Les Paysans Et La Crise
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-- I.N.A4.N. ORSTOM Editions del'ORSTOM. INST ITUT FRANÇAIS, DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE )UR LE DÉVELOPPEMENT EN COOPÉRATION I. 70Zlection: .' F'ravauxi et documents microédités P!RIS 1988 ISEH. 2-709+0+09-X 0C ORSTOM a La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinkas 2 et 3 de I’atiiclc a 41, d’une part, c que les acopies ou reproductions strictement réservées .$ s l’usage prive.du copiste et non destinées A une utilisation collective> et, d’autre a part, que les analystes et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illus. f tration, ctoute représentation ou reproduction intbgrale, ou partielle, faite San! < le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayant cause, est illicite> c (alinéa ler de I’anicle 40). l Cette représcnlation ou reproduction, par quelque pr&hdé que ce toit. ( constituerait donc une contrefaçon sanaionnee par les articles 425 et suivant! c,du Code Phal8. Ki?isterio de Plaeamiento Institut Français y Coordinaci& de Recherche Scientiîique Institut0 Zacionsl pour le Daveloppement en Coopération de >Uinentaci& y l?utrici& (OPSTG~) /m7rw\ \ L;UALi / 21j me La ,c-J"LL.e?;-rsss Câaillâ 20383 F7 5480 p&r-rIJ c&-ie:< 10 LX P&i - 3olivia Frânce L2S PAYSAHS g .T LL *c a 1 'S 2 Ptude de comnunauik rurales de 3olivi.e Joseph LATJE U.B. WAtrise de la Sécurité Alimentrire~ avec la collaboration de Gloria.AGTJII&? a,., Zdwin lisriL'urI: C., Patricia ALCOE.Z.7A L., Zosario XJBX.~DZ Z., Anibâl AXGlJLO A., Îkrio FZfAUDI V., Gregorio %X?Cb F., Julicu: JTX?EI C., Susana PALAO S., Rasa TA,PU,,L., Zen& TQ"XEZ Y., Cecilia X LA V2G.i 3., Z'ekando VILASZCX S, La Paz, octobre 1987 -...” . ^.h ._.-. _ ..^ _ _ _._< ____._-_ ____, ..,-_ -. --.. --I-- -..- --- . .._. -___.-_._ i__. .- -. - - _ - _ * "Sans smté ni. iducation, il n'est pas possible de penüer à u3 dbvelogpement social et economique",, p aroles du ï~r Victor &G Ektenssoro, actuel 3Gsidan-k de la .ZGpublique de Bolivie, prononc6es lors d'un pr&&dent mndat présiden- tiel (1560 - 1964) et citées dans "Nutrition 3xrvq-" (I.C.Z.îi.3., 1964). L'Stude approfondie de quatre communautis nrrales de 3clivie, situées .. dM3 les diffirentes ccnes icologiques du pays, montre qus les mc<es de vie y sor,t précaires. Les conditions d1al&x9~tàtiozi, de sziaté et d'hygiène 38 se sont ;3às àmé- lioïées depuis au moins -un ai&cle et demi, comme le pouvent L sta3ilitS de FLa taille moaenne des aàultes de@3 19avènement àe la Eé@2lique (y:) St le taux élevé de mal.nutrition chronique (33 à 87 75 des enfants de moins de criiq ans, \ , en augmentation ces dernières ann8es. L'haSitat est souvent rustique, les taux de vaccinstion faibles (50 à 84 % des enfants de moins de cinq ans n'en Bénéficient dVaucune> ; le goître atteint 28 à jj % de l'ensemble de la population (pourcentages encore plus élevé3 chez les femes), la mortalitS avant le cinquième anniversaiïe, q?ui ' i varie en m8me temps que le taux de non-vaccination, est éZa& (127 à Qj jloj ; les dispensaires sont rares, Les pourcentages encourageants de jeunes de dix ti dixaeuf ans sachant lire et jcrire (60 2, 2.00 73 suivant la communaut4 et le sexe) risquent de di- minuer dans un futur proche, à la suite de la fermeture r¢e d9dcolea et àe la digredation de l'ensei~ement constatie ces dsxziers temps. Si le quéchua reste une langue très vivante dans les zones ok domine cette culture, il n'en est pas àe mZme pour l'aymara, qui se perd partialle- ment au profit de l'Espagnol, ni *ou.~ les langdes à9kmazonie ou du Chacc qui regessent rapidement ou disparaissent, Les fzunilles paysannes privilegient l'autoconsommation, surtout pendant les années difficiles, CLU détriment des sciaanges (ventes, troc, ,dons). LI crise qui sévit en Zo1ivi.e les affectent, mais Feaucoup moins ,que les aléas climatiques (sécheresses, inondations, gel&es, gr dle) qui déterminent. direc- tement le niveau des productions vdgétales et animales. Levant les difficul- tés dues au clknat et à la crise, les paysans ont intensifié 1elu.r travail, réduit leurs ichanges (en particutier monétaires, en recourant au troc ou au quasi-troc ou encore en se servent d'une devise atrang&re).; ils ont large- ment.utilisé l'entraide familiale et communautaire ; ifs ont Smigré vers les , villes ou ds'autres regions de Bolivie et à l'étranger ou parfois se sont rG- signés à leur sort. L1ineA.st2nce quasi générale de services agricolns - et_ vét&rinaires con- trïcue à aggraver l'isolement et l'abandon de la cs2iqame. Il faut encore mentionner, pzmi les risul+ats oEt=r~ü"- 3 lVétat de la dentition humaine qui se degrade h mesure que diminue l'altitude. De plus, on "Grisv tata , peile que soit ia zone &cologique, *une dentition meillauxe cm 2 1 es yersaces de sexe .masculin que chaz crilas âr aaxt fézhiz, à lte;cception remzquable des