Schaffhouse-près-Seltz (67)

DEMANDE D’AUTORISATI ON D’EXPLOITER A U T I T R E DES INSTALLATIONS CL ASSEES P O U R LA PROTECTION DE L’E NVIRONNEMENT

PROJET DE RENOUVELLE M E N T E T D ’ E X T E N S ION DE CARRIERE

NOVEMBRE 2016

DATE DESCRIPTION REDACTION/VERIFICATION APPROBATION N° AFFAIRE : 14029 Page : 2/379 0 11/2016 DDAE OTE- L. MEYER LiG

Société WIENERBERGER Demande d'Autorisation ICPE Schaffhouse-près-Seltz Demande d’autorisation

Sommaire

Préambule ...... 11

A. Demande d’autorisation ...... 13 1. Renseignements généraux ...... 14 1.1. Identité administrative ...... 14 1.2. Emplacement des installations ...... 15 1.2.1. Emplacement du site ...... 15 1.2.2. Situation actuellement autorisée ...... 15 1.2.3. Situation projetée ...... 19 1.2.4. Synthèse des surfaces concernées par le projet ...... 22 1.2.5. Maîtrise foncière ...... 22 2. Description du site et de ses conditions d’exploitation ...... 23 2.1. Description du site...... 23 2.2. Caractéristiques du gisement ...... 28 2.2.1. Nature du gisement exploité ...... 28 2.2.2. Volume des matériaux et dimensionnement de l’exploitation ...... 30 2.3. Description de l’exploitation de la carrière de la société WIENERBERGER ...... 32 2.3.1. Méthode d’extraction du lœss ...... 32 2.3.2. Phasage et conduite de l’exploitation ...... 36 2.3.3. Destination des matériaux extraits et trafic lié à l’exploitation ...... 37 2.4. Utilités et fluides ...... 38 2.4.1. L’eau...... 38 2.4.2. L’électricité ...... 38 2.4.3. Les stockages d’hydrocarbures et d’huiles ...... 38 2.4.4. Les équipements annexes ...... 38 3. Nature et volume des activités...... 39 3.1. Rappel du volume de l’activité d’extraction ...... 39 3.2. Codification de l’établissement au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement ...... 40 3.3. Communes concernées par le rayon d’affichage ...... 41 3.4. Rappel des principaux textes applicables ...... 42 3.5. Textes régissant l’enquête publique ...... 44

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4. Capacités techniques et financières de la société ...... 46 4.1. Capacités techniques ...... 46 4.1.1. Le groupe WIENERBERGER ...... 46 4.1.2. La S.A.S. WIENERBERGER ...... 46 4.1.3. Les sites en cours d’exploitation de la S.A.S. WIENERBERGER .. 47 4.1.4. Personnel du site ...... 47 4.2. Capacités financières ...... 48

B. Plans Réglementaires ...... 49

C. Etude d’Impact ...... 51 Préambule ...... 52 1. Présentation et description du projet ...... 54 2. Analyse de l’état initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet ...... 55 2.1. Définition des aires d’étude ...... 55 2.2. Urbanisation, occupation de l’espace et du milieu ...... 58 2.2.1. Situation géographique ...... 58 2.2.2. Environnement humain ...... 60 2.2.3. Voies de communication et trafic ...... 62 2.2.4. Documents d’urbanisme ...... 63 2.2.5. Patrimoine culturel et archéologique ...... 66 2.2.6. Le Schéma Départemental des Carrières du Bas-Rhin – Orientations et Obligations ...... 67 2.2.7. Les Zones d’Exploitation et de Réaménagement Coordonnées (ZERC) du Bas-Rhin ...... 68 2.3. Contextes géologique et hydrogéologique ...... 70 2.3.1. Géologie ...... 70 2.3.2. Hydrogéologie ...... 73 2.4. Eaux superficielles ...... 78 2.4.1. Présentation du bassin versant ...... 78 2.4.2. Caractéristiques hydrologiques ...... 80 2.4.3. Contexte règlementaire ...... 80 2.4.4. Qualité de l'eau ...... 84 2.5. Environnement atmosphérique ...... 87 2.5.1. Facteurs climatiques ...... 87 2.5.2. Qualité de l'air ...... 91

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2.6. Risques naturels ...... 100 2.6.1. Risque sismique ...... 100 2.6.2. Retrait gonflement d’argiles ...... 100 2.6.3. Risque inondation ...... 100 2.6.4. Coulées d’eaux boueuses ...... 100 2.7. Environnement sonore ...... 101 2.7.1. Conditions de mesures ...... 101 2.7.2. Définitions ...... 104 2.7.3. Résultats des mesures...... 105 2.8. Richesses naturelles ...... 115 2.8.1. Sites et paysages ...... 115 2.8.2. Les milieux naturels remarquables ...... 116 2.8.3. Habitats naturels et Faune – Flore ...... 136 2.8.4. Synthèse des enjeux faune-flore-habitats...... 191 2.8.5. Ecologie du paysage – Corridors écologiques ...... 194 2.9. Synthèse et hiérarchisation des enjeux environnementaux – Interrelations entre ces éléments ...... 203 3. Analyse des effets négatifs et positifs, directs et indirects, temporaires et permanents à court, moyen et long terme du projet ...... 205 3.1. Généralités ...... 205 3.2. Intégration paysagère ...... 205 3.2.1. Rappel de la situation paysagère du secteur d’étude ...... 205 3.2.2. Analyse paysagère ...... 205 3.2.3. Conclusion ...... 210 3.3. Effets sur l’agriculture et la sylviculture ...... 211 3.4. Effets sur le trafic ...... 212 3.4.1. Accès au site et mode de transport des matériaux extraits ...... 212 3.4.2. Impact sur le trafic routier local ...... 213 3.4.3. Impact sur le trafic poids lourd local ...... 213 3.4.4. Conclusion ...... 214 3.5. Effets sur le patrimoine culturel et archéologique ...... 215 3.6. Effets sur les biens matériels ...... 215 3.7. Effets sur le sol, le sous-sol et les eaux souterraines ...... 216 3.7.1. Impacts sur le sol et le sous-sol ...... 216 3.7.2. Impacts sur les eaux souterraines ...... 217 3.7.3. Conclusion ...... 218

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3.8. Effets sur les eaux superficielles ...... 219 3.9. Effets sur l’air ...... 222 3.9.1. Présentation des rejets à l’atmosphère ...... 222 3.9.2. Conclusion ...... 224 3.10. Effets sur le climat et la consommation énergétique ...... 225 3.10.1. Introduction ...... 225 3.10.2. Les émissions de gaz à effet de serre imputables à l’exploitation de la société WIENERBERGER à Schaffhouse-près-Seltz ...... 228 3.11. Effets acoustiques ...... 229 3.11.1. Rappel de la réglementation ...... 229 3.11.2. Etude de la conformité ...... 230 3.11.3. Conclusions ...... 231 3.12. Effets sur l’hygiène, la santé, la sécurité et la salubrité publique ...... 232 3.12.1. Gestion des déchets issus de l’activité carrière ...... 232 3.12.2. Volet sanitaire ...... 233 3.13. Effets sur les richesses naturelles ...... 237 3.13.1. Impacts sur les milieux naturels remarquables ...... 237 3.13.2. Impacts sur les habitats naturels, la faune et la flore ...... 239 3.13.3. Effet sur le fonctionnement écologique ...... 248 3.14. Evaluation des incidences Natura 2000 ...... 249 3.14.1. Généralités ...... 249 3.14.2. Enjeux Natura 2000 inventoriés sur le site ...... 250 3.14.3. Incidences du projet sur les habitats et les espèces d’intérêt communautaire des sites Natura 2000 environnants ...... 262 3.14.4. Conclusion sur la significativité des incidences du projet au regard de l’intégrité des sites Natura 2000 et de la cohérence du réseau Natura 2000 global 266 3.14.5. Raisons justifiant la réalisation du projet...... 266 3.15. Synthèse des impacts du projet sur l’environnement ...... 267 4. Analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets ...... 268 4.1. Définition des effets cumulatifs ...... 268 4.2. Méthodologie de prise en compte des autres projets susceptibles d’induire des effets cumulatifs ...... 269

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5. Mesures envisagées pour éviter, réduire et/ou compenser les effets négatifs prévus de l’installation ...... 271 5.1. Descriptif des mesures ...... 271 5.1.1. Intégration paysagère du site ...... 271 5.1.2. Milieux naturels, faune et flore ...... 272 5.1.3. Synthèse des impacts du projet après mise en place des mesures de suppression et de réduction...... 276 5.1.4. Mesures de compensation ...... 277 5.1.5. Carte de synthèse des mesures proposées ...... 279 5.1.6. Mesures d’amélioration écologique ...... 280 5.1.7. Suivi écologique du site ...... 281 6. Justification des choix ...... 282 6.1. Raisons économiques ...... 282 6.2. Raisons géologiques et techniques ...... 282 6.3. Raisons liés à l’environnement du site...... 282 6.3.1. Accessibilité au site ...... 282 6.3.2. Voisinage ...... 282 6.3.3. Milieux physique et biologique ...... 283 7. Solutions alternatives ...... 284 8. Compatibilité du projet avec l’affectation des sols et avec les plans, schémas et programmes soumis à évaluation environnementale ...... 285 8.1. Compatibilité du projet avec le document d’urbanisme opposable ...... 285 8.2. Articulation avec les plans, schémas et programmes soumis à évaluation environnementale ...... 285 8.2.1. Compatibilité avec le Schéma départemental des carrières du Bas- Rhin 285 8.2.2. Compatibilité avec le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse ...... 286 8.2.3. Compatibilité avec le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE) ...... 288 8.2.4. Compatibilité avec le SCoT de la Bande Rhénane Nord (approuvé le 28 novembre 2013) ...... 289 8.3. Prise en compte du Schéma régional de cohérence écologique de la région Alsace ...... 292 9. Présentation des méthodes utilisées et description des difficultés rencontrées 294 9.1. Cadre méthodologique ...... 294 9.2. Difficultés rencontrées...... 296

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D. Remise en état ...... 297 1. La remise en état de l’exploitation ...... 298 1.1. Dispositions générales ...... 298 1.2. La remise en état initialement prévue ...... 298 1.3. Le projet de remise en état de la carrière ...... 299 1.3.1. Problématique de la remise en état ...... 299 1.3.2. Le niveau de remise en état actuel de la carrière ...... 300 1.3.3. Le projet de remise en état de la carrière ...... 301 2. Estimation des coûts pour le projet de remise en état de la carrière en fin d’exploitation ...... 305 3. Les garanties financières ...... 306 3.1. Cadre réglementaire ...... 306 3.2. Calcul du montant des garanties financières ...... 307 3.2.1. Phase 1 : 2017 – 2021 ...... 308 3.2.2. Phase 2 : 2022 – 2026 ...... 309 3.2.3. Phase 3 : 2027 – 2031 ...... 311 3.2.4. Phase 4 : 2032 – 2036 ...... 313 3.2.5. Phase 5 : 2037 – 2041 ...... 315 3.2.6. Bilan du calcul des garanties financières ...... 317

E. Etude de dangers ...... 319 1. Préambule / Méthodologie ...... 320 2. Analyse des risques ...... 321 2.1. Objectifs et méthodes ...... 321 2.1.1. Analyse des risques d’origine externe ...... 321 2.1.2. Risques d’origine naturelle ...... 322 2.1.3. Etablissements industriels à proximité ...... 324 2.1.4. Voies de communication ...... 324 2.1.5. Actes de malveillance ...... 325 2.2. Analyse des risques d’origine interne ...... 326 2.2.1. Identification des sources potentielles au sein de l’établissement 326 2.2.2. Les produits éventuellement mis en œuvre ...... 326 2.2.3. L’écoulement accidentel...... 327 2.2.4. L’incendie ...... 328 2.2.5. L’explosion ...... 329 2.2.6. Les utilités et les énergies ...... 330

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2.3. Accidentologie ...... 330 2.3.1. Accidentologie interne ...... 330 2.3.2. Accidentologie externe ...... 330 2.4. Synthèse de l’Analyse de risques de la carrière de la société WIENERBERGER ...... 331 2.4.1. Méthodologie ...... 331 2.4.2. Tableaux de synthèse de l’Analyse des Risques du site ...... 338 2.4.3. Hiérarchisation des risques avant étude détaillée des risques : Grille de criticité 341 2.5. Eléments de cinétiques et gravité des phénomènes dangereux ...... 342 2.5.1. Eléments de cinétique ...... 342 2.5.2. Gravité des conséquences humaines à l’extérieur du site ...... 342 3. Les moyens de prévention et de lutte contre l’incendie ...... 344 3.1. Alerte et secours extérieurs ...... 344 3.2. Les moyens de prévention ...... 344 3.3. Les moyens d’intervention interne ...... 345 3.3.1. Moyens humains ...... 345 3.3.2. Moyens matériels ...... 345 3.4. Ressources en eau ...... 345

F. Notice d’hygiène et de sécurité ...... 347 Préambule ...... 348 1. Personnel et horaires de travail ...... 348 2. Risques pour le personnel ...... 349 2.1. Rappel sommaire du mode et des conditions d’exploitation de la carrière ...... 349 2.2. Risques auxquels le personnel est susceptible d’être exposé ...... 350 3. Organisation de l’établissement en matière de sécurité ...... 350 3.1. Direction Technique des travaux et surveillance du site...... 350 3.2. Equipements et surveillance médicale...... 350 3.3. Le C.H.S.C.T...... 351 3.4. Prévention en matière de sécurité et de santé ...... 351 4. Formation du personnel en matière d’hygiène et de sécurité ...... 351 4.1. Règles générales de sécurité ...... 351 4.2. Permis de travail ...... 352 4.3. Formations particulières ...... 352 5. Règlement et consignes de sécurité ...... 353

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5.1. Règlement intérieur ...... 353 5.2. Consignes de sécurité et Plan de prévention ...... 353 5.2.1. Consignes de sécurité...... 353 5.2.2. Plan de prévention ...... 353 5.3. Dossiers de prescriptions ...... 354 5.4. Document de sécurité et de santé ...... 355 6. Aménagement des lieux de travail ...... 355 6.1. Locaux sociaux et installations sanitaires ...... 355 6.2. L'éclairage ...... 355 7. Mesures prises pour pallier les risques liés aux activités menées sur le site 356 7.1. Mesures de prévention prises pour pallier les risques spécifiques liés à l’activité d’extraction ...... 356 7.1.1. Chute depuis un front d’exploitation ...... 356 7.1.2. Les risques d’éboulement ...... 356 7.2. Mesures de prévention prises pour pallier les risques liés au travail à proximité des engins ...... 357 7.3. Mesures prises pour pallier les risques présents sur l’ensemble du site 358 7.3.1. Le risque de noyade ...... 358 7.3.2. Le bruit ...... 358 7.3.3. L’empoussiérage ...... 359

G. Annexes ...... 361

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Préambule

La société WIENERBERGER exploite actuellement une carrière de lœss sur le territoire de la commune de Schaffhouse-près-Seltz, dans le département du Bas- Rhin.

La société KORAMIC Tuiles était initialement autorisée à exploiter ladite carrière par arrêté préfectoral du 23 novembre 2006. Le 3 novembre 2009, le changement d’exploitant de la carrière au profit de la société WIENERBERGER a été autorisé par arrêté préfectoral complémentaire. Aussi, elle est autorisée à exploiter la carrière jusqu’au 23 novembre 2021.

Les réserves disponibles sur le site actuel ne permettront toutefois pas d’aller au terme de l’autorisation d’exploiter actuelle. En effet, il manquera les lœss calcaires indispensables à la production de l’usine de Seltz. De plus, afin de pérenniser son activité dans le secteur et notamment l’alimentation de sa tuilerie, la société WIENERBERGER souhaite étendre son périmètre carriérable sur les terrains au Sud de la carrière actuelle, terrains dont elle dispose de la maîtrise foncière.

Le présent dossier a pour objectif de solliciter la demande d’autorisation d’exploiter le site (carrière actuelle et terrains sollicités en extension) pour une durée de 25 ans, conformément aux articles R. 512-3 à R 512-9 du Code de l’Environnement. La présente demande comporte :  les renseignements administratifs relatifs au demandeur,  une description des installations et de leur fonctionnement,  des plans,  une étude d'impact,  une étude de dangers,  une notice relative à l'hygiène et à la sécurité du personnel, qui font mention des dispositions techniques que la société WIENERBERGER se propose de mettre en place afin de respecter l'ensemble des dispositions réglementaires visant à réduire l'incidence et les risques de ses installations vis à vis de l'environnement.

Le présent dossier comprend également un avis des maires des communes de Schaffhouse-près-Seltz et de Wintzenbach sur l’état dans lequel devra être remis le site en cas d’arrêt définitif de l’installation.

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A. Demande d’autorisation

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1. Renseignements généraux

1.1. Identité administrative

Raison sociale WIENERBERGER S.A.S.

Forme juridique Société par Actions Simplifiées au capital de : 75 000 000 € Registre du Commerce : 548 500 982 R.C.S. Strasbourg N° SIRET : 548 500 982 00 176 Code APE : 812Z (extraction d’argiles)

Siège social 8, rue du Canal, Achenheim 67087 STRASBOURG Cedex 2

Téléphone : 03.90.64.64.64 Télécopie : 03.90.64.64.61

Adresse du site, objet du présent dossier Lieu-dit « Muld » 67470 Schaffhouse-près-Seltz

Effectifs et horaires de travail 4 à 5 personnes en moyenne

 Horaires d’exploitation du site durant les campagnes d’extraction : du lundi au vendredi de 7h00 à 17h00  Horaires d’ouverture du site le reste de l’année (pour le transport des matériaux entre le site et l’usine de Seltz) : du lundi au jeudi de 5h15 à 13h00 et de 13h00 à 20h45

Nom et qualité du signataire de la demande M. Francis LAGIER – Président de WIENERBERGER S.A.S.

Personne chargée du suivi du dossier M. Olivier BERTHE – Géologue, Responsable du site de Schaffhouse-près-Seltz Mme Elisabeth LOEW – Responsable Environnement de WIENERBERGER S.A.S.

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1.2. Emplacement des installations

1.2.1. Emplacement du site

Département : Bas-Rhin Arrondissement : Wissembourg Canton : Seltz Communes : Schaffhouse-près-Seltz, Wintzenbach (parcelles 203, 204) Lieudits : « Muld » (parcelles de la section 11 du cadastre Schaffhouse-près-Seltz), « Muld Beim Reifenloch » (parcelles de la section 12 du cadastre Schaffhouse-près-Seltz), et « Schaefershuebel » (parcelles 203 et 204 à la section 27 du cadastre de Wintzenbach)

1.2.2. Situation actuellement autorisée

Le tableau ci-après reprend les références cadastrales du site actuellement autorisé.

Tableau n° 1 : Références cadastrales du pérmiètre actuellement autorisé de la carrière de Schaffhouse-près-Seltz

Références Surface cadastrales Surface totale concernée par la Commune Lieu-dit Maîtrise foncière de la parcelle société Section Parcelle WIENERBERGER 1 20 a 47 ca 20 a 47 ca Propriétaire 2 23 a 78 ca 23 a 78 ca Propriétaire 3 28 a 73 ca 28 a 73 ca Propriétaire 4 14 a 38 ca 14 a 38 ca Propriétaire 5 14 a 23 ca 14 a 23 ca Propriétaire 6 22 a 39 ca 22 a 39 ca Propriétaire 7 12 a 06 ca 12 a 06 ca Propriétaire

Schaffhouse- 8 20 a 49 ca 20 a 49 ca Propriétaire Muld 11 près-Seltz 10 26 a 85 ca 26 a 85 ca Propriétaire 11 33 a 12 ca 33 a 12 ca Propriétaire 13 37 a 81 ca 37 a 81 ca Propriétaire 14 37 a 20 ca 37 a 20 ca Propriétaire 15 28 a 22 ca 28a 22 ca Propriétaire 16 28 a 22 ca 28 a 22 ca Propriétaire 17 57 a 95 ca 57 a 95 ca Propriétaire 18 33 a 93 ca 33 a 93 ca Propriétaire

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Références Surface cadastrales Surface totale concernée par la Commune Lieu-dit Maîtrise foncière de la parcelle société Section Parcelle WIENERBERGER 19 45 a 26 ca 45 a 26 ca Propriétaire 20 25 a 68 ca 25 a 68 ca Propriétaire 21 32 a 85 ca 32 a 85 ca Propriétaire 22 32 a 84 ca 32 a 84 ca Propriétaire 23 27 a 28 ca 27 a 28 ca Propriétaire 24 27 a 28 ca 27 a 28 ca Propriétaire 25 10 a 00 ca 10 a 00 ca Propriétaire 26 17 a 27 ca 17 a 27 ca Propriétaire 27 32 a 20 ca 32 a 20 ca Propriétaire 28 08 a 55 ca 08 a 55 ca Propriétaire 29 08 a 54 ca 08 a 54 ca Propriétaire 30 11 a 63 ca 11 a 63 ca Propriétaire 31 23 a 60 ca 23 a 60 ca Propriétaire 32 08 a 12 ca 08 a 12 ca Propriétaire 33 pp 22 a 68 ca 20 a 46 ca Propriétaire Schaffhouse- Muld 11 34 pp 22 a 68 ca 20 a 69 ca Propriétaire près-Seltz 35 pp 22 a 68 ca 20 a 72 ca Propriétaire 36 14 a 18 ca 14 a 18 ca Propriétaire 37 11 a 82 ca 11 a 82 ca Propriétaire 38 14 a 04 ca 14 a 04 ca Convention 55 14 a 18 ca 14 a 18 ca Propriétaire 56 24 a 01 ca 24 a 01 ca Propriétaire 57 22 a 10 ca 22 a 10 ca Propriétaire 58 11 a 60 ca 11 a 60 ca Propriétaire 59 11 a 60 ca 11 a 60 ca Propriétaire 60 16 a 79 ca 16 a79 ca Propriétaire 61 18 a 17 ca 18 a 17 ca Propriétaire 62 18 a 09 ca 18 a 09 ca Propriétaire 63 20 a 37 ca 20 a 37 ca Propriétaire 64 04 a 67 ca 04 a 67 ca Propriétaire 65 22 a 89 ca 22 a 89 ca Propriétaire

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Références Surface cadastrales Surface totale concernée par la Commune Lieu-dit Maîtrise foncière de la parcelle société Section Parcelle WIENERBERGER 66 22 a 36 ca 22 a 36 ca Propriétaire 67 20 a 29 ca 20 a 29 ca Propriétaire 68 20 a 30 ca 20 a 30 ca Propriétaire 69 14 a 72 ca 14 a 72 ca Propriétaire 70 14 a 68 ca 14 a 68 ca Propriétaire 71 14 a 62 ca 14 a 62 ca Propriétaire 72 13 a 99 ca 13 a 99 ca Propriétaire 73 14 a 44 ca 14 a 44 ca Propriétaire 74 15 a 42 ca 15 a 42 ca Propriétaire 75 14 a 95 ca 14 a 95 ca Propriétaire 109 pp 18 a 04 ca 03 a 43 ca Propriétaire 110 pp 12 a 07 ca 01 a 64 ca Propriétaire 111 pp 12 a03 ca 01 a 66 ca Propriétaire 112 pp 11 a 30 ca 01 a 37 ca Propriétaire 113 pp 15 a 02 ca 02 a 45 ca Propriétaire Schaffhouse- Muld 11 114 11 a 82 ca 11 a 82 ca Propriétaire près-Seltz 118 77 a 73 ca 77 a 73 ca Propriétaire 121 14 a 95 ca 14 a 95 ca Propriétaire 123 03 a 75 ca 03 a 75 ca Propriétaire 125 10 a 45 ca 10 a 45 ca Propriétaire 127 05 a 88 ca 05 a 88 ca Propriétaire 131 05 a 80 ca 05 a 80 ca Propriétaire 133 06 a 46 ca 06 a 46 ca Propriétaire 135 06 a 22 ca 06 a 22 ca Propriétaire 137 11 a 74 ca 11 a 74 ca Propriétaire 139 02 a 78 ca 02 a 78 ca Propriétaire 142 11 a 10 ca 11 a 10 ca Propriétaire 143 00 a 58 ca 00 a 58 ca Propriétaire 144 08 a 22 ca 08 a 22 ca Propriétaire 145 01 a 80 ca 01 a 80 ca Propriétaire 146 11 a 92 ca 11 a 92 ca Propriétaire

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Références Surface sollicitée Surface totale Commune Lieu-dit cadastrales par la société Maîtrise foncière de la parcelle Section Parcelle WIENERBERGER 147 05 a 02 ca 05 a 02 ca Propriétaire 148 11 a 97 ca 11 a 97 ca Propriétaire 149 05 a 51 ca 05 a 51 ca Propriétaire 150 11 a 82 ca 11 a 82 ca Propriétaire 151 05 a 56 ca 05 a 56 ca Propriétaire Muld 11 152 10 a 74 ca 10 a 74 ca Propriétaire 153 04 a 76 ca 04 a 76 ca Propriétaire 154 14 a 19 ca 14 a 19 ca Propriétaire 155 11 a 10 ca 11 a 10 ca Propriétaire 156 13 a 36 ca 13 a 36 ca Propriétaire 157 13 a 34 ca 13 a 34 ca Propriétaire Schaffhouse- près-Seltz 4 13 a 02 ca 13 a 02 ca Propriétaire 8 10 a 94 ca 10 a 94 ca Propriétaire 9 09 a 31 ca 09 a 31 ca Propriétaire 10 09 a 92 ca 09 a 92 ca Propriétaire 93 19 a 80 ca 19 a 80 ca Propriétaire 12 Muld Beim 94 13 a 08 ca 13 a 08 ca Propriétaire Reifenloch 95 12 a 44 ca 12 a 44 ca Propriétaire 96 18 a 02 ca 18 a 02 ca Propriétaire 97 20 a 55 ca 20 a 55 ca Propriétaire 98 20 a 55 ca 20 a 55 ca Propriétaire Autorisation du Chemin rural 4 a 28 ca 4 a 28 ca maire 203 25 a 99 ca 25 a 99 ca Propriétaire Wintzenbach Schaefershuebel 27 204 04 a 49 ca 04 a 49 ca Propriétaire Total 16 ha 94 a 67 ca

pp = pour partie

La surface actuellement autorisée sur le site de Schaffhouse-près-Seltz est de 16 ha 94 a 67 ca (au regard des surfaces parcellaires inscrites au livre foncier).

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1.2.3. Situation projetée

a) Terrains sollicités en extension

Dans le cadre de sa future autorisation d’exploiter, la société WIENERBERGER sollicite l’extension de sa carrière actuelle afin de pérenniser son activité et ses emplois. Les références cadastrales des terrains sollicités en extension sont présentées dans le tableau suivant.

Tableau n° 2 : Références cadastrales des terrains sollicitées en extension par la société WIENERBERGER sur son site de Schaffhouse-près-Seltz

Références Surface sollicitée Surface totale Commune Lieu-dit cadastrales par la société Maîtrise foncière de la parcelle Section Parcelle WIENERBERGER 33 pp 22 a 68 ca 02 a 22 ca Propriétaire 34 pp 22 a 68 ca 01 a 99 ca Propriétaire 35 pp 22 a 68 ca 01 a 96 ca Propriétaire 77 15 a 64 ca 15 a 64 ca Propriétaire 78 15 a 63 ca 15 a 63 ca Propriétaire 79 07 a 39 ca 07 a 39 ca Propriétaire 80 07 a 39 ca 07 a 39 ca Propriétaire 81 07 a 69 ca 07 a 69 ca Propriétaire 82 08 a 05 ca 08 a 05 ca Propriétaire 83 21 a 00 ca 21 a 00 ca Propriétaire 84 07 a 54 ca 07 a 54 ca Propriétaire Schaffhouse- Muld 11 85 07 a 54 ca 07 a 54 ca Propriétaire près-Seltz 86 10 a 28 ca 10 a 28 ca Propriétaire 87 09 a 76 ca 09 a 76 ca Propriétaire 89 17 a 37 ca 17 a 37 ca Propriétaire 90 08 a 34 ca 08 a 34 ca Propriétaire 91 08 a 34 ca 08 a 34 ca Propriétaire 92 08 a 35 ca 08 a 35 ca Propriétaire 93 11 a 83 ca 11 a 83 ca Propriétaire 94 11 a 83 ca 11 a 83 ca Propriétaire 95 12 a 22 ca 12 a 22 ca Propriétaire 96 12 a 22 ca 12 a 22 ca Propriétaire 97 26 a 06 ca 26 a 06 ca Propriétaire

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Références Surface sollicitée Surface totale Commune Lieu-dit cadastrales par la société Maîtrise foncière de la parcelle Section Parcelle WIENERBERGER 98 19 a 05 ca 19 a 05 ca Propriétaire 99 19 a 06 ca 19 a 06 ca Propriétaire 100 18 a 67 ca 18 a 67 ca Propriétaire 101 17 a 79 ca 17 a 79 ca Propriétaire 102 24 a 49 ca 24 a 49 ca Convention 103 26 a 12 ca 26 a 12 ca Propriétaire 104 21 a 62 ca 21 a 62 ca Propriétaire 105 15 a 60 ca 15 a 60 ca Propriétaire 11 106 24 a 49 ca 24 a 49 ca Convention Schaffhouse- Muld près-Seltz 107 06 a 84 ca 06 a 84 ca Propriétaire 108 06 a 83 ca 06 a 83 ca Propriétaire 109 pp 18 a 04 ca 14 a 61 ca Propriétaire 110 pp 12 a 07 ca 10 a 43 ca Propriétaire 111 pp 12 a 03 ca 10 a 37 ca Propriétaire 112 pp 11 a 30 ca 09 a 93 ca Propriétaire 113 pp 15 a 02 ca 12 a 57 ca Propriétaire 122 36 a 67 ca 36 a 67 ca Propriétaire Autorisation du Chemin rural 01 a 97 ca 01 a 97 ca maire Total 5 ha 37 a 75 ca

pp = pour partie

La surface totale sollicitée en extension par la société WIENERBERGER pour son site de Schaffhouse-près-Seltz est de 5 ha 37 a 75 ca.

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b) Terrains vendus au SMICTOM et retirés du périmètre de la carrière

La société WIENERBERGER a vendu une partie de ses terrains au SMICTOM (Cf. Acte notarié annexé au présent dossier), afin de permettre l’enfouissement des déchets sur ce dernier. A noter que les parcelles vendues au SMICTOM ont été intégralement exploitées. Les références cadastrales desdites parcelles sont présentées dans le tableau suivant.

Tableau n° 3 : Références cadastrales des terrains vendus au SMICTOM ne faisant plus partie du périmètre autorisé

Références Surface à retirer Surface totale Commune Lieu-dit cadastrales du périmètre de la parcelle Section Parcelle d’exploitation 123 03 a 75 ca 03 a 75 ca 125 10 a 45 ca 10 a 45 ca 127 05 a 88 ca 05 a 88 ca 131 05 a 80 ca 05 a 80 ca 133 06 a 46 ca 06 a 46 ca 135 06 a 22 ca 06 a 22 ca 137 11 a 74 ca 11 a 74 ca Schaffhouse- Muld 11 143 00 a 58 ca 00 a 58 ca près-Seltz 144 08 a 22 ca 08 a 22 ca 146 11 a 92 ca 11 a 92 ca 148 11 a 97 ca 11 a 97 ca 150 11 a 82 ca 11 a 82 ca 152 10 a 74 ca 10 a 74 ca 154 14 a 19 ca 14 a 19 ca 156 13 a 36 ca 13 a 36 ca

Wintzenbach Schaefershuebel 27 204 04 a 49 ca 04 a 49 ca

Total 1 ha 37 a 59 ca

L’ensemble des parcelles vendues au SMICTOM et à retirer du périmètre de la carrière couvre une superficie totale de 1 ha 37 a 59 ca.

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1.2.4. Synthèse des surfaces concernées par le projet

Le tableau suivant fait la synthèse des surfaces dont l’autorisation d’exploiter est sollicitée suite notamment à la vente d’une partie des terrains au SMICTOM et à la demande d’extension :

Tableau n° 4 : Synthèse des surfaces concernées par le projet de la société WIENERBERGER sur son site de Schaffhouse-près-Seltz

Terrains concernés par le projet de la Surfaces mises en jeu société WIENERBERGER Terrains actuellement autorisés et en cours 16 ha 94 a 67 ca d’exploitation Terrains sollicités en extension 5 ha 37 a 75 ca Terrains vendus au SMICTOM - 1 ha 37 a 59 ca Total 20 ha 94 a 83 ca

Ainsi, la surface totale sollicitée par la société WIENERBERGER dans le cadre de son renouvellement d’autorisation et de sa demande d’extension est de 20 ha 94 a 83 ca (209 483 m²).

Le plan page suivante reprend l’ensemble des éléments présentés ci-avant.

Illustration n° 1 : Extrait du plan cadastral

1.2.5. Maîtrise foncière

Conformément au point 8 du I de l’article R. 512-6 du Code de l’Environnement, le présent dossier doit comporter un document attestant que la société WIENERBERGER est propriétaires des terrains visés par leur projet ou qu’elle a obtenu du propriétaire le droit de les exploiter ou de les utiliser.

La nature de la maîtrise foncière des terrains visés par le projet de la société WIENERBERGER est précisée dans la dernière colonne des tableaux des chapitres précédents (« 1.2.2. Situation actuellement autorisée » et « 1.2.3. Situation projetée »).

Les justificatifs sont annexés au présent document.

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2. Description du site et de ses conditions d’exploitation

2.1. Description du site

Le site de la société WIENERBERGER est localisé sur le ban communal de Schaffhouse-près-Seltz à la frontière avec le ban communal de Wintzenbach, au niveau du lieu-dit du « Muld ». Elle se trouve à plus de 1 km au Nord du centre historique de la commune.

Le site est localisé entre :  la RD 468 à 250 m à l’Est ;  la décharge du SMICTOM du Nord Bas-Rhin en limite Nord ;  la RD 247 à 200 m au Nord-Ouest ;  la RD 128 et le centre du village de Schaffhouse-près-Seltz à près d’1 km au Sud ; des terres agricoles directement au Sud, à l’Est et à l’Ouest.

L’accès à la carrière se fait par la RD 468 puis une voie d’accès, imperméabilisée sur une partie puis stabilisée jusqu’à l’entrée de la carrière.

Illustration n° 2 : voie d’accès depuis la RD 468 jusqu’à l’entrée du site

A noter que la voie d’accès à la carrière depuis la RD 468 est aménagée et permet les entrées et sorties des engins de chantier et camions en toute sécurité. En effet, la visibilité depuis l’entrée du site est supérieure à 200 m de part et d’autre de la route.

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La carrière est actuellement composée :  d’une plateforme de transit des matériaux extraits sur la carrière avec un hangar permettant le stockage des lœss en attendant d’être transportés vers la tuilerie à Seltz ;

Illustration n° 3 : Plateforme de transit des matériaux extraits et hangar de stockage du lœss

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 d’un bassin de récupération des eaux de pluie, à l’entrée du site ;

Illustration n° 4 : Bassin de récupération des eaux pluviales présents à l’entrée de la carrière de la société WIENERBERGER

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 d’une aire imperméabilisée étanche reliée à un séparateur à hydrocarbures pour, le cas échéant, les opérations de dépotage sur le site ;

Illustration n° 5 : Aire imperméabilisée étanche munie d’un séparateur à hydrocarbures présente sur la carrière

 de terrains déjà exploités et remis en état ;

Illustration n° 6 : Terrains réaménagés

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 d’une zone actuellement en exploitation ;

Illustration n° 7 : Zone d’extraction des matériaux

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 de terrains encore inexploités, faisant l’objet de la présente demande d’extension.

Illustration n° 8 : Terrains encore inexploités concernant par la présente demande d’extension du site de la société WIENERBERGER

2.2. Caractéristiques du gisement

Le lœss est une des principales matières premières dans la composition des tuiles. La préparation des terres, étape préliminaire à leur fabrication, se fait, en particulier, par mélange de lœss et d’argile dans des proportions définies.

Le lœss extrait de la carrière de Schaffhouse-près-Seltz permet l’alimentation en matière première minérale des unités de fabrication des tuiles de l’usine de Seltz, également exploitée par la société WIENERBERGER.

2.2.1. Nature du gisement exploité

Le gisement exploitable est constitué de formations lœssiques d’âge rissien et mindelien.

La société WIENERBERGER a réalisé 10 sondages en décembre 2013 sur les terrains restant à exploiter de la carrière actuelle et sur les terrains sollicités en extension.

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Ces sondages ont été réalisés jusqu’à une profondeur maximale de 20 m pour les sondages 4 à 10 et jusqu’à une profondeur maximale de 15 à 15,50 m pour les sondages 1 à 3.

L’illustration ci-après permet de localiser les différents sondages réalisés en décembre 2013.

Illustration n° 9 : Localisation des sondages réalisés en décembre 2013

Chacun des 10 sondages, ont permis d’établir les successions lithologiques présentées en annexe du présent document.

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2.2.2. Volume des matériaux et dimensionnement de l’exploitation

L’estimation des réserves exploitables sur la carrière de Schaffhouse-près-Seltz a été calculée, en tenant compte des impératifs techniques et réglementaires liés à l’exploitation et de la cote minimale d’extraction, à savoir :  une surface d’environ 5,4 ha sollicitée en extension ;  le maintien d’une bande de protection de 10 m entre les limites de la surface carriérable et celles de la zone réellement exploitée ;  une pente d’exploitation de 45° par rapport à l’horizontale (4/4) ;  une cote d’altitude minimale d’extraction fixée à 141 m NGF ;  du volume de matériaux encore disponible sur la carrière actuelle estimé à 250 000 m3.

En considérant les paramètres listés ci-dessus, le volume total de matériaux exploitable est estimé à 1 150 000 m3, soit environ 2 070 000 tonnes (densité du matériau de 1,8).

A l’heure actuelle, les volumes de matériaux extraits annuellement sont dictés par les besoins en matières premières de l’usine de fabrication de tuiles de Seltz (dans la limite des quantités maximales autorisées à être extraites annuellement). Au vu de la tendance actuelle du marché et des résultats des derniers exercices de la société sur son site, la société WIENERBERGER envisage, durant sa future période d’autorisation, d’extraire annuellement :  au maximum 45 000 m3 de matériaux par an, soit 81 000 tonnes/an ;  en moyenne 35 000 m3 de matériaux par an, soit 63 000 tonnes/an.

Aussi, au regard :  d’une réserve exploitable de 1 150 000 m3 de lœss ;  d’un volume maximal de lœss autorisée à être extrait de 45 000 m3/an ;

la durée d’autorisation sollicitée dans le cadre du présent dossier est de 25 ans.

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En conclusion, les caractéristiques principales de l’exploitation de la carrière de la société WIENERBERGER sur son site de Schaffhouse-près-Seltz sont les suivantes :  épaisseur maximale du gisement exploité : 20 m ;  cote minimale d’extraction (fond de fouille) : 141 m NGF ;  volume total des matériaux à extraire : 1 150 000 m3 ;  production annuelle maximale : 45 000 m3 (81 000 t) ;  production annuelle moyenne : 35 000 m3 (63 000 t) ;  durée prévisionnelle de l’exploitation : 25 ans.

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2.3. Description de l’exploitation de la carrière de la société WIENERBERGER

2.3.1. Méthode d’extraction du lœss a) Généralités

 Aménagements préliminaires

La société WIENERBERGER a déjà mis en place sur l’ensemble de son site actuel, les aménagements préliminaires prévus à l’arrêté du 22 septembre 1994 relatif aux exploitations de carrières et aux installations de premier traitement des matériaux de carrières, à savoir :  sur l’unique accès à la carrière, un panneau indiquant l’identité de l’exploitant, la référence de l’autorisation, l’objet des travaux et l’adresse de la mairie où le plan de remise en état finale du site peut être consulté ;  des bornes en tous les points nécessaires pour déterminer le périmètre d’autorisation. Ces bornes doivent toujours être dégagées et demeurer en place jusqu’à l’achèvement des travaux d’exploitation et de remise en état du site ;  la mise en place d’une clôture et/ou d’un merlon sur l’ensemble du périmètre autorisé pour empêcher l’accès volontaire sur le site.

A noter que la société WIENERBERGER mettra également en place ces aménagements sur l’ensemble des terrains sollicités en extension.

 Stabilité et sécurité des ouvrages avoisinants

Pour assurer la stabilité des terrains voisins, une distance limite de protection est et sera respectée lors de la future période d’autorisation de 25 ans, sur l’ensemble du site. Ainsi, une bande de 10 m de terrain sera préservée de toute exploitation en périphérie de la carrière.

 Accessibilité du site et schéma de circulation

Actuellement, le site dispose d’un accès aménagé à la RD 468. L’entrée/sortie de la carrière vers la RD 468 est aménagé pour permettre notamment l’accès des camions en toute sécurité. Cet accès est en partie imperméabilisé puis stabilisé sur le reste du tracé pour éviter les apports de boues sur la RD 468.

Une barrière cadenassée est présente à l’entrée pour empêcher l’accès volontaire sur la carrière.

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Illustration n° 10 : Barrière cadenassée présente à l’entrée du site en position ouverte en horaires d’ouverture

A l’intérieur du site, la société WIENERBERGER a mis en place un schéma de circulation afin de sécuriser le trafic interne, lors de chaque phase d’exploitation. Ces derniers sont transmis aux conducteurs d’engins en début de phase. b) Décapage des terres de découverte

Le décapage des terres de découverte a fait et fera, durant la future période d’autorisation, l’objet d’une attention particulière. Il sera réalisé à la pelle et non au chargeur afin de préserver la qualité et de ménager le plus possible les horizons humifères.

Il ne devra en aucun cas être réalisé au printemps. Le service Archéologie de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) sera avisé, au moins trois semaines à l’avance de toute campagne de décapage.

La circulation des engins sur les zones à décaper devra être évitée.

Précisons également que le stockage, même temporaire, des matériaux de découverte s’effectuera séparément pour les horizons humifères et le reste des terres de découverte afin de préserver la qualité propre de chacun de ces matériaux.

Le dépôt des horizons humifères se fera sous la forme de tas, dont la hauteur ne dépassera pas 2 m, et ne devra pas excéder 5 ans.

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Ces derniers seront stockés sur une partie des terrains exploités et défruités au maximum de la phase n-1 (Ex : stockage des horizons humifères décapés en phase 2 (phase n) sur une partie des terrains de la phase 1 (phase n-1)).

Les stocks de stériles, quant à eux, auront des pentes ne dépassant pas les 45° (1/1) et seront semés (graminées ou légumineuses) si le temps de stockage dépasse les deux années. Ce stockage s’effectuera également sur une partie des terrains exploités et défruités au maximum de la phase n-1, sous la forme de tas dont la hauteur n’excèdera pas les 2 m.

Le volume de matériaux de découverte disponibles (horizons humifères + terres de découverte + stériles d’exploitation) représente un volume maximal de l’ordre de 141 500 m3 (épaisseur de, en moyenne, 0,5 m de terre végétale de découverte sur les terrains sollicités en extension + en moyenne 10% de stériles sur la totalité des matériaux restant à extraire constitués de matériaux contenant des poupées calcaires).

Ces matériaux seront utilisés au cours de l’exploitation pour le remblaiement et la remise en état du site. A noter qu’en phase d’exploitation n ces opérations de remise en état concerneront la phase d’exploitation n-1 (principe de remise en état coordonnée à l’avancée des travaux). c) Extraction du lœss

La carrière de la société WIENERBERGER sur son site de Schaffhouse-près-Seltz est exploitée à ciel ouvert et à sec. Les opérations d’extraction sont réalisées lors de deux campagnes annuelles d’extraction d’environ trois semaines chacune (durant l’été préférentiellement).

Le lœss est extrait à la pelle hydraulique sur une hauteur moyenne de 10-15 m qui pourra aller jusqu’à une vingtaine de mètres de profondeur selon les caractéristiques du gisement, la cote minimale d’exploitation projetée étant de 141 m NGF.

L’exploitation du lœss occasionne et occasionnera la formation de fronts de taille, orientés perpendiculairement au sens de progression des travaux d’exploitation. La hauteur maximale des fronts est limitée à 4 m. Elle correspond au rayon d’action du bras de la pelle utilisée pour extraire le lœss. Etant donné l’épaisseur maximale du gisement exploitable, la poursuite des travaux d’extraction sur les surfaces restant à exploiter nécessitera, au maximum, la création de 5 fronts d’exploitation. Une banquette d’une largeur minimale de 4 m est et sera mise en place au pied de chaque front afin de faciliter les manœuvres et la circulation des engins d’exploitation. Un merlon de lœss sera mis en place en bordure de chaque banquette. Ainsi, les talus en exploitation présentent une pente maximale de 45° par rapport à l’horizontale.

La pelle hydraulique, localisée au niveau du bord supérieur d’un gradin en exploitation racle le lœss, du bas vers le haut, sur toute la hauteur de la paroi verticale du front de taille.

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Le lœss est ensuite déversé depuis le godet de la pelle vers la benne d’un dumper ou d’un tracteur, garé au pied d’un front en exploitation.

Selon les zones en exploitation, l’épaisseur du gisement exploitable est variable, la cote minimale d’extraction projetée a été fixée à 141 m NGF.

Une fois chargés, les dumpers ou les tracteurs assurent le transport du lœss depuis la zone en exploitation vers l’aire de stockage des matériaux, située au Nord-Ouest de la carrière. Le lœss y est stocké, soit dans un hangar pour garantir la sécheresse des matériaux avant d’être transportés à la tuilerie de Seltz, soit à l’extérieur sous la forme de tas auto-stabilisés et compactés ; la hauteur de ces derniers n’excédant pas 5 m. Cette plateforme de transit des matériaux extrait a fait l’objet d’une déclaration d’existence au titre des droits acquis auprès de la Préfecture du Bas- Rhin en novembre 2013 (Cf. courrier joint en annexe). A noter également que le hangar a fait l’objet d’une note d’information déposé à la Préfecture du Bas-Rhin le 6 mai 2014 (Cf. courrier joint en annexe).

Les matériaux extraits à l’issue de la campagne annuelle d’extraction (deux campagnes de 3 semaines sur une année), entreposés sur l’aire de stockage spécifique de la carrière, représentent un volume moyen de 35 000 m3 (45 000 m3 au maximum). d) Traitement des matériaux

Les matériaux extraits sont stockés sur le site avant d’être transportés à l’usine de Seltz où ils sont traités et utilisés pour la fabrication de tuiles. Rappelons que sur le site de Schaffhouse-près-Seltz il n’y a et n’y aura aucune installation de traitement. e) Remise en état des lieux

Les dispositions envisagées pour la remise en état finale du site, dans le cadre de la future période d’autorisation de 25 ans, sont décrites au chapitre D du présent dossier.

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2.3.2. Phasage et conduite de l’exploitation a) Généralités

Le phasage des travaux d’exploitation des terrains sollicités en renouvellement d’autorisation et de ceux sollicités en extension a été établi pour une durée de 25 ans, en tenant compte :  de la capacité de production maximale envisagée sur le site de la carrière de Schaffhouse-près-Seltz, objet du présent dossier, soit 45 000 m3 par an, soit 81 000 tonnes/an ;  du gisement exploitable encore disponible sur les terrains sollicités en renouvellement d’autorisation et du gisement disponible sur les terrains sollicités en extension, dicté par les contraintes d’exploitation (hauteur des fronts, largeur des banquettes…), ainsi que par le maintien d’une bande de 10 m en périphérie du site, soit environ 1 150 000 m3 (ou 2 070 000 tonnes).

L’exploitation de la carrière, pour une durée de 25 ans, a été décomposée en 5 phases de 5 ans, afin de faciliter le calcul des garanties financières (Cf. paragraphes 3 du chapitre D « Remise en état » du présent dossier). Compte tenu de la date de dépôt de la présente demande d’autorisation et de la durée vraisemblable de sa procédure d’instruction, la future période d’autorisation de 25 ans débutera probablement courant 2017.

Tableau n° 5 : Déroulement de l’exploitation (phasage)

Surface exploitable Phase Durée correspondante Phase I (2017 – 2021) 57 368 m² Phase II (2022 – 2026) 48 437 m² Phase III (2027 – 2031) 5 ans 35 342 m² Phase IV (2032 – 2036) 35 458 m² Phase V (2037 – 2041) 34 834 m²

Le phasage d’exploitation projeté peut être visualisé sur le plan page suivante.

Illustration n° 11 : Phasage d’exploitation projeté

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b) Evolution et avancée de l’exploitation selon le phasage défini

Les travaux d’extraction du gisement débuteront durant la première phase (2017- 2021) sur les terrains actuellement autorisés et en cours d’exploitation. Puis au fur et à mesure de l’avancée de l’exploitation et des phases de 5 ans définies (Cf. Illustration ci-avant : Phasage d’exploitation projeté), l’extraction des matériaux se poursuivra vers le Sud et les terrains sollicités en extension pour terminer en phase 5 (2037-2041) par un défruitement maximum de l’ensemble des terrains sollicités en extension.

Précisons que chaque phase d’exploitation reprendra une partie des terrains de la phase précédente afin de permettre son défruitement maximum. Les front d’exploitation seront orientés Nord-Sud avec un sens de progression d’Ouest en Est et du Nord au Sud.

A noter que les stériles d’exploitation (terres humifères et terres de découvertes notamment seront stockés temporairement sur les terrains de la phase d’exploitation précédente (par exemple en phase 2, stockage des matériaux sur les terrains exploités de la phase 1). Ces derniers seront ensuite réutilisés pour remettre en état le site conformément au plan de remise en état et à l’avancée du plan de remise en état tel que présenté au paragraphe D « Remise en état » du présent dossier. Rappelons également que ces matériaux (stériles et horizons humifères) seront stockés séparément pour éviter de dénaturer la qualité des horizons humifères.

2.3.3. Destination des matériaux extraits et trafic lié à l’exploitation

Les matériaux extraits sur le site sont stockés sur la plateforme de stockage prévue à cet effet, à l’entrée du site, sous un hangar ou en extérieur sous la forme de tas auto-stabilisés et compactés ; la hauteur de ces derniers n’excédant pas 5 m.

Ces matériaux sont ensuite repris puis transportés directement à l’usine de Seltz, également exploitée par la société WIENERBERGER, en vue de fabriquer des tuiles.

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2.4. Utilités et fluides

2.4.1. L’eau

La carrière de Schaffhouse-près-Seltz ne comporte et ne comportera aucun branchement au réseau d’adduction d’eau potable.

L’entreprise extérieure, en charge des travaux d’exploitation, pourvoit elle-même aux besoins en eau domestique du personnel travaillant sur le site, par la mise à disposition d’eau conditionnée en bouteilles.

2.4.2. L’électricité

En raison de l’absence de bâtiments et autres installations de traitement des matériaux fonctionnant à l’électricité, aucun poste ne desservira le site de la société WIENERBERGER.

2.4.3. Les stockages d’hydrocarbures et d’huiles

Aucun stockage n’aura lieu sur le site.

2.4.4. Les équipements annexes

Il n’y a et n’y aura pas d’installations fixes à l’intérieur de l’exploitation pour le traitement des matériaux. On retiendra néanmoins la présence d’un hangar pour le stockage des matériaux extraits sur le site. Ce dernier a fait l’objet d’une note d’information déposée en préfecture le 6 mai 2014.

Les véhicules et engins suivants sont utilisés, lors des campagnes annuelles d’extraction, pour assurer les travaux d’exploitation :  1 pelle mécanique (extraction et chargement du lœss) ;  2 ou 3 dumpers ou 3 tracteurs environ (transport in situ des matériaux extraits) ;  Un bulldozer et un compacteur (nivellement et remise en état, le compacteur est utilisé durant la journée, en fin d’exploitation, pour le compactage des stocks).

Rappelons que les travaux d’exploitation sont sous traités à une entreprise extérieure.

Tout au long de l’année, le lœss extrait est acheminé depuis la carrière vers l’usine de Seltz. Ces travaux nécessitent l’utilisation des véhicules et engins suivants :  1 chargeur sur pneus ;  1 camion.

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La carrière dispose d’une aire de dépotage localisée au Nord-Ouest de la zone de stockage de lœss. Elle est entièrement imperméabilisée et dispose de formes de pente qui permettent d’assurer le stockage de 1 000 litres de carburant en cas d’écoulement accidentel survenant pendant le dépotage du GNR. Elle est reliée à un séparateur d’hydrocarbures équipé d’un obturateur automatique. Le rejet du séparateur se fait dans le bassin de gestion des eaux pluviales de 1 000 m3, par l’intermédiaire d’une conduite d’assainissement enterrée.

3. Nature et volume des activités

3.1. Rappel du volume de l’activité d’extraction

La surface sur laquelle porte la présente demande d’autorisation est de :  16 ha 94 a 67 ca de terrains sollicités en renouvellement d’autorisation ;  5 ha 37 a 75 ca de terrains sollicités en extension ; Soit une surface totale de 20 ha 94 a 83 ca.

Le volume total exploitable estimé sur le site est de 1 150 000 m3 ce qui représente une quantité maximale à extraire de matériaux d’environ 2 070 000 tonnes (densité du matériau de 1,8).

Les volumes de production envisagés par la société WIENERBERGER seront toujours liés aux besoins en matières premières de la tuilerie de Seltz, soit :  au maximum 45 000 m3 de matériaux par an, soit 81 000 tonnes/an ;  en moyenne 35 000 m3 de matériaux par an, soit 63 000 tonnes/an.

Aussi, au regard :  d’une réserve exploitable de 1 150 000 m3 de lœss ;  d’un volume maximal de lœss autorisée à être extrait de 45 000 m3/an ; la durée d’autorisation sollicitée dans le cadre du présent dossier est de 25 ans.

Rappelons enfin que sur le site aucune installation de traitement des matériaux n’est et ne sera présente. Seul un hangar est présent sur la carrière, au niveau de la plateforme de stockage des lœss extraits.

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3.2. Codification de l’établissement au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement

Les activités et installations de la société WIENERBERGER font, comme le montre le tableau page suivante, l'objet d'un classement conformément à la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement.

En effet, selon les dispositions du Titre 1er du Livre V du Code de l'environnement, les activités, en fonction de leur nature, de leur importance et de leur environnement, sont soumises à autorisation, à enregistrement ou à déclaration.

Le présent paragraphe propose une codification des activités qui sont visées. En fonction des seuils, il est précisé le régime de classement : A : Installation ou activité soumise à Autorisation R : Rayon d'affichage pour l'enquête publique E : Installation ou activité soumise à Enregistrement D : Installation ou activité soumise à Déclaration DC : Installation ou activité soumise à Déclaration et à Contrôle périodique NC : Installation ou activité Non Classée

Tableau n° 6 : Codification des activités du site

N° de la Intitulé de la rubrique Installation ou activité correspondante Régime rubrique Exploitation d’une carrière de lœss : - Surface sollicitée : 20 ha 94 a 83 ca Carrière (exploitation de), A 2510-1 - Production maximale : 45 000 m3/an ; 1. Exploitation de carrière (R = 3 km) - Production moyenne : 35 000 m3/an ; - Volume disponible : 1 150 000 m3 Station de transit de produits minéraux ou de déchets non dangereux inertes autres que ceux Plateforme de transit des matériaux extraits 2517-2 visés par d’autres rubriques : sur la carrière (lœss) d’une surface de E 2. Supérieure à 10 000 m², mais 20 000 m² inférieure ou égale à 30 000 m²

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3.3. Communes concernées par le rayon d’affichage

Le rayon d'affichage à prendre en compte est de 3 km autour de l'emprise de l'établissement de la société WIENERBERGER eu égard à son classement au titre de la rubrique 2510 de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement.

Les communes concernées sont donc :  Schaffhouse-près-Seltz ;  Eberbach-Seltz ;  Kesseldorf ;  Munchhausen ;  Mothern ;  Neewiller-près-Lauterbourg ;  Niederlauterbach ;  Niederroedern ;  Oberlauterbach ;  Seltz ;  Wintzenbach.

Remarque Le rayon d'affichage est une valeur réglementaire variable selon le type d'activité et qui permet de déterminer les communes concernées par l'enquête publique prévue dans le cadre de l'instruction de la demande d'autorisation au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement.

L'implantation de l'établissement ainsi que le rayon d'affichage figurent sur la carte de situation locale au chapitre B « Plans réglementaires ».

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3.4. Rappel des principaux textes applicables

Code de l’environnement

 Livre V – Titre 1er : « Installations classées pour la protection de l’environnement » Articles L 511-1 à L 517-2 Articles R 511-9 à R 517-10

 Livre I – Titre II – Chapitre III : « Enquêtes publiques relatives aux opérations susceptibles d’affecter l’environnement » Articles L 123-1 à L123-16 Articles R 123-1 à R 123-23

 Livre II – Titre 1er : « Eaux et milieux aquatiques » Les installations soumises à autorisation ou à déclaration en application du titre Ier du livre V sont soumises aux dispositions des articles L 211-1, L 212-1 à L 212-11, L 214-8, L 216-6 et L 216-13, ainsi qu'aux mesures prises en application des décrets prévus au 1º du II de l'article L 211-3 (article L 214-7)

 Livre II – Titre II : « Air et atmosphère » Articles L 220-1 à L 229-24

 Livre V – Titre IV : « Déchets » Articles L 541-1 à L 542-14

La réglementation relative aux installations classées

 Arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l’évaluation et la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises à autorisation

 Arrêté du 4 octobre 2010 relatif à la prévention des risques accidentels au sein des installations classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisation

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La réglementation spécifique aux carrières

 Arrêté du 22 septembre 1994 modifié relatif aux exploitations de carrières et aux installations de premier traitement

 Circulaire n° 96-52 du 2 juillet 1996 relative à l’application de l’arrêté du 22 septembre 1994 modifié

 Circulaire du 10 décembre 2003 relative à l’application de la rubrique n° 2510 de la nomenclature des installations classées

 Circulaire du 19 février 2004 relative aux évolutions législatives récentes influant sur l’instruction des demandes d’autorisation d’exploitation de carrières et l’élaboration des schémas départementaux des carrières

 Décret n° 2006-665 du 7 juin 2006 relatif à la réduction du nombre et à la simplification de la composition des diverses commissions administratives, instituant la Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites (CDNPS)

Garanties financières

 Circulaire n° 98-48 du 16 mars 1998 relative aux installations classées pour la protection de l'environnement - Garanties financières pour la remise en état des carrières (Application des art. L. 515-5 et L. 516-1 du Code de l'Environnement, des art. 23-2 à 23-7 du décret n° 77-1133 du 21 septembre 1977 et de l'arrêté du 10 février 1998)

 Arrêté du 9 février 2004 modifié relatif à la détermination du montant des garanties financières de remise en état des carrières prévues par la législation des installations classées (Application des art. L. 515-5 et L. 516-1 du Code de l'Environnement et de l'art. 23-3 du décret n° 77-1133 du 21 septembre 1977)

La réglementation relative aux stations de transit de produits minéraux ou de déchets non dangereux inertes

 Arrêté du 10 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux stations de transit de produits minéraux ou de déchets non dangereux inertes autres que ceux visés par d’autres rubriques relevant du régime de l’enregistrement au titre de la rubrique 2517 de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement

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3.5. Textes régissant l’enquête publique

L’article R 123-1 du Code de l’Environnement soumet à enquête publique préalable les Installations Classées pour la Protection de l'Environnement soumises à autorisation.

Le dossier soumis à l'enquête publique comprend, conformément à l'article R 123-8 du Code de l’Environnement :  le présent dossier de demande d'autorisation au titre des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement ;  la mention des textes qui régissent l'enquête publique et l'indication de la façon dont cette enquête s'insère dans la procédure administrative relative à l'opération projetée ;  l’avis de l’autorité administrative de l’Etat compétente en matière d’environnement.

La manière dont l'enquête publique s'insère dans la procédure administrative d'autorisation au titre des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement est présentée sur le schéma page suivante.

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Illustration n° 12 : SchémaSCHEMA de DEla LAprocédure PROCEDURE d’autorisation D'AUTORISATION au titre des ICPE, dans au titre des INSTALLATIONSlaquelle CLASSEESl’enquête pour publique la PROTECTION s’insère de l'ENVIRONNEMENT

Elaboration du dossier de demande d'autorisation

Dépôt du dossier en Préfecture

Examen du dossier par l'inspection des Demande de Installations Classées complément Recevabilité

oui non Notification de la recevabilité

Elaboration de l'avis Transmission pour le Préfet du dossier au de l'autorité Président du Tribunal administratif environnementale (Préfet)

Désignation du Commissaire Enquêteur Publication de l'avis

Consultations Enquête publique

Mairies des communes du périmètre d'enquête Mémoire en réponse Administrations - DREAL - DDT - etc. Conclusion du Commissaire Enquêteur

Avis

Rapport sur la demande et propositions

Projet d'arrêté

Consultation du Présentation du projet d'arrêté et demande pétitionnaire d'avis à la Commission Départementale de la Nature des Paysages et des Sites (CDNPS)

Arrêté statuant sur la demande

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4. Capacités techniques et financières de la société

4.1. Capacités techniques

4.1.1. Le groupe WIENERBERGER

WIENERBERGER est un groupe autrichien, dont le siège social se trouve à Vienne. Fondé en 1819, le groupe compte plus de 15 900 employés à travers le monde. Il est présent dans 30 pays au travers de 204 sites industriels.

Le positionnement du groupe WIENERBERGER sur le marché mondial est le suivant :  leader mondial en briques de structure en terre cuite ;  numéro 1 en briques apparentes en terre cuite en Europe et Co-leader aux Etats-Unis ;  numéro en 1 en Europe pour les tuiles en terre cuite.

En France, WIENERBERGER met à disposition du marché les marques spécialisées :  TERCA, pour les briques apparentes (façade, pavage) ;  POROTHERM, pour les briques de structure ;  KORAMIC, pour les tuiles en terre cuite ;  ARGETON pour les activités bardage en terre cuite.

4.1.2. La S.A.S. WIENERBERGER

Le groupe est présent en France depuis 1995, successivement sur les marchés des briques isolantes, des briques apparentes, des tuiles et des pavés. Il est présent au travers de 9 sites de production (briques et tuiles) et 17 carrières d’argiles en France. L’effectif moyen en France s’élève en 2015 à 783 personnes.

L’exploitation de la carrière de Schaffhouse-près-Seltz se fait sous la responsabilité de WIENERBERGER S.A.S., filiale à 100% du groupe WIENERBERGER, et qui a son siège à Achenheim, dans le département du Bas-Rhin (67).

La S.A.S. WIENERBERGER exploite à l’heure actuelle 6 usines de fabrication de briques (briques de structure et briques de parement) et 3 usines de fabrication de tuiles en France. Elle exploite également 17 carrières de matériaux argileux pour les besoins des différentes usines.

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La société dispose également d’un laboratoire central à Franois, dans le département du Doubs (25), qui assiste les responsables des carrières notamment dans la définition des phasages d’exploitation et du choix de la qualité des matières premières. Elle possède par conséquent l’expérience et les moyens nécessaires pour mener à bien l’exploitation de ses installations, et en particulier ses carrières.

Par ailleurs, la S.A.S. WIENERBERGER est membre de la Fédération Française des Tuiles et Briques, ainsi que de l’Union Nationale des Industries de Carrières et Matériaux de construction. Ces organismes professionnels possèdent également des moyens techniques et financiers permettant d’apporter une assistance aux sites pour résoudre des problèmes liés à la qualité, à l’environnement, à l’utilisation rationnelle de l’énergie et la mise au point de nouveaux produits.

4.1.3. Les sites en cours d’exploitation de la S.A.S. WIENERBERGER

Voici la liste des autorisations de la société WIENERBERGER en cours en Alsace :  Achenheim ;  Betschdorf ;  Kesseldorf ;  Schaffhouse-près-Seltz (site objet du présent dossier) ;  Lixhausen ;  Bouxwiller.

4.1.4. Personnel du site

L’exploitation de la carrière de Schaffhouse-près-Seltz se fait sous la responsabilité d’un géologue de la société WIENERBERGER. Ce géologue est affecté à l’exploitation de la carrière depuis une vingtaine d’années. Il connaît donc parfaitement les caractéristiques de ce site et assure la conduite et la gestion de l’ensemble des travaux s’y déroulant. En cas d’absence, il est suppléé par le directeur de l’usine de Seltz ; usine utilisatrice des lœss extraits dans ladite carrière.

Ces personnes sont assistées pour l’extraction des matériaux et les travaux de remise en état par le personnel d’une entreprise extérieure, à qui ces activités sont confiées dans le cadre d’un contrat reconduit chaque année.

Par ailleurs, une formation continue est assurée pour ce personnel, notamment au travers du rappel à chaque campagne d’extraction des règles à respecter en matière de sécurité liée à l’exploitation de la carrière, et ce sur la base des différents thèmes du Règlement Général des Industries Extractives (R.G.I.E.) ou du Code du Travail applicables à cette carrière. une visite technique est également organisée avec PREVENCEM (organisme extérieur de prévention) chaque année lors d’une campagne d’extraction.

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Au regard de ces éléments, il apparaît que la société WIENERBERGER dispose des moyens humains et techniques lui permettant d’assurer dans les meilleures conditions l’exploitation de la carrière de Schaffhouse-près-Seltz.

4.2. Capacités financières

Fondé en 1819, le groupe WIENERBERGER, qui compte environ 15 900 salariés à travers le monde, est coté en bourse depuis 1869. Il a réalisé en 2015 un chiffre d’affaires de plus de 2 972 millions d’euro.

L’évolution du chiffre d’affaires du groupe WIENERBERGER est repris dans le tableau suivant.

Tableau n° 7 : Evolution du chiffre d’affaires du groupe WIENERBERGER sur les trois derniers exercices

2013 2014 2015 Chiffre d’affaire en M€ 2 662,9 2 834,5 2 972,4 Résultat d’exploitation 266,5 317,2 369,7 EBITDA en M€

En France, la société WIENERBERGER, société par actions simplifiées (S.A.S.) au capital de 75 000 000 €, qui comptait en 2015 plus de 780 employés, a réalisé la même année un chiffre d’affaires de 178 millions d’euro.

Les chiffres d’affaires enregistrés au cours des dernières années par la S.A.S. WIENERBERGER sont repris dans le tableau suivant.

Tableau n° 8 : Evolution du chiffre d’affaires de la S.A.S. WIENERBERGER sur les trois derniers exercices

2013 2014 2015 Chiffre d’affaire en k€ 178 899 177 522 169 613 Effectif 876 827 783

Enfin, les capacités financières de la société WIENERBERGER sont garanties par les polices d’assurance contractées pour couvrir les conséquences d’un incident ou accident éventuel, particulièrement en couverture « Dommage aux biens et Pertes d’exploitation » et « Responsabilité civile ». elles s’appliqueront également à la carrière de Schaffhouse-près-Seltz, objet du présent dossier.

Il apparaît donc clairement que la S.A.S. WIENERBERGER est en mesure d’assumer la poursuite de l’exploitation de la carrière de lœss de Schaffhouse- près-Seltz.

Ses résultats lui assurent les capacités financières nécessaires à l’entretien et au bon fonctionnement des équipements de la carrière, et lui permettent en particulier d’assurer une bonne gestion des problématiques liées à l’environnement.

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B. Plans Réglementaires

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Cartes et plans réglementaires

Illustration n° 13 : Situation locale au 1/25 000ème

Illustration n° 14 : Plan de l'établissement et de ses abords au 1/2 500ème indiquant l'affectation des terrains dans un rayon de 300 m autour du site.

Illustration n° 15 : Plan de masse au 1/750ème, localisation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement et implantation des réseaux.

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C. Etude d’Impact

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Préambule

La présente partie du dossier permet de répondre aux dispositions des articles R. 512-6 et R. 512-8 du Code de l'environnement.

L’article R. 512-6 prévoit de faire figurer parmi les pièces constitutives du dossier de demande d'autorisation une étude d'impact.

L’article R. 512-8 précise que le contenu de l’étude d’impact est en relation avec l’importance de l’installation projetée et avec ses incidences prévisibles sur l’environnement, au regard des intérêts mentionnés aux articles L. 211-1 et L. 511-1.

Ce contenu est défini à l’article R. 122-5, complété par les éléments précisés à l’article R. 512-8.

L'étude d'impact présente successivement :  une présentation et une description du projet ;  une analyse de l'état initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet ;  une analyse des effets négatifs et positifs, directs et indirects, temporaires (y compris pendant la phase de travaux) et permanents, à court, moyen et long terme du projet sur l'environnement ;  une analyse des effets cumulés sur l’environnement et la santé humaine du projet avec d’autres projets connus ;  une esquisse des principales solutions de substitution et les raisons pour lesquelles, en égard aux effets sur l’environnement ou la santé humaine, le projet présenté a été retenu ;  la compatibilité du projet avec l’affectation des sols ;  les mesures envisagées par le demandeur pour éviter, réduire et si possible compenser les effets négatifs de l'installation, une estimation des dépenses correspondantes, ainsi que les modalités de suivi de ces mesures et de suivi de leurs effets ;  pour les installations visées à l'annexe I de la directive 2010/75/ UE du Parlement européen et du Conseil du 24 novembre 2010 relative aux émissions industrielles (directive IED), la description des mesures prévues pour l'application des meilleures techniques disponibles ;  une présentation des méthodes utilisées pour établir l’état initial et évaluer les effets du projet sur l’environnement et une description des difficultés éventuelles rencontrées pour réaliser cette étude ;  les conditions de remise en état du site après exploitation.

