Les Journées Cinématographiques De Carthage (JCC) Sayda Bourguiba
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
Finalités culturelles et esthétiques d’un cinéma arabo-africain en devenir : les Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) Sayda Bourguiba To cite this version: Sayda Bourguiba. Finalités culturelles et esthétiques d’un cinéma arabo-africain en devenir : les Journées Cinématographiques de Carthage (JCC). Musique, musicologie et arts de la scène. Université Panthéon-Sorbonne - Paris I, 2013. Français. NNT : 2013PA010573. tel-01240374 HAL Id: tel-01240374 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01240374 Submitted on 9 Dec 2015 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. UNIVERSITÉ PARIS 1 - PANTHÉON SORBONNE Thèse pour l'obtention du grade de docteur en Art et sciences de l’art de l'Université Paris 1 Présentée et soutenue publiquement par Sayda BOURGUIBA Finalités culturelles et esthétiques d'un cinéma arabo-africain en devenir. Les Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) Directeur de thèse : Dominique CHATEAU Jury : Président : José MOURE (Professeur, Université Paris1– Panthéon Sorbonne,) Dominique CHATEAU (Professeur, Université Paris1–Panthéon Sorbonne, Directeur de thèse) Hamadi BOUABID (Professeur, Université de Carthage – Tunisie, rapporteur) Hmida MAKHLOUF (Professeur, Université de Carthage – Tunisie, rapporteur) Soutenance le 25 février 2013 2 Dédicace A la mémoire de mon père, décédé alors que j’achevais cette recherche, j’exprime tout l’amour, que les choses de la vie m’ont obligé à taire. A Nada ma fille, que j’aime plus que tout et continue à être le moteur dans ma vie. A Tarek, mon mari, dont la patience, et l’amour ont été pour moi le meilleur adjuvant pour aller au terme de ce travail. 3 Remerciements A mon directeur de thèse, professeur Dominique Chateau, j’exprime toute ma gratitude. Ma recherche au sein de l’Ecole doctorale Arts plastiques, Esthétique et Sciences de l’Art reste un moment inoubliable. Merci de m’avoir fait confiance, sans votre soutien indéfectible, sans votre générosité et patience, je n’aurai jamais pu achever ce travail. Votre rigueur, votre disponibilité et votre bienveillance à mon égard ont été salutaires tout au long de cette recherche. Je tiens aussi à remercier l’ensemble des membres du jury d’avoir aimablement accepté d’évaluer mon travail. Votre présence à cette soutenance couronne non seulement cette modeste réflexion, mais apporte un éclairage sur l’un des plus vieux festivals arabo-africain du cinéma. Je ne peux oublier tous ceux qui me sont chers, tous ceux qui, de près ou de loin, m’ont apporté leur aide, tout particulièrement mon ami Abderazak Feki dont le soutien en toute circonstance fut un socle inestimable. Tahar Chikhaoui pour sa connaissance intrinsèque du cinéma et son regard infaillible, qui m’ont enrichie intellectuellement et humainement. A Sondos Belhassen, mon amie, pour qui les mots ne seront jamais assez forts pour lui exprimer tout l’amour, l’estime et la considération que j’éprouve à son égard. Enfin, je ne saurais oublier l’aide d’Isabelle Adhoum, Maryvonne Radix, Wafa Ammar et Dora Ben Alaya, mes amies, pour leur sincère amitié et leurs conseils précieux, et tous ceux que j’ai rencontré au cours de ma recherche et qui m’ont toujours encouragé. 4 5 SOMMAIRE INTRODUCTION ............................................................................................................. 10 I. LE CINEMA OUTIL DE PROPAGANDE ET ASPIRATION IDENTITAIRE ......... 15 A. La Genèse des Journées Cinématographiques de Carthage ............... 15 B. Les Premiers Pas ................................................................................. 28 II. LES JOURNEES CINEMATOGRAPHIQUES DE CARTHAGE : UNE RESISTANCE AU CINEMA DOMINANT .................................................... 37 A. Aspiration à une meilleure visibilité du film arabo-africain : le sens d’une idéologie ......................................................................... 37 B. Les Journées Cinématographiques de Carthage: écrans d’opposition……….. ................................................................ 42 1) Sessions de 1966 à 1976 : Tahar Chériaa et son influence empreinte de militantisme ....................... 42 2) Sessions de 1978 à 1984 : un tournant dans les JCC ........................................................................... 55 3) Sessions de 1986 à 1990 : retour aux sources ..................................................................................... 