Communiqué De Presse Juana MULLER (1911-1952)

Communiqué de presse Juana MULLER (1911-1952)

Exposition présentée du 10 février au 13 mai 2018 Musée de l’Hospice Saint-Roch, Issoudun

Inauguration le vendredi 9 février à 15h - En présence d’Anne Le Moal, la fille de l’artiste

Parallèlement à l’exposition Jean Le Moal (1909-2007), le musée de l’Hospice Saint-Roch à Issoudun présente une exposition des œuvres de Juana Muller (1911-1952), artiste d’origine chilienne, par ailleurs épouse de Jean Le Moal. À travers une cinquantaine d’œuvres (24 sculptures, 31 dessins et 2 carnets) de Juana Muller, cette exposition évoque le parcours d’une artiste disparue prématurément.

Brancusi, auprès duquel elle avait travaillé, disait de Juana Muller qu’elle faisait, comme lui, partie de la grande « Tradition de l’art où l’apparente modernité n’est qu’un accident inévitable pour toute œuvre authentique ».

L’exposition consacrée à l’œuvre de Juana Muller (1911-1952), évoque le parcours de cette artiste, née au Chili, qui vint à Paris dès 1937 pour travailler d’abord auprès des grands maîtres de la sculpture contemporaine, Zadkine, Brancusi (dont elle sera l’assistante à partir de 1939). C’est à l’Académie Ranson qu’elle rencontre Jean Le Moal, qu’elle épousera en 1944. L’attirance de Juana Muller pour la force expressive des volumes puissants des arts alors dits « primitifs », les correspondances qu’elle fait naître entre la nature et la sculpture, son sens de la simplification des formes, donnent à ses œuvres une puissance indéniable… (Francis Villadier, Préface du catalogue « Autour de Juana Muller, Sculptrices et peintres à Paris 1940/1960 », 2016). L’œuvre de Juana Muller est redécouverte depuis quelques années et fait l’objet d’expositions comme celle présentée en 2016 à la Maison des arts d’Antony intitulée « Autour de Juana Muller. Sculptrices et peintres à Paris 1940/1960 ».

Pourquoi Jean le Moal et Juana Muller au musée de l’Hospice Saint-Roch d’Issoudun ?

Le Musée de l’Hospice Saint-Roch développe depuis plusieurs années son intérêt pour la Nouvelle Ecole de Paris, à travers ses expositions : Anna-Eva Bergman, Hans Hartung, Charles Lapicque, Jean Messagier, Edouard Pignon, Mario Prassinos. Cette mise en valeur s’illustre également à travers ses acquisitions, notamment un ensemble rétrospectif de dessins provenant de l’atelier d’Edouard Pignon (1993), de lithographies de l’atelier Jean Pons (2011) ou plus récemment, la donation de la collection personnelle de Zao Wou-Ki, regroupant une cinquantaine d’artistes tenant de l’abstraction lyrique ou gestuelle, représentants de la Seconde Ecole de Paris (2015). Parallèlement, la commune d’Issoudun a sollicité par une commande publique en 1989 la réalisation d’ une sculpture en bronze d’Etienne-Martin, Le puits-Fontaine ou la Maison de l’est, Demeure n° 17, installé dans la cour de l’hospice à l’entrée du musée. Cet engagement est à l’origine de l’exposition Etienne-Martin, Les Demeures, en 2010, présentant notamment la restitution de la Demeure n°20, Les Terrasses de la Terre et de l’Air, 1973, (Plâtre, Collection FNAC-CNAP, Paris) et l’acquisition d’un dessin, Schème des trois demeures, et d’une sculpture, Le Lave Mémoire. Cet artiste proche de Jean Le Moal et de son épouse Juana Muller était avec eux, membre du groupe Témoignage constitué à Lyon de 1936 à 1947. C’est à la jonction de ces deux axes de la politique de développement du musée, qui mêlent la tradition, le mysticisme et la non-figuration que s’inscrivent les expositions Jean Le Moal et celle de Juana Muller au Musée de l’Hospice Saint-Roch, associant ses recherches spécifiques autour de la Nouvelle Ecole de Paris et du groupe Témoignage, dont Jean Le Moal fut « l’un des éléments moteur » comme le souligne Jacques Beauffet.

