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Fonds des Nations Unies pour la Population

EVALUATION DU 2ème PROGRAMME D’ASSISTANCE DE L’UNFPA A LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO (2002-2006) - RAPPORT D’EVALUATION –

Par

Prof. B. LUTUTALA Mumpasi Jocelyn NAPPA Usatu Département des sciences de la Population et du Développement Université de Kinshasa

- Consultants -

Février 2009 2

TABLE DE MATIERES

Liste des abréviations……………………………………..……………………………………ii Liste des tableaux………………………………………………………………………………iv Liste des annexes……………………………………………..………………………………...iv Résumé exécutif………………………………………………………………………………...v I. Introduction………………………………………………………………………....1 II. Méthodologie et difficultés rencontrées………………………………………...... 4 III. Contexte du Programme P2 III.1 Contexte politique……………………………………………………………….5 III.2 Contexte macro-économique………………………………………………...... 5 III.3 Contexte socio-démographique et sanitaire……………………………………..6 IV. Conception du Programme P2 IV.1 Présentation du Programme P2 …………………………………………………7 IV.2 Leçons tirées du Programme P1 et autres interventions du UNFPA…………….8 IV.3 But, Objectifs et Stratégies du Programme P2…………………………………...9 V. Analyse des performances du Programme P2……………………………………..….9 V.1 Le niveau d’atteinte des produits escomptés……………………………………....9 V.1.1 Le sous-programme Santé de la reproduction…………………………...... 9 V.1.1.1 La composante SR au niveau national……………………………….10 V.1.1.2 La composante-projet SRAJ………………………………………….13 V.1.1.3 La composante-projet PNSA…………………………………………15 V.1.1.4 La composante-projet « 3 ONGS »…………………………………..17 V.1.1.5 La composante SR dans les provinces……………………………….19 V.1.2 Le sous-programme Population et développement V.1.2.1 La composante-projet DPRH……………………………………….20 V.1.2.2 La réalisation du SP/ P&D au niveau des provinces………………..22 V.1.2.3 La composante-projet PNPFC………………………………………23 V.2 La pérennisation et l’amélioration de la qualité des services…………………….24 V.2.1 Les études et recherches réalisées dans le cadre du Programme P2……….24 V.2.2 Les formations de prestataires et des gestionnaires………………………..25 V.2.3 La réhabilitation des infrastructures……………………………………….27 V.2.4 Les activités génératrices des revenus et le fonds de pérennisation……….28 V.2.5 L’implication des autorités politiques et de la population…………………29 V.3 Les performances du Programme P2 dans les provinces…………………………30 VI. Efficacité et impact des modalités d’exécution du Programme P2…………………..34 VII. Les facteurs limitatifs et favorables…………………………………………………..38 VIII. Appréciation de la gestion courante du Programme P2………………………………42 VIII.1 Coordination du Programme…………………………………………………..42 VIII.2 Suivi et évaluation…………………………………………………………….43 VIII.3 La coordination avec d’autres partenaires en matière de population………….44 IX. L’exécution financière du Programme P2……………………………………………44 X. La contribution du Programme P2 à la réalisation des politiques et Programmes nationaux de développement…………………………………………………………46 XI. La satisfaction des bénéficiaires……………………………………………………...49 XII. La mobilisation d’autres ressources à la réalisation du Programme P2………….….50 3

XIII. La contribution des projets SGBV et des projets humanitaires à l’atteinte des objectifs du Programme P2…………………………………………………………………….51 XIV. La prise en compte de la dimension genre……………………………………………55 XV. Les leçons apprises……………………………………………………………...……55 XVI. Recommandations……………………………………………………………………57 XVII. Liste des documents consultés.………………………………………………………60 XVIII. Annexes……………………………………………………………………… .. …61-80 4

LISTE DES ABREVIATIONS

UNFPA : Fonds des Nations Unies pour la Population RDCONGO : République Démocratique du Congo DDK : Département de démographie de l’Université de Kinshasa DSPD : Département des Sciences de la Population et du Dévelop- pement de l’Université de Kinshasa (anciennement DDK) PD : Population et Développement SR : Santé de la reproduction CP : Composante-projet SP : Sous-programme SGBV : Projet de prévention et de réponse aux violences sexuelles faites aux femmes, aux jeunes, aux enfants et aux hommes GTI : Groupe Technique Interministériel NPO : National Population Officer AFDL : Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement PIB : Produit Intérieur Brut MICS2 : Multiple Indicators Cluster Survey2/ Enquête par grappes à indicateurs multiples2 IDH : Indicateur du Développement Humain EDS : Enquête Démographique et de Santé EVF/EMP : Education à la Vie Familiale/ Education en matière de Population ONEP : Opération Nationale d’Evaluation du Programme de Population RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat IEC : Information – Education et Communication SMI/PF : Santé Maternelle et Infantile / Planification familiale SNU : Système des Nations Unies DPRH : Direction de la Population et des Ressources Humaines du Ministère du Plan INS : Institut National de la Statistique VIH : Virus d’Immunodéficience Humaine SIDA : Syndrome d’Immunodéficience Acquise PNSR : Programme National de la Santé de la Reproduction PNSA : Programme National de la Santé des Adolescents et des Jeunes SCEV : Service Central d’Education à la Vie ABEF-ND : Association Nationale pour le Bien-Etre Familiale – Naissances Désirables IEC/CCC : Information, Education, Communication / Communication pour Le Changement des Comportements IST : Infections Sexuellement Transmissibles EASCO : Enquête d’Analyse Situationnelle au Congo CAP : Enquête Connaissance – Attitude - Pratique PNC : Police Nationale Congolaise SGONU : Soins Gynéco-Obstétriques Néonatals d’Urgence PTME : Protection contre la Transmission Mère-Enfant 5

ADBC : Agents de Distribution à Base Communautaire CPN : Consultation Pré-Natale CPON : Consultation Post-Natale HGR : Hôpital Général de Référence CSR : Centre de Santé de Référence CS : Centre de Santé DIU : Dispositif Intra-Utérin FARDC : Forces Armées de la République Démocratique du Congo SRAJ : Santé de la Reproduction pour les Jeunes et Adolescents en milieu universitaire / Université de Kinshasa UNIKIN : Université de Kinshasa ZS : Zone de santé PNPFC : Programme National de Promotion de la Femme Congolaise DSCRP : Document de Stratégies de Croissance et de Réduction de la Pauvreté OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement PNP : Politique Nationale de Population CONAPO : Comité National de Population JMP : Journée Mondiale de la Population JMS : Journée Mondiale de la Santé JMF : Journée Mondiale de la Femme REFAMP : Réseau des Femmes Ministres et Parlementaires CENADIF : Centre National de Documentation et d’Information sur la Femme RCP : Réseau des Journalistes et des Communicateurs en matière de Population AGR : Activités Génératrices de Revenus MONUC : Mission des Nations Unies au Congo IOV : Indicateurs Objectivement Vérifiables PVV : Personnes vivant avec le VIH/Sida VVS : Victimes des violences sexuelles UNDAF : CCA : Bilan Commun des Pays IDPs : Personnes déplacées à l’intérieur du pays CIPD : Conférence Internationale sur la Population et le Développement CA : Chef d’Antenne de l’UNFPA MIP : Médecin Inspecteur Provincial PNLS : Programme National de Lutte contre le Sida PNMLS : Programme National Multisectoriel de Lutte contre le Sida IVG : Interruption Volontaire des Grossesses

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Type et nombre de questionnaires administrés Tableau 2 : Liste des structures réhabilitées ou à réhabiliter dans les provinces Tableau 3 : Etat de réalisation des activités du sous-programme SR 6

Tableau 4 : Liste des études et enquêtes réalisées dans le Programme P2 Tableau 5 : Structure idéale du Programme P2 Tableau 6 : Partenaires ayant eu à exécuter les activités du Programme P2 Tableau 7 : Taux d’exécution financière du Programme P2 Tableau 8: Contribution du Programme P2 à la réalisation des objectifs nationaux du développement définis dans le DSCRP Tableau 9 : Quelques indicateurs de progrès observés au projet SRAJ Tableau 10: Mobilisation de ressources d’autres partenaires pour la réalisation du Programme P2

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Document de travail n° 2 : Termes de référence et Plan de travail Annexe 2 : Questionnaires utilisés pour la collecte des données Q1 : Questionnaire aux Responsables des composantes-projets et des sous- programmes Q2 : Questionnaire aux NPO et Chefs d’Antenne de l’UNFPA Q3 : Questionnaire aux Bénéficiaires finaux du Programme Q4 : Questionnaire aux Responsables du GTI et des Divisions provinciales des Ministères

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RESUME EXECUTIF

Le 2ème Programme d’assistance de l’UNFPA à la République Démocratique du Congo (Programme P2) est le premier vrai programme de cette agence du Système des Nations Unies si l’on en juge par sa cohérence, la pertinence de ses axes d’intervention, les moyens financiers lui alloués, et les résultats attendus. Il a été formulé dans un contexte politique, économique et socio-démographique qui a généré des problèmes énormes relatifs à la santé de la reproduction, à la situation de la femme congolaise, bref à la pauvreté. C’est pour cette raison que le but formulé pour ce programme a été de contribuer à la lutte contre la pauvreté en se focalisant sur deux grands secteurs eu égard au mandat de l’UNFPA : la santé de la reproduction et la population-développement.

Le Programme devrait couvrir la période 2002-2006 mais il a été prolongé jusqu’en 2007. Aussi, c’est en 2008 que le Bureau de l’UNFPA a décidé de procéder à son évaluation finale et d’en confier la réalisation à des consultants indépendants. Cette évaluation devrait 1) déterminer les niveaux d’atteinte des produits escomptés ; 2) déterminer l’efficacité et l’impact des modalités d’exécution ; 3) apprécier la gestion courante du programme ; 4) en dégager les facteurs limitatifs et favorables ; 5) évaluer le taux d’exécution financière, 6) dégager la contribution du programme à la réalisation des politiques et programmes nationaux de développement, 7) déterminer la contribution d’autres ressources, des projets SGBV et des projets humanitaires ; 8) apprécier le niveau de satisfaction des bénéficiaires ; 9) montrer comment la dimension genre a été prise en compte ; et 10) relever les leçons apprises.

L’évaluation a été faite en 3 phases. Il s’est agi d’abord de réunir et d’exploiter toute la documentation existante sur le Programme P2 et de préparer les outils de collecte des informations, à savoir les questionnaires et les guides d’entretien qui devaient être administrés sur le terrain. Ces outils, une fois validés par le Bureau de l’UNFPA et testés (à l’Antenne de Mbandaka), ont permis de collecter les informations auprès des Responsables des composantes-projets, des Responsables des Antennes de l’UNFPA, et des bénéficiaires du Programme P2 d’abord à Kinshasa puis dans les chefs-lieux des sept (7) provinces impliquées dans le Programme P2 : le Bas-Congo, le Bandundu, le Kasaï Occidental, le Kasaï Oriental, l’Equateur, le Katanga, et Kinshasa. Les questionnaires remplis ont ensuite fait l’objet d’un dépouillement informatique et la base de données ainsi constituée a été exploitée pour la rédaction du présent rapport d’évaluation.

Le sous-programme santé de la reproduction (SR) a été pris en charge par 4 composantes : 1) Appui à la mise en œuvre du Programme National de la Santé de la reproduction (PNSR) ; 2) Promotion de la Santé de la reproduction auprès des Jeunes et prévention du VIH/SIDA et des IST à l’Université de Kinshasa ; 3) Appui à la mise en place du Programme National de la Santé des adolescents et des jeunes (PNSA) ; et 4) Appui aux 3 ONGS (Bomoto, SCEV et ABEF-ND). Ce sous-programme devait permettre d’accroître l’utilisation par les groupes cibles du programme des services de SR de qualité (y compris la prévention du VIH/SIDA) à travers l’amélioration de l’offre de services de qualité et le développement des actions d’IEC/CCC. Quant au sous-programme Population et Développement (PD), il a été pris en charge par deux composantes-projets : la DPRH (Appui à la Direction de la Population et des Ressources Humaines) du Ministère du Plan et le PNPFC (Appui au Programme National de Promotion de la Femme Congolaise) du Ministère Genre, Famille et Enfants. Ce sous- programme devait réussir le pari de prendre en compte les problèmes démographiques et de population dans le processus de planification et les actions du développement. 8

Dans l’ensemble, les produits escomptés ont globalement été atteints par les composantes- projets. La plupart des activités qui ont été prévues dans les cadres logiques et les plans annuels ont été réalisées entièrement, ou partiellement. Les quelques activités qui n’ont pas été réalisées l’ont été pour deux grandes raisons : soit qu’elles n’ont pas été budgétisées, soit que les composantes-projets ont manqué de réalisme et ont prévu beaucoup trop d’activités par rapport au temps et à la capacité de les réaliser. Certes, la réalisation de ces activités a connu quelques problèmes au début du Programme P2 en 2002, à cause entre autres du retard dans le déblocage des fonds mais aussi de la nécessité d’initier, en quelque sorte, les partenaires congolais aux mandats, structures, et procédures de l’UNFPA. C’est donc en 2004 que le Programme P2 a véritablement commencé, pour atteindre sa vitesse de croisière en 2005-2006. Certaines activités ont été réalisées non sans peine et même, on l’a dit, partiellement. C’est notamment le cas des travaux de réhabilitation qui n’ont pas bénéficié à toutes les structures appuyées par l’UNFPA et dont certains n’ont pas été bien faits vu la détérioration qu’accusent, déjà, les bâtiments réhabilités.

L’exécution du Programme P2 a connu 4 modalités : l’exécution directe par le bureau de l’UNFPA en 2002, l’exécution directe basée sur les Antennes en 2003, l’exécution nationale en 2004, puis une exécution nationale appuyée par l’UNFPA depuis 2005. Comme on le voit, il semble que l’on soit toujours à la recherche de la modalité d’exécution la plus satisfaisante. En effet, ni l’exécution directe par l’UNFPA par ailleurs décriée par la partie nationale, ni non plus l’exécution nationale, ne semblent donner entière satisfaction. L’exécution mixte pourrait donner des résultats meilleurs à condition d’une bonne transparence par les différentes parties et d’une bonne division de tâches entre elles.

Le Programme P2 a été coordonné à la fois par le Bureau et les Antennes de l’UNFPA et, pour la partie nationale, par le GTI (Groupe Technique Interministériel), dirigé par le Secrétaire Général à la Coopération du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale. Ce dernier a donc eu à s’assurer, à travers les missions, - plutôt rares car non budgétisées, - de coordination, mais surtout les revues annuelles et trimestrielles et les rapports des composantes-projets, que les choses se passaient comme cela avait été prévu. Ces réunions ont été des occasions pour discuter des problèmes communs ou particuliers, et recevoir des recommandations nécessaires pour rectifier, le cas échéant, le tir.

Les composantes-projets relatives à la santé de la reproduction ont été coordonnées par le Programme National de la Santé de la reproduction (PNSR) du Ministère de la Santé ; tandis que celles sur la Population-Développement l’étaient par la Direction de la Population et des Ressources Humaines (DPRH) du Ministère du Plan. On relève ici un problème de chevauchements, mieux de conflits d’intérêt dans la mesure où tout en coordonnant les activités de différentes composantes, ces structures avaient aussi à réaliser leurs propres activités. Par ailleurs, les composantes-projets ont-elles aussi eu à coordonner les activités confiées à la gestion d’autres structures partenaires. Ainsi, par exemple, les enquêtes prévues dans les plans de travail du PNSR ont plutôt été réalisées par le Département des Sciences de la Population et du Développement (DSPD) de l’Université de Kinshasa.

Le Programme P2 a connu plusieurs facteurs qui ont limité son succès. Les difficultés suivantes ont été les plus importantes que le programme ait connu à ses débuts. Il s’agit, en ordre d’importance, du déblocage tardif des fonds dont la conséquence a été un raccourcissement de la durée du programme qui ne dit pas son nom. Il s’agit en deuxième lieu de l’insuffisance de moyens ou d’équipement pour réaliser certaines activités. Le 9 troisième problème est celui du manque de moyens de déplacement pour faciliter l’exécution et la coordination-suivi et la supervision. On déplore en quatrième lieu l’exécution de certaines activités directement par l’UNFPA et sur des fonds prévus aux budgets des composantes-projets. Mais le problème le plus important demeure celui du manque de « motivation » des responsables et agents non pris en charge par le projet. La gestion des structures impliquées dans le Programme P2 s’est avérée comme une tâche supplémentaire et écrasante qui nécessite suffisamment d’énergie. Les responsables estiment qu’une « motivation » aurait dû leur être donnée, sous formes de primes, pour compenser cet effort supplémentaire. Par ailleurs, ils estiment qu’il n’est pas normal, moralement et psychologiquement, que certains agents du projet, subalternes à eux tels que les chauffeurs, reçoivent des primes qui vont parfois au-delà des salaires des responsables. Ceci les décourage et mérite des corrections.

D’autres limites sont dûes aux structures elles-mêmes. Les plus importantes sont : 1) le manque d’outils et les mauvaises conditions de travail qui devait justifier la réhabilitation préalable de certaines infrastructures ; 2) l’insuffisance ou les faibles capacités du personnel corrigées progressivement grâce aux nombreuses formations assurées durant le Programme P2 ; 3) la démotivation des agents ; et 4) les fréquents changements observés à la tête de certaines structures.

Un des problèmes de l’évaluation du Programme P2 est qu’il est difficile d’apprécier son exécution financière et d’en calculer le taux. Ici, on observe encore une certaine centralisation des choses. Certaines composantes-projets dans les provinces ne connaissent rien des montants qui sont alloués à leurs structures pour exécuter les activités. Ils se contentent des fonds que les responsables des structures-mères, à Kinshasa, leur envoient. A l’inverse, les Antennes de l’UNFPA en provinces ne sont pas au courant de ces fonds ; de sorte que tout ceci ne facilite pas le calcul des taux d’exécution financière. Qu’à cela ne tienne, l’évaluation montre que tous les fonds, ou presque, mis à la disposition des composantes-projets ont été dépensés. Même les fonds additionnels leur accordés par rapport à l’année 2007 ont été consommés en totalité ou en grande partie. On peut y voir un signe de bonne exécution mais aussi d’insuffisance de moyens. C’est pour cette dernière raison que certaines composantes-projets ont pu mobiliser des moyens d’autres partenaires pour atteindre leurs objectifs et réaliser certaines de leurs activités non prises en charge par le UNFPA. Néanmoins, on observe que ces apports des partenaires extérieurs sont infimes par rapport aux besoins.

Le Programme P2 a effectivement contribué à la réalisation des politiques et programmes nationaux de développement. Un bon nombre d’activités qui ont été réalisées sont en phase avec les stratégies prévues pour les différents piliers de réalisation du Document de Stratégies de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP). Il en est de même de certains Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). De plus, le Programme P2 a fortement pris en compte un des grands problèmes qui caractérisent la RDCongo depuis un certain temps, à savoir les violences sexuelles. L’UNFPA a même joué, dans son Programme P2, le rôle de leader des institutions et agences impliquées dans la lutte contre les violences faites à la femme, notamment à la suite des guerres et autres troubles socio-politiques. Par ailleurs, on note que des actions spécifiques ont été déployées, même si elles ne relèvent pas des plans de travail de l’une ou l’autre composante-projet, par rapport aux urgences et aux actions humanitaires. La prise en charge des besoins en santé de la reproduction dans les camps des populations déplacées en est un exemple.

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La petite enquête menée auprès des bénéficiaires du Programme P2 indique que ces derniers sont satisfaits. Ces derniers estiment que les principales actions dont ils ont bénéficié par rapport au Programme P2 sont 1) la maternité à moindres risques ; 2) l’IEC/CCC contre le VIH/SIDA ; 3) les services cliniques ; 4) le counselling ; 5) les différentes formations ; 6) les consultations pré et post-natales ; 7) la prise en charge préventive ; 8) les produits contraceptifs et autres commodités ; et 9) la prise en charge des PVV. Les bénéficiaires estiment néanmoins que plusieurs (autres) problèmes demeurent insatisfaits à cause de 1) insuffisance des médicaments et rupture des stocks ; 2) non dédommagement des VVS ; 3) faible motivation du personnel ; 4) discontinuité des activités ; 5) réhabilitation partiellement ou non assurée ; 6) non ou faible engagement des hommes dans la SR ; 7) insuffisance des équipements et autres appareils ; et 8) pesanteurs culturelles.

Les attentes des bénéficiaires vis-à-vis de l’UNFPA en général et au Programme P2 ont été grandes. Elles ont été si grandes qu’elles débordent largement la mission de l’UNFPA. Ainsi, par exemple, pour certains bénéficiaires l’UNFPA doit s’occuper des problèmes suivants : 1) la pédophilie, la prostitution, la toxicomanie des enfants et des jeunes, 2) la prise en charge des filles-mères ; 3) l’équipement et la réhabilitation des infrastructures ; 4) la formation des médecins ; 5) l’encadrement des couples ; 6) le dépistage du cancer du sein ; 7) les enfants de la rue ; 8) la sous-alimentation ; 9) le chômage des jeunes et l’apprentissage des métiers ; 10) les enfants orphélins ; 11) la lutte contre les danses obscènes et les tenus vestimentaires légères ; 12) la lutte contre les mariages précoces et les divorces ; 13) la formation à la recherche ; 14) les activités génératrices des revenus ; 15) le recensement général de la population ; 16) l’amélioration de l’habitat ; 17) les sanctions judiciaires contre les coupables. Cette liste d’actions attendues de l’UNFPA indique, à notre avis, que cette agence du Système des Nations Unies a réussi à imposer son drapeau, comme on dit, parmi les institutions qui aident la RDCongo à sortir de sa pauvreté. Il reste à espérer que cet acquis sera consolidé, voire renforcé, même s’il faut, et pourquoi pas, revoir le mandat de l’UNFPA.

Plusieurs recommandations peuvent être faites à la fin de ce Programme P2 :

1) Créer des banques de données au sein des SP, des CP et même des Antennes et du Bureau UNFPA en vue de faciliter le suivi et l’évaluation des activités du programme ;

2) Accorder une importance primordiale aux conditions préalables pour la réussite du Programme, notamment 1) la réhabilitation des infrastructures pour améliorer les conditions de travail, et 2) la formation des cadres nationaux impliqués dans la gestion et l’exécution des activités, …

3) Prévoir dans les budgets des primes aux Responsables nationaux de structures de mise en œuvre, mais aussi à certains agents impliqués dans la mise en œuvre des projets et programmes et la réalisation des activités pour le compte de la contrepartie nationale ;

4) Eviter le déblocage tardif des fonds, qui constitue un goulot d’étranglement à la bonne exécution des activités du programme : démarrage tardif des activités, réduction de la durée effective du programme, risque d’un bâclage des activités à la fin de l’année afin de ne pas accuser un faible taux d’exécution financière ;

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5) Prévoir une ligne budgétaire suffisante pour les activités de coordination et/ou de suivi-évaluation et libérer les fonds prévus au budget ;

6) Opter une fois pour toutes pour la modalité de l’exécution mixte et améliorer ses mécanismes, notamment à travers une bonne transparence et une bonne division des tâches entre partenaires ;

7) Réduire à 3 ou 4, pour chaque CP, le nombre des produits escomptés en vue d’une bonne réalisation des activités et d’un taux satisfaisant de performance du Programme ;

8) Organiser plus rationnellement les activités de sous-traitance de recherche et les confier à des structures plus compétentes tel que le DSPD ;

9) Renforcer le sous-programme Population et Développement par des stratégies et activités plus ciblées, plus diversifiées et plus pertinentes qui puissent véritablement permettre de prendre en compte la variable population dans le processus du développement du pays.

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I. INTRODUCTION

Le Programme P2 est le premier vrai programme d’assistance de l’UNFPA à la RDCongo, si l’on en juge par sa cohérence, la pertinence de ses axes d’intervention, les moyens financiers lui alloués, et les résultats attendus. Le Programme précédent ainsi que les autres interventions sont en fait à considérer comme ayant permis de déblayer le terrain et de mettre en place les conditions nécessaires pour accueillir des programmes futurs plus importants.

C’est en effet en 1986 que remonte l’assistance de l’UNFPA à la RDCongo, soit 17 années ( ! ) après la création, en 1969, de cette agence du Système des Nations Unies. Un premier programme a été exécuté de 1986 à 1990 pour un montant d’à peine 7,8 millions USD. Il a jeté les bases d’ un cadre d’intervention de l’UNFPA en RDCongo : création du Programme National des Naissances Désirables et du Service National Femme et Développement, réalisation d’un état de lieux de la démographie congolaise selon les données du recensement de 1984, élaboration du projet de Politique Nationale de Population en tant que cadre de référence légale, formation des spécialistes et autres ressources humaines au et par le Département de démographie de l’Université de Kinshasa, sensibilisation sur les problèmes de population et développement en RDCongo. L’évaluation faite en 1989 avait conclu que ce programme ne fut pas achevé !

Suite à la longue crise socio-politique de 1991-1997, caractérisée entre autres choses par des guerres de libération (1986-1987) et d’agression (1997-2002), il a fallu attendre 2002 pour que le Programme P2 soit formulé, lancé et mis en œuvre. Entre-temps, la RDCongo s’est contentée d’interventions fort modestes à travers quelques projets d’appui institutionnel, d’études et recherches, de formation de spécialistes.

Le Programme P2 était donc très attendu et devait tenir compte, lors de sa formulation, d’énormes besoins et problèmes relatifs aux liens entre la population et le développement, à la Santé de la reproduction (SR), au genre, etc. En effet, le contexte socio-politique qui a prévalu au début et pendant l’exécution du Programme P2 est celui de 1) une longue transition politique vers la 3ème République; 2) la guerre d’agression qui a été menée, de 1998 à 2006, contre le pouvoir de l’AFDL (Alliance des Forces pour la Libération du Congo) ; et 3) l’organisation, en 2006, des élections législatives et présidentielles libres, démocratiques et transparentes. Le contexte socio-démographique qui en a résulté s’est caractérisé par 1) de millions de populations déplacées (3,4 millions en 2003) ; 2) l’utilisation des enfants soldats ; 3) les violences sexuelles ; 4) de millions de décès dûs à la guerre ; et 5) une santé de la reproduction plutôt précaire et inquiétante.

En ce qui concerne les violences sexuelles, on doit noter qu’elles sont devenues un phénomène qui a rendu tristement célèbre la RDC. En effet, les violences sexuelles sont utilisées comme une arme de guerre, dans ce sens que des innocentes femmes ont été violentées pour affaiblir ou punir l’ennemi au front. Le nombre de femmes victimes de violences sexuelles a été estimé à près de 15 000 en 2007. Il s’agit d’un fléau qui touche directement à la Santé de la reproduction. Par ailleurs, l’Enquête MICS2 réalisée en 2001 avait permis d’identifier les faits ci-après : 1) les soins prénatals étaient assurés à 68 % de femmes, et par un personnel formé et de qualité ; mais de disparités importantes existaient entre les provinces ; 2) plus de la moitié, 61 %, de femmes étaient assistées à l’accouchement par du personnel de santé qualifié ; 3) l’utilisation des méthodes contraceptives étaient encore très faible (…) surtout en ce qui concerne les méthodes modernes ; 4) la fécondité était à un niveau très élevé, puisque chaque femme avait en 13 moyenne 7 enfants au cours de sa vie féconde ; 5) la mortalité maternelle accusait des niveaux presque records de 1289 décès sur 100 000 naissances vivantes.

Le Programme P2 a été lancé pour une durée de 5 ans, soit de 2002 à 2006, et pour un coût global de 30 millions de dollars US. Il s’est focalisé sur deux grandes composantes : la Santé de la reproduction et la Population-Développement. En 2004, le Programme P2 a fait l’objet d’une évaluation à mi-parcours. Celle-ci avait mis en exergue, si besoin en était encore, la pertinence de ce Programme P2 eu égard i) au contexte politique de sortie de crise, de reconstruction nationale et d’unification du pays ainsi qu’aux nombreux problèmes de population et de SR générés par cette crise, notamment la pauvreté généralisée et devenue presque endémique ; et ii) au but qu’il s’est assigné, à savoir « contribuer à la lutte contre la pauvreté en RDCongo à travers l’amélioration de la Santé de la reproduction et l’intégration de la population dans le processus de développement du pays ».

L’évaluation à mi-parcours avait conclu que le Programme P2 s’exécutait conformément aux attentes et avait permis d’atteindre des résultats encourageants qu’il fallait consolider. Il avait permis de renforcer les capacités institutionnelles d’assistance de l’UNFPA en RDCongo. A travers le Sous-Programme Santé de la reproduction, le Programme P2 était entrain de i) contribuer à une meilleure connaissance des problèmes et des services de SR ; ii) développer un nombre considérable d’outils de collecte, de gestion et de suivi-évaluation ; iii) renforcer les capacités des ressources humaines grâce à des formations ou des recyclages ; iv) renforcer les capacités d’intervention des formations sanitaires en les réhabilitant, et en les dotant d’équipements nécessaires, de matériels et de commodités SR, etc ; v) procéder à une forte sensibilisation de toutes les couches de la population aux problèmes de la SR, depuis les décideurs jusqu’aux étudiants et élèves, en passant par leurs parents, enseignants, etc. A travers le Sous-Programme Population et Développement, le Programme P2 était entrain i) d’améliorer progressivement les connaissances sur les caractéristiques et enjeux démographiques en RDCongo ; ii) de réussir enfin l’adoption de la Politique Nationale de Population (PNP) en panne depuis 1988 ; iii) de réhabiliter les institutions et projets visant l’amélioration du statut de la femme et la défense de ses intérêts. Le Programme P2 jouait enfin le rôle de leader en RDCongo d’un programme conjoint sur la prévention et les réponses aux violences sexuelles faites aux femmes, jeunes et adolescents.

