Journal Des Débats
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journal des Débats Le jeudi 13 décembre 1979 Vol. 21 — No 80 Table des matières Déclaration ministérielle Appui au groupe Québecair 4407 M. Lucien Lessard 4407 M. Claude Ryan 4408 M. Armand Russell 4409 M. Lucien Lessard 4409 Dépôt de documents Rapport annuel de la Commission des libérations conditionnelles 4411 Rapport annuel de l'Université du Québec 4411 Rapport annuel du ministère des Communications 4411 Rapport annuel du ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche 4411 Projets de loi au nom des députés Projet de loi no 189 — Loi sur la Fédération des Magasins Co-Op 4411 Première lecture 4411 Projet de loi no 192 — Loi concernant la Confédération des caisses populaires et d'économie Desjardins du Québec 4411 Première lecture 4411 Question orales des députés Prix pétroliers 4411 Grève à Hydro-Québec 4414 Zonage agricole et aménagement du territoire 4417 Négociations avec les enseignants 4418 Jugement de la Cour suprême sur le chapitre III de la Loi sur la langue française ... 4419 Grève à Hydro-Québec (suite) 4421 Mise aux voix de la deuxième lecture du projet de loi no 17 — Loi sur la santé et la sécurité du travail 4422 Renvoi à la commission du travail et de la main-d'oeuvre 4422 Avis à la Chambre 4422 Questions inscrites au feuilleton 4423 Projets de loi au nom du gouvernement Projet de loi no 69 — Loi modifiant la Loi sur les parcs 4423 Deuxième lecture 4423 M. Lucien Lessard 4423 M. Raymond Mailloux 4424 M. Michel Le Moignan 4425 M. Lucien Lessard 4426 Commission plénière 4428 Troisième lecture 4428 Projet de loi no 72 — Loi sur le ministère de l'Energie et des Ressources Deuxième lecture 4428 M. Yves Bérubé 4428 M. John Ciaccia 4444 M. Yvon Brochu 4451 M. Yves Bérubé 4457 Renvoi à la commission des richesses naturelles 4459 Questions orales des députés (suite) Médiation à Hydro-Québec 4459 Motion de suspension de certaines règles de procédure M. Claude Charron 4460 M. Gérard D. Lévesque 4462 M. Yvon Brochu 4463 M. Rodrigue Tremblay 4464 Table des matières (suite) Projets de loi au nom du gouvernement Projet de loi no 82— Loi concernant un jugement rendu par la Cour suprême du Canada le 13 décembre 1979 sur la langue de la législation et de la justice au Québec 4465 Première lecture 4465 Deuxième lecture 4465 M. Camille Laurin 4465 M. Claude Ryan 4469 M. Rodrigue Biron 4477 M. Louis O'Neill 4483 M. Rodrigue Tremblay 4485 M. Jean-François Bertrand 4487 Mme Solange Chaput-Rolland 4490 M. Gérald Godin 4491 M. Fernand Grenier 4493 M. Claude Forget 4495 M. Gilbert Paquette 4496 M. Reed Scowen 4499 M. Serge Fontaine 4501 M. Camille Laurin 4503 Commission plénière 4506 Troisième lecture 4536 M. Claude Ryan 4536 M. Camille Laurin 4537 Motion de premières lectures 4537 Motion de premières et de deuxièmes lectures 4537 Ajournement 4538 4407 (Dix heures quatorze minutes) Québécois avaient, il y a deux ans et malheu- reusement encore aujourd'hui, à se plaindre du Le Président: A l'ordre, mesdames et mes- peu de place que nous occupions dans cette sieurs! industrie. Un moment de recueillement. C'est pourquoi, dès janvier 1978, ai-je précisé Veuillez vous asseoir. qu'il ne pouvait être question pour le Québec de perdre le siège social de Nordair. L'intérêt du Affaires courantes. Québec réside donc dans le maintien à Montréal Déclarations ministérielles. de la principale place d'affaires de cette société. Il est, d'autre part, impératif que la vente de Nordair M. le ministre des Loisirs, de la Chasse et de favorise sensiblement une amélioration des servi- la Pêche. ces aériens au Québec. Enfin, le troisième principe que j'exprimais en Appui au groupe Québecair janvier 1978, au nom du gouvernement du Qué- bec, était que la vente de Nordair devait favoriser M. Lucien Lessard un accroissement de l'accès des Québécois aux emplois liés au transport aérien dans notre ciel. M. Lessard: M. le Président, je tiens d'abord à Toujours en janvier 1978, j'ai commandé une m'excuser auprès des partis de l'Opposition, puis- étude à une firme newyorkaise occupant un des que c'est ce matin que nous avons décidé de faire premiers rangs des sociétés de financement des une déclaration ministérielle. Il y a quelques cor- entreprises aériennes. Les conclusions de cette rections mineures sur la déclaration ministérielle, étude m'ont clairement indiqué le bien-fondé de la mais je pense que les représentants de l'Oppo- position du Québec, à savoir la faisabilité finan- sition ont été avertis en conséquence. cière d'un transporteur aérien québécois fort, M. le Président, je désire informer cette As- principal agent de liaison entre les régions du semblée d'une décision qu'a rendue hier le gou- Québec où de plus petits transporteurs assure- vernement du Québec au sujet de la propriété de raient les liaisons intrarégionales. Cette