No 118, décembre 2013

Tino, au coeur 8 Les résidants au marché 10 Vivre l’Amitié en musique 11 Un plouf qu’on aime 14 Minois de bouts de choux 16

L’essentiel Année faste au château 19 Inline: l’exilé qui gagne 21 De drôles de cocos fossiles 26

Editorial

Les résultats de la consultation du 24 novembre 2013 me replongent dans mes années 1970. Je me souviens de mon engagement politique et «phy- sique» dans les rues de Moutier, ma ville natale, des combats sans merci avec des membres de ma famille, de futurs ex-amis qui avaient rejoint l’autre camp, celui du OUI ou du NON selon les votations. La Rauracie d’alors était bipolaire, les Béliers et les Sangliers, les rou- ges et les noirs, le nord et le sud, les pro et les anti, Béguelin et Aubry. Ces années-là, une jeunesse idéalis- te croyait enfin toucher du doigt un Irène et Germain Stadelmann. Photo jlm vrai changement. C’était encore un • Charmoille rêve, mais c’était déjà de la politique, et avec elle ses manœuvres pour la constitution d’un gouvernement et Germain Stadelmann ses promesses non tenues. De Mou- tier, dès la création du canton du Jura, Homme des bois, après ces années de lutte contre des grenadiers revanchards, des haines des eaux, des champs… de «proximité», des autorités déter- minées à faire taire nos espérances, Né paysan, il l’est resté dans l’âme. Ses traits burinés ne il ne nous resta qu’un sentiment d’abandon et de frustration. Le Jura trompent pas. Garde-chasse et garde-pêche retraité de- aurait son drapeau sur ses plaques puis cinq lustres, Germain Stadelmann a bon pied bon de voiture et des dirigeants juras- œil, et ses souvenirs fleurent la terre et le bois frais. siens pour parler aux Jurassiens. Il n’en reste pas moins que c’est bien Ascendance terrienne de Moutier que venait l’engagement Aussitôt introduit dans la cuisine, me voici installé à la table familiale. D’an- le plus sincère pour un canton qu’il ciens annuaires bleus sont empilés dans des boîtes en carton et deux, trois ne connut jamais. albums photos s’étalent sur la nappe en plastique. Ma visite est attendue Le train est passé… /pe/ et préparée. Irène, l’épouse de Germain, l’oreille aux aguets, est prête à > o  La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013

du kiosque du Monument – la Senti- nelle des Rangiers, nommée familiè- rement le Fritz…

Souvenirs… de guerre Le bâtiment d’école de Develier jouxte l’église, elle-même perchée sur une hauteur à l’ouest du village. Germain y était entré une année avant la déclaration de guerre. En deuxième année, voilà qu’un jour les maîtres et maîtresses intiment aux élèves: «Il faut partir…». Toutes les classes quittent les lieux et durant un mois les cours se donneront dans la salle du restaurant du Cerf, qui borde la route. Les locaux d’école, quant à Grandgiéron. L’habitation, aujourd’hui. Une ancienne propriété épiscopale. Photo jlm eux, sont réquisitionnés et serviront de cantonnement à des spahis ma- confirmer une information ou tenu à l’un de ses oncles. Cette mé- rocains. Ce soudain déménagement à quérir le papier qui manque. tairie située en contrebas du col des et la déroute de soldats en uniforme Elle va et vient dans la cuisine ou Rangiers forme une sorte de cirque kaki, des images à jamais gravées s’affaire dans le couloir, se déplaçant entouré de forêts. De l’aînée au ca- dans les têtes blondes de l’époque. tant bien que mal, comme le lui per- det – respectivement Marie, Joseph, Plus tard, en 1943, ce sera une fête du met une double opération des han- 1er août solennelle ches assez récente. Le cacao des soldats, qui s’imprimera Germain Stadelmann aborde d’em- le meilleur... dans la mémoire blée la question de l’origine de la du jeune élève et famille: «Nous venons tous de L’Ent- de ses condisciples. lebuch. Des bûcherons qui sont de- Sur la place devant venus des paysans, et qui ont émigré la statue de la Sen- de Flühli sur le Jura, il y a environ Germain, Albert, Thérèse et Berna- tinelle au socle de laquelle on a tendu 150 ans.» Le hasard a voulu que dans dette, toute la fratrie se rend à pied à le drapeau national, les enfants sont son enfance ses parents abordent l’école de la Caquerelle installée dans disposés en un carré tiré au cordeau. plusieurs ports d’attache avant d’at- l’ancienne chapelle du Mont-Repais. De chaque côté, les mobilisés sont teindre le bon. Mme Frésard en est l’institutrice, et campés en demi-cercle, l’arme au le mari de cette dernière l’exploitant pied. La légende de la carte postale Migrations C’est ainsi que Germain est né à Glacenal, une ferme blottie dans un Dans le secret vallon étriqué en dessous de la route Le grand-père maternel Garessus de M. Stadelmann lui a transmis «le de la Corniche, sur la commune de secret», il y a de cela 65 ans! Dès lors, il n’a jamais cessé de le «faire». On Glovelier. Il a deux ans quand ses pa- lui téléphone pour des entorses, des lombalgies, des rages de dents (sur- rents reprennent un domaine agri- tout celles des enfants), des saignements de nez, etc. C’est une formule, cole à Develier-Dessus. Le bambin une prière. Il lui arrive même de la réciter au profit d’un proche à son passe ses trois premières années de insu. «Tout le monde n’y croit pas… La plupart du temps, cela ne guérit scolarité à Develier, chez Mme Can- pas, ça calme pendant quelques mois. Après, il faut recommencer…» tin. Joseph Stadelmann père mettra Pourtant, il a une boîte pleine de «cartes de remerciements». Des mots fin à cette transhumance et finira tout simples, des vœux à l’occasion des fêtes. Il est tout ému de les relire. par acquérir et exploiter la ferme de La plus belle des récompenses. Grandgiéron, un bien ayant appar- o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013  souvenir dit: «Les soldats de la cp. Fr. Grandgiéron du bûcheronnage. Dans ces années- III/233 et les enfants de Bassecourt, brûle là, le bois, c’était un apport financier Berlincourt et la Caquerelle sont ici Ses huit années de scolarité accom- important pour nos modestes col- l’image de la Patrie unie, forte et plis, Germain travaille sur le do- lectivités locales. Il se vendait bien, pacifique.» Germain prend la pose, maine, comme ses frères et sœurs et son exploitation nécessitait une troisième depuis la droite au premier avant et après lui. Il y restera onze main d’œuvre importante, recru- rang, ses frères et sœurs sont aussi ans. A la ferme et aux alentours, tée sur place. Un maigre salaire ô sur la photo. Il commente: «Il y avait les hommes ont de quoi abattre de combien mérité, arraché à la sueur: beaucoup de soldats de la région, des la besogne. «On allait beaucoup au «Tout était manuel, il n’y avait pas couvertures frontière. C’était une bois. De temps en temps, on prêtait de tronçonneuses. Que les scies et fête! C’était quelque chose!» main-forte sur les Il se remémore aussi ce jour de chantiers, en par- On devait dévaler novembre 1944 où son père a reçu ticulier celui de d’énormes billes un téléphone l’informant que le la route de Saint- capitaine observateur Schaffner ve- Ursanne - Les Ran- nait d’être tué à Damvant. Ce der- giers quand elle a nier était un officier apprécié des été refaite.» hommes de la troupe car à leur Une date restera marquée au fer les haches. C’était dur, le sciage d’ar- écoute. Joseph Stadelmann était vite rouge dans sa mémoire: le 21 août bres jusqu’à un mètre de diamètre. allé dire la triste nouvelle à ses sol- 1947. Ce jour-là, la ferme est incen- Le soir on était contents d’aller se dats détachés à la ferme. diée par la foudre. La grange et l’écu- coucher!» Pour les gamins de l’époque, La Mob, rie sont totalement détruites et, si le Pour qui connaît les forêts d’Asuel, c’était aussi le cacao des soldats, le gros bétail a pu être sauvé, les porcs on y exploite des secteurs très es- cacao offert, forcément meilleur ont été perdus, la charpente en feu carpés, difficiles d’accès. Notam- qu’à la maison. A la fin de la guerre, s’écroulant sur eux. «On n’a rien pu ment une coupe de bois à la Roche aux abords du Monument, ses frères faire. Plus d’électricité. Le téléphone des Bruyères. «On devait dévaler et lui vendaient à des visiteurs venus coupé. Mon frère a couru au chalet d’énormes billes sur plusieurs cen- en car des perce-neiges, «40 ou 50 du Club alpin appeler les secours, taines de mètres. On manoeuvrait centimes le bouquet de 5». se souvient Germain, encore ému à les grumes avec une sorte de crochet, l’évocation de ce sinistre.» La famille le tourne-bois (vire-bo, en patois) a combattu le feu avec les moyens du pour les bouger. De toute façon, déjà bord en attendant les pompiers de la pour ébrancher, il fallait les tourner. commune d’Asuel, qui ont mis une Des fois, on partait avec le manche, heure à arriver, ce temps d’interven- on était projetés à terre. C’était dan- tion pouvant être considéré comme gereux. Ah, les tronçonneuses, ça a rapide compte tenu des engins de été une révolution!» l’époque. Chasse et Dur à scier… pêche Germain Stadelmann accomplit le Cinq ans ont passé ainsi au service cours de sylviculture réglementaire de la commune d’Asuel. Ensuite, se- de 10 semaines, postule comme lon la formule, Germain a «subi la garde-chef en décembre 1956, et est période de formation et passé avec nommé à Asuel. La charge ne rap- succès l’examen final comme garde- porte pas une fortune – 60 francs chasse + garde-pêche». Pendant les par mois, cela ne suffit pas pour 27 ans de sa carrière, jusqu’à sa re- en vivre. «J’en faisais plus qu’on ne traite anticipée qu’il prend en 1989, m’en demandait, résume-t-il.» En il sera essentiellement surveillant Irène et Germain Stadelmann à Flühli (LU) même temps, avec ses frères, tout de l’étang de Lucelle. On reviendra en mai 2002, pour ses 70 ans. Archives familiales par groupes constitués de gens de la sur le détail de son travail dans cette commune, ils font essentiellement nouvelle affectation. > o  La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013

