L’Amour Courtois

Des histoires d’amour d’autrefois

écrites par les classes de 7e -Langue et Littérature

Classe de Madame Rosier

Mars 2018

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Table des matières

Saucie et Evroult, par Alec et Andrew p. 3

Rosemonde et Cloud, par Penelope et Reed p. 6

Ragnachilde et Raginard, par Kareena et Lucien p. 10

Yselda et Rowan, par Bram et Nate p. 14

Gabrielle et Oldaric, par Cambell et Quinn p. 20

Ameline et Million, par Bailey et Akira p. 25

Beatrix et Savaric, par Alan et Jason p. 31

Odette et Théodebert, par Claire et Sasha p. 36

Aubrée et Conan, par Sammy et Keely p. 44

Fleur et Fleuret, par Audrey et Jonas p.49

Adèle et Adson, par Eva et Jentry p. 54

Regina et Arnart, par Olivia et Julian p. 58

Dangerosa et Sebast, par Colby et Federico p. 64

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Saucie et Evroult

Alec et Andrew

l était une fois, au Moyen-Âge, dans un château, une dame qui s'appelait Sancie. La jolie dame était la femme du seigneur Evroult. Elle était très prétentieuse, mais jolie avec les yeux bleus et les cheveux blonds. Le seigneur, son mari était parti en voyage pour quelques mois. Pour passer son temps, elle écrivait des poésies.

Au même moment, un des plus beaux et courageux chevaliers de France, Sicard, se battait pour protéger le château du seigneur Evroult pendant son absence. Il était fort, et très beau.

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Sa femme s’était échappée avec un autre homme depuis plus d’une année. Il était dévasté. Il se sentait si seul. Chaque jour, Sicard voyait Sancie, la belle dame qui passait dans la cour chaque jour, il pensait à elle mais il savait qu’il ne pourrait jamais lui parler. Il avait peur de tomber amoureux d’elle; elle était la dame du seigneur Evroult.

Ce que Sicard ne savait pas c’est que Sancie chaque jour allait dans une petite tour du palais d'où elle pouvait regarder les chevaliers qui se battaient pour le seigneur. Sicard croisa par hasard le regard de Sancie. Il tomba follement amoureux d´elle, un vrai coup de foudre. Il sentit une attirance, une passion dévorante grandir en lui. Sancie remarqua qu’un chevalier la regardait de loin. Elle croisa furtivement son regard mais elle resta indifférente. Il ressentait déjà tellement d’affection pour elle.

Le chevalier se rendait aux écuries, et il passa devant le jardin. Sancie se plaça sur son chemin, comme si cette rencontre était une coïncidence.

« Gente dame, quel honneur de vous rencontrer. Vous êtes tellement belle. Pour prouver mon amour, je ferai n’importe quoi.

-Très bien Chevalier, je vous ordonne de libérer ma sœur de l’horrible Seigneur Adelin.

-Je pars aussitôt, belle dame. Ne vous en faites pas, votre sœur sera bientôt là. Mais avant de vous quitter, je dois vous dire ce poème que j’ai composé pour vous :

-Je vous écoute, Chevalier. »

Elle prit une allure supérieure et détachée pour écouter le poème :

Quand mes yeux vous voient, mon cœur sonne Comme mille cloches dont le son résonne Mon cœur tombe dans un puits d'amour, Je veux vous aimer pour toujours. Je vous donne mon âme et mon corps, Vivre sans vous je préfère la mort

Après des jours de bataille, Sicard revint victorieux avec la sœur de Sancie. Son courage lui vaudra, il l'espère, lui vaudra les bontés de sa belle.

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Sancie, folle de joie, émue de plaisir, offrit à Sicard une bague pour preuve de sa reconnaissance, son amour.

Le lendemain, Sancie chercha pendant des heures le beau Sicard. Elle le retrouva au pied du château. Elle ne put résister à lui donner un baiser. Un baiser rapide…mais si romantique.

Sancie ne voulant pas trahir son mari décida de rompre avec le beau chevalier. Alors elle lui écrit cette lettre:

Cher Messire Sicard,

J´ai encore le goût de votre baiser sur ma bouche. Ce baiser m'a donné tellement de bonheur et je vous en remercie. Malheureusement, je ne puis continuer cette relation sans trahir l'amour que je porte à mon mari. Je ne vous reverrai plus jamais. J´en suis triste.

Adieu

Sancie,

Sicard reçu la lettre des mains d´un coursier. Il s'effondra au sol, fou de tristesse. Il ne put sortir de sa chambre que quelques mois plus tard afin de repartir en guerre.

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Rosemonde et Cloud

Penelope et Reed

ans le château Aselim au nord de l'Espagne était une reine qui s'appelait Rosemonde, son mari, Duran, était toujours en guerre, par conséquence il ne passait jamais de temps avec elle. Au cours des semaines elle s'ennuyait, la seule chose qu'elle pouvait faire pour se distraire était de se promener dans les jardins merveilleux que le roi avait fait planter. Parfois elle parlait aux jardiniers pour qu’ils mettent plus de roses ici ou moins de roses par là et ces interactions étaient parmi les seules de cette pauvre dame, qui n’avait rien d’autre à faire.

Cependant, il y avait un chevalier, Cloud, seul et triste. Sa femme est morte de la peste. Il était en quête d’une belle femme à aimer et à servir quand il arriva dans le royaume de Duran, il demanda une habitation au roi en échange de son service dans son armée et le roi accepta. Cloud est allé s’incliner

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devant son suzerain quand il la vit. Elle était parfaite, avait de cheveux des comme fils d’or, des yeux bleus comme la mer et des joues aussi roses qu'une pêche mûre. Il la regarda pendant quelques instants mais en ressentant la présence du roi, il arrêta avec difficulté.

“Est-ce que tout va bien? ”demanda le roi -Oui, qui est cette merveille personne là, au fond du jardin.” -Ma femme, Rosemonde.” -Vous avez de la chance, Sire, elle, est très belle,” dit Cloud en souriant.

Il s’inclina devant lui et lui dit merci et le roi envoya un de ses serviteurs pour lui montrer son habitation pendant son séjour. Le lendemain matin, Cloud monta au château pour se promener dans le jardin. Il était distrait en regardant des fleurs quand Rosemonde trébucha et tomba dans ses bras. Elle le regarda pour un instant en souriant, puis en se souvenant où elle se trouvait, elle le transperça de son regard. Elle se releva et le remercia puis repartit brusquement pour éviter d’être vue avec cet homme étrange. Le regard avait duré à peine deux secondes mais cela était suffisant pour que Cloud décide de la poursuivre jusqu’à qu’elle l’aime. Pendant la semaine qui suivit il affronta des dizaines d'autres hommes choisis par la reine en tournoi et gagna à chaque fois. Tout le monde l'admirait et le traitait avec honneur, tout le monde sauf la reine qui avait l’air de même pas le remarquer.

Il demanda donc à la reine ce qu’il pouvait faire pour donner la preuve de son amour, elle répondit simplement : “ Le monstre qui terrorise le royaume ”mais elle ne lui donna pas de détails. Il partit de chez lui et se mit en quête de ce monstre. Il escalada la montagne, il arriva au sommet environ au milieu de la journée. Il prit son épée et entra dans la caverne du monstre, il vit seulement un petit chat mais quand il se retourna le chat était devenu un lion avec la fourrure de feu et se précipita vers lui.

Il l'attaqua avec l’eau qui lui restait et arriva à éteindre le feu et arriva ensuite à le tuer. Il coupa la tête du monstre et arriva dans le royaume avec la tête. Tout le monde était heureux, même la reine le remercia mais elle repartit. Il lui écrivait des lettres d’amour. La reine les refusait à chaque fois jusqu'à qu’un jour où il arriva à faire passer une de ses lettres à l’aide de la servante fidèle de la reine, Ingrid. Cette lettre était une des plus belles lettres qu’elle avait jamais reçues elle la lut à sa fidèle.

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Ma chère Rosemonde,

Vos yeux sont comme le ciel en été avec des feuilles de menthe. Vos cheveux sont comme des fils d’or dans un pré de blé et d’orge. Votre voix est comme la chanson du canari doux et mélodieuse. Vos mains sont si délicates et si fines comme des lises gousse de vanille. Chaque jour ou je ne suis pas à vos côtés je me sens incomplet, vous êtes la seule femme que je n’ai jamais aimée. >> Il avait aussi inclus un poème romantique et merveilleux.

Vos yeux, deux cristaux brillants, M’attirent comme un aimant Sans vous, le temps s'étire Avec vous je peux revivre Vos lèvres des pétales de rose Seulement vous êtes ma cause Vos cheveux des fils d’or À vous voir, j’en suis mort

Votre cœur bat au rythme mélodique Votre beauté, d’un monde fantastique Votre voix, un chant de canari Quand je vous vois, mon cœur s’éclaircit

Je vous aime toujours Rosemonde, Mon amour, le plus profond.

Quand Rosemonde vit sa lettre elle sentit que son cœur, froid depuis des années avec le roi qui la négligeait, se mit à fondre. Elle se sentit obligée de lui donner quelque chose en retour pour cette lettre magnifique. Elle pensait que ce poème allait changer sa vie, elle décida alors de lui faire une écharpe. Elle la fit en soie blanche, pour aller avec son armure. Elle passa des jours et des jours à la tisser en pensant qu’elle commençait à l’aimer, même si elle ne voulait pas. Quand elle eut fini l'écharpe, elle le rencontra en personne. Elle portait un manteau noir et une robe marron. Il devait repartir à la guerre le jour suivant et il porta l'écharpe qu’elle lui avait donnée pour se souvenir d’elle et de sa beauté pendant les difficultés de la guerre.

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Pendant son absence, elle essaya de son mieux de ne pas penser de lui mais quand elle se sentait seule, elle trouvait qu’elle n’arrivait pas à arrêter de penser à lui jusqu'à ce qu’un jour il revienne enfin.

Elle était heureuse d’abord de le voir mais elle se souvint qu’il devait rentrer dans un mois et elle se dit que s’il était déjà là quelque chose avait dû se passer. Elle courut vite à sa rencontre, et en le voyant la tête couverte de sang, elle put constater qu'il ne lui restait pas beaucoup de temps à vivre, et elle le fit transporter dans le château. Là elle lui fit ses adieux, mais avant de partir elle l'embrassa délicatement et avec ce baiser, il s’endormit pour toujours.

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Ragnachilde et Raginard

Lucien et Kareena

ans le château de la seigneurie, dans un pays froid et lointain, un chevalier qui s’appelait Raginard, le fils du seigneur Garréjade, était allongé sur son lit en regardant le plafond au décor, fait de glands de bois et de grandes tentures grises. Il se sentait empli de solitude, il voulait trouver quelqu’un à aimer. Il avait de longs cheveux bruns, des beaux yeux bleus, et il était très attirant.

Un jour, il voyageait dans la seigneurie voisine de Ranulfe, et, juste avant qu’il n’entra dans le château, il vit une jeune femme chanter à la fenêtre ouverte d’une chambre au sommet d’un tour. Elle était la fille du seigneur Ranulfe. Quand il la vit, ce fut le coup de foudre. Il apprit plus tard que cette

10 belle demoiselle se nommait Ragnachilde. Pour attirer son attention il décida de participer à un des tournois de la seigneurie.

Ragnachilde était superbe, elle avait des yeux verts et des cheveux blonds, mais elle était mariée au duc Gerbert. Elle était la plus belle femme de la région, elle portait des vêtements brodés d’or et faits en soie. Elle aimait regarder les jeunes chevaliers qui participaient aux nombreux tournois de la seigneurie, mais aucun d’entre eux ne lui plaisait.

Ce jour-là, le chevalier qui l’avait longtemps regardée était Raginard. Il avait gagné le tournoi, et il l’avait vue au balcon de sa chambre. Rougissant, elle était rentrée brusquement à l’intérieur. Mais Raginard était fort beau, et après un long moment, elle décida d’accepter cette marque d’attention.

Raginard voulait vraiment attirer cette jolie dame Ragnachilde. Il l’avait regardée, mais il ne savait pas si elle acceptait ses marques d’attention. Il décida de participer à un autre tournoi.

Le lendemain, Raginard se rendit à la cour du château et s'inscrit à la joute. Il lui fallut une heure pour s’habiller et habiller son destrier. À midi, le tournoi commença. Assis sur son cheval, il leva sa lance de joute et se prépara à vaincre son adversaire pour plaire à sa bien-aimée. Après quelques moments, Raginard poussa l'autre chevalier qui tomba à terre, vaincu. Raginard avait gagné! Toute la foule applaudit et Ragnachilde pensait Cet homme n’est pas si mauvais...je me demande si je devrais lui donner une épreuve. Puis Ragnachilde lança son voile par terre dans le champ de tournoi. Raginard, fou de joie, le ramassa et voulut le lui rendre. Il attendit jusqu'à ce que la foule disparaisse.

« Gente Dame, vous avez perdu votre voile. - Oui je sais, et je sais que tu m’aimes. Je vais en retour t’aimer si tu fais quelque chose pour moi »

Raginard était fou de joie. Il était prêt à faire n’importe quelle épreuve si elle le voulait.

Ragnachilde lui dit : « Tue pour moi le dragon qui terrorise notre région. Il a une haleine de feu, il est imbattable. Apporte-moi sa tête… -Tout pour vous, Gente Dame.

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Ce fut un très long et épouvantable voyage. Finalement, Raginard entra dans un marécage, où il y avait une grotte, mais à l'intérieur, on ne pouvait rien voir. C’était sombre, et Raginard, qui examinait la grotte, essayait de voir s’il y avait une créature. C’était alors qu’il entendit un grondement féroce. Quelques secondes plus tard, un dragon bondit de sa grotte, et attaqua Raginard qui eut juste le temps de brandir son épée et de la planter dans une des écailles du monstre. Mais, le dragon put juste esquiver la pointe de l’épée de Raginard. Il bondit une deuxième fois, mais Raginard était plus rapide, il planta son épée dans la gorge du dragon, qui mourut instantanément.

Le cœur de Raginard battait à toute vitesse. Il avait tué le dragon qui terrorisait la région de Ragnachilde! Vite, il trancha la tête du dragon et la mit dans son sac de toile. Puis il galopa en direction de la seigneurie de Garréjade.

Ragnachilde sifflait et faisait de la broderie dans sa chambre, illuminée par le soleil. En bas, dans la cour du château, des jeunes chevaliers joutaient pour attirer l’attention de la dame, mais elle les ignorait, quand la voix d’un messager la surprit.