En 2006, le Programme P2 arrivait à terme. Mais une extension d’une année lui a été accordée pour harmoniser le programme d’assistance de l’UNFPA à la RDCongo avec le cycle de programmation de l’ensemble des agences du Système des Nations Unies en RDCongo. Aussi, c’est en 2008 que le Bureau de l’UNFPA a décidé de procéder à son évaluation finale et d’en confier la réalisation à des consultants indépendants. Cette évaluation devrait parvenir aux résultats suivants :

Résultat 1 : Les niveaux d’atteinte des produits escomptés par les composantes-projets (CP), les sous-programmes (SP) et le programme (P) sont déterminés Résultat 2 : L’efficacité et l’impact des modalités d’exécution choisis pour le programme sont appréciés Résultat 3 : Une appréciation de la gestion courante du programme, à savoir la coordination et la complémentarité dans les sous-programmes, le suivi et l’évaluation, la communication entre organismes et la coordination avec d’autres activités en matière de population est faite Résultat 4 : Les facteurs limitatifs et favorables qui ont eu un impact sur le rythme de l’exécution du programme sont mis en évidence 14

Résultat 5 : L’exécution financière des composantes-projets, des sous-programmes, du programme est connue Résultat 6 : La contribution du programme à la réalisation des politiques et programmes nationaux de développement est déterminée Résultat 7 : Les bénéficiaires sont satisfaits des résultats du Programme Résultat 8 : La contribution de la mobilisation d’autres ressources à la réalisation du programme est déterminée Résultat 9 : La contribution des projets SGBV et des projets humanitaires à l’atteinte des objectifs réguliers du P2 est connue Résultat 10 : La composante genre est suffisamment prise en compte dans les activités des CP et des SP Résultat 11 : Les leçons apprises et les bonnes pratiques dans la réalisation du P2 sont identifiées

L’évaluation a été faite en 3 phases, comme ce fut le cas avec l’évaluation à mi-parcours. Il s’est agi d’abord de réunir toute la documentation nécessaire sur le Programme P2 et de préparer les outils de collecte des informations, à savoir les questionnaires et les guides d’entretien qui devaient être administrés sur le terrain. Ces outils, une fois validés par le Bureau de l’UNFPA et testés (à l’Antenne de Mbandaka), ont permis ensuite de collecter les informations auprès des Responsables des composantes-projets, des Responsables des Antennes de l’UNFPA, et des bénéficiaires du Programme P2 d’abord à Kinshasa puis dans les chefs-lieux des sept (7) provinces impliquées dans le Programme P2 : le Bas-Congo, le Bandundu, le Kasaï Occidental, le Kasaï Oriental, l’Equateur, le Katanga, et Kinshasa. Les questionnaires remplis ont ensuite fait l’objet d’un dépouillement informatique et la base de données ainsi constituée a été exploitée pour la rédaction du rapport de l’évaluation.

Sur les trois consultants identifiés au départ pour conduire l’évaluation, seul le Professeur B. Lututala Mumpasi, Coordonnateur de l’étude, l’a réalisé du début jusqu’à la fin. Le Dr Kokolomani s’est désisté dès le départ, suivi par le Professeur Kenge. Mme Futa qui a pris sa relève n’a contribué que dans la phase de collecte des données à Kinshasa et en provinces. Mr Nappa Usatu a eu à contribué à la collecte des données à Kinshasa et en provinces, et à l’analyse des données recueillies sur le terrain.

Le présent rapport donne les résultats de cette évaluation en 11 points. Le premier point rappelle la méthodologie qui a été utilisée et présente les difficultés qui ont été rencontrées. Nous présentons ensuite le contexte qui a présidé au moment de la formulation du Programme P2 pour justifier les axes d’intervention choisis. Il nous a paru utile de montrer ensuite comment le Programme P2 a été conçu : les leçons apprises du Programme P1 ; les buts, objectifs et stratégies du Programme P2. Le rapport s’attarde ensuite longuement, et cela peut se comprendre, sur les performances du programme en présentant les niveaux d’atteinte des produits escomptés. Il discute ensuite de l’efficacité des modalités d’exécution, des mécanismes de coordination et de suivi-évaluation. Il apprécie le niveau d’exécution financière, la contribution des autres partenaires aux activités du Programme P2, l’implication des autorités et de la population, la satisfaction des bénéficiaires du programme, la contribution des projets SGBV de prévention et réponses sur les violences sexuelles. Il termine par synthétiser les leçons apprises durant cette évaluation en ce qui concerne le Programme P2.

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II. METHODOLOGIE ET DIFFICULTES RENCONTREES

II.1 METHODOLOGIE DU TRAVAIL

Différentes activités ont été réalisées par rapport à cette évaluation, comme nous le montrons à l’Annexe 1. Une de ces activités importantes a été la collecte des données. Celle-ci s’est faite à deux niveaux et à plusieurs endroits : d’abord à Kinshasa puis, en accord avec le Bureau de l’UNFPA, dans les Chefs lieux des sept provinces qui ont été couvertes par le Programme P2 : Bas-Congo, Bandundu, Equateur, Katanga, Kasaï Oriental, Kasaï occidental, et Kinshasa. Le premier niveau de la collecte des données est celui de la recherche bibliographique et de l’analyse des documents. Il s’est agi ici de rassembler et d’exploiter les documents relatifs au Programme P2, aux composantes-projets, aux rapports annuels et même semestriels des Antennes et des CP, etc. L’Annexe 2 donne la liste des documents qui ont été consultés à cette fin.

Les données des archives ont été complétées par celles collectées sur le terrain auprès des responsables de i) Groupe Technique Interministériel (GTI), ii) Chefs de division provinciale ; iii) Chefs d’Antenne de l’UNFPA, iv) Responsables des sous-programmes ; v) Coordonnateurs des Composantes-projets ; et vi bénéficiaires primaires des activités du programme. L’annexe 3 donne les différents questionnaires qui ont servi pour la collecte de ces données. Au total, 4 questionnaires ont été administrés : i) questionnaire pour les responsables du GTI et les divisions provinciales ; ii) questionnaire aux NPO et aux Chefs d’Antenne de l’UNFPA ; iii) questionnaire aux coordonateurs des composantes-projets ; iv) questionnaire aux bénéficiaires primaires du programme. Par ailleurs, l’Annexe 4 donne la liste des personnes qui ont été rencontrées aux différents sites de l’enquête, exception faite des bénéficiaires.

Tableau 1 : Types et nombre de questionnaires administrés

Type de questionnaires Nombre moyen de Nombre total de questionnaires par questionnaires province Questionnaires aux coordonnateurs des composantes-projets 8 56 Questionnaires aux NPO et Chefs d’Antenne 1 6 Questionnaires aux responsables du GTI et Chefs de division 1 6 provinciale Questionnaires aux bénéficiaires primaires 40 280

Les données collectées ont été soumises à un traitement à la fois manuel et informatique. Le plan d’analyse des données a été élaboré en fonction des résultats attendus.

II.2 DIFFICULTES RENCONTREES

Plusieurs difficultés ont été rencontrées pour mener à bout cette évaluation. La première porte sur la disponibilité de l’équipe des Consultants. En effet, sur les 3 consultants recrutés au départ pour réaliser cette évaluation (Prof Lututala, Prof Kenge, Dr Kokolomami), deux (Prof Kenge et Dr Kokolomami) se sont montrés indisponibles pour poursuivre le travail. Face à cette situation, l’UNFPA a recruté une autre consultante (Mme Futa), mais elle aussi s’est retirée avant la finalisation du travail. Sa contribution s’est limitée à la collecte des données sur le terrain (à Kananga et à Mbuji-Mayi). Nous avons donc été seul à mener ce travail, en bénéficiant néanmoins de la contribution de Monsieur Nappa Usatu pour la collecte des données à Lubumbashi et à Bandundu et pour le traitement des données collectées. 16

La deuxième difficulté concerne la disponibilité des données de l’évaluation. En effet, il n’a pas été facile de réunir toutes les données nécessaires pour réaliser le travail. Les quelques rares données disponibles sont éparpillées et ne sont pas stockées à un endroit, dans une banque de données par exemple. Par ailleurs, la collecte des données primaires auprès des personnes et détentrices de ces données n’est pas du tout aisée. Par exemple, nous avons attendu jusqu’au dernier moment (la semaine précédant le dépôt de ce rapport d’évaluation) pour que les responsables des composantes-projets mettent à notre disposition les questionnaires bénéficiaires qu’ils devaient administrer aux bénéficiaires de leurs activités.

II.3 DELIMITATION ET LIMITES DE L’ETUDE

Les difficultés rencontrées pour réunir toutes les données nécessaires rendent hasardeuse voire impossible un suivi des performances du Programme P2 à travers des indicateurs, les taux de réalisation financière et physique, etc. Aussi nous limitons-nous à vérifier les performances du Programme P2 à travers les activités qui ont été réalisées parmi les activités prévues dans le cadre logique. Ici aussi, nous ne reprenons que les grandes activités-phares du programme, étant donné que l’Evaluation à mi-parcours réalisée en 2004 avait brossé la situation dans les détails de toutes les activités réalisées ou encours de réalisation à ce moment-là.

III. CONTEXTE DU PROGRAMME P2

III.1 CONTEXTE POLITIQUE

Le Programme P2 a été réalisé au cours de la troisième des quatre périodes qui ont marqué le contexte politique de la République Démocratique du Congo depuis son accession à l’indépendance en 1960. Cette 3ème période s’étale de 1997 à 2006 et a été caractérisée par 1) une longue transition politique ; 2) la guerre d’agression qui a été menée, de 1998 à 2006, contre le pouvoir de l’AFDL (Alliance des Forces pour la Libération du Congo), alors que celle-ci avait renversé le pouvoir et mis fin à la dictature de Mobutu ; 3) la conclusion de l’Accord de paix et de réconciliation nationale en décembre 2002 à Sun City, lequel a abouti à la mise en place des institutions de la transition et du Gouvernement appelé 1+4 (un Président et 4 Vice-Présidents issus chacun d’une des grandes forces belligérantes) ; 4) l’adoption, en décembre 2005 et par referendum populaire, de la nouvelle Constitution de la 3ème République; 5) l’organisation, en 2006, des élections législatives et présidentielles libres, démocratiques et transparentes, et 6) la mise en place des institutions de la 3ème République : Présidence de la République, Assemblée Nationale, Sénat, etc.

III.2 CONTEXTE MACRO-ECONOMIQUE

Durant les années du P2, la situation économique de la RDC a connu un début d’amélioration ; le PNUD estime que ce résultat provient d’une conjugaison de facteurs dont l’amélioration de la gestion macroéconomique, grâce à l’adoption de plusieurs programmes de stabilisation appuyés ou proposés par les institutions internationales. Ainsi, le taux de croissance du PIB est passé de – 7 % en 2000 à 6,5 % en 2005. L’inflation a quant à elle fortement diminué, passant de 512 % en 2000 à 12 % en 2006 (PNUD, sous presse). Malgré cette amélioration du cadre macroéconomique, la situation économique est restée précaire et même à la baisse au niveau des ménages et des individus. L’enquête MICS2 avait montré que 4 % de ménages congolais ne mangeaient pas chaque jour. L’Indicateur de Développement 17

Humain (IDH) est passé de 0,406 en 2000 à 0,395 en 2002, et à 0,391 en 2004 ; ce qui plaçait la RDC parmi les onze pays les plus pauvres du monde (PNUD, 2006).

III.3 CONTEXTE SOCIO-DEMOGRAPHIQUE ET SANITAIRE

La guerre d’agression, entre autres, a eu un impact considérable sur la situation socio- démographique. Quatre conséquences particulièrement alarmantes méritent d’être signalées. Il s’agit des populations déplacées, des enfants soldats, des violences sexuelles et des décès des guerres. En effet, l’insécurité occasionnée par la guerre, à la fois longue et récurrente, a conduit de milliers de personnes à quitter momentanément ou définitivement leurs milieux d’origine pour chercher l’asile ailleurs dans le pays. En 2003, on a estimé à 3,4 millions le nombre de personnes déplacées à cause de la guerre, alors qu’elles étaient à 400 000 jusqu’en décembre 1998, et à 700 000 en juillet 1999 (PNUD-RDC, 2003). Les provinces du Sud Kivu, du Nord Kivu et du Maniema ainsi que le Nord Katanga comptaient à eux seuls près de un million et demi (1 435 000) de personnes déplacées (PNUD, 2003 :16).

La guerre a également aggravé si pas créé un autre phénomène inquiétant : l’utilisation des enfants soldats. Ces enfants auraient constitué jusqu’à 50 % des effectifs des soldats de certaines milices (PNUD, 2003 : 17). Les plus jeunes étaient âgés d’à peine 8 ans, tandis que leur nombre total était estimé à 30 000 par certaines sources citées par le PNUD (2003 :15). Ces enfants ont connu d’importantes sévisses corporels, sans parler des traumatismes qui les habiteront peut-être durant toute leur vie.

En ce qui concerne les violences sexuelles, on doit noter qu’elles sont devenues un phénomène qui a rendu tristement célèbre la RDC. En effet, les violences sexuelles sont utilisées comme une arme de guerre, dans ce sens que des innocentes femmes ont été violentées pour affaiblir ou punir l’ennemi au front. Le nombre de femmes victimes de violences sexuelles a été estimé à près de 15 000 en 2007. Il s’agit d’un fléau qui touche directement à la Santé de la reproduction.

On ne connaît pas encore le nombre exact de personnes qui sont mortes à la suite de la guerre. Le chiffre le plus cité de 3 millions vient d’une enquête réalisée dans cinq provinces de l’Est par l’International Rescue Committee. Ces morts, on ne le précise pas assez, sont moins la conséquence de la violence elle-même (des balles des tirs) que des maladies et de la sous- alimentation provoquées par la guerre. Même si ce chiffre mérite d’être conforté par d’autres études, il reste cependant indiscutable que la guerre doit avoir fauché de millions de congolais. Et alors qu’on la croyait reléguée aux calendes grecs, voilà que la guerre ressurgit et endeuille de nouveau la RDCongo depuis 2007, à la suite des affrontement périodiques entre les FARDC et les forces du Général déchu Nkunda Batware.

S’agissant de la santé de la reproduction, l’Enquête MICS2 réalisée en 2001 avait permis d’identifier la situation suivante : 1) les soins prénatals étaient assurés à 68 % de femmes, et par un personnel formé et de qualité ; mais de disparités importantes existaient entre les provinces ; 2) plus de la moitié, 61 %, de femmes étaient assistées à l’accouchement par du personnel de santé qualifié ; 3) l’utilisation des méthodes contraceptives étaient encore très faible (…) surtout en ce qui concerne les méthodes modernes ; 4) la fécondité était à un niveau très élevé, puisque chaque femme avait en moyenne 7 enfants au cours de sa vie féconde ; 5) la mortalité maternelle accusait des niveaux presque records de 1289 décès sur 100 000 naissances vivantes. 18

Pour sa part, l’Enquête Démographique et de Santé (EDS) donne le tableau suivant par rapport à 2007 :

24 % des adolescents ont commencé leur vie féconde, et près de 19 % ont déjà eu au moins un enfant ; Si la connaissance des méthodes contraceptives est globalement bonne (8 femmes et 9 hommes sur 10), l’utilisation de ces méthodes demeurent faible (2 femmes seulement sur 10 utilisent une méthode contraceptive moderne quelconque, et 3 femmes en union seulement sur 10 ont l’intention de les utiliser ; La demande potentielle de planification familiale est de 45 %, dont 33 % pour l’espacement des naissances et 12 % pour la limitation de ces naissances ; Plus de 8 femmes sur 10 se sont rendues en consultation prénatale, dispensée par un personnel de qualité ; 28 % de naissances surviennent encore à domicile ; 74 % de naissances se sont déroulées avec l’assistance d’un personnel formé ; Le taux de prévalence de la fistule est de 0,3 % ; 35 % de femmes et 82 % de jeunes hommes de 15 à 24 ans ont eu des rapports sexuels à haut risque ; 18 % de femmes ont eu les premiers rapports sexuels avant l’âge de 15 ans ; 49 % de femmes ont subi des violences physiques et 16 % de femmes ont eu des rapports sexuels contre leur gré.

La malnutrition a continué à s’aggraver, car près de 73 % de la population n’atteignaient pas le niveau minimal d’apport calorique (PNUD, ibidem : 32). L’accès à l’éducation est demeurée préoccupante, puisque 21 % de femmes et 6 % d’hommes sont sans instruction.

IV. CONCEPTION DU PROGRAMME P2

IV.1 PRESENTATION DU PROGRAMME

L’assistance de l’UNFPA au Gouvernement congolais a connu à ce jour 7 périodes : Avant 1986 : Années de non-intervention ; 1986-1990 : 1er Programme P1 ayant permis la mise en place d’un cadre d’intervention efficace ; 1991-1997 : Années de mise en veilleuse des interventions ; 1998-2002 : Années de préparation des capacités humaines et institutionnelles nationales ; 2002-2006 : 2ème Programme P2 ayant permis la consolidation et la globalisation des interventions 2007-2008 : Année de la transition vers le P3 2008-2012 : 3ème Programme P3 sur le renforcement des acquits du P2

Le premier programme d’assistance de l’UNFPA à la RDC a donc couvert la période 1986 à 1990, pour un montant de 7,5 millions de $US. De 1991 à 1997, la RDC s’est plongée dans une longue crise socio-politique, caractérisée notamment par la fin du monopartisme, l’ouverture puis le blocage du processus de démocratisation, l’organisation d’une longue Conférence Nationale Souveraine, la guerre dite de libération, et la fin du régime Mobutu. Par 19 ailleurs, la RDC a souffert au cours de ces années de la vacance du poste de Représentant résident de l’UNFPA. Ces deux éléments n’ont pas permis de développer un deuxième programme de coopération entre l’UNFPA et la RDC. La coopération avec l’UNFPA s’est limitée, pendant ces années, à des interventions modestes, pour un montant global de 821 000 $US. Ces interventions ont porté sur i) la distribution des contraceptifs et autres produits essentiels pour la SR ; ii) la participation à quelques rencontres nationales et internationales sur les questions de population.

Le Programme P2 qui fait l’objet de la présente évaluation est donc le 2ème programme d’assistance de l’UNFPA à la RDC. Il couvre la période 2002 à 2006 et son budget global prévu aura été de 30 millions de dollars US. Ce programme a été conçu en étroite collaboration avec le gouvernement et d’autres intervenants et partenaires dans le secteur de la population et du développement, regroupés dans le Groupe Technique Interministériel (GTI).

IV.2 LEÇONS TIREES DU PROGRAMME P1 ET AUTRES INTERVENTIONS UNFPA

Le premier programme 1986-1990 s’était fixé 7 objectifs principaux ; à savoir 1) mettre en place un Programme National des Naissances Désirables ; 2) publier les résultats bruts du Recensement Général de la Population de 1984 ; 3) élaborer un projet de Politique Nationale de la Population ; 4) renforcer les capacités nationales, et plus particulièrement appuyer le Département de Démographie de l’Université de Kinshasa ; 5) introduire l’EVF/EMP dans le système éducatif ; 6) créer un Service National Femme et Développement au sein du Ministère des Affaires sociales et de la Famille ; et 7) susciter une prise de conscience sur les questions de population et les interrelations entre la croissance démographique et le développement économique. On peut regrouper en 3 axes ces objectifs qui semblent avoir jeté les bases des prochains programmes : i) l’axe de la collecte et l’analyse des données démographiques en vue d’établir l’état de lieux des questions de population et développement en RDC ; ii) l’axe de la mise en place d’un cadre institutionnel et des cadres compétents pour réaliser cet état de lieux ; et iii) l’axe de la sensibilisation sur l’importance de ces questions et la nécessité de les prendre en compte dans le processus de développement du pays.

Ce Programme P1 a fait l’objet d’une évaluation en mai 1998 à travers l’Opération Nationale d’Evaluation du Programme de Population (ONEP). A cette occasion, plusieurs contraintes ont été relevées par rapport au Programme P1 ; il s’agit de 1) un retard dans son démarrage ; 2) des divergences de vues entre partenaires sur les procédures de recrutement des différentes catégories des personnels d’appui aux projets ; 3) une lenteur dans le déblocage des fonds et le recrutement du personnel international par les agences d’exécution (l’UNESCO pour l’EVF/EMP ; le DTCD pour le RGPH ; le BIT pour l’Unité de Population, Femme et Développement, et l’IEC ; et l’IPPF pour la SMI/PF) ; 4) des faibles capacités humaines et institutionnelles des structures de mise en œuvre ; 5) une mobilité du personnel essentiel affecté aux projets ; 6) l’absence de moyens logistiques suffisants dans les structures chargées de la distribution des produits contraceptifs, occasionnant ainsi de fréquentes ruptures de stocks dans l’arrière-pays ; 7) un environnement social, politique et économique défavorable à la mise en œuvre d’un programme ; 8) un manque de suivi efficace des projets ; 9) une faible performance de l’exécution des projets par les agences du SNU ; et 10) l’inefficacité des voyages d’étude, des séminaires et autres ateliers régionaux comme stratégie de renforcement des capacités. Comme on le verra plus tard, certaines de ces contraintes ont aussi caractérisé le Programme P2, ce qui suggère qu’elles n’auraient pas été prises en considération dans l’élaboration des stratégies de mise en œuvre du P2.

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En août 1998, la RDC a connu le début de la guerre dite d’agression dirigée contre l’AFDL (Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo) ; ce qui n’avait pas permis d’élaborer un nouveau programme d’assistance de l’UNFPA. Ainsi, de 1997 à 2002, l’assistance de l’UNFPA à la RDC s’est limitée à quatre projets visant le renforcement des capacités institutionnelles en vue de rendre ses partenaires capables de formuler et de mettre en œuvre des programmes en matière de population et développement. Il s’agit des projets suivants : 1) l’appui aux mécanismes de coordination des programmes en matière de population (DPRH/Ministère du Plan) ; 2) une étude de l’état des lieux de la production des statistiques démographiques et sociales en RDC (INS/Ministère du Plan) ; 3) l’intégration des concepts de la SR à l’enseignement et à la recherche en RDC (Département de Démographie de l’Université de Kinshasa) ; et 4) le renforcement des capacités institutionnelles du Ministère de la Santé en matière de SR.

IV.3 BUTS, OBJECTIFS ET STRATEGIES DU PROGRAMME P2

Le Programme P2 avait pour but de «contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la population congolaise par la réduction de la pauvreté à travers l’amélioration de la santé de la reproduction et le renforcement des capacités d’action de la femme congolaise ainsi que par la prise en compte des questions de population dans la planification du développement durable ». Le Programme P2 devait permettre la réduction, d’ici à 2009, des niveaux de mortalité maternelle et infantile de 10 % par an ; et du taux de l’infection au VIH/Sida de 5 %. Il se proposait par ailleurs de contribuer à l’amélioration de la situation de la femme par un meilleur accès à ses besoins stratégiques de formation, d’éducation, de revenu et une meilleure représentativité dans les instances nationales de prise de décision. Le Programme P2 a donc été orienté, dès le départ, sur les questions de SR, et accessoirement des Femmes, et très peu sur celles en rapport avec la Population et le Développement au sens strict du terme. Cette orientation a eu un impact, et nous le verrons, sur le nombre des composantes-projets et les fonds prévus pour les réaliser.

V. ANALYSE DES PERFORMANCES DU PROGRAMME P2

V.1. LE NIVEAU D’ATTEINTE DES PRODUITS ESCOMPTES (RESULTAT ATTENDU N° 1)

Rappelons d’abord que le Programme P2 s’est focalisé sur deux grands sous-programmes : le sous-programme Santé de la reproduction (PNSR) et le sous-programme population et développement (SPD).

V.1.1 Le sous-programme Santé de la reproduction

Le sous-programme Santé de la reproduction a été pris en charge par 4 composantes-projets : 1) Appui à la mise en œuvre du Programme National de la Santé de la reproduction (PNSR) ; 2) Promotion de la Santé de la Reproduction auprès des Jeunes et prévention du VIH/SIDA et des IST à l’Université de Kinshasa ; 3) Appui à la mise en place du Programme National de la Santé des adolescents et des jeunes (PNSA) ; 4) Appui aux 3 ONGS (Bomoto, SCEV et ABEF-ND). Il a pour but de contribuer à l’accroissement de l’utilisation par les groupes cibles du programme des services de SR de qualité (y compris la prévention du VIH/SIDA à travers l’amélioration de l’offre de services de qualité et le développement des actions d’IEC/CCC.

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V.1.1.1 La composante SR au niveau national

Le PNSR devait réaliser les produits suivants : Produit 1 : Disponibilité accrue des données et informations pour l’amélioration de la qualité des services de SR offert, le suivi des indicateurs et l’évaluation du programme Produit 2 : Les capacités de gestion des structures techniques chargées de la mise en œuvre, du suivi et évaluation de la coordination du sous-programme renforcées Produit 3 : Les services et soins obstétricaux essentiels (y compris la PF et le post-partum, la prise en charge des IST), de soins gynéco-obstétricaux et néonatals d’urgence (y compris les soins post-abortum), les prestations appropriées d’IEC/SR/IST/VIH-SIDA sont offerts conformément aux normes et protocoles de SR dans les structures de santé sites de 7 provinces et aux personnes en uniforme Produit 4 : Un mécanisme de réponse rapide aux urgences pour la prise en charge des victimes de conflits et catastrophes est opérationnel au niveau central et provincial

D’après les responsables des composantes-projets, la plupart des activités prévues dans les cadres logiques ont été réalisées. Quant aux autres, soit qu’elles ont été réalisées partiellement, soit qu’elles ne l’ont pas été, soit encore qu’elles n’ont pas été prévues.

En ce qui concerne le Produit 1 relatif à la disponibilité accrue des données et informations pour améliorer la qualité des services de SR, le suivi des indicateurs et l’évaluation du programme, on note que l’Enquête d’Analyse Situationnelle (EASCO) a été réalisée et la restitution du rapport aux différentes parties prenantes a eu lieu le 12 juin 2007. En résumé, l’EASCO montre que l’offre des services SR est largement en deça de la demande pour trois types d’obstacles. Il s’agit d’abord des obstacles liés aux ressources humaines : les faibles qualifications du personnel, leur comportement face aux clientes, la faible observance des règles déontologiques, l’accueil des clientes, etc. Il y a ensuite les obstacles relatifs à l’équipement, au matériel et aux infrastructures. Les infrastructures ne sont pas conformes aux normes : toilettes non hygiéniques, approvisionnement en eau et électricité très irrégulier, etc. Les équipements de base requis selon les normes sont inexistants, insuffisants, ou vétustes. Les approvisionnements sont irréguliers et les ruptures de stocks sont courantes. Quant aux obstacles relatifs à l’organisation, certaines formations sanitaires ne disposent pas de registres en quantité suffisante ; elles ne traitent pas les données statistiques qui sont collectées ; elles reçoivent rarement les activités de supervision ; leurs activités de sensibilisation et de vulgarisation sont peu efficaces ; elles utilisent très peu les matériels d’IEC ; elles appliquent des frais de consultation et de service au-delà de la portée des clientes ; elles sont généralement très éloignées des domiciles des clientes.

Outre l’EASCO, on note la réalisation de l’enquête CAP auprès des policiers de la PNC et des militaires des FARDC. Les données ont été analysées par le DSPD.

Pour ce qui est de la collecte des données de routine, il est signalé que cette activité a eu lieu. Un mécanisme de surveillance sentinelle des décès maternels et des complications des avortements a été mis en place et a permis de réaliser plus de 400 audits des décès maternels dans les 7 provinces. On déplore néanmoins des insuffisances relatives au traitement et à 22 l’utilisation de ces données, ainsi que leur diffusion auprès des différentes parties prenantes du Programme P2. Les données ne sont ni disséminées ni traitées. Même le PNSR Kinshasa n’en dispose pas. A ce sujet, il est proposé que la collecte des données soit concentrée sur quelques sites sentinelles qui fassent l’objet d’un suivi régulier, et que les données ainsi collectées soient stockées dans une banque de données qu’il faudrait mettre à la disposition de tous les partenaires et chercheurs pour leur exploitation.

Une recherche-action sur l’ampleur et la prévention des fistules vésico-vaginales a aussi été réalisée dans 3 provinces par l’Ecole de Santé Publique. L’étude permet de connaître l’ampleur des fistules, et de tester l’efficacité d’un système de prévention et de prise en charge.

La sensibilisation sur la santé de la reproduction a été réalisée à travers des émissions radio, des émissions télévisées, des publications dans les journaux, des pièces de théâtre, des chansons.

La participation à des conférences nationales ou régionales sur les activités de SR, y compris la PF a permis d’acquérir les expériences des autres pays sur ces questions. C’est notamment le cas de la conférence régionale « Vision 2010 » sur la réduction de la mortalité maternelle et néonatale, tenue à Bamako.

Par rapport au Produit 2, on note que plusieurs activités de formation ont été organisées en SGONU (soins gynéco-obstétricaux et néonatals d’urgence), en Planification familiale, en techniques contraceptives, en santé de la reproduction, en méthodes des jours fixes, en gestion des commodités, en SR/IST/PTME, en monitorage des activités SR/PTME, en prévention des infections en milieu des soins, en techniques d’echographie, en accouchement, en ADBC, en techniques de communication inter-personnelle, en collecte et analyse des données, en monitorage et supervision, etc. Ces formations ont été faites au profit des prestataires infirmiers, des médecins, des journalistes, des responsables des associations paysannes en planification familiale de base, des prestataires en préventions des infections en milieu des soins, des matrones, etc. On peut considérer que ces formations-recyclages auront été une des activités les plus importantes du Programme P2.

De plus, plusieurs missions de suivi ont été effectuées par le Bureau central Kinshasa de l’UNFPA et par les Chefs d’antennes. Ces missions ont permis d’identifier les problèmes, de programmer le renforcement des maternités, et d’améliorer la gestion des commodités SR notamment. En effet, les structures sanitaires des 7 provinces appuyées par le Programme P2 ont reçu les commodités et intrants en quantités nécessaires, ainsi que des équipements ; ce qui a permis d’améliorer les prestations des structures et la qualité de la prise en charge. On note aussi que 171 structures appuyées par l’UNFPA appliquent les mesures de prévention des infections.

Quant à la sensibilisation, elle a été faite à travers i) l’organisation des journées internationales de la femme (8 mars), de la santé (7 avril), de la population (11 juillet), ii) l’organisation des émissions radio/TV ; iii)la diffusion des messages dans les églises ; iv) la stratégie porte à porte Elle a porté sur la Planification familiale, les fustiles, l’impunité sur les violences sexuelles, l’implication des hommes en SR/PF, …Il est important de noter que Mme Olive Lembe Kabila, épouse du Chef de l’Etat, a lancé officiellement la campagne sur l’élimination des fistules.

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Nous notons aussi que des normes et protocoles ont été révisées et vulgarisées. Un plan de sécurisation des produits SR a été adopté en octobre 2005 et deux dépôts provinciaux des commodités ont été réhabilités, et approvisionnés, à Kisangani et à Lubumbashi. Une autre activité importante a été la reproduction des supports de collecte des données : fiches de consultation en PF, fiches de CPN, fiches de CPON, cartes de rendes-vous, boîtes à images (pas moins de 800 pour la PF) ; la reproduction des supports de sensibilisation ; des modules de formation ; des affiches. Ainsi par exemple, à la date de décembre 2007, 3 300 affiches de prévention des infections ont été produites, 210 exemplaires des modules de formation, etc.

En ce qui concerne le Produit 3, trois grandes activités ont été réalisées : la réhabilitation des infrastructures sanitaires ; l’appui aux structures de santé ; et l’approvisionnement des structures en intrants/produits SR.

En effet, les structures ci-après ont, à titre d’exemple, été effectivement réhabilitées ou devaient l’être sur les 75 qui avaient été identifiées :

Tableau 2 : Liste des structures réhabilitées ou à réhabiliter dans les provinces

Province Structures réhabilitées ou à réhabiliter Katanga HGR de la Rwashi CSR Police Nationale HGR SNCC Mutuale CS Manika Kolwezi HGR Kamina Base Bandundu P.S. ITO Centre de Santé Militaire Pont Kwango Nsanga Nyembu Cerdes Bobozo Kinshasa HGR Camp Kokolo HGR Camp Lufungula Maternité de Kintambu Maternité de Bumbu CS Kinkenda HGR Kinkole Maternité Pierre Fokom Maternité Maman Pamela Delagry Equateur HGR Boende HGR Mbandaka CS Kimbanguiste (Boende) CS Basoko (Mbandaka) Bas-Congo HGR Nsona Nkulu (Mbanza-Ngungu) Maternité de référence de Kinkanda () Maternité Colonel Ebeya (Mbanza-Ngungu) Kasaï oriental CRS Camp Nsele CS Nyongolo-Police CS Buena Muntu CRS Tshiamala (Muene Ditu) Kasaï Occidental Ndesha Christ-Roi CS Méthodiste

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Cependant, dans la plupart des cas, les travaux effectués posent d’énormes problèmes auxquels nous reviendrons.

