UNIVERSITE D’

DOMAINE ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

MENTION GEOGRAPHIE

PARCOURS 4: ENVIRONNEMENTMENTION GEOGRAPHIE ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

MEMOIRE DE MASTER

LE PEUPLEMENT DU MOYENMEMOIRE OUEST DE DE MASTER L’IMERINA 2 : CAS DU SOUS ESPACE DE , REGION ITASY

Présentée par : RASOAMALALA Annie Aritiana Sous la Direction de Jacqueline RAKOTOARISOA

23 Février 2018

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

DOMAINE ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

MENTION GEOGRAPHIE

PARCOURS 4: ENVIRONNEMENT ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

MEMOIRE DE MASTER

LE PEUPLEMENT DU MOYEN OUEST DE L’IMERINA : CAS DU SOUS ESPACE DE MIARINARIVO, REGION ITASY

Présentée par : RASOAMALALA ANNIE ARITIANA

Membres de jury : Présidente : Madame Joséphine RANAIVOSON, Professeur Rapporteur : Madame Jacqueline RAKOTOARISOA, Maître de Conférences Juge : Monsieur Guybertho RANDRIANARIVELO, Docteur en Géographie REMERCIEMENTS

Je ne pourrais jamais cesser de glorifier le Tout Puissant et de Lui adresser ma plus grande reconnaissance pour m’avoir donné sa grâce et sa bénédiction.

La réalisation du présent dossier de recherche n’aurait pu être mené à bi en et à temps sans l’aide de différents personnes envers lesquelles je suis redevable. Aussi, ai-je l’honneur d’exprimer ici :

- Nos vifs remerciements à Madame le Président de jury, Joséphine RANAIVOSON, Professeur, et à Monsieur le Juge Guybertho RANDRIANARISON, Docteur en Géographie, pour l’intérêt qu’ils ont porté à notre recherche en acceptant d’examiner notre travail et de l’enrichir par leurs propositions. - Reconnaissances à Madame Jacqueline RAKOTOARISOA Maître de Conférences, d’avoir supervisé mon travail de recherche et de m’avoir apporté conseils et aides. - Remerciements aux enseignants de la mention Géographie de leur apprentissage durant notre parcours et exceptionnellement à Monsieur Harivola ANDRIAMANANJARA. - Gratitudes envers les personnes ou organismes privés ou publics qui ont aidée de loin ou de près à la réalisation de notre dossier. - Enfin, je tiens à remercier chaleureusement ma famille dont les soutiens moral et financier ont été sans faille durant nos études supérieures.

~ IV ~ SOMMAIRE PREMIERE PARTIE : DEMARCHE DE RECHERCHE ET CONCEPT...... 6 Chapitre 1. Démarche de recherche ...... 7 1.1.Démarche...... 7 1.2.Contexte et justification de l’étude ...... 14 Chapitre 2. Concept ...... 15 2.1. Concept de peuplement et de migration...... 15 2.2. Peuplement du Moyen-Ouest et le peuplement de la ville de Miarinarivo .... 19

CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTE ...... 40

DEUXIEME PARTIE : ROLE DE LA MIGRATION DANS LE PEUPLEMENT DE LA VILLE DE MIARINARIVO ...... 41 Chapitre 3. Situation actuelle de la migration...... 42 3.1. Les différents types de la migration et leurs raisons ...... 42 3.2 Les impacts des migrations à Miarinarivo ...... 55 Chapitre 4. Démographie actuelle du peuplement lié aux activités et à l’histoire ...... 59 4.1. Miarinarivo, une population jeune des différentes origines...... 59 4.2. Les répartitions des activités de population et leur profil socio-économique de la population ...... 65

CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE ...... 70

~ V ~ LISTE DES ILLUSTRATIONS

Liste des tableaux Tableau n°1 : Enquête sur terrain...... 11 Tableau n°2 : Moyenne mensuelle des précipitations ...... 29 Tableau n°3 : Moyenne mensuelle de température ...... 29 Tableau n°4 : Recensement de la population à Miarinarivo en 1898...... 34 Tableau n°5 : Répartition des populations dans les services en 1959...... 34 Tableau n°6 : Recensement des populations en 1949 et 1959...... 36 Tableau n°7 : Effectif des élèves à Miarinarivo dans les différents lycées pour l’année scolaire 2016 - 2017 ...... 45 Tableau n°8 : Récapitulatif des nombres des populations par tranche d’âge ...... 63

Liste des croquis Croquis n°1 : Localisation de Miarinarivo ...... 04 Croquis n°2 : Localisation de Moyen – Ouest de l’Imerina ...... 24 Croquis n°3 : Les Hautes Terres Centrales Malgaches ...... 25 Croquis n°4 : Les principales divisions territoriales de l’Imerina au XIXème siècle ...... 26 Croquis n°5 : Flux de migration des élèves...... 47 Croquis n°6 : Flux des marchands le jour de marché à Miarinarivo...... 51 Croquis n°7 : Flux des clients (producteurs ruraux) ...... 52 Croquis n°8 : Population par Fokontany dans la Commune Urbaine de Miarinarivo ... 62

Liste des cartes Carte n°1 : Topographie de Miarinarivo ...... 20

Liste des graphes Graphe n°1 : Précipitations...... 30 Graphe n°2 : Température...... 31 Graphe n°3 : Nombre des migrants étrangers à Miarinarivo en 1957...... 37 Graphe n°4 : Nombre des migrants étrangers à Miarinarivo en 1972...... 38 Graphe n°5 : Répartition des élèves migrants et de la localité de Miarinarivo...... 46 Graphe n°6 : Les différentes ethnies à Miarinarivo...... 59

~ VI ~ Graphe n°7 : Répartition d’âge des populations de Miarinarivo ...... 61 Graphe n°8 : Répartition des activités de la population...... 65 Graphe n°9 : Répartition des populations dans le secteur secondaire ...... 66 Graphe n°10 : Répartition des populations dans le secteur tertiaire ...... 66 Graphe n°11: Niveau de vie de la population de Miarinarivo ...... 69 Liste des planches Planche n°1 : Lycée Miarinarivo, Lycée FJKM Antanisoa, Lycée et Collège Md RAMAROSANDRATANA ...... 42 Planche n°2 : Les différents collèges privés ...... 43 Planche n°3 : L’hôpital de Miarinarivo ...... 44 Planche n°4 : Les instituts privés...... 46 Planche n°5 : Marché de Miarinarivo...... 49 Planche n°6 : Les banques à Miarinarivo ...... 54 Planche n°7 : Distribution de l’eau potable par le JIRAMA ...... 55 Planche n°8 : Bacs à ordures...... 56 Planche n°9 : Les moyens de transport à l’intérieur de la ville ...... 57 Planche n°10 : L’ancien et la nouvelle station d’essence ...... 57 Planche n°11 : Etat de route...... 58 Planche n°12 : Les maisons anciennes...... 60 Planche n°13 : Construction à l’intérieur de la ville...... 61 Planche n°14 : Bâtiments administratifs...... 67 Planche n°15 : Communes Urbaines de Miarinarivo, Région Itasy, Préfecture de Miarinarivo ...... 68

~ VII ~ ACRONYME

% : Pourcentage

∑ : Somme

3P2I: Programme Pilote pour la Promotion de l’Intercommunalité en Itasy

BG : Bibliothèque de la mention Géographie

BH : Bibliothèque de la mention Histoire

BNI : Banque Nationale d’Investissement à Madagascar

BOA: Bank Of Africa

BVPI: Bassin Versant et Périmètre Irrigué

CU : Commune Urbaine

FJKM : Fiangonan’i Jesoa Kristy eto Madagasikara

FKT : Fokontany

JIRAMA: JIro sy RAno MAlagasy

LCMR : Lycée et Collège Masindahy RAMAROSANDRATANA

M/vo : Miarinarivo

N : Effectif

OTIV Tana: Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola Antananarivo

PROSPERER: PROgramme de Soutien de Pole Enterprise Ruraux et Economie Régionaux

~ VIII ~ GLOSSAIRE

Miarinarivo signifies les mille rétablies après être fatigués du toaka gasy à .

Tsiroanomandidy signifie "une seule personne règne" (souvenir de la victoire, en 1822, du roi Radama 1er, sur son rival Ramitraho roi des Sakalava).

Le « toaka gasy » est un rhum artisanal et local à Madagascar. Selon Serge Henri Rodin, membre titulaire de l’Académie malgache, « le toaka gasy, ce rhum obtenu par fermentation et distillation du jus de canne à sucre, est intimement lié aux traditions malgaches en raison de sa portée symbolique ». Il faut ainsi savoir que le « fary » ou canne à sucre est la représentation de la masculinité. Issu de cette plante sucrée, le toaka gasy a longtemps été qualifié de « rano mahery » (littéralement eau forte), une boisson depuis toujours liée à la sacralité. « Dans les régions est, ouest et sur les hauts plateaux, on l’utilise dans le rite d’inauguration qu’on appelle Santatra. On verse un peu de rhum local sur le sol avant de commencer un chantier par exemple. Ensuite, on fait la fête en buvant le reste », explique notre interlocuteur.

Ketapotsy est un pain fait par des maniocs, leur temps de pause se fait dans l’eau.

Bononoka est un manioc cuit après leur temps de pause dans l’eau pendant une semaine.

~ IX ~

RESUME

Le peuplement de la localité de Miarinarivo se fait à l’époque du roi Andrianampoinimerina. Il est marqué par la migration effectuée par ce roi dont le but de la conquête territoriale, se manifestait pacifiquement. La migration se poursuit pendant l’époque coloniale qui l’a changé en zone du pôle administratif. L’urbanisation de cette localité ne vient pas du facteur économique, elle provient de sa fonction administrative. Actuellement, la migration est marquée par l’importance des migrants saisonniers constitués par les collégiens, lycéens, et les étudiants, les marchands et les commerçants qui se déplacent vers Miarinarivo le jour de marché. Concernant la migration définitive, la grande partie dans ce phénomène sont dû à l’arrivée des fonctionnaires affectés ou des employés dans les systèmes bancaires qui se sont installés pendant les cinq dernières années. Le phénomène de migration joue un grand rôle dans l’activité économique de la population, et il apporte des avantages mais aussi quelques inconvénients. Ce phénomène de migration n’est pas récent pour la localité de Miarinarivo. Depuis le début de son peuplement, cela continue et ne cesse d’augmenter jusqu’à nos jours.

Mots clés : Peuplement, Commune Urbaine de Miarinarivo, Imerina, Moyen-Ouest des Hautes Terres Centrales

~ 1 ~

INTRODUCTION

~ 2 ~

Le Moyen-Ouest malgache est la partie Ouest des Hautes Terres Centrales malgaches faisant partie des espaces faiblement aménagés à Madagascar. Or, ses caractéristiques offrent un espace d’avenir pour le pays : les conditions physiques favorisent l’attirance des migrants comme terre d’accueil. La diversité ethnique, les spécificités de son peuplement sont des aspects majeurs intéressant ces migrants. Ce schéma se présente -t-il dans tout le Moyen-Ouest? D’où l’émergence de notre thème de recherche «LE PEUPLEMENT DU MOYEN OUEST DE L’IMERINA : CAS DU SOUS ESPACE DE MIARINARIVO, REGION ITASY». Aussi, étant originaire de Miarinarivo, la recherche devrait contribuer à comprendre le peuplement de ce sous -espace, et à présenter les schémas des caractéristiques de ce peuplement.

Miarinarivo est une ville située à 96km de la capitale et axée sur la Route Nationale n°1. Cette ville est le chef-lieu de la région d’Itasy. Miarinarivo est délimité par les Fokontany constituant la Commune Rurale de Miar inarivo2, une des communes composantes le district de Miarinarivo. Elle se situe entre la latitude 18°54’S et la longitude: 46°56’S, et s’étend sur 10,581km². Elle est formée par cinq Fokontany: Ampaisokely, Antsinananihopitaly, Antanambao Atsimo, Antanambao Avaratra, et Andrefanihopitaly (cf. Croquis n°1).

