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Giselle ou les willis

Origines , ou les Willis est un romantique en deux actes composé par sur un livret de Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges et Théophile Gautier. La chorégraphie originale est de et . Archétype du ballet romantique, Giselle semble bien être la plus ancienne chorégraphie du répertoire née de la convergence de multiples sources créatrices: Espagne, Allemagne, Italie et France. Quant à la Russie, sans avoir pris part à cette genèse, elle a fourni un travail d'archéologue pour débarrasser le ballet de toutes ses scories et le réintroduire, à l'aube du xxe siècle, dans sa version originale. Fantômes, poème de publié dans Les Orientales en 1829, rapporte qu'une jeune Espagnole, par excès d'amour, danse jusqu'à en mourir. On trouve la première évocation des Willis (ces spectres de jeunes fiancées défuntes, mi- nymphes, mi- vampires, qui poursuivent leurs fiancés pour les précipiter dans la mort) dans le recueil d' intitulé De l'Allemagne et paru en 1835. Heine inspire à son tour le Français Théophile Gautier qui en suggère l'argument à Jules- Henri Vernoy de Saint-Georges, lequel écrira le livret que son compatriote, Adolphe Adam, mettra en musique. Jean Coralli et Jules Perrot en établiront la chorégraphie. Perrot arrange les danses destinées à la créatrice du rôle, , étoile italienne, qui a pour partenaire , frère de Marius, lequel règne sans conteste sur la scène chorégraphique de Saint-Pétersbourg. C'est le 28 juin 1841, le jour de ses 22 ans que Carlotta Grisi fait sensation dans le rôle- titre à la première de Giselle. Adèle Dumilâtre tient le rôle de Myrtha, la reine des Willis, Lucien Petipa celui d’Albrecht, le chorégraphe Jean Coralli joue Hilarion, et Grisi transcende le sien. Les critiques sont dithyrambiques ; des laudateurs vantent la légèreté de sa grâce: elle semble voler. Plus prosaïquement, le critique Edwin Denby signale que Carlotta Grisi utilise des fils dans le deuxième acte de Giselle pour «amplifier» ses sauts. Le maître de ballet Marius Petipas montera Giselle en 1887 au Théâtre impérial Mariinski, marquant ainsi le début de l'approche moderne de ce ballet, approche qui perdure depuis lors. En apprenant qu'Albrecht, qu'elle aime, est le noble fiancé d'une princesse, Giselle, une paysanne naïve, décède. La reine des Willis, esprit de jeunes filles mortes vierges, décide qu'Albrecht doit suivre Giselle dans la tombe. Il est condamné à danser jusqu'à la mort par épuisement. Mais l'esprit de Giselle, en dansant avec lui, arrive à le sauver. Créé à le 28 juin 1841 à l'Académie royale de musique devenue l'Opéra de Paris, Giselle reprend le thème traditionnel de l'amour plus fort que la mort qui remonte au mythe d'Orphée et d'Eurydice pour atteindre son apogée au milieu du XIXe siècle et tout au long des décennies suivantes dans les drames wagnériens. En 1841, un an avant la première prestation de Carlotta Grisi à Londres, une version fantastique et mélodramatique de Giselle avait été présentée sur une scène londonienne sous le titre: Giselle or the Phantom Night Dancers. Carlotta Grisi

