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Public Disclosure Authorized REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO Ministère de l’Energie et Ressources Hydrauliques ======CELLULE D’EXECUTION DES PROJETS EAU (CEP-O/REGIDESO) ======PROJET D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE EN MILIEU URBAIN-FINANCEMENT ADDITIONNEL

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DES INFRASTRUCTURES HYDRAULIQUES DE LA VILLE DE

MATADI DANS LA PROVINCE DU

VERSION FINALE

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AVRIL 2018

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Table des matières

SIGLES ET ABREVIATIONS ...... iv LISTE DES TABLEAUX ...... v LISTE DES CARTES ...... vi LISTE DES PHOTOS ...... vi LISTE DES ANNEXES ...... vii RESUME NON TECHNIQUE ...... viii NON-TECHNICAL SUMMARY ...... xv KINKUFI YA MALONGI ...... xxii 1. INTRODUCTION ...... 2 1.1. Contexte et justication ...... 2 1.2. Objectif de l’Etude d’Impact Environnemental et Social ...... 2 1.3. Procédure et méthodologie de l’élaboration de l’EIES ...... 3 2. PRESENTATION SUCCINTE DU PROJET ...... 4 2.1. Présentation du promoteur ...... 4 2.2. Situation géographique du projet ...... 5 3. DESCRIPTION DES ACTIVITES DU PROJET ...... 6 3.1. Ouvrages de production du système fleuve ...... 6 3.1.1. Captage Fleuve ...... 6 3.1.2. Conduite d’adduction d’eau brute DN 600 FD ...... 6 3.1.3. Usine Fleuve ...... 6 3.2. Ouvrages de production du système mpozo ...... 6 3.2.1. Captage Mpozo ...... 6 3.2.2. Usine Mpozo ...... 6 3.3. Stations de repompage ...... 7 3.3.1. Station de pompage SPR7 ...... 7 3.3.2. Station de pompage SP4 ...... 7 3.3.3. Poste de pompage SPR32 – Luadi ...... 7 3.4. Réservoirs ...... 7 3.4.1. Parcelle du réservoir R6 ...... 7 3.5. Conduites de refoulement et de distribution ...... 7 3.5.1. Mesures concernant les conduites de refoulement existantes...... 7 3.5.2. Extension, renforcement et réhabilitation du réseau secondaire et tertiaire...... 8 3.6. Branchements particuliers ...... 8 3.6.1. Réhabilitation de 2200 branchements particuliers existants ...... 8 3.7. Construction et équipement de 20 bornes fontaines a 4 prises ...... 8 3.8. Analyse des alternatives et variantes du projet ...... 8 3.8.1. Variante « sans projet » ...... 8 3.8.2. Variante « avec projet » (réalisation des infrastructures du projet) ...... 9 3.8.3. Justification de la variante retenue ...... 9 3.8.4. Alternatives de la variante retenue (avec projet) ...... 10 3.9. Zone d’influence du projet ...... 11 3.10. Principales activités des travaux du projet ...... 11 4. DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT DE LA ZONE DE REALISATION DE L’AMENAGEMENT ...... 12 4.1. Profil biophysique et socio-économique de la zone d’étude ...... 12 4.2. Enjeux environnementaux et socio-économiques en rapport avec le Projet ...... 15 5. DESCRIPTION DU CADRE POLITIQUE, INSTITUTIONNEL ET LEGAL...... 20

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5.1. Politiques et programmes en rapport avec le Projet ...... 20 5.1.1. Politique et programmes environnementaux ...... 20 5.1.2. Politique et programmes économiques et sociaux ...... 20 5.1.3. Politique sanitaire et d’hygiène du milieu ...... 21 5.1.4. Politique de décentralisation ...... 21 5.1.5. Cadre Stratégique de Mise en Œuvre de la Décentralisation (CSMOD, juillet 2009) ...... 21 5.2. Législation environnementale et sociale ...... 21 5.2.1. Législation environnementale et sociale nationale ...... 21 5.2.2. Conventions Internationales en matière d’environnement ...... 24 5.2.3. Politiques de sauvegarde de la Banque mondiale applicables au projet ...... 24 5.3. Cadre institutionnel de gestion environnementale et sociale ...... 25 5.3.1. Ministère de l’Environnement et Développement Durable (MEDD) ...... 25 5.3.2. Agence Congolaise de l’Environnement (ACE) ...... 25 5.3.3. Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques ...... 26 5.3.4. Autres ministères impliqués dans la gestion environnementale et sociale du projet ...... 27 5.3.5. Collectivités locales ...... 28 5.3.6. Acteurs Non Gouvernementaux ...... 28 5.3.7. Analyse du montage institutionnel de la gestion environnementale et sociale du projet ...... 28 5.3.8. Analyse des capacités environnementales et sociales des acteurs impliqués dans le projet ...... 30 6. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES DANS L’EVALUATION ET ANALYSE DES IMPACTS ...... 31 6.1. Identification des impacts ...... 31 6.2. Evaluation des impacts ...... 31 6.3. Identification des sources et récepteurs d’impacts ...... 33 6.3.1. Sources d’impacts ...... 33 6.3.2. Récepteurs d’impact ...... 34 7. EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX ...... 36 7.1. Impact positif de la variante avec projet ...... 36 7.1.1. Impacts environnementaux positifs de la variante avec le projet ...... 36 7.1.2. Impacts sociaux positif de la variante avec le projet ...... 37 7.2. Impacts négatifs de la variante avec projet ...... 42 7.2.1. Impacts environnementaux négatifs de la variante avec le projet ...... 42 7.3. Analyse du risque ...... 65 7.4. Synthèse de la caractérisation des impacts ...... 66 7.5. Analyse des impacts cumulatifs ...... 68 8. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE ...... 69 8.1. Mesures de bonification ...... 69 8.2. Mesures d’atténuation ...... 70 8.2.1. Mesures d’atténuation des impacts environnementaux négatifs ...... 70 8.2.2. Mesure d’atténuation des impacts sociaux négatifs ...... 72 8.3. Synthèse des Responsabilités pour la mise en œuvre et de suivi du PGES ...... 77 8.4. Programme de surveillance et de suivi environnemental ...... 78 8.4.1. Programme de surveillance environnementale ...... 78 8.4.2. Programme de suivi environnemental ...... 81 8.5. Programme de renforcement de capacités ...... 81 8.6. Programme de sensibilisations ...... 82

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8.7. Plan d’urgence ou de Gestion des Risques...... 83 8.8. Résumé des consultations publiques ...... 83 8.8.1. Résultats liés aux impacts directs clés du projet ...... 84 8.8.2. Autres résultats ...... 86 8.9. Gestion des plaintes ...... 87 8.10. Budget du PGES ...... 87 RECOMANDATION / CONCLUSION ...... 92 DOCUMENTS CONSULTES ...... 94 ANNEXES ...... 96

SIGLES ET ABREVIATIONS

Sigles Définitions ACE : Agence Congolaise de l’Environnement ANSER : Agence Nationale des Services Energétiques Ruraux ARE : Autorité de Régulation du secteur de l’Electricité BM : Banque mondiale CATE : Cellule d'Appui Technique au ministère de l'Energie : Convention sur le commerce international des espèces de faune et de la flore CITES sauvage menacée d'extinction CNE : Commission Nationale de l'Energie CPE : Coordination Provinciale de l’Environnement CPP : Coordination Provinciale du Projet CSMOD : Cadre Stratégique de Mise en Œuvre de la Décentralisation DAO : Dossier d’Appel d’Offres DCVI : Direction de Contrôle et de Vérification Interne DIES : Diagnostics d'Impact Environnemental et Social DSRP : Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté EES : Evaluation Environnementale et Sociale EIES : Etude d’Impact Environnemental et Social EPI : Equipement de Protection Individuelle FEC : Fédération des Entreprises Congolaises : Organe de Gestion des Centrales hydroélectriques KAKOBOLA et Grand GCK KATENDE HCR : Hôpital Général Régional ICCN : Institut Congolais de la Conservation de la Nature IFC : Information, Formation et Communication IRA : Infections Respiratoires Aigues IST ou MST : Infections ou Maladies Sexuellement Transmissibles MdC : Mission de Contrôle MEDD : Ministère de l’Environnement et du Développement Durable MITPR : Ministère des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction ONG : Organisation Non Gouvernementale PAR : Plan d’Action de Réinstallation PEMU : Projet d'alimentation en Eau Potable en milieu Urbain

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Sigles Définitions PFNL : Produit Forestier Non ligneux PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale PMCES : Plans de Mise en Conformité Environnementale et Sociale PME : Petites et Moyennes Entreprises PNAE : Plan National d’Action Environnementale PNDS : Plan National de Développement Sanitaire PO : Politique Opérationnelle REGIDESO : Regie de Distribution d’Eau RDC : République Démocratique du Congo SIDA : Syndrome d’Immunodéficience Acquise SNEL : Société Nationale d’Electricité UCM : Unité de Coordination et de Management UES : Unité Environnementale et Sociale VIH : Virus d’Immunodéficience Humaine

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Synthèse des avantages et inconvénients de la situation avec ou sans projet ...... 10 Tableau 2 : Coordonnées de traversées des routes bitumées et les rails et des ponts ...... 11 Tableau 3 : Profil biophysique et socio-économique de la zone d’étude ...... 12 Tableau 4 : Importance accordée aux enjeux identifiés ...... 16 Tableau 5 : Conventions internationales signées par la RDC applicables au projet ...... 24 Tableau 6 : Grille de Fecteau ...... 32 Tableau 7 : Fiche d’impact ...... 33 Tableau 8 : Matrice d’interactions des potentielles sources d’impacts et des récepteurs d’impacts dans le cadre du Projet de réalisation des infrastructures hydrauliques de la ville de ...... 35 Tableau 9 : Synthèse des impacts environnementaux positifs de la variante avec le projet de réalisation des infrastructures hydrauliques de la ville de Matadi ...... 36 Tableau 10 : Synthèse impacts sociaux positifs de la variante avec le Projet de réalisation des infrastructures hydrauliques de la ville de Matadi ...... 37 Tableau 11: Fiche de déclaration d’Impact – Code 01 ...... 42 Tableau 12: Fiche de déclaration d’Impact – Code 02 ...... 43 Tableau 13: Fiche de déclaration d'Impact - Code 03 ...... 43 Tableau 14: Fiche de déclaration d'Impact – Code 04 ...... 44 Tableau 15: Fiche de déclaration d'Impact – Code 05 ...... 45 Tableau 16: Fiche de déclaration d'Impact – Code 06 ...... 46 Tableau 17: Fiche de déclaration d'Impact – Code 07 ...... 47 Tableau 18 : Synthèse des impacts environnementaux négatifs de la variante avec projet...... 49 Tableau 19: Fiche de déclaration d'Impact – Code 08 ...... 51 Tableau 20 : Fiche de déclaration d'Impact – Code 09 ...... 51 Tableau 21: Fiche de déclaration d'Impact – Code 10 ...... 53 Tableau 22: Fiche de déclaration d'Impact – Code 11 ...... 53 Tableau 23: Fiche de déclaration d'Impact – Code 12 ...... 54

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Tableau 24: Fiche de déclaration d'Impact – Code 13 ...... 54 Tableau 25: Fiche de déclaration d'Impact – Code 14 ...... 56 Tableau 26: Fiche de déclaration d'Impact – Code 15 ...... 57 Tableau 27: Fiche de déclaration d'Impact – Code 16 ...... 57 Tableau 28: Fiche de déclaration d'Impact – Code 17 ...... 58 Tableau 29: Fiche de déclaration d'Impact – Code 18 ...... 60 Tableau 30: Fiche de déclaration d'Impact – Code 19 ...... 60 Tableau 31 : Synthèse des impacts négatifs sociaux de la variante avec le projet ...... 62 Tableau 32 : Analyse du niveau de risque ...... 65 Tableau 33 : Evaluation des risques liés à certaines activités du projet ...... 66 Tableau 34 : Matrice de synthèse de la caractérisation des impacts potentiels sociaux et environnementaux du projet ...... 66 Tableau 35 : Matrice de synthèse des mesures de bonification des effets positifs du projet ...... 69 Tableau 36 : Matrice de synthèse des mesures d’atténuation sur le plan environnemental ...... 70 Tableau 37 : Matrice de synthèse des mesures d’atténuation des aspects sociaux...... 72 Tableau 38 : Programme de surveillance environnementale du PGES ...... 79 Tableau 39 : Programme de suivi environnemental ...... 81 Tableau 40 : Formation proposée pour différentes parties prenantes du projet ...... 81 Tableau 41 : Programme de sensibilisation des acteurs ...... 82 Tableau 42 : Plan de gestion des risques ...... 83 Tableau 43 : Synthèse des réactions et recommandations par rapport aux impacts directs clés du projet lors de la consultation publique ...... 84 Tableau 44 : Budget de mise en œuvre du PGES ...... 88

LISTE DES CARTES

Figure 1: Localisation du projet ...... 5

LISTE DES PHOTOS Photo 1 : Conduit enfouie sous un dépotoir d’ordures ...... 16 Photo 2 : Installations marchandes sur les trottoirs ...... 16 Photo 3 : Passage d’une tranchée future sur la chaussée ...... 16 Photo 4 : Conduits perdant de l’eau et traversant un passage d’eau polluée ...... 16 Photo 5 : Couloir de passage d’un conduit entièrement occupé par une rue marchande de Mwado ...... 17 Photo 6 : Conduites traversent une parcelle destinée à une future habitation mais non encore mise en valeur ...... 17 Photo 7 : Terrasses aménagées sur les trottoirs...... 17 Photo 8 : Ligneux et cultures dans l’emprise à la station de Soyo ...... 17 Photo 9 : Vue partielle du marché de Damar ...... 18 Photo 10 : Casseurs de pierres à l’entrée de la station de captage du fleuve Congo ...... 18 Photo 11 : Construction en cours sur un conduit de la REGIDESO en bordure de la RN 1 .... 18 Photo 12 : Carrière dans l’emprise de la zone du projet ...... 19

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Photo 13 : Erosion hydrique exposant un conduit aux aléas ...... 19 Photo 14 : Consultation du public dans la commune de Matadi le Bourgmestre étant devant son bureau ...... 84 Photo 15 : Vue de famille avec Maire de Matadi au second rang à partir de la droite ...... 84 Photo 16 : Vue partielle consultations en présence du Bourgmestre derrière son bureau dan la commune de ...... 84 Photo 17 : Vue partielle de consultation du public dans la commune de ...... 84

LISTE DES ANNEXES Annexe 1 :Tableau de synthèse du PGES ...... 96 Annexe 2 : Synthèse de la Consultation publique à Matadi ...... 101 Annexe 3 : PV de consultations publiques au niveau de la commune de Matadi et liste des personnes rencontrées ...... 103 Annexe 4 : PV de consultations publiques réalisées à la commune de Mvuzi et liste des personnes rencontrées ...... 113 Annexe 5 : PV de consultations publiques réalisées à la commune de Nzanza et liste des personnes rencontrées ...... 116 Annexe 6 : Terme de références ...... 119

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RESUME NON TECHNIQUE

Le Projet d’alimentation en Eau potable en Milieu Urbain appelé « PEMU » en République Démocratique du Congo financé par la Banque Mondiale vise à augmenter substantiellement la production d’eau qui est largement inférieure à la demande potentielle et à réduire les pertes de facturation d’eau dans les réseaux de distribution et les branchements. Après la mise en œuvre de la phase initiale, la RDC a obtenu un financement additionnel de 166 millions de dollars US afin de consolider les acquis et surtout de couvrir d’autres villes notamment Kindu. Les activités prévues à Matadi concernent la réhabilitation d’anciennes canalisations, l’extension du réseau, la construction de stations de pompage et de stations de traitement.

Matadi est une ville portuaire située à 352 km de Kinshasa la capitale par la route. Elle est située à 13° 30′ de Longitude Est et à 5° 50′ de Latitude Sud. Elle fut créée par l’Ordonnance n°25/539 du 23 octobre 1959. Le climat est du type tropical humide avec des saisons alternées. Une saison des pluies va d’octobre jusqu’à mai, soit 8 mois avec une petite saison sèche en janvier et février. Elle présente un relief très pittoresque caractérisé par des collines, chaînes, vallées et diverses altitudes notamment : les monts Kinzau (496,87 m d’altitude), Soyo Village (448,58 m), Tshimpi Terme Nord (342,462 m), Tshimpi Terme Sud (331,144 m), Belvédère (295,434 m) et Ango-Ango (11,850 m).

La ville de Matadi présente un sol rocailleux, sablonneux, et argileux. Le sous-sol dispose en grande partie des matériaux de construction à usage courant notamment, des pierres (moellon, caillasse) et du sable sans oublier le fer et l’or qui ne sont pas encore exploités. La végétation urbaine est quasi inexistante. Seuls quelques îlots existent dans des endroits non encore colonisés par l’habitat. Il s’agit de ravins, du long de la rivière Mpozo et de sommets abrupts de montagnes. Ainsi par endroits, le paysage est balisé par de grands baobabs. Pour le reste, ce sont principalement des galeries forestières dégradées qui alternent avec de la savane herbeuse. Cette végétation particulière renferme des palmiers phénix et des raphias en abondance enlacés parfois en d’inextricables fouillis de lianes. La population de la ville de Matadi est estimée à 301 644 habitants selon le rapport annuel de la ville en 2015.

Les enjeux environnementaux identifiés concernent la protection de la Rivière Mpozo et du fleuve Congo contre les pollutions diverses, la mauvaise organisation de l’espace entrainant l’obstruction des voies d’accès, la perturbation des activités commerciales, la perte de terre d’habitation, d’emploi et revenus, le faible niveau de sécurisation des emprises, la sécurité routière et lutte contre les IST/VIH/SIDA. Ces enjeux ont été analysés et le niveau de sensibilité varie de moyen à fort.

S’agissant du contexte politique et juridique du secteur environnemental et social en RD Congo , il est marqué par l'existence de documents de politiques pertinents parmi lesquels le Plan National d’Action Environnemental (PNAE) élaboré en 1997, la Stratégie nationale et Plan d’action de la Diversité biologique élaboré en 1999 et actualisé en octobre 2001, le Plan d’Action National d’Adaptation aux changements climatiques (PANA) 2007, le Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP 2011-2015), le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS, 2011-2015), le Cadre Stratégique de Mise en Œuvre de la Décentralisation (CSMOD, juillet 2009).

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La mise en œuvre de ces politiques a nécessité la définition préalable d’un cadre institutionnel, législatif et juridique dans lequel s’inscrivent désormais les actions environnementales en République Démocratique du Congo (RDC). Ainsi, au plan législatif et règlementaire on peut citer la loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’Environnement et le décret n° 14/019 du 02 août 2014 fixant les règles de fonctionnement des mécanismes procéduraux de la protection de l’environnement. A cela s’ajoutent d’autres textes règlementaires et législatifs qui sont le Code du travail, le Code forestier, le Code minier et la réglementation minière, l’ordonnance-loi n°71-016 du 15 mars 1971 relative à la protection des biens culturels et la Loi 73 – 021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier.

La mise en œuvre du projet se conformera aux exigences et dispositions de ces textes. Par ailleurs, la présente étude a été réalisée en tenant compte des exigences des politiques de sauvegardes environnementales et sociales de la Banque mondiale. Il s’agit plus précisément de la PO 4.01 « Evaluation Environnementale » ; la PO 4.12 « Réinstallation involontaire » et la PO 17.50 « Diffusion et information » puis de certaines conventions à caractère environnemental et social ratifiées par la RDC.

Au plan institutionnel, la mise en œuvre du projet est coordonnée par le Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques à travers la la CEPO disposant en son sein d’une Unité Environnementale et Sociale (UES). L’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE), qui est la structure du Ministère de l’Environnement, et du Développement Durable (MEDD), assure la conduite et de la coordination du processus d’évaluation environnementale et sociale au regard décret N° 14/030 du 18 novembre 2014.

Les autres acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet sont : les Coordinations Provinciales de l’Environnement (CPE) ; la Cordination Provinciale de la REGIDESO ; le Bureau Urbain de l’Environnement qui est une structure au sein de la marie ayant pour rôle le suivi environnemental et social sur le terrain.

Les échanges avec ces différents acteurs ont permis de constater qu’en dehors de l’UES-CI, les autres acteurs mériteraient un renforcement de capacité (en étude d’impact environnemental et social) pour améliorer leur fonctionnement et leur efficacité notamment en gestion environnementale

Les activités prévues dans le cadre du projet apporteront des avantages environnementaux, sociaux et économiques certains aux populations dans la zone du projet.  Au plan environnemental, les impacts positifs se manifesteront par le reboisement compensatoire des arbres qui seront abattus, la protection des berges du fleuve Congo et ses affluents. A cela s’ajoute la gestion rationnelle des déchets diminuant ainsi la pollution des sols et des eaux.  Au plan social, ces impacts positifs se manifesteront par la création d'emplois et la réduction de la pauvreté, le développement des activités commerciales et génératrices de revenus, la consommation d’eau potable avec l’amélioration de la qualité de vie. Nonobstant ces impacts positifs, la mise en œuvre du projet va aussi générer des impacts et des risques environnementaux et sociaux négatifs.

Au plan environnemental, les impacts négatifs potentiels seront :  La perte de 25 bananiers, 5 palmiers à huile, 10 manguiers, 1 cèdre, 3 Cassia, 1 papayer) qui embellissent la ville (impact moyen);

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 La pollution de l’eau et du sol par les déchets solides et liquides issus des chantiers et les mouvements de vehicules (impact moyen);  La pollution de l’air par le gaz d’échappement et la poussiére soulevée par les engins lors des travaux (impact moyen) ;  Les perturbations du milieu écologique est un impact moyen (le fleuve Congo et ses affluents, les envols de poussière, la production de déchets, les nuisances sonores, la destruction de la faune notamment aquatique).

Au plan social, les impacts négatifs se résument principalement comme suite :  La perturbation/obstruction des voies de circulation pendant la réalisation des travaux (impact moyen),  Les risques de conflits sociaux en cas de non emploi des travailleurs locaux (impact moyen),  La perte des espaces de cultures, des produits agricoles et des aménagements paysagers lors des travaux dans certains quartiers (impact moyen) ;  La perturbation temporaire des activités socio-économiques (22 kiosques à déplacer, 37 hangars, 71 boutiques en planches, 4 conteneurs) en bordure des routes et des marchés à cause de la réalisation des tranchées (impact moyen) ;  L’inondation d’environs 250 habitations riveraines  Les pertes de revenus des populations dues à la destruction de leurs cultures lors des travaux (impact moyen) ; . Les principaux risques probables liés aux travaux sont :  Les risques probables et moyens d’augmentation des accidents lors de la réalisation des tranchées dus à l’indiscipline de certains chauffeurs malgré la présence des panneaux de signalisation ;  Les risques probables et moyens d’accidents professionnels pendant les travaux ;  Les risques probables et moyens d’abus et violences sexuels sur les groupes vulnérables, notamment les filles et les mineurs par le personnel de chantier;  Les risques probables et moyen de propagation des IST/VIH/SIDA suite à des relations sexuelles sans mesures de protection adéquates entre populations et les travailleurs du projet; Dans tous les cas, les différentes alternatives, l’organisation des chantiers et le renforcement de capacités des acteurs se font de façon à minimiser ces impacts. Les impacts environnementaux et sociaux ainsi que les risques énumérés ci-dessus appellent différentes alternatives ou mesures pour éliminer ou réduire ces impacts négatifs. En plus de l’organisation du chantier et des mesures identifiées dans le PGES, il est nécessaire de/d’: (i) mettre en œuvre des programmes de formation et de sensibilisation des acteurs clé pour une meilleure responsabilisation afin de réduire les pollutions diverses ; (ii) intégrer des clauses contraignantes dans les DAO et le Plan Hygiène Sécurité Environnement de l’entreprise qui devra être vérifié et approuvé avant le démarrage effectif des travaux ; (iii) mettre en œuvre un plan de gestion des déchets.

Les consultations publiques ont été réalisées du 17 au 30 juillet avec les autorités communales et les services techniques de l’Etat (santé, éducation, environnement ; etc.) ainsi que les populations riveraines du projet. A l’issue des consultations publiques, des recommandations ont été faite. Il s’agit de :  Privilégier la main d’œuvre locale ;

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 Mettre en place un mécanisme de concertation permanente entre les différents acteurs notamment en impliquant le Bourgmestre et les chefs de quartiers afin d’éviter tout litige ;  Remplacer l’ensemble des conduites usées où on observe des fuites.  Éviter la pose de conduites en plastique car elles ne sont pas adaptées à la topographie marquée par l’érosion hydrique qui dénude les remblais et favorise la destruction des conduits par certaines personnes mal intentionnées ;  Faire suivre l’entreprise qui sera retenu pour les travaux par un ingénieur de la REGIDESO qui a une bonne maîtrise des enjeux et surtout pour éviter que ne soient posés des conduits non conformes au cahier de charges,  Eduquer la population au respect des espaces de servitude qui sont prioritairement affectés aux structures en charge de l’eau, de l’électricité, du téléphone et éventuellement au gaz ;  Veiller à la bonne qualité du matériel qui devra être adapté aux réalités de terrain et des pièces de rechanges ;  Eviter les tuyaux en PHD car ils ne sont pas adaptés au modelé topographique de la ville de Matadi ;  Privilégier les conduits en fonte car plus adaptées ;  Privilégier la pose des conduits dans des galeries à dalles amovibles afin de faciliter le suivi à l’avenir si ces conduits ne peuvent pas être posés dans les espaces de servitudes (trottoirs) ;  Idemniser les populations avant la réalisation des travaux.

Les principales mesures de gestions au plan environnemental des impacts sont :  Mise en place d’un plan de reboisement compensatoire en concertation avec le service provincial de l’environnement ;  Mise en place d’un plan d’information, de formation et de communication et un plan de gestion des déchets et Mise en œuvre d’un Plan de limitation de la pollution de l’air ;  Mise en œuvre d’un Plan de drainage approprié des eaux de ruissellement de la base- vie et un Plan de gestion écologique des déchets solides et liquides ;

Les principales mesures d’atténuation au plan social sont :  Mise en œuvre d’un plan de communication, de signalisation et de déviation en impliquant fortement la police municipale ;  Mise en œuvre d’un Plan d’information Education et Communication envers la population et les personnes vulnérables ;  Mise en œuvre d’un Plan d’Action de réinstallation (PAR)

Les principales mesures d’atténuation des risques probables liés aux travaux sont :  Mise en œuvre d’un Plan d’Information Education Communication (PIEC) des usagers de la route et des populations en matière de sécurité routière ;  Mise en œuvre d’un plan d’hygiène – sécurité pour réduire les risques d’accidents professionnels pendant les travaux : établir un plan de circulation systématiser l’entretien régulier des véhicules, systématiser le dispositif de sécurité des véhicules (panneaux de signalisation, avertisseur sonore, signal lumineux, avertisseur de recul sonore etc.), former les opérateurs à la conduite en sécurité ;

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 Mise en œuvre d’un dispositif de sanction en cas d’abus et violences sexuels sur les groupes vulnérables, notamment les filles et les mineurs par le personnel de chantier ;  Mise en œuvre d’un Plan d’Information Education Communication (PIEC) des populations riveraines et des ouvriers sur les IRA, IST et VIH-SIDA;

Outre les mesures de gestion des risques et des impacts déjà décrites plus haut, le PGES comprend les éléments suivants : - Les clauses environnementales et sociales, y compris les règles hygiène-santé-sécurité, à appliquer en permanence sur les chantiers (règlement intérieur et code de bonne conduite, prise en charge appropriée des malades en cas d’accidents de travail, carrières, sites de travaux, couloirs de circulation du matériel, base-vie, etc) par les entreprises : ces clauses aideront à prévenir risques et éviter impacts ou les atténuer ; - La sensibilisation des employés immigrants pour une relation saine avec les communautés vivant au voisinage des base-vies, notamment les groupes vulnérables telles que les filles mineures ; - Un Plan d’urgence (Mesures de gestion des risques d’accidents, les sources de danger, les risques, les mesures de prévention et les responsabilités de la mesure de prévention et de suivi). Ainsi, en phase de construction l’entreprise adjudicataire sera responsable de la mise en œuvre des mesures de prévention et de gestion pendant ce temps la Cellule du projet sera responsable du suivi. - Un plan de surveillance et de suivi qui comprend les indicateurs bien définis et les responsabilités pour le suivi de la mise en œuvre des mesures de mitigation. La surveillance des travaux sera effectuée par la Mission de Contrôle (MdC), la Coordination Provinciale de l’Environnement (CPE) et le Bureau Urbain de l’Environnement (BUE). Le suivi sera assuré par l’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE). La supervision du projet sera assurée par l’Unité Environnementale et Sociale (UES) de la Coordination d’Exécution des Projets Eau. - Un plan de renforcement des capacités, d’information et de communication qui comprend les thèmes de formations ou de sensibilisation, notamment le règlement intérieur et code de bonne conduite, les violences basées sur le genre, les IST et VIH-SIDA, et les cibles à former.

Les indicateurs essentiels à considérer en vue d’évaluer la performance environnementale et sociale du projet sont :  Le nombre de plaintes enregistrées ;  Le nombre d’ouvriers respectant le port d’EPI ;  La superficie reboisée et taux de réussite des plants ;  Le nombre de séance d’IFC et les cibles ;  Le nombre d’accidents enregistrés ;  Le nombre et type de personnes vulnérables ayant fait l’objet d’abus sexuels par les entreprises ;  Le nombre de bacs de collecte de déchets mis place.

En cas de griefs, un mecanisme de gestion des plaintes a été proposé en accords avec la mairie. Des cahiers de registres seront déposés au niveau de la mairie et des chefs de quartiers ainsi qu’à la Direction Provinciale de la REGIDESO. Les plaintes seront traitées au niveau de la mairie (reunion une fois par semaine) avec la participation des chefs de quartiers, du point focal du projet au niveau de la REGIDESO et du plaignant. Après ce premier traitement, les plaintes non résolues seront transmises à la CEPO – REGIDESO pour traitement. La

xiii coordination a une semaine pour résoudre le problème. Si le plaignant n’est pas satisfait alors il pourra saisir la juridiction de la province.

La mise en œuvre des mesures appelle l’organisation suivante :  La Cellule d’Exécution des Projets Eau (CEP-O/REGIDESO) à travers l’Unité Environnementale et Sociale (UES) va assurer la supervision environnementale et sociale des travaux. La CEP –O a pour rôle de s’assurer que chaque partie impliquée joue efficacement le rôle qui lui est dévolu. Dans la préparation du PGES, son rôle est de : informer les parties prenantes ; organiser le séminaire de restitution et de validation du PGES ; consulter la société civile pendant la mise en œuvre du PGES ; assurer la mise en œuvre de certaines mesures complémentaires à exécuter pour corriger des problèmes environnementaux et sociaux qui concernent l’espace couvert par la zone d’influence du projet.

 Le Ministère de l’Environnement et Développement Durable (MEDD) intervient essentiellement par l’intermédiaire de l’ACE, notamment en ce qui concerne la validation des EIES - PGES et le suivi-contrôle environnemental et social (mission de supervision tous les trimestres).

 La CPE de la Province du Kongo Central va assurer le suivi-contrôle de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales du projet au niveau local.

 Les Entreprises de travaux sont chargées de l’exécution physique des travaux sur le terrain, y compris l’exécution du PGES. Elles assurent la réalisation effective de certaines mesures d’atténuation inscrites dans le PGES et éventuellement, des mesures d’atténuation complémentaires identifiées dans le cadre des activités du suivi et de surveillance environnementale. A cet effet, elles devront élaborer un « Plan de gestion environnementale et sociale de chantier », ou « PGES de chantier », qui décline la manière dont elles envisagent mettre en œuvre les mesures préconisées. Au niveau interne, la surveillance environnementale et sociale est assurée par le Responsable Environnement de l’Entreprise qui devra veiller à l’application par l’entreprise de toutes les mesures préconisées dans le PGES de chantier.

 La Mission de Contrôle (MdC) va assurer la surveillance environnementale et sociale des travaux et assurer le contrôle de l’effectivité et de l’efficience des mesures environnementales et sociales contenues dans les contrats de travaux.

 La mairie de Matadi par l’intermédiaire du Bureau Urbain de l’Environnement (BUE), participera au suivi, à la sensibilisation des populations, aux activités de mobilisation sociale. Les services techniques du Kongo Central vont assurer le suivi de proximité de la mise en œuvre des recommandations du PGES. Elles participeront à la mobilisation sociale, à l’adoption et à la diffusion de l’information contenue dans le PGES et veilleront à la surveillance des infrastructures réalisées.

 L’ONG COODEI – MBT Construct (Coopérative pour le Développement Intégré- Maintenance, Bâtiment et travaux) et la Société Civile Congolaise joueront un rôle essentiel en : participant à la phase préparatoire du projet ; participant pleinement aux consultations du public et au séminaire de restitution ; examinant le document du PGES et en transmettant ses commentaires à la UES – CEP-O suivant les résultats et les problèmes qui surgissent et en donnant ses réactions et suggestions à tous les

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intervenants. Ces organisations pourront aussi appuyer le projet dans l’information et la sensibilisation des acteurs impliqués et des populations des zones bénéficiaires sur les aspects environnementaux et sociaux liés aux travaux et à la mise en service du projet.

La mise en œuvre du PGES va mobiliser 620 800$ dont 218 550$ pris en charge par le projet et 402 250$ pris en charge par l’entreprise comme l’indique le tableau ci-après. Ce budget prend en compte les études et la provision pour la mise en œuvre du Plan d’Action de Réinstallation (PAR).

Mesures Entreprises Projet TOTAL Total mesures environnementales 402 250 183 800 586 050 Formations des points focaux de la REGIDESO provinciaux, les coordinations des Provinciales de 3 750 3 750 l’Environnement et des services techniques de la mairie sur le suivi environnemental des projet Total Formations 3 750 3 750 - Surveillance 4 600 4 600 Suivi environnemental 1 400 1 400 Audit environnemental et social 25 000 25 000 Total Suivi environnemental et social 31 000 31 000 - TOTAL 402 250 218 550 620 800

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NON-TECHNICAL SUMMARY

The Urban Drinking Water Supply Project called "PEMU" (in French) in the Democratic Republic of Congo, financed by the World Bank, aims to substantially increase water production, which is far below potential demand and to reduce water billing losses in distribution networks and connections. Following the implementation of the initial phase, the DRC secured additional funding of US $ 166 million to consolidate achievements and mainly to cover other cities including Kindu. The activities planned in Matadi concern rehabilitation of old pipelines, extension of the network, construction of pumping stations and treatment plants.

Matadi is a port city located 352 km from Kinshasa the capital by road. It is located at 13 ° 30 'East Longitude and 5 ° 50' South Latitude. It was created by Ordonnance n ° 25/539 of October 23, 1959. The climate is humid tropical type with alternating seasons. A rainy season runs from October to May, 8 months with a short dry season in January and February. It has a very picturesque relief characterized by hills, chains, valleys and various altitudes including: Kinzau Mountains (496.87 m altitude), Soyo Village (448.58 m), Tshimpi Terme North (342.462 m), Tshimpi South term (331,144 m), Belvedere (295,434 m) and Ango-Ango (11,850m). The town of Matadi has rocky, sandy, and clayey soil. The basement has mostly building materials in common use including stones (rubble, pebble) and sand not to mention the iron and gold that are not yet exploited. Urban vegetation is almost non-existent. Only a few islets exist in places not yet colonized by habitat. These are ravines, along the Mpozo River and steep mountain peaks. In some places, the landscape is marked by large baobabs. For the rest, it is mainly degraded forest galleries that alternate with grassy savanna. This particular vegetation contains phoenix palms and raphias in abundance entwined sometimes in inextricable clutter of creepers. The population of the city of Matadi is estimated at 301,644 inhabitants according to the annual report of the city in 2015.

The environmental issues identified concern protection of the Mpozo River and the Congo River against various types of pollution, poor spatial organization causing obstruction of access roads, disruption of commercial activities, loss of residential land, employment and incomes losses, low level of securing rights-of-way, road safety and fight against STI / HIV / AIDS. These issues have been analyzed and the level of sensitivity varies from medium to high.

The political and legal context of the environmental and social sector in DRC is marked by the existence of relevant policy documents including the National Environmental Action Plan (NEAP,1997), the National Strategy and Action Plan for Biodiversity elaborated in 1999 and updated in 2001, the National Adaptation Plan for Climate Change (NAPA, 2007), the Poverty Reduction and Growth Strategy Document (PRGSD, 2011-2015), the National Health Development Plan (NHDP, 2011-2015), the Strategic Framework for Implementation of Decentralization (SFID, July 2009).

Implementation of these policies required prior definition of an institutional and legal framework in which environmental actions in the Democratic Republic of Congo (DRC) are now taking place. Thus, at legislative and regulatory level, there are Law No. 11/009 of 09

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July 2011 on fundamental principles on protection of the environment and Decree No. 14/019 of 02 August 2014 setting rules for operating procedural mechanisms for protection of the environment. There are also other statutory and legislative texts, such as the Labor Code, the Forest Code, the Mining Code and the mining regulations, Law No. 71-016 of 15 March 1971 on protection of Cultural property and Law 73 - 021 of 20 July 1973 on general regime of property, land tenure and real estate. Implementation of the project will comply with the requirements and provisions of these texts. In addition, this study was conducted taking into account the requirements of the World Bank's environmental and social safeguard policies. More specifically, It includes OP 4.01 "Environmental Assessment", OP 4.12 "Involuntary resettlement" and OP.17.50 "Dissemination and information" and some other environmental and social conventions ratified by the DRC.

