Summary Field Report: Darwin Initiative’s project on Mutually supportive implementation of ABS in Antavolobe and Analavory, , 25th to 30th July, 2016

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Sommaire INTRODUCTION ...... 6 PARTIE 1 : PERCEPTION DES AGRICULTEURS SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ...... 7 A- Localisation des zones d’études ...... 7 I- Identification et profil de la communauté d’Antavolobe dans la commune rurale d’Andasibe. 7 1-1- Présentation d’Antavolobe...... 7 1-2- Situation géographique ...... 8 1-3- Situation administrative ...... 8 1-4- Historique de la localité ...... 8 II- Cadre physique de la Commune Rurale d’Andasibe ...... 9 2-1- Flore et végétation de la CR Andasibe ...... 9 2-2- Géologie et Pédologie...... 9 2-3- Données climatiques ...... 9 III- Cadre économique et socio-culturel ...... 10 3-1- Répartition et densités par Fokontany ...... 10 3-2-Caractéristiques des ménages ...... 10 3-3- Classification par catégories socioprofessionnelles des ménages ...... 11 IV- Identification et profil de la communauté d’Analavory...... 12 4-1- Présentation d’Analavory ...... 12 4-2- Hydrographie ...... 14 4-3- Climat ...... 14 4-4- Sol et végétation ...... 14 4-5- Géologie et Pédologie...... 15 4-6- Superficie ...... 15 V- Le secteur agricole dans la Région Itasy ...... 15 5-1- Zonage agro socioéconomique ...... 15 B- Caractérisation des acteurs ...... 16 a) Analyse à 4 niveaux : intérêts, relations, perception d’Antavolobe ...... 16 b) Analyse selon le genre sur les activités locales dans la zone d’Antavolobe ...... 17 c) Analyse à 4 niveaux : Intérêts, relations, perception d’Analavory ...... 18 d) Analyse selon le genre sur les activités locales dans la zone d’Analavory ...... 18 VI- Le profil climatique ...... 19 6-1- Perception générale des hommes sur les changements climatiques à Antavolobe 19

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6-2- Perception générale des femmes sur les changements climatiques à Antavolobe . 20 6-3- Perception générale sur les changements climatiques à Analavory ...... 22 6-5- Effets des changements sur les calendriers culturaux, sur les variétés cultivées à Antavolobe pour les hommes ...... 23 6-6- Effets des changements sur les calendriers culturaux, sur les variétés cultivées à Antavolobe pour les femmes ...... 24 6-7- Effets des changements sur les calendriers culturaux, sur les variétés cultivées à Analavory...... 24 VII- Questions/réponses/commentaires/réactions des participants ...... 24 PARTIE 2: COMMUNITY BIODIVERSITY ASSESSMENT ...... 25 I- Liste globale de variétés agricoles à Antavolobe ...... 25 1-1- Types de culture ...... 25 1-2- Les autres cultures ...... 27 II- Analyse selon les 04 cellules à Antavolobe ...... 28 2-1- Analyse de quatre cellules pour les hommes à Antavolobe ...... 28 2-2- Analyse de quatre cellules pour les femmes à Antavolobe ...... 29 III- Questions/réponses/commentaires/réactions des participants à Antavolobe ...... 31 IV- Liste globale de variétés agricoles à Analavory ...... 33 4-1- Les variétés de riz ...... 33 4-2- Les variétés d'haricots ...... 34 4-3- Les variétés de mais: ...... 34 4-4- Les variétés de manioc: ...... 35 4-5- Les variétés de Sorgho: ...... 35 4-6- Les variétés d'Arachide: ...... 35 4-7- Les variétés de pomme de Pois chiches: ...... 36 4-8- Les autres légumes : Angivy, tomates mucuna, brèdes, ect...... 36 4-9- Riz irrigué: ...... 36 V- Analyse selon les 04 cellules à Analavory ...... 37 VI- Questions/réponses/commentaires/réactions des participants à Analavory ...... 41 PARTIE 3 : REGISTRE COMMUNAUTAIRE ET PROTOCOLE BIOCULTURELS ...... 41 3-1- Registre communautaire ...... 41 a) Objectifs et contenus ...... 41 b) Processus et méthodologie de développement ...... 41 c) Acteurs et détenteurs du registre ...... 41 3-2- Protocoles bioculturels ...... 42

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3-2-Questions/réponses/commentaires/réactions des participants des deux sites...... 43 3-3- Discussions on the way forward with partners: Ministry of agriculture, Ministry of Environment, natural Justice and Bioversity International together with community leaders and district agricultural officials ...... 44 CONCLUSIONS AND FUTURE FOCUS AREAS OF ABS WORK IN THE TWO SITES ...... 45

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TABLE DES ILLUSTRATIONS LISTE DES TABLEAUX Tableau 1: Distance en kilomètre du chef lieu de la Commune par rapport aux grandes villes de la Région ...... 8 Tableau 2 : Les Fokontany composant la Commune d’Andasibe ...... 8 Tableau 3 : Répartition population ...... 10 Tableau 4 : Caractéristiques des ménages de la CR d’Andasibe...... 10 Tableau 5: Fokontany dans la Commune d’Analavory ...... 15 Tableau 6 : Analyse à 04 niveaux pour Antavolobe ...... 16 Tableau 7 : Analyse à 04 niveaux à Analavory ...... 18 Tableau 8 : Analyse FFOM pour Antavolobe ...... 19 Tableau 9 : Impacts du changement climatique sur les cultures à Antavolobe et stratégies d’adaptations ...... 19 Tableau 10 : Analyse FFOM pour Analavory ...... 20 Tableau 11 : Impacts du changement climatiques sur les cultures à Analavory et stratégies d’adaptation ...... 21 Tableau 12 : FFOM Analavory face au changement climatique ...... 22 Tableau 13 : Variétés de riz et caractéristiques à Antavolobe ...... 25 Tableau 14 : Variétés de haricots et caractéristiques à Antavolobe ...... 26 Tableau 15 : Variétés de maïs et caractéristiques à Antavolobe ...... 26 Tableau 16 : Les variétés d’arachides et caractéristiques à Antavolobe...... 27 Tableau 17 : Les variétés de manioc et leurs caractéristiques à Antavolobe ...... 27 Tableau 18 : Les autres types de cultures à Antavolobe ...... 27 Tableau 19 : Analyse des 04 cellules pour les variétés de riz à Antavolobe ...... 28 Tableau 20 : Analyse des 04 cellules pour les variétés de haricot à Antavolobe ...... 29 Tableau 21 : Analyse des 04 cellules pour les variétés de maïs et de manioc pour Antavolobe ...... 29 Tableau 22 : Analyse des 04 cellules pour les autres cultures à Antavolobe ...... 29 Tableau 23 : Analyse des 04 cellules pour les femmes à Antavolobe ...... 29 Tableau 24 : Les variétés de culture selon les femmes à Antavolobe ...... 30 Tableau 25 : Notation des variétés par les femmes à Antavolobe...... 32 Tableau 26 : Notation des variétés par les hommes à Antavolobe...... 32 Tableau 27 : Les variétés de riz à Analavory et leurs caractéristiques ...... 33 Tableau 28 : Les variétés de haricots à Analavory et leurs caractéristiques ...... 34 Tableau 29: Les variétés de maïs à Analavory et leurs caractéristiques ...... 34 Tableau 30 : Les variétés de manioc et leurs caractéristiques à Analavory ...... 35 Tableau 31 : Les variétés de Sorgho et leurs caractéristiques à Analavory ...... 35 Tableau 32 : Les variétés d’Arachide et leurs caractéristiques à Analavory ...... 35 Tableau 33: Les variétés de pomme de terre et leurs caractéristiques à Analavory ...... 36 Tableau 34 : Les variétés de pois chiches et leurs caractéristiques à Analavory ...... 36 Tableau 35 : les variétés de riz irrigué à Analavory ...... 36 Tableau 36 : Analyse des 04 cellules selon les femmes à Analavory ...... 37 Tableau 37 : Analyse des 04 cellules selon les hommes à Analvory ...... 38 Tableau 38 : Notation des variétés par les femmes à Analavory ...... 40 Tableau 39 ; Notation des variétés de culture par les hommes à Analavory ...... 40 Tableau 40 : Questions-réponses des communautés locales à Antavolobe et Analavory ...... 43 LISTE DES CARTES Carte 1 : Carte de localisation de la Commune d’Andasibe ...... 7 Carte 2 : Localisation de la Commune Rurale d’Analavory ...... 13 LISTE DES FIGURES Figure 1 : Localisation des types de cultures par rapports au reliefs collinaires d’Antavolobe ...... 28

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INTRODUCTION

The access to and use of plant genetic resources are vital for farmers all over the world to adapt to climate change and to make their agricultural systems more productive. International agreements, such as the Nagoya Protocol adopted in 2010 by the Conference of the Parties to the Convention on Biological Diversity (CBD), and ITPGRFA aim to guarantee that the benefits arising from the use of genetic resources are shared in a fair and equitable way. Madagascar has ratified both treaties but mechanisms for their implementation still remain undefined. Bioversity International together with other partners such as the ABS capacity initiative and the ministry of Agriculture and Ministry of Environment in Madagascar in a project funded by the Darwin initiative are engaged in a capacity development initiative where mutually supportive implementation of the treaties is being pursued. As part of the activities within the project two communities in Madagascar were identified i.e. Antavolobe and Analavory where activities related to mutually supportive ABS implementation are being done.

The main objectives of this exercise were:

1. To collaborate with national partners and community members to identify, document, analyze impacts of climate change on targeted crops in the communities; and current practices or crops or varieties for coping to climate change effects 2. Document communities’ PGRFA and related uses, highlighting the effects of climate change on PGRFA 3. Discuss with communities about biodiversity registers – their objectives of community biodiversity registration; the content of the registers; the processes and methodologies for developing CBRs; and the actors and the potential hosts of the registers. 4. Introduce the concept of community bio Protocols in relation to objectives of the protocols; norms for getting prior informed consent or mutually agreed terms and the processes and stakeholders involved such a s the local level leadership, the government and the competent authority’s level of involvement. Discussions relating to indigenous knowledge application and documentation were also discussed. 5. Discussions on the way forward with partners: Ministry of agriculture, Ministry of Environment, natural Justice and Bioversity International together with community leaders and district agricultural officials.

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PARTIE 1 : PERCEPTION DES AGRICULTEURS SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

A- Localisation des zones d’études

I- Identification et profil de la communauté d’Antavolobe dans la commune rurale d’Andasibe.

1-1- Présentation d’Antavolobe.

Andasibe est une commune rurale malgache située dans le district de Moramanga de la partie sud-est de la région d'Alaotra Mangoro dans la province de Tamatave.

Notre zone d’étude est localisée dans la commune rurale d’Andasibe plus précisément dans le Fokontany d’Ampangalantsary où l’on trouve le village d’Antavolobe. La communauté dénommée « Firaisankina » habite dans ce village où s’implante la forêt d’Iaroka. Cette dernière est située à environ 150 kilomètres d’Antananarivo, entre 18°57’ et 18°59’ de latitude Sud, 48°30’ et 48°35’ de longitude Est et une altitude ne dépassant pas 1140 m. C’est l’un des sites les plus accessibles dans le Corridor Forestier Ankeniheny Zahamena. Le paysage de la zone se caractérise par une grande étendue de forêt primaire et par la coexistence de parcelles de jachères et de lisières forestières du Corridor de l’Est.

Il est limité au Sud par Marofody ; au Nord par la route nationale 2 vers Beforona ; à l’Est par Antsakarivo; à l’Ouest par les villages aux alentours de Tavolobe. Une bifurcation à droite, au niveau de la plaque menant à Eulophiella hôtel (PK 130), mène directement à la Forêt d’Antavolobe Iaroka, après une heure de voiture.

