N° 21 Table Des Matieres
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
journal des Débats Le samedi 8 août 1970 Vol. 10 - N° 21 TABLE DES MATIERES Questions et réponses Séances des commissions parlementaires 1289 L'affaire de Cabano 1289 Motion retirée 1290 Projet de loi no 38 — Loi concernant l'industrie de la construction 2e lecture 1290 M. Camil Samson 1290 M. Camille Laurin 1297 Motion d'amendement 1306 M. Jean-Guy Cardinal 1307 M. Jean-Noël Tremblay 1312 M. Jacques Veilleux 1315 M. Armand Bois 1317 M. Robert Burns 1319 M. Marcel Léger 1325 M. Henri Coiteux 1329 M. Rémi Paul 1332 M. Lucien Lessard 1335 M. Charles Tremblay 1339 M. Marcel Masse 1342 M. Fabien Roy 1347 M. Pierre Laporte 1349 Comité plénier 1355 Troisième lecture 1374 Sanction 1376 Ajournement 1377 1289 (Dix heures huit minutes) M. P,AUL: M. le Président, je remercie beaucoup le premier ministre pour les rensei- M. LAVOIE (président): Qu'on ouvre les gnements qu'il m'a donnés, mais ce n'est pas portes! A l'ordre, messieurs! ce que j'ai demandé. Affaires courantes. M. LAPORTE: La présidence de cette Cham- Présentation de pétitions. bre voudrait-elle excuser ma distraction ce Lecture et réception de pétitions. matin. Disons que je ne suis peut-être pas en- Présentation de rapports de comités élus. core tout à fait réveillé. Est-ce qu'on me per- mettrait de revenir non pas aux affaires du M. BOSSE: J'ai l'honneur de faire rapport jour, mais j'ai en effet l'intention d'appeler que la commission du Travail et de la Main- la motion qui est inscrite au nom du premier d'Oeuvre a siégé, a entendu cinq parties patro- ministre et, qui n'est que la répétition de la nales et deux parties syndicales, qu'elle les a motion que nous avons adoptée avant l'ajourne- interrogées et qu'elle s'est informée et que ces ment de la présente session, et, qui serait de- parties ont fait leurs représentations, et elles venue caduque par cette séance de l'Assemblée ont été interrogées en ce qui concerne le bill nationale. 38. Alors, pour qu'on puisse, pendant l'ajourne- ment qui va se produire bientôt, faire siéger M. LE PRESIDENT: certaines commissions parlementaires, nous avons besoin, si cette Chambre le veut bien, Présentation de motions non annoncées. de l'adoption de cette motion, pour la faire re- Présentation de bills privés. vivre. Présentation de bills publics. Déclarations ministérielles. M. PAUL: Pour ce qui est de l'Opposition Dépôts de documents. Questions des députés. officielle, M. le Président, nous acceptons cette motion. L'honorable député de Rouyn-Noranda. M. LE PRESIDENT: Cette motionsera-t-el- le adoptée? M, SAMSON: M. le Président, le groupe que je représente ce matin serait d'accord — à DES VOIX: Adopté. condition, évidemment, que les autres partis soient d'accord — pour laisser tomber cette M. LE PRESIDENT: L'honorable député de période de questions. Saguenay. M. LE PRESIDENT: L'honorable député de L'affaire de Cabano Maskinongé. M. LESSARD: M. le Président, ma question Séances des commissions parlementaires s'adresse au ministre Drummond. Excusez- moi... M. PAUL: M. le Président, conformément aux dispositions de l'article 114, je n'ai pas l'inten- M. BOURASSA: Au ministre des Terres et tion de présenter de motion, mais je veux m'in- Forêts. former si c'est l'intention du leader du gouver- nement d'appeler la motion inscrite au nom de l'honorable premier ministre, pour ce qui a trait M.LESSARD: Au ministre des Terres et Fo- aux commissions parlementaires. rêts. Le ministre s'est rendu hier à Cabano. Ce matin, les journaux nous font rapport de sa visi- M. BOURASSA: M. le Président, j'en ai dis- te. E a fait part à Cabano, de trois moyens pour cuté hier avec le chef du Parti québécois, et régler la situation, deux à court terme, un à long nous nous sommes entendus pour le 13 août. Je terme, il s'agirait de l'expropriation de la com- comprends que le député de Maskinongé est très pagnie D'Auteuil Lumber. Est-ce que ceci veut réticent sur cette date, mais le chef du Parti dire que nous n'obligerions pas la compagnie québécois avait demandé quelques ajournements D'Auteuil Lumber à établir son moulin selon pour des raisons qui ont été émises hier, mais je l'échéance qui était déterminée dans l'entente crois qu'il est maintenant intéressé à siéger intervenue entre le gouvernement précédent et la semaine prochaine. cette compagnie? 