Université d’ Année universitaire 2006 - 2007 2nd cycle – promotion sortante Faculté de Droit, de Gestion, d’Economie et de Sociologie

Département ECONOMIE

Option DEVELOPPEMENT

MEMOIRE DE MAITRISE

EVALUATION ENVIRONNEMENTALE STRATEGIQUE DU PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT DE LA REGION ALAOTRA MANGORO

Présenté par : RAZAFINDRAZAKA V. Ravaka Sitrakiniavo

Encadré par : Monsieur RAKOTOBE Henri

Date de Soutenace : 09 Novembre 2007

REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier tous ce qui m’ont aidé à finir ce présent rapport et plus particulièrement à :

:  DIEU TOUT PUISSANT, sans sa grâce, cet écrit n’a pas pu être achevé.Il m’a toujours consolé durant les périodes douloureuses que j’ai passées

 Mr Henri RAKOTOBE, qui m’a encadré et m’a donné tant de conseils, il m’ a fourni aussi tant des documents nécessaires pour la réalisation de ce rapport

 Le responsble de documentation à l’INSTAT qui m’a fourni les documents nécéssires.i

 Ma famille et mes ami(e) s qui m’ont soutenu moralement et financièrement

Que la grâce de Dieu soit avec vous

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS ACRONYMES INTRODUCTION ...... 1 PARTIE I : CAS THEORIQUE DE L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE...... 2 Chapitre1 : GENERALITES SUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE ET L’ENVIRONNEMENT ...... 3 I L’environnement ...... 4 1.1- Elément physique :...... 4 1.2 Eléments biologiques ...... 4 1.3 Eléments humains...... 5 Chapitre2 : Scoping des orientations du PRD ...... 5 2.1 Rappel des orientations du PRD ...... 5 2.1.1. La vision...... 5 2.1.2. Axes stratégiques et Objectifs de développement...... 6 2.2 Critères de développement durable considérés pour l’évaluation ...... 8 2.2.1 Concept ...... 8 2.2.2. Critères de durabilité...... 9 2.3 Matrice d’évaluation ...... 10 2.4. Les pôles de Développement...... 10 2.4.1 Pôles de développement économique :...... 10 2.4.2 Pôles de développement social : ...... 11 Chapitre3 : Analyse des fonctions environnementales...... 12 3.1 Types des fonctions environnementales ...... 12 3.1.1 Fonction de production ...... 12 3.1.2 Fonction de signification (ou culturelles)...... 12 3..2. Potentialités et problèmes par fonction environnementale ...... 13 3.2.1. Fonction de production ...... 13 3.2.2 Fonction de régulation ...... 13 3.2.3. Analyse des activités causales ...... 14 3.3 la matrice SEPO...... 14 PARTIE II : CAS PRATIQUE ...... 15 Chapitre I : Présentation de la région ...... 16

1.1. Situation administrative ...... 16 1.2 Localisation ...... 17 1.3 Aspects physico-gégraphique ...... 18 1.3.1 Géologie ...... 18 1.3.1.1 Le sol...... 18 1.3.2 Le climat ...... 19 1.3.3 L’Hydrographie ...... 20 1.3.4 Formation végétale ...... 21 1.3.4.1 Les forêts naturelles :...... 21 1.3.4.2 Les forêts secondaires ou Savoka : ...... 21 1.3.4.3 Les forêts artificielles ou plantation : ...... 22 1.5 SANTE ...... 24 1.6 Education ...... 26 1.7. Eau et électricité...... 28 1.8. Postes, Télécommunications et communication...... 28 1.9 ECONOMIE...... 29 1.9.1 Le zonage économique...... 29 1.9.2 L’agriculture ...... 29 1.9.3 La pêche et les ressources halieutiques...... 30 1.9.4 Elevage...... 31 1.9.5 Tourisme...... 32 1.9.6 Mines et industries extractives :...... 33 1.9.7 Industries manufacturières...... 34 1.9.8 Infrastructures routières...... 34 Chapitre 2 : Evaluation anvironnementale...... 36 2.1 Cas des principales fonctions environnementales...... 36 2.1.1 Fonction de production ...... 36 2.1.1.1 District d’ ...... 36 2.1.1.2 District d’ ...... 37 2.1.1.3 District d’ ...... 37 2.1.1.4 District de ...... 38 2.1.1.5 District d’Anosibe An’Ala ...... 38 2.1.2 Fonction de régulation ...... 39 2.1.2.1 District d’ Andilamena...... 39

2.1.2.2 District d’Amparafaravola ...... 39 2.1.2.3 District d’Ambatondrazaka ...... 40 2.1.2.4 District de Moramanga ...... 40 2.1.2.5 District d’Anosibe An’Ala ...... 40 2.2 Analyses des activités causales dans la région d’Alaotra Mangoro ..... 41 Chapitre 3 : Application de la matrice SEPO...... 42 3.1 L’Agriculture ...... 42 CONCLUSION ...... 43 ANNEXES LISTE DES TABLEAUX BIBLIOGRAPHIE

ACRONYMES

ANGAP Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées ANAE Association Nationale des Actions Environnementales AP Aire Protégée AUE Association des Usagée de l’Eau BF Borne Fontaine CAPJ Centre d’Animation et de Promotion des Jeunes CDB Convention sur la diversité Biologique CI Conservation Internationale CIREEF Circonscription de l’Environnement des Eaux et Forêts CISCO Circonscription scolaire CHD Centre Hospitalier de District CHR Centre Hospitalier de Référence CIRAGRI Circonscription de l’Agriculture CIREL Circonscription de l’élevage CITES Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction CCNUCC Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques CSB Centre de santé de base DGEF Direction Générale des Eaux et Forêts DRDR Direction Régionale du Développement Rural DSRP Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté FISC Forum Intergouvernemental sur la Sécurité Chimique FTM Foibe Tao-tsaritany eto Madagasikara GCF Gestion et Conservation Forestière GELOSE Gestion Locale Sécurisée GHS Système Général Harmonisé IRA Infection Respiratoire Aiguë JIRAMA JIro SY RAno Malagasy KRAOMA KRAOmita MAlagasy

MAP Madagasca Action Plan MAEP Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la pêche MECIE Mise en Compatibilité des Investissements avec l’Environnement MINENVEF Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts ONG Organisation Non Gouvernementale PCD Plan Communal de Développement PE Programme Environnemental PN Polluants Organiques Persistants POPs Plan Régional de Développement PRD Réseaux Hydro- agricoles RIP Route d’Intérêt Provincial RnC Route non Classées RN Route Nationale RNS Routes Nationales Secondaires RS Réserve Spéciale WC Water- Closed WWF World Wild Foundation

INTRODUCTION

Madagascar fait partie des pays à Méga diversité. Le niveau très élevé d’endémisme observé dans les différents écosystèmes de l’île, et le fait que leur zone de distribution est restreinte et que la préservation des habitats et des mécanismes biologiques est capital au niveau du pays. . Plusieurs bailleurs de fonds sont aussi intéressés à investir chez nous grâce aux ressources naturelles que possède notre pays. C’est dans cette perspective que différentes actions sont menées dans le cadre du Programme Environnemental. En outre, le domaine « Environnement » est parmi les 8 engagements dans le MAP que le gouvernement a élaboré en 2005 en vue d’atteindre un développement durable Veiller à ce que le développement économique ne se fasse au détriment de l’environnement en général, et que les évaluations environnementales contribuent à la protection des habitats sensibles en particulier, relèvent des attributions de l’Office National pour l’Environnement (ONE) dans le cadre de ce Programme. Un des moyens pour y parvenir est de faciliter l’intégration de l’enjeu environnemental dans les programmes et plans de développement du pays et des régions. C’est l’objectif visé dans l’élaboration de la Politique Environnementale Régionale, qui se propose de passer au crible les enjeux environnementaux des options de développement régional (scoping) et d’établir un plan d’actions qui subvient aux exigences du développement durable. Des activités pour adresser les pressions actuelles sur les ressources naturelles, et pour appréhender les impacts des investissements sur le milieu sont ainsi ciblés. L’effort a été fait pour que ces activités soient bien ancrées par rapport aux potentialités et problèmes existants au niveau de la région, le cadrage et les orientations adoptées par le pays, et les engagements et tendances au niveau global. La question qui se pose alors est : « Cette démarche d’évaluation stratégique est une première démarche pour le développement de la région ? Nous allons répondre cette question dans ce présent document et nous allons entamer en première partie une étude théorique dans les objectifs de l’évaluation stratégique, et en deuxième le cas pratique dans la région d’Alaotra Mangoro

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PARTIE I : CAS THEORIQUE DE L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

