2006/02/17 Vendredi
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Ve n d r e d i 17 février 2006 Fr.s. 2.- / € 1,30 No 39221 JA 2300 La Chaux-de-Fonds A la même école Spectaculaire recul Du couac à l’exploit L’harmonisation scolaire est en marche Le nombre de morts sur les routes a Après leur mauvaise entrée en matière en Suisse. Sylvie Perrinjaquet estime que baissé de 20% en 2005. Ce recul massif face à la Finlande, les hockeyeurs suisses le coût sera modeste pour Neuchâtel, qui est en grande partie dû à l’introduction ont réalisé un exploit historique en bat- a une longueur d’avance. page 3 du 0,5 pour mille. page 19 tant la République tchèque 3-2. page 26 HARMONISATION SCOLAIRE MORTALITÉ ROUTIÈRE HOCKEY SUR GLACE LE LOCLE Zenith tous Les Boillat à Berne azimuts SWISSMETAL Vingt et un ouvriers de la Boillat ont manifesté à Berne. Ils ont réclamé la réintégration des 21 cadres licenciés par une direction qui continue à faire la sourde oreille La marque horlogère Zenith ne manque pas de vitalité. En pleine crois- sance, elle recrute du per- sonnel, procédera au toilet- tage de ses immeubles et s’intéresse au cinéma. page 7 ÀLAUNE LE LOCLE Lumière sur l’architecture page 9 COUPE DE L’UEFA Thoune fait fort Alors que les ouvriers de la Boillat entament aujourd’hui leur 24e jour 21 employés ont apporté leur soutien aux 21 cadres de l’entreprise page 28 de grève, la situation est toujours dans l’impasse. Entre les deux camps, licenciés en début de semaine. PHOTO KEYSTONE on assiste à une véritable partie de ping-pong. Hier matin à Berne, page 13 SOMMAIRE Une glissade en or OPINION Par François Nussbaum Cinés-loisirs 16 Météo 18 et la tête en avant Santé et concurrence Bourse 23 a loi sur l’assurance ma- puisqu’elles gardent un intérêt mes, mais l’opacité de leurs Feuilleton 24 ladie (Lamal) a été con- évident à sélectionner les bons stratégies commerciales sub- TORINO 2006 Maya Pedersen sans Sports 25-31 L çue comme un dosage de risques, donc à se débarrasser siste. rivale dans l’épreuve du skeleton règles et de concurrence. Le des mauvais. Le problème A partir de là, on peut imagi- Télévision 33 cadre légal consiste, pour tou- vient d’un système de compen- ner qu’une caisse unique, fé- tes les caisses, à offrir les mê- sation des risques incomplet. dérale, résoudrait le pro- Adresses pratiques 34 mes prestations (mêmes soins Un correctifest en discussion. blème, en éliminant la con- remboursés). La concurrence, Ensuite, la concurrence doit currence elle-même. Ou alors Carnet 35 elle, doit s’exercer sur la qua- amener les assurés à changer voir la solution dans une litédesservicesetdegestion de caisse. Mais, au passage, vraie concurrence, entre cais- des caisses. En réalité, ça ne ilsn’emportentpaslesréser- ses, médecins et hôpitaux. LA CHAUX-DE-FONDS marche pas bien. Non pas au ves qui leur sont liées. Du Mais il faudra de toute ma- niveau des soins, qui sont coup, les caisses doivent fixer nière la limiter pour éviter Auto presque d’un haut niveau et garantis. desprimesenprévisiond’un unemédecineàdeuxvitesses. Et on admet que leur coût éventuel afflux de nouveaux En attendant, l’industrie confisquée augmente (allongement de adhérents. Donc l’exigence pharmaceutique consent à lâ- l’espérancedevie,nouveautés (légale) de réserves influe sur cher 250 millions en faveur Le prévenu avait forcé un techniques et pharmaceuti- les primes. Si on peut com- des assurés. Un geste qu’on barrage de police, manquant ques). Mais, chaque année, prendre qu’un assuré coûte aurait tort de sous-évaluer, d’écraser un gendarme. Vu lesprimesaugmententdavan- moins cher en Appenzell qu’à comme celui – d’égale impor- ses antécédents, le procureur tage que les coûts réels. Genève, il reste difficile d’ad- tance – des pharmaciens, demandait hier au correction- Deux constats peuvent être mettredegrandesdifférences avec leur nouvelle rémunéra- nel que sa voiture soit confis- aaa+[F\A\A\K\R L’hymne national suisse a résonné une première fois à Tu- faits.D’abord,lescaissesne dans un même canton. Les tion. C’est la preuve qu’on quée au profit de l’Etat. Le tri- rin grâce au triomphe de Maya Pedersen en skeleton. Le sontpasdanslasituationde assureurs peuvent expliquer peut avancer, mais par sec- bunal y a renoncé après avoir patineur Stéphane Lambiel en argent. PHOTO KEYSTONE concurrence voulue par la loi le calcul technique des pri- teurs et à petits pas. /FNu longuement hésité. pages 25, 26 et 27 page 5 9HRLEMB*aih Rue Neuve 14, 2300 La Chaux-de-Fonds / Tél.: 032 910 20 00 / Abonnements: 032 910 20 40 / Rédaction: 032 910 20 01 - Fax: 032 910 20 09 / Annonces 032 910 20 50 - Fax: 032 910 20 59 / Internet: www.limpartial.ch / e-mail: [email protected] L’Express 2 GRAND ANGLE