Une église bien fleurie exemple. Des bouquets et des arran- c’était loin d’une sinécure de veiller En 1963, Germain Stadelmann gements particulièrement réussis, sur l’étang. A peine Germain était- épouse Irène Beuret, de Charmoille. l’album de photos en témoigne: les il entré en fonction depuis quelques Le jeune ménage achète une maison fidèles appréciaient ses décorations mois que l’étang débordait. C’était le dans le même village. Trois garçons et ne manquaient pas de lui en faire 11 juin 1963. Cette inondation sera naissent de leur union, tous mariés le compliment. «J’aimais faire ça, suivie de plusieurs autres. Au début maintenant, et partis vivre ailleurs: avoue-t-elle, je m’en sentais récom- de son mandat, les sœurs de l’abbaye Pierre-Alain, Etienne et Hubert, pensée et j’étais bienheureuse!» Mo- étaient encore propriétaires du plan eux-mêmes parents aujourd’hui de deste, avec ça… Est-ce un signe du d’eau. Il arrivait qu’elles téléphonent cinq enfants. destin? A l’entrée est de la propriété au garde: «Il y a l’eau qui arrive! Ve- Irène a été pendant 27 ans concierge Stadelmann, un petit oratoire datant nez vite!» Et Germain s’empressait de l’église de Charmoille. Balayage, de 1840 comprend une niche abri- d’aller libérer les grilles des sédi- récurage, époussetage et décoration tant une statuette de la Vierge… elle ments et des matériaux qui les en- – grâce à des fleurs du jardin ou aussi objet de soins vigilants. combraient. «J’ai vu des billes de bois achetées. Sa charge officielle a pris qui étaient charriées par la Lucelle, fin en 2006, puis elle a continué, avec Le lac en crue se souvient-il.» Son souci principal: l’aide de Germain, jusqu’à ce que les La maison familiale est bâtie der- la grande grille à la sortie de l’étang, crises d’arthrose l’en empêchent. Sa rière un talus dominant la route, à à surveiller qu’elle fonctionne et à fierté aura été de fleurir le lieu saint l’extrémité est du village. Les Stadel- nettoyer régulièrement. en de nombreuses circonstances, lors mann ne vivent qu’à trois kilomè- Par la suite, c’est l’Etat de Berne qui des fêtes rituelles ou de mariages par tres de Lucelle. Heureusement, car a acheté les étangs pour y faire des élevages de carpes, de brochets et de truites que les Bernois venaient cher- Table ouverte cher pour leurs lacs. Les Tessinois Irène se reconnaît comme une cuisinière de la vieille école, capable d’im- aussi. Il y avait même des clients en proviser un repas avec ce qui est à disposition. Le jardin est un garde- France voisine. Et, naturellement, manger vivant. «Quand il y a, je fais… Et je m’arrange pour qu’il y ait cela servait aussi au repeuplement de assez…» Traduisons: assez, cela veut dire plus, pour parer aux imprévus. nos rivières lorsque le canton du Jura «Cela pouvait être des collègues de mon mari qui venaient souper à la est entré en souveraineté. Un com- fin d’une tournée en forêt; il me téléphonait pour me prévenir… Des merce lucratif. Germain Stadelmann connaissances qui débarquent, des voisins, ou les enfants de voisins. Et allait aider aux pêches électriques. maintenant, ce sont les petits-enfants!» Quant à la surveillance de la pêche proprement dite, il n’avait pas d’autre secteur que celui de Lucelle et dépen- dait de l’inspecteur Brogli, de Saint- Ursanne. A présent, le lac de Lucelle a été vendu à une fondation qui en a fait une zone protégée contrôlée par l’Etat jurassien.

Observer, marquer Et la fonction de garde-chasse? Contrairement à certaines idées re- çues, elle ne se borne pas à lutter contre le braconnage. En réalité, la répression, ce n’est qu’une part infime des attributions d’un garde- chasse. Cela fait évidemment partie de la mission, mais ce n’est que tout Vannes actuelles à l’extrémité du lac de Lucelle. En cas d’inondation, l’eau passait par- à la fin de l’entretien que M. Stadel- dessus la digue. Photo jlm mann feuillette devant moi un grand o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013  classeur jaune garni de feuilles tapées à la machine: les rapports de dénon- Calendrier ciations. Des délits aujourd’hui pres- Germain continue de tenir une sorte de petit journal. «On ne devrait crits, mais dans notre petit pays tout jamais mourir le matin, parce que jusqu’au soir, on en apprend encore…» le monde est connu, cela reste sen- Parole d’un sage. Il consigne dans ses calepins précieusement conservés sible. Pas question d’y jeter un coup la température du jour, résume à gros traits ses faits et gestes, comme par d’oeil: «Je ne sais pas pourquoi je l’ai exemple la récolte de fruits et leur mise en tonneau. Comme pour être gardé, il faudra que je le détruise un sûr de ne rien oublier… de ces jours…» Naguère, ayant possédé une dizaine de ruches jusque dans les années Germain passait beaucoup plus de 2000, il y notait ses opérations d’apiculteur, la quantité de miel récolté. temps à observer les déplacements En tant que responsable de tourisme pédestre pour la région ajoulote du gibier, notamment les sangliers. à l’époque, il y décrivait les itinéraires, les entretiens de tracés réalisés, Les annuaires bleus où il consignait etc. ses activités journalières l’attestent. A cet effet il capturait des marcas- Ils s’affolaient quand ils constataient fisait amplement pour achever un sins, les attirant dans une cage, afin un comportement spécial, et ap- renard blessé à 15, 20 mètres. «Nous de les marquer avec une pince. «Aus- pelaient.» Germain Stadelmann se étions bien équipés, conclut-il.» On sitôt marqués, aussitôt relâchés. Plus souvient avoir tiré deux chiens et l’eût été à moins… Les tournées de tard, les chas- surveillance s’organisaient souvent seurs retournaient Il fallait envoyer en groupe, avec MM. Ramseyer, de la marque.» Une la tête à Berne Montignez, et Bouvier, de Saint- sorte de quittance. Ursanne et d’autres, se souvient-il. D’autres tâches courantes consis- Chasseur d’images taient à donner à Contrôler les épizooties, contrôler manger au gibier – on appelle cela trois chats, dont il fallait envoyer la aussi la faune sauvage, par exemple l’agrainage, afin de l’attirer dans un tête dans un sac spécial à la Centrale le lynx, que le garde-faune a vu du secteur donné, cela dans le but de de la rage à Berne pour analyse. Le côté de . «On l’a même faciliter l’activité de la chasse. Il in- tir s’effectuait à l’arme de service, un capturé pour une étude. On lui a combait aussi à Germain dans son pistolet. Le garde de Charmoille avait mis un collier après l’avoir anesthé- travail d’estimer les dégâts causés reçu en outre une carabine pour le sié. Le dernier que j’ai vu, c’est dans par le gibier, pour indemniser les tir à distance et un fusil de chasse le secteur de Grandgiéron, c’était il agriculteurs – maintenant, ce sont précis jusqu’à 50 mètres, ce qui suf- y a deux ans.» On s’en souvient, > des estimateurs spécialisés qui s’en chargent. C’était l’Office de la chasse qui payait. Pour toutes ses opérations chiffrées, il disposait d’une vénérable machine à calcul mécanique appa- remment indestructible (une Stima de 1932 de fabrication suisse). En voilà une qui ne risquait pas la panne de pile ou le court-circuit!

La rage fait peur Dans les années 80, durant deux ou trois ans, un fléau a sévi en Suisse qui a marqué les esprits: la rage. Elle touchait les renards et des animaux domestiques, les chiens et les chats surtout, mais pas seulement. «Il y Un sanglier au bord de la route tué par une 2CV, qui, elle, est partie dans le talus. Photo Germain Stadelmann avait même des gens qui risquaient. o  La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013

Maniement d’une calculette mécanique Stima (1932) à l’aide d’un stylet. Photo jlm

la capture de ce dernier avait dont il ne se servait que pour des eu les honneurs de la presse ré- missions précises, il ne sortait jamais gionale. M. Stadelmann n’était pas sans son excellent appareil reflex, chasseur – ce qui ne l’a pas empê- toujours prêt à déclencher, à saisir ché de «tirer le plus gros sanglier du la scène imprévue: «J’ai beaucoup de canton, mais il ne faut pas le dire…» photos de gibier, de faons, d’oiseaux C’est bien compris, chers lectrices et ou de nids d’oiseaux, etc.» Au point lecteurs, on n’a rien entendu et vous qu’il a été désigné à maintes reprises n’avez rien lu! Ses plus beaux tro- pour donner des conférences dans phées, il les exhibe sur papier glacé - les écoles. Y a-t-il plus convaincant Le pendule. Photo jlm des albums de photos, ou encore sur qu’un homme de terrain pour sensi- films positifs - des chariots de diapo- biliser la jeunesse à la nature? Encore Paysan avant tout sitives. «J’ai 500 diapos de la na- faut-il avoir le don de transmettre Paysan accessoirement forestier de- ture…» Contrairement aux armes, son enthousiasme! venu garde-chasse et garde-pêche, Germain Stadelmann a gardé son âme de paysan, proche de la terre et Egaré et retrouvé de la nature, mais aussi attentif à la Il y a une vingtaine d’années que Germain Stadelmann s’est initié à la vie des gens de la terre. Que de fois science du pendule. Il lui est arrivé de retrouver un chien de chasse égaré, lors d’une tournée n’a-t-il pas couru ou des vaches perdues dans la forêt. Des clés de voiture. Un jour, on lui avertir tel propriétaire qu’une partie a téléphoné de l’Angleterre – avec succès - pour un permis de conduire! du troupeau s’était égaré, ou qu’une Ses réussites, il les attribue au fait qu’il se sent proche de la nature, «et, génisse s’était empêtrée dans des vous savez, tout est englobé dans la nature…» Comprenne qui pourra! fils de fer barbelés, que de fois n’a-t- «Bon, on se trompe parfois, tempère-t-il.» il porté secours à une vache qui ne Il faut au moins que ce soit quelque chose d’important. Donc, inutile pouvait pas vêler? Il se sentait, se sent de le déranger pour une lolette de bébé introuvable! Ou une chaussette toujours appartenir à ce monde-là, désapairée… Avis à qui de droit! celui de ceux qui vivent de la nature dans la nature … /is/gs/jlm/

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noter que le bois est conditionné au A Miécourt toujours, le deuxième Le mot bord des chemins, prêt à être chargé, lot des AFS (Améliorations fonciè- «à port camion», selon l’expression res simplifiées) vient d’être adjugé. du maire consacrée. Le démarrage des travaux est fixé au Nous sommes heureux que la scie- printemps 2014, à condition que la Il reste un opposant, un riverain, à rie Zimmermann ait été reprise par surface de compensation écologique l’implantation du futur terrain de Gilles Chaignat junior, qui connaît soit définitivement trouvée d’ici là. jeu couvert su SHC La Baroche. Le 18 des débuts encourageants, bien que novembre dernier, il y a eu sur le site pour lui ce ne soit pas simple. Le Conseil communal encourage et «En Vélie» une audience de la Cour subventionne la fête de la Baroche. Il administrative, afin d’entendre les La commune de la Baroche vient de s’est félicité du succès de la troisième arguments de cet opposant et ceux recevoir une subvention cantonale du nom, organisée à Miécourt à la des promoteurs du projet. J’ai par- de 103 300 francs - conforme aux mi-septembre. On sent de plus en ticipé à cette confrontation et je me normes et aux attentes - accor- plus un regroupement, des retrou- sens optimiste: il semble établi que dée pour l’approvisionnement en vailles plus fortes entre Barotchais, toutes les précautions ont été prises eau potable. Elle couvre des tra- des liens qui se renforcent. Oui, c’est concernant les nuisances. Tout est vaux déjà réalisés de mise en place bien ça: la fête devient un «liant» dans les normes. Et à considérer le d’une conduite de liaison reliant pour la Commune. nombre des équipes concernées, la Fregiécourt à Charmoille. réalisation de cette piste répond bien Après une année bien remplie, je re- à la clause du besoin. Dernièrement, quatre anciennes mercie très sincèrement les membres maisons ont été reprises par des du Conseil, ceux des commissions, Les coupes des forêts ont démarré, et jeunes ménages dans le but de les le personnel de l’administration, les on vend les premières ces jours-ci (fin rénover et d’y habiter, deux à employés, les citoyennes et citoyens novembre). Le feuillu en constitue la et deux à Asuel. C’est une de la commune. J’adresse à tous pour majeure partie – surtout le hêtre – et nouvelle qui nous réjouit. l’année qui vient mes voeux de santé, il est difficile à vendre. Les prix se de bonheur et de joie. /jpg/jlm/ sont un peu améliorés par rapport à A Miécourt, on vient pratiquement 2012: ce n’est toujours pas l’euphorie. d’achever la correction de la rivière L’Association jurassienne d’écono- dans le secteur situé entre le pont de Sacs à ordure taxés mie forestière (AJEF) a de nouveau l’école et celui du Cornat. Les travaux Pour les personnes qui vont faire conclu un contrat avec la Chine… vont se poursuivre au printemps en leurs achats dans la vallée de De- Il y a bien un marché émergent: la amont de ce dernier, vraisemblable- lémont, nous rappelons que les plaquette (le bois déchiqueté), uti- ment au moins jusqu’à la limite du sacs taxés du SEOD (D=vallée de lisée pour les chauffages à distance. terrain de l’ancienne école. C’est en- Delémont) ne sont pas valables Nous avons même une demande core à étudier. Il faudra prévoir des dans le district de Porrentruy. d’autres cantons. Mais là encore, zones inondables. Maintenant, c’est Veillez à utiliser les sacs du SIDP ce n’est pas un produit de qualité et la période de frai du poisson. On ne valables dans notre district. son prix de vente reste modeste. A touche plus à rien.