En ce qui concerne l’appui, on note qu’une vingtaine de structures ont été appuyées dans chaque province : 18 au Bas-Congo, 14 au Kasaï Oriental, 18 au Katanga, 14 au Bandundu, etc. Ce qui donnerait un total de 171 structures de santé appuyées. Cet appui porte sur la remise des équipements et du matériel SR : couvertures, lits d’accouchements et d’hospitalisation, balances pèse-personnes, bassins de lit, boîtes de pansement, kits d’anesthésie, kits gynécologiques, lampes d’examen gynécologique, matelas, microscopes médico-bunoculaires, pèses-bébés, stérilisateurs, tables d’examen gynécologique, tables opératoires, tambours, kits d’avortement, kits d’accouchement, kits de DIU, etc. Cet appui a certainement permis de corriger la situation lamentable des structures de santé telle que décrite par l’EASCO. Il est important qu’une 2ème enquête EASCO2 soit menée pour vérifier si la situation s’est effectivement améliorée en général, et surtout pour identifier celles des structures qui sont encore dans un état lamentable et qu’il faudra appuyer dans le cadre du Programme P3.

En ce qui concerne l’approvisionnement des structures en intrants/produits SR, on note que plus de 100 maternités reçoivent des produits SR. On déplore néanmoins trois problèmes : 1) tous les produits demandés ne sont pas fournis ; 2) une irrégularité dans la fourniture des produits ; et 3) des problèmes de gestion du fonds de pérennisation.

Notons enfin qu’une enquête CAP chez les militaires des FARDC et les policiers de la PNC a été réalisée par ces derniers, tandis que le DSPD s’est chargé du traitement et de l’analyse des données et de la rédaction du rapport. A la suite de cette étude, les éléments des FARDC et de la PNC ont été sensibilisés sur le comportement, attitude et pratique face aux IST et au VIH/Sida, et un programme de prévention a été mis en place.

Par rapport au Produit 4, nous présentons plus loin les activités menées par l’UNFPA dans le cadre de l’humanitaire.

V.1.1.2 La composante-projet SRAJ

Le projet SRAJ devait réaliser les produits suivants : Produit 1 : Les autorités politiques et administratives et les étudiants soutiennent le développement des services et activités de SRAJ à l’UNIKIN Produit 2 : Des modules de santé sexuelle et santé de la reproduction y compris le VIH/SIDA et les IST sont intégrés dans les programmes de formation des étudiants des facultés de Psychologie et Sciences de l’Education, de Médecine, des Sciences sociales, Politiques et administratives de l’UNIKIN Produit 3 : Les informations sur les aspects et questions clés de santé de la reproduction, y compris la prévention des IST/VIH-SIDA, des grossesses non désirées, des avortements provoqués et des violences sont disponibles et accessibles aux étudiants et au personnel pour l’adoption de comportement sexuel et reproductif plus responsable contribuant à l’amélioration de la santé Produit 4 : Une unité est mise en place et offre aux étudiants de l’Université de Kinshasa des services de SR de qualité comprenant la PF, le dépistage du VIH/SIDA, le counseling pré et post test et la référence

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Pour ce qui est du projet SRAJ, on doit conclure que le Programme a atteint ses objectifs. En effet, par rapport au Produit 1, on note une implication totale du Comité de gestion au projet, ainsi que celle d’autres autorités académiques (Doyens des facultés, Chefs des promotions, responsables des associations d’étudiants). Les enseignants, les administratifs et bien entendu les étudiants participent en grand nombre aux activités du projet. De plus, 18 projets de recherches des étudiants sur la SR, dans le cadre de leurs mémoires de licence ou travaux de fin de cycle ont été sélectionnés et réalisés avec l’appui financier du projet. La liste de ces travaux est donnée en annexe…. On note aussi la mise en service d’un personnel médical et socio-médical pour les prestations d’écoute, de conseil et de services de SR.

Par rapport au Produit 2, on note que les modules de SR sont effectivement enseignés dans trois facultés (médecine ; psychologie et sciences de l’éducation ; sciences sociales, administratives et politiques) et bénéficient donc à environ 5000 étudiants ; qu’une demande a été formulée pour étendre cet enseignement à tout le système d’enseignement supérieur et universitaire ; que 8 supports des cours intégrant les modules SR et SS ont été produits et mis à la disposition des étudiants ; qu’un bulletin de promotion de la SRAJ, dénommé « la voix de la jeunesse » est produit ; que 56 professeurs enseignants ont été formés sur la Santé de la Reproduction.

Par rapport au Produit 3, on note que les deux enquêtes CAP (enquête initiale en 2004 et l’enquête finale en 2008) ont été réalisées. Le rapprochement des résultats de ces deux enquêtes montre, entre autres choses, que la sexualité marque un certain recul chez les étudiants, en termes d’intensité et de fréquence ; mais ces derniers continuent à avoir des partenaires occasionnels et multiples. L’utilisation du préservatif a connu une augmentation de 100 %, le taux d’utilisation étant passé de 20 % lors de la CAP1 en 2004 à 40 % lors de la CAP2 en 2008. Les grossesses accidentelles et les avortements accusent une baisse. Mais pour que ce succès soit imputé au projet SRAJ, il faudrait que le projet ait une couverture plus large et qu’il ait une durée de vie plus longue (UNIKIN, CJCS, 2008 :vi-vii). La sensibilisation a touché un très grand nombre d’étudiants (autour de 50 000). Une centaine de pairs éducateurs sont à l’œuvre. Des supports d’information sont produits, plus de 200 000 préservatifs sont mis à la disposition des étudiants, et un Cyber café, avec bibliothèque, y est très fonctionnel. Il est intéressant de noter la variété des activités de sensibilisation qui ont été réalisées : causeries interpersonnelles porte à porte, ciné forum, soirée culturelle, concours sur la SR, concours miss, journée de réflexion, mini-conférences, conférence-débat, causeries éducatives, journées théâtrales, séances de don bénévoles de sang.

Par rapport au Produit 4, on note surtout la réhabilitation des nouveaux locaux attribués par le Comité de gestion au projet, et permettent à ce dernier de fonctionner dans de meilleures conditions. Grâce au projet, plusieurs cas des IST ont été détectés et soignés par les produits SR fournis à son laboratoire. Plus de 1 500 étudiants y ont fait faire des tests du VIH-SIDA. Plusieurs étudiants fréquentent le Centre pour recevoir des conseils sur les questions de sexualité et la prévention des IST. Le projet a eu à référer les cas du VIH/SIDA avancés vers d’autres structures.

Néanmoins, les activités suivantes n’ont été réalisées que partiellement : 1) l’organisation chaque année des journées d’information sur le développement de la SRAJ à l’UNIKIN avec les décideurs, les leaders politiques, les médias, les parents d’élèves, les partenaires au développement ; 2) la participation aux rencontres nationales et internationales sur l’enseignement de la SR dans les universités et les écoles de santé ; 3) la réalisation d’un voyage d’études au Sénégal ; 4) la réalisation des études et recherches sur des thèmes 26 spécifiques de SR/SS. Trois activités n’ont connu aucun début de réalisation : 1) la publication des résultats dans des revues accessibles au monde universitaire ; 2) l’organisation des journées pour la sensibilisation des parents, du personnel académique, scientifique et administratif ; …3) fournitures des directives et protocoles de soins et les guides d’animation et counseling.

L’organisation des journées d’information n’a pas encore touchée les parents d’élèves et les partenaires au développement, et dans une moindre mesure les leaders politiques. La participation aux rencontres nationales et internationales sur l’enseignement de la SR attend que les autres universités déjà ciblées (Université de Lubumbashi, Université Kongo) démarrent leurs projets SRAJ. La réalisation des études et recherches a été amorcée, notamment à travers les recherches des étudiants que le projet a financées. Cependant, il n’y a pas eu de recherches menées par des Professeurs et basées sur les données accumulées au SRAJ. Ceci explique par ailleurs le fait qu’aucune publication des résultats des recherches n’ait été faite dans des revues scientifiques de renommée, dans lesquelles ce sont plutôt les chercheurs confirmés qui peuvent y publier. En ce qui concerne les directives et protocoles de soins et les guides d’animation, nous estimons que cette activité dépasse les compétences du SRAJ et ne pouvait être réalisée qu’en sous-traitance.

V.1.1.3 La composante-projet PNSA

Le projet PNSA devait réaliser les produits suivants : Produit 1 : L’environnement socio-politique et culturel et le développement de la SR pour adolescents et jeunes des deux sexes sont rendus favorables Produit 2 : 8 centres de jeunes sont créés et offrent des services SR appropriés et des services de conseil ; et 7 centres de promotion sociale sont réhabilités et intègrent des services et d’écoute en SRAJ (PF, prévention du VIH et des avortements) au niveau des chefs-lieux des provinces concernés par le programme Produit 3 : 80 % de jeunes et adolescents de l’aire de couverture de formation sanitaire et de centres de jeunes dont 50 % des jeunes filles sont touchées par les activités de sensibilisation dans les zones du programme.

Le PNSA estime avoir réalisé la quasi-totalité des activités prévues dans son cadre logique. Certaines activités, notamment la mise en place d’un pool de formateurs/superviseurs par centre et d’une approche jeunes pour jeunes ont même été réalisée au-delà des résultats attendus.

Ainsi, par rapport au Produit 1, et comme pour le projet SRAJ, on note une réelle appropriation du projet par les décideurs politiques, les associations d’encadrement des jeunes, mais aussi le personnel recruté du projet. Plus ou moins 300 jeunes, des représentants de 40 ONGs et les membres du cabinet du ministre de la santé ont participé à l’atelier de lancement du projet les 21-22 juin 2004. Par ailleurs, des locaux ont été mis à la disposition du projet par le Ministère de l’Intérieur, suite à une demande du Ministère de la Santé. Le projet a réussi un vigoureux plaidoyer auprès des jeunes pour les engager à protéger les locaux. Un personnel approprié composé de médecins chargés du counseling, des violences sexuelles, des avortements, des grossesses précoces, de la prise en charge des IST, de l’élaboration et analyse des projets, etc, a été mis en place et travaillent au PNSA. On y retrouve aussi des démographes, des infirmiers gradués, des psychologues, des gestionnaires, …

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Par rapport au Produit 2, on constate que la réhabilitation et l’équipement des locaux des centres de jeunes ont été faits à Kinshasa (Centre de Matete), à Matadi (Centre de Mvuzi) et à Bandundu. Le fonctionnement des Centres des jeunes est un des grandes performances du Programme P2. En effet, parmi les forces des Centres, on note 1) l’existence des pairs éducateurs formés et opérationnels ; 2) l’opérationnalité des centres avec divers services ; 3) l’existence de données sur l’utilisation des services ; 4) un personnel de centres jeune et formé ; Et 5) une responsabilisation des pairs éducateurs. Cependant, certaines faiblesses ont pu être identifiées : 1) le paquet de services est incomplet ; 2) les jeunes non scolarisés ne fréquentent pas beaucoup les centres et sont faiblement ciblés ; 3) le nombre de pairs éducateurs formés paraît insuffisant ; 4) les stratégies de pérennisation des centres permettront difficilement cette pérennisation, de sorte qu’on doit craindre que les centres disparaissent à la fin de l’assistance de l’UNFPA à la RDCongo ; 5) les supports éducatifs paraissent insuffisants ; 6) les moyens logistiques sont eux aussi insuffisants ; 7) les ouvrages de la bibliothèque ne répondent pas nécessairement aux besoins des jeunes qui fréquentent les centres.

Le projet fonctionne avec un personnel dont certains ont été recrutés (Assistant administratif et financier et secrétaire) et d’autres mis à la disposition du projet par les Ministères (3 médecins chargés respectivement du counseling, des violences sexuelles, des avortements, des grossesses précoces, de la prise en charge des IST, et de l’élaboration et analyse des projets). Au total, 25 personnes travaillent pour le compte de ce projet à Kinshasa. Une équipe de 320 pairs-éducateurs (40 par province et 80 pour Kinshasa) en SR et approche jeunes pour jeunes parmi les jeunes et adolescents a été mise en place ; ils ont été formés et informés sur les moyens de prévention des problèmes de santé sexuelle et de la reproduction y compris le VIH/Sida. Les équipes médicales du projet assurent les consultations, les soins de routine et 28 même les soins spécialisés de SR ; elles effectuent les activités des laboratoires : prélèvements, petits examens courants, … pour tests de grossesse, diagnostic précoce et traitement des IST, de frigidité, de l’impuissance, etc.

En ce qui concerne le Produit 3, on note que l’étude CAP auprès des jeunes en matière des IST/VIH Sida et méthodes modernes de PF a été réalisée par le Département des sciences de la population et du développement (DSPD). Par ailleurs, le projet a produit d’excellents outils de communication : 1 dépliant sur « les grossesses précoces et non désirées » ; 1 dépliant sur « les infections sexuellement transmissibles et le VIH/SIDA » ; 1 dépliant sur « la toxicomanie, la délinquance juvénile, les violences sexuelles » ; 1 dépliant sur « les pratiques traditionnelles néfastes (nusibles) » ; 1 dépliant sur les « centres des jeunes » ; 1 brochure sur « Réponses aux questions et rumeurs en matière de santé de la reproduction des adolescents et jeunes ». Plusieurs autres activités de sensibilisation ont été organisées notamment à travers des émissions radio/télé, et des articles de la presse écrite, et ont visé le public le plus large. Des journées d’information avec les autorités politico-administratives et les leaders d’opinion (40 à Kinshasa et 135 en provinces) ont aussi été sensibilisés sur les problèmes de SR chez les adolescents et les jeunes. Des vacances de jeunes ont été organisées pour renforcer leur capacité de négociation et d’appropriation du changement de comportement. Des équipes de pairs-éducateurs parmi les jeunes et adolescents en SR et approche jeunes pour jeunes ont été constituées, formées et déployés dans toutes les provinces. De même, des relais d’informations auprès des fans-clubs des jeunes sur la SRAJ ont permis de sensibiliser davantage de jeunes sur les moyens de prévention des problèmes de SRAJ y compris le VIH/Sida. Des journées d’information ont aussi été organisées avec les parents sur le dialogue parents-enfants en matière de SRAJ et de techniques de communication en SRAJ. Le projet a aussi ciblé les Enseignants pour les sensibiliser et les rendre capables de donner à leurs élèves des informations sur la SRAJ y compris le VIH/Sida.

En dépit de ce qui précède, certaines activités n’ont pas pu être réalisées. C’est notamment le cas de la réhabilitation de 7 Centres de promotion sociale qui n’ont pu l’être faute de moyens financiers. On note aussi que la formation des assistants sociaux n’a pas pu avoir lieu suite à une mauvaise planification des activités. Il semble que cette activité, pourtant planifiée au niveau du ministère, ne l’a pas été au niveau de l’UNFPA. De même, la mise en place d’un système de référence et de contre-référence avec les structures sanitaires et les associations spécialisées pour les cas dépassant les capacités du centre de jeunes n’a pas été réalisée. Sans doute parce que cette activité exige des accords de collaboration entre le PNSA et les structures sanitaires et associations spécialisées partenaires. Par ailleurs, une seule étude CAP auprès des jeunes sur les IST/VIH/SIDA du Centre de jeunes de Kinshasa a été réalisée alors qu’il eût fallu une étude dans chacun des 2 autres Centres de jeunes, celui de Matadi et celui de Mbandaka.

V.1.1.4 La composante-projet 3ONGs

La composante-projet « 3 ONGS » devait réaliser les produits suivants : Produit 1 : Les capacités de gestion des 3 ONGs sont renforcées Produit 2 : 600 postes de DBC sont mis en place et sont opérationnels Produit 3 : Un changement de comportement sexuel et de reproduction accru Produit 4 : Des informations sur la SR dans 6 provinces sont mises à la disposition de 70 % de la population

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Toutes les activités de renforcement de capacité institutionnelle (Produit 1) prévues ont été réalisées et certaines, notamment la formation des cadres en gestion de programme, SR, IEC/SR et en RO (Produit 1) l’ont été au-delà des attentes. Ainsi, 181 cadres de Bomoto, sur 80 prévus; et 92 cadres du SCEV sur 45 prévus et 40 cadres de l’ABEF/ND sur 30 prévus ont été formés. De plus, 132 formateurs des éducateurs à la vie, sur 70 prévus, ont été formés. Le Centre Bomoto a mis en place une banque de données bien fournie qui permet de suivre la situation des clients qui y sont reçus et qui pourraient permettre de faire des analyses plus poussées. Ces données portent notamment sur le nombre de partenaires, le nombre et les motifs d’avortements, la faible protection des jeunes contre les IST/VIH/Sida, la rupture des soins et ses conséquences, l’efficacité ou non des médicaments, etc.

Par ailleurs, les 3 ONGs ont reçu des équipements informatiques, de bureau, du matériel visuel (ABEF/ND et Bomoto), des bicyclettes (au nombre de 526 pour l’ABEF/ND), des équipements médicaux de prise en charge IST/VIH-SIDA pour Bomoto. En ce qui concerne les réhabilitations, elles ont été faites au Centre Bomoto et quelque peu au SCEV (réfection de la salle de conférences et de counseling). On note aussi que les centres provinciaux du SCEV ont reçu, entre autres choses, 5 mini groupes électrogènes de 1 Kva.

En ce qui concerne le Produit 2 : Services de DBC et d’IEC/SR/PF offerts, on note que 764 agents de distribution à base communautaire (ADBC) de contraceptifs et 28 superviseurs DBC ont été formés. Les prestations des services IEC/SR/VIH-SIDA ont permis de distribuer 674 044 cycles de pilules, 19 096 tubes spermicides, 1 239 613 condoms masculins et 20 515 condoms féminins. Au total, 2 272 603 personnes ont été sensibilisées sur IEC/SR/VIH- SIDA. Enfin, 24 000 dépliants ont été produits et distribués. Dans le cadre du SCEV, des milliers de personnes, dont les élèves, ont été formés/recyclés selon l’approche « boule de neige » : les enseignants formés ont, à leur tour, formés les autres, et ainsi de suite.

Par rapport au Produit 3 : Changement de comportement sexuel et reproducteur accru, on note que 5 201 enseignants sur 3 180 prévus ont été formés en qualité d’éducateurs à la vie, et 4 214 sur 2 175 éducateurs et pairs éducateurs ont été formés dans les ONGs et associations. De plus, 7 syllabus, sous forme de brochures ont été élaborés et diffusés comme supports pédagoqiques. Des ouvrages ont aussi été produits, imprimés et diffuser largement : 1 450 livres sur la continence, 750 sur le mariage, 850 sur une nouvelle vie, etc. Enfin 130 CD et 130 cassettes vidéo contenant des films éducatifs ont été produits et distribués. Des fournitures en logistique, notamment des bicyclettes ont été distribuées

Pour ce qui est du Produit 4 qui concerne particulièrement le Centre Bomoto, 370 pairs éducateurs ont été formés, 256 éducateurs-conseillers-prestataires des services ont aussi été formés. De plus, des supports éducatifs et promotionnels (T-shirts, calendriers, autocollant, dépliants, képis, gilets, affichettes, fiches de consultation, carnets de prescription, carnets de laboratoire, etc) ont été produits. Quant à l’animation des séances de sensibilisation et prestation des services SRAJ, on note, pour la seule année 2006, les statistiques ci-après : 22 984 personnes ont été sensibilisées, 11 632 personnes ont fréquenté le Centre, 4 489 ont été reçues en consultation médicale, 4 489 cas d’IST ont été diagnostiqués, 53 cas de viols ont été pris en charge, 1 936 personnes ont été reçues pour le counseling SR et les autres problèmes liés à la sexualité, etc.

S’agissant enfin du Produit 5 relatif du cours d’Education à la vie ainsi que les 4 thèmes prioritaires de la SR dans les écoles, associations, paroisses et ONGs, on note que 2 250 30

écoles, 3 240 paroisses, associations et ONGs ont enseigné ce cours pour une audience de 9 316 518 personnes sensibilisées.

V.1.1.5 La composante SR dans les provinces

Dans les provinces, certaines activités y ont été réalisées sans pour autant qu’elles aient été prévues dans le cadre logique du sous-programme national SR. Les chefs d’antenne ainsi que les coordonnateurs de ces composantes-projets l’expliquent par la nécessité d’adapter les priorités arrêtées au niveau national aux réalités de « leurs » provinces. Ainsi, par exemple, s’agissant du Produit 1, l’accent dans les provinces a été surtout mis sur la surveillance des avortements et des décès maternels (les audits maternels), la collecte des données dans les maternités appuyées, et les activités ayant trait aux célébrations des journées mondiales de la santé. Outre cette adaptation, on observe aussi une sorte d’amélioration du cadre logique arrêté au niveau national. En effet, dans ce cadre logique, les différentes formations à assurer font partie du Produit 1, alors que dans les provinces on les retrouve, et ceci nous paraît plus logique, dans le Produit 2 relatif au renforcement des capacités de gestion des structures techniques chargées de la mise en œuvre et du suivi du sous-programme SR.

L’état de réalisation des activités de ce sous-programme dans les provinces est résumé dans le tableau suivant :

Tableau 3 : Etat de réalisation des activités du sous-programme Santé de la Reproduction

Activités réalisées Etat de réalisation dans les provinces BC Bdd Eq Kat K K Or Occ Produit 1 : Disponibilité accrue des données… Collecte des données dans les maternités appuyées X x X X X X Conduite des audits des décès maternels X X X X X X Mise en place d’un mécanisme de suivi et de surveillance des décès X X X X X maternels et des complications de l’avortement Vulgarisation de la politique nationale de SR dans les ZS X X X X X Célébration des Journées mondiales de la santé, de la femme, de la X X X X X X population Produit 2 : Formation des Médecins chefs et Médecins superviseurs de zones de X X X X X santé, … en Santé de la reproduction Formation des prestataires en gestion des commodités X X X X X Formation des prestataires en PF X X X X X Formation des prestataires en communication interpersonnelle X X X X X Formation des prestataires des structures de santé en PTME X X X X X Formation des relais communautaires en Méthodes des jours fixes X X X X X Formation des prestataires en Méthodes des jours fixes X X X X X Formation des infirmiers titulaires des structures de santé en X X X X X technique de formation Formation des responsables de communication des Zones de santé en X X X X X communication pour la SR Formation en technique d’échographie X X X X Formation des pairs-éducateurs X X X X X Recyclage des laborantins et des prestataires en PTME X X X X X Organisation d’un cadre de concertation avec les partenaires X X X X X Missions de suivi et de supervision X X X X X Revues trimestrielles de suivi et évaluation X X X X X Equipements fongibles (fournitures de bureau) X X X X X Equipements non fongibles ( X X X X X 31

Approvisionnement des maternités appuyées en commodités X X X X X Produit 3 Emissions radio/TV sur les thèmes SR X X X X X X Distribution des affiches sur la SR (PEC des hémorragies du post- X X X X X partum, Sensibilisation sur différents thèmes liés à la SR X X X X X Causeries éducatives (femmes pendant la CPN, jeunes lors des X X X X X X colonies de vacances,… Organisation des conférences-débats sur des thèmes variés X X X X X Produit 4 Sensibilisation des hôteliers X Distribution des préservatifs masculins et féminins dans les hôtels, X X X X ports, débits de boisson, … Activités de prévention des IST/VIH-SIDA, counseling, dépistage X X X X X volontaire et confidentiel, …

Deux grandes activités ont été réalisées en province par rapport à la SR : 1) la formation- recyclage, et 2) la réhabilitation des infrastructures. Comme nous le signalons plus loin, ces activités sont importantes pour réussir la pérennisation du programme. Mais nous verrons aussi les problèmes auxquels l’on a eu à faire face.

V.1.2 Le sous-programme Population et Développement

Le sous-programme Population et Développement a pris en charge deux composantes- projets : la DPRH (Appui à la Direction de la Population et des Ressources Humaines) du Ministère du Plan, et le PNPFC (Appui au Programme National de Promotion de la Femme Congolaise) du Ministère du Genre, femme et famille. Contrairement au sous-programme SR, celui sur Population et Développement connaît plus d’activités non ou partiellement réalisées. Ceci résulte de plusieurs facteurs, notamment un manque de réalisme lors de l’élaboration du cadre logique, dans le sens où il y a trop d’activités qui ont été prévues pour les différentes composantes-projets. La DPRH, par exemple, a retenu 16 activités pour le Produit 1 et 18 activités pour le Produit 2, soit un total de 34 activités qui pouvaient être regroupés en un nombre plus réduit. Il y a aussi un financement relativement plus faible des composantes- projets de ce sous-programme, comparativement à la SR.

V.1.2.1 La composante-projet « Appui à la Direction de la Population et des Ressources Humaines (DPRH)

Le projet DPRH devait réaliser les produits suivants : Produit 1 : Une meilleure connaissance des caractéristiques démographiques de la population congolaise à travers la réalisation d’un recensement général de la population et des enquêtes socio-sanitaires spécifiques qui tiennent compte des spécificités, d’équité et de l’impact du VIH/SIDA Produit 2 : Politique Nationale de Population mise en place Produit 3 : Capacités opérationnelles des ONG/Associations ciblées menant des activités en faveur de la promotion de la femme congolaise

Par rapport au Produit 1 relatif à une « Meilleure connaissance de caractéristiques démographiques de la population à travers la réalisation d’un recensement général de la population et des enquêtes sanitaires spécifiques », on note que 5 activités seulement sur 15 ont été réalisées, soit un taux de réalisation de 33 %. Une stratégie globale des données démographiques et socio-économiques de base et de recherches socio-culturelles pour le pays 32

(Activité 1) a pu être élaborée ; à l’occasion d’un atelier pour l’élaboration d’un programme de recherche thématique et de collecte d’informations (Activité 2). De plus, des rapports annuels sur l’état de la population congolaise avec intégration des données de provinces (Activité 8) ont été produits. Il s’agit notamment i) du « Rapport national sur les migrations (féminines) congolaises qui a été lancé le 06 septembre 2006; et 2) de l’étude sur la croissance urbaine.

Le Programme a aussi appuyé la participation des cadres de la DPRH chargés de la formulation des programmes de population aux différents travaux de groupes de formulation du DSCRP final et des OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement) pour s’assurer de l’intégration des variables socio-démographiques (Activité 10). Grâce, entre autres, à cette participation, l’organisation du 2ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) fait désormais partie des priorités nationales et les travaux sur les préparatifs de cette opération sont en cours ; ils ont été lancés par le Ministre du Plan lui-même en date du ……Par ailleurs, 7 ateliers de relecture des DSCRP provinciaux ont été organisés au Bas- Congo, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Katanga, Maniema, Bandundu et Kasaï Oriental. Enfin un plaidoyer a été fait, pendant deux journées, auprès des parlementaires, pour augmenter le budget de l’Etat dans les secteurs sociaux et de la population (santé, SR, éducation, femmes et développement, VIH/SIDA, genre et développement) (Activité 11). Signalons enfin que le Programme a appuyé la formation de 4 cadres de la DPRH en DevInfo.

Parmi les activités qui n’ont pas été réalisées, signalons d’abord la définition d’un cadre institutionnel de référence pour la mise en œuvre d’un programme global de collecte des données démographiques et socio-économiques de base, en incluant l’organisation d’une évaluation rapide de la population, d’une enquête démographique et de santé (EDS), d’une étude sur le profil de pauvreté. On doit noter cependant que le UNFPA a été un des principaux bailleurs de fonds et partenaires membres du Comité de pilotage de la première EDS-RDC dont les résultats ont été publiées le …….. Grâce au plaidoyer du représentant de l’UNFPA et de la DPRH au Comité de pilotage de l’EDS, celle-ci a pris en compte les questions de violences domestiques, y compris les violences sexuelles ainsi que celles relatives à la mortalité maternelle.

Par ailleurs, on doit regretter que les 5 études sectorielles avec prise en compte des aspects socio-démographiques, des facteurs de l’emploi, de désagrégation des données et de l’approche genre (Activité prévue n° 5) n’aient pu être réalisées. A la place, des études ci- après qui tiennent compte des questions spécifiques d’équité et d’égalité, de genre et de l’impact du VIH/SIDA ont été réalisées et/ou publiées : Rapports des enquêtes sur la SR à Kikwit (2001 et 2004) : 500 exemplaires de l’enquête EFASARMAT (Enquête sur les Facteurs Socio-culturels de la Mortalité Maternelle) à Kikwit ont été imprimés et publiés Rapports de l’étude sur les connaissances, attitudes et comportements des policiers et militaires face aux IST et au VIH/SIDA : 600 exemplaires ont été imprimés et publiés. Une étude sur la santé reproductive et la participation de la femme à la prise de décisions (Boma et Mwene Ditu).

On aurait souhaité aussi que les supports de collecte ainsi qu’une méthodologie d’exploitation et d’analyse des statistiques sectorielles aient pu être développés pour permettre à toutes les institutions qui doivent produire ces données sectorielles, et qui n’ont pas l’expertise nécessaire, de disposer d’un tel outil de travail. On doit enfin regretter que les activités de sensibilisation sur i) les formes discriminatoires à l’égard des femmes ; et ii) la nécessité de la 33 connaissance des variables démographiques et leur intégration dans la planification nationale, n’aient pas été menées.

Par rapport au Produit 2, quatre activités seulement sur les 18 qui étaient prévues ont pu être réalisées entièrement, et 3 autres l’ont été partiellement. Ce qui donne un taux de réalisation global de 4 %. Ce produit se rapporte à la mise en place de la Politique Nationale de Population (PNP). On note que des rencontres, des ateliers, des conférences débats, des émissions radio/TV ont été organisées pour actualiser et faire approprier le projet de Déclaration de la PNP par le CONAPO. Ce document a été validé par le CONAPO et disséminée en provinces. Par ailleurs, par rapport à l’activité 14, on constate que le Programme a pris en charge la formation de deux cadres congolais à l’IFORD (Institut de Formation et de Recherches Démographiques). Enfin, on note que la DPRH s’est acquittée de sa mission de coordination, de suivi et d’évaluation des composantes-projets du sous- programme

Les activités non réalisées concernent notamment l’organisation d’un atelier de validation des résultats de l’analyse institutionnelle du CONAPO (Activité 4); le renforcement des capacités techniques de conception, de gestion, de coordination, de suivi/évaluation des cadres de la DPRH et la réhabilitation de sa bibliothèque (Activité 5); le plaidoyer auprès des autorités à tous les niveaux concernés afin d’obtenir les avis favorables et la signature du Décret portant création de l’Office Congolais de Population (Activité 7); la formation à l’approche genre (Activité 12); la formation au spectrum (Activité 13); la formation en technique de plaidoyer et de communication (Activités 15 et 16) ; etc. Même l’acquisition du matériel et des équipements de travail nécessaire (Activité 6) n’a été réalisée que partiellement.