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En application des articles L. 414-4 et R. 414-19 du Code de l’environnement relatifs à l’évaluation des incidences Natura 2000, les projets d’ICPE relevant du régime de l’autorisation sont soumis à cette évaluation, qu’ils soient situés ou non dans le périmètre d’un site Natura 2000.

Conformément à l’article R. 414-22, la présente étude d’impact tient lieu de dossier d’évaluation des incidences Natura 2000, et comporte une évaluation répondant aux prescriptions de l’article R. 414-23 du code de l’environnement.

Cette étude d'impact a été réalisée pour la société WIENERBERGER

par M. MEYER Laurent,

de la société OTE ingénierie

(assisté de M. PINEAU Clément pour la réalisation des mesures sonores et de M. POTTIER Pierre-Alain pour la réalisation des inventaires flore).

Nom et Prénom Qualification de la personne Responsable d’étude Environnement et Ecologue, MEYER Laurent en charge des relevés faune et de la rédaction du dossier POTTIER Pierre-Alain Ecologue, en charge des inventaires flore et habitats Responsable d’étude Acoustique, en charge des mesures PINEAU Clément sonores réalisées sur le site

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1. Présentation et description du projet

La société WIENERBERGER exploite actuellement une carrière de lœss sur le territoire de la commune de Schaffhouse-près-Seltz, dans le département du Bas- Rhin. La société KORAMIC Tuiles était initialement autorisée à exploiter ladite carrière par arrêté préfectoral du 23 novembre 2006. Le 3 novembre 2011, le changement d’exploitant de la carrière au profit de la société WIENERBERGER a été autorisé par arrêté préfectoral complémentaire. Aussi, elle est autorisée à exploiter la carrière jusqu’au 23 novembre 2021.

Les réserves disponibles sur le site actuel ne permettront toutefois pas d’aller au terme de l’autorisation d’exploiter actuelle. En effet, il manquera les lœss calcaires indispensables à la production de l’usine de Seltz. De plus, afin de pérenniser son activité dans le secteur et notamment l’alimentation de sa tuilerie, la société WIENERBERGER souhaite étendre son périmètre carriérable sur les terrains au Sud de la carrière actuelle, terrains dont elle dispose de la maîtrise foncière.

La surface totale concernée par le projet de la société WIENERBERGER est de 20 ha 94 a 83 ca décomposé comme suit :  16 ha 94 a 67 ca de terrains sollicités en renouvellement d’autorisation ;  5 ha 37 a 75 ca de terrains sollicités en extension.

L’exploitation de la carrière est et sera réalisée à la pelle hydraulique sur une hauteur moyenne de 10-15 m qui pourra aller jusqu’à une vingtaine de mètres de profondeur selon les caractéristiques du gisement, la cote minimale d’exploitation projetée étant de 141 m NGF. Les matériaux ainsi extraits sont ensuite acheminés vers la plateforme de stockage des lœss, située à l’entrée de la carrière. A partir de là, les matériaux sont ensuite acheminés par camions vers la Tuilerie à Seltz, en fonction des besoins.

L’exploitation suivra un plan de phasage précis qui permettra une exploitation logique et raisonnée de la carrière et permettra également de répondre aux besoins de la société en matériaux. Aussi, l’exploitation sera conduite en 5 phases de 5 ans. Au terme de l’autorisation, le site sera réaménagé afin de créer une zone à vocation naturelle et agricole.

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2. Analyse de l’état initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet

2.1. Définition des aires d’étude

Pour évaluer correctement les impacts du projet il est important de définir des aires d’étude à différentes échelles afin de replacer chaque paramètre dans son contexte. Ainsi le périmètre d’étude ne doit pas se limiter à la zone d’implantation du site. On observe alors plusieurs zones pouvant être hiérarchisées de la manière suivante :  le périmètre strict, c’est-à-dire celui à proximité immédiate du site. L’impact mesuré ne peut être associé qu’aux activités du site en question. On peut le délimiter par une dizaine de mètres autour de la zone d’implantation ;  le périmètre rapproché englobe les surfaces et les terrains localisés de quelques centaines de mètres à plusieurs kilomètres de distance par rapport au site d’implantation. Ce périmètre permet de mesurer la vulnérabilité de l’environnement vis-à-vis des activités du site ;  le périmètre éloigné ou élargi, correspond à une zone qui peut s’étendre jusqu’à quelques dizaines de kilomètres de distance par rapport au site étudié. En général on n’observe pas d’effets notables à cette échelle qui permet plutôt de recenser les éléments protégés ou classés faisant l’objet de dispositions réglementaires.

Tableau n° 9 : Définition des aires d’étude à considérer pour chacun des compartiments de l’environnement

Compartiments Limites Prises Justification des aires d’études environnementaux

Locale : Gênes liées au bruit pour les Environnement Limites de propriété du site ZER habitations les plus proches sonore (Zones à Emergence Détermination des niveaux sonores Réglementée) aux limites du site

Définit les règles de constructibilité pour les terrains d’implantation Risque inondation Au droit du site Plan de prévention des risques d’inondation au niveau communal et du site d’implantation

Plan de prévention des risques de Risque retrait- retrait-gonflement d’argiles au Au droit du site gonflement d’argiles niveau communal et du site d’implantation

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Compartiments Limites Prises Justification des aires d’études environnementaux

Plan de prévention des risques de Risque coulées Au droit du site coulées d’eaux boueuses au niveau d’eaux boueuses communal et du site d’implantation

Environnement Suivi de la démographie et des Limites communales humain activités dans le secteur d’étude

Règles de planification urbaine Documents Protection des captages AEP : Limites communales d’urbanisme maintien des usages liés à l’eau Préservation de la ressource en eau

Patrimoine culturel et Limites communales Protection du patrimoine archéologique

Evaluation de l’influence exercée Station en amont et aval les plus par les rejets du site sur les critères Qualité de l’eau* proches du site physico-chimiques et écologiques des eaux superficielles

Propagation, états, conditions de Station météorologique la plus dispersion et devenir des polluants Climat* proche du site émis Identifications des zones réceptrices

Evaluation de l’influence exercée par les rejets atmosphériques du Station de suivi de la qualité de site sur l’air ambiant Qualité de l’air* l’air la plus proche du site Dispersion et identification des pollutions atmosphériques attribuables au site

Voies de Identifier les différents accès au site communication et Axes majeurs à proximité du site afin d’étudier l’impact sur le trafic trafic

Situation Situer le site dans son contexte Limites départementales géographique géographique

Proximité d’un couloir de circulation ou de migration Echelle intercommunale Conservation et préservation des Richesses naturelles Rayon d’une dizaine de km pour zones naturelles remarquables, des les sites Natura 2000 continuités écologiques et des équilibres biologiques

Echelle intercommunale : Limites de la feuille issue de Evaluation de la vulnérabilité des Géologie l’extrait de la carte géologique sols et des aquifères du BRGM

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Compartiments Limites Prises Justification des aires d’études environnementaux

Protection des aquifères et suivi de la qualité des eaux souterraines Echelle intercommunale : Limite Hydrogéologie brutes destinées à la production du bassin versant d’eau potable Préservation des eaux souterraines

Vérification de l’adéquation avec les Echelle départementale ou orientations fondamentales du Eaux superficielles- intercommunale : Contextes Comités de bassin Limites du SDAGE (unité réglementaires Planification de la gestion des hydrographique) ou du SAGE ressources en eau

Périmètre Périmètre Périmètre

immédiat rapproché éloigné

* Dans le cas où aucune station ne se trouve dans l’environnement proche du site d’implantation, une station représentative du secteur d’étude, au plus proche du site et se situant alors dans le périmètre éloigné sera retenue.

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2.2. Urbanisation, occupation de l’espace et du milieu

2.2.1. Situation géographique

Le site de la société WIENERBERGER est localisé dans le département du Bas- Rhin, sur le ban communal de Schaffhouse-près-Seltz dans un secteur à dominante agricole. Cette dernière est située à environ 20 km au Nord-Est d’Haguenau et à environ 16 km au Sud de Wissembourg.

Le secteur est vallonné par un ensemble de petites collines rapprochées. Cette zone s’étend du Hochwald – au pied duquel se trouve la commune de Drachenbronn – Birlenbach – jusqu’à la limite de la vallée du Rhin.

La carrière de lœss exploitée par la société WIENERBERGER se situe à la frontière avec le ban communal de Wintzenbach au Nord du territoire de Schaffhouse-près-Seltz, au niveau du lieu-dit du « Muld ». Elle se trouve à plus de 1 km au Nord du centre historique de la commune.

Le site est localisé entre :  la RD 468 à 250 m à l’Est ;  la décharge du SMICTOM du Nord Bas-Rhin en limite Nord ;  la RD 247 à 200 m au Nord-Ouest ;  la RD 128 et le centre du village de Schaffhouse-près-Seltz à près d’1 km au Sud ;  des terres agricoles directement au Sud, à l’Est et à l’Ouest.

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Illustration n° 16 : Localisation du site d’étude

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2.2.2. Environnement humain a) Population

D’après le dernier recensement de l’INSEE entré en vigueur le 1er janvier 2016, la commune de Schaffhouse-près-Seltz comptait 588 habitants, pour une superficie de 4,5 km² soit une densité de population de 130 habitants au km².

En 2012, la population s’élevait à 575 habitants. Ainsi on observe une variation de la population entre 2012 (population en vigueur au 1er janvier 2015) et 2013 (population en vigueur au 1er janvier 2016) de +2,26 %.

Tableau n° 10 : Evolution de la population entre 1999 et 2013 dans le secteur étudié (Source : INSEE)

1999 2006 2008 2011 2012 2013

Commune de Schaffhouse- 460 523 554 581 575 588 près-Seltz

1 Canton de Seltz 12 055 12 745 12 945 13 102 13 110 51 849

Arrondissement de 2 64 374 67 165 68 077 68 302 68 299 Wissembourg 244 074 b) Contexte urbain

La carrière de la société WIENERBERGER se situe en dehors du tissu urbain de Schaffhouse-près-Seltz, à environ 700 m au Nord des premières habitations. c) Contexte industriel et agricole

En 2012, la commune de Schaffhouse-près-Seltz comptait 37 emplois avec une population active de 330 habitants.

À proximité du site d’étude, nous retiendrons la présence des industries et entreprises suivantes :  l’entreprise Idelec : travaux d'installation électrique dans tous locaux sur Schaffhouse-près-Seltz ;  la société CHARPENTE FIERHELLER SARL : entreprise de bâtiment (charpente et menuiserie) ;  Loeffler Charles : fabrication de machines pour l'industrie agro-alimentaire ;

1 Le canton de Seltz n’existe plus et la commune de Schaffhouse-près-Seltz est aujourd’hui rattaché au canton de Wissembourg, ce qui explique la différence tellement importante des effectifs entre 2012 (population en vigueur au 1er janvier 2015) et 2013 (population en vigueur au 1er janvier 2016). 2 L’arrondissement de Wissembourg est devenu, en 2016, l’arrondissement de Haguenau- Wissembourg, ce qui explique la différence tellement importante des effectifs entre 2012 (population en vigueur au 1er janvier 2015) et 2013 (population en vigueur au 1er janvier 2016).

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 CR Bains : Salle de bains (installation, agencement)  LOEFFLER THOMAS : fabrication de pâtes alimentaires ;  BAESSLER FLORIAN : entretien et réparation de véhicules automobiles légers ;  COLIBRI : activités des marchands de biens immobiliers ;  HARAS DU VIEUX MOULIN : activités de soutien à la production animale ;  ALBENESIUS STEVEN : fabrication d'articles textiles, sauf habillement ;  MEYER DOROTHEE : coiffure.

Notons également la proximité directe de la décharge du SMICTOM du Nord Bas- Rhin, en limite Nord du site de la société WIENERBERGER.

Précisons qu’aucune commune présente aux alentours n’est concernée par un zonage AOP/AOC. d) Voisinage sensible

Les habitations les plus proches se trouvent à environ 700 m au Sud de la zone d’étude.

Les populations dites sensibles (crèches, écoles, centres médicaux, maisons de retraite, centres sportifs…) sont généralement recherchées dans un rayon de 1 km autour du site. Or, on n’en retrouve aucune dans ce périmètre. Le tableau suivant liste donc les établissements accueillant un public sensible dans un rayon de 2 km autour du site d’étude.

Tableau n° 11 : Voisinage sensible de la carrière

Type Distance Localisation

≈ 1,4 km de la zone de carrière Nord Ecole primaire ≈1,3 km de la zone de carrière Sud

≈ 1,4 km de la zone de carrière Nord

Ecole maternelle ≈1,3 km de la zone de carrière Sud

≈ 1,4 km de la zone de carrière Centre sportif Sud ≈ 1,2 km de la zone de carrière

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2.2.3. Voies de communication et trafic a) Le réseau routier

Les principales voies routières présentes dans les environs du site de la société WIENERBERGER sont :  la RD 468 qui dessert le site et est située à environ 300 m à l’Est du secteur d’étude (dans un axe Nord-Sud) ;  la RD 247 à 250 m au Nord-Ouest ;  la RD 128 à 800 m au Sud ;  la RD 52 à 1,3 km au Sud ;  l’A35 qui passe à 1,5 km à l’Est du site. Cette autoroute est très passante puisqu’elle fait la liaison entre l’Alsace du Sud et l’Alsace du Nord.

Tableau n° 12 : Trafic observé sur les principaux axes routiers à proximité du site (source : CG 67, 2014)

Moyenne Dont poids Axe Endroit du comptage véhicules/jour lourds/jour

Entre Wintzenbach et Neewiller-près- RD 468 1 370 100 Lauterbourg Entre Wintzenbach et Schaffhouse- RD 247 530 50 près-Seltz Au Sud-Ouest de Schaffhouse-près- RD 128 320 20 Seltz Entre Niederroedern et Schaffhouse- RD 52 910 70 près-Seltz

D’après les données de la DREAL Alsace, on relevait 9 029 véhicules par jour sur l’A35 au niveau de Lauterbourg, dont 1 951 poids lourds, et près de 23 000 véhicules par jour, dont 6 616 poids lourds à hauteur de Leutenheim. b) Le réseau ferroviaire

La commune de Schaffhouse-près-Seltz n’est pas desservie directement par une voie ferroviaire. L’axe de chemin de fer le plus proche du site relie Strasbourg à Lauterbourg, à environ 2 km à l’Ouest du secteur d’étude.

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c) Voies navigables

La zone d’étude se trouve à proximité des cours d’eau suivants : l’Eberbach, le Seltzbach et la rive Ouest de la Sauer. Cependant, aucun de ces cours d’eau n’est navigable sur cette section. Le seul cours d’eau navigable est le Rhin situé à environ 4 km à l’Est de la zone d’étude.

En conséquence, il n’y a aucune voie navigable à proximité directe de la zone d’étude. d) Trafic aérien

Aucun aéroport ne se situe à proximité du secteur d’étude de la société WIENERBERGER. L’aéroport le plus proche est l’Aéroport de Karlsruhe Baden- Baden à 14,5 km de la commune de Schaffhouse-près-Seltz.

2.2.4. Documents d’urbanisme a) Plan Local d’Urbanisme

Le PLU actuellement en vigueur n’est pas compatible avec le projet d’extension envisagé par la société WIENERBERGER. Ce dernier a été approuvé le 20 décembre 2007 et a été modifié pour la dernière le 12 juillet 2011.

Les terrains sollicités en extension sont actuellement inscrits en secteur Ne et en secteur A, deux secteurs qui n’autorisent pas l’activité carrière comme le précise le règlement des deux zones :  en secteur A : « sont interdites les occupations et utilisations du sol suivantes […] : l’ouverture et l’exploitation de carrières » ;  en secteur Ne : « sont uniquement autorisés les abris à bois sans fondation n’excédant pas une emprise au sol de 30 m² par unité foncière ».

Une révision de ce dernier est actuellement en cours, en vue de rendre compatible l’activité de la carrière sur la zone sollicitée en extension (Cf. Courrier du maire de Schaffhouse-près-Seltz annexé au présent dossier).

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b) Servitudes d’Utilités Publiques

Le site de la société WIENERBERGER est en partie inscrite au sein du périmètre du SMICTOM (Syndicat Mixte de Collecte et de Traitement des Ordures Ménagères).

A noter également que les terrains sollicités en extension sont localisés au sein d’un périmètre de protection de sites archéologiques. Néanmoins, aucun site archéologique ne semble connu sur ces terrains.

Illustration n° 17 : Extrait du plan des servitudes d’utilité publique

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2.2.5. Patrimoine culturel et archéologique a) Sites archéologiques

D’après l’institut national de recherches archéologiques préventives, il n’y a, a priori, pas de sites archéologiques présents sur la commune de Schaffhouse- près-Seltz.

Toutefois, un périmètre de protection des sites archéologiques existe dans l’aire d’étude (terrains sollicités en extension). Toutefois, aucun site archéologique ne semble connu sur les terrains objet du présent dossier. Cependant, en cas de découverte fortuite, il conviendra de prévenir le Service Régional de l’Archéologie d’Alsace. b) Monuments historiques

 Généralités

Suites aux termes du Code du Patrimoine sur les monuments historiques et de ses textes modificatifs, on remarque des procédures réglementaire de deux types qui sont en liens avec :  les immeubles dont la conservation présente, du point de vue de l'histoire ou de l'art, un intérêt public. Ceux-ci peuvent être classés comme monuments historiques, en totalité ou en partie, par les soins du ministre de la Culture et de la Communication ;  les immeubles ou parties d'immeubles qui, sans justifier une demande de classement immédiat, présentent un intérêt d'histoire ou d'art suffisant pour en rendre désirable la préservation. Ceux-ci peuvent être inscrits sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du préfet de région.

Le classement en tant que monument historique implique que l'immeuble classé ne peut être détruit, déplacé ou modifié, même en partie, ni être l'objet d'un travail de restauration ou de réparation sans l'accord préalable du ministre de la Culture et de la Communication.

Toute construction, restauration, destruction effectuée dans le champ de visibilité de l'édifice classé monument historique (c'est-à-dire en règle générale dans un périmètre d'un rayon de 500 m autour du monument) doit obtenir l'accord de l'Architecte des Bâtiments de France.

L'immeuble inscrit ne peut être détruit, déplacé ou modifié, même en partie, ni être l'objet de restauration ou de réparation sans que le directeur régional des Affaires Culturelles n'en soit informé quatre mois auparavant. Ces travaux sont soumis au permis de construire du maire de la commune. Le ministre pourra s'opposer à ces travaux en engageant la procédure de classement. Le permis de démolir ne peut être accordé qu'avec l'avis favorable de celui-ci.

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 Inventaires sur la commune de Schaffhouse-près-Seltz

La commune de Schaffhouse-près-Seltz ne compte aucun monument historique sur son territoire. Le monument classé le plus proche du site d’étude se trouve à plus de 1,5 km au Sud, sur la commune de Seltz. Il s’agit de pierres tombales situées à l’entrée de l’Eglise catholique de la commune, classées par l’arrêté du 6 décembre 1898. En conséquence, le projet de la société WIENERBERGER ne s’inscrit dans aucun périmètre de visibilité de monuments historiques.

2.2.6. Le Schéma Départemental des Carrières du Bas-Rhin – Orientations et Obligations

Le Schéma Départemental des Carrières du Bas-Rhin a été approuvé par arrêté préfectoral en septembre 2012.

Les grandes orientations du Schéma Départemental des Carrières du Bas-Rhin sont les suivantes :  promouvoir une utilisation économe et adaptée des matériaux :  favoriser l’utilisation de matériaux nobles pour des usages spécifiques ;  poursuivre l’utilisation et la valorisation des matériaux recyclés ;  privilégier la satisfaction de la demande en matériaux locale avant l’exportation ;  permettre un accès équilibré à la ressource :  inventorier les enjeux et les sensibilités du territoire alsacien ;  poursuivre la gestion des alluvions rhénanes au travers des Schémas de Cohérence Territoriale ;  réduire les consommations d’espaces ;  autoriser sur la base d’études d’impact et de notices d’incidence de qualité renforcée :  réaliser les études d’impact et d’incidence selon les guides en vigueur ;  proposer des mesures pour compenser les impacts résiduels ;  réduire ou compenser l’impact des installations sur l’environnement pendant leur exploitation :  promouvoir des modes de transport des matériaux économes en émission de gaz à effet de serre ;  diminuer les nuisances lors du fonctionnement des exploitations ;  mettre en place une surveillance préventive appropriée des eaux souterraines ;  intégrer le réaménagement des sites dans l’aménagement du territoire :  remblayage des carrières ;  prendre en compte les orientations du territoire et améliorer les sites.

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En outre, les obligations du Schéma Départemental des Carrières portent en particulier sur :  les gravières rhénanes pour lesquelles a été confirmé le respect des zones graviérables des Zones d’Exploitation et de Réaménagement Coordonnées (ZERC) du Bas-Rhin, définies par le schéma régional des gravières, cela implique en particulier que toute ouverture de carrières de matériaux alluvionnaires rhénans en dehors des zones graviérables est interdite ;  la définition de zones sensibles, où le principe général est d’interdire l’exploitation des carrières ;  la prise en compte de certaines contraintes dans des zones particulières ;  les modalités d’exploitation, notamment en termes d’impact lié au transport et de réaménagement.

2.2.7. Les Zones d’Exploitation et de Réaménagement Coordonnées (ZERC) du Bas-Rhin

a) Généralités

Le sous-sol de la plaine d’Alsace renferme une quantité considérable de matériaux alluvionnaires constitués de sables et graviers déposés essentiellement par le Rhin. Depuis 1962, leur extraction a connu un accroissement rapide permettant de répondre aux besoins locaux et régionaux. Cependant, l’implantation désordonnée des diverses gravières a entrainé un véritable « mitage » de la plaine d’Alsace : des impacts négatifs sur le cadre de vie de la région et sur la nappe phréatique.

Face à ces constats, les services de l’état et les collectivités locales ont souhaité dès 1976, mettre en place une politique régionale de coordination d’ensemble de l’exploitation des gravières et leur remise en état, fondée sur un quadruple objectif, à savoir :  répondre aux besoins régionaux en matériaux ;  assurer la valorisation optimale du gisement ;  garantir le respect de l’environnement pendant l’exploitation ;  organiser le réaménagement des sites en fin d’exploitation.

Cette volonté s’est traduite à partir de 1984 par l’engagement des études préliminaires devant mener à l’élaboration des projets de ZERC des carrières, comme le permet l’article 109-1 du Code Minier. Cette réflexion s’est faite sur 30 ans pour que le projet s’installe à l’horizon 2014.

L’homogénéité de la plaine alluviale au regard de l’économie des matériaux, la présence de plusieurs pôles de consommation dans la plaine a nécessité de créer plusieurs zones sur les 2 580 km² occupés par le gisement alluvionnaire.

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b) ZERC et zones graviérables

Les travaux préliminaires menés depuis 1978 ont conduit à délimiter 7 grandes zones à l’échelle régionale dont 4 dans le Bas-Rhin.

Au sein de chacune des ZERC, des zones graviérables ont été définies, leur exploitation permettant de maintenir l’équilibre entre les nécessités d’approvisionnement en matériaux pour satisfaire les besoins des consommateurs et le respect de l‘environnement à l’horizon 2014. Toute exploitation de matériaux alluvionnaire est interdite hors zone graviérable.

Par ailleurs, il a été décidé d’abandonner, à son échéance (2014), la procédure ZERC s’appliquant sur le gisement alluvionnaire. Cette procédure a permis de pouvoir circonscrire les zones d’extension des gravières dans des secteurs pertinents, mais elle présentait l’inconvénient de manquer de souplesse. Pour remplacer ce dispositif et valoriser le travail de concertation acquis au cours des années passées, l’une des orientations du schéma des carrières prévoira que celui-ci définisse en son sein les secteurs exploitables, considérant qu’il contribue à la valorisation de la ressource en gisement alluvionnaire et à la préservation du patrimoine naturel. Ces secteurs seront définis sur la base d’un mode de concertation locale.

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2.3. Contextes géologique et hydrogéologique

2.3.1. Géologie

La carrière se situe dans le fossé rhénan, qui présente à cette latitude une orientation Sud/Sud-Ouest et Nord/Nord-Est. Le bord occidental du fossé est représenté par les escarpements de la Hardt (basses Vosges) et les collines sous- vosgiennes de Wissembourg. Le bord oriental du Fossé (Sud-Est) est représenté par les pré-collines de la Forêt-Noire (région de Baden-Baden).

Dans ces régions de bordure affleurent des formations d’âge permien, triasique et jurassique affectée par une tectonique cassante liée aux faisceaux de failles limitant le fossé rhénan.

La plaine d’Alsace peut être subdivisée en quatre régions bien délimitées :  au Nord, la forêt du Bienwald, à soubassement de sables pliocènes, recouverts d’un placage d’alluvions vosgiennes peu épais. Au cœur de cette forêt, les calcaires aquitaniens du Büchelberg soulignent un horst ou un paléo- relief ;  au centre, c’est le Pays de Lœss, dans lequel le secteur d’étude se situe. Les formations tertiaires du fossé rhénan sont presque entièrement recouvertes par un épais manteau de lœss, à morphologie ondulée ;  au Sud-Est, l’extrémité orientale du massif forestier de Haguenau, à soubassement de sables pliocènes recouverts d’un mince placage d’alluvions vosgiennes. Le sous-sol de la forêt de Haguenau est analogue à celui de la forêt du Bienwald ;  du Sud à l’Est, la basse plaine rhénane forme une large bande occupée par des alluvions récentes, holocène, en surface.

Plus localement, au niveau du secteur d’étude, on retrouve essentiellement des lœss sur plusieurs mètres de profondeur, de 0,4 m jusqu’à 15 m en moyenne (parfois jusqu’à 20 mètres). Le lœss est un dépôt éolien constitué principalement de particules dont la taille varie entre 0,002 et 0,05 mm (silts). Sain et à l’état sec, il a l’aspect d’une terre fine faiblement argileuse à consistance meuble « poussiéreuse ». Il est de couleur beige à jaunâtre, très homogène et comprend en Alsace une fraction calcaire. De structure massive en couches souvent épaisses de plusieurs mètres, il est dépourvu de litage. Les lœss changent de couleur en s’altérant, deviennent ocre ou brun rouge. On note fréquemment la présence de concrétions calcaires dures (« poupées ») ou meubles en remplissage de fins canalicules (« pseudo mycélium »). Le lœss a été déposé dans des zones de moindre turbulence pendant les périodes froides et sèches du Quaternaire (sous climat périglaciaire).

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On distingue :  les lœss sains de couleur beige ocre à beige jaunâtre ;  les lœss décalcifiés enrichis en argile de couleur brun ocre à brun rouge sous climat interglaciaire ;  les lœss affectés par une pédogenèse de climat froid, marqués par des niveaux gris.

Ces formations définissent le pays des lœss, riche région agricole comprise entre le massif forestier de Haguenau, la vallée de la Lauter et la basse plaine rhénane. Les lœss d'Alsace se sont déposés au cours des périodes froides du Mindel, du Riss et du Würm. Les lœss du Würm, les plus récents présents sur le site, occupent la plus grande partie du plateau lœssique et forment en surface une couverture presque continue. Les lœss anciens ne sont connus qu'à la faveur des phénomènes d'érosion sur les versants des vallées principales, des fronts de taille des carrières et des coupes de sondages. On retrouve également sur le site des lœss du Riss.

Au-dessus des sables pliocènes et à la base des lœss, on retrouve des formations argileuses épaisses de plusieurs mètres. En effet les forages effectués sur le site ont montré la présence de formations argileuses à partir de 10 m de profondeur jusqu’à 20 m pour certains prélèvements. Ces niveaux argileux sont parfois recouverts de graviers et de sables.

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Illustration n° 18 : Extrait de la carte géologique

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2.3.2. Hydrogéologie a) Piézométrie

Les alluvions de la plaine d'Alsace incluent les alluvions rhénanes, les cônes de déjection des rivières vosgiennes et les alluvions pliocènes de la région de Haguenau. Les alluvions sablo-graveleuses, avec quelques intercalations argileuses, sont très perméables, surtout les alluvions rhénanes. La nappe s'étend sur l'ensemble de la plaine alluviale du fossé rhénan ; pour la partie alsacienne, elle couvre la plaine depuis la bordure des Vosges et du Sundgau jusqu'au Rhin de Saint-Louis à Lauterbourg. L'épaisseur varie de quelques mètres sur les bordures à 200-250 m au centre de la plaine.

L’entité hydrogéologique du site correspond aux « Alluvions pliocènes de Haguenau-Riedseltz ». En surface, cette masse d'eau correspond à la plaine d'Alsace et à la terrasse de Haguenau-Riedseltz. Une partie des marnes de bordure de fossé rhénan y est également incluse. Le système aquifère des alluvions plioquaternaires de la plaine d'Alsace fait partie d'un ensemble plus vaste qui s'étend dans le fossé rhénan, de Bâle à Mayence.

La nappe phréatique d'Alsace est constituée par des alluvions quaternaires qui ont été déposées par le Rhin et ses affluents dans le fossé d'effondrement compris entre les Vosges et la Forêt-Noire. Ces alluvions sont composées de galets, graviers, sables, limons et argiles. D'une épaisseur moyenne de 70 m, la nappe d'Alsace peut atteindre par endroit 200 m (forêt de la Hardt). Elle présente une faible épaisseur en bordure et une grande vulnérabilité car les terrains de couverture sont rares. Elle est en contact hydrogéologique étroit avec les cours d'eau. La masse d'eau intègre également les formations sableuses pliocènes sous- jacentes aux alluvions rhénanes. Dans la terrasse de Haguenau-Riedseltz (Nord de l'Alsace), les formations pliocènes affleurent. Elles atteignent 100 m d'épaisseur et peuvent contenir une nappe profonde captive (nappe transfrontalière du Bienwald utilisée pour l'AEP de Wissembourg).

Les sens d'écoulement déduits des courbes piézométriques traduisent :  à l'Ouest, les apports des différentes vallées vosgiennes affluentes ;  au centre de la plaine, l'écoulement général vers le Nord et à l'Est ;  à proximité du Rhin, les échanges entre le fleuve et l'aquifère.

Les variations saisonnières des précipitations et des débits des cours d'eau sont les principales causes de fluctuation des niveaux de la nappe et des sens d'écoulement. Les fluctuations peuvent atteindre plusieurs mètres dans certains secteurs.

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Pour connaitre approximativement le niveau de la nappe sur le secteur d’étude, on recherche les piézomètres présents dans ses environs :  piézomètre/qualitomètre numéro national 01992 X 0034 au Sud-Ouest du secteur d’étude au lieu-dit Bisch Marley (Bois de l’Hôpital) sur la commune de Kesseldorf, en amont de la carrière ;  piézomètre/qualitomètre numéro national 01993 X 0002 au Nord-Est du secteur d’étude sur la commune de Münchhausen en aval de la carrière.

Tableau n° 13 : Statistiques annuelles du piézomètre n°01992 X 0034 (de 2013 à 2015)

Cote Cote Max Date de la Cote Min Date de la Battement Année moyenne (en m) cote Max (en m) cote Min (en m) (en m) 2013 122,32 123,27 27/06/2013 121,91 30/10/2013 1,36 2014 122,36 123,55 03/03/2014 121,64 20/11/2014 1,91 2015 122,14 122,52 15/02/2015 121,75 01/01/2015 0,77

Tableau n° 14 : Statistiques annuelles du piézomètre n°01993 X 0002 (de 2012 à 2014)

Cote Cote Max Date de la Cote Min Date de la Battement Année moyenne (en m) cote Max (en m) cote Min (en m) (en m) 2012 110,40 111,65 25/12/2012 109,42 28/02/2012 2,23 2013 110,48 111,80 04/06/2013 109,64 31/12/2013 2,16 2014 109,99 110,38 14/01/2014 109,59 11/02/2014 0,79

On observe ainsi qu’entre 2013 et 2015, la côte moyenne de la nappe phréatique était d’environ 122 m NGF en amont de la zone d’étude et qu’entre 2012 et 2104, elle était d’environ 110 m NGF en aval de la zone d’étude. b) Périmètre de protection de captage d’eau potable

La zone d’étude ne se situe pas dans des périmètres de protection de captages d’Alimentation en Eau Potable (captages AEP). En effet, le périmètre le plus proche se trouve à plus de 2,5 km à l’Est de la carrière.

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Illustration n° 19 : Périmètres de protection des captages AEP présents dans le secteur étudié

c) Qualité des eaux souterraines

La qualité des eaux souterraines à proximité du site de la carrière de Schaffhouse- près-Seltz peut être évaluée au regard des données disponibles au point de mesure de qualité des eaux souterraines proche de la zone d’étude :

Station de qualité des eaux souterraines en amont de la zone d’étude : Forage n° 01992 X 0071 (Alluvions de la plaine d’Alsace à Seltz)

Les mesures de qualité sont disponibles depuis 2005. Le tableau suivant présente uniquement le résultat des mesures de qualité de 2008 à 2013 (Source : SIERM).

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Tableau n° 15 : Résultats des mesures de qualité des eaux souterraines – Forage n° 01992 X 0071 (Alluvions de la plaine d’Alsace à Seltz)

Année Valeur seuil 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Chlorures (mg(Cl)/L) 200 28,5 20,77 20,2 20 20,67 20,85

Sulfates (mg(SO4)/L) 250 40 37,4 37,32 35,4 38,47 35 Trichloréthylène (µg/L) 10 <0,2 <0,2 <0,2 <0,2 <0,2 - Arsenic (µg(As)/L) 10 2,3 0,72 0,64 <1 <1 - Tétrachloroéthylène (µg/L) 10 <0,2 <0,2 <0,2 <0,2 <0,2 -

Ammonium (mg(NH4)/L) 0,5 0,04 0,02 <0,03 <0,03 0,03 0,02 Plomb (µg(Pb)/L) 10 <0,4 <0,4 <0,4 <0,4 <1 Mercure (µg(Hg)/L) 1 <0,05 <0,05 - - <0,01 - Cadmium (µg(Cd)/L) 5 <0,08 <0,08 <0,08 <0,08 <0,03 -

Nitrates (mg(NO3)/L) 50 8,58 6,47 8,08 11,6 4,6 7,25 Pesticides (µg/L) 0,5 0,1 0,02 0,01 - 0,03 0,02

Station de qualité des eaux souterraines à NEEWILLER-PRES- LAUTERBOURG en aval de la zone d’étude : Forage n° 01993 X 0010

Les mesures de qualité sont disponibles depuis 2002. Le tableau suivant présente uniquement le résultat des mesures de qualité de 2004 à 2010 (Source : SIERM).

Tableau n° 16 : Résultats des mesures de qualité des eaux souterraines – Forage n° 01993 X 0010 (eaux souterraines à Neewiller-près-Lauterbourg)

Année Valeur seuil 2004 2005 2006 2007 2008 2010 Chlorures (mg(Cl)/L) 200 0,04 0,03 <0,03 0,02 0,03 <0,03

Sulfates (mg(SO4)/L) 250 42,55 57,05 72,9 65,15 56,63 47,75 Trichloréthylène (µg/L) 10 <0,3 - <0,2 <0,2 <0,2 <0,2 Arsenic (µg(As)/L) 10 1,5 0,75 1,1 0,8 1,78 1,45 Tétrachloroéthylène (µg/L) 10 <0,2 - <0,1 <0,1 <0,2 <0,2

Ammonium (mg(NH4)/L) 0,5 0,04 0,03 <0,03 0,02 0,03 <0,03 Plomb (µg(Pb)/L) 10 1,5 0,75 1,1 0,8 1,78 1,45 Mercure (µg(Hg)/L) 1 <0,2 <0,2 <0,2 <0,2 <0,05 - Cadmium (µg(Cd)/L) 5 <0,2 <0,2 <0,2 <0,2 <0,08 <0,08

Nitrates (mg(NO3)/L) 50 59,95 78,5 100 76,5 72,05 61,6 Pesticides (µg/L) 0,5 0, 17 0,15 0,14 0,18 0,17 0,09

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Légende : Limite de quantification supérieure à la valeur seuil (ou absence de valeur seuil), état non évaluable Autre cas :

Lim. Quanti 0,5 VS 0,75 VS Valeur Seuil (VS)

On constate que la qualité des eaux en amont et en aval de la zone d’étude est relativement bonne. Toutefois, en aval de la zone d’étude au niveau de Neewiller- près-Lauterbourg, la concentration en nitrate est supérieure à la valeur seuil.

Cette présence importante de nitrates peut s’expliquer par la présence d’une agriculture intensive dans le secteur. En effet, le nitrate est très soluble dans l’eau et s’infiltre facilement dans le sol et le sous-sol suite à l’épandage de doses massives d’engrais azotés et de lisier.

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2.4. Eaux superficielles

2.4.1. Présentation du bassin versant

Situé au Nord du Bas-Rhin, dans la région dite de l’Outre-Forêt, le bassin versant du Seltzbach couvre une superficie de 220 km² pour un linéaire total de cours d’eau de 160 km. L’altimétrie est peu élevée avec à l’Ouest une ligne de crêtes s’élevant aux alentours de 500 m d’altitude. Le point culminant est le Luchsenkopft (526 m). La pluviométrie y est assez homogène avec 800 mm de pluie en moyenne par an. Le Seltzbach possède un régime hydrologique de type pluvial. Ce bassin versant comprend 34 communes pour une population de près de 27 800 habitants. La densité moyenne est de 118 hab/km² (inférieure à la densité moyenne du Bas-Rhin : 228 hab/km²). Les villes principales sont Seltz, Soultz- sous-Forêts, Hatten et Seebach, avec cependant une population inférieure à 3 500 habitants pour chacune d’entre elles.

Le Seltzbach prend sa source dans le Parc Naturel Régional des Vosges du Nord, au Nord de Preuschdorf (Mitschdorf). Il conflue avec la Sauer, à l’aval de Seltz, après un parcours de 37 km.

Le Seltzbach est rejoint par cinq principaux affluents sur sa rive Ouest :  le Froeschwillerbach (8 km) à Soultz-sous-Forêts ;  l’Hausauerbach (14 km) à Hoffen ;  le Seebach (11 km) à Buhl ;  le Warsbach (9 km) en amont de Niederrodern ;  l’Eberbach (5 km) en amont de Seltz, qui traverse la commune de Schaffhouse-près-Seltz.

Le bassin versant du Seltzbach est divisé en deux masses d’eau : une masse d’eau principale avec le Seltzbach et ses affluents et la masse d’eau de l’Engelbach (ou Nouveau Seltzbach), une dérivation de 4 km au Sud de Buhl.

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Illustration n° 20 : Réseau hydrographique du secteur

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2.4.2. Caractéristiques hydrologiques

Les différentes caractéristiques hydrologiques de la rivière du Seltzbach sont développées dans le tableau suivant.

Tableau n° 17 : Débits caractéristiques du Seltzbach dans les environs du site

Bassin Module Débits mensuels d'étiage (m²/s) Indentification du point versant interannuel (en km²) (m²/s) 1/2 1/5 1/10

Le Seltzbach 219,8 1,80 0,328 0,213 0,170

2.4.3. Contexte règlementaire a) Evaluation du Bon Etat dans le cadre de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE)

La Directive Cadre sur l'Eau (DCE) a été publiée au Journal Officiel des Communautés Européennes le 22 décembre 2000. Son objectif est l’impulsion d’une réelle politique européenne de l'eau, en posant le cadre d'une gestion et d'une protection des eaux par district hydrographique équivalent à nos « bassins hydrographiques ».

La directive-cadre fut par la suite transposée en droit français le 21 avril 2004. Elle innove en définissant un cadre européen pour la politique de l'eau, en instituant une approche globale autour d'objectifs environnementaux avec une obligation de résultats.

Elle fixe un objectif clair et ambitieux : le bon état des eaux souterraines, superficielles et côtières en Europe en 2015, date butoir pour obtenir l'objectif. Ce bon état est défini par des paramètres écologiques, chimiques et quantitatifs, et s'accompagne :  d'une réduction ou d'une suppression des rejets de certaines substances classées comme dangereuses ou dangereuses prioritaires ;  d'absence de dégradation complémentaire pour les eaux de surface et les eaux souterraines ;  du respect des objectifs dans les zones protégées, c'est-à-dire là où s'appliquent déjà des textes communautaires dans le domaine de l'eau.

Pour la France, la DCE confirme la gestion par bassin hydrographique, le bassin Rhin-Meuse pour la commune de Schaffhouse-près-Seltz et place le milieu naturel comme l'élément central de la politique de l'eau. Elle renforce le principe d'une gestion équilibrée de la ressource selon les dispositions du Titre 1er du Livre II du Code de l’Environnement, affirme le principe pollueur – payeur, le rôle des acteurs de l'eau et la participation du public. Le grand public doit en effet être associé à la démarche avec consultation au moment des choix à faire, gage d'une réelle transparence, voulue par la Commission Européenne.

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Par ailleurs, la directive reprend à son compte l'ensemble des directives existantes et intègre les thématiques de l'aménagement du territoire et de l'économie dans la politique de l'eau. Elle se veut, en fait, un véritable outil de planification, intégrateur des différentes politiques sectorielles, pour mieux maîtriser les investissements ayant un impact direct ou indirect sur l'eau.

Les trois volets, participation du public, économie et objectifs environnementaux font de la Directive Cadre sur l’Eau l'instrument d'une politique de développement durable dans le domaine de l'eau. b) Le SDAGE, un cadre de référence

Le SDAGE du district hydrographique du Rhin 2016-2021 a été approuvé par l’arrêté SGAR 2015-327 en date du 30 novembre 2015. Les orientations fondamentales et dispositions du SDAGE sont regroupées dans 6 principaux thèmes.

 Eau et santé

 Enjeu 1 : améliorer la qualité sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine et à la baignade. Les orientations fondamentales visent :  à assurer à la population de façon continue, la distribution d'une eau potable de qualité ;  à favoriser la baignade en toute sécurité sanitaire.

 Eau et pollution

 Enjeu 2 : garantir la bonne qualité de toutes les eaux, tant superficielles que souterraines. Les orientations fondamentales et dispositions ont pour but de :  réduire les pollutions responsables de la non-atteinte du bon état ;  connaître et réduire les émissions de substances toxiques ;  veiller à une bonne gestion des dispositifs publics et privés d'assainissement et des boues d'épuration ;  réduire la pollution par les nitrates et les produits phytopharmaceutiques d'origine agricole et non agricole ;  réduire la pollution de la ressource en eau afin d'assurer à la population la distribution d'une eau de qualité ;  protéger le milieu marin en agissant à la source sur les eaux continentales.

 Eau nature et biodiversité

 Enjeu 3 : retrouver les équilibres écologiques fondamentaux des milieux aquatiques. Les orientations fondamentales et dispositions ont pour but :  d’appuyer la gestion des milieux aquatiques sur des connaissances solides, en particulier en ce qui concerne leurs fonctionnalités ;

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 d’organiser la gestion des cours d’eau et des plans d’eau et y mettre en place des actions respectueuses de ces milieux et en particulier de leurs fonctionnalités ;  de restaurer ou de sauvegarder les fonctionnalités naturelles des milieux aquatiques et notamment la fonction d’autoépuration ;  d’arrêter la dégradation des écosystèmes aquatiques ;  d’améliorer la gestion piscicole ;  de renforcer l’information des acteurs locaux sur les fonctionnalités des milieux aquatiques et les actions permettant de les optimiser ;  de préserver les zones humides ;  de respecter les bonnes pratiques en matière de gestion des milieux aquatiques.

 Eau et rareté

 Enjeu 4 : encourager une utilisation raisonnable de la ressource en eau sur l’ensemble des bassins du Rhin et de la Meuse :  pour l’alimentation en eau potable, repenser l’organisation des prélèvements pour éviter les manques d’eau ;  respecter le principe d’équilibre entre les prélèvements d’eau et la capacité de renouvellement de chaque masse d’eau souterraine ;  prévenir les conséquences négatives sur l’état des masses d’eau et des milieux associés des transferts de débits entre bassins versants ou masses d’eau souterraines, ou au sein d’un même bassin versant ;  sensibiliser les consommateurs et encourager les économies d’eau par les différentes catégories d’usagers, tant pour les eaux de surface que souterraines, tout en respectant les impératifs liés à la qualité sanitaire de l’eau ;  respecter le principe d’équilibre entre les prélèvements d’eau et la qualité et l’intégrité de chaque masse d’eau de surface.

 Eau et aménagement du territoire

 Enjeu 5 : intégrer les principes de gestion équilibrée de la ressource en eau dans le développement et l'aménagement des territoires, les priorités sont :  de prévenir le risque inondation par une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau et des milieux aquatiques : o Favoriser la coopération des acteurs ; o Améliorer la connaissance et développer la culture du risque ; o Aménager durablement les territoires ; o Prévenir le risque par une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau ; o Se préparer à la crise et favoriser le retour à une situation normale ;  préservation des ressources naturelles : o favoriser l’infiltration de l’eau pluviale ; o préserver les zones humides ; o protéger les rives et les zones de mobilité des cours d’eau ;

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 alimentation en eau potable et assainissement des zones ouvertes à l’urbanisation : veiller à une application plus rigoureuse des conditions nécessaires à respecter pour envisager l’ouverture à l’urbanisation d’un nouveau secteur.

 Eau et gouvernance

 Enjeu 6 : développer, dans une démarche intégrée à l'échelle des bassins versants du Rhin et de la Meuse, une gestion de l'eau participative, solidaire et transfrontalière. Les priorités dans cette partie sont :  anticiper sur l’avenir ;  agir à la bonne échelle c’est-à-dire celle des bassins versants ;  de garantir une réelle participation des acteurs et du public et prendre en compte les intérêts des différents acteurs équitablement ;  de mieux connaître, pour mieux gérer ;  mettre en place une gouvernance adaptée aux enjeux de la DCE et de la Directive inondation. c) Le SAGE

La commune de Schaffhouse-près-Seltz n’est concernée par aucun Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE).

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2.4.4. Qualité de l'eau a) Objectifs de qualité dans le cadre de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE)

La directive européenne 2000/60/DCE du 23 octobre 2000 dite « Directive Cadre sur l’Eau » (DCE) fixe pour les masses d'eau (cours d'eau et nappe) les objectifs environnementaux suivants :  atteindre le bon état (écologique et chimique) en 2015 ;  assurer la continuité écologique sur les cours d'eau ;  ne pas détériorer l'existant ;  atteindre toutes les normes et objectifs en zones protégées au plus tard en 2015 ;  supprimer les rejets de substances dangereuses prioritaires et réduire ceux des substances prioritaires.

La Directive Cadre sur l’Eau a été transposée en France dans l'article L212-1 du Code de l'environnement qui :  fixe un objectif général : le respect du bon état des eaux en 2015 (masses d'eau naturelles) ;  demande la non-détérioration de l'existant, qui doit s'entendre comme le non changement de classe d'état ;  précise que des exigences particulières s'appliquent dans les zones faisant l'objet d'une législation spécifique sur la protection des eaux.

Des reports de délais peuvent être toutefois accordés (12 ans au maximum) sous réserve d'apporter les justifications nécessaires au motif :  de la faisabilité technique, les améliorations requises ne peuvent être réalisées pour des raisons de faisabilité technique qu'en plusieurs étapes excédent le délai de 2015 ;  de coûts disproportionnés, l'achèvement des améliorations nécessaires dans les délais indiqués serait d'un coût collectivement insupportable ;  des conditions naturelles, si celles-ci ne permettent pas de réaliser les améliorations de l'état de la masse d'eau dans les délais prévus.

Si l'on se réfère aux éléments figurant dans le document « Objectifs de qualité et de quantité » du SDAGE Rhin Meuse 2010–2015 approuvé en novembre 2009, l'objectif de qualité pour la masse d'eau Ill 6 (CR21) est le bon état écologique à l’échéance 2015 et le bon état chimique à l'échéance 2027, le report est motivé pour des raisons de faisabilité technique.

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b) Réseaux de contrôle

On observe une station de contrôle permettant de connaître la qualité des eaux du Seltzbach, non pas sur la commune même de Schaffhouse-près-Seltz mais à Niederroedern, commune limitrophe. Elle est la plus proche de la zone d’étude à être encore en service à l’heure actuelle, elle se situe cependant à environ 4 km au Sud-Ouest du secteur d’étude. c) Données qualité

La qualité des eaux superficielles est basée sur les données mises à disposition par l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse au niveau du Système d’Information sur l’Eau du bassin Rhin-Meuse. Différents indicateurs de la qualité sont disponibles :  le bon état défini par la directive cadre européenne 2000/60/DCE du 23 octobre 2000 ;  le Système d'Evaluation de la Qualité des cours d'eau (SEQ-Eau), né dans les années 1990 et basé sur la notion d'altération, les paramètres de même nature ou de même effet étant regroupés en 15 altérations ;  la grille multi-usage de 1971, associant 5 classes de qualité (1A, 1B, 2, 3, hors classe) en fonction de valeurs seuil des paramètres physico-chimiques et hydrobiologiques.

Le Seltzbach et ses affluents sont placés en deuxième catégorie piscicole (espèces cyprinicoles dominantes) sur la totalité de leur parcours dont l’objectif de qualité est le bon potentiel écologique et le bon état chimique d’ici l’horizon 2027.

Le tableau suivant présente la qualité du Seltzbach selon le SEQ Eau à Niederroedern. Le cours d’eau est globalement de bonne qualité, excepté sur les concentrations en matières azotées, phosphorées et organiques. Notons également que son aptitude à la biologie est considérée « passable ».

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Tableau n° 18 : SEQ Eau mesuré à Niederroedern sur le Seltzbach en 2014 (Source : SIERM) Production Aptitude à Loisirs et sports Aqua- Altérations - Supports Qualité d'eau Irrigation Abreuvage la biologie aquatiques culture potable Matières organiques et 53 53 oxydables

Matières azotées hors 14 14 nitrates Matières phosphorées 38 38 Macropolluants 44 Effets des proliférations 80 80 végétales Particules en

suspension Température 100 100 Acidification 80 80 Minéralisation 84 Couleur 76

Le tableau suivant présente un historique de la qualité de l’eau, basé sur la grille multi-usage de 1971. On constate qu’entre 2004 et 2014, l’ammonium a toujours été trop fort à cette station (qualité passable). Il semblerait que ce soit le polluant le plus régulier de ce cours d’eau.

Tableau n° 19 : Evolution de la qualité de l’eau du Seltzbach selon la grille multi- usage sur la station de Niederroedern – 02047000 (Source : SIERM)

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Qualité générale à la station de 3 2 2 2 2 2 2 3 2 2 Niederroedern

 Taux saturation en O2 (P10, %) 49 38 67 69 63 66 56 48 74 63

 O2 dissous mini. En mg/L 4,7 3,5 6,8 6,8 5,7 6,2 5,6 4,7 7,1 5,9

 DBO5 (percentile 90) 5,1 5,9 7 3 3 8 3 3,9 4,2 2,9

+  NH4 (percentile 90) 1,4 1,85 0,79 0,58 0,56 0,57 0,81 0,8 0,62 0,63

Légende des deux tableaux ci-avant :

Qualité Classe de qualité générale Très bonne 5 Bonne 4 Passable 3 Mauvaise 2 Pollution excessive 1

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2.5. Environnement atmosphérique

2.5.1. Facteurs climatiques

D'une manière générale, le climat est à prendre en considération pour trois raisons principales :  les phénomènes climatiques influent directement sur la propagation des éventuels bruits, odeurs, et polluants émis par l'installation ;  il faut en connaître les caractéristiques initiales afin de pouvoir observer une éventuelle modification locale liée à l'activité et de proposer des mesures compensatoires,  certains éléments climatiques peuvent nuire à la bonne marche de l'entreprise : gel – qui peut nuire au bon fonctionnement des moyens de lutte contre l'incendie ou de traitement des effluents – foudre, etc.).

Le climat alsacien est de type semi continental, avec une influence océanique encore perceptible.

Les données numériques relatives à la région de Schaffhouse-près-Seltz et sa banlieue ont été fournies par Météo France à partir des relevés effectués sur la station de Lauterbourg (pour les vents) et Haguenau (pour les températures et précipitations). a) Les vents

D’après la rose des vents (Cf. illustration page suivante), on observe que les vents les plus forts de la région de Lauterbourg (> 8 m/s) proviennent principalement de la direction Sud-Ouest.

Les vents moyens (entre 5 et 8 m/s) proviennent principalement du secteur Sud- Ouest, mais aussi du secteur Nord-Est.

Enfin les vents les plus fréquents sont des vents relativement faibles (entre 2 et 5 m/s) qui proviennent des secteurs Nord-Est et Sud-Ouest.

Les vents presque nuls, ayant une vitesse inférieure ou égale à 2 m/s, représentent, quant à eux, 40,4 % des vents de la région.

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Illustration n° 21 : Rose des vents pour la période 1992-1999 (Source : Météo France)

N N NO N NE

NO NE

O NO E NE

O E

O E

O SO E SE

SO SE

S SO S SE S > 8 m/s entre 5 et 8 m/s entre 2 et 5 m/s < 2 m/s

Vents en m/s 2 - 5 5 - 8 > 8 TOTAL Direction 02 N NE 5,8 0,1 5,9

04 NE 4,9 0,1 5,0

06 E NE 3,0 0,3 3,3

08 E 1,9 0,3 2,2

10 E 0,7 0,1 0,8

12 E SE 0,3 + 0,3

14 SE 0,3 + 0,3

16 S SE 0,8 + 0,8

18 S 1,6 0,3 + 1,9 20 S SO 4,6 1,5 0,1 6,2 22 SO 8,4 3,5 0,3 12,2 24 O SO 5,8 2,9 0,2 9,0 26 O 2,6 1,1 0,1 3,8 28 O 1,5 0,5 + 2,0 30 O NO 1,0 0,1 + 1,1 32 NO 0,9 + 0,9

34 N NO 1,2 + 1,2

36 N 2,7 + 2,7

V < 2 m/s : 40,40%

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b) Les précipitations

La valeur moyenne annuelle des précipitations est de 780 mm/an. La hauteur maximale mensuelle de précipitations est de 81 mm en juin, le minimum mensuel se situant quant à lui en mars avec 51 mm.

Le nombre moyen mensuel de jours de précipitations est important puisqu'il pleut, en moyenne, 160 jours par an, avec des nombres moyens mensuels de jours de précipitations compris entre 11 (septembre) et 15 (janvier, mai, décembre).

La hauteur maximale de précipitations en 24 h qui a été atteinte est de 75 mm en août 1972.

Illustration n° 22 : Diagramme ombrothermique à Haguenau (période 1981 à 2010)

c) Les températures

Entre 1981 et 2010, la température moyenne annuelle était de 10,7 °C à Haguenau. La valeur moyenne mensuelle maximale était de 19,7 °C en juillet, et la moyenne mensuelle minimale de 1,1 °C en janvier.

Dans la région de Schaffhouse-près-Seltz, les températures peuvent atteindre des maxima à 37 °C (juillet 1984) et des minima à -20 °C (janvier 1987).

La croissance des températures est régulière de janvier à juillet puis décroît de façon tout aussi constante.

En moyenne, la station de Haguenau a enregistré 88 jours de gelées par an, 22 jours de brouillard, 18 jours où il a neigé et 9 jours d’orage. Aucun événement de grêle n’a été relevé entre 1981 et 2010.

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Illustration n° 23 : Données météo pour la période 1981-2010 (Source : Météo France)

janv févr mars avr mai juin juil août sept oct nov déc Année

Températures moyennes (en °C) 1,1 2,1 6,3 9,4 14,4 17,3 19,7 19,3 17,9 12,1 5,3 2,9 10,7

Moyennes des températures MAXIMALES quotidiennes (en °C) 3,7 5,9 11,0 14,9 20,2 22,8 25,7 25,4 21,8 15,3 8,4 5,3 15,0

MAXIMUM ABSOLU de la température (en °C) 15,0 21,0 26,0 28,8 30,8 33,0 37,0 36,9 31,0 29,1 18,7 18,0 37,0 1988 1990 1989 1985 1985 1990 1984 1986 1987 1985 1986 1989 1984

Moyennes des températures MINIMALES quotidiennes (en °C) -1,6 -1,8 1,6 3,9 8,5 11,8 13,7 13,1 10,4 6,6 1,2 -0,2 5,6

MINIMUM ABSOLU de la température (en °C) -20,0 -14,4 -8,0 -6,0 -1,1 4,0 6,0 5,0 1,0 -3,8 -12,0 -13,3 -20,0 1987 1985 1987 1986 1985 1989 1990 1990 1987 1985 1989 1985 1987

Hauteurs moyennes des PRECIPITATIONS (en mm) 59 56 51 52 78 81 68 70 65 60 71 69 780

Nombres moyens de JOURS AVEC PRECIPITATIONS 15 13 14 13 15 14 12 12 11 12 14 15 160

Hauteur MAXIMALE des précipitations en 24 heures (en mm) 48 37 28 37 60 52 73 75 63 50 40 31 75 1955 1981 1952 1956 1978 1994 1995 1972 1974 1982 1996 1993 1972

Moyennes de l'HUMIDITE RELATIVE ( en %)

Nombres moyens de JOURS AVEC : Brouillard 3,7 2,1 1,3 0,4 0,3 0,3 0 0,4 1,3 4,4 3,9 3,4 22 Orage 0,1 0,1 0,1 0,4 1,9 1,8 2,3 1,7 0,6 0,1 0 0 9 Grêle 0 0,1 0 0 0,2 0 0 0 0 0 0 0 0 Neige 4,8 4,5 2,4 0,9 0,1 0 0 0 0 0 1,8 3,2 18 Gelée 19 19 13 5 1 0 0 0 0 2 13 16 88

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2.5.2. Qualité de l'air

Suite à une importante concentration des activités humaines (tissu industriel dense, regroupement des populations), la qualité de l'air des zones urbanisées s'est détériorée au cours des dernières décennies.

Les activités industrielles, les installations de chauffage publiques et privées, la circulation automobile ainsi que toute activité consommatrice d'énergie émettent des polluants atmosphériques.

La diffusion et la dispersion des polluants sont fortement déterminées par les conditions météorologiques. Ainsi, les épisodes de forte pollution sont souvent liés à de mauvaises conditions de dispersion :  atmosphère stable, vent faible : dispersion lente ;  inversion de température en altitude : ascension bloquée, accumulation des polluants à basse altitude.

En revanche, une atmosphère instable et de fortes turbulences conduisent à une dispersion rapide des polluants.

La situation de la plaine du Rhin en Alsace, protégée par le massif des Vosges à l'Ouest et par le massif de la Forêt Noire à l'Est, entraîne des particularités climatiques, auxquelles sont étroitement liées la dispersion et la transformation des polluants dans l'atmosphère. En effet, certaines conditions combinées de température, force et direction des vents, humidité, pression atmosphérique et ensoleillement peuvent entraîner les phénomènes suivants :  des apports de polluants transfrontaliers par vent de Nord-Est et une situation anticyclonique, aggravant la situation locale ;  une accumulation des polluants émis localement, lors des phénomènes d'inversion de températures, correspondant à une stagnation d'air due à l'absence de brassage vertical. a) Le réseau de surveillance

 Généralités

Pour surveiller la qualité de l'air, l'Alsace s'est dotée et a développé depuis 1979 un réseau de mesure de polluants atmosphériques. Ce réseau est géré et exploité par l'ASPA, Association pour la Surveillance et l'étude de la Pollution Atmosphérique en Alsace.

L'ASPA gère aujourd'hui, des bords du Rhin jusqu'aux sommets vosgiens, un réseau régional de surveillance de la qualité de l'air avec une quarantaine de stations (urbaines, industrielles et rurales).

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 Le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE)

Le Schéma Régional Climat Air Energie de l’Alsace a été approuvé par le Conseil Régional et arrêté par le Préfet de région le 29 juin 2012. Le SRCAE est l'un des grands schémas régionaux créés par les lois Grenelle I et Grenelle II (Article 681) dans le cadre des suites du Grenelle Environnement et qui prend le relais du Plan Régional pour le Climat et la Qualité de l’Air (PRCQA). Il décline aussi une partie du contenu de la législation européenne sur le climat et l'énergie aux échelles régionales et son cadre est formalisé par la loi Grenelle II.

Il constitue un document stratégique fixant un nouveau cap à la politique régionale et comporte des engagements forts pour maîtriser la consommation énergétique, réduire les émissions de gaz à effet de serre, améliorer la qualité de l’air, développer les énergies renouvelables.

Le schéma affirme la volonté de réduire de 20 % la consommation d’énergie alsacienne à 2020, de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre du territoire entre 2003 et 2050, de faire croître la production d’énergies renouvelables de 20 % à 2020, de réduire la pollution atmosphérique et enfin d’améliorer la prise en compte des effets du changement climatique dans les politiques du territoire.

Il comporte également un volet spécifique consacré au développement de l’éolien en Alsace qui détermine les zones potentiellement favorables à l’implantation d’unités de production éolienne. Ces zones restent limitées du fait notamment des conditions environnementales et paysagères, mais les possibilités sont avérées.

Ce schéma a pour vocation de proposer des orientations et des recommandations au niveau du territoire alsacien. Elles seront ensuite déclinées en plans d’actions notamment dans les plans climat énergie territoriaux.

Les engagements de la Région Alsace se déclinent au travers de cinq axes :  Axe 1 : Réduire les émissions de gaz à effet de serre et maîtriser la demande énergétique. Pour l'axe 1, le SRCAE propose les pistes suivantes :  généraliser la rénovation énergétique du parc bâti résidentiel existant centrée sur la basse consommation ;  rechercher une performance énergétique ambitieuse dans le bâti résidentiel neuf ;  développer la performance et généraliser la rénovation optimale du parc tertiaire centrée sur la basse consommation ;  maîtriser les émissions de gaz à effet de serre et améliorer l'efficacité énergétique des entreprises ;  limiter les pertes sur les réseaux de transport d'énergie ;  maîtriser les émissions de gaz à effet de serre et améliorer l'efficacité énergétique de l'agriculture régionale ;  optimiser le système de transport et son usage pour les marchandises et les voyageurs ;  rationaliser le transport routier de marchandises et de voyageurs ;  Axe 2 : Adapter les territoires et les activités socio-économiques aux effets du changement climatique ;

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 Axe 3 : Prévenir et réduire la pollution atmosphérique. Pour l'axe 3, les orientations du SRCAE se concentrent sur :  réduire prioritairement les émissions de particules et d’oxydes d’azote ;  prévenir l’exposition à la pollution atmosphérique due à l’ozone, aux métaux lourds, aux pesticides… ;  Axe 4 : Développer la production d’énergies renouvelables. Pour l'axe 4, les orientations du SRCAE recoupent l'ensemble des filières de production d'énergies renouvelables :  moderniser la production d'hydro-électricité en cohérence avec la restauration des milieux aquatiques ;  optimiser la gestion de la filière biomasse-bois à destination de la production d'énergie ;  valoriser l'énergie provenant de l'incinération de la fraction résiduelle de la biomasse des déchets ;  développer de nouvelles perspectives dans la filière biomasse agricole pour la production d'énergie et d'agro carburants ;  exploiter les potentialités géothermiques profondes du sous-sol pour la production d'électricité et de chaleur ;  exploiter les potentialités géothermiques peu profondes de très basse température nécessitant une pompe à chaleur pour la production de chaleur ;  accélérer le développement de l'énergie solaire thermique destinée à la production de chaleur ;  poursuivre le développement de l'énergie solaire photovoltaïque, destinée à la production d'électricité ;  valoriser les matières organiques disponibles sous forme de biogaz ;  planifier un développement harmonieux de l'énergie éolienne prenant en compte les différents enjeux du territoire ;  Axe 5 : Favoriser les synergies du territoire en matière de climat-air-énergie. Pour l'axe 5, les orientations du SRCAE sur cette thématique se déclinent sur les points suivants :  évaluer la mise en œuvre du SRCAE au travers d'un suivi et d'une gouvernance appropriés ;  sensibiliser les citoyens et favoriser leur prise en compte des enjeux climat- air-énergie ;  développer une approche transversale des enjeux d'énergie, d'air et d'adaptation dans la planification de l'aménagement et de l'urbanisme.

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b) Mesures de la qualité de l'air

Les données présentées dans les paragraphes qui suivent proviennent de la campagne de mesure de 2014 réalisée par l’ASPA dans le secteur de Schaffhouse-près-Seltz et concernent uniquement le dioxyde d’azote (NO2), l’ozone (O3) et les particules fines (PM10 et PM2,5).

 Le dioxyde d’azote (NO2)

 Origine : Les oxydes d’azote proviennent principalement des véhicules (environ 60 à 70 %) et des installations de combustion (centrales énergétiques, etc.). Le monoxyde d’azote (NO) se transforme rapidement en dioxyde d’azote (NO2). Les NOx interviennent dans le processus de formation d’ozone dans la basse atmosphère.

 Effets :

Le NO2 pénètre dans les plus fines ramifications des voies respiratoires. Il peut à faible concentration, entraîner une altération de la fonction respiratoire et une hyperréactivité bronchique chez l’asthmatique et, chez les enfants augmenter la sensibilité des bronches aux infections microbiennes. Il contribue également aux phénomènes de pluies acides (HNO3) et est un des précurseurs de la formation d’ozone.

Valeur limite (moyenne annuelle) 40 µg/m3 Objectif de qualité (moyenne annuelle) 40 µg/m3 Seuil de recommandation et d’information du public (moyenne horaire) 200 µg/m3 Seuil d’alerte (moyenne horaire durant 3 heures consécutives) 400 µg/m3 Valeurs limites pour les écosystèmes (moyenne annuelle) 30 µg/m3 de NOx

L’illustration page suivante présente les concentrations de NO2 sur la commune de Schaffhouse-près-Seltz relevées par l’ASPA entre 2010 et 2014.

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Illustration n° 24 : Moyennes annuelles et percentiles horaires 99,8 de NO2 à Schaffhouse-près-Seltz (2010-2014)

Le taux moyen de dioxyde d’azote dans l’air sur le ban communal de Schaffhouse- près-Seltz a été mesuré à 13 µg/m3 en 2014 (moyenne annuelle). Cette valeur est tout à fait en cohérence avec la règlementation actuelle, et l’objectif de qualité est atteint en 2014, comme depuis 2010.

 L’ozone (O3)

 Origine : Contrairement aux autres polluants, l’ozone n’est généralement pas émis par une source particulière, mais résulte de la transformation photochimique de certains polluants dans l’atmosphère (essentiellement NOx et COV) en présence de rayonnements ultra-violets solaires. Il est important de noter que l’ozone mesuré par l’ASPA est différent de l’ozone stratosphérique (10 à 20 km d’altitude). En effet, ce dernier constitue la couche d’ozone et sert d’écran protecteur pour la Terre contre les rayonnements ultraviolets du soleil. Sans cette couche d’ozone, située à environ 20 km du sol, la vie sur Terre ne serait pas possible.

L’ozone est l’un des principaux polluants de la pollution dite « photo-oxydante », et contribue également aux retombées acides ainsi qu’à un moindre degré à l’effet de serre.

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 Effets : C’est un gaz agressif qui pénètre facilement jusqu’aux voies respiratoires les plus fines. Il provoque, des irritations oculaires, de la toux et une altération pulmonaire, surtout chez les enfants et les asthmatiques. Les effets sont majorés par l’exercice physique et sont variables selon les individus.

Seuil de protection de la santé (sur 8 h) 110 µg/m3 Seuil de protection de la végétation (moyenne journalière) 65 µg/m3 Seuil de recommandation et d’information du public (moyenne horaire) 180 µg/m3 Seuil d’alerte (moyenne horaire pendant 3 heures consécutives) 240 µg/m3 (1) Valeurs limites pour les écosystèmes (AOT 40) (2) 18 000 µg/m3.h

(1) il s’agit du 1er seuil. Le deuxième seuil est à 300 µg/m3 durant 3 heures consécutives ; et le 3ème et dernier niveau du seuil d’alerte est à 360 µg/m3 pendant une heure. (2) AOT = Accumulated exposure Over Threshold 40 (à partir des moyennes horaires de mai à juillet, calculée sur 5 ans)

La figure suivante présente les concentrations en O3 sur la commune de Schaffhouse-près-Seltz relevées par l’ASPA entre 2010 et 2014. Pour ce gaz à effet de serre, seul l’AOT végétation est disponible.

Illustration n° 25 : AOT végétation de l’ozone à Schaffhouse-près-Seltz (2010- 2014)

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L’AOT végétation d’ozone, mesuré entre 8h et 20h sur le ban communal de Schaffhouse-près-Seltz, est de 19 637 µg/m3/h en 2014 (moyenne annuelle). Cette valeur est supérieure à la valeur cible de l’AOT (18 000 µg/m3/h). La règlementation n’est pas respectée pour ce polluant entre 2010 et 2014, sauf en 2012 où l’AOT valait en moyenne 14 955 µg/m3/h.

