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« L’Union Européenne et : une coopération qui compte »

PROGRAMME EUROPÉEN DE SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE DANS LES RÉGIONS SUD ET SUD-EST DE MADAGASCAR ASARA / AINA

RAPPORT DE L'ETUDE DE REFERENCE

MARS 2016

Le programme est mis en œuvre par :

LISTE DES ABREVIATIONS

AGSANV : Analyse Globale de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle, et de la Vulnérabilité

AINA : Actions Intégrées en Nutrition et Alimentation

ANJE : Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant

ASARA : Amélioration de la Sécurité Alimentaire et Augmentation des Revenus Agricoles

AUE : Association des Usagers de l’Eau

CAP : Connaissance, Attitude et Pratique

CFSAM : Crop and Food Security Assessment Mission

CIRDR : Circonscription du Développement Rural

CSA : Centre de Service Agricole

CSB : Centre de Santé de Base

DRDA : Direction Régionale du Développement Agricole

EDS : Enquête Démographique et de Santé

ENSOMD : Enquête Nationale sur le Suivi des indicateurs OMD

EPM : Enquête Périodique auprès des Ménages

FAO : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture

FKT : Fokontany

FRDA : Fonds Régional pour le Développement Agricole

IMF : Institution Micro Finance

INSTAT : Institut National de la Statistique

MRC : Malagasy Raitra Consulting

ONN : Office National de Nutrition

OPCI : Organisme Public de Coopération Intercommunale

ORN : Office Régional de la Nutrition

PHBM : Projet Haut Bassin du Mandrare

RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitation

RIP : Route d'Intérêt Provincial

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SDAM : Score de Diversité Alimentaire des Ménages

SIRSA : Système d'Informations Rurale et de Sécurité Alimentaire

TDR : Termes De Référence

UE : Union Européenne

UPS : Unités Primaires de Sondage

USCP : Unité de Suivi et de Coordination du Projet

USS : Unités Secondaires de Sondage

UTS : Unités Tertiaires de Sondage Village Sparing and Loaning Association (Association Villageoise d’Epargne et de Crédit VSLA : ou AVEC)

« Le contenu de la présente publication relève de la seule responsabilité de MRC et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant l’avis de l’Union Européenne.»

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Table des matières

I. Glossaire ...... 7

II. Introduction ...... 9

II.1 Contexte de l’étude ...... 9

II.2 Objectifs de l’étude ...... 10

II.3 Méthodologie et déroulement de l’étude ...... 10 A. Rappel de la méthodologie ...... 10 B. Déroulement de l’étude ...... 13

II.4 Qualité des informations collectées et limites de l’étude ...... 16 A. Qualité des données ...... 16 B. Limites de l’étude ...... 17 C. Sources potentielles de biais ...... 18

III. Caractéristiques des individus et des ménages ...... 18

III.1 Réalisation ...... 18

III.2 Ménages des zones d’intervention et du groupe témoin ...... 19 A. Caractéristiques du chef de ménage ...... 20 B. Taille des ménages ...... 24

III.3 Femmes ...... 25 A. Age moyen ...... 25 B. Situation matrimoniale des mères ...... 27 C. Niveau d’éducation des mères ...... 28

III.4 Enfants...... 29

IV. Activités économiques des ménages ...... 30

IV.1 Agriculture ...... 33 A. Cultures pratiquées ...... 34 B. Superficie cultivée, production, rendement ...... 42 C. Techniques agricoles ...... 49

IV.1 Élevage...... 52

IV.2 Pêche ...... 55

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IV.3 Services agricoles ...... 57

IV.4 Revenus agricoles ...... 60

IV.5 Activités non agricoles ...... 61

V. Situation de la sécurité alimentaire ...... 62

V.1 Consommation alimentaire ...... 64

V.2 Diversification alimentaire ...... 68

V.3 Disponibilité et accessibilité alimentaire ...... 70

VI. Pauvreté et vulnérabilité des ménages ...... 72

VI.1 Dépenses du ménage ...... 72

VI.2 Consommation et pauvreté ...... 73

VI.3 Vulnérabilité ...... 77

VII. Santé, nutrition et hygiène ...... 80

VII.1 Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant (ANJE)...... 80 A. Allaitement initial ...... 81 B. Allaitement maternel exclusif ...... 83 C. Fréquence de l’allaitement maternel ...... 85 D. Introduction des aliments de complément ...... 86

VII.2 Santé de la mère et de l’enfant ...... 92 A. Vaccination des enfants ...... 92 B. Consultations prénatales ...... 99 C. Accouchement et soins postnatals ...... 101

VII.3 Hygiène et assainissement ...... 104 A. Hygiène corporel...... 104 B. Hygiène du foyer ...... 106 C. Hygiène de l’environnement ...... 108

VII.4 État nutritionnel des enfants de moins de 6 à 59 mois ...... 111 A. L’insuffisance pondérale ...... 112 B. Le retard de croissance ...... 114 C. L’émaciation ...... 116

VIII. Réhabilitation des pistes ...... 119

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IX. Conclusions et recommandations ...... 121

IX.1 Conclusions générales ...... 121

IX.2 Conclusions et recommandations sur la sécurité alimentaire ...... 121 A. Principales recommandations ...... 123

IX.3 Conclusions et recommandations sur la santé, la nutrition et l’hygiène ...... 124

Bibliographie ...... 126

Annexe 1- Les étapes de calcul du Score de Consommation Alimentaire (SCA) ...... 129

Annexe 2- Méthodologie de sondage détaillée ...... 131

Base de sondage ...... 131

Taille et répartition de l’échantillon ...... 131

Méthode de tirage des unités statistiques ...... 132 Groupe des cas ...... 132 Groupe des témoins ...... 133

Calcul des poids de l’échantillon ...... 134

Annexe 3- Les erreurs de sondage ...... 136

Annexe 4 - Tableau récapitulatif des indicateurs ...... 138

Annexe 5- Des informations sur les effets des programmes aina et asara ...... 151

Annexe 6- Liste des Communes et des Fokontany des zones d’intervention ...... 154

Annexe 7- Liste des informateurs-clés ...... 158

Annexe 8- Liste des transporteurs ...... 162

Annexe 9- Questionnaires ...... 164

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I. GLOSSAIRE Ménage agricole : La définition du ménage agricole adoptée dans cette étude est celle du ménage agricole au sens large appliquée par l’INSTAT1 dans ses enquêtes, à savoir la suivante : Les « ménages agricoles », au sens large, sont constitués des ménages qui pratiquent l’Agriculture (agriculture, élevage, pêche) en tant qu’activité principale, ou à titre secondaire. Cette pratique peut être effectuée par le chef du ménage, ou par d’autres membres du ménage. L’agriculture peut être pratiquée à titre secondaire par un membre quelconque d’un ménage.

Riziculture améliorée : La riziculture améliorée consiste à utiliser une variété améliorée ou du moins des semences sélectionnées, effectuer une bonne préparation du sol, le repiquage des plants jeunes (plants de 20 jours) en ligne, le sarclage, la fertilisation minérale ou du moins l’utilisation du fumier. Le Système de Riziculture Intensif (SRI) est la combinaison de la maîtrise de l’eau avec la pratique de la riziculture améliorée

Période de soudure : C’est la période pendant laquelle le ménage fait face à une difficulté alimentaire en termes de disponibilité et d’accessibilité des aliments de base habituels du fait qu’il n’y a ni réserves ni moyens pour s’en procurer.2

Eau potable :L'eau est considérée potable lors qu'elle provient d'un robinet, d'un forage ou puits à pompe, d'un puits protégé et d'une source protégée.

Gestion correcte des ordures : Il consiste soit à les bruler dans une fosse soit à les enterrer.

Indice poids pour âge : Il permet d’évaluer l’insuffisance pondérale. Celle-ci combine à la fois le retard de croissance et l’émaciation, mais sa valeur en tant qu`indice est limitée car il ne permet pas de différencier les deux formes de malnutrition.

Indice taille pour âge : Il mesure le retard de croissance, communément appelé malnutrition chronique. Il correspond à une inadéquation de la croissance en taille par rapport à l’âge.

1Il a été mentionné dans les TDR d’appliquer la définition utilisée par l’INSTAT pour ses enquêtes. 2Source : Manuel de Suivi et Evaluation. 7

Indice poids pour taille : Il correspond à une carence du poids par rapport à la taille. Cette forme de malnutrition est la conséquence d’un déficit alimentaire et/ou de maladies récentes, qui a entraîné une perte de poids rapide et donc reflète l`état nutritionnel actuel de l`enfant.

Insuffisance pondérale : Elle corrsespond à un poids-pour-âge inférieur à moins de 2 écarts-type de la médiane de standard OMS (moins de 3 écarts type correspondent à une insuffisance pondérale sévère).

Emaciation : Elle correspond à un poids-pour-taille inférieur à moins de 2 écarts-type de la médiane des standards OMS (moins de 3 écarts type correspondent à une émaciation sévère).

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II. INTRODUCTION

II.1 Contexte de l’étude L’Union Européenne finance les Programmes ASARA (Amélioration de la Sécurité Alimentaire et Augmentation des Revenus Agricoles) et AINA (Actions Intégrées en Nutrition et Alimentation) dans le cadre de son initiative visant à accélérer l’atteinte de l’Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD) 1c, « réduire de moitié, d’ici 2015, la proportion de la population vivant dans l’extrême pauvreté et souffrant de la faim ».

ASARA et AINA pilotés respectivement par l'USCP (Unité de Suivi et de Coordination du Projet) et la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) visent la réduction de l’insécurité alimentaire des familles vulnérables dans les zones ciblées. Le programme AINA vise en plus l’amélioration de la sécurité nutritionnelle de ces familles. Les Régions , et Atsimo Atsinanana sont des zones communes aux deux programmes si AINA intervient également dans les Régions Amoron’i Mania, et ASARA dans le District de Fort-Dauphin.

L’étude de référence d’ASARA et d’AINA est une étude conjointe dont le pilotage a été assuré par l'USCP et la FAO. Les résultats de l’étude devraient permettre de contribuer au pilotage opérationnel et stratégique des deux programmes. Sa réalisation a été confiée au cabinet d'étude Malagasy Raitra Consulting (MRC) et à l’INSTAT qui ont signé une convention de collaboration à cet effet. Elle a commencé le 24 Juillet 2015 après la signature des contrats. La période de collecte de données a commencé le 26 Août 2015 et a pris fin le 15 Septembre 2015. Deux ateliers de restitution des resultats de l’etude de reference ont eu lieu : l’un à Fort-Dauphin le 15 Octobre 2015 qui était destiné à l'USCP, àla FAOet aux partenaires de mise en œuvre, et l’autre à le 30 Novembre 2015 avec la participation d’autres entités concernées entre autres les Ministères en charge de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, l’Union Européene, l’Office National de Nutrition.

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II.2 Objectifs de l’étude

A. Objectif général

L’objectif général de la mission est de contribuer au pilotage opérationnel et stratégique des Programmes ASARAet AINA.

B. Objectif spécifique

L’objectif spécifique de la mission est de mettre à disposition des parties prenantes des programmes ASARA et AINA, en particulier les partenaires de mise en œuvre et les membres du Comité de pilotage, les informations sur la situation actuelle ou récente des indicateurs de performance retenus pour caractériser les résultats, effets et impacts attendus des interventions. Ceci devrait permettre de renseigner la situation des indicateurs du cadre de mesure des résultats au niveau des Districts. Cette information servira notamment de point de comparaison pour les évaluations à mi-parcours et en fin de projet afin de réajuster, si besoin est, les valeurs cibles visées.

II.3 Méthodologie et déroulement de l’étude La méthodologie de l’étude a été adoptée par toutes les parties prenantes des programmes ASARA et AINA lors de l’atelier de validation du rapport de démarrage qui s’est tenu le 12 Août 2015.

La période de référence de l’enquête a été ramenée à l’année 2015 même si des activités des deux projets ont été entreprises depuis 2013. Cette décision a été prise lors de cet atelier afin d’éviter les difficultés de réalisation et les éventuels biais d’une enquête rétrospective, d’une part, et de permettre la réalisation des mesures anthropométriques d’autre part.

A. Rappel de la méthodologie Cinq sources d'information ont été utilisées pour l’établissement de la situation de référence des programmes : la revue documentaire, les interviews des personnels-clés, les interviews de groupe, l’enquête quantitative auprès des ménages et l’enquête auprès des transporteurs.

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a) Revue documentaire La revue documentaire a été utilisée pour finaliser la méthodologie notamment l’échantillonnage et pour affiner les analyses. Les données secondaires issues de la revue ont servi aussi de données de recoupement.

Les principaux documents consultés sont :

- les bases de données et les rapports des opérations de collecte de données de l’INSTAT (EPM, EDS, ENSOMD, Cartographie censitaire du prochain Recensement Général de la Population et de l’Habitation), - les documents fournis par les partenaires de mise en œuvre des projets AINA et ASARA - les documents produits par d’autres intervenants.

b) Discussions de groupe et interviews structurées Les discussions de groupe et les interviews structurées auprès des personnels-clés ont été utilisées pour illustrer et expliquer certaines informations issues de l’enquête quantitative.

Au total 72 discussions de groupe ont été réalisées soit une par Fokontany. Elles ont vu dans l’ensemble la participation des présidents de groupements de producteurs existants, des Agents Communautaires, des autorités traditionnelles, des chefs de quartier, des vaccinateurs et des animateurs villageois, des membres des associations des usagers de l’eau (AUE) et des représentants d’unions d’organisations paysannes. (UOP).

c) Enquête quantitative La méthodologie de l’enquête quantitative est celle d’un sondage stratifié à 3 degrés3 avec :

- les Districts comme strate : c’est-à-dire que le tirage aléatoire des ménages se fait indépendamment dans chaque District touché par l’étude ; - les Communes comme unité primaire de sondage : l’échantillon est tiré de manière à avoir une Commune à malnutrition élevée et une autre à malnutrition plus faible par rapport à la moyenne du District. Les données du système d’information sanitaire auprès du Ministère de la Santé Publique ont été utilisées

3 La méthodologie de tirage des unités de sondage est présentée en Annexe 5. 11

à cet effet. La prise en compte de cet indicateur permet d’assurer la représentativité des données de malnutrition au niveau des Districts ; - les Fokontany comme unité secondaire de sondage : dans chaque Commune, l’échantillon comprend un Fokontany éloigné du chef-lieu de la Commune et un autre proche du chef-lieu de la Commune. Les données de la cartographie censitaire de l’INSTAT, en vue de la réalisation du Troisième Recensement Général de la Population et de l’Habitation ont été utilisées à cette fin. Initialement, le seuil de partage des Fokontany était une distance de 50 km entre le Fokontany et le chef-lieu de la Commune. Ce seuil a été révisé avant le début des travaux de terrain parce qu’il n’était pas applicable à toutes les Communes. Le nouveau seuil retenu est la distance moyenne des chefs-lieux de Fokontany par rapport au chef-lieu de la Commune. L’échantillon a été tiré à partir deslistes des Fokontany d’intervention fournies par les partenaires de mise en œuvre des projets AINA et ASARA.La considération de cet indicateur dans le processus d’échantillonnage permet de tenir compte de l’enclavement des Fokontany ; - les ménages comme unités tertiaires de sondage : il a été convenu lors de l’atelier devalidation du rapport de démarrage que les équipes de terrain n’effectueront pas une opération de dénombrement c’est-à-dire une opération pendant laquelle les équipes vont sillonner les localités qui composent le Fokontany pour établir une liste mère de tous les ménages éligibles. Il a été admis que les équipes de terrain vont plutôt chercher les informations existantes pour établir cette liste mère des ménages éligiblesPour le besoin des indicateurs de nutrition et de santé maternelle et infantile, les ménages éligibles ont été tirés des ménages dont les mères ont des enfants de moins de 2 ans.

L’utilisation d’un groupe témoin a été amplement discutée durant l’atelier de validation du rapport de démarrage. Mais compte tenu du fait qu’il a été décidé à cette occasion à ce que l’étude sortira une situation de référence au moment de l’enquête, soit une situation en 2015, il s’est avéré judicieux de faire une comparaison avec un échantillon-témoin de ménages situés dans des Fokontany de même zone agro-écologique et dans lesquelles les deux programmes n’interviennent pas. Alors, la décision de prendre des Fokontany témoins a été prise le lendemain au cours d’une réunion entre l’équipe de coordination des deux programmes et celle de l’INSTAT et de MRC. Il a été décidé d’insérer 6 Fokontany, à raison d’un Fokontany par zone agro-écologique, comme groupe témoin de l’étude.

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Encadré 1- Précisions sur le groupe témoin

Les études cas-témoins ont été mises en place en épidémiologie pour comparer la probabilité pour une personne d’être atteinte d’une maladie à cause de l’exposition à un facteur de risque. Cette méthode a ensuite été généralisée pour apprécier les impacts des interventions. Pour ce faire, on compare un certain nombre d’indicateurs dans les zones d’intervention (ou zones cas) avec ceux des zones témoins avant et après des interventions. Si les activités sont efficaces, on s’attend à trouver de meilleures améliorations dans les cas par rapport aux témoins.

Dans le cadre de cette étude, les Fokontany témoins ont été choisis parmi les zones où les 2 projets n’interviennent pas et ont été répartis parmi les zones agro-écologiques afin de comparer dans le futur les améliorations sur les productions agricoles, les revenus et la situation par rapport à la sécurité alimentaire. Plus précisément, la zone des Hauts Plateaux (Région Amoron’i Mania) et celle du Littoral (Régions Vatovavy Fitovinany et Atsimo Atsinanana) ont été représentés par deux Fokontany chacun : respectivement les Fokontany de Fempina et de Sakaivo Avaratra (Commune Antoetra) et les Fokontany de Nosy Omby (commune , District de ) et d’Antanantsara (commune , District de ).

Les zones cristalline et sédimentaire ont été représentées respectivement par le Fokontany d’Ankazoabo (commune Manakompy, District de Bekily) et le Fokontany de Fangeha (commune d’, District de Taolagnaro).

B. Déroulement de l’étude a) Formation et pré-test La formation du personnel de collecte a eu lieu à Antananarivo dans une salle de réunion du Cercle Mess militaire de Fiadanana du 17 au 18 Août 2015.Un pré-test du questionnaire a été réalisé le 20 Août 2015 dans la Commune d’Ankadivoribe, District d’Antananarivo Atsimondrano. Ce test a été aussi utilisé pour renforcer les acquis de la formation en salle par un exercice pratique.

Y ont participé le personnel clé de MRC, l’expert en EPM de l’INSTAT, tous les superviseurs et tous les enquêteurs.Chaque participant a fait une pesée et une mesure de la taille d’un enfant ainsi qu’une enquête dans un ménage.

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Après l’exercice, une séance de débriefing a été organisée sur place.Les principaux commentaires de la réunion ainsi que les résolutions prises ont été :

- Tous les ménages portaient un grand intérêt à la participation à l’enquête, notamment pour les mesures de la taille et du poids de leurs jeunes enfants.  Il faut effectuer les mesures même pour les ménages non inclus dans l’échantillon. - Est-ce que les femmes qui allaitent un enfant de 2 ans et plus sont éligibles ?  Non. - L'unité de mesure locale n'est pas toujours évidente.  En arrivant dans chaque localité, il faut demander aux informateurs clés l'équivalence de l'unité de mesure locale en unité de mesure universelle. - Laquelle des deux notions de superficie va-t-on prendre en compte dans le cadre de l'étude : la superficie physique ou la superficie économique ?  On prend en compte la superficie économique.

Suite aux résultats de ce test et en recueillant des informations supplémentaires auprès de points focaux de la FAO, de l’USCP et des partenaires de mise en œuvre d’AINA et d’ASARA, le personnel clé de MRC a finalisé le questionnaire.

b) Échantillonnage et finalisation des questionnaires Suite aux remarques des partenaires qui ont été contactés sur terrain par les équipes d’enquête avant de commencer les travaux de collecte, quelques Fokontany/ Communes d’interventionont été remplacés d’un commun accord sur proposition du Statisticien de l’INSTAT.

Ces changements ont été réalisés pour les raisons suivantes :

- District d’Amboasary : il n’y a pas d’actuelles zones d’intervention d’ASARA parmi les 4 Fokontany ; - District d’Ambositra : le Fokontany Antananomby de la Commune d’Andina est divisé en 2 parties distinctes : une partie accessible dans un rayon de 800 m du chef lieu de Fokontany et une partie très éloignée, difficile d’accès etinsécurisée appelée Ankarana. Il a été remplacé par le Fokontany limitrophe Ampasina. - District d’Ambovombe : il n’y avait que 15 ménages éligibles dans le Fokontany Bevato de la Commune urbaine d’Ambovombe ; - Districts d’Ambovombe, de Bekily et de : les partenaires estimaient qu’il y a peu de ménages agricoles dans des Fokontany de leur Commune urbaine, soit

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Berary d’Ambovombe, Ambohimandroso et Ankilibe Antsakoamasy de Bekily et Tanakopania de Betroka.

Tableau II-1- Liste des changements dans les échantillons de Fokontany et de Communes

Initial Remplaçant Commune Fokontany Commune Fokontany District d’Amboasary Atsimo Ambolokohy Ezambe Sampona Manindra Sihanakara District d’Ambositra Andina Antananomby Andina Ampasina District d’Ambovombe Androy Commune urbaine Commune urbaine Berary Ebana d’Ambovombe d’ de Bekily Antanantso Ambohimandroso Commune urbaine de Commune rurale d’Anja a Bekily Ankilibe Nord Antsakoamasy II District de Betroka Commune urbaine de Commune rurale de Tanakopania Ambatovita Betroka Naninora

Suite au rajout d’une Commune dans le District de Betroka, le nombre de Communes de l’échantillon des zones d’intervention est passé de 68 à 69. La liste des Communes et des Fokontany de l’échantillon est présentée en annexe.

Tableau II-2- Prévisions et réalisations en termes d’échantillons de Fokontany et de Communes

Nombre de Nombre de Région District Communes Fokontany ZONESCOMMUNES A AINA ETASARA Anosy Amboasary Atsimo 2 4 Betroka 3 sur 2 prévues 4 Androy Ambovombe 2 4 Tsihombe 2 4 2 4 Bekily 2 4 Atsimo 2 4 Atsinanana Vangaindrano 2 4 ZONESSPECIFIQUES A ASARA Anosy Taolagnaro 2 4 ZONESSPECIFIQUES A AINA Amoron’i Ambositra 2 4 Mania Ambatofinandrahana 2 4

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Nombre de Nombre de Région District Communes Fokontany Fandriana 2 4 Vatovavy NosyVarika 2 4 Fitovinany Mananjary 2 4 2 4 2 4 Vohipeno 2 4 Total 35 sur 34 prévues 68 c) Collecte de données Concernantle dénombrement des ménages éligibles, il s’est avéré que la liste mère n’existe que rarement. Dans ces rares cas, elle est soit obsolète (par exemple, elle donne le nom d’une femme comme enceinte alors que cette dernière a accouché il y a longtemps) ou inutilisable (par exemple, la liste donne tous les ménages agricoles avec un enfant de moins de 5 ans mais on ne pouvait pas identifier ceux qui ont un enfant de moins de 2 ans). Deux méthodes ont été adoptées :

- la première consiste à faire venir en un point, avec la collaboration des autorités locales (chef Fokontany, agents communautaires, …) tous les ménages éligibles. La liste mère est dressée en présence des ménages, le tirage se fait instantanément. Une fois le tirage effectué, les ménages sélectionnés commencent immédiatement l’interview ; - l’autre consiste à disperser les enquêteurs dans les différents hameaux pour qu’ils puissent faire du porte-à-porte, avec l’aide d’un guide, jusqu’à ce qu’il trouve les ménages éligibles.

Concernant les mesures anthropométriques, pour éviter de frustrer les ménages éligibles mais non sélectionnés dans l’échantillon, les équipes de terrain ont peséaussi leurs enfants.

II.4 Qualité des informations collectées et limites de l’étude A. Qualité des données Outre les éléments statistiques tels que les précisions et les marges d’erreur qui sont présentés en détail à l’annexe 3, dans le cas général, il s’avère que les données collectées sont de bonne qualité car les résultats sont cohérents avec ceux des enquêtes antérieures notamment l’EDS de 2008-2009, l’EPM de 2010, l’ENSOMD de 2012-2013, l’AGSANV de 2012-2013, le CFSAM de 2014-2015.

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Compte tenu de la méthodologie, les résultats de la présente étude sont représentatifs de :

- l’ensemble des zones d’intervention des programmes AINA et ASARA ; - chacun des 17 Districts ; - chaque zone agro-écologique.

B. Limites de l’étude Il convient de relever les limites et les résultats de l’étude suivants qui doivent être pris en compte dans l’interprétation et dans l’utilisation des informations issues de cette étude en particulier lors des évaluations des programmes AINA et ASARA.

Tout d’abord, statistiquement, les désagrégations selon le milieu de résidence et les partenaires de mise en œuvre ne sont pas réprésentatives parce que ces variables n’ont pas servi dans le tirage de l’échantillon.

De même, logiquement, puisque certains Districts des 4Régions autres qu’Anosy n’ont pas été intégrés dans l’étude, la comparaison des données régionales avec celles d’autres enquêtes similaires est à manipuler avec soin.

Ensuite, le calcul d’indicateur correspondant à un effectif de ménages inférieur à10 n’a pas été réalisé car le résultat ne sera pas statistiquement représentatif. Il en est ainsi des spéculations qui sont cultivées par exemple dans un District mais comme leur culture est pratiquée par un nombre réduit de ménages la moyenne de leur production et celle de leur superficie ne sont pas statistiquement représentatives. Il en est également de même pour les indicateurs spécifiques à un groupe d’âge tels que le taux d’allaitement maternel exclusif chez les enfants de moins de 6 mois.

Il est également à rappeler que les données collectées lors cette étude sont basées sur des déclarations des ménages. Bien qu’il y ait eu des recoupements avec les données des interviews de groupe et des entretiens avec les informateurs clés, les informations sur la superficie et la production agricole n’ont pas fait l’objet de vérification sur terrain comme lors des enquêtes ou recensements agricoles.

Ensuite,les effets des réalisations des programmes AINA et ASARA depuis leur démarrage jusqu’à la période de cette étude ont été relevés par des informateurs-clés et des participants aux interviews de groupe. Par exemple, dans les Districts de Nosy

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Varika et d’Amboasary, les interventions d’AINA ont permis une extension des surfaces irriguées de 50 à 75 Ha. D’autres informations de ce genre sont données en annexe.

Enfin, des ménagespossédant des arbres fruitiers sur lesquels ils ne pratiquent aucune activité autre que la cueillette n’ont pas déclaré qu’ils cultivaient ces spéculations.

C. Sources potentielles de biais La conception de l’échantillon telle qu’expliquée à la section II.3 peut introduire un biais sur certains indicateurs. En effet, un District étant représenté par deux Communes, si certains indicateurs sont très spécifiques à quelques Communes, il se peut que les données collectées n’arrivent pas à les capter. Tel est le cas notamment des indicateurs sur les activités de pêche.

Lors de la phase de collecte, il a été constaté que la liste des ménages éligibiles n’existe que rarement. Dans les rares cas où elle existe, elle n’est pas utilisable. Toutefois, il est à noter que le fait de faire venir les ménages en un point afin d’établir la liste peut introduire éventuellement un biais dans l’échantillon du fait que certains ménages ne viennent pas pour diverses raisons (éloignement, vulnérabilité, information de rassemblement non reçue, …).

III. CARACTERISTIQUES DES INDIVIDUS ET DES MENAGES

III.1 Réalisation Au total, l’enquête a concerné 1 451 ménages dont 1 356 dans l’ensemble des zones d’intervention, 1 473 femmes enceintes ou allaitantes dont 1 376 pour l’ensemble des zones d’intervention et 1 702 enfants de moins de 5 ans dont 1 587 pour l’ensemble des zones d’intervention (Cf. tableau III-1).

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Tableau III-1- Effectif des ménages, des femmes et des enfants enquêtés

Effectif de ménages Effectif des femmes Effectif d'enfants

Zones d'intervention 1 356 1 376 1 587 Amoron'i Mania 190 193 205

Ambatofinandrahana 55 56 52

Ambositra 62 64 67

Fandriana 72 74 86

Vatovavy Fitovinany 485 494 536

Ifanadiana 110 109 132

Nosy Varika 88 94 76

Mananjary 113 112 109

Manakara Atsimo 130 134 169

Vohipeno 43 44 50

Atsimo Atsinanana 216 215 224

Farafangana 122 121 120

Vangaindrano 94 93 103

Androy 250 259 349

Beloha 39 40 46

Tsihombe 39 40 62

Ambovombe Androy 125 132 170

Bekily 47 48 71

Anosy 215 215 272

Taolagnaro 78 77 79

Betroka 66 66 101

Amboasary Atsimo 72 72 91

Zones témoins 95 97 115 Zone des Hauts Plateaux 31 32 36

Zone humide 34 35 38

Zone sédimentaire 18 18 18

Zone cristalline 12 12 23

Ensemble 1 451 1 473 1 702

III.2 Ménages des zones d’intervention et du groupe témoin Les ménages sont d’assez grande taille avec des valeurs dépassant 5 personnes par ménage.

Dans tous les Districts des zones d’intervention, les chefs de ménage en union sont fortement majoritaires avec une proportion supérieure à 3/4. Les ménages dirigés par une femme sont de l’ordre de 16 %. L’âge moyen des chefs de ménages tourne autour de 35 ans et leurniveau d’éducation est assez faible car 24 % seulement ont atteint le niveau secondaire. La proportion des chefs de ménage sans instruction ne dépasse pas 30 % dans leur ensemble mais elle est proche de la moitié dans 6 des 7 Districts du Sud.

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A. Caractéristiques du chef de ménage a) Sexe du chef de ménage Tableau III-2. Répartition des chefs de ménage selon le sexe

CM féminin Rapport de (en %) masculinité Zones d'intervention 16,3 5,1 Amoron'i Mania 11,0 8,1

Ambatofinandrahana 13,9 6,2

Ambositra 6,5 14,4

Fandriana 12,5 7,0

Vatovavy Fitovinany 17,1 4,8

Ifanadiana 13,8 6,3

Nosy Varika 17,1 4,9

Mananjary 10,4 8,6

Manakara Atsimo 25,0 3,0

Vohipeno 19,0 4,3

Atsimo Atsinanana 15,2 5,6

Farafangana 15,0 5,7

4 15,4 5,5 Vangaindrano Androy 16,3 5,1

Beloha 8,8 10,4

Tsihombe 13,8 6,3

Ambovombe Androy 19,0 4,3

Bekily 17,7 4,6

Anosy 20,3 3,9

Taolagnaro 14,1 6,1

Betroka 23,1 3,3

Amboasary Atsimo 24,4 3,1

Zones témoins 21,0 3,8 Zone des Hauts Plateaux 6,7 14,0

Zone humide 33,3 2,0

Zone sédimentaire 14,3 6,0

Zone cristalline 33,3 2,0

Ensemble 16,6 5,0

Dans tous les Districts, les hommes sont nettement plus nombreux que les femmes à être à la tête d’un ménage, dans un rapport allant de 3 fois plus à Manakara, Betroka et Amboasary à 14 fois plus à Ambositra.

4 Dans un rapport de l'UNICEF de 2011, 40 % de CM sont des femmes. La différence entre cette proportion et celle de la présente étude de référencce s’explique par le fait que dans l’échantillon de l’étude de référence, la grande majorité des CM (presque 9 CM sur 10, soit 87,5 % pour le cas de Vangaindrano) vit en union donc le CM est en général un homme. 20

La proportion de femmes qui dirigent un ménage pour l’ensemble des zones d’intervention (16 %) est voisine de la moyenne nationale du milieu rural (19 %). Celle du groupe témoin est légèrement supérieure de 4 points par rapport aux zones d’intervention. .

b) Age moyen du chef de ménage Les chefs de ménages sont assez jeunes avec un âge moyen tournant autour de 35 ans qui est l’âge limite maximum de la jeunesse selon la Politique Nationale de la Jeunesses (PNJ). Au niveau national, l’âge moyen des chefs de ménage est de 42 ans selon l’EPM 2010.

Les chefs de ménages des zones d’intervention sont légèrement plus âgés que ceux du groupe témoin avec 36,0 ans contre 32, 6 ans.

Tableau III-3-Age moyen du chef de ménage

Age moyen du CM

(en année) Zones d'intervention 36,0 Amoron'i Mania 37,2

Ambatofinandrahana 35,1

Ambositra 39,9

Fandriana 36,7

Vatovavy Fitovinany 35,5

Ifanadiana 33,8

Nosy Varika 37,3

Mananjary 33,1

Manakara Atsimo 37,5

Vohipeno 37,2

Atsimo Atsinanana 34,3

Farafangana 34,7

Vangaindrano 33,7

Androy 35,9

Beloha 36,6

Tsihombe 36,6

Ambovombe Androy 35,7

Bekily 35,3

Anosy 37,5

Taolagnaro 37,2

Betroka 36,5

Amboasary Atsimo 38,8

Zones témoins 32,6 Zone des Hauts Plateaux 28,9

Zone humide 35,8

21

Age moyen du CM

(en année) Zone sédimentaire 33,5

Zone cristalline 30,9

Ensemble 35,7

Dans le cadre de l’étude, la nécessité pour un ménage d’avoir un jeune enfant de moins de deux ans et/ou une femme enceinte/allaitante, pour être éligible expliquerait en partie cette jeunesse car dans la majorité des cas ce sont les jeunes couples qui satisfont ce critère.

c) Situation matrimoniale du chef de ménage Dans tous les Districts des zones d’intervention, les chefs de ménage en union sont fortement majoritaires avec une proportion supérieure à 3/4. Cette tendance est plus accentuée dans les zones des Hauts Plateaux.

Tableau III-4-Situation matrimoniale du chef de ménage

Situation matrimoniale du CM (en %) % de ménages Divorcé / En union Veuf Célibataire Total monoparentaux séparé Zones d'intervention 84,3 9,7 3,3 2,8 100,0 15,7 Amoron'i Mania 89,4 6,0 3,4 1,3 100,0 10,6

Ambatofinandrahana 88,6 7,6 2,5 1,3 100,0 11,4

Ambositra 91,0 2,6 5,1 1,3 100,0 9

Fandriana 88,6 7,6 2,5 1,3 100,0 11,4

Vatovavy Fitovinany 82,7 10,8 4,7 1,8 100,0 17,3

Ifanadiana 87,3 10,1 2,5 0,0 100,0 12,7

Nosy Varika 81,7 14,6 2,4 1,2 100,0 18,3

Mananjary 89,9 3,8 5,1 1,3 100,0 10,1

Manakara Atsimo 75,0 13,8 8,7 2,5 100,0 25

Vohipeno 78,2 14,1 1,3 6,4 100,0 21,8

Atsimo Atsinanana 86,1 10,7 1,3 2,0 100,0 13,9

Farafangana 85,0 11,3 1,3 2,5 100,0 15

Vangaindrano 87,5 10,0 1,3 1,3 100,0 12,5

Androy 84,3 8,8 2,7 4,1 100,0 15,7

Beloha 91,3 5,0 0,0 3,8 100,0 8,7

Tsihombe 83,8 7,5 2,5 6,3 100,0 16,2

Ambovombe Androy 82,5 10,0 3,7 3,7 100,0 17,5

Bekily 83,8 10,0 2,5 3,8 100,0 16,2

Anosy 81,4 10,2 2,9 5,5 100,0 18,6

Taolagnaro 86,3 6,3 2,5 5,0 100,0 13,7

Betroka 82,5 15,0 1,3 1,3 100,0 17,5

Amboasary Atsimo 75,0 10,0 5,0 10,0 100,0 25

22

Situation matrimoniale du CM (en %) % de ménages Divorcé / En union Veuf Célibataire Total monoparentaux séparé Zones témoins 79,0 14,8 6,2 0,0 100,0 21 Zone des Hauts Plateaux 93,3 0,0 6,7 0,0 100,0 6,7

Zone humide 66,7 24,6 8,8 0,0 100,0 33,3

Zone sédimentaire 85,7 14,3 0,0 0,0 100,0 14,3

Zone cristalline 66,7 26,7 6,7 0,0 100,0 33,3

Ensemble 83,9 10,0 3,5 2,6 100,0 16,1

Les ménages monoparentaux constituent alors une minoritédont la proportion varie :

- d’un dixièmeenviron à Mananjary et Amoron’i Mania à un quart dans le District d’Amboasary pour les zones d’intervention, - et d’un peu moins de 7 % dans les Hauts plateaux à un tiers dans les zones humide et cristalline pour le groupe témoin.

Ce caractère majoritaire des CM en union s’explique par leur jeunesse évoquée précédemment, rares sont en effet les jeunes pères de famille qui sont déjà en rupture d’union. Parmi ceux qui ne sont pas en union, ceux qui sont divorcés ou séparés sont les plus nombreux et représentent environ un dixième de l’ensemble des chefs de ménage avec un léger surplus dans les zones témoins avec 14,8 % contre 9,7 %dans les zones d’intervention. Cette catégorie de ménages est localisée dans une partie du groupe témoin (zones humide et cristalline) car elle concerne environ ¼ des chefs de ménage alors que la proportion ne dépasse pas 15,0 % dans les Districts des zones d’intervention se trouvant dans ces mêmes zones agro-écologiques.

Le célibat est une situation matrimoniale presque inexistante dans l’ensemble des chefs de ménage (2,8 % dans les zones d’intervention) voire même absente parmi ceux du groupe témoin. Toutefois, on note que les CM célibataires d’ constituent la proportion la plus élevée, soitun dixième.

Lors des interviews de groupe, des participants ont dit que la polygamie demeure une pratique courante dans le Sud, notamment au sein des communautés Bara et Antandroy.

d) Niveau d’éducation du chef de ménage La grande majorité des chefs de ménages a un faible niveau d’instruction : 28% sont non instruits et 48% n’ont fait que le niveau primaire. Le District de Farafangana où 50% des

23

chefs de ménages ont le niveau secondaire se démarque de l’ensemble alors qu’à Beloha, on enregistre la proportion des analphabètes la plus élevée, soit 67,5% qui sont légèrement supérieures à celles des zones témoins sédimentaires et cristallines.

Tableau III-5- Niveau d’instruction du chef de ménage

Niveau d'instruction du CM (en %)

Sans Secondaire Primaire Total instruction et + Zones d'intervention 28,1 48,1 23,8 100,0 Amoron'i Mania 8,5 62,1 29,4 100,0

Ambatofinandrahana 12,7 59,5 27,8 100,0

Ambositra 8,9 77,2 13,9 100,0

Fandriana 5,0 51,3 43,8 100,0

Vatovavy Fitovinany 21,8 56,0 22,2 100,0

Ifanadiana 11,3 66,2 22,5 100,0

Nosy Varika 14,6 67,1 18,3 100,0

Mananjary 25,0 63,8 11,3 100,0

Manakara Atsimo 37,5 33,8 28,8 100,0

Vohipeno 7,5 53,8 38,8 100,0

Atsimo Atsinanana 26,4 33,9 39,7 100,0

Farafangana 27,5 22,5 50,0 100,0

Vangaindrano 25,0 48,8 26,3 100,0

Androy 48,5 35,1 16,4 100,0

Beloha 67,5 28,8 3,8 100,0

Tsihombe 45,0 35,0 20,0 100,0

Ambovombe Androy 45,0 36,2 18,8 100,0

Bekily 45,0 37,5 17,5 100,0

Anosy 37,2 47,3 15,5 100,0

Taolagnaro 20,0 63,8 16,3 100,0

Betroka 46,3 38,8 15,0 100,0

Amboasary Atsimo 47,5 37,5 15,0 100,0

Zones témoins 32,4 54,2 13,4 100,0 Zone des Hauts Plateaux 6,7 86,7 6,7 100,0

Zone humide 29,5 39,3 31,2 100,0

Zone sédimentaire 64,3 35,7 0,0 100,0

Zone cristalline 60,0 40,0 0,0 100,0

Ensemble 28,3 48,5 23,2 100,0

B. Taille des ménages Les ménages des zones d’intervention sont d’assez grande taille avec des valeurs moyennes dépassant 5 personnes par ménage pour tous les Dstricts. Ceux du groupe témoin ont moins de membres que ceux des zones d’intervention, car il y a une

24

différence d’un point entre leur taille moyenne des ménages, respectivement avec une moyenne de 5 personnes par ménage contre 6.

Les Districts dont la taille moyenne de ménages fait partie des plus élevées (voisine de 7) sont Amboasary Atsimo, Ambovombe Androy, Tsihombe, Bekily et Taolagnaro.

