No 119, mars 2014

Une quotité responsable 6 Le Fou surfe sur le 47e 8 Vers une seule paroisse 9 Parenthèse bretonne 10 La Caquerelle, ou le chevreuil? 14

L’essentiel Richti, un quartier bien conçu 25 Les palets de Calgary 12 Lola en confiance 20

Editorial

Lors des fêtes de fin d’année, à Londres, je n’échappe pas à la vi- site d’un immense complexe com- mercial: 4500 places de parc, 374 boutiques, 24 restaurants de toutes nationalités, 60 endroits pour boire et manger, 19 terrasses plein sud. L’une des deux sorties de l’autorou- te est bloquée. On perd 20 minutes à couvrir les 300 mètres nous sépa- rant du parc, au stop and go. On y serait plus vite à pied. A l’entrée du hall, comme support publicitaire, un hélicoptère, rien que ça! Des milliers de places sont A la décharge de Bonfol, le grand chantier, en janvier 2009. Coll. A. Lachat prévues au centre de cet espace, mais bien des clients ne trouvent • Perchoir pas à s’asseoir. Leur plateau-repas refroidit. Où est le confort? Alain Lachat Les restaurants forment une cou- ronne tout autour, et derrière sur Un bilan enthousiaste trois étages s’étirent en anneaux concentriques des boutiques. Ça Chaleureux, volubile, le tutoiement facile: tel apparaît donne une idée du gigantisme. Alain Lachat, de Fregiécourt, député et président Tout cela draine une masse de du Parlement jurassien pour l’année 2013. Un homme clientèle si compacte qu’il est im- de dialogue et de consensus qui veut faire aimer le Jura. possible de téléphoner. Les ondes sont saturées. Dire que les abeilles dans une ruche communiquent en- Une carrière en chantiers tre elles… La technologie de pointe Emile Lachat, le père d’Alain, était garde-frontière. C’est au hasard de l’un est censée nous faciliter la vie, ce de ses postes à Beurnevésin que naît Alain, en 1954. Lorsque le père prend sa genre de concentration la compli- retraite anticipée, la famille migre à Montignez, puis à . que et nous fait perdre du temps. Le jeune Alain suit les cours de l’Ecole cantonale à Porrentruy. Devenu des- On marche sur la tête. sinateur en génie civil au bureau Conrad Hofmann, il y travaille de 1973 On y va. Où? Droit dans le mur. à 1975, et y reviendra de 1980 à 1982. Entre temps, il effectue quatre ans à /jfc/ la carrière de la Malcôte, chez son oncle et parrain Louis Lachat, car dès > o  Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014

l’enfance il a été attiré par le chan- tier, les machines. Il passera en- suite huit ans comme chef de chan- tier dans l’entreprise Louis Froté à Miécourt. En 1989, la chimie bâloise mandate le bureau CSD, spécialisé dans la géologie, l’environnement et les tra- vaux spéciaux, pour ouvrir une an- tenne dans le Jura. Elle lui confie la direction de ce bureau. A la suite de la modification de l’ordonnance fé- dérale sur le traitement des déchets (2000), toutes les décharges doivent être assainies. C’est ainsi qu’en 2007, une société composée des huit firmes qui ont enfoui des déchets à Bonfol, la BCI (Basler Chemie Industrie), le nomme responsable du département du génie civil. En tant que directeur de chantier pour l’assainissement de la décharge de Bonfol (2008), il assure le lien politique entre «la Chimie» et les autorités jurassiennes. Il s’agit rien de moins que d’évacuer et incinérer en Allemagne plus de 150 000 tonnes de déchets. Cela sans compter à la fin la déconstruction de ce gigantesque chantier: des milliers de m3 de béton et de macadam et des milliers de tonnes d’acier à éliminer afin de reconstituer la forêt originel- Alain Lachat, chez lui. Photo jlm le du village ajoulot. Près de 16’000 arbres y seront plantés. Ce sera là Entre autres. Et, naturellement, il af- 60, il a assumé cette responsabilité le dernier chantier professionnel fronte l’épreuve du feu: «On apprend de premier citoyen du canton, qui d’Alain Lachat: «Ça fait 40 ans que je aussi à se faire ramasser aux assem- consiste à piloter le navire législatif, suis dans mon métier, je l’ai toujours blée communales…» et l’a exercée avec bonheur et compé- aimé. Je veux aller jusqu’au bout.» tence. Il a su convaincre ses collègues D’un perchoir du bureau du Parlement «d’avancer Des mandats locaux l’autre Rétrospective. Alain Lachat a 28 Notre citoyen de Fregiécourt est en- ans. Son intérêt pour la chose pu- tré au Parlement en tant que député Acquise il y a six ans et magni- blique l’incite à entrer au conseil suppléant dès 2007. Elu député en fiquement rénovée, la maison fa- communal d’Asuel. Il y reste 18 ans. 2010, il a participé aux travaux de miliale de Fregiécourt s’accroche Au cours de ses mandats successifs, la commission Environnement et au flanc ouest du Montillat. Elle il dirige tous les départements, sauf équipement, et ce jusqu’à la fin de domine toute la plaine d’ et celui des œuvres sociales. Il œuvre 2013. Actuellement, il est président la vue par temps clair suit au loin ainsi à plusieurs réalisations: une du groupe parlementaire libéral-ra- la chaîne du Lomont. Nid d’aigle? place de sport, la station intercom- dical. Elu comme président du Parle- Haut-lieu de ressourcement? Un munale d’épuration (SNEP), la mise ment pour 2013 par les députés avec vrai coin de paradis… en place des deux cercles scolaires… un excellent score de 53 voix sur o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014  avec des projets et des idées qui ren- Après chaque sortie c’était la valse connaître la mentalité des gens de dront le Canton du Jura compétitif, des questions: dans quel restaurant différents districts, à accepter la po- ambitieux et novateur pour le bien étiez-vous, était-ce un repère de rou- sition de chacun, la recherche des de chaque Jurassienne et Jurassien.» ges ou de noirs? Si on allait boire les consensus, à apprécier le respect La seconde mission du président, cafés chez quelque belle fille convoi- réciproque. «Des tours de table offi- c’est «d’être aussi et surtout un am- tée, quel était le journal sur la ta- ciels difficiles se terminaient parfois bassadeur de notre République et ble: le Pays ou le Démo?» Selon lui, autour d’une table moins officielle Canton du Jura, de nos institutions. certaines blessures de ces années-là dans une métairie au-dessus de Les nombreuses sollicitations à l’in- sont encore visibles. Il souhaitait ar- Cortébert, où les gens se disent des térieur et à l’extérieur de celui-ci, demment – il souhaite toujours - ne vérités car il y a la confiance!» en Suisse et à l’étranger permettent plus vivre ces tensions. Si le vote a été digne et respectueux, de porter l’image de notre Canton. S’il se sentait tout particulièrement le 23 novembre dernier, le verdict fut Durant mon année de présidence, concerné, c’est en raison des neuf aussi sans appel: un refus net d’en- j’ai reçu 160 invitations. J’ai assumé années passées au sein de la délé- trée en matière. Une perche tendue 84 représentations, refusée. Comment ne pas déplorer dont une à Bruxel- Jura: certaines ce choix de la partie bernoise du les dans le cadre de blessures sont Jura historique. Quelle déception! la francophonie. Quel gâchis! Je me suis rendu à encore visibles Berlin, par l’entre- Valoriser la Baroche mise de l’ambas- Lorsqu’on évoque la Baroche, trois sadeur suisse dans mots viennent à l’esprit d’Alain cette capitale, dans le but spécial de gation jurassienne à l’AIJ dans le Lachat: «Nature. Environnement. promouvoir les cantons romands cadre de laquelle il a eu la chance Sécurité.» Par sécurité, il entend auprès de l’économie allemande. Il de participer dès le début à l’étude spécialement celle des enfants du faut être fier de notre République et institutionnelle, jusqu’au dépôt du Cercle scolaire de la Baroche, qui contribuer à ce que chaque nouvelle rapport final. «Beaucoup de séances bénéficient du transport scolaire. rencontre puisse donner l’envie à nos pas toujours évidentes à gérer, des Lui qui a participé aux deux étapes interlocuteurs de connaître ce coin concessions à faire, des décisions à de ce regroupement, il ne tarit pas de pays, ses habitants, ses richesses. prendre, des valeurs à faire passer.» d’éloges à son sujet: «6 degrés, 6 Il le mérite et je pense ne pas avoir Au cours de ces neuf ans, il a appris à classes: c’est le gage d’un enseigne- déçu les Jurassiennes et Jurassiens.»

Le Jura et l’AIJ Le canton du Jura s’était engagé fortement dans le processus mis en place par l’AIJ (Assemblée interju- rassienne). Ce dossier phare destiné à rendre possible un avenir commun pour le Jura et le Jura bernois tou- chait particulièrement Alain Lachat. Le jour du scrutin d’autodétermina- tion du Jura, le 23 juin 1974, il avait vingt ans, tout juste le droit de vote. Contrairement à d’autres, qui ont vécu ce processus dans l’allégres- se, lui, il garde de cette période un goût amer. «Dans une Ajoie parta- gée et une Baroche divisée, nous, les Une représentation conviviale, en compagnie de son collègue député-maire Jean-Pier- re Gindrat et de l’ancien maire de Fregiécourt Maurice Fleury, lors de la brocante 2013 jeunes, étions sujets aux diverses in- à Miécourt. Photo jlm fluences «rouge – noir», «oui – non». o  La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014

ment de qualité. Et ici, on est pro- lourde car on lui en demande trop.» re et aide à dire les vérités. L’année videntiellement à l’abri du mal de Selon lui, on ne pense pas assez aux de présidence ne fut pas triste. Entre vivre, des influences pernicieuses, de conséquences. On devrait toujours les moments sérieux, Alain a aimé se la drogue et de la délinquance.» peser l’intérêt d’une motion par retrouver entre amis, et blaguer, ri- Il croit au désenclavement du Jura, rapport à la charge de travail que goler en toute décontraction. par voie de conséquence à celui la réponse implique de la part du de l’Ajoie et de la Baroche grâce à Gouvernement. «Le débat gagnerait Engagez-vous l’achèvement prochain de l’A16 et en efficacité si l’on évitait de faire Visiblement, ses collègues députés au raccordement TGV: «La route et de l’électoralisme, de multiplier les ont apprécié sa manière de diriger le rail offrent des perspectives d’es- prises de paroles juste pour montrer les débats et son aplomb bonhomme. sor économique. Bâle, distante de qu’on est là comme parti.» Egale- A la fin de son mandat, ils l’en ont quelques dizaines de kilomètres à ment, une restructuration de notre complimenté. Le président sortant peine, est un gisement d’emplois.» administration cantonale devient les a remerciés, sans oublier ce qui, Alain Lachat estime qu’il faut en- impérative. Il faut revoir les fonc- à ses yeux, est le plus important: sa courager les jeunes à s’établir dans tionnements dans tous les services, famille. «Grâce au soutien de mon la Baroche, et d’abord à racheter des simplifier, alléger, diminuer le nom- épouse, j’ai passé une belle année de maisons, à sauver l’habitat existant. bre de fonctionnaires. présidence. Mariette est une femme Explication: «Cela va revenir de plus qui œuvre dans l’ombre et n’aime en plus cher de construire du neuf…». L’homme pas se mettre en avant, sans son ap- Les incitations existent à tous les de la situation pui inconditionnel je n’y serais pas échelons – aides fédérales, canto- Le député Alain Lachat a vécu in- arrivé. Il en est de même de tous les nales, voire communales (fournir le tensément cette année de présidence mandats que j’ai exercés depuis ces bois au prix de revient, par exemple), du parlement, conscient de son ca- nombreuses années.» mais elles sont peu connues et pas ractère exceptionnel: c’était en fait En guise de conclusion, Alain Lachat assez exploitées. Le formule un vœu inspiré par cette an- député barotchais a Sur un chantier née présidentielle certes éprouvante profité de la tribune on apprend à mais ô combien gratifiante, c’est offerte par sa fonc- que dans le Jura, la jeunesse s’im- tion présidentielle être humble plique davantage en politique car c’est pour lancer un cri enrichissant et c’est une belle école du cœur: «Il fait de la vie. /al/jlm/ bon vivre à la cam- pagne. Venez y habiter… et aidez- l’apogée de sa carrière politique. Publicité nous à y parvenir!» Cette année 2013, il l’a abordée avec Mais alors, encore faut-il se bou- l’humilité et le respect que lui a in- ger! Peu, trop peu de concitoyens culqués son parcours professionnel. font appel au soutien qu’un député «Sur un chantier, avec des gens en peut leur apporter. «Me concernant, face de soi, on apprend à être hum- une quinzaine de sollicitations ou ble. Il y a toujours quelqu’un qui en demandes de conseils, ce n’est pas sait plus que toi. Il ne faut jamais beaucoup. Dommage, car j’estime rabaisser les gens.» Le chantier a été qu’en tant que représentant du légis- pour lui une grande école, mais aussi Spécialiste latif, on peut soutenir une demande l’expérience de ses mandats locaux, d’un citoyen dans ses démarches, de de l’état civil, les travaux de l’AIJ. L ITE R I E quelque nature qu’elles soient!» Toutes ces expériences lui avaient fourni les outils pour mener à bien pour le Jura Allégeons svp son mandat de président: l’esprit de En revanche, selon l’ex-président, un consensus, la volonté de «médiateur excès d’interventions parlementai- pour faire aboutir les dossiers», et L I T E R I E D ' E X C E P T I O N res risque de s’avérer contreproduc- pourquoi pas, l’humour, qui relati- tif. «L’administration cantonale est vise les tensions, détend l’atmosphè- w w w . m e u b l e s - r a i s . c h o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014  L’expérience de l’état civil

