UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE

DEPARTEMENT DE SOCIOLOGIE

PARCOURS : FORMATION PROFESSIONNALISANTE EN TRAVAIL SOCIAL ET DEVELOPPEMENT

Mémoire de licence professionnelle Option : Socio-organisateur

Impacts socio-économiques de la filière pêche :

cas de la Commune Rurale de Manazary District Itasy

Présenté par : RAHANTARISOA Fenomalala Safira Iarmelle

Membres de jury :

Président : Madame ANDRIANAIVO Victorine, Maître de Conférences

Juge : Monsieur RABARISOLONIRINA Yves Lucien, Enseignant Chercheur

Rapporteur : Professeur ETIENNE Stefano Raherimalala

Date de soutenance : 21 Novembre 2017 Année Universitaire : 2016- 2017

Impacts socio-économiques de la filière pêche

Cas de la Commune Rurale de Manazary

District Miarinarivo Itasy

Remerciements

Nous souhaitons remercier dans un premier temps, Dieu tout puissant, « pour son amour, la santé, la force et le courage qu’Il m’a donné pour mener à bien ce travail ».

Nos remerciements au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et toute l’équipe pédagogique de l’Ecole Doctorale Sciences Humaines et Sociales, notamment ceux du domaine Science de la Société.

Nos sincères gratitudes au Professeur ETIENNE Stefano Raherimalala chef de département de la mention sociologie, notre encadreur pédagogique, pour la qualité de son encadrement exceptionnel, sa patience, sa rigueur, sa disponibilité qui nous ont très précieuses pour structurer ce travail de recherche.

Merci à Monsieur le Directeur de la Formation Professionnalisante en Travail Social et Développement (FPTSD), Monsieur RAKOTOARISON Andriniaina Yvon de nous avoir donné l’autorisation de faire ce travail de recherche et à tous les professeurs.

Dédicace à ma famille : que ce travail soit le témoignage sincère et affectueux de ma profonde reconnaissance pour tout ce que vous avez fait pour moi.

Nous tenons à remercier et à témoigner toutes nos reconnaissances aux personnes qui nous ont donné les informations et qui nous ont aidés durant toute la période de stage ainsi que toute la population vivant au sein de la Commune Rurale Manazary et la Région Miarinarivo Itasy. Et aux personnes qui nous ont aidés et soutenus de près et/ou de loin à la réalisation de ce mémoire.

SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE

PARTIE I : CONTEXTE, CONCEPT ET METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

CHAPITRE I : PRESENTATION DU TERRAIN D’INVESTIGATION

CHAPITRE II : REPERES CONCEPTUELS ET THEORIQUES

CHAPITRE III : LA METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ENTREPRISE

PARTIE II : PRESENTATION DES DONNEES OBTENUES

CHAPITRE IV : RESULTATS D’ENQUETES AUPRES DES RESPONSABLES

CHAPITRE V : RESULTATS D’ENQUETES AUPRES DES CIBLES

CHAPITRE VI : INTERPRETATION DES RESULTATS

PARTIE III : DISCUSSION ET SUGGESTIONS

CHAPITRE VII : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS

CONCLUSION GENERALE

BILIOGRAPHIE

WEBOGRAPHIE

ANNEXES

TABLE DE MATIERE

RESUME

LISTE DES TABLEAUX

Page

Tableau n° 01 : Distance par rapport au chef-lieu, nombre d’hameau, superficie, nombre de la population et nombre de ménage de chaque Fokontany……………….. 05

Tableau n° 02 : La répartition de la population par tranche d’âge et par sexe………. 06

Tableau n°03 : Infrastructures sanitaires et personnels médicaux………….……….. 09

Tableau n°04 : Renseignement éducationnel………………………………………... 10

Tableau n°05 : Tableau d’échantillonnage…………………………………………... 24

Tableau n° 06 : Classification sociale…………………………………………….… 27

Tableau n° 07: Liste de sociétés civiles…………………………………………….. 29

Tableau n° 08 : Forme d’implication par structure communautaire………………… 30

Tableau n° 09 : Liste des associations des pêcheurs Commune rurale Manazary….. 31

Tableau n° 10 : Le nombre de ménage par type d’activité……………………..…… 35

Tableau n° 11: La situation matrimoniale du ménage…………………………….… 39

Tableau n° 12 : Les dépenses annuelles du ménage par type d’activité…………..… 43

Tableau n° 13 : Récapitulation des recettes et dépenses annuelles des ménages…… 46

LISTE DES ABREVIATIONS

A.C. : Agent Communautaire AGR : Activité Génératrice de Revenu CECAM : Caisses d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuels CEG : Collège d’Enseignement Général CISCO : Circonscription Scolaire C. S : Comité de Santé CSB I : Centre de Santé de Base niveau I CSB II : Centre Santé de Base niveau II FEFFI : Farimbon’Ezaka ho Fampandrosoana ny Fampianarana ety Ifotony FKT : Fokontany FRAM : Fikambanan’ny Ray Aman-dRenin’ny Mpianatra JIRAMA : Jiro sy Rano Malagsy KF : Komity Fampandrosoana M .C. : Monographie de la Commune OP : Organisation Paysanne ou Organisation des Producteurs PCD : Plan Communal de Développement PME : Petite et Moyenne Entreprise PMI : Petite et Moyenne Industrie PRD : Plan Régional de Développement PRDR : Plan Régional de Développement Rural SEECALINE : Surveillance Education des Ecoles et des Communautés en matière d’Aliment et de Nutrition Elargie SLC : Structure Locale de Concertation VISTY : Vovonana Ifaharan’ny Seham-piharian Trondro Itasy VOI : Vondron’Olona Ifotony ZAP : Zone d’Administration Pédagogique

1

GENERALITES

La pêche est une des activités de production les plus vieilles de l’humanité. D’après les recherches archéologiques et historiques, la pêche (en eau douce et en mer) était très répandue dans les civilisations anciennes. Il semble même que les colonies humaines étaient souvent établies dans des régions où les prises de poisson étaient bonnes. L’importance de cette activité comme moyen de subsistance est confirmée par les études anthropologiques contemporaines sur les sociétés primitives. Les pêches dans le monde se sont radicalement transformées au cours des derniers siècles.

« La production de la pêche est plutôt stable depuis l’années 80. En 1974, l’aquaculture représentait seulement 7% de toute la production mondiale. Elle est passée à 41 % en 2014.»1 Dans un grand nombre de pays côtiers en développement, le secteur de la pêche prend une place importante dans l’économie nationale. Le commerce international joue un rôle majeur dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture, comme créateur d’emploi, fournisseur des produits alimentaires, générateur de revenus et facteur contribuant à la croissance économique et au développement ainsi qu’à la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

La pêche de subsistance n'est pas insérée dans un système de commercialisation à l'échelle nationale et internationale. Elle est essentiellement tournée vers l'autoconsommation mais dans la mesure où elle n'exclut pas la commercialisation, elle fait partie d'une forme de pêche professionnelle. Les prises ne sont destinées ni à l'industrie agroalimentaire ni exportée, elles sont en grande partie autoconsommées par les pêcheurs eux-mêmes et/ou vendues à la population locale.