59 4) Sessions de 1992 à 1996 : réconciliations des cinéastes arabes et africains ....................................... 61 5) Sessions de 1998 à 2006 : retour en force de la main mise de l’Etat ................................................... 64 6) Sessions de 2008 à 2010 : féminisation et redynamisation via le secteur privé ................................... 66 III. LES JOURNEES CINEMATOGRAPHIQUES DE CARTHAGE: LES STRUCTURES ............................................................................................... 68 A. Le Militantisme ................................................................................... 68 B. Les Aléas de l’organisation ................................................................ 81 6 IV. APPROCHE EMPIRIQUE ..................................................................................... 94 A. Choix méthodologique ......................................................................... 94 B. Les données ......................................................................................... 97 C. Les conclusions ................................................................................... 103 V. APPROCHE ESTHETIQUE ET CULTUTRELLE ................................................ 118 A. Analyse des produits filmiques des Journées Cinématograhiques de Carthage……………………………………………………………….. 118 1) «la Noire de» de Ousmane Sembene .................................................................................................. 128 2) «les Dupes» de Tawfik Salah ............................................................................................................. 133 3) «l’Homme de cendres » de Nouri Bouzid ........................................................................................... 142 4) « les Silences du palais » de Moufida Tlatli ...................................................................................... 147 5) «Making off » de Nouri Bouzid ......................................................................................................... 153 B. La singularité d’un festival atypique : les JCC .................................. 162 CONCLUSION ................................................................................................................ 195 BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................................... 200 ANNEXES ...................................................................................................................... 214 INDEX DES ABREVIATIONS ........................................................................................ 596 INDEX DES NOMS ........................................................................................................ 599 7 Finalités culturelles et esthétiques d'un cinéma Arabo-africain en devenir. Les Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) 8 « De tous les arts le cinéma est le plus important parce que le plus populaire». Lenine « Carthage m’a révélé aux autres et surtout le plus important à mes yeux ce sont les JCC qui m’ont révélé aux miens, à l’Afrique! ». Ousmane Sembène 9 INTRODUCTION Entre le culturel et le politique a toujours existé une relation intime, tant complice que conflictuelle. Les structures culturelles ont souvent été crées dans le but de permettre une assise populaire et la diffusion des idéaux politiques. Dès que la Tunisie a recouvert sa légitimité politique, au lendemain de l’indépendance, l’Etat a porté son intérêt sur la question culturelle en créant en 1961 un département ministériel chargé de la culture appelé Secrétariat d’Etat aux Affaires Culturelles et de l’Information 1. C’est à ce moment là que les autorités politiques de la Tunisie indépendante ont fait de la culture, l’un des acteurs de prédilection du changement politique et social du pays. Il s’agit en quelque sorte, d’enraciner une pratique nouvelle ayant pour base le prestige de la Tunisie dans tous les domaines de l’activité culturelle. Le cinéma a fait partie de cette vision nouvelle qui, tout en s’inscrivant dans l’universalité tente de s’ancrer dans une spécificité tunisienne. A l’avant-garde des nations du sud, le jeune Etat tunisien n’a pas tardé à damer le pion en instaurant en 1966, un des premiers festivals cinématographiques arabe et africain. Une telle entreprise périlleuse, par les moyens qu’elle suscite dans un pays en construction, dénote de la volonté des responsables tunisiens de faire du produit culturel l’une des grandes priorités. L’ambition de ce travail est d’essayer de dresser un bilan de cette manifestation et d’évaluer son parcours. Ses fondateurs lui ont décerné un nom 1 Décret N°61-341