de Botticelll, ou Vestris, qui stylise, sur la Fortune de Couperin, tout le grand siècle comme un tableau de ni- COLLECTION gaud, ou Xipponerie, cette danse d'é- ventails qui volent autour d'eux com- me de glands oiseaux multicolores, ou VEDETTES cette Valse en la bémol majeur de Chopin, d'une pureté classique, cha- cune de ces danses est un poème mou- vant, frissonnant, à la fois humain et ! immatériel. On peut dire qu'à notre époque de réalisme et de matérialisme Voici les Photographies AU THÉÂTRE HÊBERTOT première audition, Le Jongleur de La- à outrance, par la seule simplicité de vagne, qui scia accompagné par l'au- leur art, Ione et Brieux, en des minu- de vos PIEEEE BÉKEZZI teur. tes inoubliables, ont fait passer sur ORGANISE LE Artistes préférés Catherine Paul interprétera des pa- nous le frisson sacré. ges de Monteverdi, Jonann Kunnau et C'est à l'Opéra qu'ils se sont connus terminera ce récital par des danses et qu'ils ont décidé d'associer leurs Pour répondre aux nombreuses de- indiennes réglées par Djémil-Anik. destinées et leurs grands rêves plas- mandes de nos lecteurs, nous avons tiques. Passionnés de danse, ils se établi une série de portraits de grand sont voués tout entiers à leur art. Danser ou mourir, tel fut leur idéal GRAND CONCOURS luxe, format 1 8 x! 24 sur papier mat secret. Pour Ione et Brieux, la danse AU PALAIS DE CHAILLOT (rien de comparable ovec les photos est une véritable religion, une prière, glacées ordinaires). un élan du ru'ttr et de l'Ame, un IONE ET BRIEUX hymne d'extase, qui rejoint a tra- Ces photos sont à votre disposi- KM vers les siècles la danse primitive qui Dl PARFAIT JEUNE PREMIER tion à nos bureaux, au prix de fut sacrée avant d'être profane. 10 francs chacune. Si une toile de maître rie prend vrai- ment toute sa valeur que bien enca- (RÉSERVÉ A NOS LECTEURS) Pour expédition Paris ou province, drée, on ne peut juger de bons dan- joindre les frais de port et d'embal- seurs que dans le cadre qui leur est GRANDE SALLE PLEYEL lage (soit 3 francs). propre. Tant qu'Argcntina a dansé a POUR PARTICIPER AU CONCOURS l'Olympia ou au Concert Mayol, de Groupas vos commandes! A partir rares initiés avaient seuls deviné le de cinq photos, nous faisons l'expé- génie de la danse dont elle était ha- ET SES CINQ DANSEUSES envoyez à "VEDETTES" (Service Concours) 49, avenue d'Iéna, Paris (16e), avant le 22 mars : dition franco de port et d'emballage. bitée. Du Théâtre des Champs-Elysées à mm 1° Une photographie de votre visage et si possible, une photographie en pied; joignez le montant à vos com- la Salle Pleyel, de la Salle Pleyel au 2° Le bulletin d'inscription ci-dessous que vous remplirez en rayant les mentions mutiles. mandas, en timbres à 1 fr., en chè- Palais de Chaillot, Ione et Brieux, en que, en mandat ou, mieux, en un se présentant sur des scènes de plus en plus importantes, ont trouvé cha- versement à notre compte de chè- que fois un public considérablement FONCTIONNEMENT DU CONCOURS ques postaux (Paris 1790-33). élargi, des spectateurs toujours plus Et maintenant, choisissez vos ve- eompréhensifs et enthousiastes. Sélection par le jury de "Vedettes" Pierre Bérèzzj dansera avec Cathe- Dimanche dernier, en matinée, une dettes! — Notez qu'il existe plu- rine Paul, le 14 mars, à 1"> h. .'10, au salle comble applaudissait ceux qu'un Toutes les photographies reçues seront appréciées impartialement par le jury de "Vedettes". sieurs poses de chaque artiste. Théâtre-Hébertot. critique a surnommés « les créateurs Ce jury sélectionnera parmi les envois, les candidats dont les qualités photogéniques lui Il interprétera, entre autres, le Fau- de rêve »... Que ce soit L'Ecole flo- Annabclla Elino Labourdette ne, de rtachmaninoff, la Valse triste, rentine, cet hymne au Printemps, réglé sembleront les plus parfaites. Arletty Maurice Lagrenée de Sibélius. une Mazurka 1830, et, en sur un Menuet de Haendel et inspiré Chacune des photographies sera désignée, non pas par le nom du candidat, mais par un Jeanne Aubert Bernard Lancret Mireille Balin Georges Lonnes PHOTOS STUDIO HARCOURT numéro d'ordre qui en assurera l'anonymat. J.-L. Barraulf Yvette Lebon La sélection des photographies ainsi obtenue sera publiée pour chaque catégorie dans un Sylvia Bataille Cinette Leelerc André Baugé Ledoux numéro de "Vedettes". C'est-à-dire un numéro consacré aux jeunes premiers classiques, un numéro Harry Baur André Lefaur aux jeunes premiers amoureux, un numéro aux jeunes premiers fantaisistes, un numéro aux jeunes Marie Bell Corinne Luchaire Julien Bertheau André Luguet premiers sportifs, un numéro aux jeunes premiers dramatiques. Pierre Blanchar )ean Lumière Bordas Jean Marais Sélection par les lecteurs et lectrices de "Vedettes" Victor Boucher Léo Mar|ane Dès la publication de chacun des 5 numéros présentant les candidats dont la photographie Tomy Bourdelle Mary Marquet Roger Bourdin Mllton aura été retenue par le jury, tous nos lecteurs seront invités à se prononcer en indiquant le Lucienne Boyer Mtsrlnguatt | RADIO • CINÉMA-THÉÂTRE | candidat qu'ils désigneront comme le gagnant de chaque catégorie. Charles Boyer Michèle Morgan Blanchette Brunoy Gaby Mortay Carotte Jean Murât Louise Carletti Noël-Noël PRIX DIRECTION - REDACTION - ADMINISTRATION - PUBLICITE Eliane CeJis Jacqueline Pacaud (fn Marcelle Chantai Hélène Perdrlère (TV 49, AVENUE O'iENA - PARIS 16' Il y aura 5 gagnants à notre Concours. Un gagnant par catégorie. Jean Chevrier Mireille Perrey y) Téléphone: KlEber 41-64(3 lignes groupées) Aimé Clarlond François Perrier Chacun d'eux recevra un prix de 1.000 francs. Danielle Darrieux Edith Piaf Toutes les photographies publiées dans le journal seront communiquées aux principaux Claude Dauphin Jacqueline Porel DIRECTEUR : ROBERT RÉGAMEY Marie Déa Elvlre Popesco metteurs en scène et producteurs de films. REDACTEUR EN CHEF: A.-M. JULIEN Oebucourt Micheline Preslc Enfin, tous les lauréats dont la photographie aura paru dans "Vedettes" auront droit à Suzanne Dehelly Cisèle Préville recevoir, gratuitement, et franco, un magnifique portrait de grand luxe, dédicacé à leur nom, de Lise Delamare Yvonne Printemps Jacqueline Delubac Simone Rcnont SOMMAIRE DU N 17 leur vedette préférée. Christiane Detyne Madeleine Renaud LA DANSE : ACTUALITES par JEAN LAURENT 2 es Poulette Dubost Pierre Renoir NOTRE CONCOURS : LE PARFAIT JEUNE PREMIER 3 QUELQUES PRÉCISIONS ^ décisions du jury sont sans appel, la participation au concours est entièrement gratuite' Roger Ouchesna Georges Rlgaud CONFESSIONS : JE VOULAIS ETRE PEINTRE, par ANDRE BAUCE. 4-5 v^^^^^^^^v^^^^^-^x^^ ^r^^^v. l'envoi de la photographie implique acceptation du règlement du concours, tes envois Huguette Duflot Monique Roland ACTUALITES : CLAUDE MAY EST MAMAN ! 6 de photographies doivent être faits sous pli fermé et soigneusement, c'est-à-dire en assurant la rigidité et la protection de la Escande Viviane Romance BADIN ACES 7 photographie dans l'enveloppe en y glissant un petit carton. Toutes les photographies envoyées ne seront pas rendues, mais seront Juliette Fabert Tlno Rossi L'ACTUALITE THEATRALE 8-9 conservées dans nos archives. L'art et la danse ont des aspects Fernandel Raymond Rouleau CINEMA : LES FILMS DU JOUR 10-11 BRUITS ET SONS : TOUTES LES DERNIERES INFORMATIONS 12-13 divers et peuvent se passer de toute Edwige houillère Renée Salnt-Cyr CINE DE LA PREMIERE HEURE, par J. JOSEPH-RENAUD 14-15 classification. L'émotion sincère et Ceorges Flamant Saint-Cranier RADIO : LA SEMAINE A RADIO-PARIS 16 profonde est le seul critérium, et on BULLETIN D'INSCRIPTION Pierre Fresnay Raymond Segard LES ORCHESTRES DE RADIO-PARIS 17 n'a nul besoin de classer les œuvres Jean Cabin Jean Servals ROMAN : LE CHARMEUR INCONNU, par MARCEL BERGER 18 d'art pour les admirer et les aimer. à remplir lisiblement et à retourner à "Vedettes" (Service Concours), 49, avenue d'Iéna, Paris |I6') avant le 15 mars 1941 Jean Galland Suzy Solldor COURRIER DU CŒUR, par PIERRETTE LECOMTE ET LUCIENNE Cinq danseuses, présentées par Ma- Lucien Collas Raymond Souplax BOYER 19 dika, vont interpréter des pages de Jean-Sébastien Bach, de Schumann, de Je désire concourir dans la catégorie : Henry Carat Jane Sourxa JAZZ : LE JAZZ DANS LA CAVE 20 Nom Prénoms CABARETS : A TRAVERS LES CABARETS 22 Mozart, de Liszt, de Chopin, de De- Ceorgius Jeune premier classique, type Bernard lancret Gaby Sylvia COURRIER DES VEDETTES 23 bussy, et créer un ballet en un acte Mono Goya Georges Thill de M. Lenormand, décoré par Paul .Adresse Jeune premier fantaisiste, type Fernand Gravey Fernand Cravey Jean Tissier NOS COUVERTURES : Colin. La chorégraphie de Madika est Jeune premier sportif, type Roland Toutain Ceneviève Cultry Charles Trenet Page 1 : JEAN CABIN. — Page 24 : SIMONE RENANT. la transcription plastique de la musi- 1 que d'André Jolivet. Le mouvement Age Taille Poids. Jeune premier amoureux, type Roger Duchesne Jean Tranchant PHOTOS STUDIO HARCOURT dépasse ici la parole, le mouvement Sessue Hayakawa Jean Weber I Jeune premier dramatique, type Jean Chevrier seul exprime la pensée... Jany Holt P. Richard-Willm Pratiquez-vous des sports le Parfait ABONNEMENTS : Chacune des danses de ces cinq ar- Je déclare accepter le règlement du Concours Rina Ketty Yolanda tistes interprète parfaitement la mu- 6 mois. Fr. 75. — 1 an Fr. 140. Jeune Premier" Chèques Postaux : Paris 1790.33. sique, la complète, la transforme eu Lesquels SIGNATURE . gestes beaux et harmonieux, grâce à ************* l'intuition et à l'inspiration de la grande Madika. Jean LAURENT. ANDRÉ BAUGÉ en évoquant ses souvenirs