Ce sont parfois les circonstances Chaignat et Poupon à Charmoille, venus se renseigner. Le jour venu, qui vous conduisent à accepter une les Boéchat et Froté à Miécourt… bien s’assurer qu’il y ait la présence charge, et en l’occurrence, le hasard Les actes concernant les successions de deux témoins de mariage, c’est fait bien les choses. En 1987, à l’âge exigent parfois des recherches, il obligatoire. A défaut, en dénicher sur de 33 ans, Alain Lachat est nommé faut se plonger dans les archives des place. La cérémonie proprement dite officier d’état civil de l’arrondis- communes. C’est une tâche d’inves- est simple et brève: «On doit lire la sement Asuel – . «J’aime tigation minutieuse où chaque détail loi aux gens. Puis venait un petit mot écrire à la plume, dit-il. Le côté re- compte, un peu comme celle d’un personnalisé sur la famille, que je gistre m’a toujours plu. Ensuite, je enquêteur de police. C’est passion- connaissais. Une formule de vœux, me suis pris au jeu.» Il remplace nant! que je m’évertuais à varier d’une fois Armand Noirat. Il suit les cours re- à l’autre.» quis et se fait accompagner jusqu’à Le grand départ La partie officielle terminée, les -ma la fin de sa formation par un mentor L’état civil enregistre les grandes riés et leurs témoins partagent l’apé- passionné: Fritz Moosmann. Par la étapes de la vie des gens – naissance, ritif avec l’officier d’état civil. Alain suite, il va effectuer des remplace- mariage, décès survenant sur tout Lachat renonce aux émoluments, ments dans les arrondissements de le territoire de la commune. L’as- mais demande en contrepartie une Miécourt et de Charmoille – Fregié- pect le plus pénible de la fonction photo souvenir… Il les a conser- court. Il sera l’un des deux délégués est évidemment l’enregistrement vées… du district siégeant au Comité canto- des décès des habitants, des pro- Au fil du temps, il y a eu de moins en nal des officiers d’état civil. ches – Alain se souvient en particu- moins de mariages religieux, il a fallu Pendant dix-huit ans tous les sa- lier de celui de son père. «Quand il inclure dans le rituel civil le passage medis matins, il se rend au bureau est décédé, c’est moi qui l’ai inscrit des alliances… et compter avec la d’état civil car comme il le dit, «c’est dans le registre d’état civil. Cela me présence d’un public plus nombreux. une tâche qui demande du calme, où faisait bizarre…». L’officier d’Asuel «Le plus grand mariage dont je me il ne faut pas être pressé…» garde en mémoire l’ami du village, souvienne comptait 170 personnes. Il Il s’habitue aux noms des familles Georges Pape, qui meurt des suites se déroulait dans la cour du château d’origine de chaque village, cet- d’une chute. En son temps, il s’est de Pleujouse, avec récital de piano, te origine perdue que d’aucuns ému du bilan tragique d’accidents etc. Et la cérémonie qui d’habitude déplorent aujourd’hui sous le régime de la route du samedi soir, de toutes durait à peine 20 minutes a pris ce de la fusion … comme par exemple ces jeunes vies fauchées dans la fleur jour-là une heure et demie!» les Adatte et Chiquet à Asuel, les de l’âge. Il y avait alors plus de morts Godinat et Frainier à Fregiécourt, sur la route que de morts dans leur Cri primal les Bacon, Gindrat et Thévenon lit, contrairement aux statistiques Le teneur des registres est aussi tenu (aujourd’hui partis du village, par- des autres communes du Jura. Le de consigner les naissances surve- tis vivre ailleurs) à Pleujouse, les tronçon de la Malcôte avait alors fort nues dans la commune. L’officier mauvaise réputation. Mais, lors de Lachat se souvient parfaitement l’une des éditions de la course de côte du premier enfant qu’il a inscrit. Clin d’œil des Rangiers, c’est en plein pâturage C’était une naissance à domicile à «Je me souviens de tout un tra- qu’une spectatrice prise d’un malaise Pleujouse, et le premier enfant d’une fic de paperasses entre les Etats- fatal s’était effondrée, une octogé- toute jeune maman. Alain est arrivé Unis et la Suisse à propos du naire de Berne dont il connaissait le avec son registre en même temps que mariage d’une fille Merçay, ori- fils. Le monde est petit. la sage-femme. ginaire d’Asuel. L’administration Jusqu’à la fin des bureaux locaux américaine n’a pas voulu enre- Qu’ils vivent heureux! d’état civil en 2003, conclut Alain gistrer son nom tel quel, à cause Par bonheur il y a les mariages! Lachat, «je me suis investi, je me de la cédille, qui n’existe pas en Alain Lachat en a célébré 53 au cours suis senti responsable de la tâche que langue anglaise!» de son mandat à l’état civil. Souvent, je faisais.» le bureau a la visite de jeunes gens /al/jlm/ o  La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014

Assemblée communale du 26 février 2014

La Baroche a besoin d’oxygène, a dit en substance le maire Jean-Pierre Gindrat en guise d’entrée en matière du débat sur le budget. Il a été écouté, et entendu. La Baroche est une commune responsable.

«Nous n’avons aucune marge de sol à changer, suppression des seuils premier projet n’avait pas passé le manœuvre, a martelé le maire. Or, pour faciliter le transport des en- cap du vote d’entrée en matière. Le nous avons des investissements pré- gins et peinture des murs incluant maire Jean-Pierre Gindrat a assuré vus. Ils concernent notamment la sé- des motifs utiles à l’enseignement de que ça repartait, que le Conseil était curité, le futur plan d’aménagement l’éducation physique. Un crédit de en train d’y travailler activement. Un communal, l’interconnexion des 62 000 francs a été voté par 37 voix questionnaire concernant l’utilité eaux. De plus, nous voulons absolu- sans opposition. Dans la foulée, par d’un tel service sera bientôt envoyé ment baisser la dette communale.» 31 voix sans opposition, un autre cré- aux familles. Cela n’est pas possible sans une aug- dit de 11 500 francs passait la rampe Un citoyen se plaint des nuisances mentation d’un dixième de la quotité pour la remise aux normes de sécu- sonores de certains chiens. C’est un d’impôt. Et dans l’exposé détaillé des rité anti-feu de la salle des maîtres de problème récurrent, lui a-t-on ré- lignes du budget, la trésorière muni- l’école. pondu avec fatalisme, plusieurs mai- cipale, au détour d’une question de Selon la loi sur les améliorations res l’ont déjà vécu... Apparemment, l’assemblée, en remet une couche: structurelles (RSJU 913.1), les com- même une augmentation (suggérée) «Il ne nous faut de la taxe des chiens ne suffirait pas à pas compter sur la Le projet de crèche mettre leurs voix en sourdine! péréquation finan- repart On s’inquiéta de l’état du chemin cière, favorable à la du Fâtre, reliant Miécourt à . commune actuelle- Défoncé, raviné, il n’est plus carros- ment, mais qui n’est sable. Sa réfection s’inscrit dans la ni garantie, ni renouvelable; nous munes doivent participer à 7,5% des deuxième étape des Améliorations devons nous mettre à l’abri, nous de- travaux qui sont entrepris sur le ter- foncières simplifiées (AFS). Hélas, vons aller vers la stabilisation.» Et de ritoire communal. Ainsi, l’assemblée rien ne peut être entrepris avant que conclure: «Passer d’un taux de 2,05 à a voté - 38 voix, sans opposition - un soit défini l’hectare de prairie exigé 2,15, c’est agir en commune respon- crédit de 22 700 francs de subvention en compensation écologique par sable.» pour la réfection du réseau d’eau du l’Economie rurale... C’est donc en toute connaissance de Syndicat des eaux des Rangiers. Le ramassage du pet répond à certai- cause que sur les 44 ayants droit, 34 Le chemin forestier Montbrégis nes conditions précises: les bouteilles citoyens ont approuvé le budget 2014, - les Faines, situé sur la commune ne doivent avoir contenu ni huile, ni sans opposition. Le budget a passé d’Asuel, sert à l’exploitation annuelle vinaigre, ni produits de nettoyage, avec un déficit de 36 349 francs, avec de 320 m3 de bois. Or cette piste s’est faute de quoi le service sera supprimé. des charges à hauteur de 4 881 103 affaissée à la suite de forts ruisselle- Le risque de déclassement menace, a francs pour 4 844 754 francs de pro- ments d’eau. Le torrent contigu en dit le maire, ajoutant qu’après l’échec duits. Le maire s’est réjoui de cette débordant en a rongé les berges. Elle du centre de ramassage régional, le confiance accordée au conseil. Il en doit être refaite, et elle le sera, car un SIDP étudie et négocie une solution a remercié l’assemblée, son équipe et crédit de 54 240 francs a été voté, à l’échelle du district. Christiane Blaser, la caissière, tou- sous réserve des subventions, à pré- La Section cantonale d’aménage- jours claire et convaincante dans ses lever sur le compte forestier. 35 voix ment du territoire s’est opposée à explications. sans opposition l’ont décidé. ce que l’habitat groupé soit dézoné Le souverain a accepté aussi de ré- Dans les divers, le président de l’as- au profit de parcelles individuel- nover la salle de gym de l’école de semblée a donné la parole à un ci- les au Vouéson, à Miécourt. Mais le Miécourt. C’est dans ce lieu que se toyen qui désirait s’enquérir de l’état Conseil communal a promis de reve- tenait l’assemblée. L’urgence des tra- du projet de crèche dans la Baroche. nir à la charge contre ce refus, a-t-il vaux était patente: revêtement du On se rappelle qu’il y a deux ans un été répondu à un citoyen. /jlm/ o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014 

