i--. J raal 1îw Nouvelle Série. - N» 3 DE L ARISTOCRATIE tes POWM5 DELAÔE/nAîME A LA BOHÊME

ous venons d'applaudir Mme Mary Marquet Les temps difficiles. actuellement de nombreuses statis- homme (nous parlons du producteur dans Sapho. On sait que Mary Marquet est une tiques où, se référant du coût global de non du romancier) avait songé à faire N Ce noble fantaisiste au sourire écla" très belle artiste, universellement appréciée et la production française de ces dernières tant qui dirigeait dernièrement un appel à... l'inspecteur Bonny dans un années, à l'ensemble des recettes et au admirée, et beaucoup trouveront le plus naturel du music-hall près des boulevards, n'a pas rôle de détective - qui - trouve - instan- nombre de films produits, ils concluent trouvé, dans cette dernière fonction, le tanément - le - criminel. monde qu'elle ait fait de Sapho un personnage aussi qu'un film, pour apporter de l'argent succès d'argent qu'il escomptait... Oui, mais voilà : pas plus Siménon vibrant, aussi profondément humain. On n'attendait à ses commanditaires, ne doit pas Alors qu'on le vit, àTorigine du cinéma que Bonny ne trouvent trace d'ùn dépasser le budget de X... francs. pas moins de son talent, car on ne prête qu'aux parlant assumer la « supervision artis- membre de la ténébreuse maffia ; et le Tout cela est très joli. On n'oublie producteur qui, déjà, se frottait les riches, dit-on. Une fois de plus le proverbe se tique » d'une grande firme, et ceci à des appointements astronomiques, il qu'une chose : la qualité des films pro- mains en escomptant de mirifiques justifie. Mais on a pas assez retenu le fait que vient de signer un contrat infiniment duits et le pourcentage de la popula- recettes de ce projet bien d'actualité, tion française que la médiocrité géné- maudit aujourd'hui l'inspecteur peu c'était là le premier rôle à l'écran de Mary Mar- plus modeste, pour un film en cours rale fait fuir. De plus, il n'est pas perspicace. quet. Premier rôle, rôle écrasant : de quoi tuer la meil- d'exécution. d'exemple qu'un bon film français, d'un Ne dit-on pas, en effet, que le cachet Moralité (toute personnelle ) :: Bonny leure des vedettes, si elle ne possédait à ce degré la qui lui serait alloué, ne dépasserait prix raisonnable, s'il n'est pas hermé- soit qui mal y pense. maîtrise d'un jeu parfait et ce don admirable d'assi- pas 25.000 francs pour sept semaines I tique, ait coûté de l'argent à ses com- manditaires. Exemples : Poil de Ca- milation à un personnage. Une misère, si l'on songe qu'il y a rotte, La Maternelle, etc. Sur une retraite... trois ans, ces vingt-cinq mille francs, Alors qu'on nous laisse donc tran- On sait à quel point le travail devant le micro et il les touchait par semaine ! Sait-on que lors de la préparation de quilles avec tous ces chiffres qui, comme « Liliom », Fritz -Lang songea tout la caméra est fastidieux et difficile, combien il faut toutes les statistiques en général disent d'abord à Gina Manès. Celle-ci, amère- être rompu à cette gymnastique spéciale du studio, 3+1=4 ce que leurs auteurs veulent leur faire C'est le calcul que vient de faire ment déçue par ses derniers films, venait aux exigences tyranniques de l'enregistrement qui ne dire. de partir pour le Maroc où, entre Casa- l'avisé directeur des Agriculteurs, du Oui veut trop prouver... respecte aucune loi de logique, qui paralyse les plus Bonaparte et du Ciné-Opéra, à qui ces blanca et Marrakech elle tient mainte- trois salles ne suffisent probablement nant une cantine-restaurant. C'est là beaux élans. Avec une extraordinaire aisance, dans que Jacques Feyder et l'état-major du plus, puisqu'il vient de jeter son dévolu Les lumières de la ville. ce terrible rôle de Sapho, Mary Marquet se révèle du sur le cinéma du Colisée... « Grand Jeu » devaient la rencontrer un premier coup aussi grande que les plus grandes, Espérons que, lors d'une projection M. Francis Carco vient de faire pa- soir de simoun, par le plus grand des d'un même film dans ces quatre salles, raître un roman, Paname. « Une nou- hasards I... conquiert brillamment le titre d'étoile de l'écran que on ne commettra pas l'erreur de parler veauté », disent les communiqués. Gina Manès ne crut pas devoir accep- d'autres ont mis des années à acquérir. de « quadruple exclusivité »... alors que Une « nouveauté », hum... Est-ce que, ter l'offre de Fritz Lang. C'est alors c'est « quart d'exclusivité » qu'il fau- en 1927, Francis Carco n'écrivit-il pas" que Florelle fut pressentie pour le Elle a su trouver immédiatement le ton qui seul drait dire. le scénario d'un film intitulé justement même rôle. convient à l'écran sonore, les attitudes parfaites, les Paname et que la censure, avec son Tenant à Gina, nous croyons savoir expressions les plus diverses et les plus intenses, plus intelligence habituelle, transforma en que sa décision, si regrettée, de quitter Homonymies. Paname n'est pas Paris? l'écran, n'est peut-être pas définitive, émouvantes d'être vues en premier plan, et que l'éloi- On a beaucoup remarqué que certains et que si le réalisateur de « Thérèse gnement de la scène ne nous avait pas permis d'appré- noms prononcés lors de l'Affaire, rap- Raquin » lui faisait signe... pelaient/ceux de certains artistes de cier jusqu'ici. On garde les mêmes... cinéma : Garât, Angelo, Boyer. Point Très certainement, la première composition ciné- n'est besoin de dire que, quoi qu'en On annonce que ce grand producteur, aujourd'hui plus qu'Hitler... puisse penser Paul Morand, il ne s'agit dont la faillite, l'an passé, fit quelque matographique de Mary Marquet bénéficie de sa là que d'homonymies. bruit serait actuellement en pourpar- Aucun journal n'a jamais signalé la longue expérience scénique, de la sincérité de son art De son côté, Paris-Midi a découvert lers avec un financier anglais pour tour- position bizarre de la joiie star alle- et de Ses racines profondes. Mary Marquet possède deux jeunes artistes - Renée Renoult et ner à Londres une superproduction (évi- mande Leni Reiffensthal, promue grande tout et font naître l'opposition de l'héroïne du Maître Andrée Hesse n'ayant aucune parenté demment) en deux versions : française maîtresse du cinéma allemand, sauce plus que personne le sens du théâtre, du drame, et avec les avocats-hommes d'affaires dont et anglaise. nazi... aussi de la féminité. Fanny Legrand a été pour elle de son cœur, la belle Aline de Reige, aristocrate, il a été parlé abondamment ces temps Quoiqu'on en dise : il est des gens Il est vrai que cette... maîtrise n'est l'occasion de s'extérioriser comme jamais peut-être orgueilleuse, souveraine. Le contraste est saisissant derniers. qui ne désarment pas I pas la première assumée par la vedette et l'admiration du spectateur pour Mme Mary Mar- Enfin il nous revient qu'un cinéphile, de tant de films de montagnes ; et il elle n'a pu le faire, car l'écran tolère une intensité de plaisantin à ses heures, assure à qui est permis, en la circonstance, de rap- vie que la scène interdit. Le frémissement de sa vie quet se hausse encore d'un ton. Mary Marquet n'avait veut l'entendre que l'artiste américain Hé... Hé... peler à Hitler que : intérieure, sa passion débordante d'amoureuse qui point le physique du rôle dit-on ? Qu'importe. Rod La Roque est un arrière-petit- « Pour grands que soient les rois, Alphonse Daudet n'aurait point renié son héroïne et neveu du colonel du même nom I Mme Exbraya et ex... manitou à la ils sont ce que nous sommes... ». aime parce que c'est sa raison de vivre, ses seules Cette information sous toute réserve I censure, ne pardonne pas à certains de Comme tout homme « en place », le capacités, sa fonction pourrait-on dire de créature née tant de talent font oublier que Sapho était brune et l'avoir « demissionnée » avec quelque Fuhrera jugé qu'une « petite amie » pour l'amour, illuminent son visage rayonnant, attei- petite. Gustave Flaubert pour n'avoir pas conçu brutalité, actrice était, de rigueur. Emma Bovary sous les traits de Valentine Tessier Ouf I Elle a, parait-il, juré de se venger A défaut de part entière à la Comédie gnant le spectateur en vagues qui se sont déjà brisées M. Adrien Marquet vient de partir et. pour commencer, annoncé à qui veut allemande, il lui a abandonné le minis- .'sur l'inertie de son amant. n'aurait point rêvé d'un calvaire gravi avec une telle en guerre contre le cumul en général, et l'entendre qu'elle va publier ses Mé- tère cinématographique.,. douleur, d'une mort accompagnée de tant de souf- le cumul des fonctionnaires plus par- moires. Certaines interventions extra... I On sent que Mary Marquet a aimé ce rôle de Sapho, france. ticulièrement. Désormais, après leurs cinématographiques y seraient mises à qu'elle a aimé Sapho elle-même, Sapho qui est plus heures de travail, ceux-ci n'auront plus jour. Mais, à propos... Valentine Tessier, avant Mary Marquet, a accompli le droit de se livrer à une occupation Il va y avoir du sport... un symbole qu'une réalité, Sapho qui est de tous les rétribuée... Ne racontait-on pas, il y a quelques temps et qui est toutes les femmes. Elle l'a aimée et semblable tour de force. Incarner une héroïne défunte, Bravo I Nous voici rassurés : Ce n'est mois, que la belle Léni était loin d'aimer glorieuse par le retentissement considérable de sa sa... rivale Marlène, dont le succès animée de sa puissance intérieure, lui a insufflé sa pas encore demain que , Une affaire dans le lac. venue au monde, touchante, pitoyable, humaine. Giraudoux et Paul Morand apporteront l'inquiétait? Et la toute puissance propre ardeur. Jusqu'au bout et sans faiblir elle au Cinéma des scénarios originaux I Blague à part. Un producteur fran- actuelle de la dictatrice de pacotille soutient son rôle, car l'intensité de sa souffrance est Beaucoup d'artistes, excellemment doués, très sin- On respire... çais avait sérieusement songé à com- n'expliquerait-elle pas la récente inter- mander un scénario original à Georges diction en Allemagne du « Cantique des la même que celle de son bonheur. cères et très experts, tâtonnent avant de trouver le Siménon, pour le cas où sa trompetteuse Cantiques », le dernier film de Marlène Statistiques. ■ Peut-être — si nous devons objecter quelque chose ton qui convient particulièrement à l'écran. Et de enquête de « Paris-Soir » eût donné, ne Diétrich, tourné à Hollywood ? deux exceptions récentes, il faut se garder de faire une Le chômage de l'actualité aidant cer- fût-ce que l'ombre d'un résultat. La « Petite Histoire », vue par l'œil à une composition presque parfaite — Mary Marquet tains journaux spécialisés publient Dans sa candeur naïve, le même de Bœuf, ne manque pas d'attraits. a-t-elle conservé à Sapho une dignité naturelle, une généralité. La personnalité vibrante de l'une et l'autre distinction que son amour du moment pouvait sans artiste, leur talent aux multiples ressources ont été doute lui accorder, mais que Sapho était trop prompte les artisans de leur succès. à perdre. Sapho était de très basse extraction, la fré- L'épreuve, qui aurait pu être définitive pour deux Fondateur : JEAN PASCAL Directeur : ANDRÉ TINCHANT quentation des ateliers de peintres et de sculpteurs grandes comédiennes de nos scènes parisiennes, ren- CINÉ-MAGAZINE avait accentuer cette tendance, et les mots vulgaires force au contraire la conception de l'indispensable 14» ANNÉE - HEBDOMADAIRE formation de l'acteur. Il semble que notre cinéma, ABONNEMENTS. ou orduriers sortaient très fréquemment de ses lèvres. FRANCE ET COLONIES 65 Tous nos abonnements ) : Un an, fr. — Six mois : 35 fr Dans certains passages du film plus de vulgarité après quelques correctes adaptations d'œuvres litté- partent du lor et du 15 \ ETRANGER (pays ayant adhéré à la Conv. de Stockholm Un an, 80 fr. — Six mois, 45 fr. aurait été nécessaire. On pense alors que pour certains raires jugées classiques, interprétées par des acteurs de chaque mois. (pays n'ayant pas adhéré) Un an. 100 fr. — Six mois, 55 fr. artistes, il est presque impossible de faire surgir du classiques eux-aussi, nous amène progressivement à Paiement par chèque ou mandat-carte. Compte de chèques postaux Paris 1767-95 plus profond d'eux-mêmes les accents que leur dis- l'écran classique qui ne sera pas une des moindres Bureaux : 9, rue Lincoln, Paris (VHP). Téléphone : Balzac 24-87 tinction native leur empêche de concevoir. acquisitions du septième art. Secrétaire Générale : Yvonne IBELS e I Certaines scènes assez violentes évoquent malgré Régie exclusive de la publicité : Société Européenne de la Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris (IX ) Ariette JAZARIN. Ce n'est qu'en septembre dernier qu'une firme française s'attachait René Clair par contrat. Le résultat ? Le Dernier Milliardaire, ex Dernier EN - Dictateur, dont entre temps son tuteur avait encore perfectionné la veine et rendu plus riche la sève comique. A On a souvent reproché au cinéma français sa pusillanimité, ainsi que son étroitesse d'idées. T Lorsqu'un film aussi savoureux que Le Président Fantôme, par exemple, nous fut révélé, chacun T regretta l'absence totale, dans le cinéma français, d'œuvres de ce genre. C'eût été compter sans la censure « qui veille aux E barrières du Louvre »... On ne sait que trop quel accueil eut été fait à un film de chez nous, même N désopilant, nous montrant les avatars d'un candidat à la Présidence de la République française. Qu'on D se rappelle plutôt les incidents que soulevèrent les pourtant peu acerbes Nouveaux Messieurs, de Jac- A ques Feyder et quelle résistance rencontra ce der- N T

Tel un grand chef, René Clair, le plan de travail sous LE DERNIER MILLIARDAIRE les yeux, prend les dernières décisions.