quelque temps de Paris je commençais à avoir très faim d'autre chose que de gloire ! La gloire ne nourrit pas dit-on !... et d'autant moins : lorsqu'elle n'est encore qu'à l'état d'espoir... C'est alors qu'un camarade me dit : on demande un boxeur à la Grande Roue. Si tu savais boxer tu pourrais toujours aller voir si on ne veut pas t'engager. Boxer ! Je ne suis pas du midi pour rien... je- me sentis immédia- tement une âme et des poings de moyen. Ce fut, sans doute, aussi l'avis de l'imprésario, car je fus engagé immédiatement avec un contrat magni- fique : un vrai pont d'or, jugez-en plutôt : je gagnais cent sous vaincu : vainqueur 10 francs. A ma honte, je dois avouer que je n'ai jamais touché les 10 francs. On dit parfois " Baugé est fier " parce que lorsque des spectateurs viennent me voir à la sortie des coulisses, je passe en baissant le nez et sans les voir... Eh bien ! ce n'est là que le résultat d'une petite histoire à laquelle j'assistai en ces temps héroïques dont je vous parle. Il y avait, à ce moment-là, un acteur que je ne nommerai pas, car je ne veux pas faire de peine, même légère, à personne, mais qui était grand, beau, blond et peut-être un peu fat. Si sa beauté en faisait la coqueluche des spectatrices, son talent réel faisait que je me joignais aux dames pour aller l'applaudir quand il sortait du théâtre. Et au milieu de nous tous, faisant la haie, il passait triomphant, portant beau et levant haut sa jolie tête. „iA VOUS Or un jour... comment vous dire cela sans trop nuire à la bien- _«n, n'est pas seule- séance ? Enfin, le fait est là. Un chien, un petit toutou qui appartenait / ment un chanteur de gran1 - à une des adoratrices de notre acteur, échappa à sa maîtresse et alla... s'oublier juste devant la sortie du théâtre. Mais s'oublier... vraiment ! de classe ; comme il dit, i André tSaugtl avec se fem- me et son fil» sur leur L'acteur arrive; salue à droite, salue à gauche, arrondit son plus a des cordes à son arc, et yacht l'a Alain ». séduisant sourire et... glisse dans l'oubli du petit toutou et au milieu entres autre sa passion des rires, tout son prestige perdu, s'abat. 2 Bougé, enregistrant un air Eh bien ! lorsqu'à mon tour je fus devenu acteur et que pour la pour la peinture, qui au micro. première fois je passai au milieu des spectateurs venus m'attendre, mon nous a failli priver premier geste fut de baisser la tête pour ne pas faire comme mon mal- 3 le couple Idéal : André et d'un c- Suxanne Bougé. ... heureux confrère ! Et l'obsession a continué. Maintenant lorsque vous Of- me verrez passer nez baissé, vous saurez que " je ne fais pas le fier " mais que simplement je regarde par terre si un petit chien, le petit chien PHOTOS ARCHIVES à sa mémère, ne s'y est pas oublié... Je commençais à avoir assez de la boxe !... Et je pensais qu'après 4 fendant un gala du « Bar- tout, la peinture et le chant n'étaient peut-être pas ennemis inconci- bier de Séville », Suxanne liables. Qu'en un mot je pouvais peut-être continuer l'une en faisant Bougé dans le costume dAlmavIva, qu'elle Inter- l'autre... Je lâchai donc la boxe pour devenir chanteur... prétait aux côtés de son Je rentrais, donc à l'Opéra-Comiquc où je fus remarqué et tout mari. de suite très poussé par le bon Albert Carré qui n'hésita pas à me confier tout le répertoire de Don Juan à Carmen, en passant par Pe//éas, Marouf, 5 Bougé dans a La Basoche Le Barbier de Séville, Mireille, etc.. Le chant me réussissait mieux que ^^^^ ERTAINS artistes ont vu leur vocation à l'Opéra-Comique. la boxe... j'y persévérai ! ■ d'abord contrariée par des parents affo- J'allai à la Salle Favart, où je créai différents ouvrages de Fauré, de Messager, de Leroux, '^'s dont les cheveux se soulevaient 6 André Baugé en uniforme. de Max d'Ollonnc, de Darius Milhaud, puis en 1925, je me consacrai à l'opérette en créant d'horreur pendant qu'ils répétaient : " Mon fils comédien... jamais 1 " Ce qui ne les l'immortel Monsieur Beaucaire de Messager puis Venise de Tiarko Richepin. Tout ceci ne m'empêchait pas de consacrer tous les loisirs dont je disposais à mes pre- empêche pas aujourd'hui d'être très fiers de ce mières amours : la peinture et la marine. J'avais un yacht 1' " Alain " avec lequel, un été, même fils devenu célèbre... malgré eux ! je fis sur la côte bretonne une tournée de concerts de bienfaisance. Un matin, j'envoie les Eh bien I moi, ce fut le contraire : Mon lettres sémaphoriques pour demander qu'on me ravitaille et je vois un thonnier qui s'avance père avait épousé une de ses élèves. Avec un et un marin qui en sort et monte à mon bord, en portant un thon magnifique, presque aussi père et une mère chanteurs tous les deux, il vous grand que lui ! semble normal que je suive la même carrière. — Ça, me dit-il, en me montrant le poisson, c'est pour le chanteur. C'est le chou du Pas du tout : dans ma tête rebelle j'avais décidé que je serais peintre, et comme j'aimais la mer baryton. Il m'avait entendu chanter la veille et m'apportait le poisson pour me remercier. autant que la peinture, j'avais décidé par surcroît Il y a, par ailleurs, aux Sables-d'Olonnc, un petit thonnier qui s'appelle le " Baugc-Milton ". que je serais peintre du département de la marine : pas moins !... pas moinss comme disent mes Au cours d'un séjour que je fis là-bas, je fus assez étonné de cette rencontre. Comme je demandais au patron concitoyens de Toulouse... car c'est dans cette du bateau pourquoi il avait baptisé ainsi celui-ci, il m'expliqua que Milton et André Baugé étaient ses artistes préférés : ville méridionale que j'ai vu le jour... Quand je Il avait donné leurs noms à son bateau... Eh bien ! ses parrains lui ont porté bonheur à ce petit thonnier ; il pêche tout ce qu'il veut... car je suis supersti- vous dis que tout s'alliait contre moi, pour faire tieux et si j'aime la mer, je crois qu'elle me le rend bien. D'ailleurs, mon bateau s'appelle " Alain " et si vous retournez de moi un chanteur... Toulouse, c'est la ville des Baugé, vous trouvez Gerbaux... Il vaut mieux d'ailleurs que je n'aie pas suivi l'exemple de celui-ci; je doute fort que ténors I II est vrai que je ne suis qu'un baryton, les îles lointaines aient des postes émetteurs assez puissants pour retransmettre ma voix tous les soirs à Mogador... mais " ténorisé " dirons-nous pour ne pas navrer les bons Toulousains ! Hé, cette petite histoire-là S'en plaindrait-on vraiment ? Lorsque je n'étais pas sur 1"' Alain " ou que je ne peignais pas, je continuais à chanter : Nina-Rosa, Au lemps se passait le 4 janvier 1893. Depuis j'ai grandi 1... des Merveilleuses, Le Chant du Tsigane, Valses de Vienne et une pièce délicieuse de Pierné, Fragonard, si spécifiquement Voyez comme j'avais mauvaise tête : Malgré française. Je tournais aussi des films : La Route est Belle, La Ronde des Heures, Un Caprice de la Pompadour, tourné à Berlin, tous ces exemples, j'en tenais tant pour la pein- Pour un Soir d'Amour, chez Tobis, Le Barbier de Séville, film international, la Fille Amyot, l'Ange gardien de Jean Choux... ture que mon pauvre père, las de donner en vain Puis comme si je n'avais rien d'autre à faire, je me fis quelques ouvrages sur mesure entre autres Beaumarchais avec des leçons de chant à un fils qui, pinceau ou Rossinî, et Esquisse avec Mazellier, qui sera, je crois, ma meilleure pièce et qui sera bientôt créée à l'Opéra-Comique... fusain en main, barbouillait tout ce qui lui sem- blait propre à cet usage, se décida à me faire suivre les cours de l'Ecole mais chut ! ça, il ne faut pas encore le dire... Peintre, chanteur, marin, compositeur ! vous avouerez que j'ai des cordes à mon arc ! des Beaux-Arts de Nantes. Elève de Fougerat, j'en sortis lauréat avec Eh bien ! j'en ai encore deux autres que vous ne soupçonnez sans doute pas. D'abord, je suis un papa et ensuite tous les diplômes, les prix et les compliments possibles et imaginables, je suis acrobate !... mais ça vous le verrez dans Les Saltimbanques. Il y avait de quoi griser un très jeune homme. Je vous jure bien Je suis aussi un homme très pressé que son habilleuse, un costume gris de mousquetaire à la main attend avec qu'alors, les plus grands peintres de l'époque n'étaient pas mes cousins, j'arrivai donc à Paris comme en ville conquise et je m'aperçus que.,, impatience... C'est pourquoi, ce soir, je ne vous en dirai pas plus long. ni mes diplômes, ni ma vocation ne me nourrissait ! Or au bout de

UPONT rencontre Durand. Durand est dans D un état lamentable, la tête couverte de pansements, les mains enveloppées de gaze, il boite. — Dans quel état es-tu ! dît Dupont, qu'est- ce qui a bien pu t'arriver ? L'autre bredouille : — Accident de métro. — Accident de métro? demande Dupont. — Oui, répond Durand, je suis descendu à la station Dubonnet.

8 heures du matin 12 heures LE PETIT DÉJEUNER N mois plus tard, Durand rencontre Dupont. LA SCÈNE EST SUE, DE JEAN CLAUDIO LA U Dupont est dans un état lamentable, la tête JEAN CLAUDIO LA RÉPÈTE JEUNE VEDETTE DE couverte de pansements, les mains... Vous sa- " L'ENFER DES ANGES " vez le reste. — Mon pauvre vieux, dans quel état te voilà! qu'est-ce qui a bien pu t'arriver? — Accident d'autobus. — Accident d'autobus? demande Durand. — Oui, j'ai voulu l'éviter, mais lui ne m'a pas évité.

ANS la loge de cette grande artiste, pour- D tant très bonne, une foule se pressait nom- breuse l'autre soir. Parmi les admirateurs qui venaient féliciter la vedette pour la belle pré- sentation qu'elle venait de faire, une toute BEBE D2D2EK MAMAN ET LES ÂtZ&RES jeune soi-disant vedette de l'écran et de la scène parlait plus haut que tout le monde et PAR BÉBÉ DIDIER affirmait péremptoirement : « Le trac, qu'est-ce ■^■mux vaut tard que jamais..., dit un sage proverbe. E suis un petit garçon... que c'est que cela le trac? Moi. je n'ai jamais ^rijPF J avais demandé au Père Noël un bébé et il me e suis venu au monde dans un décor tout blanc. eu le trac. » l'envoie avec plus de deux mois de retard. Il est 0 Il y avait des femmes en blanc qui parlaient. Et ' La grande comédienne lui dit alors, tout 15 heures vrai qu'avec la carence des transports... on ne fait pas tou- puis, j'ai senti une main toute douce qui caressait ma doucement : « Vous verrez, ma petite, quand JEAN CLAUDIO, PARFAIT jours ce qu'on veut. Enfin, malgré tout, ça vous fait quand tête. J'ai appris que c'était ma maman. Elle sent bon même impression d'avoir un « petit bout de chou » à côté 9 heures vous aurez du talent. » ■ PHILATÉLISTE ÉCHANGE ma maman, elle est blonde, et puis elle est très célèbre : de soi ! L'ÉLÈVE JEAN CLAUDIO DES TIMBRES AVEC II est né un dimanche, le 16 février, à midi 10. On m'a c'est une grande artiste. Moi aussi, je suis célèbre. J'ai UN CAMARADE ARRIVE A L'ÉCOLE ( dit : « C'est un garçon. » D'abord, j'étais un peu ennuyée. à peine ouvert les yeux que j'ai des tas de journalistes J'aurais mieux aimé une petite fille... car, avec la carte de et de photographes autour de moi. J'aime pas les pro- E même soir, dans une autre loge, d'autres vêtement, c'est plus pratique à habiller : un tout petit mor- jecteurs, par exemple. Ça vous éblouit. J'ai pleuré. Mais L amis complimentaient cette grande fantai- ceau de soie et un ruban dans les cheveux. Il faut bien seulement par acquis de conscience. N'allez pas croire siste du music-hall qui venait véritablement de penser à tout, n'est-ce pas ? Et puis, ensuite, réflexion faite, que j'ai eu peur ; au contraire, d'habitude je suis très j'étais bien contente que ce soit un garçon. Je lui achèterai triompher. , l'auteur de L'In- des trains électriques et des mécanos. J'adore ça ! Je ne vais courageux. Et puis, entre nous, quand on est célèbre, soumise était là. Un monsieur se présente à pas vous dire ce que je ferai de lui plus tard. Il le saura il faut savoir soigner sa publicité. Un reporter m'a inter- lui : « Ah ! Monsieur, lui dit-il, combien je bien tout seul et toujours assez tôt. Pour l'instant, il dort, viewé. Je lui ai répondu très poliment, mais il ne com- suis heureux de vous connaître, j'admire votre ouvre de temps en temps des yeux bleus et ferme très fort prenait absolument rien ! Que voulez-vous ? Ces gens- talent, la force de votre expression, votre vi- sa menotte sur mon doigt, tandis qu'il suce le pouce de sa là ont tout oublié du langage des bébés. Il a dit pour- sage si émouvant, enfin,' de toutes manières main droite avec un régal... sans restriction ! tant que j'étais un magnifique garçon... Or, je suis très Je le prends, le berce, on ne sait qui est le plus étonné, de modeste, et je ne vous le répéterais pas si considerez-moi comme un de vos admirateurs lui qui découvre le monde extérieur ou de je ne pensais pas qu'il l'ait dit pour avoir les plus fervents. » Pierre Frondaie, un peu moi qui l'examine sur toutes les coutures et gêné, remercie le monsieur, qui prend congé et m'extasie de le voir si petit, si lourd le droit de goûter à un de mes six biberons (3 kg. 700 et il grossit de 25 gr. tous les de lait qu'il regardait avec envie. lui dit: « Alors, à bientôt, Monsieur Harry jours !) et si vivant : en prenant son bibe- On a dit à maman, d'après mon horos- Baur. ». ron, il toussotte un peu, et, repu, il éter- cope, que je serai un grand artiste plus nue... tard, que je me marierai deux fois... et C'est la façon des bébés de se mouche que j'aurai beaucoup d'enfants (sic). a déclaré le docteur. Mon Dieu ! que cela vous cause de u marché aux puces une femme scrute les Je l'ai appelé Didier, après avoir soucis, ma vie à préparer. Et pis, je veux étalages. Apercevant un lot de faux cols une longue liste de prénoms masculi A ma maman, et pis, y a trop de monde en celluloïd, elle demande au marchand hirsute Parce que je trouve ça joli ey ici, et pis j'en ai assez des reporters. Met- le prix de cette occasion : 20 heures parce que ça porte bonheur ! tez tous ces gens dehors et laissez-moi Un jour, Didier parlera, un joui — Un sou pièce, dit-il, mais si vous en dormir, na ! I I heures POUR FINIR SA marchera, mais ça, c'est une autre prenez trois, je vous laisse les trois pour deux JOURNÉE, LA VEDETTE JEAN CLAUDIO APPREND sous. . . JEAN CLAUDIO DÉDICACE LA SCÈNE QU'IL PRÉSEN- Mais l'autre de répondre : DfcS PHOTOGRAPHIES TERA TOUT A L'HEURE — Trois faux cols? Mais je n'ai qu'un seul A SON MAITRE REPORTAGE PHOTOGRAPHIQUE VEDETTES m m CHARLES D U LL I N mari. i TH. DES AMBASSADEURS L'AVENUE Direction : Alice COCÉA A partir du Mardi 11 Mars Champs Élysées — 5, rue du Cotisée £ A SEMAINE DES REPRISES MAISON DE POUPÉE WL * W CHARLES TRENET d'Henrick IBSEN avec et un éblouissant spectacle ALICE COCÉA et JACQUES BAUMER de MUSIC-HALL H. NASSIET, Mila PAREtY TOUS LES JOURS MATINÉE ET SOIRÉE Soir.19h.l5 sauf jeudi - Mat.15 h. jeudi, dim. Pollr H:l Pierre Renoir joua le rôle, après lui, , L INSOUMISE réouverture, le Théâtre 1> HlVVWIIIIVL Edouard VU met à l'affiche Aimé Clarion, Pierre Magnier, Georges Colin, Albert Lam- L'insoumise, de M. Pierre Frondaie. bert fils. Vous me voyez encore tout ému par la nouvelle C'est la cinquième reprise de cette pièce fameuse, qui de la mort d'Albert Lambert. L'Insoumise qui avait déjà Grande Salle Pleyel -:- Samedi 15 Mars 1941 G A I TÉ LYRIQUE n'avait pas été jouée à Paris depuis 1927, mais qui avait été jouée à Londres en anglais, y fut jouée par lui en En matinée à 17 h. 30. Ouverture des portes à 17 h. Représentations 4 jours par semaine en donné lieu à quatre reprises différentes entre la date de français. Il avait cinq pièces à son répertoire : Pohjeucle, matinée et soirée les quatre jours Œdipe Roi, Buy Blas, le Misanthrope et l'Insoumise, et Lundi - Jeudi - Samedi - Dimanche sa création et 1927. SPECTACLE DE DANSE c'est seulement cette dernière pièce qui eut l'honneur d'y • L'Insoumise, nous dit Pierre Frondaie, au cours d'une Le Ténor DELANÇAY être représentée deux fois. des dernières répétitions de travail, est peut-être la pièce MADIKA PRÉSENTE 5 DANSEUSES LE PAYS DU SOURIRE qui a connu les plus riches interprétations différentes. Le Quant à Vera Sergine qui créa Fabienne, elle considéra FRANCE CHANTAL du Maître FRANZ LEHAR rôle de Fazil fut joué par Charles Boyer d'abord, que toujours ce rôle comme le meilleur de sa carrière. Ger- Location gratuite. j'avais déjà fait débuter dans La Bataille, que l'on remar- maine Dermoz et Eve Francis, la reprirent à Paris.' Mar- ISAELLE qua dans Fazil, et qui fut ensuite accaparé par le théâtre guerite Carré, Cora Laparcerie et bien d'autres comédiennes du Cymnase. Ce qui ne l'empêcha pas, d'ailleurs, de la jouèrent en province. CLARA BODY I I, Boulevard Poissonnière m'envoyer une photographie avec la dédicace suivante : Si je vous dis tout cela, c'est parce que j'ai l'impression LUTYS CHADINOFF Location . "Central 19-43 « A Pierre Frondaie, qui fut le premier à me donner ma que le public sera moins appelé, en venant au théâtre ABC T. les \. Mat. 15 h.. Soir. 20 h. MARINA DE BERG chance, et. dont je suis toujours l'ami. » Edouard VII, à juger une pièce qui a fait ses preuves, PROGRAMME DU 27 FÉVRIER AU 13 MARS qu'à s'intéresser à l'interprétation nouvelle qu'en donne- Au programme : Première audition " LES QUATRE JACQUES PILLS, ront les acteurs qui la jouent. VÉRITÉS ballet en I acte de H. R. Lenormand. GABRIELLO avec Conception chorégraphique de MADIKA. Masques et Lucienne Bogaert, Jean Max, Georges Colin, si connu maquettes de PAUL COLIN. Musique de ANDRE JOLIVET. GUS VISEUR et son Orchestre par les sans-filistes qui reprendra pour la première fois contact avec le public, Robert Arnoux, Hélène Tossy, que MARGUERITE GILBERT les amateurs de radio connaissent bien aussi et qui mon- • t 10 Numéros Vedettes] trera qu'elle n'est pas seulement une comédienne du micro, mais aussi une artiste, dans le plein sens du mot, DANS LES CINÉMAS TOUT PAR/S Colette Dieu, Françoise Valério, Nicole Février, Emi- lienne Davray ; Maurice Fouret a écrit pour la pièce, une se rend aux musique de scène nouvelle, et nous préparons ensemble Après neuf semaines d'éclatant une œuvre qui sera créée, nous l'espérons prochainement., DEUX ANES sur une grande scène lyrique. succès en exclusivité au Marivaux, applaudir De l'ancienne distribution, il ne reste que deux noms, tous les ''AS" I ceux de Lily May et de Valmont. Ces deux acteurs ront LARQUEY :vr: chanson. le trait d'union entre le passé et le présent.