Le but de ce nouveau PAL est de ré- le Conseil avait réfléchi à l’éventua- Le mot viser la zone à bâtir existante et d’en lité d’une fusion des triages. Cette trouver de la nouvelle. solution se révélant irréalisable, il a du maire opté pour le maintien du triage de A Charmoille, entre le carrefour du la Baroche et engagé tardivement L’entrée de la nouvelle année 2014 lieu-dit Près-de-l’Epine et le pressoir, (le 1er août dernier) le garde Gabriel a été caractérisée par la volonté du on va remplacer par de nouvelles les Choffat. D’où quelques retards dans Conseil communal de tirer en avant conduites d’eau vétustes, ce qui per- le martelage. Heureusement, la mise tous les projets. mettra d’obtenir une interconnexion en adjudication des coupes a été de optimale. On en profitera pour as- courte durée et les bûcherons ont A commencer par celui de la crèche. sainir ce secteur. joué le jeu: le façonnage du bois a dé- L’idée à l’étude est d’implanter cette marré rapidement. crèche sur le site de l’ancienne école, Nos autorités mettent la dernière le bâtiment administratif de Mié- main au cahier des charges d’un La société Lachat S.A., qui exploi- court, qu’elle occuperait entièrement. voyer et concierge communal en vue tait les carrières de la Malcôte et de Toute l’administration communale d’une mise au concours prochaine. Miécourt, a été acquise par un nou- serait rapatriée à Charmoille, où se veau repreneur. trouvent localisé le secrétariat de la Le PAL a pour but Cet entrepreneur caisse communale et stockées les ar- de trouver de s’est mis en relation chives des anciennes communes. avec les autorités de la zone à bâtir la Baroche et les a Il est urgent de poser des barrières informées de son de protection sur les coteaux en sur- intention d’ouvrir plomb des habitations des châteaux C’est une nécessité de prévoir une une nouvelle carrière à Asuel, dans d’Asuel et de Pleujouse. Un bureau transition, vu la taille de la com- le secteur de la place du Régiment 9. d’ingénieurs vient d’être mandaté mune, l’entretien qu’elle inclut, y Par ailleurs, le site de la Malcôte a été afin d’évaluer cette installation et de compris celui des bâtiments, la sur- transformé en vue de la production la budgétiser. Ses conclusions sont veillance de l’éclairage public et du d’enrobés. Un nouveau système de attendues ce printemps encore. réseau d’eau. La date d’engagement recyclage des matériaux inertes (du de cet employé reste à déterminer. genre pierreux et autres) sera mis en Le Conseil a également lancé un ap- Il devra bénéficier d’une période de place. pel d’offres à deux bureaux d’ingé- mise au courant. La carrière de Miécourt quant à elle nieurs pour l’établissement du plan est située en zone S3, donc d’impor- d’aménagement local (PAL) sur tout Sur le front de la foresterie, la si- tance en matière de protection des le territoire de la commune. Le choix tuation s’avère moins morose qu’on eaux. Son exploitation va cesser et du bureau sera arrêté cet hiver en- ne l’avait craint. Le bois se vend, elle sera remblayée, un remblayage core. Les surfaces actuellement mi- certes aux prix du jour, qui ne sont de 350 000 m3, lissé sur plusieurs an- ses en zone ne correspondent plus pas mirobolants, mais au moins il y nées. Cette opération représente une aux exigences de la nouvelle loi sur a des preneurs. A la suite du départ source très intéressante de rentrées l’aménagement du territoire (LAT). du garde forestier Michel Rondez, financières communales. /jpg/jlm/

Publicité o  La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014 Le 47e parallèle pour 47 balais Christophe Meyer Christophe Meyer, le chanteur-rocker-plongeur-spéléologue-documentariste-écrivain d’Asuel, se lance un défi de globe-trotter pour fêter ses 47 ans: le tour du monde en 80 jours en suivant le 47e parallèle.

Une façon comme une autre de faire durer le plaisir mais, avouons- le, originale, voire excentrique, à la (dé)mesure du personnage. Le barou- deur se laisse tout de même un mini- mum de jeu, entre les latitudes 46° N et 48° N, où il s’efforcera de voyager et dormir sur un mince ruban de 222 km de large. «Peut-être que les gens du globe qui vivent sous la même latitude que moi en Suisse ne sont pas si différents que ça, songe- t-il.»

Départ le 28 mars Le Fou chantant enfourchera donc au printemps sa moto 125 cm3 et fi- lera vers l’Est, cap sur Oulan-Bator, capitale de la Mongolie. Traverser les steppes kazakhes, ça va être l’Aven- ture avec un grand A. Les cartes russes promettent des émotions fortes. Quant au passage en Chine… Mais à cœur vaillant rien d’impos- sible, sous la bonne étoile des constel- lations GPS.

Moins risquée sans doute sera la tra- versée aérienne vers Seattle. Il y re- joindra son père Michel pour longer Christophe Meyer dans son fief d’Asuel. On lui tient les pouces. Photo jlm

en voiture la frontière Etats-Unis- Chez les sorcières Canada, franchir les Grands Lacs Le 15 mars dernier, Christophe Meyer a présenté au cinéma Colisée pour atteindre le Québec. Un rêve. deux films qu’il a tournés en tant que spéléologue: Wowo 2012, une ex- Retour en avion jusqu’à l’île de Noir- périence en Papouasie-Nouvelle-Guinée, et Creugenat, une journée chez moutier (47° 00’ 16’’ N), ultime point les sorcières. Ce documentaire sur la cavité la plus célèbre de la région de départ pour un retour à vélo à a été réalisé dans des conditions particulièrement difficiles. Amener la Asuel prévu autour du 15 juin pro- technique à travers siphons et galeries noyées fut un tour de force. D’une chain. Heureux qui comme Ulysse durée de 27 minutes, ce documentaire est enrichi par les témoignages de aura fait un beau voyage. connaisseurs du lieu, qu’ils soient paysans ou biologistes. (d’après Thomas Le Meur, LQJ 21.02.2014 / www.cmeyer.ch) o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014  Les paroisses catholiques vont fusionner Dès l’automne 2012, il s’est engagé dans la Baroche un processus de fusion des paroisses. Une étape vient d’être franchie. Le point avec le président du comité de fusion Jean-Paul Varrin.

Les paroisses de la Baroche sont ac- Formé le 24 septembre 2012, le co- tuellement au nombre de trois: celles mité de fusion a déjà siégé cinq fois. d’Asuel-Pleujouse, de Charmoille- Il a déjà procédé à l’inventaire des Fregiécourt et de Miécourt. Dans un biens de chaque paroisse. Les va- proche avenir, l’opération a pour but leurs officielles de ces dernières ont de les regrouper en une seule, qui re- été collectées et envoyées pour être couvrira le territoire de la commune. inscrites au Registre foncier. Ces ins- De nouveaux statuts et un règlement criptions ont un coût, déjà évalué par d’organisation ad hoc régiront la fu- le comité. Mais à la fin du processus, ture paroisse. Son budget et sa fis- la collectivité cantonale allouera un calité en seront unifiés, ainsi que les montant forfaitaire destiné à couvrir pratiques en matière de rétribution les frais de la fusion. des services. Conformément à la feuille de route Première fusion réussie qui a été définie, le comité vient d’en- La procédure de cette mue répond voyer (début février 2014) un premier à l’ordonnance cantonale sur le re- rapport à la CEC. Il lui a demandé groupement des communes ecclé- par courrier le lancement officiel siastiques catholiques romaines, qui de fusion. Si la demande est agréée, en constitue le cadre légal, la bible le comité convoquera cet automne en quelque sorte. La Collectivité trois séances extraordinaires d’in- ecclésiastique cantonale (CEC) en formation, une dans chaque pa- chaperonne le suivi, et son directeur, roisse. Ainsi, chacune sera consultée Pierre-André Schaffter, de Delémont, de façon démocratique sur le projet y apporte une aide précieuse, fort de de fusion, qui devrait se concrétiser la réussite d’une première fusion aux dans le courant 2015. Franches-Montagnes. /jpv/jlm/

Le comité de fusion comprend deux personnes par paroisse, sauf pour Asuel-Pleujouse, qui en a trois: Jean-Pierre Gindrat, Catherine Koller et Emmanuel Berthold. La paroisse de Charmoille-Fregiécourt a délégué Olivier Plumez et Jean-Paul Varrin. Celle de Miécourt est représentée par Hubert Mahon et Cyrille Mairot. Le bureau est formé de Jean-Paul Varrin, président; Géraldine Kobel, secrétaire, et Annie Lorentz, caissière. Comme cette dernière admi- Du haut en bas: église de Miécourt vue de la forêt la Mossenière; église d’Asuel vue nistre déjà la trésorerie des paroisses d’Asuel-Pleujouse et Charmoille- de la forêt au-dessus des Gaubes; Char- Fregiécourt, elle bénéficie d’une bonne expérience. moille, église vue de la ferme de Beausite. Photos jlm o 10 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014

La Sainte-Cécile en visite en Bretagne

C’est sur les domaines d’Anne de Bretagne que la Sainte-Cécile de la Baroche a choisi de faire escale en octobre dernier. Vingt-deux membres se sont ainsi envolés de l’aéroport de Bâle-Mulhouse pour rejoindre Nantes.

La photo de groupe sur le parvis de la cathédrale de Nantes. Photo Ste-Cécile

Baptême de l’air, instants d’émotion Les ciels de Nantes ville, le château des ducs de Breta- et d’un peu d’angoisse pour trois Un car de la maison Groussin- gne, la Place Royale, mais c’est la participants qui prenaient l’avion Transports nous prend en charge cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul pour la première fois. Pris dans le pour nous conduire à la brasserie La qui nous laisse la plus forte impres- tourbillon des formalités douanières Cigale, une des tables les plus renom- sion. Sa construction s’est étalée sur très strictes, on oublie ses craintes, mées de Nantes. La philosophie de ce 457 ans, soit de 1434 à 1891, mais ce trop occupé à être obligé de repas- magnifique établissement se résume long délai n’enlève rien à la beauté et ser dans le détecteur de métal parce en trois mots: gentillesse, fraîcheur et à la cohérence de son style gothique. que l’on n’a pas enlevé sa ceinture, qualité. S’agissant des mets le ton est Son intérieur baigné de lumière est sa montre, ses lunettes ou encore donné et, durant tout notre périple, un ravissement. un collier en argent. Malgré leur al- nous découvrirons et apprécierons lure sévère, les fonctionnaires font une cuisine de qualité. En pays chouan preuve de patience et finalement tout Le reste de l’après-midi est consacré Le samedi, la balade bretonne se le monde se retrouve devant la porte à un tour de ville en car qui nous poursuit en direction de Vannes, un d’embarquement, et lorsque celle-ci permet de découvrir les richesses de autre haut lieu culturel. Classée ville s’ouvre, on est pris dans le flot des Nantes, chef-lieu du département de d’art et d’histoire, Vannes abrite de 350 personnes qui s’engouffrent dans Loire-Atlantique et sixième com- nombreux monuments et sites inté- l’avion. Après une heure et demie de mune la plus peuplée de France avec ressants. vol sans encombre, l’avion se pose à 290’000 habitants. Son patrimoine L’après-midi est un autre temps fort Nantes sous un ciel bleu. architectural est très riche: la vieille de notre escapade, avec la visite de o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014 11