At the institutional level, the implementation of the project is coordinated by the Ministry of Energy and Hydraulic Resources through the CEPO having within it an Environmental and Social Unit (ESU). The Congolese Environment Agency (ACE), which is the structure of the Ministry of the Environment and Sustainable Development (MEDD), ensures the conduct and coordination of the environmental and social assessment process under decree N ° 14/030 of 18 November 2014.

Discussions with these different actors have made it possible to note that apart from the ESU- CI, the other actors deserve capacity building mainly in environmental and social impact study to improve their functioning and their efficiency notably in environmental management. . Project activities will provide clear environmental, social and economic benefits to the people in the project area.

 At the environmental level, the positive impacts are compensatory reforestation of the felled trees, protection of river banks. In addition, rational waste management will reduce pollution of soils and water bodies.  At the social level, these positive impacts are manifested in terms of creation of jobs and poverty reduction, development of commercial and income-generating activities and improvement of life quality trough drinking potable water.

Notwithstanding these positive impacts, the implementation of the project will also generate negative environmental and social impacts and risks.

At the environmental level, the potential negative impacts are:  Loss of 25 banana trees, 5 oil palms, 10 mango trees, 1 cedar, 3 cassia, 1 papaya) that beautify the city (medium impact);  pollution of water and soil by solid and liquid waste from construction sites and vehicle movements;  air pollution by exhaust gas and dust by machines during the work (medium impact);  disturbance of the ecological environment (the Congo River and its tributaries, dust, production of waste, noise, destruction of aquatic fauna notably). The impact is medium.

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At the social level, the negative impacts can be summarized mainly in:  disruption / obstruction of roads during work (medium impact);  risk of social conflicts in case of non-employment of local workers (medium impact); violence against vulnerable people (minor girls, widows);  loss of farmlands, crops and landscaping during work in some districts (medium impact);  temporary disruption of socio-economic activities (22 kiosks to be moved, 37 sheds, 71 planks, 4 containers) along roads and markets due to trenching (medium impact);  flooding of about 250 neighborhood dwellings (medium impact);  loss of income of population due to destruction of their crops during the works (medium impact);

The main probable risks related to the works are:  increase in accidents during trenching due to the indiscipline of some drivers despite the presence of traffic signs;  occupational accidents during the work;  sexual abuse and violence against vulnerable groups, including girls and minors by site staff;  spread of STIs / HIV / AIDS as a result of sexual intercourse without adequate protective measures between populations and project workers.

In all cases, the various alternatives, the organization of work sites and the capacity building of the actors are done in such a way as to minimize these impacts.

The environmental and social impacts listed above require different alternatives or measures to eliminate or reduce these negative impacts. In addition to the organization of the site and the measures identified in the ESMP, it is necessary to: (i) implement training and sensitization programs for key actors for better accountability in order to reduce various types of pollution; (ii) incorporate binding clauses into the Bidding Documents. In addition, the Environmental Health and Safety Plan of the company should be verified and approved prior to the actual start of work; (iii) implement a waste management plan.

Public consultations were carried out from 17 to 30 July with the communal authorities and the State technical services (health, education, environment, etc.) as well as the local populations. Following these public consultations, the main recommendations include:  Give priority to the local workforce;  Establish a permanent consultation mechanism between the various stakeholders, particularly involving the mayor and the district chiefs in order to avoid litigation;  Replace all the used pipes where leaks are observed;

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 Avoid installation of plastic pipes because they are not adapted to the topography marked by water erosion that denudes embankments and encourages the destruction of ducts by some malicious people;  Ensure the control of the company that will be selected for the work by a REGIDESO engineer who has a good understanding of the issues and specially to avoid installation of conduits that do not comply with the specifications;  Educate population to respect the areas of servitude that are primarily assigned to structures in charge of water, electricity, telephone and gas eventually;  Ensure the good quality of the material which should to be adapted to the realities of ground and spare parts;  Give priority to cast iron ducts because they are more suitable;  Prioritize installation of ducts in removable slab galleries in order to facilitate follow- up if these ducts cannot be installed in service areas (sidewalks);  Compensate the population before carrying out the work.

The main measures of environmental impact management are:  Establishment of a compensatory reforestation plan in consultation with the provincial environmental service;  Establishment of an information, training and communication plan and a waste management plan and implementation of an air pollution control plan;  Implementation of a suitable drainage plan for the runoff waters of the base-life and an ecological management plan for solid and liquid waste;

The main social mitigation measures are:  Implementation of a communication, signaling and deviation plan by strongly involving the municipal police;  Implementation of an Education and Communication Information Plan for population and vulnerable people;  Implementation of a Resettlement Action Plan (RAP).

The main mitigation measures for the probable risks related to the works are:  Implementation of an Education and Communication Information Plan (ICEP) for road users and the population in terms of road safety;  Implementation of a health and safety plan to reduce the risk of occupational accidents during the works: draw up a traffic plan systematize the regular maintenance of vehicles, systematize the vehicle safety system (traffic signs, horn, light signal, audible reverse alarm etc.), train operators in safe drivin Implementation of a sanctioning mechanism for sexual abuse and violence against vulnerable groups, especially girls and minors by site staff;  Implementation of an Information Communication Education Plan (ICEP) of local populations and workers on ARI, STI and HIV-AIDS.

In addition to the risk and impact management measures already described above, the ESMP includes:  environmental and social clauses, including hygiene, health and safety rules to be applied continuously on construction sites (rules of procedure and code of good

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conduct, appropriate treatment of patients in the event of work accidents, careers, sites work, material circulation corridors, base-life, etc.) by companies: these clauses will help prevent risks and avoid impacts or mitigate them;  Educating immigrant employees for a healthy relationship with communities living near their base-lives, including vulnerable groups such as underage girls;  Implementing an emergency plan (accident risk management measures, sources of danger, risks, prevention measures and the responsibilities of the prevention and follow-up measure). Thus, during the construction phase the contractor will be responsible for the implementation of prevention and management measures during this time the Project Unit will be responsible for monitoring.  Monitoring and follow-up plan that includes well-defined indicators and responsibilities for monitoring the implementation of mitigation measures. The monitoring of the works will be carried out by the Control Mission (MdC), the Provincial Coordination of the Environment (PCE) and the Urban Environment Bureau (UEB). Monitoring will be provided by the Congolese Environment Agency (ACE). Project supervision will be provided by the Environmental and Social Unit (ESU) of the Water Projects Implementation Coordination.  Capacity building, information and communication plan that includes training or sensitization topics, including rules of procedure and code of conduct, gender- based violence, STIs and HIV-AIDS, and targets to be trained.

The key indicators to consider in assessing the environmental and social performance of the project are:  number of complaints registered;  number of workers respecting the wearing of EPI;  reforested area and plant success rate;  IFC session number and targets;  number of accidents recorded;  number and type of vulnerable people who have been sexually abused by companies;  number of waste collection bins put in place.

In case of grievances, a complaints management mechanism has been proposed in agreement with the town hall. The registers will be deposited at the level of the town hall and the heads of districts as well as at the Provincial Directorate of REGIDESO. Complaints will be dealt with at the level of the town hall (meeting once a week) with the participation of the district chiefs, the project focal point at REGIDESO level and the complainant. After this first treatment, unresolved complaints will be forwarded to CEPO - REGIDESO for processing. The coordination has a week to solve the problem. If the plaintiff is not satisfied then he will be able to seize the jurisdiction of the province.

Implementation of measures requires the following organization:  The Water Projects Implementation Unit (CEP-O / REGIDESO) through the Environmental and Social Unit (ESU) will ensure the environmental and social supervision of the works. The role of the CEP-O is to ensure that each party involved effectively plays its role. In preparing the ESMP, its role includes to: inform stakeholders; organize the ESMP restitution and validation workshop; consult civil society during the implementation of the ESMP; ensure the implementation of some

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complementary measures to be implemented to correct environmental and social problems in the project area of influence;

 The Ministry of Environment and Sustainable Development (MEDD) intervenes mainly through ACE, particularly with regard to the validation of ESIA - PGES and environmental and social monitoring (supervision mission every quarter).  The PEU of Kongo Central Province will monitor and control the implementation of environmental and social measures of the project at the local level.;

 Works contractors are responsible for the physical execution of field work, including the execution of the ESMP. They ensure the effective implementation of some mitigation measures included in the ESMP and possibly additional mitigation measures identified as part of the environmental monitoring activities. To this end, they will have to draw up a "Site Environmental and Social Management Plan", or "Site Management Plan", which describes how they plan to implement the recommended measures. At the internal level, environmental and social monitoring is provided by the Company's Environment Manager, who must ensure that the company applies all the measures recommended in the site's ESMP;

 The Control Mission (CM) will ensure the environmental and social monitoring of the works and ensure the control of the effectiveness and efficiency of the environmental and social measures contained in the works contracts;

 Matadi Town Hall through the Urban Environment Bureau (UEB), will participate in monitoring, sensitization of the population, social mobilization activities. Kongo Central Technical Services will closely monitor the implementation of the ESMP recommendations. They will participate in the social mobilization, adoption and dissemination of the information contained in the ESMP and will monitor the infrastructure.;

 The NGO COODEI - MBT Construct (Cooperative for Integrated Development - Maintenance, Building and Works) and Congolese Civil Society will play a key role in: participating in the preparatory phase of the project; fully participating in the public consultations and the restitution workshop; reviewing the ESMP document and submitting comments to the -EP-O-ESU based on the results and issues that arise and providing feedback and suggestions to all stakeholders. These organizations will also support the project in informing and sensitizing the actors involved and population of the beneficiary areas on the environmental and social aspects related to the work and the commissioning of the project.

The implementation of the ESMP will require $ 620,800 of which $ 218,550 will be in charge of the project and $ 402,250 in charge of the company as indicated in the table below. This

xxi budget includes financing of studies and provision for implementation of the Resettlement Action Plan (RAP).

Measures Company Total costs Project ($) ($) ($) Total Environmental measures 402,250 183,800 586 050 Training of the provincial focal points of REGIDESO, the provincial coordination of the Environment and 3,750 3,750 the technical services of the town hall on environmental monitoring of projects Total Training 3,750 3,750 Surveillance 4,600 4,600 Environmental monitoring 1,400 1,400 Environmental and social audit 25,000 25,000 Total environmental and social 31,000 31,000 monitoring TOTAL 402,250 218,550 620,800

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KINKUFI YA MALONGI

Kisalu ya kunata masa ya mbote na batu vandaka na ba bwala nene (na ba cités ya nene) bengamaka «PEMU » me bongisamaka awa na République Démocratique du Congo, na lusadisu ya Nzo nene ya Mumbongo ya ntoto mvimbasambu na kutunga diaka bwala na manima ya ba vita na mpi sambu na kubakisa mutindi ya kupesaka batu masa, yakele ya mbote ve na mpi kubongisa bima bia kisalu bia kunata masa na kukitisa ntalu ya kufutela masa na ba bwala.Na manima ya kisalu ya ntama, RDC bakaka mbongo ya nkaka 166 millions ya dollars ya amerika nsambu na kunata mpi bisalu yayi na bwala ya nene ya Kindu. Kisalu ta salama na Matadi kele kubungisa bima ya kisalu ya kunatila masa na bantu, kubungisa bisika masa talutaka na mpi kutonga nzo ya kusukudila masa.

Matadi kele mosi ya ba bwala fandaka pembine ya libongo na 352 km na bwala Kinshasana nzila ya mutukua. Yo kele na 13°30’ L.E na mpi 5°50’ L.S. Matadi kumaka ville na ordonnance n° 25/539 ya kilumbu 23 octobre 1959. Bwala Matadi kele na ntangu ya mvula na mpi ntangu ya mvula ve. Ntangu yayi ya mvula kele ya koluta octobre tii na mai, ban gonda 8 ya mvimba, na mpi koluta janvier tii na février. Matadi kele bwala ya kele na mabanga (matadi) ya kesala ba ngomba : Kinzau (496,87 m), Soyo village (448,58 m), Tshimpi Terme Nord (342,462 m), Tshimpi Terme Sud (331,144 m), Belvédère (295,434 m) na mpi Ango- Ango (11,850 m).

Bwala Matadi kele na mabele ya mabanga, zelo na mpi potopoto. Na nsi ya mabele kele na mabanga ya kutungila ba nzo, nzelo na wolo na mabende (fer). Matiti to mvida yo kele ve na kati ya bwala. Kansi bisika ya nkaka kele nab a nti ya ndamu na mpi fololo nab a nti ya baobad. Bisika ya nkaka kele na mabulu kuluta na masa ya mvula pembeni ya masa ya Mpozo. Ba mfinda kele ya nene ve sambu bantu bebisaka yo. Kansi ba nzete ya mbila kele ndambu ndambu na mpi ba mabondo. Na bwala Matadi batu kele ya matangu ya 301.644 kulandana na lapolo ya mvula 2015.

Bima ya kutadila mbote na yayi me tala mambu ya bima kezingaka ntoto kele mingimingi kutadila mbote masa ya Mpozo na mpi yayi ta Congo sambu batu bebisaka yawu ve, na ntagu ya kisalu ya kubungisa bisika masa ya mbote ta lutila, na mpi kubebisa mambu ya mumbongo ya batu na tangu ya bisalu ta salama, mambu ya kuluta na nzila, na mpi mambu ya makono lokola IST/VIH/SIDA. Mambu yonso yayi talamaka mbote sambu na bisalu ta salama.

Nsonika mingi fandaka na RDC sambu na mambu ya talaka bima ya kezingaka ntoto na mpi mutindu batu fandaka lokola : Plani ya insi sambu na mambu ya bima yakezingaka ntoto (Plan National d’Action Environnemental (PNAE)) ya mbula 1997, politiki ya insi ya tadilaka mambu ya ba zamba na mpi ban yama (Stratégie nationale et Plan d’action de la Diversité biologique) ya mbula 1999 na mpi ya mbula 2001 , plani ya insi ya mambu ya kubaluka ya ntangu (Plan d’Action National d’Adaptation aux changements climatiques (PANA)) ya mbula 2007, buku ya kubundisa mpasi ya batu (Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté) (DSCRP 2011-2015), na mpi plani ya insi ya ketadila ngolo ya nitu ya batu (Plan National de Développement Sanitaire (PNDS 2011- 2015), kadele ya kubungisa ba bwala ya nkaka ya insi (Cadre Stratégique de Mise en Œuvre de la Décentralisation (CSMOD, juillet 2009).

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Kusadila ba politiki yayi yonso lombaka nde kadele ya ba nzo ya bisalu na mpi mutindu ya kulandila ba nsonika ya mibeku yonso bongisama, kati na yawu mibeku ya insi ya RDC ketalaka mambu ya bima yakezingaka ntoto na mpi mutindu batu me fandaka. Nde bisalu yayi mebungisama tasadila bakodi ya mambu ya bima yakezingaka ntoto lokola loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’Environnement et le décret n° 14/019 du 02 août 2014 fixant les règles de fonctionnement des mécanismes procéduraux de la protection de l’environnement. Na kodi yayi, bakisa mpi kodi ya mutindu ya kubongisa bisalu (Code du Travail), ya mambu ya ba mfinda (Code Forestier), ya mambu ya ba nzimbu ya nsi (Code Minier et la réglementation minière), mubeku ya mambu ya kukengidila bima ya bunkoko na mpi yayi ta tadilaka mambu ya kutunga ba nzo (ordonnance- loi n°71-016 du 15 mars 1971 relative à la protection des biens culturels et la Loi 73 – 021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier).

Bisalu ya mebungisama talandila mbote ba nsonika na mpi mibeku yonso yayi me tangama. Na diaka, nsonika yayi salamaka na kulandila politiki na mpi mutindu ya kusadila ya nzo ya nene ya mumbongu ya ntoto vimba (Banque Mondiale) sambu na kukengidila bima yakezingaka ntoto na mpi mutindu batu fandaka. Bisalu talandila mbote politiki yayi ya PO 4.01 « Evaluation Environnementale » (kulandila bima yakezingaka ntoto) ; na politiki yayi ya PO 4.12 « Réinstallation involontaire » (kukatula batu na kutwala bawu bisika ya nkaka) na mpi politiki yayi ya PO.17.50 « Diffusion et information » (kupesa na mpi kupanza ba nsangu) na diaka ba nsonika ya b ainsi sambu na mambu ya bima yakezingaka ntoto na mpi mutindu batu ta fandaka yayi RDC ndimaka na nzila ya mukoloto.

Na yayi metadila mambu ya ba nzo ya kisalu, bisalu ta salama na nsadisu ya Ministère ya Energie na mpi Ressources Hydrauliques na nzila ya CEPO ya kele na kati na yawu na UES. ACE ya Ministère ya EDD, yayi ta ladila mambu yonso ya ke tala kusadila bima yayi zingaka ntoto kuladana na décret N° 14/030 ya 18 novembre 2014.

Ba nzo ya nkaka tasadisa kele ba CPE na mpi ba nzo ya REGIDESO na mpi bilo ya bwala ya environnement sambu na kulandila bisalu.

Masolo na ba nzo yonso yayi tasadisa sambu na bisalu ya masa, yafete kusadisa ba nzo ya bisalu yonso sambu na kulandila bisalu yonso mbote.

Bisalu yayi mebakisama ta twala bilembu na bima yayi kezingaka ntoto na mpi mutindu batu fandaka, na mumbongo diaka. Bilembu yayi tafanda ya mbi to ya mbote nakati ya bwala.

 Na yayi metadila mambu ya bima kezingaka ntoto, bilembu ya mbote tafanda kukuna ba nti ya mpa, kukengidila pembeni ya masa ya Mpozo na mpi ya fleuve Congo. Na mpi kutadila mbote kisalu kubebisa ntoto na mupepe na mpi bantu ve.  Na yayi me tadila mpila bantu ke fandaka, kisalu yayi takitisa mpasi ya mabuta na kunata musolo na bansadi, ta kodisa mpila bantu fandaka na bwala na mumbongo na bawu, ta natila bantu masa ya mbote ya kusadila, ta manisa diaka ba maladi lutaka na masa ya mbi.

Ata bilembu yayi ya mbote kele, bisalu yatasalama ta twala mpi bilabu ya mbi ya kutadila mbote sambu na kukengidila batu na mpi bima yayi zingaka ntoto.

Na ba bilembu yayi ya mbi kele :

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 Kubungisa ba nti ya nkaka  Kubebisa masa na mpi ntoto na ba busoto kuluta na bisalu  Kubebisa mupepe ya mbote na putulu kuluta na mituka  Kubebisa ba mfinda na mpi masa ya nzadi Congo.

Na yayi metadila mutindu batu me fandaka :

 Kubebisa bisika batu tambulaka na mpi lutilaka  Kunata mavanga na mpi makele na batu ya kisalu  Kubungisa bisika ya mambu ya ba nkoko  Kubabise mumbongu ya batu  Kubebisa mpi bisalu batu bakelaka mbongo.

Mambu ya nkaka sambu na bilembu yayi ya mbi kele :

 Ba accidents koluta na bisalu  Ba accidents ya batu tasaka bisalu  Na mpi maladi ya IST/VIH/SIDA kulandana na kukwisa ya batu ya kisalu.

Nde kisalu yayi tasalama na bokebi ya nene nsambu na kutadila na mpi kulandila mbote bilembu yonso ya mbi nsambu na kukitisa yawu yonso.

Bilembu yayi sadisa nsambu na kunata mitindu ya mbote yayi talandama nsambu na kusala kisalu yayi mbote.

(i) Kusadila lukutakanu na ba nsadi nsambu na kumosi bawu mpila bawu ta sala kisalu na nzila ya mbote, (ii) Kukotisa mambu yonso ya kulandila mbote nsambu na kusadila bima ke zingaka ntoto na mpi mutindu bantu fandaka na kati ya buku ya kunatila kompani yata sadisa kisalu yayi, (iii) Kubongisa plan ya mbote ya kusadila busoto taluta na kisalu nsambu na kubebisa bima ya nkaka ve.

Masolo na batu sambu na bisalu yayi salamaka ntangu ya 17 tii 30 juillet na ba mfumu yonso ya bisalu ya Mbulamatari na mpi ba nzo ya bisalu ya tekiniki (santé, éducation, environnement) na mpi batu fandaka na Matadi.

Makanisi kuluta na batu yonso na masolo yayi kele :

 Kubaka batu yakisalu na bwala Matadi  Kubungisa lukutakanu na mpi masolo ya batu sambu na bisalu tasalama  Kubungisa bisadilu ya masa ya nkaka yamebebisama  Kusadila bisadilu ya plastique ve  Kulandila bisalu na ban ganga mayele ya REGIDESO  Kulongisa mbote batu ya bwala mutindu ya kukengidila bisadilu ya masa ya mpa  Kusadila bisadilu ya mbote  Kusadila bisadilu ya ngolo  Kufuta bima ya batu tabebisama na bisalu tasalama

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Mikanu ya mbote sambu na kusadila bima kezingaka ntoto kele :

 Kubungisa plan ya kukuna b anti yam pa na bwala  Kubungisa mutindu ya kupesa batu ba nsangu na nzila ya mbote  Kubungisa nzila ya mpa ya kulutisa masa ya mvula

Mikanu yayi tasadisa sambu na kukitisa bilembu ya mbi kele :

 Kusadila mbote mutindu ya kupanza ba nsagu ya bisalu na mpi kubungisa bilembu ya kumonisa mpila batu ta lutaka na ntangu ya bisalu  Kusadila mpila ya kupanza ba nsagu mbote na ntangu ya bisalu  Kusadila mpila ya kufuta bima ya batu tabebisamana bisalu.

Nsambu na ba mbi yonso taluta na bisalu, ba mikanu yayi tasadisa kele :

 Kusadila nzila ya PIEC  Kusadila nzila ya kukebisa batu sambu na mambu ya bisalu  Kubungisa mikanu ya kusadila na ntangu batu ta bebisa bisalu  Kusadila nzila ya PIEC sambu na maladi ya IST/VIH/SIDA.

Nsambu na kubakisa mikanu ya nkaka kele na kati ya PGES :

- Mabongisi ya kulandila mbote mambu ya kulandila bima tazingaka ntoto na mpi mpila batu fandaka - Malongi ya ba nsadi yonso sambu na kusala bisalu mbote - Kubungisa mutindu ya kusadila kisalu na ntangu ya mbalakaka - Kubungisa mpila ya kulandila bisalu ta salama na MdC, CPE, BUE. Bisalu yonso talandilama na ACE. UES talandila mbote bisalu yonso tasalama. - Kusadila mpila ya kukodisa mayele ya batu na mpi ba nzo ya bisalu tasadisa nsambu na bisalu tasalama. - Kukodisa mayele ya batu nsambu na mambu ya maladi ya IST/VIH/SIDA.

Kusadila mbote mitindu yayi bakama nsambu na kisalu ya mbote fete salama na nzila ya kadele ya bayayi ta sadisa kisalu yayi. Kisalu yayi talandilama na Mission de Contrôle (MdC), na Coordination Provinciale ya Environnement (CPE), na Bureau Urbain ya Environnement (BUE). Kulandisama ya kisalu ta salama na Agence Congolaise de l’Environnement (ACE). Kisalu tasalama na lusadisi ya Unité de Coordination Environnementale et Sociale (UES) ya Coordination ya ba projets ya Masa na REGEDESO. Bimonisi yayi tasadisa nsambu na kulandila kisalu yayi ta fanda :

 Mutangu ya kufundana to plaintes  Mutangu ya ba nsadi lataka mvuatu ya kisalu (EPI)  Nene ya bisika ba nti ta kunama  Mutangu ya balukutakanu ya IFC na ya bantu ta kutana  Mutangu ya ba accidents ta luta na kisalu  Mutangu ya bantu yayi kele ya kusadisa  Mutangu ya bisika ya busoto tasalama na kisalu.

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Nsambu nakukata bilumbu nakati ya batu, ba buku tapesama nsambu na kusonika mambu yonso na kutinda na REGIDESO ya Province. CEPO-REGIDESO tatadila yawu mbote.

Nsambu na kusadila mikanu yonso yayi me bakama, tutasadila nzila ya :

 CEPO-REGIDESO talandila mambu yonso ya bisalu  MEDD talandila mambu ya kusadila bima tazingaka ntoto na mpi mpila batu fandaka na nzila ya ACE yayi landilaka mambu ya malongi ya EIES na mpi PGES  CPE ya Kongo Central yayi tasadisa diaka  Ba entreprises yayi tabakama nsambu na kusala bisalu yonso yayi tasala PGES ya bisalu  Na mpi MdC yayi talandila konso kilumbu bisalu tasalama.  Mairie ya Matadi tasadisa diaka  Ba ONG na mpi BTC tasadisa sambu na bisalu yayi yonso - Kusadila mabungisi yayi ya kisalu to PGES ta lomba 620800 $US , 218550 $US yataluta na projet na mpi 402250 $US taluta na nzo ya bisalu. Bongo yayi tasadisa mpi nsambu na kusadisa malongi na mpi kusdila PAR.

Mikanu Kompani Projet TOTAL Total ya mikanu ya bima tazingaka ntoto 402 250 183 800 586 050 Malongi ya ba points focaux ya REGIDESO ya province na mpi ya CPE na Mairie nsambu na 3 750 3 750 kulandila bisalu Total ya malongi (Formations) 3 750 3 750 - Kulandila bisalu konso kilumbu (Surveillance) 4 600 4 600 Kulandila bisalu yonso (Suivi environnemental) 1 400 1 400 Audit environnemental et social 25 000 25 000 Total ya kulandila bisalu yonso (Suivi 31 000 31 000 environnemental et social) - TOTAL 402 250 218 550 620 800

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1. INTRODUCTION

1.1. Contexte et justication

Le Projet d’alimentation en Eau potable en Milieu Urbain appelé « PEMU » a été mis en place par la République Démocratique du Congo dans le cadre de sa reconstruction post- conflit et vise à augmenter substantiellement la production d’eau potable, qui est largement inférieure à la demande potentielle et à réduire les pertes de facturation d’eau dans les réseaux de distribution et les branchements. Le projet initial qui a démarré en décembre 2009 a couvert les villes de Kinshasa, Matadi et Lubumbashi. Afin de consolider les acquis et surtout de couvrir d’autres villes, la RDC a sollicité et obtenu auprès de la Banque mondiale un Financement Additionnel au PEMU de 166 millions de dollars américains. Ce Financement Additionnel comprend entre autres activités, la poursuite de la réforme du secteur de l’eau, la réhabilitation d’anciennes canalisations, l’extension du réseau, la construction de stations de pompage et de stations de traitement dans les trois villes du projet initial ainsi que dans la ville de Kindu. Au regard des impacts de ces activités, des Etudes d’Impact Environnemental et Social (EIES) des travaux de la ville de Lubumbashi et de la ville de Matadi avaient été réalisées en 2012. Cependant avec ce Financement Additionnel, de nouvelles activités sont prévues pour s’ajouter aux investissements jadis en projet dans les deux villes. Concernant la ville de Matadi, les nouvelles activités prévues dans le cadre du Financement Additionnel au PEMU sont : i) La réhabilitation de l'Usine Fleuve (décanteurs, filtres et bâtiments d'exploitation), y compris la conduite de refoulement, ii) La réhabilitation, renforcement et extension des réseaux secondaires et tertiaires 45 km (DN 50 à 250) et iii) Le report de 1.500 branchements particuliers.

Ainsi la réalisation de ces activités additionnelles va générer des impacts sociaux, économiques et environnementaux potentiellement positifs et négatifs. C’est dans le but de gérer ces impacts potentiels d’une part, et pour se conformer aux exigences nationales et aux politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque mondiale d’autre part, que la coordination du projet a initié l’élaboration de la présente Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) des infrastructures hydrauliques de la ville de Matadi dans la province du Kongo Central.

1.2. Objectif de l’Etude d’Impact Environnemental et Social

Cette EIES a été préparée pour appréhender les enjeux environnementaux et sociaux des infrastructures hydrauliques de la ville de Matadi dans la province du Kongo Central. Elle répond aux objectifs spécifiques suivants : (i) assurer la mise en œuvre dudit projet avec un minimum d’impacts négatifs environnementaux et socio-économiques ; (ii) favoriser l’acceptabilité sociale en prenant en considération les opinions, les réactions et les principales préoccupations des différentes parties prenantes ;

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(iii) respecter les obligations réglementaires en République Démocratique du Congo et les politiques opérationnelles de la Banque Mondiale ; (iv) illustrer la manière dont le projet s’intègre dans son milieu, en présentant l’analyse des impacts potentiels (positifs et négatifs) et en définissant les mesures destinées à corriger les impacts néfastes à la qualité de l’environnement et à maximiser ceux susceptibles de l’améliorer ; (v) procéder à une évaluation sociale sur les corridors de pose des conduites afin de déterminer si un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) est nécessaire ou pas ; (vi) faciliter la surveillance et le suivi environnemental.

Au regard de ces objectifs, la présente EIES va porter sur les points suivants : - une description des activités d’aménagement proposées ; - la présentation de l’environnement de la zone de réalisation de l’aménagement ; - la description du cadre politique, institutionnel et réglementaire ; - l’identification des impacts potentiels du projet et l'évaluation de ces impacts ; - la description des mesures d'atténuation des impacts potentiels négatifs et de bonification des impacts positifs.

1.3. Procédure et méthodologie de l’élaboration de l’EIES

L’EIES a été élaborée en conformité avec les TDR et en employant la procédure suivante :

- Phase préparatoire Elle a consisté en une rencontre de cadrage avec les responsables du Projet afin de préciser et clarifier des attentes pour l’EIES, harmoniser les points de vue, recueillir la documentation existante et les contacts nécessaires. Ensuite, une recherche documentaire a été faite pour se familiariser avec les politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale et la législation en vigueur en RDC concernant l’environnement. Cette recherche comptabilise également la consultation de documents tels que le Plan Provincial de Développement et tout autre document d’étude similaire financé par la Banque Mondiale. Finalement, il a été procédé à l’élaboration des outils de collecte de données à savoir les guides d’entretiens avec les parties prenantes à l’échelle provinciale, communale et locale (services techniques et population bénéficiaire), d’identification et d’analyse des impacts et d’inventaires de la végétation.

- Collecte des données Elle a consisté au préalable en une information/sensibilisation des différentes parties prenantes à rencontrer dans le cadre du projet. Il a été question ensuite d’administrer le questionnaire pour la collecte d’information au niveau provincial et communal. Cela s’est fait à travers des consultations publiques et des entretiens individuels avec les autorités administratives et coutumières, les agents techniques et les populations bénéficiaires. Lors de cette phase terrain, il a été procédé à l’observation et à la description du site et enfin à l’inventaire des biens.

- Traitement des données et rédaction du rapport Les données collectées ont été traitées et analysées de sorte à dégager les attentes des parties prenantes, les recommandations et d’identifier les impacts environnementaux et sociaux. Le rapport de l’étude est rédigé en conformité avec le plan de rédaction consigné dans les termes de référence (Tdr).

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2. PRESENTATION SUCCINTE DU PROJET 2.1. Présentation du promoteur

Le présent Projet d'alimentation en Eau potable en Milieu Urbain (PEMU) a été initié par la REGIDESO qui exerce encore ses activités en situation de monopole en matière de distribution d’eau. Les objets sociaux de la REGIDESO sont :  La production, la distribution et la commercialisation de l’eau ;  L’établissement des distributions nouvelles et l’extension des distributions existantes ;  Toute opération se rattachant directement ou indirectement aux activités susmentionnées.

La CEP – O comprend six (6) unités comme l’indique l’organigramme ci- après.

COORDONNATEUR

Assistant du CN Auditeur

OPERATIONS SUIVI – ADMINISTRATION ENVIRONNEMENT PASSATIONS DE EVALUATIONS ET FINANCES ET SOCIAL MARCHES Deux (2) Ingénieurs  Responsable  Responsable  Environnementaliste  -Expert international  Adjoint  Adjoint  -Expert social  -Expert national

PERSONNEL D'APPUI ET PERSONNEL D'APPOINT

 Deux assistants comptables  Archiviste-Informaticien  Secrétaires,  Coursier,  Chauffeurs et Autres prestataires ponctuels

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2.2. Situation géographique du projet Le présent projet des infrastructures hydrauliques se réalise dans la ville de Matadi dans la province du Kongo Central. Matadi est une ville portuaire située à 352 km de Kinshasa la capitale par la route. Elle est située à 13° 30′ de Longitude Est et à 5° 50′ de Latitude Sud. Elle fut créée par l’Ordonnance n°25/539 du 23 octobre 1959 et elle est une entité administrative décentralisée, dotée de la personnalité juridique dirigée par l’autorité politico- administrative appelée Maire de la ville. Elle est limitée :

 au nord par le district des cataractes qui la sépare de la rivière Mpozo ;  au sud-est par la République d’Angola ;  au sud-ouest par le district du Bas-Fleuve dont le fleuve Congo constitue la limite naturelle. La figure ci après illustre la localisation du projet :

Figure 1: Localisation du projet

SERF Burkina août 2017

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3. DESCRIPTION DES ACTIVITES DU PROJET Dans le cadre du projet de renforcement du système d’alimentation en eau potable de la ville de Matadi, les travaux ci-après seront exécutés dans les différents sites du système d’alimentation en eau potable ;

3.1. Ouvrages de production du système fleuve 3.1.1. Captage Fleuve Le captage fleuve, avec (3+1) groupes motopompes submersibles de 650 m3/h x 71 mCE, a une capacité opérationnelle suffisante.

Le captage fleuve nécessite les travaux suivants :  Equipements hydrauliques : . Mise en place des crépines à une bride DN 250 Cu aux orifices d’aspiration des pompes.  Génie civil : . Mise en place d’un grillage en amont des groupes motopompes afin de protéger ces derniers contre les chocs des corps solides charriés par le fleuve.

3.1.2. Conduite d’adduction d’eau brute DN 600 FD  Equipements hydrauliques : . Remplacement du débitmètre existant DN 600, qui tombe souvent en panne, par un nouveau débitmètre fiable DN 600, PN 10. Ce remplacement est nécessaire pour permettre d’ajuster le réglage de la vanne de manœuvre afin que cette dernière livre à l’usine un débit d’eau brute équivalent au débit d’eau traitée refoulée (compte tenu des pertes d’eau de lavage des filtres).

3.1.3. Usine Fleuve 1) Bâtiment d’exploitation  Génie civil : . Réfection de l’étanchéité au niveau des toitures, de certains murs, des fenêtres, des planchers et des traversées des canalisations de descente des eaux pluviales

3.2. Ouvrages de production du système mpozo 3.2.1. Captage Mpozo Le captage Mpozo gardera ses 3 groupes motopompes submersibles de 360 m3/h.

 Génie civil : . Mise en place d’un grillage en amont des groupes motopompes afin de servir de protection contre les chocs des corps charriés par la rivière Mpozo.

3.2.2. Usine Mpozo  Génie civil : . La construction d’une voirie en béton armé pour circuler entre le bâtiment administratif et la salle des pompes de refoulement. (10 cm d’épaisseur, 1.20 m de largeur et 150 m de long). . Prolongation du mur de soutènement actuel vers le bâtiment d’exploitation et le saturateur

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. Construction d’un nouveau bâtiment des réactifs car le bâtiment existant abrite déjà les cellules MT

3.3. Stations de repompage 3.3.1. Station de pompage SPR7  Equipements hydrauliques :

. Acquisition d’une pompe vide-cave pour l’évacuation des eaux de la salle des pompes.

 Génie civil :

. Construction d’un caniveau pour intercepter les eaux pluviales de ruissellement et les évacuer en aval de la station SPR7.

3.3.2. Station de pompage SP4 Il s’agit du réaménagement de la station existante associée au réservoir R 3a. Cette station alimentera le Marché Mikondo ainsi que la zone Tomate ;

Les travaux comprendront ceux de génie civil de réhabilitation de la station SP4.

3.3.3. Poste de pompage SPR32 – Luadi

Il s’agit d’un nouveau poste de pompage qui est créé dans la station SPR32pour alimenter une partie du village Kinzau, le village Luadi et la colline « chez les copains ». Ce poste utilisera le seul massif encore disponible dans la station SPR32.

3.4. Réservoirs 3.4.1. Parcelle du réservoir R6 Il sera entrepris sur cette parcelle les travaux ci-après :  Les travaux de génie civil de construction d’une chambre des vannes en béton armé, épaisseur de 20 cm.

3.5. Conduites de refoulement et de distribution 3.5.1. Mesures concernant les conduites de refoulement existantes. Conduite DN 600 en provenance de l’usine fleuve - Remplacement, sur un tronçon de 100 ml, de la conduite DN 600 A fortement corrodée par une conduite DN 600 FD PN 16. - Fourniture et pose des vannes d’isolement aux nœuds 1.07.600 et 1.19 La fourniture comprend pour chaque nœud : o 1 vanne à papillon DN 600, PN 16 o 1 joint de démontage à brides DN 600 A, PN 16 o 2 brides unies DN 600 FD, PN 16 o 2 manchons express DN 600 FD, PN 16

a) Conduite DN 300 en provenance du captage Mpozo - Abandon de cette conduite qui servait au refoulement de l’eau brute

b) Conduite DN 250 en provenance de SP32 et alimentant un petit réseau local - Reconversion de cette conduite en une conduite de distribution (voir point 5.3.1)

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3.5.2. Extension, renforcement et réhabilitation du réseau secondaire et tertiaire. a) Remplacement des vieilles conduites en acier revêtus et en acier galvanise qui sont dans un état de vétusté très avancée.

b) Remplacement des conduites en PEHD nouvellement posées dans le cadre de PEMU initial mais vandalisées par la population (par exemples axes « NdimbaAntoine » et « route des caravanes »)

c) Mise en place de nouvelles conduites pour densifier le réseau dans les quartiers très peuplés mais insuffisammentdesservis, suite à la modélisation du réseau.