A , une multitude d’activités liées à la pêche et à la pisciculture existe et elles sont diversifiées. En parallèle, le nombre d’acteurs à la base de cette filière est élevé. Cependant, le circuit de la filière reste très simplifié en raison de la périssabilité des produits et du non adéquation des matériels de transport et de stockage. Sa hauteur ne s’en trouve pas pour autant agrandie même si la filière a une base étendue.

1Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), d’après un texte de Danielle Beaudoin publié le 01 Avril 2017 dans le Map by Radio- Canada dans les cartes de Week-End (ici.radio.canada.ca). 2

Cela signifie que : certaines parts de production sont directement vendus sur les marchés locaux par les pêcheurs où la valeur créée par la filière est minoritairement redistribuée sur les acteurs intermédiaires et la création des richesses pourrait être d’autant plus importante si l’on inclut de nouveaux acteurs, notamment dans la commercialisation des produits sur des réseaux territoriaux plus étendues, mais aussi en vue d’exportation.

Les potentialités naturelles sont nombreuses dans la Région Itasy, notamment en terme de pêche continentale, puisque des ressources en eaux poissonneuses sont présentes sur une soixantaine de localités. La filière se trouve confrontée à une surexploitation néfaste bien que le potentiel de production est faiblement exploité (selon la politique générale de l’Etat, le volume de production annuelle n’atteint que le 1/8 de la demande régionale et voisine), le non-respect de la période de la pêche est la cause ainsi que l’avancement des lacs dû à une forte érosion des Tanety, mis en culture pour les activités agricoles. Par ailleurs, la filière a été priorisée dans la Région Itasy en raison de l’importance du nombre d’acteur touché et de l’impact qu’elle peut générer sur la population. Quatre communes présentant une forte concentration sur des secteurs spécifiques ont été identifiées par sa position à savoir : la commune de Manazary qui dispose une grande communauté de pêcheurs, de pisciculteurs en cage, la commune Miarinarivo II des pisciculteurs en étangs et la commune Analavory pont routier entre la commune et la capitale. Mais aussi les régions voisines regroupent toute la partie concernant la commercialisation des produits.

Motif du choix du thème et du terrain :

D’une part, en terme de motif du choix du thème, la production de l’aquaculture continue de croître et fournit aujourd’hui la moitié des poissons destinés à la consommation humaine qui peut jouer un rôle dans la sécurisation alimentaire. D’autres parts, la filière pêche est l’un des facteurs majeurs du développement économique nationale notamment dans la grappe d’Itasy. Manazary est l’un des bénéficiaires important et parmi les communes rurales qui exploitent le Lac Itasy. La curiosité de savoir et de connaitre les faits apportés par cette filière nous a motivé de choisir la thématique : « Impacts socio-économiques de la filière Pêche cas de la commune rurale Manazary, District Miarinarivo Itasy. »

Par rapport à ce terrain, nous pensons que cet endroit nous fournira des réponses à notre question. En plus, l’endroit nous facilitera la tâche dans la collecte des données pour enrichir notre travail de recherche vue que cela nous ait commode, et nous avons une 3 certaine facilité car nous avons adopté, créé des relations chaque fois où nous passons à cet lieu. Question de départ : la question que nous avons posé avant de faire ce travail de recherche était : quels sont les impacts de la filière pêche dans la commune rurale ?

L’objectif général de la recherche entreprise est de contribuer à l’évaluation de la situation socio-économique des paysans vis-à-vis de leurs activités génératrices de revenus.

Limite de la recherche :

Notre recherche a des limites : d’abord nous avions été handicapés par la faiblesse de notre pouvoir d’achat, ce qui fait que nous n’avons pas pu revenir plusieurs fois sur le site d’intervention et d’observation. Ensuite à cause de l’insécurité, la circulation par voie terrestre présentent de nombreux risques ainsi que le temps qui nous est impartie pour la réalisation du stage nous parait insuffisant. Et enfin, les données fournies par les enquêtés sont lacunaires parce que les gens ou acteurs sociaux ne disposent pas assez de temps pour les entretiens et les enquêtes.

Annonce du plan :

Notre travail comporte trois parties. Nous allons voir dans la première partie les contextes, les concepts et la méthodologie. Ensuite dans la deuxième partie nous présenterons les données obtenues par rapport aux enquêtes. Et dans la troisième partie nous évoquerons la discussion et les suggestions et recommandations.

PARTIE I : CONTEXTE, CONCEPT ET METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ENTREPRISE

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PARTIE I : CONTEXTE, CONCEPT ET METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

Dans cette première partie nous présenterons le contexte, le concept lié au thème ainsi que la méthode pour bien structurer et bien connaître l’objet de la recherche.

CHAPITRE I : PRESENTATION DU TERRAIN D’INVESTIGATION

Section 1 : RENSEIGNEMENTS D’ORDRE GENERAL

1) HISTORIQUE Ce fut la montagne d’Antsahavelatra celle qui nommait « Manazary » là où Randrentsoa, descendant du roi habitait, alors que le chef-lieu de la commune fut nommée « Fiakarantsoa ». Selon Randrentsoa ce lieu n’avait pas encore du nom même s’il y avait déjà quatre (4) toits. Mais quand les maisons d’habitation étaient complétées de onze (11) toits, le village fut nommé « FIAKARANTSOA », venant de deux mots « FIAKARANA » et « ANDRENTSOA ». Quand il réunissait la population, les habitants du voisinage montaient à Fiakarantsoa et après il rentra à Manazary. Quand le nombre d’habitants du village se multiplia, il revenait définitivement à Fiakarantsoa et il le nommait « Manazary ». Cette nomination venait de l’existence d’une colline nommée, « Manazary » située dans la partie Sud-ouest de la Commune, là se trouve le tombeau du roi d’Andriambahoaka, son père. C’est ce roi qui régnait avec ses descendants dans l’ensemble au niveau de la région de l’Itasy du temps des royautés. Ce fut le roi qui donna le nom de Manazary à la colline. Après, Manazary devenait Canton.

VISION DE LA COMMUNE « Citoyens responsables de sa propre destinée, Commune Rurale de Manazary florissante, développée sur le plan économique et sociale par l’exploitation des ressources existantes. »

2) SITUATION ADMINISTRATIVE ET DEMOGRAPHIQUE

La Commune rurale de Manazary est située dans la Province d’Antananarivo, dans la Région Itasy, District Miarinarivo. Elle se situe à 14 kilomètres du chef-lieu de la Région (Miarinarivo).Elle est délimitée :  au Nord par la Commune suburbaine de Miarinarivo ;  au Sud par la Commune d’Antanetibe (District de ) ; 5

 à l’Est par la Commune de ;  à l’Ouest par la Commune d’Analavory et Ampefy.

