NANTERRE Par Colère, Il Brûle Voitures La Gazette Et Scooters Un Soir De Juin Hebdomadaire Gratuit D’Informations Locales De La Défense FAITS DIVERS P11
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Mercredi 18 septembre 2019 - N°45 lagazette-ladefense.fr NANTERRE Par colère, il brûle voitures La Gazette et scooters un soir de juin Hebdomadaire gratuit d’informations locales de la Défense FAITS DIVERS P11 Médicaments : les ruptures de ACTU P9 stock se multiplient DOSSIER P2 Dans les Hauts- de-Seine, les pharmacies se disent démunies face aux ruptures de stock de médicaments. NANTERRE Les hôpitaux L’atelier de s’organisent pour assurer la santé récup’ des de leurs patients. bidouilleurs séduit les géants de la Défense DALLE Les féminicides affichés sur l’esplanade 4 HAUTS-DE-SEINE Des nettoyages en pagaille pour le World clean up day 6 LA DEFENSE Pas de piste cyclable sur la dalle, faute de sécurité 8 NANTERRE Prison : avoir de la drogue ACTU P4 ACTU P7 ACTU P8 CULTURE P14 pour ne pas être frappé 10 LA DEFENSE ILE-DE-FRANCE PUTEAUX LA DEFENSE FOOTBALL Vers une La RATP déploie Les parents Art, musique Hauts-de-Seine : le District d’élèves évitent scindé pour 2020 12 « construction un atelier-test et sport pour sobre » dans de réparation de une fermeture la 6e édition de HAUTS-DE-SEINE le quartier ? vélos à Nanterre- de classe en se l’Urban week Visites et escape game aux journées du patrimoine14 ville mobilisant 02 dossier Médicaments : les ruptures de stock se multiplient Dans les Hauts-de-Seine, les pharmacies se LA DÉFENSE disent démunies face aux ruptures de stocks de médicaments. Les hôpitaux, également touchés, s’organisent pour assurer la santé de leurs patients. 8E.Taillandier « J’espère que ce sera revenu avant les (CSRP), ils seraient en bonne place pathologies hivernales ! », s’alarme pour apporter des éléments de ré- une pharmacienne de la Défense ponse sur cette question des ruptures installée à proximité de la tour First, de stocks de médicaments, posée par côté Courbevoie. Comme tous ses de plus en plus de patients comme de confrères, elle doit faire face à de professionnels. multiples ruptures de stocks de médicaments, alors que la rentrée Pour les corticoïdes, « c’est un pro- est à peine passée. Tout l’été déjà, blème industriel », explique son dé- des traitements n’ont pas été dis- légué général Emmanuel Déchin, ponibles pour les patients, obligés qui précise qu’il n’y a qu’un seul de contacter plusieurs pharmacies fabricant. Les médicaments sont avant de trouver de quoi se soigner. souvent fabriqués dans une même Les hôpitaux sont eux aussi tou- usine, hors de l’Europe dans la chés, bien qu’ils soient prioritaires majorité des cas, expose-t-il : « Il et qu’ils aient appris à faire avec suffit d’un grain de sable pour que la leurs difficultés de plus en plus fré- machine se grippe. » Mais se veut ras- LA GAZETTE DE LA DÉFENSE quentes. surant : « C’est en train de revenir à Pour les officines en ville, tributaires la normale », assure-t-il à propos des a amenés à délocaliser la production de l’institution française pour avoir des grossistes-répartiteurs, il est difficile de savoir quand est-ce que les stocks Les officines de ville blâment leurs corticoïdes. du composant actif », a quant à elle acheté des médicaments à moindre reviendront à la normale. grossistes et estiment qu’il est dif- dénoncé sur France 24 Nathalie coût en France afin de les revendre ficile de savoir quand les stocks Au début de l’été, l’administration Coutinet, enseignante-chercheuse à l’étranger. Au total, ces cinq gros- reviendront à la normale. Les gros- alertait d’ailleurs sur un risque à l’université Paris XIII. sistes, dont l’ANSM a tu le nom, niveau économique, analyse Sophie sistes, quant à eux, estiment que les de tension fort. Les laboratoires ont reçu une sanction financière Sabin, mais le risque d’interruption ruptures sont pour la plupart dues s’étaient « engagés à procéder dans les « Aucune date de retour totale de 480 500 euros. de traitement est minime ». à des problèmes techniques au sein meilleurs délais à des importations de et aucune info » des laboratoires ou de leurs sous- spécialités équivalentes », indiquait Les pharmacies ne sont d’ailleurs Pour elle, le problème se situe surtout traitants, qui communiquent peu. 20 Minutes. Pourtant, les corti- « Il y a toujours eu des ruptures », pas les seules concernées, ces rup- au niveau de la « continuité des soins », L’État, lui, impute directement ces coïdes comme les traitements de assure le CSRP. Emmanuel Déchin tures de stocks touchant aussi les lorsque le patient soigné à l’hôpital manques croissants aux grossistes substitution sont tout de même concède tout de même que « le hôpitaux. « On a des stocks faibles, on en sort avec une ordonnance pour qui favoriseraient d’autres pays venus à manquer. nombre de signalements à l’ANSM est en difficulté », explique