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de notre entretien ne laisse place à aucun doute. Ateliers jazz, jam ses- sions, il y consacre un peu plus de temps depuis quelques années. Dans ces quelques lignes biographi- ques manque le plus important. Ma- rié à une Ajoulote - divorcé depuis, il a eu deux filles: Léonore, 18 ans, et Apolline, 14 ans. Léonore a démé- nagé à Leipzig début septembre pour ses études universitaires. Apolline termine l’école secondaire.

Lorsqu’on me demande, … je dis que je suis Jurassien. Pendant les premières années, Tino Valentino Stangherlin. revient très régulièrement chez les siens. Finalement, le temps passe et Valentino est un enfant de Miécourt. à temps plein dans le domaine in- «on fait sa petite vie». Il retourne en Si ses parents, Elsa et Alfredo Stan- formatique, avec des projets réali- Ajoie surtout pour les fêtes et selon gherlin, sont des habitants «connus» sés moitié dans la sphère bancaire les événements. La dernière fois qu’il ici, lui l’est un peu moins. Et pour - consortium pour les banques can- est venu, c’était à l’occasion du sou- cause: né en 1963, il quitte son village tonales, moitié dans le secteur public per des anciens du groupe jeunesse. natal à 16 ans direction le canton de - ville et Etat de Genève. Son emploi Il est un de ceux qui l’a relancé. «En- Vaud, où il entame un apprentissage du temps chargé ne l’empêche pas de core maintenant, on se sent assez aux CFF. Une année plus tard, ce prendre part à des formations conti- soudés, même si on n’a pas besoin de sont les rives de la Limmat qui l’ac- nues. Brevet fédéral d’informaticien se voir tout le temps.» Il vient aussi à cueillent pour travailler à La Poste. de gestion, certificat Internet ou en- la St-Martin ou à la Braderie de Por- Motivé par les études, il cherche à ac- core postgrade en management de rentruy. C’est dans ce genre de fêtes complir une maturité gymnasiale. A projet appliqué, son CV ne tient dé- qu’il a le plus l’occasion de revoir des cette époque, Genève est le seul can- cidément plus sur une page. «Tino» têtes connues. ton à proposer des cours du soir. Il s’y tient à préciser qu’il a toujours lié étu- Son ex-épouse étant de Courgenay, installe en 1984. Tout en travaillant à des et pratique professionnelle. L’un les liens avec la région sont demeurés mi-temps, il se rend chaque soir ainsi ne va pas sans l’autre. Aujourd’hui, très forts. Et puis ses parents sont tou- que le samedi matin pendant trois il est conseiller en système d’infor- jours là. Ils sont la raison principale ans au Collège pour adultes. mation à l’Etat de Genève au sein du de revenir. Apolline, qui est présente Département de la sécurité. pendant l’entretien, confirme. Si sa Une vie professionnelle Son engouement pour l’archéolo- sœur, un peu plus âgée, y va moins bien remplie gie toujours présent, il participe à souvent, la cadette s’y rend réguliè- Le papier obtenu, il débute l’archéo- des fouilles pendant ses vacances et rement. Pendant plus de dix ans, elle logie à l’université de Genève. Là se rend régulièrement à des confé- y a passé une partie de ses vacances aussi, il mène de front études et vie rences. La musique est une autre de d’été. Elle aime beaucoup l’Ajoie professionnelle. Finalement, en 1989, ses passions. Le nombre de guitares mais… pour quelques jours, pas plus. il laisse de côté sa licence et travaille recensées dans son appartement lors Née à Genève, elle se sent Genevoise o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013  avant tout. Valentino ne se verrait pas non plus habiter le Jura mais reste définitivement un de ses repré- sentants. «Lorsqu’on me demande, je dis que je suis Jurassien. Je ne serai jamais Genevois.» Et si l’accent a été gommé avec les années, il suffit d’un ou deux jours sur place pour le faire revenir. Il lui reste surtout les «la» et «le» devant les prénoms, articles qu’il n’utilise pas du tout au bout du lac. Pareil pour Apolline, qui les em- ploie en parlant de ses cousins mais pas de ses amis… Et c’est clair, pour elle, les Jurassiens ont un accent. La fille aînée de Tino, Léonore, comme lui, a aussi la «bougeotte». Elle étu- die en Allemagne, à Leipzig, après avoir suivi le collège en bilingue alle- Léonore (18 ans) et Apolline (14 ans). mand-français. Elle a déjà remporté plusieurs prix d’écriture. La Genève les grandes organisations internatio- internationale nales ont une certaine facilité d’accès Les Jurassiens Genève possède une réputation de aux logements, qui sont réservés par de l’extérieur ville hautaine, un endroit où il est les sociétés qui les embauchent. Leur Les ressortissants de notre canton difficile de s’intégrer. Ses trois ans niveau de vie est probablement supé- sont très nombreux dans la cité de de maturité gymnasiale et l’univer- rieur à celui de la population canto- Calvin. Tino en côtoie quelques-uns, sité ensuite ont tout de même permis nale. De plus, il est très difficile pour même originaires de La Baroche! Il à Tino d’y tisser des liens très forts. un Suisse de trouver du travail dans est aussi membre de la Société Juras- Il réfute l’idée que Genève fait déjà une de ces structures, alors que l’in- sienne d’Emulation, ce qui lui per- partie de la France. La mentalité n’y verse est possible. met d’approfondir ses connaissances est pas du tout la même. Par contre, en archéologie, plus particulière- l’image d’une Genève interna- On connaît ment de la période préhistorique, et tionale, elle, est bien réelle. Par exem- tout le monde de participer à des fouilles. ple, les étrangers venus travailler dans Si Tino est totalement intégré à Ge- nève, il regrette parfois le côté «on connaît tout le monde» de notre petit coin de pays. Les fêtes de la cité ne sont pas les mêmes; de par leur envergure, el- les ont un aspect plus anonyme. La fête de l’Escalade, qui a lieu début décembre, est un événement pour les Genevois, alors que lui, «il n’a ja- mais croché». Genève offre pourtant quelque chose que le Jura n’a pas, ou alors en beaucoup plus petit: le lac. Ce n’est pas la belle nature du Jura, mais aller se baigner après le travail et boire un verre aux Bains des Pâ- quis, ça n’a pas de prix. Valentino et sa fille cadette Apolline. /vs/mw/ o 10 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013 Le marché à la Résidence Les Cerisiers Permettre aux résidants de revivre l’ambiance marché de village, leur proposer des articles qui les intéressent, mais à des prix très avantageux, l’idée était séduisante!

Le marché est destiné avant tout aux résidantes et résidants de l’institution. Photo RLC

Voici trois ans déjà, Marie-Paule, in- fices des précédents marchés des sité sur un article. Mme Y. vient avec firmière cheffe d’unité de soins, pro- produits de toilette, du chocolat, des une soignante, elle a besoin de deux posa à Anne, responsable animation, plantes, des fruits… A chaque fois, chemises de nuit, et d’un pullover de mettre en place un petit marché on retrouve une tonalité liée à la sai- pour cet hiver; elle montre ce qui lui au sein de l’institution. Une liste du son, car le marché a toujours lieu lors plaît à son accompagnatrice, qui la matériel nécessaire, quelques achats des changements de saison: marché conseille en cas de besoin. Mme Z., et une campagne de dons plus tard, de printemps, d’été… Tout le monde elle, a déjà demandé il y a plusieurs le premier marché a ouvert ses por- marque le coup, car la cuisine pro- jours si nous aurions des robes, car tes, le 27 avril. D’emblée, le succès pose un menu du jour spécial saison la fois précédente, elle en a acheté était là. Certains poussés par la cu- à cette occasion. deux qui lui vont à ravir; elle se di- riosité, d’autres dans l’idée de faire Suivons quelques clients dans l’allée. rige droit vers le rayon, et son choix une bonne affaire, nombreux furent Mme X. arrive la première à l’ouver- est vite fait, une robe aux manches les personnes à faire des achats ce ture, elle fait un tour rapide, puis longues qu’elle pourra mettre cet hi- jour-là. un deuxième où elle prend le temps ver rejoindra sa garde-robe. de soupeser, d’essayer les habits qui Thème saisonnier lui plaisent, d’imaginer à qui offrir Aussi pour l’apéro Que peut-on trouver, dans le marché telle boîte de chocolats… Pour finir, Et les messieurs, alors? Ils ne sont pas des Cerisiers? De nombreux objets le déambulateur, qui sert de caddie, nombreux à hanter nos rayonnages, exposés sont issus de dons: habits, atteint la limite de sa capacité, et elle mais ils aiment faire un petit tour, maroquinerie, bijoux, chapeaux, lu- passe à la caisse. Mais il n’est pas dit s’acheter une petite douceur ou quel- nettes, objets décoratifs. Mais nous qu’elle ne fasse pas un second tour ques fruits, s’asseoir à la table du mi- achetons également avec les béné- dans la journée, surtout si elle a hé- lieu, le bistrot, pour y boire l’apéro. o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013 11

Et ainsi, sur la journée, presque tous les habitants de la Résidence seront Avis aux donateurs venus faire un tour, discuter, boire Nous acceptons toujours pour un verre ou acheter quelque chose, notre marché les dons en habits parfois même accompagnés d’une (sauf manteaux, costumes), ma- personne de leur famille. roquinerie, petits objets déco- Depuis les débuts, le marché est en- ratifs - objets en bon état. Merci tré dans les habitudes; on nous de- d’avance aux éventuels dona- mande quand aura lieu le prochain, teurs! et à chaque fois que nous ouvrons les Prière de s’adresser au service portes, nous nous rendons compte à animation: tél. 032 462 01 09. quel point l’objectif est atteint! /am/