V.1.2.2 La réalisation du Sous-Programme Population et Développement au niveau des provinces

Les principales activités programmées au niveau provincial pour le secteur Population et Développement sont les suivantes : Organiser la collecte des données démographiques ; Mettre sur pied une banque de données socio-démographiques ; Organiser une enquête socio-démographique intégrant les questions de genre et du VIH/Sida ; Organiser une formation sur les indicateurs socio-démographiques ; Organiser les activités de la JMP ; Organiser une réunion de sensibilisation et de vulgarisation du projet de la PNP ; Réaliser des études sur les interactions entre la population et la pauvreté ; Elaborer les outils de suivi des indicateurs de la pauvreté ; Organiser les activités de management : coordination provinciale du programme (réunions du CPCS, missions de suivi-évaluation, tenue des réunions du CPPo) ; Appuyer la tenue des conseils provinciaux de planification afin d’assurer le suivi sur l’intégration des questions de population dans les plans de développement de la province.

De toutes ces activités, c’est surtout l’organisation de la JMP et celle des activités de management qui a pu être réalisée. Ce qui correspond à un taux d’exécution de 15 %. Mais même pour cette activité, on déplore le déblocage tardif des fonds. La conséquence en est le manque d’enthousiasme des autorités provinciales une fois les fonds rendus disponibles, car la question n’est plus d’actualité. Ce faible taux d’exécution s’expliquerait par cinq principales 34 contraintes : 1) la centralisation du financement au niveau national entraînant un retard dans le début d’exécution des activités ou tout simplement la non-réalisation de ces dernières ; 2) le manque de sensibilisation des autorités provinciales sur l’importance des questions de population en général et de certaines activités à réaliser en particulier; 3) les divisions provinciales se plaignent d’avoir un champ d’action très étroit et de ne pas avoir suffisamment de pouvoir et de marge de manœuvre pour agir au niveau provincial ; 4) certaines activités sont exécutées au niveau central, à Kinshasa ; 5) la lourdeur administrative qui s’ensuit ; 6) la non-maîtrise des procédures de l’UNFPA, même si ceci a été corrigé au fil du temps grâce aux formations qui ont été assurées ; et 7) le manque d’informations sur les activités réalisées au niveau central mais tout en émargeant au budget provincial.

Les responsables des composantes-projets rencontrés estiment que les choses se sont plus ou moins bien déroulées de 2003 à 2004, années au cours desquelles les antennes avaient le pouvoir de débloquer les fonds à partir des activités planifiées. En réduisant par la suite le pouvoir des Chefs d’antennes, et en centralisant certaines activités à Kinshasa, les choses se sont continuellement dégradées au niveau provincial.

V.1.2.3 La composante-projet « Appui à la mise en œuvre du Programme National de Promotion de la Femme Congolais »

Quatre produits étaient définis et devaient être réalisés par rapport à cette composante-projet : Produit 1 : Les capacités techniques et institutionnelles des principales institutions impliquées dans le PNPFC sont renforcées Produit 2 : Les capacités opérationnelles des ONGs opérant dans le cadre de la promotion de la femme sont renforcées, Produit 3 : L’encadrement des femmes pour l’accès aux micro-crédits et la défense de leurs droits sont réalisés Produit 4 : la sensibilisation des cadres, décideurs politiques, leaders d’opinion, religieux et communautaires sur la problématique du PNPFC est réalisée

Toutes les activités prévues pour le produit n° 1 ont été réalisées totalement, sauf une qui l’a été partiellement. Ainsi, les réunions annuelles des responsables d’ONG sur les activités de promotion du statut de la femme (Activité 1) se sont tenues. Quant à l’installation des Centres de promotion de la femme, un seul centre (celui de Masina à Kinshasa) sur les 9 qui étaient prévus a été installé, à cause d’une mauvaise budgétisation de cette activité : le plafond alloué à la réhabilitation a été atteint avec le seul Centre de Masina. L’activité 3 sur l’acquisition de matériels pour le Secrétariat Général à la Femme et les divisions provinciales a été réalisée. Ces structures ont en effet été dotées de matériels nécessaires, y compris un véhicule 4x4 pour la direction nationale du projet. S’agissant de la formation des formateurs (activités 4 et 5), on note qu’elle a bel et bien eu lieu à Kinshasa et en provinces. Cette formation en boule de neige a réellement permis d’améliorer les capacités des intervenants de cette composante- projet. Les formations ont porté sur les modules suivants : 1) formation en genre ; 2) stratégies d’intégration du genre dans les politiques et programmes de développement ; 3) les principes de gestion des micro-crédits ; 4) les techniques d’encadrement des communautés de base. On note enfin que la composante-projet a fortement contribué au renforcement des capacités du REFAMP (Réseau des Femmes Ministres et Parlementaires) à travers la réhabilitation de leur siège et la prise en charge de leur participation à des conférences internationales et régionales.

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En ce qui concerne le Produit 2, qui visait le « renforcement des capacités opérationnelles des ONGs opérant dans le cadre de la promotion de la femme », toutes les 4 activités qui ont été prévues ont été réalisées. Ainsi, les ONGS partenaires ont été identifiés (activité 1) et leurs cadres ont été formés (activité 2). Cette formation a porté sur 1) les techniques d’élaboration des projets, et 2) la transformation des produits locaux. Par ailleurs, des sessions d’évaluation des activités de ces ONGs ont été organisées (Activité 3) et des informations sur les activités du projet ont été publiées par le CENADIF (Centre National de Documentation et d’Information sur la Femme) et le RCP (Réseau des Journalistes et Communicateurs en matière de Population).

Le Produit 3 concerne « l’encadrement des femmes pour l’accès aux micro-crédits et la défense de leurs droits ». A travers ce produit, le Centre de promotion de Masina, le seul à être installé comme on l’a vu, a été équipé (Activité 1) et des femmes ont bénéficié des micro-crédits qui leur ont permis d’exercer des activités économiques (Activité 2). L’implantation des Cliniques juridiques (Activité 3) n’a été réussie que partiellement. Seules les ONG déjà opérationnelles ont reçu un appui dans ce sens.

Au total, un montant de 17 078 $US a été attribué aux femmes sous forme de micro-crédits. Ces femmes appartiennent à 19 ONGs, soit une moyenne de 898 $US par organisation. Ces micro-crédits ont permis de mener des Activités Génératrices de Revenus (AGR) susceptibles d’améliorer les conditions de vie des femmes. On peut citer : l’encadrement des femmes productrices de chikwangues, des femmes concasseuses de pierres, des femmes productrices de poissons salés, des femmes productrices de savon, des femmes maraîchères, de femmes productrices de yaourt, de femmes couturières, etc. Le « Rapport du suivi des ONGs partenaires » indique que les bénéfices tirés de ces activités ont effectivement permis de payer les frais scolaires, les soins médicaux et la restauration des enfants, de constituer une épargne, de renforcer la capacité des ONGs s’occupant de ces productions, d’assurer l’autosuffisance alimentaire, bref de lutter contre le pauvreté. On regrette néanmoins la modicité des sommes allouées aux bénéficiaires. S’agissant des cliniques juridiques, 5 cliniques ont bénéficié d’un montant de 36 510 $US, soit une moyenne de 7 302 $US par clinique pour i) assister en justice les femmes victimes des violences en général et sexuelles en particulier, ii) assurer un encadrement psychologique à ces femmes, iii) sensibiliser la population sur les droits de la femme, iv) protéger les enfants et les femmes victimes de ces violences ; et v) documenter les cas de violences sexuelles.

Le Produit 4 porte sur la sensibilisation des cadres, décideurs politiques, leaders d’opinion, religieux et communautaires sur la problématique du PNPFC. Le projet a réussi à sensibiliser

V.2 LA PERENNISATION ET L’AMELIORATION DE LA QUALITE DES SERVICES

V.2.1 Les études et recherches réalisées dans le cadre du Programme P2

Un des produits escomptés du Programme P2, qui devait être pris en charge par plusieurs composantes-projets était d’arriver à une meilleure connaissance des caractéristiques démographiques et de la situation de la santé de la reproduction des populations congolaises. Pour ce faire, des données devaient être collectées par des enquêtes spécifiques et analysées. Le tableau qui suit indique que plusieurs enquêtes ont effectivement été réalisées durant le Programme P2. On en compte au total une dizaine. Ces enquêtes ont été conduites par plusieurs structures d’exécution pour le compte de la DPRH, du PNSR ou du projet SRAJ. 36

Elles ont permis de disponibiliser des données et des rapports très fouillés. Ces derniers ont été publiés et les résultats ont été restitués. Cependant, alors qu’un nombre important d’exemplaires des rapports auraient été publiés, ces derniers sont difficilement visibles auprès des institutions et des personnes qui sont intéressées aux questions de population en général et de santé de la reproduction en particulier. Il se pose à ce niveau un sérieux problème de diffusion des rapports. Partant de ce qui précède, les résultats des enquêtes qui ont été menées ne semblent pas être pris en compte dans l’élaboration et l’évaluation des politiques et programmes de population. Par ailleurs, on observe que ces enquêtes n’ont pas permis de constituer une banque de données que l’on devrait mettre à la disposition de tous, partenaires de l’UNFPA ou toute personne ou institution intéressée aux problèmes de population et de santé de la reproduction en vue, par exemple, d’approfondir les analyses. Cette situation va conduire à une multiplication des enquêtes dans le futur, sous prétexte de l’absence de données.

Tableau 4 : Liste des études et enquêtes réalisées dans le Programme P2

Composante- Intitulé Année Structures Degré de réalisation projet de d’exécution référence DPRH Effasarmat (Kikwit, , Kinshasa) DSPD 500 exemplaires du rapport de l’enquête imprimés et publiés L’enquête sur les connaissances, attitudes et 2005 DSPD 600 exemplaires du pratiques des Policiers et Militaires face aux rapport de l’enquête IST et au VIH/SIDA imprimés et publiés Enquête de Boma et de Mwene Ditu sur le ? Données codifiées et développement durable, la participation de la saisies, analyse des femme à la prise des décisions et les données et pesanteurs socioculturelles de la SR rédaction du rapport en cours PNSA Enquête d’évaluation DSPD Rapport publié Enquête qualitative ESP Rapport publié PNSR Collecte de données actualisées sur les ? principaux problèmes de SR Enquête d’Analyse Situationnelle de la Santé 2004 DSPD Rapport publié de la Reproduction en RDC Audits sur les décès maternels et les 2004 ? avortements Enquête sur l’ampleur et la prévention des 2004 ? fistules vésico-vaginales (recherche-action) Enquête préliminaire sur le niveau 2004 ? d’acceptation et d’organisation du système communautaire de solidarité pour la prise en charge des soins gynéco-obstétricaux et néonatals dans 2 provinces, Kinshasa et Bas- Congo SRAJ Enquête CAP sur les IST/VIH-SIDA auprès 2004 DSPD Rapport publié et des étudiants de l’Unikin restitué Enquête CAP sur les IST/VIH-SIDA auprès 2008 DSPD Rapport publié et des étudiants de l’Unikin et de l’ISTM restitué

V.2.2 Les formations des prestataires et gestionnaires

La formation a été une des activités les plus importantes, et peut-être l’activité la mieux réussie, du Programme P2. Elle a touché plusieurs domaines et personnes. C’est là un point positif du P2 car les formations sont nécessaires pour la pérennisation et pour l’amélioration 37 de la qualité du programme. En effet, le P2, comme d’autres interventions d’autres partenaires, s’est situé dans une durée de 5 ans. Et il serait regrettable que les activités réalisées dans ce programme s’estompent totalement à la fin du programme et ne puissent s’inscrire dans la durée. Or, en procédant à des formations, les personnes formées améliorent leurs connaissances et compétences qu’elles mettent, durant toute leur vie professionnelle, au service des activités diverses dans lesquelles elles sont impliquées.

Par ailleurs, les formations devaient aussi permettre de s’approprier la mission, les concepts, les règles et les procédures du Fonds des Nations Unies pour la Population. Cela est plus que nécessaire d’abord parce que ces règles et procédures, pour ne citer que cela, changent constamment, ensuite parce que l’UNFPA n’est qu’à son 2ème programme et qu’un bon nombre de ses partenaires n’en sont qu’à leur deuxième ou même première expérience de partenariat avec cette agence du Système des Nations Unies. Les formations devaient enfin permettre aux cadres et agents de la Fonction publique une mise à niveau nécessaire pour la gestion du programme.

Mais pour que les formations soient « rentables », il faut deux préalables relatifs aux critères de choix des personnes à former, à la motivation de ces personnes à être formées et pendant la formation, et à la mise en application des connaissances acquises pendant la formation. A propos de ce dernier préalable, on note deux faits. C’est d’abord la mobilité des personnes formées et, en conséquence, la perte des acquis de la formation. C’est ensuite le fait que les formations ont surtout concerné les autorités plutôt que les collaborateurs : les Généraux ont été formés et non les subalternes ; les Médecins Inspecteurs ont été formés et non pas les Médecins chef de zone, etc.

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V.2.3 La réhabilitation des infrastructures

Le Programme P2 a prévu la réhabilitation de 75 structures sanitaires ; mais une vingtaine seulement ont été réhabilitées. :

Les réhabilitations qui ont été effectuées ont considérablement amélioré l’accès aux services et leur qualité. A l’Hôpital Général Militaire de la Rwashi à Lubumbashi, la réhabilitation de la maternité par l’UNFPA a permis d’accueillir non seulement les militaires, mais aussi la population civile. Le nombre d’accouchements y est passé de 40 par mois avant la réhabilitation à 120 après celle-ci. L’hôpital étant situé dans un milieu pauvre, il accueille plusieurs indigents qui bénéficient des soins gratuits grâce à l’appui de l’UNFPA. Le coût pour une échographie est passé de 6000 FC avant la réhabilitation à 3000 FC après.

Les responsables des composantes-projets et les partenaires rencontrés regrettent qu’il y ait eu si peu (près de 30 %) de structures sanitaires réhabilitées par rapport à ce qui était prévu. L’UNFPA explique cette situation du fait que le ceiling pour la réhabilitation a été atteint très rapidement, dès 2004, pour toute la durée du programme. Des accords de partenariat ont été signés avec d’autres partenaires, notamment avec le Fonds Social de la République (FSR) et la MONUC pour poursuivre les travaux de réhabilitation. Mais ces derniers ont parfois laissé pour compte les infrastructures pour la SR. Le projet conjoint de lutte contre le SGBV a aussi pris en charge certaines réhabilitations.

Par ailleurs, il est signalé que l’enveloppe consacrée aux travaux de réhabilitation paraît minime : 30 000 $US par structure réhabilitée. Il en résulte que les travaux réalisés se sont rapidement dégradés, avant même la fin du Programme P2. Les images ci-après illustrent l’état actuel (en 2008) des structures qui ont été réhabilitées en 2004, soit il y a à peine 4 ans.

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(photos ici)

V.2.4 Les activités génératrices des revenus (AGR) et le fonds de pérennisation

Certains projets ont développé des AGR qui rapportent de l’argent. On peut citer les Cyber- cafés dans les Centres des Jeunes, les Fonds de pérennisation dans les formations sanitaires, les activités de production réalisées dans le cadre du projet PNPFC. Ainsi, par exemple, l’Internet rapporte au PNSA des recettes de 900 dollars US par mois. Au projet SRAJ, la bibliothèque a généré des recettes de 504 USD en 2006, utilisées pour les fournitures nécessaires pour son bon fonctionnement. Quant au Cyber Café, il a rapporté en 2006 un montant de 4 965 USD, dont 3 332 USD pour l’Internet et 1 633 USD pour la bureautique. Dans l’ensemble, le projet SRAJ a pu générer des fonds propres de 14 736 $US affectés à l’autofinancement. Les dépenses effectuées sur ces fonds portent sur la motivation (6,9 %), le fonctionnement (48,5 %) et la pérennisation ou les investissements (44,6 %).

On relève aussi que les recettes générées par la vente des produits SR à des coûts réduits a permis de constituer un fonds de pérennisation. Ce fonds est utilisé par les structures sanitaires pour contribuer aux travaux de réhabilitation, d’équipement et même de construction. Au Bas-Congo, le Centre de santé de Kiveve à Boma s’est doté d’un bâtiment de 30mx10m grâce à ce fonds de pérennisation ; la Maternité Provinciale de Référence de Kinkanda à Matadi a remplacé la chaux par la peinture à huile aux mûrs et la Matenité de Kiamvu à Matadi a repeint les mûrs grâce à ce fonds. Au Katanga, le fonds de pérennisation a permis d’ouvrir une pharmacie au sein de l’Hôpital Militaire de la Rwashi, et d’équiper le Centre de santé de Kampemba. C’est aussi le cas de l’HGR de Kansele à Mbuji Mayi qui s’est équipé grâce au fonds de pérennisation. Mais tout n’a pas été rose. Dans la Zone de santé de Kisantu au Bas-Congo, certaines structures appuyées par le UNFPA ont revendu les 40 produits SR à d’autres structures de santé ; et les recettes réalisées n’ont pas été utilisées pour constituer le fonds de pérennisation.

V.2.5 L’implication des autorités politiques et de la population (Résultat attendu n° de l’évaluation)

L’implication des autorités politiques au Programme P2 est évaluée ici à travers quatre indicateurs objectivement vérifiables (IOV) : 1) la mise à disposition des locaux ; 2) la mise à disposition d’un personnel national de contrepartie ; 3) la promulgation des textes juridiques ; et 4) la participation directe à certaines activités. En ce qui concerne la mise à disposition des locaux, on note d’abord que dans toutes les provinces des locaux ont été mis à la disposition du Programme P2 pour abriter les Antennes de l’UNFPA. Celles-ci ont fonctionné dans un premier temps dans des locaux exigus et loin d’être spacieux. A Mbandaka, par exemple, l’Antenne UNFPA a été hébergé, dans un premier temps, dans les locaux de l’OMS. Au Bas- Congo, elle a fonctionné dans le bâtiment du Ministère du Plan. Aujourd’hui, ces Antennes fonctionnent dans leurs « propres » bâtiments, c’est-à-dire des bâtiments qui leur ont été cédés et qui ont été réhabilités pour devenir très fonctionnels. Ces bâtiments, qui sont actuellement parmi les plus beaux des antennes des agences du Système des Nations Unies et même de certaines, font la fierté et une bonne visibilité de l’UNFPA.

Par ailleurs, les autorités politico-administratives ont mis à la disposition du Programme des locaux pour abriter certains projets. Au Bas-Congo, au Katanga, à Bandundu, à Kinshasa, elles ont mis à la disposition du Projet PNSA un bâtiment pour abriter les services du Centre des Jeunes. A Kinshasa, le PNPFC a acquis un bâtiment à Masina pour abriter le….. ; tandis que le PNSA a bénéficié de tout un bâtiment à Lingwala pour l’ensemble de ses services. A l’Université de Kinshasa, après avoir fonctionné dans la cave du Home 30, le projet a acquis et réhabilité un espace fort bien placé (au Complexe sportif) pour abriter le Centre de Jeunes Sidiki Coulibaly. Ce qui a contribué à augmenter la fréquentation du Centre et l’amélioration de la qualité des services.

En ce qui concerne la mise à disposition des projets d’un personnel national, on constate que cela n’a pas posé de gros problèmes. Il est déploré cependant une discrimination entre le personnel national et le personnel recruté dans le cadre du projet. La discrimination provient du fait que le personnel national ne bénéficie pas d’une rémunération conséquente et qu’il lui est demandé de travailler « bénévolement » pour le projet, ou d’être pris en charge par le Gouvernement. Ce problème a été abondamment évoqué par les responsables des CP comme ayant été un goulot d’étranglement au bon fonctionnement des activités. Dans certains cas, les CP ont vu affectés un nombre très élevé d’agents, parce que les autorités croyaient que ces derniers allaient recevoir une rémunération conséquente de la part de l’UNFPA.

Quant à la promulgation des textes juridiques, il s’est agi dans plusieurs cas d’un préalable à la mise en route des projets. Le projet SRAJ, par exemple, exigeait du Recteur de l’université une décision rectorale instituant l’intégration de l’enseignement des modules de SR et de SS dans les programmes de cours des facultés de Psychologie et Sciences de l’Education, de Médecine, et de Sciences sociales, administratives et Politiques. Cela a été fait sans problème. A la DPRH, les autorités politico-administratives ont fini par valider le document de Politique Nationale de Population (PNP) qui devrait constituer la base de toute intervention dans le domaine de la population et du développement en RDCongo. Au PNSR, le plan de sécurisation des …. A été promulgué et imposé, pour ainsi dire, à toutes les structures travaillant sur ces questions. 41

Pour ce qui est de l’implication directe dans la réalisation des activités, notons d’abord qu’au niveau national (du Gouvernement central), un important travail a été réalisé par le GTI pour la coordination des activités des différentes CP. Comme nous le verrons plus loin, ce travail est jugé globalement satisfaisant et surtout très utile par et pour les responsables des CP. Il aura permis de rectifier les tirs là où il le fallait, et surtout de faire prendre conscience aux responsables des CP qu’il s’agit tout compte fait d’un programme du Gouvernement congolais, appuyé par le UNFPA. On note aussi que les responsables politico-administratifs ont participé à des cérémonies de lancement, de commémoration, etc. Ils ont livré des messages à la population lors des JMP, JMF, etc.

Certains responsables des CP jugent cependant l’implication des autorités politico- administratives faible voire quelque peu compromettante. Quelques pressions seraient exercées par certaines de ces autorités par rapport aux biens et aux fonds des projets. Parfois, leur implication devrait passer par une certaine « motivation » que les responsables des CP ont eu difficile à leur assurer.

En ce qui concerne l’implication de la population, on note qu’elle a été plus que satisfaisante dans la mesure où 1) elle a accueilli favorablement les activités qui ont été déployées et y a répondu massivement ; 2) elle a protégé les infrastructures des projets, comme c’est le cas, par exemple, des Jeunes qui ont pris l’engagement de protéger leurs Centres contre tout acte de vandalisme ; 3) elle a exprimé des attentes vis-à-vis de l’UNFPA comme nous le verrons par rapport aux bénéficiaires du Programme P2 ; attentes insoupçonnées et dont certains vont même au-delà du mandat de l’UNFPA.

V. 3 LES PERFORMANCES DU PROGRAMME P2 DANS LES PROVINCES

En résumé, l’exécution du Programme P2 dans les provinces a porté sur les produits et les activités suivants :

Appui à la mise en œuvre du PNSR : Accessibilité accrue et offre effective des services de SR de qualité Renforcer les capacités techniques et de gestion des prestataires de santé Apporter des équipements appropriés Réhabiliter des structures appuyées Approvisionner en commodités SR aux structures appuyées Former et recycler les prestataires, les formateurs, les cadres, etc. Disponibilité accrue des données et informations pour l’amélioration de la qualité des services de SR offert, le suivi des indicateurs et l’évaluation du programme : formation en collecte et traitement des données, réalisation d’enquêtes, études et recherches, constitution des banques de données, réalisation des audits maternels, mise en place des sites de surveillance Activités ADBC Mise en œuvre du Programme National de la Santé des Adolescents (PNSA) appuyée Réhabilitation et équipement des Centres de Jeunes Formation des pairs éducateurs Activités IEC/CCC/SRAJ en faveur des jeunes Mobilisation des ressources Statut de la femme promu Former des cadres et prestataires Sensibilisation et plaidoyer Suivi des activités des femmes ayant bénéficié des micro-subventions Fonctionnement de la DPRH appuyé Coordination des différents programmes Prise en compte des axes de l’UNFPA dans le DSCRP 42

Collecte des données sur les questions de population Programme de prévention et de réponse aux violences sexuelles mis en œuvre Réhabilitation des maternités des structures de prise en charge médico-sanitaire des VVS Réinsertion des VVS par les AGR Approvisionnement en commodités et équipements Formation en PEC Clinique et accompagnement psychosocial Formation en technique d’interview et recherche active des VVS Suivi des activités des projets VVS Sensibilisation des acteurs sur l’Initiative conjointe Coordination de l’Initiative conjointe Production des supports et diffusion des messages sur PF, SGBV, IST, VIH/SIDA Population, genre, SGBV, santé et droits en matière de reproduction intégrés dans les priorités nationales et dans les programmes d’assistance du Système des Nations Unies Participer activement à toutes les phases de finalisation du DSCRP provincial pour l’intégration des questions de population Appuyer le renforcement des capacités des leaders d’opinion, chefs religieux et traditionnels Organiser des ateliers provinciaux de relecture du draft provincial du DSCRP Appuyer la vulgarisation de la feuille de route pour la réduction de la mortalité maternelle et le plan SPSR Organiser un état de lieux sur les violences sexuelles Appuyer la mise en place d’une base de données sur les indicateurs du programme et les violences sexuelles Appuyer la formation en gestion des données sur les SGBV Appuyer la mise en œuvre et le suivi du plan provincial de plaidoyer sur les violences sexuelles Contribuer à la formation des FARDC et de la PNC sur les SGBV Appuyer la coordination et la mise en œuvre des plans d’action des FSRDC et de la PNC contre les SGBV, IST et VIH/SIDA Contribuer à l’organisation d’un concours artistique sur les violences sexuelles Assurer la promotion des droits en matière de la SR auprès des populations déplacées et rapatriées Organiser des réunions de concertation avec les partenaires de la SR et de la lutte contre les IST/SIDA Appuyer la programmation des condoms dans la province Etendre les activités de la synergie provinciale de lutte contre les violences sexuelles Contribuer à la prise en compte des leçons apprises des SGVB dans la formulation et la mise en œuvre des projets conjoints Contribuer au renforcement et à l’opérationnalisation des réseaux Contribuer à la mise en place d’un réseau des Jeunes pour la lutte contre les IST et le VIH/Sida Assurer un appui technique et matériel au réseau « Islam, Population et Développement » Les systèmes de collecte des données pour le développement sont renforcés Appuyer la collecte des données au niveau de la province Systématiser la mise en commun des documents sur les expériences et les leçons apprises dans le cadre du programme Contribuer à l’élaboration d’un canevas de rédaction des expériences réussies et des leçons apprises Contribuer à la mise en commun de différents documents élaborés Contribuer à la diffusion des documents élaborés Appuyer la réalisation d’un film documentaire sur les violences sexuelles Les questions de population, SR et genre telles que abordées dans le MYFF (2004-2007) sont prises en compte dans la finalisation du CCA et de l’UNDAF Participer aux ateliers d’élaboration et de finalisation du CCA/UNDAF La culture de la reforme des Nations Unies est renforcée au sein du bureau-pays Organiser des sessions de restitution du personnel de l’antenne sur l’analyse des politiques et des stratégies nationales 43

Participation active au développement des programmes d’appui à la reconstruction et aux réponses humanitaires du SNU Renforcer le système permanent de collecte des données sur les violences sexuelles Former les membres de la synergie provinciale de la partie nord de la province de l’Equateur sur les nouveaux outils de collecte des données SGBV Assurer la disponibilité des outils de collecte des données auprès de la synergie provinciale Disséminer les orientations stratégiques de l’UNFPA dans la lutte contre le SGBV et VIH/SIDA à l’occasion de la journée de lutte contre toute forme de discrimination à l’égard de la femme et de la jeune fille (16 jours d’activisme) Appuyer l’organisation des réunions de coordination de la synergie de lutte contre les violences sexuelles Organiser des réunions du groupe thématique de lutte contre les violences sexuelles Participer et organiser des missions conjointes avec les agences du SNU Participer aux réunions inter agences Assurer la sensibilisation et le plaidoyer sur les questions de population en direction des autorités de la province lors des journées internationales Capacité de rendre compte et les performances du bureau sont améliorées Restituer les résultats de la revue à mi-parcours et de l’évaluation du programme des projets Contribuer à l’élaboration du CPO/CPD et AWP conformément à l’UNDAF Contribuer à l’élaboration du programme intérimaire Assurer le suive des recommandations de l’audit Assurer le suivi mensuel des dépenses Etablir dans les délais le rapport financier et le point des justificatifs Formuler un plan de mobilisation des ressources Assurer la mobilisation des fonds additionnels pour la mise en œuvre du programme Actualiser la liste des partenaires potentiels/donateurs Assurer la documentation des expériences réussies avec les partenaires Elaborer des projets de mobilisation des fonds Assurer le suivi de la mise en œuvre des projets de mobilisation des ressources Capacités institutionnelles et techniques des institutions, ONG et réseaux nationaux renforcées pour mieux positionner la réduction de la mortalité maternelle, la protection et la promotion de femmes et des jeunes et la collecte des données dans les priorités nationales

Capacités renforcées du bureau et des partenaires pour une réponse rapide et efficace aux urgences en matière de SR, VIH/SIDA, SGBV, IDPs et appui à la dynamique communautaire

Plaidoyer en faveur des questions de population

On note que des ajustements des cadres logiques ont été effectués pour tenir compte des réalités des provinces. Ce qui est normal. Mais les directions provinciales se plaignent du fait que certaines activités spécifiques aux provinces ne sont pas prises en compte dans les plans et les rapports de travail des projets élaborés par les directions nationales. Ceci s’expliquerait aussi par l’absence des rapports transmis par les directions provinciales aux directions nationales.

On note par ailleurs que le Programme P2 a eu à s’ajuster continuellement, tout au long des cinq années, pour tenir compte des nouvelles préoccupations dans le domaine de la SR et de Population et développement. Ainsi, par exemple, les problèmes liés à la SGBV, qui n’étaient pas prévus au démarrage du programme en 2002, ont fini par avoir une place considérable à partir de 2004. Elles ont du reste permis de mobiliser de fonds additionnels importants qui ont accru la pertinence et les performances du Programme P2. Autre exemple : celui du Bas- Congo où les activités de 2005 se sont focalisées sur 1) l’augmentation des ressources financières du programme ; 2) la prise en compte de l’agenda CIPD dans les priorités provinciales ; 3) la consolidation du partenariat avec les médias, leaders d’opinions et traditionnels ; 4) le renforcement des capacités de l’Antenne UNFPA Bas-Congo. 44

D’après les Chefs d’antennes rencontrés, la plupart de ces produits ont été atteints et les activités réalisées. On peut relever ici la multiplicité et la diversité des activités ; ce qui a nécessité de la part des CA de grandes performances pour la coordination et le suivi de ces activités. A ce sujet, les problèmes suivants ont été identifiés. Le premier concerne l’exécution nationale et se rapporte aux capacités et à la disponibilité des structures et cadres nationaux chargés justement de l’exécution de ces tâches. Ainsi, le Programme P2 a déployé d’importants moyens pour la formation ou le recyclage des cadres et agents impliqués dans la réalisation des activités. Ces formations ont même été un préalable pour réaliser ce qui, au démarrage du programme, était considéré comme un pari. On déplore néanmoins, à ce sujet, des déperditions de certains cadres formés, annihilant ainsi l’effet de cette activité. Le Programme P2 devait aussi procéder à la réhabilitation tant soit peu des infrastructures, et à les doter en équipements et en commodités.

