Mémoire Zaher Version Finale Corrigé
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE DE TOLIARA -------------------- FACULTE DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES ---------------------- DEPARTEMENT D’HISTOIRE ETUDE ANTHROPO-HISTORIQUE SUR LA SOCIETE ET L’ARCHITECTURE DES TOMBEAUX MASIKORO : LE CAS DU BAS- FIHEREÑA (SUD-OUEST MALGACHE) Mémoire de Maîtrise présenté par : ZAHERE Ahamadi Sous la direction de : Mr MANJAKAHERY Barthélemy Professeur à l’Université de TOLIARA Date de soutenance : 28 Février 2011 Année Universitaire 2009-2010 1 REMERCIEMENTS Ce travail ne serait pas arrivé aujourd’hui à son terme sans la précieuse participation de certaines personnes. Qu’ils trouvent ici ma vive et chaleureuse reconnaissance. Je voudrais en cette occasion remercier d’abord Monsieur le Doyen de la Faculté des lettres et des Sciences Humaines et Sociales de l’Université de Toliara. J’exprime mes vifs remerciements et mes sentiments de profonde gratitude à mon Directeur de recherche, Monsieur Barthélemy MANJAKAHERY, Professeur des Universités, ainsi qu’à Monsieur Lucien Jean Lazare DAVID, Enseignant à l’Université de Toliara. J’avoue que ce travail ne serait pas arrivé à son terme s’ils n’avaient pas accepté de me diriger. Malgré leurs nombreuses occupations, ils m’ont apporté des indications qui m’ont guidé au cours de ce travail. Ma sincère reconnaissance s’adresse aussi à tout le corps enseignant de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, plus particulièrement à ceux du Département d’Histoire et de Géographie de l’Université de Toliara. Si, aujourd’hui, je suis en mesure de présenter ce mémoire de maîtrise, c’est grâce à leurs enseignements durant mes années de formation. Qu’ils trouvent tous ici ma profonde gratitude. Ma reconnaissance va aussi à l’endroit de ceux et de celles qui m’ont aidé à réaliser mes enquêtes sur le terrain, en particulier Madame et Monsieur DINA, maîtres de conférences à l’Université de Toliara, Monsieur TSIAZONERA, Directeur du département d’Histoire, Madame Monique LUPO , Monsieur Lucien Jean Lazare DAVID et ABOU Bacar tous les trois enseignants à l’Université de Toliara, Monsieur Jean Fidèle KAMBALAHY, professeur d’histoire au Collège Sacré-Cœur de Tsianaloka, Monsieur Félix TSIATSIKE, Monsieur Mirhani NOURDDINE, étudiant chercheur à la formation doctorale de l’Université de Toliara, Monsieur Soulaimana FATIHOU et tous les étudiants malgaches et comoriens, particulièrement ceux de l’UFESOM. 1 Mes remerciements seraient vains si je ne manifestais pas ici ma sincère reconnaissance à mes chers et précieux parents, Monsieur Zoubert AHAMADI et feue Madame MARIAMA Ali, qui n’ont pas cessé de m’inculquer les valeurs morales pour faire de moi un homme. C’est avec grand plaisir que je leur dédie ce présent travail, en guise de reconnaissance pour tout ce qu’ils ont pu faire pour l’éducation de leurs enfants. Ils méritent l’appellation de parents modèles. Que Dieu leur accorde les justes et meilleures récompenses. Je remercie également tous mes frères et sœurs, ainsi que leurs époux et épouses : Monsieur EDDY A. et Madame FEMIDA, Monsieur TAMIMOU A. et Madame ASSIATI, Monsieur MOHAMED A. et Madame FAIZA, Monsieur ANLI A. (Pitsou) et sa fiancée, Monsieur et Madame HALIDE, Monsieur EL-ENRIF Djamil et sa future épouse…, Madame ZAITOUNE A. et son époux INZOUDINE K.E, Madame KOULTOUME A. et son époux, MOHAMED L., Madame HADIDJA A. et son époux MOHAMADI, Madame ANTURIA A. et son époux MOHAMED N., Madame KAMARIA A. et son époux ELIASSA, la famille ZOUBERT Sidi et toute ma famille en Grande Comores, à l’instar de Mère NAWIR ou TATINE, Mère KADER, Mère BICHARA et Père TACHIRIFA Merci pour leur coopération et pour leurs encouragements qui ont joué un rôle capital dans mes études. Enfin je remercie toutes les personnes qui ont su aussi me soutenir tout au long de la réalisation de ce travail : Monsieur FAIDHOINE I., Mlle CHANTAL et ses parents, Mlle Abdou HANIFA Mlle Abdou NADJIDATI, Monsieur ABDEREMANE S., Monsieur ANSAR S., Monsieur ALLAME M., Monsieur AMIR M., Monsieur DHOIFFIR S.,Monsieur SAMEDINE A, Monsieur DAOUD H., Monsieur FOUAD H, Monsieur H JOEL NASSER, Monsieur OMAR A., et toutes les Communautés de Mtsangani et de Bwédzani Ouani ainsi que celles des autorités et des paysans masikoro du Bas- Fihereña. 