• Miécourt La belle aventure du Chœur mixte «L’Amitié» Le Chœur mixte «l’Amitié» (1965–1975) a beaucoup compté pour ses membres et pour notre collectivité. Mais aussi pour son fondateur et directeur Louis Mini. Souvenirs…

«Printemps 1965. Jeune enseignant, Salomon, Renée Petignat, Jeannette l’art musical, particulièrement du je souhaite apporter ma contribu- Petignat, Jacqueline Petignat, Edith chant, en dehors de toute question tion à la vie culturelle et associative Bonvallat, Evelyne Choulat, Eliane politique ou religieuse, et de mainte- de Miécourt. L’art vocal me séduit Balmer, Claudine Mini, Nadine nir des sentiments de sincère amitié particulièrement. Les premières ex- Pheulpin, Liliane Comte, Hélène entre ses membres.» périences que j’ai vécues à Réclère Flückiger, Suzanne Flückiger, Fer- Un Comité est nommé: alors que j’étais directeur de la Saint- nand Bregnard, Fritz Spring, Louis Président: Louis Froté; Vice-Prési- Cécile m’ont en- dent: Fritz Spring; Secrétaire: Edith thousiasmé. C’est Un ensemble vocal Bonvallat; Caissière: Evelyne Chou- dans cette voie que chantant l’amitié lat; Assesseurs: Suzanne Flückiger, je souhaite m’expri- Jean-Louis Merçay; Directeur: Louis mer. Fonder à Mié- et la fraternité Mini. court un ensemble vocal mixte, pro- Le répertoire fane, chantant l’âme du Pays, l’amitié Froté, Daniel Vifian, Jean-Louis Comme tous les ensembles vocaux et la fraternité me paraît être un pro- Merçay, Maurice Merçay, Jean Flüc- de cette époque, le répertoire com- jet exaltant et répondant peut-être kiger, René Balmer, André Pheulpin, prendra des œuvres de compositeurs au souhait de plusieurs. Je me lance Robert Vifian, Louis Mini. jurassiens: Berthold Vuilleumier, alors dans cette belle aventure, sans Je présente mon projet et les statuts Paul Miche, Henri Devain, Paul certitudes, sans contacts préalables, qu’il sollicite. Ceux-ci, que j’avais Montavon entre autres. Puis les com- mais avec l’élan de la jeunesse. préalablement élaborés, sont discu- positeurs romands seront également Un tout-ménage invite celles et ceux tés, puis acceptés. L’article premier chantés: Carlo Boller, Joseph Bovet, qui trouvent mon initiative réaliste à situe la vocation de la nouvelle so- Gustave Doret, Francis Volery et l’ex- se retrouver dans ma classe le 31 mai ciété: «Il est fondé à Miécourt, en cellent Pierre Kaelin notamment. Il 1965, à 20 h 30. date du 31 mai 1965, un chœur mixte est également prévu d’interpréter des Vingt-quatre personnes ont répondu nommé «L’Amitié», dont le but est de chansons plus actuelles pour autant à l’appel: Madeleine Merçay, Hélène travailler au perfectionnement de que leurs harmonisations soient > o 12 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013

Festival des Chanteurs d’Ajoie, mai 1973, à Porrentruy. Le Choeur de l’Amitié défile en bonne position. Archives Louis Mini

réussies. Je me souviens du succès de posséder une chorale qui pourra tous. Là aussi, «L’Amitié» apporta que nous remportions toujours en animer la vie locale et représenter une dimension culturelle à cet im- interprétant «L’enfant au tambour», notre village à l’extérieur. portant événement. que chantait Nana Mouskouri. Ap- partenant au folklore russe, «Le Deux événements Autres activités moine de Solovski», harmonisé avec importants «L’Amitié» agrémentait également bonheur par Paul-André Gaillard, L’année 1967 vécut deux événements avec plaisir les sorties annuelles des suscitait le même enthousiasme. importants de la vie villageoise. Tout aînés. D’autres concerts, toujours ap- d’abord, la kermesse paroissiale or- préciés, furent donnés dans diverses Le premier concert ganisée en faveur de la restauration circonstances rythmant la vie villa- Une douzaine de chœurs sont pré- de l’église. Elle unit dans un élan geoise. Je me souviens en particulier sentés. Ils constitueront le program- fantastique de travail et de fraternité de la manifestation organisée par les me du premier concert de «L’Amitié». l’ensemble de la population. Elle eut autorités communales pour fêter les L’apprentissage des harmonisations lieu les 9, 10 et 11 juin 1967 et connut quarante ans d’enseignement de Ma- se fait d’autant plus rapidement que un succès remarquable. Succès fi- deleine Merçay, personnalité atta- nous travaillons registres séparés. nancier exceptionnel tout d’abord; à chante et institutrice émérite que j’ai La motivation des choristes est re- la hauteur du travail de longue halei- beaucoup appréciée. «L’Amitié» se marquable. Nous avons hâte de nous ne réalisé par toute une communau- produisit à cette occasion. La plupart présenter à notre premier public et té parfaitement unie dans un même des choristes avaient été ses élèves. de réussir notre examen de passage. projet. Miécourt, «douce campagne», Le concert que nous avions donné Quelques mois à peine après sa fon- n’aura jamais été en si parfaite adé- était un émouvant témoignage de re- dation, le dimanche 21 novembre quation avec son étymologie. A cette connaissance. 1965, «L’Amitié» donne son premier occasion, toujours présente, «L’Ami- concert dans la «nouvelle» salle de tié» donna un concert apprécié. En outre, et tout au long de ses l’Hôtel de la Cigogne. La réussite dix années d’existence, «L’Amitié» est totale. Le public est nombreux, Puis, le 14 octobre 1967, notre Com- organisa de nombreux concerts an- enthousiaste et conquis. Il exprime, mune inaugurait dans l’allégresse sa nuels, parfois avec la collaboration par ses applaudissements, sa fierté nouvelle école, qui faisait la fierté de de la SFG. o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013 13

«L’Amitié» faisait partie de la Fédé- ration des Chanteurs d’Ajoie et de Louis Mini réside à Miécourt, où il enseigna de 1963 à 2000. Cellule l’Union des Chanteurs Jurassiens. ouvrière du cercle scolaire de la Baroche, il en fut le directeur d’août 1993 La chorale participa ainsi à plusieurs à juillet 2000. festivals et concours. L’occasion pour Il organisa notamment la kermesse paroissiale de Miécourt des 9, 10 et elle de rencontrer d’autres choristes 11 juin 1967, où il perçut «une dynamique villageoise exceptionnelle». Il et d’évaluer son niveau musical. fut aussi président fondateur du Groupe de Développement de Miécourt Du point de vue récréatif, «L’Amitié» en 1984. organisa de nombreuses sorties qui Passionné d’art vocal, il reprit en 1969 la direction du Groupe des Vieilles faisaient le bonheur de tous. En août Chansons de la Ville de Porrentruy, devenu La Chanson du Pays de Por- 1973, notre promenade à Saas-Fee, rentruy, et ce jusqu’en 1996. Fondant ensuite l’octuor vocal «Cadence», il pittoresque station valaisanne, fut en assuma la direction jusqu’en 2012. De nombreux concerts et plusieurs certainement la plus mémorable. enregistrements ponctuèrent la carrière de cet ensemble.

Le déclin A l’automne 1974 particulièrement, dans un esprit apolitique et fraternel. pulation pour solliciter l’appui et le la question jurassienne engendra de Constamment et conformément à renfort indispensables. Ce fut hélas vives tensions au sein de notre com- l’article 1 de nos statuts, la plus par- un échec. Nous avions fait l’impossi- munauté villageoise. «L’Amitié» ne faite courtoisie était naturelle entre ble. Il fallut se rendre à l’évidence, ne put se soustraire aux contrecoups les choristes d’opinions politiques pas vouloir s’entêter… engendrés par cette situation désa- différentes. Mais l’enthousiasme C’est alors avec tristesse que la dis- gréable. L’ambiance excellente que n’était plus le même; l’effectif quel- solution fut votée à l’unanimité le 23 nous avions toujours connue s’était que peu amoindri. Il devenait objec- octobre 1975 par l’ensemble des cho- altérée; les répétitions n’étaient plus tivement difficile de poursuivre une ristes présents. suivies de la même manière. Une activité musicale intéressante dans La belle aventure arrivait à son assemblée extraordinaire est convo- ces conditions. On décida d’attendre terme. «L’Amitié» venait de tirer sa quée le 16 octobre 1974 pour trai- l’automne 1975 avant de prendre la révérence. Dans la dignité. ter ce problème sensible. Les Cho- décision que personne ne souhaitait ristes présents donnent alors un bel mais qui paraissait de plus en plus Hommage exemple de civisme. Ils souhaitent inéluctable. On prit encore l’initia- La lecture des présences à la réunion tous poursuivre la pratique du chant tive de contacter l’ensemble de la po- du 31 mai 1965 nous rappelle que les années ont passé. Inexorable- ment. J’ai une pensée toute particu- lière pour celles et ceux qui nous ont quittés et sans lesquels «L’Amitié» n’aurait pu s’exprimer.

Epilogue… J’ai vécu d’autres aventures musi- cales, conduit d’autres ensembles, d’autres choristes avec lesquels j’ai chanté avec la même ferveur. Mais le choeur «L’Amitié» me rap- pelle ma jeunesse, la naissance de mes enfants mais aussi de riches moments de partage. C’est certaine- ment pour ces raisons qu’il demeure bien vivant dans le jardin de mes souvenirs. Comme dans celui, du Festival des Chanteurs d’Ajoie: mai 1973, Porrentruy. L’Amitié s’est joint à l’ensemble. moins je l’espère, de mes choristes Archives Louis Mini d’autrefois.» /lm/ o 14 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013 3e Fête de la Baroche Miécourt, du 13 au 15 septembre

dernières décennies. C’était la Glee- party, conçue, chorégraphiée et mise en scène par Noé Cassi, avec le renfort remarqué d’une experte en la matière: Bonie Riat. Devant un parterre enthousiaste d’enfants venus admirer les évolutions qui de leur mère, qui de leur grand-mère, le spectacle fit d’un coup monter la température de la cantine. Vendredi et samedi soir, cette pres- tation délirante fut relayée par les rythmes et les jeux de lumière de la disco. Animation musicale tout pu- blic aussi dans la grande tente, de l’heure de l’apéritif à celle du café La troisième Fête de la Baroche, vendredi soir, à l’heure de l’apéro. Pholto jlm samedi soir, avec un duo chantant accompagné au piano et à la guitare, Un mot qui résume la Fête, vue de En musique et un accordéoniste musette diman- l’extérieur? «Convivialité, répond Tout commença par des chansons. Il che soir. Jenny Mahon, la présidente de la y eut en ouverture celles du Chœur La musique est universelle: le violon- Commission d’organisation.» La fête de la Sainte-Cécile, des airs qui celle de Jenny sut aussi bien accom- avait lieu dans un périmètre restreint chantaient la mer et les marins, et pagner la prière du culte dominical de la route de et d’une portion même une samba venue d’une plage qu’enjouer l’apéro qui s’ensuivit! de l’allée des Tilleuls. Une proximité lointaine. Plus tard, dans la soirée Quant à la prestation de la Chorale de la grande cantine voulue par les du vendredi et deux fois le samedi, des Cerisiers, elle fut comme d’habi- sociétés partenaires, insiste-t-elle. une revue costumée et dansée en- tude porteuse d’émotions et de plai- Rendez-vous compte: des partici- chaîna à toute bringue les «hits» des sir partagés. pants réunis presque au coude à cou- de, le verre à la main, qui pouvaient blaguer entre eux sans forcer la voix! L’affiche avait annoncé «tout un petit monde qui fait plouf!», une manière discrète de rappeler l’élément sym- bole de cette troisième édition: l’eau. Et, comme de bien entendu, la rivière en délimitait la frontière nord, lais- sant libre le trafic de la route d’Alle. La cantine avait été plantée dans la cour des Wenger, la tente de la disco dans celle de Frédéric Petignat. Les manèges, quant à eux, occupaient la cour de la ferme Fleury et la rue en face des maisons Amstutz et Lovis - un grand merci à tous ces riverains. Voilà le décor planté… Candice et Chloé visitent l’exposition. Photo jlm o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013 15

