MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS DU CONSEIL EXÉCUTIF SÉANCE DU 2 MARS 1994 A 11 H 00 SOUS LA PRÉSIDENCE DU PREMIER MINISTRE MONSIEUR DANIEL JOHNSON

Membres du Conseil exécutif Drésents; Monsieur Daniel Johnson, Premier ministre

Monsieur Gaston Blackburn, Ministre délégué aux Transports et responsable de la Voirie Monsieur André Bourbeau, Ministre des Finances Monsieur , Ministre de l’Éducation Monsieur , Ministte des Transports Monsieur , Ministre des Affaires internationales, de l’Immigration et des Communautés culturelles

Monsieur , Ministre délégué à l’Industrie, au Commerce, à la Science et à la Technologie et responsable du Tourisme Madame Monique Gagnon-Tremblay, Vice-première ministre; ministre déléguée à l’Administration et à la Fonction publique, Présidente du Conseil du trésor Monsieur Jean Leclerc, Ministre délégué aux Services gouvernementaux Monsieur Serge Marcil, Ministre de l’Emploi Monsieur , Ministre de la Sécurité publique Monsieur , Ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et ministre délégué aux Affaires régionales Madame , Ministre de la Santé et des Servi ces sociaux Monsieur , Ministre des Affaires municipales Madame Violette Trépani er, Ministre de la Sécurité du revenu et ministre déléguée à la Condition féminine et à la Famille Monsieur André Vallerand, Ministre du Revenu

Certains renseignements ont été caviardés dans ce document, et ce. en vertu des dispositions de la Loi sur accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels (RLRQ. chapitre A-2,1). Les articles pertinents apparaissent aux endroits concernés. MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS LE 2 MARS 1994

LOI MODIFIANT LA LOI SUR LES AGENCES D'INVESTIGATION OU DE SÉCURITÉ (RÉF.: 4-0023)

Le ministre de la Sécurité publique soumet un mémoire daté du 28 janvier 1994 et portant sur des modifications à la Loi sur les agences d'investigation ou de sécurité afin de prescrire par règlement la durée d'un permis d'agent d'investigation ou de sécurité. Le mémoire rappelle, qu'en février 1992, le ministre de la Sécurité publique faisait publier, à la Gazette officielle du Québec, un projet de règlement visant à faire passer de 15 $à 50 $le coût du permis d'agent d'investigation ou de sécurité. Cette augmentation a pour objectif de permettre au ministère de récupérer les coûts relatifs à la gestion des permis d'agents d'investigation ou de sécurité par la Sûreté du Québec. Or, suite à cette publication, le ministère a reçu des commentaires sur le fait qu'un permis annuel de 50 $ pénaliserait les employés que les agences recrutent sur une base temporaire, soit 1ors d'événements culturels, sportifs ou de loisir ou autrement, en les contraignant à payer un droit annuel de 50$ pour un emploi, parfois de quelques jours seulement. Si 1e permis a été augmenté à 25 $ p1 utôt qu'à 50 $, en février 1993, il s'avère que le Ministère doit augmenter ce coût à 50 $, afin de récupérer les coûts relatifs à la gestion de ces permis. Comme la loi actuelle ne permet pas d'émettre des permis pour une durée moindre qu'un an et à un coût inférieur, le mémoire propose de modifier la Loi sur les agences d'investigation ou de sécurité, de manière à accorder au gouvernement le pouvoir de prescrire, par règlement, la durée d'un permis d'agent d'investigation ou de sécurité et la tarification s'y appliquant. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres de soumettre en conséquence à l'Assemblée nationale un projet de loi modifiant la Loi sur les agences d'investigation ou de sécurité.