2 Chapitre1 : GENERALITES SUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE ET L’ENVIRONNEMENT

Dans tous nos alentours : la santé, l’éducation la culture, le tourisme, etc., on ne peut pas s’écarter du domaine environnemental ; L’environnement est tout ce qui nous entoure et qui permet de voir l’équilibre entre tous ces différents domaines précités en vue de promouvoir le développement durable de notre pays . Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité de la génération future à satisfaire leur propre besoin Il est donc efficient et durable. Il est un processus de changement par lequel l’exploitation des ressources, l’orientation des investissements, des changements techniques, institutionnels se trouvent en harmonie et renforcent les potentiels actuels et futurs de la satisfaction des besoins de l’homme. La notion de développement durable doit être approfondie en fonction des différents domaines des activités humaines. Il y a plusieurs dimensions dans le développement durable, il faut une compatibilité entre l’économie, l’écologie et social. Ces trois domaines sont inséparables, cette interrelation se représente comme suit :

Comptabilité Economique ( biens et services ; emplois et travail ; distribution ; technologie…)

Comptabilité Comptabilité Ecologique Sociale Milieu naturel Santé Biodiversité Education et Préservation des formation ressources Sécurité sociale Energie

Source : cours économie de développement (Mr Freddy MAMISOA)

3 Ainsi, pour promouvoir ce développement durable le gouvernement a lancé le Map en 2005 qui contient 8 engagements entre lesquels se représente toujours l’interdépendance entre ces trois domaines précités ci-dessus :  La gouvernance responsable  Infrastructure reliée  Transformation de l’éducation  Développement rural  Santé, Planning Familial et lutte contre le Sida  Economie à forte croissance  Environnement  Solidarité nationale Tous ces engagements en vue d’instaurer un développement durable sont en relation avec l’environnement ; il faut que l’environnement soit, sain, stable et incitatif.

I L’environnement

Définition On pense toujours que l’environnement c’est l’eau et la forêt. Cette pensée est une illusion car l’environnement n’est pas seulement défini par ces 2 éléments mais c’est l’ensemble des éléments naturels ou artificiels qui nous entourent.. Trois éléments fondamentaux constituent l’environnement :

1.1- Elément physique : L’eau : l’homme a besoin de l’eau pour son agriculture,la quantité et la qualité d’eau fournissent des ressources pour le développement .Le sol tient aussi une place importante pour cette agriculture , son caractère fertile entraîne un meilleur rendement de récolte. L’air qui est aussi le facteur de santé et de productivité de travail contribue à notre développement. A , le facteur polluant l’environnement est les gaz d’échappements.

1.2 Eléments biologiques Ces éléments constituent la faune et la flore. Ce sont des richesses de Madagascar car 80% sont des espèces endémiques d’après les statistiques de l’ANGAP

4 Maintenant, plusieurs bailleurs s’intéressent à la protection de l’environnement due à cette forte endémicité de la faune et la flore que possède notre pays.

1.3 Eléments humains C’est l’homme qui est le principal acteur dans l’environnement .Il est le seul qui peut protéger ou dégrader l’environnement. Il peut mettre en relation les 3 domaines inséparables précités. Il peut protéger l’environnement en tenant compte la comptabilité économique et social. L’homme Vu la grande importance de l’environnement, nous allons entamer la politique environnementale qui est la source de développement durable de notre pays et voir le cas d’une région. La pratique de la politique environnementale régionale est différente de celle de la nation .On va se baser dans la monographie de la région afin de voir les politiques correspondantes pour le développement régional.

Chapitre2 : Scoping des orientations du PRD

2.1 Rappel des orientations du PRD

2.1.1. La vision La Région Alaotra Mangoro présente une caractéristique très spécifique : - c’est une Région à haute potentialité agricole, notamment rizicole, mais qui se heurte à des contraintes majeures de mise en valeur de ses ressources, - c’est une Région très riche en ressources naturelles forêts, plans d’eau, mines, etc.

La vision de développement est « ALAOTRA MANGORO EXPORTATRICE DE RIZ ET BERCEAU DE LA NATURE ». Elle s’intègre dans la vision nationale dans le MAP version préliminaire « MADAGASCAR NATURELLEMENT » et constitue l’idée directrice du plan de développement, de ses axes stratégiques et axes transversaux. L’objectif principal est de faire de la Région une référence en matière de développement équilibré, rapide et durable en ciblant le bien-être de la population tout en préservant l’environnement.

5 2.1.2. Axes stratégiques et Objectifs de développement

Le PRD est basé sur les trois axes stratégiques du DSRP qui consiste à : - restaurer un Etat de droit et une bonne gouvernance, - susciter et promouvoir une croissance à base sociale élargie de la région, - susciter et promouvoir des systèmes de sécurisation humaine et matérielle et de protection élargie. Et deux axes transversaux - Conservation et la gestion rationnelle de l’environnement - Mise en œuvre des programmes gouvernementaux qui consistent principalement à l’amélioration du niveau de vie de la population.

AXE STRATEGIQUE 1 : RESTAURER UN ETAT DE DROIT ET UNE BONNE GOUVERNANCE DE LA SOCIETE

Objectif global 11 Améliorer la capacité institutionnelle et organisationnelle de la Région Objectif Spécifique 111 : Bonne gestion des informations dans la Région

Résultat attendu 1111 : Tous les intervenants disposent d’information Activité 11111 : Mettre en place des bases de données régionales et communales Activité 11112 : Mettre en place une banque régionale de données Activité 11113 : Mettre en œuvre un système de diffusion des informations

Objectif Spécifique11 2 : Renforcement des capacités des structures

Résultat attendu 1121: Efficacité des services de l’Administration Activité 11211: Rendre les structures plus performantes Activité 1212: Améliorer le recouvrement des recettes administratives Activité 11213: Restaurer un climat de confiance entre les usagers et l’Administration Activité 11214: Valoriser les services de l’Administration Territoriale

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Résultat attendu 1122: Le taux de réalisation des programmes et projets inscrits dans les divers plans est amélioré Activité 11221: Mettre en œuvre un système de suivi évaluation Résultat attendu 1123: La sécurité des biens et des personnes est renforcée Activité 11231: Renforcer les performances des forces de l'ordre Activité 11232: Renforcer la Justice et de l'Administration Pénitentiaire Activité 11233: Procéder à une éducation judiciaire de la population

AXES STRATEGIQUE 2 : SUSCITER ET PROMOUVOIR UNE CROISSANCE ECONOMIQUE A BASE SOCIALE TRES ELARGIE DE LA REGION Objectif global 21 : Mise en place d'une base de croissance économique durable Objectif Spécifique 211 : Mise en œuvre d'une coordination des opérations développement économique Résultat attendu 2111: Le développement socio-économique est planifié et mis en œuvre Activité 21111 : Traduire le PDR en PTAs Résultat attendu 2112 : Les potentiels de la Région sont valorisés Activité 21121 : Mettre en place des pôles de développement Activité 21122 : Organiser les filières de production

Objectif Spécifique 212 : Amélioration du taux de croissance économique Résultat attendu 2121 : La capacité productive de la Région est améliorée Activité 21211: Renforcer la capacité de production et la productivité De la Région Activité 21212: Renforcer la capacité de vente de la Région Résultat attendu 2122 : La capacité d'investissement de la Région est améliorée Activité 21221: Renforcer la capacité d'autofinancement des Producteurs Activité 21222: Renforcer les capacités d'investissement de la Région

7 AXE STRATEGIQUE 3 : SUSCITER ET PROMOUVOIR DES SYSTEMES DE SECURISATION HUMAINE ET MATERIELLE ET DE PROTECTION SOCIALE ELARGIE

Objectif global 31: Améliorer l'accès de la population aux services sociaux de base Objectif Spécifique 311 : Facilitation de l'accès aux services publics

Résultat attendu 3111: Services de la Santé améliorés Activité 31111: Améliorer les infrastructures et les équipements Activité 31112: Renforcer les Ressources Humaines Activité 31113: Améliorer les Services de la Santé Résultat attendu 3112: Services de l'éducation améliorés Activité 31121: Améliorer les infrastructures et les équipements scolaires Activité 31122: Renforcer les ressources humaines Activité 31123: Améliorer les Services de l'Education

Objectif Spécifique 312 : Amélioration de l'environnement socioculturel de la population Résultat attendu 3121: Rehaussement du niveau culturel et sportif de la population Activité 31211: Développer les infrastructures sportives et culturelles Activité 31212: Organiser des manifestations culturelles

Pour évaluer ces axes stratégiques, on utilise la matrice d’évaluation qui indique les effets positifs et négatifs de chaque activité

2.2 Critères de développement durable considérés pour l’évaluation

2.2.1 Concept Le développement durable repose sur trois piliers indissociables (économique, social, environnemental). Sa mise en pratique suppose une interaction

8 entre l’ensemble des aspects physiques, chimiques et biologiques, et des facteurs sociaux, culturels et économiques susceptibles d’avoir un effet direct ou indirect, à court ou long terme sur les êtres vivants et les activités humaines. L’approche par le développement durable intègre donc l’écologie et l’environnement, mais aussi le contexte économique et social qui agit sur l’individu et sa vie quotidienne, dans toutes les dimensions de l’être humain: sociale, intellectuelle, culturelle, affective et aussi spirituelle.

