Belfort 1940-45 Arrivée Des Chars Libérateurs Vers La Libération Avenue Jean-Jaurès Glossaire Des Termes Techniques (Novembre 1944)
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f i c h e d é c o u v e r t e Insigne du 4e régiment de tirailleurs marocains, une des unités de libération de Belfort, Illustration de couverture : coll. Musée(s) de Belfort Belfort 1940-45 Arrivée des chars libérateurs Vers la libération avenue Jean-Jaurès Glossaire des termes techniques (novembre 1944). En bas : d’hommes guidés par Jean Delvigne descend Belfort 1940-45 en reconnaissance sur l’usine Alsthom et Insigne des bataillons de choc. Cravanche où a lieu un premier accrochage (coll. Musées de Belfort). avec une patrouille allemande. À 8 h, la section Aubert Raymond franchit le panneau Belfort, puis se replie sur (1908-1978) Cravanche où elle tient un point d’appui et Front national attend avec impatience les blindés qui n’ont pas Instituteur, mobilisé puis fait prisonnier encore réussi à percer les lignes allemandes. Le Front national de lutte pour la libération Finalement, les quatorze chars Sherman du 6e dans l’Aisne, il est libéré en 1943 et rejoint et l'indépendance de la France, est une Régiment de Chasseurs d’Afrique contournent la Résistance dans le groupe Lorraine. organisation politique de la Résistance Traqué par la Gestapo, il se réfugie dans la Les les fossés antichars situés à Châlonvillars et se intérieure française créée par le Parti lancent sur Cravanche. clandestinité. En septembre 1944, il communiste français vers mai 1941. Les derniers mois de ère l’occupation sont de plus en devient commandant de la 1 compagnie Francs-tireurs et partisans français (FTPF) plus difficiles. Présence de la Milice, À 16 h, la colonne débouche en trombe dans du maquis du groupement de Belfort en constituent la branche armée. exécutions sommaires, tortures et rafles Belfort par la rue de Cravanche, appuyée par basée près d’Étobon (Haute-Saône). se succèdent. des éléments du 4e Régiment de Tirailleurs Capitaine des FFI, Raymond Aubert À Étobon, village de Haute Saône au nord Marocains. Les chars progressent vers le participe à la libération de la région de Maquis d’Héricourt, la Résistance et les maquis sont centre-ville par l’avenue Jean Jaurès. Belfort. très actifs dans le harcèlement des convois Rapidement les résistances isolées sont réduites, mais le char de tête, le Bugeaud est Un groupe de résistants installé dans une ennemis. Le 27 septembre 1944, tous les zone retirée (montagnes, forêts) et qui Insigne en tissu des troupes hommes d’Étobon âgés de 16 à 60 ans sont touché à sa tourelle par une arme antichar. Ali ère mène des actions de guérilla contre l’armée de la 1 Armée française, convoqués à l’école par l’occupant renforcé des Smaili, 22 ans, brûle vif dans son Sherman. Bataillon de choc coll. Musée(s) de Belfort Cosaques. Trente-neuf « terroristes » sont Vers 17 h, les soldats parviennent à la mairie en allemande d’occupation et la Milice. franchissant les ponts Carnot et Clémenceau, Unité d'élite de l'armée française formée reconnus par des prisonniers allemands évadés en mai 1943 à Staoueli en Algérie. et exécutés à la mitraillette devant le mur du sauvés de la destruction par Edmond Auguié, Atypique, elle ne regroupe que des Dès 1941, un petit nombre de Français s’engage temple de Chenebier (Haute-Saône). Sur la un résistant FTP qui a désamorcé les charges Metzger Hubert individuellement dans une certaine forme de commune de Banvillars sont également fusillés, posées en dessous. En fin de journée, les hommes à la détermination exceptionnelle (1884-1958) résistance. Ils n’ont, jusqu’en 1942, aucune le 10 octobre 1944, 27 résistants tirés de la Allemands tiennent encore la Citadelle et les avec une devise "En pointe, toujours". Leur liaison sérieuse avec l’extérieur du département. prison Friedrichs à Belfort, parmi eux des forts de la Miotte et de la Justice. Partout à chef et inspirateur est le lieutenant-colonel Certains participent à des filières d’évasion pour membres des compagnies FFI arrêtés en tentant Belfort les libérateurs sont accueillis avec un Gambiez. Dans son esprit, les « Chocs », Après la mobilisation en 1939 du maire les prisonniers en fuite, les persécutés et les de rejoindre la 1ère Armée. À la Libération enthousiasme extraordinaire. entraînés aux méthodes commandos, Pierre Dreyfus-Schmidt, il a la lourde tâche Alsaciens qui refusent l’assimilation au Reich. La d’autres charniers sont découverts à Chaux, doivent être parachutés ou infiltrés dans le de gérer les affaires municipales durant région de Delle, frontalière de la Suisse, attire Offemont et au fort Hatry de Belfort. dispositif ennemi, capables de durer en toute la période de l’occupation. En 1941, nombre de ces fugitifs. Les passages seront climat d'insécurité, de détruire, paralyser et le gouvernement de Vichy le confirme dans particulièrement nombreux durant l’été et Même si le