Ce mémoire a été ex ami né par 1e Comité mini sté rie 1 permanent des affaires culturelles et sociales à sa séance du 2 mars 1994, lequel recommande au Conseil des ministres d'approuver le projet de loi proposé sous réserve que le Comité de législation s'assure de la suffisance du nouveau pouvoir réglementaire. Quant au ministère des Finances, qui a examiné ce mémoire, il recommande au Conseil des ministres de considérer favorablement le projet de loi proposé. Monsieur Middlemiss explique à ses collègues qu'en février 1992, son prédécesseur faisait publier à la Gazette officielle un projet de règlement visant à faire passer de 15 $ à 50 $ le coût annuel d'un permis d'agent d'investigation ou d'agent de sécurité. Cette augmenta­ tion avait pour but de récupérer les coûts reliés à la gestion de ces permis. À 1a sui te de cette pub 1i cati on, son mini stère a reçu des commentaires à l'effet que de tels droits pénaliseraient les employés que les agences recrutent sur une base temporaire lors d'événements culturels, sportifs ou de loisir. Or, la loi actuelle ne permet pas d'émettre des permis pour une durée moi nd re qu'un an et à un coût inférieur. Il propose donc des modifications législatives afin d'habiliter 1e gouvernement à prescrire par règlement 1a durée des permis et la tarification qui s'y rattache. 2 Décision numéro: 94-037 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 28 janvier 1994, soumis par le ministre de la Sécurité publique et portant sur des modifications à la Loi sur les agences d'investigation ou de sécurité afin de prescrire par règlement la durée d'un permis d'agent d'investigation ou de sécurité (réf.: 4-0023), 1- de soumettre à l'Assemblée nationale un projet de loi modifiant la Loi sur les agences d'investigation ou de sécurité de façon à: - autoriser le gouvernement à prescrire par règlement la durée d'un permis d'agent d'investigation ou de sécurité et 1es coûts afférents, selon les modalités prévues au mémoire du ministre de la Sécurité publique, sous réserve que le Comité de législation s'assure de la suffisance de ce nouveau pouvoir réglementaire; 2- de transmettre la présente décision et le mémoire du ministre de la Sécurité publique au Comité de législation afin qu'il s'assure de la cohérence juridique et législative du projet de loi qui en découle.

LOI MODIFIANT LA LOI CONCERNANT L'IMPOT SUR LE TABAC (RÉF.: 4-0046)

Le ministre du Revenu soumet un mémoire daté du 1er mars 1994 et portant sur un projet de loi modifiant la Loi sur le tabac. Le mémoire rappelle que, le 8 février 1994, le gouvernement annonçait un plan d'action ayant pour but de freiner la contrebande en matière de tabac. Le projet de loi proposé vise à donner suite à ce plan d'action. Ëtant donné que les dispositions actuelles de la Loi concernant l'impôt sur le tabac relient directement certaines amendes au montant des droits imposés sur 1e tabac, il est nécessaire de modifier la loi afin que les amendes conservent un effet aussi dissuasif qu'avant le 8 février 1994. Le mémoire propose donc tout simplement de relier les pénalités aux droits qui étaient en vigueur avant la diminution de taxes. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres de soumettre en conséquence à l'Assemblée nationale un projet de loi modifiant la Loi concernant l'impôt sur le tabac. Le ministère des Finances qui a examiné ce mémoire recommande au Conseil des ministres de considérer favorablement le projet de loi proposé. Monsieur Vallerand explique que ces modifications législatives font suite au plan d'action rendu public le 8 février 1994 relativement à la contrebande du tabac. Ëtant donné que les dispositions actuelles de la Loi concernant 1 'impôt sur le tabac relient directement certaines amendes au montant des droits imposés sur le tabac, il est nécessaire de la modifier afin que les amendes conservent un effet aussi dissuasif qu'avant le 8 février dernier. Il propose donc que les _amendes demeurent les mêmes que celles qui existaient le 8 février dernier avant la diminution des droits sur le tabac.

Décision numéro: 94-038 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 1er mars 1994, soumis par le ministre du Revenu et portant sur un projet de loi modifiant la Loi concernant l'impôt sur le tabac (réf.: 4-0046), 1- de soumettre à l'Assemblée nationale un projet de loi modifiant la Loi concernant l'impôt sur le tabac de façon à: 3 A. donner suite au plan d'action annoncé par le gouvernement le 8 février 1994 en vue d'enrayer le commerce illégal des produits du tabac, B. modifier l'article 13.2 de la loi afin que le montant de cette pénalité demeure constant en indiquant que la péna 1 i té en cause est éga 1e au montant de 1 'impôt qui aurait été payable, le 8 février 1994, si le tabac avait été vendu au détail au Québec à cette date, C. modifier l'article 14.2 de la loi en précisant, toutefois, que l'amende visée est d'au moins le plus élevé du montant de 2000$ ou du triple de l'impôt qui aurait été payable le 8 février 1994 sur le tabac faisant l'objet de l'infraction commise, si ce tabac avait été vendu au détail au Québec à cette date, selon les modalités prévues au mémoire du ministre du Revenu; 2- de transmettre la présente décision et le mémoire du ministre du Revenu au Comité de législation afin qu'il s'assure de la cohérence juridique et législative du projet de loi qui en découle.