Depuis l’aube de l’humanité, les populations se sont déplacées d’un espace à l’autre ; parfois temporairement et même définitivement. La migration se fait soit individuels, soit en groupes, mais ils sont à l’origine du peuplement d’une localité, d’une région ou d’un pays. Pour Madagascar, le peuplement serait le résultat de vagues de migrations entre l’IXème et le XIIème siècle 1. Pour le sous espace de Miarinarivo, le peuplement a débuté par une migration organisée

1 Andonirina RAKOTONARIVO, Cécile MARTIGNAC, Bénédicte GASTINEAU, Zo Lalaina RAMIALISON, Densification rurale et structures spatiales du peuplement à Madagascar : quelle place pour les migrations ? IRD, Marseille 2010, 26p. P.2 ~ 3 ~

à l’époque de roi Andrianampoinimerina, qui est à l’origine du nom de cette localité. Carte n°4 : Délimitation de Miarinarivo CROQUIS N°1: LOCALISATION DE LA COMMUNE URBAINE DE MIARINARIVO

Source : BD OCHA, arrangement par l’auteur ~ 4 ~

Cependant, ce peuplement a évolué dans le temps avec l’évolution dans les causes et les origines de la migration vers ce même sous espace. On va tenter de savoir : « Comment le peuplement de Miarinarivo s’est déroulé ? » et « Quel développement apporte-t-elle à cette localité ? ». Pour répondre à cette problématique, le plan suivant a été apporté : - Les démarches de recherche et les différents concepts dans la première partie - Les rôles de la migration dans le peuplement de la ville de Miarinarivo dans la deuxième partie

~ 5 ~

PREMIERE PARTIE : DEMARCHE DE RECHERCHE

ET CONCEPT

~ 6 ~

Chapitre 1- Démarche de recherche Pour la réalisation de cette recherche, les démarches adoptées consistent à établir une hypothèse de base. Cette hypothèse s’annonce comme suit : le peuplement du sous espace de Miarinarivo se fait par la migration, dont l’objet de conquête territoriale du roi à l’époque. Pour ce faire, une analyse exhaustive du sujet va être analysée afin de ressortir les éléments clés permettant de vérifier (confirmer ou informer l’hypothèse de base) et cela en ce qui concerne le début de peuplement à Miarinarivo, suite du peuplement pendant l’époque coloniale et postcoloniale, et le peuplement actuel. La recherche est organisée sous quatre principales phases : - La documentation suivie par une synthèse bibliographique; - L’enquête et les observations menées dans la zone d’étude; - Le traitement et l’analyse des données collectées ; - La rédaction du rapport de recherche.

1-1- Démarche Pour la réalisation de cette recherche, la démarche déductive 2 qui consiste à faire une analyse exhaustive du sujet pour ressortir les hypothèses de travail, est adoptée. L’adoption de cette démarche dans notre recherche fait appel à une armature de six étapes qui constitue la méthode appropriée pour la présente recherche :

2 La démarche déductive est une démarche de recherche qui vise à élaborer au préalable les présupposés théoriques afin de les confronter à celle des données expérimentales collectés au moment du travail sur terrain, pour objectif principale de nourrir la réflexion à la conception d’une nouvelle connaissance géographique. ~ 7 ~

LES ETAPES DE RECHERCHE

DOCUMENTATIO BH, BG, Archive nationales,

N C.U de Miarinarivo, Région Itasy, Préfecture de Miarinarivo

TRAVAUX DE Questionnaire : les écoles, ménages, RECHERCHE SUR institutions impliqués TERRAIN

DEPOUILLEMENT Logiciel : Word, QGIS

ET TRAITEMENT Traitement des données collectées

Les données traitées REDACTION

Croquis

Les documents de synthèses

RAPPORT FINAL Rédaction du rapport

PRESENTATION Auteur

Source : Auteur

~ 8 ~

La documentation

La lecture des ouvrages généraux donne des occasions pour cerner la zone d’étude et leur contexte du peuplement en général pour l’orientation de la problématique. L’abondance des ouvrages spécifiques nous donne l’appréciation du sujet et procure la construction des hypothèses de travail de recherche qui fait l’objet de vérification sur terrain pour l’affirmer ou l’informer en construisant une autre. La consultation des données cartographiques sera préalable pour analyser l’aspect spatial du thème d’étude, en tant que cadre d’intervention. Les informations ainsi capitalisées seront présentées toutes formes de synthèse des documents ayants traits au peuplement du Moyen –Ouest de l’Imerina, sous espace de Miarinarivo.

- RAKOTONARIVO, C. MARTIGNAC, B. GASTINEAU, Z.L RAMIALISON (2010), Densification rurale et structure spatiale du peuplement de Madagascar : Quelle place pour les migrations ? IRD, Marseille. Cet ouvrage m’a donnée la raison que la migration interne est une moyen pour réduire la pauvreté et la famine dans la zone rurale qu i est l’objectif de millénaire, mais aussi pour réduire la pression démographique des zones surpeuplés et pour corriger le déséquilibre territoriale. Depuis l’histoire de peuplement de Madagascar, le phénomène de peuplement de la zone Nord et Nord -Ouest se fait à partir d’IXème siècle. Entre IXème et XIIème siècle, les populations dans les zones côtières se déplacent vers les Hautes Terres Centrales mais leu rs motivations sont différents. Concernant les populations du Hautes Terres Centrales, la grande partie de population étaient des Merina caractérisée par une société plus organisée et techniquement plus avancée que les autres ethnies de l’île. Entre XXème siècle et XXIème siècle, la province de Tananarive, Fianarantsoa et Tamatave connait une densité de population forte, un déséquilibre spatial entre la partie orientale (plus peuplée par un peuplement ancien avec une densité 120hab/km²) et la partie occidentale (presque vide avec une densité de 5hab/km²). A Madagascar, les provinces productrices des migran ts sont Antananarivo,

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Fianarantsoa et Toliary, et les provinces de destination sont Antananarivo, Mahajanga et Tamatave. La motivation de migration à l’époque sont plutôt économique la recherche de l’emploi et de revenus complémentaires. En 1990, l’Etat a essayé de corriger le déséquilibre spatiale marqué par la concentration humaine dans la capitale du pays, il y avait un projet de relogement des sans-abri et mal-logés dans les zones rurales voisines tels que Ambohidratrimo, Mahitsy, Bongatsara et Masindray. Il y avait aussi les différents projets tels que le PROjet des Jeunes Entrepreneures Ruraux (PROJER) et le PROjet d’Appui à la Gestion Economique (PASSAGE) qui ne concernait que 300 agriculteurs installés dans le Moyen-Ouest (Tsiroanomandidy, Ankadinondry Sakay). - La Commission mondiale sur les migrations internationales (CMMI) (2005), la migration dans un monde interconnecté : nouvelles perspectives d’action, SRO-Kundig, Suisse, 107p. Les migrants ont besoin de sécurité pour qu’ils puissent faire leur activité, ainsi que les sociétés d’accueils ont besoin de leurs compétences, leur main d’œuvres. Les migrants jouent le rôle de promotion du développement et la lutte contre la pauvreté dans leurs pays d’origine par la contribution qu’ils apportent à prospérité de destination. Il faut respecter aussi le droit de l’homme et droit des migrants travailleurs ainsi que les migrants sont des réfugiés à demander l’asile. Il faut renforcer aussi le respect de la diversité culturelle et la gouvernance qui attire la responsabilité de chaque auteurs composantes : les responsables politiques les autorités locales, les secteurs privés et les ONG, les institutions de la société civile et les associations des migrants. Cette situation mène à avoir une politique migratoires plus performant. 26p. - De Martonne (E) (1911), Annales de Géographie : la densité de la population à Madagascar, t20, n°109. Cet ouvrage montre la densité de la population dans chaque province et district ou secteur à Madagascar en 1908. A l’époque, le district de Miarinarivo qui s’appelait encore à l’époque Mamolakazo avait une densité moyenne de 15hab/km², qui est au deuxième rang de zone moins peuplées dans la province d’Antananarivo après Ankazobe. p77-p85

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B- Les travaux de recherche sur terrain Ils étaient échelonnés sur quatre mois d’enquête auprès des autorités locales (Délégué de la Commune Urbaine de Miarinarivo (car on n’a pas pu parler avec le Maire), les institutions (régions Itasy, préfecture de Miarinarivo, CISCO Miarinarivo) et les différents écoles (lycée Miarinarivo, Lycée FJKM Antanisoa, Lycée et Collège Md RAMAROSANDRATANA) et une vingtaine de ménage (concernant les problèmes sanitaires, le développement de la ville…). Les résultats de l’enquête devraient se déboucher sur l’articulation entre le début du peuplement de la zone de recherche et leur évolution. Notre approche se focalisera sur une enquête participative et une enquête directive pour la collecte des informations qualitatives et quantitatives. Tableau n°1 : Enquête sur terrain Personne enquêtées Données collectées Délégué de la Commune urbaine Plan communale de développement de de Miarinarivo Miarinarivo Gestion des déchets Chefs fokontany (5fokontany) Sécurité et déplacement des élèves migrants Adjoint au Préfécture de Taux des migrants étrangers et leurs Miarinarivo raisons 25 ménages dont 5 par fokontany - Problème de distribution de l’eau de JIRAMA - Insécurité - Accès à la consommation des produits - Transport et moyen de transport - Télécommunication Marchands le jour de marché et Nature des produits hebdomadaire Distribution des produits Localité d’origine des marchands Technicien de JIRAMA Causes du problème de distribution de l’eau potable Lycée Miarinarivo

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Lycée FJKM Antanisoa Taux des élèves migrants et leurs Lycée et Collège MD communes d’origine Ramarosandratana Source : Auteur

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C- Le dépouillement et traitement des données Cette étape consiste à une analyse des données collectées avant de commencer la rédaction proprement dite. Il s’agit ici de reclasser les informations selon leurs contenus pour la réorientation du plan de la recherche et de procéder à la rédaction. Le dépouillement a permis de mieux analyser l’authenticité de la réalité et de faciliter l’approche comparative. Pendant cette phase, on a remarqué que le développement de la ville est retardé, car ni les autorités locales ni les opérateurs économiques ne mettent en valeur l’importance des élèves migrants pendant la saison scolaire. Les plus importantes dans la ville de Miarinarivo sont des bât iments administratives, les épiceries, les gargotes. Les infrastructures et aménagement pour le loisir sont presque absents, il n’y a que les terrains de sport. En plus, la ville de Miarinarivo n’est pas préparée à la croissance démographique, la commune urbaine ne possède pas encore le plan d’urbanisme jusqu’au moment d’enquête. Les populations locales ne prennent plus la responsabilité au développement de la ville, ils se réfèrent aux tendances des grandes parties des fonctionnaires qui ne pensent pas qu’à leurs travail pendant les jours fermés et rentre dans la capitale le week-end. Concernant les moyens de transport, les populations locales ne rencontrent pas de difficulté au déplacement soit à l’intérieur ou à l’extérieur de la ville.

D- Les travaux de rédaction Cette étape consiste à mettre de côté les informations nécessaires au contenu de l’étude pour faciliter leur utilisation, les reclasser selon leur correspondance à chaque partie ou chapitre. Cette étape consiste à réorganiser les informations déjà traitées, à la conception du plan détaillé, au regroupement des croquis, photos, les documents de synthèse, et les statistiques. Les travaux de rédaction seront organisés selon les sous étapes suivantes : - Rapport provisoire - Correction - Rapport final - Présentation

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1-2- Contexte et justification de l’étude Dans le phénomène de peuplement du sous espace de Miarinarivo, elle est caractérisée par la migration effectuée par le roi Andrianampoinimerina. A l’époque, le but de la migration est la conquête territoriale, et elle a continué avec une trace visible jusqu’au règne de Radama Ier et elle a réapparu à l’époque coloniale. Jusqu’à maintenant ce phénomène ne cesse pas mais ce n’est plus la même démarche ni le même objectif comme au début.

En ce moment, le phénomène de migration dans la localité de Miarinarivo s’accroît à cause de la polarisation administrative qu’il offre différents services aux communes environnantes. En effet, on peut trouver dans la localité différents types de migrations telles qu e la migration saisonnière, migration périodique et migration définitive. Chaque type de migration joue un rôle au développement de cette localité de Miarinarivo.

