Scolarisations Lazaristes
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MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE. ---------------------- UNIVERSITE DE TULEAR -------------------- FACULTE DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES ---------------------- DEPARTEMENT D ’HISTOIRE MANOMBO–SUD ET LA SCOLARISATION PAR LA MISSION LAZARISTE DE 1900 A 1972 Mémoire de Maîtrise Présenté par : SOUMAILA Anziddine Sous la direction de : Monsieur MARIKANDIA Louis Mansare Maître de conférences à l’Université de Toliara Date de soutenance : 14 Avril 2009 Année universitaire 2007-2008 - 0 - AVANT PROPOS Ce mémoire est le résultat d’un long périple de recherches visant à un approfondissement de l’étude sur l’histoire de l’éducation d’une région périurbaine de la capitale régionale de Tuléar. Nous nous sommes intéressés surtout à celle du village de Manombo-Sud dont le nom est également celui de la commune toute entière. Une commune qui marque une si importante histoire de la région pendant certaine période (fin XVIII ème - debut XIX ème siècle). Le thème que nous allons traiter concerne «Manombo-Sud et la Scolarisation par la Mission Lazariste de 1900 à 1972 ». Il nous ouvre tant d’horizons qui ne nous paraissent pas du tout faciles, mais nous allons faire preuve de courage, volonté et patience pour le réaliser. Le sujet choisi présente plusieurs intérêts : -intérêt dans le sens que nous allons essayer de mettre en valeur nos connaissances acquises pendant plusieurs années de formation. -intérêt dans le sens que nous allons faire revivre en bref, un passé historique confrontant deux mondes culturellement antagonistes. -intérêt dans le sens que nous allons chercher à savoir particulièrement les activités culturelles des missionnaires lazaristes dans cette zone d’étude. Certes, ce ne sont ni notre talent ni notre volonté seuls qui peuvent servir à la réalisation d’un travail de ce genre, mais si au jour d’aujourd’hui nous avons pu mettre à terme ce travail de Mémoire de Maîtrise, c’est grâce aux encouragements et au soutien moral de plusieurs personnes que par leurs compétences fructueuses, nous avons pu suivre l’itinéraire estudiantin dans le but pour pouvoir bâtir une vie merveilleuse dans l’avenir. Sur ce, nous leur adressons nos vifs remerciements et nous leur montrons de notre part, les innombrables affections tout en leur faisant plaisir par la pure et simple dédicace de ce mémoire. Nous honorons à notre égard, les rangs de ces gentilhommes en essayant de faire leur énumération. Nous commençons par notre Directeur de recherches, Monsieur MARIKANDIA Louis Mansaré, Maître de conférences à l’Université de Tuléar, qui, par ses conseils et ses suggestions, nous a permis de porter à terme ce travail de recherches en Mémoire de Maîtrise. Nous exprimons également nos gratitudes à tous les enseignants de l’Université de Tuléar en général et ceux des Départements d’Histoire et de Géographie en particulier. Sur ce, nous pouvons témoigner que c’est grâce à leurs efforts déployés auprès de nous jusqu’à ces jours que notre pensée appréhende son niveau supérieur d’enrichissement. Nous ne pouvons pas clore ce paragraphe sans manifester nos grands respects aux autorités - 1 - locales de Manombo-sud ainsi qu’à la population et surtout à ceux qui ont bien voulu répondre à nos questionnements sans oublier toutes nos familles malgaches, de près ou de loin Nous remercions respectivement les étudiants comoriens des différents Universités de Madagascar, surtout ceux de l’Université Tuléar et en particulier ceux qui forment l’E.E.S.N.T (Elite des Etudiants et Stagiaires de Nioumakélé à Tuléar), avec lesquels nous avons travaillé du début à la fin de ce mémoire. Une appréciation particulière est adressée au regretté, Monsieur ANZIDDINE Allaoui (qu’il repose en paix dans sa demeure (père biologique) !), à cet homme auquel nous devons tout notre respect (père exceptionnel), Monsieur SOULAIMANA Madhoine et sa femme qui est également ma charmante mère, Madame HADIDJA Kabaïla Houmadi, tous deux habitants de la localité d’Adda-Daouéni (plus grand village de la région au niveau espace que peuplement) dans la région de Nioumakélé Anjouan Comores. Toutes ces deux personnes qui, malgré leur difficulté de vie qu’ils mènent, se tiennent les mains pour chercher à préparer et sauver l’avenir de leurs enfants en matière d’éducation. Nous manifestons ici, nos vifs respects auprès des autres épouses de Monsieur SOULAIMANA Madhoine, ainsi que leurs fils : nos frères. Nous ne n’oublions jamais d’exprimer nos reconnaissances envers nos oncles. Ici, nous pensons à Monsieur ALI Madhoine, dit Mzoungou et MAOULIDA Madhoine, dit Aba. Nous sommes très reconnaissants du soutien moral particulier de tous nos amis (surtout ceux de la promotion) dont nous pouvons évoquer ici le nom d’ ALI Nabhane. Quant à notre frère, ANKOUBA Anziddine Allaoui, nous remercions votre geste témoigné en tant que frère. De notre part, nous songeons à