Tableau III-6- Taille moyenne des ménages

Taille moyenne du ménage

Zones d'intervention 6,0 Amoron'i Mania 5,8

Ambatofinandrahana 5,0

Ambositra 6,6

Fandriana 5,7

Vatovavy Fitovinany 5,7

Ifanadiana 5,8

Nosy Varika 6,0

Mananjary 5,2

Manakara Atsimo 5,8

Vohipeno 5,3

Atsimo Atsinanana 5,8

Farafangana 5,9

Vangaindrano 5,8

Androy 6,6

Beloha 6,2

Tsihombe 7,1

Ambovombe Androy 6,9

Bekily 5,9

Anosy 6,4

Taolagnaro 6,1

Betroka 5,8

Amboasary Atsimo 7,3

Zones témoins 5,3 Zone des Hauts Plateaux 4,9

Zone humide 5,9

Zone sédimentaire 4,3

Zone cristalline 6,1

Ensemble 5,9

III.3 Femmes A. Age moyen Les mères sont plus jeunes que les chefs de ménage aussi bien pour les zones d’intervention que pour le groupe témoin. En effet, leur âge moyen ne dépasse 30 ans

25

que dans le District d’Ambositra alors que celui des chefs de ménages tourne autour de 35 ans. L’ensemble des mères des zones témoins est plus âgé que celui du groupe témoin. En effet, il y a un écart d’une année entre leur âge moyen avec 26,4 ans pour le premier et 25,4 ans pour le second. De même les plus faibles âges moyens des mères sont ceux de Nosy Varika et de Mananjary respectivement avec 23,9 ans et 24,6 ans pour les zones d’intervention et ils sont supérieurs aux 20,9 ans de la zone sédimentaire qui est l’âge moyen le moins élevé du groupe témoin.

Tableau III-7- Age moyen des mères

Age moyen des femmes

(en année)

Zones d'intervention 26,4 Amoron'i Mania 27,9

Ambatofinandrahana 25,5

Ambositra 31,0

Fandriana 27,1

Vatovavy Fitovinany 26,0

Ifanadiana 26,5

Nosy Varika 23,9

Mananjary 24,6

Manakara Atsimo 27,6

Vohipeno 27,7

Atsimo Atsinanana 26,6

Farafangana 26,8

Vangaindrano 26,2

Androy 25,8

Beloha 25,3

Tsihombe 26,4

Ambovombe Androy 26,0

Bekily 25,4

Anosy 26,3

Taolagnaro 26,0

Betroka 26,5

Amboasary Atsimo 26,5

Zones témoins 25,4 Zone des Hauts Plateaux 25,5

Zone humide 27,5

Zone sédimentaire 20,9

Zone cristalline 25,8

Ensemble 26,3

26

B. Situation matrimoniale des mères La majorité des mères (environ 8 sur 10) vit en en couple aussi bien dans les zones d’intervention que dans le groupe témoin.

Des petites disparités existent dans les Districts d’une même Région.

Les mères divorcées/séparées sont plus nombreuses à Vohipeno avec 17,3 % pour les zones d’intervention et un peu plus d’un quart dans les zones sédimentaire et cristalline du groupe témoin.

Le célibat ne concerne qu’un dixième environ des mères et l’ensemble des mères qui sont veuves est très négligeable avec des proportions ne dépassant pas 3,2 % dans aucun District.

Tableau III-8- Situation matrimoniale des mères

Statut matrimonial de la femme (en %)

Union Divorcé Marié Veuf Célibataire Total libre / séparé Zones d'intervention 39,5 39,3 9,8 1,0 10,4 100,0 Amoron'i Mania 42,1 42,2 8,4 0,4 6,9 100,0

Ambatofinandrahana 25,9 53,1 12,3 0,0 8,6 100,0

Ambositra 45,1 43,9 4,9 1,2 4,9 100,0

Fandriana 51,8 32,5 8,4 0,0 7,2 100,0

Vatovavy Fitovinany 35,5 39,6 9,4 1,2 14,2 100,0

Ifanadiana 51,2 30,0 7,5 1,3 10,0 100,0

Nosy Varika 44,2 18,6 10,5 0,0 26,7 100,0

Mananjary 26,6 58,2 3,8 1,3 10,1 100,0

Manakara Atsimo 29,3 42,7 12,2 2,4 13,4 100,0

Vohipeno 19,8 51,9 17,3 0,0 11,1 100,0

Atsimo Atsinanana 53,4 30,5 11,6 0,7 3,8 100,0

Farafangana 51,3 30,0 13,8 1,3 3,8 100,0

Vangaindrano 56,3 31,3 8,7 0,0 3,8 100,0

Androy 38,7 42,1 8,8 0,8 9,6 100,0

Beloha 42,5 42,5 5,0 0,0 10,0 100,0

Tsihombe 33,3 50,6 7,4 0,0 8,6 100,0

Ambovombe Androy 43,4 36,1 9,6 1,2 9,6 100,0

Bekily 26,8 51,2 11,0 1,2 9,8 100,0

Anosy 33,1 41,2 11,5 1,7 12,6 100,0

Taolagnaro 36,3 42,5 7,5 1,3 12,5 100,0

Betroka 41,3 38,8 13,8 1,3 5,0 100,0

Amboasary Atsimo 22,2 42,0 13,6 2,5 19,8 100,0

Zones témoins 47,8 34,1 14,9 1,1 2,1 100,0 Zone des Hauts Plateaux 64,5 29,0 3,2 3,2 0,0 100,0

Zone humide 39,8 32,3 25,8 0,0 2,1 100,0

27

Zone sédimentaire 42,9 42,9 7,1 0,0 7,1 100,0

Zone cristalline 33,3 40,0 26,7 0,0 0,0 100,0

Ensemble 40,0 38,9 10,1 1,0 9,9 100,0

C. Niveau d’éducation des mères Comme pour les chefs de ménage, les mères considérées dans leur ensemble, n’ont pas un niveau d’instruction assez élevé car seulement 2 mères sur 10 environ ont atteint le niveau secondaire et 3 sur 10 sont sans instruction. Cette tendance se retrouve aussi bien dans les zones d’intervention que dans le groupe témoin mais dans des proportions légèrement moindres pour ce dernier.

Tableau III-9- Niveau d’instruction des mères

Niveau d'instruction de la femme (en %)

Sans Secondaire et Primaire Total instruction +

Zones d'intervention 30,9 46,9 22,2 100,0 Amoron'i Mania 11,3 54,3 34,4 100,0

Ambatofinandrahana 12,3 56,8 30,9 100,0

Ambositra 12,2 72,0 15,9 100,0

Fandriana 9,6 37,3 53,0 100,0

Vatovavy Fitovinany 24,9 54,3 20,9 100,0

Ifanadiana 12,5 57,5 30,0 100,0

Nosy Varika 24,4 60,5 15,1 100,0

Mananjary 32,9 57,0 10,1 100,0

Manakara Atsimo 35,4 42,7 22,0 100,0

Vohipeno 3,7 61,7 34,6 100,0

Atsimo Atsinanana 34,0 40,4 25,6 100,0

Farafangana 43,8 26,3 30,0 100,0

Vangaindrano 21,3 58,8 20,0 100,0

Androy 49,2 33,7 17,1 100,0

Beloha 63,8 26,3 10,0 100,0

Tsihombe 49,4 28,4 22,2 100,0

Ambovombe Androy 38,6 41,0 20,5 100,0

Bekily 65,9 24,4 9,8 100,0

Anosy 37,4 45,4 17,2 100,0

Taolagnaro 30,0 51,3 18,8 100,0

Betroka 42,5 45,0 12,5 100,0

Amboasary Atsimo 40,7 39,5 19,8 100,0

Zones témoins 27,8 53,5 18,7 100,0 Zone des Hauts Plateaux 12,9 77,4 9,7 100,0

Zone humide 15,5 41,6 43,0 100,0

Zone sédimentaire 57,1 42,9 0,0 100,0

Zone cristalline 60,0 40,0 0,0 100,0

28

Ensemble 30,7 47,3 22,0 100,0

Mais toujours comme pour les chefs de ménage, le Sud est le plus touché par l’analphabétisme car tous ses Districts ont une proportion de mères sans instruction qui dépasse cette moyenne de l’ensemble des 17 Districts de l’étude et qui varie de 30 % à Tolagnaro à 65,9 % à Bekily.

Plus particulièrement, l’insuffisance d’instruction sévit surtout dans trois Districts d’Androy (Beloha, Bekily et Tsihombe) où au moins la moitié des mères est sans instruction. Dans le District d’Ambovombe, la proportion est plus faible avec 38,6 %.

Il convient de souligner que l’ensemble des mères du District de Fandriana a le niveau d’instruction le plus élevé car un peu plus de la moitié d’entre elles (53 %) ont un niveau supérieur ou égal à l’enseignement secondaire.

III.4 Enfants Tableau III-10- Répartition de sexe des enfants

Sexe de l'enfant (en %)

Masculin Féminin Total Zones d'intervention 50,8 49,2 100,0 Amoron'i Mania 46,8 53,2 100,0

Ambatofinandrahana 51,4 48,6 100,0

Ambositra 45,3 54,7 100,0

Fandriana 45,3 54,7 100,0

Vatovavy Fitovinany 55,6 44,4 100,0

Ifanadiana 52,6 47,4 100,0

Nosy Varika 59,2 40,8 100,0

Mananjary 57,5 42,5 100,0

Manakara Atsimo 55,4 44,6 100,0

Vohipeno 54,9 45,1 100,0

Atsimo Atsinanana 46,9 53,1 100,0

Farafangana 48,1 51,9 100,0

Vangaindrano 45,5 54,5 100,0

Androy 50,5 49,5 100,0

Beloha 48,4 51,6 100,0

Tsihombe 52,0 48,0 100,0

Ambovombe Androy 50,5 49,5 100,0

Bekily 50,8 49,2 100,0

Anosy 47,9 52,1 100,0

Taolagnaro 53,7 46,3 100,0

Betroka 41,5 58,5 100,0

Amboasary Atsimo 50,0 50,0 100,0

29

Sexe de l'enfant (en %)

Masculin Féminin Total Zones témoins 49,4 50,6 100,0 Zone des Hauts Plateaux 45,7 54,3 100,0

Zone humide 49,7 50,3 100,0

Zone sédimentaire 35,7 64,3 100,0

Zone cristalline 65,5 34,5 100,0

Ensemble 50,7 49,3 100,0 Les garçons sont légèrement plus nombreux que les filles dans les zones d’intervention sauf dans la Région du Sud-Est et dans les Districts de Betroka, Beloha, Ambositra et Fandriana. Ils représentent en effet un peu plus de la moitié soit 50,8 %. Dans le Groupe témoin, seule la zone cristalline se retrouve dans cette situation car les garçons y sont aussi majoritaires avec une proportion égale à 65,5 %.

IV. ACTIVITES ECONOMIQUES DES MENAGES Encadré 2- Définition du ménage agricole

La définition du ménage agricole adoptée dans cette étude est celle du ménage agricole au sens large appliquée par l’INSTAT dans ses enquêtes, à savoir celle présentée ci- dessous. L’agriculture est considérée au sens large, intégrant l’élevage et la pêche dans la définition.

Les « ménages agricoles », au sens large, sont constitués des ménages qui pratiquent l’Agriculture en tant qu’activité principale, ou à titre secondaire. Cette pratique peut être effectuée par le chef du ménage, ou par d’autres membres du ménage.»

« L’agriculture peut être pratiquée à titre secondaire par un membre quelconque d’un ménage. »

Autrement, pour que le ménage soit agricole, il suffit qu’un de ses membres pratique en tant qu’activité principale ou à titre secondaire, l’une au moins des trois activités suivantes : l’agriculture, l’élevage et la pêche,

30

Tableau IV-1. Répartition des ménages selon les activités économiques

Exploitation forestière Petit Vente d'intrants Journalier - Salariat non Activité Au moins Agriculture Elevage Pêche Artisanat ou minière commerce agricoles salariat agricole agricole HIMO une AGR

Zones d'intervention 96,9 75,6 4,9 14,1 5,4 22,8 1,0 49,0 21,0 0,5 40,1 Amoron'i Mania 99,6 92,6 0,7 23,8 7,2 15,6 1,3 61,1 22,4 0,4 42,8

Ambatofinandrahana 98,8 86,3 2,5 6,3 0,0 11,3 1,3 81,3 18,8 1,3 18,8

Ambositra 100,0 92,5 0,0 35,0 17,5 27,5 0,0 57,5 22,5 0,0 68,8

Fandriana 100,0 97,5 0,0 27,5 3,8 8,8 2,5 48,8 25,0 0,0 38,8

Vatovavy Fitovinany 97,0 75,2 5,9 23,4 5,1 20,5 1,7 60,1 23,5 0,5 45,1

Ifanadiana 100,0 76,3 1,3 12,5 6,3 18,8 0,0 63,8 18,8 1,3 35,0

Nosy Varika 97,6 65,9 19,5 8,5 1,2 18,3 6,1 53,7 12,2 1,2 28,0

Mananjary 100,0 71,3 2,5 28,8 10,0 12,5 2,5 63,8 17,5 0,0 50,0

Manakara Atsimo 91,3 85,0 3,8 33,8 2,5 27,5 0,0 56,3 41,3 0,0 56,3

Vohipeno 97,5 72,5 5,0 36,3 5,0 28,8 0,0 66,3 21,3 0,0 58,8

Atsimo Atsinanana 93,3 53,5 8,8 8,8 2,1 24,2 0,0 56,3 15,9 1,4 33,9

Farafangana 90,0 60,0 8,8 5,0 3,8 27,5 0,0 56,3 17,5 2,5 35,0

Vangaindrano 97,5 45,0 8,7 13,8 0,0 20,0 0,0 56,3 13,8 0,0 32,5

Androy 98,3 79,4 3,5 2,2 4,4 25,8 0,2 34,1 26,1 0,4 32,0

Beloha 98,8 56,3 2,5 0,0 2,5 12,5 1,3 55,0 22,5 0,0 16,3

Tsihombe 100,0 73,8 6,3 1,3 5,0 20,0 0,0 42,5 36,3 1,3 26,3

Ambovombe Androy 97,5 88,8 0,0 1,3 1,3 35,0 0,0 28,8 25,0 0,0 36,3

Bekily 98,8 78,8 11,3 7,5 13,8 17,5 0,0 23,8 23,8 1,3 38,8

Anosy 96,5 79,5 4,2 4,0 9,0 29,7 0,8 23,3 13,6 0,0 42,3

Taolagnaro 92,5 86,3 6,2 2,5 11,3 38,8 1,3 6,3 10,0 0,0 52,5

Betroka 100,0 90,0 6,3 8,8 1,3 20,0 1,3 40,0 16,3 0,0 28,8

Amboasary Atsimo 97,5 62,5 0,0 1,3 13,8 28,8 0,0 26,3 15,0 0,0 43,8

Zones témoins 97,7 76,6 12,0 24,3 2,7 21,8 1,6 39,1 20,9 2,2 43,6 Zone des Hauts 100,0 83,3 0,0 36,7 0,0 26,7 0,0 43,3 16,7 6,7 56,7 Pl t Zone humide 93,7 60,0 18,2 34,1 0,0 18,2 4,6 50,2 31,6 0,0 47,7

Zone sédimentaire 100,0 85,7 28,6 0,0 14,3 21,4 0,0 14,3 0,0 0,0 28,6

Zone cristalline 100,0 93,3 0,0 0,0 0,0 20,0 0,0 33,3 33,3 0,0 20,0

Ensemble 97,0 75,7 5,4 14,8 5,2 22,8 1,0 48,3 21,0 0,6 40,4 31

A Madagascar, selon l’ENSOMD, le secteur de l’agriculture emploie environ 70 % de la population qui en dépend entièrement ou en partie pour subsister.

Les ménages agricoles constituent les principales cibles des programmes AINA et ASARA. Les résultats de l’enquête font ressortir que presque tous les ménages s’adonnent à l’agriculture (97%). La pratique de l’élevage est importante (75,7%) et seulement 5% des ménages s’implique dans la pêche.

Sur la base du nombre de ménages qui le pratique, le salariat agricole se trouve en troisième position avec une proportion de 48, 3%.

Si le petit commerce et le salariat non agricole sont exercés respectivement par un peu moins du quart de l’ensemble des ménages, la vente d’intrants agricoles est quasi inexistante (1%).

L’artisanat (15%), les exploitations forestières ou minières (5,4%) figurent également parmi les activités économiques pratiquées par les ménages.

A part l’activité d’élevage, aucune différence notoire n’existe entre les zones d’intervention et le groupe témoin.

Il faut noter que le classement subjectif des ménages par ordre de priorité de leurs activités économiques est fonction du revenu généré ou du temps consacré à l’activité.

Si l’agriculture est l’activité économique la plus pratiquée aussi bien dans les zones d’intervention que dans le groupe témoin, la pratique de l’élevage fait état d’écarts importants entre les Districts variant entre 45 et 99 % pour les zones d’intervention et entre 61 et 92 % pour le groupe témoin. Les moins actifs dans le domaine sont les ménages du District de Vangaindrano (45% dans les zones d’intervention et 61% pour le groupe témoin).

La pêche est encore très faiblement pratiquée dans tous les Districts bien que les zones d’enquête regorgent de ressources halieutiques. Il faut noter que le manque de débouché, la non maitrise des techniques de conservation et de transformation limite considérablement l’adoption de cette activité par les ménages agricoles. D’autant plus que la pêche requiert un minimum de technique et de matériel adéquat qui ne sont pas toujours accessibles à tous.

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La pêche est surtout pratiquée dans le District de Nosy Varika pour les zones d’intervention, de Taolagnaro et Vangaindrano pour le groupe témoin. La proportion des ménages pêcheurs est cependant plus importante dans ce dernier respectivement avec 28 % et 26 % contre 20 % à Nosy Varika. Aucun des ménages enquêtés des Districts d’Ambositra, de Fandriana, d’Amboasary Atsimo et d’Ambovombe Androy ne pratique la pêche.

L’artisanat occupe une proportion importante de ménages variant de 23 à 35 % dans les Districts d’Ambositra, de Fandriana, de Vohipeno, de Manakara Atsimo et de Mananjary. Il n’y a que les ménages du District de Beloha qui n’ont pas cité l’artisanat comme faisant partie de leurs activités économiques.

La prépondérance du salariat agricole est un fait marquant. Plus de la moitié des ménages de la plupart des Districts (12 sur 17) sont concernés.Ambatofinandrahana détient le pourcentage le plus élevé (81%) à l’opposé de Tolagnaro (6%).

Le salariat non agricole est plus important à Manakara Atsimo (41%) et à Tsihombe (36%). Toutefois, une proportion non négligeable tournant autour de 20% est constatée dans 6 Districts.

Le petit commerce est assez intense au niveau de 10 Districts où la proportion des ménages exerçants varie de 20 à 39%. Cette proportion est plus forte à Tolagnaro (38,8%) et à Ambovombe Androy (35%).

Apparemment, la faiblesse du revenu agricole amène les ménages à diversifier leurs sources de revenu. 40,4% des ménages enquêtés mènent au moins une activité génératrice de revenu.

Il convient de souligner en dernier lieu que la proportion des ménages enquêtés ayant bénéficié des activités HIMO estinfime (moins de 3%).

IV.1 Agriculture Dans les zones d’intervention des deux programmes, la plupart des ménages font de la polyculture car ils cultivent en moyenne 4 spéculations, soit un nombre équivalent à la moyenne nationale selon l’ENSOMD. La diversité climatique et écologique permet en effet de cultiver différentes espèces suivant lesconditions agro climatiques de chaque zone. Les activités agricoles pratiquées priorisent les cultures vivrières de baseconstituées principalement parle riz, le manioc, le maïs et la patate douce. Les

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ménages enquêtés adoptent au moins 2,5 spéculations qui sont dominées par ces cultures vivrières de base. Les ménages agricoles sont dans leur totalité des petits exploitants agricoles car les superficies qu’occupent leurs spéculations ne dépassent pas 1,5 ha. Le taux de pénétration de la nouvelle technologie agricole reste encore très faible pour toutes les spéculations aussi bien dans les zones d’intervention que dans le groupe témoin.

A. Cultures pratiquées a) Céréales et tubercules Comme il a été mentionné précédemment, 97% des ménages pratiquent l’agriculture. Toutefois, en termes de spéculations, des différenciations notables sont mises en exergue au niveau des Districts :

- Dans l’ensemble, le pourcentage des riziculteurs est de 74%. Cette proportion s’élève entre 90 et 100% dans 13/17 Districts. Mais elle est relativement faible dans les Districts d’Ambatofinandrahana (73%) et de Bekily (58%). Les zones les moins favorables à la culture de riz enregistrent évidemment le taux le plus faible (0 à 13%). Il s’agit d’Ambovombe Androy, d’Amboasary Atsimo, de Beloha et de Tsihombe. Généralement, la spécificité agro climatique de la zone et l’existence des infrastructures hydro agricoles conditionnent fortement la pratique de la riziculture. Elle est particulièrement plus intense (2 cycles) dans les zones disposant d’infrastructure hydro agricole fonctionnelle.

- La culture de manioc est également très répandue dans les zones d’enquête et un peu plus que le riz (78%). Le manioc est cultivé par la quasi-totalité des ménages des Districts de Beloha, d’Ambovombe Androy, de Tolagnaro et de Bekily. Par contre, la pratique de cette culture est moins importante dans les Districts de Vohipeno, de Manakara Atsimo, de Farafangana et de Fandriana avec un pourcentage de pratiquant allant de 61 à 68%.

- Les cultivateurs de patate douce ne représentent que 47% de l’ensemble des ménages agricoles. Toutefois, cette culture est très présente dans les Districts d’Ambositra, de Fandriana, de Tsihombe (un peu plus de 80% de pratiquants) et dans une moindre mesure dans les Districts de Taolagnaro et d’Amboasary Atsimo (un peu plus de 70%). Par contre, la patate douce est faiblement cultivée à Ifanadiana (10%), Nosy Varika (20%) et Mananjary (24%).

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- La culture de maïs concerne 33,7% des ménages. Cependant, une part importante des ménages s’investit dans cette culture dans les Districts de Tsihombe et d’Amboasary Atsimo (plus de 90%) suivi des ménages de Beloha, de Fandriana et d’Ambovombe Androy (80 à 88, 6%). Un peu plus de la moitié des ménages des districts de Bekily, de Betroka, d’Ambositra et d’Ambatofinandrahana pratique la culture de maïs. Tres peu de ménages enquêtés du Sud Est pratiquent cette spéculation (0 à 5%).

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Tableau IV-2- Cultures vivrières pratiquées Riz Maïs Orge Sorgho Manioc Pomme de terre Patate douce Taro Ignames Nombre moyen de spéculations

Zones d'intervention 73,7 33,0 1,3 3,8 78,9 7,9 47,4 2,5 1,3 4,2 Amoron'i Mania 88,4 64,7 8,8 0,4 73,6 46,8 72,7 8,8 0,0 5,6

Ambatofinandrahana 73,4 57,0 30,4 1,3 79,7 44,3 45,6 2,5 0,0 5,4

Ambositra 92,5 53,8 0,0 0,0 73,8 42,5 83,8 10,0 0,0 5,3

Fandriana 96,3 80,0 0,0 0,0 68,8 52,5 83,8 12,5 0,0 5,9

Vatovavy Fitovinany 96,1 1,5 0,0 0,3 75,1 1,8 28,3 1,3 0,5 3,7

Ifanadiana 91,3 1,3 0,0 0,0 83,8 2,5 10,0 5,0 1,3 3,5

Nosy Varika 100,0 2,5 0,0 0,0 71,3 0,0 20,0 0,0 1,3 3,1

Mananjary 96,3 1,3 0,0 0,0 87,5 1,3 23,8 0,0 0,0 4,1

Manakara Atsimo 98,6 0,0 0,0 1,4 63,0 0,0 47,9 0,0 0,0 3,9

Vohipeno 93,6 5,1 0,0 0,0 61,5 10,3 50,0 1,3 0,0 4,3

Atsimo Atsinanana 91,2 0,0 0,0 0,0 65,4 0,6 36,0 3,8 7,2 2,8

Farafangana 90,3 0,0 0,0 0,0 61,1 0,0 36,1 2,8 11,1 2,8

Vangaindrano 92,3 0,0 0,0 0,0 70,5 1,3 35,9 5,1 2,6 2,8

Androy 13,6 80,1 0,0 15,5 95,9 0,6 61,0 0,0 0,2 5,1

Beloha 1,3 88,6 0,0 11,4 100,0 2,5 55,7 0,0 0,0 4,5

Tsihombe 0,0 96,3 0,0 22,5 87,5 0,0 81,3 0,0 1,3 5,1

Ambovombe Androy 1,3 79,5 0,0 20,5 98,7 0,0 57,7 0,0 0,0 5,5

Bekily 58,2 60,8 0,0 0,0 92,4 1,3 57,0 0,0 0,0 4,4

Anosy 63,8 51,6 0,0 4,3 85,1 2,2 62,8 1,3 0,0 4,5

Taolagnaro 95,9 12,2 0,0 0,0 95,9 0,0 78,4 2,7 0,0 4,4

Betroka 93,8 51,3 0,0 0,0 73,8 0,0 35,0 1,3 0,0 3,9

Amboasary Atsimo 2,6 92,3 0,0 12,8 84,6 6,4 73,1 0,0 0,0 5,2

Zones témoins 89,2 44,4 0,0 0,0 66,1 7,8 61,9 10,6 0,0 4,3 Zone des Hauts Plateaux 90,0 100,0 0,0 0,0 40,0 23,3 63,3 26,7 0,0 5,0

Zone humide 90,6 0,0 0,0 0,0 59,9 0,0 42,3 4,9 0,0 2,5

Zone sédimentaire 100,0 0,0 0,0 0,0 100,0 0,0 100,0 0,0 0,0 5,4

Zone cristalline 66,7 86,7 0,0 0,0 100,0 0,0 53,3 0,0 0,0 5,6

Ensemble 74,7 33,7 1,2 3,5 78,0 7,9 48,4 3,1 1,2 4,2

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Concernant les autres cultures vivrières, la pomme de terre semble être un produit spécifique des Districts d’Amoron’i Mania (42 à 52% de pratiquants) et le sorgho celui des Districts de l’Androy et du District d’Amboasary Atsimo (11 à 22%). Les cultures du taro (2,5% au niveau des ZI et 10,6% au niveau du GT) et d’igname (seulement au niveau des ZI avec 1,3%) sont pratiquées par une large minorité de ménages (un peu plus de 10% au maximum). L’igname étant rencontrée dans les Districts de Farafangana, de Vangaindrano, de Nosy Varika d’Ifanadiana et de Tsihombe.. Bien que le riz soit l’aliment de base des malgaches, les spéculations dominantes conditionnent les habitudesalimentaires des différentes zones. L’analyse sur la qualité du régime alimentaire des ménages montre que les céréales et les tubercules constituent toujours l’aliment de base de la population malgache.La pratique de façon intense de tous les produits de substitution du riz renforce la capacité de résilience des ménages face à l’insécurité alimentaire.

Au niveau des zones d’intervention, les espèces de légumineuses cultivées varient d’un District à un autre ; ce sont le haricot (19,1% de pratiquants), le niébé ou "voanemba" (13,1%), l’arachide (12,3%), le pois de terre (8,8%), les lentilles, le pois du Cap et le soja (inférieurs à 1% de ménages pratiquants).

b) Légumineuses La culture de haricot est très répandue dans les Districts de Fandriana (75%) et d’Ambositra (60%). A Ambatofinandrahana, environ 39% des ménages cultivent le haricot. Dans cette partie de l’île, la culture de haricot en contre saison est assez développée.

Dans le District d’Ifanadiana, la proportion des ménages qui pratique la culture d’haricot est nettement supérieure (41%) par rapport à tout le reste des Districts du Sud-Est où les pourcentages des ménages ne dépassent pas les 10% et aucun ménage enquêté dans le District de Vangaindrano ne cultive le haricot.

Le District d’Amboasary distance tous les autres Districts du Sud, avec 29,5% de ménages cultivant le haricot. Cette proportion est de 18,8% dans le District de Betroka et un peu plus de 10% à Taolagnaro et à Ambovombe Androy. Par contre, la culture d’haricot est encore faiblement adoptée par les ménages des Districts de Bekily, Tsihombe et Beloha (5 à 6%).

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Les résultats de l’enquête au niveau des zones témoins montrent que la quasi-totalité des ménages vivant dans la zone des hauts plateaux pratique la culture d’haricot.

La culture de niébé distingue les ménages de Tsihombe et de Beloha de l’ensemble (87,5% et 84,8%). Dans les Districts d’Amboasary et d’Ambovombe Androy, cette culture rencontre respectivement 52,6% et 43,6% de pratiquants. A Bekily, 24% des ménages sont concernés. Un nombre infime de ménages (1,3%) cultive le niébé à Nosy Varika et à Vohipeno.

Tableau IV-3. Cultures de légumineuses pratiquées

Pois Pois Nombre Harico de de Lentill moyen de

Arachide t Soja terre cap e Voanemba spéculations

Zones d'intervention 12,3 19,1 0,5 8,8 0,7 0,7 13,1 4,2 Amoron'i Mania 17,6 59,7 3,4 15,9 0,5 0,0 0,0 5,6

Ambatofinandrahana 30,4 39,2 3,8 24,1 0,0 0,0 0,0 5,4

Ambositra 13,8 60,0 2,5 2,5 0,0 0,0 0,0 5,3

Fandriana 11,3 75,0 3,8 21,3 1,3 0,0 0,0 5,9

Vatovavy Fitovinany 2,3 16,2 0,0 1,1 0,0 0,0 0,3 3,7

Ifanadiana 3,8 41,3 0,0 3,8 0,0 0,0 0,0 3,5

Nosy Varika 2,5 8,8 0,0 0,0 0,0 0,0 1,3 3,1

Mananjary 1,3 8,8 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 4,1

Manakara Atsimo 1,4 8,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 3,9

Vohipeno 3,8 9,0 0,0 2,6 0,0 0,0 1,3 4,3

Atsimo Atsinanana 0,0 0,8 0,0 0,6 0,0 0,0 0,0 2,8

Farafangana 0,0 1,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 2,8

Vangaindrano 0,0 0,0 0,0 1,3 0,0 0,0 0,0 2,8

Androy 38,5 8,1 0,0 24,8 2,3 3,6 53,4 5,1

Beloha 25,3 5,1 0,0 7,6 1,3 0,0 84,8 4,5

Tsihombe 2,5 6,3 0,0 0,0 3,7 2,5 87,5 5,1

Ambovombe Androy 52,6 10,3 0,0 38,5 2,6 6,4 43,6 5,5

Bekily 43,0 6,3 0,0 24,1 1,3 0,0 24,1 4,4

Anosy 10,9 19,6 0,0 9,1 1,3 0,4 18,9 4,5

Taolagnaro 0,0 10,8 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 4,4

Betroka 26,3 18,8 0,0 16,3 0,0 1,3 3,8 3,9

Amboasary Atsimo 7,7 29,5 0,0 11,5 3,8 0,0 52,6 5,2

Zones témoins 9,5 32,6 0,0 4,2 0,8 0,0 8,4 4,3 Zone des Hauts Plateaux 3,3 93,3 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 5,0

Zone humide 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 2,5

Zone sédimentaire 0,0 7,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 5,4

Zone cristalline 66,7 0,0 0,0 33,3 6,7 0,0 66,7 5,6

Ensemble 12,1 20,0 0,5 8,5 0,7 0,7 12,8 4,2

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Pour la culture d’arachide, elle est beaucoup plus importante dans le District d’Ambovombe Androy (52,6%) suivis de ceux du District de Bekily (43%) et de Beloha (25%). Ambatofinandrahana n’est pas en reste avec un pourcentage de 30,4% de ménages pratiquants. Dans les 13 Districts restants, Ambositra (13,8%) et Fandriana (11,3%) sortent du lot. Aucun ménage enquêté ne cultive l’arachide dans les Districts de Taolagnaro, de Vangaindrano et de Faranfangana.

La culture de pois de terre est également plus répandue dans le District d’Ambovombe Androy (38,5% de ménages concernés), dans les Districts de Bekily et d’Ambatofinandrahana mais à moindre degré (24%).

Les ménages de la zone cristalline s’adonnent plutôt à la culture d’arachide (66,7%) et du pois de terre (33%).

Le pois de cap et la lentille (mahalay) sont également rencontrés dans les zones d’intervention notamment dans les Districts du Sud mais faiblement pratiqués (moins de 10% de ménages concernés).

D’autres productions de grains secs spécifiques des Districts du Sud telles que le dolique (voisine de l’haricot) et le Konoke (à priori destiné à l’alimentation animale) ont été citées par les participants à l’interview de groupe.

De tout ce qui précède, il ressort que la culture de légumineuses est largement adoptée par les ménages des Districts de l’Androy.

c) Cultures de rente Au niveau des zones d’enquête, les cultures de rente sont constituées par le café, le girofle, le tabac et la canne à sucre. Lors des interviews de groupe, la vanille, la baie rose, le poivre, le ricin font également partie des cultures de rente pratiquées par les ménages.

Cependant, une faible minorité de ménages enquêtés pratique les cultures de rente dans les zones d’intervention (moins de 10%).

Le girofle, le poivre et la vanille sont l’apanage de la Région du Sud-Est. D’ailleurs selon l’annuaire agricole 2010 du Ministère en charge de l’Agriculture, la Région du Sud Est est une grosse exportatrice de girofle et de poivre. Il convient toutefois de souligner que les ménages enquêtés dans cette Région ont déclaré qu’ils ne pratiquaient pas ces spéculations. Pour le girofle, des participants aux interviews de groupe le mentionnaient comme principale source de revenu des agriculteurs qui avaient les moyens financiers et

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les terres pour le cultiver et que des grandes familles le pratiquaient comme culture de case.

Le ricin est plus adapté au climat aride de l’Androy tandis que la baie rose fait la particularité de Taolagnaro.

Tableau IV-4- Cultures de rente pratiquées

Autres Nombre Canne à cultures de moyen de

Orge sucre Café Girofle Tabac rente spéculations

Zones d'intervention 1,3 5,4 6,1 0,7 0,3 0,2 4,2 Amoron'i Mania 8,8 0,4 0,0 0,0 1,8 0,7 5,6

Ambatofinandrahana 30,4 1,3 0,0 0,0 0,0 2,5 5,4

Ambositra 0,0 0,0 0,0 0,0 1,3 0,0 5,3

Fandriana 0,0 0,0 0,0 0,0 3,8 0,0 5,9

Vatovavy Fitovinany 0,0 14,3 13,3 2,0 0,0 0,3 3,7

Ifanadiana 0,0 8,8 13,8 0,0 0,0 1,3 3,5

Nosy Varika 0,0 16,3 13,8 6,3 0,0 0,0 3,1

Mananjary 0,0 25,0 17,5 3,8 0,0 0,0 4,1

Manakara Atsimo 0,0 9,6 8,2 0,0 0,0 0,0 3,9

Vohipeno 0,0 9,0 14,1 0,0 0,0 0,0 4,3

Atsimo Atsinanana 0,0 0,0 7,8 0,0 0,0 0,0 2,8

Farafangana 0,0 0,0 11,1 0,0 0,0 0,0 2,8

Vangaindrano 0,0 0,0 3,8 0,0 0,0 0,0 2,8

Androy 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 5,1

Beloha 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 4,5

Tsihombe 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,3 5,1

Ambovombe Androy 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 5,5

Bekily 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 4,4

Anosy 0,0 1,3 0,9 0,0 0,0 0,0 4,5

Taolagnaro 0,0 2,7 2,7 0,0 0,0 0,0 4,4

Betroka 0,0 1,3 0,0 0,0 0,0 0,0 3,9

Amboasary Atsimo 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 5,2

Zones témoins 0,0 11,1 1,7 0,0 0,0 0,0 4,3 Zone des Hauts Plateaux 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 5,0

Zone humide 0,0 0,0 4,9 0,0 0,0 0,0 2,5

Zone sédimentaire 0,0 57,1 0,0 0,0 0,0 0,0 5,4

Zone cristalline 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 5,6

Ensemble 1,2 5,7 5,8 0,7 0,2 0,2 4,2

Les cultures de girofle et de canne à sucre dans les Districts de Farafangana et de Vangaindrano n’ont pas été citées parce que les ménages n’exercent pas d’activités par rapport à ces cultures. Il s’agit plutôt des cueillettes.

40

d) Cultures fruitières Différentes sortes de fruits sont cultivées dans les zones d’enquête. Certains fruits (fruit à pain, papaye, banane, mangue) constituent un aliment d’appoint ou de substitution pour les ménages pendant les périodes de soudure ou les périodes de crise. Dans l’ensemble, ce sont les ménages des Régions du Grand Sud Est qui pratiquent le plus la culture fruitière de manière assez diversifiée. D'ailleurs, dans ces Régions, les fruits (issus d’une véritable activité agricole ou d’une simple cueillette) constituent une part des sources de revenu des ménages et contribuent à la sécurité alimentaire.

Cependant, la proportion des ménages qui ont invoqué cette culture ne dépasse pas les 30% dans tous les Districts. Les ménages de Taolagnaro viennent en tête dans la culture de litchi avec un pourcentage de 28,4% de pratiquants, ceux de Mananjary pour la culture de fruit à pain (26,3%) et Ifanadiana pour le bananier (30%). Il est également à noter que certains ménages ne considèrent pas comme culture les activités de cueillette de fruits.

Tableau IV-5- Cultures fruitières pratiquées

Ananas Jacquier Banane Litchis Mangue Orange Papaye Coco Fruit à pin

Zones d'intervention 0,4 1,5 10,0 6,3 2,1 0,7 0,7 0,3 5,7 Amoron'i Mania 0,0 0,0 0,4 0,0 0,0 0,4 0,0 0,0 0,0

Ambatofinandrahana 0,0 0,0 1,3 0,0 0,0 1,3 0,0 0,0 0,0

Ambositra 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Fandriana 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Vatovavy Fitovinany 1,0 3,8 24,0 12,8 0,7 0,8 0,0 0,6 14,9

Ifanadiana 1,3 0,0 30,0 5,0 0,0 1,3 0,0 0,0 0,0

Nosy Varika 3,8 1,3 8,8 10,0 0,0 0,0 0,0 0,0 16,3

Mananjary 0,0 2,5 28,8 22,5 0,0 0,0 0,0 0,0 26,3

Manakara Atsimo 0,0 11,0 24,7 13,7 2,7 1,4 0,0 1,4 16,4

Vohipeno 0,0 2,6 24,4 10,3 0,0 1,3 0,0 2,6 16,7

Atsimo Atsinanana 0,0 0,0 5,4 0,6 0,0 0,0 0,0 0.0 2,3

Farafangana 0,0 0,0 5,6 0,0 0,0 0,0 0,0 0.0 0,0

Vangaindrano 0,0 0,0 5,1 1,3 0,0 0,0 0,0 0.0 5,1

Androy 0,0 0,0 0,0 0,4 4,4 0,2 0,2 0,0 0,0

Beloha 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0.0 0,0

Tsihombe 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,3 0.0 0,0

Ambovombe Androy 0,0 0,0 0,0 0,0 9,0 0,0 0,0 0.0 0,0

Bekily 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,3 0,0 0.0 0,0

Anosy 0,4 0,9 3,7 9,8 6,5 1,9 4,1 0.5 0,0

Taolagnaro 0,0 2,7 10,8 28,4 18,9 5,4 6,8 1,4 0,0

Betroka 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

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Ananas Jacquier Banane Litchis Mangue Orange Papaye Coco Fruit à pin

Amboasary Atsimo 1,3 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 5,1 0,0 0,0

Zones témoins 1,1 2,8 7,5 9,7 6,9 0,0 2,8 0,0 0,8 Zone des Hauts Plateaux 3,3 0,0 10,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Zone humide 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 2,2

Zone sédimentaire 0,0 14,3 21,4 50,0 35,7 0,0 14,3 0,0 0,0

Zone cristalline 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Ensemble 0,5 1,6 9,9 6,5 2,4 0,6 0,8 0,3 5,4 B. Superficie cultivée, production, rendement Tableau IV-6- Superficie, production et rendements (par District et par zone écologique)

Superficie économique Production Rendement en Ha en Kg en T/Ha Cultures vivrières Paddy 0,390 423,846 1,361 Manioc 0,482 563,448 2,256 Patate douce 0,306 303,795 1,987 Maïs 0,308 168,049 1,381 Pomme de terre 0,054 121,444 3,998 Sorgho 0,158 92,773 1,233 Taro 0,064 151,591 2,824 Igname 0,083 113,167 2,386

Culture de légumineuses Arachide 0,331 262,886 1,448 Haricot 0,073 47,468 0,857 Pois de terre 0,110 90,206 1,385 Niébé 0,395 171,221 0,706 Culture de rente Canne à sucre 0,333 572,515 2,578 Café vert 0,292 109,306 0,991 Oignon 0,402 535,276 2,611 Orge 0,065 281,029 4,566

Culture maraichère Brède 0,058 75,963 2,879 Haricot vert 0,303 284,632 2,814 Petits pois 0,012 23,292 2,146 Tomate 0,074 123,444 2,532

Culture fruitière Banane 0,252 515,933 2,355

42

Dans les zones d’interventions des projets AINA et ASARA, les ménages agricoles subissent chroniquement les effets dévastateurs des sècheresses, des criquets, des cyclones et des inondations sur la production agricole (perte de terres agricoles à cause de l’ensablement, diminution de rendement) conjugués avec la mauvaise gestion des ressources en eau, le manque d’intrants, d’infrastructures et le recours à des techniques traditionnelles.

