Beatrice Et Benedict
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•ONAL DEAUX I ' ° z Beatrice et Benedict MAIRIE DE BORDEAUX Béatrice et Bénédict Opéra-comique en deux actes d'après la comédie de William Shakespeare Much Ado about Nothing (Beaucoup de bruit pour rien). Poème et musique d'Hector Berlioz. Dialogues de Jean-Marie Villégier et Jonathan Duverger Créé le 9 août 1862 à Baden-Baden. Grand-Théâtre Bordeaux Mars 2003 L'Opéra tient à remercier le Club des Partenaires de l'Opéra National de Bordeaux partenaires fondateurs Caisse d'Épargne Aquitaine-Nord Cofinoga Mercedes-Benz Bordeaux partenaires associés Air liquide Banque Populaire du Sud-Ouest Caisse des dépôts et consignations Casino de Bordeaux Château Haut-Bailly EDF Grands Clients Sud-Ouest France Telecom Gaz de Bordeaux Groupe CMR Chantiers d'Aquitaine CORDIER MESTREZAT & domaines Sanofi Winthrop Industrie (site d'Ambarès) Syndicat Viticole de Pessac-Léognan partenaires Cocodi Librairie Mollat Société Bordelaise de CIC les entreprises qui soutiennent des projets... > Caisse des dépôts et consignations les actions vers les jeunes (Campus en Musique - École et Opéra) > Casino de Bordeaux Orchestre en Fête > Château Haut-Bailly le Ballet de l'Opéra National de Bordeaux (productions 2002) > Fondation DaimlerChrysler France les jeunes artistes > SACEM l'enfant et la musique (action culturelle) > Syndicat Viticole de Pessac-Léognan les concerts dégustation Baronne Philippine de Rothschild La Donna Simone Mahler Vinci Park - - Béatrice et Bénédict Opéra-comique en deux actes d'après la comédie de William Shakespeare Much Ado about Nothing (Beaucoup de bruit pour rien). Poème et musique d'Hector Berlioz. Dialogues de Jean-Marie Villégier et Jonathan Duverger Direction musicale Jean-Yves Ossonce Dramaturgie et mise en scène Jean-Marie Villégier et Jonathan Duverger Chorégraphie Natalie van Parys Décors Jean-Marie Abplanalp Costumes Patrice Cauchetier Lumières Bruno Boyer Chef de chœur Jacques Blanc Don Pedro Jérôme Varnier Léona to Alain Trétout Héro Mireille Delunsch Béatrice Béatrice Uria-Monzon Claudio Ivan Ludlow Bénédict Gilles Ragon Ursule Élodie Méchain Somarone Jean Segani Songe de Béatrice dansé par Natalie van Parys et Anna Elena, Caroline Lemière, Darélia Vinclair, Alexandra Voeung Marguerite Colette Galtier Sophia Ariette Da Costa Gremio Nicolas Pasquet Grumio Jean-Philippe Fourcade Tebaldo André Taris Orchestre National Bordeaux Aquitaine Chœur de l'Opéra National de Bordeaux Assistant à la direction musicale Geoffrey Styles Chef de chant Jean-Marc Fontana Régisseur général Johannes Haider Régisseur de scène Laurence Pronier Décors, accessoires, perruques et costumes Opéra de Lausanne Assistante costumes chargée des patines Véronique de Groër Maquillages Suzanne Pisteur Maquillages réalisés par Annie Lay-Senrems, Ludovyk Larthomas Nouvelle production Coproduction Opéra de Lausanne Opéra National de Bordeaux Grand-Théâtre Première le 28 mars 2003 Bordeaux Éditions Barenreiter Kassel Basel London Acte 1: 1 h 22 mn — Entracte : 20 mn — Acte II : 55 mn Durée totale du spectacle : 2 h 35 mn environ « Shakespeare, en tombant ainsi sur moi à l'improviste, me foudroya. Son éclair, en m'ouvrant le ciel de l'art avec un fracas sublime, m'en illumina les plus lointaines profondeurs. )e reconnus la vraie grandeur, la vraie beauté, la vraie vérité dramatique. » Hector Berlioz Béatrice et Benedict | 05 Argument — Acte 1 — Nuit de liesse à Messine : les Siciliens ont repoussé les Turcs, dont la flotte est en déroute. Léonato, gouverneur de la ville, est réveillé par Somarone, un vieux brave. Héro, la fille de Léonato, tremblait pour son fiancé, le lieutenant Claudio. Somarone la rassure. Quant à Béatrice, cousine de Héro, elle devra se faire à l'idée de revoir le lieu tenant Bénédict, qui depuis toujours l'exaspère. Héro attend le retour de son glorieux fiancé. Ursule, son amie et confidente, partage son impatience et sa joie. Léonato accueille le général victorieux et ses lieutenants. Différé du fait de la guerre, le mariage de Héro et Claudio sera célébré demain. Mais les hostilités reprennent de plus belle entre Béatrice et Bénédict. Les vainqueurs se délassent. Don Pedro, Léonato et Claudio font l'invraisemblable pari de rendre Béatrice et Bénédict amoureux l'un de l'autre. Don Pedro et Claudio harcè lent Bénédict qui proclame son horreur de la vie conjugale et fait serment de ne jamais fléchir. Assemblés autour de Somarone, marins et filles de taverne répètent la sérénade dont ils veulent faire la surprise aux futurs époux. Au quatrain naïf d'un jeune poète, Bénédict substitue des paroles de sa façon. Feignant de ne pas s'apercevoir qu'il les écoute, Don Pedro, Léonato et Claudio s'entretiennent de l'amour désespéré que Béatrice nourrirait pour Bénédict. Bénédict, mystifié, s'interroge sur ses sentiments. La joie l'envahit à l'idée de rendre amour pour amour. Héro et Ursule, de leur côté, vont