Manazary, une Commune de 2ème Catégorie qui s’étend sur 116 km2 et abrite 38 072 habitants. Avec la densité de 318 habitants/km2, on peut dire que la population de la Commune est moyennement saturée. Cette saturation est plus accentuée au niveau du Chef- lieu de la Commune. Elle est composée de 12 Fokontany à savoir : Fiakarantsoa (Chef- lieu), Beapombo, Antsahavory, Falimanarivo, Ambohimasina, Anatroa, Masindray, Marosahala, Ambohimanambola, Avarabohitra, Ambonirina et Maropapelika. Chaque Fokontany est un regroupement de plusieurs hameaux. Le tableau ci-après montre la distance de chaque Fokontany par rapport au chef- lieu ainsi que le nombre des hameaux composants et présente leur nombre de la population avec la taille de ménage correspondant.

Tableau n° 01 : Distance par rapport au chef-lieu, nombre d’hameau, superficie, nombre de la population et nombre de ménage de chaque Fokontany Distance par rapport Nombre Superficie Nombre de la nombre de Nom du Fokontany au chef-lieu hameaux en Km2 population ménage Fiakarantsoa 0 07 08 4048 657 Beapombo 3 05 09 3055 275 Falimanarivo 3 11 07 3038 321 Ambohimanambola 5 12 15 3581 435 Antsahavory 5 12 10 3054 170 Marosahala 6 16 09 3139 276 Ambohimasina 7 9 07 3551 389 Masindray 7 06 09 2593 296 Maropapelika 12 08 07 3224 211 Anatroa 14 10 16 3063 526 Avarabohitra 15 07 11 4012 551 Ambonirina 18 4 08 1714 148 Total 107 116 38072 4255 Source : M.C. Manazary, année 2016

Le Fokontany Fiankaratsoa chef-lieu de la Commune est très peuplé (4048) avec 657 ménages tandis que le Fokontany Ambonirina qui est le plus éloigné (à 18Km) est moins peuplé (1714). Plus la distance par rapport au chef-lieu s’éloigne, le nombre de la population diminue. 6

La répartition d’âges par sexe de chaque Fokontany est représentée dans le tableau suivant.

Tableau n° 02 : La répartition de la population par tranche d’âge et par sexe

Age 0 - 06 ans 07 - 25 ans 26 – 45 ans 46-60 ans 60 ans et + Sexe M F M F M F M F M F Fokontany Ambohimanambola 394 414 889 702 269 276 159 167 118 123 Ambohimasina 534 521 773 794 293 297 112 76 53 36 Ambonirina 190 230 359 315 181 183 61 79 23 23 Anatroa 285 279 683 661 263 265 194 161 94 99 Antsahavory 316 360 601 747 222 257 119 170 83 99 Avarabohitra 383 399 925 951 280 297 180 224 146 157 Beapombo 337 399 491 830 236 241 190 192 29 38 Falimanarivo 283 309 732 623 306 303 185 115 50 61 Fiakarantsoa 360 395 739 794 459 476 225 244 121 162 Maropapelika 424 428 728 622 293 305 129 107 59 54 Marosahala 309 373 617 587 195 238 118 191 66 75 Masindray 197 205 556 653 205 197 194 144 112 162 TOTAL 402 1205 402 338 274 M : masculin F : féminin Source : M.C. Manazary, année 2016

Dans l’ensemble, la commune est constituée d’une population jeune et active, avec 52 % de jeunes (1205 pour la tranche d’âge 07 à 25 et 402 pour 26 à 45 ans). L’âge moyen de la population est estimé à 23 ans. Sur le ratio homme et femme, les effectifs féminins prédominent par rapport au masculin et ceux sur toutes les classes d’âges.

3) SITUATION GEOGRAPHIQUE

a) CLIMAT ET RELIEF La région fait partie du régime climatique type tropical tempéré à altitude. La température annuelle est de 20 ° C, avec une moyenne de pluviométrie de 1500 mm. Le relief de la région est formé par une multitude de plateaux crevassée par des « Lavaka », contourné par plusieurs hauteurs, et entrecoupé par de vaste plaine et vallée. On peut citer 7 quelques collines et montagnes de la région : colline d’Ambohimiangara au Nord, d’Antsahavelatra et de Manazary au Sud, la colline d’Ambohidrafito dans la partie Sud- Ouest et la colline d’Antaninomby à l’Ouest.

b) SOLS ET VEGETATION Sur le plan pédologique, on peut observer, des sols ferralitiques rouges couvrant une partie de la région, et une zone de sol volcanique autour du Lac Itasy ainsi que des sols alluviaux qui sont caractéristiques des cuvettes. Ces sols sont caractérisés par la riziculture de bas-fond et la culture pluviale de Tanety. Ces divers plateaux fertiles sont très favorables à l’agriculture : maïs, manioc, riz et cultures maraichères.

c) HYDROGRAPHIE La commune possède plusieurs plans d’eau et lacs, ainsi que des multitudes de rivières au niveau des vallées. A part le grand lac de l’Itasy qui limite la Commune dans sa partie Ouest, d’autres petits lacs sont recensés qui se trouvent : à L’Est et Sud-Est le lac de Besofina et Amparihikely, Tsitononina, au Sud Analavana et Safosafo, lac de Tatamolava, Amparihindrarosy à l’Est. Outre ces lacs et plans d’eau, la commune est irriguée par plusieurs rivières et cours d’eau : Ivezo, Lavavolo et Ambatokary dans la partie nord et nord-ouest et Matiandrano dans la partie est et sud-est.

d) OCCUPATION DU SOL L’occupation de l’espace est très marquée par l’activité de l’agriculture. D’une superficie de 11 600 Ha, la commune est exploitée plus de 80 %. La croissance démographique exerce une pression sur les ressources naturelles qui se traduit par la mise en valeur des pentes abruptes des collines avec une technique adoptée qui provoque l’ensablement des rivières et des bas-fonds ainsi que le colmatage des sources d’eau. De plus, ce phénomène déclenche une érosion destructrice avec des glissements de terrain et la formation de Lavaka. Sur plus de 10 000 Ha de surface exploitable et aménageable plus de 80% est déjà exploité, avec 8 927 ha de Surface cultivable.

Section 2 : RENSEIGNEMENTS D’ORDRE SOCIAL

1) STRUCTURE ETHNIQUE

Formée de population cosmopolite, la commune est majoritairement constituée de population Merina, que ce soit celle de la localité ou celle venant des autres zones attirées par la fertilité des terres. Les Betsileo viennent après et constituent environ 10 % de la 8 population de la commune. Les autres groupes ethniques comme les Antandroy n’occupent qu’une place infime.

2) US ET COUTUME

Malgré l’expansion du christianisme, quelques us, coutumes et Fady (des interdits) sont encore respectés par la population. Certains individus respectent encore les pratiques ancestrales comme le « Mpimasy » et le « Dadarabe » et ce qui les interdit à travailler le mardi et le jeudi. Le « Famadihana » ou exhumation est encore une pratique d’actualité chez la communauté et qui occupe leur temps durant l’hiver. Certains interdits sont aussi respectés par bon nombre de population surtout pendant la période pluvieuse : travaux de carrière « Mikapo-bato ».

