Le Mercredi 1Er Avril 1992 Vol. 32 - No 6 Table Des Matières
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Le mercredi 1er avril 1992 Vol. 32 - No 6 Table des matières Affaires du jour Affaires prioritaires 249 Reprise du débat sur le discours d'ouverture et sur les motions de censure M. Yvon Picotte 249 Mme Pauline Marais 252 Motion de censure 255 M. Albert Khelfa 256 M. Jacques Brassard 259 Motion de censure 262 M. Réjean Doyon 262 M. André Boulerice 264 M. André Vallerand 267 Affaires courantes 270 Dépôt de documents Projets de loi de l'État du Massachusetts 270 Rapport annuel du Conseil de la recherche et du développement en transport 270 Prévisions budgétaires et rapport financier préliminaire du Directeur général des élections 270 Prévisions budgétaires et rapport financier préliminaire de la Commission de la représentation électorale 270 Questions et réponses orales Position du gouvernement sur la tenue d'un référendum pancanadien sur la Constitution 270 Accès aux études des ministères sur l'intégration des fonctionnaires fédéraux à la fonction publique québécoise 271 Nomination de M. Billy Diamond à titre de représentant du gouvernement au comité d'évaluation environnementale de Grande-Baleine 274 Changements dans les formulaires d'impôt du Québec 275 Reconduction du décret des travailleurs de l'industrie du verre plat 276 Position du ministre de l'Éducation face aux recommandations du rapport Chambers 277 Subvention à l'institut Nazareth et Louis-Braille 277 Accessibilité aux concours de l'Office des ressources humaines 278 Réponse différée Projet de loi américain pour empêcher des obligations d'Hydro-Québec 279 Motions sans préavis Souligner la victoire du président Frederik De Klerk pour mettre fin à l'apartheid en Afrique du Sud 280 M. John Ciaccia 280 M. François Beaulne 282 M. Neil Cameron 282 M. Michel Bourdon 283 Avis touchant les travaux des commissions 284 Affaires du jour Affaires prioritaires 284 Reprise du débat sur le discours d'ouverture et sur les motions de censure M. Jean Garon 284 M. Serge Marcil 288 M. Neil Cameron 292 Mme Liza Frulla-Hébert 294 M. Michel Bourdon 297 Mme Madeleine Bélanger 300 M. Pierre Bélanger 303 M. Jean A. Joly 306 M. Christian Claveau 309 M. Réjean Lafrenière 313 Ajournement 314 Courrier de deuxième classe - Enregistrement no 1762 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec ISSN 0823-0102 249 (Dix heures trois minutes) gouvernement-providence, parce que, dans le temps, on incitait le milieu à faire des projets Le Vice-Président (M. Bissonnet): Mesdames et, en plus de l'inciter à présenter des projets, et messieurs, si vous voulez prendre place. Merci. on disait: On peut payer ces projets-là, parce qu'il est important de développer les régions. Ça, Affaires du jour c'est 20 ans en arrière. M. le Président, 20 ans en arrière, ce n'est pas si loin que ça. Affaires prioritaires On est obligés de constater qu'il s'est fait beaucoup de choses au Québec depuis 20 ans, Nous ouvrons la séance d'aujourd'hui aux mais aussi que la situation économique, la affaires du jour. Nous allons maintenant repren- situation des gouvernements est différente de dre le débat sur le discours d'ouverture prononcé celle qui existait. On est passé rapidement, il y a par M. le premier ministre, le 19 mars 1992, et 20 ans, d'un État-providence à un État-par- sur les motions de censure de M. le chef de tenaire. Et ça, il n'y a pas de miracle à ça. Les l'Opposition officielle, de M. le député de gens qui font mine de ne pas savoir que, main- D'Arcy-McGee et de M. le député de Jonquière. tenant, on est rendu à un État-partenaire, ce Je cède la parole à M. le ministre de l'Agricul- sont probablement ceux qui l'ont créé, cet État- ture, des Pêcheries et de l'Alimentation. partenaire. Je n'ai qu'à reculer en regardant le déve- Reprise du débat sur le discours d'ouverture loppement régional, le bureau de l'Est du Québec, et sur les motions de censure le bureau d'aménagement, pour développer un seul coin. On dit: Si c'est bon pour l'Est, c'est M. Yvon Picotte bon un peu partout... On a formé l'OPDQ, puis on a fait tout ça, puis est arrivée la crise M. Picotte: Merci, M. le Président. C'est la économique - là, on va reculer moins loin - est coutume en cette Chambre depuis plusieurs arrivée la crise économique de 1982. Tout le années, que ce soit lors du discours inaugural, monde s'en rappelle, une des bonnes crises, une M. le Président - parce qu'il n'y en a pas