1290 M. DRUMMOND: M. le Président, le minis- ce, c'était pour régler un problème particu- tre d'Etat à l'Industrie et au Commerce et moi- lier, c'était pour discuter de la possibilité d'un même sommes allés à Cabano, hier. Nous avons retour au travail. Il est bien évident que ce reçu un mémoire des intéressés de la ville. Nous n'est pas par plaisir que l'on doit discuter allons discuter ce mémoire au conseil des minis- d'un bill tel que le bill 38, mais il y a une cho- tres et les décisions seront annoncées à ce mo- se qui est à considérer, c'est que chacun de ment-là. nous a été élu pour prendre ses responsabili- tés, pour faire son devoir et aussi pour pren- M. LE PRESIDENT: Affaires du jour. dre en considération le bien commun. Or, il se trouve que dans le présent con- M. LAPORTE: Article no 4. flit, comme nous l'avons mentionné hier, le bien commun est en cause dans la province de Motion retirée Québec, voire même que l'économie de notre province est grandement compromise par un M. BERTRAND: M. le Président, j'avais pré- arrêt de travail tel que l'arrêt de travail des senté hier une motion dont je n'ai pas besoin de ouvriers de la construction. Notre rôle à nous, donner lecture et qui, en substance, demandait du Ralliement créditiste, aujourd'hui, nous le le renvoi de l'étude du bill à un mois. Vu que la concevons de la façon suivante: nous ne croyons commission parlementaire du Travail et de la pas qu'il est de notre ressort de discuter telle- Main-d'Oeuvre a siégé, à notre demande, pour ment des litiges des parties en cause. Il n'est entendre les parties intéressées, en conséquen- pas de notre devoir de négocier à leur place. ce, je retire cette motion. J'aimerais qu'on en Ce qui nous concerne aujourd'hui, c'est le fait fasse l'Inscription aux procès-verbaux, en indi- qu'il y a une grève, un arrêt de travail, le fait quant la raison pour laquelle je la retire. que cela compromet grandement l'économie de la province de Québec, le fait que c'est un chaos M. LE PRESIDENT: En vertu de l'article qui risque, si on laisse aller plus longtemps 229, je dois poser une question à la Chambre. cette grève, de compromettre grandement les Plaît-il à la Chambre d'autoriser le retrait de chances de l'économie du Québec. C'est cela la motion en discussion? qui nous intéresse plus particulièrement et c'est pour ces raisons qu'aujourd'hui nous allons M. BERTRAND: Très bien. discuter, quant à nous, de la légitimité de cet- te grève. Nous ne discuterons pas de la légi- M.LAPORTE: Il plaît. Il plaît. timité des négociations. M. le Président, bien entendu, lorsqu'il y a M. BERTRAND: Quelle politesse! grève, il y a toujours un groupe, soit les gré- vistes ou ceux qui préparent la grève ou ceux Deuxième lecture qui ont un intérêt à la faire, qui a des intérêts particuliers. Par contre, il s'agit d'évaluer dans M. LAPORTE: M. le Président, un tout pe- de justes proportions pour nous jusqu'à quel tit peu de procédure. Cette motion étant retiré, moment on doit laisser les intérêts de tel ou ce dont je remercie le chef de l'Opposition, nous tel groupe avoir priorité sur les intérêts de la revenons à l'étude en deuxième lecture du pro- population du Québec. Comme je le disais tout jet de loi no 38. Je veux informer le député de à l'heure, nous considérons que la grève actuel- Maisonneuve que le chef de l'Opposition, s'étant le est un chaos et c'est pour ces raisons qu'il exprimé en deuxième lecture, maintenant, s'ils faut agir. Il ne s'agit pas seulement d'accepter le désirent, le député de Rouyn-Noranda et en- le bill 38 sans le regarder. Notre but n'est pas suite le député de Bourget pourraient parler, uniquement d'accepter facilement le bill, parce le droit de parole du député de Maisonneuve que nous considérons que le bill 38 est une loi étant évidemment protégé quant à la deuxième d'exception. Je pense que le gouvernement actuel, lecture. comme les gouvernements antérieurs et les gouvernements futurs, n'a pas pour rôle de se M. LE PRESIDENT: L'honorable député de déplacer chaque fois qu'il y a un problème de Rouyn-Noranda. grève en quelque endroit de la province de Qué- bec. M. Camil Samson Il ne faudrait tout de même pas que le gouver- nement actuel ou que les gouvernements qui M. SAMSON: M. le Président, lorsqu'on viendront, par ces lois d'exception et en créant nous a convoqués pour cette session d'urgen- aujourd'hui un précédent, deviennent des gou- 1291 vernements ambulants, qui se déplaceront ou Et il continue: « Si le gouvernement inter- qui auront ainsi à se déplacer à chaque fois.