UNION DES COMORES ______

ILE AUTONOME DE LA GRANDE-COMORE ______

CREDIT / IDA 3868-COM

Fonds d'Appui au Développement Communautaire (FADC)

Secrétariat Exécutif Régional

BP 2494 Moroni/Magoudjou - Bd Said Mohamed Cheikh Tél. : (269) 73 28 89/73 28 78 - Fax : 73 28 89 Email : [email protected] ______

Communauté de MOIDJA/HAMAHAMET

PLAN DE DEVELOPPEMENT LOCAL

2006 – 2010

1 Résumé du rapport

Ce document est le rapport sur le Plan de Développement Local (PDL) de la communauté de Moidja. C’est un village situé dans la région de Hamahamet et qui appartient à la préfecture de Mboinkou/Hamahamet dans l’île Autonome de la Grande-Comore.

Ce document est le fruit d’un travail intense d’enquêtes et d’analyses des données socio-économiques du village qui a réuni toutes les différentes couches sociales : jeunes, femmes, hommes, notables et personnes vulnérables. Le travail a été fait 7 jours durant et consiste à identifier et analyser secteur par secteur les potentialités, les contraintes et à dégager les solutions pour relever le défi en matière de développement communautaire.

Il comporte quatre grande parties : une première partie porte sur la justification, la méthodologie du PDL. La deuxième partie porte sur la présentation du village et l’organisation socioculturelle. La troisième partie est consacrée à l’analyse des potentialités, des problèmes et des solutions ainsi qu’à l’établissement d’un plan d’investissement du village et la quatrième partie contient les fiches d’analyse réalisées par les groupes sociaux qui ont participé à l’élaboration du présent document.

Ce plan de développement local est conçu pour servir de document de référence pour toute action de développement à entreprendre au village. A cet effet, la communauté interpelle tous les partenaires au développement à tenir donc de ce document dans la conception et la planification des projets relatifs au développement au profit de leur communauté.

L’élaboration de ce document était financé par l’Etat Comorien à travers le Projet de Soutien aux Services (PSS) dénommé FADC III sous un crédit IDA (Banque Mondiale).

La période d’intervention du PDL couvre une période de 5 ans et va de 2006 à 2010.

La vision à long terme du PDL de Moidja est d’assurer le bien être des habitants en améliorant les conditions économiques et sociales de tous les membres de la communauté.

Les objectifs principaux du PDL visent notamment à: 1. Renforcer les capacités d’accueil devant permettre de scolariser tous les enfants en âge de l’être 2. Désenclaver l’intérieur du village pour faciliter la circulation des personnes et des biens et l’épanouissement de l’habitat 3. Renforcer les capacités du personnel au niveau du poste et de la maternité 4. Approvisionner le village en eau potable et d’une façon permanente 5. Améliorer les revenus des paysans par la promotion des activités agricoles 6. Promouvoir des activités touristiques dans la localité par la valorisation du site touristique de Milembeni 7. Développer les capacités sportives des jeunes 8. Professionnaliser les médias communautaires par la formation du personnel 9. Créer les mécanismes d’une bonne gestion des ordures ménagères

Les résultats attendus d’ici 2010 peuvent être résumées comme suit :

(i) Un bâtiment d’extension de l’école 3 salles de classe construit et équipé (ii) Une piste de désenclavement interne aménagée (iii) Le personnel du poste et de la maternité formé et les équipements médicaux renforcés

2 (iv) Un réseau d’adduction d’eau installé (v) Un magasin d’intrants agricoles ouvert (vi) Un site touristique (Milembeni) aménagé (vii) Un terrain de sports aménagé et opérationnel (viii) Le personnel de la station radio et de la station télé formé et doté des équipements appropriés (ix) Un site pour le dépôt et le traitement des ordures aménagé

Les partenaires potentiels qui peuvent appuyer la communauté de Moidja pour mettre en oeuvre son Plan de Développement Local, notamment :  Le gouvernement de l’Union des Comores  Le gouvernement de l’île autonome de Ngazidja  La Diaspora  La direction du plan de Ngazidja  Les services techniques publiques compétents  La Coopération bi et multilatérale  les ONG locales, nationales et internationales,  Les projets de développement en cours comme FADC III ; PPMR, PDLC, Coopération française, AMIE, etc.

La population de Moidja est d’environ 3037 habitants répartie comme suit : 1540 hommes et 1497 femmes. Le nombre de ménages qui compose le village est de 345 dont 45 sont gérés par une femme seule avec ses enfants 8 par un homme et 5 par des enfants seuls avec l’assistance d’un proche ou voisin. Le nombre des personnes handicapées recensées au village est estimé à 15 dont 6 adultes (3 hommes) et 3 femmes) et 9 enfants dont 6 garçons et 3 filles. On estime à 424 les habitants natifs du village qui vivent à l’étranger dont 284 en France, 05 à La Réunion, 50 à Mayotte et 85 ailleurs (pays arabes, Madagascar...) 90 % de la population active vit cumulativement des activités agricoles et des apports de la diaspora en France notamment.

Les différentes potentialités du village sont :

Au niveau du secteur agricole :  5 zones agricoles  Cheptel caprin : 130  Cheptel bovin : 25  Cheptel ovin : 06  Volaille : 1045 Equipements agricoles :  50 bêches  150 coupe-coupes (machettes)  150 houes  150 pioches  50 râteaux Sur le plan social :  6 associations coutumières basées sur l’assistance et l’entraide financière  1 association d’handicapés affilié à Shiwé  1 association pour la promotion de l’éducation  1 association pour la protection de l‘environnement  1 association pour le développement communautaire

3  1 association pour la culture  Le tissu social est très solidaire et la constitution aux actions de développement est harmonisé  Existence d’une école primaire publique. Le collège de la région est à 2.5 kilomètres du village (Mbéni), il existe un poste de santé et une maternité au village  Sur le plan économique :  l’existence d’associations d’entraide basé sur la cotisation au sein du village. Ce système peut être exploité en vue de créer des activités génératrices de revenu en amenant les adhérents à investir pour le financement de micro-projets.  La proximité avec la Meck de Mbéni est une opportunité pour le développement du secteur économique du village.

Sur le plan environnemental /touristique:  Le site de Milembeni est réputé être un endroit au paysage naturellement beau  des espèces sauvages diverses ,  des grottes plein d’oiseaux et autres insectes  un micro climat favorable qui fait bon vivre qui constitue un atout pour attirer ceux qui désirent prendre des vacances apaisées et s’évader dans la nature pour oublier temporairement les soucis et les tracasseries du quotidien.  L’existence de deux sources d’eau douce à 12 kilomètre du village.

Problèmes et solutions La communauté de Moidja a dégagé comme problèmes majeures : (i) La capacité insuffisante de l’infrastructure scolaire (ii) L’enclavement interne du village (iii) Le manque d’encadrement et d’équipement du personnel soignant au niveau du poste et de la maternité (iv) L’insuffisance et la précarité des équipement de stockage d’eau de pluie (v) Le manque d’équipement et d’intrants agricoles (vi) La non exploitation du site touristique de Milembeni (vii) L’absence d’infrastructure sportive (viii) Le manque de réflexe professionnel des animateurs des station radio et télé (ix) L’ignorance en matière de gestion et de traitement des ordures

4 Chaque problème et sa solution préconisée est traité ci-dessous.

Domaine Nature des Effets Solutions problèmes 1-Education La capacité 1-taux de Construction d’un insuffisante de scolarisation réduit bâtiment de 3 salles l’infrastructure 2-scolarisation des de classe + annexes scolaire enfants dans des salles inappropriées (maisons privées et foyers) 3-difficulté de faire le suivi et l’encadrement des enfants 4-dispersion des scolaires 5-ficcifulté d’encadrer pédagogiquement adéquate 5-taux de réussite très faible

2- Transport L’enclavement 1-Transport des biens Aménagement interne du village sur la tête d’une piste d’accès 2-Difficulté interne d’évacuer les malade et les femmes enceintes 2-chutes et blessures fréquentes 3-concentration et centralisation de l’habitat sur les abords de la route nationale 5- Difficulté de circulation des biens et services

3- Santé Le manque 1-dysfonctionnement Renforcement des d’encadrement du des activités capacités du personnel soignant 2-Taux d’accès aux personnel du poste au niveau du poste soins très faible et de la maternité de santé et de la 2-fréquents maternité déplacements vers Mbéni pour des petits soins 2-Non respect du

5 calendrier de vaccination des enfants 3-Pas de consultation prénatale 4-Accouchement sans assistance pendant la nuit 5-manque de crédit de la part de la population 6-certains services comme la vaccination sont suspendus

4-Alimentation en Eau L’insuffisance et la 1-utilisation d’eau Mise en place d’un précarité des non traitée réseau d’adduction équipement de 2- recrudescence de d’eau potable stockage d’eau de maladies pluie diarrhéiques et parasitaires chez les enfants 3- pénurie chronique 4-déplacements fréquents des femmes et des enfants dans les localités voisines à la recherche d’eau 5-manque d’hygiène et d’assainissement dans les ménages

5-Agriculture Le manque 1-maigre récolte Acquisition d’équipement et 2-agriculture de d’outillage et d’intrants agricoles subsistance d’intrants agricoles 3- pas de revenu chez les paysans 4-Difficulté de prendre en charge les dépenses des ménages, 5-abandon scolaire 6- exploitation des enfants dans les familles d’accueil

6- Environnement / La non exploitation 1-le site reste Valorisation du site tourisme du site touristique de méconnu touristique de

6 Milembeni 2- pas de visiteurs Milembeni village n’est pas visité 3- manque d’encadrement de la part de la direction de l’environnement 4-pas de mesures de protection 5-risque d’atteinte à l’écosystème 6- manque de profit pour le village 7-Sports et Loisirs Le manque 1-Inexistence de Aménagement d’un d’équipement sportif clubs sportifs au terrain de sports et et de loisirs village de loisirs

2-Recrudescence de la délinquance juvénile 3-Tentation à l’alcool et aux autres drogues 4-Non respect et refus de la hiérarchie coutumière 5-Eclatement des mœurs : manque d’encadrement 6-Mauvais héritage des générations futures 7-Désespoir chez les parents 8-Médias Le manque de 1-des émissions Encadrement et réflexe locales très limitées Appui technique du professionnelle et la 2-diffusion en personnel de la faible production continue des radio et de la télé locale au niveau de productions la radio et de la télé étrangères 3-tentation des jeunes à des cultures différentes 3-Augmentation des actes agressifs 4- tentation des jeunes

9- Assainissement/ L’ignorance en 1-ordures jetées ici et Encadrement du hygiène matière de gestion et là comité de gestion et de traitement des 2-pas de système de aménagement d’un

7 ordures ramassage établi site unique pour le 3-les grottes et les dépôt des ordures champs servent de dépotoirs 4-pas de tri ni de traitement 5-proliferation des rongeurs et de moustiques 6- la santé est menacée

Le plan d’investissement du village durant la période du PDL se trouve dans les pages 20 à 37 du présent document