crise aiguë qu'a dû subir le gouvernement du nécessairement à chaque année - ou lors du Québec. Et quand je dis le gouvernement du discours du budget, que les députés, les élus du Québec, par ricochet, je parle de ceux et celles peuple puissent avoir l'occasion d'apporter des qui le composent, parce qu'il n'y a pas de commentaires soit à des politiques gouvernemen- miracle à ça. Vous savez, toutes les fois qu'on tales, soit à ce que le gouvernement souhaite parle de problèmes économiques, toutes les fois faire pour le futur. J'ai eu l'occasion, inutile de qu'on parle d'un problème d'argent ou monétaire vous le dire, depuis bientôt près de 20 ans de au niveau d'un gouvernement, je pense qu'il ne vie active en politique et de présence ici, en faut pas chercher midi à quatorze heures. Ce cette Chambre, de participer à beaucoup de n'est pas uniquement le gouvernement qui a ce discours, que ce soit au niveau du discours problème monétaire, parce que le gouvernement, inaugural ou du discours du budget, pour faire en ce qu'il fait, il collecte des taxes puis il les sorte de bien refléter ce que les gens et nos redistribue. Il ne fait pas autre chose que ça. Il concitoyens, à toutes fins utiles, pensent non ne crée pas de piastres, il n'en imprime pas, puis seulement de leur gouvernement, mais des actions il ne crée pas nécessairement d'autres richesses gouvernementales. que celles qu'on connaît et qu'on est capables de Je me rappelle, M. le Président, il n'y a pas créer dans des situations difficiles. si longtemps - quand je dis «il n'y a pas si Donc, en 1982, le gouvernement qui nous a longtemps», on parle de deux décennies - il y a précédés, plus que quiconque, a compris que 20 ans - il y a 20 ans, ce n'est pas tellement I État-providence, c'était terminé. Et ils ont dû loin, M. le Président, quand on regarde ça - prendre des décisions qui ne leur ont sûrement lorsque j'ai fait mon entrée en politique. Je me pas fait plaisir. Ça n'a pas été de gaieté de rappellerai toujours que certains de nos collègues coeur que le gouvernement du Québec, en 1982, a tels que M. Raymond Garneau, qui était alors pris la décision de sabrer dans les salaires de ses ministre des Finances dans le gouvernement employés, unilatéralement. Ça n'a pas été de Bourassa, nous incitaient, comme parlementaires, gaieté de coeur aussi qu'on a dû aller vendre à initier dans nos milieux des projets dans le but dans les régions une nouvelle formule de déve- de faire en sorte que le gouvernement s'implique loppement régional, c'est-à-dire celle d'un État- davantage dans le développement des régions. partenaire, d'asseoir le gouvernement en avant Quand on recule de 20 ans, M. le Président, on puis d'asseoir les gens dans la salle, parce que constate que le gouvernement du Québec était qui dit partenaire dit participation. un gouvernement comme les autres gouverne- On ne peut pas se comporter en partenaires ments en Amérique du Nord, qu'on appelait un sans questionner ceux et celles qui sont en face 250 de nous comme partenaires et leur dire: Est-ce M. le Président, de demander à la population de que vous souhaitez qu'on fasse ça, puis de quelle défrayer le coût des grands rêves que chacun des façon souhaitez-vous qu'on le fasse? On ne peut parlementaires pourrait avoir? Parce qu'il faut pas être partenaires si on ne fait pas participer réduire ça à sa plus simple expression. les gens à nos actions. Donc, est arrivée la Vous savez, c'est toujours compliqué, les vague de 1984, des sommets où l'État s'est assis finances publiques. Quand on laisse ça aux en avant, avec des gens dans le milieu, pour docteurs en finances et quand on laisse ça aux dire: Qu'est-ce que vous souhaitez qu'on fasse gens qui ont des gros diplômes là-dedans, on dans vos régions en termes de partenaires? Ça réussit assez bien à compliquer les affaires qu'on n'a été qu'un début, bien sûr, mais ça a été un ne s'y comprend personne. Bien, il y a quelque début important et, si ça n'avait pas été fait, il chose de bien plus simple que ça à comprendre. aurait fallu que quelqu'un le fasse et on serait Vous savez, le gouvernement du Québec, il peut-être en retard pour le faire si ces actions- collecte 33 000 000 000 $ de taxes dans vos là n'avaient pas été faites en 1983-1984. poches. Je me promène partout, et les gens Quand on connaît cette toile de fond, M. le disent: Arrêtez de nous taxer, on n'est plus Président, on est bien obligé de constater que, capables d'en prendre.