Dossier Pédagogique
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le fort du Villes et Pays d’Art et d’Histoire Mont-Bart Pays de Montbéliard dossierdossier enseignants enseignants collèges - lycées SOMMAIRE Fiche 1 • Le Mont-Bart en bref - Plan Fiche 2 • L’évolution de l’architecture militaire du Moyen Âge à Vauban Fiche 3 • Les fortifications bastionnées Fiche 4 • Le système Séré de Rivières Fiche 5 • La construction du Fort Fiche 6 • L’armement du fort - 1 Fiche 7 • L’armement du fort - 2 Fiche 8 • Les communications Fiche 9 • La vie dans le fort Fiche 10 • Le belvédère Fiche 11 • La légende de la Roche aux Corbeaux e document a été conçu pour vous permettre d’aborder le fort par plusieurs entrées, indépendamment les unes des autres, et préparer ou prolonger votre visite. 11 fiches vous apportent des informations thématiques, complétées par 7 autres vous Cproposant des séquences d’activités pour présenter certains thèmes à vos élèves. Un plan vierge du site à compléter vous est également proposé. Un livret découverte adapté aux élèves du cycle 3 et du collège est disponible sur simple demande. Le Service animation du patrimoine est à votre disposition pour monter un projet autour de ce site. • Renseignements pratiques Ce qui se visite : - Intérieur du fort et belvédère à 360°, belvédères à l’extérieur. Comment vous y rendre ? - Sur la commune de Bavans, au 1er feu en venant de Bart ou de Voujeaucourt, prendre à droite (site du Mont-Bart). Attention le fort n’est pas accessible en car. Visite pour les scolaires : Ce que l’on peut vous proposer comme principaux thèmes de travail : - Le site du fort (lecture de paysage) - La construction du fort - La vie militaire dans le fort - La vie quotidienne - Les communications du fort - L’architecture militaire - L’armement du fort - La légende de la roche aux corbeaux Possbilité de salle hors sac sur réservation au 03 81 31 87 80. Sur rendez-vous, renseignements au Service animation du patrimoine de Pays de Montbéliard Agglomération 8 avenue des Alliés BP 98407, 25208 Montbéliard Tél : 03 81 31 87 57 fax : 03 81 31 84 89 - [email protected] Visite pour tous public : Le fort est ouvert tous les jours (sauf le lundi) de 14h à 18h en juillet-août (fermeture des entrées à 17h). Ouverture les week-ends en mai, juin et septembre et le dimanche en octobre. Tél : 03 81 90 29 52 Le fort accueille également une programmation de spectacles et de loisirs en période estivale. Illustrations : Pierre Richard, Maxime Peroz, Jean-Mathieu Domon et Hervé Le Graet, sauf mentions particulières. Textes : Gaëlle Cavalli dir., Christine Jeannin, Laurence Pluche, Régine Klem et Catherine Weymuller. Avec tous nos remerciements à MM. Pierre Richard, Patrick Baudier et Jérôme Marche. 2 le fort du Mont-Bart dossierdossier enseignants enseignants1 Le fort du Mont-Bart en bref • Situation administrative • Situation géographique et géologie - Région de Franche-Comté Le Mont-Bart est situé sur la commune de - Département du Doubs (25) Bavans, à 9 km au sud ouest de Montbé- - Pays de Montbéliard Agglomération liard. - Commune de Bavans Son altitude est de 497 m (borne géodé- Affectataire : Pays de Montbéliard Agglo- sique). Il est entouré par l’Allan à l’Est et mération au Sud, et par le Rupt au Nord. Il domine Pas de protection au titre des Monu- d’une hauteur de 170 m la confluence ments historiques que l’Allan forme avec le Doubs. C’est un Restauration du fort depuis 1986 par l’as- véritable rempart naturel à l’ouest du sociation de Sauvegarde du fort du Mont- Pays de Montbéliard. Bart. Avant la construction du fort, le sommet avait la forme d’un croissant de lune. Croquis du sommet du Mont-Bart avant la construction du fort. Extrait de Pierre Richard « Les bornes des Wurtemberg » Fort du Mont-Bart 1 1 La géologie du Mont-Bart se distingue Mont-Bart ne résulte pas des plissements mont (Pont-de-Roide), mais de l’érosion des schémas caractéristiques que l’on jurassiques qui se remarquent à peu de que le Doubs, l’Allan et ses confluents observe sur les reliefs environnants. Le distance de là avec la montagne du Lo- ont exercée sur son relief. • Histoire du fort ultérieures pour la défense. Le Fort du essentiellement dans sa situation Ce fort construit en 1877 est situé sur la Mont-Bart n’a pas été le lieu de hauts faits géographique, car depuis son sommet à ligne de fortification Séré de Rivières militaires. En 1914 un détachement du 9° 497 mètres d’altitude, on peut voir très créée au lendemain de la guerre de 1870, régiment d’artillerie y est caserné. En fait, loin, à 360°. Encore actuellement, avec comme d’autres forts proches : fort pendant la première guerre mondiale, le ses belvédères, c’est un superbe point de Lachaux à Sochaux, fort du Salbert, fort fort est surtout utilisé comme zone de vue sur le Pays de Montbéliard et ses du Mont Vaudois, batterie des Roches à repos. Ainsi, par exemple, en août 1914, il environs. Ainsi, les militaires