LE CAS DE LA FAMILLE MALAROY

Monsieur Ciaccia rappelle à ses collègues qu'en 1991, cette famille est arrivée au Québec avec le statut de visiteur et que, trois semaines plus tard, les membres de cette famille se sont déclarés réfugiés. Il souligne que le statut de réfugié relève du gouvernement fédéral, qui a émis un ordre d'expulsion pour vendredi prochain. Le ministre fédéral Marqui a déjà déclaré publiquement que si le ministère québécois de l'Immigration est d'accord pour que cette famille demeure au Québec, il pourra reconsidérer sa décision. Monsieur Ciaccia répète qu'il appartient au fédéral de prendre une décision en cette matière. Il ajoute que les Malaroy pourraient se rendre à New York et réclamer la permission de revenir au Québec. Il ajoute que le député Jean-Guy Lemieux est intervenu dans le dossier et que le sous-ministre du ministère des Affaires internationales, de l'Immigration et des Communautés culturelles est également intervenu auprès de son homologue fédéral. Madame Gagnon-Tremblay est d'avis que le ministre fédéral Marqui s'est trompé. Si le gouvernement fédéral veut nous confier le pouvoir en matière de revendicateurs de statut de réfugié, le Québec l'exercera. Le gouvernement fédéral pourrait aussi déléguer au Québec le pouvoir de sélectionner les immigrants sur place. Le Premier ministre fait remarquer qu'un courant de sympathie se manifeste dans la population. Ce que le gouvernement doit dire publiquement, c'est qu'il s'est informé auprès du gouvernement fédéral pour savoir si le dossier a vraiment bien été examiné. Madame Gagnon­ Tremblay signale que si cette famille est déportée, elle ne pourra pas être sélectionnée avant un an. Par contre, si elle retourne dans son pays d'elle-même, elle pourrait l'être immédiatement. Monsieur Ciaccia répond qu'il n'est pas possible de lui garantir qu'elle sera sélection­ née. Madame Gagnon est d'avis qu'on peut cependant lui indiquer que sa demande sera examinée rapidement. Monsieur Ciaccia lui répond que c'est ce qu'il avait l'intention de faire. Madame Gagnon-Tremblay croit qu'il faudrait publiciser à l'étranger le fait que les faux réfugiés ne peuvent être admis puisqu'ils prennent la place d'immigrants réguliers qui ont fait leur demande. Monsieur Cherry est aussi d'avis qu'il faut respecter cette façon de procéder. Madame Gagnon-Tremblay croit qu'il faut être prudent dans nos communications publiques et ne pas faire de distinction entre les réfugiés qui coûtent de l'argent à l'État et les autres. 4 LA COMMERCIALISATION DE LA BItRE