N aurait tort de croire que le tragique actuel du On était alors en janvier 1933... Adolf Hitler cinéma français réside entièrement dans l'espèce venait d'être nommé chancelier du Reich. On sait si fort qu'il en perd à demi la raison, et le voilà fai- O de torpeur qui s'est appesantie sur l'industrie les bouleversements intérieurs et... extérieurs qui sant exécuter les ordres les plus contradictoires, les du film depuis le début de cette année. La raréfaction devaient instantanément découler de cette nomina- plus abracadabrants à tout un peuple 1 Jusqu'au des capitaux, elle-même, si elle ne doit pas être sans tion. moment où un accident fortuit le ramène à une plus nous inquiéter, n'est pas seule en cause. Bref, Le Dernier Dictateur (dont le sujet, on le juste compréhension des choses... Autrement grave nous semble le fait que, l'indus- verra plus loin, raille assez visiblement quelques régi- Est-il besoin de dire que, quelle que soit sa nuance trie cinématographique française travaillant, si l'on mes européens actuels) fut abandonné. D'autant que politique, aucun spectateur ne pourra se formaliser peut dire au compte-gouttes a, de tous temps, fourni certain collaborateur, et non des moindres, dont à la vue du Dernier Milliardaire. Un peu comme dans abondamment du travail à ses plus médiocres servi- René Clair entendait ne pas se séparer, et c'est tout l'étincelante Soupe aux Canards des frères Marx, teurs, tandis que ses meilleurs artisans, au talent à son honneur, était notoirement israélite. qu'il rappelle un peu par le thème général, le dernier indéniable, demeurent de longs mois inactifs... Des semaines, des mois passèrent... Pour une cause film de René Clair dissimule constamment la satire Si l'on y réfléchit, il est tout de même effrayant indéterminée, l'auteur du Million, pourtant engagé à l'année, demeurait inactif. et la raillerie du fond sous la fantaisie la plus large de songer qu'en France, la valeur d'un metteur en de la forme et l'humour le plus désopilant. scène est inversement proportionnelle au nombre de films produits dans sa carrière! Naturellement Le Dernier Milliardaire n'est pas Cela est si vrai que, face à des réalisateurs qui, Ci-dessus : René Clair ne fait rien sans consulter son état- sans comporter plusieurs « clous ». bon an mal an, font leur quatre et cinq films dans major technique :Rudij Mathé, Aguettan, Valentin sont tous On en appréciera un particulièrement, qui donne pour lui de très précieux collaborateurs. l'année, on devine lesquels, un Clair, un Feyder, un à l'œuvre de René Clair tout son caractère : une Ci-dessous : René Clair explique un jeu de scène à José Noguero. Renoir, un Choux, et quelques autres trouvent diffici- bataille en.règle dans un Parlement de fantaisie, où les représentants du peuple, fiers et dignes s'invec- lement à réaliser un seul film dans ce laps de temps. Une dernière touche de maquillage, et voilà Max Dearly mécon- Cela est si vrai qu'entre la réalisation de 14 juillet naissable en milliardaire brésilien. tivent, s'envoient leurs encriers à la tête et finale- et celle du Dernier Milliardaire, il nous aura fallu ment « tombent à bras raccourcis » les uns sur les attendre plus de vingt mois ! Qu'on n'aille s'étonner autres ! après cela de la médiocrité générale du film français, Bref, ce que le Journal Officiel de la République quand ceux qui pourraient en élever fortement le nier, lorsqu'il conçut le projet de réaliser un film appelle le lendemain « mouvements divers sur plu- niveau actuel, demeurent sans emploi ! ./féministe ! sieurs bancs ». Donc, depuis la fin de l'année 1932, René Clair René Clair, lui, a tourné la difficulté en transpor- I Et maintenant, quels sont les projets de René Clair. tant l'action Dernier Milliardaire dans une petite n'a rien produit. Et c'est peut-être, indépendamment du On en peut déjà parler, puisque la parution de ces principauté située approximativement en Amérique de son attirante personnalité, ce qui nous rend si lignes précédera de peu la présentation du film. impatients de connaître le film dont il termine actuel- Centrale, brûlée de soleil où, un peu partout poussent lement le montage aux studios de Joinville. les fleurs et les terrasses aux maisons... Où le style A l'en croire, il doit encore tourner un film pour Encore que le fait soit peu connu, le scénario du hispano-mauresque déploie, à plaisir ses volutes, et le Tobis. Mais peut-être se pourrait-il qu'il mette à Dernier Milliardaire a un passé. Si nos renseigne- style rococo ses pâtisseries... exécution son projet de tourner en Angleterre pour ments sont exacts, il vit le jour au début de l'année s Dans ce royaume de fantaisie, un milliardaire, que Alexandre Korda. Ne parle-t-on pas d'une traduction dernière, sous le titre du Dernier Dictateur. feue Max Dearly, est adoré par ses concitoyens ! de Shakespeare ? L'auteur de Sous les Toits de Paris et d'A nous la ■ Las ! Les finances du pays sont à sec. Foin de L'Angleterre est moins loin que l'Amérique, certes. Liberté, fidèle à une méthode qui a abondamment divers trains d'aménagement budgétaire, qui sont Néanmoins laissera-t-on partir le réalisateur d'A nous fourni ses preuves, avait conçu lui-même l'intrigue autant de bateaux : on mariera la princesse au mil- la Liberté comme on laissa partir jadis celui de pour la firme franco-allemande pour laquelle il avait liardaire, dont l'argent entrera ainsi dans les coffres Thérèse Raquin. déjà réalisé ces deux films. Toutefois, l'importance Bu Trésor public... Dans l'intérêt du cinéma français, nous voulons de certains décors et les nécessités d'une collabora- I Le milliardaire, toutefois, n'épouse pas la prin- espérer que non. tion qui envisageait, à rencontre des autres films de cesse : il devient dictateur ! D'être au pouvoir l'émeut Jean VALDOIS. René Clair, deux versions, française et allemande, décidèrent la société à tourner le film à Berlin. Sa personnalité a grandi, s'est fortifiée, et un film peut désormais se charpenter sur elle. Elle a la force public l'admire sans réserve on accueille favorable- de le soutenir. ment ses films parce qu'ils sont les siens. Mais il Et encore Marlène qui ne forme de couple avec attend patiemment que revienne la joie d'admirer personne et Gary Cooper que se disputèrent tant de Lilian avec son partenaire Henry Garât. Que se belles partenaires. Lui aussi est seul et il a Ja force renouvelle un quelconque Chemin du Paradis ou que de l'être. Mais le public, dont le rôle est immense, l'Histoire découvre un nouveau Congrès qui sache s'il accepte quelques exceptions dont bénéficient ses amuser avec autant de succès que le précédent, idoles, ne leur pardonne d'être seuls que parce que c'est le vœu unanime de leurs admirateurs. leurs personnalités dépassent de très loin l'habituel et Chez nous on aime Maurice, on l'aime toujours l'ordinaire. Il semble cependant que sur les couples et de toutes les façons, mais on le préfère avec la rejaillit un surcroît d'attendrissement et d'amour. radieuse Jeanette. Le succès de Maurice est resté Les couples sont rois. stationnaire depuis quelques temps. Que paraisse La Gare si les tandem ainsi consacrés ne veulent pas Veuve Joyeuse, sa gloire bondira comme par miracle. continuer à s'entendre, s'ils ne veulent plus roucouler joua à la scène Après l'Amour sur l'écran d'une même voix et d'un même cœur ! avec Gaby Morlay. On tourna le film. Et nous eûmes Le public qui est inexplicablement fidèle, veut que Mélo, et nous eûmes Ariane, un des meilleurs films ses amours lui gardent la même fidélité. On a vu que ce couple d'artistes ait jamais réalisé. Le public l'étoile de Janet Gaynor pâlir considérablement du est heureux de les retrouver. Il réclame d'autres jour où elle ne tourna plus avec Charles Farrel. magnifiques histoires, dramatiques ou sentimentales, Il n'est pas besoin de plonger son regard au delà pourvu que soient réunis les deux visages qu'il aime, de l'Atlantique. D'assez nombreux exemples chez nous sont là pour prouver cet amour du public pour les couples qui savent s'aimer à l'écran. Parfois un même artiste forme un team avec diverses parte- naires. Nous avons eu l'immense succès Henry Garat- Lilian Harvey. La gentillesse de Meg Lemonnier ne fait pas oublier la grâce exquise de la précédente. Lilian a déjà joué avec maints partenaires. Elle eut Charles Boyer et en Amérique Gene Raymond et John Boles, mais ici, et sans doute ailleurs, bien que le Ci-dessus : Après l'avoir longtemps abandonné, Greta Garbo a retrouvé son premier amour (tout au moins sur l'écran) : John Gilbert... Ci-dessous : Le succès du couple Gaby Morlay-Victor Francen est toujours assuré, le public les aime, il les réclame.