La majorité de la population est constituée par les fonctionnaires, cela oblige la localité de Miarinarivo à vivre au rythme de la fonction publique avec des horaires mais surtout un calendrier fixe. Cette situation provoque une grande difficulté pour l’animation de la ville car il n’y a qu’une gamme fixe d’activités qui intéressent le client potentiel.

De plus, une grande partie de ces fonctionnaires est affectée et rattachée à la capitale. Par conséquent, ces migrants ne cherchent pas à s’intégrer dans la vie encore rurale et se désintéressent de toutes formes d’animations considérées comme trop rurales. Le phénomène de la migration estudiantine constituée par les déplacements des élèves venant des communes périphériques, alimente le peuplement de la ville du Miarinarivo pendant la période scolaire et vice – versa au période de vacance.

Les raisons cruciales pour le choix de cette zone de recherche est que cette localité a un problème de développement pas comme les autres chefs – lieux de Région à proximité.

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Chapitre 2- Concept 2-1.Concept de peuplement et de migration Concept de peuplement

Le peuplement est le fait d’arriver, de s’installer et de se répartir dans un espace donné. Les variations du peuplement dans le temps, qu’elles soient denses, pérennes ou saisonnières, groupées ou dispersées, anciennes ou récentes, sont les premiers indicateurs de la valeur géographique des régions et des territoires. Elles permettent d’insérer dans le questionnement géographique. La densité du peuplement est mesurée à une échelle bien déterminée : régionales, continentales, … ou locales. La densité élevé e des populations dans un milieu donné reflète généralement les conditions physiques d’installation de la population et la réussite de sa mise en valeur. Les notions de surpeuplement ou de sous-peuplement font appel à des normes moyennes de présence de la population pour un niveau donné de ressources. L’évaluation du surpeuplement ou du sous-peuplement se fait à l’échelle de logements, des immeubles, des quartiers urbains ou des espaces locaux.

Pour le cas des régions sous-peuplées, le sous-peuplement est lié aux problèmes d’abondance ou de rareté des ressources en eau selon l’étude des géographes tels qu’Albert Demangeon, Friedrich Ratzel, August Meitzen. Le peuplement dans les zones urbaines se différencie de celui dans les zones rurales ; celui des zones urbaines se fait à partir de leur rôle comme centre de service administratif, …, ou centre économique 3. « La répartition de la population s’explique bien sûr par des éléments naturels : les régions froides, les montagnes, les déserts, les grands forêts sont en général très peu peuplées. Au contraire les littoraux, les vallées, les plaines, les régions tempérées, ou chaudes et humides, les régions fertiles sont en général peuplés. Les zones volcaniques, malgré le risque, sont le plus souvent peuplées en ra ison de leur fertilité. 4»

3 Albert Demangeon, HYPERGEO

4 Wikipédia ~ 15 ~

Histoire de peuplement en général L'homme est apparu en Afrique il y a plusieurs millions d'années. Ensuite, l’homme est répandu dans l'ensemble du monde. Durant l'essentiel de son histoire, il a vécu de la cueillette, de la chasse et de la pêche, ce qui limitait le nombre d'individus sur un même territoire. Les densi tés étaient donc très faibles car la terre n'était pas exploitée intensivement. Les groupes, restreints, étaient nomades, mais se sont progressivement sédentarisés, de manière temporaire ou définitive, environ 10.000 ans avant notre ère. Vers la même époque, sans doute un peu après et avec des rythmes différents selon les régions, se développe l'agriculture, qui permet le développement de groupes humains plus importants. L'exploitation plus intensive du sol dégage des surplus et donne naissance au commerce. Ainsi apparaissent les villes, dont certaines deviennent immenses : Xi'an, en Chine, aurait compté un million d'habitants vers 1000 avant notre ère, et Rome autant, voire plus, aux premiers siècles de l'époque chrétienne. Ce n'est qu'au XIXe siècle que les villes ont retrouvé cette taille puis l'ont dépassée. Les hommes sont six milliards actuellement et ils sont très inégalement répartis sur la Terre. Le peuplement dépend de données nat urelles et de données historiques. Les mouvements migratoires modifient en permanence ce peuplement 5. Le peuplement de Madagascar est le résultat de migration. Les premiers habitants résidaient dans la côte Nord et Nord -Ouest jusqu’au IXème siècle, ce sont des arabes. Au début de IXème siècle jusqu’au XIIème siècle, ces populations se déplacent vers les Hautes Terres Centrales mais l eurs motivations sont différentes. La grande partie des populations dans les Hautes Terres Centrales sont des Merina, caractérisée par une société plus organisée, techniquement plus avancée que les autres ethnies de l’île. Entre le XXème et XXIème siècle, la province de Tananarive, Fiana rantsoa et Tamatave connait

5https://www.herodote.net/Les_Europeens_dans_le_peuplement_de_la_plan ete-article-1136.php

~ 16 ~ une densité forte accompagnée au déséquilibre spatiale entre la partie orientale et la partie occidentale. La première est fortement peuplée par un peuplement ancien avec une densité 120hab/ Km², et la partie occidentale est pre sque vide avec une densité 5hab/ Km². 6

Concept de migration La migration est un déplacement de personnes d’un lieu à un autre, en particulier d’un pays (émigration) dans un autre (immigration) pour des raisons politiques, économiques et sociales ou personnelles, s’intégrant dans un phénomène de société plus large 7 . On distingue les migrations temporaires ou saisonnières, et les migrations définitives à l’intérieur d’un pays même ou à l’extérieur. La migration temporaire est un déplacement d’un individu ou un groupe d’individus d’une zone à l’autre à court terme. La migration saisonnière est un déplacement d’un individu ou un groupe de personne suivant la saison ou les activités professionnelles et autres activités relatives à leur quotidien. La migration définitive est un déplacement d’une personne ou d’une famille à long terme. La migration saisonnière et définitive a presque toujours un lien avec les migrations professionnelles 8. La migration peut-être volontairement ou forcée, mais elle dépend du choix de chaque individu ou chaque famille ou chaque groupe d’individus d’émigrer. Pour les flux migratoires, ils sont classés selon leurs mobilités, et leurs raisons qu’elles soient des migrations économiques (les déplacements des travailleurs), ou des migrations contraignantes en raison des persécutions, des famines, des guerres… On parle également des conquêtes, des invasions, des exodes ruraux, ou les ères de colonisation…. Les causes de la migration sont ainsi multiples. Elles peuvent être d’ordre économique, politique, social et/ou culturel. Suivant la théorie classique, d’A. Smith, la migration est le résultat de différence de l’offre et la demande dans des divers lieux. Selon CENTRE AVEC: «Si une personne quitte son pays, sa

6 RAKOTONARIVO, C. MARTIGNAC, B GASTINEAU, Z.L RAMIALISON (2010), Densification rurale et structure spatiales de peuplement à Madagascar : Quelle place pour les migrations ? IRD, Marseille, p.2 7 J. Harris John, M Todaro, Migration un employment and development : a two sector analysis in the American Economic Review, vol LX, n°1, 1970, p126 8 OIM, Migration à Madagascar, profil national 2013. Suisse, 17route des Morillons, p.17 ~ 17 ~ famille, ses proches, sa culture, ce n’est souvent pas uniquement pour une seule raison. Différents facteurs l’ont poussé, pourrait -on dire, à bout au bout des souffrances cumulés 9». La migration dépend souvent de la situation politique d’un pays. Actuellement de nombreuses personnes fuient leurs pays en guerre civile (par exemple Syrie), ou à des régimes dictatoriaux ou à des persécutions raciales (ethniques). Les facteurs naturels jouent également un rôle important dans les migrations, tels que les facteurs climatiques comme dans la partie glaciale ou les zones arides où les conditions de tolérance des êtres vivants sont très minimes. La migration apporte ainsi, un changement sur le développement économique, social et culturel d’un pays, voire d’une région 10. Pour les pays d’accueil, les phénomènes de migration ont des effets positifs tels que l’augmentation du taux de main d’œuvre disponible, et le taux de consommation des produits, et vice versa dans les pays de départ. D’autre part, la migration estudianti ne permet d’accroître les connaissances et les expériences des jeunes et elle permet le transfert de nouvelles compétences lors de leur retour dans leur pays. On ne peut pas nier aussi que la migration a provoqué la fusion de peuples différents, le métissage a fait naître de nouvelles cultures, de nouvelles civilisations, souvent au dépend des peuples conquis. Mais elle revêt également des aspects négatifs liés à la faculté d’administrer et de gérer ces populations pour les pays d’accueil.

L’apport de l’histoire dans le monde entier et à Madagascar L'histoire, pourtant, révèle que la migration n'est pas la condition de « l'homme moderne », mais celle de l'humanité tout entière depuis qu'elle a commencé son expansion. Simplement, ses formes et ses logiques se modifient profondément au cours du temps 11. La décennie 1990 et le début du nouveau millénaire confirment le rôle croissant joué par les migrations dans le contexte de la mondialisation des économies. Un aperçu des tendances des flux sur toute cette péri ode montre que si les États- Unis, le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande restent de grands pays

9 CENTRE AVEC, Les causes de migrations : pistes d’anal yses, p.3 10 OIM, Migration à Madagascar, profil national 2013. Suisse, 17route des Morillons, p.17 11Paul André ROSENTAL, Universalis.fr ~ 18 ~ d'installation, l'Europe a connu aussi d'importantes vagues migratoires. En effet, au sein de la zone O.C.D.E., c'est en Europe que l'accroissement de l'immigration a été le plus marqué, notamment depuis le milieu des années 1990. L'Europe est donc loin d'être une forteresse. C'est l'Europe aussi qui a accueilli le plus grand nombre de demandeurs d'asile et l'augmentation récente de ces demandes dans certains pays d'Europe centrale et orientale et, dans une moindre mesure, en Europe du Sud, contribuera sans doute à conforter cette tendance dans les prochaines années, même si on enregistre en 2003 et en 2004 une baisse des demandes d'asile, notamment en Allemagne, aux Pays-Bas, au Danemark et au Royaume-Uni 12. A Madagascar, la migration interne soulève les problèmes de répartition inégale de la population dans un pays en déséquilibrant les relations entre la population et les ressources dans les régions à forte densité de population, l’urbanisation croissante et le manque d’infrastructures 13. Apparemment, les services sanitaires et éducatifs ne sont pas encore prêts à accueillir les migrants, ils sont en nombre insuffisant par rapport aux besoins de la population. Autrement dit, les conséquences néfastes de l’exode rural favorisent la ruralité des villes, en effet, les ruraux apportent leurs habitudes dans les villes et accentuent ces phénomènes, tel que précise J. B Charrier (1988), « Dans le tiers monde pauvre, l’exode rural contribue d’une certaine façon à ruraliser les villes 14».

2-2- Peuplement du moyen-ouest et de la ville de Miarinarivo A- L’espace de Moyen – Ouest de l’Imerina

12 Encyclopédie Universalis France, écrit par Jean-Pierre GARSON (Responsable de la division des migrations internationales à l'O.C.D.E) et El Mouhoub MOUHOUD (professeur des Universités, agrégé des facultés de sciences économiques).

13 OIM (201), Migration à Madagascar, Profil National 2013, p.22 14 HOERNER JM (Janvier-Juin 1985), Madagascar Revue de Géographie n°46 : La production migratoire dans l’interface villes -campagnes au sein du tiers monde pauvre : l’exemple malgache. Université de Madagascar, Laboratoire de Géographie. ~ 19 ~

Carte n°2 : Topographie de Miarinarivo

49°50 440 46°50 450 49°60

Source : Feuille n°47 Carte de Madagascar, dessiné et publié par le Service Géographie de Madagascar en 1954. Projection conforme Laborde/ Arrangement par l’Auteur Le Moyen-Ouest de l’Imerina comprend , Miarinarivo, Tsiroanomandidy et Fenoarivo Be (croquis n°1). C’est une région naturelle rarement coupée par des hauteurs importantes ni continues. Depuis les années 1950, il constitue une zone d’accueil favorable à l’installation et à la pratique des activités agricoles des populations de différentes origines et par l’attrait des vastes étendues de vallons et de terres fertiles.