Vendredi 17 février 2006 L’Impartial Ecouter le lac en profondeur ARCHÉOLOGIE Le lac de Neuchâtel ne doit pas rester une grande tache bleue sur les cartes. Grâce à la technique des échosondeurs, utilisée cette semaine au large de Bevaix, on devrait pouvoir dessiner son sous-sol avec précision Par prometteurs. Cent, voire châtel est sous le lac; il est donc im- exposée au Laténium. Le hic, face au large du canton sont à sauver l’ensemble de ce pa- Stéphane Devaux mille fois supérieurs à ceux portant d’avoir la maîtrise carto- c’est que «seuls les objets recou- donc exclues. En tout cas pas trimoine. Qui couvre une très qui ont été faits jusqu’à pré- graphiquedecetespace»,précise verts par une faible couche d’eau dans le cadre budgétaire ac- longue période, du néolithi- estletypedetemps sent, fait remarquer Béat Ar- notre homme. A ses yeux, la apparaissent. Pas plus de deux ou tuel... que (3800-4000 av. J.-C.) à la que Béat Arnold re- nold. Leur particularité? Ils technique des échosondeurs trois mètres», insiste Béat Ar- Mercredi, le bateau son- fin du bronze final (environ C’doutait le plus. La sont effec- devrait lui conférer cette maî- nold. deur a balayé toute la zone 850 av. J.-C.). pluie, la neige, le brouillard, tués à trise. Surtout que, couplées des stations lacustres de Be- Soit plus de 30 siècles de passe encore. Mais le vent, l’aide avec les techniques informati- «Ces relevés font vaix. La semaine prochaine, l’évolution de l’humanité, qui lorsqu’on prévoit de faire des d’écho- ques actuelles, elle garantit un de retour d’Antibes, l’équi- dépassent largement le cadre relevés sur le lac, peut devenir sondeurs, «niveau de précision décimétrique, partie d’une stratégie page et son matériel informa- géographique du pied du Jura. un obstacle insurmontable. qui, en voire centimétrique». de sauvetage tique dernier cri finiront le La preuve? L’ensemble des sta- Résultat: les deux jours que fonction travail interrompu par la tions lacustres de la Suisse et l’archéologue cantonal neu- des lon- Des photos des années 1920 à long terme» force des éléments. Si, comme des régions voisines est actuel- châtelois prévoyait de consa- gueurs Certes, les archéologues Ils ont ensuite plongé pour l’espèrent les archéologues lement figure depuis 2004 sur crer à ces travaux au large de d’ondes neuchâtelois n’ont pas attendu vérifier. Avec, là aussi, un neuchâtelois – qui consacrent la liste suisse des objets à clas- Bevaix se sont réduits à un envoyées à partir du bateau, aujourd’hui pour se préoccu- rayonnement limité. Dans l’es- 20.000 francs à l’opération –, ser au patrimoine mondial de gros demi-jour. Mercredi, à permettent de dessiner une per du dessin du sous-sol lacus- pace (sous un lac, on y voit ra- les résultats sont à la hauteur, l’Unesco. 13 heures, le bateau de l’en- imageacoustiquedufonddu tre. Dès les années 1920, des rement à plus de dix mètres), les sondages pourraient être La cartographie élaborée treprise bretonne mandatée lac. Bien plus précise que la photos aériennes à basse alti- mais aussi dans le temps (une étendus à l’ensemble des sta- par échosondeurs pourrait pour cela a regagné le port. «grande tache bleue» de la carto- tude ont révélé des vestiges de heure et demie à deux heures tions lacustres. convaincre l’organisme onu- Hier, il n’est même pas sorti. graphie traditionnelle. stations lacustres. Des épaves maximum par plongée). Un Pour Béat Arnold, ils s’ins- sien pour l’éducation, la Il n’empêche, les relevés ef- «Un bon tiers de la substance aussi, comme la célèbre bar- «contrôle optique» et une fouille crivent dans une «stratégie à science et la culture du bien- fectués jusque-là sont très archéologique du canton de Neu- que gallo-romaine de Bevaix, systématiques de toute la sur- long terme», visant à protéger et fondé de ce classement. /SDX Un objet du patrimoine mondial e point commun entre La Suisse compte quelque cœur du projet. Et le Laté- la vieille ville de Berne, 450 sites «en milieu humide», nium avec. «L’Unesco accorde Lle couvent de Saint-Gall, dont la moitié dans la région une extrême importance à l’inter- les châteaux de Bellinzone ou des Trois-Lacs. Et 66 pour le face entre le public et l’objet cultu- la région Jungfrau-Aletsch- seul canton de Neuchâtel. rel» , souligne Béat Arnold. Bietschhorn? Leur inscription C’est dire si ce dernier est au Selon lui, le projet Unesco au patrimoine mondial de peut être un «catalyseur absolu- l’Unesco. Des objets «d’une va- ment unique pour la connaissance leur universelle exceptionnelle»,se- des sites lacustres». Rien que par lon les termes de la conven- le fait que les données accu- tion internationale de 1972, mulées ici et là seront mises en ratifiée par la Suisse en 1975.