étude la compagnie de transport aérien Nordair dont le m'indiquait également que Québecair et Nordair siège social est à Montréal. J'exposerai aupara- fusionnées pouvaient assurer leur développement vant les principaux événements qui ont marqué en remplissant le rôle d'articulation maîtresse du l'évolution de ce dossier. C'est en mai 1977 que transport aérien au Québec sans la nécessité les actionnaires de Nordair ont entrepris la vente d'une intervention d'Air Canada. de cette compagnie aérienne et, en décembre de Malgré une série de revendications du Qué- la même année, l'offre d'achat d'Air Canada était bec, il a fallu près d'une année au gouvernement acceptée par Nordair, puisqu'elle était, en termes fédéral pour rendre une décision, décision confu- financiers, la plus élevée de toutes les offres se par ailleurs, et par laquelle on autorisait l'ac- jusqu'alors présentées. quisition de Nordair par Air Canada tout en lui Ces événements se produisaient au moment ordonnant de revendre cette compagnie à des même où je mettais en place au sein du ministère intérêts privés dans les douze mois, soit cet des Transports du Québec une structure qui automne. Présumant, comme il se doit, de la permettait de diversifier et d'étendre les responsa- bonne foi du gouvernement fédéral, nous avons bilités de ce ministère en matière de transport au intensifié en 1979 nos efforts sur deux fronts en Québec. Parmi les nouveaux secteurs d'intérêt, le vue de la réalisation de nos objectifs. D'abord au transport aérien venait d'être défini comme un Québec, en vue de favoriser le regroupement secteur prioritaire d'intervention au Québec. Donc, d'intérêts financiers québécois, ensuite, auprès du un mois après l'offre d'acquisition de Nordair par gouvernement fédéral, en vue de soutenir l'intérêt Air Canada, soit en janvier 1978, j'ai fait connaître manifeste et vital que nous portons à ce dossier. A la position du gouvernement du Québec au sujet partir du mois d'août 1979, conscient que le délai de cette transaction. de douze mois annoncé par le fédéral pour la Il s'agissait, d'abord et avant tout — et c'est rétrocession de Nordair tirait à sa fin, je me suis encore le cas aujourd'hui — de favoriser l'acqui- personnellement et activement impliqué tant au- sition de cette compagnie par des intérêts majori- près de mon homologue fédéral d'alors, M. tairement québécois. Pour nous du Québec, il Mazankowski, que des milieux financiers de chez s'est agi de profiter de cette occasion pour amor- nous. cer le redressement de notre secteur aérien. (10 h 20) En effet — et de nombreux membres de cette Depuis lors, la chronologie significative des Assemblée peuvent en témoigner éloquemment — événements s'établit comme suit: Dans un premier les carences du transport aérien au Québec ne temps, M. Alfred Hamel, acquiert le contrôle sont plus à exposer. Tous savent le nombre inac- majoritaire de Québecair: ensuite, la Société d'in- ceptable de délais qui peuvent être rencontrés lors vestissement Desjardins acquiert un cinquième d'un trajet qui nous amène d'un point du Québec des actions de Québecair; la Fédération des à un autre. En plus d'être inadéquatement des- caisses d'entraide économique du Québec offre servis par ce mode de transport de pointe, les publiquement à Québecair les 10% d'actions qu'el- 4408 le détient dans le groupe Lizotte ou dans le tantôt, M. le ministre. A la page 3 de sa décla- groupe Nordair. Ce dernier événement contribue ration, le ministre nous raconte les étapes qui ont largement à renforcer le rapprochement le plus conduit à l'acquisition temporaire de Nordair par solide jusqu'ici de groupes québécois impliqués Air Canada, à la fin de décembre 1977. Ensuite, le dans le dossier Nordair et solutionne l'impasse ministre nous dit que dès janvier 1978 il a com- rencontrée lors de mes tentatives de réunir les mandé une étude à une firme newyorkaise. Ensui- groupes Lizotte et Hamel. L'offre de Québecair te, on arrive au quatrième paragraphe et là, on comprend donc maintenant la Société d'investis- revient à l'acquisition de Nordair. C'est comme si, sement Desjardins, les groupes Hamel et Provost, à la suite de l'étude et de ses conclusions, le la Fédération des caisses d'entraide économique, gouvernement du Québec avait fait des démarches Great Lakes Airlines et les Credit Unions de auprès du gouvernement fédéral, mais, déjà, c'est l'Ontario, tout en conservant la majorité des une chose qui était acquise. Je ne sais pas si c'est actions aux groupes québécois. parce que la déclaration a été préparée dans des En conclusion, le gouvernement du Québec a conditions de hâte, mais je pense qu'il y a un petit décidé d'indiquer au gouvernement fédéral son problème d'articulation logique ou chronologique appui à l'offre d'acquisition de Nordair par le qui devrait être clarifié par le ministre.