BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE

de la SOCIÉTÉ RENCESVALS

(pour l’étude des épopées romanes)

Fascicule n° 37

2005-2006

Université de Liège

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE

de la SOCIÉTÉ RENCESVALS

(pour l’étude des épopées romanes)

Fascicule n° 37

2005-2006

Université de Liège

INFORMATIONS DIVERSES

MEMBRES FONDATEURS Belgique : Mme Lejeune, MM. Jodogne (†) et Horrent (†). Espagne : MM. Menéndez Pidal (†), Lacarra (†) et de Riquer. France : MM. Frappier (†), Le Gentil (†) et Louis (†). Grande-Bretagne : M. McMillan (†). Italie : MM. Monteverdi (†), Roncaglia (†) et Ruggieri (†). Suisse : M. Burger (†).

BUREAU INTERNATIONAL

Le Bureau international est composé des membres du bureau en exercice. Tous les présidents d’honneur en font partie de droit.

Présidents d’honneur : 1955-1973 : M. Pierre Le Gentil (†), France. 1973-1978 : M. Maurice Delbouille (†), Belgique. 1978-1982 : M. Martín de Riquer, Espagne. 1982-1985 : M. Gerard J. Brault, États-Unis. 1985-1988 : M. Cesare Segre, Italie. 1988-1991 : Mlle Madeleine Tyssens, Belgique.

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1991-1994 : M. François Suard, France. 1994-1997 : M. Wolfgang van Emden (†), Grande-Bretagne. 1997-2000 : M. Bernard Guidot, France. 2000-2003 : M. Alberto Varvaro, Italie. Bureau 2003-2006

Président : M. Philip Bennett, professeur à l’Université d’Édimbourg.

Vice-présidents : Mme Catherine M. Jones, professeur à l’Université de Géor- gie, USA. M. Claude Roussel, professeur à l’Université de Clermont- Ferrand.

Secrétaire : Mme Nadine Henrard, chargée de cours à l’Université de Liège, rue de Wandre, 2, B-4610 Bellaire.

COMITÉ DE DIRECTION Les membres fondateurs et les membres du Bureau Internatio- nal en font partie de droit. Chacune des Sections nationales y est représentée par deux des membres de son bureau.

BUREAUX DES SECTIONS NATIONALES Allemagne : M. H. Krauss, professeur à l’Université d’Augsburg, président. MM. G. Holtus, professeur à l’Université de Göttingen et P. Wunderli, professeur à l’Université de Düsseldorf. Belgique : M. Ph. Verelst, chargé de cours à l’Université de Gand, président. M. Cl. Thiry, professeur aux Universités de Louvain et de Liège, vice-président. Mme M. Thiry-Stassin, chargée de cours à l’Université de Liège, secrétaire-bibliographe.

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Espagne : M. M. de Riquer, professeur émérite à l’Université de Barcelone, président. M. C. Alvar, professeur à l’Université d’Alcalá de Henares, secrétaire-trésorier. France : M. Fr. Suard, professeur émérite à l’Université de Paris X-Nanterre, président d’honneur. M. B. Guidot, professeur à l’Université de Nancy II, président. M. J. Grisward, professeur honoraire à l’Université de Tours, vice-président. M. Ph. Ménard, professeur émérite à la Sorbonne, vice- président. M. Cl. Roussel, professeur à l’Université de Clermont- Ferrand - Blaise Pascal, vice-président. Mlle M. Ott, maître de conférences à l’Université de Bourgogne, trésorière. Mme Emmanuelle Poulain-Gautret, maître de confé- rences à l’Université d’Artois, secrétaire-bibliographe. Grande-Bretagne : Dr. J. E. Everson, Royal Holloway, Univer- sity of London, présidente. Dr. A. E. Cobby, University of Cambridge, secrétaire- trésorière. Dr. M. Ailes, Wadham College, Oxford, secrétaire- bibliographe. M. Ph. E. Bennett, University of Edimburgh. Dr. E. A. Drayson, University of Cambridge. Prof. P. Noble, University of Reading. Dr. F. Sinclair, University of Strathclyde. Site : . Italie : M. St. Asperti, Università di Roma (La Sapienza), pré- sident. Mme M. Careri, Università di Chieti, secrétaire-tréso- rière. Japon : M. T. Matsumura, professeur adjoint à l’Université de Tokyo, Président.

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M. Y. Takana, Maître de conférences à l’Université de Fukukoa, secrétaire-trésorier. Pays-Bas : M. B. van der Have, président. Mme J. de Ruiter, Université d’Utrecht, secrétaire-tréso- rière. Mme B. Finet-van der Schaaf, Université de Metz, secrétaire-bibliographe. Site : . Adresse électronique : . Scandinavie : M. E. F. Halvorsen, professeur à l’Université d’Oslo, président. Mme J. Kjaer, Université de Copenhague, secrétaire. Suisse : M. Ph. Vernay, Université de Fribourg, président. M. M. R. Jung, professeur à l’Université de Zurich, vice-président. U.S.A. et Canada : Mme L. Z. Morgan, Loyola College in Mary- land, présidente. Mme K. Campbell, New York University, vice-prési- dente. Mme Fr. Denis, Macalaster College, secrétaire-tréso- rière. M. M. Bailey, Université du Texas, secrétaire-biblio- graphe. Site : < http://www.noctrl.edu/societerencesvals >.

VIE DE LA SOCIÉTÉ

Les cotisations doivent être versées globalement par Section. L’ordre de paiement, rédigé en euros, doit être adressé au compte « Société Rencesvals », 340-1242212-68 de la ING, r. des Carmes 28-32, B-4000 Liège. Pour les virements internationaux, indiquer le Code IBAN : BE 82 3401 2422 1268 et le Code BIC : BBRUBEBB.

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La règle est que chaque section fixe le montant de ses cotisa- tions. Nous insistons pour que ces cotisations s’élèvent à une somme au moins équivalente à 9 euros. Il reste établi que le Bulletin n’est pas mis en vente en librairie. Il ne sera cédé aux personnes qui ne font pas partie de la Société qu’au prix de 12 euros. Ces personnes sont priées de s’adresser aux secrétaires-trésoriers nationaux. Enfin, dans l’intérêt commun, nous nous permettons de demander à tout membre de la Société qui aura publié un article ou un ouvrage touchant de près ou de loin à l’épopée romane, de bien vouloir, s’il veut être absolument sûr de voir son travail cité dans le prochain Bulletin bibliographique, le signaler au secrétaire de sa section nationale et à la rédaction du Bulletin. * Lors du XVIe Congrès qui s’est tenu à Grenade du 21 au 25 juillet 2003, il a été décidé par l’Assemblée Générale d’ajouter au Bulletin bibliographique de la Société Rencesvals une rubrique « Recherches » destinée à accueillir un ou plusieurs articles origi- naux pour un équivalent total de 32 pages (2250 caractères par page). Cette section est inaugurée dans ce fascicule 37 par un lle article de M M. OTT, qui figure aux pages 117-129. Pour le fascicule 38 (2006-2007), les auteurs doivent faire par- venir leur contribution pour le 31 janvier 2007 au Secrétariat inter- me national de la Société, à l’attention de M Nadine HENRARD, rue de Wandre, 2, B-4610 Bellaire. Le tirage sur papier s’accompa- gnera d’une version informatisée du texte (format doc.), qui peut également être envoyée en fichier attaché à l’adresse suivante : . Les textes reçus seront soumis à une commission de lecture composée, en plus du Président, de deux membres du Comité de Direction de la Société.

* Le XVIIe Congrès de la Société Rencesvals sera organisé par la section américano-canadienne. Il se tiendra du 22 au 28 juillet 2006 à l’Université de Connecticut à Storrs. Les thèmes retenus par le Bureau international sont les sui- vants : 1) L’architecture épique (palais, chapelles, tentes...) ; 2) Épo- pée et cinéma; 3) Les prolongements romans de la matière carolin-

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gienne (Italie, Espagne, Portugal) ; 4) Codicologie et paléographie ; 5) Divers. Les renseignements peuvent être obtenus sur le site de la sec- tion américano-canadienne (cf. p. 6) ou auprès d’Anne Berthelot, University of Connecticut, Department of Modern and Classical Languages, 33 Mansfield Road, Box U-57, Storrs, CT 06269-1057, U.S.A., .

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IN MEMORIAM

Emmanuèle BAUMGARTNER (1940-2005)

Notre amie, Emmanuèle Baumgartner, née Danchaud, nous a quittés dans la nuit du 7 août 2005, soudainement emportée par une embolie pulmonaire. Cette précoce et terrible disparition nous a tous consternés. Depuis le congrès arthurien de Bangor elle pré- sidait la section française de la société internationale arthurienne. Elle venait d’être élue Vice-Présidente internationale. Elle devait dans trois ans en devenir la Présidente. Un destin cruel en a décidé autrement. Sa carrière a été brillante. Née le 24 février 1940, elle a fait ses études supérieures dans l’ancienne Sorbonne et elle est devenue agrégée de l’université en 1962, à l’âge de 22 ans. Elle a toujours été une disciple fidèle de R.-L. Wagner, dont elle était l’assistante à la Sorbonne (1964-1968), et aussi de J. Frappier, qui a dirigé ses recherches avec beaucoup de sympathie. À la création de l’Univer- sité de Paris III (Sorbonne Nouvelle), elle y a suivi R.-L. Wagner, et elle y est devenue Maître-Assistant (1969-1972). Chargée en 1972 d’un emploi de professeur à l’Université de Limoges, elle a soutenu avec éclat sa thèse à Paris en 1973 sur le Tristan en prose. Elle devint alors Professeur titulaire. Elle est restée à Limoges jus- qu’en 1977, date de son élection à l’Université de Paris-Nanterre (Paris X). Elle triompha alors d’un rival brillant et ardent. Elle a passé onze ans dans cette université, avant de revenir à la Sor- bonne Nouvelle en 1988. Dans ce dernier poste elle a donné toute la mesure de ses capacités : séminaires de haut niveau, animation d’une équipe de recherche, direction de nombreuses thèses. Pour raison de santé elle comptait prendre sa retraite le 1er septembre 2005. Un sort injuste ne le lui a pas permis. Son œuvre scientifique est considérable : une vingtaine de livres, et une masse imposante d’articles. Elle couvre des domaines

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très variés. La linguistique : Systèmes morphologiques de l’ancien français, Le Verbe en collaboration avec Nelly Andrieux-Reix (1983). La lexicologie : nous avons rédigé ensemble un Dictionnaire étymologique et historique du français (1996). La poésie lyrique : édition des Poèmes d’amour des XIIe et XIIIe siècles, en collabora- tion avec Françoise Ferrand (1983). Le roman médiéval l’a tou- jours passionnée. Les romans « antiques », l’histoire troyenne, les contes et romans courtois l’ont intéressée. Elle a consacré plusieurs articles à ces sujets. Elle a édité et traduit des extraits du Roman de Troie de Benoît de Sainte-Maure en collaboration avec Fran- çoise Vielliard (1998), puis Trois contes du XIIe siècle français imités d’Ovide, « Pyrame et Thisbé », « Narcisse », « Philomena » (2000). Sur l’iconographie arthurienne elle a écrit plusieurs études brillantes. Citons notamment « La couronne et le cercle, Arthur et la Table Ronde» dans les Actes du Colloque « Texte et Image » (1984, pp. 191-200) et « Les scènes du Graal et leur illustration dans les manuscrits du Conte du Graal et des Continuations », dans Les Manuscrits de Chrétien de Troyes, éd. par K. Busby, T. Nixon, A. Stones, L. Walters (t. I, 1993, pp. 489-503). Les romans de che- valerie l’ont constamment attirée. Elle s’est beaucoup investie dans le domaine des traductions. Je ne les rappellerai pas ici. Parmi les éditions qu’elle a réalisées il faut mettre au premier plan l’impor- tant tome VI du Tristan en prose, publié en collaboration avec Michèle Szkilnik (1993). Critique littéraire avertie et lucide, elle a rédigé beaucoup d’études sur la littérature médiévale. Sa grande thèse, Le « Tristan en prose », Essai d’interprétation d’un roman médiéval (1975), ouvre des voies neuves dans maintes directions. Ce livre essentiel n’a nul- lement vieilli et mériterait d’être réimprimé. Elle a écrit des essais sur la Quête du Saint Graal (1981), sur les romans de Béroul et de Thomas (1987), sur le Tristan en prose (1990), sur les romans de Chrétien de Troyes (Yvain et Lancelot, 1992; Le Conte du Graal, 1999), sur le Merlin en prose en collaboration avec Nelly Andrieux-Reix (2001), sur le Récit médiéval (1995). Elle a donné aussi une brève et ferme synthèse, Histoire de la littérature fran- çaise, Moyen Âge, 1050-1486 (1987). La plupart de ces ouvrages étaient destinés à des étudiants, mais ils se signalent par des réflexions perspicaces sur les problèmes de structure et d’écriture. Elle travaillait vite, mais elle avait une capacité d’analyse et une puissance de synthèse remarquables. Elle a écrit de belles pages sur la construction des grands cycles romanesques, sur les prologues

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des œuvres, sur la notion de « compilation » appliquée au Tristan en prose, sur l’effacement du narrateur et l’émergence de la « voix du conte », sur la présence et l’action de l’écrivain dans les textes. Une partie de ses articles a été réimprimée dans l’ouvrage De l'his- toire de Troie au livre du Graal (Orléans, 1994). Espérons qu’un second volume rassemblera d’autres publications éparses. Elle s’est peu occupée des chansons de geste. Mais cette littérature ne lui était pas étrangère. À preuve son livre Raoul de Cambrai ou l’im- possible révolte (Champion, 2000) en collaboration avec Laurence Harf. Emmanuèle Baumgartner s’associait généreusement aux entre- prises collectives. Elle a organisé des colloques et dirigé plusieurs volumes. Elle a participé à beaucoup de rencontres savantes et elle a fait avec brio bien des conférences en France et à l’étranger. Elle a été Lauréate de l’Institut de France, Commandeur des Palmes Académiques et titulaire du Grand Prix arthurien Escalibur. Un colloque international sera justement organisé en mars 2007 sur les romans de Tristan à l’Université de Paris III en souvenir de son action et de son œuvre. Personnalité complexe et attachante, savante sans devenir poin- tilleuse, moderne sans cesser d’être classique, elle s’est toujours montrée bienveillante envers les jeunes chercheurs. Elle aimait associer des amis à ses projets et travailler en collaboration. Femme à la belle intelligence et à la vive énergie, elle reste très pré- sente dans nos mémoires et dans nos cœurs. Sa disparition préma- turée est une perte cruelle pour tous les médiévistes.

Philippe MÉNARD

Jean LARMAT (1913-2005) Si le nom de Jean Larmat n’est pas familier aux jeunes rences- valliens, du moins évoquera-t-il un souvenir ému chez les plus anciens, car Jean Larmat participa à partir de 1967 (Heidelberg) et jusqu’à sa retraite à tous les congrès de notre société ; et l’on me rappelait tout récemment sa grande émotion à Oxford (1970) lors-

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qu’il tenait en main et feuilletait le vénérable Digby 23. Il nous avait parlé de L’orphelin, la veuve et le pauvre dans le « Couronne- ment de Louis » au congrès de Liège (1976). Cependant Jean Lar- mat n’était pas essentiellement médiéviste. C’est, pendant une discussion avec Jean Frappier, l’un des pères fondateurs de la Société Rencesvals, et grâce à ses conseils, que Jean Larmat a cerné le sujet de sa thèse principale Le Moyen Age dans le « Gargantua » de Rabelais, thèse soutenue en 1970 (et publiée en 1973 aux Belles Lettres). Comme bon nombre de ses contemporains et de ses maîtres (Jean Frappier en particulier), il a continué d’embrasser dans ses travaux la longue période qui s’étend de la Chanson de à Montaigne. Né en Charente-Maritime le 13 décembre 1913, il fait ses études secondaires au Lycée Masséna de Nice. Sitôt le baccalau- réat de philosophie acquis (juillet 1932), il doit prendre un poste d’instituteur intérimaire dans son département de naissance. C’est donc tout en enseignant à de jeunes élèves qu’il prépare une licence ès Lettres (classiques) devant la Faculté des Lettres de Bordeaux. Il devient alors professeur au Lycée de Cherbourg (1936-1938), puis au Lycée de Bayonne (1938-1942), où il prépare l’agrégation de grammaire (décembre 1941). C’est donc comme agrégé qu’il retrouve le Lycée Masséna de Nice, où il est nommé en 1942; il y enseignera jusqu’en 1961, tout en étant chargé de cours au Centre Universitaire Méditerranéen (1949-1961) et à la Faculté des Lettres d’Aix pour le collège universitaire de Nice à partir de 1957. C’est ainsi qu’il sera l’un des tout premiers enseignants de la Faculté des Lettres de Nice lorsqu’elle devient indépendante. Maître-assistant en 1961, il va y franchir les différents degrés du cursus : chargé d’enseignement, maître de conférences, (ancien style), puis professeur de langue et littérature du Moyen Âge et de la Renaissance. Si sa retraite fut discrète, elle n’en resta pas moins active et dévouée, en particulier au service d’étudiants étrangers ; c’est d’ail- leurs une préoccupation qui ne l’avait jamais quitté depuis ses débuts au Centre Universitaire Méditerranéen, où il s’était consacré à l’enseignement pour les professeurs de français à l’étranger. Jusqu’à la fin donc, il aura gardé le profil que nous lui connais- sions, collègue savant, homme pudique mais très chaleureux dès

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qu’il se sentait en confiance, ami dont la disparition ne doit pas attrister car il n’a pu laisser que des souvenirs sympathiques.

Jean SUBRENAT

Elspeth Mary KENNEDY (1921-2006)

Elspeth Kennedy, qui s’est éteinte le 10 mars de cette année, compte parmi les grandes dames des études médiévales. Née le 6 août 1921, la jeune Elspeth a montré dès son enfance un intérêt marqué pour le monde arthurien; la découverte des textes médié- vaux à l’Université transforma cet intérêt en une passion qui ne devait plus se démentir et rendra le nom d’Elspeth synonyme du Lancelot en prose, auquel elle consacrera une grande partie de sa vie. Toutefois, Elspeth n’était pas seulement une érudite, et à aucun moment elle ne s’est laissé séduire par l’intellectualisme à outrance qu’on associe parfois à certains milieux universitaires. Très affectée par le départ au front de deux frères (l’un d’eux n’en reviendra pas), Elspeth choisit de s’investir dans l’effort de guerre, plutôt que d’entamer directement ses études : de 1940 à 1944, elle met ainsi ses dons de linguiste au service de son pays. Durant cette période elle lit avidement, et trouve le temps d’apprendre le russe — pour pouvoir lire Pouchkine et Tolstoï dans le texte, disait-elle —, mais on se doute bien que ses connaissances nouvelles ont aussi eu une application autrement plus pratique. Puis en 1945, récipiendaire d’une bourse, elle entame ses études à Somerville College, à Oxford, où sous la bienveillante houlette de Gweneth Whitteridge, disciple du grand Eugène Vinaver, elle fait ses premiers pas dans la recherche. En 1951, elle édite un extrait du Lancelot en prose, obtient son doctorat, et se lance dans la vie professionnelle. De 1953 à 1966, elle enseigne le français à l’Université de Manchester, où elle initiera les étudiants aux délices de la littérature médiévale avec un enthousiasme contagieux; puis en 1966, c’est le retour à Oxford (mais à St Hilda’s College, cette fois), où Elspeth formera plusieurs générations de jeunes médiévistes. Ses séminaires —

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dûment clos par un repas arrosé d’un bon cru — sont entrés dans la légende : il faut dire qu’Elspeth connaissait ses vins, et aimait à partager les joyaux contenus dans sa cave. La retraite venue, com- mence l’âge de la recherche intensive ; recherche à la fois novatrice et féconde, avec comme sujet central ce qui fut la passion d’une vie, le Lancelot en prose. En 1980 paraît ce qui reste encore (et res- tera longtemps) l’édition de référence du Lancelot non-cyclique, publiée en deux volumes chez Clarendon Press, puis en 1986, son étude magistrale sur Lancelot et le Graal. Quelques années plus tard, Elspeth initie un projet de recherche interdisciplinaire sur la relation entre texte et image dans les manuscrits du Lancelot- Graal, exploitant la plus moderne des technologies et associant des chercheurs de Grande Bretagne, d’Amérique, des Pays Bas... Les fruits de cette recherche vont être publiés sous peu. L’importance de sa contribution au savoir lui valut de recevoir le prestigieux Prix Escalibur, ainsi qu’une accolade qui n’est que rarement éten- due aux philologues, celle de Fellow of the Society of Antiquaries (FSA) de Londres. Elspeth travaillait avec ferveur et régularité, mais elle goûtait à la vie avec tout autant de joie. Son exquise maison, cachée dans une campagne typiquement anglaise, a vu se succéder les invités du monde entier; son jardin soigneusement entretenu était fréquenté par nombre d’oiseaux qu’Elspeth observait avec plaisir et se faisait un devoir de nourrir — un amour pour les bêtes qui se traduisait aussi par son attachement à son chien Bobo, sauvé d’un refuge. Cette dimension humaine fait qu’il était difficile de ne percevoir Elspeth que sous un jour professionnel : ses collègues retiendront son don pour l’amitié au même titre que l’excellence de ses tra- vaux. Son absence aux réunions des nombreuses sociétés érudites dont elle faisait partie sera tristement ressentie. Marianne AILES Françoise LE S AUX

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LISTE DES ABRÉVIATIONS

A.A. Bologna : Atti della Accademia delle Scienze dell’Istituto di Bologna, Classe di Scienze morali A.A. Verona : Atti e Memorie della Accademia di agricoltura, scienze e lettere di Verona A.B. : Annales de Bourgogne A.B.ä.G. : Amsterdamer Beiträge zur älterer Germanistik A.Br. : Annales de Bretagne A.E. : Annales de l’Est A.E.S.C. : Annales. Économies, Sociétés,Civilisations A.H.D.L. : Archives d’Histoire Doctrinale et Littéraire du Moyen Âge A.I.O.N. : Annali dell’Istituto Orientale di Napoli (sezione romanza ) A.I.Ven. : Atti dell'Istituto Veneto di scienze, lettere ed arti, Classe di scienze morali, lettere ed arti A.M. : Annales du Midi Archiv ou A.S.N.S.L. : Archiv für das Studium der Neueren Sprachen und Literatur B.B. : Bulletin du Bibliophile B.B.S.R. : Bulletin Bibliographique de la Société Rencesvals B.D.B.A. : Bien Dire et Bien Aprandre B.E.C. : Bibliothèque de l’École des Chartes B.F.R. : Biblioteca di Filologia romanza della Facoltà di Lettere e Filosofia dell’Università di Bologna B.H. : Bulletin Hispanique B.B.A.H.L.M. : Boletín Bibliografico de la Asociación Hispánica de Literatura Medieval B.H.R. : Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance B.H.S. ( Glas.) : Bulletin of Hispanic Studies (Glasgow) B.H.S. (Liv.) : Bulletin of Hispanic Studies (Liverpool)

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B.I.F.G. : Boletín de la Institución Fernán González B.L.E. : Bulletin de Littérature Ecclésiastique B.M.G.N. : Bijdragen en Mededelingen betreffende de geschiedenis der Nederlanden B.R.A.B.L.B. : Boletín de la Real Academia de Buenas Letras de Barcelona B.R.A.E. : Boletín de la Real Academia Española B.T.D. : Bulletin de la Commission royale de Toponymie et Dialectologie C.C.M. : Cahiers de Civilisation Médiévale C.F.M.A. : Classiques Français du Moyen Âge C.H.L.R. : Cahiers d’Histoire des Littératures Romanes (voir R.Z.L.G.) C.L. : Comparative Literature C.L.H.M. : Cahiers de Linguistique Hispanique Médiévale C.N. : Cultura Neolatina C.R.A. : Comptes Rendus de l’Académie des Inscriptions C.S. : Cultura e Scuola D.A.I. : Dissertation Abstracts International Est. Rom. : Estudis Romanics Et. : Études Et. Angl. : Études Anglaises Et. Celt. : Études Celtiques Et. Germ. : Études Germaniques Et. It. : Études Italiennes FeL. : Filologia e Letteratura F.M. : Filologia Moderna F.S. : French Studies G.B.M. : Greifswalder Beiträge zum Mittelalter G.R.M. : Germanisch-Romanische Monatsschrift G.S.L.I. : Giornale Storico della Letteratura Italiana H. Rev. : Hispanic Review Hisp. : Hispania I.L. : L’Information Littéraire I.M.U. : Italia Medioevale e Umanistica J.S. : Journal des Savants

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Let. rom. : Lettres romanes L.I. : Lettere Italiane Lit. : Littérature L.L. : Linguistica e Letteratura L.N. : Lingua Nostra M.A. : Le Moyen Âge Med. Aev. : Medium Aevum M.I. Lomb : Memorie dell’Istituto Lombardo di Science e Lettere M.L.N. : Modern Language Notes M.L.R. : Modern Language Review M.P. : Modern Philology M.R. : Medioevo Romanzo M.S. : Mediaeval Studies Neoph. : Neophilologus N.B.M.A. : Nouvelle Bibliothèque du Moyen Âge N.F.S. : Nottingham French Studies N.M. : Neuphilologische Mitteilungen N.R.F.H. : Nueva Revista de Filología Hispánica (Méjico) N.tg. : Nieuwe taalgids P. : Paidea P.H. : Provence Historique P.M. : Perspectives Médiévales P.M.L.A. : Publications of Modern Language Association Po. : Poétique P.Q. : Philological Quarterly Q.F.R. : Quaderni di Filologia romanza della Facoltà di Lettere e Filosofia dell’Università di Bologna Q.L.L. : Quaderni di Lingue e Letterature R.B.A.M. : Revista de Bibliotecas, Archivos y Museos R.B.P.H. : Revue Belge de Philologie et d’Histoire R.E.I. : Revue des Études Italiennes R.F. : Romanische Forschungen R.F.E. : Revista de Filología Española R.H. : Revue Historique R.H.D. : Revue d’Histoire Diplomatique R.H.E. : Revue d’Histoire Ecclésiastique R.H.E.F. : Revue d’Histoire de l’Église de France

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R.H.F.B. : Rapports. Het Franse Boek R.H.L.F. : Revue d’Histoire Littéraire de la France R.H.T. : Revue d’Histoire des Textes R.I.Lomb. : Rendiconti dell’Istituto Lombardo, Classe di Let- tere e Scienze Morali e Storiche R.J. : Romanistisches Jahrbuch R.L.A. : Romance Languages Annual R.L.C. : Revue de Littérature Comparée R.L.R. : Revue des Langues Romanes R.Li.R. : Revue de Linguistique Romane R.M.A.L. : Revue du Moyen Âge Latin R.N. : Revue du Nord Rom. : Romania Rom. N. : Romance Notes R. Phil. : Romance Philology R.R. : Romanic Review R.S.H. : Revue des Sciences Humaines R.Z.L.G. : Romanistische Zeitschrift für Literaturgeschichte (voir C.H.L.R.) S.F. : Studi Francesi S.F.I. : Studi di Filologia Italiana S.M. : Studi Medievali, 3a serie S.M.V. : Studi Mediolatini e Volgari S.P.C.T. : Studi e Problemi di Critica Testuale Sp.d.L. : Spiegel der Letteren Spec. : Spéculum St. Neoph. : Studia Neophilologica T.L.F. : Textes Littéraires Français T.L.S. : The Times Literary Supplement T.N.T.L. : Tijdschrift voor Nederlandse Taal- en Letter- kunde Tra Li : Travaux de Littérature Vox Rom. : Vox Romanica Z.F.D.A. : Zeitschrift für Deutsches Altertum Z.F.D.Ph. : Zeitschrift für Deutsche Philologie Z.F.G., N.F. : Zeitschrift für Germanistik. Neue Folge Z.F.S.L. : Zeitschrift für Französische Sprache und Litera- tur Z.R.P. : Zeitschrift für Romanische Philologie

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ALLEMAGNE

ÉTUDES CRITIQUES

1. BECKMANN, Gustav Adolf, avec la coll. de TIMM, Erika : Wie- land der Schmied in neuer Perspektive. Romanistische Fak- ten und germanistische Folgerungen, Frankfurt am Main, Peter Lang Verlag, 2004, 102 pages. [Les AA. passent en revue, dans les limites de la Gallo- Romania médiévale, toutes les mentions littéraires de Walan- dus faber/Galand le forgeron (le forgeron de ), dans environ vingt-cinq textes, à partir d’Adhémar de Chabannes et, sur la base de dépouillements personnels étendus, ils relè- vent toutes les attestations, jusque vers 1150, de personnes appelées Galand (une bonne cinquantaine à partir de 800 environ, avec une prépondérance statistique, semble-t-il, de la Bourgogne). Le nom, y compris la notion de forgeron, a donc été importé par les Burgondes et/ou les Francs, et non — à l’encontre de l’opinion des germanistes — par les Normands. D’autre part, la forme comportant a dans la syl- labe initiale, quasi la seule attestée en France, s’accorde avec l’eddique et islandais Völund(u)r (où ö dérive de a), de sorte qu’elle forme avec lui une double aire latérale, archaïque par rapport au W(i)eland allemand, néerlandais et anglais. Au point de vue étymologique, Waland est apparenté à Vulcanus (F.R. Schröder, 1977) ou bien représente *wala-handuz « aux mains habiles » (Van Helten, 1910). L’étude se termine par une comparaison structurale détaillée entre Waland et Héphaïstos.] 2. DIECKMANN, Sandra : Variation und Wiederholung. Untersu- chungen zur Formelsprache und Laissentechnik in der alt- französischen Heldenepik, Frankfurt am Main, Peter Lang Verlag, 2005 (Französische Sprache und Literatur, 279), 414 pages.

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[En prenant comme point de départ une synthèse de la dis- cussion sur le style formulaire des chansons de geste fran- çaises, cette étude démontre comment la répétition et la variation de l’expression formulaire font partie des stratégies narratives. Ainsi elle met en relief, d’une part, comment la relation dynamique qui existe entre la récurrence de l’expres- sion formulaire et le jeu des variations, constitue le texte, et, d’autre part, de quelle manière elle produit des moments de suspense. L’ouvrage propose une définition intégrale de l’expression épique et formulaire qui tient compte du jeu entre répétition et variation. Sur la base de cette définition, il présente le fonctionnement de la technique et regroupe, dans l’ordre typologique, les moyens du langage épique. En même temps, en analysant ce répertoire formulaire sous l’aspect historique, il met en évidence les éléments qui persistent dans le style épique ainsi que les changements que celui-ci subit entre la fin du XIe et le début du XIIIe siècle. Les exemples sont tirés des chansons de gestes suivantes : La , la Chevalerie Vivien, Aliscans, la Chanson de Roland, Girart de Vienne, Aymery de Narbonne, les Enfances Guillaume, le Charroi de Nîmes, la Prise d’Orange.] 3. HOLTUS, Günter et WUNDERLI, Peter : Franco-italien et épo- pée franco-italienne, Grundriss der romanischen Literaturen des Mittelalters, vol. III, t. 1/2, fasc. 10, Heidelberg, Karl Winter, 2005, 410 pages. [Le présent volume de quelques 400 pages (et qui s’appelle de façon plutôt inadéquate « fascicule » fait partie du volume 3 du G.R.L.M.A. dédié aux épopées romanes. Il se compose de quatre grands chapitres centraux, d’une Conclu- sion et de toute une série de compléments et appendices qui servent à son utilisation. Dans le premier chapitre, le phénomène du franco-italien et de sa littérature est défini et délimité. La classification tra- ditionnelle remontant à Bartoli et Viscardi en « copies », « remaniements » et « créations originales », qui s’est avérée peu efficace et mène régulièrement à des apories insurmon- tables, est remplacée par un nouveau système de classification prototypique et multiparamétrique qui tient compte du carac-

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tère extrêmement individualisé non seulement de chaque texte, mais même de chaque manuscrit de cette tradition remarquablement abondante. Les six paramètres essentiels sont regroupés en deux blocs. Les « paramètres communica- tifs » comprennent une évaluation de la langue du texte/ manuscrit, la date de sa composition et son caractère médial (relation des éléments reflétant le code scriptural et le code oral) ; les « paramètres de contenu » tiennent compte de l’ar- rière-plan politique et socio-culturel du témoin, de sa dépen- dance d’un modèle ou de plusieurs modèles français et du degré d’intégration de plusieurs genres littéraires. À ceci s’ajoutent deux paramètres formels de nature plutôt margi- nale et facultative, celui de la variation métrique et celui du « shift des assonances (vers la rime) ». Ce système de classifi- cation est un système ouvert; si besoin en était, on pourrait modifier ses paramètres ou les compléter par d’autres. Muta- tis mutandis, il est aussi applicable à d’autres sujets. En outre, le phénomène de l’intégration ou de la fusion des genres caractéristique de la littérature franco-italienne mène à une modification de la notion d'épopée. Sont attribuées à cette catégorie non seulement les chansons de geste propre- ment dites conformément au classement en vigueur depuis le XIXe siècle, mais aussi tous les textes dans lesquels la matière épique joue un rôle prépondérant ou au moins de grande importance. On tient donc compte également de textes tels Le Roman d’Alexandre (en vers et en prose), Le roman de Troie (en vers et en prose), Belris, Landomata, les Faits des Romains, l’Histoire ancienne jusqu’à César, Rainardo et Lesen- grino (en tant que parodie de la matière épique), etc. Ainsi l’inventaire des épopées franco-italiennes s’élargit à 47 textes qui sont souvent représentés par plusieurs manuscrits (qui peuvent considérablement diverger entre eux). Le deuxième chapitre est dédié à l’histoire externe du franco-italien. Est analysé tout d’abord le phénomène de la migration (de langue et de matière), puis l’expansion du phé- nomène et sa datation. Suit alors une discussion poussée du problème de la localisation des textes, de la relation entre scribe/auteur et langue, ainsi que de la question de la récep- tion de la littérature franco-italienne en Haute-Italie.

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Le troisième chapitre s’occupe de la langue des textes. Sont présentées tout d’abord les caractéristiques générales du franco-italien. Cette sorte d’introduction est suivie d’une ana- lyse approfondie du rapport entre français et italien dans les témoins de cette langue mixte artificielle : traits phonétiques/ phonologiques, rapport entre phonie et graphie, aspects mor- phosyntaxiques, phénomènes lexicologiques. Cette présenta- tion est complétée par une discussion circonstanciée du phé- nomène des interférences. Le chapitre se termine par une ana- lyse de textes choisis ainsi que par une discussion de la posi- tion typologique du franco-italien. Le quatrième et dernier chapitre est dédié aux aspects litté- raires du corpus. Dans la continuation des travaux de Erich Köhler et de Henning Krauß, il examine tout d’abord l’ar- rière-plan politique et socio-culturel du phénomène. Cette analyse est confrontée avec la situation dans le domaine- source, c’est-à-dire la France, pour passer ensuite aux modifi- cations qu’impose la transplantation de cette matière en Italie septentrionale : modification du caractère et du rôle des pro- tagonistes (Charles, Roland, Turpin, Olivier), revalorisation de l’Islam, montée des Lombards, ajout d’une couleur locale nord-italienne, modification du rôle de la femme. Les rela- tions étroites entre les sources françaises et l’épiphénomène franco-italien sont illustrées par une analyse poussée du phé- nomène d’intertextualité. Suit une brève conclusion qui résume les analyses précé- dentes. Elle est complétée par un chapitre intitulé « Brève caractérisation des textes », qui est inédit dans le cadre du G.R.L.M.A. Chacun des 47 textes est présenté et caractérisé de façon succincte : manuscrit(s), édition(s), contenu, état de la recherche, problèmes et lacunes à combler. Ces présenta- tions ne suivent pas un schéma fixe mais dépendent des infor- mations disponibles et/ou faisant défaut. La partie interprétative du volume se termine par une bibliographie copieuse, un index thématique et un index des auteurs modernes. Dans la partie documentaire, qui forme une sorte d’appen- dice, sont présentés 15 des 47 textes selon les principes du G.R.L.M.A. Malheureusement, ce n’est qu’un tiers du corpus, mais une analyse complète des témoins existants n’était pas

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possible à cause des ressources insuffisantes et des subven- tions réduites. Les AA. espèrent cependant pouvoir réaliser encore un certain nombre de documentations (p. ex. sous forme de travaux de fin d’études), qui seront alors publiées dans la Zeitschrift für romanische Philologie.] (P.W.) 4. WUNDERLI, Peter : Guillaume d’Orange, der Krieg und der Frieden, dans Esprit civique und Engagement. Festschrift für Henning Krauß zum 60. Geburtstag, hrsg. von Hanspeter PLOCHER, Till R. KUHNLE, Bernadette MALINOWSKI, unter Mitwirkung von Frank-Rutger HAUSMANN, Tübingen Stauffenburg Verlag, 2003 (Stauffenburg Festschriften), pp. 710-730. [Après quelques remarques sur l’horizon médieval (suite aux croisades, les figures du saint et du guerrier héroïque se confondent) et sur les modèles réels de Guillaume d’Orange (notamment Guillaume de Toulouse), l’A. s’interroge sur quelques traits significatifs de l’épopée : la cruauté, la repré- sentation des femmes, le comique. Lorsque Guillaume, comme relate le Moniage Guillaume, las de la vie chevaleres- que, vise à se retirer du monde il ne trouve ni au couvent ni dans l’ermitage la paix tant recherchée; partout ne règnent que la guerre et le combat sans trêve. L’infidélité épique aux réalités historiques du XIIIe siècle rythmées par des longues périodes de paix rarement perturbées de quelques batailles s’explique par la vision du monde de la chevalerie, pour qui l’état de guerre perpétuel constituait sa raison d’être.]

COMPTES RENDUS

5. CRIST, Larry S. : « Baudouin de Sebourc », Paris, Société des Anciens Textes Français, 2002, 2 vol., CIII-1229 pages. C.R. de T. Matsumura, dans Z.R.P., 121 (1), 2005, pp. 157-162.

6. HERWEG, Mathias : « Ludwigslied », « De Heinrico », « Anno- lied ». Die deutschen Zeitdichtungen des frühen Mittelalters im Spiegel ihrer wissenschaftlichen Rezeption und Erfors- chung, Wiesbaden, Reichert, 2002 (Imagines medii aevi, 13), 584 pages.

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C.R. de J. Schneider, dans A.S.N.S.L., 242 (2), 2005, pp. 396-398.

7. KÖNIG, Bernhard : Novela picaresca y libros de caballerías, Salamanca, Seminario de Estudios Medievales y Renacen- tistas, 2003, 225 pages. C.R. de G. Wild, dans R.F., 116 (4), 2004, pp. 505-508. 8. KREIS, Rudolf : Wer schrieb das « Niebelungenlied »? Ein Täterprofil. Oder Die Grimassen der Sakralen und der « Grossen Mord », Würzburg, Könighausen & Neuman, 2002, 113 pages. C.R. de W. Hoffmann, dans A.S.N.S.L., 242 (2), 2005, pp. 398-403.

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BELGIQUE (*)

ÉTUDES CRITIQUES

9. GOOSSENS, Jan : De schamele resten van de vroege Rijn-Maas- landse epiek, dans Verslagen en Mededelingen van de Koninklijke Academie voor Nederlandse Taal-en Letter- kunde, 115, 2005, pp. 53-72. [Étude des inventaires, des manuscrits, de la versification, de la bibliographie de textes littéraires que l’on peut localiser dans la région Rhin-Meuse. On retiendra en particulier ceux qui ressortissent proprement à l’épopée : les fragments de Geraert de Viaene, le fragment B de Karl en Galie, Floyris, Aiol et Henric en Claredamie (dénommé ainsi en 2002 par Gilbert de Smet et dont le texte source français n’est pas connu).] 10. KUPPER, Jean-Louis : L’oncle maternel et le neveu dans la société du Moyen Âge, dans Bulletin de l’Académie Royale de Belgique, Classe des Lettres et des Sciences morales et politiques, 7-12, 2004, pp. 247-262. [Partant des travaux de Nitze (1912), de R.R. Bezzola (1970), de Chr. Marchello-Nizia (1996) et de D. Kullmann (1992 et 1997), qui ont étudié l’importance de la relation entre le neveu et son oncle (en particulier l’oncle maternel) dans les textes épiques et romanesques de la littérature fran- çaise médiévale, l’A., en tant qu’historien, se pose la question de savoir si ce rôle du neveu et de l’oncle maternel ne consti- tue qu’un topique littéraire, ou s’il reflète de manière plus ou moins fidèle une réalité sociale du temps. L’A. trouve dans

(*) La biographie de la section belge a été réalisée par Martine THIRY-STASSIN, à l’exception de la notice n° 10, due à la rédaction liégeoise (N.H.).

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l’histoire du royaume de France et des terres d’Empire entre le Xe et le XIIe siècle plusieurs exemples illustrant cet attache- ment privilégié unissant le « frère de la mère » au « fils de la sœur », et en se fondant sur Claude Lévi-Strauss, il émet l’hy- pothèse que ce lien s’explique par un fondement anthropolo- gique.] (N.H.)

COMPTES RENDUS

11. AA.VV. : L’exotisme dans la poésie épique française. In memoriam Klára Csürös. Textes réunis par Anikó KALMAR, Paris, L’Harmattan, 2003, 281 pages. C.R. de J. Dufournet, dans M.A., 111, 2005, p. 366. 12. AA.VV. : Karl der Grosse in den europäischen Literaturen des Mittelalters. Konstruktion eines Mythos, sous la direction de Bernd BASTERT, Tübingen, Niemeyer, 2004, XVII- 253 pages. C.R. de Cl. Lecouteux, dans M.A., 111, 2005, p. 399. 13. AA.VV. : Ordnung und Unordung in der Literatur des Mitte- lalters. Hrsg. von Wolfgang HARMS, C. Stephen JAEGER und Horst WENZEL in Verbindung mit Kathrin STEGBAUER, Stuttgart, S. Hirzel Verlag, 2003, 230 pages. C.R. de N. Miedema, dans Scriptorium, 59, 2005, pp. 94*- 95*. 14. AA.VV. : Picard d’hier et d’aujourd’hui. Textes réunis par Jacques LANDRECIES et Aimé PETIT, dans Bien dire et bien aprandre, 21, 2003, 386 pages. C.R. de P. Uhl, dans Scriptorium, 59, 2005, pp. 13*-15*. 15. AA.VV. : Progrès, réaction, décadence dans l’Occident médié- val. Études recueillies par Emmanuèle BAUMGARTNER et Laurence HARF-LANCNER, Genève, Droz, 2003 (Publica- tions romanes et françaises, 231), 274 pages. C.R. de Cl. Thiry, dans Let. rom., 58, 2004, pp. 147-148. 16. AA.VV. : Le rayonnement de « » dans la littérature européenne. Actes du colloque international (6 et 7 décembre

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2002). Textes rassemblés par Marc LE PERSON, Lyon, Uni- versité Jean Moulin — C.E.D.I.C, 2003, 316 pages. C.R. de J. Dufournet, dans M.A., 111, 2005, p. 366. 17. AA.VV. : Richesses médiévales du Nord et du Hainaut. Études réunies par Jean-Claude HERBIN, Valenciennes, CAME- LIA, Presses Universitaires de Valenciennes, 2002, 267 pages, ill., carte. C.R. de T. Van Hemelryck, dans Scriptorium, 2004, 58, p. 231*. 18. GUIDOT, Bernard (trad.) : Le « Siège de Barbastre ». Traduc- tion en français moderne par B.G., Paris, H. Champion, 2002 (Traductions des classiques français du Moyen Âge, 63), 367 pages. C.R. de M. Ott, dans Let. Rom., 58, 2004, p. 434. 19. KIBLER, William W. et SUARD, François (éds et trads) : « Huon de Bordeaux ». du XIIIe siècle, publiée d’après le manuscrit de Paris B.N.F. 22555 (P). Édition bilingue établie, traduite, présentée et annotée par W.W.K. et F.S., Paris, Champion, 2003 (Champion Classi- ques. Série « Moyen Âge », 7), XLII-638 pages. C.R. de P. Uhl, dans Scriptorium, 2004, 58, pp. 178*-190*. 20. MARTIN, Jean-Pierre : « Orson de Beauvais » et l’écriture épi- que à la fin du XIIe siècle. Traditions et innovations, Paris, Champion, 2005 (Nouvelle Bibliothèque du Moyen Âge, 71), 472 pages. C.R. de J. Dufournet, dans M.A., 111, 2005, pp. 681-684. 21. MCCRACKEN, Peggy : The Curse of Eve, the Wound of the Hero. Blood, Gender and Medieval Literature, Philadelphia, University of Pennsylvania Press, 2003 (The Middle Ages Series), XII-172 pages. C.R. de L. Louison, dans M.A., 111, 2005, pp. 410-411. 22. MENEGALDO, Silvère : Le jongleur dans la littérature narrative des XIIe et XIIIe siècles. Du personnage au masque, Paris, Champion, 2005 (Nouvelle Bibliothèque du Moyen Âge, 74), 720 pages.

C.R. de J. Dufournet, dans M.A., 111, 2005, pp. 674-675.

— 27 — 23. MORGAN, Leslie Z. : « Dirige gressus meos » : The Dialectic of Obedience in « Huon d’Auvergne », dans Neoph., 88, 2004, pp. 19-32. C.R. de A. Smets, dans Scriptorium, 59, 2005, p. 141*. 24. OTT, Muriel (éd.) : « Guibert d’Andrenas », édité par M.O., Paris, Champion, 2004 (Classiques français du Moyen Âge, 147), 460 pages. C.R. de A. Smets, dans Scriptorium, 2004, 58, pp. 169*- 170*. 25. SEGRE, Cesare (éd.) : La « Chanson de Roland ». Édition criti- que par C.S. Nouvelle édition refondue. Traduite de l’ita- lien par Madeleine TYSSENS. Introduction, texte critique, variantes de O. Index des noms propres. Glossaire établi par Bernard GUIDOT, Genève, Droz, 2003 (T.L.F., 968), 389 pages. C.R. de Cl. Roussel, dans Let. rom., 69, 2005, pp. 131-132. 26. SLEIDERINK, Remco : De stem van de meester. De hertogen van Brabant en hun rol in het literaire leven (1106-1430), Ams- terdam, Prometheus, 2003 (Nederlandse literatuur en cultuur in de Middeleeuwen), 250 pages. C.R. de G. Hendrix, dans Scriptorium, 58, 2004, pp. 245*- 247*.

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ESPAGNE — PORTUGAL (*)

BIBLIOGRAPHIES, RÉPERTOIRES

27. BELTRÁN, V. (coord.), SORIANO ROBLES, L. (éd.) : Boletín bibliográfico de la Asociación Hispánica de Literatura Medieval, fasc. 18, Barcelona, 2004. [El presente fascículo está formado por la bibliografía de la Literatura Catalana (a cargo de L. BADIA y cols.), de la Lite- ratura Española (a cargo de V. BELTRÁN y cols.), de la Lite- ratura Gallega (a cargo de M. BARBIERI y cols.) y de la Lite- ratura Portuguesa (a cargo, también, de M. BARBIERI y cols.). Se cierra con el cuaderno bibliográfico n° 27 dedicado a Jorge Manrique, por R. AMARAL Jr. La bibliografía está ampliamente comentada.]

ÉTUDES CRITIQUES

28. AA.VV. : Les Chansons de geste. Actes du XVIe Congrès International de la Société Rencesvals pour l’étude des épo- pées romanes, Granada, 21-25 juillet 2003, éd. par Carlos ALVAR et Juan PAREDES, Granada, Editorial Universidad de Granada, 2005, II-668 pages, 1 CD-ROM. [Les articles de ce volume seront recensés dans la prochaine livraison du B.B.S.R. La liste des communications présentées au Congrès de Grenade figure dans le B.B.S.R, fasc. 35, 2003-2004, pp. 107-110.]

(*) La bibliographie hispano-portugaise a été préparée à l’Université d’Alcalá de Henares (Madrid) par C. ALVAR et J. RUBIO TOVAR.

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29. AA.VV. : Actas del IX Congrés Internacional de l’Associació Hispánica de Literatura Medieval (A Coruña, 18-22 de sep- tiembre de 2001), éd. par Carmen PARRILLA GARCÍA y Mercedes PAMPÍN BARRAL, Coruña, Universidade-Editorial Toxosoutos, 2005, 3 vol., 1884 pages.