Sainte-Anne d’Auray, principal lieu emprunté une route qui longe la côte • Information déchets de pèlerinage de la Bretagne, qui atlantique sur plus de 30 kilomètres, accueille plus de 800 000 pèlerins offrant des paysages magnifiques. Sacs taxés gratuits chaque année. On y commémore Une halte sur les rives de l’océan, au secrétariat l’apparition de Sainte-Anne, mère de au milieu des mouettes et des co- Selon le règlement des déchets, Marie, à Yves Nicolazic, «un agricul- quillages, nous a fait rêver d’évasion. les enfants de moins de 3 ans teur capable, aisé et de bon conseil». Concarneau offre tout le charme et les personnes incontinentes Il fit construire une chapelle, mais d’un port de pêche et de plaisance, (certificat médical à présenter) au fil des siècles l’affluence des pèle- mais c’est sans conteste sa «Ville bénéficient de 30 sacs poubelle rins est telle qu’elle devient trop pe- close» qui lui vaut une notoriété in- gratuits de 35 litres par année. tite et dans le courant du 19e siècle ternationale. La ville a été construite Ces sacs gratuits sont disponi- on construisit l’imposante basilique sur un abri naturel constitué par une bles au secrétariat communal de Sainte-Anne, qui se dresse majes- île située à quelques mètres de l’en- Miécourt. tueusement au milieu d’un grand droit où le fleuve Moros se jette dans parc. Grâce à l’amabilité d’une re- l’océan. Un pont-levis en permettait Molok de quartier ligieuse rencontrée sur place, nous l’accès, aujourd’hui remplacé par un Il a été constaté que certains Mo- avons eu droit à une visite détaillée ouvrage moderne. loks ne sont pas utilisés que par de la chapelle, visite qui s’est ter- les habitants du quartier, mais minée par l’interprétation de deux Dorlotés et conquis par un cercle beaucoup plus lar- chants, l’acoustique du lieu est opti- Cette «Ville close» est occupée par ge. Ces containers se remplissent male et notre prestation a capella a de nombreux commerces et restau- trop rapidement et débordent été, paraît-il, très appréciée. rants pour le plus grand plaisir des régulièrement. C’est notamment visiteurs. le cas de celui de Miécourt près Deux ports Tout au long de notre périple, Jean, de l’école. Pour éviter ces désa- de Cornouaille notre dévoué chauffeur, a partagé gréments, les usagers sont priés Notre itinéraire nous a ensuite avec nous ses connaissances, tant d’utiliser le container le plus conduits à Quimper, chef-lieu du culturelles qu’historiques ou éco- proche de leur habitation. Finistère, une autre localité chargée nomiques, sur sa Bretagne, et ceci d’histoire. Lors de chacune de ces vi- toujours avec délicatesse, tact et hu- Déchets spéciaux sites et profitant de l’été indien dont mour. Les déchets spéciaux tels que nous avons été gratifiés durant tout Comme toutes les bonnes choses ont peintures, acides, produits de le séjour, nous disposions toujours une fin, l’heure du retour a déjà son- nettoyages, etc. sont à déposer à suffisamment de temps que les uns né et en début de soirée nous retrou- la Station d’épuration du SEPE occupaient à flâner en terrasse pen- vons notre Baroche, la tête pleine de à la zone industrielle de Porren- dant que d’autres faisaient du shop- lumineux souvenirs. truy les 3e lundis du mois, de ping. /rb/ 14 h à 17 h (sauf avril: 28 avril au Le dimanche matin, le car nous dé- lieu du 21, qui est férié). posait à Concarneau, après avoir

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La presse régionale le signalait le 7 décembre dernier, deux jeunes hockeyeurs jurassiens étaient sé- lectionnés pour aller défendre les couleurs de la Suisse du 20 décem- bre 2013 au 3 janvier 2014 au Mac’s Tournament à Calgary (Canada), un tournoi prestigieux où se mesu- raient 25 équipes nord-américaines et européennes. En fait, carrément la crème du hockey mondial à l’échelle des moins de 17 ans.

Un beau parcours Yves Kohler, de Courroux, défen- seur de Genève-Servette, et Nelson Chiquet, de Miécourt, attaquant de Fribourg-Gottéron, étaient donc du voyage. Nos jeunes espoirs et leurs coéquipiers se rendaient à Calgary pour y disputer deux matches ami- caux et sept matches - quatre de poule au terme desquels ils se sont Nelson Chiquet: pas peu fier de sa médaille d’argent. Photo jlm qualifiés et ont joué les quarts, demis et la finale. Autant dire qu’ils n’ont vu de paysages que ceux des footings re canadienne lui a permis de créer pas fait de la figuration, gagnant matinaux. Mais la quinzaine lui a of- «en deux semaines beaucoup plus toutes leurs rencontres, et ne s’incli- fert selon ses mots «une belle expé- de liens» avec les coéquipiers de la nant qu’en finale devant de jeunes rience». Il a apprécié le voyage «pour sélection suisse. «Quand on gagne, Finlandais décidément trop forts. la première fois en équipe en avion» c’est plus facile, avoue-t-il.» et le retour «dans le même avion que Plus d’esprit d’équipe Finland U17», l’équipe victorieuse. Rude ajustement Nelson Chiquet avait en champion- Il a bien aimé les patinoires cana- U17 était composée de nat suisse le double statut de novices diennes – il en a testé quelques-unes, 4 lignes de cinq joueurs et de 2 gar- élites (15, 16 ans) et juniors élites A, dont celle de la NHL lors de la finale: diens. Nelson avait déjà joué avec ou moins de 20 ans. En équipe suisse, «Elles sont plus petites, la zone neu- contre plusieurs d’entre eux lors du nés en 1997, les joueurs ont tous tre (au centre) plus étroite, la zone of- championnat suisse. Ses coéquipiers moins de 17 ans. Certes, le tournoi fensive/défensive plus grande, ce qui et lui-même ont dû s’habituer très canadien n’a pas laissé à Nelson le libère davantage d’espace de jeu…» vite à l’engagement physique plus in- temps de faire du tourisme. Ce n’était Il déclare avoir beaucoup appris. De tense, «au style de jeu plus dur» de pas le but du séjour. De Calgary, il n’a plus, pour la première fois, l’aventu- leurs adversaires nord-américains. o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014 13

Les autres équipes de club s’étaient repris dans la capitale fribourgeoise. déjà frottées entre elles, pas la sélec- Les séances d’entraînements, les mat- tion suisse, qui n’avait donc aucune ches à domicile et à l’extérieur, voire idée du niveau de ses adversaires. Elle à l’étranger. Le prochain déplace- a su transformer en avantage ce han- ment international est prévu du 5 au dicap de départ. Le coach principal a 8 février, au Tournoi des 4 Nations à salué la performance sur l’ensemble Füssen, Allemagne. En lice: la Suisse, du tournoi, relevant notamment le l’Allemagne, le Danemark et la Slo- comportement de l’équipe en supé- vaquie. «Voir notre fils à Miécourt riorité numérique et en box-play (jeu le dimanche, c’est la loterie, soupire avec moins de joueurs sur la glace). Laurence…» /nc/jlm

Le dessert L’un des points forts du séjour aura été d’assister à un match de NHL, la En formation ligue supérieure canadienne. Un pri- Nelson Chiquet, notre expatrié vilège dont Nelson s’est régalé. Plu- barochois, vit depuis une année tôt discret d’habitude, le garçon ne Lors de la cérémonie d’ouverture. Fonds en colocation dans une pen- Chiquet cache pas son admiration: «Le monde sion qui appartient à Fribourg- et l’ambiance sont assez impression- du pays apprécient en connaisseurs Gottéron, son club formateur. Il nants!» Dans les stades de glace du le jeu de hockey et applaudissent les est actuellement en stage d’em- Canada, ce berceau du hockey, par faits d’armes, de quelque côté que ce ployé de commerce au Centre de rapport aux nôtres les différences de soit. Un bel exemple d’esprit sportif Perfectionnement Interprofes- comportement du public sautent aux qui plaît visiblement à Nelson et à sionnel (CPI) de Fribourg et va y yeux, voire aux oreilles: «Pas de bruit ses parents Yves et Laurence, venus commencer son apprentissage en pendant le match, pas de chants, pas spécialement à Calgary le soutenir juillet. Il suit des cours intensifs de rivalités de supporters, pas de ba- pendant le tournoi. d’allemand, dans le but d’alléger garres, résume-t-il!» Quelques poli- son emploi du temps et d’amé- ciers seulement pour encadrer une De nouveaux défis nager au mieux l’horaire de sa assistance de 20 000 spectateurs, un Au terme de la belle aventure cana- formation professionnelle. luxe inconnu en Europe! Les gens dienne, le cours «normal» de la vie a

Présentation des équipes au début du tournoi. Nelson est au milieu du rang. Fonds Chiquet o 14 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014

Yves et Bernadette Petignat – La Caquerelle

Tiens, il y a du brouillard aujourd’hui dans notre Baroche... c’est le bon moment pour monter à l’hôtel du Chevreuil faire la connaissance de la famille Petignat et avec un peu de chance, trouver le soleil!

fin à cette situation particulière qui voyait une commune jouer la banque pour un de ses citoyens!

Femmes de tête Eugène meurt en 1909, laissant sa veuve Amélie tenir la barque jusqu’en 1929. Leur fils René lui succède jus- qu’à son décès accidentel en 1945. Sa veuve, Berthe, prend alors les com- mandes de l’établissement. En 1975, Yvonne, la fille de cette dernière, devient la nouvelle propriétaire. Elle est l’épouse d’Abel Petignat, rendu impotent par un grave accident en 1972. C’est donc encore une fois une La famille Petignat au complet, de gauche à droite: Yves, Bernadette, leur fille Chloé et femme qui fait tourner l’affaire! leur fils Cyril. Photo rj Arrivé sur place, je dois me rendre qu’elles «caquereillaient», du patois Le métier rentre à l’évidence, le ciel est gris ici aussi caquaie (cogner) et raîlaie (brailler). Yves naît le 22 juin 1964. Il est le mais j’ai eu droit à une bonne dose troisième enfant de la famille et suit de chaleur humaine en poussant la La Caquerelle, sa soeur Catherine. L’aîné s’appelle porte du restaurant! Au Chevreuil? une histoire de famille Jean-René, qui n’est autre que le cé- Eh oui! La patente de l’hôtel-restau- Le bâtiment actuel a été construit lèbre ex-animateur de RFJ et fonda- rant des Petignat est bien enregistrée entre 1903 et 1906 sur les ruines teur de l’éphémère Jura-Première! sous le nom de l’hôte de nos forêts de l’ancien qui avait brûlé en 1901. Sa scolarité terminée, il effectue dif- depuis 1906. C’est l’arrière-grand-père d’Yves, férents stages en cuisine mais aussi Vous êtes-vous déjà demandé d’où Eugène Garessus, alors tenancier en boulangerie-pâtisserie, notam- venait le nom «Caquerelle»? Yves du restaurant des Rangiers, qui a ment Chez Marius à Alle, et là: «Je nous apprend qu’il existe deux ver- racheté la ruine, sur l’insistance de me suis rendu compte qu’ils avaient sions de l’histoire. La première vou- la commune d’Asuel. Auparavant, des horaires encore pires que nous, drait que les anciens y aient fabri- c’est cet établissement qui s’appe- ce qui m’a définitivement poussé qué des caquelons avec la terre des lait le Chevreuil mais Eugène, en à faire cuisinier!» Il se lance donc environs. Cette explication est peu déménageant, a conservé la patente dans un apprentissage de trois ans probable vu le peu d’eau que l’on y sous le nom de celui que l’on déguste à la Diligence à Courgenay. Son di- trouve. La seconde se rapporte aux l’automne venu sous forme de mé- plôme en poche, il se fait embaucher sorcières. Il y a deux lieux en lien daillons plus souvent qu’on ne le ren- chez Georges Wenger, au Noirmont. avec la sorcellerie à environ 1 km du contre bien vivant. Comme il n’était Il y reste environ deux ans, période restaurant: la Pierre de l’Autel, où l’on pas fortuné, c’est la commune qui a pendant laquelle il fait son école de allumait encore les feux du sabbat au joué la banque en lui prêtant 40 000 recrue. Il quitte les Franches-Monta- XVIe siècle, et la Roche au Vilain, ou francs pour reconstruire. Ce crédit gnes pour Delémont et le restaurant Roche au Diable. Les gens de l’épo- a existé jusqu’à la période de mairie du Midi, où il travaille pendant trois que, entendant les sorcières crier de monsieur Louis Lachat jr. et c’est ans. «Après ça, je suis parti quel- là-haut sur la montagne, disaient le Service des communes qui a mis ques mois en Suisse allemande, chez o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014 15