 Les particules fines

Les particules en suspension constituent un complexe de substances organiques ou minérales. Elles ont une origine naturelle pour plus de la moitié d’entre elles (éruptions volcaniques, incendies de forêts, soulèvements de poussières désertiques) mais elles peuvent également avoir une origine anthropique (combustion industrielle, incinération, chauffages, véhicules automobiles).

 Les PM10 Les particules les plus grosses sont retenues par les voies aériennes supérieures du système respiratoire (nez, gorge, larynx) et leur effet est limité. Les particules les plus fines (de diamètre inférieur à 10 µm – PM10) pénètrent profondément dans les voies respiratoires jusqu’aux bronchioles et aux alvéoles. Ces particules peuvent, surtout chez l’enfant, irriter les voies respiratoires ou altérer la fonction respiratoire.

Valeur limite (moyenne annuelle) 40 µg/m3 Seuil de protection de la santé humaine (moyenne journalière) 50 µg/m3 (1) Objectif de qualité (moyenne annuelle) 30 µg/m3 Seuil de recommandation et d’information du public (moyenne journalière) 80 µg/m3

Seuil d’alerte (moyenne journalière) 125 µg/m3 (1) Valeur à ne pas dépasser plus de 35 jours/an.

L’illustration suivante présente les concentrations en PM10 relevées sur la commune de Schaffhouse-près-Seltz entre 2010 et 2014.

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Illustration n° 26 : Moyennes annuelles et percentiles journaliers (90,4) des PM10 mesurées sur la commune de Schaffhouse-près-Seltz (2010-2014)

Entre 2010 et 2014, les moyennes annuelles maximales de PM10 ne dépassent pas 24 µg/m3 et les moyennes journalières sont toujours inférieures à 41 µg/m3. L’objectif de qualité est donc atteint pour les PM10 sur cette période à Schaffhouse-près-Seltz.

 Les PM2,5 Les particules fines PM2,5 sont sensiblement identiques aux PM10 en termes d’origine et d’impact sur la santé. Toutefois, le diamètre des PM2,5 n’excède pas 2,5 µm, et permet donc à ces particules de s’insinuer jusqu’aux alvéoles pulmonaires.

Leur faible taille et leur potentiel à agglutiner des substances toxiques ou cancérigènes capables de passer directement dans les alvéoles pulmonaires en font un problème de santé publique à ne pas négliger.

Objectif de qualité (moyenne annuelle) 25 µg/m3 Valeur cible) 20 µg/m3 (1)

La figure suivante présente les résultats des mesures de PM2,5 réalisées sur la commune de Schaffhouse-près-Seltz relevées par l’ASPA.

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Illustration n° 27 : Moyennes annuelles de PM2,5 à Schaffhouse-près-Seltz (2010-2014)

Entre 2010 et 2014, les moyennes annuelles maximales de PM2,5 ne dépassent pas 19 µg/m3. L’objectif de qualité est donc atteint pour les PM2,5 sur cette période à Schaffhouse-près-Seltz.

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2.6. Risques naturels

2.6.1. Risque sismique

La sismicité de la France résulte de la convergence des plaques africaines et eurasiennes (à la vitesse de 2 cm par an). Cette sismicité est actuellement surveillée par un réseau national dont les données sont centralisées à l’institut Physique du Globe de Strasbourg.

La France dispose d’un zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicité croissante en fonction de la probabilité d’occurrence des séismes, zones définies dans l’article R 563-1 à R 563-8 du Code de l’Environnement modifié par les décrets n°2010-1254 du 22 octobre 2010 et n°2010-1255 du 22 octobre 2010, ainsi que par l’Arrêté du 22 octobre 2010.

Conformément à ce zonage, la commune de Schaffhouse-près-Seltz qui accueille le secteur d’étude est considérée comme une zone à sismicité modérée (risque 3).

2.6.2. Retrait gonflement d’argiles

En climat tempéré, les argiles sont souvent proches de leur état de saturation, si bien que leur potentiel de gonflement est relativement limité. En revanche, elles sont souvent éloignées de leur limite de retrait, ce qui explique que les mouvements les plus importants sont observés en période sèche. La tranche la plus superficielle de sol, sur 1 à 2 m de profondeur, est alors soumise à l’évaporation. Il en résulte un retrait des argiles, qui se manifeste verticalement par un tassement et horizontalement par l’ouverture de fissures, classiquement observées dans les fonds de mares qui s’assèchent.

D’après les données du BRGM, le secteur d’étude se localise dans une zone où les sols argileux présentent des risques d’aléas faibles.

2.6.3. Risque inondation

Le secteur d’étude se situe à environ 2 km au Nord d’une zone inondable longeant le cours d’eau du Seltzbach, affluent de la rive gauche de la Sauer. Il s'écoule au Nord de la forêt de Haguenau pour se jeter à une trentaine de kilomètres dans la Sauer à Seltz, puis dans le Rhin. La commune de Schaffhouse-près-Seltz est donc soumise aux risques inondation. Toutefois, ces zones à risque ne se situent pas au droit de la zone d’étude.

La commune de Schaffhouse-près-Seltz ne fait l’objet d’aucun Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI).

2.6.4. Coulées d’eaux boueuses

La commune de Schaffhouse-près-Seltz est concernée par le risque de coulée d’eau boueuse (http://macommune.prim.net). Cela est notamment dû à la présence d’un cours d’eau sur la commune.

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2.7. Environnement sonore

La société WIENERBERGER a missionné le bureau d’études OTE Ingénierie, à travers son label pour réaliser une évaluation des niveaux sonores en limite de propriété dans le cadre du projet de renouvellement et d’extension de sa carrière de Schaffhouse-près-Seltz (67).

Le contrôle consiste à vérifier les niveaux sonores ambiants et résiduels de jour aux points définis par OTE Ingénierie, positionnés en limite de site et au droit des tiers les plus proches.

2.7.1. Conditions de mesures

Les mesures sonores se sont déroulé le 12/05/2015. Les installations étaient en fonctionnement normal de 05h30 à 09h00, permettant ainsi de caractériser :  les niveaux de bruit résiduel nocturne (entre 04h30 et 05h30) ;  les niveaux de bruit ambiant nocturne (entre 05h30 et 07h00) ;  les niveaux de bruit ambiant diurne (entre 07h00 et 09h00) ;  les niveaux de bruit résiduel diurne (entre 09h00 et 09h30). a) Points de mesures

Les mesures ont été effectuées en limite de propriété et dans les ZER les plus proches.

La carte page suivante localise précisément les six points de mesures.

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Illustration n° 28 : Localisation des points de mesures sonores

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b) Conditions météorologiques

Lors des mesures, les conditions climatiques étaient les suivantes :

Période Ciel Vent Pluie Surface au sol 12/05/2015 Jour Dégagé Faible de travers Aucune Pas trop humide 12/05/2015 Nuit Nuageux Faible de travers Aucune Pas trop humide

Il convient de traduire ces caractéristiques climatiques par les indices « U » pour le vent et « T » pour la température suivant les conditions décrites ci-dessous (norme NF S 31-010 - Caractérisation et mesurage des bruits dans l'environnement) :

U1 : vent fort (3 m/s à 5 m/s) contraire au sens source-récepteur ; U2 : vent moyen à faible (1 m/s à 3 m/s) contraire ou vent fort, peu contraire ; U3 : vent nul ou vent quelconque de travers U4 : vent moyen à faible (1 à 3 m/s) portant ou vent fort peu portant (= 45°) ; U5 : vent fort portant ; T1 : jour et fort ensoleillement et surface sèche et peu de vent ; T2 : mêmes conditions que T1 mais au moins une est non vérifiée ; T3 : lever du soleil ou coucher du soleil ou (temps couvert et venteux et surface pas trop humide) ; T4 : nuit et (nuageux ou vent) ; T5 : nuit et ciel dégagé et vent faible.

L'estimation qualitative de l'influence des conditions météorologiques se fait par l'intermédiaire de la grille ci-dessous :

U1 U2 U3 U4 U5 T1 – – – – T2 – – – – Z + T3 – – Z + + T4 – Z + + ++ T5 + + ++ – – état météorologique conduisant à une très forte atténuation du niveau sonore ; – état météorologique conduisant à une atténuation forte du niveau sonore ; Z effets météorologiques nuls ou négligeables ; + état météorologique conduisant à un renforcement faible du niveau sonore; ++ état météorologique conduisant à un renforcement moyen du niveau sonore.

Les conditions rencontrées lors des mesures étaient alors :

Période Couple (Ui ; Tj) Appréciations 12/05/2015 Jour U3T2 – 12/05/2015 Nuit U3T4 +

Les conditions météorologiques rencontrées pendant les mesures sont conformes à la norme de mesurage NF S 31-010.

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Rappel : Les conditions météorologiques n’influent sur la propagation du son qu’à partir d’une distance de 150 m. c) Matériel de mesures

Les mesures ont été réalisées à l’aide de trois chaînes de mesure 01 dB complètes de classe 1.

Les deux premières chaînes de mesure sont constituées de :  sonomètres 01 dB de type Black Solo (n°60542 et n°66578), de classe 1 ;  microphones G.R.A.S. ½ pouce type 40 AE de classe 1.

La troisième chaîne de mesure est un boitier symphonie de 01 dB de classe 1 (n°239).

Divers accessoires accompagnent ces chaînes de mesure, à savoir :  boules en mousse anti-vent pour les mesures d’extérieur ;  câbles d’extension de 30 m pour connecter le microphone à l’unité d’acquisition ;  trépieds ;  calibreurs acoustiques 01dB classe 1 type CAL21.

Une analyse fine par bande de tiers d’octave (de 20 à 20 000 Hz) est effectuée afin de détecter la présence éventuelle de tonalités marquées. Le cas échéant, les spectres caractéristiques des principaux équipements sont tracés.

Les enregistrements ont été effectués en décibels pondérés A (dB(A)), qui reflètent au mieux la perception humaine réelle (l’oreille humaine n’étant pas également sensible aux différentes fréquences).

2.7.2. Définitions

 LAeq : niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A. Il s’agit de la valeur du niveau de pression acoustique d’un bruit stable qui donnerait la même énergie acoustique qu’un bruit à caractère fluctuant, pendant un temps donné.  Niveau de bruit résiduel (LR) : niveau sonore émis par les bruits habituels dans l’environnement du lieu, hors activité du site.  Niveau de bruit ambiant (LA) : niveau de bruit mesuré, ou calculé, établissement en fonctionnement.

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 Émergence : différence entre les niveaux de pression continus équivalents Leq pondérés A du bruit ambiant (établissement en fonctionnement) et du bruit résiduel (en l’absence de bruit généré par l’établissement).  Indice fractile Lx : niveau atteint ou dépassé pendant x% du temps de mesure ; indices fréquemment utilisés : L90, L50 et L10.

2.7.3. Résultats des mesures a) Analyse

L’ensemble des données importantes est résumé dans les tableaux suivants. Conformément à la norme de mesure NFS 31-010, les valeurs retenues pour le comparatif réglementaire, sont arrondies au demi-décibel le plus proche.  niveau global équivalent obtenu sur la période de mesures ;  valeurs maximales et minimales des relevés ;  indices statistiques caractéristiques (L90, L50, L10) qui correspondent au niveau dépassé pendant x % du temps de mesure.

Contexte Point Période Leq Lmin Lmax L90 L50 L10

Jour 50,9 34,2 73,4 38,8 44,4 52,9 1 Nuit 52,8 44,2 64,4 49,6 52,1 54,7 Jour 48,5 34,9 68,4 36,8 40,7 50,6 2 Nuit 48,5 34,3 60,0 40,7 47,6 51,1 Jour 49,8 38,0 64,7 43,8 47,7 52,1 3 Nuit 49,5 36,0 71,0 40,5 43,9 51,0 Ambiant Jour 45,3 39,3 56,3 42,4 44,6 47,0 A Nuit 46,1 39,5 57,1 42,2 44,5 47,8 Jour 42,8 34,9 58,5 38,2 40,6 45,6 B Nuit 43,9 34,7 62,4 37,7 40,6 46,7 Jour 49,3 40,6 64,8 42,3 45,9 51,9 C Nuit 49,7 40,7 62,9 42,4 45,7 53,0 Jour 51,2 36,0 64,5 39,7 45,9 54,8 1 Nuit 49,8 38,0 61,6 41,7 46,1 53,1 Jour 44,8 36,4 65,5 38,0 40,4 47,2 Résiduel 2 Nuit 43,4 34,1 52,0 37,3 41,6 46,9 Jour 51,6 39,5 67,2 45,1 48,1 53,0 3 Nuit 48,5 26,9 70,2 33,7 42,3 49,9

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Les valeurs obtenues au cours d’une campagne ponctuelle peuvent sensiblement varier en fonction des heures et des périodes d’observation ; ces mesures sont cependant représentatives d’une situation moyenne de trafic et d’activités dans les environs.

Le détail et analyse des mesures ainsi que les évolutions temporelles figurent dans les pages suivantes.

 Point 1

 Nuit Au point 1, la nuit, l’environnement sonore est dominé par les bruits de trafic routier lointain et proche, les bruits des oiseaux et les bruits de voisinage. Le site est inaudible.

Le niveau sonore global équivalent s’établit à environ 53,0 dB(A) avec le site en fonctionnement et environ 50,0 dB(A) avec les installations arrêtées.

Fichier 542-001.CMG Lieu Point 1 Type de données Leq Pondération A Début 12/05/15 04:55:45 Fin 12/05/15 06:08:40 Leq Durée particulier Lmin Lmax L90 L50 L10 cumulée Source dB dB dB dB dB dB h:min:s Résiduel Nuit 49,8 38,0 61,6 41,7 46,1 53,1 00:34:16 Ambiant Nuit 52,8 44,2 64,4 49,6 52,1 54,7 00:38:39

Point 1 Leq 1s A 12/05/15 04:41:14 51,0dB 1h27m26 SEL 88,2dB 90

80

70

60

50

40

30

20 04h50 05h00 05h10 05h20 05h30 05h40 05h50 06h00 Résiduel Nuit Ambiant Nuit

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 Jour L’environnement sonore au point 1 est dominé par les mêmes sources le jour que la nuit. Le site est inaudible de jour.

Le niveau sonore global équivalent s’établit à environ 51,0 dB(A) avec le site en fonctionnement et environ 51,0 dB(A) avec le site à l’arrêt.

Fichier 542-003.CMG Lieu Point 1 Type de données Leq Pondération A Début 12/05/15 08:53:31 Fin 12/05/15 10:11:18 Leq Durée particulier Lmin Lmax L90 L50 L10 cumulée Source dB dB dB dB dB dB h:min:s Ambiant Jour 50,9 34,2 73,4 38,8 44,4 52,9 00:47:38 Résiduel Jour 51,2 36,0 64,5 39,7 45,9 54,8 00:30:09

Point 1 Leq 1s A 12/05/15 10:11:17 51,0dB 1h17m47 SEL 87,7dB 90

80

70

60

50

40

30

20 09h00 09h10 09h20 09h30 09h40 09h50 10h00 10h10 Résiduel Jour Ambiant Jour

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 Point 2

 Nuit Au point 2, la nuit, l’environnement sonore est dominé par les bruits de trafic routier lointain et proche, les bruits des oiseaux et les bruits de voisinage. Le site est inaudible. Il est à noter que les chants d’oiseaux perturbent fortement la mesure de 05h25 à 06h00. En effet, le point est situé en bordure d’arbre et d’un champ. La concentration d’oiseaux est plus importante et on observe une augmentation du niveau sonore de l’ordre de 15 dB(A) due aux oiseaux. On se propose alors de retenir les indices L90 représentatifs des niveaux sonores continus (s’affranchir d’une partie des chants d’oiseaux).

Le niveau sonore global équivalent s’établit à environ 48,5 dB(A) avec le site en fonctionnement et environ 43,5 dB(A) avec les installations arrêtées. Les indices L90, sans l’influence des oiseaux sont mesurés à environ 40,5 dB(A) en ambiant et à environ 37,5 dB(A).

Fichier Pt2_150512_050442.CMG Lieu Point 2 Type de données Leq Pondération A Début 12/05/15 05:04:42 Fin 12/05/15 06:00:48 Leq Durée particulier Lmin Lmax L90 L50 L10 cumulée Source dB dB dB dB dB dB h:min:s Ambiant Nuit 48,5 34,3 60,0 40,7 47,6 51,1 00:30:47 Résiduel Nuit 43,4 34,1 52,0 37,3 41,6 46,9 00:25:19

Point 2 Leq 1s A 12/05/15 06:00:47 46,9dB 0h56m06 SEL 82,1dB 90

80

70

60

50

40

30

20 05h05 05h10 05h15 05h20 05h25 05h30 05h35 05h40 05h45 05h50 05h55 06h00 Résiduel Nuit Ambiant Nuit

Illustration n° 29 : spectre tranche 05h30-06h00 caractéristique des chants d'oiseaux (riches en hautes fréquences)

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 Jour L’environnement sonore au point 2 est dominé par les mêmes sources le jour que la nuit. Le site est inaudible de jour.

Le niveau sonore global équivalent s’établit à environ 48,5 dB(A) avec le site en fonctionnement et environ 45,0 dB(A) avec le site à l’arrêt.

Fichier Pt2_150512_090149.CMG Lieu Point 2 Type de données Leq Pondération A Début 12/05/15 09:01:49 Fin 12/05/15 10:02:04 Leq Durée particulier Lmin Lmax L90 L50 L10 cumulée Source dB dB dB dB dB dB h:min:s Résiduel Jour 44,8 36,4 65,5 38,0 40,4 47,2 00:28:12 Ambiant Jour 48,5 34,9 68,4 36,8 40,7 50,6 00:32:03

Point 2 Leq 1s A 12/05/15 09:01:49 47,2dB 1h00m15 SEL 82,7dB 90

80

70

60

50

40

30

20 09h05 09h10 09h15 09h20 09h25 09h30 09h35 09h40 09h45 09h50 09h55 10h00 Résiduel Jour Ambiant Jour

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 Point 3

 Nuit Au point 3, la nuit, l’environnement sonore est dominé par les bruits de trafic routier lointain et proche, les bruits des oiseaux et les bruits de voisinage. Le site est inaudible.

Le niveau sonore global équivalent s’établit à environ 49,5 dB(A) avec le site en fonctionnement et environ 48,5 dB(A) avec les installations arrêtées.

Fichier 578-001.CMG Lieu Point 3 Type de données Leq Pondération A Début 12/05/15 04:37:19 Fin 12/05/15 06:17:57 Leq Durée particulier Lmin Lmax L90 L50 L10 cumulée Source dB dB dB dB dB dB h:min:s Résiduel nuit 48,5 26,9 70,2 33,7 42,3 49,9 00:52:42 Ambiant Nuit 49,5 36,0 71,0 40,5 43,9 51,0 00:47:56

Point 3 Leq 1s A 12/05/15 04:25:42 48,7dB 1h52m15 SEL 87,0dB 90

80

70

60

50

40

30

20 04h30 04h40 04h50 05h00 05h10 05h20 05h30 05h40 05h50 06h00 06h10 Résiduel nuit Ambiant Nuit

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 Jour L’environnement sonore au point 3 est dominé par les mêmes sources le jour comme la nuit. Les activités menées sur le site sont inaudibles de jour, compte tenu notamment de la distance entre le point de mesure et la carrière.

Le niveau sonore global équivalent s’établit à environ 50,0 dB(A) avec le site en fonctionnement et environ 51,5 dB(A) avec le site à l’arrêt.

Fichier 578-003.CMG Lieu Point 3 Type de données Leq Pondération A Début 12/05/15 08:35:28 Fin 12/05/15 10:22:31 Leq Durée particulier Lmin Lmax L90 L50 L10 cumulée Source dB dB dB dB dB dB h:min:s Résiduel Jour 51,6 39,5 67,2 45,1 48,1 53,0 00:30:01 Ambiant Jour 49,8 38,0 64,7 43,8 47,7 52,1 01:17:02

Point 3 Leq 1s A 12/05/15 08:35:28 50,4dB 1h47m03 SEL 88,5dB 90

80

70

60

50

40

30

20 08h40 08h50 09h00 09h10 09h20 09h30 09h40 09h50 10h00 10h10 10h20 Résiduel Jour Ambiant Jour

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 Point A

Au sud de la future extension, l’environnement sonore est dominé par les bruits de trafic routier lointain et proche, les bruits des oiseaux. Le site est faiblement audible.

Le niveau sonore global équivalent s’établit à environ 45,5 dB(A) le jour et environ 46,0 dB(A) la nuit (L50=44,5 dB(A) pour les deux périodes).

Fichier PtA_150512_063759.CMG Lieu Point A Type de données Leq Pondération A Début 12/05/15 06:37:59 Fin 12/05/15 07:58:33 Leq Durée particulier Lmin Lmax L90 L50 L10 cumulée Source dB dB dB dB dB dB h:min:s Ambiant Nuit 46,1 39,5 57,1 42,2 44,5 47,8 00:22:02 Ambiant Jour 45,3 39,3 56,3 42,5 44,6 47,0 00:58:32

Point A Leq 1s A 12/05/15 06:37:59 45,5dB 1h20m34 SEL 82,4dB 90

80

70

60

50

40

30

20 06h40 06h50 07h00 07h10 07h20 07h30 07h40 07h50 Ambiant Nuit Ambiant Jour

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 Point B

Au point B, la nuit, l’environnement sonore est dominé par les bruits de trafic routier lointain et proche, les bruits des oiseaux et les bruits du site (pelle et camion, notamment).

Le niveau sonore global équivalent s’établit à environ 43,0 dB(A) le jour et environ 44,0 dB(A) la nuit (L50=40,5 dB(A) pour les deux périodes).

Fichier 542-002.CMG Lieu Point B Type de données Leq Pondération A Début 12/05/15 06:31:44 Fin 12/05/15 08:04:07 Leq Durée particulier Lmin Lmax L90 L50 L10 cumulée Source dB dB dB dB dB dB h:min:s Ambiant Nuit 43,9 34,7 62,4 37,7 40,6 46,7 00:28:17 Ambiant Jour 42,8 34,9 58,5 38,2 40,6 45,6 01:04:06

Point B Leq 1s A 12/05/15 06:31:44 43,2dB 1h32m23 SEL 80,6dB 90

80

70

60

50

40

30

20 06h40 06h50 07h00 07h10 07h20 07h30 07h40 07h50 08h00 Ambiant Nuit Ambiant Jour

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 Point C

A l’entrée du site, l’environnement sonore est caractérisé par les bruits de trafic de poids-lourds, les installations du site (engins notamment) et par les bruits en provenance du SMICTOM.

Le niveau sonore global équivalent s’établit à environ 49,5 dB(A) le jour et la nuit.

Fichier 578-002.CMG Lieu Point B Type de données Leq Pondération A Début 12/05/15 06:23:49 Fin 12/05/15 08:14:53 Leq Durée particulier Lmin Lmax L90 L50 L10 cumulée Source dB dB dB dB dB dB h:min:s Ambiant Nuit 49,7 40,7 62,9 42,4 45,7 53,0 00:36:12 Ambiant Jour 49,3 40,6 64,8 42,3 45,9 51,9 01:14:52

Point B Leq 1s A 12/05/15 06:23:49 49,4dB 1h51m04 SEL 87,6dB 90

80

70

60

50

40

30

20 06h30 06h40 06h50 07h00 07h10 07h20 07h30 07h40 07h50 08h00 08h10 Ambiant Nuit Ambiant Jour b) Tonalité marquée

L’analyse fréquentielle n’a pas détecté de tonalité marquée au sens du point 1.9. de l'annexe de l’arrêté ministériel du 23 janvier 1997.

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2.8. Richesses naturelles

2.8.1. Sites et paysages a) Atlas paysager

Le site étudié, appartenant à la commune de Schaffhouse-près-Seltz, est localisé dans la plaine d’Alsace à 2 km à l’Ouest de la Sauer et 4 km à l’Ouest du Rhin et à environ 14 km à l’Est du début du massif des Vosges.

La plaine d’Alsace est un longue bande de terre fertile et propice à l’agriculture céréalière (grâce à l’effet foehn et à l’irrigation naturelle dont elle profite) qui mesure près de 180 km de long et entre 10 et 40 km de large selon la latitude considérée. b) Espaces agricoles et forestiers

Les espaces agricoles les plus proches du secteur d’étude se situent à la périphérie directe au Sud et au Nord. La majorité de ces espaces sont des cultures de maïs et de blé.

On observe également des forêts en périphérie direct du site. À l’Ouest on retrouve des landes et à l’Est des forêts fermées de feuillus purs en îlots. D’autres boisements sont présents le long des éléments aquatiques, ils forment des ripisylves (le long de l’Eberbach par exemple). On observe également un boisement au lieu-dit Wingertfeld. Ce sont essentiellement des boisements de feuillus. c) Paysage local

Le paysage local est à dominante agricole tournée principalement vers la culture de maïs et de blé. On retiendra aussi la présence d’éléments aquatiques tels que le ruisseau l'Eberbach et le Seltzbach qui sont entourés de forêts de feuillus.

Enfin on soulignera la présence de l’autoroute A 35 à l’Est de la zone d’étude.

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2.8.2. Les milieux naturels remarquables a) Généralités

L’environnement de la carrière de la société WIENERBERGER est marqués par la présence de plusieurs milieux naturels remarquables :  Sites Natura 2000 :  la Zone de Protection Spéciale de la « Forêt de Haguenau » (FR4211790), inscrite au réseau Natura 2000 au titre de la Directive européenne « Oiseaux », localisée à plus de 2 km au Sud du site ;  la Zone de Protection Spéciale de la « Vallée du Rhin de Lauterbourg à Strasbourg » (FR4211811), inscrite au réseau Natura 2000 au titre de la Directive européenne « Oiseaux » située à plus de 2 km au Sud-Est de la carrière ;  la Zone Spéciale de Conservation du « Secteur Alluvial Rhin-Ried-Bruch, Bas-Rhin » (FR4201797) inscrite au réseau Natura 2000 au titre de la Directive européenne « Habitat-faune-flore », également localisée à plus de 2 km au Sud-Est de la carrière ;  Zones naturelles d’Intérêt Ecologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I :  la ZNIEFF de type 1 du « Delta de la Sauer et prairies du Grosswoerth » (420007024) qui se trouve à environ 3 km à l’Est du site d’étude ;  Zones naturelles d’Intérêt Ecologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II :  la ZNIEFF de type 2 de la « Vallée du Seltzbach et massif du Niederwald » (420007113) qui se trouve à environ 2 km au Sud du site d’étude ;  la ZNIEFF de type 2 « Ancien lit majeur du Rhin de Strasbourg à Lauterbourg » (420014522) qui se trouve à environ 2 km à l’Est du site d’étude ;  Zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO) :  la ZICO de la Forêt de Haguenau, située à 1,9 km au Sud-Ouest du site d’étude ;  la ZICO de la Vallée du Rhin de Strasbourg à Lauterbourg, située à 1,3 km à l’Est du site d’étude ;  Zone humide protégée par la convention de RAMSAR :  Site RAMSAR « Rhin supérieur / Oberrhein » (FR7200025), situé à environ 2 km du site d’étude, il superpose les ZNIEFF du « Delta de la SAUER » et du « Lit majeur dans son cours supérieur entre Strasbourg et Lauterbourg » ainsi que la ZICO de de la « Vallée du Rhin de Lauterbourg à Strasbourg » ;  Zone humide remarquable :  Zone humide remarquable d’intérêt régional « Delta de la Sauer – Munchhausen, Seltz » située à 2 km à l’Est de la zone d’étude.

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b) Les sites Natura 2000

Nous retiendrons la présence de trois sites Natura 2000 dans les alentours de la zone d’étude. La carte suivante permet de localiser ces sites par rapport au site de la société WIEBERBERGER.

Illustration n° 30 : Localisation des sites Natura 2000

Ces sites sont décrits dans les paragraphes suivants.

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 La Zone de Protection Spéciale « Forêt de Haguenau » (FR 4211790)

 Descriptif du site D’une superficie de 19 220 ha, la Forêt indivise d’Haguenau constitue l’un des plus grands massifs forestiers de plaine. En effet, le Forêt de Haguenau est la première forêt d’Alsace et la sixième de France en superficie et reste préservée des infrastructures. Elle couvre une superficie très importante du ban communal d’Haguenau.

Situé à une altitude comprise entre 139 et 186 m NGF, ce massif forestier est composé principalement de : forêts mixtes (30%) forêts caducifoliées (25%) forêts artificielles en monoculture (25%, avec plantations de peupliers ou d’arbres exotiques par exemple).

La forêt d’Haguenau abrite de nombreuses espèces forestières et notamment des Pics. Ce massif a été désigné en ZICO car il accueille 11 espèces d’intérêt communautaire (inscrites dans l’annexe I de la directive Oiseaux) et notamment : Pic mar, Pic noir, Pic cendré, Bondrée apivore, Milan noir, Milan royal et Pie- grièche écorcheur.

La forêt indivise d’Haguenau bénéficie d’une gestion durable et multifonctionnelle en vertu d’un plan d’aménagement forestier qui intègre la protection des espèces et des habitats. Cet aménagement définit des interventions et des objectifs prévus pour toutes les unités de peuplements. Il délimite aussi une série d’intérêts écologiques particuliers sur les sites les plus remarquables. Rappelons que toute la forêt indivise a été inventoriée au titre des Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type II (grands ensembles naturels peu modifiés et riches de potentialités biologiques).

 Enjeux et objectifs liés aux habitats naturels, aux espèces et aux activités humaines La définition de ces enjeux et objectifs est issue du DOCOB (PIERRAT & OGER, 2010/2011) :

« Quatre grands enjeux principaux peuvent être déterminés :

 Enjeu A : Favoriser la biodiversité à travers la gestion des milieux forestiers La gestion forestière, activité majoritaire sur le site de la ZPS, doit permettre de maintenir et de favoriser la diversité des espèces présentes, qui trouvent dans le site des bonnes conditions d'accueil. Elle doit aussi garantir le maintien d’espèces plus sensibles par une gestion et des mesures adaptées ;

 Enjeu B : Favoriser la biodiversité à travers la gestion des milieux ouverts agricoles ou non Les pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, l’entretien voire l’amélioration des milieux ouverts et originaux doivent permettre de conserver la diversité des espèces présentes et de favoriser un bon état de conservation des espèces et des habitats d’espèces ;

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 Enjeu C : Favoriser la biodiversité à travers la gestion des milieux humides La prise en compte de la dynamique des milieux humides par une gestion adaptée doit permettre de favoriser l’accueil d’espèces de cours d’eau, d’étangs et des milieux riverains ;

 Enjeu D : Favoriser la quiétude des espèces Un enjeu important sur le site est également de respecter une période de quiétude et de préserver les zones de nidification du dérangement, pour permettre aux espèces nicheuses de réaliser leur cycle biologique complet et donc de continuer à trouver des conditions favorables à leur développement ».

 Espèces d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation de la Zone de Protection Spéciale (ZPS) Les espèces d’intérêt communautaire, au titre de la directive « Oiseaux », ayant fait l’objet de la désignation de la Zone de Protection Spéciale de la Forêt de Haguenau sont listées dans le tableau suivant.

Tableau n° 20 : Oiseaux d’intérêt communautaire (Annexe I) ayant fait l’objet de la désignation de la Forêt de Haguenau en ZPS (Source : INPN-MNHN)

ESPECES visées à l’Annexe I EVALUATION Nom Nom Statut Taille Abondance Population Conservation Isolement Globale commun scientifique Lullula Non Alouette lulu Reproduction - Rare - arborea significative Bondrée Pernis 40 à 60 Non- Reproduction Présente 2%≥p>0% Excellente Excellente apivore apivorus Couples isolée Chouette de Aegolius Résidence 1 couple. Présente 2%≥p>0% Moyenne Isolée Bonne Tengmalm funereus Engoulevent Caprimulgus Non Reproduction 50 couples Présente - d'Europe europaeus significative Martin- 10 à 20 Non pêcheur Alcedo atthis Résidence Présente 2%≥p>0% Bonne Bonne couples isolée d'Europe Milvus Non Milan noir Reproduction - Rare - migrans significative Non Milan royal Milvus milvus Reproduction - Rare 2%≥p>0% Bonne Bonne isolée 10 à 50 Non- Pic cendré Picus canus Résidence Présente 2%≥p>0% Excellente Excellente couples isolée Dendrocopos Non- Pic mar Résidence 100 couples Présente 15%≥p>2% Excellente Excellente medius isolée Dryocopus 50 à 100 Non- Pic noir Résidence Présente 2%≥p>0% Excellente Excellente martius couples isolée Pie-grièche Lanius 6 à 10 Non Reproduction Présente - écorcheur collurio couples significative Source : Formulaire Standard de Données FR 4211790 (INPN, 2016)

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 La Zone de Protection Spéciale « Vallée du Rhin de Lauterbourg à Strasbourg » (FR 4211811)

 Descriptif du site Le Rhin est le deuxième couloir de migration pour les oiseaux en Europe. Il accueille dans sa partie médiane plus de 50 000 oiseaux d’eau. Ces oiseaux d’eau bénéficient de vastes plans d’eau du fleuve canalisé et du bassin de compensation de Plobsheim. Les forêts alluviales rhénanes et les chenaux alimentés par les eaux phréatiques sont le lieu de nidification de 9 espèces d’intérêt communautaire.

Cette partie du Rhin située entre Lauterbourg et Strasbourg est désignée en tant que ZICO car :  12 espèces de l'annexe I de la Directive Oiseaux sont nicheuses : la Cigogne blanche, le Blongios nain, la Bondrée apivore, le Busard des roseaux, le Martin pêcheur, le Milan noir, la Mouette mélanocéphale, le Pic noir, le Pic cendré, le Pic mar, le Gorge-bleu et la Pie grièche écorcheur.  42 000 oiseaux d'eau sont hivernants sur le Rhin. On citera le Canard chipeau, le Fuligule milouin et le Fuligule morillon dont les effectifs sont particulièrement remarquables.  de nombreuses espèces s'arrêtent lors de leur migration : Plongeon arctique, Plongeon catmarin, Grèbe esclavon...

L'importance ornithologique de la vallée du Rhin dépend de la qualité des sites de nidification existants mais aussi de l'accueil réservé aux nombreuses espèces migrant vers le sud. Ceci implique une gestion particulière des milieux afin d'offrir des conditions optimales :  gestion forestière de la forêt alluviale,  conservation ou restauration des milieux humides : roselières, bras morts, prairies alluviales,  quiétude des oiseaux.

Cette gestion doit bien sûr être réalisée en concertation avec les organismes chargés de l'entretien et de la sécurisation de la navigation sur le Rhin ainsi que de l'exploitation des ouvrages hydroélectriques.

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 Oiseaux d’intérêt communautaire Le tableau ci-dessous présente les espèces d’oiseaux ayant contribué à la désignation de la zone en site Natura 2000, ainsi que leur statut sur le site.

Tableau n° 21 : Oiseaux d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation de la ZPS « Vallée du Rhin de Lauterbourg à Strasbourg » (Source : INPN, MNHN)

ESPECES visées à l’Annexe I EVALUATION Nom Nom commun Statut Taille Abondance Population Conservation Isolement Globale scientifique Balbuzard Pandion Non Concentration - Présente - - - pêcheur haliaetus significative Nycticorax Non Bihoreau gris Concentration - Présente - - - nycticorax significative Ixobrychus Non Blongios nain Reproduction 0 à 3 couples Présente - - - minutus significative Bondrée 5 à 10 Non Pernis apivorus Reproduction Présente - - - apivore individus significative Busard des Circus Non Reproduction 5 couples Présente 2%≥p>0% Bonne Bonne roseaux aeruginosus isolée Busard Saint- Non Circus cyaneus Hivernage - Présente 2%≥p>0% Excellente Excellente Martin isolée Botaurus Non Butor étoilé Hivernage 0 à 1 individu Présente - - - stellaris significative Chevalier 5 à 30 Non Tringa glareola Concentration Présente 2%≥p>0% Excellente Excellente sylvain individus isolée Cigogne Non Ciconia ciconia Reproduction 3 couples Présente - - - blanche significative Combattant Philomachus 10 à 50 Non Concentration Présente 2%≥p>0% Excellente Excellente varié pugnax individus isolée Cygne Non Cygnus cygnus Concentration - Présente - - - chanteur significative Cygne de Non Cygnus bewickii Hivernage 10 individus Présente - - - Bewick significative Falco Non Faucon pèlerin Hivernage - Présente - - - peregrinus significative Gorgebleue à Luscinia svecica Reproduction 10 couples Présente 2%≥p>0% Bonne Isolée Bonne miroir Grande Non Egretta alba Hivernage 10 individus Présente 2%≥p>0% Excellente Excellente Aigrette isolée Non Guifette noire Chlidonias niger Concentration - Présente - - - significative 5 à 15 Non Harle piette Mergus albellus Hivernage Présente 2%≥p>0% Excellente Excellente individus isolée Marouette Porzana Non Reproduction 0 à 1 couple Présente - - - ponctuée porzana significative Martin-pêcheur Non Alcedo atthis Résidence 10 couples Présente 2%≥p>0% Excellente Excellente d'Europe isolée

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Nom Nom commun Statut Taille Abondance Population Conservation Isolement Globale scientifique Non Milan noir Milvus migrans Reproduction 40 couples Présente 2%≥p>0% Excellente Excellente isolée Non Milan royal Milvus milvus Concentration - Présente - - - significative Mouette Larus Non Concentration - Présente - - - mélanocéphale melanocephalus significative Mouette Hydrocoloeus 10 à 50 Non Concentration Présente 2%≥p>0% Excellente Excellente pygmée minutus individus isolée 10 à 20 Non Pic cendré Picus canus Résidence Présente 2%≥p>0% Excellente Excellente couples isolée Dendrocopos Non Pic mar Résidence 200 couples Présente 2%≥p>0% Excellente Excellente medius isolée Dryocopus 10 à 20 Non Pic noir Résidence Présente 2%≥p>0% Excellente Excellente martius couples isolée Pie-grièche 50 à 100 Non Lanius collurio Reproduction Présente - - - écorcheur couples significative Plongeon Non Gavia arctica Concentration - Présente - - - arctique significative Plongeon Non Gavia stellata Concentration - Présente - - - catmarin significative Plongeon Non Gavia immer Hivernage 0 à 1 individu Présente - - - imbrin significative Sterne Non Sterna hirundo Concentration - Présente - - - pierregarin significative Source : Formulaire Standard de Données FR 4211811

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 La Zone Spéciale de Conservation « Secteur Alluvial Rhin-Ried-Bruch » (FR 4201797)

 Descriptif du site Le site d'importance communautaire du secteur alluvial Rhin-Ried-Bruch a été désigné le 7 décembre 2004 en raison de la présence d'une quinzaine d'habitats de la directive et d'une trentaine d'espèces animales et végétales appartenant, respectivement, aux annexes I et II de la directive européenne " Faune-Flore- Habitats ". Il comporte trois grands ensembles, la bande rhénane, le Ried de l'Ill et celui du Bruch de l'Andlau.

La vallée du Rhin est un site alluvial d'importance internationale, comme peut l'être, en Europe, la vallée du Danube.

L'enjeu patrimonial majeur de la bande rhénane réside dans la conservation des dernières forêts alluviales qui sont à la fois très productives et de grande complexité structurelle. Ces forêts figurent parmi les boisements européens les plus riches en espèces ligneuses.

Le Rhin lui-même, les bras morts du fleuve, alimentés par les eaux phréatiques, les dépressions occupées de mares, constituent autant de milieux de vie de grand intérêt où se développent une flore et une faune variées, aujourd'hui rares.

Il subsiste quelques prairies tourbeuses à Molinie bleue, marais calcaires à laîches et prés plus secs à Brome érigé.

Le Ried central était l'un des plus grands marais européens et le plus grand des marais continentaux français. Il doit son existence à l'affleurement de la nappe phréatique rhénane et une partie de ses caractéristiques aux débordements de l'Ill. Le Bruch de l'Andlau, développé dans une cuvette, présente beaucoup d'affinités avec le Ried centre Alsace. Ces deux ensembles possèdent un remarquable réseau de rivières phréatiques, propices, notamment, à la présence de nombreuses espèces de poissons de l'annexe II de la directive Habitats.

Sa désignation est proposée pour la préservation des forêts alluviales, en particulier l'aulnaie-frênaie, qui connaît là un développement spatial très important, les végétations aquatiques des giessens, mais également la grande diversité de prairies maigres qui abritent une faune diversifiée d'insectes, parmi lesquels figurent divers papillons de l'annexe II de la directive Habitats (par ex. Maculinea teleius, M. nausithous, etc.).

Ce secteur alluvial présente également un intérêt ornithologique remarquable (reproduction, hivernage et migration de nombreuses espèces) et est désigné sur la plus grande partie de sa surface en Zone de Protection Spéciale.

 Habitats d’intérêt communautaire Les habitats ayant justifié sa désignation en site Natura 2000 figurent dans le tableau suivant.

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Tableau n° 22 : Habitats d’intérêt communautaire ayant contribué à la désignation de la ZSC « Secteur Alluvial Rhin-Ried-Bruch, Bas-Rhin » (Source : INPN-MNHN)

HABITATS EVALUATION Code Couv. Superficie Superficie Natura Description Représentativité Conservation Globale (%) (ha) relative 2000

Eaux oligomésotrophes calcaires avec 3140 1% 201,44 Significative 2%≥p>0% Moyenne Significative végétation benthique à Chara spp.

Lacs eutrophes naturels avec 3150 végétation du Magnopotamion ou de 3% 604,32 Significative 2%≥p>0% Bonne Significative l'Hydrocharition

Rivières alpines avec végétation 3240 1% 201,44 Non- Significative - ripicole ligneuse à Salix elaeagnos

Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du 3260 1% 201,44 Significative 2%≥p>0% Moyenne Bonne Ranunculion fluitantis et du Callitricho- Batrachion Rivières avec berges vaseuses avec 3270 végétation du Chenopodion rubri p.p. et 2% 402,88 Significative 2%≥p>0% Moyenne Significative du Bidention p.p. Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d’embuissonnement sur 6210 2% 402,88 Significative 2%≥p>0% Bonne Significative calcaires (Festuco Brometalia) (* sites d’orchidées remarquables) Prairies à Molinia sur sols calcaires, 6410 tourbeux ou argilo-limoneux (Molinion 3% 604,32 Significative 2%≥p>0% Bonne Bonne caeruleae) Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets 6430 planitiaires et des étages montagnard à 3% 604,32 Significative 2%≥p>0% Bonne Bonne alpin Prairies maigres de fauche de basse 6510 altitude (Alopecurus pratensis, 5% 1007,2 Bonne 2%≥p>0% Excellente Bonne Sanguisorba officinalis)

7230 Tourbières basses alcalines 1% 201,44 Significative 2%≥p>0% Bonne Bonne

Chênaies pédonculées ou chênaies- 9160 charmaies subatlantiques et médio- 5% 1007,2 Bonne 2%≥p>0% Excellente Bonne européennes du Carpinion betuli Chênaies-charmaies du Galio- 9170 2% 402,88 Significative 2%≥p>0% Bonne Bonne Carpinetum Forêts alluviales à Alnus glutinosa et 91E0 Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion 7% 1410,08 Bonne 2%≥p>0% Bonne Bonne incanae, Salicion albae) * Forêts mixtes à Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior 91F0 15% 3021,6 Excellente 2%≥p>0% Excellente Bonne ou Fraxinus angustifolia, riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris)

* Habitats prioritaires Source : Formulaire Standard de Données FR 4201797 (INPN, 2016)

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 Espèces d’intérêt communautaire Les espèces d’importance communautaire ayant contribué à la désignation de la zone en ZSC sont les suivantes :

Tableau n° 23 : Espèces d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation de la ZSC « Secteur Alluvial Rhin-Ried-Bruch, Bas-Rhin» (Source : INPN-MNHN)

ESPECES visées à l’Annexe II de la Directive Habitats ou à l’Annexe I de la EVALUATION Directive Oiseaux Nom commun Nom scientifique Statut Taille Abondance Population Conservation Isolement Globale Mammifères (5 espèces) 140 Castor d’Europe Castor fiber Résidence Présente 2%≥p>0% Bonne Isolée Bonne individus Non Loutre d’Europe Lutra lutra Résidence - Présente - - - significative Non Grand Murin Myotis myotis Reproduction - Rare 2%≥p>0% Bonne Bonne isolée Vespertilion à Myotis Non oreilles Reproduction - Présente - - - emarginatus significative échancrées Vespertilion de Non Myotis bechsteinii Reproduction - Présente - - - Bechstein significative Amphibiens (2 espèces) Sonneur à ventre Bombina Non Résidence - Commune 2%≥p>0% Bonne Bonne jaune variegata isolée Non Triton crêté Triturus cristatus Résidence - Rare 2%≥p>0% Bonne Bonne isolée Poissons (11 espèces) Aspe Aspius aspius Résidence - Rare 15%≥p>2% Bonne Marginale Bonne Non Blageon Leuciscus souffia Résidence - Très rare - - - significative Rhodeus sericeus Non Bouvière Résidence - Très rare - - - amarus significative Non Chabot Cottus gobio Résidence - Rare 2%≥p>0% Bonne Bonne isolée Non Grande Alose Alosa alosa Résidence - Très rare - - - significative Lamproie de Non Lampetra planeri Reproduction - Rare 2%≥p>0% Bonne Bonne Planer isolée Lamproie de Non Lampetra fluvialis Reproduction - Très rare - - - rivière significative

Petromyzon Reproduction - Rare Lamproie marine 2%≥p>0% Bonne Isolée Moyenne marinus Résidence - Très rare 11 à 50 Reproduction Présente Loche d’étang Misgurnus fossilis individus 15%≥p>2% Bonne Isolée Bonne Résidence - Rare

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ESPECES visées à l’Annexe II de la Directive Habitats ou à l’Annexe I de la EVALUATION Directive Oiseaux Nom commun Nom scientifique Statut Taille Abondance Population Conservation Isolement Globale Non Loche de rivière Cobitis taenia Résidence - Présente - - - significative Saumon Non Salmo salar Reproduction - Rare 2%≥p>0% Bonne Bonne atlantique isolée Invertébrés (14 espèces) Agrion de Coenagrion Résidence - Très rare 2%≥p>0% Moyenne Isolée Moyenne Mercure mercuriale Azuré de la Maculinea teleius Résidence - Rare 2%≥p>0% Bonne Marginale Bonne sanguisorbe Maculinea Azuré des paluds Résidence - Rare 2%≥p>0% Bonne Marginale Bonne nausithous Osmoderma Barbot Résidence - Très rare 2%≥p>0% Moyenne Isolée Moyenne eremita Cordulie à corps Non Oxygastra curtisii Résidence - Très rare - - - fin significative Non Cuivré des marais Lycaena dispar Résidence - Rare 2%≥p>0% Bonne Bonne isolée Ecrevisse à Austropotamobius Non Résidence - Très rare - - - pattes blanches pallipes significative Gomphe Ophiogomphus Non Résidence - Très rare - - - serpentin cecilia significative Non Grand Capricorne Cerambyx cerdo Résidence - Très rare - - - significative

Leucorrhine à Leucorrhinia Reproduction - Rare 2%≥p>0% Bonne Marginale Bonne gros thorax pectoralis Résidence - Très rare Lucane cerf- Non Lucanus cervus Résidence - Commune 15%≥p>2% Bonne Bonne volant isolée Non Unio crassus Unio crassus Résidence - Rare 2%≥p>0% Bonne Bonne isolée Non Vertigo angustior Vertigo angustior Résidence - Très rare - - - significative Vertigo Vertigo Non Résidence - Très rare - - - moulinsiana moulinsiana significative Plantes (2 espèces) Ache rampant Apium repens Résidence - Très rare 15%≥p>2% Moyenne Isolée Moyenne Dicrâne vert Dicranum viride Résidence - Rare 15%≥p>2% Moyenne Isolée Moyenne Source : Formulaire Standard de Données FR 4201797 (INPN, 2016)

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 Enjeux et objectifs de conservation pour les sites Natura 2000 Rhin-Ried-Bruch de l’Andlau (ZSC du Secteur alluvial Rhin-Ried-Bruch et ZPS de la Vallée du Rhin de Lauterbourg à Strasbourg)

Tableau n° 24 : Récapitulatif des enjeux et objectifs de conservation pour les sites Rhin Ried Bruch

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c) Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (Z.N.I.E.F.F.)

L'inventaire des Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF), initié en 1982, a pour objectif d’identifier et de décrire des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation. On distingue deux types de ZNIEFF :  les zones de type I, de superficie généralement limitée, elles sont caractérisées par la présence d'espèces, d'associations d'espèces ou des milieux, rares, remarquables, ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional ;  les zones de type II, sont de grands ensembles naturels (massif forestier, vallée, plateau, estuaires,…) riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes.

L'inventaire ZNIEFF est avant tout un outil de connaissance. Il n'a donc pas, en lui- même, de valeur juridique directe. Il convient cependant de veiller à la présence hautement probable d’espèces protégées pour lesquelles existe une réglementation stricte. Illustration n° 31 : Localisation des ZNIEFF

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Les caractéristiques des ZNIEFF environnantes sont récapitulées dans le tableau suivant.

Tableau n° 25 : Synthèse des enjeux et des caractéristiques des ZNIEFF environnantes (Source : INPN, MNHN)

Delta de la Sauer et prairies du Ancien lit majeur du Rhin de Vallée du Seltzbach et massif du ZNIEFF Grosswoerth Strasbourg à Lauterbourg Niederwald Type 1 2 2 Code 420007024 420014522 420007113 Distance par rapport au site de la société > 2 km au Sud-Est > 2 km au Sud-Est > 2 km au Sud WIENERBERGER Surface 589,18 hectares 13 331,82 hectares 790,8 hectares Enjeux principaux Faune, Flore et Habitats Habitats Habitats 22.312 - Gazons à Eleocharis en 34.32 – Pelouses calcaires eaux peu profondes subatlantiques semi-arides 24.226 - Graviers des rivières de 37.1 – Communauté à Reine des plaine prés et communautés associées 34.32 - Pelouses calcaires sub- 38.22 – Prairies de fauche des 37.2 – Prairies humides eutrophes atlantiques semi-arides plaines médio-européennes 38.1 – Pâtures mésophiles Habitats 37.1 - Communautés à Reine des 41.26 – Chênaies-charmaies déterminants prés et communautés associées 41.3 – Frênaies orientales 37.311 - Prairies à Molinie sur 44.1 – Formations riveraines de 44.13 – Forêts galeries de Saules calcaires Saules blancs 44.13 - Forêts galeries de Saules 44.41 – Grandes forêts fluviales blancs médio-européennes 44.41 - Grandes forêts fluviales

médio-européennes Amphibiens (8 espèces) Amphibiens (5 espèces) Insectes (25 espèces) Insectes (17 espèces) Mammifères (9 espèces) Mammifères (4 espèces) Espèces Mammifères (7 espèces) Oiseaux (24 espèces) Oiseaux (3 espèces) déterminantes Oiseaux (15 espèces) Poissons (1 espèce) Poissons (4 espèces) Plantes (18 espèces) Reptiles (1 espèce) Plantes (50 espèces) Source : Inventaire National du Patrimoine Naturel (http://inpn.mnhn.fr )

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d) Les Zones Importantes pour la conservation des Oiseaux (Z.I.C.O)

Les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux sont des zones comprenant des milieux importants pour la vie de certains oiseaux (aires de reproduction, de mue, d’hivernage, zones de relais de migration). Ces zones ne confèrent aux sites concernés aucune protection réglementaire.

La Vallée du Rhin, de Strasbourg à Lauterbourg est désignée en tant que ZICO car :  12 espèces de l'annexe I de la Directive Oiseaux y sont nicheuses : la Cigogne blanche, le Blongios nain, la Bondrée apivore, le Busard des roseaux, le Martin pêcheur d’Europe, le Milan noir, la Mouette mélanocéphale, le Pic noir, le Pic cendré, le Pic mar, la Gorgebleue à miroir et la Pie-grièche écorcheur ;  42 000 oiseaux d'eau sont hivernants sur le Rhin. On citera par exemple le Canard chipeau (400 – 700 individus), le Fuligule milouin (2 500 – 7 000 individus) et le Fuligule morillon (10 000 – 20 000 individus) dont les effectifs sont particulièrement remarquables ;  de nombreuses espèces s'arrêtent également lors de leur migration : Plongeon arctique, Plongeon catmarin, Grèbe esclavon...

Cette ZICO a servi de base à l’élaboration du projet de Zone de Protection Spéciale (ZPS) de la Vallée du Rhin.

D’autre part, la Forêt de Haguenau a été désignée en tant que ZICO car elle accueille 11 espèces d’intérêt communautaire (inscrites à l’annexe I de la directive Oiseaux) et notamment : Pic mar, Pic noir, Pic cendré, Bondrée apivore, Milan noir, Milan royal et Pie-grièche écorcheur.

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Illustration n° 32 : ZICO présentes dans l’environnement du site

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e) Zone humide protégée par la convention RAMSAR « Rhin supérieur / Oberrhein » (FR7200025)

L’objectif de la Convention de Ramsar (ratifiée en 1971 à Ramsar en Iran) est d’enrayer la tendance à la disparition des zones humides, de favoriser leur conservation ainsi que celle de leur flore et de leur faune et de promouvoir et favoriser leur utilisation rationnelle.

L'effet du classement suit le territoire concerné en quelque main qu'il passe. L'inscription d'un site sur la « liste Ramsar » constitue plus un label qu'une protection en elle-même. Ce label international récompense et valorise les actions de gestion durable de ces zones et encourage ceux qui les mettent en œuvre.

Pour la partie française, le site Ramsar « Rhin supérieur / Oberrhein » est délimité à l’Est par la frontière nationale. À l’Ouest, ce sont les digues des hautes eaux du cours du Rhin historique non canalisé qui en constituent la limite.

La zone s’étend du Sud au Nord sur une distance d’environ 166 km entre Village Neuf et Lauterbourg sur le cours du Rhin supérieur dans l'espace géographique du « Fossé tectonique du Rhin supérieur » au cœur de l'Europe moyenne. Dans la partie méridionale, la zone n’est large que d’un kilomètre, alors qu’au Nord cette bande s’étend sur près de 2,5 km de largeur dans la zone des méandres naissants à l’embouchure de la Moder et de la Sauer. À titre indicatif, les principales agglomérations sont Huningue, Ottmarsheim, Marckolsheim, Rhinau, Strasbourg, Seltz et Lauterbourg.

En dépit de ces changements ayant affecté le Rhin Supérieur par le passé, ces milieux ont conservé des fonctions essentielles et ils restent caractérisés par l’importance patrimoniale de leurs zones humides. La bande rhénane constitue un grand maillon naturel de la continuité biologique entre le Lac de Constance, le réseau de lacs du Plateau Suisse et la Mer du Nord. Des poissons migrateurs utilisent le fleuve et les milieux aquatiques pour se nourrir, migrer et frayer. Les affluents assurent aussi une liaison écologique avec les massifs de moyenne montagne du bassin versant. Pour l’avifaune, le Rhin Supérieur est d’une grande importance comme site de nidification, comme voie migratoire ou encore, comme site d’hivernage. Les digues enherbées constituent, avec leur faciès de pelouses sèches, autant de refuges pour nombre de plantes et d’insectes qui étaient inféodés aux îles du Rhin.

La diversité naturelle des milieux qui avait été générée par l’action érosive de l’eau (gradients de milieux humides à très secs) a été remplacée par une grande variété de milieux créés par l’homme sur la trame héritée de l’ancienne dynamique alluviale. Parmi ces milieux, il y a lieu de mentionner, outre les digues, les gravières et les zones agricoles extensives gérées au sein des réserves naturelles. Cette diversité de conditions écologiques et de formes d’utilisation en font une des régions les plus riches en espèces. Le Rhin Supérieur héberge un grand nombre d’espèces menacées. Les forêts alluviales à bois dur (chênes, ormes et frênes) sont les plus représentées actuellement sur la bande rhénane. Les travaux de canalisation ont réduit les forêts à bois tendre et autres saulaies à quelques secteurs : elles sont les mieux représentées en aval du barrage d’Iffezheim, ainsi que dans les zones situées entre le Canal et le Rhin. Ces milieux sont dominés par des saules et des peupliers.

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Ces forêts à bois tendre encore régulièrement inondées et de nombreux milieux aquatiques et bancs de vases et de graviers sont encore des milieux peu ou pas utilisés par l’homme. De grands peuplements de peupliers noirs sont plus fréquents sur l’Ile du Rhin entre Kembs et Vogelgrun.

Cette zone a également vocation à servir de champ d’épandage aux hautes eaux du fleuve et assure une fonction de protection de la nappe. Bon nombre de milieux aquatiques sont directement liés à la nappe (Brunnwasser), alors que des remontées phréatiques représentent un élément important pour des plantes aquatiques menacées. f) Zones humides remarquables

Le terme « zone humide » recouvre une grande variété de situations et de caractéristiques. Le Code de l'Environnement précise, dans son article L 211-1, que « ce sont des terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre, de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hydrophiles pendant au moins une partie de l’année ».

L’inventaire des zones humides et des cours d’eau remarquables du Bas-Rhin a été mené par le Conseil Général en 1996 ; il a permis d’évaluer près de 27 300 ha de zones humides remarquables dans le département, réparties sur 108 sites.

Cet inventaire des zones humides remarquables a ainsi identifié un secteur d’une qualité remarquable non loin de la zone d’étude. Il s’agit du « Delta de la Sauer – Münchhausen, Seltz » situé à 2 km à l’Est de la zone d’étude. Cette zone humide correspondant à la confluence de la Sauer et du Rhin, près de Münchhausen. En 1997, le site a été classé réserve naturelle, gérée par le Conservatoire des Sites Alsaciens. Il présente une biodiversité remarquable et très variée, caractérisée par une variation importante du niveau de l'eau du delta, à la fois sous l'influence du Rhin, dont les eaux remontent par l’embouchure, et de la Sauer elle-même. On ne dénombre pas moins de 183 espèces d'oiseaux qui fréquentent ce site, dont 77 espèces nicheuses. De nombreuses espèces rares et protégées y ont élu domicile, tels le Bruant des roseaux, la Bécassine des marais, la Rousserolle effarvatte, la Rousserolle turdoïde, la Gorgebleue à miroir ou encore la Mésange rémiz. Le delta de la Sauer est également la plus importante zone de nidification du Milan noir en Alsace.

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Illustration n° 33 : Localisation de la Z.H.R. présente aux abords du site

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g) Zones à Dominante humide (ZDH)

La carte des ZDH est issue du site CARMEN de la DREAL Alsace.

Illustration n° 34 : Zones à Dominante Humide au droit du site

Au regard de ces éléments, il apparaît que le site d’extension n’est pas localisé dans un secteur à dominante humide. Seule la partie Nord a un caractère à dominante humide. Les investigations de terrain réalisées en 2014 ont mis en évidence la présence de zones humides au niveau de saulaies blanches de petite superficie situées dans le secteur actuellement exploité, ainsi qu’une zone humide à l’Ouest du site correspondant à des phragmitaies inondées.

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2.8.3. Habitats naturels et Faune – Flore

Au total, 7 types de milieux naturels ont été identifiés au sein du périmètre d’étude. Ce périmètre est divisé en deux parties :  une zone en exploitation ;  une zone d’extension.

Ces habitats et les espèces qui y résident sont présentés dans les paragraphes suivants. a) Méthodes de prospection

 Dates et conditions météorologiques

Les investigations de terrain ont été étalées sur une partie de l’année 2014. Un total de 7 journées et 2 nuits a ainsi été réalisé durant le calendrier écologique propice aux espèces recherchées, à savoir la période de reproduction printanière/estivale. Les conditions météorologiques de prospection peuvent être qualifiées globalement de satisfaisantes (cf. tableau ci-dessous) pour tous les compartiments biologiques étudiés.

Les inventaires comportent ainsi des relevés de la faune (Amphibiens, Reptiles, Oiseaux, Mammifères terrestres et quatre groupes d’Insectes), associés à la cartographie de la végétation du site.

Tableau n° 26 : Dates de prospection et conditions météorologiques

Passages Dates Heures Température Vents Précipitations Jour 1 20 mars 2014 7h30 – 16h00 10 à 15 °C - - Jour 2 15 avril 2014 10h00 – 17h00 15 à 20 °C < 10 km/h - Jour 3 16 mai 2014 8h30 – 16h00 10 à 15 °C > 10 km/h - Jour 4 18 juin 2014 7h30 – 16h00 25 à 30 °C < 10 km/h - Jour 5 19 juin 2014 10h00 – 15h00 25 à 30 °C - - Jour 6 12 août 2014 9h00 – 16h00 25 à 30 °C - - Jour 7 1er septembre 2014 10h00 – 16h00 > 20 °C - - Nuit 1 3 avril 2014 21h30 – 1h00 10 °C - - Nuit 2 19 juin 2014 23h00 – 1h00 20 °C - -

A noter qu’une journée et deux nuits de terrain ont été réalisées pour les chiroptères (cf. rapport de M. FEVE annexé au présent dossier) :

 la journée du 6 mars 2014 pour la recherche de gîtes arboricoles ;  les nuits du 1er et 17 juillet 2014 avec le détecteur à ultrasons.

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Une nuit de terrain supplémentaire a été réalisée en 2016 pour mettre à jour les prospections amphibiens. Au total, 8 journées et 5 nuits de terrain ont été réalisées dans le cadre des investigations de terrain.

Les espèces remarquables observées et/ou entendues ont été géoréférencées à l’aide d’un GPS de randonnée (référence modèle : GARMIN Extrex Venture HC). b) Flore et habitats

 Méthode d’inventaire de la flore et des habitats

Les relevés floristiques ont été réalisés en utilisant l’échelle d’abondance de Braun-Blanquet, qui a permis par la suite de différencier les habitats. Cette échelle est présentée ci-après.

Echelle d'abondance (BRAUN-BLANQUET et al., 1952) :  r : individus très rares, parfois un seul individu ;  + : individus rares et recouvrement très faible (inférieur à 1 %) ;  1 : individus assez abondants, mais recouvrement faible (de 1 à 5 %) ;  2 : individus très abondants, recouvrement de 5 à 25 % ;  3 : nombre d'individus quelconque, recouvrement de 25 à 50 % ;  4 : nombre d'individus quelconque, recouvrement de 50 à 75 % ;  5 : nombre d'individus quelconque, recouvrement supérieur à 75 %.

Les habitats biologiques ont été différenciés en fonction des relevés floristiques réalisés, du type de milieu naturel ou anthropique (boisements, cultures…) et de leur structure verticale (herbacée, arbustive, arborescente).

Dans un second temps, la codification européenne des habitats biologiques EUNIS a été utilisée sur la base des groupements végétaux et des espèces caractéristiques présents. La classification EUNIS est aujourd’hui utilisée en remplacement de la classification CORINE Biotope dans plusieurs pays européens.

Les habitats communautaires sont précisés le cas échéant, accompagnés du code identifiant de la nomenclature Natura 2000.

De même sont précisées les zones humides au titre de l’arrêté du 24 juin 2008 modifié précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L 214-7-1 et R 211-108 du Code de l'Environnement. Ces zones humides ont été définies sur le critère « habitat » ou « flore » qui correspondent respectivement aux annexes II table B et II table A dudit arrêté.

Enfin, les milieux naturels cités dans la liste rouge des habitats menacés en Alsace (ODONAT, 2003) sont également mis en évidence.

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 Délimitation des zones potentiellement humides

 Définition des zones humides Une zone humide, au sens juridique de la loi sur l’eau (loi n° 2006-1772 sur l’eau et les milieux aquatiques) se définit comme « les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».

Ces milieux présentent une diversité écologique remarquable tant d’un point de vue faunistique que floristique. En effet, près de 50 % des espèces d’oiseaux en dépendent, elles sont indispensables à la reproduction des amphibiens et de certaines espèces de poissons, et environ 30 % des espèces végétales remarquables et menacées en France y sont inféodées.

D’après l’arrêté du 24 juin 2008 modifié par l’arrêté du 1er octobre 2009, « […] une zone est considérée comme humide si elle présente l’un des critères suivants : 1° les sols correspondent à un ou plusieurs types pédologiques, exclusivement parmi ceux mentionnés dans la liste figurant à l’annexe 1.1 au présent arrêté […],

2° sa végétation, si elle existe, est caractérisée par :  soit des espèces identifiées et quantifiées selon la méthode et la liste des espèces figurant à l’annexe 2.1 au présent arrêté complétée en tant que de besoin par une liste additionnelle d’espèces arrêtées par le préfet de région sur proposition du conseil scientifique régional du patrimoine naturel, le cas échéant, adaptée par territoire biogéographique ;  soit des communautés d’espèces végétales, dénommées « habitats », caractéristiques de zones humides, identifiées selon la méthode et la liste correspondante figurant à l’annexe 2.2. au présent arrêté ».

 Espèces végétales des zones humides Sur chacune des stations étudiées, l’examen de la végétation vise à vérifier si elle est dominée par des espèces hygrophiles, indicatrices des zones humides, c’est-à- dire figurant dans la liste mentionnée au 2.1.2 de l’arrêté du 24 juin 2008.

Nous examinerons le caractère hygrophile des principales espèces présentes. Si la moitié au moins de ces espèces figure dans la liste des espèces indicatrices de zones humides mentionnée au 2.1.2 de l’arrêté du 24 juin 2008 alors la végétation présente peut être qualifiée d’hygrophile.

Les habitats des différents milieux, établis selon la nomenclature CORINE Biotope, seront également comparés à l’annexe 2.2. de l’arrêté.

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 La zone actuellement autorisée

 La zone de carrière Code EUNIS : J3.2 Sites d’extraction minière en activité

Illustration n° 35 : Aperçu du site en mai et août 2014

Le secteur en activité de la carrière occupe l’essentiel de la zone d’étude.

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Ce site présente une grande hétérogénéité de végétation. La végétation prise en compte comprend essentiellement des friches herbacées difficiles à localiser sur un fond photographique étant donné les modifications régulières de l’aspect du site. La flore se développe ainsi sur les bordures des chemins d’exploitation et dans les secteurs non traversés par les engins de chantier. La végétation est donc tantôt très dense, tantôt parsemée ou inexistante.

La flore peut varier fortement d’un secteur à l’autre selon la topographie du site. Ainsi, des espèces comme le Solidage géant peuvent dominer à certains endroits et être totalement remplacées par des espèces telles que le Tussilage, le Saule blanc ou les Ronces communes en d’autres endroits.

Illustration n° 36 : Friche dense riche en Solidage

Ce type de site où le sol est régulièrement mis à nu est favorable aux communautés messicoles, espèces habituellement inféodées aux cultures de céréales d’hiver. Ainsi, le Pied d’Alouette royal (Delphinium consolida), espèce de la liste rouge Alsace (en danger), a été identifié dans la partie Est du site. Le nombre de pieds de Delphinium consolida répertoriés est estimé à 15-20.

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Illustration n° 37 : Pied d’alouette royal (à g.) et Gesse sans feuilles (à d.)

Précisons qu’une part non négligeable du sol est dépourvue de végétation.

La liste des espèces inventoriées est présentée ci-après.

Tableau n° 27 : Liste des espèces de la zone exploitée

Zones exploitées de la carrière

Nom scientifique Nom commun Recouvrement Liste rouge Alsace Achillea millefolium Achillée millefeuille r - Anagallis arvensis Mouron des champs r - Artemisia vulgaris Armoise commune + - Capselle bourse à Capsella bursa-pastoris r - Pasteur Cardamine pratensis Cardamine des prés r - Chenopodium album Chénopode blanc + - Cirsium arvense Cirse des champs + - Cirsium vulgare Cirse commun r - Clematis vitalba Clématite blanche r - Delphinium consolida Pied d’alouette royal r EN Conyza canadensis Vergerette du Canada r - Cornus sanguinea Cornouiller sanguin r - Dactylis glomerata Dactyle aggloméré r - Daucus carota Carotte sauvage r -

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Zones exploitées de la carrière

Nom scientifique Nom commun Recouvrement Liste rouge Alsace Dipsacus fullonum Cardère r - Echinochloa crus-galli Panic pied-de-coq + - Eruca sativa Roquette cultivée r - Euphorbia cyparissias Euphorbe petit-cyprès r - Holcus lanatus Houlque laineuse r - Hypericum perforatum Millepertuis perforé r - Knautia arvensis Knautie des champs r - Lactuca serriola Laitue scariole r - Lathyrus aphaca Gesse sans feuilles r - Leucanthemum vulgare Marguerite commune r - Matricaria chamomilla Camomille r - Matricaria discoidea Matricaire discoïde r - Medicago lupulina Luzerne lupuline r - Melilotus albus Mélilot blanc r - Mentha suaveolens Menthe à feuilles rondes r - Origanum vulgare Origan commun r - Papaver rhoeas Coquelicot r - Phragmites australis Roseau commun r - Polygonum aviculare Renouée des oiseaux r - Primula veris Primevère officinale r - Prunus spinosa Prunellier r - Reseda lutea Réséda jaune r - Robinia pseudoacacia Robinier faux-acacia r - Rubus fruticosus Ronce commune 1 - Salix alba Saule blanc 1 - Salix capraea Saule marsault r - Salix fragilis Saule fragile r - Salix elaeagnos Saule drapé r - Sambucus ebulus Sureau yèble r - Sambucus nigra Sureau noir r - Setaria pumila Sétaire glauque + - Seteria viride Sétaire verte + - Sinapis sp. Moutarde spp. r - Solidago canadensis Solidage du Canada r - Solidago gigantea Solidage géant 2 - Symphytum officinale Consoude officinale r -

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Zones exploitées de la carrière

Nom scientifique Nom commun Recouvrement Liste rouge Alsace Trifolium campestre Trèfle des prés r - Tussilago farfara Tussilage + - Urtica dioica Ortie dioïque r - Vicia sativa Vesce cultivée r - Liste Rouge Alsace : VANGENDT J., BERCHTOLD J.‐P., JACOB J.‐C., HOLVECK P., HOFF M., PIERNE A., REDURON J.‐P., BOEUF R., COMBROUX I., HEITZLER P., TREIBER R., 2014. La Liste rouge de la Flore vasculaire menacée en Alsace. CBA, SBA, ODONAT, 96 p. Document numérique .