Au niveau national, les résultats de l’étude d’évaluation de la sécurité alimentaire menée en 2014-2015 ont fait ressortir une hausse importante des superficies cultivées en riz par rapport à la précédente campagne agricole 2012/13 au niveau du pays ayant entrainé une augmentation de 10% de la production nationale de riz paddy. Par contre, les récoltes de manioc ont subi une baisse de 6% et celles du maïs de 4%.

Selon l’EPM 2010, la superficie agricole moyenne exploitée par ménage est environ 1,7 ha (1,4 ha en 2010). La majorité des ménages agricoles (63%) cultivent moins de 1,5 hectare de terre et un tiers des agriculteurs estiment manquer de terres.

Au niveau des Districts des zones d’enquête, la moyenne des superficies cultivées pour les cultures vivrières ne dépasse pas 0,5ha. La culture de manioc a une superficie relativement importante (0,48ha) suivie de la culture de riz (0,39ha). Celle du maïs et de la patate douce est identique (0,3ha).

Toutefois, quelle que soit la culture, les superficies mises en valeur dans le sud sont relativement plus vastes sauf à Betroka, Bekily et Taolagnaro.

Concernant la production des zones d’enquête, le District de Taolagnaro produit le plus de paddy avec une moyenne de 990Kg. Betroka est en deuxième position (690Kg).Les Districts d’Amoron’i Mania se situent au troisième rang avec une production moyenne d’environ450Kg suivis de près par Nosy Varika etManakara Atsimo (environ 420Kg). Par ordre décroissant, les Districts qui produisent le moins de paddy sont constitués par Mananjary et Bekily(environ 340Kg), Vohipeno, Vangaindrano et Farafangana (entre 259 et 299Kg).

Pour le manioc, la plupart des Districts du Sud sauf Bekily ont une quantité de production plus élevée par rapport à l’ensemble. Amboasary et Betrokaenregistrent une production de plus de 1 tonne. Dans le Sud Est, la production moyenne tourne autour de 500Kg à part Vohipeno, Farafanganaet Vangaindrano qui ont une production inférieure

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à 400Kg. Les Districts d’Amoron’i Mania ont la production la plus faible (inférieure à 350 Kg).

Pour le maïs, la production moyenne ne dépasse pas les 100Kg dans les Districts d’Amoron’i Mania et les 300Kg dans tous les Districts producteurs de maïs du Sud.

Les Districts de Taolagnaro, de Tsihombe et d’Amboasary produisent en moyenne 600Kg de patate douce suivisd’Ambovombe et de Betroka avec une production avoisinant les 400Kg.

Les Districts de Fandriana, d’Ambositra, de Betroka et de Bekily ont une production de patate douce se situant entre 250 et 300 Kg. Celle de tous les Districts du Sud Est et Ambatofinandrahana ne dépasse pas les 200Kg et la plus faible est la production de Vohipeno (environ 100Kg).

a) Zones d’intervention

REGION AMORON’I MANIA

Superficie économique Production Rendement en Ha en Kg en T/Ha Ambatofinandrahana Arachide 0,104 161,109 2,261 Brède. 0,018 70,467 3,816 Haricot 0,026 19,380 0,825 Mais graine 0,061 78,743 1,670 Manioc 0,110 345,364 4,707 Orge 0,065 281,029 4,566 Paddy 0,331 460,491 1,818 Patate douce 0,058 150,970 3,376 Pois de terre 0,025 54,605 2,126 Pomme de terre 0,036 107,931 4,108

Ambositra Arachide 0,207 452,500 1,702 Brède. 0,016 48,671 3,594 Haricot 0,039 25,022 0,717 Mais graine 0,079 80,936 1,461 Manioc 0,115 322,213 4,362 Paddy 0,358 470,556 1,830 Patate douce 0,130 280,113 2,786 Pomme de terre 0,031 88,200 3,606

44

Superficie économique Production Rendement en Ha en Kg en T/Ha Fandriana Brède. 0,018 51,338 3,327 Haricot 0,030 24,209 0,772 Mais graine 0,052 79,330 1,567 Manioc 0,047 269,409 5,995 Paddy 0,364 474,736 1,638 Patate douce 0,115 314,400 3,139 Pois de terre 0,030 33,958 1,329 Pomme de terre 0,031 134,171 4,857

REGION VATOVAVY FITOVINANY

Superficie économique Production Rendement en en Ha en Kg T/Ha Ifanadiana Brède. 0,084 71,750 2,309 Haricot 0,168 110,794 0,943 Manioc 0,345 553,276 2,066 Paddy 0,278 268,122 1,284

Nosy Varika Canne à sucre 0,353 579,833 2,790 Manioc 0,413 575,093 1,594 Paddy 0,378 430,142 1,157 Patate douce 0,226 207,250 1,069

Mananjary Brède. 0,023 51,300 3,842 Manioc 0,351 499,362 1,835 Paddy 0,356 345,713 1,085 Patate douce 0,180 150,588 1,471

Manakara Brède. 0,089 103,318 1,959 Manioc 0,375 522,821 1,786 Paddy 0,377 419,463 1,268 Patate douce 0,175 192,800 1,647

45

Superficie économique Production Rendement en en Ha en Kg T/Ha Vohipeno Brède. 0,068 75,931 1,961 Manioc 0,328 362,561 1,851 Paddy 0,316 299,274 1,061 Patate douce 0,190 175,057 2,058 Patate douce 0,190 175,057 2,058

REGION ATSIMO ATSINANANA

Superficie économique Production Rendement en en Ha en Kg T/Ha Farafangana Manioc 0,185 293,833 1,816 Paddy 0,345 285,755 1,065 Patate douce 0,172 171,788 1,099

Vangaindrano Brède. 0,038 29,400 2,150 Manioc 0,129 284,120 1,983 Paddy 0,276 259,478 1,067 Patate douce 0,097 111,021 1,157

REGION ANDROY

Superficie économique Production Rendement en Ha en Kg en T/Ha Beloha Mais grain 0,625 274,643 1,015 Manioc 0,945 780,286 1,087 Patate douce 0,405 256,071 1,281

Tsihombe Mais graine 0,824 286,250 1,125 Manioc 1,348 625,000 0,892 Patate douce 0,804 600,333 1,021

Ambovombe Arachide 0,836 435,679 0,703 Mais graine 0,998 362,300 0,536 Manioc 1,031 668,200 0,973 Patate douce 0,716 409,500 0,830

46

Superficie économique Production Rendement en Ha en Kg en T/Ha

Bekily Arachide 0,334 235,250 1,423 Mais graine 0,332 213,875 1,780 Manioc 0,644 555,568 1,326 Paddy 0,411 335,750 1,648 Patate douce 0,396 305,000 1,375 Voanemba 0,196 120,500 1,127

REGION ANOSY

Superficie économique Production Rendement en Ha en Kg en T/Ha Taolagnaro Manioc 0,690 879,918 1,921 Paddy 0,641 693,351 1,843 Patate douce 0,671 630,606 1,909

Betroka Arachide 0,292 234,864 0,971 Mais graine 0,511 267,125 0,783 Manioc 0,954 1204,286 1,505 Oignon 0,519 702,143 2,056 Paddy 0,844 991,787 1,739 Patate douce 0,441 376,647 1,085

Amboasary Mais graine 0,570 273,409 1,589 Manioc 1,154 1253,214 1,015 Patate douce 0,918 574,286 1,548

47

b) Groupe témoin

Superficie économique en Production Rendement en Ha en Kg T/Ha Groupe témoin Brède. 0,021 39,429 2,418 Haricot 0,077 74,654 1,563 Mais graine 0,141 190,061 1,733 Manioc 0,539 601,274 2,259 Paddy 0,292 280,821 1,333 Patate douce 0,247 232,359 1,943

Zone des Hauts Plateaux Brède. 0,016 37,400 2,435 Haricot 0,077 74,654 1,563 Mais graine 0,136 202,167 1,841 Paddy 0,222 299,120 1,857 Patate douce 0,063 136,375 2,591

Zone humide Manioc 0,097 173,781 1,929 Paddy 0,228 220,193 1,014 Patate douce 0,090 114,179 1,641

Zone sédimentaire Canne à sucre 0,590 512,000 1,428 Manioc 1,067 1705,556 1,839 Paddy 0,600 502,000 1,277 Patate douce 0,681 571,875 1,256 Tomate 0,130 162,500 1,850

Zone cristalline Arachide 0,190 61,667 0,323 Mais graine 0,190 69,000 0,650 Manioc 1,256 680,000 0,524 Paddy 0,513 162,500 0,488 Patate douce 0,667 266,667 0,433 Voanemba 0,103 51,667 0,660

48

C. Techniques agricoles En général, les pratiques culturales sont caractérisées par la prédominance des techniques traditionnelles.

Tableau IV-7- Pratique de la riziculture améliorée

Riziculture améliorée

(%) Zones d'intervention 17,7 Amoron'i Mania 40,0 Ambatofinandrahana 36,2 Ambositra 31,1

Fandriana 49,4

Vatovavy Fitovinany 17,2

Ifanadiana 24,4

Nosy Varika 3,2

Mananjary 4,3

Manakara Atsimo 35,6

Vohipeno 8,9

Atsimo Atsinanana 8,7

Farafangana 10,9

Vangaindrano 6,1

Androy 3,5

Beloha *

Tsihombe *

Ambovombe Androy *

Bekily 4,3

Anosy 12,0

Taolagnaro 13,5

Betroka 10,7

Amboasary Atsimo * Zones témoins 13,6 Zone des Hauts Plateaux 7,4

Zone humide 23,8

Zone sédimentaire 7,1

Zone cristalline *

Ensemble 17,4

* Basé sur moins de 10 cas

Dans le cadre de l’étude, les techniques améliorées en matière de riziculture sont l’utilisation de semences améliorées, du repiquage de semis de moins de 20 jours, du repiquage en ligne, de l’apport dematières organiques et au moins 2 sarclages durant le cycle de production.

49

Au niveau des Districts des zones enquêtées, le taux d’adoption de ces techniques par les ménages varie de 3 à 49%. Les taux les plus élevés se trouventdans les Districts de Fandriana (49,4%), d’Ambatofinandrahana (36,2%) et de Manakara (35,6%).

Tableau IV-8-Pratiques des techniques agricoles innovantes

Agriculture innovante

(%) Zones d'intervention 1,4 Amoron'i Mania 2,3 Ambatofinandrahana 8,2 Ambositra 0,0

Fandriana 0,0

Vatovavy Fitovinany 1,2

Ifanadiana 2,9

Nosy Varika 0,0

Mananjary 0,0

Manakara Atsimo 1,9

Vohipeno 0,0

Atsimo Atsinanana 1,0

Farafangana 2,0

Vangaindrano 0,0

Androy 1,3

Beloha 0,0

Tsihombe 0,0

Ambovombe Androy 2,6

Bekily 0,0

Anosy 1,4

Taolagnaro 0,0

Betroka 0,0

Amboasary Atsimo 3,8 Zones témoins 0,0 Zone des Hauts Plateaux 0,0

Zone humide 0,0

Zone sédimentaire 0,0

Zone cristalline 0,0

Ensemble 1,3

Pour les cultures sur "Tanety", la préparation du sol (labour ou trouaison) ; l’utilisation de semences améliorées ; l’apport enmatières organiques; l’entretien des cultures et les traitements phytosanitaires classifient le niveau des pratiques culturales.

50

Dans tous les Districts,le pourcentage des ménages qui arrive à respecter les itinéraires techniques est très faible (moins de 10%). Toutefois, il convient de remarquer que malgréle fait que le ménage ne pratique pas des techniques améliorées, il dispose de revenu. Ceci s’explique par le fait qu’en plus des activités agricoles, d’élevage et de pêche, qui assurent la survie et génèrent des revenus, le ménage mise beaucoup sur d’autres AGR.

Tableau IV-9.Pourcentage de perte en stockage

Perte en stockage

(%) Zones d'intervention 4,5 Amoron'i Mania 3,0 Ambatofinandrahana * Ambositra 4,1

Fandriana *

Vatovavy Fitovinany 6,8

Ifanadiana 5,7

Nosy Varika 4,1

Mananjary 9,6

Manakara Atsimo 7,8

Vohipeno *

Atsimo Atsinanana 9,0

Farafangana 10,4

Vangaindrano 5,8

Androy 3,9

Beloha 11,6

Tsihombe 6,1

Ambovombe Androy 2,6

Bekily 4,4

Anosy 3,2

Taolagnaro 4,7

Betroka 2,8

Amboasary Atsimo 1,8 Zones témoins 9,7 Zone des Hauts Plateaux 15,4

Zone humide 3,0

Zone sédimentaire 3,1

Zone cristalline 8,2

Ensemble 5,0

* Basé sur trop peu de cas

51

Le stockage proprement dit des productions est assez rare du fait de la faiblesse des récoltes. En général, les produits stockés sont les paddy, le maïs, le manioc sec, les légumineuses et l’oignon. Les pertes de stock évoquées dans le cadre de l’étude sont causées principalement par les insectes, le rat et le taux d’humidité car les moyens de stockage des ménages sont très rudimentaires. Des GCV et des silos existent dans les zones d’intervention mais le taux d’adhésion des producteurs est encore faible pour des raisons liées à l’insuffisance des productions.

Les pertes signalées par les ménages ne dépassent pas les 15% dans tous les Districts. Ce sont les ménages de Farafangana et de Beloha qui ont subi le plus de pertes (10%).

IV.1 Élevage Cinq types d’élevage sont pratiqués dans les zones d’enquête. Sur la base de la proportion des ménages qui le pratique, l’élevage de volailles est prépondérant (89,7%). Ce type d’élevage est exercé par la quasi-totalité des ménages dans 9 Districts. Mais relativement moindre à Beloha (73%) et Ambovombe Androy (66%).

Par contre, moins de la moitié (46%) de l’ensemble des ménages pratique l’élevage bovin. Cette proportion est de 37% dans les zones témoins. Les vols de bovidés qui font ravage dans tout le pays pourrait expliquer cette faible proportion. La diminution du nombre de cheptel se traduit par la location de zébus pour les travaux de piétinage en contre partie des 50% de la production (source : interviews de groupe). Toutefois, l’élevage bovin demeure très présent dans la plupart des Districts du Sud (59 à 90% des ménages).

La porciculture intéresse un pourcentage non négligeable des ménages au niveau des zones d’intervention (21%). Si le développement de cette spéculation est assez limité, les ménages des Districts de Fandriana et d’Ambatofinandrahanas’impliquent davantage dans ce type d’élevage avec une proportion avoisinant les 70%. Les ménages des Districts de Farafangana et d’Ifanadiana ne sont pas en reste (plus de 30%) et dans une moindre mesure ceux de Taolagnaro (24%).

L’élevage caprin est spécifique des Districts de l’Androy et d’Amboasary Atsimo. Ambovombe Androy détient le pourcentage le plus élevé (71%) suivi de Beloha (62%). Les éleveurs de caprin sont beaucoup moins nombreux dans les Districts de Tsihombe et de Bekily (environ 45%) et d’Amboasary Atsimo (un peu plus de 30%) et largement minoritaire à Betroka (7%). 52

Tableau IV-10- Type d’élevage pratiqué

Bovins Caprin Ovin Porcin Volailles Apiculture Pisciculture

Zones d'intervention 46,9 14,0 12,4 21,3 89,3 1,6 2,3 Amoron'i Mania 54,0 0,0 4,9 61,8 94,3 1,0 12,7

Ambatofinandrahana 40,6 0,0 5,8 66,7 89,9 0,0 4,3

Ambositra 51,4 0,0 5,4 48,6 97,3 0,0 14,9

Fandriana 65,4 0,0 3,8 69,2 94,9 2,6 16,7

Vatovavy Fitovinany 20,7 0,0 0,0 13,0 94,9 1,7 0,3

Ifanadiana 8,2 0,0 0,0 32,8 96,7 1,6 0,0

Nosy Varika 33,3 0,0 0,0 14,8 88,9 0,0 1,9

Mananjary 17,5 0,0 0,0 10,5 93,0 0,0 0,0

Manakara Atsimo 22,1 0,0 0,0 1,5 97,1 4,4 0,0

Vohipeno 34,5 0,0 0,0 3,4 98,3 0,0 0,0

Atsimo Atsinanana 28,8 0,0 1,3 27,2 92,7 6,3 0,0

Farafangana 22,9 0,0 2,1 33,3 91,7 8,3 0,0

Vangaindrano 38,9 0,0 0,0 16,7 94,4 2,8 0,0

Androy 79,5 62,5 48,0 3,7 75,6 0,2 0,0

Beloha 71,1 62,2 42,2 0,0 73,3 0,0 0,0

Tsihombe 59,3 45,8 40,7 0,0 83,1 1,7 0,0

Ambovombe Androy 90,1 71,8 54,9 5,6 67,6 0,0 0,0

Bekily 68,3 47,6 36,5 3,2 95,2 0,0 0,0

Anosy 70,1 11,3 12,5 14,0 86,1 0,5 0,0

Taolagnaro 65,2 0,0 1,4 24,6 89,9 0,0 0,0

Betroka 68,1 6,9 4,2 11,1 83,3 1,4 0,0

Amboasary Atsimo 80,0 34,0 40,0 2,0 84,0 0,0 0,0

Zones témoins 37,3 5,4 6,4 11,4 95,0 4,6 1,4 Zone des Hauts 12,0 0,0 0,0 32,0 100,0 4,0 4,0 Plateaux Zone humide 26,3 0,0 0,0 0,0 92,4 7,6 0,0

Zone sédimentaire 75,0 0,0 0,0 0,0 91,7 0,0 0,0

Zone cristalline 64,3 35,7 42,9 0,0 92,9 7,1 0,0

Ensemble 46,3 13,4 12,0 20,7 89,7 1,8 2,2

L’ovin est rencontré dans tous les Districts du Sud et d’Amoron’i Mania. Si cet élevage est assez développé dans le Sud notamment à Ambovombe Androy (55%) et partiellement à Tsihombe, Beloha, Bekily et Amboasary Atsimo (35 à 4O%) il est beaucoup plus faiblement pratiqué dans les Districts d’Amoron’i Mania. Dans le Sud Est, seul un nombre infime (2%) des ménages de Farafangana s’adonne à ce type d’élevage.

53

Les pisciculteurs sont essentiellement localisés dans les Districts d’Amoron’i Mania avec une proportion d’environ 13%. Ils ne sont que2% à Nosy Varika. Il semble que la rizipisciculture est la plus pratiquée.

L’apiculture est assez répandue bien qu’encore très faiblement pratiqué par les ménages. En effet, dans les 9 Districts (Sud Est et Hautes terres) où elle est pratiquée, la proportion des ménages qui s’y implique ne dépasse pas les 9%.

De manière générale, les Régions du Sud se distinguent dans trois types d’élevage (bovin, caprin, ovin). Tandis que l’élevage porcin fait la particularité des Régions des Hautes terres et du Sud Est.

Les principaux problèmes du secteur élevage sont relatifs à l’insécurité surtout à Betroka, à la santé animale pour le porcin, l’ovin et le caprin. La sècheresse occasionne également chaque année des pertes de cheptel (bovin, ovin, caprin) s’élevantà des centaines de têtes en particulier dans le Sud.(Source : Interview de groupe).

Concernant l’apiculture, des études ont rapporté que la varroase, une maladie virulente a causé des dégâts très importants (estimés entre 80 et 90% des ruches) dans les Hautes terres et dans la région Est.

L’élevage amélioré consiste à apporter une amélioration sur la santé animale, sur l’habitat et sur l’alimentation. Dans l’ensemble, les ménages qui s’investissent dans les techniques améliorées forment une proportion de 32% dans les zones d’intervention. Cette proportion est légèrement supérieure dans les zones témoins (35%). Apparemment, ces ménages sont concentrés dans les Districts où l’élevage porcin est le plus développé. Néanmoins, leur proportion ne dépasse pas les 50% sauf dans les Districts de Fandriana (66%) et de Vangaindrano (57%).

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Tableau IV-11- Pratique des techniques d'élevage améliorées

Techniques d’élevage

améliorées (%)

Zones d'intervention 32,1 Amoron'i Mania 53,8

Ambatofinandrahana 49,3

Ambositra 41,9

Fandriana 66,7

Vatovavy Fitovinany 32,3

Ifanadiana 42,6

Nosy Varika 27,8

Mananjary 19,3

Manakara Atsimo 33,8

Vohipeno 41,4

Atsimo Atsinanana 51,7

Farafangana 47,9

Vangaindrano 58,3

Androy 14,8

Beloha 8,9

Tsihombe 13,6

Ambovombe Androy 15,5

Bekily 17,5

Anosy 16,2

Taolagnaro 15,9

Betroka 16,7

Amboasary Atsimo 16,0

Zones témoins 34,7 Zone des Hauts Plateaux 52,0

Zone humide 45,0

Zone sédimentaire 16,7

Zone cristalline 0,0

Ensemble 32,3

IV.2 Pêche Selon les informations du Tableau 3-1 relatif aux activités économiques, les activités de pêche sont plus pratiquées dans le groupe témoin que dans les zones d’intervention avec une proportion de 12 % des ménages contre un peu moins de la moitié soit seulement 5 %, les pêcheurs étant concentrés à Nosy Varika, Bekily et dans les deux Districts de la Région Sud Est pour les zones d’intervention et Vangaindrano et Taolagnaro pour le groupe témoin.

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Concernant les mesures d’amélioration de la pêche, les pêcheurs du groupe témoin sont plus nombreux que ceux des zones d’intervention à les appliquer. En effet, pour l’utilisation d’une maille règlementée, l’application du conditionnement post-récolte et d’au moins une technique améliorée, les ménages du groupe témoin pratiquant ces mesures d’amélioration sont en proportion nettement supérieure par rapport à celle des zones d’intervention, respectivement avec 41,1 % contre 17,4 %, 13,7 % contre 1,6 % et 41,1 % contre 24,7 %.

Tableau IV-12- Caractéristiques des activités de pêche

Au moins une Toutes les Maille Equipement Respect du technique techniques

règlementée moderne Conditionnement calendrier améliorée améliorées (%) (%) post récolte (%) (%) (%) (%)

Zones d'intervention 17,4 1,8 1,6 5,6 24,7 0,0 Vatovavy Fitovinany 22,7 0,0 3,8 3,8 26,5 0,0

Atsimo Atsinanana 0,0 6,2 0,0 6,2 12,4 0,0

Zones témoins 41,1 0,0 13,7 0,0 41,1 0,0 Ensemble 20,9 1,5 3,4 4,8 27,1 0,0

Plus de la moitié de la production est destinée à la commercialisation dans les zones d’interventioncontre un peu moins de la moitié dans le groupe témoin. Pour le reste, la priorité est accordée à l’autoconsommation à raison de 30,6%, dans les zones d’intervention contre un peu moins de la moitié de cette proportion dans le groupe témoin. Par contre, un peu plus d'un tiers de la production des ménages témoins est destinée à la transformation et seulement 8,2 % dans les zones d'intervention.

Tableau IV-13. Destination des productions de la pêche

Autoconsommation Transformation Commercialisation

(%) (%) (%) Total

Zone

Zones d'intervention 30,6 8,2 61,2 100,0

Zones témoins 15,8 36,9 47,3 100,0

Ensemble 29,0 11,4 59,6 100,0

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IV.3 Services agricoles Au niveau national, l’état sanitaire du cheptel bovin est jugé satisfaisant avec un taux de vaccination contre le charbon qui atteint les 90%. En revanche, le taux de vaccination des volailles (15%) est faible (source : CFSAM 2014).

La vaccination du cheptel bovin est une pratique courante dans les zones d’enquête et les services semblent satisfaire les éleveurs. En revanche, l’efficacité des soins en matière d’élevage porcin est fortement critiquée. De même pour la santé des ovins et caprins où les services fournis sont estimés largement insuffisants. La vaccination des volailles est encore faiblement pratiquée car elle est considérée comme inefficace dans la lutte contre la peste aviaire (source : interviews de groupe).

Les demandes en services vétérinaires sont considérables dans les Districts d’Amoron’i Mania suivi de celles de Manakara Atsimo, Ambovombe Androy et de Taolagnaro. La proportion de ces demandes n’est pas pour autant moins importante dans les Districts de Betroka, Bekily, Vohipeno et Ifanadiana (53 à 59%). Dans les huit Districts restants, le pourcentage des demandeurs varie de 30 à 46%.

Dans le domaine de l’agriculture les services les plus recherchés par les ménages agricoles portent essentiellement sur la fourniture d’intrants et de matériels agricoles. Un peu plus de la moitié des ménages (59%) des zones d’intervention contre 62% dans les zones témoins sont prêts à payer ces services. Les moins avenants sont les ménages des Districts de l’Androy, de Nosy Varika et de Mananjary. En revanche, les ménages des Districts d’Ifanadiana, de Vohipeno et de Manakara Atsimo semblent les plus disposés à payer ces services avec un taux de consentement avoisinant les 90%.

Il semble que la mise en place des CSA a facilité l’accès des agriculteurs et des éleveurs aux informations à travers les représentants des Assemblées Paysannes et des Organisations Paysannes. En effet, lors des interviews de groupe, les leaders communautaires sont informés des services fournis et des activités de développement existantes dans leur localité.

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Tableau IV-14- . Consentement à payer des services agricoles Services agricoles Services vétérinaires Semences Matériel animal Montant Montant Montant Montant

% Minimum Moyenne % Minimum Moyenne % Minimum Moyenne % Minimum Moyenne Zones d'intervention 60,4 100 19 506 67,5 100 5 805 52,1 100 7 781 28,4 100 10 100 Amoron'i Mania 72,8 100 3 084 81,2 100 1 648 61,0 100 2 176 54,5 100 15 496

Ambatofinandrahana 77,2 100 1 819 84,1 100 1 093 60,8 100 1 285 63,3 1 000 13 667

Ambositra 66,3 100 6 458 71,6 300 2 652 62,5 500 3 304 37,5 100 8 879

Fandriana 75,0 100 1 469 87,2 100 1 322 60,0 300 1 895 62,5 100 19 872

Vatovavy Fitovinany 62,3 100 33 594 65,4 100 8 777 57,2 100 10 456 24,3 100 4 515

Ifanadiana 88,8 100 28 606 70,5 100 7 693 60,0 100 10 396 36,3 100 7 919

Nosy Varika 31,3 100 1 300 68,5 100 768 61,3 100 1 419 3,8 1 000 1 500

Mananjary 18,8 100 8 063 50,9 100 6 592 48,8 100 1 609 6,3 1 000 5 400

Manakara Atsimo 94,5 100 38 323 70,6 100 12 820 60,3 100 21 889 41,1 100 2 045

Vohipeno 82,1 100 56 997 65,5 100 12 325 55,1 100 11 200 35,9 100 4 421

Atsimo Atsinanana 74,9 800 23 374 66,6 1 000 7 273 48,6 300 9 788 29,1 500 9 144

Farafangana 72,2 1 000 27 658 52,1 1 000 8 385 43,1 300 3 671 27,8 800 9 529

Vangaindrano 78,2 800 18 035 91,7 1 000 6 065 55,1 400 16 318 30,8 500 8 668

Androy 40,0 100 7 014 62,8 100 4 385 37,5 100 7 709 19,7 100 10 578

Beloha 26,6 100 10 165 53,3 100 8 913 20,3 1 000 9 250 7,6 1 000 6 000

Tsihombe 32,5 100 5 104 50,8 100 1 815 33,8 100 4 604 11,3 100 1 956

Ambovombe Androy 47,4 200 7 070 67,6 100 4 819 43,6 100 8 707 25,6 200 4 367

Bekily 38,0 100 6 490 63,5 100 2 690 39,2 100 6 323 21,5 500 36 088

Anosy 54,9 100 9 518 63,6 100 4 725 53,4 100 5 558 23,7 100 13 573

Taolagnaro 59,5 100 8 689 69,6 100 3 317 51,4 100 5 938 27,0 100 5 258

Betroka 55,0 200 12 925 59,7 100 7 358 52,5 300 6 850 26,3 500 28 950

Amboasary Atsimo 50,0 100 6 879 60,0 300 3 736 56,4 100 3 998 17,9 300 5 557

Zones témoins 63,1 100 15 803 65,5 100 5 501 46,2 100 6 333 23,4 100 6 471 Zone des Hauts Plateaux 70,0 500 10 786 76,0 100 5 167 56,7 1 000 7 029 26,7 1 000 10 250

Zone humide 68,9 100 27 329 52,0 100 8 793 37,8 100 3 116 25,8 100 5 814

Zone sédimentaire 64,3 100 6 978 66,7 100 3 725 42,9 100 5 133 28,6 100 1 450

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Services agricoles Services vétérinaires Semences Matériel animal Montant Montant Montant Montant

% Minimum Moyenne % Minimum Moyenne % Minimum Moyenne % Minimum Moyenne Zone cristalline 26,7 1 000 5 000 64,3 500 3 789 46,7 500 12 929 0,0 . .

Ensemble 60,6 100 19 239 67,3 100 5 784 51,7 100 7 690 28,1 100 9 892

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IV.4 Revenus agricoles Sur le plan national, le revenu agricole annuel moyen d’un petit exploitant est de 700 000 Ar (source ENSOMD 2012-2013). Selon l’EPM, la pratique de l’agriculture procure en moyenne un revenu agricole (recettes issues des ventes et l’équivalent monétaire de l’autoconsommation) d’environ 910 000 Ar. par an et par ménage agricole au cours de l’année 2010.

Tableau IV-15- Revenus agricoles moyens

Revenu agricole

(Ar)

Zones d'intervention 973 846 Amoron'i Mania 820 267

Ambatofinandrahana 783 128

Ambositra 823 316

Fandriana 847 356

Vatovavy Fitovinany 894 218

Ifanadiana 765 690

Nosy Varika 966 426

Mananjary 992 813

Manakara Atsimo 848 647

Vohipeno 941 983

Atsimo Atsinanana 427 242

Farafangana 491 782

Vangaindrano 354 029

Androy 686 482

Beloha 574 945

Tsihombe 444 681

Ambovombe Androy 716 688

Bekily 833 865

Anosy 2 166 354

Taolagnaro 2 329 670

Betroka 2 212 756

Amboasary Atsimo 1 915 145

Zones témoins 868 660 Zone des Hauts Plateaux 675 470

Zone humide 326 468

Zone sédimentaire 2 241 325

Zone cristalline 468 408

Ensemble 966 952

Au niveau des zones d’intervention, la moyenne du revenu annuel des ménages est de 973 846 Ar. Les ménages qui ont le plus faible revenu sont concentrés dans les Districts

60

de Vangaindrano, de Farafangana et de Tsihombe. En revanche, les ménages des Districts de l’Anosy ont un revenu annuel très élevé (2 166 354 Ar) par rapport à la moyenne nationale. Les retombées positives des grands investissements touristiques et miniers (entre autres, le développement du petit commerce) pourraient expliquer cette augmentation. Par ailleurs, les producteurs ont pu bénéficier d’un meilleur prix du maïs acheté par le PAM et de l’augmentation du prix de l’oignon. Le développement du petit élevage dans la plupart des Districts des zones d’intervention est également à considérer dans l’augmentation du revenu moyen des ménages agricoles.

IV.5 Activités non agricoles Tableau IV-16- Revenu des activités commerciales

Revenu commercial (Ar)

Zones d'intervention 536 779 Amoron'i Mania 605 875

Ambatofinandrahana 284 267

Ambositra 707 722

Fandriana 571 968

Vatovavy Fitovinany 463 112

Ifanadiana 755 370

Nosy Varika 439 530

Mananjary 449 025

Manakara Atsimo 314 549

Vohipeno 518 600

Atsimo Atsinanana 774 319

Farafangana 830 571

Vangaindrano 692 640

Androy 312 851

Beloha 180 662

Tsihombe 150 670

Ambovombe Androy 401 536

Bekily 233 774

Anosy 661 426

Taolagnaro 968 350

Betroka 349 800

Amboasary Atsimo 446 157

Zones témoins 704 622 Zone des Hauts Plateaux 393 235

Zone humide 907 021

Zone sédimentaire 1 613 333

Zone cristalline 133 333

Ensemble 548 552

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Les activités générant les revenus commerciaux sont principalement par ordre de priorité, les petits commerces, l’artisanat et les ventes d’intrants. La moyenne annuelle des revenus commerciaux de l’ensemble des ménages des zones d’interventions est inferieure à celle du groupe témoin avec un écart de 167 843 Ar, soit 536 779 contre 704 622 Ar. Pour les zones d’intervention, les plus faiblesrevenus commerciaux annuelsmoyens se trouvent dans l’Androy, plus précisément dans les Districts de Beloha (180 662 Ar) et Tsihombe (150 670 Ar), et pour le groupe témoindans la zone agro- écologique cristalline avec un montant légèrement inferieur soit 133 333 Ar.Les valeurs les plus élevées ont été ainsi enregistrées pour les zones d’intervention à Taolagnaro (968 350 Ar), secondé par Farafangana (830 571) Ar et pour le groupe témoin dans la zone sédimentaire avec 1 613 333 Ar.

V. SITUATION DE LA SECURITE ALIMENTAIRE Encadré 3- Méthodologie CARI

La méthodologie CARI est conçue pour être employéepour les évaluations de sécurité alimentaire qui visent à estimer le nombre réel de ménages en insécurité alimentaire dans unepopulation cible. La méthode convient aux évaluations nationales et sous-nationales, aussi bien que des endroits plus spécifiques, tels que deshabitations de réfugiés. Pour construire la console de CARI, la console doit produire une combinaison minimale d’indicateurs de sécurité alimentaire. Il y a six combinaisonspossibles. Chaque combinaison contient : - au moins un indicateur pourmesurer la consommation courante de nourriture (c’est-à-dire, les groupesde consommation de nourriture et le déficit d'énergie denourriture) ; - au moins un indicateur mesurant la vulnérabilité économique (les indicateurs de part de dépense ou de statut de pauvreté) ; - et un indicateur de stratégie de survie. Dans les faits, la combinaison la plus utilisée est la combinaison suivante : - le score de consommation alimentaire comme mesure de la consommation courante - la part de dépense comme mesure de la vulnérabilité économique - les stratégies de survie Cette combinaison a été utilisée pour cette étude. Score de consommation alimentaire Les catégories de la consommation alimentaires sont transformées en modalités de la sécurité alimentaire :

62

- « Acceptable » devient « En sécurité alimentaire » - « Limite » devient « En insécurité alimentaire modérée » - « Pauvre » devient « En insécurité alimentaire sévère ». Part de dépenses Cet indicateur est basé sur l’hypothèse que plus l'importance de l’alimentation dans le budget global d'un ménage, est grande, plus le ménage est économiquement vulnérable. Cet indicateur est essentiellement construit en divisant toutes les dépenses de nourriture par toutes les dépenses de ménage. Cependant, un avertissement important est que le dénominateur et le numérateurdevraient inclure la valeur des nourritures autoconsommées. La part des dépenses alimentaires est ensuite recodée en modalités de la sécurité alimentaire : - < 50%devient « En sécurité alimentaire » - 50% - <65%devient « En sécurité alimentaire marginale » - 65% - <75%devient « En insécurité alimentaire modérée » - En insécurité alimentaire sévère ». Stratégies de survie L'indicateur≥ 75% de devient stratégie « de survie est dérivé d'une série de questions concernant l'expérience du ménage avec l'effort de survie et l'épuisement de capitaux pendant les 30 jours précédant l’enquête. Des réponses sont employées pour comprendre l'effort et l'insécurité auxquels font face les ménages et décriventleur capacité à considérer la productivité future. Toutes les stratégies sont classifiées dans trois grands groupes, y compris des stratégies de stress, de crise et d’urgence. - Les stratégies de stress, telles que l’emprunt d’argent ou la consommation de l'épargne, sont celles qui indiquent une capacité réduite à traiter des chocs futurs due à une réduction courante desressources ou une augmentation des dettes - Les stratégies de crise, telles que la vente des actifs servant à la production, réduisent directement la productivité future, y comprisla formation de capital humain - Les stratégies d’urgence, telles que la vente des terres, affectent laproductivité future, mais sont plus difficiles à rétablir. Les catégories de stratégies de survie sont ensuite transformées en modalités de sécurité alimentaire : - Les ménages s'engageant dans les activités économiques courantes qui n'ont cité aucune de ces stratégies sont considéréscomme en « sécurité alimentaire ». - Les ménages en « stratégie de stress » deviennent « en sécurité alimentaire marginale » - Les ménages en « stratégie de crise » deviennent « en insécurité alimentaire modérée » - Les ménages en « stratégie d’urgence » deviennent « en sécurité alimentaire sévère »

63

La situation finale du ménage par rapport à la sécurité alimentaire est l’arrondi de la moyenne des trois composantes. Il a été constaté que le questionnaire de l’étude ne permettait pas de sortir des indicateurs CARI notamment sur les stratégies de suvire et le taux global d’insécurité alimentaire. De ce fait, les résultats présentés ci-dessous sont ceux du CFSAM de 2015.

V.1 Consommation alimentaire La consommation alimentaire des ménages est évaluée sur la base du score de la consommation alimentaire des ménages (SCA). Ce score est un indicateur de la fréquence et de la qualité de la consommation alimentaire. Il est calculé à partir de : - la diversité du régime alimentaire (nombre de groupes d’aliments consommés par un ménage pendant les sept jours précédant l’enquête), - la fréquence de consommation (nombre de jours au cours desquels un groupe d’aliments a été consommé pendant les sept jours précédant l’enquête). Le score SCA est un indicateur de référence pour déterminer les groupes des ménages avec une consommation alimentaire pauvre, limite et acceptable. Les valeurs des scores ainsi calculées pour chaque ménage sont reportées sur une échelle allant de 0 à 112. Les seuils standards 21 et 35 ont été utilisés pour déterminer les trois groupes de qualité du

régime alimentaire des ménages: pauvre (≤ 21), limite (entre 21,5 et 35) et acceptable Les(≥35). Régions avec un pourcentage très élevé de ménages ayant un faible niveau de consommation alimentaire restent les Régions Androy (68,2% des ménages avec un SCA inférieur au niveau acceptable et 26,6% avec un SCA pauvre) et Anosy (61,9% des ménages avec un SCA inférieur au niveau acceptable et un SCA pauvre pour 11,5%). La situation est ressemblante par rapport aux enquêtes antérieures. Par rapport à ENSOMD 2012-2013 : on constate pour ces 2 Régions un pourcentage de consommation alimentaire non satisfaisante (pauvre ou limite) de 60 à 70%. Par rapport à CFSAM 2014, la situation est restée la même pour Androy avec un pourcentage supérieur à 70%. Par rapport à CFSAM 2015, les résultats sont similaires avec un pourcentage de 75% pour Androy (SCA pauvre pour 33%) et un pourcentage de 61% pour Anosy (avec un SCA limite à 51%).

La situation s’est nettement améliorée pour la Région Atsimo Atsinanana où le pourcentage ayant un SCA pauvre ou limite était élevé (>70%) selon le Rapport de

64

l’ENSOMD de 2012-2013, et qui a diminué à 44% au cours de cette période. Par rapport au CFSAM 2014 et 2015, les taux n’ont pas beaucoup changé avec respectivement 52% et 48%.

Les ménages avec une consommation alimentaire pauvre ou limite des 2 Régions Amoron’i Mania et Vatovavy Fitovinany ont diminué mais avoisinent encore les 30%.