30. AA.VV. : Actes del X Congrés Internacional de l'Associació Hispánica de Literatura Medieval (Universitat d’Alacant, 16-20 de setembre de 2003), éd. par Rafael ALEMANY, Josep Lluís MARTOS y Josep Miquel MANZANARO, Alacant, Insti- tut Interuniversitari de Filologia Valenciana, 2005, 3 vol., 1633 pages.

31. BOIX JOVANÍ, Alfonso : Un nuevo comentario a la vieja polé- mica de los golpes épicos en el « Cantar de Mio Cid », dans Actas del IX Congrés..., vol. I, pp. 479-488.

32. BOIX JOVANÍ, Alfonso : Otra posible fuente bíblica en el « Can- tar de mío Cid », dans Actes del X Congrès..., vol. I, pp. 403-412.

33. FERNÁNDEZ GALLARDO, Luis : Tradiciones épicas en el siglo XV : los letrados ante la materia cidiana y carolingia, dans Actes del X Congrès..., vol. II, pp. 709-720.

34. HIGASHI, Alejandro : Los ‘Maiores’ en los « Gesta Roderici » y en el « Carmen Campidoctoris » : historia y literatura, dans Revista de Literatura Medieval, 16, 2004, pp. 63-79. [El análisis comparativo del valor político, económico y social de los maiores en la documentación notarial como una etiqueta que define a clases emergentes respaldadas por su poder económico y no por su linaje, permite mostrar cambios sutiles en los grupos de recepción de dos textos cidianos sepa- rados por apenas poco más de medio siglo : mientras en los Gesta Roderici se responsabiliza a estos maiores del destierro del héroe, en el Carmen Campidoctoris, en cambio, el autor anónimo parece interesado en simpatizar con Alfonso VI y con los maiores de su corte, arremetiendo contra la nobleza de linaje en una tradición que cobraría auge en textos poste- riores, como las Mocedades o el Romancero.]

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35. LÓPEZ GUIL, Itzíar : La función ideológica del narrador en el « Libro de Fernán Gonçález », dans Actas del IX Congreso..., vol. III, 2005, pp. 29-46. 36. MARTÍN, Óscar : Del Cid histórico al del « Poema » : el primer siglo de representaciones literarias de Rodrigo Díaz (1099- 1207), dans Actes del X Congrés..., vol. II, pp. 1067-1078. 37. MONTANER FRUTOS, Alberto : El epitafio épico del Cid, dans Actas del IX Congreso..., vol. III, 2005, pp. 193-204. 38. MONTANER FRUTOS, Alberto : La huida de Vellido, ¿ por las puertas o el postigo ? (O de la « Chronica naierensis » y las fuentes alfonsíes), dans Actes del X Congrés..., vol. III, pp. 1179-1198. 39. PEDROSA, José Manuel : ¿ La muerte de la épica? Las meta- morfosis de un género literario, entre la modernidad y la postmodernidad, dans Revista de Poética Medieval, 14, 2005, pp. 47-94. 40. RATCLIFFE, Marjorie : Las raíces épicas en el siglo XVIII español : cuatro obras de Manuel Fermín Laviano, dans Actes del X Congrès..., vol. III, pp. 1355-1366. 41. REAL, Elena : Les figures de l'altérité dans les chansons de geste françaises, dans Anuari de filologia, 24, 2002, pp. 37- 46. [El artículo analiza las figuras de la alteridad y sus signifi- cados en los cantares de gesta franceses. La A. diferencia entre el enemigo externo, representado por el sarraceno y que encarna la alteridad irreductible, el vasallo rebelde, que rompe su juramento feudal y encarna el ultraje, y el traidor, que supone una amenaza terrible contra la unidad de la fami- lia.] 42. ROSSELL, Antoni : Literatura i música a l’Etat Mitjana : La cançó épica, Barcelona, Dinsic, 2004. [Les problèmes soulevés par l’interprétation musicale des chansons de geste se basent, d’un côté, sur la presque totale absence d’informations à leur sujet, et par ailleurs, sur les irrégularités métriques attribuables à la transmission des textes et à la possible composition orale de beaucoup d’entre

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eux : seule l’application de techniques comparatistes — entre des chants épiques d’aujourd’hui et des textes médiévaux qui se transmettent encore oralement, dans lesquels la voix acquiert une forte marque de théâtralité (romances, psalmo- dies, etc.) — peut nous rapprocher d’une hypothétique musi- que des chansons de geste.] 43. VAQUERO, Mercedes, La mujer en la épica castellano-leonesa en su contexto histórico, México, UNAM, 2005 (Textos de Difusión Cultural, Serie El Estudio). [L’A. insiste dans son livre sur l’importance des lignées, spécialement dans le domaine de l’épopée : la reine Sancha, femme de Fernando I, est l’élément fondamental qui unit l’histoire du milieu du XIe siècle à la poésie épique posté- rieure. À partir d’elle, les femmes nobles qui apparaissent dans les chansons de geste acquièrent un grand pouvoir, en accord avec la législation wisigothe, ce qui donne à l’épopée hispanique une importante base de caractère germanique. Ce pouvoir se transmet de manière indirecte (d’oncle à neveu ou de beau-père à gendre), mais toujours par l’intermédiaire d’une femme. Le passage du droit germanique ou wisigoth au droit romain aura pour conséquence la perte de ces usages; de la même manière, la femme perdra le pouvoir qu’elle a dans les chansons de geste : face au cycle des Comtes de Cas- tille, le cycle du Cid montre les profonds changements qui s’étaient produits dans la société castillane. Toutefois, dans les monastères, le patronage féminin continue à être impor- tant et l’on pourrait penser que ce sont les femmes nobles qui encouragèrent et appuyèrent une partie de ces chansons de geste, dans lesquelles la figure féminine se distingue pour sa présence, fréquemment cruelle et vindicative. Et ainsi, « la dichotomie entre l’importance des clercs et celle des jongleurs semble être un mirage» (p. 139).] 44. VAQUERO, Mercedes : Materia carolingia y motivos folkóricos en « Flores y Blancaflor » y el « Romance de Gerineldos », dans Actes del X Congrès..., vol. III, pp. 1559-1574.

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ÉTATS-UNIS — CANADA (*)

TEXTES, ÉDITIONS, MANUSCRITS, TRADUCTIONS

45. *ARMISTEAD, Samuel G. (éd.) : A Lost Version of the « Cantar de gesta de las mocedades de Rodrigo » Reflected in the Second Redaction of Rodriguez de Almela’s « Compendio historial », Berkeley, University of California Press, 1963. 46. *BRAULT, Gerard J. (éd. et trad.) : « La Chanson de Roland » : Oxford Text and English Translation, Student edition, University Park, Penn State University Press, 1984, 280 pages. 47. *DANON, Samuel et ROSENBERG, Samuel N. (trad.) : « Ami and Amile », Translated from the , York SC, Publications, 1981. 48. *DASS, Nirmal (éd. et trad.) : « The Crowning of Louis », A New Metrical Translation of the Old French Verse Epic [Le

(*) La bibiographie des États-Unis et du Canada a été préparée par Matthew BAILEY, Department of Spanish & Portuguese, University of Texas (M.B.) ; Fran- çoise DENIS, Macalester College (F.D.); Jaques MERCERON, Department of French & Italian, Indiana University (J.M.); et Leslie ZARKER MORGAN, Department of Modern Languages & Literatures, Loyola College in Maryland (L.Z.M.). Les notices n° 87, 90 et 98 sont dues respectivement à Nadine HENRARD (N.H.), Emma- nuelle POULAIN-GAUTRET (E.P.-G.) et Paola MORENO (P.M.). Cette année, la section américano-canadienne a décidé d’inclure la liste des tra- vaux répertoriés par Dr. William Kibler dans sa rétrospective présentée au Congrès du Cinquantenaire de la Société Rencesvals (Liège, 19 et 20 août 2005) et qui n’avaient pas été recensés dans les précédents Bulletins de la Société Rencesvals. Les travaux concernés sont tous marqués d’un astérisque*. On n’a publié que les titres, en donnant simplement la table des matières quand il s’agit d’études critiques. Les AA. espèrent pouvoir ainsi mettre à jour la liste des publications relevant de branche américano-canadienne et s’excusent du retard apporté à cette publication.

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« Couronnement de Louis »], Jefferson NC, McFarland, 2003. 49. *DEMBOWSKI, Peter F. (éd.) : « Jourdain de Blaye », Chicago, University of Chicago Press, 1969. 50. * DOUGHERTY, David et BARNES, Eugene B. (éds.) : Le « Galien » de Cheltenham, West Lafayette IN, Purdue Univ. Monographs, 1980. 51. *DUGGAN, Joseph J. (éd.) : A Fragment of « Les Enfances Vivien », National Library of Wales Ms. 5043E, Berkeley, University of California Press, 1985 (University of Califor- nia Publications in Modern Philology, 116). 52. *EMPLAINCOURT, Edmond A. : The Old French Crusade Cycle, vol. IX, « La Geste du Chevalier au Cygne », Tusca- loosa, University of Alabama Press, 1989, XXXV-166 pages. 53. *FERRANTE, Joan (trad.) : « Guillaume d’Orange », Four Twelfth-Century Epics, New York, Columbia University Press, 1974. 54. *GEARY, John Steven (éd.) : « Historia del Conde Fernán González » : A Facsimile and paleographic Edition, Madison WI, Hispanic Seminary of Medieval Studies, 1987. 55. * GRILLO, Peter (éd.) : The Old French Crusade Cycle, vol. VII, part I, « La Chrétienté Corbaran », Tuscaloosa, University of Alabama Press, 1984, LXVII-102 pages. 56. * GRILLO, Peter (éd.) : The Old French Crusade Cycle, vol. VII, part II, « La Prise d’Acre », « La Mort Godefroi », and « La Chanson des Rois Baudouin », Tuscaloosa, Uni- versity of Alabama Press, 1987, LIII-231 pages. 57. * GRILLO, Peter (éd.) : The Old French Crusade Cycle, vol. VIII, The « Jérusalem » Continuations, The London- Turin Version, Tuscaloosa, University of Alabama Press, 1994, 1057 pages. 58. *JONES, George F. et DEMAÎTRE, Ann (trad.) : « La Chanson de Roland », Englewood Cliffs NJ, Prentice-Hall, 1971.

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59. *KIMMEL, Arthur S. (éd.) : A Critical Edition of the Old Pro- vençal Epic « Daurel et Beton », Chapel Hill, University of North Carolina Press, 1971 (UNCSRLL, 108). 60. *LITHANI, John (éd.) : «Poema de Fernán González », East Lansing MI, Colleagues Press, 1991. 61. *MICKEL, Emanuel J. (éd.) : The Old French Crusade Cycle, vol. III, « Les Enfances Godefroi » and « Le Retour de Cor- numarant », Tuscaloosa, University of Alabama Press, 1999. 62. *MORGAN, Leslie Z. (trad.) : Ludovico Ariosto’s « Five Can- tos », New York, Garland, 1992. 63. *MYERS, John Vernon (éd.) : « Jehan de Lanson », Chanson de Geste of the Thirteenth Century, Chapel Hill, University of North Carolina Press, 1965 (UNCSRLL, 53). 64. *MYERS, Geoffrey M., MICKEL, Emanuel J. and NELSON Jan A. (éds.) : The Old French Crusade Cycle, vol. I, La « Nais- sance du Chevalier au Cygne », « Elioxe », « Beatrix », Tus- caloosa, University of Alabama Press, 1977 (c. 1973). 65. *MYERS, Geoffrey M. (éd.) : The Old French Crusade Cycle, vol. V, « Les Chétifs », Tuscaloosa, University of Alabama Press, 1980, XXXV-371 pages. 66. *NELSON, Jan A. (éd.) : The Old French Crusade Cycle, vol. II, « Le Chevalier au Cygne » and « La Fin d’Elias », Tusca- loosa, University of Alabama Press, 1985, L-556 pages. 67. *NELSON, Jan A. (éd.) : The Old French Crusade Cycle, vol. IV, « La Chanson d’Antioche », Tuscaloosa, University of Alabama Press, 2003, 863 pages. 68. *NEWTH, Michael A. (trad.) : The Song of « Girart de Vienne » by Bertrand de Bar-sur-Aube, A Twelfth-Century Chanson de Geste, Tempe, Arizona Center for Medieval and Renaissance Studies, 1999 (Medieval & Renaissance Texts & Studies, 196), XXIII-200 pages. 69. *NEWTH, Michael A. (trad.) : « The Song of Aliscans », New York, Garland, 1992 (Garland Library of Medieval Litera- ture, 85B), XXXV-245 pages.

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70. *REJHON, Annalee C. (éd.) : « Cân Rolant », The Medieval Welsh Version of the « Song of Roland », Berkeley, Univer- sity of California Press, 1984 (University of California Publications in Modern Philology, 113), X-264 pages.

71. *ROBERTS, Jan Boyd (éd.) : The Old French Crusade Cycle, vol. X, « Godefroi de Bullion », Tuscaloosa, University of Alabama Press, 1996, XXVI-147 pages.

72. *ROSENBERG, Samuel N. et DANON, Samuel (trad.) : « Ami and Amile », A Medieval Tale of Friendship, Ann Arbor, University of Michigan Press, 1995. 73. *Ross, Charles Stanley (trad.) : Matteo Maria Boiardo, « », foreword by Allan MANDELBAUM, English verse edited by Anne FINNIGAN, Berkeley, Univer- sity of California Press, 1989.

74. *SHEERS, Alexander et QUINT, David (trad.) : Ludovico Ariosto, « Cinque Canti »/« Five Cantos », Berkeley, Uni- versity of California Press, 1996 (Biblioteca Italiana).

75. *THORP, Nigel R. (éd.) : The Old French Crusade Cycle, vol. VI, « La Chanson de Jérusalem », Tuscaloosa, Univer- sity of Alabama Press, 1992, 739 pages.

76. *TUSIANI, Joseph et BANO, Edoardo A.L. (trad.) : Luigi Pulci, « ». The Epic Adventures of Orlando and His Giant Friend Morgante, Bloomington, Indiana University Press, 1998, XXXIII-963 pages.

77. *WALPOLE, Ronald N. (éd.) : An Anonymous Old French Translation of the « Pseudo-Turpin Chronicle ». A Critical Edition of the Text Contained in B.N. MSS. fr. 2137 and 17203 and Incorporated by Philippe Mouskés in his « Chro- nique rimée », Cambridge MA, The Mediaeval Academy of America, 1979 (Medieval Academy Books, 89).

78. *WALPOLE, Ronald N. (éd.) : Le « Turpin » français, dit le « Turpin I », Toronto, Ontario, University of Toronto Press, 1985.

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ÉTUDES CRITIQUES

79. *AA.VV. : Romance Epic, Essays on a Medieval Literary Genre, edited by Hans-Erich KELLER, Kalamazoo MI, Medieval Institute Publications, 1987 (Studies in Medieval Culture, 24), XII-241 pages. 80. AA.VV. : « De sens rassis », Essays in Honor of Rupert T. Pickens, édited by Keith BUSBY, Bernard GUIDOT and Logan E. WHALEN, Amsterdam/New York, Rodopi, 2005 (Faux titre, 259), XIV-753 pages. [Ce volume contient une série d’articles où il est question de textes épiques : Robert Francis Cook, Notes sur le texte du « Bâtard de Bouillon » : le rôti et les fleurs, le nom de Bohé- mond, pp. 149-156 — Alain CORBELLARI, Les jeux de l’an- neau : fonctions et trajets d’un objet emblématique de la littéra- ture narrative médiévale, pp. 157-167 [Dieudonné de Hongrie, Chanson de Roland, Aspremont] — Peter F. DEMBOWSKI, What is Critical in Critical Editions? The Case of Bilingual Editions, pp. 169-181 [Chanson de Roland, Voyage de Charle- magne à Jérusalem] — Bernard GUIDOT, La famille de Nar- bonne dans « Elie de Saint-Gilles », pp. 233-247 — Edward A. HEINEMANN, More on Speech Presentation in the « Charroi de Nîmes » : in Wich Otran and Harpin Begin to Speak, pp. 249-264 — Catherine M. JONES, Polyglots in the « chan- sons de geste », pp. 297-307 — William W. KIBLER, « Huon de Bordeaux » in its Manuscripts, pp. 325-337 — Jacques MER- CERON, Le miracle et les gués de l’aubépine : signe de salut et seuils de l’aventure dans la matière de France et de Bretagne, pp. 445-465 — Muriel OTT, Le siège de Narbonne dans le « Siège de Barbastre » et « Buevon de Commarchis », pp. 491 - 508 — Mary Jane SCHENCK, Spectacle of Violence : the Trials of , pp. 589-603 — †Karl D. UITTI, The « Codex Calixtinus » and the European St James the Major : Some Contextual Issues, pp. 645-666. Ces articles seront recensés dans la prochaine livraison du B.B.S.R, à l’exception de celui de Bernard Guidot, dont le compte rendu figure déjà dans ce fascicule (n° 90).] 81. CAVALLO, Jo Ann : The Romance Epics of Boiardo, Ariosto, and Tasso : From Public Duty to Private Pleasure, Toronto,

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University of Toronto Press, 2004 (Toronto Italian Stu- dies). [L’A. esamina l’epopea attraverso Boiardo, Ariosto e Tasso alla luce della struttura e del significato politico-morale di alcuni episodi. Gli episodi riscritti e l’uso creativo dei generi letterari permettono di riconoscere dei cambiamenti nell’epopea sullo sfondo politico dei secoli in cui tali autori scrivevano. Per iniziare, l’A. ipotizza che il Boiardo passi dal romance alla storia dell’epopea nei tre libri successivi dell’Or- lando Innamorato, in cui si offrono degli esempi di comporta- mento prima negativi, poi positivi, che creano così uno specu- lum principis. Segue un’esemplificazione tratta dall’. Secondo l’A., l’Ariosto riprende i modelli del Boiardo in due modi : sotto forma di allegoria (in cui si dimostra il miglioramento morale) e sotto forma di novelle (in cui si dimostra l’impegno sociale). L’A. termina la sua indagine con un’analisi dell’opera di Tasso, di cui si esami- nano la struttura, la froma allegorica e il significato politico, elementi che contribuiscono a costruire una denuncia della forma precedente del « romance epic ». L’A. si occupa breve- mente anche di altre epopee meno celebri per spiegare l’im- portanza dei tre « maggiori » situandoli nel loro contesto let- terario.] (L.Z.M.)

82. CONNER, Tom : Whose (Who’s) ? Charlemagne’s Posterity and the Creation of Modern France, dans Studies in Medieval and Renaissance Teaching, 11 (1), 2004, pp. 49- 70. [L’A. décrit un cours de littérature qui commence avec la Chanson de Roland et Charlemagne comme figures de base pour le destin des sentiments nationaux français et allemand. Son approche traite la Chanson de Roland comme une œuvre populaire qui surgit spontanément et non pas comme de la littérature en tant que telle (p. 53). Il mentionne l’importance de la Chanson de Roland aussi pour l’allemand et signale que les Italiens considèrent que Charlemagne était leur empereur. Puis il passe à l’Ancien Régime et au rôle de Charlemagne comme modèle pour finir au XIXe siècle, où l’influence de l’Empereur subit un déclin. Il conclut que la gloire de Charle- magne dérive des échecs et des faiblesses de ses successeurs.] (L.Z.M.)

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83. *DENIS, Françoise : Barons et chevaliers dans « Raoul de Cambrai », autopsie d’un phénomène de glissement, New York, Peter Lang, 1989 (American University Studies, Series II, Romance Languages and Literatures, 114). [Introdution — Chap. 1 : Un état de la question — 2. Reflets de la fonction — 3. Reflet d’une mentalité — 4. Raoul de Cambrai en insertion dans l’Histoire — Conclu- sion — Appendices et Bibliographie.]

84. *DORFMAN, Eugène : The Narreme in the Medieval Romance Epic, An Introduction to Narrative Structures, Toronto, Ontario, University of Toronto Press, 1969 (University of Toronto Romance Series, 13), XIV-259 pages. [Chap. 1. Function and Structure in the Literary Analy- sis — 2. The (Sub)Structural Pattern of the French Epics — 3. The (Sub)Structural Pattern of Spanish Epics — 4. The (Sub)Structural Pattern of the Arthurian Romance — 5. Chanson de Roland : The Family Quarrel — 6. Chanson de Roland : The Insult — 7. Chanson de Roland : The Act of Treachery — 8. Chanson de Roland : The Punishment and Epilogue — 9. Cantar de Mio Cid : Prologue and Family Quarrel — 10. Cantar de Mio Cid : The Insult — 11. Cantar de Mio Cid : The Act of Treachery — 12. Cantar de Mio Cid : The Punishment and Epilogue — 13. The Roland and the Cid : Comparison — 14. Conclusion — Bibliography and Index.]

85. *DUGGAN, Joseph J. : The « Song of Roland », Formulaic Style and Poetic Craft, Berkeley, University of California Press, 1973, 226 pages. [Chap. 1 : The Problem and the Method — 2. Formulaic Language and Mode of Creation — 3. The Episode of Bali- gant : Theme and Technique — 4. Roland’s Formulaic Repertory — 5. Roland’s Motifs and Formulas and the Evo- lution of Old French Epic Style — 6. Consequences — Index.]

86. *FARRER, Susan E. : The Medieval Charlemagne Legend. An Annotated Bibliography, Dutch Materials Treated by Geert H.M. CLAASSENS, New York, Garland, 1993 (Garland Medieval Bibliographies).

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87. FINOLI, Anna Maria : Saladin entre deux cycles, dans Pour acquerir honneur et pris. Mélanges de moyen français offerts à Giuseppe Di Stefano. Textes réunis et publiés par Maria COLOMBO TIMELLI et Claudio GALDERISI, Montréal, CERES, 2004, pp. 253-263. [Le roman de Saladin figure dans deux mss (Ars. 5208 et B.N.F. fr. 12572), où il forme avec Jean d’Avennes et La fille du comte de Ponthieu un ensemble de trois récits fondant leur cohésion sur les liens généalogiques qui unissent les protago- nistes, à la manière des cycles épiques. Dernière partie de ce triptyque, le roman de Saladin entretient des relations com- plexes avec le cycle de la croisade. L’A. examine les rapports qu’entretiennent les trois textes pour dégager les principes qui sont à la base de la constitution du cycle romanesque. Elle considère que le volet consacré à l’ancêtre du lignage, Jean d’Avennes, a été rédigé en dernier : comme dans le cycle de Guillaume d’Orange, les fils ont engendré les pères (p. 258). Par ailleurs, l’A. s’interroge sur la place d’un Saladin dans cette compilation, et montre que les intentions du texte s’éclairent par l’ancrage de l’œuvre en milieu bourguignon. Le récit tragique et édifiant de la mort du personnage, qui clôt l’ensemble, est à situer dans le contexte des aspirations du Duc à une croisade et à une revanche contre les Turcs.] (N.H.)

88. *FOLEY, John Miles : Immanent Art, From Structure to Mea- ning in Traditional Oral Epic, Bloomington, Indiana Uni- versity Press, 1991, XVI-278 pages. [Chap. 1. From Traditional Poetics to Traditional Mea- ning — 2. Traditional Referentiality : A Receptionalist Pers- pective — 3. Serbo-Croatian Oral Epic : The Moslem Tradi- tion — 4. Serbo-Croatian Oral Epic : The Christian Tradi- tion of Marko Kraljevic Songs — 5. Death, Honor, and Peace in Iliad 24 — 6. Beowulf and the Old English Poetic Tradition — Conclusion : From Simple Forms to Complex Realities — Appendix : Translations of Two Marko Kraljevic Songs — Bibliography and Index.]

89. *GRISBY, John L. : The Gab as a Latent Genre in Medieval French Literature, Drinking and Boasting in the Middle

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Ages, Cambridge MA, Medieval Academy of America, 2000 (Medieval Academy Books, 103), IX-255 pages. [Chap. 1. The Word — 2. The Custom — 3. The Genre — 4. The Voyage de Charlemagne as Gab — 5. Laten- cies — 6. Crystallizations — Conclusion : The Gab’s Last Gasp — Source and Studies — Index.] 90. GUIDOT , Bernard : La famille de Narbonne dans « Elie de Saint-Gilles », dans « De sens rassis »..., pp. 233-247. [Elie de Saint-Gilles fait partie de la famille de Narbonne : à ce titre, la chanson accorde un rôle à ses membres, qui se caractérisent dans ce texte, de manière attendue, par leur comportement héroïque et généreux, et leurs actions au ser- vice de la foi. Non contente de proposer plusieurs « échos narratifs » de la Geste de Guillaume, la chanson leur attribue même un véritable « rayonnement moral ». Trois épisodes, cependant, font apparaître une dissonance à l’égard des représentations traditionnelles des Narbonnais, et font ceux- ci « descendre] de leur piédestal ».] (E.P.-G.) 91. *HAIDU, Peter : The Subject of Violence, The « Song of Roland » and the Birth of the State, Bloomington, Indiana University Press, 1993. [Introduction. Violence : Modern Perspectives on the Medieval and the Modern — Ch. 1. The Semiotization of death : open text or closed? — 2. The Gaze of the Other (The Sociological Presentation of the Self, The Intertextuality of the Peerage) — 3. Excursus I : Aesthetics, Economics, Politics (Beauty, Value, Violence/The Noble, the Knight, the Peasant, The Ideology of Knighthood) — 4. The Subsystem of the Professional Warrior : Courage, Contradiction, Irasci- bility (Ideological Value I : The Constitution and Destitution of Subjects, Ideological Value II : From Subject to Traitor?, Structure of Structures) — 5. The Destinator’s Multiple Roles : Syncretism or Contradiction? (The Culpable Guaran- tor, From Individual to Role) — 6. Excursus II : The Play of Absence and Presence in Medieval Kingship (Carles li reis, nostre emperere magnes, Reis and Emperere Textualized) — 7. Funeral Rituals (The Unreintegrated Mourner, The Death of , or the Refusal of Exchange, The Transformative Performance) — 8. Textual Coherence and the Dialectics of

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Ideology (Textual Coherence : The Narrative, Narrative Pro- grams, Actants) — 9. Ganelon’s Trial, or the Monarch’s Revolution (The Actorial Level : Inexorable Structure, The Actantial Distribution) — 10. Conclusion (The Chanson Ends with the Indeterminacy of Non-Exclusive Disjunction, The Chanson Produces Limited and Specifiable Significa- tions, The Subject of Violence, Nomadic Violence, Sedentary Economics, and the Birth of the State) — Bibliography and indexes.]

92. JAVITCH, Daniel : The Poetics of « Variatio » in « Orlando Furioso », dans The Modern Language Quarterly, 66 (1), 2005, pp. 1-20. [L’A. commence par une discussion des normes de variatio avant le XIXe siècle (époque où apparaît la préférence pour l’originalité). En suivant l’enseignement de la variatio à tra- vers la paraphrase, il arrive à l'imitatio comme forme de variatio, c’est-à-dire « diachronic instances or extensions of [...] variatio » (p. 9). Comme démonstration, l’A. offre les variations du récit de l’Arioste dans les épisodes de la déli- vrance d’ (par ) et d’Olimpia (par Orlando), et suggère que la raison de ces variations est de décourager l’allégorie. L’auteur offre ensuite des lectures différentes d’un même thème (e.g., l’infidélité) dans le texte, en parallèle avec les formes précédentes du même thème dans l’Arioste, pour proposer que celles-ci démontrent l’impossibilité d’une repré- sentation fiable. L’A. finit par critiquer les modernes qui essaient de distinguer les versions de l’Arioste de leurs antécé- dents en disant « the aim is not to outdo but to redo » : en d’autres termes, il maintient que l’Arioste suit l’idéal de la Renaissance tel qu’il était enseigné dans les écoles, où la façon d’exprimer une chose était aussi importante (et parfois plus importante) que ce que l’on disait.] (L.Z.M.)

93. * JONES, Catherine M. : The Noble Merchant, Problems of Genre and Lineage in « Hervis de Mes », Chapel Hill, Uni- versity of North Carolina Press, 1993 (UNCSRLL, 241), 185 pages. [Part one : La tresse. Chap. 1. The Narrative Repertory — 2. Narrative Structure and the Poetics of Lineage — Part

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two : La chanson. Chap. 1. Laissse Structure and Formulaic Style — 2. Narration and Performance — Conclusion — Appendix — Bibliography and Index].

94. *LUETHANS, Tod N. : « Gormont et Isembart », the Epic as Seen in Light of the Oral Theory, New York, Garland, 1990.

95. MACCARTHY, Ita : Alcina’s Island: From Imitation to Innova- tion in the « Orlando Furioso », dans Italica, 81 (3), Autumn 2004, pp. 325-350. [Partendo dalla distanza geografica dell’isola di Alcina dal resto del mondo ariostesco (cioè, da un momento isolato del- 1’Orlando Furioso), l’A. analizza le procedure e l’atteggia- mento dell’Ariosto nei confronti dei testi precedenti e contemporanei. Continua così la discussione della critica moderna sulla parentela dell’epica con le fonti poetiche e, per sineddoche, della letteratura con i suoi antenati e pronipoti. L’A. prende in considerazione Dante e Virgilio (tra gli altri) per dimostrare che 1’Ariosto sostituirebbe un « humanist investigator » al « system of moral judgement » tipico di Dante, creando una parodia del testo dantesco (p. 331); insomma, l’Ariosto passerebbe dall’indottrinamento all’inves- tigazione. L’A. polemizza con critici recenti (A. Ascoli, D. Ja- vitch, E. Saccone) e meno recenti (A. B. Giamatti, T. M. Greene), offrendo ai lettori la possibilità di vedere nell’Or- lando Furioso un’apertura verso il futuro piuttosto che la fine di un’epoca e di un genere (come spesso suggerito).] (L.Z.M.)

96. *MICKEL, Emanuel J. : Ganelon, Treason and the « Chanson de Roland », University Park, Pennsylvania State Univer- sity Press/London, 1989, 184 pages. [Chap. 1 : The Arrest of Ganelon — 2. Accusation and Defense — 3. The Council’s Judgment — 4. The Case for Treason — 5. Trial by Combat — 6. Thierry versus Pina- bel — 7. The Thirty Pleges — 8. The Punishment of Gane- lon — 9. Conclusion — Bibliography and Index.]

97. *NICHOLS, Stephen G. Jr. : Romanesque Signs, Early Medie- val Narrative and Iconography, New Haven CT, Yale Uni- versity Press, 1983, XIII-248 pages.

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[Chap. 1. The Discourse of History — 2. Historia and Theosis — 3. Charlemagne Redivivus : From History to His- toria — 4. Historia and the Poetics of the Passion — 5. Roncevaux and the Poetics of Place/Person in — Notes et Index.]

98. PALUMBO, Giovanni : La « Chanson de Roland » dans les « Croniques et conquestes de Charlemaine » : le problème des sources, dans La littérature à la cour de Bourgogne. Actualités et perspectives de recherche. Actes du 1er collo- que international du Groupe de recherche sur le moyen français. Université catholique de Louvain, 8-10 mai 2003, publiés par Tania VAN HEMELRYCK et Claude THIRY, Mon- tréal, Ceres, 2005, pp. 291-314. [À partir de sondages sur quelques épisodes précis des Cro- niques et Conquestes de Charlemaine, l’A. démontre que le récit de David Aubert repose sur un remaniement de la tra- duction de Turpin faite par maistre Jehan (version III R) et sur une version, peut-être déjà mise en prose, du Roland rimé : la Chanson de Roland utilisée par Aubert jusqu’à la défaite de appartient à la tradition qui aboutit à C et à V7 ; pour le récit des événements qui font suite au drame de Roncevaux, par contre, l'escripvain bourguignon à puisé à un modèle appartenant à la tradition dont sont issus P et L. Son récit nous offre ainsi une combinaison des traditions tur- pinienne et rolandienne augmentées de détails étrangers à l’une et à l’autre et enrichies de deux blocs narratifs exté- rieurs : la prise de Narbonne et l’histoire de Galien.] (P.M.)

99. REGAN, Lisa K. : Ariosto’s Threshold Patron : Isabella d’Este in the « Orlando Furioso », dans M.L.N., 120, 2005, pp. 50- 69. [L’A. paragona la posizione sociale delle donne mecenati con quella degli scrittori. L’idea « donne mecenati di soglia » viene dal fatto che gli scrittori che volevano farsi strada si avvicinavano a una donna per poi passare al marito o ad un altro uomo a lei vicino. Non è la posizione propria della donna che importa, ma quella dell’uomo a cui è legata, il che indica la debolezza del potere letterario delle donne. Par- tendo da tre brani dell’Orlando Furioso (canti 13, 29, 42), l’A. mette in relazione il referimento a vari personaggi letterari

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con le lodi della castità e con la loro problematicità nella let- teratura dell’epoca. Si propone che la necessaria esagerazione delle lodi porti gli scrittori all’auto-critica.] (L.Z.M.) 100. ROSENSTREICH, Susan L. : Reappearing Objects in « La Chanson de Roland », dans The French Review, 79, 2005, pp. 358-369. [L’A. part de la formule « Halt sunt li pui », plusieurs fois répétée dans La Chanson de Roland, et parcourt les diffé- rentes explications présentées à ce sujet par la critique : Jean-Marcel Paquette, Edward A. Heinemann, Jean-Paul Carton. Elle reprend aussi les remarques de William D. Pa- den sur le discours figuratif dans l’épopée et celles de D.D.R. Owens sur la récurrence des termes lexicaux. Elle est d’accord avec eux concernant le rôle de tension que joue cette répétition dans la narration ainsi que le rôle de révéla- teur de caractère que les redites développent à propos des personnages. Elle emprunte le concept de répétition active ou passive, développé antérieurement par Owens à propos de la barbe de Charlemagne. Ce contraste passif/actif (appa- rence symbolique/exemples de représentation activée par le geste), montre, dit-elle, que les deux ensembles de références actives et passives créent une relation dynamique qui éla- bore un effet de conditionnement chez le lecteur. Elle utilise comme exemples le faldestoed, « trône » de campagne utilisé par Charlemagne et Baligant, puis le casque offert par Clim- borin à Ganelon, qu’elle compare à celui de Roland sur lequel Olivier frappe par erreur. Elle passe ensuite au rôle de l’épieu et s’étend plus longuement sur la symbolique des fourrures. Elle conclut que la réapparition des objets dans le texte constitue une ressource pour mieux comprendre le monde interne et externe des personnages. Ces objets ont leur propre mode de ramification et leur propre raison d’être récurrents (p. 359). Leur rôle actif, instrumentalisé par le geste qui les utilise, permet au lecteur de pénétrer les intentions qui se cachent derrière les actions des person- nages et de définir ceux-ci dans la lutte qui les oppose (pp. 368-369).] (F.D.) 101. * SCHENCK, David P. : The Myth of Guillaume, Poetic Consciousness in the Guillaume d’Orange Cycle, Birming- ham AL, Summa Publications, 1988, 144 pages.

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[Chap. 1. Introduction — 2. The Myth — 3. Semiosis of the Myth — 4. Time — 5. Space — 6. The Final (Re)Turn — Notes — Bibliography and Index.] 102. ZIEGLER, Vickie L. : Trial by Fire and Battle in Medieval German Literature, Rochester, New York, Camden House (Boydell and Brewer), 2004 (Studies in German Litera- ture, Linguistics, and Culture), XIII-234 pages. [Le titre de ce volume ne promet peut-être pas immédiate- ment un intérêt pour les membres de la Société; pourtant, le premier chapitre (de presque 100 pages) traite de Ganelon et de son jugement dans trois textes allemands des XIIe (Konrad, Rolandslied), XIIIe (Der Stricker, Karl der Grosse) et XIVe siècles (Karlmeinet). L’A. compare minutieusement les différentes versions, avec une attention particulière aux changements culturels et aux différences de gouvernement entre les régions et les époques allemandes. L’autre partie du volume examine Tristan et Isolde et le thème des femmes accusées d’adultère. Les appendices résument les histoires examinées.] (L.Z.M.)

COMPTES RENDUS

103. AA.VV. : Ariosto Today. Contemporary Perspectives, éd. par Donald BEECHER, Massimo CIAVOLELLA et Roberto FEDI, Toronto, University of Toronto Press, 2003. C.R. de M. Calabritto, dans Quaderni d’Italianistica, 24 (2), 2003, pp. 112-114. 104. AA.VV. : Philologies Old and New : Essays in Honor of Peter Florian Dembowski, éd. par Joan TASKER GRIMBERT et Carol J. CHASE, Princeton, N.J., Department of Romance Languages and Literature, Princeton Univer- sity, 2001 (Edward C. Armstrong Monographs on Medie- val Literature, 12), 354 pages [part 2 : « Roland and Char- lemagne »]. C.R. de M.B. Speer, dans Spec., 80 (2), 2005, pp. 580-582. 105. AA.VV. : Plaisir de l’épopée, sous la dir. de Gisèle MATHIEU-CASTELLANI , (éd.), Saint-Denis, Presses universi-

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taires de Vincennes, 2000 (Créations européennes), 328 pages. C.R. de E.J. Campion, dans The French Review, 78 (4), 2005, p. 770. 106. ANDRIEUX-REIX , Nelly (éd.) : Le « Moniage Guillaume », Chanson de geste du XIIe siècle, édition de la rédaction longue par N.A.-R., Paris, Honoré Champion, 2003 (Classiques Français du Moyen Âge, 145), 358 pages. C.R. de E.A. Heinemann, dans Spec., 80 (3), 2005, pp. 823-824. 107. BLACK, Nancy B. : Medieval Narratives of Accused Queens, Gainsville, University Press of Florida, 2003, pp. XVIII- 261. C.R. de K.L. Burr, dans The French Review, 78 (5), 2005, pp. 997-998. — B.N. Sargent-Baur, dans Spec., 80 (3), 2005, pp. 835- 837. 108. Cavallo, JO Ann : Il Maggio emiliano : ricordi, riflessioni, brani (PAL), 2003, 93 minuti. C.R. de Cl. Clò, dans Annali d’Italianistica, 22, 2004, pp. 549-551. 109. CRIST, Larry S. : « Baudouin de Sebourc », Paris, Société des Anciens Textes Français, 2002, 2 vol., CIII-1229 pages. C.R. de E.J. Mickel, dans Spec., 80 (2), 2005, pp. 556-557. 110. DEYERMOND, Alan, PATTISON, David G. et SOUTHWORTH, Eric (éds) : « Mio Cid » Studies : « Some Problems of Diplomatic » Fifty Years On, London, University of Lon- don, Department of Hispanic Studies, 2002 (Papers of the Medieval Hispanic Research Seminar, 42), 182 pages. C.R. de M. Harney, dans Spec. 80, (3), 2005, pp. 862-863. 111. HANLEY, Catherine : War and Combat, 1150-1270 : The Evi- dence from Old French Literature, Woodbridge, Eng., et Rochester, N.Y., Boydell and Brewer, 2003, IX-261 pages [Section sur La Chanson de Guillaume, Garin le Loherenc, Girart de Vienne, Chanson de Floovent, Aymeri de Nar- bonne, de Maience.]

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C.R. de W.E. Burgwinkle, dans Spec., 80 (2), 2005, pp. 881-883. 112. KIBLER, William W. et SUARD, François (éds et trads) : « Huon de Bordeaux ». Chanson de geste du XIIIe siècle, publiée d’après le manuscrit de Paris B.N.F. 22555 ( P ) . Édition bilingue établie, traduite, présentée et annotée par W.W.K. et F.S., Paris, Champion, 2003 (Champion Clas- siques. Série « Moyen Âge », 7), XLII-638 pages. C.R. de M. Ailes, dans Spec., 80 (4), 2005, pp. 1313-1314. 113. LE PERSON, Marc (éd.) : « Fierabras », Chanson de geste du XIIe siècle, éditée par M.L.P., Paris, Honoré Champion, 2003 (Classiques Français du Moyen Âge, 142), 694 pages. C.R. de Ph.E. Bennett, dans Spec., 80 (1), 2005, pp. 1257- 1259.

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FRANCE (*)

TEXTES, ÉDITIONS, MANUSCRITS, TRADUCTIONS

114. † BERTIN, Gérald A. : « Le Moniage Rainouart » III, publié d’après la famille A, tome II, Paris, Société des Anciens Textes Français, 2005, 260 pages. 115. NAUDET, Valérie : « Guerin le Loherain », Édition critique et commentaire de la prose de David Aubert extraite des « Histoires de Charles Martel » (ms. 7 de la Bibliothèque Royale de Belgique), Aix-en-Provence, Publications de l’Université de Provence, 2005, 503 pages. [Ce gros livre nous propose l’édition critique de la mise en prose de Garin le Loherain, première partie de la Geste des Loherains, intégrée pour le plaisir du duc de Bourgogne Philippe le Bon à la vaste compilation connue sous le titre Les Histoires de Charles Martel. L’Introduction fournit les éléments nécessaires sur l’histoire du manuscrit (près de 400 feuillets) et sa place dans la bibliothèque bourgui- gnonne, sur la technique de transposition du poème vers la prose (par chapitres, ouverts par une rubrique, à l’occasion précédée d’une luxueuse enluminure signée de Loyset Lié- det), sur le passage « de l’épopée à la chronique » (l’étude de la technique narrative de Guerin montre que le dérimage conserve « nombre de traits propres à l’épopée » mais s’enri- chit des préoccupations didactiques du chroniqueur), ainsi

(*) La bibliographie française a été établie par Marie-Madeleine CASTELLANI (M.-M.C.), Caroline CAZANAVE (C.C.), Denis COLLOMP (D.C.), Jean-Charles HER- BIN (J.-Ch. H.), Jean-Pierre MARTIN (J.-P.M.), MURIEL OTT (M.O.), Emmanuelle POULAIN-GAUTRET (E.P.-G), François SUARD (F.S.). Les notices n° 130, 146, 149, 182 et 191 sont de la rédaction liégeoise (N.H.).

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que sur la réflexion historique qu’on pressent sous le travail de David Aubert (l’introduction de cette édition critique replace l’enjeu littéraire des Histoires dans le contexte politi- que bourguignon, qui incite à retracer l’histoire des ancêtres de Charlemagne et explique le caractère apparemment hété- rogène de l’œuvre). Faisant l’objet de quelques pages qui montrent qu’elle ressortit au moyen français commun, la langue avoue quelques traits du Nord et du Nord-Est. Le texte lui-même n’a nécessité que peu de retouches, tant le copiste se révèle attentif dans son travail. L’édition propre- ment dite court sur 381 pages, c’est-à-dire 70 chapitres dont les rubriques sont données une première fois en annonce à la fin de l’Introduction, chaque chapitre bénéficiant d’une numérotation de lignes propre. Près de 200 notes éclairent le texte et/ou les interventions de l’éditrice. Un Index des Noms Propres exhaustif quant aux formes, un copieux glos- saire et une bibliographie complètent cette édition impres- sionnante qui met à la disposition du lecteur d’aujourd’hui une version en prose tardive d’un des plus beaux poèmes épiques français. La maîtrise de la réduction imposée par les contraintes éditoriales, notamment dans l’étude de langue et le glossaire, ne peut que faire regretter que l’éditrice ait été obligée à renoncer à certains aspects de son travail de thèse, comme l’étude du programme iconographique.] (J.-Ch.H. et D.C.)

ÉTUDES CRITIQUES

116. AA.VV. : La digression dans la littérature et l’art du Moyen Âge. Études réunies par Chantai CONNOCHIE-BOURGNE, Aix-en-Provence, CUER MA, Publications de l’Univer- sité de Provence, 2005 (Senefiance, 51), 450 pages. 117. AA.VV. : L’épique médiéval et le mélange des genres. Actes du colloque international tenu du jeudi 3 octobre au samedi 5 octobre 2002 à l’U.F.R. S.L.H.S. de l’Université de Franche-Comté, Textes réunis par Caroline CAZANAVE, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, 2005 (collection « Littéraires »), 324 pages.

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118. AA.VV. : Entre Moyen Âge et Renaissance : l'Héroïque, En Hommage à Eric Hicks, dans Cahiers de Recherches Médiévales, 11 (numéro spécial), 2004. 119. AA.VV. : « Furent les merveilles pruvees et les aventures tru- vees », Hommage à Francis Dubost. Études recueillies par Francis GINGRAS, Françoise LAURENT, Frédérique LE NAN et Jean-René VALETTE, Paris, Champion, 2005 (Col- loques, congrès et conférences sur le Moyen Âge, 6), 746 pages, ill. 120. AA.VV. : Histoire et roman. Textes réunis par Catherine CROIZY-NAQUET, Villeneuve d’Ascq, Centre d’études médiévales et dialectales de Lille 3, 2005 (Bien dire et bien aprandre n° 22), 258 pages. 121. AA.VV. : Image et mémoire du Hainaut médiéval. Études réunies par Jean-Charles HERBIN, Valenciennes, CAME- LIA, Presses Universitaires de Valenciennes, 2004, 218 pages et 16 pages de planches en noir et en couleur. 122. AA.VV. : Le Nord de la France entre épopée et chronique. Actes du colloque international de la Société Rencesvals (section française), Arras, 17-19 octobre 2002. Études réu- nies par Emmanuelle POULAIN-GAUTRET, Jean-Pierre MARTIN, Jean-Pierre ARRIGNON et Stéphane CURVEILLER, Arras, Artois Presses Université, 2005 (Études littéraires), 359 pages. 123. AA.VV. : Le Pouvoir au Moyen Âge, Idéologies, Pratiques, Représentations, sous la direction de Claude CAROZZI et Huguette TAVIANI-CAROZZI, Aix-en-Provence, Publica- tions de l’Université de Provence, 2005 (Collection Le Temps de l’Histoire), 314 pages. [Bien qu’il s’agisse de seize études d’historiens, ces articles peuvent intéresser les spécialistes de l’épopée dans leur démarche bibliographique, par exemple sur Dagobert, sur la trifonctionnalité chez Eginhard, ou encore sur la peine de mort à la fin du Moyen Âge, sur les feux de joie... Il serait ainsi intéressant d’étudier le lien entre le prénom pontifical traditionnel de l’épopée, Milon, et celui du légat dans la paix de Saint-Gilles en 1209.] (D.C.)

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124. AA.VV. : Du roman courtois au roman baroque. Actes du colloque des 2-5 juillet 2002, sous la direction d’Emma- nuel BURY et Francine MORA, Paris, Les Belles Lettres, 510 pages. 125. AA.VV. : La Tradition épique, du Moyen Âge au XIXe siècle, Partie thématique sous la direction de François SUARD, dans Cahiers de Recherches Médiévales, 12, 2005. 126. AA.VV. : Le Vrai et le Faux au Moyen Âge. Textes réunis par Élisabeth GAUCHER, Villeneuve d’Ascq, Centre d’études médiévales et dialectales de Lille 3, 2005 (Bien dire et bien aprandre, 23), 368 pages.

127. ARRIGNON, Jean-Pierre : Godefroy de Bouillon, héros d’épo- pée des chroniques du Nord?, dans Le Nord..., pp. 173-178. [À partir de la Chanson d’Antioche et de la Conquête de Jérusalem, l’A. étudie le portrait de Godefroy et dégage son intérêt sociologique : Godefroy exprime plus le pouvoir de l’Église qu’il n’est homme d’exploits.] (E.P.-G.)

128. BAUDELLE-MICHELS , Sarah : La fortune de « Renaut de Mon- tauban », dans La Tradition épique..., pp. 102-114. [L’histoire de Renaud et de ses frères, fils d’Aymon de Dordonne, de leur cousin Maugis et du cheval , est apparue dans les textes vers 1200 et a survécu à l’usure des siècles. Les aspects du récit, en continuel développement au cours du Moyen Âge, qui expliquent cette extraordinaire santé, sont ici analysés. Autour du thème de la révolte et de la crise de la figure royale, l’auteur montre l’importance, en face du groupe stable des quatre frères, devenu le recours contre un sort souvent tragique et proposé à la vue de tous par les enseignes, les tapisseries ou les sculptures, des trans- gression opérées, non par les quatre frères, mais par Maugis le magicien et Bayard le cheval faé. Même si les réécritures vont dans le sens de la rationalité et de la réhabilitation de l’empereur, elles n’oblitèrent pas les virtualités romanesques présentes dès les premières versions : celles-ci, dans leur sou- plesse, sont propices aux évolutions et aux relectures que rend plus difficiles la pureté épique d’autres configurations lyrico-narratives.] (F.S.)

