La Moralité Du Lymon Et De La Terre Et La Moralité Des Quatre Éléments
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La moralité du Lymon et de la Terre et La moralité des quatre éléments : édition et étude esthétique, historique et sociale de deux pièces du Recueil Trepperel Marielle Devlaeminck To cite this version: Marielle Devlaeminck. La moralité du Lymon et de la Terre et La moralité des quatre éléments : édition et étude esthétique, historique et sociale de deux pièces du Recueil Trepperel. Littératures. 2016. dumas-01622860 HAL Id: dumas-01622860 https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01622860 Submitted on 24 Oct 2017 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. UNIVERSITE GRENOBLE-ALPES Marielle Devlaeminck LA MORALITE DU LYMON ET DE LA TERRE ET LA MORALITE DES QUATRE ELEMENTS Edition et étude esthétique, historique et sociale de deux pièces du Recueil Trepperel. Mémoire de Master 2e année sous la direction de Madame Estelle Doudet, soutenu le 20 mai 2016 en présence de : Madame Estelle Doudet, professeur de littérature du Moyen Âge. Madame Fleur Vigneron, maître de conférences de littérature du Moyen Âge. Il ne nous aurait pas été possible d’œuvrer à ce travail aussi confortablement et dans d’aussi stimulantes conditions sans l’intervention de trop nombreuses personnes pour toutes les nommer sur cette page. Nous remercions les équipes RARE et TRANSLATIO, et plus particulièrement Messieurs Francis Goyet et Stéphane Macé, ainsi que Mesdames Christine Noille, Isabelle Cogitore, Cécile Lignereux et Corinne Denoyelle pour leur chaleureux accueil dans le séminaire des équipes. Nous avons trouvé dans la convivialité des échanges et dans la finesse des analyses de nombreuses sources d’inspiration, d’étonnement, de questionnement pour nos propres travaux. Nous tenons à exprimer toute notre reconnaissance à Monsieur Jean-Marc Chatelain, directeur de la réserve des livres rares de la Bibliothèque Nationale de France ainsi qu’à l’équipe du fond des imprimés qui nous ont gracieusement permis la consultation des volumes du Recueil Trepperel. Nous souhaitons adresser nos plus vifs remerciements à Monsieur Mathieu Ferrand qui a eu l’amabilité de nous permettre la lecture ô combien inspirante de sa thèse de doctorat, ainsi qu’à Madame Fleur Vigneron qui nous a accueillie à quelques-unes des séances du passionnant séminaire qu’elle dispensait au premier semestre de cette année. Nous avons à cœur de faire part de nos remerciements à trois chercheurs pour nous avoir permis la consultation de leur travaux inédits, à savoir Monsieur Jonanathan Beck pour sa trancription de la Vérité Cachée ; Monsieur Alan Hindley pour son édition de la Moralité d’Argent de Jazme Oliou et sa transcription du Monde qui tourne le dos à Chascun de Jean d’Abondance ; ainsi que Madame Estelle Doudet pour son Essai sur les jeux moraux, et sa transcription de la Moralité des Geans contre les Dieulx. Il nous faut, bien entendu, remercier notre mère ainsi que nos amis qui endurent avec bonhomie cette monomanie médiévale, notamment Joana Vazeilles, Marie Padilla, Maud Sassi, Horia Fousshi, Sabrina Aoues, Audrey Dominguez, Elsa Morel-Civera, Marie Donnay-Moreno, Pierre Ducroquet, Nathalie Dau, Jérôme Lelièvre, Sébastien Knecht, Maïlys Bjurström, Marion Barvabceys, Benjamin Ramassamy, Manon de la Fuente, Nina Soleymani et Jeannie Croset. Nous exprimons ici toute notre reconnaissance, également, à Mesdames Anne-Pascale Pouey- Mounou, Anne Régent-Susini et Elisabeth Martin pour leur indéfectible soutien, leurs conseils avisés et leur gentillesse à chacune de nos rencontres. Bien que soient lointains, déjà, le siècle des grandes découvertes et le frisson des navigations vers l’inconnu, il reste quelques rivages d’une Terra Incognita médiévale à explorer et autant de guides pour en retrouver les chemins égarés. Estelle Doudet est de ceux là : elle sait disséminer dans ses cours et dans les discussions qu’elle a coutume de nous accorder depuis quelques années déjà, les indices qui nous conduisent, un pas après l’autre, vers une destination aussi énigmatique qu’exaltante. Nous ne pourrions certes pas explorer ces corpus avec autant de passion si elle ne nous avait offert l’honneur et le plaisir de travailler sous sa direction. Puisqu’elle n’est avare ni de son temps, ni de ses recommandations, cet écrit doit beaucoup à son enthousiasme communicatif, ses excellents conseils, ses précieuses indications et son aisance à bouleverser les idées reçues. L’étudiante doit plus encore à sa patience, sa bienveillance et sa profonde humanité. Qu’elle reçoive ici l’expression de toute notre reconnaissance et d’une gratitude infinie. A la mémoire de Maria-Magdalena Vansieleghem-Vanderstraeten, en espérant qu’elle eût pu être fière de la route choisie par son unique petite-fille. Sommaire Introduction – Le « théâtre du Moyen Âge », les