Carlotta Grisi a été une danseuse italienne (28 juin1819-20 mai1899). Compagne du maître de ballet Jules Perrot, elle fait partie de la grande famille des ballerines dites « romantiques » avec, entre autres ,Marie Taglioni, , ,Emma Livry. Elle a, en particulier, créé le rôle-titre du ballet Giselle, écrit par Adolphe Adam et Théophile Gautier, en1841. Orientée très jeune vers une carrière théâtrale, Carlotta Grisi est l'élève de Guillet et commence la danse à sept ans à l’école de de . Dès 14 ans elle commence des tournées dans toute l’Italie. Lors d’une tournée à Naples en 1833, où elle accompagne sa sœur Ernesta qui y chante, elle rencontre le danseur et chorégraphe Jules Perrot qui la trouve douée pour le chant mais plus encore pour la danse. Perrot convainc alors la jeune fille et sa famille de se consacrer uniquement à cet art. Lui- même abandonne sa relation amoureuse avec la grande Maria Taglioni et devient le maître. Perrot veut mener Carlotta jusqu'à l'Opéra de Paris et commence par la faire connaître au public parisien sur la scène du Théâtre de la Renaissance. Ce n'est qu'en décembre 1840 que Carlotta parvient à intégrer l’Opéra où l’Académie Royale de Musique et de Danse a besoin d'une nouvelle grande ballerine, Carlotta dans Giselle, Opéra de Paris, 1841. Le jour de ses 22 ans elle fait sa apparition, dans le ballet Giselle ou les Willis, œuvre considérée comme l’apothéose du ballet romantique. Le livret est écrit par Théophile Gautier, la chorégraphie réglée par Jules Perrot et le maître de ballet de l’Opéra Jean Coralli Perecini ; la partition quant à elle, est l'oeuvre d'Adolphe Adam. Adèle Dumilâtre tient le rôle de Myrtha, la reine des Willis. C’est avec Lucien Petipa dans le rôle d’Albrecht que Grisi transcende ce rôle de Giselle. SYNOPSIS PREMIÈRE ACTE Ce ballet est partagé en deux actes. Dans le premier Giselle, une jeune villageoise, habite dans une maisonnette d’un petit village de la Rhénanie médiévale avec sa mère Berthe. La fille aime danser et donnerait sa vie pour cette passion. A’ un moment donné un personnage entre en scène : Loys , un jeune paysan. En réalité il s’agit d’Albrecht, duc de Silésie, qui dissimule sa véritable identité. Giselle ignore ses nobles origines; hésitant, elle accepte la cour du jeune homme dont elle tombe amoureuse. Giselle et Albrecht, dans le rôle de Loys, dansent avec joie malgré les appels constants de sa mère, qui la mettent en garde pour son état de santé précaire. La mère est également obsédée par la légende des Willis et se méfie de Loys, craignant un jour de voir sa fille se transformer en Willis. Les jeunes amoureux confient le destin de leur amour à feuilleter les pétales d'une marguerite; le jeu innocent se termine par un présage négatif. Wilfred, un ami du prince, tente en vain de le dissuader de poursuivre cette relation avec la jeune paysanne. Hilarion entre en scène, le garde-chasse, jaloux de Giselle, qui note furtivement le manteau du jeune étranger et son épée avec un blason. Le son d'un cor annonce une expédition de chasse. La cour arrive , et entre dans le village. Parmi les différentes composantes de la suite, il y a aussi la fiancée officielle de Albrecht, la princesse Bathilde, avec son père, le duc de Courlande. Giselle leur offre du vin et Bathilde, impressionnée par la blancheur, l'innocence et la douceur de la jeune paysanne, lui offre le cadeau de son médaillon. Pendant ce temps, Hilarion se faufile dans l'obscurité, regardant Loys inquiet. Cela confirme ses soupçons. Le rival amoureux, aveuglé par la jalousie, dévoile ensuite le prince devant tout le monde, montrant l'épée avec l'emblème. Giselle, désespérément amoureuse, prend l'épée d'Albrecht pour se suicider, mais devient folle et meurt de la douleur entre le regard horrifié de celles présentes et l'agonie de sa mère. DEUXIÈME ACTE

Le deuxième acte a lieu dans une clairière éclairée par la lune près de la tombe de Giselle. Hilarion est choqué par le remords suscité par la mort de Giselle et se rend sur sa tombe. Myrtha, la reine implacable des Willis, et ses disciples entrent en scène. Giselle, évoquée par sa tombe et accueillie par Myrtha et des créatures surnaturelles, danse avec elles. Hilarion est poursuivi par les Willis, qui le forcent à danser jusqu'à sa mort. Albrecht arrive désespérément à la recherche du tombeau de Giselle; le fantôme de la jeune fille apparaît devant lui et lui rappelle le présage fatal de la pâquerette, la fleur à laquelle ils avaient confié le destin de leur amour. Il demande pardon, mais Myrtha rassemble tous ses disciples, forçant Albrecht à danser. L'intention est de punir le jeune homme pour sa trahison de l'amour et de le faire mourir d'épuisement. Elle commence à le protéger, le soutient et danse avec lui toute la nuit. À l'aube, les Willis sont obligés à disparaître. Albrecht est sauvé grâce à l'amour de Giselle qui, qui n'appartient plus aux Willis, rentre se reposer éternellement dans sa tombe. Au pied de l'enterrement reste le jeune prince, seul et affligé. Musique : Adolphe Adam