Actuellement, le peuplement demeure provisoire en raison des flux migratoire s continus. Le Moyen-Ouest est de ce fait caractérisé par une relative unité physique et une diversité ethnique.

Néanmoins, le Moyen Ouest classique se divise en deux parties : l’Est -Sud-Est ou l’espace géographique de l’Itasy et le Moyen -Ouest proprement dit comprenant l’Ouest et le Nord.

L’espace géographique de l’Itasy inclut Miarinarivo et Itasy. Il constitue la limite occidentale de l’Imerina en comprenant des massifs volcaniques riches et favorables à l’agriculture. Concernant, Miarinarivo propreme nt dit, le relief morcelé (carte n°1) comme le climat (tropical d’altitude), le sol comme les formations végétales (rares savanes et surtout pseudo -steppes) et l’hydrographie reflète l’Imerina en général avec ses potentialités et ses faiblesses, c’est-à-dire un espace plus ou moins propice à l’installation humaine disposant surtout d’une multitude de vallons insérés entre des collines aux sols ferrugineux ou ferralitiques.

La singularité du Moyen Ouest se fonde sur : -Son positionnement dans la ceinture autour de la ville d’Antananarivo mais du côté Ouest à une centaine de kilomètres de celle-ci. - Son appartenance dans les sous-espaces ruraux charnières joue le rôle de relais entre les zones rurales enclavées et les zones rurales actives le long de la RN1 ; - Miarinarivo, la localité la plus importante. Anciennement capitale du Moyen Ouest, elle est dépassée aujourd’hui par Tsiroanomandidy. Elle

~ 20 ~ demeure un centre administratif important avec une trentaine de services technico-administratifs.

~ 21 ~ Croquis n°2 : Localisation de Moyen-Ouest de l’Imerina

~ 22 ~ Concernant Madagascar, elle comprend deux ensembles géographiques : le premier ensemble situé en altitude appelée les Hautes Terres de Madagascar comprenant les Hautes Terres du Nord, Hautes Terres du Su d, et surtout les Hautes Terres Centrales et la deuxième située dans les basses altitudes mais aussi à la périphérie des Hautes Terres citées plus haut. Selon G. BASTIAN (1967), toute carte hypsométrique révèle la limite des Hautes Terres Centrales de Madagascar, soulignée parfois par des dénivellations importantes. Leur étendue correspond à l’affleurement du socle.

Les Hautes Terres Centrales comprennent Imerina, Vakinankaratra et Betsileo (croquis n°2). Selon J.P RAISON, pendant le période d’Andrianampo inimerina (1787 – 1810), l’Imerina est composé du Vonizongo, du Marovatana, de l’Avaradrano, d’Ambodirano, du Vakinisisaony et du Vakinankaratra (croquis n°3). Le Moyen-Ouest de l’Imerina est constitué par la partie de Vonizongo composée par la région Bongolava, Itasy (s’appelait à l’époque Tsiroanomandidy et Mamolakazo) avec la localité de Mandridrano (par interprétation de la carte des divisions territoriales de l’Imerina à la fin du XIXème siècle du JP RAISON, Les Hautes Terres Centrales et leurs confin s occidentaux).

~ 23 ~ ~ 24 ~ Croquis n°3 : Les Hautes Terres Centrales Malgaches

~ 25 ~ Croquis n° 4: Les principales divisions territoriales de l’Imerina au XIXème siècle.

N N

LEGENDE -- - - limite inter-localité __ Limite inter- toko Echelle : 1/3000 000°

(En pointillé, les territoires subordonnées aux toko en 1810)

Source : fond de carte JP RAISON, Les hautes terres centrales et leurs confins occidentaux. Arrangement par l’Auteur

~ 26 ~ La ville de Miarinarivo La Commune Urbaine de Miarinarivo est une ville composante de la préfecture de Miarinarivo et chef – lieu de la région Itasy. Elle est formée par cinq fokontany et délimité par les différents fokontany de la Commune Rurale de Miarinarivo II. Elle se trouve environ à 90Km de la capitale suivant la route nationale n°1. Elle fait partie du relief des Hautes Terres Centrales.

Au début du règne du roi d’Andrianampoinimerina, 1787, le Moyen -Ouest de l’Imerina en général était vide. En 1796, ce roi a commencé la conquête de cette région. Son fils a confirmé les conquêtes territoriales de son père avec comme objectif d’assujettir le royaume sakalava du Menabe : dans sa progression vers l’Ouest, il a voulu amener avec lui 1000 hommes. Ce chiffre n’a été atteint qu’à 10km à l’Ouest d’Antananarivo. Cela serait l’origine du nom de la localité d’Alakamisy Fenoarivo, traduction libre, « jeudi 1000 complétés ». Jusqu’à l’atteinte de ce chiffre de 1000 soit atteinte, les premiers hommes qui étaient déjà là, collectaient des rations dans les villages alentours. Outre les vivres classiques, le rhum local (toaka gasy) était aussi collecté. Le nombre de 1000 atteints, la ration nécessaire pour une longue campagne militaire amassée, alors, le groupe suivait l’itinéraire vers l’Ouest là où le roi Andrianampoinimerina était déjà passé auparavant. Comme le trajet était long et fatiguant, le rhum coulait à flot. Alors à 45 km d’Antananarivo, les 1000 hommes étaient ivres. Ce serait la raison pour laquelle, le village, théâtre de cette ivresse prit le nom d’« Arivonimamo », traduction libre, « 1000 ivres ». D’Arivonimamo au lac Itasy, l’espace était déjà conquis par Andrianampoinimerina durant son règne : assujettissement du roi Andriamiary qui reconnait son allégeance au souverain merina. Quand les milles arrivaient dans le village et que les voyageurs partageaient l’objet de leur mission aux hôtes villageois qui s’allièrent à Radama. La collecte de ration continuait de se faire. Les 1000 hommes étaient encore assez fatigués du rhum qu’ils buvaient le matin quand ils ont quitté Arivonimamo le matin même. Les 1000 hommes ne se rétablirent qu’à l’arrivée à « Mamolakazo » à 40 km, c’est -à- dire, « 1000 rétablis ». C’était l’origine du nom de la ville de « Miarinarivo».

~ 27 ~ A l’époque, Miarinarivo était sous le commandement de Rabedoroka 1, fils d’Andriamiary à qui Andrianampoinimerina donnait 500 serviteurs.

La conquête d’Andrianampoinimerina est renforcée par son fils, a tracé une voie de pénétration vers le Moyen-Ouest, qui deviendra plus tard la RN1. Des localités affirment leur existence. Le peuplement sera progressif. Notre zone de recherche est surtout favorable à des variétés de cultures : l’importance du riz (que nous estimons plus de 80% de la production totale), viennent ensuite les cultures pluviales comme le manioc et les maïs, ensuite les cu ltures maraîchères. En fait, l’occupation du sol est fonction des besoins de la capitale à conditions agropédologiques, une gamme de cultures de 40 000 tonnes de tomates, de pommes de terre… de l’éloignement par rapport à la RN1, à l’intérieur des terres…Cette agriculture est excédentaire mais reste traditionnelle. L’excédent est évacué vers la capitale.

De ce fait, surtout depuis la recrudescence du phénomène « dahalo » des années 1980, la densité reste élevée mais la répartition de la population est rég ressive depuis la RN1. Le long de cette RN1, l’occupation du sol et la densité sont élevées. Ensuite dans les bretelles, l’utilisation du sol ainsi que la densité restent tout aussi élevées mais moins que le long de la route nationale. Enfin dans les confins de notre zone de recherche, la population s’adonne plus à l’élevage. La migration, depuis le début vient d’abord d’Arivonimamo, ensuite du Vakiniadiana, du Vakinankaratra et enfin de l’Androy et de l’Ibara. Le plus souvent aussi, notre zone de recherche sert d’étapes aux déplacements vers le grand Moyen-Ouest du Bongolava.

Climat de Miarinarivo La commune urbaine de Miarinarivo est soumise au régime de la Mousson avec une alternance annuelle marquée par une saison sèche et fraîche du mois d’Avril jusqu’au mois d’Octobre, et une saison humide et chaude du mois de Novembre jusqu’au mois de Mars. Il présente un climat d’altitude.

1Site web de la Ministère de culture et de l’artisanat : www.macp.gov.mg/blog/kolontsaina-andriamiary

~ 28 ~ Les précipitations moyennes annuelles tournent autour de 1100mm et les températures moyennes annuelles pendant la saison humid e se situent aux environs de 19°5C et elles peuvent descendre à 16,1°C en saison sèche. La température la plus froide est au mois de Juillet durant de la saison sèche et fraîche, et la plus chaude est au mois de Janvier.

Tableau n°2 : Moyenne mensuelle des précipitations Station: Miarinarivo Altitude: 1330m Latitude: 18°54’S Longitude: 46°56’S Période: 1961 - 1990 MOIS Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept Oct. Nov. Déc. P°m 281,9 253,5 193,1 66,5 26,2 5,7 11,7 8,6 6 57,6 143,5 299 (mm) Nb de 16,7 16 15,3 6,4 3,6 2,2 2,4 1,7 2,4 8,1 13,8 14,8 j Source : Service météorologique Antananarivo

D’après ce tableau, pendant la période de 1961 à 1990, la zone de recherche a eu une précipitation moyenne de 1106mm par an, et pendant la saison humi de et chaude elle a reçu 997,9mm de précipitations soit 88,69% du total annuel. Pendant la saison sèche et fraîche, elle reçoit 124,7mm ou 11,31%. Avec un nombre total des jours de pluies approximativement à 103 jours, plus de 74% de ces jours sont durant les saisons humides et chaudes, et 26% durant le reste de l’année. Tableau n°3 : Moyenne mensuelle de température (°C) MOIS Janv. Fév. Mars Av. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. T°min 15,2 15,2 14,9 13,3 10,8 8,8 8,3 8,6 9,8 11,7 13,6 14,8 T°max 24,8 24,9 24,5 24,1 22,1 20,1 19,7 20,6 23 25,2 25,6 25 T°moyenne 20 20,1 19,7 18,7 16,5 14,5 14 14,6 16,4 18,5 19,6 19,9 Source : Service météorologique Antananarivo

~ 29 ~ Graphe n°1 : Précipitations

Précipitation 350

300 HAUTEUR (MM) HAUTEUR 250

200

150

100

50

0 Miarinarivo

JUILL. AOUT SEPT. OCT. NOV. DEC. JANV. FEV. MARS AVRIL MAI JUIN

Source : Service météorologie Antananarivo, arrangement par l’auteur

Il n’y a qu’une seule saison pluvieuse, c’est -à dire existence des deux saisons distinctes : saison chaude et humide et saison sèche et fraiche. La saison chaude et humide s’étale entre le mois de Novembre jusqu’au mois de Mars. L a saison sèche et fraîche s’étale entre le mois d’Avril jusqu’au mois d’Octobre.

La première pointe correspond à la saison très pluvieuse, c’est le mois de Décembre. Le premier creux marque la fin de la saison pluvieuse, le mois de Mai.

~ 30 ~ Graphe n°2 : Température

C Température minimum et température maximum °

30 en ° T

25

20

15

10

5

0 T° min T°max

JUILL. AOUT SEPT. OCT NOV DEC JANV. FEV. MARS AVRIL MAI JUIN

Source : Service météorologique Antananarivo, Arrangement par l’auteur

Température moyenne

C Température moyenne °

25 en ° T

20

15

10

5

0

JUIL AOUT SEPT OCT NOV DEC JANV FEV MARS AVRIL MAI JUIN

Source : Service Météorologique Antananarivo, Arrangement par l’auteur

~ 31 ~ Le vent Mamolakazo, une particularité de Miarinarivo Chaque année, en pleine période sèche et froide, les habitants ont constaté depuis longtemps la manifestation régulière d’un vent spécifique qu’ils appellent le « Mamolakazo » ou littéralement qui fléchit les arbres, à cause de sa force. En régime d’alizé, la pression tend à l’alt itude égale à être plus forte dans la partie orientale des Hautes Terres malgaches. Les variations de pression s’expliquent par la circulation atmosphérique générale et le champ de pression malgache. En se rappelant que l’air s’échappe de la zone où la pr ession atmosphérique est forte pour rejoindre là où la pression est facile, créant ainsi le vent en mouvement permanent, l’inclusion des Hautes terres dans une dorsale anticyclonique.