A renouveler Le garage mis gracieusement à dis- position par Colette Wenger des- sinait parfaitement les contours de l’exposition sur le spectacle donné par les élèves à l’occasion des festi- vités du 20e anniversaire du Cercle scolaire de la Baroche. Les grandes figures mises en scène, ainsi que le diaporama rappelèrent les moments intenses vécus en juin dernier par les enfants et le public. Un «match au poisson» - toujours en référence au thème de l’eau - était programmé le dimanche après-midi. Des stands proches les uns des autres. Photo jlm Un nombre de personnes conforme aux prévisions s’y inscrivit. Cela graphique d’une quinzaine de mentation. On a mangé, bu, refait encouragera sans doute les organi- Barotchais et Barotchaises… le monde. Les sociétés participantes sateurs à renouveler ce genre d’ani- D’une fête à l’autre, la commission ont l’air satisfaites. L’organisation mation «thématique», à l’exemple d’organisation s’affirme et gagne en aussi, donc, qui au passage remercie d’autres, devenues incontournables: efficacité. Il n’y a eu ni incident- fâ de leur soutien les autorités commu- les mini-concerts de la Ste-Cécile cheux, ni bagarre. Le public, celui des nales. Une fête fraternelle. Une belle et de la chorale des Cerisiers, ou Barotchais en particulier, et surtout fête de la Baroche. Vivement la pro- encore la performance choré- celui du vendredi soir, est en aug- chaine, à Fregiécourt! /jm/cb/jlm/

La troupe de la Glee-party. Photo jlm o 16 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013 Les bébés 2013 dans la Baroche

Louis Schori, fils de Caroline et Yvan, à Miécourt, Helena Juillerat, fille de Séphanie et Fabrice, à Asuel, né le 23 mars née le 12 avril

Justine Vifian, fille de Mélanie et Jacques, à Miécourt, Maxim Deta, fils de Amandine Deta et Johan Miserez, née le 16 juillet à Charmoille, né le 18 juillet

Rébecca Frei, fille de Lynda et Luc, à Charmoille, Ilan Meyer, fils de Victoria et Jean-Michel, à Charmoille, née le 18 septembre né le 3 octobre o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013 17

Les bébés 2013 dans la Baroche Les vœux de votre journal

Les premiers flocons ont fait leur apparition et avec eux, les premiers coups de pelle pour libérer les ac- cès. Ça y est, l’hiver arrive. Beaucoup de personnes que je rencontre se plaignent de ce temps maussade et de cet hiver qui s’installe. Et moi, regardant tom- ber la neige, je me dis: «Enfin, je vais pouvoir prépa- rer les décorations, les bricolages avec mes enfants, petits-enfants, me remettre à mes albums photos en écoutant craquer le bois dans le feu». Surtout, je ne me projetterais pas dans le printemps ou l’été à ve- nir car ce serait accélérer le temps, et comme tout le Eva Meyer, fille de Carolane et Mathieu, à Fregiécourt, monde le dit, il va déjà beaucoup trop vite. née le 4 juin La fin de l’année annonce aussi les fêtes, les rassem- blements familiaux, les chants et poèmes de Noël, un moment privilégié pour ceux qui ont une famille, et pour les autres, les personnes seules, un espace propice qui leur donnera une excuse pour se rappro- cher des autres, prendre de nouveau contact.

Pendant cette période hivernale, je vais allumer tous mes feux intérieurs, je vais préparer ma liste de bon- nes résolutions pour l’an nouveau et surtout, je ferai le deuil de tout ce que je n’ai pas réussi à accomplir cette année et que je n’accomplirai jamais, pour que les bonnes intentions puissent prendre place.

Nicolas Bacon, fils de Mirka et Yves, à Pleujouse, Que cette année qui s’achève vous permette à né le 17 septembre vous aussi de laisser de côté l’inutile, afin que vos bonnes résolutions puissent s’ancrer et se développer en 2014. Bonnes fêtes à tous! /se/

• Brève Les souvenirs d’Adrienne En août 1942, en pleine guerre, la famille Van Schilt est expulsée d’Ajoie (de Charmoille) vers les Pays-Bas occu- pés par les nazis. Pourtant, la mère de famille était née en Suisse de parents suisses et y avait toujours habité… Adrienne Aebischer, notre abonnée, raconte son enfance, les déracinements dramatiques de sa vie mouvementée. «Mais oui, souviens-toi du Hollandais», Adrienne Jonas Konaj, fils de Déborah et Tunë, à Miécourt, Aebischer, née Van Schilt. Editions Alphil, Presses né le 23 octobre Photos de ces 2 pages: Lucienne Maître universitaires suisses. o 18 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013

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• Fondation des Amis du Château de Miécourt Le château rayonne Faisons un beau rêve: le rural du château de Miécourt est reconstruit, agrandi. La Fondation y organise moult événements et croule sous les demandes de location. Le château rayonne!

Hélas, rien de cela… La rénovation du rural est toujours en panne de «phynance», et la triste réalité nous rattrape d’un bâtiment affaissé et inutilisable. Mais le rayonnement est là quand même. Au cours de la saison 2013, les amis du château auront dé- ployé un effort sans précédent pour populariser et valoriser le site.

Une année faste Que l’on se souvienne: une huitième brocante (13 et 14 avril) plus acha- landée que jamais, grâce à un enga- gement sans faille de toute l’équipe du Conseil de fondation et, il faut le dire, à une éclaircie printanière ex- ceptionnelle! Hommage à Kurt Leisi, cérami- ques d’Ursula Glaser (du 20 avril au 2 juin): l’exposition a connu un beau La Saint-Martin au château de Miécourt: les chefs sont sur leur 31. De gauche à droite: Edouard Vifian, Christian Spechbach et Eric Vifian. Photo jlm succès et a vu défiler nombre d’amis et de connaissances du peintre. Edward Huitt a chanté quelques Profitant de la cantine montée dans vivement intéressé un public d’afi- compositions personnelles lors du la cour pour ce dernier temps fort cionados passionnés par les explica- vernissage et du finissage. de la fête, la Fondation a organisé le tions du photographe, qui a assuré Pratiquement tout le mois de juin, le premier dimanche des collection- l’essentiel du gardiennage. site a été mis à la disposition de l’or- neurs (30 juin) qui, même s’il n’a pas L’enthousiasme a été tel que l’événe- ganisation des festivités du 20e anni- déplacé des foules car organisé un ment s’est achevé par un stage dans versaire du cercle scolaire de la Ba- peu tard, s’est révélé prometteur. le terrain: une expérience inédite et roche. Le bâtiment de 1782 a ouvert L’exposition HARFANG (du 31 août bienvenue! ses portes à l’exposition de Lucienne au 31 octobre) a été un véritable Maître sur l’élaboration du specta- triomphe. Grâce à un accueil inte- Toujours plus haut cle des 120 enfants du cercle dès la ractif, Marie et Guznag ont attiré Si l’on cumule les publics de cette mi-juin. Le site a été investi pour les chaque week-end une bonne centai- année faste, allez, on vous donne à répétitions de la seconde partie de ne de visiteurs. La majeure partie de la louche l’estimation: on n’est pas ce dernier: Le Fol des pigeons. Il y a leurs œuvres ont trouvé preneur. loin de 10 000 visiteurs: si ce n’est pas eu sur place quatre représentations à Enfin après une Saint-Martin (9 et rayonner, cela! guichets fermés – la première partie 10 novembre) qui commence à s’im- La pause hivernale sera de courte étant donnée à Pleujouse. Et enfin, poser comme une référence gastro- durée. Pas question de s’endormir la journée officielle du 29 juin, qui nomique dans le pays, l’exposition sur ses lauriers. La prochaine sai- réunissait un nombreux public d’in- «Ce qu’il en reste!» (du 16 novembre son se profile déjà, et si la Fondation vités. au 15 décembre) de Pascal Pradier a veut qu’elle soit à la hauteur de > o 20 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013

Le calendrier 2014 La 9e Brocante au château, les 12 et 13 avril, cour du château, de 10 h à 18 h.

Exposition «Collages» d’Isabelle Lecomte et de Regula Hauser (poteries), galerie du château, du 3 mai au 18 juin, vernissage le 2 mai à 18 h 30.

Dimanche des collectionneurs, le 29 juin, au château, de 9 h à 18 h.

Ursula Lampart, gouaches, ga- Le lynx boréal, une photo prise par Pascal Pradier. lerie du château, du 30 août au 26 octobre, vernissage le 29 août celle que nous venons de vivre, en personnel apprécié des membres à 18 h 30. chacun doit s’apprêter à retrous- du Conseil de fondation. Une mati- ser ses manches. Le programme dé- née de samedi a été requise fin no- St-Martin au château, le samedi finitif 2014 est déjà arrêté, voir l’en- vembre pour la taille des arbres sous 8 novembre à 19 h 30 et le di- cadré ci-contre. l’experte direction de la FRI (Fonda- manche 9 novembre à 12 h. tion rurale interjurassienne), qui y L’arboretum, organisait un cours. Exposition «La vie privée des et le reste Une partie des dames du Conseil de oiseaux», photographies de Plusieurs journées sont consacrées fondation s’associent à ces travaux Marc Burgy, du 15 novembre au chaque année à l’entretien du site, et d’extérieur. Une autre partie d’entre 14 décembre 2014. Vernissage le notamment à celui de l’arboretum. elles passe un temps non négligeable 14 novembre à 18 h 30. Deux séances – et ce n’est pas fini à épousseter, laver et ranger les us- – ont été nécessaires à poser des pro- tensiles de l’intérieur, en prévision tections aux arbres fruitiers qui n’en de nouveaux événements. Publicité ont pas, et à réparer celles des autres. Quand on vous dit que le château Ces travaux nécessitent un renfort rayonne!... /jlm/

Spécialiste L ITE R I E pour le Jura

L I T E R I E D ' E X C E P T I O N w w w . m e u b l e s - r a i s . c h Clin d’oeil: non mais allô quoi, qui taille quoi ici? Photo jlm o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013 21 Le club de inline-hockey se bouge