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129. † BAUMGARTNER, Emmanuèle : Du roman à l’histoire : le motif de la bataille rangée chez Wace et Benoît, dans His- toire et Roman..., pp. 23-37. [L’A. constate que geste, au sens de « histoire écrite des hauts faits d’un peuple », qui est déjà celui du Roland, est le terme le plus employé par Wace pour décrire son œuvre, à côté de romanz, d’estoire et d’uevre, privilégié par Benoît, qui emploie une fois dans Troie le terme chançon (v. 2068). L’étude du motif de la bataille rangée, en particulier celle d’Hastings ou celle qui oppose dans le Brut Arthur et les Romains, montre chez Wace l’influence des motifs épiques (oïssiez/veïssiez, attaque surprise, combats singuliers) « revi- sités [...] en fonction du couplet d’octosyllabes » (p. 28), et surtout une glorification du passé, fidèle à la dénomination de geste; au contraire, Benoît, qui n’utilise pas de manière systématique les modèles épiques, préfère « une dimension esthétique et affective », une vision « à l’intérieur même du combat », sans « regard en surplomb » ni « transcendance » (p. 32).] (M.-M.C.) 130. BIDEAUX, Jean-Luc : Le roman de chevalerie de la Renais- sance : héritage ou innovation? Pour un état présent de la question, dans Du roman courtois..., pp. 25-34. [L’A. examine les liens que les Amadis français, autrement dit les romans de chevalerie de la Renaissance, partagent avec les « vieux romans » médiévaux auxquels La Noue les oppose dès 1540, pour faire le point sur la part d’héritage et d’innovation de ce corpus. Il souligne les filiations que les romans de chevalerie renaissants entretiennent aussi avec les mises en prose des chansons de geste à la mode aux XIVe et XVe siècles, et dont l’imprimerie prolongea la vie (p. 27).] (N.H.) 131. BJAÏ, Denis : Rabelais et la matière épique : Pantagruel en guerre contre les Dipsodes (II, 23-31), dans L’épique médiéval et le mélange des genres..., pp. 199-212. [Gargantua, et surtout Pantagruel, multiplient les réfé- rences à la chanson de geste, notamment à Fierabras, aux Quatre Fils Aymon et aux récritures de la Chevalerie Ogier. La scène de la guérison miraculeuse d’Epistémon est à rap- procher de la guérison de Richard dans Les Quatre Fils

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Aymon, mais elle est prétexte à une catabase où les héros légendaires rencontrés sont dévalorisés. Quant à la prière du plus grand péril récitée par Pantagruel (chapitre XXIX), elle peut être comparée à celle d’Olivier dans Fierabras, mais chez Rabelais, elle prend forme de sermon (s’inspirant uni- quement des Écritures, là où les chansons de geste n’hésitent pas à recourir aux Apocryphes) pour « redéfini[r] l’éthique de l’homme en armes et en dégage[r] les implications théolo- giques ». La réponse que lui donne Dieu fait d’ailleurs « retentir une leçon à portée politique et religieuse ». Si Rabelais utilise les sources épiques, c’est donc pour les paro- dier ou pour les détourner au profit du message humaniste, avant de pouvoir s’en affranchir définitivement dans le Tiers Livre.] (E.P.-G.)

132. BJAÏ, Denis : En guise d’introduction : l’émergence du concept d’« héroïque », dans Entre Moyen Âge et Renaissance..., pp. 13-24. 133. BOUILLOT, Carine : Un refus de la digression? Étude de l’art narratif des « Croniques et conquestes de Charlemaigne » de David Aubert, dans La digression..., pp. 49-60. [La réflexion politique et morale que David Aubert annonce vouloir mener sur la matière épique qu’il compile ne peut qu’être source de digressions, alors même qu’il pré- tend s’interdire celles-ci et les rejeter. La rhétorique utilisée prouve ce « souci permanent de l’ordre et de la continuité narrative qui permet à notre pro- sateur de ne pas céder à la tentation de la digression, que l’on sent parfois affleurer ». Mais elle est d’autant plus forte que l’héritage épique la véhicule déjà par le biais des épi- sodes amoureux, dont le contenu et le ton vont dans le sens du roman chevaleresque. Par ailleurs, la portée édifiante des exploits sur le lecteur entraîne des excursus moraux relevant de procédés digres- sifs. La nécessaire cohérence du lien narratif amène égale- ment à plusieurs reprises des rappels ou des anticipations, certes en partie hérités de l’épopée, mais qui dans le passage de l’oralité à l’écrit perdent de leur fonction et alourdissent le récit. Sans doute l’auteur avait-il plus le sentiment d’ap- profondir que celui de digresser.] (D.C.)

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134. BOUILLOT, Carine : L’influence des chansons de geste sur l’art de conter de David Aubert dans les « Croniques et conquestes de Charlemaine », dans Le Nord..., pp. 107-124. [Comparant le projet et les techniques développés par David Aubert à ceux des auteurs de chanson de geste, l’A. étudie les emprunts et les réminiscences épiques ainsi que les archaïsmes d’écriture, mais fait également apparaître le tra- vail d’adaptation à un public du XVe siècle : cohérence et continuité narrative, souci de précision et de logique témoi- gnent de son désir de conserver vivante la matière épique, dans le même temps qu’elles l’affadissent.] (E.P.-G.) 135. BOUTET, Dominique : Entre historiographie et roman épique : « Le Myreur des Histors » de Jean d’Outremeuse, dans Histoire et roman..., pp. 69-78. [L’A. s’interroge sur la réception des légendes épiques et arthuriennes à la fin du XIVe siècle. Le destin d’Ogier dans le Myreur « porte la marque de ce romanesque qui travaille les épopées tardives et [...] les mises en prose » (p. 68). Entre « faux historiographique » et « roman historico-épique » (p. 69), Jean d’Outremeuse fait d’Ogier un héros liégeois, mais aussi un conquérant sur le modèle d’Alexandre, ce qui permet l’insertion du motif des « merveilles » de l’Orient. Fondant matière épique et roman arthurien, comme le font aussi les remaniements en décasyllabes et en alexandrins, il fait d’Ogier le « héros suprême de la chrétienté féodale » (p. 76).] (M.-M.C.) 136. BURLE, Élodie : Une réécriture de l’épique médiéval à la fron- tière des genres : « Le Fou d’Elsa » de Louis Aragon, dans L’épique médiéval et le mélange des genres..., pp. 255-266. [Le Fou d’Elsa a pour cadre le siège et la prise de Grenade par les rois catholiques, et s’inscrit donc dans un cadre épi- que « inversé », où « barbarie » et « fanatisme » sont « catholiques, européens ». Aragon le classe parmi les poèmes (comme la Chanson de Roland), donnant au terme la valeur d’un texte de circonstance, « qui superpose les lignes mélodiques de la poésie à celles du roman, pour rejoindre un sens épique ». Dans Le Fou d’Elsa, la source du discours, le recours à l’oralité et la technique du prologue sont également à rapprocher de la tradition épique, notam-

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ment parce que le scripteur « tente de se faire passer pour le garant de la vérité historique », mais aussi fait « naître le chant d’une mémoire collective ». Reste qu’Aragon, homme du XXe siècle, subvertit, réécrit, mélange en une œuvre hybride les sources médiévales.] (E.P.-G.)

137. CASTELLANI, Marie-Madeleine : L’épique dans les deux ver- sions d’« Athis et Prophilias », dans L’épique médiéval et le mélange des genres..., pp. 121-134. [Les deux versions d’Athis et Prophilias, bien que s’inscri- vant dans le genre des « romans d’Antiquité », « doivent encore beaucoup au genre épique » : écriture lyrique et for- mulaire, développement de plusieurs motifs traditionnels, recours à la nomination caractérisent notamment les épi- sodes guerriers, bien qu’ils soient souvent détournés à des fins romanesques (souvent amoureuses). Chaque version entretient cependant des relations différentes avec le modèle épique. Dans la version brève, l’amitié, qui avait quitté le domaine social pour entrer dans celui de l’intime et « dépass[é] le compagnonnage épique et [pris] un caractère exclusif et passionnel », retrouve l’inspiration épique dès le premier épisode guerrier. L’œuvre recèle également réflexion et portée politiques. Dans la version longue, ce sont la conception du monde (le rapport entre Orient et Occident), la place accordée aux scènes de combats et l’onomastique qui s’inspirent de la chanson de geste. Enfin, si la version brève accorde la victoire à l’Occident, c’est l’Orient que pré- fère la vulgate.] (E.P.-G.]

138. CAZANAVE, Caroline : Introduction, dans L’épique médiéval et le mélange des genres..., pp. 5-25. [Comme les « signifiants » épique et genre possèdent des signifiés qui ne sont pas fixes, l’épique médiéval peut être considéré dans toute sa variabilité (chronologique, formelle, thématique, et émotionnelle), plutôt que d’être simplement réduit à l’archigenre dans lequel il est effectivement présent. La problématique de la confrontation de l’épique médiéval et du mélange des genres est alors envisageable dans plusieurs formes de parcours et de directions. Tantôt il s’agit de se tourner vers des mises en mots, tantôt vers les mises en images du cinéma et de la bande dessinée.] (E.P.-G.)

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139. CHASE, Carol : Le tombeau de Narbaduc : les souverains sar- rasins dans le cycle du « Lancelot-Graal », dans L’épique médiéval et le mélange des genres..., pp. 153-166. [Plusieurs romans du cycle du Lancelot-Graal évoquent l’ennemi sarrasin, assimilé au musulman, et dépeint, comme dans la chanson de geste, de façon anachronique et « ana- géographique ». Lancelot fait enterrer son ami Galehaut à la Douloureuse Garde dans l’ancienne tombe du roi sarrasin Narbaduc; trois analepses du récit (l’histoire de la croix noire, celle de l’épée brisée et celle de l’abbaye de la Petite Aumône, toutes trois à valeur étiologique) mettent en scène trois modèles différents de rois païens liés à l’histoire de la conversion de l’Angleterre, sous l’influence de Joseph d’Ari- mathie. L’Estoire del Saint Graal ajoute le modèle du roi sarrasin converti qui combat pour le Christ. Au lieu d’affir- mer l’influence de la chanson de geste, il faut plutôt évoquer une vision du souverain sarrasin participant d’une culture générale.] (E.P.-G.)

140. COLLOMP, Denis : Contant d’Orville et l’épopée : un autre Tressan?, dans L’épique médiéval et le mélange des genres..., pp. 231-254. [Contant d’Orville fait paraître entre 1779 et 1781 les Mélanges tirés d’une grande bibliothèque, collection adressée aux dames et aux gens du monde, qu’il souhaite divertir tout en les éduquant. En ce qui concerne la vulgarisation des textes issus des chansons de geste, cela le conduit à pri- vilégier les mises en proses tardives, plus accessibles. Se pose alors le problème du rapport entretenu par l’épique médié- val avec l’Histoire : tantôt Contant reproduit le récit et ses croyances (il n’invente aucune scène), tantôt il commente, critique et corrige. De fait, l’adaptateur multiplie les inter- ventions, qui peuvent aller jusqu’à la digression, mais sont également abrègements (pour lui transposition et amplifica- tion épiques alourdissent le récit) ou explications ration- nelles. Si la tonalité épique est difficilement discernable dans le vocabulaire, certes archaïsant mais mêlé à un style moderne, ou dans la peinture des Païens, conforme à l’orientalisme du XVIIIe siècle, elle se retrouve néanmoins partiellement dans « le caractère exacerbé de la déplora- tion ». Enfin, si les choix de l’auteur ne permettent pas tou-

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jours de mesurer l’intérêt réel qu’il porte à ces œuvres, au moins peut-on lui reconnaître l’audace d’avoir accepté le mélange des genres, sans chercher « un hypothétique genre épique originel et pur ».] (E.P.-G.) 141. CORBELLARI, Alain : De la chanson de geste à la bande dessi- née : esquisse d’une étude comparée de paradigmes narratifs et stylistiques, dans L’épique médiéval et le mélange des genres..., pp. 297-306. [Les héros des bandes dessinées médiévalisantes sont généralement empruntés à la littérature romanesque arthu- rienne. Roland est cependant évoqué dans deux reprises comiques (Goscinny, Gotlib) et dans une reprise réaliste et épique (Palacios), et plusieurs bandes dessinées peuvent être qualifiées d’épiques, tant dans le western que dans la science-fiction. Surtout, ce sont les procédés, les « moyens expressifs utilisés » qui permettent de rapprocher certaines bandes dessinées de la chanson de geste, par exemple par la « tabularité » (possibilité de lecture globale de la planche). Les « grandes pauses que constituent les illustrations en pleine page » peuvent être comparées aux laisses parallèles, comme la « fréquence des changements de plans » à la « dis- continuité séquentielle » épique, ou les superpositions gra- phiques aux laisses similaires. La bande dessinée, en explo- rant « les potentialités de la répétitivité et de l’immobilité », pourrait s’approcher encore de la chanson de geste.] (E.P.- G.) 142. CORDELLA, Paola : La digression mise en cycle dans « Renaut de Montauban » (versions rimées), dans La digression..., pp. 125-140. [Dans l’entrelacement dû à la technique narrative épique, le thème de la raillerie, caractérisé par Maugis, constitue un matériau digressif, au regard des incises que constituent les épisodes où il intervient. Or c’est autour de ce personnage que s’est bâti un cycle. L’étude porte plus particulièrement sur l’épisode rhénan, lors du siège de Trémoigne, dans les différents manuscrits. L’enlèvement de Chariot reprend déjà des motifs de l’épi- sode gascon dans une tradition manuscrite, cependant que l’autre tradition diverge complètement et s’avère plus logi-

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que. Si dans la première tradition on ne peut parler de digression, l’épisode se révèle un surplus. L’autre tradition souligne par son inutilité narrative le souci de « charpen- tage » du texte. Cette démarche permet d’expliquer l’accen- tuation du lien généalogique unissant les personnages dans le prologue de certains manuscrits. En regard, l’épisode gascon constitue une meilleure inser- tion, où le burlesque relève plus de l’amplification que de la digression. Toutefois, personnage secondaire, Maugis relève de la digression en ce sens que, sur le plan rhétorique, il per- met de souligner l’insuffisance et les carences de Charle- magne. La résolution du conflit entraîne donc sa dispari- tion, cependant que le cycle tourne au roman d’aventure.] (D.C.)

143. DE CARNÉ, Damien : Le prologue du « Guillaume en prose », dans L’épique médiéval et le mélange des genres..., pp. 167- 180. [L’A. étudie le contrat de lecture et l’identité générique qui sont déterminés par le Guillaume en prose. En compa- rant le prologue de l’œuvre aux prologues-types de chansons de geste, il fait apparaître la préséance nouvelle accordée à la transmission écrite. L’auteur du Guillaume, en valorisant la qualité de l’écriture, compose une « profession de foi romanesque », et se targue de réécrire ses sources en vers, retraçant ainsi l’histoire générique de son récit. Sont ensuite empruntés au roman le souci de la conjointure et le recours à l’entrelacement, ainsi que l’intérêt porté à la biographie individuelle, voire l’évocation d’aventures arthuriennes.] (E.P.-G.) 144. EVERSON, Jane : The epic tradition of Charlemagne in Italy, dans La Tradition épique.., pp. 45-81. [Étude approfondie, accompagnée d’une importante bibliographie, de la diffusion des chansons de geste en Italie, de leurs transformations et de leur extraordinaire fécondité littéraire. Rappelant que les récits épiques français sont connus en Italie dès le XIIe siècle, l’auteur analyse et com- mente les étapes successives de l’appropriation par des auteurs italiens de la veine épique, d’abord par la création d’une langue mixte, le franco-italien, puis par l’utilisation,

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sous l’influence de Dante et de Boccace, de la strophe de huit vers (l'ottava rima), destinée à remplacer la laisse, et dont l’utilisation va de pair avec celle de la langue italienne. Les grands textes — Entrée d’Espagne, Prise de Pampelune, Aspramonte, Cantari di Rinaldo —, les grands auteurs et leurs créations jusqu’à l’Arioste et l'Orlando Furioso (Pulci et le Morgante, Boiardo et l'Orlando Innamorato, Cieco da Ferrara et le Mambriano) sont tour à tour examinés : en Ita- lie, contrairement à ce qui se passe en France, la création épique a accompagné les recherches littéraires classiques de la Renaissance.] (F.S.)

145. FINET-VAN DER SCHAAF, Baukje : L’histoire de la Reine Sebille : la chanson, les chroniques et le(s) roman(s) en prose, dans Le Nord..., pp. 67-82. [L’histoire de la Reine Sebille, qui trouve une de ses sources dans la légende de l’épouse injustement persécutée, est conservée à la fois dans des fragments en alexandrins, des chroniques, des récits insérés dans d’autres œuvres et des versions étrangères en prose. En comparant les textes, l’A. dégage certaines caractéristiques des différentes versions.] (E.P.-G.)

146. FOEHR-JANSSENS, Yasmina : Connaître, reconnaître, mécon- naître : retrouvailles différées et dénouements suspendus dans les récits de femmes persécutées au Moyen Âge, dans Du roman courtois..., pp. 195-208. [L’A. pose la question du suspense « réputée faire son apparition dans la théorie littéraire au XVIe siècle » (p. 195) en étudiant le problème des scènes de retrouvailles dans un certain nombre de textes qui exploitent le motif de la femme injustement accusée, parmi lesquels l'Histoire de la Reine Berthe et du Roy Pepin et la Belle Hélène de Constantinople. Elle constate que les héroïnes persécutées s’obstinent à diffé- rer le moment où elles se font reconnaître et à retarder ainsi l’issue apparemment heureuse de leurs mésaventures. L’A. voit dans ces réticences un refus de réitérer l’expérience conjugale et de se replacer sous l’autorité masculine, refus par lequel les héroïnes nous signifient que « le bonheur, tel qu’il est défini dans un monde de pères et de maris, n’est

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peut-être pas aussi désirable que l’on croit » (p. 208).] (N.H.) 147. GALLÉ, Hélène : Parenthèses généalogiques et « incidents » dans les chansons narbonnaises : du parcours du héros au parcours du texte, dans La digression..., pp. 165-185. [La diaspora des fils d’Aymeri favorise des énumérations qui s’apparentent à des digressions. Au fil des répétitions, l’apport informatif s’atténue pour devenir une scansion de l’excellence narbonnaise, qui structure fréquemment l’en- chaînement lyrique des laisses. L’individualisation des fils constitue toutefois une digres- sion, notamment par rappel ou anticipation, en introduisant un suspense dans le récit. Mais l’unité retrouvée de la fratrie regroupée, au-delà de la démonstration de force, structure le monde, entre autres par la victoire sur les païens. En outre, l’énumération généalogique tisse la trame des manuscrits cycliques d’autant plus que ceux-ci pratiquent l’incidence (excursus narrant des faits simultanés, afin de préserver la logique chronologique), à laquelle répond au sein de l’œuvre l’incident (parenthèse narrative touchant à un personnage). « Dès lors, ce qui se présentait à l’échelle d’un poème comme une digression apparaît comme l’architecture pri- mordiale du cycle » (p. 180).] (D.C.) 148. GAULLIER-BOUGASSAS, Catherine : Le « Chevalier au Cygne » à la fin du Moyen Âge : renouvellements, en vers et en prose, de l’épopée romanesque des origines de Godefroy de Bouillon, dans La Tradition épique, pp. 115-146. [La légende des origines fabuleuses de la famille de Bouil- lon, qui donne à Jérusalem ses premiers rois, naît avec le premier cycle de la croisade; elle est reprise aux XIVe et XVe siècles, et l’auteur étudie deux de ces versions, la chan- son de geste du Chevalier au Cygne et de Godefroy de Bouil- lon (ca 1220-1230) et la prose de Bertault de Villebresme (ca 1470). Les deux réécritures suivent la trame générale propo- sée par les récits primitifs, mais elles les traitent de façon dif- férente. Faisant montre d’une grande liberté, le remanieur du XIVe siècle s’inspire à la fois d’Elioxe et de Beatrix, mais simplifie l’action, atténue les aspects merveilleux, renforce le

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pathétique et modifie le caractère des protagonistes, accen- tuant par exemple la nature démoniaque de Matabrune. Le prosateur, qui suit seulement la version Beatrix, travaille de façon plus conservatrice, faisant de son adaptation un récit exemplaire, destiné non seulement à illustrer la famille de Marie de Clèves, à qui l’œuvre est destinée, mais à trans- mettre d’intemporels modèles de comportement.] (F.S.)

149. GIRAUD, Yves : L’Arioste à la française. Les Amours d’Olympe et de Birène : réécriture par Nervèze d’un épi- sode, dans Du roman courtois..., pp. 397-411. [Sous le règne d’Henri IV, Nervèze a produit des textes inspirés d’une donnée narrative puisée aux chants IX, X et XI de l'Orlando furioso de l’Arioste : un court roman, Les Amours d’Olympe et de Birène, qui constitue une des dix- huit histoires du recueil des Amours diverses et un poème élégiaque de 400 vers, Les amours et les regrets d’Olympe, paru dans les Essais poétiques. L’épisode trouve encore un écho Les aventures de Lidior, autre récit du recueil romanes- que. L’A. se livre à une comparaison entre ces textes et leur source et montre que Nervèze s’est livré à un profond tra- vail de remaniement conditionné par une tournure d’esprit et un goût baroques mais également par ses propres disposi- tions morales.] (N.H.)

150. GIRAULT, Pierre-Gilles : « E fist la chartre el muster de Loüm ». De Laon à Saint-Denis, traditions littéraires rela- tives à la localisation de la messe de saint Gilles, du « Roland » d’Oxford à Jean d’Outremeuse, dans Le Nord..., pp. 139-150. [Un seul des épisodes de la vie de saint Gilles se déroule en France du Nord : la messe miraculeuse au cours de laquelle le saint obtient le pardon (par l’intermédiaire d’une lettre portée par un ange) pour « le péché inavouable » du roi Charles, ensuite identifié avec Charlemagne. La Karla- magnüs Saga est le premier texte qui évoque simultanément la nature du péché et la messe miraculeuse (qu’elle situe dans le palais de l’empereur à Aix), mais la première version de cette messe pourrait être née à Laon (à la fois centre du culte rolandien et lieu de dévotion à saint Gilles), ce dont le Roland d’Oxford porte la trace. Les clercs d’Orléans ont

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ensuite revendiqué la messe et la possession de « l’auto- graphe divin » (s’en font l’écho Guillaume de Berneville et Jean d’Outremeuse), puis Saint-Denis s’en est également chargé (moins bien servi par l’abbé Gilles de Pontoise) : cha- que nouveau centre historiographique, au fil des règnes carolingiens puis capétiens, a donc tenté de s’approprier le miracle.] (E.P.-G.)

151. GOUIRAN, Gérard : Français contre Montfort? Les conseils de guerre tenus par Simon de Montfort dans la seconde partie de la « Chanson de la Croisade albigeoise », dans « Furent les merveilles... », pp. 281-306. [Menant une étude des scènes de conseil de l’œuvre, l’A. montre d’abord qu’elles sont présentées principalement par la famille de cosselh et par celle de parlar, mais que le voca- bulaire du secret, indiquant le regroupement à l’écart, est également un marqueur fiable. Les participants à ces conseils (les barons et les parents) se divisent en « seigneurs ‘parvenus’ » et « pèlerins ‘ de bonne aire ’ », ainsi qu’en sou- tiens et opposants à Montfort. L’auteur utilise ces conseils et les interventions des différents protagonistes au profit des Toulousains, en plaçant habilement dans la bouche de Montfort l’éloge de ses adversaires, et dans celles de ses barons la critique de son comportement, quand il ne s’agit pas de faire démontrer par certains, pourtant fidèles, que « le bon droit est du côté occitan » [NB : une lacune entre les pp. 299 et 300]. Ainsi donc, la seconde partie de la Chan- son de la croisade albigeoise est bien la « Chanson de Tou- louse ».] (E.P.-G.)

152. GROSSEL, Marie-Geneviève : Comparaison entre l'écriture de la « Chanson de Florence de Rome » et le « Miracle de l’impératrice » de Gautier de Coinci, dans L’épique médié- val et le mélange des genres..., pp. 105-120. [Après avoir rappelé les grandes lignes du conte ‘originel’ (celui de « la femme chaste convoitée par son beau-frère », une histoire qui est sans doute d’origine indienne), l’A. exa- mine Florence de Rome et le Miracle de l’Impératrice, en se posant la question de leur appartenance générique et en retraçant les conséquences que cela entraîne. L’un des textes est une chanson de geste anonyme, l’autre un miracle, que

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l’on doit à Gautier de Coinci. Dans le premier, choisir la stylistique épique, passer par les motifs anciens ou rénovés, pratiquer une intertextualité en contact avec des courants plus jeunes, tel est le parti que prend le trouvère : dans sa version, la tradition encourage les pirouettes dynamiques et sait accueillir les clins d’œil. Tandis qu’avec Gautier, le ton docte et moral, le pathos bouleversant, l’esthétique de l’hor- rible viennent noircir le tableau : l’héroïne présente alors une tout autre image. Deux genres s’opposent, sur leur façon d’employer la forme poétique et sur celle de voir le monde. Du coup les œuvres ne visent pas le même objectif : quand un poème veut divertir, l’autre voudra convertir. Pour ces raisons, chaque écrivain a métamorphosé la ver- sion dont il a pu partir en fonction de son « moi » et encore plus en fonction de la pesée générique qu’exerçait sur lui le cadre dans lequel il avait choisi de développer son récit.] (C.C.)

153. GUIDOT, Bernard : Epopée ou chronique? L’exemple du siège de Vienne dans les « Croniques et conquestes de Charle- maine », dans Le Nord..., pp. 83-106. [Étudiant la partie consacrée à Girart de Vienne dans les Croniques et conquestes de Charlemaine, l’A. montre que les personnages en ont été adoucis selon les mœurs du temps, allant dans le sens de l’exemplarité morale et de la courtoi- sie. Présentant une « fiction de la véracité de l’histoire », uti- lisant ponctuellement les procédés de la chronique, le texte multiplie également les commentaires didactiques, notam- ment sur l’amour et le merveilleux. Malgré la monotonie et les maladresses du style, l’auteur sait avoir recours à « la mise en scène de la parole » et réussit globalement à moder- niser sa matière.] (E.P.-G.)

154. GUIDOT, Bernard : La « Fleur des batailles » du comte de Tressan : tonalité et originalité, dans L’épique médiéval et le mélange des genres..., pp. 213-230. [La Fleur des batailles synthétise les aventures de trois générations de la famille d’Ogier le Danois (Doolin, Geof- froy, Ogier puis Meurvin, dont Tressan juge sévèrement l’histoire), en accordant la plus large place à Ogier (dont les exploits sont cependant parfois également résumés). Mais

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c’est avec le regard d’un homme du XVIIIe siècle, parfois méprisant, que nous sont présentés ces récits. Tressan colore son texte d’aventures romanesques et/ou tendres, joue de la dramatisation et du pathétique, d’un fantastique « de paco- tille » et développe l’« atmosphère d’hagiographie popu- laire ». Si l’esprit épique ne subsiste qu’à l’état de traces, troublées par le comique, l’anticléricalisme, l’intérêt porté aux « sombres manigances » des « âmes noires », le texte offre cependant « une nouvelle vision du monde inspirée par le respect de la raison et le sens de la vertu », et a le mérite d’avoir contribué à la survie du récit médiéval.] (E.P.-G.)

155. GUIDOT, Bernard : La « manière » d’Alfred Delvau, dans La Tradition épique.., pp. 83-101. [Les réécritures que Delvau propose de plusieurs textes épiques dans la deuxième moitié du XIXe siècle — Ogier le Danois, Histoire des Quatre Fils Aymon, Milles et Amys, Berthe aux grands pieds, Galien Restauré — se caractérisent par le mélange de plusieurs tendances qui font de ces œuvres un ensemble non dépourvu d’intérêt mais qui déconcerte par son manque d’unité et par la distance manifestée par rap- port aux modèles. Delvau s’efforce de rendre plus proche du lecteur l’univers mental des récits épiques en introduisant sa propre sensibilité et ses réflexions. Il tend à dramatiser son récit, mais prend en même temps ses distances avec lui en accentuant le caractère prosaïque des textes dont il s’est ins- piré et en recourant souvent à un ton amusé. Son écriture, où les archaïsmes volontaires ne sont pas rares, est volon- tiers imagée et ne déteste pas un registre familier. Pour le lecteur d’aujourd’hui, l’impression dominante est celle d’une oscillation de Delvau entre l’intérêt pour le passé et la volonté de moderniser.] (F.S.)

156. HALBA, Eve-Marie : Le « forjurement » dans les épopées et les chroniques du Nord. Étude d’une ancienne pratique judi- ciaire, dans Le Nord..., pp. 285-308. [Le forjurement, serment juratoire et promissoire, marque l’exclusion d’un membre de la communauté. L’A. étudie les différentes modalités de la procédure et ses mentions litté- raires, notamment dans Renaut de Montauban, mais aussi dans plusieurs textes du Nord au XIIIe siècle. Si le terme est

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plus rarement utilisé dans les chroniques, la procédure n’en est pas moins attestée.] (E.P.-G.)

157. HENRARD, Nadine : L’épisode de Clarisse et Esmerée dans le « Roman en prose de Guillaume d’Orange », dans L’épique médiéval et le mélange des genres..., pp. 181-198. [Inséré au début du Moniage Guillaume, l’épisode de Cla- risse et Esmerée, qui privilégie le rôle de deux personnages féminins, permet d’aborder à nouveau l’étude du mélange des genres dans le Guillaume en prose. Le prosateur a sans doute « puis[é] dans différents endroits du cycle les données de [cette] transition » qu’il crée entre le Moniage Rainouart et le Moniage Guillaume, mais l’épisode présente également des éléments neufs, notamment à propos des personnages féminins. L’onomastique, tout d’abord, renvoie en partie à une tradition romanesque; le personnage de Clarisse offre un véritable « florilège » de ruses (avec par exemple l’utilisa- tion du déguisement); Esmerée est une naïve amoureuse; le couple dame/confidente se trouve ici renouvelé par la modi- fication du véritable rôle de la confidente ; et la place accor- dée au couple d’époux ainsi que certaines originalités dans le portrait des personnages masculins concernés, enfin, témoignent d’un goût réel pour les ressorts romanesques.] (E.P.-G.)

158. HERBIN, Jean-Charles : Un avatar de « La Mort Begon » dans « Perceforest » : entre réminiscence et réécriture, dans Image et mémoire du Hainaut médiéval..., pp. 195-206. [En comparant la chasse au sanglier qui conduit à la mort de Bégon dans les mss de la Mort Begon et la chasse au cours de laquelle, dans Perceforest, le roi d’Écosse Gadiffer est blessé à la cuisse, l’A. en souligne les points de conver- gence : solitude identique du chasseur face au sanglier, dimension mythique de l’animal et appellation commune « fils de truie », qui renvoie peut-être à une filiation folklori- que avec le blanc porc, rencontre des données géographiques (poursuite allant du Hainaut en Ostrevant pour la Mort Begon, dans une Selve Carbonniere en « Brabant et Hayn- nau », pour le texte du XIVe siècle). Il propose une étymolo- gie pour Gademont (variante Gaudimont) qui rattacherait le lieu (et donc l’épisode) à Montjoie, rapprochant le martyre

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de Bégon et celui de saint Denis. À partir du motif du des- tin, présent mais différemment traité, il suggère que la ver- sion la plus récente renverrait à un modèle commun, plus ancien que la Mort Begon, utilisé de façon lacunaire, voire expurgé par le texte épique. Le texte dérivé peut ainsi « com- bler la mémoire défaillante du texte en vers ».] (M.-M.C.)

159. HERBIN, Jean-Charles : L’Histoire otage des chansons de geste ou l’inverse? Le cas d’« Anseÿs de Gascogne » et de la « Vengeance Fromondin », dans Le Nord..., pp. 239-266. [L’A. analyse les rapports qu’entretiennent avec l’Histoire les chansons d’Anseÿs de Gascogne et de la Vengeance Fro- mondin. La première est d’inspiration (pro-)flamande, la seconde s’attache à dévaloriser les comtes de Boulogne et de Flandres au profit du roi de France. Se répondant, les deux textes transposent notamment la bataille de Bouvines et l’expédition de Louis IX en Poitou (ainsi que d’autre élé- ments historiques de son règne). Anseÿs de Gascogne serait « une revanche imaginaire sur le passé et une option idéolo- gique sur l’avenir », alors que la Vengeance Fromondin pour- rait être lue comme « une cinglante remise en ordre idéologi- que du présent », dont on ne peut affirmer si elle répond volontairement ou par hasard à la première. Ces deux chan- sons auraient dès lors utilisé (dissout?) la geste des Lorrains dans des démonstrations partisanes liées aux enjeux de l’Histoire du XIIIe siècle.] (E.P.-G.)

160. HERBIN, Jean-Charles : Variations, vie et mort des « Lohe- rains », dans La tradition épique.., pp. 146-174. [Réfutant la conception traditionnelle d’un cycle des Lor- rains regroupant l’ensemble des textes épiques connus, l’A. étudie la constitution d’un cycle primitif Garin/Gerbert de Mez (XIIe siècle), dans lequel le récit de la mort de Bégon est le noyau le plus ancien, et son élargissement, au XIIIe siècle, accompagné d’un enracinement lorrain, avec les chansons d’Hervis de Metz et de Yonnet de Metz, dont la prose de Philippe de Vigneulles (1515) permet de retrouver le texte primitif. Dans le courant du XIIIe siècle deux autres chansons, Anseïs de Metz et la Vengeance Fromondin, qui obéissent à des perspectives différentes mais restent étran-

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gères au projet initial du cycle, complètent un « grand cycle » des Lorrains sans véritable cohérence. L’A. examine ensuite la survie littéraire du cycle (influences, adaptations étrangères, mises en prose) et l’his- toire des études qui lui ont été consacrées, accompagnant son étude d’une bibliographie depuis 1990, qui complète celle que Bernard Guidot avait donnée à cette date (voir B.B.S.R., fasc. 25, 1992-1993, n° 155).] (F.S.) 161. ION, Despina : Deux conceptions de l’épique dans la chanson de geste au tournant des XIIe-XIIIe siècles. L’exemple de « Garin le Lorrain » et « Gerbert de Metz », dans L’épique médiéval et le mélange des genres..., pp. 83-104. [Dans le noyau de la geste des Lorrains, l’A. prend appui sur Garin le Lorrain et Gerbert de Metz pour montrer que, bien qu’intimement liées du point de vue narratif, ces deux chansons sont de facture différente. L’analyse comparative passe en revue, du point de vue du contenu, trois axes (la guerre, l’espace socio-politique, le rapport individuel-collec- tif) et, du point de vue formel, trois autres (qui concernent alors le récit, la laisse et le processus de communication sociale) avant de dresser les conclusions qui s’imposent : de l’épique Garin le Lorrain a une conception plus primitive que Gerbert de Metz, qui, lui, « littérarise » et passe à un deuxième degré, c’est-à-dire à l’étape d’épanouissement où le plaisir de l’écriture affiche son besoin de théâtralité, de variété et de suspense. Dans une époque resserrée (celle de l’âge classique de la chanson de geste), à l’intérieur du même cycle, l’A. parvient à détecter des différences de sensibilité manifestes.] (C.C.) 162. JANET, Magali : Les scènes de cannibalisme aux abords d’An- tioche dans les récits de la première croisade : des chroni- ques à la chanson de croisade, dans Histoire et roman..., pp. 179-191. [Chansons de geste et chroniques décrivent des scènes de cannibalisme, où l’on voit se définir un « Autre », celui qui mange (les Tafurs) comme celui qui est mangé (le Turc, le Sarrasin). Les chroniqueurs hésitent entre discrétion et justi- fication (par la famine), ils trahissent généralement une répulsion; les chansons de geste témoignent d’une fascina-

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tion pour l’épisode, amplifié par des discours, des détails culinaires précis. Le fait historique devient épisode épique, parfois chargé de force comique, influencé par les descrip- tions antiques de l’anthropophagie. L’acte est ritualisé à des fins politiques (terroriser l’ennemi), exécuté en groupe et en public, le texte insiste sur le goût de la chair humaine et les techniques de cuisson. Le cannibalisme apparaît ainsi comme un motif littéraire sous la double influence épique et romanesque.] (M.-M.C.)

163. KOSTKA, Aurélie : « La Chronique du Pseudo-Turpin » : réception nordique, perception épique, dans Le Nord..., pp. 41-56. [Après avoir étudié la réception du Pseudo-Turpin, notam- ment à la cour de Bourgogne, où le texte est classé parmi les fictions plutôt que les témoignages, l’A. compare le Pseudo-Turpin et les Enfances : le second texte utilise le premier comme une source non pas histori- que, mais légendaire ou littéraire, dans le même temps qu’il y trouve le moyen de transmettre implicitement un message politique.] (E.P.-G.)

164. MARTIN, Jean-Pierre : L’esthétique de la répétition : de la chanson de geste aux épopées d’Afrique de l’Ouest, dans Epopée et identité : rois, peuples, guerriers, héros, divinités. Actes du colloque de Niamey (25-27 janvier 2005), publiés par D. BUSCHINGER et Fr. SUARD, Presses du Centre d’Études Médiévales, Université de Picardie, Amiens, 2005 (Médiévales, 38), pp. 39-50. [Partant des procédés de répétition qui se manifestent dans les chansons de geste (laisses parallèles, laisses simi- laires, motifs rhétoriques), l’A. amorce une typologie de ces mêmes procédés dans l’épopée africaine (organisée en ver- sets libres) : s’y trouvent répétitions (parfaites, similaires, parallèles) et variations à valeur poétique mais aussi séman- tique, aptes également à « signaler un moment crucial du récit », voire à « faire percevoir au public la part de sacré qui entre dans [un] épisode mythique ». L’épopée africaine utilise également les récurrences phoniques et rythmiques ainsi que les effets d’écho et les devises. Fondant une poéti- que, la répétition dans ces épopées se signale cependant par

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le fait que « chaque griot a sa manière propre », chacun étant autant poète qu’interprète.] (E.P.-G.)

165. MARTIN, Jean-Pierre : Quand la chronique latine démarque la chanson de geste : la « Chronique de Waulsort » et « Raoul de Cambrai », dans Le Nord..., pp. 57-66. [La Chronique de Waulsort (composée en latin et en prose vers le milieu du XIIe siècle) inclut le récit des principaux épisodes de Raoul de Cambrai, fournissant ainsi non seule- ment un état ancien du texte, mais aussi une version non épique. Plusieurs différences de contenu peuvent être rele- vées, notamment l’absence de Guerri et d’Aalais; le style s’inspire du style oratoire et ignore les procédés de la chan- son de geste; le récit est (parfois malencontreusement) abrégé. La perspective du texte, hagiographique (il s’agit de glorifier les fondateurs de l’abbaye), modifie les points de vue, et le choix d’une narration historique conduit à multi- plier les explications. L’auteur, « [en expliquant] en historien l’événement épique [...] le [met] en conformité avec ce que proposaient les sources savantes ».] (E.P.-G.)

166. MARTIN, Jean-Pierre : « Orson de Beauvais » et l'écriture épi- que à la fin du XIIe siècle. Traditions et innovations, Paris, Champion (Nouvelle Bibliothèque du Moyen Âge, 71), 2005, 471 pages. [Cette étude, issue d’une thèse d’état soutenue en 1998, complète l’édition d’Orson de Beauvais publiée par l’A. en 2002 (voir B.B.S.R., fasc. 34, 2002-2003, n° 136). Conservé dans un ms. unique fortement marqué de traits caractéristi- ques de l’Est et particulièrement de Lorraine, le texte, rema- niement d’une version composée dans l’espace picard à la fin du XIIe siècle, est replacé dans une tradition littéraire dont Beuve de Hantone paraît être la source et dont l’in- fluence est lisible dans Raoul de Cambrai, Doon de la Roche ou Baudouin de Sebourc. Etudiant ensuite les structures nar- ratives, les personnages et les thèmes, la laisse et l’écriture du poème, l’A. montre dans Orson un témoin intéressant des procédés de renouvellement du genre épique : réinvestisse- ment des thèmes épiques dans une intrigue originellement romanesque, importance accordée aux oppositions quantita-

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tives concernant la longueur des laisses, art très maîtrisé de la composition.] (F.S.) 167. MATHEY-MAILLE , Laurence : Dudon de Saint-Quentin entre chronique et épopée, dans Le Nord..., pp. 33-40. [C’est au tout début du XIe siècle que Dudon de Saint- Quentin rédige en latin (et dans un mélange de vers et de prose) la première histoire des Normands, exemple d’un « genre mixte » qui mêle écritures épique et historiographi- que. L’étude porte ici sur le livre III, consacré à Guillaume Longue Epée. Adoptant la posture du chroniqueur, Dudon donne également à son œuvre une portée hagiographique et exemplaire : Guillaume se trouve élevé au rang de héros épi- que, et son histoire a pu se prêter à de véritables mises en formes de cette nature.] (E.P.-G.) 168. MÉNIEL, Bruno : La colère dans la poésie épique, du Moyen Âge à la fin du XVIe siècle : un envers de l’héroïsme ?, dans Entre Moyen Âge et Renaissance..., pp. 37-48. 169. NAUDET, Valérie : Le tremble et le château. Étude de l’espace dans la version bourguignonne de « Guerin le Loherain », dans Le Nord..., pp. 267-284. [La mise en prose de la geste des Lorrains réalisée par David Aubert se caractérise par une oscillation entre épopée et chronique. Mais si la geste est généralement jugée comme remarquable par sa toponymie, particulièrement précise et cohérente, la prose de Garin n’offre pas un traitement de l’espace relevant de l’objectivité historique : la géographie y est erronée, et les lieux divisés selon une représentation poé- tique qui oppose espace urbain et terres sauvages ou forêt létale, cette image d’une nature inquiétante influençant jus- qu’à celle des jardins et des vergers, curieusement dange- reux. Seule concession que fait l’auteur à l’histoire de son siècle, dans ce traitement avant tout littéraire, l’attention portée aux petites gens.] (E.P.-G.) 170. OTT, Muriel : « Wistasse le Moine », aux marges du réel, dans Le Nord..., pp. 191-208. [Le Roman de Wistasse le Moine date probablement des années 1230-1240. Il s’agit d’une œuvre inclassable (« à mi- chemin entre la succession de fabliaux et la parodie de

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roman et d’épopée » selon A.D. Kapferer) : si les épisodes comiques y sont effectivement nombreux, le texte utilise néanmoins de sérieuses références historiques. Wistasse, qui a réellement existé, est posé en héros littéraire, mais c’est un personnage particulièrement ambigu (est-il seulement moine? C’est surtout un banni) et les motifs épiques repris dans l’œuvre (duel judiciaire et calomnie, alliance famiale) ne sont pas traités comme ils le seraient dans une chanson de geste. Œuvre énigmatique (quel est son sens?), Wistasse traduit peut-être « l’impossibilité d’appréhender un monde réel perturbé ».] (E.P.-G.) 171. PASTRÉ, Jean-Marc : Malentendu, indiscrétion et oubli dans « La Chanson des Nibelungen », dans Par les mots et les textes. Mélanges de langue, de littérature et d’histoire des sciences médiévales offerts à Claude Thomasset, sous la dir. de Danièle JAMES-RAOUL et Olivier SOUTET, Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2005, pp. 589-600. [Les problèmes de communication, avec soi-même ou avec autrui, se trouvent au cœur du mythe des Nibelungen, caractérisé par une parole insuffisante, excessive ou dévoyée. Dès l’arrivée de Siegfried chez les Burgondes, et plus encore lorsque Kriemhild et Brünhild s’opposeront, la « pathologie de la communication » est associée à la « pathologie de l’échange des femmes », qui est « la forme sociologique de la communication ». L’épisode de la vengeance de Kriemhield repose également sur silence, malentendu et mensonge, « l’insuffisance de parole [...] se substituant] [dans la chan- son] au motif de l’oubli » qui caractérisait les chants eddi- ques.] (E.P.-G.) 172. PÉRENNEC, René : Wolfram von Eschenbach, Paris, Belin, 2005 (« Voix allemandes : poésie épique »), 223 pages. [Le chapitre IV (Willehalm) étudie les transformations que connaît Aliscans dans l’adaptation composée par Wolfram von Eschenbach.] 173. PLET, Florence : Six personnages en quête d’épique. « Le Chevalier inexistant » d’Italo Calvino, dans L’épique médiéval et le mélange des genres..., pp. 283-296. [Utilisant la chanson de geste comme « point d’appui », Le Chevalier inexistant puise aussi à la tragédie, à la littéra-

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ture du XVIIIe siècle, à l’utopie politique, au roman arthu- rien et aux chansons italiennes de la Renaissance, qui n’ignorent rien de l’héroï-comédie. De fait, le monde repré- senté dans l’œuvre est un monde épique en décadence, que seule la quête d’identité, romanesque, des six personnages principaux (deux « improbables », deux « fils » et deux femmes, en fait, deux en une) viendra paradoxalement régé- nérer, dans un mouvement qui fait finalement fusionner épopée et écriture.] (E.P.-G.)

174. POULAIN-GAUTRET, Emmanuelle : De la confusion des genres? Une adaptation contemporaine de « Valentin et Orson », dans L’épique médiéval et le mélange des genres..., pp. 267-282. [L’auteur américain N. Ekholm Burkert a produit en 1990 une adaptation illustrée et en vers de Valentin et Orson, dont la traduction française permet de poser la question de l’évo- lution générique du texte et de sa réception. Cette adapta- tion privilégie fortement la quête familiale au détriment des épisodes épiques, et supprime toute tonalité religieuse. Le texte peut cependant s’apparenter à l’épopée par la narra- tion, qui reprend oralité et participation affective, dans un lyrisme qui justifie le recours au vers. Reste que ce sont vrai- semblablement le « moyenâgeux » et les motifs de conte qui ont séduit l’auteur : il s’agirait là d’une version de « littéra- ture populaire », après tout compatible avec l’essence de l’œuvre, si l’auteur et/ou le traducteur n’avaient pas égale- ment adopté une posture de distanciation propre à troubler le contrat de lecture, — ces balancements entre adhésion lyrique et distanciation témoignant au moins de l’ambiva- lence contemporaine à l’égard des textes médiévaux.] (M.- M.C.)

175. POULAIN-GAUTRET, Emmanuelle : La tradition littéraire d’« Ogier le Danois » après le XIIIe siècle. Permanence et renouvellement du genre épique médiéval, Paris, Champion, 2005 (Nouvelle Bibliothèque du Moyen Âge, 72), 412 pages. [Cet ouvrage est issu de la publication de la thèse nouveau régime de l’A. (présentation dans Perspectives médiévales, 26, déc. 2000, pp. 93-96), augmentée de plusieurs parties.

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Comment la légende d’Ogier s’est-elle conservée à travers réécritures en vers puis en prose, du XIVe au XIXe siècle? Telle est la question à laquelle s’attache l’A. au long de cet ouvrage qui embrasse ainsi près d’une dizaine de textes divers, dont deux remaniements d’environ 30.000 vers cha- cun, une mise en prose, et les versions de la Bibliothèque Universelle des Romans et de la Bibliothèque Bleue, et qui, après les épisodes contenus dans la chanson du XIIIe siècle, envoient le héros à la Croisade, puis chez Morgue et Arthur, au royaume de Féerie où il séjourne deux cents ans, avant de revenir dans une France très dégradée au temps du roi Philippe. L’étude s’attache successivement au devenir de la forme épique, aux thèmes de la guerre, de la religion et du merveilleux, et aux personnages. Elle met en valeur la per- manence de la figure héroïque et solitaire d’Ogier, due sans doute à sa dimension mythique, et l’oppose aux créations plus romanesques qui l’entourent. Il en ressort que c’est le noyau ancien de la légende qui a été le moins affecté par les réécritures, car si celles-ci développent des éléments narratifs qui relèvent du roman, elles conservent néanmoins jusqu’au bout des préoccupations épiques, qui sans doute ont évolué avec la société, mais n’ont disparu qu’avec la remise en question de l’idée nationale au XXe siècle. L’ouvrage se recommande en outre par d’abondantes citations des poèmes du XIVe siècle, et par les deux annexes très utiles qui le complètent, l’analyse des principaux textes étudiés, et la reproduction des Visions d’Oger le Dannoys au royaulme de Fairie publiées par François Habert en 1542.] (J.-P.M.)

