UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de

Sociologie

DEPARTEMENT GESTION

Mémoire de fin d’études pour l’obtention de Maîtrise ès science en Gestion

Option: MANAGEMENT ET ADMINISTRATION D’ENTREPRISES

Présenté par TSITANDRENO Tolojanahary Sitraka.

Sous l’encadrement de:

L’encadreur pédagogique L’encadreur professionnel

Monsieur SOLOFOMIARANA RAPANOEL Monsieur RAKOTONDRAVOHITRA Danielina Tsirinirina, Enseignant à l’université Nisa, Directeur des Normes, du Contrôle et du d’Antananarivo Suivi du département chargé du tourisme à

Année universitaire 2010-2011

- Session Septembre 2011 - Date de soutenance : 28 Septembre 2011

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de

Sociologie

DEPARTEMENT GESTION

Mémoire de fin d’études pour l’obtention de Maîtrise ès science en Gestion

Option: MANAGEMENT ET ADMINISTRATION D’ENTREPRISES

Présenté par TSITANDRENO Tolojanahary Sitraka.

Sous l’encadrement de:

L’encadreur pédagogique L’encadreur professionnel

Monsieur SOLOFOMIARANA RAPANOEL Monsieur RAKOTONDRAVOHITRA Danielina Tsirinirina, Enseignant à l’université Nisa, Directeur des Normes, du Contrôle et du d’Antananarivo Suivi du département chargé du tourisme à Madagascar

Année universitaire 2010-2011

- Session Septembre 2011 - Date de soutenance : 28 Septembre 2011

I

AAVVAANNTT--PPRROOPPOOSS Conformément aux exigences du ministère de l’enseignement supérieur, la faculté DEGS, notamment le Département Gestion, exige que tout étudiant, titulaire d’une attestation d’obtention des deux modules théoriques en 4ème année, doive effectuer un stage minimum de trois mois en entreprise en vue d’obtenir le Diplôme de Maîtrise es-Gestion. Le stage en entreprise fait partie intégrante du cursus de formation proposé par le Département, constituant ainsi le module pratique.

Le stage aura donc pour objet de familiariser l’étudiant aux réalités ou à l’environnement de l’entreprise en terme relationnel et fonctionnel, de lui donner un aperçu sur l’application des théories en entreprise, et enfin de lui préparer à la vie professionnelle.

Nous avons choisi le département chargé du Tourisme à Madagascar au sein du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat pour effectuer notre stage. Nous estimons qu’il est intéressant de se concentrer sur le secteur tourisme qui est un outil fondamental du développement de Madagascar.

II

RREEMMEERRCCIIEEMMEENNTTSS C’est avec grand plaisir que nous réservons ces quelques lignes en signe de gratitude et de reconnaissance à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de cet ouvrage.

Nous remercions LE BON DIEU pour sa grâce, laquelle nous guidée durant nos études universitaires et nous a aidé dans l’accomplissement de ce mémoire.

Nous tenons aussi à exprimer notre profonde gratitude à : Monsieur ANDRIATSIMAHAVANDY ANDRIAMBADANIAINA Abel, Professeur titulaire, Président de l’Université d’Antananarivo ; Monsieur RANOVONA ANDRIAMARO, Maître de conférences, Doyen de la faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie d’Antananarivo ; Monsieur ANDRIAMASIMANANA Origène, Maître de conférences, Chef de Département Gestion ; Madame ANDRIANALY Saholiarimanana, Directeur du Centre d’Etudes et de Recherches en Gestion ; Monsieur SOLOFOMIARANA RAPANOEL Tsirinirina, Enseignant à l’Université d’Antananarivo, notre encadreur pédagogique, qui n’a cessé de nous prodiguer ses précieux conseils ; Tous les enseignants ainsi que le corps administratif du département gestion.

Nous remercions également le Ministère du Tourisme et de l’Artisanat à Madagascar qui nous a acceptés comme stagiaire. Nous tenons à remercier particulièrement : Monsieur ABDOUL CHEIKH ABDALLAH, Directeur Général du département chargé du Tourisme à Madagascar ; Monsieur RAKOTONDRAVOHITRA Danielina Nisa, Directeur des Normes, du Contrôle et du Suivi du département chargé du tourisme à Madagascar, Encadreur professionnel ; Tous les membres de l’équipe de la direction générale, pour leur dévouement et leur collaboration ; Tout le personnel du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat pour leur soutien.

Enfin, nous adressons nos plus sincères remerciements à tous les membres de notre famille qui nous ont toujours soutenus et encouragés au cours de nos études.

III

LLIISSTTEE DDEESS AABBRREEVVIIAATTIIOONNSS

ACP : Afrique, Caraïbe, Pacifique.

CEG : Centre d’Enseignement General.

CHD : Centre Hospitalier de District.

CSB I : Centre de Santé de Base de Niveau I.

CSB II : Centre de Santé de Base de Niveau II.

DGT : Direction Générale du Tourisme.

EPP : Ecole Primaire Publique.

INSTAT : Institut National de la Statistique.

MTA : Ministère du Tourisme et de l’Artisanat.

OGD : Organisme de Gestion de la Destination

OGD : Organisme de Gestion de la Destination

OMT : Organisation Mondiale du Tourisme.

ONG : Organismes Non-Gouvernementaux

OSIEM : Organisation Sanitaire Inter-Entreprises de .

PIP : Programme d’Investissement Publique

PPN : Produits de Première Nécessité.

PRD : Plan Régional de Développement.

SGD : Système de Gestion de la Destination

SICOCEAN : Société Industrielle et Commerciale OCEANE

SPM : Société de Produits de Mer.

TBS : Tableau de Bord Social.

TIC : Technologie de l’Information et de la Communication

IV

LLIISSTTEE DDEESS TTAABBLLEEAAUUXX

Tableau n°1 : Répartition des communes de la Région ...... 6

Tableau n°2 : Effectif des personnels médicaux ...... 8

Tableau n°3 : Répartition des effectifs des établissements scolaires ...... 9

Tableau n°4 : Production agricole ...... 11

Tableau n°5 : Historique du Ministère ...... 15

Tableau n°6 : Activités touristiques à Madagascar ...... 29

Tableau n°7 : Extrait de profil des touristes de la zone sud est de Madagascar ...... 31

Tableau n°8 : Liste des villes visitées (en%) à Madagascar ...... 35

Tableau n°9 : Nombre d’établissement des autres districts ...... 42

V

LLIISSTTEE DDEESS FFIIGGUURREESS

Figure 1 : Densité démographique du district de Manakara par commune ...... 7

Figure 2 : Organigramme de la DGT ...... 17

Figure 3 : Le processus de positionnement ...... 23

Figure 4 : Types d’hébergement principal des touristes à Madagascar ...... 30

Figure 5 : Evolution des arrivées des touristes à Madagascar de 2003 à 2009 ...... 49

VI

SSOOMMMMAAIIRREE

REMERCIEMENTS

LISTE DES ABREVIATIONS

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES FIGURES

INTRODUCTION GENERALE

PARTIE I - CADRE GENERAL DE L’ETUDE

Chapitre I : Présentation générale de l’étude

Section I : Présentation du territoire étudié

Section II : Le ministère chargé du tourisme

Chapitre II : Cadre conceptuel et théorique

Section I : Concept et notion de développement touristique

Section II : Marketing touristique

PARTIE II - ANALYSE DU SECTEUR TOURISME DU TERRITOIRE

Chapitre I : Environnements du secteur

Section I : Environnement interne

Section II : Environnement externe

Chapitre II : Diagnostic du secteur

Section I : Diagnostic interne

Section II : Diagnostic externe

VII

PARTIE III - PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS

Chapitre I : Proposition de solutions

Section I : Au niveau de la localité

Section II : Au niveau du secteur en général

Chapitre II : Recommandations générales et résultats attendus

Section I : Recommandations générales

Section II : résultats attendus

CONCLUSION GENERALE

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES

TABLE DES MATIERES

- 1 -

IINNTTRROODDUUCCTTIIOONN GGEENNEERRAALLEE L’organisation mondiale du tourisme1 (OMT) définit le tourisme comme le fait de se déplacer hors de son lieu de résidence habituel pour plus de 24 heures et moins de 04 mois dans un but précis (loisir, aventure ou sanitaire etc.). C’est une activité ancienne, qui a pris au XXe siècle une dimension planétaire. Il constitue désormais un secteur économique fondamental dans de nombreux pays développés comme dans des pays en développement, qui en font un facteur essentiel de leur développement. Actuellement le tourisme joue un rôle capital en tant que moteur de développement économique et social dans des pays. Ce secteur est une source principale de création d’emploi non seulement dans l'industrie touristique elle- même mais aussi, par effet d'entraînement, dans d'autres secteurs en relations comme l'agriculture, la construction, l'artisanat, le commerce et surtout les services de transport.

A Madagascar, où la pauvreté est largement répandue, le tourisme pourrait constituer un puissant outil de développement, stimulant la croissance économique. D’une part, parce que le capital touristique est réparti dans toute l’île, créant des poches de croissance économique dans des régions qui n’ont pas d’autres sources de revenus ou d’emplois. Dans les régions reculées en particuliers, le tourisme contribue à limiter la pauvreté en diversifiant les sources de revenus. Et d’autre part parce que le tourisme, correctement géré, peut contribuer à la préservation de l’environnement que ce soit l’écotourisme ou le tourisme balnéaire. Les ressources naturelles de Madagascar y compris sa faune et sa flore, et toute sa zone côtière constituent son capital touristique le plus important mais aussi le plus fragile.

Le développement du tourisme se joue non seulement sur la découverte du pays et des régions non ou peu exploitées mais également sur la mise en place de ce secteur en tant qu’industrie pouvant générer des profits pour la population et pour l’économie du territoire étudié. Le problème qui se pose est donc de savoir comment développer le tourisme dans une localisation donnée ? Pour y répondre, plusieurs points sont à soulever comme quels sont les facteurs pris en compte pour le développement du secteur ?la localisation répond-elle aux conditions de ses facteurs ? Quelles stratégies adoptées pour promouvoir le secteur du territoire étudié ? Quelles actions mettre en œuvres ? C’est dans cette optique de développement que se lance notre étude donnant pour thème « Appui au développement du

1 L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) est une institution spécialisée du système des Nations Unies et la principale organisation internationale dans son domaine de compétence. Elle fait office de tribune mondiale pour les questions de politique touristique et elle est une source de savoir-faire.

- 2 - secteur tourisme, cas de la localité de Manakara ». Le choix s’est porté sur l’importance de ce secteur au sein d’un pays surtout en voie de développement pour deux raisons : car il englobe dans un système les autres secteurs d’activité et il génère une part importante des devises ; car le tourisme est une ouverture du pays vers le monde donnant ainsi la possibilité d’échanges qui peuvent contribuer au développement de ce secteur. La localité de Manakara est une destination de la zone sud est de l’île dont les atouts touristiques sont multiples mais qui sont pourtant peu exploités en raison de l’inexistence d’un système touristique pouvant gérer le secteur en tant qu’industrie. Notre étude concerne donc le développement du secteur tourisme dans la localité de Manakara afin de promouvoir cette destination tant au niveau national qu’au niveau international pour ouvrir de nouvelles horizon touristiques à Madagascar.

Les recherches qui ont servi à la conception de cet ouvrage ont été effectuées de différentes manières regroupées en deux techniques à savoir : - les techniques vivantes : Les enquêtes par entretien auprès des personnes ou des institutions compétentes dans le domaine (agence de voyage, tour operateur etc.), auprès des autorités du secteur (personnel du département chargé du tourisme à Madagascar) ; Les enquêtes par étude des rapports statistiques du secteur auprès du ministère chargé du tourisme à Madagascar. - Les techniques de documentation : La documentation par consultation d’ouvrage traitant le sujet, consultation des archives du département chargé du tourisme à Madagascar, lecture de revues et magazines sur le tourisme ; La consultation de site internet sur le tourisme.

Pour mieux cerner le sujet, l’ouvrage se décompose en trois (03) grandes parties. La première partie concerne le cadre général de l’étude où sont présentés le territoire étudié, le Ministère chargé du tourisme à Madagascar et son rôle au sein du secteur ainsi que le cadre théorique et conceptuel concernant le sujet traité. La deuxième partie se penche sur les éléments de l’environnement du secteur pour dégager les forces et faiblesses ainsi que les opportunités et menaces. La dernière partie est axé sur la proposition de solutions pouvant contribuer au développement du secteur tourisme dans le territoire étudie.

PARTIE I : CADRE GENERAL DE L’ETUDE

- 3 -

Cette partie consiste à fournir les informations générales concernant le cadre de l’étude. Elle se traite en deux chapitres. Le premier est axé sur la présentation générale de l’étude en commençant par une section consacrée à la présentation du territoire étudié dans laquelle on étale son historique ainsi que sa monographie. Une autre section est consacrée à la description du ministère chargé du tourisme à Madagascar ; on y retrouve sa présentation générale, son historique et son rôle au sein du secteur. Le deuxième traite l’aspect théorique du sujet et est axé sur le concept et la notion de développement touristique mais également sur le marketing touristique pour bien cadrer l’étude.

Les éléments constituant cette partie sont la combinaison des informations recherchées par investigation auprès du personnel au sein du ministère chargé du tourisme et des informations obtenues par documentation dans des archives et sur internet.

- 4 -

Chapitre I : Présentation générale de l’étude

Ce chapitre concerne une présentation d’un point de vue général du cadre de l’étude. Il comprend deux sections dont la première est consacré à la présentation générale du territoire étudié et la seconde consiste à décrire le ministère chargé du tourisme à Madagascar et son rôle au sein du secteur.

Section I : Présentation du territoire étudié

La présentation du territoire est basée sur son identification ainsi que sur sa monographie pour avoir un point de vue de la localité sous divers plans.

1-1 Identification du territoire

L’identification du territoire se fait par une brève présentation de la localité suivie de son historique. 1-1-1 Présentation

Manakara3 est une ville touristique du Sud-est de Madagascar. C’est un centre économique dynamique à travers son port et la voie du chemin de fer qui favorisent l’exportation des ressources agricoles de la région.

1-1-2 Historique

D’après la tradition orale, la première localité de cette zone se situait à Ampilao au Nord-est de l’actuelle ville de Manakara. Ce village était jadis habité par des pêcheurs et personne ne semble connaître ni la date exacte de sa création ni son évolution historique. Les documents écrits ne parlent que d’une époque récente. Le Roi RADAMA I4 avait l’intention d’attaquer et de conquérir le village de à 42 km au Sud de la ville de Manakara. Déroutée par les effets des amulettes de son adversaire, son armée n’était pas arrivée à destination mais était revenue sur ses pas. Sur le chemin de

3 Ville du sud-est de Madagascar faisant partie des localités qui compose la région vatovavy fitovinany. 4 Ancien roi de Madagascar de la tribu Imerina (1810-1828)

- 5 - retour, elle avait rencontré les descendants des habitants qui peuplent aujourd’hui la localité consommant des fruits. Ayant été éreintés par la marche et affamés, les membres de l’armée royale leur avaient demandé de leur en donner un peu. En réponse, les premiers ont dit « Manakara »c'est-à-dire en traduction libre « prenez la peine de les cueillir vous-même ». Cette petite histoire serait à l’origine du nom de Manakara de l’endroit où tout cela s’était passé. La création de la ville de Manakara a commencé avec l’installation du port soit au début de la colonisation. C’était surtout un port de ravitaillement et d’escale pour les cargos.

