Jérôme Gindrat Ment Insolite

Asuel • Charmoille • Fregiécourt • Miécourt • Pleujouse

Le rendez-vous des des villages villages No 101, septembre 2009

Un pressoir tout neuf 5 Les ânes, des bêtes pas bêtes 12 Au petits soins de l’Erveratte 14 Triathlon d’Asuel 15 Stage en terre étrangère 20

L’essentiel Les aînés se souviennent 22 Les montgolfières d’Alain Cassi 6 Cigognes: un arrêt à Miécourt 16

Editorial

A 1er numéro, éditorial exceptionnel. J’hésitais… La canicule et ses effets sur les organismes humains? La crise économique qui prive certains de leur travail, ou la grippe et ses conséquences sur notre société? J’énumérais ainsi des sujets dans ma tête quand j’ai vu passer, par ma fe- nêtre un, puis deux, puis trois grands oiseaux blancs: des cigognes. Je me suis précipité dehors. Le spec- tacle était exceptionnel. Plusieurs di- zaines de cigognes blanches, en mi- gration vers le sud, se posaient sur les toits du village pour y passer la Jérôme et Karine Gindrat et, de gauche à droite, Chloé, Sarah et Loïc. nuit. J’en ai compté une centaine. Bien vite, ces grands voiliers ont at- • Portrait tiré l’attention des habitants de Mié- court qui, spontanément, sont sortis de chez eux pour admirer l’événe- Jérôme Gindrat ment insolite. De bouche à oreille, plus de cent personnes se sont trou- Spécialiste en assurances sociales, il dirige le Service vées à les regarder. Les commentai- des cotisations à la Caisse de compensation du canton res allaient bon train… La plupart du Jura. C’est aussi l’un des cinq conseillers de La Baro- des gens déambulaient dans les che, responsable du dicastère des œuvres sociales. Eta- rues, observant chaque maison, cha- bli depuis peu à Pleujouse, Jérôme Gindrat, le benjamin que toit, chaque cigogne. D’autres promenaient des personnes âgées du Conseil, s’engage à fond au service de la collectivité. en voiture. D’autres encore sortaient un banc et des chaises et improvi- Jérôme Gindrat m’ouvre sa porte, encadré de ses deux aînés: Loïc, 4 ans, et saient un apéritif en contemplant les Sarah, 3 ans. Son épouse Karine, souriante, se tient juste derrière lui dans grands échassiers. le couloir menant au séjour. Si discrète est la présence du bébé sommeillant Le soir du 19 août 2009 au coucher du soleil, il régnait à Miécourt une dans une couche sur le canapé que je ne l’ai pas devinée. C’est Chloé, trois ambiance très particulière. Tout le mois. Loïc pose aussitôt la question qui tue : «Tu repars avec le monsieur, monde était joyeux, détendu, captivé: papa?» Le monsieur, c’est moi. Deux déductions immédiates: au cas où je il y avait communion entre la nature l’ignorerais, son papa est quelqu’un de très occupé, et… la vérité sort de la et les hommes. /mj/ bouche des enfants, refrain connu. > o La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009

«Vous n’avez pas toujours vécu l’a amené à s’établir à Lucerne ou à La qualité prime ici, non?» Son œil bleu pétille Lausanne. la quantité derrière les fines lunettes pendant Il fallait un représentant de la com- qu’il fait non de la tête. Il se décrit Le social, un domaine mune de Pleujouse au sein du Conseil «un peu comme une pièce rappor- qui évolue de la Baroche. Jérôme a été appro- tée». En fait, pas tant que cela. Son En 2004, il entre à la Caisse de com- ché en raison de ses compétences grand-père était de Pleujouse, il y a pensation du canton du Jura, res- professionnelles. Avant d’accepter toujours vécu, exploitant un domai- ponsable du Service des cotisations cette charge, il jugeait important de ne agricole. Son père a passé des an- – au sens large: contrôle d’affilia- connaître les conseillers avec lesquels nées au village avant de partir pour tions, etc. Ainsi se rend-il chaque il siégerait, être sûr qu’il s’entendrait raisons professionnelles dans le can- jour à Saignelégier pour son travail, avec eux. La perspective de confron- ton de Neuchâtel. Karine elle aussi mais qu’importe, l’autoroute n’est tations stériles, très peu pour lui. Ce est d’origine ajoulote. Il y avait un distante de son domicile que de préalable lui était d’autant plus im- terrain familial à l’entrée du village quelques kilomètres. Dès son jeune portant qu’il serait le benjamin de côté Fregiécourt, Jérôme a choisi d’y âge, il a été habitué à prendre des l’équipe, côtoyant des personnes bâtir sa maison en 2003. responsabilités. Le petit service qu’il d’expérience sans avoir encore jus-

Retour au pays Qu’est-ce qui pousse un homme jeune qui a grandi à Neuchâtel – Co- lombier plus précisément – c’est un peu du même, à revenir s’établir au pays? L’appel de la terre familiale, du patrimoine, peut-être? Jérôme ne le dit pas, le hasard parfois vous pousse un peu du côté du cœur. Une certitude: Karine et Jérôme ne se voyaient pas fonder une famille dans une ville, avec tous les problèmes que cela suppose. Ils ont opté pour «un cadre de vie plus serein pour les enfants». A Pleujouse, au cœur de la Baroche, question de calme et de sérénité, ils sont servis. Ici, pratiquement toutes les commodités de la ville sont à leur por- tée, sans les inconvénients. «Grâce au ramassage scolaire, mes enfants iront dans des écoles différentes. Et rendez- Le château de Pleujouse, un lieu familier à Jérôme Gindrat dès son enfance. vous compte, ils mettront moins de temps pour s’y rendre que moi qui y gère – 7 personnes en tout, 4½ postes que-là exercé lui-même de mandat allais à pied!» – lui convient parfaitement. La hié- politique. Jérôme Gindrat a passé son enfance rarchie veille à ce que le personnel et Il est devenu conseiller au terme à Colombier, dans le canton de Neu- l’équipement collent à l’évolution la d’élections libres et s’est vu logique- châtel. Depuis sa sortie de l’école de plus récente en matière de pratique. ment attribuer le dicastère des œu- commerce, il est toujours resté dans Le social, c’est tout sauf monotone. vres sociales. «On s’imagine que le les assurances sociales, se perfection- Exemple? «En 2010, il y aura redis- social, c’est beaucoup de paperasse; nant sans cesse jusqu’à l’obtention du tribution de la taxe CO2. C’est dès ça fait toujours un peu peur. Alors brevet fédéral en assurances sociales. maintenant toute une réflexion à vous comprenez, ça rassure d’avoir C’est une spécialité très pointue qui, engager, une planification à mettre au Conseil quelqu’un de la bran- au gré des postes occupés dans diver- en place. Il ne faut pas croire, l’AVS che…» C’est un fait que le Conseil de ses institutions publiques ou privées, change beaucoup…» la Baroche profite davantage de son o La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009 expérience professionnelle que l’in- de précarité. C’est explosif!» A l’ave- en arriver là. La société est déjà dure verse… Et les papiers, ça le connaît, nir, annonce Jérôme, le traitement pour les adultes, elle le sera encore l’homme ne nie pas être à l’aise avec des dossiers exigera de plus en plus plus pour les jeunes. C’est avant qu’il l’aspect administratif de sa charge. de professionnalisme. Dès 2012, les aurait fallu agir, en amont, pour évi- Pour autant, il n’aime pas l’idée que situations plus complexes seront re- ter les situations problématiques plus son rôle se réduise à une simple ges- prises par le canton. Heureusement, tard.» tion technique de dossiers. Ce qui car cela devient trop lourd pour des Quant à lui, le diagnostic est clair : l’intéresse avant tout dans l’action édiles locaux. La maladie du siècle, c’est le manque sociale, c’est l’aspect humain, le tra- Le domaine d’intervention spécifi- de communication. «C’est un com- vail en équipe, le contact avec les que de notre conseiller se déploie sur ble: on «communique» soi-disant à gens… plusieurs fronts. Sa mission consiste l’opposé de la Terre grâce aux sites à faire le lien avec les services so- dits sociaux, et l’on n’est pas fichu de A deux c’est mieux ciaux, à s’occuper de l’aide sociale, se parler entre voisins. Le défi, c’est Après six mois de travail collégial, à trouver des tuteurs et curateurs de faire se rencontrer les jeunes. Ne on le sent rassuré, tout en demeurant disposés à prendre des mandats de vaut-il pas mieux qu’ils se retrouvent prudent. Le système d’un représen- gestion. Sont aussi de sa compéten- entre eux plutôt que de traîner dans tant par village lui paraît judicieux: ce la protection de la jeunesse (par la rue ou d’être voués à eux-mêmes? chacun des conseillers apporte exemple les problèmes de droits de son expérience locale. Tout com- garde), les demandes de l’antenne- Mais il faut se bouger! me le maire de la Baroche, le jeune prévention, les conventions pour Jérôme Gindrat voudrait motiver les conseiller juge très sain l’état d’esprit enfants nés hors mariage (concer- jeunes pour qu’ils se mettent ensem- de l’exécutif. Un vrai débat y a lieu. nant notamment la pension alimen- ble. Il entend par là qu’ils s’organi- Chacun exprime sent, apprennent à faire valoir leurs librement ses idées, Le défi, c’est de droits, à défendre leurs intérêts. «J’ai mais lorsqu’il s’agit faire se rencontrer appris que l’une des revendications d’arrêter une déci- du Parlement cantonal des jeunes a sion, «les gens font les jeunes! fait remonter la proposition de sa- la part des choses.» laires minimums dans le domaine Dans son dicastère de l’apprentissage. J’ai été d’abord des œuvres sociales, étonné que ce ne soit pas encore le le nouveau responsable fait preuve de taire)… Si l’on résume, c’est tout une cas, qu’il y ait encore d’énormes dis- retenue: «Jusqu’à présent, c’était de gestion administrative et financière parités dans les mêmes professions la mise à niveau; maintenant on va du filet social qui retient les plus fai- selon les entreprises. Je trouve que ce pouvoir aller de l’avant.» Le chef de bles et les plus démunis. Et comment serait normal. Un salaire minimum l’exécutif étant d’office président de le jeune conseiller vit-il cette nouvelle chez les apprentis, c’est une excel- l’autorité tutélaire, la gestion de cette fonction? «Bien. J’apporte un œil dif- lente mesure, et j’espère qu’elle sera dernière s’exerce à deux. C’est mieux férent. Il faut à la fois faire preuve appliquée.» ainsi, surtout par les temps qui cou- d’empathie et savoir prendre du recul C’est lui-même qui a conseillé d’ins- rent… Vu sa profession de responsa- – se protéger.» crire dans le budget 2009 de la com- ble d’un office postal, le maire joue mune une subvention de 1’000 francs le rôle de «portail d’entrée des cas Les jeunes, pour la jeunesse. Que va-t-il en faire, difficiles». Il prend en charge les simon beau souci lui demande-t-on? Lui, rien. Il ne tuations aiguës, et Jérôme collabore Ancien membre du comité d’un conçoit pas son rôle comme celui avec lui, assurant de son côté le suivi groupe de jeunes de Colombier, Jérô- d’un organisateur. C’est aux jeunes de des dossiers. «Les effets de la crise me Gindrat se sent particulièrement présenter un projet. La balle est donc commencent à se faire ressentir, hé- concerné par cette tranche d’âge. dans leur camp. Les voilà prévenus. las, et il faut tout faire dans l’urgence. «Quand j’apprends que les services Par parenthèse, il se déclare un peu On avait des gens qui s’en sortaient sociaux sont alertés du cas d’une ga- déçu du peu de motivation des gens, tout juste jusqu’à présent et mainte- mine de douze ans isolée, souffrant des jeunes en particulier, pour entrer nant ils n’y arrivent plus. La situa- d’un grave repli sur soi, je me dis que dans les groupes de travail constitués tion devient tendue. On va vers plus c’est trop tard. On ne devrait jamais pour refondre les règlements de > o La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009

la commune. A ses yeux, revoir «Moi qui passais tous les jours dans la Baroche est passée en assemblée un règlement, c’est une réflexion les Franches-Montagnes sous la nei- communale, cela revêt un caractère non seulement importante, mais ge encore en mars, avril dernier, quel officiel. C’est dire l’importance que aussi intéressante. C’est créatif, de bonheur de retrouver dans la Baro- les Zurichois attachent à leur démar- définir les règles d’une vie commu- che déjà le printemps, les vergers en che. «Il s’agit de ne pas décevoir nos nautaire harmonieuse. fleurs! C’était superbe.» Il a repéré amis de Walliselen, de bien les écou- nombre de tracés attractifs pour le ter et de répondre à leurs attentes. Des chances à saisir… vélo de montagne, et ce ne sont pas Il faudra soigner particulièrement Le benjamin du Conseil se montre les vallonnements qui manquent! l’organisation du banc de produits très attentif à épauler la génération Quant aux itinéraires pédestres, ils régionaux que nous tiendrons à leur marché d’automne de fin septembre prochain.»

