L'évolution Du Financement Des Partis Politiques Au Québec De 1977 À
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L’évolution du financement des partis politiques au Québec de 1977 à aujourd’hui Par Maude Benoit Boursière stagiaire 2006-2007 Mémoire présenté dans le cadre du stage parlementaire de la Fondation Jean-Charles Bonenfant de l’Assemblée nationale du Québec Juin 2007 2 T A B L E D E S M A T I È R E S INTRODUCTION................................................................................................................................. 6 A. REMARQUES LIMINAIRES............................................................................................................ 6 B. PLAN ET CONTENU...................................................................................................................... 9 I. MISE EN CONTEXTE ET DÉFINITIONS................................................................................ 9 A. GÉNÉRALITÉS ET DÉFINITIONS ................................................................................................... 9 1. La démocratie représentative et les partis politiques ............................................................ 9 2. Les partis politiques et le financement................................................................................. 11 B. CONTEXTE HISTORIQUE ET INSTITUTIONNEL DU FINANCEMENT POLITIQUE AU QUÉBEC........ 13 1. Des premières élections aux législations de 1875 et 1895 .................................................. 14 2. La première moitié du XXè siècle......................................................................................... 16 3. Les réformes libérales..........................................................................................................18 C. COMMENTAIRES ....................................................................................................................... 19 II. LA LÉGISLATION DE 1977 SUR LE FINANCEMENT POLITIQUE.......................... 20 A. L’ÉMERGENCE .......................................................................................................................... 22 1. La conscience d’un écart entre des normes souhaitées et la réalité.................................... 22 2. La mise à l’ordre du jour gouvernemental .......................................................................... 24 B. LA FORMULATION .................................................................................................................... 26 1. La première version du projet de loi.................................................................................... 26 2. La seconde version du projet de loi ..................................................................................... 27 3. Commentaires sur la formulation ........................................................................................ 34 C. LA MISE EN ŒUVRE................................................................................................................... 35 1. Le bilan des cinq premières années de mise en œuvre......................................................... 36 2. La nécessité d’une réforme .................................................................................................. 38 3. Commentaires sur la mise en œuvre .................................................................................... 39 D. COMMENTAIRES ....................................................................................................................... 40 3 III. LE FINANCEMENT DES PARTIS POLITIQUES QUÉBÉCOIS, 1977-2007 ............... 41 A. L’ANALYSE DES RAPPORTS FINANCIERS DE 1978 À AUJOURD’HUI .......................................... 42 1. Les sources de financement.................................................................................................. 43 2. La participation populaire................................................................................................... 44 B. LA RÉUSSITE OU NON DES OBJECTIFS DE LA LOI ...................................................................... 45 C. LES DÉBATS NORMATIFS ENTOURANT LE FINANCEMENT DES PARTIS POLITIQUES .................. 49 1. Le contexte du début du XXIè siècle..................................................................................... 49 2. La participation corporative dans le financement des partis politiques.............................. 50 3. La participation étatique dans le financement des partis politiques ................................... 52 4. Le rôle du législateur dans l’encadrement du financement ................................................. 53 D. COMMENTAIRES ....................................................................................................................... 54 CONCLUSION.................................................................................................................................... 54 BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................................. 56 ANNEXE A ......................................................................................................................................... 61 Chronologie du système électoral et du financement politique au Québec ANNEXE B ......................................................................................................................................... 64 Objections des parlementaires au projet de loi 2 ANNEXE C ......................................................................................................................................... 65 Tableaux et graphiques résultant de l'analyse des rapports financiers 4 L I S T E D E S T A B L E A U X Annexe A 1. Chronologie du système électoral et du financement politique au Québec.……...…………… 61 Annexe B 1. Principaux arguments invoqués par les députés lors des discours de l’adoption du principe contre le projet de loi 2 (1977).………………………………………………………………...… 64 Annexe C 1.1 Revenus déclarés –Parti libéral du Québec, 1978-2005 (en dollars courants).………………. 66 1.2 Revenus déclarés –Parti libéral du Québec, 1978-2005 (en dollars constants de septembre 1992).…………………………………………………………………………………………….. 67 2.1 Revenus déclarés – Parti québécois, 1978-2005 (en dollars courants).…………………...…. 68 2.1 Revenus déclarés – Parti québécois, 1978-2005 (en dollars constants de septembre 1992).... 69 3.1 Revenus déclarés – Toutes les entités autorisées, Québec, 1978-2005 (en dollars courants)... 70 3.2 Revenus déclarés –Toutes les entités autorisées, Québec, 1978-2005 (en dollars constants de septembre 1992)………………………………………………………………………………..… 71 4. Nombre de reçus émis suite à une contribution, Québec, 1978-2005………………………..... 72 5.1 Valeur moyenne des contributions en argent, Québec, 1978-2005 (en dollars courants)….... 73 5.2 Valeur moyenne des contributions en argent, Québec, 1978-2005 (en dollars constants de septembre 1992)…………………………………………………………………………………. 74 6. Contributions modestes en % du total des contributions, Québec, 1978-2005…………..……. 75 L I S T E D E S G R A P H I Q U E S Annexe C 1.1 et 1.2 Total des revenus des deux principaux partis, Québec, 1978-2005………………….... 76 2.1 et 2.1 Revenus provenant des contributions des deux principaux partis, Québec, 1978-2005. 77 3.1 et 3.2 Nombre de souscriptions aux deux principaux partis politiques, Québec, 1980-2005... 78 4.1 et 4.2 Valeur moyenne des contributions en argent des deux principaux partis, Québec, 1978- 2005………………………………………………………………………………………………. 79 5.1 et 5.2 Revenus provenant des adhésions des deux principaux partis, Québec, 1978-2005….. 80 5 Introduction A. Remarques liminaires La sélection des gouvernants est l’une des caractéristiques distinctives des différents types de régimes politiques. Longtemps liée à l’hérédité et encore aujourd’hui dominée dans plusieurs pays par la force coercitive, le choix des dirigeants est consubstantielle à une dimension conflictuelle pour la conquête du pouvoir. Les régimes de démocratie représentative, par l’entremise de divers mécanismes institutionnels de sélection des gouvernants, ont cependant permis de pacifier et de légitimer la lutte pour le pouvoir. Il n’en demeure pas moins qu’en démocratie la conquête du pouvoir est féroce, d’autant plus les participants à cette compétition ne sont plus limités à une catégorie restreinte et prédéterminée de la population. Comme l’écrivait Georges Burdeau, « sans doute y a-t-il bien des définitions de la démocratie, mais, chez un peuple qui la découvre, aucune hésitation n’existe quant à sa signification : elle est le régime où le Pouvoir est à prendre. Et, puisqu’il est à prendre, toute la dynamique politique va s’agencer en fonction de cette entreprise1 ». L’accessibilité du pouvoir en amplifie la concurrence pour le posséder. En outre, la lutte pour le pouvoir est dorénavant institutionnalisée : c’est en effet l’un des principes distinctifs de la démocratie représentative que de désigner les gouvernants par élection à intervalles réguliers2. L’autorité des élus et leur légitimité à gouverner résident désormais dans l’approbation mathématique de la majorité des votes des citoyens. Si la force coercitive est proscrite de la conquête du pouvoir, il serait pourtant faux de prétendre que la concurrence y est moins conflictuelle entre les aspirants à la gouverne. Aussi ne faut-il pas sous-estimer, avec une fausse vertu, les moyens que les candidats sont prêts à utiliser afin d’atteindre leurs fins. L’objet de cette étude ne consiste pas en une généralisation maladroite du prétendu caractère corrompu des politiciens, mais tente plutôt de mettre l’accent