tenter de piéger Béatrice. La nuit est claire, embaumée, peuplée d'oiseaux, propice à la rêverie et à l'extase. — Acte 2 — Tandis que Somarone improvise une chanson à boire sous les moqueries du choeur, Léonato, Héro et Ursule, sachant Béatrice à l'écoute, font mine de se consulter au sujet de Bénédict : où le mènera sa folle passion ? Ne sait-il pas que Béatrice est rebelle à l'amour ? Bouleversée, Béatrice fait retour sur elle-même. Amoureuse ! Elle était amoureuse et se refusait à l'admettre ! Béatrice n'a pas fermé l'oeil de la nuit. Héro et Ursule, mêlant taquinerie et tendresse, devinent son trouble. Béatrice s'abandonne au sommeil. Venue du fond des âges, une procession de jeunes filles se glisse dans son rêve. On va célébrer le mariage de Héro et Claudio, dont Béatrice et Bénédict sont les témoins. Pressés par Don Pedro et Léonato, ils s'apprêtent pour la cérémonie. Pourquoi pas deux mariages au lieu d'un ? Béatrice et Bénédict \ 07 JdîjîX \ J' 6V\J ck*. Cù "} ûyY Uj J <—^ o ifcr a* >5 ^ }maM U. tA" ï k fï jf+r—•,>*«_ i A tv—j tu*** 1 *— J/Vu^ Ju^-j^Cl l—-—*«>' cAj^ i^î' /l«<u~s ^ |4;W\N-^-- {»%, J*w J(Â&nxzfcr^eA^K, fr. <>.J-; «., ^ fa. i tettre d Hector BeHioz a Monsieur Cadaux au su/et de l'organisation d'un concert de la Société Philharmonique ou le ténor Gustave Roger devait interpreter le Schenetto de Romeo et Juliette ; Paris. 2S /anvier 1851 (inédit). Julien TIERSOT Hector Berlioz (1803 - 1869) [...] Berlioz est né [...] le 18 décembre, à la Côte-Saint-André petite ville du département de l'Isère, d'une famille bourgeoise : son père était médecin aussi estimé pour les qualités de son coeur que pour ses mérites professionnels. A douze ans, promenant ses rêves d'enfant à travers les splendides paysages des Alpes Dauphinoises, il était -\a: déjà amoureux d'une belle jeune fille pour laquelle devenu vieux, et après être resté près de cinquante ans sans la revoir, sa passion précoce se ralluma et redoubla Bien que destiné à embrasser la carrière pater- " nelle, il composait déjà des romances, même des oeuvres de musique de chambre, quintettes et sextuors. On a de lui deux lettres, du 25 mars et du 6 avril 1819 (il avait donc quinze ans et quelques mois), par lesquelles il propose aux éditeurs les plus réputés du temps de publier ses œuvres : inutile d'ajouter qu'aucun n'eut le flair d'y consentir. Deux thèmes datant de cette époque ont été conservés par lui et intercalés dans ses premières grandes œuvres : l'ouverture des Francs juges et la Symphonie fantastique. Venu à Paris à dix-huit ans pour y commencer ses études de médecine, il eut vite fait de négliger l'amphithéâtre de dissection pour le Conservatoire, et, malgré les scènes héroïcomiques qu'il eut avec Cherubini, fut admis comme élève dans la classe de composition de Lesueur. C'était l'époque des grandes ardeurs littéraires et artistiques, celle où brillaient les astres resplendissant des Victor Hugo, des Lamartine, des Musset, des Alexandre Dumas, des Balzac, des Delacroix, des David d'Angers, et tant d'autres, alors dans tout l'épanouissement de leur jeunesse. En musique, Weber et Beethoven, venant d'Allemagne, apparaissaient tour à tour aux Parisiens. Ertfin Shakespeare leur était révélé par une troupe d'acteurs anglais, au milieu desquels une jeune Irlandaise au visage poétique et à l'accent profondément expressif, Miss Smithson, incarnait les personnages de Juliette et d'Ophélie. Berlioz conçut pour elle une passion qui ne voulut connaître aucun obstacle, et qui, après mille traversées et près de sept ans de tourments — sinon de constance — se termina triomphalement par l'union légitime de la belle actrice et du jeune compositeur. Entre temps, il avait eu le prix de Rome — en 1830, au milieu de la fusillade des journées de juillet — et, sous la double influence de Beethoven et de son amour shakespearien, avait composé la Symphonie fantastique, par laquelle il avait démontré que la forme admirable de la symphonie, monopole presque exclusif, semblait-il alors, des maîtres allemands, n'était pourtant pas incompatible avec le génie français. Dans le même esprit, il écrivit plus tard Harold en Italie, puis encore la symphonie dramatique de Roméo et Juliette, inspirée directement par les souvenirs de sa passion romantique. Mais il est entendu que le grand art ne saurait nourrir son homme. Berlioz ne s'en apercevait que trop à chaque oeuvre qu'il produisait. A la vérité, son puissant Requiem aux tonitruantes fanfares, lui avait été commandé par l'État ; il en fut de même pour sa Symphonie funèbre et triomphale, pour musique d'harmonie, destinée à l'inauguration de la colonne de la Bastille en juillet 1840. Mais Benvenuto Cellini échoua à l'Opéra et l'artiste se débattait au milieu de difficultés infinies quand, semblable à une Providence, Paganini, pour protester contre l'injustice de ses contemporains, lui fit, non sans faste, hommage de vingt mille francs, et le proclama héritier de Beethoven.