Hunkeler à Ebikon, mais ça ne me l’obtention de son diplôme de cuisi- fait l’école de commerce et une ma- plaisait pas tellement. Je ne cuisinais nier! Ils commencent à se fréquenter turité professionnelle commerciale pas, j’étais le boucher de la cuisine. en 1986 et se marient en 1991. Elle dans une fiduciaire, est partie ap- Pendant la chasse, le patron rame- aime bien collectionner les couver- prendre les langues quelques mois nait cinq ou six chevreuils chaque cles de crème à café, sans être une en Allemagne puis en Angleterre. jeudi, que je devais bouchoyer. Alors acharnée de l’opercule manquant! Elle travaille depuis le 1er février un jour j’ai téléphoné à mon ancien Les puzzles qui garnissent les murs 2014 à la Chambre de commerce à patron, monsieur Broggi, du restau- de l’hôtel sont un autre de ses passe- Delémont. rant du Midi, qui m’a dit qu’il venait temps. Son plus grand compte cinq Cyril, le deuxième, a vu le jour en de virer son cuisinier, alors il fallait mille pièces, les autres entre deux et 1997. «Lui alors, j’ai essayé de lui que je revienne! J’ai donc rempilé trois mille! Bernadette est aussi une faire faire des stages à gauche à pour deux années avant de rentrer à passionnée de cartes. Elle a appris droite, mais il n’y a que la cuisine la maison, en 1989.» Il sera ouvrier qui le branche... Un pour sa maman jusqu’en 1994, année Cyril, il n’y a que peu comme Obélix, où il reprend l’affaire à son compte la cuisine qui il est tombé dedans avec son épouse Bernadette. depuis tout petit!» le branche L’ ét abl issement Le bon pli dans lequel il aurait Bernadette est née dans une petite voulu travailler ne ferme à deux pas de la frontière, à prenant plus d’ap- Abbévillers. Elle est la septième en- à jouer ici et il lui arrive souvent de prenti, c’est d’un commun accord fant d’une famille qui en compte faire la quatrième avec les habitués, avec ses parents qu’il a commencé dix. Après sa scolarité obligatoire, des clients qui se retrouvent une à sa formation, en août 2013, sous les elle fait une formation de deux ans deux fois par semaine pour jouer au ordres de son papa. afin d’obtenir un CAP/BEP dans la chibre. Yves et Bernadette songent restauration. C’est là qu’elle fait la d’ailleurs à organiser un match au Former l’avenir connaissance d’une fille ayant tra- cochon annuel, le vendredi qui suit Yves s’investit aussi dans la forma- vaillé à la Caquerelle et qui cherchait la Course des Rangiers. tion des apprentis. «Depuis plus de quelqu’un pour reprendre sa place. vingt ans, je suis expert aux examens Elle débarque donc sur la monta- Postérité en continuité de cuisinier. Je fais aussi partie du co- gne en 1983, un 22 juin, juste pour En 1992, le couple accueille son pre- mité de Gastro-Jura; du coup j’ai un l’anniversaire d’Yves, qui fêtait aussi mier enfant, Chloé qui, après avoir mandat pour la commission profes- sionnelle, ce qui me prend pas mal de temps tout au long de l’année.» À la belle saison, les Petignat accueillent des stagiaires gestionnaires en éco- nomie familiale ou gestionnaires en intendance. Les nièces étudiantes viennent aussi donner un coup de main pour se faire un petit pécule. Il faut dire qu’avec l’hôtel de onze chambres, qui a reçu une deuxième étoile l’année passée, le travail ne manque pas et tout le monde met la main à la pâte.

Y a-t-il une vie après le travail? Yves est passionné de moto, il pro- fite de ses congés pour s’évader un L’équipe de cuisine: Yves Petignat et son fils Cyril. Photo rj peu dans les cols. Il a acheté son > o 16 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014

sont hors d’école cette année, c’est la première fois qu’on prend 12 jours et qu’on part en Guadeloupe, les quatre. On n’a pas toujours eu de la chance avec ces vacances... Une fois qu’on voulait aller en Egypte, on ne nous a pas laissés partir à cause de l’affaire Moubarak et du printemps arabe, du coup on a fait une semaine à Paris. L’année suivante, on avait réservé une croisière sur le Costa Concordia, qui est allé s’échouer dix jours avant qu’on parte!... Du coup on s’est repliés sur l’Egypte, à Hourgada, puisque le calme était revenu. Et l’année passée, nous avons pu faire notre croisière, Le domaine de Bernadette. Photo rj sur un autre bateau, évidemment! Comme on prend congé tout le mois premier deux-roues en 1985 pour toujours quelque chose à faire.» Yves de février, il arrive que l’on passe en- des raisons pratiques de circula- est d’avis que l’accueil des clients core un petit week-end dans une ville tion et de parcage, et le virus ne l’a commence devant la maison, en leur d’Europe pendant cette période.» plus quitté. Il pilote maintenant une montrant un endroit propre et bien Durant la saison froide, d’octobre grosse cylindrée et est membre du entretenu. à avril, l’établissement ferme deux moto-club de Boécourt. Il fait aussi jours par semaine. Profitant des va- partie d’un groupe qui se nomme Et les vacances? cances scolaires d’octobre, toute la l’ESMJ, pour Escorte de Sécurité La famille Petignat a pour habitude famille partait deux jours en pèle- Mobile Jurassienne. «On fait beau- de partir en vacances pendant la rinage à Europa-Park chaque an- coup d’escortes pour des courses semaine blanche. «Les vacances en née. Maintenant, les enfants sont cyclistes, Tour du Jura, Tour de février, c’est quelque chose de sacré! grands...! Romandie ou de plus petites cour- On a beaucoup fait les Canaries, ses régionales, comme le Tour de la l’Egypte, la Tunisie, des destinations Yves et la Baroche Courtine. On a aussi travaillé pour qu’on atteint en 3 heures d’avion, «Ayant vécu tout le temps ici, ayant le Critérium Jurassien, le rallye auto. pour une semaine de congé au soleil, fait toute mon école primaire à Asuel, J’aimerais rouler un peu plus mais c’est raisonnable. Comme les enfants je me sens un vrai Barotchais, même avec nos horaires, c’est pas évident. Bernadette m’accompagne parfois et elle commence vraiment à y prendre plaisir, c’est chouette!» Yves aime aussi beaucoup s’occu- per des alentours du bâtiment: «Je passe énormément de temps à en- tretenir les extérieurs, à l’exception du jardinage. Je m’occupe aussi des alentours de la chapelle, je bricole, je fais de l’électricité parce que j’aime ça. L’automne passé, j’ai loué une na- celle pour nettoyer les volets, je me dépense autour de la maison, c’est mon sport!» Bernadette renchérit: «Il n’y a aucun après-midi où il reste La Caquerelle, un dimanche: la famille Schindelholz, de Boécourt, se détend, entre ombre et soleil. Photo jlm en haut à regarder la télé, jamais! Il a o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014 17 si géographiquement, des fois on se sent un peu moins dans la Baroche! Pour ce qui est de l’avenir de la Ba- roche, j’ai voté en faveur de la fusion mais à mon avis, il faudrait un peu plus de professionnalisme, d’objecti- vité dans la gestion et le fonctionne- ment de la commune. C’est pas tout à fait la même chose de gérer 200 ha- bitants ou 1500! Il y a quand même eu quelques couacs depuis et peut- être que les autorités devraient un peu plus envisager la commune dans son entier, c’est-à-dire des Rangiers à Miécourt...»

Ça tombe à pic Armoiries des Petignat reproduites sur la frise du plafond par l’artiste Michel Mar- chand. A l’époque de Berthe, que tout le monde appelait Tante Berthe, le Vents, étaient tous ouverts ce jour-là. swin-golf, le golf et le tir à l’arc. Un restaurant ne fermait jamais. Par- Ça tombait bien. grand hangar à côté du restaurant fois, les gens demandaient: «Dites, est à disposition pour des apéros, des Tante Berthe, quand est-ce que vous Deux événements… fêtes ou toute autre activité requérant allez fermer?» Celle-ci répondait: «Et organisés par le restaurant de la Ca- un espace couvert et fermé. On peut ben je fermerai quand je fermerai querelle: Le Marché de Printemps, le aussi visiter le musée dans la cha- l’oeil!». Elle est décédée un mercredi. premier week-end de mai, et le Fes- pelle du Mont-Repais. L’exposition Depuis ce jour, la Caquerelle est fer- tival de la Courge, le premier week- vient d’être remise à jour, notam- mée tous les mercredis! Les autres end d’octobre. ment avec des nouveaux panneaux restaurants de la montagne, les À la Caquerelle, on y mange, on y explicatifs ainsi que deux écrans Rangiers, les Malettes et les Quatre- dort et on peut aussi y pratiquer le tactiles. /yp/bp/rj/

La Caquerelle. Instants conviviaux sur la terrasse arrière du restaurant. Photo jlm o 18 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014

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• La chronique des Cerisiers Un thé dansant à la Résidence