Commissariat d’exposition

- Patrice Moreau, conservateur au Musée de l’Hospice Saint-Roch, Issoudun.

Juana MULLER (1911-1952)

10 février > 13 mai 2018

Musée de l’Hospice Saint-Roch Rue de l’Hospice Saint-Roch 36100 ISSOUDUN 02 54 21 01 76 [email protected] www.museeissoudun.tv

HORAIRES D’OUVERTURE

Jusqu’au 30 avril Mercredi à dimanche : 10h-12h/14h-18h

Du 2 mai au 30 juin Lundi/mardi : 14h-18h Mercredi à dimanche : 10h-12h30/14h-18h

Fermé le 1er mai

ENTREE LIBRE ET GRATUITE

Contact presse nationale : Tambour Major -Emmanuelle Toubiana Tél. : 01 39 53 71 60 Port. : 06 77 12 54 08 [email protected]

Contact presse régionale et communication : Anne Grésy-Aveline Musée de l’Hospice Saint-Roch, Issoudun : Tél. : 02 54 21 25 62 [email protected] www.museeissoudun.tv

Biographie Juana Muller

1911 : Naissance le 12 février à Santiago Ferté-Saint-Aubin où elle avait fuit les du Chili. bombardements pour Agen. Retrouve Jean Pendant la Première Guerre mondiale, Le Moal. Juana vit seule avec sa mère en Allemagne, son père négociant dans le textile est resté 1944 : Épouse en mai Jean Le Moal. en Amérique du Sud. Expose avec Jean Le Moal, Alfred Manessier, Gustave Singier, Tal-Coat et 1930-1933 : Étudie à l’École des Beaux- Étienne-Martin à la Galerie Folklore de arts de Santiago. Assistante de l’atelier de Marcel Michaud fondateur du groupe sculpture de 1933 à 1937. Témoignage à Lyon.

1935 : Participe au Salon des Beaux-arts, 1945 : Naissance de sa fille Anne. Séjour Santiago, Chili. en Bretagne au moulin de Pen-an-Toul Larmor-Baden acquis par Jean Le Moal. 1936 : Obtient un prix au IVe Centenaire, Exposition nationale des arts plastiques, 1946 à 1952 : Participe au Salon de mai, Valparaíso, Chili. Deuxième médaille au Paris. Salon de Viňa del Mar, Chili. Voyage en Allemagne, puis en Grèce et en 1947 : Exposition collective avec Jean Italie. Bertholle, Étienne-Martin, Véra Pagava et François Stahly, Galerie Jeanne Bucher, 1937 : 3éme médaille au Salon officiel Paris chilien. S’installe à Paris grâce à une bourse d’étude. Fréquente l’atelier Zadkine 1948 : Naissance de son fils François. La rue de la Grande-Chaumière. Suit les cours famille s’installe rue Bérite proche de à l’Académie Ranson où elle rencontre l’atelier de Jean, rue Leverrier, et de Juana, Alfred Manessier, Jean Bertholle, Vera rue Jean Ferrandi. Étienne-Martin lui fait Pagava, Étienne-Martin, François Stahly et découvrir les enseignements ésotériques du Jean Le Moal. philosophe Gurdjieff. Juana Muller se lie d’amitié avec les sculpteurs Simone 1938 : Voyage en Grèce. Expose au salon Boisecq et Karl-Jean Longuet. d’automne à Paris. er 1949 : 1 Salon de la jeune sculpture, 1939 : 50e exposition des artistes Musée Rodin, Paris. Elle expose au salon indépendants, Centenaire du peintre chaque année jusqu’en 1952. La sculpture indépendant Paul Cézanne, Grand Palais, en France de Rodin à nos jours, Maison de Paris. Rencontre Constantin Brancusi, la pensée française, Paris. devient sa collaboratrice, participe à la réalisation de La Tortue volante (1940- 1950 : Exposition collective avec Étienne- 1945). Sa correspondance régulière avec le Martin, François Stahly, Marie-Thérèse sculpteur avec qui elle demeurera très Pinto, Galerie M.A.I (Marcel Michaud), proche permet de suivre ses voyages ; à Paris. Arles, à Santiago, en Angleterre, puis Collabore au projet de décoration de l’année suivante à Rives près de Grenoble. l’église de Saint-Rémy de Baccarat (Meurthe-et-Moselle) avec Stahly et 1943 : Retourne à Paris après un séjour à Étienne-Martin. Etudes des fonts Varces-Allières-et-Risset (Isère) puis à La