 Les saulaies blanches non riveraines Code EUNIS : G1 Bois de feuillus caducifoliés Zone humide (arrêté 24 juin 2008) : Humide sur critère floristique (article annexe II table A)

Plusieurs saulaies blanches de petite superficie sont situées dans le secteur actuellement exploité. Ces saulaies sont situées en dehors de tout contexte riverain et tirent profit du sol lœssique localement riche en eau et de la topographie. L’origine de ces boisements est fortement liée aux activités de la carrière et aux opérations de renaturation qui ont été menées sur le site.

Illustration n° 38 : Petits bois de Saules blancs à l’Ouest du site

Ces bois sont dominés par le Saule blanc mélangé à d’autres espèces parmi lesquelles le Robinier faux-acacia est la plus présente. En plus de ces espèces, la canopée comprend du Peuplier blanc, du Peuplier noir et du Peuplier tremble.

La strate arbustive est riche en Saules (Salix capraea, Salix purpurea, Salix elaeagnos) mais comprend également des espèces moins hygrophiles comme le Sureau yèble, le Noyer et le Cerisier acide.

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La strate herbacée varie fortement selon les stations. Elle comprend tantôt le Roseau commun, tantôt des espèces des friches comme le Solidage géant.

Aucune espèce végétale patrimoniale n’a été identifiée dans ces milieux.

Ces saulaies non riveraines sont des zones humides sur critère « flore » selon les critères de l’arrêté du 24 juin 2008.

Illustration n° 39 : Types de dépressions autour desquelles se développent les saulaies sur le site

Les espèces identifiées dans ces habitats sont listées dans le tableau suivant.

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Tableau n° 28 : Liste des espèces des saulaies

Saulaies blanches semi-naturelles

Nom scientifique Nom commun Recouvrement Liste rouge Alsace Betula pendula Bouleau verruqueux r - Humulus lupulus Houblon + - Juglans regia Noyer r - Ligustrum vulgare Troène r - Phragmites australis Roseau commun 1 - Populus alba Peuplier blanc 1 - Populus nigra Peuplier noir 2 - Populus tremula Peuplier tremble 1 - Prunus cerasus Cerisier acide + - Robinia pseudoacacia Robinier faux-acacia 3 - Rubus fruticosus Ronce commune + - Salix alba Saule blanc 3 - Salix capraea Saule marsault 2 - Salix elaeagnos Saule drapé 2 - Salix fragilis Saule fragile 1 - Salix purpurea Saule pourpre 1 - Sambucus ebulus Sureau yèble r - Sambucus nigra Sureau noir r - Solidago gigantea Solidage géant 2 -

 Roselières Code EUNIS : C3.21 Phragmitaies inondées Zone humide (arrêté 24 juin 2008) : Humide sur critère floristique (article annexe II table A) Liste rouge des habitats menacés en Alsace (ODONAT, 2003) : LR 53.112 Phragmitaies inondées

La phragmitaie inondée se situe dans la partie Ouest de la zone d’étude, non loin de la zone d’extension. La phragmitaie est développée sur des sols lourds qui étaient inondés pendant les deux saisons de relevés.

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Illustration n° 40 : Phragmitaie inondée à l’Ouest de la zone d’étude

Cet habitat d’une superficie d’environ 400 m² est particulièrement dense et peu accessible. L’essentiel de la flore de ce secteur est représenté par le Roseau commun (Phragmites australis) ainsi que par le Saule blanc (Salix alba). Dans les bordures les moins humides, le Solidage géant et la Ronce commune sont également présents.

Tableau n° 29 : Liste des espèces de la phragmitaie

Phragmitaie inondée

Nom scientifique Nom commun Recouvrement Liste rouge Alsace Phragmites australis Roseau commun 4 - Rubus fruticosus Ronce commune r - Salix alba Saule blanc 1 - Solidago gigantea Solidage géant + -

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 La zone d’extension

 Les fourrés à Prunelliers et à Ronces Code EUNIS : F3.111 Fourrés à Prunelliers et à Ronces

Illustration n° 41 : Fourrés à Prunelliers et à Ronces

Les fourrés à Prunelliers et à Ronces appartiennent au Crataego monogynae- Prunetea spinosae et font partie intégrante du paysage rural alsacien. Ces derniers délimitent généralement des milieux différents en formant des séparations « naturelles », par exemple entre les cultures, les vergers, les prairies, les zones habitées…

Ces milieux naturels sont généralement pauvres d’un point de vue spécifique, l’essentiel du recouvrement était assuré par seulement quelques espèces arbustives : le Prunellier épineux, le Cornouiller sanguin, le Fusain d’Europe, l’Aubépine à un style, le Sureau noir, le Rosier des chiens et le Merisier. Ce « noyau » arbustif est complété par des Ronces qui participent au caractère très dense de ces fourrés.

Suivant leur localisation, ces fourrés présentent toutefois des faciès variés, avec des espèces compagnes différentes suivant le type de stations. En effet, les fourrés situés dans le secteur d’extension sont riches en arbres fruitiers (Quetschers, Noyers, Vignes) et se situent dans des stations bien drainées et bien éclairées. Ils peuvent coïncider avec d’anciens vergers laissés à l’abandon.

Remarque : Des fourrés sont également présents dans le secteur actuellement autorisé (notamment en bordure du site). ces derniers présentent un faciès différent et sont riches en Robiniers faux-acacias ainsi qu’en Saules arbustifs, ils sont localisés dans des stations plus ombragées, plus humides ou plus perturbées.

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Tableau n° 30 : Liste des espèces des fourrés à Prunelliers et à Ronces

Fourrés à Prunelliers et à Ronces Nom scientifique Nom commun Recouvrement Liste rouge Alsace Cornus sanguinea Cornouiller sanguin 1 - Crataegus monogyna Aubépine à un style 1 - Euonymus europaeus Fusain d’Europe 2 - Galium aparine Gaillet gratteron + - Juglans regia Noyer 1 - Lamium maculatum Lamier maculé r - Ligustrum vulgare Troène + - Mentha suaveolens Menthe à feuilles rondes r - Prunus avium Merisier des oiseaux 1 - Prunus domestica ssp. Quetscher + - syriaca Prunus spinosa Prunellier 2 - Prunus spinosa var. Prunellier à gros fruits 1 - macrocarpa Robinia pseudoacacia Robinier faux-acacia 1 - Rosa canina Rosier des chiens 1 - Rubus fruticosus Ronce commune + - Salix alba Saule blanc 1 - Salix capraea Saule marsault 2 - Sambucus nigra Sureau noir 1 - Solidago gigantea Solidage géant + - Tilia platyphyllos Tilleul à grandes feuilles + - Vitis vinifera Vigne r -

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 Les milieux agricoles Code EUNIS : I1.3 Terres arables à monocultures extensives

Illustration n° 42 : Culture de blé en limite de la zone déjà exploitée

Les milieux agricoles sont omniprésents et particulièrement diversifiés dans les secteurs d’extension de la carrière. Les cultures présentes comprennent le Maïs, le Blé, ainsi que d’autres cultures de plus faible superficie comme les Betteraves. Les espèces messicoles (« flore des moisson » dont beaucoup sont menacées) ont été recherchées avec une attention particulière. Toutefois, aucune espèce d’intérêt écologique particulier n’a été retrouvée à l’intérieur de ces cultures. Le Chénopode blanc, la Capselle bourse-à-Pasteur et le Liseron des haies forment l’essentiel de la flore des cultures. Des espèces plus colorées comme le Coquelicot ou la Moutarde (Sinapis sp.) sont localement présentes, notamment dans les cultures de blé.

Illustration n° 43 : Pie-grièche écorcheur sur un pied de Maïs en zone d’extension

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Les zones cultivées sont parsemées de bandes enherbées spontanées qui délimitent les surfaces cultivées des milieux adjacents ou des voies de circulation. Les bandes enherbées du secteur d’étude se sont quant à elles révélées particulièrement riches d’un point de vue écologique et semblent bénéficier d’une gestion extensive et de la proximité avec des prairies riches en espèces. De plus, de nombreux arbres isolés et petits fourrés parsèment cette zone agricole, ce qui permet d’y retrouver une biodiversité animale et végétale peu commune en zone agricole.

Illustration n° 44 : Muscari à toupet, espèce de la liste rouge Alsace (à g.) et Buse variable perchée sur un arbre le long d’une bande enherbée du secteur d’étude

La flore recensée dans les marges culturales comprend le Muscari à toupet (Muscari comosum), une espèce de la liste rouge de la flore menacée en Alsace (en danger). Plusieurs pieds de cette espèce ont été recensés, notamment entre les cultures de blé et les sentiers.

Le reste de la végétation s’apparente à une flore prairiale de l’Arrhenatherion où dominent le Fromental, le Dactyle aggloméré et l’Ortie dioïque. Une grande variété d’espèces est présente de façon très dispersée mais contribue à l’aspect diversifié de ces bordures : la Sauge des prés, la Knautie des champs, le Compagnon blanc ou la Bardane à petits capitules.

Le tableau ci-après reprend la liste des espèces végétales inventoriées dans les milieux culturaux et leurs bordures.

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Tableau n° 31 : Liste des espèces du secteur agricole

Cultures et bandes enherbées Nom scientifique Nom commun Recouvrement Liste rouge Alsace Anisantha sterilis Brome stérile r - Bardane à petits Arctium minus r - capitules Arrhenatherum elatius Fromental 3 - Artemisia vulgaris Armoise commune + - Brassica napus Colza r - Calystegia sepium Liseron des haies 1 - Capselle bourse à Capsella bursa-pastoris r - Pasteur

Chenopodium album Chénopode blanc + - Convolvulus arvensis Liseron des champs r - Dactylis glomerata Dactyle aggloméré 1 - Eruca sativa Roquette cultivée r - Euphorbia cyparissias Euphorbe petit-cyprès r - Galium mollugo Gaillet mollugine + - Knautia arvensis Knautie des champs + - Lactuca serriola Laitue scariole r - Matricaria chamomilla Camomille r - Muscari comosum Muscari à toupet r EN Papaver rhoeas Coquelicot r - Plantago major Grand plantain + - Poa annua Pâturin annuel + - Poa trivialis Pâturin commun 1 - Ranunculus bulbosus Renoncule bulbeuse r - Rubus fruticosus Ronce commune 1 -

Rumex crispus Oseille crépue r - Salvia pratensis Sauge des prés + - Sambucus ebulus Sureau yèble + - Senecio vulgaris Séneçon commun r - Silene pratensis Silène des prés r - Silene vulgaris Silène enflé r - Sinapis spp. Moutarde spp. r - Solidago gigantea Solidage géant 1 - Sonchus asper Laiteron rude r - Triticum spp. Blé spp. r - Tussilago farfara Tussilage r -

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Cultures et bandes enherbées Nom scientifique Nom commun Recouvrement Liste rouge Alsace Urtica dioica Ortie dioïque + - Veronica persica Véronique de Perse r - Vicia sativa Vesce cultivée r - Viola arvensis Pensée des champs r - Liste Rouge Alsace : VANGENDT J., BERCHTOLD J.‐P., JACOB J.‐C., HOLVECK P., HOFF M., PIERNE A., REDURON J.‐P., BOEUF R., COMBROUX I., HEITZLER P., TREIBER R., 2014. La Liste rouge de la Flore vasculaire menacée en Alsace. CBA, SBA, ODONAT, 96 p. Document numérique ; EN = En danger

 Les vignes en déprise Code EUNIS : FB.41 Vignobles traditionnels

Illustration n° 45 : Vignoble en mai 2014

Plusieurs rangées de vignes sont disséminées dans l’extension de la zone d’étude. Le sol de ces vignes avait été travaillé en début d’année mais la végétation s’est bien développée en été. Certaines de ces vignes sont encore entretenues (photographie ci-dessus), alors que d’autres sont laissées à l’abandon (développement d’acacias dans les rangs). Des arbres fruitiers sont parfois présents à l’intérieur même des rangées de vignes ce qui dénote le caractère extensif de ces cultures.

La végétation qui se développe dans ces rangs est fortement influencée par les nombreux types d’habitats adjacents (prairies, vergers, cultures, bosquets…). Le couvert herbacé de ces vignes reste cependant diffus.

Aucune espèce végétale d’intérêt patrimonial n’a été recensée dans ces vignes.

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Tableau n° 32 : Liste des espèces des vignes

Vignes Nom scientifique Nom commun Recouvrement Liste rouge Alsace Anisantha sterilis Brome stérile r - Arrhenatherum elatius Fromental + - Calystegia sepium Liseron des haies 1 - Dactylis glomerata Dactyle aggloméré + - Daucus carota Carotte sauvage 1 - Juglans regia Noyer r - Lactuca serriola Laitue scariole r - Lamium purpureum Lamier pourpre r - Melilotus albus Mélilot blanc r - Prunus spp. Cerisier spp. 1 - Robinia pseudoacacia Robinier faux-acacia 2 - Rubus fruticosus Ronce commune 1 - Urtica dioica Ortie dioïque 1 - Zea mais Maïs r -

 Les vergers de haute-tige et les prairies de fauche mésophiles Code EUNIS : G1.D4 Vergers d’arbres fruitiers Liste rouge des habitats menacés en Alsace (ODONAT, 2003) : LR 83.1 Vergers traditionnels de haute-tige à variétés locales

Illustration n° 46 : Verger extensif de la zone d’extension

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Un seul verger est situé sur l’emprise de la zone d’extension. Ce verger comporte notamment des Quetschers et des Noyers, et l’essentiel des arbres qui le composent peuvent être qualifiés d’âgés. Certains de ces arbres présentent des cavités (naturelles ou creusées par des Pics) particulièrement favorables à de nombreuses espèces (Pics, chiroptères, rapaces nocturnes, passereaux cavernicoles…).

Illustration n° 47 : Cavités des arbres fruitiers du verger

Les vergers extensifs de haute-tige à variétés locales sont des habitats d’intérêt patrimonial qui sont en forte régression en Alsace. Ils sont des réservoirs de biodiversité d’importance locale non négligeable, tant pour la faune que pour la flore.

La flore herbacée des vergers est en tout point semblable à la flore des prairies mésophiles de l’Arrhenatherion et est donc traitée dans un paragraphe spécifique ci-après.

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Code EUNIS : E2.22 Prairies de fauche planitiaires subatlantiques Code Natura 2000 : 6510 Pelouses maigres de fauche de basse altitude Liste rouge des habitats menacés en Alsace (ODONAT, 2003) : LR 38.21 Prairies de fauche extensive des plaines

Illustration n° 48 : Prairie richement colorée (Knautia arvensis et Salvia pratensis)

Les prairies de fauches extensives sont citées dans la liste rouge des habitats menacés en Alsace ainsi que dans l’annexe I de la Directive européenne « Habitats ». Les prairies de la zone d’extension se développent sur des substrats semi-secs.

Outre le Muscari à toupet (liste rouge Alsace – en danger), ces habitats présentent une diversité biologique importante. La flore structurante graminéenne comprend le Fromental, le Dactyle aggloméré, la Houlque laineuse ainsi que le Brome érigé. Les plantes à fleurs les plus fréquentes y sont le Gaillet blanc, la Sauge des prés, l’Origan commun, l’Œillet des chartreux ou encore le Rhinanthe velu. Ces espèces sont caractéristiques des sols relativement secs.

Notons que, sans pouvoir être considérées comme des vergers, la plupart des prairies sont bordées ou contiennent des arbres fruitiers. Ces nombreux arbres participent à l’hétérogénéité paysagère et favorisent une forte diversité biologique.

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Illustration n° 49 : Prairie à tendance sèche (à g. Bromus erectus et Salvia pratensis) et Muscari à toupet (Muscari comosum à d.) une espèce de la liste rouge présente dans le verger et dans plusieurs prairies

L’ensemble des prairies et des vergers doit être considéré comme d’une grande valeur patrimoniale.

Les espèces identifiées dans ces habitats sont listées ci-après.

Tableau n° 33 : Liste des espèces des vergers et des prairies mésophiles

Prairies de fauche et vergers extensifs Nom scientifique Nom commun Recouvrement Liste rouge Alsace Achillea millefolium Achillée millefeuille r - Anisantha sterilis Brome stérile r - Anthriscus sylvestris Cerfeuil des bois r - Arrhenatherum elatius Fromental 3 - Bromus erectus Brome érigé 2 - Bromus horderaceus Brome fausse orge + - Colchicum autumnale Colchique d’automne r - Dactylis glomerata Dactyle aggloméré 1 - Daucus carota Carotte sauvage + - Dianthus carthusianorum Œillet des chartreux 1 - Erigeron annuus Erigeron annuel r - Festuca spp. Fétuque spp. + -

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Prairies de fauche et vergers extensifs Nom scientifique Nom commun Recouvrement Liste rouge Alsace Galium album Gaillet blanc + - Geranium colombinum Géranium colombin r - Geum urbanum Benoîte urbaine + - Holcus lanatus Houlque laineuse 1 - Holcus mollis Houlque molle + - Juglans regia Noyer + - Knautia arvensis Knautie des champs 1 - Lathyrus aphaca Gesse sans feuilles r - Lathyrus pratensis Gesse des prés r - Leucanthemum vulgare Marguerite commune r - Lolium perenne Ray-grass anglais + - Medicago lupulina Luzerne lupuline r - Muscari comosum Muscari à toupet r EN Origanum vulgare Origan commun + - Plantago lanceolata Plantain lancéolé r - Plantago media Plantain moyen r - Poa annua Pâturin annuel + - Poa sp. Pâturin sp. + - Prunus spp. Merisier sp. + - Ranunculus acris Renoncule âcre + - Rhinanthus Rhinanthe velue + - alectorolophus Rubus fruticosus Ronce commune 1 - Rumex acetosa Grande oseille r - Salvia pratensis Sauge des prés 1 - Solidago gigantea Solidage géant r - Sonchus asper Laiteron rude r - Trifolium pratense Trèfle rampant 1 - Urtica dioica Ortie dioïque r - Vicia hirsuta Vesce hirsute r - Vicia sativa Vesce cultivée r - Vicia sepium Vesce des haies r - Vitis vinifera Vigne r - Liste Rouge Alsace : VANGENDT J., BERCHTOLD J.‐P., JACOB J.‐C., HOLVECK P., HOFF M., PIERNE A., REDURON J.‐P., BOEUF R., COMBROUX I., HEITZLER P., TREIBER R., 2014. La Liste rouge de la Flore vasculaire menacée en Alsace. CBA, SBA, ODONAT, 96 p. Document numérique ; EN = En danger

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 Synthèse des habitats et de la flore rencontrés sur l’ensemble de la zone d’étude

Les habitats naturels qui ont été identifiés au sein de la zone d’étude sont rappelés dans le tableau suivant.

Tableau n° 34 : Tableau de synthèse de la flore et des habitats

Superficie Etat de Espèces Secteur Habitats ZH DH LRA relative conservation patrimoniales

J3.2 Sites d’extraction minière Delphinium consolida Importante p. - - Mauvais en activité (LRA – EN) Zone en activité G1 Bois de feuillus caducifoliés Moyenne H. - - Mauvais - C3.21 Phragmitaies inondées Faible H. - 53.112 Bon - F3.111 Fourrés à Prunelliers et Faible p. - - Bon - à Ronces I1.3 Terres arables à Muscari comosum Importante p. - - Bon monocultures extensives (LRA – EN) Zone FB.41 Vignobles traditionnels Faible p. - - Bon - d’extension G1.D4 Vergers d’arbres Muscari comosum p. - 83.1 Très bon fruitiers (LRA – EN) Moyenne E2.22 Prairies de fauche Muscari comosum p. 6510 38.21 Très bon planitiaires subatlantiques (LRA – EN)

Légende : ZH : Zone humide sur critère « habitats » (Article annexe II table B) ou « flore » (Article annexe II table A) d’après l’Arrêté du 24 juin 2008 modifié précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides : H. = humide ; p. = non humide DH : Directive Habitats-Faune-Flore LRA :VANGENDT J., BERCHTOLD J.‐P., JACOB J.‐C., HOLVECK P., HOFF M., PIERNE A., REDURON J.‐P., BOEUF R., COMBROUX I., HEITZLER P., TREIBER R., 2014. La Liste rouge de la Flore vasculaire menacée en Alsace. CBA, SBA, ODONAT, 96 p. Document numérique ; EN = En danger

L’état de conservation présenté ci-dessus est une observation basée sur la diversité biologique de l’habitat, sur sa typicité floristique ainsi que sur les pressions extérieures qu’il subit (espèces invasives à proximité, pratiques agricoles…). Les milieux naturels du secteur d’extension sont tous en « bon » ou « très bon » état de conservation.

Le site actuellement en exploitation est dans un état de conservation dégradé, notamment de par la présence du Robinier faux-acacia et du Solidage géant, espèces à tendance envahissante et omniprésentes sur le site. La phragmitaie inondée est quant à elle dans un bon état de conservation.

La carte ci-après permet de visualiser les différents habitats de la zone d’étude.

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Illustration n° 50 : Cartographie des habitats biologiques identifiés

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Illustration n° 51 : Cartographie des zones humides recensées sur le site

Nous rappellerons également que deux espèces citées dans la liste rouge des végétaux menacés en Alsace (CBA, SBA, ODONAT, 2014) ont été localisées au sein du périmètre d’étude.

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Tableau n° 35 : Espèces de la liste rouge

Nom commun Nom scientifique Statut LRA Localisation Nombre de pieds

J3.2 Sites Delphinium Pied d’alouette royal En danger (EN) d’extraction minière 15 à 20 consolida en activité I1.3 Terres arables à monocultures extensives Muscari à toupet Muscari comosum En danger (EN) 10 à 20 E2.22 Prairies de fauche planitiaires subatlantiques LRA : VANGENDT J., BERCHTOLD J.‐P., JACOB J.‐C., HOLVECK P., HOFF M., PIERNE A., REDURON J.‐P., BOEUF R., COMBROUX I., HEITZLER P., TREIBER R., 2014. La Liste rouge de la Flore vasculaire menacée en Alsace. CBA, SBA, ODONAT, 96 p. Document numérique.

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L’illustration ci-après localise les principaux secteurs à enjeux floristiques de la zone d’étude.

Illustration n° 52 : Localisation de la flore patrimoniale

Les enjeux écologiques (flore et habitats d’intérêt) identifiés dans le périmètre d’étude sont localisés sur l’illustration ci-après.

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Illustration n° 53 : Localisation des secteurs à enjeux « flore et habitats »

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c) La faune locale

Les paragraphes suivants font état des espèces animales observées lors des investigations de terrain menées en 2014 et complétées en 2016. De même, une synthèse des données collectées sur la base de données en ligne www.faune- alsace.org a été effectuée. Les données issues de cette base de données concernent les groupes suivants :  les Oiseaux ;  les Mammifères terrestres.

Pour les autres groupes, aucune donnée n’est disponible sur le site www.faune- alsace.org. Cette absence de données pour les autres groupes d’espèces résulte d’un manque de prospection sur le ban communal de Schaffhouse-près-Seltz.

 Méthodes d’inventaire de la faune

 Batrachofaune Les batraciens d’Alsace sont strictement dépendants des milieux aquatiques pour se reproduire (dépôt de larves et ponte des œufs) dès la fin de l’hiver pour les espèces les plus précoces, voire en été pour celles les plus tardives. C’est par conséquent lors de leurs phases aquatiques que ces espèces sont les plus détectables in situ. La détermination des espèces peut se faire à vue ou au chant pour les anoures (écoute nocturne). Toutefois, pour les têtards d’anoures et les larves d’urodèles, il est parfois nécessaire de réaliser des pêches à l’épuisette pour détermination. Ainsi, l’ensemble des zones en eau présentes au sein du site a été prospecté.

 Herpétofaune L’inventaire des reptiles (lézards et serpents) a été réalisé selon trois méthodes de recherches complémentaires :  principalement, la recherche à vue où la prospection s’opère discrètement au niveau des zones les plus susceptibles d’abriter des reptiles en héliothermie (lisières forestières, bordures de pistes, souches, pierriers, etc.) ;  la recherche d’individus directement dans leurs gîtes temporaires, en soulevant délicatement tout ce qui pourrait faire office de refuges à savoir les blocs rocheux, les souches, les débris divers, etc. ;  enfin, une recherche d’indices de présence tels que les mues à proximité ou dans leurs gîtes, ou les individus écrasés sur les axes routiers principaux ou secondaires.

 Avifaune L’étude des oiseaux est généralement réalisée à l’aide de la méthode des Indices Ponctuels d’Abondance (ou IPA). L’IPA résulte d’un protocole éprouvé, tourné vers l’évaluation des oiseaux se reproduisant sur le site (prise en compte des chants et comportements en période de reproduction). Il s’agit d’une méthode reproductible qui permet d’évaluer les peuplements de l’avifaune.

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Les relevés sont effectués selon le protocole IPA (Blondel et al., 1970) ; c’est-à- dire :  une station par IPA ;  durée de relevé de 15 à 20 minutes ;  écoute au début du jour en période de reproduction (avril-juin) ;  bonnes conditions météorologiques.

Les stations ont été choisies afin d’être le plus représentatif possible des milieux présents sur le site.

Deux passages ont été effectués, le premier le 20 mars et le second le 18 juin 2014.

Les données fournies par ces points d’écoute ont été complétées par les observations ponctuelles réalisées lors des prospections des taxons complémentaires.

Illustration n° 54 : Carte de localisation des points d’écoute

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 Entomofaune Les Rhopalocères (papillons de jour) ont été recherchés aussi bien en milieux ouverts qu’en milieux boisés. Un effort de prospection a porté sur les linéaires : les lisières et les haies. En effet, les papillons sont, pour la plupart, sensibles à la structure du paysage. La détermination des Rhopalocères se fait à vue ou par capture-relâche. La période favorable pour l’inventaire des papillons s’étale de début mai à la mi-septembre. Les recherches doivent se faire lors des journées ensoleillées et par vent modéré.

Les Odonates (libellules) sont strictement dépendants des milieux aquatiques, du moins pour la ponte des œufs et la phase larvaire. Ces espèces ont donc été recherchées dans les secteurs en eau. La détermination peut se faire à vue (espèce posée ou en vol), mais il faut préférer la capture pour éviter toute confusion. Les périodes d’observation sont identiques à celles des papillons.

Les Orthoptères (criquets, sauterelles et grillons) sont des insectes typiques des milieux ouverts (landes, pelouses calcicoles, prairies, zones humides…), néanmoins quelques espèces sont arbusticoles et arboricoles. La majorité d’entre elles est déterminée à vue ou au chant. Des écoutes crépusculaires permettent également de détecter des espèces à activité nocturne. Les inventaires peuvent commencer courant avril pour les espèces précoces et se terminent à la mi- septembre. Les conditions météorologiques idéales sont les journées ensoleillées et chaudes (indispensables pour l’activité stridulatoire).

Les Coléoptères constituent une richesse spécifique (un des Ordres les plus importants chez les Insectes) et une biomasse considérable en milieux forestiers comme en milieux ouverts et concernent également les milieux aquatiques. Chaque espèce (ou groupe d’espèces) possède une niche écologique particulièrement étroite, et constitue ainsi un bio-indicateur très performant. Néanmoins, la grande richesse de ce groupe explique que les connaissances sur les exigences écologiques et la chorologie soient souvent très incomplètes. Nous proposons de retenir uniquement les espèces inscrites dans les textes européens, français ou d’intérêt patrimonial. Des chasses à vue ont été réalisées.

 Mammifères (hors chiroptères) La détermination des mammifères se fait à vue ou à l’aide des traces, indices laissés par les animaux (empreintes, fèces…).

Pour les micromammifères, une analyse des crânes trouvés, le cas échéant, dans les pelotes de rejection de rapaces est réalisée.

 Chiroptères Les prospections ont été effectuées de nuit (soirées avec une météo favorable : températures clémentes, absence de vent et de pluie), durant les premières heures (activité maximale), par transects intégrant l’ensemble des habitats pour inventaire des espèces présentes.

La période concernée correspond à la période de reproduction des chauves-souris (élevage des jeunes).

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L’équipement utilisé pour l’identification des espèces comporte un détecteur d’ultrasons Pettersson D1000X (utilisé en modes hétérodyne et expansion de temps) et le logiciel BatSound V. 3.3. Tous les parcours et contacts ont été cartographiés par GPS (GPSmap 60CSx GARMIN). Les territoires de chasse et les corridors de déplacements ont été identifiés.

En complément, des recherches de gîtes arboricoles (arbres creux et fissurés) et de gîtes anthropophiles (bâtiments) ont été menées à bien en journée (recherche, localisation et visite de ces sites au sein de la zone d’étude).

 Les mammifères terrestres

 Investigations de terrain (2014) Les mammifères qui fréquentent le site sont assez divers.

Tableau n° 36 : Statut des mammifères présents sur le site

Nom commun Nom scientifique DH Lg. F LRF LRA/LOA Blaireau européen Meles meles - Chassable LC LC Chevreuil européen Capreolus capreolus - Chassable LC LC Lièvre d’Europe Lepus europaeus - Chassable LC NT Chassable Martre des pins Martes martes V LC LC Nuisible Chassable Renard roux Vulpes vulpes - LC LC Nuisible Taupe d’Europe Talpa europea - - LC LC

 DH : Directive Habitats, Union européenne (1992)  Lg. F : Législation française / Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des Mammifères protégés sur l’ensemble du territoire national – Arrêté du 26 juin 1987 (modifié) fixant la liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée (Chassable) – Arrêté du 30 septembre 1988 (modifié) fixant la liste des animaux susceptibles d’être classés nuisibles (Nuisible)  LRF : Liste Rouge Française (IUCN, Février 2009) ; LC = Préoccupation mineure  LRA/LOA : GEPMA, 2014. La Liste rouge des Mammifères menacés en Alsace. GEPMA, ODONAT. Document numérique ; LC = Préoccupation mineure ; NT = Quasi-menacée

Les espèces identifiées dans le secteur ne présentent pas un grand intérêt au niveau écologique.

Bien qu’inscrit sur la liste rouge régionale, le Lièvre d’Europe, chassable en France, est aujourd’hui bien présent dans la région.

La carte page suivante permet de localiser les mammifères remarquables (individus, indices de présence, terriers…) recensés dans la zone d’étude.

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Illustration n° 55 : Localisation des mammifères patrimoniaux observés sur le site

 Synthèse bibliographique (www.faune-alsace.org, janvier 2015) La synthèse des données a permis de mettre en évidence la présence de 5 espèces de mammifères dans le secteur étudié dont 2 n’ont pas fait l’objet d’observation lors des investigations de terrain réalisées en 2014.

Le tableau suivant présente le statut de ces 2 espèces.

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Tableau n° 37 : Statut des mammifères potentiellement présents dans le secteur (données faune-alsace.org)

Date de Nom commun Nom scientifique DH Lg. F LRF LRA/LOA l’observation Hérisson d’Europe Erinaceus europaeus 2014 - Article 2 LC LC Mustélidé sp. Mustaelidae sp. 2012 -

 DH : Directive Habitats, Union européenne (1992)  Lg. F : Législation française / Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des Mammifères protégés sur l’ensemble du territoire national – Arrêté du 26 juin 1987 (modifié) fixant la liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée (Chassable) – Arrêté du 30 septembre 1988 (modifié) fixant la liste des animaux susceptibles d’être classés nuisibles (Nuisible)  LRF : Liste Rouge Française (IUCN, Février 2009) ; LC = Préoccupation mineure  LRA/LOA : GEPMA, 2014. La Liste rouge des Mammifères menacés en Alsace. GEPMA, ODONAT. Document numérique ; LC = Préoccupation mineure

Le Hérisson d’Europe se rencontre partout où il peut trouver gîte et nourriture. Ainsi, les lisières forestières, les prés bordés de haies (paysage de bocage) ou encore les parcs et jardins sont les milieux les plus appréciés par l’espèce. Les habitats présents sur le site ne semblent pas très favorables à l’espèce. L’absence d’observation lors des investigations de terrain menées sur site en 2014 semble confirmer cette hypothèse.

 Les chiroptères

 Investigations de terrain (2014) Les inventaires de terrain réalisés en 2014 par M. FEVE ont permis de mettre en évidence la présence de 4 espèces. Le tableau suivant présente le statut de ces espèces.

Tableau n° 38 : Statut des chiroptères recensés dans le secteur

Nom commun Nom scientifique DH Lg. F LRF LRA/LOA Noctule de Leisler Nyctalus leisleri IV Article 2 NT NT Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus IV Article 2 LC LC Pipistrelle de Nathusius Pipistrellus nathusii IV Article 2 NT LC Sérotine commune Eptesicus serotinus IV Article 2 LC VU

 DH : Directive Habitats, Union européenne (1992)  Lg. F : Législation française / Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des Mammifères protégés sur l’ensemble du territoire national – Arrêté du 26 juin 1987 (modifié) fixant la liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée (Chassable) – Arrêté du 30 septembre 1988 (modifié) fixant la liste des animaux susceptibles d’être classés nuisibles (Nuisible)  LRF : Liste Rouge Française (IUCN, Février 2009) ; LC = Préoccupation mineure ; NT = Quasi-menacée  LRA/LOA : GEPMA, 2014. La Liste rouge des Mammifères menacés en Alsace. GEPMA, ODONAT. Document numérique ; LC = Préoccupation mineure ; NT = Quasi-menacée ; VU = Vulnérable

Les Chiroptères (nombreuses espèces) utilisent des gîtes variés en fonction des saisons (gîtes de transit au printemps et en automne, gîtes d’accouplements en automne, gîtes de mise bas ou d’estivage en été, gîtes d’hibernation en hiver) et de leur écologie (espèces arboricoles, anthropophiles…).

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Hormis un hangar présent pour le stockage des lœss, aucun bâtiment n’est présent au sein de la zone d’étude. Le hangar n’est pas propice à la présence des chiroptères. Il n’y a donc pas de gîtes utilisés par les espèces anthropophiles au sein de cette dernière. De même, il n’y a pas de milieux souterrains (gîtes de transit et/ou d’hibernation) sur la zone d’étude donc pas d’enjeux concernant les gîtes d’hiver des Chiroptères.

Concernant les arbres, il faut d’abord noter qu’il y a peu de boisements sur le site et que ces boisements sont souvent constitués de haies arbustives ou de jeunes plantations de Robiniers qui ne présentent pas de cavités sylvestres. Les seules cavités présentes sont des cavités naturelles ou creusées par les pics dans quelques vieux fruitiers (vergers). Ces vergers abritent aussi quelques nichoirs à passereaux qui sont potentiellement susceptibles d’être occupés ponctuellement par des chauves-souris. Ces cavités ne sont pas favorables aux chiroptères en hiver (elles ne sont pas assez isolées pour pouvoir servir de gîtes d’hibernation). En revanche, elles pourraient éventuellement (probabilité faible) accueillir des chauves-souris à la belle saison (printemps/été/automne).

Remarque : l’étude complète sur les chiroptères réalisée par M. FEVE est annexée au présent dossier.

 Synthèse bibliographique (www.faune-alsace.org, janvier 2015) Aucune donnée bibliographique n’est disponible sur la base de données en ligne.

 Les oiseaux

 Investigations de terrain (2014) Les inventaires de terrain réalisés en 2014 ont permis de mettre en évidence la présence de 35 espèces dans le secteur étudié. Le tableau suivant reprend le statut de l’ensemble de ces espèces.

Tableau n° 39 : Statut des oiseaux observés dans le secteur en 2014

Nom commun Nom scientifique DO Lg. F LRF LRA/LOA Autour des palombes Accipiter gentilis - Articles 3 et 6 LC VU Bergeronnette grise Motacilla alba - Article 3 LC LC Bruant jaune Emberiza citrinella - Article 3 NT VU Buse variable Buteo buteo - Article 3 LC LC Choucas des tours Corvus monedula - Article 3 LC NT Cigogne blanche Ciconia ciconia I Article 3 LC LC Corbeau freux Corvus frugilegus II/2 Nuisible LC LC Corneille noire Corvus corone II/2 Nuisible LC LC Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris II/2 Nuisible LC LC Faisan de Colchide Phasianus colchicus II/1 – III/1 Chassable LC LC Faucon crécerelle Falco tinnunculus - Article 3 LC LC Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla - Article 3 LC LC

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Nom commun Nom scientifique DO Lg. F LRF LRA/LOA Goéland leucophée Larus michaellis II/2 Article 3 LC VU Grand Cormoran Phalacrocorax carbo - Article 3 LC NT Héron cendré Ardea cinerea - Article 3 LC LC Hirondelle rustique Hirundo rustica - Article 3 LC LC Linotte mélodieuse Carduelis cannabina - Article 3 VU VU Merle noir Turdus merula II/2 Chassable LC LC Mésange bleue Cyanistes caeruleus Article 3 LC LC Mésange charbonnière Parus major Article 3 LC LC Milan noir Milvus migrans I Article 3 LC VU Moineau domestique Passer domesticus - Article 3 LC LC Moineau friquet Passer montanus - Article 3 NT NT Pie bavarde Pica pica II/2 Nuisible LC LC Pie-grièche écorcheur Lanius collurio I Article 3 LC VU

 DO : Directive Oiseaux : Union européenne, directive 2009/147/CE, 2009  Lg. F : Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des Oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire national – Arrêté du 26 juin 1987 (modifié) fixant la liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée (Chassable) – Arrêté du 2 août 2012 fixant la liste des animaux susceptibles d’être classés nuisibles (Nuisible)  LRF : Liste Rouge Française (IUCN, décembre 2011) ; LC = Préoccupation mineure ; NT = Quasi-menacée ; VU = Vulnérable  LRA/LOA : LPO Alsace, 2014. La Liste rouge des Oiseaux menacés en Alsace. LPO Alsace, ODONAT. Document numérique ; LC = Préoccupation mineure ; NT = Quasi-menacée ; VU = Vulnérable  En gras: Espèces d’intérêt communautaire (Annexe I de la Directive européenne Oiseaux)

Les espèces recensées appartiennent à plusieurs groupes écologiques distincts.

Ainsi, sur le site nous avons recensé :  13 espèces ubiquistes parmi lesquelles on retrouve essentiellement des passereaux, mais également certaines espèces nuisibles comme la Corneille noire (Corvus corone), la Pie bavarde (Pica pica) ou encore l’Etourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) ;  4 espèces affiliées aux milieux forestiers, et en particulier le Milan noir (Milvus migrans) ;  10 espèces des milieux bocagers alliant prairies, cultures, haies et friches, parmi lesquelles on retrouve notamment le Bruant jaune (Emberiza citrinella), le Moineau friquet (Passer montanus), la Cigogne blanche (Ciconia ciconia) ou encore le Torcol fourmilier (Jynx torquilla) et la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) ;  3 espèces des milieux humides, à savoir le Héron cendré (Ardea cinerea), le Goéland leucophée (Larus michaellis) et le Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo) ;  5 espèces anthropophiles, que l’on retrouve souvent au voisinage immédiat de l’Homme, et dont la plupart affectionnent les bâtiments pour nicher. Il s’agit de la Bergeronnette grise (Motacilla alba), du Pigeon biset féral (Columba livia), du Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros), de l’Hirondelle rustique (Hirundo rustica), du Choucas des tours (Corvus monedula).

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Illustration n° 56 : Richesse spécifique par type d’habitat

Les espèces présentes dans le secteur sont principalement des espèces ubiquistes, aptes à coloniser une large gamme d’habitats.

On retrouve également un cortège aviaire inféodé aux milieux bocagers assez important. Cela s’explique notamment par le fait que le site est localisé dans un secteur à dominante agricole, où on retrouve également de nombreuses prairies, haies et de nombreux vergers.

On retiendra la présence de 3 espèces d’intérêt communautaire, espèces inscrites à l’annexe I de la Directive européenne Oiseaux : la Cigogne blanche, le Milan noir et la Pie-grièche écorcheur.

La Cigogne blanche est un oiseau des milieux ouverts et une grande migratrice, si bien que son aire de répartition actuelle est disjointe et très étendue. La migration vers les zones d’hivernage se fait dès fin août ainsi qu’en septembre et le retour en zones de nidification s’effectue vers mars. Cet oiseau aime nicher dans les bâtiments et sur les toits. En effet, les nids sont souvent installés sur des points élevés, comme un bâtiment dominant les alentours. Les adultes cherchent majoritairement la nourriture dans les plaines humides (batraciens, petits rongeurs, vers, sauterelles, etc…). Ainsi, on peut assez facilement observer des cigognes blanches parcourir les herbes hautes des prairies. La présence de la Cigogne blanche dans le secteur d’étude s’explique par la présence de la décharge du SMICTOM en bordure de la carrière, décharge qui attire de nombreux individus qui viennent s’y nourrir. Les terrains présents sur le site de la société WIENERBERGER ne présentent pas de milieux propices à la nidification de l’espèce.

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Le Milan noir niche dans les vallées de montagnes et aux terrains bas, avec de grands arbres ou des escarpements rocheux favorables à la nidification. La présence de l’eau est très importante pour cette espèce, notamment pour la recherche de nourriture. De nombreux individus ont été observés au niveau de la décharge du SMICTOM. En effet, le Milan noir se nourrit beaucoup de déchets et détritus et la décharge du SMICTOM constitue ainsi une zone de nourrissage importante pour l’espèce dans le secteur d’étude. En revanche, les habitats présents sur le site ne sont pas propices à la nidification ou à la chasse pour cet oiseau.

Illustration n° 57 : Pompe de Milans noirs au-dessus du SMICTOM

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Un couple de Pie-grièche écorcheur a été observé en période de nidification sur le site de la société WIENERBERGER, au niveau des terrains déjà réaménagés. Au regard des observations réalisées sur le site en 2014, il semblerait que le couple ait établi son nid dans un massif de ronces, à la pointe Nord-Ouest de la carrière. La présence de grandes zones ouvertes entourées de bosquets/fourrés à Prunellier et ronces constitue un biotope optimal pour cette espèce au même titre que la présence de vergers, vignes pour la chasse.

Illustration n° 58 : Photographie d’un couple de Pie-grièche écorcheur

© L. MEYER, couple de Lanius collurio, photo prise sur site en 2014

A noter également la présence de plusieurs espèces patrimoniales dans le secteur et notamment le Bruant jaune, le Moineau friquet et le Torcol fourmilier, trois espèces patrimoniales nicheuses probables dans le secteur étudié.

Le Bruant jaune est très bien représenté sur le site et dans le secteur avec près d’une dizaine d’individus. Ce dernier fréquente les milieux semi-ouverts, riches en haies. Les terrains sollicités en extension lui sont donc favorables au même titre que les terrains déjà remis en état de la carrière qui présentent des faciès écologiques très intéressants pour cet oiseau.

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Illustration n° 59 : Photographie d’un Bruant jaune

© L. MEYER, Emberiza citrinella mâle, photo prise sur site en 2014

Le Moineau friquet a été observé sur la zone d’extension, au niveau des vignes. Il s’agit également d’une espèce des milieux semi-ouverts qui affectionne les secteurs riches en haies, secteurs dans lesquels il niche et se nourrit.

Illustration n° 60 : Photographie d’un Moineau friquet

© L. MEYER, Passer montanus mâle, photo prise hors site en 2014 (Meyenheim, Alsace)

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Enfin, un couple de Torcol fourmilier a été entendu sur les terrains remis en état de la carrière. Ce dernier affectionne en effet les milieux où subsistent des haies et des bosquets ainsi que des zones herbacées où il peut recueillir des fourmis qui font l’essentiel de son régime alimentaire. La présence d’arbres fruitiers présentant des cavités dans le secteur étudié constitue des sites potentiels pour la nidification de cet oiseau.

On retiendra enfin la présence d’autres espèces patrimoniales, mais ces dernières ont simplement été observées en passage dans le secteur et il ne semble pas que ces dernières nichent sur le site ou aux abords (Grand Cormoran, Goéland leucophée, Autour des palombes, Choucas des tours, Linotte mélodieuse, Tourterelle des bois).

Illustration n° 61 : Photographie d’une Tourterelle des bois

© L. MEYER, Streptopelia turtur, photo prise hors site (Grèce ; 2012)

La carte suivante permet de visualiser l’ensemble de ces espèces sur le site.

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Illustration n° 62 : Localisation des oiseaux patrimoniaux observés en 2014

 Synthèse bibliographique (www.faune-alsace.org, janvier 2015) La synthèse des données a permis de mettre en évidence la présence de 59 espèces d’oiseaux dans le secteur étudié dont 33 n’ont pas fait l’objet d’observation lors des investigations de terrain réalisées en 2014.

Le tableau suivant reprend uniquement les espèces d’intérêt communautaire recensées sur le ban communal de Schaffhouse-près-Seltz et non observées lors des investigations de terrain de 2014.

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Tableau n° 21 : Statut des oiseaux d’intérêt communautaire recensés sur la commune (données faune-alsace.org)

Date de Nom commun Nom scientifique DO Lg. F LRF LRA/LOA l’observation Alouette lulu Lullula arborea 2010 I Article 3 LC VU Cygne chanteur Cygnus cygnus 2015 I Article 3 - - Cygnus columbianus Cygne de Bewick 2014 I Article 3 - - bewickii Faucon émerillon Falco columbarius 2008 I Article 3 - - Grande Aigrette Casmerodius albus 2015 I Article 3 NT - Grue cendrée Grus grus 2013 I Article 3 CR -

 DO : Directive Oiseaux : Union européenne, directive 2009/147/CE, 2009  Lg. F : Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des Oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire national – Arrêté du 26 juin 1987 (modifié) fixant la liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée (Chassable) – Arrêté du 2 août 2012 fixant la liste des animaux susceptibles d’être classés nuisibles (Nuisible)  LRF : Liste Rouge Française (IUCN, décembre 2011) ; LC = Préoccupation mineure ; NT = Quasi-menacée ; CR = EN Danger Critique d’Extinction  LRA/LOA : LPO Alsace, 2014. La Liste rouge des Oiseaux menacés en Alsace. LPO Alsace, ODONAT. Document numérique ; VU = Vulnérable

Ces espèces composent trois cortèges avifaunistiques bien définis :  les espèces des milieux aquatiques et palustres ;  les espèces des milieux forestiers ;  les espèces des milieux ouverts et semi-ouverts.

Tableau n° 40 : Cortèges avifaunistiques des espèces d’intérêt communautaire recensées sur la commune de Schaffhouse-près-Seltz (données faune-alsace.org)

Types d’habitats Espèces inféodées à ces milieux Milieux aquatiques et palustres Cygne chanteur, Cygne de Bewick, Grande Aigrette, Grue cendrée Milieux forestiers Alouette lulu Milieux ouverts et semi-ouverts Faucon émerillon

 Milieux aquatiques et palustres Au regard des habitats identifiés sur le site et des investigations de terrain réalisées en 2014, il apparaît que la probabilité de présence des espèces inféodées aux milieux aquatiques et palustres y est nulle. En effet, les milieux propices à ces 4 espèces sont absents du secteur d’étude.

 Milieux ouverts et semi-ouverts Concernant le Faucon émerillon, espèce uniquement présente en hivernage chez nous, il est tout à fait possible que ce dernier soit présent en raison de la présence importante de terrains cultivés et de labours aux alentours du secteur étudié. Toutefois, les terrains présents sur la carrière et le secteur prévu pour l’extension ne semblent pas particulièrement propices à sa présence. Ainsi, la probabilité de présence du Faucon émerillon sur le site est jugée très faible à nulle.

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 Milieux forestiers L’absence de boisements sur le site et aux abords est totalement défavorable à la présence de l’Alouette lulu. En conséquence, la probabilité de présence de l’Alouette lulu sur le site de la société WIENERBERGER est jugée nulle.

 Amphibiens et Reptiles

 Investigations de terrain (2014) Les inventaires de terrain ont permis de mettre en évidence la présence de 6 espèces d’amphibiens et 1 espèce de reptile. Le tableau suivant reprend le statut de l’ensemble de ces espèces.

Tableau n° 41 : Statut des Amphibiens et Reptiles recensés en 2014 et 2016

Nom commun Nom scientifique DH Lg. F LRF LRA/LOA Amphibiens Crapaud calamite Bufo calamita IV Article 2 LC NT Crapaud commun bufo bufo - Article 3 LC LC Grenouille agile Rana dalmatina IV Article 2 LC LC Grenouille rousse Rana temporaria V Article 5 LC LC Grenouille verte sp. Pelophylax sp. - Rainette verte Hylea arborea IV Article 2 LC NT Reptiles Lézard des souches Lacerta agilis IV Article 2 LC LC

 DH : Directive Habitats : Union européenne (1992)  Lg. F : Arrêté du 19 novembre 2007 fixant la liste des amphibiens et reptiles protégés sur l’ensemble du territoire national  LRF : Liste Rouge Française (UICN, 2009) ; LC = Préoccupation mineure  LRA/LOA : BUFO, 2014. Les Listes rouges des Amphibiens et de Reptiles menacés en Alsace. BUFO, ODONAT. Document numérique ; LC = Préoccupation mineure ; NT = Quasi-menacée

Toutes ces espèces ont été observées sur la partie actuellement en exploitation de la carrière, au niveau des zones en eau temporaire (présence de lœss argileux peu perméable qui retient notamment les eaux de pluie). La carrière présente donc un enjeu important pour les amphibiens et notamment pour le Crapaud calamite dont les effectifs sur la carrière sont vraisemblablement très importants (une centaine de mâles chanteurs recensée en 2014).

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 Amphibiens Illustration n° 63 : Photographie d’une Rainette arboricole

© L. MEYER, Hylea arborea mâle, photo prise sur site en 2014

Illustration n° 64 : Photographie d’un Crapaud calamite

© P.-A. POTTIER, Bufo calamita, photo prise sur site en 2014

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Citée comme espèce « quasi-menacée » dans la Liste Rouge des Amphibiens d’Alsace, la répartition du Crapaud calamite se concentre en plaine et dans les collines sous-vosgiennes où ses fortes capacités adaptatives lui permettent de coloniser et de se maintenir généralement bien dans les carrières en eau (environ 30 % des observations en Alsace ont lieu dans des gravières, carrières et sablières d’après THIRIET & VACHER, 2010). Dans le secteur d’étude, la population de Crapaud calamite est très importante (vraisemblablement plusieurs centaines d’individus, au regard des inventaires de terrain de 2014 où une centaine de mâles chanteurs a été observée). Dans ce contexte particulier, l’espèce revêt un enjeu local de conservation fort.

Le Crapaud calamite est une espèce pionnière, apte à coloniser dans un laps de temps relativement court des biotopes hostiles à une grande majorité d’autres amphibiens et poissons. Ceci est entre autre permis grâce à sa mobilité, sa capacité à ajuster ses dates de pontes aux inondations, au large spectre alimentaire du têtard, ainsi qu’à la résistance de l’adulte à la déshydratation (ACEMAV, 2003).

C’est une espèce typique de plaine, pouvant être retrouvée jusqu’en moyenne montagne. Ainsi, on la retrouve jusqu’à 930 m dans le Jura, 1 400 m dans le Massif Central et 1 700 m dans les Alpes et les Pyrénées. En Alsace, l’altitude maximale relevée pour la présence de l’espèce est de 352 m, au mont de Sigolsheim dans le Haut-Rhin (THIRIET & VACHER, 2010).

Comme la quasi-totalité des amphibiens, le Crapaud calamite exploite deux habitats au cours de son cycle de développement : un habitat terrestre et un habitat aquatique pour la reproduction. L’espèce est héliophile et fréquente des milieux ouverts caractérisés par la présence d’une végétation basse et clairsemée, ainsi que de pièces d’eau peu profondes souvent temporaires. Elle présente une nette préférence pour les substrats meubles (surtout sableux) mais peut également être rencontrée dans des milieux avec des substrats plus compacts. Elle peut également se réfugier sous des débris d’origine anthropique.

Habitats aquatiques (phase de reproduction)

L’habitat aquatique est un habitat peu fréquenté par les adultes. En effet, ces derniers vont au point d’eau pour se reproduire (généralement au crépuscule, parfois en journée). Le mâle y entre en premier, puis effectue son chant afin d’attirer les femelles. Directement après l’accouplement, le couple se sépare et quitte l’eau. Les exigences écologiques et physiologiques liées au milieu aquatique sont donc principalement centrées sur les stades primaires de croissance de l’espèce (œufs et têtards).

Ainsi, l’habitat aquatique doit posséder certaines caractéristiques. Tout d’abord, le point d’eau doit être de faible profondeur. En effet, les pontes se font de 1 à 20 centimètres de la surface, et il faut que le milieu soit bien exposé au soleil afin de réchauffer rapidement la faible lame d’eau.

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Illustration n° 65 : Ponte de Crapaud calamite

© L. MEYER, ponte de Bufo calamita, photo prise sur site en 2014

Le point d’eau doit également être dépourvu de prédateurs pour les têtards. Ainsi, la forte présence d’insectes carnivores (comme les larves d’Odonates ou les Dytiques par exemple) mais également de poissons est un frein à la présence de têtards de Crapaud calamite sur un site. Cependant, le point d’eau étant de faible profondeur, ce dernier est très souvent soumis à l’assèchement, ce qui empêche généralement les prédateurs de se maintenir dans le milieu. Les têtards exigent également une eau neutre à basique, possédant un pH supérieur à 6. Ils supportent néanmoins une eau douce à légèrement saumâtre.

Parmi les sites aquatiques fréquemment cités comme habitats du Crapaud calamite, on retrouve les mares souvent temporaires, les bassins de carrière, les bas-marais alcalins dont des pannes dunaires, les flaques et les ornières inondées. On peut le retrouver de manière plus anecdotique sur les rives des lacs de moyenne montagne (pas en Alsace), les queues d’étangs, les bras-mort, les fossés et les prairies humides. Occasionnellement, l’espèce peut pondre dans des ruisseaux et des poches d’eau de rivière en zone karstique.

Illustration n° 66 : Exemples d’habitats aquatiques présents sur la carrière

© L. MEYER, habitat aquatique © L. MEYER, habitat aquatique de B. calamita sur le site d’étude de B. calamita sur le site d’étude

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On peut noter que les sites de reproduction sont généralement exempts d’anoures à pontes plus précoces. Ainsi, la trop grande densité de têtards d’espèces comme le Crapaud commun (Bufo bufo) ou la Grenouille rousse (Rana temporaria) induit une inhibition de croissance des têtards de Crapaud calamite. Cela serait dû à la présence dans leur tube digestif d’une algue unicellulaire (BUFO, 2010).

Habitats terrestres (zones refuges)

Le Crapaud calamite est une espèce héliophile. À ce titre, son habitat est typiquement composé d’une végétation assez rase et ouverte, avec présence d’abris superficiels ou de sol meuble. La caractéristique commune à tous ses habitats terrestres est un fort ensoleillement au sol ainsi que la présence de proies dans la végétation basse. Comme il s’agit d’une espèce s’enfouissant dans le substrat, ce dernier se doit d’être meuble. Les plus favorables pour s’enfouir sont les sables, les arènes, les graviers et les galets, les schistes miniers, etc. Le Crapaud calamite est ainsi retrouvé dans des milieux tels que les littoraux sableux, les zones de galets et de graviers, les pelouses, les prés salés (marins et continentaux), les landes éparses à bruyères et à genêts, les garrigues ouvertes, les affleurements rocheux, les lisières et les ourlets forestiers, etc.

De plus, l’espèce est connue pour s’accommoder aisément des milieux créés par l’Homme lorsque ses habitats naturels sont restreints, mais également quand ces derniers sont présents. Ainsi, il est très fréquent d’observer des individus dans des carrières, des gravières, des sablières, des parcs urbains, des friches, des terrils, des zones de maraîchage, des terrains vagues encombrés de décombres et rochers, des ruines, des murets, des carreaux de fosses, etc.

A la belle saison, les individus s’introduisent dans leurs abris (sous du bois mort, des grosses pierres, etc.) et aménagent un logement qu’ils agrandissent à leur guise. Ils peuvent également creuser à même le sol avec les pattes antérieures si ce dernier est assez meuble. Ils se terrent généralement dans le sens horizontal, mais on peut également observer certain cas où ils se terrent verticalement. Dans les deux cas, une ouverture est aménagée pour un accès facilité à la nourriture.

En hiver, l’espèce doit se protéger des températures extrêmement basses et des prédateurs. Cette fois-ci, les individus se réfugient dans un abri qu’ils prennent soin de refermer derrière eux avec de la terre. Les abris hivernaux sont généralement des trous préexistants ou sont directement creusés dans le sol. Dans ce cas, la profondeur peut varier entre quelques dizaines de centimètres à 2 mètres au maximum.

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Structure des populations et caractéristiques de migration

Le Crapaud calamite est une espèce connue pour présenter une certaine fidélité à ses sites de reproduction, ainsi qu’au site où a eu lieu sa métamorphose. Ainsi, d’après SINSCH (1997), le Crapaud calamite colonise tous les sites favorables présents à 2 kilomètres à la ronde autour du lieu où les individus ont effectué leur métamorphose. L’espèce se répartit selon un modèle de métapopulation, entraînant un possible effet « puits-sources » entre les individus des taches d’habitats favorables. Ainsi, d’après STEVENS & BAGUETTE (2008), une très faible dispersion d’individus par génération (un seul) suffirait à empêcher le déclin de certaines populations. La prise en compte de ce modèle « puits-sources » est donc nécessaire dans les démarches de sauvegarde des populations.

D’après certaines associations (comme le LPO Isère par exemple), la dépendance croissante du Crapaud calamite pour les milieux anthropisés, contrairement à ce que l’on pourrait croire, constitue un risque pour les populations. En effet, les milieux anthropisés empêchent généralement la mise en place de populations interconnectées par fractionnement paysager, ce qui nuit à la bonne dynamique de la métapopulation. En terme de distance de migration, l’étude portée par MIAUD et al. (2000), indique que le Crapaud calamite réalise des déplacements jusqu’à 500 mètres entre deux sites de reproduction (cf. schéma ci-dessous).

Illustration n° 67 : Schéma des mouvements des crapauds calamites radiomarqués dans et entre deux sites de reproduction (MIAUD, 2000)

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On remarque que certains individus arrivent à effectuer des migrations malgré la présence d’obstacles tels que les routes. Dans la même étude, les chercheurs ont réussi à mettre en évidence une plus grande fidélité au lieu de reproduction de la part des mâles par rapport aux femelles. Ce dernier résultat est à mettre en corrélation avec ceux obtenus par HUSTLE et al. (2006). Dans cette étude, les crapauds relâchés par les chercheurs à plus de 300 m (300 mètres exactement pour un groupe et 380 mètres pour l’autre) de leurs sites de reproduction y retournaient à 58 %. Ces résultats tendent à montrer une certaine fidélité des Crapauds calamites pour leur lieu de reproduction, en particulier pour les mâles.

 Reptiles Concernant les reptiles, on retiendra la présence d’une seule espèce, le Lézard des souches. Ce dernier semble assez bien présent dans le secteur de la carrière et notamment au niveau des terrains réaménagés où il trouve tous les éléments dont il a besoin pour survivre (nourriture, abris, gîtes terrestres, zones de pontes….).

Illustration n° 68 : Photographie d’un Lézard des souches mâle

© L. MEYER, Lacerta agilis mâle, photo prise sur le site d’étude en 2014

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 Cartographie des espèces patrimoniales La carte page suivante permet de visualiser l’ensemble des individus recensés dans le secteur étudié en 2014 et 2016.

Illustration n° 69 : Localisation des amphibiens et des reptiles patrimoniaux

 Synthèse bibliographique (www.faune-alsace.org, janvier 2015) Aucune donnée bibliographique n’est disponible sur la base de données en ligne concernant les Amphibiens et les Reptiles.

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 Entomofaune

 Investigations de terrain (2014) Trois groupes principaux d’insectes ont été recherchés :  les Odonates, liés aux cours d’eau et aux zones humides ;  les Orthoptères, particulièrement développés sur les substrats chauds mais également dans les secteurs humides, plus ou moins végétalisés ;  les Rhopalocères, qui exploitent les milieux ouverts et les lisières forestières.

Précisons également que les Coléoptères remarquables ont été recherchés sur le site (Lucane cerf-volant, Piqueprune et Grand Capricorne).

Les inventaires de 2014 ont permis de recenser 28 espèces d’insectes (pour les trois groupes étudiés) :

 6 Odonates ;  13 Rhopalocères ;  9 Orthoptères.

Ces prospections de terrain se sont étalées sur 6 mois, d’avril à septembre, afin d’avoir le cortège entomologique le plus exhaustif possible.

Tableau n° 42 : Diversité entomologique présente sur le site

Odonates Rhopalocères Orthoptères Total espèces 6 13 9

Nombre d’espèces en Alsace3 65 146 60 % faune alsacienne 9% 9% 15% Espèces protégées - - - Liste Rouge Alsace :  Disparu - - -  En Danger Critique - - -  En Danger - - -  Vulnérable - - -  Quasi-menacée - - - 6 13 9  Préoccupation mineure

3 Source : Les listes rouges des Rhopalocères, des Odonates et des Orthoptères menacés en Alsace (IMAGO, ODONAT, 2014)

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 Les Odonates 6 espèces de libellules ont été recensées sur le site en 2014.

Tableau n° 43 : Odonates observés sur le site en 2014

Nom commun Nom scientifique DH Lg. F LRF4 LRA/LOA Agrion jouvencelle Coenagrion puella - - LC LC Anax empereur Anax imperator - - LC LC Caloptéryx vierge Calopteryx virgo - - LC LC Leste vert Chalcolestes viridis - - LC LC Libellule déprimée Libellula depressa - - LC LC Orthétrum réticulé Orthetrum cancellatum - - LC LC

 DH : Directive Habitats : Union européenne (1992)  Lg. F : Arrêté du 23 février 2007 fixant la liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire national  LRF : Liste Rouge Française (non officielle, cf. note de bas de page) ; LC = Préoccupation mineure  LRA/LOA : MORATIN R., 2014. La Liste rouge des Odonates menacés en Alsace. IMAGO, ODONAT. Document numérique ; LC = Préoccupation mineure

Illustration n° 70 : Photographie d’une Libellule déprimée

© P.-A. POTTIER, Libellula depressa, Photo prise sur le site d’étude en 2014

Les espèces identifiées sont toutes communes et ne présentent aucun enjeu réglementaire ou patrimonial.

4 DOMMANGET J.L., PRIOUL B., GAJDOS A., BOUDOT J.-P., 2008. Document préparatoire à une Liste Rouge des Odonates de France métropolitaine complétée par la liste des espèces à suivi prioritaire. Société française d’odonatologie (Sfonat). Rapport non publié, 47 pp.

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 Les Rhopalocères Les inventaires de terrain ont permis de mettre en évidence la présence de 13 espèces en 2014.

Tableau n° 44 : Rhopalocères recensés sur le site en 2014

Nom commun Nom scientifique DH Lg. F LRF LRA/LOA Amaryllis Pyronia tithonus - - LC LC Azuré de la bugrane Polyommatus icarus - - LC LC Carte géographique Araschnia levana - - LC LC Citron Gonopteryx rhamni - - LC LC Demi-deuil Melanargia galathea - - LC LC Myrtil Maniola jurtina - - LC LC Nacré de la ronce Brenthis daphne - - LC LC Paon du jour Aglais io - - LC LC Petite Tortue Aglais urticae - - LC LC Piéride du chou Pieris brassicae - - LC LC Procris Coenonympha pamphilus - - LC LC Robert-le-Diable Polygonia c-album - - LC LC Vulcain Vanessa atalanta - - LC LC

 DH : Directive Habitats : Union européenne (1992)  Lg. F : Arrêté du 23 février 2007 fixant la liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire national  LRF : Liste rouge nationale (UICN, 2012) ; LC = Préoccupation mineure  LRA/LOA : IMAGO, 2014. La Liste rouge des Rhopalocères menacés en Alsace. IMAGO, ODONAT. Document numérique ; LC = Préoccupation mineure

Ces espèces ne présentent pas d’enjeu patrimonial et/ou réglementaire. En effet, il s’agit d’espèces communes aptes à coloniser une large gamme de milieux ouverts (terrains en friche, prairies de fauche…).

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 Les Orthoptères Au total, 9 espèces d’Orthoptères ont été recensées dans le secteur d’étude durant les investigations de terrain menées en 2014.

Tableau n° 45 : Orthoptères recensés sur le site en 2014

Nom commun Nom scientifique DH Lg.F LRF LRA/LOA Criquet des clairières Chrysochraon dispar - - 4 LC Criquet des pâtures Chorthippus parallelus - - 4 LC Criquet duettiste Chorthippus brunneus - - 4 LC Criquet mélodieux Chorthippus biguttulus - - 4 LC Decticelle bariolée Metrioptera roeselii - - 4 LC Decticelle cendrée Pholidoptera griseoaptera - - 4 LC Gomphocère roux Gomphocerripus rufus - - 4 LC Grande Sauterelle verte Tettigonia viridissima - - 4 LC Grillon des champs Gryllus campestris - - 4 LC

 DH : Directive Habitats : Union européenne (1992)  Lg. F : Arrêté du 23 février 2007 fixant la liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire national  LRF : Liste rouge nationale (SARDET E., & B. DEFAUT (coord.), 2004) ; 4 = Espèce non menacée  LRA/LOA : IMAGO, 2014. La Liste rouge des Orthoptères menacés en Alsace. IMAGO, ODONAT. Document numérique ; LC = Préoccupation mineure

Les espèces d’orthoptères présentes sur le site sont toutes communes et ne présentent aucun enjeu patrimonial et/ou réglementaire.

 Synthèse bibliographique (www.faune-alsace.org, janvier 2015) Aucune donnée bibliographique n’est disponible sur la base de données en ligne concernant les Insectes.

d) Difficultés rencontrées et choix opérés

Aucune difficulté particulière n’a été rencontrée dans le cadre de la réalisation des inventaires de terrain de 2014.

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2.8.4. Synthèse des enjeux faune-flore-habitats

Bien que plusieurs secteurs puissent être considérés comme intéressant d’un point de vue floristique, seule une petite partie de la zone en exploitation ainsi que quelques parcelles localisées sur la zone d’extension présentent un enjeu patrimonial en raison du développement de deux espèces inscrites à la Liste Rouge régionale : le Muscari à toupet et le Pied d’Alouette royal.

Les habitats d’intérêt communautaire (visés à l’Annexe I de la Directive européenne Habitats, habitats avec un code Natura 2000) ainsi que les habitats humides sont morcelés sur le site d’étude.

Au niveau faunistique, plus de 35 espèces protégées, menacées ou rares sont présentes au moins temporairement en période de reproduction dans le secteur étudié. Les oiseaux constituent le groupe le plus important car de nombreuses espèces protégées y figurent. A noter également la présence de plusieurs amphibiens d’intérêt et notamment le Crapaud calamite, espèce pionnière dont l’habitat terrestre est présent sur la quasi-totalité de la surface actuellement en exploitation.

Le graphique suivant synthétise le nombre d’espèces animales protégées, menacées ou rares présentes sur le site.

Illustration n° 71 : Nombre d’espèces animales protégées, menacées ou rares observées dans le secteur d’étude (OTE, 2014)

On retiendra en particulier la présence du Crapaud calamite, espèce dont la population en place sur le site est très importante. Cette espèce revêt un enjeu local de conservation fort.

A noter également la présence de plusieurs espèces d’oiseaux remarquables sur le site. Néanmoins, l'essentiel de ces espèces est présent sur le secteur réaménagé et remis en état de la carrière (partie Ouest).

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Une attention particulière devra donc être portée sur l’ensemble de ces espèces dans le cadre du projet de renouvellement et d’extension de la carrière de la société WIENERBERGER.