Dans la zone d’étude, les vents se manifestent une grande constance en saison sèche et froide. La stabilité et la persistance plus grande en hiver des hautes pressions accroissent en cette saison le pourcentage des vents d’Est. Par ailleurs, les vents de la zone de colline à l’Est subissent une pression atmosphérique plus forte et sont attirés vers la zone des vallées à l’Ouest pour combler le vide (phénomène de divergence) laissé par les vents qui se sont élevés à cause de la pression plus faible (phénomène de convergence).

Le peuplement et la migration pendant l’époque col oniale et postcoloniale dans Miarinarivo-ville Le peuplement dans un premier temps, se fait le long de l’itinéraire d’Andrianampoinimerina, retracé par son fils plus tard. Les villages se multiplient : Fenoarivo, Imerintsiatosika, Arivonimamo, Soamahamanin a, Miarinarivo, … Radama favorise la migration avec un objectif de remplir le vide de l’espace. Cette migration continue au début du royaume de Ranavalona Ière (1828 -1861), mais à cause du manque des moyens, elle ne dure pas 2. Selon l’enquête d’A. Mille (1970a), Miarinarivo fait partie des sites perchés, sans doute plus anciens. Et il révèle que les sites plus anciens se situent très bas, à proximité des marais et des cours d’eau (dans le quartier

2 J.P RAISON, Les Hautes Terres et leurs confins occidentaux, p.137

~ 32 ~ Antsinananihopitaly). Il est vrai que ces habitants de la p ériode de « Fiekena » sont relativement peu nombreux, peu élaborés. Au moment de cette enquête archéologique, A. Mille estimait une densité environ de 5 à 10 habitants par kilomètre carré (densité par rapport à la surface utilisable) 3, soit la densité moyenne nationale à l’époque était 4,5habitants par kilomètre carré.

Migration pendant l’époque coloniale Par le recensement de la population 4 au début de l’époque coloniale (1896- 1899), on a pu savoir le nombre de population dans la localité de Miarinarivo. A l’époque, les migrants étrangers sont des Européennes, les migrants Malagasy sont marqués par des différentes ethnies. En 1930, la quantité des migrants étrangers croissaient trente-cinq fois plus qu’au début et il y a encore des asiatiques et les étrangers non identifiés. Cette augmentation était due aux besoins des exportations des matières premières à France. Mais en 1949, il y a une diminution massive de populations étrangères à Miarinarivo 5. En 1959, Miarinarivo devient le siège des circonscriptions des Services Techniques Déconcentrés comme l’agriculture et l’élevage, Eau et forêts, le Génie Rural, les Travaux Publics, Service de topographie, Justice et de paix à compétence étendue, une représentation du service des Contributions Directes. Et ses services avaient de larges compétences dans les territoires de Miarinarivo, Soavinandriana, Arivonimamo et Tsiroanomandidy. En cette année même, l’hôpital de Miarinarivo devient un centre d’évacuation des malades dans les Districts de Soavinandriana et de Tsi roanomandidy. Ces nouvelles compétences ont favorisé à influer l’attraction de la ville.

3 JP RAISON, Les hautes terres de Madagascar et leurs confins occidentaux, p.38, p.44 4 Arisivam-pirenena, Statistique démographique : recensement de la population du cercle de Miarinarivo (1896 – 1899) 5 A mon avis, premièrement cette diminution est liée à la deuxième guerre mondiale en 1945 et deuxième l’accord de l’indépendance pour les pays colonisés.

~ 33 ~ Tableau n°4 : Recensement de la population à Miarinarivo en 1898 Population Race Miarinarivo H F E Total Indigène 47 44 41 132 ( 1 ) Sédentaire Asiatique - - - - Européenne - - - - Indigène 75 41 90 146 ( 2 ) Militaire Européenne 32 - - 32 Total 310 (1) non compris 71 prisonnier (2) dont 2 tirailleurs malgaches, infirmiers et 73 miliciens Source : Arisivam-pirenena, Statistique démographique : recensement de la population du cercle de Miarinarivo (1896 – 1899)

Tableau n° 5: Répartition des populations dans les différents services techniques en 1959 Services Cadre Cadre Cadres Auxiliaires Total général supérieur locaux Supérieur B A Administration 1 6 - 4 11 Général Administration - 8 4 - 12 autochtone Assistance 5 1 34 19 59 Médicale Enseignement 6 7 30 6 49 Agriculture 1 2 2 3 8 Elevage 1 1 3 2 7 Eau et forêt 1 - 2 - 3 Gendarmerie 5 - 2 - 7 Génie rural 1 - - - 1 Poste et télé- - 1 2 1 4

~ 34 ~ Communication Travaux 1 1 2 24 28 publique Topographie - 1 1 - 2 Contribution - - 1 - 1 Directe Total 22 28 83 59 192 Source : Monographie de Miarinarivo en 1959

~ 35 ~ Tableau n°6 : Recensement des populations en 1949 et 1959 Population Race Nb du pop en 1949 Nb du pop en 1959 Immigré 6 Emigré7 Français 114 - - ETRANGERS Asiatique 12 - - Etranger non 2 - - identifié Sous-total 128

Hova 34 602 (83,22%) - - Betsileo 3 669 (8,82%) 255 - M Sakalava 1 705 (4,10%) 113 - A Antandroy 684 (1,64%) - 234 L Antaisaka 309 (9,74%) - 26 A Antaimoro 236 (0,56%) 33 - G Betsimisaraka 188 (0,45%) - 36 A Bara 38 29 - S Tanala 88 159 - Y Sihanaka 33 (0,21%) - - Antanosy 12 (0,08%) - - Bezanozano 12 (0,08%) - - Mahafaly 4 (0,01%) - - Sous-total 41 578 - - Total 41 706 Source : Monographie de Miarinarivo en 1949 et 1959

6 Immigré : migre à l’intérieur 7 Emigré : migre à l’extérieur

~ 36 ~ La migration postcoloniale En 1957, l’arrivée des étrangers dans la localité de Miarinarivo diminue au fur et à mesure. En cette période, il n’y avait que 91 Français à Miarinarivo, et diminuait à quart en 1967 (il n’y a que 22). Comme les autres localités, les Français ont diminué de moitié mais la proportion des Indiens et des Chinois reste constants en 1972. Cette diminution est liée à la conjoncture politique de Madagascar. Graphe n°3 : Nombre des migrants étrangers à Miarinarivo en 1957

NOMBRES DES MIGRANTS ÉTRANGERS À MIARINARIVO EN 1957 6% 6% 5%

83%

Français Chinois Grecs Autres étrangers

Source : Monographie du district de Miarinarivo 1959, Arrangement par l’Auteur

~ 37 ~ NOMBRES DES MIGRANTS ÉTRANGERS À MIARINARIVO EN 1972

24%

38%

21%

17%

Français Chinois Grecs Autres étrangers

Source : Monographie du district de Miarinarivo 1975, Arrangement par l’Auteur

~ 38 ~ CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE La démarche adoptée est la démarche déductive qui consiste à faire une analyse exhaustive du sujet pour ressortir les hypothèses de travail. L’adoption de cette démarche dans notre recherche fait appel à une armature de six étapes qui constitue la méthode appropriée pour la présente recherche : la documentation, basée sur les lectures des ouvrages généraux et spécifiques, recherche bibliographique dans l’internet et dans l’archive nationale Malgache ; les travaux de terrains, échelonnés sur quatre mois d’enquêt e auprès des autorités locales, les différents écoles et les populations locaux ; le dépouillement et traitement, consiste à une analyse des données collectées et cette phase a permis de comparer la réalité aux différents concepts ; les travaux de rédaction et enfin le contexte et justification de l’étude. La maîtrise des concepts est toujours nécessaire pour effectuer des recherches. Aussi, la première partie de la recherche est consacrée à présenter les différents concepts. Le peuplement est la répartition de la population dans un espace défini. Cette répartition met en valeur les conditions physiques du lieu, mesuré par la densité de la population dans un espace ou une région ou même un pays. La migration désigne les déplacements d’un individu ou d’une fa mille ou d’une société avec un ou des raisons biens définies. Il y a trois types de migration, migration temporaire, migration saisonnière et migration définitive. Voici quelques raisons de la migration : la famine, guerre politique, raisons professionnelles et estudiantine, ……, Miarinarivo se trouve dans le Moyen-Ouest de l’Imerina (Soavinandriana, Miarinarivo, Tsiroanomandidy), caractérisé par une condition physique (région naturelle rarement coupée par des hauteurs importantes ni continues) et une diversité ethnique. Concernant la zone d’étude proprement dite, elle se trouve dans la région Itasy, préfecture de Miarinarivo, avec une latitude 18°54’S et longitude 46°56’S, s’étend sur une superficie de 10, 581km². Cette commune urbaine est formée par cinq fokontany : Ampaisokely, Antsinananihopitaly, Antanambao Atsimo, Antanambao Avaratra, Andrefanihopitaly. La localité de Miarinarivo fait partie des Hautes Terres Centrales malgaches, c’est pourquoi elle a un relief morcelé, un climat tropical d’altitude et une type de sol ferralitique. Miarinarivo est une ville créé sous le commandement de

~ 39 ~ Rabedoroka, fils d’Andriamiary à qui Andrianampoinimerina donnait 500 serviteurs, la localité s’appelait à l’époque « Mamolakazo ». En 1810, RADAMA Ier a confirmé les conquêtes territoriales de son père comme objectif d’assujettir le royaume Sakalava du Menabe. C’était à Mamolakazo se rétablit les milles après d’être ivres au long de la route d’Arivonimamo vers l’Ouest, d’où le nom Miarinarivo. Miarinarivo s’est formé à partir de la migration organisée par le Roi, et ce phénomène continue jusqu’à l’époque coloniale et postcoloniale.

~ 40 ~ DEUXIEME PARTIE : ROLE DE LA MIGRATION DANS LE PEUPLEMENT DE LA VILLE DE MIARINARIVO

~ 41 ~ Chapitre -3 Situation actuelle de la migration 3-1- Les différents types de migration et leurs raisons Les infrastructures administratives et les bénéficiaires des services La rareté et l’unicité de l’infrastructure accroissent le pouvoir d’attraction de la ville de Miarinarivo. Apparemment la population locale et celle dans le District de Miarinarivo bénéficient les services de scolarisation qui sont très importantes dans la ville de Miarinarivo. Les différents services déconcentrés sont destinés à faciliter les tâches de la population dans la région Itasy au lieu de se déplacer vers la Capitale. Concernant le tribunal, toute la population du Moyen-Ouest a recours au service de ce tribunal de première instance. Miarinarivo était depuis longtemps le territoire le mieux équipé en infrastructures socio-administratives du Moyen – Ouest. On y trouve le premier lycée d’enseignement général (planche n°1), le premier CEG rural, le premier hôpital secondaire comportant une antenne chirurgicale avec un service d e radiologie (planche n°3). Il abrite aussi l’unique lycée technique et professionnel dans la région Itasy. Par la croissance de la population, Miarinarivo possède actuellement des différents collèges privés (La fontaine bleue, AGAPE…) (planche n°2). Les services déconcentrés des ministères sont également représentés à Miarinarivo. Miarinarivo possède un tribunal, porte le statut de tribunal de première instance, qui gère tous les affaires judiciaires.