Compte tenu des toutes ces considérations, le réseau de Matadi nécessite de nouvelles conduites totalisant un linéaire de 68 389 m.

3.6. Branchements particuliers 3.6.1. Réhabilitation de 2200 branchements particuliers existants - Chaque BP sera réhabilité sur base d’un raccordement en  3/4 ‘’ AG. - Les équipements constituant ces branchements seront mis à la disposition de l’Entrepreneur par le Maitre de l’Ouvrage. - Le travail de l’Entrepreneur se limitera à la pose de ces branchements. - Il convient de préciser que chaque branchement comprendra les équipements suivants : . 1 collier de prise en charge Dx 1 ½‘’ en fonte, D étant le diamètre de la conduite-mère ; D varie de 80 à 100 mm. . 1 Réduction concentrique 1 ½‘’x3/4’’ mâle-femelle . 1 provision de 2 tuyaux de 6 m chacun,  3/4 ‘’ AG . 1 mamelon égal  3/4 ‘’ AG . 1 vanne à boisseaux sphérique  3/4 ‘’ AG femelle, fermeture 1/4 . 1 compteur DN 15 avec deux bouts  3/4 ‘’ mâles (fourni par un autre projet) . 2 manchons  3/4 ‘’ AG femelle

3.7. Construction et équipement de 20 bornes fontaines a 4 prises Pour haque BF, les travaux à exécuter sont les suivants :  Génie Civil : . Construction de la borne fontaine suivant plan standard.

3.8. Analyse des alternatives et variantes du projet

L'étude a procédé à une analyse comparative de deux variantes :  La variante « sans projet » (situation actuelle) ;  La variante « avec projet » (réalisation des infrastructures du projet).

3.8.1. Variante « sans projet » L’option « sans projet » est une situation qui permet de maintenir le taux d’accès à l’eau potable au niveau faible. En effet, selon le Schéma Directeur, 2 habitants sur 3 ont accès à l’eau potable. En outre, dans le cadre de cette situation sans projet, le déficit en eau potable sera comblé par l’utilisation des eaux de pluies et des rivières par les populations. Ces eaux utilisées comme eau de boisson sont non potables et pourraient de ce fait, engendrer des

9 maladies graves (choléra, fièvre typhoïde, diarrhées diverses, verminoses, etc.). Par conséquent, il y’aura une aggravation des risques sanitaires. A cela s’ajoute la vétusté des conduits (en éternite avec amiante-ciment) dont la plupart sont sources de cancer.

La rareté de l’eau potable impacte aussi négativement les pratiques d’hygiène et d’assainissement à l’échelle des unités domestiques et amplifie la difficulté des tâches domestiques avec des corvées d’eau qui handicapent la poursuite des cursus scolaires notamment par les jeunes filles.

Il faut noter que l’option « sans projet » va accentuer également les installations humaines actuellement existantes ainsi que l’exploitation anarchique agricole. Au regard de ces contraintes, cette option n’est pas viable.

3.8.2. Variante « avec projet » (réalisation des infrastructures du projet) Cette option permet une meilleure amélioration de l’accessibilité à l’eau des bénéficiaires de la zone du projet et donc une amélioration des conditions sanitaires et d’hygiène avec une amélioration de l’espérance de vie. L’avantage de cette option est qu’elle permettra également une augmentation du chiffre d’affaires de la REGIDESO mais également des fontainiers. La réalisation du projet favorisera aussi une création d’emplois directs et indirects, une génération de revenus monétaires et une réduction de la pénibilité des tâches ménagères liées aux corvées d’eau. Cette option permettra de freiner les installations anarchiques autour des sites retenus et d’assainir l’environnement immédiat des ouvrages luttant ainsi contre les pollutions diverses notamment des écosystèmes.

3.8.3. Justification de la variante retenue Le maintien de la situation actuelle ne constitue pas une option durable du point de vue environnemental et social, compte tenu des inconvénients ci-dessus décrits. Aussi, l’option de de réalisation du projet telle que prévue actuellement par la coordination du projet est indispensable pour minimiser les risques d’atteintes aux habitats naturels (zone écologique) et aux ressources en eau tout en évitant les risques d’expropriation.

D’une manière générale, l’adoption du scénario « sans projet » ne permettra pas de résoudre les problèmes de la disponibilité en eau et de permettre à certaines couches sociales d’accéder à l’eau. L’eau potable est un facteur important de développement socio-économique et ce projet arrive au bon moment. Le tableau ci-après fait une synthèse des avantages et inconvénients de la situation avec ou sans projet. Le tableau suivant fait une synthèse des avantages et inconvénients de la situation avec ou sans le projet.

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Tableau 1 : Synthèse des avantages et inconvénients de la situation avec ou sans projet SITUATION AVEC PROJET SITUATION SANS PROJET AVANTAGES INCONVENIENTS AVANTAGES INCONVENIENTS -Amélioration du taux - Gênes et perturbations - Absence de coupe -Multiplication des dépôts d’accès à l’eau potable ; des activités socio- d’arbres ; anarchiques des déchets -Développement économiques ; - Absence de ménagers ; d’activités économiques ; - Coupe et élagage déplacements -Utilisation des eaux des de petits commerces et d'arbres ; temporaires ; rivières pour la mise en service des bornes -Destruction des champs - Absence de consommation avec fontaines ; et perturbation des destruction de risque de maladies -Réduction du chômage ; activités génératrice de champs ; hydriques (choléra, -Réduction des maladies revenus ; - Absence de risques diarrhée, fièvre typhoïde, d’origine hydrique ; -Risque d'accidents d’accidents ; etc.) ; -Réduction des corvées de -Perturbation du trafic - Absence de -Augmentation du taux de l’eau ; routier (traversée des perturbation du trafic chômage -Economies sur l’eau ; avenues) ; routier. -Plaintes enregistrées à - Augmentation du taux de -Risques de propagation cause des coupures et du scolarisation des enfants et des IST et VIH/SIDA ; rationnement de l’eau ; surtout des filles. - Plaintes. - Fuite d’eau.

3.8.4. Alternatives de la variante retenue (avec projet) La zone directement concernée par les impacts du projet est caractérisée par : - Une zone de superficie plus ou moins constituée de plateaux qui abriteront les châteaux d’eaux ; - Une zone linéaire correspondant aux tranchées qui serviront à l’implantation de la tuyauterie. Les travaux se dérouleront dans le domaine public en respectant les différentes servitudes prévues. Mais dans la zone du projet, plusieurs activités socio-économiques sont menées dans le domaine public. Les voies devant recevoir les infrastructures prévues par le projet se trouvent encombrées. Pour minimiser les impacts négatifs sur ces activités, plusieurs alternatives ont été adoptées.

a) Cas des voies encombrées Le passage de la tuyauterie dans les communes de Matadi va engendrer des déplacements temporaires, voire définitifs pour certains. La mission a pu identifier : - Trois marchés dans l’emprise de la zone du projet qui seront perturbés par le projet ; - 25 bananiers, 5 palmiers à huile, 10 manguiers, 1 cèdre, 3 cassia, 1 papayer qui seront affectés par le projet ; - 374 m2 de terrasses de boutiques et de kiosques qui sont soit cimentées, carrelées ou recouvertes de pavés d’une part et des escaliers de certains bâtiments de commerce qui seront affectés par le projet. - Des boutiques et kiosques aménagés sur des trottoirs seront affectés par rapport aux activités commerciales ; - Une parcelle destinée à une future habitation mais non encore mise en valeur qui sera traversée par le conduit ; - Environ 410 étalages amovibles de marchands qui seront affectés par l’ouverture des tranchées avec des perturbations entrainant des pertes temporaires de clientèle ; - 22 kiosques à déplacer, 37 hangars, 71 boutiques en planches, 4 conteneurs à déplacer et 1 fosse de WC à contourner.

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Cette situation nécessite la réalisation d’un Plan d’Action de Réinstallation afin d’encadrer les déplacements des activités de commerce, les pertes de revenus et la destruction des biens.

b) Traversée des avenues Plusieurs avenues sont impactées par la mise en œuvre du projet du fait de la réalisation des tranchées pour l’installation de la tuyauterie. Pour minimiser les impacts, il est conseillé la méthode de fonçage afin d’éviter la destruction de ces différentes voies qui sont parfois très empruntées par les usagers.

Le tableau ci-après donne les coordonnées des points de traversés des routes bitumées.

Tableau 2 : Coordonnées de traversées des routes bitumées et les rails et des ponts

Commune Quartier Avenue Tracé Coordonnées GPS Longueur X (33 M) Y (UTM) de la traversée Matadi Fuka Fuka Principal embranchement RN1 DN 150 FD 329807 9356365 10,6 Matadi Fuka Fuka Principal embranchement RN1 DN 150 FD 329789 9356302 7,95 Matadi Fuka Fuka Principal embranchement RN1 DN 150 FD 329750 9355779 8,51 Matadi Fuka Fuka Principal embranchement RN1 DN 350 FD 329767 9355648 38,69 Nvuzi Kikanda RN 1 DN 200 FD 328393 9354559 12 Nvuzi Muvuadu RN1 DN 250 FD 330562 9353836 9,54

3.9. Zone d’influence du projet Sur le plan géographique la zone d’influence du projet est de trois niveaux : - La zone d’influence directe constituée par les sites de réhabilitation de l'Usine Fleuve (1 ha) et les sites de réalisation des tranchées (2 m) ; - Une zone d’influence locale se rapportant au quartier ; - Une zone d’influence générale à l’échelle communale et provinciale.

3.10. Principales activités des travaux du projet a. Phase préparatoire  Défrichement et dessouchage de l’emprise du site,  Dépôt des déchets issus du défrichement et du dessouchage,  Installation de chantier et de base-vie. b. Phase de construction et d’aménagement  Réalisation des tranchées ;  Transport et circulation de la main d'œuvre, de la machinerie et des matériaux ;  Déversement d’huiles et lubrifiants usés ;  Déblais et remblais ;  Exploitation de zones d’emprunts ;  Construction/ mise en place des bâtiments ;  Présence de la main d’œuvre ;  Plantation d’arbres de compensation ;  Indemnisation des biens touchés (perte d’arbres, de revenu ou de terre). c. Phase d’exploitation  Circulation de véhicules de suivi ;  Entretien des équipements et infrastructures (bâtiments, toilettes, …).

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4. DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT DE LA ZONE DE REALISATION DE L’AMENAGEMENT 4.1. Profil biophysique et socio-économique de la zone d’étude Le tableau ci après fait une synthèse du profil biophysique et socio économique de la zone d’étude.

Tableau 3 : Profil biophysique et socio-économique de la zone d’étude

VOLETS DESCRIPTION Profil physique de la zone du projet Situation Matadi est une ville portuaire située à 352 km de Kinshasa la capitale par la route. Elle est située à géographique 13° 30′ de Longitude Est et à 5° 50′ de Latitude Sud. Elle fut créée par l’Ordonnance n°25/539 du 23 octobre 1959 et elle est une entité administrative décentralisée, dotée de la personnalité juridique dirigée par l’autorité politico-administrative appelée Maire de la ville. Elle est limitée :  au nord par le district des cataractes qui la sépare de la rivière Mpozo  au sud-est par la république d’Angola  au sud-ouest par le district du Bas-Fleuve dont le fleuve Congo constitue la limite naturelle Relief La ville étant bâtie sur un site rocailleux, explicitant la dénomination (Matadi) qui signifie pierre ou roc, elle présente un relief très pittoresque caractérisé par des collines, chaînes, vallées et diverses altitudes notamment : les monts Kinzau (496,87 m d’altitude), Soyo Village (448,58 m), Tshimpi Terme Nord (342,462 m), Tshimpi Terme Sud (331,144 m), Belvédère (295,434 m) et Ango-Ango (11,850 m). Climat De par sa position géographique, la ville portuaire de Matadi a un climat tropical humide avec des saisons alternées. Une saison des pluies va d’octobre jusqu’à mai, soit 8 mois avec une petite saison sèche en janvier et février. La saison sèche est particulièrement sensible par son extension et sa durée ; elle dure plus de 4 mois en moyenne. Celle-ci débute généralement vers la deuxième quinzaine du mois de mai jusqu’au mois d’octobre de la même année. Hydrographie Le réseau hydrographique de la ville est constitué par la rivière Mpozo jusqu’à Ango-Ango et par le fleuve Congo. On rencontre aussi quelques petits cours d’eau : Nkokosambano, Kala-kala, Fuka- Fuka dans la strate urbaine de la ville. Il n’existe pas de sources d’eau souterraines exploitées dans la ville. Type de Sols La ville de Matadi présente un sol rocailleux, sablonneux, et argileux. Le sous-sol dispose en grande partie des matériaux de construction à usage courant notamment, des pierres (moellon, caillasse) et du sable sans oublier le fer et l’or qui ne sont pas encore exploités. Profil biologique de la zone du projet Flore, végétation La végétation urbaine est quasi inexistante. Seuls quelques îlots existent dans des endroits non encore et exploitation colonisés par l’habitat. Il s’agit de ravins, du long de la rivière Mpozo et de sommets abrupts de du bois montagnes. Ainsi par endroits, le paysage est balisé par de grands baobabs. Pour le reste, ce sont principalement des galeries forestières dégradées qui alternent avec de la savane herbeuse. Cette végétation particulière renferme des palmiers phénix et des raphias en abondance enlacés parfois en d’inextricables fouillis de lianes. Faune La faune des mammifères et des oiseaux exotiques qui peuplaient jadis les espaces boisés et les hauteurs des collines a aujourd’hui disparu. Seuls subsistent quelques rongeurs et une faune aviaire sporadique (Bubulcus ibis ou Héron garde-bœufs). La faune piscicole est celle du fleuve Congo et des rivières environnantes (les grands Citharins et les grands Distichodus vivent dans le fleuve pendant que la plupart des Citharinidae se rencontrent dans les rivières. http://cd.chm- cbd.net/implementation/docs/fol955152/chapitre-3-faune). Profil socio-économique de la zone du projet La population de la ville de Matadi est estimée à 301 644 habitants selon le rapport annuel de la ville Populations en 2015. La population est composée de quelques grandes tribus que sont : les Bamboma, les Bayombe, les Structure sociale Bamanianga, les Bawoyo, les Bandibu, les Bantandu, les Baluba, les Baswahili, et les Bangala.

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VOLETS DESCRIPTION Il y a une bonne entente entre toutes ces tribus se trouvant à Matadi et mariages entre personnes de tribus différentes est chose courante. Les langues parlées dans cette ville sont par ordre d’importance le Kikongo (80%), le Lingala (10%), le Tshiluba (10%) et le Swahili (5%) Le kikongo est la langue la plus populaire. C’est-à-dire quelle que soit votre origine, vous êtes appelés à parler le kikongo dans la ville de Matadi. Le lingala permet à toutes les tribus et aux étrangers se trouvant à Matadi de se comprendre facilement. Le tshiluba se parle entre les Baluba ; et le swahili entre les Baswahili. Les routes internes sont pour la plupart en mauvais état, et il y a beaucoup de routes coupées par l’érosion hydrique. Des efforts de réhabilitation sont cependant en cours grâce au concours de la Banque mondiale.

La ville de Matadi possède un aéroport appelé « Tshimpi ». Des avions qui viennent de Kinshasa atterrissent à Tshimpi pour aller à Boma et Moanda. Infrastructures de transport Le fleuve Congo est navigable au niveau de Matadi. Mais aujourd’hui il n’y a plus des petits bateaux (vedettes) qui partaient de Matadi à Moanda et vice versa. Les vedettes locales sont détériorées et ne sont pas réparées. La fréquence moyenne du trafic est de 16 bateaux par mois. La voie ferrée est en mauvais état.

Dans l’ensemble, les voies d’entrée et de sortie de la ville sont bonnes. Seulement la régie de voie maritime a des difficultés de dragage pour enlever le sable qui bloque la route. Globalement, les conditions d’habitation sont largement insatisfaisantes dans la province du Bas Congo tout comme dans la ville de Matadi. En effet, à l’instar du reste du pays, les ménages du Bas Habitat Congo habitent surtout dans des habitats regroupés. La plupart des maisons sont en briques adobes (67,3%). Les autres maisons sont en terre battue avec des toitures en tôles ondulées ou en paille (32,7%). La loi n° 73021 du 20 juillet 1973 modifiée et complétée par la loi 08008 du 18 juillet 1980 fait de l’Etat Congolais la seule propriété du sol et du sous-sol et réglemente le régime foncier en R.D.C. La principale caractéristique de cette loi stipule que : Le sol et le sous-sol appartiennent à l’Etat. Le Régime foncier même régime reconnaît au gardien et chef de terre les droits sur les terres légués par leurs ancêtres. La loi reconnait également les emprises des cours d’eau jusqu’à 100 mètres de part et d’autre des berges comme étant la zone de restriction et de protection de la nature. L’offre éducative dans la ville de Matadi compte 239 écoles primaires et 145 écoles secondaires. Au niveau du supérieur on compte 03 universités et 10 instituts supérieurs. Dans l’ensemble, la qualité de l’enseignement dans la ville de Matadi est généralement bonne. L’accès aux infrastructures scolaires semble cependant un peu plus difficile dans le Bas Congo que dans les autres provinces.

En effet, 79,2% ménages habitent dans un rayon de 2 km d’une école primaire publique contre 83,9% sur l’ensemble de la RDC. Pourtant, cette province compte moins de non instruits qu’au niveau Education national (13,6% des 15 ans et plus contre 20,1% au niveau national). 50,2% de la population ont atteint le niveau secondaire et 2,2% le niveau universitaire alors que ces chiffres atteignent respectivement 44,8% et 3,2% au niveau national.

Le taux net de scolarisation des filles semble s’écarter de celui des garçons à mesure que le niveau d’instruction monte. Allant de 61,3% dans le primaire, il descend à 23,1% dans le secondaire puis 0,3% pour le niveau supérieur. L’offre sanitaire de la ville est organisée en 2 zones de Santécelle de Matadi et celle de Nzanza. La Zone de Santé de Matadi compte un hôpital général et 04 Centres de Santé de Référence et 12 Centres de Santé. Cette zone de santé dispose de 68 médecins et 445 infirmiers avec une capacité Santé d’accueil pour l’HGR de 246 lits montés (capacités réelles) avec une capacité estimée de 300 lits.

La Zone de Santé de Zanza quant à elle compte 1 Hôpital Général Régional (HGR), 2 Centres de

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VOLETS DESCRIPTION Santé de Référence et 9 Centres de santé. Cette dernière compte 53 médecins et 507 infirmiers avec une capacité d’accueil de l’HGR de 114 lits (capacités réelles) avec une capacité estimée de 150 lits. Dans l’ensemble, les principales affections sont : le paludisme, les Infections Respiratoires Aigües (IRA), les maladies hydriques (diarrhée sous toutes ses formes), les IST/SIDA et la malnutrition.

Par rapport aux autres provinces, l’accessibilité géographique des services de santé semble être plus difficile dans le Bas Congo. En effet, selon l’enquête 1-2-3, seulement 66,5% des ménages de cette province habitent dans un rayon de 2 km d’un poste de santé. En ce qui concerne l’accessibilité par rapport aux hôpitaux de référence, on retiendra que plus de la moitié des ménages habitent dans un rayon supérieur à 10 km d’un hôpital. Cependant, et en dépit du facteur que constitue l’éloignement géographique pour certains ménages, il semble que ceux-ci s’adressent tout de même aux services de santé. En effet, les centres de santé et les hôpitaux sont utilisés respectivement par 76,1% et 65,2% des ménages tandis que ces proportions sont de 63,2% et 36,9% sur l’ensemble de la RDC. Matadi est le chef-lieu d’une province riche en ressources énergétique. En effet, le Bas Congo dispose d’une richesse énergétique incommensurable estimée au minimum à 2.178 MVA dont seulement 478 MVA sont opérationnelles. Cette énergie est produite actuellement par le barrage d’Inga et deux autres de moindre importance (Zongo et Nsanga) qui approvisionnent Kinshasa, le Katanga et d’autres pays africains tels que la République du Congo, la Zambie et l’Afrique du Sud. Les capacités installées sont faibles, le matériel vétuste et le réseau de distribution non entretenu et surchargé, entraînant des coupures intempestives d’électricité. Malgré cette richesse énergétique la Energie ville possède un mix énergétique encore dominé par la biomasse. Ainsi, on note à Matadi les sources d’énergies suivantes ainsi que des proportions des ménages qui y ont recours : 1. Électricité utilisée par 70% des ménages ; 2. Charbon de bois et bois utilisés par 90% des ménages ; 3. Groupe électrogène utilisé par 20% des ménages ; 4. Panneaux solaires utilisés par 10% des ménages. L’utilisation des sources d’énergies n’étant pas exclusives, chaque ménage peut utiliser soit une ou plusieurs sources selon ses besoins. La majorité des ménages du Bas Congo n’a pas accès à l’eau. En effet, seuls 8,4% des ménages ont accès à un robinet dans leur parcelle. Les ménages boivent de l’eau provenant surtout de sources aménagées (36,0%) ou non (28,0%). Cependant à Matadi l’accès à l’eau par les ménages est d’un niveau acceptable. Il se pose cependant des problèmes cruciaux selon le modelé topographique qui abrite le ménage. En effet, la ville de Matadi présentant une topographie montagneuse, beaucoup des ménages, raccordés soient-ils, leurs robinets ne servent plus que de décors, car cela fait belle lurette que l’eau n’a plus coulé des robinets. Sur le tronçon usine Soyo / Mpozo par exemple, lorsque ceux Eau potable qui sont au pied de la colline sont servis, l’eau n’atteindra pas le sommet.

Pour ce faire, les services de la REGIDESO sont obligés de fermer momentanément les vannes desservant le pied de la colline pour que l’eau atteigne les clients du sommet, ils sont donc desservis avec le principe du « délestage ». Par ailleurs de fréquentes interruptions dans la fourniture d’eau potable et la vétusté des infrastructures de la REGIDESO constituent un problème majeur dans la desserte en eau potable dans la ville de Matadi où plus de 75% des populations vivent des problèmes de manque d’eau qui nécessitent parfois de parcourir de longues distances. La gestion des déchets solides reste un problème important dans la province du Bas Congo. En effet, 61,3% des ménages choisissent le dépotoir sauvage comme mode d’évacuation des ordures. A ceux- là s’ajoutent 1,3% de ménages qui jettent leurs ordures sur la voie publique. Quelques ménages pratiquent tout de même l’incinération (17,6%), l’enfouissement (9,9%) ou la transformation des ordures en compost ou fumiers (7,7%) enfin une infime partie soit 2,2 % jette leurs ordures dans des Assainissement cours d’eau.

En ce qui concerne l’assainissement dans les ménages il faut reconnaitre qu’une bonne partie de ces ménages ne disposent pas de toilettes. Ainsi dans la ville de Matadi, environ un tiers des ménages n’a pas de latrines. Dans les quartiers d’auto construction à faible niveau socio-économique, les ménages

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VOLETS DESCRIPTION (77,44%), recourent à l’utilisation des W.C. communautaires essentiellement de type fosse arabe. Le taux de pauvreté est très élevé au Bas Congo (69,8%) même s’il est légèrement inférieur à la moyenne nationale (71,3%). La population de la province est jeune puisque plus de la moitié a moins Pauvreté de 20 ans. Le chômage y est relativement faible (1,4% en 2005). Le secteur agricole est très répandu, donnant du travail à 8 personnes sur 10. Agriculture en La production végétale pratiquée en agriculture urbaine comprend surtout les cultures maraîchères et générale, culture vivrières (légumes, manioc, haricots, banane, arachide), la production des arbres fruitiers (manguiers, maraîchère avocatiers, orangers, mangoustaniers) et des fleurs. La majorité des déchets produits proviennent des ménages et des endroits publics tels que les marchés. Il s’agit de déchets solides et liquides. Pour leur évacuation, la majorité des ménages Type de déchets polluent la nature en les jetant dans des dépotoirs sauvages (61,3%), sur la voie publique (1,3%) ou produits dans des cours d’eau (2,2%). Le reste soit 35,2 % regroupe l’incinération (17,6%), l’enfouissement (9,9%) ou la transformation des ordures en compost ou fumiers (7,7%). L’élevage des caprins rencontré dans Matadi est de type traditionnel. Les bêtes sont parfois en divagation et souvent sont à la source des conflits entre les habitants. A l’instar de la province du Bas-Congo dont elle est le chef-lieu, la ville compte également un cheptel porcin dont les produits sont exportés vers Kinshasa. Cette production reste encore déficitaire à cause du manque de Elevage disponibilité de géniteurs performants, des aléas de la production d’aliments de bétail de bonne qualité en quantité suffisante et la présence des maladies ravageuses que sont la Peste Porcine Africaine (PPA) et le Rouget. L’élevage de la volaille est majoritairement paysan et se pratique en périphérie. La pêche est surtout pratiquée par les habitants de la zone côtière. Elle constitue l’une des activités la Pêche et plus importante de ces habitants. Les différentes catégories de pêche suivantes y sont connues : pêche aquaculture artisanale, semi-industrielle, industrielle et sportive. Seule la pêche artisanale est pratiquée sur le fleuve Congo au large de Matadi. Il existe au Bas Congo des indices de gisements de plusieurs minerais dont la bauxite, le phosphate, les schistes bitumeux, le sable asphaltique, le gypse, le marbre, le calcaire, le fer, l’or et le diamant. Ce ne sont que les deux derniers minerais (or et diamant) qui sont exploités mais de façon artisanale Mine et industrie seulement. La sous exploitation de ce secteur est lié à l’insuffisance des études géologiques. Sur l’Océan Atlantique, la province dispose des réserves pétrolières prouvées de l’ordre de 4 milliards de barils de pétrole. En ce qui concerne les secteurs d’emploi à Matadi plus de 54% des personnes actives travaillent dans Secteurs les services privés et gouvernementaux. Plus de 34% des habitants exercent dans le commerce principaux actif, 4% dans le transport, 2% dans la fabrication alimentaire et divers produits et 6% dans d’emploi l’agriculture. Les différents sites touristiques sont : le mont Belvédère, le pont maréchal, et le pic Cambier. Tourisme Signalons que la Banque mondiale compte moderniser le mont Belvédère.

4.2. Enjeux environnementaux et socio-économiques en rapport avec le Projet La caractérisation et l’analyse du contexte biophysique et socio-économique de la zone d’implantation du projet a permis de déterminer les enjeux sur le plan socio-environnemental. Ainsi, lors de l’exécution et de l’exploitation du projet, l’ensemble des acteurs devrait leur accorder une attention particulière. La détermination et l’analyse des différents enjeux associés ont permis d’évaluer la sensibilité du milieu récepteur comme l’indique le tableau ci - après.

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Tableau 4 : Importance accordée aux enjeux identifiés Enjeux Description Niveau de Photos illustratives sensibilité Photo 1 : Conduit enfouie sous un dépotoir d’ordures

Rejets de déchets solides et Les déchets liquides dans les zones produits Forte humides et les cours d’eau

de la ville

Photo 2 : Installations marchandes sur les trottoirs Obstruction des voies par Mauvaise des infrastructures organisation marchandes installées le de l’espace long de certaines artères de (qualité de la ville. La mise en œuvre du l’habitat, projet affectera 22 kiosques Forte obstruction à déplacer, 37 hangars, 71 des voies boutiques en planches, 4 d’accès) conteneurs à déplacer et 1 fosse de WC à contourner.

Le trottoir n’existe pas sur Photo 3 : Passage d’une tranchée future sur la chaussée certains axes car les habitations sont construites Destruction de jusqu’à la lisière des la chaussée caniveaux d’évacuation des lors de eaux de pluies. Les tranchées Forte l’ouverture pour la pose des conduits ne des tranchées peuvent se faire que sur la chaussée. Ainsi 50 m de voie bitumées seront traversés et 14055 m2 de chaussée seront affectés.

Certains conduits à Photo 4 : Conduits perdant de l’eau et traversant un passage remplacer passent par des d’eau polluée zones abritant des décharges souvent couplées à des zones humides. Un canal alimente en eau le site du projet. Le Pollution du contact permanent des milieu Moyenne conduites avec ce milieu

sont sources de corrosion pouvant affecter celles-ci : ainsi en cas de baisse de pression et par phénomène d’aspiration l’eau des

conduites sera souillée.

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Enjeux Description Niveau de Photos illustratives sensibilité Photo 5 : Couloir de passage d’un conduit entièrement occupé par une rue marchande de Mwado L’espace assigné à la pause des conduits traverse quelques fois des marchés. L’ouverture des tranchées Perturbation perturbera les marchands qui des activités pourraient perdre Moyenne commerciales temporairement une certaine

clientèle causée par cette perturbation et le déplacement de 410 étalages amovibles.

Photo 6 : Conduites traversent une parcelle destinée à une future habitation mais non encore mise en valeur

Les conduites traversent une parcelle destinée à une future habitation mais non Pertes de terre encore mise en valeur. d’habitation Forte L’ouverture de la tranchée et

la pose des conduites pourrait réduire la superficie de cette parcelle.

Certains trottoirs sont Photo 7 : Terrasses aménagées sur les trottoirs. aménagés en boutiques et kiosques pour la conduite d’activités commerciales. Par ailleurs des terrasses Destruction sont également aménagées des sur ces trottoirs. L’ouverture aménagements Forte des tranchées affectera 374 au sol m2 de ces terrasses qui sont

soit cimentées, carrelées ou recouvertes de pavés d’une part et des escaliers de certains bâtiments de commerce. Pertes de Des arbres fruitiers existent Photo 8 : Ligneux et cultures dans l’emprise à la station de Forte ligneux sur la zone d’emprise du Soyo

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Enjeux Description Niveau de Photos illustratives sensibilité projet. L’ouverture des tranchées va provoquer la destruction de ces derniers : 25 bananiers, 5 palmiers à huile, 10 manguiers, 1 cèdre, 3 Cassia, 1 papayer.

Photo 9 : Vue partielle du marché de Damar Trois marchés sont dans l’emprise de la zone du projet. Les travaux qui seront effectués pourraient Perte de réduire l’accès de certains revenus Moyenne clients à ces marchés et

occasionneraient par conséquent une réduction des ventes de certains marchands.

Photo 10 : Casseurs de pierres à l’entrée de la station de Au moins 30 personnes captage du fleuve Congo seront déplacées du site de captage du fleuve du domaine de la REGIDESO. Perte Ces personnes exploitent une temporaire carrière de pierre située dans d’emploi et de l’enceinte de la REGIDESO Forte revenus et y tirent leurs revenus qui peuvent être évalués à environ 100 $ US par semaine et par exploitant. Soit une perte globale de 3000 $ US chaque semaine

Faible niveau Certaines emprises sont Photo 11 : Construction en cours sur un conduit de la Forte de colonisées par des REGIDESO en bordure de la RN 1

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Enjeux Description Niveau de Photos illustratives sensibilité sécurisation constructions privées du fait des emprises d’une insuffisance de sécurisation foncière.

Photo 12 : Carrière dans l’emprise de la zone du projet

Carrière sur l’emprise de la Carrière zone du projet conduisant à Moyenne un changement du tracé

Photo 13 : Erosion hydrique exposant un conduit aux aléas

L’effet combiné des fortes pentes et du ruissellement Erosion des eaux de pluies dénudent Moyenne les conduites et les exposent davantage aux aléas

A ces enjeux importants s’ajoutent :  La sécurité routière et la lutte contre les maladies hydriques, les IRA et les IST/VIH/SIDA. La présence des populations et des voies de circulation dans la zone du projet commande une attention particulière concernant la question de la sécurité et de la santé durant et après les travaux. Il pourrait y avoir des abus sur les personnes vulnérables notamment les enfants mineurs ;  La préservation du cadre de vie et de la circulation des biens et des personnes : la présence des habitations et des voix de circulations dans la zone du projet commande la prise de dispositions particulières lors des travaux pour éviter ou réduire les gênes et nuisances sur le cadre de vie et la libre circulation des biens et des personnes ;  La question foncière constitue un enjeu crucial à Matadi où la population cherche à s’installer.

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5. DESCRIPTION DU CADRE POLITIQUE, INSTITUTIONNEL ET LEGAL

5.1. Politiques et programmes en rapport avec le Projet 5.1.1. Politique et programmes environnementaux a) Plan National d’Action Environnemental (PNAE) Le PNAE élaboré en 1997 met un accent particulier sur la dégradation et l’érosion des sols dues aux mauvaises pratiques culturales, la pollution de l’air et de l’atmosphère provenant, à de degrés divers, des activités agricoles et énergétiques des installations classées et industries, la déforestation, l’exploitation forestière illégale, le braconnage intensif et l’exploitation minière sauvage dans certaines aires protégées. Le PNAE insiste sur l’urgence d’élaborer le cadre juridique de la protection de l’environnement et de développer les procédures relatives aux études d’impacts environnementaux. Le projet est interpellé par cette politique car la réalisation des tranchées pourrait entrainer la dégradation et l’érosion des sols, la pollution de l’air et st de l’atmosphère/

b) Stratégie nationale et Plan d’action de la Diversité biologique La Stratégie nationale et le Plan d’action de la Diversité biologique, élaboré en 1999 et actualisé en octobre 2001 constitue un cadre de référence pour la gestion durable des ressources biologiques de la RDC. Elle définit ainsi différentes stratégies pouvant mettre terme aux activités humaines qui ont un impact négatif sur les écosystèmes naturels, à savoir : la récolte des combustibles ligneux, la pratique de l’agriculture itinérante sur brûlis, l’exploitation de bois d’œuvre et d’industrie, la récolte anarchique des produits forestiers non ligneux, la pratique des feux de brousse et l’exploitation forestière. La réalisation des fouilles et des tranchées aura des impacts sur les microrganisme du sol, des reptiles et de leurs habitats. L’EIES a proposé des mesures visant la protection de ces habitats naturels.

c) Plan d’Action National d’Adaptation aux changements climatiques (PANA) En ce qui concerne le changement climatique, le Gouvernement de la RDC, avec l’assistance des partenaires au développement (FEM, PNUD) a élaboré le Plan d’Action National d’Adaptation aux changements climatiques (PANA) en 2007. Le PANA a permis entre autres d’établir l’inventaire des risques climatiques les plus courants ainsi que leur tendance et les mesures d’adaptations urgentes appropriées à envisager. Des plantations d’alignement seront détruits lors de la mise en œuvre du projet. L’utilisation de la machinerie va produire des gaz à effets de serres. Cette situation interpelle le projet car ces éléments vont concourir aux changements climatiques. Des mesures sont prises dans le PGES pour pallier à cette situation.

5.1.2. Politique et programmes économiques et sociaux Le Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP) constitue le seul cadre fédérateur de l’ensemble des politiques macroéconomiques et sectorielles pour le quinquennat (2011-2015). Pour assurer une stabilité durable et soutenir une croissance forte, la présente stratégie repose sur quatre (4) piliers comportant chacun des axes stratégiques clairs et des actions prioritaires pour leur mise en œuvre. Ainsi, sur la base de la vision du DSCRP 2, des piliers ont été bâtis comme suit : Pilier 1 « Renforcer la gouvernance et la paix » ; Pilier 2 « Diversifier l’économie, accélérer la croissance et promouvoir l’emploi » ; Pilier 3 « Améliorer l’accès aux services sociaux de base et renforcer le capital humain » ; Pilier 4 « Protéger l’environnement et lutter contre les changements climatiques ». L’EIES

21 fait référence à cette politique car la mise en œuvre du projet va gener des emplois temporaires.

5.1.3. Politique sanitaire et d’hygiène du milieu Le but du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS 2011-2015), qui vient de s’achever, était de contribuer au bien-être de la population congolaise en 2015. La stratégie d’intervention comprend quatre axes stratégiques qui sont : (i) le développement des Zones de Santé, (ii) les stratégies d’appui au développement des Zones de Santé, (iii) le renforcement du leadership et de la gouvernance dans le secteur et, (iv) le renforcement de la collaboration intersectorielle. Cette notion intersectorielle est nécessaire du fait l’impact des autres secteurs sur l’amélioration de la santé des populations et du caractère multisectoriel des soins de santé primaires.

5.1.4. Politique de décentralisation La constitution du 18 février 2006 prescrit la décentralisation comme un nouveau mode d’organisation et de gestion des affaires publiques. Elle définit les Entités Territoriales Décentralisées (ETD) dans son article 3. Ce sont « la ville, la commune, le secteur et la chefferie ». Le même article 3 de la Constitution stipule qu’elles sont dotées de la personnalité juridique et sont gérées par les organes locaux, tout comme les provinces. Elles jouissent de la libre administration et de l’autonomie de gestion de leurs ressources économiques, humaines, financières et techniques. Elles détiennent ainsi un niveau de responsabilité et de pouvoir qui leur sont propres et sont parallèles au gouvernement central et aux provinces. Tandis que la commune est une subdivision de la ville, le secteur et la chefferie sont des ETD érigées en zone rurale. Le projet est interpellé par cette politique, car sa mise en œuvre implique fortement les communes.