3) ELECTRICITE ET EAU

Pour l’électricité et l’eau, seulement le Fokontany Fiankaratsoa bénéficie les produits de JIRAMA. A part le Chef-lieu, les 11 Fokontany se contentent d’employer des panneaux solaires, lampe en pétrole et bougies. Pour l’accès à l’eau, il se fait par Adduction d’Eau par Gravité et Adduction d’Eau par Pompage, puits, sources naturelles.

4) SANTE et HYGIENE, ASSAINISSEMENT

Selon les responsables des centres entre le mois d’octobre et le mois de décembre. La diarrhée est très fréquente chez les enfants de bas âge. Les bilharzioses affectent la population riveraine du Lac Itasy. Le manque d’hygiène et d’assainissement dans les Fokontany favorise la prolifération de la peste et du Paludisme en période chaude et pluvieuse. Presque chaque famille utilise des WC à caractère 101.

Les infrastructures sanitaires

Pour la continuité, des sensibilisations données au niveau des centres de santé des agents communautaires et comités de santé sont mises en place pour faire le relais au niveau de chaque Fokontany : ils s'occupent de la sensibilisation et de l'information de villageois sur la bonne pratique de l'hygiène et de l'assainissement : utilisation des latrines, l'hygiène, et la gestion des déchets… Des matrones et des médecins traditionnels et sont en collaboration avec les personnels de santé de base dans la commune ayant le même objectif : améliorer la santé de la population. Le tableau ci-après montre les infrastructures sanitaires fonctionnelles existant dans la Commune. 9

Tableau n°03 : Infrastructures sanitaires et personnels médicaux

Nombre de Nombre de Nombre de borne Nombre du personnel lits latrine fontaine 01 Médecin 1CSB II 01 Sage-femme 12 02 améliorés 01 01 Paramed 01 Infirmier 2 CSB I 01 Réalisateur adjoint 09 01 01 01 Paramed 01 Médecin 1 DISPENSAIRE 04 01 amélioré 01 01 Paramed La commune rurale a aussi : 07 Matrones ; et 04 Médecins traditionnels (utilisateurs des plantes et font de massage). Source : M.C. Manazary, année 2016

La commune compte actuellement (04) quatre établissements sanitaires, dont (03) trois publics et (01) privé. Les centres publics sont constitués d’un CSB II qui se trouve au niveau du chef-lieu de la commune dans le Fokontany de Fiakarantsoa et (01) un CSB I chacun dans le Fokontany d’Ambohimasina et d’Avarabohitra. Le centre de santé privé est un dispensaire catholique et se trouve aussi au niveau du chef-lieu.

5) SPORT ET LOISIR Football, Baskets, Pétanques et billard sont les loisirs des jeunes. Il n’y a pas de terrain respectant les normes requises concernant le football, les clubs n’ont pas encore de licence cependant chaque équipe est équipée de maillons et de godasses. En parallèle, la consommation d’alcool et de cigarette est constatée ces derniers temps. Pour se détendre de leur dur labeur de journée, la population jeune a l’habitude de se donner rendez-vous dans les séances de projection de vidéo, qui est diffusés presque toutes les fins de l’après-midi.

6) COMMUNICATION Opérateur téléphonie mobile : Les populations ont accès aux réseaux des opérateurs téléphoniques comme Telma, Airtel et Orange. Tableaux d’affichage : tous les Fokontany ne disposent pas des tableaux d’affichage sauf le Chef-lieu de la commune. La RNM, la Radio Don Bosco, la Radio Feon’Itasy (FY), Radio Bongolava, Radio Tantsahan’ny Sakay, MAH Radio Tsiroanomandidy. 10

7) EDUCATION Le système éducatif de la commune est rattaché au CISCO de Miarinarivo et au ZAP d’Alatsinainikely. La commune est dotée de 21 établissements scolaires publics et privés tous niveaux confondus dans l’enseignement général. Ces établissements se répartissent dans les 12 fokontany. Tableau n°04 : Renseignement éducationnel

PUBLIC PRIVE ETABLISSEMENT Niveau Niveau I Niveau II Niveau I Niveau II III Nombre 13 01 10 04 01 d’Etablissement Nombre de salles 46 11 36 16 04 Nombre bibliothèque 01 01 01 01 Nombre enseignant 77 13 36 30 10

188 183 78 84 1729 1640 669 607 212 185 G F Nombre des élèves G F G F G F G F TOTAL 3369 371 1276 397 162

G : garçon F : fille Source : M.C. Manazary, année 2016

Le taux de fréquentation est de 85,54 %, avec un taux d’abandon de 15,45% du niveau primaire et 13,56% du secondaire. Que ce soit en établissement privé ou public le sexe masculin est dominant en terme de fréquentation mais par contre la réussite scolaire est marquante chez le sexe féminin. L’échec scolaire chez les garçons est due aux influences socio-économiques environnants (pêche, aquaculture, commerce).

8) SECURITE Depuis pas moins de 20 ans, tous les Fokontany ont chacun de responsable de la sécurité qui est étroite collaboration avec la Police communale appelé Quartier Mobile. L’Andrimasom-pokonolona a pour mission de surveiller les personnes circulant dans le territoire (sortie / entrée) et travaille étroitement avec le Quartier Mobil et la Police communale au nombre de un par village. Deux Police sont responsables de la sécurité au niveau de la commune et travaillent en étroite collaboration avec la Gendarmerie Nationale (se place au niveau du chef-lieu). 11

Section 3 : RENSEIGNEMENTS D’ORDRE ECONOMIQUE

1) LE MARCHE Le marché communal se tient tout le vendredi sur une place d'environ 1 Ha, devant l'hôtel de ville. Un « Tsenabe » (« grand marché ») est organisé annuellement durant une semaine pour des échanges entre producteurs, des marchands et des gens du village et de ses environs.

2) L’AGRICULTURE L’Agriculture, comme dans tout Madagascar, constitue l’activité principale de l’ensemble de la Région. En effet, les conditions agro-climatiques de l’Itasy permettent une vaste gamme de cultures variées. Calendrier Préparation du sol : les travaux s’étalant du mois de Septembre à Novembre Récolte : la plupart des produits sont récoltés entre le mois d’Avril et le mois de Juin. Pour les cultures de contre saison la période de production s’étale du mois d’Avril au mois d’Octobre : Préparation du sol : Avril - Mai Récolte : Septembre – Octobre. Avec la superficie cultivable de 7158 Ha au total, une superficie aménageable de 41 00 Ha et 3158 Ha de superficie sont irriguées. Infrastructures hydro agricole : la commune possède plusieurs barrages hydro agricoles pour le système d’accompagnement et d’appui à la production de la population. Pour le Fokontany fiakarantsoa un barrage sur la rivière Lavavolo et pour le Fokontany Falimanarivo : barrage sur la rivière Ivezo.