Carte 1 : Carte de localisation de la Commune d’Andasibe

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1-2- Situation géographique Tableau 1: Distance en kilomètre du chef lieu de la Commune par rapport aux grandes villes de la Région Ambatondrazaka Moramanga Anosibe An’Ala Antananarivo Ville Toamasina Ville

190 27 98 138 204

La délimitation naturelle de la Commune d’Andasibe est la suivante :

 A l’EST : Montagnes d’Andriambavibe – Parc National de Mantadia  Au NORD : AMBATOVY  A l’OUEST : FARAHEVITRA  Au SUD : Forêt de Vohidrazana et de Manandriana

1-3- Situation administrative

Ci-dessous quelques données sur la situation administrative

 A. Superficie totale : 363 km²  B. Nombres de Fokontany : 06  C. Nombres de villages et/ou hameaux : 44

Tableau 2 : Les Fokontany composant la Commune d’Andasibe Fokontany Distance par rapport Chef Lieux Commune (km) AMPANGALANTSARY 09km ANDASIBE 00km ANDASIFAHATELO 02km FALIERANA 03km MENALAMBA 12km MORAFENO 08km

Le Fokontany où se trouve notre site d’étude est le Fokontany d’Ampangalatsary qui se trouve à 9 KM du chef- lieu de Commune.

1-4- Historique de la localité

Andasibe se trouve à mi- chemin de la mer vers les Hauts Plateaux. C’est un des accès faciles pour traverser la falaise orientale. Ainsi c’est une étape après la traversée de la falaise. Avant le 18ème siècle, c’était l’étape des immigrants qui voulaient s’infiltrer vers les Hauts Plateaux faute d’espace rizicultivable de la région côtière.

Vers le 18è et le 19è siècles, c’était l’étape pour relier Antananarivo avec le port côtier. En conséquence, des activités coloniales étaient intensifiées dans la région. En 1910, Andasibe était devenu un simple campement des villageois forestier. Le mot Andasibe vient de deux mots « Lasy » et « be » qui veulent dire respectivement « CAMPEMENT » et « GRAND ».Notons que Andasibe était communément appelé PERINET. C’était le nom du Lieutenant français responsable de la construction du chemin de fer dans cette région (vers 1901) et qui était réputé pour l’excellence de ses relations avec la communauté locale. Mais l’appellation « ANDASIBE » a été reprise après la colonisation. 8

II- Cadre physique de la Commune Rurale d’Andasibe

2-1- Flore et végétation de la CR Andasibe

La carte d'occupation du sol fait état de trois types de végétation :

1) Des forêts denses humides sempervirentes, caractéristiques de la partie orientale de Madagascar : Ces vestiges des formations primaires recouvrent 790 hectares, soient 17.31 % de la superficie totale de la zone. Elles se trouvent essentiellement dans la partie Nord de la zone et seule une petite partie se trouve au Sud.

2) Des formations secondaires qui sont des forêts naturelles ayant connu des écrémages et quelques exploitations. Malgré ces écrémages, elles gardent encore une allure naturelle. Les arbres de grandes tailles y sont rares et on note l'existence d'espaces vides où les essences pionnières prennent place.

3) Et des formations herbeuses ou semi-arborées donnant allure à une savane. Ce sont les «savoka», résultat de la destruction des forêts pour des activités agricoles. On peut la diviser en trois types en fonction de leur âge, de la taille des plantes ligneuses et des espèces qu'on y rencontre. Il y a le «savomody », le ramarasana et le tavy.

 Le plus ancien savoka s'appelle «savomody» c'est à dire ancien tavy à aspect arbustif. Après quelques années de mise en jachère (5 à 10 ans), les terres se laissent envahir par des espèces pionnières dont les espèces dominantes sont : Haroungana madagascariensis (Harongana) et Psiadia altissima (Dingadingana). Ces formations tendent petit à petit à reconstituer les formations naturelles si on ne les touche pas.  Le «ramarasana» : terrain de culture sur brûlis laissé en jachère pendant 1 à 2 ans environ. C'est la formation dominante du paysage de la région. Le temps de jachère diminue de plus en plus car l'acquisition de nouveaux terrains de cultures est limitée, vu l'exiguïté des zones aménageables.  Le «tavy» proprement dit ou terrain de culture actif pendant la campagne considérée.

2-2- Géologie et Pédologie

La Région repose en majeure partie sur des roches migmatites granitoïdes. Selon la classification géologique malgache, cette zone fait partie du groupe de Beforona. Le groupe est surtout caractérisé par la fréquence des faciès amphiboliques (migmatites et gneiss à amphibole). Les migmatites sont à amphibole et biotite, parfois à épidote ou grenat. Les gneiss s’associent en général avec les migmatites où ils ont une schistosité bien accusée et sont injectés de veinules ou de filonnets de pegmatites ou de quartz (RANTOANINA, 1962, in RAZAFIMAHATRATRA. H, 2006).

Le sol est dominé par des sols ferralitiques jaune ocre et des sols ferralitiques jaune limono- sableux. Les remaniements par l’érosion sont fréquents. Citons par exemple les sols dits « karoka », sols ferralitiques indurés qui, après reprise par l’érosion, laissent subsister des concrétions ferrugineuses.

2-3- Données climatiques

La position en altitude d’Antavolobe Iaroka (1065 m en moyenne) le rattache au domaine du Centre de l’Est malgache (PERRIER DE LA BATHIE, 1921 – HUMBERT ET COURSDARNE, 1965). Cette situation lui confère des caractères de sous-région climatique de la Région orientale (DONQUE, 1975), influencée par l’Alizé. La Région est aussi marquée 9 par les passages de cyclones tropicaux (décembre- avril) qui se succèdent au cours des années, ces cyclones apportent une grande quantité de pluie. Le climat est de type per humide, avec une pluviométrie de moyenne d’environ 1700 mm pour 210 jours et une température moyenne de 18 °C. Il est caractérisé par deux saisons bien distinctes.

 Saison chaude et humide, de novembre à mars, avec une température élevée de 28°C.  Saison fraîche, du mois d’avril à octobre, avec une température minimale de 12.5°C.

Les détails climatiques obtenus à partir du Logiciel DIVAGIS sont présentés en Annexe 2. Ces données ont été obtenues par projection de points géographiques sur une période de 10 ans.

III- Cadre économique et socio-culturel

3-1- Répartition et densités par Fokontany

Tableau 3 : Répartition population Fokontany Population résidente Superficie Densités AMPANGALANTSARY 1620 ANDASIBE 5975 ANDASIFAHATELO 1723 FALIERANA 1802 MENALAMBA 1399 MORAFENO 1173 Total Commune 13 692 363km² 37.71hab/ km² Source : Résultat enquête socio économique PGESS CAZ, 2010

La densité de la population est plus élevée pendant la saison sèche car les exploitations forestières vont bon train, les usines minières recrutent plusieurs manœuvres, et les grandes entreprises effectuaient des travaux dans la région.

Pendant la saison de pluie la densité de la population décroît parce que les exploitations forestières fonctionnent mal à cause des mauvais états des voies de desserte, il en est de même pour les usines minières qui sont en chômage technique.

3-2-Caractéristiques des ménages

Les caractéristiques qui sont présentées dans le tableau suivant concernent la taille des ménages et les chefs de ménages, qu’ils soient des hommes ou des femmes.

Tableau 4 : Caractéristiques des ménages de la CR d’Andasibe Fokontany Nombre de Population Taille Chef ménage ménages résidente ménage Homme Femme

AMPANGALANTSARY 270 1620 6 230 40

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ANDASIBE 853 5975 7 799 54 ANDASIFAHATELO 344 1723 5 273 71 FALIERANA 300 1802 6 265 35 MENALAMBA 279 1399 5 235 44 MORAFENO 234 1173 5 210 24 Total Commune 2280 13 692 6 2012 268 Source : Résultat enquête socio économique PGESS CAZ, 2010

La taille des ménages est de 06 personnes en moyenne, avec une dominance des hommes en tant que chef de ménages. Les femmes deviennent chef de ménage soit à cause de l’incapacité de leurs époux, soit par suite du décès de leur époux, soit par l’abandon du père de la famille. Ce sont aussi des filles-mères parfois. Les femmes chef de ménage représentent 12 % des ménages.

3-3- Classification par catégories socioprofessionnelles des ménages

Concernant le niveau d’instruction, 30% des chefs de ménages n’ont jamais fréquenté l’école et sont donc analphabètes.

Les activités principales des chefs de ménages sont l’agriculture, suivi du bucheronnage à titre temporaire, viennent ensuite les activités de manœuvre ou de salariés dans des sociétés, moins de 10% pratiquent le commerce et seuls 1,9 % sont des fonctionnaires.

Ce sont les natifs de la région qui pratiquent l’agriculture avec près de 55 % des ménages, les migrants ont surtout les manœuvres et les commerçants.

La Commune Rurale d'Andasibe comporte essentiellement 3 activités principales :

o L'exploitation du bois o L'exploitation du graphite o Les services de restauration des passagers de TCE

Mais depuis le déclin des chemins de fer, il y a eu une diminution notable des activités qui s'y rapportent notamment l'exploitation du bois pour la confection des traverses des voies ferrées et la restauration des passagers.

De plus, avec le réveil de la conscience environnemental et la création du Parc National N°3 Mantadia en 1989, la protection de la biodiversité a limité le défrichement et l'exploitation de la forêt primaire de la région, contraignant ainsi certains exploitants à fermer leur unité.

Des trois principales activités de la région, seules les exploitations de graphite subsistent. Ce qui a provoqué une plus grande dépendance de la population à l'agriculture.

En dehors de ces activités, le tourisme et ses dérivés donnent du travail à une petite frange de la population (guide, hôtellerie et restauration pour les jeunes).

Tout cela s'est traduit par un manque à gagner de la population et a eu pour conséquence immédiate la recherche de revenus supplémentaires à travers une exploitation accrue, de caractère anarchique et illégale des ressources naturelles. Ainsi, la majorité des chefs de ménage exercent deux ou plusieurs activités afin de subvenir à leurs besoins quotidiens.

L'analyse de ces activités principales conduit à les classifier en six groupes d'activités les plus pratiquées dans la zone :

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1) Les activités libérales exercées par les commerçants, les fonctionnaires et les retraités

2) Le salariat associé avec les activités agricoles combinant la culture du riz, maïs, manioc, patate, taros sur tavy avec un petit élevage à côté

3) Les activités agricoles associées avec le bûcheronnage

4) Les activités agricoles uniquement mais caractérisées par la polyculture sur tavy et la plantation de cultures de rentes (bananes, gingembre et caféier)

5) Le bûcheronnage seulement

6) Les activités des journaliers, qui cherchent quotidiennement de quoi se nourrir par de petits métiers (portage, travaux de champs ou de maisons etc.).

IV- Identification et profil de la communauté d’Analavory.

4-1- Présentation d’Analavory

La Commune Rurale d’Analavory est située dans le District de , Région Itasy, Province d’Antananarivo. Elle est délimitée au Nord par la Commune Rurale d’Anosibe- Ifanja, au Sud par la Commune Rurale d’, à l’Est par la Commune Rurale d’Ankadinondry-Sakay, et à l’Ouest par la Commune Urbaine de Miarinarivo

La Région ITASY,regroupe 3 Districts : Miarinarivo, , . Avec une superficie de 6570 km2. Ces 03 Districts comprennent 513 Fokontany.

La crête de l’Ankaratra s’abaisse progressivement en une longue croupe allongée, suivie par des rivières qui découpent la terminaison des plateaux basaltiques de la District d’Arivonimamo. Dans la District de Miarinarivo, le bastion d’ au Nord (1 500 m) et la montagne du Manja au Sud (1 765 m) forment à l’alignement granitique de direction méridienne et constituent une ligne de partage des eaux. Dans la District de Soavinandriana, le massif volcanique de l’Itasy présente des formes diverses allant des cônes de scories avec leurs coulées et des dômes trachytiques, de part et d’autre d’Analavory, aux cratères d’explosion, dans les environs d’Ampefy.

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Carte 2 : Localisation de la Commune Rurale d’Analavory

Les massifs montagneux sont des éléments typiques et fréquents dans la Région Itasy, ils sont caractérisés par des affleurements gneissiques et granitiques de stratoïdes de la série du graphite. Les terrains sont d’origines volcaniques plus récentes (Néogène à Quaternaire).

Du point de vue pédologique, la Région est caractérisée par trois types de sols classés selon les ensembles topographiques locaux.