176. RECH, Régis : Entre mémoire et oubli : le règne de Charle- magne chez les historiens provinciaux de l’Ouest de la France au début du XVIe siècle, dans Le Nord..., pp. 151- 172. [Les trois chroniques provinciales de Bretagne (1514), d’Aquitaine (1524) et d’Anjou (1529), rédigées en prose française, évoquent le règne de Charlemagne. Chaque auteur présente les relations qu’a entretenues l’empereur avec sa province, sans contestation de l’autorité carolin- gienne pour les auteurs d’Anjou et d’Aquitaine (en ce qui concerne la Bretagne, indépendante, il n’y a du moins pas de représentation négative de l’empereur). Les chroniques

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d’Anjou, puisant dans les chansons de geste, rapportent les exploits accomplis par la famille comtale de la province aux côtés de Charlemagne. Les trois auteurs évoquent aussi, en des développements plus ou moins longs, les grands faits d’histoire générale, surtout les guerres d’Espagne et d’Aqui- taine (aucun ne néglige Roland), en s’inspirant toujours du Pseudo-Turpin et de ses compilateurs. Si le Pseudo-Turpin fait autorité, les chansons de geste, même quand elles sont utilisées, ne sont cependant jamais reconnues comme sources par des auteurs qui se veulent vecteurs d’une « culture historique qui se veut savante et authentique ». Reste qu’en reprenant les épisodes de la guerre d’Espagne, les chroniqueurs provinciaux continuent à transmettre une histoire légendaire qui « fédèr[e] la mémoire de la Chré- tienté ».] (E.P.-G.)

177. RIBÉMONT, Bernard : «Couleur épique» dans « La Prise d’Alexandrie » de Guillaume de Machaut, dans L’épique médiéval et le mélange des genres..., pp. 135-152. [Œuvre historiographique, hagiographique et poétique, la Prise d’Alexandrie est également marquée par une tonalité volontairement épique. Usant de comparaisons avec Alexandre, Godefroi de Bouillon, Rainouart (pour des che- valiers pleins de forfanterie), Ogier le Danois, Machaut se livre surtout à des adaptations (non à des décalques) de pro- cédés épiques dans les récits de combats. Dans ces épisodes, il a en effet recours à des vers fortement césurés, à des expressions proches du style formulaire (sans en être tout à fait) ou à des anaphores et des listes permettant l’amplifica- tion. Certaines remarques insérées relèvent également d’une topique de l’épopée, surtout lorsqu’il s’agit de représenter l’armée sarrasine, mais aussi pour camper quelques person- nages héroïques. Enfin Dieu intervient classiquement aux côtés des chrétiens. Voulant écrire une œuvre à visée morale et idéologique, Machaut emprunte spontanément à l’efficace modèle épique.] (E.P.-G.)

178. RIBÉMONT, Bernard : Héros épique ou héros de cour? Une autre vision de l’héroïsme à la fin du Moyen Âge. Le cas de « Mabrien » (XVe siècle), dans Entre Moyen Âge et Renaissance..., pp. 63-74.

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179. ROUSSEL, Claude : L’automne de la chanson de geste, dans La Tradition épique..., pp. 15-28. [L’A. présente dans cette étude de synthèse les aspects caractéristiques de la chanson de geste française à partir du XIVe siècle. La composition d’épopées nouvelles se pour- suit, mais en nombre relativement limité, qu’il s’agisse du remaniement ou de l’extension de textes antérieurs, ou encore d’œuvres originales pour quelques cas. Le recours aux motifs de contes folkloriques ou de romans d’aventures est systématisé et crée un univers imaginaire mêlé. L’exten- sion de la durée et de l’espace accordés au récit et l’ouver- ture du champ héroïque à de nouvelles figures n’écartent pas complètement ces textes du domaine épique : l’esprit de croisade y est encore vivace, mais les transformations for- melles, avec la perte des éléments lyriques, ouvrent la porte au dérimage.] (F.S.)

180. ROUSSEL, Claude : Réécritures tardives et mélange des genres : le cas de « Jourdain de Blaye », dans L’épique médiéval et le mélange des genres..., pp. 47-62. [Outre leur jeunesse d’écriture, ce qui sert de point de ral- liement aux chansons de geste tardives, c’est leur aptitude naturelle à brouiller les clivages génériques. Par leur techni- que de reprise hétérogène, les réécritures du XIVe au XVe siècles accentuent la propension au mélange des genres et des tons qu’elles rencontrent dans les modèles dont elles font leur profit. À l’intérieur du cadre héroïque et guerrier de la geste s’immiscent de nouveaux choix diégétiques et thématiques et les mécanismes centrifuges fonctionnent alors à plein régime. L’évolution que connaît le Jourdain de Blaye est révélatrice d’une évolution qui intensifie tous les mélanges. Le poème en décasyllabes qui constitue la version primitive de Jourdain apparaît déjà être une œuvre d’hybri- dation, puisque l’aventure qui y est narrée relève de l’épico- féodal et du roman d’aventures. La chanson en alexandrins fait, quant à elle, rencontrer quantité d’autres références, épiques ou non-épiques (qui apportent ad libitum « du folk- lore », « de l’hagiographie », « des proverbes », « des élé- ments de bestiaire... »). « Sous couvert de l’épopée, [c’est] une forme de littérature populaire, de feuilleton historique » que par mutation la chanson de geste tardive a su inventer.

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L’esthétique du tardif ne cesse de progresser, de muter et quand la prose l’emportera sur le vers, tout le genre roma- nesque restera marqué par l’existence de tels textes.] (C.C.)

181. ROUSSEL, Claude : Tristan de Nanteuil et le dragon : la conquête du courage, dans Par les mots et les textes. Mélanges de langue, de littérature et d’histoire des sciences médiévales offerts à Claude Thomasset, sous la dir. de Danièle JAMES-RAOUL et Olivier SOUTET, Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2005, pp. 639-650. [L’A. analyse un épisode de la chanson de Tristan de Nan- teuil, épilogue du petit cycle de Nanteuil se rattachant aux « chansons d’exil » (M. Rossi). La rencontre initiatique du jeune héros avec un dragon — en fait un luiton complice de la fée Gloriande, chargée de doter le jeune homme de cou- rage — est rapprochée d’intermèdes féeriques comparables dans plusieurs chansons tardives (notamment Le Bâtard de Bouillon, Lion de Bourges, Dieudonné de Hongrie et les rema- niements de la Chevalerie Ogier). La fée protectrice Glo- riande (ou Clariande ou Oriande) y semble spécialisée dans le don du courage, et l’incursion en Féerie, signe d’élection, peut « coïncider avec la découverte de sa propre identité ». L’originalité du Tristan réside dans le fait que le héros est d’abord un lâche qui ne deviendra réellement le meilleur chevalier du monde qu’après le baptême. Par ailleurs, l’épi- sode peut également être rapproché de scènes d’Aiol et de Garin de Monglane. L’étude approfondie des pratiques inter- textuelles et de la culture littéraire des auteurs de chansons de geste tardives doit permettre de « préciser le fonds cultu- rel commun » et de « mieux comprendre la poétique » de ces œuvres.] (E.P.-G.)

182. ROUSSEL, Claude : Mise en prose ou mise en roman?, dans Du roman courtois..., pp. 339-352. [Le phénomène de mise en prose qui affecte le répertoire des chansons de geste à la fin du XIVe siècle et surtout au XVe siècle ne relève pas d’un simple dérimage mais constitue une véritable mise en roman. Dans le prolongement des recherches menées par François Suard, l’A. vise à cerner les caractéristiques de ce « nouveau roman » en articulant sa réflexion autour de deux questions. Il se propose d’abord de

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voir dans quelle mesure le mouvement des mises en prose prolonge l’évolution du genre déjà manifestée par les chan- sons de geste tardives, puis s’interroge ensuite sur l’éven- tuelle rémanence d’une spécificité épique dans ces remanie- ments « qui détruisent le cadre rhétorique de la geste » (p. 341). Tout en se coulant dans le cadre formel du roman, la mise en prose des anciens matériaux épiques se démarque dans une certaine mesure de la tradition romanesque et influence à son tour celle-ci : elle prépare la voie du roman historique et en jouant sur le mélange des tons, elle sort le roman de sa vocation aristocratique et en ouvre l’accès à un public plus large.] (N.H.)

183. SUARD, François : Impure, en son début même, la chanson de geste, dans L’épique médiéval et le mélange des genres..., pp. 27-46. [Invalider le concept de « pureté d’origine » des chansons de geste ne porte pas atteinte à leur réputation. Les gestes de la première génération ouvrent la voie à des mixages qui iront s’accentuant dans les productions ultérieures. Prenant pour appuis la Chanson de Roland, la Chanson de Guillaume et Gormont et Isembart, l’A. interroge les méthodes qui montrent, dans les œuvres de fondation, la chanson de geste sous l’angle d’un champ d’expériences variées. La théâtrali- sation du Roland et celle du Guillaume n’adoptent pas les mêmes démarches : chaque poème fabrique une progression, un rapport au temps, une construction de discours qui lui est propre. Le lyrisme, la parole et le commentaire envahis- sent tous les postes. Aucun modèle n’est simple car, installé à un triple niveau, le discours a su pluraliser le système des voix, fabriquer des variables et de la complexité. Du côté de la thématique, pareil constat d’inégalité. Qui distingue aujourd’hui, dans le panorama des gestes dites tardives, les chansons « de la croisade » de celles « de la révolte » et des chansons « d’aventure » voit cette tripartition en train de germer dans les poèmes anciens. Guillaume et Gormont opè- rent des croisements significatifs avec les récits folkloriques et sautent avec souplesse du tragique au comique sans s’as- treindre à ne pas mélanger les styles. D’autres expérimenta- tions formelles règlent la part du lyrisme à l’intérieur du narratif, le refrain étant par exemple un exercice de style à

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fonctions et retombées variables. L’analyse proposée par l’A. montre que « dès le début [...], l’art épique apparaît pour une part comme l’art de l’expérimentation » et que « dans la longue histoire de l’épopée française, l’esthétique du composite est décidément un élément majeur ».] (C.C.)

184. SUARD, François : Y a-t-il un avenir pour la tradition épique médiévale après 1400?, dans Entre Moyen Âge et Renais- sance..., pp. 75-92.

185. SUARD, François : Le passage à la prose, dans La tradition épique..., pp. 29-43. [L’A. montre les conséquences sur le genre épique de l’abandon de la forme poétique. L’évolution du goût a rendu nécessaire la modernisation d’une forme et d’une lan- gue devenues difficiles à comprendre mais dont le contenu (un domaine narratif associant « armes et amour », « noblesse et chevalerie ») répondait au rêve chevaleresque d’un nouveau public. Il souligne les fortes variations qui peuvent exister d’une mise en prose à l’autre en étudiant dans plusieurs textes (Garin, L’Histoire de la Reine Berthe, Huon de Bordeaux, Fierabras) la répartition et l’enchaîne- ment des chapitres, les incipit, les embrayeurs temporels, l’alternance des phrases longues ou brèves. Il constate que la rupture du lien essentiel entre lyrisme et récit n’est com- blée ni par les insertions lyriques des textes tardifs (qui sou- lignent au contraire la rupture entre les formes) ni par les ajouts (allusions mythologiques, latinismes) des textes de la Renaissance. Seule l’Italie a su « recréer le miracle épique » à l’aide de l'ottava rima et du « mélange » réussi « des uni- vers littéraires » ; d’autre part, les proses épiques françaises se sont maintenues grâce à la littérature de colportage qui a transmis une « histoire nationale », permettant au XIXe siècle le retour aux origines. Enfin, une prose épique est présente dans des registres et des contextes variés (Les Misérables, Germinal, La Condition humaine) et l’épique sur- vit tant dans les adaptation théâtrales (par exemple La Fille de Roland de Henri de Bornier, 1875) que cinématographi- ques (Kurosawa, Kingdom of Heaven de Ridley Scott), attei- gnant ainsi à une dimension universelle.] (M.-M.C.)

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186. SUARD, François : La question de la vérité dans les chansons de geste, dans Le Vrai et le Faux..., pp. 175-193. [En apparence peu pertinente dans un genre où le sujet traité garantit la véracité du propos, encore soulignée par la référence à des sources ou à une geste antérieure, la question de la vérité se pose plutôt dans la chanson de geste en termes de fidélité à tous les engagements du côté du dreit, ou de trahison, qui fait de fels l’accusation majeure. Cepen- dant, dans les récits épiques dont l’esprit de croisade est absent (Raoul, Ogier, Renaut), l’évolution des critères du vrai au fil du texte en modifie l’interprétation. Le mensonge peut aussi être un point de départ (la trahison) ou un auxi- liaire de l’action (ruse, mensonge des sarrasines amou- reuses). Huon présente un cas particulier où l’exigence de vérité du héros à Aubéron est essentielle au récit. Enfin, d’autres motifs témoignent des « infortunes du vrai » : pro- phéties ou songes prémonitoires sans effets contribuent à la construction du sens et à la création du pathétique.] (M.- M.C.)

187. SUARD, François : Quoi de neuf? La chanson de geste, dans Perspectives Médiévales, numéro jubilaire, mars 2005, pp. 433-445. [Après avoir rappelé les grandes orientations prises par la recherche dans le domaine de la chanson de geste depuis les années 50, l’A. précise les pistes les plus récentes : réflexion historique et idéologique, voire mythique, analyse rhétori- que, générique (rapports entre chanson de geste et roman ou folklore), édition de textes délaissés et développement de collections accessibles, multiplication des réunions et des colloques permettant l’échange. L’A. conclut sur les nom- breuses voies qui restent à explorer et qui témoignent de la vitalité de ces études.] (E.P.-G.)

188. SUARD, François : La tradition épique française du Moyen Âge au XIXe siècle, dans La tradition épique..., pp. 13-14. [Il s’agit de l’article liminaire de présentation de l’ouvrage consacré par les Cahiers de Recherches médiévales aux trans- formations subies par la tradition épique française des ori- gines au XIXe siècle.] (M.-M.C.)

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189. SUARD, François : Yves Bonnefoy et la « Chanson de Roland », dans Roman, Histoire, Société, Mélanges offerts à Bernard Alluin, Villeneuve d’Asq, Université de Lille 3, 2005 (Travaux et recherches), pp. 357-364. [L’A. souligne que l’analyse proposée par Y. Bonnefoy dans la postface à son édition-traduction de la Chanson de Roland, rejoint, dans une lecture poétique et dense, celles des médiévistes. Le Roland, dans « son apparente simpli- cité », est « métaphore d’une lutte qui se lève, au sein même du langage, entre une parole vivante et des mots devenus lettre morte ». Le décasyllabe épique, « lieu de souffle, de sonorité et de mouvement », renvoie à une expérience du monde et tend vers « la résonance de l’invisible ». La notion de double, soulignée par Yves Bonnefoy (« contre qui lut- tons-nous jamais sinon contre notre double? »), en mon- trant la proximité des deux camps, met en valeur leur diffé- rence essentielle (l’absence de la vraie foi); elle souligne la fragilité d’un monde en apparence stable, expliquant ainsi la trahison : présence-absence de Charlemagne, « vacance où s’insinue Ganelon » dont l’action repose sur l’ambiguïté du langage, tandis que Roland apparaît comme celui qui « au moins symboliquement » restaure, par sa mort, un monde « vigoureux et frais ». Ainsi, « l’épopée bâtit à travers les mots, saisis comme signes mais aussi comme présence sen- sible du monde, un univers sans cesse menacé de perdre l’ordre et la substance qu’ils ont produits et que le héros, par son sacrifice même, a charge de rétablir ».] (M.-M.C.)

190. SUBRENAT, Jean : Calabre la magicienne dans le premier cycle de la croisade, dans « Furent les merveilles... », pp. 639- 652. [Le personnage secondaire de la magicienne Calabre attire l’attention par la richesse de ses nuances et par le fait qu’elle illustre, dans le cycle de la croisade, le problème de la conversion. C’est la mère du puissant Sarrasin Corbaran, appelé à se faire baptiser. Magicienne avant tout pour assis- ter son fils, elle sait par divination que le Dieu des Chrétiens est meilleur et les croisés plus forts (c’est elle qui choisit le Chrétien qui sauvera son fils) mais elle reste attachée à sa foi première, ce qui la conduit finalement à combattre son fils avant, selon les versions, de se donner la mort ou de se

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convertir. Les différents auteurs jouent habilement des ambiguïtés du personnage et laissent voir l’aspect poignant de son destin, offrant ainsi à ce type littéraire l’occasion de sortir de la caricature à laquelle il est généralement can- tonné.] (E.P.-G.)

191. SZKILNIK, Michelle : Roland et les chameaux. Sur la date de la « Chanson de Roland », dans Rom., 122, 2004, pp. 522- 531. [Après Martín de Riquer, la critique a généralement admis que la rédaction d’Oxford de la Chanson de Roland était postérieure à la bataille de Zallaqa (1086), car le texte contient cinq références à des chameaux et deux à des tam- bours; selon certaines sources historiques, ces animaux et ces objets étaient utilisés au combat par les Arabes pour ter- roriser l’adversaire, et les Chrétiens les auraient découverts avec effroi pour la première fois lors de cet affrontement. L’A. fait observer que ni les chameaux ni les tambours ne sont utilisés dans le texte rolandien à des fins de tactique militaire, et, en s’appuyant sur des travaux d’historiens, elle souligne que les plus anciens chroniqueurs qui relatent Zal- laqa n’allèguent pas les chameaux ou les tambours pour jus- tifier l’épouvante des Chrétiens. On a donc affaire à un motif tardif — et par conséquent suspect —, qui, dans l’état actuel de la documentation, ne doit plus être considéré comme élément probant de datation pour la Chanson de Roland.] (N.H.)

192. TÉTREL, Hélène : Le brouillage des sources dans les adapta- tions norroises des chansons de geste, dans Le Vrai et le Faux..., pp. 195-207. [L’A. montre que, si l’on peut trouver des traces d’in- fluences étrangères (vocabulaire, formules épiques, voire citations en français) dans les textes norrois, il est extrême- ment difficile d’en tirer des conclusions certaines sur l’exis- tence d’une source véritable. Même si la critique s’est effor- cée d’identifier ces sources, les éléments conservés sont trop fragmentaires et parfois contradictoires pour permettre de les reconstituer. Plus qu’à une falsification délibérée, on assiste à un brouillage du vrai et du faux qui fait qu’on ne

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peut se fier à ces sources possibles pour tenter de recons- truire le modèle de ces « sagas méridionales ».] (M.-M.C.)

193. THIRY, Claude : Jean d’Outremeuse entre épopée et chroni- que : quelques histoires liégeoises, dans Le Nord..., pp. 17- 32. [Afin de comparer épopée et chronique, l'A. étudie deux épisodes « à caractère a priori épique » traités à la fois dans la Geste de Liège et dans le Myreur des histors : la guerre entre deux candidats rivaux, Alexandre et Frédéric, à l’évêché de Liège, puis le conflit entre le même Alexandre et le comte de Duras pour la domination sur la ville de Saint- Trond. L’analyse formelle montre la symbiose idéologique et stylistique entre les deux textes : si la Geste obéit plus aux impératifs du style épique, le Myreur est également constam- ment travaillé par cette écriture. De manière surprenante, c’est cependant la geste qui fournit plus d’informations his- toriques que la chronique, souvent sommaire, voire mala- droite ou lacunaire. La méthode de travail de Jean d’Outre- meuse reste donc « mystérieuse », mais on peut au moins affirmer que le Myreur n’est pas « un simple dérimage ».] (E.P.-G.)

194. VENCATESAN, Vidya : Le compagnonnage guerrier dans le cycle de Guillaume d’Orange et le « Ramayana » de Val- kimi, dans L’épique médiéval et le mélange des genres..., pp. 63-82. [Pour l’A. toute une série d’échos et de correspondances permettent de mettre en relation analogique le compagnon- nage guerrier, tel qu’on le rencontre dans les sept kanda du poème de Valmiki et dans les chansons du cycle de Guil- laume. Des deux côtés de cet épique soumis au grand écart historique et géographique, les paires de compagnons illustres abondent, ce qui permet de prendre au mot la réa- lité de cet état de communauté d’organisation narrative et de se demander comment, de part et d’autre, un tel phéno- mène associatif a été conceptualisé, puis articulé. Il n’est pas difficile de trouver dans le corpus indien des héros et des exploits homologues des grandes personnalités du groupe des Aymerides et des prouesses qui s’associent automatique- ment à eux. Plusieurs comparaisons montrent qu’à l’inté-

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rieur des deux séries le compagnonnage guerrier peut être vécu de manière similaire. Néanmoins, s’il est aisé de faire apparaître des coïncidences manifestes entre la formule indienne et la formule occidentale, ces effets de rencontre n’empêchent pas que la liste des différences culturelles à éta- blir ne soit pas tout aussi bien remplie. Nous apprendre à noter les ressemblances, mais aussi à respecter les vraies dis- semblances, tel est le sens dans lequel l’A. infléchit la démonstration de son étude.] (C.C.)

195. WEILL, Isabelle : Saga et « mise en cycle » dans « La Guerre des étoiles » (« Star Wars » de George Lucas), un retour de la science-fiction vers la chanson de geste, dans L’épique médiéval et le mélange des genres..., pp. 307-322. [La tradition épique s’est maintenue dans la culture tradi- tionnelle du monde anglo-saxon par des chemins différents des nôtres, et a pu ainsi influencer obliquement Georges Lucas. Son œuvre se caractérise également par la mise en cycle, la production de variantes et de réécritures, le recours aux motifs, et l’A. la compare à de nombreuses chansons de geste (notamment à Valentin et Orson), avec lesquelles elle a également en commun le manichéisme de la représentation des personnages, et peut-être la proposition d’un idéal.] (E.P.-G.)

196. WINCKLER, Alexandre : La Terre sainte : prolongement épi- que de la France du Nord? L’espace picard, flamand et lor- rain dans le cycle de la croisade, dans Le Nord..., pp. 179- 190. [Le cycle de la croisade fait de la Terre sainte le prolonge- ment de la France du Nord, dont elle est contiguë (les textes jouent même parfois sur des effets d’ubiquité). Le rappro- chement géographique permet logiquement l’attribution d’un rôle de premier plan aux chevaliers de France du Nord (les maisons Bouillon-Boulogne) : si la geste de Godefroy n’obéit pas aux règles « classiques » de la chanson de geste, il s’agit pourtant bien d’une épopée nationale, marquée par la domination du roi de Jérusalem sur les autres croisés, mais en même temps d’une « fiction dynastique » au service de la maison Bouillon-Boulogne. L’originalité du cycle tient également à l’influence grandissante du roman et du mer-

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veilleux, et à l’utilisation de Jérusalem, qui n’est plus objet de pèlerinage dans les continuations, mais « fantasme d’es- pace curial idéal ».] (E.P.-G.]

COMPTES RENDUS 197. AA.VV. : Album de manuscrits français du XIIIe siècle. Mise en page et mise en texte par Maria CARERI, Françoise FERY-HUE, Françoise GASPARRI, Geneviève HASENHOR, Gillette LABORY, Sylvie LEFÈVRE, Anne-Françoise LEUR- QUIN, Christine RUBY, Rome, Viella, 2001, XXXIX- 238 pages, 16 planches coul. C.R. de N. Andrieux-Reix, dans Rom., 121, 2003, pp. 578-581. 198. AA.VV. : Image et mémoire du Hainaut médiéval. Études réunies par Jean-Charles HERBIN, Valenciennes, CAME- LIA, Presses Universitaires de Valenciennes, 2004, 218 pages et 16 pages de planches en noir et en couleur. C.R. de G. Roques, dans R.Li.R., 69, janvier-juin 2005, pp. 229-230. 199. ANDRIEUX-REIX, Nelly (éd.) : Le « Moniage Guillaume », Chanson de geste du XIIe siècle, édition de la rédaction longue par N.A.-R., Paris, Honoré Champion, 2003 (Classiques Français du Moyen Âge, 145), 358 pages. C.R. de G. Roques, dans R.Li.R., 69, juillet-décembre 2005, pp. 560-563. 200. BÄLHER, Ursula : Gaston Paris et la philologie romane. Avec une réimpression de la « Bibliographie des travaux de Gas- ton Paris » publiée par Joseph Bédier et Mario Roques (1904), Genève, Droz, 2004 (Publications Romanes et Françaises, 234), 880 pages. C.R. de Fr. Duval, dans R.Li.R., 69, juillet-décembre 2005, pp. 532-535. 201. BUSBY, Keith : Codex and Context. Reading Old French Verse Narrative in Manuscript, Amsterdam/New York, Rodopi, 2002 (Faux Titre, 221 et 222), 2 vol., XI- 941 pages, 222 fac-sim.

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C.R. de S. Marnette, dans C.C.M., 48 (189), 2005, pp. 57- 59. 202. CRÉCY, Marie-Claude DE (éd.) : Jean Wauquelin, « La Belle Hélène de Constantinople ». Mise en prose, édition critique par M.-Cl. de C., Genève, Droz, 2002 (T.L.F., 547), 8- CLXXXIV-664 pages. C.R. de R. Martin, dans Rom., 123, 2005, pp. 244-246. 203. CRIST, Larry S. (éd.) : « Baudouin de Sebourc », Paris, Société des Anciens Textes Français, 2002, 2 vol., CIII- 1227 pages. C.R. de J.-P. Martin, dans Rom., 123, 2005, pp. 523-525. 204. GUIDOT, Bernard (éd.) : Le « Siège de Barbastre », Paris, Champion, 2000 (Classiques français du Moyen Âge, 137), 485 pages. C.R. de Cl. Roussel, dans Rom., 122, 2004, pp. 553-556. 205. HAUGEART, Philippe : Du « Roman de Thèbes » à « Renaut de Montauban ». Une genèse sociale des représentations familiales, Paris, P.U.F., 2002 (Perspectives littéraires), 305 pages. C.R. de D. Boutet, dans Rom., 123, 2005, pp. 251-256. 206. MATSUMURA, Takeshi (éd.) : « Jourdain de Blaye » en alexandrins, édition critique par T.M., Genève, Droz, 1999 (T.L.F., 520), 2 vol., LXXIII-1162 pages. C.R. de Fr. Suard, dans Rom., 122, 2004, pp. 262-264. 207. OTT, Muriel (éd.) : « Guibert d’Andrenas », édité par M.O., Paris, Champion (Classiques français du Moyen Âge, 147), 2004, 461 pages. C.R. de G. Roques, dans R.Li.R., 69, juillet-décembre 2005, pp. 576-577. 208. TYLUS, Piotr (éd.) : « Histoire de la Reine Berthe et du Roy Pepin ». Mise en prose d’une chanson de geste, édition cri- tique par P.T., Genève, Droz, 2001 (T.L.F., 536), 349 pages. C.R. de R. Martin, dans Rom., 121, 2003, pp. 271-273.

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GRANDE-BRETAGNE

ÉTUDES CRITIQUES

209. BRACKEN, Paul : « Chansons de geste » : the Marginalization of a Central Tradition, dans N.F.S., 44, 2005, pp. 5-19. [L’analyse met l’accent sur l’exécution orale pour bien comprendre les chansons de geste. L’étude rend compte des descriptions des exécutants dans les textes et d’autres indica- tions relatives à l’exécution artistique des textes.] 210. CAMPBELL, Emma : Cultural Traffic in the Medieval Romance World : a survey of recent research, dans Journal of Romance Studies, 4, 2004, pp. 97-116. [Étude incluant une analyse de rencontres entre l’Orient et l’Occident à la lumière des conclusions de Lynn T. RAMEY, Christian, Saracen and Genre in Medieval French Literature, New York, Routledge, 2001 (cf. B.B.S.R., fasc. 35, 2003- 2004, n° 61).] 211. EDGINGTON, Susan E. : Albert of Aachen and the « Chansons de geste », dans The Crusades and Their Sources. Essays presented to Bernard Hamilton, éd. par John FRANCE et William G. ZAJAC, Aldershot, Ashgate, 1998, pp. 23-37. [L’analyse traite du problème des rapports entre la Chan- son d’Antioche et l'Historia Ierosolimitana, problème abordé jusqu’à présent principalement par les spécialistes de littéra- ture. L’auteur envisage aussi la question du genre et de la nécessité de reconnaître les méthodes d’un écrivain qui com- pose une historia plutôt qu’une chanson de geste.] 212. EVERSON, Jane E. : Unravelling Tangled Tales : Publications on the Romance Epic in Italy, dans Journal of Romance Studies, 2, 2002, pp. 111-120.

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[L’exposé examine la contribution à l’étude du Tasse et de l’Arioste dans trois ouvrages récents : Stefano JOSSA, La fon- dazione di un genere : il poema eroico tra Ariosto e Tasso, Rome, Carocci, 2002 (Lingue e letterature, 15), 256 pages; Marco PRALORAN, Tempo e azione nell’« Orlando Furioso », Florence, Olschki, 1999 (Biblioteca di « Lettere italiane », Studi e testi, 54), X-20 pages; Antonia TISSONI BENVENUTI et Cristina MONTAGNANI (éds), Mateo Maria Boiardo, « L’ina- moramento de Orlando », Milan-Naples, Ricciardi, 1999 (La letteratura italiana, Storia e testi, 18), 296 pages.] 213. EVERSON, Jane E. : Translating the Pope and the Appenines : Harington’s version of the « Orlando Furioso », dans M.L.R., 100, 2005, pp. 645-659. [Une analyse de la version de l'Orlando Furioso achevée en 1591, version qui illustre bien le concept de « version » dans le XVIe siècle. L’approche de Harington était complexe et l’analyse démontre clairement sa compréhension de l’es- prit qui anime l'Orlando Furioso. La traduction est révéla- trice des propres intérêts du traducteur et des intérêts de son mécène.] 214. JUBB, Margaret : The Crusaders Perceptions of their Oppo- nents, dans Palgrave Advances in the Crusades, édité par Helen NICHOLSON, Basingstoke, Macmillan, 2005, pp. 225-244. [Cette étude fait partie d’un recueil d’exposés visant à pré- senter aux étudiants et aux chercheurs l’état actuel des recherches sur divers aspects des croisades. L’analyse nous offre une interprétation fine et nuancée des textes et rend compte de plusieurs études récentes. Au centre de l’étude sont les chroniques et les chansons de geste. Les aspects positifs ainsi que les stéréotypes de l’ennemi sont l’objet d’une attention particulière. Le cas de Saladin est examiné en détail.]

COMPTES RENDUS 215. BLACK, Nancy B. : Medieval Narratives of Accused Queens, Gainesville, University Press of Florida, 2003, XVIII- 2652 pages.

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C.R. de J. Gilbert, dans M.L.R., 100, 2005, pp. 114-115. 216. DEYERMOND Alan, PATTISON, David G. et SOUTHWOTH, Eric : « Mio Cid » Studies : Some Problems of Diplomatic Fifty Years On, London, Queen Mary and Westfield Col- lege, 2002, 182 pages. C.R. de R. Wright, dans B.H.S. (Liv.), 82, 2005, pp. 107- 108. 217. HANLEY, Catherine : War and combat : 1150-1270. The Evi- dence from Old French Literature, Cambridge, D.S. Bre- wer, 2003, 261 pages. C.R. de P.S. Noble, dans F.S., 59, 2005, p. 225. 218. KIBLER, William W. et SUARD, François (éds et trads) : « Huon de Bordeaux ». Chanson de geste du XIIIe siècle, publiée d’après le manuscrit de Paris B.N.F. 22555 (P). Édition bilingue établie, traduite, présentée et annotée par W.W.K. et F.S., Paris, Champion, 2003 (Champion Clas- siques. Série « Moyen Âge », 7), XLII-638 pages. C.R. de S. Huot, dans F.S., 59, 2005, pp. 81-82. 219. PINTARIC, Miha : Le sentiment du temps dans la littérature française : XIIe siècle-fin du XVIe siecle, Paris, Champion, 2002 (Babeliana, 4), 342 pages. C.R. de A. Armstrong, dans F.S., 59, 2005, pp. 80-81.

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ITALIE (*)

ÉTUDES CRITIQUES

220. BARTOLUCCI, Lidia : La figura di nell’« Aquilon de Bavière », dans Bologna nel Medioevo. Atti del Convegno (Bologna, 28-29 ott. 2002), Quaderni di Filologia Romanza, 17, 2003, pp. 291-303. [Già affacciatosi nell’onomastica di alcune chansons de geste francesi, Astolfo, cugino di Rolando, diviene perso- naggio di rilievo in testi di origine italiana, prima l’anonima Entrée d’Espagne francoveneta (principale fonte per la ripresa del personaggio nelle successive rielaborazioni ita- liane della « matière de France »), con la sua continuazione opera di Niccolò da Verona, poi l'Aquilon de Bavière di Raf- faele (o Tobiolo) da Verona. Nell'Entrée, Astolfo, compa- gno fedele di Rolando, ha un ruolo di comprimario, caratte- rizzato nell’economia del testo dall’introduzione di una nota comica o umoristica, legata all’impetuosità e all’abitudine alla risposta impulsiva. Nell'Aquilon, Astolfo, guerriero di assoluto valore (a differenze dell'Entrée e delle tradizioni che da essa dipendono), assurge a personaggio di primaria importanza e diviene il principale compagno di Roland, in certo modo a scapito di Olivieri, il cui rilievo viene ridimen- sionato ; Astolfo è anche il miglior conoscitore dell’animo di Rolando e sulla base di un affetto ricambiato il rapporto tra i due si stabilisce in termini di salda amicizia. La sostitu- zione di Astolfo a Olivieri nella funzione di accompagna- mento e « spalla » narrativa dell’eroe principale non è senza

(*) Les recensions de la section italienne ont été rédigées par Stefano ASPERTI, sauf les fiches signées (G.P.), dues à Giovanni PALUMBO, qui a aussi établi le relevé des comptes rendus.

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peso nella costruzione complessiva del poema. Astolfo ere- dita in parte della funzione di saggezza di Olivieri in quanto però osservatore perspicace, non dunque per la riflessione ma per l’intuizione, non in contrasto con l’impulsività che continua a guidarne il comportamento. Sotto questo profilo, la speciale funzione narrativa « comica » associata al perso- naggio risulta rafforzata, in genere attraverso il ricorso alla parola, battuta salace o polemica o motto di spirito, possibi- lità sfruttata con una certa ampiezza dall’autore dell'Aqui- lon, come scansione ironica e « leggera » dell’azione.]

221. CARERI, Maria et RINOLDI, Paolo : Copisti e varianti : codici gemelli nella tradizione manoscritta della « Geste de Guil- laume d’Orange » e della « Geste de Loherains », dans Sto- ria, geografia, tradizioni manoscritte. Atti del Convegno di Roma (maggio 2001), Critica del testo, 7 (1) [fascicolo monografico], 2004, pp. 41-104. [L’intervento si propone di precisare l’incidenza e la tipo- logia della diversità di lezione (tra innovazione individuale, contaminazione, ed eventuale recupero di elementi poten- zialmente extra-stemmatici) entro tradizioni manoscritte molto compatte di testi epici, nell’intento di misurare e se possibile di valutare il grado di variabilità delle tradizioni epiche in simili condizioni. La griglia di analisi è identica e prevede la rilevazione, per ciascun gruppo di mss. e per cia- scun testo, delle lectiones singulares (estesa eventualmente a casi di dispersione delle varianti), che definiscono il grado di variazione individuale, e di quelle non singulares, interne al gruppo considerato ovvero che trovano riscontro nel resto della tradizione. Entro questo quadro comune, la sezione 1, di P.R. (pp. 50-71), con un Allegato (pp. 90-104), contenente ulte- riori tavole di varianti, si occupa della Geste de Guillaume d’Orange così come confluita nei due rami di tradizione A e B, da ciascuno dei quali dipendono più testimoni, relatori di un testo omogeneo e molto vicini tra loro, e che permet- tono quindi un confronto serrato, condotto per il ramo A (con quattro testimoni : A1-A4) sul Couronnement Louis, sulla Prise d’Orange e sulle Enfances Vivien, e per il ramo B (B1-B2) sulle Enfances Vivien e sul Siège de Barbastre. Si evidenzia una considerevole fedeltà dei copisti ai modelli (da

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cui la sostanziale stabilità della tradizione), che non impe- disce peraltro la presenza di fenomeni relativamente estesi di microvarianza ; indimostrabile, invece, la presenza di abitu- dini di contaminazione. La sezione 2, di M.C. (pp. 72-83), riprende in esame il caso di un gruppo di codici della Geste de Loherains costi- tuenti la cosiddetta « famiglia lorenese », caratterizzata da un grado altissimo di affinità materiale nei codici, che, pur non provenendo con certezza dal medesimo atelier, tendono ad essere riproduzioni quasi fotografiche di un medesimo antecedente comune (riprendendo in questo senso un prece- dente lavoro dell’A. del 2001 : cf. B.B.S.R., fasc. 33, 2001- 2002, n° 118), ed esamina il grado di variabilità del testo all’interno di questo sistema « chiuso ». Malgrado la ripro- duzione « fotografica » di un modello di manoscritto, « la collazione dei Lorenesi evidenzia un altissimo grado di variance, non sempre motivabile con ragioni ‘tipografiche’ » (p. 83). Le conclusioni mettono in risalto l’incidenza di alcuni fat- tori legati più specificamente al genere epico e alla sua forma, più facilmente spiegabili in termini di poligenesi, entro un campo di possibilità, che come prodotto di conta- minazione : influenza della struttura della lassa, gioco tra paratassi e ipotassi (in dipendenza dalla predilezione per la giustapposizione delle unità sintattiche) e di clichés formu- lan, oltre alla presenza di fenomeni di eco riconducibili ad aspetti di memoria interna.] 222. FASSÒ , Andrea : Gioie cavalleresche. Barbarie e civiltà fra épica e lirica medievale, Roma, Carocci, 2005 (Biblioteca medievale, Saggi, 19), 301 pages. [Il volume raccoglie otto saggi pubblicati nell’arco di quasi vent’anni, tra il 1984 e il 2002. Gli interessi ruotano intorno a premesse, culturali e formali, delle forme testuali conservate, legate in particolare a tradizioni profonde, non scritte, proprie non solo delle classi subalterne, ma anche, in particolare, dell’aristocrazia e dei cavalieri. Dei saggi, che modificano nel titolo, ma non nella sostanza e nella forma (fatta salva la correzione di sviste e imprecisioni puntuali) le redazioni originarie, quelli di interesse epico i seguenti : 1. Una tradizione epica anteriore al Mille (1985, in origine Dai

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poemetti agiografici alle chansons de geste o viceversa?, cf. B.B.S.R., fasc. 17, 1984-1985, n° 198 : in redazione francese abbreviata negli Actes del IXe Congrès de la Société Rences- vals, Padova 1984, cf. B.B.S.R, fasc. 18, 1985-1986, n° 213 : contatti formali, intesi anche come tracce di affinità cultu- rali sostanziali, tra canzoni di gesta e testi agiografici anti- chi, che suggeriscono una presenza di forme epiche accanto a questi ultimi) — 2. L’ottosillabo, verso epico (1989, in ori- gine come Un'ipotesi sul verso epico francese, e in forma francese abbreviata negli Atti del Xe Congrès de la Société Rencesvals, Barcelona, 1988, cf. B.B.S.R., fasc. 22, 1990- 1991, n° 97 : possibilità di ravvisare l’octosyllabe come forma primitiva della scrittura epica romanza) — 3. Rolando è saggio e Carlomagno è ingiusto (2002, in ori- gine come Per Rinaldo e per Gano, cf. B.B.S.R., fasc. 35, 2003-2004, n° 165 e in forma francese negli Atti del Xe Congrès Société Rencesvals, Poitiers, 2000, cf. B.B.S.R., fasc. 35, 2003-2004, n° 111 : su aspetti della regalità, esami- nata attraverso il comportamento di vari personaggi di can- zoni di gesta, antagonisti tra loro o rispetto al sovrano, e le funzioni e i ruoli narrativi che sono loro attribuiti) — 4. Cortesia, mito ed epopea (1993 : presenza di tradizioni ancestrali in varie tradizioni letterarie romanze — lirica, romanzo, epica — messe a confronto) — 8. Pulsioni e loro destini. Raoul de Cambrai, Jaufre Rudel e don Giovanni (2001 : su manifestazioni di desideri « violenti » che attra- versano le forme letterarie romanze medievali, legandosi variamente a personaggi di narrazioni o a forme dell’io lirico). L’introduzione, pp. 9-15 ripercorre il cammino di ricerca sviluppatosi negli anni, motivandone le scelte; l’A. intro- duce, in maniera densamente sintetica, alcune riflessioni retrospettive anche di grande portata, che ruotano sempre intorno alla questione nodale dei livelli di cultura e della natura « ibrida » dei testi romanzi, a cavallo tra formalizza- zione letteraria ed espressione di tradizioni anteriori legate all’oralita e alla memoria collettiva.]

223. HÜE, Denis : Les manuscrits sagiens d’« Aspremont », dans C.N., 45, 2005, pp. 187-208 (avec 3 planches).

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[L’A. presenta e studia tre frammenti inediti della Chan- son d’Aspremont, ritrovati nella rilegatura dei mss. 637, 646 e 647 della Bibliothèque Municipale d’Alençon e apparte- nenti in origine ad un unico codice del poema, siglato S. Dopo aver descritto i manoscritti che hanno permesso il ritrovamento — tutti e tre del XIII secolo, con rilegature simili databili tra la fine del XV e l’inizio del XVI secolo (particolari riprodotti nelle 3 planches finali, pp. 206-208); tutti e tre di argomento religioso o teologico e provenienti dalla biblioteca dell’abbazia Saint-Martin di Sées —, si ricostruisce, per quanto possibile, la fisionomia del perduto ms. S. Doveva trattarsi di un manoscritto pergamenaceo di origine normanna, relativamente lussuoso, misurante all’in- circa 280x180 mm., composto verosimilmente da 7 quader- nioni (per un totale di 56 carte), con il testo disposto su due colonne di lunghezza variabile (da 43 a 48 righi). L’esame paleografico fa propendere per una datazione nel XIV se- colo. Due dei frammenti (mss. 646 e 647) dovevano apparte- nere al primo quaderno di tale codice, di cui ci restano così 562 versi non continui (grosso modo corrispondenti, con alcune lacune, ai vv. 169-363, 708-1264 dell’ed. Brandin); il terzo frammento, invece, doveva far parte del terzo qua- derno, di cui sopravvivono, con alcune interruzioni, 710 versi (corrispondenti all’incirca ai vv. 3334-4117 dell’ed. Brandin). In totale, la versione S doveva contare approssi- mativamente 10640 versi, ossia 500 versi in meno rispetto all’ed. Brandin. Le affinità codicologiche tra tali frammenti dell’Aspremont e quelli di Anséis de Carthage e di Gui de Bourgogne ritrovati nella rilegatura di un altro manoscritto proveniente da Saint Martin — il ms. 19 del Vescovado di Sées — e studiati da Alexander Kerr (1998) lasciano credere che queste tre canzoni siano state ricopiate in un medesimo atelier; poco probabile è, tuttavia, che esse appartenessero ad un unico manoscritto, di tipo ciclico. L’A. rilancia così, con le cautele imposte dal caso, l’ipotesi, già formulata da A. de Mandach, sull’esistenza di uno scriptorium « epico » legato all’abbazia di Saint Martin, i cui rapporti con l’In- ghilterra sono antichi. Nell’ultima parte dello studio (pp. 200-204) si situa questa versione parziale d’Aspremont nell’ambito della tradizione della canzone : il ms. S, affine ai mss. W e P1 (A nel sistema di Brandin), appartiene alla

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« famille bleue », secondo la dicitura di de Mandach, anche se non si può individuare con precisione la sua posizione nell’ambito di questo raggruppamento. Le preferenze dell’A. vanno al terzo stemma da lui tracciato (p. 204), in cui S e W discendono indipendentemente da un medesimo anti- grafo, collaterale di P1.] (G.P.) 224. LAZZERINI, Lucia (éd.) : « Audigier ». Il cavaliere sul leta- maio, a cura di L.L., Roma, Carocci, 2003 (Biblioteca Medievale, 84), 207 pages. [Si ripropone, in versione aggiornata, l’edizione, con tra- duzione italiana a fronte e ampio studio, pubblicata dalla stessa studiosa nel 1985.] (G.P.) 225. LUONGO, Salvatore : L’epica spagnola medievale : aspetti della tradizione, dans Storia, geografía, tradizioni manos- critte. Atti del Convegno di Roma (maggio 2001), Critica del testo, 7 (1) [fascicolo monografico], 2004, pp. 105-126. [L’A. esamina i pochi testi superstiti della tradizione epica medievale attraverso la loro tradizione testuale, documen- tata da pochissimi testimoni manoscritti i quali però, in vario modo, contengono tutti tracce di ulteriori tradizioni, anteriori e parallele. La situazione viene illustrata attraverso quattro casi. Una prima ampia scheda è dedicata al ms. del Cantar de Mio Cid (Madrid, B.N., Vitr. 7-17), copia di metà XIV secolo tratta da un antecedente del 1207 trascritto dal Per Abbat che ha lasciato il proprio nome nel colofone. Il codice, già classificato come manoscritto « di giullare », ha piuttosto caratteristiche « medie », nel panorama trecentesco castigliano, e pare da ricondurre a un centro di compilazioni storiografiche. Del contatto con tradizioni cronachistiche e annalistiche vi sono tracce nel manoscritto, che corrispon- dono nella sostanza al vitale contatto tra i due filoni così tipico dell’area iberica. È possibile che il centro di copia del codice conservato coincida con quello di elaborazione della memoria del Cid; è possibile lo si debba identificare col monastero di San Pedro de Cardeña. Il ms. Paris, B.N.F., esp. 12 integra le Mocedades de Rodrigo all’interno di un’ampia compilazione di natura sto- riografica, « una sorta di piccola summa cidiana » (p. 118)

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elaborata nell’ambito della diocesi di Palencia probabil- mente come parte di un progetto di conservazione di memo- rie locali funzionale alla difesa di privilegi e diritti della Chiesa locale, entro il quale, intorno alla metà del XIV secolo, era stato definito lo stato attuale del poema, come rielaborazione di versioni anteriori. Diversamente da questi due casi, che ci presentano una strutturale compenetrazione di epica e di storiografica, il Poema de Fernán González, conservato in un manoscritto miscellaneo quattrocentesco, contenente opere tutte in quar- tine di alessandrini, « entrò a far parte della silloge che lo conserva non solo per ragioni di omogeneità formale, ma proprio perché ne veniva percepito il carattere fondamental- mente didattico-religioso, a dispetto dei tratti più specifica- mente epici » (p. 122). Infine, quanto alla storiografia, continuatrice attraverso la prosificazione di leggende epiche il più delle quali altri- menti del tutto perdute, l’A. segnala il caso dei due manos- critti Escorialensi Y-1-2 e X-1-4. Le analisi di Diego Catalán hanno permesso d’individuare nel secondo il prodotto di una revisione profonda di materiali di ascendenza alfonsina, in minima parte conservati intatti, anche come unità codico- logiche, per lo più invece confezionati nello stato oggi noto nell'ambiente di Sancho IV, attingendo direttamente sia al Cantar de Mio Cid sia a tradizioni cidiane rielaborate sempre nel monastero di San Pedro de Cardeña : la stratifi- cazione degli interventi permette anche di riconoscere le diverse modalità di esistenza, nella Castiglia del XIV secolo, di leggende epiche aventi tutte nel Cid il medesimo protago- nista.] 222. RINOLDI, Paolo : Notula lorenese : osservazioni sul corpus di frammenti della « Geste des Loherains », dans C.N., 65, 2005, pp. 27-51 (con una foto). [Muovendo dal riconoscimento di alcuni frammenti di codici appartenenti alla Geste des Loherains, l’A. pone una serie di questioni di sostanza e di metodo circa la natura dei testi e delle tradizioni. Punto di partenza dello studio è un gruppo di frammenti raccolti all’inizio del XX secolo nell’attuale ms. Paris, B.N.F., n.a.fr. 23011. Di questi : il f. 1 è un frammento di

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Garin le Loherain, conosciuto a seguito di una scheda di Paul Meyer, ma ritenuto disperso (si tratta di Z9 secondo il catalogo di Herbin, 1995); i ff. 5-.6 sono frammenti di Aspremont, che conservano una versione in parte ignota (cf. n. 9, p. 30 per dettagli ed estratti testuali) ; i ff. 2-3 dei fram- menti di Gerbert de Metz, appartenenti a una tradizione divergente da quella edita (Taylor, fondata sul ms. A) e indi- viduabile ipoteticamente come « redazione b » anche sulla scorta di un ormai lontano studio di W. Vietor (1876); del f. 2r è pubblicata una fotografia, p. 51, l’A. commenta alcune caratteristiche di costruzione della versione e della versificazione, individua una apprezzabile affinità con i mss. DaFSQ e dà infine edizione del frammento (pp. 33-42 : i lacerti corrispondono a vari spezzoni compresi tra le lasse LII e LXII dell’ed. Taylor). Come appendice a questa prima parte del suo lavoro, l’A. si sofferma sul ms. fr. 1461 della B.N.F. (siglato D entro la Geste des Loherains), avvalorando precedenti risultati (Vietor e più recentemente Martin) e dimostrando in maniera conclusiva che i due bifolii finali, numerati 113-116, per i quali era stata sospettata un’origine indipendente, appartenevano al medesimo codice : il bifolio 113-116 (Gerbert) apparteneva alla parte finale, perduta, del codice, con questa canzone, il bifolio 114-115, da rovesciare, apparteneva invece al secondo dei due fascicoli iniziali, anch’essi per il resto perduti. La seconda parte dello studio è dedicata a una riflessione sulla « Geste des Loherains attraverso i frammenti », artico- lata in tre punti : 1) la conoscenza della canzone di Gerbert de Metz, mediata appunto prevalentemente attraverso lacerti, il cui studio ha messo in luce un’instabilità struttu- rale degli assetti, connessa con la possibilità di una doppia redazione — 2) un gruppo di frammenti conservati a Troyes (Tr1 e Tr2), Garin, resi noti da Meyer nel 1877 e contenenti una redazione in alessandrini che poneva il pro- blema dell’instabilità dei metri entro la tradizione, a cavallo tra varianti di trasmissione e attestazione di redazioni alter- native; l’A., riprendendo studi in gran parte di fine Otto- cento e poi largamente dimenticati, mostra come non man- chino affinità con mss. appartenenti a vari gruppi della tra- dizione, tra cui in particolare F (base dell’edizione Iker-Git- tleman), per la cui corretta valutazione è indispensabile

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un’analisi estesamente comparativa — 3) ricorda infine l’esistenza di unità extravaganti (il frammento Oxford, Cor- pus Christi, ms. 491, su cui Busby, Some unpublished epic fragment in , 10, 1982-1983, alle pp. 21-23, segnato da un’onomastica che avvicina ai Loherains, e l’estratto citato da Jean Renart nel Guillaume de Dole, vv. 1335-1367 dell’ed. Lecoy), possibili tracce, assieme a spezzoni varia- mente insediati all’interno della tradizione, « di una tradi- zione del testo precoce o comunque alternativa a quella fis- satasi nei manoscritti » (p. 50).]

