Th. Chabord Archives Nationales (France)
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Service législatif, courrier, documentation, Troisième République, CFLN, GPRF, Quatrième République, Afrique du Nord (1935-1947) Répertoire numérique détaillé (F/60/1-F/60/1027) Par M.-Th. Chabord Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine XXe siècle 1 https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_001623 Cet instrument de recherche a été encodé en 2010 par l'entreprise diadeis dans le cadre du chantier de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales sur la base d'une DTD conforme à la DTD EAD (encoded archival description) et créée par le service de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales 2 Archives nationales (France) INTRODUCTION Référence F/60/1-F/60/1027 Niveau de description fonds Intitulé Service législatif, courrier, documentation, Troisième République, CFLN, GPRF, Quatrième République, Afrique du Nord Date(s) extrême(s) 1935-1947 Localisation physique Pierrefitte DESCRIPTION Présentation du contenu Le Président du Conseil, dont l'existence de fait dans un régime parlementaire supposant la dualité du pouvoir exécutif est le corollaire de l'institution d'un Chef d'Etat irresponsable, ne jouis sait, sous le régime constitutionnel de 1875, d'aucune prééminence vis-à-vis des autres ministres. Le fait de présider le Conseil des Ministres n'était pas considéré comme une fonction indépendante, comportant l'attribution de locaux et de services propres : il y avait un Président du Conseil, mais pas de Présidence du Conseil, et celle-ci apparue peu à peu en fonction de circonstances diverses, est demeurée une institution coutumière jusqu'à la constitution de 1946 Avant la guerre de 1914, le ministre qui assumait la charge de Président du Conseil prenait toujours un portefeuille ministériel, qui, en le mettant à la tête d'une administration, lui donnait les moyens matériels d'agir. En août 1914, VIVIANI fût le premier Président du Conseil à ne pas prendre de portefeuille ministériel ; cet exemple resta d'ailleurs unique jusqu'au ministère DOUMERGUE, le 8 février 1934. C'est également pendant la guerre de 1914 que l'on commença à organiser administrativement les services de la Présidence. La Loi de Finances du 24 décembre 1934 (art. 23) reconnut officiellement l'existence d'un "ministre chargé de la Présidence du Conseil", désormais distinct des autres ministres et ayant sous sa direction : les services administratifs de la Présidence du Conseil, la Direction générale des services d'Alsace et de Lorraine, le Secrétariat général du Conseil supérieur de la Défense nationale, le Conseil national économique, le Conseil national de la main d'oeuvre, les services de la Statistique générale de la France. Depuis cette époque, on constate un accroissement très net de l'autorité du Président, en même temps qu'un mouvement en faveur du renforcement de ses moyens d'action. Sous le gouvernement de Vichy, régime d'autorité, c'est le Chef de l'Etat, Président du Conseil des Ministres, qui a la plénitude du pouvoir gouvernemental ; il nomme et révoque les ministres et secrétaires d'Etat qui ne sont responsables que devant lui (acte constitutionnel n°2, 11 juillet 1940). L'un des ministres, nommé par décret Vice- président du Conseil, dirige et contrôle les autres ministres et secrétaires d'Etat sous la haute autorité du Chef du Gouvernement ; il peut suppléer ce dernier à la Présidence du Conseil des Ministres et présider lui-même le Conseil de Cabinet (loi relative à l'organisation du gouvernement, 10 février 1941). Toutes ces dispositions furent annulées rétroactivement par l'ordonnance du 9 août 1944. Le Comité de Libération nationale (C.F.L.N.) créé, le 3 juin 1943, devenu le 3 juin 1944 le Gouvernement provisoire de la République française (G.P.R.P.) avait à l'origine deux présidents : le général de GAULLE et le général GIRAUD. Le Général de GAULLE resta seul président à partir du 16 décembre 1943. Dans ce régime provisoire il cumulait certaines 3 Archives nationales (France) des anciennes attributions du Président de la République et du Président du Conseil : il dirigeait les travaux du gouvernement, contrôlait l'exécution de ses décisions, assurait la coordination entre les ministres. Il exerçait, en outre, le droit de grâce. La constitution de 1946 prévoit expréssément l'existence d'un Président du Conseil désigné par le Président de la République et investi personnellement de la confiance du Parlement. Il est maintenant doté de pouvoirs qui appartenaient autrefois au Président de la République. Il assure l'exécution des lois, nomme à tous les emplois civils et militaires sauf les plus importants réservés à la signature du Président de la République, assure la direction des Forces armées et coordonne la mise en oeuvre de la Défense nationale. Sa prééminence sur les autres ministres est maintenant nettement établie : lui seul peut après délibération du Conseil des Ministres, poser la question de confiance, il est le seul membre du pouvoir exécutif ayant l'initiative des