CHOQUETTE, Jérôme
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Chronique Chronique Le généalogiste juriste Chronique Chronique Raymond Deraspe (1735) Chronique Chronique Jérôme Choquette (1928-2017) Ministre de la Justice du Québec de 1970 à 1975, Jérôme Choquette Choquette, majeur et membre du Barreau de Montréal, parois- a laissé l’image d’un dur aux progressistes du Québec. sien de Notre-Dame, épouse Pauline Geoffrion, fille majeure Pourquoi ? Il eut à porter le titre de ministre responsable quand d’Amédée et Yvonne Gaudet, tous trois de la paroisse Saint- l’exécutif a dû gérer la crise d’octobre de 1970, crise imprévue Louis. Un ban publié dans les paroisses respectives des deux à laquelle nul n’était préparé. Elle a duré plusieurs semaines. époux a précédé la cérémonie, la dispense des deux autres ayant Alors que le premier ministre Robert Bourassa était hors été accordée par le diocèse de Montréal. Aucun empêchement du pays, un attaché commercial de la Grande-Bretagne à de mariage n’a été découvert et nulle opposition formulée. Montréal, James Richard Cross, a été enlevé par des membres Chaque père est témoin de son enfant comme de la bénédic- de la cellule Libération du Front tion nuptiale. Il n’est pas fait mention de libération du Québec (FLQ) le de l’échange des consentements. Les 5 octobre 1970. Cinq jours plus tard, époux et leurs témoins signent, ainsi le ministre Pierre Laporte a été à son que deux autres personnes : Thomas tour enlevé par un sous-groupe, la (illisible), [j’ignore qui il est], et le cellule Chénier. Pierre Laporte a été célébrant, Charles-Philippe Choquette retrouvé vivant selon le journaliste (Belœil, 1856 – Saint-Hyacinthe, 1947), lecteur de nouvelles Claude-Jean de grand-oncle paternel de l’époux, prélat Virieux, mais mort suivant les sources domestique. officielles. Jamais ministre de la Justice du Québec n’a contredit le journaliste À Saint-Mathieu de Belœil aujourd’hui décédé. Le 16 octobre 1889 à l’église Saint- Qu’était le FLQ ? Quelque Mathieu de Belœil s’unissent Horace- 4000 membres selon le ministre fédé- Ernest Choquette, majeur, écuyer, ral Jean Marchand qui nous dira plus médecin, de Saint-Hilaire, et Marie- tard avoir été trompé par la police. Mélanie-Éva-Laura Perrault, fille En fait, le FLQ était assez hétéroclite : majeure de Joseph-Cléophas, écuyer, nationalistes, membres de pègres, médecin, et Catherine-Laura Franchère, anarchistes, policiers, espions, syn- tous trois paroissiens de Saint-Mathieu. dicalistes. Aujourd’hui, on sait qu’ils Ils sont les bisaïeuls paternels du étaient peu nombreux. Une tentative ministre Choquette. Il y a eu publica- d’apaisement à laquelle le Premier tion de un ban aux deux paroisses. Une Ministre ne devait pas être opposé fut dispense de deux bans a été accordée méprisée par un establishment : des par messire Gravel, vicaire général du diocèse de Saint-Hyacinthe. Aucun « putschistes » Claude Ryan du Devoir e et Alfred Rouleau du Mouvement Source : M Julie Desjardins, responsable substitut de l’accès empêchement n’est découvert. Le pour l’arrondissement d’Outremont. Desjardins ? Le conseil des ministres a consentement mutuel est obtenu des décidé en fonction de renseignements que l’on sait aujourd’hui époux et la bénédiction nuptiale est donnée par le célébrant qui tronqués. indique les signatures de plusieurs personnes, dont les époux. Outre la signature de ces deux derniers et de celle de leur père Dans le présent article, nous parlerons des ancêtres pater- respectif, je note les signatures suivantes : Jos. Perrault, Cyrille nels de Jérôme Choquette, de sa formation, de ses réalisa- Choquette, Paula Perrault, Corinne Choquette, Philomène tions professionnelles et de ses autres réalisations dans la vie J. Valin, C.-J. Valin, J.-H. Demers, Georges Champagne, Alex publique. Préfontaine, Joséphine B. Jodoin, Hermine Demers, Olympe Demers, Hilda Préfontaine, Eugénie Blanchard et Louise À Montréal Thomas, suivies de celle de Charles-Philippe Choquette, offi- C’est à l’église Saint-Louis-de-France, angle sud-est des rues ciant (alors chanoine), oncle de l’époux. Saint-Hubert et Roy à Montréal, que les parents du ministre Choquette ont scellé leur union le 16 juin 1923. Claude 228 , volume 44, numéro 322, printemps 2018 À Boucherville instrumenté entre autres à Varennes) et de Joseph Gautier, tous Les trisaïeuls du ministre Choquette, Joseph Choquet, majeur, deux témoins ainsi que de Claude et d’Augustin Gautier et du cultivateur, de Sainte-Anne (Varennes) et Thaïse Audet dit curé du lieu Paul-Armand Ulric (France, vers 1693 – Varennes, Lapointe, fille mineure de Jacques, cultivateur, et Marie Sicot, 1749). tous trois de Boucherville, scellent leur union à Boucherville C’est aussi à Varennes que le 25 février 1721 Jacques le 2 février 1841. Les parents de l’épouse mineure donnent leur Choquet et Élizabeth Petit, fille de Paul, capitaine de milice de consentement. La dispense de un ban