La détente en famille Jérôme Gindrat est aussi soldat du feu. Pourquoi cet engagement? «Les gens de la génération de mon père savent qui je suis, d’où je viens. Fina- lement, ils me connaissent. Pompier? Je l’ai fait pour m’intégrer mieux parmi les jeunes.» A sa fonction de fourrier financier du SIS Baroche, il a ajouté celle de secrétaire-compta- ble de l’association de district, qui totalise neuf Services d’Intervention et de Secours et cinq institutions pu- A gauche: le fourrier Jérôme Gindrat, secrétaire d’un exercice de nuit, sous la direction du bliques et privées. Pas avare de son commandant Surmont, fin août 2006. temps, le bonhomme. «Auparavant, je faisais de la muscu- montante, et c’est naturel, car cette existent, dûment balisés et carto- lation, de la marche. Le sport, c’est dernière incarne les promesses du graphiés. «Autre chance: nous avons une soupape de décompression qui futur. Au fait, que pense-t-il de l’ave- quatre restaurants de renommée, change les idées après une journée nir de la Baroche? «Elle a le potentiel alors que situés à l’écart des zones de de travail. Il m’arrive encore d’aller pour accueillir les gens. C’est un ca- passage. Et ça commence à se savoir. le soir faire du tir au pistolet à De- dre de vie idyllique!» Le bonheur est Un exemple: des Zurichois ont lu un lémont. Mais vu mon emploi du dans le pré, dans le verger et dans la matin un article de la NZZ consacré temps chargé, avec bien des séances forêt de l’un de nos villages fleuris. au restaurant du Château de Pleu- en soirée, je préfère maintenant le- Jérôme sait de quoi il parle, lui qui a jouse, et les voilà qui décident d’aller ver le pied sur le sport et privilégier vécu ailleurs. Il est persuadé que nos y faire un saut l’après-midi même! Si la vie de famille.» C’est bien que papa deux grands atouts – qualité de vie de ça ce n’est pas un signe encoura- soit là, et pas forcément sur le départ la région et proximité de l’A16 – atti- geant…» Reste encore à développer avec le monsieur, comme Loïc l’a reront toujours plus de gens désireux les gîtes d’étapes, les chambres d’hô- craint plus haut.… «Maintenant, je de s’établir au calme. Et la tendance tes. La question qui se pose, c’est décompresse en faisant une marche déjà amorcée va s’accélérer quand le comment faire pour attirer les gens. avec mes enfants. Et quand je n’ai dernier tronçon de l’autoroute sera En tout cas, comme le maire et l’en- pas de rendez-vous avant neuf heu- construit. Des observateurs impar- semble du Conseil de la Baroche du res, je prends le temps de déjeuner tiaux – des amis et des connaissan- reste, on le devine attentif à renfor- tranquillement avec Karine et eux.» ces du canton de Neuchâtel – le lui cer les liens avec la commune amie Avant la fin de l’entretien, Loïc et Sa- disent aussi. de Walliselen (ZH). Là-bas, sans rah, qui s’étaient attablés à côté de Jérôme Gindrat croit au développe- qu’il s’agisse formellement d’un ju- leur papa, ont pris congé et sont allés ment chez nous d’un tourisme doux. melage, toute décision qui concerne sagement se coucher… /jg/jlm/ o La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009

• Charmoille Voilà comment cela Le nouveau pressoir fonctionne… est en service Pleujouse sans son château ne serait pas Pleujouse. La Baroche sans ses vergers en perdrait tout son pittoresque. Et les vergers sans un pressoir perdraient bien de leur intérêt.

Tout à gauche, les pommes entrent par la grande trémie dans le broyeur. Ensuite, le mélange pénètre dans le nouveau pressoir à bande par la petite trémie en haut au centre. Le jus sort par le tuyau en bas à gauche, alors que les déchets sont récupé- rés dans un bac, tout à droite de la machine.

Une nouvelle installation de pressu- soit de 10 litres; il sera aussi possible rage des fruits et de pasteurisation du de remplir ses propres bouteilles, jus vient d’entrer en service au début mais là, le client devra donner un de septembre. Il s’agit de machines coup de main! mieux adaptées aux besoins des par- Grâce à ses nouvelles installations, le ticuliers désirant conditionner le jus pressoir de la Baroche sera le plus per- de leurs pommes. Chacun, grand ou formant et le plus automatisé du Jura. petit producteur, repartira avec le jus Une seule personne pourra assurer le de ses fruits. fonctionnement des machines. L’ensemble des opérations se passera Tenez-vous au maintien des vergers? au rez-de-chaussée du pressoir de Vous intéressez-vous aux services du Pompé directement du pressoir, le jus de pomme passe par le pasteurisa- Charmoille, car les machines occu- pressoir? Devenez coopérateur-trice teur à circulation. pent moins de place que les précé- de la Coopérative du Pressoir de la dentes. Le broyeur pour fruits est la Baroche (CPB)! seule machine de l’ancienne chaîne. La CPB remercie vivement la Fonda- Le nouveau pressoir dit «à bande» tion rurale interjurassienne (FRI) de pourra produire 500 litres/heure sans son projet «Vergers+» et de son aide intervention de personnel, à part l’en- pour le nouvel équipement ci-dessus. clenchement et la surveillance. /rv/jlm/jlm/ Le jus récolté dans un bac sous le pressoir sera pompé dans des tonneaux. Informations Ce jus passera ensuite dans un pas- Horaire de fonctionnement: teurisateur électrique «en continu», Lundi et mercredi: de 17h à 19h au rendement de 350 litres/heure au Samedi: de 8h à 11h maximum. Un dispositif permet- Dernière étape: le jus pasteurisé arrive par un tuyau à la remplisseuse tra de couler le jus chaud dans des Pour prendre rendez-vous et pour qui en dose la quantité voulue dans outres, ou poches en plastique, avec des renseignements: l’outre. robinets (bag in box) soit de 5 litres, Tél. 076 203 52 36 o La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009

• Charmoille Alain Cassi Pilote de montgolfière «Alain Cassi, aéronaute, est habilité à vous délivrer un certificat d’ascension en machine aérostatique. Il certifiera alors que vous vous êtes élevé-e dans les airs à bord de la montgolfière «…» en faisant preuve de courage et de sang-froid. Daté, signé.»

Ce «certificat d’ascension en machine aérostatique», vous l’obtien- drez moyennant un baptême de l’air en montgolfière, et en souvenir vous pourrez l’encadrer chez vous. De plus, vous connaissez l’aérostier: Alain Cassi, un gars de chez nous, né à Cornol, et résidant à Charmoille, maçon de profession et responsable d’une centrale à béton.

Le hasard probablement Le virus du vol aérostatique n’a saisi Alain Cassi que depuis quelques an- nées. Le hasard a voulu qu’il assiste au baptême de l’air offert à son beau- père pour son anniversaire. Il a com- mencé par aller voir sur le terrain quand il y avait des vols. On l’a invité Christine et Alain Cassi lors de leur premier vol ensemble, le 28 octobre 2006. à entrer dans le club. Peu à peu, il a fait de la récupération de montgolfiè- A saute-frontière comité franco-suisse, c’est assez rare res. Finalement on lui a proposé de Alain fait partie du Cercle aérostati- pour être relevé! faire le brevet. Il hésitait à se lancer. que du Pays de Montbéliard (CAPM), Le parc du club comprend trois «Ce n’était pas ma première idée…» qui a été fondé en 1995. C’est une as- montgolfières, deux d’entre elles Un collègue de travail grutier sur sociation au sens de la loi de 1901, qui (3000 m3 et 2200 m3 respective- le chantier de l’A16 lui-même pi- a pour buts de «participer aux cham- ment) sponsorisées par la Région de lote chevronné de montgolfières l’y pionnats de France, et d’Europe» et Montbéliard, et une de 3000 m3 par- a vivement encouragé. Le pas était de «faire partager sa passion grâce rainée par un autre sponsor. franchi, et le virus de l’aérostation aux manifestations, meetings et bap- Est-il ardu de devenir pilote de attrapé, chevillé en lui telle une ar- têmes de l’air». A l’heure actuelle, montgolfière? Alain Cassi nuance: mature de béton. le club compte vingt-sept membres, «La pratique est relativement facile. Le 23 juin 2006, Alain a obtenu sa dont six pilotes actifs et un élève pi- A force de répéter les gestes, on mé- licence française de vol et son bre- lote, également ajoulot. Le président morise. La théorie, c’est plus difficile. vet. Le brevet est délivré à vie, il est en est Claude Maurice, d’Abbévillers Il y a les règles de l’air à assimiler, les valable dans tous les pays européens, (F), le vice-président, Alain Cassi lui- règles du vol à vue (VFR), comme Suisse comprise. Un brevet euro- même, Charmoille (CH). Parmi les pour piloter les avions de Courte- péen sera créé en 2011, année butoir. cinq membres du comité figure éga- doux. Puis vient la météo, beaucoup Quant à la licence, si on n’a pas volé lement une autre Ajoulote : la vice- plus compliquée. Et comme avant, pendant deux ans, elle se renouvelle trésorière Marguerite Witschi, na- on n’y avait jamais fait attention…» en quelques heures de vol accompa- tive de Miécourt. Une association Les sortes de nuages, les risques de gné d’un instructeur. transfrontalière dynamique avec un précipitation, la direction du vent o La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009

– interdit par exemple de décoller par un vent de plus de 20 km/h. On prend en compte une météo sur un cercle de 30 km de diamètre, pas une tendance générale. «Avant de se lancer dans une région qu’on ne connaît pas, toujours demander à quelqu’un de la région. Les gens du lieu connaissent mieux que moi la météo de leur coin de pays…»