ÉJÀ le cinéma muet avait consacré quelques couples notoires de l'écran et ce choix souvent, D à l'origine, fait au hasard des contrats et des scénarii, fut ratifié par le public avec tant d'en- thousiasme que les producteurs surent exploiter cette source de succès. Un des plus justement célèbres fut celui de Gréta Une fois seulement, on vit ensemble Greta Garbo et Clark Garbo et de John Gilbert. Gilbert, alors dans toute Gable. Greta Garbo peut changer sans arrêt de partenaire ; sa gloire, permit à la jeune Suédoise inconnue de elle sera toujours Greta Garbo, l'unique. gagner ses galons à ses côtés. On sait ce qui arriva. Gilbert devint éperdûment amoureux de l'inaccessible bella. Vint la combinaison qui fut loin de marcher fleur des glaces, se maria pour essayer de l'oublier, toute seule à ses débuts : Jean Murat-Annabella. divorça, se remaria, et ainsi quatre fois en peu Etait-ce mieux? certainement non. Le public était d'années. Il ne fit parler de lui que par ses retentis- satisfait, le public ne demandait pas que ce nouveau sants divorces, mais pour son travail restait dans team poursuive sa carrière. Le public aimait Jean l'ombre, tandis que son ancienne partenaire grandis- Murât avec Marie Bell et non avec Annabella qu'un sait, grandissait, jusqu'à devenir l'unique et à autre avait pour partenaire. Aujourd'hui, la voix conquérir le monde. publique est dominée par celle du destin... Pour une fois, à des années de distance, le couple Il est curieux du reste de suivre ce petit jeu des se reconstitue pour le grand film de La Reine Chris- échanges. Des couples formés par la scène se retrou- tine. On se demande alors ce qui enthousiasma si vent à l'écran. Des couples réunis par l'écran se fort le public d'autrefois, car aujourd'hui la décep- reforment sur la scène, on fait échange de partenaires. tion est grande. Garbo, à force de travail et d'intel- On apprend à se mieux connaître, on s'apprécie, on ligence s'est dépouillée de tout le conventionnel aime à jouer ensemble, on en recherche les occasions, apprécié à ses débuts. Elle est devenue si pure, parée on les provoque, on les favorise, on se suit aussi seulement de sa lumière intérieure, qu'elle reste Il parait que nous aurons souvent l'occasion de revoir ensem- dans la vie, on s'aime et le public aime ceux qui seule. Ses partenaires ne sont plus là que pour montrer ble Jean-Pierre Aumont et Simone Simon. Gardons-nous s'aiment ou prétendent s'aimer. Mais aussi on se bien de nous en plaindre : voit-on souvent couple aussi char- qu'elle est incomparable. Gilbert est simplement mant aussi frais, aussi poétique que celui-là ? connaît trop, et le petit jeu des échanges et des un comédien, et pas plus lui (bien qu'il soit encore séparations recommence. Hollywood bat tous les auréolé de la gloire passée) que d'autres, ne peuvent records. Chez nous, les sentiments n'explosent pas penser former avec Garbo une équipe durable. Garbo que soient conjugués les deux talents qui se complè- comme la poudre. Les héros que nous aimons ne est désormais seule... tent si justement. marchant pas en réalité au même rythme que dans Seule aussi Crâwford, la belle Joan, dont le talent Nous avons eu le couple Jean Murat-Marie Bell. leurs films. On n'a pas encore eu besoin de créer des et la carrière grandirent aux côtés de célèbres parte- Le public l'aima particulièrement. On ne sait pas centres spéciaux pour s'épouser et divorcer. naires. Elle connut au théâtre, obscure, inconnue, pourquoi tels visages sont appelés à plaire davantage i».Si le jeu vous amuse, vous pouvez rechercher par un partenaire délicieux et compréhensif. L'amour que d'autres. Les lois de la psychologie sont subtiles vous-même quelle part de réalité et de fiction entre s'ensuivit, un travail commun à la scène et à l'écran, et la sentimentalité, qui emplit le cœur du public, dans tout ce que les informations de presse, les on-dit et aussi le mariage. Doug junior devint célèbre en régie par d'obscures raisons. Les correspondants des de coulisses, laissent transparaître jusque dans le même temps que la belle Joan. Mais l'amour va bien artistes écrivent sans se lasser : « Je vous aime, public, jusqu'où l'amour qui unit les couples reste mal avec une double gloire à cultiver... Joan connut surtout lorsque vous jouez avec un tel. Pourquoi ne un jeu ou est véritable. Bien souvent la limite est d'autres partenaires : Clark Gable, Fanchot Tone, jouez-vous pas toujours avec lui?» On aimait Jean impondérable. Dès lors, cela ne nous regarde plus... qui dit-on... l'amour encore ne changera pas Joan. Murat-Marie Bell, on aimait Albert Préjean-Anna- Ariette JAZARIN. A réalisation de La Reine Christine a soulevé bien des difficultés ; de graves problèmes ont dû La Banque Nemo L être résolus pour faire revivre avec exactitude la vie familière d'autrefois. En effet, La Reine Christine se passe au xvie siècle, en Suède... C'est dire le nombre et la variété des ques- fermera-t-elle ses guichets ? tions qui se posèrent, jour après jour... Que de recherches dans les Archives, quelles chasses aux documents, aux gravures, aux mémoires... Une librairie tout entière consacrée à la reine Christine fut ainsi réunie à Hollywood. Et les enquêtes com- mencèrent : N cette époque, dont le moins qu'on puisse dire plus, le problème de la censure qui est posé dans toute Mamoulian avait fort à faire : chaque page du est qu'elle est loin d'être marquée « au coin du son ampleur. • scénario était semée d'embûches... Ainsi, une scène E bon sens et de la démocratie », comme l'écrivit Il ne s'agit pas de s'élever contre telle de ses déci- du film se déroule dans une auberge où boivent des jadis un ironiste, se pourrait être le titre d'un article sions, dans tel cas particulier. décidant soldats. Quelle pouvait être la boisson la plus répan- de journal, relégué à la cinquième page des quotidiens, de poursuivre les membres de la Commission de due à cette époque en Suède ? Et l'on découvrit que vu qu'en ce joli mois de mai (quand reviendras-tu)? Contrôle devant la correctionnelle pour exercice illégal c'était le « glogy », sorte de punch fait de vin chaud l'actualité est à peu près la seule à ne pas chômer, de leur fonction nous semble poser le problème entiè^ et épicé, servi bouillant dans des bols de métal. même partiellement. rement à rebours. On dut aussi faire la chasse aux portraits. Des Toutefois, qu'on se rassure, Il ne s'agit pas d'un Là, comme ailleurs, car tout est solidaire, il ne reproductions de Christine de Suède, de 6 à 18 et nouveau krach financier. La vérité est plus simple s'agit pas de réformisme, mais de destruction totale, 28 ans furent nécessaires. Découverts dans un musée mais, malheureusement, tout aussi quotidienne. sans appel. On ne réforme pas ce qui est pourri ; on de Stockholm, ils furent photographiés et envoyés Voici la nouvelle dans toute sa brutalité : sans ne peut améliorer le fonctionnement de la Censure. à Los Angeles. doute sous le prétexte type de « trêve et d'apaise- Lucien Wahl l'a dit excellemment: "tout homme cesse Et non seulement Christine mais encore les autres ment » la censure vient d'interdire purement et sim- d'être intelligent lorsqu'il devient censeur",c'est pour- personnages de son temps : uniformes de son père plement La Banque Némo, un film tiré de la pièce de quoi on ne peut qu'exiger la suppressoin d'un tel Gustave-Adolphe, uniforme des courtisans, costumes Louis Verneuil. organisme, quand ce ne serait que parce qu'il est de mille paysans, détails des livrées royales, palais, Après le tout récent scandale, étouffé dans l'œuf, l'expression même d'un régime rétrograde de force salle du trône, et le trône lui-même, les portes, les des chèques trouvés dans un dossier de la Commission brutale et de répression ; parce qu'il est incompatible fenêtres, les draperies et jusqu'à la forme de la cor- de Contrôle, nous espérions naïvement que celle-ci avec un régime de libertés chèrement acquises... beille dans laquelle le Chambellan portait les édits et aurait la pudeur de se soustraire à l'attention de la Venant après l'interdiction scandaleuse de la majo- les pétitions à la reine... malignité publique, à tout le moins pendant quelque rité des films soviétiques, venant après les mutilations Et sous quelle apparence, je vous prie,fut présenté à temps. C'était mal connaître l'impudence de ceux sans nombre d'œuvres les plus représentatives en Christine le « Paradis Perdu » du grand poète aveugle,. qui sensibles aux honneurs, par conséquent dévoués l'art cinématographique, la « retenue » de La Banque John Milton ? Grâce aux experts, on découvrit qu'il aux ordres supérieurs, composent le méprisable aréo- Némo ne fait qu'ajouter le grotesque à l'odieux. était imprimé sur parchemin page de la Galerie Montpensier, avec l'aide de deux Il faut vraiment qu'un gouvernement ait perdu Mais ce n'est pas tout : il fallut des boîtes à bijoux, ou trois fonctionnaires tabous, à fortes moustaches entièrement le sens du ridicule pour se rendre cou- des candélabres, des joyaux travaillés selon l'époque ; et à imposantes semelles à clous... pable d'une mesure susceptible de provoquer l'hilarité il fallut des canons, il fallut dresser à nouveau la tente Tout se tient. Il est certes plus facile d'interdire un générale de tous les gens sensés ayant tant soit peu royale et celle de l'état-major, recopier les mousquets film, eût-il coûté, un certain nombre d'efforts, eût-il le sens de l'humour ! employés par les gardes royaux, les torches avec les- mobilisé un capital important, que d'arrêter des Mais il n'en est pas moins vrai, alors que l'on quelles Christine s'éclairait, reconstruire son lit à assassins, fussent-ils ceux d'un des premiers magis- prône un peu partout le redressement du cinéma quatre colonnes et tout ceci fut recherché, décrit, trats de France. Mais c'est aussi moins reluisant... français, que la Censure est, je ne dirai pas la princi- photographié, fut soumis à Mamoulian et à Garbo. encore que cela console d'autres déboires... pale responsable, mais une des causes primordiales On apprit ainsi bien des choses. Christine de Suède Tout de même, nous ne pensions qu'il se trou- de la lamentable médiocrité spirituelle du cinéma écrivait avec une plume d'oie, elle séchait l'encre au verait une Commission officielle qui irait jusqu'à se national. moyen de sable... ainsi que chacun faisait en son donner le ridicule d'interdire une pièce de M. Louis Il faut avoir vu des réalisateurs de chez nous, et temps. Tout d'abord attirée par la peinture française Verneuil pour son esprit « subversif ! ». non des moindres, œuvrer dans la crainte perpétuelle et espagnole, la peinture italienne obtint plus tard ses faveurs. Enfin, ce film, que lui réproche-t-on ? Nous de celle-ci pour savoir quelle malfaisance est la La « couronne » n'était pas la monnaie courante l'avons vu. sienne, quelle entrave elle apporte au libre épanouisse- en Suède mais le « thaler ». Déjà le pays possédait des C'est une satire, pas très substantielle, pas bien ment de la pensée à l'écran. méchante, malgré son dialogue à esprit dit : « boule- C'est Jacques Feyder qui, ces jours-ci encore, relais organisés dans les auberges où le voyageur chan- geait ses chevaux fatigués pour d'autres, fringants. Par vardier », ses mots à l'emporte-pièce et quelques vives confiait en ces termes son amertume à un rédacteur de contre, la musique militaire était assez réduite : elle réparties qui fusent lors d'un tableau mettant en Marianne : ne comportait que des tambours et des trompettes. scène un Conseil des Ministres. —• "Il y a des points noirs à l'horizon qui vous On n'employait pas d'enveloppes. Mais les parche- Ce Conseil des Ministres ? Toute l'histoire