2.2.2. Critères de durabilité Il est question de l’évaluation des diverses orientations et actions de développement dans la PRD par rapport aux critères de développement durables pour essayer de prédire d’une manière globale les effets possibles sur la durabilité des plans d’actions proposées. Selon le concept de développement durable défini par la commission Mondiale pour l’environnement et le Développement (Rapport Brundtland « Our Commun Future » 1987), les conditions suivantes devraient être remplies : o l’information. o l’éducation. o la formation à l’environnement et au développement. o la participation des populations. o l’intégration des femmes dans le processus. o la protection de système de vie (sol, eau, air). o la préservation des processus écologiques essentiels. o la conservation et le respect de la biodiversité. o la recherche d’un système de production rationnel.

Les critères de durabilité y afférents généralement acceptés sont les suivants: o Préservation des habitats naturels terrestres. o Préservation de la biodiversité incluant l’intégrité des systèmes marins et côtiers. o Disponibilités et qualité de l’eau. o Equilibre de bassins versants.

9 o Sécurisations des espaces des productions, incluant la gestion optimale o de pâturages, la sécurisation foncières. o Optimalisation de l’utilisation de ressources évitant le gaspillage, assurant la disponibilité des ressources en bois. o Disponibilité et qualité de sols cultivables. o Effet de changement climatique. o Développement et maintien des filières incluant l’écotourisme. o Amélioration du système de production, incluant la participation effective o des populations en particuliers les femmes, valorisation des systèmes traditionnels. o Maintien de l’état de santé des populations. o Accès à l’information. o Préservation de la sécurité des biens et des personnes. o Démarginalisation. L’évaluation de ces orientations se porte sur : o Le potentialités de durabilité de l’option et des programmes y afférentes o Les impacts possibles sur les différents milieux de l’Environnement, au cours de la réalisation du programme.

2.3 Matrice d’évaluation Elle se présente sous forme de tableau contenant des signes (+ ou -) indiquant les impacts du critère de développement dans la région.

2.4. Les pôles de Développement Enfin, l’immensité de la Région et la disparité des caractéristiques socio- économiques des communes ont motivé le choix de districts considérés comme pôles de développement dans la région. Cela consiste à voir

2.4.1 Pôles de développement économique : - Ambatondrazaka – - – Ambatomainty - Moramanga -

10 Les critères de sélection - Superficie et productivité agricole : plus de 4000 ha de superficie rizicultivable et de 6000 ha de superficie totale cultivable, avec une pédologie, une morphologie et une pluviométrie favorable à une amélioration de la productivité, et une relative facilité d’acquisition de matériels et intrants : proximité et possibilité financière, - Possibilité de développement de l’élevage et de la pêche , par la disponibilité des terrains de pâturages, des ressources alimentaires, et une relative facilité d’acquisition des produits et intrants vétérinaires, Possibilité de développement des activités et spéculations artisanales , comme le tressage,

2.4.2 Pôles de développement social : - Toutes les communes à l’Est du Lac, , , dans le District d’Ambatondrazaka, - dans le District d’Amparafaravola, - , , , Fierenana dans le District de Moramanga, - Toutes les Communes du District d’Andilamena, - Toutes les Communes du District d’Anosibe An’Ala. - haut indice de pauvreté : les revenus par ménage sont très faibles et les revenus per capita au dessous de USD 100 par an, - sous-alimentation et malnutrition : la qualité et la quantité de l’alimentation sont médiocre et ceci se traduit par la mortalité infantile, et l’apparition de maladies comme la tuberculose, le rachitisme, etc. - haute prévalence de diverses maladies comme le paludisme, les IRA, les diarrhées, etc. avec un taux de mortalité infantile au dessus de la normale. - taux d’analphabétisme élevé surtout dans les villages où la plupart des grandes personnes signent encore par un croix, ou par empreintes digitales. - attachement à la tradition qui voue toutes tentatives de développement et de sensibilisation sur les nouvelles technologies de cultures, d’élevage, etc. à l’échec - enclavement et mauvais état des routes , et désintéressement de la population à toute possibilité d’ouverture à la communication physique, à la télécommunication et à l’information.

11 - faiblesse de la production économique due essentiellement à cette forme de fermeture à toute civilisation et à tout ce qui est nouveauté. - difficulté de l’accès à l’eau potable et à l’électricité - insécurité due à l’enclavement et à l’isolement - faible taux de sécurité foncière , entraînée par le bas niveau de l'instruction.

Chapitre3 : Analyse des fonctions environnementales

3.1 Types des fonctions environnementales .Il existe plusieurs classifications des fonctions environnementales ; celle qui suit est un exemple de liste fondamentale (Barbier, 1994). Partant de cette liste, on peut identifier les fonctions environnementales spécifiques pour des zones.

3.1.1 Fonction de production Les ressources assurant une fonction de production contiennent : • La Production d’oxygène, d’alimentation, de fourrage et de nutrition : forêt, lacs, marais et fleuves, • L’Eau destinée à la consommation, à l’irrigation, aux industries et comme voie de transport : les lacs et les fleuves • Les Ressources génétiques et médicinales : les faunes et les flores abrités par les forêts et les eaux • Les combustibles et autres énergie : production considérable de bois de chauffe et de charbon de bois, matières premières destinées à la construction, à la confection, à l’artisanat : bois, zetra, herana, zozoro • Les Ressources ornementales : orchidées • Les espaces pour les terres agricoles, espaces pour les forêts, espaces pour les pâturages, espaces pour les habitations, espaces pour l’évacuation des déchets, espaces pour les industries, etc.

3.1.2 Fonction de signification (ou culturelles) Les valeurs auxquelles ont fait référence sont : • Les valeurs esthétiques • Les valeurs spirituelles et religieuses • Les valeurs intrinsèques de toute la biodiversité

12 • Les valeurs historiques et culturelles • Les valeurs scientifiques et éducationnelles

3..2. Potentialités et problèmes par fonction environnementale

3.2.1. Fonction de production Cette fonction consiste à voir :  Les principales ressources de la région ; en matière de production (les eaux destinées à la consommation et à l’irrigation les lacs et retenues d’eaux, les espaces pour terres agricoles, …) ; les forêts ; les ressources minières ainsi que des ressources en élevage  Les potentialités que possèdent ces ressources ; à titres d’exemples : l’abondance de la forêt entraîne des effets bénéfiques (captage du carbone qui peut provoquer l’effet de serre, la protection de la biodiversité, le ralentissement de l’érosion….). Il y aussi le meilleur approvisionnement en eux potable et en eaux d’irrigation, la possibilité de cultures de contre-saison et d’adduction d’eaux potables pour les villages et hameaux grâce à l’abondance d’eaux destinées à la consommation et à l’irrigation  Les problèmes à vue de ces ressources existantes. Bien qu’il y ait plusieurs ressources, on rencontre parfois des problèmes. L’exploitation forestière d’une façon abusive et illicite engendre une forte pression sur la faune (extinction de certaines espèces endémiques) et la flore (tavy et feu de brousse), L’exploitation illicite et hors norme des ressources minières entraîne la difficulté d’évacuation des produits.

3.2.2 Fonction de régulation Cette fonction consiste à voir les potentialités et réguler les problèmes ’environnementaux de la région. Dans les potentialités,on assiste à une régulation des eaux crues par la végétation et les marais,le captage des eaux et la réalimentation des eaux souterraines par la forêt ,le stockage et la décomposition des déchets,la fonction

13 microclimatique des forêts et surtout le captage du carbone. Concernant ce carbone notre pays consomme encore une quantité de carbone inférieure au norme mondiale ;de ce fait les pays développés qui utilisent un surplus du carbone achètent le reste que nous pouvons dégager . Il faut voir aussi les problèmes sur la dégradation des bassins versants considérés comme source principale de la productivité agricole ; la dégradation des ressources forestières ;la forte pression sur la faune et la flore et la menace sérieuse de la disparition pour certaines espèces ;l’ensablement des lacs et des rivières ;la déstabilisation des facteurs hydrauliques ;l’insuffisance de sensibilisation de la population sur les valeurs des ressources naturelles (ce problème concerne surtout les pays en voie de développement dû à la pauvreté :la population n’arrive plus à protéger l’environnement car elle ne soucie que de trouver sa nourriture)

3.2.3. Analyse des activités causales Parmi les principaux problèmes existants comme la dégradation à vue des forêts et des écosystèmes, la forte pression sur la faune et la flore ainsi que l’érosion des bassins versants…..cette analyse consiste à voir les origines de ces problèmes .A titre d’exemples. Dans les zones forestières, le relief est accidenté et les vallées étroites, ce qui incitent la population à pratiquer du tavy pour disposer de terrains de cultures ; feux de brousses, exploitation abusives des forêts, et ceci entraîne la dégradation de l’environnement.