L’Ajoie, pays de Cocagne Sait-on que les 90 % des vols du club partent de l’aérodrome de Porren- truy? Les alentours de Montbéliard boudant souvent sous le brouillard, Les trois montgolfières du CPAM prêtes au décollage, le 6 juin 2009. la plaine d’Ajoie se révèle idéale pour les vols aérostatiques: «C’est un petit Une bonne connaissance de la ré- Deux doigts d’info relief facile à voler. Il y a des champs gion est importante, ainsi que de son technique partout pour se poser, des chemins aérologie, qui est la connexion entre La montgolfière pilotée par Alain partout pour la récup’, et en plus le sol et la météo. C’est une science est un aéronef alimenté par du gaz les paysans sont sympa! Bien sûr, à la fois subtile et versatile, où l’ob- propane à l’état liquide, en l’espèce les bonnes relations, ça s’entretient. servation joue un rôle essentiel : «On on parle de carburant. Pour un vo- L’assurance couvre les dégâts éven- sent le courant d’air. Sur un champ lume d’enveloppe de 3000 m3, quatre tuels. Encore faut-il aller en discuter de blé, on voit le mouvement de l’air, bouteilles garantissent une autono- avec la personne.» s’il est tournant ou non…» Ce ca- mie de deux heures, la consomma- Explication: notre région se subdi- ractère fantasque des courants a l’air tion varie entre 700 g et 1,2 kg de gaz vise en petites vallées, avec des forêts de l’amuser, Alain: «On a un fuseau. à la minute. Une fois l’aérostat posé, qui accumulent la chaleur pendant Plus on entre dedans, plus il s’agran- il doit rester 30 kg de gaz, de quoi as- les heures d’ensoleillement et la res- dit: c’est l’aventure! Quelques degrés surer un redécollage d’urgence. tituent le soir. Ce mur d’air chaud as- de température peuvent te faire dé- Les «vols d’ici» durent en moyenne cendant fait barrière. La chaîne des vier et t’envoyer à l’opposé. Tu ne sais d’une heure à une heure et demie. Rangiers elle aussi fait barrage et ca- jamais où tu vas poser…» La TMA (zone terminale de vol) de nalise le vent dans la plaine d’Alle, la Dans ces conditions aléatoires, le Bâle en limite le plafond à 4500 pieds plaine de Coeuve, la plaine de Cour- pilote «gère» une marge de manœu- (environ 1500 m). Au-dessus de tedoux et la vallée de l’Allaine (Por- vre étroite: monter ou descendre. «A Coeuve, c’est encore plus restrictif : rentruy – Delle – Belfort). partir de la stabilité, 60 à 100 gram- 900 mètres. Il n’y a qu’au-dessus de mes de propane permettent d’amor- Saignelégier que l’on est en zone li- cer un mouvement ascendant ou bre, et que l’on s’élève à 2000 mètres. descendant. Bon. Monter, descen- A noter que dès 4000 mètres, la bou- dre, poser : c’est un peu comme si tu teille d’oxygène devient obligatoire. manoeuvrais un camion de 3 tonnes On s’efforce de maintenir une diffé- et demi sans freins…» rence de 70° C entre l’air intérieur Glorieuse incertitude de la Nature. de l’enveloppe et l’air ambiant. Il Soumission quasi totale aux caprices est recommandé de ne pas dépasser d’Eole, le dieu du vent. «Un jour, on 110° C de différence, car le tissu de a décollé d’Abbévillers, et on a posé à fibre synthétique enduit de polyuré- Opération de remplissage du ballon à l’air Besançon. Un autre jour, on a fait le thane vieillit plus vite. L’enveloppe est au moyen d’un ventilateur, ensuite le remplissage à l’air chaud à l’aide du brûleur, ce tour de l’aérodrome de Porrentruy et faite de fuseaux de tissus eux-mêmes qui relève la nacelle en position verticale. on a reposé au même endroit…» constitués de carrés, qui peuvent > o La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009

Le «balcon du ciel», un mirador de la vie sauvage. Ici, deux chevreuils surpris au petit matin du 31 mai 2007.

être rapiécés avec des machines à des animaux, des chevreuils par seul. Le pilote est toujours accom- coudre spéciales. exemple… Les levers et couchers de pagné d’un récupérateur au sol avec Quant aux brûleurs, ils sont nettoyés soleil dans les écharpes de brume. Et bus et remorque. Et on n’a jamais as- à fond chaque année et contrôlés, les ce grand silence…» sez de bras. pièces défectueuses sont réparées à cette occasion. On ne badine pas Rencontrer des gens Si peu de restrictions avec la sécurité. Le plaisir de voler, les sensations Le vol aérostatique n’impose pas agréables du vol, on voit que ça de réserve particulière aux passa- Un balcon du ciel compte pour Alain. Mais pas seule- gers. Les oreilles ne sont pas gênées Pas la peine de pousser Alain pour ment. «Ce qui est beau, ce sont les par des changements de pression: lui faire dire les joies contemplatives passagers qui participent au gonflage on monte et on descend lentement. du vol aérostatique: «C’est le balcon et au dégonflage, deux opérations Bon, ça arrive que des clients pani- du ciel! On n’a pas l’impression qui ne prennent qu’une vingtaine de quent. Dans ce cas on leur parle, on d’avancer, c’est le paysage qui défile. minutes quand on est bien entraîné, les rassure et ils finissent par se cal- Toutes les saisons sont différentes.» mais on n’est pas aux pièces… sauf mer. «Un monsieur sujet au vertige Et en effet, «c’est la meilleure saison pendant les concours.» On imagine m’avait demandé de ne pas aller plus toute l’année», à l’exception d’une l’émerveillement des participants haut que le niveau des arbres… Mais pause entre la mi-mai et fin juin, où qui découvrent pour la première fois je n’ai jamais débarqué personne, la pousse des semis et des cultures le monde vu du ciel – les 95 % des jure Alain.» pose des problèmes pour se poser vols étant des baptêmes de l’air. No- Des contre-indications existent, mais dans le terrain. Il semble aussi que tre pilote de Charmoille aime sur- elles relèvent du bon sens. On n’em- de prendre de l’altitude aiguise la tout rencontrer les gens, en particu- mène pas d’enfants de moins de perception des sens. «Les sons sont lier lors des meetings. Celui de Dole 1,10 m de taille, c’est la hauteur de la beaucoup plus audibles… Et puis, tu lui tient à cœur, où «on fait voler des nacelle, pour qu’ils puissent y voir. peux t’amuser à taper avec la nacelle enfants handicapés et leurs accom- Et le vol est déconseillé aux femmes dans les feuilles des arbres. En sur- pagnateurs» De toute façon, en ma- enceintes. Pour autant que leur état volant la forêt, voir vivre en liberté chine aérostatique, on n’est jamais de santé soit satisfaisant, on accepte o La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009

les personnes âgées. Un avis médical belle citation de CharlElie Couture: est souhaité, c’est prudent. Un jour, à «L’aérostation se limite rarement aux l’atterrissage, Alain a vu une femme rendez-vous de fin de semaine. C’est de passé septante ans sauter au sol une façon d’être, un comportement par-dessus le rebord de la nacelle: qui règle son pas sur celui de la pas- «Qu’est-ce que vous croyez, s’est-elle sion*.» /ac/jlm/ écriée au pilote ébahi, j’étais para- *CharlElie Couture, Le Dompteur de Montgolfières chutiste pendant la guerre!» Alors, ce certificat d’ascension, on s’y Des projets par étapes lance? Le plus grand risque de l’aven- Alain participe parfois à des ture, c’est d’attraper le coup de cœur concours, mais n’en est pas spécia- qui va changer votre vie! lement mordu. En revanche, on le devine motivé pour se perfection- Adresses utiles ner. D’ici peu, il obtiendra la DNC Alain Cassi, pilote, (Déclaration de niveau de compéten- Au retour de son baptême de l’air, une CH-2947 Charmoille passagère reçoit son certificat d’ascension ce) de largage de parachutiste. Il va dûment signé par le pilote. Tél. +41 (0)32 462 25 17 s’inscrire aussi à la formation de vol Mobile +41 (0)79 353 13 62 en montagne, 4 jours d’instruction, vous habite?... Une passion qu’Alain Claude Maurice qu’il suivra en France, comme il l’a Cassi avoue avoir senti grandir en lui 5, Grand Rue, F-25310 Abbévillers, fait pour son brevet de pilote. «dès le premier coup de main donné». Tél. + 33 (0)3 81 35 72 85 Que ne ferait-on pas, quand la passion Il se reconnaît parfaitement dans la Mobile +33 (0)6 70 75 30 81

200 francs pour l’annonce en page ré- logo placé en page rédactionnelle La pub dactionnelle (C), plus visible. sont priés d’en informer la trésorière, Quelques annonceurs ont été tirés Edith Winkler (tél. 032 462 27 83). En- s’apprécie au sort pour figurer sans supplé- fin, selon l’habitude, les factures sement facturé en page rédactionnelle ront jointes à la livraison du No 103, Depuis 1984, date de la création de du premier numéro de la Baroche en mars 2010. Miécourt Douce Campagne, les tarifs (No 101, septembre 2009). Dès le La Rédaction profite de l’occurrence des publicités sont restés les mêmes. No 102 (décembre 2009), les annon- de cette information pour adresser Il est temps que ça change! Paré de ceurs qui désirent voir à l’avenir leur un merci chaleureux à tous les an- ses nouveaux atours, le journal La nonceurs et leur souhaiter bonne B Baroche sera distribué dans toute la lecture! Baroche et son tirage va augmenter 59 × 87 mm Si vous désirez adapter votre annonce aux sensiblement à l’avenir. nouveaux formats, prenez contact avec (pages annonces) nous et faites-nous parvenir votre nouveau Dorénavant, il y aura 3 tarifs distincts: fichier au format PDF, TIFF ou JPG (résolu- la petite case (A) en page annonce sera tion 300 dpi). CHF 200.– facturée pour 4 numéros, 100 francs, pour 4 numéros 200 francs pour la double case (B) et C

A 59 × 53 mm (pages rédactionnelles) 59 × 41 mm (pages annonces) CHF 200.– pour 4 numéros CHF 100.– pour 4 numéros o 10 La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009

les dernières décharges de commu- relations d’amitié. La commune sou- Le mot nes (Asuel, Fregiécourt, Charmoille haite faire plus ample connaissance et Miécourt). C’est conforme à la loi avec les valeurs de la Baroche, avec les du maire fédérale. Les dernières échéances beautés de son paysage. Charmoille de fermetures ont été repoussées à leur offrait jusqu’à présent des sapins fin août 2009. Une fois les décharges de Noël, un don modeste, pourtant Il fallait passer les comptes de chaque condamnées, l’assainissement consis- très apprécié. On continuera de leur ancienne commune en particulier lors tera à les niveler. Puis on recouvrira en apporter: les sapins symbolisent de la deuxième assemblée commu- le sol d’une sous-couche (de la terre un petit bout de notre forêt, un clin nale. Elle était très importante. J’y re- de seconde catégorie), au moyen de d’œil amical. viens rapidement pour dire que tout matériau récupéré des travaux pour s’est bien passé. Je suis très satisfait. l’installation de nouvelles conduites Walliselen est une communauté de Les citoyens ont joué le jeu. Pourtant, d’eau, par exemple. Ensuite, on plan- la banlieue zurichoise forte de 15 000 c’était long, trois heures de présenta- tera des arbres à l’emplacement des habitants qui tient farouchement à tion. La preuve: on n’a eu aucune in- anciennes décharges situées en forêt. rester un village. Devenue riche grâce tervention dans les divers! La déchetterie Pape de Fregiécourt à l’implantation de grandes entrepri- sera ainsi officialisée comme déchet- ses de stature internationale, elle doit Dès la fin de cette courte pause d’été, terie unique pour les cinq villages de lutter constamment pour ne pas être nous allons réajuster tous les anciens la commune. dominée par la ville. On comprend règlements locaux et les harmoniser pourquoi elle se sent des affinités avec au profit de la commune de la Baroche. Le 4 juillet dernier, nous avons eu le de petites communautés rurales com- Chaque entité précédente avait jusqu’à plaisir de recevoir la visite des auto- me la nôtre. Walliselen est aussi liée présent sa propre réglementation. On rités de la Commune de Walliselen*. d’amitié à une petite commune du n’a pas idée des particularismes de Nos amis du canton de Zürich ont Tessin. Les membres du conseil com- chaque règlement de munal de la Baroche sont invités au police, par exemple. Walliselen, on se marché d’automne de Walliselen, qui Nous avons consti- réjouit par avance aura lieu les 26 et 27 septembre pro- tué pour cela des chain. La Baroche y tiendra un banc groupes de travail du voyage… de produits régionaux. On se réjouit ad hoc qui se dis- par avance du voyage… soudront quand le travail sera achevé. On est dans la pause d’été (21.07, Bien entendu, certaines commissions voulu prendre contact avec les nou- NDLR), il faut laisser un peu souf- seront maintenues: la commission velles autorités et étudier les dossiers fler les entreprises… et le Conseil des Chemins vicinaux, le Syndicat en cours. Ah, c’est du sérieux! En communal! Ce dernier reprendra ses des eaux, entre autres. même temps, ça m’a impressionné, séances dès le 17 août. D’ici peu, tout ils se sont montrés directs, «nature» va repartir de plus belle. /jpg/jlm/