Adolphe Adam est né en 1803 à Paris. Son père, Jean-Louis Adam était un pianiste et compositeur alsacien et sa mère, Élisabeth-Charlotte-Jeanne Coste, la fille d'un médecin. Mauvais élève, Adam désertait souvent les cours et après avoir commencé à étudier la musique en cachette de son père, il entra au Conservatoire de Paris en 1817. Malgré ces facéties, il acquit assez de métier pour devenir lauréat du second prix de Rome en 1825. Adolphe Adam choisit la carrière qui conduisait alors le plus sûrement à la renommée et à la fortune: celle de compositeur lyrique. Son maître, Boieldieu, l'orienta vers l'opéra- comique, genre alors en pleine mutation. En 1834, il connut son premier succès important, avec son opéra- comique , considéré depuis comme le point de départ de l'opérette à la française, et qui influença Offenbach à ses débuts. En 1836, l'opéra-comique Le Postillon de Lonjumeau obtint un succès phénoménal qui gagna toute l'Europe. Peu à peu, la renommée d'Adam s'accrut. Il composa aussi une Marche funèbre pour le retour des cendres de l'empereur Napoléon Ier et leur inhumation aux Invalides en 1840. 1841 vit la naissance du succès le plus durable d'Adolphe Adam, son ballet Giselle ou les Wilis, sur un livret de Théophile Gautier, inspiré d'un poème extrait de De l'Allemagne de Heine. En 1844, il fut nommé membre de l'Académie des beaux-arts en composition musicale. En 1847, à la suite d'une dispute avec la direction de l'Opéra-Comique, il fut l'instigateur de la création du Théâtre-National; ce théâtre avait pour premier but d'accueillir les jeunes compositeurs ne parvenant pas à faire jouer leurs ouvrages ailleurs. Mais la révolution ruina cette tentative : le Théâtre-National fut fermé en 1848 et, afin d'apurer les dettes, Adam dut trouver d'autres sources de revenus et se mit à écrire des articles. L'année suivante, il succéda à son père comme professeur de piano au Conservatoire. Les trois derniers succès notoires d'Adolphe Adam furent les opéra-comique: Le Toréador, Si j'étais roi et le ballet . Bien qu'Adam ne fut plus endetté à partir de 1853, il continua d'écrire ses articles jusqu'à sa mort, le 3 mai 1856, survenue après la création de son opérette, Les Pantins de Violette. Adolphe Adam, compositeur infatigable, décida de composer la musique pour Giselle avec grand enthousiasme, alimenté par le plaisir de travailler pour Carlotta Grisi et Jules Perrot. Comme à son habitude, il finit le travail en peu de temps, offrant une musique qui, si elle ne peut être considérée comme sublime, est fonctionnelle et d'une qualité bien supérieure à celle de la musique de ballet habituelle. En effet les maîtres chargés de la musique d'un spectacle de danse se limitaient très souvent à arranger des musiques célèbres pour les intégrer éventuellement à ses créations. Avec Adam, Giselle avait une musique nouvelle, composée expressément pour une dramaturgie précise; sauf quelques passages Adam a donc fourni une partition entièrement originale. En outre, pour la première fois, une partition de ballet présent un instrument déjà largement utilisé dans la musique d'opéra: l'utilisation du leitmotiv, c'est-à-dire la répétition de la même phrase musicale lors du retour d'un personnage ou d'une situation à laquelle la mélodie est associée. Chorégraphes La particularité de ce ballet ce que il y avait deux chorégraphes: Coralli et Perrot. Perrot avait idéalisé e structuré tout le ballet et même s’il n’était pas le maître de l’Opera il a travaillé au solo de M.me Grisi avec beaucoup de virtuosités en point qui était accompagné par le son d’un flute. Coralli a idée la partie mimé du premier acte, quand Giselle ad Albrecht se rencontrent et elle fait “m’aime ne m’aime pas” (inspiré par “” de Goethe).