« Le chevalier Raginard est de retour, il dit qu’il a réussi à faire ce que vous lui avez demandé. Devrais-je le faire entrer ? - Non. Je viens le voir », répondit Ragnachilde.

Raginard attendait avec impatience Ragnachilde. Il voulait lui prouver qu’il était capable de tout pour elle. Il avait déjà tué le dragon pour elle, et il a tout fait pour qu’elle fasse attention à lui. Finalement, les grandes portes s’ouvrirent, et là, Ragnachilde était assise. Il s’agenouilla et proclama. :

Demoiselle, j’ai tué le dragon pour vous J'étais seul, mais vous avez touché mon cœur Belle demoiselle l’amour pour vous me rend fou Sans votre regard, je dépéris et je meurs

Vous êtes la plus belle créature de tout le monde Vous avez la blancheur parfaite d’une colombe Vos yeux ont la pureté l’onde si claire Votre chant est comparable à celui du merle

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Raginard finit son poème, Ragnachilde lui sourit et lui donna un petit paquet enveloppé de papier en lui murmurant:

« Voici un cadeau pour ton courage. -Qu’est-ce que c’est ? » demanda Raginard qui ne pouvait pas contenir sa joie.

Il ouvrit le paquet, et trouva quelques fils d’or. Les cheveux de Ragnachilde. Quand il les vit, Raginard fut comblé. La demoiselle lui tendit la main, et Raginard comprit qu’il devait lui donner un baiser. Donc, il embrassa la main de Ragnachilde., puis retourna chez lui, fier de lui, et très joyeux. Mais quand il se réveilla, il y avait une lettre qui avait était glissée sous la porte. Il la ramassa, et il la lut. L’écriture était très belle, celle de Ragnachilde, elle disait :

“J'aime beaucoup tout ce que tu as fait pour moi, mais, la réalité est que je ne t’aime pas. Je t’ai vu au tournoi de joute, et je savais que tu m’aimais la seconde où tu m’as vue. Si tu m’aimes, pars pour toujours.

-Ragnachilde”

Raginard fut stupéfait. Il croyait vraiment qu’il avait convaincu Ragnachilde qu’elle l’aimait. Il pensa : Pourquoi est-ce qu’elle m’a quitté comme ça?

Raginard devint furieux avec lui-même. Après quelque temps, il décida de se pendre. Alors, Il prit une corde épaisse, et il attacha un nœud, il se monta sur une chaise, passa la corde autour de son cou, et il donna un coup de pied à la chaise sous lui et resta immobile jusqu’à sa mort.

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Yselda et Rowan

Bram et Nate

n jour dans le royaume d’Asile, le ciel était bleu, et les nuages cotonneux flottaient dans le ciel. Ebbon admirait les feuilles des arbres qui bougeaient dans le vent. Dehors, les paysans faisaient leur corvée, chacun d’eux avec un devoir diffèrent. Ebbon attendait le moment où Yselda ferait sa promenade matinale. Pour Ebbon, peut se passait dans le royaume de Doulem, mais cette partie du jour était son moment favori. Il se dirige vers le jardin royal, où Yselda finissait sa promenade...

Le jardin consistait de deux parties: Une partie surélevée et une partie à niveau. Yselda prend les escaliers qui vont vers le jardin surélevé, alors Ebbon se positionne pour qu’Yselda le voie en arrivant. En attendant, il admirait les plantes luxuriantes, les fleurs rouges et blanches, et les hibiscus jaunes. Le

14 parfum fort et aromatique le rendait calme et silencieux. Soudain, il entend les doux pas d’une jeune femme. Rapidement, il se retourne et il commence à faire semblant d’observer les buissons verts. Quand Yselda arrive par l’arche faite des plantes, Ebbon se retourne et la regarde. Elle était d’une beauté étonnante. Ses cheveux blonds tombaient en cascades sur son dos. Sa robe rouge vermeil avait des ornements dorés. Elle marchait sur le chemin, et le soleil se reflétait sur son visage. Soudain, elle tourne le visage vers Ebbon, et il sursaute. La rose qu’il tenait tombe à terre, et ses joues prennent une couleur rouge. Yselda l'aperçoit, et un petit sourire se forme sur ses lèvres rouges. Ebbon cligne les yeux, mais quand il les rouvre, Yselda est partie.

Le matin suivant, Ebbon marchait dans les couloirs du château quand il voit Yselda de l’autre côté de la salle. Il accélère le pas pour la saluer. Seulement, quand il arrive au fond du couloir, son écuyer Rowan lui coupe le trajet.

« Ah! Bonjour Mon seigneur, s’exclame Rowan. -Oh, bonjour… répond hâtivement Ebbon -Que se passe-t-il Mon seigneur ? Pas de problème, j’espère? ajoute Rowan - Non, non, répond Ebbon, regardant Yselda qui s'éloignait dans le labyrinthe du château. Rowan suit le regard d’Ebbon, et comprend sa précipitation. « C’est Dame Yselda ? questionne Rowan. -Hummmmmm, oui… répond Ebbon, les joues rouges d’embarras. -Mon seigneur vous savez que ce n’est pas possible. Elle est la femme du seigneur! s’exclame Rowan. -Je sais, mais elle est si… belle… soupire Ebbon. -Alors, Monseigneur, continuez votre quête ! dit Rowan avec plaisanterie.

Mais il était trop tard. Yselda était déjà partie dans les couloirs infinis du château. Ebbon alors quitte le château, attendant une nouvelle solution vers cette quête.

Le jour suivant, Ebbon voit Yselda dans le jardin. Elle admirait la vaste campagne, couverte de terres riches et cultivées. Ebbon prend place à côté d’elle, et pose ses mains sur la balustrade.

« Mes hommages, gente Dame, c’est une belle journée n’est-ce-pas? demande Ebbon, son regard posé sur l’horizon. - Oui, il fait beau… répond Yselda.

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- C’est presque aussi beau que vous, dit-il. - J’ai une requête à vous faire, dit-elle, en le regardant. - Tout pour vous, Madame, répond Ebbon. - Il y a un grand dragon qui terrorise nos terres à l’Ouest. Ça me plairait beaucoup si vous aviez la bravoure de sauver nos terres, dit Yselda, avec une petit sourire sur les lèvres. - Oui, avec plaisir, Dame Yselda », dit-il. Puis, il se retourne et part vers son cheval pour aller combattre le monstre.

Ebbon préparait ses affaires pour aller combattre le dragon à l’ouest quand Rowan arrive dans sa chambre. Il leur avait fallu cinq jours pour aller en Irlande, et ils se reposaient dans une taverne.

« Pas de réponse? demande Ebbon. -Non, répond Rowan. »

Ils cherchaient des informations sur la caverne du dragon, mais tout le monde était trop effrayé. Or dans le faubourg du village Dorem, un homme voûté lui offre un marché.

« Dis-moi où vit le dragon, s’il te plait, répète Ebbon pour la centième fois de la journée.

Le vieil homme dit :

« Si tu me laisses revenir au château d’Asile.” Ebbon était confus. Comment savait-il que j'étais un chevalier d’Asile? -Seulement pour une semaine, répond Ebbon. » L’homme gronde un petit peu, mais finalement il donne des informations sur l’endroit de la caverne. « Merci! s’exclame Ebbon, je te laisserai revenir au château quand j’aurais tué le dragon ! »

Le vieil homme emmène Ebbon avec lui. Puis après une heure, il arrive à un sombre trou dans la montagne. Ebbon entre dans la caverne, suivi par Rowan. A chaque pas, il semblait que l’endroit devenait de plus en plus sombre. Soudain, une grande flamme surgit du fond de la caverne, et le dragon montre son visage. Ebbon court vers le dragon avec l'épée en l'air, et son bouclier

16 devant lui. Le dragon crache une grande boule de feu sur Ebbon, mais son bouclier le protège. Puis, il grimpe sur la queue du dragon et commence à percer la peau du monstre. Peu à peu, le dragon devient faible, et tombe. Finalement, il coupe la tête du dragon. Avec la tête de la bête dans sa main, il sort de la caverne, et rejoint Rowan qui attendait. Le sang couvrait les bras d’Ebbon, et la terre sous lui devient rouge. Ils commencent à marcher vers le village.

Plus tard, quand ils arrivent, ils sont entourés par les villageois qui se réjouissent. Mais dans la foule, Ebbon aperçoit une personne en particulier dehors: Doram. Avec beaucoup d’efforts, il s’extrait de la foule pour le rencontrer.

« Je vois que vous avez tué le dragon. C’est impressionnant, dit Doram. - C'était difficile, mais maintenant tout le monde est sauvé! dit Ebbon. - Et notre marché? questionne le vieil homme - Ah… oui… répond Ebbon, en se souvenant de l’accord. - Viens avec moi, ajoute Ebbon. »

Le groupe part vers l’étable où se trouvaient leurs chevaux. Après quelques jours de voyage, ils voient le château à l’horizon. En arrivant, Ebbon met à tête de dragon dans un sac à côté de son lit. Puis, parce-que le soleil se couchait, il s’endort de fatigue.

Vers minuit, Ebbon est réveillé par la claquement de la porte. Frénétiquement, il cherche la tête, mais elle n’est plus là. Alors il s’habille et court à l'extérieur. Plus loin, il voit une silhouette noire qui tenait un gros sac.

C’est probablement la tête, mais qui la tient? Se dit Rowan.

Ebbon gagnait du terrain et l'arrête. Dans le noir, il tient le voleur. Puis il aperçoit Rowan qui tenait une torche. Le voleur était Doram.

Le lendemain, après avoir enfermé Doram dans le donjon, Ebbon part à la recherche d'Yselda. Il la trouve dans le jardin, où elle était quelques jours auparavant.

« J’ai réussi votre épreuve, commence-t-il. - C’est ce que j’ai entendu, dit-elle.

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- C'était difficile, mais votre esprit était avec moi, dit Ebbon en regardant l’horizon. - Tu as sauvé beaucoup de personnes, et c’est cela qui est vaillant, dit Yselda, suivant le regard d’Ebbon. - C'était pour vous, Madame, soupire-t-il.

Soudain, sans un mot, Yselda se retourne et part vers le château. Après quelques minutes, Ebbon fait la même chose, mais seulement après un dernier regard vers le soleil couchant.

Cette nuit-là, il commence son poème pour Yselda. Dans son lit, la plume à la main, il fait danser l’encre sur la feuille. Finalement, il le finit vers minuit. Soigneusement, il le plie en deux, et y met un cachet de cire. Puis, il attend le matin pour le donner à l'élue de son cœur amoureux.

Chaque jour et chaque nuit Je pense á toi chaque jour et chaque nuit, Chaque minute que je vis Tes cheveux blonds brillent comme le soleil Tes yeux sont verts comme l’onde qui luit Quand je regarde tes yeux ils brillent comme la pluie Tu es la plus belle de toutes les jeunes filles, Si je te le demandais, est- ce que tu dirais oui? Marions-nous aujourd’hui Je pense à toi, chaque jour et chaque nuit.

Le jour suivant, Ebbon attendait dans le jardin avec impatience. Il pensait qu’elle arriverait dans quelques minutes. En attendant, il recoiffe ses cheveux de la main, puis commence à enlever les petits morceaux de boue séchée qui restait sur ses vêtements. Soudain, il la voit, ses cheveux blonds dansant dans le vent. Il court vers elle, et lui tend le papier brun. Elle le prend lentement, délicatement. Chaque fois qu’elle le déplie, le silence semble devenir de plus en plus intense. Finalement, elle le parcourt de ses yeux verts. Ebbon la regarda avec passion, mais il ne reçoit pas de regard en retour. En repliant le poème, elle se dirige vers le château, en murmurant un seul mot:

« Merci. »

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Un jour plus tard, Ebbon, dans sa chambre, était toujours un peu déçu. Il voulait qu’Yselda se réjouisse. Mais rien ne s’était passé. Avec un soupir, il prend son temps pour ouvrir la porte quand il aperçoit une lumière. Après avoir cherché quelques minutes, il trouve une simple bague, faite de cuivre. Ebbon reste là, confus, quand il comprend. C'était une des bagues d’Yselda. Il sourit en lui-même, parce qu’il savait que son poème signifiait quelque chose pour elle. La bague ne valait probablement rien, mais pour Ebbon, elle valait des millions. Il prend un lacet de cuir et la passe dans la bague, puis le met autour de son cou. Sa journée est finalement devenue un peu plus brillante.

Une semaine plus tard, Ebbon décide de revisiter les jardins. Il sentait qu’une éternité s'était écoulée depuis sa dernière promenade, et le jour était merveilleux. Dehors, il marche, les roses rouges et blanches faisant des motifs dans l’herbe. Mais, quand il s’approche de l’une des arches, il la voit. Yselda est assise, sur le banc de pierre taillée. Ebbon ne sait pas quoi faire. Soudain, il s’agenouille devant elle, la tête baissée. Yselda reste calme et imperturbable, et lève la main vers Ebbon. Sans question, Ebbon sait qu’elle attend un baiser, alors il délicatement prend sa main délicatement, et se penche vers elle. Après quelques secondes, ses lèvres touchent la peau douce d’Yselda. Puis, il se relève, mais cette fois, il la regardait. Avec un petit hochement de tête, Yselda dit à Ebbon qu’il est temps de partir. Au retour au palais, Ebbon avait l’impression de en marchant [, et tout le monde le regardait. Mais ça n'importait pas pour Ebbon, parce-que pour lui, c'était le plus beau jour de sa vie.

Seulement, la joie ne dura pas longtemps. Plus tard ce jour-là, il reçoit une lettre glissée sous sa porte. Quand il la lit, il tombe dans un désespoir profond. A genoux, la lettre tombe de ses mains sur le tapis rouge. Elle disait:

Ebbon,

Je dois vous quitter. A l’ouest, un prince veut m'épouser, et mon père a donné son accord. Je vais probablement ne jamais vous revoir.

Adieu,

Yselda

Sur ce, Ebbon reste allongé sur le sol froid, de grosses larmes tombant sur le tapis. Les nuages deviennent de plus en plus noirs, et le monde d’Ebbon noircit pour toujours ...