5.1.5. Cadre Stratégique de Mise en Œuvre de la Décentralisation (CSMOD, juillet 2009) La finalité de la mise en œuvre de la décentralisation est de contribuer à la promotion du développement humain durable et à la prévention de risques de conflits. Il s’agit également de créer les meilleures conditions de développement et d’enracinement de la démocratie locale. Les axes stratégiques qui vont guider la mise en œuvre du cadre stratégique de la décentralisation sont : l’appropriation effective du processus de décentralisation, la progressivité du processus, le renforcement des capacités, le développement des outils de planification, l’harmonisation de la décentralisation et la déconcentration, la coordination entre l’Etat central et les provinces et le financement de la décentralisation.

5.2. Législation environnementale et sociale 5.2.1. Législation environnementale et sociale nationale Le cadre législatif congolais est marqué par une multitude de textes environnementaux très anciens pour la plupart.

a) Constitution de février 2006 La Constitution de la RDC adoptée en février 2006, stipule en son article 53 que ‘’Toute personne a droit à un environnement sain et propice à son épanouissement intégral. Elle a le devoir de le défendre. L’Etat veille à la protection de l’environnement et à la santé des populations.’’ La réalisation de l’EIES se fera dans l’esprit de la constitution afin de protéger le milieu biophysique et socio économique.

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b) Loi cadre de juillet 2011 La loi-cadre sur l’environnement dénommée « Loi N°11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement » vise à favoriser la gestion durable des ressources naturelles, à prévenir les risques, à lutter contre les formes de pollutions et nuisances, et à améliorer la qualité de la vie des populations dans le respect de l’équilibre écologique. Cette loi interpelle le projet à la protection de l’environnement.

c) Protection de la végétation et de la faune La Loi 011-2002 du 29 août 2002 portant Code forestier qui traite du défrichement et des problèmes d’érosion. Le code interdit « tout acte de déboisement des zones exposées au risque d’érosion et d’inondation ; tout déboisement sur une distance de 50 mètres de part et d’autre des cours d’eau et dans un rayon de 100 mètres autour de leurs sources ». En outre le code précise : « tout déboisement doit être compensé par un reboisement équivalent en qualité et en superficie au couvert forestier initial (…) et exige l’obtention d’un permis de déboisement pour une superficie supérieure à 2 ha ». L’Ordonnance-Loi du 22 août 1969 relative à la conservation de la nature, et la Loi du 22 juillet 1975 relative à la création des secteurs sauvegardés définissent les contraintes à relever dans le cadre des études d’impact dans les territoires précis comme les réserves naturelles intégrales et les « secteurs sauvegardés ». On notera aussi la Loi 82/002 du 28 mai 1982 portant réglementation de la chasse ; l’Arrêté ministériel 0001/71 du 15 février 1971 portant interdiction absolue des déboisements ou débroussaillement, comme des feux de brousse, taillis ou de bois dans la concession ou dans tous les terrains formant le domaine dénommé « site Inga ». Dans le cas de la mise en œuvre du projet, la réalisation des fouilles et tranchées va entrainer des déboisements des plantations d’alignements et des espaces paysagers. La Loi 011-2002 du 29 août 2002 portant Code forestier exige du projet la réalisation de reboisement compensatoire. d) Protection et utilisation des ressources physiques (sols et eau) Les ressources physiques s’entendent ici par le sol (et ses éléments constitutifs) et l’eau. Elles sont encadrées par plusieurs décrets et législations qui en tout ou en partie les concernent. Ce sont : le Décret du 6 mai 1952 sur les concessions et l’administration des eaux, des lacs et des cours d’eaux; l’Ordonnance du 1er juillet 1914 sur la population et la contamination des sources, lacs, cours d’eau et parties de cours d’eau ; l’Ordonnance 52/443 du 21 décembre 1952 portant des mesures propres à protéger les sources, nappes aquifères souterraines, lacs, cours d’eau, à empêcher la pollution et le gaspillage de l’eau et à contrôler l’exercice des droits d’usage et des droits d’occupation concédés ; l’Ordonnance 64/650 du 22 décembre 1958 relative aux mesures conservatoires de la voie navigable, des ouvrages d’art et des installations portuaires et finalement, l’Ordonnance 29/569 du 21 décembre 1958 relative à la réglementation des cultures irriguées en vue de protéger la salubrité publique. Ces différents textes obligent le projet à protéger les ressources physique sols et les cours eau dans sa zone d’intervention. La Loi n°007/2002 du 11 juillet 2002 portant Code minier et le Règlement minier de mars 2003. Tout en définissant les conditions d’ouverture et de d’exploitation des gîtes de matériaux, le Code minier et son Règlement prennent en compte les préoccupations environnementales.

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e) Protection du patrimoine culturel L’ordonnance-loi n°71-016 du 15 mars 1971 relative à la protection des biens culturels prévoit que les découvertes de vestiges immobiliers ou d’objets pouvant intéresser l’art, l’histoire ou l’archéologie, qu’elles soient faites au cours de fouilles ou qu’elles soient fortuites, doivent être déclarées immédiatement par l’inventeur ou le propriétaire à l’administrateur du territoire ou au premier bourgmestre, qui en avise le ministre de la culture. Le ministre peut, par arrêté, prescrire toutes mesures utiles à la conservation des vestiges ou objets découverts. Il n’est pas ressorti la présence de ressources culturelles physiques dans lors des entretiens avec populations et des visites des sites d’implantation des ouvrages. En cas de découverte, le projet doit se reférer aux procéduires en cas de découvertes des ressouces culturelles physiques contenues dans le CGES/

f) Protection des travailleurs La nouvelle Loi No. 15/2002 du 16 octobre 2002 porte sur le Code du Travail. Celui-ci vise, entre autres, à protéger la santé et la sécurité des travailleurs, à assurer un service médical, à garantir un salaire minimum et à réglementer les conditions de travail. On notera aussi l’Arrêté départemental 78/ 004 bis du 3 janvier 1978 portant institution des comités d’hygiène et de sécurité dans les entreprises. Le recrutement des ouvriers va se faire selon l’esprit de la loi Loi No. 15/2002 du 16 octobre 2002.

g) Procédures de réalisation des études d’impact sur l’environnement en RDC L’Arrêté ministériel n° 043/CAB/MIN/ECN-EF/2006 du 08 décembre 2006, le Décret n° 13/015 du 29 mai 2013 portant règlementation des installations classées et le Décret n° 14/019 du 02 août 2014 fixant les règles de fonctionnement des mécanismes procéduraux de la protection de l'environnement sont les textes qui encadrent la nécessité d’effectuer une Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) pour s’assurer qu’un projet respecte des normes existantes en matière d’environnement. L’EIES devra être effectuée par le promoteur et sous sa seule responsabilité. Les termes de référence seront établis par l’administration de tutelle du secteur d’activité concerné en liaison avec le promoteur du projet, sur base de directives générales et sectorielles qui seront alors élaborées par l’autorité chargée de l’environnement. L’acceptabilité environnementale du projet sera prononcée par décision de cette dernière. Elle pourra être assortie de conditions portant sur des modifications à introduire ou sur des mesures d’atténuation et de compensation à prendre. La présente EIES est élaborée en respectant cette loi.

h) Législation sur le foncier, la compensation et la réinstallation La Loi 73 – 021 du 20 juillet 1973 porte sur le régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des suretés. Au regard de l'article 34 de la Constitution du 18 février 2006, toute décision d'expropriation relève de la compétence du pouvoir législatif. En tenant compte de cet article de la Constitution, la loi n° 77-001 du 22/02/2002 décrit les procédures d'expropriation qui devraient être en vigueur. La réalisation des tranchées et fouilles va entrainer quelques expropriations. Le projet est donc interpellé par cette loi. i) Décret N°14/03/ du 18 novembre 2014 fixant la création de l’Agence Congolaise de l‘Environnement (ACE). L’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE) est créée depuis la fin 2014 et remplace le GEEC qui avait été créé et organisé par Arrêté ministériel n°044/CAB/MIN/ECN-EF/2006 du 8 décembre 2006. Le Décret n°14/030 du 18 novembre 2014 précise le cadre général de la mise en œuvre du processus de l’évaluation environnementale et sociale en RDC. Cette

24 agence jouera un rôle important dans l’évaluation des EIES et le suivi environnemental et social des activités du projet. 5.2.2. Conventions Internationales en matière d’environnement Au plan international, la RDC est signataire de plusieurs Conventions Internationales en matière d’environnement. Parmi ces accords multilatéraux, ceux qui sont applicables au projet sont indiqués dans le tableau ci - après :

Tableau 5 : Conventions internationales signées par la RDC applicables au projet

Nom et objet de la convention Pays ou ville Aspects liés aux activités du projet d’adoption Convention relative à la Londres Dans sa contribution prévue déterminée en conservation de la faune et de la (Angleterre), 14 signant ces conventions, la RDC s’est fixée pour flore à l’état naturel. janvier 1936. objectif de conserver la faune et la flore à l’état Convention Africaine sur la Alger, (Algérie), 15 naturel conservation de la nature et des septembre 1968. ressources naturelles. La mise en œuvre du projet va contribuer à atteindre cet objectif. Convention relative aux zones Ramsar (Iran), 2 La pollution des zones humides pendant la mise humides d’importance février 1971. en œuvre du projet sera tributaire du déversement internationale particulièrement des produits d’hydrocarbures. comme habitats de la sauvagine ou (Ramsar). Le projet est interpelé par cette convention. La présente EIES intègre des mesures de protection zones humides. Convention sur la protection du Paris (France), 23 La phase opérationnelle des sous projets patrimoine mondial culturel et juin 1979 respectera l’intégrité des sites culturels des naturel. communautés. L’EIES appelle le projet à se conformer aux procéduires décrites dans le CGES en cas de découvertes des ressources culturelles physiques. Convention de Nations-Unies Rio de Janeiro La réalisation des reboisements compensatoire sur les changements (Brésil) 4 juin entre dans le contexte des changements climatiques. 1992. climatiques. Le projet est en adéquation avec cette convention. Convention sur la Diversité Rio de Janeiro La réalisation des fouilles et des tranchées pour la Biologique. (Brésil) 4 juin mise en place des conduites d’eau va entrainer la 1994. destruction d’espèce biologique. Le projet est interpelé par la convention et devra veiller à une exploitation durable en phase de travaux et une réhabilitation des zones d’emprunt.

5.2.3. Politiques de sauvegarde de la Banque mondiale applicables au projet La mise en œuvre du projet va déclencher trois (03) politiques de sauvegarde de la Banque mondiale ; il s’agit de la PO 4.01 - Evaluation environnementale, la PO 4.04 - Habitats naturels, et la PO 4.12 - Réinstallation Involontaire.

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Il faut noter ici que la P.O 4.11 (Ressources culturelles et physiques) n’a pas été déclenchée ; toutefois, des ressources culturelles physiques pourraient être affectées pendant les activités de déblai, de creusage (pour la construction de caniveaux, d’une borne fontaine, etc.). C’est pourquoi, dans les prescriptions pour la gestion environnementale et sociale des chantiers, les dispositions, à prendre pendant les travaux et qui sont relatives aux ressources culturelles et physiques, ont été développées en annexe 3, au point « 15. Protection des sites sacrés et des sites archéologiques ». Le projet est classé dans la « catégorie B » des projets financés par la Banque mondiale, projets dont les impacts sont jugés modérés, spécifiques au site et réversibles. Dans le contexte congolais, la catégorisation n’est pas bien définie. Selon l’arrêté ministériel n° 043/CAB/MIN/ECN-EF/2006 du 08 décembre 2006, tout projet doit faire objet d’une Etude d’Impact Environnementale et Sociale (EIES).

5.3. Cadre institutionnel de gestion environnementale et sociale 5.3.1. Ministère de l’Environnement et Développement Durable (MEDD) Le Ministère de l’Environnement et Développement Durable (MEDD) prépare et met en œuvre la politique du Gouvernement dans les domaines de l’environnement et de la protection de la nature. A ce titre, il est directement responsable de la lutte contre les pollutions de toute nature et de la lutte contre la désertification, de la protection et de la régénération des sols, des forêts et autres espaces boisés, de l’exploitation rationnelle des ressources forestières, ainsi que de la défense des espèces animales et végétales et des milieux naturels. Il a autorité sur les parcs et sur les réserves. Le MEDD compte en son sein des Directions et des Cellules. Il s’agit de la Direction de la Gestion forestière, de la Direction de la Conservation de la nature, de la Direction de contrôle et de vérification interne (DCVI) pour la gestion et le suivi des activités aux postes de contrôle faunique et floristique, de la Direction du Développement Durable et de la Direction de l’Assainissement. D’autres structures sont rattachées au MEDD comme l’Institut Congolais de la Conservation de la Nature (ICCN) et l’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE). Au niveau provincial, on note les Coordinations Provinciales de l’Environnement (CPE) et les Coordinations Urbaines de l’Environnement (CUE).

Dans la conduite et le suivi des procédures des EIES, le MEDD s’appuie sur l’ACE. Celle-ci constitue l’organe direct de mise en œuvre de la politique de l’évaluation des impacts environnementaux et sociaux des activités humaines et de développement en RDC.

5.3.2. Agence Congolaise de l’Environnement (ACE) L’Agence a pour mission l’évaluation et l’approbation de l’ensemble des études environnementales et sociales ainsi que le suivi de leur mise en œuvre. Sans préjudice des dispositions de l’article 71 de la Loi n°11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement, elle veille à la prise en compte de la protection de l’environnement dans l’exécution de tout projet de développement, d’infrastructures ou d’exploitation de toute activités industrielle, commerciale, agricole, forestière, minière, de télécommunication ou autre, susceptible d’avoir un impact sur l’environnement. L’ACE a pour mission : - la validation des rapports d’Etudes d'Impact Environnemental et Social (EIES), des Diagnostics d'Impact Environnemental et Social (DIES), des Plans de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) et des Plans de Mise en Conformité Environnementale et Sociale (PMCES) ;

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- le suivi administratif et technique des projets en cours d'exécution (analyse des rapports de terrain, inspection et audit environnemental). L’ACE dispose des compétences humaines requises dans le domaine des Evaluations et Etudes d’Impacts sur l’Environnement, pour mener à bien sa mission. Toutefois, ses capacités matérielles et financières sont relativement réduites pour lui permettre d’assurer correctement l’accomplissement de sa mission.

5.3.3. Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques

a) REGIDESO

Le Ministère de l’Énergie et Ressources Hydrauliques gère l’ensemble du secteur de l’énergie à l’exception des hydrocarbures gérés par le Ministère des Hydrocarbures (conformément à l’ordonnance n°12/008 du 11 juin 2012 fixant les attributions des Ministères). Conformément au décret portant organisation et fonctionnement du Gouvernement, les attributions du ministère sont définies comme suit : - Conception, élaboration et mise en œuvre de la politique du Gouvernement dans le secteur de l’énergie (eau, électricité, énergies renouvelables) ; - Préparation de projets de lois, de décret-loi, de décrets et d’arrêtés d’exécution - Contrôle et tutelle des établissements et des services publics ainsi que des entreprises publiques relevant du secteur de l’énergie (distribution d’eau et d’électricité) ; - Gestion des relations avec les organisations internationales s’occupant de l’énergie ; - Représentation de l’Etat dans les rencontres nationales et internationales - Gestion des relations avec les organisations nationales du secteur de l’énergie ; - Gestion du secteur d’activités en collaboration avec les autres Ministères.

De plus, deux établissements publics, la Société Nationale d’Electricité (SNEL) pour le sous- secteur de l’électricité et la Regie de Distribution d’Eau (REGIDESO) pour le sous-secteur de l’eau sont sous la tutelle du Ministère. Le Ministère se compose d’un cabinet qui constitue l’organe politique et d’un secrétariat général qui est l’organe administratif et de mise en œuvre de la politique. Cette organisation est complétée par quatre cellules responsables du travail technique : la Cellule d'Appui Technique au ministère de l'Energie (CATE), la Commission. Nationale de l'Energie (CNE), l'Organe de. Gestion des centrales hydroélectriques KAKOBOLA et Grand KATENDE (GCK) et l’Unité de Coordination et de Management (UCM). Enfin, deux nouvelles entités font leur apparition avec la promulgation de leur décret de création au 21 Avril 2016 : l’Autorité de Régulation du secteur de l’Electricité (ARE) et l’Agence Nationale des Services Energétiques Ruraux (ANSER).

L'agence d'exécution du Projet d'alimentation en Eau Potable en milieu Urbain (PEMU) est le Ministère de l’Energie et des Ressources hydrauliques, à travers la Cellule d’Exécution des Projets Eau (CEP-O/REGIDESO). La CEP-O a été mise en place depuis novembre 2007 pour assurer l’exécution du Projet d’Alimentation en Eau potable en Milieu Urbain. Cette cellule au départ, avait été instituée dans le cadre du projet d’alimentation en Eau potable et Assainissement en milieu urbain et Semi-Urbain (PEASU), financé par la Banque Africaine de Développement (BAD). Par la suite et afin de permettre d’assurer une parfaite synergie

27 entre partenaires au développement, mais aussi de renforcer les capacités de la REGIDEO sans dupliquer les structures au sein de la société, il a été fait appel à la même cellule dans le cadre du PEMU.

La CEP-O est rattachée directement au DG de la REGIDESO et prendra en charge l’exécution du PEMU-FA ainsi que d’autres projets financés par les partenaires au développement dans le souci d’économie d’échelle, d’efficacité et de durabilité. La structure de gestion proposée vise à assurer, au sein de la REGIDESO, l’appropriation durable de capacités institutionnelles et de gestion des projets et devant être pérennisée à travers son intégration progressive dans l’entreprise.

Le cadre organisationnel du PEMU-FA comprend principalement un Coordonnateur National de la Cellule d’Exécution des Projets (CEP-O/REGIDESO), secondé de six Responsables de Sous-Cellules (Administrative & Financière, Passation des Marchés, Suivi-Evaluation, Audit Interne, Environnement & Social et Ingénierie).

b) Sous-Cellule Environnementale et Sociale (SCES)

La CEP-O possède en son sein une Sous Cellule Environnementale et sociale (SCES) qui assure la supervision de la Composante environnementale et sociale du projet. Elle est animée par deux experts (un Responsable Environnementaliste et un adjoint). Dans le domaine de la protection de l'environnement et du bien-être des populations riveraines affectées par les activités, le PEMU figure comme un modèle et un précurseur dans le secteur de l’eau en RDC. Environ 0,30% du budget total du projet est consacré à la prise en compte des impacts environnementaux et sociaux et aux mesures de sauvegarde et d'accompagnement pour l'environnement et les populations. Sur le plan de l’atténuation des impacts environnementaux et sociaux, le projet insiste sur la réalisation des études et plans de gestion environnementale et sociale avant le démarrage des travaux, et met un accent particulier sur les populations vulnérables et les ressources naturelles. Le Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et du Développement Durable et notamment, l’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE) appuie la CEP-O dans la mise en œuvre de la composante environnementale et sociale du projet.

5.3.4. Autres ministères impliqués dans la gestion environnementale et sociale du projet

La gestion environnementale et sociale des activités du projet interpelle aussi les institutions suivantes :  le Ministère chargé des mines qui assure la mise en œuvre et le suivi de la politique du Gouvernement dans le domaine des mines ; à ce titre, il délivre l’autorisation préalable sur analyse de dossier de tout projet de création, d’aménagement et/ou d’exploitation d’une zone d’emprunt ou d’une carrière de moellons et de caillasses ;  le Ministère de la Santé Publique qui coordonne la lutte contre le VIH/SIDA, à travers le Programme National de Lutte contre le SIDA et les IST ;  les ministères de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Elevage et du Développement rural.  le Ministère des finances et du budget à travers la mobilisation des ressources financières,  le Ministère des Infrastructures, des Travaux Publics et de la Reconstruction à travers la conception, la construction, la modernisation, le développement, l’aménagement et l’entretien des infrastructures routières, aéroportuaires, scolaires, sanitaires, sociales, touristiques et sportives, des bâtiments et des édifices publics ;

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 le Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat et le Ministère des Affaires Foncières à travers la mise à la disposition de site de réinstallation de mercuriale pour l’indemnisation des populations.

5.3.5. Collectivités locales

Les ordonnances portant création et organisation des collectivités locales et des circonscriptions administratives attribuent des compétences aux collectivités en ce qui concerne la gestion de leur environnement (décret-loi du 02 juillet 1998 portant organisation territoriale et administrative de la République Démocratique du Congo). Selon ce degré les entités administratives décentralisées dotées de la personnalité juridique sont la province, la ville, le territoire et la commune. Ce décret-loi établit la répartition des attributions spécifiques par secteur d’activité entre le Pouvoir Central et les entités administratives décentralisées. Ces dernières se sont vues attribuées entre autres les compétences environnementales suivantes :  la lutte anti-vectorielle et, particulièrement, la désinsectisation sous toutes ses formes;  la protection des sites classés installés dans les entités locales ainsi que celle des monuments ;  la sensibilisation de la population aux problèmes de l’hygiène du milieu ;  la délivrance des permis d’exploitation et de contrôle des établissements dangereux, insalubres et incommodes de la catégorie III ;  le drainage et le curage des collecteurs et égouts des eaux usées ;  et le nettoiement, la collecte et l’évacuation des ordures ménagères et immondices

Il faut tout de même relever la faiblesse des capacités d’intervention et de gestion environnementale et sociales de ces collectivités, notamment en termes de suivi de la mise en œuvre des projets qui s’exécutent sur leur territoire.

5.3.6. Acteurs Non Gouvernementaux

En RDC, les activités des ONG sont régies par la Loi n°004/2001 du 20 juillet 2001 portant dispositions générales applicables aux associations sans but lucratif et aux établissements d’utilité publique. Les ONG participent à la conception et à la mise en œuvre de la politique de développement à la base. Plusieurs ONGs et Réseaux d’ONG nationales et internationales évoluent dans le secteur de l’environnement et accompagnent les secteurs de développement dans plusieurs domaines : renforcement des capacités, information, sensibilisation, mobilisation et accompagnement social ; protection. Ces structures de proximité peuvent jouer un rôle important dans le suivi de la mise en œuvre du projet.

5.3.7. Analyse du montage institutionnel de la gestion environnementale et sociale du projet

Le montage institutionnel de la gestion environnementale et sociale de Projet se caractérise par une pluralité d’acteurs dont les rôles et responsabilités sont relativement bien définis et selon la loi cadre N°11/009 du 09 juillet 2011. Les principaux acteurs de la gestion environnementale et sociale sont : la CEP-O/REGIDESO (à travers sa SCES), le MEDD (à travers l’ACE), le MPE (Ministère Provincial de l’Environnement) à travers la Coordination Urbaine de l’Environnement (CUE), les Entreprises et ONG locales notamment Economie et Développement Durable (ECODED) à Kinshasa, COODEI – BT Construct (Coopérative pour le Développement Intégré-Maintenance, Bâtiment et travaux) à Matadi, Bureau Diocesain du développement (BDD) à Lubumbashi et prestataires de services.

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Toutefois, à la mise en œuvre, les missions assignées aux uns et aux autres lors du financement initial n’ont pas toutes été exécutées à la satisfaction de tous et selon les cahiers de charges. Au titre des raisons évoquées, on retient le manque de suivi pour ce qui concerne les partenaires régaliens (l’ACE, le MEDD, etc.) dont les lourdeurs administratives, les procédures et l’insuffisance des capacités ont été citées au premier rang.

Le MEDD et l’ACE sont des acteurs importants dans la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales.

Au niveau du MEDD, le niveau central implique l’ACE tandis que le niveau provincial et local concerne les Coordinations Provinciales de l’Environnement (CPE). Ces structures s’activent beaucoup plus sur le contrôle de conformité par rapport aux législations et procédures nationale et internationales en matière de gestion environnementale du projet. Il s’agit de contrôle axé beaucoup plus sur l’effectivité des mesures préconisées (dans les EIES et autres), plus tôt que sur leur efficience. Aux yeux des partenaires internationaux, ce contrôle est rassurant et peut être perçu comme étant une garantie officielle de ce qui se fait sur le terrain (étant réalisé par la structure gouvernementale concernée). Le contrôle de l’ACE n’est pas régulier (trimestriel). C’est pourquoi l’Agence, qui est basée à Kinshasa, s’appuie sur les CPE qui ont une plus grande proximité par rapport au terrain.

Quant à la CEP-O, sa SCES (Sous Cellule Environnementale et Sociale) assure la coordination de la mise en œuvre de tout ce dispositif de gestion environnementale et sociale. A cet effet, il revient à la SCES de s’assurer que toutes les missions et les tâches déléguées sont exécutées conformément aux cahiers de charge. En particulier, la SCES doit davantage veiller à la réalisation des activités confiées au MEDD.

S’agissant des ONG telles que Economie de Développement Durable (ECODED) à Kinshasa, COODEI – BT Construct (Coopérative pour le Développement Intégré- Maintenance, Bâtiment et travaux) à Matadi, Bureau Diocesain du développement (BDD) à Lubumbashi recrutées par la CEP-O, elles sont intervenues dans la mise en œuvre des Plans d’Action de Réinstallations (PAR). Ces ONG ont une capacité dans la mise en œuvre des mesures sociales compte tenu des expériences acquises dans des projets similaires.

Les Missions de Contrôle (MdC) et les grandes Entreprises de travaux ont des responsabilités importantes dans la mise en œuvre des PGES de chantiers. Dans la pratique, les MdC disposent d’experts environnement et social au sein de leurs équipes techniques de contrôle des travaux. Mais dans certains cas, des entreprises ayant plusieurs chantiers recrutent un seul environnementaliste pour les différents chantiers. Cela rend souvent difficile le suivi des chantiers. Ces insuffisances devront être corrigées dans le cadre des présents travaux. Quant aux Entreprises de travaux, elles éprouvent des difficultés à traduire concrètement leurs attributions environnementales et sociales à travers des PGES de chantier qu’elles sont censées préparer et mettre en œuvre. En réalité, elles privilégient beaucoup plus la bonne exécution technique des infrastructures au détriment des préoccupations environnementales et sociales.

Au total, on retient que le montage est pertinent dans sa conception. Toutefois, il y a lieu que les uns et les autres accordent davantage de crédit à l’exécution des missions de sauvegarde environnementale et sociale à eux, assignées.

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5.3.8. Analyse des capacités environnementales et sociales des acteurs impliqués dans le projet

La prise en compte de la dimension environnementale et sociale dans le cadre des activités du projet constitue une préoccupation majeure. Des acquis ont été notés concernant l’intégration de l’environnement dans les activités du Projet (mise en place de la sous-Cellule Environnementale et Sociale), la collaboration avec l’ACE, le MPE et les CUE et l’obligation qui sera faite aux entreprises d’avoir en leur sein une fonction Environnementale et sociale. Toutefois, en dehors de la SCES de la CEP-O, le fonctionnement et l’efficacité des autres structures restent à améliorer fortement, compte tenu de moyens humains insuffisants, et des faibles capacités en évaluation et gestion environnementale et sociale de façon générale. L’ACE a bénéficié d’appui financier de la part du Projet initial pour le suivi environnemental et social des activités. Aussi, le présent Financement Additionnel devra renforcer ces acquis à travers la formation de recyclage et la capacitation en outils de gestion et de bonnes pratiques environnementales et sociales pour que le réflexe de protection de l’environnement soit une réalité au niveau de tous les acteurs du projet.

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6. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES DANS L’EVALUATION ET ANALYSE DES IMPACTS Les impacts générés par le projet sur la matrice socio-environnemental sont pris en compte à travers deux grandes étapes : d’abord l'identification et l'analyse des impacts socio- environnementaux puis l'évaluation de l'importance des impacts identifiés.

6.1. Identification des impacts

La méthodologie d’indetification des impacts est faite sur la base : - De l’exploitation des résultats de la recherche documentaire, des réunions de consultations publiques tenues et des rencontres individuelles ; - De l’inventaire des activités du projet et de l’environnement du projet sources potentielles d’impacts sur les milieux en ses phases de construction et d’exploitation ; - Des observations faites sur le terrain ; - et de l’expérience des consultants dans la gestion environnementale des projets similaires.

6.2. Evaluation des impacts Elle vise à déterminer le degré d’importance des impacts dans la perturbation de l’environnement. La méthode utilisée consiste à déterminer, par la combinaison des critères d’intensité, de portée et de durée, l’importance de l’impact sur le milieu social et biophysique. L'évaluation de la signification des impacts comporte plusieurs étapes, à savoir :

Étape 1 : établir la liste des activités-sources d'impact et déterminer les composantes environnementales susceptibles d'être affectées par celles-ci.

Étape 2 : évaluer l'intensité de la perturbation imposée à chaque composante et déterminer la durée et l'étendue des effets générés par chaque activité.

 La durée de l’impact Elle se réfère à la période pendant laquelle se font sentir les effets d'une intervention sur le milieu. On distingue ainsi les variantes suivantes :  longue : l’impact dure toute la vie du projet ou plus ;  moyenne : l’impact dure de 1 à 2 ans ;  courte : l’impact est limité à la durée de construction du projet ou moins.

 L’intensité de l’impact Elle traduit l'ampleur des modifications observées sur la composante affectée.  forte : l’activité affecte lourdement l’intégrité de la composante ou son utilisation et compromet sa pérennité ;  moyenne : l’activité affecte sensiblement l’intégrité de la composante ou son utilisation, mais sans compromettre sa pérennité ;  faible : l’activité affecte peu l’intégrité de la composante ou son utilisation.

 L’étendue de l’impact Elle traduit la portée de l’impact.  régionale : l’impact s’étend sur la commune ou plus ;  locale : l’impact s’étend sur le périmètre ou affecte la population du quartier ;

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 ponctuelle : l’impact est ponctuel lorsqu’il « se manifeste dans le périmètre immédiat de l’impact ».

Étape 3 : après la caractérisation de l’impact suivant les critères d’intensité, de durée et de l’étendue, on utilise la matrice de Fecteau afin de déterminer l’importance absolue des impacts comme l’indique le tableau ci-après.

Tableau 6 : Grille de Fecteau

Intensité Etendue Durée Importance Forte Régionale Permanente Forte Temporaire Forte Momentanée Forte Locale Permanente Forte Temporaire Forte Momentanée Moyenne Ponctuelle Permanente Forte Temporaire Moyenne Momentanée Moyenne Moyenne Régionale Permanente Forte Temporaire Forte Momentanée Moyenne Locale Permanente Forte Temporaire Moyenne Momentanée Moyenne Ponctuelle Permanente Moyenne Temporaire Moyenne Momentanée Faible Faible Régionale Permanente Forte Temporaire Moyenne Momentanée Moyenne Locale Permanente Moyenne Temporaire Moyenne Momentanée Faible Ponctuelle Permanente Moyenne Temporaire Faible Momentanée Faible Source : EIES PROROUTE 2014

Cette matrice respecte les principes suivants : . tous les critères utilisés ont le même poids ; . si deux critères ont le même niveau de gravité, on accorde la cote d’importance correspondant à ce niveau, indépendamment du niveau de gravité du troisième critère ; . si les valeurs des trois critères sont différentes, on accorde la cote d’importance moyenne. La matrice résultante de ces règles comporte autant de cotes d’importance majeure que mineure. Cet agencement des critères, discutable, offre l’avantage d’être transparent et d’éviter les distorsions en faveur des impacts mineurs ou majeurs. Ainsi on distingue l’importance :  Mineure : dommages observés sans toutefois affecter les milieux récepteurs ;  Moyenne : dégradation partielle des milieux récepteurs ;  Majeure : effets négatifs irréparables sur l’environnement (dégradation des milieux récepteurs) ou impact très positif sur l’environnement socioéconomique

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Étape 4 : Consigner les résultats de l’analyse dans la grille-synthèse d'évaluation des impacts et déterminer les composantes affectées ou non par le projet de même que l'ampleur des impacts cumulatifs ainsi que ceux où une incertitude persiste quant à leur nature et à leur signification.

L’évaluation des impacts est donnée par la fiche d’impact suivante.

Tableau 7 : Fiche d’impact

COMPOSANTE PHASE Code 01 Intitulé de l’impact : Responsable de l’exécution de la mesure : Coordonnées GPS Code au Localisation X Y de référence de niveau de l’impact la carte :

Analyse de Nature Intensité Etendue Durée Importance l’impact Analyse Titre de la mesure d’atténuation : Objectif de la mesure d’atténuation : Description :

Impact résiduel Acteurs de Indicateurs de suivi surveillance Acteurs de Suivi Coût de la mesure Unité Coûts Quantité Coût total unitaires

A partir de ces fiches de déclaration d’impact, il sera établi une synthèse de la matrice d’impact sous forme de tableau comme indiqué dans la matrice ci après.

6.3. Identification des sources et récepteurs d’impacts

6.3.1. Sources d’impacts a) Phase préparatoire  Défrichement et dessouchage de l’emprise du site,  Dépôt des déchets issus du défrichement et du dessouchage,  Installation de chantier et de base-vie.

b) Phase d’aménagement et de construction  Transport et circulation de la main d'œuvre, de la machinerie et des matériaux ;  Déversement d’huiles et lubrifiants usés ;  Exploitation de zones d’emprunts ;  Construction/mise en place des bâtiments et annexes ;  Présence de la main d’œuvre ;

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 Plantation d’arbres de compensation ;  Indemnisation des biens touchés (perte de cultures, d’arbres ou de terre).

c) Phase d’exploitation  Circulation de véhicules de maintenance et de suivi ;  Entretien des aménagements, équipements et des infrastructures ;  Gestion des eaux et des toilettes.

6.3.2. Récepteurs d’impact a) Milieu biophysique  l’air ;  l’ambiance sonore ;  les ressources en eau (eaux de surface et eaux souterraines) ;  les sols ;  la végétation ;  la faune.

b) Milieu socioéconomique  la santé publique et la sécurité ;  l’emploi ;  les activités économiques, artisanales et culturelles ;  les sites culturels et sacrés ;  l’espace agro-sylvo-pastoral ;  les conditions de vie, la qualité de vie et le bien-être des populations ;  l’organisation sociale ;  Personnes vulnérables (femmes mineures et veuves) pouvant faire objet d’un abus sexuel.

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Tableau 8 : Matrice d’interactions des potentielles sources d’impacts et des récepteurs d’impacts dans le cadre du Projet de réalisation des infrastructures hydrauliques de la ville de Matadi

Désignations Milieu biophysique Milieu socio-économique

Récepteurs d’impacts

-

sacré

PHASES

al

rur

Sources d’impact

résorerie de l’Etat de résorerie

Qualité de l’air de Qualité sonore Ambiance et surface de Eaux souterraine Sol Végétation habitat et Faune et publique Santé sécuritaire Emploi

T Activités économiques économiques Activités artisanales etculturelles et SiteCulturel Foncier pastoral sylvo agro Espace biens autres et Habitations etbien de vie Conditions populations des être sociale Organisation vulnérables Personnes

Défrichement et dessouchage des emprises N N O N N N N P O N O N O O O O O - Dépôt des déchets issus du défrichement et du dessouchage O O O O O O O P P O O N O P O O O

PREPA Installation de chantier et de base-vie O O O N N N N P P O O O O O O N O RATOIRE Présence de la main d’œuvre O O O O N N O P P O O N O P O N P Transport et circulation de main d’œuvre, machinerie et N N O N N N N O P O O O O N O O O

matériaux

Déversement d’huiles et lubrifiants usés O O N N N N N O O O O N O O O O O Remblai et déblais N N O N N N N O O N O N O O O O O Construction/ mise en place des châteaux, des bâtiments et N N O N N N N P P O O P O O O O P annexes TRAVAUX Exploitation de zones d’emprunts N N O N O N N P P O O N O O O O P Plantation d’arbres de compensation O O O P P P P P P O O P O P P O O Indemnisation des biens touchés O O O O O O O O O O P P P O P O N

Circulation de véhicules de maintenance et de suivi N N O N N N N O P O O O O N O O O

- Entretien des aménagements, équipements et des N O N N O N N O O O O N O N O O P

TA infrastructures TION

EXPLOI Gestion des eaux et des toilettes N O O N N N O O O O O O O O O O P Légende- O : Négligeable, P : positif, N : négatif, Groupes vulnérables : les mineurs, les filles vulnérables aux abus sexuels, et les squatters de terre

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7. EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX 7.1. Impact positif de la variante avec projet Le projet présente des avantages socioéconomiques et environnementaux et avec des répercussions à l’échelle locale et provinciale. Une synthèse des impacts positifs du projet est résumée dans les tableaux ci-après.

7.1.1. Impacts environnementaux positifs de la variante avec le projet Au plan environnemental, les impacts positifs se manifesteront en termes d’amélioration du niveau de salubrité, d’amélioration du cadre de vie, d’une meilleure gestion de la ressource eau, de réduction des formes diverses de pollutions. Le tableau ci-après fait une analyse des impacts positifs de la mise en œuvre du projet.

Tableau 9 : Synthèse des impacts environnementaux positifs de la variante avec le projet de réalisation des infrastructures hydrauliques de la ville de Matadi Phase Composante Activités/ Sources Intensité Etendue Durée Importance du du milieu Description de l’impact d’impact projet affectée F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma  Conservation des eaux et des sols : le reboisement participera à la lutte contre l’érosion en diminuant la vitesse d’écoulement des eaux et en favorisant la sédimentation. Ceci entraine une amélioration de la qualité des sols et favorise Végétation l’infiltration de l’eau. Le reboisement pourra Plantation d’arbres protéger les berges de la rivière Mpozo et du Sols fleuve Congo contre les risques d’érosion et son

ensablement. Faune  Création également d’un habitat favorable pour

AMENAGEMENT les oiseaux qui pourront tisser leurs nids sur les CONSTRUCTION ET ET CONSTRUCTION arbres.  Atténuation du changement climatique par la séquestration du carbone par la reforestation.