Le tableau suivant permet de hiérarchiser les enjeux en fonction des habitats et des espèces identifiés sur le site. Pour la définition des enjeux plusieurs critères sont pris en compte :  les statuts réglementaires (européens, nationaux et régionaux) ;  les statuts de rareté (listes rouges nationale et régionale) ;  la qualité des habitats biologiques présents sur le site.

Tableau n° 28 : Synthèse et hiérarchisation des zones à enjeux

Flore Habitats ZH N.2000 LRA Faune patrimoniale Enjeu patrimoniale

Crapaud calamite (résidence) Crapaud commun (reproduction ?) Rainette verte (résidence) Moyen à Fort J3.2 Sites d’extraction Pied d’Alouette p. - - Lézard des souches (résidence) (en fonction minière en activité royal Bruant jaune (nidification) des secteurs) Torcol fourmilier (nidification) Moineau friquet (nidification)

G1 Bois de feuillus H. - - - Bruant jaune (nidification) Moyen caducifoliés

C3.21 Phragmitaies Grenouille agile (reproduction) H. - 53.112 - Moyen inondées Rainette verte (reproduction)

F3.111 Fourrés à Pie-grièche écorcheur (nidification) p. - - - Moyen Prunelliers et à Ronces Bruant jaune (nidification)

I1.3 Terres arables à monocultures p. - - Muscari à toupet Lièvre d’Europe (nourriture) Faible extensives

FB.41 Vignobles p. - - - Moineau friquet (nourriture)- Très faible traditionnels

G1.D4 Vergers d’arbres Lézard des souches (résidence) p. - 83.1 Muscari à toupet Moyen fruitiers Pie-grièche écorcheur (chasse)

E2.22 Prairies de fauche planitiaires p. 6510 38.21 Muscari à toupet Bruant jaune (nourriture) Fort subatlantiques

 ZH. : Zone humide sur critère « habitats » (Article annexe IIB) ou « flore » (Article annexe IIA) d’après l’Arrêté du 24 juin 2008 modifié précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides : H = humide ; p. = non humide  LRA : Liste rouge des habitats menaces en Alsace (ODONAT, 2003)  N.2000 : Codification Natura 2000 (habitats inscrits à l’Annexe I de la Directive européenne Habitats)

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Illustration n° 72 : Hiérarchisation des enjeux sur la carrière

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2.8.5. Ecologie du paysage – Corridors écologiques a) Concept de continuités écologiques et de trame verte et bleue

« La Trame verte et bleue est une mesure phare du Grenelle Environnement qui porte l’ambition d’enrayer le déclin de la biodiversité au travers de la préservation et de la restauration des continuités écologiques. Cet outil d’aménagement du territoire vise à (re)constituer un réseau écologique cohérent, à l’échelle du territoire national, qui permette aux espèces animales et végétales de circuler, de s’alimenter, de se reproduire, de se reposer, etc.

Les continuités écologiques correspondent à l’ensemble des zones vitales (réservoirs de biodiversité) et des éléments qui permettent à une population d’espèces de circuler et d’accéder aux zones vitales (corridors écologiques). La Trame verte et bleue est ainsi constituée des réservoirs de biodiversité et des corridors qui les relient » (Source : DREAL PACA).

Ces deux concepts sont par conséquent intimement liés.

La Trame verte et bleue est constituée de l’ensemble du maillage des corridors biologiques (existant ou à restaurer), des « réservoirs de biodiversité » et des zones-tampon (« espaces naturels relais »).

L’article L 371-1 du Code de l’Environnement précise ces définitions :

« I – La trame verte et la trame bleue ont pour objectif d’enrayer la perte de biodiversité en participant à la préservation, à la gestion et à la remise en bon état des milieux nécessaires aux continuités écologiques, tout en prenant en compte les activités humaines, et notamment agricoles, en milieu rural : 1° Diminuer la fragmentation et la vulnérabilité des habitats naturels et habitats d’espèces et prendre en compte leur déplacement dans le contexte du changement climatique ; 2° Identifier, préserver et relier les espaces importants pour la préservation de la biodiversité par des corridors écologiques ; les espaces importants sont dits zones noyaux, parfois aussi dits ZIEM ou Zone d’Intérêt Ecologique Majeur (terminologie non retenue par la loi) ; 3° Mettre en œuvre les objectifs visés au IV de l’article L 212-1 et préserver les zones humides visées aux 2° et 3° du III du présent article ; 4° Prendre en compte la biologie des espèces sauvages ; 5° Faciliter les échanges génétiques nécessaires à la survie des espèces de la faune et de la flore sauvages ; 6° Améliorer la qualité et la diversité des paysages.

II – La trame verte comprend : 1° tout ou partie des espaces protégés au titre du présent livre et du titre 1er du livre IV ainsi que les espaces naturels importants pour la préservation de la biodiversité ; 2° les corridors écologiques constitués des espaces naturels ou semi-naturels ainsi que des formations végétales linéaires ou ponctuelles, permettant de relier les espaces mentionnés précédemment ; 3° les surfaces mentionnées au point 1° de l’article L 211-14.

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III – La trame bleue comprend : 1° les cours d’eau, parties de cours d’eau ou canaux figurant sur les listes établies en application de l’article L 214-17 ; 2° tout ou partie des zones humides dont la préservation ou la remise en bon état contribue à la réalisation des objectifs visés au IV de l’article L 212-1, et notamment les zones humides mentionnées à l’article L 211-3 ; 3° les cours d’eau, parties de cours d’eau, canaux et zones humides importants pour la préservation de la biodiversité et non visés dans les points 1° et 2° du présent III ».

Illustration n° 73 : Schéma de la Trame verte et bleue

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b) La trame verte et bleue régionale

 Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE)

Depuis décembre 2014, le SRCE de la région Alsace a été adopté. Ce document, qui contient notamment un index cartographique, permet à présent une lecture du fonctionnement écologique à l’échelle du 1/25 000ème.

Le SRCE définit une trame verte et bleue, dont l’objectif est de garantir des paysages diversifiés et vivants dans toute la France, en favorisant le déplacement des espèces (identification des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques).

A l’échelle de l’Alsace, ce projet est le fruit d’une réflexion collective et d’une concertation au long cours, engagées depuis 2010 avec les différents acteurs, à travers les travaux du Comité Alsacien de la Biodiversité (CAB) et près de 70 réunions d’échanges et de travail.

Un extrait du SRCE de la région Alsace au droit du secteur d’étude est présenté au paragraphe ci-après. Cet extrait identifie notamment :  les réservoirs de biodiversité ;  les corridors écologiques ;  les zones de conflit avec l’urbanisation ou les infrastructures routières.

Les continuités écologiques aux environs de la zone d’étude sont décrites au paragraphe ci-après.

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 Les continuités écologiques régionales

Les continuités écologiques aux environs de la zone d’étude sont présentées ci- dessous.

Illustration n° 74 : Continuités écologiques aux abords de la carrière WIENERBERGER (Source : SRCE Alsace, 2014)

Le site de la société WIENERBERGER est situé à proximité d’un réservoir de biodiversité (RB) de grande taille, le RB 27 « Forêt de Haguenau et Delta de la Sauer », situé à 1,1 km au Sud de la zone d’étude.

Le corridor écologique régional C033 est quant à lui situé à 230 m au Sud-Ouest de la zone d’étude.

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Le RB 27 est un réservoir de biodiversité de plus de 27 000 ha en majorité forestier (22 000 ha), et richement irrigué par plus de 500 km de cours d’eau qui affluent vers le Rhin. Les forêts alluviales et les boisements humides y forment l’enjeu principal. Toutefois, les milieux ouverts humides et les prairies non humides (près de 3 000 ha) assurent également un rôle essentiel pour une grande variété d’espèces animales et végétales. Le RB « Forêt de Haguenau et Delta de la Sauer » accueille une grande diversité d’amphibiens (Sonneur à ventre jaune, Crapaud calamite, Rainette verte, Triton crêté), de mammifères (Castor d’Eurasie, Chat sauvage, Muscardin), d’oiseaux (Pie-grièche grise, Gobemouche noir) ou encore d’insectes (Criquet des roseaux, Azurés de la sanguisorbe et des paluds) sensibles à la fragmentation, et pour beaucoup protégées et/ou d’intérêt communautaire (Directive « Habitats »).

Le corridor d’intérêt régional C033 est l’élément du SRCE le plus proche de la zone d’étude (230 m au Sud). Ce corridor est supporté par la présence de l’Eberbach, un cours d’eau affluent du Seltzbach et sous-affluent de la Sauer. Ce corridor est notamment jugé fonctionnel pour deux espèces cibles : l’Azuré des paluds et le Chat forestier. L’état de conservation de ce corridor est à préserver.

La zone d’étude se situe quant à elle dans la sous-trame des milieux ouverts et semi-ouverts qui comprend les prairies, les cultures, les vergers, les fourrés de petite taille et les haies. Aucun élément répertorié dans le SRCE n’est directement concerné par le site de la société WIENERBERGER. c) La trame verte et bleue à l’échelle locale

La carte présentant le fonctionnement écologique identifié au niveau régional et centré sur la zone d’étude est présentée page suivante.

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Illustration n° 75 : Cartographie des continuités écologiques en Alsace (Source : Région Alsace)

La zone d’étude s’insère dans un vaste espace ouvert constitué pour l’essentiel de cultures céréalières (Blé, Maïs) et plus rarement d’oléagineux (Colza ou Moutarde). La zone d’étude est située en limite du centre d’enfouissement et de la déchetterie de Wintzenbach.

Les différentes sous-trames écologiques qui composent le paysage des environs de la zone d’étude sont détaillées ci-après.

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 La sous-trame des milieux ouverts et semi-ouverts

Les milieux ouverts et semi-ouverts sont les plus représentés en termes de surface aux environs de la zone d’étude. Ces milieux comprennent :  les grandes cultures céréalières et oléagineuses ;  les prairies de fauche et les pâtures ;  les vergers d’arbres fruitiers.

C’est dans ce type de milieux que s’insère la zone d’extension de la société WIENERBERGER.

Les milieux ouverts sont les habitats structurants du paysage. Ils sont parsemés, aux alentours de la zone d’étude, de nombreux arbres isolés, linéaires de haies et petits bosquets. Ce type d’habitats est tout à fait intéressant d’un point de vue écologique puisqu’ils fournissent des zones de nidification, des zones de chasse, d’alimentation et des refuges pour diverses espèces (lépidoptères, oiseaux, chiroptères, grande faune…).

Certains habitats ouverts et semi-ouverts sont plus favorables pour un large éventail d’espèces ; il s’agit des milieux gérés de façon extensive qu’il s’agisse de cultures (vignes, blé, seigle) ou de prairies et pâtures. Ces milieux sont d’une manière générale perméables à la faune tout comme à la flore, et peuvent localement être des réservoirs de biodiversité ordinaires (petits bosquets ou grands arbres creux entre les zones agricoles).

Les cultures (et prairies) gérées de manière intensive sont pour l’essentiel peu favorables au développement ou au transit des espèces. Les secteurs intensifs de grande superficie (les monocultures de Maïs traitées et fortement amendées notamment) peuvent dans certains cas devenir des zones de rupture où le transit des espèces est fortement altéré.

 La sous-trame des milieux boisés

La sous-trame des milieux boisés est relativement rare aux abords de la zone d’étude, mais est nettement plus développée à 1,5 km au Sud au niveau du Niederwald, du Bois de l’Hôpital et de la Forêt de Hatten. Ces milieux boisés forment une large rupture paysagère en continuité avec la Forêt de Haguenau. L’ensemble de ces boisements est considéré comme un noyau de biodiversité à l’échelle régionale et inclus dans la trame verte.

Le caractère forestier ininterrompu de cet habitat (de la forêt de Haguenau à plus de 10 km au Sud-Ouest de la zone d’étude au Niederwald à 2,5 km à l’Est) assure un vaste domaine favorable à un très grand nombre d’espèces et généralement moins influencé par l’homme que les milieux ouverts.

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Une grande partie de ces boisements (de la forêt de Haguenau jusqu’au Rhin) est visée par les Directive « Habitats » et « Oiseaux » :  la ZPS « Forêt de Haguenau » ;  la ZSC « Forêt de Haguenau » ;  la ZPS « Vallée du Rhin de Lauterbourg à Strasbourg » ;  la ZSC « Secteur alluvial Rhin-Ried-Bruch, Bas-Rhin ».

Etant donné leur localisation (forêt de plaine alluviale et forêt de plaine méso- hygrophile) ces milieux ont des caractéristiques écologiques et des cortèges floristiques et faunistiques très différents. Ils forment cependant une continuité forestière majeure de la plaine jusqu’au Rhin.

Les espèces hébergées par ces boisements sont nombreuses et détaillées dans les formulaires standards de données des sites Natura 2000. Nous pouvons cependant citer parmi ces espèces :  les oiseaux cavernicoles (Pics, Chouettes, passereaux…) ;  les chiroptères (également cavernicoles) ;  de nombreuses espèces de mammifères ;  des insectes saproxylophages (coléoptères) ou des clairières humides (Azurés des paluds et de la Sanguisorbe…) ;  des cortèges floristiques des milieux paludéens, humides, secs…

Cette zone forestière à grande diversité est éloignée de plusieurs kilomètres de la zone d’étude.

 La sous-trame des milieux humides et aquatiques

La sous-trame des milieux humides et aquatiques comprend l’ensemble des systèmes alluviaux : cours d’eau, ripisylve et zones riveraines inondables. De plus, les gravières, étangs, ou prairies humides sont également comprises dans cette sous-trame.

La zone d’étude est exclue de la sous-trame des milieux aquatiques et humides.

Le site est contourné par le Schaefferfeld, un cours d’eau qui passe à environ 300 m au Sud de la zone d’étude. Ce cours d’eau représente l’essentiel du maillage de la sous-trame des milieux humides et aquatiques. Ce cours d’eau dispose d’une ripisylve qui est considérée comme un corridor de biodiversité d’importance par la trame verte alsacienne. Les abords du cours d’eau (probablement humides ou inondables) sont localement inclus dans la trame verte, notamment à l’Ouest de la zone d’étude (boisements et zones cultivées).

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 Les zones de rupture

Le secteur d’étude est peu concerné par des éléments de rupture écologique. En effet, cette région du Bas-Rhin est encore peu artificialisée mais souffre cependant de la trop grande superficie cultivée en Maïs (culture intensive peu perméable). L’autoroute A35 qui passe à environ 1,5 km à l’Est du site de la société WIENERBERGER est le principal élément de fragmentation local. Les zones urbanisées forment également des « taches » peu perméables dans le paysage. d) Conclusion

Le site actuel et son extension sont inclus dans la sous-trame des milieux ouverts et semi ouverts (cultures, prairies, vergers, vignes). Ces cultures sont pour la plupart extensives et sont perméables aux déplacements de la faune et de la flore.

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2.9. Synthèse et hiérarchisation des enjeux environnementaux – Interrelations entre ces éléments

Le tableau suivant fait la synthèse des enjeux environnementaux identifiés dans le secteur d’étude et à ses abords directs.

Tableau n° 46 : Synthèse et hiérarchisation des enjeux environnementaux

THEMES ENJEU-PROBLEMATIQUE OBJECTIFS Site isolé des habitations Etablissements scolaires, sportifs et de santé éloignés du ENVIRONNEMENT HUMAIN - site Carrière située dans un contexte rural

VOIES DE Pas de voies ferrées ou navigables à proximité COMMUNICATION ET Axes routiers moyennement fréquentés en périphérie du Prise en compte du trafic local TRAFIC site et notamment la RD 468 sur laquelle débouche le site Pas de site archéologique à proximité de la carrière, PATRIMOINE CULTUREL ET aucun monument historique à moins de 500 m, ni site - ARCHEOLOGIQUE classé ou inscrit Exploitation du sous-sol de la carrière Matériaux entreposés n’étant représentés que par le lœss SOL ET SOUS-SOL Préserver la qualité des sols et du sous-sol extrait au sein de la carrière L’accès actuel au site est traité et stabilisé

Bonne qualité de la masse d’eau souterraine du secteur Préserver la ressource en eau souterraine (quantitative et qualitative) EAUX SOUTERRAINES Aucun pompage d’eau lié au projet Préserver l’écoulement et le niveau des eaux Absence de nappe dans le sous-sol de la carrière souterraines Absence de cours d’eau au droit du site EAUX SUPERFICIELLES - Pas de rejet dans le milieu naturel Risques de rejets de poussières par temps très sec Pollution atmosphérique de l’A 35 et des autres axes Limiter les rejets atmosphériques et garantir la QUALITE DE L’AIR routiers environnants bien plus importante conformité de ces derniers Absence d’installations fixe et/ou mobiles de traitement Préserver les populations voisines des matériaux Site non localisé en zone inondable RISQUES NATURELS Activités carrière autorisés, aucune installation de - traitement prévue Emissions sonores limitées par celles de l’autoroute A 35 et de la RD 468 BRUIT - Eloignement du site par rapport aux ZER et niveau sonore conforme à la réglementation au droit des ZER

Matrice agricole Limiter l’impact visuel du site depuis les PAYSAGE Site masqué des terrains alentours par des haies terrains voisins

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THEMES ENJEU-PROBLEMATIQUE OBJECTIFS Présence d’espèces patrimoniales (oiseaux et amphibiens notamment) MILIEUX NATURELS ET Présence d’habitats remarquables Supprimer, réduire et compenser les impacts CONTINUITES sur la biodiversité locale et préserver des ECOLOGIQUES Biodiversité commune riche sur le site milieux favorables à ces espèces Site non connecté aux zones naturelles remarquables alentours

ENJEUX FORTS ENJEUX MOYENS ENJEUX FAIBLES ENJEU NUL

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3. Analyse des effets négatifs et positifs, directs et indirects, temporaires et permanents à court, moyen et long terme du projet

3.1. Généralités

A l’instar de toutes les activités humaines, industrielles ou agricoles, l’agrandissement de la carrière sur le ban communal de Schaffhouse-près-Seltz, par la société WIENERBERGER est susceptible d’engendrer des nuisances ou inconvénients, tant pour l’environnement physique proche que pour les populations riveraines.

Ce chapitre se propose de détailler les incidences générées par l’exploitation du site, dans des conditions normales de fonctionnement, et d’analyser les effets induits, afin de justifier les mesures de prévention, de protection et, le cas échéant, les mesures compensatoires à mettre en place.

3.2. Intégration paysagère

3.2.1. Rappel de la situation paysagère du secteur d’étude

En référence à l’analyse de la situation actuelle de la zone d’étude, les éléments suivants sont à prendre en considération d’un point de vue paysager :  le secteur d’étude est à dominante rurale ;  les populations riveraines les plus proches sont localisées à environ 1 km du site ;  le site est séparé des habitations les plus proches par les parcelles agricoles et quelques routes départementales.

3.2.2. Analyse paysagère

Les diverses visites du site de la société WIENERBERGER réalisées en 2014 ont permis de déterminer les enjeux paysagers de la carrière dont l’autorisation d’exploiter souhaite être renouvelée et dont une extension est demandée.

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a) Détermination des éléments les plus visibles du site

A l’heure actuelle, le site se compose à la fois de zones en cours ou restant à exploiter ainsi que de zones déjà exploitées, totalement ou partiellement remises en état. Parmi les zones déjà exploitées, il y a notamment le secteur localisé au Nord/Nord-Ouest, dont une partie est utilisée pour le stockage des matériaux extraits.

La méthode d’exploitation mise en œuvre regroupe entre autres les opérations suivantes :  décapage des matériaux de découverte ; opération qui permet de mettre à nu le gisement à exploiter ;  extraction du lœss : ce dernier est extrait à la pelle hydraulique sur une hauteur moyenne de 5 à 10 m pouvant aller jusqu’à 20 m selon les caractéristiques locales du gisement ;  stockage des matériaux extraits : le lœss est compacté et stocké sous forme de tas, localisés au Nord du site, à proximité du chemin d’accès à la carrière, sous un hangar mais également en extérieur.

Le lœss, ainsi stocké, est ensuite repris progressivement, tout au long de l’année, pour alimenter l’usine de fabrication de tuiles localisée à Seltz, également exploitée par la société WIENERBERGER.

La carrière est localisée dans un secteur très légèrement vallonné. L’altitude du terrain naturel varie entre 149 et 169 m NGF.

En dehors de la présence de la décharge de Wintzenbach exploitée par le SMICTOM du Nord Bas-Rhin, en limite Nord de la carrière, le paysage au droit du site est essentiellement marqué par la présence de champs cultivés.

D’une manière générale, l’impact visuel global de la carrière est faible étant donné un mode d’exploitation qui consiste à extraire le lœss en décaissement.

En ce qui concerne les communes les plus proches, la carrière est faiblement visible à partir de la commune de Wintzenbach à l’exception des stocks de matériaux et du hangar de stockage des matériaux.

Par contre, la limite Sud de la carrière qui donne en direction de Schaffhouse-près- Seltz s’inscrit dans une zone à forte densité de cultures. La trame arborée (haies, vergers, arbres champêtres …) y est irrégulière, voire localement inexistante, et laisse filer des vues assez bien dégagées en direction des premières habitations de la commune, situées en contre-bas. A cet effet, il a été procédé à la plantation de nombreux arbres d’essences locales en partie Sud de la carrière (sur et à l’extérieur du site) afin de diminuer son impact visuel.

Précisons toutefois qu’en l’absence de point de vue en surélévation par rapport au site, ce dernier ne sera pas, a priori, à l’origine de discordance paysagère importante. On retiendra également la présence, en périphérie du site, de plusieurs chemins d’exploitation.

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b) Analyse des points d’observation sur le site et barrières visuelles existantes ou à mettre en place

Compte tenu de la situation paysagère du secteur d’étude, les principaux points d’observation sur le site sont potentiellement les suivants :  les chemins d’exploitation présents en périphérie proche du site, au Nord, au Sud et à l’Ouest ;  la RD 468 qui passe au Sud de la zone projet ;  la RD 247 qui passe au Nord-Ouest du site.

La faible fréquentation des chemins d’exploitation limite toutefois l’exposition de l’exploitation aux regards extérieurs. De même, les véhicules circulant sur les deux départementales n’ont, du fait de leur vitesse, qu’une vue temporaire (vue dynamique et succincte) sur le site.

A noter également que le chemin rural, au Sud du site est interdit à la circulation sauf pour les riverains, limitant ainsi fortement le trafic dans ce secteur.

La carrière est localisée dans un secteur très légèrement vallonné. L’altitude du terrain naturel varie entre 149 et 169 m NGF. L’absence de point de vue en surélévation par rapport au site diminue l’impact paysager de la carrière.

Les illustrations suivantes permettent de visualiser les points de vue de la carrière depuis les terrains alentours et notamment la RD 468, la RD 247 et les chemins d’exploitation.

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Illustration n° 76 : Localisation des différents points de vue (impact paysager)

Rappel : le chemin rural, en limite Sud de la carrière (prises de vue 5 et 6) est interdit à la circulation, sauf pour les riverains.

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Illustration n° 77 : Prises de vue du site depuis les abords

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3.2.3. Conclusion

Eu égard aux caractéristiques environnantes du site, à la présence d’écrans boisés sur certaines parties du site, il apparaît que ce dernier sera peu visible depuis les terrains alentours, hormis depuis les chemins d’exploitation alentours.

En revanche, depuis la RD 468 et la RD 247, le hangar de stockage des matériaux sera visible. Ce dernier constitue l’élément majeur en terme de discordance paysagère. Cependant, il est important de rappeler que les usagers de ces routes départementales n’auront qu’une vue temporaire sur le site, compte tenu de leur vitesse.

A noter également que les terrains sollicités en extension seront en partie visibles depuis le chemin d’exploitation qui passe au Sud-Ouest du site.

En conséquence, la poursuite de l’exploitation de la carrière ainsi que son extension ne seront pas à l’origine d’une discordance paysagère majeure. Néanmoins, l’impact paysager lié à l’exploitation du site par la société WIENERBERGER peut être qualifié de faible à moyenne.

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3.3. Effets sur l’agriculture et la sylviculture

Le secteur d’étude en milieu rural est actuellement occupé par des surfaces en chantier (secteur sollicité en renouvellement d’autorisation) et par des terres arables à monoculture extensive, des prairies, vergers, vignes et quelques fourrés (secteur sollicité en extension).

Aucun boisement ne sera touché par la mise en place de la carrière et par son exploitation. Rappelons les définitions de l’état boisé et du défrichement issues du formulaire CERFA n° 51240#07 relatif à la notice d’information à l’attention des demandeurs d’autorisation de défrichement (janvier 2015) : « Est un défrichement toute opération volontaire entraînant directement ou indirectement la destruction de l'état boisé d'un terrain et mettant fin à sa destination forestière. […] L’état boisé d'un terrain peut se définir notamment comme le caractère d'un sol occupé par des arbres et arbustes d'essences forestières, à condition que leur couvert (projection verticale des houppiers sur le sol) occupe au moins 10% de la surface considérée.

Lorsque la végétation forestière est constituée de jeunes plants ou de semis naturels, l'état boisé est caractérisé par la présence d'au moins 500 brins d'avenir bien répartis à l'hectare. Ainsi, les sites momentanément déboisés ou en régénération sont classés comme forêt même si leur couvert est inférieur à 10% au moment du constat. La formation boisée doit occuper une superficie d'au moins 5 ares (bosquet) et la largeur moyenne en cime doit être au minimum de 15 mètres ».

En conséquence, il n’y aura pas lieu de réaliser de dossier de demande d’autorisation de défrichement.

Rappelons que les communes présentes dans le secteur ne sont concernées par aucun zonage AOC/AOP. En conséquence, il n’y a pas lieu de consulter l’Institut National de l’Origine et de la Qualité dans le cadre du présent dossier..

A noter que les terrains sollicités en extension couvrent une surface d’environ 5,3 ha. Aussi, au regard de la surface agricole présente dans le secteur (plusieurs centaines d’hectares), l’exploitation de cette zone aura une incidence très limitée sur l’agriculture du secteur.

Au regard de cette analyse, il apparaît que le projet de la société WIENERBERGER n’aura aucune incidence significative sur l’agriculture et la sylviculture.

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3.4. Effets sur le trafic

3.4.1. Accès au site et mode de transport des matériaux extraits

Le site dispose d’un accès adapté à la RD 468. En effet, l’entrée du site est localisée sur un chemin d’exploitation qui débouche directement sur cette route départementale, sur une portion de la route rectiligne. La visibilité y est assez bonne sur une distance de plus de 300 m de part et d’autre du chemin d’exploitation. Les matériaux extraits sont ensuite transportés par voie routière uniquement à l’usine de fabrication des tuiles à Seltz. Les camions et véhicules évacuant les matériaux extraits de la carrière circulent sur des pistes aménagées et compactées empêchant le dépôt de boue sur la RD 468. De plus, près de 300 m d’enrobés ont été mis en place sur cette voie, avant l’accès à la RD 468.

Illustration n° 78 : Plan de circulation depuis la carrière vers la tuilerie de la société WIENERBERGER à Schaffhouse-près-Seltz

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3.4.2. Impact sur le trafic routier local

La seule voie impactée par les activités du site sur la commune de Schaffhouse- près-Seltz, sera la RD 468. L’exploitation de la zone d’extension ne sera pas à l’origine d’une augmentation du trafic de camions sur cette départementale. En effet, le transport des matériaux extraits vers le siège de la société est actuellement à l’origine d’un trafic journalier de 12 à 16 camions. Durant la future période d’autorisation ce trafic restera le même. Rapporté au trafic routier de la RD 468, à savoir 1 330 véhicules/jour, le trafic imputable à la carrière représentera moins de 1% du trafic journalier local du secteur. Rappelons également que la RD 468 ne traverse pas le tissu urbain de la commune.

En revanche, compte tenu de la destination des matériaux extraits, à savoir la tuilerie de Seltz, il est également important de tenir compte de l’impact généré sur la commune de Seltz et plus principalement sur les axes empruntés par les camions et notamment l’Autoroute A35. Toutefois, durant la future période d’autorisation, le trafic lié à l’exploitation de la carrière restera le même qu’actuellement, soit un trafic journalier de 12 à 16 camions. En conséquence, il n’y aura aucun impact supplémentaire lié au renouvellement d’autorisation ainsi qu’au projet de demande d’extension sur cette dernière, dont le trafic est déjà très important (près de 23 000 véhicules/jour dont plus de 6 600 poids-lourds). Une fois sortie de l’A35, les camions se dirige vers la tuilerie via la rue Principale puis la rue de la Gare. Au même titre que pour la RD 468 et l’Autoroute A35, le trafic imputable au projet de renouvellement et d’extension de la carrière restera le même qu’actuellement. Aussi, il n’y aura pas d’incidences supplémentaires. De plus, la tuilerie bénéficie d’un accès aménagé permettant l’entrée et la sortie des camions transportant les matériaux extraits en toute sécurité.

Fort de cette analyse, il apparaît que le trafic émanant de la carrière représentera un pourcentage négligeable du trafic global des véhicules sur la RD 468 et ne sera pas générateur de risque supplémentaire au sein de la commune de Schaffhouse-près-Seltz. Il en sera de même sur l’Autoroute A35 ainsi que sur le ban communal de Seltz et notamment sur la rue Principale et la rue de la Gare, routes desservant la tuilerie (lieu de destination des matériaux extraits).

3.4.3. Impact sur le trafic poids lourd local

Rappelons que le nombre de véhicules de transport (poids lourds) liés à l’activité de la carrière de Schaffhouse-près-Seltz est de 12 à 16 camions/jour en moyenne pour le transport des matériaux.

Le trafic poids lourds présent dans le secteur (Source : CG67) se répartit de la manière suivante :  100 camions/jour sur la RD 468 ;  50 camions/jour sur la RD 247 ;  20 camions/jour sur la RD 128 ;  70 camions/jour sur la RD 52.

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Deux éléments sont également à prendre en compte pour évaluer l’impact du trafic poids lourds de la carrière sur le secteur étudié :  la localisation de la carrière dont l’accès se fait par la RD 468, dans un secteur non urbanisé au Nord de Schaffhouse-près-Seltz ;  la localisation de l’usine de fabrication de tuiles, localisée à Seltz, également exploitée par la société WIENERBERGER.

Ainsi, le trafic lié à l’activité de la société WIENERBERGER circule essentiellement sur la RD 468 à Schaffhouse-près-Seltz, l’Autoroute A35, la rue Principale et la rue de la Gare à Seltz entre la carrière et l’usine. L’extension ne sera à l’origine d’aucune augmentation du trafic routier. Aussi, le trafic poids lourd lié à l’exploitation de la carrière ne sera pas à l’origine d’impacts significatifs.

3.4.4. Conclusion

Les camions poids lourds assurant le transport des matériaux extraits bénéficient d’un accès existant, adapté à la RD 468, conformément aux normes et aux directives en vigueur. Cet accès aménagé (chemin goudronné sur une partie puis stabilisé jusqu’à l’accès au site) empêche le dépôt de boue par les camions sur la RD 468.

Le trafic poids lourds lié à la poursuite de l’exploitation de la carrière de la société WIENERBERGER sur la commune de Schaffhouse-près-Seltz ne sera pas à l’origine d’une augmentation substantielle du trafic routier.

Aussi, l’impact de la carrière sur le trafic routier local sera négligeable et n’augmentera en aucun cas les risques d’accidents au sein de la commune de Schaffhouse-près-Seltz et des communes avoisinantes (et notamment de Seltz, commune où se situe la tuilerie).

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3.5. Effets sur le patrimoine culturel et archéologique

Rappelons qu’au regard de la localisation de la carrière vis-à-vis des zones d’habitats les plus proches, elle n’est affectée par aucun périmètre de protection/visibilité lié à la présence d’un monument historique.

A noter également que la carrière n’est localisée sur aucune zone présentant une sensibilité archéologique au regard des données issues de l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives.

Toutefois, la DRAC sera avisée, au moins 3 semaines à l’avance de toute campagne de décapage. Le cas échéant, toute découverte fortuite sera signalée.

Au regard de ces éléments, il apparaît que le projet d’extension de la carrière de la société WIENERBERGER à Schaffhouse-près-Seltz n’aura aucune incidence sur le patrimoine culturel et archéologique.

3.6. Effets sur les biens matériels

Rappelons que le site est localisé dans un secteur rural isolé de toute habitation. La réglementation impose à l’exploitant d’une carrière le maintien d’une bande de terrain d’une largeur minimale de 10 m entre les limites autorisées de la carrière et la zone d’exploitation

Compte tenu de l’éloignement des premiers biens matériels du site et du maintien d’une bande de terrain de 10 m, l’exploitation de la carrière par la société WIENERBERGER n’aura aucune incidence sur les biens matériels.

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3.7. Effets sur le sol, le sous-sol et les eaux souterraines

3.7.1. Impacts sur le sol et le sous-sol a) Qualité des sols

Le décapage et les opérations d’extraction influencent la qualité des sols, à cause de leur mise à nu, du lessivage, de la manipulation et du stockage des terres végétales.

La préservation de la qualité des sols sera assurée par :  le stockage sélectif des divers horizons du sol (séparation des terres végétales du reste des stériles d’exploitation) ;  une réutilisation aussi rapide que possible des matériaux de découverte, pour écourter les périodes de stockage, dans le respect de la stratification naturelle du sol et du sous-sol. b) Stabilité des sols et du sous-sol

A l’heure actuelle, le gisement de lœss est susceptible d’être exploité sur une profondeur de 20 m, compte tenu des sondages effectués et de l’épaisseur du gisement mis en évidence sur le site.

L’exploitation actuelle et future consiste en la progression de 1 à 5 fronts de taille dont la hauteur maximale est fixée à 4 m. une banquette d’une largeur minimale de 4 m est mise en place au pied de chaque front, jusqu’à une cote minimale d’extraction de 141 m NGF. Les talus en exploitation ont une pente de 45° par rapport à l’horizontal (1/1). Les talus remis en état ont, quant à eux, une pente d’environ 26,6° (2/1).

Ces valeurs de pente, compte tenu de la nature du matériau exploité, permettent d’assurer une bonne stabilité des terrains. A ce jour, aucun affaissement ou glissement de terrain n’a été observé sur le site.

Rappelons que la société WIENERBERGER sous-traite les travaux d’extraction de la carrière de Schaffhouse-près-Seltz à une entreprise extérieure spécialisée qui bénéficie d’une longue expérience dans l’exploitation de carrière.

La protection des biens situés aux alentours de la carrière est assurée par le maintien d’une bande de terrain d’une largeur minimale de 10 m en les limites autorisées de la carrière et la zone en exploitation.

Ces dispositions permettent de garantir très largement la stabilité des sols, d’éviter leur érosion et de favoriser le développement de la végétation et, de ce fait, de se prémunir contre toute atteinte éventuelle des terrains et voies de communication routières voisines.

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Les matériaux de découverte sont et seront entreposés durant la future période d’autorisation en vue d’être réutilisés pour assurer la remise en état des zones dont l’exploitation est achevée, conformément au projet de remise en état présente au paragraphe D du présent dossier. Aussi, ces matériaux seront stockés temporairement sur les terrains de la phase d’exploitation précédente (par exemple en phase 2, stockage des matériaux sur les terrains exploités de la phase 1). Les zones de stockage de ces matériaux figurent sur les plans réalisés pour l’établissement des garanties financières (Cf. paragraphes relatifs aux garanties financières du Chapitre D « Remise en état »).

Rappelons enfin que les opérations de décapage sont et seront réalisées selon les prescriptions suivantes :  la Direction Régionale des Affaires Culturelles (Service de l’Archéologie) est avisée au moins trois semaines à l’avance de toute campagne de décapage ;  la circulation est évitée sur les zones à décaper.

L’ensemble des dispositions présentées ci-dessus continuera d’être appliqué lors de la poursuite de l’exploitation de la carrière et notamment sur les terrains sollicités en extension.

3.7.2. Impacts sur les eaux souterraines

D’une manière générale, la circulation des eaux souterraines n’est et ne sera pas perturbée dans la mesure où l’extraction du gisement s’effectue à sec, sans rabattement de nappe.

Soulignons aussi que la carrière n’est pas localisée au sein de périmètre de protection rapproché et/ou éloigné de captage en eau potable.

Il existe toutefois un risque d’atteinte des eaux souterraines en cas d’écoulement accidentel. Ce risque est lié :  au stockage de GNR ;  à l’activité de ravitaillement de véhicules et engins d’exploitation ;  dans une moindre mesure, aux hydrocarbures présents dans les réservoirs des véhicules et engins d’exploitation présents sur le site.

Rappelons que sur la carrière de Schaffhouse-près-Seltz il n’y a et n’y aura aucun stockage d’hydrocarbures. En effet, les opérations de dépotage seront réalisées à partir d’un container mobile qui sera amené sur le site uniquement lors des opérations de ravitaillement à mener. Précisons également que ces opérations auront lieu sur une aire de dépotage imperméabilisée et munie d’un séparateur à hydrocarbures équipé d’un obturateur automatique. De plus, cette plateforme dispose de formes de pente qui permettent d’assurer le stockage de 1 000 litres de carburant en cas d’épanchement accidentel. Le rejet du séparateur se fait, par l’intermédiaire d’une conduite d’assainissement en partie enterrée, dans le bassin de 1 000 m3 assurant la gestion des eaux pluviales de ruissellement de la zone de stockage des matériaux extraits.

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Aussi, les seuls volumes stockés sur le site sont ceux présents dans les réservoirs des véhicules et engins d’exploitation présents sur le site. En conséquence, les volumes mis en jeu sont limités et le risque de percement des réservoirs est faible.

3.7.3. Conclusion

Au regard de ces éléments il apparaît que la poursuite de l’exploitation de la carrière de Schaffhouse-près-Seltz n’aura aucune incidence significative sur le sol, le sous-sol et les eaux souterraines compte tenu du mode d’extraction des matériaux et des mesures déjà en place (aire de dépotage relié à un séparateur notamment).

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3.8. Effets sur les eaux superficielles

La carrière de Schaffhouse-près-Seltz ne comporte et ne comportera aucun branchement à partir du réseau d’adduction en eau potable, ni aucun puits de pompage d’eau souterraine.

L’exploitation de la carrière ne nécessite pas d’eau industrielle et, de ce fait, ne génère pas d’effluents susceptibles d’être pollués.

Le personnel d’exploitation utilise les commodités mises à disposition à l’usine de Seltz. De ce fait, l’exploitation ne produit et ne produira aucun effluent sanitaire et domestique.

Le lœss est extrait à ciel ouvert et à sec. Ce mode d’exploitation nécessite, afin d’atteindre le gisement exploitable, le décapage préalable des terres de découverte situées entre le niveau du terrain naturel et le toit de la couche exploitée. L’enlèvement des terrains superficiels modifie les propriétés naturelles d’infiltration du sol. Le lœss est un matériau peu perméable. De ce fait, en cas d’épisode pluvieux important, les eaux pluviales sont susceptibles de stagner temporairement sur le carreau de la carrière.

Actuellement, en cas de pluie, les eaux pluviales ruissellent sur les zones en exploitation et s’accumulent au niveau des points les plus bas de la carrière. en raison de la faible perméabilité du lœss, l’eau est très majoritairement évacuée par évaporation. La période d’exploitation se situant durant l’été, la stagnation et l’évaporation naturelle et progressive des eaux pluviales ne génèrent aucune gêne pour l’exploitation. Rappelons également que le décapage des terres de découverte est progressif (exploitation conduite par phases et campagnes annuelles), ce qui limite également l’impact des écoulements sur le sol mis à nu.

A terme, le projet de remise en état (Cf. chapitre D du présent dossier) comportera une remise en place des terres végétales afin de restituer les terrains, dont l’exploitation est achevée, à leur vocation agricole et prairiale. Le site retrouvera ainsi ses caractéristiques initiales de perméabilité et de ruissellement.

La carrière comporte un bassin d’une capacité de 1 000 m3. Ce bassin a été mis en place, pour assurer la collecte et la gestion (par infiltration) des eaux pluviales ruisselant sur les zones extérieures de stockage des matériaux, sur le hangar de stockage mais également les eaux de ruissellement issues de l’aire de dépotage, comme le montre l’illustration page suivante. Précisons également qu’une partie des eaux de ruissellement du SMICTOM sont récoltées dans ce bassin.

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Illustration n° 79 : Réseau de collecte des eaux de ruissellement avant rejet dans le bassin de récupération des eaux pluviales

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En cas de trop plein, ces eaux sont ensuite déversées vers un fossé qui longe le site du SMICTOM avant de s’infiltrer naturellement dans le sol. Des analyses d’eau sont régulièrement réalisées au niveau du point de rejet dans le bassin afin de vérifier que les eaux de ruissellement issues du site de la société WIENERBERGER ne sont pas polluées. Les dernières analyses réalisées en avril 2015 ne montrent d’ailleurs aucun dépassement des valeurs réglementaires imposées par la législation (Cf. analyses en annexe de la présente étude).

Au regard de ces éléments il apparaît que la poursuite de l’exploitation de la carrière sur les terrains actuellement autorisés ainsi que sur ceux sollicités en extension aura une incidence non significative sur les eaux superficielles.

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3.9. Effets sur l’air

3.9.1. Présentation des rejets à l’atmosphère

En l’absence d’installations fixes, notamment de dispositifs de traitement des matériaux, sur le site de la carrière, les sources d’émission à l’atmosphère se limitent :  à la circulation des engins de chantier sur les pistes de circulation interne à la carrière ;  aux moteurs thermiques des engins d’exploitation ;  l’extraction des matériaux.

Par conséquent, les composés émis à l’atmosphère seront des poussières de granulométrie diverses et des gaz d’échappement.

Aucune odeur ne sera produite lors de l’exploitation du site ; le lœss extrait étant un produit inorganique et inodore.

En l’absence de modification des conditions d’exploitation actuelles de la carrière, aucune émission atmosphérique supplémentaire ne sera générée par la poursuite des travaux d’extraction sur les terrains sollicités en renouvellement d’autorisation ainsi que sur la zone d’extension. a) La circulation des engins

Le passage répété des engins et des camions sur les pistes de circulation internes à la carrière est susceptible de soulever de la poussière, par temps très sec. Le mode d’extraction du lœss, en fosse, limite ces émissions au seul site de la carrière, voir à ses abords immédiats.

D’une part, compte tenu des moyens réduits en matière d’engins d’extraction et de transport motorisés, en relation avec la taille de l’exploitation, les quantités de poussières émises seront très limitées.

La société WIENERBERGER a dès à présent mis en place un certain nombre de mesures destinées à réduire les émissions de poussières, même faibles, liées à l’exploitation de sa carrière de Schaffhouse-près-Seltz :  limitation de la vitesse de circulation des engins à 30 km/h sur la zone carriérable ;  arrosage des voies de circulation les plus fréquentées en période de sécheresse importante à l’aide d’un camion ou d’un tracteur agricole doté d’une rampe d’arrosage.

Ces mesures seront reconduites durant la future période d’autorisation.

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b) Les gaz de combustion émis par les moteurs thermiques

Les moteurs thermiques des engins d’exploitation qui seront présents sur le site fonctionnent au GNR.

L’évolution des motorisations dont ont bénéficié notamment les engins de chantier a permis une nette diminution de la consommation en carburant grâce, entre autre, au développement de l’injection directe. Ces gaz d’échappement émis sont composés pour l’essentiel d’oxyde d’azote, d’oxyde de carbone, et dans une moindre mesure, d’hydrocarbures.

Toutefois, nombreux sont les paramètres qui peuvent influer sur ces émissions :  type de moteur ;  réglage et entretien du moteur ;  régime du moteur ;  nature du carburant….

De ce fait, une quantification de ces émissions, ponctuelles et variables dans le temps, n’est actuellement pas réalisable.

Afin de limiter le volume des gaz d’échappement émis par les moteurs thermiques des véhicules d’exploitation, les mesures suivantes sont dès à présente mises en place par la société WIENERBERGER :  arrêt des moteurs pendant les phases d’attente et les opérations de chargement de matériaux (pour les engins qui sont en cours de chargement) ;  utilisation d’équipements motorisés de conception récente respectant les normes antipollution en vigueur relatives aux rejets engendrés par les moteurs thermiques ;  entretien régulier des véhicules d’exploitation ou de transport des matériaux extraits par du personnel qualifié ;  limitation de la vitesse de circulation à 30 km/h sur le site de la carrière.

Rappelons que les opérations d’extraction sont réalisées par une entreprise extérieure spécialisée. Aussi, une partie de ces mesures est directement réalisée par cette entreprise.

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3.9.2. Conclusion

Eu égard :  au milieu d’implantation de la carrière, à savoir dans un secteur à dominante agricole ;  aux modestes moyens d’exploitation motorisés mis en œuvre sur le site ;  aux mesures appliquées dès à présent par la société WIENERBERGER ; l’impact sur l’air de son exploitation de lœss peut être qualifiée de négligeable.

Il en sera de même lors de la poursuite des activités sur les terrains sollicités en renouvellement d’autorisation.

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3.10. Effets sur le climat et la consommation énergétique

L'effet sur le climat imputable au site est lié à l'émission de gaz dits « à effet de serre ».

3.10.1. Introduction

L'effet sur le climat imputable au site est lié à l'émission de gaz dits "à effet de serre".

L'effet de serre est un processus naturel de réchauffement de l'atmosphère. Il existe au sein de notre atmosphère des gaz appelés "gaz à effet de serre" (GES), présents en petite quantité qui permettent à la lumière du soleil d'arriver jusqu'à la surface de la terre, mais empêchent une partie du rayonnement infrarouge émis par le sol de repartir vers l'espace. L'absorption de l'énergie thermique qui rayonne de la Terre par ces gaz rend la planète habitable.

Les gaz à effet de serre sont : la vapeur d'eau, le gaz carbonique, le méthane, le protoxyde d'azote, les gaz réfrigérants (hydrofluorocarbones, PFC), les hydrocarbures fluorés (CFC, ..) et l'ozone.

A chaque gaz à effet de serre est attachée une notion essentielle : “le forçage radiatif” qui définit quel supplément d’énergie (en watts/m²) est renvoyé vers le sol pour une quantité donnée de gaz dans l’air. Par exemple, les fluides frigorigènes contiennent du fluor qui a un impact 1 300 fois supérieur au gaz carbonique sur l'effet de serre.

La plupart des gaz à effet de serre (GES) sont d'origine naturelle (CO2, vapeur, d'eau, méthane). Mais certains d'entre eux sont uniquement dus à l'activité humaine (CFC, HFC) ou bien voient leur concentration dans l'atmosphère augmenter en raison de cette activité.

L'augmentation de la concentration de ces gaz dans l'atmosphère accentue l'effet de serre, à l'origine d'un réchauffement de la planète qui est sans équivoque pour le GIEC, Groupe Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat. Les conclusions du rapport du GIEC de 2014 mentionnent ainsi :  pour la température :  La température moyenne mondiale (terre et océans) a augmenté de 0,85 °C entre 1880 et 2012 ;  Chacune des trois dernières décennies a été plus chaude que la précédente et que toutes les autres décennies depuis 1850 ;  La décennie 2001-2010 a été la plus chaude de toutes les décennies depuis 1850 ;  le réchauffement des océans représente le plus grand changement dans le contenu énergétique de la terre : les océans ont absorbé 90 % de l’énergie accumulée sur Terre entre 1971 et 2010. Le réchauffement le plus marquant a lieu en surface (75 premiers mètres) : +0,11°C par décennies, entre 1971 et 2010, soit +0,44°C en moins de 40 ans ;

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 les banquises, la couverture neigeuse et le pergélisol :  les observations montrent que l’extension de la banquise en Arctique fin septembre a diminué d’environ 11 % (entre 9 et 13 %) par décennie entre 1979 et 2012 ;  depuis les années 1960, la couverture neigeuse dans l’hémisphère nord s’est réduite, jusqu’à 11,7 % (au mois de juin) par décennie ;  les températures dans les régions à pergélisol ont largement augmenté depuis trente ans. Entre les années 1980 et les années 2000, on a constaté une hausse de 3° C des températures en Alaska, et de 2° C au nord de la Russie ;  sur le niveau des océans :  sur la période 1901-2010, le niveau de la mer a augmenté de 19 centimètres en moyenne ;  entre 1901 et 2010, la hausse moyenne du niveau des mers était de 1,7 mm/an. Mais le phénomène s’accélère, puisque la hausse était de 3,2 mm/an entre 1993 et 2010 ;  la hausse du niveau des mers est presque deux fois plus rapide depuis 20 ans, par rapport au siècle dernier.

Selon certains scénarii, pour avoir une chance de limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale à 2 °C, il faudra réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre de 40 à 70 % par rapport à 2010 d’ici le milieu du siècle et les éliminer presque totalement d’ici la fin du siècle.

En 2012, les émissions de la France au périmètre du protocole de Kyoto s’élevaient à 490 Mt éq.CO2, soit une diminution de 12 % par rapport au niveau de référence à savoir 564 Mt éq.CO2 (niveau d’émissions de référence des engagements français au titre du protocole de Kyoto).

La répartition de ces émissions par secteur d'activité est présentée ci-après.

Le transport est, en France, le premier secteur émetteur de GES. Il représente 27,8 % des émissions nationales soit 136,4 Mt éq.CO2 en 2012, avec une forte croissance entre 1990 et 2001 (+19 %) puis une légère décroissance depuis 2004 (-8 %). Le transport routier est responsable de 92 % de ces émissions, dont 57 % pour les seuls véhicules particuliers.

Les émissions liées au traitement des déchets (hors valorisation énergétique) représentent 12,6 Mt éq.CO2 en 2012, soit de l’ordre de 2,6 % des émissions totales de gaz à effet de serre de la France. Les émissions diffuses de méthane des Installations de Stockage de Déchets Non Dangereux (ISDND) représente la majorité des émissions (68 % du secteur traitement des déchets en 2012).

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Répartition des émissions de GES par secteur d'activités en France en 2012

2,6%

Transport 20,6% 27,8% Résidentiel Tertiaire Industrie manufacturière Industrie de l'énergie 11,7% Agriculture / Sylviculture 19,7% Traitement des déchets 17,6%

Les émissions directes des secteurs résidentiel et tertiaire représentent 19,7 % des émissions de gaz à effet de serre de la France en 2012. Dès lors que l’on tient compte de la part du secteur dans les émissions associées à la production d’électricité et au chauffage urbain, le secteur du bâtiment représente 23,5 % des émissions globales de la France (calculs DGEC à partir de données Citepa et Base Carbone).

Depuis 1990, les politiques et mesures en place, et notamment les réglementations thermiques sur les constructions neuves, ont permis une stabilisation des émissions du résidentiel tertiaire jusqu’en 2008, en venant compenser les hausses d’émissions liées à l’augmentation du nombre de logements. La part du secteur résidentiel a ensuite baissé depuis, notamment du fait des économies d’énergie effectuées par les ménages consécutivement aux coûts croissants des énergies fossiles mais également grâce aux politiques menées dans le bâtiment.

En 2012, le secteur de l’industrie manufacturière représente 86,2 Mt éq.CO2, soit 17,6 % du total des émissions de gaz à effet de serre de la France. Les émissions de l’industrie manufacturière et du secteur de la construction dans l’industrie baissent depuis 1990 avec notamment une forte réduction entre 1997 et 2002 et entre 2007 et 2009. Si la part de la production manufacturière dans la valeur ajoutée française est passée de 18 % à 10 % entre 1990 et 2010, en volume, elle a crue d’un tiers environ entre 1990 et 2007 (Insee, comptes nationaux), avant de décroître de 12 % en deux ans, puis de se stabiliser.

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Les émissions du secteur des industries de l’énergie (production d’électricité, chauffage urbain, raffinage, transformation de combustibles minéraux solides) ont été de 57,5 Mt éq.CO2 en 2012, soit 11,7 % des émissions totales de la France. Il s’agit à plus de 96 % d’émissions de CO2. La contribution de ce secteur aux émissions nationales est moindre que dans d’autres pays à cause de la prédominance des centrales électronucléaires et hydroélectriques dans la production nationale d’électricité.

Le secteur agricole est le troisième secteur émetteur de gaz à effet de serre avec plus de 21 % des émissions nationales en 2012. Les émissions de méthane (CH4) et de protoxyde d’azote (N2O) induites par des processus biologiques liées à la fertilisation azotée des sols agricoles (45 % des émissions sectorielles), ainsi que la fermentation entérique et les effluents d’élevage (43 %), représentent l’essentiel des émissions du secteur. Entre 1990 et 2012, la réduction des émissions agricoles (y compris consommation énergétique) a atteint 9,6 %. Elle est due essentiellement à la diminution de la fertilisation azotée, à la baisse de la surface agricole utile, à la baisse des effectifs bovins et au fléchissement de la consommation d’énergie.

(Source : Les émissions de gaz à effet de serre en France en 2012 – Site Internet Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie 2014)

3.10.2. Les émissions de gaz à effet de serre imputables à l’exploitation de la société WIENERBERGER à Schaffhouse-près-Seltz

Rappelons qu’il n’y a et qu’il n’y aura aucune installation fixe sur le site de Schaffhouse-près-Seltz. A noter que le fret interne comme le fret aval sera à l'origine d'une émission de gaz à effet de serre (circulation des camions). Toutefois, il n’est aujourd’hui pas possible d’estimer la quantité émise en équivalent CO2 liée au fret interne et aval.

Cependant, au regard du faible trafic lié à l’exploitation de la carrière (12 à 16 allers-retours / jour en moyenne), il apparaît que la poursuite des activités n’aura pas d’incidence notable sur le climat et la consommation énergétique.

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3.11. Effets acoustiques

3.11.1. Rappel de la réglementation

Les niveaux de bruits tolérés sont fixés par la réglementation relative aux bruits aériens émis dans l'environnement par les installations classées (Arrêté du 23 janvier 1997), fixant une valeur d'émergence maximale au droit des tiers.

L'installation doit être construite, équipée et exploitée de façon que son fonctionnement ne puisse être à l'origine de bruits transmis par voie aérienne ou solidienne susceptible de compromettre, la santé ou la sécurité du voisinage ou de constituer une nuisance pour celui-ci. Les émissions sonores ne doivent pas engendrer une émergence supérieure aux valeurs admissibles dans les zones où celle-ci est réglementée :  l’intérieur des immeubles, existant à la date de l’arrêté d’autorisation et leurs parties extérieures éventuelles les plus proches (cour, jardin, terrasse) ;  les zones constructibles définies par des documents d'urbanisme opposables au tiers à la date de l'arrêté d'autorisation ;  l’intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers puis implantés après la date de l'arrêté d’autorisation dans les zones constructibles définies ci-dessus.

Les parties extérieures des immeubles implantés dans les zones d'activités artisanales ou industrielles sont exclues. Les valeurs d'émergences admissibles fixées dans les Zones à Émergence Réglementée sont :

Niveau de bruit ambiant Émergence admissible Émergence admissible existant dans les zones à pour la période allant pour la période allant de émergence réglementée de 7 h à 22 h, sauf 22 h à 7 h, ainsi que les (incluant le bruit de dimanches et jours dimanches et jours l'établissement) fériés fériés

supérieur à 35 dB(A) et inférieur 6 dB(A) 4 dB(A) ou égal à 45 dB(A) supérieur à 45 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A)

De plus, les niveaux sonore à respecter en limite propriété afin d’assurer le respect des valeurs d’émergences définies précédemment sont les suivants :

Période de jour allant de 7h à Période de nuit allant de 22h à 7h Périodes 22h, (sauf dimanche et jours (ainsi que dimanches et jours fériés) fériés) Niveau sonore limite 70 dB(A) 60 dB(A) admissible

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Dans le cas où le bruit particulier de l'établissement présente une tonalité marquée au sens du point 1.9. de l'annexe de l'arrêté du 23 janvier 1997, de manière établie ou cyclique, sa durée d'apparition ne peut excéder 30% de la durée de fonctionnement de l'établissement dans chacune des périodes diurne et nocturne définies dans le tableau précédent.

Les valeurs généralement comparées sont les niveaux globaux équivalents Leq, mais cet indicateur n'est pas suffisamment adapté pour toutes les situations (présence de trafic externe discontinu par exemple). Dans le cas où la différence Leq – L50 est supérieure à 5 dB(A), l'indicateur d'émergence utilisé est la différence entre les indices fractiles L50 calculés sur le bruit ambiant et le bruit résiduel.

3.11.2. Etude de la conformité

Les tableaux suivants établissent le comparatif réglementaire.

Limite de propriété :

Niveau mesuré Point Période Niveau Admissible Conformité Leq L50 Jour 45,5 44,5 70 OUI A Nuit 46,0 44,5 60 OUI Jour 43,0 40,5 70 OUI B Nuit 44,0 40,5 60 OUI Jour 49,5 46,0 70 OUI C Nuit 49,5 45,5 60 OUI

Émergence dans les ZER :

Niveau Niveau Émergence Émergence Point Période Ambiant Résiduel Conformité calculée** admissible Leq L50 Leq L50 Jour 51,0 44,5* 51,0 46,0* 0 5 OUI 1 Nuit 53,0* 52,0 50,0* 46,0 3 3 OUI Jour 48,5 40,5* 45,0 40,5* 0 5 OUI 2 Nuit L90 = 40,5 L90 = 37,5 3 3 OUI Jour 50,0* 47,5 51,5 48,0 0 5 OUI 3 Nuit 49,5 44,0* 48,5 42,5* 1,5 3 OUI * : indice retenu selon le critère défini par la réglementation : (si Leq – L50 ≥ 5 dB(A), l’émergence est calculée par la différence entre les indices L50). ** Les émergences calculées sont supérieures aux émergences réelles. En effet, les installations sont quasiment imperceptibles voire inaudibles. Les variations calculées représentent les variations des bruits de trafic et de la nature.

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Remarque : L’indice L90 a été retenu pour le point 2 la nuit en raison du chant des oiseaux en début de matinée qui a fortement perturbé les mesures. Cet argument est détaillé et étoffé d’une analyse spectrale au chapitre « Résultats des mesures sonores, Point 2, Nuit ».

Les émergences au droit des tiers sont respectées pour les deux périodes réglementaires.

3.11.3. Conclusions

La campagne de mesure réalisée le mardi 12 mai 2015 a permis de caractériser les niveaux sonores extérieurs en contexte ambiant et résiduel en limite de propriété de la carrière WIENERBERGER de Schaffhouse-près-Seltz et au droit des ZER les plus proches.

Les mesures et l’analyse des impacts des émissions sonores dans l’environnement montrent que la carrière WIENERBERGER de Schaffhouse- près-Seltz (67) respecte les dispositions réglementaires en termes d’émergences sonores.

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3.12. Effets sur l’hygiène, la santé, la sécurité et la salubrité publique

3.12.1. Gestion des déchets issus de l’activité carrière a) Description de la situation actuelle en matière de gestion des déchets

Le présent chapitre du dossier concerne la description de la situation actuelle en matière de gestion et d’élimination des déchets produits par les activités d’extraction de lœss.

Rappelons qu’il n’y a aucune installation fixe sur le site et, de ce fait, aucun déchet type ordure ménagère n’est généré sur le site.

Aucun déchet n’est généré par l’exploitation de la carrière étant donné que :  les travaux d’entretien importants des engins de chantier sont réalisés en dehors du site de la carrière ;  les stériles d’exploitation sont conservés et mis en œuvre lors de la remise en état de la carrière. Aussi ces derniers ne sont donc pas considérés comme des déchets.

A noter également que le bon fonctionnement du séparateur d’hydrocarbures nécessite un pompage régulier (en moyenne 1 fois par an) par une entreprise spécialisée qui assure également le transport des déchets produits vers un centre de traitement agréé. b) Situation lors de l’extension de la zone d’exploitation

Etant donné que le mode d’exploitation restera le même, il n’y aura aucun changement concernant la nature et les quantités de déchets produites sur le site. c) Plan de gestion des déchets inertes

En application de l’article 1 de l’arrêté du 22 septembre 1994 relatif aux carrières, « les déchets inertes et terres non polluées, lorsqu’ils sont replacés dans les trous d’excavation à des fins de remise en état […] ne sont pas visés par les dispositions applicables aux installations de stockage de déchets inertes et terres non polluées ».

Rappelons que les matériaux de découverte, impropres à la commercialisation (terres végétales et stériles d’exploitation), […] sont :  soit directement réutilisés pour les travaux de remise en état des zones dont l’exploitation est achevée ;  soit stockés temporairement, sur le site, de préférence sous la forme de merlons.

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Précisons que le stockage, même temporaire, des matériaux de découverte s’effectue séparément pour les terres végétales et les stériles d’exploitation afin de préserver la qualité propre de chacun de ces matériaux.

Il n’y a donc pas lieu de mettre en place un plan de gestion des déchets inertes puisque l’ensemble des stériles sera réutilisé en fin d’exploitation pour le réaménagement final du site.

3.12.2. Volet sanitaire a) Objet de l’étude

L’évaluation des risques sanitaires des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement s’inscrit dans le cadre réglementaire défini par l’article R 512-8 paragraphe II-2°.

Ce dernier indique que l’étude d’impact doit présenter une analyse des effets directs et indirects, temporaires ou permanents de l’installation sur la santé publique. Elle doit permettre de déterminer les conséquences du fonctionnement normal des installations sur la santé des populations riveraines. Les expositions considérées sont donc des expositions de longue durée, dites chroniques.

Par conséquent, les circonstances accidentelles susceptibles d’avoir un impact sur les populations présentes aux alentours du site sont traitées dans la partie « Etude de dangers » du présent dossier de demande d’autorisation d’exploiter.

La prise en compte du risque pour la santé publique a été élaborée sur la base du guide méthodologique « Substances chimiques – Evaluation des risques sanitaires dans les études d’impact des installations classées» établi par l’INERIS (Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques) en 2003.

L’évaluation des risques sanitaires a pour but de présenter de manière explicite aux différentes parties les éléments d’analyse. Elle doit respecter les principes suivants :

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Principe de spécificité Principe de prudence scientifique Il assure la pertinence de l’étude par rapport à l’usage et aux caractéristiques du site et de son Il consiste à adopter, en cas d’absence de données environnement. Il doit prendre en compte le mieux reconnues, des hypothèses raisonnablement possible les caractéristiques propres du site, de la majorantes définies pour chaque cas à prendre en source de pollution et des populations compte. potentiellement exposées. Principe de proportionnalité Principe de transparence Etant donné qu’il n’existe pas une connaissance absolue, le choix des hypothèses, des outils à utiliser, du degré d’approfondissement nécessaire Il veille à ce qu’il y ait cohérence entre le degré relève du jugement et du savoir-faire de l’évaluateur d’approfondissement de l’étude et l’importance des face à chaque cas d’étude particulier. La règle de incidences prévisibles de la pollution. Ce principe l’évaluation des risques est que ces choix soient peut conduire à définir une démarche par cohérents et expliqués par l’évaluateur, afin que la approches successives dans l’évaluation des logique du raisonnement puisse être suivie et risques pour la santé. discutée par les différentes parties intéressées. L’objectif de transparence des termes de la conclusion de l’étude sera ainsi respecté.

Le volet sanitaire comporte classiquement les étapes suivantes :  caractérisation du site ;  identification du danger des substances chimiques ;  évaluation de la relation dose-réponse ;  évaluation des expositions ;  caractérisation du risque.

b) Caractérisation du site et de son environnement

Cf. état initial de l’environnement du présent dossier (Paragraphe 2 « Analyse de l’état initial de la zone » du chapitre C « Etude d’impact »).

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c) Identification des dangers

 Les effluents aqueux

L’exploitation de la carrière ne génèrera aucun rejet aqueux de nature à porter atteinte et d’être à l’origine de désagréments à la santé et à la salubrité publique.

En dehors des eaux pluviales ruisselant sur les stocks de lœss, la carrière ne rejette aucun effluent aqueux vers le milieu naturel. A noter également que les eaux ruisselant sur l’aire de dépotage seront collectées puis traitées par un séparateur à hydrocarbures avant rejet, par l’intermédiaire d’une conduite d’assainissement enterrée, dans le bassin de 1 000 m3 assurant la gestion des eaux pluviales de ruissellement de la zone de stockage des matériaux extraits.

Par conséquent, les rejets aqueux du site ne sont et ne seront pas à l’origine de désagréments pour la santé des populations riveraines.

 Les effluents gazeux

Pendant l’exploitation du site, les émissions atmosphériques du site se limitent et se limiteront :  durant les périodes les plus sèches de l’année, aux poussières produites par la circulation des engins d’exploitation sur les pistes ;  aux produits de combustion émis par les moteurs thermiques des engins d’exploitation.

Rappelons que ces émissions ne sont pas précisément quantifiables. Les mesures suivantes, sont mises en place sur le site, afin de limiter leur importance :  nombre réduit d’engins employés, de conception récente et respectant les normes antipollution en vigueur, relatives aux rejets engendrés par les moteurs thermiques ;  réduction de la vitesse des engins à 30 km/h sur la zone carriérable ;  éventuellement, humidification des pistes de circulation et des zones de manœuvre par un camion doté d’une rampe d’arrosage, en période sèche ;  entretien régulier des engins d’exploitation par du personnel qualifié ;  arrêt du moteur pendant les phases d’attente et les opérations de chargement des matériaux extraits.

Rappelons également la localisation du site, dans un contexte rural relativement isolé des habitations les plus proches. L’Autoroute A 35 constituant une source de polluants gazeux bien plus importants que le site de la société WIENERBERGER.

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 Bruit

Rappelons qu’au niveau des ZER, le bruit engendré par l’activité d’extraction des matériaux est conforme aux niveaux admissibles fixés par la réglementation en vigueur (Cf. paragraphe 3.11 de la présente étude d’impact portant sur l’impact sonore de la carrière). En conséquence, l’exploitation de la carrière ne sera pas à l’origine de désagréments pour la santé humaine.

 Déchets

L’exploitation en elle-même ne génère pas de déchets :  l’entretien des engins d’exploitation est et sera réalisé en dehors du site, au siège de la société sous-traitante de transport ou d’extraction ;  les stériles d’exploitation seront conservés et mis en œuvre lors de la remise en état finale du site en fin d’exploitation.

Il n’y aura aucune voie d’exposition des populations riveraines aux déchets produits sur le site de la Société WIENERBERGER. d) Conclusion

Les seules émissions susceptibles d’être à l’origine d’un impact sur les populations humaines riveraines sont les poussières et les gaz d’échappement produits sur le site. Toutefois, les mesures qui seront mises en place réduiront le volume des rejets propres à l’exploitation du site (Cf. paragraphe « les effluents gazeux » du présent Volet sanitaire).

De plus, la pollution occasionnée localement par la carrière reste dérisoire notamment par rapport à celle induite par la proximité de la RD 468, de la RD 247 et surtout de l’A 35, principales sources d’émissions atmosphériques du secteur.

Les dangers de l’exploitation pour la santé humaine sont et seront faibles durant l’exploitation de la carrière et, à ce titre, ne justifient pas une évaluation sanitaire supplémentaire.

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3.13. Effets sur les richesses naturelles

L’exploitation d’une carrière modifie, de manière générale, l’équilibre écologique d’un site naturel, les transformations étant irréversibles et la restitution d’un milieu identique n’étant pas toujours réalisable.

Néanmoins, son exploitation et sa remise en état favorisent la diversification et l’enrichissement de la faune et de la flore du site en créant de nouveaux habitats biologiques, souvent plus diversifiés que ceux initialement présents.

Les principaux effets du projet de renouvellement et d’extension de la carrière sur la faune, la flore et les habitats naturels sont décrits dans les paragraphes suivants.

3.13.1. Impacts sur les milieux naturels remarquables a) Effets sur les sites Natura 2000

Rappelons la présence de 3 sites Natura 2000 dans les environs de la carrière :  la Zone de Protection Spéciale (ZPS) de la Vallée du Rhin de Lauterbourg à Strasbourg, inscrite au réseau Natura 2000 au titre de la Directive européenne Oiseaux, située à plus de 2 km au Sud-Est de la carrière ;  la Zone Spéciale de Conservation (ZSC) du Secteur alluvial Rhin-Ried-Bruch (partie Bas-Rhin), inscrite au réseau Natura 2000 au titre de la Directive européenne Habitats, également localisée à plus de 2 km au Sud-Est de la carrière ;  la ZPS de la Forêt de Haguenau, inscrite au réseau Natura 2000 au titre de la Directive européenne Oiseaux, localisée à plus de 2 km au Sud du site.

A ce titre, il convient de vérifier si le projet de la société WIENERBERGER est susceptible ou non de porter atteinte ou non à l’état de conservation et au bon fonctionnement écologique de ces derniers. L’évaluation des incidences Natura 2000 est présentée au paragraphe 3.14 de la présente étude d’impact. b) Effets sur les Z.N.I.E.F.F.

Rappelons que les Z.N.I.E.F.F. n’ont aucune valeur juridique directe. Toutefois, il convient de faire attention à ces zonages remarquables en raison de la biodiversité qu’ils abritent.

Les Z.N.I.E.F.F. les plus proches du secteur d’étude sont situées à plus de 2 km de la carrière et il n’existe aucune connexion écologique entre ces zones et la carrière. Aussi, le projet de la société WIENERBERGER ne remettra pas en cause le bon fonctionnement écologique des Z.N.I.E.F.F. alentours ainsi que l’état de conservation des populations animales et végétales qui y sont présentes.