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Gabrielle et Odaric

Cambell et Quinn

ette histoire raconte l’histoire d’amour entre un chevalier et une jeune fille. La jeune fille s’appelle Gabrielle. Gabrielle n’a même pas vingt ans mais elle est très intelligente et élégante. Ses cheveux sont noirs comme l’ébène et ses yeux sont verts comme les émeraudes. Sa peau est claire comme l’ivoire mais ses joues sont toujours roses comme des fleurs au printemps. Elle est mariée au seigneur Oldaric qui est parti en croisade. Elle habite au château Gaillard qui est immense et massif. Le château

20 a des jardins étendus avec des fontaines ornées de fleurs. Gabrielle passe ses journées en chantant sur son balcon, en faisant des belles broderies, en lisant des livres et se promenant sur son cheval blanc.

L’homme dans cette histoire d’amour est un chevalier qui s’appelle Edwin. Edwin est courageux et très beau. Il a des cheveux blonds comme l’or et des yeux comme les profondeurs de l'océan. C’est un homme d’honneur et il est loyal à son seigneur, Oldaric. Il a prouvé sa bravoure quand il a tué l’ennemi d’Irlande en duel. Il n’est pas parti en croisade avec son seigneur car il a été blessé, mais il reprend l’entrainement et guérit au château de Gaillard. Edwin est très gentil et doux.

Edwin est le nouveau chevalier du seigneur Oldaric. Oldaric est un maître très sévère, et très laid. Il est marié à la belle, jeune et adorée Gabrielle car c’était un mariage arrangé. Edwin est amoureux de Gabrielle mais elle est forcée d'être la femme de l'horrible Oldaric.

Chaque jour, pendant que Edwin s'entraîne pour la guerre, Gabrielle s'assoit sur son balcon de sa chambre seigneur en chantant avec la voix merveilleuse d’un ange. Mais, Edwin peut seulement la regarder avec désir. Gabrielle voit les affections d’Edwin, mais elle, ne lui rend pas ses regards car elle sait qu’elle doit le faire languir.

Quand Edwin part pour l’Ecosse pour conclure une alliance avec le roi, il devient triste et déprimé de ne plus voir Gabrielle. Son cœur semble vide comme une bouteille du vin qui est déjà bue. Chaque journée il pense à ses beaux yeux et ses beaux cheveux. Il pense à Gabrielle même quand il se lance dans les batailles, son visage lui donne du courage. Il veut rentrer au château pour la voir, mais l’honneur et la fidélité à son seigneur le font rester. Son seigneur est très têtu et ne laisse pas les chevaliers partir avant d’avoir triomphé à la guerre.

Quand Edwin finalement revient, il est très heureux de voir Gabrielle. A nouveau, il la regarde avec du désir, mais Gabrielle ne fait pas attention à lui. Edwin sait que la seule façon de retenir le regard de Gabrielle est de réussir une épreuve pour l'impressionner par sa bravoure. Maintenant, il peut seulement regarder ses yeux d'émeraude brillants, sa peau diaphane comme des diamants roses et ses boucles d'ébène. Chaque fois que leurs yeux se croisent, son cœur brûle d’un grand feu et il bat avec une force qui pourrait déplacer une montagne.

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Un jour Edwin prend son courage à deux mains et décide de lui parler:

« Bonjour, Gente Dame, Gabrielle, dit Ewin, - Bonjour noble chevalier, je présume que vous êtes un homme de mon mari Oldaric? - Oui, Madame, je le suis. - Ah, dit Gabrielle. J’ai une requête. Serait-tu volontaire pour le compléter? - Je ferais tout pour vous plaire ma belle dame. - Bien. Écoute attentivement. Je veux que vous entriez dans le prochain tournois de chevalerie. Vous devrez être triomphant. Montrez tous vos talents pour impressionner tout le monde de par votre valeur. - Je pourrai le faire. - Ne trompe pas mes espoirs. - Jamais. »

Quelque mois plus tard, il est temps d’aller au tournoi. Le château de Gaillard est décoré avec des belles étoffes en soie brodées avec des bijoux et des perles. Edwin a très peur car il veut plaire à la belle Gabrielle. Il s'entraîne chaque jour pour impressionner tout-le monde de ses talents, spécifiquement Gabrielle et Oldaric. Des grands trônes sont mis dans le cour du château pour le seigneur et sa femme. Pendant que tous les spectateurs s'assoient, les chevaliers s'entraînent. Edwin est au milieu de tous les chevaliers, ils les regardent pour comprendre leurs stratégies. Gabrielle le voit mais ne le regarde pas. Après une quart d’heure, le tournoi commence et les chevaliers sont prêts. Edwin est contre une homme géant, mais son amour pour Gabrielle est si fort qu’il sait qu’il va essayer de son mieux. Après plus d'une heure, l’homme géant gagne mais Gabrielle sait que Edwin a vraiment essayé son mieux. Après quelque joutes, Edwin a réussi à en vaincre trois. Il a très peur que Gabrielle n’accepte pas ses essais. Il part après le tournoi sans parler à Gabrielle car il est très déçu.

Une semaine après le tournoi, Edwin décide qu’il va donner Gabrielle un poème qu’il a écrit tout seul. Il a lui fallut tout la semaine pour l’écrire et il sait que Gabrielle va l’aimer. Il met son poème sur le banc où elle s’assoit toujours. Gabrielle trouve le poème quand elle vient de faire sa promenade. Elle la regarde en premier et voit les initiales d‘Edwin et l’ouvre.

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Je n’ai d’yeux que pour toi Tes joues souriantes Tes yeux brillants Je n’ai d’yeux que pour toi

Tu es la femme idéale Tes manières parfaites Tu es une femme d’intellect Tu es la femme idéale

Tu es la lumière de ma vie Tes émotions heureuses Ton comportement douloureux Tu es la lumière de ma vie

La journée suivante, quand Gabrielle voit Edwin elle lui demande de venir près d’elle. Elle lui dit qu’elle a aimé le poème et lui offre une petite bague en or incrustée de perles. Il prend la bague mais avant de partir, Gabrielle lui donne une petit baiser sur la joue. Edwin dit merci et part.

Après un long moment sans que Gabrielle ne lui parle, Edwin devient anxieux. Un jour il est dans l'écurie et il trouve une lettre sous la selle de son cheval. Elle dit :

Cher Edwin,

Depuis longtemps je suis amoureuse de toi, Mais je crois que notre amour n’est pas le bon choix. Je suis déjà mariée et j’aime le seigneur Oldaric, pas toi. Pardon noble chevalier, il est temps de nous séparer.

Gabrielle

Edwin devient très triste. Il ne peut plus penser ou voir. La vie n’est pas assez bonne pour vivre sans Gabrielle. Il pensait qu’elle l’aimait, mais tout était une déception. Il court hors de l'écurie vers la falaise qui tombe de l’eau froide.

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Son cœur se casse et il ne peut pas respirer. Des larmes tombent de ses yeux. L’eau s’approche et Edwin arrête soudaine. En se penchant au-dessus du falaise, Edwin pense. Sa tête s’éclaire et il respire lentement pour se calmer. Sa vie a plus de valeur qu’une belle femme pensa-t-il. Il pouvait vivre sans elle, même si cela le faisait mal. Il rentre lentement à l'écurie.

Le lendemain, il part à l’aube. Il va dans un petit village où il peut recommencer sa vie. Cela lui le prendra beaucoup de temps pour être heureux et vivre sans voir le miraculeux visage de Gabrielle, mais il peut le faire. Il sera fort et serait toujours un chevalier noble et bon. Même si son cœur était brisé, il survivra.

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Ameline et Milon

Akira et Bailey

a dame de cette histoire se nomme Ameline, elle est la fille du Duc Rodron dans le sud de la France. C’est la plus belle de tous les damoiselles du pays, et elle est désirée par tous les hommes, nobles et paysans inclus. Ses cheveux sont de la couleur de l’or et ont des boucles qui dansent sur ses épaules avec chaque mouvement. Elle ne porte que le bleu et l’argent et se trouve toujours sous un olivier avec un manuscrit, de broderie ou en chantant. Elle est mariée au Comte Leotheric de Marseille. Elle vit dans le château de Fabricius, un château grand et riche, entouré de jardins magnifiques, avec des tours extravagantes. Son mari, le Comte, fait la guerre avec le seigneur du fief à l'ouest, et Rodron lui porte renfort. Milon, l'homme de l'histoire, est un jeune chevalier aux cheveux bruns. Il est grand et fort, et a des muscles saillants. Il a réalisé déjà beaucoup d’exploits connus et est habile à l'épée et à la lance; c’est le chevalier préféré du duc Rodron, mais Milon n’est

25 pas le plus intelligent des hommes; il a la tête dans les nuages. Il est très triste, et presque déprimé; il n’a personne à aimer, il lui manque l’affection d’une femme. Milon reçoit l'ordre de retourner à Marseille pour entraîner puis guider 1000 mercenaires de Rodron à Marseille.

Là, dans le jardin il voit Ameline. En marchant le long des roses, Milon entend une voix si douce et jolie, comme la soie qu’elle porte. Elle est assise sous un olivier, et elle chante une chanson d’amour. Quand il pose les yeux sur Ameline, il est frappé immédiatement par l’amour. Elle le voit, c’est certain, mais elle continue de chanter comme s’il n’existait pas. Bien sûr, elle le trouve très beau et attirant.

« Ce doit être Milon, le chevalier préféré de mon père! Il correspond parfaitement à la description, » pense-t-elle.

Cette nuit-là Milon rentre chez lui avec un sentiment de manque encore plus fort qu'avant.

« Comment peut-elle être si jolie? Elle irradie, comme la lune une beauté surréelle, et dégage un air de mystère. Elle semble avoir un lueur d’argent au fond d’elle, comme un ange sur terre. Sans elle il n’y a pas de raison de vivre. »

Un jour, il y a une réunion de la cour du Comte pour fêter la victoire d’une bataille qui a donné l’accès à une grande partie des terres à l’ouest, et Milon et Ameline étaient présents, mais Leotheric était encore en Occident pour diriger son armée. Les regards d’Ameline et de Milon se croisent.

« Comment puis-je l’approcher sans paraître amoureux? » se demande Milon en lui-même:

Pendant que Milon essaie de s’approcher d’Ameline, un messager se précipite dans la salle, et s’écrie:

« Il y a un dragon! Il y a un dragon dans Paris! La cité est presque en ruines et tous les chevaliers sont en guerre. La population est en danger! Ta petite sœur, Ameline, se trouve là-bas! »

Avant que le messager a terminé sa phrase, Milon était déjà en action.

« J’irai combattre le dragon! dit-il d’une voix déterminée,

Il est si courageux! » dit Ameline, avec de la tendresse aux autres dames.

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Il monte sur son cheval et va dans la direction de Paris. Quand Milon est arrivé, les trois quarts de Paris étaient en ruine, et le dragon n'arrêtait pas de piller la cité.

« Hé dragon! En garde, bête immonde !!» crie Milon,

Le dragon se tourne vers lui. Le dragon était immense, au moins deux fois plus haut que l'église. Enfin, si l'église était complètement debout et pas engloutie dans des flammes. Due la tête à la queue, le dragon mesurait au moins cinq maisons de long, couvert d’écailles noires qui étaient épaisses et dures comme les murs d’un château fort. Les deux ennemis se regardent l’un et l’autre pendant une seconde intense avant de charger.

Milon sait qu’il ne pourra jamais pénétrer les écailles du dragon, donc il décide de viser ses yeux. Le dragon essaye de faire tomber Milon avec sa queue, mais il fait sauter son cheval et continue à charger le dragon. Le dragon se prépare à lancer du feu, mais aussitôt la lance de Milon entre dans l'œil de la bête. Un cri surréel sort du monstre. À ce moment, Milon aperçoit une écaille manquante, juste au-dessus du cœur de l’animal. C’est comme si Dieu lui-même avait guidé Milon. Il bouge vers le côté aveugle du monstre, mais la queue qui a des épines vénéneuses lui attrape le bras. La douleur paralyse son bras droit, mais il prend son épée dans l’autre main et l’enfonce dans le cœur de la bête. Le dragon tombe et reste immobile, mais il lui faut des heures avant qu’il pousse son dernier souffle et meurt.

Milon, anxieux, se précipite pour trouver la petite sœur d’Ameline, mais il ne fallait pas chercher longtemps. Elle se cachait entre deux grandes blocs de pierre qui sont tombés de l’église.

« Monsieur le chevalier! » crie-t-elle.

Milon la reconnaît immédiatement. Elle ne pouvait pas avoir plus de douze ans, mais elle ressemblait à Ameline trait pour trait.

« Viens, je vais te ramener à Marseille, » dit Milon.

Ils partent ensemble sur son cheval. Le voyage a pris plusieurs semaines et Ameline est inquiète que sa sœur et son précieux Milon ne reviennent jamais, et elle était dans un état de dépression. Quand, ils arrivent à Marseille,

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Ameline est la première à les voir par la fenêtre. Ameline embrasse sa petite sœur.

« Merci infiniment Milon! Tu es si jeune mais si courageux. Comment pourrai-je te repayer? » demande Ameline.

-Je ne vous demande rien, au contraire, vous servir et vous aidez me plait, et je vous remercie d'avoir donné l’honneur de secourir votre sœur,» répond Milon.

Il avait complètement oublié le poison qui traverse son corps et ses veines. Cette nuit-là, Ameline trouve une lettre en dessous de son l’olivier. Elle l’ouvre, et c’est un poème écrit pour elle, par Milon. Elle lit:

La lune, ma lune, si admirable Sans vous, sans beauté, sans raison de vivre Vie sans vous, n’est pas imaginable Malheur je peux plus survivre

La douleur, ma douleur, toujours Mais distant mais jamais loin, Avec vous je sais l’amour Aide-moi s’il vous plaît Merlin

La vie, ma vie, je n’en ai plus Prends mon épée, laisse-moi me tuer Mon âme sera dans le jardin Sans vous je serai torturé

« C’est si joli! Milon est très poétique, très courageux... » dit silencieusement Ameline.

À cet instant, on pourrait dire qu’une étincelle s’est allumée en elle. Le lendemain, Ameline se lève et regarde le jardin et trouve Milon assis, entrain de prenez son petit-déjeuner après l'entraînement des soldats. Doucement Ameline s'habille, met une bague d’argent dans sa poche et va rejoindre Milon. Elle s’approche et s’assoit à côté de lui.

« J’ai trouvé ton poème. Il était si joli et je l’ai adoré. Merci. Comme cadeau, pour avoir sauvé ma sœur, et pour le poème, je te donne ma bague, » dit-elle avec un clin d'œil. Milon sourit.

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-Merci. Veux-tu me rencontrer ici à midi pour le déjeuner? » demande-t-il. -Bien sûr! À midi, alors, » elle répond avant de partir.