Vous savez que la pièce que j'ai écrite après un voyage Sacha Guitry, surpris dans sa loge au Théâtre de la Madeleine, lorsqu'il au Maroc — j'avais, en effet, l'honneur d'être un ami du était en train de « coller sa moustache avec son crayon ». Maréchal Lyautey — met en scène le cas posé par une "Paradis Perdu" A L'ATELIER aventure entre une Européenne et un indigène. La donnée de la pièce-est d'ailleurs vraie, l'histoire m'en fut racontée poursuit son heureuse carrière dans par les témoins mêmes, mais c'est davantage un drame les salles de votre quartier. L.E Lucienne Bogacrt, la principale interprète de « l'Insou- général qu'un drame particulier que j'ai voulu traiter. UNE PETITE MAIN QUI SE PLACE mise », donne à notre collaborateur une interview- Les histoires d'amour sont de tous les temps et de tous express. RENDEZ-VOUS les lieux, elles posent, sous tous les climats, les mêmes Samedi 18 h. 30 au Théâtre de la Madeleine. Sacha avec douloureux problèmes. Guitry s'habille et se maquille. Dans la loge voisine, Et voici Mme Mme Geneviève Guitry en l'ait autant. La salle se remplit. Geneviève Gui- Je sais que vous avez pu retrouver le texte même de Fernand DE SENLIS Dans une demi-heure le rideau se lèvera sur la reprise try, qui sourit i l'affiche du théâtre Antoine, où fut créée la pièce. Elle gentiment au GRAVEY d'Une petite main qui se place. de Jean Anouilh a porté bonheur à tous ceux qui l'ont jouée, puisqu'au photographe. « Pourquoi j'ai repris cette pièce? Parce que j'avais une lendemain de sa création du rôle d'Hélène de Bereuse, PHOTOS Micheline troupe d'acteurs engagés dans celle que je venais d'écrire, Marie Marquet entrait au Fiançais, puisque Charles Boyer "■ VEDETTES " PRESLE dont la critique disait alors : « Le rôle du chef marocain et qui ne pouvait être montée. J'ai donc cherché une de THÉÂTRE DAUNOU Fazil est ténu par un très jeune acteur, M. Charles Boyer, mes œuvres dont la distribution me permettrait de faire pièce préférée. Ce servit aussi cruel que dé demander à 3 jouer toutes celles et tous ceux qui attendaient. un père quel est son enfant préféré. J'aime Une pelile Elvire que l'on avait déjà remarqué dans la composition qu'il « Une pelile main qui se place avait été créée il y a avait raite dans l'un des officiers japonais de La Batuille. main qui se place parce qu'elle fait rire, je ne dis pas POPESCO La façon dont il a campé son personnage ajoute encore 21 ans au Théâtre Edouard VII avec Yvonne Printemps, qu'elle est drôle, je dis simplement qu'elle fait rire. T DE à l'estime que nous avions déjà. » Charles Boyer est devenu Betty Daussmond, Kerly, Alerme et moi-même. Mes Et Sacha Guitry questionne à son tour : ALERME interprètes d'aujourd'hui, vous les connaissez : Carette, une gloire non seulement du théâtre, mais de l'écran. « Est-ce que vous aimez le métier que vous faites? il LE SOIR A 20 HEURES Saturnin Fabre, qui jouait Ahmed, a connu aussi une Georges Grey, Hélène Perdrière, Jeanne Fusier-Gir. C'est faut l'aimer, c'est un beau métier. C'est tout un art de et LE VIGAN MATINÉES : SAMEDI ET DIMANCHE carrière brillante. » Geneviève Guitry qui joue le rôle de la petite main, et faire dire à des dames ou à des messieurs, beaucoup de je joue le docteur, naturellement. Il manquait un rôle choses en peu de temps. Coruiaissez-vous un livre de Jules Attendons, avec l'auteur, ce que le public et la critique pour Spanelly, j'en ai écrit un pour lui et introduit un Huré, dans lequél il a recueilli ses meilleures interviews? Centaine Ha ii an ii 3lars diront des nouveaux interprètes. personnage nouveau dans mon premier acte. Il avait beaucoup de talent. Achetez ce livre. Beaucoup Cinéma CINE ST-LAZARE Métro: SAINT-LAZARE. « Vous parler dé ma pièce, excusez-moi, c'est etiose THËATKK DES NATHl>KI\!t de jeunes journalistes s'imaginent qu'il suffit de forcer la ROYAL PASSY PASSY. MARCEL HERRAND et JEAN MARCHAT inutile. Une pièce, ça s'écrit et ça se joue. Ça s'applaudit porte d'un auteur ou d'un acteur et de lui dire : « Bon- Pte DE SAINT-CLOUD. . Pte de ST-CLOUD aussi, mais à quoi bon en parler, n'est-ce pas? jour, Monsieur, dites-moi quelque chose. » VILLIERS VILLIERS. Tous les soirs « J'ai écrit cette pièce... au fait, où ai-je écrit cette « D'autres — je ne dis pas cela pour vous bien sûr — CINEMONDE OPERA . . OPERA. a ISO Heures pièce? Sûrement pas ù Paris, j'écris très peu à Paris. Ali ! manquent vraiment par trop de culture. Quand on jouait ST-DIDIER TROCADERO LA MAIN ST-MICHEL .-. ST-MICHEL. je me souviens, je l'ai écrite sur du papier, j'étais assis Frans Hais, ici même, il y a une huitaine d'années, un Matinée» PALAIS FETES ET.-MARCEL devant une table. Je devais, d'ailleurs, écrire en même Jeudi, .Siimedi, de ces derniers vint me voir : MACIC-MOTTE-PICQUET EC. MILITAIRE nimiinrhe A 15 h. PASSE temps, une autre pièce. Oui, j'écris toujours deux pièces > M'sieu Guitry, j'voudrais vous poser un'question SECRETAN BOLIVAR. en même temps, une gaie et une triste. L'auteur drama- indiscrèt', ce Fritz Ois il a vraiment existé? • MONTROUCE ALESIA. tique ne doit-il pas s'inspirer de tous les événements « Excusez-moi, j'entre en scène. • quotidiens qui font sa vie même? Or, il n'arrive pas tou- Au revoir, citer Sacha Guitry, grâce à qui nous venons Semaine du 19 au 1S Mat'* jours des choses gaies, ni toujours des choses tristes, de passer un moment agréable au milieu des heures diffi- Cinéma PALAIS DES GLACES. . Métro: : REPUBLIQUE Les Optimistes heureusement. ciles, grâce à qui des Parisiens pourront rire au Théâtre COCORICO BELLEVILLE « Imaginez la situation tragique de l'auteur qui, écrivant de la Madeleine. CONVENTION CONVENTION 15, bd de» Ilnli<>n.

LE PARIS Pierre Blanchar, Renée St-Cyr ALH AMBRA dans 50, RUE DE MALTE NUIT DE DÉCEMBRE avec et les Jean Tissier, Marcel André, Albert Gil MARIE BIZET Frères ISOLA L'ACTUALITÉ CINÉMA TO PyAPHIQUE\ PARADIS PERDU, un grand film d'Abel Cance, dialogues de Stève Passeur, nous alors compris que toute la vie ne se renferme pas permet d'admirer le ©•-!*• GILBERT dans des dossiers poussiéreux. talent si souple st Du 15 mars 1939 au 16 juillet de la même année, NOUS PARLE DE SON FILM nous avons fait ce que l'on appelle habituellement si divers de Fernand Cravey, qui est ad- les extérieurs et, cette fois, le mot est un peu court mirablement secon- pour l'immense voyage que nous avons accompli. dé par Micheline 9 Pensez que nous avons tourné à Bassora avec COURHHER D ASIE Presle, Alerme, Le 45° à l'ombre à partir de 7 heures du matin, 55° à V i g a n, Monique Journaliste, reporter, roman- Allahabad, et nous avons vécu pendant trois se- cier célèbre, O.-P. Gilbert a Rolland, etc. commencé dans la vie par le maines à Calcutta dans une épouvantable humidité cinéma. Il a fait le tour du mon- avec une moyenne de 35" nuit et jour. de avec une caméra sur le dos. Ceci n'est rien. Dans la traversée du grand dont il tournait lui-même la manivelle, et il a rapporté de désert, nous volions pendant des heures et des ces voyages plus de quinze do- heures, dans une sorte de tunnel, à 1.800 mètres; cumentaires. « Courrier d'Asie » avec, au-dessous de nous, la tempête de sable et, qui sortira la semaine prochai- au-dessus, jusqu'à 6.000 mètres, un terrible "orage. ne, sur les écrans parisiens, est son huitième grand film. S'il La traversée de la chaîne birmane, 400 kilomètres a pour ce dernier une tendresse de vol, nous l'avons faite dans le crachin avec la particulière, c'est qu'il en fut mousson de suroît, et je ne cite que pour mémoire non seulement l'auteur du scénario et du dialogue, mais les folles acrobaties que nous avons dû faire, en aussi le réalisateur et le double appareil, pour certaines prises de vues. metteur en scène. Au Liban, c'est sur de vieux Fokkers, tout brin- EVEIL, un film U.F.A. de Josef v. queballants et mal ficelés, que nous avons dû ins- Baky, nous montre les aventures vues aériennes ont nécessité de véritables acrobaties. Les prises de taller nos appareils de prises de vues. sentimentales d'une jeune villa- souffre de la médiocrité de sa vie quotidienne, se trouve, 'AI voulu faire ce qu'il convient d'appeler un film .sans Quant aux voyages terrestres, je me souviens geoise, venue à la ville faire ses vedette, c est-à-dire que je me suis moins attaché au un jour, lancé dans l'aventure par un voyage qu'il doit du trajet Damas-Bagdad avec, comme conducteur, études et tombant amoureuse de nom commercial de protagonistes, qu'à la qualité faire pour le compte de sa maison en Extrême-Orient. le recordman de la piste. Il nous emmenait sur son professeur de dessin. Voici des acteurs que j'engageais, et à la parfaite concor- De Marseille à Hong-Kong, en passant par Tunis. Tri- son car à 80 de moyenne. J'avais littéralement les les deux protagonistes du film : Jdance de leur talent avec l'emploi que je leur réservais. poli, Benghazy, Alexandrie, Beyrouth, Damas, Bagdad, boyaux dans la bouche à mon arrivée. lise Werner et Johannes Riemann. J'ai donc choisi Marcel Vallée, Lucien Coëdel, Marcilly, Karatchi, Allahabad, Calcutta, Bangkok, Saigon, Hanoï, Heureusement, nous avions de bpns moments, Florencie, Jeanine Liezer et les autres parce qu'ils me le spectateur assiste peu à peu à la transformation à la et l'aide que nous ont apportée les pilotes, les semblaient être exactement les personnages que je sou- fois physique et morale de ,ce garçon. Quand il reviendra mécanos, les chefs de piste et les radios de la à Paris, il ne pourra plus supporter les quatre murs de haitais. ligne, fut si complète et si amicale que nous en « J'ai voulu, en somme, faire un film qui, partant d'une son petit bureau ; l'étroite fenêtre qui s'ouvre sur la place avons gardé bien des souvenirs émouvants. histoire très simple, me permette de célébrer l'extraordi- de la Bourse ne suffira plus à son besoin d'horizon, et, Je veux parler particulièrement du jour où nous naire effort de l'aviation commerciale française. Un petit l'amour aidant, il repartira vers les pays de rêve et avons retrouvé l'appareil, usé et vieilli, de Mau- employé d'agence financière, qui a beaucoup lu, qui d'action, encouragé cette fois par son patron, qui aura rice Noguès, celui qui fit la ligne. Il y eut aussi de grands éclats de rire. A Bagdad, les officiels prétendaient nous surveiller. Deux sor- tes de sbires étaient sans cesse à mes trousses. Je ne devais pas filmer telle chose, tel point de vue m'était interdit et, pour être sûrs de me contrôler, ces messieurs vivaient avec moi, jour et nuit. Nous Magda Schneider, dans JEUNES devions user de ruses pour arriver à nos fins, mais FILLES D'AUJOURD'HUI (un film nous nous sommes bien vengés. Le dernier jour, U.F.A. réalisé par Gerhard Lam- en guise de remerciements, nous avons proposé à precht), est fraîche et saine et ces messieurs de les filmer pour les mettre dans vit son rôle. Nous sommes en face notre production. Nous nous sommes installés com- d'une création vivante et le modément à l'ombre, et, nous les avons tenus plus moindre geste de cette jeune ar- d'une heure en plein soleil, faisant tourner à vide tiste est naturel. La voici avec Heinz Engelmann. nos appareils d'où la pellicule était absente. Je ne sais quel accueil le public fera à Courrier d'Asie. C'est un film que, pour ma part, j'aime, car il découvre des sites et des milieux que je connais bien et que l'on ignore trop. Il célèbre l'effort des hommes, il chante leur goût du voyage et peut-être voudra-t-on bien remarquer l'introduc- tion, pour la première fois dans une oeuvre cinéma- tographique, de deux récitants : le speaker aigre, O.-P. Gilbert et ses et le speaker noble, que l'on ne voit jamais, mais collaborateurs avaient que l'on entend, et qui soulignent l'action sans la accompli un voyage décrire. plein d'aventures pour La collaboration de Marcilly comme assistant- mener à bout le metteur en scène, celle d'Henri Verdun pour la Brigitte Horney et « Courrier d'Asie ». musique, celle de tous les acteurs m'ont permis de Joachim Gottschalk travailler malgré les mille difficultés rencontrées, forment un couple dans la joie et dans la passion. » idéal de plus dans Nous irons voir Courrier d'Asie et nous atten- UNE FEMME dons le jour où sera tourné un autre scénario COMME TOI. d'O.P. Gilbert qui décrit un milieu qu'il connaît un film délicate- bien, et qui a pour titre : Le journal tombe à cinq ment nuancé de Lucien Coédel, un des heures. Tourjansky (pro- interprètes du « Cour- duction Bavario), rier d'Asie ». O lt - « o t,