Un jeudi par mois, un musicien vient se produire à la résidence pour notre traditionnel Thé Dansant. Parfois, au moment de se rendre à la cafété- ria, les résidants disent: «Non, je ne viens pas, je ne sais plus danser…» Il faut alors les rassurer, leur dire qu’ils peuvent venir pour écouter la mu- sique, passer un peu de bon temps, prendre une bonne collation… dif- férents arguments sont nécessaires, car tous n’ont pas envie de se bouger, en ces débuts d’après-midi! Pourtant, certains se réjouissent depuis le ma- tin. Quand ils ont lu l’information sur le panneau «Vous viendrez me chercher», ce sont eux qui vont alors pousser leurs voisins à venir. «Cela nous passera le temps». D’autres Le thé dansant du jeudi 6 février 2014. Photo: Les Cerisiers suivent simplement le mouvement et sont pour finir les derniers à repartir. d’un air connu. Certains musiciens se rencontrer entre jeunes gens, de Lorsque la cafétéria est bien pleine, chantent, font chanter leur auditoire, sympathiser, de sortir du travail et en avant la musique, c’est parti pour jouent des airs à la demande; ils sont des corvées qui étaient souvent le lot deux heures, agrémentées d’un bon toujours très applaudis. quotidien. goûter. Elles sont quelques dames à se lever Lorsqu’elles ne peuvent plus danser, Le choix des musiciens revient à pour danser avec Olivia ou Freddy, ces dames aiment aussi admirer les Madeleine, notre couples qui dansent, et le spectacle «programmatrice Tant pis si le genou les divertit autant que si elles-mêmes musicale»; parfois, fait mal y participaient. Les yeux pétillent de elle a entendu quel- malice, les commentaires vont bon qu’un se produire train. Et le thé dansant se transforme dans une fête, et lui en goûter spectacle musical, les visi- propose de venir, teurs de passage sont pris par l’am- d’autres fois ce sont les musiciens qui viennent bénévolement pour les biance générale et se joignent parfois qui postulent, viennent pour un es- y entraîner - c’est vrai que les mes- à nous. sai, puis reviennent… ou pas. Il faut sieurs ne sont pas nombreux dans Deux heures passent très vite. Le dire que même si les goûts changent notre institution! Quelle joie dans musicien joue un dernier air et tire sa d’une personne à l’autre, les accor- leur regard! Et tant pis si le genou révérence. C’est l’heure de remonter déonistes sont les plus demandés et fera un peu plus mal ce soir, il faut dans les étages, de retrouver une am- appréciés. Comment les fêtes étaient- profiter tant qu’on peut. Parfois, des biance un peu moins bruyante, mais elles dans l’ancien temps? C’est leur dames qui ne marchent presque plus de se réjouir déjà du prochain thé ambiance que les personnes âgées dansent un peu… et c’est une concur- dansant, un mois plus tard. Et dans aiment retrouver; elle leur rappelle rence directe aux physiothérapeutes la tête, un petit air de musique qui les bons moments de leur jeunesse. et leurs exercices de mobilisation! trotte, une impression de plaisir qui D’ailleurs, souvent les émotions re- Marche, valse, tango: presque toutes demeure… entre Le plus beau tango montent à la surface, et il arrive que ont appris ces danses dans leur jeu- du monde et Toutes les femmes sont quelques larmes perlent au détour nesse; les fêtes étaient un moyen de belles… /am/ o 20 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014 Balade en char attelé A nous la liberté L’appel du Jura Français d’origine, Roland Semelet est né à Rivière-le-Bois, un village de Haute Marne, près de Langres. Après un apprentissage de trois ans suivi d’une année de pratique, il quitte le sol français et se retrouve à Courfaivre, où il exerce son mé- tier de boucher. En mars 1969, Cor- nol lui fait un clin d’œil et le voilà à l’œuvre à la boucherie de M. Cattin, rachetée en mai 1975 et tenue jus- qu’en juillet 2002 avec sa compagne Nadine. L’entreprise familiale connaît un bel essor. En juillet 2002, Roland et sa compagne décident de remet- tre définitivement le commerce. La soif de découverte du Jura le tenaille, Roland Semelet et sa compagne Nadine. Photo jlm et le voilà en place pour quatre ans à la «Coopé» à Moutier. Déplacé à Bien entendu, Lola, sa pouliche de son enfance était-elle séduisante. Bassecourt en février 2006, il y res- Franches-Montagnes, et son char Puis il lui a fallu retourner sur les tera sept ans et demi. marathon – de 250 kg s’il–vous-plaît bancs d’école, car avant de vivre l’en- – sont de la partie. Lola avait été chantement promis, un brevet était A Pleujouse achetée en automne 2006 à l’âge de nécessaire afin de maîtriser toutes En juillet 2013, Roland Semelet rend six mois. les subtilités du débourrage, la pose ses outils pour se consacrer entière- du harnais, de la selle, et la capacité à ment à «La Claire-Fontaine», lieu- Un rêve d’enfant calmer et à rassurer sa pouliche. dit de Pleujouse. Cette propriété de Roland Semelet est issu d’une famille sa compagne qu’il a rejointe il y a d’agriculteurs qui possédait trois Passeport 20 ans a été construite en 1968. Oui, chevaux. Du temps de sa jeunesse, pour l’évasion il y a même deux fontaines, dont le tracteur était méconnu. Aussi, la En mars 2009, c’est le test d’attelage l’une coule toute l’année. perspective de retrouver une partie et monte, suivi du Brevet de meneur (pas obligatoire, mais conseillé par sécurité). Et voilà Roland Semelet ins- Savez-vous que l’horoscope celtique a le signe de l’arbre de votre nais- crit à un cours théorique et pratique sance! Roland Semelet, lui, a le Saule – rien ne lui est étranger. «D’esprit chez un couple de Courtételle, cours pratique, intuitif, les natifs du saule se trouvent souvent là où se concré- suivi d’un examen de deux heures tisent les grands rêves humains. Mais ils peuvent passer des expériences chez un expert de Glovelier. Le ré- les plus inhabituelles à la vie simple de tous les jours comme si cela re- sultat: le Brevet des Sports Equestres, venait au même. Ils gardent toute leur fraîcheur là où d’autres sombrent décerné par la Fédération Suisse des dans la grisaille, leur calme dans la plus grande agitation, à la façon des Sports Equestres, preuve à vie que eaux profondes. Ils ne se laissent pas fixer, ils prônent la sécurité, sont Roland Semelet a passé avec succès compréhensifs…» in Michaël Vescoli – Le Signe de l’arbre, L’Horoscope l’examen de circonstance. Il lui a été celtique – Votre arbre de naissance. BABEL / Actes Sud 1996 (en Livre décerné le 2 mai 2009 à Glovelier, et de poche). il a été fièrement placé dans un cadre de verre par Nadine, sa compagne. o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014 21

Ainsi, depuis 2009, par beau temps, Roland, tout d’abord accompagné de Clément Richard, puis d’Herr- mann Schori, dit Mendou, deux promeneurs fanatiques, évolue-t-il dans la Baroche, voire dans ses alen- tours. Et on parle de tout! Du travail, du paysage, d’une maison restaurée, de la pluie et du beau temps. Parfois, Nadine et Rose-Marie Schori, ren- contrées sur les chemins, se joignent à l’équipage. Deux ou trois heures de promenade et c’est le retour au point de départ.

Effort et réconfort Lola, tout heureuse, reconnaît le chemin de la maison et caracole de plaisir. La jument aime ces prome- nades dans la Baroche. Elle ne craint ni voiture, ni camion, ni tracteurs. Par contre, les motos ne sont pas Une certaine complicité. Fonds Coop ses copines! Si Lola montre sa peur ou sa nervosité, Roland Semelet la patientera quelque trente minutes fers seront à changer, et Lola attend calme en lui murmurant quelques consacrées à la délivrer du harnais, avec plaisir le maréchal-ferrant. petits mots doux. Et elle sait qu’elle à l’étriller - en été une douche sera Ces rétablissement enfin achevés, la recevra, en outre, des douceurs: ca- nécessaire - et à contrôler ses sabots, brave jument doit se dire: «Ouf! A rottes, pommes, friandises, c’est- qui doivent ressortir tout propres. moi la liberté!» Elle a retrouvé son à-dire des bouchons secs à base de Ce contrôle aura déjà été fait avant écurie, ou par beau temps son pré. légumes ou d’herbe, qu’elle essaie de le départ. Lola en a donc pris l’habi- Oubliés la séparation d’avec ses co- tirer de la poche de Roland. Puis Lola tude. Toutes les 10 à 12 semaines, les pines d’écurie, les flaques d’eau sur les chemins, les ordres de Roland, les motos. Elle ne veut plus que la maison et l’avoine.

Et si on y allait? Gens de la Baroche ou d’ailleurs, tentez l’expérience. A côté de Roland et de Mendou, deux adultes ou trois enfants peuvent prendre pla- ce sur le char–marathon. Où? dans la Baroche, bien sûr, mais d’aucuns sont déjà allés jusqu’à Courtavon, Vendlincourt ou jusqu’à la chapelle Saint-Gilles à Cornol. En 2013, in- vités par le comité du 150e anniver- saire de la Fanfare de Cornol, Lola et le char-marathon se sont éclatés à travers le village, suivis par tous les enfants. Devant la chapelle de Fregiécourt. Fonds Coop /rs/nz/ca/ o 22 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014 Le Groupe Jeunesse repart

Un rai-tiai-tiai de tous les diables dopé par l’accueil de Christophe Meyer. Photos cm

Une petite équipe relance le Grou- velles rencontres entre les jeunes lages. Une séance d’information a pe Jeunesse Charmoille. Le but de d’Asuel, Charmoille, Fregiécourt eu lieu le 8 mars dernier, au local de l’association est de resserrer les et Pleujouse, ainsi que d’organiser Charmoille (bâtiment de l’école liens d’amitié et de faire de nou- diverses activités au sein de ces vil- primaire).

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GCB SA Génie civil Génie Civil Baroche Terrassement Entreprise forestière Chaignat Sylv. Canalisation Gilles Chaignat Jr Michel Clerc Les Gasses 27 2946 Miécourt 2947 Charmoille Tél. 032 462 31 31 Fontaine-dessous 3 a Fax 032 462 31 65 Tél. 032 462 33 25 Natel 079 414 00 42 [email protected] Fax 032 462 33 26 [email protected] www.chaignatsylv.ch Mobile 079 318 01 05

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• Fondation des Amis du Château de Miécourt Ménage de printemps Durant l’hiver, point d’animation, ni d’exposition au château. Mais la ruche bourdonne: le Conseil de Fondation s’est réuni deux fois, le 13 décembre 2013 et le 31 janvier 2014.

Tarifs en hausse Loin d’hiberner, les amis de la Fon- dation tirent profit de la pause sai- sonnière. Le bon bilan 2013 invite la FACMI à revoir à la hausse les conditions faites aux exposants. Il leur sera demandé désormais d’as- surer eux-mêmes autant que faire se peut le gardiennage lors des heures d’ouvertures. C’est tout à leur avan- tage ainsi qu’à celui du public. Ils participeront pour moitié aux frais d’impression des affiches. La gale- rie prélèvera un pourcentage de 25% (auparavant 15%) sur les ventes des œuvres exposées. En revanche, la Fondation continuera de prendre en charge les frais de vernissage. La brocante, le neuvième rendez-vous d’amateurs et d’amis. Photo jlm L’une dans l’autre, les expositions se doivent d’être rentables, et pas seule- 29 mars pour une séance de grand En avant pour ment d’offrir au château une réputa- ménage printanier du site. la 9e brocante tion flatteuse et une «visibilité». Une partie importante de la dernière Facmi.ch séance a été dévolue à la prépara- Merci aux aides mis à jour tion de la brocante à venir, la neu- En fin de chronique, nous avions Parlons de site, précisément. Pas vième du nom organisée sur le site. jusqu’à présent l’habitude de men- le même, un autre, le site internet Comme on l’a lu, elle aura lieu les tionner les travaux de maintenance www.facmi.ch, lui aussi, a eu droit samedi 12 et dimanche 13 avril, peu du site du château, de nettoyage à sa cure de toilettage. On sait l’im- après la sortie de la présente édi- et de rangement de l’intérieur, et portance de ce média auprès d’un tion. La Fondation ignore s’il existe de l’entretien de l’arboretum. Ces public croissant. L’activité de la une formule magique pour garantir tâches, loin d’être subalternes, mé- FACMI résumée en images, votre le succès de la plus populaire des ritent d’être citées en bonne place. Journal de La Baroche consultable, manifestations de la FACMI mais, Elles nécessitent une planification et c’est une preuve par l’acte du dyna- comme les deux dernières ont bien mobilisent une certaine énergie de misme de la FACMI. La pause d’hi- marché avec ou sans la complicité de la part des «fondateurs», et parfois ver laisse le temps de procéder à la météo, on maintient l’organisation des contributions extérieures – no- quelques archivages des événements habituelle. Ouverture des stands les tamment celles, très appréciées, de de 2013 – hé oui, c’est déjà de l’histoi- deux jours de 10 h à 18 h. Le public Jean-Pierre Widmer, Michel Clerc, re ancienne – afin de mettre en avant a le loisir de boire un verre et de se Werner Hügli et Jules Balmer. Il y a les programmes à venir, en commen- restaurer à la bonne franquette. eu ainsi plusieurs séances de travail çant par le prochain. Ces manipula- Dans le cadre de la brocante, il à la fin de l’automne dernier. Les tions n’ont rien d’une sinécure, elles est proposé une initiation de tir à deux prochaines sont inscrites dans n’ont rien d’un simple traitement de l’arc pour enfants et adultes ani- l’agenda: le 22 mars pour achever texte. On les doit à Aurélia, que l’on mée par Thierry Personini (voir site les clôtures des jeunes arbres, et le remercie au passage. lesarchersdavalon.ch). Cette activité > o 24 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014

la galerie du château, du 3 mai au 18 juin, vernissage le 2 mai à 18h30. Née à Bruxelles, Isabelle Lecomte est historienne d’art. Depuis 20 ans, elle construit son musée intérieur idéal. En marge de l’écriture, elle a com- mencé à réaliser des collages et des assemblages qui lui ont permis de revisiter ses artistes préférés. La col- lagiste, qui vit à Delémont, expose pour la première fois au château de Miécourt… «Collages», c’est un terme qui convient parfaitement aussi en ce Pascal Pradier est aussi un animateur passionnant. Photo jlm qui concerne les œuvres de Regula Hauser, la potière de Cornol origi- d’archerie se donne dans la partie les détails de cette activité sont à voir naire de Zurich. Cette dernière «ha- est du château, le pas de tir étant sur le site www.facmi.ch bille» volontiers ses créations de col- localisé là où se trouve le jardin à la lages de terre cuite. Mieux: les deux française. «Collages» en binôme artistes se réjouissent de mettre en La première exposition de la saison, résonance leurs univers respectifs, L’atelier de photo nature c’est «Collages» d’Isabelle Lecomte chacune déclinant sa propre défini- …dans le terrain, a bien lieu le et de Regula Hauser (poteries), à tion du thème commun. /jlm/ 26 avril 2014. Prévu à l’origine le 14 décembre dernier dans le prolon- gement de l’exposition «Ce qu’il en reste!», de Pascal Pradier et animé par ce dernier, il avait fallu y renon- cer pour cause de verglas. L’exposant français y partagera avec les partici- pants sa démarche photographique: «s’approcher au plus près de la nature pour l’observer, l’écouter pour en ap- précier les délicats contours, dans le but de la photographier... Apprendre à voir, apprendre à prendre le temps de prendre son temps!» L’atelier a lieu dans les environs de Miécourt. Les personnes inscrites ont rendez- Isabelle Lecomte en hommage à Calder. Regula Hauser entre terre et ciel. Photo Photo il jlm vous à 8 h 15 devant le château. Tous

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UNE PRISE POUR TOUT...