Monsieur Ciaccia rappelle à ses collègues que le a conclu un mémorandum d’accord avec le gouvernement américain quant à la commercia lisation de la bière. L’Ontario a pu conserver son prix minimum basé sur des considérations environnementales. Le gouvernement du Québec a plutôt fondé son prix minimum sur des considérations de santé. Le gouvernement américain menace de dénoncer l’accord en raison du prix minimum imposé par le aouvernement du Québec. Il indique par ailleurs que la brasserie 23, 24 a transféré à Montréal toutes ses opérations de fabrication destinée à l’exportation, c’est-à-dire 30% de sa production. Cette compagnie ne souhaite donc pas que l’accord soft résilié. Il ajoute qu’il s’est rendu à Washington et qu’il a dû faite des conces sions au gouvernement américain. Suivant le régime actuel, les producteurs de Milwaukee doivent faire livrer leur bière par l’intermé diaire de la Société des alcools du Québec (SAQ). La SAQ insiste pour que les bières étrangères se rendent à l’entrepôt central pour ensuite être transférées dans d’autres entrepôts. Il a lui-même offert aux Américains la possibilité pour les brasseurs américains de livrer directement leurs produits aux distributeurs sans passer par l’entrepôt de la SAQ. Quant au prix de la bière, une diminution du prix minimum de 17,40 $ à 16,20 $ pour une caisse de 24 bouteilles doit être faite. Il vérifiera avec la brasserie 23, 24 si ce prix la satisfait, puisqu’il faut faire un compromis qui satisfasse surtout cette brasserie, qui a concentré ses exportations à Montréal. Quant à la brasserie 23.24 elle allègue que ses ventes diminueront de 25%. Il ne sait pas si ie gouvernement américain acceptera ce prix minimum, puisqu’il désire que celui-ci soit fixé à 10 $ la caisse de 24 bouteilles. Il est nécessaire de régler ce litige immédiatement, sans quoi des représaill,es pourraient être imposées par les Américains. Il faut le régler, mais pas à tout prix. Cependant, le prix minimum doit être fondé sur des raisons de santé. À ce chapitre, les Américains nous demandent d’augmenter les taxes. Le Premier ministre demande où se situe ce projet de prix minimum par rapport à celui de l’Ontario. Monsieur Ciaccia lui répond qu’il est un peu moins élevé. Monsieur Chagnon considère que notre approche fondée sur la santé va être battue en brèche, puisqu’on diminuera davantage le prix minimum déjà fixé pour des taisons de santé. Monsieur Ciaccia lui fait remarquer que le prix des bières à faible teneur en alcool sera plus bas et que celui des bières à haute teneur sera plus élevé. Monsieur Bourbeau demande quel genre de bière la brasserie Molson vend aux tats-Unis. Monsieur Ciaccia lui répond qu’il s’agit de bière à haute teneur qui contient 6,2% d’alcool. Le Premier ministre demande ce qui en est de la bière Molson Export qui est vendue en Nouvelle Angleterre. Monsieur Ciaccia lui répond qu’elle est produite là-bas. Le Premier ministre demande si notre prix sera vraiment différent de celui de l’Ontario. Monsieur Ciaccïa lui répond que l’écart avec l’Ontario existe déjà et qu’il sera accentué. Monsieur Bourbeau considère que, si l’Ontario désirait avoir le même prix minimum qu’au Québec, elle n’avait qu’à faire front commun avec le Québec à l’époque. Il ajoute que le discours social n’est pas mauvais et qu’il serait triste que la bière soit vendue au même prix que le Coca-Cola. Donc, la proposition consiste à modifier les règles de la SAQ et à réduite légèrement le prix mimimum. Le Premier ministre constate qu’on maintient l’écart avec les prix réglementés canadiens. Monsieur Bourbeau demande si on a obtenu l’accord de la SAQ. Monsieur Ciaccia lui répond que la SAQ contrôle le transport des vins en provenance d’Europe et qu’elle considère que la solution préconisée pour la bière constituera un précédent qui lui mettra de la pression en ce qui concerne les vins. Monsieur Bourbeau demande si le Québec risque de perdre des taxes. Monsieur Ciaccia lui répond que le système d’inspection est préservé et que les taxes seront donc perçues. Il vérifiera de nouveau auprès de la SAQ. 5

Le Premier ministre demande si on a consulté la brasserie 23,24 Monsieur Ciaccia lui répond par l’affirmative et ajoute que cette brasserie ne veut pas que les prix soient réduits. Elle s’est adressée au gouvernement fédéral afin de protéger ses principales installations en Ontario.

LES DÉCRETS DE CONVENTIONS COLLECTIVES

Le Premier ministre demande si le projet de décret qui est à l’ordre du jour ne fait que prolonger le décret et n’empêche pas le gouvernement de mettre en place la déréglementation qu’il souhaite. Monsieur Marcil lui répond que non. Il ajoute que des consultations ont eu lieu et que dans le domaine du bois ouvré, 78 des 191 employeurs se sont prononcés. 36 d’entre eux demandent l’abolition du décret et 42 demandent son maintien. Ces 42 employeurs emploient 52% de la main-d’oeuvre de ce secteur. Il est à noter que les employés des employeurs qui souhaitent l’abolition veulent le maintien du décret. On fera une proposition pour que les fabricants de fenêtres avec vitres ne soient plus assujettis au décret concernant le bois d’oeuvre.