À midi, Milon et Ameline se retrouvent sous l’olivier dans le jardin. « Il fait encore plus beau, maintenant que tu es arrivée, non? » dit Milon. Ameline, qui ne savait pas comment répondre, rougit et sourit. « Tu veux du fromage? » demande -t-il.

Pendant une heure, ils parlent de choses insignifiantes, le temps, la littérature, la nourriture, même des racontars sur les politiques de la cour. Quand la cloche sonne, Milon pose un baiser sur la joue d’Ameline.

« Merci pour le déjeuner, Ameline » dit Milon. « Merci à toi, mon chevalier courageux. À demain! » dit-elle en souriant

Elle part gracieusement. Milon est complètement ensorcelé. Il est follement amoureux d’Ameline, et l’aime de tout son cœur. Ameline est l’allumette qui a fait brûler le feu immense de son amour, et la potion que le fait se sentir invincible et impossible à conquérir.

« Je me sens vivre comme dans un rêve, le meilleur rêve de ma vie. », se dit Milon Ce qu’il ne savait pas, c’est qu’il va se lever et le rêve va être perdu à jamais… Le matin suivant, Milon trouve une lettre sur son oreiller.

« C’est d’Ameline! » s’exclame-t-il. Il la lit:

Mon Cher Milon,

Je ne sais pas quoi dire, sauf que je suis désolée. Je comprends la douleur que tu vas endurer, mais je dois terminer notre relation, et nous ne pouvons pas nous revoir. Tu peux garder la bague comme souvenir de nos bons moments ensemble, et comme remerciement. Ma sœur est encore là. Je t’encourage à lui parler, si ton cœur est brisé. Elle recollera les pièces, je te rassure. Merci, Milon, pour tout ce que tu as fait pour moi, et pardon pour ce que je te fais maintenant. J'espère que tu trouveras quelqu’un fait pour toi.

-Ameline

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La lettre était écrite avec de l’encre verte et il y avait des endroits où on pouvait voir les larmes de sa dame.

Milon se sent aussitôt très fatigué. Tout faisait mal, et il avait de la difficulté à respirer. Ses jambes ne pouvaient pas bouger. La douleur physique et émotionnelle était si intense qu’il voulait mourir à ce moment-là. Le poison du dragon avait finalement atteint son cœur, et le tue rapidement. Au lieu de crier au secours, Milon décide qu’il préfère mourir, et oublier Ameline pour le reste de l'éternité. Avec son bras, qui pouvait encore à peine bouger, il écrit, « Adieu, mon amour,» sur la lettre, ferme les yeux, et pousse son dernier soupir, avant que son âme parte pour atteindre le ciel et le paradis.

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Beatrix et Savaric

Allan et Jason

l était une fois une damoiselle jeune et belle. Elle s’appelle Beatrix. Beatrix est une fille qui vit dans le donjon du château Achima. Le château d’Achima est un château immense avec cinq tours cylindriques et un immense donjon qui domine la vallée. Beatrix a dix-sept ans et elle est mariée au seigneur Lubin de Londres. Lubin est parti conquérir, l'Écosse, laissant Béatrix toute seule. Beatrix est magnifiquement belle de toutes les façons possibles. Elle se promène dans la forêt tous les jours avec ses amies. Elle adore lire des poèmes en regardant l’horizon. Elle a des cheveux blonds et bouclés qui luisent dans le soleil brillant. Elle a des yeux turquoise comme la mer. Un jour, Beatrix décide de se promener à cheval dans la forêt seigneuriale. Et soudain, elle voit un chevalier éclairé par le soleil du midi.

Ce chevalier se nomme Savaric. Savaric voyage partout en Europe pour mettre son épée au service des faibles. Savaric a dix-neuf. Il est grand et fort comme un chêne. Il est très beau et il a des cheveux roux comme des châtaignes, qui brillent dans le soleil. Il a des yeux bleus comme un ciel d’été. Son visage est

31 constellé de taches de rousseur comme le ciel est constellé d'étoiles. Savaric est très tendre et doux. Il est aussi très courageux et loyal. C’est un homme honnête et il ne ment jamais. Savaric a sauvé le roi d'Angleterre pendant la guerre contre l'armée de Milon, le roi d’Irlande. Depuis ce jour-là, il est réputé dans toute l’Angleterre pour son acte héroïque.

Ce que Béatrix ne sait pas c’est que Savaric ressent un vide dans son cœur. A chaque fois qu’il voit un couple, son cœur se vide plus encore. Savaric rêve de pouvoir passer le reste de sa vie avec une charmante demoiselle. Il est allé de pays en pays, blessé par le froid de son cœur. Savaric regarde toutes les nuits les étoiles en espérant de trouver l’amour de sa vie. Son âme de chevalier lui dit qu’il n’a besoin d’avoir une demoiselle pour être heureux dans sa vie, mais son cœur d’homme lui dit le contraire. Tous les jours, de plus en plus, son âme se déchire en deux. Savaric doute qu’il pourra trouver la femme de sa vie.

Beatrix part en promenade avec sa servante et sa confidente, Odile. Pendant ce temps, Savaric était sur la route du château d’Achima, pour offrir son aide aux troupes du seigneur Lubin. Soudain, Béatrix l’aperçoit. Elle voit le chevalier avec les cheveux roux, et a visage constellé de taches de rousseur. Il tourne la tête, et aussitôt Béatrix tourne la tête vers Odile à toute vitesse. Béatrix faisait semblant de ne l’avoir pas vu. Béatrix et Odile partent en discutant, comme si de rien n'était. Mais Savaric avait bel et bien vu Béatrix. Son cœur commence alors sa à rebattre. Son cœur se réchauffe. Il sait que Béatrix est la femme qu’il cherche depuis tant d'année. Savaric oublie toutes ces nuits tristes qu’il a passées. Toutes les épreuves de tristesse que Savaric a passé étaient un lointain souvenir maintenant. Savaric se dit qu’il fera tout ce qu’il peut pour gagner le cœur de cette dame.

Le chevalier rattrape Beatrix et Odile.

« Chère gente dame, dès que je vous ai vue mon cœur se remit à vivre, s'exprime Savaric -Messire, je n’ai pas le temps de vous parler à cet instant, dit Béatrix -Mais gente dame. Je ne peux pas arrêter de penser à vous. Je ferai tout ce que vous voulez pour gagner votre cœur. -Si vous ferez tout ce que je veux allez me chercher ma fleur préférée, une tulipe blanche qui peut être trouvée dans la forêt de Conrad. Si vous me ramène cette tulipe, je considérerais peut-être votre amour. -J'accepte votre défi » répond Savaric.

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Deux heures plus tard, Savaric arrive au château. Il trouve Beatrix.

« Madame, je vous ai ramené la plus belle tulipe blanche de la forêt de Conrad. J’ai choisi la plus belle, la plus majestueuse, la plus parfaite des tulipes pour vous, dit-il, d’une voix douce mais assurée. -C’est très gentil de votre part. Merci gentil chevalier mais je dois partir maintenant, le remercia Béatrix. -Mais mes yeux ne peuvent pas se passer de votre beauté. J’ai besoin de vous revoir, lui répond Savaric -Mais je n’ai pas le temps, s’exclame Béatrix. -S’il vous plaît votre grâce, la supplie Savaric. -D'accord. Si vous y tenez vraiment. Rejoignez-moi sous mon balcon cette nuit à la tombée de la nuit. Ne soyez pas en retard. Je déteste le manque de ponctualité lui accorde Béatrix.

Le soir arrive. Savaric était sous le balcon de la jeune Béatrix. Il attend une heure, puis deux heures, puis trois heures mais personne n’était là. Tristement, Savaric repart vers sa demeure. Il pense que Béatrix l’a oublié. Il commençait à croire que Béatrix ne l’aime pas. Savaric chasse cette pensée de sa tête. Il se dit que s’il lui écrit un poème, elle lui répondra. Savaric court aussitôt vers sa petite maison pour écrire un poème.

Le lendemain matin, Béatrix se réveille. Elle voit une lettre sur sa table en bois de chêne. Sur l’enveloppe, il était écrit, “Pour Béatrix” Elle ouvre l’enveloppe et elle lit la lettre.

“Mon cœur brûle pour toi et toi seulement, Toute ma vie j'étais sans amour, Tes yeux brillent comme le ciel turquoise, Illumine le monde pour moi, Tes boucles d’or comme le soleil brûlant, Me donne une lumière dans la nuit qui m’entour

Si tu pars, la nuit revient Sombre tout sombre encore Sans toi mon âme se plombe Mon cœur brûle pour toi et toi seulement”

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Quand Béatrix a fini de lire le poème, elle sait que c’était Savaric qui l’avait écrit et elle décide de lui répondre. Dans l'après-midi, Savaric marche tranquillement en ville quand Soudain une silhouette sombre le bouscule. Il se rétablit quand une lettre attire son regard.

« Vous avez perdu votre lettre ! » crie Savaric.

Mais il ne voit plus la silhouette sombre. Il regarde cette missive sur laquelle est écrit “Pour Savaric”. Sans réfléchir, il sait que cette lettre vient de Béatrix. Il ne veut pas ouvrir la lettre dans la rue parce qu’il a trop peur que quelqu’un ne le voit Savaric rentre chez lui pour lire la lettre. Il l’ouvre et il commence à la lire.

“Savaric,

Je t’adore, vraiment mais notre amour va devoir s'arrêter là. J’ai réfléchi et je me suis rendu compte que l’homme auquel je suis mariée est l’homme pour moi. Tu as la puissance d’un être que je n’ai jamais vue. Tes yeux bleus et tes cheveux roux sont les plus beaux de tous les hommes au monde. Je garderai ton poème et la tulipe que tu m’as offerte pour toujours. Pour que tu ne m’oublies pas toi aussi, j’ai glissé mon anneau préféré dans l'enveloppe de cette lettre. Je ne t’oublierai jamais Savaric. J'espère que tu comprendras. Adieu.”

Savaric prend l’anneau. Il le regarde longtemps. Il sourit soudain. Il est triste mais au fond de son cœur il sait que c’est pour le mieux que Béatrix ne soit pas avec lui.

Le lendemain, Béatrix entend son mari qui revient de sa victoire triomphale en Irlande. Beatrix entend soudain des trompettes au lointain.

“Le roi arrive ! Le roi arrive !” s’exclame de joie le peuple.

Béatrix va accueillir le roi. “Bonjour Lubin, dit Béatrix -Bonjour Béatrix, lui répondit Lubin -Comment c’est passé ton voyage, demande Béatrix -Très bien mais rentrons dans le château. Nous serons plus à l’aise pour parler. » dit Lubin.

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Ils rentrent tous les deux dans le château. Après leur conversation, ils organisent un énorme festin avec le peuple d’Achima à la gloire de Lubin. Lubin partit au milieu du dîner en prétendant qu’il voulait se reposer. Beatrix ne trouvait plus Odile. Beatrix part à la recherche d’Odile. Elle monte dans sa chambre quand elle voit Odile et Lubin dans un lit ensemble. Beatrix ne croit pas ses yeux. Elle part en courant, fondu en larmes. Elle court elle et court sans s’arrêter. Elle regrette de laisser Savaric partir. Elle veut que Savaric revienne pour que Beatrix l’aime avec tout son cœur. Mais Savaric était loin maintenant.

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Odette et Théodebert

Claire et Sasha

ette histoire se déroule dans la seigneurie d'Odo. Cette seigneurie du Odette, mariée à Vantelme, de la seigneurie de Fandrel. Il y a trois ans, Vantelme est parti en croisade avec une armée de deux mille hommes, réunissant les deux seigneuries. Depuis ce jour, Odette passait son temps à se promener dans le jardin du château, à dessiner la vie si élégante, à cueillir des fleurs et en faire des couronnes, monter à cheval pour se promener, lire plusieurs manuscrits magnifiques, écrire des poésies et attendre si patiemment le retour de son mari. Un jour, elle regardait dans le lointain, quand elle vit un cheval. Est-ce possible qu'ils soient de retour? Elle descendit rapidement tous les escaliers étroits du donjon, puis traversa la haute cour sombre et arriva devant l'énorme grille et le pont levis en bois la séparant du monde extérieur. Elle ordonna aux gardes de lever la grille et de baisser le pont

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levis. Elle sortit et sauta dans les bras de son époux, déjà descendu de son cheval. Derrière l'épaule de son mari, elle le vit, pourrait-il être celui à qui elle pensait? Il avait l'air si différent de leur enfance, il avait fort belle allure, avec des bras musclés et brunis par le soleil et un visage sévère. Ses yeux étaient d'un bleu brillant et ses cheveux bruns bouclés complétaient parfaitement son visage. C'était vraiment lui, Théodebert.

Je la regarde, est ce qu'elle m'a vu? Odette a toujours été la demoiselle dont il était amoureux depuis qu'elle avait dix ans, et lui treize. Elle avait des cheveux longs et blonds comme des fils d'or coiffés en tresses complexes et des yeux verts perçants comme les premières feuilles du printemps. Sa robe bleue définissait son corps fin et ses seins jeunes. Avec un air tendre, elle me fixa. Ses lèvres frémissaient. M’avait-elle reconnu? Un long moment passa avant que nos regards ne s'attachent l'un à l'autre. Puis, elle se retourna promptement et partit au bras de son mari vers sa prison de pierre.

Plus tard dans la soirée, il y eut un festin pour célébrer la victoire de Vantelme... Les plus héroïques de la croisade assistaient au festin. Parmi eux, Théodebert. Odette, fille d'un seigneur et épouse de l'autre, devait participer aux festivités. Quand elle pénétra dans la grande salle, ses yeux traversent la pièce et s'arrêtèrent sur le visage tendre de Théodebert. Il parlait doucement avec Vantelme. Quand les deux hommes éduqués et loyaux réalisèrent qu'elle était présente, ils lui adressent un regard exprimant le besoin.

Avec deux mouvements délicats, elle s'assit à côté de son mari.

“Bonjour noble chevalier. Je m'appelle Odette, fille du seigneur Odo et épouse du seigneur." Théodebert la regarda surprise, puis comprit.

"Gente Dame, je m'appelle Théodebert, vassal de votre noble époux, Vantelme.”

Son mari intervint pour ajouter que Théodebert était un guerrier sublime, un homme savant et généreux, un vassal fidèle et qu'il serait un jour un mari parfaitement satisfaisant. Elle afficha un air joyeux, même si Théodebert savait qu'au fond, elle n'en pouvait plus.