• Radio Téléréseau CABLOTEL • Télévision • Internet Tél. 079 444 78 25 • Téléphone [email protected] o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014 25 Le Richti, ou la naissance d’un nouveau quartier Lorsque la commune de Wallisellen développe un nouveau quar- tier, ce ne sont pas juste une quinzaine de maisons familiales qui sont prévues, comme c’est en principe le cas dans la Baroche. 1200 nouveaux habitants et 2500 places de travail, c’est l’objectif du Richti, une nouvelle zone urbaine idéalement située. Quelques explications sur ce projet très important pour Wallisellen.

Historique assainies. Le bien-fonds est dès lors tente. Finalement, c’est le statu quo En 1914, Henri Favre ouvre une fa- devenu vierge de toute construction. d’avant 1990 qui a été retrouvé. brique juste à côté de la gare. L’entre- prise produit notamment du ciment, Premier projet Le nouveau Richti des pierres artificielles, du béton Plazza Immobilien, alors proprié- En 2007, Allreal, une entreprise gé- armé et réalise également différents taire du terrain, en partenariat avec nérale, acquiert le terrain et lance un travaux d’asphaltage. De change- Crédit Suisse et la Banque Vontobel, nouveau concours d’architecture. ment de nom en changement de rai- a lancé un concours international Deux ans plus tard, elle demande son sociale, la société traverse tout le d’architecture. Le projet gagnant une autorisation pour la variante vingtième siècle avant d’être rache- impliquait toutefois la réalisation qu’elle considère comme la meil- tée en 1992 par Zürcher Ziegeleien, d’une étude d’impact sur l’environ- leure, celle présentée par un bureau «Les Tuileries zurichoises», com- nement. L’Association transports et d’architecture de Milan, à la tête du- pagnie à la tête de laquelle on trou- environnement (ATE), qui disposait quel on trouve Vittorio Magnago, ve la grande famille d’industriels de ce fait de la possibilité de s’oppo- professeur à l’EPFZ. Outre différents Schmidheiny, propriétaire notam- ser au projet, n’a pas manqué d’utili- bâtiments d’habitation et de service, ment d’Eternit et Holcim. ser la voie judiciaire pour empêcher les plans prévoient la construction sa concrétisation. L’autorisation de d’une tour de 17 étages, figure de Assainissement construire a finalement été délivrée proue du quartier, qui sera notam- La zone en question, d’une superficie après plusieurs années, mais dans ment occupée par Allianz. Les fonc- de 75 000 m2, est idéalement située l’intervalle, la situation économique tions commerciales et d’habitation près de la gare de Wallisellen et dis- avait changé et les maîtres d’ouvrage sont clairement séparées, puisque les pose d’un accès autoroutier. Dès son ont mis la réalisation du projet en at- appartements se trouveront au sud > utilisation par l’entreprise Richti AG, différentes idées pour une autre affec- tation, plus pertinente eu égard à sa localisation, ont été émises. Aucune ne s’est toutefois concrétisée. Après la délocalisation par Richti AG de l’en- semble de sa production de ciment, de nouvelles réflexions pour l’utilisa- tion de cette friche industrielle sont faites, sans qu’aucune ne soit finale- ment sérieusement approfondie. Au milieu des années nonante, l’armée y a réalisé différents exercices de lutte contre le feu sous la direction de Christoph Blocher, qui était alors colonel. Tous les bâtiments ont ainsi été détruits; les ruines ont ensuite été La friche du Richti en 2007, avant la construction. Photo Wallisellen o 26 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014

et les surfaces commerciales et bre dernier, suivi d’un apéro. Il s’agit bureaux au nord. Au final, 450 de pouvoir présenter personnelle- logements, à louer ou à acheter, se- ment la commune aux nouveaux ront ainsi mis sur le marché, et 2500 habitants et d’entrer en contact avec places de travail créées. eux. Le Conseil communal a par ailleurs décidé de mettre sur pied Un quartier agréable un bureau d’information au sein du Les constructions ont été édifiées nouveau quartier, où les habitants de telle façon que les appartements pourront obtenir des informations soient protégés du bruit du trafic fer- sur la commune. Ce bureau a égale- roviaire et routier. Les cours intérieu- ment pour mission de permettre de res abritent de généreuses surfaces créer des contacts, de promouvoir vertes, y compris un petit étang, sur l’engagement au sein de la société lesquelles chaque appartement dis- civile et de soutenir l’auto-organisa- pose d’une vue. La Richtiplatz, élé- tion du quartier. ment central, doit favoriser les ren- Ce concept urbain est convaincant contres et autres interactions entre et les premiers contacts avec les nou- les usagers du quartier, qu’ils soient veaux habitants sont réjouissants. travailleurs, clients ou habitants. Les Sans nul doute, le développement du premiers appartements mis sur le Des arcades diffusent une lumière favori- quartier apportera une note positive sant les échanges. Photo Wallisellen marché ont tous trouvé preneurs. à la ville.

Adapter situation pose pour Wallisellen et Le magazine Hochparterre a consacré les infrastructures ses autorités de nombreux défis, no- un dossier complet sur le sujet, à télé- L’urbanisation du quartier du Richti tamment politiques et scolaires. Dif- charger en ligne à l’adresse suivante: va déboucher sur une augmentation férentes mesures ont déjà été prises http://www.richti.ch/downloads/pu- de la population de 1200 habitants; pour gérer au mieux les flux engen- blications/sonderheft_richti.pdf 3200 pendulaires s’y rendront quoti- drés par ce gigantesque projet. Le /ge/traduction et adaptation: gw/ diennement pour y travailler. Cette promoteur a en particulier contribué financièrement à l’optimisation des Publicité transports publics. L’accès à la gare de Wallisellen a été amélioré et la zone sera tout prochainement reliée au Glattalbahn, qui relie tout le nord- est de l’agglomération zurichoise. Le réseau routier sera également adapté aux nouveaux besoins. L’arrivée des nouveaux habitants aura de plus des conséquences sur les infrastruc- tures scolaires. La planification est en cours. En d’autres termes, il a fallu penser et réfléchir aux conséquences de ce nouvel espace.

Etablir des contacts L’aménagement de ce quartier implique l’arrivée de nombreux nou- veaux habitants qui ne connaissent pas encore Wallisellen. Le Conseil communal a dès lors organisé à leur Les arcades du Richti en février 2014. Photo Wallisellen intention un tour de ville en novem- o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014 27

Mots croisés n° 

1 2       9 10 11 12

1 Verticalement 1. Opération de destruction. 2 2. Bien calées. Sans altération.  3. Que de pierres ! Ébahie. 4. Trucs en plumes. Premier de série.  Mets.  5. Déesse des eaux qui inspira Girau- doux. Se tordent.

 6. Mouvement de foule. Note. Lumière

sous la porte.  7. Insolence. Grand axe, en abrégé.  8. Mesure chinoise. Pays de l’ancienne France au pied des Pyrénées. 9 9. Gage de qualité. Se mit au fourneau. 10. École de cadres. Interjection. 10 Service dû au suzerain.

11 11. Indiens d’Amérique. Port sur la Méditerranée. Canton symbolique. 12 12. Actions de réparation après pillage.

Solution du n°  « Spécial 201 »

D I A G N O S T I C R A F I S T O L E E N C L A V E E S M O M E N T A N E S Horizontalement P E T S E R P O L E T R A I D E S I X I A S S A L A D I E R L O G E E 1. Il aura du mal à se faire exposer. S P O R E S L O T I E E N T R A I N 2. Théâtre parisien. Aussi gaie qu’agréable. T E N D E P E I R E B U B O N R I A R S E N I C R I V E E S N E R E E 3. Ancienne ville marocaine. Patron de café G I N I D A S N I E R E S S U N chez les Belges. E M E T T E U R E S E L T I B O N E G E R L E T T I S E R O I S E 4. Demi-canton. Plante des prairies à fleurs A N I S A N T O T E N A A I S E blanches ou roses. Petit saint. B T S T E I G N E A E R E S E V C E T T E M A N I N I U L E S U 5. Résine fétide. Propre au pif. E H E S S E R U I N E R A U D E 6. Gavée. Prune amère. Vieux jazz. S U E R A S P E S E N C O L U R E S 7. Il s’éclata dans la Fureur de vivre. Hostile à CLEOPATRE toute forme de progrès. Filet d’eau. Félicitations aux gagnants du concours ! 8. Forme d’être. Cherchât à enrôler. 1er prix (un panier garni) : 9. Chapeau de paille. Ordre donné. André Lachat, Fontenais. Négation. 2e prix (un bon-repas à l’Hôtel Restaurant La Baroche) : 10. Lire à la lettre. Trois cardinaux. Ulrich Blaser, Asuel. 11. Lettre grecque. Il veut la fin de l’État. 3e prix (un abonnement. annuel à La Baroche à Sigle précédant le numéro d’identification offrir à une personne non abonnée, extérieure à la d’un livre. Baroche) : 12. Petits véhicules pour hâter le train. Anne-Marie Migy, Fregiécourt. o 28 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014

L’association de notre journal a l’obligation statutaire de siéger une fois par an. Sont convoqués les abonnés du journal, qui ont qualité de membres. Agenda Manifestations Convocation A l’assemblée générale ordinaire dans la Baroche du journal La Baroche, le rendez-vous des villages 12 et 13 avril • Miécourt FACMI Lundi 28 avril 2014 à 20 h Brocante au Château Ancienne salle de l’école enfantine de Miécourt. 30 avril, 2 mai • Fregiécourt Ordre du jour: Tir ATA 1) Ouverture de la séance 2) Acceptation du procès-verbal de l’assemblée générale du 29 avril 2013 3 et 4 mai • La Caquerelle 3) Elections ou démissions au comité Marché de printemps 4) Comptes 2013 5) Rapport du président 10 mai • Miécourt 6) Activité 2014 Vente de pâtisseries des Lulu 7) Divers 18 mai • Asuel L’assemblée statutaire sera suivie du verre de l’amitié. Première Communion VAB

Le président : La vice-présidente : 29 juin • Miécourt FACMI Jean-Louis Merçay Gladys Winkler Docourt Dimanche des collectionneurs