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Phase Composante Activités/ Sources Intensité Etendue Durée Importance du du milieu Description de l’impact d’impact projet affectée F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma  Lutte contre la pollution : la mise en exploitation Végétation dans un cadre contrôlé favorisera la conservation Exploitation des et la protection de la végétation, des sols et de la infrastructures Sols faune ainsi qu’une préservation de l’intégrité de la rivière Mpozo et du fleuve Congo ; Eau  Réduction de la pollution : La vulgarisation des latrines modernes et des bacs de récupération de Gestion de déchets

EXPLOITATION Faune déchets permettra de réduire de façon sensible les pollutions sur le milieu. Source : étude de terrain PEMU, 2017 Légende –Intensité = F : faible, M : moyenne, Fo : forte, Etendue = P : ponctuelle, Lo : locale, R : régionale, Durée = C : courte, Moyenne : Mo ; L : longue, Importance : Mi : mineur, Moy : moyen, Ma : majeur.

7.1.2. Impacts sociaux positif de la variante avec le projet Le tableau suivant fait une synthèse des impacts sociaux positifs de la variante avec le projet. Tableau 10 : Synthèse impacts sociaux positifs de la variante avec le Projet de réalisation des infrastructures hydrauliques de la ville de Matadi Phase Composante Intensité Etendue Durée Importance du Activités/ sources d’impact du milieu Description de l’impact projet affectée F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma

 Renforcement de la cohésion sociale

Emploi de la main d’œuvre  Disponibilité du bois de chauffe et de service TOIRE - locale pour le défrichement (25 bananiers, 5 palmiers à huile, 10 Humain et le dessouchage des manguiers, 1 cèdre, 3 Cassia, 1 papayer) pour emprises les ménages riverains des tranchées et des

sites PREPARA

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Phase Composante Intensité Etendue Durée Importance du Activités/ sources d’impact du milieu Description de l’impact projet affectée F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma  Développement de l’économie informelle Installation de chantier et de (restauration journalière de +- 150 ouvriers, base-vie achat de matériaux de construction tel que le ciment, le sable et de la caillasse)

 Opportunités d’affaires : écoulement des marchandises (matériaux de construction tel Achat de petits matériels que le ciment, le sable et de la caillasse) des

opérateurs économiques privés locaux.

 Opportunités d’emplois (100 à 150 ouvriers non qualifiés pour la réalisation des tranchées, 10 ouvriers qualifiés) Emploi main d’œuvre locale Humain pour aménagement et la  Renforcement des capacités de 50 persones construction du projet dans la gestion environnementale et sociale

AMENAGEMENT des infrastructures

Indemnisation des biens  Acceptation sociale du projet touchés (perte de cultures, d’arbres ou de terre)  Renforcement de la cohésion sociale  Augmentation de l’assiette fiscale : L’importation des matériaux de construction et des équipements va nécessairement

CONSTRUCTION ET ET CONSTRUCTION Recrutement des entreprises Assiette entrainer des versements de taxes pour la réalisation des fiscale d’importation et entrainera l’augmentation de travaux et des études l’assiette fiscale de l’Etat. On s’attend à une augmentation de 2,5% de l’assiète fiscale selon notre expérience

Les restaurants et les petits  Amélioration des conditions de vie de la Femme commerces généralement femme : les restaurants et les petits

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Phase Composante Intensité Etendue Durée Importance du Activités/ sources d’impact du milieu Description de l’impact projet affectée F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma détenus par les femmes commerces généralement détenus par les femmes seront de plus en plus sollicités par les employés. Cette situation permettra un accroissement de revenus des femmes. Il a été identifié plus de 50 femmes situées le long des conduites à proximité des marchés.

 Réduction significative de la prévalence des maladies d’origine hydrique : la mise en Santé service du projet permettra de réduire humaine fortement les maladies d’origine hydrique (choléra, diarrhée, fièvre typhoïde, etc.).

 Augmentation du taux d’accès à l’eau potable : la réalisation du projet devrait permettre d’augmenter la couverture nationale Eau potable et le taux d’accès à l’eau potable. Le projet prévoit atteindre une augmentation du taux d’accès de 25 %.

TATION Mise en service du projet  Création de petites unités artisanales : Avec l’existence du projet, des petites unités

EXPLOI artisanales (fabriques de jus de fruit, fabriques Economie de glace alimentaire, etc.) pourraient se créer. Ces structures ont un impact important sur l’économie locale des secteurs ou quartiers de la zone du projet

 Augmentation de 2,5% de l’assiette fiscale : la mise en œuvre du projet permettra une Economie augmentation des contribuables et donc des impôts et des taxes seront certainement

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Phase Composante Intensité Etendue Durée Importance du Activités/ sources d’impact du milieu Description de l’impact projet affectée F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma reversés à l’Etat

 Amélioration des conditions de vie de la femme : la mise en œuvre du projet permettra Conditions un accroissement de revenus des femmes dans de vie les activités de restauration, du petit commerce et de l’artisanat, etc.

 Diminution de la pollution le long des fleuves et des zones humides : La mise en œuvre du Cadre de vie projet permettra de débarrasser les déchets le long du fleuve.

 Opportunités d’emplois pour les jeunes : lutte contre l’exode rural,

 Prise en compte du genre favorisant l’autonomisation des femmes et des jeunes conduisant à l’amélioration de leur condition de vie Humain  Formation des acteurs et leur organisation pour la gestion des infrastructures : renforcement des capacités et responsabilisation des acteurs

 Amélioration du revenu des commerçants

 Développement de l’économie informelle - Entretien des équipements locale (restauration journalière de +- 150 courants et entretien des Humain ouvriers, achat de matériaux de construction infrastructures

TATION tel que le ciment, le sable et de la caillasse) EXPLOI

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Source : étude de terrain PEMU, 2017 Légende –Intensité = F : faible, M : moyenne, Fo : forte, Etendue = P : ponctuelle, Lo : locale, R : régionale, Durée = C : courte, Moyenne : Mo ; L : longue, Importance : Mi : mineur, Moy : moyen, Ma : majeur.

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7.2. Impacts négatifs de la variante avec projet Le projet va induire des modifications négatives du milieu environnemental et social. Ces modifications sont en lien avec le défrichement et le dessouchage sur l’emprise du projet ; la pollution atmosphérique, sonore et des eaux, liée au transport et à la circulation de la machinerie, des risques sanitaires et sécuritaires. Ces impacts négatifs environnementaux et sociaux ainsi que leurs caractéristiques sont consignées respectivement dans les tableaux ci- après.

7.2.1. Impacts environnementaux négatifs de la variante avec le projet a) Fiches de déclaration d’impacts environnementaux négatifs

Phase de préparatoire

Tableau 11: Fiche de déclaration d’Impact – Code 01

COMPOSANTE Végétation PHASE Préparatoire Code 01 Source d’impact : Défrichement et dessouchage des emprises Intitulé de l’impact : Perte de la végétation Localisation Matadi X Y 330858,665 9352918,37 Nature : Intensité Etendue Durée Importance Analyse de Négative Forte Ponctuelle Longue Majeure l’impact Analyse La mise en œuvre du projet pourrait entrainer la destruction de 25 bananiers, 5 palmiers à huile, 10 manguiers, 1 cèdre, 3 Cassia, 1 papayer. Elle pourrait également entrainer une réduction du couvert végétal lors de l’extension des zones d’emprunt. Cet impact est d’intensité forte, d’une étendue ponctuelle et de durée permanente, et donc d’importance majeure Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre d’un plan de reboisement en étroite collaboration avec les services en charge de l’environnement. Objectif de la mesure d’atténuation : Restaurer Description ou taches : la perte de végétation due aux travaux - Identifier les sites les plus dégradés ; - Utiliser aussi d’autres espèces propices pour la protection des berges ; - Proposer un reboisement compensatoire. Impact résiduel Faible Acteurs de Acteurs de Suivi : Indicateurs de suivi : Au moins 80 % de surveillance : Coordination reussite des d’arbres Mission de Contrôle Provinciale de plantés (MdC) l’Environnement Bureau Urbain de (CPE) l’Environnement (BUE) Coût de la mesure : Coûts Coût total Calendrier Entreprise Projet Mise en œuvre d’un Unités Quantités unitaires en de mise en en $ en $ plan de reboisement en $ œuvre. étroite collaboration Pendant les avec les services en travaux Ha 3 2000 6000 6000 charge de l’environnement

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Tableau 12: Fiche de déclaration d’Impact – Code 02

COMPOSANTE Sol et paysage PHASE Préparatoire Code 02 Source d’impact : Installation de chantier et de base-vie Intitulé de l’impact : Encombrement du sol Localisation Base vie

Nature : Intensité Etendue Durée Importance Analyse de Négative Moyenne Locale Courte Moyenne l’impact Analyse L’installation de la base vie pourrait entrainer une destruction de la végétation modifiant ainsi le paysage. Aussi le fonctionnement de la base vie va générer des déchets solides (plastiques) et des déchets liquides. Cet impact est d’intensité moyenne, d’une étendue locale et de durée courte c’est-à-dire le temps des travaux, et donc d’importance moyenne Titre de la mesure d’atténuation :  Mise en place d’un plan d’information Education et Communication et un plan de gestion des déchets

Objectif de la mesure d’atténuation : Prévenir Description : les pollutions dues au fonctionnement de la base - Assurer une gestion appropriée des déchets ; vie - Informer et sensibiliser le personnel et les populations des zones de travaux ; - Sensibiliser la main d’œuvre sur la gestion des déchets - Mettre en place 5 bacs à ordures et transférer trois fois dans la semaine les ordures vers la décharge de la ville Impact résiduel Faible Acteurs de Acteurs de Suivi Indicateurs de suivi 100% des séances surveillance : MdC DPE et BUE réalisées

Coût de la mesures Coûts Coût total Calendrier Entreprise Unités Quantités unitaires Projet en $ de mise en en $ en $ œuvre. Mise en place d’un plan Chaque d’information mois Education et pendant Communication et un les 5 Seances 5 500 2500 2500 plan de gestion des premiers déchets par l’entreprise mois de mise en oeuvre

Phase de construction

Tableau 13: Fiche de déclaration d'Impact - Code 03

COMPOSANTE Qualité de l’air et PHASE Construction ambiance sonore Code 03 Source d’impact : Circulation des engins et autres matériels Intitulé de l’impact : Pollution atmosphérique par les poussières et gaz d’échappement Localisation Toutes les communes de Matadi

Nature : Intensité Etendue Durée Importance Négatif Forte Locale Courte Moyenne Analyse La présence permanente et l’augmentation du matériel roulant, notamment les engins Analyse de lourds, pendant les travaux contribueront à la dégradation temporaire et locale de la l’impact

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qualité de l’air par les émissions des gaz à effet de serre (SO2, NOx, CH4, CO, CO2, etc.) et les poussières, particulièrement pendant les 2 mois de saison sèche. Cet impact sera d’apparition immédiate forte avec une étendue locale et durera le temps des travaux. Il sera de portée locale et d’intensité forte avec les vents violents dans la zone. Cet impact sera donc d’importance moyenne. Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre d’un Plan de limitation de la pollution de l’air. Objectif de la mesure d’atténuation : Description : Réduire la pollution de l’air par l’amélioration - Informer et sensibiliser les chauffeurs sur le respect de la limitation de des procédés de construction et des modes vitesse opératoires sur le chantier (matériels, - Entretenir régulièrement les camions et les engins lourds circulation, modes opératoires, etc.) - Limiter la vitesse des camions à 40 km/heure lors des traversées des agglomérations - Rendre obligatoire la couverture des camions de transport de matériaux par des bâches pendant la saison sèche ou l’humectation des matériaux pulvérulents lors du transport - Arroser régulièrement les plates-formes lors des traversées des villages - Planifier rigoureusement les périodes de travaux Impact résiduel Faible Acteurs de surveillance Acteurs de Acteurs de suivi Indicateurs de suivi 0 % des plaintes enregistrées surveillance : MdC et CPE et ACE BUE Coût de la Coûts Coût total Calendrier Entreprise mesures Unités Quantités unitaires Projet en $ de mise en en $ en $ œuvre. Mise en œuvre 2000 Toute la d’un Plan de FF 1 2000 2000 durée du limitation de la projet pollution de Kit de Au debut l’air matériel de du projet 1 1500 1500 1500 gestion des dechets

Tableau 14: Fiche de déclaration d'Impact – Code 04

COMPOSANTE Eau et Sol PHASE Construction Code 04 Source d’impact : Déversement accidentel ou fuite d’hydrocarbures Intitulé de l’impact : Pollution du sol et des eaux

Localisation La rivière Mpozo et le fleuve Congo

Nature : Intensité Etendue Durée Importance Négative Moyenne Locale Courte Moyenne Analyse Les rejets des déchets solides et liquides dus aux déversements accidentels des huiles de Analyse de vidange et autres huiles usagées issues du fonctionnement de la base vie pourraient l’impact contribuer à détériorer la qualité du sol. En effet, il pourrait avoir un risque de dégradation de la qualité des sols par asphyxie des microorganismes (fuites ou déversement accidentel d’hydrocarbures, d’huiles de vidange. Cet impact est limité localement, d’intensité moyenne et d’une durée courte et donc d’importance moyenne. Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre d’un Plan de drainage approprié des eaux de ruissellement de la base-vie et un Plan de gestion écologique des déchets solides et liquides Objectif de la mesure d’atténuation : Description : Prévenir la contamination du sol, des eaux de - Choisir l’emplacement de la base-vie à plus de 500 m de cours d’eau surface et des eaux souterraines sur un terrain à pente nulle ou 1000 m pour toute autre pente

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(notamment la rivière Mpozo et le fleuve Congo) - Drainer de façon appropriée les eaux de ruissellement de la base-vie - Gérer de manière écologique les déchets de chantier (surtout les déchets dangereux) - Aménager et stabiliser les aires de vidange afin de les imperméabiliser - Recueillir les huiles usagées dans des contenants étanches en vue de leur recyclage ou réutilisation - Interdire formellement aux employés de laver les engins et autres matériels (bétonneuse, brouettes, etc.) dans les cours d’eau - Éviter les sources d’eau utilisées par les populations pour les besoins des travaux - Installer des sanitaires appropriés et en nombre suffisant dans la base- vie - Aménager les bassins de rétention pour le stockage des hydrocarbures, conformément aux normes en la matière. Impact résiduel Faible Acteurs de Acteurs de suivi : Indicateurs de suivi 100% des sites visités n’ont pas de trace surveillance : CPE, ACE et d’hydrocarbure BUE, MdC Loboratoire Absence de trace d’hydrocarbure visible spécialisé au niveau de la rivière Mpozo et le fleuve Congo Coût de la Coût total Calendrier Coûts Entreprise Projet mesures Unités Quantités de mise en unitaires en $ en $ en $ œuvre. Mise en Nb de bac Toute la œuvre d’un de 5 50 250 250 durée du Plan de recupération projet drainage Tous les 6 approprié des mois eaux de ruissellement Nombre de de la base-vie visites et un Plan de techniques 2 500 1000 1000 gestion des engins écologique effectués des déchets solides et liquides Nb Ha de stabilisation des berges 2ème année de la rivière 2 2000 4000 4000 du projet Mpozo et du fleuve Congo

Tableau 15: Fiche de déclaration d'Impact – Code 05

COMPOSANTE Sol et habitat naturel PHASE Construction Code 05 Source d’impact : Terrassement, Remblai et déblais, fouilles et Exploitation de zones d’emprunts de sol Intitulé de l’impact : Dégradation du sol et destruction de l’habitat des animaux

Localisation Zone humide (rivière Mpozo et le fleuve Congo) et terrestre

Nature : Intensité Etendue Durée Importance

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Analyse de Négative Forte Ponctuelle Longue Majeure l’impact Analyse La mise œuvre du projet va entrainer une déstructuration du sol avec des pertes de végétaux, des gites des animaux notamment des oiseaux et l’habitat des microorganismes. L’exploitation de nouvelles zones d’emprunt va entrainer une déstructuration du sol par la destruction des microorganismes. Cet impact est majeur. Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre d’un plan de localisation et de gestion des habitats naturels ainsi qu’un plan de réhabilitation des zones d’emprunt Objectif de la mesure d’atténuation : Description : Minimiser la destruction des habitats - Mettre en place de mesures de CES, naturels et la dégradation du sol - Privilégier l’exploitation des anciennes zones d’emprunt - Localiser les gites des animaux ainsi que les frayères - Mettre en place un dispositif de concertation avec le ministère de l’environnement Impact résiduel Faible Acteurs de Acteurs de suivi Indicateurs de suivi 100% des habitats naturels sont identifiés surveillance : MCD, ACE et CI et protégés CPE Coût de la Coût total Calendrier Coûts unitaires Entreprise Projet mesures Unités Quantités de mise en en $ en $ en $ œuvre. Mise en 500 Premier œuvre d’un mois de la plan de mise en localisation et œuvre du de gestion des projet habitats FF 1 500 500 naturels ainsi qu’un plan de réhabilitation des zones d’emprunt

Phase d’exploitation

Tableau 16: Fiche de déclaration d'Impact – Code 06

COMPOSANTE Eau, faune et Sol PHASE Exploitation Code 06 Source d’impact : Mise en service du projet (fuite d’eau) Intitulé de l’impact : Pollution du sol et des eaux et perte de la faune Localisation Zone humide : Rivière Mpozo et le fleuve Congo

Nature : Intensité Etendue Durée Importance Négative Forte Locale Longue Majeure Analyse Au cours de la mise en œuvre du projet, il pourra avoir des fuites d’eau qui vont stagner ; Analyse de Cette stagnation associée aux eaux de toilettes pourrait entrainer : l’impact - La pollution du sol : risque de destruction des microorganismes du sol, - La pollution de l’eau : risque d’eutrophisation de l’eau et destruction de l’habitat des organismes aquatiques - La perte de la faune : perturbation du milieu de vie et risque d’empoisonnement des animaux notamment aquatiques au niveau de la rivière Mpozo et du fleuve Congo Cet impact est majeur Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre d’un Plan de réparation de la tuyauterie et de subvention des toilettes VIP Objectif de la mesure d’atténuation : Description : Prévenir les pollutions du sol, des eaux de - Vulgariser et subventionner les toilettes VIP,

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surface et des eaux souterraines et la perte de - Identifier et localiser les fuites d’eau, la faune notamment aquatique - Mettre en place un numéro vert - Prévoir du matériel de réserve pour la réparation d’urgence des tuyaux Impact résiduel Faible Acteurs de Acteurs de Suivi Indicateurs de suivi : 100% des seances prévues sont réalisées surveillance MdC BUE et CPE Au moins 80¨% des ménages identifiés addhèrent ç la subvention Coût de la Coûts Coût total Calendrier Entreprise Projet mesures Unités Quantités unitaires en de mise en en $ en $ $ œuvre. Mise en Nombre de œuvre d’un personnes à 100 300 30000 30000 Plan de subvetionnées réparation de Trois premiers la tuyauterie mois du et de Séances 5 500 2500 2500 projet subvention des toilettes VIP

Tableau 17: Fiche de déclaration d'Impact – Code 07

COMPOSANTE Air PHASE Exploitation Code 07 Source d’impact : Circulation de véhicules de maintenance et de suivi Intitulé de l’impact : Pollution de l’air Localisation Quartier du projet Nature : Intensité Etendue Durée Importance Négative Faible Locale Longue Moyenne Analyse L’intervention des véhicules lors de suivi et entretien des équipements pourrait entrainer le Analyse de soulèvement de la poussière et entrainer une augmentation du plomb provenant des l’impact mouvements des véhicules et de l’envol des poussières. Les rejets gazeux des véhicules d’entretien pourraient aussi augmenter les gaz à effet de serre. C’est un impact de longue durée et d’intensité faible, ayant une portée sur l’ensemble de la zone du projet. Cet impact est moyen compte tenu du nombre réduit d’engins pour l’entretien périodique. Titre de la mesure d’atténuation : Mise d’un plan d’IFC envers les conducteurs de la REGIDESO et des populations Objectif de la mesure d’atténuation : Description : - Réduire la pollution de l’air - Organisation des ateliers de sensibilisation des conducteurs le respect de la limitation de vitesse en agglomération ; - Vulgarisation des sanctions en cas de non-respect de la limitation de vitesse en agglomération Impact résiduel Faible Acteurs de Acteurs de Suivi Indicateurs de suivi : surveillance Coût de la Coûts Coût total Calendrier Entreprise Projet mesures Unités Quantités unitaires en de mise en en $ en $ $ œuvre. Mise d’un Pendant la plan d’IFC mise en envers les oeuvre conducteurs Séances 5 500 2500 2500 de la REGIDESO et des populations

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A partir de ces déclarations d’impact, la mission a effectué une synthèse des impacts environnementaux négatifs comme l’indique le tableau ci après.

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Tableau 18 : Synthèse des impacts environnementaux négatifs de la variante avec projet. N° Composante Phase du Activités/sources Intensité Etendue Durée Importance FDI du milieu Description de l’impact projet d’impact affectée F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma  Perte de 25 bananiers, 5 palmiers à Défrichement et - huile, 10 manguiers, 1 cèdre, 3 1 dessouchage des Végétaux emprises Cassia, 1 papayer.

TOIRE Installation de Sol et  Production de déchets solides et liquides PREPARA 2 chantier et de base- paysage vie  Pollution atmosphérique : soulèvement

Circulation des

3 engins et autres Air de la poussière et rejet de gaz matériels d’échappement  Pollution du sol : risque de dégradation

de la qualité des sols par asphyxies des ON ET ET ON Sol microorganismes due aux fuites ou

CONSTRUCTI déversement accidentel d’hydrocarbures,

AMENAGEMENT d’huiles de vidange. Déversement

4 accidentel ou fuite  Pollution des eaux et habitat de d’hydrocarbures microorganismes des zones humides

(poissons) : potentiel risque de Eau contamination de la nappe phréatique et des eaux de surface (Rivière) par les hydrocarbures et les huiles de vidange

Terrassement,  Destruction habitat : déstructuration du CONSTRUCTI Remblai, déblais et Sol et habitat sol avec des pertes de végétaux, des gites 5 ouverture des naturel des animaux notamment des oiseaux et

ON ET AMENAGEMENT ET ON tranchées l’habitat des microorganismes

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N° Composante Phase du Activités/sources Intensité Etendue Durée Importance FDI du milieu Description de l’impact projet d’impact affectée F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma  Dégradation du sol : l’exploitation de la Exploitation de zones zone d’emprunt va entrainer une d’emprunts de sol déstructuration du sol

 Pollution des eaux, du sol et de l’habitat

Mise en service des Sol, eau et naturel : les fuites d’eau stagnante 6 infrastructures (fuite faune couplée aux eaux des toilettes vont d’eau polluer le sol, les habitats naturels.

Circulation de véhicules de  Pollution atmosphérique : soulèvement 7 Air maintenance et de de poussière et rejet de fumées.

EXPLOITATION suivi Source : étude de terrain PEMU,2017 Légende –Intensité = F : faible, M : moyenne, Fo : forte, Etendue = P : ponctuelle, Lo : locale, R : régionale, Durée = C : courte, Moyenne : Mo ; L : longue, Importance : Mi : mineur, Moy : moyen, Ma : majeur ; FDI : Fiche Déclaration d’impact

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b) Impact social négatif de la variante avec le projet

Phase de préparatoire

Tableau 19: Fiche de déclaration d'Impact – Code 08

COMPOSANTE Espace agro-sylvo- PHASE Préparatoire pastoral

Code 08 Source d’impact : Défrichement et dessouchage des emprises Intitulé de l’impact : Perte de produits forestiers non ligneux (PFNL) Localisation X Y Localités laou les plus proches 330858,665 9352918,37 Rivière Mpozo et du fleuve Congo Zone d’emprunt Analyse de Nature: Intensité Etendue Durée Importance l’impact Négatif Moyenne Locale Moyenne Moyenne Analyse L’abattage des 5 palmiers à huile, 10 manguiers et 1 papayer va priver les populations d’une source de PFNL. Cet impact sera localisé, d’intensité moyenne et de durée moyenne et donc d’importance moyenne. Titre de la meure d’atténuation : Mise en œuvre d’un plan de reboisement des palmiers à huile, manguiers et papayer et autres espèces d’intérêt ethnobotanique (1 arbre coupé 5 arbres plantés) avec l’appui du Service provincial de l’Environnement. Objectif de la mesure d’atténuation : Description : Minimiser la destruction des arbres. - Procéder à un reboisement compensatoire Impact résiduel Faible Acteurs de Acteurs de Indicateurs de suivi : Au moins 80 % de reussite des arbres plantés surveillance : Suivi : Mission de Contrôle Coordination (MdC) Provinciale de Bureau Urbain de l’Environnement l’Environnement (CPE) (BUE) Coût de la Coûts Coût total Calendrier Projet mesures Unités Quantités unitaires en Entreprise en $ de mise en en $ $ œuvre. Mise en œuvre d’un Déjà budgetisé dans le volet environnemental plan de reboisement

Tableau 20 : Fiche de déclaration d'Impact – Code 09

COMPOSANTE Santé publique, PHASE Construction culture Code 9 Source d’impact : Installation de chantier et de base-vie, présence et mouvement des ouvriers et techniciens Intitulé de l’impact : Risque de dépravation des mœurs (violence faite sur les filles mineures et veuves) et de propagation des MST Localisation Ville de Matadi

Analyse de Nature : Intensité Etendue Durée Importance l’impact Négatif Forte Régionale Longue Majeure Analyse La présence d’ouvriers salariés pourrait entrainer des comportements déviants, abus et violences sexuels sur les groupes vulnérables (veuves, les mineurs). Aussi le brassage

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des ouvriers avec les populations pourrait augmenter la prévalence des MST/SIDA dans la zone du projet. Cet impact est d’importance forte. Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre d’un Plan d’information Education et Communication sur les violences sexuelles, les MST et Sida envers la population et les personnes vulnérables Objectif de la mesure d’atténuation : Description : prévenir et réduire les risques de - Réaliser des séances de sensibilisation et d’éducations envers les propagation des IST/VIH et des risques groupes vulnérables et le personnel du chantier ; d’abus sexuels sur les groupes vulnérables, - Identifier les centres de soutien médical, juridique et psychologique disponibles dans la communauté, et y référer les victimes de harcèlement, abus et violences sexuels. - Exiger l’arrêt des travaux en cas d’un constat de violence sur les personnes vulnérables Impact résiduel Faible Acteurs de Acteurs de Suivi Indicateurs de suivi : surveillance Coût de la Coûts Coût total Calendrier de Entreprise Projet mesures Unités Quantités unitaires mise en œuvre. en $ en $ en $ Mise en œuvre 2500 3 premiers mois d’un Plan du projet d’information Education et Communication envers la population et Séance 5 500 2500 les personnes vulnérables sur les risques sur les IST/VIH et des risques d’abus sexuels

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Phase de construction

Tableau 21: Fiche de déclaration d'Impact – Code 10

COMPOSANTE Humain PHASE Construction Code 10 Source d’impact : Mouvement des engins Intitulé de l’impact : Perturbation de la mobilité des biens et des personnes Localisation Les riverains

Analyse de Nature : Intensité Etendue Durée Importance l’impact Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne Analyse Le stockage des matériaux, la présence des engins de chantier, les travaux sur le site vont gêner la circulation et la mobilité des populations riveraines. Cet impact est jugé de moyenne intensité, d’étendue locale, de durée temporaire (le temps des travaux) et une importance relative jugée moyenne. Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre d’un plan de communication, de signalisation et de déviation en impliquant fortement la police municipale Objectif de la mesure d’atténuation : Description : Assurer la continuité de la mobilité des - Baliser et signaliser les zones de travaux ; populations riveraines - Informer et sensibiliser les populations sur le démarrage des travaux et les zones concernées par les perturbations ; - Respecter les délais d’exécution des travaux ; - Prévoir des passages temporaires (rampe de passage) concertés pour les populations riveraines ; - Impliquer fortement la police municipale Impact résiduel Faible Acteurs de Acteurs de Suivi Indicateurs de suivi : surveillance Coût de la Coûts Coût total Calendrier Entreprise Projet mesures Unités Quantités unitaires de mise en en $ en $ en $ œuvre. Mise en œuvre 2000 3 premiers d’un plan de mois du communication, projet de signalisation et de déviation en impliquant fortement la Séances 4 500 2000 police municipale sur les désagréments de la réalisation du projet Nombre Premier Réalisation des mois du des rampes 100 120 12000 12000 rampes projet d’accès d’accès

Tableau 22: Fiche de déclaration d'Impact – Code 11

COMPOSANTE Humain PHASE Construction Code 11 Source d’impact : Réalisation des tranchées Intitulé de l’impact : Perturbation du trafic routier Localisation Site du projet et les traversées des routes

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Analyse de Nature : Intensité Etendue Durée Importance l’impact Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne Analyse La réalisation des tranchées lors des traversées de certaines avenues va perturber le trafic. Cet impact est jugé de moyenne intensité, d’étendue locale, de durée temporaire (le temps des travaux) et une importance relative jugée moyenne. Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre d’IFC et d’un plan de fonçage

Objectif de la mesure d’atténuation : Description : Assurer la continuité du trafic - Identifier et géoreferencier les traversées des avenues par le projet - Informer et sensibiliser les usagers de la route des sites concernés par les perturbations ; Impact résiduel Faible Acteurs de Acteurs de Suivi Indicateurs de suivi : surveillance Coût de la Coûts Coût total Calendrier Entreprise Projet mesures Unités Quantités unitaires en de mise en en $ en $ $ œuvre. Mise en œuvre 1000 3 premiers IEC 2 500 1000 d’une IEC mois Mise en œuvre 12500 Durée du d’un plan de Ml 500 250 125000 projet fonçage

Tableau 23: Fiche de déclaration d'Impact – Code 12

COMPOSANTE Santé publique et PHASE Construction sécurité Code 12 Source d’impact : Tranchées Intitulé de l’impact : Risque d’augmentation de maladies hydrique (paludisme, choléra) avec la stagnation de l’eau Localisation Populations riveraines

Analyse de Nature : Intensité Etendue Durée Importance l’impact Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne Analyse La réalisation des tranchées va provoquer la stagnation de l’eau et entrainer la prolifération de certains vecteurs de maladies liées à l’eau comme le paludisme et le choléra. Cet impact est jugé moyen. Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre d’un plan de remise en état des tranchées Objectif de la mesure d’atténuation : Description : Prévenir les accidents dans la zone - Exiger la mise en état des tranchées d’intervention du projet Impact résiduel Faible Acteurs de Acteurs de Suivi Indicateurs de suivi : surveillance Coût de la Coûts Coût total Calendrier de Entreprise Projet mesures Unités Quantités unitaires en mise en œuvre. en $ en $ $ Mise en IEC sur les 500 Premiers mois du œuvre d’un maladies 1 500 500 projet plan de hydriques remise en Ml de 250000 état des tranchées 2500 100 250000 tranchées mis en état

Tableau 24: Fiche de déclaration d'Impact – Code 13

COMPOSANTE Santé publique et PHASE Construction sécurité

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Code 13 Source d’impact : Transport et circulation de la machinerie et matériaux Intitulé de l’impact : Accidents sur le site Localisation Site des travaux et populations riveraines

Analyse de l’impact Nature : Intensité Etendue Durée Importance Négatif Forte Locale Courte Moyenne Analyse La circulation des engins présenterait un danger pour la sécurité humaine, des animaux domestiques et sauvages. Cet impact est d’intensité forte et localisée. Il est jugé moyen. Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre d’un Plan d’Information Formation Communication (PIFC) en direction des ouvriers et des populations riveraines au site des travaux sur les risques d’accidents et le plan de circulation Objectif de la mesure d’atténuation : Description : Prévenir les accidents dans la zone - Mettre en place des panneaux de limitation de vitesse et des d’intervention du projet ralentisseurs à l’entrée et à la sortie des agglomérations - Procéder à une IFC en direction des ouvriers et des populations riveraines au site des travaux ; - Exiger le port des Equipement de Protection Individuelle (EPI) Impact résiduel Faible Acteurs de Acteurs de Suivi Indicateurs de suivi : surveillance Coût de la Coûts Coût total Calendrier Entreprise Projet mesures Unités Quantités unitaires de mise en en $ en $ en $ œuvre. Mise en œuvre 5000 1à mois d’un Plan des d’Information travaux Formation Communication (PIFC) en direction des ouvriers et des Séances 10 500 5000 populations riveraines au site des travaux sur les risques d’accidents et le plan de circulation

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Tableau 25: Fiche de déclaration d'Impact – Code 14

Santé publique et PHASE Construction COMPOSANTE sécurité Code 14 Source d’impact : Transport et circulation de la machinerie et matériaux et Mixage des populations Intitulé de l’impact : Risque de maladies respiratoires, de nuisances sonores et de MST Localisation Site et zone riveraines

Analyse de Nature : Intensité Etendue Durée Importance l’impact Négatif Forte Locale Courte Moyenne Analyse La poussière et les particules polluantes (SO2 et NOX), générées par le mouvement et le fonctionnement des engins, pourraient entrainer l’augmentation des infections respiratoires aigües (asthme) notamment pendant les 2 mois de saison sèche. Les personnes âgées, les enfants et les femmes enceintes seront les plus exposés. Le brassage de la population de divers horizons va entrainer des comportements déviants avec des risques de MST. L’impact négatif est considéré de forte intensité, d’étendue locale et de durée courte (le temps des travaux) et donc d’importance relative jugée moyenne. Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre d’un Plan d’Information Formation Communication (PIFC) et d’un plan d’Equipement de Protection Individuelle (EPI) Objectif de la mesure d’atténuation : Description : Prévenir la transmission des maladies - Sensibiliser et informer les populations riveraines et les respiratoires aigües au sein des ouvriers et travailleurs sur les risques des IRA des populations riveraines. - Mettre à la disposition des travailleurs des EPI adaptés, particulièrement des masques à poussières et exiger leur port - Limiter la vitesse des camions à 40 km/h lors du transport. - Utiliser des engins moins bruyants Impact résiduel Faible Acteurs de Acteurs de suivi : Indicateurs de suivi 100% des sénaces de sensibilisation ont été surveillance : CPE, ACE et réalisées BUE, MdC Loboratoire 100% des travailleurs portent leurs EPI spécialisé 0 plaintes enregistrée Coût de la Coûts Coût total Calendrier Entreprise Projet mesures Unités Quantités unitaires de mise en en $ en $ en $ œuvre. Mise en 1000 1à mois œuvre d’un des Plan travaux d’Information Formation Communication Séances 2 500 1000 (PIFC) et d’un plan d’Equipement de Protection Individuelle (EPI)

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Tableau 26: Fiche de déclaration d'Impact – Code 15

COMPOSANTE Santé publique et PHASE Construction sécurité Code 15 Source d’impact : Déversement accidentel ou fuite d’hydrocarbures Intitulé de l’impact : Risque de maladies Localisation Zone humide : rivière Mpozo et du fleuve Congo

Nature : Intensité Etendue Durée Importance Négative Faible Ponctuelle Courte Faible Analyse Les rejets des déchets solides et liquides dus aux déversements accidentels des huiles de Analyse de vidange et autres huiles usagées issues du fonctionnement des engins pourraient l’impact contribuer à polluer les eaux souterraines dont la consommation pourrait entrainer des maladies (cancer). Cet impact est limité localement, d’intensité faible et d’une durée courte et donc d’importance faible Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre d’un Plan de gestion écologique des déchets solides et liquides Objectif de la mesure d’atténuation : Description : Prévenir la contamination des eaux de - Gérer de manière écologique les déchets de chantier (surtout les déchets surface et des eaux souterraines dangereux) - Aménager et stabiliser les aires de vidange afin de les imperméabiliser - Recueillir les huiles usagées dans des contenants étanches en vue de leur recyclage ou réutilisation - Aménager les bassins de rétention pour le stockage des hydrocarbures, conformément aux normes en la matière. Impact résiduel Faible Acteurs de Acteurs de Indicateurs de suivi 100% des sites visités n’ont pas de trace surveillance : CPE, suivi : d’hydrocarbure BUE, MdC ACE et Absence de trace d’hydrocarbure visible au Loboratoire niveau de la rivière Mpozo et le fleuve Congo spécialisé Coût de la Coûts Coût total Calendrier Entreprise Projet mesures Unités Quantités unitaires de mise en en $ en $ en $ œuvre. Mise en œuvre d’un Plan de gestion Déjà budgétiser dans le volet environnemental écologique des déchets solides et liquides

Tableau 27: Fiche de déclaration d'Impact – Code 16

COMPOSANTE Humain PHASE Construction Code 16 Source d’impact : Recrutement des employés et ouvriers Intitulé de l’impact : Conflits sociaux entre les populations locales et le personnel de chantier Localisation Ville de Matadi