Sophie Le continuer à se soigner « en ville ». Là, payant plus cher que le tarif négocié a augmenté très significativement » Poole, pharmacienne du centre hos- comme beaucoup, il devra parcourir en France pour les médicaments. En mai dernier, la radio Europe 1 ces dernier mois. « Les ruptures sont pitalier des Rives de Seine : « C’est les pharmacies avant d’enfin trouver revenait ainsi sur une rupture de parfois courtes, grâce à nos stocks de 15 le quotidien de tout le monde dans le traitement adéquat. Selon un pro- « On ne peut pas subvenir stocks mondiale du Sinemet, un jours que la loi nous oblige à avoir ». la santé, estime-t-elle. Ça va rester fessionnel de santé interrogé, seuls à leurs besoins » traitement anti-Parkinson. « L’usine Parfois même, « vous ne les voyez comme ça à mon avis. » les cas rarissimes de « force majeure » située aux Etats-Unis a dû fermer pas », se félicite-t-il. peuvent se voir founir leur traitement « Les pauvres, ils souffrent et on ne pour se mettre aux normes, étant la Cependant, aucune crainte pour par un hôpital alors qu’ils n’y sont pas peut pas subvenir à leurs besoins », seule au monde, le marché mondial a « Les ruptures viennent des gros- les patients, poursuit-elle. « Ça nous admis. soupire une pharmacienne dans son été impacté pendant de longs mois. » sistes », estime pourtant de son côté prend énormément de temps », détaille officine proche de la tour Adria. En France, le laboratoire MSD la pharmacienne courbevoisienne. la spécialiste des recherches de Situation « moins critique » Depuis plusieurs semaines, elle ne avait d’ailleurs été lourdement Le diagnostic semble partagé par solutions de substitution : « On ne à l’hôpital peut pas fournir certains antibio- sanctionné financièrement, de plus l’État. En mai dernier, l’ANSM laisse jamais un patient sans réponse. » tiques utilisés pour les chimiothé- de 340 000 euros, par l’Agence na- sanctionnait cinq de ces sociétés Pour pallier cette difficulté, méde- Bien qu’en difficulté, les hôpitaux rapies. Les anti-inflammatoires tionale de sécurité du médicament (non adhérentes au CSRP), aussi cins et pharmaciens travaillent très semblent donc privilégiés face à la contenant de la cortisone manquent (ANSM). appelées short-liners. Ils étaient ac- étroitement et examinent chaque recrudescence des ruptures de stocks. aussi à l’appel. « On ne passe pas pour cusés de ne pas avoir respecté le fa- traitement. « On travaille aussi sur Les pharmacies, de leur côté, su- des professionnels, se désole-t-elle. L’agence d’Etat estimait en effet meux stock de 15 jours obligatoires, les bons usages » concernant les anti- bissent de plein fouet les faibles dis- Mais on n’y peut rien. » que le laboratoire n’avait pas tout et pointés du doigt par le directeur biotiques, les génériques et les subs- tributions. « Gênée » face à des clients mis en œuvre pour les patients. titutions possibles. qu’elle ne peut pas aider, la pharma- « On n’a aucune date de retour et « La source de la multiplication des Des ruptures se font sentir pour les cienne installée près de la tour First traitements aux hormones comme le aucune info », déplore-t-elle alors cas de pénurie vient de la recherche Lutéran, ou les pilules contraceptives à « C’est un problème s’inquiète. « Forcément, quand on a une qu’elle manque aussi de traitements d’une maximisation des profits par base de progestérone, le Clarelux, utilisé industriel » ordonnance où il y a cinq médicaments aux hormones comme le Lutéran, les groupes pharmaceutiques qui les dans le traitement du psoriasis. et où on ne peut en fournir que deux, on ou les pilules contraceptives à base « La situation est un peu moins cri- le ressent sur les ventes », constate-t- de progestérone. Les vaccins contre tique qu’en ville », temporise Sophie elle par ailleurs. les hépatites A et B, indispensables Sabin, du Centre d’accueil et de pour les personnes prévoyant de soins hospitaliers (Cash) de Nan- Pour les patients une seule solution : voyager hors de l’Union euro- terre. Le risque d’interruption de chercher et contacter une par une les péenne, sont aussi indisponibles, traitement serait même « mineur » pharmacies en quête d’un traitement tout comme le Clarelux, utilisé dans selon elle. « Le risque existe depuis disponible. « Nous travaillons aussi le traitement du psoriasis. Installée plusieurs années, nous sommes habi- avec les médecins », poursuit la phar- près de la tour First, une pharma- tués », estime-t-elle. macienne courbevoisienne. Ainsi, il cienne constate également des dé- est parfois possible d’avoir un trai- lais plus longs que la normale après Là aussi, pharmaciens et médecins tement identique en générique, ou ses commandes. « jouent sur les prescriptions » et orga- inversement. « On jongle, on fait ce que nisent « un travail accru » entre leurs l’on peut », rapporte-t-elle un peu dé- Malgré les multiples sollicitations services.