baptismaux et du mobilier liturgique ; tabernacle, chandelier, chemin de croix.

1951 : Séjour en famille durant l’été à Alba-la-Romaine chez le peintre chilien Eudaldo Morales.

1952 : Juana met fin à ses jours le 4 mars.

Expositions

1962 : Exposition internationale du petit bronze, Musée d’art moderne, Paris.

1973 : Trois sculpteurs : Juana Muller, Étienne Hajdu, Baltasar Lobo, Musée de Metz et musée d’Histoire et d’Art du Grand-Duché de Luxembourg.

1974 : Exposition de la sculpture chilienne, collection de sculptures du musée d’Art contemporain, Université de Santiago, Chili.

1984 : Juana Muller 1911-1952, Première exposition personnelle au Musée d’Art et d’Histoire de la Ville de Meudon.

2004 : Les Matériaux de la sculpture, Galerie d’art du Conseil général des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence puis Arles, Aubagne, Marseille, Saint-Rémy- de-Provence, Vitrolles.

2011 : Sculptures’Elles, Les Sculpteurs femmes du XVIIIe siècle à nos jours, Musée des années 30, Boulogne- Billancourt.

2016 : Autour de Juana Muller, sculptrices et peintres à Paris, 1940/1960, Maison des arts, Antony.

CITATIONS

Extraits de l’ouvrage de Sabrina Dubbeld (dir.), Juana Muller, 1911-1952, Destin d’une femme sculpteur, Paris, Somogy Éditions d’Art, 2015.

« Sculpteur, son travail ne supportait aucun mensonge. Revenant à des formes très essentielles, son attitude était celle d’une créature infiniment ouverte et attentive à tout ce qui était, si peu que ce soit (…). » Étienne-Martin, 1952

« J’ai alors recommencé seule la sculpture à Paris avec toutes ses difficultés, ses tâtonnements et d’un manque d’entraînement, d’un isolement extérieur complet et vidé intérieurement. Dans cet état, J’ai rencontré Jean et ses camarades avec leurs recherches. Cela a été pour moi quelque chose de longuement désiré. Les recherches des gens qui étaient plus près de moi que les maîtres de l’esprit moderne. » p153

« Il me semble que si on s’égare dans la sculpture c’est plus grave que si on se perd dans la vie. Par la sculpture on se sauve ou on se perd. C’est pour cela que c’est tellement important ». p155

« Nous demandons à un tableau autre chose que la représentation de certains objets qui dans notre vie animale flattent nos sens. […] L’art a toujours été un passage religieux et dans notre époque où les religions, au sens littéral du mot, sont en faillite, il continue de l’être, et les peintres et les artistes en général , ce sont les prophètes et les devins et les pythonisses de notre mystique moderne. » p156

« La sculpture est un objet magique. Ayant une vertu propre, toujours la même, un sens surnaturel, sacré ». p158

« Je crois que la place des sculptures est le plein air. Mes sculptures particulièrement, je souhaiterais les placer dans un jardin. » p98

Visuels disponibles pour la presse

Juana Muller dans son atelier Etude pour le chemin de croix de (détail). Baccarat, 1950-51 Archives Juana Muller, collection Fusain sur papier. particulière. Collection particulière. ©Photo Marc Vaux ©Photo Christian Demare

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