Analyse de Nature : Intensité Etendue Durée Importance

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l’impact Négatif Moyenne Locale Moyenne Moyenne Analyse La non-utilisation de la main d’œuvre locale et le non-respect des us et coutumes des populations locales par les employés venus d’ailleurs pourraient engendrer des conflits sociaux. L’intensité de cet impact est moyenne, d’une étendue locale mais sera de durée temporaire et donc d’importance moyenne. Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre d’un Plan de recrutement du personnel et un mécanisme de prévention et de gestion des conflits Objectif de la mesure d’atténuation : Description : Prévenir et gérer les conflits entre personnel - Recruter en priorité la main d’œuvre locale pour les emplois non de l’entreprise et les populations riveraines qualifiés - Mettre en place un système transparent de recrutement - Informer et sensibiliser les populations locales - Sensibiliser le personnel de chantier sur le respect des us et coutumes des populations locales Impact résiduel Faible Acteurs de Acteurs de Suivi Indicateurs de suivi : 100% des ouvrires nonqualifiés sont recrutés surveillance Mairie, CPE, localement MdC, CPE BUE 0 plantes enregistrées Coût de la Coûts Coût total Calendrier Entreprise Projet mesures Unités Quantités unitaires de mise en en $ en $ en $ œuvre. Mise en Recrutement 1 500 500 500 œuvre d’un 1000 Plan de recrutement du personnel et un Séance IEC 2 500 1000 mécanisme sur le MGC de prévention et de gestion des conflits ‘MGC)

Tableau 28: Fiche de déclaration d'Impact – Code 17

COMPOSANTE Socio économie PHASE Construction Code 17 Source d’impact : Terrassement, déblai, remblai et ouverture des tranchées Intitulé de l’impact :  Désagréments causés à 410 étalages amovibles  Déplacement temporaire des activités socio-économiques (22 kiosques à déplacer, 37 hangars, 71 boutiques en planches, 4 conteneurs)  Inondation d’environs 250 habitations riveraines

Localisation Site du projet et quartier environnants

Analyse de Nature Intensité Etendue Durée Importance l’impact Forte Locale Moyenne Majeure Analyse La réalisation des tranchées pourrait causer des désagréments à 410 étalages amovibles et le déplacement temporaire des activités socio-économiques (22 kiosques à déplacer, 37 hangars, 71 boutiques en planches, 4 conteneurs). Il pourrait y avoir aussi des Inondations si des mesures appropriées ne sont pas prises lors de la réalisation des tranchées. La mission a évalué environs 250 habitations riveraines qui pourraient être inondées. Cet impact est majeur. Titre de la meure d’atténuation : Mise en œuvre du PAR et d’un plan de drainage des eaux de pluies. Objectif de la mesure d’atténuation : Description : Minimiser les désagréments et les - Elaborer les TDR déplacements involontaires des populations - Avis de non objection de la Banque mondiale

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et éviter l’inondation des habitations - Recruter un consultant ou bureau d’étude - Elaborer le PAR - Valider le PAR - Mobiliser les fonds - Dédommager les PAP Impact résiduel Faible Acteurs de Acteurs de Suivi Indicateurs de suivi : surveillance Coût de la Coûts Coût total Calendrier Entreprise Projet mesures Unités Quantités unitaires de mise en en $ en $ en $ œuvre. Mise en œuvre 125 000 Avant la du PAR et d’un mise en plan de Provision 1 125000 125000 œuvre du drainage des sous proje eaux de pluies

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Phase d’exploitation

Tableau 29: Fiche de déclaration d'Impact – Code 18

COMPOSANTE Santé publique et PHASE Exploitation sécurité Code 18 Source d’impact : Circulation de véhicules de maintenance et de suivi Intitulé de l’impact : - Accidents dus aux véhicules d’entretien et de maintenance ; - Accidents due à la manipulation des produits chimiques Localisation Site du projet et laboratoire

Y Analyse de l’impact Nature : Intensité Etendue Durée Importance Négatif Forte Locale Longue Forte Analyse La circulation des véhicules d’entretien présenterait un danger pour la sécurité humaine notamment pour les enfants qui traversent régulièrement les voix des quartiers. Il y a aussi des risques d’accidents pour le personnel de laboratoire qui manipulent les produits chimiques. Cette situation rend l’impact majeur. Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre d’un Plan d’Information Education Communication (PIFC) en direction des populations riveraines et d’un plan d’équipement de protection individuelle du personnel du laboratoire Objectif de la mesure d’atténuation : Description : Prévenir les accidents sur le site du projet et - Mettre en place des panneaux de limitation de vitesse au laboratoire - Procéder à une IFC en direction des populations riveraines ; - Octroyer des EPI au personnel de laboratoire. Impact résiduel Faible Acteurs de Acteurs de Suivi Indicateurs de suivi : surveillance Coût de la Coûts Coût total Calendrier Entreprise Projet mesures Unités Quantités unitaires de mise en en $ en $ en $ œuvre. Mise en œuvre 1500 Pendant la d’un Plan Séances mise en 3 500 1500 d’Information IEC service du Education projet Communication 1500 Quatrième (PIFC) en année du direction des projet populations riveraines et d’un Kit EPI plan pour les 1 1500 1500 d’équipement de laboratins protection individuelle du personnel du laboratoire

Tableau 30: Fiche de déclaration d'Impact – Code 19

COMPOSANTE Santé publique et PHASE Exploitation sécurité Code 19 Source d’impact : Mise en service du projet Intitulé de l’impact : Intoxication alimentaire par sabotage du projet en introduisant des produits toxiques pour l’homme Localisation Matadi

Analyse de Nature : Intensité Etendue Durée Importance

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l’impact Négatif Forte Locale Longue Forte Analyse Des actes de sabotages pourraient être organisés par des individus mal intentionnés. Cette situation pourrait entrainer une intoxication alimentaire avec des pertes en vie humaine. Cette situation peut générer des conflits sociaux. La perte en vie humaine rend l’importance de l’impact forte. Titre de la mesure d’atténuation : Mise en place d’un dispositif de de surveillance du projet Objectif de la mesure d’atténuation : Description : Prévenir le sabotage du projet par des - Recruter des vigiles individus mal intentionnés - Continuer les tests chimiques de l’eau - Informer et sensibiliser les populations. Impact résiduel Faible Acteurs de Acteurs de Suivi Indicateurs de suivi : surveillance Coût de la Coût total Calendrier Coûts unitaires en Entreprise Projet mesures Unités Quantités de mise en $ en $ en $ œuvre. Mise en 4800 A partir place d’un de la dispositif de quatrième Nb de de année vigiles par 2 2400 4800 surveillance an du projet pour éviter les sabotage

A partir de ces déclarations d’impact, la mission a effectué une synthèse des impacts sociaux négatifs comme l’indique le tableau ci après :

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Tableau 31 : Synthèse des impacts négatifs sociaux de la variante avec le projet

Phase N° Composante Activités/ Intensité Etendue Durée Importance du FDI du milieu Description de l’impact sources d’impact projet affectée F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma  Perte d’espèces ethnobotaniques (pharmacopée et de PFNL) : l’abattage des Espace agro- 5 palmiers à huile, 10 manguiers et 1 Défrichement et sylvo- papayer va priver les populations d’une 8 dessouchage des pastoral source de PFNL ; Aussi les feuilles de emprises papayers sont associées à d’autres espèces pour le traitement du paludisme en pharmacopée

Installation de  Risque de dépravation des mœurs

PREPARATOIRE chantier et de Culture (violence faite sur les filles mineures et base-vie, Présence 9 Santé veuves) et de risque de propagation des et mouvement des humaine MST lié à la présence de la main d’œuvre ouvriers et extérieure techniciens  Perturbation de la mobilité des biens et des personnes (perturbation de l’accès aux

10 Terrassement, domiciles (environ 600 parcelles), aux déblai, remblai et activités économiques et services) Humain ouverture des

tranchées  Perturbation de la circulation routière (au 11 mois 12 traversées de voies bitumées et 21 voies non bitumées)

 Risque d’augmentation de maladies AMENAGEMENT

CONSTRUCTION ET ET CONSTRUCTION Ouverture des Santé 12 hydrique (paludisme, choléra) avec la tranchées humaine stagnation de l’eau

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Phase N° Composante Activités/ Intensité Etendue Durée Importance du FDI du milieu Description de l’impact sources d’impact projet affectée F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma Transport et  Risque d’accident : circulation de la Santé 13 machinerie et humaine  matériaux  Risque de maladies respiratoires : les potentielles émissions dans l’atmosphère Transport et (poussière et fumées) peuvent être source circulation de la de maladie. Environ 600 parcelles habitées machinerie et sont très proches des conduites. 14 matériaux et Humain  Nuisance sonore Mixage des populations  Risque de maladies de MST : la présence des ouvriers de divers horizon pourrait occasionner des comportements déviants pouvant entrainer des MST. Déversement Santé  Risque de maladies : pollution des eaux 15 accidentel des humaine avec un corollaire de risque sanitaire huiles de vidanges Recrutement des  Risque de conflits du au non recrutement 16 employés et Humain des ouvriers locaux et au non-respect des ouvriers us et coutume  Désagréments causés à 410 étalages

amovibles Terrassement, Socio  Déplacement temporaire des activités déblai, remblai et 17 Economie socio-économiques (22 kiosques à ouverture des tranchées déplacer, 37 hangars, 71 boutiques en

planches, 4 conteneurs)

ET ET AMENAGEMENT CONSTRUCTION CONSTRUCTION Habitation  Inondation d’environs 250 habitations

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Phase N° Composante Activités/ Intensité Etendue Durée Importance du FDI du milieu Description de l’impact sources d’impact projet affectée F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma riveraines

Circulation de  Risque d’accident : Accidents dus aux

véhicules de véhicules d’entretien et de maintenance ; 18 maintenance et de  Accidents due à la manipulation des suivi Santé produits chimiques humaine et sécuritaire  Intoxication alimentaire par sabotage du Mise en service 19 projet en introduisant des produits EXPLOITATION du projet toxiques pour l’homme

Source : étude de terrain PEMU, 2017 Légende – Intensité = F : faible, M : moyenne, Fo : forte, Etendue = P : ponctuelle, Lo : locale, R : régionale, Durée = C : courte, Moyenne : Mo ; L : longue, Importance : Mi : mineur, Moy : moyen, Ma : majeur. FDI : Fiche Déclaration d’impact

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Sur le plan social et environnemental, le tableau 15 ci-après montre l’existence d’impacts négatifs d’importance majeure. Les risques sanitaires peuvent être minimisés en sensibilisant la population sur l’hygiène et en dormant sous des moustiquaires imprégnées. Pour les conflits, il existe des moyens de prévention sur le terrain notamment la sensibilisation des populations. Sur le plan environnemental, les conséquences du dessouchage et du défrichement de l’emprise du projet seront compensées par l’opération de plantation d’arbres. Ainsi, si les mesures d’atténuation sont appliquées, il subsistera peu d’impacts résiduels du projet. Le projet est donc réalisable sur le plan environnemental et social.

7.3. Analyse du risque Les activités du projet de construction comportent un certain nombre de risques qui sont analysés dans tableau ci-après.

Tableau 32 : Analyse du niveau de risque G5 G4 G3 G2 G1 Probabilité Gravité P5 P5 : constant G5 : catastrophique P4 P4 : fréquent G4 : critique P3 P3 : occasionnel G3 : important P2 P2 : rare G2 : mineur P1 P1 : Improbable G5 : négligeable

Interprétation des codes couleur pour déterminer le niveau de risque (NR) :

Risque élevé inacceptable qui va nécessiter une étude détaillée de scénario d’accidents majeurs. Le projet doit prendre des mesures de réduction immédiates en mettant en place des moyens de prévention et protection. Risque important. Le projet doit proposer un plan de réduction à mettre en œuvre à court, moyen et long terme. Risque bas, acceptable. Aucune action n’est requise

Pour le projet on distingue : les risques liés à la circulation et au fonctionnement de la machinerie, au stockage/utilisation des produits pétroliers, et des risques liés à la mise en exploitation. Le tableau ci-après résume l’analyse des risques liés au présent projet.

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Tableau 33 : Evaluation des risques liés à certaines activités du projet Phase du Evaluation Mesures de projet Sources de Danger Risque prévention ou P G NR d’atténuation Installation du Dépravation des mœurs et PREPARA Sensibiliser les chantier et de la base de fragilisation de la P2 G3 Moyen TOIRE travailleurs de vie cohésion sociale Dommages dus aux Utiliser des engins P2 G2 Bas vibrations moins bruyants Sensibiliser les

travailleurs et exiger Blessures ou pertes de vie Circulation des P3 G2 Moyen les visites techniques dues aux accidents engins périodiques des engins Utiliser des engins Trouble de la quiétude des P3 G2 Moyen lourds moins riverains bruyants Stockage / Utilisation AMENAGEMENT Mettre en place des CONSTRUCTION ET ET CONSTRUCTION des produits bacs de récupérations pétroliers : fuite ou Incendies P2 G2 Bas Prévoir au moins 2 déversement extincteurs accidentel Sensibiliser des

Circulation de travailleurs et exiger véhicules de Blessures ou pertes de vie P2 G3 Moyen des visites techniques maintenance et de dues aux accidents TION périodiques des suivi

EXPLOITA véhicules Source : étude de terrain PEMU, 2017

7.4. Synthèse de la caractérisation des impacts

La synthèse de la caractérisation des impacts est donnée par la matrice ci-après.

Tableau 34 : Matrice de synthèse de la caractérisation des impacts potentiels sociaux et environnementaux du projet Valeur de Importance Phase Nature des Importance la relative ou Nature Intensité Etendue Durée projet impacts absolue composante gravité de touchée l’impact Destruction de la végétation (Perte de 25 bananiers, 5 palmiers à Négative Forte Locale Longue Forte Moyenne Moyenne

TOIRE huile, 10 - manguiers, 1 cèdre, 3 Cassia, 1

PREPARA papayer.) Pollutions Négative Moyenne Locale Courte Moyenne Faible Mineure Perte des Négative Moyenne Ponctuelle Moyenne Moyenne Moyenne Mineure espèces

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Valeur de Importance Phase Nature des Importance la relative ou Nature Intensité Etendue Durée projet impacts absolue composante gravité de touchée l’impact ethnobotanique (pharmacopée et de PFNL) Dépravation des mœurs (violence sur les personnes Négative Forte Locale Longue Forte Forte Forte vulnérables) et fragilisation de la cohésion sociale Pollution de Négative Forte Locale Courte Moyenne Faible Mineure l’air Nuisances Négative Forte Locale Courte Moyenne Faible Mineure sonores Pollution des Négative Moyenne Locale Courte Moyenne Moyenne Moyenne eaux Pollution des Négative Moyenne Locale Courte Moyenne Moyenne Moyenne sols Destruction de Négative Forte Ponctuelle Longue Forte Moyenne Moyenne la faune Accidents de

travail et Négative Faible Locale Longue Faible Forte Moyenne sécurité des employés Risque de maladies Négative Forte Régionale Longue Forte Moyenne Moyenne (paludisme, MST, …)

AMENAGEMENT Risques de conflits sociaux du au non Négative Moyenne Locale Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne recrutement de la main d’œuvre locale Risque de dépravation des Négative Forte Locale Longue Forte Forte Forte mœurs CONSTRUCTION ET ET CONSTRUCTION Propagation de maladies Négative Forte Régionale Longue Forte Forte Forte hydriques Perturbation de la mobilité de la Négative Moyenne Locale Courte Moyenne Moyenne Mineur zone du projet Création Positive Forte Régionale Longue Forte Forte Forte d’emplois Développement des activités Positive Forte Régionale Longue Forte Forte Forte économiques connexes

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Valeur de Importance Phase Nature des Importance la relative ou Nature Intensité Etendue Durée projet impacts absolue composante gravité de touchée l’impact Pollution de Négative Faible Locale Longue Moyenne Faible Mineur l’air Propagation de maladies Négative Forte Régionale Longue Forte Forte Forte hydriques Accidents de travail et Négative Faible Locale Longue Faible Forte Forte sécurité Développement des activités Positive Forte Régionale Longue Forte Forte Forte EXPLOITATION économiques connexes Augmentation des sources de Positive Forte Régionale Longue Forte Forte Forte revenus Source : étude de terrain PEMU, 2017

7.5. Analyse des impacts cumulatifs La mise en œuvre du projet pendant la phase d’exploitation va générer des emballages plastiques qui vont s’ajouter aux sachets plastiques existant déjà sur le site. Il serait important de mener la sensibilisation des populations et mettre à leur disposition des bacs de récupération des déchets. Ces emballages devraient être acheminés dans des endroits agréés pour leur destruction.

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8. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

L’objectif du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) pour le projet est de décrire, entre autres, les mécanismes institutionnels relatifs : (i) au suivi et à la mise en œuvre des mesures d’atténuation ; (ii) au renforcement des capacités ; (iii) aux estimations des coûts y relatifs ainsi que la chronologie. Le PGES met aussi l’accent sur les mesures d’atténuation ou de bonification des impacts « significatifs » qui résulteront de la mise en œuvre des activités du projet.

8.1. Mesures de bonification Les mesures de bonification sont synthétisées dans la matrice ci après.

Tableau 35 : Matrice de synthèse des mesures de bonification des effets positifs du projet Phase Activité Composante Impact potentiel du source du milieu Mesures de bonification significatif projet d’impact affecté Disponibilité du bois de Dessouchage - chauffe et de service (: des emprises et  Permettre à la population de l’abattage des 5 palmiers à dépôt des Humain disposer du bois issu du huile, 10 manguiers et 1 déchets dessouchage PREPA papayer) pour les ménages RATOIRE

Opportunités d’emplois Emploi de (100 à 150 ouvriers non main d’œuvre Humain qualifiés pour la réalisation  Prioriser la main d’œuvre locale

pour des tranchées, 10 ouvriers l’aménagement qualifiés, etc.) Conservation des eaux et des sols (3 hectares de  Programme de reboisement Végétation reboisements et compensatoire Plantation d’aménagement  Insérer dans le DAO et respecter d’arbres Sols compensatoire) les clauses et prescriptions

AMENAGEMENT Gestion durable des terres environnementales et sociales

Faune (3 hectares de reboisements durant les travaux d’aménagement et d’aménagement et de construction compensatoire)  Responsabiliser les groupements de femmes dans la gestion des Amélioration conditions de fontaines vie des femmes  Organiser et faire reconnaitre les groupements de femmes Humain  Sensibiliser les acteurs à la bonne Mise en Responsabilisation des gestion des infrastructures service du acteurs pour la gestion des projet  Elaboration d’un règlement infrastructures intérieur pour le respect des clauses environnementales et sociales EXPLOITATION Humain Végétation Utilisation des toilettes Sensibilisation des populations sur Sols modernes l’entretien et l’utilisation des toilettes Faune

Le suivi-évaluation environnemental est également une mesure de bonification pour capitaliser et monitorer le projet.

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8.2. Mesures d’atténuation Les fiches de déclaration d’impact (FDI) sont annexées au rapport. Les synthèses des mesures d’atténuation sont données dans les tableaux ci- après. 8.2.1. Mesures d’atténuation des impacts environnementaux négatifs Le tableau ci après fait une synthèse des mesures d’atténuation sur le plan environnemental.

Tableau 36 : Matrice de synthèse des mesures d’atténuation sur le plan environnemental Phase N° Composant Activités/Sourc Impact du FDI e du milieu Mesures d’atténuation Description détaillée de Mesures d’atténuation es d’impact significatif projet récepteur Perte de 25  Mise en place d’un plan  Identifier les sites les plus dégradés ; bananiers, 5 de reboisement Défrichement et  Utiliser aussi d’autres espèces propices pour la protection des palmiers à huile, compensatoire en berges des rivières dessouchage des 1 Végétaux 10 manguiers, 1 concertation avec le emprises  Echanger sur les types d’espèces à planter avec les services cèdre, 3 Cassia, 1 service provincial de techniques de l’Environnement et de l’agriculture ; papayer. l’environnement  Assurer une gestion appropriée des déchets ;  Mise en place d’un plan  Informer et sensibiliser le personnel et les populations des d’information Education Installation de Production de zones de travaux ; Sol et et Communication et un

PREPARATOIRE chantier et de 2 déchets liquides et  Sensibiliser la main d’œuvre sur la gestion des déchets paysage plan de gestion des base-vie solides déchets  Mettre en place 25 bacs à ordures dont un par ligne et transférer trois fois dans la semaine les ordures vers la décharge de la ville  Informer et sensibiliser les chauffeurs sur le respect de la

limitation de vitesse  Entretenir régulièrement les camions et les engins lourds  Limiter la vitesse des camions à 40 km/heure lors des Circulation des  Mise en œuvre d’un Plan Pollution traversées des agglomérations engins et autres 3 Air de limitation de la atmosphérique  Rendre obligatoire la couverture des camions de transport de matériels pollution de l’air matériaux par des bâches pendant la saison sèche ou l’humectation des matériaux pulvérulents lors du transport AMENAGEMENT  Arroser régulièrement les plates-formes lors des traversées des villages

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Phase N° Composant Activités/Sourc Impact du FDI e du milieu Mesures d’atténuation Description détaillée de Mesures d’atténuation es d’impact significatif projet récepteur  Planifier rigoureusement les périodes de travaux

Sol Pollution du sol  Choisir l’emplacement de la base-vie à plus de 500 m de cours d’eau sur un terrain à pente nulle ou 1000 m pour toute autre pente  Drainer de façon appropriée les eaux de ruissellement de la base-vie  Gérer de manière écologique les déchets de chantier (surtout les déchets dangereux)  Mise en œuvre d’un Plan  Aménager et stabiliser les aires de vidange afin de les Pollution des eaux de drainage approprié Déversement imperméabiliser et habitat de des eaux de accidentel ou  Recueillir les huiles usagées dans des contenants étanches en 4 microorganismes ruissellement de la base- fuite vue de leur recyclage ou réutilisation Eau des zones vie et un Plan de gestion d’hydrocarbures  Interdire formellement aux employés de laver les engins et humides, la écologique des déchets autres matériels (bétonneuse, brouettes, etc.) dans les cours rivière Mpozo et solides et liquides du fleuve Congo d’eau  Éviter les sources d’eau utilisées par les populations pour les besoins des travaux  Installer des sanitaires appropriés et en nombre suffisant dans la base-vie  Aménager les bassins de rétention pour le stockage des hydrocarbures, conformément aux normes en la matière. Terrassement, Destruction  Mise en œuvre d’un plan  Mettre en place de mesures de CES, Remblai, déblais habitat de localisation et de Habitats  Privilégier l’exploitation des anciennes zones d’emprunt et ouverture des (microorganisme, gestion des habitats  Localiser les gites des animaux ainsi que les frayères tranchées 5 oiseaux, reptile) naturels  Mettre en place un dispositif de concertation avec le ministère Exploitation de  Mise en œuvre d’un plan Dégradation du de l’environnement zones Sol de réhabilitation des sol d’emprunts zones d’emprunt

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Phase N° Composant Activités/Sourc Impact du FDI e du milieu Mesures d’atténuation Description détaillée de Mesures d’atténuation es d’impact significatif projet récepteur  Vulgariser et subventionner les toilettes VIP Sol Pollution du sol  Identifier et localiser les fuites d’eau, Mise en service  Mettre en place un numéro vert  Mise en œuvre d’un Plan des Eau Pollution de l’eau 6 de réparation de la  Prévoir du matériel de réserve pour la réparation d’urgence infrastructures tuyauterie des tuyaux (fuite d’eau) Faune Perte de la faune

 Mise d’un plan  Organisation des ateliers de sensibilisation des conducteurs le Circulation de

EXPLOITATION d’IFC envers les respect de la limitation de vitesse en agglomération ; véhicules de Pollution 7 Air conducteurs de la  Vulgarisation des sanctions en cas de non-respect de la maintenance et atmosphérique REGIDESO et des limitation de vitesse en agglomération de suivi populations

8.2.2. Mesure d’atténuation des impacts sociaux négatifs La matrice suivante fait une synthèse des mesures d’atténuation des aspects sociaux

Tableau 37 : Matrice de synthèse des mesures d’atténuation des aspects sociaux Phase Activités/ N° Composante du Sources FDI du milieu Impact significatif Mesures d’atténuation Description détaillée de Mesures d’atténuation projet d’impact récepteur  Mise en œuvre d’un plan  Procéder à un reboisement compensatoire Perte d’espèces de reboisement des ethnobotaniques  Demander l’appui du ministère en charge de palmiers à huile, (pharmacopée et de l’environnement et de l’agriculture Espace agro- manguiers et papayer et Défrichement PFNL) : l’abattage sylvo- autres espèces d’intérêt et dessouchage 8 des 5 palmiers à pastoral ethnobotanique (1 arbre des emprises huile, 10 manguiers et coupé 5 arbres plantés) 1 papayer va priver avec l’appui avec l’appui les populations d’une PREPARATOIRE du Service provincial de source de PFNL l’Environnement.

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Phase Activités/ N° Composante du Sources FDI du milieu Impact significatif Mesures d’atténuation Description détaillée de Mesures d’atténuation projet d’impact récepteur  Réaliser des séances de sensibilisation et Risque de d’éducations envers les groupes vulnérables et le  Mise en œuvre d’un Plan dépravation des personnel du chantier ; d’information Education Installation du Culture mœurs (violence sur  Identifier les centres de soutien médical, juridique et Communication chantier et de 9 Santé les personnes et psychologique disponibles dans la communauté, envers la population et la base de vie humaine vulnérables) et de et y référer les victimes de harcèlement, abus et les personnes vulnérables fragilisation de la violences sexuels.

cohésion sociale  Exiger l’arrêt des travaux en cas d’un constat de violence sur les personnes vulnérables Perturbation de la  Baliser et signaliser les zones de travaux ; mobilité des biens et  Mise en œuvre d’un plan  Informer et sensibiliser les populations sur le des personnes de communication, de démarrage des travaux et les zones concernées par (perturbation de signalisation et de les perturbations ; 10 Humain Terrassement, l’accès aux domiciles, déviation en impliquant  Respecter les délais d’exécution des travaux ; déblai, remblai aux activités fortement la police  Prévoir des passages temporaires (rampe de et ouverture économiques et municipale passage) concertés pour les populations riveraines ; des tranchées services)  Impliquer fortement la police municipale  Identifier et géoreferencier les traversées des Perturbation de la  Mise en œuvre d’IFC et avenues par le projet 11 Trafic d’un plan de fonçage circulation routière  Informer et sensibiliser les usagers de la route des sites concernés par les perturbations ; Risque  Mettre en état les tranchées d’augmentation de  Mise en œuvre d’un plan Ouverture des Santé maladies hydrique 12 de remise en état des tranchées humaine (paludisme, choléra) tranchées avec la stagnation de l’eau

CONSTRUCTION ET AMENAGEMENT ET CONSTRUCTION Transport et  Mise en œuvre d’un Plan  Mettre en place des panneaux de limitation de circulation de Santé d’Information Education vitesse et des ralentisseurs à l’entrée et à la sortie 13 Risque d’accident la machinerie humaine Communication (PIFC) des agglomérations et matériaux en direction des ouvriers  Procéder à une IFC en direction des ouvriers et des

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Phase Activités/ N° Composante du Sources FDI du milieu Impact significatif Mesures d’atténuation Description détaillée de Mesures d’atténuation projet d’impact récepteur Présence et et des populations populations riveraines au site des travaux ; mouvement de riveraines au site des  Exiger le port des Equipement de Protection la main travaux Individuelle (EPI) d’œuvre Risque de maladies  Sensibiliser et informer les populations riveraines et étrangère respiratoires et de  Mise en œuvre d’un Plan les travailleurs sur les risques des IRA et des IST (mixage des MST d’Information Formation  Mettre à la disposition des travailleurs des EPI populations) Communication (PIFC) adaptés, particulièrement des masques à poussières sur les maladies et exiger leur port respiratoires aigües et les  Limiter la vitesse des camions à 40 km/h lors du IST à l’endroit des transport. 14 populations et les  Utiliser des engins moins bruyants. Nuisances sonores travailleurs et d’un plan d’Equipement de Protection Individuel (EPI) pour les travailleurs

 Gérer de manière écologique les déchets de chantier (surtout les déchets dangereux) Déversement  Aménager et stabiliser les aires de vidange afin de  Mise en œuvre d’un Plan accidentel ou les imperméabiliser Santé et de gestion écologique fuite 15 Risque de maladie  Recueillir les huiles usagées dans des contenants sécurité des déchets solides et d’hydrocarbure étanches en vue de leur recyclage ou réutilisation liquides s  Aménager les bassins de rétention pour le stockage des hydrocarbures, conformément aux normes en la matière.

 Mise en œuvre d’un Plan  Recruter en priorité la main d’œuvre locale pour les

Recrutement de recrutement du emplois non qualifiés des employés 16 Humain Risque de conflits personnel et un  Mettre en place un système transparent de

CTION et ouvriers mécanisme de prévention recrutement

CONSTRU et de gestion des conflits  Informer et sensibiliser les populations locales

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Phase Activités/ N° Composante du Sources FDI du milieu Impact significatif Mesures d’atténuation Description détaillée de Mesures d’atténuation projet d’impact récepteur  Sensibiliser le personnel de chantier sur le respect des us et coutumes des populations locales Désagréments causés  Elaborer les TDR à 410 étalages  Mise en œuvre du PAR  Avis de non objection de la Banque mondiale amovibles  Recruter un consultant ou bureau d’étude Déplacement  Elaborer le PAR temporaire des  Valider le PAR activités socio- Terrassement,  Mobiliser les fonds économiques (22 déblai, remblai Socio  Dédommager les PAP 17 kiosques à déplacer,  Mise en œuvre du PAR et ouverture Economie 37 hangars, 71 des tranchées boutiques en planches, 4 conteneurs) Inondation d’environs 250 habitations  Mise en œuvre du PAR riveraines  Mise en œuvre d’un Plan  Mettre en place des panneaux de limitation de Risque d’accident : d’Information Formation vitesse -Accidents dus aux Communication (PIFC) Circulation de  Procéder à une IFC en direction des populations Santé véhicules d’entretien en direction des riveraines ; véhicules de 18 humaine et et de maintenance ; populations riveraines et maintenance et  Octroyer des EPI au personnel de laboratoire. sécuritaire - Accidents due à la d’un plan d’équipement de suivi manipulation des de protection produits chimiques individuelle du personnel du laboratoire Intoxication  Recruter des vigiles

EXPLOITATION alimentaire par  Mise en place d’un  Continuer les tests chimiques de l’eau Mise en service Santé sabotage du projet en 19 dispositif de de  Informer et sensibiliser les populations du projet humaine introduisant des surveillance du projet produits toxiques pour l’homme

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8.3. Synthèse des Responsabilités pour la mise en œuvre et de suivi du PGES

Dans le cadre de la mise en œuvre et du suivi du PGES, les arrangements suivants sont proposés :

 La Cellule d’Exécution des Projets Eau (CEP-O/REGIDESO) La mise en œuvre du projet est coordonnée par le Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques à travers la Cellule d’Exécution des Projets Eau (CEP-O/REGIDESO) disposant en son sein d’une Unité Environnementale et Sociale (UES-CI). La CEP –O a pour rôle de s’assurer que chaque partie impliquée joue efficacement le rôle qui lui est dévolu. Dans la préparation du PGES, son rôle est de : informer les parties prenantes ; organiser le séminaire de restitution et de validation du PGES ; consulter la société civile pendant la mise en œuvre du PGES ; assurer la mise en œuvre de certaines mesures complémentaires à exécuter pour corriger des problèmes environnementaux et sociaux qui concernent l’espace couvert par la zone d’influence du projet. L’Unité Environnementale et Sociale de la CEP –O va assurer la supervision environnementale et sociale des travaux. Compte tenu des enjeux environnementaux, sociaux et fonciers du projet, l’UES-CEP-O et la Mission de Contrôle (MdC) vont veiller à l’effectivité de la prise en compte de ces aspects par les entreprises lors des travaux. Dans ce cadre, des rapports sur la gestion environnementale et sociale des travaux devront être produits tous les mois et transmis à l’UES-CEP –O afin de permettre de suivre l’évolution de la gestion environnementale du chantier.

 Le Ministère de l’Environnement et Développement Durable (MEDD) Le MEDD intervient essentiellement par l’intermédiaire de l’ACE, notamment en ce qui concerne la validation des EIES - PGES et le suivi- contrôle environnemental et social (mission de supervision tous les trimestres).

 L’ACE et les CPE de la Province du Kongo Central La présente EIES sera validée par l’ACE pour le compte du MEDD. Dans le cadre d’un contrat-cadre entre la CEP–O et MEDD, l’ACE va assurer le suivi-contrôle de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales du projet. Au niveau provincial et local, ce suivi-contrôle sera assuré par les CPE.

 Les Entreprises de travaux Les entreprises sont chargées de l’exécution physique des travaux sur le terrain, y compris l’exécution du PGES. Les entreprises assurent la réalisation effective de certaines mesures d’atténuation inscrites dans le PGES et éventuellement, des mesures d’atténuation complémentaires identifiées dans le cadre des activités du suivi et de surveillance environnementale. A cet effet, elles devront élaborer un « Plan de gestion environnementale et sociale de chantier », ou « PGES de chantier », qui décline la manière dont elles envisagent mettre en œuvre les mesures

78 préconisées. Au niveau interne, la surveillance environnementale et sociale est assurée par le Responsable Environnement de l’Entreprise qui devra veiller à l’application par l’entreprise de toutes les mesures préconisées dans le PGES de chantier.

 La Mission de Contrôle (MdC) La Mission de Contrôle (MdC) va assurer la surveillance environnementale et sociale des travaux et assurer le contrôle de l’effectivité et de l’efficience des mesures environnementales et sociales contenues dans les contrats de travaux.

 La mairie de Matadi La mairie, par l’intermédiaire du Bureau Urbain de l’Environnement (BUE), participera au suivi, à la sensibilisation des populations, aux activités de mobilisation sociale. Les services techniques du Kongo Central vont assurer le suivi de proximité de la mise en œuvre des recommandations du PGES. Elles participeront à la mobilisation sociale, à l’adoption et à la diffusion de l’information contenue dans le PGES et veilleront à la surveillance des infrastructures réalisées.

 L’ONG COODEI – MBT Construct (Coopérative pour le Développement Intégré- Maintenance, Bâtiment et travaux) et la Société Civile Congolaise. La société civile congolaise et l’ONG COODEI – BT Construct (Coopérative pour le Développement Intégré- Maintenance, Bâtiment et travaux) joueront un rôle essentiel en : participant à la phase préparatoire du projet ; participant pleinement aux consultations du public et au séminaire de restitution ; examinant le document du PGES et en transmettant ses commentaires à la UES –CEP-O suivant les résultats et les problèmes qui surgissent et en donnant ses réactions et suggestions à tous les intervenants. Ces organisations pourront aussi appuyer le projet dans l’information et la sensibilisation des acteurs impliqués et des populations des zones bénéficiaires sur les aspects environnementaux et sociaux liés aux travaux et à la mise en service du projet.

8.4. Programme de surveillance et de suivi environnemental 8.4.1. Programme de surveillance environnementale La surveillance environnementale a pour objectif de s’assurer que le promoteur respecte ses engagements et ses obligations de prise en compte de l’environnement et d’application des mesures envisagées dans l’étude. Elle vise à s’assurer également que les mesures d’atténuation et de bonification sont mises en œuvre, qu'elles produisent les résultats escomptés ; ou si elles s’avèrent inadéquates qu'elles puissent être modifiées, interrompues ou remplacées. Le tableau ci-après présente le programme de surveillance environnemental du PGES en y spécifiant les différents acteurs impliqués ainsi que les coûts associés.

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Tableau 38 : Programme de surveillance environnementale du PGES Responsabilités Calendrier Phase Indicateur de Coûts Impacts potentiels Mesures d’atténuation de projet suivi Exécution Surveillance Suivi (Dollars us) réalisation Impacts environnementaux

Coordination Perte des espèces Pendant et Reboisements Taux de réussite Groupements BUE provinciale de FF 4 ans végétales et destruction après compensatoires des plants des femmes MdC l’Environneme x175= 700 d’habitats naturels les travaux nt (CPE) Impacts sociaux Coordination Perte d’usage pour la Pendant et Déjà Reboisements Taux de réussite Groupements BUE provinciale de

PREPARATOIRE pharmacopée et les après budgétisé ci compensatoires des plants des femmes MdC l’Environneme PFNL les travaux haut nt (CPE) Impacts Environnementaux

Pollution atmosphérique Visite technique de la Attestation de la BUE Avant Entreprise CPE FF 100 et du sol machinerie visite technique MdC les travaux

Impacts sociaux Risque de propagation Sensibilisation sur le Entreprise FF Nombre de BUE Avant des MST et dépravation respect des us et coutumes Centre de CPE 2 séances x séances d’IFC MdC les travaux des mœurs de la zone d'accueil Santé 100 = 200 Nb de rames BUE réalisées Police Réalisation des rames FF 30 Perturbation de la Effectivité de municipale Avant d’accès et des pistes de CPE jx30x1agent mobilité l’utilisation de la MdC les travaux contournement = 900 piste de contournement Réaliser des fonçages ou Nb ML MdC FF 30 Dégradation des avenues Avant mise état des avenues réhabilité ou Entreprise REGIDESO CPE jx30x1agent asphaltées les travaux dégradées foncer Provincial = 900 CONSTRUCTION ET AMENAGEMENT ET CONSTRUCTION Entretien de la machinerie Attestation de MdC FF 30 Risque de maladies Avant pour des rejets moindres de visite technique Entreprise REGIDESO CPE jx30x1agent respiratoires les travaux fumées du tracteur Provincial = 900

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Phase Impacts potentiels Mesures d’atténuation Indicateur de Responsabilités Calendrier Coûts projet suivi MdC de (Dollars us) Utiliser des engins peu Nombre de Pendant les Nuisance sonore Entreprise REGIDESO CPE réalisation bruyants plainte travaux Provincial Impacts environnementaux Risque de pollution des Nombre de bacs FF Mettre en place des bacs de Avant la plans d’eau et des zones mis en place 2séances x récupération de déchets BUE CPE CPE mise en humides par les déchets Nb de séances de 100 x 2ans = Sensibiliser des populations exploitation solides sensibilisation 400 Impacts Sociaux Sensibiliser sur la Risque de propagation Avant la FF prévention et la lutte contre Nombre de Centre de BUE des maladies hydriques BUE mise en 2séances x les maladies d’origine séances d’IFC Santé (diarrhéiques) exploitation 100 = 200 hydrique Nombre de EXPLOITATION conflit enregistré Risque de conflit pour -Privilégier le recrutement Nombre de Société BUE Pendant les Provision non recrutement de la BUE de la main d’œuvre locale personne civile travaux 300 main d’œuvre locale recrutée localement TOTAL 4 600

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8.4.2. Programme de suivi environnemental Le suivi environnemental consacre une veille sur les impacts prédits. Il permet de vérifier la justesse des prévisions et de mesurer les impacts réels du projet et d’évaluer l’efficacité des mesures d’atténuation et de compensation proposées. Le suivi peut amener le promoteur à réagir promptement à la défaillance d’une mesure d’atténuation ou à toute nouvelle perturbation du milieu par la mise en place des mesures plus appropriées ou de nouvelles mesures pour les impacts non prévus. Le programme de suivi environnemental s’appuie sur des indicateurs environnementaux et sociaux pour vérifier la conformité par rapport aux normes nationales en vigueur et aux politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale. Le tableau suivant présente le programme de suivi environnemental du PGES.