227. ROSSI, Carla : Il manoscritto perduto del « Voyage de Charle- magne ». Il codice Royal 16.E.VIII della British Library, Roma, Salerno Editrice, 2005, 136 pages. [L’elegante volumetto parte degli studi preliminari a un’annunciata nuova edizione del Voyage de Charlemagne, è dedicato a uno dei codici manoscritti più misteriosi delle tradizioni romanze medievali, il ms. Royal 16.E.VIII del British Museum, che dovrebbe ora far parte delle collezioni della British Library. Il condizionale è d’obbligo, perché il manoscritto è ufficialmente introvabile da più di un secolo, precisamente da sabato 7 giugno 1879, quando fu consul- tate per l’ultima volta da uno studioso tedesco, Ludwig A. Rothe, risultando irreperibile già il successivo lunedì. La ricerca si struttura in due parti : precisazione del contenuto del codice e identificazione della sua provenienza e del contesto nel quale venne prodotto (capp. 1 e 2) e ricostru- zione delle circostanze che portarono alla scomparsa dalla Biblioteca (cap. 3). Il contenuto del manoscritto, esemplato in Inghilterra verso la metà del XIII secolo, con aggiunte della fine del secolo, é conosciuto sulla base delle descrizioni ottocen- tesche e può essere precisato come risultato di una stratifica- zione per cui, a testi composti entro i primissimi anni del XIII secolo (Bestiaire divin di Guillaume le Clerc, Titus et Vespasianus ovvero Venjance Nostre Seignur, redazione in alessandrini ; Chastoiement d’un père à son fils, traduzione anglonormanna in ottosillabi della Disciplina clericalis, una Descriptio Angliae in prosa latina, un Almanacco lunare in francese) si sono inserite aggiunte più tarde e più brevi, intercalate in spazi disponibili (contrafacta del Missus

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Gabriel e del Laetabundus, una canzone natalizia). Sulla base di questo contenuto e tenendo conto delle affinità, già a suo tempo segnalate da Gaston Paris, col ms. Add. 10289 sempre della British Library, compilato a Mont Saint- Michel e contenente anch’esso le medesime versioni della Venjance Nostre Seignur e della Disciplina clericalis, l’A. conclude che il pubblico cui il perduto Royal 16.E.VIII in origine « era destinato non era quello signorile e cortese, bensi un pubblico ecclesiastico specifico », una « compila- zione destinata ai chierici savants » (p. 58). Anche su questa base, esclusa con decisione una provenienza da Cheltenham, ripetuta nella bibliografia corrente, e riesaminato il principio di classificazione del fondo Royal, l’A. individua l’abbazia di Rochester come luogo di probabile origine del manos- critto perduto. Rochester, però, a sua volta, rinvia a Peter- borough. Alla grande abbazia e al suo ruolo nella trasmissione di leggende epiche francesi è dedicato il capitolo 2, il cui inte- resse va dunque ben al di là dell’ambito del solo Voyage. L’A. in particolare si sofferma sulla collezione Edwardes (Gui de Warewic e Reinbroun, Chanson de Willame e Ray- nouart, versione « Iohannes » dello Pseudo-Turpino, Vie de Sainte Marguerite, Miracles de Nostre Dame, Vie de Sainte Catherine : oggi mss. BL Add. 38662-38664 e 40142-40143), individuandone l’origine a Peterborough e riconoscendola nel ms. indicato come Q XV del catalogo antico dell’abbazia (sopr. pp. 76-82). Sempre nella libreria Peterborough, un altro ms., K XIV, oggi perduto, fornisce una traccia impor- tante, in quanto doveva contenere secondo il catalogo antico una redazione, presumibilmente anglonormanna, come il resto del codice, di una versione della storia di Carlo Magno di ascendenza turpiniana in cui « l’accento era posto sulla traslazione della reliquia della corona di spine » (p. 84). Questo ms. della collezione medievale di Peterbo- rough è individuato dall’A. come antecedente comune da cui attinsero sia il redattore del Voyage sia, indipendente- mente, i compilatori delle storie di Carlo Magno in inglese, gallese e norreno. In questo senso, e tenendo conto di un completo riesame della documentazione esistente, viene anche ridisegnato (p. 88) lo stemma riassuntivo della tras-

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missione della leggenda del viaggio di Carlo Magno in Oriente. Nell’ultima sezione del volume, l’A. ricostruisce l’atten- zione accordata intorno alla metà dell’Ottocento al ms. Royal 16.E.VIII nel quadro dei nascenti studi romanzi e nel contesto tutt’altro che sereno segnato dal conflitto franco- tedesco e dalle sue conseguenze. L’A. tra l’altro restringe l’elenco di coloro che consultarono effettivamente il mano- scritto, collaborando a vario titolo alla preparazione di tra- scrizioni diplomatiche, poi utilizzate in particolare da Edward Koschwitz, cui si devono i più decisivi studi sulla canzone. Segue poi la ricostruzione, condotta a tratti con piglio investigativo, delle circostanze che portarono alla scomparsa del codice. È in primo luogo da credere che il codice non sia andato smarrito, ma sia stato intenzional- mente sottratto. Pur in assenza di prove definitive, l’ipotesi più probabile è che sia stato sottratto dall’ultimo lettore che lo consultò, il Rothe, fors’anche come « una sorta di azione di guerriglia intellettuale contro un avversario filologico (i francesi) che era tale anche sul piano politico » (p. 120). Comunque stiano le cose su questo punto, ed è chiaro che la verità non è pacificamente attingibile a tanta distanza di tempo, l’accertamento di queste circostanze e soprattutto le precisazioni acquisite circa le trascrizioni del testo disponi- bili al momento della scomparsa del codice, portano a un’ultima conclusione circa la prassi editoriale in sede di futura edizione. Indipendentemente dallo svolgersi dei fatti e dal coinvolgimento nella vicenda, aspetti che restano del tutto indimostrabili, resta il fatto che la copia diplomatica approntata, verosimilmente attraverso più passaggi e attra- verso più collaboratori, da Koschwitz è l’unico punto fermo di cui disponiamo : è una copia degna di fede ed è essa cha va obligatoriamente assunta a fondamento di un nuovo testo critico del Voyage.] 228. ZAGANELLI, Gioia (éd.) : Crociate. Testi storici e poetici, a cura e con introduzione di G. Z., Milano, Mondadori, 2004 (I Meridiani, Classici dello Spirito), LXXVI- 1925 pages. [Il volume mette insieme una ricca selezione di opere riguardanti le prime quattro Crociate. Le opere, abbondan-

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temente commentate e precedute da introduzioni specifiche, sono per lo più proposte in traduzione italiana, senza il testo originale, e in versione antologica. Fanno parzialmente eccezione i due poemi epici prescelti — la Chanson d’An- tioche e la Chanson de Jérusalem — di cui si riproducono parzialmente anche le edizioni di S. Duparc-Quioc (1976) e di L. Thorp (1992), qui tradotte e annotate rispettivamente da Gioia Zaganelli e Nora Tigges Mazzone.] (G.P.)

COMPTES RENDUS

229. AA.VV. : Image et mémoire du Hainaut médiéval. Études réunies par Jean-Charles HERBIN, Valenciennes, CAME- LIA, Presses Universitaires de Valenciennes, 2004, 218 pages et 16 pages de planches en noir et en couleur. C.R. de A. Varvaro, dans M.R., 29, 2005, p. 158-159. 230. ALVAR, Carlos (éd.) : « La entrada en España ». Poema épico del siglo XV en franco-italiano. Estudio preliminar y ver- sion de C.A., Valencia-Venezia, Grial-Biblioteca Nazio- nale Marciana, 2003, 318 pages. C.R. de A. Varvaro, dans M.R., 28, 2004, p. 470. 231. BÄLHER, Ursula : Gaston Paris et la philologie romane. Avec une réimpression de la « Bibliographie des travaux de Gas- ton Paris » publiée par Joseph Bédier et Mario Roques (1904), Genève, Droz, 2004 (Publications Romanes et Françaises, 234), 880 pages. C.R. de A. Varvaro, dans M.R., 28, 2004, p. 474. 232. KIBLER, William W. et SUARD, François (éds et trads) : « Huon de Bordeaux ». Chanson de geste du XIIIe siècle, publiée d’après le manuscrit de Paris B.N.F. 22555 (P). Edition bilingue établie, traduite, présentée et annotée par W.W.K. et F.S., Paris, Champion, 2003 (Champion Clas- siques. Série « Moyen Âge », 7), XLII-638 pages. C.R. de A. Varvaro, dans M.R., 28, 2004, p. 318. 233. LAZZERINI, Lucia (éd.) : « Audigier ». Il cavaliere sul leta- maio, Roma, Carocci, 2003 (Biblioteca Medievale, 84), 207 pages.

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C.R. de A. Varvaro, dans M.R., 28, 2004, p. 167. 234. NELSON, Jan A. (éd.) : The Old French Crusade Cycle, vol. IV, « La Chanson d’Antioche », Tuscaloosa-London, University of Alabama Press, 2003, 863 pages. C.R. de A. Varvaro, dans M.R., 28, 2004, pp. 467-468. 235. OTT, Muriel (éd.) : « Guibert d’Andrenas », édité par M.O., Paris, Champion, 2004 (Classiques français du Moyen Âge, 147), 460 pages. C.R. de A. Varvaro, dans M.R., 28, 2004, p. 468. 236. RAJNA, Pio : Due scritti inediti. « Le leggende epiche dei Lon- gobardi ». « Storia del romanzo cavalieresco in Italia », a cura di Patrizia GASPARINI, introduzione di Luciano FOR- MISANO, Roma, Salerno Editrice, 2004, 674 pages. C.R. de C. Fabrizio, dans C.N., 65, 2005, pp. 371-374. 237. RIDOUX, Charles : L’évolution des études médiévales en France de 1860 à 1914, Paris Champion, 2001 (Nouvelle Bibliothèque du Moyen Âge, 56), 1188 pages. C.R. de A. Varvaro, dans M.R., 28, 2004, p. 320. 238. ZAGANELLI, Gioia (éd.) : Crociate. Testi storici e poetici, a cura e con introduzione di G. Z., Milano, Mondadori, 2004 (I Meridiani, Classici dello Spirito), LXXVII- 1925 pages. C.R. de A. Varvaro, dans M.R., 28, 2004, p. 468.

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JAPON

ÉTUDES CRITIQUES

239. FUKUMOTO, Naoyuki : Remarques sur l’expression « Tant conme hanste li dure », dans Vocabulaire de l’ancien fran- çais, Actes du Colloque de Hiroshima du 26 au 27 mars 2004 à l’Université de Hiroshima, édités par Noboru HARANO, Hiroshima, Keisuisha, 2005, pp. 171-180. [À partir de l’expression du Roland tant cumme hanste li duret, cliché épique, l’A. s’est efforcé de déterminer le sens de cette formule qui apparaît aussi dans une branche du Roman de Renart, en se référant au tour similaire pleine sa hanste.] 240. SETO, Naohiko : Li vus que Nicodemus fist : saint Vout et saint Genet, dans Vocabulaire de l’ancien français..., pp. 87-116. [Se fondant sur l’étude lexicologique de Jean Renson, l’A. analyse le mot vout (< vultus) et les expressions où il appa- raît comme vout de cire ou saint Vout de Lucques à travers les textes en ancien français (Aliscans, Vie des Pères, Cristal et Clarie, Li ver del juïse, etc.) pour déceler les légendes atta- chées au terme.] 241. YI, Yeong-Houn : « Et Gieffroy le suit ‘l’espee traicte’ » : constructions prédicatives adjointes avec participe parfait en français médiéval, dans Vocabulaire de l’ancien français..., pp. 21-37. [L’A. a tenté de décrire et de classifier bien des tours relevés dans un corpus de textes en prose, en particulier La mort le Roi Artu, Mélusine de Jean d’Arras, les Chroniques de Jean Froissart, Jehan de Saintré d’Antoine de la Sale et les Mémoires de Philippe de Commynes.]

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PAYS-BAS

ÉTUDES CRITIQUES

242. AA.VV. : Karolus Rex. Studies over de middeleeuwse verhaaltraditie rond Karel de Grote. Onder redactie van Bart BESAMUSCA en Jaap TIGELAAR, Hilversum, Verloren, 2005 (Middeleeuwse Studies en Bronnen, 83), 265 pages. 243. BASTERT, Bernd : Der Karlsteppich in Halberstadt. Ein Zeu- gnis lokaler Karlserinnerung und- Verehrung, dans Karolus Rex..., pp. 247-259. [Commentaire d’une tapisserie, datée de 1230-1240, se trouvant à Halberstadt et représentant Charlemagne en sou- verain, un sceptre à la main gauche. De la main droite, il montre le texte inscrit dans le cadre en forme de losange : « Pour se maintenir, l’honneur, la puissance, la beauté et la jeunesse ne suffisent pas; dans le monde, ces qualités plai- sent pourtant beaucoup ». L’auteur décrit le lien historique entre la tapisserie et la ville de Halberstadt. Charlemagne y fut honoré comme l’apôtre des Saxons et comme le fonda- teur de l’évêché de Halberstadt. La tapisserie peut être asso- ciée à la Kalandbruderschaft, une confrérie locale, qui servait les intérêts de ses membres.] 244. BESAMUSCA, Bart : Zingende minstrelen, een jonge dichter en een voordracht in Vlaanderen. Over de twee prologen van « Ogier von Dänemark », dans Karolus Rex..., pp. 141 - 152. [La tradition néerlando-allemande d’Ogier comporte deux prologues intéressants : au début des Enfances et au début de la partie Chevalerie. D’une analyse de ces deux prolo- gues, l’auteur déduit une information sur la transmission orale et sur la genèse du texte. Des divergences, voire des

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contradictions importantes entre les deux prologues, rendent probable l’hypothèse que deux auteurs différents ont traduit l’épopée française, indépendamment l’un de l’autre.] 245. DAUVEN-VAN KNIPPENBERG, Carla : Von Kenntnislücke zum Expertenspiel. Eine Notiz zu ‘Charlemeine' in Jacob van Maerlants « Spiegel historiael », dans Karolus Rex..., pp. 195-204. [Contribution sur la remarque énigmatique dans le Spie- gel historiael (IV, I, 1, vv. 48-49 et IV, I, 29, vv. 7-22), où Maerlant dit ne pas comprendre pourquoi Charlemagne est appelé « Charlemeine ». Le passage est difficile à interpréter si l’on comprend Charlemeine comme Charlemagne/Carolus Magnus. L’A. propose d’interpréter Charlemeine comme Carolus Magnitus (« le petit Charlemagne »). Dans ce cas, l’incompréhension de Maerlant est à considérer comme le refus rhétorique d’un récit a-historique sur la jeunesse de personnages historiques.] 246. DE RUITER, Jacqueline : Elegast en de « Karl Magnus’ Krø- nike », dans Karolus Rex..., pp. 205-215. [Dans l’ensemble des récits sur Charlemagne qui va voler sur ordre de Dieu, on peut distinguer trois groupes, d’après le nom du compagnon de Charlemagne : 1. Elegast dans la tradition néerlando-allemande; 2. Basin dans la tradition norvégienne et 3. Alegast dans les textes danois, dits Ale- gast-viser. Il est remarquable que le nom de Basin du com- pagnon de Charlemagne ait été remplacé par Alegast dans la chronique danoise Karl Magnus’ Krønike. À l’aide d’exemples, l’A. démontre que les déplacements d’éléments narratifs entre les groupes sont nombreux. Elle explique ce phénomène par le fait que les auteurs des différentes ver- sions ont pu puiser, indépendamment les uns des autres, à la même source orale de la matière narrative.] 247. DUIJVESTIJN , Bob : « De Guenelon car me jugez le dreit ». Het proces Guenelun in rechtshistorisch perspectief, dans Karolus Rex..., pp. 25-36. [Dans cette contribution l’auteur analyse le procès contre Ganelon dans la perspective relative à l’histoire du droit dans la Chanson de Roland, le Ruolantesliet et le Karlmeinet. Le procès s’avère être un topique littéraire, qui reflète, à tra-

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vers le duel judiciaire, le droit judiciaire accusatoire des sou- verains et leur ancien droit germanique. Cependant, certains éléments du droit pénal inquisitoire plus récent sont égale- ment présents, telle la peine de mort par écartèlement infli- gée au régicide au moyen âge tardif.]

248. DUINHOVEN, A.M. : Basin en Elegast, dans Karolus Rex..., pp. 93-104. [L’A. réitère la thèse selon laquelle le récit de Karel ende Elegast en moyen néerlandais comporte un noyau historique provenant de chroniques latines. Il est d’avis que la Chanson de Basin, non conservée, est une traduction/adaptation du texte en moyen néerlandais. Il défend cette chronologie du récit, fondée sur une critique textuelle approfondie, contre les attaques et le scepticisme de collègues chercheurs, notamment contre le point de vue de Jozef D. Janssens, pour qui Karel ende Elegast est une traduction/adaptation d’un original français perdu.]

249. HUIZENGA, Erwin : Wetenschap in dienst van de fictie. Het gebed over de zeven planeten in de « Malagis », dans Karo- lus Rex..., pp. 167-180. [Dans une de ses prières Malagis (Maugis) s’étend sur la toute-puissance de Dieu et sur le rôle qu’y jouent les sept planètes. L’auteur constate que cette information provient d’une source écrite à caractère encyclopédique. L’adaptateur du récit en moyen néerlandais, qui a inséré cette interpola- tion et d’autres observations scientifiques dans la version courte du Madelgijs, peut être caractérisé comme un clerc, peut-être comme un prêtre, qui ne voulait pas seulement amuser son public, mais qui souhaitait aussi lui donner de véritables connaissances scientifiques.]

250. LIE, Orlanda S.H. : « Alsoe leerde Madelghijs sine const ». Magie in de Middeleeuwen : fictie of werkelijkheid?, dans Karolus Rex..., pp. 181-192. [L’A. explique les nombreux tours de magie dans le Madelghijs à l’aide de textes contemporains instructifs sur la nécromancie. La « fiction merveilleuse » de la magie de Madelgijs (Maugis) s’avère être solidement ancrée dans la « réalité merveilleuse » du Moyen Âge. Les tours de magie

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dans le récit ont donc aussi été crédibles sans problème pour le public visé.]

251. RAMAKERS, Bart : Met zwaard en paard. Epische sfeer in « Gloriant van Bruuyswijc », dans Karolus Rex..., pp. 217- 230. [L’auteur constate que le abel-spel de Gloriant présente du point de vue du style, des formules, des thèmes et motifs, des similitudes avec les romans de chevalerie tardifs, plus particulièrement avec Huge van Bordeeus, Flandrijs, Flori- gout et Couchi. La pièce évoque ainsi une ambiance épique permettant au public de revivre en rêve, pendant la repré- sentation, les temps de jadis.]

252. REYNAERT, Joris : De kok in het vuur. Over een riskant beroep in de middeleeuwse epiek, dans Karolus Rex..., pp. 117-124. [L’article s’attache au motif narratif du cuisinier qu’on jette dans son propre feu, qui figure dans le Roman van Lim- borch, Renout van Montalbaen, Madelgijs et dans Van bere Wisselau. À l’instar de Claude Lévi-Straus et de Jacques Le Goff, l’A. considère le cuisinier comme le personnage qui réalise le passage de l’état brut à l’état élaboré, de la nature à la culture, c’est-à-dire de l’état sauvage à l’état civilisé. Attaquer le cuisinier c’est donc à la fois porter atteinte à la civilisation et à l’identité de ses maîtres.]

253. SPIJKER, Irene : Beyaert, ons goede ors, dans Karolus Rex..., pp. 125-138. [Le cheval Bayart joue un rôle de premier plan dans le récit de Renout van Montalbaen, il porte quatre chevaliers; ensemble ils forment un groupe solide à cinq. De ce fait, le rôle de Bayart est plus important que celui de n’importe quel autre cheval épique. Il ne porte pas seulement les che- valiers, mais aussi le récit. À travers les siècles, de nombreux adaptateurs du récit l’ont bien compris, de même que des peintres et sculpteurs qui ont représenté le motif de ces cinq personnages.]

254. SUARD, François : Épopée et mise à mort du héros, dans Karolus Rex..., pp. 11-23.

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[L’auteur examine le genre des chansons de geste en pre- nant comme critère de classement la mort du héros. Il res- sort de cette étude que dans les anciennes chansons de geste comme la Chanson de Roland, la mort du héros est le centre autour duquel l’épopée est organisée. Dans les chansons d’aventures postérieures, comme Beuves d’Hantonne, la mort constitue plutôt la fin du récit.] 255. TIGELAAR, Jaap : Roelants dood, Brabants lof, dans Karolus Rex..., pp. 37-49. [Dans l’historiographie brabançonne des Brabantsche yeesten de Jan van Boendale (début XIVe siècle) jusqu’à Die alder excellenste cronyke van Brabant (1498), une grande influence de la Kroniek van Pseudo-Turpijn est démontrable. Elle n’est pas seulement à associer à la lutte des Chrétiens contre les infidèles, mais aussi à la conscience de soi crois- sante du Brabant au XVe siècle. Charlemagne et Roland étaient considérés comme des Brabançons célèbres, et la bataille de Roncevaux ainsi que la mort de Roland comme des faits importants de l’histoire du Brabant.] 256. VAN BUUREN, Fons : « O vater, sone, heiliger geist ». Een enkele opmerking bij het (proloog)gebed in de « Malagis », dans Karolus Rex..., pp. 153-166. [L’auteur examine les prières dans le Malagis néerlando- allemand. L’attention toute particulière prêtée aux prières à la Trinité est frappante, ce qui s’explique peut-être par l’in- tention de l’auteur d’instruire son public. Cela signifierait que ces leçons dévoilent un débat contemporain sur la Tri- nité.] 257. VAN DEN BERG, Evert : G. G. Kloeke als mediëvist, dans T.N.T.L., 121, 2005, pp. 238-246. [Article sur les contributions littéraires du célèbre géo- graphe dialectologue G.G. Kloeke (1887-1963). L’A. juge favorablement l’hypothèse de Kloeke selon laquelle le Roe- lantslied serait composé de strophes. La découverte de la présence de langzeilen (vers longs à rime intérieure), rem- placé à un stade ultérieur par des vers à rime plate, dans plusieurs textes épiques en moyen néerlandais, permet actuellement d’étayer cette hypothèse. G.G. Kloeke a réalisé une étude stylistique approfondie du texte de Karel ende

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Elegast. Il défend la thèse selon laquelle l’incunable A com- porte le texte le plus original concernant le moment où Ele- gast se dévoile.] 258. VAN DER HAVE, Ben : De Middelnederlandse Karelepiek : de fragmenten en het geheel, dans Karolus Rex..., pp. 77-92. [S’appuyant sur la tradition fragmentaire du corpus des romans carolingiens en moyen néerlandais, l’auteur tente d’en déterminer l’ampleur. Avec prudence il évalue le nombre de vers à 500.000, dont environ 30.000 ont été conservés.] 259. VAN DER POEL, Dieuwke : Het uitzonderlijke handschrift- Borgloon, dans Karolus Rex..., pp. 63-75. [Contribution sur le manuscrit Borgloon (Amsterdam, U.B., hs. I A 24 l, m, n), écrit vers 1500 dans le Limbourg et comportant, en plus d’un fragment du Roelantslied, un ensemble varié de textes épiques et lyriques. L’A. conclut que le manuscrit a été constitué par un particulier, féru de littérature. Cela présente une donnée intéressante pour la réception tardive du Roelantslied aux Pays-Bas. À l’époque même où parurent les premières versions imprimées, l’épo- pée fut insérée dans un recueil manuscrit privé.] 260. VAN OOSTROM, Frits : Grote oorzaken, kleine gevolgen? Over een bijfiguur in de « Flovent », en het primaire publiek van de Middelnederlandse ridderroman, dans Karolus Rex..., pp. 105-115. [La contribution traite de la question du public initial des romans de chevalerie en moyen néerlandais. L’auteur s’ap- puie sur les fragments du Flovent (vers 1200), un remanie- ment amplifié de la chanson de geste de Floovant en ancien français. Du rôle sympathique joué par un bourgeois riche et rusé, absent du récit français, il déduit avec prudence que cette version du récit a été réalisée pour un public citadin.] 261. WACKERS, Paul : De ideale man : het verschil zit in de details, dans Karolus Rex..., pp. 51-62. [L’A. analyse les personnages de Roland et Olivier dans la tradition de la Chanson de Roland à la lumière de l’excel- lente étude de Simon Gaunt : Gender and genre in medieval French literature (Cambridge, 1995). Roland peut être carac-

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térisé comme un héros accompli en tant que combattant. Il représente un idéal masculin que Gaunt qualifie de « mono- logique ». Olivier est plutôt un homme excellant par ses qualités intellectuelles. Dans la version du ms. de Paris, les différences ont été gommées : les deux héros sont des repré- sentants de l’idéal masculin « monologique ». Dans le Droe- fliken strijt van Roncevale en moyen néerlandais, daté du XVIe siècle, le comportement d’Olivier est considéré comme étant plus sensé que celui de Roland. Ce dernier y est devenu un martyr.] 262. WEDDIGE, Hilkert : Ogier in Prosa : Christiern Pedersens « Kong Olger Danskis Krønicke » und Conrad Egenbergers « Dennmarckische Historien », dans Karolus Rex..., pp. 231-246. [Dans la tradition néerlando-allemande d’Ogier, la der- nière partie du récit est très abrégée. Cependant, un roman en prose allemand comportant une continuation circonstan- ciée du récit est attestée. Il s’agit d’une traduction de la chronique danoise de Christiern Pedersen réalisée par Conrad Egenberger, parue à Francfort en 1571. La traduc- tion allemande est fidèle, mais à la différence de la chroni- que danoise, elle n’a pas connu de succès commercial.]

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SUISSE

ÉTUDES CRITIQUES

263. PÉREZ LÓPEZ, José Luis : « Libro del cavallero Zifar » : cro- nología del Prólogo y datación de la obra a la luz de nuevos datos documentales, dans Vox Rom., 63, 2004, pp. 200- 228.

COMPTES RENDUS

264. AA.VV. : Album de manuscrits français du XIIIe. Mise en page et mise en texte par Maria CARERI, Françoise FERY- HUE, Françoise GASPARRI, Geneviève HASENHOR, Gillette LABORY, Sylvie LEFÈVRE, Anne-Françoise LEURQUIN, Christine RUBY, Rome, Viella, 2001, XXXIX-238 pages, 16 planches coul. C.R. de St. Dörr, dans Vox Rom., 64, 2005, pp. 300-301. 265. CRÉCY, Marie-Claude DE (éd.) : Jean Wauquelin, « La Belle Hélène de Constantinople ». Mise en prose, édition critique par M.-Cl. de C., Genève, Droz, 2002 (T.L.F., 547), 8- CLXXXIV-664 pages. C.R. de A. Arens, dans Vox Rom., 62, 2003, pp. 276-278. 266. SEGRE, Cesare (éd.) : La « Chanson de Roland ». Édition cri- tique par C.S. Nouvelle édition refondue. Traduite de l’italien par Madeleine TYSSENS. Introduction, texte criti- que, variantes de O. Index des noms propres. Glossaire établi par Bernard GUIDOT, Genève, Droz, 2003 (T.L.F., 968), 389 pages. C.R. de St. Dörr, dans Vox Rom., 64, 2005, pp. 298-299.

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267. SINCLAIR, Finn E. : Milk and Blood. Gender and Genealogy in the Chanson de geste, Oxford/Berne/Berlin/Bruxelles/ Francfort/New York/Vienne, Lang, 2003, 292 pages. C.R. de M. Uhlig, dans Vox Rom., 63, 2004, pp. 326-329.

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RECHERCHES

LA PRISE DE CORDRES ET DE SEBILLE ( ) OU DU TITRE DE ROI À LA FONCTION ROYALE * Lors du dernier Congrès Rencesvals, à Poitiers, nous nous étions intéressée aux liens qui unissent, dans le cycle de Narbonne, les chansons de Guibert d’Andrenas et de la Mort Aymeri (1), et nous souhaitons aujourd’hui, dans la même perspective, livrer quelques réflexions sur la Prise de Cordres et de Sebille (2), à partir d’une question très simple : pourquoi avoir voulu composer une suite à Guibert d’Andrenas (3)? Tous les critiques s’accordent en effet à dire que la Prise de Cordres est une continuation de Guibert d’Andrenas (4) mais personne, à notre connaissance, ne s’est inter- rogé sur le rôle que pouvait jouer, ou voulait jouer, cette continua- tion.

e (*) Cette communication a été prononcée par Mlle Muriel OTT au XVI Congrès de la Société Rencesvals à Grenade en juillet 2003, mais à la suite d’un regrettable incident technique, indépendant de la volonté de l’auteur et de celle des éditeurs, elle n’a pas été publiée dans le volume des Actes. La rédaction est très heureuse que l’A. ait accepté de lui offrir ce texte pour inaugurer la nouvelle section Recherches du Bulletin Rencesvals. (1) M. OTT, La « Mort Aymeri de Narbonne » : paradoxe de la tradition, dans L’épopée romane, Actes du XVe Congrès international Rencesvals (Poitiers, 21- 27 août 2000), textes publiés par G. BIANCIOTTO et Cl. GALDERISI, UNIVERSITÉ de Poitiers, C.E.S.C.M., 2002 (CIVILISATION MÉDIÉVALE, 13), t. I, pp. 617-625. (2) Nous utilisons l’édition d’O. DENSUSIANU, Paris, Didot, 1896. (3) Pour cette chanson, les références sont celles de notre édition, Paris, Cham- pion, 2004 (C.F.M.A., 147). (4) Voir notamment O. DENSUSIANU, op. cit., p. CXXXIX : « La Prise de Cordres et de Sebille a été composée par un jongleur qui voulait donner une suite à Guibert d’Andrenas »; B. GUIDOT, Ingérences romanesques dans la technique narrative de la « Prise de Cordres et de Sebille », dans Mélanges A. Lanly, Nancy, P.U.N., 1980, p. 137 : « Sur le plan du thème, l’épopée doit être considérée comme une suite de Guibert d’Andrenas »; M. de RIQUER, Les chansons de geste françaises, Paris, Nizet, 1957, 2e éd., p. 168 : « la [Prise de Cordres] est une évidente continua-

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Avant de commencer l’enquête, nous rappellerons que la Prise de Cordres est une chanson singulière à plus d’un titre. Elle l’est, d’abord, au sens propre, puisqu’elle n’a été conservée que dans un seul manuscrit, le manuscrit du grand cycle D (Paris, B.N.F., fr. 1448); elle est par ailleurs inachevée (5), et les derniers vers dont nous disposons ne sont que le début interrompu d’un raccord; enfin, si elle est une suite de Guibert d’Andrenas, le manuscrit dans lequel elle figure ne contient pas Guibert d’Andrenas (6). C’est donc une chanson bien étrange, marginale d’une certaine façon, de sorte que ce que nous allons tenter de démontrer ici n’a peut-être qu’un intérêt mineur, mais elle est aussi, au moins, le témoignage d’une réflexion, même isolée, sur la royauté de Guibert, le meinsné des fils d’Aymeri de Narbonne.

* * * Guibert d’Andrenas, on le sait, est une chanson qui a été compo- sée par référence à celle des Narbonnais, et qui réserve à Guibert, le plus jeune des sept fils d’Aymeri, un destin exceptionnel par rap- port à ses six aînés, en en faisant un roi (7). Concrètement, Aymeri choisit de ne pas donner Narbonne en héritage à Guibert, mais décide en même temps que Guibert deviendra, par héritage, roi de la cité espagnole d’Andrenas, tenue par le roi sarrasin Judas, et qu’il épousera la fille de ce roi, A(u)gaie(te). Aymeri et ses sept fils s’emparent d’Andrenas, le roi Judas meurt, Aymeri donne Andre- nas à Guibert qui devient roi, A(u)gaie(te) est baptisée et Guibert l’épouse. À la fin de la chanson, Aymeri et ses six aînés repartent pour Narbonne, tandis que Guibert reste à Andrenas. La structure

tion de [Guibert d’Andrenas] »; M. TYSSENS, La geste de Guillaume d’Orange dans les manuscrits cycliques, Paris, Les Belles Lettres, 1967, p. 396 : « La Prise de Cordres, on le sait, est conçue comme une continuation de Guibert d’Andrenas. » Il n’est en outre pas indifférent de constater que lorsque M. de Riquer s’emploie à « exposer [...] le sujet de toute la geste, en suivant, comme dans les mss cycliques, l’ordre des faits poétiques, tels qu’ils procèdent des chansons conservées », il raconte à la suite l’action des Narbonnais, de Guibert d'Andrenas et de la Prise de Cordres (op. cit., pp. 123 et 125). (5) On peut néanmoins imaginer comment elle se termine selon toute vraisem- blance. (6) Voir au sujet du manuscrit D les analyses de M. TYSSENS, op. cit., pp. 381- 405. (7) Sur ce point, voir J. H. GRISWARD, Archéologie de l’épopée médiévale, Paris, Payot, 1981.

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de la chanson est à la fois simple et ferme, la fin en est tout à fait satisfaisante (8), aucune continuation ne paraît s’imposer. La Prise de Cordres, quant à elle, comporte trois parties de lon- gueurs très inégales. La première, assez courte (vv. 1-668), contient deux éléments, d’une part, les noces de Guibert et Agaïe, non pas à Andrenas mais à Salerie, d’autre part, durant les festivités qui suivent la cérémonie, une attaque sarrasine menée par Judas : les païens capturent trois fils d’Aymeri, Guibert, Guillaume et Her- naut, ainsi qu’un de ses petits-fils, Bertrand, et les emmènent à Cordres, tandis que les Français font prisonnier le roi sarrasin Butor; à la fin de cette première partie, Judas emmène Guibert à Sebille. Dans la deuxième partie, de loin la plus longue (vv. 669- 2101), Nubie, la fille de l'aumaçor de Cordres, s’éprend de Ber- trand et délivre les prisonniers; après diverses aventures, à Salerie, on baptise l'aumaçor et sa fille, et Bertrand épouse Nubie. Dans la troisième partie, assez brève et inachevée (vv. 2102-2948), Aymeri se rend à Cordres pour y installer Bertrand, puis à Sebille pour délivrer Guibert; il est décidé qu’un combat singulier entre Guibert et Butor mettra un terme au conflit qui oppose les Sarra- sins aux Français : le vainqueur aura Agaïe et les terres que Gui- bert avait prises à Judas. Le récit s’interrompt à la victoire de Gui- bert, on suppose qu’ensuite Judas se convertit et que Guibert est confirmé dans ses possessions. Ce que l’on constate en comparant Guibert d’Andrenas et la Prise de Cordres, c’est d’abord, bien évidemment, deux contradic- tions flagrantes : dans la Prise de Cordres, les noces de Guibert et Agaïe ne se déroulent pas à Andrenas mais à Salerie, et d’autre part Judas est bien vivant. Cependant, on remarque également que l’auteur (9) de la Prise de Cordres fait des allusions précises à un certain nombre d’épisodes de Guibert d’Andrenas, comme la conversion du roi sarrasin Bauduc, la prise par Guibert à Judas de son royaume et de sa fille, l’équipée solitaire d’Aymeri à Andrenas. Nous n’insisterons pas sur ce point car le relevé de ces allusions a été fait depuis longtemps (10), mais les critiques en ont simple-

(8) À la prédiction initiale « Rois sera de la terre » (v. 544) répond, à la fin de la chanson, dans un autre vers orphelin, l’affirmation du destin accompli, Et fu rois de la terre (v. 2267). (9) Nous utilisons ce terme par commodité. (10) Voir notamment la mise au point de J. MELANDER dans son édition de Gui- bert d'Andrenas, Paris, Champion, 1922, pp. LXI sqq.

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ment déduit que l’auteur de la Prise de Cordres connaissait bien Guibert d’Andrenas. C’est une évidence, mais ces allusions signi- fient bien plutôt, selon nous, que l’auteur de la Prise de Cordres veut afficher sa chanson comme une suite de Guibert d’Andrenas. Les personnages, les événements antérieurs sont supposés connus, les allusions compréhensibles : autrement dit, la Prise de Cordres est bien « conçue comme une continuation de Guibert d’Andre- nas » (11). Dans ces conditions, pourquoi avoir modifié certaines des don- nées de Guibert d’Andrenas? Pourquoi avoir ressuscité le roi Judas, pourquoi avoir transféré le lieu des noces d’Andrenas à Salerie? En ce qui concerne Judas, son sort ne pouvait guère, dès Guibert d’Andrenas, se régler que de deux façons : par la mort (tel est son destin dans Guibert d’Andrenas), ou par la conversion (c’est sans doute ce qui se produit dans la Prise de Cordres (12)). Il nous semble que Judas est ressuscité dans la Prise de Cordres pour que l’auditeur ou le lecteur comprenne bien que c’est la même histoire qui continue, qu’il s’agit bien toujours du même sujet, la royauté de Guibert. Du reste, Judas est considéré dans la Prise de Cordres autant que dans Guibert d’Andrenas comme un lâche (notamment, dans la Prise de Cordres, c’est par couardise qu’il décide d’emme- ner Guibert prisonnier à Sebille) : ce n’est pas lui qui s’oppose à Guibert lors du duel, à la différence de ce qui se produit dans la version italienne, I Nerbonesi, où Andrenas est conquise à l’issue d’un duel entre Guibert et le roi des lieux, Apolinas (13). Ici, la conquête se fait en deux temps : Guibert devient roi (Guibert d’An- drenas), puis il se bat en duel et confirme ainsi ses possessions (Prise de Cordres). Aussi, paradoxalement, le fait de ressusciter Judas permet de mettre en évidence le lien entre les deux chansons. Du reste, on ne peut pas dire non plus que l’auteur de Guibert

(11) M. TYSSENS, op. cit., p. 396 (c’est nous qui soulignons). (12) Une éventuelle conversion est en tout cas annoncée laisse LXVIII. (13) Nous ne connaissons cet épisode de la version italienne que par le résumé qu’en fait L. GAUTIER, Les épopées françaises, Osnabrück, Otto Zeller, 1966 (réimpr. de l’éd. de 1882), t. IV, p. 39 : « Livre III, chap. I. Guibelin obtient de Guillaume dix mille chevaliers et entreprend avec eux la conquête d’Andrenas. Un combat singulier est décidé entre Guibelin et le prince de cette ville, Apolinas. Si Guibelin est vainqueur, il aura la ville; s’il est vaincu, il se retirera avec son armée. Chap. II. Victoire de Guibelin. La fille d’Apolinas, Clairette, s’est prise d’amour pour Guibelin, même avant de l’avoir vu. Apolinas, vaincu, propose au jeune vain- queur de lui donner à la fois sa fille et sa cité. Chap. III. Prise d’Andrenas; bap- tême d’Apolinas et de Clairette, mariage de Clairette et de Guibelin. »

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d’Andrenas respecte toutes les données des Narbonnais; cependant, Guibert d’Andrenas constitue une chanson complète, alors que la Prise de Cordres, elle, s’adosse à la fin de Guibert d’Andrenas : elle suppose cette chanson, elle dialogue avec elle, elle veut la complé- ter, la parfaire. Quant à la deuxième contradiction entre les chansons, à savoir le lieu des noces, déplacé d’Andrenas à Salerie, nous ne ferons à ce sujet que deux remarques (14). D’une part, déplacer le lieu des noces n’enlève pas le fait qu’Andrenas a été conquise : la Prise de Cordres commence après la prise d’Andrenas, elle suppose qu’An- drenas a été conquise, elle s’affirme comme une suite. D’autre part, dans la Prise de Cordres, Guibert n’est pas seulement le roi d’Andrenas, comme dans Guibert d’Andrenas, mais il est roi d’Es- pagne. Dans la Prise de Cordres, en effet, les terres prises à Judas ne se limitent pas à Andrenas, mais comprennent aussi et surtout Sebille, Cordres, Salerie (15). De même que l’espace de Guibert d’Andrenas se crée à partir de trois lieux, Narbonne, Balaguer, Andrenas, de même l’auteur de la Prise de Cordres structure-t-il l’espace dans son œuvre à partir de Salerie, Sebille et Cordres, espace qui, d’après les indications de la chanson, représente toute l’Espagne (16). On assiste donc à un phénomène d’amplification, de surenchère par rapport à Guibert d’Andrenas, et peut-être l’auteur de la Prise de Cordres a-t-il voulu, tirant parti d’un éventuel succès de Guibert d’Andrenas, ajouter aux exploits des Narbonnais. La résurrection de Judas, le déplacement du lieu des noces sont les deux divergences entre les deux chansons relevées systématique- ment par la critique. Elles sont effectivement flagrantes, mais d’une importance limitée. Ce qui paraît en revanche plus gênant, dans la Prise de Cordres vue comme une continuation de Guibert d’Andrenas, c’est l’importance quantitative prise par les aventures concernant Bertrand et Nubie (elles occupent 1433 vers sur les 2948 conservés, voire 1559 si on va jusqu’au moment où Aymeri a mis Bertrand en possession de Cordres). Cette importance est patente à la lecture de l’œuvre, elle est également manifeste à la

(14) Voir à ce propos les pertinentes réflexions de J. MELANDER, op. cit., p. LXV. (15) Elles comprennent également la tour d’Augorime (v. 619), qui est peut-être l’équivalent de la tour d’Argoline de Guibert d'Andrenas (vv. 1426, 1445). (16) Voir les vv. 2053-2054 : Et il ravra d’Espaigne les honors/ Et sa moillier Agaie, et les vv. 2841-2843 : Guiberz li proz, qui Espaigne conquist/ Par sa proesce et par son cuer hardi/ Fut rois d'Espaigne, si con la letre dit.

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lecture, par exemple, du résumé qu’en fait J. Frappier : six lignes du début au moment où Guibert est enfermé à Sebille, treize lignes ensuite jusqu’au moment où Bertrand est maître de Cordres, trois lignes enfin pour la libération de Guibert, son duel, ses retrou- vailles avec sa femme et sa « reprise d’Andrenas » (17). C’est encore plus net dans l’analyse de J. Bédier, qui écrit : « il s’agit de tirer des prisons de Cordoue ou de Séville Guibert, Guillaume, Ber- trand et Hernaut, mais c’est aussi le roman des amours de Ber- trand et de la Sarrasine Nubie » (18), ou encore dans celle de J. Crosland : « four other sons of Aymeri — Guibert, Guillaume, Bertrand et Hernaut — are delivered from prison in the Prise de Cordoue and Bertrand is provided with a wife » (19). On est ainsi amené à se demander quel est le sujet de la Prise de Cordres. S’il s’agissait simplement de raconter les amours de Bertrand et Nubie, ou de raconter comment Bertrand acquiert fief et femme, ou de façon plus générale comment les Narbonnais accomplissent de nouveaux exploits en terre étrangère, il aurait été bien plus simple de composer une chanson qui y soit spécialement consacrée. Or, ce n’est pas le cas, et le poète a choisi, très clairement, de poser la Prise de Cordres comme une suite de Guibert d’Andrenas. Mais alors, en quoi s’agit-il d’une suite de Guibert d’Andrenas? En réa- lité, si les aventures de Bertrand et de Nubie prennent beaucoup de place dans la chanson, elles n’en constituent cependant pas l’es- sentiel.

* C’est en effet Guibert que les interventions du narrateur servant de cadre à la chanson présentent comme le personnage principal. Ainsi du prologue : Or m’escoutés, li grant et li menor, Bone chanson de la geste Francor. C’est d’Aymeri, lou hardi corajous, Et de Butor, .i. paien malartous, Qui prist bataille a dant Guibert lou prout. (vv. 1-5)

(17) J. FRAPPIER , Les chansons de geste du cycle de Guillaume d’Orange, t. I, Paris SEDES, 1955, pp. 33-34. (18) J. BÉDIER, Les légendes épiques, Paris, Champion, 1926, 3e éd., t. I, pp. 50- 51. (19) J. CROSLAND, The Old French Epic, Oxford, Basil Blackwell, 1951, p. 44.

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La mention d’Aymeri rattache le récit qui va suivre au cycle de Narbonne, et, d’autre part, le seul contenu annoncé concerne le duel entre Butor et Guibert : autrement dit, Bertrand n’est pas mentionné. On trouve le même type d’indication dans le prologue interne : Hui mais commence de la chançon la flor; S’est qui la die, honques n’oï mellor : Si con Guibers istra feurs de prison Et il ravra d’Espaigne les honors Et sa moillier Agaie. (vv. 2050-2054) Ce prologue interne, qui n’annonce pas une nouvelle chanson mais la flor de la même chanson, est situé juste avant les noces de Bertrand et de Nubie. Pourtant, ici non plus, il n’est pas question de Bertrand. Donc, si l’on se fie aux propos du narrateur, le sujet essentiel de la chanson est le duel entre Butor et Guibert, qui permet à ce der- nier d’être pleinement maître de ses possessions, les honors d’Es- paigne et sa moillier Agaie. Du reste, ce duel, qui n’occupe que la fin de la chanson, est soigneusement préparé : Butor est fait pri- sonnier dès le début de la chanson et revendique d’emblée ce duel (laisses XIII-XIV), il l’exige à nouveau au moment des noces de Bertrand et Nubie (laisse XLIX), et, dans la troisième partie de la chanson, il le réclame encore à plusieurs reprises (laisses LV, LXV, LXVII). Il nous semble que le poète qui a composé la Prise de Cordres a estimé que la façon dont Guibert obtenait Andrenas dans Guibert d’Andrenas n’était pas satisfaisante. Il est vrai que dans cette dernière chanson, Guibert n’a qu’un rôle effacé, dans la mesure où Aymeri conquiert pour lui la cité espagnole (20). Le poète aurait alors composé une suite pour permettre un duel entre Guibert et Butor, et montrer ainsi que Guibert n’a pas été cou- ronné à tort, qu’il est capable de défendre et conserver son nou- veau royaume par les armes (21) : ainsi, tandis que dans Guibert

(20) À l’inverse, dans la Prise de Cordres, « Le rôle d’Aymeri est beaucoup plus effacé » (D. HOGGAN, La biographie poétique de Guillaume d’Orange, Strasbourg, Thèse dactyl., 1953, t. II, p. 113). (21) Voir à ce propos la réaction de Bertrand lorsque Butor réclame un duel contre Guibert : Et dist Bertranz : « Franc chevalier gentil/ Guibers est rois, s’a sais- sit lou païs/ S’il ne l’aquite au branc d’acier forbi,/ C. dahait ait qui li laira tenir/ Ans riront tuit ariere. » (vv. 2145-2149).