Les Districts de Tsihombe (40,8% limite et 40,8% pauvre), de Beloha (38% limite et 40,8% pauvre) enregistrent les situations les plus critiques avec une consommation alimentaire pauvre très élevée, reflet de mauvaise quantité et qualité des aliments. Pour les 2 Districts Amboasary atsimo (18,8% limite et 58,8% pauvre) et Bekily (24,7% limite et 48,1% pauvre) la consommation alimentaire non satisfaisante est élevée mais elle concerne surtout la consommation limite, reflet de la mauvaise qualité des aliments.

Les zones d’intervention affichent des résultats meilleurs que ceux du groupe témoin. En effet, leur SCA est légèrement supérieur à celui de ce dernier avec 39,1 contre 37,6 et la proportion de leurs ménages ayant une qualité acceptable est nettement plus élevée avec un écart de 10 %.

Tableau V-1- Score de consommation alimentaire des ménages

Score moyen de

Qualité du régime alimentaire consommation Pauvre Limite Acceptable Total alimentaire Zones d'intervention 7,7 36,3 56,0 100,0 39,1 Amoron'i Mania 0,5 28,9 70,6 100,0 42,0 Ambatofinandrahana 0,0 45,1 54,9 100,0 38,3 Ambositra 0,0 24,7 75,3 100,0 41,7

Fandriana 1,3 21,3 77,5 100,0 44,7

Vatovavy Fitovinany 1,5 29,4 69,2 100,0 43,2

Ifanadiana 2,8 16,9 80,3 100,0 46,0

Nosy Varika 0,0 28,3 71,7 100,0 45,0

Mananjary 1,3 31,6 67,1 100,0 41,4

Manakara Atsimo 1,3 38,5 60,3 100,0 41,3

Vohipeno 1,3 26,6 72,2 100,0 44,8

Atsimo Atsinanana 4,9 39,1 56,0 100,0 40,3

Farafangana 7,2 30,4 62,3 100,0 41,1

Vangaindrano 1,6 51,6 46,8 100,0 39,2

Androy 26,6 41,6 31,8 100,0 30,7

Beloha 38,0 40,8 21,1 100,0 26,7

Tsihombe 40,8 40,8 18,4 100,0 25,1

Ambovombe Androy 16,7 38,9 44,4 100,0 34,8

65

Bekily 24,7 48,1 27,3 100,0 30,9

Anosy 11,5 50,4 38,1 100,0 35,0

Taolagnaro 2,8 49,3 47,9 100,0 37,1

Betroka 12,9 40,3 46,8 100,0 36,8

Amboasary Atsimo 18,8 58,8 22,5 100,0 31,7 Zones témoins 9,0 45,3 45,7 100,0 37,6 Zone des Hauts Plateaux 19,0 23,8 57,1 100,0 39,7

Zone humide 5,3 51,6 43,1 100,0 37,1

Zone sédimentaire 0,0 42,9 57,1 100,0 42,1

Zone cristalline 13,3 73,3 13,3 100,0 28,3

Ensemble 7,8 36,8 55,3 100,0 39,0

L’analyse sur la qualité du régime alimentaire des ménages montre que les céréales et tubercules constituent toujours l’aliment de base des ménages. La moyenne du nombre de jours de consommation est presque la même au niveau des 5 Régions, au moins une fois par jour sauf pour le District de Beloha. La consommation des produits qui sont des sources de protéines comme la viande, les poissons, les œufs et les légumineuses est faible. La majorité des ménages en consomme en moyenne une ou deux fois au plus par semaine. Les légumes sont plus consommées par les ménages (4 à 5 fois par semaine) par rapport aux fruits (1 fois par semaine). La consommation d’aliments riche en sucres, huiles et matières grasses est en moyenne de quatre fois par semaine mais moins fréquemment dans la Région Androy et Anosy par rapport aux autres Régions. La consommation de légumineuses est minime (en moyenne une fois par semaine), celle du lait et les produits laitiers est rare voire absente dans le régime alimentaire. En résumé, l’analyse du tableau de la fréquence de la consommation des aliments montre que le ménage consomme quotidiennement un aliment de base (riz, manioc ou maïs) avec des légumes (brèdes ou autres), utilisation du sel dans la préparation des aliments, et parfois de l’huile. La situation critique pour Anosy et Androy plus particulièrement les 2 Districts de Beloha et Tsihombe s’explique par la sècheresse qui a sévit dans ces Régions, choc qui a affecté 81,3% des ménages pour Beloha et 82,5% des ménages pour Tsihombe. Cette sècheresse a entrainé des conséquences néfastes sur les productions agricoles. Les décès et les maladies ont été également évoqués par une grande partie des ménages enquêtés, affectant plus de la moitié des ménages de la Région Anosy.

66

Cela témoigne de la vulnérabilité des ménages qui, suite à ces chocs, ont supporté une augmentation de leurs dépenses en alimentation et en médicaments.

Tableau V-2. Principaux groupes d'aliments consommés et fréquence de la consommation

Lait et Viande Huile et

Céréales et produits et matières Sucre et Condiments tubercules Légumineuses laitiers poisson Légumes Fruits grasses confiseries et épices Zones d'intervention 6,7 1,0 0,4 1,4 4,4 1,0 4,4 4,1 5,9 Amoron'i Mania 7,0 1,3 0,4 1,3 5,6 0,3 4,7 4,2 6,6

Ambatofinandrahana 7,0 1,0 0,2 1,1 5,8 0,5 4,0 3,5 6,5

Ambositra 7,0 1,3 0,2 1,2 5,8 0,3 5,4 4,2 6,6

Fandriana 7,0 1,6 0,7 1,6 5,3 0,2 4,8 4,6 6,6

Vatovavy Fitovinany 6,8 0,9 0,3 1,9 4,1 1,3 5,8 6,2 6,8

Ifanadiana 6,8 1,3 0,8 1,6 4,0 1,6 5,8 6,0 6,6

Nosy Varika 6,9 0,7 0,5 2,7 3,4 1,4 5,8 6,6 6,8

Mananjary 6,8 0,7 0,1 2,0 3,8 1,0 5,0 6,4 6,9

Manakara Atsimo 6,7 0,8 0,1 1,6 4,4 1,2 6,1 6,4 6,9

Vohipeno 6,7 1,1 0,4 1,9 5,3 1,1 6,6 5,4 6,8

Atsimo Atsinanana 6,8 0,8 0,3 1,7 5,1 0,7 4,9 4,0 5,9

Farafangana 6,8 0,8 0,3 1,9 5,0 0,6 5,3 4,7 5,5

Vangaindrano 6,8 0,8 0,4 1,2 5,2 0,7 4,4 2,9 6,5

Androy 6,2 1,2 0,5 0,7 2,9 1,5 2,0 1,6 4,3

Beloha 4,7 0,5 0,2 0,6 2,8 3,3 1,0 0,7 4,0

Tsihombe 5,0 0,3 0,0 0,5 2,4 4,1 1,4 1,1 3,8

Ambovombe Androy 6,8 1,7 0,7 0,7 2,7 0,4 2,7 1,9 4,7

Bekily 6,8 1,0 0,3 0,8 3,9 0,2 1,8 1,8 3,9

Anosy 6,8 0,7 0,5 1,0 4,6 1,1 3,3 2,4 5,3

Taolagnaro 6,9 0,4 0,5 1,3 5,2 1,6 4,1 2,5 6,1

Betroka 6,9 1,3 0,6 1,1 4,2 0,6 3,8 3,4 5,0

Amboasary Atsimo 6,8 0,6 0,5 0,7 4,4 1,0 2,0 1,5 4,7

Zones témoins 7,0 0,9 0,4 1,7 5,2 0,6 4,0 2,6 5,4 Zone des Hauts 7,0 1,4 0,0 1,7 5,3 0,3 4,0 3,5 5,7 Plateaux Zone humide 6,9 0,5 0,7 2,2 5,0 0,1 5,2 2,7 5,7

Zone sédimentaire 6,9 0,9 1,1 1,5 5,4 2,2 4,1 1,7 4,9

Zone cristalline 7,0 0,6 0,0 0,5 5,1 0,0 0,5 1,1 4,5

Ensemble 6,7 1,0 0,4 1,4 4,4 1,0 4,4 4,0 5,9

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V.2 Diversification alimentaire L'outil de la diversité alimentaire peut aider à comprendre si les régimes sont diversifiés, et peut également évaluer si les ménages ou les mères consomment des aliments d’un intérêt particulier (par exemple: légumes, tubercules et fruits riches en vitamine A).

Le score de diversité alimentaire consiste en un simple comptage des groupes d'aliments que la femme a consommé au cours des dernières 24 heures.

Iln’existepasdeseuilinternationalement reconnu pour définir une « bonne » ou « mauvaise » diversité alimentaire.

Tableau V-3- Score moyen de la diversification alimentaire de la femme

Pourcentage de femmes selon le nombre de groupes d'aliment consommés Score moyen de la diversification alimentaire de la femme

Moins de 4 4 à 5 6 et plus Zones d’intervention 68,5 28,3 3,2 2,9 Amoron'i Mania 65,2 33,1 1,7 3,1 Ambatofinandrahana 74,1 25,9 0,0 2,9

Ambositra 64,6 31,7 3,7 3,1

Fandriana 59,0 39,8 1,2 3,2

Vatovavy Fitovinany 51,1 42,2 6,8 3,5 Ifanadiana 50,0 40,0 10,0 3,5

Nosy Varika 41,9 44,2 14,0 3,8

Mananjary 48,1 46,8 5,1 3,7

Manakara Atsimo 59,8 39,0 1,2 3,2

Vohipeno 54,3 40,7 4,9 3,5

Atsimo Atsinanana 69,3 28,2 2,5 2,9 Farafangana 60,0 37,5 2,5 3,2

Vangaindrano 81,3 16,3 2,5 2,6

Androy 90,4 9,4 0,2 2,0 Beloha 91,3 7,5 1,3 1,8

Tsihombe 96,3 3,7 0,0 1,9

Ambovombe Androy 91,6 8,4 0,0 2,0

Bekily 81,7 18,3 0,0 2,3

Anosy 84,6 15,0 0,4 2,3 Taolagnaro 80,0 20,0 0,0 2,5

Betroka 81,3 17,5 1,3 2,6

Amboasary Atsimo 92,6 7,4 0,0 1,9

Zones témoin 68,7 29,7 1,6 2,9 Zone des Hauts Plateaux 61,3 38,7 0,0 2,9

Zone humide 69,4 26,1 4,5 3,2

Zone sédimentaire 64,3 35,7 0,0 2,6

68

Pourcentage de femmes selon le nombre de groupes d'aliment consommés Score moyen de la diversification alimentaire de la femme

Moins de 4 4 à 5 6 et plus Zone cristalline 93,3 6,7 0,0 2,1

Ensemble 68,5 28,4 3,1 2,9 Dans l’ensemble, 2 femmes enquêtées sur 3 (68,5%) ont consommémoinsde 4groupesd’aliments lejourprécédantl’enquête avec un score minime de diversité alimentaire égal à 2,9. Lerégime alimentaire de la femme est peu varié dans pratiquement toutes les Régions concernées par l’enquête, 1 femme sur 3 ont consommé 4 à 5 groupes d’aliments etune infime partie (3,2%) en ont consommé 6 groupes d’aliments et plus dans les zones d’intervention.

Dans la Région Androy et Anosy, les ménages ont un régime alimentaire extrêmement peu varié. Son score de diversité alimentaire moyen est le plus bas comparé aux autres Régions (respectivement 2,0 et 2,3).

L’alimentation de la femme est la plus diversifiée dans la Région Vatovavy Fitovinany avec un score de diversité alimentaire le plus élevé (3,5).

Tableau V-4. Consommation des différents groupes d'aliments par la femme Viandes Lait et Huile et Céréales et et produits matières tubercules Légumineuses Légumes Fruits poissons laitiers grasses Zones d’intervention 97,7 12,0 56,7 23,9 32,2 4,2 63,7 Amoron’i Mania 100,0 21,1 84,4 4,7 29,8 5,0 67,3 Ambatofinandrahana 100,0 9,9 88,9 7,4 22,2 0,0 65,4 Ambositra 100,0 23,2 89,0 4,9 30,5 2,4 64,6 Fandriana 100,0 27,7 77,1 2,4 34,9 10,8 71,1 Vatovavy Fitovinany 99,7 12,8 58,5 41,6 45,2 4,7 90,6 Ifanadiana 100,0 20,0 58,8 28,8 50,0 6,3 87,5 Nosy Varika 100,0 15,1 61,6 46,5 60,5 12,8 84,9 Mananjary 100,0 12,7 62,0 60,8 38,0 1,3 93,7 Manakara Atsimo 98,8 6,1 48,8 35,4 41,5 1,2 91,5 Vohipeno 100,0 11,1 71,6 33,3 30,9 2,5 100,0 Atsimo Atsinanana 99,5 10,9 44,2 24,8 36,5 4,8 72,5 Farafangana 100,0 12,5 51,3 27,5 42,5 3,8 81,3 Vangaindrano 98,8 8,8 35,0 21,3 28,8 6,3 61,3 Androy 89,3 9,0 42,1 19,0 14,5 2,9 23,1 Beloha 63,7 10,0 26,3 43,8 18,8 3,8 12,5 Tsihombe 80,2 6,2 25,9 55,6 4,9 0,0 21,0 Ambovombe Androy 96,4 8,4 49,4 6,0 12,0 3,6 22,9 Bekily 98,8 12,2 48,8 3,7 25,6 2,4 34,1 Anosy 99,6 6,9 57,5 5,4 21,4 3,7 38,7

69

Viandes Lait et Huile et Céréales et et produits matières tubercules Légumineuses Légumes Fruits poissons laitiers grasses Taolagnaro 98,8 5,0 65,0 5,0 26,3 3,8 48,8 Betroka 100,0 11,3 55,0 6,3 32,5 5,0 46,3 Amboasary Atsimo 100,0 4,9 51,9 4,9 6,2 2,5 21,0 Zones témoins 100,0 17,3 62,8 12,0 34,2 2,1 57,3 Zone des Hauts Plateaux 100,0 29,0 71,0 3,2 35,5 0,0 54,8 Zone humide 100,0 13,1 58,4 19,2 44,3 2,1 80,4 Zone sédimentaire 100,0 7,1 50,0 21,4 21,4 7,1 50,0 Zone cristalline 100,0 13,3 73,3 0,0 20,0 0,0 6,7 Ensemble 97,9 12,4 57,1 23,1 32,3 4,1 63,3

Le tableau suivant nous fournit une analyse des groupes alimentaires les plus et les moins représentés dans l’alimentation de la femme.

Les céréales et les tubercules restent l’aliment le plus consommé par la presque totalité des femmes (97,7%),suivis par les légumes qui sont pris par plus de la moitié des femmes (56,7%) avec un pourcentage élevé pour Amoron’i Mania (84,4%) puis l’huile est consommée par 63,7%.

Pour les aliments protéiniques, les ménages qui y ont accès représentent 1/3 des ménages enquêtés suivis par les fruits qui sont consommés par moins du tiers de la population (23,9%). Pour ces 2 catégories d’aliments, la Région de Vatovavy Fitovinany est le plus gros consommateur.

Les légumineuses sont les types d'aliments les moins consommés par 12% tandis que le lait et les produits laitiers sont consommés rarement par les ménages (4,2%)

On peut retenir de cette analyse que les carences quantitative et qualitative touchent une grande partie de la population. Il s’agit d’une situation structurelle car les données des enquêtes antérieures aboutissent à la même conclusion préoccupante.

V.3 Disponibilité et accessibilité alimentaire Le tableau suivant montre le pourcentage de ménages en insécurité alimentaire. On trouve notamment que 76 % des ménages de l’Androy vivent en insécurité alimentaire dont 32 % sévère. La situation est particulièrement alarmante) Tsihombe avec 83 % de ménages en insécurité alimentaire dont 41 % sous forme sévère.

70

Tableau V-5- Situation de sécurité alimentaire des ménages

En insécurité En insécurité En insécurité alimentaire modérée alimentaire sévère alimentaire Vatovavy Fitovinany 27,0 2,0 29,0 Mananjary 24,3 1,5 25,8 Manakara Atsimo 25,4 2,2 27,6 Vohipeno 31,1 2,0 33,1 Atsimo Atsinanana 44,0 3,0 47,0 Farafangana 35,8 2,3 38,1 Vangaindrano 51,2 3,5 54,6 Androy 44,0 32,0 76,0 Beloha 31,3 46,1 77,4 Tsihombe 42,4 40,7 83,0 Bekily 49,4 24,4 73,8 Anosy 41,0 49,0 90,0 Amboasary Atsimo 39,5 52,3 91,8

L’absence de stock au début de la période de soudure est un des facteurs qui augmentent la vulnérabilité des ménages. La grande majorité des ménages des zones d’intervention et du groupe témoin (plus de 8 sur10) se trouve dans cette situation. La zone sédimentaire du groupe témoin et deux Districts des zones d’intervention, à savoir Betroka et Taolagnaro, sont les moins affectés par cette absence de stock respectivement avec 43%, 50% et 40%. Les stocks existants du Sud sont presque tous du manioc séché de la récolte en cours, selon les dires des informateurs clés et des participants aux interviews de groupe.

Tableau V-6- Disponibilité de stock au début de la période de soudure

Ménage disposant de stock au début de la période de soudure

(%) Zones d'intervention 16 Amoron'i Mania 7

Ambatofinandrahana 6

Ambositra 10

Fandriana 6

Vatovavy Fitovinany 12

Ifanadiana 9

Nosy Varika 15

Mananjary 11

Manakara Atsimo 14

71

Ménage disposant de stock au début de la période de soudure

(%) Vohipeno 15

Atsimo Atsinanana 6

Farafangana 8

Vangaindrano 5

Androy 20

Beloha 3

Tsihombe 4

Ambovombe Androy 25

Bekily 34

Anosy 34

Taolagnaro 40

Betroka 50

Amboasary Atsimo 14

Zones témoins 16 Zone des Hauts Plateaux 3

Zone humide 11

Zone sédimentaire 43

Zone cristalline 20

Ensemble 16

VI. PAUVRETE ET VULNERABILITE DES MENAGES Dans les pays en développement, le niveau de revenu des ménages est estimé indirectement à partir de leurs consommations. Ainsi, la consommation, dite agrégée,ne se limite pas seulement aux dépenses monétaires ou en nature des ménages. Elle comprend également :

- les autoconsommations des produits agricoles et non agricoles ; - le loyer imputé pour les ménages qui vivent dans leur propre maison ; - la valeur locative des biens durables.

VI.1 Dépenses du ménage Dans l’ensemble, les dépenses alimentaires constituent 80% des dépenses monétaires du ménage. On ne constate aucune différence entre cette proportion au niveau des zones d’intervention et celle des zones témoins. Par contre, au niveau des Districts, on note que la plus faible proportion est observée chez les ménages de Beloha et d’Ambovombe Androy (75%) alors que les parts les plus élevées sont observées dans les Districts de Betroka (85%). Cette situation confirme en partie la loi d’Engel qui stipule que la part

72

des dépenses alimentaires est très élevée chez les ménages les plus pauvres et qu’elle diminue au fur et à mesure que l’on considère des ménages plus aisés.

Tableau VI-1. Part de la dépense alimentaire

Part de la dépense

alimentaire (%) Zones d'intervention 80,3 Amoron'i Mania 83,0

Ambatofinandrahana 84,1

Ambositra 82,4

Fandriana 82,6

Vatovavy Fitovinany 82,7

Ifanadiana 80,5

Nosy Varika 83,9

Mananjary 83,6

Manakara Atsimo 83,2

Vohipeno 82,6

Atsimo Atsinanana 76,4

Farafangana 77,1

Vangaindrano 75,5

Androy 76,4

Beloha 74,8

Tsihombe 75,8

Ambovombe Androy 74,8

Bekily 82,6

Anosy 81,0

Taolagnaro 81,2

Betroka 85,4

Amboasary Atsimo 76,6

Zones témoins 80,1 Zone des Hauts Plateaux 83,0

Zone humide 74,3

Zone sédimentaire 84,6

Zone cristalline 81,7

Ensemble 80,3

VI.2 Consommation et pauvreté La consommation annuelle par tête dans l’ensemble des 5 Régions s’élève à 250 000 Ariary. Il n’y a pas de différence entre la consommation des ménages vivant dans les zones d’intervention (250 000 Ariary) et celles des ménages des zones témoins (245 000 Ariary).

73

Par contre, l’analyse selon les Régions et les Districts montrent des disparités. En effet, si dans les Régions Atsimo Atsinanana, en particulier dans le District de Farafangana (341 000 Ariary), la consommation annuelle par tête moyenne est de 323 000 Ariary, dans la Région Androy, en particulier dans le District de Tsihombe (86 000 Ariary), elle n’est que de 134 000 Ariary.

Tableau VI-2. Consommation et pauvreté des ménages

Consommation moyenne annuelle par

tête (en milliers Ratio de Intensité de Extrême d'Ariary) pauvreté la pauvreté pauvreté

Zones d'intervention 250 94,9 65,5 89,2 Amoron'i Mania 218 98,7 68,0 97,1

Ambatofinandrahana 194 98,5 70,7 95,7

Ambositra 199 98,9 70,9 98,3

Fandriana 252 98,7 63,4 96,7

Vatovavy Fitovinany 294 94,8 60,4 88,9

Ifanadiana 300 95,3 60,6 90,8

Nosy Varika 303 94,3 58,6 89,7

Mananjary 344 95,2 53,8 87,3

Manakara Atsimo 261 93,5 64,8 87,3

Vohipeno 226 97,6 66,7 91,2

Atsimo Atsinanana 323 89,7 55,2 79,3

Farafangana 341 85,3 52,3 73,1

Vangaindrano 303 95,4 58,7 87,4

Androy 134 98,0 80,0 96,4

Beloha 110 98,4 84,4 96,8

Tsihombe 86 100,0 87,0 100,0

Ambovombe Androy 145 96,9 78,1 95,3

Bekily 168 98,9 75,2 96,2

Anosy 266 93,3 64,3 83,8

Taolagnaro 348 86,8 53,6 72,2

Betroka 294 95,7 60,4 84,8

Amboasary Atsimo 177 97,4 75,6 93,5

Zones témoins 245 96,5 64,8 92,6 Zone des Hauts Plateaux 253 100,0 61,8 97,3

Zone humide 229 95,7 65,4 92,6

Zone sédimentaire 372 88,3 53,8 76,7

Zone cristalline 132 100,0 80,0 100,0

Ensemble 250 95,0 65,5 89,4

74

La situation de pauvreté découle directement de la valeur de la consommation annuelle par tête. En effet, est considéré comme pauvre, tout individu dont la contre-valeur monétaire de ses consommations annuelles est en dessous du seuil de 661 363 Ariary, relativement aux prixpratiqués dans la Capitale. Pour assurer la comparabilité temporelle, ce seuil est la mise à jour de celui de l’année 2012, par le taux d’inflation dans la Capitale. Ainsi, on constate que 95 % de la population vivant dans les 5 Régions de l’étude sont classés pauvres. Tout comme pour la consommation moyenne, le ratio de pauvreté le plus élevé est observé dans la Région Androy (98%), en particulier dans le District de Tsihombe (> 99 %), tandis que la Région Atsimo Atsinanana (90%), en particulier le District de Farafangana (85%), affiche le ratio le plus faible.

Graphique VI-1. Évolution de la pauvreté

100 99 97 98 95 95 93 94 93 90 90 85 86 85

84 80

75

2010 50 2012 2015

25 Consommation annuelle par tête (Ariary) tête par annuelle Consommation

0 Amoron'i Mania Vatovavy Atsimo Atsinanana Androy Anosy Fitovinany

A l’exception d’Atsimo Atsinanana (95% en 2010, 93% en 2012 et 90% en 2015), toutes les Régions sont victimes d’une hausse du ratio de pauvreté.

L’intensité de la pauvreté, quant à elle, traduit l’écart-moyen entre la consommation des pauvres et le seuil de pauvreté. Il est de 66% pour l’ensemble des 5 Régions. Elle est le plus élevée dans la Région Androy (80%), en particulier dans le District de Tsihombe (87%).

75

Tableau VI-3. Perception de la pauvreté par les ménages

Perception de la pauvreté par les ménages (%)

Plus riche Riche Moyen Pauvre Plus pauvre

Zones d'intervention 0,0 0,5 32,7 49,1 17,6 Amoron'i Mania 0,0 0,9 41,7 46,5 10,9

Ambatofinandrahana 0,0 0,0 30,0 45,0 25,0

Ambositra 0,0 1,3 44,3 46,8 7,6

Fandriana 0,0 1,3 48,7 47,4 2,6

Vatovavy Fitovinany 0,1 0,3 39,2 48,9 11,4

Ifanadiana 0,0 0,0 38,0 45,6 16,5

Nosy Varika 0,0 0,0 51,2 35,4 13,4

Mananjary 0,0 0,0 45,0 47,5 7,5

Manakara Atsimo 0,0 1,3 27,8 62,0 8,9

Vohipeno 1,3 0,0 36,3 50,0 12,5

Atsimo Atsinanana 0,0 0,7 20,2 42,5 36,6

Farafangana 0,0 1,3 30,0 42,5 26,3

Vangaindrano 0,0 0,0 7,5 42,5 50,0

Androy 0,0 0,4 27,8 55,4 16,4

Beloha 0,0 1,3 16,3 58,8 23,8

Tsihombe 0,0 1,3 17,5 56,3 25,0

Ambovombe Androy 0,0 0,0 35,9 55,1 9,0

Bekily 0,0 0,0 25,0 52,5 22,5

Anosy 0,0 0,4 28,4 51,4 19,8

Taolagnaro 0,0 0,0 28,8 55,0 16,3

Betroka 0,0 1,3 45,6 41,8 11,4

Amboasary Atsimo 0,0 0,0 12,5 56,3 31,3

Zones témoins 0,0 0,0 32,4 50,6 17,0 Zone des Hauts Plateaux 0,0 0,0 40,0 56,7 3,3

Zone humide 0,0 0,0 15,8 59,7 24,6

Zone sédimentaire 0,0 0,0 50,0 21,4 28,6

Zone cristalline 0,0 0,0 33,3 53,3 13,3

Ensemble 0,0 0,5 32,7 49,2 17,6

Le point de vue subjectif des ménages a également une importance sur leur comportement dans la lutte contre la pauvreté. En effet, si un individu pense être déjà assez riche, il est normal qu’il ne fournisse plus assez d’effort pour sortir de la pauvreté.

A cet effet, 33% des ménages pensent appartenir à la classe moyenne, 49% à la classe des pauvres et 18% à celles des plus pauvres. Généralement, on remarque que le ratio de pauvreté subjective, c’est-à-dire le pourcentage de la population que si considère comme pauvre, est inférieur à celui de la pauvreté objective tel que défini dans la section

76

précédente. Par exemple, dans le District de Tsihombe, 56% des ménages sont classés comme pauvres, 25% comme très pauvres. Ce qui donne un ratio subjectif 81% alors que le ratio objectif est de presque 100%.

VI.3 Vulnérabilité Pour compléter l’analyse de la pauvreté, des questions sur la vulnérabilité ont été posées. Il en ressort que les principaux chocs affectant les ménages sont les maladies et les décès (38 %), l’inondation (28 %) et la sècheresse (27 %). En comparant les Régions, on constate que la sècheresse est plus fréquente au Sud (Androy et Anosy) alors que sur les Hautes Terres et le versant Est, le principal fléau est l’inondation.

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Tableau VI-4-Principaux chocs rencontrés par les ménages Insécurité Vol de Pillage Maladie Baisse des prix Hausse des prix Pluie irrégulière / Sècheresse Inondation Vent Semis tardifs Autres et violence bétails récoltes et décès aux producteurs des denrées pluie tardive Zones d'intervention 5,2 3,4 1,9 38,9 2,3 6,6 27,5 27,7 5,9 8,8 ,5 12,5 Amoron'i Mania 3,6 7,2 6,4 16,6 3,4 9,4 14,3 21,6 12,6 15,2 ,5 13,9 Ambatofinandrahana 7,5 8,8 7,5 15,0 1,3 5,0 12,5 26,3 6,3 10,0 ,0 13,8 Ambositra 1,3 11,3 1,3 21,3 5,0 11,3 13,8 23,8 11,3 18,8 ,0 11,3

Fandriana 2,5 2,5 10,0 13,8 3,8 11,3 16,3 16,3 18,8 16,3 1,3 16,3

Vatovavy Fitovinany 5,5 2,1 1,9 38,8 1,6 7,7 9,9 40,8 7,6 2,8 ,4 9,9

Ifanadiana 6,3 3,8 3,8 42,5 5,0 3,8 2,5 17,5 5,0 6,3 1,3 17,5

Nosy Varika 2,4 4,9 ,0 37,8 ,0 18,3 14,6 56,1 3,7 1,2 ,0 6,1

Mananjary 11,3 ,0 2,5 33,8 ,0 15,0 22,5 48,8 5,0 ,0 ,0 6,3

Manakara Atsimo 1,3 1,3 1,3 43,8 1,3 ,0 3,8 38,8 13,8 3,8 ,0 7,5

Vohipeno 7,5 ,0 1,3 30,0 1,3 ,0 5,0 53,8 10,0 1,3 1,3 15,0

Atsimo Atsinanana 4,5 ,5 ,0 36,1 1,1 7,5 14,7 61,0 2,7 4,6 1,4 17,6

Farafangana 5,0 ,0 ,0 31,3 ,0 7,5 8,8 63,8 3,8 6,3 2,5 22,5

Vangaindrano 3,8 1,3 ,0 42,5 2,5 7,5 22,5 57,5 1,3 2,5 ,0 11,3

Androy 2,7 1,7 1,3 44,2 2,9 3,2 70,0 ,0 5,2 18,4 ,2 9,9

Beloha 2,5 2,5 ,0 40,0 ,0 1,3 81,3 ,0 2,5 16,3 1,3 7,5

Tsihombe ,0 ,0 1,3 28,8 1,3 2,5 82,5 ,0 18,8 13,8 ,0 13,8

Ambovombe Androy 1,3 1,3 1,3 48,8 5,0 2,5 65,0 ,0 3,8 20,0 ,0 7,5

Bekily 8,8 3,8 2,5 48,8 1,3 7,5 63,8 ,0 ,0 20,0 ,0 15,0

Anosy 9,6 7,6 ,9 55,6 3,1 4,5 42,4 2,3 ,0 9,6 ,0 14,9

Taolagnaro 3,8 3,8 2,5 57,5 1,3 2,5 12,5 6,3 ,0 ,0 ,0 20,0

Betroka 18,8 13,8 ,0 51,3 8,7 3,8 47,5 ,0 ,0 16,3 ,0 10,0

Amboasary Atsimo 7,5 6,3 ,0 57,5 ,0 7,5 70,0 ,0 ,0 13,8 ,0 13,8 Zones témoins 7,9 4,4 1,1 26,7 4,9 3,2 18,3 33,7 13,2 2,7 1,6 15,5 Zone des Hauts Plateaux 20,0 6,7 3,3 16,7 ,0 ,0 ,0 26,7 23,3 3,3 ,0 10,0

Zone humide ,0 ,0 ,0 17,5 13,7 6,7 13,7 69,5 15,4 ,0 4,6 15,8

Zone sédimentaire 7,1 7,1 ,0 57,1 ,0 ,0 14,3 ,0 ,0 ,0 ,0 21,4

Zone cristalline ,0 6,7 ,0 33,3 ,0 6,7 86,7 ,0 ,0 13,3 ,0 20,0

Ensemble 5,4 3,4 1,9 38,1 2,4 6,4 26,9 28,1 6,3 8,4 ,5 12,7 78

Une autre facette de la vulnérabilité est la durée de la période de soudure. Étant définie comme la période pendant laquelle le ménage fait face à une difficulté alimentaire c’est- à-dire qu’il n’y a pas d’aliments de base habituels et qu’il n’y a pas de moyens pour s’en procurer, la période de soudure dure en moyenne 5,2 mois. Les périodes les plus longues sont observées dans la Région Androy (6,6 mois) alors que les plus courtes sont celles d’Amoron’i Mania (4,2 mois).

Tableau VI-5- Durée de la période de soudure

Période de Période soudure normale

(mois) (mois) Zones d'intervention 5,2 6,8 Amoron'i Mania 4,2 7,8

Ambatofinandrahana 4,7 7,3

Ambositra 4,0 8,0

Fandriana 4,0 8,0

Vatovavy Fitovinany 4,6 7,4

Ifanadiana 4,7 7,3

Nosy Varika 4,2 7,8

Mananjary 4,6 7,4

Manakara Atsimo 4,7 7,3

Vohipeno 4,7 7,3

Atsimo Atsinanana 5,5 6,5

Farafangana 5,6 6,4

Vangaindrano 5,5 6,5

Androy 6,6 5,4

Beloha 7,7 4,3

Tsihombe 8,0 4,1

Ambovombe Androy 6,0 6,0

Bekily 6,3 5,7

Anosy 5,3 6,7

Taolagnaro 4,9 7,1

Betroka 5,0 7,0

Amboasary Atsimo 6,1 5,9

Zones témoins 5,0 7,0 Zone des Hauts Plateaux 3,4 8,6

Zone humide 6,0 6,0

Zone sédimentaire 5,4 6,6

Zone cristalline 5,8 6,2

Ensemble 5,2 6,8

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VII. SANTE, NUTRITION ET HYGIENE Pour atteindre l’Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD) 4 qui vise la réduction de deux tiers la mortalité infantile, Madagascar a mis en œuvre le Programme National des Actions en Nutrition (PNAN II) qui s’est fixé les objectifs spécifiques suivants de 2012 à 2015 :

- Réduire et maintenir la prévalence de l’insuffisance pondérale chez les enfants de moins de 5 ans à moins de 28% ; - Réduire et maintenir la prévalence de la malnutrition aiguë à moins de 5% chez les enfants de moins de 5 ans ; - Réduire et maintenir la prévalence de la malnutrition aiguë sévère à moins de 1% chez les enfants de moins de 5 ans ; - Réduire et maintenir la prévalence de l’insuffisance de poids à la naissance à moins de 10% ; - Augmenter le taux d’allaitement maternel exclusif jusqu’à 6 mois de 51% à 65% et maintenir le taux d’allaitement maternel jusqu’à 2 ans et au-delà à plus de 98% ; - Réduire de moitié la proportion des victimes de l’insécurité alimentaire, de 65% à 43%. Il s’agit des personnes n’atteignant pas le niveau minimum d’apport calorique de 2300 Kcal par jour.

Les projets « AINA » et « ASARA » figurent parmi ceux qui contribuent à l’atteinte de ces objectifs.

La présente enquête vise à fournir non seulement des données actuelles sur la situation nutritionnelle etsanitaire mais aussi sur les pratiques d’alimentation chez le nourrisson et le jeune enfant (ANJE) ainsi que la nutrition des femmes. Elle a été réalisée parla mesure du niveau de connaissances, attitudes et pratiques des mères des enfants de moins de 2 ansen matière de santé et de nutrition.

VII.1 Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant (ANJE) Les pratiques optimales d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant ainsi que la nutrition des femmes sont les interventions les plus efficaces et les plus économiques pour assurer une bonne santé, une croissance correcte et un développement optimal de chaque enfant.

80

L’allaitement maternel et l’alimentation de complément sont deux étapes étroitement liées. En effet à partir de 6 mois, le lait maternel ne suffit plus à couvrir les besoins en énergie et en nutriments de l’enfant.

A. Allaitement initial Une mise au sein précoce, c'est-à-dire dans l’heure qui suit la naissance, provoque chez la mère l’installation rapide de la lactation. Elle permet au nouveau-né de profiter de tous les bienfaits du lait maternel, et en particulier le « colostrum » qui comporte de nombreux anticorps et protéines qui protègent le nourrisson des maladies.

Le tableau suivant donne la proportion des enfants mis au sein précocement et celle ayant reçu le colostrum. Pour évaluer la pratique de l’allaitement maternel, on a demandé aux femmes si elles avaient allaité leurs enfants nés dans les deux années ayant précédé l’enquête. On constate que la quasi-totalité des enfants ont été allaités au sein (98,3 %) quels que soient la Région.

On a ensuite demandé aux femmes le moment où leur enfant allaité avait été mis au sein pour la première fois. Par ailleurs, la majorité des enfants (91,7 %) ont été allaités dans les 24 heures qui ont suivi la naissance (92,2% pour l’EDSMD-IV 2008-2009; 91,6% pour ENSOMD 2012).

Les résultats montrent que seulement 61,1% de ces enfants ont été allaités dans l’heure qui a suivi leur naissance. Ce résultat a diminué par rapport aux résultats de l’EDSMD-IV 2008-2009 avec un taux de 72,4 % pour l’ensemble du pays : 61,1% pour la Région Vatovavy Fitovinany, 64,9% pour Atsimo Atsinanana, 65,9% pour Anosy, 81,5% pour Amoron’i Mania et 81,8% pour Androy. Par rapport au MICS 2012, les résultats sont variables : nette amélioration pour Androy (avec un taux de 43,9%), situation stable pour Anosy (47,5%), légère diminution pour Atsimo Atsinanana (47,9%.). Par rapport à ENSOMD 2012-2013, le taux d’allaitement initial n’a pas beaucoup changé à 65,8%.

La Région qui a le meilleur pourcentage d’enfants allaités dans l’heure qui a suivi la naissance est la Région Androy (72,5%). Par contre, la Région Atsimo Atsinanana et Anosy présente la proportion la plus faible avec respectivement 41% et 47,9%. Cependant, il existe des disparités d’un District à l’autre au sein d’une même Région, on enregistre les taux les plus faibles dans les Districts de Farafangana (37,1%) et Betroka (39,5%).

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Tableau VII-1- Caractéristiques de l'allaitement des enfants de 0 à 23 mois

Allaitement initial Allaitement initial dans A été allaité dans l'heure qui les 24 heures qui A reçu le colostrum

suit la naissance suivent la naissance Zones d'intervention 98,3 61,1 91,7 77,3 Amoron'i Mania 100,0 65,8 94,4 67,9

Ambatofinandrahana 100,0 72,9 95,7 64,3

Ambositra 100,0 73,2 93,0 60,6

Fandriana 100,0 54,5 94,8 76,6

Vatovavy Fitovinany 99,6 67,2 93,9 83,4

Ifanadiana 100,0 71,1 92,1 86,8

Nosy Varika 100,0 58,4 94,8 87,0

Mananjary 100,0 62,2 94,6 78,4

Manakara Atsimo 98,4 73,4 93,8 82,8

Vohipeno 100,0 72,7 95,5 81,8

Atsimo Atsinanana 98,7 41,0 90,4 78,2

Farafangana 100,0 37,1 90,0 74,3

Vangaindrano 97,0 46,3 91,0 83,6

Androy 98,9 72,5 91,9 79,8

Beloha 100,0 83,1 94,4 83,1

Tsihombe 98,7 82,1 94,9 85,9

Ambovombe Androy 98,6 75,7 91,4 81,4

Bekily 98,8 50,0 88,8 68,8

Anosy 92,4 47,9 85,2 67,8

Taolagnaro 89,2 53,8 89,2 69,2

Betroka 92,6 39,5 77,8 71,6

Amboasary Atsimo 95,6 51,5 89,7 61,8

Zones témoins 95,7 54,6 82,4 72,6 Zone des Hauts Plateaux 100,0 69,2 92,3 69,2

Zone humide 100,0 49,2 85,2 89,1

Zone sédimentaire 100,0 50,0 90,0 70,0

Zone cristalline 73,3 26,7 53,3 66,7

Ensemble 98,1 60,7 91,1 77,0

Le tableau ci-dessus présente égalementla proportion d’enfants ayant bénéficié du colostrum à leur naissance. Dans l’ensemble, 77,3%des enfants auraient reçu le colostrum. La proportion la plusélevéeestobservéedanslaRégionVatovavy Fitovinany (83,4%) tandisquelaplus faibleest notée dans celle d’Anosy avec 67,8% et d’Amoron’i Mania avec 67,9%.

82

Le comportement des mères en vue de l’allaitement initial est meilleur dans les zones d’intervention par rapport aux zones témoins pour toutes les Rgions sauf pour la Région Amoron’i Mania où l’on note peu de différence.

Dans la pratique optimale de l’allaitement maternel, le nouveau-né doit être mis au sein dans l’heure qui suit la naissance, en commençant par donner le premier lait ou le « colostrum » qui est très riche en éléments protecteurs pour le bébé. La pratique de mise au sein tardive est néfaste à la santé du nouveau-né qui pourrait recevoir en attendant d’autres liquides pouvant être, par la présence éventuelle d’agents pathogènes, à l’origine de maladies infectieuses.