Tableau 39 : Programme de suivi environnemental Coût Nature des Indicateurs Elément de Indicateur Responsable (Dollars Activités de Périodicité pertinents suivi Technique (Impact) du suivi US) suivi de suivi

Suivi des Par semestre Paramètres (100 x 2) Qualité de Paramètres physico (chaque physico CPE et ACE IPO et IQM x 3 ans = l’eau chimiques de l’eau 6mois) et sur chimiques de 600 3 ans l’eau Taux d’accroissement Avant le des cas de paludismes Nombre de 2 fois x début des District Santé des et du risque de Suivi de la cas de MST 2H/jour x travaux et à sanitaire de populations contamination des sensibilisation 100 = la fin du la province personnes par les 400 chantier MST Suivi des Végétation/ 1 fois par an 4 ans x 1 Disparition de la reboisements Taux de diversité en fin sur 4 CPE et ACE H/jour x végétation de réussite biologique ans 100 = 400 compensation Total 1400

8.5. Programme de renforcement de capacités Ce programme a pour objectif d’assurer une bonne mise en œuvre du projet et du PGES. Il comprend plusieurs thématiques de formation et s’intéresse à différents acteurs résumés dans le tableau suivant.

Tableau 40 : Formation proposée pour différentes parties prenantes du projet Acteurs Insuffisances Thèmes de la formation Coûts $ concernés  Méconnaissance des politiques de la Banque mondiale ; Services techniques de Formation des services clés  Absence de fiche de suivi FF la mairie et 2 agents de sur la surveillance 1 séance la REGIDESO  Non maitrise de la méthode de environnementale et la mise 1.000 provinciale sélection environnementale et en œuvre du PGES. sociale

Sous total 1 1.000

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Acteurs Insuffisances Thèmes de la formation Coûts $ concernés  Manque de formation sur les - Techniques de bonnes questions environnementales et pratiques FF sociales (hygiène aux environnementales et 1 séance ONG frontières, gestion des déchets, sociales aux frontières 1000 suivi de PGES) - Normes d’hygiènes et de

qualité au niveau des frontières Sous total 2 1.000 TOTAL GENERAL 2.000

8.6. Programme de sensibilisations

Des séances de sensibilisations seront organisées envers la population et le personnel de l’entreprise sur les thèmes précis. Trois (3) thèmes importants ont retenus notre attention. Il s’agit de : - Les maladies sexuellement transmissibles et le VIH sida ; - Les violences sexuelles sur les personnes vulnérables et les sanctions selon les lois nationales ; - La gestion de l’eau au niveau des ménages.

La mise en œuvre du programme de sensibilisation va mobiliser une provision de 7000 $US comme l’indique le tableau ci-après.

Tableau 41 : Programme de sensibilisation des acteurs Acteurs Coûts Total Thèmes de la formation Unités Quantités unitaires Entreprise Projet Total $ Les maladies sexuellement transmissibles et le VIH sida ; Les violences sexuelles Séance 5 500 2500 2500 Populations sur les personnes

vulnérables et les sanctions selon les lois nationales La gestion de l’eau au Séances 4 500 2000 2000 niveau des ménages. Les maladies sexuellement transmissibles et le VIH Personnel sida ; de Les violences sexuelles Séances 5 500 2500 2500 l’entreprise sur les personnes vulnérables et les sanctions selon les lois nationales TOTAL 2500 4500 7000

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8.7. Plan d’urgence ou de Gestion des Risques

Le plan d’urgence ou de gestion des risques est synthétisé dans le tableau ci après.

Tableau 42 : Plan de gestion des risques

Responsabilité Sources de Mesures de prévention ou Risques Danger d’atténuation Surveillance Suivi Dommages dus aux Utiliser les engins moins Mission de BUE/Mairie vibrations bruyants Contrôle (MdC) Sensibilisation et visites Blessures ou pertes de Mission de Circulation techniques périodiques de BUE/Mairie vie dues aux accidents Contrôle (MdC) des engins l’engin Faire fonctionner les engins Trouble de la quiétude Mission de lourds en dehors des heures BUE/Mairie des riverains Contrôle (MdC) de repos Fuite ou  Incendies Mettre en place des bacs de Mission de déversement  Pollution des eaux et BUE/Mairie récupérations Contrôle (MdC) accidentel sols Dépravation des mœurs et de fragilisation de la Présence de cohésion sociale ; risque Mission de la main Sensibiliser les populations BUE/Mairie de harcèlement sexuel Contrôle (MdC) d’œuvre sur les personnes vulnérables Non recrutement Recruter localement la main Chef de Conflit Mairie du personnel d’œuvre quartiers local

8.8. Résumé des consultations publiques La consultation publique permet d’informer et de recueillir les avis, les attentes, les préoccupations et les recommandations des personnes morales ou physiques concernées de près ou de loin par le projet. Elle consiste à mener une investigation à travers des entretiens avec les entités concernées préalablement identifiées. Des procès-verbaux (PV) ont été élaborés avec les différents acteurs et la synthèse des consultations publiques a été faite sous forme de tableau (voir en annexe). Les photos ci-après illustrent les rencontres avec quelques acteurs lors de la consultation publique.

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Photo 14 : Consultation du public dans la commune Photo 15 : Vue de famille avec Maire de Matadi au de Matadi le Bourgmestre étant devant son bureau second rang à partir de la droite

Photo 16 : Vue partielle consultations en présence du Photo 17 : Vue partielle de consultation du public dans Bourgmestre derrière son bureau dan la commune de la commune de Mvuzi Nzanza

SERF BURKINA, Juillet 2017

8.8.1. Résultats liés aux impacts directs clés du projet

Une synthèse de la consultation publique sur les impacts clés du projet est consignée dans le tableau ci-après.

Tableau 43 : Synthèse des réactions et recommandations par rapport aux impacts directs clés du projet lors de la consultation publique Points discutés : Recommandations/ Acteurs Réactions par rapport aux impacts du projet impacts négatifs Actions retenues Les déchets Les déchets produits sont pour la plupart des Renforcer le système produits ordures ménagères et des rejets de déchets d’assainissement par liquides issus des fosses des toilettes situées en un appui aux bordure des voies. En effet ces toilettes sont différentes Services techniques régulièrement vidangées à chaque pluie. communes Administration locale Mauvaise Certains marchés ne sont pas officiels. Les Compenser les pertes (Maire de Matadi, organisation de marchands occupent de manière illicite tout Bourgmestres des l’espace (qualité de espace réservé en investissant même sur les communes de Nzanza, l’habitat, accotements. Ainsi la pose des conduites de Matadi et de Mvuzi obstruction des affectera ses investissements qui sont pour la et Responsables de voies d’accès) plupart des terrasses des différentes baraques quartiers, les représentants des Destruction de la Compte tenu du relief de la ville, il n’existe pas Remettre en l’état les associations chaussée lors de de trottoirs dans certains endroits. Et lorsqu’ils chaussées qui seront l’ouverture des existent, ils sont systématiquement occupés par détruites tranchées des bâtis. Par conséquent les conduits ne peuvent être posées que sur la chaussée. Perturbation des Certaines zones d’emprise du projet sont situées

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Points discutés : Recommandations/ Acteurs Réactions par rapport aux impacts du projet impacts négatifs Actions retenues activités dans des marchés. La mise en œuvre dudit projet Accélérer les travaux commerciales va entrainer des désagréments pour certains de pose des commerçants dont les activités vont connaître conduites dans les des perturbations. Les tranchées peuvent espaces marchands également fragiliser les investissements qui sont faits sur le domaine public donnant ainsi l’occasion aux personnes mal intentionnées de commettre des vols. Destruction des Certains espaces de trottoirs notamment entre Evaluer les aménagements au l’ambassade de l’Angola et l’école Belge sont différentes pertes sol occupés par des pavages au sol. A certains afin de trouver une endroits de la ville on rencontre des escaliers alternative pour d’immeubles qui démarrent sur le bord de la compenser les pertes chaussée. A ces endroits la pose des conduits nécessite la destruction de ces aménagements. Pertes de ligneux Des espèces ligneuses surtout composées Compenser les pertes d’arbres fruitiers sont dans l’emprise de la zone par un du projet. C’est le cas de la station de Soyo qui dédommagement devra être réhabilitée ainsi que la parcelle traversée Perte de revenus Des activités commerciales se trouvant dans Accorder un appui l’emprise des conduites seront affectées par la pour les pertes réalisation des tranchées. éventuelles Perte temporaire Des casseurs de pierres sont installés dans les Accompagner les d’emploi environs et même dans l’enceinte de la station exploitants par un de pompage du fleuve Congo. Ces personnes appui à la vivent des revenus tirés de leur travail. La mise réinstallation dans un en œuvre du projet pourrait affecter ces autre site personnes. Perturbation des Certaines zones d’emprise du projet traversent Effectuer les travaux activités des marchés. La mise en œuvre dudit projet va dans les espaces commerciales entrainer des désagréments. commerciaux la nuit et les dimanches. Pertes de terre Une parcelle d’habitation est située dans la zone Compenser les pertes d’habitation d’emprise du projet. Le projet devrait négocier par un une bande de terre de cette parcelle pour faire dédommagement passer ses conduits car il n’y a pas de possibilité afin de sécuriser le de contournement de cet espace. couloir de l’emprise du projet Acteurs des services Destruction de la Compte tenu du relief de la ville, il n’existe pas Remise en l’état de la techniques de la chaussée lors de de trottoirs dans certains endroits. Et lorsqu’ils chaussée par REGIDESO l’ouverture des existent, ils sont systématiquement occupés par l’entreprise en charge tranchées des bâtis. Les conduites ne peuvent alors être des travaux par un posées que sur la chaussée. système de dalots amovibles facilitant les interventions de la REGIDESO dans l’entretien des conduits Pollution du milieu Les conduits traversent parfois des zones de bas Prévoir des ouvrages bas-fonds ou des zones de décharge sauvage. A de protection des ces endroits s’observent souvent des fuites dues conduits lors des

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Points discutés : Recommandations/ Acteurs Réactions par rapport aux impacts du projet impacts négatifs Actions retenues à la corrosion de ces conduits. Cette observation traversées de zones est souvent responsable de pollution de l’eau humides distribuée par la REGIDESO. Les déchets En plus des déchets solides et liquides produits Trouver une produits le démantèlement des anciens conduits va alternative pure entrainer une production de déchets. recycler les anciens conduits. Par exemple négocier avec la SNEL pour en faire des poteaux électriques Faible niveau de Des constructions s’observent sur certains Sécuriser au plan sécurisation des conduits. Ce qui entrave le suivi et l’entretien de foncier les emprises ceux-ci. En outre certaines personnes qui installations et les investissent ces emprises, les détruisent différentes stations carrément avec pour corollaires des pertes d’eau (pompage, captage et potable et un arrêt des approvisionnements des autres) par des populations situées en aval. Par ailleurs les clôtures espèces réservées aux différentes stations font souvent l’objet d’empiètement par les populations qui y construisent leurs habitations. Carrière Une carrière à ciel ouvert est située dans Contourner la l’emprise de la zone du projet. Cette dernière carrière occupe un vaste espace. La pose de conduites dans les environs de cette dernière pourrait à terme être annihilée par les excavations. Erosion L’érosion est manifeste à certains endroits. Faire des Celle-ci est si forte qu’elle décape les sols en aménagements mettant à nue les conduits qui ploient sous leurs conséquents dans ces charges avec pour conséquence des ruptures et endroits des pertes d’eau.

8.8.2. Autres résultats D’autres recommandations ont été faites lors des consultations publiques. Il s’agit de :  Privilégier la main d’œuvre locale ;  Mettre en place un mécanisme de concertation permanente entre les différents acteurs notamment en impliquant le Bourgmestre et les chefs de quartiers afin d’éviter tout litige ;  Remplacer l’ensemble des conduites usées où on observe des fuites.  Éviter la pose de conduites en plastique car elles ne sont pas adaptées à la topographie marquée par l’érosion hydrique qui dénude les remblais et favorise la destruction des conduits par certaines personnes mal intentionnées ;  Faire suivre l’entreprise qui sera retenu pour les travaux par un ingénieur de la REGIDESO qui a une bonne maîtrise des enjeux et surtout pour éviter que ne soient posés des conduits non conformes au cahier de charges,  Eduquer la population au respect des espaces de servitude qui sont prioritairement affectés aux structures en charge de l’eau, de l’électricité, du téléphone et éventuellement au gaz ;

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 Veiller à la bonne qualité du matériel qui devra être adapté aux réalités de terrain et des pièces de rechanges ;  Eviter les tuyaux en PHD car ils ne sont pas adaptés au modelé topographique de la ville de Matadi ;  Privilégier les conduits en fonte car plus adaptées ;  Privilégier la pose des conduits dans des galeries à dalles amovibles afin de faciliter le suivi à l’avenir si ces conduits ne peuvent pas être posés dans les espaces de servitudes (trottoirs).

8.9. Gestion des plaintes Des cahiers de registres seront déposés au niveau de la mairie et des chefs de quartiers ainsi qu’à la Direction Provinciale de la REGIDESO. Les plaintes seront traitées au niveau de la mairie avec la participation des chefs de quartiers, du point focal du projet au niveau de la REGIDESO et du plaignant. Après ce premier traitement, les plaintes non résolues seront transmises à la CEPO – REGIDESO pour traitement. La coordination a une semaine pour résoudre le problème. Si le plaignant n’est pas satisfait alors il pourra saisir la juridiction de la province.

8.10. Budget du PGES La mise en œuvre du PGES est estimée à 620 800$ dont 218 550$ pris en charge par le projet et 402 250 pris en charge par l’entreprise comme l’indique le tableau ci-après. Ce budget prend en compte les études et la provision pour la mise en œuvre du Plan d’Action de Réinstallation (PAR).

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Tableau 44 : Budget de mise en œuvre du PGES

Coûts N° Mesures Unités Quantité Entreprises Projet TOTAL unitaires Au plan Environnemental Phase préparatoire au plan environnemental Mise en œuvre d’un plan de reboisement en étroite Code 01 collaboration avec les services en charge de Ha 3 2 000 6 000 6 000 l’environnement Mise en place d’un plan d’information Education et Code 2 Communication et un plan de gestion des déchets par Séances 5 500 2 500 2 500 l’entreprise Phase construction au plan environnemental Mise en œuvre d’un Plan de limitation de la pollution de Code 3 FF 1 2 000 2 000 2 000 l’air Nb de bac de 5 50 250 250 récupérations Kit de matériel de gestion des 1 1 500 1 500 1 500 dechets Mise en œuvre d’un Plan de drainage approprié des eaux Nombre de visites Code 4 de ruissellement de la base-vie et un Plan de gestion techniques des 2 500 1 000 1 000 écologique des déchets solides et liquides engins effectués

Nb Ha de stabilisation des berges de la 2 2 000 4 000 4 000 rivière Mpozo et du fleuve Congo

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Coûts N° Mesures Unités Quantité Entreprises Projet TOTAL unitaires Mise en œuvre d’un plan de localisation et de gestion des Code 5 habitats naturels ainsi qu’un plan de réhabilitation des FF 1 500 500 500 zones d’emprunt Phase d’exploitation au plan environnemental Nombre de Mise en œuvre d’un Plan de réparation de la tuyauterie et personnes à 100 300 30 000 30 000 Code 6 de subvention des toilettes VIP subventionnées Séances 5 500 2 500 2 500 Mise d’un plan d’IFC envers les conducteurs de la Code 7 Séances 5 500 2 500 2 500 REGIDESO et des populations Au Plan Social Phase préparatoire au plan social PM : Pris en Code 8 Mise en œuvre d’un plan de reboisement compte au Code 1 Mise en œuvre d’un Plan d’information Education et Communication envers la population et les personnes Code 9 Séance 5 500 2 500 2 500 vulnérables sur les risques sur les IST/VIH et des risques d’abus sexuels Phase de construction au plan social Mise en œuvre d’un plan de communication, de Séances 4 500 2 000 2 000 signalisation et de déviation en impliquant fortement la Code 10 Nombre des police municipale sur les désagréments de la réalisation 100 120 12 000 12 000 du projet rampes d’accès IEC 2 500 1 000 1 000 Code 11 Mise en œuvre d’IEC et d’un plan de fonçage Ml de fonçage 500 250 125 000 125 000

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Coûts N° Mesures Unités Quantité Entreprises Projet TOTAL unitaires IEC sur les maladies 1 500 500 500 Code 12 Mise en œuvre d’un plan de remise en état des tranchées hydriques Ml de tranchées 2 500 100 250 000 250 000 mis en état Mise en œuvre d’un Plan d’Information Formation Communication (PIFC) en direction des ouvriers et des Code 13 Séances 10 500 5 000 5 000 populations riveraines au site des travaux sur les risques d’accidents et le plan de circulation

Mise en œuvre d’un Plan d’Information Formation Code 14 Communication (PIFC) et d’un plan d’Equipement de Séances 2 500 1 000 1 000 Protection Individuelle (EPI) Mise en œuvre d’un Plan de gestion écologique des Pris en compte au Code 15 - déchets solides et liquides Code 4 Mise en œuvre d’un Plan de recrutement du personnel et Recrutement 1 500 500 500 Code 16 un mécanisme de prévention et de gestion des conflits Séance IEC sur le 2 500 1 000 1 000 (MGC) MGC Mise en œuvre du PAR et d’un plan de drainage des eaux Code 17 Provision 1 125 000 125 000 125 000 de pluies Phase exploitation au plan social Mise en œuvre d’un Plan d’Information Education Séances IEC 3 500 1 500 1 500 Communication (PIFC) en direction des populations Code 18 Kit EPI pour les riveraines et d’un plan d’équipement de protection 1 1 500 1 500 1 500 individuelle du personnel du laboratoire laboratins Mise en place d’un dispositif de de surveillance du projet Nb de vigiles par Code 19 2 2 400 4 800 4 800 pour éviter les sabotage an

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Coûts N° Mesures Unités Quantité Entreprises Projet TOTAL unitaires Total mesures environnementales 402 250 183 800 586 050 Formations des points focaux de la REGIDESO Nb de personnes provinciaux, les coordinations des Provinciales de Formations pour 3 jours de 50 75 3 750 3 750 l’Environnement et des services techniques de la mairie formations sur le suivi environnemental des projet Total Formations - 3 750 3 750 Surveillance FF 1 4 600 4 600 4 600 Suivi Suivi environnemental FF 1 1 400 1 400 1 400 environnemental et social Audit environnemental et social Unité 1 25 000 25 000 25 000

Total Suivi environnemental et social - 31 000 31 000

TOTAL 402 250 218 550 620 800

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RECOMANDATION / CONCLUSION La présente EIES analyse l’état actuel de la zone d’intervention du projet. Elle comprend l’identification et l’évaluation des impacts liés aux activités du projet, les mesures d’atténuation des impacts négatifs, les mesures de surveillance et de suivi, un Plan de Gestion Environnementale et Sociale ainsi que l’estimation de son coût. La mise en œuvre du projet aura des impacts négatifs et positifs, d’importance différente sur les milieux biophysiques et humains. Les principaux impacts du projet sont :

En phase préparatoire et d’aménagement :  la pollution des eaux de surface et souterraines ;  la pollution et l’érosion des sols ;  la pollution de l’air et les nuisances sonores ;  la destruction de la végétation;  la perturbation des zones humides et habitats fauniques.

En phase d’exploitation :  l’augmentation des risques de pollution des eaux de surface et souterraines suite aux déchets produits ;  l’accroissement de la prévalence des maladies d’origine hydrique,  les risques de recrudescence de conflits suite au non recrutement de la main d’œuvre locale;  la perturbation de la circulation et accès aux propriétés ;  les violences sexuelles sur les personnes vulnérables.

L’ensemble de ces impacts pourra être maîtrisé ou atténué par des mesures adaptées. Ainsi, des propositions de mesures de bonification et d’atténuations concernent :  L’application de bonnes pratiques d’hygiène ;  L’insertion et le respect de clauses et prescriptions environnementales et sociales durant les travaux et lors de la mise en œuvre ;  La réalisation des travaux selon les règles de l’art et assurer un suivi régulier afin d’évaluer les problèmes d’érosion hydrique ou les problèmes de qualité des eaux ou des sols ;  La sensibilisation des usagers à la bonne gestion des infrastructures au plan environnemental et social ;  La sensibilisation des populations aux maladies respiratoires et à celles liées à l’eau, ainsi que l’élaboration d’un programme de sensibilisation aux IST/VIH/SIDA ;  La sensibilisation des populations et du personnel de l’entreprise sur les abus sexuels sur les personnes vulnérables notamment des filles mineures et des veuves ;  La réalisation d’un programme de reboisement orienté surtout vers les espèces adaptées au milieu afin de stabiliser les berges de la rivière Mpozo et du fleuve Congo;  La priorisation de l’embauche de la main d’œuvre locale (ouvriers non qualifiés et manœuvres) en cas de besoin ;  Assurer le suivi-évaluation environnemental du projet ;

En termes d’évaluation des performances environnemental et social du projet, les indicateurs suivants sont à prendre en compte :  Nombre de plaintes enregistrées ;

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 Nombre d’ouvriers respectant le port d’EPI ;  Superficie reboisée et taux de réussite des plants ;  Nombre de séances d’IFC et les cibles ;  Nombre d’accidents enregistrés ;  Nombre et type de personnes vulnérables ayant fait l’objet d’abus sexuels par les entreprises ;  Nombre de bacs de collecte de déchets mis place.

Le programme de suivi concernera les impacts les plus préoccupants du projet à savoir :  l’intégrité de la diversité biologique et de la végétation par des reboisements compensatoires ;  la qualité de l’eau (pollution par les intrants etc.)  le reboisement compensatoire ;  la sensibilisation sur les maladies liées à l’eau (paludisme) et les IST (VIH).

Le PGES est un outil important qui aidera la CEPO à mieux intégrer les aspects sociaux et environnementaux dans la mise en œuvre du projet. Les évaluations de coûts effectuées permettent de chiffrer à 620 800$ dont 218 550$ pris en charge par le projet et 402 250$ pris en charge par l’entreprise. Ce montant de la mise en œuvre du PGES inclut la surveillance et le suivi environnemental.

Pour apporter des améliorations dans la conduite du projet, les recommandations ont été formulées lors des consultations publiques. Il s’agit de :  Privilégier la main d’œuvre locale ;  Mettre en place un mécanisme de concertation permanente entre les différents acteurs notamment en impliquant le Bourgmestre et les chefs de quartiers afin d’éviter tout litige ;  Privilégier la main d’œuvre locale ;  Remplacer l’ensemble des conduites usées où on observe des fuites.  Éviter la pose de conduites en plastique car elles ne sont pas adaptées à la topographie marquée par l’érosion hydrique qui dénude les remblais et favorise la destruction des conduits par certaines personnes mal intentionnées ;  Faire suivre l’entreprise qui sera retenu pour la conduite par un ingénieur de la REGIDESO qui a une bonne maîtrise des enjeux et surtout pour éviter que ne soient posés des conduits non conformes au cahier de charges,  Eduquer la population au respect des espaces de servitude qui sont prioritairement affectés aux structures en charge de l’eau, de l’électricité, du téléphone et éventuellement au gaz ;  Veiller à la bonne qualité du matériel qui devra être adapté aux réalités de terrain et des pièces de rechanges ;  Eviter les tuyaux en PHD car ils ne sont pas adaptés au modelé topographique de la ville de Matadi ;  Privilégier les conduites en fonte car plus adaptées ;  Privilégier la pose de conduits dans des galeries à dalles amovibles afin de faciliter le suivi à l’avenir si ces conduits ne peuvent pas être posées dans les espaces de servitudes (trottoirs).

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DOCUMENTS CONSULTES

CAID (Cellule d’Analyse des Indicateurs de Développement) RDC 2016 : https://www.caid.cd/index.php/donnees-par-province-administrative/province- de-tanganyika/territoire-de-kalemie/ https://www.caid.cd/index.php/donnees-par-province-administrative/province- de-ituri/territoire-de-mahagi/ https://www.caid.cd/index.php/donnees-par-province-administrative/province- de-sud-kivu/territoire-de-kabare/ https://www.caid.cd/index.php/donnees-par-province-administrative/province- de-sud-kivu/territoire-de-uvira/

Institut National de la Statistique, Rapport de l’enquête 1-2-3 sur l’emploi, le secteur informel et la consommation des ménages de 2004 – 2005

PNUD/Unité de lutte contre la pauvreté Mars 2009 : Province Du Katanga Profil Résumé, Pauvreté et Conditions de vie des ménages PNUD/Unité de lutte contre la pauvreté Mars 2009 : Province du Kongo-Central, Profil Résumé, Pauvreté et Conditions de vie des ménages Cartographie : Base de données du Référentiel Géographique Commun (RGC 2016)

Cellule Technique pour les Statistiques de l’Education (CTSE) 2015 : Annuaire Statistique De L’enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel année Scolaire 2013-2014

Rapport d’ONG de peuples autochtones pygmées 2013 : Les peuples autochtones en RDC : L’injustice des multiples formes de discrimination

Institut National de la Statistique 2015 : Annuaire statistique 2014 de la RDC

Ministère de l’Environnement Conservation de la Nature et Tourisme 2014 : Evaluation environnementale et sociale stratégique du processus REDD+ cadre de planification en faveur des populations autochtones

Programme des Nations Unies pour l’Environnement 2012 : Évaluation Environnementale Post-Conflit en RDC

Programme intégré de croissance agricole dans la région des grands lacs ; 2016 : cadre de planification en faveur des populations autochtones (CPPA)

Journal Officiel de la République Démocratique du Congo ; 2004 : loi n° 73-021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des suretés telle que modifiée et complétée par la loi n° 80-008 du 18 juillet 1980 numéro spécial 1er décembre 2004

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Documentation générale  The World Bank Operational Manuel Bank Procedures Environmental Assessment BP 4.01 January 1999; The World Bank Operational Manuel Bank Procedures Environmental Assessment BP 4.01 Annex A January 1999  Manuel d’Evaluation Environnementale. Vol.1 : Politiques, procédures et questions intersectorielles ; Banque Mondiale / Secrétariat francophone de l’Association Internationale pour l’Evaluation d’Impacts ; Montréal, 1999  Manuel d’Evaluation Environnementale, Vol.2 : Lignes directrices sectorielles Banque Mondiale / Secrétariat francophone de l’Association Internationale pour l’Evaluation d’Impacts, Montréal, 1999  Manuel Opérationnel de la Banque Mondiale – Politiques Opérationnelles, Banque Mondiale, Washington, 1999  Directives OP 4.01, OP 4.04, OP 4.09, OP 4.11 OP 4.12, OP 4.10, OP 4.36, OP 4.37, Banque Mondiale 2001

PRO – ROUTES, Août 2015 : Étude d'Impact environnemental et social des travaux de la réhabilitation et d’entretien de la RN4 (Beni-Kasindi), Rapport définitif, août 2015 ;

PRO – ROUTES, Août 2015 : Étude d'Impact environnemental et social des travaux de la réhabilitation et d’entretien de la RN27 (Komanda-Bunia-Mahagi-Goli), Rapport définitif, août 2015 ;

PRO – ROUTES, Octobre 2015 : Cadre de gestion environnementale et sociale, Rapport Final, Octobre 2015

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ANNEXES

Annexe 1 : Tableau de synthèse du PGES

Phase Activités/ Composante Responsabilités Source de du Sources du milieu Impact Mesures d’atténuation Indicateurs Surveillan Calendrier Exécution Suivi vérification projet d’impact récepteur ce Plan environnemental Perte de Perte de 25 bananiers,  Mise en œuvre d’un plan de Défrichement et 5 palmiers à Taux de Groupeme Pendant et reboisement en étroite BUE Constat sur le dessouchage des Végétaux huile, 10 réussite des nts des CPE après collaboration avec les services MdC terrain emprises manguiers, 1 plants femmes les travaux en charge de l’environnement cèdre, 3 Cassia, 1 papayer.  Mise en place d’un plan Rapport de Installation de d’information Formation et PV de Mairie Avant et Production de Expert ES session de PREPARATOIRE chantier et de Sol et paysage Communication et un plan de rencontre Entreprise BUE Durant les déchet de CEPO sensibilisation et base-vie gestion des déchets d’information MdC travaux liste de présence

Circulation des  Mise en œuvre d’un Plan de Attestation de Avant et Pollution Expert ES Attestation de la engins et autres Air limitation de la pollution de la visite Entreprise CPE pendant atmosphérique de CEPO visite technique matériels l’air technique les travaux

Sol Pollution du sol  Mise en œuvre d’un Plan de Certificat de Déversement Pollution des Certificat de Avant et drainage approprié des eaux de visite accidentel ou eaux et habitat BUE CPE visite technique pendant de ruissellement de la base-vie et technique Entreprise fuite Eau les travaux un Plan de gestion écologique d’hydrocarbures microorganisme PV de constat s des zones des déchets solides et liquides PV de constat humides

AMENAGEMENT Destruction

CONSTRUCTION ET Terrassement, habitat  Mise en œuvre d’un plan de Taux de Groupeme CEPO Constat sur le Déblai et Sol (microorganism localisation et de gestion des réussite des nt des CPE Pendant et Mairie terrain remblais e, oiseaux, habitats naturels plants Femmes après reptiles ) les travaux

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Phase Activités/ Composante Responsabilités Source de du Sources du milieu Impact Mesures d’atténuation Indicateurs Surveillan Calendrier Exécution Suivi vérification projet d’impact récepteur ce Plan environnemental Exploitation de  Mise en œuvre d’un plan de Dégradation du BUE Constat sur le Avant les zones Sol réhabilitation des zones PV de constat Entreprise MdC sol CPE terrain travaux d’emprunts d’emprunt BUE CPE ACE Constat sur le Après les Sol Pollution du sol terrain travaux

Mise en service BUE CPE ACE Constat sur le Après les des Pollution de  Mise en œuvre d’un Plan de Nb de plaintes Eau terrain travaux infrastructures l’eau réparation de la tuyauterie enregistrées (fuite d’eau) BUE CPE ACE Constat sur le Après les Faune Perte de la faune terrain travaux

EXPLOITATION Circulation de BUE CPE ACE  Mise en œuvre d’un plan d’IFC véhicules de Pollution Nombre de Constat sur le Après les Air envers les conducteurs de la maintenance et atmosphérique séances d’IFC terrain travaux REGIDESO et des populations de suivi

Phase Composante Responsabilité Activités/ Indicateurs Source de du du milieu Impact Mesures d’atténuation Calendrier Sources d’impact de suivi Surveilla vérification projet récepteur Exécution Suivi nce Plan social

Perte d’espèces  Mise en œuvre d’un ethnobotaniques plan de reboisement des (pharmacopée et de espèces à détruire et Défrichement et Taux de Organisatio BUE Pendant et PFNL) : l’abattage des 5 autres espèces d’intérêt Constat sur le dessouchage des Humain réussite des n de CPE ACE après palmiers à huile, 10 ethnobotanique avec terrain emprises plants femmes les travaux manguiers et 1 papayer va l’appui avec l’appui du priver les populations Service provincial de PREPARATOIRE d’une source de PFNL l’Environnement

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Phase Composante Responsabilité Activités/ Indicateurs Source de du du milieu Impact Mesures d’atténuation Calendrier Sources d’impact de suivi Surveilla vérification projet récepteur Exécution Suivi nce  Mise en œuvre d’un Expert ES Rapport de Plan d’information Installation du Risque de dépravation des PV de de UCP/ session de Education et Entreprise Mairie Durant les chantier et de la mœurs et de fragilisation rencontre /Direction sensibilisation Communication envers ONG travaux base de vie de la cohésion sociale d’information de la et liste de la population et les Culture présence personnes vulnérables Perturbation de la mobilité  Mise en œuvre d’un des biens et des personnes plan de communication, Nb de (perturbation de l’accès de signalisation et de MdC Rapport de Durant les Humain plaintes Entreprise CPE aux domiciles, aux déviation en Mairie visite travaux enregistrées activités économiques et impliquant fortement la

services) police municipale

 Mise en œuvre d’IFC et Nb de Perturbation de la MdC Rapport de Durant les Trafic d’un plan de fonçage plaintes Entreprise CPE circulation routière Mairie visite travaux enregistrées

Transport et -Constat sur le circulation de la terrain de Risque d’augmentation de machinerie et  Mise en œuvre d’un Attestation de l’arrosage Santé maladies hydrique Avant les matériaux plan de remise en état la visite Entreprise BUE CPE - Attestation de humaine (paludisme, choléra) avec travaux Réalisation de des tranchées technique la visite la stagnation de l’eau tranchées technique du tracteur  Mise en œuvre d’un Plan d’Information Formation PV de constat

CONSTRUCTION ET AMENAGEMENT Communication (PIFC) Nb de cas Mairie de constat de Durant les Risque d’accident Entreprise CPE Santé en direction des ouvriers d’accidents terrain travaux humaine et des populations riveraines au site des travaux Risque de maladies  Mise en œuvre d’un Attestation de CEPO -Constat sur le Avant les Entreprise CPE respiratoires et de MST Plan d’Information la visite BUE terrain de travaux

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Phase Composante Responsabilité Activités/ Indicateurs Source de du du milieu Impact Mesures d’atténuation Calendrier Sources d’impact de suivi Surveilla vérification projet récepteur Exécution Suivi nce Formation technique l’arrosage Communication (PIFC) - Attestation de sur les maladies la visite respiratoires aigües et technique du les IST à l’endroit des tracteur populations et les travailleurs et d’un plan d’Equipement de UCP Nombre de Pendant les Nuisance sonore Protection Individuel Entreprise BUE CPE Registre mairie plaintes travaux (EPI) pour les travailleurs

Attestation de Attestation de la visite la visite  Mise en œuvre d’un technique Déversement technique Santé Plan de gestion Mairie Durant les accidentel des Risque de maladies Entreprise CPE humaine écologique des déchets Constat sur le travaux huiles de vidanges PV de constat solides et liquides terrain du

nombre de bacs

 Mise en œuvre d’un Plan de recrutement du Nb d’ouvriers Mairie Recrutement des personnel et un locaux recruté PV de Durant les Humain Risque de conflits Entreprise MdC CPE ouvriers mécanisme de PV de recrutement travaux

prévention et de gestion recrutement

des conflits

Désagréments causés à Nombre 410 étalages amovibles Terrassement, plaintes

CTION Mairie Avant le déblai, remblai et Socio enregistrées PV Déplacement temporaire  Mise en œuvre du PAR ONG CEPO CPE début des ET ET ouverture des économie Nb de d’indemnisation des activités socio- travaux tranchées économiques (22 kiosques personnes

à déplacer, 37 hangars, 71 indemnisées CONSTRU AMENAGEMENT boutiques en planches, 4

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Phase Composante Responsabilité Activités/ Indicateurs Source de du du milieu Impact Mesures d’atténuation Calendrier Sources d’impact de suivi Surveilla vérification projet récepteur Exécution Suivi nce conteneurs)

Inondation d’environs 250 habitations riveraines

 Mise en œuvre d’un Plan d’Information Risque d’accident : Formation Circulation de -Accidents dus aux Communication (PIFC)

véhicules de Santé véhicules d’entretien et de Avant et en direction des Nb d’accident BUE Rapport maintenance et de humaine maintenance ; CPE ACE Pendant les populations riveraines et enregistrés ONG d’accidents suivi et sécuritaire - Accidents due à la travaux d’un plan d’équipement manipulation des produits de protection chimiques individuelle du personnel du laboratoire

EXPLOITATION -Nombre de Intoxication alimentaire Rapport de Pendant la  Mise en place d’un plaintes Mise en service du Santé par sabotage du projet en CPE santé mise en dispositif de de enregistré Mairie ACE marché frontalier humaine introduisant des produits service du surveillance du projet toxiques pour l’homme projet

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Annexe 2 : Synthèse de la Consultation publique à Matadi Acteurs/ Atouts Réactions, Préoccupations et craintes, Suggestions et recommandations Points discutés Institutions attentes - La description - L’accueil favorable des - La méconnaissance de l’emprise exacte des - Privilégier la main d’œuvre locale ; succincte du Projet participants et des aménagements à effectuer ; - Dédommager les personnes qui auront leurs biens d’Alimentation en autorités locales au Projet - Les conditions d’implication des autorités affectés par le projet ; Eau Potable en d’Alimentation en Eau communales par la REGIDESO - Mettre en place un mécanisme de concertation Milieu Urbain Potable en Milieu Urbain - La période du démarrage effectif des permanente entre les différents acteurs notamment (PEMU) (PEMU) travaux ; en impliquant le Bourgmestre et les chefs de - La présentation de - La disponibilité des - L’opportunité d’emploi pour la main d’œuvre quartiers afin d’éviter tout litige ; l’objectif de la responsables locale ; mission ; administratifs à - La méconnaissance de la part des retombées - Privilégier la main d’œuvre locale ; Services techniques - L’exposé des accompagner et à faciliter en matière d’actions d’accompagnement pour Administration impacts majeurs la mise œuvre du projet, la commune ; - Remplacer l’ensemble des conduites usées où on locale (Maire de potentiels lors de la - L’engagement à - La mauvaise qualité de certains conduits observe des fuites. Matadi, mise en œuvre du sensibiliser les antérieurement posés lors de la précédente Bourgmestres des - Tenir compte de l’approche participative afin de projet ; populations bénéficiaires extension du réseau (tubes en PHD non communes de Les échanges sur de la ville de Matadi sur permettre aux populations de s’approprier le projet - adaptés à la nature du substrat de Matadi) Nzanza, de Matadi les attentes, les le bien-fondé de la et de cerner les problèmes en amont ; et de Mvuzi et - L’utilisation exclusive de la main d’œuvre préoccupations et réalisation d’un tel projet, Responsables de extérieure ; Éviter la pose de conduites en plastique car elles ne les - L’existence d’une main - quartiers, les - La destination ou la gestion future des tuyaux sont pas adaptées à la topographie marquée par représentants des recommandations à d’œuvre locale pouvant antérieurement posés en dessous des voies en l’érosion hydrique qui dénude les remblais et associations formuler à l’endroit servir aux activités du Projet d’aménagement béton ; favorise la destruction des conduits par certaines - La destruction éventuelle des biens qui personnes mal intentionnées ; pourraient être touchés lors des travaux dans les espaces marchands ; - Sensibiliser la population au respect du bien public ; - La vétusté du réseau de distribution avec pour corollaire des fuites massives d’eau qui limitent l’accès à l’eau dans certains quartiers

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Acteurs/ Atouts Réactions, Préoccupations et craintes, Suggestions et recommandations Points discutés Institutions attentes - La description - Très bonne connaissance - Certaines conduites sont condamnées sous le - Faire suivre l’entreprise qui sera retenu pour la succincte du Projet de l’emprise du projet, béton qui recouvre certaines routes et posent conduite par un ingénieur de la REGIDESO qui une d’Alimentation en - Bonne connaissance des des problèmes de suivi et d’entretiens ; bonne maîtrise des enjeux et surtout pour éviter que Eau Potable en questions relative à la - Déception de la main d’œuvre locale quand ne soient posés des conduits non conformes au Milieu Urbain nature du matériel adapté l’entreprise attributaire vient avec des cahier de charges, (PEMU) à la topographie de ouvriers de l’extérieur ; - Eduquer la population au respect des espaces de - La présentation de Matadi ; - La faiblesse des capacités locale en ce qui servitude qui sont prioritairement affectés aux l’objectif de la - Bonne connaissance des concerne les questions relatives à structures en charge de l’eau, de l’électricité, du mission ; différents acteurs locaux l’environnement ; téléphone et éventuellement au gaz ; - L’exposé des pouvant perturber - État trop passif des autorités qui ont du mal à - Veiller à la bonne qualité du matériel qui devra être Acteurs des impacts majeurs éventuellement la mise en faire respecter les espaces publiques souvent adapté aux réalités de terrain et des pièces de services techniques potentiels lors de la œuvre du projet dans des colonisés par des particuliers qui n’hésitent rechanges ; de la REGIDESO mise en œuvre du zones dites sensible au pas à construire même sur les conduites si - Eviter les tuyaux en PHD car ils ne sont pas adaptés projet ; plan social (marchés, elles ne les détruisent pas tout simplement au modelé topographique de la ville de Matadi ; - Les échanges sur quartiers périphériques ou - Privilégier les conduites en fonte car plus adaptées ; les attentes, les populeux - Si les conduites ne peuvent pas être posées dans les préoccupations et espaces de servitudes (trottoirs), il faudrait les privilégier il faut travailler en posant ces conduites recommandations à dans des galeries à dalles amovibles ceci permettra formuler à l’endroit d’éviter des problèmes de suivi à l’avenir ; du Projet ; - Former les agents sur les questions environnementales. Source : Enquête de Terrain (juillet 2017), EIES Projet de construction des infrastructures hydrauliques à Matadi

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Annexe 3 : Prescriptions pour la gestion environnementale et sociale des chantiers

A. Dispositions préalables

1. Respect des lois et réglementations nationales : L’Entrepreneur et ses sous-traitants doivent : connaître, respecter et appliquer les lois et règlements en vigueur au Congo et relatifs à l’environnement, à l’élimination des déchets solides et liquides, aux normes de rejet et de bruit, aux heures de travail, etc. ; prendre toutes les mesures appropriées en vue de minimiser les atteintes à l’environnement ; assumer la responsabilité de toute réclamation liée au non-respect de l’environnement.

