Le Pays De Porrentruy Aux Milles Facettes
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LE PAYS DE PORRENTRUY aux mille facettes Le pays de Porrentruy L’Ajoie Les environs de Porrentruy et la Haute Ajoie Nord et Basse-Allaine A l’Est et au Nord-Est de Porrentruy La Baroche Le Clos du Doubs LE PAYS DE PORRENTRUY Sommaire Le pays de Porrentruy A l’Est et au Nord-Est aux mille facettes . 3 de Porrentruy Alle . 24 Beurnevésin . 24 L’Ajoie Bonfol . 25 Porrentruy . 8 Cœuve . 26 Cornol . 26 Les environs de Courgenay . 27 Porrentruy et la Damphreux . 28 Haute-Ajoie Lugnez . 28 Bressaucourt. 5 Vendlincourt . 28 Bure . 15 Chevenez . 16 La Baroche Courtedoux . 17 Damvant . 17 Asuel . 29 Fontenais . 18 Charmoille . 30 Grandfontaine . 18 Fregiécourt . 31 Fahy . 19 Miécourt. 31 Réclère . 19 Pleujouse . 31 Roche-d’Or . 20 Rocourt . 20 Le Clos du Doubs Saint-Ursanne . 33 Nord et Basse-Allaine Montenol . 36 Boncourt. 21 Montmelon . 38 Buix. 22 Ocourt . 38 Courchavon . 22 Seleute . 38 Courtemaiche . 23 Montignez . 23 Sponsors . 39 LE PAYS DE PORRENTRUY aux mille facettes Le Pays de Porrentruy, dans le et des villages dans ce quadrila- canton du Jura, comprend l’Ajoie tère sans frontières naturelles, et le Clos du Doubs. Celui-ci, qui s’avance en territoire fran- comme son nom l’indique, se çais. Du haut de la tour Refous, pelotonne dans une boucle du on découvre la région et, en par- Doubs, au sud du Mont-Terri et ticulier, la ville de Porrentruy qui compte la ville médiévale de reste la «capitale historique» du Saint-Ursanne, les villages de canton. Montmelon, de Montenol, de En Ajoie, la nature, par chance, Seleute et d’Ocourt. reste préservée. Selon le poète Alexandre Voisard L’Ajoie, elle, déborde de la Suisse «L’Ajoie est comme une main qui s’ouvre naturelle et forme un saillant en sous la pluie d’un seul baiser égaré. losange aplati entre Alsace et Elle joue avec les sortilèges des vergers Franche-Comté. La ville-centre qui se penchent vers les lucarnes en est Porrentruy, autrefois capi- pour distiller l’ivresse des légendes.» tale de la Principauté épiscopale de Bâle, aujourd’hui chef-lieu La région, qui s’étend sur 300 km2, intellectuel du canton. repose sur des bas-plateaux calcaires. C’est une plaine ver- L’Ajoie, c’est d’en haut qu’il faut doyante que l’on appelle commu- la découvrir, de la chaîne du nément le «verger du Jura», Mont-Terri ou du balcon de Ro- avec ses cerisiers et ses damas- che-d’Or! Par temps clair, on siniers. Mais c’est aussi une peut apprécier la douceur des région vouée à l’horlogerie et à la vallonnements, l’harmonieux é- mécanique. De plus, elle offre quilibre des forêts, des champs une belle grotte et un parc pré- historique à Réclère, un aéro- drome à Courtedoux, des circuits en roulotte, des randonnées pé- destres, équestres ou cyclotou- ristiques, des étangs aux beautés magiques. L’Ajoie, c’est égale- ment un art de vivre et un temps fort gastronomique. Chevenez tient à sa réputation de «capitale mondiale» de la Saint-Martin et de haut-lieu du «grand-manger de cochon dans tous ses états». 1 LE PAYS DE PORRENTRUY aux mille facettes La carte la plus précise, sillonnée Le peuplement du Pays de Por- de courbes de niveau, émaillée rentruy remonte à une époque de points d’altitude, bardée de très ancienne. Récemment, les forêts ou veinée de cours d’eau, archéologues ont découvert près dévoile peu de chose de l’âme du du village d’Alle un site avec des Clos du Doubs. A une cinquan- silex vieux de 60000 ans et une taine de minutes de Bâle, cette voie romaine au tracé parfois région, au cœur du canton du Ju- proche de la Transjurane, l’auto- ra, offre des villages attachants, route A16 d’aujourd’hui! une rivière, le Doubs, affluent de la Saône. Il baigne Saint-Ursan- ne, ville fortifiée médiévale bâtie autour de sa Collégiale millénai- re. C’est également une réserve naturelle de 22 km2, qui n’exclut pas la pêche en rivière (la truite du Doubs est recherchée!), des parcours en canoë-kayak, des balades à pied ou à VTT. Et, pour les passionnés d’art et de cul- ture, il y a des découvertes et des La géographie a orienté le destin animations estivales, entre au- du Pays de Porrentruy. Dans tres les Médiévales de Saint- Cités et pays suisses, Gonzague Ursanne. de Reynold voit la Principauté de Bâle entourée jusqu’en 1798 par trois puissances hostiles et bel- liqueuses: les Cantons suisses, l’Empire et le Royaume de Fran- ce. Les risques de violation de son territoire s’accroissent en période de conflit dans l’ouest de la Confédération, en Alsace, en Franche-Comté, à proximité du Rhin et de la ville de Bâle. «L’A- joie a, plus que toute autre pro- vince, connu les angoisses qui étreignent les peuples à l’appro- che des ennemis, les terreurs des occupations et des conquêtes.» 