 Les sols d’alluvions, ou baiboho, aux aptitudes culturales élevées sur les berges du lac Itasy et le long des larges vallées d’Analavory et d’Ifanja

 Les sols volcaniques fertiles des secteurs de Soavinandriana et du Sud d’Analavory

 Les sols ferralitiques couvrant une grande partie de la région mais généralement sur les collines, à des stades d’évolution très divers et souvent à fertilité médiocre sinon incultes dans le cas des cuirasses de Tampoketsa crevassées de « Lavaka ».

Dans l’ensemble, ces sols sont compacts, difficiles à travailler et très sensibles à l’érosion. Néanmoins, convenablement amendés, ils sont favorables à la culture de maïs ou de manioc et peuvent se prêter à la culture de pommes de terre et à l’arboriculture.

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4-2- Hydrographie

La Région d’Itasy est un des châteaux d’eau de la partie Centre-Ouest de Madagascar, le réseau hydrographique est très dense et ramifié, où le grand cours d’eau Sakay prend source. D’autre rivières : Fitandambo, de Matiandro et d’Andranomena circulent dans la Région. Elle comporte une cinquantaine de lacs dont les plus importants sont Itasy, Mahiatrondro, Antamolava, Ambatomilona et Piliana. Les rivières Mazy et Lily longent la partie Nord- Ouest de la commune d’Analavory pour se jeter en amont dans le fleuve Sakay.

4-3- Climat

Le climat est du type tropical, avec une température moyenne annuelle variant de 20 et 23°C et une pluviométrie annuelle variant 1200 et 1500 mm. Les vents dominants sont les Alizés venant de l’Est. Climat tropical tempéré par l’altitude, à 2 saisons bien marquées, et caractérisé par une température moyenne annuelle d’environ 20°C et une pluviométrie annuelle variant selon les localités entre 1200 et 1500 mm dont plus de 90 % pendant la saison pluvieuse entre novembre et mars et le reste pendant la saison sèche et fraîche, une période caractérisée par des pluies fines ou crachins surtout en juillet - août. Les vents dominants sont les alizés venant de l’est.

Deux domaines climatiques distincts :

Parties orientale et centrale : précipitations moyennes oscillant entre 800 mm et 1000 mm durant la saison pluvieuse (novembre à mars)

- une saison sèche (avril à octobre) où la hauteur moyenne mensuelle des pluies se situe à 40 mm

- températures moyennes mensuelles : min 7,1°C en août et Max 26,7°C en janvier.

Secteurs occidentaux :- pluviométrie moyenne comprise entre 900 mm et 1100 mm durant la saison pluvieuse (novembre à mars);

- températures moyennes mensuelles : min 10°C en août et Max 28°C en janvier.

4-4- Sol et végétation

La région Itasy est caractérisée par une faible couverture forestière (forêts sclérophylles et plantations artificielles ne représentant que 2,7 % de la superficie totale de la région) et une grande étendue de formations herbeuses (savanes, 49 % de la superficie de la région). Ces caractéristiques, ajoutées aux diverses pressions humaines et à la nature du sol généralement fragile, constituent des facteurs favorisant les phénomènes d’érosion par l'eau et le vent ainsi que les mouvements de terrain (glissements de terrain et chutes de pierres). Diverses ethnies sont présentes dans la commune d’Analavory. La majorité de la population est composée de Merina et de Betsileo. Les Sihanaka et Antandroy sont également présents.

La majorité de la population de la commune sont des agriculteurs. La culture la plus importante est le riz. Le commun produit également du manioc, des maïs, des haricots, des tomates et de la canne à sucre. Les bœufs constituent le principal cheptel de la commune. Mais par ailleurs, plus de 60% des ménages pratiquent le petit élevage : porcs et animaux de bassecour (oies, poules, canards…). La population locale tire également des revenus à partir de quelques activités économiques comme l’exploitation minière des pierres industrielles (quartz et cristal) et des pierres précieuses.

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4-5- Géologie et Pédologie

Au point de vue géologique, la région Itasy est située sur des terrains cristallins anciens du Précambrien, essentiellement constitués de gneiss et de granites stratoïdes de la série du graphite. Dans sa partie ouest et aux environs du lac Itasy, les terrains sont d’origines volcaniques plus récentes (Néogène à Quaternaire).

Au point de vue pédologique et en fonction de leurs aptitudes agronomiques, trois types de sols classés selon les ensembles topographiques locaux caractérisent la région :

. Les sols d’alluvions, ou baiboho, aux aptitudes culturales élevées sur les berges du lac Itasy et le long des larges vallées d’Analavory et d’Ifanja . Les sols volcaniques fertiles des secteurs de Soavinandriana et du Sud d’Analavory . Les sols ferralitiques couvrant une grande partie de la région mais généralement sur les collines, à des stades d’évolution très divers et souvent à fertilité médiocre sinon incultes dans le cas des cuirasses de Tampoketsa crevassées de « lavaka ». Dans l’ensemble ces sols sont compacts, difficiles à travailler et très sensibles à l’érosion. Néanmoins, convenablement amendés, ils sont favorables à la culture de maïs ou de manioc et peuvent se prêter à la culture de pommes de terre et à l’arboriculture.

4-6- Superficie

La Commune d’Analavory est composée de 21 fokontany et représente au total une superficie de 406km² qui est assez vaste. La liste de ces fokontany est donnée par le tableau suivant.

Tableau 5: Fokontany dans la Commune d’Analavory N° Fokontany Distance par rapport au chef-lieu de commune (km) 1 Ambatomitsangana 03 2 Ambohibary 01 3 Ambohijafy 08 4 Ambohimanana 09 5 Amboniriana 15 6 Aminaviavy 20 7 10 8 Amparihy 07 9 Analavory Chef-lieu 10 Andranomavo 11 11 Ankonabe 10 12 Ankorondrano 08 13 Ankotrabe 02 14 Antanetibe 07 15 Antanetimboahangy 07 16 Kianjasoa 12 17 Mandrevo 06 18 Marosoka 05 19 Ngilomby 05 20 Soaronono 35 21 Tsarazaza 06 Source: Monographie de la Commune, Année 2008

V- Le secteur agricole dans la Région Itasy 5-1- Zonage agro socioéconomique

La région de l’Itasy est approximativement composée de deux zones agronomiques selon la dominance des filières :

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Le District d’Arivonimamo, zone d’élevage laitier ; le district de Miarinarivo/Soavinandriana,

Zone agro élevage à savoir le riz, de pêche et de pisciculture, maïs les séricicultures, le

Caféiculture et enfin les cultures des fruits et légumes,

Le district d’Arivonimamo est le plus peuplé de la région, cela diminue vers l’Ouest, le district le moins peuplé est de Soavinandriana. Il dispose des vastes étendues capables d’accueillir des projets d’extension en agriculture et de l’élevage.

Dans la Région Itasy, la production agricole en matière de cultures vivrières et industrielles est très diversifiée mais c’est la riziculture (irriguée et sur tanety ou pluviale) qui prédomine du fait de son importance dans l’alimentation familiale et de sa commercialisation comme source de revenus. Concernant la riziculture, la superficie rizicole totale est de 46 426 ha (irriguée : 93,3 % et pluviale : 6,7 %) pendant la campagne agricole 2004-2005. Globalement, la Région Itasy est excédentaire, le rendement moyen en culture irriguée est de 3 t/ha. (Monographie de la Région de l’Itasy, 2006). Depuis 2003, les techniques culturales améliorées (SRI, Semis direct, Culture suivant courbe de niveau, …) ont déjà été vulgarisées mais le taux l’adoption de ces nouvelles techniques reste encore faible. Actuellement, rien qu’à Analavory, une dizaine de Groupement de Producteurs de semences agrées y est localisée. Mais, il est évoqué pour diverses raisons, l’insuffisance d’utilisation ou de consommation d’intrants agricoles. Des efforts d’aménagements hydro-agricoles ont aussi déjà été entrepris car seulement environ 20% des superficies sont irriguées. Actuellement, 10 215 ha de bassins versants sont irrigués dans la Région dont quelques parties ne sont pas fonctionnelles.

B- Caractérisation des acteurs a) Analyse à 4 niveaux : intérêts, relations, perception d’Antavolobe Tableau 6 : Analyse à 04 niveaux pour Antavolobe INTERETS / PREOCCUPATIONS : RELATIONS : Communautés locales de base œuvrant dans la Communautés ayant divers types des gestion et la conservation durable des partenaires notamment avec les autorités ressources naturelles dans les zones de CAZ locales, la Conservation Internationale et dans la région Alaotra Mangoro, district de le réseau MIARADIA dans le cadre de la Moramanga, commune rurale d’Andasibe et gestion durable et rationnelle des Fokontany d’Ampangalantsary. ressources naturelles. Elles ont eu de collaboration avec l’Association SAGE dans la mise œuvre de projet financé par DARWIN INITIATIVE.

ORGANISATION/ Façons DE PERCEPTION COMMUNIQUER, NIVEAU DE Les Communautés Locales de Base ont CONNAISSANCE : besoins de plus d’outils pour pouvoir gérer La VOI (Vondron’Olona Ifotony) ou les aspects relatifs à la gestion des Communauté Locale FIRAISANKINA, ressources de la biodiversité et même regroupant quelques soixantaines de membres concernant l’APA. de la communauté riveraine de la Forêt Communauté à vocation forestière ayant d’Iaroka, s’est engagée à gérer durablement les comme objectif commun la durabilité de ressources naturelles de cette forêt à travers un leurs ressources à des fins programme de conservation et d’utilisation développements écotouristique dans leur durable de leur biodiversité et des services zone d’étude. écologiques. Ils ont conclu un premier contrat de Transfert de Gestion de trois ans en 2008, qui a été renouvelé en Novembre 2014 pour

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3.300 Ha de forêt. La communication entre les membres de CLB se fait par l’envoie de circulaire ou par téléphone et même par la circulation de message verbale. Etant donné que ce sont des communautés forestières, leur capacité au développement agricole est vraiment basse. Leurs préoccupations sont la gestion des ressources et le développement de l’écotourisme communautaire.

b) Analyse selon le genre sur les activités locales dans la zone d’Antavolobe

Rappelons que les activités principales des chefs de ménages sont l’agriculture, suivi du bucheronnage à titre temporaire, viennent ensuite les activités de manœuvre ou de salariés dans des sociétés, moins de 10% pratiquent le commerce et seuls 1,9 % sont des fonctionnaires.

Ce sont les natifs de la région qui pratiquent l’agriculture avec près de 55 % des ménages, les migrants ont surtout les manœuvres et les commerçants.Ainsi la majorité des hommes pratiquent l’agriculture et le bucheronnage.

Etant donné que la culture sur brûlis domine dans cette région, la production agricole n’arrive pas à assurer leur subsistance. Cette situation est due à l’étroitesse de terrain de culture doublé par la pratique de culture traditionnelle.

Vu les potentiels du site, l’écotourisme est l’un des alternatives pouvant faire face aux problèmes des pressions subies par cette forêt.Les hommes exercent également les activités comme guide touristique. Ils vont assurer le guidage des touristes qui viennent explorer dans leur forêt. Cette activité écotouristique selon les membres de CLB est une activité très développée dans leur zone. Le seul problème pour cette activité c’est le non accessibilité de route reliant la route goudronné (RN 02) et le village et même la forêt d’Iaroka. Cette situation a rendu difficile l’arrivée des touristes. Le secrétaire de CLB confirme que le développement de l’activité écotouristique peut changer les conditions de vie de toutes les communautés. Il se plaigne à toutes les autorités compétentes à les aider à réhabiliter cette route.

Enfin, l’écotourisme a été évoqué comme étant une activité génératrice de revenue sur le long terme. Cependant, ce n’est qu’une activité supplémentaire et occasionnelle pour combler les besoins manquants ou récréatifs. Le nombre de visiteurs et les projets instaurés n’arrivent pas à satisfaire les besoins fondamentaux de la population.

La culture maraîchère est pratiquée uniquement par les femmes. Elles la cultivent au bas fond au bord de ruisseau pour faciliter leur irrigation. La production est destinée à l’autoconsommation. Puisque la quantité produite n’arrive pas à approvisionner les marchés environnants.