C CJ w • n V) >Ûl *s* — g-0 4: y-5 S E o s, M S . 4. I- a j fi* Jti' '. ,• TJ > S « :T3 o — ai a o Ei_ lli i S 2 2 < S ■^H«?^»iP,*!y#ïii* Z LUS < g t ft « 3 £ 3 4-* " S u ■■■ i <* I.II.IL 1 M 4.. o te 0 CJ W -C Ml 1 .t^ yT?fcir û E w c (0 O ï . * 1 3 !- S g ■ 3 .£ 3 .t o 1- > o x i 'S a

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lent rince entseu.l sera saux résist ûremempes L'exo slu qi d'e, à ,le Belleri 1 j. JOSEPH RENAUD ÉVOQUE LE

DE LA PREMIER! w ^ M. J. Joseph-Renaud, le ro- 'AILLEURS, à cette époque, la plupart des grands directeurs de firmes ciné- mancier et journaliste bien matographiques ignoraient complète- connu, a été mêlé, comme ment la technique des prises de vues et scénariste et metteuren scène ©du montage. Comme ils s'imaginaient la connaître à fond1 et qu'en plus ils manquaient, à un grand aux débuts du Cinéma Fran- degré, d'instruction et d'éducation, leurs critiques çais. Voici la suite de ses et conseils aux metteurs en scène étaient d'une souvenirs dont nous avons drôlerie impayable. L'un d'eux, et non des moin- dres, ne me fit-il pas recommencer plusieurs commencé la publication scènes où j'avais employé un iris décentré, ac- dans notre dernier numéro. nauséabondes mégisseries de Gcnnevilliers. effets, voire les clowneries. Max Linder. cessoire d'ailleurs peu courant à cette époque : Mais, une fois dans le beau parc dont le Lavielle de son vrai nom, était fin dans il m'accusait d'avoir laissé des feuilles de décor studio occupait le front, on travaillait la drôlerie, varié, élégant. U y avait en dans le champ !... tranquillement et même, si on avait « la lui du jeune premier et du Scapin. Une Quand ils parlaient scénarios, ils devenaient flamme », passionnément. Je voisinais des notables figures du cinéma d'alors. Et invraisemblablement comiques. Je vous jure que avec des anciens du cinéma, tels que un brillant escrimeur. Il disparut dans une j'ai entendu l'un d'eux confondre Gustave Flau- rents, etc. Et celte impudence était parfois ad- Bourgeois, Mariaux, Candé et Roussel affreuse tragédie... bert avec l'armurier Flobert; un autre, dans une mise, entérinée, par les tribunaux. Certains ju- dont L'Ame de Bronze fut un des succès gements d'alors semblent aujourd'hui des plai- ettre que j'ai pieusement conservée, sollicita mon d'alors. LES ROIS DE LA COMBINE santeries. La Société des Gens de Lettres et la avis sur « une petite chose » de Balzac, dont on J'y rencontrais aussi un jeune écrivain, Société des Auteurs eurent grand mal à faire ui avait parlé, La cousine bête. nommé Marcel L'Herbier ; en causant quel- Les « régisseurs » d'alors différaient établir une jurisprudence plus saine. [ls payaient, je vous l'ai dit, misérable- ques minutes avec lui ou en le voyant in- des « assistants » d'aujourd'hui. On leur « Fantômas », un des premiers films Vers 1912 plusieurs grandes maisons éditrices ment, mais sans se faire trop prier les petits diquer dès nuances à ses -interprètes, on demandait surtout d'être extraordinaire- d'épouvante, avec René Navarre et André défendaient encore à leurs metteurs en scène de scénarios inédits qu'on leur apportait. prévoyait aussitôt le magnifique cinéaste ment débrouillards. A la bonne vieille Luguct. demander une autorisation à l'auteur d'un ro- Pourtant, s'il s'agissait d'un manuscrit qu'il est devenu et qui honora . si souvent époque dont je parle, même en un studio man ou d'un conte. Car, à cette époque, les films qu'ils savaient important et, par conséquent, l'écran français. important, mais surtout quand, loin de sortaient si nombreux q :'ttn changement de titre plus coûteux, certains priaient l'auteur de Paris, on tournait des extérieurs, un ré- suffisait souvent pour qi c le vol passât inaperçu. Chez Gaumont. j'ai eu la joie de con- venir leur en donner lecture. Après cette gisseur avait à trouver, et aussitôt, les ac- Je crois avoir contribué à ramener ces messieurs naître un grand vétéran, M. Feuillade, qui, audition, ils refusaient le scénario — niais cessoires les plus imprévus. J'en revois à de meilleurs sentiments. Chaque fois qu'ils me avec une technique déjà ancienne et un une sténographe, cachée derrière un para- sens profond de la psychologie populaire, un, dont je n'ai jamais connu que le so- plagiaient et que je m'en apercevais, ce qui arriva vent, en avait pris copie. Simplement !... briquet : Louchon, et qui. dans la dé- souvent car je suivais de près la production, réalisait des feuilletons filmés que, de 1912 Prévenus à temps, mon cher collaborateur. à 1920, les Américains imitèrent sans les brouille, était d'une ingéniosité étonnante: j'allais les trouver, muni d'un contrat d'huissier Maurice Level et moi-même, avons pincé en égaler. Il avait su créer des interprètes de Un soir, à l'Eclair, sou metteur en scène précis et je leur annonçais des poursuites. L'ar- flagrant délit une très grande firme de Vin- premier ordre, notamment cette inoubliable lui dit : « je.voudrais, le plus tôt possible, rangement qu'ils me proposaient aussitôt je ne cennes. Tandis que Level lisait, à voix vo- un réverbère à gaz, fonctionnant, une naine m'y prêtais qu'en échange d'une indemnité qui Musidora qui. après escale au théâtre, est lontairement basse, je percevais le bruit du qui chante et danse, et un loup appri- les faisait grimacer, car elle était beaucoup plus devenue une romancière de talent. crayon de la sténo et le frottement des La vogue était alors aux longs films voisé. » Le lendemain, à dix heures du élevée que des droits d'auteur réguliers. pages tournées. Soudain, j'abattis le para- dont, chaque semaine, -ai épisode paraissait matin, il y avait sur le plateau le réver- vent ! Le scénario nous fut acheté immédia- sur les écrans tandis qu'un grand quotidien bère équipé, la naîne en train' de répéter tement, au triple de sa valeur... LES CINÉ ROMANS en publiait le récit en feuilleton. avec le pianiste et le loup qui mangeait une pâtée — et Lonchon qui, éreinté de sa S'agissait-il d'une œuvre littéraire déjà Le public suivait avidement ces aven- éditée, ces messieurs se croyaient le droit J'ai gardé un affectueux souvenir du Studio tures un peu rocambolesques. Mais'il n'ap- nuit blanche, ronflait. Quand Le Fils du Désert fut tourné dan d'en tirer un film sans verser un sou à l'au- d'e l'Eclair, sis à Epinay-sur-Seine. Vers 1920. préciait pas moins les « courts métrages » le Sud-Algérien, à 50 kilomètres du douar teur. Poursuivis, ils plaidaient que la ré- j'y ai réalisé plusieurs films, notamment Sept de Max Linder et Rigadin. Des six cents le plus proche, il fallut soudain, pour un clame faite par l'écran, à l'œuvre et à l'écri- de Pique, La Villa Bleue, Protéa intervient, avec mètres, moins parfois. premier plan, des fleurs fraîches. vain devait suffire à celui-ci, que livre et Josette Andriot. Etc. Rigadin, c'était Prince, un comique au (Suite page 21.) cinéma n'avaient pas le même public, qu'il On y accédait grâce à un sinistre tramway qui nez retroussé qui ne craignait pas les gros avait généralement ses pannes devant les plus Et voici Jules Bcrry dans une scène de s'agissait de d'eux genres absolument diffé- « Cromwell » en 1904. ta 14 ) — EMAINE UNE ENQUÊTE MENÉE AUPRÈS DES ORCHESTRES DE RADIO -PARIS PAR LUC BERIMONT

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A i LUNDI 1» I M ,1 C H E VENDREDI