Le Conseil de la Commune a été et très chaleureux. Walliselen désire *voir Le Barotchais N° 99, sous Charmoille: la der- mandaté pour fermer définitivement avant tout poursuivre avec nous des nière séance, p. 3

BANQUE RAIFFEISEN DE LA BAROCHE Asuel, Beurnevésin, Bonfol, Charmoille, Cornol, Fregiécourt, Miécourt, Pleujouse Horaire des guichets : Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Bonfol FERME 08.30-11.00 08.30-11.00 08.30-11.00 08.30-11.00 08.30-11.00 Tél. 032 474 48 07 Fax 032 474 50 64 14.00-17.45 14.00-17.45 14.00-17.45 14.00-17.45 Cornol FERME 08.30-11.00 08.30-11.00 08.30-11.00 08.30-11.00 08.30-11.00 Tél. 032 462 02 02 Fax 032 462 02 00 14.00-17.45 14.00-17.45 14.00-17.45 14.00-17.45

Miécourt FERME 16.00-17.45 16.00-17.45 16.00-17.45 16.00-17.45 08.30-11.00 Tél. 032 462 31 66 Fax 032 462 31 60 o La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009 11

la Tuilerie, à Charmoille. Les crédits Assemblée communale se montent à 60 000 francs pour la conduite, dont à déduire les subven- du 6 juillet 2009 tions, et 63 800 francs pour l’éclairage. Ces travaux sont en lien avec la mise L’assemblée communale de la Baroche s’est réunie pour en fonction du nouveau réservoir qui la deuxième fois le 6 juillet dernier. Au programme, un alimente en eau potable les villages de menu copieux, les comptes 2008 des cinq communes Charmoille et de Miécourt, qui a eu étant soumis à l’approbation des quarante-cinq ayant pour conséquence une augmentation droit, sous la présidence d’Alain Gerster. de la pression. Or, certaines conduites particulièrement vétustes et encore Comptes 2008 Bluette Frainier a elle aussi rendu en Eternit, ont révélé des fissures, ce Pour la dernière fois, les comptes ont son tablier de receveuse communale, qui a provoqué des fuites. Tel a été le été vérifiés par les vérificateurs des après avoir exercé cette fonction du- cas dans le secteur de la Tuilerie. Des anciennes communes, puisque cette rant près de vingt-deux ans. Elle a travaux étaient donc nécessaires pour tâche sera désormais confiée à une été remerciée pour la qualité de son éviter que l’eau potable ne termine sa fiduciaire. Les charges de Charmoille travail. A Miécourt, la perte avoi- course dans le terrain plutôt qu’elle étaient légèrement inférieures aux re- sine le montant de 42 000 francs. A ne sorte des robinets. Aucune oppo- cettes, ce qui a permis un bénéfice de Pleujouse, le déficit s’élève à environ sition à cette dépense qui semblait l’ordre de 18 000 francs. A noter que 2 000 francs. Tous les comptes ont incontournable, qui a été avalisée par Maurice Zeller, qui a fonctionné en été approuvés sans opposition, après quarante et un ayant droit. qualité de receveur communal durant des explications circonstanciées sur plusieurs années, a pris sa retraite. les différents postes. Assommés par tous ces chiffres et par Il a été remercié par les autorités. Pour la chaleur estivale, les participants Asuel, la situation était également Travaux publics n’ont pas posé d’autres questions, si très bonne, avec un excédent de re- Autre point d’importance à l’ordre du bien que le dernier point, consacré cettes supérieur à 100 000 francs. Les jour: le remplacement de la conduite aux divers, a été très bref. L’assemblée comptes de Fregiécourt ont accusé d’alimentation en eau et la réfection a été levée à 22h55, après près de trois un déficit de l’ordre de 10 000 francs. de l’éclairage public du quartier de heures de débats. /gw/

Les règlements s’harmonisent lui de la compétence du Conseil com- Police locale munal in corpore. L’assemblée com- Joseph Adatte – président, Composition munale se prononcera sur ces divers Alain Gerster, Gérard Monnot, des groupes règlements d’ici quelques mois. Quoi Jacky Monnot, Madeleine Van qu’il en soit, leur entrée en vigueur Zanten, Jean-Paul Varrin, Bonie de travail nécessitera l’approbation du Service Riat – secrétaire des communes. Avec l’entrée en fonction de la nouvel- Alimentation en eau le commune de la Baroche, les diffé- Aménagement et Vincent Surmont – président, Mauri- rents règlements communaux doivent entretien des chemins ce Froidevaux, Fabien Gindrat, Henri être revus. Certains ayant été adoptés Fritz Winkler – président, Yves Migy, Romain Schaer, Roland Vifian, il y a plusieurs décennies avaient de Bacon, Robert Boéchat, Constant Christian Gerber – secrétaire toute façon bien besoin d’un sérieux Meyer, Jean-Marc Nagel, Philippe toilettage. C’est à cette lourde tâche Pape, Christian Gerber – secrétaire Taxe de séjour et taxe que se sont attelés cinq groupes de des chiens travail, à chaque fois présidés par un Cimetières Jérôme Gindrat – président, conseiller communal, tandis que le Maurice Fleury – président, André Jean-François Bacon, Béatrice Berz, secrétariat est assumé par le person- Laurent, Daniel Lorentz, Pierre Rich, Ulrich Blaser, Peter Krasznai, nel administratif. Le règlement d’or- Rémi Sägesser, Catherine Koller, Jean-Charles Witschi, Bonie Riat ganisation de la Baroche est quant à Bonie Riat – secrétaire – secrétaire /gw/ o 12 La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009

• Miécourt Une histoire de bêtes pas bêtes Cette histoire ne commence pas par «il était une fois». Pourtant, il y est question d’un château qui se trouve dans une magnifique contrée, la Baroche. Ce n’est pas un conte de fées, car il n’y a ni fées, ni princes, ni princesses et encore moins de dragons. De quoi parle-t-elle alors, cette histoire? De cigognes? Non plus. Lisez-la vous-même, vous verrez bien!

Aux abords du château de Miécourt, le promeneur rencontre de curieux bestiaux dans les vergers de l’arboretum. Lorsqu’il s’aventure sur le sentier de copeaux pour admirer les bâtisses et les arbres fruitiers, à son tour, il se sent observé. Quatre yeux noirs téné- breux en forme d’amandes l’espion- nent. Les longues oreilles dressées vers le ciel, les narines pointées droit devant, deux ânes s’approchent de lui d’un pas décidé. Ils sont bien curieux, nos ânes… Ils aiment tout voir de près. Ils ne veulent rien louper, ils veulent renifler les visiteurs pour faire connaissance. Ils repèrent d’abord et saluent ensuite par un braiement qui ressemble à la sirène d’un paquebot. Si «la visite» se lie d’amitié avec eux, nos bourricots Fabrice et Judith, au centre, entourés de leurs enfants Pierre et Marie, cajolant Blend (à g.) se laissent volontiers cajoler la criniè- et Petite-Fleur. re et grattouiller les flancs. Petit retour en arrière. Nous avions Pour en savoir plus sur les ânes? Pour main. Je pris cela pour un Oui. Aus- un faible pour les ânes depuis long- en acquérir un? Nous allions vite être sitôt un autre ânon, plus petit, un temps, mais nous ne pensions jamais fixés. A peine étions-nous arrivés au vrai coquin celui-là, se scotcha aussi en avoir un. Par le passé, à chaque fois milieu du grand carré de terre bat- à nous. Pour moi, c’était «Le petit âne que je réclamais «mon âne», Fabrice, tue qui leur sert d’enclos que les bêtes gris» de la chanson! «Ces deux-là ne mon mari me répondait inlassable- sont venues les unes après les autres se quittent pas, me dit Jakob.» ment: «Pourquoi veux-tu un âne? Tu pour nous saluer. Tout à coup, plus Ainsi, le 27 décembre 2006, Petite- en as déjà un…», je répliquais tou- de doute, dans un chassé-croisé de re- Fleur et son frère adoptif Blend arrivè- jours en riant: «Oui, mais tes oreilles gards entre les membres de notre fa- rent à Miécourt. Nos enfants, Marie et sont trop petites!». mille, nous savions: la ferme de la rue Pierre, ont sympathisé d’emblée avec Un jour, début décembre 2006, nous du château aurait bientôt son ânon. ces drôles de boules de poils. Leurs avons décidé d’aller rendre visite à Depuis un long moment, Petite-Fleur, doux murmures et leurs caresses ont l’élevage de Jakob et Margrit Geiser, une petite ânesse grise, avec une croix rassuré les ânons un peu apeurés par «Les Amis des Ânes», à la Chaux- Saint-André bien dessinée sur son leur nouvel environnement. d’Abel. L’endroit, les ânes dans leur dos, nous suivait. Jakob la caressa Aujourd’hui encore, nos ânes sont in- épais lainage d’hiver, l’accueil chaleu- sous le menton et lui demanda: «Tu séparables. Que ce soit pour les bala- reux de nos hôtes au milieu des sapins: veux aller à Miécourt, Petite-Fleur?» des dans la nature avec d’autres âniers tout était fascinant. Au fait, pourquoi En guise de réponse, elle vint me mâ- ou avec des amis, lors de gymkhana ou donc étions-nous venus? Pour visiter? chouiller la manche et me lécher la tout simplement pour les sorties dans o La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009 13