1-2 Monographie

Il s’agit de l’ensemble des informations, concernant le territoire, jugées nécessaires à la suite de l’étude. Elle comprend son démographie et socio-économique, ainsi que son aspect touristique.

La localité de Manakara fait partie des six(06) districts qui constituent la région vatovavy fitovinany regroupant un total de 132 communes répartie comme suit :

- District de Vohipeno : 16 communes - District d’ : 15 communes - District d’ : 13 communes - District de Mananjary : 25 communes - District de : 18 communes - District de Manakara : 45 communes

- 6 -

Tableau n°1 : Répartition des communes de la Région vatovavy fitovinany Ifanadiana Ifanadiana, , Androrangavola, , Ranomafana, , Tsaratanana, Ambohimihary, Analampasina, Antsindry, Ambohimanga Sud, , Maroharatra. Ikongo Ikongo, , , , , , Belemoka, , Kalafotsy, Manapatrana, , Maromiandra, , Tanakamba, . Manakara , , , , Ambandrika , , , Ambohitsara M, , , , Ampasimboraka, Ampasipotsy Sud, Analavory , , Anosiala, , Betampona, , Kianjanomby, , Ionilahy, , , Mahamaibe, Mahavelo , Manakara, , , , , Mizilo, , Sahanambohitra, Saharefo, , Sorombo, , Vatana, Vinanitelo, Vohilava, Vohimanitra, Vohimasina Nord, Vohimasina Sud, Vohimasy Mananjary Mananjary, AmbalahosyNord, Ambodinonoka , AmbohimiarinaII, , , Andranombolava, , , , Mahatsara IEF, , , Mahela, , , Marokarina, , Morafeno, , , , , Vatohandrina, Vohilava. Nosy Varika Nosy Varika, Ambahy, , Androrangavola, , , Fiadanana, , Soavina, Vohilava, , Vohidroa, Andara, Angodongodona, Antanambao, , Amb/i Sahafary, Ambakobe. Vohipeno , , , , Ivato , , Mahabo, Mahasoabe, Mahazoarivo, Nato, , , Tamboholava, , Vohipeno, .

Source : Plan Régional de développement Vatovavy Fitovinany, 2005

La localité de Manakara regroupe le nombre de communes le plus élevé dont 44 rurales et une(01) urbaine.

1-2-1 Aspect démographique

La population de la région compte environ 1.062.747 âmes (TBS, INSTAT 2004)5 avec un taux d’accroissement annuel de 3,45% supérieur à la moyenne nationale (2,8%). D’après le recensement démographique par commune effectué par le CISCO

5 Tableau de Bord Social, Institut National de la Statistique 2004

- 7 -

(Circonscription Scolaire) entre 2001 et 2003, Manakara possède le taux d’accroissement le plus élevé avec 3,5% par an. Figure 1 : Densité démographique du district de Manakara par commune

Source : PRD Vatovavy Fitovinany, 2005.

Certaines communes sont plus peuplées que d’autres avec moins de 20 habitants par km² contre plus de 200 hab. /km² situation due à une forte migration dans les communes plus développées comme dans la commune urbaine de Manakara, pour une vie meilleure. A noter que 90% des ménages ruraux sont dans le secteur agricole et les chefs de ménages qui ont fréquentés l’école ne dépassent pas les 50%.

1-2-2 Aspect socio-économique

L’aspect socio-économique reflète le cadre de la vie sociale et des activités économiques dans la localité.

- 8 -

a. Système sanitaire

D’une part la commune urbaine de Manakara dispose de deux centres de santé de base niveau 1 et 2 (CSB 1 et CSB2) et d’un centre hospitalier de district sis à Mangarivotra. D’autre part, la ville de Manakara est aussi dotée de deux dispensaires, l’un à Tanakidy fondé en 1984 par la Mission Catholique et l’autre un dispensaire de type inter-entreprise (OSIEM). Les maladies les plus fréquentes dans la zone sont l’Infection Respiratoires Aigus (IRA) et surtout en saison des pluies : les diarrhées, les parasitoses et le paludisme. Les causes de ces maladies sont surtout le manque d’hygiène dues notamment à l’absence de latrines, la malnutrition et la qualité de l’eau potable. Le tableau suivant représente l’effectif des personnels des centres de santé.

Tableau n°2 : Effectif des personnels médicaux. Nombre des personnels Formation sanitaire Médecins Sages-femmes Infirmiers Aides sanitaires

CSB I - 5 11 12

CSB II 5 - 6 3

CHD 8 5 10 -

Dispensaire catholique 6 10 8 -

OSIEM 2 3 3 -

Source : Monographie Commune Urbaine de Manakara, 2000.

Le nombre de personnel dans ces centres sanitaires est relativement faible en plus des manques de moyens et de l’insuffisance de leur répartition dans la localité. De plus, en raison des coûts élevés des soins dans ces centres et de l’éloignement, les habitants se tournent vers la médecine traditionnelle qui est moins chère et aussi l’automédication et la consultation des infirmiers et aides sanitaires résidants sur place.

- 9 -

b. Système éducatif

La Commune urbaine de Manakara dispose de 5 EPP, d’un CEG, d’un lycée et de 6 écoles privées.

Tableau n°3 : Répartition des effectifs des établissements scolaires Enseignants Elèves Établissements Niveau I Niveau II Niveau I Niveau II

Publics 116 41 3541 1418

Privés 51 45 1335 1051

Source : Monographie Commune Urbaine de Manakara, 2000.

Par rapport au taux d’alphabétisation de la Sous-préfecture (53%), celui de la Commune Urbaine de Manakara montre un taux d’alphabétisation supérieur de l’ordre de 81%.

c. Situation économique

L’économie de la région repose surtout sur les activités agricoles que ce soit rizicole, fruitière ou culture de rente (café, girofle, cannelle, letchis). En ce qui a trait à la zone d’étude, elle possède d’importantes potentialités en ressources halieutiques et en produits de cultures fruitières et de rente accompagnées des activités d’élevage.

Les activités agricoles

Les activités agricoles tournent autour de la riziculture dans les plaines inondables à proximité des villages et des cultures fruitières plantées dans l’enceinte du village même ainsi que les cultures de rente.

- 10 -

 La riziculture : Le riz pluvial (décembre en juin) fournit la majorité de la production et intéresse la plupart des paysans. Du fait de l’insuffisance des terrains et de la faiblesse des productions, les produits sont pour la majorité autoconsommés. La technique culturale est encore du type traditionnel peu évolué, caractérisé par l’utilisation des moyens rudimentaires et des semences en dégénérescence constante issues de la précédente récolte. L’entraide demeure encore de mise dans les principaux travaux agricoles comme le piétinement. Elle dépend de la possibilité de chaque famille.

 Les cultures vivrières : Le manioc, le taro et la patate douce sont les cultures vivrières pratiquées aux alentours des villages dans de petites parcelles. Outre les tubercules qu’elles produisent, elles sont surtout cultivées pour leurs feuilles, consommées comme plat d’accompagnement.

 Les cultures fruitières : Pour les cultures fruitières, on observe dans chaque village des pieds de letchis, de papayer, de fruits à pain et des manguiers.

 Les cultures de rente : Les cultures de rente sont le café, le poivre noir et le girofle. Le tableau ci-après représente la production agricole de la zone.

- 11 -

Tableau n°4 : Production agricole Spéculation Superficie cultivée (ha) Production (t) Rendement (t/ha)

Patate douce 110 550 5

Taro 48 240 5

Litchis 13 104 8

Café 110 38 0,35

Clou de girofle 10 6 0,6

Poivre noir 20 5 0,25

Source : Monographie de la Commune Urbaine de Manakara, 2000.

Les principaux facteurs contraignants au développement de l’agriculture résident d’une part, à l’insuffisance, voir l’absence, de crédit rural et d’autre part, aux fréquentes inondations en saison cyclonique. Si l’économie de la région s’est basée autrefois sur le café, actuellement cette activité connaît des problèmes du fait de la baisse des prix et par conséquent, les paysans ne sont plus motivés. Certains paysans ont même remplacé leurs champs de caféier par de la canne à sucre ; ils délaissent la culture de café au profit des cultures vivrières.

Les activités d'élevage

Les activités d’élevage correspondent surtout à l’élevage semi intensif des bovins, l’élevage des porcs dans certains villages, l’élevage de volailles, de caprins et d’ovins. Toutefois, le cheptel est très limité vu l’exiguïté de l’espace. Le bétail est utilisé comme instrument de production pour les travaux de piétinement fournit l’énergie pour la traction des charrettes.

- 12 -

La pêche

La proximité de l’Océan Indien représente une potentialité importante en ressources halieutiques pour la zone. Les villageois qui habitent dans les villages bordant la mer pratiquent cette activité comme Ampilao, Andranodaoro, Ambalakaraina et Maroalakely. La pêche maritime se fait toute l’année. Mais du fait des conditions de la mer, on enregistre un ralentissement de cette activité du mois de février jusqu’au mois de juillet. Les pêches concernent surtout les poissons, langoustes, crevettes et requins. Les villageois pêchent également des poissons et des chevaquines dans le canal de Pangalane.

Le marché et flux d'échange

La commune urbaine de Manakara constitue le centre commercial de la sous- préfecture de Manakara, laquelle assure l’approvisionnement de la population locale en produits agricoles, d’élevage, de pêche, de produits de première nécessité et d’autres produits comme les matériels électroménagers et les quincailleries. En outre, la ville de Manakara sert de relais à l’expédition des produits vers Toamasina et d’ouvertures des Hautes Terres vers la mer.

Le commerce de produits de première nécessité (PPN)

Les villageois et même ceux habitant dans les villages périphériques se ravitaillent en PPN (sucre, pétrole, sel et huile) dans les épiceries de la ville ou au marché quotidien de Manakara. Les produits qui se trouvent aux marchés sont transportés dans la ville de Manakara, soit par voie ferroviaire ou par voie maritime.

Les produits agricoles

Manakara constitue le centre de transit pour les produits locaux vers les Hautes Terres et à l’international. Les produits fruitiers et les cultures de rente comme le café tiennent la première place dans le commerce. Ces produits sont en

- 13 - général vendus aux sociétés de collecte et d’exportation qui se chargent des ventes sur le reste du pays et à l’international. Les pays de destination des produits sont essentiellement les pays membres de l’ACP (Afrique Caraïbes Pacifique). Le fruit à pain, en dehors des produits vivriers comme le manioc et la patate douce, est destiné à la consommation locale et sert de produits de substitution du riz en période de soudure. Les ménages vendent rarement ces denrées et quand c.est le cas ils le font en petite quantité.

Les produits d'élevage

La commune dispose d’un abattoir de bovin, mais il n’existe pas de marché de bovidé. Par contre, les volailles sont vendues au marché pour subvenir aux besoins quotidiens des ménages.

Les produits artisanaux

Les nattes, les chapeaux et paniers sont les principaux articles vendus par les artisans confectionneurs. Les produits sont vendus au marché, surtout en période de récolte. Le prix d’un panier varie selon sa grandeur, allant de 400 Ariary à 800 Ariary. Quant aux paniers utilisés pour la collecte des letchis, le prix varie de 200 Ariary à 500 Ariary.

Les produits de la pêche

Les produits de la pêche constituent des activités secondaires génératrices de revenu ayant leur importance pour les ménages la pratiquant. Les produits tels que les langoustes, les camarons et les crevettes sont vendus à la SPM (Société de Produits de Mer) qui les expédie par la suite sur l’île de la Réunion ou sur la France. Les ailerons de requin sont vendus à la société SICOCEAN (Société Industrielle et Commerciale OCEANE).

- 14 -

1-2-3 Aspect touristique

Le tourisme dans la localité de Manakara est peu exploité. Les seuls centres d’intérêt touristique connus sont le trou du commissaire et la plage touristique à Ambinany et de Loharano. La destination elle-même est peu fréquentée par les touristes, ceux sont surtout les retraité français qui y vont pour se détendre. Pourtant la localité dispose de toutes les infrastructures nécessaires que ce soit de transport ou d’accueil.

a. Infrastructures de transport

Manakara est une ville ouverte car elle dispose de tous les réseaux d’accès possibles pour s’y rendre :  Réseaux routiers  Réseau aérien  Réseau maritime  Réseau ferroviaire

b. Infrastructures d’accueil

Il existe plusieurs types d’infrastructures pouvant accueillir les visiteurs que ce soit en hébergement et/ou en restauration. Les catégories des infrastructures d’accueil sont de type à « étoile » et « ravinala »6. On distingue 03 grands hôtels à 03 étoiles et 06 hôtels à 03 ravinala.

Cette section a permis d’avoir une vue d’ensemble sur la localité. Nous avons pu identifier la localité par son historique, la monographie aussi a permis de connaitre la situation sur le plan démographie qui est une localité dont la répartition de la population est inégale ; sur le plan socio-économique qui se base surtout sur les activités agricoles et qui possède une diversité culturelles et sur plan touristique qui est un secteur peu exploité et peu développé.

Un des acteurs essentiels du secteur touristique est le Ministère du Tourisme et de l’Artisanat qui y joue un rôle primordial détaillé dans la section suivante.

6 Classification hôtelière délivré par le Ministère du Tourisme et de l’Artisanat.

- 15 -

Section II : Le ministère chargé du tourisme

Cette section consiste à situer le ministère du tourisme et de l’artisanat au sein du secteur touristique en commençant par une identification du ministère et ensuite par le département chargé particulièrement de ce secteur.

2-1 Identification du Ministère

Il s’agit d’une brève présentation et d’un résumé de son histoire.

2-1-1 Présentation

Le Ministère du Tourisme et de l’Artisanat (MTA) sis à Tsimbazaza est une institution gouvernementale de la République de Madagascar dont les attributions ainsi que l’organisation est fixée par le décret n°2009/547 du 08 mai 20097.

2-1-2 Historique

Le département chargé du tourisme a été créé pendant la période coloniale à titre de Commissariat au Tourisme et des Beaux-arts traditionnels. (Organisme semi -privé). A partir de 1960, postcolonial, il a pris le nom d’Office du Tourisme ou « OFT ». Son historique peut se résumer dans le tableau suivant ainsi que les dirigeants qui ce sont succédés.