3.3 la matrice SEPO C’est une méthode qui étudie quatre composantes : Succès – Echecs – Potentialités -Obstacles pour chaque secteur afin de trouver une politique environnementale nécessaire pour le développement.

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PARTIE II : CAS PRATIQUE

15 Chapitre I : Présentation de la région

1.1. Situation administrative

Le Chef lieu : AMBATONDRAZAKA

Province d’appartenance :

5 districts : Andilamena, Amparafaravola, Ambatondrazaka, Moramanga, Anosibe An’Ala, du Nord au Sud

Nombre de communes : 79 (dont Andilamena 8, Amparafaravola20, Ambatondrazaka, Anosibe An’Ala10 communes, Moramanga20) Nombre de fokontany : 606 Superficie : 33054 km 2 Estimation de la population en 2005 : 1 112 500 Densité démographique : 33,66 habitants/ km 2 Régions limitrophes : - SOFIA au Nord, - Betsiboka, Analamanga, Vakinankaratra, à l’Ouest - Analanjirofo et Atsinanana à l’Est.

16 1.2 Localisation

17 1.3 Aspects physico-gégraphique La région Alaotra Mangoro est située entre « la falaise de l’Angavo » à l’Est et « la falaise de Betsimisaraka » à l’Ouest. Elle est limitée au Nord par la région Sofia (par le district de Mandritsara) ; au Sud par la région Atsinana (par le distruct de Marolambo) ; à l’Ouest par la région Analamanga(par le district d’Anjozorobe et Manjakandriana) ; et l’Est par la région Antsinana(par le district de Brickaville :ToamasinaII) et par lerégion Analanjirofo( Vavatenina) Dans la zone la plus basse se sont formée les marais ou « zetra » et les eaux libres comme le lac Alaotra et le lac Antsomangana. Les bassins versants sont formés par des massifs latéritiques très friables, siège d’important phénomène d’érosion avec de multitudes formations de « lavaka ». Plus au Sud et au Sud Est, dans la zone de Moramanga et d’Anosibe an’Ala, nous assistons à un rapprochement des deux falaises et le relief présente un aspect "polyédrique" avec des dénivellations importantes (50 à 100 m) entre les crêtes et les talwegs. La topographie est homogène, caractérisée par des versants à pente forte >50% en général, et des dépressions marécageuses occupant du Nord au Sud le revers des escarpements. Ces cuvettes très marécageuses comme celle de Sahamaitso reçoivent de nombreuses rivières s'écoulant difficilement vers l'Est, barrées par des seuils rocheux. La remarquable continuité de l'escarpement est interrompue uniquement au niveau des vallées.

1.3.1 Géologie - Au Nord, la cuvette de l’Alaotra est constituée par cinq formations lithologiques : - alluvions récentes et anciennes - migmatites - gneiss - migmatites granitoïdes - et granites migmatitiques.

1.3.1.1 Le sol

La zone du Mangoro fait partie du socle précambrien malgache. Elle est constituée par des roches gneissiques plus ou moins métamorphosées

18 Concernant les bassins versants de l’Alaotra, les études pédologiques effectuées montrent que les sols sont de type ferralitique et caractérisés par la présence en surface d’une couche latéritique d’épaisseurs variables (10 à 50 cm selon les endroits) reposant sur une roche mère en décomposition et sans aucune cohésion. Ces sols sont particulièrement sensibles et favorables à l’érosion en lavaka dès que la couche protectrice de l’horizon d’altération est décapée par quelque moyen que ce soit.

Sur les plaines fluvio-lacustres, nous avons :

- des sols hydromorphes moyennement organiques. Ce sont des sols à texture très argileuse fine, aptes à la riziculture, - des sols hydromorphes tourbeux ayant une aptitude bonne à moyenne pour la riziculture inondée, moyenne pour l'agriculture de contre-saison sans irrigation. Au niveau de Moramanga, les zones à couverture végétale forestière présentent des sols évolués de type ferralitique. Dans l'ensemble, il s'agit des sols rouges et des sols jaunes sur rouges, caractéristiques des régions chaudes et humides. L'altération chimique du substrat géologique est très poussée et entraîne une importante épaisseur du sol.

Dans les reliefs modérés de dissection, on trouve : - Des sols ferralitiques jaunes ocre/rose difficilement exploitables pour l'agriculture, - Des sols ferralitiques jaunes limoneux sableux, associés à des sols peu évolués d'érosion à sable grossier.

Et enfin, plus au Sud, on trouve des sols souvent cuirassés ou concrétionnés.

1.3.2 Le climat La région est caractérisée par un climat tropical chaud et humide, et des températures moyennes comprises entre 18 et 20 °C, la partie Sud (Moramanga et Anosibe An’Ala) est marquée par l’abondance pluviométrique tandis que celle du Nord subit parfois des sécheresses temporaires et attend le passage des dépressions tropicales pour satisfaire les besoins en eau des cultures.

19 La cuvette du lac Alaotra constitue une enclave climatique de type tropical semi- humide de moyenne altitude avec une température moyenne de 21 à 22°C et comporte deux saisons bien marquées :

• D’avril à septembre, une saison fraîche et sèche avec quelques pluies fines ; • D’octobre à mars une saison chaude et pluvieuse ; la pluviométrie annuelle étant de 1 092 mm à 1200 mm à raison de 100 jours de pluie par an. L’irrégularité des pluies, avec 20 à 30 jours secs après les premières pluies d’octobre, y est préjudiciable aux cultures. La maîtrise de l’eau ainsi que les moyens de production constituent pour les agriculteurs un enjeu majeur. Cette sécheresse en début de saison peut être fatale pour l’agriculture et entraîner une forte pression de pêche effrénée sur le lac.

1.3.3 L’Hydrographie o Les cours d’eau Les cours d’eau sont en grande partie coupés par des chutes et des rapides dangereuses et donc non navigables. Le débit des eaux est fortement lié à la pluviométrie et les rivières réagissent vite à celle-ci. Les crues sont soudaines et violentes pendant la saison de pluies. Du fait des phénomènes d’érosion très intenses au niveau des bassins de la partie Nord de la région (Ambatondrazaka, Amparafaravola et Andilamena), les cours d’eau y sont caractérisés par d’importants transports solides.

o Les lacs et marais Les lacs les plus importants sont le lac Alaotra (20.000 ha) et le lac Antsomangana d’Andilamena A noter également l’existence d’un lac artificiel, Analandrazina, à 1.5 km au Nord du village de Manakana et à Am

20 La couverture végétale diffère du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest où on passe de la savane herbeuse et des végétations lacustres vers les forêts naturelles du corridor forestier de l’Est.

1.3.4 Formation végétale

o Zone Nord au niveau de la cuvette Alaotra et d’Andilamena

On distingue 3 grands groupes de formations végétales :

- la prairie qui constitue la plus grande partie des bassins versants de l’Alaotra et de la Zone d’Andilamena. Elle comprend 2 sous-groupes:  la prairie à graminées (bozaka),  la prairie à buissons et fougères sur sols siliceux

1.3.4.1 Les forêts naturelles : Il s’agit de la forêt dense humide sempervirente de type ombrophile formant le corridor forestier de l’Est. La canopée est fermée avec une hauteur de 15 à 25 mètres. Les émergeants peuvent dépasser 30m de hauteur. C’est une forêt pluristratifiée composée de trois strates ou plus. Les essences les plus fréquemment rencontrées sont : Hintsina, Nanto, Kijy, Varongy, Rotra, Palissandre, Ramy.… Les sous-bois sont très riches en orchidées. Ces forêts ne cessent de reculer à cause de la pratique du Tavy et des exploitations abusives de bois (charbons ou bois d’œuvres). De par sa richesse en forêt, la zone regorge d’espèces floristiques endémiques innombrables : 96 familles avec plus de 700 espèces dont 77% endémiques  141 espèces d’orchidées  114 espèces de plantes médicinales utilisées - Mammifères : • Primates : 12 familles, 10 genres et 12 espèces dont 100% endémiques

1.3.4.2 Les forêts secondaires ou Savoka :

Elles prennent place à la suite d’une disparition de la forêt naturelle par la pratique du Tavy (culture sur brûlis). Cette formation s’installe après une jachère plus ou moins longue.