vient de limitent dans le choix des sujets : entre autres la mins étaient pliés à leur ressemblance et scellés au là ! La censure, paraît-il, s'est montrée choquée de ce censure. Vous ne pouvez traiter tout ce qui vous moyen de cachets de cire, sur lesquels chacun impri- qu'un vaudevilliste ait osé montrer des membres d'un passionne à notre époque : les conflits économiques, mait son sceau particulier. gouvernement ayant favorisé la monumentale escro- le chômage, la politique... " Le scénario avait décrit des chaises de velours de querie d'un banquier. Voyez-vous qu'un public fron- Il ne faut pas se lasser de répéter, qu'un metteur chaque côté du trône de la reine : renseignement pris, elle montait indifféremment en cavalier ou bien sui- deur aille faire certaines comparaisons malveillantes, en scène français, l'eût-il désiré, n'aurait pu réaliser il n'y en avait pas... vant la mode féminine. En cavalier, elle revêtait habi- assurément, avec une affaire en cours, dont par dis- chez nous Je suis un évadé, Le Président Fantôme ou Les uniformes de l'armée n'existaient guère, la plus tuellement un costume masculin. Mais quand elle crétion, nous tairons le nom ! Le Bataillon des Sans Amour, par exemple. Le gou- grande diversité régnait parmi les troupes : seuls chevauchait en amazone, elle portait un costume de En vain l'auteur de la pièce a-t-il prétendu : 1° que vernement ne l'eût pas permis. Toute satire, tout ce qui se rapporte à la vie de la nation qui ne serait pas étaient indispensables le mousquet, le pistolet ou cheval gris. celle-ci avait été écrite en mars 1931, jouée en septem- l'épée. Ainsi pourrait-on continuer l'énumération des ques- bre de la même année ; 2° que depuis cette date observé d'un point de vue rigoureusement confor- miste est totalement interdit. Quelle sorte de table servait à Christine pour sa tions sans fin qui se sont posées, une à une... C'est cinq cents représentations à Paris, deux mille en pro- que la vie suédoise d'il y a trois cents ans est une chose Etonnez-vous après cela du peu de renouvellement toilette ? Une vieille table, plate, lourde, sur laquelle vince n'avaient soulevé aucun incident ; 3° que les peu connue, et cependant qu'il n'est point permis à un ainsi que du manque de diversité des films français 1 était posé un miroir. Elle y gardait peu d'objets : une droits cinématographiques avaient été cédés en sep- brosse, un peigne, quelques boîtes et une bouteille de réalisateur de commettre de trop lourdes fautes, qu'il tembre dernier et que, par conséquent, il ne pouvait Il reste à savoir si cela va durer longtemps encore parfum... eût pu éviter avec de la patience et du temps. et si des vieillards à demi gâteux vont continuer s'agir d'une critique romancée plus ou moins oppor- A son abdication, Christine avait-elle le même Mais Greta Garbo, désireuse de donner toute la tune ; peine perdue : La Banque Némo ne passera pas impunément à s'opposer de toutes leurs forces à trône qu'à son couronnement ? Non. On apprit qu'à vérité possible à cette évocation s'est assurée des l'épanouissement et au rayonnement spirituels du sur les écrans, à moins que ses auteurs ne consentent son couronnement, le trône était celui de son père, garanties les plus sérieuses. Et c'est pourquoi l'atmo- à supprimer le fameux tableau incriminé. Et encore... cinéma français, puisque, répétons-le, c'est, sur un mais, lorsqu'elle abdiqua, elle en avait fait sculpter un sphère historique de La Reine Christine est vraiment Voilà où nous en sommes en 1934 ! incident bénin en soi, tout le problème de l'existence en argent. la résurrection du passé, de la vie quotidienne de de la censure qui se trouve à nouveau posé. Toutefois une telle mesure dépasse de beaucoup le Etait-elle vraiment une amazone experte : certes, jadis. L. ESCOUBE. cadre d'un film comme celui-là. C'est, une fois de M. .C LA MODE SUR L'ÉCRAN LE THEATRE

Avez-vous vu Claudette Colbert dans Chanteuse de Non content de présenter aux spectateurs de la Cabaret. Elle est étourdissante d'élégance et nous fait Comédie des Champs-Elysées une version ornée et défiler un choix de toilettes ravissantes. Comme elle attachante du vénérable mythe d'CEdipe, et comme sait bien habiller son personnage, passant du petit s'il ne lui suffisait pas de démonter et de remonter tailleur noir aux robes les plus extravagantes. Du avec une paradoxale virtuosité les différentes pièces reste, dans l'un et dans l'autre, elle se sent à l'aise. de la Machine infernale, inventée par le destin pour Dans ses débuts de chômeuse à la recherche d'un broyer la famille des Labdacides, a pris emploi quelconque elle porte un tailleur classique la peine d'exposer, dans le programme, quelques idées noir d'une coupe parfaite, égayé par une blouse d'or- relatives au présent et à l'avenir du cinéma. gandi à jabots et col Claudine, le tout agrémenté On aurait mauvaise grâce à ne pas signaler ici les d'une cloche de feutre noir d'une simplicité char- conclusions optimistes auxquelles aboutit l'auteur du mante ; puis, elle auditionne et la blouse d'organdi Grand Ecart et certains conseils dont les .intéressés a été changée contre un gilet de taffetas écossais à devraient tirer profit : « Qu'un film reste un film sans gros nœud, le tout d'une juvénilité et d'un charme qu'aucune de ses images puisse être traduite dans aucune très féminin. autre langue que la langue morte de l'image, qu'une Dans deux apparitions de robes de mauvais goût étoile de cinématographe reste la fascinante étoile morte voulu, montrant ses débuts dans des cabarets de dont la palpitation arrive aux hommes bien après troisième ordre, Claudette Colbert sait garder sa qu'elle la propulse, que le public du cinématographe ligne. Des robes fourreaux mettant son corps en reste le public hypnotisé par des forces d'outre-tombe, valeur et toujours d'assez larges ceintures à la taille. mais que le théâtre trop longtemps dérangé par le La voilà devenue vedette dans un grand cabaret. rythme et le tempo des films, retrouve ses privilèges, Elle exhibe une robe blanche qui semble de crêpe grâce auxquels une grosse Yseult et un vieux Tristan mat, à large et longue collerette de pétales d'organdi. peuvent nous arracher des larmes. » Enfin, consacrée grande star, elle apparaît dans une La Machine infernale ressortit à ces divagations ravissante robe de paillettes noires, très ajustée, avec inspirées que Jules Laforgue développa dans ses Mora- l'ampleur voulue dans le bas. Le décolleté- s'agré- lités légendaires pour le régal des initiés. Invention mente de deux ailes stylisées qui font songer aux de lettre autant que de poète, elle tourne autour de la costumes des danseuses Cambodgiennes. Cette déli- fable, s'égare dans des régions : sur les remparts de cieuse toilette, sur laquelle les lumières jouent agréa- Thèbes où se glisse, la nuit, l'ombre du feu roi qui dis- blement, est accompagnée de longs gants de pail- paraît à l'aurore, alentour de la ville où la sphinx, lettes noires du plus joli effet. secondée par le dieu Anubis à tête de chacal interroge Nous la voyons ensuite dans un tailleur gris les voyageurs, les confond et les livre à la morsure d'après-midi habillé ; d'une extrême simplicité, juste mortelle de son assesseur, dans la chambre nuptiale aux manches trois énormes bandes de renard gris qui où, s'apprêtant à étayer d'un exemple fameux les élargissant la silhouette des épaules accuse la svel- futures théories du Dr Freud, Œdipe et Jocastre tesse et l'harmonie de sa jolie silhouette de poupée. passent leur nuit d'hyménée, devant le palais du roi, Le tout accompagné d'un volumineux manchon formé enfin, où forcé de conclure selon l'antique tradition, de bandes de renard gris. Dans une robe de cocktail Jean Cocteau se laisse aller à traduire Sophocle. on la verra, chez elle, recevant des amis, une robe C'est le moins bon de son ouvrage et le moins de satin noir broché d'argent formant un tissu attrayant, malgré le retour ombreux de Jocaste. Quant bayadère aux lignes irrégulières travaillé en chevron, aux trois premiers tableaux, ils font pénétrer le spec- avec un effet de manches très importantes, d'un style tateur dans un pays où les mots prennent un sens très Poiret et d'une originalité voulue. nouveau, où l'on découvre l'envers des idées banales, Je passerai sous silence un saut de lit aux manches les coulisses de la fable, les prolongements, les inconnus, trop chargées de_bro- les secrets de la vie des héros, ce qu'on nous avait deries sur velours caché, ce qui, du drame, se passait entre les actes, tout noir et d'un pyjama ce qu'un poète pouvait seul deviner, tous ce que l'au- de lamé, sans aucune teur des Mariés de la Tour Eiffel pouvait seul nous ligne spéciale. Mais, confier avec cette désinvolte et sensible virtuosité. voici mon ensemble Le théâtre des Nouveautés vient de monter une opé- préféré que je sup- rette dont la musique est de Moretti et dont le livret pose en lourd crêpe fut tiré par André Barde d'un roman d'Henri Duver- mat noir, une robe nois, intitulé : Les Sœurs Hortensia. formant tunique, Gageons que nos lecteurs retrouveront bientôt ces deux volants sur les '< sisters », qui ne sont d'ailleurs que des demi-sœurs, épaules formant sur les écrans du cinéma. manche sur laquelle Sous sa forme scénique, cette œuvrette qui ne garde l'on drape, pour sor- qu'une parcelle de tout le sel que l'auteur de Crapotte tir, une assez longue avait mis dans son œuvre, est fort plaisante, les cou- écharpe rectangu- plets visent à plaire sans étonner, ils y parviennent à laire du même crêpe coup sûr, et la ressemblance évidente d'Edith Méra bordé tout autour et d'Olga Valéry offre un attrait réel, qui divertit. d'une large bande de Une excellente troupe formée par Dranem, Suzanne renard argenté digne Dehelly, Davia, Adrien Lamy, Lestelly et Albert d'être portée par la Bouett ne manquera pas d'aider ces Hortensias gémi- femme la plus élé- nées à fournir une longue carrière. Maurice BEX gante à n'importe quelle heure du jour et dans sa sôbriété D'énormes manches ballons d'organdi blanc façonnées nous fait voir ce de petits plis sortent de la robe ainsi qu'un double qu'est la vraie élé- rabat retenu par , une barrette de pierres précieuses. gance, la note du bon Toujours des effets de larges ceintures. goût, le raffinement Je félicite cette artiste sur le choix qu'elle a fait, qu'une Claudette dans Chanteuse de Cabaret. Elle sait porter une robe, Colbert sait nous la faire valoir et trouver la juste note. J'espère que prouver. Nous la d'ici peu de temps j'aurai encore à faire le même voyons ensuite dans éloge d'autres artistes. Pourquoi telle ou telle star une robe faisant ne saura jamais s'habiller, pourquoi d'autres auront moins dame, d'un la notion du juste, c'est pourtant bien simple. Habil- lainage clair, bou- lez-vous, mesdames, de la façon que votre genre de t nné au vie nécessite, et, par ces temps de crise, le plus Norma Shearer, une des femmes ? £ * épaules les plus élégantes d'Hollywood, et au haut de la jupe simplement possible en tâchant de mettre en relief porte une robe du soir en paillettes Par de très gros les charmes exquis dont la nature vous a dotées. noires du plus heureuxjeffet. boutons de nacre. Jan ROQERS. PIERRE-RICHARD WILLM ! FRANÇOISE ROSAY

Parfait interprète du Grand Jeu, le Dans ce même Grand Jeu a campé film de Jacques Feyder dont l'action une étonnante figure de tenancière se déroule à la légion étrangère et a notel qui la classerait, si ce n'était qui s'avère être déjà un des plus gros tait déjà depuis longtemps, parmi les succès de l'année. artistes dont nous pouvons nous enor- gueillir. Clark Gable et Joan Crawford eurent tous deux des débuts particulièrement difficiles.