les prés, ils aiment être ensemble. Ce- seuls, en se roulant dans la terre lors sérieux porteurs, ils ont la vie devant pendant, lors de longues promenades, de leurs sorties quotidiennes. De cette eux. Statistiquement, s’il ne finit pas le petit Blend, plus vigoureux malgré manière, ils se frottent le pelage et se en saucisses avant, un âne peut vivre ses fines jambes de gazelle, distance débarrassent d’éventuels parasites. Ils 40 ans. rapidement sa grande sœur. Cela n’est prennent tout simplement un bain, et Disons encore qu’ils s’entendent bien pas gênant, c’est même agréable pour si après on leur tapote le dos, il se dé- avec les chevaux en pension chez nous les conducteurs, on marche en silen- gage de la poussière. C’est comme ça et que les propriétaires de ces derniers ce avec «son» âne et on a plaisir à se qu’on reconnaît un «âne heureux» diles bichonnent comme des mascottes. retrouver lors d’un arrêt. sent nos enfants, qui ont bien retenu Un merci tout particulier à Fabrice, Nous aimons éduquer nos ânes afin la leçon de Jakob Geiser. mon mari, à grand-papa Jean-Pierre qu’ils répondent à des ordres simples, Question nourriture, ils reçoivent un et à Benoît Güttli. A eux trois, ils as- comme par exemple marcher au pas, mélange de foin coupé de paille le soir, surent les 3 fois 8 heures d’assistance, reculer dans des endroits restreints, pour éviter tout em- sauter des obstacles, s’arrêter et re- bonpoint. Des ca- Blend et Petite-Fleur partir, donner les pieds. Grâce à des rottes, des pommes sont les animaux informations glanées ici et là, avec et des poires leur un peu de temps, de la patience et sont données régu- de compagnie idéaux. beaucoup d’amour, nous vivons de lièrement en ration beaux moments. D’ailleurs, lorsque équilibrée et une l’on nous demande si les ânes ne sont pierre à lécher est pas un peu bêtes, nous ne pouvons toujours dans les boxes. Le pain sec, car il y a toujours quelque chose à bri- que répondre qu’ils sont loin de l’être. coupé en petits morceaux, est réservé coler ou à faire pour nos hôtes à lon- Ils sont au contraire très intelligents. en guise de récompense lors des séan- gues oreilles. Merci aussi à nos âniè- Toutefois, il ne faut jamais être stressé ces de dressage. Occasionnellement, res, tout d’abord à Vanessa Huber, ou pressé pour s’occuper de son âne, il ils se régalent de branches de fram- qui m’aida à donner un bon rythme n’aimera pas cela, et là, il sera… têtu boisiers, de mûriers et de noisetiers de marche à notre polisson de Blend, comme une mule! coupés dans le jardin. puis à Léa Bonvallat pour la conduite Petite-Fleur et Blend sont pour nous Bientôt, Blend et Petite-Fleur pour- de Petite-Fleur lors des gymkhanas et les animaux de compagnie idéaux. ront porter des charges sur leur dos. des promenades. Il faut dire que la situation de notre Certains d’entre vous nous ont déjà Et vous, ça vous dirait de passer voir ferme y contribue. L’écurie, les ver- rencontrés avec nos compagnons nos ânes? Que ce soit pour une balade gers du château, la nature alentour, les portant des paniers. Nous avons fait ou pour vous familiariser avec eux sentiers de la Baroche, tout s’y prête des essais et nous les avons aussitôt en les brossant avant de les rentrer à bien. Il y a bien sûr aussi quelques interrompus après avoir appris par l’étable… Nous partageons volontiers contraintes: leurs boxes sont nettoyés une ânière expérimentée que l’ossa- notre passion. quotidiennement et il faut une dispo- ture d’un âne n’est mature qu’à partir Ânemicalement vôtre, la famille Wid- nibilité constante. Un point est essen- de 5 ans. Aussi, nous ne voulons pas mer, de Miécourt. /jw/ tiel pour nous: nos ânes doivent nous courir le risque d’abîmer le dos de nos rester familiers et pour cela, les licols amis. Blend aura 5 ans, le 11 février Publicité sont enlevés et remis tous les jours. 2010. Marie dit que nous ne pouvons Nous brossons souvent leur pelage pas oublier cette date, car c’est aussi la et curons fréquemment leurs pieds, date anniversaire d’un de nos fidèles cela non seulement pour garder une amis, Sébastien. Nous n’oublierons pas proximité avec eux, mais aussi pour non plus les 5 ans de Petite-Fleur, car leur bien-être. Leurs sabots ne sont ce sera le 16 juin 2010, «le jour avant pas ferrés, mais parés régulièrement mes 15 ans, dit-elle encore!» Une équipe d’ingénieurs pour garder des pieds bien sains. A Pour l’instant, nos ânes adolescents au service de l’Homme ces gestes réguliers s’ajoutent encore et insouciants continuent à brouter et de l’environnement les vaccins et les vermifuges. Nos ânes et à «beuiller» avant de se faire bâter. www.rwb.ch - CH - 2900 PORRENTRUY savent aussi prendre soin d’eux tout Ils ont encore le temps de devenir de o 14 La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009

en a surtout dans le premier horizon Aux petits soins de tout en haut. Dans celui situé juste en dessous, on ne peut apercevoir que l’Erveratte des graviers. Les cailloux ont disparu. A la fin de la description, le sol est Le lit de L’Erveratte est en train de s’encombrer. Une échantillonné. Plusieurs centaines de étude est actuellement en cours dans la Baroche pour grammes, voire des kilos, sont ainsi déterminer les causes de ce colmatage. prélevés par horizon afin d’en affiner l’analyse en laboratoire, que ce soit à Deux universitaires, Florence et Neuchâtel ou à Lausanne. Arnaud, recherchent l’origine des sé- diments qui se déposent au fond de L’échantillonnage la rivière et qui en modifient les pa- Ce travail de description, Florence et ramètres écologiques. Les résultats de Arnaud vont le pratiquer encore sur l’étude sont attendus pour fin 2010. deux autres sols situés en amont dans la périphérie directe de la rivière. Ils Petite visite sur le terrain ont également à extraire les premiers Les deux étudiants en géo-sciences centimètres de sol dans différents mi- m’avaient donné rendez-vous quelque lieux : culture, prairie, forêt en plaine part le long de l’Erveratte. J’ai repéré et en montagne. Ils vont également leur voiture aux Prés Varmés à Alle. se pencher directement sur les sédi- Le son de leur voix semblait monter ments que l’on trouve dans la rivière d’une touffe d’orties, c’est ce qui m’a ou encore à la sortie des chambres de confirmé leur présence dans la rivière collecteurs de drain. L’eau de l’Erve- en contrebas du chemin. En quelques ratte sera également prélevée à diffé- secondes, je l’ai avais rejoints. Ils se rentes époques de l’année: après un tenaient devant une berge sans vé- Arnaud et Florence, en train d’effectuer fort orage estival, en automne après des relevés des berges de l’Erveratte. gétation, quasi verticale. Ils y avaient plusieurs jours de pluie, etc. relevé un profil de sol de plus d’un Pour comprendre la provenance des mètre cinquante. Les jeunes scienti- Ensuite, les racines des plantes pré- sédiments qui colmatent la rivière, fiques ont subdivisé ce sol en quatre sentes dans le profil étudié sont éga- ces universitaires travaillent de ma- grands horizons, c’est-à-dire en cou- lement analysées. Sont-elles préfé- nière polyvalente. Ils doivent être à ches. Pour déterminer ces horizons, rentiellement dans un horizon en la fois sur le terrain et en laboratoire. ils prennent en main un échantillon particulier? Y en a-t-il de différentes Sur le terrain indépendamment du de sol, le tâtent, le malaxent, le tritu- tailles? Si oui, où sont les plus petites temps, pour décrire et prélever. En rent, l’aplatissent, le font rouler entre et les plus grandes? Florence prend laboratoire, en blouse blanche, pour leurs doigts. Ils l’examinent sous tou- dans ses mains un agrégat de sol de mesurer et quantifier différents para- tes ses coutures, cassent des agrégats, plusieurs centimètres de long. Ses mètres. Et, bien entendu, ils devront détectent des changements de cou- bords sont précis, vifs et tranchants. présenter leurs résultats. Dans une leur. Le rouge montre la présence de Florence et Arnaud s’intéressent éga- année, ces derniers seront également fer tandis qu’un bleu gris indique celle lement à savoir comment se répartit le exposés dans les pages de «La Baro- du manganèse. squelette, c’est-à-dire les cailloux. Il y che». Patience! /nc/

Miel de sapin Miel de fleurs de la Baroche Fritz Winkler CH-2946 MIÉCOURT 2946 Miécourt Direction Ferrette Fermé le mercredi Tél. 032 462 31 31 Natel 079 414 00 42 Fax 032 462 31 65 Tél. 032 462 27 83 H. et R. KLAUS Tél. 032 462 24 93 o La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009 15

• Asuel la première place du podium. Félici- tations! Les 20 ans du Pour beaucoup de ces jeunes com- pétiteurs, ce triathlon des vacances triathlon d’Asuel devait être le premier auquel ils par- Lancement des formules «jeunesse» et «découverte» ticipaient.

Une variante populaire Les deux Groupes sportifs avaient également lancé une nouvelle formule de triathlon. Afin de dyna- miser l’attractivité de la manifestation, mais surtout de ce sport dans la région, l’organisation avait mis sur pied un triathlon «découverte», une course qui se voulait accessible à chacun. Cette formule populaire conduisait les sportifs de la piscine de Porrentruy à Asuel sur un parcours légèrement modifié par rapport à l’épreuve traditionnelle. Les longueurs de la natation et de la course à pied avaient été revues à la baisse. Les grosses dénivelées, notamment la partie dans et après Charmoille, Avec le sourire: Pauline Prongué, de Buix, en plein effort. avaient été gommées. Chaque participant devait avant tout prendre du La piscine extérieure de Porrentruy le regard fixé au loin à l’extrémité du plaisir, sans chercher nécessairement vivait le 8 août dernier une efferves- bassin. Après avoir donné dans l’eau à faire un temps canon! Ainsi, on a cence particulière: enfants et parents le meilleur d’eux-mêmes, les jeunes pu voir des concurrents se parler tout s’apprêtaient à inaugurer le premier concurrents devaient rapidement re- au long du parcours. Magnifique! Au triathlon «jeunesse» organisé par les joindre leur bicyclette et l’enfourcher. total, ce sont également 29 personnes Groupes sportifs Asuel et Ajoie (deux Les parcours de vélo étaient formés de qui ont pris part à ce triathlon «dé- GSA!). boucles de différentes longueurs en- couverte». Malgré un temps pluvieux mais re- tre la piscine et le pont de l’autoroute Bien sûr, le traditionnel triathlon, le lativement tempéré, 29 enfants âgés A16. Ensuite, la course à pied reliait Granit Man, a également eu lieu. Il a de 7 à 14 ans se sont présentés sur l’entrée de la piscine au bâtiment Af- vu la victoire du bruntrutain Charles la ligne de départ, où les attendaient folter-Dosenbach. Rusterholz, qui a relégué ses premiers natation, cyclisme et course à pied. Comme chaque prestation mérite poursuivants à plus de 8 minutes! Différents parcours propres à chaque récompense, chacun des jeunes par- Compte tenu des conditions météo âge leur étaient proposés. La compé- ticipants s’en est allé avec un petit orageuses, voire pluvieuses, ce ving- tition se déroulait sous la forme d’un souvenir. En effet, tous ont reçu une tième triathlon d’Asuel aura rem- contre-la-montre pour les plus petits, casquette «Granit Man» et les trois porté un grand succès populaire. Il afin de ne pas trop les stresser. Ain- meilleurs de chaque catégorie ont y a eu 169 participants. Espérons que si, chaque concurrent partait toutes décroché une magnifique médaille. l’année prochaine, on reprendra les les 30 secondes. Les plus jeunes Charlotte Hengy, de Ligsdorf, Matis- différentes catégories de cette année! devaient effectuer une traversée de se Doll, d’Atlkirch, Marie Theurillat, Prochaine échéance sportive le sa- bassin, soit 50 m, d’autres une distance de Saint-Ursanne, Lorin Gogniat, de medi 14 novembre pour la course de 100 m, et les plus grands de 150m. Glovelier, Caroline Munoz, de Cour- d’orientation de Saint-Martin à Asuel Le public a pu admirer plus d’une fois temautruy et Yannis Gogniat, de organisée par le GSA. Qu’on se le dise! des participants prêts à en découdre, Glovelier sont parvenus à se hisser à /nc/ o 16 La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009 o La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009 17

Les Cigognes se sont arrêtées à Miécourt

Ci-contre: sur le toit de l’église. Ci-dessous: contre-jour dans le nid situé sur le toit du château (gauche). Cigogne allemande baguée HES SE 817 (droite).