Le deuxième problème concerne ce qu’on peut appeler une désarticulation entre les directions nationales, y compris le Bureau de l’UNFPA et les directions provinciales, y compris les Antennes. En effet, certaines activités exécutées en province sont financées directement par les directions nationales, c’est-à-dire sans passer par les Chefs d’antenne. Ce qui rend difficile leur suivi et même leur prise en compte dans les rapports des provinces. Dans certains cas, on observe aussi que certaines activités sont financées par le Bureau de l’UNFPA à Kinshasa et exécutées directement par les Antennes. Ceci frustre les responsables provinciaux qui devaient se charger de l’exécution de ces activités prévues dans leurs plans de travail. Cette frustration est d’autant plus grande que les dépenses engagées sont reportées sur les budgets de leurs composantes-projets. Ces deux problèmes avaient été évoqués lors de la Revue annuelle 2005, et des recommandations avaient alors été formulées. Apparemment, le problème a persisté jusqu’à la fin du programme parce qu’il a évoqué par les responsables des composantes-projets et les chefs d’antenne dans les provinces lors de la collecte des données sur le terrain dans le cadre de cette évaluation.

Le troisième problème concerne le fait que le Programme P2 s’est limitée, même en provinces, aux chefs-lieux et quelques grandes villes. Aucune activité n’a été menée dans les milieux ruraux en tant que tel, alors que c’est là que les problèmes se posent avec le plus d’acuité. Ceci résulte, il est vrai, d’un choix. Mais nous pensons que l’UNFPA devrait progressivement s’intéresser aux milieux ruraux, peut-être par des actions concertées avec le projet SANRU (Santé familiale en milieu rural) qui fonctionne à l’Eglise du Christ au Congo grâce au financement de l’USAID.

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VI. EFFICACITE ET IMPACT DES MODALITES D’EXECUTION DU PROGRAMME P2 (RESULTAT ATTENDU N° 2)

L’exécution du Programme P2 a connu quatre modalités d’exécution. En 2002, l’exécution a été directe, c’est-à-dire que les activités ont été réalisées par l’UNFPA, exception faite de celles confiées aux 3 ONGs (SCEV, Bomoto et ABEF). L’UNFPA justifie cette stratégie du fait de la situation d’urgence qui caractérisait encore les programmes de coopération en RDC. Cette exécution directe aura été une bonne chose pour l’implantation de l’UNFPA en RDC car il a rendu nécessaire le renforcement de son Bureau à Kinshasa et l’ouverture progressive des Antennes provinciales. Le résultat est spectaculaire : l’UNFPA dispose actuellement d’un Bureau à Kinshasa qui utilise ….. internationaux, … nationaux, et… cadres et agents administratifs et techniques. De plus, il est présent dans toutes les 11 onze provinces du pays. Au moment du P2, l’UNFPA comptait 6 NPPS dont 3 pour le sous-programme SR, 2 pour le PD/Genre/Renforcement des capacités d’action des femmes/Adolescents/Jeunes. Au niveau provincial, 7 experts nationaux ont été recrutés comme Chefs d’Antenne et affectés au Bas- Congo, au Bandundu, au Katanga, au Kasaï Occidental, au Kasaï Oriental, à l’Equateur et à Kinshasa.

En 2003, l’exécution directe s’est poursuivie mais a été basée cette fois-ci sur les Antennes, qui travaillent en étroite collaboration avec les Médecins Inspecteurs Provinciaux (MIP) et les Chefs des divisions provinciales du Plan. Ainsi, les CA élaborent, en concertation avec les MIP et les CDDP, des plans de travail annuels qu’ils soumettent à l’approbation du Bureau de l’UNFPA. Ce dernier procède ensuite au financement des activités qui sont exécutées par les Antennes pour certaines et les partenaires en provinces pour d’autres. Dix composantes- projets ont été ainsi exécutées : PNSR, Kinshasa, Bandundu, Bas-Congo, Katanga, Kasaï Oriental, Kasaï Occidental, 3ONGs et Appui. Chacune des 7 provinces était donc une composante-projet.

A partir de mars 2004, le Programme P2 a connu une exécution nationale, laquelle confère au Gouvernement la responsabilité de la coordination et de la mise en œuvre du programme. Ceci a nécessité un remodelage du programme par la fusion des 7 projets SR au sein du PNSR et l’exécution par le Gouvernement de 4 autres composantes-projets : DPRH (Ministère du Plan), SRAJ (Université de Kinshasa), PNSA (Ministère de la Santé et Ministère de la Jeunesse), PNPFC (Ministère de la Condition féminine et famille. Ainsi, l’exécution du sous- programme SR est assurée par les structures du Ministère de la Santé (PNSR, PNSA), du Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (SRAJ) et des ONGS (SCEV, Bomoto, ABEF). Il s’agit, à l’exception du SRAJ, aussi bien des structures centrales (à Kinshasa) que de leurs antennes provinciales. La coordination du sous-programme SR est assurée par le Ministère de la Santé à travers la Direction du PNSR (DPNSR). Quant à l’exécution du sous-programme PD, elle est coordonnée par la DPRH du Ministère du Plan et exécutée par la DPRH et l’INS de ce ministère, et par le Service National Femme et Développement du Ministère de la Condition Féminine et Famille.

Le programme P2 s’est donc articulé autour de deux grands sous-programmes : 1) le sous- programme Santé de la reproduction et 2) le sous-programme Population et Développement. Le sous-programme Santé de la reproduction a pris en charge 4 composantes-projets : 1) le Programme national de la santé de la reproduction (PNSR), 2) le Programme national de la santé des adolescents et des jeunes (PNSA), 3) le Projet Promotion de la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes et prévention du VIH/Sida et des IST à l’Université de Kinshasa, 4) l’Appui à 3 ONGS (SCEV, Bomoto et ABEF-ND). Quant au sous- 46 programme Population et Développement, il a pris en charge 2 composantes-projets : 1) la Direction de la Population et des Ressources Humaines (DPRH) et 2) le Projet Appui à la mise en œuvre du Programme National pour la Promotion de la Femme au Congo (PNPFC). Deux « sous-programmes » transversaux devaient appuyer le programme : 1) la prise en compte de la dimension genre ; et 2) les activités de Plaidoyer prises en compte par le Réseau des Communicateurs en Population (RCP).

Programme P2

SR P&D

PNS R PNSA SRAJ 3 ONGs DPRH PNPFC

Cette approche thématique, pour ainsi dire, soulève un problème. En effet, on observe que certaines activités sont dupliquées et donc réalisées par plusieurs composantes-projets. C’est notamment le cas de la collecte des données et des études. Ces activités se retrouvent dans presque toutes les composantes-projets, alors que celles-ci n’ont pas toutes la technicité voulue pour les réaliser. C’est ainsi qu’il a été nécessaire de faire appel à des structures spécialisées pour exécuter ces activités en sous-traitance. Mais ceci n’a pas manqué d’inconvénients, notamment dans la justification des fonds accordés aux sous-traitants, dans le déblocage de ces fonds, dans la durée d’exécution des travaux, et surtout dans la responsabilisation des résultats obtenus. Il y a donc lieu de se demander si une approche par spécialités n’aurait pas permis d’avoir de meilleurs résultats. Dans ce cas, on aurait regroupé les différentes composantes-projets de la manière suivante :

Tableau 5 : Structure idéale du Programme P2

Composantes-projets Structure de mise en œuvre Activités à réaliser Analyse, suivi et évaluation DSPD Collecte et à l’analyse des données et publication des rapports, constitution et gestion des banques de données, prise en compte des résultats dans un site web, suivi- évaluation Santé de la reproduction en général PNSR Offre des services SR, formation des cadres prestataires, supervision des activités et gestion des structures sanitaires publiques Santé de la reproduction en milieux SCEV Offre des services SR, formation scolaires des cadres prestataires, supervision des activités et gestion des ONGs Santé de la reproduction en milieux PNSA et Centres de Jeunes Offre des services SR, formation des jeunes et adolescents des cadres prestataires, sensibilisation dans les milieux des jeunes et adolescents Santé de la reproduction en milieux SRAJ et Centres de Jeunes Offre des services SR, formation universitaires des cadres prestataires, sensibilisation dans les milieux 47

universitaires Population, genre et PNPFC Habilitation de la femme, développement questions de genre, violences sexuelles, sensibilisation Population et développement en DPRH Prise en compte des questions de général population dans les plans de développement, y compris la production et l’utilisation des données nationales ; plaidoyer auprès des décideurs politiques et autres leaders d’opinion

L’exécution du Programme P2 a été confiée soit à des programmes soit à des projets. Ainsi, le PNSR a pris en charge l’exécution du programme national de la SR tout en s’occupant des activités propres à son institution. Par rapport au programme national, le PNSR devait réaliser certaines activités en amont dont il devait par la suite répercuter les résultats aux projets s’occupant du volet SR dans les provinces ou à Kinshasa. C’est le cas, notamment, de la formation des formateurs, la conception, la production et la diffusion des supports d’information, etc. Ceci aura contribué à une certaine négligence de certaines activités, notamment celles liés à la coordination, l’accent étant surtout mis sur les activités pour lesquelles des fonds étaient mobilisés et devaient être utilisés et justifiés. Il en est de même à la DPRH, où l’on n’a quasiment pas procédé à la coordination des activités du PNPFC, qui fait pourtant partie du sous-progremme P2. Au contraire, la DPRH s’est concentrée sur la réalisation de ses propres activités, directement ou en sous-traitance.

Par ailleurs, on constate que plusieurs structures ont eu à exécuter les activités du Programme P2. Ce que montre le tableau ci-après.

Tableau 6 : Partenaires ayant eu à exécuter les activités du Programme P2

Structures ayant exécuté les activités Composantes-projets du Programme P2 PNSR DPRH PNPFC PNSA SCEV SRAJ ABEF Bomo- to Les 3 ONGS (SCEV, Bomoto, Abef- X X X X X X ND) ONGS sélectionnés X X X X Ministère de la Jeunesse et Sports X Ministère des Affaires sociales X X Divisions provinciales X X DSPD Unikin X X X ESP Unikin X PNSA X X X CENADIF X Services juridiques X Département Etudes et Planification X Cliniques juridiques X Femmes chrétiennes pour la X démocratie et le développement REFAMP X Centre Bomoto Equateur, Bandundu X PNLS X PNMLS X ASEF X SRAJ X Bureaux des Zones de santé X Bureaux d’Inspection provinciale de X 48 santé Ministère de l’EPSP X IPD Douala X Lomé X Associations culturelles des étudiants X APUKIN X Bureaux facultaires X AMO-Congo X Institut National des Arts X Institut National de la Statistique X

Ce tableau renseigne donc que plusieurs structures ont été impliquées dans l’exécution du Programme P2 et doivent être considérées comme des parties prenantes de ce dernier. Ce qui est une bonne chose en termes d’appropriation nationale du programme, de renforcement des capacités d’exécution, mais aussi d’efficacité des modalités d’exécution. En effet, en exécutant l’une ou l’autre activité du programme, ces différentes structures ont dû s’approprier la problématique et les objectifs du programme, avoir une meilleure connaissance de l’UNFPA et de son implication en RDC, et certainement avoir une meilleure compréhension des problèmes de population et développement. On peut les considérer comme étant un échantillon des structures nationales impliquées et/ou intéressées aux questions de la Santé de la reproduction en particulier et de population et développement en général, avec lesquelles on doit pouvoir compter dans l’exécution des programmes futurs. Ce d’autant plus que l’exécution de ces activités leur aura permis en même temps de renforcer ou de constituer des capacités nationales sur l’exécution des programmes et projets de population et développement.

Par ailleurs, cet aréopage de parties prenantes est une garantie pour le succès de tout programme de l’UNFPA voire relatif à la population et au développement en RDC, tant il est vrai que les structures officiellement et directement chargées de l’exécution sont peu nombreuses et ne réunissent pas nécessairement toutes les conditions pour exécuter les activités, notamment en ce qui concerne les ressources humaines, les infrastructures, etc.

Enfin, on constate dans ce tableau qu’il existe bel et bien une complémentarité entre les différentes structures impliquées dans l’exécution du Programme P2. Ainsi, par exemple, tout en exécutant certaines activités du Centre Bomoto, le SRAJ a, à son tour, référé à ce centre certains cas dépistés pour la prise en charge du VIH/Sida. C’est aussi le cas des 3 ONGs (Scev, Bomoto et Abef-ND) qui réalisent certaines de leurs activités en complémentarité. Relevons enfin le fait qu’une certaine spécialisation semble se dessiner par rapport à cette complémentarité. Le Département des sciences de la population et du développement (DSPD) de l’Unikin, et dans une moindre mesure l’Ecole de Santé Publique de l’Unikin toujours, sont surtout impliqués dans tout ce qui touche aux études, recherches et constitution et gestion des banques de données.

Mais le fait de confier l’exécution de certaines activités à tant de structures pose d’autres problèmes notamment en ce qui concerne le budget, le suivi et l’efficacité. Les structures chargées de l’exécution se plaignent de ne pas avoir suffisamment de fonds pour les activités qu’elles doivent exécuter. Elles se plaignent aussi du fait que le décaissement des fonds bute à la longueur de la procédure. Elles se plaignent de ne pas avoir été impliquées à la budgétisation des activités qu’elles doivent exécuter, et ceci pose le problème d’une sous- estimation et par conséquent d’insuffisance de fonds pour exécuter efficacement les activités leur confiées. Quant au suivi, on constate que les délais d’exécution de certaines activités sont parfois très longs, et que les structures de mise en œuvre prévus dans le Programme P2 49 d’une part et celles qui réalisent effectivement les activités d’autre part se jettent la balle sur la responsabilité de ces délais.

V.II LES FACTEURS LIMITATIFS ET FAVORABLES (RESULTAT ATTENDU N° 4)

Plusieurs difficultés ont été rencontrées par les responsables des composantes-projets pour réaliser les activités. Ces difficultés relèvent aussi bien de l’UNFPA que des structures d’exécution elles-mêmes.

Par rapport à l’UNFPA, les difficultés suivantes ont été connues au début du programme, c’est-à-dire vers les années 2003-2004 : 1) le début tardif des activités; 2) la lenteur dans la réalisation de certaines activités ; 3) le déblocage tardif des fonds ; 4) le manque d’équipement ; 5) les justifications tardives de l’utilisation des fonds ; 6) l’exécution directe de certaines activités par les provinces et/ou par le Bureau ; 7) une justification pas évidente des fonds par les coordinations provinciales ; 8) non-maîtrise des procédures de l’UNFPA ; 9) l’érosion monétaire ; 10) l’insuffisance des moyens ou des matériels par rapport aux objectifs ; 11) le manque de moyens de déplacement pour faciliter l’exécution, le suivi, la supervision ; 12) le manque de motivation des responsables et agents (non prise en charge par le projet) ; 13) le manque de structure d’encadrement ; et 14) la non régularité dans le paiement des primes des vacataires.

Sur les 14 difficultés, 5 sont les plus importantes et ont le plus été évoquées par les responsables des composantes-projets qui ont été rencontrées. La première concerne le déblocage tardif des fonds. En effet, les responsables déplorent le fait qu’il avait fallu attendre plusieurs mois avant que les premiers versements des fonds n’aient pu être effectués et que les fonds aient pu être mis à la disposition des structures d’exécution. Ceci a eu pour conséquence de raccourcir la durée exacte du programme. Il en a résulté que le temps a finalement manqué pour réaliser toutes les activités prévues dans les cadres logiques des projets ou que la réalisation de certaines activités a été quelque peu bâclée, pour ainsi dire.

Le deuxième problème est l’insuffisance des moyens ou d’équipements pour réaliser certaines activités. C’est notamment le cas de la mise à disposition des structures des ordinateurs et autres équipements de bureau. Lors de la revue à mi-parcours réalisée en 2006, ce problème avait été signalé. Il avait alors était constaté que certaines structures n’avaient pas encore reçu tous les équipements informatiques nécessaires pour réaliser leurs activités, deux années après le démarrage du programme en 2004. La plupart des structures nouvellement créées par rapport au programme (PNSA, SRAJ) ont dû utiliser des ordinateurs personnels des responsables (car les institutions n’en avaient pas).

Le troisième problème est celui du manque de moyens de déplacement pour faciliter l’exécution, le suivi et la supervision. Ce problème a, d’après les responsables des structures, limiter l’efficacité de leur action. C’est le cas à Kinshasa où les problèmes de déplacement pour joindre les postes de travail et effectuer des visites de terrain se pose avec acuité.

Le quatrième problème évoqué est celui de l’exécution directe de certaines activités par les provinces et/ou par l’UNFPA. Ce problème a particulièrement concerné le PNSR et le SRAJ. Le problème, en fait, est plus celui du manque d’informations ou de synergie entre le UNFPA et ces structures. En effet, les responsables de ces structures signalent qu’ils n’étaient pas 50 toujours mis au courant de la réalisation, par l’UNFPA, de certaines activités qui relevaient de leurs plans d’action ou cadres logiques ; et surtout du fait que les fonds prévus à leur budget aient été amputés pour permettre cette réalisation sans qu’ils ne soient au courant.

Le cinquième problème le plus important évoqué est celui du manque de « motivation » des responsables et agents non pris en charge par le projet. La gestion des structures impliquées dans le programme P2 s’est avérée et, nous le verrons plus loin, s’avère toujours comme une tâche supplémentaire et écrasante qui nécessite des énergies supplémentaires. Les responsables estiment qu’une « motivation » devait et doit leur être donnée, sous forme de primes, pour compenser cet effort supplémentaire. Par ailleurs, ils estiment qu’il n’est pas normal, moralement et psychologiquement, que certains agents du projet, subalternes à eux tels que les chauffeurs, reçoivent du programme des primes qui vont parfois au-delà des salaires des responsables, alors que eux ne reçoivent rien. Ceci crée des frustrations et, plus grave, des découragements.

Plusieurs de ces difficultés ont subsisté jusqu’à la fin du programme, c’est-à-dire semblent n’avoir pas connu de solutions. C’est le cas de 1) déblocage tardif des fonds ; 2) manque de moyens de déplacement ; et 3) l’exécution de certaines activités par l’UNFPA. Le fait que ces problèmes continuent à être évoqués suggère que l’UNFPA a tout intérêt à les prendre en considération. Par ailleurs, de nouveaux problèmes sont apparus en cours d’exécution du programme et son signalés comme des facteurs limitatifs à la fin de ce dernier. Il s’agit de 1) insuffisance de moyens par rapport aux besoins ; 2) litiges financiers ; 3) rupture des stocks ; 4) système de décaissement des fonds et monnaie utilisée ; 5) non reconnaissance et faibles encouragements des ONGs ; 6) modification de certains plans de travail en pleine d’exécution ; et 7) discordance entre les actions planifiées par les Ministères et par l’UNFPA.

L’insuffisance de moyens par rapport aux besoins révèle deux choses : soit que les besoins des structures se sont précisés au fur et à mesure que le Programme P2 s’exécutait ; soit encore qu’il y a eu des besoins émergeants tout au long de ce programme, mais qui ne pouvaient être satisfaits car non pris en compte dans les budgets. Dans les deux cas, il s’agit là d’un acquis à capitaliser par rapport au Programme P3. En ce qui concerne les litiges financiers, il s’agit des fonds qui soit n’ont pas été totalement (et correctement) été justifiés par les structures, soit encore des soldes que ces dernières attendraient encore de l’UNFPA. La rupture des stocks renvoie à la discontinuité des services faute de commodités. Cette discontinuité est regrettable car elle ne permet pas de fidéliser les bénéficiaires des services, mais aussi parce qu’elle réduit l’efficacité de certains services. En effet, certaines thérapeutiques imposent des prescriptions à moyen ou long terme avant que les problèmes ne soient résolus. La rupture des stocks conduit à la résistance des pathologies et à la perte des acquis thérapeutiques.

S’agissant du système de décaissement des fonds, il s’agit d’une conséquence de l’exécution directe de certaines activités par l’UNFPA. Les responsables des projets regrettent en effet que des montants de leurs budgets soient dépensés « à la source » et qui ne leur soient demandés que de signer les justificatifs des dépenses engagées. La non reconnaissance et les faibles encouragements des ONGS ont particulièrement été évoqués par ces dernières. Celles- ci considèrent qu’elles reçoivent trop peu de moyens, en fait des miettes, par rapport au travail important qu’elles réalisent et à l’efficacité avec laquelle elles le font, et ce par rapport aux structures étatiques. Ces faibles moyens ne permettent pas de valoriser tout ce que les ONGS font et aimeraient faire. C’est le cas par exemple du SCEV qui aurait voulu étendre son action auprès d’un public plus large, qui n’est pas épargné, loin de là, des problèmes auquel il 51 s’intéresse. A Bomoto, les responsables regrettent que toute la banque de données sur les IST, notamment, ne soit pas exploitée faute de moyens.

La modification des activités et des plans de travail est aussi évoquée comme un problème important. Non seulement parce qu’il semble insinuer une certaine anarchie dans le processus d’exécution du programme, mais aussi parce qu’il devient hasardeux d’évaluer des activités exécutées dans un délai aussi court. Mais le problème le plus important qui est évoqué à la fin du Programme P2 est la discordance entre les préoccupations des ministères et celles de l’UNFPA. Certains responsables des composantes-projets parlent même d’une imposition de certaines activités par l’UNFPA. Ce problème nous étonne dans la mesure où cette discordance ne devrait pas se justifier si toutes les parties prenantes, y compris le Gouvernement ( les ministères), sont impliquées dans l’élaboration du programme. Ce qui, nous l’avons montré, a été le cas lors de l’élaboration du Programme P2. Nous faisons l’hypothèse ici que ces modifications auraient été initiées à partir du siège, dans le but d’une adaptation de la mission ou de tenir compte des problèmes émergeants.

Par rapport aux structures elles-mêmes, les difficultés suivantes ont été connues au début du Programme P2 : 1) faible motivation dûe au non paiement du Directeur du projet ; 2) Justifications tardives de l’utilisation des fonds ; 3) Changements fréquents des Directeurs des structures et donc des Responsables des composantes-projets ; 4) Démotivation des agents suite au non paiement des primes et leur déperdition ; 5) manque de moyens de déplacement ; 6) non déblocage de la contrepartie du Gouvernement congolais ; 7) manque d’outils de travail et d’équipements et mauvaises conditions de travail ; 8) insuffisance ou faible capacité du personnel ; 9) insuffisance de moyens financiers ; et 10) coupures intempestives de l’électricité.

De ces 10 difficultés, 4 sont les plus importantes. C’est d’abord le manque d’outils de travail et les mauvaises conditions de travail. Cette difficulté justifie certainement l’importance accordée aux réhabilitations des infrastructures lors du démarrage du programme, mais aussi à la remise des équipements informatiques et autres. Dans la plupart des cas, les bâtiments administratifs de l’Etat, où fonctionnent bon nombre de structures impliquées dans la réalisation du P2, sont délabrés, vétustes et non entretenus. Ils n’ont parfois pas le minimum pour recevoir des équipements, tels les ordinateurs, de qualité. De sorte que leur réhabilitation est non seulement nécessaire, mais indispensable et conditionne dès lors le succès du programme.

Le deuxième problème concerne l’insuffisance ou les faibles capacités du personnel. Ici aussi, on doit reconnaître que les cadres et agents de la Fonction publique accusent une certaine vieillesse et même un déphasage par rapport à l’évolution technologique, scientifique et managériale. Leur implication dans la gestion du programme exige dès lors leur formation et des recyclages quasi annuels. C’est certainement ce qui justifie le nombre important de formations qui ont été assurées dans le cadre du programme.

La démotivation des agents, et des responsables des structures, à cause de leur non prise en charge financière sous forme de primes a déjà évoqué plus haut. La particularité ici est que ce personnel, parfois formé dans le cadre du programme, finit par s’en aller ailleurs où il est mieux rémunéré. Ainsi, le Programme P2 perd là des acquits importants et se voit obligé de procéder continuellement à des formations d’autres agents et cadres. Quant aux changements fréquents des directeurs-responsables des structures, ils sont souvent effectués par les chefs hiérarchiques de ces derniers (ministres, etc). Le PNSR semble avoir particulièrement 52 souffert de ce problème. En effet, depuis le début du P2 en 2003, le PNSR a connu 4 Directeurs. Il en résulte que les nouveaux Directeurs qui entrent en fonction doivent prendre du temps pour s’imprégner de la philosophie et des stratégies d’exécution du P2, apprécier à sa juste valeur sa pertinence et celle des activités qui sont exécutées, apprécier aussi à sa juste valeur la contribution des agents de sa direction impliqués dans l’exécution des activités, etc. Tout ceci n’est pas évident, et provoque dans tous les cas des moments creux et même d’impasse dans l’exécution du programme.

A la fin du Programme P2, les structures ont signalé les problèmes suivants qui soit persistaient, soit sont apparus tout au long de l’exécution : 1) couplage difficile des activités avec le calendrier académique (SRAJ) ; 2) utilisation des bénévoles ou d’un personnel à temps partiel comme pairs éducateurs ou personnel de santé (infirmiers, techniciens de labo) ; 3) absence d’une banque de données ; et 4) non libération par le Gouvernement de sa contrepartie.

Dans les différentes provinces visitées, il a été relevé plusieurs contraintes qui on rendu difficile la bonne gestion du Programme P2 par les Antennes. On peut noter 1) l’insuffisance du personnel au début du Programme P2 ; 2) le manque d’équipement au début du P2 ; 3) le chevauchement dans l’exécution des activités des agences ; 4) une lenteur dans l’exécution des activités ; 5) des difficultés dans l’exécution nationale, d’où changement pour une exécution mixte ; 6) faiblesse ou absence de supervision suite au manque de fonds ; 7) mauvaise gestion par les structures des fonds de pérennisation ; 8) faible implication des autorités dans le suivi ; 9) mobilité du personnel formé, d’où perte des acquis de la formation ; 10) ignorance par les antennes de certains fonds envoyés par le Bureau UNFPA Kinshasa aux divisions provinciales directement ; 11) rapports des structures souvent incomplets, parfois peu ou pas pertinents, quelque fois un peu faussés ou forcés, envoyés tardivement ; 12) la lourdeur et la complexité des procédures financières ; et 13) le déblocage tardif des fonds.

Ainsi, l’exécution du Programme P2 a beaucoup souffert, lors de son démarrage en 2003, d’un manque de personnel suffisant et d’équipement. Cette situation a fort heureusement été corrigée progressivement, notamment avec le recrutement dans les Antennes des NPP. Par ailleurs, il est signalé un chevauchement dans l’exécution des activités par les agences du Système des Nations Unies, dans le sens où plusieurs agences exécutaient parfois les mêmes activités. Il est déploré aussi le fait que l’exécution des activités a parfois si pas souvent été lente. Cela s’explique du fait que les responsables ont d’autres activités et celles liées au Programme P2 sont en fait additionnelles et augmentent leurs charges de travail. Et lorsque l’on sait que ces derniers ne sont pas motivés, encore moins rémunérés pour ces tâches additionnelles, on peut comprendre que ces activités se caractérisent pas une certaine lenteur, en dépit de l’intérêt qu’ils y accordent. La supervision exercée par les Antennes a été soit faible soit, pour certaines activités, carrément absente, ces dernières n’ayant pas reçu de fonds pour ou des fonds suffisants pour les mener. Pour leur part, les autorités politiques semblent ne s’être pas beaucoup impliquées dans les activités de suivi, se contentant des dégâts causés lorsqu’il était devenu trop tard. Un problème important évoqué par toutes les Antennes est celui de l’ignorance de certains fonds envoyés directement par le Bureau de l’UNFPA Kinshasa. Ceci n’a pas favorisé un suivi de ces activités, et surtout de l’utilisation de ces fonds, mais a aussi contribué à une sorte d’indépendance notoire des structures vis-à-vis des Antennes. Enfin, le déblocage tardif des fonds a aussi été décrié par les Antennes. Il a eu pour conséquence à la fois un retard dans le début d’exécution des activités, une précipitation du rythme d’exécution à la fin de l’année, et un impact sur les résultats annuels. 53

VIII. APPRECIATION DE LA GESTION COURANTE DU PROGRAMME P2 (RESULTAT ATTENDU N° 3)

VIII.1 LA COORDINATION DU PROGRAMME

La coordination du Programme P2 a été assurée, au niveau national, par le Groupe Technique Interministériel (GTI), présidé par le Secrétaire Général à la Coopération du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale. Le GTI a été institué pour …..Ainsi, le GTI coordonne les activités des sous-programmes, alors que ceux-ci coordonnent ceux des projets et que les projets coordonnent à leur tour les activités confiées en sous-traitance aux structures.

UNFPA

GTI

PNSR DPRH

PNSR PNSA SRAJ 3 ONGs DPRH PNPFC

Plusieurs problèmes sont évoqués par rapport à cette coordination. Le problème le plus cité par les responsables des composantes-projets est celui du décaissement tardif des fonds, et même d’un manque de budget affecté à la coordination des activités. Ceci n’a pas permis de coordonner les activités au moment voulu ou de ne pas les coordonner du tout. Presque toutes les composantes-projets ont connu ce problème. Viennent ensuite deux autres problèmes de grande importance : 1) l’élaboration tardive des rapports et 2) le manque d’information sur la réalisation de certaines activités. Ces deux problèmes sont complémentaires

Par ailleurs, autant le rôle du GTI paraît bien précisé au niveau national, on constate que les choses ne sont pas aussi claires au niveau des provinces. Ici, c’est le Chef d’Antenne de l’UNFPA qui semble assurer la coordination des activités réalisées sur la SR et sur la P&D. Les activités sur la SR sont placées sous la sous-coordination, pour ainsi dire, du Médecin Inspecteur Provincial (MIP) qui valide, en quelque sorte, les plans de travail et les rapports d’exécution qui sont soumis par les composantes-projets. De même, celles sur la P&D sont sous-coordonnées par le Chef de division provinciale du Plan. 54

ANTENNES UNFPA

Divisions provinciales du Plan Médecin Inspecteur Provincial

PNPFC DPRH PNSR PNSA CJ 3 ONGs

VIII.2 LE SUIVI ET L’EVALUATION

Le suivi des activités du Programme P2 a été réalisé par 1) le GTI central ; 2) le GTI/Divisions provinciales ; et 3) l’UNFPA. Les responsables des composantes-projets estiment que le GTI s’efforce à assurer un suivi-évaluation tant soit peu convenable. D’abord parce qu’ils reçoivent un feedback sur les rapports qu’ils soumettent, ce qui leur permet de résoudre les problèmes posés. Par ailleurs, le suivi-évaluation du GTI a permis d’harmoniser certaines choses, notamment la présentation des cadres logiques. Il a aussi permis de débloquer certaines situations résultant, par exemple, des malentendus entre eux et les points focaux au niveau de l’UNFPA. Quant au suivi-évaluation réalisé par l’UNFPA, les responsables des composantes-projets sont unanimes à reconnaître qu’il est bien effectué au regard des éléments suivants : i) régularité des réunions de travail avec les points focaux ; ii) mise à disposition des fonds pour réaliser le suivi et évaluation ; iii) diversité des mécanismes de suivi-évaluation : revues annuelles, audits, etc ; et surtout iv) recommandations pertinentes, à la suite des activités du suivi-évaluation, pour améliorer le travail, la présentation des documents, etc.