Tableau n°5 : Historique du Ministère de 1972 à 2011 Année Nom 1972 Office rattachée au Ministère de l’Aménagement du Territoire « MAT ». L’office devient purement public. 1972 - 1975 Direction du Tourisme rattachée au Ministère de Ravitaillement du Commerce et du Tourisme.

7 MTA, 2010.

- 16 -

1975 - 1992 Ministère des Transports, du Ravitaillement et du Tourisme (MTRT) Ministère des Transports, de la Météorologie et du Tourisme (MTMT) Ministère de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme (MICT) Ministère de la Promotion Industrielle et du Tourisme (MPIT)

1992 - 1994 Ministère du Développement Urbain et du Tourisme (MDUT)

1994 - 1998 Ministère du Tourisme (MinTour) 1998 - 2002 Ministère du Tourisme (MinTour) 2002 - 2004 Ministère des Transports et du Tourisme (MTT)

2004-2006 Ministère de la Culture et du Tourisme (MCT) 2006 - 2007 Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts et du Tourisme (MEEFT) 2007 Ministère de Transport et du Tourisme (MTT) 2008 - 2009 Ministère de l’Environnement des Forêts et du Tourisme (MEFT) 2009 Ministère du Tourisme 2009 - 2010 Ministère du Tourisme et de l’Artisanat (MTA)

2011 Ministère du Tourisme et de l’Artisanat (MTA)

Source : MTA, 2011 2-2 Le département chargé du tourisme à Madagascar

Cette sous-section consiste à décrire le département chargé du tourisme au sein du MTA et à énumérer ses rôles.

- 17 -

2-2-1 Description

Le département chargé du tourisme au sein du MTA est la Direction Générale du Tourisme (DGT). Elle a pour mission de promouvoir le tourisme à Madagascar et de contribuer à la croissance économique du pays. La DGT se charge de réguler le secteur tourisme à Madagascar à laquelle sont rattachées plusieurs activités.

Structure organisationnelle

« L’organigramme est une représentation graphique de la structure interne de l’entreprise ou d’une société avec le titre et la position de chacun de ses membres »8. Elle indique donc non seulement les diverses responsabilités existantes (directions, services) mais elle met également en évidence les liaisons entre les fonctions.

Figure 2 : Organigramme de la DGT

DIRECTION GENERALE DU TOURISME

DIRECTEUR DU DEVELOPPEMENT DIRECTION DES NORMES DU TOURISTIQUE CONTRLOLE ET DU SUIVI

SERVICE DE LA PROMOTION DES SERVICE DE LA NORMALISATION INVESTISSEMENT TOURISTIQUES ET DE L’EVALUATION ENVIRONNEMENETALE SERVICE DE LA GESTION DES ESPACES TOURISTIQUES SERVICE DU CONTROLE ET DU SUIVI SERVICE DU DEVELOPPEMENT SERVICE DE LUTTE CONTRE LE DU TOURISME DURABLE FLEAU TOURISTIQUE

SERVICE DE LA FORMATION AUX METIERS DU TOURISME

Source : MTA, 2010

8 LARUE D., Economie d’entreprise, Edition HACHETTE TECHNIQUE, Paris 1988-1989, 256 pages.

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Cette structure de type hiérarchico-fonctionnelle est mise en place selon un décret récemment cité mais il existe des structures internes qui subsistent à travers ces directions et services formées par des équipes disposées selon les besoins de chacun.

Style de management de la direction générale

Un style de management c’est « l’ensemble des attitudes et des comportements qui décrit la manière dont un responsable exerce son pouvoir sur un groupe »9. Le directeur général du tourisme opte pour son équipe un style participatif c'est-à-dire que tous les membres de l’équipe peuvent émettre leurs opinions concernant le travail à effectuer et apporter les améliorations qu’ils jugent nécessaires et ceci sous son contrôle et son appui. C’est un style qui favorise le développement personnel et l’accroissement de la capacité de travail car chaque individu est intégré dans la vie au travail et se sent accepter par les autres membres. Cette participation est surtout sollicitée lors de l’élaboration de projet où tous les membres exposent leurs idées par le biais du « brainstorming » et des débats ainsi que des discussions sur des points et des thèmes choisis.

2-2-2 Rôles

Le département chargé du Tourisme à Madagascar joue plusieurs rôles essentiels au sein de ce secteur car il y occupe une place importante.

Rôle de régulateur

- Suivi de l’évolution du secteur au niveau régional, national et international ; - Contrôle des établissements touristiques pour le suivi des normes du secteur régit par le code du tourisme ; - Classification des établissements touristiques.

9 Cours « Stratégie de management et politique organisationnelle », Département Gestion Université d’Antananarivo, 2009

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Rôle d’appui aux opérateurs touristiques

- Octroi d’avis préalable pour la construction d’établissement d’hébergement et/ou de restauration ; - Octroi d’autorisation d’ouverture d’établissement d’hébergement et/ou de restauration ; - Facilitation des procédures administratives ; - Promotion des investissements touristiques.

Rôle de concepteur

- Elaboration de plan d’action pour le secteur (feuille de route, plan de travail annuel, business plan etc.) ; - Elaboration de projet d’investissement publique en matière de tourisme : PIP ou Programme d’Investissement Publique.

En résumé le ministère chargé du tourisme à Madagascar qui est une institution gouvernementale se place au milieu du secteur touristique, il est à la fois une aide pour les opérateurs touristiques, un contrôleur et également un concepteur pour le développement du secteur.

Ce chapitre nous a donc permis d’avoir un premier aperçu de l’étude menée. Il a permis de connaitre d’un point de vue général le territoire étudié sur le plan démographique, socio- économique et touristique. Il nous a également donné une brève présentation et description du département chargé du tourisme à Madagascar au sein du ministère du tourisme et de l’artisanat ainsi que ses attributions au sein du secteur.

Pour la bonne suite de l’étude, il est indispensable d’avoir un aperçu théorique du cadre de l’étude qui sera explicité plus en détail dans le chapitre qui suit.

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Chapitre II : Cadre conceptuel et théorique

Ce chapitre nous apporte un aperçu sur le cadre théorique de l’étude. Il consiste à donner une notion et un concept sur le développement du tourisme tout en définissant le cadre de développement. Il consiste également à situer le tourisme sur le plan marketing pour mieux expliciter notre étude.

Section I : Concept et notion de développement touristique local

Il s’agit avant tout de définir ce qu’est le développement dans le cadre général pour ensuite en avoir une notion sur le plan touristique, thème de notre étude.

1-1 Concept de développement

La définition retenue du développement est celle de F. Perroux : « Le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croitre, cumulativement et durablement, son produit réel global »10. C’est comme le montre la définition, une notion qualitative. Les changements mentaux correspondent, par exemple, à la valorisation de la raison, de la science contre les croyances traditionnelles, la religion, mais aussi à la valorisation de l’innovation, de l’esprit contre les habitudes et la routine. Les changements sociaux correspondent, par exemple, à l’urbanisation, au développement de la scolarisation, à l’amélioration de la santé etc.

D’après cette même définition, le développement apparaît comme cause de la croissance économique. En effet, la science permet le progrès technique, source de croissance. Autre exemple : La baisse de la fécondité permet de conserver une plus grande part du revenu des ménages sous forme d’épargne ; ce qui permet de financer les investissements, source aussi de croissance.

Le développement local est un concept qui est apparu, premièrement, dans les pays occidentaux. Il est considéré comme faisant partie des nouveaux paradigmes, cadre d’analyse et d’intervention pour venir au secours des économies européennes en proie à des difficultés.

10 Revue : L’écologiste, numéro spécial, n°6, hivers 2001 « Refaire le Développement, refaire le monde »

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Le développement local s’exerce sur un espace déjà constitué ou à constituer donc sur un territoire réduit. Le concept est né en France dans les années 1950 à partir d’une prise de conscience des politiques d’aménagement du territoire mises en œuvre pour corriger les grands déséquilibres géographiques et socio-économiques. On parlait alors de « développement endogène » pour reprendre l’expression de FRIEDMAN et STÖHN11 . A travers une approche volontariste axée sur un territoire restreint, ils concevaient le développement local comme une démarche partant du bas en privilégiant les ressources endogènes ou locales.

1-2 Notion de développement touristique

« Un plan de développement du tourisme intégral et bien élaboré nécessite une recherche exhaustive sur ce que le pays ou la destination peut offrir. Une analyse approfondie des conditions actuelles du tourisme doit être entreprise pour évaluer la quantité et la qualité de l’offre et de la demande »12. De plus, les attractions naturelles et artificielles ont été évaluées afin de reconnaître les potentiels touristiques dans le cadre d’une prise de position future dans le marché international du tourisme. Cette procédure a dû considérer la dimension et les conditions générales de la destination ainsi que des environs concurrentiels. En même temps, tout développement doit prendre en compte les objectifs économiques, politiques, écologiques, culturels et sociaux de la destination ainsi que de sa population.

Toute destination touristique souhaitant un développement quelconque doit suivre une vision et des lignes directrices clairement définies par le Plan Directeur du Tourisme. Celles- ci sont généralement élaborées à partir de cas de figures pertinents à la destination en question. Les quatre critères essentiels qu’il faut déterminer lors de ce processus sont les suivants :

Plan de développement selon la distribution spatiale de l’infrastructure

Orientation spatiale : point – axe – région

11 Katalyn KOLOSY, (1996-2001 : « Le développement local : Réflexion pour une définition théorique du concept », Horizon local. http:/www.globenet.org/horizon local/. (Document en ligne) 12 Plan Directeur du Tourisme.

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Définition de la qualité souhaitée du tourisme : prestation et infrastructure peuvent être d’un niveau bas, moyen ou haut

Niveau : bas – moyen – haut

Détermination du nombre de touristes qui visitent la destination en quantité petite, moyenne ou grande, généralement comparée à des destinations ayant des qualités et une infrastructure semblables

Quantité : petite – moyenne – grande

Le type de tourisme recherché, constitué d’habitude d’un mélange de plusieurs tranches selon le type de tourisme (affaires ou loisirs) mais aussi selon les activités des visiteurs pendant leur séjour (sports, culture, santé, plage, conférence, nature, circuits, intérêt spécial, réunions, shopping, événements, croisières, aventure)

Diversité : petite – moyenne – grande

En résumé, le développement est un concept qui s’associe à la croissance et qui peut se focaliser sur une localité donnée. La notion de développement touristique qui en résulte est qu’il faut réunir plusieurs critères définit par le Plan Directeur du Tourisme pour développer une destination.

Section II : Marketing touristique

Cette section consiste à donner une définition du marketing touristique pour en comprendre mieux le sens et à faire connaitre les techniques de promotion du tourisme.

2-1 Définition

Le marketing touristique peut être définit comme « le processus de management qui permet aux entreprises et organisations touristiques d’identifier leurs clientèles, actuelles et potentielles, de communiquer avec elles pour cerner leurs besoins et influencer leurs désirs et motivations au niveau local, régional, national ou international afin de formuler et adapter

- 23 - leurs produits en vue d’optimiser la satisfaction touristique et maximiser leurs objectifs organisationnels »13.

2-2 Promotion du tourisme

Promouvoir le tourisme d’une destination consiste à définir une stratégie efficace pour valoriser cette destination par rapport à ses concurrents. La définition de la stratégie marketing commence par l’élaboration du positionnement marketing.

Le positionnement est ce que l’on veut être dans l’esprit de ses clients, c’est l’image voulue, la direction choisie, qui se travaille dans la durée, c’est le concept autour duquel se structure toute la stratégie marketing. Une politique volontariste qui consiste à choisir où l’on se situe sur un marché, vis-à-vis de ses concurrents et avec des propositions claires de valeurs pour ses clients. Le positionnement met en avant les avantages compétitifs forts. Il doit être clairement exprimé et doit être partagé par tous les acteurs d’une destination.

Figure 3 : Le processus de positionnement

Communication, publicité, parrainage, etc.

etc.

ENTREPRISE ou DESTINATION CIBLE TOURISTIQUE

POSITIONNEMENT IMAGE

Source : Auteur, 2011

13 http://salaheddine1985.blog.mongenie.com

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Ce graphique montre le processus de positionnement de la destination ou d’une entreprise touristique. La détermination du positionnement de la destination est constaté à travers l’image que se fait la clientèle cible de la destination sur le marché.

Le marketing touristique est donc un concept de management des organisations touristiques qui se base surtout sur le positionnement de la destination face à ses concurrents pour affirmer une stratégie efficace.

Ce chapitre nous a donc permis d’avoir un aperçu théorique sur le cadre de notre étude. Nous avons pu voir le concept de développement qui est la combinaison de plusieurs facteurs de changements. Ce concept associé au terme local consiste en une démarche privilégiant les ressources locales. La notion de développement touristique tourne autour de quatre (04) critère qui doivent être prise en compte. Le marketing touristique consiste donc à promouvoir la destination en appliquant des stratégies adaptées par rapport à son positionnement sur le marché touristique.

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Cette première partie a permis de situer le cadre général de l’étude qui se base surtout sur le développement touristique de la localité de Manakara par la promotion de la destination en donnant en avant-première des informations concernant le territoire étudié concernant son identification, son aspect démographique, socio-économique et touristique. Il a été également présenté dans cette première partie le Ministère chargé du Tourisme à Madagascar, nous avons pu voir sa structure, sa fonction ainsi que ses divers rôles au sein du secteur qui sont la conception de plan de développement, la règlementation du secteur ainsi que l’appui aux opérateurs touristiques.

Afin de bien cadrer l’étude, des notions théoriques aussi ont été apportées dans cette première partie concernant le concept de développement qui combine plusieurs variables. Ce concept appliqué sur un territoire restreint consiste en un développement ascendant en privilégiant les ressources locales. Une notion concernant le développement touristique qui requiert 04 critères essentiels définis par le Plan Directeur du Tourisme aussi a été explicité dans cette première partie. Enfin, une brève notion de marketing touristique qui se définit comme un ensemble de processus de management pour les acteurs du secteur et dont la détermination de la stratégie se fait à partir du positionnement qui est déterminé par l’image de la destination vis-à-vis des clients cibles.

La partie qui suit consiste en une analyse plus objective sur le secteur donnant tous les détails concernant le tourisme dans le territoire étudié pour mieux en ressortir la situation touristique de la localité.

PARTIE II : ANALYSE DU SECTEUR TOURISME DU TERRITOIRE

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L’analyse du secteur tourisme du territoire consiste avant tout à définir les environnements auxquels le secteur est confronté pour en identifier les forces et les faiblesses ainsi que les opportunités et les menaces. Cette partie se décompose en deux chapitres distincts. Le premier chapitre consiste à définir les environnements du secteur qui sont l’environnement interne où l’on étale les offres touristiques de la localité ainsi que les demandes et attentes des visiteurs ; et l’environnement externe qui concerne généralement l’environnement PESTEL (Politique Economique Social Technologique Ecologique et Légal) du secteur. Le second chapitre est axé sur le diagnostic du secteur touristique du territoire qui, en confrontant les offres et les demandes ainsi que les éléments de l’environnement PESTEL, fait ressortir les FFOM (Forces et Faiblesses Opportunités et Menaces).