leur rendre les bénéfiques affections tout en leur dédiant ce mémoire, mais aussi à toute la famille, les frères et sœurs ainsi que leurs conjoints et descendants. Nos reconnaissances vont également tout droit à tous ceux qui, de près ou de loin ont apporté (ou voulu apporter) leurs contributions morale, intellectuelle et/ou financière pour la réalisation de ce travail. - 2 - INTRODUCTION Madagascar est la plus grande des îles de l’Océan Indien. Il est séparé des côtes orientales d’Afrique par le canal de Mozambique où se trouvent, au nord-ouest de Madagascar, les petites îles de l’archipel des Comores, notre pays d’origine. Madagascar, après de longues années de répressions étrangères, a dû passer depuis 1896 jusqu’à 1960 sous l’emprise coloniale française. En effet, depuis sa découverte par les Européens vers les années 1500, ceux-ci se bousculaient pour conquérir la luxuriante Grande Ile. Depuis des époques lointaines, après cette découverte de l’île, les tentatives missionnaires y étaient particulièrement fréquentes, certaines d’entre elles étant sans succès, comme la première mission des Lazaristes. Au cours du XIX ème siècle, Madagascar était subdivisé en royaumes dont celui des Merina. A sa montée au trône en 1810, le roi merina Radama-I avait mené une politique d’ouverture envers les Européens dans l’espoir d’obtenir leur appui pour son projet d’unification du pays. Une école a même vu le jour en 1820 à Tananarive. Au fil des temps, l’appui à l’unification escomptée par le roi Radama-I n’était pas conforme aux idées des Français qui avaient plutôt en idée l’occupation de Madagascar. Par la suite, Malgaches et Français s’étaient battus, par vagues de batailles successives, pendant plus d’un demi siècle jusqu’en 1896, date à laquelle la capitale malgache, Tananarive, a finalement capitulé. L’unification politique du pays, amorcée par Radama-I, a été achevée par les Français. Pendant toute cette longue période, les missionnaires européens implantés à travers l’île, étaient souvent dérangés dans leurs activités missionnaires au gré des troubles relationnelles de la politique, voire persécutés durant les moments les plus secoués. Il fallait attendre le retour du calme politique et de la sécurité dans le pays, après 1896, pour que les missionnaires se soient complètement stabilisés. Les missionnaires catholiques de la congrégation lazariste, les «Lazaristes», étaient absents de la Grande Ile depuis 1674 et n’étaient revenus que vers la fin du XIX ème siècle, lorsqu’ils étaient chassés d’Abyssinie en Erythrée. Ils s’installaient dans l’extrême sud-est de Madagascar, à Fort Dauphin, où s’étaient installés les premiers missionnaires. De là, ils ont repris les actions d’évangélisation depuis longtemps abandonnées. La mission lazariste s’était rapidement développée et avait déjà pu s’installer à Manombo-sud vers les années 1900. - 3 - Le thème de notre étude qui a donné ce mémoire s’intitule : «Manombo-Sud et la Scolarisation par la Mission Lazariste de 1900 à 1972 ». La période de l’étude chevauche sur deux régimes politiques : le régime colonial et le régime post colonial. Il est d’ores et déjà à noter que les Lazaristes n’étaient pas les seuls missionnaires chrétiens venus à Madagascar. GONTARD (M) dans « Madagascar pendant la première guerre mondiale », à la page 7, nous décrivait comment les malgaches avaient pu accéder au christianisme en écrivant : « Les populations malgaches d’origine animiste au début du XIX ème siècle, étaient progressivement gagnées par le christianisme sous une de ses trois formes : catholique, protestante, anglicane. ». La scolarisation s’est installée à Manombo-sud bien avant l’arrivée des Lazaristes car, à leur arrivée, il y avait déjà une école officielle et une école de la mission protestante. Seulement, l’école catholique fondée par le Père Brunel avait particulièrement marqué le début de l’histoire d’un vrai catholicisme dans le village de Manombo-sud. Malheureusement, très peu d’écrits témoignent de cette histoire. C’est la raison pourquoi nous sommes convaincus que les sources écrites disponibles sur l’histoire de la scolarisation à Manombo- sud, l’un des premiers berceaux de la scolarisation du Sud-Ouest malgache, devraient être enrichies. Au cours de notre étude, il nous a été indispensable de porter une importance très particulière aux traditions orales, car le début de la période de notre étude, les années 1900, est l’époque d’une génération déjà éteinte. Il nous avait fallu, dans la zone d’étude, passer par beaucoup d’entretiens, auprès du maximum de personnes âgées ou jugées aptes et disposées à répondre à nos questionnements. Le but était de rassembler le maximum de témoignages fiables pour le thème étudié. Les contacts avec les informateurs se faisaient par rendez-vous, à domicile. Souvent, lorsqu’une question dépasse les connaissances de l’informateur, celui-ci n’hésite pas de nous orienter vers une autre personne qu’il juge plus compétente sur la question.