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Table de Matière

Partie I : Introduction : 1- Contexte Général 2- Objectif du PDL 3- Méthodologie

PARTIE II : Présentation du village 1- Localisation 2- Aperçu historique 3- Situation Administrative 4- Situation Démographique 4-1 Population 4-2 Répartition de la population juvénile 4-3 La diaspora 4-4 Mouvements migratoires 5 Organisations Sociales 5-1 Les associations villageoises 5-2 Tableau récapitulatif des organisations 5-3 La structuration du village 5-4 Les catégories socioprofessionnelles 5-5 Les formes de solidarité sociale 5-6 Les rapports avec les communautés voisines 5-7 Les instances de prise de décision 6 Les Organisations extérieures opérantes dans le village 7 Environnement 8 La situation des services sociaux et des infrastructures de base 8-1 Enseignement 8-2 Santé 9 Activités économiques 9-1 L’administration publique 9-2 l’élevage

PARTIE III : Plan d’investissement du village

10 Les potentialités 11 Les problèmes et solutions majeurs 12 Vision, objectifs et résultats attendus 13 Les partenaires potentiels du village 14 Les risques 15 Le plan quinquennal d’investissement du village

Partie IV : ANNEXES : Annexe 1 : Fiches d’analyse des données sectorielles par les groupes sociaux Annexe 2 : Procès-verbal de validation PDL par le Comité régional Annexe 3 : Liste des abréviations

9 Partie I : Introduction

1- Contexte général Dans le cadre de mieux cibler les interventions communautaires, le FADC a innové dans sa troisième phase en mettant en place un projet de soutien aux services qui met l’accent sur l’approche participative en matière de développement communautaire. Une approche qui privilégie le diagnostic communautaire comme moyen permettant de faire ressortir les besoins prioritaires des communautés à travers l’élaboration du plan de développement local approprié. Le Projet de Soutien aux Services (PSS) vise à appuyer les communautés à concevoir et à mettre en œuvre des plans de développement local et les sous-projets communautaires qui les sous-tendent. Les cibles prioritaires du Projet sont les communautés de base les plus pauvres pour lesquelles un appui systématique de développement et de renforcement des capacités est nécessaire pour assurer une réelle implication et participation de ces communautés au processus de conception et de mise en œuvre de plans de développement local (PDL) et de sous-projets communautaires. Ce processus d’implication et de participation active des communautés s’inscrit dans les trois phases complémentaires du processus de développement local suivantes :

 L’identification et la hiérarchisation des principaux problèmes socio-économiques du village et la formulation d’un plan de développement ;  La mise en œuvre de projets communautaires prioritaires identifiés dans le cadre de ce plan et la participation / contribution de la communauté à la réalisation des sous-projets ;  Le suivi participatif des sous-projets communautaires afin d’assurer leur bonne mise en œuvre et leur pérennité.

2- Objectif du PDL Le PDL est un document qui s’articule autour des besoins prioritaires exprimés de façon participative, la vision quinquennale de développement d’une communauté, les opportunités et potentialités de la communauté en terme de ressources. Le PDL est donc le document de référence pour l’identification de sous-projets identifiés comme prioritaires par la communauté. Les sous-projets communautaires sont les activités prioritaires finançables que la communauté a identifié dans son PDL, qui constituent des investissements d’infrastructures sociales et économiques. Il comporte toutes les données de base permettant d’évaluer les performances et les progrès enregistrés à travers la réalisation des activités qui y sont préalablement définis. C’est également un outil de référence en matière de suivi et évaluation en vue de mesurer l’impact et le niveau de développement atteint par la communauté.

3- Méthodologie

La méthodologie adoptée pour la réalisation d’un plan de développement local est structurée autour des étapes complémentaires suivantes :

(i) Rencontres d’information: Des rencontres/ateliers d’information sont tenus par le FADC pour informer les chefs locaux sur les procédures et les objectifs du FADC afin de programmer les sessions d'orientation. Pour ces rencontres, le FADC regroupe plusieurs chefs locaux des communautés bénéficiaires environnantes.

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(ii) Sessions de sensibilisation et d’orientation: Les responsables des associations communautaires et les autorités religieuses et coutumières et toute personne intéressée dans la communauté reçoivent une introduction sur FADC III. L’équipe d’animation du FADC informe les communautés de la nouvelle approche du PSS, les engagements et les avantages. L’équipe du FADC obtient l’approbation de la communauté pour avancer le processus et explique la mise en place du Comité de Pilotage (CP) selon les nouvelles procédures et l’élection des agents villageois de développement (AVD).

Schéma : Préparation des PDLs

Orientation/sensibilisation des responsables des associations communautaires, autorités religieuses et coutumières et toute personne intéressée

Mise en place ou renouvellement du CP et nomination de deux AVDs par la communauté; formation en Développement communautaire pour les AVD et CP

Formation en développement communautaire ciblant les CP et les AVD et dispensée par l’équipe du FADC

FADC lance les séances de diagnostic participatif au sein de la communauté: L’identification des potentialités, des problèmes et besoins socio-économiques par tous les groupes sociaux, y compris les groupes vulnérables,

PDL Validé en cérémonie publique

11 Partie II : Présentation du village 1- Localisation

Nom du MOIDJA village :Moidja Hamahamet

Localisation par rapport à la capitale : 70 Km en passant par la RN1

Distance par rapport à la route nationale : 3 Km

Distance par rapport à une route secondaire goudronnée: 0 Km

Localisation par rapport aux points cardinaux : Nord/Est

Altitude : 374 m

Région de : Hamahamet

Centre d’état civil : Moidja

Préfecture de : Hamahamet/ Mboinkou

Commune de : Moidja (commune pilote)

CEA1 de :

District sanitaire de : Mbéni

CIPR2 de : Hamahamet- Mboinkou

1 Centre d’Encadrement agricole

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Le village de Moidja se trouve dans la partie Nord/EST de la sur la route nationale (RN3) qui part de la ville de au Nord/Ouest jusqu’à la ville de au Sud/Est de la Grande-Comore. Il est situé sur un versant d’une masse montagneuse séparé de la mer par une distance de 374 mètres. C’est le premier village de la région de Hamahamet en passant par la RN1 via Mitsamiouli et Mboinkou. Moidja est situé à la limite entre le région de Mboinkou et la région de Hamahamet.

2- Bref aperçu historique

2-1 les différentes lignées On distingue 3 lignées au village : - Inya Moidja - Inya Hitsé - Inya mbouhou Il n’y pas de clivage sociale entre les lignées et il n’y a pas de hiérarchisation de lignés ni de différenciation sociale des unes par rapport aux autres . Elles vivent toutes en parfaite harmonie et en totale symbiose. Les mariages peuvent se faire entre les familles d’une même lignée ou entre deux lignées différentes. On constate une solidarité et entraide interne pour chaque lignée. En cas de mariage, funérailles ou confit d’un des membres appartenant à une lignée, le doyen d’âge mobilise les autres membres pour lui porter secours et assistance.

2-2 Les événements historiques

Les événements qui ont marqué la vie du village sont les suivantes

Dates Evénements 1957 Vaste incendie qui a dévoré toutes les habitations et les plantations agricoles. Il fallait reprendre à zéro. 1959 Violent cyclone qui a ravagé tout au passage : habitations, plantations, bétail avec comme conséquence crise alimentaire.

1975 Epidémie de choléra qui a fait une dizaine de décès et beaucoup d’orphelins et des familles entièrement décimées

25/6/2001 Débarquement militaire pour une affaire de coupure d’électricité. Saccage des habitations, des magasins et destruction de véhicules et autres biens.

2 Circonscription d’Inspection Pédagogique Régional

13 2003 Epidémie bovine. Tout le cheptel bovin est décimé.

2004-2005 Epidémie de fièvre dû au virus « Alpha » ou Dengue. Incapacité de travail des paysans et autres travailleurs pendant une période de 4 mois. Ralentissement de l’activité agricole au village avec comme corollaire un rendement faible et baisse du revenu des produits agricoles

3- Situation administrative Administrativement Moidja fait partie de la préfecture de Hamahamet Boinkou (préfecture Nord/Est) dont le chef lieu est le village de Mbéni. La distance entre le village et la préfecture est de 5 kilomètres. Il y a des facilités de contact avec l’administration à cause de la présence d’un tronçon de route goudronné qui relie le village au chef-lieu. Les besoins qui amènent les villageois à fréquenter la préfecture sont très limités. La relation entre le village et la préfecture se fait à travers le centre d’état civil. Le village dispose d’un centre d’état civil qui permet d’accomplir localement certains actes civils comme les extraits de naissance, fiche individuelle d’état civil, acte de mariage, certificat de résidence et acte de décès sans devoir passer à la préfecture. Ce centre est sous la direction d’un officier d’état assisté d’un secrétaire..

En matière d’administration judiciaire, ils dépendent de trois structures :

- le tribunal de paix dirigé par un cadi (ou juge de paix) qui se trouve au chef-lieu. C’est ici que se règle les affaires conjugales, d’héritage et d’affiliation. Les liens entre la communauté et cette institution sont très étroits. - la brigade de gendarmerie de Mbéni. Normalement les délits qui amènent les villageois à se déplacer vers la brigade du chef-lieu sont les vols à domicile, le vol de bétail, les agressions verbales ou physiques, les attentats à la pudeur, l’entrave à la circulation et d’autres menaces de l’ordre communautaire. - Commissariat de police de l’île sis toujours à Mbéni. Il a les mêmes compétences que la brigade de gendarmerie avec un accent beaucoup sur le respect de l’ordre publique, la lutte contre toute forme de délinquance dans le localité et le respect des procédures et règles établies notamment le paiement des impositions des épiceries, magasins, du transport en commun et autres activités génératrices de revenu.

Comme pour la préfecture, la gendarmerie et la police sont très rarement fréquentés par les villageois. C’est en cas de litige que l’autorité communautaire (les notables) ne parvient pas à régler à l’amiable ou lorsque le cadi se dit dépasser par une affaire, que le recours à ces deux structures s’avère nécessaire. Ce sont les délits jugé par les villageois de grand échelle (vol de bétail ou à domicile, agression physique, attentat à la pudeur, menace de mort…etc). Dans ce cas l’affaire est renvoyé soit à la brigade de gendarmerie de Mbéni ou directement dans les mêmes instances situées à la capitale.

4- Situation démographique

4-1 La population La population du village est de 3037 habitants répartis comme suit : 1540 hommes et 1497 femmes . Ces données proviennent d’un recensement effectué par les différents acteurs de

14 développement du village (CP, CG et AVD) en mai 2005 sur la base des fiches de collecte de données soumises par le FADC/NGZ. Le nombre des personnes handicapées recensés au village sont au nombre de 15 dont 6 adultes (3 hommes) et 3 femmes) et 9 enfants dont 6 garçons et 3 filles. Les autres aspects de vulnérabilité (désœuvrement, manque de formation, manque de revenu, manque de ressources, incapacité économique…) ne sont pas pris en considération par les villageois. Ils estiment que si on voulait prendre la vulnérabilité au sens très élargie c’est presque tout le village qui serait déclaré vulnérable car même ceux qui ont une occupation, ils vivent toujours dans une situation de précarité due au fait que le versement de salaires n’est pas régulier surtout au niveau de l’administration publique. Si les villageois ne meurent pas de faim, c’est parce que il y a les apports financiers et matériels de la diaspora.