Cependant, les responsables des CP estiment que le suivi-évaluation du GTI est plus politique que technique, dans ce sens qu’il se limite à vérifier si les projets sont exécutés, si les fonds sont disponibilisés et bien utilisés, si les rapports sont produits, etc. Ils auraient voulu que le suivi-évaluation aille jusqu’à examiner la pertinence et surtout l’impact des activités qui sont réalisées. D’où leur proposition de baser ce suivi-évaluation sur des enquêtes d’évaluation menées par des organismes extérieurs, notamment le DSPD, l’INS, l’ESP, etc. Ils souhaitent que le suivi-évaluation permette de mieux les encadrer dans leur travail et que de moyens financiers conséquents soient remis au GTI pour le réaliser. Par rapport au suivi-évaluation effectué par l’UNFPA, les responsables des CP ont formulé trois critiques. La première est qu’il y a peu de visites sur le terrain effectuées par les points focaux de l’UNFPA ; de sorte que ces derniers se contentent d’évaluer l’état d’avancement des activités à partir des rapports qu’ils reçoivent. Deuxièmement, les points focaux formuleraient des critiques qui ne sont pas toujours fondées ; ceci serait le résultat, nous semble-t-il, du fait qu’ils n’auraient pas une appréciation globale et profonde des réalités vécues sur le terrain dans l’exécution des activités. La troisième critique est en même temps un regret : les points focaux auraient tendance à prêter de mauvaises intentions aux responsables des CP, à les suspecter notamment en matière d’orthodoxie financière, et même à développer un comportement quelque peu dictatorial à leur endroit.

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L’examen des structures chargées du suivi-évaluation permet par ailleurs de soulever un problème qui nous paraît important. En effet, ce sont les divisions provinciales du Plan qui assurent, en provinces, le suivi-évaluation, alors qu’au niveau central, c’est le Secrétaire Général à la Coopération, du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, qui le fait. Cette duplicité des structures appartenant à deux ministères différents ne peut manquer de créer des problèmes de compétence et de leardership : dans quelle mesure le Chef de division provinciale du Plan obéit-il aux instructions du Président National du GTI ?

VIII.3 LA COMMUNICATION ENTRE STRUCTURES PARTENAIRES

Les différentes structures impliquées dans le Programme P2 sont restées en contact à travers 1) les revues annuelles ou autres, et 2) ce qu’on peut appeler la déférence des cas à traiter. En effet, et on l’a vu à propos du suivi et évaluation, l’UNFPA a eu à organiser plusieurs réunions auxquelles étaient invitées toutes les structures impliquées dans la réalisation du programme. Ces réunions ont donné l’opportunité à celles-ci d’échanger leurs expériences, dans des séances publiques ou des discussions dans les couloirs. Il est évident que ces échanges ont dû améliorer la qualité des services rendus. Par ailleurs, les différentes structures ont aussi eu à se compléter. Ainsi, le projet SRAJ, par exemple, a eu à envoyer les PVV dépistées au centre Bomoto pour la prise en charge médicale et psychologique.

VIII.4 LA COORDINATION AVEC D’AUTRES PARTENAIRES EN MATIERE DE POPULATION

L’activité de coordination avec les autres partenaires en matière de population la plus importante aura été le rôle de leader joué par le UNFPA en ce qui concerne le projet SGBV. Comme nous le verrons au point XIII, plusieurs institutions (Unicef, …) se sont impliquées dans ce projet dont l’UNFPA assure la coordination. En deuxième lieu, il faut signaler l’implication de l’UNFPA au projet EDS (Enquête Démographique et de Santé), projet dont l’aboutissement a été rendu possible par l’intérêt, l’engagement et la libération des fonds par plusieurs institutions : Macro International, Unicef, Banque mondiale, etc.

IX. L’EXECUTION FINANCIERE (RESULTAT ATTENDU N° 5)

L’exécution financière du Programme P2 est globalement satisfaisante. Les montants qui ont été mis à la disposition des composantes-projets ont été consommés totalement, ou presque, comme on le voit dans le tableau ci-après. Par ailleurs, toutes les CP ont reçu des fonds additionnels en 2007 pour pouvoir mener des activités en attendant la mise en route du Programme P3. Ces fonds ont également été entièrement dépensés par la plupart des CP.

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Tableau 7 : Taux d’exécution financière du Programme P2

Composantes- Montant Montant Montant Taux Fonds Fonds projets prévu 2002- accordé dépensé à la d’exécution additionnels additionnels 2006 2002-2006 fin du à la fin du accordés en décaissés et programme programme 2007 dépensés 2006 2006 (%) PNSR 2 400 000 4 287 208 4 287 208 100 872 227 872 227 PNSA 3 850 000 SRAJ 545 930 404 684 404 684 100 100 000 100 000 3 ONGs 519 600 356 196 356 196 100 66 327 66 327 DPRH 991 000 560 964 386 600 276 892 PNPFC 760 180 742 184 742 184 135 000 57 833 Bas-Congo ? ? ? ? ? ? Bandundu ? ? ? ? ? ? Equateur ? ? ? ? ? ? Katanga ? ? ? ? ? ? Kasaï Oriental ? ? ? ? ? ? Kasaï ? ? ? ? ? ? Occidental

Mais si les fonds mis à la disposition des composantes-projets ont tous été dépensés par celles-ci, il y a lieu de noter ce qui suit :

1° Le budget du Programme P2 semble avoir fait l’objet de plusieurs révisions. Les fonds initialement prévus dans les documents des projets ne correspondent pas aux fonds réellement alloués. Et même les fonds additionnels accordés en 2007 n’ont pas tous été décaissés et mis à la disposition des composantes-projets ;

2° Lors de la revue à mi-parcours réalisée en 2005, il avait été remarqué que les fonds alloués aux composantes-projets avaient déjà été consommés presque entièrement. Les taux d’exécution financière calculés à ce moment-là tournent autour de 98 % (voir rapport de la Revue à mi-parcours). Aussi y a-t-il lieu de se demander avec quels fonds les composantes- projets ont-ils pu fonctionner en 2006 ;

3° Les fonds accordés en 2007 nous paraissent anormalement élevés, si on les compare à ceux accordés pendant toute la durée du Programme P2. Ainsi, la DPRH, par exemple, a reçu 560 964 $US pour cinq années, soit 2002-2006, mais 276 892 $US, soit plus de la moitié du montant reçu en 5 ans, pour la seule année 2007. Il y a lieu de se poser ici des questions. Soit que la budgétisation du Programme P2 avait sous-estimé les dépenses à engager en 5 ans, auquel cas on peut conclure que les CP n’ont pu exécuter leurs activités qu’au minimum ; soit encore que des fonds additionnels reçus en 2007 ont été fort importants ;

4° Les succursales, pour ainsi dire, des CP dans les provinces n’ont pas la mainmise sur les fonds alloués à leurs CP. Elles se contentent de ce que ces derniers leur envoient et ne savent donc pas le montant total des fonds qui ont été débloqués pour leurs composantes-projets. Par ailleurs, ces succursales traitent directement avec les responsables de leurs CP à Kinshasa, de sorte que les Chefs d’antenne ignorent parfois, si pas souvent, les fonds qui leur ont été alloués pour la réalisation de leurs activités. Ceci rend difficile, évidemment, la rédaction des rapports financiers que les Antennes doivent soumettre au Bureau à Kinshasa ;

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5° A l’inverse de ce qui précède, les responsables des CP se plaignent du fait que certaines activités de leur ressort sont financées et exécutées par le Bureau (ou les Antennes) de l’UNFPA sans qu’ils n’en soient informés, ou que l’on ait demandé leurs avis. Ceci leur paraît d’autant plus regrettable que ces dépenses sont incorporées dans les budgets de leurs activités ;

6° Il est important de remarquer qu’alors que le Programme P2 devrait couvrir la période 2002-2006, ce n’est qu’en 2004 que le financement a été effectif pour la plupart des CP, à l’exception des « 3 ONGs » qui ont reçu leurs fonds et démarré par conséquent leurs activités en 2003 déjà. On devrait donc considérer que le Programme P2 a effectivement couvert les années 2004 à 2007, et non 2002-2006.

7° Il n’a pas été possible d’obtenir les montants globaux accordés aux Antennes dans les provinces pour l’exécution du programme, et les informations chiffrées qui nous ont été communiquées nécessitent davantage de collationnement pour être confirmées. Aussi préferrons-nous ne pas donner ces indications.

X. LA CONTRIBUTION DU PROGRAMME P2 A LA REALISATION DES POLITIQUES ET PROGRAMMES NATIONAUX DE DEVELOPPEMENT (RESULTAT ATTENDU N° 6)

Le Programme P2 avait pour but, rappelons-le, de contribuer à la lutte contre la pauvreté, participant ainsi aux efforts nationaux sur ce fléau et à l’appel pour la reconstruction et le développement de la RDC. Cette contribution, le Programme P2 l’a réalisée à travers 1) l’amélioration de la santé de la reproduction ; et 2) la prise en compte des variables démographiques dans la planification du développement. Ceci suppose que la santé de la reproduction soit considérée par la population comme étant une des dimensions de la pauvreté et que la planification du développement s’effectue effectivement.

En effet, la pauvreté est un concept multidimensionnel ; elle a une forte connotation culturelle. Chaque individu a, pour ainsi dire, sa perception et son vécu de la pauvreté. Lors de l’Enquête 1-2-3, la population congolaise a défini la pauvreté comme étant à la fois, et en ordre d’importance, cause et effet des éléments suivants : i) l’absence d’emploi ; ii) l’absence de routes à travers le pays ; iii) le manque d’instruction ; iv) la corruption et la mauvaise gestion du pays ; v) le manque ou la faiblesse des revenus ; et vi) la paresse ou la sorcellerie. Par ailleurs, lors des conférences-débats organisées au projet SRAJ à l’Unikin, il a été identifié les formes suivantes de pauvreté : 1) la déscolarisation, 2) le chômage, 3) les rapports sexuels précoces ; 4) la prostitution ou la sexualité à multiples partenaires ; 5) le juvénilisation du SIDA ; 6) les grossesses non désirées ; 7) les avortements provoqués ; 8) la maternité précoce ; 9) la paternité précoce ; 10) le phénomène « enfants de la rue » ; 11) la délinquance juvénile ; 12) les mariages précoces ; 13) la dislocation des familles au détriment des enfants, dont les jeunes ; 14) le tabagisme et l’alcoolisme.

Pour sa part, le DSCRP (Document de Stratégies de Croissance et de Réduction de la Pauvreté) a aussi cherché à qualifier la pauvreté lors des enquêtes participatives. Ainsi, les populations congolaises considèrent, dans ces enquêtes, que la pauvreté est essentiellement un manque de capacités humaines et de développement humain. Elle se manifeste par un manque de santé, d’éducation, d’environnement sain, d’accès à l’eau potable et à l’électricité, d’égalité entre l’homme et la femme, d’alimentation, de bonne gouvernance et paix, de 58 culture et de loisir, d’emploi et de ressources humaines, de ressources financières ou revenu monétaire, d’infrastructures routières et socio-économiques (Ministère du Plan, 2004 :23).

Pour lutter contre la pauvreté en RDC, le DSCRP préconise dix-sept axes stratégiques regroupés dans 3 piliers : 1) la paix et la bonne gouvernance ; 2) la stabilisation et la croissance pro-pauvre ; et 3) la dynamique communautaire. Plusieurs activités menées dans le cadre du Programme P2 relèvent bien des ces axes stratégiques comme nous le montrons au tableau ci-après :

Tableau 8 : Contribution du Programme P2 à la réalisation des objectifs nationaux du développement définis dans le DSCRP

Pilier du DSCRP Axe stratégique DSCRP Actions spécifiques Composante-projet du DSCRP Programme P2 prenant en charge cette action spécifique du DSCRP Paix et Bonne Restaurer et consolider la gouvernance paix Prendre en charge les Programme DDR Projets SGBV victimes des conflits Programme post-conflit - Projets SGBV pour la reconstruction - Réhabilitation des infrastructures sanitaires - Projet PNPFC Garantir la stabilité aux frontières et promouvoir les relations de bon voisinage Assurer la bonne Renforcement des Toutes les CP : formation gouvernance capacités des gouvernants et recyclage sur les par la formation et le mécanismes de gestion recyclage Stabilisation macro- Stabiliser et assainir Formation sur les économique, l’environnement macro- procédures financières de réhabilitation, croissance économique l’UNFPA pro-pauvre Disposer d’un cadrage DPRH : intégration des macro-économique variables réaliste démographiques dans les plans de développement Promouvoir l’épargne et Exécution et respect Formation et l’investissement rigoureux des procédures familiarisation sur les d’engagement des procédures financières dépenses de l’Etat rigoureuses de l’UNFPA Promouvoir l’emploi Appui aux initiatives PNPFC : micro-crédits privées créatrices d’emplois Réhabiliter et Toutes les CP : travaux reconstruire les de réhabilitation des infrastructures infrastructures Promouvoir les secteurs PNPFC : micro-crédits productifs et les exportations Réhabiliter et Permettre l’accès des Toutes les CP du S/P reconstruire le cadre de pauvres aux soins de Santé de la reproduction vie socio-économique des santé primaire populations pauvres Lutte contre le Toutes les CP du S/P VIH/SIDA Santé de la reproduction Prendre en charge les Distribution régulière de Projet humanitaire et 59

victimes des catastrophes l’aide humanitaire aux SGBV naturelles victimes des catastrophes naturelles Promouvoir la coopération bilatérale et multilatérale Améliorer et consolider Formation en matière du DPRH : prise en compte le cadre institutionnel et processus participatif de des questions de de gouvernance à la base diagnostic, d’analyse et population dans le l’élaboration de la DSCRP provinciaux stratégie de réduction de la pauvreté Dynamique Créer un cadre fédéré de Sensibilisation et DPRH : prise en compte communautaire mobilisation de la diffusion dans les des questions de dynamique provinces du DSCRP population dans le communautaire DSCRP provinciaux Créer un dispositif Validation et évaluation à Idem national d’appui à la mi-parcours du DSCRP dynamique communautaire Créer à la base les Sensibilisation de la Toutes les CP du S/P conditions d’une population aux Santé de la reproduction croissance équitable et techniques de prévention d’un développement contre le VIH/SIDA durable Promotion de la femme Toutes les CP : prise en dans les communautés de compte de la dimension base genre

Comme on le voit, le Programme P2 a contribué à la réalisation de la plupart des axes stratégiques retenues dans le DSCRP. Evidemment, cela s’est fait en fonction du mandat de l’UNFPA. Toutes les activités relatives à la Santé de la reproduction visent à améliorer la santé en général et la santé sexuelle et de la reproduction en particulier. Elles contribuent donc elles aussi à la lutte contre la pauvreté, si l’on se réfère aux manifestations de la pauvreté définies ci-dessus. Elles contribuent à l’amélioration des connaissances, des pratiques favorables au développement, des capacités institutionnelles, etc. Les activités des composantes-projets du sous-programme Population et Développement participent directement à la lutte contre la pauvreté. Il en est ainsi des micro-crédits accordés aux femmes pour développer des AGRs. D’autres activités participent indirectement à la lutte contre la pauvreté. L’intégration de la population dans la planification du développement a pour finalité d’améliorer les conditions de vie de la population.

Le Programme P2 aura aussi contribué à l’atteinte de quelques OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement). C’est notamment le cas de la cible 7 de l’objectif 6, à savoir « avoir stoppé la propagation du VIH/Sida et commencé à inverser la tendance actuelle ». Les différentes activités menées dans le cadre du P2 ont certainement contribué à l’atteinte de cet objectif. On peut aussi citer la cible 5 de l’objectif 4 : « reduire de deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans » ; la cible 6 de l’objectif 5 : réduire de trois quarts, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité maternelle ; et enfin la cible 9 de l’objectif 7 : « Intégrer les principes du développement durable dans les politiques nationales et inverser la tendance actuelle à la déperdition des ressources environnementales ».

Il faut dire par ailleurs que cette contribution ne saura mieux montrer ses effets sur la réduction de la pauvreté qu’à moyen ou long terme, en tout cas difficilement dans l’intervalle 60 des 5 années de son exécution. Même si, comme le montre le tableau, des indicateurs de progrès démontrent déjà cette contribution.

Tableau 9 : Quelques indicateurs de progrès observés au projet SRAJ

Indicateurs Niveau 2004 Niveau 2006 Indicateurs de connaissance Proportion des étudiants connaissant définir le concept santé de la 40 % 57 % reproduction Proportion des étudiants ayant déjà entendu parler du VIH/Sida 99,8 % 100 % Indicateurs d’attitudes Proportion des étudiants qui ont testé leur sérologie (test du VIH) 20 % 32,8 % Proportion d’étudiants favorables à l’activité sexuelle avant l’entrée à 78,9 % 17,5 % l’université Indicateurs de pratiques Proportions d’étudiants sexuellement actifs au cours des 3 derniers mois 47 % 36,6 % qui ont précédé l’enquête Proportion d’étudiants qui n’ont pas utilisé le préservatif au dernier rapport 60 % 33,5 % sexuel Proportion d’étudiants ayant attrapé au moins une IST depuis leur 11 % 8,2 % inscription à l’université Proportion d’étudiants ayant poussé leurs copines à avorté 27 % 17,6 %

Source : Unikin, Centre de Jeunes Sidiki Coulibaly (2008 : 66-67).

XI. LA SATISFACTION DES BENEFICIAIRES (RESULTAT ATTENDU N° 7).

Plusieurs personnes ont bénéficié des services SR. Le choix des personnes bénéficiaires s’est fait soit parce qu’elles appartiennent à des structures appuyées par le UNFPA, soit par hasard. On note aussi un certain nombre, certes réduit, de personnes qui ont sollicité elles-mêmes les services ou qui ont été orientées par des ami(e)s. Dans tous les cas, les principaux problèmes qui ont poussé à solliciter et/ou à bénéficier des services de la SR sont les suivants : 1) grossesses et naissances rapprochées et besoin de limiter/espacer les naissances; 2) faibles connaissances en SR ; 3) importance des IST, IVG, VIH-SIDA ; 4) manque d’argent pour se procurer les commodités (contraceptifs, etc) ; 5) violences sexuelles ; 6) besoins de soins de qualité.

Par rapport à ces problèmes, les services SR suivants ont été, d’après les bénéficiaires, offerts à la population dans le cadre du P2 : 1) maternité à moindres risques ; 2) IEC/CCC contre le VIH-SIDA, les avortements provoqués, les IST ; 3) les services cliniques ; 4) le counseling ; 5) la formation ; 6) les consultations post-natales (CPON) ; 7) la prise en charge préventive ; 8) les produits contraceptifs et autres commodités ; 9) les services cliniques ; 10) la prise en charge des VVS.

Les bénéficiaires estiment que les problèmes SR pour lesquels ils ont recherché et/ou bénéficié des services du P2 ne sont pas tous résolus, même si certains l’ont été entièrement. Les raisons qui expliquent la non satisfaction totale de ces problèmes sont les suivantes : 1) insuffisance de médicaments et rupture de stocks ; 2) non dédommagement des VVS ; 3) services insuffisants par rapport à l’importance des besoins ; 3) faible motivation du personnel ; 4) discontinuité des activités ; 5) réhabilitation assurée partiellement ; 6) non ou faible engagement des hommes dans les services de SR; 7) insuffisance des équipements et autres appareils ; 8) pesanteurs culturelles. 61

Pour améliorer les services SR et résoudre entièrement les problèmes de la SR qui se posent, les bénéficiaires ont formulé les recommandations ci-après : 1) doter les structures de moyens de déplacement (ambulances, mobylettes, vélos, etc) ; 2) assurer un approvisionnement régulier en commodités dont la date de péremption est éloignée; 3) effectuer totalement les réhabilitations qui sont prévues ; 4) prendre en charge les prestataires ; 5) réaliser le suivi et l’évaluation des activités sur le terrain ; 6) renforcer les capacités des structures et des prestataires ; 7) améliorer l’accueil des patients ; 8) fournir la documentation nécessaire ; 9) multiplier et généraliser auprès de toute la population les activités de sensibilisation ; 10) effectuer des visites à domicile ; 11) punir les auteurs des viols ; 12) favoriser la communication interpersonnelle entre parents, et entre parents et enfants.

Les attentes de la population vis-à-vis du Programme P2 en particulier et de l’UNFPA en général sont très grandes. Elles sont si grandes qu’elles débordent largement la mission de l’UNFPA. En effet, à la question de savoir les problèmes de population auxquels l’UNFPA devrait s’intéresser, les bénéficiaires rencontrés ont cité les problèmes suivants : 1) la pédophilie, la prostitution, la toxicomanie des enfants et des jeunes ; 2) la recrudescence des filles-mères ; 3) l’équipement et la réhabilitation des infrastructures sanitaires; 4) l’encadrement des filles dans des foyers sociaux ; 5) la formation des médecins ; 6) l’encadrement des couples ; 7) la formation des prestataires ; 8) le dépistage du cancer des seins.

Comme pour la SR, les attentes de la population vis-à-vis de l’UNFPA et du Programme P2 sont tout aussi grandes en ce qui concerne le volet Population et Développement. Les bénéficiaires rencontrés ont exprimé les attentes suivantes : 1) les enfants de rue ; 2) la sous- alimentation ; 3) le chômage des jeunes et l’apprentissage des métiers ; 4) les enfants orphelins ; 5) l’alphabétisation des adultes et la scolarisation des enfants ; 6) la lutte contre les danses obscènes et les tenues vestimentaires légères; 7) la lutte contre les mariages précoces et les divorces ; 8) la formation à la recherche ; 9) la prise en charge des frais de voyage et de participation aux congrès internationaux ; 10) la prise en charge des personnes déplacées ; 11) la vulgarisation de l’outil informatique et l’accès à l’Internet ; 12) les activités génératrices des revenus ; 13) la formation en gestion financière et des entreprises ; 14) le recensement général de la population ; 15) l’amélioration de l’habitat ; 16) les sanctions judiciaires des coupables.

XII. LA MOBILISATION D’AUTRES RESSOURCES A LA REALISATION DU PROGRAMME P2 (RESULTAT ATTENDU N° 8)

Le tableau ci-après donne une indication des montants qui ont été mobilisés par les CP pour la réalisation de leurs activités et surtout les partenaires qui ont apporté ces fonds. Le premier constat qui en ressort est que ce sont surtout les ONGs (SCEV, Bomoto) qui ont bénéficié d’apports en provenance d’autres partenaires. Ceci peut se comprendre dans la mesure où la RDC a été frappée d’une rupture de la coopération au lendemain de 1990, et qu’en conséquence l’aide au développement a été canalisée vers les ONGs et pour des actions humanitaires essentiellement au cours des années 90. Même si les choses sont revenues à la normale depuis, on observe encore une certaine réticence de la part de certains partenaires à soutenir le programme et les institutions du gouvernement. Par ailleurs, on observe que ce sont plutôt les structures qui s’investissent dans les activités de la SR (PNSR, PNSA) qui ont pu décrocher de financements de la part d’autres partenaires que l’UNFPA. Mais il faut aussi 62

évoquer les faibles capacités qui caractérisent les institutions congolaises pour élaborer des projets bancables et bénéficier ainsi des financements de ces derniers.

Tableau 10 : Mobilisation de ressources d’autres partenaires pour la réalisation du Programme P2

Partenaires Structures de mise en oeuvre PNSR DPRH PNPFC PNSA SCEV SRAJ ABEF BOMOTO UNICEF ? - - Matériels ? - - TR, Fo OMS ? - - 150000 $ ? - - - GTZ ? - - - - - USAID ? - - - - - Médecins - - - 10 000 $ - - - du monde PNMLS - - - - - TR PNLS - - - - - Médicaments MONUC ------FONCABA - - - 60000 - - - (Belgique) E/an PNUD - - - ? - - - MIZEREOR - - - 40000 - - - E/an

TR= travaux de réhabilitation ; Fo=formation ; ?= montant non précisé ; - = pas de ressources reçues d’ailleurs

Qu’à cela ne tienne, on doit considérer que plusieurs partenaires (11 au total) se sont impliqués dans la réalisation des activités prévues dans le Programme P2. Ceci n’est pas négligeable et montre que ces activités sont comprises comme contribuant effectivement à la lutte contre la pauvreté, le cadre d’intervention actuel en matière de développement.

XIII. LA CONTRIBUTION DES PROJETS SGBV ET DES PROJETS HUMANITAIRES A L’ATTEINTE DES OBJECTIFS DU PROGRAMME P2 (RESULTAT ATTENDU N° 9)

Pour apprécier la contribution des projets SGBV et humanitaires à l’atteinte des objectifs du Programme P2, nous allons 1) situer l’origine de ces deux projets ; 2) examiner les activités prévues pour ces deux projets par les Antennes de l’UNFPA; et 3) examiner les activités réalisées et leur pertinence par rapport au Programme P2.

Le projet de prévention et de réponse aux violences sexuelles faites aux femmes, aux jeunes, aux enfants et aux hommes (SGBV) a été initié en 2005. Il s’agit d’un projet conjoint impliquant plusieurs agences (UNFPA, UCDH, UNICEF, …) et dont l’UNFPA assure la coordination. La problématique des violences sexuelles se situe à quatre niveaux. D’abord, l’importance des personnes qui en sont victimes : 17 926 en 2004 selon les estimations ; encore 13 404 en 2007 selon les estimations. Il y a ensuite le fait que les violences sont utilisées comme une arme de guerre par la plupart des forces impliquées dans le conflit. A ce sujet, Human Right Watch affirme que « les combattants ont violé et abusé des femmes et enfants pour avoir un contrôle effectif sur les civils et les territoires qu’ils occupaient. Des femmes et des enfants ont été violés parce qu’ils représentent la base de la stabilité de leurs communautés. Les agresseurs visaient, par les blessures et les humiliations, à terroriser, à déstabiliser les communautés et à implanter leur pouvoir » (Human Right Watch, 2002, dans UNFPA, 2003). En troisième lieu, il y a le fait que les violences sexuelles se sont généralisées, devenant ainsi, hélàs, un fait de société, une pratique sociale relativement courante. En fait, elles se sont révélées telle quelle dans leur caractéristique multiforme : viols des jeunes filles 63 par les aînés, viols des étudiantes par les enseignants, viols des secrétaires par leurs patrons, violences physiques et sexuelles des conjointes par leurs maris, etc. Ainsi, alors qu’en 2005 on estime que 75 % de cas de violences sexuelles étaient commis par les hommes en uniforme (militaires et policiers) et 25 % par les civils, les proportions se sont inversées en 2007 : 64 % de cas de violences sexuelles commis par les civils, contre 36 % de cas par les hommes en uniforme. Enfin, en quatrième lieu, il faut relever que l’âge modal des victimes des violences sexuelles se situe entre 10-17 ans. Ceci veut dire que l’on a affaire à une population jeune, qui porte donc les stigmates et conséquences de ces actes durant toute leur vie.

L’UNFPA est impliquée dans la lutte contre les violences sexuelles à travers 6 projets : 1) Projet conjoint fin. Belgique dans 9 zones de santé au Maniema, Equateur et Province orientale pour 7,8 millions USD ; 2) Projet conjoint fin. Canada au Nord et au Sud-Kivu pour 15 millions $CAD ; 3) Projet Pooled Fund 2007 au Kasaï Occidental ; 4) Projet Pooled Fund 2008 à l’Equateur, au Katanga, au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et dans la Province Orientale ; 5) Appui aux Synergies provinciales de lutte contre les violences sexuelles ; et 6) le Programme régulier de réparation des fistules à Kinshasa.

Le budget total alloué au projet est important : 7,82 millions d’Euros, dont 2 566 909 USD pour la seule année 2005. De ce budget 2005, l’Unicef devait apporter 863 000 USD dont 785 364 USD pour les activités et les ressources humaines, et 78 536 USD pour les coûts indirects. Le HCDC devait apporter un montant de 297 000 USD dont 279 000 USD pour les activités et 18 000 USD pour les ressources humaines. Le gros du budget devait provenir de l’UNFPA, soit 1 406 009 USD dont 852 052 USD pour les activités, 4200 USD pour les ressources humaines, et 451 337 USD pour les coûts directs notamment les salaires du personnel, les équipements, les véhicules, les fournitures de bureau. Ainsi donc, le premier apport des projets SGBV et humanitaires à la réalisation du Programme P2 aura été d’apporter des ressources additionnelles au Programme, soit une somme additionnelle globale représentant près de 28 % du budget initial du Programme P2. L’UNFPA elle-même a eu à apporter une somme additionnelle représentant 5 % du budget initiale de son Programme P2 pour la seule année 2005.

Initialement, le projet avait pour but de contribuer à la prévention et à la réduction des violences sexuelles faites aux femmes, aux jeunes et aux enfants dans les provinces de l’Equateur, du Maniema, et Orientale, ainsi qu’à la réintégration familiale, communautaire de 25 000 victimes de violences sexuelles. Il se proposait d’atteindre les produits suivants au bout de quatre ans :

- Produit 1 : l’information et les données sur les violences sexuelles faites aux femmes, aux jeunes et aux enfants sont mises à jour et régulièrement publiées ; - Produit 2 : d’ici 2007, les principaux leaders politiques, administratifs, traditionnels, militaires et religieux sont engagés à soutenir la lutte contre les violences sexuelles ; - Produit 3 : en 2007, les capacités techniques des structures de prise en charge médico-sanitaire, dans 9 zones de santé reparties dans les provinces de l’Equateur (Mbandaka/Gemena), Province Orientale (Kisangani/Ituri), Maniema (Kindu) sont renforcées ; - Produit 4 : d’ici 2007, au moins 25 000 victimes de violences sexuelles bénéficient d’une prise en charge médico-sanitaire dont au moins 5 % de cas de fistules vésico-recto-vaginales réparées ; 64

- Produit 5 : 25 000 victimes reçoivent une réponse de qualité et adaptée à leur situation et à leur âge et 150 réseaux communautaires et 150 structures communautaires sont renforcées ; - Produit 6 : 25 000 victimes ont retrouvé leur estime et leur confiance en soi et sont acceptées par leur famille et leur communauté d’origine ; - Produit 7 : d’ici 2007, l’assistance juridique et judiciaire à au moins 30 % des victimes et à leur famille est assuré et la lutte contre l’impunité est renforcée ; - Produit 8 : au moins 30 % des victimes des violences sexuelles sont réintégrées dans leurs familles et communauté d’origine.