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c) Effets sur les Z.I.C.O.

Rappelons la présence aux alentours du site de la Z.I.C.O. de la Vallée du Rhin de Strasbourg à Lauterbourg, cette dernière a été désignée en tant que tel du fait de :  la nidification de 12 espèces de l’annexe I de la directive : la Cigogne blanche, le Blongios nain, la Bondrée apivore, le Busard des roseaux, le Martin- pêcheur, le Milan noir, la Mouette mélanocéphale, le Pic noir, le Pic cendré, le Pic mar, le Gorge-bleue et la Pie-grièche écorcheur ;  l’hivernage de près de 42 000 oiseaux d’eau et notamment du Canard chipeau, du Fuligule milouin, du Fuligule morillon, du Grand Cormoran, du Butor étoilé, du Cygne de Bewick, de l’Oie des moissons, de l’Oie rieuse, du Canard colvert, du Garrot à oeil d’or et de la Foulque macroule ;  la halte migratoire d’espèces comme le Plongeon arctique, le Plongeon catmarin, le Grèbe esclavon, le Bihoreau gris, le Cygne chanteur, la Sterne pierregarin, la Guifette noire et de nombreuses espèces de Limicoles.

Rappelons la présence aux alentours du site de la Z.I.C.O. de la Forêt de Haguenau, cette dernière a été désignée en tant que tel car elle accueille 11 espèces d’intérêt communautaire (inscrites à l’annexe I de la directive Oiseaux) et notamment : Pic mar, Pic noir, Pic cendré, Bondrée apivore, Milan noir, Milan royal et Pie-grièche écorcheur.

Les inventaires de terrain réalisés en 2014 ont permis de mettre en évidence la présence de plusieurs de ces espèces dans le secteur. La poursuite de l’exploitation et le projet d’extension de la carrière de la société WIENERBERGER à Schaffhouse-près-Seltz sera à l’origine d’une diminution locale des ressources alimentaires du secteur. L’exploitation de la carrière entrainera la destruction de site de nidification pour espèces communes protégées au niveau national (passereaux notamment).

A noter toutefois que ces pertes ne sont pas significatives au regard des habitats présents aux abords immédiats du site et la présence abondante de milieux propices à la nidification de ces espèces dans le secteur et aux alentours. D’autre part, l’exploitation de la carrière n’aura aucune incidence sur les ZICO environnantes compte tenu de la distance, de l’absence de connectivité entre la carrière et les ZICO et des espèces concernées. Ainsi, le projet de la Société WIENERBERGER ne remettra pas en cause le bon fonctionnement écologique des Z.I.C.O. de la Vallée du Rhin de Strasbourg à Lauterbourg et de la forêt d’Haguenau. d) Effets sur les zones RAMSAR, les Zones humides remarquables et les ZDH

Le projet de la Société WIENERBERGER ne remettra pas en cause le fonctionnement écologique et hydrologique des zones humides remarquables identifiées dans le secteur d’étude. En effet, l’exploitation du site ne sera à l’origine d’aucun rejet de quelque nature que ce soit dans le milieu naturel eau. De même, le projet ne remettra pas en cause le fonctionnement écologique et hydrologique des zones à dominante humide identifiées dans le secteur.

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En conséquence, le projet n’aura aucune incidence sur les zones RAMSAR, les zones humides remarquables ainsi que sur les zones à dominantes humides (ZDH).

3.13.2. Impacts sur les habitats naturels, la faune et la flore a) Effets sur les habitats

L’analyse des effets ci-après tient uniquement compte des habitats patrimoniaux présents dans la zone d’étude, à savoir :  le boisement humide dans la zone actuellement en activité ;  la phragmitaie (roselière) dans la zone en activité ;  les vergers de haute tige dans la zone d’extension ;  les prairies de fauche dans la zone d’extension.

 Effets sur le bois de feuillus caducifoliés (Code EUNIS : G1)

Zone humide (AM 24 juin 2008) sur critère floristique

Ce secteur de la zone d’étude est dans un état de conservation dégradé, mais possède néanmoins une composante humide bien observable de par la présence de Saules blancs.

Ce boisement est issu d’une renaturation réalisée plusieurs années auparavant. Il sera intégralement conservé dans le site actuellement exploité. Les abords directs de ce boisement ne seront pas modifiés non plus.

En conséquence, les impacts du projet d’extension de la carrière WIENERBERGER sur le bois de feuillus sont jugés nuls.

 Effets sur la phragmitaie inondée (Code EUNIS : C3.21)

Zone humide (AM 24 juin 2008) sur critère « habitats » : 53.111 Liste rouge des habitats menacés en Alsace (ODONAT, 2003) : 53.111

La phragmitaie inondée qui se situe au Sud-Ouest de l’actuelle zone exploitée présente un bon état de conservation malgré la présence à proximité de plusieurs espèces à caractère envahissant (Solidage géant, Robinier faux-acacia…).

Cette zone humide sera intégralement conservée lors des projets d’extension de la carrière. Selon les contraintes édaphiques, la phragmitaie pourrait évoluer en un milieu plus fermé en quelques années.

En conséquence, les impacts du projet de la carrière WIENERBERGER sur la phragmitaie inondée sont jugés très faibles à nuls.

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 Effets sur les vergers d’arbres fruitiers (Code EUNIS : G1.D4)

Liste rouge des habitats menacés en Alsace (ODONAT, 2003) : 83.1

Les vergers de haute tige, traditionnellement présents dans la ceinture périurbaine des villages, font partie des habitats naturels fréquemment menacés en Alsace (Liste Rouge, ODONAT, 2003). L’intérêt de ces milieux réside à la fois dans la strate arborée (bois mort, arbres creux, diversité des fruits…), mais également dans la strate herbacée de l’Arrhenatherion elatioris, similaire à celle des prairies de fauche extensives.

Le verger présent dans l’emprise du projet d’extension sera fortement impacté par ce dernier. Le niveau du terrain sera abaissé suite à l’extraction du lœss, et les caractéristiques écologiques du site seront donc définitivement altérées.

En conséquence, les impacts du projet d’extension de la carrière WIENERBERGER sur les vergers de haute tige sont jugés forts.

 Prairies de fauche planitiaires subatlantiques (Code EUNIS : E2.22)

Directive « Habitats » :6510 Liste rouge des habitats menacés en Alsace (ODONAT, 2003) : 38.21

Les prairies de fauche de la zone d’étude présentent une importante diversité végétale d’affinité méso-xérophile. Les prairies de fauche sont considérées à la fois comme d’intérêt communautaire (Directive Habitats) et comme rares au niveau local (Liste Rouge Alsace, ODONAT, 2003).

Les prairies présentes sur le site d’extension subiront des modifications irréversibles, à l’instar des vergers de haute tige. Les milieux et les espèces qui les composent seront également impactés.

En conséquence, les impacts du projet d’extension de la carrière WIENERBERGER sur les prairies de fauche sont jugés forts. b) Effets sur la flore patrimoniale locale

Rappelons que 2 espèces d’intérêt patrimonial ont été répertoriées sur le site de la société WIENERBERGER. Il s’agit :  du Pied d’alouette royal (Delphinium consolida – LRA : En danger) dont une dizaine de pieds a été observée dans la carrière actuelle ;  du Muscari à toupet (Muscari comosum – LRA : En danger) dont plusieurs pieds ont été observés, répartis dans les bandes enherbées, les prairies et les vergers de la zone d’extension.

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L’exploitation des terrains abritant le Muscari à toupet, une espèce typique des milieux cultivés (bords de champs, vergers, prairies…) sera donc à l’origine de la destruction de ce dernier ainsi que de la modification irréversible de son biotope. Les populations de Muscari à toupet sur le site sont évaluées à 10-15 individus au maximum au moment des relevés en 2014. L’impact du projet sur le Muscari à toupet est par conséquent jugé fort.

Concernant le Pied d’alouette royal, il est plus difficile de prévoir l’évolution des populations sur le site. Cette espèce pionnière, typique des marges cultivées, des friches ou des zones rudérales, peut être favorisée par l’exploitation du site et le passage d’engins de chantier. Dans tous les cas, les individus précédemment identifiés seront détruits sans grande conséquence (espèce annuelle). Toutefois, l’habitat naturel qui leur est favorable sera maintenu. De plus, la zone d’exploitation étant agrandie, d’autres milieux propices au Pied d’alouette royal seront ouverts. L’impact du projet sur le Pied d’alouette royal est par conséquent jugé très faible puisqu’il est fort probable que cette espèce soit favorisée par l’exploitation du site. c) Effets sur la faune locale

 Impacts sur les populations locales de mammifères terrestres

Aucun enjeu particulier n’a été identifié pour les mammifères sur le site. Tout au plus, les terrains touchés par le projet, et notamment la zone d’extension, seront considérés comme une perte nette de zones d’alimentation (ongulés, carnivores et insectivores).

A noter également que les terrains alentours sont suffisamment riches en ressources alimentaires pour ne pas perturber de manière significative les populations présentes dans le secteur étudié.

Il faudra également tenir compte d’une autre source de dérangement potentielle : le bruit provoqué par les engins de chantier en période d’activité. En effet, les mammifères sont des espèces assez farouches et, de ce fait, l’exploitation du site est susceptible de les éloigner temporairement. Cela n’aura pas d’incidence réelle sur les espèces concernées. D’ailleurs cela diminuera même les risques d’accidents (collisions entre engins et mammifères).

Ainsi, la poursuite de l’exploitation ainsi que le projet d’extension du site auront un impact très faible sur les populations de mammifères terrestres présentes dans le secteur.

 Impacts sur les populations locales de chiroptères

Les recherches au détecteur d’ultrasons ont montré que l’activité de chasse sur la zone d’étude était faible (peu de contacts) excepté autour des points d’eau présents sur la zone de carrière exploitée ou l’activité est un peu plus forte (présence d’insectes). De même, la diversité spécifique présente sur ce site en été est faible (4 espèces seulement). Aucun corridor (route de vol) n’a été mis en évidence au sein de la zone du projet.

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Les recherches de gîtes ont montré l’absence de bâtiments et de milieux souterrains au sein de la zone d’étude. Il n’y a donc pas d’enjeux concernant les gîtes anthropiques (utilisés par les espèces anthropophiles) et les gîtes d’hibernation des Chiroptères. Seuls quelques vieux fruitiers présentent des cavités susceptibles d’être occupées par des chauves-souris à la belle saison.

Les impacts du projet sur les Chiroptères sont donc jugés faibles.

 Impacts sur les populations locales d’oiseaux

 Généralités La poursuite de l’exploitation et le projet d’extension de la carrière de la société WIENERBERGER à Schaffhouse-près-Seltz sera à l’origine d’une diminution locale des ressources alimentaires du secteur. A noter toutefois que ces pertes ne sont pas significatives au regard des habitats présents aux abords immédiats du site. A noter que des habitats de nidification seront également détruits suite à l’extraction des matériaux. En effet, les vergers et les haies présentes sur la future zone d’extension seront supprimés.

Pour les espèces à plus large territoire comme les rapaces (Faucon crécerelle, Milan noir, Buse variable…) qui exploitent la zone pour la recherche de nourriture de manière saisonnière, le projet va être à l’origine d’une diminution légère des ressources alimentaires disponibles dans leur espace vital (atteignant plusieurs dizaines voire plusieurs centaines d’hectares pour certaines espèces). Seul le cumul de ce type de perturbation, provoquant un mitage de leur terrain de chasse, peut, à moyen terme, affaiblir les populations des espèces les plus exigeantes.

Comme pour les mammifères terrestres, il faut tenir compte du bruit provoqué par les engins de chantier en période d’activité. Toutefois, la plupart des espèces s’y acclimatent facilement. Si malgré tout, le bruit est trop dérangeant, la nidification des oiseaux se fera plus à l’écart du site. En conséquence, le bruit n’aura pas de réelle incidence sur les oiseaux.

 Impacts sur le cortège des oiseaux ubiquistes L’exploitation de la carrière entrainera le destruction de site de nidification pour espèces communes protégées au niveau national (passereaux notamment).

A noter tout de même la présence abondante de milieux propices à la nidification de ces espèces dans le secteur et aux alentours.

De même, les opérations de décapage et d’abattage des arbres et haies sur la future zone d’extension pourront être la destruction d’individus (œufs, jeunes non volants au nid).

En conséquence, l’exploitation du site par la société WIENERBERGER aura un impact jugé moyen sur le cortège des oiseaux ubiquistes.

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 Impacts sur la Pie-grièche écorcheur L’espèce niche dans le secteur réaménagé de la carrière, au niveau d’un massif de ronces présent en bordure Nord-Ouest du site. Rappelons que ce secteur a déjà été exploité et ne fera plus l’objet d’exploitation.

En revanche, l’exploitation des terrains visés par l’extension du site sera à l’origine de la destruction d’habitats favorables à la recherche de nourriture et à la nidification de l’espèce. Bien qu’aucun indice de nidification n’ait été mise en évidence dans ce secteur les fourrés à prunelliers et à ronces présents dans ce secteur constituent des habitats propices à la nidification de l’espèce.

De même, les opérations de décapage et d’abattage des arbres et haies sur la future zone d’extension pourront être à l’origine de la destruction d’individus (œufs, jeunes non volants au nid).

A noter tout de même la présence de nombreuses autres haies en périphérie du site. Au regard de ces éléments, il apparaît que le projet de la société WIENERBERGER aura une incidence jugée moyenne sur la Pie-grièche écorcheur. Cependant, au vu des milieux présents aux abords du site, il est important de préciser que le projet ne remettra pas en cause le cycle biologique de l’espèce ainsi que son bon état de conservation dans le secteur.

 Impacts sur le Bruant jaune L’exploitation de la carrière sera à l’origine de la destruction de haies propices à la nidification du Bruant jaune. En effet, les opérations de décapage du secteur sollicité en extension, préalables aux travaux d’extraction entraineront la destruction d’un linéaire de haies d’environ 300 m.

A noter tout de même la présence abondante de milieux de ce type dans le secteur (sur la partie réaménagée de la carrière, mais également en périphérie du site).

De même, les opérations de décapage et d’abattage des arbres et haies sur la future zone d’extension pourront être à l’origine de la destruction d’individus (œufs, jeunes non volants au nid).

Le projet de la société WIENERBERGER aura donc un impact jugé moyen sur cette espèce. Toutefois, au vu des milieux présents aux abords du site, il est important de préciser que le projet ne remettra pas en cause le cycle biologique de l’espèce ainsi que son bon état de conservation dans le secteur.

 Impacts sur le Torcol fourmilier Un couple a été observé sur la partie Ouest du site, dans la zone déjà réaménagée de la carrière. Les arbres présents dans le secteur semblent propices à la nidification de l’espèce.

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En revanche, au niveau des habitats présents sur la zone d’extension, seuls les vergers avec les vieux arbres à cavité constitue un habitat d’intérêt pour cet espèce. Néanmoins, aucun indice de nidification dans ce secteur n’a été mis en évidence lors des investigations de terrain menées en 2014 (absence d’individus chanteurs lors des points d’écoute, absence d’observation directe au niveau du verger…). Il semble donc peu probable que ce dernier niche dans ce verger.

En conséquence, l’impact de l’exploitation sur le Torcol fourmilier est jugé faible.

 Impacts sur les populations locales de batraciens

 Impacts sur le Crapaud calamite Les investigations de terrain ont permis de mettre en évidence la présence de plusieurs espèces d’intérêt sur le site de la société WIENERBERGER et en particulier le Crapaud calamite, dont une belle population a été mise en évidence.

Cette espèce aux mœurs pionnières trouve sur la carrière des biotopes optimaux pour son développement. En effet, les points d’eau temporaires (retenues d’eau de pluie, ornières…) constituent les zones de reproduction recherchées par l’espèce. De même les terrains de la carrière constituent l’habitat terrestre de l’espèce et, les zones remises en état, actuellement en « friche » sont utilisées par le Crapaud calamite pour se nourrir (recherche d’orthoptères notamment). En conséquence, le site de la société WIENERBERGER présente un enjeu fort pour cette espèce.

Rappelons qu’avant la mise en exploitation du site, les terrains présents dans le secteur ne présentaient aucun intérêt pour le Crapaud calamite. En effet, les terrains agricoles et les prairies initialement présents n’étaient pas du tout propice au développement de l’espèce. C’est notamment grâce à l’extraction des matériaux et ainsi la création de milieux pionniers, dépourvus de végétation que l’espèce est venue s’implanter sur la carrière et a pu s’y développer de manière pérenne depuis plus de 10 ans.

A noter que les habitats présents sur les terrains sollicités en extension ne présentent aujourd’hui aucun intérêt pour cette espèce et pour les autres. Néanmoins, le décapage et la mise en exploitation de ces derniers entraineront la création de milieux propices au Crapaud calamite.

Sur la carrière actuelle, la poursuite de l’exploitation sera à l’origine d’un approfondissement du sol. L’extraction des matériaux ne sera pas à l’origine de la destruction de l’habitat terrestre de l’espèce. Ainsi durant la future période d’exploitation l’habitat terrestre du Crapaud calamite sera maintenu sur le site.

Concernant son habitat de reproduction, constitué de points d’eau temporaires sur le site, il apparaît que l’exploitation de la carrière pourra être à l’origine de leur destruction. Toutefois, les ornières créées par la circulation des engins de chantier sur le site seront à l’origine de la création de nouveaux milieux propices à sa reproduction. Le Crapaud calamite, très présent dans la carrière peut rapidement venir coloniser les ornières, flaques et dépressions dans les zones en cours d’exploitation. Dans ces conditions, un risque de destruction des pontes,

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larves, immatures et adultes est réel. En raison de la nature des matériaux extraits (argiles et lœss), la création de ces ornières et flaques est inéluctable. Concernant ces habitats de reproduction, il n’est pas possible de définir quelle sera la surface de ces habitats détruite sur le site ; les milieux utilisés par l’espèce étant pour la plupart temporaire et variant sur le site d’une année sur l’autre selon l’avancée des travaux.

A noter également qu’en fonction des périodes durant lesquelles seront détruits les habitats de reproduction de l’espèce un fort risque de destruction d’individus (pontes, têtards, subadultes, imagos) existe. Il n’est cependant pas possible de définir quel sera la surface d’habitat de reproduction détruit sur le site ; les milieux utilisés par l’espèce étant temporaires et varient sur le site d’une année à l’autre en fonction de l’avancée de l’exploitation.

En conséquence, l’extraction des matériaux sur le site aura un impact jugé moyen sur le Crapaud calamite, durant la future période d’autorisation, en considérant notamment que l’extraction des matériaux se déroule 3 à 4 semaines dans l’année et sur certaines zones susceptibles d’accueillir l’espèce.

 Effets sur les autres espèces d’amphibiens Les autres espèces mises en évidence sur le site et dont la reproduction est avérée (écoute d’individus chanteurs, observation de pontes et/ou de têtards) ne semblent pas directement concernée par la poursuite de l’exploitation du site.

En effet, ces espèces ont été observées dans des secteurs qui ont été réaménagés et/ou dont l’exploitation est terminée. De plus, ces espèces fréquentent essentiellement des points d’eau dans lesquels la végétation est bien présente afin de pouvoir attacher leurs pontes à un substrat (branche morte, tige de roseau….) contrairement au Crapaud calamite. il existe néanmoins un risque d’écrasement accidentel durant les opérations d’extraction en raison de la circulation des engins sur le site.

Aussi, l’incidence du l’exploitation sur ces espèces peut être qualifiée de très faible pour les autres espèces d’amphibiens identifiées sur la carrière.

 Impacts sur les populations locales de reptiles

Une petite population de Lézard des souches a été mise en évidence sur le site. En effet, plusieurs individus ont été observés au niveau des terrains réaménagés de la carrière, côté Ouest du site ainsi qu’au niveau des terrains visés par le projet d’extension. Au regard de ces éléments, il apparaît que le projet de renouvellement impactera directement des zones favorables à l’espèce (prairies, vergers) et, a fortiori, potentiellement plusieurs individus (œufs, immatures et matures). A noter qu’au regard des habitats présents dans le secteur étudié et notamment la partie réaménagée de la carrière, l’impact des travaux sur l’habitat de cette espèce peut être qualifié de faible. En effet, au regard de cette analyse, il apparaît que le projet n’affectera pas le cycle biologique de cette espèce eu égard à l’abondance des milieux propices au Lézard des souches dans le secteur étudié et à son caractère ubiquiste.

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L’impact global du projet est, en conséquence, jugé faible sur la population de Lézard des souches présente sur la carrière.

 Impacts sur les populations locales d’insectes

Rappelons que les investigations de terrain n’ont pas permis de mettre, évidence la présence d’espèces remarquables sur le site.

En effet, malgré la présence de 27 espèces d’insectes (rhopalocères, orthoptères et odonates) sur le site, il apparaît que ce dernier présente une valeur écologique très faible à nulle pour ces espèces.

L’exploitation du site entrainera la destruction de zones favorables à ces espèces (zones de reproduction / nourriture / maturation / transit) et, a fortiori, potentiellement plusieurs individus (œufs, larves, imagos). A noter qu’au regard des habitats présents dans le secteur étudié (nombreuses prairies alentours, zone remise en état de la carrière, haies…), l’impact de l’exploitation de la société WIENERBERGER sur les habitats de ces espèces peut être qualifié de très faible.

En conséquence, au regard de ces éléments et de la valeur écologique quasi nulle (absence d’espèces à enjeu réglementaire et/ou patrimonial) pour les insectes dans le secteur étudié, il apparaît que l’impact global du projet est très faible sur les insectes.

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d) Synthèse des impacts bruts du projet sur les habitats, la faune et la flore locales

Tableau n° 47 : Synthèse des impacts bruts du projet à court, moyen et long terme sur la faune, la flore et les habitats

Habitats et espèces à enjeu Impact global Groupe Type d’impacts concernés brut du projet G1 Bois de feuillus caducifoliés - Habitat et ses abords directs intégralement conservés Nul C3.21 Phragmitaies inondées - Habitat et ses abords directs intégralement conservés Nul à très faible - Passage d’engins de chantier Habitats G1.D4 Vergers d’arbres fruitiers - Extension de la carrière au droit des vergers – destruction Fort * remarquables des milieux - Passage d’engins de chantier E2.22 Prairies de fauche Fort * planitiaires subatlantiques - Extension de la carrière au droit des prairies – destruction des milieux Mammifères 5 espèces communes - Perte nette de zones d’alimentation/chasse Très faible terrestres Lièvre d’Europe - Dérangement lié au bruit Noctule de Leisler Pipistrelle commune - Destruction d’arbres à cavités potentiellement propices Chiroptères Faible Pipistrelle de Nathusius aux espèces (gîtes arboricoles) Sérotine commune - Destruction d’habitats de nidification de ces espèces Cortège d’oiseaux ubiquistes - Destruction potentielle d’individus (œufs, jeunes au nid) Bruant jaune lors des opérations de décapage et d’abattage des haies Moyen * Oiseaux Pie-grièche écorcheur et arbres présents sur les terrains sollicités en extension nicheurs - Perte nette de zones d’alimentation/chasse - Destruction d’arbres à cavités potentiellement propices Torcol fourmilier Faible aux espèces (gîtes arboricoles) - Destruction d’habitats propices à l’espèce - Destruction potentielle d’individus (œufs, immatures, adultes) lors des opérations de décapage des terrains Reptiles Lézard des souches Faible sollicités en extension - Risque d’écrasement accidentel lors de la circulation des engins sur le site Impacts négatifs : - Altération / Destruction d’habitats de reproduction de l’espèce (ornières, flaques) - Destruction directe involontaire d’individus (pontes, têtards, subadultes et adultes) - Risque d’écrasement accidentel lors de la circulation des engins sur le site Crapaud calamite Moyen * Impacts positifs : Batraciens - Création de nouveaux habitats terrestres et de reproduction lors de la mise en exploitation de la zone sollicitée en extension - Création d’habitats de reproduction temporaire lors de la poursuite de l’exploitation sur les terrains actuels - Maintien de l’habitat terrestre sur la carrière actuelle Rainette verte - Risque d’écrasement accidentel lors de la circulation des Grenouille agile Très faible engins sur le site Crapaud commun

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Habitats et espèces à enjeu Impact global Groupe Type d’impacts concernés brut du projet

28 espèces communes - Perte de zones d’alimentation/reproduction Insectes (Rhopalocères, Odonates et Très faible Orthoptères) - Destruction d’individus par collision / écrasement - Extension de la carrière au niveau des milieux favorables Muscari à toupet à l’espèce Fort * (Muscari comosum) Flore - Destruction des individus présents patrimoniale Pied d’Alouette royal - Passage d’engins de chantier et mouvements de terres Très faible (Delphinium consolida) * impact brut jugé significatif et nécessitant la mise en place prioritaire de mesures d’évitement/réduction/compensation (« triptyque ERC »)

3.13.3. Effet sur le fonctionnement écologique

La zone d’étude est située en dehors des principaux éléments écologiques identifiés dans le SRCE, à savoir :  en dehors des réservoirs de biodiversité, et notamment du RB 27, situé à 1,1 km au Sud ;  en dehors des corridors écologiques de déplacement, et notamment du C033, situé à 230 m au Sud.

Le corridor C033, situé à 230 m au Sud de la zone d’étude, est supporté par un cours d’eau. En l’absence d’atteinte au milieu aquatique (notamment par pollution des eaux), la fonctionnalité de ce corridor ne sera pas altérée.

Les incidences de l’extension de la zone d’exploitation de la carrière sur le fonctionnement écologique et sur l’intégrité des supports identifiés dans le SRCE sont par conséquent jugées nulles.

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3.14. Evaluation des incidences Natura 2000

3.14.1. Généralités

Rappelons la présence de 3 sites Natura 2000 dans les environs de la carrière :  la Zone de Protection Spéciale (ZPS) de la Vallée du Rhin de Lauterbourg à Strasbourg, inscrite au réseau Natura 2000 au titre de la Directive européenne Oiseaux, située à plus de 2 km au Sud-Est de la carrière ;  la Zone Spéciale de Conservation (ZSC) du Secteur alluvial Rhin-Ried-Bruch (partie Bas-Rhin), inscrite au réseau Natura 2000 au titre de la Directive européenne Habitats, également localisée à plus de 2 km au Sud-Est de la carrière ;  la ZPS de la Forêt de Haguenau, inscrite au réseau Natura 2000 au titre de la Directive européenne Oiseaux, localisée à plus de 2 km au Sud du site.

Il convient donc de vérifier si le projet de la société WIENERBERGER est susceptible ou non de porter atteinte ou non à l’état de conservation et au bon fonctionnement écologique de ces derniers.

L’Annexe II de la Circulaire du 15 avril 2010 relative à l’évaluation des incidences Natura 2000, faisant suite à la parution du décret n° 2010-365 du 9 avril 2010 relatif à l’évaluation des incidences Natura 2000, apporte des précisions sur la nouvelle procédure à suivre pour l’évaluation des incidences Natura 2000 : « […] Le dossier doit, a minima, être composé d’une présentation simplifiée de l’activité, d’une carte situant le projet d’activité par rapport aux périmètres des sites Natura 2000 les plus proches et d’un exposé sommaire mais argumenté des incidences que le projet est susceptible ou non de causer à un ou plusieurs sites Natura 2000. Cet exposé argumenté intègre nécessairement une description des contraintes déjà présentes (autres activités humaines, enjeux écologiques, etc…) sur la zone où devrait se dérouler l’activité.

Pour une activité se situant à l’extérieur d’un site Natura 2000 si, par exemple, en raison de la distance importante avec les sites Natura 2000 les plus proches, l’absence d’impact est évidente, l’évaluation est achevée […] ».

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3.14.2. Enjeux Natura 2000 inventoriés sur le site

Les inventaires réalisés en 2014 ont permis de mettre en évidence la présence de plusieurs habitats et espèces d’intérêt communautaire dans le secteur d’étude.

Une analyse de potentialité a ensuite été réalisée, afin de déterminer si les espèces d’intérêt communautaire visées aux annexes des Directives européennes (Habitats et Oiseaux) identifiées dans les Formulaires Standards de Données des sites Natura 2000 concernés par le projet et dont la présence est considérée comme significative au sein de ces derniers sont susceptibles d’occuper la zone. a) Habitats d’intérêt communautaire

Un seul habitat d’intérêt communautaire a été recensé sur le site lors des inventaires menés en 2014. Il s’agit des Prairies de fauche planitiaires subatlantiques (code Natura 2000 : 6510). Ces milieux présentent un très bon état de conservation et sont présentes sur les terrains visés par le projet d’extension de la société WIENERBERGER. b) Flore d’intérêt communautaire

 Inventaires de terrain

Les inventaires de terrain n’ont pas permis de mettre en évidence la présence d’une végétation d’intérêt communautaire.

 Données bibliographiques (analyses des DOCOB et FSD)

Les données des FSD des différents sites Natura 2000 concernés par le projet font mention de deux espèces végétales :  l’Ache rampant ;  le Dicrâne vert.

 L’Ache rampant L’Ache rampant est une espèce essentiellement pionnière des zones temporairement inondées. Plante rampante de faible développement, elle nécessite des végétations rases ou ouvertes, où la concurrence avec les autres végétaux est limitée. On trouvera la plante sur différents types de matériaux alluvionnaires, pourvu qu’ils soient suffisamment riches en bases. Cette espèce se rencontre aussi dans certains systèmes prairiaux hygrophiles pâturés.

La dernière station connue (1998) pour l'Alsace se trouve à Auenheim, au bord d'un bras de la Moder où elle s'étendait sur environ 1 are de gravier au bord de l'eau. L'espèce est également signalée, toujours au bord de la Moder à Stattmatten en 1985.

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Les habitats présents sur le site ne répondent pas aux exigences écologiques de l’espèce. Aussi, la potentialité de présence de l’Ache rampant sur le site de la société WIENERBERGER est jugée nulle.

 Le Dicrâne vert Le Dicrâne vert est une mousse mésophile, sciaphile (besoin d’ombre pour se développer), corticole stricte (se développe dans l’écorce des arbres), qui croît sous des conditions d’humidité soutenue et permanente. Il se développe surtout à la base des troncs d’essences à écorce lisse (Hêtre, Charme) ou à écorce rugueuse (Châtaignier, Chêne, Érable champêtre, Alisier torminal), mais toujours sur des arbres vivants. Les populations se développent tout particulièrement dans les vieilles forêts denses caducifoliées, dans des conditions d’humidité atmosphérique souvent élevée et constante.

L’absence de boisements dans le secteur étudié est totalement défavorable au développement de l’espèce. Aussi, sa potentialité de présence au sein du fuseau d’étude est jugée nulle.

 Bilan écologique de la flore d’intérêt communautaire

Aucune espèce végétale d’intérêt communautaire n’a été observée dans la zone d’étude lors des relevés de terrain réalisés en 2014.

Tableau n° 48 : Statut des plantes d’intérêt communautaire potentielles dans la zone d’étude

Nom commun Nom scientifique Statut dans la zone d’étude

Ache rampant Apium repens Potentialité NULLE Dicrâne vert Dicranum viride Potentialité NULLE

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c) Mammifères d’intérêt communautaire

 Inventaires de terrain

Les inventaires de terrain réalisés sur le site en 2014 n’ont pas permis de mettre en évidence la présence de mammifères d’intérêt communautaire.

 Données bibliographiques (analyse des DOCOB et des FSD)

Les données bibliographiques (FSD et DOCOB) font état de quatre espèces d’intérêt communautaire dont seule la présence de deux est jugée significative :  le Castor d’Eurasie ;  le Grand Murin.

 Le Castor d’Eurasie Le Castor affectionne tout particulièrement le réseau hydrographique de plaine et l’étage collinéen.

Les secteurs propices au Castor sont les suivants :  des eaux dormantes ou à courant lent ;  une profondeur d’eau variable avec un minimum de 60 cm et présence de fosses de 1,50 m de profondeur et de 40 m de long pour l’installation des gîtes ;  des boisements riverains présentant un peuplement riche en bois tendres ;  une strate herbacée diversifiée le long des rives ;  des berges diversifiées (rives concaves abruptes en substrat meuble et rives convexes planes) ;  de nombreux corridors de déplacement facilitant l’émancipation des jeunes et le brassage des populations ainsi qu’un éloignement des routes.

L’absence de cours d’eau au droit du site de la société WIENERBERGER est totalement défavorable à la présence de cette espèce. En conséquence, sa potentialité de présence est jugée nulle sur le site.

 Le Grand Murin En France, l’espèce est présente dans pratiquement tous les départements métropolitains, hormis certains départements de la région parisienne.

Les gîtes d’hibernation sont constitués de cavités souterraines (grottes, anciennes carrières, galeries de mines, caves de température voisine de 7-12°C et d’hygrométrie élevée) dispersées sur un vaste territoire d’hivernage.

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Les gîtes d’estivage, quant à eux, sont principalement localisés dans les sites épigés, dans des lieux assez secs et chauds, où la température peut atteindre plus de 35°C ; sous les toitures, dans les combles d’églises, dans les greniers ; mais aussi dans des grottes, des anciennes mines, des caves de maisons…. Même si les Grands Murins témoignent d’une assez grande fidélité à leur gîte, certains individus peuvent changer de gîte en rejoignant d’autres colonies dans les environs et jusqu’à plusieurs dizaines de kilomètres.

Les terrains de chasse de cette espèce sont généralement situés dans des zones où le sol est très accessible comme les forêts présentant peu de sous-bois (hêtraie, chênaie, pinède, forêt mixte…) et la végétation herbacées rase (prairies fraîchement fauchées, voire pelouses), dans un rayon de 10 km autour d’une colonie. Les futaies feuillues ou mixtes, où la végétation herbacée ou buissonnante est rare, sont les milieux les plus fréquentés, en Europe continentale, car il s’agit probablement des seuls milieux qui fournissent encore une entomofaune épigée tant accessible qu’abondante.

Les habitats présents dans le secteur étudiés ne répondent pas aux exigences écologiques de l’espèce. De même, les inventaires réalisés en 2014 n’ont pas permis de mettre en évidence sa présence, même en simple transit. En conséquence, la potentialité de présence du Grand Murin est jugée nulle sur la carrière de la société WIENERBERGER à Schaffhouse-près-Seltz.

 Bilan écologique des mammifères d’intérêt communautaire

Tableau n° 49 : Statut des mammifères d’intérêt communautaire (Annexe II) potentiels dans la zone d’étude

Statut dans la zone d’étude Nom commun Nom scientifique Reproduction/Hivernation/Estivage Alimentation Transit Castor d’Eurasie Castor fiber Potentialité NULLE Grand Murin Myotis myotis Potentialité NULLE d) Amphibiens d’intérêt communautaire

 Inventaires de terrain

Les inventaires de terrain réalisés en 2014 n’ont pas permis de mettre en évidence la présence d’amphibiens d’intérêt communautaire.

 Données bibliographiques (analyse des DOCOB et FSD)

Les données des FSD des différents sites Natura 2000 concernés par le projet font mention de deux espèces :  le Sonneur à ventre jaune ;  le Triton crêté.

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 Le Sonneur à ventre jaune Le Sonneur à ventre jaune suit un cycle saisonnier passant d’un habitat terrestre en hiver pour rejoindre un habitat aquatique pour se reproduire. Compte-tenu du caractère perturbé de son habitat aquatique, qui peut s’assécher fréquemment selon les conditions météorologiques, le Sonneur se retrouve régulièrement en phase terrestre, celle pour laquelle son habitat est le moins bien connu.

En fait, la présence du Sonneur à ventre jaune est fortement influencée par le contexte paysager dans un rayon relativement important (environ 2 500 m autour de la pièce d’eau – PICHENOT, 2008), c’est-à-dire la proximité d’un paysage de plusieurs types d’habitats, indispensables à l’espèce, et la possibilité pour les individus de se déplacer facilement entre ces habitats (TAYLOR et al., 1993 : concept de complémentation du paysage). L’espèce se reproduit préférentiellement dans des pièces d’eau peu profondes (niveau d’eau généralement inférieur à un mètre), à l’eau stagnante, souvent peu végétalisées et bien exposées au soleil (SEIDEL 1988, WAGNER 1996, JAHN et al. 1996, DI CERBO 2001 in PICHENOT, 2008).

Ces pièces d’eau sont caractérisées par une forte instabilité hydrique liée à une dynamique de perturbations naturelles (crues et décrues des cours d’eau, successions d’assèchements et de remplissages par les précipitations, piétinement par la faune, chute d’arbres menant à la création d’une mare) ou anthropiques (orniérage et activités d’exploitation dans les carrières) et par un risque d’assèchement élevé (SEIDEL 1988, BARANDUN 1995 in CHEMIN 2010).

Il existe 4 types de systèmes favorables au Sonneur à ventre jaune :  le système forestier (principal milieu utilisé par l’espèce),  le système des sources et prairies (dans les zones bocagères essentiellement),  le système des torrents (assez rare),  les milieux annexes (secteurs très anthropisés).

Le Sonneur colonise ainsi :  les ornières forestières ou les chemins agricoles,  les petites mares généralement peu végétalisées,  les abreuvoirs,  les flaques d’eau et cavités en bords de rivières,  les bras morts,  les zones de sources et de suintements,  les fossés stagnants ou faiblement courants,  les zones mises à nues présentant des flaques temporaires telles que les carrières, etc.

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Cependant, le Sonneur à ventre jaune peu montrer une grande flexibilité dans le choix de ses sites aquatiques. Un large spectre de types de mares, de tailles diverses, recouvertes à des degrés divers par la végétation, peut réellement être utilisé, notamment lorsque ces mares hébergent peu de compétiteurs et de prédateurs (BARANDUN & REYER 1997, GOLLMANN et al. 1999).

Dans le Nord de la France, (Champagne-Ardenne, Lorraine, Picardie), le Sonneur à ventre jaune se reproduit essentiellement dans les ornières forestières créées par les machines lors du débardage en forêt, des flaques d’eau sur les places de stockage du bois, des mares de chablis, des fossés, des carrières, des zones de sources et des mares dans des prairies pâturées (PICHENOT, 2008).

De plus, la présence d’un réseau composé de groupes de mares à son importance. En effet, il a été démontré que l’occurrence de l’espèce dans un groupe de pièces d’eau est influencée positivement par l’abondance de pièces d’eau (PICHENOT, 2008), les points d’eau étant utilisés différemment. Ainsi, certaines mares, peu ou pas utilisées pour la reproduction, peuvent héberger régulièrement des individus. Ces milieux aquatiques avec une hydropériode plus longue, un ensoleillement moins important et un recouvrement de la végétation élevé sont utilisées lorsque les mares temporaires utilisées pour la reproduction sont asséchées ou pour l’alimentation (BARANDUN 1995, MASSEMIN 2001, JAHN et al. 1996, CHEMIN 2010, PICHENOT 2008).

La partie terrestre de l’habitat du Sonneur à ventre jaune a été peu étudiée ; l’habitat d’hivernage est ainsi très mal connu (PICHENOT 2008, CHEMIN 2010). Le Sonneur hiverne d’octobre à avril dans la vase des points d’eau qu’il colonise ou dans les abris terrestres proches : terriers, sous une pierre ou sous une souche, dans la mousse ou l’humus… (CHEMIN 2010). Plusieurs auteurs mentionnent l’intérêt de la proximité de bois pour l’hivernage. Il a également été trouvé en automne et en hiver dans des sols en terre battue de maisons inoccupées, dans des vieux murs et des regards d’eau pluviale (CHEMIN 2010).

En 2001, DI CERBO réalise la seule étude à ce jour prenant en compte l’habitat terrestre dans un rayon de 100 m autour des mares situées dans des prairies à plus de 850 m d’altitude en Italie. La présence du Sonneur à ventre jaune semble alors corrélée à l’existence d’une végétation herbacée et de refuges terrestres potentiels dans le rayon de 100 m.

Dans le secteur d’étude, l’espèce n’a jamais été observée. Les inventaires réalisés en 2014 confirment cela. L’absence notamment de milieux forestiers sur le site et aux abords, habitat terrestre d’intérêt pour l’espèce, en est probablement une des raisons principales. Aussi, au regard de ces éléments, la potentialité de présence du Sonneur à ventre jaune dans le secteur étudié est jugée nulle.

 Le Triton crêté L’habitat terrestre du Triton crêté se compose habituellement de zones de boisements, de haies et de fourrés à quelques centaines de mètres au maximum du site de reproduction le plus proche.

Il se reproduit dans des points d’eau stagnante, mares, étangs, dépressions inondées, relativement vastes, de 0,5 à 1 m de profondeur, dépourvus de poissons, de préférence pourvues d’une abondante végétation et bien ensoleillées.

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Il affectionne plus particulièrement les eaux oligotrophes ou oligo-mésotrophes, riches en sels minéraux et en plancton. Notons que ces mares doivent présenter, au moins sur une partie de leur pourtour, des berges en pente douce.

Les habitats présents sur le site ne répondent pas aux exigences écologiques de l’espèce et ne sont donc pas du tout favorables à son développement. Au regard de ces éléments, la potentialité de présence du Triton crêté peut être jugée nulle sur le site de la société WIENERBERGER.

 Bilan écologique des amphibiens d’intérêt communautaire

Tableau n° 50 : Statut des amphibiens d’intérêt communautaire (Annexe II) potentiels dans la zone d’étude

Statut dans la zone d’étude Nom commun Nom scientifique Reproduction/Hivernation Alimentation Transit Sonneur à Bombina Potentialité NULLE ventre jaune variegata Triton crêté Triturus cristatus Potentialité NULLE e) Poissons d’intérêt communautaire

Le site de la société WIENERBERGER n’est pas du tout propice à la présence de la faune piscicole. En effet, aucun cours d’eau, ni aucune zone en eau pérenne n’est présente sur le site. Aussi, la potentialité de présence d’une faune piscicole d’intérêt communautaire est jugée nulle dans le secteur d’étude. f) Invertébrés d’intérêt communautaire

 Inventaires de terrain

Les relevés de terrain réalisés sur le site en 2014 n’ont pas permis de mettre en évidence la présence d’invertébrés d’intérêt communautaire.

 Données bibliographiques (analyse des DOCOB et FSD)

Les données bibliographiques font état de la présence de 14 espèces d’invertébrés d’intérêt communautaire dont 8 seulement sont significativement présentes au sein des sites Natura 2000 environnants :  l’Agrion de Mercure ;  l’Azuré de la sanguisorbe ;  l’Azuré des paluds ;  le Barbot ;  le Cuivré des marais ;

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 la Leucorrhine à gros thorax ;  le Lucane cerf-volant ;  la Mulette épaisse.

 L’Agrion de Mercure L’Agrion de Mercure est une espèce qui colonise les milieux lotiques permanents de faible importance, aux eaux claires, bien oxygénées et à minéralisation variable, situées dans les zones bien ensoleillées et assez souvent en terrains calcaires. Toutefois, il n’est pas rare de l’observer dans des milieux moins typiques comme des ruisselets ombragés, des sections de cours d’eau récemment curées ou parfois dans des eaux nettement saumâtres. La présence d’une végétation aquatique bien présente semble également importante.

Comme la majorité des odonates, l’Agrion de Mercure est sensible aux perturbations liées à la structure de son habitat (fauchage, curage des fossés, piétinement…), à la qualité de l’eau et à la durée de l’ensoleillement du milieu.

Les habitats présents sur le site ne sont pas favorables au développement de l’espèce (absence de milieux en eau pérennes riches en végétation aquatique notamment). De plus, l’absence d’observations lors des inventaires de 2014 confirme cette hypothèse. En conséquence, la potentialité de présence de l’Agrion de Mercure est jugée nulle.

 L’Azuré de la sanguisorbe C’est une espèce monovoltine ; qui n’a qu’une seule génération d’adultes qui émerge par an (vol fin juin à août en une génération). La durée de vie moyenne des adultes se situe entre 2,3 et 3,8 jours. L’œuf, qui est logé entre les boutons floraux de la Sanguisorbe (Sanguisorba officinalis) éclot quatre à dix jours après la ponte en fonction de la température. La chenille qui en sort va alors passer par 4 stades larvaires dont les trois premiers auront lieu sur la plante hôte. Le quatrième stade est atteint en deux à trois semaine et la chenille se laisse alors tomber au sol. Au sol elle sera alors reconnue par une fourmi du genre Myrmica et hivernera 10 mois dans la fourmilière. A ce stade, elle est devenue carnivore et se nourris de larves de fourmis. La nymphose a lieu à la fin du printemps dans la fourmilière. L’émergence des adultes coïncide avec la floraison de la Sanguisorbe (mi-juin) et la période de vol dure 5 semaines. C’est à cette période qu’a lieu la reproduction et la ponte des œufs.

Les caractéristiques de l’habitat diffèrent selon les stades de développement de l’individu. Les adultes sont floricoles, ils se nourrissent principalement des inflorescences de la plante hôte mais également celles de Vicia cracca, Filipendula ulmaria, Cirsium palustre et Lythrum salicaria.

Les habitats présents dans la zone d’étude sont dépourvus de Sanguisorbe officinale, unique plante hôte de l’espèce. En conséquence, la potentialité de présence de l’espèce est donc jugée nulle dans le secteur étudié.

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 L’Azuré des paluds C’est une espèce monovoltine ; Il y a une seule génération d’adultes par an entre le début du mois de juillet et la fin du mois d’août, avec un pic d’émergence fin juillet à début août (coïncide avec la floraison de la Sanguisorbe officinale mi-juin et varie selon la latitude et l’altitude). La durée de la période de vol est en moyenne de cinq semaines La durée de vie moyenne des adultes se situe entre 2,2 et 3,3 jours. L’œuf, qui est logé entre les boutons floraux apicaux de la Sanguisorbe éclot quatre à dix jours après la ponte en fonction de la température. La chenille qui en sort va alors passer par 4 stades larvaires dont les trois premiers auront lieu dans un capitule de Sanguisorbe. Le quatrième stade est atteint après trois semaines, la chenille se laisse alors tomber au sol. Au sol elle sera alors reconnue par une fourmi ouvrière Myrmica rubra 10 à 11 mois dans la fourmilière. A ce stade, elle est devenue carnivore et se nourris de larves de fourmis. La nymphose a lieu à la fin du printemps (mai à jullet) dans la partie haute de la fourmilière. Dans les stations où l’Azuré de la Sanguisorbe est aussi présent, les émergences de Maculinea nausithous débutent deux à trois semaines après celles de Maculinea teleius.

Les caractéristiques de l’habitat diffèrent selon les stades de développement de l’individu. Pendant les trois premiers stades de leur développement, les chenilles se nourrissent exclusivement des jeunes fleurs de la grande Sanguisorbe. Les adultes sont floricoles, ils se nourrissent principalement des inflorescences de la plante hôte (Sanguisorba officinalis) mais quelques observations ont été réalisé sur Vicia cracca et plus rarement sur Scabiosa spp, Filipendula ulmaria ou Centaurea spp.

Les habitats présents dans la zone d’étude sont dépourvus de Sanguisorbe officinale, unique plante hôte de l’espèce. En conséquence, la potentialité de présence de l’espèce est donc jugée nulle dans le secteur étudié.

 Le Barbot Le Piqueprune (ou Barbot) est une espèce saproxylophage, qui consomme le bois mort peu attaqué par les champignons et les bactéries sur le pourtour des cavités cariées.

Son habitat est très caractéristique puisque les larves se développent dans de grandes cavités présentant un fort volume de carie (supérieur à 10 litres). Ce type de cavité se rencontre dans des arbres très âgés (au moins 150 à 200 ans pour les chênes).

Les habitats identifiés dans le secteur d’étude ne répondent pas aux exigences écologiques de cette espèce. En conséquence, la probabilité de présence du Barbot sur le site de la société WIENERBERGER est jugée nulle.

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 Le Cuivré des marais Le Cuivré des marais se rencontre principalement en plaine dans les prairies humides avec une hauteur d’herbe variable (0,20 m à 1,50 m) et bordées de zones à Phragmites australis. Les milieux doivent être ouverts et ensoleillés. De même, ces habitats doivent être riches en plantes du genre Rumex qui constituent les plantes hôtes de l’espèce. Toutefois, on peut le retrouver sur d’autres plantes localisées autour d’un pied d’oseille (Rumex sp.).

Les habitats identifiés dans le secteur d’étude ne répondent pas aux exigences écologiques de ce papillon. En conséquence, la probabilité de présence du Cuivré des marais sur le site de la société WIENERBERGER est jugée nulle.

 La Leucorrhine à gros thorax La Leucorrhine à gros thorax vit dans des secteurs où on trouve des eaux stagnantes pauvres en poissons ou possédant des zones abritées (tourbières à sphaignes, étangs à large ceinture d’hélophytes, zones herbeuses des grands lacs…) (GRAND D., BOUDOT J.P., 2006).

Les habitats présents sur le site de la société WIENERBERGER ne répondent pas aux exigences écologiques de l’espèce et ne sont donc pas du tout propice à son développement. En conséquence, la probabilité de présence de l’espèce dans le secteur est considéré comme nulle.

 Le Lucane cerf-volant Il s’agit d’un coléoptère xylophage qui se nourrit du bois dépérissant des chênes âgés. On le retrouve en particulier dans les souches et les grosses branches ou les troncs morts. On trouve parfois les larves de Lucane dans d’autres essences de feuillus : Châtaigner, Cerisier, Frêne, Peuplier, Aulne, Tilleul, Saule… et très occasionnellement dans des résineux (Pins, Thuyas).

Le Lucane cerf-volant est largement répandu en France et dans le massif forestier de Haguenau, où il ne semble aujourd’hui pas menacé.

L’absence de milieux forestiers sur le site et aux abords directs est totalement défavorable à sa présence. En conséquence, sa probabilité de présence est jugée nulle sur la carrière.

 La Mulette épaisse Pour s’enfoncer dans le sédiment, la Mulette épaisse a besoin d’un fond sableux ou graveleux mais il affectionne aussi les dépôts limoneux. Le courant est indispensable mais les cours d’eau trop rapides sont traumatisants pour cette espèce très sédentaire.

La variété des habitats est grande car il suffit d’un peu de sédiments meubles pour retenir cette espèce. Cependant, ses besoins en calcaire et en courant relativement faible font que cette espèce affectionne plutôt les parties basses des bassins.

Les habitats présents sur le site de la société WIENERBERGER ne répondent pas du tout aux exigences écologiques de cette espèce. Aussi, sa potentialité de présence est jugée nulle sur la carrière.

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 Bilan écologique des invertébrés d’intérêt communautaire

Tableau n° 51 : Statut des invertébrés d’intérêt communautaire (Annexe II) potentiels dans la zone d’étude

Statut dans la zone d’étude Nom commun Nom scientifique Reproduction/Maturation Alimentation Transit Agrion de Coenagrion Potentialité NULLE Mercure mercuriale Azuré de la Maculinea teleius Potentialité NULLE sanguisorbe Azuré des Maculinea Potentialité NULLE paluds nausithous Osmoderma Barbot Potentialité NULLE eremita Cuivré des Lycaena dispar Potentialité NULLE marais Leucorrhine à Leucorrhinia Potentialité NULLE gros thorax pactoralis Lucane cerf- Lucanus cervus Potentialité NULLE volant Mulette Unio crassus Potentialité NULLE épaisse g) Oiseaux d’intérêt communautaire

 Inventaires de terrain

Les inventaires réalisés en 2014 ont permis de mettre en évidence la présence de 3 espèces d’intérêt communautaire sur le site de la société WIENERBERGER :  la Cigogne blanche ;  le Milan noir ;  la Pie-grièche écorcheur.

 Données bibliographiques (analyse des DOCOB et FSD)

Parmi tous les oiseaux d’intérêt communautaire présents au sein des Zones Protection Spéciales de la Forêt de Haguenau (FR 4211790) et de la Vallée du Rhin de Lauterbourg à Strasbourg (FR 4211811), quatorze d’espèces y sont présentes de manière significative :  8 espèces inféodées aux milieux aquatiques et/ou palustres : le Martin- pêcheur d’Europe, le Busard des roseaux, le Chevalier sylvain, le Combattant varié, la Grande Aigrette, la Gorgebleue à miroir, le Harle piette et la Mouette pygmée ;

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 6 espèces inféodées aux milieux forestiers : la Bondrée apivore, la Chouette de Tengmalm, le Pic cendré, le Pic mar, le Pic noir et le Milan royal ;  1 espèce des milieux ouverts présente uniquement en hivernage en Alsace : le Busard Saint-Martin.

Les milieux présents sur le site, totalement dépourvus de milieux boisés sont totalement défavorables à la présence des espèces forestières en nidification. Il reste néanmoins possible que ces dernières transitent sur le site et notamment la Bondrée apivore et le Milan royal, deux rapaces possédant de grandes aires vitales. Aussi, la potentialité de présence de ces espèces est jugée nulle en nidification et potentielle en transit pour la Bondrée apivore et le Milan royal.

Il en est de même pour les espèces des milieux aquatiques et palustres. En effet, les milieux présents sur la carrière ne permettent pas la nidification ni la halte migratoire de ces espèces. En conséquence, la potentialité de présence de ces espèces est jugée nulle en nidification, en recherche alimentaire et en halte.

Enfin, concernant le Busard Saint-Martin, les terrains visés par le projet d’extension sont susceptibles de lui être favorables en hivernage, pour la recherche de nourriture. Néanmoins, les investigations de terrain réalisées en 2014 n’ont pas permis de mettre en évidence sa présence. Aussi, il est peu probable que ce dernier soit présent sur le site.

 Bilan écologique de l’avifaune d’intérêt communautaire

Tableau n° 52 : Statut des oiseaux d’intérêt communautaire potentiels dans la zone d’étude

Statut dans la zone d’étude Nom commun Nom scientifique Nidification Alimentation Transit Bondrée apivore Pernis apivorus Potentialité NULLE Potentielle Busard des Circus Potentialité NULLE roseaux aeruginosus Busard Saint- Circus cyaneus Très faiblement potentielle en HIVERNAGE Martin Chevalier sylvain Tringa glareola Potentialité NULLE Chouette de Aegolius funereus Potentialité NULLE Tengmalm Avérée (recherche de nourriture sur Cigogne blanche Ciconia ciconia - les terrains du SMICTOM en bordure du site) Philomachus Combattant varié Potentialité NULLE pugnax Gorgebleue à Luscinia svecica Potentialité NULLE miroir

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Statut dans la zone d’étude Nom commun Nom scientifique Nidification Alimentation Transit Grande Aigrette Casmerodius alba Potentialité NULLE Harle piette Mergus albellus Potentialité NULLE Martin-pêcheur Alcedo atthis Potentialité NULLE d’Europe Avérée (recherche de nourriture sur Potentialité Milan noir Milvus migrans les terrains du SMICTOM en bordure NULLE du site) Milan royal Milvus milvus Potentialité NULLE Potentielle Hydrocoloeus Mouette pygmée Potentialité NULLE minutus Pic cendré Picus canus Potentialité NULLE Dendrocopos Pic mar Potentialité NULLE medius Dryocopus Pic noir Potentialité NULLE martius Pie-grièche Avérée (nidification sur les terrains présents au Nord-Est Lanius collurio écorcheur du site, déjà réaménagés)

3.14.3. Incidences du projet sur les habitats et les espèces d’intérêt communautaire des sites Natura 2000 environnants a) Sélection des « enjeux Natura 2000 » pour l’évaluation des incidences du projet

Seuls les habitats/espèces d’intérêt communautaire avérées ou jugées fortement potentiels dans la zone d’étude sont pris en compte dans la présente analyse des incidences.

Ainsi, par différence, ne sont pas prises en compte :

 les habitats et espèces dont la présence est avérée dans la zone d’étude mais « non significative » sur les sites Natura 2000 (Cf. champ EVALUATION POPULATION du Formulaire Standard de Données) ;  les habitats et espèces dont la présence est avérée et significative sur le site Natura 2000 (100% ≥ p > 0% du champ EVALUATION POPULATION du FSD) mais absents ou faiblement potentiels au sein de la zone projet, qui ne subiront aucune atteinte ;  les espèces jugées fortement potentielles en transit, mais absentes ou faiblement potentielles en reproduction et/ou alimentation. En effet, les espèces uniquement en transit dans la zone d’étude ne subiront aucune atteinte.

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Tableau n° 53 : Critères définissant la prise en compte des habitats/espèces d’intérêt communautaire pour l’évaluation des incidences

Présence sur le site NATURA 2000

Champ EVALUATION Significative « Non significative » POPULATION du FSD (100% ≥ p > 0% Avérée à évaluer non évaluée Présence de Fortement potentielle* à évaluer non évaluée l’habitat/espèce Faiblement à très dans la zone non évaluée non évaluée d’étude faiblement potentielle Absence non évaluée non évaluée * hors transit seul

Remarque : Les espèces jugées fortement potentielles uniquement en transit ne seront pas considérées dans la suite de l’analyse, le projet n’ayant pas d’incidence notable sur ces activités occasionnelles.

Tableau n° 54 : Habitats/espèces d’intérêt communautaire retenus pour l’évaluation des incidences

Présence dans la zone d’étude Compartiment Espèces évaluées (hors transit seul)

Avérée en alimentation/transit en Cigogne blanche bordure du site, au niveau des terrains du SMICTOM

OISEAUX Avérée en alimentation/transit en Milan noir bordure du site, au niveau des terrains du SMICTOM Avérée en nidification sur le site sur Pie-grièche écorcheur la partie remise en état de la carrière Prairies maigres de fauche de basse HABITATS altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba Avéré sur le secteur en extension officinalis) b) Incidences du projet sur les habitats d’intérêt communautaire

 Incidences du projet sur les prairies maigres de fauche

Ces milieux seront détruits lors de la mise en exploitation des terrains concernés par cet habitat. Cependant, cette prairie n’est pas connectée avec celles de la ZSC du Secteur alluvial Rhin-Ried-Bruch, localisée à plus de 2 km à l’Est de la carrière et, de ce fait, le projet ne remettra pas en cause la qualité et l’intégrité de cet habitat au sein dudit site Natura 2000.

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 Incidences sur les autres habitats d’intérêt communautaire des sites Natura 2000 environnants

Il est important de préciser qu’il n’existe aucune connexion entre les sites Natura 2000 environnants et la carrière de la société WIENERBERGER. Aussi, l’exploitation de cette dernière ne remettra pas en cause le bon état de conservation des habitats d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation des sites Natura 2000 environnants et notamment la ZSC du Secteur alluvial Rhin-Ried-Bruch située à plus de 2 km à l’Est. c) Incidences du projet sur les espèces d’intérêt communautaire

 La Cigogne blanche

Rappelons qu’il n’existe aucun habitat favorable à la nidification de l’espèce dans la zone d’emprise du projet. Les inventaires de terrain réalisés en 2014 n’ont d’ailleurs pas permis de mettre en évidence la présence de nid sur le site ou aux abords directs.

De plus, l’espèce a été uniquement observée en limite du site, au niveau de la décharge du SMICTOM, décharge au sein de laquelle elle vient trouver sa nourriture. Aussi, l’exploitation de la carrière ne perturbera aucunement cette activité de recherche de nourriture.

En conséquence, l’incidence globale du projet est jugée nulle et non significative sur les populations de Cigogne blanche présentes dans le secteur.

 Le Milan noir

De nombreux individus ont été observés au niveau de la décharge du SMICTOM. En effet, le Milan noir se nourrit beaucoup de déchets et détritus et la décharge du SMICTOM constitue ainsi une zone de nourrissage importante pour l’espèce dans le secteur d’étude. En revanche, les habitats présents sur le site ne sont pas propices à la nidification ou à la chasse pour cet oiseau.

En conséquence, l’incidence globale du projet est jugée nulle et non significative sur les populations de Milan noir présentes dans le secteur.

 La Pie-grièche écorcheur

Rappelons la présence d’un couple de Pie-grièche écorcheur sur le site de la société WIENERBERGER, au niveau des terrains déjà réaménagés. Au regard des observations réalisées sur le site en 2014, il semblerait que le couple ait établi son nid dans un massif de ronces, à la pointe Nord-Ouest de la carrière.

Les habitats présents sur le site et aux abords sont donc propices à la nidification et à la recherche de nourriture pour cette espèce.

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Rappelons que l’exploitation des terrains visés par l’extension du site sera à l’origine de la destruction d’habitats favorables à la recherche de nourriture et à la nidification de l’espèce. Toutefois, il est important de préciser que le site n’est pas connecté aux sites Natura 2000 environnants et que, de ce fait, l’exploitation de la carrière ne remettra pas en cause l’état de conservation des populations de Pie- grièche écorcheur présentes au sein de la ZPS de la Forêt de Haguenau (à plus de 2 km au Sud) et de la ZPS de la Vallée du Rhin de Strasbourg à Lauterbourg (à plus de 2 km à l’Est de la carrière).

En conséquence, l’incidence globale du projet est jugée nulle et non significative sur les populations de Pie-grièche écorcheur présentes au sein des sites Natura 2000 environnants.

Remarque : Des mesures de type ERC seront mises en place (Chapitre 9 du présent dossier) afin de préserver le couple présent sur le site. d) Bilan des incidences brutes du projet sur les « enjeux Natura 2000 » identifiés

Parmi les habitats et les espèces d’intérêt communautaire évalués, aucun ne présente une incidence significative à l’égard du projet en raison notamment de leur non connectivité avec les sites Natura 2000 environnants. Ainsi, le projet ne nuira pas à l’intégrité biologique de ces habitats/espèces au sein des sites Natura 2000.

Tableau n° 55 : Synthèse des incidences brutes du projet sur les habitats/espèces d’intérêt communautaire avant mise en place de mesures

Incidences globales du projet sur Compartiment Habitat/Espèce évalués les sites Natura 2000 environnantes 6510 - Prairies maigres de fauche de HABITATS basse altitude (Alopecurus pratensis, Nulle Sanguisorba officinalis) Cigogne blanche Nulle OISEAUX Milan noir Nulle Pie-grièche écorcheur Nulle

Atteintes du projet sur les espèces et les habitats d’intérêt NON NOTABLES communautaires des sites Natura 2000 étudiés DOMMAGEABLES

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3.14.4. Conclusion sur la significativité des incidences du projet au regard de l’intégrité des sites Natura 2000 et de la cohérence du réseau Natura 2000 global

« L’intégrité du site au sens de l’article 6.3. de la Directive Habitats peut être définie comme étant la cohérence de la structure et de la fonction écologique du site, sur toute sa superficie, ou des habitats, des complexes d’habitats ou des populations d’espèces pour lesquels le site est classé. La réponse à la question de savoir si l’intégrité est compromise doit partir des objectifs de conservation du site et se limiter auxdits objectifs » (BCEOM/ECONAT, 2004).

Les atteintes du projet sont jugées non notables dommageables sur l’état de conservation des habitats/espèces d’intérêt communautaire évalués.

Par conséquent, le renouvellement de l’autorisation d’exploiter la carrière ainsi que le projet d’extension ne nuiront pas à l’intégrité biologique des espèces/habitats ayant justifié la désignation des ZPS et des ZSC présents au droit du site.

Enfin, le projet ne remettra pas en question les objectifs de conservation décrits dans les DOCOB des sites concernés.

3.14.5. Raisons justifiant la réalisation du projet

Le projet ne génère pas d’incidences notables dommageables sur les habitats/espèces d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation de la ZPS de la Forêt de Haguenau, de la ZPS de la Vallée du Rhin de Lauterbourg à Strasbourg et de la ZSC du Secteur alluvial Rhin-Ried-Bruch.

Il n’y a donc pas lieu de :

 montrer l’absence de solutions alternatives de moindre incidence ;  prouver que le projet est d’intérêt public majeur ;  prévoir des mesures compensatoires.

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3.15. Synthèse des impacts du projet sur l’environnement

Tableau n° 56 : Synthèse des impacts brut du projet sur l’environnement

Impact global brut du Nécessité de mettre Compartiment de l’environnement projet à court, moyen en place des et long termes mesures de type ERC Intégration paysagère Faible à Moyen OUI Trafic routier Très faible Non Agriculture/Sylviculture Très faible Non Patrimoine culturel et archéologique Nul Non Biens matériels Nul Non Sol et sous-sol Très faible Non Eaux souterraines Très faible Non Eaux superficielles Très faible Non Qualité de l’air Faible Non (déjà en place) Climat et consommation énergétique Très faible Non Acoustique Très faible Non Hygiène, santé, sécurité et salubrité publique Très faible Non Milieux naturels remarquables (N2000, Nul Non ZNIEFF, ZICO et ZHR) Fonctionnement écologique Nul Non Habitats remarquables Fort OUI Flore patrimoniale Fort OUI Mammifères terrestres Nul Non Chiroptères Nul Non Oiseaux Moyen OUI Batraciens Moyen OUI Reptiles Très faible Non Insectes Très faible Non

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4. Analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets

4.1. Définition des effets cumulatifs

Le paragraphe suivant est repris du guide « Espèces protégées, aménagements et infrastructures » - Recommandations pour la prise en compte des enjeux liés aux espèces protégées et pour la conduite d’éventuelles procédures de dérogation au sens des articles L. 411-1 et L. 411-2 du Code de l’Environnement dans le cadre des projets d’aménagements et d’infrastructures (MEDDE, 04/09/2012).

« Les effets cumulatifs sont le résultat du cumul et de l’interaction de plusieurs effets directs et indirects générés par un même projet ou par plusieurs projets dans le temps et l’espace et pouvant conduire à des changements brusques ou progressifs des milieux. En guise de précision par rapport aux définitions et exemples extraits du guide « l’étude d’impact sur l’environnement » (MATE, 2001), on rappellera que les effets cumulés sont ceux générés avec les projets connus au moment de l’analyse (qui ont fait l’objet d’une étude d’incidence « loi sur l’eau » et d’une enquête publique, ou d’une étude d’impact et dont l’avis de l’Autorité Environnementale a été rendu public). Il importe d’analyser les effets cumulatifs lorsque :  des effets ponctuels se répètent fréquemment dans le temps ou l’espace et ne peuvent plus être assimilés par le milieu ;  l’effet d’une activité se combine avec celui d’une autre, qu’il s’agisse d’une activité existante ou d’un projet en cours d’instruction. Dans certains cas, le cumul des effets séparés de plusieurs projets ou programmes de travaux peut conduire à un effet synergique, c’est-à-dire à un effet supérieur à la somme des effets élémentaires (exemple : cumul de rejets de natures diverses dans un même milieu récepteur ou le cumul des nuisances dues à des sources complémentaires (bruit routier ou ferroviaire, pollution atmosphérique d’origine urbaine et d’origine industrielle). Cas de barrages en série sur une rivière, l’effet cumulatif de tous les obstacles est à prendre en compte, car un cumul excessif de retards peut fortement contrarier la reproduction ou sélectionner une partie des migrateurs.)  il y a cumul d’actions en chaîne induites par un projet unique sur un compartiment particulier du milieu. Une zone industrielle construite sur une plate-forme remblayée dans le lit majeur d’une rivière peut affecter le régime hydraulique de celle-ci. Les divers rejets provenant des industries et du ruissellement de la plate-forme contribueront à leur tour à dégrader la qualité de l’eau. Dans le cas d’un programme de travaux, les impacts cumulatifs seront évalués dans l’appréciation globale des impacts ».

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Illustration n° 80 : Schéma des effets cumulatifs d’un projet

4.2. Méthodologie de prise en compte des autres projets susceptibles d’induire des effets cumulatifs

Le projet de renouvellement et d’extension de la carrière doit tenir compte de trois critères :  projets d’aménagements ou d’infrastructures réalisés (au cours des 10 dernières années), en cours de réalisation ou à venir, mais ayant tous fait l’objet d’un avis de l’Autorité Environnementale. Ces avis ont été consultés directement sur le site internet de la DREAL ALSACE ;  projets situés dans la même entité biogéographique que la carrière ;  application d’un « filtre par communes ». Les communes retenues pour la recherche des avis de l’Autorité Environnementale sont celles concernées par le rayon d’affichage, valeur réglementaire qui permet de déterminer les communes concernées par l'enquête publique prévue dans le cadre de l'instruction de la demande d'autorisation au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement. Ce dernier est, dans le cadre du présent dossier, de 3 km. Ainsi, les communes prises en compte sont : Schaffhouse-près-Seltz, Eberbach-Seltz, Kesseldorf, Munchhausen, Mothern, Neewiller-près-Lauterbourg, Niederlauterbach, Niederroedern, Oberlauterbach, Seltz et Wintzenbach.

L’analyse a permis de recueillir deux avis de l’Autorité Environnementale sur l’ensemble des communes cités :  Avis de l’Autorité environnementale du 6 février 2015 portant sur la demande d’autorisation d’exploiter une installation classée d’élevage de volailles de chair Schaffhouse-près-Seltz par la société EARL HAETTEL ;  Avis de l’Autorité environnementale du 11 août 2015 portant sur le projet d’aménagement de la RD 52 entre Niederroedern et Schaffhouse-près-Seltz.

La développement du site de la société EARL HAETTEL n’est pas susceptible d’induire des effets cumulatifs dans le cadre du projet de la société WIENERBERGER sur son site de Schaffhouse-près-Seltz.