Le pas à deux des deux protagonistes est caractérisé par des effets spéciaux introduits pas Perrot: . les Willis traversent la scène grâce à un fil sur le dos qui les faisait voler d’un buisson en fleurs à l’autre. . L’entrée de Giselle dans e deuxième acte a été possible grâce à une trappe cachée par un arbre. . On a utilisé un balançoire aussi d’où Giselle lancerait des fleurs à Albrecht. Les costumes pour les femmes étaient plus au moins égaux: elles portaient le romantique blanche jusqu’à la cheville. Myrtha, la reine des Willis dans sa jupe avait des fleurs banches brodés. Toutes les Willis avaient des ailes transparentes. Versions modernes

La versione de Mats Ek Dans ses versions modernes le ballet se termine toujours de la même façon: Albrecht meurt lorsque Giselle disparait, ou bien s'écroule secoué de sanglots pendant que le rideau se ferme, ou encore s'éloigne à pas lents (version de Patrice Bart) Cependant, le livret de messieurs Jules Henry Vernoy, Théophile Gautier et Jean Coralli, la version originale, donne une fin différente: Au moment même où elle va disparaitre Giselle perçoit Bathilde... et dans un élan de générosité demande à Albrecht de se réconcilier avec sa fiancée; ce qu'il fait en titubant vers Bathilde, les mains tendues réclamant son pardon, puis tombe d'épuisement dans les bras des assistants alors que le rideau tombe. C'est ainsi que fut présenté Giselle le 28 Juin 1841. Après le succès parisien, le ballet ne tarda pas à être produit à Londres, puis à St. Petersburg l'année suivante, avant d'être monté à Boston et à New York en 1846. A Londres, Fanny Elssler, l'autre grande Giselle de l'époque, en donna une version hautement dramatique, et sa scène de la folie devint un modèle pour les générations suivantes. Car le rôle-titre de Giselle est l'un des plus difficiles du répertoire (on dit qu'il est à une danseuse ce qu'Hamlet est à un acteur) exigeant de l' interprète, outre une maitrise technique irréprochable, des qualités d'expression dramatique passant de la joie de vivre au désespoir, puis à la folie et à la passion. Le ballet disparut du répertoire occidental pendant de nombreuses années, alors qu'il continua sa carrière en Russie où effectua diverses transformations entre 1860 et 1899, lui donnant la forme quasi définitive sous laquelle nous le voyons aujourd'hui, et que ramena en France pour les Russes de Diaghilev. Giselle est en effet le premier grand ballet à avoir franchi les décennies en conservant l'essentiel de sa chorégraphie originale. Chorégraphie tout à fait surprenante pour l'époque, qui frappa le public par la solidité de sa structure aussi bien dans les grands tableaux du corps de ballet que dans les soli. Avec leurs lignes strictes et symétriquement réfléchies, les ensembles donnaient au spectacle une puissance et une force inégalées et, investis d'une fonction dramatique comme les soli, allaient bien au- delà du cliché purement décoratif des divertissements auxquels on avait été habitué jusque là. D'autres chorégraphes en firent à leur tour une relecture, parmi lesquels Serge Lifar en 1932, en 1972, et Patrice Bart et Eugène Poliakov en 1991. Il ne faut pas oublier non plus la version contemporaine qu'en fit Mats Ek en 1982, où Giselle un peu simplette finit ses jours dans un hôpital psychiatrique... Toujours d'actualité, comme tous les grands classiques, Giselle demeure encore... Car tant que le monde et les êtres humains existeront, les cœurs continueront à se briser... et les consciences à ne se réveiller souvent que trop tard. “A thing of beauty is a Joy for ever Its loveliness increases; it will never pass Into nothingness.”

Les extraits de Giselle sont interprétés par le Corps de ballet du Bolchoï avec Natalia Bessmertnova et Yuri Vasyuchenko dans les premiers rôles. Bibliographie

- https://fr.wikipedia.org/wiki/Giselle,_ou_les_Wilis - http://www.balletto.net/magazine/trame/giselle - http://leschaussonsverts.eklablog.com/giselle-1841-l-apotheose-du- ballet-romantique-a1007249 MERCI BEAUCOUP POUR VOTRE ATTENTION!

Niccolò Desii

Samuele Droga

Ishikabye Jankoo

Lorenzo Mancini

Giulia Parente