Le 23 octobre dernier, le club de inline-hockey du SHC la Baroche était réuni en assemblée extraor- dinaire afin de décider de son ave- nir. En effet, depuis le 31 décembre 2011, le club est orphelin de sa piste de Fregiécourt. Dès lors, à partir du 1er janvier 2012, il a dû trouver une autre solution et est devenu locataire à Fontenais. Cependant, le SHC la Baroche souhaiterait retrouver ses racines et construire sa nouvelle piste à l’intérieur de sa région. Il a développé un projet de terrain cou- vert avec des installations modernes Maquette de la piste de jeu couverte de Inline Hockey sur le site. Photo SHC La Baroche ainsi qu’une buvette à la hauteur de ses exploits. Celui-ci devrait voir le du club est en très bonne voie! Cette 2e LIGUE, une de DAMES, une de jour d’ici 5 à 6 ans au lieu-dit «En année, pas moins de dix équipes et LIGUE NATIONALE A). Ces chif- Vélie» à Fregiécourt. cent cinquante joueurs et joueuses fres montrent que la relève est bien ont fait honneur aux couleurs de la présente avec, fait assez incroyable, Ce magnifique projet budgété à Baroche. Dans ce calcul, nous comp- notamment deux équipes MINIS 1,6 millions de francs paraît colos- tons cinq équipes dans le mouve- dont la plus expérimentée a par- sal mais il est essentiel au dévelop- ment junior (une de MINIS-KIDS, ticipé au Tournoi final suisse! Ce pement du club. En effet, de telles 4-9 ans, deux de MINIS (9-12 ans), tour final s’est déroulé pendant un infrastructures permettraient au une de NOVICES (12-15 ans), une week-end, cette année à Oensingen, SHC d’organiser des manifestations de JUNIORS (15-18 ans), ainsi que avec les huit meilleures équipes du aux niveaux national et internatio- cinq équipes chez les actifs (deux en pays… Donc une performance > nal, de former des jeunes avec un maximum de moyens et de faire vi- brer toute une région pour un sport qui nous donne des frissons depuis plus de 30 ans en Ajoie! Il est bien sûr évident qu’une telle installa- tion ne pourra se concrétiser sans le travail de tout un club et de toute une région! Amis du sport et de la Baroche, êtes-vous intéressés à sou- tenir ce club et à permettre aux jeunes de continuer à pratiquer leur sport favori dans les meilleures conditions? Contactez donc notre responsable sponsoring!

En jetant un coup d’œil en arrière sur la saison écoulée, nous consta- tons que sur le plan sportif, l’avenir L’équipe MINI qui a participé au tour final à Oensingen.Photo SHC La Baroche o 22 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013

de taille pour des jeunes qui aiment ce sport, qui en veulent et qui en plus prennent énormément de plaisir à le pratiquer!

Une autre équipe a également fait parler d’elle en 2013. En effet, l’équipe la plus expérimentée de 2e LIGUE avait comme objectif la promotion en 1re ligue afin d’avoir un palier plus élevé pour les jeunes du club qui émergent et qui auraient le niveau de ligue nationale. Objec- tif atteint avec, en plus, la manière. Seize matchs joués en championnat régulier, quatre en play-offs pour un total de vingt victoires dans le temps L’équipe des néo-promus en 1ère Ligue. Photo SHC La Baroche réglementaire! Des statistiques im- pressionnantes, qui ont permis à Aidez-nous à réaliser notre projet simplement nous verser une pe- cette bande de copains de fêter une fou. N’hésitez pas à contacter Mme tite aide financière car c’est avec les très belle promotion en 1re ligue très Maryline Loviat ou M. Alain Adatte, petites rivières que se forment les importante pour le développement responsables du sponsoring, pour grands fleuves… du club… de plus amples informations ou pour /os/

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GCB SA Génie civil Génie Civil Baroche Terrassement Entreprise forestière Chaignat Sylv. Canalisation Gilles Chaignat Jr Michel Clerc Les Gasses 27 2946 Miécourt 2947 Charmoille Tél. 032 462 31 31 Fontaine-dessous 3 a Fax 032 462 31 65 Tél. 032 462 33 25 Natel 079 414 00 42 [email protected] Fax 032 462 33 26 [email protected] www.chaignatsylv.ch Mobile 079 318 01 05 o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013 23 Wallisellen se met à table

Les traditions culinaires d’outre- Rösti aux pommes (pour 4 personnes), Sarine sont quelque peu différentes la recette: de celles dont on a l’habitude chez nous, où la cuisine française ins- 1 kg de pommes (p. ex. Boskoop) pire largement les chefs. Quoique... 100 g sucre les ménagères jurassiennes, et baro- un peu d’eau cuire en compote choises en particulier, mitonnent parfois de petits plats qui se rappro- 70 g beurre chauffer chent de ceux que préparent leurs 300 g pain couper en fines tranches homologues alémaniques, à l’ins- (mouillettes), les rôtir dans le beurre tar des rösti aux pommes de terres. Pour ce dernier numéro de l’an- mélanger les pommes en compote avec les mouillettes née, l’Ortsmuseum de Wallisellen de pain rôties ou les superposer par couches nous propose une recette de rösti dans un plat préchauffé aux pommes. Gageons que les pa- lais de nos lecteurs apprécieront ces 50 g sucre saveurs, surtout avec les tempéra- à la cannelle saupoudrer tures froides qui nous attendent durant les semaines à venir. /gw/ /Ortsmuseum Wallisellen/ag/ Les marcheurs au petit Ballon

Pour sa sortie d’automne organi- sée les 7 et 8 septembre dernier, le groupe des marcheurs de la Baroche avait opté pour les Vosges. Partis de la ferme-auberge de Rothenbrunnen, les Barochois randonnent d’abord autour du Petit Ballon, un parcours de 13 kilomètres et 600 mètres de dénivelé. Vers 15 heures, la ferme du Strohberg est en vue et l’apéritif s’impose. Ensuite, les plus vaillants entreprennent l’ascension du Petit Ballon. Toute la troupe retourne au camp de base pour le samedi soir et savoure le Repas Marcaire, une spé- cialité de la ferme auberge. Tôt le lendemain matin, le groupe at- taque successivement le Col du Petit Ballon (1163 m), celui du Boenlesgrad Les marcheurs barochois au départ de la ferme-auberge de Rothenbrunnen, au- dessous du Petit Ballon d’Alsace. Photo jfc (865 m) et celui du Bannstein (483 m), puis on traverse Orschwihr (270 est située au-dessus des vignobles du A peine trois gouttes de pluie le sa- m) avant de parvenir au Bollenberg Bollenberg, à Westhalten. Quant au medi après-midi et une température (320 m). Quatre heures de marche, menu, somptueux, il a marqué les idéale pour la randonnée: nos mar- mais pratiquement que de la des- esprits et les participant-s-es vous le cheurs ont passé un week-end tout ce cente. L’auberge «Au Vieux pressoir» recommandent vivement. qu’il y a de plus agréable. /jfc/jlm/ o 24 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013

Mots croisés n°  Spécial 01

Horizontalement Concours A. Il doit être posé avant de soigner. A subi une réparation de fortune. Les lettres figurant dans les cases B. Cernées, en quelque sorte. Qui ne durent qu’un temps. numérotées vous permettront de C. Gaz. Il sent bon la garrigue. Fauché. trouver le nom d’une D. Jolies fleurs. En argent pour le pays vainqueur de la coupe Davis. reine Casée. Envoyez la solution au moyen du E. Grains de pollen. Peut être bien ou mal pourvue. Forme de dyna- bulletin-réponse à l’adresse indi- misme. quée, dans le délai imparti. F. Étire comme un ressort. Araignée des jardins. Symptôme de la peste. Les gagnants seront désignés par Gai participe. tirage au sort parmi les bonnes G. Présent dans la mort-aux-rats. Bien fixées. Père d’une nombreuse réponses. famille. 1er prix : un panier garni du ter- H. Soldat US. Logis intime. Ville des Hauts-de-Seine. Enregistré. roir (produits fermiers à choix). I. A besoin d’une antenne. Désavantagé, à contresens. Canton latin. Gé- Valeur 60 fr. néreux. 2e prix : un bon repas de 50 fr J. Ville hongroise. Balle à rejouer. Habitante du Dauphiné. offert par Dominique et Tatiana K. Parfumant. Disparu. Sodium. Facile. à l’Hôtel Restaurant La Baroche L Brevet français. Elle est hargneuse. Peu dense. Dans une adresse. à Fregiécourt-Jura Gourmand. M. Démonstratif. Possessif. Écrivaine américaine dont le Journal est 3e prix: un abonnement d’une célèbre. Se mettent en spirales au toucher. année à La Baroche, à offrir à N. Auteur du Loup des steppes. Grosse perte. Département français. une personne non abonnée. O. Peiner. Dévidoirs à soie. Parties de vêtement. La solution et le nom des ga- gnants paraîtront dans notre pro- Verticalement chain numéro. 1. Recherche préventive. Ā crever en cas de crise. 2. C’est le cas du néophyte. 3. Elles remplissent un portefeuille. Un des Atrides, tué par Oreste. Publicité 4. Canton alémanique. Passionnées. Rappel flatteur. 5. Piège aquatique. Certaines salades en contiennent trop. 6. Oeuf de pierre. Adepte fanatique. Négation. Type de société. 7. As l’avantage dans le jeu. Centre de décision. Finals. 8. Est à la fois pétale et sépale. Carré de jardin. Ā doubler pour une Lady. 9. Assurent le secret du vote. Degré de couleur. Note. 10. Ā mettre au pluriel pour des lieux d’aisance .Peu perceptibles. 11. Historien spécialisé. Double romain. 12. Victime de la canicule. Un Espace dont les Suisses n’ont pas voulu. Prénom féminin. 13. Heure anglaise. Wagonnet de mine. Préposition. 14. Pour une roche métallique. Dans les affaires étrangères. 15. Il est la mémoire de la radio et de la télévision françaises. En marge. Petite patronne. Monnaie courante. 16. Fromage anglais. Se mettra en route. 17. Canards à bec rouge. De feu pour Stravinski. 18. Lac russe. Belle pierre rouge. Aigrelet. 19. Article. État vert. Choquante. Ā jeter. 20. Membre d’une secte juive. Paysages.

o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013 25

1      7  9 10 11 1 1 1 1 1 17 1 19 0

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Solution du n°  ------à découper ------

C O N T R O V E R S E S BULLETIN-RÉPONSE (1 PAR ABONNÉ)

A M E R I C A A C T U Solution : N I Z A N C U V I E R N S I G N A R E S L 1 2 3 4 5 6 7 8 9 I G R A I N E S T E B E L E R C E L I E N Pr. et nom : ______A R A D U E T O R D L I S S E E T N N E Adresse : ______I E U S F O L E M ______S A M C A N O S S A M E L A T I N F O I A renvoyer jusqu’au 21 janvier 2014 à : La Baroche E L U C U B R A T I O N par M. Jean-Louis Merçay, route d’Alle 60A, 2900 Porrentruy.

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o 26 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013 Le saviez-vous? La réponse à la dernière énigme (voir LaBaroche N°117), c’est le gisement fossilifère à grands mammifères de la Vieille Tuilerie à Charmoille.