21 Il s’agit des "savoka" dans les zones de collines : fouillis d’arbustes, de fougères, de plantes herbacées géantes parmi lesquels domine l’éventail caractéristique du ravinala ou la gerbe des bosquets de bambous. Le savoka se dégrade continuellement pour aboutir à un peuplement buissonnant de type savane à graminées ou bozaka. Les espèces les plus envahissantes sont des arbustes comme l’harongana ( Harungana madagascariensis ), le "dingadingana" ( Psiadia altissima ), le « takoaka » (Rubus mollucanus) et également le "longoza" (Aframomum angustifolium ), le « radriaka » ou » (Lantana Camara)

La zone de moyennes et basses collines n’est couverte que de formations herbeuses pauvres impropres à l’élevage. Ce sont des tanety dénudés avec à peine une végétation maigre et clairsemée, pseudo-steppique.

1.3.4.3 Les forêts artificielles ou plantation :

La faune

o Zone du corridor forestier à l’Est du lac Alaotra : Zahamena

Reptiles et Amphibiens dans l'aire protégée

Dans les 3 types de forêts (haute - moyenne - basse altitude), 46 Reptiles et 62 Amphibiens ont été inventoriés, et une nouvelle espèce de Reptile a été identifiée : Paroedura masobe , espèce considérée rare à laquelle une haute priorité de protection est recommandée par les chercheurs. A ce jour, la réserve de Zahamena est la plus riche en herpetofaune des aires protégées malagasy.

Micromammifères

Dans ces mêmes types de forêt 18 espèces ont été identifiées dont 2 nouvelles espèces de Tenrecidae.

o Zone marécageuse du lac Alaotra

Oiseaux

La fuligule de Madagascar (onjy: Aythya innonata) et la Grève de Delacours (Tachybaptus rufulvatus) sont en voie de disparition. D'autres espèces sont

22 menacées dont: la Grèbe Malgache (Tachybaptus pelzanii) et le héron de Humblot (Ardea humbloti) .

Poissons

Il ne reste que 4 à 5 espèces de poissons, toutes exotiques (avec quelques rares individus indigènes). A noter aussi la menace de disparition des carpes royales et des black-bass qui diminuent autant en nombre, qu'en poids.

Lémuriens

Les peuplements végétaux des zones marécageuses du lac constituent le seul habitat du petit lémurien Hapalémur griseus alaotrensis (bandro), actuellement en voie de disparition. o Zone du Corridor forestier du Sud Est • Rongeurs : 03 familles, 05 genres et 06 espèces dont 60% endémiques • Carnivores : 01 famille, 03 genres, et 03 espèces dont 100% endémiques • Insectivores : 02 familles, 04 genres et 10 espèces dont 100% endémiques - Oiseaux : 112 espèces dont 24 espèces endémiques, 20 menacées et 01 en danger dont le « hibou rouge ». - Poissons : nombreuses espèces endémiques Le Parc National de Mantadia Andasibe est particulièrement célèbre pour les réserves d’ Indri indri ou « Babakoto », les « allocebus trichosis »ou « Tsidiala », les « prophitecus diadema diadema » ou « Simpona », les « daubetonia madagascariensis » ou « ay-ay », les « eulemur rubriventer » ou « Barimaso », les « eulemur fulvus fulvus » ou « Varika », les « lepilemur mustelinus » ou « Varikosy ».

Couverture végétale et les carreaux miniers en Annexe

1.4Démographie La région d’Alaotra Mangoro présente 1 112 550 habitants repartis comme suit :

23 Tableau 1 : Population de la région

District Nombre de Superficie Population Densité Commune (km²) (Hab/Km²) Ambatondrazaka 20 6 967 380 211 54,57 Amparafaravola 20 6 496 293 282 45,15 Andilamena 8 7 527 90 887 12,07 Moramanga 21 9 396 248 040 26,40 Anosibe An’Ala 10 2 668 100 130 37,53 REGION 79 33 054 1 112 550 33,66 Source : Monographie des Districts 2004

La Région étant essentiellement agricole, 14, 94 % de la population est urbaine tandis que 85,06 % vit en milieu rural. La densité moyenne en 2004 est de 33,66 hab/km². Andilamena, avec ses 12,07 hab/km², présente la densité la plus faible. Cette dernière s'explique par son enclavement relatif. Dans la Région, comme partout ailleurs à Madagascar, les populations ont tendance à s’installer aux alentours des grandes unités de production tels les plaines agricoles, les lacs, les grands axes de communication (RN2 et RN44) et les zones périphériques du corridor forestier.

La croissance démographique est de 3,11 %. Le taux d’urbanisation est de 14,94 %. A Andilamena et à Anosibe An’Ala, le taux d’urbanisation est élevé du fait de la concentration de la population au niveau du chef lieu de district d’une part et, de la faiblesse de la densité de la population d’autre part. La population est composée en majorité de l’ethnie Sihanaka dans le Nord, de Bezanozano et de Betsimisaraka au Sud et à l’Est. Viennent ensuite les Merina et les Betsileo

1.5 SANTE La situation des centres sanitaires pour la région est résumée dans le tableau ci- après :

24 Tableau 2 : Etablissements sanitaires de la région

District CSB 1 CSB 2 CHD 1 CHD 2 TOTAL Publi Priv Publi Priv Publi Priv Publi Priv Publi Priv c é c é c é c é c é Anosibe 11 0 8 2 1 0 - 0 22 2 An’Ala Moramanga 12 3 19 3 - 0 1 0 32 6 Ambatondraz 22 4 20 7 - 1 1 0 43 12 aka Amparafarav 11 2 13 2 1 0 - 0 25 4 ola Andilamena 8 1 8 0 1 0 0 17 1 REGION 64 10 68 14 3 1 2 0 137 25

Source : Monographies par Districts 2004

Les CSB 2 sont plus nombreux que les CSB 1. Les CHD sont implantés au niveau des chefs lieux de district. Les infrastructures privées ne représentent que 15% des établissements sanitaires dans l’ensemble de la Région. En moyenne, la Région Alaotra-Mangoro possède 1 médecin pour 8 450 habitants. Le personnel soignant compte au total 375 membres dont : - Médecin Diplômés d’Etat : 111 - Sage-femme Diplômées d’Etat : 64 - Infirmiers Diplômés d’Etat : 138 - Dentistes : 14 - Aides sanitaires : 58 Comme infrastructures d’appui, on a : - Dépôts de médicaments : 49 - Pharmacie : 13

25 Maladies principales : - fièvre : 38,70 % - Infections Respiratoires Aigues : 23,75 % - Diarrhée : 7,24 %

1.6 Education

Tableau 3: Effectif élève, personnel enseignant et infrastructures scolaires du Niveau I

Nombre Nombre Effectif scolarisé Districts établissements instituteurs Public Privé Public Privé Public Privé Anosibe An'Ala 137 3 14 152 282 288 12 Moramanga 277 36 39 909 4 810 636 145 Ambatondrazak 212 35 40 738 7 560 794 196 a Amparafaravola 216 39 40 393 5 262 926 202 Andilamena 56 6 10 218 415 243 9 Région 898 120 145 410 18 329 2 887 564

Source : CISCO, Monographie des Districts, Zone de planification 2004 - (Année scolaire 2003 – 2004) Par rapport au ratio élève maître, les écoles primaires fonctionnent en moyenne avec un enseignant pour 52 élèves. Il y un grand déséquilibre pour les écoles publiques avec 57 élèves par enseignant et les écoles privées avec 33 élèves par enseignant. Cette inégalité différencie le taux de réussite ente l’école publique et celle du privé. A signaler également le cas des écoles dans les zones très enclavées et où ce ratio peut atteindre la valeur de 70 à 100 élèves par enseignant, (un enseignant doit assurer plusieurs classes le cas échéant). Vient ensuite la diminution du taux de réussite pour ces zones

26 Tableau 4: Effectif élève, personnel enseignant et infrastructures scolaires du Niveau II

Nombre Nombre Effectif scolarisé établissements enseignants Districts Public Privé Public Privé Public Privé

Anosibe An'Ala 6 0 810 35 Moramanga 19 9 3 102 1 838 137 82 Ambatondrazaka 14 12 4 577 2 752 166 115 Amparafaravola 14 5 5 163 1 352 143 62 Andilamena 4 1 454 114 REGION 57 26 15 106 5 942 595 259

Source : CISCO, Monographie des Districts, Zone de planification 2004 (Année scolaire 2003 – 2004) Dans le niveau II, on note toujours la différence du nombre des enfants chargés par un enseignent en indiquant toujours que les nombres d’élèves occupés par le privé sont moindres chez le privé.

