Transparency Transparency
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
T RANSPARENCY n N UMÉRO 1 5 n F ÉVRIER n 2 0 1 3 Publication NEWS de l’Observatoire de la Corruption WWW.TRANSPARENCYMAROC.MA É DITO SOMMAIRE Nous consacrons ce numéro de fait légitimes ces questionnements ÉDITO P.1 Transparency News à la respon- et ces doutes, autant nous croyons sabilité sociale de l’entreprise. La que c’est à nous, société civile de SPÉCIAL TRANSPARENCY MAROC P.2 RSE, cette démarche managériale faire en sorte que des démarches • Les activités du Centre d’assistance qui cherche à intégrer dans la de progrès comme celles là, pren- : [email protected] : juridique anti-corruption ( CAJAC) responsabilité de l’entreprise les nent racine dans notre environ- a. Le rapport annuel du CAJAC préoccupations sociales, écolo- nement et que le gap entre le dis- b. La loi sur la protection des giques et culturelles de son envi- cours affiché et la réalité vécue se témoins et dénonciateurs de la ronnement et qui rompt avec la réduise dans ce domaine comme corruption vulgate néolibérale exprimée en dans d’autres. C’est à nous d’im- • Le rapport annuel de l’observatoire des termes crus, par la fameuse pulser le débat. Et l’histoire nous de la corruption formule de l’économiste améri- apprend que les mouvements • l’Instance nationale de probité, cain Milton Friedman : la seule d’idées porteuses de progrès finis- de prévention et de lutte contre la responsabilité de l’entreprise est sent par produire leurs effets et : 05.37.68.36.82 — Email — 05.37.68.36.82 : corruption : les observations de TM de faire du profit pour rémunérer influencer les comportements. • La célébration de la journée les actionnaires… Dans le domaine où nous agis- nationale de lutte contre la Dans les pays avancés la RSE sons, nous avons besoin de voir corruption gagne du terrain, se développe le comportement de l’entreprise • Marchés publics et Accès à sous la pression des ONG et d’une marocaine changer. Nous avons l’Information : le communiqué de TM opinion publique désabusée par besoin de voir nos opérateurs éco- • L’assemblée générale annuelle de TM les méfaits d’un capitalisme débri- nomiques considérer la corruption : 05.37.77.80.01 — Fax — 05.37.77.80.01 : dé. On ne peut pas en dire autant comme un mal absolu et, non DOSSIER > pour le cas du Maroc. Le concept comme un mal nécessaire avec Tél. LA responsaBilité sociale des avance à petits pas dans un envi- lequel ils peuvent cohabiter. Nous - entreprises (RSE) AU Maroc P.7 ronnement d’affaires peu réceptif avons besoin de voir l’engagement ABAT 1. La RSE, un concept venu de la R à l’innovation…mais il avance tout collectif exprimé par les organisa- société civile de même et nous y voyons une tions patronales, par la CGEM en 2. La corruption au Maroc, un opportunité dans notre combat particulier, s’articuler à l’engage- frein au business 3. Un outil au service de la lutte contre la corruption. ment individuel de chaque entre- contre la corruption Mais des questions légi- prise….Force est de constater que 4. Le secteur privé marocain, la times s’imposent à nous : la RSE, l’entreprise marocaine, le plus lutte contre la corruption et la ensemble de règles non contrai- souvent soumise à des pratiques RSE gnantes supposant l’adhésion d’extorsion, est loin de se préva- 5. Lutter contre la corruption dans volontaire, peut elle contribuer loir d’un engagement effectif dans son entreprise à faire reculer la corruption dans la lutte contre la corruption. Elle 6. Exemples de bonnes pratiques à notre pays ? Réussira-t-elle là où n’est pas en première ligne dans ce l’international la loi peine à s’imposer ? N’est combat. elle pas d’abord un instrument Dès lors, encourager le déve- RÉFÉRENCES ET SOURCES P.16 de “com“ voire de camouflage loppement de la RSE et chercher comme pensent les plus scep- à en faire un outil de promotion tiques ? Ne relève-t-elle pas de de la bonne gouvernance, voire cette rhétorique générale qui a un levier dans la lutte contre la peu de prise sur la réalité ? Autant corruption, est une voie que nous nous considérons comme tout à pensons utile d’emprunter. Résidence Kays, Imm. D, rue Oum Rabia, appt. 14. Agdal. 