LE BUDGET

Monsieur Bourbeau invite ses collègues, en vue du prochain budget, à lui fournir des suggestions sur l’élaboration d’une politique économique ajustée aux nouvelles réalités économiques du Québec. Monsieur Ciaccia considère qu’il faut réexaminer nos politiques d’aide à l’entreprise pour ne pas que le Québec devienne vulnérable en vertu du GATT. Le Japon accorde des subventions à ses entreprises d’une façon telle qu’il n’est pas ennuyé par le GATT.

Monsieur Picotte signale que certains ministères effectuent des rationalisations sur le dos des régions et que certains employés des régions ne veulent pas fournit d’informations aux autres ministères sous prétexte que c’est l’appareil central de leur ministère qui doit fournit ces réponses. Il reconnaît par ailleurs que certaines fermetures de bureaux sont difficiles à réaliser, car la Société immobilière du Québec a souvent conclu un nouveau bail. Mais, il faut quand même trouver une solution à ce problème de fermetures. Monsieur Leclerc indique qu’il a demandé à la Société immobilière du Québec d’être plus flexible quant aux résiliations. Il faut cependant reconnaître qu’il existe un fort taux de vacance dans le cas des édifices de la Société immobilière du Québec et qu’on va tenter d’ajouter de nouveaux organismes assujettis à cette Société. Monsieur Marcil fait remarquer que cette Société exige souvent un loyer qui est au-dessus du marché. Le Premier ministre est d’avis qu’il faut prendre garde à de tels raisonnements car les comparaisons ne sont pas toutes valables.

Madame Gagnon-Tremblay indique qu’en ce qui concerne le problème des régions, ses collaborateurs ou elle-même rencontrent régulièrement les directeurs régionaux des ministères qui sont implantés dans sa région. Elle a récemment demandé au directeur régional du ministère de l’Environnement et de la Faune s’il existait des problèmes qui confrontent certaines entreprises qui désirent obtenir un permis de ce ministère. Ce directeur régional a effectivement répondu qu’il faut s’adresser au ministre de l’Environnement et de la Faune pour connaître une telle réponse. Elle ajoute qu’elle a invité les directeurs régionaux de ces ministères à être proactifs, puisqu’ils traitent des projets de création d’emploi et qu’ils détiennent l’information. Il semble qu’une telle démarche ait eu des réactions bénéfiques chez plusieurs directeurs. Le directeur régional du ministère de l’Indus trie, du Commerce, de la Science et de la Technologie a même fait une suggestion quant à la question de la sous-traitance. Il est donc nécessaire de corriger de telles lacunes en région. Ainsi, le directeur régional du Secrétariat aux affaires régionales ne détient pas plus de 6 pouvoir qu'antérieurement sur les cadres reg1onaux des autres mlnls­ tères. Elle souhaite un meilleur suivi du plan de relance du gouver­ nement, d'abord de la part du délégué régional. Il faut reprendre les choses en main. Monsieur Picotte y voit là deux choses différentes. D'abord, il existe un plan stratégique de développement dans chaque région, lequel plan est adopté par la Table de concertation régionale. Il est difficile pour le député de faire trop de pressions sur les membres de cette Table. Quant au plan de relance, c'est le comité de suivi de la Société québécoise de développement de la main-d'oeuvre qui approuve 1 es projets. Monsieur Ryan pré ci se que c'est 1 a Société québécoise de développement de la main-d'oeuvre et la Table de concertation qui désignent le comité de suivi et cette désignation est parfois difficile. Le gouvernement ne peut par ailleurs s'arroger les pouvoirs qu'il a conférés aux structures régionales. Par ailleurs, il a demandé à cette structure de garantir des emplois dans toutes les zones de la région. Monsieur Picotte indique qu'il serait possible d'appliquer une pondération pour obvier à ce genre de problème. C'est au délégué régional qu'il faut s'adresser. Ce délégué régional doit être soutenu par le député. Le ministre délégué aux Affaires régionales a cependant le dernier mot, puisque c'est lui qui engage les crédits de ce programme. Monsieur Mareil fait remarquer que les délégués régionaux ont tendance à privilégier les projets qu'ils avaient identifiés lors de 1 'élaboration de 1 'entente de développement régional. Monsieur Picotte répond que dans toutes les régions, on tente de susciter des projets de création d'emploi dans le cadre du Plan de relance. Puisque les budgets sont là, il trouve étonnant que les projets fassent l'objet de vérifications extensives.

LA StANCE EST LEYtE A 12 H 45.