Tableau 5 : Effectif élève, personnel enseignant et infrastructures scolaires du Niveau III Nombre Effectif Nombre Districts établissement scolarisé enseignants Public Privé Public Privé Public Privé Anosibe An'Ala 1 0 81 17 Moramanga 1 4 679 558 36 40 Ambatondrazaka 1 6 890 1 501 47 51 Amparafaravola 1 1 430 198 18 5 Andilamena 1 0 198 15 REGION 5 11 2 279 2 257 133 96

Source : CISCO, Monographie des Districts, Zone de planification 2004 (Année scolaire 2003 – 2004

27 Dans ce niveau d’étude, les taux de déperdition scolaires sont élevés. Ces taux ne sont pas proportionnels à l’augmentation de l’âge de l’enfant c'est-à-dire que l’enfant abandonne l’école avec un âge très jeune et entre dans la vie active

1.7. Eau et électricité Sur les 79 communes, 12 seulement sont électrifiées, soit 15,18 %. - 3 par centrale hydroélectrique : la Commune urbaine de Moramanga, la Commune d’ et la Commune de Sabotsy Anjiro - 8 par centrale thermique - 1 par concession avec le privé en partenariat avec l’ADER. - Les communes d’ et d’ sont en phase d’électrification avec la Société VITASOA et l’ADER. - A noter toutefois, la possibilité de mise place de centrale hydro électrique pouvant alimenter toute la région à Andriamamovoka Anosibe An’Ala

16 communes disposent d’eau potable, soit 20,25 %, dont : - 336 bornes fontaines fonctionnant avec le système gravitaire et 16 bornes fonctionnant sur puits 79,75 % des communes utilisent l’eau de fleuve, de lacs et de puits traditionnels. Principalement, c’est la JIRAMA qui alimente les grandes agglomérations en eau potable.

1.8. Postes, Télécommunications et communication Les bureaux de recettes et de distribution de la PAOSITRA MALAGASY se trouvent en général dans les centres d’éclatement socio-économique. La Région est servie par colis express et Transpost le long de la RN 44 et de la RN 2. Les zones accessibles par liaison téléphonique dans la Région Alaotra- Mangoro sont les suivantes : - Transport numérique : Moramanga, Andasibe, Anosibe An’Ala, Ambatondrazaka, Amparafaravola. - Transport par satellite : Andilamena. - Moramanga, Ambatondrazaka, une partie d’Amparafaravola sont desservies par les réseaux téléphoniques mobiles (GSM).

28 La Radio Nationale ainsi que les radios FM MBS et RDB sont captées dans presque la totalité de la Région.Il La Télévision Nationale est captée seulement dans les grandes villes, surtout à cause de l’absence de l’électricité dans les autres lieux. Il est à noter maintenant que Ambatondrazaka capte la télévision MBS.

1.9 ECONOMIE Ce qui nous intéresse le plus c’est l’économie de la région : • Le zonage économique • L’agriculture • La pêche et les ressources halieutiques • L’élevage • Le tourisme • Les mines et les industries extractives • Les industries manufacturières

1.9.1 Le zonage économique Du point de vue économique, la région Alaotra-Mangoro peut être subdivisée en trois zones : 1. La zone économique du centre (sous-région Alaotra) caractérisée par la production rizicole composée de deux (2) districts : Ambatondrazaka et Amparafaravola. 2. La zone économique du Sud (sous-région de Mangoro), riche en patrimoine forestier et environnemental constituée de deux (2) districts : Moramanga et Anosibe An’Ala. 3. La zone économique du Nord marquée par l’élevage des bovidés et l’existence de zones de pâturage (Nord d’ Amparafaravola et Andilamena)

1.9.2 L’agriculture La Région Alaotra-Mangoro est une zone de production rizicole. C’est la principale activité de la majorité de la population des plaines autour du lac. La production peut être augmentée par l’accroissement du rendement (actuellement le rendement se situe à 3,64 t/Ha) et l’extension des surfaces cultivables car la région dispose de 120 000 Ha de rizière dont 35 000 ha irrigués et a une production en

29 paddy tournant autour de 300 000 tonnes par an. On note que cette région est le grenier de Madagascar L’ensemble de la région est également propice aux autres cultures vivrières (céréales, manioc, arachides, légumes, etc.), aux cultures de rente (café, litchis, girofles, etc.) puis aux cultures industrielles (canne à sucre, raphia, etc.). Les cultures vivrières occupent 94% des surfaces cultivées. Le manioc suit le riz. Cette spéculation se développe surtout dans le District de Moramanga notamment à MAROVITSIKA (Commune de ) où est implantée une féculerie. Le maïs, cultivé principalement dans le District d’Ambatondrazaka, arrive en troisième position. Les cultures de rente pratiquées concernent les caféiers, notamment à Moramanga et Anosibe an’Ala. Signalons également les cultures maraîchères et les cultures fruitières qui sont propices au voisinage immédiat des bas fonds et au niveau des vallées intercalées dans les escarpements de montagnes des zones forestières.

1.9.3 La pêche et les ressources halieutiques La pêche est traditionnelle et est presque toujours associée à d’autres activités agricoles. Les captures sont écoulées sur place ou dans les environs quand les collecteurs ne parviennent pas jusqu'aux sites. Les pêcheurs sont regroupés en association ou groupement de 15 à 20 membres. Les plans d'eau, les lacs intérieurs, les fleuves constituent les supports aux activités de pêche. Le Lac Alaotra, d'une superficie de 20 000 ha, est d'ailleurs le plan d'eau intérieur le plus important à Madagascar. Il se prête à différents usages : pêche, riziculture, collecte de plantes aquatiques pour la vannerie. Malheureusement, les menaces d'ensablement se généralisent, suite à la forte dégradation des bassins versants. Les produits sont destinés à la consommation locale, intra et extra régionale, frais, fumés ou séchés selon les marchés. Le rendement du Lac Alaotra tourne autour de 2500 T/an. La Pêche constitue une activité importante pour la population riveraine du lac, surtout pour ceux qui n’ont pas de terres à cultiver. La Pisciculture commence à être pratiquée dans toute la Région et constitue une source de revenus non négligeables.

30 Le lac Antsomangana dans le district d’Andilamena, la rivière Mangoro avec les écrevisses, crevettes d’eau douce et les anguilles, constituent d’autres zones de pêches non négligeables dans la Région

1.9.4 Elevage La Région possède deux Circonscriptions d’élevage : - CIREL Ambatondrazaka : elle s’occupe des districts d’Ambatondrazaka, d’Amparafaravola et d’Andilamena - CIREL Moramanga : couvre les districts de Moramanga et d’Anosibe An’Ala L’effectif de cheptel par spéculation en terme d’élevage est résumé dans le tableau suivant :

Tableau6 : Production annuelle par cheptel

District Bovin Porcin Ovin/Caprin Volaille Ambatondrazaka 79 741 11 153 7 317 299 635 Amparafaravola 72 848 2 181 625 233 215 Andilamena 64 332 800 10 352 511 Moramanga 40 461 9 500 250 500 000 Anosibe An’Ala 6 710 3 941 80 292 351 REGION 264 092 27 575 8 282 1 677 712

Source : Rapport annuel Circonscription d’élevage 2003 - PCD

Les volailles sont constituées essentiellement par les oies dans l’Alaotra et des poulets dans le Mangoro. L’élevage bovin se pratique surtout du coté d’Andilamena et d’Amparafaravola. Le nombre considérable du cheptel bovin dans le district d’Ambatondrazaka s’explique par le fait que même si l’élevage bovin n’est pas une activité à part comme dans les districts d’Andilamena et d’Amparafaravola, presque chaque famille rurale dispose de quelques têtes de zébus pour des fins agricoles : traits, fumier, piétinage des rizières, moisson… L’élevage bovin se présente sous trois formes d'exploitation :

31 - Au Nord, dans le district d'Andilamena et à l'Ouest d'Amparafaravola, il s'agit d'élevage extensif, de faible productivité. En fait, c'est une zone de passage qui fournit la plaine d'Ambatondrazaka en animaux de trait. - Au Centre, dans la plaine du Lac Alaotra, la partie sud du district d'Amparafaravola et du district d'Ambatondrazaka, l'élevage est surtout destiné à la traction animale requise pour la riziculture sur quelques 40 000 ha. L'effectif du cheptel est ainsi lié aux variations des surfaces rizicoles et non à la densité de population. Les animaux sont mis en pâture dans les rizières en contre-saison.. - Au Sud, dans le district de Moramanga, l'élevage bovin est moins extensif mais lié aux travaux agricoles, et destinés à la boucherie. Les pâturages sont limités du fait des reboisements et des forêts, les bœufs restent ainsi en semi-liberté à proximité des villages. En contre-saison, ils peuvent brouter les repousses de riz. L'élevage laitier est peu développé.