Photos: Michel Juillard o 18 La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009

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• Asuel Il faut dire que dans la famille de Claudine, sa maman, le chant est Emilie Chaboudez une affaire de passion, une tradition, même. Son grand-oncle Léon Mon- Les notes sont sa nerat a été directeur de la Sainte-Cé- cile. Avant son mariage, Claudine, sa passion! maman, a fait partie de cette chorale pendant six ans. Maintenant, c’est Emilie Chaboudez est née patin à roulettes. Les devoirs termi- au tour d’Emilie, dans le registre des le 1er octobre 1997. Elle nés, accompagnée de sa maman et altos. habite à Asuel, en face du d’Astérix, frétillant d’impatience, Pendant ses vacances d’été, Emilie Cheval-Blanc, chez ses Emilie part en promenade dans la invite des copines à venir loger dans parents Claudine et René, campagne environnante. le camping-car de ses parents. Elle avec son frère Benjamin, et Pendant un an, Emilie a pris des quitte alors sa chambre et va elle Astérix, le ratier. cours de piano avec Jacques Chételat. aussi crécher dans la caravane. Qu’y Si elle a momentanément arrêté les font-elles? Du chant, bien entendu. Dès l’âge de cinq ans, c’est le début cours, elle continue quand même de Que se racontent-elles? Des secrets. de son parcours scolaire: deux ans jouer à la maison. Elle a aussi fait de la Chères lectrices et chers lecteurs de à Asuel, deux à Charmoille, deux à flûte et, depuis 2005, avec un groupe La Baroche, nous ne vous mettrons Miécourt; et depuis un an, elle fré- pas dans la confidence! quente l’école de Fregiécourt. Dé- Si Emilie pense faire partie plus tard cidément, comme élève, on voyage d’une chorale de la région, pour beaucoup dans la Baroche! l’heure elle attend avec impatience Si Emilie adore la musique et le mais sans crainte 2010, année des chant, «c’est parce que c’est cool, tout tests pour pouvoir rentrer en se- simplement». Elle ne ressent aucune condaire à Porrentruy: Thurmann attirance pour une branche comme ou Stockmar. Puis ce sera le lycée, l’histoire, par exemple. L’adoles- une maturité, et Emilie sera prête à cente a une passion marquée pour embrasser la carrière de ses rêves, à les leçons de couture et de bricolage, savoir: institutrice. Tout simplement qu’elle met en pratique à la maison. Il parce qu’elle aime les enfants. y aussi les promenades dans la nature Dans l’horoscope celtique, l’arbre et les courses d’école: visites de mu- d’Emilie est le noisetier qui, discret sées, genre grottes de Réclère… C’est et frugal, pousse vers la lumière à une élève qui apprécie l’ambiance à travers les végétations les plus den- l’école, qui est «très sympathique». ses. C’est un pionnier. Là où rien ne Même si elle en avait la possibilité, Emilie et Astérix: une grande complicité. pousse, il prépare le terrain pour les elle ne changerait rien à son envi- plantes qui viendront après lui. ronnement scolaire. Actuellement, de filles et de garçons de sept à douze 1er octobre 1997: en numérologie, selon elle, tout est «cool». ans, elle prend des cours de chant à cela donne le chiffre 1. Une femme Sa journée scolaire terminée, Emilie Fregiécourt avec le même professeur. de caractère! Consciente, créative, rentre à la maison pour s’atteler de En 2007 et 2008, Alpha-Presto, dans active, ambitieuse, enthousiaste, cou- suite à ses devoirs. A priori, pas de le cadre de l’Association des Sociétés ronnée de succès, elle poursuit son problème pour emmagasiner les ma- chorales d’Alsace, a participé à deux but avec zèle. tières du programme, sauf avec les concours de chant à Mulhouse, ré- Institutrice! Emilie le sera, assuré- maths. Mais son frère Benjamin, ap- compensés les deux fois par un di- ment! Et, compte tenu de ses pas- prenti dessinateur en génie civil, est plôme de circonstance et une coupe. sions, gageons qu’elle accueillera là pour lui prêter main-forte. De quoi être fière! Pourtant, le réper- ses élèves en fredonnant la dernière Son goût pour la musique ne l’empê- toire du chant choral ne la détourne chanson de Jennifer. che pas d’être sportive, elle pratique ni des musiques modernes, ni de Bonne chance à toi Emilie et à toute le ski, adore le snowboard et fait du Jennifer, sa chanteuse préférée. ta famille. /ec/ca/jlm/ o 20 La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009 Stage en terre étrangère, bilan de Thomas Huber Durant cet hiver, Thomas Huber, un jeune agriculteur de Charmoille, a effectué un stage pratique de deux mois en Allemagne. Une expérience enrichissante qui lui a permis d’avoir une vision plus objective de la situation agricole mondiale.

Deux sites pour présente environ 35 ct. suisses, pour Bétail laitier deux activités 59 ct. suisses il y a une année. Une si- «Les vaches laitières sont en stabula- «L’exploitation où j’ai effectué mon tuation très difficile à supporter, mais tion libre, avec des logettes équipées stage se trouve en Allemagne, près l’optimisme persiste tout de même : de tapis. Ici, la paille est affouragée. de Brême, tout au nord du pays à 80 «C’est au plus bas, ça ne peut que re- Le troupeau est composé de 120 va- km de la mer du Nord et 100 km de monter, me disait-on…» Molkerei ches et presque autant de génisses. El- la frontière hollandaise. C’est une fer- Ammerland, la fromagerie à laquelle les sont toutes de race Holstein d’une me d’environ 160 ha, principalement les Bernd livrent leur production, moyenne laitière (2008) de 10 300 maïs et herbe, 120 vaches laitières, transforme 956 millions de kilos de kilos. Elles sont abritées dans un bâ- 300 bovins d’engrais. L’exploitation lait, principalement en fromage à pâte timent construit il y a 8 ans pour la est divisée en deux. La première partie en est une exploitation laitière. Elle se situe à Muderloh et appartient à la femme de l’exploitant, agricultrice elle aussi. La seconde partie, sur la commune de Littel, se consacre au bétail à l’engrais. Elle est distante de 18 km de la première et est la proprié- té de l’exploitant. Les parents de ce dernier y vivent encore. La ferme est à 500 mètres d’altitude, avec des pré- cipitations annuelles aux alentours de 850 mm par année. Plusieurs personnes travaillent sur la ferme. Bernd Wellmann, l’exploitant, s’occupe des vaches, des cultures Thomas Huber dans la salle de traite. Epi 2 × 9 =18 vaches traites en même temps. et des bovins à l’engrais. Son épouse Karine prend en charge la partie ad- molle (46 %), puis en lait de consom- première partie et 2 ans pour la plus ministrative. Les deux ont la maîtrise mation, en beurre, etc. La fromagerie récente. Toutes les génisses sont gar- en poche. Leurs parents sont aussi est composée de 1993 producteurs, ce dées sur l’exploitation toute l’année, plus ou moins actifs sur les deux ex- qui représente environ une moyenne une moitié en attache à l’américaine, ploitations, notamment pour l’affou- de 500 000 kilos de lait par exploita- et l’autre partie en logette. Bien sûr, ragement du jeune bétail. Un ouvrier tion. Les exportations représentent pas de sortie régulière (SRPA) ici. polonais est toujours présent sur l’ex- 44 % de la production, principalement Mais les laitières ont un pâturage de ploitation, principalement pour trai- en Hollande, Italie et France. 5 hectares aux alentours de la ferme re, une opération qui dure cinq heu- En 2008, la fromagerie a investi pendant la belle saison. Les vaches res par jour. Et il y a généralement un 17 millions d’euros en frais de réno- reçoivent de l’ensilage de maïs et stagiaire, moi en l’occurrence.» vation. La quantité de lait transformé d’herbe, pas de foin mais de la paille a augmenté de 300 % en 18 ans. Des dans la ration pour la fibre, et plus de L’atelier lait chiffres très impressionnants qui 10 kilos de concentré pour les plus «Le prix du lait au 1er mars 2009 était montrent la puissance commerciale productives, ce qui est énorme! de 23 centimes d’euro, ce qui re- de ce pays!» o La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009 21

J’ai constaté qu’il n’est pas possible de gérer un troupeau de 120 vaches avec autant d’assiduité qu’un troupeau de 25, comme chez moi! On n’a pas assez de temps pour s’occuper de chaque bête individuellement, ce qui inévitablement conduit à certaines négligences. Beaucoup de vaches sont traites sur trois trayons, on déplore beaucoup de problèmes de membres, de pieds notamment. L’intensification de la production a aussi ses défauts, et pas des moindres!»

L’atelier d’engraissement Vue de la ferme. «Les bovins d’engrais de race Holstein sont engraissés durant une période de gourmands en surface de maïs. L’en- la meilleure solution, aussi bien pour 22 mois pour atteindre 350 à 370 kilos gouement pour le biogaz étant un les consommateurs que pour les pro- de carcasse. Le rendement est d’envi- effet de la crise de la vache folle, les ducteurs. La libéralisation entraîne ron 54 % pour cette race inhabituel- installations de méthanisation sont une intensification de la production lement utilisée pour l’engraissement. beaucoup trop nombreuses, ce qui ex- qui a des conséquences négatives, Mais les jeunes animaux sont moins plique ce prix qui monte en flèche… notamment sur la protection de l’en- chers à l’achat et, selon l’exploitant, en L’exploitation de Bernd dispose de 45 vironnement, des animaux et sur la cas de perte, celle-ci est donc moin- hectares directement aux alentours qualité des produits. Cette politique dre. L’affouragement de ce type de de la ferme.» influe sur les paysans eux-mêmes, qui bétail dure environ deux heures par font face à une concurrence encore jour. L’alimentation est composée de Peu de machines plus acharnée, plus destructrice. Une silo de maïs principalement, de silo «Le parc de véhicules agricoles est ouverture des marchés doit se faire, d’herbe (10 %), de paille, de pulpe de composé de machines assez ancien- c’est évident, mais il faut en fixer des patate (10 %) et de concentré. L’affou- nes. Et, par rapport à des exploitations limites, et savoir que celles-ci ont un ragement est effectué à l’aide d’une suisses de dimensions plus modestes, coût. Une partie de la population ne mélangeuse chaque matin. L’aspect la mécanisation n’est pas beaucoup comprend pas le soutien à l’agricultu- négatif qui m’a interpellé est la dé- plus élevée pour 160 ha. Ce sont des re, elle le dénonce. Il est pourtant né- tention dans un espace restreint. Les tracteurs Fendt et New Holland prin- cessaire pour répondre aux attentes bovins d’engrais, par exemple, sont cipalement, avec beaucoup d’heures des consommateurs suisses. L’agricul- confinés dans des box de 12 m2 pour 5 au compteur. Il y a deux tonneaux ture n’est pas un secteur économique bêtes. C’est là aussi une intensification à purin, respectivement de 7,5 m3 et comme les autres, et faire joujou avec totalement courante dans la région, 12 m3, du matériel de fanage standard elle peut s’avérer très dangereux. Trop mais dont je n’ai pas l’habitude.» et beaucoup de locations de machi- nombreux sont ceux qui l’oublient!» nes, comme par exemple l’épandeuse /th/Article repris de L’AGRI Trop de maïs pour à fumier, ainsi que de travaux confiés le biogaz à des tiers.» «Bernd et Karine exploitent en tout «En conclusion, j’ai vécu en Allema- 160 hectares : 55 à Littel et 105 à Mu- gne une expérience très enrichissante derloh. La moitié de ces surfaces est qui m’a permis d’avoir une vision en location – au prix de 5 à 7 francs beaucoup plus globale et objective de l’are environ. Les prix de vente sont l’agriculture. En Europe, la restruc- environ 3 francs le mètre. La princi- turation et la libéralisation de l’agri- pale raison du prix élevé des terres culture ont 20 ans d’avance sur la est le développement des biogaz très Suisse. Mais je ne pense pas que c’est Silo de maïs. o 22 La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009 Les aînés se souviennent… Votre journal inaugure une nouvelle rubrique: «La vie d’autrefois dans les villages»,et ouvre ses colonnes à l’atelier «discussion entre nous» de la Résidence Les Cerisiers. L’atelier est animé par Séverine Nussbaum. Merci aux résidants-tes et à leur animatrice pour cette contribution.