Sur les 8 produits, 5 étaient de la responsabilité de l’UNFPA, soit les Produits 1, 2, 3, 4, et 8. L’examen de ces produits fait apparaître une similitude avec plusieurs produits du Programme P2, notamment du Sous-programme SR, à la différence qu’ici on se focalise sur les victimes des violences sexuelles. Ainsi, tout comme le PNSA se focalisait sur les Jeunes en général, la SRAJ sur les Etudiants, le SCEV sur les Elèves, on peut considérer que le projet SGBV est une composante-projet du Sous-Programme SR mais portant spécifiquement sur les personnes victimes des violences sexuelles. Notons par ailleurs que les activités du SGBV ne se sont pas limitées aux 3 provinces initialement prévues par le projet SGBV, au contraire, elles ont été programmées et réalisées par toutes les provinces touchées par le Programme P2.

Par rapport au Produit 1, les activités réalisées portent sur l’harmonisation des supports de collecte ; celle des modules de formation sur la prise en charge psycho-sociale, judiciaire, médicale des victimes des violences sexuelles ; la formation sur les outils de collecte des données ; la réalisation d’un état de lieux sur les victimes des violences sexuelles ; la mise en place d’une banque de données sur les victimes des violences sexuelles ; la formation en gestion des données. Au Kasaï Oriental, par exemple, 39 acteurs de la synergie ont été formés sur l’utilisation des supports de collecte en 2006 ; 76 cas de violences sexuelles sont documentés : 23 plaintes rédigées, 36 arrestations des prévenues obtenues, 18 procès suivis et 3 condamnations obtenues.

En ce qui concerne le Produit 2, un plaidoyer en direction des autorités politiques et militaires, et la sensibilisation de la population sur les violences sexuelles ont été réalisés. Un groupe de sensibilisateurs sur les violences sexuelles, constitué de militaires et de policiers, a été mis en place dans la Province Orientale. Des plans provinciaux de plaidoyer sur les violences sexuelles ont été mis en œuvre auprès de toute la population, et particulièrement des FARDC et de la PNC. Une unité de lutte contre les violences sexuelles a même été instituée au Bas- Congo et au Kasaï oriental. Une synergie provinciale de lutte contre les violences sexuelles a été instituée dans les provinces concernées par le Programme P2. Ainsi, des déclarations publiques de soutien à la lutte contre les violences sexuelles, un arrêté du Maire de la ville de Mbuji-Mayi autorisant la campagne contre les violences sexuelles, une implication active du parquet de grande instance dans la répression des auteurs des violences sexuelles ont été obtenus au Kasaï oriental. Des concours artistiques ont été organisés sur les violences sexuelles en vue de mieux vulgariser le message. Mentionnons particulièrement la réalisation, par le RCP et la diffusion d’un documentaire sur les violences sexuelles. Les étudiants de l’Université de Kinshasa ont, par exemple, été conviés à visionner ce documentaire dans la Salle de promotion à l’occasion de la Journée Mondiale de la Femme 2007. L’Antenne Mbandaka/Equateur de l’UNFPA se proposait elle aussi de réaliser un film documentaire sur les violences sexuelles.

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Pour ce qui est du Produit 3, des dizaines de structures ont été approvisionnées en médicaments contraceptifs d’urgence, PEP Kit, tests du VIH/Sida. De même, plus de 100 prestataires de santé ont été formés ou recyclés dans le diagnostic, dans la prise en charge médico-sanitaire des victimes des violences sexuelles, la chirurgie réparatrice des fistules, la prise en charge des IST et VIH/Sida. Et plus d’une centaine de conseillers ont été rendus capables d’assurer la prise en charge psychosociale des personnes vivant avec le VIH/Sida et les victimes des violences sexuelles. Au Kasaï oriental, 2 structures sanitaires sites ont été réhabilitées et équipées en 2006 pour offrir des services de qualité, 238 victimes ont été prises en charge y compris le coût des services.

Par rapport au Produit 4, un protocole standardisé de prise en charge des cas de violences sexuelles et les outils de suivi et évaluation ont été développés. Des dizaines de personnes ont été formés sur l’accueil et l’orientation des victimes, sur la médiation relative aux violences sexuelles. Les services cliniques ont été offerts à plusieurs milliers de victimes de violences sexuelles. Au Kasaï oriental, 48 victimes ont été pris en charge sur le plan psychosocial de manière régulière en 2006 et 64 cas ont fait l’objet de médiation ; un réseau de jeunes pour la lutte contre les violences sexuelles a été mis en place ainsi que des femmes membres des associations ont été formées sur cette question.

Le Produit 8 ne semble pas avoir permis d’atteindre des résultats.

En ce qui concerne les humanitaires, le Programme P2 de l’UNFPA s’y est aussi impliqué au regard du contexte et donc des besoins ci-après : 1) des déplacements massifs de population à la suite des conflits armés; 2) une importante population, estimée à plus ou moins 15 000, de Congolais refoulés d’Angola ; 3) les tremblements de terre à Bukavu et les environs ; 4) les affrontements entre la PNC et les membres de la secte Bundu dia Kongo dans le Bas-Congo ; et 5) les conditions de vie difficiles et précaires dans les camps des déplacés et réfugiés : situation sanitaire généralement préoccupante ; accès limité aux soins de santé de qualité, spécialement les soins obstétricaux et néonatals d’urgence ; la promiscuité et la rupture des liens familiaux contribuant aux risques des violences sexuelles et donc de contamination des VIH/Sida et autres IST.

Les interventions de l’UNFPA face à ces situations ont porté sur : 1) l’approvisionnement en matériels, équipements et commodités SR ; 2) distribution de kits d’accouchements individuels des femmes enceintes dans les camps ; 3) mise en place d’un système de référence pour la prise en charge des complications obstétricales et néonatales ; 4) prévention du VIH/Sida en milieux des jeunes : formation de sensibilisateurs, distribution et diffusion des jeux de carte et de dames ; 5) approvisionnement en distributeurs de et en préservatifs : 168 700 préservatifs masculins et féminins distribués ; 6) actions spécifiques sur les violences sexuelles : a. approvisionnement des structures en PEP kits, commodités, contraceptifs ; b. formation des prestataires et offre des services aux victimes des violences sexuelles ; c. activités de plaidoyer et de sensibilisation ; d. prise en charge médico-sanitaire des victimes des camps.

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Trois défis majeurs ont été relevés par rapport à ces interventions : 1) les problèmes liés à la logistique; 2) difficultés pour assurer une réponse rapide et coordonnée à cause des difficultés d’accès aux zones en crise, d’estimation des besoins, et de mobilisation des acteurs ; 3) les difficultés pour mobiliser les fonds suffisants pour intervenir.

XIV. LA PRISE EN COMPTE DE LA DIMENSION « GENRE » (RESULTAT ATTENDU N° 10)

La dimension genre a été prise en compte de plusieurs manières. Les plus importantes sont 1) la réalisation de certaines activités spécifiques aux femmes ; 2) l’implication des femmes dans la gestion des projets ; 3) la création d’un environnement propice à l’élimination des violences sexuelles ; et 4) la création d’un environnement propice à l’égalité et l’équité de genre. Ainsi, tous les projets ont eu à réaliser des activités spécifiques aux femmes. Et ceci paraît normal pour tout ce qui touche directement à la santé de la reproduction. On peut citer les activités relatives aux consultations, aux soins de routine, aux prélèvements, au dépistage, au système de référence, etc qui sont menées au PNSR, PNSA, SRAJ, 3 ONGS et dans le cadre du projet SGBV.

Les composantes-projets relatives au sous-programme P&D ont aussi réalisé des activités spécifiques aux femmes. Ceci est évident pour la PNPFC, et même à la DPRH il y a eu des activités pour les femmes. En ce qui concerne l’implication des femmes dans la gestion des projets, toutes les composantes-projets y on procédé. Quant à la création d’un environnement propice à l’élimination des violences sexuelles ou à l’égalité et l’équité de genre, il s’est agi notamment de mettre en place des structures, des lois, des services, des stratégies qui devaient permettre de créer cet environnement. Ainsi, la DPRH, par exemple, s’est félicitée de l’existence du projet PNPFC dans ce but, alors que ce dernier a notamment mis en place des instruments juridiques par rapport aux violences sexuelles.

D’autres actions ont été menées pour prendre en compte la dimension « genre » : le renforcement des structures oeuvrant sur le genre, celui des structures de lutte pour l’autonomisation des femmes, et même le plaidoyer pour la scolarisation de la jeune fille.

XV. LES LEÇONS APPRISES (RESULTAT ATTENDU N° 11)

10) L’absence d’une banque de données, au sein des SP, des CP mais même des Antennes et du Bureau UNFPA, rend difficile l’évaluation du programme et le suivi de ses activités. Elle occasionne la multiplication et même la répétition des enquêtes et d’autres opérations de collecte de données sur le terrain ; ce qui augmente la durée et le coût des évaluations.

11) L’absence d’une banque de données rend par ailleurs impossible un bon suivi des indicateurs quantitatifs des performances du programme. Elle devait pourtant permettre aux responsables des composantes-projets, aux Chefs d’Antenne, au Bureau de l’UNFPA à Kinshasa de suivre au jour le jour, ou presque, le niveau de réalisation des activités.

12) Il semble que l’on soit toujours à la recherche de la meilleure modalité d’exécution d’un programme de l’UNFPA en RDCongo. En effet, ni l’exécution directe par l’UNFPA par ailleurs décriée par la partie nationale, ni non plus l’exécution nationale, ne semblent donner entière satisfaction. L’exécution mixte pourrait être 67

satisfaisante si une bonne transparence était de mise et si une bonne division des tâches était réussie au préalable.

13) Un des problèmes majeurs de l’exécution nationale demeure celui du non- paiement d’une prime aux Responsables nationaux de structures de mise en œuvre, mais aussi à certains agents impliqués dans la réalisation des activités pour le compte de la contrepartie nationale. Non seulement cela crée des frustrations face aux 3 agents pris en compte par le UNFPA (le comptable, le secrétaire et le chauffeur), mais il donne lieu aussi à un découragement.

14) La multiplication des produits escomptés et des activités programmées réduit le taux global de réalisation du Programme et donne une fausse impression des performances de celui-ci. Elle aboutit par ailleurs à une exécution superficielle voire non satisfaisante de certaines activités.

15) Le retard dans le déblocage des fonds constitue un goulot d’étranglement de l’efficacité du programme. Il conduit à un démarrage tardif des activités, réduit la durée effective du programme, et oblige une précipitation, à défaut d’un bâclage, des activités à la fin de l’année afin de ne pas accuser un faible taux d’exécution financière.

16) La non ou la sous-budgétisation des activités de coordination et/ou de suivi- évaluation compromet la réalisation de ces activités. Et pourtant, celles-ci sont indispensables pour i) rectifier le tir, ii) apprécier le bon déroulement du programme, etc.

17) En général, la plupart d’activités qui ont été programmées dans les plans annuels ont été réalisée. La non réalisation de quelques unes s’expliquent par 1) leur non budgétisation ; 2) les contraintes de temps ; 3) l’insuffisance du personnel du projet ; 4) une mauvaise programmation, car ne tenant pas compte de certaines préalables. Cependant, certaines activités ont été mal réalisées. C’est notamment le cas des réhabilitations. Certaines autres méritent davantage d’évaluation notamment pour mesurer leur impact sur la réduction de la pauvreté à laquelle le Programme P2 devait contribuer.

18) Certaines activités, notamment celles de la recherche, ont été réalisées en sous- traitance par des structures non prévues dans la mise en œuvre du programme. Cette sous-traitance semble buter à un certain nombre de contraintes telles que l’allongement des délais d’exécution ;

19) Le S/P P&D semble faire l’objet d’une moindre considération, et conceptualisation. On a l’impression d’être en face d’un sous-programme qui n’a pas encore bien défini ses axes d’intervention, voire sa pertinence par rapport à la problématique de population-développement.

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XVI. QUELQUES RECOMMANDATIONS

Les leçons apprises sur la conception, l’exécution et les résultats issus du Programme P2 appellent les recommandations ci-après, ainsi que les mesures à prendre par les structures chargées de la mise en œuvre de ces recommandations…

Recommandations de l’évaluation du Programme P2 et propositions de leur mise en œuvre

Recommandations Structure responsable Mesures à prendre Délai de mise en oeuvre Créer des banques de données pour Bureau UNFPA, Créer au sein des structures les 6 mois faciliter le suivi et l’évaluation des Antennes UNFPA, Sous- unités responsables de sous-programmes et des programmes, l’assemblage, la création et la composantes-projets Composantes-projets gestion des fichiers, l’analyse démographique des données stockées (banques de données) Doter ces unités d’infrastructures (bureaux) et équipements (ordinateurs) nécessaires Recruter les personnes commises à cette tâche (de préférence des démographes) Former ces personnes aux 15 jrs logiciels nécessaires Mettre les différentes banques en 12 mois réseau Augmenter, si possible, la gamme UNFPA et partenaires Prendre en compte ces nouvelles Toute la des activités à réaliser par les SP et activités dans les plans annuels durée du les CP : SR des prostituées, des de travail Program- filles-mères, des VVS, des PVV ; me dépistage du cancer du sein ; Prise en charge des jeunes chômeurs, enfants de la rue, enfants orphelins ; dédommagement des VVS ; … Poursuivre la réhabilitation des Idem Evaluer les travaux de Les 12 infrastructures pour améliorer les réhabilitation effectués premiers conditions de mise en œuvre des antérieurement mois du sous-programmes et projets Décider des réhabilitations à Program- faire et à refaire me Identifier les maîtres d’œuvre des travaux Accorder les financements et faire le suivi des travaux Inauguration des infrastructures réhabilitées Accorder des primes aux Bureau UNFPA, Décider des primes à accorder et Au responsables et agents nationaux Antennes UNFPA des modalités de paiement lancement impliqués dans la mise en œuvre Procéder aux révisions du des projets et sous-programmes budgétaires Program- me Accorder les primes selon les Toute la modalités convenues durée du program- me 69

Améliorer les mécanismes pour le Bureau UNFPA, Recruter pour le compte du GTI Sans suivi et la coordination des Antennes UNFPA un expert chargé de la objet, déjà activités des sous-programmes et coordination des activités dans fait ! des projets les différentes CP Décider des montants à accorder à cette activité et des modalités de versement Mettre à la disposition des Bureau UNFPA, Elaborer un plan/calendrier de Le 1er structures de mise en œuvre les Antennes UNFPA décaissement et de justification mois du fonds nécessaires dès le démarrage des fonds des CP Program- des activités Verser les montants prévus au me budget dès le lancement du Programme et à chaque début de l’année Instituer la modalité de l’exécution Décider de la modalité de Dès le mixte et décider des mécanismes l’exécution mixte et les premier de sa réalisation mécanismes de sa réalisation mois du Former, éventuellement, les Program- partenaires nationaux à cette me modalité Mettre en œuvre ce mécanisme Réduire à 3 ou 4 le nombre de Revoir le cadre logique de Dès le 1er produits attendus pour chaque chaque CP puis SP en ramenant mois du composante-projet à 3 ou 4 le nombre de produits Program- attendus me Procéder à une révision budgétaire Organiser plus rationnellement les Identifier toutes les activités de Toute la activités de sous-traitance sous-traitance prévues au durée du Programme : Ex : collecte des Program- données, études diverses, … me Identifier 1 ou 2 structure(s) pour la mise en œuvre de ces activités Considérer ces structures comme des Composantes-projets ayant leurs cadres logiques et leurs budgets Renforcer les objectifs et les Procéder à une étude théorique et 1 mois stratégies du sous-programme empirique sur les relations entre Population et Développement Population et Développement en RDC Organiser un séminaire de 3 jrs restitution de l’étude et d’identification des pistes d’intervention Revoir le cadre logique du 1 mois SP/Population&Développement et identifier de nouvelles CP ou renforcer celles déjà prévues Eviter, par tous les moyens, les Revoir le plan de distribution des Toute la ruptures de stocks des commodités commodités durée du Programm e Mieux cibler et combattre les Mener une enquête sur les 1 mois pesanteurs culturelles à la SR pesanteurs culturelles à la SR Organiser un séminaire de 3 jrs restitution de l’étude et d’identification des pistes d’intervention Prendre en compte les résultats Toute la 70 de l’enquête dans les projets et durée du programmes existants Program- me

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XVII. LISTE DES DOCUMENTS CONSULTES

FONDS DES NATIONS UNIES POUR LA POPULATION (2002) Document du Programme d’assistance de l’UNFPA à la République Démocratique du Congo

FONDS DES NATIONS UNIES POUR LA POPULATION (2006) Document de la Revue à mi-parcours du Programme de Coopération UNFPA-RDC 2002-2006 (Rapport de mission), Kinshasa, 72 pages

HUMAN RIGTH WATCH (2002) Violences sexuelles faites aux femmes et aux enfants en RDC. Une Initiative conjointe de prévention et de réponses aux besoins des victimes, Kinshasa, 31 p.

N’DAIE, Franck (2004) Etats des lieux des structures appuyées par l’UNFPA dans la Province de l’Equateur (sous programme SR), Mbandaka, document inédit.

PNUD (2003) Conflits armés en République Démocratique du Congo - Le rôle des facteurs économiques et leçons pour la reconstruction, Kinshasa, PNUD, 69 p.

PNUD (2006) Rapport mondial sur le développement humain 2006, Paris, Economica, 422 pages

PNUD (sous presse) RDC : Rapport national sur le développement humain 2007 : Paix, Sécurité et Reconstruction, Kinshasa, PNUD,

RDC (2007) Enquête Démographique et de Santé (EDS-RDC) 2007, Calverton, Maryland, Août 2008.

UNIKIN, CJCS (2008) Santé de la reproduction et prévention du VIH/Sida et des Infections Sexuellement Transmissibles : Connaissances, attitudes et pratiques des étudiants de l’Université de Kinshasa et de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales, UNFPA, Kinshasa.

UNFPA (2002), Document du Projet Appui à la DPRH S/Projet : Population et Développement

UNFPA (2002) Document du Projet Appui à la SR S /Projet : Santé Reproduction

UNFPA (2002) Document du Projet Appui aux 3 ONGS : Bomoto, SCEV, ABEF

UNFPA (2002) Document du Projet Santé de la reproduction pour les adolescents et les jeunes à l’Université de Kinshasa (SRAJ)

UNFPA (2002) Document du Projet Appui au Programma National pour la Promotion de la Femme Congolaise (PNPFC)

UNFPA (2002) Document du Projet Appui au Programme National de Santé des adolescents (PNSA)

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UNFPA (2003) Projet de prévention et de réponse aux violences sexuelles. Initiative conjointe, UNFPA, Kinshasa.

UNFPA (2003) Rapport d’activités annuel des Antennes du Katanga, de Bandundu, du Bas-Congo, du Kasaï oriental, du Kasaï occidental, de l’Equateur

UNFPA (2004) Rapport d’activités annuel des Antennes du Katanga, de Bandundu, du Bas-Congo, du Kasaï oriental, du Kasaï occidental, de l’Equateur

UNFPA (2005) Rapport d’activités annuel des Antennes du Katanga, de Bandundu, du Bas-Congo, du Kasaï oriental, du Kasaï occidental, de l’Equateur

UNFPA (2006) Rapport d’activités annuel des Antennes du Katanga, de Bandundu, du Bas-Congo, du Kasaï oriental, du Kasaï occidental, de l’Equateur

UNFPA (2007) Rapport d’activités annuel des Antennes du Katanga, de Bandundu, du Bas-Congo, du Kasaï oriental, du Kasaï occidental, de l’Equateur

UNFPA (2006) Rapport de la réunion préparatoire de la revue 2006 pour le Katanga, Projet du Plan de travail pour le Katanga

Bomoto, (2004, 2005, 2006, 2007) Rapports annuels d’activités annuel 2004 du Centre Bomoto / Point Focal de Bandundu

PNSR (2005, 2006, 2007) Rapports annuels d’activités

PNSR, Rapports de supervision

PNSR, Rapports de sensibilisation

Ministère du Plan, (2006) Rapport synthèse – Activités 2006 Projet ZAI 2 P 202 « Appui à la DPRH » S/Projet: POPULATION ET DEVELOPPEMENT

SRAJ (2005, 2006, 2007) Rapports annuels d’activités

ABEF (2005, 2006) Rapport de prestation des DBC

SCEV (2005, 2006, 2007) Rapports annuels des 3 ONGS (Bomoto, SCEV, ABEF)

SCEV (2007) Rapport-synthèse des activités des 3 ONGS (Bomoto, SCEV, ABEF)

PNPFC (2005, 2006, 2007) Rapports annuels d’activité

PNSR, DPRH, PNPFC, SRAJ, SCEV, PNSA (2005, 2006, 2007) Plans de travail annuels et trimestriels

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Annexe 1 : Evaluation du 2ème Programme d’assistance de l’UNFPA à la RDCongo Document de travail n° 2 : Termes de référence et plan du travail

Résultat attendu Activités à mener Sources de Méthodes Période/Durée vérification/Outils d’analyse de l’activité de travail R1 : Le niveau d’atteinte Dégager pour chaque Document du Analyse Voir calendrier des produits escomptés par produit des SP et CP programme et documentaire les composantes projets les activités prévues, rapports (MTR, …) (CP), les sous-programmes les tâches réalisées et (SP) et le programme (P) celles non réalisées sont déterminés Calculer, là où c’est Idem + entretiens Analyse Voir calendrier possible, les avec le Bureau, les statistique indicateurs de CA et les performance responsables R2 : L’efficacité et Examiner la régularité Rapports annuels, Analyse Voir calendrier l’impact des modalités et la conformité des trimestriels, des documentaire d’exécution choisis pour le rapports annuels, responsables, CA, programme sont appréciés trimestriels, … des Bureau-pays … structures d’exécution Déterminer le niveau Entretiens avec les Analyse des Voir calendrier de satisfaction des responsables données de responsables des l’enquête structures vis-à-vis de l’UNFPA et du personnel Déterminer le niveau Entretiens avec le Idem Voir calendrier de satisfaction de Bureau pays et les l’UNFPA vis-à-vis les CA responsables des structures Relever les retombées Questionnaires Idem Voir calendrier sur le renforcement d’enquête institutionnel des structures Déterminer le degré de Questionnaires + Idem Voir calendrier connaissance des entretiens avec le procédures de Bureau, les CA et l’UNFPA les responsables R3 : Une appréciation de la Dégager et apprécier Entretiens avec les Idem Voir calendrier gestion courante du les mécanismes de Coordonnateurs du programme à savoir la fonctionnement du GTI et des SP coordination et la GTI complémentarité dans les Déterminer la Entretiens avec les Idem Voir calendrier sous-programmes, le suivi complémentarité entre responsables et l’évaluation, la les structures communication entre d’exécution organismes et la Déterminer la Rapports des Analyse Voir calendrier coordination avec d’autres fréquence des réunions, visites, documentaire activités en matière de mécanismes de suivi et évaluations, …), y population est faite d’évaluation du P, des compris ceux des SP et des CP (réunions Bureaux pays de coordination, visites de terrain, évaluations périodiques, rapports, … Identifier les facteurs Idem Idem Voir calendrier 75

favorisant ou non Examiner les liens Document du P et Idem Voir calendrier entre le P et les documents des activités en matière de programmes population d’autres d’autres organismes organismes (Unicef, Sanru, UE, …) R4 : Les facteurs limitatifs Dégager, pour chaque Rapports des Idem + Voir calendrier et favorables qui ont eu un produit, les facteurs réunions, y Analyse des impact sur le rythme de qui en ont permis la compris ceux données de l’exécution du programme réalisation du Bureau-pays l’enquête sont mis en évidence Entretiens avec le Bureau, les CA, les responsables des SP et CP Dégager, pour chaque Idem Idem Voir calendrier tâche, les facteurs qui n’ont pas permis sa réalisation R5 : L’exécution Dégager les montants Document du P, Analyse Voir calendrier financière des reçus et dépensés pour rapports annuels et statistique composantes projets, des chaque CP, SP et tout MTR sous-programmes, du le P2 programme est connue Calculer les taux Idem Idem Voir calendrier d’exécution financière Apprécier les taux Idem Idem Voir calendrier d’exécution financière ainsi calculés R6 : La contribution du Dégager les grandes PEG, DCRP Analyse Voir calendrier programme à la réalisation lignes du PEG intérimaire documentaire des politiques et (Programme programmes nationaux de économique du Gvnt) développement est et du DCRP déterminé intérimaire Analyser les Programmes d’autres Idem Voir calendrier programmes d’autres agences ou agences du SNU et partenaires d’autres partenaires (UE, …) et bilatéraux (Belgique, GB, …) Etablir les liens avec le P2 Idem Déterminer le degré de Entretiens avec les Voir calendrier satisfaction des Ministres de la santé Autorités nationales et et du Plan (?), les provinciales Gouverneurs de province et les Chefs de divisions provinciales, les MIP, etc. R7 : Les bénéficiaires sont Identifier pour chaque CP Documents des Analyse documentaire Voir calendrier ci- satisfaits des résultats du les bénéficiaires CP desouis Programme (1) Déterminer le degré de Questionnaires Analyse des données de l’enquête satisfaction des bénéficiaires d’enquête Déterminer les attentes des Questionnaires Analyse des données de l’enquête bénéficiaires par rapport au d’enquête P3 R8 : La contribution de la Déterminer les différentes Documents Analyse documentaire Voir calendrier ci- mobilisation d’autres sources de financement des des CP et desouis 76 ressources à la réalisation CP et SP, y compris ceux SP du programme est d’autres partenaires Rapports déterminée des CP, SP, CA, Bureau Calculer la proportion de ces Idem Analyse statistique financements par rapport aux budgets globaux Déterminer les activités des Idem Analyse documentaire CP et SP (et l’importance de ces activités) financées par ces financements extérieurs R9 : La contribution des Identifier les activités Documents et Analyse documentaire Voir calendrier ci- projets SGBV et des réalisées par les projets rapports des desouis projets humanitaires à SGBV et humanitaires SGBV et l’atteinte des objectifs humanitaires réguliers du P2 est connue Déterminer la pertinence de Idem + Analyse documentaire ces activités par rapport aux Document du objectifs du P2 P2 Déterminer le degré de Questionnaires Analyse statistique satisfaction des bénéficiaires d’enquêtes pour ces activités R10 : La composante Identifier les activités Documents et genre est suffisamment menées dans le domaine du questionnaires prise en compte dans les genre activités des CP et des SP Examiner leur pertinence par rapport au P2 R11 : Les leçons apprises Identifier les facteurs Voir calendrier ci- et les bonnes pratiques favorables et défavorables desouis dans la réalisation du P2 (cfr Résultat attendu R4) ne sont identifiées figurant pas parmi les hypothèses et risques (cfr matrice du cadre logique) et dans les stratégies/méthodologies proposées dans le P2 Rapports des CP, SP, CA et Bureau Analyse documentaire

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Annexe 3a : QUESTIONNAIRE AUX RESPONSABLES DES COMPOSANTES-PROJETS ET DES SOUS-PROGRAMMES

Ce questionnaire s’adresse aux responsables des programmes et des projets. Pour le remplir, il suffit soit d’encercler le code approprié à la bonne réponse : 1 = tout à fait ; 2= assez ; 3=non ; 9= Sans objet ; soit de remplir l’espace réservé aux questions ouvertes.

Référence aux TDRs Intitulé de la CP ou du SP : Nom du Responsable : Nom et qualifications du répondant : Date (Année) de démarrage (mise en œuvre) du projet :

Q1 : De quel sous-programme du P2 relève votre structure ? (Encerclez le SP) : SR P&D SGBV GENRE RCP ANTENNE PROVINCIALE

Q2 : A quel ministère (national), ou division provinciale, ou institution (Eglise, ONGS) est rattaché votre structure ? ………………………………………………………………………..

Q3 : Quelles sont les activités que votre structure était chargée de réaliser ? (Joindre le cadre logique du projet)

Q4 : Quelles sont les structures avec lesquelles vous avez collaboré pour exécuter ces activités ?

2002 à 2003 2003 à 2004 2004 à 2005 2005 à 2006 2006 à 2007

Q5 : Quels liens existaient-ils entre ces différentes structures ?

a. réunions communes de coordination 1 2 3 9 b. échanges de rapports et autres documents 1 2 3 9 c. réunions conjointes de planification des activités 1 2 3 9 d. complémentarité des activités respectives 1 2 3 9 e. réalisation de certaines activités ensemble 1 2 3 9 f. autres : précisez……………………………………………………………

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Q6 : Dans le cadre de la mise en œuvre des activités de votre CP ou SP, quelles difficultés avez-vous rencontré ? Période Difficultés avec le UNFPA Difficultés au sein de l’institution Au début du ……………………………………….. ………………………………………. projet ……………………………………….. ………………………………………. De 2003 à ……………………………………….. ………………………………………. 2004 ……………………………………….. ………………………………………. ……………………………………….. ………………………………………. ……………………………………….. ………………………………………. ……………………………………….. ………………………………………. ……………………………………….. ………………………………………. ……………………………………….. ………………………………………. ……………………………………….. ………………………………………. ……………………………………….. ………………………………………. ……………………………………….. ………………………………………. A la fin du ……………………………………….. ………………………………………. projet ……………………………………….. ………………………………………. ……………………………………….. ………………………………………. ……………………………………….. ………………………………………. ……………………………………….. ………………………………………. ……………………………………….. ………………………………………. ……………………………………….. ………………………………………. ……………………………………….. ……………………………………….

Q7 : Dans le cadre de la coordination de la mise en œuvre des activités de votre CP ou SP, avez-vous rencontré/constaté les difficultés ci-après ? (1=très souvent ; 2=pas souvent ; 3=très rarement ; 9= sans objet). a. manque d’informations sur la réalisation de certaines activités 1 2 3 9 b. faible connaissance des procédures de l’UNFPA ? 1 2 3 9 c. élaboration tardive des rapports (y compris les rapports financiers ?) 1 2 3 9 d. décaissement tardif des fonds ? 1 2 3 9 e. autres : précisez :…………………………………………………………… ……………………………………………………………

Q8 : Dans le cadre du suivi -évaluation des activités de votre CP ou SP, avez-vous fait l’objet des activités ci-après ? 1 = oui ; 2= non

A) du GTI ou une autre structure gouvernementale (laquelle ?...... )

2002 à 2003 à 2004 à 2005 à 2006 à 2003 2004 2005 2006 2007

Visites de terrain Enquêtes d’évaluation Invitation et participation à des réunions de coordi Invitation et participation à des revues annuelles UNFPA Autres : précisez 1. 2. 3.

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B) de l’UNFPA 2002 à 2003 à 2004 à 2005 à 2006 à 2003 2004 2005 2006 2007

Visites de terrain Enquêtes d’évaluation Invitation et participation à des réunions de coordi Invitation et participation à des revues annuelles UNFPA Autres : précisez 1. 2. 3.