ES vedettes qui, ayant débuté dans la figuration, ne chantait, ni ne dansait et était trop petite pour ont atteint le faîte de la gloire et de la renom- être acceptée dans les chorus. L mée, gravissant, échelon par échelon, la longue Elle se fit inscrire dans toutes les agences de New- échelle, soutenues uniquement par leur volonté et York qui recrutent des figurantes. Elle fut enfin leur désir d'arriver, sont peu nombreuses, comme le appelée un jour, et, petit à petit, obtint de petits . révèle un bref examen de la liste des artistes en vogue. rôles dans les studios de New-York. Après avoir Contrairement à l'opinion générale, la majorité des connu bien des déboires, Irving Thalberg, qui l'avait vedettes du jour étaient déjà célèbres lorsqu'elles vue dans un film, se souvint d'elle et la fit appeler. débutèrent à l'écran. Alors débuta sa brillante carrière. Beaucoup de ces artistes ont été recrutées dans le Clark Gable joua plusieurs années dans des petites monde du théâtre ou du music-hall ou avaient déjà troupes théâtrales et économisa un jour assez d'argent atteint une certaine célébrité sur les écrans d'Europe pour se rendre à Hollywood. Quoique très attiré avant d'être engagées par Hollywood ; c'est le cas par le cinéma, il jugea préférable de paraître d'abord de Lilian Harvey, Charles Boyer et tant d'autres. sur une scène de Los Angelès, espérant attirer ainsi Cependant, parmi les grandes vedettes, et pas des l'attention des agents des studios. moins fameuses, on en compte qui passèrent par tous Mais ses projets ne se réalisèrent pas ainsi qu'il les échelons de la carrière d'artiste de cinéma et débu- l'avait prévu. Un jour, pourtant, on demanda, pour tèrent par la figuration. • un film, douze hommes de haute taille et Gable fut Quoique Joan Crawford ait été danseuse de cabaret assez heureux d'être choisi. Il parut alors pour la et qu'elle ait paru également dans des revues, c'est première fois à l'écran sous l'uniforme d'un grena- comme figurante qu'elle débuta à l'écran. dier. Un des chefs de la production de la M. G. M. Le reste est connu de tout le monde. s'était rendu à New-York pour recruter de nouveaux artistes. Il la vit danser et quelques jours plus tard — Ramon Novarro, ne connaissant ni la langue ni les un contrat en poche — Joan Crawford faisait route coutumes américaines, arriva à Hollywood du Mexique pour la Californie. avec son frère. Il gagna tout d'abord sa vie en chan- 1 Elle croyait, ayant un contrat, que son avenir était tant dans des cafés, en travaillant comme garçon assuré. Mais une fois à Hollywood, elle s'aperçut épicier et en faisant un peu de figuration dans les films bientôt que personne ne faisait attention à elle. Tout muets. Il obtint un jour un petit rôle dans Omar i "fini le monde l'avait oubliée. Désappointée, elle se pré- Khayyam et fut remarqué par Rex Ingram, à cette parait à revenir à New-York, lorsque les studios lui époque, un des plus célèbres metteurs en scène de offrirent de faire de la figuration. Peu après, on lui Hollywood. Ingram l'employa dans plusieurs de ses confia un petit rôle dans un film de Jackie Coogan. films. Novarro devint le partenaire favori d'Alice De ce jour, elle reprit courage et travailla sans relâche. Ferry alors au faîte de sa gloire. L'ascension continua... Mais qui écrira un jour la véritable vie, avec ses Norma Shearer, petite écolière, avait déjà la fièvre déboires, ses déceptions, ses dégoûts d'une Crawford, de la scène. Lorsque sa famille subit des revers de d'un Gable, d'un Novarro ? fortune, Norma et sa mère vinrent à New-York. La ANNA STEN jeune fille essaya alors de faire du théâtre, mais elle J. R.

Vedette de Nana dans \s film réa- lisé par Dorothy Arzner pour Samuel Goldwyn et que les Artistes r Associés présentent actuellement en exclusivitéau cinéma Lord Byron. LA VIE INTIME, LA MERVEILLEUSE RÉUSSITE ET LE MARIAGE D E

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ENDANT une' saison .entière, Charles Boyer fut le Naturellement, toute la salle se mit à rire... P Marocain farouche de L'Insoumise, avec la même Que dire de plus, au sujet de cette nouvelle interprétation ? foi, avec le même enthousiasme. Le rôle avait été Tous les commentaires qu'on en pourrait donner affaibliraient la saveur de cette petite histoire. Quand écrit spécialement pour lui par , et ce fut, un artiste empoigne un spectateur (ou une spectatrice) à ce point-là, c'est qu'il a su rendre le caractère après La Bataille, son second succès foudroyant. de son personnage avec une telle vérité que la fiction disparaît et que l'on se croit en présence d une Il créa, ensuite, des pièces moins importantes, dans des réalité. La bonne dame de la rue de Bagnolet avait sûrement perdu de vue qu'elle se trouvait au cinéma... théâtres d'avant-garde, puis ce furent L'Homme En- Quel plus bel éloge à faire à Charles Boyer ? chaîné de Bourdet, au Théâtre Fémina ; Le Bien-Aimé, Quand il partit pour l'Amérique, il ne savait pas un mot d'anglais ; là-bas, avec sa vive intelligence, de Jacques Deval ; La Marche au Destin, de Pierre Fron- il comprit immédiatement que, s'il voulait faire une carrière honorable, il devait apprendre la langue du daie, qui en fit un roman sous un nouveau titre : L'Homme pays, parce qu'on ne tournerait pas longtemps des versions françaises dans les studios américains, n y à l'Hispano ; La Galerie des Glaces ; Paname, de Carco, au réussit si bien qu'au bout de six mois de séjour il pouvait tourner pour la Paramount, a qui la Métro 1 avait Théâtre de l'Etoile ; au Théâtre de la Madeleine : Le Plai- prêté, la version anglaise de Magnificent Lie (Mer- sir, de Charles Méré ; à Fémina, L'Homme d'un Soir, de veilleux mensonge), avec Ruth Chatterton. Denys Amiel ; Le Venin, de Bernstein. Son contrat ayant pris fin, il revint en France; C'est dans cette pièce qu'il connut un de ses plus grands il fit la connaissance d'Erich Pommer, le fameux triomphes. producteur de la U. F. A., qui lui demanda d'aller Il émigra quelque temps au Vieux-Colombier pour créer tourner Tumultes à Berlin. On se rappelle le succès la pièce du jeune Roger-Marx : Simili. retentissant de cette œuvre et le triomphe personnel De retour au Gymnase, il joua Le Secret, de Bernstein. de Charles Boyer dans cette production. Avec Lilian Harvey dans «Moi* et l'Impératrice Puis, Mélo, avec Gaby Morlay et Pierre Blanchar, qui de- Après quoi, incapable désormais de tenir en place, vaient tous deux en interpréter l'adaptation cinématogra- il repartit à Hollywood, car la Métro avait encore phique récente. une option sur lui et le réclamait ; cette fois, c'était Dans tout cela, il n'avait guère quitté Paris. Il se sentit subitement pris de la bougeotte, et partit faire uniquement pour tourner des versions anglaises, les une tournée avec les pièces de son répertoire, en Egypte, en Turquie, en Roumanie, avec Mary Bell. A films en français n'étant plus exécutés en Amérique. Ceci son retour, il tourna son premier film parlant... Mais ici, arrêtons-nous pour souffler un peu, et même pour se passait en décembre 1931. Il resta six mois là-bas, retourner en arrière... et joua dans Red headed woman (La femme aux Revenons en juin 1920. Charles Boyer venait de jouer La Grande Pastorale, au Cirque d'Hiver. Le cheveux rouges), avec Jean Harlow. Il repassa à la cinéma le tenait ; il accepta un petit rôle dans L'Homme du Large, que Marcel L'Herbier tournait pour Paramount pour tourner : The Man trom yersterday Gaumont (Série Pax). C'était le rôle de Guenn la Taupe, un mauvais garnement ; le peu d'importance de (Le revenant), avec Clive Brook et Claudette Colbert. son personnage le reléguait au troisième plan dans la troupe ; il n'avait pas le droit de manger à la table Pendant qu'il tournait Tumultes, il avait promis à du Maître, mais il était trop intelligent pour s'en formaliser ; et puis, il savait de quoi il était capable, Erich Pommer de retourner jouer pour lui à Berlin ; et n'ignorait pas qu'il prendrait bientôt sa revanche. Il avait pour partenaires : Jaque Catelain, Marcelle Pradot, Roger Karl, et, surtout, Philippe Hériat, avec lequel il se lia d'une amitié profonde qui dure aussitôt revenu d'Hollywood, il tint sa promesse et repartit à la U. F. A. où l'attendait un rôle impor- encore ; celui-ci jouait également un rôle très effacé. Ensuite, ce fut Chantelouve, à Nice, sous la direc- tant ; celui de l'aviateur Elissen dans I. F. I. ne ré- tion de Monca, avec Toulout et Marcel Vibert. pond plus. Il joua ensuite, avec Lilian Harvey pour L'Esclave, avec Leda Gys pour partenaire ; metteur en scène : Monca. Le Grillon du Foyer, réalisé partenaire : Moi et l'Impératrice. par Manoussi, avec Suzanne Dantès et Marcel Vibert. Revenu enfin en France après cette longue ab- Plus tard, en même temps qu'il jouait Le Secret, il tourna le rôle d'un grand seigneur désagréable, sence, il tourna L'Epervier, avec Natalie Paley, sorte de Don Juan froid et cruel, dans Le Capitaine Fracasse. Il retrouva là son ami Pierre Blanchar. Pierre Richard-Wilm, Georges Grossmith, sous la Tout cela ne comptait guère dans la carrière du comédien, qui poursuivait au théâtre de bien autres succès. direction de Marcel L'Herbier, qui avait bien, changé Et le parlant vint... On fit appel, brusquement, aux meilleurs artistes de la scène pour servir le nouvel d'avis à son sujet ; ils s'entendirent, cette fois, à art ; Charles Boyer fut un des premiers appelés. M. de Vanloo lui fit interpréter le principal rôle de La merveille. En même temps, reprenant le chemin des Barcarolle d'Amour. coulisses trop longtemps oublié, il créa au Gymnase Cela lui valut, de la part de la Metro-Goldwyn-Mayer, des propositions pour l'Amérique. Et ce fut Le Bonheur, dont la carrière triomphale est encore le départ pour Hollywood, où il tourna la version française de Big House, sa première création marquante présente à toutes les méoires. au cinéma ; puis Le Procès de Mary Dugan, qui le classa définitivement parmi les grands artistes de l'écran. Il tourna La Bataille, reprenant à l'écran l'ancien Quand Big-House passa dans les cinémas du Nord, fréquentés par de rudes mineurs, par des ouvriers rôle de Gémier au théâtre, celui du Marquis Yorisaka. de filatures, tous gens habitués à côtoyer la misère, la haine, la révolte, le film eut un succès considé- Enfin, c'est Liliom, réalisé par Fritz Lang. Il y a rable, et Charles Boyer, cet intellectuel qui n'a jamais connu la pauvreté, ni la dure lutte pour l'existence, pour partenaires Magdeleine Ozeray, Florelle et reçut une quantité de lettres touchantes le félicitant pour l'exactitude de son jeu. Il a reçu bien des quelques autres. lettres de toutes sortes, au cours de sa vie ; mais, celles des mineurs du Nord comptent pour lui comme Il avait passé une année entière en France ; cela ne Charles Boyer dans son premier film, « L'Homme du Large » un de ses plus émouvants souvenirs. Voilà, au moins, des correspondants sincères et sans arrière-pensée pouvait pas durer 1 Aussi s'empressa-t-il, en janvier équivoque ! Il préfère leur témoignage ingénu aux déclarations des femmes du monde. 