3) L’ELEVAGE L’élevage est considéré par les paysans comme une activité seulement complémentaire pour les uns et une activité génératrice de revenus pour d’autres familles. Les principales activités pastorales rencontrées sont les bovins, les porcins, et les volailles. Le développement de l’élevage dans la région se heurte à plusieurs contraintes : la raréfaction des pâturages naturels pour les bovidés qui reculent et se dégradent à cause des feux de brousse et l’état sanitaire des bétails surtout pour l’élevage porcin et de volailles, qui diminue considérablement à cause des épidémies.

4) LA PECHE La pêche est une activité fortement développée dans la Région. La pêche est non seulement pratiquée autour du Lac Itasy, mais aussi au niveau des différents plans d’eau éparpillés non loin des villages. Comme c’est en majorité une exploitation artisanale, le domaine rencontre quelques contraintes comme, l’insuffisance des moyens matériels et financiers, la conformité des produits par le contrôle de la taille marchande, le respect des 12 périodes de fermetures de la pêche. Dans le Lac Itasy, l’exploitation s’appuie sur une réglementation au niveau des associations de pêcheur qui sont chargées des suivis et contrôles de l’exploitation rationnelle du lac.

Les plans d’eau constituent aussi une caractéristique de la Commune : le grand Lac Itasy (une partie Est des 3500 Ha de contenance du lac) ; des petits lacs : Besofina, Keliondry, Manety, Ilempo, Tsimalazo, Matiandrano, Malotolava, Bevidy, Tatamolava, Amparihikely, Analavana, Safosafy, Andranomena, Amparihikisoa, Volomboro, Ankazodrano, Volatiana abritant des poissons et des crabes ; et 04 rivières (Andriamena, Ambatokary, Ambonirina , ).Une partie de ces lacs fait l’objet de transfert de gestion au bénéfice des Communautés locales de base.

5) INDUSTRIE La Commune Rurale de Manazary possède des petites entreprises rurales (artisanat, transformation de lait, extraction d’huile alimentaire, pisciculture…). Les produits venant de la petite entreprise de fabrication des petits matériels sont à vendre sur les Marchés locaux et quatre familles s’y mettent. Pour l’artisanat (artisans tissage), 25 ménages le font, les produits sont vendus sur les Marchés locaux à Analavory et Antananarivo.

6) INSTITUTION MICROFINANCE

Une institution financière CECAM est installée au niveau du chef-lieu de la commune depuis 1996, les adhérents sont recensés à 500 membres. La population n'est pas encore très intéressée par ces institutions de micro- finances à cause de l’ignorance des paysans sur les différents types de services fournis par ces institutions ainsi que la complexité des démarches financières. La majorité des membres sont ceux du Fokontany Fiakarantsoa.

7) TRANSPORT ET VOIE ROUTIERE

La route est praticable le long de l'année malgré son état sans entretien et le transport de personnes et de marchandises se fait quotidiennement. Les taxis-brousses (7 Taxi-brosse et 3 Camionneurs) reliant Manazary à Miarinarivo se situent à l'extrême sud de la ville de Miarinarivo, dans le quartier d'Amboniatsimo et il faut prévoir entre 1heures 30 minutes à 2 heures pour que les voitures Peugeot 404 et 504 bâchées soient remplies. 13

Au nombre de 07 sont transporteurs de passager dont 04 sont déclarés, celle de marchandise sont 03 dont 02 déclarés (Transport (Coopérative de transport, itinéraire/trajet, nombre voiture,…)

Dans la commune, l’accessibilité vers les Fokontany est le plus grand défi de la Commune. Les routes en terres et sentiers sont impraticables en période de pluie, aucune voiture motorisée ne peut y accéder. Outre l’état très dévasté des routes, elles sont aussi un peu étroites. Quelques Fokontany deviennent enclavés, et pour d’autres, aucune route accessible ne les relie au chef-lieu de la Commune. Pour y accéder, comme le cas de Maropapelika, Ambonirina et Avarabohitra, il faut faire un détour à Miarinarivo en empruntant la RN1 vers Analavory.

8) LES LACS DANS LA REGION ITASY La région Itasy compte également 20% de l'ensemble des pêcheurs en eau douce de Madagascar, ce qui lui confère une place importante au sein de la filière. La région compte 62 lacs et étangs, dont la répartition spatiale s'effectue comme suit : . 47 lacs et étangs dans le district de Miarinarivo, dont le plus grand est le lac Itasy, avec une superficie de 3500 ha, soit une superficie totale avoisinant de 4000 ha; . 11 lacs et étangs dans le district de Soavinandriana, dont le plus grand est le lac Piliana avec une superficie de 30 ha, soit une superficie totale d'environ 140 ha; . 4 lacs et étangs dans le district d', pour une superficie de 6 ha.

Ainsi, on estime le nombre d'acteurs de la filière dans l'Itasy à 3218, avec 2600 pêcheurs, 12 producteurs Privés d'Alevins (PPA), 250 pisciculteurs, 350 rizipisciculteurs et 6 pisciculteurs en cages dont l'activité est à ce jour fonctionnel.

9) PROJETS / ACTIONS . Améliorer l’accès à l’Eau potable ; sensibiliser les populations/ménages sur l’hygiène et assainissement ; renforcer le personnel et les matériels auprès du CSB ; progresser les conditions de santé des Mères / Enfants ; . Augmenter les recettes fiscales ; améliorer les services communaux . Construire un lycée d’enseignement général à Fiakarantsoa ; construire des salles de classe dans les Fokontany ; appuyer l’intégration dans le corps de fonctionnaires des enseignants FRAM ; 14

. Réhabiliter la route communale Miarinarivo-Manazary et entretenir les routes inter- Fokontany ; renforcer la sécurité des biens et des personnes ; . Augmenter la production agricole (faciliter l’accès au crédit agricole, faciliter l’acquisition des intrants agricoles et les petits matériels agricoles) ; former les paysans sur les techniques agricoles sur les filières ; . Appuyer les petites et moyennes entreprises (production et commercialisation) dans les secteurs artisanats, transformation des produits – chaîne de valeur ; . Appuyer les jeunes entreprenariats dans leurs activités économiques ; construire un terrain de football respectant les normes et organiser des tournois sportifs chaque année ; valoriser et organiser des évènements socio culturel au sein de la Commune.

La Commune Rurale Manazary se trouve à 14 km du Chef-lieu du District de Miarinarivo 116 km2 de superficie avec une population jeune de 38 072 habitants dispersé en 12 Fokontany. Les activités sources de revenus sont de plusieurs types : agriculture et élevage ; la pêche et aquaculture, le commerce, l’artisanat…Du côté administratif sept (07) conseillers communaux qui travaillent étroitement avec quinze (15) bureaux exécutifs. Dans le domaine socio-économique : en éducation de niveau primaire jusqu’au secondaire que ce soit en établissement public ou privé le taux de fréquentation est de 85,54 % en moyenne avec établissement scolaire fonctionnel. Vue la superficie de la Commune d’ordre sanitaire, elle a un CSB II, deux CSB I et un dispensaire. En outre, un seul Fokonatny sur les douze (12) (Fokontany Fiakarantsoa) bénéficie le produit de JIRAMA. Pour une commune ces répartitions répondent aux besoins de la population même si l’infrastructure sociale n’est pas suffisante. Manazary est une Commune rurale qui a tous ces forces pour arriver au développement mais des contraintes administratives et sociales s’y imposent.