Les activités qu’on peut trouver la collaboration des femmes et des hommes ce sont la riziculture pluviale, la culture d’haricot et la culture de maïs. Ces cultures sont pratiquées dans le « tavy » ou « culture sur brûlis ». Cette pratique résulte le rendement ou la productivité souvent non satisfaisant. C’est pour cela que la production reste à l’autoconsommation ou autosubsistance. De plus, notons que la production même si on ne

17 vend pas au marché elle ne répond pas aux besoins qualitatifs et quantitatifs de toutes les communautés. Tout cela caractérise la vulnérabilité de la vie agricole de chaque agriculteur.

c) Analyse à 4 niveaux : Intérêts, relations, perception d’Analavory Tableau 7 : Analyse à 04 niveaux à Analavory INTERETS / PREOCCUPATIONS : RELATIONS :

Gestion et conservation des RPGAA Développer les collaborations avec les entités de recherche Ce sont les autorités ayant le pouvoir Droit des agriculteurs dans la conservation et d’octroyer l’accès surtout, les notions gestion à la ferme des RPGAA d’avantages et de partage des Motivation dans l'utilisation des protocoles avantages ne sont pas encore communautaires afin de mettre en valeur les internalisées variétés de RPGAA traditionnelles Rôle et souveraineté de l'Etat dans l'introduction des RPGAA et en ce qui concerne les OGM ORGANISATION/ FACON DE COMMUNIQUER, PERCEPTION NIVEAU DE CONNAISSANCE:

Les groupements paysans semenciers sont très Les autorités ont besoins de plus structurés d’outils pour pouvoir gérer les aspects L’organisation est encore à un stade d’octroi relatifs à l’APA d’accès seulement pour les utilisations commerciales.

d) Analyse selon le genre sur les activités locales dans la zone d’Analavory

A Analavory on peut trouver la collaboration des femmes et des hommes dans les travaux agricoles, à la différence près que les travaux de labour des terres sont à la charge des hommes, mais pour les autres activités ,semis, récolte, et autres y afférents, la prise de décision en ce qui concerne l'agriculture en général, les décisions sont toujours prises d'un commun accord au niveau des ménages agricoles.

A Analavory, les groupements de Producteurs de semences sont à l'essor, qui assurent la conservation à la ferme des RPGAA, de même, pour les activités liées à la production de semences , les hommes et les femmes ont les mêmes responsabilités, au niveau des prises de décisions que ce soient dans les travaux. Les producteurs peuvent être classés selon leur statut juridique (formels et informels), leur domaine d’activité et leur centre d’intérêt. La mise en œuvre du PSDR a entraîné une forte augmentation du nombre d’associations paysannes créées, et dans le cadre de la mise en œuvre des traités sur les RGPAA, leurs domaines d’actions et statuts seront mise à jour pour garantir l’accessibilité et la conservation durable des RPGAA. Actuellement, les principaux producteurs de semences à Analavory sont surtout: GPS Manova, GPS Manakasina, GPS Santantra, GPS Analavory,GPS Avotra, GPS Mitsinjo, GPS Avaradalana, GPS Volatiana, Coopérative Fima Antanetimboahangy, GPS Mandrevo.A Analavory, les GPS sont présents et sont très structurés, les hommes et les femmes s'occupent en même temps des travaux culturaux

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VI- Le profil climatique 6-1- Perception générale des hommes sur les changements climatiques à Antavolobe

La commune rurale d’Andasibe fait partie de CAZ où l’on trouve d’un climat de type tropical d’altitude à caractère humide et sub-humide. L'alizé se rencontre pendant la saison froide à l'origine des pluies fines et persistantes durant cette saison. Ainsi selon le père de la famille dans notre zone d’intervention pour l’année 2016, il pleut toute l’année. Au total, c’est cinq jours seulement qui sont ensoleillé. Les périodes les plus fraiches commencent le mois de mai jusqu’au mois de juillet. Ce changement climatique se traduit par l’allongement de la période hivernale avec des forts crachins depuis le mois d’Avril au mois d’Août, ainsi que le raccourcissement de la période sèche. La saison pratiquement sèche n'existe pas dans cette station car durant la saison où il devrait être sec, le phénomène de rosées et de brouillards domine. La réserve en eau du sol est donc excédentaire. La température moyenne annuelle est presque constante pendant toute l’année. Ce type de climat chaud et humide est favorable au développement de formations végétales denses et riches en diversité. La variation du climat est vraiment remarquable.

Par conséquent, le village d’Antavolobe est pratiquement inaccessible pendant toute l’année. Quant au calendrier cultural, il est vraiment perturbé et voire inapproprié à la pratique des activités agricoles.

Tableau 8 : Analyse FFOM pour Antavolobe Forces Faiblesses Opportunités Menaces o Ressources o Problème de o Existence de surface o Enclavement du forestières l’accessibilité au cultivable non village ; abondantes village ; aménagé faute de o Conflit d’intérêt avec canal d’irrigation un opérateur o La plus approprié ; économique chinois dominance de o Filière écotouristique implanté dans le saisons peu développée du quartier d’Antavolobe. pluvieuses ; fait de l’enclavement du village o L’insuffisance de financement

Tableau 9 : Impacts du changement climatique sur les cultures à Antavolobe et stratégies d’adaptations

YES NO NOT Coping Strategies SURE Related to the weather Overall warming in the year – X temperature rise Changing seasons X Décalage de calendrier cultural Specify Earlier rains X Emploi de variété culturale adaptée à cette situation. Ex. Haricot ayant de type de graine long, de couleur blanche. Longer duration of rains X 6 à 8 mois de pluies Earlier dry spells X Longer duration of dry spells X Décalage de calendrier cultural

Short duration of rains X Less annual rainfall X

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Rainfall has become unpredictable X Rainfall has become heavier X Floods X Strong winds X Others (specify) X Related to agriculture Earlier flowering X Earlier sprouting of shoots X Earlier arrival of birds X Some crops can now be cultivated X at higher/lower altitudes Some crops can no longer be X e.x : vanille et girofle cultivated in the region Some plant species are X e.x : Saonjo : conservation de cette disappearing variété Some animal species are X e.x : Fanaloka, varitsatsy disappearing Crops mature faster X New weed species are coming up X New pests and diseases are X occurring in crops New diseases are affecting X livestock Crops are suffering from drought X

6-2- Perception générale des femmes sur les changements climatiques à Antavolobe

Ce changement climatique se traduit par l’allongement de la période hivernale avec des forts crachins depuis le mois d’Avril au mois d’Août, ainsi que le raccourcissement de la période sèche ; la saison pluvieuse- le vrai été ne s’étale que du Janvier au Mars. Au final, on a 10 mois de pluie et 2 mois de période sèche et ensoleillée. Comme conséquences, le village Antavolobe est difficilement accessible dû à l’état boueux de la route, les dates de semis sont retardées, le calendrier cultural est perturbé, la mise en place de certaines cultures vivrières est compromise et la fertilité du sol diminue. Cette dernière est accentuée par la pression démographique et la diminution de surface cultivable ainsi que le non-respect de période de jachère. A noter que le système agricole est dominé par le « slash and burn » ou dénommé localement « tavy » ou culture sur brûlis sur des reliefs à pente raide.

1. Analyse FFOM de la communauté Tableau 10 : Analyse FFOM pour Analavory Forces Faiblesses Opportunités Menaces o Possibilité de o Aucune o Existence o Faible intégration de diversification des restitution de la de l’ensemble de la Communauté cultures vivrières fertilité du sol structures dans le VOI « FIRAISAN- (pas d’apport d’appui KINA » o Système de culture d’engrais) telles que sur brûlis qui CI o Faible voire inexistence de mobilise peu de o Problème de (conservati soutien technique palpable au main d’œuvre l’accessibilité on VOI familiale (cueillette au village internation des grains de riz au ale), SAGE o Faible voire inexistence de lieu de fauchage de o Insuffisance de collaboration étroite avec les

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tige) production non o Degré opérateurs économiques seulement pour d’ouverture locaux o Forte implication l’autoconsomm à des femmes et des ation mais l’innovation o Perturbation du calendrier hommes dans les aussi pour le de la cultural (Décembre au lieu activités socio- marché Communa d’Octobre pour le semis du riz) économiques uté (culture du haricot et o Disparition voire impossibilité des légumes, de la mise en place de cueillette des crabes certaines cultures vivrières pour autre activité due aux pluies sans cesse, génératrice de sans période sèche pour la revenu) mise à feu et le nettoyage de parcelle

Tableau 11 : Impacts du changement climatiques sur les cultures à Analavory et stratégies d’adaptation

OUI NON PAS Stratégies d'adaptation SUR Related to the weather Overall warming in the year – x temperature rise Changing seasons x Specify

Earlier rains x Longer duration of rains x Earlier dry spells x Longer duration of dry spells x Short duration of rains x Less annual rainfall x Rainfall has become unpredictable x Rainfall has become heavier x Floods x Strong winds x Others (specify) cyclone x

Related to agriculture Earlier flowering x Earlier sprouting of shoots x Earlier arrival of birds x Some crops can now be cultivated x at higher/lower altitudes Some crops can no longer be x cultivated in the region Some plant species are x disappearing Some animal species are x disappearing

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Crops mature faster x New weed species are coming up x New pests and diseases are x occurring in crops New diseases are affecting x livestock Crops are suffering from drought x

6-3- Perception générale sur les changements climatiques à Analavory

La perturbation climatique dans la région se traduit surtout par la perturbation du calendrier cultural puisque les premières pluies n'apparaissent que tardivement et retardent le semis; pendant la période pluvieuse entre février et mars, des vents violents frappent la région, appelés localement Mamolak'hazo (littéralement qui coupent les arbres) qui s'intensifient de plus en plus et d'année en année, affectant la production, de plus, comme conséquence du changement climatique, les paysans remarquent surtout la propagation des maladies sur les cultures qui sont très répandues surtout en période pluvieuse et l'érosion du sol qui ensable les champs de culture, affectant le rendement. Les évènements cycloniques impactent fortement les cultures surtout la riziculture inondée qui s'en trouve meurtrit La variabilité climatique est une réalité palpable pour les paysans d'Analavory, Il s'agit des constats faits par les producteurs sur certains événements récents ou lointains qui les ont marqués et dont la cause est attribuée aux longs changements des températures ou des précipitations moyennes ou même de certaines variations climatiques telles que le retard de l'installation de la saison des pluies ou une fin précoce de celle-ci et des dégâts causés par les inondations, marquée également par des épisodes de sécheresse et/ou phénomènes climatiques (cyclones) plus intenses et plus fréquents détruisant les récoltes, qui dans leur grande majorité ressentent Le changement climatique induit la pullulation des insectes et la propagation des microbes.

Tableau 12 : FFOM Analavory face au changement climatique Forces Faiblesses Opportunités Menaces o La région est o Faibles o Erosion et dégradation dotée de sol utilisations o Existence de du sol qui se traduisent volcanique sol d'intrants divers projets par l'ensablement des relativement riche, agricoles d'appuis dans rizières toutes les cultures la région et s'adaptent aux o Insuffisance de encadrement o Changement climatique conditions de la production technique et et perturbation du région assistance calendrier cultural o Surexploitation aux paysans o Ecoulement des des terres : Perte o Existence de o Problèmes fonciers : produits agricoles de vitalité et de groupements conflits et sécurisation favorisés par la fertilité des sols de foncière proximité de la o Les producteurs ville infrastructures de semences o Problème d'intensification hydro-agricoles qui facilitent o Entraide entre les désuets et encore l'accès des o Problème de feux de femmes et les faible pour la paysans aux brousse hommes dans riziculture irriguée semences l'agriculture o Les systèmes de o Les agriculteurs crédit peu utilisent déjà des accessibles semences à cycle courts pour 22

s'adapter aux changements climatiques

6-5- Effets des changements sur les calendriers culturaux, sur les variétés cultivées à Antavolobe pour les hommes

Le changement climatique engendre le bouleversement des saisons de pluies. On le constate dans certaines régions de Madagascar où les saisons de pluie sont à la fois décalées et plus intenses, ce qui est mauvais pour les cultures locales, car elles accroissent l’érosion et l’ensablement des rizières. De plus, la saison de pluies plus courte ne fournit plus une saison de pluies assez longue pour les cultures qui ont besoin de quatre à cinq mois d’eau.