1.9.5 Tourisme Avec le corridor forestier de l’Est et le lac Alaotra, Alaotra Mangoro dispose de sites touristiques reconnus. Les lieux les plus fréquentés sont : - les aires protégées, - le lac Alaotra avec un plan d’eau navigable favorable à la pêche et célèbre par la présence des « onjy » et des « bandro », endémiques dans la zone, - et d’autres sites comme les marais de Torotorofotsy avec ses grenouilles dorées, le gîte des fanihy du coté d’Amboasary, les chutes d’eau présentes presque sur tous les cours d’eau, … Les parcs, aires et réserves naturelles de la Région Alaotra-Mangoro sont nombreux et présentent des potentialités énormes pour le développement du tourisme de découverte : Andasibe et Zahamena disposent d’infrastructures d’accueil de renommée internationale pour les touristes. Des circuits, des activités et des guides sont opérationnels et disponibles pour servir les visiteurs. Les infrastructures d’accueil en matière d’hébergement et de restauration se présentent comme suit, dans l’ensemble de la Région Alaotra-Mangoro :

32 Tableau 7: Situation Hébergement et Restauration

District Hébergement Restauration Nombre Nombre Nombre Nombre d' Capacit de Nombre de de Etablisseme é Bungalow d'Ets. Couvert Chambres nts Totale s s Anosibe an'Ala 6 0 1 9 2 31 Moramanga 55 34 9 89 9 414 Ambatondrazak 70 0 7 70 6 250 a Amparafaravola 6 0 1 6 2 80 Andilamena 11 0 2 11 1 27 Région 148 34 20 185 20 802

Source : Monographie, Zone de planification 2004

1.9.6 Mines et industries extractives : Le principal minerai industriel destiné à l’exportation est le graphite. Les principaux gisements sont localisés à Moramanga. Deux sociétés "Arsène Louys et Cie" et "R. Izouard" s'y adonnent avec une production de 2 500 tonnes par an. Le prix est de 2,5 millions Fmg/tonne mais peut fluctuer. Au niveau d’Ambatondrazaka, on trouve, le gisement de chaux et de pouzzolane d’Ambatosokay. Un grand projet d’exploitation de Cobalt et de Nickel est en cours de mise en œuvre par la société canadienne Dynatec Corporation et la société IMPLATS dans la zone d’Ambatovy et d’Analamay (Moramanga). Ambatovy - Analamay compterait près de 125 millions de tonnes de minerais, avec une teneur moyenne de 1% de Nickel et de 0,6 à 1% de Cobalt et une production annuelle de 60 000 tonnes de Nickel et 5 600 tonnes de Cobalt. Outre les exploitations industrielles, la région dispose d’autres ressources comme le quartz, le cristal, l’or et d’autres pierres précieuses comme le rubis d’ Andilamena, qui sont exploitées de manière informelle.

33 1.9.7 Industries manufacturières Sur les 7 féculeries qui ont existé, seule celle de Marovitsika subsiste. Au Nord, il y a prédominance de rizeries et d’unités de décortiqueries. Notons aussi l’existence de l’industrie cartouchière du Ministère de la Défense Nationale à Sahafitahana Moramanga. Dans la partie Sud de la région, l’abondance des ressources forestières explique la prédominance des industries de bois comme FANALAMANGA, TIB, PANOMAD et les petites scieries.

1.9.8 Infrastructures routières Tableau 8 : Situation des routes de la Région Alaotra-Mangoro Longueur Désignation N° et trajet Observation (Km) 120 RN 2 - PK 72 à 192 20 RN 44 - Moramanga - Marovoay 3 RN 2 Andasibe Routes RNP (Routes 140 RN 3a : Vohidiala – Vohitraivo bitumées praticables Nationales Principales) 90 RN 33 : Morarano – toute l’année Ambodiadabo 25 RN 44 : Vohidiala - Ambatondrazaka TOTAL RNP 398 Bitumée 130 RN 44 : Marovoay – Vohidiala Praticable 65 RN 44 : Ambatondrazaka - toute l’année RNS (Routes Vohitraivo avec risque de Nationales coupure 47 RN 3a : Vohitraivo - Andilamena Secondaires) pendant la saison des pluies TOTAL RNS 242 En phase de bitumage Routes d’intérêt 71 RNT 23a : Moramanga – Anosibe Praticable provincial an’Ala toute l’année

34 Longueur Désignation N° et trajet Observation (Km) 54 RIP 215 : Anosibe an’Ala – avec risque de Longozabe coupure 40 RN2 vers pendant la saison des 38 Moramanga – Lakato pluies 43 Moramanga -Beparasy TOTAL RIP 246 Routes non classées 268 Subdivision Moramanga Routes 542 Subdivision Ambatondrazaka communales et intercommunal es TOTAL RnC 810 Total Toutes Catégories 1696

Source : Carte routière FTM

En résumé, la longueur de la route de la région se mesure comme suit: - routes bitumées : 398 km - Routes nationales secondaires : 242 km - routes d’intérêt provincial : 246 km - routes communales et intercommunales : 810 km Soit une longueur totale toutes catégories de : 1.696 km. Le programme à court terme, établi en partenariat avec les bailleurs de fonds prévoit le bitumage de la RN 44 dans son ensemble et la réfection de la RN 3a sur toute sa totalité.

35 Chapitre 2 : Evaluation anvironnementale

2.1 Cas des principales fonctions environnementales Dans la première partie nous avons vu la notion de ces fonctions environnementale (Fonctions de production de régulation) La localisation pour chaque district de la région se présente sous forme du tableau ci-dessus

2.1.1 Fonction de production

2.1.1.1 District d’ Andilamena

Ressources Localisation Forêts primaires Maitsokely, Marovato, , Andilamena, , Lacs et retenues d’eaux Antsomangana, Maromandia, Ambodivato, Andranomadio, Amparihimadio, Bemenatra, Ambondrondava Eau destinée à la consommation et à Anony, Marovoalavo, Befarihy, l’irrigation Amboasary, Andranolava, Marijao, Manopy, Ankoboka, Amboroka, Savalaina Espaces pour terres agricoles Toutes les communes Espaces pour pâturages Toutes les communes Ressources minières Saphir à Ankaibe-Andrebabe, Rubis à Tolongoina, Cristal à Maintitambato, or à Befody

36 2.1.1.2 District d’Amparafaravola

Ressources Localisation Forêts primaires Vohimenakely, Andrebakely, Ambatomainty Lacs Alaotra Eau destinée à la consommation et à Sahamaloto, Anony, Imamba Ivakaka, l’irrigation Maningory, Sandratsio Espaces pour terres agricoles Toutes les communes Espaces pour les pâturages , Vohimenakely, , , Amparafaravola Ressources minières Quartz dans le Nord du District

2.1.1.3 District d’Ambatondrazaka

Ressources Localisation Forêts primaires Antanandava, Amparihintsokatra, , , Manakambahiny Atsinanana, Feramanga-Nord, Ambatondrazaka Suburbaine, Didy, Soalazaina, Tanambao-Besakay, , Lacs Antsirika, Alaotra, Eau destinée à la consommation et à Sahabe, Lohafasika, Maningory, Lovoka l’irrigation Espaces pour terres agricoles Toutes les communes Espaces pour les pâturages Toutes les communes Ressources minières Pouzollane à Ambatosokay, quartz sur la partei Nord

37 2.1.1.4 District de Moramanga

Ressources Localisation Forêts primaires Amboasary, Morarano, Ambatovola, Andasibe, , Ampasimpotsy- gara, Lakato, , Mandialaza, Ampasipotsy, , Belavabary, Mangarivotra, Vodiriana, Antanandava Lacs et marais Complexe de Torotorofotsy, Ikelimafana Eau destinée à la consommation et à Mangoro, Sahamaitso, Lakato l’irrigation Espaces pour terres agricoles Toutes les communes Espaces pour les pâturages Toutes les communes Ressources minières Nickel et Cobalt à Ambatovy, Graphite à Andasibe

2.1.1.5 District d’Anosibe An’Ala

Ressources Localisation Forêts primaires Tout le district Eau destinée à la consommation et à Mangoro l’irrigation Espaces pour terres agricoles Toutes les communes Espaces pour les pâturages Toutes les communes Ressources minières Or et pierres précieuses le long de la rivière Mangoro

38 2.1.2 Fonction de régulation

2.1.2.1 District d’ Andilamena

Ressources Localisation Régulation par la végétation des eaux de Maitsokely, Marovato, Maroadabo, ruissellement, stockage et décomposition Andilamena, Bemaitso, Antanimenabaka des déchets sous la couverture végétale, entretien de la diversité biologique et génétique, fonction microclimatique, captage de carbone Régulation des crues, captage des eaux Antsomangana, Maromandia, et réalimentation des eaux souterraines Ambodivato, Andranomadio, Amparihimadio, Bemenatra, Ambondrondava Anony, Marovoalavo, Befarihy, Amboasary, Andranolava, Marijao, Manopy, Ankoboka, Amboroka, Savalaina

2.1.2.2 District d’Amparafaravola

Ressources Localisation Régulation par la végétation des eaux de Vohimenakely, Andrebakely, ruissellement, stockage et décomposition Ambatomainty des déchets sous la couverture végétale, entretien de la diversité biologique et génétique, fonction microclimatique, captage de carbone Régulation des crues, captage des eaux Alaotra, Maningory, Sahamaloto, et réalimentation des eaux souterraines Sandratsio, Anony, Imamba Ivakaka

