrfo rte. atequidéexptus.&ídquofahécmédatiorhabeaf.Q,uodfi
    [Show full text]
  • 1 Cg-0130-Junio-2011 Resolución Que Emite El
    CG-0130-JUNIO-2011 RESOLUCIÓN QUE EMITE EL CONSEJO GENERAL DEL INSTITUTO ESTATAL ELECTORAL DE BAJA CALIFORNIA SUR, RESPECTO A LA REVISIÓN DE LOS INFORMES ANUALES DE INGRESOS Y EGRESOS DE LOS PARTIDOS POLÍTICOS CORRESPONDIENTES AL EJERCICIO 2010. VISTO el Dictamen Consolidado que presenta la Comisión de Fiscalización del Financiamiento de los Partidos Políticos al Consejo General del Instituto Estatal Electoral de Baja California Sur, respecto de la revisión de los Informes Anuales de Ingresos y Egresos de los Partidos Políticos correspondientes al ejercicio 2010, y R E S U L T A N D O S I. De conformidad con el artículo 36, fracción IV, párrafo quinto de la Constitución Política del Estado de Baja California Sur, el Instituto Estatal Electoral tiene a su cargo en forma integral y directa, las actividades relativas a la capacitación electoral y educación cívica, geografía electoral, los derechos y prerrogativas de las agrupaciones y de los partidos políticos, impresión de materiales electorales, preparación de la jornada electoral, los cómputos en los términos que señale la Ley, declaración de validez y otorgamiento de constancias en las elecciones de Diputados locales y Ayuntamientos, cómputo de la elección de Gobernador del Estado de Baja California Sur en cada uno de los distritos Electorales Uninominales, así como la regulación de la observancia electoral y de las encuestas o sondeos de opinión con fines electorales. II. El artículo 44, fracción III de la Ley Electoral del Estado de Baja California Sur, señala que los Partidos Políticos tienen derecho a disfrutar de las prerrogativas y recibir financiamiento público en los términos de la Ley Electoral del Estado de Baja California Sur.
    [Show full text]
  • An Atlas of Antient [I.E. Ancient] Geography
    'V»V\ 'X/'N^X^fX -V JV^V-V JV or A?/rfn!JyJ &EO&!AElcr K T \ ^JSlS LIBRARY OF WELLES LEY COLLEGE PRESENTED BY Ruth Campbell '27 V Digitized by the Internet Archive in 2011 with funding from Boston Library Consortium Member Libraries http://www.archive.org/details/atlasofantientieOObutl AN ATLAS OP ANTIENT GEOGRAPHY BY SAMUEL BUTLER, D.D. AUTHOR OF MODERN AND ANTJENT GEOGRAPHY FOR THE USE OF SCHOOLS. STEREOTYPED BY J. HOWE. PHILADELPHIA: BLANQHARD AND LEA. 1851. G- PREFATORY NOTE INDEX OF DR. BUTLER'S ANTIENT ATLAS. It is to be observed in this Index, which is made for the sake of complete and easy refer- ence to the Maps, that the Latitude and Longitude of Rivers, and names of Countries, are given from the points where their names happen to be written in the Map, and not from any- remarkable point, such as their source or embouchure. The same River, Mountain, or City &c, occurs in different Maps, but is only mentioned once in the Index, except very large Rivers, the names of which are sometimes repeated in the Maps of the different countries to which they belong. The quantity of the places mentioned has been ascertained, as far as was in the Author's power, with great labor, by reference to the actual authorities, either Greek prose writers, (who often, by the help of a long vowel, a diphthong, or even an accent, afford a clue to this,) or to the Greek and Latin poets, without at all trusting to the attempts at marking the quantity in more recent works, experience having shown that they are extremely erroneous.