Cette situation explique aussi l'habitude des chefs de ménages à exercer des activités secondaires, en particulier la collecte et le prélèvement de produits et sous-produits des forêts environnantes et dans les Aires Protégées pour trouver de quoi combler le déficit alimentaire.

Du fait d'une mauvaise gestion de l'espace et des techniques culturales traditionnelles et du manque d’encadrement, du manque de terrain exploitables pour la riziculture, et l’incapacité à la gestion financière, deux problèmes majeurs présentant entre eux des relations d'interdépendance assez complexe se sont créés :

 Production vivrière insuffisante ;

 et dégradation des ressources naturelles.

Des techniques de production rudimentaires, tel le tavy, combinées avec une croissance accrue de la population ont fait qu'il y a toujours un manque à combler sur l'alimentation de la population.

Le rendement en paddy des Tavy, la pratique la plus courante dans la région, n'est que de 300 à 800 Kg/ha. (C/R Andasibe, 2005). Avec une superficie moyenne de 0,5 à 1 ha/ménage constitué en moyenne de 6 personnes, la production est de 500 à 1300 Kg/an. Ce qui ne satisfait les besoins que pendant 3 à 6 mois si la consommation optimale est de 125 Kg/personne/an (FAO, 1963).

Or, les paysans sont réticents à investir pour améliorer leur rendement à cause de l'insécurité foncière, le changement climatique et des statuts tels que le métayage ou l'indivision qui présentent des risques d'investissement trop importants ou qui ne procurent que des bénéfices trop faibles pour l'exploitant.

Parallèlement à cette insuffisance de la production vivrière se produit la dégradation des ressources naturelles. La population est amenée à adopter des stratégies de survie à court terme. En pratiquant le tavy, elle pense obtenir un bon compromis entre risque climatique, disponibilité en main d'œuvre et en intrant et sécurité alimentaire. Cependant, cette pratique ne permet guère de ménager la nature pour survivre. Elle menace fortement la disparition de la forêt avec les différentes conséquences que cela provoque : dégradation des sols, érosion, etc.

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6-6- Effets des changements sur les calendriers culturaux, sur les variétés cultivées à Antavolobe pour les femmes - Allongement de la période hivernale avec des forts crachins depuis le mois d’Avril au mois d’Août, ainsi que le raccourcissement de la période sèche ; - Raccourcissement de la saison pluvieuse- du Janvier au Mars. - Presque10 mois de pluie et 2 mois de période sèche et ensoleillée - Pourriture des grains non seulement au niveau du semis mais surtout à la période de récolte, due à la forte et intense pluie, sans soleil - Existence d’une périodesèche critique (munie de vent violent) au milieu de la floraison du riz 6-7- Effets des changements sur les calendriers culturaux, sur les variétés cultivées à Analavory.

On peut dire qu'il y a retard dans l'arrivée des pluies qui ont une incidence sur le calendrier cultural, ainsi que le raccourcissement des saisons qui impactent également sur la production en général.

La date de semis est souvent décalée depuis des années vu les changements climatiques surtout pour la riziculture irriguée qui en dépend cruellement.

Le changement climatique induit ces dernières années la propagation des maladies, sur toutes les spéculations d'après les paysans.

Pour faire face à ces changements de calendrier cultural et dans le raccourcissement des saisons, les paysans utilisent de variétés cultivées (céréales et légumineuses) à cycle court et adaptées au sol et au climat par utilisation des semences sélectionnées ; vu également que dans la région, ils ont accès plus ou moins facilement aux semences grâce à la proximité de FOFIFA et le Ministère en charge de l'Agriculture, des groupements de paysans semenciers.

Et pour faire face à la propagation des maladies, les paysans essayent à leur façon de s'adapter en faisant de la rotation de culture et des cultures contre saisons.

VII- Questions/réponses/commentaires/réactions des participants Antavolobe

Face aux changements climatiques, les gens nous demandent d’appuyer les autres activités alternatives génératrices de revenu comme le développement de l’écotourisme communautaire. Pour ce, les communautés sollicitent l’intervention de toutes les autorités compétentes à réhabiliter la route allant de la RN2 jusqu’à leur site. Elles trouvent que la réhabilitation de cette route est le seul moyen pouvant assurer l’amélioration de leurs conditions de vie.

Analavory

Ils sont intéressés par l'introduction de nouvelles variétés afin de faire face au changement climatique, et ils ont préféré introduire des variétés de haricot, puisque cette culture est attaquée par les maladies.

Les agriculteurs surtout les paysans semenciers ont soulevé le cas de préservation des semences traditionnelles à la ferme, et ils ont soulevé qu'on doit vraiment tenir compte des

24 droits des agriculteurs dans la conservation à la ferme, ils ont droit de bénéficier de partage d'avantage dans ce cas.

Ils ont émis de commentaires quant à la mise en place des protocoles communautaires, ils sont réticents de l'introduction des ressources génétiquement Modifiées au niveau de la communauté, et les autorités compétentes à savoir le Ministère en charge de l'Agriculture doivent avoir le contrôle sur ces aspects.

PARTIE 2: COMMUNITY BIODIVERSITY ASSESSMENT

I- Liste globale de variétés agricoles à Antavolobe

1-1- Types de culture

En plus de la valorisation des produits forestiers, les communautés locales membres du VOI Firaisankina s’adonnent à l’agriculture pour subvenir à leurs besoins. Globalement, les techniques et matériels culturales sont archaïques et aucune forme d’amendement n’est utilisée par les communautés locales. Elles se consacrent ainsi à l’agriculture vivrière et de rente. Les productions sont destinées en général pour l’autoconsommation à l’exception du haricot et des arachides.

Le tableau ci-dessous résume les variétés cultivées par les communautés et les raisons qui les ont motivés à les adopter.

 Le riz :

La riziculture est la spéculation la plus prisée au niveau de la communauté locale. Tous les foyers la pratiquent. La variété la plus favorisée est le Langaka grâce à une bonne productivité. Une seule saison culturale est possible dans l’année à cause des conditions climatiques notamment à cause de la température et de la saison des pluies. Les saisons culturales ne sont pas longues (5 à 6 mois) et commence avec le début de la saison des pluies. Les communautés locales utilisent toujours les techniques de l’agriculture itinérante sur brûlis et toutes les variétés sont destinées à être cultivées sur tanety. Les productivités sont relativement faibles car elles varient de 300 à 700 kg à l’hectare. Les productions sont destinées à l’autoconsommation et très rarement à la vente à moins d’y être obligé. Les principaux problèmes sont le changement climatique et les insectes nuisibles. Ils sont la cause du décalage de la saison culturale (retard du début de la saison des pluies) et d’une mauvaise productivité. Pour faire face à ces problèmes, les communautés recherchent des variétés plus tolérantes et d’un cycle cultural relativement court. Les variétés abandonnées sont le zavaviambo et le rahamibetroka.

Le tableau suivant présente les variétés de riz avec leurs caractéristiques

Tableau 13 : Variétés de riz et caractéristiques à Antavolobe Variétés Provenance Cycle cultural Destination de la (mois) production Langaka Local 6 Autoconsommation Botra fotsy Local 5 Autoconsommation Sompitra Local 5 Autoconsommation Botra maintso Local 6 Autoconsommation Harongana Local 6 Autoconsommation Bemalady Local 5 Autoconsommation Vary Sihanaka Ambatondrazaka, Local 6 Autoconsommation  Le haricot 25

04 variétés de haricots sont cultivées dans le terroir du VOI Firaisankina. Une bonne partie des foyers la pratique. La variété la plus favorisée est le tsaramaso fotsy, ou haricot blanc car c’est le plus demandé sur le marché. Si cette variété est destinée à la vente et l’autoconsommation, les 03 autres sont destinées exclusivement à l’autoconsommation car elles sont réputées pour leurs gouts. Comme le riz, une seule saison culturale est possible dans l’année quand les conditions climatiques sont réunies notamment la température et la pluviométrie. Les saisons culturales sont de 04 mois pour les 03 variétés et la semence se fait généralement au mois d’octobre et la récolte au mois de Janvier. Comme le riz, les principaux problèmes sont le changement climatique qui cause un décalage du calendrier cultural dans l’année et les insectes nuisibles. Pour faire face à ces problèmes, les communautés locales ont tendance à adopter les variétés qui ont un cycle cultural plus court et cherchent une variété de substitution au haricot blanc qui est le plus demandé sur la marché grâce à son gout

Le tableau suivant présente les variétés de haricots avec leurs caractéristiques

Tableau 14 : Variétés de haricots et caractéristiques à Antavolobe Variétés Provenance Cycle cultural Destination de la (mois) production Tsaramaso fotsy Local 3 Vente et autoconsommation Zaricomètre Local 6 Autoconsommation Tsaramaso mainty Local 4-5 Autoconsommation Haricot rouge Local 4-5 Autoconsommation

 Le maïs

Avec le manioc, le maïs fait partie des alimentations de substitution du riz dans le régime nutritionnel des communautés membres du VOI Firaisankina. Comme le riz et les haricots, toutes les variétés ne connaissent qu’une seule saison culturale pendant toute l’année. La variété connue sous le nom de « be » est la plus prisée grâce à une bonne productivité car ses épis sont longs comme son nom l’indique. Les saisons culturales varient selon les variétés (3 à 6 mois). La variété « Be » est la plus vulnérable par rapport au changement climatique car elle possède un cycle plus long. Les productions sont destinées exclusivement à l’autoconsommation à l’exception de la variété « Be » dont une partie est destinée à la vente sur le marché. Le maïs connait les mêmes problèmes que le riz et le manioc à savoir le changement climatique et les insectes nuisibles. Pour faire face à ces problèmes, les communautés locales ont tendance à favoriser la variété « Malady » qui connait un cycle de culture relativement courte (3 mois) et cherchent une variété de substitution à la variété « Be » qui est plus productive et la plus demandée sur le marché, mais qui pâtit du changement climatique à cause d’une saison des pluies qui a tendance à s’écourter.

Le tableau suivant présente les variétés de maïs avec leurs caractéristiques

Tableau 15 : Variétés de maïs et caractéristiques à Antavolobe Variétés Provenance Cycle cultural Destination de la (mois) production Be Local 6 Vente et autoconsommation Malady Vatomandry 3 Autoconsommation Tsy ambanim-bary Local 4,5 Autoconsommation

 Les arachides

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Les arachides font une exception par rapports aux autres variétés de cultures pratiquées par les communautés locales. En effet, elles sont destinées à la vente et l’autoconsommation à la fois. Elles ont également une saison culturale relativement courte (de 03 à 05 mois). La variété la plus prisée est le Voanjo Be. Car c’est le plus demandée sur le marché et notamment grâce à une bonne productivité. Les problèmes sont toujours le changement climatique et les insectes nuisibles. Pour y faire face, les communautés locales ont tendance à adopter Le « Mena kely » qui a un cycle de production relativement courte. Elles cherchent également une variété améliorée pour se substituer au Voanjo Be plus tolérant et avec un cycle de production plus courte.

Le tableau suivant présente les variétés d’arachides avec leurs caractéristiques

Tableau 16 : Les variétés d’arachides et caractéristiques à Antavolobe Variétés Provenance Cycle cultural Destination de la (mois) production Mena kely Local 3 Vente et autoconsommation Voanjo be Local 5 Vente et autoconsommation Voanjo bory Local 4 Vente et autoconsommation

 Le manioc

Comme le maïs, le manioc fait partie des aliments de substitution du riz dans le régime alimentaire des communautés locales. Les variétés sont celles qui ont des cycles culturaux les plus longues car elles peuvent atteindre 12 mois. Généralement, la plantation des boutures se fait à partir du mois d’aout, ou de septembre au plus tard. Comme il est de coutume au niveau de la communauté locale de base, la variété la plus favorisée est le Morgaia qui a le cycle cultural le plus long (12 mois) à cause de la productivité. Toutes ces variétés pâtissent du changement climatique et connaissent une baisse conséquente de la productivité causée par une baisse de la température.