2 INTRODUCTION Madagascar est la quatrième île du monde par ses dimensions. L’île s’étend sur 1600 kilomètres du nord au sud, et 600 kilomètres d’ouest en est. Sa superficie est d’environ 587.041km 2. Elle se trouve dans une position géographique qui fait d’elle un foyer de peuplement. Plus de 7000 kilomètres la sépare de l’Australie, 6.000 de Java, 4500 des Indes. La Grande Ile se situe à l’est du canal du Mozambique, à plus de 400 km du continent africain, et à l’ouest de l’Océan Indien. Ses voisins, sont les Comores, la Tanzanie et le Mozambique… à l’ouest, La Réunion, Maurice, les Seychelles … à l’est. Madagascar a été connue bien avant l’ère chrétienne. Ainsi à partir du XIV, et du XVème siècle, dans les récits des écrivains arabes, on nous fait la description de Madagascar. Parmi ces écrivains, il y a Aboul Feda, Sidi Ali Celebi. Leurs descriptions ressemblent à celles que feront les Portugais plus tard, au XVIème siècle. D’ailleurs, sur les premières cartes dressées par Alberto Cantino en 1502, l’auteur signale Comorobiman ou Ile de Saint Laurent. Etienne de Flacourt dit, au XVIIème siècle, dans son ouvrage intitulé « Histoire de l’île de Madagasca r » : « L’île de Saint Laurent est par les géographes nommée Madagascar et par les habitants du pays Madécasses ». Mais il semble probable que des groupes venant de l’extérieur aient été les premiers à s’établir à Madagascar à une époque donnée. Pierre BOITEAU -1958, dit à ce propos : « L’homme n’a pas pris naissance à Madagascar ; il est venu de l’au-delà des mers. Cette donnée que la science établit (étude de la terre et des animaux disparus ; géologie et paléontologie) est confirmée par les traditions malgaches : les ancêtres sont venus de l'au-delà des mers et plus précisément du nord-est. »1 Cela est prouvé non seulement par l’existence d’un certain nombre d’indices archéologiques, mais également par ceux d’éléments de la civilisation malgache en provenance de l’Asie du sud-est dont la pirogue à balancier, certaines plantes comme le cocotier, le bananier, le bétel, le gingembre ou la canne à sucre...etc. 1 P. BOITEAU,-1958, Contribution à l’histoire de la nation malgache. Editions sociales p. 8. 3 Certains chercheurs mentionnent également l’installation d’Africains de passage vers les îles Comores et des Portugais à partir de l’an 1500. Et c’est à partir de là que les Européens (Français et Anglais) se sont introduits à Madagascar et ont fini par la coloniser. De ces différentes origines du peuple malgache, il est difficile de parler d’un « type » malgache unique. Pourtant les caractères dominants sont les traits Asiatiques et Africains. Il paraît évident que tous les groupes sociaux qui ont contribué au peuplement malgache ont apporté chacun, en ce qui les concerne, des éléments culturels qui ont contribué à former la culture malgache. Cette dernière se rattache principalement à la culture asiatique (sud-est et sud-ouest asiatiques). Cette unité culturelle se manifeste en particulier dans divers domaines comme la langue, la religion, les us et les coutumes traditionnelles (culte des ancêtres etc.) Signalons que la culture malgache forme une unité tant sur le plan local que sur le plan national, malgré certaines différences au niveau de l’art funéraire entre le Sud, le Sud-ouest et les Hautes terres. Le Sud-ouest en particulier a toujours conservé ses pratiques ancestrales. Certes il y a des apports étrangers dans la culture malgache. Mais dans le Sud- ouest, en particulier chez les Masikoro du Bas-Fihereña, le culte des ancêtres garde sa structure traditionnelle. Parmi les us et les coutumes qui caractérisent la culture masikoro, il y a l’habillement, la danse traditionnelle, les interdits et les valeurs donnés aux tombeaux, etc. Leur manière de s’organiser et de rendre hommage à leurs ancêtres a des traits particuliers qui la caractérisent et la différencient des autres groupes à l’instar des Antandroy et des Mahafale. De ce fait, on peut admettre que chez les Masikoro dont un certain nombre sont chrétiens, le culte des ancêtres garde une place particulière sur le plan culturel. Ainsi la plupart des événements importants qui affectent la communauté, le recours aux ancêtres lui sont presque une obligation. Parmi les institutions traditionnelles, on citera le respect des lois établies par les aïeux qui se définissent sous diverses formes. Ces lois sont pour le Masikoro le chemin pour bâtir son au-delà. En observant le déroulement du culte des ancêtres, du début jusqu’aux derniers rituels, on retrouve plusieurs rites qui expliquent l’hybridisme de la culture masikoro en particulier, et malgache en général, quelles que soient les modifications 4 ou les améliorations qui sont intervenues dans le temps et dans l’espace. C’est au niveau du funéraire qu’on retrouve les valeurs ancestrales. Le choix du sujet nous a été dicté par plusieurs raisons : d’abord, c’est à la suite d’une longue concertation entre mon encadreur et moi qu’il a été défini. Nous avons opté pour le thème « Etude anthropo-historique sur la société et l’architecture des tombeaux masikoro : le cas du Bas-Fihereña (Sud-ouest malgache) » Par ailleurs, après plusieurs lectures et diverses observations sur le terrain, nous avons su comprendre l’importance du sujet. Ce domaine de recherche nous paraît vierge, car il n’y a que peu de chercheurs qui ont travaillé sur ce thème et sur ce terrain, vu le peu d’ouvrages publiés dans ce domaine.