    [Show full text]
  • Istoria Critica a Romanilortj
    7i4-aftrtuy,c,,J.LT(19t.tt IllCOF-F7-- ,,,Akt=tym=11:=1,10.40==i° \ P. ID_ HAS DM-U. ISTORIA CRITICA A ROMANILORTJ 4. 16 14, pAATEN TULLT TERRET-ROMANESCI VOLUMULU I. 3 INTINDEREA TERRITORIALA. NOMENCLATURA. ACTIUNEA NAT-RE ID I 'T I IT 1\7" E.A II REVEpUTi BSI FORTE ADAUSA r1 .AeXCrAzEUGeko PRETULt VOLUMULUI: 24 lei noui. Depositil Ia autorit: Callea MogoOia ur. 172. B U C U R E S C I TYPOGRAPHIA THIEL & WEISS C STRADA LIPSCANI No. 11- 13. I 8 7 4. 0,1 or 1/4 ArROF ,.) ,w I-1 .A_ S ID M -CT ,...V......P.e..0...W. ISTORIA CRITICA A ROMANILORU 33_ P.. 1-1.A_SDMIT ISTORIA CRITICA A ROMANILORU PAMENTULU TERREI-110MANESCI voLunuLt I. INTINDEREA TERRITORIALA. NOMENCLATORA. ACTIUNEA NATURE 1. BUCURESCI IMPRIMERIA STATULUI No. 2. STRADA GERMANA, No. 2. 1 8 7 5. MEMORIEI REPOS A.TULUI MEU PARINTE SI MAGISTRU IN SCIINTA ISTORICA ALESSANDRIT PETRICEICU- HASDEtI, ALLE SELLE DINTRE ALLE SELLE, DEDICU ACESTU ANTEIU VOLUDIU Copilluld, se mica fart ast6mpord din instinctiva pornire de a'qi intari nascondavi- gore prin gimnastica. Giunele se increde orbesce in tad ce'l esse inainte, caci alts -felid n'ara c4tiga recea ispita cu pretuld desamagirii. Sossesce apoi o vresta candy omula, matura la corpa, hi anima §i la minte, se con- centra in sine, devenindu elln insuo o mica lume, basata in relatiunile selle cu lumea cea mare pe principiuld conservatiunii §i desvoltarii individuale. Alasunt §i pop:Vele. Pruncialora se manifests printr'o sgomotOsa dinamica; tincretea, prin velleitatt fe- derative; barbatia, prin nationalisms.
    [Show full text]
  • Itinera Hierosolymitana Et Descriptiones Terrae Sanctae
    Digitized by the Internet Archive in 2009 with funding from Ontario Council of University Libraries http://www.archive.org/details/p1itinerahierosoly02tobl Jp"^-'' > '^^us (^cl). HIEROSOLYMITANA.., ET DESCRIPTIONES TERRAE SANCTAE mLLIS ScACRlS cADXJET{IOK^ LATIKA LINGUA EXARATA fumptibus SOCIETATIS ILLUSrRANDIS ORIENTIS LATINI MONUMENTIS ediderunt AUGUSTUS MOLINIER .^ CAROLUS KOHLER II ITINERUM SELLIS SACRIS ANTERIORUM SERIES CHRONOLOGICA OCCIDENTALIBUS ILLUSTRATA TESTI MONMIS 30-600 m m GE^EVcAE Typis J. - G. Fick 188)' ^ &:^c^-r y Oro^^l ¥' 4 i ^ ^ -• ftttnitt fnfcicnft 'dti JlmcxcL lalnia II, <|Mi faKAit Au^ouzd^^, coHfttnt ftc- ttvttc- K-tffttiTtP— <iM\ \i\ fvtntitvi- fiecftc- ^*c?e f cvc- c^fctittint. J^H ccttnJH te»M^4 ^*<:yty«iHi ^ ccouftr a r h <|mc- frt fJH ^*c>M tr^r^iif (Goi-ioc)C)^ hoit ft joMt, ftt?— c^iteMi?t$i— ftiroHi evti^cwtrMtHt rtcDHMttiff^Htc- ^Mv ci?M«)itff- <jMi 6oM(>fOH^Ui.i^ fiiey ftM1/^>0 ficfHnftt ivoMi:: ttttt fvtnticvc- ^4i?tic- ^c HOMrt^tMjV <)octUMtMl4 ; ccc- A^^ditiotts-, ioititti ci ccfftc- <]m if,i ont 'dcia j?ecMeiffit4 tn frmH*) ttotnGrt, ftroH^u ^*t?0HHCe4 (i f<t Tifj «3^ f oMri?«*^6. +fS- «)oirtMt T»li»?t i-t»M<tf<]Mtt <]MifC- OMt iMtCHtioMHtfftMltHt CtC tfCS- fo6»?e4 <9C" »McttttoHS- »?efntirtc- 4M^ fnitvSi— <tHtc»?i4M»?($— At ftt o^WcfcMt. ^'tft CM t^-TC1_ it jJftK-tttt— <3e CCttC- C|70<]MC- ftMftWtHt, ^jMt, tfl(?itc<:- it f<i fi€t»?tc ^*i?M cwftc- ci_ \ f crtctioH ^*t>tit f<tHctM<tii?t£- c^vciitns- h -tcvuAAitnt, coHiMitHCtt^' fc- drftHt) MioMrtiMCttt tt£i<iitus c^ui ntit i<xj '^itftftiHC- tt) l?tf<tttOH4 fl?t<]M6HttC- <trtC ftC- ^tM^fti Q>C fCir^CCtStHt.