Vu sa coloration jaunâtre et sa consistance, le colostrum est considéré par certaines mères comme un lait indigeste pour son enfant et qu’il faut jeter.Dans cette enquête, le pourcentage de mère donnant le colostrum à l’enfant est amélioré, nous pouvons conclure que les femmes commencent à avoirun comportement positif par rapport au colostrum qui est très important pour le nouveau-né, car il contient des éléments de défense pour l’organisme.

B. Allaitement maternel exclusif Le lait maternel contient des quantités suffisantes d’eau et de nutriments pour répondre pleinement aux besoins du nourrisson. Jusqu’à l’âge de 6mois, le bébé doit être allaité exclusivement au sein, sans eau, sans eau sucrée, jus ou thé ou tout autre liquide ou aliment.

Le tableau suivant donne la proportion des enfants nourris exclusivement au lait maternel. Environ un tiers des enfants reçoivent encore de l’eau ou d’autres liquides ou des aliments avant l’âge de 6 mois.

Dans l’ensemble, 59,3 % des enfants sont exclusivement allaités au sein jusqu’à l’âge de 6 mois. C’est dans la Région de Vatovavy Fitovinany que l’on pratique le plus l’allaitement maternel exclusif (72,3%) et c’est dans la Région Atsimo Atsinanana (45,3%) et la Région Amoron’i Mania (48,5%) que l’on en pratique le moins. Il existe également des disparités d’un District à l’autre au sein d’une même Région, on enregistre les taux les plus faibles dans les Districts de Farafangana (34%) et Ambositra (35,3%).

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Ce taux est plus élevé comparé au résultat de l’EDSMD-IV 2008-2009 (50,7 %) et au résultat de l’ENSOMD 2012 pendant lequel moins de la moitié des enfants (41,9 %) sont exclusivement allaités au sein.

L’OMS et l’UNICEF ont formulé une stratégie mondiale pour l’ANJE en 2003, qui a stipulé que « pour avoir une croissance, un développement et une santé optimaux, le nourrisson doit être allaité exclusivement au sein pendant les six premiers mois de la vie ». Pendant les 6 premiers mois, l’allaitement maternel exclusif aide également la mère à retarder la grossesse suivante.

Les mères introduisent précocement des liquides entre 0 et 6 mois dans le doute de ne pas hydrater correctement leur enfant et de peur que le lait maternel devienne insuffisant dès l’âge de 3 ou 4 mois, âge où la plupart introduise la bouillie pour leur enfant.

Au niveau national, des efforts sont encore à déployer pour l’atteinte de l’objectif fixé à 65% pour 2015. Si l’on tient compte de l’importance de l’allaitement maternel exclusif dans la survie de l’enfant, des stratégies doivent être développées et mises en œuvre pour améliorer cette situation.

Tableau VII-2- Allaitement exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois

Allaitement maternel exclusif

jusqu'à 6 mois Zones d'intervention 59,3 Amoron'i Mania 48,5

Ambatofinandrahana 55,6

Ambositra 35,3

Fandriana 52,2

Vatovavy Fitovinany 72,3

Ifanadiana 84,8

Nosy Varika 69,0

Mananjary 81,1

Manakara Atsimo 55,3

Vohipeno 68,6

Atsimo Atsinanana 45,4

Farafangana 34,0

Vangaindrano 67,7

Androy 50,1

Beloha 46,7

Tsihombe 52,5

Ambovombe Androy 41,2

Bekily 66,0

Anosy 64,2

84

Allaitement maternel exclusif

jusqu'à 6 mois Taolagnaro 58,3

Betroka 61,7

Amboasary Atsimo 72,1

Zones témoins 65,0 Zone des Hauts Plateaux 50,0

Zone humide *

Zone sédimentaire *

Zone cristalline *

Ensemble 59,6 * Basé sur trop peu de cas

C. Fréquence de l’allaitement maternel La succion joue un rôle important dans la sécrétion des 2 hormones de la lactation quiinterviennent dans la production du lait maternel et dans l’éjection de ce lait.

L’allaitement fréquent et à volonté, de jour comme de nuit, à chaque fois que le nourrisson manifeste l’envie de téter (supérieure ou égale à 10 fois) stimule la production du lait maternel.

Tableau VII-3- Fréquence de l’allaitement

Fréquence de l'allaitement Allaité actuellement < 5 fois 5 à 9 fois > ou = 10 fois A la demande Zones d'intervention 88,5 4,2 9,1 21,5 65,2 Amoron'i Mania 88,0 4,7 14,1 19,1 62,1 Ambatofinandrahana 90,0 8,6 10,0 20,0 61,4 Ambositra 85,9 5,6 14,1 7,0 73,2

Fandriana 88,3 1,3 16,9 28,6 53,2

Vatovavy Fitovinany 92,1 5,5 5,0 24,6 64,9

Ifanadiana 90,8 3,9 9,2 35,5 51,3

Nosy Varika 97,4 3,9 6,5 5,2 84,4

Mananjary 95,9 8,1 0,0 4,1 87,8

Manakara Atsimo 85,9 6,3 4,8 42,9 46,0

Vohipeno 89,4 3,1 4,6 47,7 44,6

Atsimo Atsinanana 91,4 3,6 13,4 34,1 48,9

Farafangana 97,1 2,9 12,9 32,9 51,4

Vangaindrano 83,6 4,7 14,1 35,9 45,3

Androy 85,1 2,3 9,2 6,5 82,0

Beloha 80,3 1,4 9,9 1,4 87,3

Tsihombe 83,3 2,7 13,3 5,3 78,7

Ambovombe Androy 88,6 0,0 8,7 2,9 88,4

Bekily 82,5 7,6 6,3 19,0 67,1

Anosy 82,8 3,6 9,7 24,2 62,5

85

Fréquence de l'allaitement Allaité actuellement < 5 fois 5 à 9 fois > ou = 10 fois A la demande Zones d'intervention 88,5 4,2 9,1 21,5 65,2 Amoron'i Mania 88,0 4,7 14,1 19,1 62,1 Taolagnaro 84,6 3,5 8,8 26,3 61,4

Betroka 72,8 5,5 13,7 17,8 63,0

Amboasary Atsimo 92,6 1,5 6,2 29,2 63,1 Zones témoins 93,7 1,4 10,4 29,2 59,0 Zone des Hauts Plateaux 100,0 3,8 3,8 34,6 57,7

Zone humide 96,6 0,0 7,4 42,3 50,3

Zone sédimentaire 100,0 0,0 10,0 20,0 70,0

Zone cristalline 66,7 0,0 27,3 0,0 72,7

Ensemble 88,9 4,0 9,2 22,0 64,9

Les résultats présentés dans le tableaumontrent que pratiquement 86,7 %des enfants de moins de 2 ans ont été allaités au moins 10 fois au cours des 24 heures ayant précédé l’enquête avec une proportion importante de l’allaitement à la demande (65,2%).

L’allaitement à la demande est le plus pratiqué dans la Région Androy par 82% des mères et il est le moins pratiqué dans la Région Atsimo Atsinanana (48,9%) surtout dans le District de Vangaindrano (45,3%).

Les mères allaitent plus fréquemment et à la demande de son enfant dans les zones d’intervention par rapport aux zones témoins pour toutes les Régions.

D. Introduction des aliments de complément a) Introduction des aliments de complément Al’âge de 6 mois, pourrépondreà l’évolution de ses besoins nutritionnels, le nourrisson doit recevoir des aliments de complément sûrs et adéquats du point de vue nutritionnel, tout en continuant l’allaitement jusqu’à l’âge de deux ans ou plus.

Compte tenu des recommandations qui préconisent que les enfants doivent recevoir un aliment de complément dès l’âge de 6 mois, le taux enregistré dans le tableau est faible. Seule la moitié des mères ont introduit l’aliment de complément à partir de 6 mois, l’autre moitié a donné un aliment de complément bien avant cet âge propice.

La répartition est comme suit : 44,5% des enfants ont reçu un aliment de complément avant l’âge de 6 mois, moins de la moitié des enfants (31,2%) reçoivent un aliment de

86

complément à 6 mois et une partie non négligeable (24,3%) se contente de l’allaitement maternel à plus de 6 mois.

Ce taux est relativement bas par rapport aux enquêtes antérieures où la majorité des enfants bénéficie d’une introduction d’aliments de complément au moment opportun : 89,7 % pour l’ENSOMD.

Comme expliqué précédemment, les femmes considèrent que l’introduction de la bouillie est possible à partir de 3 à 6 mois après la naissance et que l’introduction des plats solides est possible à partir de 6 mois. Elles constatent qu’à ces âges, « le lait devient insuffisant » quantitativement et qualitativement pour son enfant.

Selon leur perception, les mères n’introduisent pas les aliments en fonction de l’âge de l’enfant, ce serait les comportements et le développement psychomoteur de l’enfant qui sont reconnus comme des repères dans le processus d’alimentation, ce qui explique ce pourcentage non négligeable de l’introduction précoce des aliments.

Si l’on tient compte du fait qu’à partir de 6 mois, le lait maternel n’est plus suffisant pour couvrir tous les besoins nutritionnels des enfants, des efforts doivent être poursuivis afin que tous les enfants puissent bénéficier d’une alimentation de complément dès 6 mois.

Tableau VII-4- Age d'introduction des aliments de compléments

Age d'introduction des aliments de compléments

Moins de 6 Plus de 6 mois 6 mois exacts mois Zones d'intervention 44,5 31,2 24,3 Amoron'i Mania 41,7 41,0 17,3 Ambatofinandrahana 41,0 43,6 15,4 Ambositra 36,4 50,9 12,7

Fandriana 47,2 30,2 22,6

Vatovavy Fitovinany 40,4 22,3 37,3

Ifanadiana 41,3 23,9 34,8

Nosy Varika 46,2 19,2 34,6

Mananjary 46,9 24,5 28,6

Manakara Atsimo 32,4 23,5 44,1

Vohipeno 24,4 15,6 60,0

Atsimo Atsinanana 44,0 31,7 24,3

Farafangana 31,7 41,5 26,8

Vangaindrano 56,9 21,6 21,6

Androy 43,9 35,9 20,2

Beloha 31,5 42,6 25,9

87

Age d'introduction des aliments de compléments

Moins de 6 Plus de 6 mois 6 mois exacts mois Tsihombe 56,6 32,1 11,3

Ambovombe Androy 34,6 42,3 23,1

Bekily 66,7 17,6 15,7

Anosy 56,1 33,9 10,0

Taolagnaro 64,7 27,5 7,8

Betroka 38,2 49,1 12,7

Amboasary Atsimo 67,4 23,3 9,3 Zones témoins 32,8 43,1 24,1 Zone des Hauts Plateaux 14,3 52,4 33,3

Zone humide 33,1 51,0 15,9

Zone sédimentaire * * *

Zone cristalline * * *

Ensemble 43,7 32,0 24,3

* Basé sur trop peu de cas

b) Diversification alimentaire des enfants La diversité alimentaire est une mesure qualitative de la consommation d’aliments qui reflète l’accès des ménages à une variété d’aliments et surtout une adéquation des éléments nutritifs dans l’alimentation des enfants.

Le score de diversité alimentaire est basé sur le comptage du nombre de groupe d’aliment consommés sur une période de 24 heures. On considère qu’un enfant reçoit une alimentation diversifiée minimale quand il a reçu au moins 3 groupesalimentairesdistincts,laveilledel’enquête.

En termes de pratiques d’alimentation minimum acceptable chez les enfants âgés de 6 à 23 mois, le tableau montre que seulement 36,7 % des enfants reçoivent le nombre de groupe d’aliments minimum recommandé par jour.

La proportion la plus élevée se rencontre dans la Région Vatovavy Fitovinany avec 60,9 % et la moins élevée se rencontre dans la Région Androy avec 13,1% avec un pourcentage le plus bas dans le District de Beloha.

Par rapport aux enquêtes antérieures, la proportion des enfants ayant un régime alimentaire minimale est variable selon les Régions. Pour ENSOMD 2012, la proportion est de 30,9% dans l’ensemble avec un taux les plus bas pour pour Androy à 14,3% et

88

19% pour Anosy. Par rapport aux données de l’EDSMD-IV, les données ne sont pas comparables car le nombre minimum de groupes d’aliments n’est pas le même pour les enfants allaités et non allaités (au moins 3 ou 4 groupes d’aliments).

Dans cette analyse, il s’agit d’une mesure qualitative de la consommation des aliments des enfants mais ne précise pas la quantité de nourriture consommée.

Le régime de l’enfant varie selon les saisons et certains aliments peuvent être disponibles en grande quantité mais de courte durée selon les Régions (Ex : fruits saisonniers).

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Tableau VII-5- Enfants de 6 à 23 mois bénéficiant d’un régime alimentaire minimal acceptable

Proportion d’enfants de 6 à 23 mois bénéficiant d’un

régime alimentaire minimale acceptable

Zones d'intervention 36,7 Amoron'i Mania 39,1

Ambatofinandrahana 17,5

Ambositra 52,7

Fandriana 38,9

Vatovavy Fitovinany 60,9

Ifanadiana 65,2

Nosy Varika 70,4

Mananjary 51,0

Manakara Atsimo 62,9

Vohipeno 52,2

Atsimo Atsinanana 36,5

Farafangana 41,5

Vangaindrano 31,4

Androy 13,1

Beloha 5,4

Tsihombe 10,7

Ambovombe Androy 14,8

Bekily 17,3

Anosy 17,9

Taolagnaro 23,5

Betroka 18,2

Amboasary Atsimo 10,9

Zones témoins 39,0 Zone des Hauts Plateaux 42,9

Zone humide 50,3

Zone sédimentaire *

Zone cristalline *

Ensemble 36,9 * Basé sur trop peu de cas

c) Consommation des aliments riches en micronutriments Les micronutriments ont été particulièrement reconnus comme étant essentiels à la santé de la mère et des enfants nécessaires à une croissance saine, à un bon développement et au maintien d’un bon état de santé.

Dans cette étude, d’autres indicateurs ont étécalculés comme le pourcentage des enfants consommant de la vitamine A de source végétale ou animale (légumes et tubercules

90

riches en vitamine A ou légumes verts à feuilles sombres ou des fruits riches en vitamine A ou des œufs ou du lait et des produits laitiers) ainsi que le pourcentage des enfants consommant des aliments riches en fer (comme la viande et les abats, les poissons). Notons que certains aliments sont à la fois riches en fer, en vitamine A et en protéines comme les abats. Les indicateurs ci-dessus sont calculés en additionnant le nombre de ménages ou des personnes qui ont consommé l'un des groupes alimentaires énumérés dans le questionnaire.

Tableau VII-6- Consommation des aliments riches en micronutriments

Aliments

riches en Aliments Vitamine A riches en fer Zones d'intervention 68,0 26,7 Amoron'i Mania 86,0 24,7 Ambatofinandrahana 82,5 10,0 Ambositra 90,9 36,4

Fandriana 83,3 22,2

Vatovavy Fitovinany 79,6 41,4

Ifanadiana 80,4 47,8

Nosy Varika 77,8 53,7

Mananjary 74,5 35,3

Manakara Atsimo 85,7 34,3

Vohipeno 82,6 30,4

Atsimo Atsinanana 66,1 33,6

Farafangana 73,2 41,5

Vangaindrano 58,8 25,5

Androy 43,2 7,9

Beloha 32,1 7,1

Tsihombe 26,8 3,6

Ambovombe Androy 50,0 7,4

Bekily 50,0 13,5

Anosy 63,8 17,9

Taolagnaro 64,7 25,5

Betroka 65,5 21,8

Amboasary Atsimo 60,9 4,3 Zones témoins 74,2 30,0 Zone des Hauts Plateaux 71,4 23,8

Zone humide 87,4 51,0

Zone sédimentaire * *

Zone cristalline * *

Ensemble 68,4 26,9

91

d) Consommation d’aliments riches en vitamine A La vitamine A joue un rôle essentiel dans le fonctionnement du système immunitaire et sa carence entraine chez les enfants un affaiblissement de leurs capacités de résistance pour lutter contre les maladies.

La stratégie à long terme réside dans la promotion de la consommation d’aliments riches en vitamine A. Le tableau montre les pourcentages d’enfants de 6-23 mois qui ont consommé des aliments riches en vitamine A au cours des 24 heures qui ont précédé l’enquête.

Le pourcentage des enfants ayant consommé des aliments riches en Vitamine A, a diminué et se trouve à 68%alors qu’au niveau national, ce taux est de 78,7%.

Selon les résultats, le taux est un peu plus élevé pour la Région Amoron’i Mania (86%) et Vatovavy Fitovinany (79,6%). C’est surtout la population de la Région Androy qui a peu d’accès à ces aliments.

Pour ces aliments riches en vitamine A, on estime que les ménages ruraux bénéficient d’un bon accès à ces aliments surtout à travers les légumes à feuilles vertes foncé...

e) Consommation d’aliments riches en Fer Le fer est indispensable au bon fonctionnement de l’organisme. La carence en fer provoque l’anémie.

La stratégie à long terme réside dans la promotion de la consommation d’aliments riches en fer. Le tableau montre les pourcentages d’enfants de 6-23 mois qui ont consommé des aliments riches en fer au cours des 24 heures qui ont précédé l’enquête.

Le pourcentage des enfants ayant consommé des aliments riches en fer est de 26,7%alors que le niveau national qui est de 48,7%.

Selon les résultats de l’étude, le taux est un peu plus élevé par rapport aux autres Régions dans la Région Vatovavy Fitovinany (41,4%) et Atsimo Atsinanana (33,6%).

VII.2 Santé de la mère et de l’enfant A. Vaccination des enfants L’Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD) 4 vise à réduire la mortalité infantile de deux tiers entre 1990 et 2015. La vaccination joue un rôle clé dans l’atteinte de cet objectif.

92

Parmi les objectifs nationaux que Madagascar s’est assigné, le secteur vaccination s’est fixé l’objectif d’atteindre une couverture d’au moins 90% au niveau national et d’au moins 80% dans tous les Districts sanitaires.

Conformément aux recommandations de l'OMS, un enfant doit recevoir une vaccination par le BCG pour le protéger contre la tuberculose ; trois doses de DTC HepB hib pour le protéger contre la diphtérie, le tétanos, coqueluche, hépatite B, haemophilus ; quatre doses de vaccin contre la poliomyélite, et une vaccination contre la rougeole à partir de l'âge de 9 mois. Le vaccin HepB contre l’hépatite B et le vaccin Hib contre les méningites sont inclus dans le PEV de routine en les combinant avec les vaccins DTC.

Depuis 2012, un nouveau vaccin contre le pneumocoque (PCV10) a été introduit à Madagascar et plus récemment le vaccin ROTA contre la gastroentérite ainsi que le VPI (vaccin injectable contre la poliomyélite) ont été récemment intégrés dans le PEV de routine. D’après le calendrier vaccinal, tous ces vaccins doivent être administrés avant l’âge de 12 mois.

Dans la collecte des données sur les vaccinations des enfants, les mères ont été invitées à présenter des cartes de vaccination ou des carnets de santé pour les enfants de moins de cinq ans, sinon, en cas d’indisponibilité de ces supports, les déclarations des mères ont été enregistrées. Les informations ci-dessous relatives à la situation des vaccinations au cours de la première année de la vie tiennent ainsi compte de ces deux sources.

Conformément à ces recommandations, un enfant est complètement vacciné lorsqu’il a reçu toutes les doses de vaccins cités ci-dessus.

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Tableau VII-7- Vaccination avant le premier anniversaire des enfants de 12-23 mois A été A été complètement A été A été complètement A été complètement A été vacciné avant le complètement vacciné avant le complètement vacciné avant le Effectif des complètement Effectif des premier anniversaire vacciné selon la premier anniversaire vacciné dans premier enfants vacciné selon le enfants selon le carnet de déclaration de la selon la déclaration de l’ensemble anniversaire dans carnet de santé santé mère la mère l’ensemble Zones d'intervention 53,8 46,0 831 52,7 45,4 464 55,2 46,7

Amoron'i Mania 61,5 51,1 119 59,8 52,1 90 66,7 48,2

Ambatofinandrahana 72,5 57,5 27 70,0 60,0 20 * *

Ambositra 69,1 56,4 44 69,2 56,4 31 68,8 56,3

Fandriana 48,1 42,6 48 46,5 44,2 38 54,5 36,4

Vatovavy Fitovinany 56,7 48,9 274 52,0 46,1 182 66,0 54,4

Ifanadiana 67,4 60,9 63 68,8 59,4 44 64,3 64,3

Nosy Varika 29,6 22,2 58 26,5 20,6 36 35,0 25,0

Mananjary 62,7 47,1 73 51,6 45,2 44 80,0 50,0

Manakara Atsimo 62,9 60,0 56 53,8 50,0 42 88,9 88,9

Vohipeno 60,9 60,9 25 60,0 60,0 16 * *

Atsimo Atsinanana 51,1 48,2 120 51,8 45,5 55 50,5 50,5

Farafangana 51,2 51,2 61 47,4 47,4 28 54,5 54,5

Vangaindrano 51,0 45,1 59 56,5 43,5 27 46,4 46,4

Androy 48,0 40,2 182 50,5 42,7 72 46,3 38,5

Beloha 51,8 42,9 29 * * 45,5 36,4

Tsihombe 42,9 33,9 31 37,1 25,7 19 52,4 47,6

Ambovombe Androy 50,0 44,4 87 54,5 50,0 36 46,9 40,6

Bekily 44,2 32,7 34 47,1 35,3 11 42,9 31,4

Anosy 51,5 41,4 136 48,4 37,0 65 54,3 45,4

Taolagnaro 58,8 41,2 49 44,4 25,9 26 75,0 58,3

Betroka 52,7 45,5 47 62,5 58,3 21 45,2 35,5

Amboasary Atsimo 41,3 37,0 40 38,1 28,6 18 44,0 44,0

Zones témoins 43,4 32,9 55 48,3 33,9 26 39,3 32,1

Zone des Hauts Plateaux 52,4 33,3 23 50,0 33,3 13 55,6 33,3

Zone humide 49,7 41,1 18 * * 30,1 30,1

Zone sédimentaire * * * * * *

Zone cristalline * * * * * *

94

A été A été complètement A été A été complètement A été complètement A été vacciné avant le complètement vacciné avant le complètement vacciné avant le Effectif des complètement Effectif des premier anniversaire vacciné selon la premier anniversaire vacciné dans premier enfants vacciné selon le enfants selon le carnet de déclaration de la selon la déclaration de l’ensemble anniversaire dans carnet de santé santé mère la mère l’ensemble Ensemble 53,2 45,2 886 52,5 44,8 489 54,0 45,6

95

Tableau VII-8. Vaccination des enfants de 12-23 mois selon le type de vaccin reçu

Pourcentage d'enfants ayant reçu: Tous Polio a la Polio Polio Polio DTCHepBHib DTCHepBHib DTCHepBHib ROTA ROTA PCV les BCG naissance 1 2 3 1 2 3 1 2 PCV 1 PCV 2 3 VPI Rougeole vaccins Zones d'intervention 83,2 80,8 89,3 84,4 77,0 89,7 84,8 76,8 85,5 50,8 88,6 84,1 76,5 65,1 48,3 53,8 Amoron'i Mania 92,3 89,3 99,3 97,9 95,1 98,6 97,3 94,4 91,5 71,6 97,3 97,3 94,4 65,1 62,5 61,5

Ambatofinandrahana 97,5 97,5 100,0 97,5 97,5 100,0 97,5 97,5 97,5 75,0 97,5 97,5 97,5 80,0 70,0 72,5

Ambositra 92,7 92,7 100,0 100,0 96,4 98,2 98,2 94,5 94,5 72,7 96,4 98,2 94,5 78,2 67,3 69,1

Fandriana 88,9 81,5 98,1 96,3 92,6 98,1 96,3 92,6 85,2 68,5 98,1 96,3 92,6 44,4 53,7 48,1

Vatovavy Fitovinany 87,0 84,4 96,4 93,7 87,1 97,1 94,1 86,7 94,9 63,1 96,1 94,1 87,0 72,5 51,8 56,7

Ifanadiana 89,1 84,8 100,0 97,8 93,5 100,0 97,8 93,5 97,8 60,9 95,7 97,8 91,3 73,9 65,2 67,4

Nosy Varika 85,2 81,5 87,0 79,6 70,4 90,7 81,5 68,5 85,2 59,3 90,7 81,5 72,2 59,3 29,6 29,6

Mananjary 88,2 88,2 98,0 98,0 96,1 98,0 98,0 96,1 96,1 58,8 98,0 98,0 96,1 90,2 66,7 62,7

Manakara Atsimo 85,7 85,7 100,0 97,1 82,9 100,0 97,1 82,9 100,0 68,6 100,0 97,1 82,9 57,1 42,9 62,9

Vohipeno 84,8 76,1 95,7 95,7 93,5 95,7 95,7 93,5 95,7 78,3 95,7 95,7 93,5 82,6 45,7 60,9

Atsimo Atsinanana 89,7 88,4 90,6 85,5 78,9 90,6 85,5 78,9 88,1 43,0 90,6 85,5 78,9 73,9 57,8 51,1

Farafangana 85,4 82,9 85,4 82,9 75,6 85,4 82,9 75,6 80,5 39,0 85,4 82,9 75,6 65,9 51,2 51,2

Vangaindrano 94,1 94,1 96,1 88,2 82,4 96,1 88,2 82,4 96,1 47,1 96,1 88,2 82,4 82,4 64,7 51,0

Androy 76,0 74,1 81,3 70,4 57,9 81,6 71,0 57,9 78,8 30,5 80,0 68,9 56,9 53,2 41,1 48,0

Beloha 87,5 89,3 82,1 71,4 60,7 80,4 71,4 60,7 78,6 21,4 78,6 71,4 60,7 58,9 60,7 51,8

Tsihombe 66,1 60,7 85,7 80,4 62,5 89,3 83,9 64,3 82,1 44,6 83,9 78,6 60,7 50,0 53,6 42,9

Ambovombe Androy 75,9 74,1 83,3 68,5 59,3 83,3 68,5 59,3 81,5 31,5 83,3 66,7 59,3 57,4 33,3 50,0

Bekily 75,0 73,1 71,2 65,4 48,1 71,2 65,4 46,2 69,2 23,1 69,2 63,5 44,2 40,4 32,7 44,2

Anosy 71,9 68,6 76,0 71,5 64,4 77,2 72,8 65,0 68,2 41,8 75,3 71,5 63,8 58,4 29,9 51,5

Taolagnaro 76,5 74,5 84,3 84,3 80,4 84,3 84,3 80,4 78,4 52,9 84,3 84,3 80,4 72,5 37,3 58,8

Betroka 69,1 61,8 67,3 58,2 47,3 70,9 61,8 49,1 52,7 30,9 65,5 58,2 45,5 40,0 16,4 52,7

Amboasary Atsimo 69,6 69,6 76,1 71,7 65,2 76,1 71,7 65,2 73,9 41,3 76,1 71,7 65,2 63,0 37,0 41,3

Zones témoins 73,9 73,9 90,6 83,9 74,6 90,6 83,9 74,6 88,3 48,6 90,6 83,9 74,6 70,4 45,9 43,4 Zone des Hauts Plateaux 61,9 61,9 95,2 90,5 81,0 95,2 90,5 81,0 95,2 57,1 95,2 90,5 81,0 76,2 47,6 52,4

Zone humide 91,4 91,4 91,4 91,4 91,4 91,4 91,4 91,4 91,4 57,6 91,4 91,4 91,4 91,4 75,5 49,7

Zone sédimentaire * * * * * * * * * * * * * * * *

Zone cristalline * * * * * * * * * * * * * * * *

96

Pourcentage d'enfants ayant reçu: Tous Polio a la Polio Polio Polio DTCHepBHib DTCHepBHib DTCHepBHib ROTA ROTA PCV les BCG naissance 1 2 3 1 2 3 1 2 PCV 1 PCV 2 3 VPI Rougeole vaccins Ensemble 82,6 80,4 89,4 84,4 76,8 89,8 84,7 76,7 85,7 50,7 88,7 84,1 76,4 65,4 48,1 53,2

97

Le taux de couverture vaccinale des enfants de 12-23 mois pour l’ensemble des 5 Régions est de 53,8%. Par ailleurs, 46 % des enfants ont été complètement vaccinés selon le calendrier recommandé, c’est-à-dire avant l’âge de 12 mois. Une variation de la couverture vaccinale est également observée selon les Région: la Région Androy affiche le taux de couverture le plus faible (48 %), tandis que la Région Amoron’i Mania montre le taux de couverture vaccinale le plus élevé (61,5 %).

Les résultats montrent que 52,7% des enfants de 12-23 mois ont été complètement vaccinés d’après les informations provenant du carnet de vaccination et le reste d’après les renseignements fournis par la mère.

En termes de vaccination, les indicateurs des zones d’intervention sont meilleurs que ceux du groupe témoin pour les enfants de moins de 2 ans.

Parrapport aux 3 enquêtes antérieures, il y eut une améliorationpour certaines Régions concernées par cette étude. Pour l’EDSMD-IV 2008-2009, le taux de couverture vaccinaleétait de 62% dans l’ensemble mais a connu d'importantes variations suivant les Régions ; Androy (30,1%), Anosy (26,8%), Atsimo Atsinanana (31,3%) ont présenté les taux les plus bas rencontrés. Pour ENSOMD 2012, le taux de couverture vaccinaleétait de 51% dans l’ensemble avec des variations régionales : Androy (31%), Anosy (37%) et Atsimo Atsinanana (37%). Pour MICS 2012,le taux de couverture vaccinaleétait de 33,4% dans l’ensemble : Androy (38,9%), Anosy (32,1%) et Atsimo Atsinanana (44,2%).

On constate que :

83,2% des enfants de 12-23 mois ont reçu le vaccin BCG et 80,8% ont reçu la dose de Polio 0, 2 vaccins qui sont donnés en principe à la naissance.

Pour le vaccin anti-poliomyélite la première dose a été administrée à 89,4 pourcent, et une baisse des taux d’administration est constatée au fur et à mesure qu’on avance pour les doses suivantes : 84,4 pourcent pour la seconde dose et 76,8 pourcent pour la troisième dose.

Le même scénario de déperdition est observé pour le DTCHepBHib, pour lequel 89,8 pourcent des enfants de 12-23 mois ont reçu la première dose ; 84,7 pourcent la 2ème dose et 76,7 pourcent pour la troisième dose.

98

Il en est de même pour le ROTA, la première dose a été administrée à 85,7 pourcent, et une importante baisse des taux d’administration est constatée pour la dose suivante : 50,7 pourcent.

Même scénario de déperdition pour le PCV 10, pour lequel 88,7 pourcent des enfants de 12-23 mois ont reçu la première dose ; 84,1 pourcent la 2ème dose et 76,4 pourcent pour la troisième dose.

Seulement48,1 pourcent des enfants de 12-23 mois aient reçu le vaccin anti-rougeoleux avant l’enquête, la proportion reste inférieure par rapport à celle du BCG.

En conséquence, le pourcentage d'enfants qui ont reçu tous les vaccins recommandés avant leur premier anniversaire est encore faible. Les mères sont généralement assidues pour la vaccination de leurs enfants à la naissance et les 10 semaines qui suivent cette naissance. Au fur et à mesure que son enfant grandit, elles deviennent insouciantes sur son état de santé.

Les parents ont beaucoup de difficulté à faire administrer à leurs enfants le dernier vaccin anti-rougeoleux à 9 mois d’où ce taux de couverture très faible à seulement 48,1%.

Cette situation traduit une accessibilité encore faible aux services de vaccination et peut être en relation avec les problèmes d’accessibilité des centres de santé, notamment pendant la saison des pluies. Aussi certaines mères pensent que l’immunité de leurs enfants est probablement acquise après la deuxième dose de chaque type de vaccin.

La sensibilisation doit être continuée sans relâche afin d’augmenter encore le nombre d’enfants complètement couvert pour lutter contre certaines maladies qui sont susceptibles d’aggraver en conséquence la malnutrition des enfants.

B. Consultations prénatales Le suivi des femmes enceintes au cours des consultations permet une meilleure compréhension de la croissance et du développement du fœtus, permet également de prévenir les risques et les complications lors de l’accouchement.

Pour être efficaces, les soins prénatals doivent être effectués à un stade précoce de la grossesse et doivent se poursuivre avec une certaine régularité jusqu’à l’accouchement. L’OMS recommande, au moins quatre visites prénatales à intervalles réguliers pendant la grossesse.

99

Le tableau 6-9 présente les données relatives au nombre de visites prénatales effectuées par les femmes enceintes, et le stade de la grossesse à la première visite.

Tableau VII-9. Consultations prénatales

A effectué la première visite avant

A effectué au le 4ème mois A effectué au moins une de grossesse moins 3 CPN CPN (%) (%) (%) Zones d'intervention 89,0 35,5 71,5 Amoron'i Mania 91,4 20,2 75,8

Ambatofinandrahana 97,5 16,0 84,0

Ambositra 82,9 20,7 67,1

Fandriana 94,0 22,9 77,1

Vatovavy Fitovinany 91,1 38,8 71,7

Ifanadiana 97,5 48,8 77,5

Nosy Varika 91,9 27,9 67,4

Mananjary 82,3 29,1 65,8

Manakara Atsimo 91,5 43,9 70,7

Vohipeno 95,1 46,9 84,0

Atsimo Atsinanana 90,5 27,8 76,2

Farafangana 90,0 30,0 80,0

Vangaindrano 91,3 25,0 71,3

Androy 84,0 37,3 68,3

Beloha 81,3 37,5 62,5

Tsihombe 92,6 37,0 81,5

Ambovombe Androy 83,1 39,8 67,5

Bekily 81,7 30,5 64,6

Anosy 86,7 46,8 66,7

Taolagnaro 91,3 55,0 77,5

Betroka 76,3 26,3 50,0

Amboasary Atsimo 91,4 56,8 70,4

Zones témoins 86,9 32,9 74,5 Zone des Hauts Plateaux 67,7 16,1 48,4

Zone humide 95,5 27,5 84,9

Zone sédimentaire 100,0 64,3 92,9

Zone cristalline 93,3 46,7 86,7

Ensemble 88,9 35,3 71,7

La majorité des mères (89%) ont effectué au moins une CPN dispensée par un personnel qualifié au cours de sa grossesse avec un pourcentage élevé pour les Régions Amoron’i Mania (91,4%), Vatovavy Fitovinany (91,1%) et Atsimo Atsinanana (90,5%).

100

Le pourcentage des mères ayant effectué aumoins 3 visites sur les 4 recommandées est de 71,5%. Il existe une déperdition du taux de couverture de soins prénatals de 17,5% au fur et à mesure du déroulement de la grossesse avec un taux plus accentué pour les 2 Districts de Nosy Varika (24,5%) et Betroka (26,3%).

En ce qui concerne le stade de la grossesse à la première visite, on constate que dans seulement 35,5% des cas, la première visite s’est déroulée avant le quatrième mois de la grossesse avec un taux très bas pour la Région Amoron’i Mania (20,2%).

Par rapport aux références nationales, le taux de couverture en soins prénatals est relativement stable depuis 2008 avec une proportion de 86,3 % pour l’EDSMD-IV (dont 40,7% ont effectué au moins 3 visites) et 82% pour ENSOMD 2012 (dont 35,6% ont effectué au moins 3 visites), pour les 3 Régions concernées par MICS 2012, les donnéessont légèrement inférieures (77%).

Dans la majorité des cas, les femmes enceintes sont convaincues que la CPN offre certaines interventions indispensables à sa santé et à celle de leurs bébés. Par contre la première visite prénatale est effectuée à un stade tardif de la grossesse (4 mois et plus).

Il semble important de convaincre les femmes d’effectuer une CPN précoce et de renouveler leurs visites fréquemment, ainsi que de suivre les recommandations concernant les vaccinations et prises de médicament.

C. Accouchement et soins postnatals L’accroissement de la proportion de naissances au niveau des structures sanitaires est un facteur important dans la réduction des risques pour la santé maternelle et infantile. Pour cela, il est importantd’assurer que les femmes aient un accès facile et abordable à une assistance qualifiée à l’accouchement.

Les soins post natals sont dispensés aux femmes ayant accouché et aux nouveau-nés dans les semaines qui suivent l’accouchement. Ce programme permet de suivre l’état de santé de la mère et de dépister les problèmes liés aux suites de l’accouchement (saignements, infection puerpérale, fistule vésico-vaginale,…).

Les programmes de maternité sans risque ont récemment commencé à placer une importance accrue sur les soins postnatals, en recommandant que toutes les femmes et les nouveau-nés bénéficient d’un soin postnatal dans les deux jours suivant l’accouchement.

101

Le tableau 6-10 présente la répartition en pourcentage des femmes ayant accouché dans une structure de santé, selon la personne apportant son assistance pendant l’accouchement et celles qui ont suivi la consultation postnatale.

Tableau VII-10- Accouchement et consultations post-natales

A accouché dans A accouché avec l'assistance A effectué au un centre de d'un professionnel de santé moins une CpoN santé (%) (%) (%) Zones d'intervention 40,3 45,0 48,7 Amoron'i Mania 43,6 43,9 51,2 Ambatofinandrahana 68,1 69,6 71,0 Ambositra 24,6 26,1 37,7

Fandriana 41,3 40,0 48,0

Vatovavy Fitovinany 29,7 37,8 49,2

Ifanadiana 40,3 50,0 58,3

Nosy Varika 26,7 22,7 33,3

Mananjary 21,2 19,2 34,6

Manakara Atsimo 19,0 41,4 58,6

Vohipeno 54,7 68,8 65,6

Atsimo Atsinanana 42,5 48,3 46,5

Farafangana 37,3 44,8 41,8

Vangaindrano 50,0 53,3 53,3

Androy 52,0 56,2 53,2

Beloha 39,6 41,7 27,1

Tsihombe 60,0 53,3 63,3

Ambovombe Androy 55,6 66,7 64,4

Bekily 47,1 48,5 41,2

Anosy 48,1 48,5 42,6

Taolagnaro 60,4 60,4 45,3

Betroka 39,4 42,4 43,9

Amboasary Atsimo 45,3 43,8 39,1 Zones témoins 19,8 20,7 33,2 Zone des Hauts Plateaux 0,0 0,0 11,1

Zone humide 31,2 33,9 51,1

Zone sédimentaire 50,0 50,0 60,0

Zone cristalline 7,1 7,1 14,3

Ensemble 38,9 43,4 47,6

Pour l’ensemble des cinq Régions, 40,3% des naissances ont eu lieu dans un établissement de santé, ce qui suppose que plus de la moitié des femmes ont accouché à domicile. Près de 45% de ces naissances ont été assistées par un personnel qualifié.

102

La Région Vatovavy Fitovinany a la proportion la plus faible d’accouchements dans un établissement de santé avec un taux de 29,7 % (même situation qu’en 2012 avec un taux le plus bas de 12,7%) tandis que la Région Androy a la proportion la plus élevée (52%).

Par rapport aux références nationales, le taux d’accouchement dans un centre de santé s’est amélioré avec une proportion de 35,3 % pour l’EDSMD-IV (dont 44% ont bénéficié de l’assistance d’un professionnel de santé) et 38% pour ENSOMD 2012 (dont 44,3% ont bénéficié de l’assistance d’un professionnel de santé), et 23,5% pour les 3 Régions concernées par MICS 2012 (dont 28,5 % ont bénéficié de l’assistance d’un professionnel de santé).

Il est constaté que parmi les femmes qui ont accouché, 48,7 % ont effectué au moins une consultation postnatale après l’accouchement.

Ces résultats montrent qu’il faut continuer à sensibiliser les mères afin de les pousser à aller accoucher dans un établissement sanitaire, ceci en vue de réduire la mortalité maternelle.

Au niveau des 5 Régions concernées par l’enquête, les femmes enceintes sont très nombreuses à suivre les consultations prénatales mais plus de la moitié opte pour les accouchements à domicile à l’aide des accoucheuses traditionnelles ou « matrones ».

Parmi les problèmes qui limitent l’accès des mères aux soins de santé, elles ont évoqué certains obstacles :

- absence de moyens financiers nécessaires à l’achat des médicaments ; - l’éloignement des centres de santé par rapport à leur domicile surtout pour les zones enclavées ; - la disponibilité des prestataires souvent absents à leur poste de travail ; - l’insécurité dans les localités ; - le fait que le prestataire ne soit pas une femme.

Ceci est confirmé par les rapports d’activités des centres de santé, la consultation post natale est moins fréquente par rapport au nombre d’accouchement et aux consultations prénatales. En général, après l’accouchement, la mère ne revient au centre qu’en cas de maladies ou pour la vaccination de son enfant.