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Concernant le projet d’aménagement de la RD 52 entre Niederroedern et Schaffhouse-près-Seltz, les études réalisées ont conclu à l’absence d’enjeux et notamment en termes de biodiversité. Aussi, le projet de renouvellement et d’extension de la carrière de la société WIENERBERGER à Schaffhouse-près- Seltz n’induira aucun effet cumulatif avec ce projet.

A noter également qu’il n’y a aucune exploitation de carrière ayant fait l’objet d’un avis de l’autorité environnementale dans un rayon de 3 km, susceptibles d’avoir une incidence cumulée avec l’exploitation du site de la société WIENERBERGER.

CONCLUSION : Au regard des projets connus dans le secteur, il apparaît que la prise en compte des effets cumulatifs peut être qualifiée de nulle sur l’ensemble des compartiments de l’environnement étant donné la nature et la localisation des projets voisins connus.

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5. Mesures envisagées pour éviter, réduire et/ou compenser les effets négatifs prévus de l’installation

5.1. Descriptif des mesures

Les paragraphes suivants s’attachent à décrire les mesures qui seront mises en place par la société WIENERBERGER afin de supprimer, réduire ou compenser les incidences du projet sur les différents compartiments de l’environnement impactés, à savoir :  l’intégration paysagère du site ;  les habitats, la flore, les amphibiens et les oiseaux présents sur le site.

5.1.1. Intégration paysagère du site a) Mesures d’évitement

Aucune mesure d’évitement n’est et ne sera mise en place. Le site étant visible depuis les terrains alentours, il convient de mettre en place des mesures de réduction visant à limiter l’impact de la carrière sur le paysage. b) Mesures de réduction

 Mesure de réduction Rp1 : mise en place de haies buissonnantes et de merlons paysagers temporaires en périphérie du site

Afin de limiter la visibilité de la carrière, des dispositions seront prises. Elles se traduiront notamment par la mise en place de près de 150 m linéaires de haies en limite Sud du site, au niveau des terrains sollicités en extension.

La mise en place de cette haie permettra de masquer le site depuis le chemin d’exploitation qui passe en limite Sud de la carrière.

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c) Synthèse après mise en place des mesures d’évitement et de réduction

Le tableau suivant rappelle le niveau d’impact brut jugé significatif ainsi que les incidences résiduelles après mise en place des mesures d’évitement et de réduction préconisées.

Tableau n° 57 : Impacts résiduels du projet sur le paysage après mise en place des mesures d’évitement et de réduction

Nécessité de mettre Compartiment de Impact global Mesures mises Impact en place des mesures l’environnement brut du projet en place résiduel compensatoires G1 Bois de feuillus Très faible à Faible à moyen Rp1 NON caducifoliés faible

Suite à cette mesure, les seuls points d’accès sur le site seront la RD 468 et la RD 247. Néanmoins, ces points de vue seront uniquement des points de vue dynamique, les usagers circulant sur ces axes routiers n’ayant, du fait de leur vitesse, qu’une visibilité très limitée et très courte sur le site. Aussi, l’impact résiduel sur l’intégration paysagère est jugée très faible à faible et ne nécessite pas la mise en place de mesures de compensation.

5.1.2. Milieux naturels, faune et flore

La poursuite de l’exploitation de la carrière de Schaffhouse-près-Seltz par la société WIENERBERGER sera à l’origine de la destruction de milieux de nidification de certaines espèces d’oiseaux, mais également d’une partie des milieux de reproduction du Crapaud calamite, espèce patrimoniale bien présente sur le site du fait de la mise en exploitation de la carrière. Une plante patrimoniale sera également impactée significativement par la poursuite de l’exploitation. a) Mesures d’évitement

 Mesure d’évitement Emn1 : Préservation de la zone réaménagée, côté Ouest du site

Ce secteur constitue aujourd’hui le secteur le plus riche de la carrière. En effet, de nombreuses espèces protégées, menacées et/ou rares sont présentes dans ce secteur et notamment des oiseaux (Bruant jaune, de nombreux oiseaux ubiquistes, Pie-grièche écorcheur, Torcol fourmilier…) ou encore le Lézard des souches…

Il est donc indispensable de préserver ce secteur en vue de maintenir la biodiversité sur la carrière. Ce secteur couvre une superficie de 4,7 ha, ce qui correspond à près de 20% du site de la société WIENERBERGER incluant la zone d’extension envisagée.

La conservation de cette zone permettra aussi de maintenir des zones d’alimentation pour le Crapaud calamite.

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 Mesure d’évitement Emn2 : Maintien du massif de ronces au Nord-Ouest du site en faveur de la Pie-grièche écorcheur

Le massif de ronces présent en pointe Nord-Ouest de la carrière, sur la partie réaménagée du site, sera préservé en faveur de la Pie-grièche écorcheur. En effet, il convient de rappeler qu’un couple nicheur a été mis en évidence dans ce secteur lors des inventaires de terrain réalisés en 2014.

La préservation de ce massif favorisera le maintien de l’espèce dans le secteur, espèce considérée comme vulnérable aujourd’hui à l’échelle régionale en raison notamment de la disparition de son habitat à la faveur de l’agriculture intensive.

 Mesure d’évitement Emn3 : Préservation et mise en défens du principal secteur de reproduction existant du Crapaud calamite

Afin d’éviter tout risque de destruction d’individus (œufs, têtards, imagos voire individus adultes) au sein de la zone de reproduction du Crapaud calamite, la société WIENERBERGER mettra en défens le principal secteur de reproduction identifié, à l’aide de structures solides et colorées (ex : barrière de signalisation colorée) pour éviter tout accès aux engins de chantier.

Ce balisage sera réalisé chaque année au moment de la période de reproduction de l’espèce. Le secteur identifié sur le site sera ainsi mis en défens chaque année entre début avril et fin août (période de reproduction) et toute opération sera proscrite dans la zone durant cette période.

b) Mesures de réduction et mesures de réduction anticipées

 Mesure de réduction Rmn1 : Adaptation du calendrier en faveur des espèces présentes sur le site

Afin de s’affranchir de tout risque de destruction d’espèces en période de reproduction et notamment d’oiseaux lors des opérations de coupe des haies et des vergers présents sur le site, la réalisation de ces opérations sera exclue de la période allant du 1er avril au 30 août.

Tableau n° 58 : Adaptation du calendrier écologique pour les opérations de coupe des haies et vergers lors de la mise en exploitation de la zone d’extension

Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Opérations de coupes des haies Coupe réalisable Coupe des arbres à proscrire Coupe réalisable et des vergers

A noter que la société WIENERBERGER réalisera les opérations de coupes, de préférence, durant la période hivernale (entre le 1er décembre et le 28 février).

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 Mesure de réduction Rmn2 : Préservation d’une bande de 10 m autour de la zone d’extension et gestion adaptée de la flore patrimoniale

Une zone tampon de 10 m autour de la zone d’extension, côté Est, sera préservée. Le Muscari à toupet, espèce végétale inscrite à la Liste Rouge Alsace, est présent dans la zone des 10 m qui ne sera pas exploitée.

Il est proposé de continuer à gérer par fauche ce secteur. Une gestion de type « prairie extensive », à savoir 2 fauches par an, devra permettre la conservation du Muscari à toupet sur le secteur préservé.

Les fauches devront être réalisées de façon à ce que l’espèce puisse suivre son cycle biologique complet, c’est-à-dire :  une première fauche aux environs du 1er juin ;  une seconde fauche en septembre.

Un couvert végétal haut en hiver (une vingtaine de centimètres au minimum) sera de plus favorable à la faune en quête alimentaire.

La préservation et la gestion de cette zone entraineront de fait la conservation de l’espèce dans le secteur. Précisons qu’un maximum de 10 à 15 individus ont été comptabilisés lors des inventaires de terrain en 2014. En conséquence, environ 1/3 des individus identifiés seront préservés par cette mesure. Si cette espèce persiste dans les marges enherbées durant le temps d’exploitation, elle sera apte à recoloniser les terrains remis en état à l’issue de cette dernière (cf. mesure de compensation Cmn1).

 Mesure de réduction Rmn3 : Nivellement des terrains exploités pour limiter l’orniérage et mise en défens en cas de colonisation extrême

Rappelons que le Crapaud calamite est bien présent sur le site et que ce dernier peut rapidement venir coloniser les ornières, flaques et dépressions dans les zones en cours d’exploitation. Dans ces conditions, un risque de destruction des pontes, larves, immatures et adultes est réel. En raison de la nature des matériaux extraits (argiles et lœss) la création de ces ornières et flaques est inéluctable. Aussi, afin de limiter au maximum la présence d’ornières sur le site, la société WIENERBERGER nivellera les secteurs en exploitation en fin de journée et surtout en fin de chantier.

De plus, en cas de colonisation extrême de certaines ornières en place sur le site, la société WIENERBERGER procèdera à une mise en défens de ces dernières à l’aide de rubalises et de barrières de chantier pour éviter tout accès aux engins de chantier.

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 Mesure de réduction anticipée RAmn1 : Plantations de haies buissonnantes en périphérie du site

Afin de réduire l’impact lié à la perte des habitats de nidification et de repos de certains oiseaux présents dans le secteur (nombreux passereaux, Bruant jaune, Pie-grièche écorcheur…), des plantations de haies buissonnantes seront réalisées en périphérie du site avant la coupe des haies actuelles.

Aussi, près de 150 m linéaires de haies seront mis en place en bordure Sud du site afin de préserver des milieux propices à ces espèces sur le site de la carrière. Des essences locales seront plantées dans ces haies (et reprendront notamment les espèces actuellement présentes dans les haies existantes) et notamment l’Aubépine à un style, le Cornouiller sanguin, le Fusain d’Europe, le Prunellier, la Ronce commune, le Rosier des chiens ou encore le Saule marsault, le Sureau noir et le Troène. Cette mesure permettra également de masquer les terrains depuis les terrains alentours et notamment depuis le chemin d’exploitation au Sud du site (mesure de réduction Rp1). c) Synthèse après mise en place des mesures d’évitement, de réduction et de réduction anticipée

Le tableau suivant rappelle le niveau d’impact brut ainsi que les incidences résiduelles après mise en place des mesures d’évitement et de réduction préconisées.

Tableau n° 59 : Impacts résiduels du projet sur les milieux naturels, la faune et la flore après mise en place des mesures d’Evitement et de Réduction

Nécessité de mettre Habitats et espèces Impact global Mesures mises Impact en place des mesures concernées brut du projet en place résiduel compensatoires Habitat remarquable Fort - Fort OUI (Vergers d’arbres fruitiers) Habitat remarquable (Prairies de fauche Fort - Fort OUI planitiaires subatlantiques) Flore patrimoniale Fort Rmn2 Faible NON (Muscari comosum) Emn1, Emn2, Oiseaux ubiquistes Moyen Faible NON Rmn1, RAmn1 Bruant jaune et Pie-grièche Emn1, Emn2, Moyen Faible NON écorcheur Rmn1, RAmn1 Emn1, Emn3, Crapaud calamite Moyen Faible NON Rmn3

Au regard de ces éléments il apparaît qu’il n’y a pas lieu de réaliser de dossier de demande de dérogation au titre de la législation sur les espèces protégées.

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En revanche, certains impacts résiduels sont encore jugés forts et, à ce titre, il convient de mettre en place des mesures de compensation. Ces mesures concernent les habitats qui seront détruits sur le site dans le cadre de l’exploitation des terrains sollicités en extension.

5.1.3. Synthèse des impacts du projet après mise en place des mesures de suppression et de réduction

Le tableau suivant reprend les conclusions quant à l’impact résiduel du projet de la société WIENERBERGER sur les compartiments de l’environnement touchés après mise en place des mesures d’évitement et de réduction.

Tableau n° 60 : Impacts résiduels du projet après mise en place des mesures d’évitement et de réduction

Nécessité de mettre Compartiment de Impact global Mesures mises Impact en place des mesures l’environnement brut du projet en place résiduel compensatoires Très faible à Intégration paysagère Faible à moyen Rp1 NON faible Habitat remarquable Fort - Fort OUI (Vergers d’arbres fruitiers) Habitat remarquable (Prairies de fauche Fort - Fort OUI planitiaires subatlantiques) Flore patrimoniale Fort Rmn2 Faible NON (Muscari comosum) Emn1, Emn2, Oiseaux ubiquistes Moyen Faible NON Rmn1, RAmn1 Bruant jaune et Pie-grièche Emn1, Emn2, Moyen Faible NON écorcheur Rmn1, RAmn1 Emn1, Emn3, Crapaud calamite Moyen Faible NON Rmn3

Suite à la mise en place des mesures d’évitement et de réduction il ressort que tous les impacts n’ont pas été résolus. En effet, les prairies de fauche présentes sur le site ainsi que les vergers seront détruits dans le cadre de l’exploitation et, il n’est pas possible d’éviter cela au regard du plan d’exploitation. Aussi, il convient de mettre en place des mesures pour compenser la perte de ces milieux.

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5.1.4. Mesures de compensation

Les éléments décrits ci-dessous sont issus principalement de « La compensation écologique : Etat des lieux et recommandations » (UICN France, 2011).

« L’objectif de ces mesures de compensation est de parvenir à aucune perte nette, ou de préférence un gain net, de la biodiversité sur le terrain par rapport à la composition des espèces, la structure de l’habitat et les services écosystémiques ».

« La compensation est un mécanisme qui ne doit intervenir qu’après la mise en place de mesures d’évitement et de réduction des impacts initialement identifiés. Les mesures compensatoires ne concernent donc que les dommages résiduels, inévitables, du projet sur la biodiversité. Les maîtres d’ouvrages peuvent choisir d’effectuer eux-mêmes les mesures de compensation ou bien de financer une tierce partie, publique ou privée, pour leur réalisation. Le principal fondement du mécanisme de compensation est, a minima, la non-perte nette voire un gain net de biodiversité. Cela signifie que toute perte de diversité biologique doit être compensée au moins de manière équivalente voire avec une amélioration nette de la valeur écologique d’un site, par des mesures proportionnées à l’impact du projet, à sa nature et sa dimension. Les financements dédiés à la compensation doivent servir à la réalisation des actions ».

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a) Mesure de compensation Cmn1 : Remise en place des prairies et vergers en fin d’exploitation

Les prairies et les vergers occupent actuellement environ 6 500 m² (65 ares) sur les 5,4 hectares de terrains sollicités en extension par la société WIENERBERGER.

Au terme de l’exploitation de la carrière, il est proposé de remettre en place des prairies et vergers sur le site et notamment sur l’ensemble de la surface sollicitée en extension. Ainsi, près de 5,4 ha de prairies seront réaménagés au sein desquels plusieurs vergers seront plantés (Cf. Projet de remise en état finale du site).

Les milieux mis en place devront correspondre au mieux aux habitats naturels observés actuellement, c’est-à-dire :  pour les arbres fruitiers : des arbres de haute tige de variétés locales ;  pour la flore herbacée, que ce soit celle des prairies et des vergers (sensiblement identique) : des espèces de prairies des milieux mésophiles à méso-xérophiles.

Les plantations et semis d’herbacées seront réalisés avec des espèces locales telles que :  pour la flore herbacée : Achillea millefolium, Daucus carota, Arrhenatherum elatius, Holcus mollis, Plantago média, Trifolium pratense… ;

 pour les arbres fruitiers : Mirabellier, Prunier, Pommier…

Le semi d’espèces herbacées horticoles (cultivars à « fleurs doubles ou triples », croisements…) devra être évité. De même, il est recommandé de ne pas semer des espèces « rares » des prairies (Muscaris, Bleuets, Nielles des blés…), telles qu’elles pourraient être vendues dans le commerce sous l’appellation « prairies fleuries », ceci afin d’éviter la pollution génétique des souches autochtones.

Le Muscari à toupet, une espèce patrimoniale présente dans l’emprise de la zone d’extension, est typique des prairies, vergers, lisières, et des marges culturales enherbées gérées à la façon d’une prairie. Si cette espèce se maintient dans la bande de 10 m qui sera conservée en périphérie du projet (cf. mesure de réduction Rmn2), celle-ci pourra alors recoloniser les prairies et vergers réaménagés.

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b) Synthèse des impacts après mise en place des mesures de compensation

Tableau n° 61 : Synthèse des impacts du projet sur les milieux naturels après mise en place des mesures de compensation

Impact Impact du projet Etat de conservation Mesures Habitats impactés résiduel après mesures final des habitats / compensatoires du projet compensatoires espèces impactés Habitat remarquable Fort Cmn1 Faible Favorable (Vergers d’arbres fruitiers) Habitat remarquable (Prairies de fauche Fort Cmn1 Faible Favorable planitiaires subatlantiques)

5.1.5. Carte de synthèse des mesures proposées

La carte suivante permet de visualiser les différentes mesures qui seront mises en place sur le site afin d’éviter, réduire et, le cas échéant, compenser les incidences de l’exploitation de la carrière sur l’environnement.

Illustration n° 81 : Carte de synthèse des mesures

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5.1.6. Mesures d’amélioration écologique

Afin de favoriser le maintien et le développement de la biodiversité sur le site en fin d’exploitation notamment, la société WIENERBERGER se propose de mettre en place des mesures visant à améliorer la qualité écologique du site en fin d’exploitation et notamment en faveur du Crapaud calamite et des oiseaux (Bruant jaune et Pie-grièche notamment). a) Mesure d’amélioration écologique AE1 : Plantations de haies buissonnantes sur le site en fin d’exploitation

Cette mesure viendra compléter la mesure de réduction RAmn1 et permettra de replanter près de 300 m linéaires supplémentaires de haies buissonnantes sur le site, en fin d’exploitation, dans le cadre de la remise en état finale du site.

Comme pour les haies qui seront plantées en bordure du site, dans le cadre de la mesure RAmn1, des essences locales seront utilisées pour ces haies (et reprendront notamment les espèces actuellement présentes dans les haies existantes) et notamment l’Aubépine à un style, le Cornouiller sanguin, le Fusain d’Europe, le Prunellier, la Ronce commune, le Rosier des chiens ou encore le Saule marsault, le Sureau noir et le Troène. b) Mesure d’amélioration écologique AE2 : Création de milieux de reproduction en faveur du Crapaud calamite

Afin de préserver des zones de reproduction pérenne pour l’espèce, la société WIENERBERGER se propose d’aménager, en fin d’exploitation de la zone carriérable actuelle, des points d’eau propices à la reproduction du Crapaud calamite.

Les caractéristiques techniques de conception/gestion du réseau de points d’eau à respecter sont les suivantes :  pour les points d’eau de type « mares » :  création de 3 mares d’une superficie d’environ 30 m² chacune, séparées de 10 à 20 m les unes des autres ;  dimensions de chaque mare : longueur et largeur variables ; profondeur volontairement variable de 10 à 50 cm sur toute la superficie de la mare ;  pour les points d’eau de type « ornières » :  création de quelques ornières d’une superficie d’environ 1 à 2 m² chacune, créées entre les 3 mares, afin de constituer un véritable réseau de points d’eau pionniers favorables à l’espèce ;  dimensions de chaque ornière : longueur = 1 m ; largeur = 1 à 2 m ; profondeur volontairement variable de 10 à 50 cm ;

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Illustration n° 82 : Exemple de points d’eau temporaires favorables à la reproduction du Crapaud calamite (Source photographique : MERMOD et al., 2010)

 principes de gestion des aménagements :  entretien ponctuel des points d’eau (tous les 2 à 3 ans), selon le degré de colonisation de la végétation, destiné à empêcher leur envasement ou « étouffement ». Une fauche de la végétation après l’assèchement des points d’eau en été sera privilégiée. Le cas échéant, selon la dynamique de recolonisation d’essences pionnières, un débroussaillage des ligneux ;  mise en place, en cas d’hydropériode inadaptée à l’espèce, d’une couche d’argile au fond des points d’eau pour assurer leur imperméabilité ;  maintien des milieux ouverts en privilégiant des terrains en friche à végétation herbacée rase. En effet, ces terrains riches en invertébrés constitueront des zones d’alimentation de qualité pour le Crapaud calamite à proximité immédiate des points d’eau.

Les points d’eau et les aménagements annexes seront réalisés de préférence à l’aide d’engins de chantier (ex : mini-pelle), facilement disponibles sur le site.

A souligner que tout ce réseau de points d’eau sera, in fine, totalement exclu de la zone de chantier actuel ce qui garantira leur conservation durant toute l’exploitation de la carrière. Au besoin, une mise en défens (au moyen de piquets colorés par exemple) pourra être assurée par le chef de chantier accompagné d’un écologue.

Cet aménagement sera réalisé en fin d’exploitation de la carrière actuelle dans le cadre du réaménagement final de cette partie du site, dès lors que l’exploitation de la partie sollicitée en extension aura débuté.

5.1.7. Suivi écologique du site

La société WIENERBERGER propose de réaliser un suivi écologique du site la première année suivant la notification du nouvel arrêté préfectoral d’autorisation puis tous les 3 ans.

En parallèle, elle souhaite également être accompagnée par un écologue dans le cadre de l’aménagement des mares et ornières en faveur du Crapaud calamite. A noter que la société WIENERBERGER a passé des partenariats avec diverses associations écologiques pour assurer le suivi d’autres sites leur appartenant.

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6. Justification des choix

Le projet de renouvellement et d’extension de la carrière de la société WIENERBERGER, sur le ban communal de Schaffhouse-près-Seltz, trouve de nombreuses justifications.

6.1. Raisons économiques

Le projet de la société WIENERBERGER s’inscrit de prime abord dans une logique économique.

En effet, la société WIENERBERGER exploite la carrière de Schaffhouse-près- Seltz depuis de nombreuses années et les réserves en matériaux disponibles sur ledit site ne sont pas encore épuisées. De plus, la société dispose de la maîtrise foncière des terrains, objet de la demande d’extension. Aussi, la poursuite de l’exploitation dans le secteur ainsi que le projet d’extension permettra de pérenniser son activité et les emplois directs et indirects qu’elle génère (et notamment les emplois à la tuilerie de Seltz alimenté par ladite carrière de Schaffhouse-près-Seltz).

6.2. Raisons géologiques et techniques

Le secteur visé par le projet de la société WIENERBERGER sera compatible avec les documents d’urbanisme qui autoriseront l’exploitation de carrière dans ce secteur (Cf. courrier joint en annexe). Rappelons également que la société dispose de la maîtrise foncière des terrains dans ce secteur. De plus, le gisement disponible (au regard des sondages effectués) est de bonne qualité et sur une profondeur variant de 15 à 20 m.

6.3. Raisons liés à l’environnement du site

6.3.1. Accessibilité au site

La carrière actuelle bénéficie d’un accès adapté et aménagé à la RD 468 ; via un chemin d’exploitation en partie imperméabilisé. Ce dernier continuera d’être utilisé dans le cadre de la future demande d’autorisation d’exploiter. En conséquence, aucun aménagement routier supplémentaire n’est nécessaire.

6.3.2. Voisinage

La carrière est localisée dans un secteur à dominante rurale, totalement isolée des habitations. En effet, les premières habitations sont situées à environ 700 m au Sud du site.

De plus, au vu des conclusions de l’analyse des effets de l’exploitation du site sur l’environnement, il apparaît qu’il n’y a aucune gêne pour les habitations voisines.

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6.3.3. Milieux physique et biologique

Le site est localisé dans un secteur à dominante rurale isolé des zones naturelles remarquables. De plus, l’exploitation de la carrière ne sera à l’origine d’aucun rejet susceptible de polluer l’environnement du site (absence de rejet dans le milieu aquatique et rejets atmosphériques très limités et non significatifs compte tenu notamment des mesures mises en place).

On retiendra tout de même le décapage des premiers horizons du sol avant extraction du gisement de la carrière qui va entrainer une modification les propriétés naturelles d’infiltration du sol, le lœss étant un matériau peu perméable. De ce fait, en cas d’épisode pluvieux important, les eaux pluviales sont susceptibles de stagner temporairement sur le carreau de la carrière.

Concernant la biodiversité du site, bien que cette dernière présente localement un intérêt, les mesures mises en place seront suffisantes pour garantir le maintien et le développement de cette dernière. Rappelons enfin que le projet de remise en état de la carrière permettra notamment un retour des terrains à leur vocation initiale à savoir des terrains agricoles, des prairies et des vergers.

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7. Solutions alternatives

Le choix d'implantation d'activités telles que celle envisagée par la société WIENERBERGER répond à plusieurs critères, qui sont liés à la nature de la demande (renouvellement de l’autorisation actuelle et demande d’extension afin de terminer l’exploitation de la surface demandée initialement et poursuivre son activité dans le secteur) :  la maitrise foncière des terrains ;  la présence d'un gisement de qualité ad hoc exploitable dans des conditions techniques et économiques viables ;  l'environnement humain et naturel dans lequel s'insère le projet ;  la présence d’un accès déjà aménagé au site.

La nature de la demande et l’absence de sensibilité majeure connue au niveau du site permettent de rendre compte de l’absence de solutions alternatives au projet.

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8. Compatibilité du projet avec l’affectation des sols et avec les plans, schémas et programmes soumis à évaluation environnementale

8.1. Compatibilité du projet avec le document d’urbanisme opposable

Le PLU actuellement en vigueur n’est pas compatible avec le projet d’extension envisagé par la société WIENERBERGER.

Néanmoins, une révision du PLU est actuellement en cours en vue de rendre compatible l’activité de la carrière sur la zone sollicitée en extension (Cf. Courrier du maire de Schaffhouse-près-Seltz annexé au présent dossier).

8.2. Articulation avec les plans, schémas et programmes soumis à évaluation environnementale

Les paragraphes suivants s’attachent à mettre en évidence la compatibilité du projet de la société WIENERBERGER au regard des objectifs des différents plans, schémas et programmes soumis à évaluation environnementale et dont le secteur est concerné :  Schéma départemental des carrières du Bas-Rhin ;  SDAGE Rhin Meuse ;  Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie ;  SCoT Bande Rhénane Nord.

8.2.1. Compatibilité avec le Schéma départemental des carrières du Bas-Rhin

La situation de la carrière de la société WIENERBERGER vis-à-vis des obligations du Schéma Départemental des Carrières du Bas-Rhin est indiquée ci-après. Rappelons que ce dernier concerne majoritairement les exploitations de matériaux alluvionnaires.

Bonne gestion des ressources La demande de renouvellement et d’extension permettra une exploitation optimale du gisement de lœss encore disponible dans le secteur. L’exploitation rationnelle du gisement sera garanti par le prélèvement jusqu’à une profondeur de 20 m maximum (jusqu’à la cote minimale d’extraction de 141 m NGF).

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Veiller à une utilisation rationnelle des matériaux La carrière exploite des lœss. Les stériles d’exploitation sont stockés afin d’être réutilisés en cours et en fin d’exploitation pour la remise en état finale du site.

Privilégier la satisfaction des besoins locaux La société WIENERBERGER a une grande partie de ses clients en France et notamment en Alsace, soit dans l’environnement direct de la carrière.

Protection de l’environnement La carrière ne se trouve à proximité d’aucun site Natura 2000. Notons tout de même que le site en lui-même présente un bon intérêt faunistique et floristique. En effet, plusieurs espèces remarquables ont été identifiées dans le secteur. Toutefois, la société WIENERBERGER a d’ores et déjà mis en place un certain nombre de mesures visant à préserver la biodiversité présente. Durant la future période d’autorisation, d’autres mesures seront également mises en place afin de garantir la pérennisation de la faune et de la flore remarquables présentes.

De plus, l’exploitation progressive du site couplée à une remise en état coordonnée des zones en fin d’exploitation ainsi que la mise en place de mesures environnementales, minimisent les impacts sur la faune, la flore et les habitats. Au regard des différents éléments présentés ci-dessus, il apparaît que le projet de la société WIENERBERGER sur son site de Schaffhouse-près-Seltz est compatible avec les orientations fondamentales définies par le Schéma Départemental des carrières du Bas-Rhin.

8.2.2. Compatibilité avec le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse

Conformément aux dispositions de l’article L 212-2 du Code de l’Environnement, les terrains de la carrière sollicités en renouvellement et ceux sollicités en extension doivent être compatibles avec les orientations fondamentales et avec les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par le SDAGE (Cf. paragraphe 2.4.3.b du chapitre C portant sur l’étude d’impact).

Améliorer la qualité sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine et à la baignade Compte tenu de la profondeur maximale d’exploitation (20 m maximum) et de l’absence de nappe au droit du site, il n’y a pas de risques de contact ou de pollution avec l’aquifère alimentant en eau potable la commune de Schaffhouse- près-Seltz.

Garantir la bonne qualité de toutes les eaux, tant superficielles que souterraines Eu égard aux activités menées sur le site, l’exploitation de la carrière n’est et ne sera pas à l’origine de rejet de substances toxiques dans les eaux.

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Rappelons également que des mesures sont et seront mises en place sur le site afin de préserver les eaux souterraines de toute pollution :  les réparations et les vidanges des engins de chantier sont proscrites sur le site ;  le stockage d’hydrocarbures est réalisé à l’extérieur du site ;  les opérations de ravitaillement sont réalisées sur une aire imperméabilisée étanche reliée à un séparateur à hydrocarbures ;  la décharge de tout matériau quel qu’il soit est interdite.

Retrouver les équilibres écologiques fondamentaux des milieux aquatiques La carrière n’est pas localisée dans un secteur potentiellement humide et, l’extraction des matériaux se fera à sec et ne sera donc pas à l’origine de dégradation de milieux aquatiques.

De même, les cours d’eau environnants ne seront pas impactés par la poursuite de l’exploitation de la carrière. En effet, l’extraction des matériaux ne sera à l’origine d’aucun rejet dans le milieu naturel.

Encourager une utilisation raisonnable de la ressource en eau sur l’ensemble des bassins du Rhin et de la Meuse L’exploitation de la carrière n’est et ne sera à l’origine d’aucun prélèvement d’eau dans la nappe.

Intégrer les principes de gestion équilibrée de la ressource en eau dans le développement et l'aménagement des territoires Le site n’est pas localisé en zone inondable et au regard de l’Atlas des zones inondables. De ce fait, les risques d’inondation sont nuls dans ce secteur. A noter également qu’aucune construction n’est prévue sur le site durant la future période d’autorisation.

Développer, dans une démarche intégrée à l'échelle des bassins versants du Rhin et de la Meuse, une gestion de l'eau participative, solidaire et transfrontalière Le projet de la société WIENERBERGER ne concerne pas cette thématique.

Au regard des différents éléments présentés ci-dessus, il apparaît que le projet de la société WIENERBERGER est compatible avec les orientations fondamentales et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse.

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8.2.3. Compatibilité avec le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE)

Réduire les émissions de gaz à effet de serre et maîtriser la demande énergétique L’exploitation de la carrière sera à l’origine d’émission de gaz à effet de serre. Toutefois, ces dernières se limiteront uniquement à l’utilisation des engins de chantier (camions, pelle, chargeur).

La société WIENERBERGER a d’ores et déjà mis en place des mesures visant à limiter au maximum les émissions de gaz à effet de serre imputables à l’exploitation de son site :  arrêt des moteurs pendant les phases d’attente et les opérations de chargement des matériaux ;  utilisation d’équipements motorisés de conception récente respectant les normes antipollution en vigueur relatives aux rejets engendrés par les moteurs thermiques ;  entretien régulier des engins d’exploitation et des camions de transport des matériaux extraits par du personnel qualifié ;  limitation de la vitesse de circulation à 30 km/h sur le site de la carrière.

Adapter les territoires et les activités socio-économiques aux effets du changement climatique Le projet de la société WIENERBERGER ne concerne pas cette thématique.

Prévenir et réduire la pollution atmosphérique Rappelons que la société WIENERBERGER a déjà mis en place des mesures visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre liées à l’exploitation du site (Cf. paragraphe ci-avant « Réduire les émissions de gaz à effet de serre et maîtriser la demande énergétique »).

De même, afin de limiter les envols de poussières, autres source de pollution atmosphérique liée à l’exploitation de la carrière, la société WIENERBERGER a déjà mis en place des mesures complémentaires :  arrosage des pistes de circulation les plus fréquentées en cas de sécheresse extrême.

Développer la production d’énergies renouvelables Le projet de la société WIENERBERGER ne concerne pas cette thématique.

Favoriser les synergies du territoire en matière de climat-air-énergie Le projet de la société WIENERBERGER ne concerne pas cette thématique.

Au regard des différents éléments présentés ci-dessus, il apparaît que le projet de la société WIENERBERGER sur son site de Schaffhouse-près-Seltz est compatible avec les orientations fondamentales et les objectifs de qualité définis par le S.R.C.A.E.

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8.2.4. Compatibilité avec le SCoT de la Bande Rhénane Nord (approuvé le 28 novembre 2013) a) Orientations générales de l’organisation de l’espace

Rechercher un équilibre entre pérennisation des trames verte et bleue et développement territorial Le projet de la société WIENERBERGER ne sera à l’origine d’aucune destruction de corridors écologiques. Aussi, l’exploitation de la carrière ne remettra pas en cause la trame verte et bleue du secteur.

Maintenir un tissu économique diversifié Le projet de la société WIENERBERGER ne concerne pas cette thématique.

Organiser les grands équipements de service à la population Le projet de la société WIENERBERGER ne concerne pas cette thématique.

Renforcer les transports collectifs Le projet de la société WIENERBERGER ne concerne pas cette thématique.

Améliorer la desserte routière du territoire et les déplacements Le projet de la société WIENERBERGER ne concerne pas cette thématique.

Encourager le renouvellement urbain Le projet de la société WIENERBERGER ne concerne pas cette thématique.

Rechercher une optimisation de l’occupation foncière Le projet de la société WIENERBERGER ne concerne pas cette thématique.

Maintenir des coupures d’urbanisation Le projet de la société WIENERBERGER ne concerne pas cette thématique.

Inciter à un développement respectueux de l’environnement et favoriser une réflexion sur le développement durable Le projet de la société WIENERBERGER ne concerne pas cette thématique.

Protéger les paysages Le projet de la société WIENERBERGER sera à l’origine d’une faible discordance paysagère. Néanmoins les mesures qui seront mises en place sur le site et notamment les plantations de haies en périphérie du site permettront de réduire l’impact sur le paysage. Rappelons également qu’en fin d’exploitation le site sera remis en état pour retrouver sa vocation initiale, à savoir des terrains agricoles, des prairies et des vergers.

Les espaces urbains à préserver et à mettre en valeur Le projet de la société WIENERBERGER ne concerne pas cette thématique.

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b) Les grands équilibres dans l’urbanisation

Diversifier la production de logements Le projet de la société WIENERBERGER ne concerne pas cette thématique.

Poursuivre le renforcement de l’offre en logements locatifs aidés Le projet de la société WIENERBERGER ne concerne pas cette thématique.

Programmer une offre foncière adaptée aux besoins Le projet de la société WIENERBERGER ne concerne pas cette thématique.

Consolider une politique foncière Le projet de la société WIENERBERGER ne concerne pas cette thématique.

Garder une cohérence entre l’urbanisation et la desserte en transports collectifs Le projet de la société WIENERBERGER ne concerne pas cette thématique.

Organiser un développement économique plus économe en foncier Le projet de la société WIENERBERGER ne concerne pas cette thématique.

Veiller à l’équilibre de l’offre commerciale Le projet de la société WIENERBERGER ne concerne pas cette thématique.

Préserver l’activité agricole Rappelons qu’en fin d’exploitation le site sera remis en état pour retrouver sa vocation initiale, à savoir des terrains agricoles, des prairies et des vergers. Aussi, cette remise en état contribuera à maintenir l’activité agricole dans le secteur. c) L’optimisation des ressources et la prévention des risques

Protéger les ressources en eau L’exploitation de la carrière n’est et ne sera à l’origine d’aucun prélèvement d’eau dans la nappe. De même, elle ne sera à l’origine d’aucun rejet dans le milieu aquatique.

Encourager le recours aux énergies renouvelables Le projet de la société WIENERBERGER ne concerne pas cette thématique.

Poursuivre une exploitation raisonnée des ressources du sous-sol et anticiper la reconversion des sites en fin d’exploitation La demande de renouvellement et d’extension permettra une exploitation optimale du gisement de lœss encore disponible dans le secteur. L’exploitation rationnelle du gisement sera garanti par le prélèvement jusqu’à une profondeur de 20 m maximum (jusqu’à la cote minimale d’extraction de 141 m NGF). Rappelons également qu’en fin d’exploitation la société WIENERBERGER réaménagera le site en terrains agricoles et prairies/vergers.

Gérer les risques naturels et technologiques Aucune installation de traitement n’est et ne sera présente sur le site de la société WIENERBERGER à Schaffhouse-près-Seltz. Aussi, les risques technologiques sont très réduits.

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Limiter les nuisances Les seules nuisances imputables à l’exploitation de la carrière sont des nuisances sonores et les émissions à l’atmosphère (poussières et gaz à effet de serre). Or, la société WIENERBERGER a déjà mis en place un certain nombre de mesures visant à limiter ces nuisances. Rappelons également que les campagnes d’extraction seront limitées à deux dans l’année, pour une durée de deux semaines chacune, limitant ainsi les nuisances pour les riverains. Enfin, les mesures sonores réalisées sur site en 2015, en période d’activité ont permis de montrer que la société WIENERBERGER respecte la réglementation en termes de nuisances sonores au droit des Zones à Emergence Réglementée les plus proches.

Au regard des différents éléments présentés ci-dessus, il apparaît que le projet de la société WIENERBERGER à Schaffhouse-près-Seltz est compatible avec les orientations du SCoT Bande Rhénane Nord.

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8.3. Prise en compte du Schéma régional de cohérence écologique de la région Alsace

Par arrêté du préfet de Région en date du 22 décembre 2014 l’Alsace est devenue la septième région à adopter son SRCE.

Le SRCE est un document de planification d’importance qui localise notamment les réservoirs de biodiversité identifiés sur le territoire alsacien, ainsi que les corridors écologiques qui permettent les échanges et le mouvement des populations d’un réservoir à un autre. Il a pour but d’assurer la prise en compte de la biodiversité commune et remarquable de notre région.

Enjeu 1 : les enjeux relatifs aux réservoirs de biodiversité :  le maintien de l’existant dans un état fonctionnel ;  la remise en état de la fonctionnalité des réservoirs lorsque nécessaire.

En fin d’exploitation, il est prévu un projet de remise en état visant à favoriser la biodiversité présente sur le site. Aussi, l’exploitation de la carrière de la société WIENERBERGER est compatible avec cet enjeu du SRCE.

Enjeu 2 : les enjeux et objectifs relatifs au corridors écologiques :  le maintien de la fonctionnalité de l’existant ;  la remise en bon état fonctionnel.

Le projet de la société WIENERBERGER ne sera à l’origine d’aucune destruction de corridors écologiques. Aussi, l’exploitation de la carrière est compatible avec cet enjeu du SRCE.

Enjeu 3 : les enjeux et objectifs relatifs à la Trame bleue et aux zones humides :  la préservation des continuités existantes (qualité, quantité) ;  la remise en état des cours d’eau et du continuum aquatique.

Aucune zone humide ni aucun cours d’eau n’est présent au droit du site. De plus, l’exploitation de la carrière ne sera à l’origine d’aucun rejet dans le milieu naturel eau et n’engendrera aucune perturbation de ces milieux. En conséquence, l’exploitation du site par la société WIENERBERGER est compatible avec cet enjeu du SRCE.

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Enjeu 4 : les enjeux et objectifs relatifs aux espèces pour les espèces communes :  pour les espèces disséminées ;  pour les espèces rares.

Rappelons que le projet de la société WIENERBERGER prévoit, en fin d’exploitation une remise en état du site visant à favoriser le maintien et le développement des espèces présentes sur le site. De même, pendant la durée de l’exploitation, les milieux d’intérêt pour ces espèces seront préservés au maximum pour éviter leur destruction. Au regard de ces éléments, il apparaît que le renouvellement de l’autorisation d’exploiter ainsi que le projet d’extension de la carrière est compatible avec cet enjeu du SRCE.

Enjeu 5 : les enjeux et objectifs relatifs à la nature en ville

Le projet de la société WIENERBERGER ne concerne pas cette thématique.

Enjeu 6 : les enjeux et objectifs relatifs à la fragmentation du territoire :  la maîtrise de la consommation foncière ;  la réduction de la fragmentation.

La société WIENERBERGER a la maîtrise foncière de l’ensemble des terrains objet du présent dossier. L’extension projetée se fera dans la continuité de l’exploitation actuelle. Aussi, le projet ne sera pas à l’origine d’une fragmentation supplémentaire du territoire. En conséquence, le projet de la société WIENERBERGER est compatible avec cet enjeu du SRCE.

Au regard des différents éléments présentés ci-dessus, il apparaît que le projet de la société WIENERBERGER à Schaffhouse-près-Seltz est compatible avec le SRCE de la région Alsace.

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9. Présentation des méthodes utilisées et description des difficultés rencontrées

9.1. Cadre méthodologique

Le recueil des données nécessaires à la caractérisation de l'état initial de l'environnement a mobilisé différents moyens :  reportage photographique sur le terrain ;  exploitation de photographies aériennes ;  enquête auprès des administrations régionales, départementales et d'organismes divers afin de compléter les données recueillies préalablement sur l'état du site et ses sensibilités :  DREAL Alsace ;  Direction Régionale des Affaires Culturelles ;  Conseil Régional d’Alsace et Conseil Général du Bas-Rhin ;  Préfecture ;  METEO France ;  Mairie de Schaffhouse-près-Seltz ;  ARS Alsace ;  examen de documents graphiques : cartes topographiques de base de l'Institut Géographique National (IGN) et cartes thématiques diverses :  carte au 1/25 000 et carte géologique ;  examen des documents d'urbanisme en vigueur sur la commune ;  analyse des données statistiques générales ou spécifiques (recensement général de la population, …)  consultation de différents sites Internet :  Agence de l'Eau Rhin Meuse (AERM) ;  ASPA ;  BASIAS, BASOL ;  BRGM, Infoterre ;  Cartorisque ;  http://www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr/;  www.trameverteetbleue.fr ;  www.faune-alsace.org ;  www.atlasflorealsace.com.

Le tableau page suivante synthétise les données utilisées pour chaque composante de l’état initial.

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Composantes Bases requises Sources des données / informations extraites Situation géographique Contexte géographique Géoportail : cartes IGN Recensement de la population, INSEE information sur la démographie Environnement humain Identification de la zone Mairie – Géoportail : Cartes IGN – Plan de masse – d’implantation Visites réalisées Activités, services, équipements Mairie – Visites réalisées – Vue aérienne Existence d’un PLU Mairie Existence de servitudes d’utilité Documents d’urbanisme Document d’urbanisme de Schaffhouse-près-Seltz publiques Présence de captages AEP ARS Alsace – relevés de terrain Existence de sites archéologiques DRAC Présence de monuments Contraintes patrimoniales DRAC – relevés de terrain – étude spécifique – Base historiques et de patrimoine Mérimée (internet) culturel protégé DREAL – Conseil Régional – Conseil Général - Atlas des paysages Préfecture Sites et paysages Recherches des sites inscrits DREAL : module de cartographie interactive Carmen et/ou classés Continuités écologiques et SRCE installé, à mettre en place www.trameverteetbleue.fr équilibres biologiques ou en élaboration DREAL : module de cartographie interactive Carmen Habitats naturels – Faune Zones naturelles remarquables – inventaires de terrain – www.faune-alsce.org – – Flore Faune et flore locale www.atlasflorealsace.com Superpositions des couches BRGM : cartes géologiques et notice explicative de la Géologie géologiques au droit du site feuille géologique correspondante – Info Terre Eaux superficielles Appartenance à un SDAGE/SAGE SIERM Présence du site dans une zone inondable ou dans une zone à Carte des risques (CARTORISQUE) Risques naturels risques naturels Mairies – DDT – Préfecture – Carte des risques Existence d’un PPRI (CARTORISQUE) Rose des vents et fiche Climat Météo-France climatologique Qualité de l’air Relevés ASPA ASPA Axes desservant le site – Géoportail : carte des routes – carte IGN – Préfecture Voies de communication et Informations sur les – Conseil Général – Conseil Régional – étude trafic infrastructures routières spécifique Dossiers spécifiques réalisés par Note (Label Environnement sonore Nuisances sonores acoustique d’OTE INGENIERIE) pour le site en 2015

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9.2. Difficultés rencontrées

L’évaluation des impacts étant prospective, elle est difficile par nature. Des inconnues sur la biologie et les capacités des espèces à supporter certains impacts rendent aussi difficile ces évaluations.

En revanche, concernant la réalisation des inventaires de terrain, le recueil des données, aucune difficulté particulière n’a été rencontrée.

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D. Remise en état

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1. La remise en état de l’exploitation

1.1. Dispositions générales

L’article 12.2. de l’arrêté du 22 septembre 1994, relatif aux exploitations de carrières et aux installations de premier traitement des matériaux de carrières, précise que l’exploitant est tenu de remettre en état le site affecté par son activité.

Cette remise en état doit tenir compte des caractéristiques essentielles du milieu environnant et comporter :  la mise en sécurité des fronts de taille ;  le nettoyage des terrains et la suppression de toutes structures n’ayant pas d’utilité après la remise en état du site ;  l’insertion satisfaisante dans le paysage de l’espace affecté par l’exploitation, compte tenu de la vocation ultérieure du site.

1.2. La remise en état initialement prévue

Les conditions de remise en état prescrites à l’article 27 de l’annexe 1 de l’arrêté préfectoral complémentaire du 3 novembre 2009 autorisant le changement d’exploitant et par la même, la poursuite de l’exploitation de la carrière par la société WIENERBERGER jusqu’en 2021 sont les suivantes :

Article 27 – DISPOSITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE

L’exploitant en tenu de remettre en état le site affecté en fin d’exploitation.

[…]

Sans préjudice des dispositions édictées dans l’étude d’impact, et compte tenu des projets de réaménagements proposés, la remise en état est conduite dans le respect des prescriptions suivantes :  mise en sécurité des fronts de taille en les talutant par remblayage à l’aide des stériles de l’exploitation suivant une pente de 2/1 (environ 27°) ;  nettoyage des terrains et démontage des superstructures ;  régalage, sur la majorité de la surface, des terrains de couverture mélangés aux matériaux stériles issus de l’extraction ;

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 reconstitution du sol sur une hauteur moyenne de 50 centimètres, à l’aide de la terre végétale provenant du décapage préalable des terrains ;  ensemencement de l’ensemble afin de limiter la transformation en friche de la surface ainsi réhabilitée ;  la surface de 3,5 ha devant être mise à disposition pour l’extension du centre de stockage de déchets ultimes ne fera l’objet d’aucun traitement particulier ; seules les terres végétales de découverte seront conservées afin de pouvoir être réutilisées par l’exploitant du centre dans le cadre des travaux de couverture du site.

1.3. Le projet de remise en état de la carrière

1.3.1. Problématique de la remise en état

Maîtriser la remise en état et le devenir d’un site après exploitation est une des prescriptions du Schéma Départemental des Carrières. Pour cela un certain nombre de recommandations sont émises, dont la définition de la vocation ultérieure du site en fonction de la superficie, bien que le choix de cette vocation dépende avant tout du propriétaire des terrains.

Aussi, lors de toute exploitation de carrière, il est nécessaire d’envisager les possibilités de reconversion qui s’offrent à elle. Ces dernières doivent être étudiées en tenant compte des éléments suivant :  l’usage initial des terrains exploités. Bien souvent, le projet de remise en état présenté par l’exploitant consiste à réaliser un certain nombre d’aménagements destinés à rendre le site à sa vocation initiale (agricole, forestière…) ;  des différentes fonctions que pourra occuper le site compte tenu de la qualité écologique et paysagère des terrains exploités et des possibilités de reconstitution d’un écosystème équilibré ;  de la volonté des acteurs de la vie locale, des propriétaires et personnes fréquentant initialement le site de développer ou non l’attractivité du secteur par la mise en place de moyens destinés à la réalisation de projets particuliers.

Le principe de remise en état conditionne le mode d’exploitation de la carrière tel qu’il a été défini précédemment. De plus, afin de limiter l’étendue des surfaces en chantier et les désagréments qu’elles sont susceptibles de générer pour le milieu naturel, il est nécessaire, autant que possible, de coordonner les travaux de remise en état aux diverses phases d’exploitation de la carrière.

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Par ailleurs, le montant des travaux de remise en état doit être évalué par phases de 5 ans jusqu’au terme de l’exploitation selon les modalités du 9 février 2004 modifié, relatif à la détermination du montant des garanties financières de remise en état des carrières prévues par la législation des installations classées (articles L. 516-1, R. 512-5 et R. 516-2 à R. 516-5 du Code de l’ Environnement).

Compte tenu de la vocation agricole initiale très marquée des terrains exploités, la société WIENERBERGER a envisagé, lors de la réalisation du présent dossier, de restituer le site de la carrière de Schaffhouse-près-Seltz à l’agriculture. Toutefois, de par la nature des enjeux écologiques mis en évidence sur le site et notamment la présence d’espèces et d’habitats d’espèces remarquables, il a été décidé de mettre en place des aménagements pour ces espèces mais également de préserver certains secteurs dont l’exploitation est terminée présentant des enjeux écologiques forts.

1.3.2. Le niveau de remise en état actuel de la carrière

A l’heure actuelle, l’exploitation de la partie Ouest de la carrière est achevée et la remise en état de cette dernière a été réalisée.

Cette partie du site a aujourd’hui permis le développement d’une biodiversité très riche et remarquable, avec la présence de nombreuses espèces d’intérêt : Pie- grièche écorcheur, Torcol fourmilier, Crapaud calamite…

Aussi, l’ensemble de ce secteur sera préservé et conservé en l’état durant la future période d’autorisation de 25 ans.

Illustration n° 83 : Photographie de la partie Ouest de la carrière réaménagée

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1.3.3. Le projet de remise en état de la carrière

Le projet de remise en état présenté dans le cadre du présent dossier s’inscrit dans la continuité de celui préconisé dans le cadre de la précédente autorisation d’exploiter le site mais également dans une logique écologique visant notamment à favoriser le maintien et le développement de la faune et de la flore présente sur et autour du site.

Dans un premier temps, le projet de réaménagement proposé sera conduit dans le respect des prescriptions suivantes :  mise en sécurité des fronts de taille en les talutant par remblayage à l’aide des stériles de l’exploitation suivant une pente de 2/1 (environ 27°) ;  nettoyage des terrains et démontage des superstructures ;  régalage, sur la majorité de la surface, des terrains de couverture mélangés aux matériaux stériles issus de l’extraction ; a) Réaménagement de la partie Nord du site en terrains agricoles

Une fois les terrains mis en sécurité, nettoyés et régalés, le carreau sera remblayé sur environ 50 cm à l’aide des stériles d’exploitation. Il sera ensuite régalé de façon à reconstituer un sol agricole en vue de permettre aux exploitants agricoles d’exploiter ce secteur pour cultiver du maïs, du blé… b) Création d’une prairie de fauche sur la partie Sud du site

Sur la partie Sud, en plus du remblayage sur environ 50 cm, il sera procédé à un régalage des terrains à l’aide de la terre végétale en vue de recréer une prairie de fauche. Aussi, un enherbement de cette surface d’environ 7,5 hectares sera réalisé à l’aide de semis d’espèces locales : Achillea millefolium, Daucus carota, Arrenatherum elatius, Holcus mollis…

Une gestion de type prairie extensive avec 2 fauches par an sur cette prairie permettra notamment de retrouver les conditions naturelles d’avant exploitation de la zone avec possibilité de voir le Muscari à toupet réapparaître sur cette prairie et s’y développer.

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Illustration n° 84 : Exemple de prairie de fauche reconstituée sur un autre site de la société WIENERBERGER

c) Plantations de haies et vergers

Afin de faciliter l’intégration paysagère du site, mais également de créer de nouveaux habitats pour l’avifaune nicheuse, la société WIENERBERGER mettra en place plusieurs haies sur le site (haies buissonnantes, haies à différentes strates).

Ces dernières devront être plantées avec des essences locales et notamment des espèces épineuses comme Prunus spinosa, Rosa canina et Crataegus monogyna, trois espèces bien présentes dans le secteur.

D’autres haies contenant des essences comme Berberis vulgaris, Cornus sanguinea, Ligustrum vulgare, Evonymus europaeus, Pyrus pyraster, Malus sylvestris ou encore Sambucus nigra,… seront également mises en place. Ces dernières pourront être agrémentées de quelques espèces d’arbres : Quercus robur, Acer campestre, Carpinus betulus, Fraxinus excelsior… afin de créer diverses strates au sein de ces haies. Cette diversification de strate permettra à un grand nombre d’espèces, et notamment d’oiseaux, de nicher dans ces haies. En effet, certaines espèces nichant exclusivement dans les grands arbres pourront nidifier dans ces haies, de même que les espèces nichant dans les buissons.

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Illustration n° 85 : Modèle d’une haie à plusieurs strates

A noter également que des arbres fruitiers seront plantés. Les plantations seront réalisées avec des essences locales et il conviendra de mettre en place des arbres de hautes tiges : Mirabellier, Prunier, Pommier….

Au total, une vingtaine d’arbres fruitiers sera plantée sur le site en fin d’exploitation. d) Aménagement d’un chapelet de mares en faveur du Crapaud calamite

Cet aménagement se fait dans le cadre de la préservation des populations de Crapaud calamite présentes sur le site. Cette mesure est présentée au chapitre 5.1.6. de la Partie C « Etude d’impact » du présent dossier. L’objectif de cette mesure est de créer un chapelet de 3 mares d’environ 30 m² chacune avec, entre ces dernières, l’aménagement d’ornières de 1 à 2 m².

Ce réseau de points d’eau permettra le maintien et le développement de l’espèce dans le secteur.

Illustration n° 86 : Plan de remise en état finale du site

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2. Estimation des coûts pour le projet de remise en état de la carrière en fin d’exploitation

Le projet de remise en état finale du site de la société WIENERBERGER à Schaffhouse-près-Seltz nécessitera des investissements.

Tableau n° 62 : Estimation des coûts pour le projet de remise en état

Coût moyen Estimation des Aménagements Travaux à réaliser unitaire5 coûts Plantations de haies buissonnantes et/ou arborées Plantations de haies (environ sur le site en fin d’exploitation, avec utilisation 20 € le ml 6 000 € 300 m linéaire) d’essences locales (fourniture, transport et plantations) Nettoyage du site Création d’une prairie de Travail mécanique du sol fauche (partie Sud de la Reprise du stock de stériles et/ou de terres végétales 7 € le m² 52 500 € carrière sur environ 7,5 ha) puis régalage Ensemencement d’espèces locales Nettoyage du site Recréation d’une surface Travail mécanique du sol agricole (partie Nord de la 6,5 € le m² 55 250 € carrière sur environ 8,5 ha) Reprise du stock de stériles et/ou de terres végétales puis régalage Nettoyage du site Aménagement d’un chapelet Utilisation d’une mini-pelle pour le creusement des de mares (3 mares d’environ mares avec des berges en pente douce 30 € le m² 2 700 € 30m² chacune) Surface d’une mare : 30 m² Profondeur variable 10 à 50 cm Plantations d’arbres fruitiers sur le site en fin Plantations d’arbres fruitiers d’exploitation, avec utilisation d’essences locales et 40 € l’arbre 800 € (une vingtaine) de préférence des arbres de haute tige

A noter également que la société WIENERBERGER a prévu dans son budget, 5 000 € pour assurer le suivi et l’entretien du site durant les 5 premières années suivant la fin de l’exploitation de la carrière (2042 à 2046).

5 Note d’information du SETRA – Série Economie Environnement Conception n° 88 – Eléments de coûts de mesures d’insertion environnementale. SETRA, CETE de l’Est, Janvier 2009

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3. Les garanties financières

3.1. Cadre réglementaire

La mise en place de garanties financières dans le cadre des exploitations de carrière résulte de l’application simultanée des articles L. 516-1, R. 512-5 et R. 516-2 à R. 516-5 du Code de l’ Environnement et de l’arrêté du 9 février 2004 modifié relatif à la détermination du montant des garanties financières de remise en état des carrières.

Cet arrêté définit le seul mode de calcul forfaitaire pour les trois catégories d’exploitation de carrière suivantes :  carrières de matériaux meubles en nappe alluviale ou superficielle ;  carrières en fosse ou à flanc de relief ;  autres carrières à ciel ouvert, y compris celles mentionnées au point 4 de la rubrique 2510 de la nomenclature des Installations Classées.

L’exploitation de la société WIENERBERGER est une exploitation de carrière en fosse ou à flanc de relief.

La formule pour ce type d’exploitation qui s’applique pour le calcul des garanties financières est la suivante :

C = α (S1C1 + S2C2 + S3C3)

Où :

C = montant des garanties financières pour la période considérée

Index (1 TVA ) α = x R avec : Index0 1 TVA0

Index : indice TP01 utilisé pour l’établissement du montant de référence des garanties financières fixé dans l’arrêté préfectoral, soit 661,3 (indice TP01 de mai 2016) Index0 : indice TP01 de mai 2009 soit 616,5 (présent dans arrêté ministériel du 24 décembre 2009 relatif à la détermination du montant des garanties financières de remise en état des carrières) TVAR : taux de la TVA applicable lors de l’établissement de l’arrêté préfectoral fixant le montant de référence des garanties financières, soit 0,20. TVA0 : taux de la TVA applicable en mai 2009 soit 0,196.

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S1 (en ha) : somme de la surface de l’emprise des infrastructures au sein de la surface autorisée et de la valeur maximale atteinte au cours de la période considérée par les surfaces défrichées diminuées de la valeur maximale des surfaces en chantier (découvertes et en exploitation) soumises à défrichement.

S2 (en ha) : valeur maximale atteinte au cours de la période considérée par la somme des surfaces en chantier (découverte et en exploitation) diminuée de la surface en eaux et des surfaces remises en état.

S3 (en ha) : valeur maximale atteinte au cours de la période considérée par la surface résultant du produit du linéaire de chaque front par la hauteur moyenne du front hors eau diminuée des surfaces remises en état.

Coûts unitaires (TTC) :

C1 = 15 555 €/ha

C2 = 36 290 €/ha pour les 5 premiers hectares ; 29 625 €/ha pour les 5 suivants ; 22 220 €/ha au-delà

C3 = 17 775 €/ha

Les garanties financières ont pour objectif la remise en état des carrières en cas de défaillance de l’exploitant. Le préfet se substitue alors à l’exploitant et assure la remise en état à l’aide des garanties financières.

3.2. Calcul du montant des garanties financières

A noter que depuis octobre 2014 un changement de base et une refonte des index TP ont eu lieu. Aussi, à ce jour les index TP et notamment l’index TP01 est en base 2010. De ce fait, il convient de lui appliquer un coefficient de raccordement afin de pouvoir définir la valeur α. Aussi, l’indice TP01 en base 2010 est de 101,2 (valeur de mai 2016) au moment du calcul des garanties financières. Le coefficient de raccordement à appliquer à l’indice TP01 pour retourner en ancienne base est 6,5345.

L’indice TP01 à utiliser pour les calculs est donc : 101,2 x 6,5345 = 661,3.

En conséquence, au moment de l’établissement des garanties financières du présent dossier (septembre 2016), la valeur du coefficient α est la suivante :

Index (1 TVA ) 661,3 (1 0,20) α = x R = x = 1,08 Index0 (1 TVA0 ) 616,5 (1 0,196)

l’index TP01 de référence utilisé pour le calcul des garanties financières est celui de mai 2016, soit 661,3.

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3.2.1. Phase 1 : 2017 – 2021

La situation présentant le plus de surfaces à garantir sera présente dès le début de la phase.

Evaluation de la surface S1 en phase 1 : S1 est exprimée en ha ; cette valeur correspond à somme de la surface de l’emprise des infrastructures au sein de la surface autorisée et de la valeur maximale atteinte au cours de la période considérée par les surfaces défrichées diminuées de la valeur maximale des surfaces en chantier (découvertes et en exploitation) soumises à défrichement. Cette surface représente l’ensemble des terrains occupés par les zones de stockage des matériaux ainsi que par les pistes de circulation présentes sur le carreau de la carrière.

Surface S1 = 23 542 m² (soit 2,3542 ha).

Evaluation de la surface S2 en phase 1 : S2 correspond à la valeur maximale atteinte au cours de la période considérée par la somme des surfaces en chantier (découverte et en exploitation) diminuée de la surface en eaux et des surfaces remises en état. Cette surface correspond à la partie Est de la carrière actuelle ; la phase concernant uniquement le site anciennement autorisé. En effet, les terrains sollicités en extension ne seront qu’exploités à partir de la phase 2.

Surface S2 = 68 461 m² (soit 6,8461 ha).

Evaluation de la surface S3 en phase 1 : S3 (en ha), est la valeur maximale atteinte au cours de la période considérée par la surface résultant du produit du linéaire de chaque front par la hauteur moyenne du front hors d’eau diminuée des surfaces remises en état. Compte tenu d’une épaisseur maximale d’extraction de 20 m, 5 fronts d’une hauteur maximum de 4 m permettront de mener à bien les travaux d’extraction sur les terrains présents sur le carreau. La longueur d’un front dans ce secteur est de 180 m.

Surface S3 = Linéaires de fronts (longueur d’un front x 5 fronts) x hauteur moyenne = (180 x 5) x 4 = 3 600 m² (soit 0,36 ha).

Calcul de CP1 pour la phase 1 :

CP1 = α (S1C1 + S2C2 + S3C3) avec : C1 = 15 555 €/ha C2 = 36 290 €/ha pour les 5 premiers hectares ; 29 625 €/ha pour les 5 suivants C3 = 17 775 €/ha

CP1 = 1,08 x (2,3542 x 15 555 + (5 x 36 290 +1,8461 x 29 625) + 0,36 x 17 775) CP1 = 301 490 €.

Illustration n° 87 : Plan des garanties financières pour la phase 1 (2017 – 2021)

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3.2.2. Phase 2 : 2022 – 2026

La situation présentant le plus de surface à garantir sera présente en milieu de phase. En effet, une partie des terrains exploités en première phase sera encore en chantier (stockage des stériles et des terres végétales pour la remise en état) et une seconde partie en cours de réaménagement. De plus, les terrains correspondant à la phase 2 auront été intégralement décapés et seront en cours d’exploitation.

Evaluation de la surface S1 en phase 2 : Cette surface représente l’ensemble des terrains occupés par les zones de stockage des matériaux ainsi que par les pistes de circulation présentes sur le carreau de la carrière.

Surface S1 = 27 161 m² (soit 2,7161 ha).

Evaluation de la surface S2 en phase 2 : Cette surface correspond à une partie des terrains exploitée en phase 1, en cours de réaménagement ainsi qu’à l’ensemble des terrains de la phase 2 qui auront intégralement été décapés.

Surface S2 = 68 515 m² (soit 6,8515 ha).

Evaluation de la surface S3 en phase 2 : Compte tenu d’une épaisseur maximale d’extraction de 20 m, 5 fronts (hauteur maxi de 4 m par front) permettront de mener à bien les travaux d’extraction sur les terrains présents sur le carreau. La longueur maximale d’un front dans ce secteur est de 170 m.

Surface S3 = Linéaires de fronts x hauteur moyenne = (170 x 5) x 4 = 3 400 m² (soit 0,34 ha).

Calcul de CP2 pour la phase 2 :

CP2 = α (S1C1 + S2C2 + S3C3) avec : C1 = 15 555 €/ha C2 = 36 290 €/ha pour les 5 premiers hectares ; 29 625 €/ha pour les 5 suivants C3 = 17 775 €/ha

CP2 = 1,08 x (2,7161 x 15 555 + (5 x 36 290 +1,8515 x 29 625) + 0,34 x 17 775)

CP2 = 307 360 €.

Illustration n° 88 : Plan des garanties financières pour la phase 2 (2022 – 2026)

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3.2.3. Phase 3 : 2027 – 2031

La situation présentant le plus de surface à garantir sera présente en milieu de phase. En effet, une partie des terrains exploités en deuxième phase sera encore en chantier (stockage des stériles et des terres végétales pour la remise en état) et une seconde partie en cours de réaménagement. De plus, les terrains correspondant à la phase 3 auront été intégralement décapés et seront en cours d’exploitation.

Evaluation de la surface S1 en phase 3 : Cette surface représente l’ensemble des terrains occupés par les zones de stockage des matériaux ainsi que par les pistes de circulation présentes sur le carreau de la carrière.

Surface S1 = 29 705 m² (soit 2,9705 ha).

Evaluation de la surface S2 en phase 3 : Cette surface correspond à une partie des terrains exploitée en phase 2, en cours de réaménagement ainsi qu’à l’ensemble des terrains de la phase 3 en cours d’exploitation.

Surface S2 = 52 840 m² (soit 5,284 ha).

Evaluation de la surface S3 en phase 3 : Compte tenu d’une épaisseur maximale d’extraction de 20 m, 5 fronts (hauteur maxi de 4 m par front) permettront de mener à bien les travaux d’extraction sur les terrains présents sur le carreau. La longueur maximale d’un front dans ce secteur est de 135 m.

Surface S3 = Linéaires de fronts x hauteur moyenne = (135 x 5) x 4 = 2 700 m² (soit 0,27 ha).

Calcul de CP3 pour la phase 3 :

CP3 = α (S1C1 + S2C2 + S3C3) avec : C1 = 15 555 €/ha C2 = 36 290 €/ha pour les 5 premiers hectares ; 29 625 €/ha pour les 5 suivants C3 = 17 775 €/ha

CP3 = 1,08 x (2,9705 x 15 555 + (5 x 36 290 +0,284 x 29 625) + 0,27 x 17 775)

CP3 = 260 140 €.

Illustration n° 89 : Plan des garanties financières pour la phase 3 (2027 – 2031)

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3.2.4. Phase 4 : 2032 – 2036

Comme pour les phases précédentes, la situation présentant le plus de surface à garantir sera présente en milieu de phase. En effet, une partie des terrains exploités en troisième phase sera encore en chantier (stockage des stériles et des terres végétales pour la remise en état) et une seconde partie en cours de réaménagement. De plus, les terrains correspondant à la phase 4 auront été intégralement décapés et seront en cours d’exploitation.

Evaluation de la surface S1 en phase 4 : Cette surface représente l’ensemble des terrains occupés par les zones de stockage des matériaux ainsi que par les pistes de circulation présentes sur le carreau de la carrière.

Surface S1 = 29 125 m² (soit 2,9125 ha).

Evaluation de la surface S2 en phase 4 : Cette surface correspond à une partie des terrains exploitée en phase 3, en cours de réaménagement ainsi qu’à l’ensemble des terrains de la phase 4 qui auront intégralement été décapés.

Surface S2 = 44 930 m² (soit 4,4930 ha).

Evaluation de la surface S3 en phase 4 : Compte tenu d’une épaisseur maximale d’extraction de 20 m, 5 fronts (hauteur maxi de 4 m par front) permettront de mener à bien les travaux d’extraction sur les terrains présents sur le carreau. La longueur maximale d’un front dans ce secteur est de 125 m.

Surface S3 = Linéaires de fronts x hauteur moyenne = (125 x 5) x 4 = 2 500 m² (soit 0,25 ha).

Calcul de CP4 pour la phase 4 :

CP4 = α (S1C1 + S2C2 + S3C3) avec : C1 = 15 555 €/ha C2 = 36 290 €/ha C3 = 17 775 €/ha

CP4 = 1,08 x (2,9125 x 15 555 + 4,493 x 36 290 + 0,25 x 17 775)

CP4 = 229 820 €.

Illustration n° 90 : Plan des garanties financières pour la phase 4 (2032 – 2036)

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3.2.5. Phase 5 : 2037 – 2041

Comme pour les phases précédentes, la situation présentant le plus de surface à garantir sera présente en milieu de phase. En effet, une partie des terrains exploités en quatrième phase sera encore en chantier (stockage des stériles et des terres végétales pour la remise en état) et une seconde partie en cours de réaménagement. De plus, les terrains correspondant à la phase 5 auront été intégralement décapés et seront en cours d’exploitation.

Evaluation de la surface S1 en phase 5 : Cette surface représente l’ensemble des terrains occupés par les zones de stockage des matériaux ainsi que par les pistes de circulation présentes sur le carreau de la carrière.

Surface S1 = 29 298 m² (soit 2,9298 ha).

Evaluation de la surface S2 en phase 5 : Cette surface correspond à une partie des terrains exploitée en phase 4, en cours de réaménagement ainsi qu’à l’ensemble des terrains de la phase 5 qui auront intégralement été décapés.

Surface S2 = 42 829 m² (soit 4,289 ha).

Evaluation de la surface S3 en phase 5 : Compte tenu d’une épaisseur maximale d’extraction de 20 m, 5 fronts (hauteur maxi de 4 m par front) permettront de mener à bien les travaux d’extraction sur les terrains présents sur le carreau. La longueur maximale d’un front dans ce secteur est de 145 m.

Surface S3 = Linéaires de fronts x hauteur moyenne = (145 x 5) x 4 = 2 900 m² (soit 0,29 ha).