rôle des « soldats de la nuit » est harceler l'adversaire. ses fonctions. À son poste de maire, l’automne 1944. C’est dans le secteur de Delle important, la libération de Belfort se réalise Hubert Metzger va agir dans l’intérêt des que le groupe de passeurs de Grandvillars fait grâce à l’arrivée de la 1ère Armée Française du Belfortains avec courage et fermeté sans entrer en France, en mars 1944, Guillain de général de Lattre de Tassigny. compromission avec l’occupant. Bénouville, un des dirigeants du mouvement Le 15 août 1944, débarquent en Provence les BCRA Combat et exfiltre l’agent du SOE Harry Ree, troupes françaises et alliées chargées de libérer Bureau central de renseignement et grièvement blessé début décembre 1943. le pays. Au fur et à mesure de leur progression Illustrations Jérôme MARCHE - photos Musées de Belfort Claude-Henri Bernardot vers le nord, des volontaires, issus des d’action de la France Libre créé à Londres Milice Des réseaux de résistants avec des agents mouvements de résistance, se joignent aux en juillet 1940 par le général de Gaulle et spécialisés et actifs apparaissent. Le BCRA, les militaires. Après une remontée rapide de la confié à Dewavrin alias colonel Passy Organisation policière fondée en janvier services français de Londres, mais également le vallée du Rhône, la 1ère Armée Française libère la (1911 – 1998). Il a, à l’origine, des 1943 par Pierre Laval (1883 – 1945) et SOE britannique avec le réseau « César Franche-Comté mais ne peut forcer l’entrée de fonctions purement militaires, celles Joseph Darnand (1897 – 1945), elle Buckmaster » placent des hommes dans le nord la Trouée de Belfort. La fatigue des hommes, les notamment d’implanter de nombreux pourchasse les résistants, les Juifs et les de la Franche-Comté. difficultés d’approvisionnement en carburant et réseaux en France. opposants, en collaboration avec le régime nourriture, l’apparition du mauvais temps et le de Vichy et les troupes allemandes. Les résistants, surtout, à partir de 1943, retour en force de la Wehrmacht exigent une pratiquent des sabotages. À l’usine Alsthom, par pause de deux mois dans l’offensive à quelques exemple, le 1er octobre 1943, une explosion dizaines de kilomètres de Belfort. Cosaques détruit des pompes à eau sous pression Panzer division actionnant les presses servant à l’emboutissage Le 13 novembre 1944, Churchill et de Gaulle se Surnom donné par les résistants à ces d’obus pour l’Allemagne. rencontrent à Maîche (Haut-Doubs). Dès le soldats originaires d’Ukraine qui se sont Unité de chars de l’arme blindée lendemain, de Lattre lance, malgré un temps engagés dans la Wehrmacht soit par allemande. Les premiers mouvements de résistance se exécrable, la grande offensive. La 1ère armée idéologie pour lutter contre le bolchevisme forment vraiment en 1942. Ainsi Libération, peu française avec ses deux corps d’armées perce soit par opportunisme pour échapper à après, intègre l’Armée Secrète mais il est en la ligne de front. Héricourt et Montbéliard sont leur statut de prisonniers de l’Armée rouge. Payot René grande partie décapité par les nombreuses libérés le 17 novembre, Delle le lendemain. Ils font souvent fait preuve d’une grande (1894-1970) arrestations d’octobre à décembre 1943. Il en férocité et la population française occupée est de même pour le le corps-franc Ferrand, né Le général Carpentier (1895 - 1977) a pour Les généraux de Lattre de Tassigny, redoute leurs atrocités. en 1941, dont le fondateur, le capitaine Ferrand, mission de prendre la ville de Belfort à l’aide Devers, Béthouard et de Monsabert Journaliste suisse de Radio-Genève, il est arrêté en juillet 1943. de la 2e Division d’Infanterie Marocaine. Le 19 posent victorieux devant le Lion de Belfort, commente sur les ondes, chaque vendredi novembre 1944, les tirailleurs marocains libèrent novembre 1944, coll. ECPAD dès octobre 1941, la situation Fondé à Belfort au début 1943 sous l’impulsion Buc et Châlonvillars. Ce sera la base de départ Le clan Guy internationale. Français et Belges se de René Fallas-Magnin, le mouvement Lorraine pour attaquer Belfort. La brigade et bataillon Des combats de rue de plus en plus violents ont passionnent pour ses propos considérés administration : est mieux connu. Roger Glasson et Henri de choc placés sous les ordres du lieu pendant quatre jours avant que la ville ne soit de Larigaudie comme lucides et soucieux de la vérité. En Musée d'Histoire Dugois en sont, au départ, les responsables lieutenant-colonel Gambiez (1903 - 1989) et les complètement libérée. Le lieutenant Martin est tué 1943, son audience est devenue Musée(s) de Belfort dans le département. Le mouvement reçoit différents commandos vont être engagés pour dans son char, le Cornouailles, au pied de la Seule unité des Scouts de France considérable et le public puise dans ses Musée des Beaux-arts BP 20223 plusieurs parachutages successifs du BCRA, à faire sauter le verrou de Belfort.