1934, de reprendre le bateau pour l'Amérique, où L'ancienne fripouille repentie de Big-House sut se transformer, dans Le Procès de Mary Dugan, en un l'attendait un complément de contrat. homme de loi impeccable, distingué. Il sut se montrer tellement impeccable qu'il fit sortir de son carac- Ouf ! Nous sommes au bout de sa carrière, jusqu'à présent... Et il n'a même pas 35 ans ! Quand il en tère une brave marchande des quatre-saisons, placée derrière moi dans la salle de quartier où j'allai revoir ce film. aura 60, si cela continue, il faudra un volume gros comme le Bottin des Départements, rien que pour énu- Ceci se passait exactement au cinéma de la rue de Bagnolet, à Paris ; le Procureur général (Charles mérer ses pièces et ses films. Boyer), fouillait sans pitié le passé de la malheureuse Mary Dugan, effondrée et craintive devant lui. Il Et maintenant, si nous laissions un peu l'artiste pour nous occuper de l'homme? Il en vaut la peine... la forçait à reconnaître qu'elle était une femme entretenue, qu'elle s'était vendue à d'autres que M. Rice. Et, soudain, la marchande de quatre-saisons s'exclama, sur un ton de profonde indignation : HENRIETTE-JEANNE. —- Salaud, va ! Vas-tu lui f la paix ! (A suivre). A demi-levée, elle semblait prête à aller crever l'écran pour empêcher le « salaud » de continuer. CINÉ-MAGAZINE DANS LES STUDIOS

FÉLIX GANDÉRA TOURNE UN ON TERMINE DERNIÈRE HEURE FILM SANS TITRE Lilas Blanc — La Chanson d'une Nuit, production Avec des comédiens sans état- G. Stapenhorst de la Nfa, interprété par civil. Au studio Pathé-Natan de Joinville, Karl Anton, pour la production Fred Kate de Nagy, Paul Bernard et Lucien Au studio Gaumont, Félix Gandéra, Bacos, achève Lilas Blanc (titre provi- Baroux est complètement terminé et l'auteur dramatique bien connu, vient soire), tiré d'une pièce américaine : sera présenté incessamment à Paris. de commencer un film dont la première Broken alibi (Alibi brisé). — Jean Courguet va entreprendre originalité consiste à n'avoir pas encore prochainement la réalisation d'un de titre, pas même provisoire. Le sujet C'est un film policier-psychologique, et plutôt dramatique, puisqu'il y a un scénario de Jean Périne, L'Affaire présente une autre originalité : les per- Coquelet. sonnages ne sont pas encore baptisés. cadavre ; il y a aussi des bijoux volés. Armand Bernard —laissons-lui son'pro- Mais, ne nous frappons pas, ils viennent — Marcel L'Herbier et sa troupe pre état-civil ainsi qu'à sa partenaire — précisément d'être retrouvés au reviennent de Grasse où ils ont tourné, par amour pour Christiane Dor, est moment où je pénètre dans le studio. dans la villa de M. , devenu voleur de bijoux. Il a l'idée assez Abel Tarride, qui joue le commission- les extérieurs du Scandale. bizarre, sinon ingénieuse — de cacher naire divisionnaire, l'apprend à Paul — Il y a quelques jours, MM. Jérôme ses larcins, dans le double fond d'une Amyot, qui fait un policier, en compa- et Jean Tharaud ont présidé la séance cage à serins. Cette cage, il l'emporte gnie de Robert Bossis. Il paraît, Dieu de la tribune libre du Cinéma consacrée toujours en voyage. Or, au moment où sait pourquoi; que cette récupération au cinéma hongrois. son train va passer la frontière, sous des bijoux ne fera pas plaisir à l'avocat. A cet instant surgit Henry Larquey ; — Henri Marchand, le sympathique prétexte qu'il est embarrassé par beau- acteur que nous a fait remarquer René coup de petits bagages, il prie un ce comédien au jeu si amusant, est la Clair, vient d'épouser Mlle Jeanne voyageur à l'air naïf de lui tenir ses joie du film, plutôt sombre par ailleurs ; Décote. oiseaux. Ainsi, si les douaniers ont juste en face de la maison du crime, il l'idée, peu probable, d'examiner la cage, tient un thé-pâtisserie très chic, dont — Par contre Norma Talmadge vient Armand Bernard pourra filer avec sa les destinées ne suffisent pas à son d'obtenir le divorce d'avec son mari, le complice en laissant le pauvre homme ambition ; il aurait voulu être policier; producteur Joseph M. Schenck et s'est se débrouiller avec les gendarmes. Il il a même constitué chez lui un petit déjà remariée. fait le coup à Albert Préjean, qui man- laboratoire, avec des réactifs, des collec- — Jean Weber délaisse provisoire- que d'être pris, reste avec les voleurs tions d'empreintes digitales, et tout ce ment le cinéma... et la Comédie-Fran- par amour pour Christiane Dor, et rede- qui peut servir pour une enquête ; on çaise. Il est actuellementen tournée vient finalement honnête. Cela pro- devine qu'il va s'en donner à cœur dans les principales villes de Belgique. FILM RACONTE met d'être amusant, plein de fantaisie joie, avec un si beau crime, commis si — Maria Chapdelaine, l'œuvre de et de trouvailles humoristiques. près de chez lui. Il veut absolument se Louis Hémon que Julien Duvivier Bouboule Ier J'ai pu voir tourner une scène dans mêler aux détectives officiels, accumule Georges MILTON tourne pour l'écran, sera réalisé en un décor représentant une cabine de les gaffes, mais finalement, sera pour- Victor VINA Hermann 3e classe à bord d'un paquebot. Sur tant la cause involontaire de l'arrestation deux versions, anglaise et française. CLEMENT Cormier une couchette, la précieuse cage était de l'assassin : Maurice Rémy. — Le Greluchon délicat, la pièce Fifi PRECART Loula-Loula posée, et Armand Bernard, ayant l'air — C'est un rôle classique, me confie de Jacques Natanson, va être porté à de demander « à ses petits zoziaux Henry Larquey ; quand on tombe là- l'écran. s'ils ont été bien sages », vérifiait la dessus, c'est du " tout cuit " I — On prépare un nouveau film Airs Georges Vinot est chargé d'une mission. Il doit à l'administrateur de la région huit jours pour trou- présence des bijoux dans le double fond. D'autres personnages importants sont tziganes d'après une idée de Robert ver les vrais coupables, c'est-à-dire Hermann et un Cohen, l'assistant, se démenait com- mêlés à l'action : Alice Fields, jeune Liebmann sur une musique de Sara- transporter six diamants de très grande valeur, de me un bon diable, Montéran et Isnard première dramatique, et son mari (dans sate. Paris au propriétaire d'un comptoir colonial en pleine de ses complices noirs qui fait, pour le compte de étaient à l'affût derrière leur caméra; le film), Jean Max, dans l'appartement — Robert Liebmann et Louis Verneuil brousse africaine. Mais Georges se doute bien de potentats nègres, la traite des noires. Bouboule donc, et Isoléry, le régisseur très fleg- desquels se passe une bonne partie de s'échappant avec la complicité de l'administrateur matique, donnait à manger aux serins, ont été engagés pour écrire le dialogue quelque chose. On ne serait pas allé le chercher, lui, l'histoire ; puis, un homme à femmes : de Fantaisie hongroise. Ces deux et ceux-ci chantaient éperdument, com- Rolla Norman, que nous voyons rece- pauvre chômeur en vagabondage, pour lui confier qui le sait innocent, s'enfonce dans la brousse afri- me s'ils avaient le sentiment de tourner écrivains ont également écrit ensemble voir dans sa garçonnière Paulette Flagrand délit. une affaire si importante. Tout cela est louche. caine et après bien des aventures parvient dans un dans un. film sonore. Dubost ; Jean Toulout, qui fait un — Le peintre René Hubert vient de Et en effet, si Georges Vinot avait pu se trouver village nègre. ON TOURNE « L'ARISTO » docteur; Robert Goupil, un graisseur- chauffeur. s'embarquer sur le " Paris " à destina- quelques heures auparavant dans le bureau de Cor- Mal lui en prit ! Car il est déshabillé, solidement Georges Dolley et André Berthomieu tion d'Hollywood où un contrat de la Ce dernier, qu'on est allé chercher mier, le grand financier, il aurait appris que ce der- ligotté et porté sur un bûcher où il est destiné à être ont écrit un scénario original, que le Fox l'attend pour exécuter les maquettes d'urgence au restaurant, pour tourner dernier nommé réalise à Billancourt. des costumes de Marie Galante ainsi nier est à la veille d'être ruiné et emprisonné (comme cuit et... mangé. tout de suite (il y a de cela une bonne C'est une histoire amusante ; que de ceux de Music in the air. Heureusement que dans la tribu, il y a Loula- Un « type de la haute », André Lefaur, demi-heure), ronchonne : tout financier qui se respecte). Il aurait appris que — Harold Lloyd tourne actuellement Loula, une magnifique négresse. Bouboule le sent dégoûté deson monde, s'est fait homme- — J'aurais eu le temps de prendre cet argentier avait besoin d'une forte somme liquide. sandwich ; il vit dans une baraque de sous la direction de Sam Taylor ; The bien, du haut de son bûcher (pas encore allumé) il a douze cafés I C'est tout de même mal- cat's paw (la patte du chat). Que, à court de moyens, il avait envisagé celui-ci la zone, avec de bons copains, parmi heureux I ce qu'on appelle une « touche » et si il se voit tout-à- — Pierre-RichardWillm sera la vedette pour se procurer les espèces nécessaires : Expé- lesquels le plus fidèle est Raymond Karl Anton, entouré de son état- d'un film que doit tourner Pierre Billon, coup libéré, il se doute bien que c'est grâce àYme inter- Cordy. Pourtant, « l'Aristo », comme major ; les deux assistants Roy et dier un homme de confiance en Afrique avec La Maison des dunes, dont l'action on l'appelle dans son nouveau milieu, Faguais, de ses opérateurs Ted Pahle des bijoux de valeur. Assurer pour une très forte vention de Loula-Loula qu'il a vue parler à l'oreille se passera pour une grande partie en est obligé de revenir pour quelque et Colas, dirige les prises de vues en somme homme et bijoux. Tuer l'homme, faire dispa- du Roi. temps dans le monde, pour faire la Flandre. ayant l'air de s'amuser beaucoup. A