Permis et autorisations avant les travaux : Toute réalisation des travaux doit faire l’objet d’une procédure préalable d’information et d’autorisations administratives. Avant de commencer les travaux, l’Entrepreneur doit se procurer tous les permis nécessaires pour la réalisation des travaux prévus dans le contrat notamment en cas de : déboisement, d’élagage, d’exploitation de carrières et de sites d’emprunt, d’utilisation de différents réseaux publics, etc. Avant le démarrage des travaux, l’Entrepreneur doit se concerter avec les riverains avec lesquels il peut prendre des arrangements facilitant le déroulement des chantiers.

Réunion de démarrage des travaux : Avant le démarrage des travaux, l'Entrepreneur et le Maître d’œuvre, sous la supervision du Maître d’ouvrage, doivent organiser des réunions avec les autorités, les représentants des populations situées dans la zone du projet et les services techniques compétents, pour les informer de la consistance des travaux à réaliser et leur durée, des itinéraires concernés et des emplacements susceptibles d'être affectés. Cette réunion permettra aussi au Maître d’ouvrage de recueillir les observations des populations, de les sensibiliser sur les enjeux environnementaux et sociaux et sur leurs relations avec les ouvriers.

Plan d’action de réinstallation (PAR) : L’Entrepreneur devra informer les populations riveraines de l’existence d’un PAR élaboré dans le cadre du Projet. Avant l’installation et le début des travaux, l’Entrepreneur doit s’assurer que les indemnisations/compensations sont effectivement payées aux ayants droit par le Maître d’ouvrage, avant toute activité de destruction de kiosques, commerces, terrasses, pavés, arbres, etc. La libération des emprises doit se faire selon un calendrier défini en accord avec les populations affectées et le Maître d’ouvrage.

Plan d’action de réinstallation Additif (PAR Additif) : Suite aux travaux supplémentaires ou à un contournement approuvé par le maître d’œuvre, l’entrepreneur devra procéder à un inventaire et une évaluation des biens susceptibles d’être affectés et au moins quinze jours avant l'ouverture effective du chantier, il devra soumettre à l'approbation du Maître d’œuvre, un PAR Additif, où il est clairement mentionné le montant des indemnisations et les mesures de compensation proposées. Après approbation du PAR Additif (Canevas à retirer à la CEP-O), l’entrepreneur peut, au besoin, procéder au paiement des indemnisations et présenter par la suite la facture de remboursement avec 5% de plus pour peines et soins.

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Réparation des dommages sur les propriétés publiques et privés : Si l’Entrepreneur, délibérément ou accidentellement, endommage la propriété publique ou privée, il réparera cette propriété à la satisfaction du propriétaire et à ses propres frais.

Repérage des réseaux des concessionnaires : Avant le démarrage des travaux, l’Entrepreneur doit instruire une procédure de repérage des réseaux des concessionnaires (eau potable, électricité, téléphone, fibre optique, égout, etc.) sur un plan qui sera formalisé par un Procès-verbal signé par toutes les parties (Entrepreneur, Maître d’œuvre, concessionnaires).

Libération des domaines public et privé : L’Entrepreneur doit savoir que le périmètre d’utilité publique lié à l’opération est le périmètre susceptible d’être concerné par les travaux. Les travaux ne peuvent débuter dans les zones concernées par les emprises privées que lorsque celles-ci sont libérées à la suite d’une procédure d’acquisition.

Plan de gestion environnementale et sociale de Chantier (PGES de Chantier) : Sur base de l’Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) du Projet, l’Entrepreneur doit établir et soumettre à l'approbation du Maître d’œuvre, dans un délai de 30 jours à compter de la signature du contrat, un plan détaillé de gestion environnementale et sociale du chantier (PGES de Chantier) qui comprend :  un plan d’occupation du sol indiquant l’emplacement de la base-vie et les différentes zones du chantier selon les composantes du projet, les implantations prévues et une description des aménagements ;  un plan de gestion des déchets du chantier indiquant les types de déchets, le type de collecte envisagé, le lieu de stockage, le mode et le lieu d’élimination ;  le programme d’information et de sensibilisation de la population précisant les cibles, les thèmes et le mode de consultation retenu ;  un plan de gestion des accidents et de préservation de la santé précisant les risques d’accidents majeurs pouvant mettre en péril la sécurité ou la santé du personnel et/ou du public et les mesures de sécurité et/ou de préservation de la santé à appliquer dans le cadre d’un plan d’urgence.  un plan de protection de l’environnement du site qui inclut l’ensemble des mesures de protection du site : protection des bacs de stockage de carburant, de lubrifiants et de bitume pour contenir les fuites ; séparateurs d'hydrocarbures dans les réseaux de drainage associés aux installations de lavage, d'entretien et de remplissage en carburant des véhicules et des engins, et aux installations d'évacuation des eaux usées des cuisines) ; description des méthodes d’évitement et de réduction des pollutions, des incendies, des accidents de la route ; infrastructures sanitaires et accès des populations en cas d’urgence ; réglementation du chantier concernant la protection de l’environnement et la sécurité ; plan prévisionnel d’aménagement du site en fin de travaux.

Le plan de gestion environnementale et sociale de chantier comprendra également : l'organigramme du personnel affecté à la gestion environnementale avec indication du responsable chargé de l’Hygiène/Sécurité/Environnemental du projet ; la description des

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105 méthodes de réduction des impacts négatifs ; le plan de gestion et de remise en état des sites d’emprunt et carrières ; le plan d’approvisionnement et de gestion de l’eau et de l’assainissement ; la liste des accords pris avec les propriétaires et les utilisateurs actuels des sites privés.

B. Dispositions à prendre pendant les travaux :

2. Normes de localisation L’Entrepreneur doit construire ses installations temporaires du chantier de façon à déranger le moins possible l’environnement, de préférence dans des endroits déjà déboisés ou perturbés lorsque de tels sites existent, ou sur des sites qui seront réutilisés lors d’une phase ultérieure pour d’autres fins. L’Entrepreneur doit strictement interdire d'établir une base vie à l'intérieur d'une aire protégée.

3. Affichage du règlement intérieur et sensibilisation du personnel : L’Entrepreneur doit afficher un règlement intérieur de façon visible dans les diverses installations de la base-vie prescrivant spécifiquement : le respect des us et coutumes locales ; la protection contre les IST/VIH/SIDA ; les règles d’hygiène et les mesures de sécurité.

4. Emploi de la main d’œuvre locale : L’Entrepreneur est tenu d’engager (en dehors de son personnel cadre technique) le plus de main-d’œuvre possible dans la zone où les travaux sont réalisés. A défaut de trouver le personnel qualifié sur place, il est autorisé d’engager la main d’œuvre à l’extérieur de la zone de travail.

5. Respect des horaires de travail : L’Entrepreneur doit s’assurer que les horaires de travail respectent les lois et règlements nationaux en vigueur. Toute dérogation est soumise à l’approbation du Maître d’œuvre. Dans la mesure du possible, (sauf en cas d’exception accordé par le Maître d’œuvre), l’Entrepreneur doit éviter d’exécuter les travaux pendant les heures de repos, les dimanches et les jours fériés.

6. Protection du personnel de chantier : L’Entrepreneur doit mettre à disposition du personnel de chantier des tenues de travail correctes réglementaires et en bon état, ainsi que tous les accessoires de protection et de sécurité propres à leurs activités (gants, lunettes de protection pour les soudeurs et découpeurs de tôles, casques, cache-nez, harnais de sécurité pour les travaux en altitude, souliers ou bottes renforcés, combinaisons en kaki, etc.). L’Entrepreneur doit veiller au port scrupuleux des équipements de protection sur le chantier. Un contrôle permanent doit être effectué à cet effet et, en cas de manquement, des mesures coercitives (avertissement, mise à pied, renvoi) doivent être appliquées au personnel concerné. L’Entrepreneur doit interdire l’accès du chantier au public, le protéger par des balises et des panneaux de signalisation, indiquer les différents accès et prendre toutes les mesures d’ordre et de sécurité propres à éviter les accidents.

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7. Responsable Environnement et Social : L’Entrepreneur doit désigner un responsable Environnement/Hygiène/Sécurité, son CV devra être validé par la CEP-O. Il veillera à ce que les règles d’hygiène, de sécurité et de protection de l’environnement soient rigoureusement suivies par tous et à tous les niveaux d’exécution, tant pour les travailleurs que pour la population et autres personnes en contact avec le chantier. Il doit mettre en place un service médical courant et d’urgence à la base-vie, adapté à l’effectif de son personnel. Il devra élaborer des rapports mensuels et circonstanciés de suivi environnemental et social des chantiers (Canevas à retirer à la CEP-O). 8. Approvisionnement en eau du chantier : L’Entrepreneur doit s’assurer que les besoins en eau du chantier ne portent pas préjudice aux sources d’eau utilisées par les communautés locales. Il est recommandé à l’Entrepreneur d’utiliser les services publics d’eau potable autant que possible, en cas de disponibilité. Si l’eau n’est pas entièrement conforme aux critères de qualité d’une eau potable, l’Entrepreneur doit prendre des mesures alternatives telles que la fourniture d’eau embouteillée ou l’installation de réservoirs d'eau en quantité et en qualité suffisantes (au moins 5 l/j/personne). Cette eau doit être conforme au règlement sur les eaux potables. Il est possible d’utiliser l’eau non potable pour les toilettes, douches et lavabos. Dans ces cas de figures, l’Entrepreneur doit aviser les employés et placer bien en vue des affiches avec la mention « EAU NON POTABLE ».

9. Contrôle de l’exécution des clauses environnementales et sociales : Le contrôle du respect et de l’effectivité de la mise en œuvre des clauses environnementales et sociales par l’Entrepreneur est effectué par le Maître d’œuvre, dont l’équipe doit comprendre un expert environnementaliste qui fait partie intégrante de la mission de contrôle des travaux.

10. Notification : Le Maître d’œuvre notifie par écrit à l’Entrepreneur tous les cas de défaut ou non-exécution des mesures environnementales et sociales. L’Entrepreneur doit redresser tout manquement aux prescriptions dûment notifiées à lui par le Maître d’œuvre. La reprise des travaux ou les travaux supplémentaires découlant du non-respect des clauses sont à la charge de l’Entrepreneur.

11. Sanction : Des contrôles inopinés seront effectués sur les chantiers et une retenue non remboursable de 10.000 $US sera opérée au débit du compte de l’entrepreneur chaque fois que les non conformités signalées par le Maître d’œuvre subsisteront pendant plus de 30 jours. Aussi, des mesures nécessaires seront prises par le Maître d’ouvrage pour assurer la réparation des dommages causés à l’Environnement, par un tiers. Toutefois, l’intervention de celui-ci ne dégagera en rien la responsabilité de l’Entrepreneur. Le non-respect des clauses environnementales et sociales, dûment constaté par le Maître d’œuvre, peut être un motif de résiliation du contrat. L’Entrepreneur ayant fait l’objet d’une résiliation pour cause de non application des clauses environnementales et sociales s’expose à des sanctions allant jusqu’à la suspension du droit de soumissionner pour une période déterminée par le Maître d’ouvrage, avec une réfaction sur le prix et un blocage de la retenue de garantie.

12. Désignation du personnel d’astreinte :

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L’Entrepreneur doit assurer la garde, la surveillance et le maintien en sécurité de son chantier y compris en dehors des heures de présence sur le site. Pendant toute la durée des travaux, l’Entrepreneur est tenu d’avoir un personnel en astreinte, en dehors des heures de travail, tous les jours sans exception (samedi, dimanche, jours fériés), de jour comme de nuit, pour pallier tout incident et/ou accident susceptible de se produire en relation avec les travaux.

13. Mesures contre les entraves à la circulation : L’Entrepreneur doit éviter d’obstruer les accès publics. Il doit maintenir en permanence la circulation et l’accès des riverains en cours de travaux. L’Entrepreneur veillera à ce qu’aucune fouille ou tranchée ne reste ouverte la nuit, sans signalisation adéquate actée par le Maître d’œuvre. L’Entrepreneur doit veiller à ce que les déviations provisoires permettent une circulation sans danger.

14. Passerelles piétons et accès riverains : L’Entrepreneur doit constamment assurer l’accès aux propriétés riveraines et assurer la jouissance des entrées charretières et piétonnes, des vitrines d’exposition, par des ponts provisoires ou passerelles munis de garde-corps, placés au-dessus des tranchées ou autres obstacles créés par les travaux.

15. Protection des sites sacrés et des sites archéologiques : L’Entrepreneur doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour respecter les sites cultuels (cimetières, sites sacrés, etc.) dans le voisinage des travaux et ne pas leur porter atteintes. Pour cela, il devra s’assurer au préalable de leur typologie et de leur implantation avant le démarrage des travaux. Si, au cours des travaux, des vestiges d’intérêt cultuel, historique ou archéologique sont découverts, l’Entrepreneur doit suivre la procédure suivante :  arrêter les travaux dans la zone concernée ;  aviser immédiatement le Maître d’œuvre qui doit prendre des dispositions afin de protéger le site pour éviter toute destruction ; un périmètre de protection doit être identifié et matérialisé sur le site et aucune activité ne devra s’y dérouler ;  s’interdire d’enlever et de déplacer les objets et les vestiges. Les travaux doivent être suspendus à l’intérieur du périmètre de protection jusqu’à ce que l’organisme national responsable des sites historiques et archéologiques ait donné l’autorisation de les poursuivre.

16. Journal de chantier : L’Entrepreneur doit tenir à jour un journal environnemental de chantier, dans lequel seront consignés les réclamations, les manquements ou incidents ayant un impact significatif sur l’environnement ou à un incident avec la population. Le journal de chantier est unique pour le chantier et les notes doivent être écrites à l’encre.

C. Dispositions en fin de chantier

17. Remise en état des lieux : A toute libération de site, l'Entrepreneur laisse les lieux propres à leur affectation immédiate. Il ne peut être libéré de ses engagements et de sa responsabilité concernant leur usage sans qu'il ait formellement fait constater ce bon état.

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L'Entrepreneur réalisera tous les aménagements nécessaires à la remise en état des lieux. Il est tenu de replier tous ses équipements et matériaux et ne peut les abandonner sur le site ou les environs. Une fois les travaux achevés, l’Entrepreneur doit  retirer les bâtiments temporaires, le matériel, les déchets solides et liquides, les matériaux excédentaires, les clôtures etc. ;  rectifier les défauts de drainage et régaler toutes les zones excavées; (iii) nettoyer et détruire les fosses de vidange.

S'il est de l'intérêt du Maître d’Ouvrage de récupérer les installations fixes pour une utilisation future, l'Entrepreneur doit les céder sans dédommagements lors du repli. En cas de défaillance de l'Entrepreneur pour l'exécution des travaux de remise en état, ceux-ci sont effectués par une entreprise du choix du Maître d’Ouvrage, en rapport avec les services concernés et aux frais du défaillant.

Après le repli de tout le matériel, un procès-verbal constatant la remise en état du site doit être dressé et joint au procès-verbal de réception des travaux. La non-remise en état des lieux doit entraîner le refus de réception des travaux. Dans ce cas, le pourcentage non encore libéré du montant du poste « installation de chantier » sera retenu pour servir à assurer le repli de chantier.

18. Protection des zones instables : Lors du démantèlement d’ouvrages en milieux instables, l’Entrepreneur doit prendre les précautions suivantes pour ne pas accentuer l’instabilité du sol :  éviter toute circulation lourde et toute surcharge dans la zone d’instabilité ;  conserver autant que possible le couvert végétal ou reconstituer celui-ci en utilisant des espèces locales appropriées en cas de risques d’érosion.

19. Carrières et sites d'emprunt : L’Entrepreneur est tenu de disposer des autorisations requises pour l’ouverture et l’exploitation des carrières et sites d’emprunt (temporaires et permanents) en se conformant à la législation nationale en la matière. L’Entrepreneur doit, dans la mesure du possible, utiliser de préférence un site existant. Tous les sites doivent être approuvés par le superviseur des travaux et répondre aux normes environnementales en vigueur. A la fin de l'exploitation d’un site permanent, l’Entrepreneur doit :  rétablir les écoulements naturels antérieurs par régalage des matériaux de découverte non utilisés ;  supprimer l'aspect délabré du site en répartissant et dissimulant les gros blocs rocheux. A la fin de l’exploitation, un procès-verbal de l'état des lieux est dressé en rapport avec le Maître d’œuvre et les services compétents.

20. Responsabilité de la sous-traitance : Lorsque l’Entrepreneur est autorisé à sous-traiter une partie des travaux, ses sous-traitants sont, de facto, liés par les présentes prescriptions pour la gestion environnementale et sociale des chantiers.

21. Réception des travaux :

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Le non-respect des présentes clauses expose l’Entrepreneur au refus de réception provisoire ou définitive des travaux, par la Commission de réception. L’exécution de chaque mesure environnementale et sociale peut faire l’objet d’une réception partielle impliquant les services compétents concernés.

22. Obligations au titre de la garantie : Les obligations de l’Entrepreneur courent jusqu’à la réception définitive des travaux qui ne sera acquise qu’après complète exécution des travaux d’amélioration de l’environnement prévus au contrat.

Annexe 4 : PV de consultations publiques au niveau de la commune de Matadi et liste des personnes rencontrées

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Annexe 5 : PV de consultations publiques réalisées à la commune de Mvuzi et liste des personnes rencontrées

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Annexe 6 : PV de consultations publiques réalisées à la commune de Nzanza et liste des personnes rencontrées

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Annexe 7 : Terme de références

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO Ministère de l’Energie et Ressources Hydrauliques ======CELLULE D’EXECUTION DES PROJETS EAU (CEP-O/REGIDESO) ======PROJET D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE EN MILIEU URBAIN-FINANCEMENT ADDITIONNEL (PEMU-FA)

Termes de référence pour le recrutement d’un consultant chargé de la mise à jour des Etudes d’Impacts Environnemental et Social (EIES) pour les travaux d’AEP des villes de Lubumbashi et Matadi

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1. CONTEXTE

Le Projet d’alimentation en Eau potable en Milieu Urbain appelé «PEMU » a été mis en place par la République Démocratique du Congo dans le cadre de sa reconstruction post-conflit et vise à augmenter substantiellement la production d’eau, qui est largement inférieure à la demande potentielle et à réduire les pertes de facturation d’eau dans les réseaux de distribution et les branchements. Le projet initial qui a démarré en décembre 2009 a couvert les villes de Kinshasa, Matadi et Lubumbashi .Afin de consolider les acquis et surtout de couvrir d’autres villes notamment Kindu, la RDC a sollicité et obtenu auprès de la Banque mondiale un Financement Additionnel de 166 millions de dollars US. Ce Financement Additionnel comprend entre autres activités, la poursuite de la réforme du secteur, la réhabilitation d’anciennes canalisations, l’extension du réseau, la construction de stations de pompage et de stations de traitement. A ces activités, s’ajoute une nouvelle composante « Assainissement ». Ce faisant, certaines activités de ce Financement Additionnel produiront certainement des impacts environnementaux et sociaux tant positifs que négatifs durant leur exécution ou pendant leur exploitation. Toutefois, une Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) des travaux de la ville de Lubumbashi et une autre EIES portant sur les travaux de la ville de Matadi avaient été réalisées en 2012. Cependant avec ce Financement Additionnel, de nouvelles activités sont prévues pour s’ajouter aux investissements jadis en projet dans les deux villes. Les nouvelles activités prévues dans le cadre du Financement Additionnel au PEMU, sont : A) Pour la ville de Lubumbashi : i) Réhabilitation des stations de pompage Kimilolo I et II; ii) Réhabilitation, renforcement et extension des réseaux primaires, secondaires et tertiaires 425 km (DN 50 à 800); iii) Report de 6.500 branchements particuliers et iv) Fourniture et installation de15.000 Branchements sociaux.

B) Pour la ville de Matadi : iv) Réhabilitation de l'Usine Fleuve (décanteurs, filtres et bâtiments d'exploitation), y compris la conduite de refoulement, v) Réhabilitation, renforcement et extension des réseaux secondaires et tertiaires 45 km (DN 50 à 250) et vi) Report de 1.500 branchements particuliers.

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Ces différentes activités étant susceptibles d’avoir des impacts tant environnementaux (sur les milieux biophysiques) que sociaux (sur les ouvriers et la population riveraine), la Cellule d’Exécution des Projets Eau (CEP-O/ REGIDESO) envisage de conduire des évaluations environnementales et sociales permettant d’actualiser les deux EIES élaborées en 2012 d’une part et l’examen des impacts tant positifs que négatifs que pourraient avoir les investissements projetés sur les matrices de l’environnement et les communautés. Ces évaluations environnementales et sociales devraient également définir les mesures nécessaires pour prévenir, minimiser, atténuer ou compenser les impacts négatifs et améliorer la performance socio-environnementale du projet.

A travers les présents TDRs, la Cellule d’Exécution des Projets Eau (CEP-O/REGIDESO) se propose de recruter un Consultant qui aura la mission de mettre à jour les Etudes d’Impacts Environnemental et Social existantes (EIES élaborées en 2012) pour les villes de : Lubumbashi et Matadi et ce, en tenant compte de nouvelles activités prévues dans le cadre du Financement Additionnel au PEMU.

Les présents TDRs donnent l’étendue et la portée de cette mission.

2. OBJECTIFS ET PORTÉE DE L’ÉTUDE

2.1. Objectif général

L'objectif général de cette étude est d’une part, d’identifier, de caractériser et d’évaluer les impacts environnementaux et sociaux probables, liés à la réalisation des ouvrages et d’autre part, de développer des mesures destinées à éviter, atténuer ou à compenser les impacts négatifs et à bonifier les impacts positifs afin de préserver l’environnement et la santé humaine . En outre, elle vise à faire en sorte que le projet s’exécute conformément à la réglementation nationale en vigueur et aux politiques opérationnelles de sauvegarde environnementale et sociale la Banque mondiale, déclenchées par les activités du Financement Additionnel au PEMU.

2.2. Objectifs spécifiques

La mission consiste à réaliser une mise à jour, en conformité avec les lois de la RD. Congo et les politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale, notamment la PO/PB 4.01 relative à l’Evaluation Environnementale, des Etudes d’Impacts Environnemental et Social (EIES existantes) pour les villes de Lubumbashi et Matadi. Les objectifs spécifiques poursuivis sont les suivants :

i. décrire l’état initial de la zone du projet ; ii. décrire les activités du projet ; iii. identifier, caractériser et évaluer les impacts positifs et négatifs, directs et indirects, cumulatifs ou associés du projet ; iv. consulter les populations potentiellement affectées, les autorités locales et les ONGs ;

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v. élaborer le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (présenter les mesures environnementales) ; vi. procéder à une évaluation sociale sur les corridors de pose des conduites afin de déterminer si un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) est nécessaire ou pas; vii. rédiger et faire valider le rapport de l’étude pour chacune des villes.

2.3. Résultats attendus

Les résultats attendus à l’issue de cette étude sont entre autres :

i. l’état initial de la zone du projet a été décrit ; ii. les activités du projet ont été décrites ; iii. les impacts positifs et négatifs, directs et indirects, cumulatifs ou associés ont été identifiés, caractérisés et évalués ; iv. les populations potentiellement affectées, les autorités locales et les ONGs ont été consultées ; v. le PGES a été élaboré (les mesures d’atténuation ont été présentées) ; vi. les listes des biens et des personnes éventuellement affectés par le projet sont disponibles ; vii. le rapport d’étude d’impact a été rédigé et validé.

2.4. Méthodologie

La démarche méthodologique adoptée pour la mise à jour des deux (02) EIES distinctes, respectivement pour les villes de Lubumbashi et Matadi, comprendra les phases suivantes :  la revue documentaire qui consiste à recueillir et analyser les différents documents disponibles sur le projet, ainsi que sur la réglementation le guide et les directives régissant la conduite des études d’impact environnemental et social en RDC;  les rencontres et entretiens avec les parties prenantes, notamment les équipes en charge de la préparation du projet et des personnes-ressources ;  les visites de sites pour mieux comprendre les réalités et consulter les acteurs de terrain.

Il sied de noter que l’ensemble des activités seront effectuées en étroite collaboration avec la Cellule d’Exécution des Projets Eau (CEP-O/REGIDESO). 3. DESCRIPTION DES TACHES DU CONSULTANT

Le consultant devra se familiariser avec les documents de CGES et CPR mis à jour dans le cadre du Financement Additionnel. Par ailleurs, il devra prendre connaissance du contenu des politiques de sauvegarde de la Banque mondiale déclenchées par le FA-PEMU, et devra s'assurer que le travail est effectué conformément à toutes les dispositions indiquées dans ces documents. La législation nationale notamment la loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux pour la protection de l’Environnement et la Politique Opérationnelle (PO/PB 4.01) de la Banque mondiale devront constituer les références principales à prendre en compte dans le cadre de la mise à jour desdites EIES. 122

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Plus spécifiquement, le consultant aura pour mandat de :  revoir la description des caractéristiques biophysiques et humains de l’environnement dans lequel les travaux auront lieu, et de mettre en évidence les contraintes majeures qui nécessitent d’être prises en compte au moment de la préparation du terrain, de la construction ainsi que durant l’exploitation des infrastructures;  passer en revue l’évaluation faite des impacts environnementaux et sociaux potentiels positifs et négatifs, directs et indirects, cumulatifs ou associés dus aux travaux afin de s’assurer de leur occurrence et de leur appréciation( ampleur, étendue, durée, importance),et recommander des mesures de bonification des impacts positifs et d’atténuation des impacts négatifs appropriées y compris les estimations de coûts ;  évaluer les besoins de collecte des déchets solides et liquides, leur élimination ainsi que leur gestion dans les infrastructures appropriées, et faire des recommandations ;  mener une revue et mettre à jour les politiques, législations, et les cadres administratifs et institutionnels en matière d’environnement ;  identifier toutes les lacunes qui pourraient exister et faire des recommandations pour les combler dans le contexte desdits travaux ;  examiner les conventions et protocoles dont la RDC est signataire et qui ont un lien direct avec les impacts susceptibles d’être générés dans le cadre de ces travaux de construction ;  identifier les responsabilités et acteurs pour mettre en œuvre les mesures de mitigation proposées ;  évaluer la capacité disponible à mettre en œuvre, les mesures d’atténuation proposées, et faire des recommandations appropriées, y compris les besoins en formation et en renforcement des capacités ainsi que leurs coûts ;  procéder à une évaluation sociale sur les corridors de pose des conduites en vue de déterminer si un la préparation d’un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) est nécessaire ou pas ;  mettre à jour le Plan de Gestion Environnementale et sociale (PGES) de chaque EIES pour les dits travaux. Le PGES doit indiquer (a) les impacts environnementaux et sociaux potentiels résultant des travaux envisagés en tenant compte des mesures d’atténuation contenues dans le check-list des mesures d’atténuation du CGES révisé; (b) les mesures d’atténuation proposées ; ( c) les responsabilités institutionnelles pour l’exécution des mesures d’atténuation(celles-ci doivent être réalistes, réalisables et spécifiques aux travaux) ; (d) les indicateurs de suivi ; (e) les responsabilités institutionnelles pour le suivi de l’application des mesures d’atténuation ; (f) l’estimation des coûts pour toutes ces activités ; et (g) le calendrier pour l’exécution du PGES.

Ces missions de mise à jour des EIES devront être suffisamment participatives afin d’une part, de sensibiliser les populations, les ONG, l’administration locale et le secteur privé œuvrant dans le milieu où les travaux seront réalisés, sur les objectifs poursuivis par ces travaux et d’autre part, de recueillir leurs préoccupations, observations et recommandations puis à les refléter dans l’étude. 123

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Une synthèse de ces consultations devra faire partie du rapport et l’intégralité portée en annexe du document tout comme les procès-verbaux de ces consultations. Les documents à consulter comprennent entre autres :  le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) et le Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du PEMU-FA ;  les deux EIES réalisées en 2012 ;  les Aide-mémoires des missions d’appui à la mise en œuvre du projet ;  les documents et les politiques environnementales de la RDC ;  tout autre document pertinent.

4. PLAN DE REDACTION

Le consultant produira un rapport intitulé « Etude d’Impacts Environnemental et Social » (EIES), pour chacune des deux (02) villes. Chaque rapport contiendra les éléments suivants : i. Table des matières ; ii. Abréviations et Acronymes ; iii. Un résumé exécutif en français, en anglais, kikongo pour l’EIES de Matadi et en Swahili pour l’EIES de Lubumbashi ; iv. Une introduction décrivant la finalité de l’EIES, ses objectifs, ses principes et la méthodologie suivie ; v. Description du projet (avec un focus sur les activités susceptibles d'occasionner des impacts socio-environnementaux négatifs); vi. Informations de base sur les conditions du milieu naturel (physique et biologique), du milieu humain, socioéconomique et culturel dans la zone d’intervention du projet (le rapport indiquera si possible les éventuelles difficultés ou lacunes et incertitudes sont censées être relevées dans la zone du projet) ; vii. Contexte politique, juridique et institutionnel régissant la préparation et la mise en œuvre de l’EIES actualisée ; viii. Identification et évaluation des impacts environnementaux et sociaux potentiels et leurs mesures d’atténuation ; matrice mettant en exergue les types d’activités susceptibles d’engendrer ces impacts négatifs ainsi que les sites qui pourraient éventuellement être affectés ; ix. Méthodologie des consultations du public ; x. Plan de Gestion Environnementale et Sociale comprenant les éléments ci-après : a. les mesures de bonification, d’atténuation et d’accompagnement; b. un planning d’exécution des mesures d’atténuation ; c. un tableau de sources d’impacts, mesures d’atténuation, impacts résiduels, etc. d. un plan de formation des parties prenantes (si nécessaire) ; e. un plan de gestion des déchets ; f. les procédures de suivi et de surveillance environnementale et sociale ; g. les coûts des mesures environnementales et sociales.

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xi. Résumé des consultations publiques ; xii. Conclusion et recommandations  Le rapport de l’EIES actualisée mettra en relief un certain nombre des points saillants à l’attention de l’administration, du promoteur et de l’entreprise  Sur base du résultat du recensement des biens et personnes susceptibles d’être affectés par le projet, le Consultant proposera l’élaboration d’un PAR si nécessaire, sinon il présentera dans le PGES, les mesures compensatoires à appliquer.

xiii. Des annexes : a. Termes de références ; b. Liste des principales personnes rencontrées ; c. Les listes des biens et personnes susceptibles d’être affectés par le projet ; d. Procès-verbaux et résumés des consultations publiques ; e. Détails des consultations de l’EIES, incluant les dates, listes de participants, photos, problèmes soulevés et réponses données ; etc. 5. PRODUIT ATTENDU ET ECHEANCE

Deux rapports séparés, chacun se rapportant à une ville, sont à présenter. Les versions provisoires devront être soumises 30 jours calendaires après la signature de l’Ordre de Service, pour revue et commentaires par la CEP-O/ REGIDESO et la Banque mondiale. Les versions définitives, prenant en compte les observations et commentaires, devront être disponibles au plus tard 10 jours calendaires après la réception des observations. Le consultant produira les différentes versions des rapports sous forme de document électronique au format Microsoft Word et des documents en dur, en 15 exemplaires pour chaque rapport.

6. DUREE DE LA MISSION

La durée de la mission est de 45 jours calendaires à compter de la date de signature l’Ordre de Service. Cette durée totale prend en compte les jours de voyage, de collecte des données et de rédaction des rapports.

7. PROFIL DU CONSULTANT

Une équipe multidisciplinaire comprenant des experts dans les domaines environnementaux et sociaux devra être mobilisée par le consultant et dont le Chef de mission devra avoir une :

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a) Expertise en évaluation environnementale et sociale de projets de développement ; b) Excellente connaissance des contextes environnemental et social de la RDC ; c) Participation dans les dix dernières années à des évaluations environnementales et sociales des projets en lien avec l’environnement et la gestion des ressources en eaux ; d) Expérience antérieure de participation à des consultations publiques ; e) Expérience de l’application des procédures liées aux politiques opérationnelles de la Banque mondiale OP/PB 4.01 : Evaluation Environnementale ; OP/PB 4.11 : Ressources Culturelles Physiques et OP/PB 4.12 : Réinstallation Involontaire ; Excellente maitrise écrite et orale de la langue française (la capacité de rédaction en langue anglaise et en française.

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