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Après quelques heures de souffrance, je suis parti rejoindre . Arrivé à l'intérieur, je me contemplai la situation où je me trouveai Avant que je l'aie vue hier, je n'avais jamais aimé quelqu'un. Mais maintenant, que je rejouais la situation dans ma tête, je réalisais que je me battrais pour obtenir son amour et je mourrais seul si c'était nécessaire.

A l'aube je me levai pour aller pratiquer mes aptitudes au tir à l'arc sur mon cheval. Je suis partie discrètement car mes agissements ne seraient pas tolérés par mon mari, ni mon père. Sortant des escaliers, le soleil levant me caressa la peau et la réchauffa délicatement. Puis, je cherchai aux écuries mon cheval blanc à la crinière couleur crème. Arrivée dans les bois silencieux, les rayons tièdes du soleil levant jetaient une lueur brillante au-dessus de la forêt envahie de lierre. Les oiseaux chantaient gracieusement et la forêt était vivante d'une manière naturelle. Je descendis de mon cheval et visai ma cible sur le tronc d'un des arbres. Je me plaçai à dix mètres de l'arbre et tirai la flèche. Elle s'enfonça profondément au centre du tronc. J'essayai de l'enlever, mais ma force était insuffisante, la flèche ne bougeait pas. Soudain, un bras musclé passa par-dessus mon épaule. Je me retournai choquée, c'était Théodebert. “Tenez, Gente Dame." dit-il avec tendresse.

Je l'avais vue de loin. Sa beauté sauvage brillait de l'intérieur. Sa concentration était fixée sur sa cible. Elle tira, droit dans le tronc, mais en même temps, elle atteignit mon cœur. Je me suis approché d'elle quand j'ai vu qu'elle se débattait pour enlever une flèche d'un tronc épais. Je ne savais pas quoi faire, sauf montrer ma force pour l'impressionner.

Je lui répondis simplement, "Merci.". Je lui demandai rapidement suivant cet incident, "

« Pourquoi es-tu ici?"

--Dans la forêt, Madame?" me répondit-il doucement.

-Non, ici dans cette seigneurie. Ici dans ma vie, après tellement de temps?"

-Je ne sais pas. Croyez-vous que je suis parti par choix?"

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-Oui, c'est la seule explication possible.”

-Non. Je suis parti car votre père m'avait obligé à partir en croisade après avoir découvert que nous étions tombés follement amoureux l'un de l'autre. Il m'a même dit que vous étiez déjà promise et que vous vouliez que je parte.”

Un long moment de silence désagréable passa. Theodebert le rompit en disant :

« Enfin, j'aurais dû savoir qu'il me mentait. Vous n'auriez jamais fait une telle chose. Que puis-je faire pour regagner votre affection?" -Je suis mariée, et je n'ai que d'yeux pour mon époux, Vantelme. Mais, si tu veux recevoir de nouveau ma confiance et mon acceptation, tu pourras prouver la force lors du prochain tournoi contre le géant de Cartigel. Si tu en sors vainqueur, tu pourras me chasser trois cerfs bien gros et finalement, tu pourras chercher l'épée du lac de Singelle. Je te rappelle que chaque homme qui a essayé cela, a soit disparu dans le lac ou est mort pas plus d'une semaine plus tard." - J'accepte. Gente Dame, êtes-vous prête à me faire confiance ?"

Ensuite, Odette partit élégamment sans avoir répondu à cette remarque arrogante.

Dans les semaines qui suivirent, Théodebert décida de donner à Odette une représentation de son amour pour elle. Il écrivit un poème follement passionné et émotionnel. Quand Théodebert le relit afin qu'il soit parfait, les mots roulaient de ses lèvres et sa langue comme des gouttes d'eau tombant d'une nouvelle pousse. Il mit ce poème dans du savon à la lavande, le parfum favori d'Odette depuis qu'ils étaient jeunes. Il mit au point un stratagème romantique pour la dame de ses rêves. Puis, il donna anonymement et discrètement le savon avec le poème écrit à la main à la servante la plus proche d'Odette.

Quand la servante, Adeline, apporta le savon à sa maîtresse, Odette sentit le parfum mélancolique qui lui emplit les narines. La servante commence à utiliser le savon sur la jeune Odette. Quand elle arriva au cœur du savon, un petit morceau de papier tomba dans les mains de la jeune fille. Elle déplia le papier et lut :

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Mon cœur se brise quand je vous vois

Mais vous ne me voyez même pas

La lumière diminue quand vous partez

Y at-il une chance que vous m'aimiez?

Votre cœur est comme la première glace d'hiver

J'espère qu'il fondra, je le veux, je l’espère

La flamme de mon amour brulera pour toujours

Quand je vous vois mon cœur bat comme un tambour

Je mourrai sans votre beauté furieuse

Mais je ne fais pas partie de votre vie luxueuse

Pour toujours je resterai auprès de vous

Même si vous votre indifférence me rend fou

Odette resta émue pendant un long moment. Elle ne savait pas comment réagir. Elle ne savait même pas de qui venait cette petite poésie sentimentale. Mais, elle avait une idée.

Dans les jours à venir, les deux jeunes gens ne se revirent pas dans le château. Mais, quand une réunion de chevaliers prit place, Odette saisit finalement cette chance pour parler avec Théodebert. Elle lui demanda:

"Est-ce toi qui m'a susurré des mots doux à travers un poème ?

-Est-ce une question ou une obligation, Madame?

-Une question à laquelle tu dois répondre honnêtement.

-Alors, oui, ceci était de moi. Mais tout cela, vous le savez déjà.

-Soit. J'accepte ton amour. Mais je suis l'épouse d'un homme merveilleux.

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-Et cela je le sais. Mais rappelez-moi, est-ce moi ou lui qui vous est le plus loyal et le plus respectueux? Vous saviez qu'il vous avait trompée pendant la croisade?

-Oui, je sais tout cela. Mais, je suis obligée de lui pardonner et d'oublier cet incident. Et il est vrai que tu me traites mieux que lui, cela est la raison pour laquelle je veux t'offrir un collier porte-bonheur avec une croix incrustée de ma pierre de naissance.

-Je le garderai avec moi pendant le reste de mes jours, et jusque dans la mort, dit-il avec passion. »

Après ces mots, ils se quittèrent.

Théodebert revient vainqueur des deux premières épreuves. Mais il lui restait la plus difficile de toutes, récupérer l'épée le lac de Singelle. Cependant Odette attendait fidèlement dans le donjon et lançait des regards discrets de temps en temps par la fenêtre. Après des heures d'attente pour son amant, elle le vit enfin dans l'horizon. Son cœur fragile s'embrasa à l'image de son visage défini. Quand il entra dans la cour, elle descendit rapidement les escaliers, et quand elle arriva dans la cour, elle récupéra ses esprits et se déplaça lentement jusqu'à lui.

Odette regardait dans ses yeux si bleus, et lui dit des mots doux. Ils partirent sans être remarqués. Quand ils arrivèrent dans un endroit discret, Théodebert raconta sa conquête à Odette. Dans un moment d'égarement leurs lèvres se touchèrent rapidement mais ce sentiment de bonheur sans penser aux autres, même si fugace aller rester avec eux pour toujours.

Le soir même, ils s'allongèrent ensemble, mais sans que Odette ne trompe son époux, Vantelme. Ils se sont couchés sur le sol dans une cabane perdue dans la forêt épaisse. Ils étaient allongés, leur tête tournée vers le ciel, avec l'épée de chevalier de Théodebert qui les séparait. Ils étaient vêtus de soie prestigieuse. En un clin d'œil, ils étaient endormis. Le matin, Ils se sont réveillés, mais la porte était ouverte. Quelqu'un leur avait rendu une visite....

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Je me suis réveillée et la porte était complètement ouverte. J'ai pris peur. Je me suis levé et je suis sortie sans réfléchir à qui nous avait trouvés. Quand je suis arrivée à la porte du château, Vantleme m'attendait.

“D'où venez-vous, ma belle? dit-il avec une méchanceté cachée.

-Je me suis levée tôt pour me promener, répondis-je calmement.

-Ne me mentez pas. Je vous connais trop bien pour cela. répliqua-t-il.

Utilisant la force, il me traîna à la chambre. D'une voix autoritaire, il m'ordonna ce que j'allais dire à Théodebert la prochaine fois que je le verrai, sinon il mourrait. Puis, après avoir répété d'une voix tremblante ces mots qui me déchiraient le cœur simplement de les prononcer, il m'a forcée de coucher avec lui à l'instant même, en me disant que je lui appartenais à lui et à personne d'autre. Quand je vis Théodebert la journée suivante, il vit qu'il y avait une expression triste sur mon visage. Je me retournai pour ne pas lui parler et cela, rendit l'expression sur mon visage mille fois plus triste.

Odette ne pouvait pas faire face à Théodebert, alors elle lui écrivit une lettre expliquant tout.

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Théodebert,

Je t'aime tellement. Mais mon époux Vartelme me force à te dire cela: si je viens près de toi ou même si je te dis un mot, il te tuera, je ne peux pas Vivre sans toi c'est pourquoi il faut que je termine cette merveilleuse chose que nous avons, Je suis tellement désolée et je veux simplement que tu saches que je t'aimerai pour toujours, mon Théodebert

Ton amour éternel,

Odette

Théodebert reçut cette lettre le jour suivant. Après l'avoir lue, il était empli de désespoir. Il la relut, essayant de comprendre. Sa vie n'avait plus d'importance. Il était désespéré et furieux à la fois. Il alla voir Vantelme pour

42 le confronter. Quand il arriva à sa porte, Vantelme répondit d'une manière calme et respectueuse. Il lui demanda:

"Voudriez-vous faire une petite randonnée avec moi?"

Avec hésitation, Théodebert répondit

"Je veux bien, Messire. A une condition, que vous m'expliquiez pourquoi vous aviez dit à Odette de me quitter, même si vous savez que nous sommes follement amoureux l'un de l'autre."

Alors, d’un coup bref et violent, Vantelme poignarda Théodebert dans le cœur. Le feu de son âme qui brûlait pour Odette s'éteignit.

Trois mois passèrent sans savoir ce qu'était advenu de Théodebert, Odette resta le cœur brisé et se réfugiait sans cesse dans l'endroit où ils s'étaient embrassés. Les années passèrent et finalement, comme elle le désirait depuis le jour de la mort de Théodebert, elle mourut et demanda à être enterrée auprès de son premier et seul amoureux pour y reposer ensemble le reste de leur vie éternelle.

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Aubrée et Conan

Sammy et Keely

a dame de cette histoire se nomme Aubrée. Elle est mariée au seigneur Wilibert de Normandie. Willibert est parti en guerre depuis plusieurs mois. Elle vit dans le château du Gallavich. Ce château est en pierre solide, avec un donjon impressionnant et des murs épais. Les cheveux d’Aubrée sont rouges comme le feu, longs et luxueux qui tombent sur ses épaules, et ses yeux sont bruns comme des noisettes. Sa peau est pâle comme le lait et lisse comme un rocher poli par la rivière. Elle a seize ans, et elle est mariée depuis qu'elle a quatorze ans. Elle aime lire, écrire, chanter, et se

44 promener dans la forêt à cheval. Son cheval préféré s'appelle Hamlet. Son père en a beaucoup, car il les offre à ses vassaux.

Un jour le chevalier Conan, vassal du seigneur Cloud, chassait dans la forêt. Le seigneur Cloud est un ami du seigneur Willibert, qui est au combat avec lui contre le seigneur Odo. Conan est brun avec des yeux bleus. Il est très beau et musclé. Il est habile à l’épée, et un bon cavalier. Il est cultivé, poli, loyal, subtil, et fort. Il aime la danse, le chant et les tournois. On connaît sa bravoure parce qu’il a sauvé deux bébés d’un feu de bâtiment.

“Je me sens vide, comme si ma vie était incomplète. Je veux une femme pour laquelle je serais la lumière de sa vie. Je me promène sans but, sans direction. Je combats vaillamment pour Cloud, mais je ne me sens pas complet. Je veux aimer quelqu'un de tout mon cœur, de tout mon être. Telles étaient les pensées de Conan. Exactement à ce moment, je vois la dame de mes rêves, avec ses longs cheveux rouges comme le feu et ses yeux bruns comme l'écorce d’un arbre. Je ressens un coup de foudre, et mon cœur bat plus vite qu’un cheval au galop. Quoi! Elle ne me rend pas mon regard ? Elle a l’air indifférente et hautaine. Je pense qu’on est faits l’un pour l’autre. Elle sera l’amour de ma vie.

Un jour plus tard, Conan rencontre Aubrée une deuxième fois, et elle lui rend son regard.

Par malheur, le jour suivant, le petit frère d’Aubrée, Adon, est tombé entre les mains de brigands. Ceci angoisse beaucoup Aubrée, qui le dit à Conan :

“Pour me donner la preuve de ton amour, sauve mon frère des mains de ce brigand. J’ai besoin de toi pour le sauver car on ne peut pas payer le voleur. Il demande 50 livres d’or pour le retour de mon frère. Il ne reste que 7 livres d’or dans toute notre seigneurie.” Conan accepte sa mission et se met en chasse du brigand qu’il retrouve bientôt. Il se dissimule dans les buissons derrière le brigand, pour qu’il puisse le voir sans qu’il le sache. Il lui dit, de sa cachette :

“Si tu ne me rends pas Adon, je te provoque en duel. Si je gagne, tu me donnes Adon. Si tu gagnes, je te donne les sept livres d’or qui appartiennent à Willibert.”

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En entendant Conan, le brigand sursaute et il se retourne. Il répond: “Je ne vous rendrai pas Adon si je suis encore vivant !”

Alors Conan sort des buissons et le duel commence. Conan est plus habile à l'épée que le brigand, alors il parvient à le tuer. Conan retrouve Adon dans les buissons près de l’endroit où le brigand est tombé mort. En rendant Adon à Aubrée, Conan prononce ces mots :

“Gente Dame, je vous aime de tout mon cœur. J’ai combattu ce brigand pour vous rendre votre frère parce que je vous aime. Je ne voulais pas tuer cet homme mais j’ai retrouvé mon courage pour vous rendre votre frère.”