Cette partie est la combinaison d’informations collectées par des enquêtes et des fruits de recherches documentaires.

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Chapitre I : Environnements du secteur

C’est une première étape dans l’analyse du secteur tourisme du territoire, elle consiste en un état des lieux du secteur qui se traite en deux sections. La première section concerne l’environnement interne du secteur où l’on retrouve les offres touristiques locales, attentes des visiteurs et leurs évolutions ainsi que la concurrence. La seconde section est axée sur l’environnement externe du secteur qui se caractérise par les composantes PESTEL (Politique, Economique, Social, Technologique, Ecologique et Légal).

Section I : Environnement interne

L’environnement interne du secteur étudié est constitué de plusieurs éléments à savoir les offres touristiques de la localité, les demandes des visiteurs et les tendances touristiques ainsi que la concurrence.

1-1 Offres touristiques locales, demande et tendances touristiques

Connaitre l’offre touristique local, la demande en matière de tourisme et l’évolution des tendances du marché touristique permet de situé le territoire étudié sur le marché du tourisme.

1-1-1 Offres touristiques locales

Il s’agit des différents types de tourisme existant dans la localité. Le type de tourisme existant dans la localité de Manakara sont plusieurs, les visiteurs peuvent orienter leurs choix suivant les activités recherchées

Tourisme balnéaire

Qui un type de tourisme qui attrait à la mer et aux activités liées à la plage. La localité de Manakara développe ce type de tourisme, elle dispose en effet de plusieurs site balnéaires comme la plage d’Ambinany, la plage de Mangatsioka qui accueille les baleines en migration, le trou du commissaire etc.

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Tourisme culturel

Qui attrait à la découverte des traditions, us et coutumes d’une destination et également les célébrations culturelles locales. La localité de Manakara offre ce type de tourisme à ses visiteurs avec sa multiplicité et qui ont leurs propres traditions mais vivant tout de même en harmonie.

Tourisme religieux ou spirituel ou pèlerinage

Qui attrait à une célébration d’un culte religieux ou d’un évènement spirituel d’une localisation. Le 02 Aout de chaque année, le village d’Ankaramalaza de la commune de Vatana à environ 30km de la ville de Manakara, accueille le plus grand culte religieux de l’église luthérienne de Madagascar. La ville de Manakara est un passage obligé pour ceux qui s’y rendent.

1-1-2 Demandes

Il est important d’avoir une notion de la demande touristique dans l’analyse du secteur car cela permet de mieux situer l’offre touristique locale face aux besoins du marché. Les demandes des visiteurs peuvent se caractériser par plusieurs éléments :

Activités recherchées

Les visiteurs lors de leur passage, recherchent et pratiquent diverses activités disponibles dans le territoire donné.

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Tableau n°6 : Activités touristiques à Madagascar. Taux(%) Ecotourisme 38,4 Loisirs, vacances, sports, circuits 13,6 Aventures et découvertes 10,8 Travail, salon et foires 14,6 Visite des proches et famille 15 Séminaires, recherches 3,2 Autres 4,4

Source : MTA

Ce tableau montre les activités les plus pratiquées par les touristes visitant Madagascar. Ils sont essentiellement intéressés par la grande biodiversité de l’île, ce qui explique un taux élevé des activités liées à l’écotourisme. La plupart des visiteurs aussi sont orientés vers les vacances, circuits et aventures mais également pour une simple visite des proches. Il y a ceux qui viennent aussi pour des raisons professionnelles que ce soit pour des affaires ou des travaux de recherches et pour d’autres raisons également.

Hébergement type des touristes

Le mode d’hébergement des touristes à Madagascar dépend en général de leurs motifs de voyage.

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Figure 4 : Types d’hébergement principal des touristes à Madagascar.

3% 5% 3% Hôtels 6%

Chez l'habitant

lodge/chambre d'hôte/gîte 83% d'Etape

Autres

Chez la famille ou amis

Source : ATW Consultants Enquête visiteurs pour la filière tourisme, 2009

La majorité des touristes logent durant leurs séjours dans les hôtels. Ce sont surtout ceux qui viennent à Madagascar pour la première fois et ceux qui sont en visite pour des raisons de vacances. Les lodges, chambres d’hôte, et gîtes d’étape servent surtout d’hébergement de passage pour les touristes qui suivent un tracé de circuit. Il y a ceux qui habitent également chez l’habitant ou chez un ami ou famille durant leur séjour à Madagascar.

Profil des touristes

Chaque touriste est différent des autres, et leur choix pour une destination peut être influencé par ses propres caractéristiques personnels. Il est donc indispensable d’analyser leur profil.

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Tableau n°7 : Extrait de profil des touristes de la zone sud est de Madagascar Visiteurs de la zone sud est 11%

Genre Masculin 10% féminin 13%

Age 15 à 24 4%% 25 à 39 11% 40 à 59 11% 60 et + 16%

Revenu mensuel (€) Moins de 2000 9% 2000-40000 11% 4000-6000 17% 6000-8000 15% 8000-10000 10% 10000 et plus 11%

Source : ATW Consultants Enquête visiteurs pour la filière tourisme, 2009.

11% des touristes visitant Madagascar choisissent la destination sud est dont la plupart sont du genre féminin. Ce sont les plus âgés qui sont intéressés par cette destination. Ceux qui ont un revenu mensuel entre 4000 et 8000€ sont les plus représentés dans cette zone.

Cela permet donc d’identifier et de comprendre le comportement des touristes pour ensuite adapter les offres à leurs attentes.

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1-1-3 Tendances du marché touristique

L’évaluation du potentiel touristique d’un territoire doit tenir compte de l’évolution des conditions extérieures générales, notamment des tendances affectant les consommateurs : il s’agit en effet d’anticiper les opportunités et les risques liés aux nouvelles attentes des diverses clientèles, afin de pouvoir élaborer de nouveaux produits touristiques adaptés à ces évolutions.

Voici quelques tendances identifiées13 :

Tendances des consommateurs

Les attentes des consommateurs sont élevées. Plus que jamais, ils exigent des gratuités : Wifi, petit-déjeuner, applications mobiles, stationnement, etc. Les voyageurs qui recherchent des vacances à bas prix utilisent les sites Web de comparaison comme Kayak pour trouver les meilleures offres, exerçant ainsi une plus grande pression sur les prix. Les voyages en famille incluant des personnes de générations multiples ont la cote.

Tendances de voyages

Les vacances multi destinations. Parce que les voyageurs veulent tirer le maximum de leurs vacances. La renaissance des voyages de groupe. Avec la reprise économique, de nombreux voyageurs recherchent les mêmes expériences exotiques de voyage à un faible coût, ce que leur offrent les voyages de groupe. Le tourisme culturel. Un bel emplacement ne suffit plus à satisfaire les voyageurs qui exigent plus d’interactions significatives avec les cultures locales et des visites spécialisées avec des artisans et des experts dans des domaines variés. Les vacances d’apprentissage pour des touristes de plus en plus actifs.

13 Source : www.veilletourisme.ca

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Des voyages d’«expériences» en famille. Les parents désirent exposer leurs enfants aux cultures et aux modes de vie des régions qu’ils visitent. Les familles veulent élargir leurs horizons et expérimenter d’autres cultures. Le retour des voyages en train. Les voyages de niche poursuivront leur essor: du voyage culinaire à la retraite de yoga, les touristes recherchent des itinéraires spécialisés qui conviennent à leurs intérêts.

Tendances hôtelières

La technologie

Télévisions 3D (3 Dimension) haute définition dans la chambre. Accueil et enregistrement en libre-service grâce aux bornes ou aux téléphones intelligents pour le voyageur indépendant (FIT). Wifi gratuit.

La santé sous toutes ses formes

Spa et traitements express (15 minutes de soins du visage, 15 minutes d’inhalation d’oxygène pure pour lutter contre le décalage horaire). Piscine à l’eau de mer. Chambres hypoallergéniques pour les voyageurs aux prises avec de l’asthme, des allergies et d’autres problèmes respiratoires. Location de bicyclettes pour la visite de la ville.

Tendances produits, de A à Z

Bleisure: un mélange de voyages d’affaires et d’agrément. Croisières : elles continueront à gagner en popularité en raison de l’attrait inhérent à l’expérience (des navires immenses, des divertissements fabuleux, un service attentionné, etc.) et aux prix très attrayants.

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Slow Travel : on doit s’attendre à voir davantage d’entreprises promouvoir le déplacement lent (voyage en train, par exemple) comme un élément important du séjour, sinon le plus important. Tourisme de la dernière chance: il s’effectue dans des destinations qui risquent de disparaître dans un avenir plus ou moins rapproché compte tenu des changements climatiques. Tourisme religieux ou spirituel. Volontourisme, l’expérience ultime : maximiser l’impact positif du voyage et en minimiser les répercussions négatives. Voyages à saveur locale : ils s’inscrivent dans la tendance des consommateurs qui recherchent l’authenticité. Ils visent la communication entre les touristes et la population locale. Voyages de privation de confort : les Nord-Américains troqueront les vacances de relaxation pour des expériences de transformation physique et mentale incluant des retraites de mise en forme extrême, avec 10 heures par jour d’exercices.

L’analyse et l’étude de ces tendances permettent au territoire de mieux gérer leurs offres touristiques pour les converger vers les besoins des visiteurs et les anticipés. Cela permet également au territoire de s’aligner face aux concurrents qui sont aussi à l’affut des tendances du marché.

1-2 Concurrence

« D’un point de vue économique, la concurrence est une situation dans laquelle les acteurs économiques sont libres d’offrir des biens et des services sur le marché, et de choisir les acteurs auprès de qui ils acquièrent des biens et des services. Les offreurs se trouvent ainsi en concurrence pour être préférée par les consommateurs, et les consommateurs pour accéder aux offres disponibles. Cette situation traduit le droit et la possibilité matérielle des agents économiques à faire des choix, un élément capital de la liberté individuelle »14.

14 www.Wikipédia.net

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La concurrence peut être tout simplement définit comme une compétition, une rivalité entre des personnes ou des entreprises qui ont le même objectif, qui recherchent le même avantage.

L’analyse de la concurrence consiste à identifier les différents concurrents directs et indirects du territoire pour connaître le positionnement du territoire sur le marché touristique. Les concurrents sont les destinations touristiques qui ont les mêmes attraits et les mêmes offres pour les visiteurs que le territoire étudié ou qui ont des produits et offres touristiques pouvant substituer les offres du territoire.

Tableau n°8 : Liste des villes visitées (en%) à Madagascar. Antananarivo 86 Andasibe 5 Tuléar 33 Anakao 4 Antsirabe 32 Ranohira 4 22 Ranomafana 4 Nosy-Be 20 Ambalavao 3 Sainte Marie 20 Moramanga 2 Tamatave 19 Mananjary 2 Diégo 16 Belo 2 Morondava 12 Tsingy 2 Manakara 10 Antalaha 2 Ifaty 9 Sambava 2 Mahajanga 9 Miandivazo 2 Ambositra 8 Foulpointe 2 Fort Dauphin 6 Canal de pangalane 2 Isalo 5 Maroantsetra 2

Source : ATW Consultants Enquête visiteurs pour la filière tourisme, 2009

Ce tableau nous montre la liste des villes les plus visitées par les touristes et également le pourcentage des touristes de chaque ville. Antananarivo est un passage obligé pour les touristes qui viennent à Madagascar sauf pour ceux qui prennent un vol direct pour Nosy-Be.

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Les concurrents directs

Sont ceux qui offrent les mêmes produits touristiques que le territoire. On peut distinguer, dans ce tableau, comme principaux concurrents directs de la localité de Manakara: - Tuléar - Sainte Marie - Nosy-Be - Tamatave - Diégo - Morondava

Les concurrents indirects

Sont ceux qui offrent des produits touristiques pouvant se substituer aux offres du territoire. On peut citer comme concurrents indirects de la localité les destinations suivantes : - Antananarivo - Antsirabe - Fianarantsoa

C’est à partir de ce tableau que l’on peut démontrer les dix premières destinations les plus convoitées sur le marché touristique à Madagascar. On constate que la localité de Manakara possède 10% de part de marché ce qui lui confère la dixième place des destinations les plus visité à Madagascar contre 86% pour Antananarivo où les la plupart des touristes débarquent pour la première fois. La zone sud est la plus visité des touristes dont la ville de Tuléar avec 33% sur le marché lui donnant la deuxième place suivi de la ville d’Antsirabe, de Fianarantsoa, de Nosy-Be, de Sainte Marie, de Tamatave, de Diégo et de Morondava.

Nous avons donc pu voir dans cette section les différents éléments qui constituent l’environnement interne. L’offre touristique par les produits touristiques existants dans la localité, les attentes des visiteurs et les tendances touristiques ainsi que les concurrents sur le marché de destination touristique à Madagascar.

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Section II : Environnement externe

L’environnement externe du secteur tourisme de la localité concerne plusieurs aspects à prendre en compte, entre autre l’aspect politique, social, économique, technologique, et légal que l’on résume par environnement PESTEL.

2-1 Politique et socio-économique

La politique, l’économie et le social sont des éléments importants constituant l’environnement externe du secteur touristique.

2-1-1 Environnement politique

Le secteur tourisme est lié étroitement à l’environnement politique. Certains points sont à prendre en compte :

Climat politique

Le climat politique régit les lois appliquées sur la règlementation du marché d’un secteur donné. C’est un élément important auquel le secteur tourisme doit faire face. Le climat politique est un variable dépendant du régime en place. Et que si le régime est instable, le climat politique risque d’être perturbé, et cela pouvant provoquer des répercussions sur le secteur tourisme du fait de sa fragilité.

Politique gouvernemental

Il s’agit des stratégies du gouvernement concernant le secteur étudié. Le gouvernement élabore chaque année un document s’intitulant « politique sectoriel » qui définit les objectifs et les stratégies de l’Etat dans un secteur déterminé. Le politique du gouvernement sur le tourisme actuellement consiste à intégrer la protection de l’environnement dans le développement du tourisme pour un développement durable, la promotion de l’investissement pour induire une création d’emploi dans le secteur et également la lutte contre les fléaux touristiques.

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2-1-2 Environnement social

Le territoire est une zone d’accueil de migration par excellence. On y trouve différentes ethnies provenant d’autres régions, mais les Antemoro constituent l’ethnie d’origine. La société de cette région est de type patrilinéaire 26. C'est le père qui prend toutes les décisions, il est le chef de famille est le responsable devant la communauté.

2-1-3 Environnement économique

L’économie locale repose sur l’artisanat, la pêche et l’agriculture.