    [Show full text]
  • Dictionary Spanish - Kotava
    Dictionary Spanish - Kotava Types of Kotava words AI = Indefinite adjective IJ = Interjection SU = Noun AN = Number PA = Participle VE = State verb AQ = Qualifying adjective PN = Pronoun VI = Intransitive verb AT = Article PP = Preposition VT = Transitive verb AV = Adverb PT = Particle VZ = Impersonal verb CJ = Conjunction A a tori PP a condición de que krede da CJ a despecho de damo PP a lo largo de rem PP a menudo fereon AV a pesar de nekev PP a saber ont CJ a tiempo zdarion AV a través de valev PP a veces konakviele AV abad eceyikye SU abadesa eceyikya SU abadía ecey SU abajo vlev PP abalanzarse divkabuwé VI abalorio mard SU abandonar bulú VT abastacimiento kobligara SU abastecer namhé VT abatir balié VT abdicar ebká VT abdomen dalkava SU abecé abava SU abedul cirdataal SU abeja blat SU abejorro nokta SU aberración klicaca SU abeto pailtaal SU abnegación ebkasuca SU abogado aluteik SU abogar alutá VT abogar ixulé VT abolición apudojara SU abolición apudojara SU abominable gonilkaden PA abonado duulenik SU abonar vikizá VI abonarse tí duuleyen PA abono duulera SU abordar domú VT aborigen anlizukik AQ abortar abtijú VI aborto abtijura SU abrasador anteyas PA Dictionary Spanish-Kotava All rights reserved. Copyright International-language.org. 2007 1/82 abrasión pragucara SU abrevar ulidiná VT abreviar tuliá VT abrigar ozé VT abrigo brava SU abril balemeaksat SU abrimiento fenkunaca SU abrir fenkú VT abrótano krasey SU abrupto valluf AQ absceso ikjult SU abscisa nisay SU absenta krem SU ábside vrepta SU absolución vanbulura SU absolutismo
    [Show full text]
  • Dizionario Di Erudizione Storico-Ecclesiastica Da S. Pietro
    Informazioni su questo libro Si tratta della copia digitale di un libro che per generazioni è stato conservata negli scaffali di una biblioteca prima di essere digitalizzato da Google nell’ambito del progetto volto a rendere disponibili online i libri di tutto il mondo. Ha sopravvissuto abbastanza per non essere più protetto dai diritti di copyright e diventare di pubblico dominio. Un libro di pubblico dominio è un libro che non è mai stato protetto dal copyright o i cui termini legali di copyright sono scaduti. La classificazione di un libro come di pubblico dominio può variare da paese a paese. I libri di pubblico dominio sono l’anello di congiunzione con il passato, rappresentano un patrimonio storico, culturale e di conoscenza spesso difficile da scoprire. Commenti, note e altre annotazioni a margine presenti nel volume originale compariranno in questo file, come testimonianza del lungo viaggio percorso dal libro, dall’editore originale alla biblioteca, per giungere fino a te. Linee guide per l’utilizzo Google è orgoglioso di essere il partner delle biblioteche per digitalizzare i materiali di pubblico dominio e renderli universalmente disponibili. I libri di pubblico dominio appartengono al pubblico e noi ne siamo solamente i custodi. Tuttavia questo lavoro è oneroso, pertanto, per poter continuare ad offrire questo servizio abbiamo preso alcune iniziative per impedire l’utilizzo illecito da parte di soggetti commerciali, compresa l’imposizione di restrizioni sull’invio di query automatizzate. Inoltre ti chiediamo di: + Non fare un uso commerciale di questi file Abbiamo concepito Google Ricerca Libri per l’uso da parte dei singoli utenti privati e ti chiediamo di utilizzare questi file per uso personale e non a fini commerciali.