2 LE PAYS DE PORRENTRUY aux mille facettes On comprend que des châteaux carpes, les charcuteries, les fro- barrent les axes et surveillent le mages; on y boit les vins du Clos passage (Porrentruy, Asuel, Mi- des Cantons (Buix), la damassine landre, Montvoie, Pleujouse), que et autres distillées. Il y a surtout, des maisons fortes, habitats sei- au début novembre, la Saint- gneuriaux et ruraux, servent à la Martin, l’équivalent de la Béni- fois de résidences et de lieux de chon fribourgeoise et des gran- refuges (Boncourt, Cœuve, Cour- des agapes étrangères. Les ré- temaîche, Miécourt) et les tra- coltes sont rentrées, le paysan a vaux de fortification faits, entre calculé son bénéfice de l’année. 1938 et 1980, dans le secteur des C’est l’occasion de plantureux Rangiers. Jusqu’à une époque repas durant lesquels on déguste récente, bien des villages d’Ajoie le cochon sous toutes ses formes et du Clos du Doubs, ont été, au avec, pour faire passer la suc- gré des circonstances, des «re- cession des plats, un solide paires» de contrebandiers ou «coup du milieu» à base de dis- des villages de couverture fron- tillées propre à l’Ajoie. tière en temps de guerre. Les spécialités de la table dans le Aujourd’hui, les frontières s’es- Pays de Porrentruy: tompent peu à peu en Europe. C’est une chance pour les habi- Friture de carpe tants d’Ajoie et du Clos du Doubs La truite du Doubs de se trouver, non plus à un Saucisses fumées d’Ajoie carrefour d’affrontements, mais Jambon en croûte dans une zone de convergence Gâteau à la crème et de rencontre proche de la Bourgogne, de l’Alsace et des pays d’outre-Rhin. Le raccorde- ment de la Transjurane au réseau autoroutier français, l’arrivée du TGV Rhin – Rhône, à proximité de la frontière, mettront des centres tels que Belfort, Mulhouse ou même Strasbourg aux portes de Porrentruy. L’art de la table est une tradition en Ajoie. On y mange la friture de 3 5 4 LE PAYS DE PORRENTRUY L’Ajoie Après l’installation des princes- Porrentruy évêques de Bâle qui, du XVI e au e (423 m / 6830 hab.) XVIII s., font de Porrentruy leur capitale et du château leur de- D’où que vous arriviez à Por- meure, ce dernier est agrandi rentruy, vous apercevez d’abord vers l’est. Bâties en 1590-91, le château. En passant par la ornées de portails de style Re- route de Bure ou, à pied, depuis naissance, la Résidence et la le Faubourg de France, rendons- Chancellerie au nord-est. En nous dans la cour et sur l’espla- contrebas, du côté est, mais non nade du château qui domine la visible de la cour, la , ville. Tables et panneaux explica- Tour du Coq e tifs vous aideront à découvrir du début du XVII s., construite lieux et bâtiments. sur la base d’une tour antérieure (voir moëllons), est armoriée de la crosse épiscopale et de l’écus- son de la famille du prince-évê- que Blarer de Wartensee, le constructeur des trois bâtiments précités. Au sud, côté vieille ville, érigés après l’incendie de 1697, le Pavillon de la Princesse Chris- tine – il doit son nom à une ab- besse de Saxe, tante du roi de Le Château France Louis XVI, qui fut l’invitée du prince-évêque – et la Tour du Vaste édifice triangulaire com- Trésor ou de la Monnaie, coiffée e posé de constructions du XIII au d’un clocher à bulbe. La porte e XVIII s., il abrite aujourd’hui tou- permet de descendre vers le tes les instances judiciaires du Faubourg, par l’escalier ou l’as- Canton. A l’ouest, la Réfous, don- censeur, ou de visiter la chapelle e jon du XIII s., le Corps de garde, de Roggenbach. à côté de la porte principale, ainsi qu’un élément restant des L’esplanade, autrefois fermée par remparts en constituent la par- des constructions ceinturant com- tie médiévale. La profondeur du plètement la cour, offre le meil- puits, à proximité de la porte nord leur coup d’œil sur la vieille ville. voûtée, est à peu près équiva- lente à la hauteur de la Réfous, une trentaine de mètres. 6 LE PAYS DE PORRENTRUY L’Ajoie Histoire de la ville Le site, au confluent de l’Allaine, du Bacavoine et du Creugenat, est déjà peuplé à l’époque gallo- romaine, peut-être même bien a- vant, si l’on en croit les objets pré- historiques remontant à une cen- taine de siècles, découverts sous la cour arrière de l’Hôtel-Dieu.