L’artisanat

C’est une activité en plein essor dans la localité. Les principaux produits artisanaux sont essentiellement fabriqués à partir de matières premières locales. Il existe également dans la localité un groupement d’artisan, et le marché est ouvert à l’exportation.

La pêche

Les produits halieutiques sont d’importantes ressources pour la localité que ce soit pour la population locale ou pour le marché extérieur. La localité est considérée comme une zone de production de langouste, mais il existe d’autres produits maritimes également sur le marché.

L’agriculture

Le territoire dispose d’une grande capacité agricole. Il se caractérise surtout dans la riziculture, les cultures vivrière, mais aussi dans la culture de rente.

26C’est un système de filiation dans lequel la transmission, par héritage, de la propriété, du nom de famille, des titres passe par le lignage masculin.

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2-2 Technologique, écologique et légal

L’environnement technologique est un élément essentiel à prendre en compte pour le secteur tourisme tout comme l’environnement écologique et l’environnement légal.

2-2-1 Environnement technologique

Se base surtout sur les infrastructures de communication et les réseaux de communications existants dans la localité.

Infrastructure de communication

La localité dispose d’une agence de poste et de télécommunication, de deux radios privées et d’une station de télévision privée. Elle dispose également de cabines téléphoniques au nombre de 03 réparties dans la ville. On y trouve également des cybers café.

Réseaux de communication

La localité à accès aux principaux réseaux téléphoniques à Madagascar qui sont le réseau airtel, orange et telma mobile et fixe (+72). La localité de Manakara a aussi accès aux réseaux internet.

2-2-2 Environnement écologique

La localité da Manakara dispose de nombreuses richesses naturelles sur le plan écologique. Des zones forestières entre autres les forêts littorales, des zones côtières, elle dispose également d’un écosystème diversifié. La localité de Manakara est une ville seine c'est-à-dire non polluée du fait de l’utilisation très peu des voitures comme moyen de transport en ville qui est plutôt remplacé par les bicyclettes.

2-2-3 Environnement légal

Il existe deux institutions distinctes qui traitent de la législation dans le territoire :

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Il s’agit des institutions officielles mises en place par l’Etat et les institutions traditionnelles érigées par les populations locales selon leurs traditions. Ces institutions interviennent dans différents domaines : - Justice ; - Administration publique ; - Situation foncière.

Cette section nous a démontré les divers éléments de l’environnement externe auxquels le secteur tourisme doit faire face. Le climat politique et les stratégies du gouvernement pour le secteur, les activités économiques de la localité, la vie sociale dans la localité, le niveau technologique y existant, l’écosystème local et la législation du territoire.

Ce chapitre nous à donc permis de constater l’environnement général du secteur tourisme dans le territoire étudié qui se subdivise en deux aspect distincts, à savoir l’aspect interne du secteur ou l’environnement interne constitué par les offres touristiques locales ainsi que les attentes des visiteurs et l’évolution des tendances en matière de tourisme ; l’aspect externe ou l’environnement externe est constitué par le PESTEL ou Politique Economique Sociale Technologique Ecologique et Légal.

Le chapitre qui suit traite de l’analyse FFOM ou L’analyse des forces et faiblesses ; des opportunités et menaces qui est le résultat des confrontations entre les différents éléments de l’environnement du secteur.

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Chapitre II : Diagnostic du secteur

Le diagnostic du secteur étudié se subdivise en deux parties qui sont le diagnostic interne et le diagnostic externe. La première section de ce chapitre concerne le diagnostic interne du secteur qui consiste à dégager les forces et les faiblesses du tourisme dans le territoire ; la deuxième section se consacre au diagnostic externe du secteur, c'est-à-dire dégager les opportunités et les menaces existantes.

Section I : Diagnostic interne

Après confrontation des éléments composant l’environnement externe du territoire, il en ressort certains points constituant les forces et d’autres, constituant les faiblesses du tourisme dans le territoire.

1-1 Forces

Il existe divers facteurs qui définissent les avantages de la localité de Manakara des autres destinations touristiques de Madagascar. Ci-après quelques points constituant les forces du territoire.

1-1-1 Infrastructures

Nous pouvons citer quelques caractéristiques qui définissent les avantages touristiques de la localité au niveau de ses infrastructures.

Infrastructures d’accueil

Les avantages touristiques au niveau des établissements d’hébergement et/ou de restauration résident sur deux points :

 Le nombre : Sur les six (06) districts constituant la région Vatovavy Fitovinany, le nombre le plus élevé des établissements d’accueil se

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trouve dans la localité de Manakara réparti dans toute le territoire pour un total de 36 établissements27 dont : - 06 grands hôtels ; - 16 hôtels restaurants ; - 14 restaurants.

Tableau n°9 : Nombre d’établissement des autres districts. District Nombre Ifanadiana Ranomafana 9 Mananjary 7 Nosivarika 0 Ikongo 0

Source : PRD Vatovavy Fitovinany, 2005.

Ce tableau nous réaffirme encore les avantages touristiques de la localité de Manakara au niveau du nombre des établissements d’accueil car ses voisins n’en totalent que 16 établissements seulement dont 09 dans le district de Ifanadiana Ranomafana et 07 à Mananjary. Le district de Nosivarika et d’Ikongo ne dispose pas d’infrastructure d’établissements touristiques.

 La diversité : On y trouve diverses catégories d’établissement hôtelier. - Chambres d'hôtes ; - Hôtels bungalow ; - Hôtel balnéaire ; - Hôtels simples ; - Hôtels simples ; - Hôtels simples ; - Chambres d'hôtes ; - Hôtel de charme.

27 LAND RESSOURCES, « Etude d’Impact Environnemental de la réhabilitation du port de Manakara » , mai 2005

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Infrastructures d’accès

Un des avantages touristiques da la localité de Manakara est la disponibilité de différentes voies accès possibles pour le transport, à savoir

 Voie routière : C’est la voie de transport le plus fréquemment utilisé pour les voyages à Madagascar. La commune urbaine de Manakara est desservie par la RN7 la reliant à Antananarivo et Fianarantsoa et par la RN 25 la reliant à Mananjary.

 Voie ferroviaire : Si on revient aux tendances touristiques des visiteurs, le train est un moyen de locomotion prisé par les visiteurs et entre dans le type du tourisme slow travel. La localité de Manakara met disposition des touristes ce type de tourisme par le réseau ferroviaire au départ de Fianarantsoa et terminant à Manakara.

 Voie maritime : La commune est aussi reliée par voie maritime avec Toamasina et Mananjary ; cette voie maritime permet la circulation des produits tels que les produits pétroliers et les PPN (produit de première nécessité) et permet également l’expédition des produits locaux. Le port de Manakara a été pendant longtemps un des principaux ports desservant Fianarantsoa avec celui de Mananjary. Mais après des années de deux ports ont perdu beaucoup de leur part de trafic au dépend des routes.

 Voie aérienne : Elle dispose aussi d’une piste d’atterrissage pour les avions légers. Actuellement, l’aéroport est fermé.

 Voies fluviales : le canal de Pangalane permet l’acheminement des produits locaux des périphériques voisins vers la ville, il constitue également de site touristique

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1-1-2 Les produits

Une des forces touristiques de la localité de Manakara réside dans ses produits touristiques. En se référant à l’analyse des demandes touristiques à Madagascar et les nouvelles tendances touristiques, on constate que les produits touristiques dérivés peuvent répondre aux attentes des visiteurs.

1-2 Faiblesses

Il existe également des points négatifs à prendre en compte sur le tourisme dans la localité. Ce qui pourrait désavantager le territoire face à ses concurrents.

1-2-1 les infrastructures

Des faiblesses sont également ressenties au niveau des infrastructures locales.

Infrastructures d’accueil

Des lacunes sont constatées dans les établissements d’hébergement et/ou de restauration.

 Le classement : Il constitue une faiblesse, pour le tourisme, en lui car les établissements touristiques de la localité de Manakara sont de types à bas niveau ; c'est-à-dire donc qu’ils sont de catégories inferieurs par rapport à certains établissements dans d’autres destinations. Ils sont de type à « étoiles » et à « ravinala » (qui est la classification la plus basse dans les catégories d’établissements touristiques).

 L’entretien : Certains établissements d’hébergements et/ou de restauration n’entretiennent pas leurs locaux ce qui entraine une dégradation des infrastructures voir même l’insalubrité et l’inconfort des visiteurs y séjournant.

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 Le respect des normes : certains établissements négligent les normes régissant les infrastructures d’accueil sur plusieurs points comme : - L’hygiène ; - La structure des locaux ; - Les équipements des chambres ; - Les procédures d’ouvertures.

 La compétence : un des problèmes du secteur tourisme dans le territoire est le manque de compétence du personnel hôtelier. Ceci se fait ressentir par dans la gérance de l’établissement et dans l’accueil des touristes.

Infrastructures de transport

Il existe également des faiblesses dans les infrastructures de transport au niveau de la localité. Elles se caractérisent surtout par : La dégradation d’une portion des routes pendant la saison des pluies ; la fermeture de l’aéroport ; la forte dégradation des infrastructures portuaires due à un mauvais entretien ; l’arrêt des activités ferroviaires.

1-2-2 Les produits et services

Les divers produits et services touristiques de la localité présentent également des points faibles qui doivent être pris en considération à savoir :

La qualité

La qualité de prestation de services touristiques est uniforme, c'est-à-dire que peu importe l’importance des clients, la prestation de service reste toujours de qualité moindre.

La promotion de la destination

L’une des plus grandes faiblesses des produits et services touristiques dans le territoire est le manque de promotion. Les acteurs de ce secteur dans le territoire ne mettent pas tous les moyens en œuvre pour faire connaitre la destination aux visiteurs.

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Pour résumé cette section, les forces constituant les avantages touristiques de la localité et les faiblesses qui handicapent la localité par rapport à ses concurrents sur le marché touristique ont été dégagé.

Section II : Diagnostic externe

Cette section est la résultante des confrontations entre les diverses éléments de l’environnement du territoire. On y étale les opportunités à saisir pour le secteur ainsi que les menaces existantes.

2-1 Opportunités

Il existe des facteurs de l’environnement qui peuvent contribuer au développement du secteur tourisme du territoire, et permettre de dégager des avantages concurrentiels.

2-1-1 Les évènements

Des évènements en rapport avec le tourisme ou d’autres secteurs d’activités liés peuvent constituer des opportunités pour promouvoir le territoire. On peut citer comme évènement à prendre en compte : - La journée mondiale du tourisme ; - La journée mondiale de l’artisanat ; - Divers manifestations (culturelles, touristiques,…).

2-1-2 L’exportation

Selon le ministre de l’élevage à Madagascar, le pays commence à exporter ses produits apicoles vers les pays membre de l’Union Européenne et qu’une Miellerie aux normes sera installée à Manakara28. L’exportation est une porte ouvrant vers l’extérieure, c’est donc une opportunité à saisir pour le territoire pour faire connaitre ses produits locaux en vu de promouvoir la destination.

28 Journal « Madagascar matin », du vendredi 12 août 2011

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2-1-3 Les potentialités

L’existence de potentialités comme les embouchures balnéaire, les paysages, la faune et la flore, les sites historiques, les forêts primaires, les potentialités culinaires (produits de mer ex. langoustes) locales etc. sont des opportunités de développement du secteur tourisme au niveau du territoire en créant des produits touristiques autour de ces richesses. Comme des circuits internes, des stations balnéaires, des sites culturels, des zones pour l’écotourisme etc.

2-2 Menaces

De nombreuses contraintes auxquelles la localité doit faire face peuvent affecter le développement du secteur touristique ; il faut alors tenir compte de ces principales contraintes.

2-2-1 Les fléaux touristiques

Les fléaux touristiques constituent une menace importante car ils peuvent entraver le développement du secteur. On peut citer comme fléaux touristiques à prendre en compte

Le tourisme sexuel impliquant les enfants (TSIE)

Se traduit par les actes sexuels commis par les touristes sur des mineurs. C’est une perpétuelle menace planant sur le secteur et qui se propage avec l’arrivée des visiteurs. C'est-à-dire donc que plus les touristes entrant aux frontières du territoire sont nombreux, plus les risques de propagation de ce fléau sont élevés.

L’insécurité

Constitue une menace pour le secteur tourisme car elle donne une mauvaise image de la destination auprès des touristes. Les fréquents dactes criminels perpétrés par des hommes malintentionnés peuvent constituer un frein dans les facteurs de choix de destination par les touristes.

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Les perturbations climatiques

Elles constituent une menace du fait que la région est confrontée chaque année, durant les périodes de cyclones, à des perturbations qui peuvent causer des dégâts matériels ou des pertes humaines de grandes envergures comme les inondations, la destruction et dégradation des infrastructures etc.

La déforestation

Est une grande menace pour l’écosystème. La déforestation par l’abattement des arbres et par la pratique du culture sur brûlis porte atteinte à l’écotourisme.

Le non-respect des normes

Le non-respect des normes que ce soit au niveau des établissements ou au niveau des produits touristiques peut constituer une menace pour la localité. Etant donné que la destination Manakara est une destination coûteuse, les visiteurs non-satisfaits sur les normes et qualités locales ; risquent d’avoir une mauvaise image de la localité et peuvent ternir la réputation du territoire auprès des autres visiteurs potentiels

2-2-2 La concurrence

La concurrence constitue toujours une menace importante dans n’importe quel secteur d’activité comme dans le tourisme. Elle constitue une menace constante car elle risque de conquérir de plus en plus de part sur le marché si le territoire n’arrive pas à s’aligner. Toute destination est un concurrent potentiel, qu’elle soit dominant ou non sur le marché. Elle peut se distinguer du territoire par :

Une meilleure offre

Les territoires concurrents peuvent disposer d’une meilleure structuration et d’une meilleure promotion de leurs produits touristiques, offrant ainsi aux visiteurs une gamme adaptée à leurs attentes.

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Des avantages concurrentiels

Certaines destinations, concurrentes du territoire constituent une menace du fait qu’elles peuvent disposer d’infrastructures les distinguant comme le cas de Nosy-Be qui dispose d’un aéroport toujours fonctionnel et pouvant accueillir des vols internationaux.

2-2-3 Impacts de la crise politique

Depuis l’année 2009 une crise politique sévit à Madagascar. Elle touche la plupart des secteurs d’activité notamment le secteur tourisme qui est un secteur fragile.

Baisse des arrivées

Les émeutes et les affrontements de 2009, début de la crise, ont causé la baisse des arrivés des touristes à Madagascar.

Figure 5 : Evolution des arrivées des touristes à Madagascar de 2003 à 2009

Série1; 6; 375 Série1; 5; 344010 Série1; 4; 311348 Série1; 3; 277730 Série1; 2; 228052 784 Série1; 7; 162 Série1; 1; 139 687 230

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Source : MTA, 2011

Ce graphique montre l’évolution des arrivées des touristes aux frontières de Madagascar depuis l’année 2003. On y remarque une croissance continue et progressive des touristes venant à Madagascar de 2003, pour 139 230, à 2008 pour 375 010. L’année de la crise 2009 a marqué le secteur tourisme en réduisant de moitié le nombre de touriste venant à Madagascar.