    [Show full text]
  • Life of Fear, Pain Man Found Guilty S Neighbor to Stand Trial in Sex Abuse
    -ir-i-i mmmmm MMU nt uBushmaster s turn out City rivals Elegant brunch gi atunefu l GD, 8A clash, 1C for Easter, 1B H^iJ'^tT. i^l- T-r $^.iJ3.*£• ' i 1n Volume 27 Number 87 Monday.Aprii-"- «nro V/r>- "-nrt, M ^hia? 40 Pagss Fifty Cents fe^Kll^"'"'.'; «1992 Suburban CommuolcatKKii Corporaiio/i a w life of fear, pain DarrollCiom agony she has endured since she was Jf writer shot at 5:40 p.m. Jan. 15 at the Ran­ places som residence on Bakewell Street, Janice Ransom has lived in fear, /Southwest of the Wayne Road-War­ and faces •/steal pain and emotional distress ren Road intersection. ee she was shot three raonth3 ago She has Watched in fear as attqr^ _ h a .12-gauge shotgm ^ neys for her husband navef repeated­ MOST TRAFFIC ' •ler fear has stemmed from wqr* ly tried to conyinde 18th District. offenders will pay.'an additional i that her husband, Harry Wayne Judge Gail McKnIght to lower his $5 In fines, starting next Monday, nsom, who's charged with trying $250,000 cash bond. They tried again April 2"d. -.ill her, could be freed from jail. Thursday, though unsuccessfully. The extra money will be used I'm afraid that he would come af- Attorneys have focused on the 37-. for 4he State Police Secondary r me again," the petite 36-year-old year-old man's health problems. He Road Training program/said a man said. has diabetes and Is awaiting a kidney Westland District Court . ler physical pain, caused by a sln- transplant.
    [Show full text]
  • The Greek Epigraphic Evidence for Healer Women
    THE GREEK EPIGRAPHIC EVIDENCE FOR HEALER WOMEN IN THE GREEK WORLD Jennifer C. Irving Bachelor of Ancient History (Honours, 1st Class) Department of Ancient History, Macquarie University Thesis submitted to Macquarie University for the degree of Doctor of Philosophy Supervisors: Dr. Ian Plant, Associate Prof. Paul McKechnie 10th October 2015 1 Declaration This work has not been submitted for a higher degree to any other university or institution. This thesis conforms to the length of a doctoral thesis and is no longer than 100,000 words. ___________________________________ Jennifer C. Irving Abstract The ancient healer woman is not a well-documented phenomenon. She is seen as a silent figure who challenged the boundaries of society, based on the assumption that women were seen negatively in skilled occupations. This thesis challenges such assumptions, then demonstrates how healer women were valued in their communities and in a comprehensive catalogue of epigraphic evidence. Individual case studies create a more nuanced understanding of the Greek healer woman. The thesis explores the healer woman in her own context and in doing so, answers questions concerning her education, status, and reputation. The evidence set forth in this thesis has shown that not all healer women were challenging the boundaries of their societies, but rather that they could be respected as professional and skilled authorities. The arguments of this thesis are supported by discussion of associated Greek terms, and show that literary evidence was not always a direct reflection of reality. This thesis also leads the way for future research on Roman evidence from later periods, and gives recognition of a public acknowledgement of the contribution of healer women.
