Delta De La Sauer
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RÉSERVE NATURELLE DU DELTA DE LA SAUER Réglementation Vous pouvez vous promener librement à pied sur Conservatoire des sites alsaciens - antenne Bas-Rhin, 1, rue des Écoles, Les saules têtards les sentiers de la réserve, mais sans les quitter. Il est possible de traverser 67850 Offendorf, tél. 03 89 83 34 10 ; Salix alba Le sympétrum rouge La rousserolle effarvatte la réserve à vélo en restant sur le tracé de la piste cyclable. En revanche, sang Sympetrum Acrocephalus scirpaceus [email protected] ; la circulation motorisée est interdite, tout comme la navigation dans www.conservatoire-sites-alsaciens.eu l’aise les pieds dans sanguineum Si le mâle Présent à partir de mai, ce petit les bras d’eau pour la tranquillité de la faune. Pour la même raison, les de cette espèce se reconnaît passereau niche dans les secteurs l’eau, les saules chiens ne sont pas autorisés, même tenus en laisse. Par ailleurs, vous Maison de la Nature du delta de la Sauer, 42, rue du Rhin, au rouge vif de son abdomen, de roselières où l’on peut ne pouvez pas camper, ni bivouaquer ni allumer de feu dans la réserve. À se concentrent la femelle présente un coloris facilement l’entendre chanter. 67470 Munchhausen, tél. 03 88 86 51 67 ; www.nature-munchhausen.com La chasse y est interdite, la pêche, elle, y est autorisée dans le respect de dans les secteurs plutôt brunâtre. Visible de mai Il n’est pas rare que le coucou Expositions et animations pédagogiques. les plus inondés. Leurs la réglementation en vigueur. Vous pouvez rapporter autant de photos jusqu’aux premières gelées, profite de ses services et lui confie que vous le souhaitez ; néanmoins tout prélèvement d’animaux comme branches, écimées cette libellule assez commune ses couvées à son insu. Insectivore, de végétaux est strictement interdit, à l’exception du muguet et des à hauteur d’homme à s’observe le plus souvent la rousserolle effarvatte repart, LA RÉSERVE NATURELLE DU champignons à des fins de consommation familiale… et des détritus Wissembourg intervalles très réguliers, à proximité des bras d’eau. fin août, hiverner en Afrique qui, eux, n’ont pas le droit de cité sur le sol de la réserve. centrale et australe. repoussent en touffes, L’euphorbe Lauterbourg DELTA DE LA SAUER leur donnant cette des marais Münchhausen allure de têtes. Plus d’un Euphorbia palustris RÉSERVE NATURELLE millier de pieds taillés Adepte des milieux DU DELTA DE LA SAUER Vers « en têtard », des saules humides, cette grande FRANCE Seltz Karlsruhe plante vivace, protégée blancs principalement, Haguenau régionalement, dépasse D 468 ont été recensés dans souvent un mètre de A 4 A 35 la réserve. Si, autrefois, hauteur. Elle s’épanouit Baden-Baden le bois ainsi récolté dans la prairie et sur servait à fabriquer les talus des digues Offendorf des paniers, des nasses du Grosswoerth. ALLEMAGNE D 468 et des sabots, cette Ses ombelles, d’un jaune in discret, apparaissent Rh tradition est perpétuée A 5 aujourd’hui dans en juin. STRASBOURG un objectif paysager et écologique. Les Le blaireau européen troncs creux des saules Meles meles servent, en effet, de gîte Ce mustélidé installe son terrier POUR S’Y RENDRE dans les terrains les plus hauts De Strasbourg, par l’A 35 ou la RD 468 en direction de Lauterbourg. À Seltz, continuer à une foule d’insectes, de la réserve, à l’abri des jusqu’à Munchhausen. Traverser le village en direction du Rhin. Dans la partie d’oiseaux et de petits inondations. Omnivore Les barques à fond plat basse du village, prendre la route à droite indiquant la piste cyclable. mammifères ; et leurs et nocturne, il vit en clans. Un L’inule d’Angleterre Inula britannica Ces embarcations typiques permettent de circuler têtes, de supports suivi du mammifère est réalisé Protégée à l’échelle nationale, l’inule des fleuves ou inule britannique dans les bras d’eau, en général peu profonds, des forêts COÉDITION RNF ET TERRE SAUVAGE à de nombreuses à l’échelle régionale par le se rencontre dans la grande prairie humide du Grosswoerth. alluviales rhénanes. Les pêcheurs professionnels de Rédaction : Floriane Dupuis Carte : Léonie Schlosser Direction régionale espèces végétales ! Groupe d’études et de protection Composée de la famille des Astéracées, cette plante vivace sort Munchhausen, dont les derniers ont cessé leur activité Illustrations : Christian Heinrich de l'Environnement, de l'Aménagement des mammifères d’Alsace. ses capitules jaunes en juillet et août. dans les années 1980, les utilisaient quotidiennement. Coordination