Quelques participant-tes de l’atelier «discussions entre nous», en compagnie de l’animatrice Séverine Nussbaum.

La vie du village a bien changé! A et les manifestations. C’était l’époque nous alimentions simplement avec l’époque de notre enfance, nous où nous prenions le temps d’être en- nos produits. Nous nous contentions connaissions tous les habitants de la semble. Il y avait d’autres occasions de peu de chose, car nous n’avions pas localité. Après la messe, les citoyens se pour se retrouver, comme le soir après beaucoup d’argent. Malgré tout nous réunissaient à l’entrée ou sur le par- avoir fait les foins, quand nous avions vivions mieux que maintenant! vis de l’église et il y avait de grandes «fait fierobe» (fini les travaux), nous Principalement dans les villages, discussions qui pouvaient durer des nous installions sur un banc devant la plus qu’en ville, nous nommions les heures. Nous échangions sur ce que maison et nous nous réunissions avec gens par des sobriquets. Ainsi, il y nous avions vécu durant la semaine, nos voisins. Nous vivions plus ensem- avait: le Pape, le Max, chez le Franz, les grands évènements qui s’étaient ble que maintenant et tout se savait. le Toporan, le Tiétin, chez le Cabri déroulés… nous nous racontions un Ainsi, tout le monde était soucieux et encore bien d’autres. Les surnoms peu tout. C’était un endroit où nous des autres et avait un comportement aidaient à différencier les personnes allions aux nouvelles, étant donné respectueux. Nous étions plus fami- qui avaient le même prénom et le que la télévision n’existait pas et que liarisés et nous étions plus unis. Nous même nom de famille. A force d’ap- nous avions peu accès à la radio et vivions principalement dans le vil- peler les habitants par leur sobriquet, aux journaux. Certains maires pro- lage. Nous y habitions, comme toute nous ne connaissions plus leur vraie fitaient de cet espace pour annoncer notre famille, y travaillions, y faisions identité. /rlc/sn/ les assemblées communales, les fêtes nos courses au petit magasin et nous

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Miécourt, carte postale datant de la Première Guerre mondiale.

Miécourt en 2009, vue plongeante prise de la lucarne de l’ancienne maison de la dîme (Petignat/Froté). o 24 La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009

• Château de Miécourt Invitation aux voyages Dans l’été qui s’alanguit, peu d’activités au château. L’excursion annuelle de la Fondation. Deux expositions de fin d’été qui invitent à la balade. Et une à venir, un voyage dans le temps…

La première invitation, c’est celle de mie, trois dimensions aussi agréables dominant le lac de Neuchâtel et les faire le tour du site. Le «jardin à la qu’utiles à la Fondation. Les Amis du Alpes. D’une année à l’autre, l’ac- française», avec ses terre-pleins de château de Miécourt avaient rendez- cueillante maison Spechbach est de- gazon et ses allées propres, donne en- vous à la buvette du port de Neuchâtel venue l’incontournable rendez-vous vie de s’y promener. Un cyprès a été pour le café-croissant matinal. A dix de la soirée. Petite séance du Conseil planté au milieu, entouré de thuyas. Le sentier de l’arboretum offre le loisir de musarder parmi les jeunes arbres et les moins jeunes. C’est pré- texte à faire un brin de causette aux ânes de Judith, puis à jauger les rem- parts, dont les proportions imposan- tes ne sont visibles que de l’extérieur. Rendu dans la cour, on réalise de près l’urgence des travaux à venir. Au moins, les murs des bâtiments sont débarrassés de l’échafaudage…

Excursion annuelle Les Amis du château dégustent la friture de poisson à Morat, sur une terrasse située au bord du lac. La deuxième invitation, c’est la sortie annuelle des Amis du château. En heures, ce fut l’embarquement pour de fondation pour faire le point, et l’organisant chaque été, Jacqueline et une balade sur les lacs de Neuchâtel et l’on passait à l’apéritif et au repas Christian Spechbach veillent à entre- de Morat. Le grand air du large, à dé- préparés et servis de mains expertes. tenir le moral des troupes. La sortie a faut d’exercice, creuse l’appétit. Mais Il y a des jours, n’est-ce pas, où la vie eu lieu le samedi 29 août dernier et n’a voici Morat, sa terrasse de restaurant est belle, vraiment. Alors, qu’est-ce pas failli à la tradition: un cocktail sa- au bord du lac qui tombe pile poil pour qu’on dit? On dit: merci Jacqueline, vamment dosé d’excursion, de cultu- calmer la faim... et renforcer les liens merci Christian! re muséographique et de gastrono- d’amitié. De retour au point de départ dans la capitale, quelques centaines de ViaJura et ViaJura Regio, mètres à peine attendaient les intrépi- par monts et par vaux des excursionnistes jusqu’au Musée Comme annoncé dans le dernier d’Art et d’Histoire pour y visiter l’ex- numéro de «Miécourt Douce Cam- position «Le monde selon Suchard». pagne/Le Barotchais», la troisième Fascinante aventure industrielle que invitation visait à faire découvrir celle d’un maître chocolatier parti à la au public la richesse des itinéraires conquête du monde! L’excellence et la touristiques et culturels sur le tracé culture d’entreprise neuchâteloises ne reliant Bâle à Delémont par le sud se cantonnent pas aux seules grandes de l’Alsace et celui de Bâle à Bienne maisons horlogères. par Laufon, Moutier et le Pierre-Per- Dix-sept heures trente déjà? Je ne tuis. L’exposition de Pro Jura avait sais quel électro-aimant nous atti- lieu au château. Vernie le vendredi Entre ciel et eau par l’itinéraire de la rait irrésistiblement sur la terrasse 4 septembre, elle s’est tenue tous les Sauge. de Bôle, avec son panorama féerique samedis et dimanches du mois, et o La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009 25 vient donc de s’achever. En vingt- huit grands panneaux et plus d’une centaine de photos, on goûtait au charme du «petit chemin qui sent la noisette», s’attardant ici et là au gré des étapes sur les beautés cachées de nos villages et de nos cités.

Alain Second, photographies Les photos du mulhousien Alain Se- cond à leur manière sont aussi une invitation au voyage… entre la pho- tographie et la peinture. Cet artiste inclassable s’est attaché depuis plus Présentée par Charlotte Juillard (à droite), l’exposition ViaJura et Via Jura Regio est aussi commentée par Martin Chaignat, chef technique de l’Association de Tourisme Pédestre. de vingt ans à immortaliser les traces laissées par des artisans (carros- siers, peintres en bâtiment) lorsqu’ils grâce à son art de la composition, ajustaient leurs couleurs. «Partis en le résultat photographique évoque laissant des traces…» Ces ouvriers les grands peintres non figuratifs: sont partis, leurs lieux de travail ont Poliakoff, Rothko, Kandinski ou de été abandonnés, mais les traces sont Staël. L’exposition sera inaugurée le restées. Alain Second les a recensées, 2 octobre, et se poursuivra tous les c’est un travail de mémoire. De plus, week-ends jusqu’au 25 octobre.

Et si le sol nous était conté? Lorsque l’on a creusé les canalisa- tions dans la cour entre les habita- tions et le rural il y a une douzaine Des TECUNI (terres cuites non identi- fiées)? Ces objets sont sans doute très d’années, des fouilles archéologiques anciens – entre les 6e et 8e siècles. On ne ont été entreprises. On a trouvé des sait ni ce qu’ils sont, ni ce à quoi ils ser- vent... Ces terres cuites seront exposées de objets fort intéressants, notamment façon permanente au château vers la fin des terres cuites que l’on peut dater de l’année. du 6e au 8e siècle, des poteries des 14e et 15e siècles, ainsi que de la cérami- de la FACMI pour une exposition que des 17e et 18e siècles. La section permanente. Le public pourra les dé- Alain Second: des traces laissées par des d’archéologie du canton du Jura est couvrir au château, on l’espère, d’ici hommes et par l’usure du temps. disposé à les mettre à la disposition la fin de l’année. >

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Les «challengers» d’Audemars Piguet dans la cour du château.

Challenge Haute- employés de l’entreprise. L’arrivée se à l’est des bâtiments du château. Le Combe et inauguration déroulait dans l’arboretum de la Ba- maire de la Baroche, M. Jean-Pierre La Fondation des Amis du Château de roche, dont la Fondation d’Audemars Gindrat, y a prononcé quelques mots Miécourt accueillait le 13 septembre Piguet «Time for the trees» a permis de circonstance. Quant aux «chal- dernier le Challenge Haute-Combe la création. On en a profité pour po- lengers», ils se sont restaurés dans de l’entreprise horlogère Audermars ser une plaque commémorative rap- les allées du jardin et se sont déclarés Piguet. Il s’agissait d’une succession pelant cette création et pour inaugu- ravis de l’accueil dont ils ont été l’ob- d’épreuves sportives destinées aux rer les jardins à la française recréés jet. /mj/jlm/ Un cadeau d’Audemars Piguet

La Fondation des Amis du château ne le mardi 29 septembre dernier. leur repas, on leur a fait visiter le de Miécourt et la Commune de la Munis de leur casse-croûte de midi, Sentier Nature de la Vallée de Joux Baroche avaient fait de leur mieux les élèves ont été pris en charge à réalisé par la prestigieuse entreprise pour accueillir le challenge Haute- Miécourt par un car affrété par les horlogère, à la suite de quoi on les a Combe. Pour les remercier de leur soins de la grande manufacture hor- ramenés à la maison. Transports et accueil, Monsieur Saugy, au nom logère qui les a conduits au Brassus. visites gratuits! d’Audemars Piguet, a proposé d’of- Après une petite pause croissants et Les jeunes participants et les autori- frir à deux classes du Cercle scolaire chocolats (offerts), ils ont visité par tés de la Baroche sont ravis. A leur de la Baroche une course d’automne. petits groupe une partie de la nou- tour, ils remercient chaleureusement Finalement, par décision de la com- velle manufacture horlogère. Le bus Audemars Piguet, la grande maison mission d’école, ce sont les classes a ensuite rallié leur site de pique- horlogère, de ce cadeau inespéré! 3P et 4P qui ont bénéficié de l’aubai- nique, une cabane forestière. Après /mj/ o La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009 27

• Miécourt Centenaire du Temple Le 30 août dernier, toutes les communautés chrétiennes de la Baroche étaient repré- sentées lors des festivités du centenaire.