10 MARS 1941. 9 MAR S 1941. 14 MARS 1941. 8 h. : Premier Bulletin du Radio-Journal 14 h.: Revue de la presse du Radio- 6 h.: Musique variée. 6 h.: Musique variée. er de Paris. Journal de Paris. 7 h.: 1 bul. du Radio-Jour, de Paris. 7 h.: 1or bul. du Radio-Jour, de Paris. 8 h. 15 : Bulletin d'informations de la 14 h. 15 : Pour nos jeunes : Pinokio 7 h. 15 : Bulletin d'informations de la 7 h. 15 : Bulletin d'informations de la Radiodiffusion Nationale Française. Radiodiffusion Nationale Française. musicien. Radiodiffusion Nationale Française. 10 h.: Le trait d'union du travail. 8 h. 30 : « Ce disque est pour vous ». 14 h. 45 : Pierre Doriaan, le troubadour 10 h.: Le trait d'union du travail. 10 h. 15 : Musique de danse. 10 h. 15 : « Le carnet de bal ». 10 h.: Le trait d'union du travail. du XX siècle. 10 h. 45 : Le fermier à l'écoute. 10 h. 45 : Le fermier à l'écoute. 10 h. 15 : Historiettes à bâtons rompus. 15 h. 15 : Quart d'heure de virtuosité. 11 h.: De la vie saine. U h.: Soyons pratiques : Plantes at 10 h. 30: Orgues et chœurs. 15 h. 30 : Troisième bulletin du Radio- 11 h. 15 : Les chanteuses de charme. fleurs utiles. 10 h. 45 : « A la recherche de l'âme Journal de Paris. 11 h. 40 : Emission de la Croix-Rou^e. U h. 15: J. Suscinio et ses matelots. française » :. A la cour de Margue- 16 h. : Concert symphonique. 11 h. 45: Bulletin d'informations de la Radiodiffusion Nationale Française. 11 h. 45: Bulletin d'informations de la rite de Navarre. Interprètes : Claire 17 h.: « Voyage à Biarritz », par Jean Radiodiffusion Nationale Française. Croiza, Balpêtré, Paul Courant. 12 h.: Déjeuner-concert avec l'orches- ANS le studio, une sonnerie reten- Sarment. tit. Au mur, le signal vert le 12 h.: « Le coffre aux souvenirs ». 11 h. 15 : Nos solistes : Georges De- tre Victor Pascal. 17 h. 45 : « La Vie de Bohème », de 13 i» bul. du Radio-Jour, do Pans, cède au signal rouge. Silence. L'ai- 12 h. 45: Guy Berry et l'ens. Wraskoff. lausnay, Mme Laurena. h.: Puccinl. journal de Paris, guille de la pendule électrique fait 13 h.: 2° bul. du Radio-|our. de Paris. 11 h. 45 : Bulletin d'informations de la 18 h. 45 : La rose des vents. 13 h. 15! Recherche d'enfants perdus. un bond. L'archet posé sur la corde 13 h. 15: Le sport. Radiodiffusion Nationale Française. ou l'embouchure collée aux lèvres, 13 h. 25 : Concert promenade. 19 h.: L'ensemble Bellanger. 13 h. 20 : Sélection musicale du Te» 12 h.: Déjeuner-concert avec l'orches- barin, avec l'orchestre Alfarôi tes musiciens, immobiles à leur pu- 13 h. 45: Un quart d'heure avec An- tre symphonique Codfroy Andolfi. 20 h.: Rad'o-Journal de Paris. pitre ont les yeux rivés sur le chef. nette Lajon. 14 h.i Revue de. la pressé du Radio- 13 h.: 2° bul. du Radio-Jour, de Paris. 20 h. 15 : « L'Inspiration maritime journal de Paris. La baguette se lève. Derrière la vitre 14 h.: Revue de la presse du Radio- 13 h. 15 : Radio-Paris music-hall avec dans la littérature française contem- 14 h, 15 : Le quart d'heure du corri- de sa cabine, l'ingénieur du son fait Journal de Paris. Raymond Legrand et son orchestre. poraine » par Marcel Berger. pôsitéùr : Jules Guinand. un geste. 14 h. 15 : Récital de piano par Jac- 14 h. 30 : Radio-Actualités La baguette s'abaisse; l'orchestre tout entier éclate, vibre comme une queline Schweitzer. 14 h. 45 : Instantanés; av, J: Cossiri; ubuleuse botte à musique éveillée par un magicien. Une émission commence. 14 h. 30: Radio-Actualités. 15 h. : Coin des devinettes. 14 h. 45 : Toti dal Monte. 15 h. 15 ! Roger Debonnet, violoniste. La speakerine s'approche du micro : « Mesdames, mesdemoiselles, mes- sieurs, veuillez écouter à prèsentl »... t'S 15 h: Le saviez-vous? Une présenta- J E U U 1 15 30 : Troisième bulletin du Ra- tion d'André Alléhout. MERCREDI h, dio-Journal de Paris. Pour vous, gens des villes et des campagnes, ceci n'est que le débul 15 h. 15 : José Lucchesi. 16 h.: L'heure du thé: L'orchestre 8a- d'une émission comme les autres, dont les échos vous parviendront à votre 12 MARS 1941. 13 MARS 1941. 15 h. 30: Troisième bulle?!" du Radio- chicha; Josette Martin, le printemps place favorite, soit devant l'étagère à livres, soil /levant le buffet ciré Journal de Paris. où s'aligne une rangée d'assiettes peintes. GODFROY A N D O L F de la chanson. 16 h.: L'heure du thé: l'orchestre Jean 6 h.: Musique variée. 6 h.: Musique variée. Pourtant, il vous est parfois arrivé de vous demander curieusement à 7 h.: 1er bul. du Radio-Jour, de Paris. 7 h.: Premier bulletin du Radio-Journal 16 h. 40 : « Quand ce beau printemps Yatove. je veis ». Présentation de Margue- quelles personnes vous étiez ainsi redevables de votre plaisir : Godfroy 16 h. 30 : La Prose : Charles Péguy. 7 h. 15 : Bulletin d'informations de la de Paris. Andolfi? Victor Pascal? Raymond Legrand? Richard Rlareau? Quels soni- ES fidèles de Radio-Paris peu- sion au poste de directeur musical de la Maison Pathé : Radiodiffusion Nationale Française. rite Iules-Martin. Interprètes: Mau- L vent apprécier régulièrement, la Gloire ! Présentation de Paul Courant. 7 h. 15 : Bulletin d'informations de la rice Escande, Jean-Louis Barrault. ils?... Que disent-ils ?.... 16 h. 45 : L'heure du thé (suite) : 10 h.: Le trait d'union du travail. Radiodiffusion Nationale Française. A votre intention, nous sommes allés faire le tour des studios. A votre les jeudi et dimanche de cha- Actuellement. Godfroy Andolfi partage son talent 10 h. 15: La demi-heure de la valse. 17 h. : Causerie du Jour. Christiane Néré. 10 h.: Le trait d'union du travail. intention, nous sommes allés forcer des portes rébarbatives, cadenassées que semaine,' les concerts de entre le micro, les récitals et le théâtre de la Gaité 10 h. 45 : Le fermier à l'écoute. 17 h. 10 : « Un soir à Trianon », poè- 17 h.: Causerie du jour. 10 h. 15 : Folklore. me musical interprété par Marc de de gros écriteau.v ■ « Défense d'entrer ! ».... « Accès interdit »... Godfroy Andolfi. Lyrique où se poursuivent les représentations du Pays 11 h.: Cuisine et restrictions. El aujourd'hui 17 h. 10: Cus Viseur. 10 h. 45 : Le fermier à l'écoute. la Roche et le Quatuor. nous ramenons pour vous ces silhouettes et ces inter- du Sourire, de son grand ami Franz Lehar. 17 h. 30 : A travers les siècles. 11 h. 15 : L'ensemble Hohner. views. Le maestro nous accueille dans U h. 45: Bulletin d'Informations de la 11 h. 15 : Des chansons avec Jean Sa- 17 h. 30 : Interview d'artistes. le petit bureau sobrement meu- Godfroy Andolfi est l'homme qui a donné le maxi- 17 h. 45: Bel Canto : Endrèze. 17 h. 40: Puisque vous êtes chez vous. 17 h. 55: L'Ephéméride. Radiodiffusion Nationale Française. blon et Germaine Sablon. blé qu'il occupe dans les locaux mum d'activité musicale depuis la rentrée. Ayant rega- 12 h.: Déjeuner-concert par l'orches- 11 h. 45: Bulletin d'informations de la 17 h. 55 : L'Ephéméride. gné Paris dès le 27 juin dernier, son unique souci fut 18 h.: Quatuor Argeo Andolfi et Jean 18 h.: Ouvertures célèbres. de la station. Hubeau. tre de l'Opéra, sous la direction de Radiodiffusion Nationale Française. alors de regrouper au plus vite, par le truchement des Ccorges Rasbanl. 18 h. 15 : Virtuoses du piano. Au physique, un homme grand, jeune encore, au mas- 18 h. 35 : «Le Prélude à l'après-midi 12 h.: Déjeuner-concert avec l'orches- 18 h. 30 : Chœurs. journaux, les éléments qui avaient travaillé sous sa d'un faune », de C. Debussy. 13 h.: 2" bul i. du Radio-Jour, de Paris. tre symphonique Codfroy Andolfi : que énergique, le nez chaussé d'une paire de grosses 13 h. 15: Recherche d'enfants perdus. 18 h. 45: La tribune du soir. lunettes d'écaillé. direction et de mettre un orchestre sur pied. Grâce à 18 h. 45 : La tribune du soir. « Dédé », de Christiné. 19 h.: Radio-Paris music-hall avec la complaisance des autorités occupantes, et dès la pre- 13 h. 20 : Kaléidoscope sonore. — Je ne sais pas parler de moi-même, s'excuse-t-il 19 h.: Musique gaie. 14 h.: Revue de la presse du Radio- 13 h.: Deuxième bulletin du Radio- Raymond Legrand et son orchestre. Godfroy Andolfi mière semaine de juillet, cinquante musiciens se pro- dès l'abord... 20 h.: Radio-Journal de Paris. Journal de Paris. Journal de Paris. 20 h.: Radio-Journal de Paris. duisaient sous sa baguette au micro de Radio-Paris. 13 h. 15 : Suite du concert. (à droite). L'orches- 14 h. 15 : Marcel Enot. Pourtant, les documents multicolores qu'il extrait Spécialisé dans la netteté des exécutions et dans la 14 h.: Revue de la presse du Radio- tre de Godfroy 14 h. 30 : Radio-Actualités. devant nous d'un immense dossier hypertrophié, possè- clarté des sonorités, Godfroy Andolfi allie une souplesse 14 h. 45: Jacques Thibaud. Journal de Paris. Andolfi en action dent une solide éloquence : programmes de concerts, de et une vivacité toutes latines à une technique musicale 1 5h.: A. L. Magog : « Polynésie », 14 h. 15 : Jardin d'enfants : « Pou- (ci-dessus et ci-des- récitals, de théâtre, datés des premières années du M A K III lu par l'auteur. SAMEDI impeccable, capable de séduire le plus large public. cette ». sous à droite). siècle, aux couvertures ornées de silhouettes de femmes 15 h. 10 : Mario Melfi. 14 h. 45: Le Cirque, une présentation Une anecdote pour terminer : en 1909, Andolfi se U MARS 1941. 15 h. 30: 3» bul. du Radio-J. de Paris. du clown Bilboquet. 15 MARS 1941. pourvues de chignons vertigineux : le jalonnement d'une produisait avec son orchestre à Paris-Plage, sur un PHOTOS RADIO-PARIS 16 h.: L'heure du thé : Guy Paquinet, 15 h. 15 : Radio-Actualités. carrière parfaite où le probe artisan de la musique le kiosque spécialement aménagé à cet effet. Dès le début son trombone et son orchestre. 6 h.: Musique variée. I 6 h.: Musique variée. 15 h. 30: Troisième bulletin du Radio- dispute à l'artiste inspiré, du concert, les musiciens remarquèrent le visage étonné 16 h. 30: Paris s'amuse. 7 h.: Premier bulletin du Radio-Journal 7 h.: Premier bulletin du Radio-Journal Journal de Paris. A dix ans, Godfroy Andolfi donnait son premier des auditeurs voisins, lorsque l'organisateur de la féte de Paris. 16 h. 45 : L'heure du thé (suite) : de Paris. 16 h. : L'heure du thé: Max Lajarrige, 7 h. 15 : Bulletin d'informations de la Manuel Rodrigo. 7 h. 15 : Bulletin d'informations de lu concert. Sorti du Conservatoire de Rome, il gagne bondit vers eux : « Jouez plus fort !... On n'entend Nelly Goletti. Radiodiffusion Nationale Française. 17 h. : Causerie du jour. Radiodiffusion Nationale Française. bientôt Paris où l'attirent les maîtres et la vocation. absolument rien... » 16 h. 30 : Jeunesse française. 10 h.: Le trait d'union du travail. 17 h. 10 : Chez l'amateur de disques: 10 h.: Le trait d'union du travail. Après de dures années d'obscurité et de travaux sans Les ouvriers, trop consciencieux, avaient tout sim- 10 h. 15 : Ballets. « Le vieux Caf Conc' ». Une pré- 16 h. 45 : L'heure du thé (suite) : 10 h. 15 : Succès de films. gloire, la renommée l'atteint enfin. plement comblé de briques la caisse de résonance du Barnabas von Geczy. 10 h. 45 : Le fermier à l'écoute. sentation de Pierre Hiegel. 10 h. 45 : Le fermier à l'écoute. Ce sont les concerts enthousiastes, la T.S.F., l'acces- kiosque 11 h.: Le micro est à vous : Critique 17 h. : Causerie du jour. 17 h. 30: Les villes et les voyages : 11 h.: Feuilleton théâtral. littéraire. l'Argentine. 17 h. 10 : « Du coq à l'âne ». 11 h. 10: L'ensemble Delmont. 11 h. 15 : Le voyage imaginaire. Une 17 h. 45: Bel Canto: Benjamino Cigli. 17-h. 40 : André Claveau accompagné 11 h. 30 : Du travail pour les jeunes. présentation de Pierre Hiegel. 17 h. 55 : L'Ephéméride. aux deux pianos." 11 h. 45: Bulletin d'informations de la 11 h. 40: Emission de la Croix-Rouge. 18 h.: Ensemble Bellanger. 17 h. 55 : L'Ephéméride. 11 h. 45: Bulletin d'informations de la 18 h. 45 : La rose des vents. Radiodiffusion Nationale Française. 18 h.: Festival Richard Wagner. Radiodiffusion Nationale Française. 19 h.: Les orchestres virtuoses. 12 h.: Concert promenade. 12 h.: Déjeuner-concert avec l'orches- 19 h. 30: « La peau de banane », 18 h. 45 ' La tribune du soir. 12 h. 45 : Un quart d'heure avec An- tre Victor Pascal. une pièce de Cabrlel d'Herwilliez. 19 h.: Suite du festival. dré Dassary. 13 h.: Deuxième bulletin du Radio- 20 h.: Rad'o-Journal de Paris. 20 h.: Radio-Journal de Paris. 13 h. : Deuxième bulletin du Radio- Journal de Paris. Journal de Paris. 13 h. 15: R. Legrand et son orchestre. 13 h. 15 : Prévisions sportive». 14 h.: Revue de la presse du Radio- LE CONCOURS DE RADIO-PAR 13 h. 25 : Suite du concert. m Journal de Paris. 14 h.: Revue de la presse du Radio- 14 h. 15 : Quatuor de saxophones. 14 h. 30: Radio-Actualités. Journal de Paris. ET! f '! " L'ÉCRAN VOUS PARLE " 14 h. 15 : Mélodies Interprétées par 14 h. 45: Revue du cinéma. 15 h. 15 : Le chanteur sans nom. Voici le complément de la liste des gagnants parue dans Marcelle Bunlet. 15 h. 30 : Troisième bulletin du RadOo- er 14 h. 30 : Radio-Actualités. Journal de Paris. notre numéro du I Mars 1941 : 14 h. 45 : Balalaïkas Georges Streha. 16 h. : L'heure du thé : Bayle et Si- 15 h. 15 : « Au carrefour », avec le monot. Willy Butz. Cognent une place Jacques DUVAL, 3, av. Paul-Adam, Paris-17". baryton Marcel et l'accordéoniste 16 h. 30 : La route des Indes : Gi- dans un grand cinéma Mme Edmond LACROIX, Le Breuil-Bois-Ro- Lorin. braltar. 15 h. 30: Troisième bulletin du Radio- 16 h. 45 : L'heure du thé (suite) : parisien. bert, par Mantes. Journal de Paris. Jeanne Manet av. Weeno et Cpdy. 16 h.: Raymond Legrand et son or- 17 h.: Causerie du Jour. Mlle DULAC, 76, rue République, Talence chestre. 17 h. 15 : Barnabos von Ceczy. (Gironde). 17 h.: Causerie du jour. 17 h. 40 : Nos poètes s'amusent, avec 17 h. 10: « Bureau central des idées», Michelle Lahaye et Jean Calland. Gagnent une photo de Mlle BIEMAULT, 4, pass. des Ecoles, Nan comédie en un acte d'Alfred Cehri. 17 h. 55 : L'Ephéméride. la vedette du film of- 17 h. 30: Willy Butz. 18 h.: Musique ancienne avec l'en- Mlle LEROY, 28, rue Rollon, Eu (Seine-Infér. ). 17 h. 55 : L'Ephéméride. semble Pauline Aubert. ferte par « Vedettes ». 18 h. : La belle musique. 18 h. 30 : Quelques mélodies. Mme FLOCHE, St-Rémy-Boscrocourt 18 h. 45: La tribune du soir. Inférieure). 18 h. 45 : La tribune du soir. 19 h.: Ah ! la belle époque I 19 h.: La belle musique. 20 h.: Radio-Journal de Paris. Tous ces prix seront envoyés directement aux gagnants 20 h.: Radio-Journal de Paris. CWûM