39 2.1.2.3 District d’Ambatondrazaka

Ressources Localisation Régulation par la végétation des eaux de Antanandava, Amparihintsokatra, ruissellement, stockage et décomposition Ambatosoratra, Ambohitsilaozana, des déchets sous la couverture végétale, Manakambahiny Atsinanana, entretien de la diversité biologique et Feramanga-Nord, Ambatondrazaka génétique, fonction microclimatique, Suburbaine, Didy, Soalazaina, captage de carbone Tanambao-Besakay, Manakambahiny Ouest, Antsangasanga Régulation des crues, captage des eaux Alaotra, Sahabe, Ivondro, Maningory et réalimentation des eaux souterraines

2.1.2.4 District de Moramanga

Ressources Localisation Régulation par la végétation des eaux de Amboasary, Morarano, Ambatovola, ruissellement, stockage et décomposition Andasibe, Beforona, Ampasimpotsy- des déchets sous la couverture végétale, gara, Lakato, Antaniditra, Mandialaza, entretien de la diversité biologique et Ampasipotsy, Ambohidronono, génétique, fonction microclimatique, Belavabary, Mangarivotra, Vodiriana, captage de carbone Antanandava Régulation des crues, captage des eaux Complexe de Torotorofotsy, Ikelimafana, et réalimentation des eaux souterraines Mangoro, Sahamaitso, Lakato

2.1.2.5 District d’Anosibe An’Ala

Ressources Localisation Régulation par la végétation des eaux de Tout le district ruissellement, stockage et décomposition des déchets sous la couverture végétale, entretien de la diversité biologique et génétique, fonction microclimatique, captage de carbone

40 Ressources Localisation Régulation des crues, captage des eaux Mangoro et réalimentation des eaux souterraines

2.2 Analyses des activités causales dans la région d’Alaotra Mangoro

Problèmes Activités causales

Forte pression sur la faune et la flore et Dégradation à vue des forêts et des menace sérieuse de disparition pour écosystèmes certaines espèces, Insuffisance de couvertures végétales, Tarissement des sources et non utilisation non rationnelles des protection, ressources en eau Insuffisance des couvertures végétales, Erosion des bassins versants, feux de forêts et de brousse Changement climatique, utilisation de Déstabilisation des facteurs pesticides et d’herbicides, érosion des hydrologiques et édaphiques bassins versants Erosion des bassins versants, destruction Ensablement des lacs et des rivières, de la couverture végétale de protection des lacs (zetra d’Alaotra)

Faible densité de la population Insécurité rurale, problème foncier

Méconnaissance de la filière lait, tradition Faible niveau d’intensification agricole en d’élevage très ancré dans la population dehors des plaines du Lac Alaotra Méconnaissance des textes et lois Exploitations illicites et hors normes, régissant l’environnement et les destruction des couvertures végétales ressources forestières, Insuffisance des données exactes les connaissances et les données sur les Inexistence d’exploitants pour certains ressources minières sont très anciennes produits miniers, difficulté d’évacuation et ont besoin d’être mises à jour pour être du produit exploitable La population n’est pas préparée à recevoir ce grand investissement et n’est Impacts du projet Ambatovy sur pas encore vraiment consciente des l’environnement naturel et social mesures environnementales et sociales qu’elle peut exiger Difficulté d’accès et de valorisation des Inexistence d’études sérieuses pour la chutes d’Anosibe An’Ala mise en valeur jusqu’ici

Méconnaissance des réserves minières Ancienneté des études sur terrain et forestières

41 Chapitre 3 : Application de la matrice SEPO Elle se représente sous forme de tableau pour chaque secteur

3.1 L’Agriculture

Succès Potentialités - Augmentation sensible de la production - Existence de grands espaces non rizicole et du rendement depuis 2003 exploités et possibilité de mise en - Vulgarisation des méthodes avec DRS place de Zones d’Investissements dans l’agriculture Agricoles - Vulgarisation de l’agrobiologie - Existence de plusieurs ONG - Approche filière - Intégration progressive et palpable de - Meilleure encadrement du milieu rural la protection de l’environnement aux - Diversification des spéculations agricole activités de développement - Prise de conscience progressive de la population Echecs Obstacles - Inadéquation des techniques culturales - Insuffisance des mesures préconisées comme l’utilisation d’accompagnement et des activités intempestive d’engrais chimique pour la alternatives aux exploitations des riziculture dans les plaines du lac Alaotra ressources - Défrichement des tanety et des zones - Problème foncier forestières pour en faire des zones de - Insuffisance d’unités de culture conditionnement et de traitement des - Extension des zones de culture autour produits agricoles périssables du lac en brûlant les « zetra » - Négligence sur la maintenance des - Insuffisance de la mécanisation agricole réseaux hydroagricoles et des périmètres agricoles - Très forte avancée de l’érosion dans presque toute la Région - Appauvrissement des sols - Fluctuation des prix des produits agricoles

42 CONCLUSION

Parmi les 22 régions, Alaotra Mangoro tient une place importante dans l’économie de Madagascar vue sa grande potentialité agricole surtout dans la production du riz due à la grande surface rizicole de la région. Elle est le grenier de Madagascar qui peut approvisionner toute l’île et peut réduire la quantité d’importation du riz. Par contre, après avoir fait l’étude de la région, elle subit des problèmes dans les différents domaines qui empêchent la pérennité de cette grande potentialité. Tous les trois domaines (environnement, économie et sociale) inséparables subissent successivement des problèmes. Au niveau environnemental, la dégradation de la forêt due à la pratique de tavy et du feu de brousse entraîne l’érosion. Au niveau économique, l’érosion qui engendre l’ensablement des espaces cultivables diminue le rendement de la récolte. Viennent ensuite les dégradations de l’économie et le social. Dans ce cas, après avoir fait l’évaluation environnementale, les décideurs doivent prendre des mesures strictes pour s’échapper de ces problèmes. L’information et sensibilisation du public pour la protection de l’environnement sont indispensables dans la région surtout dans la pratique agricole (illusion de pratiquer le tavy).Ainsi, la réponse à la question précédente est exactement affirmative c'est-à- dire que l’évaluation stratégique environnementale est une première démarche pour promouvoir une développement régionale. En général, Alaotra Mangoro est considérée comme une région pôle car elle se distingue du à sa grande potentialité. Actuellement, le Map renforce aussi l’engagement sur le développement de cette région

43 ANNEXE

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Population de la région ...... 24 Tableau 2 : Etablissements sanitaires de la région ...... 25 Tableau 3: Effectif élève, personnel enseignant et infrastructures scolaires du Niveau I...... 26 Tableau 4: Effectif élève, personnel enseignant et infrastructures scolaires du ...... 27 Tableau 5 : Effectif élève, personnel enseignant et infrastructures scolaires du Niveau III ...... 27 Tableau6 : Production annuelle par cheptel ...... 31 Tableau 7: Situation Hébergement et Restauration...... 33 Tableau 8 : Situation des routes de la Région Alaotra-Mangoro ...... 34

BIBLIOGRAPHIE

Monographie de l’Alaotra Mangoro

APS. ANGAP – PNAM – 2004

Statistiques CIREEF Ambatondrazaka/ Moramanga

PRD Alaotra Mangoro

DRDR Alaotra Mangoro

Liste des MAEP

Enquête PCD Communale

CIREEF Ambatondrazaka et Moramanga

Zone de planification d’Ambatondrazaka

MINENVEF

JIRAMA

CU Ambatondrazaka

Porte parole de l’Etude d’Impact Environnemental

Recensement au niveau des communes INSTAT

Liste des espèces faunistiques et floristiques – CI

Internet

Nom : RAZAFINDRAZAKA Prénoms : V. Ravaka Sitrakiniavo Titre : Evaluation environnementale stratégique du programme de développement de la région Alaotra Mangoro Nombre pagination : 43 Nombre d’annexes : 1 Nombre de tableau : 8 Encadreur : Monsieur RAKOTOBE Henri

L’environnement tient une place importante dans tous les secteurs surtout pour promouvoir un développement durable. Dans le cas d’Alaotra Mangoro qui est la principal grenier de Madagascar. On prend cette région due à la grande potentialité économique surtout la potentialité agricole qu’elle possède. Par contre, après avoir fait une étude environnementale, on constate que la région rencontre de problèmes qui ruinent la région. Le premier facteur de problème est la dégradation de l’environnement. La sensibilisation du public est indispensable. Cette évaluation environnementale se fait à partir de PRD d’Alaotra Mangoro, suivi d’études des principales fonctions environnementales en vue d’instaurer les décisions stratégiques pour le développement de la région ainsi que dans toutes les 21 autres régions de Madagascar.

Mots clés : Etude d’impact environnementale – environnement – évaluation – environnementale – économie – développement

Adresse : Bloc 27 A CU Ambohipo Téléphone : 032 41 742 15