103

VII.3 Hygiène et assainissement A. Hygiène corporel a) Lavage des mains L'étude a fait ressortir que dans les zones d'étude que la proportion des mères des zones d’intervention (39,0%) qui se lavent les mains au savon avant de nourrir leurs enfants est légèrement supérieure à celle des mères du groupe témoin (32,3 %). Il y a de grandes disparités dans les zones d’intervention, car les taux varient de 3,8% à Beloha à 67,1% à Manakara Atsimo. Les faibles niveaux du taux qui sont enregistrés dans l’Androy s'expliquent en grande partie par l’insuffisance de l’eau dans cette Région selon les dires des répondants au questionnaire Ménage et des participants aux interviews de groupe. Face à cette pénurie de l’eau, la priorité de son usage est accordée à l’alimentation. Par exemple, à Beloha 26,3 % des ménages utilisent l’eau pour la cuisine et la boisson contre 3,8 % pour le lavage des mains.

Tableau VII-11- Mères qui se lavent les mains au savon avant de nourrir leurs enfants

Mères qui se lavent les mains au savon avant de

nourrir leurs enfants (%) Zones d'intervention 39,0 Amoron'i Mania 46,8 Ambatofinandrahana 40,7 Ambositra 36,6

Fandriana 60,2

Vatovavy Fitovinany 47,7

Ifanadiana 37,5

Nosy Varika 26,7

Mananjary 46,8

Manakara Atsimo 67,1

Vohipeno 60,5

Atsimo Atsinanana 46,6

Farafangana 57,5

Vangaindrano 32,5

Androy 14,0

Beloha 3,8

Tsihombe 8,6

Ambovombe Androy 18,1

Bekily 15,9

Anosy 34,8

Taolagnaro 45,0

Betroka 17,5

Amboasary Atsimo 39,5

104

Mères qui se lavent les mains au savon avant de

nourrir leurs enfants (%) Zones témoins 32,3 Zone des Hauts Plateaux 22,6

Zone humide 54,0

Zone sédimentaire 28,6

Zone cristalline 0,0

Ensemble 38,6

b) Douche Tableau VII-12- Membres du ménage qui prennent une douche par jour

Membres du ménage qui prennent une

douche par jour Zones d'intervention 58,8 Amoron'i Mania 6,7

Ambatofinandrahana 5,8

Ambositra 4,4

Fandriana 9,7

Vatovavy Fitovinany 66,3

Ifanadiana 56,9

Nosy Varika 71,8

Mananjary 63,7

Manakara Atsimo 69,8

Vohipeno 75,3

Atsimo Atsinanana 85,0

Farafangana 86,5

Vangaindrano 83,1

Androy 54,0

Beloha 30,6

Tsihombe 49,7

Ambovombe Androy 57,7

Bekily 67,4

Anosy 67,1

Taolagnaro 88,7

Betroka 56,9

Amboasary Atsimo 55,2

Zones témoins 61,1 Zone des Hauts Plateaux 16,9

Zone humide 81,1

Zone sédimentaire 85,0

Zone cristalline 73,6

Ensemble 58,9

105

La majorité des membres des ménages de zones d'étude prend une douche par jour sauf dans la Région Amoron'i Mania pour laquelle, moins d'un sur dix membres de ménages prend une douche par jour.

Selon les données recueillies sur le terrain, cette douche est hebdomadaire pour la plupart des enquêtés. Cela pourrait s’expliquer par le climat froid caractéristique de la Région.

B. Hygiène du foyer a) Accès à l’eau potable Tableau VII-13- Ménages qui utilisent l'eau potable pour la cuisine et la boisson

Ménages qui utilisent l'eau potable pour la cuisine et

la boisson Zones d'intervention 31,3 Amoron'i Mania 33,9

Ambatofinandrahana 47,5

Ambositra 26,3

Fandriana 30,0

Vatovavy Fitovinany 22,4

Ifanadiana 18,8

Nosy Varika 11,0

Mananjary 5,0

Manakara Atsimo 45,0

Vohipeno 32,5

Atsimo Atsinanana 34,8

Farafangana 33,8

Vangaindrano 36,3

Androy 42,1

Beloha 26,3

Tsihombe 7,5

Ambovombe Androy 58,8

Bekily 40,0

Anosy 32,7

Taolagnaro 52,5

Betroka 45,0

Amboasary Atsimo 0,0

Zones témoins 25,6 Zone des Hauts Plateaux 30,0

Zone humide 43,9

Zone sédimentaire 0,0

Zone cristalline 0,0

Ensemble 30,9

106

Dans le cadre de cette étude, l'eau est considérée potable lors qu'elle provient d'un robinet, d'un forage ou puits à pompe, d'un puits protégé et d'une source protégée. Dans l'ensemble de zones d’intervention, le taux d'accès à l'eau potable des zones d’intervention (31,3 %) est plus élevé que dans le groupe témoin (25,6 %) où il est nul dans les zones humide et sédimentaire. Seuls Taolagnaro (52,5 %) et Ambovombe Androy (58,8 %) ont des taux supérieurs à la moyenne nationale qui est de 44,9% (EPM 2010). Les réalisations des nombreux projets en termes d’infrastructures d’eau potable dans le Sud notamment dans ces deux Districts expliquent cette situation malgré la sècheresse qui y sévit. Pour le taux nul du District d’Amboasary, aucun FKT concerné par l’étude ne dispose de borne fontaine ou de forage. Dans le Fokontany d’Ezambe des bassins en maçonnerie existent pour la collecte des eaux de pluie mais ils ne sont pas protégés Ceci explique qu’aucunménageenquêté de ce District n’a déclaré avoir accès à l'eau potable.

b) Lavage de la vaisselle au savon Tableau VII-14- Ménages qui font la vaisselle avec du savon

Ménages qui font la vaisselle avec du savon Zones d'intervention 35,5 Amoron'i Mania 29,3 Ambatofinandrahana 20,0 Ambositra 33,8

Fandriana 32,5

Vatovavy Fitovinany 44,0

Ifanadiana 56,3

Nosy Varika 43,9

Mananjary 38,8

Manakara Atsimo 41,3

Vohipeno 35,0

Atsimo Atsinanana 48,9

Farafangana 62,5

Vangaindrano 31,3

Androy 13,8

Beloha 1,3

Tsihombe 13,8

Ambovombe Androy 18,8

Bekily 11,3

Anosy 33,5

Taolagnaro 45,0

Betroka 23,8

Amboasary Atsimo 30,0

107

Ménages qui font la vaisselle avec du savon Zones témoins 33,4 Zone des Hauts Plateaux 30,0

Zone humide 55,8

Zone sédimentaire 14,3

Zone cristalline 6,7

Ensemble 35,3

C. Hygiène de l’environnement a) Utilisation des latrines améliorées Tableau VII-15- Ménages qui utilisent des installations d'assainissement adéquates

Ménages qui utilisent des installations d'assainissement adéquates

Zones d'intervention 3,2 Amoron'i Mania 1,7 Ambatofinandrahana 1,3 Ambositra 2,5

Fandriana 1,3

Vatovavy Fitovinany 1,9

Ifanadiana 3,8

Nosy Varika 1,2

Mananjary 0,0

Manakara Atsimo 2,5

Vohipeno 1,3

Atsimo Atsinanana 3,0

Farafangana 2,5

Vangaindrano 3,8

Androy 3,0

Beloha 0,0

Tsihombe 2,5

Ambovombe Androy 3,8

Bekily 3,8

Anosy 7,7

Taolagnaro 11,3

Betroka 3,8

Amboasary Atsimo 7,5 Zones témoins 3,5 Zone des Hauts Plateaux 0,0

Zone humide 2,1

Zone sédimentaire 14,3

Zone cristalline 0,0

Ensemble 3,2

108

Dans le cadre de cette étude, les installations d'assainissement suivantes sont considérées adéquates:

- Toilette avec chasse d'eau ou connectée à système d'égouts, - Latrines améliorées ventilées / Latrines améliorées auto-aérées, - Latrines à fosses avec dalle lavable, - Toilettes améliorées à compostage.

Dans l'ensemble de zones d'étude aussi bien dans les zones d’intervention que dans le groupe témoin, le taux d'accès aux installations d'assainissement est relativement faible, car il ne dépasse pas 14,3 % (zone sédimentaire du groupe témoin) et se situe bien en dessous de la moyenne nationale valant 20%. L’utilisation de latrines est pourtant une pratique courante dans la majorité des Fokontany suite aux actions de sensibilisation sur le CLTS menée par de nombreux intervenants dans les 22 Régions de Madagascar, notamment dans le cadre des activités financées par le Fonds d’Appui à l’Assainissement (FAA). Mais le passage vers l’utilisation de latrines améliorées est encore une rareté.

b) Gestion des ordures ménagères Tableau VII-16- Ménages qui gèrent correctement leurs déchets ménagers

Ménages qui gèrent correctement leurs déchets ménagers (%) Zones d'intervention 28,5 Amoron'i Mania 98,2 Ambatofinandrahana 100,0 Ambositra 97,5

Fandriana 97,5

Vatovavy Fitovinany 21,8

Ifanadiana 38,8

Nosy Varika 11,0

Mananjary 2,5

Manakara Atsimo 32,5

Vohipeno 18,8

Atsimo Atsinanana 11,1

Farafangana 10,0

Vangaindrano 12,5

Androy 6,1

Beloha 2,5

Tsihombe 3,8

Ambovombe Androy 7,5

109

Ménages qui gèrent correctement leurs déchets ménagers (%) Bekily 7,5

Anosy 25,9

Taolagnaro 25,0

Betroka 21,3

Amboasary Atsimo 31,3 Zones témoins 50,6 Zone des Hauts Plateaux 93,3

Zone humide 34,0

Zone sédimentaire 28,6

Zone cristalline 20,0

Ensemble 30,0 Les ménages se débarrassent de leurs ordures ménagères selon les méthodes suivantes :

- les brûler dans une fosse, - les brûler à ciel ouvert, - les enterrer, - les laisser dans la nature.

Dans le cadre de cette étude, la gestion correcte des ordures consiste soit à les brûler dans une fossesoit à les enterrer. Ces bonnes pratiques ne sont pas encore entrées dans les habitudes de tous les ménages. On note toutefois qu’elles sont plus pratiquées dans le groupe témoin que dans les zones d’intervention avec des proportions valant respectivement la moitié et 28,5 %. Des disparités existent aussi entre les tendances régionales concernant ces bonnes pratiques, par exemple les proportions ne dépassent pas 7,5 % dans les Districts d’Androy alors que la quasi-totalité des ménages (97,5 % à Ambositra et Fandriana) et même la majorité à Ambatofinandrahana gèrent correctement leurs ordures.

La majorité des ménages adoptent au moins une bonne pratique d’hygiène et de nutrition dans les 17 Districts d’intervention. On note toutefois que cette majorité est très forte sauf dans les Districts de Beloha et Tsihombe où elle ne dépasse pas les 2/3. La proportion des ménages se trouvant dans cette bonne situation est supérieure de 7 points par rapport à celle des zones d’intervention.

110

Tableau VII-17- Ménages qui adoptent au moins une bonne pratique d’hygiène et de nutrition

Ménages qui adoptent au moins une bonne pratique d’hygiène et de nutrition (%) Zones d'intervention 87,5 Amoron'i Mania 100,0

Ambatofinandrahana 100,0

Ambositra 100,0

Fandriana 100,0

Vatovavy Fitovinany 85,7

Ifanadiana 85,0

Nosy Varika 79,3

Mananjary 83,8

Manakara Atsimo 91,3

Vohipeno 88,8

Atsimo Atsinanana 92,8

Farafangana 95,0

Vangaindrano 90,0

Androy 72,6

Beloha 53,8

Tsihombe 63,8

Ambovombe Androy 77,5

Bekily 82,5

Anosy 92,6

Taolagnaro 96,3

Betroka 91,3

Amboasary Atsimo 90,0

Zones témoins 94,8 Zone des Hauts Plateaux 93,3

Zone humide 100,0

Zone sédimentaire 92,9

Zone cristalline 86,7

Ensemble 88,0

VII.4 État nutritionnel des enfants de moins de 6 à 59 mois Les résultats présentés dans ce chapitre sont basés sur les nouvelles normes de croissancemondiales de l’OMS pour le nourrisson et l’enfant de moins de cinq ans (WHO Multicenter Growth Reference Study Group, 2006).

Troisindicesexprimésenunitésd’écart-typeparrapportàlamédianedecettepopulationde référence et utilisant les mesures du poids et de la taille en combinaison avec l’âge, permettent de déterminer l’état nutritionnel des jeunes enfants :

111

1.L’indice « poids pour âge » permet d’évaluer l’insuffisance pondérale. Elle combine à la fois le retard de croissance et l’émaciation,mais sa valeur en tant qu`indiceest limité car il ne permet pas de différencierles deux formes de malnutrition.

2.L’indice« taillepourâge »mesureleretarddecroissance,communémentappelé malnutrition chronique. Ilscorrespondent à une inadéquation de la croissance en taille par rapport à l’âge.

3.L’indice « poids pour taille »correspondàunecarencedupoidsparrapportàlataille.Cetteformede malnutrition est la conséquence d’un déficit alimentaire et/ou de maladies récentes,qui a entraîné unepertedepoidsrapideetdoncreflètel`étatnutritionnelactueldel`enfant.

A. L’insuffisance pondérale L’insuffisance pondérale est définie comme un poids-pour- âgeinférieuràmoinsde2écarts-typedelamédianedestandardOMS(moinsde3 écarts type correspondent à une insuffisance pondérale sévère).

Dans l’ensemble, l’insuffisance pondérale affecte 25,4 % des enfants de moins de 5 ans, dont 6,9 % sous sa forme sévère.

Les Régions les plus touchées sont Amoron’i Mania (31,7%) et Vatovavy Fitovinany (30,7%). Les résultats ont révélé que parmi les 5 Régions enquêtées, la Région Androy est la moins touchée (16% dont 3,8 % dans la forme sévère).

L’insuffisance pondérale a diminué au niveau de certaines Régions par rapport à l’ENSOMD 2012 où le taux global est à 32,4% dont 8,9 % sous forme sévère. La Région Amoron’i Mania présente le taux le plus élevé avec 43,9% dont 13,1% sous forme sévère après la Région de Vakinakaratra. Une nette diminution est également notée pour les 3 Régions : Vatovavy Fitovinany avec un taux de 30,7% contre 38,2%, Atsimo Atsinanana avec un taux de 21,2% contre 33,6% et Androy avec un taux de 16% contre 21,6% (il est à noter que pour Androy, son taux est le plus élevé des 22 Régions enquêtées après la Région de DIANA à 17,8%). Par contre le taux n’a pas beaucoup changé pour la Région d’Anosy (26,2% contre 26,6%) mais la forme sévère s’est améliorée.

Par rapport aux taux d’insuffisance pondérale (TIP) des 4 Régions concernées (sauf pour la Région Anosy où les activités du PNNC-SEEC ont cessé pendant un certain temps et n’ont repris qu’au mois de Juillet 2015), les résultats dans l’ensemble sont similaires, par

112

contre les données sont variables au sein d’une même Région suivant les Districts, les Communes et les Fokontany. Il y a une variation également suivant les périodes en fonction de la disponibilité et l’accessibilité à certains aliments.

A l’exception de la Région d’Androy, malgré cette amélioration par rapport à la situation de 2012, les autres Régions présentent une prévalence dépassant le seuil d’endémie sévère défini par l’OMS (20%). Dans la Région d’Amoron’i Mania, la prévalence de l’insuffisance pondérale dépasse le seuil d’endémie très sévère qui est de 30% selon l’OMS.

Le taux d’insuffisance pondéral est utilisé largement pour le suivi régulier de l’état nutritionnel de l’enfant et il est sensible aux variations saisonnières.

Tableau VII-18- Taux d’insuffisance pondérale (Poids pour âge)

Poids- pour-âge Pourcentage Pourcentage inférieur à -2 inférieur à -3 ET ET Zones d'intervention 25,4 6,9 Amoron'i Mania 31,7 7,4 Ambatofinandrahana 30,6 10,2 Ambositra 26,3 3,9

Fandriana 36,7 8,9

Vatovavy Fitovinany 30,7 7,5

Ifanadiana 29,6 5,6

Nosy Varika 45,3 15,6

Mananjary 24,2 4,8

Manakara Atsimo 29,6 6,2

Vohipeno 25,7 8,6

Atsimo Atsinanana 21,2 5,0

Farafangana 33,3 5,9

Vangaindrano 9,9 4,2

Androy 16,0 3,8

Beloha 20,0 7,5

Tsihombe 14,0 2,8

Ambovombe Androy 15,6 4,2

Bekily 16,3 1,0

Anosy 26,2 10,4

Taolagnaro 14,7 6,7

Betroka 30,6 13,0

Amboasary Atsimo 31,5 10,9 Zones témoins 26,3 8,8 Zone des Hauts Plateaux 36,7 6,7

Zone humide 25,9 10,1

113

Poids- pour-âge Pourcentage Pourcentage inférieur à -2 inférieur à -3 ET ET Zone sédimentaire 10,0 0,0

Zone cristalline 20,8 16,7

Ensemble 25,5 7,0 B. Le retard de croissance Le retard de croissance est défini comme une taille-pour-âge inférieure à moins 2 écarts typedelamédianedesstandardOMS(moinsde3écartstypecorrespondentàunretardde croissance sévère).

Le tableau 6-19 présente les pourcentages d’enfants accusant un retard de croissance ou souffrant de malnutrition chronique. Ce retard de croissance mesure les conséquences d’une alimentation inadéquate pendant une longue durée.

Tableau VII-19- Malnutrition chronique

Taille-pour-âge Pourcentage Pourcentage inférieur à -2 inférieur à -3 ET ET Zones d'intervention 48,2 21,0 Amoron'i Mania 64,8 30,8 Ambatofinandrahana 65,3 24,5 Ambositra 61,8 30,3

Fandriana 67,1 34,2

Vatovavy Fitovinany 49,7 23,7

Ifanadiana 49,3 23,2

Nosy Varika 46,9 21,9

Mananjary 39,3 23,0

Manakara Atsimo 56,8 24,7

Vohipeno 54,5 27,3

Atsimo Atsinanana 48,0 18,1

Farafangana 49,0 21,6

Vangaindrano 47,1 14,7

Androy 38,4 14,6

Beloha 25,0 12,5

Tsihombe 40,6 9,4

Ambovombe Androy 41,1 16,8

Bekily 38,9 14,7

Anosy 46,0 19,1

Taolagnaro 39,1 14,5

Betroka 46,2 20,4

Amboasary Atsimo 51,7 21,8 Zones témoins 43,5 21,8

114

Taille-pour-âge Pourcentage Pourcentage inférieur à -2 inférieur à -3 ET ET Zone des Hauts Plateaux 50,0 26,7

Zone humide 60,8 30,0

Zone sédimentaire 22,2 11,1

Zone cristalline 20,8 8,3

Ensemble 47,9 21,0

Dans l’ensemble, la prévalence de la malnutrition chronique est de 27,2% dans sa forme modérée et21 % dans sa forme sévère. Ainsi, la moitié des enfants de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance (malnutrition chronique) et le seuil critique des 40% est dépassé pour les 5 Régions concernées par l’étude.

LaRégionlaplusaffectéeestlaRégion Amoron’i Mania : 64,8% dans sa forme modérée dont 30,8 % dans sa forme sévère. La situation dans cette région est la même au cours des 2 enquêtes précédentes.

LaRégionAndroy est la moins affectée avec un taux de 38,4% dans sa formemodérée dont 14,6 % dans sa forme sévère.

Graphique VII-1- Évolution de la malnutrition chronique globale depuis 2008 :

80 70 60 50 Malnutrition chronique EDSMD 40 2008-2009 30 Malnutrition chronique 20 ENSOMD 2012 10 Malnutrition chronique 0 Situation de référence 2015

115

Graphique VII-2- Tendance de la malnutrition chronique modérée etsévère depuis 2008

60

50

40

30 Médiane -3ET Médiane -2ET 20

10

0 EDSMD 2008-2009 ENSOMD 2012 Situation de référence 2015

Par rapport aux enquêtes antérieures, ce taux de malnutrition chronique dans l’ensemble n’a pas beaucoup changé, il est plutôt stable : pour L’EDSMD-IV il est de 50 % dont 26% dans sa forme sévère, pour l’ENSOMD 2012 il est de 47,3% dont 18,1% sous sa forme sévère.

Le retard de croissance traduit un état de malnutrition à long terme et n’est pas influencéparlasaisondelacollectedesdonnées.Cetypedemalnutritionn’estpastoujours visible dans une population.

C. L’émaciation L’émaciation estdéfiniecommeunpoids-pour-tailleinférieuràmoinsde2écarts- typedelamédianedes standard OMS (moins de 3 écarts type correspondent à une émaciation sévère).

L`émaciationest influencée par la saisonpendant laquelle la collecte des données s`est effectuéeetdonton devrait tenir compte lors de l’analyse etde lacomparaisonpar rapportaux autres enquêtes.

Dans l’ensemble, l’émaciation touche 8,4 % des enfants de moins de 5 ans dont 2,4 % dans sa forme sévère. La Région la plus affectée est la Région Atsimo Atsinanana avec un taux de 10,4% dont 2,6% pour la malnutrition sévère.

116

Par rapport aux enquêtes antérieures, dans l’ensemble, le taux de malnutrition aiguë globale n’a pas beaucoup changé, il est similaire : pour l’EDS 2008 il est de 8,2 %, pour l’ENSOMD 2012 il est de 8,7 %.

Il est à noter que la collecte des données a été effectuée pendant la période de soudure.

Ces résultats montrent que malgré les actions et toutes les stratégies mis en œuvre, des efforts doivent être davantage consentis au niveau de chaque partenaire pour l’atteinte des objectifs.

Tableau VII-20- Malnutrition aiguë

Poids-pour-taille Pourcentage Pourcentage Pourcentage inférieur à -2 inférieur à -3 supérieur à + ET ET 2 ET Zones d'intervention 8,4 2,4 2,6 Amoron'i Mania 8,5 0,9 1,0 Ambatofinandrahana 3,9 0,0 0,0 Ambositra 7,9 2,6 1,3

Fandriana 11,4 0,0 1,3

Vatovavy Fitovinany 8,3 1,9 4,3

Ifanadiana 6,9 0,0 4,2

Nosy Varika 22,2 4,8 4,8

Mananjary 9,7 4,8 0,0

Manakara Atsimo 2,4 0,0 6,0

Vohipeno 4,5 1,5 7,5

Atsimo Atsinanana 10,4 2,6 2,1

Farafangana 17,3 3,8 0,0

Vangaindrano 4,1 1,4 4,1

Androy 7,6 3,3 1,8

Beloha 15,2 6,3 1,3

Tsihombe 4,6 0,0 2,8

Ambovombe Androy 7,5 4,3 1,1

Bekily 5,8 1,9 2,9

Anosy 8,2 3,2 1,9

Taolagnaro 4,0 1,3 4,0

Betroka 12,0 4,6 0,9

Amboasary Atsimo 7,8 3,3 1,1 Zones témoins 10,2 3,2 4,2 Zone des Hauts Plateaux 10,3 6,9 3,4

Zone humide 12,9 0,0 5,0

Zone sédimentaire 0,0 0,0 10,0

Zone cristalline 13,0 4,3 0,0

Ensemble 8,5 2,5 2,7

117

CLASSIFICATION DE LA SITUATION NUTRITIONNELLE (OMS, 2000)

118

VIII. REHABILITATION DES PISTES L'enquête relative au coût moyen et à la vitesse moyenne roulée s'est déroulée du 11 au 15 Septembre 2015.

Les pistes concernées par l'enquête englobent les Régions d'Anosy et d'Androy selon la carte qui a été donnée par l’USCP et les axes touchés sont :

- Taolagnaro - Vangaindrano - - - Ambovombe - Betroka - Ambovombe - Tsihombe - - Bekily - Andalatanosy - - Bekily

Les personnes interviewées sont :

- la Direction Régionale Travaux Publics (DRTP) d’Anosy - la DRTP d’Androy - les entreprises d'exécution des travaux - des responsables des projets AINA et ASARA sur terrain

Trois catégories de personnes ont pu être enquêtées avec le questionnaire "Transport" :

- les transporteurs des marchandises, ils louent leurs camions aux particuliers et se font payer selon le trajet et l'état des routes - les transporteurs commerçants, ils transportent leurs propres marchandises ainsi que celles des autres commerçants. Le prix de transport est fixé au kilogramme entre deux agglomérations - les commerçants ambulants, ils vont vendre dans les marchés communaux hebdomadaires, utilisant soit le taxi-brousse local, soit les camions des autres commerçants - les transporteurs des Régions d'Anosy et d'Androy sont basés à Taolagnaro, Amboasary Sud, Ambovombe et Bekily.

Les travaux en cours sont effectivement en chantier. Le degré d'achèvement se situe entre 30% et 80% selon nos personnes ressources. De visu, le tronçon RN 10 vers est le plus avancé dans son achèvement.

119

Le prix du transport se pratique d'une agglomération à une autre et en fonction du poids au kilogramme.

Le tarif est relativement élevé étant donné l'état des routes très détériorés. Ce prix a des conséquences négatives sur le prix de vente des produits agricoles des paysans.

Tableau VIII-1- Vitesse moyenne et coût moyen du transport

N° Tronçon Coût moyen Vitesse moyenne Phase

1 BEKILY-BELONDO 1000,0 10,0 DEMARRAGE 2 BEKILY-AMBOVOMBE 900,0 16,1 REHABILITATION 3 BEKILY-BEKITRO 1120,5 8,0 REHABILITATION CROISEMENT RN10- 4 ANTARITARIKA 833,0 35,0 REHABILITATION CROISEMENT BELAY- 5 ANTARITARIKA 800,0 33,0 REHABILITATION 6 TSIVORY-BESAKOA 909,0 16,0 REHABILITATION 7 AMBOASARY--BESAKOA 657,0 15,2 PREVISION PREVISION- 8 AMBOASARY-TSIVORY 678,5 14,1 REHABILITATION 9 EBAKIKA-ESAMA 2352,0 11,6 REHABILITATION 10 ESAMA-VANGAINDRANO 1351,0 13,7 PREVISION PREVISION- 11 TAOLAGNARO- 1043,0 12,0 REHABILITATION 12 ANKARIEKA- 1606,5 5,6 PREVISION 13 CROISEMENT RN13-AMBATOABO 1250,0 16,8 PREVISION 14 ANKARIEKA-AMBATOABO 1200,0 16,8 PREVISION

120

IX. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

IX.1 Conclusions générales La première conclusion est la confirmation de l’extrême pauvreté des ménages des zones de l’étude, non seulement des zones d’intervention mais aussi du groupe témoin. En effet, le ratio de pauvreté dépasse 93 % sauf pour Farafangana et Betroka où il vaut respectivement 85,3 % et 86,8 %.

Ensuite, les aléas climatiques s’ajoutent à cette pauvreté et constituent un important frein au développement en accentuant la vulnérabilité des ménages. Dans les zones très arides à subarides, les ressources en eau constituent une contrainte importante pour le développement de ces zones car la faible pluviométrie réduit la production agricole et la sécurité alimentaire n’est pas alors assurée. De plus il y a une concurrence entre les besoins en eau pour l'agriculture et les besoins en eau de consommation quotidienne. Selon les enquêtes, les ménages priorisent l'utilisation de l'eau potable pour l'alimentation au détriment de l'hygiène.

Par contre, dans les zones littorales l'abondance de ressources en eau présente une menace pour la sécurité alimentaire car l'inondation provoque la détérioration des productions agricoles.

Dans les deux cas, l’insuffisance des denrées alimentaires réduit la possibilité d’appliquer les bonnes pratiques nutritionnelles comme la diversification alimentaire.

Concernant les activités économiques, l’application des techniques améliorées et la multiplication des sources de revenus ne constituent pas encore des pratiques courantes aussi bien dans les zones d’études que pour le groupe témoin. En effet, la proportion de l’ensemble des ménages qui appliquent ces techniques ne dépasse même pas le quart pour l’élevage et même pas le dixième pour les cultures vivrières.

IX.2 Conclusions et recommandations sur la sécurité alimentaire Il existe une interdépendance entre l’agriculture et la sécurité alimentaire.

Cette situation est prouvée par l’analyse duprofildeconsommationalimentairedes ménages enquêtés.Lasolutionreposedonc surl’encouragement de la population à produire et à consommer leurs propres produits mais aussi de résoudre les problèmes d’accès àl’alimentation.

121

Différents problèmes sont liés aux différentes exploitations d’après les données des interviews de groupe.

La faiblesse de la productivité Agricole (agriculture, élevage et pêche) peut être attribuée à de multiples causes sous-jacentes qui sont constatées par les ménages eux- mêmes. Les plus cités sont les problèmesenvironnementaux, le manquedefinancement et lesproblèmes d’insécurité.

Les problèmes environnementaux : Lesaléasclimatiques(cyclone,sècheresse,inondation, pluies tardives et irrégulières),les maladiesdes plantes etle ravage par les insectes (criquets,etc.) sont les facteurs principaux quiont eu une influence sur les activités agricoles. Le rendement accuse une baisse progressive et la production agricole ne suffit plus pour l’autoconsommation, même la part destinée à la semence est consommée.

L’enclavement esttrèsfréquent dans ces Régions surtout au niveau des Communes. Les routes sont impraticables pour certaines zones pendant une partie de l’année, surtout pendant la saison des pluies. La marche à pied est le moyen de déplacement habituel pour une grande partie de la population et le transport des produits à dos d’homme est le seul moyen utilisé pour rejoindre les marchés environnants.

L’insécurité figure parmi les problèmes qui freinent leur enthousiasme et entravent leur productivité. Il s’agit surtout du vol des bétails fréquent dans les Régions Anosy et Amoron’i Mania ainsi que le pillage des récoltes surtout dans les champs éloignés du village.

La disponibilité limitée et le coût élevé des intrants. Il s’agit surtout des semences, des engrais, des produits phytosanitaires et des matériels agricoles. Ce problème de disponibilité est lié à l’insuffisance voire l’inexistencedes points d’approvisionnement en intrants et leniveauélevédescoûtsdutransport pour s’approvisionner.

Les micro-finances : Les ménages ressentent des problèmes d’argent pour financer leurs exploitations agricoles. Or, l’accès au crédit est devenu une hantise pour eux de peur de ne pas pouvoir rembourser leurs dettes étant donné que la rentabilité des activités agricoles est très aléatoire. Leur unique solution est de passer par le crédit informel (sous forme de prêts ou d’avance en intrants ou de métayage) à taux élevé,afin de financer leur campagne.

122

L’utilisation des pratiques agricoles ou d’élevage. Les écarts entre les connaissances et les pratiques sont importants. Les différents projets se limitent à la formation et la vulgarisation des techniques.

La pratique des techniques améliorées exige un investissement en temps, en argent et en main d’œuvreet perçue comme des contraintes majeurs par les ménages vulnérables.

La superficie agricole exploitée : Engénéral,l’exploitationagricoleestdepetitetaille.Lasuperficieéconomiquemoyenne exploitée est minime alors que la taille de la famille ne cesse d’augmenter. Leur solution se trouve dans la pratique de la polyculture et rotation de la culture entrainant une détérioration de la qualité des terrains qui sont cultivés durant toute l’année sans repos.

A. Principales recommandations Les activités agricoles sont fortement tributaires des conditions climatiques. Il est alors recommandé d’informer les agriculteurs sur les perturbations des conditions climatiques pour favoriser leur adhésion aux changements promus et d’intensifier la promotion des techniques agro-écologiquesqui semblent plus adaptées au phénomène du changement climatique et plus proche des techniques traditionnelles. Le développement des recherches en matière de semences adaptées est également capital.

Il est aussi recommandé de :

- Faciliter l’accès aux intrants agricoles par le développent du réseau d’approvisionnement à travers les OP. Les demandes de services agricoles sont des opportunités qui peuvent faciliter la mise en œuvre des programmes - Développer la fourniture de services dans le domaine de l’élevage pour soutenir le petit élevage afin de renforcer la capacité de résilience des ménages agricoles - Intensifier les activités de réhabilitation ou construction des infrastructures hydro-agricoles (système d’irrigation ou de drainage) - Intensifier la mise en place des VSLA en vue d’inculquer la culture de crédit au sein des communautés - Renforcer l’appui au CSA sur les plans technique et financier dans sa mission de conseil des agriculteurs et des éleveurs - Développer l’arboristerie fruitière en incitant les ménages à en faire une véritableactivitéagricole avec des variétés et des techniques améliorées et de ne

123

pas se contenter de la cueillette des fruits, compte tenu de l’importance des fruits dans l’alimentation et le revenu des ménages.

IX.3 Conclusions et recommandations sur la santé, la nutrition et l’hygiène La présente enquête nutritionnelle va permettre au projet et à ses partenaires de disposer des données sur l’état nutritionnel des enfants de 0 à 59 mois.

La situation critique de l’état nutritionnel des enfants durant cette analyse peut s’expliquer par sa réalisation en début de période de soudure caractérisée par une faible disponibilité de stocks alimentaires dans les ménages, une forte demande de travail agricole et aussi une forte préparation pour la rentrée scolaire. C’est une période très difficile pour la plupart des ménages. Durant cette période, beaucoup n’ont pas les moyens d’acheter des denrées alimentaires et compensent en diminuant les quantités ou en préparant des repas non habituels et à faible valeur nutritionnelle.

Il ressort de cette analyse que globalement les connaissances, attitudes et pratiques des mères en matière de santé sont encore insuffisantes.

Les bonnes pratiques de l’allaitement maternel ne sont pas suffisantes pour assurer un allaitement optimal pour l’enfant ;

Dans le domaine de la nutrition, l’âge d’introduction des aliments de compléments n’est pas suivi par la majorité des mères, les aliments de complément (repas, bouilles ou purée) ne sont pas appropriés tant au niveau de la qualité que de la quantité. L’alimentation des enfants, de la femme enceinte et allaitante n’est pas diversifiée.

Les pratiques des mères par rapport à l’hygiène et assainissement sont loin d’être satisfaisantes ;

Dans le domaine de la santé, si les consultations prénatales sont bien suivies, le taux d’utilisation des soins de santé pour l’accouchement est encore faible. Le taux de vaccination des enfants n’est pas satisfaisant.

La promotion du suivi de la croissance est perçue comme une simple mesure de la taille et du poids des enfants et de prise en charge des ceux qui sont malnutris.

L’analyse de l’état nutritionnel des enfants nous montre une situation globale précaire :

124

- Bien que la prévalence de l’insuffisance pondérale ait connu une légère amélioration, elle dépasseleseuild’endémietrèssévèrequiestde30%selonl’OMS. - Le taux de malnutrition chronique reste stationnaire depuis plusieurs années, elle dépasse le seuil critique défini par l’OMS. - La malnutrition aiguë ne s’est pas améliorée et reste critique au niveau de certains Districts.

Les partenaires du projet développent déjà des stratégies de lutte contre la malnutrition et l’insécurité alimentaire. Les recommandations consistent à maintenir et intensifier ses les activités en cours pour apporter une réponse rapide et efficace. Ils doivent concentrer leurs efforts durant les 1 000 jours, période qui débute dès la conception jusqu’à ce que l’enfant ait atteint l’âge de deux ans, période où leurs besoins nutritionnels augmentent, leurs risques sont maximaux, et les conséquences des carences sont irréversibles.

Pour atteindre cet objectif, il est prioritaire d’augmenter la couverture géographique des services de prise en charge de la malnutrition par une extension et un renforcement des programmes de prise en charge l’insuffisance pondérale et du retard de croissance au niveau communautaire :

- Intensifier les sensibilisations des mères sur l’ANJE et la nutrition de la femme par l’intermédiaire d’un renforcement de capacité des agents communautaires sur : la nutrition adéquate des femmes,la promotion des pratiques optimales de l’allaitement maternel jusqu’à 6 mois,la promotion de l’alimentation de complément à l’allaitement maternel pour les enfants de 6 à 24 mois,la promotion des soins nutritionnels pour les enfants malades et malnutris,la promotion de la consommation des aliments riches en micronutriments. - Intensifier les éducations nutritionnelles des mères par des VAD. - Renforcer les liens entre les sites de nutrition communautaire et les CSB (promotion de l’utilisation effective des soins de santé primaires, éducation sanitaire et nutritionnelle, système de référence et contre référence pour le suivi des enfants…)

125

BIBLIOGRAPHIE

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126

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127

42. « Score de Diversité alimentaire des Ménages (SDAM) pour la mesure de l’accès alimentaire des ménages : Guide d’indicateurs, Septembre 2006, USAID /AED 43. « Sécurité alimentaire et développement dans le Grand Sud de Madagascar. Rapport final»Présenté le 1er janvier 2006 Groupe de travail PANSA – EPP 44. « Statistiques Agricoles, Annuaire 2009-2010»(Ministère de l’Agriculture, 2012), 45. « Système d’Information sur la Sécurité Alimentaire et la Vulnérabilité»(SISAV) 46. « Termes de référence. Réalisation d’une enquête de référence dans le cadre des actions SAMS/RRC financées dans DIPECHO», Initiative Commune de Plaidoyer Madagascar. (Juin 2012) ; 2 pages. 47. « The State of Food Insecurity in the World», 2013, IFAD/PAM/FAO 48. « Zones d’intervention AINA», Juillet 49. « Enquête Baseline. Connaissances – Attitudes – Pratiques (CAP) sur la Gestion des risques et des catastrophes au niveau du site vitrine du Projet DIPECHO III à Vangaindrano », Initiative Commune de Plaidoyer Madagascar. (Juin 2012) 50. Bidou J-E, Droy I., Rasolofo P., « Risque climatique et vulnérabilité alimentaire dans le Sud de Madagascar : question d’échelle, questions de méthode, Interaction Nature- Société, analyse et modèles», La Baule 2006 51. Fainula K. Rodriguez, (2001), « Stratégie Nationale de Gestion des Risques et des Catastrophes », Projet MAG/99/005/A/07/31-05/31, UNDP/CNS, Antananarivo Madagascar 52. Goudet S., « Diagnostic de l’état nutritionnel et des pratiques alimentaires des jeunes enfants en relation avec la vulnérabilité alimentaire territoriale dans la Région de l’Androy», Mémoire de DESS, Université de Montpellier II, octobre 2005.

128

ANNEXE 1- LES ETAPES DE CALCUL DU SCORE DE CONSOMMATION

ALIMENTAIRE (SCA)

1. Les groupes d'aliments et leur poids dans le SCA

Groupe d’aliments Poids Justification

Aliments principaux 2 Riche en énergie, contenu en protéines faible et de plus mauvaise qualité que dans les légumes. Micronutriments (liés aux phytates*)

Pois, lentilles 3 Riche en énergie, contenu en protéines fort mais de moins bonne qualité que dans la viande. Micronutriments (gênés par les phytates), peu de matières grasses

Fruits 1 Pauvre en énergie, peu de protéines, pas de matières grasses, micronutriments

Légumes 1 Pauvre en énergie, peu de protéines, pas de matières grasses, micronutriments

Viande et poisson 4 Protéines de grande qualité, nutriments facilement absorbables, (pas de phytates). Riche en énergie et matières grasses, permet une forte amélioration du régime alimentaire.

Lait 4 Protéines de grande qualité, nutriments, vitamines A, énergie. Le lait est souvent consommé en très faible quantité; il doit alors être traité comme un condiment.

Sucre 0.5 Une reclassification est alors nécessaire.