connaissance de son futur gendre, car — Le Monde où l'on s'ennuie raître les bijoux et voilà l'assureur obligé de payer peine vient-il d'être libéré, qu'une troupe de — C'est un grand gosse, me dit il ne veut pas donner son consente- d'Edouard Cailleron, va être adapté à nègres fait irruption dans le village et s'empare de encore Henry Larquey ; quand on à Cormier la rondelette somme nécessaire pour se ment au mariage de sa fille mineure l'écran par Alex Nadis qui en écrit les tourne une scène comique, il ne tient renflouer. Evidemment, évidemment, c'est dange- toutes les femmes, mettant le feu à toutes les cases. sans savoir à qui il la donne. Il retrouve dialogues. pas en place, rit autant que les futurs une ancienne maîtresse (Mlle Parysis), reux, mais, comme dit Cormier, « on ne fait pas Bouboule a reconnu dans cette nuée de bandits, le spectateurs, et trouve continuellement — Victorien Sardou va à nouveau être d'autres connaissances. Et ses amis de complice d'Hermann et ses hommes, chargés de la de nouveaux effets qui l'amusent adapté à l'écran par les soins de Jacques d'omelette sans casser les œufs ». la zone viennent le relancer. Cela fait d'avance. Hoursin qui prépare Odette, avec Mais, répétons-le, notre Bouboule (c'est ainsi que traite des femmes. une série de quiproquos et de scènes Francisca Bertini et Samson Faonsilber. — On travaille dans la gaieté et la ses camarades chômeurs ont surnommé Georges Par une manœuvre d'une habileté inouïe, Bou- drôles. Enfin, la jeune fille (Josette — Gueule d'amour, d'André Bember, Day), se marie, acclamée par les hom- parfaite harmonie, me confirme Alice Vinot) se doute de quelque chose. boule réussit à faire cerner la bande nègre. Field. C'est un vrai plaisir I va être adapté par Serge de Poligny. mes-sandwiches. L'Aristo revient à sa D'autant qu'il s'aperçoit sur le bateau qu'il est Et savez-vous ce que lui vaut cet acte de bravoure? baraque. Pas pour longtemps, car il a Laissons ces gens heureux, et allons — René Navarre tourne Cocaïne repris goût à la vie luxueuse. Les voir à côté les décors que l'on monte sous la direction de Louis Lucot. surveillé par deux équivoques individus —■ proba- Tout simplement le trône de Bounana, le village extérieurs ont été tournés à Paris, pour Raymond Bernard, lequel a la — Cartouche que tourne Daroy, est blement ceux qui sont chargés de « faire le coup », nègre qu'il vient ainsi de sauver de la ruine et de la interprété par Abel Jacquin, Lalloz, sur la zone, puis sur les grands boule- grippe depuis huit jours. C'est Tartarin c'est-à-dire de le détruire. destruction. vards, aux environs de la Madeleine. de Tarascon qui évoluera dans le Jacqueline Mignac et Mila Parely. magnifique appartement arabe dont les — Mino Burney s'est vu confier un Mais Bouboule, malgré ses mines de coq en pâte, Vous savez déjà qui sera la reine : Loula-Loula Cette semaine, on tourne la visite er d'André Lefaur chez son ancienne maî- décorateurs achèvent l'installation.Deux rôle dans Lilas blanc que tourne est un débrouillard, et, alors que les deux complices sera la reine, épouse de Bouboule I , roi nègre. tresse ; Parysis. Il est d'abord froid, décorateurs achèvent l'installation. Charles Anton. Pourtant, Bouboule Ier, grand honnête homme Deux petites pièces en enfilade, meu- de Cormier ont prévu leur coup pour le bateau, c'est puis il se dégèle, et se décide à l'em- — Le Rouge et le Noir, de Bouboule qui les fait arrêter, emprisonner et débar- (quelle rareté !) ne veut pas prendre possession de brasser. Berthomieu, pince-sans-rire blées de divans à coussins de cuir, de va être adapté à l'écran allemand par qui régale tout le studio de ses réparties, petites tables et de chaises incrustées Gustav Froelich. quer à Dakar. Le voilà donc débarrassé de deux son trône avant d'avoir fait un petit voyage à Paris précise : de nacre, de grands plateaux de cuivre gêneurs, mais c'est reculer pour mieux sauter. Il pour régler le compte d'un certain Cormier, grand — Vous faites le baiser américain, ouvragés, donnent sur une cour à — E.-A. Dupont, le metteur en scène arcades avec un jet d'eau au milieu ; de Variétés, va tourner en Amérique arrive bien chez Hermann, l'homme' à qui il doit malhonnête homme (c'est moins rare), à qui il offre tel qu'il est décrit au paragraphe 37 er du parfait cinéaste... il fait frais n'en qu'à le regarder. pour M.G.M. La Femme de mon frère. remettre les bijoux, mais ce dernier s'arrange pour un petit voyage à la Santé. Bouboule I peut Nous ne savons pas si c'est bien ainsi Un peu plus loin, toujours pour — En Amérique, une société vient de faire disparaître les bijoux et faire croire que Bou- régner. qu'il est décrit, mais André Lefaur se fonder dans le but de ne tourner Tartarin, on monte deux immenses boule en est le voleur. Bouboule Ier, roi nègre, est vivant. Vive Bou- n'avait pas l'air de s'ennuyer... Et le décors de salons tout blancs,- avec de que des œuvres des auteurs drama- er déclarait d'ailleurs sans la moindre réti- grandes portes vitrées. Dehors ; la tiques les plus célèbres du monde Bouboule, qui, répétons-le, voit très clair, demande boule I . Georges COLMÉ. cence... façade d'une maison arabe. entier. LES FILMS DE LA SEMAINE COURRIER DES LECTEURS

L'ENFANT DE CARNAVAL Iris répond ici gratuitement, chaque semaine, à toutes questions qui lui sont Interprété par Ivan Mosjoukine, Tania mieux élever « leur» enfant, survient posées, concernant le monde et l'activité cinématographique Fédor, Saturnin-Fabre et le Petit André le mari. La mère, fidèle à son devoir, Réalisation de Alexandre Volkoff , oublie l'amant pour retrouver ,le père de son enfant. Un beau sujet, humain, En rentrant chez lui, un fêtard émouvant, que Volkoff a traité avec Amitié. — Avoir un bon copain, c'est Lovely Peter. — Dommage que je pas me donner votre adresse. Il vous trouve à sa porte un bébé abandonné. beaucoup d'habileté et de savoir- plus fidèle qu'une blonde I n'est-ce pas, ne m'appelle pas Pierre. J'aurais pu aurait certainement assigné en correc- Il le garde et engage une nurse pour faire dans la mise en valeur d'une mademoiselle? Henri Rollan, 30, rue de croire qu'il s'agissait de moi ; enfin, tionnelle. Le film Lac-aux-Dames est, l'élever. Une coïncidence fait que riche mise en scène. Le film nous Bruxelles, à Paris (9"). Germaine Dermoz tant pis ; je me consolerai en disant en effet, sorti à Bruxelles avant Paris. cette nurse est justement la mère de apporte ceci de rare et de poignant, qui, comme vous le dis d'autre part beaucoup de mal de Peter. Lequel a Il va être projeté sur l'écran des Miracles l'enfant. Elle avoue tout et notre ma collègue Ariette Jazarin, est la bien été lancé par Gémier sur un théâtre incessamment. Jean-Pierre Aumont, que commençant bien et se déroulant femme de Jean Galland, habite à des boulevards. Il habite aujourd'hui 195, boulevard Malesherbes à Paris. fêtard s'éprend peu à peu d'elle, au plutôt dans une atmosphère de gaité, Paris (6»), 9, rue Saint-Romain. Made- 5, place du Panthéon, à Paris (5e). Alice Field a définitivement adopté la point de délaisser bientôt ses amis. il finit tristement, sinon tragique- leine Ozeray, 27, rue Montrocier, à couleur blonde pour ses cheveux; à Mais cinq ans après, alors que chacun ment. Mosjoukine a conservé lo. Neuilly-sur-Seine. Valentine Tessier, Mado. — Ainsi, en changeant la mon avis, elle est mieux ainsi. 12, rue Saint-Janvier, à Neuilly-sur- périodicité de Ciné-Magazine, nous est heureux, et que la « nurse» s'ap- charme qu'on lui connaît. Le reste de nous sommes mis à dos Mado l Que prête à épouser son « patron », pour l'interprétation est honnête. Seine. Photo Charles Boyer et catalogue Ivan Mosjoukine ei Saturnin-Fabre envoyés. Je profite de l'occasion que Mado que nous nous sommes mis à vous m'offrez pour adresser aux fidèles dos sache que si nous avons changé notre formule, c'est parce que nous som- Nous rappelons à nos lecteurs lecteurs de Ciné-Magazine et au nom que pour une période indéterminée de toute la rédaction, les plus vifs re- mes sûrs que nous pourrons mieux NANA répondre à la soif cinématographique "Ciné-Magazine" offre à ses nou- merciements pour la grande sympa- veaux abonnés d'un an UNE PRIME thie qu'ils nous ont manifesté à l'occa- de Mado que nous nous sommes mis- Interprété par Anna Sten, Philips Il n'est pas douteux que dans cette à-dos. A propos, j'ai l'impression que consistant en 3 VOLUMES d'une sion de l'heureuse transformation qu'a valeur de 12 francs chaque. Holmès et Lionel Aiwill adaptation cinématographique de subie notre journal. vous m'avez posé une question. Répon- l'œuvre de Zola, l'esprit de l'auteur a dons, répondons, répondons... C'est Chaque abonné recevra, dès ré- Réalisation de Dorothy Arzner Joseph Hoche. — Voici les adresses France Dhélia qui a interprété le rôle ception de sa souscription une liste été trahi. Oublions donc le livre et que vous me demandez : Jean Murât, de la jeune surveillante de La Mater- de 50 titres dans laquelle il choisira Nana devient vedette, grâce aux admirons Anna Sten, interprète du 20, aveaue de Neuilly, à Neuilly-sur- nelle. 