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Pouvoir d’achat :

La crise n’a pas seulement affectée l’arrivée des touristes à Madagascar, elle à également touché l’économie malgache ce qui à provoquée une baisse du pouvoir d’achat des ménages. Il est important de prendre en compte ce genre de point, car du fait des impacts de la crise sur le pouvoir d’achat, les ménages malgaches limitent leurs budgets de vacances pour des destinations moins coûteuses en dépenses et en déplacement. Cela peut donc freiner le développement du tourisme national pour le territoire.

2-2-4 Crise économique international

La crise politique à Madagascar n’est pas le seul facteur de la diminution des touristes à Madagascar, il y a aussi la crise économique dans le monde qui a débuté depuis l’année 200729. Elle constitue une menace car les gens économisent leurs argents en les plaçant en bourse au lieu de les dépenser, ce qui signifie qu’ils restent chez eux durant les périodes de vacances ou vont dans des destinations proches de leurs pays.

Résumé de ce diagnostic externe, il existe des éléments de l’environnement du secteur qui sont incontrôlables. Les acteurs du secteur tourisme dans la localité ne peuvent pas contrôler les changements de ces éléments, ils doivent vivre avec ces changements ou les anticipés. Il peut s’agir d’opportunités à saisir pour le secteur ou d’éventuelles menaces.

Ce chapitre nous à donc permis le diagnostic du secteur tourisme de la localité de Manakara que ce soit au niveau interne ou externe. Le diagnostic interne nous à permis de dégager les avantages ou forces qui caractérisent le territoire mais également les éventuelles faiblesses qui peuvent déséquilibrer la localité sur le marché touristique. Le diagnostic externe nous a révélé les opportunités qui peuvent se présenter à la localité pour le secteur, il nous a également renseignés sur les menaces qui font entraves au développement et au bon fonctionnement de ce secteur.

29 Journal de 20 heures du 10 Août 2011.

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Nous avons pu analyser dans cette deuxième partie, d’une manière plus approfondie, le secteur tourisme dans la localité de Manakara. Nous avons pu déterminer les éléments constituant son environnement interne, ainsi qu’externe. Ces éléments se caractérisent par les offres touristiques composées des différents types de tourisme existant dans la localité, des produits et des services qui y sont liés, les demandes des touristes qui se définissent par leurs comportements, leurs type d’hébergement et leurs caractéristiques personnels. Les tendances touristiques qui sont l’évolution des demandes et les innovations des produits touristiques, les destinations concurrentes constituées par les concurrents directs et les concurrents indirects, et également l’environnement PESTEL du secteur.

Cette partie à également permis de dégager, à partir de ces informations, les avantages de la localité sur le marché touristique. Les forces caractéristiques des infrastructures et des produits liés au tourisme; les faiblesses de l’offre touristique qui es constaté généralement au niveau des normes, des manques de promotion et de la faible qualité des produits et services touristiques. Nous avons pu aussi voir les opportunités qui peuvent être saisies pour promouvoir et développer le secteur dans le territoire, ce sont les divers changements ainsi que les différents événements liés au secteur. Mais il y a également les menaces qui peuvent entraver ce développement, on note comme principales menaces les fléaux touristiques ainsi que les impacts de la crise politique.

La troisième partie de cet ouvrage consiste donc à apporter diverses solutions pouvant être adoptées afin de diminuer ou d’éradiquer les faiblesses, ou de contourner les menaces.

PPAARRTTIIEE IIIIII :: PPRROOPPOOSSIITTIIOONN DDEE SSOOLLUUTTIIOONNSS EETT RREECCOOMMMMAANNDDAATTIIOONNSS

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Après diagnostic du secteur, la suite logique est de proposer des solutions aux problèmes récemment constatés traduit en termes de faiblesses et de menaces.

Cette troisième partie consiste à proposer des solutions pour résoudre les problèmes auxquels le secteur doit faire face dans son environnement que se soit interne ou externe. Elle se divise en deux chapitres distincts. Le premier chapitre est réservé aux propositions de solutions et se subdivise en deux sections dans lesquelles sont présentées les solutions susceptibles d’être utiles aux résolutions des problèmes et leurs stratégies de mise en œuvre. Le deuxième chapitre concerne les recommandations étalées en deux sections dont la première relate les solutions retenues pouvant atteindre les objectifs dans le cadre de l’étude, la deuxième section quant à elle concerne les résultats attendus dans l’application desdites solutions et les recommandations générales

Les éléments de cette troisième partie est la combinaison des recherches documentaires et des aboutissements d’analyses.

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Chapitre I : Proposition de solutions

Au vu de résoudre les problèmes exprimés en terme de faiblesses et de menaces qui peuvent entraver le développement du secteur tourisme, dans le territoire étudié, des solutions se doivent d’être apportées et exposées. Ce chapitre consiste donc à proposer diverses solutions pouvant être adoptés par les différents acteurs et opérateurs que ce soit au niveau du secteur étudié ou au niveau de la localité en générale.

Section I : Au niveau de la localité en générale

Pour avoir un développement effectif sur le secteur tourisme, certains problèmes récemment constaté au niveau de la localité doivent être résolu.

1-1 Amélioration des infrastructures matérielles

Par le soutien du développement et le renforcement de l’infrastructure matérielle dans des secteurs essentiels en encourageant notamment une augmentation de l’investissement privé :

- Infrastructures rurales : sanitaires et éducatifs - Transports : réhabilitation des voies routières dégradées, réouverture de l’aéroport etc. - Energie - Télécommunications : technologies de l’information et de la communication - Eau etc.

1-2 Amélioration et valorisation du niveau scolaire de la population

Le renforcement du partenariat entre l’éducation et le monde du travail pour répondre au besoin de créer une synergie entre le secteur de l’éducation, les entreprises et les divers autres secteurs de l’économie, semble incontournable pour offrir et favoriser le développement de compétences générales et assurer l’employabilité des primo-demandeurs, des chômeurs et des travailleurs.

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1-1-1 Amélioration du niveau scolaire

Pour atteindre cette action stratégique, les priorités consistent à renforcer la qualité du système éducatif, mettre en place des mécanismes structurels et institutionnels de proximité permettant à l’ensemble de la population d’avoir accès à la formation de leurs compétences pour pouvoir participer et bénéficier des opportunités économiques par l’emploi.

1-1-2 Valorisation du système éducatif

La valorisation du système éducatif et formatif repose sur le principe d’adéquation de la formation aux besoins du marché de l’emploi dans la localité. La mobilisation de tous les acteurs de l’éducation et de la formation et du secteur privé ainsi que la coordination minutieuse entre les différentes institutions et programmes en charge de ces domaines est essentielle. 04 objectifs immédiats tendent vers l’équilibre de l’éducation, la formation et l’emploi visant le renforcement des qualifications et la possibilité d’adaptation des ressources humaines, assurant la productivité et le maintien de l’emploi existant, aux perspectives de promotion de l’emploi dans les secteurs porteurs :

 Renforcement de la qualité de l’éducation visant les possibilités offertes en termes d’employabilité et de productivité

 Adaptation de la formation des compétences aux besoins de l’économie régionale aux échelles quantitatives et qualitatives

 Facilitation de l’accès à l’information sur les formations et les métiers dans la localité

 Développement de la culture de la formation continue pour l’amélioration du niveau de compétences des travailleurs

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Cette section nous a donc permis de mettre en exergue les solutions qui doivent être adopté au niveau de la localité en général. A savoir l’amélioration des infrastructures matérielles et la mise à niveau et la valorisation du système éducatif.

Section II : Au niveau du secteur en général

Des mesures devront être également prises au niveau même du secteur pour mieux avoir un impact direct ou indirect sur le territoire étudié.

2-1 Appui et renforcement de la capacité de l'administration

Des mesures au niveau de l’administration du secteur consistent à renforcer et à appuyer sa capacité dans l’exercice de ses fonctions par :

- Amélioration les moyens d’intervention ; - La formation du personnel administrative ; - Le recyclage du personnel ; - Coopération avec les organismes et groupement du secteur locaux ; - Augmentation l’effectif du personnel des Organismes Gestionnaires de la Destination (Direction Régionale du Tourisme)

2-2 Renforcement des contrôles

Les contrôles des établissements touristiques devront être également renforcés pour assurer une application effectives des normes du secteur régit par le code du tourisme. Ses contrôles doivent porter sur : - La gérance des établissements ; - Le respect de l’hygiène ; - La disposition des locaux ; - Les équipements d’installation ; - La régularité des établissements ; - La classification des établissements.

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Cela permettra de faciliter la structuration de l’offre touristique. Les opérateurs conscient des faiblesses au niveau de leurs établissement améliorer facilement leurs offres. Les contrôleurs doivent également jouer un rôle d’appui pour les ces opérateurs en apportant leurs aides dans la régularisation des papiers administratives pour leurs établissements.

Le contrôle ne doit également se limité aux établissements d’hébergement et/ou de restauration, il doit s’étendre sur d’autres horizon en relation avec le secteur tourisme comme le respect de l’environnement par opérateurs mais aussi par la population locale elle-même.

Cette deuxième section nous a donc montré les solutions à adopter au niveau du secteur tourisme pour le territoire qui consiste notamment à appuyer et à renforcer la capacité de l’administration touristique local pour une meilleure gestion de la destination et à renforcer les contrôles au niveau du secteur.

Pour résumé ce chapitre, des solutions doivent être adoptées au niveau de la localité en générale pour obtenir de meilleurs résultats dans le développement du secteur étudié. Ces solutions concernent généralement la réhabilitation des infrastructures matérielles existantes dans la localité et qui sont essentielles pour le secteur, le rehaussement du niveau scolaire qui est relativement bas en améliorant la qualité du système éducatif et en le valorisant pour répondre aux attentes du marché de travail. Des solutions concernant le secteur du territoire en général également doivent être adoptées. Il s’agit du renforcement de la capacité des OGD du territoire par divers actions à mettre en œuvre et du renforcement des contrôles au niveau du secteur.

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Chapitre II : Recommandations générales et résultats attendues

Dans le but d’améliorer les offres touristiques au niveau de la localité, il est important d’y apporter quelques recommandations pour en avoir une meilleure présentation et une meilleure image de la destination auprès des visiteurs.

Section I : Recommandations générales

Les recommandations générales concernent la structuration de l’offre touristiques et la mise en place d’un système de gestion de la destination Manakara.

1-1 Structuration de l’offre touristique

Les mesures qui devront être adoptées s’articule autour de plusieurs composantes ou axes principaux pour structurer l’offre touristique locale

1-1-1 Hébergement

L’hébergement constitue un élément essentiel dans la structuration de l’offre touristique d’une destination. Afin d’augmentation de la capacité d’accueil touristique, 02 optiques sont à envisagées

La mise à niveau

La mise à niveau consiste à réhabiliter aux normes requises les établissements touristiques locaux pour offrir une meilleure prestation.

La création Incité et promouvoir les investissements locaux dans la création d’établissement d’accueil

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1-1-2 Circuit

Pour une meilleure structuration de l’offre touristique, la création de circuit est de mise dans le territoire. Le circuit doit considérer un développement centré sur des axes reliant plusieurs points d’intérêt. Le développement de plusieurs axes permet aux touristes de visiter plusieurs sites donnant ainsi naissance à de nouvelles formes de tourisme dans la localité : - tourisme de circuits ; - tourisme de culture et de paysages.

1-1-3 Animation

Création et l’organisation d’animation de centre d’interprétation, valorisation des sites d’animation naturels, artisanaux, culturels, historique, et organisation d’événement spécifiques pour la diversification de l’offre touristique, cela permettra l’extension de la durée de séjour des touristes.

1-1-4 Produit touristiques

Les produits touristiques proposés doivent être adaptés à des gammes différentes pour chaque type de visiteurs. Ces gammes doivent tenir compte de trois (03) dimensions essentielles, à savoir : - La largeur ; - La longueur ; - La profondeur. La création de nouveaux produits touristiques autours d’autres activités doit être également favoriser

1-1-5 Produits du territoire

Il est important aussi d’intégrer les différents produits locaux dans la structuration de l’offre. La valorisation de ses produits peut se faire par des manifestations locales ou la participation à des évènements qui y sont liés. Valoriser les

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produits agricoles et artisanaux locaux peut augmenter les retombés économiques sur la population locale et faciliter la vente de ces produits.

1-1-6 Formations et accompagnement

La formation est indispensable pour amélioré la qualité des attributaires de service da la chaîne touristique (hébergement, guidage…) pour une meilleur satisfaction des clients. Ces formations peuvent se faire de différentes manières : - Participation à des ateliers sur le secteur ; - Formation dans des centres spécialisés.

1-1-7 Accueil, information et promotion

Il s’agit de mettre en place une vitrine du territoire pour l’accueil des touristes et permettre un avant-goût des atouts touristiques naturels, culturels de la destination, de ses spécificités, de ses richesses. Une démarche qualité est la mise en œuvre de tous les moyens (humains, matériels, services) dont dispose un établissement pour fournir une prestation répondant aux besoins et attentes, exprimés ou non, de la clientèle. Mais les attentes des clients évoluent en permanence. Cela doit inciter les établissements à améliorer régulièrement leurs prestations, à rester à l’écoute de leurs clients et savoir traiter toutes remarques ou insatisfactions.

1-2 mise en place d’un système de gestion de la destination (SGD) Manakara

L’industrie du voyage se déplace rapidement vers le Net30. La pénétration croissante de la technologie de l'information et des communications s’implique dans tous les aspects de notre quotidien. Ce phénomène et Internet ont bousculé nos activités, nos modes de communication, notre façon de travailler et notre emploi de temps. Le tourisme fait partie dans ce changement technologique. Les gestionnaires d'une destination -ville, région ou pays qui veulent se faire connaitre à l'échelle du globale et rejoindre le voyageur afin de lui transmettre une invitation à venir visiter son pays, doivent bien se positionner dans cet important mouvement technologique qui lui offre de nombreuses opportunités.

30 The Economist, Fit for, 1er juin 2002, p. 63

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Le système de gestion de la destination est un outil important qui peut aider l’Organisme Gestionnaire de la Destination pour faire face à l'intensification de la concurrence dans le tourisme et maximiser l'utilisation de la technologie.

1-2-1 Définition de SGD et objectif

Le terme système de gestion d'une destination a émergé à la fin des années 1980 et au début des années 1890. Selon le Chaire du Tourisme Transat, un système de gestion de la destination «désigne l'utilisation des technologies de l'information et des communications pouvant supporter les principales fonctions d'un organisme gestionnaire de la destination- information (produits, services et clients), marketing (promotion, commercialisation et relation clients) et administration (gestion administrative et économique)»31. Ce système s'articule autour deux fonctions, la compilation et diffusion de l'information. Ses objectif principal sont promouvoir une destination, faciliter la diffusion de l'information et de permettre aux touristes de réserver son séjour sur le site.