4-2 Tableau de répartition de la population infantile et juvénile suivant les tranches d’âge :

Tranches d’âges Effectif total Effectif Garçons Effectif Filles 0 - 02 ans 166 93 73 02 - 04 ans 194 103 91 04 - 07 ans 350 187 163 07 - 14 ans 586 310 276 15 - 25 ans 792 369 423

4-3 La diaspora Jusqu’en mai 2005, le nombre de villageois qui vivent à l’étranger s’élève à 424. La plupart de ces émigrants se trouvent en France métropolitaine où on comptabilise 424 personnes. Il y a aussi la France d’Outre Mer notamment à La Réunion où réside 05 personnes et à Mayotte avec 50 ressortissants du village. Les autres ressortissants au nombre de 85 se trouvent notamment dans des pays arabes où ils poursuivent des études supérieures.

4-4 Les mouvements migratoires La migration interne est très faible. Elle concerne essentiellement les jeunes qui se dirigent vers la capitale pour poursuivre des études ou des formations professionnelles. Il y a quelques personnes qui s’en vont pour des occupations professionnelles.  les jeunes scolaires vont poursuivre leurs études dans les établissements primaires, secondaires, et universitaires. Faute de moyens pour assurer les navettes quotidiennes les parents les installent chez des connaissances ou louent de maisons pour leur hébergement.  Les autres personnes qui travaillent dans la capitale comme les artisans et autres ouvriers louent également de maisons. Pour éviter les aléas des transports en commun et du fait du maigre revenu qui ne permettent pas d’assurer un aller/retour quotidien (1600 Fc) préfèrent élire domicile sur le lieu de travail.  Les chercheurs d’emplois sont en quelque sorte des travailleurs manuels (maçon, charpentier, ferrailleur, menuisier…) comme le village n’a pas les potentialités de leur offrir du travail en permanence, ils se dirigent tous vers d’autres cieux où ils espèrent de l’embauche.  Il y a ceux qui partent pour des raisons conjugales. Ce sont beaucoup plus les hommes qui sont concernés par ce type de migration. Car comme veut la coutume, le domicile conjugal appartient à la mariée. Ainsi l’époux doit se déplacer pour rejoindre sa femme.

15 4-5 Tableau récapitulatif des mouvements migratoire internes

Type de Effectif Destination Raisons Conséquences population Jeunes 10 Moroni Enseignement Absence dans les élèves/étudia Formation activités villageoise nts Professionnelle Etude supérieure Jeunes 5 A la recherche abandon du village désœuvrés Moroni d’emploi foyer et de la famille Absence dans les activités communautaires Les adultes 10 Moroni Occupation Eloignement/absence de +25 ans professionnelle prolongée Occupation conjugale

5- L’organisation sociale

5-1 Les associations villageoises existantes D’une manière générale, les organisations existantes au village sont de type coutumier. Ils sont créés depuis des générations. Mais actuellement et compte du changement de mentalité et de l’évolution des mœurs qui est en train de s’opérer progressivement au sein des communautés, ces organisations se modernisent et tout en gardant, leur caractéristique communautaire, s’investissent parallèlement en faveur du développement communautaire. Les organisations/associatives sont très nombreuses et variées. Il y a les associations typiquement féminines ou masculines et il y a aussi des associations hétérogènes (femmes/hommes/jeunes). Il y a celles qui ont des origines locales, familiales, comme il y a celles d’envergure communautaire. Leur dénominateur commun c’est l’entraide coutumière, l’assistance et la contribution pour le développement sous toutes les formes (financière, matérielle, intellectuelle et physique). Elles sont presque toutes basées sur des cotisations ponctuelles ou programmées de soutien et d’entraide pour aider à la prise en charge des dépenses liées aux manifestations de grands mariages. On peut trouver à côté d’autres associations à but culturel, sportifs et environnemental.

5-2 Tableau récapitulatif des différentes associations les fonds mobilisés par cotisation ainsi que l’effectif des membres

Nom Type objectifs Activités menées Fonds Effectif % organisation organisation cotisé membre femme Cotisation Ihwan El Coutumier Assistance Appui coutumier 1.150.000 230 0% Watwan coutumière fc

Assistance Cotisation Awal Coutumier coutumière Appui coutumier 730.000 146 0% Noudjoum 1 fc

16

Assistance Cotisation Awal Coutumier coutumière Appui coutumier 1.010.000 202 0% Noudjoum 2 fc

Assistance Cotisation Sadat El- Coutumier coutumière Appui coutumier 900.000 180 100% Watwan fc

Assistance Cotisation Talanti Noudjou Coutumier coutumière Appui coutumier 915.000 183 100% fc Cours de soutien Conseil d’Ecole Educatif Promotion de Suivi et Pas de l’éducation encadrement des cotisation élèves

Association environnemental Protection de Opération de pour la l’environnement nettoyage du Pas de protection de village cotisation l’environnement

Membre Shiwé handicapé Solidarité des Organisation de handicapés soirée de soutien Jeunes de Développement Promouvoir des Appui à : Pas de 125 45% Moidja pour le communautaire activités de l’éducation, cotisation développement développement environnement (JMD) pour la jeunesse Sports Formation technique Construction de Association culturel Promotion de la foyer culturelle culture Création d’une Pas de radio cotisation Et d’une station télé Construction des Comité de communautaire Développement ouvrages Pas de pilotage communautaire communautaires : cotisation place publique, mosquée de vendredi, poste de santé, maternité et centre d’état civil.

5-3 La structuration du village

17 le village est composé de 5 grands quartiers et de 345 ménages. Le nombre de ménages gérés par une femme seule avec ses enfants est de 45. Il s’agit ici pour la plupart des femmes qui ont leurs époux en France ou à Mayotte. Quant au nombre de ménages gérés par un homme seul avec ses enfants, ils sont au nombre de 8. Ce sont également des hommes qui ont leurs épouses parties à l’étranger ou décédées. Pour ce qui est des ménages gérés par des enfants seuls ils sont au nombre de 05. Ces enfants ont vu leurs parents l’un après l’autre. Ils ne sont pas vraiment restés seuls puisqu’il y a toujours l’assistance d’un proche surtout lorsque les ménages des autres membres de la famille de la mère sont à côté ou à l’intérieur de la même habitation.

5-4 Les catégories socioprofessionnelles Presque tous les habitants du village sont des agriculteurs (cultivateurs et éleveurs). C’est l’activité principale qui emploie plus de 80% de la population active. A côté on trouve des agents de l’administration publique notamment des enseignants et des agents administratifs et beaucoup plus de travailleurs manuels tels que maçons, charpentiers, menuisiers et autres ouvriers. Les femmes on les trouve beaucoup plus dans le secteur agricoles comme assistantes de leurs maris dans les plantations. Elles pratiquent aussi de la broderie sur bonnet traditionnels.

5-5 Les formes de solidarité La solidarité s’est beaucoup plus focalisée sur la célébration des grands mariages. Pour ce cas spécifique on trouve plusieurs formes de solidarité : il y a la solidarité financière à travers les cotisations de soutien, la solidarité matérielle par l’envoi des cadeaux et autres équipements ménagers et la solidarité physique qui se caractérise par l’appui en main d’œuvre pour les activités de préparation (construction de la résidence nuptiale) jusqu’aux activités propres à la célébration u grand mariage. L’autre forme de solidarité qui existe est l’apport en main d’œuvre dans les cas suivants : - travaux champêtres pour la préparation du sol et les activités de semence ; - La récolte et le transport des produits jusqu’au village. Etant donné l’éloignement des terroirs agricoles, les cultivateurs demandent une aide auprès des autres collègues et auprès des jeunes pour pouvoir acheminer les produits au village. Il s’agit des cas exceptionnels qui concerne les grands cultivateurs.

5-6 Les instances de prise de décision communautaires La prise de décision communautaire appartient exclusivement au Wafoma Mdji. C’est la catégorie sociale supérieure sur le plan coutumier. Ce sont des notables [les gens qui ont déjà célébré le grand mariage] qui ont, par leurs personnalités et charisme, une influence et une emprise sur tout le village. Ils sont reconnus en tant que tel et personne ne peut contester leur suprématie. Ils sont le noyau de toute action à entreprendre au niveau communautaire. La mobilisation, l’élection des acteurs de développement doit avoir l’aval de cette instance. Il n’existe pas d’équivalent pour les femmes. Bien qu’il y ait des femmes notables (qui ont célébré les grands mariages) mais elles n’ont aucune influence sur le plan coutumier. Ils sont relayés au niveau de la catégorie sociale inférieure par les Wafoma Namdji. Ces derniers ont un champs limité uniquement chez les wanamdji [les gens qui n’ont pas encore fait le grand mariage mais qui sont sur le point de le faire].

18 6- Les organisations extérieures opérant dans le village : Actuellement il n’y a que l’OMS et le FADC qui sont opérationnels sur le terrain. La première organisation est entrain de faire une étude sur un programme de promotion des moustiquaires pour les enfants âgés entre 0 à 12 ans. La seconde organisation est en train d’élaborer avec le FADC un plan de développement en vue d ‘aider le village à mieux planifier leurs actions de développement.

Nom Objectifs Localisation/siège Actions entreprises PPMR/FED Développement Moroni Construction école de 2 communautaire salles de classe en 2000

CIDR Assurance santé Moroni/Paris Création d’une mutuelle communautaire de santé villageoise en 1999 CEFADER Promotion agricole Mdé Construction d’une citerne agricole en 2000 OMS Lutte contre les Moroni Etude sur la promotion maladies – promotion des moustiquaires chez de la santé les enfants FADC Développement Moroni Diagnostic communautaire communautaire pour élaboration d’un plan de développement local

7- Ressources Environnementales

7-1 Le plateau de oussodjou (Mahuwu) Oussodjou est exploité par les cultivateurs pour faire des plantations. Cette partie du sol est très prisée par les cultivateurs à cause de la nature du sol qui est très fertile et qui est suffisamment humide favorisant ainsi la pratique des cultures notamment maraîchères Pour gagner de l’espace libre, les paysans sont contraints d’abattre des arbres. Les arbres abattus servent au bois de chauffe. 7-2 Les paysages montagneux (champs) C’est une série de masses montagneuses pittoresque qui sont situées aux alentours du village. Elles sont remplies de plantation sauvage qui demande à être exploiter dans le domaine touristique.

7-3 La grotte de « Milembeni » C’est une grotte très profond qui est emplis d’oiseaux variés et de plusieurs insectes très beaux à voir. Cette grotte est intacte les habitants estiment qu’il pourrait être mis en valeur pour les visiteurs. Mais cela demande de l’expertise et un système de gestion approprié pour la sauvegarde et la conservation des ces espèces.

8- La situation des services sociaux et des infrastructures de base

8-1 Enseignement Une école primaire publique L’école primaire est composée de 2 bâtiments pour un total de 3 salles de classe pour 6 niveaux de 10 divisions (CP1, CP2, CE1, CE2, CM1 et CM2). Les élèves inscrits dans cette école (pour l’année scolaire 2004/2005) sont au nombre de 380 dont 194 garçons et 186 filles. L’effectif

19 des admis est de 294 dont 144 garçons et 150 filles L’effectif des redoublants est de 86 dont 50 garçons et 36 filles. Le nombre d’abandon est nul. Il existe de latrines et de clôture. Le nombre d’instituteurs affectés est de 7 dont le directeur.