et maquette: Terre Sauvage et du Logement Imprimé par Lahournère (31), avril 2010. ALSACE ESPÈCES ET OBJET EMBLÉMATIQUES DE LA RÉSERVE DU delta de la sauer ESPÈCES ET OBJET EMBLÉMATIQUES DE LA RÉSERVE DU delta de la sauer WWW.reserves-Naturelles.FR CARNET DES RÉSERVES Naturelles la prairie humide du Grosswoerth, entretenue par la Bienvenue dans la réserve ! La visite commence… Pas très naturels, ces rideaux de peupliers plantés sur la fauche, promet d’autres rencontres naturalistes. On y nefois n’est pas coutume, je suis sorti bien avant rive de la Sauer… ! Pourtant, ils abritent une concentra- trouve des plantes rares et protégées pour certaines. Parmi la tombée de la nuit. Je voulais vous accueillir remière escale, la Sauer et ses dédales qui se fau- tion remarquable de milans noirs. C’est même l’une des elles, la violette élevée, l’ail anguleux, la gesse des marais, U comme il se doit et vous faire profiter des paysages... filent dans la forêt alluviale. Il y a ici une multi- plus importantes zones de nidification d’Alsace pour l’inule d’Angleterre, sans oublier la sanguisorbe offici- D’ordinaire, je passe l’intégralité de mes journées enfoui tude de bras d’eau, plus ou moins inondés, dont ce rapace ! Glissons-nous de l’autre côté des peupliers : nale. Jamais bien loin d’elle volette l’azuré de la sangui- sous terre, dans des galeries que je creuse à l’aide de mon le niveau fluctue en fonction du débit de cette sorbe, un petit papillon qui lui est étroitement associé. couteau, une excroissance cornée située sous mon talon. Je suis ce qu’on appelle un amphibien fouisseur et, plus petite rivière vosgienne, mais surtout de celui À ne pas confondre avec les deux autres azurés recensés précisément, le pélobate brun ou Pelobates fuscus. Mon P du Rhin. Figurez-vous qu’il n’est pas loin, à l’autre bout ici, celui des paluds et celui de l’ajonc. Dans les roselières nom ne vous dit rien ? Pas étonnant ! En France, notre de la réserve ! Autrefois, il était encore plus près, à la place disséminées çà et là nichent des rousserolles effarvattes présence est attestée dans moins de dix sites. Ici, nous même de la Sauer... Le Rhin décrivait alors, entre Seltz et et verderolles, des rémiz pendulines, des bruants des serions environ 250, répartis sur l’ensemble de la réserve Münchhausen, un large méandre qui a été supprimé au roseaux, des râles d’eau et des fauvettes à tête noire. Mais naturelle du delta de la Sauer. Créée en 1997 sur XIXe siècle, lors des travaux de rectification du fleuve des- j’allais oublier les rainettes vertes ! Au printemps, elles 486 hectares, elle abrite un bel éventail de milieux tinés à en améliorer la navigabilité. La place restée libre, la s’en donnent à plein gosier. Un ramdam de coassements humides : bras d’eau, vasières, prairies humides, gravière. Sauer s’est glissée dans l’ancien lit du Rhin et dans ses mul- qui s’ajoute à la symphonie forestière ambiante, œuvre Suivez donc votre crapaud de guide ! » tiples ramifications, semblables à un delta miniature. des pics et autres chanteurs à plumes. Suivons ce bras d’eau où prospèrent des limnanthèmes Et voici l’ancienne gravière, notre dernière escale ! Dans faux nénuphars, il nous mènera bien jusqu’au delta, notre les eaux de ce plan d’eau cohabitent une quinzaine d’es- deuxième escale. Signe que nous arrivons à destination, pèces de poissons dont des bouvières et des corégones. la forêt d’ormes, de frênes, de chênes et de peupliers L’hiver, paraît-il, le spectacle est en surface. Fuligules blancs cède le pas aux saules, taillés en têtard pour la morillons et milouins, harles bièvres, sarcelles d’hiver, plupart. Quel paysage charmant ! Tiens, des limicoles… canards chipeaux, cygnes chanteurs, plongeons, garrots Chevaliers, gravelots, vanneaux huppés et râles d’eau de à œil d’or : des centaines d’hivernants, venus majoritaire- passage profitent des vasières –le plus grand site régional ment de Scandinavie, viennent s’y reposer. Dites donc, je en la matière – pour déterrer de petits invertébrés à l’aide vois que les chauves-souris sont de sortie et se gavent de de leur long bec. moustiques ! Signe qu’il est grand temps pour moi aussi Sur ces bancs de vase mis à nu lors des décrues poussent de partir en chasse… À bientôt, je m’éclipse, profitez des plantes capables de se développer et de fructifier en un bien de la quiétude du soir, elle est agréable, et, surtout, temps record. C’est le cas de la rare limoselle aquatique. revenez quand vous voulez ! » w SUIVEZ LE PÉlobate bruN ! UNE HISTOIRE DE LIMICOLES ET DE CHAUVES-SOURIS.