Calcul de CP5 pour la phase 5 :

CP5 = α (S1C1 + S2C2 + S3C3) avec : C1 = 15 555 €/ha C2 = 36 290 €/ C3 = 17 775 €/ha

CP5 = 1,08 x (2,9298 x 15 555 + 4,2829 x 36 290 + 0,29 x 17 775)

CP5 = 222 645 €.

Illustration n° 91 : Plan des garanties financières pour la phase 5 (2037 – 2041)

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3.2.6. Bilan du calcul des garanties financières

Le tableau suivant fait la synthèse des cautionnements de garanties financières à mettre en place durant les différentes phases d’exploitation du site par la société WIENERBERGER sur son site de Schaffhouse-près-Seltz.

Tableau n° 63 : Montant des garanties financières à cautionner

Phase d’exploitation Montant des garanties financières Phase 1 301 490 € Phase 2 307 360 € Phase 3 260 140 € Phase 4 229 820 € Phase 5 222 645 €

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E. Etude de dangers

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1. Préambule / Méthodologie

L'article R 512-6 du Code de l’Environnement prévoit parmi les pièces constitutives du dossier de demande d'autorisation une étude de dangers, dont le contenu est défini à l’article 512-9 du même code.

L’étude de dangers présentée est réalisée conformément aux textes et guides en vigueur, notamment :  l’arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l’évaluation et à la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises à autorisation ;  la circulaire du 10 mai 2010 récapitulant les règles méthodologiques aux études de dangers, à l’appréciation de la démarche de réduction du risque à la source et aux plans de prévention des risques technologiques dans les installations classées en application de la loi du 30 juillet 2003.

Elle se décompose selon les étapes suivantes : 1. Identification et caractérisation des potentiels de danger :  examen des phénomènes naturels et du voisinage de l’établissement en tant que source d’agression ;  analyse systématique des risques liés aux produits utilisés (étude des caractéristiques physico-chimiques et de dangerosité) et aux activités existantes ou envisagées ;  hiérarchisation des risques en fonction de leur probabilité d’apparition et de la gravité de leurs effets ; 2. Définition des scénarii d’accidents (apparition d’un phénomène accidentel) faisant l’objet d’une quantification effets 6 selon leur nature (incendie, explosion, toxicité), en tenant compte de l’efficacité des mesures de prévention et de protection ; 3. Examen des effets dominos liés au risque de propagation d’un sinistre, 4. Démarche de maitrise des risques et justification des mesures propres à réduire la probabilité et les conséquences d’un sinistre (mesures organisationnelles, moyens d’intervention, etc.).

6 Les phénomènes dangereux à l’origine de périmètres de dangers à l’extérieur de l’établissement font l’objet d’une évaluation de la gravité des conséquences humaines (nombre de personnes exposées)

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2. Analyse des risques

2.1. Objectifs et méthodes

L’analyse des risques a pour but :  d’identifier les phénomènes dangereux et scénarii d’accidents majeurs ;  de mettre en lumière les mesures de prévention, de protection et d’intervention propres à réduire les risques.

La méthode employée pour réaliser cette analyse des risques consiste à :  identifier les risques d’origine externe au site :  les phénomènes naturels ;  l’environnement proche de la carrière ;  identifier les risques d’origine interne à la carrière :  dangers liés aux produits présents ;  risques liés aux activités ;  analyser les accidents survenus sur des installations similaires ;  sélectionner les scénarii d’accidents majeurs qui feront l’objet d’un examen spécifique dans la suite de l’étude.

2.1.1. Analyse des risques d’origine externe

Ce paragraphe s’appuie sur la description de l’environnement de l’établissement présenté au chapitre C.2 (état initial de l’étude d’impact).

De même que la carrière peut constituer un danger potentiel pour son voisinage, le milieu d'implantation du site de la société WIENERBERGER peut favoriser ou générer des dysfonctionnements ou des dangers.

Ces facteurs extérieurs ont soit une origine naturelle (foudre, inondation, tremblement de terre, gel), soit une origine anthropique (malveillance, chute d'avion).

Certains facteurs peuvent avoir simultanément ces deux origines : c'est le cas des inondations, qui sont bien évidemment liées à de fortes pluies, mais parfois également à des modifications des réseaux hydrographiques naturels par l'homme.

Dans tous les cas, le déclenchement ou la survenue de l'un de ces phénomènes ne sont pas entièrement maîtrisables par la société. Elle ne peut donc qu'essayer de les prévoir et s'équiper au mieux contre leurs effets.

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2.1.2. Risques d’origine naturelle

Les sources de dangers potentielles liées à des évènements naturels sont pour l'essentiel :  le séisme ;  les inondations ;  la foudre ;  le gel. a) Le séisme

 Généralités sur le phénomène

Un séisme ou un tremblement de terre se traduit en surface par des vibrations du sol plus ou moins violentes et destructrices. Il provient de la fracturation des roches en profondeur. Celle-ci est due à l'accumulation d'une grande énergie qui se libère, en créant ou en faisant rejouer des failles, au moment où le seuil de rupture mécanique des roches est atteint. Les dégâts observés en surface sont fonction de l'amplitude, la fréquence et la durée des vibrations.7

Selon l’article R 563-4 du Code de l’Environnement, modifié par le décret n° 2010- 1254 du 22 octobre 2010, le territoire national est divisé en cinq zones de sismicité croissante, à savoir :  Zone de sismicité 1 : très faible ;  Zone de sismicité 2 : faible ;  Zone de sismicité 3 : modérée ;  Zone de sismicité 4 : moyenne ;  Zone de sismicité 5 : forte.

Des mesures préventives, notamment des règles de construction, d’aménagement et d’exploitation parasismiques, sont appliquées aux équipements et aux installations de la classe dite « à risque normal » situés dans les zones de sismicité 2 à 5.

7 INERIS - Risques naturels en environnement industriel (DRA-013)

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 L’exploitation de la carrière de la société WIENERBERGER

D’après le décret n° 2010-1254 du 22 octobre 2010 portant sur la délimitation des zones de sismicité du territoire français, le secteur de Schaffhouse-près-Seltz est situé en zone de sismicité à risque modérée.

Rappelons qu’hormis le hangar de stockage aucune installation, bâtiment avec fondation n’est prévu durant la future période d’autorisation. Ainsi, un séisme aura très peu de conséquence sur l’exploitation. b) Les inondations

Le secteur d’étude se situe à environ 2 km au Nord d’une zone inondable longeant le cours d’eau du Seltzbach, affluent de la rive gauche de la Sauer. Il s'écoule au Nord de la forêt de Haguenau, pour se jeter à une trentaine de kilomètres dans la Sauer à Seltz, puis dans le Rhin. La commune de Schaffhouse-près-Seltz est donc soumise aux risques inondation. Toutefois, ces zones à risque ne se situent pas au droit de la zone d’étude.

La commune de Schaffhouse-près-Seltz ne fait l’objet d’aucun Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI).

Le risque inondation ne sera donc pas retenu comme facteur aggravant pour l’exploitation de la carrière de la société WIENERBERGER sur le ban communal de Schaffhouse-près-Seltz. c) La foudre

La foudre peut constituer un apport d’énergie suffisant pour entraîner une combustion.

 Le phénomène de la foudre

Un orage est une manifestation à l’échelle atmosphérique d’un gigantesque phénomène électrique qui se déroule dans presque tous les cas de la manière suivante : Les nuages orageux de type cumulo-nimbus développent à leur base des charges électriques négatives qui chargent positivement, par influence, la surface du sol qui leur fait face. Un condensateur est ainsi formé, aboutissant à la création d’un champ magnétique variable entre nuage et sol. Le coup de foudre est un claquage entre les deux armatures du condensateur nuage-sol qui survient lorsque la valeur du champ électrique est localement suffisante.

Les conséquences physiques d'un impact de foudre se divisent en deux classes, les conséquences directes indépendantes des installations touchées et les conséquences secondaires spécifiques à ces installations.

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 Cas de la carrière de la société WIENERBERGER

Précisons que la carrière n’est pas visée par l’annexe du 15 janvier 2008 relatif à la protection de la foudre de certaines installations classées pour la protection de l’environnement. Ainsi, une analyse du risque foudre n’est pas nécessaire. d) Le gel

La reprise sur stock du lœss sur le site de la carrière se fera tout au long de l’année, hormis lors d’épisodes climatiques extrêmes comme de fortes de gelées (ou de fortes pluies).

Rappelons également qu’il n’y a et n’y aura aucune installation de traitement des matériaux extraits sur le site. aussi, une période de gel n’aura pas de conséquences matérielles sur l’exploitation de la carrière.

2.1.3. Etablissements industriels à proximité

La carrière de la société WIENERBERGER est localisé dans un environnement rural, totalement isolé du centre historique de Schaffhouse-près-Seltz.

A noter tout de même la présence, en limite Nord de la carrière, de la décharge du SMICTOM du Nord Bas-Rhin.

La poursuite de l’exploitation de la carrière par la société WIENERBERGER n’engendrera pas l’implantation d’infrastructures susceptibles de subir des dommages en cas d’incendie sur un site voisin (aucune construction, ni stockage de produits inflammables sur le site).

2.1.4. Voies de communication a) Les voies routières

Les axes routiers les plus proches du site (RD 247 et RD 468) sont suffisamment éloignés du site pour écarter tout risque d’accident au niveau des terrains concernés.

Les risques liés aux voies de circulation sont donc limités à ceux d’un éventuel accident des véhicules évacuant les matériaux avec ceux des usagers des voies concernées.

Toutefois, un accident, même important, sur ces axes routiers, serait sans conséquence majeure pour l’exploitation de la carrière.

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b) Les voies ferroviaires

L’axe de chemin de fer le plus proche du site, qui relie Strasbourg à Lauterbourg, se trouve à environ 2 km à l’Ouest du secteur d’étude.

En conséquence, un accident ferroviaire serait sans conséquence matérielle directe sur l’exploitation de la carrière. c) Les voies aériennes

La carrière de Schaffhouse se situe à plus de 14 km de l’aéroport le plus proche.

La Direction de l’Aviation Civile a estimé la probabilité de chute d’avions sur l’ensemble du territoire national à 2 x 10-6/km² et ce, quel que soit la nature du trafic aérien. Rapporté à la superficie du site (> 20 ha), la probabilité que celui-ci soit touché par une chute d’avion est quasi-nulle (4 x 10-7/km²). d) Les voies fluviales et maritimes

Aucun cours d’eau navigable n’est présent dans l’environnement du site. ainsi, en cas d’accident fluvial, aucune conséquence n’est à craindre pour le site étudié.

2.1.5. Actes de malveillance

La malveillance revêt différentes formes et se définit par rapport à des objectifs à atteindre :  l'information : connaissance, secret de fabrication, informatique ;  la matière : stockages ;  l'énergie : réseaux de distribution.

Les actions menées dans le cas d’une exploitation de carrière de lœss se traduisent principalement par :  la détérioration du matériel d’exploitation ;  le vol de matériaux ;  le dépôt illicite de substances diverses sur le site (déchets notamment).

Les actes de malveillance sont totalement imprévisibles mais de probabilité très faible. Il est cependant impossible d’écarter totalement cette hypothèse.

L’accès à la carrière est strictement réglementé. Le site est entièrement ceinturé de clôtures et/ou de merlons de terres (ou tout autres dispositifs équivalents) sur les endroits d’accès direct par un tiers.

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Des panneaux de danger et d’interdiction de pénétrer sur le site sont et seront répartis sur l’ensemble du périmètre de la carrière. ces dispositifs permettent d’empêcher l’accès involontaire au site par des personnes non autorisées.

2.2. Analyse des risques d’origine interne

2.2.1. Identification des sources potentielles au sein de l’établissement

Les événements accidentels pouvant se déclencher sur une carrière exploitée à sec et à ciel ouvert, en situation anormale de fonctionnement peuvent être rangés selon les grandes catégories suivantes :  l'écoulement accidentel ;  l'incendie ;  l'explosion.

L’approche systématique de ces différents incidents est effectuée par l’analyse :  des produits stockés et employés ;  des activités exercées sur le site ;  des utilités et énergies employées.

2.2.2. Les produits éventuellement mis en œuvre

L’extraction du lœss ne nécessite l’usage d’aucun produit particulier (produits chimiques, explosifs…). Les travaux d’exploitation sont et seront réalisés à l’aide :  d’une pelle hydraulique ;  d’un bulldozer.

Le chargement des matériaux sera effectué dans des camions ou des dumpers puis ces derniers seront acheminés vers l’usine de Seltz.

En dehors des matériaux extraits, ressources minérales sans danger pour l’environnement (ininflammable et non toxique) aucun produit n’est et ne sera stocké sur le site.

Notons que l’entretien des engins de chantier est et sera réalisé hors du site, au niveau de l’usine à Seltz. En revanche, les opérations de ravitaillement seront réalisées sur la carrière. A noter toutefois qu’une aire de dépotage imperméabilisée et muni d’un séparateur à hydrocarbures est présente sur le site.

Aussi, hormis durant les opérations de dépotage, il n’y aura aucun stockage d’hydrocarbures sur le site.

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2.2.3. L’écoulement accidentel a) Généralités

Pour que l'on puisse parler d'écoulement accidentel, deux conditions doivent être remplies quant aux caractéristiques du produit : celui-ci doit être fluide et présenter un caractère dangereux pour le milieu naturel environnant.

Le risque d'écoulement accidentel est présent aux différentes étapes d'utilisation de ces produits et peut avoir de graves conséquences pour l'environnement si on ne les traite pas immédiatement :  infiltration des produits dans le sol et le sous-sol pouvant conduire à une pollution du sol et sous-sol ;  atteinte des eaux superficielles via les réseaux d'eaux pluviales.

Les risques d'écoulement accidentel sont possibles :  sur les aires de réception et de stockage et éventuellement imputables :  à l'utilisation de contenants défectueux ;  à une erreur de manipulation (chute d'un contenant lors d'un transfert, chocs entraînant un éventrement du contenant…) ;  à un incident lors du dépotage ;  sur le lieu d'utilisation et éventuellement imputables :  à une erreur de manipulation (renversement de bidons ou fûts) ;  à une défectuosité des installations ou des canalisations de transfert. b) Inventaire des zones à risque et mesures et moyens de prévention et/ou protection pour le site de la société WIENERBERGER à Schaffhouse-près-Seltz

Comme indiqué précédemment, aucun stockage de Gasoil Non routier (GNR) n’est présent sur le site. Néanmoins, les opérations de dépotage, indispensables au ravitaillement de la pelle et du bulldozer, seront réalisées sur le site.

Aussi, une aire de dépotage entièrement imperméabilisée a été aménagée à cet effet sur le site. Cette dernière comporte des formes de pentes qui permettent de stocker 1 000 litres de carburant en cas d’écoulement accidentel. Afin d’assurer le confinement des liquides accidentellement répandus, l’assainissement de cette zone de ravitaillement est relié à un séparateur d’hydrocarbures à obturateur automatique. Le rejet du séparateur se fait, par l’intermédiaire d’une conduite d’assainissement enterrée, dans le bassin de 1 000 m3 assurant la gestion des eaux pluviales de ruissellement de la zone de stockage des matériaux extraits.

En ce qui concerne le reste du site, les seuls produits liquides, pouvant être à l’origine d’un écoulement accidentel, sont les hydrocarbures (carburants et lubrifiants) présents dans les réservoirs des véhicules motorisés, à savoir la pelle, le bulldozer et les camions présents sur le site.

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Les volumes mis en jeu sont, par conséquent, limités et le percement des réservoirs peu probable. Précisons que l’entretien régulier des véhicules et engins d’exploitation sera réalisé à l’extérieur du site étudié, au sein des installations des sous-traitants. Un soin tout particulier sera apporté au contrôle de l’étanchéité des réservoirs d’hydrocarbures.

Toutes les dispositions sont et seront prises pour limiter voire supprimer toute conséquence pour l’environnement en cas d’écoulement accidentel.

2.2.4. L’incendie a) Généralités

Dans l’évaluation du risque incendie, il faut tenir compte principalement :  de la nature des produits à caractère combustible ou inflammable (pouvoir calorifique, pourcentage d’humidité, état de division) ;  du stock de matériaux combustibles (volume, distance entre les différents stockages) ;  des risques d’occurrence des sources d’inflammation.

Peuvent être à l’origine d’un incendie :  la foudre ;  un acte de négligence (cigarette par exemple) ;  un acte malveillance. b) Inventaire des zones à risque d’incendie et mesures et moyens de prévention et/ou protection pour le site de la société WIENERBERGER à Schaffhouse-près-Seltz

La carrière de la société WIENERBERGER à Schaffhouse-près-Seltz ne comporte et ne comportera aucun stockage de produits inflammables. Les matériaux extraits sur le site sont des matériaux inorganiques dont les possibilités d’inflammation sont nulles.

Les seuls produits à caractère combustible présents sur le site sont les engins d’exploitation utilisés pour l’extraction des matériaux. Cependant, le GNR est un produit peu inflammable et peu volatil. De plus, les quantités stockées sont limitées et le carburant est confiné dans un système clos (réservoir).

Ainsi, étant donné la nature et les quantités de matériaux combustibles présentes sur le site, le risque incendie est très faible.

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Toutefois, la société WIENERBERGER a d’ores et déjà mis en place des mesures de prévention et de lutte contre l’incendie :  présence de moyens mobiles combustibles d’intervention (type extincteurs et couverture anti-feu) dans la cabine des véhicules et engins d’exploitation ;  formation du personnel en charge des travaux d’extraction à l’emploi des extincteurs ;  accès à la carrière et aux zones d’exploitation strictement réglementé ;  zone en exploitation clôturée et/ou ceinturée de merlons. Des panneaux de danger et d’interdiction de pénétrer sur le site sont répartis sur l’ensemble du périmètre de la carrière, notamment au niveau de son entrée.

Ces dispositions permettent d’éviter toute décharge illicite de matières combustibles (déchets par exemple).

2.2.5. L’explosion a) Généralités

L’explosion est un phénomène physique caractérisé par une variation brutale de la pression et de la température conduisant à des effets de destruction.

Dans le cas d’une explosion de gaz, le phénomène essentiel est celui de l’échauffement des produits de combustion par la chaleur libérée. L’explosivité ne sera possible que si la concentration en combustible dans le mélange gazeux est comprise entre une limite inférieure (LIE) et une limite supérieure (LSE).

Les conséquences associées à une explosion sont liées :  aux effets de surpression, sur l’homme et les équipements ;  aux effets missiles liés à la projection de débris et autres fragments structurels. b) Inventaire des zones à risque et mesures et moyens de prévention et/ou de protection pour le site de la société WIENERBERGER à Schaffhouse-près-Seltz

Sur la carrière, il n’y a et n’y aura aucune zone à risque d’explosion. En effet, il n’y aura aucune source de gaz présente sur le site.

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2.2.6. Les utilités et les énergies

Le site n’est et ne sera pas raccordé :  au réseau communal d’adduction en eau potable de Schaffhouse-près-Seltz ;  au réseau EDF.

La seule utilité employée sur le site est le GNR servant à alimenter les engins de chantier. il constitue une source de dangers pour l’environnement en cas d’écoulement accidentel. Ce point a été examiné au paragraphe 3.3 de la présente étude de dangers.

Notons qu’une perte d’utilité se traduira uniquement par l’arrêt de l’alimentation en GNR des engins de chantier. les moteurs et l’activité du site seraient simplement stoppés, sans aucune incidence pour l’environnement.

2.3. Accidentologie

2.3.1. Accidentologie interne

Aucun événement accidentel pouvant porter atteinte à l’environnement n’a été recensé au cours des dix dernières années sur le site de la société WIENERBERGER à Schaffhouse-près-Seltz.

2.3.2. Accidentologie externe

La consultation de la base de données du BARPI (Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable) nous permet de recenser les événements accidentels en France et à l’étranger relatifs à des activités d’extraction de lœss, survenus au cours des 10 dernières années.

La consultation de la base de données BARPI ne donne aucun résultat pour des accidents survenus au cours des 10 dernières années sur des carrières de lœss. Aussi, nous avons choisi d’analyser les événements accidentels relatifs à des activités d’extraction d’argiles, étant donné que le mode d’extraction des matériaux utilisé est le même.

Au cours des 10 dernières années, seul deux accidents ont été recensés au sein d’une carrière présentant les mêmes caractéristiques d’exploitation (absence d’installations de traitement des matériaux, extraction à ciel ouvert et à sec). Une analyse de ces accidents (Cf. annexe) fournit les indications suivantes :  nombre d’accidents recensés très faible (seulement 2) ;  identification du phénomène : atteinte physique de personnes ;  cause du phénomène : erreurs humaines, imprudence ; acte de négligence ;  conséquence du phénomène : fracture, décès.

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Au regard de cette analyse il apparaît qu’aucun accident survenu au cours des 10 dernières années en France ou à l’étranger n’a été suivi de conséquences pour l’environnement.

2.4. Synthèse de l’Analyse de risques de la carrière de la société WIENERBERGER

2.4.1. Méthodologie

Dans le cadre de l’étude de dangers de la carrière de la société WIENERBERGER une analyse systématique des dérives est réalisée à partir :  des risques liés à l’activité d’extraction du lœss ;  de l’analyse des accidents recensés à l’intérieur du site et dans des exploitations similaires.

La méthode employée est de type Analyse Préliminaire des Risques (APR), complétée par une cotation de la criticité selon l’appréciation d’éléments de probabilité et d’intensité. Recommandée par l’Union des Industries Chimiques (UIC), c’est une méthode d’usage très générale pour l’identification des scénarii d’accidents majeurs et le positionnement des barrières de sécurité.

L’Analyse Préliminaire des Risques nécessite l’identification des éléments dangereux du système.

Ces éléments dangereux concernent :  des substances dangereuses que ce soit sous forme de matières premières, produits finis, utilités ;  des équipements, installations, zones d’activités dangereuses (stockages, distribution, emploi, etc.).

A partir de ces éléments dangereux, l’APR vise à identifier des situations de dangers, qui si elles ne sont pas maîtrisées, peuvent conduire à l’exposition de cibles à des phénomènes dangereux. Pour chacun de ces phénomènes dangereux, les causes et conséquences sont déterminées et les sécurités (prévention, protection) identifiées.

Cette méthode est préconisée par l’INERIS dans différents documents tels que :  « Outils d’analyse des risques générés par une installation industrielle – DRA35 – Mai 2003 ».  « Formalisation du savoir et des outils dans le domaine des risques majeurs (DRA35) (Ώ9) – L’étude de dangers d’une installation classée – Avril 2006 » ;  « Formalisation du savoir et des outils dans le domaine des risques majeurs (DRA35) (Ώ7) – Méthodes d’analyse des risques générés par une installation industrielle – Octobre 2006 ».

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a) Principe et déroulement de l’Analyse de Risques

 Contexte réglementaire de l’APR, des échelles de cotation et de la grille de criticité

Conformément à la Circulaire du 10 Mai 2010 :  « L’étude de dangers donne lieu à une analyse de risques qui prend en compte la probabilité d’occurrence, la cinétique et la gravité des accidents selon une méthodologie qu’elle explicite » ;  « La méthodologie retenue dans l’étude de dangers pour analyser les accidents potentiels doit être explicitée dans celle-ci » ;  « La méthode de cotation des risques retenue, la grille de criticité choisie et utilisées pour la réalisation de l’analyse des risques ainsi que les règles de changement de classe de la probabilité d’occurrence et/ou de la gravité des conséquences […] seront décrites et justifiées ;  L’exploitant réalise une première cotation des phénomènes identifiés […]. Ce classement donne lieu à une identification de phénomènes nécessitant une analyse plus détaillée de tous les scénarios pouvant y conduire ».

Les documents de l’INERIS cités dans le paragraphe ci-avant, détaillent les points suivants pour la réalisation de l’analyse des risques :  « Il faut définir en amont de l’analyse des échelles de cotation des risques en terme de probabilité et de gravité ainsi qu’une grille de criticité explicitant les critères d’acceptabilité » ;  « Les échelles de probabilité, de gravité et/ou d’intensité utilisées pour une évaluation quantitative simplifiée des risques doivent être adaptées à l’installation étudiée. A cet égard, les exploitants possédant la meilleure connaissance de leurs installations, il est légitime de retenir les échelles de cotation qu’ils proposent ».

Comme cela est précisé dans les documents de l’INERIS l’échelle de gravité de l’arrêté ministériel du 29 septembre 2005 ne considère que les dommages causés aux personnes à l’extérieur de l’établissement.

Ainsi, il est pertinent au stade de l’analyse de risques de considérer des échelles du même type pour les dommages causés à l’environnement ou aux travailleurs de l’établissement.

Dans ce contexte, des exemples d’échelles de cotation pouvant être utilisés pour l’analyse de risques sont présentés dans les différents documents de l’INERIS.

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Illustration n° 92 : Exemple d’échelle cotation en intensité (source : « Formalisation du savoir et des outils dans le domaine des risques majeurs (DRA35) (Ώ9) – L’étude de dangers d’une installation classée – Avril 2006).

Les documents de l’INERIS précisent qu’« au stade de l’analyse préliminaire des risques, cette intensité ne nécessite pas d’être calculée finement pour chaque phénomène dangereux. Une cotation à l’aide d’une échelle simple doit permettre d’estimer si les effets du phénomènes dangereux peuvent potentiellement atteindre des enjeux situés au-delà des limites de l’établissement ».

« Ainsi, les critères pouvant être considérés lors de la cotation de l’intensité des phénomènes dangereux sont par exemple : la nature et la quantité de produit, les caractéristiques de l’équipement mis en jeu, la localisation de l’installation par rapport aux limites de l’établissement, etc. »

La mise en œuvre de l’APR préconisé par l’INERIS s’appuie sur un support sous forme de tableau reprenant entre autres les éléments suivants :  « Choix d’un équipement ou produit ;  Prise en compte d’une première situation de dangers (Evènement Redouté Central) ;  Identification des causes et des phénomènes dangereux susceptibles de se produire ;  Cotation de la fréquence d’occurrence selon l’échelle de cotation choisie par le groupe ;  Estimation de l’intensité des effets et cotation associée en fonction de l’échelle de cotation choisie par le groupe ;  Identification des barrières de sécurité ».

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La grille de criticité, quant à elle, doit présenter « un domaine désignant les couples (intensité ; probabilité) des scénarii d’accidents qui sont considérés comme inacceptables ».

En fin d’Analyse des Risques, l’étude Détaillée des Risques peut être lancée. La finalité de cette dernière « est de porter un examen approfondi sur les phénomènes dangereux susceptibles de conduire à un accident majeur, c’est-à- dire, ceux dont les effets peuvent atteindre des enjeux à l’extérieur de l’établissement et de vérifier la maitrise des risques associés ».

 Synthèse

En synthèse, l’analyse des risques d’une étude de dangers doit être basée sur une cotation des risques définie par des échelles de probabilité et d’intensité aboutissant à une grille de criticité. Ces échelles de cotation sont à définir dans l’analyse de risque et peuvent être différentes des échelles définies dans l’arrêté ministériel du 29 septembre 2005 qui ne sont pas totalement adaptées à cette phase de l’étude (notamment pour la cotation de l’intensité).

Précisons que l’analyse de risque ne constitue pas une étude détaillée de chaque phénomène dangereux mais qu’elle permet d’identifier les scénarios d’accidents potentiellement majeurs qui seront ensuite étudiés dans le cadre de l’analyse détaillée des risques.

C’est donc cette démarche qui est retenue dans le cadre de l’APR du site de la société WIENERBERGER à Schaffhouse-près-Seltz. b) Définition des échelles de cotation au stade APR

Comme précisé dans les paragraphes précédents, l’analyse doit aboutir à une estimation des risques en vue de les hiérarchiser.

Cette estimation est effectuée, a priori, à partir :

 d’un niveau de probabilité que le dommage survienne ;  d’un niveau d’intensité de ce dommage.

Les échelles de cotation définie dans le cadre de l’APR selon un choix propre entre l’exploitant et OTE Ingénierie sont présentées ci-après.

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 Echelle de cotation de l’intensité des effets

L’intensité des phénomènes dangereux identifiés est évaluée à partir de la grille présentée dans le tableau ci-après, prenant en compte les cibles humaines, environnementales et matérielles.

Cette grille est inspirée de celles présentées dans les documents établis par l’INERIS. Tableau n° 64 : Echelle d’intensité

Intensité Personnes Environnement Biens

Pas d’atteintes significatives à Pas d’effets significatifs sur les Effets réversibles à l’intérieur du l’environnement ou atteintes 1 équipements du site ou atteinte à des site (accident corporel sans limitées au site et nécessitant équipements dangereux du site sans (faible) séquelles) des travaux de dépollution synergie d’accidents minimes Atteintes sérieuses à Atteinte d’un équipement dangereux Effets irréversibles à l’intérieur 2 l’environnement nécessitant ou d’un équipement de sécurité du site (accident corporel avec des travaux lourds de critique sur le site sans aggravation (grave) séquelles) dépollution générale des conséquences Atteinte d’un bien, équipement dangereux ou de sécurité à Atteintes critiques à des zones l’extérieur du site 3 vulnérables (ZNIEFF, points de Effets létaux à l’intérieur du site Atteinte d’un équipement dangereux (très grave) captage…) avec répercussions ou d’un équipement de sécurité à l’échelle locale critique sur le site conduisant à une aggravation générale des conséquences classées « I3 » Atteinte d’un bien ou d’un équipement très sensible ou Atteintes critiques à des zones stratégique particulièrement vulnérables 4 Effets irréversibles à l’extérieur (rareté de la cible) avec Atteinte d’un équipement dangereux du site (catastrophique) répercussions à l’échelle ou d’un équipement de sécurité départementale critique sur le site conduisant à une aggravation générale des conséquences classées « I4 » Atteintes critiques à des zones Atteinte d’un équipement dangereux 5 Effets critiques (létaux et particulièrement vulnérables ou d’un équipement de sécurité irréversibles à l’extérieur du (rareté de la cible) avec critique sur le site conduisant à une (désastreux) site) répercussions à l’échelle aggravation générale des régionale ou nationale conséquences classées « I5 »

Nota : Précisons que cette échelle de cotation définie au stade APR est différente de celle définie à l’arrêté ministériel du 29 septembre 2005 et ce conformément au déroulement d’une Analyse Préliminaire des Risques comme décrit précédemment. Toutefois, la cotation en gravité des phénomènes étudiés dans l’étude détaillée des risques (phénomènes majeurs retenus à l’issue de la phase APR) se fait conformément à l’arrêté ministériel précité (cf. méthodologie d’évaluation au chapitre 4.2.)

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 Echelle de cotation de la probabilité d’apparition

Les critères de cotation choisis sont conformes aux éléments présentés dans l’arrêté du 29/09/2005 relatif à « l’évaluation et la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises à autorisation ».

Tableau n° 65 : Echelles de probabilité

Probabilité Appréciation qualitative Appréciation quantitative

Evénement courant (s’est produit sur le site considéré et/ou peut -2 A se produire à plusieurs reprises pendant la ≥ 10 durée de vie de l’installation malgré des mesures correctrices) Evénement probable -3 -2 B (s’est produit et/ou peut se produire pendant la 10 ≤ x < 10 durée de vie de l’installation) Evénement improbable (événement similaire déjà rencontré dans le C secteur d’activité au niveau mondial sans que 10-4 ≤ x < 10-3 les éventuelles corrections intervenues depuis apportent une garantie de réduction significative de sa probabilité) Evénement très improbable D (s’est déjà produit dans ce secteur d’activité 10-5 ≤ x < 10-4 mais a fait l’objet de mesures correctrices réduisant significativement sa probabilité) Evénement possible mais extrêmement improbable -5 E (n’est pas impossible au vu des connaissances < 10 actuelles, mais non rencontré sur un très grand nombre d’années d’installations)

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c) Hiérarchisation des risques : Grille de criticité

La cotation des risques est reportée dans une grille de criticité.

Cette grille permet de représenter graphiquement les risques présents pour chaque installation ou activité en reportant le repère placé dans la première colonne des tableaux d’analyse de risques.

La grille définie dans le cadre de cette étude est divisée en trois parties :  une partie inférieure où le risque, en fonction de sa probabilité d'apparition et de d’intensité, est considéré « autorisé » ;  une partie intermédiaire où le risque, apprécié selon les mêmes critères, est dit « acceptable » avec un suivi des barrières de sécurité ;  une partie supérieure où le risque est considéré « critique », l’événement en question est alors retenu pour l’évaluation de l’intensité des effets.

Tableau n° 66 : Grille de criticité

A

Courant

B

Probable

C

Improbable

D

Très improbable

E

Extrêmement improbable

Probabilité 1 2 3 4 5

Intensité Faible Grave Très grave Catastrophique Désastreux

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2.4.2. Tableaux de synthèse de l’Analyse des Risques du site

L’analyse de risques liée à l’exploitation de la carrière de lœss de Schaffhouse- près-Seltz par la société WIENERBERGER est présentée dans les tableaux pages suivantes.

Conformément à la méthodologie définie par l’INERIS, les éléments suivants y sont mentionnés :  repère de danger ;  lieu et nature de l’opération ;  phénomène dangereux potentiel ;  identification des causes possibles ;  évaluation des conséquences possibles ;  recensement des barrières de sécurité (mesures et moyens de prévention/protection) ;  cotation de la probabilité (P), de l’intensité (I).

A l’issue de cette APR, les différents phénomènes sont placés dans la grille de criticité afin de définir les scénarii d’accidents potentiellement majeurs qui seront ensuite étudiés, le cas échéant, dans le cadre de l’analyse détaillée des risques.

Précisons qu’à ce stade, la cotation en terme de probabilité et d’intensité ne nécessite pas d’être calculée finement pour chaque phénomène dangereux. La cotation est donc effectuée à l’aide des échelles prédéfinies et la cotation choisie est justifiée.

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Tableau n° 67 : Analyse des risques

Repère de Lieu et nature Phénomène Mesures et moyens de prévention et protection (barrières de Causes8 Conséquences majeures P I Criticité danger de l’opération dangereux sécurité)9 Nombre de véhicules réduits sur le site Collision et perte de Ecoulement Dimensionnement des pistes de circulation 1 confinement du Atteinte du milieu naturel C10 211 Autorisé accidentel Circulation des réservoir d’un engin Absence de stockage de produits liquides sur le site engins de Quantités mises en jeu faibles (volume des réservoirs des engins) chantier sur le carreau de la Rayonnement thermique Dimensionnement des pistes de circulation Collision et présence carrière Dispersion de gaz de Quantités de matériaux combustibles limitées 2 Incendie d’une source D12 213 Autorisé combustion d’ignition Moyens d’extinction (extincteurs dans les cabines des engins) Atteinte du milieu naturel Interdiction de fumer

Extraction du Renversement d’un et Ecoulement engin et perte de Réservoirs d’hydrocarbures régulièrement inspectés 3 lœss Atteinte du milieu naturel C14 215 Autorisé chargement accidentel confinement de son Engins de conception récentes des engins réservoir

8 De manière générale, les sources d’ignition peuvent être des défauts d’installations électriques, des feux nus (cigarettes), un travail par point chaud, l’électricité statique, la foudre, un acte volontaire (malveillance) 9 Les mesures préventives (sources d’ignition) sont respectivement des installations électriques conformes aux normes en vigueur avec des contrôles périodiques, l’interdiction de fumer, l’autorisation de travail pour tout travail par point chaud, le permis de feu pour tous les travaux le nécessitant, la mise en terre des équipements pouvant générer de l’électricité statique, la protection du site contre la foudre, la protection contre la malveillance (site clôturé et surveillé) 10 Evénement improbable lié au faible trafic sur le site 11 Effets irréversibles potentiels à l’intérieur du site 12 Evénement très improbable : collision nécessaire et préalable à l’incendie en plus de la présence d’une source d’ignition 13 Effets irréversibles potentiels à l’intérieur du site 14 Evénement improbable au vu de l’accidentologie et de la topographie du site 15 Effets irréversibles potentiels à l’intérieur du site

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Repère de Lieu et nature Phénomène Mesures et moyens de prévention et protection (barrières de Causes Conséquences majeures P I Criticité danger de l’opération dangereux sécurité) Opération réalisée sous surveillance humaine Défaut d’un organe Vérification régulière de l’état du tuyau de transfert de transfert de Pompe de distribution munie d’une vanne de sectionnement Distribution de Ecoulement carburant 4 Atteinte du milieu naturel C16 217 Autorisé GNR accidentel Absence de Opération réalisée à faible fréquence sur le site (1 fois par semaine surveillance de maximum) l’opération Aire de dépotage imperméabilisée reliée à un séparateur d’hydrocarbures

16 Evénement improbable au vu de l’accidentologie 17 Effets irréversibles potentiels à l’intérieur du site

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2.4.3. Hiérarchisation des risques avant étude détaillée des risques : Grille de criticité a) Positionnement dans la grille de criticité

Conformément à la méthodologie explicitée dans les chapitres précédents, la grille ci-dessous reprend les repères de dangers présentés précédemment dans les tableaux d’analyse de risque.

Précisons que les cases foncées représentent le domaine désignant les couples (intensité/probabilité) des scénarios majorants considérés comme inacceptables et faisant l’objet, dans la suite de l’étude, d’une étude détaillée des risques.

Tableau n° 68 : Grille de criticité – Phase post-APR

A

Courant

B

Probable

C 1 – 3 – 4 Improbable

D

2 Très improbable

E

Extrêmement improbable

Probabilité 1 2 3 4 5

Intensité Faible Grave Très grave Catastrophique Désastreux

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b) Conclusion de l’APR

Compte tenu du couple probabilité/gravité, aucun événement accidentel susceptible de survenir lors de la poursuite de l’exploitation de la carrière de la société WIENERBERGER à Schaffhouse-près-Seltz ne fera l’objet d’une évaluation des effets.

En effet, les risques présentés sont tous considérés comme « autorisés ».

2.5. Eléments de cinétiques et gravité des phénomènes dangereux

2.5.1. Eléments de cinétique

Au regard des risques énumérés dans les tableaux de synthèse de l’analyse des risques, la cinétique d’apparition des événements accidentels peut être considérée comme :  rapide pour le phénomène d’écoulement accidentel ;  généralement lente dans le cas d’un incendie.

En effet, la pollution d’un sol est un événement à cinétique rapide (temps court entre événement initiateur et apparition du phénomène dangereux). Toutefois, l’atteinte des tiers sera lente, compte tenu de la faible perméabilité de l’argile présente dans certaines couches de lœss qui limite les possibilités de percolation dans le sol et le sous-sol et/ou l’atteinte d’une ressource en eau souterraine.

Le dégagement de chaleur (rayonnement) en cas d’incendie est un phénomène à cinétique rapide. Par contre, en considérant le maintien d’une distance de recul d’au moins dix mètres vis-à-vis des limites de site et l’implantation géographique de la carrière, la cinétique d’atteinte des tiers sera relativement lente.

2.5.2. Gravité des conséquences humaines à l’extérieur du site a) Généralités

La gravité des conséquences humaines d’un accident à l’extérieur des installations est évaluée en fonction du nombre de personnes susceptibles d’être exposées aux effets. Elle résulte de la combinaison, en un point de l’espace, de l’intensité d’un phénomène accidentel et de la vulnérabilité du milieu, notamment des personnes potentiellement exposées à ces effets.

Les niveaux de gravité des conséquences humaines sont présentés dans le tableau ci-après, en référence à l’annexe 3 de l’arrêté du 29 septembre 2005.

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Tableau n° 69 : Niveau de gravité

Zone délimitée par Niveau de gravité Zone délimitée par Zone délimitée par le seuil des effets le seuil des effets le seuil des effets létaux significatifs létaux (SEL) irréversibles (SEI) (SELS) Plus de 10 Plus de 100 Plus de 1 000 Désastreux personnes personnes personnes exposées exposées exposées Moins de 10 Entre 10 et 100 Entre 100 et 1 000 Catastrophique personnes personnes personnes exposées exposées exposées Entre 1 et 10 Au plus 1 personne Entre 10 et 100 Important personnes exposée personnes exposées exposées Aucune personne Au plus 1 personne Moins de 10 Sérieux exposée exposée personnes exposées Présence humaine exposée à des effets Pas de zone de létalité hors de irréversibles sur la Modéré l’établissement vie humaine inférieure à « une personne »

Les niveaux de gravité sont évalués au regard des éléments indiqués par le Ministère de l’Ecologie (circulaire du 10/05/2010) concernant les règles de comptage des personnes exposées.

b) Application au site de la société WIENERBERGER

Au regard de l’évaluation des conséquences potentielles des phénomènes dangereux énumérés dans l’analyse des risques, le niveau de gravité des conséquences humaines d’un accident à l’extérieur de la carrière peut être considéré comme « Modéré ».

Cette conclusion est liée au fait que les phénomènes de danger associés aux effets létaux irréversibles seront limités à proximité d’un éventuel sinistre.

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3. Les moyens de prévention et de lutte contre l’incendie

D’une manière générale, l’incendie reste l’accident le plus probable sur les sites industriels. La société WIENERBERGER a d’ores et déjà mis en place un certain nombre de dispositions pour limiter voire supprimer totalement la probabilité d’apparition d’un incendie et lutter efficacement s’il devait survenir malgré tout.

Il est toutefois important de rappeler que l’exploitation de la carrière ne nécessite aucune infrastructure fixe, ni aucun stockage de matériaux combustibles (comme par exemple les hydrocarbures). Par conséquent, le risque incendie y est particulièrement réduit.

3.1. Alerte et secours extérieurs

Toute personne travaillant sur la carrière joue un rôle actif dans la détection d’un éventuel incident ou sinistre, dans l’alarme, l’alerte et la mise en œuvre des moyens d’extinction de 1ère intervention (extincteurs).

En cas d’apparition et/ou de développement d’un incendie sur le site, les secours extérieurs peuvent être prévenus par l’intermédiaire du 18 ou en composant le 112.. Cet appel aboutira au CODIS-C.T.A., service en charge d’alerter le centre de secours concerné en fonction du lieu et de l’ampleur du sinistre.

3.2. Les moyens de prévention

Les principales mesures mises en place sur le site sont les suivantes :  il est strictement interdit de fumer dans les zones à risques, notamment à proximité de l’aire de ravitaillement des engins, pendant les opérations de dépotage ;  l’accès à la carrière et aux zones en exploitation est strictement réglementé ;  les zones en exploitation sont intégralement clôturées. La carrière dispose d’un accès principal muni d’une barrière fermée en dehors des périodes de présence du personnel. Des panneaux de danger et d’interdiction de pénétrer sont répartis sur l’ensemble du périmètre de la carrière notamment à proximité de la voie d’accès principale.

Les dispositions précédents permettent d’éviter toute décharge illicite de matières combustibles (déchets par exemple).

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3.3. Les moyens d’intervention interne

3.3.1. Moyens humains

La sécurité du site est placée sous la responsabilité du Directeur Technique des Travaux.

Une sensibilisation particulière du personnel d’exploitation, sur les moyens de lutte contre l’incendie mis à sa disposition, est effectuée périodiquement. Des exercices incendie (manipulation d’extincteurs notamment) sont régulièrement réalisés.

Rappelons à nouveau que le site présente une probabilité d’apparition d’un incendie particulièrement faible (absence de substances combustibles en quantité sur le site).

3.3.2. Moyens matériels

Des extincteurs adaptés aux risques, sont présents dans les cabines des engins d’exploitation.

Ce matériel est régulièrement entretenu et vérifié par une société spécialisée, conformément à la réglementation en vigueur.

3.4. Ressources en eau

En cas d’incendie, la ressource en eau est constituée par les extincteurs présents dans les cabines des engins d’exploitation.

Rappelons que le risque incendie sur le site est très faible et ne nécessite pas d’avoir à disposition d’importantes ressources en eau.

Sur la carrière, le gestion des eaux pluviales ruisselant sur l’aire de stockage et les tas de matériaux entreposés est assurée par un bassin d’une capacité de 1 000 m3. Ce dernier constitue une ressource en eau suffisante en cas d’incendie sur le site.

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F. Notice d’hygiène et de sécurité

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Préambule

L'article R 512-6 du Code de l'Environnement prévoit que soit jointe à toute demande d'autorisation une notice relative à la conformité des installations avec les prescriptions législatives et réglementaires relatives à l'hygiène et à la sécurité du personnel.

En ce qui concerne la carrière, objet du présent dossier, ces prescriptions relèvent :  du Règlement Général des Industries Extractives (R.G.I.E.) ;  du Code du Travail et de ses textes d'application.

La présente notice a été établie selon les dispositions de l’article 4 de l’annexe au décret n° 95-694 du 3 mai 1995 et comprend :  l’inventaire et l’évaluation des risques auxquels le personnel est susceptible d’être exposé ;  les mesures prises pour assurer la sécurité et la santé du personnel.

1. Personnel et horaires de travail

Les travaux d’exploitation et de remise en état de la carrière sont et seront assurés par 4 à 5 personnes en moyenne.

Les horaires d’exploitation du site sont les suivants :  du lundi au vendredi de 7h00 à 17h00.

Tout au long de l’année, le lœss stocké est transporté par camions depuis l’aire de stockage de la carrière vers l’usine de fabrication de tuiles à Seltz. Ces travaux sont effectués par deux équipes comprenant une seule personne dont les horaires de travail sont les suivants :  du lundi au jeudi : 5h15 à 13h00 et 13h00 à 20h45 ;  le vendredi : 13h00 à 20h45.

D’une manière générale, il n’y a pas d’activité de transport de lœss le vendredi matin. Toutefois, en cas de nécessité, un poste le vendredi matin ou le samedi matin peut être rajouté.

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2. Risques pour le personnel

De par les activités exercées sur la carrière, les risques auxquels le personnel est susceptible d’être exposé, sont examinés sous les deux aspects suivants :  extraction du lœss ;  conduites d’engins de transport des matériaux extraits.

2.1. Rappel sommaire du mode et des conditions d’exploitation de la carrière

L’exploitation est réalisée à ciel ouvert, en fosse et à sec. La carrière est exploitée de manière discontinue, par une campagne annuelle d’extraction. Les matériaux sont extraits à la pelle hydraulique. Ils sont ensuite transportés à l’aider de camions ou de dumpers vers l’aire de stockage de lœss localisée à proximité de l’entrée de la carrière (aire de stockage extérieure + hangar). Le lœss est ensuite repris progressivement, tout au long de l’année, afin d’alimenter en matière première la tuilerie de Seltz.

La hauteur des fronts de taille est limitée à 4 m. l’épaisseur variable du gisement et l’augmentation projetée de la profondeur maximale d’extraction pourra nécessiter jusqu’à 5 fronts d’exploitation.

Une banquette d’une largeur minimale de 4 m est mise en place au pied de chaque front de taille. Elle permet d’assurer la circulation des engins motorisés en toute sécurité. Un merlon de lœss est et sera mis en place en bordure de chaque banquette.

Précisons :  qu’aucun équipement ou installation haute ;  qu’aucune installation de traitement des matériaux extraits ; ne sont utilisées sur le site de la carrière.

Rappelons enfin que l’ensemble des travaux d’extraction et de remise en état de la carrière est sous-traité à une entreprise extérieure spécialisée dans ce type d’activité.

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2.2. Risques auxquels le personnel est susceptible d’être exposé

Les modes et conditions d’extraction du lœss, tels que rappelés dans le paragraphe précédent, sont susceptibles de générer les risques suivants :  chute d’un engin depuis une banquette d’exploitation ;  risque d’éboulement, de glissement de terrains de chute de blocs ;  risques liés à la circulation d’engins motorisés.

A ces risques liés spécifiquement aux travaux d’extraction s’ajoutent ceux présents sur l’ensemble du site :  le risque de noyade lié à la présence d’un bassin de collecte des eaux de ruissellement issues de la zone de stockage du lœss ;  les risques liés au bruit (si > 85 dB(A)) ;  les risques liés à la présence éventuelles de poussières.

Précisons que seul un personnel dûment habilité est autorisé à conduire les engins d’exploitation, ceci afin d’effectuer les opérations d’extraction, de chargement des matériaux, ou le transfert de tas en tas en cas de nécessité. Rappelons que l’ensemble des travaux d’exploitation et de remise en état de la carrière est sous-traité à une entreprise spécialisée.

3. Organisation de l’établissement en matière de sécurité

3.1. Direction Technique des travaux et surveillance du site

Conformément aux articles 15 et 21 du décret n° 95-694 du 3 mai 1995 :  le Directeur Technique des Travaux est nommément responsable du site ;  chaque lieu de travail est placé sous la surveillance d’une personne ayant les qualités et les compétences requises.

3.2. Equipements et surveillance médicale

Les engins d’exploitation sont équipés de trousses de premier secours et d’équipement de protection (couverture anti-feu).

La surveillance médicale annuelle des personnes travaillant sur le site est assurée par le service de la médecine du travail.

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3.3. Le C.H.S.C.T.

Notons que la société WIENERBERGER dispose d’un Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (C.H.S.C.T.).

Il a pour mission de contribuer à la protection de la santé « physique et mentale » et de la sécurité des salariés de l’établissement et de ceux mis à sa disposition par une entreprise extérieure, y compris les travailleurs temporaires, ainsi qu’à l’amélioration des conditions de travail. Il a également pour mission de veiller à l’observation des prescriptions législatives et réglementaires prises en ces matières.

Conformément à l’article R 236-10-1 du Code du Travail, le C.H.S.C.T. de la société WIENERBERGER, après avoir pris connaissance, le cas échéant, des résultats de l’enquête publique, se prononcera lors de sa consultation par l’employeur sur le dossier de demande d’autorisation. Cet avis sera adressé au préfet par le président du comité dans un délai de 45 jours suivant la clôture du registre de l’enquête publique.

3.4. Prévention en matière de sécurité et de santé

Conformément à l’arrêté du 31 décembre 2001 sur les recours à un organisme extérieur agréé pour le développement de la prévention en matière de sécurité et de santé en carrière, l’exploitation est affiliée à PREVENCEM.

4. Formation du personnel en matière d’hygiène et de sécurité

4.1. Règles générales de sécurité

L’article 11 de l’annexe au décret n° 95-694 du 3 mai 1995 prescrit que tout exploitant est tenu d’organiser une formation pratique et appropriée en matières de sécurité et de santé au travail, et notamment à l’occasion :  de l’embauche ;  d’une mutation ou d’une affectation à une autre activité nécessitant des compétences nouvelles ;  de l’introduction d’une nouvelle technologie ou d’une modification substantielle de l’organisation de la fonction du travail.

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Cette formation doit se rapporter spécifiquement à la fonction de travail et au comportement à adopter en cas de danger. Elle doit comporter tous les aspects relatifs à la sécurité et à la santé au travail, notamment :  les risques liés à la fonction du travail ;  les équipements de protection individuelle à utiliser ;  les consignes à respecter ;  les comportements à adopter en cas de danger.

Le personnel d’exploitation est informé des risques que présente la fonction de travail qu’il exerce et des moyens de prévention et de protection mis en place.

L’activité du site s’effectue sous la surveillance du responsable de carrière qui détermine la nature et la tâche à confier au personnel en fonction de leur qualification.

L’attention du personnel est particulièrement attirée sur la tenue de travail, et l’obligation du port de protections individuelles telles que : chaussures de sécurité, casque, protections auditives le cas échéant, protections respiratoires le cas échéant…

4.2. Permis de travail

Préalablement à la réalisation de travaux dangereux, tels que définis dans l’arrêté du 14 mars 1996 (EE-2-A, article 8 page 203 du R.G.I.E.), interférant avec d’autres opérations, ou inhabituels, soit pour l’entreprise ou une personne, un permis de travail sera délivré par l’exploitant aux salariés de l’entreprise.

4.3. Formations particulières

Des formations particulières sont dispensées au personnel d’exploitation. Il s’agit :  du CACES et du FCO pour les conducteurs d’engins ;  du FCOS pour les chauffeurs poids lourds ;  de formations à la manutention manuelle et premiers soins aux victimes d’accidents électriques (programme SST), intégrées au plan de formation générale ;  de formations internes notamment par le biais du dossier de prescriptions Equipement de Travail pour les autres fonctions non sanctionnées par un diplôme.

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5. Règlement et consignes de sécurité

5.1. Règlement intérieur

La société WIENERBERGER dispose d’un règlement intérieur communiqué à chaque salarié lors de son embauche.

A noter également que ce dernier est également fourni aux entreprises extérieures et notamment celles qui réalisent les opérations d’extraction des matériaux sur la carrière de Schaffhouse-près-Seltz.

5.2. Consignes de sécurité et Plan de prévention

5.2.1. Consignes de sécurité

Des consignes de sécurité sont affichées dans les principaux lieux de travail et notamment dans les cabines des engins d’exploitation.

Elle présentent de manière synthétique :  les comportements à adopter en cas d’accident, ainsi que les personnes à contacter ;  les premiers gestes à réaliser sur une personne victime d’un accident ;  les mesures de prévention, d’alerte et les moyens d’intervention en cas d’incendie.

5.2.2. Plan de prévention

Le plan de prévention reprend la liste des travaux à effectuer, la nature des risques encourus, les mesures de prévention et de protection individuelle à adopter, les horaires d’intervention, les personnes à prévenir en cas d’urgence. En cas d’accident banal ou bénin, les premiers soins sont donnés sur le site d’exploitation.

En cas d’accident grave ou de sinistre, tout travail sera suspendu et les accès au chantier seront interdits. Les personnes et/ou organismes à prévenir sont :  les organismes extérieurs :  en premier lieu, le Centre de Traitement de l’Alerte (CODIS-C.T.A.) par l’intermédiaire du 18 ou du 112 sur un appareil téléphonique ;  la Gendarmerie nationale ;  la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) ;  le Médecin du travail ;  la mairie de Schaffhouse-près-Seltz ;  la société PREVENCEM ;

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 au sein même du personnel de la société WIENERBERGER, le Directeur Technique des Travaux.

Les interventions des entreprises extérieures sont traitées dans le cadre du décret n° 96-073 du 24 janvier 1996 « Entreprises Extérieures en Carrière » et de l’arrêté du 14 mars 1996 relatif à la liste des travaux dangereux, nécessitant dans les Industries Extractives un plan de prévention établit par écrit.

Outre la déclaration à la DREAL, ces interventions font l’objet d’un plan de prévention et/ou permis de travail prenant en compte le risque circulation et identifiant les spécificités de la législation carrière telles que :  véhicules sur piste (conformité des engins, dossiers de prescriptions) ;  travail et circulation en hauteur (hauteur de 2 mètre ou zone dangereuse, approche des fronts pour les engins et les piétons) ;  empoussiérage.

5.3. Dossiers de prescriptions

Le Décret n° 80-331 du 7 mai 1980 modifié portant Règlement Général des Industries Extractives prévoit la constitution de dossiers de prescriptions. Ces derniers rassemblent les documents utilisés pour communiquer d’une manière compréhensible au personnel intéressé, les instructions qui le concernent.

Les dossiers de prescriptions sont établis en relation avec la nature et l’importance des activités exercées sur le site de la carrière et portent notamment sur :  les conditions d’utilisation des équipements de travail, de circulation des engins d’exploitation ;  les situations anormales prévisibles ;  les règles de surveillance, de vérification et de maintenance.

La société WIENERBERGER a constitué les dossiers de prescriptions suivants relatifs :  aux véhicules sur piste ;  au bruit ;  au travail et à la circulation en hauteur ;  à l’empoussiérage ;  aux équipements de protection individuelle.

Ces documents, tenus à la disposition des pouvoirs publics, sont communiqués et commentés au personnel d’exploitation concerné en raison de leur fonction de travail, dans le cadre de la formation à la connaissance des textes réglementaires.

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5.4. Document de sécurité et de santé

L’article 4 de l’annexe au décret n° 95-694 du 3 mai 1995 prescrit que tout exploitant est tenu d’établir avant le début des travaux un document de sécurité et de santé portant sur :  la détermination et l’évaluation des risques auxquels le personnel est susceptible d’être exposé ;  les mesures prises au niveau de la conception, de l’utilisation et de l’entretien des lieux de travail et des équipements pour assurer la sécurité et la santé du personnel.

Conformément à la réglementation en vigueur, la société WIENERBERGER a établi un document de santé et de sécurité en relation avec la nature des activités exercées sur son site de Schaffhouse-près-Seltz.

Ce dossier est tenu à la disposition de l’administration.

Précisons que la société WIENERBERGER est affiliée à PREVENCEM en tant qu’organisme extérieur agréé pour le développement de la prévention en matière de sécurité et de santé en carrière.

6. Aménagement des lieux de travail

6.1. Locaux sociaux et installations sanitaires

Aucune installation n’est présente sur le site de la carrière. Un réfectoire, des toilettes et des douches sont mis à la disposition des employés sur le site de l’usine de Seltz. De l’eau conditionnée en bouteille est mise à la disposition du personnel d’exploitation, lors de la campagne annuelle d’extraction.

6.2. L'éclairage

Hormis le hangar de stockage du lœss, la carrière de Schaffhouse-près-Seltz ne comporte ni construction, ni local technique. Elle est exploitée de jour, entre 7h00 et 17h00.

Le transport de lœss a lieu, quant à lui, entre 5h15 et 20h45. Les zones concernées (aire de stockage et voie de circulation interne) sont suffisamment éclairées, notamment par les phares des véhicules et engins, pour assurer le chargement et le transport du lœss.

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Ainsi, conformément à l’article 19 de l’annexe du décret n° 95-694 du 3 mai 1995, les zones en exploitation disposent d’un éclairage dispensant une lumière suffisante pour assurer la sécurité et la santé des personnes sans provoquer leur éblouissement. A titre indicatif, les articles R 4223-1 à R 4223-13 du Code du Travail fixent les seuils minimaux d’éclairement suivant la nature du lieu de travail :

Tableau n° 70 : Valeurs minimales d’éclairement selon les dispositions des articles R 4223-1 à R 4223-13 du Code du Travail

Valeurs minimales

d’éclairement

Locaux de travail, vestiaires, sanitaires 120 lux

Zones et voies de circulation extérieures 10 lux

Espaces extérieurs où sont effectués des travaux à 40 lux caractère permanent

7. Mesures prises pour pallier les risques liés aux activités menées sur le site

7.1. Mesures de prévention prises pour pallier les risques spécifiques liés à l’activité d’extraction

7.1.1. Chute depuis un front d’exploitation

Le risque de chute depuis un front de taille concerne les conducteurs de la pelle, des dumpers et des camions. Un merlon de lœss est mis en place en bordure de chaque banquette.

Afin de faciliter la circulation et les manœuvres des engins en pied d’un front de taille, une banquette d’une largeur minimale de 4 m est mise en place.

7.1.2. Les risques d’éboulement

Les fronts de taille ne comportent aucun surplomb et font l’objet d’une surveillance particulière. Si nécessaire, il est procédé à une purge des fronts en exploitation.

Sur le site de Schaffhouse-près-Seltz, le sous cavage est strictement interdit.

Précisons que le matériau exploité, à savoir le lœss, présente une bonne cohésion. Aussi, la probabilité d’apparition d’un éboulement sur le site est faible.

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Quant au stockage des matériaux extraits, il s’effectue en tas auto-stabilisés ne dépassant jamais 4,5 m de hauteur. Ces dispositions limitent également les risques d’éboulement.

Si un engin est amené à stationner sur la zone en exploitation, il se situe à une distance respectable du front de taille le plus proche. La présence de personnel à pied dans le secteur en exploitation est interdite. Cependant, si elle s’avère indispensable (audit de sécurité par exemple), les mesures suivantes seront prises :  information préalable des conducteurs d’engins ;  port de baudriers de signalisation pour le personnel à pied.

7.2. Mesures de prévention prises pour pallier les risques liés au travail à proximité des engins

La circulation d’engins au sein du périmètre autorisé de la carrière est susceptible de générer les risques suivants :  risques d’accidents liés aux mauvaises conditions :  atmosphériques (pluie, brouillard) ;  de la voie de circulation (pistes non nivelées et compactées notamment) ;  d’exploitation des engins (basculement, ensevelissement) ;  risques liés à la présence simultanée de piétons et d’engins d’exploitation.

Précisons que les risques liés aux mauvaises conditions atmosphériques sont de probabilité très faible. La carrière est exploitée durant la période la plus sèche et la plus ensoleillée de l’année (de juin à septembre).

La circulation des engins sur le site se fait et se fera dans le respect du titre « véhicules sur piste » du R.G.I.E..

Les mesures suivantes sont prises pour réduire les risques d’accident liés aux engins de chantier :  obligation de délivrer aux conducteurs d’engins « une autorisation de conduire », à valider chaque année ;  les conducteurs de véhicules dont le poids total en charge est supérieur à 3,5 t sont soumis à une vérification d’aptitude annuelle par le médecin du travail. Ils doivent, en outre, disposer d’une formation initiale obligatoire et suivre une formation continue ;  obligation du port de la ceinture de sécurité ;  limitation de la vitesse maximale autorisée à 30 km/h ;  mise en place d’un plan de circulation (priorité aux engins de chantier, sur les véhicules de service) ;

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 des consignes de sécurité spécifiques sont établies pour les circulations, notamment en cas de mauvaises conditions atmosphériques ;  entretien courant des voies et pistes de circulation. La voie de circulation principale entre l’entrée du site et la zone de stockage du lœss est renforcée à l’aide de tuiles concassées (rebus de fabrication de l’usine de Seltz) ;  les engins de chantiers sont munis d’alarme de recul ;  mise à disposition du personnel de moyen de communication ;  la présence simultanée d’engins d’exploitation et de piétons est interdite dans la zone en exploitation. Toutefois, si du personnel à pied devait être présent pendant les travaux d’exploitation :  les conducteurs d’engins en seront informés ;  les piétons seront tenus de porter un baudrier de signalisation ;  les tas de stockage sont auto-stabilisés, de par la nature du matériau exploité et sont stockés sous un hangar. Le risque d’éboulement est donc très réduit.

7.3. Mesures prises pour pallier les risques présents sur l’ensemble du site

7.3.1. Le risque de noyade

Sur la carrière, le gestion des eaux pluviales ruisselant sur l’aire de stockage et les tas de matériaux entreposés est assurée par un bassin d’une capacité de 1 000 m3.

Afin d’éviter tout risque de noyade ou de chute d’engin de chantier, ce bassin est entièrement clôturé sur une hauteur minimale de 2 m.

7.3.2. Le bruit

Les principales sources de bruit sur le site de la carrière sont constituées par les engins d’exploitation. Par conséquent, les zones bruyantes sont localisées à proximité :  des zones en exploitation (travail à la pelle hydraulique, présence des dumpers et des camions de transport des matériaux extraits) ;  des pistes de circulation (camions de transport des matériaux extraits et dumpers).

Le décret n° 2008-867 du 28 août 2008 relatif au titre « Bruit » du R.G.I.E. a remplacé les dispositions de ce même titre « Bruit » par le renvoi à l’application des prescriptions du Code du Travail. Depuis le décret n° 2013-797 du 30 août 2013 fixant certains compléments et adaptations spécifiques au Code du Travail pour les mines et les carrières en matière de poussières alvéolaires est venu abroger le titre « Bruit » du R.G.I.E. (article 9 dudit décret).

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La réglementation s’articule autour de deux axes :  en premier lieu, prévenir les risques d’exposition au bruit des travailleurs en agissant, le plus en amont possible, sur l’environnement de travail. En ce sens, les textes visent à limiter le bruit émis par les machines (article R 4312-1 du Code du Travail) ;  d’autre part, évaluer les risques qui subsistent et assurer efficacement la protection des travailleurs exposés au bruit (articles R 4431-1 à R 4437-4 du Code du Travail).

Les exigences de la réglementation sont basées sur la comparaison de l’exposition au bruit du salarié à différents seuil : si ces seuils sont dépassés, certaines actions doivent être entreprises (articles R 4431-2 à R 4431-4 du Code du Travail). L’exposition est évaluée à partir de deux paramètres :  l’exposition moyenne sur 8 heures (notée Lex, 8 heures) ;  le niveau de bruit impulsionnel maximal, dit niveau de crête (noté Lp, c.).

La réglementation indique également un certain nombre de mesures à respecter pour garantir la protection du personnel exposé aux bruits et notamment :  signalisation des lieux bruyants (niveau sonore > 85 dB(A)) et limitation d’accès ;  mise à disposition de protections sonores individuelles. Le port de ces équipements n’est cependant pas obligatoire dans le cadre de l’exploitation de la carrière, car le niveau sonore à l’intérieur de la cabine des engins d’exploitation est inférieur à 80 dB(A).

Les mesures énumérées ci-dessus sont complétées par l’utilisation d’engins de chantier de conception récente et répondant aux normes acoustiques en vigueur. De plus, ces derniers sont régulièrement entretenus.

7.3.3. L’empoussiérage

Les matériaux extraits sur le site sont du lœss. Ce type de matériau comprend environ 16% d’eau et de ce fait, ne génère que très peu de poussières.

Aussi, les principales sources d’émission sont constituées par les engins d’exploitation et notamment :  sur les zones d’exploitation ;  sur les pistes de circulation.

Les envols de poussières restent cependant limités aux abords immédiats des pistes de circulation et des zones d’extraction. En cas de sécheresse extrême, les pistes de circulation et les zones de manœuvre des véhicules seront arrosées à l’aide d’un camion doté d’une rampe d’arrosage.

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Depuis le 1er janvier 2014, le titre « Empoussiérage » du R.G.I.E. a été abrogé par le décret n° 2013-797 du 30 août 2013. Ce décret fixe certains compléments et adaptations spécifiques du Code du Travail pour les mines et les carrières en matière de poussières alvéolaires.

Ce décret est pris en application de l’article L 4111-4 du Code du Travail et fixe à 5 mg/m3 d’air la valeur maximale de la concentration moyenne en poussières alvéolaires de l’atmosphère inhalée par un travailleur, évaluée sur une période de 8 heures, dans l’ensemble des lieux de travail situés à l’extérieur (article 2).

L’article 3 oblige les employeurs à identifier les sources d’émissions de poussières et à mettre en place de manière permanente des moyens propres à éviter leur propagation dans l’atmosphère des lieux de travail qui se trouvent à l’extérieur..

L’article 4 impose à l’employeur de prendre des mesures immédiates en cas de dépassement constaté de la valeur limite d’exposition à des poussières alvéolaires non silicogènes, fixée à l’article R 4412-154 du Code du Travail.

Enfin, les articles 5 à 7 imposent que les informations que l’employeur doit fournir aux travailleurs concernant les risques d’exposition aux poussières, au bruit et aux vibrations mécaniques soient regroupées dans un dossier de prescriptions et exposées de façon pédagogique.

OTE INGENIERIE 360/379 Société WIENERBERGER Demande d'Autorisation ICPE Schaffhouse-près-Seltz Annexes

G. Annexes

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Liste des Annexes

Annexe 1 : Arrêté préfectoral du 3 novembre 2009

Annexe 2 : Avis des maires de Schaffhouse et de Wintzenbach sur le projet de remise en état du site en fin d’exploitation

Annexe 3 : Acte notarié justifiant la vente des terrains au SMICTOM

Annexe 4 : Justifications de la maîtrise foncière des terrains

Annexe 5 : Résultats des sondages réalisés sur le site

Annexe 6 : Déclaration au titre des droits acquis pour la plateforme de transit

Annexe 7 : Attestation de dépôt d’une note d’information relative à la construction d’un hangar sur la carrière (6 mai 2014)

Annexe 8 : Courrier du maire de Schaffhouse attestant de la modification en cours du PLU

Annexe 9 : Analyses d’eau 2015

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Annexe 1 : Arrêté préfectoral du 3 novembre 2009

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OTE INGENIERIE 364/379 Société WIENERBERGER Demande d'Autorisation ICPE Schaffhouse-près-Seltz Annexes

Annexe 2 : Avis des maires de Schaffhouse et de Wintzenbach sur le projet de remise en état du site en fin d’exploitation

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OTE INGENIERIE 366/379 Société WIENERBERGER Demande d'Autorisation ICPE Schaffhouse-près-Seltz Annexes

Annexe 3 : Acte notarié justifiant la vente des terrains au SMICTOM

OTE INGENIERIE 367/379 Société WIENERBERGER Demande d'Autorisation ICPE Schaffhouse-près-Seltz Annexes

OTE INGENIERIE 368/379 Société WIENERBERGER Demande d'Autorisation ICPE Schaffhouse-près-Seltz Annexes

Annexe 4 : Justifications de la maîtrise foncière des terrains

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OTE INGENIERIE 370/379 Société WIENERBERGER Demande d'Autorisation ICPE Schaffhouse-près-Seltz Annexes

Annexe 5 : Résultats des sondages réalisés sur le site

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OTE INGENIERIE 372/379 Société WIENERBERGER Demande d'Autorisation ICPE Schaffhouse-près-Seltz Annexes

Annexe 6 : Déclaration au titre des droits acquis pour la plateforme de transit

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OTE INGENIERIE 374/379 Société WIENERBERGER Demande d'Autorisation ICPE Schaffhouse-près-Seltz Annexes

Annexe 7 : Attestation de dépôt d’une note d’information relative à la construction d’un hangar sur la carrière (6 mai 2014)

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Annexe 8 : Courrier du maire de Schaffhouse attestant de la modification en cours du PLU

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Annexe 9 : Analyses d’eau 2015

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