Une école primaire privée L’école primaire privée est aménagée au rez-de-chaussée du futur bâtiment qui va abriter la mosquée de vendredi. Il comprend 6 niveaux (CP1, CP2, CE1, CE2, CM1 et CM2). Les élèves inscrits dans cette école (pour l’année scolaire 2004/2005) sont de l'ordre de 103 dont 56 garçons et 47 filles. L’effectif des admis est de 67 dont 35 garçons et 32 filles L’effectif des redoublants est de 27 dont 14 garçons et 13 filles. Le nombre d’abandon est 09. Il n’existe pas de latrines et de clôture. Le nombre d’instituteurs est de 7 sans le directeur.

8-2 Santé

Un poste de santé avec un service de maternité et une pharmacie Le poste de santé de Moidja est construit depuis 1980. Il est équipé d’une maternité et d’une pharmacie. Il est sous la supervision du centre de santé de Mbéni. La gestion du poste se fait conjointement entre la communauté et le centre de district chaque intervenant a des représentants dans le comité de gestion du poste.

8-3 Infrastructures sociales et économiques 1 marché Le marché est aménagé au rez-de-chaussée d’un centre culturel. Il n’est pas totalement aménagé. Mais en attendant les finitions et la mise en placement des équipements nécessaires, les femmes l’utilisent. Elles étalent leurs produits même le sol mais ils se disent satisfaites du fait qu’au moins elles sont à l’abri du soleil et de la pluie et d’autres aléas climatiques.

2 espaces publiques pour les jeunes En face de deux foyers, la communauté a aménagé, en plein air, un espace cimenté avec des tables-bancs en dur. Ces espaces sont conçus pour mettre à disposition des jeunes un endroit approprié pour les discussions et les échanges de vue. Certaines réunions restreintes sont organisées dans ces endroits.

9- L’activité économique dominante

9-1 L’agriculture La première activité économique est la pratique de l’agriculture et notamment les cultures vivrières. 50% de la population active ont comme occupation l’exploitation des cultures vivrières et maraîchères. Chaque paysan possède au moins un champs sur lequel il fait des plantations de bananes, de sagou, du manioc, de la patate douce, des ignames, du mais, du saonge/taro et des produits légumineux comme les laitues, carotte, tomate et pomme de terre. C’est une occupation qui se fait chaque jour sauf les vendredi et les jours de fête coutumière. Cette activité emploie les différentes couches sociales à de degré divers. Dans les manifestations liées à la célébration des grands mariages le nombre et la taille de cabris égorgés suffisent pour démontrer la réussite et l’ampleur de la cérémonie et la reconnaissance sociale des familles en compétition.

20 Partie III : Plan d’investissement du village

1- LES POTENTIALITES

1-1 Secteur agricole

La présence d’une ressource humaine jeune et dynamique L’autre potentialité agricole c’est la présence au village d’une ressource humaine disponible (26% de la population active sont des jeunes au chômage). Ils peuvent s’investir dans les exploitations parcelles agricoles. Avec une assistance technique et logistique et un bon encadrement, cette frange de la population pourrait s’insérer dans les activités agricoles et générer des revenus. zones agricoles - Handzibé -Milembeni -Oussodjou -Mahuwu -Djivani

Type de cultures par ordre d’importance

Type Surface Quantité/récolte Période de Valeur sur le disponibilité marché Manioc 70 ha 1000tonnes Toute l’année 250Fc/Kg

50 ha 800 tonnes Toute l’année 250 Fc/Kg Patate douce

Banane 40 ha 800 tonnes Toute l’année 250 Fc/Kg

Août à décembre 1000 Fc/1pied Igname 5 ha 500 tonnes

1000 Fc/Kg Saonge/taro 50 ha 200 tonnes Août à septembre

500 Fc/Kg Ambrevade 10 ha 100 tonnes Juillet à septembre

100 Fc/3 unités Mais 15 ha 50 tonnes Juillet à août

500 Fc/Kg Sagou 5 ha 45 tonnes Août à septembre

Produits 5 ha 45 tonnes Mai à septembre 500 Fc/Kg maraîchers

21 Effectifs des animaux Avec l’épidémie des bovins, les activités d’élevage perdent de plus en plus d’intensité. Le cheptel bovin est décimé par l’épidémie de charbon Actuellement on trouve quelques animaux dispersés ici et là dans les parcelles montagneuses. Ils appartiennent à une petite proportion d’éleveurs qui hésitent même à se faire prévaloir de peur que leur bétail ne soit volé. L’élevage du volaille n’est pas non plus développé et ne constitue pas une activité proprement dite. Cependant compte tenu des habitudes culturelles, chaque ménage possède au moins 3 coq . Il n’a pas été facile de procéder à un recensement du bétail, seulement suite à une petite enquête réalisée par le groupe d’agriculteurs on a pu identifier certains animaux qui sont répartis comme suit : - Bovins : 25 - Ovins : 06 - Caprins : 130 - Volaille : 1045

Equipements agricoles disponibles au village Les équipements agricoles existant au village se limitent à quelques outillages agricoles. L’agriculture étant de type rudimentaire, on ne trouve pas de gros engins motorisés ni de machines spécialisées. Les cultivateurs utilisent des houes, des coupe-coupes (ou machettes) et des bêches. Ces outils appartiennent à des particuliers mais l’esprit de solidarité et d’entraide du monde paysan fait qu’ils deviennent une propriété collective. On se prête les outils sans problèmes. Voici la liste des outils répertoriés au village : 50 Bêches 150 houes 150 Pioches 150 Coupe-coupes 050 râteaux

1-2 Infrastructures sociales communautaires

Infrastructures scolaires :

1 Ecole primaire publique L’école primaire est composée de 2 bâtiments pour un total de 3 salles de classe pour 6 niveaux de 10 divisions (CP1, CP2, CE1, CE2, CM1 et CM2). Les élèves inscrits dans cette école (pour l’année scolaire 2004/2005) sont au nombre de 380 dont 194 garçons et 186 filles. L’effectif des admis est de 294 dont 144 garçons et 150 filles L’effectif des redoublants est de 86 dont 50 garçons et 36 filles. Le nombre d’abandon est nul. Il existe de latrines et de clôture. Le nombre d’instituteurs affectés est de 7 dont le directeur.

Catégorie Effectif Garçon Fille Inscrits 380 194 186 Admis 294 144 150 Redoublant 88 50 36 Abandon 00 00 00

22 1 Ecole primaire privée L’école primaire privée est aménagée au rez-de-chaussée du futur bâtiment qui va abriter la mosquée de vendredi. Il comprend 6 niveaux (CP1, CP2, CE1, CE2, CM1 et CM2). Les élèves inscrits dans cette école (pour l’année scolaire 2004/2005) sont de l'ordre de 103 dont 56 garçons et 47 filles. L’effectif des admis est de 67 dont 35 garçons et 32 filles L’effectif des redoublants est de 27 dont 14 garçons et 13 filles. Le nombre d’abandon est 09. Il n’existe pas de latrines et de clôture. Le nombre d’instituteurs est de 7 sans le directeur.

Catégorie Effectif Garçon Fille Inscrits 103 56 47 Admis 67 35 32 Redoublant 27 14 13 Abandon 09 07 02

3 écoles coraniques : Ce sont des écoles qui regroupent les enfants âgés entre 3 et 14 ans. On y trouve des scolarisés comme des non scolarisés. Chaque école regroupe environ 100 enfants pour chaque école. Il n’y a pas de divisions comme dans le primaire ni de passage en classe supérieur. Le système scolaire est de deux types : 1- les élèves qui sont au niveau de l’alphabétisation qui utilise les Kourassa, le premier livre pour apprendre l’alphabet et la lecture 2- les élèves qui sont au stade de la compréhension et de la traduction du Coran en utilisant comme document le saint Coran et les autres livres sur les rites de la religion musulmane.

Les infrastructures religieuses et culturelles

2 mosquées de vendredi : La première qui est actuellement est construite depuis très longtemps. Avec l’augmentation de la démographie, elle devient de plus en plus insuffisante. La communauté a entrepris depuis 8 ans la construction d’une nouvelle mosquée de vendredi. Elle est actuellement en chantier et est construite au centre du village. Le financement de la construction est entièrement pris en charge par la communauté.

2 centres culturels : Ils sont au nombre de 2. Ils sont toujours en chantier. Mais le rez-de-chaussée est partiellement aménagé pour accueillir les manifestations communautaires. Il reste encore beaucoup de travaux à faire.

1 station radio « Radio Malézi » Radio Malezi est comme son l’indique une radio éducative. Elle est financée conjointement par la communauté et la diaspora. Elle a commencé à émettre depuis 1990 pendant le régime démocratique de Djohar qui a libéralisé les ondes et les médias. C’est la première radio privée communautaire. Son champs d’émission s’étend de la région depuis la région de Mboinkou, Oishili/Dimani et une grande partie de la région de Mboudé. Elle émet en FM sur un rayon de 20 Km

23 Une station télé à l’état embryonnaire La station télé a été créée il y a deux ans. Son champ d’émission est limité au niveau de Hamahamet et de Mboinkou. Il n’y a pas encore de productions télévisuelles locales faute d’agents formés expérimentés. La télé s’occupe à retransmettre les manifestations organisées au niveau communautaires comme les manifestations de grand mariage, les manifestations religieuses et les actions de développement communautaires (les travaux communautaires, les réunions de prise de décision et autres rencontres tenues au village.

Infrastructures socio économiques 1 marché Le marché est aménagé au rez-de-chaussée d’un centre culturel. Il n’est pas totalement aménagé. Mais en attendant les finitions et la mise en placement des équipements nécessaires, les femmes l’utilisent. Elles étalent leurs produits même le sol mais ils se disent satisfaites du fait qu’au moins elles sont à l’abri du soleil et de la pluie et d’autres aléas climatiques.

2 espaces publiques pour les jeunes En face de deux foyers, la communauté a aménagé, en plein air, un espace cimenté avec des tables-bancs en dur. Ces espaces sont conçus pour mettre à disposition des jeunes un endroit approprié pour les discussions et les échanges de vue. Certaines réunions restreintes sont organisées dans ces endroits.

Un poste de santé avec un service de maternité et une pharmacie Le poste de santé de Moidja est construite depuis 1980. Il est équipé d’une maternité et d’une pharmacie. Il est sous la supervision du centre de santé de Mbéni. La gestion du poste se fait conjointement entre la communauté et le centre de district chaque intervenant a des représentants dans le comité de gestion du poste.

3- Formation et qualification :

1)Niveau d’instruction de la population Le taux global d’instruction est de 25% dont 4% femmes. Taux d’instruction primaire 16% dont 10% femmes : o Taux d’alphabétisation en arabe : 80% o Nombre d’habitants avec un niveau primaire (CP à CM2) : 400 dont 120 hommes et 280 femmes. o Nombre d’habitant avec un niveau secondaire (6ème à terminale) : 60 dont 27 Hommes et 33 Femmes o Nombre d’habitant avec un niveau Bac + 2 (DEUG) est de 4 dont 3 hommes et 1 femme o Nombre d’habitant avec un niveau Bac + 3 (licence) est nul o Nombre d’habitant avec un niveau Bac + 4 (maîtrise) est de 10 dont 10 hommes et 0 femme o Nombre d’habitant ayant atteint le niveau Doctorat est de 2 dont 2 hommes et 0 femme o Nombre d’habitant avec une formation professionnelle est de 7 dont 3 hommes et 4 Femmes o Le village dispose de 7 instituteurs, de 4 maîtres coranique et 6 enseignants du madrasa.