1-2-2 L'infrastructure technologique d'un SGD

L’infrastructure d’un SGD requiert 04 composantes de base :

L’infrastructure technique d'un réseau d'ordinateurs ce qui

comprend la quincaillerie, les logiciels d'exploitation et les liens de

communication ;

Une base de donné et un système de gestion des données ;

Les logiciels d'application ;

Le contenu.

31 http://stantonova-etourisme.blogspot.com/2011/02/tourisme-et-technologie.html

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1-2-3 Facteurs critiques de succès du SGD

Certaines conditions doivent être considérées afin d’assurer le succès de ce système. Voici un ensemble de facteurs à considérer pour assurer l’implantation d’un SGD.

Partenariats

L’établissement de partenariats ne présente pas de modèle unique. Il doit être adapté aux réalités de l’environnement. L’expertise des partenaires, leur complémentarité et leur notoriété constituent des facteurs importants à considérer. Un partenariat public/privé implique souvent une vision divergente des partenaires. L’OGD axe son orientation sur le « service » et ne possède pas une solide culture « commerciale ». Il faut rallier les deux visions et fixer des objectifs communs. Une stratégie « d’affaires électroniques » doit être intégrée à la vision de l’organisation car les Technologies de l’Information et de la Communication ne constituent pas un objectif à atteindre mais plutôt un moyen pour atteindre les objectifs. Souvent le partenariat n’est pas réel, il est plutôt basé sur un concept de client/fournisseur et prend la forme d’un contrat de service. L’implication et le support des hautes instances des deux organismes constituent un gage de succès dans la conclusion d’un partenariat stratégique. L’apport de chacun des partenaires doit être équitable de part et d’autre. Il faut clairement définir les rôles et responsabilités de chacun des partenaires, il faut que l’entente offre une certaine flexibilité afin de permettre les réajustements nécessaires et également instaurer une bonne communication entre les différents niveaux (direction, employés, intermédiaires, entreprises, etc.).

Structure administrative

La structure administrative responsable du SGD doit être en mesure d’adopter une approche « business » si elle veut rentabiliser son investissement. Le SGD ne doit pas être imposé aux employés, il faut susciter leur adhésion au projet.

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Modèle de financement

La rentabilité d’un SGD ne se mesure pas seulement qu’en termes de retombées financières. L’OGD s’investit d’une mission économique et sociale qui se traduit par la croissance de l’industrie touristique, la création d’emplois et les recettes fiscales. Il est difficile d’envisager la rentabilité financière d’un tel système à court terme. Aussi, il faut établir un modèle de financement réaliste et miser sur plusieurs sources possibles de financement.

Planification

- Effectuer une vérification de la réglementation qui doit s’appliquer. - Établir une stratégie e-business. - Établir les coûts et la capacité de l’OGD à les instaurer. - Implanter un SGD s’avère très complexe. Aussi, il est préférable de prioriser ses besoins et d’opter pour une installation progressive tout en s’assurant de son bon fonctionnement avant de passer à une étape ultérieure. - Prévoir des coûts récurrents pour assurer l’opérabilité du système (développement, entretien, mise à niveau). - Lors des changements apportés au site, il s’avère essentiel de bien tester les fonctionnalités du système avant de les rendre disponibles aux utilisateurs.

Industrie touristique

Il faut soulever l’adhésion de l’industrie touristique afin d’établir une étroite collaboration entre les parties et de pouvoir présenter une offre attrayante. Concertation, sensibilisation, information, formation et support des entreprises touristiques doivent faire partie des priorités. Il faut que l’OGD affirme son leadership dans le dossier, qu’il soit dynamique et fasse bien comprendre aux entreprises touristiques les bénéfices que peuvent leur apporter un SGD. Les PME sont souvent réticentes à payer une commission ou n’ont pas l’habileté ou la motivation de gérer leur inventaire pour faciliter la réservation en ligne. Les grandes entreprises ont souvent leur propre système de réservations sur le Web. Il

- 63 - est important aussi d’instaurer, avec l’entreprise participante, un processus simplifié d’engagement et de communication qui ne requiert pas de longues procédures et d’établir des contrats peu contraignants pour l’entreprise.

Gestion de l’information

La gestion de l’information revêt un caractère stratégique. Offrir une information de qualité, la maintenir à jour et assurer un bon contrôle de l’information constituent des critères de succès mais impliquent aussi d’importants défis car il n’est pas facile d’établir des mécanismes qui facilitent la collecte, la mise à jour et la conformité de l’information. La propriété de l’information peut causer des problèmes de diffusion. L’OGD aura le droit de diffusion de certaines informations auprès d’organismes. Il faut présenter un site attrayant, convivial et actualisé qui contient de l’information à valeur ajoutée, le tout combiné à une facilité et à une rapidité d’accès. Il faut aussi miser sur la spécificité locale en développant une offre qui peut mette en valeur leurs produits et qui réponde à la clientèle visée. Il faut assurer la sécurité et la confidentialité de l’information. Les organismes qui ont leur propre site peuvent freiner la mise en réseau, préférant attirer le visiteur directement sur leur propre site. L’intégration de l’information dans la base de données exige son uniformisation ce qui peut entraîner du mécontentement auprès des entreprises (manque de visibilité, information de l’entreprise incomplète, etc.). Il faut instaurer un mécanisme d’actualisation de l’information (produits et services, produits réservables) qui facilite et accélère la mise à jour de l’information. Il faut exercer un contrôle de la qualité de l’information inscrite sur le site afin de ne pas tromper le client. Il faut également définir la propriété les données inscrites dans les banques – information sur les produits et services, sur la clientèle, sur les produits réservables.

Promotion du SGD

La possibilité d’atteindre le plus grand nombre de gens constitue un autre critère essentiel pour réussir sur Internet. De plus, il faut capter l’attention sur un marché où il existe de nombreuses destinations et des acteurs importants qui possèdent une

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large clientèle et qui investissent des sommes énormes dans leur site et leur promotion. Aussi faut-il accroître la visibilité du site ce qui implique : - Le soutien d’une campagne promotionnelle qui drainera la clientèle vers le site et il ne faut surtout pas négliger les moyens traditionnels ; - L’établissement de liens stratégiques et d’ententes de distribution avec des acteurs majeurs ; - La maximisation de l’utilisation des canaux de distribution existants.

Évolution des besoins et de la technologie

Un SGD ne peut être statique et il faut prévoir des ressources financières pour : - Faire évoluer le système en fonction des besoins des différents utilisateurs (clientèle, entreprises touristiques, employés, etc.) ; - Suivre le mouvement technologique.

1-2-4 Les avantages d’instaurer un SGD pour une destination

Internet est devenu un réseau de distribution incontournable. Nombreux sont les avantages pour assurer une présence et d’exploiter ses multiples possibilités. Le SGD, étant le prolongement informatisé des responsabilités et des fonctions d’un OGD et utilisant le réseau Internet, il s’avère une constituante de base indispensable à ses actions.

Les avantages pour le territoire

 Administration : Un bon système de gestion de la destination facilite les fonctions de gestion (information, marketing, distribution, gestion administrative) et augmente l’efficacité.

 Offre de la destination : Présenter l’ensemble de l’offre de la destination. Assurer un meilleur contrôle de l’offre. Définir un positionnement et bâtir une image de la destination. Présenter une offre plus attrayante, plus actualisée et de meilleure qualité. Réduire l’intangibilité du produit touristique.

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 Concurrence : Concurrencer les autres destinations qui utilisent ce canal de distribution.

 Donner une vitrine à des PME qui n’en ont pas les moyens.

 Permettre aux PME de prendre le virage e-commerce et de se commercialiser sur Internet.

 Jouer le rôle d’intermédiaire entre le visiteur et les entreprises touristiques.

Distribution

 Ajouter un canal de distribution important pour la commercialisation de la destination.

 Élargir le réseau à d’autres instances telles que autres ministères, agences de développement, partenaires stratégiques du secteur privé, associations, etc.

 Accroître la diffusion de la destination en réalisant des maillages avec d’autres distributeurs importants – sites d’agences de voyage en ligne, portails, etc.

 Économiser sur les coûts d’impression et de distribution – peu importe le nombre de gens à atteindre, le prix reste le même.

Consommateur

Rejoindre directement le consommateur. Communiquer facilement avec un vaste bassin de clientèle sans cesse croissant et ce, à un coût relativement bas – les principaux pays utilisateurs d’Internet constituant les principaux pays émetteurs de touristes et la clientèle cible de la majorité des destinations. Offrir une « assurance qualité » de l’information au consommateur – les sites officiels ayant La confiance des consommateurs. Donner l’opportunité au visiteur

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de faciliter sa réservation – la réservation étant le prolongement naturel de la logique de recherche. Répondre plus adéquatement aux besoins du consommateur en utilisant de multiples canaux de distribution – agence, centre d’appels, réservations en ligne.

Les avantages pour l’entreprise touristique

Un bon système de gestion de la destination permet à l’entreprise touristique de :

 Bénéficier d’une vitrine qui rejoint un vaste bassin de clientèle et ce, à coût réduit.

 Obtenir plus de visibilité en s’insérant dans l’offre touristique de la destination.

 Bénéficier des vastes campagnes marketing de l’OGD.

 Être accrédité par un organisme officiel.

 Mieux se positionner face à la concurrence.

 Ajouter un canal de distribution à peu de frais.

 Se commercialiser à bas coût.

 Établir des liens avec d’autres entreprises.

 Faciliter les liens avec l’OGD.

Cette section nous a donc démontrées les solutions qui devraient être appliqué afin de promouvoir le territoire en tant que de destination touristique. Elles sont généralement la structuration de l’offre et la mise en place d’un SGD.

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Section II : résultats attendus

L’adoption de ses propositions de solutions par les acteurs concernés directement ou indirectement devrait avoir des impacts positifs sur le secteur touristique local et sur la population du territoire.

2-1 A niveau du secteur

Les attentes sont que les contraintes majeures qui empêchent actuellement la croissance du tourisme, auront été identifiées et seront en cours d'être éliminées par l'intermédiaire d'actions du Gouvernement, du secteur privé et des bailleurs. Simultanément, le taux de croissance des arrivées de touristes augmentera résultant de la planification du développement de zones spécifiques, à travers la création de clusters d'hébergement, de services et d'infrastructure qui établiront des normes d'excellence, combinés à des modes de transport améliorés, et à l'initiation d'une campagne de promotion effective. Par ailleurs, en élevant les normes, les niveaux des dépenses touristiques devraient augmenter grâce à la structuration de l’offre. La mise en place du SGD du territoire devrait aboutir à certains résultats :

 Développement des méthodes de marketing plus sophistiquées ;

 Accumulation des informations sur la clientèle pour les exploiter ;

 Amélioration de la communication et de la concertation avec les différents intervenants – clients, fournisseurs, distributeurs, etc.

 Facilitation de la recherche des informations.

2-2 Au niveau de la population

Le fait de cibler les communautés locales en tant que bénéficiaires et participants au processus, permet une stimulation au développement local et à l'allégement de la pauvreté. L'accent mis sur la planification de la conservation environnementale devrait également fournir des revenus à ces fins, en même temps que l'assurance de la préservation des

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ressources naturelles de base. La réalisation de ces objectifs exige du secteur public une gestion efficace et une bonne relation de partenariat avec le secteur privé, les bailleurs et les ONG. L’utilisation des produits locaux dans le processus de développement touristique devra contribuer la valorisation de ces produits au niveau du marché créant ainsi de nouvelles sources de revenus pour la population. Un emploi créé liés directement au secteur crée 03 autres emplois indirects.

Cette section nous a donc permis de constater les résultats de l’application de ces recommandations générales tant au niveau du secteur qui sont l’amélioration de l’image de la destination et la fidélisation des touristes, qu’au niveau de la population qui consiste à mettre en valeurs les produits locaux pour avoir des retombés économiques sur le territoire en créant des emplois liés directement ou indirectement au secteur tourisme.

Ce chapitre nous a donc permis de constater les divers éléments des solutions à adopter pour avoir une offre touristique adaptée au marché et pour une meilleur image de la destination. Cela consiste en une structuration de l’offre touristique par plusieurs éléments à prendre en compte et par la mise en place d’un SGD. Des résultats également sont attendus dans l’application de ces solutions qui sont l’amélioration de la qualité du secteur touristique local et la création de source de revenu supplémentaire pour la population locale.

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Pour résumé cette troisième partie, plusieurs solutions ont été proposés dans le but de développer le secteur touristique et les autres secteurs activités qui y sont en relations, d’améliorer l’image du territoire mis aussi de contribuer au développement de la localité.

Des solutions au niveau de la localité ont été proposées concernant les infrastructures matérielles essentielles au bon fonctionnement du territoire et pour permettre de divers secteurs d’activités. Nous avons également proposés comme solution au niveau de la localité la remise à niveau de la scolarité du territoire par l’amélioration et la valorisation du système éducatif local en mettent en place des mécanismes de structuration institutionnelles de permettant à l’ensemble de la population d’avoir accès des formations pour leurs compétences. Des solutions au niveau du secteur aussi ont été proposées, elles concernent le renforcement de la capacité des intervenants de l’administration du secteur par divers actions, le renforcement des contrôles tant au niveau des établissements qu’au niveau de la population pour le respect de l’environnement.

Des mesures jugées plus importantes et qui devraient être mises en place au niveau du territoire ont été également proposées dans cette partie. Il s’agit de la structuration de l’offre touristique locale qui doit prendre en compte plusieurs éléments dans son ensemble concernant l’hébergement, les produits touristiques, la formation des attributaires du secteur etc. Nous avons également adopté comme recommandation la mise en place d’un Système de Gestion de la Destination (SGD) Manakara qui constitue un appui essentiel et significatif à la promotion de la destination.

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CCOONNCCLLUUSSIIOONN GGEENNEERRAALLEE

Le tourisme est un secteur d’activité essentiel pour le développement d’un pays ; d’une région ou d’une localité. C’est un pilier fondamental de l’économie. Le tourisme, synonyme d’internationalisation, d’inflation et de privatisation des ressources, crée des emplois, stimule l’économie et contribue à sa diversification.

Le poids du tourisme dans l'économie et les multiples formes que prennent les activités touristiques nécessitent des pratiques de management spécifiques et adaptées. Pour pouvoir prendre les décisions appropriées, un grand nombre de facteurs doivent être pris en compte et maîtrisés : Les marchés ; L’organisation des systèmes de production et des espaces ; Les environnements humains, sociaux, économiques et culturels.