Cette nuit, Aubrée entend une petite voix qui vient de sous sa fenêtre. Elle se lève et elle voit Conan en train de lui réciter un poème. Le poème de Conan dit ceci: Je vous aime de toute mon âme Mon cœur est vide sans vous Je vous aimerai à en devenir fou Je vous aime de tout mon âme

Vos cheveux sont rouges comme les flammes de l’amour Vos yeux sont brillants comme le diamant le plus beau Votre peau est claire comme le sable au bord de l'océan Vos cheveux sont rouges comme les flammes de l’amour

Vous vous déplacez comme la colombe la plus blanche Votre voix est belle comme le chant des anges Vos pas très doucement esquissent une danse Vous vous déplacez comme la colombe la plus blanche

Je vous aime de toute mon âme Mon cœur est vide sans vous Je vous aimerai à en devenir fou Je vous aime de toute mon âme”

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Pendant le reste de la journée Aubree se demandait comment elle pourrait montrer son amour à Conan, car ce petit poème lui avait beaucoup plu. En jouant avec son petit frère, elle a décidé de lui donner un de ses petits foulards verts, qui sont uniques dans la seigneurie de Willibert. Le lendemain matin, Aubrée s’approche de Conan. Elle lui dit:

“Je t’aime. Est-ce que tu m’aimes?”

Conan répond en disant: “Oui je t’aime. Tu es la lumière de ma vie, et je ne pourrai pas vivre sans toi.”

En lui donnant un de ses foulards, Aubrée lui dit “ : Prends ce foulard comme signe de mon amour. Garde-le bien, pour te souvenir de moi si je pars.”

Conan, très excité, lui répond: “Merci beaucoup. Je garderai ce cadeau pour le reste de ma vie. Merci.” Conan retourne dans le camp des soldats du seigneur Cloud, en pensant à Aubrée.

Une semaine plus tard, un messager arrive. Il annonce qu’Aubrée veut voir le chevalier qui s'appelle Conan. En retournant au château, Il rencontre Aubrée. Elle lui dit : “On s’aime. Je t’aime, tu m’aimes. Je se sais pas pourquoi n’échangerions-nous pas un baiser ? Un petit baiser, bien sûr, mais un baiser quand même.” Conan entend ces mots, et il tombe dans une petite folie. Il prend les mains d’Aubrée dans les siennes et il lui pose un petit baiser sur la joue. Quand il repart pour le camp de son seigneur, il est au septième ciel.

Quelques jours plus tard, il reçoit une lettre venant d’Aubrée. Voici le texte de cette lettre :

Cher Conan, Je t'écris cette lettre car mon mari Willibert est de retour de la guerre contre Odo alors je ne peux plus te voir. Tristement, on ne peut pas se voir en cachette de mon mari parce qu’il m’enferme dans le château, et il force deux de ses meilleurs hommes à me suivre partout, même dans mes appartements privés. Je veux que tu gardes le foulard vert que je t’ai donné, et que tu gardes la mémoire de notre baiser. Je sais que tu m'aimeras pour toujours et moi je

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t'aimerai aussi pour toujours, mais j'espère que nous pourrons continuer nos vies séparées sans se manquer trop. Je t’aimerai toujours. La maîtresse de ton coeur, Aubrée

Après avoir reçu cette lettre Conan est triste, mais il est joyeux quand même car il sait qu’Aubrée est heureuse et qu’elle l'aime aussi.

Depuis ce jour on peut aussi voir un petit peu d'étoffe verte qui sortait de son armure, près de son cœur. Mais au château de Willibert, Aubrée parle avec ses servantes. Elle leur dit “ Je n’ai jamais vraiment aimé Conan. Je lui ’ai donné le foulard que pour lui faire plaisir. Je ne voulais pas lui faire mal.”

Et de ce jour jusqu'à sa mort Conan a aimé Aubrée, et Aubrée pensait peu à Conan. Elle pensait seulement à Conan quand elle racontait l'histoire de son petit frère qui avait été sauvé par un chevalier très courageux. Mais le pauvre Conan pensait toujours qu’Aubrée l’aimait, et continuait à espérer.

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Fleur et Fleuret

Audrey et Jonas

leur est la femme de Raimbert, le seigneur de Cloud, qui était en expédition pour trouver de nouvelle terres. Le château où elle vit est très grand avec des murs épais et des fortifications spectaculaires. Il s'appelle Le Château Nubibus, ses murs gris sont couverts par des vignes vertes; sans fenêtres l'intérieur du château était très sombre et froid. Comme il était relativement vieux alors les pierres des murs s’effritent. Fleur est très belle avec des cheveux longs de couleur brun comme l'écorce d’un arbre, ses cheveux tombent sur ses épaules en boucles rondes. Elle est douce et brillante sous la lumière du soleil. Fleur était de taille moyenne, et elle se comportait avec élégance. Sa peau était comme la lune, pâle et claire. Elle a dix-sept ans mais elle est mature pour son âge. Elle aime lire des histoires d’amour, aller faire des promenades dans le jardin, et parler avec ses dames de compagnie.

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Fleuret le magnifique est un chevalier du royaume de Zalin. Il est fort comme un taureau et a des cheveux lisses comme de la soie. Il est doux comme agneau. Il a les yeux bleus comme des lacs. Toutes les femmes du royaume veulent l'épouser. Il a vingt ans, et est fort adroit au maniement de l’épée. Il est fort et loyal envers son seigneur et il est prêt à risquer sa vie pour protéger son royaume. Fleuret reçu un message urgent de Raimbert, seigneur de Cloud, Raimbert a perdu beaucoup de soldats pendant son expédition. Il avait besoin de plus de chevaliers pour sa prochaine bataille.

La nuit suivante Fleuret monte à cheval pour commencer son voyage. Quand il arrive au domaine de Cloud, Fleuret reconnait immédiatement le fameux château Nubibus, sa majesté, avec sa masse grise et fabuleuse couverte de vignes vertes. Fleuret entre dans les jardins du château et voit la silhouette d’une jeune fille au loin. Fleuret décide de la suivre jusqu’à une petite clairière avec une fontaine et un banc de marbre. Sans faire du bruit il se cache dans les buissons, la demoiselle s'assoit sur le banc. Elle lève sa tête et regarde la lune, Fleuret, captivé par sa beauté, décide de se rapprocher de la dame. Finalement il n’était qu’à quelques pas de la dame, mais sans le savoir il marche sur une branche, qui fait un bruit sec. La dame, surprise par ce bruit, sursaute. Elle regarde tout autour pour en trouver la source, mais elle ne voit personne. Fleuret la regarde alors que la lune éclaire son visage. Sa peau est pâle et douce, et dans ses yeux on voyait la gentillesse. Fleuret ne voulait pas lui faire peur alors il part aussi vite qu’il est venu. Les jours suivants, Fleuret ne pouvait pas oublier la dame aux cheveux bruns. Il était amoureux.

Fleur parlait avec ses dames de compagnie. Elle raconte que l’autre nuit, quand elle marchait dans les jardins, il y a eu un bruit puis des pas qui s’en allaient. Une des demoiselles commence à lui donner son interprétation. Fleuret entend des voix alors il s’approche doucement. Soudain il voit la jeune fille aux cheveux bruns; elle était encore plus belle dans la lumière du soleil. Il la regarde pendant quelques minutes, avant de prendre conscience de ses actions. Fleur sent des yeux posés sur elle alors, elle regarde derrière une de ses dames de compagnie et voit un jeune homme: Il est très beau et le physique d’un chevalier. Aussi vite qu’elle le peut, elle regarde ses dames de compagnie et agit si elle ne l’avait a pas vu. Pendant les minutes suivantes, elle ne le regarde pas, mais elle peut sentir ses yeux sur elle. Fleuret était si amoureux et captivé pas sa beauté, qu’il ne pouvait pas détacher son regard de son visage. Fleuret part soudain et

50 va trouver son écuyer, Edwin. Il lui décrit la belle demoiselle de tout à l’heure, Edwin l’informe qu’elle est la femme du seigneur et qu’elle s'appelle Fleur, comme lui. Chaque fois que Fleuret la voit, il retombe amoureux d’elle.

Fleur était dans le verger que son époux avait fait planter pour elle. Elle adorait ce verger. Elle entend le galop d’un cheval au loin mais elle l’ignore. Le bruit se rapproche de plus en plus, et soudain il s'arrête. Elle se retourne et voit le chevalier qui la regardait l’autre jour. Ici dans la lumière du verger il était encore plus beau avec, ses cheveux lisses et brillants, ses yeux pleins de joie. Fleuret s’approche d’elle et se permet de lui adresser la parole :

« Gente dame, je m’appelle Fleuret. Vous êtes aussi belle que la lune, et aussi brillante que les étoiles. Vous êtes la lumière de ma vie et je ne peux vous chasser de mon esprit ! » Elle le regarde stupéfaite pendant un moment, puis elle a une idée. -Où allez-vous, chevalier? -Je vais participer à un duel avec le grand chevalier Rostang. -Fort bien. Si vous gagnez, peut être accepterais-je votre cœur. -Oui gente dame, vous êtes si belle qu’on ne peut rien vous refuser. »

Sur ces mots, il part pour gagner la bataille pour conquérir le cœur de Fleur. Il arrive la clairière où prend place la joute et voit que Rostang est déjà là. Rostang est grand, fort et féroce. Il veut être le lieutenant du seigneur Raimbert mais seulement le plus fort pourra prendre cette place. Fleuret était aussi fort que lui. Les deux hommes prennent leur place au milieu de la clairière, et sans avertissement, Rostang attaque. Pendant quelques minutes les hommes se battent sans se toucher, mais quand Fleuret fait semblant de l’attaquer à droite, il le coupe à gauche. Rostang tombe à terre, couvert de sang. L’écuyer de Rostang déclare le gagnant, Fleuret. Fleur reçoit message de la victoire, et Fleur en est heureuse, mais a peur de découvrir l’avenir.

Fleur se brossait ses cheveux auprès de la fenêtre d’une grande tour. Le soleil brillait et elle était calme. Soudain une flèche tombe du ciel et se plante sur une arche en bois près de sa tête. Elle en est surprise et il lui faut quelques secondes pour voir le message attaché à la flèche. Elle le prend et commence à le lire :

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Mon soleil tout brillant Ma lune toute mystérieuse Votre voix est mélodieuse Mon amour pour vous est irradiant

Plus belle que le soleil Je tombe dans un sommeil Plus heureux que les étoiles Vous mettez le vent dans mes voiles

En souriant elle relie le poème plusieurs fois. Fleurette était vraiment gentil. Elle comprend finalement qu’elle a commencé à tomber amoureuse de lui.

Elle pensait et repensait encore. Elle songeait à ce qu’elle pourrait donner en cadeau à l’homme dont elle était amoureuse. Finalement elle se décide. Elle donnera une mèche de cheveux à Fleuret, l’homme qui a gagné tout son cœur. Alors elle prend un poignard bien pointu et commence à coupe ne mèche de ses cheveux. Quand elle a fini, elle la prend et la met dans un coffret. Elle demande au jeune écuyer de Fleuret, de prendre le coffret et de le déposer sur le bord de sa fenêtre, pour qu’il puisse le voir le matin.

Le matin Fleuret voit le coffret et sait immédiatement que c’est Fleur qui l’a envoyé. Il l’ouvre très vite pour en voir le contenu et y trouve la mèche de cheveux bruns. La petite note attachée disait “Pour Mon Amour”. Il avait trop hâte de revoir Fleur. Il voulait courir jusqu'à elle et l'embrasser. Puis, il décide de lui rendre visite et lui écrit une lettre avec des instructions pour lei rencontrer dans le jardin. Il demande à Edwin de la lui donner.

La nuit arrive, et avec elle la lune si belle, si brillante. Le magnifique château, le jardin d’amour c'était parfait. Il entre dans le jardin. Et sur le banc était assise Dame Fleur. Elle était si belle, comme la lune qui illuminait son visage. Si claire, si exquise. Fleuret était hypnotisé. Il marche lentement vers elle. Il s’assoit à côté d’elle et les deux amants regardent le ciel. Finalement Fleur demande, sans le regarder :

« Pourquoi m’as-tu demandé de venir ? -Parce que je ne peux pas passer une minute sans vous voir.

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-Vraiment? -Oui, je mourrais pour vous. J’ai gagné la bataille pour vous. Elle baisse la tête et le regarde. -Tu es très amoureux. -Oui je ferai tout ce qui est possible pour vous conquérir - Moi aussi je t’aime bien. -Vraiment ? -Oui, mais… -Mais, quoi? -Mais on ne peut pas être ensemble. -Mais pourquoi? -Je t’aime mais, pas comme tu m’aimes. Il n’est pas juste que je joue avec ton cœur. Fleuret est dévasté. Le cœur blessé il se sent soudain seul, comme si Fleur n’était pas là. Il devient froid et triste. « Fleuret! Fleuret ! » Il revient à la réalité. « Vous devez me tuer. » -Quoi? -Vous devez me tuer. -Non -Si je ne peux pas vivre avec vous, vivre du tout. Il sort alors son épée de sa gaine. -Fleuret, non ! Il plonge l’épée dans son cœur. Fleuret éclate en sanglots. Elle s’agenouille à côté de lui. -Je suis vraiment désolée.

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Adèle et Adson

Eva et Jentry

u Moyen Age, à la cour du roi Lancelot, dans le royaume de Sicard il y avait un noble qui se nommait Adson. Il était très seul, et il confiait ses sentiments à son écuyer; Théodoran. Il voulait une femme à aimer et devenir son vassal et elle sa suzeraine. Adson était un jeune chevalier. Il avait belle allure, il était beau, distingué et intellectuel. Ses cheveux ressemblaient à la nuit mise en forme de laine. Ses yeux étaient bleus

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et magnétiques. Il portait des tuniques riches, souvent de couleur bleue, avec des filets d’or dessus. Il se tenait aussi comme un vrai chevalier, noble et élégant.

Depuis des jours, Adson avait le regard attiré par une certaine dame, la fille du seigneur, mais il ne voulait le dire à personne. Mais, un jour, alors qu’il était en train de la regarder, elle a tourné la tête et l’a regardé directement dans les yeux. Puis elle s'est retournée en soupirant. La nuit suivante, Adson a confié ses sentiments à son écuyer.

« Je n’ai personne à aimer, mon cœur est solitaire. Je ne veux pas vivre toute ma vie dans cette solitude. J’ai besoin d’une femme pour apaiser les tourments de mon âme, et rallumer la flamme de mon amour. Je ne connais personne que j’aime sauf une. » dit Adson avec tristesse. -Oui je comprends noble chevalier... qui est cette jeune dame? lui répondit Théodoran. -C’est la fille du seigneur que j’aime. Elle est la plus belle et plus élégante femme que j’aie jamais vue de ma vie. Elle a des cheveux comme des fils d’or, et un regard qui me coupe le souffle. Ses yeux sont bleu clair comme l’aigue-marine. Ses lèvres sont douces comme des pétales de rose, en forme de bouton de fleur. Nous sommes faits l’un pour l’autre. » dit Adson.