24 2) Niveau d’inscription scolaire Du primaire à l’université on dénombre 484 scolarisés dont 236 filles et 248 garçons. Le nombre d’enfants en âge de scolarisation (2 et 6 ans) et qui ne sont pas inscrits à l’école primaire (2004-2005) est de 175 dont 82 Garçons et 93 Filles. Le Nombre de jeunes non scolarisés est de 380 dont 171 Garçons et 209 Filles.

Tableau des effectifs scolaires par niveau

Niveau Effectifs classe Garçons Filles Total CP1 44 30 74 CP1 48 35 83 CE1 43 35 78 CE2 26 34 60 CM1 20 32 52 CM2 13 20 33 Sous total 194 186 380 6è à 3 ème 25 30 55 2nd à terminal 15 13 28 Bac +2 07 03 10 Bac + 3 05 03 08 Bac + 4 02 01 03 Totaux 248 236 484

4- Transport et mobilité Le village est traversé par une piste rurale de désenclavement agricole qui amène jusqu’à aux exploitations agricoles de Dimadjou. Le trafic est intense étant donné que ce tronçon de route dessert quatre communautés rurales et agricoles où par jour part plus de 10 voyages de produits agricoles vers les marchés de la capitale. Etant donné la fréquence de déplacement et la forte mobilité des habitants, les taxi et les véhicules du transport en commun rôdent fréquemment le village. Il y a trois voies d’accès au village : - à partir de Mbéni depuis la station service (au sud) - à partir du village « Gabon » dans le Mboinkou (au nord) - à partir de gnadombweni (à l’ouest) Le parc automobile de la localité est important. Il est composé de : - 30 voitures privées, - 11 taxis, - 05 mini-bus - 02 camions.

5 - Alimentation en eau : En ce qui concerne l’alimentation en eau, le village dispose de 129 citernes appartenant à des privés. La population qui a accès direct à cette eau de 61%. La capacité de stockage est de 2580 m3. Cette eau stockée alimente les ménages pendant une période de 5 mois (avril, mai, juin, juillet, août). La période pluviale est estimée à 4mois (décembre, janvier, février, mars).

6 - infrastructures sanitaires Il existe un poste de santé avec un service de maternité et une pharmacie. Le village est à 15 minutes du centre de santé de Mbéni, à 50 mn du centre hospitalier régional El-Maarouf.

25 Les consultations au poste ne sont pas très fréquentes faute de personnel stable. Ce sont les consultations prénatales et les accouchements qui sont réguliers à cause de la présence d’une sage-femme. A Mbéni les soins sont dispensés par un groupe de médecin chinois dont un chirurgien assisté d’infirmiers et d’aides soignants locaux. On y trouve également au sein du centre une maternité avec un personnel composé d’une sage femme d’Etat et d’autres infirmiers de l’AM. Les villageois se rendent également à El-Maarouf pour effectuer des analyses et autres prestations de service non disponibles à Mbéni. Le village dispose d’une matrone qui assistent les accouchements à domicile en cas d’absence d’une sage femme au poste..

7) Ressources Environnementales

7-1 Le plateau de oussodjou (Mahuwu) Oussodjou est exploité par les cultivateurs pour faire des plantations. Cette partie du sol est très prisée par les cultivateurs à cause de la nature du sol qui est très fertile et qui est suffisamment humide favorisant ainsi la pratique des cultures notamment maraîchères. Pour gagner de l’espace libre, les paysans sont contraints d’abattre des arbres. Les arbres abattus servent au bois de chauffe.

7-2 Les paysages montagneux C’est une série de masses montagneuses pittoresque qui sont situées aux alentours du village. Elles sont remplies de plantation sauvage qui demande à être exploiter dans le domaine de l’éco -tourisme.

7-3 Un site de grotte « Milembeni » C’est une grotte très profond qui est emplis d’oiseaux variés et de plusieurs insectes très beau à voir. Cette grotte est intacte les habitants estiment qu’il pourrait être mis en valeur pour les visiteurs. Mais cela demande de l’expertise et un système de gestion approprié pour la sauvegarde et la conservation des ces espèces.

7-4 Les réalisations communautaires Le développement communautaire est une préoccupation qui mobilise tous les villageois. Il n’y a jamais eu de programme bien défini au préalable pour les activités de développement. Ce sont des actions spontanées qui sont pour la plupart du temps orchestré par les notables (Wafomamdji) et la diaspora. Ils sont assistés par le Comité de pilotage. Actuellement un nouveau comité de gestion vient d’être initié par le FADC dans le cadre de l’élaboration du plan de développement local du village. Presque tous les ouvrages ont été réalisés par des financements communautaires (résidants et diaspora) sauf la construction de deux salles classe qui a vu l’appui du PPMR.

26 7-5 Tableau récapitulatif des projets déjà mis en œuvre dans le village pendant les dix dernières années :

Type de projets Sources financement % de la % Etat de contribution population l’infrastructure communautaire bénéficiaire Maternité Communauté/diaspora 100% 49% En bon état Radio Malézi Diaspora/communauté 100% 100% En bon état T.V. Malézi Diaspora/communauté 100% 100% opérationnel Mosquée Communauté/diaspora 100% 100% En cours vendredi 2 salles de PPMR/communauté 25% 50% bon classe Téléphone SNPT 100% 100% bon Electricité diaspora 100% 100% bon 2Centre communauté 100% 100% inachevés culturels Ambulance diaspora 100% 100% Bon état Assainissement communauté 100% 100% délabré

7-6 Tableau récapitulatif de la contribution de la diaspora dans la réalisation des infrastructures de développement :

Type d’ouvrage réalisé 32 % apport diaspora Electricité 17 millions 100% Equipement Radio Malezi 3.75 millions 15% Mosquée vendredi Bâtiment radio 25 millions 80% Télévision 15 millions 95% Ambulance 100%

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2- Les problématiques majeures

Agriculture

L’agriculture qui constitue la principale source économique du village souffre de beaucoup de problèmes. Il manque de tout : équipements agricoles, semences, produits phytosanitaires. L’outillage que les paysans utilisent sont très rudimentaires. Il n’y pas suffisamment de l’eau dans les zones agricoles pour pouvoir pratiquer les activités maraîchères. Les zones de plantation sont très éloignées du village (10 Km) et il manque de piste d’accès à ces zones. Il y aussi le problème des animaux laissés en divagation et qui détruisent les plantations. Il n’y pas de dispositions pénales contre ce genre de situation. Depuis 5 ans une grave épidémie a décimé le cheptel bovin et il n’y a pas de traitement ni de prévention contre cette épidémie bovine. Certaines cultures comme la bananeraie, le taro et la cocoteraie sont attaqué par une espèce de parasites. Ici non plus il n’y pas de traitement, ni de prévention et ni de mesures palliatives. Les magasins de vente d’intrants sont très éloignés et les prix pratiqués ne sont pas à la portée des paysans moyens. D’où une incapacité de développer l’activité agricole. Il n’existe pas de filière de vente des produits agricoles. C’est le sauve qui peut. Le paysan doit se débrouiller pour acheminer les produits au village puis par la suite au marché de Moroni et resté là-bas jusqu’au jour ou il parviendra à tout vendre. Sinon remettre les produits à des revendeurs sans aucune garantie de remboursement après.

Education

En matière d’éducation, la contrainte principale l’insuffisance de salle de classe. Il n’y a que 3salles de 20 tables bancs chacune pour 380 élèves inscrits à l’école primaire publique. Les instituteurs affectés sont en nombre insuffisant. Ils sont au total 8 dont 1 fait office de directeur. Le matériel didactique est insuffisant. Il n’existe de bibliothèque à l’école ni de centre de culturel au village. Face à ce constat, un bon nombre d’élèves n’est pas admissible compte tenu de l’espace. Des fois on fait recours à des pièces vacantes (foyers et autre habitation) au niveau du village. Mais là encore le problème n’est pas résolu car ces salles de classe de dépannage ne répondent à aucun norme pédagogique. Dans la plupart des cas, les tables bancs sont disposés de façon qu’il n’y a pas suffisamment d’espaces pour se déplacer. Les autres pour s’installer saute par-dessus les tables-bancs. Ensuite pendant les cours, il règne une atmosphère de chaleur atroce qui perturbe la réflexion et l’esprit d’imagination des élèves.

Santé En matière de santé la défaillance se trouve au niveau du personnel affecté et du matériel disponible. Le personnel se résume à une sage-femme. Celle-ci ne réside pas au village. Donc en cas d’urgence nocturne, il faut envoyer un véhicule à sa recherche et des fois elle vient très tard et l’accouchement se fait sans assistance médicale. On fait recours dans ce cas à la matrone. Une matrone qui n’est pas équipée mais qui agit avec la sagesse et l’expérience acquise durant les années passées à faire ce métier. Pour le service de consultation il n’y pas d’infirmier confirmé. Il y a aussi le fait que le centre de santé de district ne fait plus les visites de supervision médicale. Il n’y a pas un service de vaccination. Ce qui contraint les femmes à amener les enfants jusqu’à Mbéni. Ce déplacement avec les frais que cela engendre constitue un blocage pour le suivi régulier des calendriers de vaccination. Pour ceux qui doivent en consultation au centre de Santé de Mbéni, ils sont confrontés à la cherté des frais et autres tarifications de prestation.

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Le traitement de la maladie coûte trop cher Les dépenses liées à la prise en charge des soins sont trop chères. Pour les villageois, aller se faire consulter en externe au Centre de Santé de Mbéni demande au minimum 25.000 Fc comme préalable. Cette somme servira à payer : les frais de déplacement : 300 Fc la visite chez le médecin : 2000 Fc les frais d’analyses labo : 10.000 Fc échographie : 5000 Fc radio ; 4000 Fc Récup. réesultats : 1000 Fc Retour chez médecin : 2000 Fc Même quand on retourne présenter, le 3ème jour, les résultats chez le médecin il faut encore payer des frais de consultation. Et là on n’a pas encore payé l’ordonnance qui, en moyenne, tourne autour de 25.000 Fc et 35.000 Fc. Pour les hospitalisations, le montant est inestimable. Tout dépend de la pathologie et de la durée qu’on va passer au CHR. Ceux qui ont déjà fait l’expérience estime que le montant varie entre 100.000 Fc à 200.000 FC. Quant aux dépenses liées aux interventions chirurgicales, elles sont énormes. Voici un tableau qui illustre suivant les cas qui se sont présentés au village.