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CHAPITRE II : REPERAGE CONCEPTUEL

La conceptualisation théorique de la recherche est très importante dans un travail de recherche, car en sciences sociales, il faut partir d’une théorie pour ne pas se perdre dans la pratique. En d’autres termes, la pratique nécessite un ancrage théorique.

Section 1 : PRESENTATION DE LA SITUATION DE LA FILIERE PECHE

1) Aperçu de la situation pêche au niveau National

La pêche est l’un des trois principaux secteurs porteurs (avec le secteur minier et le tourisme) sur lesquels le Gouvernement Malgache compte asseoir pour le développement économique du pays. Le secteur connaît un essor considérable pour le développement et la relance économique Malgache. Madagascar dispose en outre d’unité potentielle halieutique riche et suffisante, diversifiée pour pouvoir assurer l’avenir du secteur. La pêche apporte une partie du développement rural avec les objectifs suivants : assurer la sécurité alimentaire, contribuer à l’amélioration de la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer les conditions de vie en milieu rural. La surveillance des pêches de Madagascar a pour objectif global de gérer les stocks exploitables et exploités des produits halieutiques et aquacoles, cogérer les ressources naturelles renouvelables, économiquement viables et socialement acceptables pour un développement durable et faire participer les 4P (Partenariat Public Privé dans le secteur Pêche). La pêche Malgache se caractérise surtout par une pêche traditionnelle très développée surtout dans le pourtour de l’île bien que concentrée à proximité du centre de communication à cause de l’insuffisance de réseaux routières. De la commercialisation locale, une inadéquation existe entre les zones de production et les zones de consommation. Cela pose un problème de l’approvisionnement en poisson et de l’organisation du commerce (circuits de produits, techniques de conservation et prix de produits halieutiques).

Les circuits commerciaux des produits halieutiques se caractérisent par une autonomisation/atomisation importante des opérateurs commerciaux, des pêcheurs- producteurs et de sources d’approvisionnement, en particulier dans le produit frais. C’est pourquoi l’investissement dans la pêche, dans les moyens de collecte, dans les infrastructures de vente et dans les transports est généralement assez limité.

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2) Aperçu de la situation pêche dans la Région Itasy

L’activité de pêche dans la Région bénéficie à la fois de l’existence du Lac Itasy et de la présence de plusieurs autres lacs (plus d’une quarantaine). Une activité d’apport important : la pêche aide à améliorer l’alimentation de la population et lui procure en même temps un appoint monétaire. Des localités sises au bord des lacs (notamment le Lac Itasy) ont combiné cette activité avec celle de l’agriculture et de l’élevage (commune de Manazary où 40% de la population s’y adonne).

Mais encore soumise à des techniques traditionnelles : toutefois, aucune unité de conditionnement et/ou de transformation préalable n’est encore installée. La majorité des pêcheurs traditionnelle avec des filets maillant et des pirogues monoxyles en bois. L’accès aux moyens de production plus performants est difficile pour la majorité des pêcheurs. Le décalage croissant entre les prix d’équipements toujours en hausse et ceux des poissons (quasi-stationnaires) constitue un problème permanent pour ces derniers.

Le soutien occasionnel aux pêcheurs par la fourniture d’équipement effectué auparavant n’a pas pu impulser une dynamique perceptible. Les associations sont souvent constituées hâtivement uniquement dans l’esprit de se procurer quelques matériels pour être, tout juste après, dissoutes et le matériel acquis est mal géré. Antananarivo est le seul principal débouché. Les captures localisées essentiellement à Manazary, Ampefy, les localités sises aux alentours du lac Itasy et des autres lacs occupent les agriculteurs qui livrent directement les poissons aux collecteurs-transporteurs de la Capitale. Les produits quelquefois congelés ou à l’état brut moyennant des modes de conservation traditionnels sont écoulés en majeure partie vers Antananarivo. Les produits frais et séchés sont quasi-inexistants et il n’existe aucune exploitation semi-industrielle. De même, les formes d’associations solides capables de traiter à la fois les problèmes de production et de consommation font défaut. Pourtant, les ressources existent.

Section 2 : ANNONCE DE LA PROBLEMATIQUE ET DES HYPOTHESES

1) Annonce de la problématique

Notre thème s’intitule: « Impacts socio-économiques de la filière pêche cas : commune rurale Manazary District Miarinarivo Itasy ». La filière pêche occupe une grande partie dans la vie quotidienne de la population et représente une activité génératrice de revenu. En autres termes, qui dit pêche dit travail, qui dit travail dit gains de revenus, qui dit 17 revenus signifie satisfaction des besoins, les deux transforment souvent la situation d’avant à une situation améliorée, c’est pourquoi on a comme problématique : « pourquoi la filière pêche est-elle incontournable dans le développement de la commune rurale ? ».

Formulation des hypothèses et détermination des objectifs spécifiques

Pour guider notre étude, nous proposons les hypothèses suivantes en guide de réponses provisoires à la problématique précédemment posée :

. Les activités génératrices de revenus des paysans couvrent leurs besoins quotidiens; . La filière pêche contribue à l’amélioration de la condition de vie de la population.

Pour arriver à l’objectif général de la recherche, nous avons comme objectifs spécifiques :

. Découvrir les impacts socio-économiques de la filière pêche sur la vie de la population ; . Voir d’avantages les impacts de la pêche sur la vie des pratiquants.

Section 3 : CADRAGE CONCEPTUEL

1) QUELQUES DEFINITIONS

Les définitions suivantes, loin d’être exhaustives. Elles ont pour but de clarifier certains termes qui reviennent souvent dans le document. Ils concernent en particulier la pêche de poissons destinés à la consommation humaine et à d’autres formes d’activité économique.

a) La pêche C’est une activité consistant à capturer des animaux aquatiques (poissons, crustacés, céphalopodes, etc.) dans leur milieu naturel (océans, mers, cours d'eau, étangs, lacs, mares). Elle est pratiquée par les pêcheurs, comme loisir ou profession. Les techniques et les engins de pêche sont nombreux. Elles dépendent de l'espèce recherchée, du milieu, ou encore du bateau utilisé. Dans le monde, on trouve des types de pêche professionnelle très différents, avec des méthodes allant des plus artisanales et extensives, aux plus industrielles et intensives.