lois. Son autorité coordinatrice s'exerce chaque jour davantage et l'autorité propre de chaque ministre qu'en trouve restreinte. Les nécessités de la guerre de 1914 provoquèrent la création d'un organisme susceptible d'aider le Président du Conseil dans sa besogne administrative. En mars 1917, un Secrétariat administratif fut constitué auprès du Président Ribot ; érigé au mois de septembre 1917 en Secrétariat général, ce service était chargé surtout d'une mission de renseignement et de documentation, ainsi que d'un essai de coordination administrative. Clémenceau en fit un organisme non seulement de documentation, mais aussi de coordination interministérielle avec, à la tête, un sous-secrétaire d'Etat. Supprimé en 1926 par mesure d'économie, le Secrétariat général fut organisé à nouveau en 1935 par M. Flandrin. Le décret du 31 janvier 1935 organisa les services administratifs de la Présidence qui furent installés dans un local spécial, l'hôtel Matignon. Ces services, placés sous l'autorité d'un Secrétaire général, comprenaient : d'une part, un certain nombre de chargés de mission, quinze au maximum, formant une sorte de cabinet politique élargi et dont le rôle était de documenter et d'informer le Président ; d'autre part, un élément permanent composé de fonctionnaires titulaires, peu nombreux, et exécutant des besognes subalternes. Le rôle du Secrétaire général était d'ailleurs limité puisqu'il n'avait pas entrée au Conseil des Ministres. A Vichy, au contraire, ce rôle s'élargit, tant sur le plan politique - le Secrétaire général assiste désormais aux séances du Conseil des Ministres - que sur le plan administratif, grâce à la création du "Service des Lois et Décrets", au développement de la coordination interministérielle, à la création d'un Service d'étude des questions concernant le statut des fonctionnaires. Une évolution analogue se produisit au sein de la France Libre. Dès 1940, à Londres, le général de Gaulle avait créé un Secrétariat général à la Coordination pour régler les questions communes à l'ensemble des services civils. Cet organisme devint, à partir de juin 1943, le Secrétariat du Comité de Libération nationale créé à cette époque ; distinct en fait comme en droit, du Cabinet des deux Présidents, il prit le nom de Secrétariat général du Gouvernement provisoire de la République française, à partir du 3 juin 1944, puis de Secrétariat général du Gouvernement après la constitution de 1946. Son siège est fixé à l'hôtel Matignon depuis le 2 septembre 1944. Au budget de 1944, il fut prévu un emploi permanent de Secrétaire général, de sorte que celui-ci est devenu un fonctionnaire pur et simple dont le maintien en fonctions n'est plus subordonné à la stabilité gouvernementale. Tandis que le Cabinet du Président du Conseil a un rôle d'ordre politique, le Secrétariat général est essentiellement un organisme permanent de coordination administrative : 1°) Il est chargé de la préparation et des travaux du Conseil des Ministres, du Conseil de Cabinet et des différents Conseils de gouvernement. Le Secrétaire général assiste aux séances du Conseil des Ministres et en tient le procès- verbal qui est conservé par le Président de la République. 2°) Il participe à l'élaboration et à la publication des lois, décrets et arrêtés. Il conserve les originaux des lois et décrets. La Direction des Journaux officiels relève de lui. 3°) Il fournit au Président du Conseil une documentation complète et objective au sujet de toutes les questions qui se posent sur le plan gouvernemental. La Direction de la Documentation lui est rattachée. 4°) Il assure la liaison entre le gouvernement et le Parlement ; c'est lui notamment qui centralise les questions écrites posées aux membres du gouvernement et les réponses qui y sont faites. 5°) Il assure la coordination des questions relatives à la Fonction publique. La Direction de la Fonction publique, 4 Archives nationales (France) chargée de l'application du statut général des fonctionnaires lui est rattachée, ainsi que l'Ecole nationale d'administration le Centre de Hautes Etudes administratives et le Centre de Hautes Etudes d'administration musulmane. 6°) Dépendent également du Secrétariat général : le Comité économique interministériel, le Haut-Comité de la Population et de la Famille, le Comité d'Histoire de la Deuxième guerre mondiale. Outre ce Cabinet et le Secrétariat général, les services de la Présidence du Conseil comprennent encore : - le Commissariat général du plan de modernisation et d'équipement - le Secrétariat général du Comité interministériel pour les questions de coopération économique européenne - le Secrétariat général permanent de la Défense nationale (Guerre) - l'Institut des Hautes Etudes de Défense nationale (Guerre) - le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (S.D.E.C.E.) (Guerre) - le Commissariat à l'énergie atomique - le Service juridique et technique de la presse - le Comité des zônes d'organisation industrielle de l'Union française - le Bureau d'organisation des ensembles industriels africains - la Radiodiffusion-télévision française.