U N ROMAN INÉDIT

oun répondre au désir de nos lecteurs, titre « Images sonores », que ce soit « Sous les ponts de Par MARCEL BERGER nous avons accepté, dès le premier jour, Paris » ou bien « Chez, les enfants malheureux », Pierrette P de transmettre aux artistes les lettres Lecomte a su émouvoir votre cœur; elle a su aussi vous qui leur étalent destinées. Est-il besoin de faire aimer davantage vos vedettes préférées, par son émis- vous dire que notre boite aux lettres se trou- sion pendant cinq ans, « Le Cinéma vous parle », et puis en- ve régulièrement très chargée ? core, vous applaudissez chaque Joui Résumé des chapitres précédents Beaucoup de ces missives nous les chansons qu'elle compose pour parviennent sous enveloppes fermées : nos meilleurs artistes : Edith Piaff, Vaut Plantier, régisseur au poste Radio-Capitale, ayant remplacé fortui- nous les transmettons aussitôt sans Yolanda, Guy Berry, etc.. Sans sa- tement au micro son ami Roger Galambert, te speaker-chanteur fantai- y toucher, pour autant que les ar- Paris, le 5 mars 1941 voir, peut-être qu'ils sont d'elle, siste, mari don Juan d'une femme jalouse, a dit des vers qui sont allés tistes en question se trouvent en zone vous fredonnez ses refrains. ravir, dans un village de l'Indre., une jeune fille'; Claire Tréguier. Celle-ci non occupée, mais de temps en Pierrette Lecomte, pouvions-nous a écrit... à Roger Galambert. Puis, malheureuse chez sa mère remariée, temps, il se trouve une lettre qui, mieux choisir 7 Une femme, une ar- elle a pris le train pour venir demander conseil à son « unique ami », tout simplement, sans aucune en- tiste, un poète ! veloppe, est jointe à un simple pe- Plantier — qu'elle prend pour Roger — l'a hébergée... et respectée,'Puis, C'est elle-même qui chaque semaine tit mot d'un anonyme correspondant, Mademoiselle, choisira une lettre, celle qui lui sem- apprenant qu'il lui a menti, elle a disparu. Galambert et Plantier la nous priant de remplir notre officp blera la plus émouvante, et exposer» recherchent. Le beau Roger finit par l'attirer à un rendez-vous. de facteur. Corsque j'ai lu voire lettre, j'ai eu le coeur un cas particulièrement attachant, et Or, il se trouve que, l'autre jour, qu'elle soumettra à celle de nos gran- une de ces lettres a spécialement re- un peu serré, car j'ai compris combien vous des vedettes qui lui semblera la plus tenu nos regards. Avons-nous été in- Indiquée pour y répondre, et vous les annonces.) Un menu distingué, —- Je n'ai ni frère, ni cousin... Je discrets d'y jeter les yeux ! Puis deviez souffrir. verrez, ici, toutes les semaines, la ré- le plein air, car on dînait au jardin, ne tutoie aucun homme. I'ay-mt fait et devant l'intérêt de ces En effet, les artistes vivent toujours leurs ponse qu'à cette confiante inconnue séparé de l'avenue et de sa circu- Sur quoi, GalamlJeijt rivait ri. ligne*, d'avoir continué notre lecture fera Edwige Feulllère, Lucienne (e beau Roger était accompagné jusqu'au bout? Nous ne le pensons Boyer, Germaine Dermoz, Roger Du- JL lation par un buisson d'au moins Mon Dieu, comme il avait ri ! cfiansons et chaque soir en chantant "Mon LE BEAU ROGER ETAIT ACCOMPAGNE d'une gracieuse jeune fille brune, pas, puisque aucune enveloppe ne ca- chesne, P. R.-Willm, etc.. D'UNE GRACIEUSE JEUNE FILLE BRUNE... deux mètres d'épaisseur... Et les Il devenait entreprenant, et la aux yeux brillants, avec laquelle il chait le précieux contenu. meilleur ami", je vis un peu votre histoire. girandoles électriques, et les jeune fille se résignait, sachant que traversa tout le salon, en jetant dont était responsable cet idiot. Voici 1M lettre en question, adres- klaxons — heureux temps ! En- son lot, tôt ou tard, n'était autre sée à Lucjpnne Boyer : Evidemment vous n'avez pas la meilleure des sourires, en échangeant des Chut ! Il ne faudrait pas qu'il Présentation... fin, Claire, à demi-subjuguée, à de- que d'être entreprise. Pourquoi pas C'est à vous que Je m'adresse, ma- poignées de mains, car tout le m'entende. C'est un gentil garçon, mi victime de mal au coeur, sentait un soir de septembre, quand l'oxy- dame, parce que c'est votre voix qui part, mais vous ne m'avez pas dit, et la chan- I MACINEZ-VOUS — amis de de- n.onde paraissait le connaître inti- au fond. Il m'est dévoué comme un que la grande vie commençait. gène qui s'exhalait des maronniers berce ma peine depuis... depuis le son ne le dit pas non plus, si vous n'avez pas ' main que j'espère — -la joie mement, et lui faisait fêté). toutou. Il s'est multiplié, comme Roger parlait énormément, s'ex- de l'avenue luttait presque à égalité soir où J'ai compris. embarrassée d'un simple jardinier Il embrassa une actrice, qui moi, pour vous atteindre, par le Mon histoire, c'est l'histoire de été un peu responsable de votre situation. halant en propos faciles, d'une bla- avec les senteurs de bitume, quand amoureux des primevères au prin- n'était pas si jeune que ça. micro. Et vous ne répondiez pas, « Mon meilleur ami ». gue assez parisienne, d'un persi- Orion — à moins que ce ne fût Bé- temps, des « colchiques » en au- — Quelle désinvolture! pensa sale gosse ! telgeuse — régnait au-dessus de J'aime Pierre depuis toujours, nous N'avez-vous pas créé vous-même cet état tomne, à qui l'on offrirait d'entre- — Je vous avais pris en horreur, flage familier, extravagant par ins- avons été ensemble à l'école, nous Claire. Comme je serai peut-être leur tête, et qu'un ensorceleur de choses! et je voudrais vous conseiller une tenir en serre toutes les voriétés de tous deux! avoua Claire. tants, assez provocant, à d'autres... avons ensemble cueilli des mûres et malheureuse ! Et comme ce sera les breveté y allait de son ensorcelle- fleurs?... A qui l'on dirait : « Vous — Mais vous revoilà ! Dame ! Quelle que demeurât la chassé les papillons... Pendant son autre chanson que je chante depuis quelques a Hachant ! ment. service militaire, je l'ai attendu : aimez les coquelicots, les pâque- Il lui chercha et lui pressa les charmante innocence de Claire, bien Parvenu à la porte de sortie, il se Vers les dix heures, venant de nous nous étions promis la vie... et rettes les « folles avoines »... Eh poignets, dans un geste avanta- que cette innocence eût résisté à jours "Mon premier amoureux" où l'histoire retourna négligemment, fit sortir vider une dernière coupe, elle se puis il est revenu, mais II avait bien! voici des roses, des lis, et des geux qui ne fut agréable qu'à deux mois tant de solitude que devant lui sa compagne, et de- sentit presque désincarné — et ar- changé.. est la même à ses débuts, mais où la femme iris, voici des orchidées, voilà des demi à la jeune fille. d'atelier — dangereuses atmosphè- manda, à voix mi-haute : mée d'un toupet du diable. Elle lui Nous sortions ensemble souvent, chrysanthèmes!... Protégez leur D'ailleurs, U l'abandonna vite, res ! — elle ne pouvait guère se mé- mais il regardait toujours les au- "est la plus forte" : peut-être y trouverezoous — Mademoiselle Tréguicr est- dit : beauté contre trop de soleil, gar- réclamé — pour une minute — par prendre sur le sens des regards ve- tres femmes, leur souriait et me di- elle là ? — Vous portez un masque. un peu de réconfort, et, qui sait ? la formule dez-leur la fraîcheur; faites-les un cinéaste peu connu, mais « doté loutés du charmeur professionnel se sait: « On est de si vieux amis, avec Claire se levait. — Moi ? toi, je ne me gêne pas. s s'épanouir, mattez bien « les pail- d'une forte commandite » qui dé- posant sur elle, non plus que de du bonheur. — Venez, mon petit. -— Oui, vous, Roger. Enlevez-le. J'ai souri moi aussi, autant que lons » aux premières gelées! » sirait le tâter pour un « rôle de ces effleurements des doigts où il se Il l'emmenait dans la pièce d'en- — Au mardi-gras, ça m'arrive. j'ai pu, et puis, l'autre soir, il m'a Laissez-moi vous embrasser... comme si Cette joie est la mienne, en premier plan ». hasardait, non plus que de tels trée où U fit les présentations. Encore, ça passe plutôt de mode. emmenée vous entendre;, comme ce prenant contact avec vous. — Ils commencent à s'aperce- mots audacieux, tentateurs — enfin, j'étais votre grande soeur. — Excusez-moi. Je recevais... et — Un masque de matérialisme. soir-là encore, il avait été lointain En offrant à la simple » jardi- voir que, quand on est un phonogé- en principe! — que, se penchant, il pour moi, mais souriant et presque je vous présente une de nos char- Quand,.au fond, vous êtes un poète. nière transposée » que je suis, lui glissait dans l'oreille, extrême- tendre pour une autre, je le lui ai mantes élèves du Conservatoire. nique on est photogénique aussi. votre courrier sentimental, la Direc- ment près de cette oreille, et dont — Quelle plus belle poésie que reproché et il m'a répondu en chan- Mlle Dolène Vinci. Mlle Claire Tré- C'est le même boulot, depuis le tion de « Vedettes » m'offre par elle n'enregistrait que le sens gé- l'amour ! tonnant : guicr. parler. là même — et je l'en remercie — néral. Elle lui prit la main. C'est à elle C'est toi qui as la meilleure part, Avec un petit Vire de la gorge : La minute se prolongea tant... l'honorifique et intimidante tâche Claire se sentait, ce soir, fatalis- que le contact devenait agréable. Toi, ma meilleure amie... — Cette enfant se désole... jusqu'aux environs de dix-neuf J'avoue que je n'ai pu résister. Je ] de cultiver à travers les saisons de ■ te... Elle n'igonrait pas ce qu'elle — Vous avez bien compris pour- Il montrait la jeune comédienne : heures, que Claire faillit partir. suis partie... Je ne veux pas de cette vos vies, vos espoirs et vos rêves, de | risquait avec cet homme à bonnes quoi je vous avais récrit ? — Parce que Vedettes l'a écartée Elle ne resta que parce qu'elle se part-là... Depuis notre séparation sarcler s'il est nécessaire les che- fortunes — à bonnes fortunes aussi — Parce que... vous ne pouviez de son fameux concours, vous sa- sentait virtuellement — oui — en- dont il est malheureux, paratt-il, mins que vous traverserez et d'aller nombreuses que les grains de sable plus y tenir ! i'écoute votre disque chaque soir vez, de la voix la plus radiogé- gagée, enfin invitée à dîner... par jusqu'à « bêcher » si de trop grands froids ont durci vos pensées. du rivage, et touchant lesquelles il — Prétentieux! C'était unique- avant de m'endormir. Est-ce bien vraiment la meilleure part ? Faut-il nîque. En tant que profession- l'homme qui avait tant tenu de Les cœurs humains sont faits pour vivre dans la lumière et monter lui avait déjà confié mille et un ment parce que vous aviez redit le revoir ou le fuir ? nelle!... Mais, en effel, elle doit en- place dans ses songeries depuis Madame, vous qui le chantez si bien, pouvez-vous me l'écrire ? vers le bonheur.les fleurspour vivre en pleine terre et regarder le soleil. détails. vos vers. trer au studio par la grande porte. trois mois. Voulez-vous qu'ensemble nous ouvrions las carreaux de la serre Cela la changeait de la modestie, — Quels vers? fil-il innocem- Une idée nous est venue alors : cette touchante lettre doit être sem- Et je m'y emploierai. A beintôt. En fait, malgré l'avertissement blable à beaucoup d'autres; beaucoup d'autres Jeunes correspondantes lorsque le soleil sur eux immobilisera les fusées d'or ? de la timidité — naguère baptisées ment. incoercible de sa conscience, elle — ou jeunes correspondants — doivent se trouver dans un cas sembla- Voulez-vous qu'ensemble lorsqu'un espoir « périra », lorsqu'un — Vous êtes un amour! dit Do- — Allons ! eût regretté de couper court à... délicatesses — manifestées par ble à celui de la signataire qui, dans sou embarras, fait appel à lène. Je vous téléphonerai. Elle murmura doucement : amour se fanera, nous plantions des « boutures » prises sur un l'idylle qui s'annonçait. Galambert, 1' « imposteur »... Galambert, lui, une grande vedette pour la conseiller, et nous avons pensé alors que Galambert revenait vers Claire : — La femme est un ruisseau... bonheur passé pour qu'un bonheur nouveau puisse bientôt fleurir ? seul à Paris, sevré — plus qu'il n'y allait pas par quatre chemins... ce serait rendre à tous et à toutes un grand service que de mettre à Alors, écrivez-moi, écrivez-nous. Il sera, selon la formule, répondu — Et maintenant, je suis tout à — Ah! oui. leur disposition une organisation nouvelle grâce à laquelle ils pour- n'eût aimé qu'on le sût — de fem- C'était procédé de Paris, et ne de- à toutes vos lettres, pourvu qu'elles soient toutes vous. Tout à notre « Mignon- — Vos chers Conseils à une jeune raient, sur les questions intimes qui les troublent, consul- mes du monde depuis huit jours, viendrait-elle pas Parisienne ? De sincères et strictement limitées dans le codre nette »... Oui, c'est ainsi que, dès fille. ter « Vedettes »... et ses vedettes. Que donc tous ceux et Galambert, sentant poindre à l'ho- quel ton, il lui avait jeté : le début, on parlait de vous, avec Galambert pinça les lèvres : toutes celles dont le cœur est lourd de peine, qui connaissent sentimental. N'sst-ce pas là, d'ailleurs, le cadre rizon cette affaire de cinéma, le — Oui, oui, mon studio n'est pas Plantier. Ah! l'animal! Mais, n'est- — J'ai fait mieux, tout de même ! le désarroi moral, dont le chagrin est vif ou la déception le plus large, de la vie ? le plus patiné par le- rêve de toute vedette du micro (en mal... Vous en jugerez tout à sentimentale douloureuse, nous écrivent en nous exposant temps, par conséquent le plus doux aux bleus ce pas que « Mignonnette », c'est — Pas souvent ! France, car, à l'étranger, ce serait l'heure. leur cas et en demandant les conseils de « Vedettes ». gentil tout plein ? — Vous n'êtes pas de l'avis gé- comme aux mauves du cœur ? plutôt le contraire), Galambert, Il commençait de la tutoyer, un. Chaque semaine, à cette page, il sera répondu en général Certes. Mais Claire rougissait de néral. Alors, écrivez... Je vous attends. ravi d'épater cette petite provin- fois sur deux, comme par erreur. par notre collaboratrice Pierrette Lecomte. Vous la con- voir s'élargir le sourire, déjà si Claire se rapprochait, alanguie : naissez tous. Pendant des années, Pierrette Lecomte vous ciale amoureuse, l'emmena clans Puis, la regardant passionnément : Pierrette LECOMTE. agaçant, de l'huissier. — Roger, j'aimerais que ce soir- » présenté à la radio des reportages passionnants, sous le un pavillon à la mode des Champs- — J'aime tant tutoyer les jeunes Roger l'emmena directement dans Ce soir justement, avant... avant filles ! le salon 3, à l'étage : Elysées. Même, il ajoutait : que nous repartions ensemble, vous — Ah ! si j'ai pu vous espérer, Du Champagne dès le potage. Il — Et toi, petit, as-tu le tutoie- les redisiez pour moi... attendre une nouvelle lettre de avait une réduction, d'accord avec ment facile ? (Suite page 21 )■ vous! Après votre lamentable fuite. une sous-marque, dont il avait fait