Planche n°1 : Lycée Miarinarivo, Lycée FJKM Antanisoa, Lycée et Collège Md Ramarosandratana

Source : Clichés de l’auteur (2017)

~ 42 ~ Ces planches n°1 représentent le lycée public de Miarinarivo, et quelques établissements privés confessionnels et libres. Ces planches décrivent notamment ces infrastructures scolaires existantes à Miarinarivo. Ces établissements scolaires sont soient de structure publique comme le lycée de Miarinarivo, soient de structure privée. A partir de ces planches, on peut déterminer les flux des élèves notamment des écoles privées. Leurs infrastructures scolaires sont bien aménagées et bien loties par rapport au lycée public.

Toutefois, les infrastructures scolaires à Miarinarivo jouissent toutes de grands espaces pour l’épanouissement des élèves. Vu la pluralité des établissements scolaires privés, les élèves migrants se ruent vers ces infrastructures, puisque leurs frais de scolarité sont abordables et la qualité des éducations est satisfaisante.

La planche n°2 ci-après représente quelques clichés des infrastructures privées à Miarinarivo.

Planche n°2 : Les différents collèges privés

Source : clichés de l’auteur (2017) Cette planche n°2 décrit que certains collèges et quelques écoles privées récemment ouvertes, à l’exemple de l’école privée « Agapé » et « la fontaine bleue » sur ces clichés ne répondent pas aux normes requises des établissements scolaires. En effet, ces infrastructures scolaires ne jouissent que d’un seul bâtiment servant de plusieurs salles de classe, et leur espace

~ 43 ~ servant de cour de récréation est quasi-inexistante, tellement la cour est étroite. Et pourtant, les frais de scolarité auprès de ces établissements scolaires sont très onéreux par rapport aux autres établissements scolaires.

A part ces infrastructures scolaires, des formations sanitaires existent également à Miarinarivo. Etant une capitale de la région de l’Itasy, Miarinarivo jouit d’un Hôpital de référence régionale. Cette infrastructure sanitaire est dotée d’une chirurgie et des fonctions ordinaires d’un hôpital de cette envergure. La planche n°3 ci-après représente les clichés de cette infrastructure hospitalière.

Planche n°3 : l’hôpital de Miarinarivo

Source : clichés de l’auteur (2017) D’après cette planche n°3, les états de ces infrastructures correspondent aux normes d’un hôpital régional. Les bâtiments sont bien entreten us, et l’ensemble de l’environnement de cet hôpital est bien net et propre. Seulement, les services offerts par cet hôpital ne sont pas satisfaisants. Les médecins n’arrivent pas à satisfaire les besoins en urgence notamment, que des évacuations sont toujours préconisées pour des complications et des grandes chirurgies, générant des coûts. Malheureusement, ces évacuations et les coûts onéreux y afférents ne sont pas toujours à la portée de la population locale. Seule une frange de la population peut s’en recourir aux évacuations sanitaires vers la capitale. Pour les personnes de catégorie sociale aisée, elles n’ont pas aux services de cette infrastructure sanitaire, elles rejoignent directement Antananarivo pour se soigner.

~ 44 ~ Les migrations saisonnières Par l’installation des différents services techniques déconcentrés dans la localité de Miarinarivo, elle accueille beaucoup des migrants à différentes raisons de déplacement. Actuellement, durant le calendrier scolaire Miarinarivo accueille une grande importance des élèves venant des zones périphériques de Miarinarivo environ 60% à 85% (mais ce taux varie selon l’école (tableau n°) tels que , , Bedasy, Fenoarivobe, Soavimbazaha, , Analavory, . Mais les élèves venant de Manazary et Zoma Bealoka sont majoritaires en termes de migrations scolaires. Toutefois, la plupart des élèves qui se déplacent à Miarinarivo sont au niveau de second cycle du secondaire. Mais ces derniers temps, cette migration diminue un peu à cause de l’ouverture des lycées dans les périphéries comme à Ambatomanjaka, Analavory, …. Les raisons professionnelles par l’affectation des travailleurs constituent également des raisons de migrations scolaires à Miarinarivo, mais elles restent faibles avec un taux d’environ 5% à 10%. Tableau n°7 : Effectif des élèves à Miarinarivo dans les différents lycées pour l’année scolaire 2016 – 2017. Ecole ∑ des N des N des élèves % des élèves venant élèves élèves par transfert des zones en dehors de venant de à cause de M/vo la l’affectation périphérie de ses parents Lycée FJKM 1 177 706,2 58 60% Antanisoa Lycée M/vo 628 452,2 rare 72%

LCMR 840 714 42 85% Source : Lycée FJKM Antanisoa, Lycée Miarinarivo, Lycée et Collège MD RAMAROSANDRATANA

~ 45 ~ Graphe n°5 : Répartition des élèves migrants et de la localité de Miarinarivo

Répartition des élèves migrants et de la localité de M/vo

Elèves de la localité 28% Elèves migrants Elèves de la localité Elèves migrants 72%

Source : Lycée FJKM Antanisoa, Lycée Miarinarivo, LCMR / Arrangement par l’auteur

Planche n°4 : Les instituts privés

Source : clichés de l’auteur (2017)

~ 46 ~ Ce sont des instituts privés, la première possède la mention de gestion et la deuxième se consacre sur la paramédicale. Leur présence dans la localité aide les bacheliers et bachelières de la localité de continuer les études, sans déplacer vers la capitale. Croquis n°5: Flux de déplacement des élèves

FLUX DE DEPLACEMENT DES ELEVES

Déplacement des élèves

Source : Population de Miarinarivo

Pour les activités agricoles, les Betsileo arrivaient auparavant annuellement en deux saisons pour la riziculture(le mois de Janvier et Mai). Ce genre de migrations tend à disparaitre.

Les migrations temporaires le jour de marché Le marché de Miarinarivo est destiné à subvenir aux besoins de la population locale, que ce marché constitue une vaste société de consommation.

~ 47 ~ Tous les types de produits sont existants, allant des produits agricoles jusqu’aux articles vestimentaires et articles de bureau et les produits des nouvelles technologies.

~ 48 ~ Planche n°5 : Marché de Miarinarivo

Source : clichés de l’auteur (2017)

~ 49 ~ Le jour du marché est le mercredi (grand marché), et le lundi et le samedi sont les jours de petit marché. A part des produits locaux, des légumes et fruits sont également disponibles sur ces marchés. Les marchands de friperies venant de la Capitale, à part les commerçants locaux (une trentaine des habitants) qui vont régulièrement à Antananarivo une fois par semaine p our s’approvisionner constituent le flux des migrations temporaires. On trouve aussi quelques commerçants (vingtaine) de « trondro maina», venant des différentes localités (Mahajanga, Marovoay, Ambatomainty et Morondava). Les marchands de riz viennent des communes composantes du District de Miarinarivo (Anosibe Ifanja, Manazary et Ambatomanjaka). Les « Ketapotsy, Bononoka » sont les produits caractéristiques de la localité, les vendeurs viennent de Manazary, , , Soavimbazaha et la maj orité d’entre eux arrive à pieds à Miarinarivo. Pour les poissons, ils viennent du lac Itasy mais les vendeurs sont des populations locales. Le marché commence le Mercredi environ à 7h30 et se termine à 16h, le marché journalier commence à 7h et se termine jusqu’à 19h.

On constate également que le marché de Miarinarivo est un espace où se rencontrent deux mondes très différents mais qui se complètent. Les flux sont en fonction de l’ampleur des relations entre Miarinarivo et la Capitale, et cela illustre les empreintes de l’influence d’Antananarivo et le monde rural, cadre de vie qui joue également le rôle de pourvoyeur de main d’œuvre et des produits agricoles pour le consommateur urbain, tout en restant consommateur des produits agricoles locaux.

Concernant les clients, la grande partie d’entre eux sont originaires de Miarinarivo. Les autres sont les marchands et des producteurs ruraux venant de la Commune Rurale périphérique de Miarinarivo qui vient de vendre leurs produits agricole. Ces derniers achètent les produits de première nécessité comme le sucre, sel, huile, viande, et quelques articles vestimentaires ; ou pour approvisionner leurs enfants qui étudient à Miarinarivo.

~ 50 ~ Croquis n°6 : Flux des marchands le jour de marché à Miarinarivo

N

MAROVOAY

MAHAJANGA ANTANANARIVO AMBATOMAINTY

MORONDAVA AMBATOMANJAKA SOAVIMBAZAHA

ANOSIBE IFANJA

MIARINARIVO

SOAMAHAMANINAA

MANAZARY MANDIAVATO

LEGENDE

Déplacement des marchands

Distance – 50km

Distance 50 – 100km

Distance + 100km

Marchand de poisson séché

Marchand de Ketapotsy

Marchand de riz Réalisation : Auteur Marchand de friperie

~ 51 ~ Croquis n°7 : Flux des clients (producteurs ruraux)

46,25 47,00

Client important -18,50 -18,50

Simple client

Distance 5 – 25km

-18,75 Distance +20km -18,75

-19,00 -19,00

46,25 46,50 47,00

~ 52 ~ Les migrations professionnelles Professionnellement, les Services Techniques Déconcentrés existants n’emploient que de très faible nombre de cadres, puisque ces services ne sont que des représentations régionales. Les migrations professionnelles ne sont que d’ordre fonctionnaire et souvent par mode de remplacements numériques. La plupart des employés des nouveaux services techniqu es décentralisées (tels que Direction Régionale de l’Eau, Assainissement et Hygiène, Direction de la Fonction Publique, Direction Régionale de l’Administration Pénitentiaire, Services Solde et Pension, Service de Contrôle financier, Direction Régionale de l’Arts et Artisanats, Service Régionale d’Exécutif de Budget);sont des nouveaux migrants, environ 25%. Les cadres de ces services sont tous des migrants dont la majorité est affectée par nomination ministérielle. Etant donné que Miarinarivo est devenu chef-lieu de région, plusieurs services ont été instaurés et par conséquent, des fonctionnaires y sont répertoriés. Généralement, ces fonctionnaires travaillent à Miarinarivo d’une durée de 2ans mais rarement qu’ils arrivent à rester jusqu’à 5ans. Néanmoins, la plupart d’entre eux aussi rentrent à Antananarivo chaque vendredi après -midi et reprennent leur service le lundi matin.

Toutefois, l’implantation des différents organismes non gouvernementales et/ou privés, dans la localité de Miarinarivo accentue ég alement ce type de migration professionnelle. Il y a une décennie que Miarinarivo accueillait les différents organismes chargés des programmes de développement comme (3P2I, BVPI, PROSPERER, …). Récemment, au cours de ces quatre ou cinq dernières années, Miarinarivo abrite les nouveaux systèmes bancaires et la micro-finance tels « Accès Banque », «Otiv Tana » et BNI MADAGASCAR qui vient de s’installer cette année justifie ces migrations professionnelles pour le cas de BNI Madagascar, les employés sont tous des nouveaux migrants, seuls les agents de sécurité ont été recrutés localement.

~ 53 ~ Planche n°6 : Les banques à Miarinarivo

Source : Clichés de l’auteur (2017) Les banques et les institutions financières existantes à Miarinarivo sont décrites à travers cette planche n°6. Elles sont toutes situées le long des routes principales goudronnées pour attirer les futurs clients et mieux servir ces derniers par une facilité d’accessibilité. Pour les banques, seule la BOA ou le Bank of Africa est propr iétaire de son établissement, puisque c’était la première banque installée à Miarinarivo. Les autres institutions financières et bancaires sont toutes des locataires.

Les migrations étrangères à Miarinarivo Concernant toujours la migration, on ne peut pas ignorer l’existence des étrangers dans la localité de Miarinarivo, tels que les Français, les Allemands, les Italiens, les Japonais,…. Mais les raisons de ces migrations sont différentes en fonction des activités et des motivations personnelles. Les reli gieuses, les stagiaires, les volontaires et bénévoles, les opérateurs économiques et le regroupement familial représente les migrations étrangères à Miarinarivo. Mais le taux des étrangers dans la localité de Miarinarivo varie d’une année à l’autre, en moyenne sept étrangers chaque année et durant les sept dernières

~ 54 ~ années, l’année 2012 présente l’effectif minimum soit de deux étrangers et l’année 2010, l’effectif maximum des étrangers a atteint treize étrangers. Les Français occupent la grande partie des migrants étrangers dans la localité de Miarinarivo, derrière les Allemands.