Le noble chevalier Adson, a finalement rassemblé le courage de s’approcher d’Adèle, la fille du seigneur, et de lui demander ce qu’il pouvait faire pour prouver son amour éternel pour elle. Il ferait tout, même si cela signifiait renoncer à son titre de chevalier du roi, et même risquer sa propre vie :

« Que puis-je faire pour montrer que je vous aime autant qu’un chevalier aime combattre pour son royaume, dit Adson passionnément. -Si tu m’aimes vraiment, tu iras me chercher le cœur du monstre qui vit dans l'océan, dit-elle en ne le regardant même pas. -Je ferai tout pour vous madame gracieuse, je parcourrai le monde pour gagner votre affection, dit-il avec candeur.

Cette nuit-là Adson part à quatre heures du matin tout seul, pour aller conquérir le monstre marin… Son parcours est long et difficile, et il

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traverse des nombreux obstacles sur sa route. Finalement, il arrive à la mer du Sud, juste à côté du royaume de Tintagel, où la fameuse beauté Yseut avait vécu. Le stratégie d’Adson pour vaincre le monstre marin, était d'utiliser tricherie. Cela, était parce que le monstre marin était beaucoup trop grand pour le vaincre en bataille, mais il était aussi très stupide et lent.

Adson saute de son cheval et commence à marcher rapidement en direction de l’eau. Mais, ce qu’il ne savait pas, était que le monstre pouvait le sentir de très loin, et savait déjà qu’Adson était là. Juste au moment où Adson met le pied dans l’eau froide, une tête géante surgit hors de l’eau. Comme Adson était entraîné à la bataille, il n’est pas tombé dans l’eau, même avec la vague géante qui a avancé vers lui. Finalement il a regardé en haut, et a vu la plus laide tête qu’il n’ait jamais vue de sa vie. Elle ressemblait à un rocher creusé, constellé d’étoiles de mer et des bernacles qui le couvraient entièrement. D’un seul coup, Adson saute et coupe la tête du monstre, puis, lui arrache le cœur.

Après deux jours de travail, Adson rentre pour revoir la magnifique Adèle. Quand il arrive au château, il dépose le cœur du monstre à côté de la porte de la dame avec un poème qu'il avait écrit :

Grâce à vous j’ai senti mon cœur Sans vous, en un instant, je meurs Demoiselle vous êtes tous ma vie Quand je vous ai vue j'étais ravi

Chaque fois que je suis avec toi Toi dans ta belle robe belle de soie Miraculeuse jeune fille, je t’aime Mais oui, veux-tu que je t'emmène

Le jour suivant, quand Adson s’est réveillé, et il trouve son poème glissé sous sa porte. En premier, il était désespéré, parce qu’il croyait qu’Adele l’avait rejeté. Mais quand il a regardé de plus près, il avait vu une tache de parfum, en forme de cœur sur le papier. Quand il l'a sentie, il a été enveloppe par un parfum très fort de roses. Il allait chérir cette note pour toujours.

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Plus tard dans la journée, quand Adson était en train de manger à la table du seigneur et les nobles, il a vue Adèle le regarder. Le moment où il a tourné la tête en direction d'Adèle, elle a immédiatement baissé le regard vers la table.

Après le dîner, après que tout le monde est parti, seulement Adele et Adson restaient dans lasalle. Ensuite, tout est arrivé en un éclair. Soudain, Adele était à côté de lui, et il a senti ses lèvres de roses sur sa joue gauche. Quand il s’est retourné vers elle, elle partait déjà, et en un instant elle avait disparue. Il s’est précipité à sa poursuite, et l’a suivie à sa chambre. Quand il est arrivé, elle lui dit : « Vous m’avez effrayée. Que voulez-vous ? -Demoiselle je vous aime tant, mais, je promets que je vais vous respecter avec le code d’honneur d’un chevalier, dit Adson en la regardant directement dans les yeux. -Soit. Nous allons passer la nuit ensemble, mais nous serons séparés par un épée. Si vous passez au-dessus de l'épée, je saurai que vous n’êtes pas fidèle à votre parole, Ddt Adèle avec gravité. -Merci demoiselle, je promets de respecter ma parole.

Cette nuit-là, Adson tient sa promesse, et ne passe pas au-dessus de l’épée qui sépare son corps de celui d’Adèle. Il se réveille tôt, et ne dit pas un mot à Adèle, qui dormait à côté de lui.

Plus tard dans la journée quand Adson marchait dans les grands couloirs du château, Adèle s’approche de lui : « Adson je suis désolée, je ne crois pas que puissions continuer à nous voir, je ne te veux pas, dit Adèle tristement. -S’il vous plait demoiselle… Il n’a pas le temps de finir sa phrase. -Non je suis désolée, mais si tu m’aime, tu partiras pour toujours.

Alors Adson partit pour toujours.

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Regina et Arnat

Olivia et Julian

egina est la belle épouse de Jacquemin, le duc de Foix, qui est en guerre contre le seigneur Euric de Montfaucon. Regina vit dans le château de Foix construit sur une montagne. Elle vit, retranchée et passe ses journées dans le donjon solide et fortifié. Elle a de grands yeux noisette avec des pépites d’or. Ses cheveux marrons foncés sont parsemés de mèches dorées. Sa peau est belle comme la neige et son teint de rose ressemble aux pivoines au printemps. Ses cheveux longs tombent jusqu'à ses hanches. Elle les porte tressés et enroulés autour de sa tête. Elle passe son temps à chanter et rêver de l'homme parfait qu'elle aimerait ! Elle rêve aussi d’être libérée de son mari, Jacquemin.

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Arnat est un des plus grands chevaliers de la seigneurie de Montfaucon. Ses cheveux blonds tombent sur ses yeux bleu clair comme les vagues qui s'écrasent sur le rivage. Ses sourcils bruns sont toujours froncés. Il affiche toujours un grand sourire sur son visage. Pour un homme aussi fort, sa voix est douce quand il parle.

Euric et ses hommes vont à la guerre contre Jacquemin et son armée après la mort de la sœur d’Euric qui a été tuée par un des chevaliers de Jacquemin.

Le seigneur Euric appelle tous ses chevaliers à l'église pour leur parler avant d’aller à la guerre. Mais Arnat n'était pas présent. La tristesse d’avoir été délaissé par sa fiancée, Gabrielle le jour de son mariage l’avait rendu extrêmement triste. Quand Euric va le voir, il aperçoit le jeune chevalier toujours endormi. Il le réveille immédiatement avec des cris de colère.

“ Que fais-tu? Je t’ai dit de venir au château avant qu’on ne parte !” - Pardon mon seigneur, j’ai oublié.” -Prépare-toi.”

Le jeune homme se lève et rejoint son seigneur pour se préparer à la guerre. Mais le jeune homme n’était pas prêt pour le combat. En réalité il était toujours endormi et suivait Euric sans penser.

Les semaines suivantes, Arnat suit son entrainement quotidien. Il combat contre les autres chevaliers de la seigneurie. Soudain il entend le son d’une voix douce. Il perd sa concentration et est distrait par cette voix mélodieuse. Il laisse tomber son épée au milieu du combat. Son adversaire saisit cette opportunité et le frappe à la tête. Ce coup le ramène à la réalité. Il se remet à combattre et repousse son adversaire pour paraitre plus fort devant Regina.

Il y avait maintenant une semaine qu’il avait vu la belle Regina, il devait absolument la revoir. La nuit tombe, il part à son cheval vers le château. Parfois il en arrivait à croire que Regina n’existait pas et qu’il l’avait seulement imaginée, mais il savait qu’il avait besoin d’elle. Il arrive et entre dans le donjon du château sans être vu. Jacquemin était engagé dans une autre

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guerre donc Arnat savait que Regina serait seule. Il frappe à la porte et quand elle arrive pour lui ouvrir, il entre la chambre et referme la porte derrière lui.

« Qui est-tu? - Je m’appelle Arnat, et je connais votre nom, vous êtes Dame Regina. - Que veux-tu, où sont mes gardes ? - Ils sont toujours à leur poste. - Pourquoi es-tu venu me voir ? demande Regina, confuse. - Parce que, je pense que vous êtes la plus belle femme du monde. - Je suis mariée, tu ne devrais pas dire ces choses, sinon, ton seigneur, Jacquemin va te tuer. - Il n’est pas mon seigneur, je viens de Montfaucon, Euric est mon seigneur. - Donc comment sais-tu qui je suis ? - Parce que je vous ai vue pendant l’entrainement au combat, et je suis tombé amoureux de vous. - Pars maintenant, je ne veux pas de toi. - S’il vous plaît, donnez-mois une chance ! - Soit. Demain matin, pars dans la ville, et demande au marchand de poisson te promener sur sa charrette.

La nuit passe et Arnat part dans la ville. Malgré l’humiliation que lui imposait Regina, il se laisse promener sur la charrette du poissonnier à la vue de tous. Les gens accourent de partout et se moquent de lui et lui lancent des insultes et des légumes et des fruits pourris. Après s’être nettoyé, il retourne au château voir Regina.

« Gente Dame, j’ai fait ce que vous m’avez demandé. Maintenant, je dois repartir dans quelques minutes, je voulais seulement vous dire au revoir. -Au revoir, ce que tu as fait était très courageux

Regina comme tous les jours, va s’installer sur le banc d’où elle regarde Arnat qui combat avec les autres chevaliers. Là, elle trouve une lettre avec son nom et des dessins des roses tout autour. Elle ouvre et lit ce poème :

Ô Belle Dame Regina Tes cheveux d’or semblent de la soie de Chine Ton voix douce résonne comme le chant du rossignol

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Ta peau blanche ressemble à la lune une nuit hiver Le rose de tes joues fait pâlir les pivoines Les nuits où je ne peux pas dormir, je pense à vous Les jours quand vous m'observez, je me sens plus fort

Pendant plusieurs semaines, Arnat s’impose de ne pas aller voir Regina, mais elle recevait régulièrement des poèmes, puis de moins en moins. Elle ne sait plus comment communiquer avec lui. Elle réfléchit à cela pendant plusieurs nuits. Le jour où Jacquemin part, elle entend frapper à la porte. Elle va ouvrir et trouve le jeune chevalier, Arnat, devant elle. Mais quand il essaye de l'embrasser, elle recule.

« Je suis revenu vous voir¨, dit Arnat -Mais pourquoi maintenant? Après m'avoir écrit tous les jours, puis presque plus ? -Je n´ai jamais cessé de penser à vous, je vous assure. -Peu m’importe. Pars maintenant ou je vais appeler mes gardes. -Mais... -Gardes ! » crie-t-elle de toutes ses forces.

Les gardes arrivent à toute vitesse et voient l'intrus dans la chambre de la dame. On le met alors en prison avec les autres membres du peuple qui se sont rebellés contre la nouvelle taxe imposée par Jacquemin. Ce soir-là, Regina n’a pas bien dormi. Elle tourne et se retourne dans son lit. La culpabilité qu’elle ressent pour avoir envoyé le chevalier en prison est telle parce qu’elle décide d’aller le voir. Elle arrive à la cellule et Arnat lui dit :

« Gente Dame, pouvez-vous me dire pourquoi vous avez agi ainsi ?. -Je ne te dois rien. Tu dois partir vite, les gardes ont alerté le duc de ta présence. Mais avant que tu ne partes, je voulais te donner cela.”

Elle part rapidement en glissant dans la main d’Arnat une bague. Il reconnait le bijou, il l’avait vu à son doigt la première fois qu’il l’avait rencontrée. Il part après avoir retrouvé son cheval et ses affaires. Le jour suivant, quand Jacquemin revient et interroge Regina, elle lui dit qu’Arnat a été tué.

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Après n’avoir pas vu Arnat pendant quelques jours, Regina demande à être conduite à Montfaucon. Quand elle arrive, elle trouve Arnat en train de manger avec les autres chevaliers. Après avoir l'aperçue, Arnat se lève et vient vers elle.

« Vous êtes venue me voir? -Non, je ne suis pas venue pour toi. Je voulais parler à ton seigneur, je t’ai vu par hasard. -Je rêve de votre beauté chaque jour, je vous adore de tout mon cœur. - Dame Regina, le seigneur Euric vous attend, dit un des gardes. -Je dois partir maintenant. Peut-être je te verrai-je plus tard. » Et sur ces mots, elle part.

Quelques heures plus tard, Arnat est appelé au château par son seigneur -Arnat, tu as pris ton temps. Je voulais te présenter Dame Regina, l’épouse de Jacquemin, dit Euric qui essayait de cacher son mépris pour le seigneur ennemi. - Mes hommages, Madame, dit Arnat en s’inclinant.

Après quelques minutes de ces fausses présentations, le seigneur Euric propose d’aller dîner avant que Regina ne reparte.

« Vous me direz ce que vous pensez de ce festin j’ai les meilleurs cuisiniers de toute la contrée, dit fièrement Euric. -Peut être pourrions-nous les comparer aux miens, répond Regina ? Vous devez venir diner au château. » Après le diner, Euric dit à Regina : « Il est très tard, je suggère qu’Arnat vous accompagne jusqu’à la limite de la ville, il y a des brigands qui rôdent. -Ce sera mon plaisir.” dit Arnat avant qu’Euric a terminé sa phrase.

Après avoir accompagné Regina en sécurité, la dame demande à ses serviteurs de leur donner un peu de temps seuls.

Après avoir attendu un instant, Arnat prend la main de Regina et y pose un baiser. Le visage de Regina s'illumine, mais elle doit quitter le chevalier. En partant, Regina se retourne pour regarder le visage d’Arnat, une dernière fois.

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Plusieurs semaines passent sans qu’ils s’échangent un mot. Arnat mettait de l’ordre dans ses affaires quand il aperçoit une lettre sous son lit. Il l’ouvre et voit la belle écriture de son amour. La lettre dit :

Cher Arnat, Je ne sais pas comment te dire que nous devons cesser de nous voir, maintenant ou dans le futur. Je suis mariée et ce que je fais n’est pas juste. Je dois être loyale envers Jacquemin. Il voit que je suis triste et il se demande pourquoi. S’il apprend que c’est parce que je ne peux pas te voir il te fera tuer. Pour ta sécurité, je dois interrompre notre relation. C’est à contrecœur, mais c’est la seule solution possible. Tu vas me manquer. Adieu, Regina

La lettre tombe des main d’Arnat avant qu’il s’effondre en pleurant. Il reste là des heures sans bouger. Un coup de vent emporte la lettre, et tout le monde peut alors la lire. De désespoir, Arnat prend l’épée qui était sur son lit et se dirige vers la falaise. Sans hésitation il se poignarde et tombe dans l'océan. Il a fallu quelques jours avant que quelqu’un remarque la disparition d’Arnat, mais le corps du jeune chevalier n'a jamais retrouvé.