La pêcherie est constituée d'un ou plusieurs stocks de poissons ou d'autres animaux aquatiques exploités à des fins économiques et sociales en un milieu déterminé. 18

 Pêche continentale : toute activité visant à capturer des poissons et d’autres organismes aquatiques dans des eaux continentales.  Pêche par capture: collecte d’organismes aquatiques dans des eaux continentales à l’état naturel ou aménagées.  Pêche traditionnelle : une activité de pêche qui utilise un seul équipement comme un filet maillant et des pirogues monoxyles en bois.

b) Aquaculture L'aquaculture est la production d'organismes aquatiques par des méthodes comportant le contrôle d'une ou plusieurs phases du cycle biologique de ces organismes (et le contrôle de l'environnement dans lequel ils se développent). On entend par "établissement d'aquaculture" les exploitations destinées au dépôt, à la sélection, à l'engraissement ou à la production des ressources animales ou végétales aquatiques, hormis les activités traditionnelles de pisciculture. D’une manière générale, l’aquaculture est toute production animale ou végétale en milieu aquatique que ce soit en eau douce, ou en milieu marin. En d’autres termes, l’élevage de poisson en eau de mer ou en eau douce, qui rassemble notamment la pisciculture. L'aquaculture en eau douce, concerne la pisciculture en cages ou en étangs et la rizipisciculture (c’est une activité de riziculture associée à la pisciculture).

c) Pisciculture

C’est une des branches de l’aquaculture, une technique ancienne qui fût notamment employée au Moyen Age pour fournir aux religieux et à la population européenne pour le Vendredi Saint, l’un des moyens de répondre à la demande importante de consommateurs, tout en évitant la surpêche et l’épuisement des ressources halieutiques.

 La Pisciculture en cage est une pisciculture spécialisée dans l’élevage de poisson dans des cages. Les cages sont montées par les matériels suivantes : madriers, planches, filet, ficelle mari.  La Pisciculture en étang : une technique d’élevage de poisson dans un bassin la plus ancienne en terme de volume de production, il faut creuser dans le sol pour avoir un bassin (de (6x9) m² par exemple).

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2) QUELQUES NOTIONS SUR LE DEVELOPPEMENT

a) Développement local

Le développement local est un processus de diversification et d’enrichissement des activités économiques et sociales sur un territoire d’« échelle » locale à partir de la mobilisation et de la coordination de ses ressources matérielles et immatérielles. Cette notion désigne à la fois une posture vis-à-vis de la question du développement, une méthode pour le développement des territoires locaux ainsi qu’un cadre d’analyse de ses ressorts.

b) Développement

En terme simple, le développement est tout changement positif dans tous les secteurs. Bai Roch2 semble joindre cette affirmation en soulignant que : « le développement se définit comme le changement économique, social, technologique et institutionnel lié à une augmentation de niveau de vie, à une évolution technologique et organisation. Le développement est un tout : c’est un processus intégral chargé de valeur ».

Du point de vue opérationnel, le développement local s’appuie sur des méthodes qui mobilisent généralement trois principaux éléments : l’élaboration d’outils de production d’informations et de connaissances afin d’identifier les ressources du territoire ; la mise en place d’outils de concertation, de mobilisation et de coopération entre acteurs visant à valoriser les ressources en question et, si nécessaire, à en développer de nouvelles ; l’élaboration et la mise en œuvre des projets grâce à un système plus ou moins formalisé de gestion et de prise de décision.

Cependant, alors que le développement local relève d’une posture de nature politique dont découlent méthodes et actions, certains travaux scientifiques, en économie et en géographie, permettent de justifier cette approche d’un point de vue théorique.

2Bai Roch : un des grands historiens économistes d’après-guerre, né à Anvers en 1930 et décédé à Genève en 1999, qui a fait de formation universitaire à Paris à l’Ecole pratique des Hautes Etudes et fut Conseiller économique à GATT à Genève de 1967 à 1969. 20

Le développement est l’état d’un pays qui présente un équilibre entre la croissance de la production et l’amélioration de la qualité de vie de sa population, tandis que la croissance économique est l’augmentation quantitative et durable de la production et des investissements.

c) Développement économique et développement sociale

Selon Gunnar Myrdal3 (1959), le développement économique est l’élévation du niveau de vie de la masse populaire. C’est une amélioration soutenue régulière du bien-être matériel, reflété par un flux croissant de biens et services. Si le développement économique est celui de force productive, les capacités matérielles et intellectuelles des Hommes ainsi que leurs instruments (moyens) de production. Le développement social, selon le penseur Le Thành Khôi4, est caractérisé par l’élévation du niveau de vie générale, la satisfaction des besoins matériels croissants de la population, la réduction des inégalités, la promotion des groupes défavorisés.

d) Développement durable

Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins. (Rapport Brundtland, 1987). Il doit être compromis comme un développement à la fois : aspect économique viable fondé sur des ressources renouvelables et autorisant une croissance économique riche en emploi, aspect social vivable pour les individus et les collectivités orienter vers la cohésion sociale et l’accès pour tous à une haute qualité de vie et aspect environnemental supportable pour les écosystèmes dans lesquelles nous vivons économe en ressources naturelles et propres que possible c’est-à-dire les deux aspects premiers ne doivent pas détruire les ressources nécessaires pour le future.

3Gunnar Myrdal : un économiste suédois, né le 06 décembre 1898et décédé le 1è mai 1987 à 88ans, ayant comme distinction Prix Nobel d’économie en 1974 (en même temps que Friedrich Hayek).

4Le Thànhs Khôi : professeur émérite d’éducation comparé et d’éducation et développement à la Sorbone, né en 1923 à Hanoi. Un chercheur et consultant ou professeur invité dans quarantaine des pays d’Afrique d’Asie d’Europe et d’Amérique et fut secrétaire générale de la revue Tiers monde à l’institut d’étude de développement économique et sociale en 1960. 21

Chapitre III : LES METHODOLOGIES DU DEROULEMENT DE LA RECHERCHE

La méthodologie peut se définir comme étant l’étude de bonne usage des méthodes et techniques. La méthode est une procédure logique d’un lien. En d’autres termes, c’est l’ensemble des pratiques qu’on met en œuvre pour que le cheminement de la démonstration soit clair, évident. Et la technique est un moyen pour atteindre un résultat partiel, à un niveau, à un moment de la recherche.

Section 1: METHODE D’APPROCHE

1) Le Fonctionnalisme de BROWNISLOW Malinowski

Nous avons utilisé le fonctionnalisme5 de BROWNISLOW Malinowski comme approche méthodologique parce que ce courant veut apposer à chaque fait social une ou des fonctions qui le déterminent. Autrement dit, chaque élément de la culture possède une certaines tâche à accomplir, une fonction qui présente une part irremplaçable à la totalité organique. La fonction devient un principe explicatif, les organes de la société ont pour fonction d’assurer la cohésion sociale ou lien social entre les individus. Par ailleurs les fonctions de la société répondent à deux types de besoins : besoins primaires physiologiques (se nourrir,..) et besoins culturels (économiques, juridiques,…) qui sont comblés une fois les besoins primaires satisfaits. L’étude d’une société, des phénomènes sociaux, passe donc pour l’étude de la manière dont celle-ci comble ses besoins. Malinowski à la base de sa théorie a postulé ces éléments en trois : . L’unité fonctionnelle : tout élément d’un système est fonctionnel pour le système social tout entier ; . Le fonctionnalisme universel : chaque élément sociale et culturel emplit une fonction dans le système ; . La nécessité : chaque élément est indispensable au système. Le fonctionnalisme de Malinowski suppose donc que toute pratique ait pour fonction de répondre aux besoins des individus mais c’est la totalité de la société et non ses éléments

5 Le fonctionnalisme est une théorie dominante de XXè siècle en sociologie, utilisée pour la première fois par Bronislaw Malinowski dans l'ouvrage Les Argonautes du Pacifique occidental, produit d'un long travail d'observation participante qu'il réalisa dans les îles Trobriand. Un courant de pensée qui renvoi à l’idée des fonctions de divers types assurant une progression intellectuelle. 22 séparés qui répond aux besoins individuels. « La culture est un tout indivisible dont les divers éléments sont interdépendants.» (Bronislaw Malinowski, Une théorie scientifique de la culture », point seuil, 1970, p128).