a priori – Le Recueil Trepperel, un témoin des pratiques dramatiques du début du XVIe siècle Synopsis des deux moralités I. Analyse des pièces A. Motifs et Lieux communs 1. La via vitae : un motif structurant 2. Des scènes à faire a. Le banquet b. Le procès B. Les personnages 1. Des allégories en scène : définition et transformation à l'épreuve du théâtre 2. Les personnages axiologiques 3. La Terre, polyphonie d'un personnage 4. Des commentateurs impliqués II. Eléments de langue et de style A. Quelques remarques sur la langue 1. Morphologie 2. Phonétique et graphie B. Un style sapientiel : locutions, proverbes et citations C. Les formes fixes au service du discours Bibliographie La Moralité du Lymon et de la Terre La Moralité des quatre Eléments Notes concernant la Moralité du Lymon et de la Terre – Mouvements de la pièce – Notes Notes concernant la Moralité des quatre Eléments – Mouvements de la pièce – Notes Glossaire Index des proverbes et locutions Index des citations Annexe – Le Recueil Trepperel Introduction Jacques Le Goff a montré combien le Moyen Âge est une période complexe à doter de bornes chronologiques fixes et définitives1 : le théâtre de ce moment est tout aussi difficile à saisir. Il est, en effet, impropre d’évoquer un théâtre dont la pratique se serait maintenue sans discontinuer du XIIe au XVe siècle pour brutalement cesser au XVIe siècle à l’entrée dans la Renaissance. La première pièce qui nous soit parvenue en langue française est le Jeu d’Adam2, une courte pièce mettant en scène le texte de la Genèse au XIIe siècle. Demeure également un corpus réduit du XIIIe siècle, principalement constitué de pièces arrageoises3 dont les sujets de prédilection sont les problématiques d’identité culturelle et de circulation des hommes et des biens. Ainsi que la conservation de quarante Miracles de Nostre Dame4 le laisse à penser, le XIVe siècle semble amorcer un essor de la diffusion dramatique bien que Guerre de Cent Ans fasse alors rage, ne favorisant pas les manifestations spectaculaires dans les villes. Avec la paix, la pratique théâtrale prend une autre ampleur : aux XVe et XVIe siècles, c’est un corpus d’environ quatre cent cinquante pièces qui nous parvient, et avec lui de nouveaux « genres » dramatiques, les mystères, sotties, farces, bergeries et moralités. « Le théâtre français du Moyen Âge » : les a priori. Cette abondante production demeure cependant méconnue du grand public : elle est aujourd’hui éclipsée par le théâtre des siècles ultérieurs, le XVIIe notamment, et ne suscite l’engouement que chez un nombre réduit de spécialistes depuis sa redécouverte au XIXe siècle5. 1 Jacques Le Goff, Faut-il vraiment découper l’histoire en tranches ?, Paris, Seuil, 2014. 2 Le jeu d’Adam (éd. Véronique Dominguez, Paris, Champion, 2012) est le seul témoignage dramatique en langue vernaculaire du XIIe siècle. 3 Les plus connues de ces cinq pièces issues de la Confrérie des Bourgeois et Jongleurs d’Arras sont sans doute le Jeu de Saint Nicolas de Jean Bodel (éd. Jean Dufournet, Paris, GF Flammarion, 2005), ainsi que le Jeu de la Feuillée et Robin et Marion d’Adam de la Halle (dans Adam de la Halle, Œuvres Complètes, éd. Pierre-Yves Badel, Paris, Le livre de Poche, Lettres Gothiques, 1995). Nous avons conservé huit pièces du XIIIe siècle, le corpus arrageois est donc tout à fait significatif pour notre vision – sans doute très fragmentaire – des pratiques théâtrales de cette époque. 4 Les Miracles de Notre-Dame par personnages, éd. G. Paris et U. Robert, Paris, SATF, 1878-1893, 8 t. ; de nouvelles éditions sont actuellement en cours sous la direction de G. Parussa et P. Kunstmann. 5 Parmi les « pères » du théâtre médiéval, on trouve notamment, au XIXe siècle, Louis Petit de Julleville dont l’œuvre continue d’être entouré d’une aura d’autorité (en particulier ses deux volumes de l’Histoire du théâtre en France. Les mystères, Paris, Hachette, 1880, ainsi que son Répertoire du théâtre comique en France au Moyen Âge, Paris, Hachette, 1886). Pour les spécialistes du XXe siècle, nous évoquerons surtout Emile Picot pour son Recueil Général des Sotties, Paris, Firmin-Didot, Société des anciens textes français, 3 t., 1902, 1904, 1912, Gustave Cohen pour son Théâtre en Français au Moyen Âge, Paris, t.1 Le théâtre religieux, 1928, t.2 Le théâtre profane, 1931, ainsi que son Recueil de farces françaises inédites du XVe siècle, Cambridge, The Medieval 1 Les premières études des XIXe et XXe siècles ont appréhendé avec des grilles génériques mal adaptées, souvent influencées par le théâtre classique, ces objets difficilement classables, butant sur les dénominations fluctuantes, parfois obscures, mentionnées dans l’intitulé des pièces. En outre, l’approche du théâtre médiéval reste liée à de nombreux a priori illustrés entre autre dans un ouvrage encore largement utilisé dans l’enseignement secondaire et supérieur.