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Dangerosa et Sebaste

Colby et Federico

'était un bel après-midi: le soleil brillait sur le jardin du roi et de petits oiseaux bleus volaient autour des grands arbres du terrain du château. Sebast, un jeune chevalier combattant pour le roi Cloud, marchait sur le chemin du jardin quand il surprit une jeune fille d’une beauté inimaginable. Puis il se rendit compte que ce n’était pas seulement une jeune fille mais la fille du roi : Dangerosa. Il avait fallu un mois pour que la princesse soit rentrée de son long voyage de Bretagne pour aller rendre visite à son oncle, le baron Alleaum. Et c’est pour cela que le roi avait décidé de faire une grande fête en l’honneur de son retour.

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Sébaste était un chevalier impressionnant et avait combattu dans plusieurs des plus grandes batailles et tournois. Il était invaincu. Et pour cette raison, le roi avait décidé de l’inviter au bal pour célébrer le retour de la jeune fille. Dangerosa était la fille de la reine et du roi de l’ile de Basque (une île à côté du royaume de Cloud). Après la mort tragique de ses parents, Dangerosa fut adoptée par Cloud, le roi d’Italique.

Depuis sa naissance la jeune princesse avait une beauté remarquable. En plus de ses yeux verts brillants et de son charmant sourire étincelant, elle avait une silhouette douce comme si elle était sculptée en marbre lisse. Des longues tresses noires encadraient son visage harmonieux et ses grandes lèvres roses mettaient en valeur sa peau claire. Beaucoup disaient qu’elle ressemblait beaucoup à sa mère, une beauté extraordinaire connue à travers l’Europe entière. Mais Sebaste savait que la beaute de Dangerosa n'était pas la seule caractéristique attirante qu’elle possédait.

Sebaste était l’un des plus beaux hommes du château. Lui aussi, comme Dangerosa, était admiré par toutes les femmes. Il avait des beaux cheveux blonds comme la couleur du sable brûlant sur les petites îles qui entouraient l’Italique. Il était musclé mais avait une rapidité extrême qui le rendait invincible. Son visage donnait l´impression qu’il était ciselé en pierre dure. Chaque détail était perceptible. Ses cheveux étaient bouclés et normalement attachés sur la nuque. Sébaste avait eu le cœur brisé tant de fois avant qu’il avait peur de l’amour. Mais quand il a vu Dangerosa s'asseoir sur le banc en pierre juste en dessous d’un grand chêne, il ne put pas s'empêcher de tomber fou d‘amour. Elle paraissait calme, comme si elle était concentrée. Il l’admirait avec un regard empli d’adoration. A côté du jardin, il y avait l'écurie avec de beaux chevaux musclés et brillants. Pendant que le beau chevalier s’occupait de son destrier Il ne put s’empêcher de la regarder de temps en temps. La façon avec laquelle ses cheveux noirs et lisses tombaient sur ses épaules captivait son attention.

Finalement la tête de Dangerosa se tourna vers les écuries et ses yeux verts se fixèrent sur lui. Elle lui faisait souvent quelques petits sourires bien discrets. Mais elle tourna aussitôt la tête. Le cœur de Sébaste battait et chaque muscle dans son corps était tendu. La belle princesse l’avait regardé! Il continua

66 de la regarder discrètement pendant qu’il brossait son beau cheval brun. Cela faisait déjà une heure qu’ils étaient en train de se s’observer à la dérobée, des oiseaux chantaient, le vent soufflait, mais la princesse faisait toujours semblant de ne pas le voir. Le chevalier commença à être fatigué après s’être occupé de son cheval pendant presque une heure. A ce moment-là, la belle demoiselle regarda vers le haut et leurs regards s’attachèrent l’un à l’autre. Ils s’observèrent pendant quelques minutes, mais pour eux c'était une éternité. Il remit ses outils et commença à s'approcher de Dangerosa avec hésitation mais aussi avec courage. Mais juste quand il commença à s’approcher de la belle demoiselle elle s’était levée et se retrancha dans le château.

Plus tard dans l'après-midi, Sebast été habillé pour la fête avec de la soie lumineuse et douce. Son épée était à ses côtés. Quand il arriva à la fête, il y avait déjà la moitié du royaume dans la grande salle du bal. La salle était décorée avec des lanternes en or. Au fond de la chambre il y avait le seigneur, sa femme et Dangerosa. Il y avait des gardes qui longeaient les murs. Le seigneur et sa femme dirent quelques mots et puis le bal commença. Des femmes dans des grandes robes élégantes flottaient sur le sol avec des mouvements rapides. La princesse était la plus belle dame de toute l'assemblée. Tous les hommes la regardaient avec désir. Le roi et la reine se sont levés, ont dit quelques mots et le bal reprit. La princesse flotta vers le milieu de la chambre. Sébaste la rencontra toujours au centre.

Elle le regarda s’approcher et le jeune homme s’agenouilla et dit :

« Dame Dangerosa, je ne pouvais pas m’empêcher de tomber sous votre charme quand je vous ai vue. S’il vous plaît, laissez-moi une chance, la supplia- t-il. Dangerosa répondit en soupirant :

“Hélas si vous le souhaitez je vous laisserai une chance de me conquérir. Vous devrez alors aller me cueillir avec délicatesse une rose dans le jardin de l’ancien royaume de mon père sur l'île de Basque, il avait planté pour moi des roses à côté du grand chêne qui dominait le jardin avec son grand feuillage et ses feuilles multicolores, juste avant que ce maudit Aller ne tue mon père et m'exile ici. Tu es chanceux d’avoir cette opportunité. -Belle princesse, j’accepte avec plaisir.

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Le lendemain Sébaste réfléchit un instant : que vais-je faire ? Pour lui il était évident d’aller faire ce que la princesse lui avait demandé, mais le roi avait aussi besoin de lui pour combattre les anglais qui attaquaient souvent les côtes de la Bretagne avec leurs bateaux géants. Mais il savait qu’il allait la perdre pour toujours s’il ne faisait pas ce qu’elle lui avait demandé. Son amour pour Dangerosa était plus puissant que son besoin d’aider son suzerain. Après une heure de réflexion il commença à préparer ses affaires pour partir à la recherche de la rose très attendue par la princesse.

L’après-midi, quand le roi était dans son conseil avec les autres seigneurs, il partit vers son bateau. Il fit ses adieux à Dangerosa et dit qu’il reviendrait en Italique avec la rose qu’elle demandait. Il partit d’Italique avec cinq écuyers dignes de confiance. Deux jours après, il était enfin prêt. Il prit son beau cheval bien brossé et partit pour l’île de Basque. Des personnes le reconnurent et il se sentait un héros mais, il ne perdit surtout pas son objectif. Après de longs mois de chemins et un mois sur un bateau au plein milieu de la mer d’Italique, il arriva sur l'île majestueuse de Basque.

A ce moment-là, l’île était occupée par les Anglais, donc il devait se faire discret et se déguiser en un marchand comme les autres. Il arriva à payer le péage pour entrer dans le centre de la ville avec ses huiles rares et étrangères. Mais il restait un problème, rentrer dans le donjon. Après une longue semaine acharnée d’essais pour essayer d’entrer dans le donjon, il commençait à perdre patience. Mais il n’avait pas besoin de tuer tout le monde sur l’ile pour récupérer cette rose. Il n’avait qu’à s’infiltrer dans le château et prendre la rose.

La chance l’aida car des Irlandais étaient en train d’attaquer les côtes. Grâce à toute cette confusion, Sébaste eut l’occasion d’entrer dans le donjon et donc de rejoindre le jardin pour aller chercher cette rose que son amour désirait tellement. Quand il réussit à atteindre le jardin, il fut ébloui par les roses jaunes, oranges et rouges. Cela ressemblait à un coucher de soleil. C'était magnifique ce que le père de Dangerosa avait planté pour elle. Maintenant il n’avait plus qu'à prendre une des roses et s’en aller pour retrouver son amour qu’il chérissait tant. Il s’approcha une des roses d’un rouge profond. Elle était plus belle que tous les autres fleurs du jardin. Il caressa les pétales et prit la rose par la tige. Sans difficulté, il arracha la rose du sol. En regardant la rose il fut

68 soudain conscient que les Irlandais avaient encerclé toute l'île et il ne pouvait pas prendre un bateau pour rejoindre la côte d’Italique. Donc il quitta le château et resta dans une petite cabane abandonnée près de la côte de l'île de basque.

Après de longs jours de bataille, les Irlandais furent obligés de battre en retraite car leur château en Irlande fut attaqué. Leur royaume avait besoin de tous les soldats qu’il pouvait y avoir. Il fut obligé d’attendre plus d’une semaine avant que les marchands repartent. Les Irlandais avaient fait beaucoup trop de dégâts pour que les bateaux marchands puissent repartirent. Avec les jours qui passait dans son voyage, son cœur aspirait à revoir son seul vrai amour.

Pendant son temps libre, il s'asseyait sur le bord de son bateau méditant en écrivant un poème pour Dangerosa :

Tu es une flamme dans la nuit Le mouvement léger dans mes pensées Formé des pétales d’une fleur épanouie Chaque journée ton visage parfait me réjouit

Tes mèches noires tombent doucement sur ton dos Ne pars pas, tu es mon guide dans la nuit sombre Rien ne peut exprimer mon amour pour toi, même pas les mots! Mon amour te suivra comme une ombre

Avec les jours qui passaient, la jeune fille lui manquait trop. Des images de son beau visage flottaient dans sa tête. Après de longs jours sur les vagues déchaînées de l'océan, Sébaste et le marchand qui l’avait amené à l'Île de Basque arrivèrent enfin dans le domaine d’Italique. Après être arrivé, il ne se posa pas de question et courut jusqu’au château pour demander de rencontrer la reine. Jamais son cœur n’avait battu aussi vite à ce moment-là. Mais quand il fut arrivé, il fut vite déçu. La famille royale n'était pas en ville. Il attendit pendant des heures. Son cœur était rempli de regret de ne pas être arrivé plus vite.

Pendant ce temps, il eut le temps de retrouver ses amis chevaliers, de retrouver tout le monde. Mais ses pensées étaient centrées sur Dangerosa. Il

69 rentra chez lui avec tristesses. Quand il était sur le point de s’endormir, il entendu sonner les trompettes du roi. Il courut à tout vitesse et rejoindre le roi pour lui demander de voir Dangerosa.

Après être entré dans la chambre il la regarda d’un air heureux de finalement la retrouver. Il y avait des bijoux brillants dans ses cheveux sombres et ses yeux verts s'élargirent en la voyant entrer par les grandes portes décorées d’or. Il se mit à genoux, la rose dans les mains et récita d’un ton romantique le beau poème qu’il avait composé. La passion enrichissait ses mots et sa voix était confiante. Elle fut presque émue par le poème. Ses joues étaient roses au lieu d'être pâles. Sa main couvrait son cœur avec émotion. Elle prit la rose dans sa main et caressa délicatement les pétales.

Elle le remercia et ils se dirent au revoir. Ils étaient tous les deux confus par ce qu’ils venaient de faire. Sébaste était fier car il avait vu qu’elle était sur le point de tomber en larmes et Dangerosa était émue par le beau poème que Sébaste lui avait écrit avec tant d’amour. Le lendemain, ils se rencontrèrent encore une fois sans que le roi ne s’en aperçoive. Comme toujours elle était en dessous du chêne du roi. C’était en fait Dangerosa qui voulait offrir à Sébaste un beau cadeau. Quand elle le vit, un sourire doux effleura son visage. Il s’approcha d’elle avec soin. Elle dit :

« Voici un petit cadeau que je vous fais. Cette rose me manquait depuis que j'étais toute petite. » Dans sa main il y avait un morceau d'étoffe bleue. Dangerosa le mit dans la paume de Sebaste. « Voici un morceau d'étoffe de la robe que j’ai portée la journée où nous nous sommes rencontrés. Prends-en soin. -Je vous en remercie de tout cœur. Je jure sur Dieu d’en prendre soin jusqu'à ma mort. Elle se leva délicatement. Mais à ce moment-là, le Roi entra dans la chambre. « Qu’est ce qui se passe ici? Dangerosa qu’est-ce que tu fais avec Sébaste? Il commença à s’énerver. « Papa s’il te plait ! Ce n'est pas ce que tu crois ! -Excuse-moi, mais qu’est ce qui se passe ? Sebaste! Jeune chevalier! Tu n'es pas au courant que ma fille doit se marier avec un autre homme dans quelques semaines?

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-Quoi ? Sébaste sentit son coeur se briser. Son visage devint dur et ses yeux étaient sans merci. Il regarda la princesse, en souhaitant que ce ne soit pas réel. Mais elle baissa le visage et des larmes se formèrent dans ses yeux. « Sébaste... Elle le regarda avec des yeux navrés. Je suis désolée mais je ne peux pas. » -Adieu. dit-il »

Il prit son cheval et repartit en galopant furieusement. Quand il arriva chez lui, des larmes de tristesse coulaient de ses yeux. Tout était brisé. Ses émotions, sa curiosité, sa tristesse. C'était comme si quelqu’un avait effacé tout de lui. C'était dur à supporter et ses poumons respiraient très lentement. Son cœur ne battait plus comme avant. Il s’assit et regarda l'épée à côté de lui. L'épée était placée soigneusement sur la table et la lame brillait avec attrait. Il savait qu’il ne retrouverait jamais plus une fille aussi belle et magnifique que Dangerosa. Elle était devenue l’amour de sa vie. C'était comme s’il avait bu un élixir d’amour. Il savait qu’il n'arrêterait pas de penser à elle. Il prit l'épée dans ses mains. Des larmes se formèrent dans ses yeux. Il dirigea la lame vers son cœur. En fermant ses yeux et en respirant doucement, il pensa à tout ce qu’il avait sacrifié pour Dangerosa. Il pensa à son visage délicat. A tous les moments avec elle. Sa main trembla. Et puis, finalement, il transperça son cœur avec la lame.

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