Q9 : Le suivi et l’évaluation du programme par le GTI ou une autre structure gouvernementale Efficacité (laquelle : …………………………………) ont-ils été réalisés de manière satisfaisante ? des modalités 1 2 3 9 d’exécution (R2) Q10 : Si 1 à Q9, quels sont les éléments de votre appréciation d’un suivi -évaluation correctement Efficacité réalisés par le GTI ou autre ? des 1 :……………………………………………………………………………… modalités 2 :……………………………………………………………………………… d’exécution 3 :……………………………………………………………………………… (R2) 4 :……………………………………………………………………………… 5 :……………………………………………………………………………… 6 :……………………………………………………………………………… 9 : sans objet Q11 : Si 2 à Q9, quels sont les éléments que le GTI aurait dû considérer pour un suivi -évaluation correctement réalisé ? 1 :……………………………………………………………………………… 2 :……………………………………………………………………………… 3 :……………………………………………………………………………… 9 : sans objet Q12 : Si 3 à Q9 pourquoi considérez-vous que le suivi -évaluation n’a pas été correctement réalisé par le GTI ? 1 :……………………………………………………………………………… 2 :……………………………………………………………………………… 3 :……………………………………………………………………………… 9 : sans objet

Q13 : Le suivi et l’évaluation du programme par l’UNFPA ont-ils été réalisés de manière satisfaisante ?

1 2 3 9 Q14 : Si 1 à Q13, quels sont les éléments de votre appréciation d’un suivi-évaluation correctement réalisés par l’UNFPA ? 1 :……………………………………………………………………………… 2 :……………………………………………………………………………… 3 :……………………………………………………………………………… 9 : sans objet Q15 : Si 2 à Q13, quels sont les éléments que le GTI aurait dû considérer pour un suivi -évaluation correctement réalisé ? 1 :……………………………………………………………………………… 2 :……………………………………………………………………………… 3 :……………………………………………………………………………… 9 : sans objet Q16 : Si 3 à Q13 pourquoi considérez-vous que le suivi -évaluation n’a pas été correctement réalisé par l’UNFPA ? 1 :……………………………………………………………………………… 81

2 :……………………………………………………………………………… 3 :……………………………………………………………………………… 9 : sans objet Q17 : Vos rapports trimestriels ou semestriels à l’UNFPA ont-ils été : Efficacité A) Les rapports financiers : des a. transmis régulièrement et à temps 1 2 3 9 modalités b. transmis régulièrement mais pas toujours à temps 1 2 3 9 d’exécution c. exploités par l’UNFPA comme il le fallait 1 2 3 9 (R2) d. l’objet d’un feedback de la part de l’UNFPA 1 2 3 9 e. autres : précisez : ………………………………………………… ………………………………………………… B) Les rapports narratifs a. transmis régulièrement et à temps 1 2 3 9 b. transmis régulièrement mais pas toujours à temps 1 2 3 9 c. exploités par l’UNFPA comme il le fallait 1 2 3 9 d. l’objet d’un feedback de la part de l’UNFPA 1 2 3 9 e. autres : précisez : ………………………………………………… ………………………………………………… Q18 : Quelles difficultés auriez-vous rencontré dans l’élaboration de ces rapports ? Efficacité a. faibles capacités du personnel de collaboration 1 2 3 9 des b. manque ou insuffisance de données 1 2 3 9 modalités c. manque d’équipements appropriés 1 2 3 9 d’exécution d. insuffisance du personnel de collaboration 1 2 3 9 (R2) e. autres : précisez : …………………………………………………. ………………………………………………….

Q19 : L’exécution de ce programme P2 vous aura-t-il permis de : Impact des a. améliorer vos capacités de gestion du projet 1 2 3 9 modalités b. mieux comprendre les problèmes de population 1 2 3 9 d’exécution c. doter votre structure d’équipements nécessaires 1 2 3 9 (R2) d. mieux circonscrire vos mission et objectifs 1 2 3 9 e. avoir une vue holistique des problèmes de populat° 1 2 3 9 f. améliorer vos infrastructures 1 2 3 9 g. mieux comprendre les procédures de l’UNFPA 1 2 3 9 h. autres : précisez……………………………………………………. …………………………………………………….

Q20 : Comment le programme a-t-il contribué au renforcement institutionnel de votre structure ? Appréciation a. acquisition des équipements 1 2 3 9 de la gestion b. acquisition des fournitures de bureau 1 2 3 9 courante du c. réhabilitation des bâtiments et autres infrastructures 1 2 3 9 programme d. formation sur place des responsables et du personnel 1 2 3 9 (R3) e. formation à l’étranger des responsables et du personnel 1 2 3 9 f. maîtrise de l’approche du cadre logique 1 2 3 9 g. autres (précisez)……………………………………………….1 2 3 9

Q21 : Quel est le degré de réalisation des activités prévues pour votre CP ou S/P ? Niveau d’atteinte des produits (R1) Produit 1 Produit 2 Produit 3 Produit 4 Produit 5 Activité 1 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité 2 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité 3 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité 4 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité 5 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité 6 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité 7 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité 8 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 82

Activité 10 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité 11 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité 12 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité 13 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité 14 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité 15 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité 16 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9

Q22 : Comment se présente le taux d’exécution financière de votre CP ou S/P ? Montant prévu au budget initial :………………………………………………… Montant dépensé au moment de la RMP (2006) :……………………………….. Montant après révision budgétaire :……………………………………………… Montant dépensé à la fin du programme : ……………………………………… Taux d’exécution budgétaire :…………………………………………………… Q23 : Quelles sont les difficultés que votre structure a rencontrées dans la gestion de votre CP ou SP ? a. faible rémunération du personnel………………………………………………….1 2 3 9 b. manque de rémunération d’une partie d’agents du projet…………………………1 2 3 9 c. faible intérêt des responsables politico-administratifs ……………………………1 2 3 9 d. environnement de travail inadéquat (bureaux, etc)...... 1 2 3 9 e. autres : précisez ………………………………………………………………………………..

Q24 : Quelles sont les difficultés financières que vous auriez rencontrées durant l’exécution du projet ? a. montant insuffisant par rapport aux objectifs 1 2 3 9 b. déblocage tardif des fonds 1 2 3 9 c. lourdeur et complexité des procédures financières 1 2 3 9 d. détournement des fonds par les exécutants 1 2 3 9 e. autres : précisez :……………………………………………

83

Q25 : Avez-vous reçu des apports financiers d’autres partenaires ? Partenaire 1…………………………………… montant :………………………………….. Partenaire 2…………………………………...montant :…………………………………… Partenaire 3…………………………………… montant :…………………………………..

Q25b Pour quelle période le montant vous a-t-il été alloué ? ……………………………………….

Q26 : Comment la dimension genre a-t-elle été prise en compte dans votre CP ou S/P ? a. certaines activités spécifiques aux femmes 1 2 3 9 b. implication des femmes dans la gestion du S/P 1 2 3 9 c. création d’un environnement propice à l’égalité et l’équité de genre 1 2 3 9 d. création d’un environnement propice à l’élimination des violences sexuelles et des violences basées sur le genre 1 2 3 9 e. renforcement des capacités techniques et institutionnelles des réseaux et des organisations de la société civile oeuvrant sur le genre 1 2 3 9 f. mise en place des mécanismes institutionnels et des pratiques socio-culturelles favorables à la promotion et la protection des droits de la femme et de la jeune fille 1 2 3 9 g. plaidoyer pour la scolarisation de la jeune fille 1 2 3 9 h. renforcement des institutions de lutte contre les violences basées sur le genre et les pratiques néfastes à l’autonomisation des femmes1 2 3 9 Q27 : Qui ont été les bénéficiaires finaux de vos activités ? a. ……………………………….b…...………………………c…………………………….. d. ……………………………….e……………………………f……………………………. Q28 : Les produits attendus par le programme P2 sont les suivants : P0 : avoir contribué à la réduction de la pauvreté SR1 : accessibilité accrue aux services SR de qualité et aux prestations IEC/conselling/CCC SR2 : disponibilité accrue des services SR pour les adolescents et les jeunes SR3 : besoins spécifiques en SR pour violences sexuelles, populations déplacées, victimes des conflits, catastrophes naturelles pris en compte PD1 : meilleure connaissance des caractéristiques démographiques de la population congolaise PD2 : politique nationale de population mise en œuvre PD3 : capacités opérationnelles des ONGs/Associations ciblées menant des activités en faveur de la promotion de la femme Pensez-vous que vos activités ont contribué à l’atteinte de ces produits ?

P0 SR1 SR2 SR3 PD1 PD2 PD3 Produit 1 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Produit 2 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Produit 3 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Produit 4 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Produit 5 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Produit 6 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Produit 7 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9

Nous vous remercions de votre collaboration. 84

Annexe 3b : QUESTIONNAIRE AUX NPO ET CHEFS D’ANTENNE DE L’UNFPA

Ce questionnaire s’adresse aux NPO et aux Chefs d’antenne de l’UNFPA. Pour le remplir, il suffit soit d’encercler le code approprié à la bonne réponse : 1 = tout à fait ; 2= assez ; 3=non ; 9= Sans objet ; soit de remplir l’espace réservé aux questions ouvertes.

Référence aux TDRs Intitulé de la structure : Nom du Responsable (NPO ou CA): Nom et qualifications du répondant :

Q1 : Quelles sont les composantes-projets (CP) qui se sont chargées de la mise en œuvre du programme ou sous-programme que vous supervisez ?

2002 à 2003 2003 à 2004 2004 à 2007

Q2 : Quels liens existaient-ils entre ces différentes CP ? a. réunions communes de coordination 1 2 3 9 b. échanges de rapports et autres documents 1 2 3 9 c. réunions conjointes de planification des activités 1 2 3 9 d. complémentarité des activités respectives 1 2 3 9 e. autres : précisez :………………………………………………. ………………………………………………. Q3 : Dans le cadre de la mise en œuvre des activités de CP ou SP, quelles difficultés avez-vous rencontré ?

Période Difficultés avec le UNFPA Difficultés au sein de l’institution De 2002 à ……………………………………….. ………………………………………. 2003 ……………………………………….. ………………………………………. ……………………………………….. ………………………………………. ……………………………………….. ………………………………………. De 2003 à ……………………………………….. ………………………………………. 2004 ……………………………………….. ………………………………………. ……………………………………….. ………………………………………. ……………………………………….. ………………………………………. De 2005 à ……………………………………….. ………………………………………. 2007 ……………………………………….. ………………………………………. ……………………………………….. ………………………………………. ……………………………………….. ……………………………………….

…………………………………………………………………. Q4 : Dans le cadre de la coordination de la mise en œuvre des activités de votre CP ou SP, avez- vous constaté les difficultés ci-après ? (1=très souvent ; 2=pas souvent ; 3=très rarement ; 9=sans objet) a. manque d’informations sur la réalisation de certaines activités 1 2 3 9 b. faible connaissance des procédures de l’UNFPA ? 1 2 3 9 c. élaboration tardive des rapports (y compris les rapports financiers ?) 1 2 3 9 d. décaissement tardif des fonds ? 1 2 3 9 e. autres : précisez :…………………………………………………………… …………………………………………………………… 85

Q5 : Dans le cadre du suivi-évaluation des activités de votre CP ou SP, avez-vous fait l’objet des activités ci-après ?

A) du GTI ou une autre structure gouvernementale (laquelle ?...... ) a. visites de terrain 1 2 3 9 (combien ?:…) b. enquêtes d’évaluation 1 2 3 9 (combien ?:...) c. invitation et participation à des réunions de coordination 1 2 3 9 (combien ?:…) e. invitation et participation à des revues annuelles de l’UNFPA 1 2 3 9 (combien ?:…) f. autres : précisez :……………………………………………………………… ……………………………………………………………... B) de l’UNFPA a. visites de terrain 1 2 3 9 (combien ?:…) b. enquêtes d’évaluation 1 2 3 9 (combien ?:...) c. invitation et participation à des réunions de coordination 1 2 3 9 (combien ?:…) e. invitation et participation à des revues annuelles de l’UNFPA 1 2 3 9 (combien ?:…) f. autres : précisez :……………………………………………………………… ……………………………………………………………......

Q6 : Que pensez-vous des rapports trimestriels, semestriels ou annuels vous envoyés par les CP ou Efficacité les SP ? des A) les rapports financiers modalités a. de bonne qualité 1 2 3 9 d’exécution b. régulièrement transmis et à temps 1 2 3 9 (R2) c. régulièrement transmis mais pas à temps 1 2 3 9 d. transmis de façon irrégulière 1 2 3 9 e. très utile pour le suivi et évaluation 1 2 3 9 f. autres : précisez :……………….…………………… B) les rapports narratifs

a. de bonne qualité 1 2 3 9 b. régulièrement transmis et à temps 1 2 3 9 c. régulièrement transmis mais pas à temps 1 2 3 9 d. transmis de façon irrégulière 1 2 3 9 e. très utile pour le suivi et évaluation 1 2 3 9 f. autres : précisez :……………….…………………… Q7 : Quelle exploitation a été faite de ces rapports ? ………………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………………. Q8 : Quelles difficultés auriez-vous rencontré dans l’exploitation de ces rapports ? Efficacité a. rapports incomplets 1 2 3 9 des b. rapports peu ou pas pertinents 1 2 3 9 modalités c. rapports apparemment faussés 1 2 3 9 d’exécution d. envoi tardif et perte d’utilité 1 2 3 9 (R2) e. autres : précisez : …………………………………………………. …………………………………………………. Q9 : L’exécution de ce programme P2 vous aura-t-il permis de : Impact des a. améliorer vos capacités de gestion du programme 1 2 3 9 modalités b. mieux comprendre les problèmes de population 1 2 3 9 d’exécution e. avoir une vue holistique des problèmes de populat° 1 2 3 9 (R2) g. mieux comprendre les procédures de l’UNFPA 1 2 3 9 h. autres : précisez……………………………………………………. ……………………………………………………. Q10 : Le suivi et l’évaluation du programme par le GTI ont-ils été réalisés de manière Appréciation satisfaisante ? de la gestion courante du 1 2 3 9 programme (R3) 86

Q11 : Si 1 à Q10, quels sont les éléments de votre appréciation d’un suivi-évaluation correctement Appréciation réalisés ? de la gestion 1 :……………………………………………………………………………… courante du 2 :……………………………………………………………………………… programme 3 :……………………………………………………………………………… (R3) 9 : sans objet Q12 : Si 2 à Q10, quels sont les éléments que le GTI aurait dû considérer pour un suivi-évaluation Appréciation correctement réalisé ? de la gestion 1 :……………………………………………………………………………… courante du 2 :……………………………………………………………………………… programme 3 :……………………………………………………………………………… (R3) 9 : sans objet Q13 : Si 3 à Q10, pourquoi considérez-vous que le suivi-évaluation n’a pas été correctement Appréciation réalisé par le GTI ? de la gestion 1 :……………………………………………………………………………… courante du 2 :……………………………………………………………………………… programme 3 :……………………………………………………………………………… (R3) 9 : sans objet Q14 : Quelles sont les difficultés financières que vous auriez rencontrées durant le suivi des CP ou SP ? d. montant insuffisant par rapport aux objectifs 1 2 3 9 e. déblocage tardif des fonds 1 2 3 9 f. lourdeur et complexité des procédures financières 1 2 3 9 d. détournement des fonds par les exécutants 1 2 3 9 e. autres : précisez :……………………………………………

Q15 : Avez-vous reçu des apports financiers d’autres partenaires ? a…………………………………… montant :………………………………….. b……………………………………montant :…………………………………… c…………………………………… montant :………………………………….. Q16 : Comment la dimension genre a-t-elle été prise en compte dans ces CP ou SP ? a. certaines activités spécifiques aux femmes 1 2 3 9 b. implication des femmes dans la gestion du S/P 1 2 3 9 c. création d’un environnement propice à l’égalité et l’équité de genre 1 2 3 9 d. création d’un environnement propice à l’élimination des violences sexuelles et des violences basées sur le genre 1 2 3 9 e. renforcement des capacités techniques et institutionnelles des réseaux et des organisations de la société civile oeuvrant sur le genre 1 2 3 9 f. mise en place des mécanismes institutionnels et des pratiques socio-culturelles favorables à la promotion et la protection des droits de la femme et de la jeune fille 1 2 3 9 g. plaidoyer pour la scolarisation de la jeune fille 1 2 3 9 h. renforcement des institutions de lutte contre les violences basées sur le genre et les pratiques néfastes à l’autonomisation des femmes 1 2 3 9 i. autre : précisez………………………………………………………………………………… 87

Q17 : Les produits attendus par ce programme sont les suivants : P0 : avoir contribué à la réduction de la pauvreté SR1 : accessibilité accrue aux services SR de qualité et aux prestations IEC/conselling/CCC SR2 : disponibilité accrue des services SR pour les adolescents et les jeunes SR3 : besoins spécifiques en SR pour violences sexuelles, populations déplacées, victimes des conflits, catastrophes naturelles pris en compte PD1 : meilleure connaissance des caractéristiques démographiques de la population congolaise PD2 : politique nationale de population mise en œuvre PD3 : capacités opérationnelles des ONGs/Associations ciblées menant des activités en faveur de la promotion de la femme Pensez-vous que vos activités ont contribué à l’atteinte de ces produits ?

P0 SR1 SR2 SR3 PD1 PD2 PD3 Activité 1 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité 2 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité 3 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité 4 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité 5 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité 6 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité 7 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité 8 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité10 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité11 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité12 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité13 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité14 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité15 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 Activité16 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9

Q18 : Quelle aura été votre contribution pour la réalisation de ces activités et l’atteinte de ces produits ? ……………………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………………...

Nous vous remercions de votre collaboration. 88

Annexe 3c : QUESTIONNAIRE AUX BENEFICIAIRES FINAUX DU PROGRAMME

Ce questionnaire s’adresse aux bénéficiaires finaux du programme. Il s’agit des personnes qui ont bénéficié de l’une ou l’autre activité des CP et SP. Pour le remplir, il suffit soit d’encercler le code approprié à la bonne réponse : 1 = tout à fait ; 2= assez ; 3=non ; 9= Sans objet ; soit de remplir l’espace réservé aux questions ouvertes.

Référence aux TDRs Nom de la personne rencontrée: Structure d’appartenance : Ville : Province :

Q1 : De quelle composante-projet vous auriez bénéficié des services du Programme P2 de l’UNFPA (Encerclez la CP) : PNSR PNSA SRAJ SCEV ABEF BOMOTO DPRH PNPF RCP SGVB ANTENNE PROVINCIALE

Q2 : Quels sont les services dont vous avez bénéficié de ces structures ? a…………………………………… b……………………………..c………………………….. d…………………………………… e……………………………...f………………………….

Q3 : Quels étaient les problèmes qui vous avaient poussé à solliciter ces services ? a…………………………………….b………………………………c……………………………

Q4 : Ces problèmes ont-ils été résolus après avoir bénéficié de ces services ? 1 : oui entièrement 2 : oui à moitié 3 : non 9 : sans objet

Q5 : Si 2 ou 3, pourquoi ? a……………………………………..b…………………………….c…………………………….

Q6 : Que proposeriez-vous alors pour améliorer ces services ? a……………………………………..b…………………………….c…………………………….

Q7 : Pensez-vous que cette contribution de l’UNFPA à la résolution de vos problèmes vous aura permis de réduire votre pauvreté ? 1 : oui entièrement 2 : oui à moitié 3 : non 9 : sans objet

Q8 : Si oui, comment ? a……………………………………..b…………………………….c…………………………….

Q9 : Si non, pourquoi pas ? a……………………………………..b…………………………….c…………………………….

Q10 : Les produits attendus par le programme P2 de l’UNFPA sont les suivants : P0 : avoir contribué à la réduction de la pauvreté SR1 : accessibilité accrue aux services SR de qualité et aux prestations IEC/conselling/CCC SR2 : disponibilité accrue des services SR pour les adolescents et les jeunes SR3 : besoins spécifiques en SR pour violences sexuelles, populations déplacées, victimes des conflits, catastrophes naturelles pris en compte PD1 : meilleure connaissance des caractéristiques démographiques de la population congolaise PD2 : politique nationale de population mise en œuvre PD3 : capacités opérationnelles des ONGs/Associations ciblées menant des activités en faveur de 89 la promotion de la femme Pensez-vous que les activités menées par le UNFPA pour atteindre ces produits :

1) sont pertinents ?

P0 SR1 SR2 SR3 PD1 PD2 PD3 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9

2) sont réalistes et réalisables ?

P0 SR1 SR2 SR3 PD1 PD2 PD3 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9

3) susceptibles de contribuer à la réduction de la pauvreté ?

P0 SR1 SR2 SR3 PD1 PD2 PD3 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9

Nous vous remercions de votre collaboration.

90

Annexe 3d : QUESTIONNAIRE AUX RESPONSABLES DU GTI ET DES DIVISIONS PROVINCIALES DES MINISTERES

Ce questionnaire s’adresse aux responsables du GTI (Groupe Technique Interministériel) et des Divisions provinciales des Ministères (Plan, Santé, Femme et Genre) chargés normalement de la coordination et du suivi- évaluation du programme. Pour le remplir, il suffit soit d’encercler le code approprié à la bonne réponse : 1 = tout à fait ; 2= assez ; 3=non ; 9= Sans objet ; soit de remplir l’espace réservé aux questions ouvertes.

Référence aux TDRs Intitulé de la structure : Nom du Responsable : Nom et qualifications du répondant :

Q1 : Quelles sont les structures qui se sont chargées de la mise en œuvre du programme dans votre secteur d’activités ?

2002 à 2003 2003 à 2004 2005 à 2007

Q2 : Quels liens existaient-ils entre ces différentes structures ? a. réunions communes de coordination 1 2 3 9 b. échanges de rapports et autres documents 1 2 3 9 c. réunions conjointes de planification des activités 1 2 3 9 d. complémentarité des activités respectives 1 2 3 9 e. autres : précisez :………………………………………………. ………………………………………………. Q3 : Dans le cadre de la coordination des activités des SP et/ou des CP de votre secteur, avez- vous rencontré/constaté les difficultés ci-après ? a. manque d’informations sur la réalisation de certaines activités 1 2 3 9 b. faible connaissance des procédures de l’UNFPA ? 1 2 3 9 c. élaboration tardive des rapports (y compris les rapports financiers ?) 1 2 3 9 d. décaissement tardif des fonds ? 1 2 3 9 e. manque de coordination avec l’Antenne ou le Bureau UNFPA 1 2 3 9 f. non implication dans la coordination 1 2 3 9 f. autres : précisez :…………………………………………………………… …………………………………………………………… Q4 : Dans le cadre du suivi-évaluation des activités des SP et/ou des CP de votre secteur, avez- vous réalisé les activités ci-après ? a. visites de terrain 1 2 3 9 (combien ?:…) b. enquêtes d’évaluation 1 2 3 9 (combien ?:...) c. organisation des réunions de coordination 1 2 3 9 (combien ?:…) e. participation à des revues annuelles de l’UNFPA 1 2 3 9 (combien ?:…) f. autres : précisez :……………………………………………………………… ……………………………………………………………... Q5 : Vos rapports trimestriels ou semestriels à l’UNFPA ont-ils été : Efficacité a. transmis régulièrement et à temps 1 2 3 9 des b. transmis régulièrement mais pas toujours à temps 1 2 3 9 modalités c. exploités par l’UNFPA comme il le fallait 1 2 3 9 d’exécution d. l’objet d’un feedback de la part de l’UNFPA 1 2 3 9 (R2) e. autres : précisez : ………………………………………………… ………………………………………………… 91

Q6 : Quelles difficultés auriez-vous rencontré dans l’élaboration de ces rapports ? Efficacité a. faibles capacités du personnel de collaboration 1 2 3 9 des b. manque ou insuffisance de rapports des SP/CP 1 2 3 9 modalités c. manque d’équipements appropriés 1 2 3 9 d’exécution d. insuffisance du personnel de collaboration 1 2 3 9 (R2) e. autres : précisez : …………………………………………………. …………………………………………………. Q7 : La coordination et le suivi/évaluation de ce programme P2 vous aura-t-il permis de : Impact des a. améliorer vos capacités de coordination du programme 1 2 3 9 modalités b. mieux comprendre les problèmes de population 1 2 3 9 d’exécution c. doter votre structure d’équipements nécessaires 1 2 3 9 (R2) d. mieux circonscrire vos missions et objectifs 1 2 3 9 e. avoir une vue holistique des problèmes de populat° 1 2 3 9 f. améliorer vos infrastructures 1 2 3 9 g. mieux comprendre les procédures de l’UNFPA 1 2 3 9 h. autres : précisez……………………………………………………. ……………………………………………………. Q8 : La coordination et le suivi/évaluation du programme par le GTI ont-ils été réalisés à votre Appréciation satisfaction ? de la gestion courante du 1 2 3 9 programme (R3) Q9 : Si 1 à Q4, quels sont les éléments de votre appréciation d’une coordination et d’un suivi- Appréciation évaluation réalisés avec satisfaction ? de la gestion 1 :……………………………………………………………………………… courante du 2 :……………………………………………………………………………… programme 3 :……………………………………………………………………………… (R3) 9 : sans objet Q10 : Si 2 à Q4, quels sont les éléments que le GTI aurait dû considérer pour une coordination et Appréciation un suivi-évaluation correctement réalisés ? de la gestion 1 :……………………………………………………………………………… courante du 2 :……………………………………………………………………………… programme 3 :……………………………………………………………………………… (R3) 9 : sans objet Q11 : Si 3 à Q4, pourquoi considérez-vous que la coordination et le suivi-évaluation n’ont pas Appréciation été correctement réalisés par le GTI ? de la gestion 1 :……………………………………………………………………………… courante du 2 :……………………………………………………………………………… programme 3 :……………………………………………………………………………… (R3) 9 : sans objet

Q12 : Comment se présente le taux d’exécution financière des SP et CP de votre secteur ? Montant prévu au budget initial :………………………………………………… Montant dépensé au moment de la RMP (2006) :……………………………….. Montant après révision budgétaire :……………………………………………… Montant dépensé à la fin du programme : ……………………………………… Taux d’exécution budgétaire :…………………………………………………… Q13 : Quelles sont les difficultés financières que vous auriez rencontrées durant la coordination ou le suivi-évaluation des SP et CP ? g. montant insuffisant par rapport aux objectifs 1 2 3 9 h. déblocage tardif des fonds 1 2 3 9 i. lourdeur et complexité des procédures financières 1 2 3 9 d. détournement des fonds par les exécutants 1 2 3 9 e. autres : précisez :……………………………………………

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Q14 : Les produits attendus par le programme P2 sont les suivants : P0 : avoir contribué à la réduction de la pauvreté SR1 : accessibilité accrue aux services SR de qualité et aux prestations IEC/conselling/CCC SR2 : disponibilité accrue des services SR pour les adolescents et les jeunes SR3 : besoins spécifiques en SR pour violences sexuelles, populations déplacées, victimes des conflits, catastrophes naturelles pris en compte PD1 : meilleure connaissance des caractéristiques démographiques de la population congolaise PD2 : politique nationale de population mise en œuvre PD3 : capacités opérationnelles des ONGs/Associations ciblées menant des activités en faveur de la promotion de la femme Pensez-vous que les activités de vos SP et/ou CP ont contribué à l’atteinte de ces produits ?

P0 SR1 SR2 SR3 PD1 PD2 PD3 SP1 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 CP11 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 CP12 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 CP13 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 CP14 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 CP15 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 SP2 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 CP11 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 CP12 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 CP13 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 CP14 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 CP15 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9 1 2 3 9

Nous vous remercions de votre collaboration.

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Annexe 4 : Liste des personnes rencontrées

Noms et prénoms Fonctions Structures Kinshasa Bongo Pasi Moke S. Coordonnateur SRAJ Mukana Danny Administrateur Gestionnaire SRAJ Ngondo Ida Secrétaire SRAJ Jean-Marie Betukumeso Directeur SCEV André Mampaka Administrateur-Financier SCEV Gabriel Kisala Directeur des programmes SCEV Mbadu Moanda Directeur PNSA Ngalimaya Adjoint au Directeur PNSA Marie-Louise Mbo Directrice PNSR Umba Bin Umba Assistant administratif et PNSR financier Matadi Ute Chef de la direction de PNSR recherches Buhendwa Administrateur-Gestionnaire PNSR Nganga Célestin Directeur exécutif ABEF Paul Djumbu Directeur Programme ABEF Kasaï Alphonsine Responsable des cliniques ABEF Zawadi Jeannette Responsable de la ABEF distribution Umba Wonyo Directeur DPRH Bokeli Chef de projets et de DPRH programmes Kanda Kadimashi Assistant administratif et DPRH financier Kilendo Directeur Bomoto

Bas-Congo Lubuma Vitalie Chef d’Antenne UNFPA Bapura Jacky NPPP UNFPA Mulume Gauthier VNU UN Kankolongo Elyse Secrétaire UNFPA Hemedy Nzau MCP PNSR Nanitelamio Laurent Administrateur-gestionnaire PNSR Bamona Simon Coordonnateur ABEF Mavambu John Coordonnateur SCEV Paul Wampukila Coordonnateur-adjoint SCEV Mavungu Chef de division provinciale Ministère du Plan Batonda Ngadi Caroline Chef de division provinciale Ministère de la Condition Féminine et Famille Kamalandwa Gyslaine Coordonnatrice RCP/RTNC Nzita (Mme) Coordonnatrice PNSA 94

Bandundu Sikulisimwa Musavuli Chef d’Antenne UNFPA Balanda MCP PNSR Longri MCP adjoint PNSR Musunda Arthur Coordonnateur ABEF Matoba Jules Coordonnateur SCEV Soki Armand Coordonnateur PNSA Kitoko Freddy Chef de division provinciale Ministère du Plan

Kasaï Oriental Kayembe Joseph Chef d’Antenne UNFPA Bilanda Ndele NPPP UNFPA Mulamba Godefroid Secrétaire UNFPA Bwebwe MCP PNSR Kalonji Evariste Coordonnateur ABEF Bamanayi Coordonnateur SCEV Maba Atekolenga Coordonnateur PNSA Kabongo Georges Chef de division provinciale Ministère du Plan Kasaï Occidental Engulu Bosango Chef d’Antenne UNFPA Ndaye Franck NPPP UNFPA Tshowa Mamie Secrétaire UNFPA Monamundi Esther MCP PNSR Ngoleka Irène Administration Gestionnaire PNSR Munakarube Rose Coordonnatrice ABEF Sunga Emerance Coordonnatrice SCEV Bitema Bwanya Chef de division provinciale Ministère du Plan Martin Coordonnateur PNSA

Katanga Mayatezulwa Salanga Chef d’Antenne UNFPA Mwamba Hervé VNU UNFPA Kake Robert MCP PNSR Salumu Administrateur Gestionnaire PNSR Mwamba Kamanga Georges Coordonnateur ABEF Kajiji Charles Coordonnateur SCEV Mwilambwe Jean-Claude Coordonnateur adjoint SCEV Mbuya Lubanze Chef de division provinciale Ministère du Plan Chrispin Chargé du GTI Ministère du Plan Kabera Mujijima Bora Chef de division Condiffa Ministère de la Condiffa Tina Coordonnateur PNSA

Equateur Kabeya Marcel Chef d’Antenne UNFPA Kasereka Makelele NPPP UNFPA Mbila Moïse MCP PNSR 95

Amba Administrateur gestionnaire PNSR Otshiabini John Coordonnateur ABEF Melanga Simon Coordonnateur SCEV Paka Djasa Coordonnateur SCEV Roger Coordonnateur PNSA Bongongo Henri Chef de division provinciale Ministère du Plan