Pour évoquer ce site paléontolo- plus petits restes, n’ont pas été tami- gique hors pair, j’ai rencontré sés. Actuellement, le 90% de la col- Damien Becker, paléontologue spé- lection de Charmoille appartient au cialiste des mammifères fossiles et Musée d’histoire naturelle de Bâle conservateur du Musée jurassien des et les 10% restants sont disséminés sciences naturelles de Porrentruy. Il entre Neuchâtel, Soleure, Genève et a contribué à cet article par ses expli- Porrentruy. cations et un de ses ouvrages, auquel je me suis référée, «Esquisse de l’his- Les restes fossiles trouvés dans ce toire des mammifères et gisements gisement sont attribués essentielle- fossilifères de Suisse par Damien ment à des: Fig. 2 Esquisse du Chalicotherium goldfussi, le «cheval-gorille», -10 millions Becker & Gaëtan Rauber», ouvrage • castors (rongeurs) d’années. Dessin de Taïfun Yilmaz disponible au musée. • félidés (carnivores) • ruminants et suidés (artio- therium goldfussi, qui appartient au Ce gisement, découvert au début dactyles, ongulés avec un nombre groupe des chalicothères. Ce grand du siècle passé, constitue probable- pair de doigts de pied) mammifère herbivore, surnommé ment l’un des plus beaux gisements • chalicothères, équidés, rhi- également «cheval gorille», était à grands mammifères de Suisse. nocéros et tapirs (périssodactyles, un animal tout à fait étrange. Son Une quinzaine d’espèces typiques ongulés avec un nombre impair de arrière-train ressemblait à celui d’un y ont été décrites, dont des spéci- doigts de pied) paresseux et sa tête à celle d’un che- mens spectaculaires de mégaherbi- • éléphantidés (proboscidiens, val, alors que ses bras allongés lui vores. Les différentes campagnes de porteurs de trompe) donnaient une stature comparable fouilles menées au milieu du siècle à celle d’un gorille (fig. 2). Muni de passé n’ont révélé que de grands in- Parmi les grands herbivores emblé- pattes antérieures griffues, il était dividus car seuls les fossiles visibles matiques qui occupaient, il y a près capable de se tenir debout par ins- à l’œil nu ont été prélevés. Les sé- de 10 millions d’années, les forêts tants, pouvant ainsi atteindre une diments, composés de sables et de tempérées chaudes et humides de hauteur de 3 à 4 mètres. Autre grand marnes, qui auraient pu contenir de notre région (fig. 1), on note Chalico- herbivore, Aceratherium incisivum, littéralement «bête sans corne à in- cisives», était un rhinocéros de taille moyenne, sans corne, mais avec une lèvre supérieure préhensile (capable de saisir) comme chez les tapirs ac- tuels. «La gigantesque bête terrible», Deinotherium giganteum, (fig. 3) por- teur de trompe au même titre que les éléphants et les mammouths, déam- bulait également dans notre contrée. Ce mastodonte de 3,5 à 4,5 mètres au garrot se distingue par la morpholo- gie de son squelette et particulière- ment par sa denture. Le caractère le plus frappant réside dans la position Fig. 1 Reproduction de la faune du miocène dans son milieu naturel, -10 millions d’an- et la forme de ses défenses (incisives nées. Document Google inférieures) recourbées vers le bas, o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013 27

patte, son corps était plus allongé et cette espèce dans notre région, car sa taille était celle d’un poney (fig. 4). les restes de son passage à Char- Doté de molaires à couronne haute, moille ont ainsi permis en partie de sa denture montre qu’il avait une ali- dater le plissement du Jura. mentation mixte, il mangeait aussi bien des feuilles que des graminées Une telle biodiversité de la vie du pas- (fig. 5). La présence d’hipparion dans sé donne envie aux paléontologues... la Baroche souligne la migration de Remettre à jour un sous-sol aussi ce petit cheval nord-américain à tra- riche que celui de la Vieille Tuilerie Fig. 3 Crâne et reconstitution du Deino- vers l’ensemble des continents asia- pourrait être un projet phare pour therium gigantum, «la gigantesque bête terrible», -10 millions d’années. Google tique, européen et nord-africain via Jurassica www.jurassica.ch, la toute le détroit de Béring, il y a 10 millions nouvelle institution en charge de alors que chez les éléphants ce sont d’années, lorsque qu’il se ferme suite valoriser la diversité du patrimoine les incisives supérieures qui sont à un changement climatique. D’où paléontologique et naturel jurassien. courbées vers le haut. Finalement, la valeur biostratigraphique (de da- Et notre Baroche ferait parler d’elle à plus petit mais d’une importance ca- tation) extrêmement importante de des lieues à la ronde! /db/ty/lm/ pitale, hipparion (Hippotherium pri- migenium), un petit cheval tridactyle dont les seuls restes helvétiques ont été trouvés à Charmoille. Contraire- ment aux chevaux actuels, il possédait trois doigts et non un doigt à chaque

Fig. 4 Esquisse d’un Hippotherium primi- genium, le petit cheval à trois doigts, -10 Fig. 5 Mandibule (copie) trouvée à Charmoille de Hippotherium Primigenium. Hippa- millions d’années. Dessin de Taïfun Yilmaz rion, le cheval tridactyle, -10 millions d’années, visible à la Dinotec. Photo lm

Terroir: d’Ulrich Blaser, d’Asuel, décro- A signaler aussi la distillerie Les médaillés che la médaille d’or. L’Eau-de-vie Frédéric Schneider, de Cornol barochois de pomme et le Kirsch de ses ton- qui, en catégorie boissons alcoo- neaux se distinguent aussi cha- lisées, est sélectionnée pour un Au 5e Concours suisse des pro- cun par une médaille d’argent. prix d’excellence avec son eau- duits du terroir, à Courtemelon, Dans la catégorie fruits, légu- de-vie de bourgeons de sapins. les 27, 28 et 29 septembre 2013, mes, miels et divers, la famille deux producteurs barochois se Fabienne et Frédéric Nagel- Avec 21 médailles d’or, le Jura est partagent 5 médailles: un beau Heusler, de Charmoille, obtient sorti en tête. LQJ, 30.09.2013 palmarès! l’or pour les courgettes à l’aigre- Dans la catégorie Boissons doux, ainsi que le bronze pour les alcoolisées, le Kirsch Rigi concombres à l’aigre-doux. o 28 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013

Nom: Caillet FC Miécourt Prénom: Raphaël Profession: Educateur de l’enfance Portraits Domicile: Therwil de joueurs Numéro: 6 Raphaël a commencé sa carrière footballistique au FC Nom: Lopez Alle avant de rejoindre Miécourt aux alentours de 1998. Prénom: Florent Il a choisi de venir défendre les couleurs du FCM car le Profession: Préparateur automobile plaisir du jeu y est placé avant les résultats, que l’on y Domicile: Lebetain (F) rencontre des gens de tous les milieux, de tous les hori- Numéro: 18 zons et que chacun au sein du club a su rester simple. Si Raphaël fait du football, c’est avant tout pour pouvoir Florent a rejoint le FC Miécourt au cours de la saison pratiquer un sport collectif complet où chaque indivi- 2012 après avoir été intégré au club par une connais- dualité a sa place dans le groupe. Il a également envie sance, à savoir Michaël Liegey. Avant de venir évoluer de de bouger, de courir, de transpirer pendant 90 minutes ce côté-ci de la frontière, Florent a chaussé les crampons et par tous les temps. Dans son rôle de milieu récupéra- pour les clubs de Delle, Seloncourt et Grandvillars. teur, Raphaël épate par sa détermination et ne renonce Passionné par le football depuis l’enfance, Florent trouve jamais. Il n’a également pas son pareil pour distiller de que la pratique de ce sport est un excellent moyen de magnifiques ouvertures aux attaquants après avoir récu- décompresser et de se défouler. Très polyvalent sur le péré un ballon. terrain, il peut être placé à presque tous les postes ; on Raphaël a trois objectifs pour la saison. Il souhaite que l’a vu jouer latéral gauche, attaquant et même dans les le FC Miécourt demeure une «bonne» équipe de copains buts. Cette faculté d’évoluer un peu partout sur le ter- et qu’elle gagne la troisième mi-temps. Sur un plan plus rain en font une pièce importante de l’échiquier du FC personnel, il souhaitait partir en voyage. De ce côté-là, Miécourt. c’est chose faite puisqu’il est actuellement quelque part Pour le deuxième tour, Florent espère que l’équipe ter- en Amérique du Sud. En attendant, il nous manque sur minera dans le haut du classement. le terrain et en dehors. /gl/ Cours de taille au château

La FACMI adresse un tout grand merci à la Fondation rurale interjurassienne, qui a organisé le 30 novembre dernier un cours de taille sur les jeunes arbres de l’arboretum du château. Troisième depuis la droite, avec une scie, le responsable et animateur du cours Victor Egger. Photo jlm o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013 29

• Brèves par Marylène Valle. Daisy Lüscher et contre 62,6%), elle a dit oui par 369 L’Hôtâ vient de sortir Pierre Grimm recensent les loges de voix contre 174. Dans le Jura bernois, Le 38e numéro de l’ Hôtâ, l’organe de Réclère. Isabelle Lecomte admire le seule la ville de Moutier a accepté ce l’Association de sauvegarde du pa- talent qu’ont su mettre à promouvoir vote d’entrée en matière, Belprahon trimoine rural jurassien (ASPRUJ), le tourisme dans le Jura des artistes étant exactement à 50/50. vient de sortir de presse. Il y est ques- tels que Laurent Boillat, Elzingre et Quant aux scrutins fédéraux, nos tion notamment de la tuilerie méca- d’autres. /jlm/ citoyens ont refusé l’initiative 1:12 nique Gassmann, de Charmoille, un (pour: 247; contre: 304) refusée exemple d’autogestion rurale décrit La Baroche a voté… dans le canton du Jura et en Suisse, par Jean-Claude Bouvier. Mais aussi …elle aussi. Elle s’est prononcée fa- ils ont accepté de justesse l’initia- de boules, sapins et traditions de Noël vorablement sur l’ouverture du pro- tive sur les familles (278 contre 273) à Coeuve, que Didier Oeuvray a fait cessus sur l’avenir institutionnel du refusée dans le canton et en Suisse, revivre par les biais d’une exposition Jura et du Jura bernois. Avec une et ils ont refusé l’augmentation de et d’un article. Bernard Chapuis y li- participation à peine supérieure à la vignette autoroutière de 40 à 100 vre un conte patois original, illustré celle du district de Porrentruy (62,9% francs (198/366), comme le Jura et la Suisse. /jlm/