en ont fait Pont de Roide, fort du Lomont, et autour sert d’étape pour une compagnie un terrain de manœuvres et un poste de Belfort : forts de Giromagny, Roppe, territoriale du 49° régiment d’infanterie d’observation. Après leur départ, il tombe Bessoncourt, Vézelois). qui y séjourna avant de rejoindre l’Alsace. à l’abandon jusqu’à ce que l’association Considéré comme militairement non Pendant la seconde guerre mondiale, les du Fort du Mont-Bart, avec le soutien de stratégique selon un classement des forts Allemands et en 1944 l’armée française y la commune de Bavans, le sauve en le en 1889, le Fort du Mont-Bart ne subira installent un poste de contrôle aérien. Les restaurant puis en l’ouvrant au public que très peu de modifications pour le militaires quittent définitivement le fort (visites, spectacles…). mettre aux nouvelles normes défensives dans les années 1950. Pourquoi alors être Aujourd’hui, Pays de Montbéliard (poudrière caverne, couvrement de « la restés aussi longtemps dans un fort Agglomération souhaite en faire un atout rue »). Ainsi, la particularité de ce fort est complètement dépassé par les progrès patrimonial et touristique majeur. d’être un « fort Séré de Rivières pur », avec techniques de l’armement et non peu d’ajouts et de modifications modernisé ? En fait, son attrait réside Bibliographie : • « Esquisse d’une description physique et géologique de l’arrondissement de Montbéliard » Ch.Contejean, J.Rothschild éd, Paris, 1862 2 4 Bâtiments Ouvrages magasins aux vivres, abri double sous-traverses logements pour la garnison, 28 salles abris sous-traverses et plates-formes latrines et fosse d’aisance magasins à poudre et à cartouches cuisines, télégraphe, citernes, chambres entrée du magasin caverne (souterrain) pompes et filtres casemate blindée corps de garde, du commandant Mougin citernes, écuries, locaux disciplinaires casemates cuirassées caves à canons Caponnières casemates optiques du saillant nord et tunnel sud 1 le fort du Mont-Bart dossierdossier enseignants enseignants2 L’évolution de l’architecture militaire du Moyen Âge à Vauban - 1 • On désigne par fortifications des ou- vrages militaires défensifs qui peuvent être temporaires (tranchées…) ou per- manents (forts…). • Leur rôle est de protéger en constituant une barrière suffisamment solide pour empêcher l’ennemi de la franchir. Mais, dans ce court exposé, nous ne nous inté- resserons qu’aux fortifications perma- nentes. • Comme toute architecture, celle s’ap- Maquette de motte castrale. Service archéologique départemental des Yvelines. pliquant aux fortifications présente des au XIXe siècle) sont construites en pierre, fortifications comme par exemple celles styles très différents, car elle évolue au fil lieu de résidence des seigneurs plus im- de Carcassonne. de l’histoire et dans la plupart des pays. portants, et symbole du pouvoir féodal. Ainsi par exemple, la pierre remplacera Ces résidences se complexifient au cours progressivement le bois. L’emplacement • Progressivement, les ouvrages défen- du temps pour devenir de véritables châ- est aussi très important et la préférence sifs se font de plus en plus nombreux et teaux forts : le donjon est entouré d’une ira de plus en plus à des sites naturels dif- imposants (ponts-levis, archères, échau- série d’enceintes formées de courtines ficiles d’accès donc parfaitement défen- guette…). Le but est d’impressionner l’en- flanquées de tours et de fossés. L’ensemble dables. nemi, et ainsi, de le dissuader d’attaquer. est couronné de chemins de ronde sur De même les assaillants s’adaptent aux hourds de bois, puis sur mâchicoulis en • Le principal facteur ayant influencé nouvelles techniques défensives. Ils pierre. Ces châteaux forts sont souvent cette évolution monumentale est le construisent des tours en bois mobiles, construits sur des positions élevées et sur constant perfectionnement des moyens qui leur permettent d’attaquer le haut de des sites naturels difficiles d’accès pour mis en œuvre par l’ennemi pour attaquer la fortification (avec des arcs, lances, arba- l’ennemi. les fortifications. lètes…) mais aussi le bas (avec des bé- liers, ou la méthode de la sape qui • Les villes cherchent également à se consiste à creuser des galeries d’effondre- Moyen Âge protéger en construisant d’im- ment). À ces différentes attaques peuvent pressionnantes • L’Europe occidentale au Xe siècle subit aussi s’ajouter des jets de projectiles : plusieurs vagues d’envahisseurs. Pour pierres, matières inflammables ou faire face à ces attaques, les seigneurs autres (à l’aide de catapultes ou tré- construisent des mottes castrales consti- buchets). tuées d’un tertre de terre le plus souvent artificiel et défendu par un fossé. Le L’artillerie sommet se termine par une plate-forme sur laquelle est construite une tour en • Son apparition est due, à partir de la bois, destinée à abriter la population en deuxième moitié du XIVe siècle, à l’utili- cas d’attaque.