Type d’intervention Coût Personnes cible Appréciation villageois 150 000 Césarienne femmes Excessifs

Intervention chirurgicale 200.000 Hommes/femmes Excessifs (hernie et prostate, fibrome)

Alimentation en eau Le système d’alimentation en eau des villageois est la construction des citernes d’eau de pluie. Ce système présente des défaillances. Primo, la pluie ne tombe pas d’une façon continuelle pendant toute l’année. Secondo, les citernes construites ont une capacité de stockage très limitée (20m3 chacune en moyenne). Il y a en tout 175citernes d’une capacité de stockage de 2580 m3. En plus comme ce sont des citernes privées tous les habitants ne peuvent pas s’approvisionner comme bon leur semble. On estime à 65% les villageois qui ont accès direct et de façon permanente à cette eau. Les 35% qui restent s’alimentent à partir de ces citernes mais de manière La période d’utilisation est également très réduite : 5 mois (avril, mai, juin, juillet et août). Les villageois vivent 5 mois de sécheresse où l’eau est quasi absente et qu’il faut se déplacer vers les localités voisines ou s’approvisionner à la capitale à partir de jerricane ou de camion citerne. Que ce soit l’un ou l’autre, il y a toujours des frais à engager. Le prix de transport d’un jerricane est de 250Fc/l’un et les frais d’un camion-citerne d’eau se situe entre 50.000 à 75.000 FC. Tout dépend du volume de la citerne. L’autre problème lié à l’eau est le non traitement de l’eau de citerne. Les citernes non couvertes sont au nombre de 73. L’eau est donc exposée au débris emportés par le vent. Elle n’est pas de bonne qualité. Les villageois avouent ne pas avoir les connaissances et les techniques requises pour traiter et gérer l’eau de citerne.

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Transport et mobilité Le problème qui se pose en matière de transport et de mobilité est la vétusté des ouvrages d’assainissement du village. Ces ouvrages de plus de dix ans. Ils sont en partie délabrés avec des trous qui pendant la saison de pluie se remplissent d’eau souillée origine de larves qui prolifèrent les vecteurs du paludisme et d’autres affections de la peau.

Gestion de ressources environnementales La localité de Moidja renferme des richesses des ressources environnementales importantes : la forêt de Oussodjou, les montagnes qui entourent le village et les grootes de Milembeni. Cependant Il se pose un problème d’organisation et de gestion de ces ressources. Déjà il y a le manque de voies d’accès à ces sites. Il manque de structure de gestion et d’équipement et ne dispose pas de la capacité technique de sensibilisation des communautés sur la protection de l’environnement.

30 3- Les besoins prioritaires

Agriculture

Equipement en outillage performant, en intrants agricoles et en phytosanitaires. L’agriculture est la principale activité économique du village. Il emploie 50% de la population active. A cet effet, elle mérite une attention particulière. A commencer par l’équipement en outillage performant, en intrants agricoles et en produits phytosanitaires. Ceci soulagera énormément les activités des paysans. En ce sens qu’ils disposeront des composantes nécessaires pour la promotion des cultures existantes et l’introduction de nouvelles cultures comme le maraîchage. La production augmentera de 50% par rapport au volume actuel et on pourra introduire au moins 4 cultures maraîchères (laitue, chou, tomate et carotte). Ce besoin diminuera les va-et-vient des paysans à la recherche d’intrants auprès des magasins de la capitale. Des déplacements qui occasionnaient beaucoup de frais et de labeur. Surtout que des fois on ne trouve pas satisfaction et qu’il fallait y revenir deux ou même plusieurs fois. Les produits phytosanitaires sont également nécessaires compte tenu des insectes et parasites qui rongent les plants. Cela permettra de réduire de 50% le taux d’infection des parasites et les dégâts occasionnés par les petites bêtes qui rongent et détruisent les plantations.

Education/formation

Construction et équipement de 3 salles de classe. Pour faire face à la situation contraignante qui prévaut en matière éducative (insuffisance des capacités d’accueil, utilisation des pièces d’habitation comme salle de classe), Le besoin prioritaire à réaliser en la matière est la construction de trois salles de classe. Les élèves auront de salles de classe qui répondent aux normes pédagogiques avec un encadrement nouveau qui favorisera l’épanouissement intellectuel. En plus de deux salles de classe il y aura la construction de latrines, l’électrification de l’école, l’aménagement de la cour de récréation et la clôture de l’enceinte pour assurer une bonne sécurité aux élèves.

En matière de formation, les femmes et les jeunes déscolarisés ont besoin d’un centre de formation e école ménagère pour acquérir des connaissances professionnelles. Des connaissances qui doivent déboucher sur l’insertion socio-économique des femmes et des jeunes actuellement au chômage à cause du manque de qualification professionnelle.

En matière d’éducation sportive, les jeunes ont également besoin d’une structure qui permettra de développer les capacités et les compétences physiques et sportives. Par conséquent il faut aménager un terrain de sports au village. Comme résultats attendus, deux clubs de foot et un club de basket. On espère qu’à court terme ces équipes formées participeront aux compétitions locales et régionales.

En matière de professionnalisation des médias communautaires existants, les villageois sollicitent un stage de formation sur les techniques et les genres journalistiques à l’attention des animateurs de la radio et de la station télé. Ils demandent aussi un appui en équipement approprié permettant à ces animateurs une fois formés de pouvoir faire de productions audiovisuelles et des émissions d’éducation et de sensibilisation d’une façon méthodique en respectant la déontologie du métier de journaliste.

31 Accès aux soins de santé L’action à entreprendre en matière d’accès aux soins, est le renforcement des ressources humaines et matérielles du Poste de santé pour le rendre plus active et efficace. Ce renforcement doit commencer par l’ouverture d’un service de vaccination, l’acquisition d’un équipement pour le diagnostic du paludisme sur place, la possibilité de garder à vue pendant 48 heures les enfants atteints de palu pour surveillance et action pour éviter les convulsions et l’excès palustre. Il y a également la formation des agents existants pour renforcer leurs capacités et la qualité des soins. L’objectif visé est de réduire les déplacements et les charges liés à la consultation au centre de Mbéni et à El-Maarouf. Cela permettra d’augmenter le taux d’accès aux soins à 60%, de consultation prénatale à 80%et de vaccination infantile à 90%.

Alimentation en eau Mise en place d’un système d’adduction en eau à partir du point d’eau de Milembeni. Le système d’alimentation en eau des villageois est la construction des citernes d’eau de pluie. Ce système présente des défaillances. Primo, la pluie ne tombe pas d’une façon continuelle pendant toute l’année. Secondo, les citernes construites ont une capacité de stockage très limitée (20m3 chacune en moyenne). Il y a en tout 175 citernes d’une capacité de stockage totale évalué à 11200 m3. Ce volume est très insuffisant surtout avec l’introduction des sanitaires modernes qui utilisent beaucoup d’eau. La mise en place d’un système d’adduction d’eau à partir de la source située à proximité du village constitue une solution au problème de manque d’eau. L’eau sera quantitativement suffisante pour satisfaire aux besoins des ménages et la qualité de l’eau sera meilleure par rapport à l’eau de pluie. On en finira avec les pannes sèches d’eau et l’engagement des frais continuels pour le transport des jerricanes et l’approvisionnement par camion-citerne d’eau qui coûte très cher.

Transport et mobilité Aménagement d’une piste d’accès au village. Vu de l’extérieur le village semble être désenclavé par la traversée de la route. Il en est moins compte tenu de la grandeur du village et de la disposition des différents quartiers. Il n’y a aucune piste intérieure qui permet aux voitures de circuler à l’intérieur du village et d’acheminer les biens et les marchandises. Pour déplacer un malade ou une femme enceinte jusqu’à la route goudronnée il faut le transporter sur les épaules. C’est une distance qui varie entre 500 à 1000 mètres. Pour acheminer les marchandises et autres biens il faut payer un groupe de jeunes pour transporter en petites quantités jusqu’à destination. L’aménagement d’une piste interne permet de résoudre une partie de ces problèmes et de désenclaver effectivement le village. La mobilité des personnes et des biens sera facilitée et par conséquent le déplacement des personnes malades vers les centres de soins sera allégé. Il n’y aura plus de transport sur les épaules. Réhabilitation des ouvrages d’assainissement existants. Les assainissements datent de plus de dix. Ils sont en partie détruits par l’érosion et entraînent une situation d’insalubrité avec les trous parsemés ici et là. La réhabilitation permettra de dégager ces trous et d’éliminer les gîtes larvaires dus au stockage de l’eau dans les trous et d’autres débris pourris.

Gestion de ressources environnementales Formation sur la gestion et la mise en valeur des ressources environnementales à des fins touristiques et économiques. Il existe des ressources environnementales importantes au village : la forêt de Osodjou, les montagnes qui entourent le village et les grottes de Milembeni. Mais ces ressources restent inexploitées à cause du manque de connaissances techniques et organisationnelles. Une formation sur la gestion et la mise en valeur de ces sites à des fins touristiques et économiques constituerait une bouffée d’oxygène et de débouchés

32 aux jeunes du village. Ces ressources pouvaient être exploitées à de fins touristiques et créer des activités génératrices de revenu au village. Un appui financier est sollicité pour le début afin de mettre en place les structures appropriées pour attirer le maximum de visiteurs. Appui technique pour l’aménagement d’un site de dépôt et de traitement des ordures. Cet appui se fera sous forme de formation sut la gestion et le traitement des ordures et l’appui en équipement pour les opérations de nettoyage et l’incinération des ordures.

4- Vision, Objectif et résultats attendus

4-1 Vision La période d’intervention du PDL couvre une période de 5 ans et va de 2006 à 2010.

La vision à long terme du PDL de Moidja est d’assurer le bien être des habitants en améliorant les conditions économiques et sociales de tous les membres de la communauté.

4-2 Objectifs du PDL Les objectifs principaux du PDL visent notamment à: - Renforcer les capacités d’accueil devant permettre de scolariser tous les enfants en âge de l’être ; - Désenclaver l’intérieur du village pour faciliter la circulation des personnes et des biens et l’épanouissement de l’habitat - Renforcer les capacités du personnel au niveau du poste et de la maternité - Approvisionner le village en eau potable et d’une façon permanente - Améliorer les revenus des paysans par la promotion des activités agricoles - Promouvoir des activités touristiques dans la localité par la valorisation du site touristique de Milembeni - Développer les capacités sportives des jeunes - Professionnaliser les médias communautaires par la formation du personnel - Créer les mécanismes d’une bonne gestion des ordures ménagères

4-3 Résultats attendus Les résultats attendus d’ici 2010 peuvent être résumés comme suit :

(x) Un bâtiment d’extension de l’école 3 salles de classe construit et équipé (xi) Une piste de désenclavement interne aménagée (xii) Le personnel du poste et de la maternité formé et les équipements médicaux renforcés (xiii) Un réseau d’adduction d’eau installé (xiv) Un magasin d’intrants agricoles ouvert (xv) Un site touristique (Milembeni) aménagé (xvi) Un terrain de sports aménagé et opérationnel (xvii) Le personnel de la station radio et de la station télé formé et doté des équipements appropriés (xviii) Un site pour le dépôt et le traitement des ordures aménagé

4-4 Partenaires potentiels Les partenaires potentiels qui peuvent appuyer la communauté de Moidja pour mettre en oeuvre son Plan de Développement Local, notamment :  Le gouvernement de l’Union des Comores  Le gouvernement de l’île autonome de Ngazidja  La Diaspora

33  La direction du plan de Ngazidja  Les services techniques publiques compétents  La Coopération bi et multilatérale  les ONG locales, nationales et internationales,  Les projets de développement en cours comme FADC III ; PPMR, PDLC, Coopération française, AMIE, etc.