3-2- Les impacts des migrations à Miarinarivo La migration joue un rôle déterminant au bien -être de la population et au développement de la localité de Miarinarivo. L’inégale adéq uation des migrations aux aspects régionaux freine le développement régional et l’épanouissement des populations locales.

Planche n°7 : Distribution de l’eau potable par le JIRAMA

Source : clichés de l’’auteur (2017) L’un des défis majeurs de la ville de Miarinarivo réside dans la distribution de l’eau dans la ville. Actuellement, la JIRAMA n’arrive pas à satisfaire la demande en distribution de l’eau (la distribution de l’eau ne dure que 2heures jusqu’à 6heures maximum et la coupure peut durer de 1 à 3j) 8. Relatifs à ces problèmes d’accès en eau potable, « Aqua Alimenta »9, un organisme privé vient de s’implanter cette année dans la vulgarisation de l’accès en eau potable à travers la mise en place des puits ou des infrastructures y afférentes.

8 Selon la population locale 9 Organisme implanté à partir de 2017

~ 55 ~ Planche n°8 : Bacs à ordures

Source : clichés de l’auteur (2017)

Concernant l’assainissement, la gestion de déchets est inexistante, les infrastructures ne répondent pas aux normes en vigueur, et elles ne sont pas conformes à la croissance de la population. Souvent, les bacs à ordures débordent (planche n°8).

Concernant la sécurité, cette ville est calme, mais parfois les rares malfaiteurs proviennent souvent des autres localités. Récemment, le problème d’insécurité au long de la route nationale n°1 est très fréquent. Toutefois, la présence des différents services dans la localité de Miarinarivo est bénéfique à la population locale en favorisant la création des emplois. Les épiceries, les gargotes, les poissonneries affluent dans la ville. Les ma rchands des friperies augmentent le flux des transports à l’intérieur de la ville (pousse - pousse, cyclo-pousse, taxi-moto (planche n°13). Les services de vitrerie deviennent existants. Le métier de couturier se développe. Aussi, les flux des échanges commerciaux sont importants, engendrant le développement local et améliorant les qualités des vies des habitants.

~ 56 ~ Planche n°9 : Les moyens de transport à l’intérieur de la ville

Source : Clichés de l’auteur (2017) Les taxi-moto, les pousse- pousse sont destinés à transporter les populations à l’intérieur de la ville. Les chariots transportent les produits locaux tels que les riz, les viandes… Planche n°10 : L’ancien et la nouvelle station d’essence

Source : Clichés de l’auteur (2017) Miarinarivo est une ville en pleine mutation et croissance (planche n°5). Récemment, un grand restaurant a été implanté à la sortie de la ville, et l’unique station de service a été transférée cette année près de ce grand restaurant (planche n°6).

Toutefois, face à l’inexistence d’un plan de développement urbain et l’insuffisance des infrastructures pour faire face à la croissance urbaine, la ville rencontre des problèmes liés à son développement. Actuellement, les entretiens des routes ne sont plus effectués. Les rares entretiens se font par système de tampon, mais les routes au centre- ville sont en très mauvais état (planche n°11).

~ 57 ~ Planche n°11 : Etat de route

Route auprès de stationnement

Route auprès de stationnement

(

Route tout près de l’hôpital Route Ampasambazaha Route auprès de l’hôpital Route d’Ampasambazaha

Source : Clichés de l’auteur (2017) Au moment du travail de recherche sur terrain, la route à l’intérieur de la ville est presque en mauvaise état, et il n’y avait pas d’entretien.

Concernant, les loisirs et centres d’intérêts des jeunes, le sport reste le plus pratiqué. Le basketball et le football sont très prisés par les je unes malgré l’insuffisance des infrastructures. Les jeux de cartes et les dominos sont également pratiqués le week-end en famille ou entre amis. L’insuffisance des infrastructures sportives et l’inexistence des autres centres d’intérêts de loisirs et d’animations dans la ville, conduisent les jeunes à la

~ 58 ~ débauche. Etat vulnérables, ils sont les proies idéales pour les drogues, l’alcool et les cigarettes.

Chapitre 4- Démographie actuelle du peuplement lie aux activités et à l’histoire 4-1- Miarinarivo, une population jeune de différentes origines

Actuellement, la population de Miarinarivo est composée des Merina à raison de 90% et les 10% sont représentées par les différentes ethnies telles que Betsileo, Sihanaka, Antandroy, Antaisaka. Graphe n°6 : Les différentes ethnies à Miarinarivo

LES DIFFERENTS ETHNIES A M/VO

Betsileo, Sihanaka, Antandroy, Antaisaka 10%

Merina 90%

Merina Betsileo, Sihanaka, Antandroy, Antaisaka

Source : PCD CU Miarinarivo (2016-2020), Arrangement par l’auteur

La population est généralement jeune. 58% composent la tranche d’âge de 16 - 50ans (tableau n°5), avec une densité 1600hab/km² et un taux d’accroissement naturelle 3,3% par an 10. Pourtant, Le noyau de la Commune de Miarinarivo est le Fokontany11 Est-Hôpital est le deuxième Fokontany le moins peuplé de la

10 PCD Miarinarivo, p.13 11 Avec la mise en place des collectivités décentralisées en 1975, le fokontany dés igne la cellule administrative de base formée par un groupe de villages et de hameaux. Le paramètre démographique tient un rôle primordial dans la formation de cette cellule qui doit réunir au moins 400 habitants.

~ 59 ~ commune, avec seulement 3 285habitants (marqué par l’existence des maisons anciennes planche °7). Ces faits sont relatifs à l’impossibilité de ce Fokontany de s’étendre, seuls quelques aménagements peuvent être effectués. Ampaisokely est le Fokontany le plus peuplé avec 4 425 habitants, ce Fokontany est le plus étendu puisque sa superficie est considérable (planc he n°8). En termes de population, Antanambao Atsimo est le deuxième Fokontany le plus peuplé à raison 3 893 habitants. Ce Fokontany s’étend vers la route Ijely. Le Fokontany Ouest-hôpital compte par ailleurs, 3 865habitants et son extension se fait suivant la RN1. Pour le Fokontany Antanambao Avaratra, il est le moins peuplé avec 2 727habitants à cause de la faiblesse de superficie et ses conditions physiques contraignantes. Mais ce Fokontany est caractérisé par l’abondance des infrastructures éducatives. Planche n°12 : Les maisons anciennes

Source : Clichés de l’auteur (2017) Ces maisons anciennes se trouvent dans le noyau de la ville, Fokontany Est - hôpital. Ils sont en train de disparaître dans l’espace.

La répartition des populations dans chaque Fokontany est relative aux effectifs moyens des habitants soit 3 639, à part les deux Fokontany le plus peuplé et le moins peuplé (croquis n°7). Actuellement, la densité moyenne de la population dans la commune de Miarinarivo est 1600hab/Km². La populat ion de Miarinarivo est relativement jeune dont 56,8% sont âgés de moins de 20ans, et seulement 38,45% sont classées parmi les populations actives; 4,74% représentent les personnes âgées, de plus de 60ans (graphe n°1).

~ 60 ~ Graphe n°7 : Répartition d’âge des populations de Miarinarivo

Répartition d'âge des populations

Pop - 20 ans Pop 21 - 60 ans Pop +60ans

Source : PCD CU Miarinarivo (2017-2020), Arrangement par l’auteur

Planche n°13 : Construction à l’intérieur de la ville

Source : Clichés de l’auteur (2017)

~ 61 ~ La majorité des nouvelles constructions se trouve à l’in térieur de la ville. Précisément, dans la Fokontany Ampaisokely et Ampasambazaha. Croquis n° 8:Population par Fokontany dans la Commune urbaine de Miarinarivo

Source : PCD CU Miarinarivo (2016-2020)/ Arrangement par l’Auteur

~ 62 ~ Tableau n°7 : Récapitulatif du nombre des populations par tranche d’âge Classe Total 0 à 5 6 à 15 16 à 20 21 à 45 46 à 60 60 et plus Total d’âge général N° Masc FKT Fém. Masc. Fém. Masc. Fém. Masc. Fém. Masc. Fém. Masc. Fém. Masc. Fém. . Est 1 141 184 351 484 308 397 322 358 283 300 67 90 1 472 1 813 3 285 Hôpital Ampaiso 2 189 248 473 652 415 534 433 482 386 44 89 120 1 985 2 440 4 425 kely Antanam 3 bao 169 218 418 576 367 470 380 426 329 355 77 108 1 740 2 153 3 893 Atsimo Ouest 4 165 216 413 570 363 467 379 421 332 356 78 105 1 730 2 135 3 865 Hôpital Antanam 5 bao 147 153 292 402 254 329 270 297 235 249 55 74 1 223 1 504 2 727 Avaratra TOTAUX 781 1 019 1 947 2 684 1 707 2 197 1 784 1 984 1 565 1 664 366 497 8 150 10 045 18195

Source : PCD CU Miarinarivo (2016-2020)

~ 63 ~ PYRAMIDES DES AGES DE LA

POPULATION DE MIARINARIVO LEGENDE Population F H Actif 60 et Population plus charge 2cm=1000hab 20-60

0 – 20

8 6 4 2 0 0 2 4 6 8 10

Source : PCD CU Miarinarivo (2016-2020) Arrangement par l’Auteur

~ 64 ~ 4-2- Les répartitions des activités de population et leur profil socio - économique de la population

A. Répartition des activités par secteur Tous les secteurs d’activités sont représentés à Miarinarivo. Malgré l’inexistence des surfaces arables, 12% des ménages s’ investissent dans le secteur primaire. La plupart des agriculteurs de Miarinarivo cultivent dans les communes voisines (Soamahamanina, Analavory, Ambatomanjaka…). Les bas - fonds de tailles variées se concentrent les rizières. Autrement dit, les activités agricoles sont souvent juxtaposées à l’élevage (poulet, porcin, pisciculture). 16% des ménages représentent le secteur secondaire reparti dans différentes activités, telles que la décortiquerie, l’artisanat, la boucherie, le service bar, le transport. Le secteur tertiaire occupe la grande majorité des ménages à raison de 72% des ménages, dont 46% sont des agents de l’état dont 27,8% sont des fonctionnaires, 20% des populations exercent dans le commerce, 10% dans le secteur de transport et 1% en tant que notaire.

Graphe n°8 : Répartition des activités de la population

Répartion des activités de la population

Secteur primaire 12%

Secteur secondaire 16%

Secteur tertiaire 72%

Secteur primaire Secteur secondaire Secteur tertiaire

Source : PCD CU Miarinarivo (2016-2020) ; Arrangement par l’auteur

~ 65 ~

Graphe n°9 : Répartition des populations dans le secteur secondaire

Répartition des populations dans le secteur secondaire

Main d'œuvre 16%

Décortiquerie 6% Artisans Barman Bouchers Bouchers Décortiquerie 13% Artisans Main d'œuvre 62% Barman 3%

Source :PCD CU Miarinarivo (2016-2020), Arrangement par l’auteur

Graphe n°10 : Répartition des populations dans le secteur tertiaire

RÉPARTITION DES POPULATIONS DANS LE SECTEUR TERTIAIRE

Société et cabinet privé Transporteur 1% 14%

Commerce Fonctionnaire 27% 58%

Source : PCD CU Miarinarivo (2016-2020); Arrangement par l’auteur

~ 66 ~

Planche n°14 : Bâtiments administratifs

Source : clichés dans le PCD de Miarinarivo Ce sont des bâtiments administratifs et la grande partie d’entre eux se concentrent dans le Fokontany Antanambao Atsimo et Antanambao Avaratra.

~ 67 ~

Planche n°15 : Commune Urbaine de Miarinarivo, Région Itasy, Préfecture de Miarinarivo

Source : clichés de l’auteur (2017)

B- Le profil socio-économique de la population Par l’analyse des structures d’âge de la population, les populations à charge sont plus nombreuses par rapport aux populations en âge d’activité, par conséquent la majeure partie de la population est déterminée dans la classe moyenne soit 60% et la classe pauvre occupe 33% des habitants 1 (graphe n°2). Heureusement, jusqu’à cette année (2017), les sans -abris sont inexistants à Miarinarivo.