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d’Andrenas, Guibert reçoit le statut royal, dans la Prise de Cordres, il confirme sa royauté. Dans ces conditions, que penser des aventures de Bertrand et Nubie? Elles sont peut-être plus ou moins gratuites; elles peuvent apparaître comme une concession aux goûts du public contempo- rain, elles peuvent également jouer un rôle ornemental, le poète prenant soin de créer des parallélismes entre les deux situations ou entre les personnages (Guibert et Agaïe, Bertrand et Nubie), auquel cas il y aurait là simplement un souci esthétique, qui n’est pas à exclure. Mais ces aventures peuvent aussi avoir un sens, et la mise en parallèle des deux situations nous paraît bien plutôt ser- vir à les opposer. Ce qui caractérise Nubie, ainsi que l’union entre Bertrand et Nubie, c’est le rapport constant à la beauté et à la richesse. Que Nubie soit belle, qu’elle trouve Bertrand beau et que Bertrand la trouve belle n’a rien d’extraordinaire, mais le texte est particulièrement insistant sur ce sujet (22). Que, pour délivrer les prisonniers, Nubie propose au geôlier de grandes richesses, lui pro- mettant même de faire de lui son chambellan et de mettre à sa dis- position tout son trésor (laisses XX-XXI), que Bertrand lui-même promette de grands biens à ce même geôlier (vv. 861-863 et 994- 996), tout cela se conçoit. Mais il y a bien plus : Nubie va elle- même dans les cuisines chercher nourriture et vin pour les prison- niers, ce qui engendre deux épisodes comiques, l’un dans les cui- sines avec un garçon (laisse XXIV), l’autre avec Hernaut échauffé par le vin (laisse XXV), Hernaut dont J. Grisward nous a appris qu’il était un représentant de la troisième fonction; ensuite, elle propose à son père de servir de la boutillerie (v. 1016) pendant un repas de fête et c’est ainsi qu’elle endort tous les Sarrasins (elle a en effet mis un poison dans le vin) et délivre les prisonniers. En outre, avant de quitter Cordres, elle fracture le trésor et prélève une grande quantité de richesses qui suscitent l’admiration des ex- prisonniers (laisse XXX); lorsqu’ils doivent se réfugier dans un château abandonné, Nubie déclare qu’ils pourront résister un moment, car elle a pris soin d’emporter des provisions de bouche

(22) Voir notamment les vv. 708-712, 714-718, 875-877, 1917, 1921-1923, 2001.

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(laisse XXXIII). Lors du mariage entre Bertrand et Nubie, la céré- monie religieuse est vite expédiée, l’intérêt se porte sur le repas :

L’ai[v]e demandent, au mengier si s’asidrent. Wiviiens sert de la boutillerie Et Aÿmer[s] de la paneterie, Li cuens Guillelmes de la senechaucie. (vv. 2093-2096) Ce sont ainsi Guillaume, Aÿmer, Vivien, soit trois guerriers, qui servent au repas, après lequel tout le monde dit : « Dex! con or somes riche! » (v. 2099). La suite est dans le même esprit : Nubie distribue les grandes richesses qu’elle avait apportées (lais- se XLIX), et, quand tout le monde se rend à Cordres pour y ins- taller Bertrand, l'aumaçor fait l’éloge de la ville en insistant très longuement sur sa richesse (laisses L-LI) — elle est notamment bien plus belle et bien plus riche qu’Andrenas (vv. 2172-2173) — et il la donne à Bertrand en lui disant : « Trop seras d’avoir riches » (v. 2180). Ainsi, pour Bertrand, la conquête de Cordres, permise par Nubie, c’est la conquête de la richesse. Autrement dit, cette aventure relève de la troisième fonction. En revanche, pour Guibert, la situation est très différente. À aucun moment notamment il n’est dit ni suggéré que son royaume lui procurera de la richesse. Les épisodes qui concernent Guibert sont marqués par les dimensions religieuse et guerrière; on y note également une grande insistance sur sa royauté : il s’agit bien du même sujet que dans Guibert d’Andrenas. Ainsi, Guibert et Agaïe sont unis au début de la chanson devant saint Salvador (v. 13), par l’archevêque Turpin en personne, qui les bénit et les recommande à Dieu, alors que dans le cas des noces de Bertrand et Nubie, on sait qu’il y a une cérémonie de mariage, mais on n’a absolument aucun détail. Lorsque Turpin les recommande à Dieu, c’est pour que Dieu leur donne force et barnage et vigor (v. 23), ce qui annonce les événements qui vont survenir, au cours desquels Gui- bert aura à faire preuve de sa bravoure (il est d’ailleurs dit li proz peu avant, v. 14). Une fois le mariage accompli, ce sont les indications concernant la royauté qui dominent. Ainsi, l’espion sarrasin qui apparaît lors du repas des noces reconnaît les mariés C’ambedui orent les corones o chief (v. 52). Lorsque Guibert et deux de ses frères et

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Bertrand sont capturés, Guibert est distingué du groupe en ce qu’il est Guibert le roi : Pris fu Guillelmes et dan[s] Bertranz ses niés, Guiberz li rois et Hernalz li prisiés. (vv. 132-133)(23) Lorsque Butor prisonnier rencontre Agaie, il lui adresse de vifs reproches sur son attitude passée (c’est-à-dire dans Guibert d’An- drenas) et lui dit notamment : « Et vostre pere avés mené por fol, De son païs l’avés geté a tort, Guiberz en porte ou chief corone d’or. » (vv. 517-519) Et c’est peu après qu’il réclame un combat contre Guibert, en ces termes : « Il est si fel et traître mortés, Ou chief ne doit corone d’or porter » (vv. 569-570) L’aumaçor de Cordres ne dit pas autre chose à Guibert prison- nier : « Mar baillas la corone » (v. 615). De même encore, lors- qu’un messager va prévenir Aymeri à Salerie que Bertrand, Guil- laume et Hernaut se sont échappés de Cordres, il est aussi chargé de dire que le roi Guibert (v. 1979) a été emmené à Sebille, et Aymeri interroge le messager en lui demandant : « Et ou est [donc] li rois Guiberz mes filz? » (v. 2004). Enfin, le duel entre Butor et Guibert est un combat entre deux rois (Ans tel bataille ne fut mais de .ii. rois, v. 2837), et préparé peu avant par deux vers presque semblables : Judas fait asseoir Guibert auprès de lui, et le narrateur commente ainsi cette marque de considération : Por qu'i fut rois l’ait honoré forment (v. 2488); peu après, Judas est bien traité dans le camp français, pour les mêmes raisons : Por ceu qu’est rois l’ont honoré trestut (v. 2523). Le combat qui oppose Guibert à Butor est caractérisé, comme le mariage de Guibert et Agaïe, par l’aspect religieux en même temps que par l’aspect guerrier. L’archevêque bénit l’épée de Gui- bert (vv. 2695-2696) comme il avait béni son union avec Agaïe (alors qu’on ne sait pas qui a célébré l’union entre Bertrand et Nubie); le narrateur annonce que Dieu va aider Guibert (vv. 2700- 2702), espère même un miracle (vv. 2875-2876), et c’est bien ce qui

(23) Voir aussi les vv. 256-257, 340-341, 454-455. On aura par ailleurs noté que les trois frères capturés, Guibert, Guillaume, Hernaut, relèvent chacun d’une des trois fonctions.

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se produit (laisse LXXVI); Guibert, lui, est sûr que Dieu est avec lui (vv. 2725-2727 et 2750-2753), se recommande à Dieu (vv. 2763- 2770), et sa prière est efficace, car elle lui permet d’obtenir aussitôt la victoire (laisse LXXVI)(24). Cependant, le combat permet aussi, bien évidemment, de mettre en valeur les qualités guerrières de Guibert. Butor est un roi, mais c’est aussi un colosse, voire un monstre (sa monture est du reste aussi étrange que lui)(25), mais si Butor est grand et Guibert petit (v. 2847), ce dernier est un vir- tuose de l’escrime grâce à un Breton nommé Tritrans qui lui a appris cet art à Narbonne (vv. 2848-2851), et les deux coups de masse qu’il assène à Butor (laisse LXXVI) montrent également sa force. Guibert lui-même le dit après le combat : « ans mais ne fui si fors » (v. 2933). Il semble donc bien que si l’auteur a voulu faire une suite à Gui- bert d’Andrenas, c’est pour que Guibert fasse preuve de ses qua- lités. Le nouveau poète s’appuie alors sur un récit où Andrenas a déjà été prise, où Guibert a déjà été fait roi, pour justifier le statut royal du héros au moyen d’un combat singulier. De même, dans les Narbonnais, l’épreuve qualifiante intervient après coup : la cru- cifixion dont Guibert est victime à la fin des Narbonnais confirme le destin singulier qui lui a été réservé au début en tant que meinsné (26). Peut-on aller plus loin? Guibert est un roi baigné d’une aura religieuse, c’est aussi un roi guerrier; aurait-il également, dans la Prise de Cordres, des liens avec la troisième fonction, autrement dit

(24) Aussitôt, alors qu’il est à pied et sans épée, il se souvient de la masse sans laquelle il avait été annoncé qu’il ne pourrait emporter la victoire, et c’est ainsi qu’il parvient à tuer Butor, se souvenant également des conseils d’Agaïe. (25) Voir les vv. 491-495 et 2733-2738. (26) Voir à ce sujet J. H. GRISWARD, op. cit. Remarquons que dans la Prise de Cordres comme ailleurs, le plus jeune fils d’Aymeri est parfois appelé Guibelin, c’est-à-dire le petit Guibert : au début (v. 14), lorsqu’il épouse Agaie, au milieu (v. 2127), lorsqu’Aymeri décide d’aller à Sebille le délivrer, et à la fin (v. 2927), lors- qu’il a vaincu Butor (il est vrai cependant que cette dernière occurrence fait partie du raccord). En outre, et nous ne l’avions encore jamais remarqué, Agaïe elle aussi est dite la petite : elle s’appelle également souvent Agaiete dans la Prise de Cordres, ce qui était déjà le cas dans Guibert d’Andrenas, où ses amies s’appelaient Fauque/ Fauquete et Lunete, ce qui aussi le cas dans I Nerbonesi, où la fille du roi sarrasin d’Andrenas se nomme Clairette. Cette marque affecte encore celui qui hérite de Narbonne dans Guibert d’Andrenas, Aymerïet. Sans doute y a-t-il en langue des noms plus propres que d’autres à accepter une forme diminutive, sans doute ces variantes peuvent-elles être commodes pour un versificateur, mais cette particularité commune à ces différents personnages nous paraît également significative.

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serait-il un roi trifonctionnel? Cela n’est pas impossible, mais les preuves manquent, parce que la fin de la chanson est tronquée, que les vingt-sept derniers vers ont été refaits, et que c’est là que nous croyons voir des indices. Après son combat, qui le confirme dans son statut de roi, Guibert déclare à son père qui lui demande s’il se porte bien : « Oïl voir, biau[s] dos sire, ans mais ne fui si fors, Molt volantiers menjasse et [si] beüsse .i. pou. » (vv. 2933-2934) La réplique d’Aymeri est alors particulièrement surprenante : « Biaus filz, dist Aymeris, sejor avras tu trop. Ne te chaut chevalchier ne travaillier ton cors, Mais gis lés ta moillier et si fai tes depors. » (vv. 2935-2937) Ces indices demanderaient confirmation, malheureusement, nous le répétons, on ne dispose pas de la fin de la chanson. Cepen- dant, l’œuvre contient peut-être deux autres indices. D’une part, lorsqu’on amène au roi Judas, à Cordres, les quatre prisonniers français, Judas voulant savoir lequel d’entre eux est roi, Guibert se distingue par sa beauté (vv. 589-594, 608, 610), les autres étant dits proz, fiers, corajos. D’autre part, Agaïe se lamente, au début de la chanson lorsqu’il est capturé, et vers la fin lorsqu’elle le retrouve, de n’avoir jamais été entre les bras de Guibert (vv. 147- 150 et 2527-2528). Nous conviendrons que ces rares éléments sont bien fragiles. Néanmoins, tandis que pour Bertrand, la conquête est une conquête de richesse, Guibert le roi (il a acquis, par héri- tage, ce statut dans Guibert d’Andrenas, sans avoir à faire preuve de ses qualités) justifie dans la Prise de Cordres le bien-fondé de son héritage par son action, confirmant ses possessions au terme d’un combat qui a aussi une dimension religieuse, et s’inscrivant peut-être également dans la troisième fonction, mais, si c’est le cas, selon des modalités bien différentes de celles qui caractérisent les aventures de Bertrand et Nubie. * * * Si la Prise de Cordres est bien une suite de Guibert d’Andrenas, ce n’est donc pas tant parce que les événements qui se déroulent dans la Prise de Cordres sont chronologiquement postérieurs à ceux de Guibert d’Andrenas que parce qu’il s’agit dans les deux chansons du même sujet, la royauté de Guibert. Le plus jeune des

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fils d’Aymeri acquiert dans Guibert d’Andrenas le titre de roi, il exerce dans la Prise de Cordres la fonction royale. Aussi, si cette continuation de Guibert d’Andrenas « n’avait rien d’indispen- sable » (27), elle ne manque pas d’intérêt, manifestant pour le moins le goût d’un poète préférant la fonction au seul statut, un poète qui a voulu, non pas que Guibert conquière son royaume par les armes (28), mais que, après l’acquisition de la royauté, il prouve par son action qu’il est digne de ce statut. Quelle fut la diffusion de la Prise de Cordres? On l’ignore; mais aucune œuvre n’y fait allusion (29). Pourquoi le compilateur a-t-il préféré faire figurer dans son recueil la Prise de Cordres plutôt que Guibert d’Andrenas? On l’ignore également. Il y a encore bien d’autres mystères dans la Prise de Cordres. Il reste en effet à expli- quer notamment la présence, parmi les protagonistes, de Vivien, de Naimes, et de Turpin. S’ils figurent dans la Prise de Cordres, cela a sans doute un sens, mais lequel? Est-ce une façon de préparer à la chanson qui suit dans le recueil, à savoir les Enfances Vivien? La Prise de Cordres ne serait alors pas seulement une suite de Gui- bert d’Andrenas. On le voit, cette chanson est décidément bien sin- gulière. Muriel OTT Université de Bourgogne

(27) J. FRAPPIER, OP. CIT., P. 33. (28) C’est cependant cette solution qui a été retenue dans I Nerbonesi et sans doute aussi dans la Mort Aymeri (voir notre article déjà cité). (29) Cf. M. TYSSENS, op. cit., p. 396.

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SOCIÉTÉ INTERNATIONALE RENCESVALS

LISTE DES MEMBRES AILES, Dr. Marianne, 48 Melrose Avenue, Reading, Berkshire, RG6 7BN, Grande-Bretagne, . AKKARI, Hatem, Maître-Assistant à la Faculté des Lettres et Sciences humaines de Sfax, route de l’Aéroport, Km 4,5, BP 553, 3023-Sfax, Tunisie; B.P. 28, Oued Chaâbouni, 3071 Sfax, Tunisie, . ALLAIRE, Prof. Gloria, University of Kentucky, MCLLC/ French- Italian, 1149 Patterson Office Tower, Lexington, KY 40506- 0027, USA, < [email protected] >. ALLEN, Prof. John Robin, Saint John’s College, 400 Dysart Rd., University of Manitoba, Winnipeg, MB R3T 2M5 Canada, < [email protected] >. ALVAR EZQUERRA, Carlos, Professeur à l’Université d’Alcalá de Henares (Madrid), José Abascal, 49 dupl., E-28003 Madrid, < calvar@ inicia.es >. ALVARES, Jean, Department of Classics and General Humanities, Montclair State University, Upper Montclair, NJ 07043, USA, < [email protected]>. AMAWAZA, Taijiro, Professeur émérite de l’Université Meiji- Gakuin, 5-1-27, Todoroki-cho, Inage-ku, 263-0021 Chiba-shi, Japon. ANDRIEUX-REIX, Nelly, Professeur de Linguistique française à l’Université de Paris III, CLF, 13, rue de Santeuil, F-75230 Paris Cedex 5; 19, rue des Trois Moulins, BP 1814, F-77018 Melun Cedex, < [email protected] >. ARDOUIN, Jean-Marie, Professeur au Collège Picasso de Reims, Les Grands Champs, F-51220 Saint-Thierry.

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ARENAS, Vicente, Profesor, Marqués de Casa Valdés, 76, 11°, Gijón (Asturias), Espagne. ARMISTEAD, Samuel G., University of California, Dpt of Spanish and Classics, 616 Sproul Hall, Davis CA 95616-8702, USA, < [email protected] >. ASPERTI, Prof. Stefano, Via Orti della Farnesina 54/B, I-00194 Roma < [email protected] >.

BABBI, Dott. Anna Maria, Università di Verona, via Carinelli 5, I-37131 Verona . BADEL, Pierre-Yves, 51, rue de Passy, 75016 Paris. BADIA, Lola, Professeur à l’Université de Girona, c. Balmes, 15, 9°, la, E-17002 Girona. BAILEY, Mathew, Dept of Spanish and Portuguese, Benedict Hall 2.116, University of Texas, Austin, Texas, 78712, USA, . BAKER, Craig, Université de Laval, Département des Littératures, Pavillon Charles-De Koninck, Québec G1K 7P4, USA, . BANASEVIC, Prof., Université de Belgrade, Faculté de Philologie, Studentski trg 3, Belgrade. BANNIARD, Michel, Directeur d’études à l’EPHE-IV, A la Sor- bonne, 45-47, rue des Écoles, F-75005 Paris; La Métairie d’en Haut, F-09350 Fornex, . BARD, Jr., Prof. Norval L., North Central College, 2719 Wilshire Ct. Aurora, IL 60504-2317, USA, < [email protected] >. BARTOLUCCI CHIECCHI, Dott.ssa Lidia, Università di Verona, Dipartimento di Romanistica, Lungadige di Porta Vittoria, 41, I-37129 Verona, . BAUDELLE-MICHELS, Sarah, Maître de Conférences à l’Université de Lille III-Charles de Gaulle, UFR de Lettres Modernes, DULVJA, BP 149, F-59653 Villeneuve d’Ascq Cedex; 8, rue Saint Eleuthère, B-7500 Tournai, < [email protected] >. BAZIN-TACCHELLA, Sylvie, Professeur à l’Université de Nancy II, Bd Albert Ier, F-54000 Nancy; 2, rue de Metz, F-54110 Rosières-aux-Salines, < [email protected] >. BECKMANN, Prof. Dr. Gustav Adolf, Nicolausstraße, 13, D-54290 Trier.

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a BEGGIATO, Prof. Fabrizio, II Università di Roma, Tor Vergata, Corso Trieste 82, I-00198, Roma, . BELAM, Dr. J.M., Higher Pitt, Longdown, Exeter EX6 7SB, Grande-Bretagne. BÉLANGER, Prof. Joseph L.R., Marist College MSC 14180, North Road, Poughkeepsie, NY 12601-1387, USA, . BELLON, Roger, Professeur à l’Université Stendhal-Grenoble III, 10, Quai de France, F-38000 Grenoble, . BELTRÁN, Vicente, Catedrático de Universidad, Facultat de Filolo- gia, Gran Via 585, E-08007 Barcelona; Angel Guimerá, 110- 112, 2°, Espluges de Llobregat (Barcelona), Espagne, < vicent. [email protected] >. BENDER, Karl Heinz, Fachbereich Sprach- und Literaturwissen- schaften der Universität, Schneidershof, D-54293 Trier. BENNETT, Ph. E., Division of European Languages and Cultures (French), University of Edinburgh, 60 George Square, Edin- burgh EH8 9JU, Grande-Bretagne. BENOZZO, Dott. Francesco, via Resistenza 50, I-41100 Modena. BERETTA, Dott. Carlo, Università della Basilicata, via Certosa, 23, I-27010 San Genesio e Uniti (PV), < [email protected] >. BERMEJO LARREA, Esperanza, Profesora de Universidad, Océano Atlántico, 4, 3°, 2a, E-50012 Zaragoza. BERRY, Mr G., 2, Dauntsey Court, West Lavington, Devizes, Wiltshire, SN10, 4LR Grande-Bretagne. BERTHELOT, Prof. Anne, University of Connecticut, Department of Modern and Classical Languages, 337 Mansfield Road, Box U-57, Storrs, CT 06269-1057, USA, . BERTIN, Annie, Professeur à l’Université de Paris X Nanterre, 200, av. de la République, F-92000 Nanterre; 14, rue des Annelets, F-75019 Paris, < [email protected] >. BERTOLUCCI-PIZZORUSSO, Prof. Valeria, Università di Pisa, piazza San Martino 3, I-56100 Pisa, . BESAMUSCA, Dr. A.A.M., Wolter Heukelslaan 42, 3581 RK Utrecht, Pays-Bas, < [email protected] >.

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BESNARDEAU, Wilfrid, Docteur ès lettres, Prof. au lycée de Caen, 5 rue du Parc, F-14320 Fontenay-le-Marmion, . BIANCHI DE VECCHI, Prof. Paola, Università di Perugia, via Magel- lano 90, I-06100 Perugia. BIANCIOTTO, Gabriel, Professeur émérite de l’Université de Poi- tiers, Directeur du CESCM, 24, rue de la Chaîne, BP 603, 86022 Poitiers Cedex, rue de la Comberie 1, F-86440 Migné- Auxances, . BIEBER, Erich, Kunst und Wissen, Postfach 102844, D-70024 Stutt- gart. BLACK, Prof. Patricia E., Department of Foreign Languages and Literatures, California State University, Chico, CA 95929-0825, USA, . BLOEM, Drs. Peter, Gevers Deynootweg 1038A, 2586 BX ’s-Gra- venhage, Pays-Bas. BLOM, drs. mr. H.M.C.W., Kometenstraat 131, 1223 CJ Hilver- sum, Pays-Bas. BLUME, Dr. Dorothea, Wasser West 1, D-21682 Stade. BOGDANOW, Prof. F., 76 Eastleigh Road, Heald Green, Cheadle, Cheshire, SK8 3EJ, Grande-Bretagne. BOHIGAS, Pere, Institut d’Estudis Catalans et Real Academia de Buenas Letras de Barcelona, Enrique Granados, 57, 5°, E-08008 Barcelona. BONNET, Marie-Rose, Professeur de Lettres au Lycée Pasquet, av. M. Berthelot, F-13200 Arles, Chargée de cours à l’Université de Provence (langue et littérature d’oc médiévales); Résidence le Bizet, bât. C, Impasse Berthelot, F-13200 Arles. BORDIER, Jean-Pierre, Professeur à l’Université de Paris X, 200, avenue de la République, F-92001 Nanterre Cedex; 68, allée des Pommiers, F-37300 Joué-lès-Tours, . BOSCOLO, C., San Polo 634, 30125 Venezia, Italie, . BOUILLOT, Carine, Professeur agrégé au Lycée Charles de Gaulle, 10, rue Gustave Eiffel, F-78100 Poissy; 7bis rue des Graviers, F-78100 Saint-Germain-en-Laye, .

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BOUTET, Dominique, Professeur à l’Université de Paris IV, 20bis, avenue du Maréchal Foch, F-92210 Saint-Cloud. BOUTIER, Marie-Guy, Professeur à l’Université de Liège, rue des Augustins, 22, B-4000 Liège, < [email protected] >. BRANDSMA, Dr. F.P.C., Université d’Utrecht, Barbarakruid 24, 4102 KX Culemborg, Pays-Bas, < [email protected] >. BRASSEUR, Annette, Professeur émérite de l’Université de Lille III- Charles De Gaulle, Résidence Compiègne E. 131, 171, rue Ma Campagne, F-59200 Tourcoing. BRAULT, Prof. Gerard J., 705 Westerly Parkway, State College, PA 16801-4227, USA, . BRESCHI, Prof. Giancarlo, Università di Firenze, Dipartimento di Studi sul Medioevo e il Rinascimento, piazza Brunelleschi 4, I-50121, Firenze, < [email protected] >. BROERS, Drs T. J. A., Minnaertweg 82, 3328 HN Dordrecht, Pays- Bas, < [email protected] >. BROOK, Dr. L.C., Department of French Studies, University of Birmingham, Edgbaston, Birmingham, B15 2TT, Grande-Bre- tagne. BRUCKER, Ch., Professeur émerite de l’Université de Nancy II, 19, avenue du Général Leclerc, F-54600 Villers-lès-Nancy, < ch arles.brucker@univ-nancy2. fr >. BRUGNOLO, Furio, Univ. di Padova, via Beato Pellegrino, 1, I-35137 Padova; via s. Pio X, 27, I-35123 Padova, < furio.bru- [email protected] >. BRUNEAU, Prof. Michel, Université Jochi, 5-34-2, Naritahigasshi, Suginami, Tokyo, 166 Japon. BRUNETTI, Giuseppina, Univ. di Bologna, Dipertimento di Lingue e Letterature straniere moderne, via Cartoleria, 5, I-40124 Bologna, < [email protected] >. BUBENICEK, Venceslas, Professeur à l’Université de Nancy II, UFR de Lettres, 70, rue du Général Custine, F-54000 Nancy, < vbu- [email protected] >. BULTÉ-DI FIORE, Maggy, Professeur de Lettres, Chargée de cours à l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis, 2, route de Beaudignies, F-59530 Ruesnes. BURDE, Mark, Yale University, Dpt of French, PO Box 208251 New Haven, Connecticut 06520-8251, USA.

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BURGER, Prof. Michel, Université de Genève, Route du Signal, 15, CH-1018 Lausanne. BURLAND, Margaret Jewett, Dpt. of French and Italian, Dart- mouth College, Hanover, NH, USA 03755, < Margaret.j.Bur [email protected] >. BUSBY, Prof. Keith, Department of French and Italian, University of Wisconsin-Madison, 618 Van Hise Hall, Madison, Wiscon- sin 53706, USA, < [email protected] >. BUSCHINGER, Danielle, Professeur émérite de l’Université de Picar- die, 93, Mail Albert Ier, F-80000 Amiens, < danielle.buschinger @wanadoo.fr >. BUZETTI GALLARATI, Prof. Silvia, Università di Cagliari, corso Einaudi 30, I-10129 Torino, < [email protected] >.

CALDIN, T.J., boulevard Lambermont, 73, B-1030 Bruxelles (Schaerbeek). CALIN, Prof. William, Department of Romance Languages and Literatures, University of Florida, P.O. Box 117405, Gaines- ville, FL 32611-7405, USA, < [email protected] >. CALUWÉ, Jean-Michel, Maître de Conférences à l’Université de Franche-Comté, 4, chemin des Mirounes, F-25000 Besançon, < [email protected] >. CAMPBELL, Dr. Kimberlee, Department of French, New York Uni- versity, 19 University Place, 6th Floor, New York, NY 10003, USA, . CARERI, Dott. Maria, Università di Chieti, via Orti della Farne- sina 54/B, I-00194 Roma, < [email protected] >. CARMONA, Fernando, Profesor de Universidad, Avda del Rector Lousteau, Edificio Celeste, E-30006 Murcia. CARTON, Prof. Jean-Paul, Dept. of Foreign Languages - Landrum Box 8081, Georgia Southern University, Statesboro, GA 30460, USA, < [email protected] >. CASTELLANI, Marie-Madeleine, Professeur de langue et littérature médiévales à l’Université de Lille III, UFR de Lettres modernes, BP 149, F-59653 Villeneuve d’Ascq; 7/11, Rési- dence Dampierre, Parc Saint-Maur, F-59800 Lille, < castella [email protected] > ou < [email protected] >.

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me CAZANAVE, M Caroline, Maître de Conférences à l’Université de Franche-Comté, Faculté des Lettres, rue Mégevand 30, F-25030 Besançon; 17, rue de Cîteaux, F-75012 Paris, . CHALON, Louis et Danielle, Université de Liège, 32, rue Jean- Jaurès, B-4320 Saint-Nicolas (Montegnée). CHERNJAK, Alexandre, Nab. R. Fatanka, 121, ap. 20, 190068, Saint-Petersbourg, Russie. a CIRLOT, M Victoria, Université de Barcelone, Angel Guimerá, 14, 3°, E-08017 Barcelona. CLAASSENS, Dr. G.H.M., Weligerveld 2, B-3212 Pellenberg, Bel- gique, < [email protected] >. CLARA TIBAU, José, Emili Grahit, 21, 4°, E-17002 Gerona. CLIFTON, Prof. Nicole, English Dept., Northern Illinois University, Dekalb, IL 60115, USA, < [email protected] >. COBBY, Dr. Anne E., Modern and Medieval Languages Library, University of Cambridge, Sidgwick Avenue, Cambridge CB3 9DA, Grande-Bretagne, < [email protected] >. COLBY-HALL, Prof. Alice, Dept. of Romance Studies, Morrill Hall, Cornell University, Ithaca, NY 14853-4701, USA, . COLLOMP, Denis, Maître de conférences à l’Université d’Aix-Mar- seille I, 3, Traverse du Vieux-Peypin, F-13124 Peypin, < col [email protected] >. CONDEESCOU, Nicolas N., Prof. à la Faculté de Philologie de l’Uni- versité de Bucarest, i strada Lisabona, Bucarest II-e, Rouma- nie. CONNOCHIE-BOURGNE, Chantai, Professeur à l’Université de Pro- vence, Clos les Alpilles, 148 A, route du Château, F-13330-La Barben, < [email protected] >. CONTRERAS MARTÍN, Antonio, Plça Sagrada Familia, 10, pral. 1°, E-08025 Barcelona. COOK, Prof. Robert Francis, Department of French Language and Literature, University of Virginia, 302 Cabell Hall, - tesville, VA 22903, USA, < [email protected] >. CORBELLARI, Alain, Séminaire des langues romanes, Université de Lausanne, rue des Parcs, 97, 2000 Neuchâtel, Suisse, < Alain. [email protected] >.

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CORNAGLIOTTI, Prof. Anna Maria, Università di Torino, via XX Settembre, 76, I-10122, . COTS, Montserrat, Universidad autònoma de Barcelona (Bella- terra), Passatge de Forasté, 2, E-08022 Barcelona. Crécy, Marie-Claude DE, Professeur à l’Université de Tours, 3 rue François Mouthon, F-75015 Paris, . CRESPO, Prof. Roberto, Université de Pavie, via San Martino, 10, 27100 Pavie, Italie, . CREAMER, Paul, 560 Riverside Drive, Apt 6 M, New York, NY 10027, USA. CRIST, Prof. Larry, Dept. of French and Italian, Vanderbilt Uni- versity, Box 1598 Station B, Nashville, TN 37235, USA. CROIZY-NAQUET , Catherine, Professeur à l’Université de Paris X- Nanterre, 23, rue des Grands Champs, F-75020 Paris, < e_naq [email protected] >.

D’AGOSTINO, Prof. Alfonso, Università di Milano, viale Umbria 35, I-20135 Milano, . DALENS-MAREKOVIC , Delphine, Professeur agrégé au Lycée Jean Moulin de Forbach, 5 rue de la Gare, F-57600 Forbach, < [email protected] >. DAQUIN, Cécile, Professeur de Lettres au Collège La Serre de Sar- san, F-65100 Lourdes; Le Blaison, 41, place du Vieux-Mou- lin, F-65100 Lourdes, < [email protected] >. DAUVEN-VAN KNIPPENBERG, MW. dr Caria, UvA, Spuistraat, 210, 1012 VT Amsterdam, Pays-Bas, . DAVIS, MS A.E.R., 50 Kelso Road, Liverpool, L6 3AQ, Grande- Bretagne. DELAGNEAU, Jean-Marc, Président de la Commission des Langues Romanes et Germaniques et de la Section d’Allemand, Uni- versité du Havre, Faculté des Affaires Internationales, 25, rue Philippe Lebon, F-76600 Le Havre Cedex; 22 rue Jacques Cartier, F-76120 Grand-Quevilly, , . DELCORNO BRANCA, Prof. Daniela, Università di Bologna, viale Carducci 14, I-40125 Bologna.

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DELCOURT-ANGELIQUE, Janine, Assistante à l’Université de Liège, route de Seraing, 76a, B-4122 Plainevaux. DENIS, Françoise, Macalester College, 1600 Grand Ave., St. Paul, MN 55105, USA, < [email protected] >. DE RUITER, MW. drs. Jacqueline, Zandhofsestraat, 127, 3572 GE Utrecht, . DERRIEN, Eve, Maître de Conférences à l’Université des Antilles- Guyane, 38, rue du Petit Tamarin, Enclos, 97233-Schoelcher, . DESCHAUX, Robert, Professeur émérite à l’Université de Greno- ble III, 16, rue Hébert, F-38000 Grenoble. DEVEREAUX, R.M., 30a Warwick Way, London SW1V, 1RX, Grande Bretagne. D’HEUR, Jean-Marie, Professeur émérite honoraire de l’Université de Liège, Vinalmont 28, B-4520 Moha. DIECKMANN, Sandra, Friedrich-Schiller-Universität, Jenergasse, 8, D-07743 Jena, < [email protected] >. DIJKSTRA, Drs C. Th. J., Université de Groningue, Planeten- laan 31, 9742 HB Groningen, Pays-Bas. DRAYSON, Dr E.A., Department of Spanish and Portuguese, Uni- versity of Cambridge, Sidgwick Avenue, Cambridge CB3 9DA, Grande-Bretagne. DRZEWICKA, Anna, Słomiana 24/32, 30-316 Krakow, Pologne. DUCOS, Joëlle, Professeur en langue et littérature médiévales à l’Université Bordeaux III-Michel de Montaigne, UFR de Lettres, Domaine Universitaire, F-33607 Pessac; 85-87, rue Mandron, F-33000 Bordeaux, < [email protected] >. DUFOURNET, Jean, Professeur émérite à la Sorbonne, La Brèche- aux-Loups, 4, Rue Cl. Debussy, F-77330 Ozoir-la-Ferrière. DUGGAN, Prof. Joseph J., Department of Comparative Literature, University of California, Berkeley, CA 94720, USA, < roland@ socrates.berkeley.edu >. DUIJVESTIJN, Dr. B.W.Th., Veldhoven 9, 5081 NK Hilvarenbeek, Pays-Bas. DUINHOVEN, Dr. A.M., Université d’Amsterdam, Wladimirlaan 11, 1404 BA Bussum, Pays-Bas, < [email protected] >.

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DULAC, Liliane, Maître de conférences honoraire à l’Université Paul Valéry (Montpellier III), Terrasses d’Occitanie C, 68, avenue de la Justice de Castelnau, F-34090 Montpellier, < [email protected] >.

ECKARD, Gilles, Professeur à l’Université de Neuchâtel,rue des Troncs, 12, CH-2003 Neuchâtel, . EDEL, Pierre, Docteur ès lettres, 9, Unterer Traenkweg, F-68000 Colmar. ELEY, Dr. P.A., Department of French, University of Sheffield, Sheffield, S10 2TN, Grande-Bretagne. ENGELHART, Hillary Doerr, 97 River Drive, Appleton, WI 54915, USA, . EUSEBI, Prof. Mario, Univ. « Cá Foscari » di Venezia, Diparti- mento di Italianistica e Filologia romanza, Dorsoduro 960, I-30123 Venezia, . EVERSON, Professor Jane, Dept. of Italian, Royal Holloway, Uni- versity of London, Egham, Surrey, TW20 0EX, Grande-Bre- tagne, < [email protected] >.

FACKELMAN, Liz, 5026 E. Cooper, Tucson, A2 85711, USA. FASSEUR, Valérie, Maître de Conférences à l’Université de Pau, 14, av. San-Carlos, F-14000 Pau, . FASSÒ, Prof. Andrea, Università di Bologna, Dipartimento di Lin- gue e letterature straniere moderne, via Cartoleria, 5, I-40124 Bologna, . FAURE, Marcel, 175, rue de l’Espère, F-34980-Saint-Clément de Rivière, < [email protected] >. FERLAMPIN-ACHER, Christine, Professeur à l’Université de Ren- nes II, Département de français, av. Gaston Berger 6, F-35043 Rennes Cedex; 20, rue de la Pinsonnière, F-37260 Monts, < [email protected] >. FERRARI, Anna, Univ. dell’Aquila, via della Mendola, 190, I-00135 Roma, «[email protected]». FERRER, Immaculada, Rosellón, 302, 2° izda, Barcelona (19), Espagne.

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FICHERA, Dott. Flavia, Università di Catania, via F.lli Vivaldi 1, I-95123 Catania. FINET-VAN DER SCHAAF, Baukje, 19, allée du Tertre, F-92000 Nanterre. FINOLI, Prof. Anna Maria, Università di Milano, via G. Sis- mondi 53, I-20133 Milano. FORMISANO, Prof. Luciano, Università di Bologna, Dipartimento di Lingue e Letterature straniere moderne, via Cartoleria, 5, I-40124 Bologna, via dei Macci, 41, I-50122 Firenze, < formi [email protected] >. FORNI MARMOCCHI, Dott. Aurelia, Università di Bologna, via Zanolini 39, I-40126 Bologna. FRIEDE, Susanne, Akademie der Wissenschaften, Theaterstr. 7, D-37073 Göttingen, < [email protected] >. FRITZ, Jean-Marie, Professeur à l’Université de Bourgogne, 22, rue Henri Gérard, F-21121 Fontaine-lès-Dijon, < Jean-Marie.Fritz @u-bourgogne.fr >. FUKUI, Chiharu, Department of Spanish, University of Chuo, 742, Higashi-Nakono, Hachiôji, Tokyo, 192-03 Japon, . FUKUMOTO, Naoyuki, Prof. à l’Université Sôka, 1-236, Tanki-chô, Hachiôji, 192 Japon. FUMAGALLI, Prof. Marina, Università di Milano, Ist. di Filologia Moderna, via Piolti de’ Bianchi, I-20129 Milano. FURLATI, Dott. Sara, Università de Bologna, via Rimesse 24, I-40138 Bologna, .

GALLÉ, Hélène, Docteur ès lettres, Professeur agrégé au Lycée Duhamel, F-39110 Dole; 16, rue de la Bretenière, F-39100 Authune, . GALLOIS, Martine, 4C, Impasse de l’Orée du Bois, F-25480 Mise- rey Salines, . GASCA QUEIRAZZA, Prof. Giuliano, Università di Torino, via Bar- baroux 30, I-10122 Torino. GASPARINI, Dott. Patrizia, Università di Bologna, via Galeno 30, I-41100 Modena, .

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lle GAUCHER, M Elisabeth, Professeur à l’Université de Bretagne Occidentale (Brest), 36, rue du Château, F-29200 Brest, < elisa [email protected] >. GAULLIER-BOUGASSAS, Catherine, Professeur à l’Université Charles de Gaulle — Lille III, 47, rue Diderot, F-94300 Vincennes, . GAUNT, Prof. Simon, Department of French, King’s College, Strand, London, WC2R 2SL, Grande-Bretagne. me GÉGOU, M Fabienne, Docteur d’État ès Lettres, Professeur émérite de Lettres médiévales, 27, boulevard Pereire, F-75017 Paris. GEMENNE, Louis, avenue de la Paix, 73, B-4030 Liège (Grivegnée), < [email protected] >. GEORGES, Alban, Proviseur-Adjoint au Lycée Alfred Mézières, avenue André Malraux, F-54400 Longwy, . GERRITSEN, Prof. Dr. W.P., Université d’Utrecht, Obbink- laan, 125, 3571 NE Utrecht, Pays-Bas, , . GIER, Prof. Dr. Albert, Otto-Friedrich-Universität, D-96405 Bam- berg. GILBERT, MS Jan, Trinity Hall, Cambridge, CB2 1TJ, Grande-Bre- tagne. GILBERT, Dr. Jane, Department of French, University College London, Gower Street, London, WC1E 6BT, Grande-Bre- tagne. GILLIES, Dr Patricia H.S., 13 West Stockwell Street, The Dutch Quarter, Colchester, Essex CO1 1HN, Grande-Bretagne. GIRAULT, Pierre-Gilles, responsable du Service culturel du Château et des musées de Blois, 9, rue Félix-Duban, F-41000 Blois, . GIULIATO, Gerard, Maître de conférences d’histoire et d’archéolo- gie médiévales à l’Université de Nancy 2, 22, rue de la Haie le Comte, F-54130 Saint-Max. GONÇALVES, Elsa, rua Mem Rodrigues, 40D, PT 1400-249, Lisboa, Portugal. GONZÁLEZ GARCÍA, Vicente José, Arzobispo Guisasola, 44, 8°D, E-33008 Oviedo.

— 142 —

GOOSSE, André, Prof. émérite de l’Université de Louvain, 41, Chaussée de Louvain, B-1320 Hamme-Mille. GOSMAN, Prof. Dr. M., Université de Groningue, Vakgroep Romaanse Talen en Culturen, Fac. der Letteren, Fivelgo- laan, 30, 9727 DB Groningen, Pays-Bas. GRECO, Dott. Rosa Anna, Università di Lecce, via Pietro Vin- centi 12, I-73100 Lecce, . GRIMBERT, Joan T., Catholic University of America, Department of Modern Languages and Literatures, Washington, D.C. 20064, USA, . GRISWARD, Joël, Professeur honoraire de l’Université de Tours, Le Clos des Graviers, 10, rue des Eglantiers, F-37300 Joué-lès- Tours. GROS, Gérard, Professeur à l’Université d’Amiens, Faculté des Lettres, Campus, F-80025 Amiens Cedex 1, 7, rue Maurice Berteaux, F-95260 Beaumont-sur-Oise. GROSSEL, Marie-Geneviève, Maître de Conférences à l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis, FLLASH, Le Mont Houÿ, F-59313 Valenciennes Cedex 9, 22, rue de la Ménonnerie, F-02400 Château-Thierry, . GUIDOT, Bernard, Professeur à l’Université de Nancy II, 2, Allée Pontus de Tyard, F-54600 Villers-lès-Nancy . GUNNLAUGSDÓTTIR, Dr., Álfrún, Skerjabraut 9, 170 Seltjarnarnesi, Islande. GUYEN-CROQUEZ, Valérie, Professeur agrégé de Lettres modernes du Collège d’Aubergenville (78), av. Gambetta 31, F-92410 Ville d’Avray, . GWIN, Anne, Baylor University, 4394 A Lake Shore Drive, Waco, TX 76710, USA, .

HACKETT, Dr. E., 27, Larkspur Terrace, Jesmond, Newcastle- upon-Tyne, NE2 2DT, Grande-Bretagne. HALVORSEN, Prof. Eyvind Fjeld, Université d’Oslo, Skiferlia 23, 1352 Kolsås, Norvège. HANLEY, Dr C., Department of French, University of Sheffield, Sheffield, S10 2TN, Grande-Bretagne.

— 143 —

HARANO, Noboru, Professeur à l’Université de Hiroshima, Dpt de Littérature française, 5-3-5, Happonmatsu-Minami, Higashi- Hiroshima, 739-0144 Japon, . HARF-LANCNER, Laurence, Professeur à l’Université de Paris III, Institut de Littérature française, 23, avenue de la Dame Blanche, F-94120 Fontenay-sous-Bois, . HARUTA, Setsuko, Professeur à l’Université de Jeunes Filles Shi- rayuri, 2-3-2, Mejidorai, Bunkyo-ku, 112-0015, Japon. HASEGAWA, Tarô, Professeur honoraire à l’Université préfectorale d’Aichi, 34 Dôroji, Satokomaki, Kisogawa, Ichinomiya, 493- 0005 Japon. HAUGEARD, Philippe, Maître de Conférences à l’Université de Haute-Alsace, 2, rue des Frères Lumière, F-68093 Mulhouse; 9, rue d’Illiers, F-45000 Orléans, . HAYWOOD, Dr Louise, Trinity Hall, Cambridge, CB2 1TJ, Grande-Bretagne. HEGER, Henrik, Maître de conférences à l’Université de Paris-Sor- bonne (Paris IV), 1, rue Victor Cousin, F-75230 Paris Cedex 05, . HEIM, Dr. Wolf-Dieter, Rosenstr. 39 a, D-40479 Düsseldorf. HEINEMANN, Prof. Edward A., New College, Dept. of French, Uni- versity of Toronto, Toronto, ONT M5S 1A1, Canada, < [email protected] >. HEINTZE, Dr. Michael, Lessenstr. 5, D-38640 Goslar. HEITMANN, Klaus, Prof. à l’Université de Heidelberg, Hausacker- weg 3 b, D-69118 Heidelberg. HELLEMANS, Drs. Babette, Kromme Nieuwegracht, 66, 3512 HL Utrecht, Pays-Bas, . HEMPFER, Prof. Dr. Klaus, Institut für Romanische Philologie der Freien Universität, Habelschwerdter Allee 45, D-14195 Berlin. HENDRICKSON, Prof. William Lee, Department of Languages and Literatures, College of Liberal Arts and Sciences, Arizona State University, Box 870202, Tempe, AZ 85287-0202, USA, < [email protected] >. HENRARD, Nadine, Chargée de cours à l’Université de Liège, 2, rue de Wandre, B-4610 Bellaire, .

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HERBIN, Jean-Charles, Professeur à l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis, FLLASH, Le Mont Houÿ, F-59313 Valenciennes Cedex 9 ; 13, chemin des Wardes, F-51220 Hermonville, Saint-Thierry, . HOGENBIRK, Dr. Marjolein, Gelddijk, 37, 4105 AD Culemborg, Pays-Bas, . HOGETOORN, Drs. C., Byronstraat 16, 3533 VX Utrecht, Pays-Bas. HOLDEN, Prof. A. J., 1 Scotland Street, Edinburgh EH3 6PP, Grande-Bretagne. HOLTUS, Günter, Prof. À l’Université de Göttingen (Seminar für Romanische Philologie), Humboldtallee 19, D-37073 Göttin- gen. HORLEBEIN, Birgit, Universität Göttingen, Institut für Lateinische und Romanische Philologie des Mittelalters, Humboldt- allee 19, D-37073 Göttingen. HORRENT, Jacques, Chargé de cours à l’Université de Liège, 63, rue des Buissons, B-4000 Liège, . HOSOKAWA, Satochi, Prof. À l’Université Rikkyo, 2, Nichi-Asa- kawa, Hachiôji, Tokyo, 193 Japon, < [email protected]. ne.jp >. HUE, Denis, Professeur à l’Université de Rennes 2, av. G. Ber- ger 6, F-35043 Rennes Cedex ; La Butte, Le Mesnil Broult, F-61250 Damigny, . HYUN, Prof. Theresa M., 160-3, Woo-Yi Dong, Do-Bong Ku, Séoul 132 Corée.

ION, Despina, rue de la Cerisaie 22, F-75004 Paris. th ISAMAT, Aurelio, 14777 SW 9 lane, Miami, Florida 33194-2909, USA, < [email protected] >.

JACQUIN, Gérard, Professeur à l’Université d’Angers, 42bis, Che- min de la Brosse, F-49130 Les Ponts de Cé, < gerard.jac [email protected] >. JAMES, Dr. S.I., 7 Coronation Road, Harrogate, HG2 8BZ, Grande-Bretagne.