Ces facteurs se doivent d’être analysés pour pouvoir identifier entre autre les offres touristiques locales en vue de dégager les forces qui y résident et également les éventuelles faiblesses, mais aussi les opportunités du secteur ainsi que ses menaces.

Cet ouvrage a permis de cerner plusieurs points qui ont été détaillé, notamment sur l’étude du secteur tourisme dans la localité de Manakara, et soulèvant différents facteurs à prendre en compte : enjeux, menaces et perspectives de son développement.

L’étude qui a été effectué a permis de constaté « l’état des lieux » du secteur tourisme local face a son environnement constitué par les éléments internes et externes au secteur. Ces éléments ont permis de mettre en exergue les forces et les opportunités rencontrées dans le territoire, et qui résident dans ses richesses naturelles, ses diverses potentialités et ses atouts caractéristiques. Des faiblesses, mais également des menaces aussi ont été ressenti au niveau du secteur touristique de la localité, elles se caractérisent surtout sur plusieurs points: le non- respect des normes des établissements ; la dégradation des infrastructures ; les compétences des intervenants ; les conjonctures politiques et économiques etc.

Au vu de résoudre ses diverses problèmes qui peuvent faire entrave au développement du secteur touristique local et pour exploiter les potentialités locales, des solutions doivent être adopté, entre autre la réhabilitation des infrastructures matérielles, l’amélioration du système éducatif, le renfoncement de la capacité de l’administration et des contrôles, la mise

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en place d’une vitrine du territoire pour l’accueil des touristes ; l’amélioration de la qualité des attributaires de service da la chaîne touristique (hébergement, guidage…) ; la valorisation des produits agricoles et artisanaux locaux ; la création de nouveaux produits touristiques autours d’autres activités ; l’augmentation de la capacité d’accueil touristique, la mise en place d’un Système de Gestion de la Destination (SGD).

Ces solutions devront contribuer au développement du secteur touristique du territoire en donnant une meilleure image de la destination auprès des visiteurs nationaux ou internationaux par une meilleure structuration de l’offre touristique. Elles devront également contribuer au développement de l’économie locale en créant des emplois et en diversifiant les sources de revenu de la population, améliorant ainsi leur niveau de vie.

Mais une question se pose, comment pérenniser le développement du secteur tourisme pour que les générations futures puissent profiter des changements apportés et pour qu’ils puissent continuer à perpétrer des changements meilleurs pour leurs futures générations ?

Le système de gestion de la destination constitue un appui essentiel et significatif à la promotion d'une destination. C'est un outil de développement local qui préserve la diversité des petites entreprises touristiques en leur donnant accès au marché. Selon le Chaire du Tourisme Transat, le SGD est considéré comme une arme concurrentielle par la qualité de l'information, par les stratégies de partenariats et par l'efficacité de l'intégration des systèmes.

BBIIBBLLIIOOGGRRAAPPIIEE

Ouvrages

 ATW Consultants « Enquête visiteurs pour la filière tourisme », 2009  « Etude d’Impact Environnemental de la réhabilitation du port de Manakara », LAND RESSOURCES, mai 2005  Banque mondiale, République de Madagascar « Etude du Secteur Tourisme », Africa Region Working Paper Series No. 63 (French Version), Novembre 2003  LARUE D., Economie d’entreprise, Edition HACHETTE TECHNIQUE, Paris 1988- 1989, 256 pages.  Monographie Commune Urbaine de Manakara, 2000.  Plan Directeur du Tourisme, 2010.  Plan Régional de Développement Vatovavy Fitovinany, 2005. Cours universitaires

 Cours « Stratégie de management et politique organisationnelle », 4ème année, Université d’Antananarivo Département Gestion, 2009.  Cours « Théorie d’organisation »3ème année, Université d’Antananarivo Département Gestion, 2008. Revues et autres publications

 Guide officiel de l’Office National du Tourisme de Madagascar, 2009.  Journal « Madagascar matin », du vendredi 12 août 2011  Journal de 20 heures du 10 Août 2011.  Magasine « GoTo Madagascar», Groupement des Opérateurs Touristique de Madagascar.  Revue L’écologiste « Refaire le Développement, refaire le monde », numéro spécial, n°6, hivers 2001. Webographies

 http://salaheddine1985.blog.mongenie.com/index/p/2007/08/435693  http://stantonova-etourisme.blogspot.com/2011/02/tourisme-et-technologie.html  Katalyn KOLOSY, 1996-2001 : « Le développement local : Réflexion pour une définition théorique du concept », Horizon local. http:/www.globenet.org/horizon local/. (Document en ligne)  Source : www.veilletourisme.ca  www.slidshare.com/Marketing hôtelier-et-touristique  www.Wikipédia.net

AANNNNEEXXEESS

ANNEXE I

LISTE DES HOTELS ET RESTAURANTS DANS LA VILLE DE MANAKARA

I-GRANDS HOTELS avec RESTAURANT

N° FOKOTANY COMMUNE NOM D’HOTEL 1 Manakara B MANAKARA Partenail 2 Maroalakely MANAKARA Délice de l’Orient Ambalakazaha 3 MANAKARA SIDI Hôtel Sud Antanambao 4 MANAKARA Leong Hôtel Ombimena 5 Ankofafa MANAKARA La vanille 6 Ampilao MANAKARA Ampilao Beach Total 6

II- HOTELS avec RESTAURANT

N° FOKOTANY COMMUNE NOM D’HOTEL 1 Manakara B MANAKARA Padoula 2 Stationnement Nord MANAKARA Bons Amis 3 Ankofafa MANAKARA Mangrove 4 Ambalakazaha Nord MANAKARA Le Récif 5 Andragnovato MANAKARA Tsy manavaka 6 Ambohitr’adala MANAKARA Flamboyant 7 Ambalasaonjo MANAKARA Hôtel mamy Tanambao 8 MANAKARA Chez Lilie Ombimena 9 Andranofasifa MANAKARA Hôtel Morabe Tanambao 10 MANAKARA Sharone Hôtel Ombimena 11 Mahavelo MANAKARA Magneva Hôtel 12 Manakara B MANAKARA Au Pierrot 13 Manakara B MANAKARA Paradis de Ghana 14 Ambalakazaha Sud MANAKARA Hôtel Fenosoa 15 Ambalafary MANAKARA Golden Lapa 16 Manakara B MANAKARA Hôtel Antemoro Total 16

I

III- RESTAURANTS

N° FOKOTANY COMMUNE NOM D’HOTEL 1 Manakara Be MANAKARA La Guinguette 2 Andakorolava MANAKARA Chez Clos 3 Ambalakazaha Nord MANAKARA Gourmandise 4 Ambalasaonjo MANAKARA Hôtel Manja 5 Ambalafary Gara MANAKARA Chez Rija 6 Mahatsara Dany MANAKARA Relaxe 7 Andriana MANAKARA Le fumoir 8 Ambalafary Gara MANAKARA Caméléon 9 Manakara Be MANAKARA Lemasoa 10 Ambalakazaha Sud MANAKARA Le Capitaine 11 Mangarivotra Est MANAKARA Kali d’or 12 Andragnovato MANAKARA Endriko Masy 13 Andragnovato MANAKARA Chez wen 14 Mangarivotra Nord MANAKARA Hôtel des voyageurs Total 14

II

ANNEXE II ANNEXE III

Plan satellite de la localité de Manakara ANNEXE III ANNEXE IV

ANNEXE IV

Questionnaires d’enquête socioéconomique

1. Position et accessibilité de la localité

1.1 Identification de la localité

Nom de la localité :

Commune(s) : nombre

Région :

1.2 Accessibilité

Voies d’accès :

État des routes :

Distance par rapport à la route principale :

Accessibilité en toute saison :

2. Population

2.1 Population humaine

Origine et histoire du village :

Ethnies majoritaires :

Langues parlées et niveau d’alphabétisation :

Nombre d’habitants :

Taux de croissance annuel :

Population active (15 – 49 ans) :

V

Émigration : forte : moyenne : faible :

Immigration : forte : moyenne : faible :

Dimension et réalités socioculturelles (perception de l’eau et de la terre, etc.) :

4. Niveau d’équipement de la localité

4.1 Équipements de santé

Dispensaires (nombre) :

Autres :

4.2 Équipements éducatifs

Écoles primaires :

Collèges/lycées :

Écoles professionnelles :

Centres d’alphabétisation :

4.3 Services socio-administratifs

Services administratifs existants :

Autres (à préciser) :

VI

5. Économie et développement

5.1 Principales activités agricoles, d’élevage et de pêches développées

Informations complémentaires sur les activités agricoles, d’élevage et de pêche :

5.2 Autres activités développées

Informations complémentaires sur les activités non agricoles :

VII

ANNEXE V

Questionnaires d’enquête touristique

A. Hébergement

Répartition suivant le type d’hébergement Nombre d’établissements Hôtels Auberges Pensions Hôtels sans restaurant Maisons de repos, de vacances, centre de stage Centre de vacance, villas, appartements Chambres chez l’habitant Refuges/auberges de jeunesse Camping, caravaning Autres (à préciser)

B. Restauration

Types Nombre d’établissements Nombre de places assises Auberges Restaurants Restaurants et cafés avec jardin Bars à vins Restaurants offrant une cuisine régionale Salons de thé, cafés Cafétérias Glaciers Bars, discothèques Buvettes/snack-bars Kiosques/friteries Spécialités Autres (à préciser)

VIII

C. Questionnaires pour les visiteurs

1. Rempli par 1 personne 2 personnes +2 personnes : homme/femme: /

2. Lieu d’origine : ………………………………………………

Pays : …………………………………………………………

3. Age : - de 45 45-55 55-65 + de 65

4. Profession : retraité indépendant ouvrier employer fonctionnaire écolier/étudiant autres (préciser)

5. Le séjour à : …………. a eu lieu sur recommandation : ………………….

6. critère de choix de …………….. :

7. Durée de séjour : …………

8. But du séjour : …………………

9. Activités effectuées : Activités souhaitées non disponible :

.……………………………………. ………………………………………..

…………………………………….. ………………………………………..

……………………………………. ………………………………………..

10. Estimez-vous bon marché correct trop cher les prestations offertes ?

11. d’après votre expérience, les prestations suivantes étaient :

Très bien bien satisfaisant raisonnable non satisfaisant

- Hébergement - Restauration - Accueil et conseil par l’établissement - Services - Commerces - Ambiance - Attractions permanentes - Manifestations - Votre séjour en tout

IX

12. Quelles prestations ont été pour vous particulièrement intéressantes ?

………………………………………………………………………………………………….

………………………………………………………………………………………………….

………………………………………………………………………………………………….

13. d’après vous, quels parlent en faveur de ……….. et qui vous plaisent le plus ?

…………………………………………………. ………………………………..

…………………………………………………. ………………………………..

…………………………………………………. ………………………………..

14. d’après vous, quels parlent contre ……….. et qui vous dérangent le plus ?

…………………………………………………. ………………………………..

…………………………………………………. ………………………………..

…………………………………………………. ………………………………..

15. d’après vous que doit-on fortement améliorer ?

………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

16. Recommanderiez-vous ………………… à vos connaissances ? Oui Non

Si non, pourquoi ?

17. Aimeriez-vous revenir à ……………. ? Oui Non Si non, pourquoi ?

18. Autres remarques

……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………

Source : Guide touristique de la Rhénanie-Palatinat (Allemagne)

X

TTAABBLLEE DDEESS MMAATTIIEERREESS

INTRODUCTION GENERALE ...... 1

PARTIE I - CADRE GENERAL DE L’ETUDE Chapitre I : Présentation générale de l’étude ...... 4 Section I : Présentation du territoire étudié...... 4 1-1 Identification du territoire ...... 4 1-1-1 Présentation...... 4 1-1-2 Historique...... 4 1-2 Monographie ...... 5 1-2-1 Aspect démographique ...... 6 1-2-2 Aspect socio-économique ...... 7 1-2-3 Aspect touristique ...... 13 Section II : Le ministère chargé du tourisme au sein du secteur ...... 14 2-1 Identification du Ministère...... 15 2-1-1 Présentation ...... 15 2-1-2 Historique...... 15 2-2 Le département chargé du tourisme à Madagascar ...... 16 2-2-1 Description ...... 16 2-2-2 Rôles ...... 18

Chapitre II : Cadre conceptuel et théorique...... 20 Section I : Concept et notion de développement touristique ...... 20 1-1 Concept de développement ...... 20 1-2 Notion de développement touristique ...... 21 Section II : Marketing touristique ...... 22 2-1 Définition ...... 22 2-2 Promotion du tourisme ...... 23

CONCLUSION – PARTIE I ...... 25

PARTIE II - ANALYSE DU SECTEUR TOURISME DU TERRITOIRE Chapitre I : Environnements du secteur...... 27 Section I : Environnement interne...... 27 1-1 Offres et demandes touristiques locales...... 27 1-2 Concurrence ...... 34 Section II : Environnement externe ...... 36 2-1 Politique et socio-économique ...... 37 2-2 Technologique, écologique et légal ...... 38

Chapitre II : Diagnostic du secteur ...... 41 Section I : Diagnostic interne...... 41 1-1 Forces ...... 41 1-2 Faiblesses ...... 44 Section II : Diagnostic externe ...... 46 2-1 Opportunités...... 46 2-2 Menaces ...... 47

CONCLUSION – PARTIE II...... 51

PARTIE III - PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS Chapitre I : Proposition de solutions ...... 53 Section I : Au niveau de la localité ...... 53 1-1 Amélioration des infrastructures matérielles ...... 53 1-2 Amélioration et valorisation du niveau scolaire de la population...... 53 1-1-1 Amélioration du niveau scolaire ...... 54 1-1-2 Valorisation du système éducatif ...... 54 Section II : Au niveau du secteur en général ...... 55 4-1 Appui et renforcement de la capacité de l'administration ...... 55

4-2 Renforcement des contrôles ...... 55

Chapitre II : Recommandations générales et résultats attendus ...... 57 Section I : Recommandations générales ...... 57 1-1 Structuration de l’offre touristique...... 57 1-1-3 Hébergement ...... 57 1-1-4 Circuit ...... 58 1-1-5 Animation ...... 58 1-1-6 Produit touristiques ...... 58 1-1-7 Produits du territoire...... 58 1-1-8 Formations et accompagnement ...... 59 1-1-9 Accueil, information et promotion ...... 59 1-2 Mise en place du Système de Gestion de la Destination (SGD) Manakara ...... 59 1-2-1 Définition et objectif ...... 60 1-2-2 L'infrastructure technologique d'un SGD...... 60 1-2-3 Facteurs critiques de succès du SGD ...... 61 1-2-4 Les avantages d’instaurer un SGD pour une destination ...... 64

Section II : résultats attendus...... 67 2-1 Sur le secteur ...... 67 1-3 Sur la population locale...... 67

CONCLUSION - PARTIE III...... 69

CONCLUSION GENERALE ...... 70