Huile 0.5 Calories. Généralement consommé en petite quantité

Condiments 0 Riches en énergie mais ne contiennent pas d’autres micronutriments. Généralement consommés en petite quantité. Les condiments sont des aliments qui par définition sont consommés en très petites quantités et n’ont pas d’impact important sur le régime.*

129

2. Les étapes de calcul du SCA

Nombre de jours de Pondération Note Aliments Groupe d’aliments consommation au cours (A) A X B des 7 derniers jours (B) Riz, maïs, sorgho, millet, blé/ 1. Céréales, grains, 2 Exemple 14 pain, manioc, patate douce, racines, 7 saonjo, oviala tubercules:

Haricots, pois, arachides 2. Légumineuses / 3 1 3 noix:

Laitfrais / aigre, yogourt, 3. Lait et autres 4 1 4 fromage, autres produits laitiers produits laitiers: (margarine/beurre exclus ainsi que les petites quantités de lait pour le thé et le café) 4a. Viande chair (Bœuf, Mouton, 4. Viande, poulet, 4 0 0 Chèvre, poulet, porc…) poisson, œuf 4b. Foie, rognons, cœur et/ou autre viande d’organe 4c. Poisson / coquillage: poisson, escargot, et/ou autres fruits de mer (poisson en quantité, non pas simplement comme condiment) 4d. Œufs 5a. Légumes orange (légumes 5. Légumes ou 1 1 1 riches en Vitamine A): carotte, feuilles poivron rouge, courge, patate douce orange 5b. Légumes à feuilles vertes: épinards, brocoli, amarante et/ou autres feuilles vert foncé, feuilles de manioc 6a. Fruits oranges (Fruits riches 1 1 1 6. Fruits en Vitamine A): mange, papaye, abricot, pêche et autres fruits Huile végétale, huile de palme, 7. Huile/matières 0,5 2 1 beurre de karité, margarine, grasses/beurre: autres huiles / matières grasses Sucre, miel, confiture, gâteau, 8. Sucre ou 0,5 4 2 bonbons, biscuits, viennoiserie et autres produits sucrés sucreries: (boissons sucrées Thé, café/cacao, sel, piment, ail, 0 6 0 9. épices, levure/levure chimique, tomate/sauce, viande ou Condiments/épice poisson comme condiment, s: condiments incluant des petites quantités de lait/thé, café. SCA 26

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ANNEXE 2- METHODOLOGIE DE SONDAGE DETAILLEE L’objectif principal du plan de sondage de l’enquête est de produire des estimations statistiquement fiables de la plupart des indicateurs au niveau des cinq Régions concernées. Chaque District définit une strate pour l’échantillonnage. En d’autres termes, le tirage de l’échantillon se fait indépendamment dans chaque District ; les indicateurs sont de ce fait représentatifs au niveau de chaque District.

Base de sondage La base de la cartographie censitaire de 2008/2009 a été utilisée pour la sélection des Communes et des Fokontany. Ces derniers constituent respectivement les unités primaires et secondaires de sondage (UPS et USS), et ont été sélectionnées dans chacune des strates d’échantillonnage en utilisant les procédures d’échantillonnage avec probabilité proportionnelle à la taille (PPT) systématique, basées sur l’effectif de la population des Fokontany.

Taille et répartition de l’échantillon La taille de l’échantillon pour une enquête auprès des ménages est déterminée par la précision requise pour les estimations de l’enquête ainsi que par les contraintes financières et logistiques. La précision des résultats de l’enquête dépend à la fois de l’erreur d’échantillonnage et de l’erreur de mesure issue de la mise en œuvre de l’enquête (par exemple, la réponse, erreurs de codage et de saisie de données). D’une part, l’erreur d’échantillonnage est inversement proportionnelle à la racine carrée de la taille de l’échantillon et d’autre part, l’erreur de mesure peut augmenter avec la taille de l’échantillon, car il est plus difficile de contrôler la qualité d’une opération de grande envergure. Il est donc important que la taille de l’échantillon global soit aussi optimale que possible pour des fins de contrôle de la qualité de données. Par ailleurs, la taille de l’échantillon dépend aussi des contraintes financières et logistiques liées à l’organisation des équipes sur le terrain. L’enquête a visé un échantillon de 1 450 Ménages. L’indicateur clé utilisé pour l’estimation de la taille nécessaire de l’échantillon est la prévalence de la malnutrition chronique chez les enfants de 6 à 59 mois.

131

Méthode de tirage des unités statistiques Comme il a été expliqué à la section I.3-A-c), le tirage des ménages pour l’enquête est de type cas-témoin stratifié à trois degrés. Initialement la base de sondage est scindée en deux :

- les cas constitués des zones d’intervention des projets - les témoins constitués des zones où les projets n’interviennent pas.

Le processus de tirage des ménages, tel que présenté comme suit, est mis en œuvre dans chaque groupe.

Groupe des cas Les Districts sont les strates. Les étapes de tirage décrites ci-dessous sont mises en œuvre dans chaque District.

Les Communes sont les unités primaires de sondage. En utilisant les données du Système d’Information Sanitaire du Ministère de la Santé Publique, chaque Commune est codé 1 ou 2 :

- 1 pour les Communes dont le taux de malnutrition est inférieur à la moyenne du District - 2 pour celles dont le taux de malnutrition est supérieur ou égal à la moyenne du District.

On calcule ensuite les effectifs cumulés de population, notés Ni dans chaque sous-groupe. L’effectif cumulé de la dernière Commune du sous-groupe donne alors l’effectif total du sous-groupe, noté N. Ensuite, on multiplie ce dernier par un nombre aléatoire noté A compris entre 0 et 1. On calcule le pas de tirage, noté P, tel que P = N / 2 (2 étant le nombre de Communes à tirer dans chaque District) a première Commune à enquêter est alors celle dont l’effectif cumulé Niest directement supérieur au produit P x A. La seconde est celle dont l’effectif cumulé Niest directement supérieur à la quantité P x A + P.

Les Fokontany sont les unités secondaires de l’échantillon. Dans la méthodologie initiale, il a été prévu que les Fokontany soient codés 1 ou 2 :

- 1 pour ceux situés à moins de 50 km du chef-lieu de la Commune - 2 pour ceux situés à 50 km ou plus du chef-lieu de la Commune

132

Toutefois, dans certaines Communes, par exemple celle d’Ifanadiana, il n’y a pas de Fokontany situés à plus de 50 km. Le critère a alors été révisé. Dans chaque Commune, on calcule la distance moyenne des Fokontany par rapport au chef-lieu de la Commune. Les Fokontany portent désormais le code 1 si la distance qui le sépare du chef-lieu de la Commune est inférieure à la moyenne ; ils porteront le code 2 si cette distance est supérieure ou égale à la moyenne. Dans chaque Commune, la base de données est alors divisée en 2.

Dans chaque sous-groupe, on procède au tirage aléatoire des Fokontany avec le même processus que pour les Communes :

- calcul des effectifs cumulés Ni - calcul du pas de tirage P = N / 2

- Sélection du 1erFokontany qui sera celui dont l’effectif cumulé Ni est directement supérieur au produit P x A

- Sélection du 2èmeFokontany qui sera celui dont l’effectif cumulé Ni est directement supérieur à la quantité P x A + P.

Enfin, les ménages constituent les unités tertiaires de l’échantillon. Pour ce faire, les équipes de terrain doivent établir la liste de tous les ménages éligibles. Une fois le nombre total de ménages éligibles, noté N, est connu, on procède comme suit :

- Chaque ménage éligible dans le Fokontany est numéroté Ni - on calcule le pas de tirage noté P, tel que P = N / 20 (20 étant le nombre de ménages à tirer dans un Fokontany) - on considère un nombre aléatoire noté A compris entre 0 et 1 ;

- on sélectionne le 1er ménage qui est celui dont le numéro Niest immédiatement supérieur au produit P x A

- on sélectionne le 2ème ménage qui est celui dont le numéro Niest immédiatement supérieur au produit P x A + P

- on procède ainsi jusqu’au 20ème ménage qui est celui dont le numéro Niest immédiatement supérieur au produit P x A + 19 x P.

Groupe des témoins Les zones agro-écologiques considérées sont :

- les Hauts Plateaux avec la Région d’Amoron’i Mania

133

- la zone littorale ou humide avec les Régions de Vatovavy Fitovinany et d’Atsimo Atsinanana - la zone sédimentaire avec les Communes littorales d’Androy et d’Anosy - et la zone cristalline avec les autres Communes de ces deux dernières Régions.

Dans les deux premières zones, deux Fokontany composés chacun de 15 ménages ont été tirés alors que les deux dernières ont été représentées par un Fokontany de 15 ménages.

Il s’agit donc d’un tirage stratifié à deux degrés. Les strates sont constituées des zones agro-écologiques. Dans les 17 Districts concernés par l’étude, on supprime les Communes d’intervention du projet. On scinde ensuite le fichier en 4 selon les zones agro-écologiques sus définies. Le processus expliqué ci-dessous est alors mis en œuvre dans chaque zone.

La méthode de tirage des Fokontany est identique à celle des groupes cas à l’exception que le tirage se fait dans une zone agro-écologique et non pas dans une Commune.

De même le tirage des ménages est identique à celui du groupe cas dans un Fokontany.

Calcul des poids de l’échantillon Pour que les estimations de l’échantillon de l’enquête soient représentatives de la population, il est nécessaire de multiplier les données par un poids d’échantillonnage. Le poids de base pour chaque ménage échantillon est égal à l’inverse de sa probabilité de sélection, calculé en multipliant les probabilités d’échantillonnage à chaque niveau d’analyse. Le poids des ménages est calculé comme l’inverse de cette probabilité de sélection. Il est également important d’ajuster les poids de sondage pour les ménages de l’échantillon pour tenir compte de la non-réponse dans chaque ZD échantillon. Puisque les poids sont calculés au niveau du Fokontany de l’échantillon, il faut ajuster les poids à ce niveau. Suite à l’ajustement des poids des ménages pour la non-réponse, ce poids est généralement normalisé (standardisé) dans la base de données de sorte que les poids relatifs peuvent être utilisés pour l’analyse des données de l’enquête. De cette manière, la somme des poids relatifs sera égale au nombre de ménages de l’échantillon. Le poids des ménages est normalisé en divisant chaque poids par le poids moyen de l’ensemble des quatre Régions du sud (c’est-à-dire la somme des poids de tous les ménages de 134

l’échantillon divisé par le nombre de ménages de l’échantillon). Par conséquent, les poids relatifs auront une valeur moyenne de 1. Enfin, les poids de sondage des femmes et des enfants sont normalisés de la même manière que le poids des ménages.

135

ANNEXE 3- LES ERREURS DE SONDAGE L’échantillon de personnes interrogées choisi dans le cadre de l’enquête n’est qu’un lot parmi tant d’autres qui auraient pu être choisis au sein de la même population, en utilisant la même composition et la même taille. Chacun de ces échantillons aurait donné des résultats légèrement différents de ceux de l’échantillon réellement choisi. Les erreurs de sondage sont une mesure de la variabilité entre l’ensemble des échantillons possibles. L’étendue de la variabilité n’est pas connue avec exactitude, mais une estimation statistique peut être effectuée à partir des résultats de l’enquête. Les mesures d’erreurs de sondage ci-dessous sont présentées dans cette annexe pour chaque indicateur sélectionné : - Erreur-type (et) : une erreur d’échantillonnage est généralement mesurée en termes d’erreur-type pour chaque indicateur (médians, proportions, etc.). L’erreur-type équivaut à la racine carrée de la variance. On utilise la méthode de la linéarisation de Taylor pour l’estimation des erreurs-types. - L’effet du plan expérimental (deff) est le ratio de la variance réelle de l’indicateur, dans le cadre de la méthode d’échantillonnage utilisée dans l’enquête, sur la variance calculée dans le cadre de l’hypothèse d’un simple échantillonnage aléatoire.La racine carrée de l’effet du plan expérimental (deft) est utilisée pour démontrer l’efficacité de la conception de l’échantillon. Une valeur deft égale à 1 indique que la conception de l’échantillon est aussi efficace qu’un simple échantillonnage aléatoire, tandis qu’une valeur deft supérieure à 1 indique une augmentation de l’erreur-type due à l’utilisation d’une conception d’échantillon plus complexe. - Les limites de confiance sont calculées pour montrer que si on avait à refaire l’étude plusieurs fois avec une même taille d’échantillon, dans 95% des cas, la valeur de l’indicateur serait comprise entre les bornes inférieures et supérieures de l’intervalle. Le module SPSS Version 18 Complex Samples a été utilisé pour le calcul des erreurs d’échantillonnage à partir des données de l’enquête. Les résultats sont présentés dans le tableau ci-après. Outre les valeurs des erreurs d’échantillonnage décrites ci-dessus, les tableaux incluent également le nombre de dénominateurs non pondérés de chaque indicateur. Les erreurs de sondage sont calculées pour les indicateurs ayant un intérêt majeur. Tous

136

les indicateurs sont présentés sous forme de proportions ou de moyenne.

Intervalle de confiance à 95% Borne Borne Effet de Effectif non Indicateur Estimation Erreur type inférieure supérieure grappe pondéré Age moyen du CM 35,736 0,350 35,027 36,444 1,219 1 427 SCA du ménage 39,037 0,558 37,907 40,167 2,166 1 283 Ratio de pauvreté 0,950 0,007 0,937 0,964 1,371 1 451 Revenu agricole 966 951,654 55 502,904 854 591,899 1 079 311,409 0,829 1 287 Taux d'insuffisance pondérale 25,451 1,175 23,073 27,829 1,033 1 421 Taux de malnutrition chronique 47,855 1,589 44,639 51,071 1,392 1 377

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ANNEXE 4- TABLEAU RECAPITULATIF DES INDICATEURS

Liste des indicateurs

ER = Enquête de Référence

N° Intitulé Source Unité Indicateurs communs (AINA - ASARA) 9 Taux global de pénétration des techniques améliorées sur les cultures vivrières ER* % 13 Revenu agricole moyen d’un ménage paysan ER Ar 14 Revenu des ménages issus de la vente des productions commerciales ER Ar 18 Proportion des mères pratiquant l’allaitement exclusif jusqu’au 6ème mois ER % Proportion des enfants de 6 à 23 mois qui reçoivent en plus du lait maternel un 19 aliment de complément ER % Proportion des mères qui se lavent les mains au savon avant de nourrir leurs 20 enfants ER % 21 Ratio de pauvreté ER % 22 Intensité de pauvreté ER % 23 Indice de perception de la pauvreté ER % 24 Durée de la période de soudure ER mois 25 Proportion de la population ayant un score de consommation alimentaire faible ER % 26 Taux d'insécurité alimentaire CFSAM % 27 Prévalence de la malnutrition chronique chez les enfants de moins de 5 ans ER % Tableau des valeurs des indicateurs spécifiques au projet AINA 1a Taux d’adoption des techniques culturales améliorées (riziculture) ER % 1b Taux d’adoption des techniques culturales améliorées ER % 2 Taux d’adoption des techniques d’élevage améliorées ER % 3 Niveau de production moyenne des ménages par spéculation ER T/ha 4 Proportion de la part alimentaire dans les dépenses du ménage ER % 5 % de perte de stockage de vivres ER % 6 % de perte de stockage de semences ER % 7 % ménages qui ont des stocks de vivres au début de la période de soudure ER % Proportion de ménages qui adoptent au moins une bonne pratique 8 nutritionnelle d’hygiène ER % Proportion des enfants de 6 à 23 mois bénéficiant d’un régime alimentaire 9 minimal acceptable ER % 10 Proportion de femmes ayant un score individuel de diversité alimentaire faible ER % 11 Taux d’insuffisance pondérale ER % Tableau des valeurs des indicateurs spécifiques au projet ASARA Proportion des ménages mettant en œuvre des activités génératrices de 5 revenus ER % 10a Consentement à payer des services agricoles en général ER % 10b Consentement à payer des services vétérinaires (vaccination) ER % 10c Consentement à payer des semences de qualité ER % 7 Vitesse moyenne roulée ER km/h 8 Coût moyen du transport à la tonne-km ER Ar

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Tableau des valeurs des indicateurs communs aux projets AINA et ASARA

N° indicateur 9 13 14 18 19

Amoron'i Mania 2,3 820 267 605 875 48,5 39,1 Ambatofinandrahana 8,2 783 128 284 267 55,6 17,5 Ambositra 0,0 823 316 707 722 35,3 52,7

Fandriana 0,0 847 356 571 968 52,2 38,9

Vatovavy Fitovinany 1,2 894 218 463 112 72,3 60,9

Ifanadiana 2,9 765 690 755 370 84,8 65,2

Nosy Varika 0,0 966 426 439 530 69,0 70,4

Mananjary 0,0 992 813 449 025 81,1 51,0

Manakara Atsimo 1,9 848 647 314 549 55,3 62,9

Vohipeno 0,0 941 983 518 600 68,6 52,2

Atsimo Atsinanana 1,0 427 242 774 319 45,4 36,5

Farafangana 2,0 491 782 830 571 34,0 41,5

Vangaindrano 0,0 354 029 692 640 67,7 31,4

Androy 1,3 686 482 312 851 50,1 13,1

Beloha 0,0 574 945 180 662 46,7 5,4

Tsihombe 0,0 444 681 150 670 52,5 10,7

Ambovombe Androy 2,6 716 688 401 536 41,2 14,8

Bekily 0,0 833 865 233 774 66,0 17,3

Anosy 1,4 2 166 354 661 426 64,2 17,9

Taolagnaro 0,0 2 329 670 968 350 58,3 23,5

Betroka 0,0 2 212 756 349 800 61,7 18,2

Amboasary Atsimo 3,8 1 915 145 446 157 72,1 10,9 Ensemble (zone d'intervention) 1,4 973 846 536 779 59,3 36,7

139

N° indicateur 20 21 22 23 24

Amoron'i Mania 46,8 98,7 68,0 46,5 4,2

Ambatofinandrahana 40,7 98,5 70,7 45,0 4,7

Ambositra 36,6 98,9 70,9 46,8 4,0

Fandriana 60,2 98,7 63,4 47,4 4,0

Vatovavy Fitovinany 47,7 94,8 60,4 48,9 4,6

Ifanadiana 37,5 95,3 60,6 45,6 4,7

Nosy Varika 26,7 94,3 58,6 35,4 4,2

Mananjary 46,8 95,2 53,8 47,5 4,6

Manakara Atsimo 67,1 93,5 64,8 62,0 4,7

Vohipeno 60,5 97,6 66,7 50,0 4,7

Atsimo Atsinanana 46,6 89,7 55,2 42,5 5,5

Farafangana 57,5 85,3 52,3 42,5 5,6

Vangaindrano 32,5 95,4 58,7 42,5 5,5

Androy 14,0 98,0 80,0 55,4 6,6

Beloha 3,8 98,4 84,4 58,8 7,7

Tsihombe 8,6 100,0 87,0 56,3 8,0

Ambovombe Androy 18,1 96,9 78,1 55,1 6,0

Bekily 15,9 98,9 75,2 52,5 6,3

Anosy 34,8 93,3 64,3 51,4 5,3

Taolagnaro 45,0 86,8 53,6 55,0 4,9

Betroka 17,5 95,7 60,4 41,8 5,0

Amboasary Atsimo 39,5 97,4 75,6 56,3 6,1

Ensemble (zone d'intervention) 39,0 94,9 65,5 49,1 5,2

140

N° indicateur 25 26 27

Amoron'i Mania 0,5 64,8 Ambatofinandrahana 0,0 65,3 Ambositra 0,0 61,8

Fandriana 1,3 67,1

Vatovavy Fitovinany 1,5 6,0 49,7

Ifanadiana 2,8 49,3

Nosy Varika 0,0 46,9

Mananjary 1,3 5,8 39,3

Manakara Atsimo 1,3 5,9 56,8

Vohipeno 1,3 6,0 54,5

Atsimo Atsinanana 4,9 10,5 48,0

Farafangana 7,2 12,8 49,0

Vangaindrano 1,6 7,1 47,1

Androy 26,6 33,2 38,4

Beloha 38,0 45,7 25,0

Tsihombe 40,8 48,7 40,6

Ambovombe Androy 16,7 41,1

Bekily 24,7 22,7 38,9

Anosy 11,5 16,8 46,0

Taolagnaro 2,8 39,1

Betroka 12,9 46,2

Amboasary Atsimo 18,8 24,9 51,7 Ensemble (zone d'intervention) 7,7 48,2

141

Tableau des valeurs des indicateurs spécifiques au projet AINA

N° indicateur 1a 1b 2 4 5 + 6

Amoron'i Mania 40,0 2,3 53,8 83,0 3,0 Ambatofinandrahana 36,2 8,2 49,3 84,1 * Ambositra 31,1 0,0 41,9 82,4 4,1

Fandriana 49,4 0,0 66,7 82,6 *

Vatovavy Fitovinany 17,2 1,2 32,3 82,7 6,8

Ifanadiana 24,4 2,9 42,6 80,5 5,7

Nosy Varika 3,2 0,0 27,8 83,9 4,1

Mananjary 4,3 0,0 19,3 83,6 9,6

Manakara Atsimo 35,6 1,9 33,8 83,2 7,8

Vohipeno 8,9 0,0 41,4 82,6 *

Atsimo Atsinanana 8,7 1,0 51,7 76,4 9,0

Farafangana 10,9 2,0 47,9 77,1 10,4

Vangaindrano 6,1 0,0 58,3 75,5 5,8

Androy 3,5 1,3 14,8 76,4 3,9

Beloha * 0,0 8,9 74,8 11,6

Tsihombe * 0,0 13,6 75,8 6,1

Ambovombe Androy * 2,6 15,5 74,8 2,6

Bekily 4,3 0,0 17,5 82,6 4,4

Anosy 12,0 1,4 16,2 81,0 3,2

Taolagnaro 13,5 0,0 15,9 81,2 4,7

Betroka 10,7 0,0 16,7 85,4 2,8

Amboasary Atsimo * 3,8 16,0 76,6 1,8 Ensemble (zone d'intervention) 17,7 1,4 32,1 80,3 4,5

142

N° indicateur 7 8 9 10 11

Amoron'i Mania 7,5 100,0 39,1 65,2 31,7 Ambatofinandrahana 6,3 100,0 17,5 74,1 30,6 Ambositra 10,0 100,0 52,7 64,6 26,3

Fandriana 6,3 100,0 38,9 59,0 36,7

Vatovavy Fitovinany 12,3 85,7 60,9 51,1 30,7

Ifanadiana 8,8 85,0 65,2 50,0 29,6

Nosy Varika 14,6 79,3 70,4 41,9 45,3

Mananjary 11,3 83,8 51,0 48,1 24,2

Manakara Atsimo 13,8 91,3 62,9 59,8 29,6

Vohipeno 15,0 88,8 52,2 54,3 25,7

Atsimo Atsinanana 6,4 92,8 36,5 69,3 21,2

Farafangana 7,5 95,0 41,5 60,0 33,3

Vangaindrano 5,0 90,0 31,4 81,3 9,9

Androy 19,8 72,6 13,1 90,4 16,0

Beloha 2,5 53,8 5,4 91,3 20,0

Tsihombe 3,8 63,8 10,7 96,3 14,0

Ambovombe Androy 25,0 77,5 14,8 91,6 15,6

Bekily 33,8 82,5 17,3 81,7 16,3

Anosy 34,3 92,6 17,9 84,6 26,2

Taolagnaro 40,0 96,3 23,5 80,0 14,7

Betroka 50,0 91,3 18,2 81,3 30,6

Amboasary Atsimo 13,8 90,0 10,9 92,6 31,5 Ensemble (zone d'intervention) 15,6 87,5 36,7 68,5 25,4

143

a) Zones d’intervention

Indicateur 3

REGION AMORON’I MANIA

Superficie Production en Kg Rendement économique en Ha

Ambatofinandrahana Arachide 0,104 161,109 2,261 Brède. 0,018 70,467 3,816 Haricot 0,026 19,380 0,825 Mais graine 0,061 78,743 1,670 Manioc 0,110 345,364 4,707 Orge 0,065 281,029 4,566 Paddy 0,331 460,491 1,818 Patate douce 0,058 150,970 3,376 Pois de terre 0,025 54,605 2,126 Pomme de terre 0,036 107,931 4,108

Ambositra Arachide 0,207 452,500 1,702 Brède. 0,016 48,671 3,594 Haricot 0,039 25,022 0,717 Mais graine 0,079 80,936 1,461 Manioc 0,115 322,213 4,362 Paddy 0,358 470,556 1,830 Patate douce 0,130 280,113 2,786 Pomme de terre 0,031 88,200 3,606

Fandriana Brède. 0,018 51,338 3,327 Haricot 0,030 24,209 0,772 Mais graine 0,052 79,330 1,567 Manioc 0,047 269,409 5,995 Paddy 0,364 474,736 1,638 Patate douce 0,115 314,400 3,139 Pois de terre 0,030 33,958 1,329 Pomme de terre 0,031 134,171 4,857

144

REGION VATOVAVY FITOVINANY

Superficie Production en Kg Rendement économique en Ha

Ifanadiana Brède. 0,084 71,750 2,309 Haricot 0,168 110,794 0,943 Manioc 0,345 553,276 2,066 Paddy 0,278 268,122 1,284

Nosy Varika Canne à sucre 0,353 579,833 2,790 Manioc 0,413 575,093 1,594 Paddy 0,378 430,142 1,157 Patate douce 0,226 207,250 1,069

Mananjary Brède. 0,023 51,300 3,842 Manioc 0,351 499,362 1,835 Paddy 0,356 345,713 1,085 Patate douce 0,180 150,588 1,471

Manakara Brède. 0,089 103,318 1,959 Manioc 0,375 522,821 1,786 Paddy 0,377 419,463 1,268 Patate douce 0,175 192,800 1,647

Vohipeno Brède. 0,068 75,931 1,961 Manioc 0,328 362,561 1,851 Paddy 0,316 299,274 1,061 Patate douce 0,190 175,057 2,058 Patate douce 0,190 175,057 2,058

145

REGION ATSIMO ATSINANANA

Superficie Production en Kg Rendement économique en Ha

Farafangana Manioc 0,185 293,833 1,816 Paddy 0,345 285,755 1,065 Patate douce 0,172 171,788 1,099

Vangaindrano Brède. 0,038 29,400 2,150 Manioc 0,129 284,120 1,983 Paddy 0,276 259,478 1,067 Patate douce 0,097 111,021 1,157

REGION ANDROY

Superficie Production en Kg Rendement économique en Ha

Beloha Mais graine 0,625 274,643 1,015 Manioc 0,945 780,286 1,087 Patate douce 0,405 256,071 1,281

Tsihombe Mais graine 0,824 286,250 1,125 Manioc 1,348 625,000 0,892 Patate douce 0,804 600,333 1,021

Ambovombe Arachide 0,836 435,679 0,703 Mais graine 0,998 362,300 0,536 Manioc 1,031 668,200 0,973 Patate douce 0,716 409,500 0,830

Bekily Arachide 0,334 235,250 1,423 Mais graine 0,332 213,875 1,780 Manioc 0,644 555,568 1,326 Paddy 0,411 335,750 1,648 Patate douce 0,396 305,000 1,375 Voanemba 0,196 120,500 1,127

146

REGION ANOSY

Superficie Production en Kg Rendement économique en Ha

Taolagnaro Manioc 0,690 879,918 1,921 Paddy 0,641 693,351 1,843 Patate douce 0,671 630,606 1,909

Betroka Arachide 0,292 234,864 0,971 Mais graine 0,511 267,125 0,783 Manioc 0,954 1204,286 1,505 Oignon 0,519 702,143 2,056 Paddy 0,844 991,787 1,739 Patate douce 0,441 376,647 1,085

Amboasary Mais graine 0,570 273,409 1,589 Manioc 1,154 1253,214 1,015 Patate douce 0,918 574,286 1,548

147

b) Groupe témoin

Superficie Production en Kg Rendement économique en Ha

Groupe témoin Brède. 0,021 39,429 2,418 Haricot 0,077 74,654 1,563 Mais graine 0,141 190,061 1,733 Manioc 0,539 601,274 2,259 Paddy 0,292 280,821 1,333 Patate douce 0,247 232,359 1,943

Zone des Hauts Plateaux Brède. 0,016 37,400 2,435 Haricot 0,077 74,654 1,563 Mais graine 0,136 202,167 1,841 Paddy 0,222 299,120 1,857 Patate douce 0,063 136,375 2,591

Zone humide Manioc 0,097 173,781 1,929 Paddy 0,228 220,193 1,014 Patate douce 0,090 114,179 1,641

Zone sédimentaire Canne à sucre 0,590 512,000 1,428 Manioc 1,067 1705,556 1,839 Paddy 0,600 502,000 1,277 Patate douce 0,681 571,875 1,256 Tomate 0,130 162,500 1,850

Zone cristalline Arachide 0,190 61,667 0,323 Mais graine 0,190 69,000 0,650 Manioc 1,256 680,000 0,524 Paddy 0,513 162,500 0,488 Patate douce 0,667 266,667 0,433 Voanemba 0,103 51,667 0,660

148

Tableau des valeurs des indicateurs spécifiques au projet ASARA

N° indicateur 5 10a 10b 10c

Amoron'i Mania 42,8 72,8 81,2 61,0 Ambatofinandrahana 18,8 77,2 84,1 60,8 Ambositra 68,8 66,3 71,6 62,5

Fandriana 38,8 75,0 87,2 60,0

Vatovavy Fitovinany 45,1 62,3 65,4 57,2

Ifanadiana 35,0 88,8 70,5 60,0

Nosy Varika 28,0 31,3 68,5 61,3

Mananjary 50,0 18,8 50,9 48,8

Manakara Atsimo 56,3 94,5 70,6 60,3

Vohipeno 58,8 82,1 65,5 55,1

Atsimo Atsinanana 33,9 74,9 66,6 48,6

Farafangana 35,0 72,2 52,1 43,1

Vangaindrano 32,5 78,2 91,7 55,1

Androy 32,0 40,0 62,8 37,5

Beloha 16,3 26,6 53,3 20,3

Tsihombe 26,3 32,5 50,8 33,8

Ambovombe Androy 36,3 47,4 67,6 43,6

Bekily 38,8 38,0 63,5 39,2

Anosy 42,3 54,9 63,6 53,4

Taolagnaro 52,5 59,5 69,6 51,4

Betroka 28,8 55,0 59,7 52,5

Amboasary Atsimo 43,8 50,0 60,0 56,4 Ensemble (zone d'intervention) 40,1 60,4 67,5 52,1

149

Indicateur N° N° Tronçon 7 8 Phase

1 BEKILY-BELONDO 1 000,0 DEMARRAGE 10,0

2 BEKILY-AMBOVOMBE 900,0 REHABILITATION 16,1

3 BEKILY-BEKITRO 1 120,5 REHABILITATION 8,0

4 CROISEMENT RN10-ANTARITARIKA 833,0 REHABILITATION 35,0

5 CROISEMENT BELAY-ANTARITARIKA 800,0 REHABILITATION 33,0

6 TSIVORY-BESAKOA 909,0 REHABILITATION 16,0

7 AMBOASARY-ELONTY-BESAKOA 657,0 PREVISION 15,2

8 AMBOASARY-TSIVORY 678,5 PREVISION-REHABILITATION 14,1

9 EBAKIKA-ESAMA 2 352,0 REHABILITATION 11,6

10 ESAMA-VANGAINDRANO 1 351,0 PREVISION 13,7

11 TAOLAGNARO-MANANTENINA 1 043,0 PREVISION-REHABILITATION 12,0

12 ANKARIEKA-AMBATOABO 1 606,5 PREVISION 5,6

13 CROISEMENT RN13-AMBATOABO 1 250,0 PREVISION 16,8

14 ANKARIEKA-AMBATOABO 1 200,0 PREVISION 16,8

150

ANNEXE 5- DES INFORMATIONS SUR LES EFFETS DES PROGRAMMES AINA

ET ASARA

Agriculture

Dans l’ensemble, les interventions d’AINA et d’ASARA les plus citées par les informateurs clés et les participants aux focus group sont relatives à l’introduction de semences améliorées, à l’amélioration des itinéraires techniques, à la construction et à la réhabilitation d’infrastructures hydro-agricoles et d’infrastructures de stockage ainsi qu’à la mise en place de boutiques d’intrants. L’adéquation de ces interventions aux besoins des paysans est admise.

Des actions d’amélioration des systèmes d’irrigation et de drainage, les agriculteurs ont beaucoup d’espoirs dans le développement de la riziculture notamment la hausse de la production grâce à une meilleure maîtrise de l’eau et à l’augmentation des superficies exploitées. Dans les Districts de Nosy Varika et d’Amboasary, les interventions d’AINA ont permis une extension des surfaces irriguées de 50 à 75 Ha. La structuration, la redynamisation et la formalisation des Associations des Usagers de l’Eau (AUE) figurent également dans les activités entreprises par les deux programmes.

En matière de technique culturale, l’amélioration des connaissances est la plus évoquée. En revanche, l’adoption des innovations reste faible. Il semble que la culture de manioc en billon a largement allégé les charges de travail des cultivateurs et le traitement biologique des cultures est très enthousiasmant pour les agriculteurs.

Mais les incertitudes persistent quand à l’amélioration des rendements et des productions. Les dotations (outils agricoles, semences…) réalisées dans le cadre des deux programmes suscitent en quelque sorte une certaine culture d’assistanat.

Élevage

Les interventions des deux programmes dans le domaine de l’élevage sont encore au stade embryonnaire et sont concentrées au renforcement des capacités des structures et services existants comme l’appui et l’encadrement des éleveurs pilotes, la mise en place des ACSA (Agent Communautaire pour la santé animale) et des ACVE (Agent Communautaire Villageois d’Élevage) au niveau des FKT.

L’existence de boutiques d’intrants et de produits vétérinaires a été signalée mais l’accès (coût, distance) est encore estimé difficile par les éleveurs bien que les prix proposés sont plus bas par rapport aux autres fournisseurs d’intrants.

151

Santé - Nutrition

La formation des AC dans le cadre d’AINA et la dotation de matériels de pesage et de mesure de la taille des enfants de 0 à 59 mois dans les FKT d’intervention ont permis en quelque sorte de normaliser et de valoriser les activités des AC/ACN. La mise en place de CCN (Comité Communal de Nutrition) a facilité la sensibilisation des autorités locales. Cependant, la promotion du suivi de la croissance est perçue comme une simple mesure de la taille et du poids des enfants et de prise en charge des ceux qui sont malnutris, la remontée des données et informations est estimée non effective par les responsables. Une situation qui peut être attribuée à une approche stéréotypée.

Commercialisation des productions

Le marketing agricole développé dans le cadre des deux programmes en collaboration avec les autres intervenants est également perçu par les agriculteurs notamment les adhérents des diverses organisations paysannes. Il semble que cette stratégie a facilité l’écoulement des productions à des prix satisfaisants. Selon les responsables d’AROPA, les producteurs AINA dans le Sud ont fourni du maïs et du niébé au PAM lors de la dernière campagne.

Stockage des productions

Les deux programmes facilitent l’accès des agriculteurs à des moyens de stockage respectant les normes par la mise en place de GCV et de silos. L’utilisation de ces infrastructures est assez courante en particulier dans les zones sujettes aux inondations. L’éloignement et la faiblesse des productions sont les plus cités par les participants aux interviews de groupe comme des facteurs limitants.

Accès au crédit

Au niveau des Institutions de Micro-Finances (IMF), le « crédit productif agricole » suivi du « crédit avec éducation ou crédit consommation et scolarité » rencontrent le plus d’adhérents. En général, les demandes de crédit sont destinées au financement des activités agricoles comme les cultures de riz, de manioc et de l’oignon ou l’achat de zébu.

152

Le VSL est également très appréciées par les bénéficiaires. Selon les responsables des IMF, bon nombre de femmes membres des VSL se souscrivent au crédit avec éducation auprès de leur institution.

153

ANNEXE 6-LISTE DES COMMUNES ET DES FOKONTANY DES ZONES

D’INTERVENTION

Liste des Communes et des Fokontany des zones d’intervention

LIB_REG LIB_DIST LIB_COM LIB_FKT AMBATOFINANDRAHAN AMBATOFINANDRAHAN AMORON I MANIA A A AMBATOMENALOHA AMBATOFINANDRAHAN AMBATOFINANDRAHAN AMORON I MANIA A A MAHAVANONA AMBATOFINANDRAHAN AMORON I MANIA A SOAVINA AMBALAKINANA AMBATOFINANDRAHAN AMORON I MANIA A SOAVINA FITAMANTSINA AMORON I MANIA AMBOSITRA ANDINA ANTANANOMBY AMORON I MANIA AMBOSITRA ANDINA LOHARANO AMORON I MANIA AMBOSITRA IVATO AMPANAFANANA AMORON I MANIA AMBOSITRA IVATO TSAINGY AMORON I MANIA FANDRIANA FIADANANA AMBOHIMAHATSARA AMORON I MANIA FANDRIANA FIADANANA FIADANANA VILLE MAHAZOARIVO AMORON I MANIA FANDRIANA TSARAZAZA AMPANY RANOMAINTY AMORON I MANIA FANDRIANA TSARAZAZA BEMASOANDRO ANDROY AMBOVOMBE ANDROY AMBOVOMBE BERARY ANDROY AMBOVOMBE ANDROY AMBOVOMBE BEVATO ANDROY AMBOVOMBE ANDROY ANDALATANOSY AMBONDROMBE ANDALATANOSY ANDROY AMBOVOMBE ANDROY ANDALATANOSY ATSIMO ANDROY BEKILY ANKARANABO NORD ANKARANABO NORD ANDROY BEKILY ANKARANABO NORD I ANDROY BEKILY MORAFENO BEKILY AMBOHIMANDROSO ANKILIBE ANDROY BEKILY MORAFENO BEKILY ANTSAKOAMASY ANDROY BELOHA BELOHA MAROLAVA AVARATRA ANDROY BELOHA BELOHA NAMANDRIHA ANDROY BELOHA AMBALANOSE ANDROY BELOHA TRANOVAHO TRANOVAHO ANDROY TSIHOMBE ANJAMPALY AMPARY

154

LIB_REG LIB_DIST LIB_COM LIB_FKT ANDROY TSIHOMBE ANJAMPALY TSITINDROKA ANDROY TSIHOMBE BETANTY () ANTAVY NORD ANDROY TSIHOMBE BETANTY (FAUX CAP) BEMA ANOSY AMBOASARY ATSIMO SAMPONA EZAMBE ANOSY AMBOASARY ATSIMO SAMPONA SIHANAKARA ANOSY AMBOASARY ATSIMO AMBOASARY ATSIMO ANKILIVALO ANOSY AMBOASARY ATSIMO AMBOASARY ATSIMO BEVALA D.P ANOSY BETROKA ANAVIAVY ANOSY BETROKA AMBALASOA MAHATSINJO SOARANO ANOSY BETROKA BETROKA BEKIJOLY ANOSY BETROKA BETROKA TANAKOPANIA ANOSY TAOLAGNARO ISAKA AMBATOMAINTY ANOSY TAOLAGNARO ISAKA IVONDRO IHAZOAMBO ANOSY TAOLAGNARO ESALO ANOSY TAOLAGNARO MANAMBARO MANAMBARO I ATSIMO ATSINANANA FARAFANGANA AMBOHIGOGO ATSIMO ATSINANANA FARAFANGANA AMBOHIGOGO TSIMELAHY ATSIMO ATSINANANA FARAFANGANA ANOSIKELY ATSIMO ATSINANANA FARAFANGANA ANOSY TSARARAFA LOHARANO ATSIMO ATSINANANA VANGAINDRANO IABOMORA ATSIMO ATSINANANA VANGAINDRANO LOPARY MAHABE I ATSIMO ATSINANANA VANGAINDRANO VOHIPANANY ATSIMO ATSINANANA VANGAINDRANO TSIANOFANA VOHITSOA VATOVAVY FITOVINANY IFANADIANA IFANADIANA AMBORAKA VATOVAVY FITOVINANY IFANADIANA IFANADIANA ANDRANOFOLAHINA VATOVAVY FITOVINANY MANAKARA ATSIMO ANDRIANA VATOVAVY FITOVINANY MANAKARA ATSIMO AMBILA TAMBORO EST VATOVAVY FITOVINANY MANAKARA ATSIMO ANALAVORY ANALAVORY VATOVAVY FITOVINANY MANAKARA ATSIMO ANALAVORY ANTAVIBE VATOVAVY FITOVINANY MANANJARY ANJANAVORONA

155

LIB_REG LIB_DIST LIB_COM LIB_FKT VATOVAVY FITOVINANY MANANJARY MAHATSARA SUD MAHATSARA SUD VATOVAVY FITOVINANY MANANJARY ANKARIMALAZA VATOVAVY FITOVINANY MANANJARY MAROKARIMA MAROKARIMA VATOVAVY FITOVINANY NOSY VARIKA AMBAHY AMBODIHARAMY VATOVAVY FITOVINANY NOSY VARIKA AMBAHY FENOARIVO VATOVAVY FITOVINANY NOSY VARIKA NOSY VARIKA ANDRANOMAHITSY VATOVAVY FITOVINANY NOSY VARIKA NOSY VARIKA TSARARIVOTRA VATOVAVY FITOVINANY VOHIPENO ANDEMAKA VATOVAVY FITOVINANY VOHIPENO ANDEMAKA VATOVAVY FITOVINANY VOHIPENO NATO AMBOHITROVAKELY VATOVAVY FITOVINANY VOHIPENO NATO AMBOROBE

156

Liste des Communes et des Fokontany du groupe témoin

LIB_REG LIB_DIST LIB_COM LIB_FKT AMORON I MANIA AMBOSITRA ANTOETRA FEMPINA AMORON I MANIA AMBOSITRA ANTOETRA SAKAIVO AVARATRA ANDROY BEKILY MANAKOMPY ANKAZOABO ANOSY TAOLAGNARO IFARANTSA FANGEHA ATSIMO ATSINANANA VANGAINDRANO MASIANAKA NOSY OMBY VATOVAVY FITOVINANY VOHIPENO VOHITRINDRY ANTANANTSARA

157

ANNEXE 7-LISTE DES INFORMATEURS-CLES

Région Informateur clé

AMORON’I MANIA Coordination du projet AINA/AIM

6 Assistants nutritionnels au niveau des Communes

Directeur Régional de la Santé Publique

Responsable SIGS/Nutrition de la Direction Régionale de la Santé Publique

Chef de Service de l’Agriculture de la Direction Régionale du Développement Agricole

Chef de service Suivi-Evaluation de la Direction Régionale du Développement Agricole

Chef Circonscription Inter Régional du Développement Rural à Ambositra

Directeur de l’élevage et de la protection animale

Coordonnateur de l’Office Régional de Nutrition

Responsable du Suivi-Evaluation de l’Office Régional de Nutrition

ANDROY Coordonnateur AINA/ASARA Bekily et Betroka

Responsable du Suivi Evaluation d’ADRA

Responsable du Projet AINA Betroka

Responsable Socio-Organisation de l’Association Manambina pour District de

Bekily/Betroka

Responsable Risque et Engagement FIVOY Bekily

Coordonnateur AINA/ASARA

Chef du Centre des Services Agricoles Bekily

Chef d’antenne PAM Bekily

Coordinateur Association MADR

Chef Circonscription Elevage Bekily

VATOVAVY Responsable de FAO à Mananjary

158

Région Informateur clé

FITOVINANY Responsable de SAF/FJKM à Mananjary

Responsable d’ACCADEMIS

Responsable de SAF/FJKM à Nosy Varika

Technicienne agricole de SAF/FJKM à Nosy Varika

Agent de Développement Local de SAF/FJKM à Nosy Varika

CDR Nosy Varika

Chef Cantonnement Forestier, Environnement, Ecologie et de la Mer Nosy Varika

Adjoint au Maire de la Commune Rurale de Marokarima, District Mananjary

Sage-Femme CSB II de la Commune Rurale de Mahatsara Sud, District de Mananjary

Chef de Poste CIREL Mananjary

Responsable Statistique CIREL Mananjary

Chef CIRDR à Mananjary

Chef CIRRHP à Mananjary

Coordonnateur de CSA à Mananjary

Assistant Technique de CSA à Mananjary

Les présidents des Fokontany ayant fait l’objet des enquêtes.