5- Les risques éventuels V-1 Le non respect du plan d’investissement par la notabilité V-2le manque de collaboration étroite entre la notabilité et le CP V-3Le manque de contribution de la part de la diaspora V-4 L’absence de réaction favorable de la part des autorités compétentes et des partenaires au développement V-5 L’absence de suivi de la part du Comité de pilotage

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Tableau d’investissement du village

2006-2010

Besoins Objectifs Partenaires Période Budget Sources de financement Indicateurs de résultats prioritaires kmf Partenai Commu Diaspora re Construction de Augmenter la capacité PAI 2006 33457500 80% 10% 10% 100% des enfants 3 salles de d’accueil et le taux de scolarisés classe scolarisation Aménagement Eliminer les charges PAI 2006 40.000.000 70% 15% 15% 80% des biens et services d’une piste de dues aux frais de arrivent à destination désenclavement transport manuel interne Faciliter la circulation interne des personnes et biens Désencombrer le village Renforcement Limiter les PAI 2006 5.000.000 60% 20% 20% 80% de taux de du personnel et déplacements et les scolarisation d’équipement charges liés à la du poste de consultation au centre santé en de Mbéni Renforcer la qualité des soins Dynamiser les activités du poste Mise en place Disposer d’une façon PAI 2007 80.000.000 80% 10% 10% 100% des ménages à d’un système permanente d’une moins de 100 mètres d’adduction quantité d’eau d’une borne fontaine

35 d’eau suffisante et de meilleure qualité Appui en Augmenter le volume PAI 2007 10.000.000 50% 50% Augmentation de 50% du intrants de production des volume de production agricoles et en paysans produits Rapprocher les intrants phytosanitaires auprès des agriculteurs Ouverture d’un Donner la chance aux PAI 2008 40.000.000 50% 25% 25% centre de jeunes déscolarisés et 75% des jeunes formation non scolariser déscolarisés et non professionnelle d’acquérir des scolarisé ont au moins une connaissances connaissance professionnels professionnelle Assurer une insertion professionnelle des jeunes Diminuer le taux de chômage chez le groupe de jeunes Aménagement Faciliter l’accès au site PAI 2009 60.000.000 50% 25% 25% Création de 5 activités d’une piste touristiques et aux génératrices de revenu d’accès au site terroirs agricoles touristique de Créer des activités Milembeni génératrices de revenus Aménagement Promouvoir les activités PAI 2010 70.000.000 50% 25% 25% Développement de 3 d’un terrain de sportives activités sportives (foot- sports Assurer une meilleure ball, basket-ball et volley- intégration des jeunes ball) dans les compétitions sportives Développer les capacités physiques

36 Formation et Doter les animateurs PAI 2006 5.000.000 90% 10% 100% des agents formés équipement des des connaissances sont opérationnels animateurs des professionnelles médias locaux appropriées Améliorer les productions journalistiques Appui pour Eloigner les ordures des PAI 2006 15.000.000 50% 25% 25% Mise en place d’une l’aménagement habitations structure de propreté et d’un site de Mieux traiter les d’assainissement au dépôt et de ordures par les village traitement des techniques adaptées ordures TOTAL 358.457.500

37 Partie IV : Annexes

Annexe 1 : Analyse des potentialités, contraintes et besoins par groupe social

GROUPE DES JEUNES SECTEURS PONTENTIALITE PROBLEME BESOINS

TRANSPORT ET -Une trentaine de -Manque de parking -Piste de enclavement MOBILITE véhicule privé, 11 taxis, -Insuffisance des piste -Assainissement 5 bus, et 2 camions internes interne -Coût du carburant -Aménagement d’un -Chauffeurs suffisants élevé parking -Une route goudronné -Enclavement des -Réduction du prix de pistes internes carburant -Dégradation des pistes bitumées SANTE -Un dispensaire -Mauvaise état de la -Mise en place d’un -Une maternité maternité petit laboratoire pour - Une pharmacie -Manque de latrines le paludisme -Une sage femme, un -Equipements -Réhabilitation de la infirmier et 5 aides insuffisants et en maternité soignants mauvais état --Equipements pour les -4 matrones en -In suffisances des soins formations sages femmes -Amélioration de la -Cherté des soins pharmacie locale médicaux -Renforcer les -Médicaments limités capacités de sages -Manque de moyens femmes et infirmiers de transport à la -Formation des maternité matrones et aides soignants Disposer une voiture permanente à la maternité AGRICULTURE -Terrains suffisants -Manque d’outillage -Equipements -Ressources humaines -Manque de voie modernes pour les -Citernes d’accès au terrain activités agricoles agricole -Aménagement des -Malades des plantes voies d’accès aux -Maladies du cheptel terrains agricole bovin -Semences, plantes -Manque de technique agricoles et cheptel agricole bovin -Manque de semence -Encadrements -Divagation des technique pour les caprins agriculteurs -Magasin de stockage pour les produits agricole --Formation d’un vétérinaire locale -Rendre opérationnel le CADER de Dimadjou Manque de traitements des eaux

38 ALIMENTATION EN -Une citerne publique de plus Accès à l’eau potable EAU non couverte -Longue période de -Soutien de traitement -Le point d’eau de sécheresse de l’eau de citernes milembeni -Manque de l’eau -Aider les ménages à -175 citernes ménagère potable couvrir les citernes

ENVIRONNEMENT La forêt de Osodjou Ordure sauvage -Création des sites de -Paysage entouré des -Déboisement dépôt des ordures montagnes -Latrines non ménagères -Sites touristique des couvertes -Le reboisement grottes de Milembeni Les incendies des -Mise en place d’un zones agricoles comité de surveillance environnementale -Engrais développant l’appareil végétatif du village EDUCATION 3 salles de classes Insuffisance des salles Construction de 2 -20 tables bancs de classes salles de classes -Quelques manuels -Insuffisance des scolaires enseignants Former et encadrer -3Tableau noirs -Manque de centre de des enseignants locaux 2 armoires lecture -Cherté des frais Eliminer les droits scolaires d’inscription des -Manque de matériel enfants didactique

Notables, cadres et agriculteurs

SECTEURS PONTENTIALITES PROBLEME BESOINS

TRANSPORT ET -30% des ménages ont -Manque d’un parking Désenclavement MOBILITE des voitures privés et d’une station interne -20 véhicules de -Enclavement interne -Aménagement transport en commun -Mauvaise etat des parking -Plus de 80% de la routes existantes -Création d’un garage population circule avec de dépannage les biens tous les jours - -Forte mobilité -3 voies bitumées d’accès au village - ALIMENTATION EN EAU -9 Citernes publiques et -Achats quantités Adduction d’eau beaucoup de citernes d’eau important -Formation en hygiène -5 mois de pluies pendant la période et traitement de l’eau -2 sources d’eau situé à des vacances -Couvertures des 12 km de moidja -2 citernes publiques citernes non couvertes -Formation sur la -10 à 15% des gestion et l’entretien citernes privés non du système couverts d’adduction d’eau -eau non traité -Besoin d’eau ponctuel

39 en saison sèche ENVIRONNEMENT Paysage panoramique à Absence de structures Appui à la mise en partir des montagnes organisé (ULANGA) place d’un association Existence des grottes et -Manque ULANGA cratères d’équipement et -Appui à la mise en -Espèces d’oiseau rare outillage de nettoyage valeur du paysage -Ponctualité en -Pertes de vie panoramique et ressources naturelle humains et animales cratère (espèce végétale) lié au cratère non -Appui en formation et -Radio/TV appui activité aménagé équipements et outils sensibilisation -Manque de gestion et -Aménagement d’un traitement des piste d’accés au sites ordures ménagères touristiques -Feux de brousse -Sensibilisation sur les fréquent méfaits des feux en -Déboisement brousse et mesure sauvage des collines d’accompagnement boisé, érosion du sol -Formation des guides touristiques

EDUCATION 4 Salles de classes -Capacité d’accueille -Augmentation de 2 -63% en age de insuffisant salles de classe plus scolarisation sont à -Insuffisance des latrine et clôture l’école enseignants -Recrutement et -8 enseignants en poste -Manque d’un affectation des -Appui des élèves (cours bibliothèque enseignants aven organisés) -Salle de classes non formation localisé sur le même -Ouverture d’un endroit bibliothèque -Manque d’espace de -Inclure dans le jeux programme scolaire la -Manque de lumières sensibilisation sur le dans les classes SIDA et les MST et le paludisme -Regroupement des salles de classes Electrification des salles de classes

AGRICULTURE Terrains agricoles Manque Equipements et -98% des agriculteurs d’équipements et intrants agricoles -Agriculteurs formé par intrants agricole -Encadrements des Système CADER ET -Insuffisance des agriculteurs paysans CEFADER citernes agricoles -Possibilité de système Forêt disponible -Manque de marché d’irrigation -Existence d’un citerne d’écoulement -Création d’un point de agricole -Enclavement des vente -C.V,C.R= Vanille te terrains agricoles -Désenclavement des maraîchère Problème de terrains agricole conservation des -Moyen de produits agricoles conservation pour -Maladies et ennemies permet à exporter cultures -Transformation et -Vol des produits conservation ,des agricole non produit et formation sanctionnés des producteurs -95% des cheptels -Comité de

40 bovins décimés surveillance villageois -Déforestation -Amande villageois qui sauvage et sera prononcé selon appropriation par des l’acte de vol incendies -Diagnostic sur les maladies des cheptel bovin et traitements -formation -Introduction des générateurs plus intrants de forage améliorer -Affectation des gardiens forestier SANTE Poste de santé et Insuffisance en Création d’un système maternité non équipé équipements et de traitement des -Pharmacie villageoise matériel moustiques et aides en -1 Sage femme ,1 -Personnel insuffisant moustiquaires infirmier et 1 matrone par rapport à la imprégnés -Couverture vaccinale population -Formation des -Communauté -Structure sanitaire animateurs de radio et sensibilisé sur les existent sanitaire non TV maladies endémiques clôturé -Diminution des frais -Existence d’un -Difficulté d’utilisé pour les soins de TV/Radio l’eau de citerne au bases communautaire poste de santé -Equipements de Fermeture de la matériels pour les mutuelle de santé soins de base pour détournement -Affectation du des fonds personnel médicale -5% de décès de la qualifié population à cause du -Renforcements de palu capacités des Maladies diarrhéiques matrones et dons lié à l’eau d’équipements -Existences des -Clôturer maladies filariose et l’infrastructure éléphantiasis sanitaire existante Et aussi le Diabète Système de pompage de l’eau -Réouverture de la mutuelle de santé

Groupe femmes

EDUCATION 2 infrastructures Salles de classes Augmenter le nombre scolaires insuffisantes de salles de classes -1publique -privé primaire Taux de scolarisation Affecter des réduit par rapport au enseignants suffisants disponibilité nombre de salles de d’équipement classes Ouverture d’un centre de formation présence de latrines Effectif des enseignants professionnel

41 pour un bâtiment insuffisants Abandon scolaire énormes Manque de bibliothèque pour l’encadrement des élèves SANTE Existence d’un poste et Insuffisance Formation des aides de maternité locale d’équipement médicaux soignants et l’agent du Disponibilité d’un Manque de service de pharmacie pauvre équipement vaccination dans le Création d’un service Présence d’une sage poste et D’hospitalisation et de femme et d’un infirmier d’hospitalisation vaccination Existence d’une Pas de résidence pharmacie dans permanent du sage Supervision médicale l’enceinte femme Au moins une fois par 5aides soignants Manque d’expérience semaine bénévoles des aides soignants un comité de gestion du Absence de l’agent de Acquisition des poste et du maternité vente au pharmacie équipements : Frais de consultation Vaccination médicament très cher et lits