Une cérémonie empreinte de joie et de recueillement. Les festivités se clôturent par un repas dans la salle de sport de l’école. Le bâtiment, œuvre de Paul Reber, a exceptionnelle : le temple était bon- message, et notamment l’abbé Jac- en effet été érigé au début du ving- dé. Les chants du chœur mixte pa- ques Horisberger, puis Jacob Oberli, tième siècle, à la suite de l’accrois- roissial ainsi que des pièces d’orgue représentant le Conseil de l’Eglise, sement de la paroisse réformée de à quatre mains ont émaillé la cé- l’organe cantonal, ainsi que Michel Porrentruy. Il s’agissait d’éviter de lébration, bilingue, assurée par les Flückiger, président du Conseil de trop grands déplacements aux pro- trois pasteurs de la paroisse réfor- paroisse de Porrentruy. testants de la Baroche. Il a été rénové mée de Porrentruy, Yvan Bourquin, Un grand merci aux organisateurs une première fois dans les années Serge Médebielle et Maria Zinsstag. ainsi qu’à la commune de la Baro- cinquante, avant d’être entièrement Un apéritif en musique a ensuite été che, qui a mis à disposition la salle, restauré en 2007, sous la direction de offert sur le parvis du temple. La et à la Fondation des Amis du Châ- Jean Kleiber, ce qui a permis de re- journée s’est poursuivie avec le re- teau de Miécourt, pour les bancs et trouver les volumes d’origine. pas, servi à la halle de gymnastique. les tables. /yb/gw/ A jour exceptionnel, participation Divers intervenants ont apporté leur

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• Miécourt La dernière fête du village?

Comme chacun sait, le week-end de monde dans la rue, la population des 11, 12 et 13 septembre était celui de la Baroche, mais encore de nom- de la fête du village de Miécourt. Le breux visiteurs venus de l’extérieur. groupe de développement organisait Le soleil dans un ciel sans nuages et comme d’habitude l’apéro du ven- la douceur de la température de fin dredi soir à 19 heures pour l’accueil d’été ont été décisifs dans la réussite des nouveaux habitants et pour la de la manifestation. population de la Baroche, et la disco Les sociétés locales qui ont participé pour les enfants le samedi de 19 à se déclarent très satisfaites de cette 21 heures. Quant au dimanche, les cuvée 2009. Garderont-elles la même sonneurs de cloches de Bourrignon formule en 2010 ou se lanceront-elles venaient animer l’apéritif et il y avait dans l’aventure d’une grande fête de un lâcher de ballons dans l’après- la Baroche? /su/ midi pour les enfants. La fête fut un succès, en particulier Fête du village de Miécourt. Le toboggan, le dimanche, où l’on a vu beaucoup une attraction très prisée des enfants.

le papier frais. Il ne nous reste qu’à espérer qu’il vous Vogue la galère! plaira, chères lectrices, chers lecteurs ! Merci à toute la Rédaction, qui a contribué à cette renaissance. Merci Voilà, c’est fait. Non sans peine. Nous disons adieu à l’ami Lestin pour ses conseils, à Edith Bonvallat, à l’ancien titre, à l’ancienne couverture de Miécourt Cosette Aeschimann, Edith Winkler, Laurence Douce Campagne / Le Barotchais. Chiquet, Gladys Winkler, Michel Juillard. Un merci Il a tenu vingt-cinq ans. C’est un bail. La maquette tout spécial à Christine Cassi pour sa disponibilité. était l’œuvre de Sylvie Chapuis (Montréal), c’est bon Merci surtout à l’auteur du nouveau layout, Rémy de s’en souvenir. Madeleine Merçay en a été l’ins- Kohler, graphiste, qui a passé les 20 premières années piratrice et jusqu’à ces dernières années la cheville de sa vie à Miécourt, s’en est allé en quête d’expérience ouvrière. Nous lui dédions ce premier numéro, avec à La Chaux-de-Fonds et à Lausanne quelques années. affection et respect. Dès 2007, toujours dans le monde de la publicité, mais Comme annoncé dans le numéro 99, nous voilà par- à Bâle. Il tente depuis peu la grande aventure de l’in- tis pour de nouveaux rivages, avec une nouvelle édi- dépendance sous le nom de «Jeudi Douze», solutions tion entièrement repensée et restylée. Le numéro 101 en communication et design. N’hésitez pas à prendre de La Baroche est enfin sorti, fleurant bon l’encre et contact: [email protected] ou 079 694 68 62. /jlm/

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Isabelle Froidevaux (à g.), domiciliée et donnera des leçons aux élèves des rentruy, dispensera quant à elle quel- à Cornol, a été nommée enseignante classes 3P à 6P. ques cours aux enfants des deux classes auxiliaire, en remplacement de Mi- Julie Monnot (à d.), qui a grandi à Pleu- enfantines ainsi qu’à ceux de première chèle Grolimund et Jérôme Gueniat, jouse et est aujourd’hui établie à Por- année. Bienvenue à elles! /gw/

Certificats et diplômes Agenda Le seuil de l’été voit chaque année décerner son lot de certificats de capacité et diplômes de maturité. Etape dans leur formation pour les unes, entrée Manifestations dans la vie active pour les autres, ce succès est gage de confiance en l’avenir. La Rédaction de La Baroche adresse ses vives félicitations à: dans la Baroche Emilie Joliat CFC de boulangère-pâtissière Charmoille Luciano Lourenço CFC de mécanicien sur machines Charmoille 3 et 4 octobre • La Caquerelle Vanessa Huber CFC d’employée de commerce Charmoille Festival de la Courge Olivier Sanchez Opérateur mécanique Charmoille Mathilde Blanchard Mat. option chimie-biologie Miécourt 11 octobre • Charmoille Romain Chapuis CFC de charpentier Miécourt Fête de Musique champêtre Sandrine Fleury CFC d’assistante en pharmacie Miécourt Charlotte Juillard Mat. option math. appliquées-physique Miécourt 18 octobre • Miécourt Jennifer Laubscher CFC de boulangère-pâtissière Miécourt Journée missionnaire Loïc Yerly CFC de polymécanicien Pleujouse

7, 8 et 14 novembre • Fregiécourt Tir de St-Martin Naissances pour Anne et Fabrice Nagel, les nuits Loïc et Sarah n’attendaient pas seu- sont encore courtes. 13, 14 et 15 novembre • Miécourt lement les vacances, mais aussi la ve- Repas de St-Martin, nue de leur petite soeur Chloé, qui a Le petit Noam est né le 27 juillet 2009 au Château (FACMI) précédé de quelques jours le solstice chez David et Laetitia Fleury, à Mié- d’été, en arrivant le 10 juin dans le court. Pour ses frères aînés Gaultier et 14 novembre • Asuel foyer de Karine et Jérôme Gindrat, Romain, c’est un nouveau compagnon Course d’orientation (GSA) à Pleujouse. de jeux qui s’annonce, quantité d’inte- ractions qui se préparent! De l’entrain 5 décembre • Pleujouse Précieux cadeau: une petite Charlotte et de la gaieté en perspective. St-Nicolas au Château est née le 18 juin 2009. Quel bonheur pour son grand frère Maxime et ses Tandis que l’automne sonnait à no- 6 décembre • Charmoille parents Aurélie et Edouard Vifian. tre porte accompagné d’une météo Téléthon Charmoille L’arrivée de la petite fille dans leur estivale, le sourire d’une petite Isée (SIS Baroche) foyer de Miécourt les a comblés de est venu illuminer le foyer de Sara joie. et Mickaël Urrutia à Miécourt. C’est 19 décembre • Miécourt le 22 septembre 2009, que ses deux Apéritif avec le président Alors qu’on préparait les feux de la grandes soeurs, Cassandra et Eunice, 2010 du Parlement juras- St-Jean, c’est une autre Chloé qui s’est ont pu enfin faire sa connaissance. sien, au Château, à 17h00 annoncée, le 22 juin, à Charmoille. Si elles devraient peu à peu se rallonger Toutes les félicitations et les vœux de à l’approche de l’équinoxe d’automne, «La Baroche»! /eb/gw/ o La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009 31

Décès de contact, aimant la convivialité, la Asuel • Charmoille • Fregiécourt • Miécourt • Pleujouse Joseph Froté bonne table, plein d’humour, redou- table joueur de cartes, il sut s’entourer Le rendez-vous des villages d’un grand cercle d’amis. Au fil des ans, cinq enfants et onze petits-enfants, dont il était très fier, ont agrandi le cercle familial. Joseph Froté s’engagea également Joseph Froté est décédé à son domi- dans la vie associative. Il fit partie de cile le lundi matin 20 juillet 2009, la Sainte-Cécile, fut président de la malgré toute la volonté dont il faisait Caisse Raiffeisen pendant de nom- Ont collaboré à ce numéro preuve pour résister au mal qui le breuses années, et président à vie des minait. Joseph (dit le Noi) est né le 7 contemporains de 1929. Dans toutes Cosette Aeschimann novembre 1929 à Miécourt. Il était le ces fonctions, il s’investissait sans Edith Bonvallat troisième des quatre enfants d’Olga et compter. Yvan Bourquin Pierre Froté. En 1940, il eut la douleur Ces derniers temps, sa santé s’étant Alain et Christine Cassi de perdre son père, décédé à l’âge de détériorée, sa mobilité s’en est trouvée Résidence Les Cerisiers trente-huit ans des suites d’un acci- fortement réduite. Il ne pouvait plus Emilie Chaboudez dent. Joseph Froté effectua toute sa conduire sa voiture. Grâce aux soins Laurence Chiquet scolarité dans son village natal. Dès attentifs de son épouse, il a quitté Nicolas Comment la fin de son cursus scolaire, il entra cette terre chez lui, sans souffrances. Jérôme Gindrat dans la vie active et trouva un emploi Avec son décès disparaît une figure Jean-Pierre Gindrat dans des entreprises de la région. typique de la localité, une personnali- Thomas Huber Volontaire et ambitieux, en l952, il té dont le souvenir restera longtemps Michel Juillard créa son propre atelier de pierres fi- dans la mémoire de tous ceux qui l’on Jeudi Douze – Rémy Kohler nes, auquel il donna un bel essor. Il connu et aimé. Lestin pratiqua le métier de pierriste jus- La Baroche adresse ses sincères Jean-Louis Merçay qu’à sa retraite en l994. Dès lors, en condoléances et toute sa sympathie à Jean-Louis Moirandat compagnie de son épouse Mimi, il son épouse, ses enfants et petits-en- Séverine Nussbaum profita pleinement de la vie. Homme fants et à toute sa famille. /eb/ Sarah Urrutia Roland Vifian Judith Widmer Alice Gassmann Edith Winkler Charmoille, 15.01.1916 – 21.08.2009 Gladys Winkler

Walter Flückiger (Courgenay 17.04.1946 – Delémont 14.07.2009) a été agriculteur à Mié- court jusqu’en 1992. Comme on le Impressum voit sur la photo ci-contre, il prati- Editeur Groupe de développement de Miécourt qua pendant de nombreuses années Coordination rédaction Jean-Louis Merçay le métier d’ongleur. Terrassé par le Gladys Winkler Design maquette mal, il n’a pas passé l’été... C’était Jeudi Douze – communication design solutions, Bâle www.jeudidouze.ch un compagnon jovial et fidèle. Ciao, Mise en page Walti! /jlm/ Christine Cassi, Charmoille Impression Centre d’impression Le Pays, Porrentruy Contact rédaction [email protected] Contact annonces 032 462 27 83 ou [email protected]

Imprimé sur papier certifié FSC, issu de forêts exploitées de façon durable. o 32 La Baroche Les villages au rendez-vous – N 101 – septembre 2009

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