Ampanjaka Ambohitrovakely-Anatanantsara

Directeur Régional du Développement Agricole

Chef District d’Ifanadiana

Chef District de Manakara

Chef District de Vohipeno

Centre de Service Agricole d’Ifanadiana

Centre de Service Agricole de Manakara

Centre de Service Agricole de Vohipeno

Adjoint du Responsable du Projet AINA (BUREAU Manakara)

159

Région Informateur clé

Responsable Nutrition de l’Office Régional de Nutrition de Vatovavy Fito Vinany

Responsable AKADEMIS

ANOSY Directeur de l’Agence FIVOY à Betroka

l’Assistant de projet et responsable de suivi évaluation ASARA/ADRA à Betroka

Responsable volet Infrastructure ASARA/ADRA à Betroka

Responsable socio-organisation ASARA/ADRA à Betroka

Coordinateur Régional AINA

Superviseur AROPA

Assistant Technique du Centre de Service Agricole

Responsable technique en nutrition et IEC CCC, CARE/ AINA à Amboasary

Assistant technique en élevage AVSF/ASARA à Amboasary

Superviseur technique des zones AVSF/ASARA à Amboasary

Responsable du volet Infrastructure AVSF/ASARA à Amboasary

Coordonnateur CSA à Amboasary

Responsable de l’Agence CECAM à Amboasary

Assistant logistique du PAM Amboasary

Adjoint Chef de Projet WHH à Fort Dauphin

Expert agricole en chaine de valeur miel GIZ à Fort Dauphin

Expert agricole filière haricot GIZ à Fort Dauphin

Responsable de la sécurité alimentaire ORN à Fort Dauphin

Responsable du suivi évaluation ORN à Fort Dauphin

Coordonnateur AROPA à Fort Dauphin

Coordinateur CSA Manavotsa à Fort Dauphin

Directeur de la CECAM à Fort Dauphin

Responsable Administratif et Financier de Travaux Publics à Fort Dauphin

160

Région Informateur clé

SUD EST Chef District d’Ifanadiana

Point Focal de FAO à Farafangana

Coordonateur de REEL

Responsable de FRDA

Coordonateur de CSA à Vangaindrano

Chef de la Circonscription de Développement Agricole

Medicine Chef CSBII Ambohigogo, Farafangana

Responsable du Suivi Evaluation de WHH

Agent Communautaire d’Ambohigogo, Vangaindrano

Agent Communautaire de Tsimelahy, Vangaindrano

Agent Communautaire Nutritionnel d’Ambohitsoa, Vangaindrano

Agent Communautaire, Farafangana

Responsable de SEECALINE à Vangaindrano

Agent de Peace Corps à Vangaindrano

161

ANNEXE 8-LISTE DES TRANSPORTEURS

TRANSPORTEUR TYPE_TRANSPORT PISTE TRONCON DISTRICT COMMUNE FOKONTANY NANALY MARCHANDISE RN248 BEKILY-BELONDO BEKILY BEKILY BEKILY CENTRE RICHARD MARCHANDISE RN13 RIP BEKILY-AMBOVOMBE BEKILY BEKILY BEKILY CENTRE DAVIDA MARCHANDISE RN13 BEKILY-AMBOVOMBE BEKILY BEKILY BEKILY CENTRE MARCHANDISE- MAMY COMMERCANT RIP248 BEKILY-BEKITRO BEKILY BEKILY TSARATANANA MARCHANDISE- MAMY COMMERCANT RIP249 BEKILY-BEKITRO BEKILY BEKITRO BEKITRO MARCHANDISE- RANDRIA VOYAGEUR RN10 CROISEMENT RN10-ANTARITARIKA AMBOVOMBE ANTARITARIKA ANTARITARIKA MARCHANDISE- LOIC VOYAGEUR RN10 CROISEMENT BELAY-ANTARITARIKA AMBOVOMBE ANTARITARIKA ANTARITARIKA ZEPHERIN MARCHANDISE AMBOASARY-TSIVORY TSIVORY-BESAKOA AMBOASARY ELONTY BESAKOA JIMMY MARCHANDISE AMBOASARY-TSIVORY AMBOASARY-ELONTY-BESAKOA AMBOASARY ELONTY ELONTY CENTRE RAZAFINDRAKOTO MARCHANDISE- (Ledina) VOYAGEUR RN13 AMBOASARY-TSIVORY AMBOASARY TSIVORY TSIVORY MARCHANDISE- GOGONY VOYAGEUR RN13 AMBOASARY-TSIVORY AMBOASARY-TSIVORY AMBOASARY ELONTY BESAKOA MARCHANDISE- AMIZAR VOYAGEUR RN12 A EBAKIKA-ESAMA TAOLAGNARO EAMBOKOHO VATOMIRINDRY MARCHANDISE- TOVANY VOYAGEUR RN12 A EBAKIKA-ESAMA TAOLAGNARO EAMBOKOHO BAZARIKELY MARCHANDISE- IDRISS VOYAGEUR RN12 A EBAKIKA-ESAMA TAOLAGNARO MANANTENY ESAMA TOVANY MARCHANDISE RN12 A ESAMA-VANGAINDRANO TAOLAGNARO TAOLAGNARO AMPAMAKIAMBATO AMIZAR MARCHANDISE RN12 A ESAMA-VANGAINDRANO TAOLAGNARO TAOLAGNARO BAZARIKELY

162

TRANSPORTEUR TYPE_TRANSPORT PISTE TRONCON DISTRICT COMMUNE FOKONTANY PETY COMMERCANTE RN12 A TAOLAGNARO-MANANTENINA TAOLAGNARO MANANTENINA MANANTENINA MARCHANDISE- EMILIENNE VOYAGEUR RN13 CROISEMENT ANKARIEKA ANKARIEKA-AMBATOABO TAOLAGNARO ANKARIEKA AMPAMAKIAMBATO LEFARA MARCHANDISE RN13 CROISEMENT ANKARIEKA ANKARIEKA-AMBATOABO TAOLAGNARO ANKARIEKA TANAMBAO TESY MARCHANDISE CROISEMENT RN13 CROISEMENT RN13-AMBATOABO TAOLAGNARO TAOLAGNARO AMBATOABO FAHAMARO MARCHANDISE RN13 ANKARIEKA-AMBATOABO TAOLAGNARO ANKARIEKA TSIONELAHY

163

ANNEXE 9-QUESTIONNAIRES

ETABLISSEMENT DE LA SITUATION DE REFERENCE POUR LES PROGRAMMES AINA ET ASARA

QUESTIONNAIRE MENAGE

PANNEAU D’INFORMATION HH

HH1. District : ______HH2. Commune : ______

HH4. Numéro du ménage dans le fokontany HH3. Fokontany : ______HH5. Nom et code de l’enquêteur HH6. Jour/Mois/Année de l’enquête: ______/______/2015 HH7. Milieu: HH9. Région : Urbain ...... 1 Androy ...... 1 Rural ...... 2 Anosy ...... 2 Atsimo Atsinanana ...... 3 HH8. Zone : Amoron’i Mania ...... 4 AINA ...... 1 Vatovavy Fitovinany ...... 5 ASARA ...... 2 AINA-ASARA ...... 3 Témoin ...... 4 BONJOUR, JE M’APPELLE ______NOUS MENONS UNE ENQUETE SUR LES CONDITIONS DE VIE DES MENAGES DANS VOTRE LOCALITE ET JE VOUDRAIS VOUS POSER QUELQUES QUESTIONS. L’INTERVIEW DURERA ENVIRON 45 MINUTES. TOUTES LES INFORMATIONS COLLECTEES VOUS CONCERNANT SONT CONFIDENTIELLES. PUIS-JE COMMENCER MAINTENANT ?

HH10. Répondant au questionnaire ménage: HH11. Nom du Chef de ménage: Nom ______Nom ______

HH12. Taille du ménage : ...... ______

HH14. Nombre de questionnaires femmes remplis HH13. Nombre de femmes éligibles...... ______

HH16. Nombre de questionnaires enfants remplis HH15. Nombre d’enfants éligibles ...... ______

HH17. Nom et code du superviseur: HH18. Nom et code de l’agent de saisie : Nom______Nom______...... ___

HH19. Sexe du chef de ménage : (à entourer) HH20. Age du chef de ménage : ...... ______Masculin ...... 1 Féminin ...... 2

164

HH21. Niveau d’instruction du chef de ménage : (à HH22. Statut matrimonial du chef de ménage : (à entourer) entourer) Sans instruction ...... 0 En union ...... 1 Primaire ...... 1 Divorcé / séparé ...... 2 Secondaire ...... 2 Veuf ...... 3 Supérieur ...... 3 Célibataire ...... 4

165

PRINCIPALES ACTIVITES GENERATRICES DE REVENU DU MENAGE (période juillet 2014 à juin 2015) AG AG0. AG1. AG2. AG3. AG4. AG5. AG6. N° Type d’activité Un membre Quel est le Quel est Quel est le Pendant quels mois les membres du ménage exercent-ils quelconque du rang de le revenu pourcentage du cette activité ? ménage exerce-t- priorité de annuel revenu destiné il l’activité l’activité dans issu de à Cochez tous les mois cités pendant les 12 le ménage ? cette l’alimentation ? derniers mois? activité (en Ariary) ? 1Oui J F M A M J J A S O N D 2Non LS 01 Agriculture 12

02 Élevage/Pisciculture/Apiculture 12

03 Pêche 12

04 Artisanat 12

05 Exploitations forestières 12

06 Petit commerce 12

07 Vente d’intrants agricoles 12

08 Travail journalier/Salariat agricole 12

09 Salariat non agricole 12

10 Activité HIMO 12

166

ACTIVITES AGRICOLES DU MENAGE (période: campagne juillet 2014 à juin 2015) AA AA0. Vérifiez si le ménage a pratiqué l’agriculture au cours de la campagne agricole Juillet 2014 - Juin 2015 1Oui, le ménage pratique l’agriculture 2Non, le ménage ne pratique pas l’agriculture  Section suivante AA1. AA2. AA3.Superficie cultivée AA4.Production récoltée AA5. Utilisation Code Spéculation Unité Quantité Quantité Unité Quantité Quantité Vente Montant % auto- Durée de % stocké (Voir locale en unité (ha) locale en unité (Kg) (Kg) des consommatio consommation manuel) locale locale ventes n (en Semaines)

167

STOCKAGE DE PRODUITS AGRICOLES (période: campagne juillet 2014 à juin 2015) ST ST1. ST2. ST3. ST4. ST5. ST6. ST7. Type de produit stocké Moyen de stockage Mode de stockage Est-ce que Durée de Perte de Cause de la perte c’est stockage (en stockage (En %) à l’intérieur ou mois) 1Je n’en ai pas à l’extérieur 2Grenier en bois 1Dessiccation 3Grenier en dur 1Individuel 1Intérieur 2Insectes ravageurs 4Autre à préciser 2Communautaire 2Extérieur 3Rat 4Avarie 5Autres à préciser

1 2 34 1 2 1 2 1 2 34

1 2 34 1 2 1 2 1 2 34

1 2 34 1 2 1 2 1 2 34

1 2 34 1 2 1 2 1 2 34

1 2 34 1 2 1 2 1 2 34

1 2 34 1 2 1 2 1 2 34

1 2 34 1 2 1 2 1 2 34

1 2 34 1 2 1 2 1 2 34

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TECHNIQUES AGRICOLES (période: campagne juillet 2014 à juin 2015) TA TA1. Quelles sont les techniques agricoles utilisées par le ménage (voir les spéculations pratiquée à la page 3)? Ne citez pas les réponses, cochez tout ce qui est mentionné RIZICULTURE Au moins 2 sarclages durant le cycle de Maitrise d'eau (irrigation/drainage) production Utilisation de semences améliorées et adaptées Apport en matières organiques Repiquage de semis de moins de 20 jours Autres à préciser Repiquage en ligne CULTURE SUR TANETY Préparation du sol (labour ou trouaison) Entretien des cultures (buttage, sarclage, etc.) Utilisation de semences améliorées Traitements phytosanitaires Apport en matières organiques Autres à préciser PRATIQUES AGRO-ECOLOGIQUES Dispositifs antiérosifs (embocagement, brise-vent, vétiver, plantes de couverture, culture sur courbes Restitution des résidus de récolte de niveau, agroforesterie) Rotation & association des cultures Intégration agriculture/élevage Culture sous couverture végétale Autres à préciser TA2. Pour les semences améliorées, quelle est l'origine ? Encercler tous les codes correspondant aux réponses A Autoproduction B Service de l’État CONG, laquelle ? DMagasin spécialisé géré par des privés dans la vente de semences/intrants EVoisins FPoint de vente autogéré (GPS) XAutres à préciser Groupe de culture Origine Céréales A B C D E F X Tubercules A B C D E F X Légumineuses A B C D E F X Arbres fruitiers A B C D E F X Cultures maraichères A B C D E F X

169

PRODUCTION D’ELEVAGE (période: 12 derniers mois) EL EL0. Vérifiez si le ménage pratique l’élevage 1Oui, le ménage pratique l’élevage 2Non, le ménage ne pratique pas l’élevage  Section suivante EL1. EL2. EL3. Type Priorisez les différentes Quelles sont les Techniques d’élevage utilisées ? productions d’élevage que Ne lisez pas les réponses, enregistrez tout ce qui est mentionné vous avez par ordre AHabitat d’importance au sein du BAlimentation (complément d’aliment) ménage (1 étant le plus CSanté animale (vaccination régulière, déparasitage) important) XAutres à préciser YAucune Bovins AB CXY Caprin AB CXY Ovin AB CXY Porcin AB CXY Volailles AB CXY Apiculture AB CXY Pisciculture AB CXY

ACTIVITE DE PECHE période: 12 derniers mois) PE PE0. Vérifiez si le ménage pratique la pêche 1Oui, le ménage pratique la pêche 2Non, le ménage ne pratique pas la pêche  Section suivante PE1. Quelles sont les techniques utilisées par le ménage? Ne lisez pas les réponses, encerclez tout ce qui est mentionné. Le code Y ne peut être associé à d’autres modalités AMaille règlementée A BEquipement moderne B CConditionnement post récolte (séchage amélioré, salage, …) C DRespect du calendrier D XAutres à préciser X YAucun Y PRODUCTION DE PÊCHE (période: 12 derniers mois) PE2. PE3. PE4. PE5. PE6. Type de produit Production Production Production Production commercialisée auto transformée consommée

Unité Quantité Quantité Quantité Quantité Prix de Revenu locale l’unité en Ariary

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CONSENTEMENT À PAYER POUR DES INTRANTS ET SERVICES AGRICOLES CP CP2. Donner le montant que vous serez prêts à CP1. Seriez-vous prêts à payer payer (En Ariary) Oui Non Minimum Maximum [A] des services agricoles ? 1 2  LS [B]. des services vétérinaires ? 1 2  LS [C] des semences de qualité ? 1 2  LS [D] du matériel animal? 1 2  LS CONSENTEMENT À PAYER POUR DES INTRANTS ET SERVICES AGRICOLES CP CP2. Donner le montant que vous serez prêts à payer (En CP1. Seriez-vous prêts à payer Ariary) Oui Non Minimum Maximum [A] des services agricoles ? 1 2  LS [B]. des services vétérinaires ? 1 2  LS [C] des semences de qualité ? 1 2  LS [D] du matériel animal? 1 2  LS CONSOMMATIONALIMENTAIRE DU MENAGE (période: 7 CA derniers jours) Code CA2 (Source) : 1 Propre production/ jardin 5 Achat dans magasin principal 9 Crédit 2Vivre contre travail informel 6 Aide alimentaire 10Vol/ mendicité 3 Emprunt 7 Achat dans échoppes sur la 4 Dons d’amis/ de voisins route 8 Chasse/ pêche/ collecte Au cours des 7 derniers jours, combien de jours avez-vous CA2.Comment cet aliment a-t-il été acquis? consommé les groupes d’aliments suivants pour l’ensemble CA1. Nombre de jours (0 à 7) Mettre toutes les sources du ménage pris à la maison ? d’aliment 1. Céréales, grains, racines, tubercules: (Riz, maïs, sorgho, millet, blé/ pain, manioc, patate douce, saonjo, oviala) 2. Légumineuses / noix:

(haricots, pois, arachides) 3. Lait et autres produits laitiers: (Lait frais / aigre, yogourt, fromage, autres produits laitiers

(margarine/beurre exclus ainsi que les petites quantités de lait pour le thé et le café) 4. Viande, poulet, poisson, œuf: (Chèvre, bœuf, poulet, porc, sang, œuf, poisson/coquillage,poisson dont le ton en boîte, escargot, et/ou autres fruits de mer ? viande et poisson en quantité, non pas simplement comme condiment) Si 0  Aller à 5 4a. Viande chair (Bœuf, Mouton, Chèvre, poulet, porc…)

4b. Foie, rognons, cœur et/ou autre viande d’organe

4c. Poisson / coquillage: poisson dont le ton en boîte, escargot, et/ou autres fruits de mer (poisson en quantité, non pas simplement comme condiment)

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4d. Œufs

5. Légumes ou feuilles Si 0  Aller à 6 5a. Légumes oranges (légumes riches en Vitamine A):

carotte, poivron rouge, courge, patate douce orange 5b. Légumes à feuilles vertes: épinards, brocoli, amarante et/ou autres feuilles vert foncé, feuilles de manioc 6. Fruits Si 0 Aller à 7 6a. Fruits oranges (Fruits riches en Vitamine A):

mangue, papaye, abricot, pêche 7. Huile/matières grasses/beurre: huile végétale, huile de palme, beurre de karité, margarine, autres huiles ou matières grasses

5. Légumes ou feuilles Si 0  Aller à 6 5a. Légumes oranges (légumes riches en Vitamine A):

carotte, poivron rouge, courge, patate douce orange 5b. Légumes à feuilles vertes: épinards, brocoli, amarante et/ou autres feuilles vert foncé, feuilles de manioc 6. Fruits

Si 0 Aller à 7 6a. Fruits oranges (Fruits riches en Vitamine A):

mangue, papaye, abricot, pêche 7. Huile/matières grasses/beurre: huile végétale, huile de palme, beurre de karité, margarine, autres huiles ou matières grasses

8. Sucre ou sucreries: sucre, miel, confiture, gâteau, bonbons, biscuits, viennoiserie et autres produits sucrés (boissons sucrées) 9. Condiments/épices: thé, café/cacao, sel, piment, ail, épices, levure/levure chimique, tomate/sauce, viande ou poisson comme condiment, condiments incluant des petites quantités de lait/thé, café.

172

DISPONIBILITE ALIMENTAIRE (période : 12 derniers mois) DA DA1. Pour vous, c'est quoi la période de soudure?

DA2. Pendant combien de mois pensez-vous que le ménage fait face à une difficulté alimentaire c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’aliments de base habituels et qu’il n’y a pas de moyens pour s’en procurer ? Cochez tous les mois cités Juin Janvier J A S O N D F M A M 2014 2015

DA3. Est-ce que le ménage dispose de stock de vivres au début de la Oui ...... période de soudure ? Non......  DP1 DA4. Quelle est la quantité du stockdisponible à cette période ? Quantité (KG) Riz Maïs en grain Manioc Autres à préciser 1 Autres à préciser 2 DEPENSES ALIMENTAIRES ET QUOTIDIENNES (période: 12 derniers mois)) DP DP1 DP2. DP3. DP4. N° Catégorie de dépense Montant des dépenses Montant des dépenses pendant la pendant la période période de soudure normale (En Ariary) (En Ariary)

01 Céréales 02 Tubercules 03 Légumineuses 04 Fruits 05 Légumes 06 Viande, poisson, volaille 07 Autres produits d’élevage (œuf, miel, lait) 08 Huile, graisse 09 Sucre et confiserie (café, cacao, …) 10 Produits laitiers 11 Autres produits alimentaires (sel, poivre, …) 12 Combustibles 13 Transport de personnes 14 Eau - électricité - éclairage 15 Éducation 16 Santé 17 Habillement 18 Autres obligations 19 Matériels et outils d’agriculture - élevage 20 Intrants 21 Main d’œuvre 22 Transport de produits 23 Boissons alcoolisés, tabac, … 24 Autres dépenses à préciser

173

PERCEPTION DE LA PAUVRETE PP PP1. Selon vous, parmi tous les ménages malagasy, votre Plus riche ...... 1 ménage est parmi les plus riches, les riches, les moyens, les Riche ...... 2 pauvres ou les plus pauvres ? Moyen ...... 3 Pauvre ...... 4 Plus pauvre ...... 5

PP2. De combien avez-vous besoin par mois pour vivre ______décemment ?(En Ariary)

PP3. Est-ce qu’un membre quelconque de votre ménage a de Oui...... 1

l’épargne? Non ...... 2  PP5

PP4. Quel est le montant total de toutes les épargnes par le

ménage au cours des 12 derniers mois (en Ariary) ?

PP5. Est-ce qu’un membre quelconque de votre ménage a des Oui...... 1 dettes ? Non ...... 2 CH1

PP6. Quel est le montant total de toutes les dettes contractées par le ménage au cours des 12 derniers mois(en Ariary) ? ______

CHOCS (période: 12 derniers mois)) CH Maintenant, nous allons parler des chocs subis qui ont eu un impact négatif sur la capacité du ménage à satisfaire ses besoins en nourriture Ordre CH1. Quels sont les 5 principaux chocs subis au cours des 12 derniers mois ? Enregistrez les 5 principaux chocs en commençant par le plus important

Description Code

1

2

3

4

5

CodesCH1 : 01Insécurité et violence 07Sécheresse 02Vol de bétails 08Inondation 03Pillage récoltes 09Vent 04Maladie et deces 10Pluie irrégulière/pluie tardive 05Baisse des prix aux producteurs 11Semis tardifs 06Hausse des prix des denrées 96Autres à préciser

174

CHOCS (période: 12 derniers mois)) CH Ordre CH2. Quelles sont les cinq principales strategies développées par le ménage pour faire face à l’insécurité alimentaire? Description Code

1

2

3

4

5

Codes CH2 : 1Recherche de travail remunéré 7Pratiquer la chasse et la cueillette 2Vendre des avoirs 8 Demander une aide financière ou emprunter auprès des familles 3Consommer les stocks de semences 9Emprunter de l’argent chez un usurier 4Réduire la ration alimentaire à chaque repas 10Emprunter de l’argent chez les institutions financières 5Réduire le nombre de repas journalier 6 Retirer les enfants de l’école

CHOCS (période: 12 derniers mois)) CH Ordre CH3.D’habitude comment est ce que le ménage se procure des semences après les chocs climatiques?

Description Code

1

2

3

4

5

Codes CH3 : 1Autoproduction 4Aide extérieur (distribution humanitaire) 2Auprès des familles ou voisins 5Autre à préciser 3Achat sur le marché local

175

PRATIQUE D’HYGIENE DU MENAGE WS WS1. D’où provient Robinet ...... 11 principalement l’eau que Puits à pompe, Forage ...... 21 le ménage utilise pour la Puits protégé ...... 31 cuisine et la boisson ? Puits non protégé ...... 32

Source protégée ...... 41

(Entourez la réponse) Source non protégée ...... 42 Eau de pluie ...... 51 Camion-citerne ...... 61 Charrette avec petite citerne / tonneau ...... 71 Eau de surface (rivière, fleuve, barrage, lac, mare, canal) ...... 81

Autre (précisez) ...... 96

WS2. Pendant combien Toute l’année ...... 1 de temps cette source est- 6 à 9 mois ...... 2 elle disponible? Moins de 6 mois ...... 3 (Entourez la réponse) WS3. Quel type de toilette Toilette avec chasse d’eau Connectée à système d’égouts...... 11 les membres de votre Latrines améliorées ventilées / Latrines améliorées auto-aérées ...... 21 ménage utilisent-ils ? Latrines à fosses avec dalle lavable ...... 22 Latrines à fosses avec dalle non lavable ...... 23 (Entourez la réponse) Latrines à fosses sans dalle/trou ouvert ...... 24 Toilettes améliorées à compostage ...... 31 Toilettes non améliorées à compostage ...... 32 Seaux/tinette...... 41 Toilettes/latrines suspendues ...... 51 Pas de toilettes, nature ...... 95 WS4. Comment votre Brûlées dans une fosse ...... 1 ménage se débarrassait-il Brûlées à ciel ouvert ...... 2 de ses ordures ménagères Enterrées / dans une fosse ...... 3 ? Laissées dans la nature ...... 4 (Entourez la réponse) Autres (préciser) ...... 6

176

WS5. En général, à quelle Par jour ...... 1 fréquence les membres Par Semaine ...... 2 du ménage prennent-ils Par Mois ...... 3 une douche ? Par An ...... 4 (Entourez la réponse) WS6. Généralement à Avant le repas ...... A quel moment les Après les toilettes ...... B

membres du ménage se Autres (préciser) : ______...... X lavent-ils les mains ? Ne citez pas les réponses, encerclez tout ce qui est

mentionné WS7. Généralement, qu’est-ce que les

membres du ménage Eau ...... A utilisent lorsqu’ils se Savon ...... B lavent les mains ? Cendre ...... C Ne citez pas les Sable ...... D réponses, encerclez Autres (préciser) : ______...... X tout ce qui est mentionné WS8. Généralement, qu’est-ce qui est utilisé Eau ...... A pour la vaisselle ? Savon ...... B Ne citez pas les Cendre ...... C réponses, encerclez Sable ...... D tout ce qui est Autres (préciser) : ______...... X mentionné

177

MESURES ANTHROPOMETRIQUES (enfant de 6 à 59 mois) MA N° de l’enfant

N° de la mère

Prénom de l’enfant

Sexe de l’enfant 1Masculin 1 2 1 2 1 2 1 2 2Féminin Date de naissance de l’enfant (MM/AAAA) Poids de l’enfant

(+ ou - 100 gr) Taille de l’enfant

(+ ou – 0,1 cm) Enfant mesuré 1Debout 1 2 1 2 1 2 1 2 2Couché

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ETABLISSEMENT DE LA SITUATION DE REFERENCE POUR LES PROGRAMMES AINA ET ASARA

QUESTIONNAIRE FEMME

PANNEAU D’INFORMATION WM

WM1. District : ______WM2. Commune : ______

WM4. Numéro du ménage dans le Fokontany WM3. Fokontany : ______WM5 Nom et numéro de la femme WM6 Age de la femme : ______WM7. Statut matrimonial de la femme WM8.Niveau d’instruction de la femme Marié ...... 1 Sans instruction ...... 0 Union libre ...... 2 Primaire ...... 1 Divorcé / séparé ...... 3 Secondaire ...... 2 Veuf ...... 4 Supérieur ...... 3 Célibataire...... 5

WM9. Nom et code de l’enquêteur WM10. Jour/Mois/Année de l’enquête: ______/______/2015

SUIVI DE LA GROSSESSE CP CP0. Vous êtes enceinte de combien de mois? (mois de grossesse) ...... ___

CP1. Quand vous étiez enceinte de (Nom de l'enfant), Oui ...... 1 avez-vous reçu des soins prénatals(CPN)? Non ...... 2  CP4

CP2. A quel mois de votre grossesse avez-vous fait Moins de 4 mois ...... 1 votre première CPN? 4 Mois et + ...... 2

CP3. Combien de fois avez-vous fait de CPN au cours Moins de 3 fois...... 1 de cette grossesse ? 3 fois et plus...... 2

CP4. Avez-vous eu les examens suivants au moins Oui Non une fois au cours de votre grossesse ? [A]Prise de la tension artérielle Tension artérielle 1 2 [B]Analyse d’urine Analyse d’urine 1 2 [C]Prélèvement sanguin Prélèvement sanguin 1 2 [D]Pesée Pesée 1 2

179

CP5.Avez-vous reçu une injection contre le tétanos Oui ...... 1 au cours de la grossesse ? Non ...... 2  CP7

CP6. Combien de fois ? Nombre d’injections...... ______

CP7. Au cours de votre grossesse, avez-vous pris des Oui ...... 1 comprimés de fer ou du sirop contenant du fer ? Non ...... 2

CP8.Durant la grossesse, avez-vous pris des Oui ...... 1 médicaments contre les vers intestinaux Non ...... 2

CP9.Au cours de votre grossesse, avez-vous pris des Oui ...... 1 médicaments pour éviter de contracter le paludisme ? Non ...... 2

CP10. Qui vousa assisté pendant l’accouchement ? Professionnels de la santé ...... 1 Accoucheuse traditionnelle ...... 2 Agent de santé communautaire ...... 3 Autres ...... 4

CP11.Où avez-vous accouché de votre enfant ? A domicile ...... 1 Secteur public ...... 2 Secteur privé ...... 3 Autres ...... 4

CP12. Avez-vous reçu des soins postnatals (CPoN) Oui ...... 1 après l’accouchement ? Non ...... 2  CP14

CP13. Lesquels? Soins ombilicaux du nouveau-né ...... A Examen de santé de l’enfant...... B Examen de santé de la mère ...... C Autres ...... X

CP14. A quel moment après l'accouchement, avez- Dans les deux premiers mois qui ont vous reçu une dose de Vitamine A ? suivil’accouchement ...... 1 Après les deux premiers mois qui ont suivil’accouchement ...... 2 Je n'ai pas reçu ...... 3

CP15.Combien de repas par jour avez-vous pris au cours de la grossesse ? Nombre de repas ...... ___

CP16. Durant votre grossesse, est ce que votre J'ai mangé plus que d’habitude ...... 1 habitude alimentaire a changé? J'ai mangé comme d’habitude...... 2 J'ai mangé moins que d’habitude ...... 3 Ne sait pas ...... 8

180

CP17. Généralement à quel vous lavez-vous les Avant le repas ...... mains ? Après les toilettes ......

Autres (préciser) : ______...... CP18. Généralement, qu’est-ce que vous utilisez Eau ...... lorsque vous vous lavez les mains ? Savon ...... Ne citez pas les réponses, encerclez tout ce Cendre ...... qui est mentionné Sable ...... Autres (préciser) : ______......

DIVERSIFICATION ALIMENTAIRE DE LA FEMME DA DA1. Décrire les aliments (repas et collation) que vous avez mangés HIER(aliments préparés et à la maison)? Rappel de 24 heures et commencer par l’aliment pris le matin. Groupes d’aliments Exemples 1Oui N° 2Non 1 CEREALES Riz, mais, sorgho, blé, pain, pâtes, biscuits… 1 2  LS 2 TUBERCULESet Pommes de terre, igname, manioc ou des aliments 1 2  LS RACINESBLANCHES fabriqués à partir des racines 3 LEGUMES Oignon, tomate, concombre, radis, haricot vert, petit 1 2  LS pois, carotte, citrouille, poivron rouge, brèdes… 4 FRUITS Pomme, citron, mandarine, banane, mangue, papaye, abricot, pêche, fruits àpain, banane 1 2  LS plantain… 5 VIANDE (Chair et abats) Viande (zébu, porc, agneau, chèvre, gibier, poulet, canardet autres volailles…), Abats : Foie, rognon, 1 2  LS cœur et/ou autres abats rouges…, Insectes et larves… 6 OEUFS 1 2  LS 7 POISSONS et AUTRES Poissons frais ou séchés ou crustacés, produits de la 1 2  LS FRUITS DE MER mer / lac / fleuve 8 LEGUMINEUSES, NOIX et Haricots, pois, lentilles, soja, arachides, noix, 1 2  LS GRAINES graines… 9 LAITS et PRODUITS Lait, fromage, yaourt et autres produits laitiers… 1 2  LS LAITIERS 10 HUILES et Huile, graisse animale, beurre… 1 2  LS MATIERESGRASSES 11 SUCRERIES Sucre ou produits sucrés : miel, confiture, beignets, bonbons, biscuits, pâtisseries, gâteaux et autres 1 2  LS produits sucrés 12 EPICES, CONDIMENTS et Epices (poivre noir, sel), condiments (sauce de soja), 1 2 BOISSONS café, thé, boissons alccolisés…

181

ETABLISSEMENT DE LA SITUATION DE REFERENCE POUR LES PROGRAMMES AINA ET ASARA

QUESTIONNAIRE ENFANT

PANNEAU D’INFORMATION UF

UF1. District ______UF2. Commune : ______

UF4. Numéro du ménage dans le Fokontany UF3. Fokontany : ______UF5 Nom et numéro de l’enfant ______UF4BNom et numéro de la mère ou responsable de l’enfant______

UF5. Nom et code de l’enquêteur UF6. Jour/Mois/Année de l’enquête: ______/______/2015 ______

SANTE ET ALIMENTATION DE L’ENFANT (0-23 MOIS) SA SA1. Statut vaccinal de l’enfant Est-ce que votre dernier enfanta été vacciné ? Transcrire les dates de la vaccination : Date /Mois/Annéeinscrites dans le carnet de santé ou demander à la mère les vaccinations faites. Si le vaccin est marqué dans le carnet mais que la date n’est pas lisible, inscrire 95 à Jour Si le vaccin n’est pas marqué dans le carnet mais que la mère dit que l’enfant l’a reçu, inscrire 96 à Jour VACCINS DATE VACCINS DATE VACCINS DATE VACCINS DATE BCG DTC Hep DTC Hep DTC Hep Hib 1 Hib 2 Hib 3

Polio 0 Polio 1 Polio 2 Polio 3

PCV 1 PCV 2 PCV 3 10 10 10

ROTA 1 ROTA 2 VPI

VAR (ROUVAX) SA2. Vers quel âge a-t-il été complètement vacciné ? Avant sa première année ...... 1

Après sa première année ...... 2 Pas encore complètement vacciné ...... 3

SA3. A-t-il reçu la capsule de Vitamine A au cours du Oui ...... 1 premier semestre 2015 ? Non ...... 2

SA4.A-t-il pris des médicaments contre les vers Oui ...... 1 intestinaux au cours du premier semestre 2015 ? Non ...... 2

SA5.Avez-vous pesé votre enfant? Oui ...... 1

182

Non ...... 2  AM1

SA6. Précisez le lieu de pesage. Formations sanitaires...... 1 Sites PNNC ...... 2 Autres sites communautaires ...... 3

SA7. Quelle est la fréquence de cette pesée ? Tous les mois ...... 1

Tous les 3 mois ...... Tous les 6 mois ...... 3 Autres à préciser ...... 6

ALLAITEMENT MATERNEL AM AM1.Avez-vous allaité (Nom de l'enfant) ? Oui ...... 1 Non...... 2 NU1

AM2.Combien de temps après la naissance avez-vous Immédiatement après la naissance ...... 1 donné la première tétée à (nom de l’enfant)? Dans l’heure qui suit la naissance ...... 2 Dans les jours qui suivent la naissance ...... 3 Elle ne sait pas / ne se souvient pas ...... 8

AM3. Lui avez-vous donné « le colostrum » (premier Oui ...... 1 lait) ? Non...... 2

AM4. Dans les jours qui ont suivi la naissance, est-ce Oui ...... 1 quel’enfanta bu autre chose que le lait maternel ? Non...... 2 AM6

AM5. Lesquels ? Eau ...... A

Autres laits ...... B Autres liquides ...... C Autres ...... X

AM6. Combien de fois par jour avez-vous allaité? < 5 fois ...... 1 (tétée de 24h) 5 à 9 fois ...... 2 > ou = 10 fois ...... 3 A la demande ...... 4

AM7. Est-ce que cet enfant est encore allaité? Oui ...... 1 Non...... 2

183

AM8.Comment allaitez-vous / avez-vous allaité (nom Position confortable à la fois pour le bébé et la de l'enfant) ? mère ...... A (Voir fiche surles bonnes techniques Bon attachement...... B d’allaitement maternel) Tétées fréquentes et régulières et à la demande ...... C Vider un sein avant d’offrir le deuxième ...... D Tétée efficace...... E Aucun ...... Y

ALIMENTATION COMPLÉMENTAIRE DE L’ENFANT ET HYGIÈNE NU NU1. A quel moment avez-vous commencé à introduire 6 mois ...... 1 de l’eau ou des aliments en plus du lait maternel ? < 6 mois ...... 2 > 6 mois ...... 3

NU2. Quel type de repas donnez-vous à votre enfant Bouillie ou purée ...... A actuellement? Aliments semi solides ...... B Repas familial ...... C Autres à préciser ...... X

NU3. Est-ce que vous donnez un aliment de Oui ...... 1 complément (ex: koba Aina) à votre enfant? Non ...... 2

NU4.Décrire les aliments (repas et collation) que l’enfant a mangé HIER(aliments préparés et à la maison)? Rappel de 24 heures et commencer par l’aliment pris le matin. N° Groupes d’aliments Exemples Oui Non 1 CEREALES Riz, mais, sorgho, blé, pain, pâtes, biscuits… 1 2 Carotte, citrouille, courges, patates douces ou 2 LEGUMES RICHES EN VITAMINE A 1 2 ceux qui sont oranges à l’intérieur, poivron... Pommes de terre, igname, manioc ou des 3 TUBERCULESet RACINESBLANCHES 1 2 aliments fabriqués à partir des racines 4 LEGUMES A FEUILLES VERT FONCE Brèdes, feuilles de manioc... 1 2 Oignon, tomate, concombre, radis, haricot vert, 5 AUTRES LEGUMES 1 2 petit pois… Mangue, papaye, abricot, pêche... (autres fruits 6 FRUITS RICHES EN VITAMINE A 1 2 de couleur jaune orangée) Pomme, citron, mandarine, banane, fruits àpain, 7 AUTRES FRUITS 1 2 banane plantain… 8 ABATS Foie, rognon, cœur et/ou autres abats rouges…, 1 2 Viande (zébu, porc, agneau, chèvre, gibier, poulet, 9 VIANDES canardet autres volailles…), Insectes (criquet) et 1 2 larves… 10 OEUFS 1 2 Poissons frais ou séchés ou crustacés, produits 11 POISSONS et AUTRES FRUITS DE MER 1 2 de la mer / lac / fleuve Haricots, pois, lentilles, soja, arachides, noix, 12 LEGUMINEUSES, NOIX et GRAINES 1 2 graines… 13 LAITS et PRODUITS LAITIERS Lait, fromage, yaourt et autres produits laitiers… 1 2

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