Naissances Ramassage du PET La petite Helena née le 12 avril 2013 à l’extérieur de la Baroche est venue La collecte des bouteilles de PET est habiter à Asuel avec ses parents Stéphanie et Fabrice Juillerat-Fleury. Elle un réel problème pour les commu- agrandit le cercle des bébés de l’an 2013. nes qui gèrent encore ce ramassage. Du fait du mauvais tri, les coûts de- Le petit Nicolas est né le 17 septembre dans le foyer de Miroslava et Yves viennent insupportables. S’il n’y a Bacon, de Pleujouse. Ses parents, son frère Marek et sa sœur Sarah sont pas d’amélioration dans le tri des heureux de l’accueillir. bouteilles, le Conseil communal dé- cidera dans les prochains mois de ne Salomé, Johannes, Jérémie, Déborah, Anne-Sarah et leurs parents Lynda plus collecter le PET. Pour rappel, les et Luc Frei, de Charmoille, ont agrandi leur famille avec l’arrivée de la bouteilles de lessives, huile, vinaigre, petite Rébecca, née le 18 septembre 2013. lait, cosmétiques et produits toxiques ne doivent absolument pas aller dans Le 3 octobre, la petite Emilie a appris avec plaisir qu’un petit frère, Ilan, le PET. /Commune/ né le 3 octobre 2013, occuperait le berceau préparé par ses parents Vik- toria et Jean-Michel Meyer, de Charmoille. Ramassage du papier et du carton Le petit Bastien est heureux, il aura bientôt un compagnon de jeu. Son Lors du dernier ramassage du pa- petit frère Jonas est né le 23 octobre 2013 et comble de bonheur toute pier et carton, nous avons à nouveau la famille, et en particulier ses parents Déborah et Tunë Konaj, de Mié- constaté que le tri ne se fait pas de court. manière correcte. Le Conseil com- munal insiste pour rappeler que Maude était pressée d’arriver le 29 octobre dernier, peut-être pour pou- le papier et le carton doivent être voir participer à la rédaction du prochain numéro de LaBaroche, à attachés séparément et qu’ils ne l’instar de sa maman. Son grand frère Simon se félicite que ses parents, doivent pas être mélangés avec Gladys et Philippe Docourt-Winkler, à Courroux, lui aient donné une d’autres matières. Les contrevenants copilote pour ses petites voitures. seront sanctionnés. /Commune/

Le petit Sam vient de naître le 2 décembre: un futur compagnon de jeu Noël des aînés de Téo, pour la plus grande joie de Lydie et Julien Clerc, de Miécourt. Sa Les aînés de la Baroche étaient invi- photo paraîtra dans notre édition de l’année prochaine. tés par un groupe de dames, avec le soutien de la commune, à un repas le La Rédaction souhaite santé et bonheur et à ces nouveaux-nés et à leurs samedi 7 décembre, dès 11 h 30, dans heureux parents. /eb/ la halle de Charmoille. /jlm/ o 30 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013

Soupe solidaire Le 30 novembre dernier, dès 11h45, Anniversaires la paroisse de Miécourt et quelques Sage est celui qui chaque jour ne retient que le meilleur! bénévoles invitaient la population de Anita Blaser, d’Asuel, est entrée dans le cercle des octogénaires le 24 no- la Baroche à partager une soupe aux vembre 2013. A cette occasion, l’équipe de rédaction lui offre un bouquet pois dans la halle de gymnastique de bons vœux. de Miécourt, afin de soutenir la po- pulation des Philippines, durement Brevets et diplômes touchée par le typhon Hayan. La Lauriane Borne, de Miécourt, a réussi son diplôme d’esthéticienne- soupe était excellente! Les cuisiniers cosméticienne et passeport international de l’esthétique. et cuisinières en sont remerciés. Les Thomas Huber et Adrien Chaignat, tous deux de Charmoille, ont ob- nombreuses personnes présentes ont tenu leur brevet fédéral d’agriculteur. ainsi passé un agréable moment. Le Journal LaBaroche félicite les jeunes diplômés et leur adresse ses vœux Les habitants de notre commune les meilleurs pour leur avenir professionnel. /eb/ savent apporter leur aide d’urgence concrète aux régions sinistrées. Elles l’ont prouvé à maintes reprises dans Carnet de deuil Son compagnon et elle, installés dès un passé récent. 1986 dans une maison familiale à Asuel Asuel, profitent alors de leur retraite. Elisabeth Meyer Mais ce dernier décède en 1995. En Née le 15 janvier 1925 à Fornet Des- janvier 2001, toute la famille est très Merci à vous, sus, Elisabeth est la cadette des sept affectée par le décès tragique de Mi- lectrices et lecteurs! enfants de la famille de Charles, can- chaël, son petit-fils. tonnier, et Ida Lachausse. Sa scolarité Affaiblie à la suite d’un accident Amis lecteurs et lectrices de achevée, elle travaille dans un atelier survenu en 2008, elle s’en va vivre la Baroche et d’ailleurs, la Ré- de pierres fines à Lajoux. Zaza n’a à Bassecourt chez Madeleine, l’une daction de votre journal vous que 16 ans lorsqu’elle perd sa mère. de ses filles. Une autre de ses filles, remercie de tout coeur. Grâce à Le 23 juin 1945, elle épouse Walter Rose-Lucie, meurt en 2009 des suites votre fidélité et à votre soutien, Meyer, chef d’équipe d’un camp de d’une longue maladie et elle en souf- la belle aventure continue. Une réfugiés. Le jeune couple s’installe à fre beaucoup. aventure qui fêtera ses trente Lajoux dans une ferme qu’il exploite. En 2011, suite à deux hospitalisa- ans en automne 2014. En effet, la C’est là que sont nés les quatre pre- tions, Elisabeth Meyer est admise à première édition de «Miécourt miers enfants. la Résidence « La Promenade » à De- Douce Campagne» est sortie En 1954, c’est le déménagement dans lémont. Au cours de l’été, une frac- en octobre 1984. Cent numéros une exploitation agricole de Fregié- ture du fémur a fortement réduit sa de MDC et bientôt vingt de La- court, et la naissance des deux der- mobilité et elle a peu à peu décliné. Baroche plus tard, nous serons niers enfants. Un grave accident de Elle est décédée à l’Hôpital de Por- toujours là pour vous informer travail survenu à son mari en 1967 rentruy le 27 août dernier. /jlm/ et vous distraire. contraint Mme Meyer à assurer le train de paysan, avec l’aide de ses en- Charmoille Bon Noël et bonne année à fants. En 1969, elle achète une ferme Georges Desboeuf toutes et à tous! située au milieu du village, ferme Georges Desboeuf est né le 27 mars actuellement exploitée par son fils 1942. Il était l’aîné des trois fils de Le prix de l’abonnement: cadet. Marcel et Lucia Desboeuf. Il effectua 25 francs par an En 1977, son mari décède, après une toutes ses années scolaires à Courge- pour 4 numéros longue maladie. Elisabeth déménage nay. Il fit ensuite un apprentissage de à Miécourt en 1980 et est engagée dessinateur en machines. CCP 12-225797-3 comme cuisinière à la «Résidence En 1963, il eut le plaisir d’accueillir Journal LaBaroche, Miécourt Les Cerisiers» à Miserez, jusqu’à sa sa fille Christine née d’un premier IBAN CH81 0900 0000 1222 5797 3 retraite en 1989. Elle y fait la connais- mariage. C’est en 1969 qu’il épousa sance de Léon Monnerat. Léonie Broquet. o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013 31

Après quelques années passées dans rentruy comme sommelière au Petit le canton de Soleure, les époux re- café de la gare. C’est là qu’elle fit la vinrent dans le Jura et s’installèrent à connaissance de Fernand Bregnard, Develier, où naquit leur fils Manuel, de Bonfol, qui devint son mari à la en 1976. fin de la guerre. En 1978, la famille s’établit à Char- Son époux exerçant le métier de moille. facteur, elle le suivit dans ses acti- Au cours de sa vie professionnelle, vités professionnelles, tout d’abord Georges fut employé dans diverses au Susten de 1942 à 1945 lors de usines, avant qu’un accident de tra- la construction de la route, puis à vail survenu en 1981 ne l’obligeât à Bienne jusqu’en 1954. Nommé alors Ont collaboré à ce numéro changer d’orientation. En compagnie buraliste postal à Miécourt, il exerça de son épouse, il ouvrit un atelier de cette fonction jusqu’à sa retraite. Caroline Balmer soudure et petite mécanique. Au cours des ans, deux enfants na- Damien Becker La nature le passionnait et il s’adon- quirent dans la famille: Marguerite Edith Bonvallat nait volontiers à la cueillette des en 1946 et Jean-Pierre en 1951. Christine Cassi champignons. Il élevait également Travailleuse, d’un tempérament jo- Jean-François Comte des lapins et diverses volailles. vial, Ida seconda son époux tout au Sabine Ennesser Grand-papa de cinq petits-enfants, long de ses années professionnelles. Pascal Erard il aimait jouer, bricoler et passer des Les arrivées de quatre petits-enfants Albert Grimm moments heureux avec eux. puis de cinq arrière petits-enfants Guillaume Lesniak Des problèmes de santé l’obligèrent à comblèrent de bonheur les grands- Lestin subir de nombreuses opérations qui parents. Souvent, Ida avait la joie Jenny Mahon ne l’empêchèrent pas de travailler d’être accompagnée d’un de ses Lucienne Maître jusqu’à l’été 2006, année où il prit sa petits-enfants pour faire sa tournée Anne Mandrès retraite. de facteur. Elle témoignait à leur Jean-Louis Merçay L’automne dernier, il apprit qu’il était égard beaucoup de tendresse et ils la Louis Mini atteint d’une maladie sournoise. Il lui rendaient bien. Germain et Irène Stadelmann fut hospitalisé à plusieurs reprises. Elle se dévoua sans compter lors de la Valentino Stangherlin Malgré ses graves ennuis de santé, il maladie de sa belle-fille, puis lors de Ophélie Stebler fit preuve d’un courage exemplaire. l’Alzheimer de son mari qui, grâce à Edith Winkler Malheureusement, suite à des com- ses soins, put demeurer à domicile Gladys Winkler Docourt plications médicales, il fut admis à jusqu’à son décès le 7 août 2007. Marjory Winkler l’hôpital cantonal de Bâle, où il ren- Atteinte de cécité, elle s’efforça de Taïfun Yilmaz dit son dernier soupir le mercredi 4 continuer sa vie dans sa maison, septembre 2013. /eb/ aidée par les aides à domicile. Elle s’entretenait volontiers avec les Miécourt personnes du village qu’elle rencon- Ida Bregnard trait. Dotée d’un caractère très fort, Ida Bregnard, née Joray le 29 mai elle avait aussi un sens aigu de la ré- Impressum 1922, à Liesberg, est issue d’une fa- partie et beaucoup d’humour. Editeur Journal de la Baroche mille de cinq enfants. Elle accomplit En février dernier, sa santé s’étant Coordination rédaction Jean-Louis Merçay toutes ses années scolaires dans son dégradée, elle fut admise à la Rési- Gladys Winkler Docourt Design maquette village natal. Elle travailla ensuite dence Les Cerisiers. Elle regrettait Jeudi Douze – communication design solutions, Bâle www.jeudidouze.ch dans une boulangerie à Laufon, puis sa maison et souhaitait rejoindre son Impression s’expatria à Paris pour apprendre le Fernand. Centre d’impression Le Pays, Porrentruy Contact rédaction français. Elle est décédée le 4 novembre [email protected] Contact annonces De retour en Suisse, elle fut engagée dernier. Elle laisse le souvenir d’une 032 462 27 83 ou [email protected] Abonnement annuel à Delémont pendant la mobilisation personne énergique, serviable, 25.- francs comme téléphoniste pour l’armée. travailleuse et appréciée. Imprimé sur papier certifié FSC, issu de forêts Elle trouva ensuite un emploi à Por- /eb/ exploitées de façon durable. ISSN 1663-9448 o 32 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 118 – décembre 2013

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TRANSPORTS FROIDEVAUX SA Lavage de La Baroche BUS À LOUER Charmoille pour excursions (17 places) Tél. 032 462 23 48 et bus pour déménagements

Kiosque et station l’Helvétia Déborah 2946 Miécourt Tél. 032 462 28 43 OUVERTURE 7/7 Samedi 8 h à 16 h Les autres jours 8 h à 12 h - 15 h à 19 h

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