1 Plan communal de développement de la Commune Urbaine de Miarinarivo (2016 -2020), p.13 ~ 68 ~

Graphe n°11 : Niveau de vie de la population de Miarinarivo

NIVEAU DE VIE DE LA POPULATION DE MIARINARIVO

1% 5% 1%

33%

60%

Classe pauvre Classe moyenne Classe riche Classe très riche Classe très pauvre

Source : PCD CU Miarinarivo (2016-2020)

~ 69 ~

Conclusion de la deuxième partie Miarinarivo a hérité de l’histoire une vocation au statut et à l’organisation administrative qui le privilège en matière d’infrastructures et des structures. Depuis le règne de Radama Ier, et sa politique de pacification Miarinarivo respecte son rôle de chef-lieu de la Région Itasy. Son statut a évolué mais reste fondamentalement inchangé. A la fin de XIXème siècle, Miarinar ivo avait commencé son rôle primordial dans l’organisation administrative. Avant de devenir actuellement chef-lieu de la Région Itasy, Miarinarivo passait successivement au titre de chef-lieu des 19 cercles militaires de Madagascar en 1899, chef-lieu de la Province de l’Itasy en 1899, chef-lieu du district de Mamolakazo en 1947, chef-lieu de préfecture de l’Itasy en 1960. Suivant cette organisation administrative, Miarinarivo abritait, et abrite encore des infrastructures et toutes les organisations admini stratives. Par conséquent, elle exerce des fortes influences sur les immigrants. Miarinarivo est une zone à faible potentialités agricoles, ces faits lui confèrent le rôle de consommateurs.

~ 70 ~

CONCLUSION GENERALE

Bref, la première partie de recherche relève la démarche déductive, est adoptée avec les six étapes : la documentation, les travaux de terrains, le dépouillement et traitement, les travaux de rédaction, rapport final et présentation. Le concept du peuplement, de la migration. Le peuplement relève les conditions physiques d’un lieu et lié au phénomène de migration. La migration est un déplacement d’un individu ou un groupe d’individu, ou société dû à des différents raisons.

Le peuplement de Miarinarivo est lié à la croissance démographique et à s on histoire. Cette partie détermine les répartitions de la population suivant des échelles bien définies permettant d’évaluer la démographie d’une zone bien définie. Par la suite, le peuplement est le résultat des diverses migrations liées à des différents facteurs sociaux, économiques, et politiques. Ces migrations ont toutefois, apportées des changements que ce soient pour les pays de destination que les pays de départ.

Le phénomène de peuplement de Miarinarivo a été déterminé à travers les migrations organisées à l’époque de roi Andrianampoinimerina, et l’Histoire de Miarinarivo, ainsi que les autres facteurs de migration dans cette zone. Ces types de migrations peuvent être des migrations saisonnières, des migrations semi-définitives et définitives. Ces migrations sont liées à des facteurs sociaux, économiques, et politiques.

Dans la dernière partie, la situation actuelle du peuplement de Miarinarivo est marquée par le déplacement massif des élèves venant des communes périphériques de Miarinarivo. Les migrations professionnelles sont liées à la mise en place des services techniques déconcentrés. Concernant la répartition démographique de la population, en moyenne, la population de chaque fokontany est de l’ordre de 3 639habitants. Pour le profil socio-économique, on retrouve toutes les couches sociales à Miarinarivo, et toutes les catégories sociales peuvent cohabiter ensemble. D’une part, la migration apporte des avantages pour les populations locaux car elle offre les différentes créations d’emplois et évite la ville d’avoir les pénuries des nourritures. D’autre parts, ~ 71 ~ face à la réalité, la ville n’est pas préparé à accueillir des migrants, par conséquent les populations souffre à l’insalubrité dû au ramassage des ordures irréguliers et au manque de service sanitaire (eau potable).

~ 72 ~

BIBLIOGRAPHIE

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Ouvrages généraux : 1. ANDRIAMIFIDISOA H.E, 2011, Les impacts de la promotion des services agricoles sur le développement paysan. Cas de la commune rural d’Ambatomanjaka à Miarinarivo Itasy, Mémoire de maîtrise en Géographie, FLSH. Université d’Antananarivo. 105p 2. BASTIAN G, 1967, MADAGASCAR, Etude géographique et économique, NATHAN, Madagascar, 190p 3. BLANC-PAMARD C, 1995, Les savoirs du territoire en Merina (Hautes Terres Centrales de Madagascar (Le territoire, lien ou frontière ?), Paris. 17p. 4. De Martonne E, 1911, Annales de Géographie : la densité de la population à Madagascar, t.20, n°109, p.77 -85 5. DONQUE G, 1975, Contribution à l’étude géographique des climats à Madagascar.477p 6. GIAMBRONE N. S.J, 1973, Teto anivon’ny riaka, Ambozontany Fianarantsoa, 5 èm e édition, 99p. 7. Handal L, La migration de main d’œuvre temporaire : ses causes et répercussions, Institut de recherche et d’informations socio -économique, rue Beaudry, bureau 2.0, Montréal (Québec). 8. HARRYS JOHN J. and M. TODARO, 1970, Migration, unemployment and development: a two sector analysis, in the American Eco nomic Review, vol. LX, n°1, pp. 126 – 142 9. HOERNER J.M, Janvier –Juin 1985, Madagascar revue de Géographie N°46 : la production migratoire dans l’interface villes – campagnes au sein du tiers monde pauvre : l’exemple malgache, UNIVERSITE DE MADAGASCAR, Laboratoire de Géographie. 10.Khachani M. (Association Marocaine d’Etudes et de Recherches sur les migrations), Des liens entre migration et développement. 11.La Commission mondiale sur les migrations internationales (CMMI), 2005, La migration dans un monde interconnecté : nouvelles perspectives d’action, SRO-Kundig, Suisse, 107p. 12.OIM, 2015, Les migrants et les villes : de nouveaux partenar iats pour gérer la mobilité, France

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13.Paillard Yvan Georges, 1987, Les recherches démographiques sur Madagascar au début de l’époque colonial et les documents de « l’AMI » : cahiers d’études africaines, vol.27, n° 105 -106, p.17 – 42. 14.RAISON J.P, 1977, Perception et réalisation de l'espace dans la société merina In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 32 ᵉ année, N. 3, p. 412-432. 15.RAISON J.P, 1984, Les hautes terres de Madagascar et leurs confins occidentaux, Tome 1, ORSTOM, KARTHALA France, p. 651 16.RAKOTONARIVO, C. MARTIGNAC, B. GASTINEAU, Z.L RAMIALISON, 2010, Densification rurale et structure spatiales du peuplement à Madagascar : quelle place pour les migrations?, IRD, Marseille. 26p. 17.RAKOTO-RAMIARANTSOA H, 1988, Omaly sy anio n°27 : Homme d’un temps, Hommes dans le temps : Réflexion à partir de quelques paysages de l’Imerina (Hautes Terres Centrales de Madagascar) 18.RANAIVOARISOA F, 2006, La microrégion de Miarinarivo Itasy (Hautes Terres Centrales de l’Imerina), Mémoire de maitrise en Géographie, FLSH, Université d’Antananarivo, 126p. 19.RAZAFINDRAZAKA H, 2010, Thèse sur « le peuplement humain de Madagascar : Anthropologie génétique de trois groupes traditionnels », Université de Toulouse III – Paul Sabatier, discipline Biotechnologie, Anthropobiologie, 397p. 20.REGIS, RAJEMISA, RAOLISON, 1966, Dictionnaire Historique et géographique de Madagascar, Fianarantsoa, 383p. 21.ROY G, 1963, Etude sur les migrations intérieures de population à Madagascar. OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE D’OUTRE MER, Tananarive. 190p. 22.Secrétaire générale des Nations Unies, Migration internationales et développement, New York, 2006. Ouvrages spécifiques :

1. GTDR, Programme régional de développement rural 2. Monographie de la région ITASY 2010 3. Monographie du district de Miarinarivo 1949 ~ 75 ~

4. Monographie du district de Miarinarivo 1950 5. Monographie du district de Miarinarivo 1959 6. Monographie du district de Miarinarivo 1960 7. Monographie du district de Miarinarivo 1969 8. Monographie du district de Miarinarivo 1970 9. Monographie du district de Miarinarivo 1975 10.Monographie du district de Miarinarivo 2010 11. Plan Communale de Développement de Miarinarivo 2016 -2020 12. PRD ITASY 2010 13. REGISTRE DES NOUVEAUX ETRANGERS AU PREFECTURE DE MIARINARIVO 14. SRAT ITASY 2010 Webographie

1. Fabien Desage, Christelle Morel Journel et Valérie Sala Pala (2014), Le peuplement comme politiques, ISBN 978 -2-7535-3393- 6 Presses universitaires de Rennes, www.pur -editions.fr, 2. http://madatana.com/colline-peuplement.php 3. https://www.herodote.net/Les_Europeens_dans_le_peuplement_de _la_planete-article-1136.php 4. Universalis.fr, peuplement, migration 5. Wikipédia

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ANNEXE

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Fiche d’enquête 1. Quelles sont la nature de la migration qui existe dans la localité de Miarinarivo ? 2. Quelles sont les motivations de migrants ? 3. D’où viennent les migrants ? 4. Quels sont les avantages et désavantages apportés par la migration ? 5. Est-ce qu’il y a quelque moment que les migrants causent des problèmes aux populations locales ? 6. Comment les migrants voient la localité de Miarinarivo ? 7. D’où vient la grande partie des élèves qui arrivent à Miarinarivo ? 8. Est-ce que les écoles, collèges, lycées dans la localité de Miarinarivo remarque des problèmes que ses élèves (migrants) rencontrent ? 9. Quel est le pourcentage des bacheliers ou bachelières qui continuent leurs études en dehors et à l’intérieur de la localité de Miarinari vo ? 10.D’où viennent les marchands et commerçants qui arrivent le jour de marché à Miarinarivo ? 11.D’où vient la grande partie des étudiantes dans les instituts supérieurs à Miarinarivo ? 12.Pourquoi les migrants qui tiennent le poste de cadre ont l’habitude de rentrer à Antananarivo le week-end ?

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CHRONOGRAMME DU TRAVAUX DE RECHERCHE

Septembre Activités/ Mois Août - Janvier Février Décembre Documentation B.G B.H Archive nationales Travail de terrain CU de M/vo Région Lycée M/vo, 25ménages Itasy Lycée FJKM, enquêtées LCMR Dépouillement et traitement Rédaction

Rapport final

Présentation Table des matières REMERCIEMENTS ...... IV SOMMAIRE ...... V LISTE DES ILLUSTRATIONS ...... VII ACRONYME ...... VIII GLOSSAIRE ...... IX RESUME ...... 1 INTRODUCTION ...... 2 PREMIERE PARTIE : DEMARCHE DE RECHERCHE ET CONCEPT ...... 6 Chapitre 1. Démarche de recherche ...... 7 1.1.Démarche ...... 7 1.2.Contexte et justification de l’étude ...... 14 Chapitre 2. Concept ...... 15 2.1. Concept de peuplement et de migration ...... 15 2.2. Peuplement du Moyen –Ouest et de la ville de Miarinarivo ...... 19 CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE ...... 40

DEUXIEME PARTIE : ROLE DE LA MIGRATION DANS LE PEUPLEMENT DE LA VILLE DE MIARINARIVO ...... 41 Chapitre 3. Situation actuelle de la migration ...... 42 3.1. Les différents types de migration et leurs raisons ...... 42 3.2. Les impacts des migrations à Miarinarivo ...... 55 Chapitre 4. Démographie actuelle, résultats des étapes de peuplement ...... 59 4.1. Miarinarivo, une population jeune des différentes origines ...... 59 4.2. Les répartitions des activités de populations et leur profil socio – économique de la population ...... 65 CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE ...... 70 CONCLUSION GENERALE ...... 71 BIBLIOGRAPHIE ...... 73 ANNEXE ...... 77 TABLE DES MATIERES ...... 80