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JAMES-RAOUL, Danièle, Maître de Conférences à l’Université de Paris Sorbonne (Paris IV), 18, Bd Arago, 75013-Paris, . JANET, Magali, Doctorante, 7b, rue du Colombier, F-94360 Bry- sur-Marne, < [email protected] >. JONES, Prof. Catherine M., Department of Romance Languages, University of Georgia, Gilbert Hall, Athens, GA 30602-1815, USA, . JONES, MS N., Corpus Christi College, Cambridge, CB2 1RH, Grande-Bretagne. JONGEN, Dr. L., Université de Leyde, Aïdastraat 14, 3816 TM Amersfoort, Pays-Bas, . JUBB, Dr M.A., Department of French, Taylor Building, King’s College, Aberdeen AB24 3UB, Grande-Bretagne. JUNG, Marc-René, Professeur au Séminaire de Langues et Littéra- tures romanes de l’Université de Zurich, Klosbachstrasse 139, CH-8032 Zurich, .

KATAYAMA, Mikio, Assistant à l’Université Waseda, 3-32-14-511, Akatsuka-Shinmachi, Itabashi-ku, Tokyo, 175 – 0093, Japon, . KAY, Professor Sarah, Dpt of French and Italian, Princeton Uni- versity, 303 East Pyne, Princeton, NJ 08544, USA. KERR, Dr. Alexander, 11, Newton Road, Oxford, OX1 4PT, Grande-Bretagne. me KESTELOOT, M Lilyan, Professeur-Directeur de Recherches à l’IFAN, Université de Dakar, BP 206, Dakar, Sénégal, 11, rue Guy de la Brosse, F-75005 Paris. KIBLER, Prof. William W., 2301 Forest Bend Dr., Austin, Texas 78704, USA, < [email protected] >. KING, David, Richard Stockton College of New Jersey, 154 Drift- wook Ct Smithville, NJ 08205, USA. KINOSHITA, Sharon, Univ. of California, Santa Cruz, Oakes Col- lege, Ca 95064, USA, . KISACKY, Julia M., 1518 E. Texas Ave., Mart, TX 76664, Baylor University, USA, .

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KJAER, Jonna, Maître de Conférences, cand. Phil., Romansk Insti- tut, Københavns Universitet, Njalsgade 80, DK-2300 Køben- havn S., . KLEBER, Dr. Hermann, Fachbereich Sprach- u. Literaturwissen- schaften der Univ. Trier, Schneidershof, D-54293 Trier. KLOOCKE, Prof. Dr. Kurt, Privatdozent à l’Université de Tübin- gen, Rammertstrasse 23, D-72073 Tübingen. KNOTT, Mr. G., 15 Wheatfield Court, Lancaster, LA1 1BE, Grande-Bretagne. KOK, Drs. P. J., Barbarakruid 24, 4102 KX Culemborg, Pays-Bas. KOSTKA, Aurélie, ATER à l’Université de Nancy 2, 3, place Gode- froy de Bouillon, F-54015 Nancy; 41, rue du Grand Verger, F-54000 Nancy, < [email protected] >. KRAMARZ-BEIN, Prof. Dr. Susanne, Institut für Nordische Philolo- gie, Robert Koch Straße, 29, D-48149 Munster, Grande-Bretagne, < [email protected] >. KRAUSS, Henning, Prof. À l’Université d’Augsburg, Universi- tätsstr. 10, D-86159 Augsburg (Hochzoll-Nord). KUBOTA, Katsuïchi, Professeur à l’Université Chuô, 3-21- 42, Higashi-motomachi, Kokubunji, Tokyo, 185-0022, Tokyo, Japon. KUIPER, Dr. W. Th. J. M., Université d’Amsterdam, Oost- zijde 102, 1502 BL Zaandam, Pays-Bas, . KULLMANN, Dr. Dorothea, Associate Professor, University of Toronto, 234 Macpherson Avenue, Toronto, Ontario, M4V 1A2, Canada, . KUNSTMANN, Pierre, Dpt. De Lettres françaises, Université d’Ot- tawa, 60, rue de l’Université, CP 450, Succ. A, Ottawa, ON K1N 6N5 Canada, . KUYUMCUYAN, Annie, Maître de conférences à l’Université de Nancy 2 ; Résidence Saint-Fiacre, 13, rue Jacquinot, F-54000 Nancy, < [email protected] >.

LABBÉ, Françoise, Palandroux, F-63850 Saint-Genès-Champespe. LABORDERIE, Noëlle, Maître de Conférences honoraire à l’Univer- sité de Paris IV-Sorbonne, 17, rue de la Bonne Aventure, F-78000 Versailles.

— 147 —

a LACARRA, José M , Catedrático de Universidad, Calvo Sotelo, 23, 3°, E-50001 Zaragoza. LACASSAGNE, Miren, Maître de Conférences à l’Université de Reims Champagne Ardennes, UFR de Lettres et Sciences humaines, Département de Lettres Modernes, rue Pierre Tait- tinger 55-57bis, F-51096 Reims Cedex ; 10, rue d’Anjou, F-51000 Reims, . LACHET, Claude, Professeur de langue et de littérature françaises du Moyen Âge à l’Université de Lyon III-Jean Moulin, Faculté des Lettres et Civilisations, 7, rue Chevreul, F-69362 Lyon Cedex 07 ; 58, route du Pont Chabrol, F-69126 Brindas, . LACROIX, Daniel, Professeur à l’Université de Toulouse II-Le Mirail, Lunel, F-82130 Lafrançaise, . LACY, Prof. Norris J., Department of French, Penn State Univer- sity, University Park, Pennsylvania 16802, USA, . LADONET, Isabelle, PRAG à l’IUT Nancy-Charlemagne, 2ter, bd Charlemagne, F-54000 Nancy; 73, av. de Strasbourg, F-54000 Nancy, . LAMALFA, José Miguel, profesor, Ezcurdia, 41, 4° C., Gijón (Astu- rias). LANGE, Wolf-Dieter, Prof. à l’Université de Bonn, Romanisches Seminar der Universität, Am Hof, D-53113 Bonn. LATOWSKY, Anne, University of South Florida, Tampa, 2020 Country Meadow Circle, Sarasota Florida, 34235 USA. LAURENCE, K., Department of Spanish, University College of the West Indies, Mona, Kingston 7, Jamaica. LAWRENCE, Marilyn, Dept. of Modern Languages, Building 2S- 109, City University of New York, College of Staten Island, 2800 Victory Blvd., Staten Island, NY 10314, USA, < rinceto @alumni.princeton.edu>. LECCO, Dott. Margherita, Università di Genova, via Zara 8/5, I-16145 Genova, . LECLERCQ-RAVEL, Armelle, ATER à l’Université de Paris III, 36, rue de l’Orillon, F-75011 Paris, .

— 148 —

LEE, Prof. Charmaine, Università di Salerno, Dipartimento di Latinità e Medioevo, via Ponte Don Melillo, Fisciano, I- 84084, Fisciano (SA), . LEGROS, Huguette, Professeur à l’Université de Caen, UFR des Sciences de l’Homme, Département de Littérature française et comparée, Esplanade de la Paix, F-14032 Caen, . LEJEUNE, Rita, Prof. Émérite de l’Université de Liège, 34, rue des Acacias, B-4000 Liège. LELONG, Chloé, Professeur agrégé au Collège H. Barbusse de Vaulx-en-Velin ; Le Bourg, F-69470 Thel, . LEMAIRE, Jacques, Maître de Conférences à l’Université de Lille 3, 14bis, rue Stephenson, 2, Cour Tourtois, F-59800 Lille. LENOIR, Nicolas, Maître de Conférences à l’Université de Rouen, UFR des Lettres et Sciences humaines, Dpt de Lettres modernes, rue Thomas Beckett, 76821 Mont-Saint-Aignan Cedex ; 111, rue Larson-Couture, F-76800 Saint-Etienne-du- Rouvray, < [email protected] >. LENS, Mw. Dr. M. J., Oosterhamrikkade, 40, 9714 BD Groningen, Pays-Bas, < [email protected] >. LÉONARD, Monique, Professeur à l’Université de Toulon et du Var, 20, av. Marcel Cottreau, F-13009 Marseille, < leonard@u niv-tln.fr >. LEPAGE, Prof. Yvan, Université d’Ottawa, Faculté des Arts, Lettres françaises, 60, rue de l’Université, C.P. 450, Succ. A, Ottawa, Ontario K1N 6M2, Canada, . LE PERSON, Marc, Professeur à l’Université de Lyon III, 64, rue Antonin Perrin, F-69100 Villeurbanne, ou . LE SAUX, Dr. F. H. M., Department of French Studies, University of Reading, Whiteknights, Reading, RG6 6AA, Grande-Bre- tagne. LEVERAGE, Paula E., Dept of Foreign Langs and Lits, Purdue Uni- versity, 640 Oval Drive, West Lafayette, IN 47907-2039, USA, . LEVY, John F., Department of Comparative Literature, 4118 Dwi- ndle Hall, University of California, Berkeley, CA 94720-2510, USA, .

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LEWIS, Dr. Huw, Department of Hispanic Studies, University of Edinburgh, David Hume Tower, Edinburgh, EH8 9JX, Grande-Bretagne. LIE, O.S.H., Ph. D., Université d’Utrecht, Peppinghof 39, 1391 BB Abcoude, Pays-Bas, < [email protected] >. LIEVRE, Bernard, Professeur agrégé de Lettres, 66, rue Saint-Sabin, F-75011 Paris. LOGIÉ, Philippe, Maître de Conférences à l’Université de Lille III- Charles de Gaulle, 22, rue des Bleuets, F-59790 Ronchin, < [email protected] >. LORENZO GRADIN, Pilar, Depto. Filoloxía Galega, Facultade de Filoloxía, Universidade de Santiago, E-15705 Santiago de Compostela. LOUIS, Jensen, Jonna, Professor, dr. phil., Det Arnamagnaeanske Institut Københavns Universitet, Njalsgade 78, DK-2300 Københavns. LOZAC’HMEUR, Jean-Claude, Professeur émérite de l’Université de Rennes 2-Haute Bretagne, UFR Lettres-Communications, 3 Impasse du Panier Fleuri, F-35400 Saint-Malo. LUCKEN, Christopher, Maître de Conférences à L’université de Paris 8 Saint-Denis/Vincennes, Département de Littérature française, 14, rue de la Fidélité, F-75010 Paris, . LUONGO, Dott. Salvatore, Università di Napoli, via A. Longo 1, I-80127 Napoli, .

Mc RAE, Joan E., Dpt of Modern Lang., Box 64 Graham Hall Hampden — Sydney College Hampden Sydney, VA 23943, USA. MADDOX, Prof. Donald L., Dept. of French and Italian, Univer- sity of Massachusetts, 316 Herter Hall, Amherst, MA 01003, USA, . MADUREIRA, Margarida, Rua S. Sebastião da Pedreira, 10, 4° esq., 1050-208 Lisboa, Portugal, . MANCINI, Prof. Mario, Università di Bologna, via Santa Marghe- rita, 11, I-40123 Bologna, .

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MARCOTTE, Stéphane, Maître de Conférences en langue française du Moyen Âge à l’Université de Paris IV-Sorbonne, 57, rue Falguière, F-75105 Paris. MARINONI, Dott. Maria Carla, Ist. di Filologia moderna, via Tols- toi 15, I-20146 Milano, . MARNETTE, Dr. Sophie, Balliol College, Oxford OX1 3BJ, Grande- Bretagne, < [email protected] >. MARTIN, Jean-Pierre, Professeur à l’Université d’Artois, UFR Lettres et Arts, 9 rue du Temple, BP 665, F-62030 Arras Cedex; 20, rue Paringault, F-02100 Saint-Quentin, (jplj.mar [email protected] >. MARTINEAU, Anne, Maître de Conférences de langue et littérature médiévales à la Faculté des Lettres de Saint-Etienne, 33, rue du 11 Novembre, F-42023 Saint-Étienne, < anne-martineau@ voila.fr >. MARTÍNEZ PÉREZ, Antonia, Depto Filología Románica, Fac. Letras, E-30071 Murcia. MATHEY-MAILLE, Laurence, Maître de Conférences à l’Université de Paris III Sorbonne Nouvelle, 13, rue de Santeuil, F-75005 Paris; 127, av. J.-B. Clément, F-92100 Boulogne, < dmathey@ club-internet.fr >. MATSUBARA, Hideichi, Professeur à l’Université Keiô, 4-4-5, Meguro, Tokyo, 153 Japon. MATSUMURA, Takeshi, Prof. adjoint à l’Université de Tokyo, 4-10- 11-504, Minami-Magomé, Ohta-ku, Tokyo, 143, Japon, . MAWATARI, Kazuhiro, Chargé de cours à l’Université Kyoto-San- gyo, 2-3-28, Mori, Tanabe, Wakayama, 646-0023, Japon. MAZZARIOL-STOIKOVIC, Prof. Emma, Università di Venezia, via Lemno 7, I-30126 Venezia Lido. MELIGA, Dott. Walter, Università di Torino, Dipartimento di Scienze letterarie e filologiche, via Sant’Ottavio, 20, I-10124 Torino, < [email protected]>. MÉNARD, Philippe, Prof. émérite à l’Université de Paris Sorbonne, 37, rue Michel Ange, F-75016 Paris, . MENEGHETTI, Prof. Maria Luisa, Università di Siena, via Pietro Panzeri 10, I-20123 Milano, .

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MENICHETTI, Prof. Aldo, Séminaire de Philologie romane, Univer- sité de Fribourg, Route Monseigneur Besson, 6, CH-1700 Fri- bourg. me MÉOT-BOURQUIN, M Valérie, Maître de Conférences à l’Univer- sité de Grenoble 3 — Stendhal, 9, Chemin des Roufiats, F-26120 Montélier, . MERCERON, Jacques, Dept. of French and Italian, Indiana Univer- sity, Ballantine Hall 642, Bloomington, IN 47405-7103, USA < [email protected] >. MÉRIDA JIMÉNEZ, Rafael, Av. Meridiana, 580, 7è 10a., E-08030 Barcelona. MERTENS-FONCK, Paule, Professeur honoraire à l’Université de Liège, 37, boulevard Frère-Orban, Bte 071, B-4000 Liège. MEYER, Kajsa, Dr., Dronningensgade 55, 1420 København K, Danemark, . MICHAEL, Prof. I. D. L., c/ Goya, 57, 6-o izqda, E-28001 Madrid, Espagne. MICKEL, Prof. Emanuel J., Department of French and Italian, Indiana University, Ballantine Hall 642, Bloomington, IN 47405-6601, USA, . MILLET, Dr. Victor, Depto. de Filoloxía Alemana, Facultade de Filoloxía, E-15705 Santiago de Compostela. MILONE, Prof. Luigi, Università « Ca’ Foscari » di Venezia, Dipar- timento di Italianistica e Filologia romanza, 960, Dorsoduro, I-30123 Venezia, . MOISAN, André, Docteur d’État, Conservateur de la Bibliothèque et des Archives diocésaines de Vannes, 55, rue Mgr. Tréhiou, B.P. 9, F-56001 Vannes. MÖLK, Ulrich, Prof. à l’Université de Göttingen, Höltystr. 7, D-37085 Göttingen. MOLLE, Dott. Jose Vincenzo, via Patrioti 7, I-17052 Borghetto S. Spirito (SV), . MONSON, Prof. Don A., Department of Modern Languages and Literatures, P.O. Box 8795, College of William and Mary, Washington Hall, Williamsburg, VA 23187-8795, USA, < [email protected] >. MOORMAN, Barbara D., University of Mississipi, 3450 Finger road, Fayetteville, AR 72701, USA, .

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me MORA-LEBRUN, M Francine, Professeur de langue et de littéra- ture du Moyen Âge et de la Renaissance à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, UFR SSH; 21bis, rue Lamartine, F-91400 Orsay, . MORENO, Paola, chargée de cours à l’Université de Liège, rue du Châtaignier, 4, B-4000 Liège, . MORGAN, Prof. Leslie Z., Department of Modern Languages and Literatures, Loyola College in Maryland, 4501 N. Charles Street, Baltimore, MD 21210-2699, USA, , . MUEHLETHALER, Prof. Jean-Claude, Séminaire de français, Univ. de Lausanne, Rebbergstrasse 3c, CH 5417 Untersiggenthal. MUELA, Julián, Université de Zaragoza, Océano Atlántico, 4, E-50012 Zaragoza. a MUSSONS, Ana M , Professeur à l’Université de Barcelone, Monte 95 « Vilasar Jardin », Esc. 6 bajos 2a, E-08340 Vilasar de Mar (Barcelona).

NAUDET, Valérie, Maître de Conférences à l’Université de Pro- vence I, UFR LACS, Les Rosiers, 3, Le Val-Saint-André, F-13100 Aix-en-Provence, . NEGRI, Dott. Antonella, Università di Urbino, via Renata di Fran- cia 44, I-44100 Ferrara, < [email protected] >. NEWTH, Michael A., P.O. Box 52, Douglas Park, New South Wales 2569, Australia, < [email protected] >. NICHOLS, Stephen G., The Johns Hopkins University, Dept. of Romance Langs. and Lit., 3400 N. Charles St., Baltimore MD 21218-2687, USA, < [email protected] >. NOACCO, Cristina, Maître de Conférences à l’Université de Tou- louse, UFR Lettres, langages et musique, 5, allée Antonio Machado, F-31058 Toulouse Cedex 1; 38, rue Peyrolières, F-31000 Toulouse, . NOBEL, Pierre, Professeur à l’Université Marc Bloch Strasbourg II, 3, rue des Jardins fleuris, F-67000 Strasbourg, < pierre.nobel@ wanadoo.fr >. NOBLE, Prof. P. S., Department of French Studies, University of Reading, Whiteknights, Reading RG6 6AA, G.-B.

— 153 —

NOLTING-HAUFF , Ilse, Prof. à l’Université de Munich, Institut für Romanische Philologie, Ludwigstrasse 25, D-80539 München. NOOMEN, Prof. Dr. W., Alde Drintse Wei, 18, 9243 JS Bakkeveen (Fr.), Pays-Bas. NOY, Francesc, Universitat Autònoma de Barcelona, Enrique Gra- nados, 46, E-08008 Barcelona.

OEVERING, P.J., Abeelstraat 9, 3329 AA Dordrecht, Pays-Bas. OGAWA, Naoyuki, 3-18-10-201, Togane, Katsushika-ku, Tokyo, 125-0041 Japon. OGURISU, Hitoshi, Prof. adjoint à l’Université Wakayama, 2-2-23- 909, Shinkita-Higashi, Joto-ku, Osaka, 536-0017, Japon, < [email protected] >. OHTA, Sumiko, Prof. à l’Université Joshi-Eiyô, 1-18-16, Mejirodai Bunkyô-ku, Tokyo, 112 Japon. OKADA, Machio, Prof. à l’Université métropolitaine de Tokyo, 1022-2 Issiki, Hayama, Miura-gun, Kanagawa, 240-0111 Japon, . , Gabriel, Professeur à l’Université de Barcelone, Dept. de Ròmaniques, Facultat de Filologia, Universitat de Barcelona, Gran Via Corts Catalans, 542, E-08071 Barcelona. O’SHARKEY, Dr. E., 10 Woodthorpe, Coolnevaun, Upper Kilma- cud Road, Stillorgan, South Co. Dublin, Eire. OTAKA, Yorio, Prof. émérite de l’Université d’Osaka, 3-3-61 Sui- meidai, Kawanishi, 666-01 Japon. OTT, Muriel, Maître de Conférences à l’Université de Bourgogne, 45cbis, rue Charles Dumont, F-21000 Dijon, < Muriel.Ott@u- bourgogne.fr >. OUELLETTE, Ed., US Force Academy, PO Box 65 693, Langley AFB, VA 23665, USA, .

PAGANI, Prof. Walther, Università di Pisa, via di Gello 162, I-56100 Pisa. PAGANO, Dott. Mario, Università di Catania, via G. Morgia, 32, I-95127 Catania, .

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PALUMBO, Giovanni, Chargé de cours aux Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix, Namur, 35, rue de Bourgogne, B- 4000 Liège; corso A. de Gasperi, 128, I-Castellammare di Sta- bia (Naples), . PALUMBO, Prof. Pietro, Università di Palermo, via Pacinotti 94, I-90145 Palermo. PANUNZIO, Prof. Saverio, Università di Bari, via Che Guevara 37/ D, I-70124 Bari. PAREDES, Juan, Professeur à l’Université de Grenade, Avda de la Constitución, 29-31, 10E, E-18014 Granada, . PARUSSA, Gabriella, Maître de Conférences à l’Université de Tours, 21, rue du Vieux Colombier, F-75006 Paris. PASERO, Prof. Nicolò, Università di Genova, via Bottini 17/14, I-16147 Genova, < [email protected] >. PATERSON, Prof. L. M., Department of French Studies, University of Warwick, Coventry, CV4 7AL, Grande-Bretagne. PATTISON, Dr D. G., Magdalen College, Oxford OX1 4AU, Grande-Bretagne. PAUPERT-BOUCHEZ, Anne, Maître de Conférences à l’Université de Paris 7 — Denis Diderot, UFR de S.T.D., 2, place Jussieu, F-75005 Paris; 39/41, rue Jussieu, F-75005 Paris, . PELLEN, René, 8, rue des Mélusines, F-86280 Saint-Benoît, . PERENNEC, René, Professeur honoraire à l’Université François Rabelais de Tours, Institut d’Études Germaniques, 21, le Pla- teau, La Ravinière, F-95520 Osny, . PERON, Dott. Gianfelice, Università di Padova, via Newton 36, I-35143 Padova, . PERON, Pascal, Professeur de lettres à l’Institution Guéry, rue des Marais, F-28000 Chartres; 18, rue Saint-Pierre, F-28000 Chartres, . PERROTTA, MS A., 18, Hillside Court, Allcroft Rd, Reading, RG1 5DJ, Grande-Bretagne. PETALAS, Dimitri, 27, rue Velvendou, Athènes 11364, Grèce.

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PETIT, Aimé, Professeur à l’Université Lille III, 6, rue des Meu- niers, F-59000 Lille, . PFEFFER, Prof. Wendy, Dpt. of Modern Languages, University of Louisville, Louisville, KY 40292, USA, . PFISTER, Dr. Max, Romanistisches Institut der Universität des Saarlandes, D-66123 Saarbrücken. PICKENS, Prof. Rupert, Department of French, University of Ken- tucky, Lexington, KY 40506, USA, . PIERREVILLE, Corinne, Maître de Conférences à l’Université de Lyon 3, 28, Quai Claude Bernard, F-69007 Lyon, . me PINVIDIC, M Marie-Jeanne, Quartier Patheron, Villa La Riante, Chemin de la Jouque, n° 1135, F-13090 Aix-en-Provence, . PIOLETTI, Prof. Antonio, Università di Catania, viale Andrea Do- ria 2, I-95125 Catania, . PLEIJ, Prof. Dr. H., Université d’Amsterdam, Nieuwe Hilversumse- weg, 36, 1406 TG Bussum, Pays-Bas, . PLET, Florence, Maître de Conférences à l’Université de Bor- deaux III; 54, rue Sainte Augustine, F-31500 Toulouse, . POSSAMAÏ-PEREZ, Marylène, Maître de Conférences à l’Université de Lyon 2, rue Louis Ollier, 18, F-26000 Valence, ou . POULAIN-GAUTRET, Emmanuelle, Maître de Conférences à l’Uni- versité d’Artois, UFR de Lettres, 12, avenue de Mont-à- Camp, F-59160 Lomme, . PRATT, Dr K., Department of French, King’s College, Strand, London WC2R 2LS, Grande-Bretagne. PREISIG, Sara L. and Florian, Gonzaga U. and Eastern Washing- ton U., 911 Summit Dr., Cheney, WA 99004, USA, . PULEGA, Prof. Andrea, Istituto Univ. di Bergamo, viale V. Ve- neto 28, I-20124 Milano.

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QUÉRUEL, Danielle, Professeur de littérature médiévale à l’Univer- sité de Reims — Champagne — Ardenne, Directrice de l’IUP «Patrimoine culturel textuel et documentaire», 7, rue des Fossés-Saint-Jacques, F-75005 Paris, .

RAMEY, Lynn, Vanderbilt University, 2142 Kidd Road, Nolens- ville, TN 37135, USA, . RAUGEI, Prof. Anna Maria, Università di Milano, via di Val- giano 38, I-55010 San Colombano I-(LV). REJHON, Dr. Annalee, Department of Scandinavian, Celtic Studies Program, University of California, Dwinelle Hall # 2690, San Francisco, CA 94720, USA, . RENIERS-COSSART, Nathalie, Professeur agrégé de Lettres, 61 rue Gabriel Péri, F-59148 Flines-les-Râches, . RESOORT, Dr. R.J., Tinnegieter 31, 1625 AP Hoorn, Pays-Bas, . REVOL, Thierry, Maître de Conférences à l’Université Marc Bloch Strasbourg II, UFR des Lettres, 29, rue Sleidan, F-67000 Strasbourg, . RIBEIRO, Cristina Almeida, rua Júlio Dinis, 4-1° E, 2685-215 Por- tela LRS, Portugal, . RIBÉMONT, Bernard, Professeur à l’Université d’Orléans, Gaudon- ville; F-41240 Ouzouer-le-Marché, . RICHARD, Jean-Claude, Directeur de Recherche au C.N.R.S. (ER), Vice-président du Comité Culture, Commission Nationale Française pour l’UNESCO, 34150 Saint-Guilhem-le-Désert ; 1, place de la Liberté, F-34150 St-Guilhem-le-Désert. RIDOUX, Charles, Maître de conférences à l’Université de Valen- ciennes, 289, rue de l’Église, F-59144 Amfroipret, . RINOLDI, Paolo, Univ. di Parma, Dipartimento di Italianistica, via M. d’Azeglio 85, I-43100 Parma, < [email protected] >. a RIQUER, Isabel DE, Ganduxer 28, 2° 2 , E-08021 Barcelona. RIQUER, Martín DE, Professeur émérite à l’Université de Barcelone, Rosario, 22-24, E-08017 Barcelona.

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RIZZATO-MARCHET, Dott. Maria, via Villapaiera 48, I-32030 Villa- paiera, Feltre (Belluno). ROBERTSON-MELLOR, Prof. G., 24, Pennygate Drive, Lowestoft, Suffolk, NR33 9HJ, Grande-Bretagne. RODENBOSTEL, Françoise, c/o Fa. Rodenbostel, D-30900 Wede- mark. RODRÍGUEZ-VELASCO, Jesús, University of California, Berkeley, Dpt. of Spanish and Portuguese, 5319 Dwinelle Hall, Berke- ley, CA 94720-2590 USA. ROGERS, Prof. Kenneth H., Department of Modern and Classical Languages and Literatures, University of Rhode Island, 1129 Independance Hall, Kingston, RI 02881-0812, USA, < [email protected] >. ROHR, Dr. Rupprecht, Prof. à l’Université de Mannheim, Pfalz- ring 135, D-67112 Mutterstadt. ROQUES, Gilles, Lajus, 6, rue de la Fontaine, F-88130 Hergugney, < roquesherg@ aol.com >. ROSIELLO, Giovanna Barbara, Via Saragozza 76, I-40123 Bologna. a ROSSELL, Antoni, c. Escudillers, 20, 3r 2 , E-08002 Barcelona. ROSSI, Luciano, Professeur au Séminaire de Langues et Littéra- tures romanes, Université de Zurich, Plattenstrasse, 32, CH-8028 Zurich. ROTH, Eve-Marie, Nesslerenweg 66, CH-3084 Wabern-Berne. ROUMAILHAC, Jean, Ingénieur, 68, rue Champ-Lagarde, F-78000 Versailles. ROUSSEL, Claude, Professeur de littérature médiévale à l’Université de Clermont-Ferrand - Blaise Pascal, Département de Fran- çais, 29, boulevard Gergovia, F-63037 Clermont-Ferrand; 40, rue Camille Saint-Saëns, F-63800 Cournon d’Auvergne, < [email protected] >. ROUSSINEAU, Gilles, Professeur à l’Université de Paris IV, U.F.R. de Langue française, 1, rue Victor Cousin, F-75230 Paris espace. RUHE, Dr. Ernstpeter, Prof. à l’Université de Würzburg, Seminar für Romanische Philologie der Universität, Am Hubland, D-97074 Würzburg.

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SALBERG, Trond Kruke, Dr., Førsteamanuensis, Klassisk og Romansk Institutt, Universitetet i Oslo, Postboks 1007, Blin- dern, 0315 Oslo, Norvège. SALVADOR MIGUEL, Nicasio, Professeur à l’Université de Madrid, Avda Cardenal Herrera Oria, 169, 6° B, E-28034 Madrid. SANTUCCI, Monique, Maître de conférences honoraire à l’Univer- sité de Paris III-Sorbonne Nouvelle, 94, rue de Clignancourt, F-75018 Paris. SASAKI, Shigemi, Professeur à l’Université Meisei (Tokyo), 1-11- 31, Teraya, Tsurumi, Yokohama, 230 Japon. SCHENCK, David P., University of South Florida, 3006 Harbor View Rd, Tampa FL 33611, U.S.A. SCHENCK, Dr. Mary Jane, University of Tampa, Tampa, FL 33606, USA, . SCHÖNING, Prof. Dr. Udo, Privatdozent à l’Université de Göttin- gen, Institut für Lateinische und Romanische Philologie des Mittelalters, Fasanenweg 11, D-37176 Nörten-Hardenberg. SCHOYSMAN, Dott. Anne, via Masaccio 5, I-50136 Firenze, < a.zam [email protected] >. SCHRADER, Prof. Dorothy, Department of Foreign Languages, Oklahoma State University, Stillwater, OK 74708, USA, < [email protected] >. SCHULZE-BUSACKER, Prof. Elisabeth, Université de Montréal, Faculté des Arts et des Sciences, Département de Linguistique et de Philologie, CP 6128 Succursale A, Montréal, Québec, Canada H3C 3J7, . SCHUPBACH, Pierre, rue Huguenin, 28, CH-2017 Boudry-Neuchâ- tel. SCHWAM-BAIRD, Shira, Dpt. of English and Foreign Languages, University of North Florida, 4567 St Johns Bluff Rd., Jack- sonville, FL 32224, . SEGRE, Prof. Cesare, Università di Pavia, via Pietro Panzeri 10, I-20123 Milano, < [email protected] >. SEGUY, Mireille, Maître de Conférences de Littérature et de Langue médiévales à l’Université de Paris VIII Vincennes/Saint-Denis, 2, rue de la Liberté, F-93526 Saint-Denis Cedex; 10, rue de la Prévoyance, F-75019 Paris, .

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SELLAMI, Jouda, Assistante à la Faculté des Lettres de la Manouba (Tunis), 132, Bd Gabriel Péri, F-92240 Malakoff, . SETO, Naohiko, Professeur à l’Université Waseda, 1-24-1, Toyama, Shinjuku-ku, Tokyo, 162-8644 Japon, . SEVERIN, Prof. D. S., 16, Thanet Street, London WC1H 9QL, Grande-Bretagne. SHARRER, Prof. Harvey L., Department of Spanish and Portu- guese, Phelps Hall, University of California, Santa Barbara, CA 93106-4150, USA, < [email protected] >. SHINODA, Katsuhide, Prof. à l’Université de Jeunes Filles Sirayuri, 3-20-26, Oghikubo, Suginami-ku, Tokyo, 167-0051, Japon. SHORT, Prof. Ian, Birkbeck College, Malet Street, London, WC 1E 7HX, Grande-Bretagne. SILJEE, R. Kinge, Oude Kerkstraat, 16, 3572 TJ Utrecht, Pays-Bas, . SIMON, Eva, Ph. D., Alkotndny, 10, 1054 Budapest, . SIMPSON, Dr. J., Department of French, University of Glasgow, Modern Languages Building, University Gardens, Glasgow G12 8QL, Grande-Bretagne. SINCLAIR, Dr. Finn, 12, Windsor Road, Hebden Bridge, West Yorkshire, HX7 8LF, Grande-Bretagne. SINCLAIR, Dr. K. V., Professor of Medieval French and Chairman of the Department of Modern Languages, James Cook Uni- versity, Townsville, Australie 4811. SKÅRUP, Povl, Dr., Maître de Conférences, Brunbakkevej 1, Tille- rup, DK-8420 Knebel, . SMEETS, Prof. Dr. J. R., Jonge Hagen 13, 6261 NM Mheer, Lim- burg, Pays-Bas. SMITH, Mrs K., 26/410 Stanley Street, South Brisbane 4101, Aus- tralie. SMOLITSKAJA, Olga, Docteur ès Lettres, Professeur de langue et civilisation françaises, Chercheur à l’Institut de la Littérature mondiale, Académie des Sciences de la Russie, Povarska- ja 25A, Moscou, Russie, 129594, Moscou, 4, bât. 2, 3e rue Marjinoj Roschi, appt. 73, .

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SNEDDON, Dr. C. R., Department of French, Buchanan Building, Union Street, St. Andrews, Fife, Scotland KY16 9PH, Grande-Bretagne. SPECHT, René, Docteur ès Lettres, Fischerhäuserstrasse 18, CH-8200 Schaffhausen. SPEER, Prof. Mary B., Department of French, Rutgers University, 131, George St., New Brunswick, NJ 08901-1414, USA, < [email protected] >. SPEICH, Johann Heinrich, Docteur ès lettres, Professeur au Gym- nase Cantonal d’Aarau, Imhofstrasse 29, CH-5000 Aarau. SPENCER, R. H., 23 Oakfield Street, Cardiff, CF2 3RD, Grande- Bretagne. SPIJKER, Mw. Dr. Irene, Kooikerseind 10, 3995 BP Houten, Pays- Bas, < [email protected] >. STASSE, Micheline, Chargée de cours et chef de travaux à l’Univer- sité de Liège, Riessonsart, A8, B-4877 Olne, . STEINER, Sylvie-Marie, Bibliothécaire à la Bibliothèque Nationale de France, Quai François Mauriac, F-75013 Paris; 135, rue R. Losserand, F-75014 Paris, < [email protected] >. STEMPEL, Dr. Wolf-Dieter, Institut für Romanische Philologie der Universität, Ludwigstraße 25, D-80539 München. STEVANOVITCH, Colette, Professeur à l’Université de Nancy II, 10, rue Sainte-Barbe, F-88130 Charmes, < stevanov@univ- nancy2.fr >. STIENNON, Jacques, Prof. à l’Université de Liège, rue des Aca- cias, 34, B-4000 Liège. STOJKOVIC MAZZARIOL, Prof. Emma, via Isola di Lemmo 7, I-30126 Venezia Lido. STOPPINO, Eleonora, Dartmouth College, French and Italian Dept, Hanover, NH 03755, USA, . STÖRING, Dr. Heinrich, Akademischer Oberrat à l’Université de Münster, Am Buchenberg 17, D-48565 Steinfurt. STUIP, Dr. R. E. V., Université d’Utrecht, Van Dalsumlaan 525, 3582 HL Utrecht, Pays-Bas. STURM-MADDOX, Prof. Sara, Department of French and Italian, University of Massachusetts, 316 Herter Hall, Amherst, MA 01003, USA, < [email protected] >.

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SUARD, François, 40, rue de Fleurus, F-59000 Lille, e-mail . SUBRENAT, Jean, 2, rue de Provence, Les Fenouillères, F-13090 Aix-en-Provence, . SUTHERLAND Jr., David, H 323 Colrain Road Greenfield, MA 01301, USA. SUZUKI, Satoru, Prof. à l’Université préfectorale d’Aichi, 2- 707, Kônosu, Tempaku, Nagoya, 468-0003 Japon, . SWEETENHAM, Dr Carol, 7 Betty Lane, Oxford OX1 5BW, Grande- Bretagne. SZKILNIK, Michelle, Professeur à l’Université de Paris III, UFR de littérature et de linguistique, Centre Censier, 13, rue Santeuil, 75231 Paris Cedex 05; 2, rue de la Chevalerie, F-7300-Nantes, < [email protected] >.

TAGAYA, Yuko, Professeur à l’Université Kanto-Gakuin, 3-22- 1, Kamariya-minami, Kanazawa-ku, Yokohama, 236-8502, Japon. TAKAHASHI, Hideo, Professeur à l’Université d’Aichi, 1-78, Uehara, Ogasaki, Toyohashi, 441-8066 Japon. TAKANA, Yasufumi, Maître de conférences à l’Université de Fukuoka, Faculté de Sciences humaines (Jinbun-gakubu), 8- 19-1 Nanakuma, Jonan-ku, Fukuoka, 814-0143, Japon. TAYLOR, Prof. Steven M., Coordinator Medieval Studies, Dept. of Foreign Languages and Literatures, Marquette University, La Lumière Language Hall, P.O. Box 1881, Milwaukee, WI 53201-1881, USA, . TENSCHERT, Heribert, Molkereistrasse 19, D-94094 Rotthalmünster. THIOLIER, Jean-Claude, Professeur de Langue et Littérature médié- vales à l’Université de Paris XII, 578, rue des Vaslins, F-45160 Saint-Hilaire-Saint-Mesmin. THIRY, Claude, Professeur ordinaire à l’Université Catholique de Louvain et à l’Université de Liège, allée Biètlîmé, 5, B-4000 Liège-Rocourt, < [email protected] >. THIRY-STASSIN, Martine, Chargée de cours à l’Université de Liège, allée Biètlîmé, 5, B-4000 Liège-Rocourt, < Martine.Thiry@ulg. ac.be >.

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THORP, Prof. Nigel, 115, Clober Road, Milngavie, Glasgow, G62 7LS, Grande-Bretagne. TIGELAAR, Drs. Jaap, Schippersmeen, 38, 3844 CR Harderwijk, Pays-Bas, . lle TRIAUD, M Annie, Attachée universitaire à l’Université Sts Cyrill et Méthode de Skopje, Strezovo br. 30 B, 1000 Skopje, Macé- doine; rue de l’Industrie 7, Appt 28, 5e étage, F-92400 Courbevoie, . TSUKUDA, Wakako, 3-10, Kurakuen-Yonbancho, Nishinomiya, Hyôgo-ken, 662-0088 Japon . TYSSENS, Madeleine, Professeur émérite à l’Université de Liège, boulevard Frère-Orban, 43/071, B-4000 Liège.

UELTSCHI, Karin, Directrice des Études à l’Institut Catholique de Rennes, Saint-Mandé, F-56120 La Croix-Helléan, . UHL, Patrice Maître de Conférences en Langue et Littérature du Moyen Âge à l’Université de la Réunion, Faculté des Lettres et Sciences humaines, Département de Lettres modernes, BP 7151, 15, av. René Cassin, F-97715 Saint-Denis, Messag. Cedex 9, 26, rue Leconte de Lisle, La Plaine, F-97411 Saint- Paul (Bois-de-Nèfles) Réunion, .

VALETTE, Jean-René, Maître de Conférences à l’Université de Paris X-Nanterre, av. de la République 200, F-92001 Nanterre; bd Voltaire 9, F-75011 Paris, . VALLECALLE, Jean-Claude, Professeur à l’Université Lumière- Lyon II, Faculté des Lettres, Sciences du Langage et Arts, Département des Lettres, 257, Chemin de Bonafou, F-01310 Buellas, . VAN COOLPUT-STORMS, Colette-Anne, Professeur à la Vlaamse Economische Hogeschool et Chargée de cours extraordinaire à l’U.C.L., 14, Clos des Érables, B-1950 Kraainem, . VAN DER HAVE, Dr. J.B., Lem Dulstraat 77, 2801 EP Gouda, Pays-Bas, < [email protected] >.

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VAN DER MEULEN, MW. dr. J.F., Previnairestraat, 1, 2013 BW Haarlem, Pays-Bas, . Van DIJK, Prof. Dr. H., Université de Groningue, W. Barentsz- straat, 27, 3572 PB Utrecht, Pays-Bas, . VAN DRIEL, Drs. Joost, Opl. Nederlandse taal in cultuur, P.N. Van Eyckhof 1, P.O. box 9515, 2300 RA Leiden; Rijn- en Schie- kade 115b, 2311 AS Leiden, . VAN HEMELRYCK, Tania, Chercheur qualifié au FNRS, 36, venelle des Merisiers, B-1301 Bierges, Belgique, . VAN HOECKE, Prof. Willy, Katholieke Universiteit Leuven, Beatrijslaan 72, B-3110 Rotselaar. VAN OOSTROM, Prof. Dr. F. P., Université de Leyde, Zoeterwoud- sesingel 106, 2313 EN Leiden, Pays-Bas, . VAN POPPEL, N. J. M., Auke Servaeshof 33, 5044 MJ Tilburg, Pays-Bas. VAN WINTER, Prof. Dr. J. M., Brigittenstraat 20, 3512 KM Ut- recht, Pays-Bas, . VAQUERO, Prof. Mercedes, Dept. of Hispanic Studies, box 1961, Brown University, Providence, RI 02912, USA, . VARVARO, Prof. Alberto, Università di Napoli Federico II, Ist. di Filologia Moderna via Porta di Massa 1, I-80133 Napoli, < [email protected] >. VAUTHIER, Michèle, Professeur certifié à François Villon, Docto- rante d’État à l’Université de Paris IV, 226, rue Lecourbe, F-75015 Paris, . VENCATESAN, Vidya, Professeur de langue, littérature et civilisation françaises, Head, Dept of French, Elphinstone College, 156 M.G. Gandhi Road, Mumbai 400032, ; 214, Samudra Mahal, Dr Annie Besant Road, Worli, Mumbai 400018, . VENCKELEER, Theo, Professeur honoraire de l’Université d’Anvers (UFSIA), Kleine steenweg 23, B-2610 Wilrijk.

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VERELST, Philippe, Chargé de cours à l’Université de Gand, Frans Vertongenstraat, 1, B-9200 Oudegem, . VERHAREN, Drs. René, Louis Couperusstraat 21-2, 3532 CX Utrecht, Pays-Bas, . VERNAY, Philippe, Professeur de Philologie romane, Université de Fribourg, Chemin des Rosiers, 14, CH-1720 Corminbœuf/Fri- bourg. VIELLIARD, Françoise, Professeur à l’École Nationale des Chartes, 19, rue de la Sorbonne, F-75005 Paris. VINCENSINI, Jean-Jacques, Professeur de Langue et Littérature médiévales à l’Université de Corse Pascal Paoli, 41, rue Réau- mur, F-75003 Paris, . VITALE-BROVARONE, Prof. Alessandro, Università di Torino I, strada Tetti Bertoglio 148, I-10100 Torino, . Vos, Prof. Marianne C., 4767 Harvest Way, Montgomery AL 36106-3148, USA, .

WALKER, Mr G., ‘Margutte’, 230, Marlborough Road, Oxford, OX1 4LT, Grande-Bretagne. WALTZ, Dr. Mathias, Prof. à l’Université de Brême, Mühlen- weg 36, D-28355 Bremen. WATSON, Michael, Professeur à l’Université Meiji-Gakuin, 3626- 108, Totsuka, Totsuka-ku, Yokohama, 244-0003, Japon. WEBER, Prof. Dr. Phil. Gerd Wolfgang, Im Herrnwald 11 A, D-65779 Kelkheim (Taunus). WEIFENBACH, Beate, Augustastr. 9, D-12203 Berlin. WEILL, Isabelle, Maître de conférences en Sciences du Langage à l’Université de Paris X, 18, rue Louis Masson, F-95600 Eau- bonne, . WÉRY, L., Attachée à l’Institut supérieur des langues vivantes, Université de Liège, rue Henri Koch, 19, B-4000 Liège. WHALEN, Logan E., University of Oklahoma, Dept. of Modern Languages, Literatures and Linguistics, 708 Van Vleet Oval, Room 202, Norman, OK 73019-0250, USA, < lwhalen@ ou.edu >.

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WILLEMS-DELBOUILLE, Martine, Professeur aux Facultés univer- sitaires Saint-Louis à Bruxelles, Thier de la Fouarge, 14, B-4654 Bolland, . WINKLER, Alexandre, Chargé de cours à l’Université de Paris 12 — Créteil Val-de-Marne; 19, rue Falguière, F-75015 Paris, < [email protected] >. WOLF-BONVIN, Romaine, Maître de conférences à l’Université Lumière-Lyon 2, Faculté des Lettres, Sciences du langage et Arts, 18, rue Claude Bernard, F-69365 Lyon Cedex 07; 15, rue Ancienne, 1227 Carouge/Genève, Suisse, . WOLFGANG, Prof. Lenora D., Department of Modern Foreign Languages, Lehigh University, Bethlehem, PA 18015, USA. WOLFZETTEL, Dr. Friedrich, Prof. à l’Université de Frankfurt, Burgstrasse 23, D-35435 Wettenberg. th WRIGHT, Elizabeth, New York University, 66, 7 Ave, # 1 A, Brooklyn, NY 11217. WUNDERLI, Peter, Prof. à l’Université de Düsseldorf, Feuerbach- strasse 38, D-40223 Düsseldorf.

YAMAGATA, Toshiyuki, Université de Jeunes Filles Shirayuri, 1480- 7, Kami-Hirama, Nakahara-ku, Kawasaki, 211-0013, Japon. YAMAMOTO, Junichi, Professeur à l’Université de Kyoto, 68-4, Iwa- kura-Minami-Osagui-cho, Sakyo-ku, Kyoto, 606 Japon, . YLLERA, Alicia, Professeur à l’U.N.E.D., Vallehermoso, 20, E-28015 Madrid. YOUNG, Dr. C., Pembroke College, Cambridge, CB2 1RF, Grande-Bretagne. YOUNG, Douglas C., Stanford University, Home adress : P.O. Box 31381, San Francisco, CA 94131-0381, .

ZADDY, Dr. Zara P., « Woodlands », Denny Beck, Lancaster, LA2 9HH, Grande-Bretagne. ZADERENKO, Prof. Irene, Boston University, Dept. of Modern Foreign Languages and Literatures, 718 Common Wealth Ave., Boston, MA 02215, USA, .

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ZAGANELLI, Prof. Gioia, via XX Settembre, 150, I-06124 Perugia, < [email protected] >. ZAMBON, Prof. Francesco, Università di Trento, via delle Felci 44/ 3, I-30030 Campalto (VE), . ZEMEL, Drs. R. M. T., Université libre d’Amsterdam, Beuken- plein 67, 1092 BB Amsterdam, Pays-Bas, . ZINK, Michel, Membre de l’Institut, Professeur au Collège de France, 11 Place Marcellin-Berthelot, F-75231 Paris Cedex 05; 11 rue Rémilly, F-78000 Versailles, .

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INSTITUTS, UNIVERSITÉS, BIBLIOTHÈQUES

Aix-Marseille, Bibliothèque interuniversitaire, section Lettres, che- min du Moulin de Testas, F-13626 Aix. Amherst, University of Massachussetts, University Library, Serials Department, MA 01003 USA. Amiens, Bibliothèque de l’Université de Picardie, Section Lettres, Chemin du Thil, F-80025 Amiens Cedex 01. Amsterdam, Universiteitsbibliotheek, Singel 425, 1012 WP Amster- dam. Angers, Bibliothèque Universitaire, Section Lettres, 5, rue Le Nôtre, F-49045 Angers Cedex. Arnhem, Gijsberg & Van Loon, Bakkerstraat, 7-7a, 6811 EG Arn- hem. Arras, Université d’Artois - Pôle d’Arras, Bibliographie, B.P. 665, 9, rue du Temple, F-62030 Arras Cedex.

Baltimore, Acquisitions/Serials, Milton S. Eisenhower Library, John Hopkins University, 3400 N. Charles St., Baltimore, MD 21218, USA. Bamberg, Universität, Bibliothek, D-96045 Bamberg. Barcelone, Archivo de la Corona de Aragón. — Departamento de Filología Románica. — Universidad Autónoma, Departamento de Literaturas Románi- cas. Basel, Öffentliche Bibliothek der Universität, CH-4000 Basel. Berlin, Institut für Französische Literaturwissenschaft der Tech- nischen Universität, Straße des 17. Juni 135, D-10623 Berlin. — Institut für Romanische Philologie der Freien Universität, Habelschwerdter Allee 45, D-14195 Berlin. — Staatsbibliothek, Berlin, D-10772 Berlin.