18 ."HARMEUR CINE ,1 A Z Z AXS UNE DE LA

E jazz !... Cela évoque tout (le suite une gamine de caricatures [Suite de ht page 1 H assez piquantes, d'un effet irrésistible... PREMIÈRE HEURE L Voici les snobs au dos rond que l'on rencontre dans les bars Suite de là page 1 5) des Champs-Elysées, la plupart se ressemblant avec le costume à la mode américaine, la grosse chaussure en daim, l'épaisse chaussette Galambert avait haussé les blanche, le filet de moustache Clark Gable, le chapeau de cow-boy et épaules : le fameux col qui enserre très haut le cou. permettant un curieux — Vous êtes drôle ! Des fleurs artificielles n'eussent guère balancement de la tête... — Redites-moi ces vers, Roger. convenu et, d'ailleurs, personne n'en Il y a aussi les personnages très dignes, très vieille .France, qui, au D'abord, je ne m'en souviens son de ces bruits infernaux (comme ils disent), se bouchent les oreilles plus. avait... On vit Louchon disparaitre, à dos de à l'aide de boules de coton et pleurent avec leurs idées noires des — Mais moi, qui les ai entendus chameau, dans les dunes de sable tor- larmes de regret : « Ah ! Mon Dieu ! On ne voyait pas ça de notre deux fois seulement, je les ai là... temps ! Parlez-moi plutôt du quadrille ! » Elle montrait son front : ride. Le soir, il revint — avec un panier En vérité, le jazz est autre chose... — Gravés. Je les ai recopiés, de fleurs fraîchement coupées, humides Une belle chose précisément-. d'ailleurs. Il ne me manque qu'un comme de rosée ! A cinq heures du camp, Mais laissons là les sophistiqués et les indifférents qui en sont hémistiches du troisième quatrain. encore à confondre les mots « Hot » et « Swing ». alors que le premier — Montres!, dit-Il. des cinéastes passaient la ligne, récem- ment établie, du chemin de fer alors définit un genre de musique basée sur l'improvisation et que le Elle lui tendait des lignes de lon- dit « d'Extrême-Sud ». Un train par second, élément indéfinissable, est un caractère essentiel de cette gueur inégale, tracées au recto jour et qui, bien entendu, ne s'arrêtait musique. On pourrait presque dire que le swing est au jazz ce que d'une facture de la maison Thcs- l'âme est à l'homme. mar sœurs. nulle part en ce demi-désert ; grâce à une loque rouge et de grands gestes, Le Hot Club de France, depuis plus de dix ans déjà, sous l'in- — Tiens, c'est là que vous tra- Louchon l'avait contraint à stopper tl. fluence de jeunes animateurs vaillez ? fit Galambert. J'ai une après une palabre étonnante, avait ache- comme Charles Delaunay fau- amie, une amie chic, qui ne vou- té, ou dérobé, les fleurs du wagon-res- teur de la Discographie Hot. drait pas s'habiller ailleurs que chez Mado et Mado. taurant... — Lisez-les moi, pour moi, re- Des collaborateurs aussi malins et dit-elle. énergiques, on les conservait soigneuse- Il les lui relut. Mais il avait ment. Pour cela, il fallait leur passer de la peine à les déchiffrer, sous la quelques peccadilles : par exemple de se v - t ' lampe autour de laquelle volti- faire « graisser la patte » par les can- geaient des éphémères. didats à la figuration et aux petits rôles Kl» '««* — Quelle sale écriture vous et de grossir leurs notes de frais. On y avez ! gagnait encore. Elle l'interrompit ! — Non, je n'aime pas. Vous les LES ÉCRIVAINS ET LE CINÉMA lisez pour vous moquer... -.K»î — Comment ? A cette époque, le cinéma ne jouissait — Vous ne m'en jugez pas digne. d'aucune considération parmi les écri- — Voulez-vous que je vous vains. On eût bien étonné ceux-ci eu chante quelque chose? La chanson leur prédisant (pie, vingt ans après, la que je vais lancer?... mise à l'écran serait une consécration — Merci. Je boude. pour un roman, et que les chefs-d'eeuvre J'ai horreur de ça. de la littérature internationale seraient Quelque chose venait de se trou- presque tous tournés. bler, dans l'atmosphère de leur Ce dédain n'était pas sans cause. La idylle. Guidé par cet instinct mer- façon dont les romans étaient adaptés veilleux qui est le vrai don des pour l'écran n'inspirait pas aux auteurs qui fait autorité dans le monde entier),' don Juan et qui les incite unique- une vive estime pour l'art nouveau. Que Hugues Panassie, Pierre Nourry, d'au- ment à ne jamais risquer un échec, certaines modifications soient apportées tres encore, poursuit, le but qu'il s'est Galambert s'était rendu compte, en aux récits, soit. Mais les directeurs de e.c les meilleures du genre, grâce aux « chevaliers ser- promis d'atteindre : purifier le jazz, l'espace d'une minute à peine, que firmes éditrices croyaient dur comme fer Django Reinhardt, Alix Combelle et Gus Viseur, les faisant preuve d'une activité infatigable. l'enfant n'était pas mûre. Une pro- qu'une fois les droits d'auteur payés, ils pouvaient transformer à leur gré l'oeuvre PHOTOS se battant à la fois contre le public, les vincial^ une primeur, une mi- originale. «VEDETTES» critiques, les profanes, et même les mu- igane, a déjà stupéfié les musiciens du monde entier neure! Il fallait se garder d'in- Il leur arriva d'être poursuivis et con- siciens (pas toujours commodes, les mu- trouvailles quasi géniales et son swing terrifiant qui sister, au moins ce soir-là. damnés, à leur vive stupéfaction, parce sisiciens !). publiant une revue, organi- syori des solistes d'outre-Atlantique qui se rendaient que, de changement en changement, tel sant des concerts, découvrant de jeunes miracle d'être à la fois le meilleur soliste et CHAPITRE XV film n'était plus que la compromettante talents, révélant enfin au monde entier pu juger d'après les récents concerts « le grand parodie du roman ou de la pièce dont le merveilleux quintette à cordes de Reinhardt et Grappelly. Django Reinhardt — avec Found à la batterie, COMPLICATIONS Rovina à la contrebass&et®ubert Rostaing. jeune clarinette de grand talent — et il portait le titre. A propos de la revue Hot Jazz, il convient de rapporter une amusante Il s'était donc montré galant, ui ne comprend pas moins de 15 musiciens divers et douze violons... Je me rappelle avoir été pris comme anecdote : la main-d'œuvre manquait, et tout membre du club qui avait respectueux. Il l'avait reconduite arbitre, d'accord avec les deux parties, l'imprudence de se risquer au siège de l'entreprise était illico harponné Le jazz français compté également un grand orchestre, celui d'Alix Combelle qui, jusqu'à sa porte de la rue des Ba- par un tribunal saisi d'une affaire de ce et invité à écrire quelques bandes d'adresses pour les abonnés. Plus tard, sous le nom de «Jazz de Paris », a déjà kunnu d'éclatants succès, L'élément essentiel fignollcs, longuement embrassée genre. Une jeune doctoresse, héroïne du quand on émigra rue Chaptal. le tarif d'usage, pour avoir le droit d'é- de Combelle, grand garçon brut et sympagpque, c'est le swing. Il est remarquable de sur les lèvres, mais sans lui pro- roman, était devenue une fabricants de couter un peu de musique swing, était de quelque 20 kilos de terre à constater à quel point il peut déchaîner Un orchestre et réveiller les endormis, parti- poser de monter chez elle, et les pe- perles fausses et l'action avait été trans- enlever de la cave à coups de pioche et de pelle. C'est cette cave vidée de culièrement sur des morceaux îitemps moyen. Ses compositions semblent calculées tites filles sont si touchées quand portée de Paris à Zanzibar !... Je vous cet encombrant contenu qui sert, maintenant, de salle de répétition aux exactement pour distiller le maximum de swing. Ajoutez à cela les excellents soli de un homme ne se montre pas un jure que je n'invente pas I... nombreux orchestres, tant amateurs que professionnels ; ils trouvent trompette par Aimé Barelli, et le tout est for-mi-da-ble ! goujat, qu'il en avait du coup re- -La vérité dépasse toujours l'imagina- l'âme même du jazz dans cet air qu'ont respiré Duke Ellington. Quant à Gus Viseur, il a réalisé le tour de force de jouer aussi « swing » que les grimpé dans l'estime de celle-ci. tion. A Chicago, j'ai été toute une se- Hawkins et bien d'autres. musiciens les plus « swing »... sur: un'accordéon. La légèreté de touche de Viseur, on Et Claire n'avait pu refuser de maine monté à mon vingt et unième éta- Le nom d'Hawkins rappelle également une mésaventure survenue peut l'apprécier dans ses enregistrement* de valses, comme dans ses morceaux les plus revenir le prendre au studio, le ge par un nègre d'ascenseur que le cor- lendemain, « à l'heure habituelle ». lors d'un de ses passages à Paris : tablant sur la renommée qu'avait syncopés. Il se dégage une gaîté inexprimable de ce petit ensemble où l'on remarque respondant d'une firme d'Hollywood — Déjà une habitude, songea- dans le monde du jazz ce musicien exceptionnel, les organisateurs un clarinette de grande classe, André 1 Louis, les frères Fernet à la guitare et Speileux chargeait, car le noiraud avait vécu au t-elle. n'hésitèrent pas à promettre aux musiciens de brillants cachets et à à la contrebasse. Canada, de rapports verbaux sur les louer la grande salle Pleyel. Total : douze mille francs de déficit net. Elle attendait dans le salôn du possibilités cinématographiques des ro- Et si l'on considère l'ascension que font en ce moment ces trois orchestres et le : On le combla en donnant, salle La Fayette, de petits concerts où bas, stoïque et esseulée, parmi une mans français en vogue. Il les parcou- succès qu'ils rencontrent, on peut diretque le jazz français est désormais en bonnes chaque musicien était porté aux nues sur le programme. Au dernier horde de musiciens faméliques, rait, entre deux montées, après les avoir mains et que les efforts de ces jeunes gens entho» iastes et désintéressés n'ont pas moment, il fallait bondir chercher les artistes chez eux, dans les dont c'était le jour de paye. coupés avec ses gros doigts.... Elle eut une première émotion : cabarets ou ailleurs. Les uns avaient oublié, les autres avaient changé été vains. Une petite vendeuse dans une confi- c'est quand, par 'entrebâillement d'avis. En tout, cas. aucun ne venait I Vous qui n'avez pas compris le jazz — je parlé toujours du jazz français l serie d'Oxford Street était chargeé de la de la porte, elle aperçut un bras Les choses ont bien changé depuis, et le jazz compte à présent de prenez plus un air renfrogné quand vous l'entendrez. Ne dites plus que l'orchestre même besogne, en 1923. Par la London d'homme, une manche de veston nombreux adeptes. Depuis septembre 1937. la marque de disques rumine et qu'il a des trémoussements sauvages. De préférence, souriez au petit doigt Film Company... beige qui lui rappelèrent bien des « Swing ». création du H.CF., publie chaque mois des cires qui • lui se lève et s'agite si gentiment, comme un symbole, car si le swing est une danse, (A suivre.) choses. présentent une réelle valeur au point de vue jazz. Et puis..., et sur- c'est aussi la joie de vivre ! trand FABRE. (A suivre.) J. JOSE-PH-RENAUD. tout..., les musiciens français se sont révélés. Des formations musi- Tulipe noire. — Vous avez appris comme nous le départ pour l'Amérique de Michèle Morgan et celui probable de Jean Cabin. SECRETS* Il ne nous est donc pas possible de vous A TRAVERS LES CABARETS donner satisfaction. Mlle Sylvione Carpent, Persan. — Vic- DE VEDETTES tor Francen n'est pas à Paris. Quant au Chanteur sans Nom, après une brillante rentrée à l'A.B.C. avec l'accordéoniste BRANCATO... sans Charpini Prudhomme, il vient de faire_ une grande Chères Lectrices et chers Lecteurs, le courriériste de « Vedettes » SOURIEZ JEUNE... I liins toutes les res- ROYAL-SOUPERS tournée en province et reparaîtra prochai- taurations des dents la vue de l'or est ines- Ils forment pourtant bien un « couple idéal », 62, Rue Pigalle s'excuse auprès de tous ceux d'entre vous qui n'ont pas encore reçu de nement sur la scène du Paramount. mais pris chacun de son côté, ils ont pourtant l'un réponse, mais l'extraordinaire abondance du courrier reçu et des questions thétique. Tous les travaux : obturations, Vive le rythme. — Oui, Michèle Morgan couronnes, bridges, etc., sont désormais Cabaret et l'autre leur forte personnalité et leur talent Cabaret avec le célèbre ani- posées m'oblige à vous demander un peu de patience. Le courriériste vous nous a quittés. Au revoir et bon vovage. rendus invisibles grâce à leur exécution en Restaurant certain. mateur et son brillant orchestre prie donc, de manière à vous donner satisfaction le plus rapidement pos- Mais c'est dommage, comme disait la chanson. Jeanne Manet est en effet une Céramique. Des spécialistes ont créé le Cen- Brancato nous accueille de nouveau chez lui. sible, de limiter le nombre de vos lettres pendant une semaine ou deux, Orchestre Tzigane Enfin, les portes du Bosphore se sont rouvertes RENELLY toute jeune femme, elle est mariée avec le tre de CÉRAMIQUE DENT A IRE, 169,r. ™ 94, Rus d'Amsterdam ainsi il pourra satisfaire à toutes les demandes auxquelles il n'a pu encore plus fin de ses partenaires du micro. Ils de Rennes. — Littré 10-00 (Gare Montp.) et, parfait maître de maison, Brancato fait les s'entendent comme deux moineaux amou- honneurs. II. est aussi bon ordonnateur de repas répondre, et ce sera pour le plus grand plaisir de tous. Merci et à bientôt. LE COURRIERISTE. reux. que dispensateur de plaisir. Tout le long de la Georges Chauvler, Bordeaux. — Henry soirée, sa gentillesse, sa cordialité, secondés par- Carat n'est ni aussi vieux que vous pen- Vive le swing ! — Ce n'est pas un mone Bref le 14 décembre 1938. Je n'ai le charme de sa gracieuse femme, nous font perdre Micheline GRANDIER sez, ni aussi jeune que vous le dites. C'est On ne récolte pas quand on n'a pas pseudonyme, c'est une profession de foi... pas besoin d'interroger Guy Berry, car LE BŒUF SUR LE TOIT un jeune homme. Quant à Jean-Pierre Au- la réalité de l'heure qui fuit. Vous avez trouvé, dans le numéro 13 de j'étais moi-même à son mariage... Il y semé. mont, toujours dans le Midi, c'est un tout 43 bis, AVENUE PIERRE-OE-SERBIE (Ch-Elys Brancato a su réunir tout un essaim de jolies Thés - Cocktails - Soirées «Vedettes», un grand article sur l'or- avait aussi Mistinguett, mais ce n'est pas Ou ne gagne pas cinq millions quand on jeune homme. artistes qui, l'une après l'autre, nous enchantent. chestre Raymond Legrand. Etes-vous sa- elle qui vous répond ici. Le mariage a eu n'a pas pris un billet à la LOTERIE CABARET - MUSIC-HALL tisfaite ?... Pour Roger Toussaint, écrivez- lieu à minuit, dans une petite église près Maurice R. — Le film dont vous nous Un programme unique de Cabaret NATIONALE. Hélène Sully est une chanteuse réaliste qui n'a lui directement à Radio-Paris, 116 bis, du Panthéon... )e ne crois pas qu'il ait parlez a été tourné il y a huit ans. La Mais rien n'est plus facile que de trouver Dîners — Soupers — Spectacles qu'un défaut : sa jeunesse. On le lui pardonne avenue des Champs-Elysées... I! sera ravi d'enfant... L'adresse que vous nous don- vedette masculine avait alors trente-trois I-37 m 43, rue de Pônthieu Ely. IC un billet — si l'on se présente a temps au volontiers, tant elle est agréable à regarder ; Line de vous envoyer sa photographie... Pour- nez est exacte, mais Réda chante actuel- ans, et la vedette féminine 16. A nous Tous les jours: Matinée 16 h. 30. Soirée 20 'i, Lion porte bien en elle toute la gaieté de Paris; quoi voulez-vous qu'il jette. votre lettre lement sur la Côte. maintenant de vous poser une question : guichet. au panier ? Préférez-vous qu'il la porte Trouvez l'âge du metteur en scène et la Josette Boussac est toute menue et toute char- Moony. — Encre verte, papier vert... ur son cœur ? quantité de pellicule employée. fout à l'espoir ! Non, le « petit Jimmy » ©® mante; sans craindre de me tromper, je lui pré- Animatrice 41. — LE CARILLON DES CH.