Le tableau suivant présente les variétés de manioc avec leurs caractéristiques

Tableau 17 : Les variétés de manioc et leurs caractéristiques à Antavolobe Variétés Provenance Cycle cultural Destination de la (mois) production Morgaia Local 12 Autoconsommation Masakevoka Local 8 Autoconsommation Mampiasa Local 6 Autoconsommation Variaty Local 6 Autoconsommation

1-2- Les autres cultures

En plus de ces cultures considérées comme celles de base, les communautés locales cultivent également d’autres variétés de plantes comme les brèdes, ou encore les tarots. Elles sont destinées à compléter le régime alimentaire, ou sont rarement vendus. On peut noter d’ores et déjà un début de « domestication » de l’igname.

Le tableau suivant résume ces autres types de culture.

Tableau 18 : Les autres types de cultures à Antavolobe Cultures Variétés Brèdes et légumes Petsay, ramirebaka, anamalaho, choux 27

Tarôt Saonjo Igname Ovy Be

La variété qui sera abandonnée est le tarot à cause surtout des ravages causés par les sangliers. Les cultures se font sur Tanety et le transect ci-dessous localisent les variétés plantées sur les pentes, les sommets et les bas-fonds.

Figure 1 : Localisation des types de cultures par rapports au reliefs collinaires d’Antavolobe Arachides, manioc

Riz

Haricot, maïs

II- Analyse selon les 04 cellules à Antavolobe

2-1- Analyse de quatre cellules pour les hommes à Antavolobe

L’analyse selon les quatre cellules vise à identifier les types de cultures les plus prisées par les communautés locales en termes de préférence et de superficie. Cet exercice a livré les résultats suivants pour la communauté locale d’Antavolobe.

Pour le riz

Le riz occupe un « Tavy » (Zone défrichée et brûlée) qui lui est réservé exclusivement car il constitue la base de l’alimentation. Cette constatation vaut surtout pour le Langaka qui est la variété la plus prisée. On constate malgré cette préférence que toutes les variétés de riz sont utilisées. Les seules qui ont été abandonnées sont le zavaviambo et le rahamibetroka.

Le tableau suivant résume l’exercice des quatre cellules pour le riz (homme).

Tableau 19 : Analyse des 04 cellules pour les variétés de riz à Antavolobe Grande surface/beaucoup de ménage Grande surface/ Peu de ménage Langaka Botra fotsy Vary Sihanaka Botra maintso Petite surface/beaucoup de ménage Petite surface/Peu de ménage Bemalady Harongana

Pour le haricot

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Le haricot est cultivé en association avec le maïs sur les bas-fonds à cause des besoins en eaux significatifs. Le haricot blanc est cultivé par beaucoup de ménage sur de grandes surfaces à cause de la demande sur le marché et à un cycle cultural court. Le haricot noir est pratiqué également sur les grandes surfaces, mais par peu de ménages. Le zaricomètre et le haricot rouge sont quant à elles cultivées sur de petites surfaces et maintenues grâce à leurs résistances au changement climatique (sècheresse et précipitation)

Le tableau suivant résume l’exercice des quatre cellules pour le haricot (homme)

Tableau 20 : Analyse des 04 cellules pour les variétés de haricot à Antavolobe Grande surface/beaucoup de ménage Grande surface/ Peu de ménage Tsaramaso fotsy Tsaramaso mainty Petite surface/beaucoup de ménage Petite surface/Peu de ménage Zaricomètre Tsaramaso mena

Pour le maïs et le manioc

Le maïs et le haricot constituent les bases du régime alimentaire au niveau des communautés locales de base. Ils n’occupent généralement pas de grandes surfaces. Le manioc est cultivé sur les sommets et les pentes des tanety tandis que le maïs est cultivé sur les bas-fonds en association avec les haricots.

Le tableau suivant résume l’exercice des quatre cellules pour le maïs et le manioc (homme)

Tableau 21 : Analyse des 04 cellules pour les variétés de maïs et de manioc pour Antavolobe Grande surface/beaucoup de ménage Grande surface/ Peu de ménage Maïs Maïs

Manioc Manioc

Petite surface/beaucoup de ménage Petite surface/Peu de ménage Maïs Maïs Katsaka be Katsaka malady

Manioc Manioc Morgaïa, Masakevoka

Pour les autres cultures (homme)

Les autres cultures n’occupent pas de grandes surfaces en général.

Le tableau suivant résume l’exercice des quatre cellules pour ces autres cultures

Tableau 22 : Analyse des 04 cellules pour les autres cultures à Antavolobe Grande surface/beaucoup de ménage Grande surface/ Peu de ménage

Petite surface/beaucoup de ménage Petite surface/Peu de ménage Concombre, melon Igname, Ovy be

2-2- Analyse de quatre cellules pour les femmes à Antavolobe Tableau 23 : Analyse des 04 cellules pour les femmes à Antavolobe Vaste surface cultivée et beaucoup de Vaste surface cultivée et peu de producteurs 29 producteurs impliqués Riz : Vary Langaka (variété locale) Riz : Haricot : Haricot : Manioc : masakevoka, mampiasa Manioc : Morgaya Maïs : tsakotsako votsa Maïs : Patate douce : Tsimangasily Patate douce : Petite surface cultivée et beaucoup de Petite surface cultivée avec peu de producteurs impliqués producteurs Riz : Botramaitso Riz :Varymalady, Sihanaka, Botrafotsy, Somotra (variété disparue) Haricot :Tsaramasomena, Haricot : Tsaramaso mena taloha Tsaramasofotsy, haricot mètre Maïs :tsakotsakomalady Patate douce : tsimangafotsy, tsimangaovy Taro: saonjomandady Taro : saonjo mamy Igname: ovyvoay Légumes : choux, carotte, pumpkin

Les communautés féminines préfèrent cultiver le riz local ou « vary langaka » comme première alimentation de base du fait de leur goût et leur productivité. Cette culture peut assurer l’alimentation de toutes les communautés de longue durée. Concernant la commercialisation, le « langaka » est très cherché au marché. Dans le cadre de la mise en œuvre de l’association de culture, le « langaka » peut s’adopter avec les autres cultures comme le maïs.

Variété des cultures pour les femmes à Antavolobe

Tableau 24 : Les variétés de culture selon les femmes à Antavolobe Cultures Variétés Observations Riz sur brûlis Langaka Productive, non exigeant en terme de date de semis, à 5,5 mois de cycle, plus répandue dans la région, facile à cueillir Botramaitso A cycle long (6 mois), moins adoptée dans la région Botrafotsy Bemalady Sihanaka Somotra En voie de disparition, à cause de la baisse de fertilité du sol Maïs Tsakotsakomalady (4mois) Tsakotsakovotsa (6mois) Manioc Masakevoka Morgaya Mampiasa Patate douce Tsimangasily Vomangafotsy Boela Tsimangan’ovy En voie de disparition, abandonnée par les paysans taro Ramandady Aonjo mamy Ho an’nylamboala Haricot Tsaramaso mena Tsaramasofotsy Tsaramaso mena taloha Haricot maître

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Cultures Variétés Observations Légumes Anamamy dia feuilles choux de chine petsay Pomme de ovy Abandonnée par les paysans faute du coût de terre production pumpkin Voatavofotsy Voatavovanga Igname Ovybe Ovyvoay Faute de l’indisponibilité des semences Gingembre akamalaho oignon Non adoptée par les paysans Voandzou Faute de semences Arachide Carotte Exigeant en fertilisants Choux

III- Questions/réponses/commentaires/réactions des participants à Antavolobe

Pour les commentaires sur l’échange avec les communautés locales, les principaux problèmes en relations avec les cultures sont dans l’ordre d’importance :

 Le changement climatique qui se manifeste par un chamboulement des saisons (retard des saisons de pluies qui cause un retard des semences) et une baisse de la température qui cause une baisse de la productivité de toutes les variétés en général et qui compromet également les récoltes surtout en ce qui concerne le riz et les haricots.  Les insectes nuisibles qui causent des ravages sur les cultures de riz et de manioc.

Pour faire face à ces problèmes, les communautés locales proposent :

 l’adoption de la culture de pomme de terre  La fourniture en semences d’arachides car ils ont gaspillé les leurs à cause des mauvaises récoltes due à une baisse de la température pendant les deux dernières saisons culturales.  La diversification de leurs cultures en s’adonnant à la culture de café, de gingembre et de canne à sucre.  L’appui à la riziculture pour augmenter la production familiale  L’appui à la résolution des problèmes relatifs à la culture de haricots

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Tableau 25 : Notation des variétés par les femmes à Antavolobe Toléra Répon Variété préco nce à se à la prix Tot Toléran temp locale/va Rende cité la faible sur al Cultu Nom de la ce à la Go s de riété ment à de la forte quanti le des res variété sècher ût cuiss amélioré l'ha maturi pluie té marc not esse on e té sans d'intra hé es cesse nts Langaka Locale 4 2 2 3 4 5 5 4 29 (6mois) Bemalady Locale 4 4 3 3 4 5 5 5 33 (5mois) Botrafotsy Locale 1 4 2 3 2 2 2 3 19 (5mois) Riz Botramaits Locale 3 2 4 3 4 5 4 4 29 o (6mois) Sihanaka (inférieur à Locale 1 5 1 3 2 1 1 2 16 5mois) Somotra néan (inférieur à Locale 2 5 2 3 2 5 3 22 t 5mois) tsaramaso mena Locale 3 4 2 3 3 2 4 3 24 (3mois) Tsaramas ofotsy Locale 4 4 1 3 4 5 5 5 31 (3mois) Haric haricot ot maître Locale 5 2 5 5 5 4 4 2 32 (6mois) tsaramaso mena Locale 4 5 3 4 3 4 4 4 31 taloha (2,5mois)

Tableau 26 : Notation des variétés par les hommes à Antavolobe

Toléra Répon Variété préco nce à se à la prix Tot Toléran temp locale/va Rende cité la faible sur al Cultu Nom de la ce à la Go s de riété ment à de la forte quanti le des res variété sècher ût cuiss amélioré l'ha maturi pluie té marc not esse on e té sans d'intra hé es cesse nts 24, Langaka Locale 3 1,5 2 2 3 4 5 4 5

28, Riz Bemalady Locale 3,5 3 3 4 3 3 5 4 5

Botrafotsy Locale 2 2,5 2 2,5 2 2 2 4 19

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Toléra Répon Variété préco nce à se à la prix Tot Toléran temp locale/va Rende cité la faible sur al Cultu Nom de la ce à la Go s de riété ment à de la forte quanti le des res variété sècher ût cuiss amélioré l'ha maturi pluie té marc not esse on e té sans d'intra hé es cesse nts Botramaits Locale 2 2 3 3 5 5 3 4 27 o

Somotra Locale 2 4 2 3 2 3 3 0 19

tsaramaso Locale 3 4 2 4 4 2 4 3 26 mena Tsaramas Locale 4 4 1 3 4 5 5 5 31 ofotsy Haric haricot ot Locale 5 2 5 5 5 3 4 2 31 maître tsaramaso mena Locale 4 4 3 4 3 4 4 4 30 taloha

IV- Liste globale de variétés agricoles à Analavory

4-1- Les variétés de riz

L’économie régionale est largement dominée par le riz à une assez large proportion de 80% de la population agricole. La filière Riz constitue la première activité économique en termes de volume, et derevenus. Pourtant, la production rizicole reste insuffisante pour la consommation locale de lapopulation surtout face à un taux de croissance démographique

Les paysans développent la riziculture irriguée et, vu l'immensité du territoire également le problème du changement climatique, ils pratiquent également la riziculture pluviale

Pour cette région, il y a multitude de variétés de semences utilisées, selon la disponibilité des semences et selon le marché

Tableau 27 : Les variétés de riz à Analavory et leurs caractéristiques Noms Noms Cycle Observations scientifiques vernaculaires (Mois) Riz irrigué X265 4 FOFIFA 160 4 X Zigna 3 Début de test variétal Madera Malady 4 Ovy be 6 Vary 12 3 Boeing 6 Botry kely 4 Mavokely 3 Mailaka X243

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Noms Noms Cycle Observations scientifiques vernaculaires (Mois) Riz pluvial B22 Telovolana 4 mois fotsy Fotsy ambo FOFIFA 154 3 (Lava rambo) Tsimiondrika 6 menabe Tsimiondrika 4 fotsy Avaratry ny avo 4 Kala botry 4 FOFIFA 173 Tsipolotra 6 mena Tsipolotra 6 fotsy 3737 Plus utilisé à cause de non disponibilité des semences

4-2- Les variétés d'haricots

Tableau 28 : Les variétés de haricots à Analavory et leurs caractéristiques Haricots Cycle Botry kely 3 Ranjon'omby 3 Soafianara 3 CAL 98 (Maramena) 3 Mena kely 3 Coco rouge 3 Tsangan'olona 3

4-3- Les variétés de mais:

Le maïs joue un rôle important dans l’économie de la région, contribue d’une façon significative à la satisfaction des besoins alimentaires de base de la population, en particulier en période de soudure. Il assure également une large part de l’alimentation animale notamment pour l’élevage de bétail.