— 169—

Bern, Stadt- und Hochschulbibliothek Bern, Münstergasse 61, CH-3011 Bern. Besançon, Bibliothèque de l’Université de Franche-Comté, Section Lettres, 30-32, rue Mégévand, B.P. 1057, F-25001 Besançon Cedex. Blaine, University of British Columbia, Library Serials, P.O. Box 8076, WA 98230-8076 USA. Bloomington, Indiana University Libraries, Serials Department, IN 47401 USA. Bochum, Universitätsbibliothek, Universitätstrasse 150, Post- fach 102148, D-44780 Bochum. Bologna, Dipartimento di Lingue e Letterature straniere moderne, via Cartoleria 5, I-40124 Bologna. — Biblioteca di discipline umanistiche, via Zamboni 36, I-40127 Bologna. Bonn, Romanisches Seminar der Universität, Am Hof, D-53113 Bonn. — Universitätsbibliothek, Adenauerallee 39-41, D-53113 Bonn. Bordeaux, Bibliothèque universitaire de Lettres, SCD de Bordeaux 3, Avenue des Arts, B.P. 117, F-33402 Talence-Cedex. Bristol, Bristol University Library (Acquisitions Department), Tyn- dall Avenue, Bristol BS8 1TJ, Grande-Bretagne. Bruxelles, Bibliothèque de l’Université libre. Budapest, Chaire de français.

Cagliari, Dipartimento di Filologie e Letterature moderne, Biblio- teca, via Is Mirrionis 1, I-09123 Cagliari. Cambridge, Cambridge University Library (Periodicals Depart- ment), West Road, Cambridge CB3 9DR, Grande-Bretagne. Cambridge, Harvard College Library, Serial Records Division, MA 02138 USA. Carcassonne, Groupe Audois de Recherche et d’Animation Ethno- graphique (GARAE), Maison des Mémoires - Maison Joë Bousquet, 53 rue de Verdun, F-11000 Carcassonne. Cardiff, Periodicals Acquisitions (Art), UWCC Library, PO Box 430, Cardiff CF1 3XT, Grande-Bretagne. Catania, Istituto di Filologia Romanza, Lettere e Filosofia, Piazza Dante, 32, I-95100 Catania.

— 170 —

Charlottesville, Alderman Library, University of Virginia, Serials- Periodicals, VA 22903 USA. Chicago, University of Chicago Library, Serial Records Depart- ment, 1100 East 57th Street, IL 60637 USA. Clermont-Ferrand, Bibliothèque municipale universitaire, Section de Lettres, 1, Bd Lafayette, B.P. 27, F-63001 Clermont-Ferrand Cedex. Contoocook, Yankee Book Peddler, Serial — — , Standing Orders, Maple Street, NH 03229, USA. Corte, Bibliothèque universitaire de Corse, B.P. 52, F-20250 Corte.

Davis, University Library, University of California, Acquisitions Department, CA 95616 USA. Durham, University Library, Stockton Road, Durham, DH1 3LY Grande-Bretagne.

Edinburgh, Edinburgh University Library (Serials Department), George Square, Edinburgh EH8 9LJ, Grande-Bretagne. Eichstätt, Katholische Universität, Universitätsbibliothek, Am Hof- garten 1, D-85072 Eichstätt. Erlangen-Nürnberg, Institut für Romanistik der Universität, Bis- marckstrasse 1, D-91054 Erlangen. Eugene, University of Oregon Library, Serials Section, OR. 97403 USA.

Ferrara, Facoltà di Lettere e Filosofia, via Savonarola 27, I-44100 Ferrara, . Fontenay-aux-Roses, École Normale Supérieure de Fontenay-Saint- Cloud, service des périodiques, 31, av. Lombard, B.P. 31, F-92266 Fontenay-aux-Roses. Frankfurt a. M., Romanisches Seminar der Universität, Gräf- strasse 74, D-60486 Frankfurt a. M. Freiburg i. Br., Romanisches Seminar der Universität, Werthmann- platz, D-79098 Freiburg i. Br. Fribourg, Bibliothèque cantonale et universitaire, CH-1700 Fri- bourg.

— 171 —

Genève, Bibliothèque Publique et Universitaire, CH-1211 Genève 4. Gent, Universiteit Gent, Vakgroep Frans, Blandijnberg 2, B-9000 Gent. Giessen, Institut für Romanische Philologie der Universität, Karl- Glöckner-Strasse 21, D-35394 Giessen. Göttingen, Institut für Lateinische und Romanische Philologie des Mittelalters, Humboldtallee 19, D-37073 Göttingen. Gravenhage, Koninklijke Bibliotheek, Postbus 570, 2501 CN ’s-Gravenhage, Pays-Bas. Grenoble, Service interétablissements de Coopération Documentaire de Grenoble - SCID 2, Section Lettres, B.P. 56, F-38402 Saint- Martin d’Hères Cedex. Groningen, Bibliotheek der Rijksuniversiteit, Postbus 559, 9700 AN Groningen, Pays-Bas.

Hamburg, Staats- und Universitätsbibliothek, Von-Melle-Park 3, D-20146 Hamburg. — Romanisches Seminar der Universität, Von-Melle-Park 6, D-20146 Hamburg. Hamilton, McMaster University Library, Technical Service, Serials Section, 1280 Main Street West, ONT L8S 4P5 Canada. Heidelberg, Romanisches Seminar der Universität, Seminar- strasse 3, D-69117 Heidelberg.

Ithaca, Cornell University Library, Serials Department, NY 14853 USA.

Kiel, Romanisches Seminar der Universität, Olshausenstrasse 40-60, D-24118 Kiel. Knoxville, University of Tennessee, Library, Serials Department, TN 37996 USA. København, Del Arnamagnœanske Institut, Københavns Universi- tet, Njalsgade 78, DK-2300 København S. Köln, Romanisches Seminar der Universität, Albertus-Magnus- Platz, D-50931 Köln. Konstanz, Universitätsbibliothek, D-78457 Konstanz.

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Krakow, Instytut Filologii Románskiej, UJ, Al. Mickiewicza 9/11, 31-120 Krakow.

La Haye, Koninklijke Bibliotheek, Prins Willem-Alexanderhof 5, 2595 BE ’s-Gravenhage, Pays-Bas. La Jolla, University of California at San Diego, Serials Acquisi- tions, Acquisitions Dept., Library 0175A CA 92093-0175 USA. La Réunion, Service Commun de la Documentation de l’Université de la Réunion, 15, av. René Cassin, B.P. 7152, F-97715 Saint- Denis Cedex 9. Lausanne, Bibliothèque Cantonale et Universitaire, CH-1015 Lau- sanne-Dorigny. — Faculté des Lettres, Bibliothèque, Ancienne Académie, rue Cité- Devant 1, CH-1005 Lausanne. Lecce, Università degli Studi di Lecce, Dipartimento di Filologia e Letteratura, Biblioteca, Pzza Arco di Trionfo, I-73100 Lecce. Leeds, The Brotherton Library, University Library, Leeds LS2 9JJ, Grande-Bretagne. Leiden, Universiteitsbibliotheek RUL, Postbus 9501, 2300 RA Lei- den, Pays-Bas. Leuven, Bibliotheek, Mgr Ladeuzeplein 21. Lewiston, Coutts Library Services, 736 Cayuga Street, NY 14092-1797 USA. Liège, Unité de documentation du Département d’Études romanes de l’Université, place Cockerill, 3, bât. A2, B-4000 Liège. London, The University Library (Periodicals Section), Senate House, Malet Street, London WC1E 7HU, Grande-Bretagne. — The Warburg Institute, Woburn Square, London WC1H 0AB, Grande-Bretagne. — British Library, Acquisitions Unit (H & SS-WEL), Boston Spa, Wetherby, West Yorkshire, LS23 7BQ, Grande-Bre- tagne. London, Ont., University of Western Ontario, D.B. Weldon Library, Acquisitions Department, ONT N6A 3K7 Canada. Louvain-la-Neuve, Bibliothèque FLTR, Place Blaise Pascal, 1, B-1348.

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Lyon, Bibliothèque Centrale Lyon 2 Lyon 3, 13, rue Bancel, F-69365 Lyon Cedex 07.

Madrid, Facultad de Letras, Cátedra de Lengua Española. — Departamento de Filología Lingüística. — Departamento de Geografía Lingüística. — Casa de Velázquez, Bibliothèque, Ciudad Universitaria 20, E-28071 Madrid. — Consejo Superior de Investigaciones Científicas, Biblioteca del « Instituto Miguel de Cervantes », Duque de Medinaceli, 4, 28014 Madrid. — Alcalá de Henares, Universidad, Facultad de Filosofía y Letras, Departamento de Filología. Mainz, Romanisches Seminar der Universität, Jakob-Welder- Weg 18, D-55128 Mainz. Marburg, Romanisches Seminar der Universität, Krummbogen 28, Block D, D-35039 Marburg. — Universitätsbibliothek, Wilhelm-Röpke-Str. 4, D-35039 Mar- burg. Messina, Facoltà di Magistero, Ist. di Lingue e Letterature Romanze, via Concezione 8, I-98100 Messina. Milano, Istituto Universitario di Lingue Moderne, Biblioteca, Piazza dei Volontari 3, I-20145 Milano. — Università di Milano, Biblioteca di Lettere e Giurisprudenza, Instituto di Filologia Moderna, via Festa del Perdono, 7, I-20122 Milano. Mississippi, University Library, MS 38677 USA. Montpellier, Université Paul Valéry, place de la Voie Domitienne, Route de Mende, B.P. 5043, F-34032 Montpellier Cedex 1. Montréal, Institut d’Études médiévales, Bibliothèque, 2715 Côte Sainte-Catherine, QUE H3T 1B6 Canada. München, Romanisches Seminar der Universität, Geschwister- Scholl-Platz 1, D-80539 München. — Institut für Nordische Philologie und Germanische Altertums- kunde, Universität München, Geschwister-Scholl-Platz 1, D-80539 München. Münster, Romanisches Seminar der Universität, Bispinghof 3/A, D-48143 Münster.

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Nancy, Bibliothèque Interuniversitaire, Section Lettres, 46, avenue de la Libération, F-54000 Nancy. Nantes, Bibliothèque Universitaire, Section Lettres-B.P. 32211, Chemin de la Censive du Tertre, F-44072 Nantes Cedex. Nashville, Jean and Alexander Heard Library, Serial Receiving, 419 21st Avenue South, TN 37240-0007 USA. Neuchâtel, Séminaire de Philologie romane et de Linguistique fran- çaise, Espace Louis-Agassiz 1, CH-2001 Neuchâtel. Newark, University of Delaware Library, Serials Department, DE 19711 USA. New Brunswick, Alexander Library, Rutgers University, Serials Department, NJ 08903 USA. New Haven, Yale University Library, Acquisitions Department, Box 1603A Yale Station, CT 06520 USA. Norman, University of Oklahoma Library, Serials Department, 401 West Brooks St., No. LL211, OK 73019-0528 USA.

Oslo, UIO/Bibl. for Humanioria OG, Samfunnsfag/Seks J1, Tids- skrift, Postboks 1009 Blindern, N-0315 Oslo, Norway. Ottawa, Carleton University Library, Serials Department, Colonel By Drive, ONT K1S 5J7 Canada. — University of Ottawa, Library System, Acquisitions Dept. 65 University, ONT K1N 6A5 Canada. Oxford, Taylor Institution Library, St Giles’, Oxford OX1 3NA.

Paderborn, Universitätsbibliothek, Postfach 1621, D-33046 Pader- born. Padova, CIS Maldura, Sez. Neolatina, via Beato Pellegrino 1, I-35137 Padova. Palermo, Associazione per la conservazione delle tradizioni popolari, via Butera 1, I-90133 Palermo. Paris, Bibliothèque Nationale, Département des Périodiques, 58, rue de Richelieu. — Bibliothèque Nationale de France, G.C.A. Filière Périodiques, A2.112, 11, Quai F. Mauriac, 75706 Paris Cedex 13. — Universités de Paris, Bibliothèque de la Sorbonne, Dépt des périodiques Lot 11, 13 rue de la Sorbonne, F-75257-Paris Cedex.

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— Bibliothèque de l’Université de la Sorbonne Nouvelle Paris III, 13, rue de Santeuil, F-75231 Paris Cedex 05. — Bibliothèque de l’École Normale Supérieure, 45, rue d’Ulm, 75230 Paris. — Bibliothèque Sainte-Geneviève, Service des Périodiques, 10, place du Panthéon. — Bibliothèque Universitaire — Paris X, Sec. Périodiques, 2, Allée de l’Université, B.P. 105, 92001 Nanterre Cedex. — Institut de Recherche et d’Histoire des Textes, 40, avenue d’Iéna. — Aux Amateurs de Livres, International, 62, avenue de Suffren. — Librairie Jean Touzot, 38, rue Saint-Sulpice. Parma, Dipartimento di Filologia Moderna, Facoltà di Lettere, via M. d’Azeglio 85, I-43100 Parma. Pavia, Dipartimento di Scienza della Letteratura e dell’Arte, Facoltà di Lettere, Strada Nuova 65, I-27100 Pavia. Philadelphia, University of Pennsylvania Library, Serials Depart- ment, 3420 Walnut Street, PA 19174 USA. — Temple University Library, Serials Department-Periodicals, PA 19122 USA. Pisa, Dipartimento di Lingue e Letterature romanze, Facoltà di Let- tere, via Collegio Ricci 10, I-56100 Pisa. Poitiers, Centre d’Etudes Supérieures de Civilisation Médiévale, 24, rue de la Chaîne. Providence, Rockefeller Library, Serials Division, Box A, Brown University, PA 19174 USA. Pullman, Washington State University Library, Holland Serial Records, WA 99164-5610 USA.

Québec, Université Laval, Section des Acquisitions, Bibliothèque, Pavillon Jean-Charles Bonenfant, QUE G1K 7P4 Canada.

Reading, Department of French Studies, University of Reading, Whiteknights, Reading, RG6 6AA, Grande-Bretagne. Reims, Bibliothèque Universitaire de Reims, Section Lettres, av. François Mauriac, F-51100 Reims. Rennes, Université de Rennes II, Service Commun de Documenta- tion (SCD), Service des Périodiques, 19 av. Bataille Flandres Dunkerque, F-35043 Rennes-Cedex.

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Reykjavík, Stofnun ’Arna Magnússonar, ’Arnagarði Suðurgötu, 101 Reykjavik, Islande. Riverside, University of California, University Library, P.O. Box 5900, CA 92517 USA. Rochester, University of Rochester Library, Serial and Binding Department, NY 14627-1001 USA. Roma, Università di Roma, Dip. di Studi Romanzi, Piazzale Aldo Moro, I-00185 Roma.

Saarbrücken, Universitätsbibliothek, Gebaude 3, D-66123 Saar- brücken. Saint-Etienne, Bibliothèque de l’Université, Service Périodiques Lettres, 1, rue Tréfilerie, F-42023 Saint-Étienne 2. Saint-Quentin-en-Yvelines, Bibliothèque Universitaire de Saint- Quentin-en-Yvelines, Socio-Lettres-Sciences Humaines, 47 Bd Vauban — Bât. Vauban RdC, F-78047 Guyancourt Cedex. Salzburg, Institut für Romanische Philologie der Universität, Aka- demiestrasse 24, A-5020 Salzburg. — Universitätsbibliothek, Hofstallgasse 2-4, A-5020 Salzburg. Santa Barbara, University of California, Library, Cal. 93106 USA. St. Andrews, University Library, St Andrews, Fife KY16 9TR, Grande-Bretagne. Stockholm, Kungliga Biblioteket, Forvärvssektionen, Box 5039, S-10241 Stockholm, Suède. Strasbourg, Université Marc Bloch SCD-Bibl. du Portique, STAPS- Lettres Philo. Musique, 14, rue Descartes, F-67084 Strasbourg Cedex. Stuttgart, Württembergische Landesbibliothek, Konrad-Adenauer- Strasse 8, D-70173 Stuttgart.

Tallahassee, Robert Manning Strozier Library, Florida State Uni- versity, FL 32306-2047 USA. Torino, Università di Torino, Dipartimento di Scienze Letterarie e Filologiche, Biblioteca, via S. Ottavio 20, I-10124 Torino. Toronto, The University of Toronto, The Library, Serials Depart- ment, ONT M5S 1A5 Canada.

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Toulouse, Bibliothèque interuniversitaire, Section Lettres, Mirail, 12, rue Université du Mirail, F-31300 Toulouse. Tours, Service de Documentation de l’Université, Section Droit Lettres, 5, rue des Tanneurs, F-37041 Tours Cedex. Trier, Universitätsbibliothek, Postfach 3825, D-54228 Trier. Tübingen, Bibliothek der Neuphilologischen Fakultät der Universi- tät, Wilhelmstrasse 50, D-72074 Tübingen. Tuscaloosa, University of Alabama Library, Serials, P.O. Box 870266, AL 35487 USA.

University Park, Pattee Library, Pennsylvania State University, PA 16802 USA. Urbana, University of Illinois Library, 1408 W. Gregory Drive, IL 61801 USA. Utrecht, Letterenbibliotheek UU, Drift 27, 3512 BR Utrecht.

Valenciennes, Bibliothèque de l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis, Service des Périodiques, Le Mont Houy, F-59313 Valenciennes Cedex. Venezia, Biblioteca Nazionale Marciana, Piazza S. Marco 7, I-30124 Venezia. Vercelli, Univ. di Torino, II Fac. di Lett. e Filosofia, Palazzo Tar- tara, via G. Ferraris 109, I-13100 Vercelli.

Waterloo, Wilfried Laurier University, The Library, Periodicals Department, ONT N2L 3C5 Canada. — The Library, University of Waterloo, ONT N2L 3G1 Canada. Wuppertal, Gesamthochschulbibliothek, Gaußstrasse 20, D-42119 Wuppertal. — Universitätsbibliothek Wuppertal, Zeitschriftenstelle, Post- fach 100127, D-42001 Wuppertal.

York, York University, Scott Library-Central Serials Records, 4700 Keele Street, North York, ONT M3J 1P3 Canada.

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Zurich, Romanisches Seminar der Universität, Plattenstrasse, 32, CH-8032 Zurich. — Romanica, Librairie, Case Postale, CH-8025 Zurich. — Universität Zurich, Deutsches Seminar, Abt. 1, für Nordische Philologie, Schöberggasse 9, CH-8001 Zürich, .

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INDEX DES AUTEURS

Les noms des auteurs anciens (et à l’occasion modernes) sont en italique. Les noms des critiques modernes sont en romain. Les chiffres renvoient aux numéros d’ordre.

Adhémar de Chabannes, 1. Beltrán, 27. Ailes, 112. Bennett, 113. Albert d'Aix, 211. Benoît de Sainte-Maure, 129. Alemany, 30. Bertault de Villebresme, 148. Alvar, 28, 230. Bertin, 114. Amaral, 27. Bertrand de Bar-sur-Aube, 68. Andrieux-Reix, 106, 197, 199. Besamusca, 242, 244. Antoine de la Sale, 241. Bezzola, 10. Aragon, 136. Arens, 265. Bideaux, 130. Arioste, 62, 74, 81, 92, 95, 99, 103, Bjaï, 131, 132. 144, 149, 212. Black, 107, 215. Armistead, 45. Boccace, 144. Armstrong, 219. Boiardo, 73, 81, 144, 212. Arrignon, 122, 127. Boix Jovaní, 31, 32. Bonnefoy, 189. Badia, 27. Bornier (de), 185. Bähler, 200, 231. Bano, 76. Bouillot, 133, 134. Barbieri, 27. Boutet, 135, 205. Barnes, 50. Bracken, 209. Bartoli, 3. Brandin, 223. Bartolucci, 220. Brault, 46. Bastert, 12, 243. Burgwinckle, 111. Baudelle-Michels, 128. Burle, 136. Baumgartner, 15, 129. Burr, 107. Beckmann, 1. Bury, 124. Bédier, 200, 231. Busby, 80, 201, 226. Beecher, 103. Buschinger, 164.

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Calabritto, 103. de Smet, 9. Calvino, 173. Deyermond, 110, 216. Campbell, 210. Dieckmann, 2. Campion, 105. Dorfman, 84. Careri, 197, 221, 264. Dörr, 264, 266. Carozzi, 123. Dougherty, 50. Carton, 100. Dudon de Saint-Quentin, 167. Castellani, 137. Dufournet, 11, 16, 20, 22. Catalán, 225. Duggan, 51, 85. Cavallo, 81, 108. Duijvestijn, 247. Cazanave, 117, 138. Duinhoven, 248. Chase, 104, 139. Duparc-Quioc, 228. Ciavolella, 103. Duval, 200. Cieco da Ferrara, 144. Edginton, 211. Claassens, 86. Egenberger, 262. Clò, 108. Eginhard, Einhard, 123. Collomp, 140. Ekholm Burkert, 174. Colombo Timelli, 87. Emplaincourt, 52. Commynes, 241. Everson, 144, 212, 213. Conner, 82. Connochie-Bourgne, 116. Fabrizio, 236. Farrer, 86. Contant d’Orville, 140. Fassò, 222. Cook, 80. Fedi, 103. Corbellari, 80, 141. Fermín Laviano, 40. Cordelia, 142. Fernández Gallardo, 33. Crécy (de), 202, 265. Ferrante, 53. Crist, 5, 109, 203. Fery-Hue, 197, 264. Croizy-Naquet, 120. Finet-van der Schaaf, 145. Curveiller, 122. Finnigan, 73. Danon, 47, 72. Finoli, 87. Dante, 144. Foehr-Janssens, 146. Dass, 48. Foley, 88. Dauven-van Knippenberg, 245. Formisano, 236. David Aubert, 98, 115, 133, 134, 169. France, 211. De Carné, 143. Froissart, 241. Delvau, 155. Fukumoto, 239. Demaitre, 58. Galderisi, 87. Dembowski, 49, 80. Gallé, 147. Denis, 83. Gasparini, 236. de Ruiter, 246.

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Gasparri, 197, 264. Herweg, 6. Gaucher, 126. Higashi, 34. Gaullier-Bougassas, 148. Hoffmann, 8. Gaunt, 261. Holtus, 3. Gautier de Coincy, 152. Hüe, 223. Geary, 54. Huizenga, 249. Gilbert, 215. Huot, 218. Gilles de Pontoise, 150. Iker-Gittleman, 226. Gingras, 119. Ion, 161. Giraud, 149. Girault, 150. Jacob van Maerlant, 245. Goossens, 9. Jaeger, 13. James-Raoul, 171, 181. Goscinny, 141. Jan van Boendale, 255. Gotlib, 141. Janet, 162. Gouiran, 151. Janssens, 248. Grillo, 55, 56, 57. Jaufré Rudel, 222. Grisby, 89. Javitch, 92. Grossel, 152. Jean d’Arras, 241. Guidot, 18, 25, 80, 90, 153-155, 160, Jean d'Outremeuse, 135, 150, 193. 204, 266. Jean Renart, 226. Guillaume de Berneville, 150. Jean Wauquelin, 202, 265. Guillaume de Machaut, 177. Johannes (Maître Jean), 98, 227. Guillaume le Clerc, 227. Jones C., 80, 93. Habert, 175. Jones, G., 58. Haidu, 91. Jossa, 212. Halba, 156. Jubb, 214. Hanley, 111, 217. Kalmar, 11. Harano, 241. Kapferer, 170. Harf-Lancner, 15. Keller, 79. Harington, 213. Kerr, 223. Harms, 13. Kibler, 19, 80, 112, 218, 232. Harney, 110. Kimmel, 59. Hasenohr, 197, 264. Kloecke, 257. Haugeart, 205. Kölher, 3. Hausmann, 4. König, 7. Heinemann, 80, 100, 106. Konrad, 102. Hendrix, 26. Koschwitz, 227. Henrard, 157. Kostka, 163. Herbin, 17, 121, 158-160, 198, 226, Krauss, 3. 229.

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Kreis, 8. Matsumura, 5, 206. Kuhnle, 4. McCarthy, 95. Kullmann, 10. McCracken, 21. Kupper, 10. Menegaldo, 22. Kurosawa, 185. Méniel, 168. Merceron, 80. Labory, 197, 264. Meyer, 226. Landrecies, 14. Mickel, 61, 64, 96, 109. La Noue, 130. Miedema, 13. Laurent, 119. Montagnani, 212. Lazzerini, 224, 233. Montaner Frutos, 37, 38. Lecouteux, 12. Mora, 124. Lecoy, 226. Morgan, 23, 62. Lefèvre, 197, 264. Myers, 63, 64, 65. Le Goff, 252. Le Nan, 119. Naudet, 115, 169. Le Person, 16, 113. Nelson, 64, 66, 67, 234. Leurquin, 197, 264. Nervèze, 149. Lévi-Strauss, 10, 252. Newth, 68, 69. Lie, 250. Niccolò da Verona, 220. Lithani, 60. Nichols, 97. Lopez Guil, 35. Nicholson, 214. Louison, 21. Nitze, 10. Loyset Liédet, 115. Noble, 217. Lucas, 195. Ott, 18, 24, 28, 80, 170, 207, 235. Luethans, 94. Owens, 100. Luongo, 225. Paden, 100. Malinowski, 4. Palacios, 141 Mandach (de), 223. Palumbo, 98. Mandelbaum, 73. Pampín Barral, 29. Manzarano, 30. Paquette, 100. Marchello-Nizia, 10. Paredes, 28. Marnette, 201. Parilla García, 29. Martin J.-P., 20, 122, 164-166, 203, Paris, 200, 227, 231. 226. Pastré, 171. Martin, R., 202, 208. Pattison, 110, 216. Martin O., 36. Pedersen, 262. Martos, 30. Pedrosa, 39. Mathey-Maille, 167. Pérennec, 172. Mathieu-Castellani, 105.

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Pérez López, 263. Roussel, 25, 179-182, 204. Petit, 14. Ruby, 197, 264. Philippe de Vigneulles, 160. Sargent-Baur, 107. Philippe Mousket, 77. Schenck D., 101. Pintaric, 219. Schenck M. J., 80. Plet, 173. Schneider, 6. Piocher, 4. Schröder, 1. Poulain-Gautret, 122, 174, 175. Segre, 25, 266. Praloran, 212. Seto, 240. Pulci, 76, 144. Sheers, 74. Quint, 74. Sinclair, 267. Sleiderink, 26. Rabelais, 131. Smets, 23, 24. Raffaele da Verona, 220. Soriano Robles, 27. Rajna, 236. Soutet, 171, 181. Ramakers, 251. South worth, 110, 216. Ramey, 210. Speer, 104. Ratcliffe, 40. Spijker, 253. Real, 41. Stegbauer, 13. Rech, 176. Stricker (le), 102. Regan, 99. Suard, 19, 112, 125, 164, 182-189, Rejhon, 70. 206, 218, 232, 254. Renson, 240. Subrenat, 190. Reynaert, 252. Szkilnik, 191. Ribémont, 177, 178. Ridley Scott, 185. Tasker Grimbert, 104. Ridoux, 237. Tasse, 81, 212. Rinoldi, 221, 226. Taviani-Carozzi, 123. Riquer (de), 191. Taylor, 226. Roberts, 71. Tétrel, 192. Rodriguez de Almela, 45. Thiry, 15, 98, 193. Roques G., 198, 199, 207. Thorp, 75, 228. Roques M., 200, 231. Tigelaar, 242, 255. Rosenberg, 47, 72. Tigges Mazzone, 228. Rosenstreich, 100. Timm, 1. Ross, 73. Tissoni Benvenuti, 212. Rosseil, 42. Tressan, 140, 154. Rossi C., 227. Tusiani, 76. Rossi M., 181. Tylus, 208. Rothe, 227. Tyssens, 25, 266.

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Uhl, 14, 19. Wace, 129. Uhlig, 267. Wackers, 261. Uitti, 80. Wild, 7. Walpole, 77, 78. Valette, 119. Weddige, 262. Valkimi, 194. Weill, 195. van Buuren, 256. Wenzel, 13. van den Berg, 257. Whalen, 80. van der Have, 258. Wild, 7. van der Poel, 259. Winckler, 196. Van Helten, 1. Wolfram von Eschenbach, 172. Van Hemelryck, 17, 98. Wright, 216. van Oostrom, 260. Wunderli, 3, 4. Vaquero, 43, 44. Yi, 241. Varvaro, 229-235, 237, 238. Vencatesan, 194. Zaganelli, 228, 238. Vietor, 226. Zajac, 211. Viscardi, 3. Ziegler, 102.

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INDEX DES MATIÈRES ET DES ŒUVRES

Les titres d’ouvrages sont en italique (ainsi que les citations qui pourraient figurer dans les titres) et, le cas échéant, les termes spéciaux qui font l’objet d’une étude particulière ou qui jouent un rôle important dans l’article recensé. Il va de soi que lorsqu’une notion est mentionnée sans autre précision, il faut comprendre : rôle de cette notion par rapport à l’épopée ancienne.

adultère, 102. Annolied, 6. Aiol, 9, 181. Anséis de Carthage, 223. Alcina (île d’), 95. Anseÿs de Gascogne, 159. Alder excellenste cronyke van Bra- Anseÿs de Mes (ou de Metz), 160. bant (Die), 255. Antioche, 162. Alexandre, 135, 177. Antioche (Chanson d'), 67, 127, 211, Alexandre (Roman d’), 3. 228, 234. antique (matière), 3, 129, 137, 205. Alexandre (Roman d', en prose), 3. Aquilon de Bavière, 220. Alfonso VI, 34. Aquitaine, 176. Aliscans, 2, 69, 172, 240. Arthur, 129, 175. Allemagne, 82. arthurien (roman), 80, 84, 135, 141, Almanach lunaire, 227. 143, 173. altérité, 41. Aspramonte, 144. Amadis, 130. Aspremont, 80, 223. Ami et Amile, 47, 72. Athis et Prophilias, 137. amitié, 72, 137. Auberon, 186. amour, 185. Audigier, 224, 233. Amours diverses, 149. Aventures de Lidior, 149. Amours d'Olympe et de Birène, 149. Aymeri de Narbonne, 2, 111. Amours et les regrets d'Olympe Aymerides, 147, 194. (Les), 149. Baligant, 100. amplification, 177. Baligant (épisode de), 85, 98. anarchie, 13. bande dessinée, 138, 141. Anjou, 176. barbe, 100. anneau, 80.

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baron, 83. calomnie, 170. Basin, 246, 248. Cân Rolant, 70. Basin (Chanson de), 248. cannibalisme, 162. bataille rangée, 129. Cantari de Rinaldo, 144. Bâtard de Bouillon, 80, 181. Carmen Campidoctoris, 34. Bauduin de Sebourc, 5, 109, 166, 203. Castille, 43. Bayard, 128, 253. chameau, 191. Beatrix, 64, 148. Charlemagne, 3, 82, 86, 97, 100, 104, Bégon, 158, 160. 115, 142, 144, 150, 176, 189, Belle Hélène de Constantinople (La), 222, 227, 242, 243, 245-247, 255, 146, 202, 265. 258. Belris, 3. Charroi de Nîmes, 2, 80. Beowulf, 88. chasse (au blanc porc), 158. Bere Wisselau (Van den), 252. Chastoiement d’un père à son fils, Berthe aux grands pieds, 155. 227. Bestiaire divin, 227. Chétifs, 65. Beuve de Hantone, 166, 254. cheval, 128, 253. Bible, 32. chevalerie, chevalier, 83, 185, 222. Bibliothèque Bleue, 175. Chevalerie Ogier, 131, 181, 244. Bibliothèque universelle des romans, Chevalerie Vivien, 2. 175. Chevalier au Cygne, 52, 66, 148. blessure, 21, 158. Chevalier au Cygne (Naissance du), Bohémond de Tarente, 80. 64. bourgeois, 260. Chevalier inexistant, 173. Bourgogne (Ducs et cour de), 87, Chrétienté Corbaran, 55. 115, 163. Chronica naierensis, 38. bourguignon (littérature b.), 98, 169. chronique, 77, 115, 122, 127, 145, Bouvines, 159. 153, 156, 162, 165, 167, 169, Brabant, 255. 176, 191, 193, 214, 241, 246, Brabant (Ducs et cour de), 26. 248, 262. Brabantsche Yeesten, 255. Chronique de Waulsort, 165. Bretagne, 176. Chronique rimée, 77. Bretagne (matière de), 80, 84, 135, Cid, 36, 37, 43, 225. 141. Cid (Cantar ou Poema de Mio), 31, Brünhild, 171. 32, 36, 84, 110, 216, 225. Brut, 129. Cid (réception), 33, 110, 216. Buevon de Commarchis, 80. Cid (Romancero del), 34. burlesque, 142. cinéma, 138, 185, 195. Cinq chants, 62, 74. Caballero Zifar, voir Libro del C. Z. Clarisse, 157. Calabre, 190. Codex calixtinus, 80.

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colère, 168. déguisement, 157. colportage, voir littérature de colpor- Denis (saint), 158. tage. Dennmarckische Historien, 262. combat épique, 31, 111, 137, 177. Descriptio Angliae, 227. combat judiciaire, voir duel judi- Dieu, 190. ciaire. Dieudonné de Hongrie, 80, 181. comique, 4, 154, 162, 170, 220. digression, 116, 133, 140, 142, 147. communication (problèmes de), 171. Disciplina clericalis, 227. compagnonnage, 194, 220. discours, 80. Compendio historial, 45. don Juan, 222. Condition humaine, 185. Doon de la Roche, 166. confidente, 157. Doon de Mayence, 111. Conquête de Jérusalem, 127. dragon, 181. conseil de guerre, 151. Droefliken strijt van Roncevale, 261. conversion, 190. droit, 43, 247. copiste, 221. duel judiciaire, 96, 102, 170, 247. Corbaran, 190. Durendal, 1. Couchi (Van den borchgrave van), écriture épique, 2, 164, 165, 166, 251. 193, 251. courage, 181. édition critique (problèmes de 1’), 80. Couronnement de Louis, 48, 221. Elegast, 246, 248, 257. courtoisie, cour, 124, 153, 178. Élie de Saint-Gilles, 80, 90. Cristal et Clarie, 240. Elioxe, 64, 148. croisade, 4, 151, 162, 175, 179, 211, Enfances Garin, 163. 214, 228, 238. Enfances Godefroi, 61. croisade (Cycle de la), 52, 55-57, 61, Enfances Guillaume, 2. 64-67, 71, 75, 87, 162, 183, 190, Enfances Ogier, 244. 196, 234. Enfances Vivien, 51, 221. croisade (Chroniques de la pre- Entrée d’Espagne, 144, 220, 230. mière), 162, 211. énumération, 147. Croisade albigeoise (Chanson de la), épée, 1. 151. épopée africaine, 164. Croniques et conquestes de Charle- épopée espagnole, 43, 84, 225. maine, 98, 133, 134, 153. épopée italienne, 212. cuisine, cuisinier, 162, 252. épopée franco-italienne, 3, 144, 220, cyclisation, 87, 195. 230. Dagobert, 123. épopée galloise, 70, 227. Daurel et Beton, 59. épopée germanique, 102, 171, 172, décadence, 15. 244, 246, 247, 256, 262. décasyllabe, 189. épopée indienne, 194.

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épopée lombarde, 236. Floovant, 111, 260. épopée néerlandaise, 244, 246-253, Florence de Rome (Chanson de), 255-262. 152. épopée en norrois, 192, 227, 246. Flores y Blancaflor, 44. épopée occitane, 59, 151. Florigout, 251. épopée serbo-croate, 88. Flovent (en moyen néerlandais), 260. épopée tardive, 33, 125, 179, 180, Floyris, 9. 181, 184. folklore, 158, 179, 180, 183, 187. épopée vieil-anglaise, 227. forêt, 158, 169. Esmerée, 157. forgeron, 1. Essais poétiques, 149. ‘forjurement’, 156. Estoire del Saint Graal, 139. Fou d’Elsa, 136. études médiévales, 187, 200, 231, fourrure, 100. 237. franco-italien, 3, 144. Eve, 21. gab, 89. exotisme, 11. Galand le forgeron, 1. fabliau, 170. Galien, 98. fac-similé, 54. Galien (de Cheltenham), 50. Faits des Romains, 3. Galien Restauré, 155. famille, 10, 170, 205. Ganelon, 80, 91, 96, 100, 102, 189, famine, 162. 222, 247. faux, 126. Gargantua, 131. fée, féerie, 175, 181. Garin (en prose), 185. femme, 3, 4, 43, 99, 102, 107, 145, Garin de Monglane, 181. 146, 152, 157, 171, 173, 190, Garin le Loherain (le Loheren, le 215. Loherenc, ou le Lorrain), 111, femme injustement accusée, 102, 115, 160, 161, 226. 107, 145, 146, 215. géant, 76. Fernán González ( Poema de ou gender studies, 21, 261, 267. Libro de), 35, 54, 60, 225. généalogie, 87, 147, 267. feu, 102, 252. géographie, 169. feu de joie, 123. Geraert de Viaene, 9. Fierabras, 16, 113, 131. Gerbert de Mes (ou de Metz), 160, Fierabras (en prose), 185. 161, 226. Fille de Roland, 185. Gerineldos (Romance de), 44. Fille du comte de Ponthieu, 87. Germinal, 185. Fin d’Elias, 66. Gesta Roderici, 34. Flandre, 196. Geste de Liège, 193. Flandrijs, 251. Gilles (saint), 150. Fleur des Batailles, 154. Girart de Vienne, 2, 68, 111, 153.

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Gloriande, 181. Histoire des Quatre Fils Aymon, 155. Gloriant van Bruuyswijc, 251. Histoires de Charles Martel, 115. Godefroi de Bouillon, 127, 148, 196. Historia Ierosolimitana, 211. Godefroi de Bouillon, 71, 148, 177. historicité, 36, 133, 140, 153, 159, Godefroi de Bouillon (Geste de), 196. 169, 170, 187, 191. Gormont et Isembart, 94, 183. historiographie, 97, 115, 120, 122, Grenade, 136. 127, 129, 135,145, 150, 153, gué de l’aubépine, 80. 156, 159, 162,165, 167, 169, Guerin le Loherain (en prose), 169. 176, 177, 191,193, 211, 214, guerre, 4, 111, 161, 175, 194, 217. 225, 255. Guerre des étoiles, 195. Huge van Bordeeus, 251. guerrier, 4, 91, 164, 194. Huon d’Auvergne, 23. Gui de Bourgogne, 223. Huon de Bordeaux, 19, 80, 112, 186, Gui de Warewic, 227. 218, 232. Guibert d’Andrenas, 24, 207, 235. Huon de Bordeaux (en prose), 185. Guillaume, 4, 101. iconographie, 97, 115, 243. Guillaume (Chanson de), 2, 53, 111, identité nationale, 82. 183, 227. Iliade, 88. Guillaume (Cycle de), 87, 101, 194. incidence, 147. Guillaume (Geste de), 90, 221. Isabella d’Este, 99. Guillaume d’Orange (Roman en Islam, 3. prose de), 143, 157. Italie, 3, 82, 144, 212. Guillaume de Dole, 226. Jacques (saint), 80. Guillaume Longue Épée, 167. Jean d'Avennes, 87. hagiographie, 154, 165, 177, 180, Jehan de Lanson, 63. 222, 227. Jehan de Saintré, 241. Hainaut, 17, 121, 158, 198, 229. Jérusalem, 148, 196. Halberstadt, 243. Jérusalem (Chanson de), 57, 75, 228. Heinrico (De), 6. Jérusalem (Chanson de, continua- Henric en Claredamie, 9. tions), 57. héroïne, 146, 152, 157. jongleur, 22, 43, 209. héros, héroïsme, 4, 21, 90, 118, 127, Joseph d’Arimathie, 139. 131, 132, 135, 141, 147, 164, Jourdain de Blaye (ou de Blaives) en 167, 168, 170, 175, 177-181, 189, décasyllabes, 49, 180. 194, 220, 254, 261. Jourdain de Blaye (ou de Blaives) en Hervis de Mes (ou de Metz), 93, alexandrins, 180, 206. 160. jugement par le feu, 102. Histoire ancienne jusqu’à César, 3. Karel ende Elegast, 248, 257. Histoire de la Reine Berthe et du Roy Karl der Grosse, 12, 102. Pepin, 145, 185, 208.

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Karl en Galie, 9. Marko Kraljevitch (Chants de), 88. Karlamagnús saga, 150. Maugis, 128, 142, 249, 250. Karl Magnus’ Krønike, 246. mécène, mécénat, 43, 99, 148, 213, Karlmeinet, 102, 247. 259. Kong Olger Danskis Krønicke, 262. mélange des genres, 117, 131, 136- 141, 143, 152, 154, 155, 157, Laetabundus, 227. 161, 169, 173, 174, 177, 180, laisse, 2, 141, 144, 147, 161, 164, 183, 194, 195. 166, 221. Mélusine, 241. laisses parallèles, 141, 164. mensonge, 106. laisses similaires, 141, 164. merveilleux, 148, 153, 175, 196, 250. Lancelot-Graal, 139. métrique, 222, 226, 257. Landomata, 3. Meuse, 9. Laon, 150. Mille et Amys, 155. Libro del cavallero Zifar, 263. miracle, 80, 150. lignage, 43, 93. Miracle de l'impératrice, 152. Limborch (Roman van), 252. Miracles de Nostre Dame, 227. littérature de colportage, 185. mise en prose, 3, 98, 115, 130, 135, Lion de Bourges, 181. 140, 143, 145, 148, 157, 160, Loherains, voir Lorrains. 169, 175, 180, 182, 185, 202, Lombard, 3, 236. 208, 225, 262, 265. lorrain (scripta), 166. Misérables, 185. Lorraine, 196. Missus Gabriel, 227. Lorrains (Geste des), 115, 159, 160, Mocedades de Rodrigo, 34, 45, 225. 161, 169, 221, 226. moine, 170. Ludwigslied, 6. monastère, 43, 223, 225, 227. luiton, 181. Moniage Guillaume, 4, 106, 199. lyrique, lyrisme, 128, 137, 147, 174, Moniage Guillaume (en prose), 157. 179, 183, 185, 222, 259. Moniage Rainouart, 114. Mabrien, 178. Moniage Rainouart (en prose), 157. Madelgijs, 250, 252, 256. Morgante, 76, 144. magicienne, 190. mort, 91, 123, 158, 160, 189, 254, magie, 190, 250. 255. maiores, 34. Mort Begon, 158, 160. Malagis, 249, 256. Mort Godefroi, 56. Mambriano, 144. Mort le roi Arthur, 241. manuscrit, 3, 80, 115, 197, 201, 221, motif narratif, 85, 100, 129, 239, 223, 225-227, 258, 259, 264. 247. marchand, 93. musique, 42. Marie de Clèves, 148. Myreur des Histors, 135, 193. mythe, 101.

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Naissance du Chevalier au Cygne, pathétique, 148, 154, 186. voir Chevalier au Cygne. pathos, 152. Narbaduc, 139. péché de Charlemagne, 150. Narbonnais, 80, 90. pèlerinage, 196. Narbonne (siège, prise de), 80, 98. Pèlerinage de Charlemagne, voir narrateur, 35. Voyage de Charlemagne. narration, 84. Perceforest, 158. nation, nationalisme, 82, 91, 196. Peterborough (abbaye de), 227. neveu, 10, 43. philologie, 200, 231. Nibelungenlied, 8, 171. picard, 14. noblesse, 185, 222. Picardie, 196. Nord (de la France), 17, 122, 127, picaresque (roman), 7. 150, 196. Poema de Fernán González, voir Fer- Normandie, 167. nán González. Poitou, 159. obéissance, 23. polyglotte, 80. octosyllabe, 222. postmodernité, 39. Ogier, 135, 154, 175, 177. pouvoir, 123. Ogier le Danois, 155, 175, 186. prière, 256. Ogier von Dänemark, 244, 262. prière du plus grand péril, 131. Olivier, 3, 220. Prise d’Acre, 56. oncle, 10, 43. Prise d’Alexandrie, 177. onomastique, 137. Prise de Pampelune, 144. oralité, 94, 209. Prise d'Orange, 2, 221. ordre, 13. procès, 80, 91, 96, 102, 247. Orient, 135, 137, 210, 227. progrès, 15. Orlando, 76. proverbe, 180. Orlando furioso, 81, 92, 95, 99, 144, Pseudo-Turpijn, 255. 149, 212, 213. Pseudo-Turpin, 77, 78, 98, 163, 176, Orlando innamorato, 73, 81, 144, 227. 212. Orson de Beauvais, 20, 166. Quatre Fils Aymon (voir Renaut de ottava rima, 144, 185. Montauban). oubli, 171, 176. Rainardo e Lesengrino, 3. paix, 4. Rainouart, Renouart, 177. Pantagruel, 131. Ramayana, 194. paraphrase, 92. Raoul de Cambrai, 83, 166, 186, 222. Paris (Gaston), 200, 231. Raynouart, 227. participe passé (construction avec), réception, 6, 39, 40, 128, 259, 260. 241. reconnaissance, 146.

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Reinbroun, 227. Ruolantesliet, 247. reine, 107, 145, 146, 215. ruse, 157, 186. religion, 175. saga, 192, 195. reliques, 227. saint, sainteté, 4, 150, 158, 240. Renart (Roman de), 239. Saint-Denis, 150. Renaut de Montauban, 128, 131, 142, Saladin, 87, 214. 155, 156, 186, 205. Saladin, 87. Renaut de Montauban, 128. San Pedro de Cardeña, 225. Renout van Montalbaen, 252, 253. sang, 21, 267. répétition, 100, 141, 164. sanglier, 158. Retour de Cornumaran, 61. Sarrasin, 41, 139, 140, 162, 177, 190, retrouvailles, 146. 210. révolte, 128. Sarrasine, 186, 190. Rhin, 9. science fiction, 141, 195. Rinaldo (Cantari de), 144. Sebille, 145. Rochester (abbaye de), 227. serment, 156. Rodrigo Díaz de Vivar, voir Cid. Siège de Barbastre, 18, 80, 204, 221. Roelantslied, 257, 259. siège de Narbonne, 80, 98. roi, royauté, 128, 139, 148, 164, 243. siège de Vienne, 153. Rois Baudouin (Chanson des), 56. Siegfrid, 171. Roland, 3, 98, 104, 141, 176, 189, Simon de Montfort, 151. 220, 222, 255, 261. songe, 186. Roland (Chanson de), 2, 25, 46, 58, Spiegel historiael, 245. 70, 80, 82, 84, 85, 91, 98, 100, Star wars, 195. 129, 136, 150,183, 189, 191, style formulaire, 2, 85, 100, 164, 177, 247, 254, 261, 266. 192, 239, 251. Roland (en gallois), 70. suspense, 146, 161. Roland rimé, 98, 261. Rolandslied, 102. Tafur, 162. romance, 44, 79, 81. tambour, 191. romancero, 34. tapisserie, 243. roman, romanesque, 7, 10, 81, 84, temps, 219. 87, 97, 120, 124, 128-130, 133, Terre Sainte, 196. 135-137, 141-143, 148, 149, 154, théâtre, 186, 251. 157, 162, 166, 170,173, 175, Thèbes (Roman de), 205. 179, 180, 182, 187,196, 205, Tiers Livre, 131. 222. Titus et Vespasianus, 227. roman de chevalerie, 7, 130, 133, tombeau, 139. 236, 251, 260. topoi, 247. roman picaresque, 7. toponyme, 169. Roncevaux, 255.

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traître, trahison, 41, 84, 96, 186. Ver del juïse, 240. Trémoigne, 142. Vie de sainte Catherine, 227. trifonctionnalité, 123. Vie de sainte Marguerite, 227. Trinité, 256. Vie des Pères, 240. Tristan de Nanteuil, 181. Vienne, 153. Tristan und Isolde, 102. violence, 80, 91. Troie (Roman de), 3, 129. Visions d'Oger le Dannoys au royaulme de Fairie, 175. Troie (Roman de, en prose), 3. ‘vout’, 240. trône, 100. Voyage de Charlemagne, 80, 89, 227. Turpin, 3. vrai, 126, 186. Valentin et Orson, 174, 195. variante, 221. western, 141. variatio, 92. Willehalm, 172. Wistasse le Moine, 170. vassal rebelle, 41. vengeance, 171. Yonnet de Metz, 160. Vengeance Fromondin, 159, 160. Venjance Nostre Seignur, 227. Zallaqa, 191.

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TABLE DES MATIÈRES

Informations diverses ...... 3 In Memoriam ...... 9 Liste des abréviations ...... 15 Allemagne ...... 19 Belgique ...... 25 Espagne — Portugal ...... 29 États-Unis — Canada ...... 33 France ...... 49 Grande-Bretagne ...... 87 Italie ...... 91 Japon ...... 105 Pays-Bas ...... 107 Suisse ...... 115 Recherches ...... 117 Liste des membres ...... 131 Instituts, Universités, Bibliothèques ...... 169 Index des auteurs ...... 181 Index des matières et des œuvres ...... 187

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ISSN 0583-8797