de mariage est accor- la côte de Varennes, et feu Marie-Louise Bissonnet scellent leur dée par Mgr Antoine Manseau, vicaire général de l’évêque de union. Pierre Vaillant signe ainsi que Michel Poulin de Courval, Montréal, et la publication des deux autres est faite dans les curé de Varennes (Trois Rivières, 1688 – Québec, 1760). paroisses respectives des époux. Vu l’absence de la découverte d’empêchements, le curé du lieu reçoit l’échange des consen- À Montréal tements et donne la bénédiction nuptiale. Sont présents les Selon René Jetté, le 1er février 1694 à Pointe-aux-Trembles de pères des parties et un frère de chacune. Personne ne signe sauf Montréal (L’Enfant-Jésus), Julien Choquet dit Champagne fait le célébrant, curé de Varennes, Thomas Pepin (Charlesbourg, bénir son union avec Marie-Madeleine Lauzon, fille de défunt 1801 – Boucherville, 1876). Gilles et Marie Archambau. Sont nommés comme témoins : Mare ? Jacques Laurent Archambau ? Jean-François ? Michel ? À Varennes Louis de Lauzon, François ? Suivent des signatures où je crois Les quadrisaïeuls paternels du ministre Choquette se sont comprendre : L. Archanbau, François b. Marie per… Brossard. unis à Varennes le 18 janvier 1808. Il s’agit d’Amable Choquet, Suit la signature de François Séguenot, curé de la paroisse cultivateur, veuf de Josephte Lussier (ce qui fait présumer de (France, 1644 – Montréal, 1727). la majorité du mari), et Marie-Josephte Lozeau, fille mineure À Montréal, paroisse Notre-Dame, le 12 novembre 1668, de Jean-Baptiste, cultivateur, et Marie Messier, consentant tous Nicolas Choquet dit Champagne, né à Amiens, Picardie, fils de deux au mariage de leur fille. Messire Chevrier, vicaire général, Nicolas et Claude Groet épouse Anne Julien, native de Saint- a accordé une dispense d’une parenté du deuxième degré au Germain-l’Auxerrois, Paris, selon le PRDH, enfant de Pierre et quatrième degré d’affinité. Une telle dispense était requise, le Marie Pépin. mariage ayant été célébré avant le 19 avril 1908, date d’entrée en vigueur du décret Ne temere réduisant au troisième degré Naissance, mariages, formation générale, la prohibition de mariage entre parents. Le célébrant qui se carrière professionnelle, activités politiques déclare autorisé par le curé de Varennes reçoit l’échange des et autres de Jérôme Choquette consentements et donne la bénédiction nuptiale. Il indique Jérôme Choquette est né à Montréal le 25 janvier 1928. Il a les présences suivantes du côté de l’époux : Augustin et Jean- d’abord épousé à Sainte-Adèle, le 4 juin 1955, Nina Bruneau, Baptiste Choquet, ses frères, François Ayette, son ami ; du côté fille de John S., entrepreneur en construction, et Hortense de l’épouse : Jean-Baptiste Lozeau, son père, Joseph Lozeau, son Dubois ; puis en secondes noces, le 30 décembre 1964, à la oncle paternel, Louis Beauchemin et Joseph Messier, ses oncles Unitarian Church of Montreal, il a épousé Françoise Bédard, maternels, et de plusieurs autres personnes. Un seul a signé. fille de Georges et Armande Lacourse. C’est François Ayette, suivi du célébrant Jean-Baptiste Morin, prêtre (Montréal, 1773 – Raleigh, Ont. 1847). Jérôme Choquette a étudié à l’Académie Notre-Dame de Grâce (Montréal), au collège Stanislas de Montréal, puis à la En la même paroisse le 27 juin 1774, les quinquisaïeuls de Faculté de droit de l’Université McGill qui lui a octroyé une Jérôme Choquette, Jacques Choquet, veuf de Josette Carignan licence en droit. Il a été admis au Barreau du Québec en 1949. (ce qui présume de sa majorité) et Marie-Thérèse Savaria, fille Par la suite, il a obtenu un doctorat en droit à Paris (1951). Il de Baptiste et Françoise Ayet-Malo, tous de la même paroisse a reçu le Prix Jean-Bertrand-Nogaro pour la meilleure thèse s’unissent. Nous n’avons aucune indication de l’âge ou du en sciences économiques. Il a poursuivi sa formation à la métier des époux. Aucun empêchement n’est trouvé. Le curé School of Business Administration de l’Université Columbia de du lieu a procédé à l’échange des consentements et a donné la New York. bénédiction nuptiale. Je lis les signatures de Philippe Loubet, e Antoine et de C. C. Provos ; elles sont suivies de celle du curé, Il a exercé comme avocat à Montréal. D’abord chez M Guy François Du Buron (Québec, 1727 – Varennes, 1801). Favreau, futur ministre de la Justice du Canada, décédé alors qu’il était juge à la Cour supérieure. Je sais qu’en 1957, Encore à Varennes, le 23 novembre 1744, la précédente Jérôme Choquette exerçait à l’étude Desjardins, Ducharme, génération s’unit. Jacques Choquet épouse Marie-Joseph Gauthier, Choquette, Desjardins et Cordeau. fille d’Augustin et Marie Joseph Jouet. J’ignore les métiers des époux ainsi que leur âge. Nous présumons de la majorité des Il a été membre du Club de réforme de Montréal (club du époux, étant donné que l’on ne fait pas mention d’autorisa- Parti libéral provincial), président de la Commission politique tion parentale.