Tableau 29: Les variétés de maïs à Analavory et leurs caractéristiques Maïs Observations IRAT 4 Katsapotsy 3 Harongana 4 Telovolana mena 3 Planta 6 On n'en trouve plus beaucoup

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4-4- Les variétés de manioc:

Comme le maïs, le manioc fait partie des aliments de substitution du riz dans le régime alimentaire des communautés locales. Les variétés sont celles qui ont des cycles culturaux les plus longues car elles peuvent atteindre 12 mois. Comme il est de coutume au niveau de la communauté locale de base, la variété la plus favorisée est le Rantsan'akoho qui a le cycle cultural le plus long (12 mois) à cause de la productivité. Toutes ces variétés pâtissent du changement climatique et connaissent une baisse conséquente de la productivité causée par une baisse de la température.

Tableau 30 : Les variétés de manioc et leurs caractéristiques à Analavory Rantsan'akoho 8 à 12 Mangahazo fotsy 10 Medakely 12 mois Klimoline 12 Borbona 12 Mavangia 12 Mangahazo mavo 12 Madarasy 12

4-5- Les variétés de Sorgho: Tableau 31 : Les variétés de Sorgho et leurs caractéristiques à Analavory Variétés Observations IRAT 204 3 La première est surtout destinée à l'alimentation humaine et pour la semence de l'année prochaine La repousse est destinée à l'alimentation animale Cette culture a débuté récemment depuis deux ans et apprécié et utilisé dans divers mets: farine pour gâteau, ect Miandry bararata 6

4-6- Les variétés d'Arachide: Tableau 32 : Les variétés d’Arachide et leurs caractéristiques à Analavory Variétés Observations Voanjo mara 4 Voanjo mavokely 4 Voanjo menakely 4 Menabe 7 Le cycle de production est trop long et ne convient pas au climat Fotsykely 3 mois et demi N'est pas très productif Voanjo vahiny

Les fruits et légumes

La région de l’Itasy dispose une étendue de terre fertile avec une aptitude culturale élevée, et d’un climat tropical d’altitude favorable à plusieurs spéculations tels que l’ananas, la tomate, la papaye, les avocats, les pommes de terre, et les autres fruits et légumes, la filière

35 fruit et légume joue un rôle important dans l’économie de la région. Pourtant les productions sont écoulées sans mode de conservation ni transformation ni conditionnement vers les

Pannava (Variété d'Afrique du Sud) vv marchés de proximités

Tableau 33: Les variétés de pomme de terre et leurs caractéristiques à Analavory Variétés Fotsy 3 Menamaso 3 Garana 3 Mena 3 Pota 3 Rakoto 3 Bandy akama 3 Manga kely 3 Peu cultivé

4-7- Les variétés de pomme de Pois chiches: Tableau 34 : Les variétés de pois chiches et leurs caractéristiques à Analavory Fotsy kely 7 Mangaririna 4 Tavana rousse 4 Atody kibobo 4

4-8- Les autres légumes : Angivy, tomates mucuna, brèdes, ect...

Hommes :

Liste des cultures :

Liste des variétés à Analavory:

Apemba Haies vives

4-9- Riz irrigué: Tableau 35 : les variétés de riz irrigué à Analavory 1X265 Mailaka 4 2Vary congo :- congo be 4 Chine va+vb 1632: va+vb 3Sarindra x 243 kely mamokatra 4 4Mavolamba Vb 6 5Vary koviny 6 6FOFIFA 160 4 72509 New congo 3.5 82009 3.5 Riz actuel

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9B22 ( fotsy ambo) 3 10FOFIFA 154 4 11FOFIFA 161 3 12ESPADON 3 13PRIMAVERA 3.5 14VERICA 9; 13;15 3.5 16Sebota 406-403-410 4 17Tsipolotra 3 Anciennes variétés de riz 18Vary rojo (1285) 6m rendement faible 19Vary botry fotsy Ces cultures sont attaquées par les 20Ambalalava maladies dues au climat 21Vary botry mara 22Boto havana

V- Analyse selon les 04 cellules à Analavory

Pour les femmes L'analyse des 04 cellules au niveau de la communauté se présente comme suit : On peut dire que la région est riche en RPGAA, toutes les RPGAA peuvent se développer au niveau de la région, vu que la région est située en sol volcanique Les cultures sont surtout cultivées premièrement pour la consommation mais également comme sources de revenus en cas d'excédents Pour le riz : La variété la plus répandue et la plus prisée en culture irriguée est le X 265 qui supportent les conditions climatiques de la région, et dont le cycle de production est court par rapport aux autres variétés, et supportent bien les aléas climatiques tels que les vents, il est le plus cultivé parce que c'est demander sur le marché, les semences sont accessibles, c'est une variété améliorée Pour les autres variétés, par exemple pour le rojomena, cette variété n'est plus cultivée puisque son caractère organoleptique tel que la couleur trop rouge n'est pas vraiment apprécié par les consommateurs, et également le non disponibilité des semences sont des autres facteurs qui limitent sa culture Pour les autres cultures : Ils préfèrent toujours cultivés une variété plus qu'une autre puisque le cycle de production sont assez court, la productivité est satisfaisante, puisqu'on a accès plus facilement aux semences, puisque la variété est demandée sur le marché, ce sont les facteurs déterminants d'une variété cultivée Mais à l'exception près, que certains cultivent une variété pour la préservation des semences.

Tableau 36 : Analyse des 04 cellules selon les femmes à Analavory Grande surface cultivée avec beaucoup de Grande surface cultivée, peu de producteurs: producteurs Riz Pluvial: Lava rambo Vary tsipolotra mena Riz Irrigué: Riz Irrigué: X265 Ovy be Mailaka Vary Chine

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Maïs: IRAT Katsapotsy Telovolana mena Manioc: Ratsan'akoho Medakely Haricot: Botry kely Ranjon'omby Soafianara Shorgo: Miandry bararata Petite surface cultivée avec beaucoup de Petite surface cultivée, peu de producteurs: producteurs Riz pluvial: Riz pluvial: B22 Tsimiondrika mena FOFIFA 173 Fotsy Tsimiondrika fotsy Avaratry ny avo Kala bory Riz irrigué: Rojomena X ZIGNA Madera Malady Vary 12 Boeing Botry kely Mavokely Haricot: Haricot: Tsangan'olona CAL 98 Tsaramaso menakely Maïs: Planta Harongana Manioc: Manioc: Mangahazo fotsy Klimoline Mandarasy Mavangia Borbona Mangahazo mavo Shorgo: IRAT 204 Arachide: Arachide: Voanjo mara Voanjo mavokely Voanjo menabe Voanjo menakely Voanjo vahiny Voanjo Fotsikely Pois de chiche: Pois de chiche: Fotsy kely Atody kibobo Mangarirana Tavana rousse

Tableau 37 : Analyse des 04 cellules selon les hommes à Analvory Gde surface beaucoup de producteurs Petite surface beaucoup de producteurs Riz: Mais:1 en fonction de la localité: pas de X265 semences au niveau des GPS Sarindra Haricot Botry fotsy Mavolamba Apemba Vary koviny Apembandolo 2009 Apemba fotsy 38

Ces variétés sont les plus demandées sur le IRAT 200 marche et leurs productivités sont très Riz: Vary congo satisfaisantes contre saison Ces variétés sont été produites a titre de cultures de contre saison (car cycle court 3 mois). Leurs prix sur le marche sont instables d’où les paysans usent une petite superficie. B22 PRIMAVERA Tsipolotra Grande surface et peu de producteurs Petite surface petits producteurs mais Mais: : 12 t/ha ogm Trop technique Mais: Volasoa ,Meva, Harongana Dent de cheval Cycle court pour éviter le striga (Commercial spécial popcorn) Une variete venant d’Afrique du sud a été RIZ: produite sur une courte période par quelques Vary botry mena , fotsy paysans possedant une grande surface pour sa Ambalalava production. Mais actuellement la production de Boto havana cette variete a été stoppee pour des raisons Rojo techniques et car y a plus de collecteur 2509 FOFIFA 154 FOFIFA 161 Espadon Sebota cycle long changement climatique demande sur le marché Maladie Vary botry fotsy Vary botry mara Haricot: Mena Autoconsommés Maramena DRKF Ikirimba Besoins instables

Ces varietes ne sont plus demandees sur le marche mais puisque le gout de ces varietes sont appreciees par la population locale, certains d’entre eux les produisent encore pour sauvegarder les semences. Y a aussi les problemes techniques (apports en engrais et pesticides tres eleves) Changement climatique : entraine des intolerance aux climats et entraine l’apparition de nouvelles maladies

Femmes:

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Réponse à Tolérance à la faible Total Rendement à précocité de Tolérance à la la forte pluie quantité temps de prix sur le des Cultures Nom de la variété l'ha la maturité sècheresse sans cesse d'intrants Goût cuisson marché notes Soafianara 4 5 3 5 3 4 4 4 32 Ranjon'omby 5 4 3 4 3 5 3 5 32 Botry kely 4 3 3 4 3 3 3 3 26 CAL 98 4 4 3 5 3 2 1 2 24 Coco rouge 3 2 3 3 3 2 1 2 19 Ikirimba 3 2 3 3 3 1 1 1 17 DRKFF 3 2 3 3 3 1 1 1 17 Haricot Menakely 4 3 3 4 3 1 1 1 20 B22 4 3 5 5 5 4 5 5 36 Lava rambo (Beteheza) 5 4 5 5 5 4 5 4 37 Lava rambo Riz pluvial (Avaradalana) 2 4 3 5 5 4 5 4 32 X265 4 4 1 5 4 4 5 5 32 Riz irrigué X243 5 4 5 5 5 5 5 4 38 Tableau 38 : Notation des variétés par les femmes à Analavory Cultures Nom de la Rendement précocité Tolérance Tolérance Réponse Goût tamps prix sur Total variété à l'ha de la à la à la forte à la faible de le des maturité sècheresse pluie sans quantité cuisson marché notes cesse d'intrants X265 5 3 5 3 4 5 5 5 35 Congo 3 3 5 5 5 4 3 3 31 Riz irrigué 1285 2 3 1 3 2 5 5 5 26 Tableau 39 ; Notation des variétés de culture par les hommes à Analavory

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VI- Questions/réponses/commentaires/réactions des participants à Analavory

Bref, la production dans la région Itasy est soumise à la demande et au prix sur le marché. Aussi avec l’apparition de nouvelles maladies, y a des variétés anciennes très utilisées sur une grande superficie qui sont actuellement abandonnées. Actuellement la demande en engrais et pesticides sont très notables à Analavory, ce qui peut entraîner une limite de production. Les paysans attendent actuellement une introduction de variété tolérante aux conditions actuelles, qui n’est pas très technique (pas besoin d’apport), et qui sera très demande sur le marché.