TRANSPORT 3 voies d’accès Manque des voies Aménagements des bitumées d’accès à l’intérieurs des 2voies d’accès internes quartiers présences des véhicules Réhabilitation des pistes pour déplacer les Assainissement vétustes assainies personnes et les biens et de coulées Beaucoup terrassement des pistes d’acheminement des secondaires au tour du biens à destination village éloigné sur la tête

assainissements des sentiers et ruelles

ALIMENTATION EN EAU Existences des citernes Longue durée de Mise en place d’un au niveau des ménages sécheresse système d’adduction d’eau à partir de source Couverture des citernes Inexistence des citernes d’eau locale à 80% publiques Formation sur le Pas de traitement de traitement de l’eau de Capacité de stockage l’eau de pluie pluie suffisante Promotion de campagne de sensibilisation sur la couverture des citernes

AGRICULTURE Existence de terres à Manque d’intrant et Acquisition d’intrant et cultiver et de cheptel outillage agricole outillage agricoles bovin et caprin Voies d’accès difficile et Aménagement de la Présence des citernes éloignées(20km) piste

42 sur les terres agricoles

Magasin agricole

Ressources humaines disponibles

ENVIRONNEMENT Forêt utilisables Ordures sauvages Aménager un site communautaire pour les Forêt déboisée pour les ordures cultures de rente Mettre en place un Pas de gestion des comité de gestion des ordures ordures plus équipement

43 Annexe 2 : Procès-verbal de la réunion de validation

SECRETARIAT EXECUTIF REGIONAL DE NGAZIDJA

Session extraordinaire de validation des Plans de Développement Locaux du 14 Novembre 2005 ……………………………….. Procès-Verbal

Objet: validation des Plans de Développements Locaux des 9 Localités

Conformément au Manuel de Procédures du projet de soutien aux services, une fois les travaux de rédaction et de mise en forme des PDLs achevés par les services techniques du SER, le CR validerait officiellement ces documents. C'est dans cet esprit que cette session a été organisée et réalisée ce jour 14/11/2005 au siège du SER.

Etaient présents

Membres du Comité Régional

M.Maoulida Mabrouk Président du CP de Itsandzéni M.Mohamed Cheikh Membre du CP de Ntsaouéni M.Ahmed Soilihi Membre du CP de M.Ali Mmadi Membre ONG-SHIWE Issihaka Mdoihoma Ministère de l'Education NGZ M.Soulé Iliassa Ministère Agriculture NGZ Abdallah Halifa Président ONG-GAD Andhumdine Athoumani Chambre de Commerce de NGZ Mme.Rahamata Said Ahmed Ministère TP NGZ M.Youssouf Said Ministère de la Santé NGZ Mme.Mariame Mistoihi Ministère de la Santé NGZ Mme.Nouriat Said Mzé DG-Plan de NGZ

Personnel cadre du SER

44 M.Houdhoir Soilihi Directeur Exécutif Régional M.Mohamed Maarouf Responsable des Opérations Mme.Tidjara Djoumoi Responsable RCC M.Farid Msaidié FF Mme.Fatuhia Ahmed Comptable

Déroulement de la Session Monsieur Maoulida Mabrouk, président du CR a ouvert la réunion par la prononciation du mot de bienvenue. Il a saisi l'occasion pour informer l'assistance que le facteur temps oblige d'organiser cette session ce jour et qu'une contrainte budgétaire ne permet pas d'organiser la session budgétaire immédiatement comme prévu. Mais la logique selon lui est de faire tenir cette session avant d'organiser sous peu, la session budgétaire. Le Directeur Exécutif Régional a quant à lui adressé ses remerciements aux membres du CR pour avoir répondu à l'invitation et a aussi exprimé son regret pour le petit retard pris dans la préparation et la mise à disposition des documents de travail. Cette étape étant franchie, la parole est passée à la responsable RCC qui d'emblée, a exposé le processus participatif ayant guidé à l'élaboration des PDLs et la méthode utilisée: fiches de collectes de données, enquêtes participatives auprès des 3 groupes sociaux ayant rassemblé des notables, agriculteurs et cadres, des femmes, des jeunes et des personnes vulnérables. Ces derniers peuvent parfois agir au sein de tous les groupes.2 équipes du SER ont été constituées pour l'animation et le recueil des données et ont sillonné 19 villages pour une durée de 90 jours à raison de 7 jours par localité, mise en commun des 3 groupes, atelier de priorisation, tableau de planification et rédaction.

Dans son intervention, la Responsable RCC a aussi mis l'accent sur le dernier changement intervenu dans la présentation des PDL, lequel a obéit à une nouvelle méthode imposée par une consultante de la Banque Mondiale, ce qui justifie le retard exprimé plus haut par le DER. Suite à ce bref exposé, les participants ont adopté la présentation et la validation de chaque PDL sur la base du document synthétique y afférent, élaboré à cet effet par le RCC. Ainsi les PDL présentés ont fait parfois objet des commentaires et d'observations soit spécifiques soit communs.

Commentaires et observations spécifiques des membres du CR PDL de Panda Au même moment le Président du CR s'excuse pour s'absenter pendant quelques instants et désigne M.Abdallah Halifa pour présider la suite de la réunion. Immédiatement celui-ci recommande que les techniciens issus des Ministères techniques et du Plan de l'île aient une bonne vision et des observations des PDLs, c'est-à-dire de voir si les sous projets identifiés cadrent bien avec les politiques sectorielles de Ngazidja. Pour ce PDL, les déléguées du ministère de la santé et de la Direction Générale du Plan de Ngazidja sont recommandées de se rapprocher de cette communauté pour l'aider et l'orienter à réaliser les objectifs des besoins exprimés en santé notamment la formation et la sensibilisation.

45 PDL de Mhandani Les participants font la même remarque que précédemment concernant les actions de formation en santé et exhorte le SER et la Direction Générale du Plan d'orienter cette communauté vers les Fonds du 9e FED dont le programme débute en novembre -décembre 2005.

PDL de Djoumoichongo Du fait que cette localité appartient au district sanitaire de et vu sa proximité avec le centre de santé de Mitsoudjé, les participants émettent des réserves sur les activités de santé identifiées. Toutefois, la responsable RCC a rappelé que les sessions d'orientation et de sensibilisation ont été faites d'abord avant l'identification des projets par la communauté.

PDL de Hassidim 2 points ont nourri les discussions de ce PDL et ont recueilli un avis très encourageant de la majorité des participants: la formation et le recyclage des enseignants et le projet d'électrification de cette localité. Pour le 1e point, le délégué du Ministère de l'éducation affirme que ce programme existe bel et bien au niveau de son Ministère et qu'il faut en faire bénéficier aux communautés. Dans cette localité, un projet d'électrification est en cours (18 poteaux plantés)selon le délégué de cette localité, et le président Mabrouk renchérit pour montrer que des possibilités de financements pourraient appuyer ce projet à travers "le programme électrification rurale" financé par la Banque Islamique, ce programme devrait commencer avant juin 2006 selon Monsieur Maboul.

PDL de FAMARE Peu de commentaires ont été accordés à ce PDL. Unanime, le CR trouve que toutes les actions identifiées par ce village sont justifiées particulièrement le désenclavement de cette localité qui favoriserait la commercialisation des goyaves rouges, ce fruit sauvage en grande quantité dans la zone.

PDL-Mdjoiezi Hambou Le CR adopte la priorité de cette communauté de désenclaver leur localité. S'agissant du besoin en intrants agricoles, le FADC devra rapprocher les intéressés des structures opérationnelles déjà en place.

PDL-Moidja Hamahamet La priorité de ce PDL est une école. Elle est adoptée par l'ensemble des participants. Les autres parties n'ont point fait objet des commentaires.

PDL Heroumbili Les besoins identifiés par la communauté sont adoptés. Tenant compte des résultats des enquêtes menées, le centre de santé de Mbéni n'est pas accessible aux familles pauvres car les frais médicaux sont très exorbitants. La représentante du Ministère de la santé de l'île est tenue de présenter un rapport circonstancié qui aiderait le FADC à prendre des mesures à l'encontre dudit centre dans le cadre de la composante santé du projet de soutien aux services au cas où ce centre continuerait à appliquer ses tarifs actuels aux patients.

PDL de Moidja ya Mboudé. Un seul projet a suscité des réactions, c'est le projet de centre de formation des femmes. Le CR propose la création de ces centres plutôt dans les grandes agglomérations et y inclure les besoins en formation des petites localités.

Points communs adoptés aux 9 PDLS et recommandations Les participants recommandent: Au SER DE Ngazidja - d'établir un récapitulatif des priorités des 9 PDLs, - D’uniformiser les termes utilisés pour tous les documents, - de maintenir, quoique non définitif, le critère favorisant le désenclavement interne de tous les villages de l'île, - de faciliter l'accès des handicapés aux infrastructures acquises ( stade conception de l'ouvrage) - de mettre à la disposition des membres du CR la documentation nécessaire en temps réel pour s'enquérir du contenu et de la portée des sessions,

46 - d'annexer les listes des membres du CR et personnel du SER aux PDLs, - de regrouper les micro-projets d'agriculture, de santé, de formation etc.… et rapprocher ces communautés de Bailleurs de Fonds et d'autres institutions, partenaires au développement, - de renforcer la sensibilisation des communautés et des religieux à tous les niveaux du processus pour identifier objectivement les sous projets et autres actions des PDLs. Au Délégué de l'ONG-SHIWE - d'intégrer les actions des personnes vulnérables identifiées par les PDLs dans le programme de cette ONG Aux membres du Comité Régional et le SER - d'étendre les PDLS sur toutes les localités de Ngazidja - de regrouper les micro-projets faciles à réaliser et aider ces communautés à se rapprocher des bailleurs de fonds. Les 9 PDLs sont validés par acclamation.

Fait à Moroni le 17/112005

Le Président du CR Le Directeur Exécutif Régional

Maoulida Mabrouk Houdhoir Soilihi

47 Annexe 3 : Liste des abréviations

FADC : Fonds d’Appui au Développement Communautaire

CCC : Comité Central de Coordination

CR : Comité Régional

PSS : Projet de Soutien aux Services

SEN : Secrétariat Exécutif Régional

SER : Secrétariat Exécutif Régional

DEN : Direction Exécutive Nationale

DER : Direction Exécutif Régional

RCC : Renforcement des Capacités Communautaires

AVD : Animateur Villageois de Développement

CP : Comité de pilotage

CG : Comité de gestion

PDL : Plan de Développement Local

AMIE : Appui aux Micro Entreprises

PPMR : Projet de Micro Réalisation

PDLC : Plan de développement Local des Comores

PNUD : Programme des Nations pour le Développement

FAO : Fonds des Nations-Unies pour l’agriculture

UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance

CRC : Croissant Rouge comorien

OMS : Organisation mondiale de la Santé

FNUAP : Fonds des Nations Unies pour la Population

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