Naissances 4, 5 et 6 juillet • Fregiécourt Fête de la Baroche Le 17 décembre 2013, le petit Aloys est né dans le foyer de Jessica et Michael Mercier, de Charmoille. Dans quelques mois, son grand frère Jonas sera heu- reux de partager ses jeux avec ce petit compagnon. Un petit garçon prénommé Numa a ouvert les yeux au monde le 24 dé- cembre 2013. Quel beau cadeau de Noël pour ses heureux parents Armelle Chers lectrices et lec- Cuenat et Sébastien Bergot, de Pleujouse! teurs de la Baroche Premier bébé de l’année 2014 dans La Baroche, la petite Clémence a vu le Si vous ne l’avez pas déjà fait en jour le 15 février dernier. Ses jeunes parents Sandrine et Nicolas Bosserdet- janvier dernier, voici les coor- Fleury, de Miécourt, ont accueilli avec un grand bonheur leur petite fille données pour le paiement de vo- dans leur foyer. tre abonnement de soutien 2014. La Rédaction de LaBaroche se réjouit de ces naissances. Elle souhaite à ces Nous vous rappelons que le prix nouveaux-nés et à leurs familles tout le bonheur du monde. /eb/ est fixé à 25 francs pour un an. • Brève CCP 12-225797-3 Madeleine Monnerat raccroche Journal de La Baroche, Miécourt Après avoir tenu quarante-cinq ans le restaurant du Cheval-Blanc à Asuel, IBAN CH81 0900 0000 1222 5797 3 puisqu’elle l’exploite depuis 1968 (cf. Miécourt Douce Campagne, cahier Le Barotchais, no 87 de mars 2006), Madeleine Monnerat a tourné la page en La Rédaction vous remercie de décembre dernier. L’établissement a fermé ses portes. L’acquéreur envisage tout coeur de l’intérêt que vous en effet de transformer le bâtiment pour y créer des chambres d’hôtes. Quant portez au journal! à Madeleine Monnerat, la Rédaction lui souhaite une agréable retraite. /gw/ o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014 29 Autrefois et aujourd’hui

Miécourt avant les travaux de canalisation de l’Allaine. Fonds Yves Rondez

Miécourt: l’Allaine entre la route d’Alle et l’allée des tilleuls. Photo jlm o 30 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014

Carnet de deuil Les atteintes de sa maladie ayant terme d’une vie consacrée au travail. progressé en quelques semaines, /eb/ Fregiécourt Michel Monnerat a quitté ce monde Michel Monnerat le 30 novembre 2013, en silence, pour Miécourt Michel Monnerat vit le jour à Asuel ne pas inquiéter Marie, qui s’est dé- Erminio Manci le 7 mars 1961 dans la famille de pensée sans compter pour lui pen- Erminio Manci est né à Arcevia, Joseph et Simone Monnerat. Il était dant toute sa maladie. /eb/ dans la province italienne d’Ancône, le troisième de cinq enfants (4 gar- située dans les Marches, au début çons et 1 fille) du couple. Il accomplit Pleujouse de la guerre, le 16 décembre 1939. Il toute sa scolarité dans son village, Viviane Bannwart-Fleury était l’aîné de la famille, et avait un puis il s’engagea comme apprenti Née le 18 octobre 1943 à Delémont, frère et une sœur. Il y suivit toutes maçon dans une entreprise de tra- Viviane était l’avant-dernière des ses années d’école. A l’âge de 14 ans, vaux publics à Courgenay. douze enfants de la famille Fleury. il commença à travailler avec ses pa- En 1982, avec quelques ouvriers, il Elle fit toutes ses années scolaires rents aux champs et à la vigne. Entre fonda sa propre entreprise et put dans sa ville natale. temps, il apprit le métier de maçon, donner libre cours à son savoir-faire. Elle quitta ensuite sa famille pour qu’il exerça toute sa vie. Il réalisa des ouvrages remarquables, faire un apprentissage de vendeuse En 1959, comme beaucoup de ses qui faisaient sa fierté. dans un magasin à la Chaux-de- compatriotes, il s’expatria en Suisse En 1985, il épousa Michèle Borgeaud, Fonds. Son apprentissage terminé, pour gagner sa vie. Il fut d’abord en- d’Asuel. L’année suivante, ils eurent elle revint chez ses parents travailler gagé dans une entreprise d’Yverdon. la grande joie de voir naître dans leur durant quelques années à la Ferme Dans les années 1960, un grand nom- foyer une petite fille, Marie. Michel des Prés-Roses. bre de jeunes ouvriers de sa région s’occupa également avec générosité Elle rencontra Yvan Nussbaumer, venaient en Suisse travailler dans le d’Anne, la fille de son épouse. Une avec qui elle se maria en 1965. Deux bâtiment. Plusieurs d’entre eux trou- cruelle maladie devait emporter enfants naquirent de leur union. Ils vèrent un emploi à Miécourt dans cette dernière en l’an 2000, le laissant habitèrent en ville et Viviane tra- l’entreprise L. Froté, alors en plein seul avec ses enfants. vailla pendant plusieurs années à la essor. Après deux ans passés dans le Il y a quelques années, suite à des en- fabrique Schaüblin. canton de Vaud, Erminio se joignit nuis de santé, il fut obligé de mettre A la suite de sa séparation en 1976, à eux en 1961 et vint habiter au vil- un terme à ses activités profession- elle fit la connaissance d’Ernest lage. Très vite, il s’intégra à la popu- nelles. Il fit dès lors encore quelques Bannwart, de Pleujouse. Tous les lation et, quelques années plus tard, petits travaux en fonction de son état deux aimaient la société; ils exploi- il se mit à fréquenter une jeune fille de santé. tèrent tout d’abord le restaurant de la du village, Ginette Froté. En 1967, ils Il avait une passion pour le tir spor- Couronne, aux Pommerats. s’unirent par le mariage et fondèrent tif - il faisait partie de la société «Les Dans les années 1980, ils revinrent leur famille. Deux enfants, David en Armes réunies». C’était un excellent habiter à Bassecourt, où ils travail- 1968 et Alessandro en 1971, vinrent tireur et, même sans entraînement, lèrent tous les deux dans l’entreprise égayer leur foyer. il décrocha des couronnes. La cueil- Ruedin. En 1976, il construisit sa maison. lette des champignons était aussi En 1990, Viviane et son mari déci- Comme il maîtrisait les métiers du pour lui un passe-temps agréable; dèrent de revenir dans la Baroche bâtiment et qu’il était très doué dans il ne rentrait jamais sans avoir bien pour redonner vie à l’Auberge du son métier, il prit en charge la plu- garni son panier. château à Pleujouse. Leur caractère part des travaux. Nombreux ont été les copains avec accueillant en fit un lieu de rencon- Erminio se montra très attaché à sa lesquels il partageait de grandes par- tre des gens de la région. famille. L’arrivée de quatre petits- ties de cartes et des soirées intermi- Leur santé s’étant fortement fragi- enfants combla de bonheur les nables à refaire le monde! lisée, ils fermèrent le restaurant en grands-parents. C’était un grand- Le samedi 30 août, il assista avec 2009. papa attentionné. Discret, travailleur plaisir et fierté au vernissage de l’ex- Ernest Bannwart mourut en 2012. et soigneux, il rendit des services à position «Harfang» de sa fille Marie Quant à Viviane, hospitalisée à Por- toutes les personnes qui faisaient ap- et de Guznag, l’ami de cette dernière. rentruy pendant plusieurs mois, elle pel à son savoir-faire professionnel. L’exposition eut un grand succès. est décédée le 11 décembre 2013, au Au début de l’année 2013, un mal o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014 31 sournois altéra sa santé. Malgré tous convalescence pour une longue pé- les soins qui lui furent prodigués par riode. Dès l’adolescence, la Bible avait la science, sa santé se détériora rapi- été son guide spirituel, il trouva son dement. Il lutta de toutes ses forces réconfort dans la parole de Dieu. contre la maladie, épaulé par son A l’âge de la retraite, en 1987, il épouse, ses enfants et toute sa fa- remit son exploitation à son fils mille. Daniel, tout en le secondant de toute Au matin du 15 janvier 2014, Ermi- son énergie jusqu’à ce que ses forces nio Manci a lâché prise et s’est éteint, déclinent. après une vie bien remplie. /eb/ En 2006, il séjourna dans plusieurs hôpitaux. Son épouse elle aussi avait Miécourt des problèmes de santé. Quittant Ont collaboré à ce numéro David Sprunger l’Ajoie, ils s’installèrent en Suisse David Sprunger est né le 22 juin 1922 alémanique chez leur fille Sonia, Cosette Aeschimann à Miécourt. Il était le dixième et der- qui laissa son emploi pour s’occuper Robert Boéchat nier enfant de la famille de Jakob d’eux. Edith Bonvallat et Marianne Sprunger, venus de la En 2008, ils entrèrent tous les deux Christine Cassi Montagne de Moutier en 1917 pour au home Sonnenhof à Thoune. Ils Nelson Chiquet reprendre et exploiter le domaine de finirent par s’adapter à leur nouvelle Jean-François Comte la ferme de Bellevue. vie. Ayant toujours aimé chanter, Guido Egli Il fit toute sa scolarité à Miécourt, David fit partie de la chorale. De Pascal Erard parcourant chaque jour avec ses nouvelles amitiés naquirent au sein Jean-Pierre Gindrat frères et soeurs plusieurs kilomètres de la résidence mais il n’oublia jamais Raoul Jallon pour se rendre à l’école. Son institu- l’Ajoie et sa chère ferme de Bellevue. Alain Lachat teur, M. Charles Fleury, l’initia dans Le lundi 10 février 2014, il s’en est Lestin ses cours à la greffe des arbres frui- allé rejoindre sa Patrie céleste. /eb/ Lucienne Maître tiers et éveilla son don pour l’arbo- Anne Mandrès riculture. Jean-Louis Merçay En 1951, il unit sa destinée à celle de Yves et Bernadette Petignat Marguerite Schneider, de Fontenais, Roland Semelet • Brève une union qui vit naître six enfants. Jean-Paul Varrin Hélas, une petite fille, la troisième, La Baroche vote Suisse Edith Winkler décéda dans les premiers jours de Le 9 février dernier, le peuple et les Gladys Winkler Docourt sa vie. cantons suisses avaient à se pronon- Nadine Zimmermann Par la suite, douze petits-enfants et cer sur trois objets fédéraux: six arrière-petits-enfants firent le bonheur des grands-parents. - le financement de l’infrastructure En 1953, David reprit la ferme avec ferroviaire (FAIF). La Baroche l’a son frère Christian. Dans son mé- accepté à 63,4% (Jura: 64,9%; tier, il suivit avec intérêt l’évolution Suisse: 62,0%). Impressum du travail de l’agriculteur. Il aimait Editeur Journal de la Baroche également soigner les arbres et les - L’initiative contre le financement Coordination rédaction Jean-Louis Merçay fleurs des alentours du domaine. Il de l’avortement a été balayée: (refus Gladys Winkler Docourt Design maquette n’a jamais quitté son lieu de vie, ne de La Baroche: 74,9%; Jura: 79,9%; Jeudi Douze – communication design solutions, Bâle www.jeudidouze.ch s’accordant que quelques visites par Suisse 69,8%). Impression an à ses amis de jeunesse. Centre d’impression Le Pays, Porrentruy Contact rédaction Il ne fut pas épargné par les aléas de - L’initiative de l’UDC «Contre l’im- [email protected] Contact annonces la vie. Il dut faire face en 1955 à une migration de masse» a quant à elle 032 462 27 83 ou [email protected] Abonnement annuel contamination de son troupeau par été acceptée: (La Baroche: 52,2%; 25.- francs la tuberculose. Un de ses enfants fut refusée dans le Jura: 55,9%; acceptée Imprimé sur papier certifié FSC, issu de forêts atteint par cette maladie et partit en en Suisse: 50,3%). exploitées de façon durable. ISSN 1663-9448 o 32 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 119 – mars 2014

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Kiosque et station l’Helvétia Déborah 2946 Miécourt Tél. 032 462 28 43 OUVERTURE 7/7 Samedi 8 h à 16 h Les autres jours 8 h à 12 h - 15 h à 19 h

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