14. appt. Rabia, Oum rue D, Imm. Kays, Résidence DOSSIER SPÉCIAL TRANSPARENCY LE CENTRE MAROC D’ASSISTANCE JURIDIQUE ANTI-CORRUPTION ( CAJAC) services relevant de leurs attribu- Jusqu’à une date relativement a. Le rapport annuel tions. Certaines administrations récente, si les victimes d’infraction du CAJAC ont répondu favorablement à bénéficiaient d’une relative pro- cette demande et ont procédé tection de la loi, il n’en allait pas Depuis son ouverture le 2 jan- à l’affichage des supports dans de même en ce qui concerne les vier 2009 jusqu’au 31 décembre leurs services (14 sur 52 adminis- témoins et dénonciateurs. En 2011, 2012, le CAJAC de Rabat a reçu trations contactées). l’entrée en vigueur d’une loi organi- 2294 plaintes dont 875 dos- sant la protection « des victimes, des siers ouverts. A Fès, Le CAJAC b. La loi sur la témoins, des experts et des dénon- a reçu depuis son ouverture le ciateurs de corruption, de détourne- 15 septembre 2011 et jusqu’au protection des témoins ment, de trafic d’influence et autres 31 décembre 2012, 187 plaintes et dénonciateurs de la infractions » a donc constitué un pas dont 49 dossiers ouverts. Le corruption positif dans ce domaine. A l’occasion CAJAC de Nador a reçu quant à Le CAJAC a organisé mardi 30 de l’élaboration de ce texte, TM lui depuis son ouverture le 1er a organisé deux tables rondes en février 2012 130 plaintes dont 12 octobre 2012 une table ronde sur la protection des témoins octobre 2011 pour présenter et discu- dossiers ouverts. ter la question. Le tableau ci-après détaille par et dénonciateurs de la corrup- secteurs les plaintes reçues par les tion. Cet atelier, animé par Une année s’est écoulée depuis et il trois centres du CAJAC. Michèle Zirari, secrétaire géné- serait intéressant de faire un premier rale adjointe de Transparency bilan de ce texte. A-t-il eu l’occasion Domaines de Maroc et Chadia Choumi, pro- d’être appliqué ? A-t-il atteint son corruption RABAT FES NADOR fesseur de droit à la faculté des but ? Suffit-il à protéger efficace- Commune rurale / urbaine 10 4 - sciences juridiques, économiques ment les victimes, témoins et dénon- Habitat/urbanisme/ et sociales de Rabat-Souissi, ciateurs ? immobilier 11 - - était modéré par Rachid Filali Etant donné l’importance et l’actua- Santé 27 7 3 Meknassi, membre du conseil lité de cette question, Transparency Autorités locales/ national de TM ; il se proposait provinciales 33 4 1 Maroc organise un atelier-débat d’évaluer un an d’application de Transport 6 1 - pour évaluer un an d’application de la loi organisant la protection Education 5 - -- la loi, au cours duquel elle souhaite « des victimes, des témoins, des Police 10 4 2 que s’expriment les praticiens du Justice 12 1 4 experts et des dénonciateurs de droit et toute personne intéressée. Forces auxiliaires 6 - - corruption, de détournement, de Les conclusions de cet atelier permet- Gendarmerie 16 5 1 trafic d’influence et autres infrac- tront de continuer la réflexion pour tions », comme l’indique la note Etablissement 1 - - l’amélioration de la protection des pénitentiaire de cadrage ci-dessous. victimes, témoins et dénonciateurs Secteur privé 8 - 1 de la corruption. Eaux et forêts 1 - - Note de cadrage Impôt et finance 1 1 - La protection des témoins et dénon- Douane 3 - - A PUBLICATION DU ciateurs de la corruption est une L Autre 23 3 - préoccupation ancienne et constante RAPPORT ANNUEL DE Total 173 30 12 de Transparency Maroc. L’expérience TOTAL DES PLAINTES 215 L’OBSERVATOIRE DE LA acquise dans les centres d’aide aux CORRUPTION Dans le but d’assurer aux victimes de la corruption de TM actions du CAJAC l’efficacité montre clairement que les personnes, L’Observatoire de la corrup- escomptée, des correspondances victimes ou témoins de situations tion et du développement de ont été adressées au mois d’août de corruption, veulent se défendre la transparence de Transparency 2012 à différents départe- contre ces situations ou les faire ces- Maroc retrace, à travers une lec- ments ministériels et à certains ser, mais refusent le plus souvent que ture quotidienne de la presse organismes publics pour une leur nom soit révélé. Elles craignent nationale, arabophone et fran- demande de collaboration avec sans aucun doute les représailles que cophone, les principaux thèmes le Centre consistant à afficher les leur plainte pourrait entraîner. d’actualité et les affaires qui ont supports de communication du retenu l’attention de la presse et CAJAC (affiches et flyers) dans les 2 —Transparency news. Numéro 15, Février 2013 DOSSIER SPÉCIAL TRANSPARENCY MAROC qui ont marqué la scène maro- ES OBSERVATIONS de prévention. Le projet de loi caine concernant la corruption et L a ajouté à la mission préventive les thématiques connexes. DE TRANSPARENCY une mission répressive et c’est sa La revue de presse annuelle MAROC (TM) RELATIVES grande nouveauté. La vision de TM se fonde sur les résume les faits marquants et les AU PROJET DE LOI deux référentiels international et événements importants publiés PORTANT CRÉATION DE national, ainsi que sur les cri- par la presse nationale durant L’INSTANCE NATIONALE tères internationalement recon- l’année 2012 qui ont été repris DE LA PROBITÉ, DE nus relatifs à l’organisation et par les publications périodiques LA PRÉVENTION ET DE au fonctionnement des agences de l’Observatoire de la corrup- LA LUTTE CONTRE LA anti-corruption notamment : tion.