PARTIE 3 : REGISTRE COMMUNAUTAIRE ET PROTOCOLE BIOCULTURELS

3-1- Registre communautaire

a) Objectifs et contenus

Concernant le registre communautaire, il s’agit de mettre en place au niveau de l’organe de coordination des activités au niveau de la communauté des registres ordinaires ou des cahiers cartonnés. L’objectif étant la conservation de toutes les variétés de culture qu’on peut trouver seulement au niveau local. On peut consulter dans ces cahiers différents types d’informations pouvant nous aider à caractériser une telle variété. On peut y trouver comme information le numéro d’ordre, la date d’enregistrement, le nom vernaculaire de la variété, la provenance, le fournisseur, le type de culture, la nature de la variété,le cycle, la hauteur de la pente, sensibilité à l’averse, sensibilité aux maladies, sensibilité aux insectes, longueur de panicule, nombre de panicules par poquet, couleur de la graine, type de graine, adaptation aux plats locaux, demande sur le marché. Il est important que la personne qui se charge de la tenue du registre soit formée et comprenne bien la signification de chacune des colonnes.

b) Processus et méthodologie de développement

Une collecte de donnée doit se faire pour avoir un maximum d’information. Cela consiste à mener des enquêtes au niveau de chaque communauté à déclarer l’existence de telle variété. Il est donc indispensable de comprendre

 L’analyse par la méthode des « quatre carré » pour obtenir des informations sur la richesse et la régularité des cultures à travers la communauté, les tendances à l’expansion ou la contraction de l’utilisation, et des explications et afin d’identifier les récoltes perdues ;  Un manuel d’enregistrement pour y inclure les informations par culture, le nom, si c’est une variété améliorée, une variété locale.

c) Acteurs et détenteurs du registre

Les acteurs et détenteurs du registre devraient choisir au niveau de la communauté. Une personne ayant de notions de variétés de culture qui est capable de lire et écrire. Sa mission est d’enregistrer dans les cahiers les variétés de culture disponible dans leur région.

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3-2- Protocoles bioculturels

Vu que c’est le premier contact avec les communautés locales, il s’agissait surtout de la compréhension générale de l’environnement dans lequel va se baser la mise en place du Protocole Communautaire en laissant une ouverture sur la réflexion de son utilité aux contextes in situ des deux sites concernés. Sans entrer dans les détails, l’intervention sur le Protocole Communautaire s’est surtout attelée à l’introduction préliminaire de l’outil et son insertion dans le cadre du projet en générale.

Les explications se sont enchainées aux réponses des communautés locales/agriculteurs en ce qui correspondent aux questions liées aux opportunités et défis de l’accès et l’utilisation des ressources génétiques locales à l’épreuve du changement climatique.

En ce sens, d’une manière globale, les propos suivants ont été exposés :

 Le Protocole Communautaire est un outil visant à renforcer les capacités de communautés locales/ agriculteurs à faire valoir leurs droits et intérêts dans leur interaction avec les acteurs extérieurs relatifs à la conservation, l’accès et la valorisation des ressources génétiques locales  Il relève d’un processus endogène et est développé sur la base de motivation concrète des communautés locales/agriculteurs que soit de manière défensive (protection de droits remis en cause ou contre les menaces extérieures) ou de manière proactive (opportunité à saisir). Dans le cadre du projet, c’est surtout cette deuxième raison qui est en jeux  Opérationnellement, le Protocole Communautaire est présenté/utilisé préalablement à la discussion/négociation entre les communautés et les acteurs extérieurs intéressés à avoir accès aux ressources génétiques locales et éventuellement aux connaissances traditionnelles associées. Le Protocole Communautaire renvoie alors aux procédures et aux conditions de communautés locales en ce sens en vertu de leurs droits coutumiers, nationaux et internationaux. Il présente également les modalités sur les questions de partage de bénéfices qui peuvent découler de l’accès selon les priorités locales  En ce qui concerne le cadre d’insertion de l’outil au contexte local dans le cadre du projet, ceci sera déterminé lors de séances ultérieures  En toute circonstance, l’intégration et l’engagement réel des communautés sont la condition sine qua non pour le lancement du processus

Suite à la présentation, le constat révèle que la présence de cas concret (opportunité/engagement constructive ou protection des droits remis en cause) est un élément déterminant de la compréhension des communautés/agriculteurs quant aux intérêts intrinsèques du Protocole Communautaire.

Les communautés des deux sites concernés accusent alors une dynamique différente, non comparable, en ce qui correspond à la captation des possibilités des biens fondés du Protocole Communautaire :

 Les paysans d’Analavory sont en mesure de projeter le modèle opérationnel de l’outil, bien qu’aucune réflexion concrète sur son utilisation n’ait encore été mise sous réflexion  Les communautés d’Antavolobe réservent leur compréhension derrière le souci de développer un outil à mettre dans le placard à défaut de raison perceptible suscitant son utilisation. D’où la perspective de développer une filière potentielle in situ ou la détermination des cadres d’échange de ressources génétiques entre les communautés locales et les acteurs extérieurs intéressés 42

3-2-Questions/réponses/commentaires/réactions des participants des deux sites. Tableau 40 : Questions-réponses des communautés locales à Antavolobe et Analavory Antavolobe Analavory Questions/réponses Quelle est particularité du PBC par rapport Ils ont compris qu’il s’agit de la participation aux outils existant dont notamment le Plan des agriculteurs dans l’amélioration de leurs d’Aménagement et de Gestion Simplifié activités. Ils ont demandés ce qu’il faudrait (PAGS) de la forêt d’Antavolobe ou le Plan face à l’introduction d’OGM car de communal de Développement (PCD) de la nombreuses discussions ont été menées commune d’Andasibe? concernant cela. Est-ce que le PBC peut-il aider à la sécurisation de l’introduction d’OGM au niveau de la communauté qui ont souvent des effets préjudiciables sur les productions ?

Les OGM ne sont pas inclus dans l’Annexe du Traité sur les Plantes où figurent les ressources phytogénétiques couvertes par les obligations des parties telles qu’explicitées par ledit Traité. Cependant, une chaîne de contrôle technique et juridique à différent niveau existe déjà au niveau du Ministère de l’Agriculture pour toutes variétés extérieures introduites au niveau du pays (Service Quarantaine). Les OGM ne sont donc admis localement que dans des conditions spécifiques jugées nécessaires par les autorités compétentes. Le PBC va surtout viser, d’une part, à réguler l’accès au niveau des communautés locales tout en garantissant le retour de profits y découlant lorsque les ressources ont quitté les frontières. D’autre part, cela n’exclut pas l’utilisation du PBC sur une motivation défensive à la base contre les menaces extérieures. Commentaires par rapport aux éléments présentés relatifs au PBC Même si on décide de se lancer à la mise Relatif à l’accès et le partage des bénéfices en place du PBC, le souci relève du fait qu’il issus de l’utilisation des ressources agricoles n’y a aucun acteur extérieur qui vient pour locales : la valorisation de la biodiversité locale qui- Aucune organisation de contrôle des constitue la richesse de la zone. échanges de semence n’est encore instaurée - Pour qu’il y ait des acteurs, il faudrait déjà formellement au niveau des paysans. Les que la population soit prête à proposer des transactions se font généralement directement produits ou services qui pourraient entre paysans eux-mêmes (interne ou externe intéresser des acteurs extérieurs. Pour à la Commune) ou entre les paysans et les commencer, nous avons alors proposé des autres demandeurs intéressés sur les seules activités pour l’approvisionnement conditions de formes attributions/rétributions d’opérateurs locaux en Centella asiatica. La négociées entre eux population a semblé être sceptique car- Les corolaires de cette situation peuvent selon eux, les prix de ces produits sont bas souvent encourir à des impacts indésirables,

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Antavolobe Analavory et qu’il leur faudrait beaucoup de temps voire préjudiciables pour la production : pour ramasser une quantité importante. introduction de variété non adéquate, OGM, Des discussions vont encore continuerdans etc. les prochaines rencontres. - De même, il n’existe pas encore jusqu’ici de dispositif permettant aux paysans de tirer des avantages communs sur l’utilisation des semences locales. Seul le prix de transaction est discuté entre le paysan et les demandeurs intéressés sans chercher à savoir la destination et les fins d’utilisation de la ressource en objet

Réactions Les participants se laissent ouverts à Les participants ont exprimé être intéressés s’éclairer ensemble en ce qu’il s’agit de pour la suite à donner au PBC l’utilité du PBC ramener à leur contexte

3-3- Discussions on the way forward with partners: Ministry of agriculture, Ministry of Environment, natural Justice and Bioversity International together with community leaders and district agricultural officials Based on the above activities and consultations with stakeholders such as: local ministry of agriculture officials, Ministry of Environment, Miinistry of Agriculture, FOFIFA, natural Justice and Bioversity international it was agreed that the following activities would be pursued:

1. Continue with ABS activities as suggested by farmers in both sites. In Analavory beans is the selected crop by farmers and Bioversity international would identify potentially adaptable materials in the MLS which would then be multiplied with the help of FOFIFA and distributed to farmers for trials. In Antavolobe farmers agreed to work on rice and beans and it was greed that due to climate change effects in Antavolobe, it would be necessary to identify suitable varieties in consultation with Bioversity international and Africa Rice on upland varieties that would be suitable for the weather in Antavolobe. Bioversity international will also help to identify some climbing bean varieties which are suitable for use in Antavolobe, FOFIFA would help with the multiplication and testing of these varieties with farmers. 2. Continue with work on community biodiversity registers and community Bio-protocols in both communities but with different objectives: i. Antavolobe – CBR would be based on PGRFA and other genetic resources ii. Analavory –CBR would be based on PGRFA Both communities have expressed the need to involve a wide range of stakeholders in the process and natural Justice agreed to follow up on this activity by setting objectives of A BCP with the communities and identifying issues that need to be addressed in the BCPs as per communities’ needs and wishes. It has not yet been agreed as to who will host the CBR in both communities and this will be agreed among the community members after consultations with authorities and other members of the communities.

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3. Policy level activities – in addition to ABS activities, the team has agreed to pursue the following policy level activities: a. Awareness creation on farmers’ rights and issues of ABS under Nagoya protocol and IT among members of the communities, and farmers groups in both sites and this would be done in tandem with development of the CBR and BCPs for the communities. b. Capacity building on mutually supportive implementation of Nagoya protocol and IT for Tier one and tier 2 policy makers and implementers ( at local and national levels) – at least hold to workshops per site with involvement of policy makers and implementers from ministry of agriculture and ministry of environment together with local communities to discuss issues of ABS with local communities c. Develop interim measures for access of PGRFA that is non-annex 1 with Ministry of Environment and Ministry of Agriculture and based on above- mentioned activities.

CONCLUSIONS AND FUTURE FOCUS AREAS OF ABS WORK IN THE TWO SITES Based on the above activities and consultations with stakeholders such as: local ministry of agriculture officials, Ministry of Environment, Miinistry of Agriculture, FOFIFA, natural Justice and Bioversity international it was agreed that the following activities would be pursued: 1. Continue with ABS activities as suggested by farmers in both sites. In Analavory beans is the selected crop by farmers and Bioversity international would identify potentially adaptable materials in the MLS which would then be multiplied with the help of FOFIFA and distributed to farmers for trials. In Antavolobe farmers agreed to work on rice and beans and it was greed that due to climate change effects in Antavolobe, it would be necessary to identify suitable varieties in consultation with Bioversity international and Africa Rice on upland varieties that would be suitable for the weather in Antavolobe. Bioversity international will also help to identify some climbing bean varieties which are suitable for use in Antavolobe, FOFIFA would help with the multiplication and testing of these varieties with farmers. 2. Continue with work on community biodiversity registers and community Bio-protocols in both communities but with different objectives: i. Antavolobe – CBR would be based on PGRFA and other genetic resources ii. Analavory –CBR would be based on PGRFA Both communities have expressed the need to involve a wide range of stakeholders in the process and natural Justice agreed to follow up on this activity by setting objectives of A BCP with the communities and identifying issues that need to be addressed in the BCPs as per communities’ needs and wishes. It has not yet been agreed as to who will host the CBR in both communities and this will be agreed among the community members after consultations with authorities and other members of the communities. 3. Policy level activities – in addition to ABS activities, the team has agreed to pursue the following policy level activities: a. Awareness creation on farmers’ rights and issues of ABS under Nagoya protocol and IT among members of the communities, and farmers groups in both sites and this would be done in tandem with development of the CBR and BCPs for the communities.

45 b. Capacity building on mutually supportive implementation of Nagoya protocol and IT for Tier one and tier 2 policy makers and implementers ( at local and national levels) – at least hold to workshops per site with involvement of policy makers and implementers from ministry of agriculture and ministry of environment together with local communities to discuss issues of ABS with local communities c. Develop interim measures for access of PGRFA that is non-annex 1 with Ministry of Environment and Ministry of Agriculture and based on above- mentioned activities.

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