    [Show full text]
  • Scarica L'edizione Intera (PDF)
    Qaotidiano - Spedizione in abbonamento postal* Una copia L. 40 • Arretrata fl dopplo //\ TERZA PAGIN A HIT COP1E DELL'UNITA' DIFFUSE La 111 puntata del servizio di V. Spano su Cuba PIIP VOTI AL PARTITO COMUNISTA PER 1 COMUN1 E LK PROVINCE AL POPOLO 6iGli operai e i contadini arinati, Viva gll operai di EMPOLI che lottojcrl- vono ore straordinarie di lavoro per gll garanzia della rivoluzione,, ORGANO DEL PARTITO COMUNISTA ITALIANO abbonamcnti elcttorali ANNO XXXVII . NUOVA SER1E . N. 256 • * GI0VED1' 15 SETTEMBRE 1960 100.000 OGGI LA DISCUSSIONE AL C. C. SOC1ALISTA L'affare Olimpiadi: i regali della DC in sciopero Luncdi ID .-.clleiubrc i l.i- La sinistra del P.S.I, chiede voratori del seltore dettro- Pescicani nieceanico cffcttucranno lil nrc di .sciopero. (annincia cu.si una lotla iia/ionalc inu­ la! ia che cuutniucra con la Mispeasione penuanente di esentasse tulle le ore slraordinanc, mi chiare maggioranze popolari lllloVo sdOpCtO ill IS Olc i ^loriu 1 c ^ ollobre e altn Come l'amministrazione clericale non fa pagare mi­ pill dine a/unii .sindacali se La reluziono di iSimni sulle alleanzn elettorali o un articola di IJhcrtini Ritminiw dvtla 1'intransi^cn/a allualc ded' liardi di imposte e contributi agli istituti religiosi e ..idiislriali dovesse conli- Dirosiimt* dtd Partita conumista - Direttivv deH'oii. Mara allt alle societa vaticane arricchiti a spese della collettivita luiarc. orguiuzzaztom tlvmovristiunv l'crche »li t.Itre lOO.OUU la- 11 arosso at fare politico- ma.'iciimi'Mfe d dismisura UI'iT I's'lTlfllfO lli'l (k'Ct'llirO \oialon ddrclcllroiueccani- //on.
    [Show full text]
  • SRPOR Nno KRRTIR
    oi.uchicago.edu THIRD C€mURY iRnn SRPOR nno KRRTIR BV nfSRIIil SPRCrSGLlOG PPCPARCD f)f)D DISTP1BUT6D AT THC ORI€11TflL inSTITUTC liniVCRSITV Of CHICAGO CHICAGO 1955 oi.uchicago.edu FOREWORD oi.uchicago.edu ©lis publication presents the final comprehensive work of this writer on the great inscriptions of Sapor I and of his and his successors' ecclesiastical prince Kartlr, as found or photographed by the Oriental Institute Persepolis Expedition tinder the direction of Erich F. Schmidt. The steps leading up to it are uneven. This is especially true of first steps. It is due in part to the writer's inex­ perience, which will be seen to decrease as the work goes along. It seemed to the writer important that sources so valuable should be put at the disposal of many — shall we say the world of scholarship? — as soon as possible, even though imperfectly. That was one cause of early unevenness. Another was the writer's lack of information in the early part of his work. He was aware of this and sought by diligent inquiry to fill in his gaps. Some of this information was available from the beginning (Classical Philology XXXVII [191+2] 21+5 f.) in the writer's immediate neighborhood$ it was not made available to him. Without it he set out with what speed he could muster on the course of publication. He has never seen the originals. Even the accumulating copies came to his hands slowly after work on them by others. This much for the record- With this, publication took shape as followso My own work proceeds from AJSL LIII (1937) 126-10* and ZDMG XCI (1937) 652-72 to AJSL LVII (191+0) 197-228, 330^07 31+1-1+30 and LVIII (I9i+l) 169-76.
    [Show full text]