3 volumes que nous lui adresserons complaisances qu'elle a pour le rôle de Nana, pour sa beauté et son Seine. Jeanne Helbling, 9 bis, rue Casi- immédiatement. mir-Pinel, également à Neuilly-sur- Potache. — Potasse ton droit ou ta directeur d'un théâtre. Elle est éga- talent, étranges tous les deux. Elle médecine plutôt que de t'occuper de lement l'amie d'un grand-duc, mais Seine. Quant à la proposition que vous ABONNEZ-VOUS ! a un jeu tout à fait différent de ce nous faites, je vous informe qu'il nous cinéma ; ne crois-tu pas, Monsieur, s'éprend du beau lieutenant, Georges que l'on est habitué de voir et rien est impossible d'y donner suite, tout au que ça vaut mieux l Jean Veber ne tourne de Muffat. Le frère de ce dernier, pour n'est plus intéressant que de suivre moins en ce qui concerne la couver- pas en ce moment. C'est dans « La rompre cette liaison, envoie Georges l'évolution de son caractère dans les ture. Mille regrets et... sans rancune. femme invisible » que nous l'avons vu Admirateur d'Herriot : C'est une pour la dernière fois. aux colonies, mais lui -même tombe divers milieux où la mène le scénario. As du cinéma. — M. Bernard Na- suggestion qui n'est pas à dédaigner. amoureux de Nana et devient son Comme toujours, dans un film amé- tan lui-même est le directeur général A.B.C.D.E.F. — Bravo, trois fois Et un film qui s'intitulerait par exemple amant. Quand, la guerre de Prusse ricain, chaque interprète, du premier pour la France (et même le monde bravo ; si tout le monde était aussi La Mère malade et serait interprété entier) de la firme Pathé-Natan. Direc- instruit que vous, le monde irait loin... comme vedette masculine par Edouard éclatant, le frère revient, tout est rôle au dernier figurant, joue avec Herriot serait assuré du plus franc découvert et Nana, pour éviter un teur du service des cinémas de province Mais, bon sang, que veulent dire ces conscience son rôle. Comme aussi dans de cette firme : M. Ronger. Directeur six mystérieuses lettres? Notre admi- succès. Mais qui lui donner comme duel entre les deux frères, se donne la plupart des films tournés à Holly- général de Gaumont-Franco-Film - nistration se charge de l'expédition partenaire féminine? Voilà le hic I la mort. wood, la technique est irréprochable. Aubert : M. Paul Keim. Directeur du de toutes les photos d'artistes que vous Allons, voilà un bon remède à la crise À gauche : Anna Sten service des cinémas de province de cette pouvez désirez ; envoi franco contre budgétaire : au lieu de payer de grosses firme : M. Ventadour. Mais, bigre I que 3 francs par photo pour les 18—24. pensions aux hauts fonctionnaires retraités (je ne parle pas d'Edouard I), voulez-vous donc à ces importantis- Amoureux fou de Claudette Col- JEUNESSE simes personnagissimes ? donnons-leur la vedette de films natio- bert. — Ciné-Magazine se chargera, naux ; pour l'Etat, ce sont des millions I love Gaby. — Ne connaîtriez-vous sur simple demande de votre part, de Interprété par Jean Servais, Lisette apprennent qu'ils sont rivaux et que en perspective du bon côté de la balance pas, par hasard, une certaine personne vous faire parvenir quelques grains budgétaire. Lanvin, Robert Arnoux et Paulette celle qu'ils aiment est liée. Pierre offre nommée Miss Monde. Et si elle est d'élébore, c'est radical. Il est vrai qu'en Dubost pourtant à Marie de l'aider, mais moins indiscrète que vous, soyez gen- regardant la deuxième couverture de Boulette et Boulotte : Hum I c'est tentant ça, on en mangerait. Roland Réalisation de Georges Lacom.be celle-ci va rejoindre Louis, qui a com- til de lui donner le bonjour de ma part. ce numéro, on comprend votre folie. La pris son devoir. Georges Lacombe La première artiste a 40 ans et la deuxiè- me 28 ans ; mais, surtout, gardez ça La simplicité émouvante du sujet qui a déjà à son actif de nombreuses pour vous, sinon, gare à vos oreilles ; est une des grandes qualités de ce film. réussites, a réalisé un film de grande elles sont sûrement très jolies, mais je Marie, qui tente de se noyer, est sau- qualité, avec lequel il réussit à nous n'hésiterai pas à les couper si vous CINÉ-MAGAZINE vée par Pierre à qui elle apprend plonger littéralement dans l'atmo- allez révéler le nom des deux artistes qu'elle a été abandonnée par son ami sphère de Paris, chère à son maître, françaises dont je vous donne l'âge. Louis. Pierre s'amourache de Marie. René Clair. Il le fait avec moins de Magdeleine Ozeray habite à Neuilly- sur-Seine, 27, rue Montrocier. J'ai déjà Un autre jeune homme, Jean, ami poésie, de fantaisie que Clair, mais envisagé d'ouvrir une rubrique de de Pierre, rencontre Marie et en tombe certainement avec plus de vérité. demande de correspondants. Envoyez- amoureux sans que celui-ci le sache. C'est l'âme simple, incrédule et tour- moi donc votre demande. Je la mettrai DEUX PLACES Marie hésite entre les deux quand mentée du vrai Parisien qu'il nous de côté et dès que j'en aurai reçu un elle apprend qu'elle est enceinte de décrit avec tant d'adresse. Il a su certain nombre, c'est-à-dire d'ici deux celui qui l'a abandonnée. Par suite choisir des interprètes qui ont senti à trois semaines, j'ouvrirai cette rubri- A TARIF RÉDUIT que. Quant au délai que je demande d'une confidence de Gisèle, amie de leur rôle avec une justesse digne pour répondre, vous pouvez constater ■ Paulctle Dubost et Jean Servais Marie, tout se sait. Jean et Pierre d'éloge. par vous-même qu'il est très court. Pas plus de trois ou quatre renseigne- ments par réponse, surtout l Ce billet est valable du 3 Mai au 9 Mai 1934 LILIOM Suzanne, c'est moi. — Et Danielle, qui est-ce, hein? Kate de Nagy, Berlin, Charlottembourg 9, Krantzallée 8, Paris. NE PEUT ÊTRE VENDU Interprété par Charles Boyer, Florelle, Au thème d'une inspiration très Henri Rollan, 30, rue de Bruxelles. Pola Magdeleine Ozeray et Alcover poétique de Molnar, auteur tchèque, lllery, c/o C.I.D., 8, rue Alfred-de-Vigny. Fritz Lang a ajouté des rimes qui Magdeleine Ozeray, 27, rue Montrocier, BON A DÉCOUPER Réalisation de Fritz Lang sont marquées de sa forte personna- à Neuilly-sur-Seine. Claudette Colbert, lité. Mais il n'est pas le seul à qui Beverly Hills, Hollywood. Liliom est à la fois un bonimenteur revient le mérite d'une telle réussite. Marcel Robert. — Florelle, 7 bis, ave- de foires, un Don Juan et la terreur Le dialogue de Bernard Zimmer aide nue Philippe-le-Boucher, à Neuilly- réalisation de « Cléopâtre » n'est pas Toutain s'est marié il y a quelques mois de son quartier. Par amour pour à créer une atmosphère curieuse, la sur-Seine. Marcelle Chantai, 4, avenue encore terminée. Cecil B. de Mille engage avec une belle Américaine. Si vous Rodin (16e). Marie Glory, place Napo- aujourd'hui encore des acteurs pour voulez lui adresser vos vœux... et vos une petite bonne, Julie, et par orgueil, photo de Rudy Mathé est toujours léon, à Maisons-Laffitte. Renée Saint- entourer Claudette dans ce film. Vous regrets, écrivez-lui, 23, rue Nicolo, à il abandonne son travail et vit de la excellente, les décors de Paul Colin Cyr, hôtel Pierre I" de Serbie, avenue pouvez écrire à Claudette Colbert, en Paris. e complaisance de certaines femmes. complètent le dialogue de Zimmer. Pierre-l"-de-Serbie (16 ). L'adresse adressant votre lettre aux films Para- Petite Mireille : Vous n'êtes pas en Sur le point d'être arrêté par suite Florelle a retrouvé (enfin I) avec d'Henry Garât est bien celle que vous indi- mount, 1, rue Meyerbeer, qui fera suivre. celà très différente de l'autre Mireille, d'un mauvais coup, il se tue. Deux Liliom un rôle qui cadre parfaite- quez. Alice Field habite dans le 7° arron- celle du Palais-Royal. Adressez-moi le dissement. Entre parenthèses : je remar- Dernière heure : C'est un plagiat. émissaires de Dieu viennent le cher- ment avec son véritable tempéra- Vous avez chipé au talentueux courrié- lettre que vous destinez à Robert Florey, que que vous faites partie de la grande je la lui ferai parvenir. Il fait en ce cher sur terre et l'emmènent au ciel. ment. Magdeleine Ozeray n'a pas famille des partisans du moindre effort, riste de Ciné-Magazine, le titre d'une Seize années de purgatoire atten- rubrique où il vous met au courant de moment un long périple en Chine où il un rôle très marquant. Quant à car pour ce qui est de se creuser les se documente pour trois films différents. dent Liliom. Je laisse au film le soin Charles Boyer, il est ce qu'il a tou- méninges pour trouver un pseudo trans- tout ce qui se fait dans le monde cinéma- Magdeleine Ozeray et Charles Boyer de les dérouler devant vos yeux. jours été : un magnifique acteur. cendant... tographique. Vous avez bien fait de ne IRIS. I

PALAIS-CROIX-NIVERT, 55, r. C.-Niv. SELLEVILLE-PALACE. 25, r. Belleville FÀMILY-CINE, 81. rue d'Avron. PROGRAMME DES CINÉMAS DE PARIS Jt-CHARLES-PATHE, 72, r. St-Charles. La Châtelaine du Liban. Fanng. La Châtelaine du Liban. CINEMA-PALACE, 140, rue de Flandre. FEERIQUE, 146, r. de Belleville. pour la semaine du 4 au 10 Mai 1934 5PLENDIDE-CINEMA, av. M.-Picquet. FLANDRE-PALACE, 29, r. de Flandre. La Châtelaine du Liban. . VARIETES-CINEMA, 17, r. C.-Nivert ■ FLOREAL, 13, rue de Belleville. FLORIDA, 373, rue des Pyrénées. Les salles précédées du signe O donnent un spectacle permanent. 'L'Amour guide. OLYMPIC, 136, av. Jean-Jaurès. GAMBETTA-ETOILE, 105, av. Gambetta Son autre amour. L'article 330. Léopold le Bien-Aimé. Les salles précédées du signe ■ acceptent nos billets à tarii réduit. 16e PALACE-SECRETAN, 1. av. Secrétan. GAVROCHE, 118, bd de Belleville. RENAISSANCE-CINEMA, 12 av. J.-Jaur. LUNA-CINEMA, 9, cours de Vineennes. E RM I TA CE (Club des Ursulines). CASINO NATION, 2 bis, av. Tailleb. tLEXANDRA, 12, rue Czernoviz. RI ALTO, 7, rue de Flandre. 1" ARRONDISSEMENT New-York, Miami. N'épouse pas ta fille. BkUTEUIL-B0N-CINEMA,40, r. Pontain. Embrassez-moi. B SECRETAN-PALACE, 55, r. de Meaux ■ M EN IL-PALACE. 3, r. Ménilmontant. O STUDIO UNIVERSEL, 31 av. opéra. LORD-BYRON, 122, av. Ch.-Elysées. Amour quand tu nous tiens. I La Fusée. e Une soirée étrange. Nana. CINE-MAGIC, 72, rue de Charonne. B CRAND-ROYAL, 83, av. Gde-Armée. 20 La Châtelaine du Liban. 0 MADELEINE, 14, b. de la Madeleine. O CINE-PARIS-SOIR, 5, av. République EX E LM A N S-CI N EM A, 14, bd Exelmans. ALCAZAR, 6, rue du Jourdain. PARADIS, 44, rue de Belleville. ■ PYRENEES-PALACE, 272, r. Pyrén. Le Tourbillon de la danse. EXCELSIOR, 105, av. la République. I La Foire aux illusions. Neiges sanglantes. Vautours. O CINEAC, 5, bd des Italiens. O MARICNAN-PATHE, 27, av. Ch-Elys. IMPERATOR, 113, rue Oberkampf. I Gardez le sourire. AVRÔN-PALACE, 7, rue d'Avron. PELLEPORT, 129, avenue Gambetta. Actualités. Dessins animés. PHŒNIX-CINE, 28, r. de Ménilmontant. Le Grand Jeu. LE ROYAL,- 94, avenue Ledru-Rollin. ■VIO Z ART-PATHE, 51, rue d'Auteuil. La Châtelaine du Liban. 0 CINE-OPERA, 32, av. de l'Opéra. 0 PEPINIERE, 9, rue de la Pépinière. PALERMO-CINEMA, 101, bd Charonne. I J'étais une espionne. BACNOLET-PATHE, 5, r. de Bagnolet. STELLA-PALACE, 11, rue des Pyrénées Liliom. STUDIO DIAMANT, pl. St-Augustin. Conflits. Gardez le sourire. ■PALLADIUM, 83, r. Chard.-Lagache. ■ COCORICO, 128, bd de Belleville. Les Misérables (2« époque). O CINEPHONE, 6, bd des Italiens. Fille du Sud. SAINT-SABIN, 27, rue Saint-Sabin. ■Porte St-CLOUD-PALACE, 17, r. Gudin. Les Misérables (2 époque). ZENITH, 17, rue Malte-Brun. Actualités. Dessins animés. WASHINGTON-PALACE, 14,r. Magellan TEMPLIA, 18, faubourg du Temple. I Fin de saison. Fra Diavolo. DAVOUT-PALACE, 73, bd Davout. Gardez le sourire. O CORSO-OPERA, 27, bd des Italiens. / cover the waterfront. L. State troop. L'Auberge en folie. 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