-ÉLYSÉES ne fait pas partie de l'orchestre Raymond Miquette, à Paris. — Les dernières nou- dis un très bel avenir; Josiane Mosca est une Non, on ne peut pas Legrand. Il est en zone libre. Pour Roger velles reçues de la vedette que vous aimez talentueuse chanteuse internationale; Laurence 34, rue du Colisée dire que l'état d'ani- Toussaint et johny Hess, écrivez-leur à dataient de Cannes. Son intention était de Devenez Secrétaire Médical... Bivoire a non seulement une voix exquise, mais matrice dans un spec- "Sur les Toits de Paris"! BAR - THÉ - Matinées et Soirées musicales Radio-Paris, 11 6 bis, avenue des Champs- partir en Amérique. tacle est une nou- Situation stable, bien rétribuée, auprès encore un corps ravissant, elle est le type de la Elysées... Nous leur avons déjà demandé veauté. Il y a eu de Bohémienne aux yeux noirs. — Le cé- Médecins, Dentistes, Cliniques, Sanas, Le Cabaret Original vamp blonde; Denise Denys a tout le charme de une photographie pour vous, ils attendent DENYSIS et JOHNNY HESS tout temps des hom- lèbre violoniste tzigane que vous aimez votre adresse pour vous l'envoyer... Vous etc.. Formation rapide sur place et la Parisienne; Andrée Haye porte bien son nom mes ou des femmes est tzigane. Quand il ne tourne pas, il avec la merveilleuse ZAROUDNAYA connaîtrez ainsi leurs, visages, que vous par correspondance. Placement par de rossignol. Le compositeur Capitaine accompa- qui, devant le ri- jque du violon et dirige son orchestre. avez raison d'imaginer très sympathiques. Association générale Secrétaires. - École MONTMARTRE gne chacune avec toute sa maîtrise; André Mouet- M VSEV0L0DE VARIAGUINE et son orchestre deau, présentaient {4 Vous pouvez écrire à notre ami Charles Sous le beau ciel d'Hollywood. Oui. — Supérieure de Secrétariat, 40, rue de Liège le spectacle. Ce n'est 8I, rue Lepic te anime toute la soirée de son accordéon, et Trenet, au music-hall L'Avenue, 5, rue Arletty est à Paris et si vous écrivez une donc pas, comme (Place Europe) Paris-8'. Tukori est un violoniste de grande classe. du Colisée, Paris lettre pour elle, nous la lui ferons par- vous le pensez, une venir. Enfin, Missia et son bagoût font passer d'ex- AU DINER mode nouvelle. Ajou- -A-Simone, Paris. — L'artiste dont vous cellents moments, et, lorsque Brancato reparaît tons que cet emploi est fort difficile à nous parlez est née à Rouen. Elle fut ma- Petite Suzy. — Nous sommes persuadés dans son tour de chant si nuancé et si fin, on remplir convenablement. Une des meil- riée et est mère de famille. Elle habite que Charles de Rochefort, qui est un I.I-: < « I l lUti: UARARKT leures animatrices est certainement la mi- actuellement à Marseille. homme charmant, vous recevra si vo is lu, Récital Madeleine Renaud applaudit à la fois le chanteur talentueux et le NIGHT-CLUB demandez un rendez-vous. Quant à Roger parfait maître de maison. gnonne Danielle Marchai, qui préside aux Xos l>oètes et. nos musiciens vont présente destinées de l'Ile Heureuse. Elle est plein? Duchesne, nous vous conseillons d'attendre SKARJINSKY être bien servis. Samedi 15 mars, à Le Grand Jeu MARYSE D'ORVAL - NILA CARA d'entrain, très spirituelle, et ce qui ne sa rentrée à Paris. 17 h. 30, Sotte Gaueau, Mme Made- gâte rien, jolie femme. Jugez-en plutôt par CHEZ TONTON •t tout un programme Paradis perdu. — Est justement avec leine Renaud, sociétaire de lu Comé- la photo que voici. « Jeunes filles en détresse » l'un des prin- die-Française, donnera un récital de Tous les soirs à 20 h. 30 6, rue Arsène-Houssoye Tél. : Ely. 63-12 Une fidèle Reda-Cairiste. — Est-ce une cipaux films tournés par Micheline Presle. poésies avec des œuvres de Baude- On se sent tout de suite en famille. Ou n'a SON AMBIANCE nsA maladie contagieuse ? Vos renseignements Nous pouvons lui faire parvenir votre let- laire, Verlaine. Appolinaire. et cinq de leurs musiciens : Dlipare, Debus- SON SPECTACLE Ennée pas encore poussé la porte qu'une grosse voix sont exacts : votre idole a épousé Si- tre. 8 sy, Faùrè, Honegger, Poulenc, qui SA GAITÉ ' dansera -i 's Torche cordiale et sympathique vous crie ; « Tirez », Mono, Louviers. — Vous n'écoutez donc trouveront un interprète digne d'eux car la porte ne se pousse point, mais se tire, et pas la radio ? André Massary chante sou- en Pierre Remue. Si nous ajoutons CAR RÈREÉ vent à Radio-Paris... Nous transmettrons l'on se trouve dans un petit bar tout accueillant, que le piano sera leva par Francis VARIÉTÉS - ATTRACTIONS vos félicitations aux compositeurs et aux fraîchement décoré et illustré de ravissantes pein- Poulenc, nous en aurons assez dit THÉ - BAR - DÉGUSTATION 1 LA JOIE chanteurs de chansons nouvelles .. Merci tures de Van Caulaërt. Tonton s'empresse à vous ; pour que tous les amoureux du bel Célèbre orchestre aussi pour vos compliments à « Ve- faire les honneurs; en deux minutes, on est vrai- DE SAVOIR art soient assurés de passer, avec Orchestre - Attractions dettes ». HOMERE TUERLINX ment de la famille! 1 trois prestigieux interprètes, quel- et ses virtuoses La salle voisine, qui tient plus du salon ou bis S'EXPRIMER Tino de 19 ans. — Si vous pensez que ques instants d'une richesse in.com- loulou Prestes 45 , rue Pierre-Charron 1 les paroles de vos chansons sont réussies, 1.1 trépidant»fantaisiste 5«, rue l>lgalle - Tri. OJi-OO d'un boudoir de jolie femme que d'une salle de Que de personnes éprouvent envoyez-les à « Vedettes », et nous les cabaret, vous invite à tous les délices gastrono- soumettrons à de jeunes compositeurs miques, tandis que le spectacle fort original se une souffrance presque physi- comme Pipon, Bruno Coquatrix, Johny poursuit. ■ A L'AIGLON» que devant une feuille blanche Hess, qui les mettront en musique... En- Il y a d'abord Miss Hollywood. Miss Hollywood au moment où elles ont à écrire suite, vous chercherez un éditeur quand 11, rue de Berri — Bal. 44-32 1 elles seront créées par une vedette de la est une gamine dont on ne compte pas les prin- une lettre, rédiger un rapport, tra- chanson... Vous savez bien que nous ne temps, mais qui a un entrain fou, en même temps CABARET - DINER - ATTRACTIONS A Jft. 1 duire leurs plus intimes pensées. pouvons pas vous donner les adresses que La toute Charmante FF qu'un joli talent et une grande sensibilité. Ses vous demandez. Lina Tosti est à Paris. Vous-même, peut-être, subissez-vous Rina Ketty est dans l'autre zone. chansons, qui sont des pochades, sont animées à 17 h. THÉ - COCKTAILS - SWING JÈfajjmW cet insupportable malaise de ne pouvoir, par tout le personnel sous la conduite de Ton- au moment d'écrire, trouver les mots qui Colette Prlnet. — Les paroles et la avec LE JAZZ DE PARIS ton, qui, affublé de masques ou d'attributs les conviennent, construire les phrases qui musique de la chanson « Sur deux notes » Direction t Alix Combelle. YVONNE LOUIS plus inattendus, mènent dans la salle, durant vous permettraient de traduire les idées, sent de Paul Misraki, l'auteur de « Tout les sentiments dont cependant vous vous artiste de grand talent à la voix chaude, va très bien, Madame la Marquise». qu'elle chante, une ronde endiablée. ■ Maymonde Noty lui succède avec tout son sentez pénétré. Ef vous souffrez de cette présente son répertoire varié au sympa- André-Cinette-Roger. — Votre pseudo- Maguy Brancato impuissance car vous savez que vous serez thique Cabaret « Chez Carrère ». Elle nyme est une «Sérénade à trois»... Pour charme et sa joliesse. Suzy Clair, aux yeux im- jugé, et parfois sans indulgence, sur votre y remporte le même succès qu'elle con- Albert Préjean. voyez réponse à Soir de menses, esl une vamp doublée d'une fantaisiste LE FLORENCEl façon de vous exprimer, sur votre stylé. nut à ,!'« Aiglon » et au « Triolet ». Paris. fort spirituelle; Adélio doit rendre jaloux Tino, 61, rue Blanche Mais vous connaîtrez la joie MISSIA car il a une jolie voix et joue vraiment de la ■ de savoir écrire en suivant les RÉVEILLEZ LA BILE guitare ; lui, de plus, il se sert admirablement Petite Brunette. — Roger Duchesne et ROSECARDAY Cours de Rédaction de l'Ecole demande our ba ets L'animateur maison de son accordéon; Madeleine Nardy est tout char- Yvette Lebon seront bientôt de retour à DANSE P " jeunes personnes. Studio Leibowitz. me et douceur; Jeannette n'est pas" la jolie femme et le formidable orchestre ALTON 1 A. B. C. sous la direction parti- Paris. Ils viennent de faire une tournée DE VOTRE FOIE- que l'on pourrait penser, mais le directeur ar- culièred'écrivains connus. Quels théâtrale dans l'ouest et le sud-ouest de 7. Rue Chaptal, Paris. Métro Pigalle. BRANCATO SOUPERS SPECTACLES 20 HEURES 1 la France. Ils y ont joué, avec beaucoup Sans calomel - Et vous sauterez du Ht v: et tistique de chez * Tonton son tour de chant que soient votre situation, votre de succès, « La Petite Chocolatière ». est très délicat et sans aucune vulgarité. âge, le but que vous voulez n le matin, " gonflé à bloc "- tout un programme Cina. — La concurrente n 25 de no- Il y a enfin Huguette Darcy; après ses succès Votre foie devrait verser, chaque jour, au aux atteindre, le genre de rédaction tre concours « Etes-vous photogénique » au cinéma (on se souvient notamment de sa belle moins un litre de bile dans votre intestin. Si qui vous intéresse particulière- habite Paris. création dans Le Château des quatre obèses), Hu- LA GYRALDOSE cette bile arrive mal, vous ne digérez pas DINERS-SOUPERS Jean Bout'ln, Asnières.-— L'orchestre qui vos aliments, ils se putréfient. Vous vous guette a repris le tour de chant. Elle y apporte ment (lettres intimes, rapports de 19 h. à l'aube commerciaux, secrétariat, jour- vous intéresse est à l'heure^ actuelle en employée pour les soins intimes de sentez lourd. Vous êtes constipé. Votre orga- toute sa fraîcheur de jeune fille; elle chante avec zone non occupée. On lui prêtait l'inten- nisme s'empoisonne et vous êtes amer, abattu. ■ nalisme, nouvelles, romans,etc), une jolie Voix et beaucoup de finesse des chan- UN TRÈS BEAU SPECTACLE tion de faire une grande tournée en Amé- la femme fait disparaître pertes et Vous voyez tout en noir ! sons hien choisies; elle est parfaitement à l'aise vous pourrez acquérir rapide rique du Sud. métrites.Ttes pharm.ou EtsChatelcin Les laxatifs sont des pis-aller. Une selle et l'on peul lui prédire un aussi joli succès dans LEARDY & VERLY ment le moyen de révéler enfin Un chanteur. — Avant les hostilités, 2, rue de Valenciennes, Paris. forcée n'atteint pas la cause. Seules les Le Bosphore le tour de chant que devant la caméra. dans vos écrits la valeur de Rina Ketty devait, en effet, tourner un PETITES PILULES CARTERS POUR LE et 24 jolies filles FOIE ont le pouvoir d'assurer cet afflux de IS, rue Thévène grand film, mais le projet n'a pas été re- Châtelain, la marque de confiance votre personnalité. pris. Les enregistrements de Nina Rossi bile qui vous remettra à neuf. Végétales, L'AKMOKÏÏAL Brochure gratuite appartenaient à « La Voix de sa sœur», douces, étonnantes pour activer la bile. maison d'éditions phonographiques aujour- Exigez les Petites Pilules Carters pour le RESTAURANT - CABARET! Venez 12, rue Lincoln, à Paris, à d'hui fermée. la Timidité Foie. Toutes pharmacies : Frs. 12 Jean Tranchant vient de présenter un nouveau l'Ecole A. B.C. Le Directeur se fera un vaincue t- n S fours — MONICO — spectacle à l'Armoriai. Il inaugure la formule Orchestre Tzigane plaisir de vous recevoir el de vous sou- par un Système inédit et radical,envoyé aux LE CABARET' CHIC, NET, GAI « Almanach de l'Armoriai », qui pourraH être mettre une documentation complète. ON DEMANDE ^f^bon^ fort originale. . Si vous ne pouvez venir, écrivez au lecteurs de ce journal contre 2 frs en timbres. Le gérant : R. REGAMEY. DE MONTMARTRE danseuses pour la Revue des Ambas- r Cours de Rédaction de l'Ecole A. B. C. 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