enfants, chez *qui s'observe i2 $GncmEn2 inverse (les fillettes ont de meiiieures dents que les garçcns). Ce travail de recherche confirme q~~i.1 est vain d'rspérer un develo~pe- ment de 12 Ciïqmgn2 Seiivierne, sans une golitiqu2 cohGr2nte dssuïant i ses habitants 2t 2. laurs enfants un minimum de services de base. Ces d+-*linT-4-r -r-=4 d2vraient comprendre au moins une assistance technique agricole (fourniture de semences sélectionnées et d'outils adéquats, aide B l'irrigation commu- nautaire) et vét&Anaire (vaccinations et soins du jétail) gdr-ntijsant aw ruraux des productions -ermettent une autoconsommation alizentsire nutrition- nellement sufÂissnte et des surplus bhangeabi2s (par troc, vente cu don). De m&me des services ilimentaires d%.ygi&e (eau potable, i~+ines),-L" LIA de san- té (vacoinations généralis&s, dispensaire avec bfirmier et m8dicraents de base), d'ensei,mlement (école ave c des instituteurs compétents et correctement psyés, disposent d'un minimum de matSrie p%sg-ogique) 2t Les sexvices de promotion de ia culture, iocal~ en particulier (la radicphonie zourrait %tre un support préciew) iviteraient iteaode rural et attireraiant à 1~ terre des milliers de Boliviens, actuellrment sane trLvai1, an leur gûrmet-bnt ds vive décemment. 8 RESUMEN El estudio detenido realizado en cuatro comunidades rurales 1 de Bolivia, situadas en diferentes zonas ecologicas, muestra que 10s modos de vida son precarios. Las condiciones de alimentation, salud e higiene no ban mejorado desde porlo menos un siglo y medio, como 10 muestran la estabilidad del promedio de la estatura de 10s adultos desde la proclamation de la Republica (1825) y el indice elevado de mal- nutrition cronica (33 a 87 % en nifios menores de cinco anos), en aumento en 10s ultimes aÏios. La mayoria de las viviendas son rusticas. Los niveles de vacunacion son bajos (50 a 84 % de niiios menores de cinco aàos no se benefician de ninguna). El bocio alcanza de 28 a 53 % del conjunto de la poblacion (porcentajes todavia mas elevados en las mujeres). La mortalidad en menores de cinco aïios, es elevada (127 a 415 % >; la misma guarda relation directa con el indice de ninos no vacunados. Las postas sanitarias son escasas. Los porcentajes de jovenes de diez a diecinueve aiïos que saben leer y escribir estan entre el 60 y 100 %, variando segun la comunidad y el sexo. Pero existe la posibilidad que disminuyan en un futur0 proximo, como consecuencia del cierre reciente de escuelas y de la degradacion de la enseÏianza constatada en 10s ultimes tiempos. El quechua es todavia un idioma muy hablado en las zonas donde se domina esta cultura, pero no es 10 mismo para elaymara, que se pierde parcialmente en beneficio del castellano, a1 igual que 10s idiomas de la Amazonia o del Chaco que retroceden rapida- mente o desaparecen. Las familias campesinas viven principalmente del autocon- sumo > sobre todo durante 10s aiios dificiles, en detrimento de 10s intercambios (ventas, trueque, donaciones). La crisis economico- social que caracteriza a Bolivia 10s afecta, pero en menor grado en relation a 10s riesgos climatol6gicos (sequias, inundaciones, heladas, granizadas) de mayor signification que determinan directamente el nivel de las producciones agropecuarias. Ante las citadas dificultades debidas alclima y a la crisis, 10s campesi- nos han intensificado su trabajo, reduciendo 10s intercambios, recurriendo a1 trueque, inclusive usando una divisa extranjera, utilizando en mayor medida la modalidad de la ayuda mutua fami- liar y comunitaria; como también dandose la emigracion de 10s campesinos hacia las ciudades u otras regiones de Bolivia y a1 extranjero, incluyendo una minoria que se resigna a su suerte. La falta de asistencia y asesoramiento de servicios agrico- las y veterinarios contribuyen en agravar el aislamiento y aban- dono del campo y del campesino. Cabe mencionar, entre 10s resultados obtenidos, el estado de la dentadura humana que se degrada a medida que disminuye la altitud. Ademas, se constata, cualquiera sea la zona ecologica, una mejor dentadura en las personas de sexo masculino que en las de sexo femenino, con exception notoria de 10s niÏios, en 10s que se observa el fenomeno inverso (las niiïas tienen mejor denti-cion que 10s niiïos). - Este trabajo de investigation establece que es vano esperar un desarrollo en el campo en Bolivia, sin una politica coherente que asegure a sus habitantes y a sus hijos un minimo de servicios basicos. Estos Gltimos deberian comprender a1 menos una asisten- cia técnica agricola (suministro de semillas seleccionad,as y herramientas adecuadas, ayuda a la irrigation comunitaria) y veterinaria (vacunaciones y cuidados del ganado) que garanticen a 10s campesinos una production adecuada que les permita un auto- consuma alimenticio nutricionalmente suficiente y un excedente intercambiable, sea trueque, venta o donation.