2) Développement de l’approche par rapport au thème

Cette approche du fonctionnalisme de Malinowski va nous aider sur le terrain de recherche puisque l’observation participante permet d’obtenir des résultats, qui sont à la fois précis, logiques et en rapport direct avec notre étude.

Nous avons considéré le développement de la pêche dans la commune rurale comme un phénomène social qui détermine son identité ou sa spécificité. La filière pêche a plusieurs fonctions diversifiées pour la population, elle apporte non seulement un gain très important en matière économique (monétaire) mais aussi un appui alimentaire des ménages. Elle réduit le taux de chômage, participe au développement de la commune dans les domaines de relations intercommunales, commerciales et surtout dans l’amélioration de conditions de vie de la population. De ces faits, notre travail de recherche commence par une étude descriptive, explicative de cet phénomène social afin d’aboutir à la connaissance des impacts que celle-ci impose sur l’ensemble de la population.

Section 2 : DESCRIPTION DES METHODES, DES OUTILS ET TECHNIQUES Dans cette section, nous expliquerons les méthodes que nous avons fait ainsi que toutes les techniques que nous avons utilisées durant la période de descente sur terrain jusqu’à la rédaction de ce travail de recherche.

1) La méthode et la démarche

Notre recherche est de type sur terrain : descente sur terrain d’investigation, une fois pré-enquête ; deuxième fois enquête proprement dit pour vérifier les hypothèses. La démarche est de type démarche de recherche deux (2) de R. CASTELL qui repose sur la démarche hypothético-déductive : nous avons complété les travaux d’observations par des lectures intenses et diversifiées de document scientifiques, officiels et archivistiques. Nous avons employé en même temps la méthode transversale et la méthode longitudinale c’est-à- dire nous avons mené la recherche avec une micro-population qui ont les mêmes caractéristiques sociologiques mais se différencient uniquement au niveau d’âge et nous avons étudié les faits sociaux. 23

2) Les techniques et outils liés à la NTIC

Nous avons utilisé la clé USB et un guide d’entretien pour la collecte de données auprès de responsables; et nous avons employé l’appareil photos, un magnétophone, des fiches d’information (questionnaires) pour la collecte auprès des groupes cibles. Pour le traitement des donnés nous avons utilisé les logiciels suivants : Word, Excel et Sphinx. Des revues documentaires, des guides d'entretien ont été utilisés comme support d'enquêtes. La collecte des données qualitatives a consisté en des entretiens individuels avec les autorités administratives. Des entretiens de groupe ont eu lieu auprès des populations locales ainsi qu’au niveau de quelques coopératives et associations de pêcheurs. Les informations collectées portent les implications économiques et sociales des activités, et la situation socio-économique actuelle. Dans le but de vérifier et de compléter les données, nous avons séjourné chez la population concernée afin de mieux observer les faits. Cela a permis d’obtenir, en plus des données qualitatives, des ordres de grandeur (nombre de sorties de pêche, revenu moyen brut annuel des pêcheurs, etc.).

3) Explication de l’échantillonnage

Pour le plan de sondage, nous avons défini en premier la répartition géographique, ensuite nous avons identifié toutes les activités existantes dans la commune. Notre population mère est toute la population de la commune rurale Manazary. Mais le groupe cible est le Fokontany qui a pour activité principale ou secondaire : la pêche ou l’aquaculture lié avec l’agriculture et/ou l’élevage comme caractéristiques de notre échantillon. La connaissance de ces unités, nous a servi à constituer notre échantillon. Echantillon désigne un fragment de la population statistique prélevé pour représenter la population mère.

Pour la constitution de l’échantillon, nous avons utilisé la technique d’échantillonnage stratifié parce que cela consiste à subdiviser une population cible hétérogène en sous population homogène mutuellement exclusive et collectivement exhaustive. La population d’effectif N (N : effectif total de la population) est ainsi découpée en k strates (k : nombre de strate). Un échantillon indépendant est par la suite prélevé à l’intérieur de chacune des strates. Dans un premier temps, nous avons sélectionné les noms des Fokotany qui ont les caractéristiques ci-dessus qui représenteront par la suite la taille de la population (nombre des individus statistique dont elle est constituée). 24

De ce fait nous avons pu déterminer les groupes cibles ou Fokontany à intervenir pour réaliser la technique d’échantillonnage. Ensuite, nous avons procédé à la technique d’échantillonnage stratifié. On a comme tableau d’échantillonnage comme suit :

Tableau n°05 : Tableau d’échantillonnage

Nombre de Nombre Fokontany Pourcentage ménage d’échantillonnage

Ambohimanambola 435 72% de la population 36 ménages

Antsahavory 170 28% de la population 14 ménages

Total 605 100% 50 ménages

Source : Investigation personnelle, 2017

Les Fokontany d’Ambohimanambola et d’Antsahavory représenteraient les strates à étudier dont ils regroupent respectivement les 435 et 170 ménages. Donc nous avions une population de 605 ménages. Nous avons choisi un échantillon de 50 ménages et nous voulons qu'il représente fidèlement notre population mère. Nous allons donc utiliser les proportions pour obtenir quelque chose représentative. Pour le calcul : Ambohimanambola : 50 * 72% = 36 et pour Antsahavory : 50 * 28% = 14 qui fait au total 36 + 28 = 50 ménages de mon échantillon. Une fois le nombre de ménages conçu, nous avons fait une technique d’échantillonnage « pas à pas » avec un pas de douze pour la sélection des numéros de ménage à enquêter.

La méthodologie constitue l’un des principaux éléments importants dans la réalisation et dans la rédaction d’une recherche. Le choix de l’échantillon est effectivement une étape précieuse pour garantir le produit de travail de recherche. La méthodologie recouvre un ensemble d’opérations qui s’articulent autour de deux phases principales dont la mise en œuvre de la méthode, et l’application de la technique avec utilisation des outils.

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En guise de conclusion, cette première partie est la combinaison des trois chapitres. Premièrement, on a présenté l’état des lieux qui parle des situations administratives, démographique, géographique, et socioéconomique de la commune rurale Manazary.

Deuxièmement, on a évoqué les repères conceptuels qui informent un aperçu de la situation de pêche au niveau national et local. Puis la problématique et les hypothèses, les objectifs spécifiques de la recherche ainsi que les concepts liés aux termes développement et pêche ont été annoncés.

Et troisièmement, on a abordé la partie méthodologique comprenant la méthode d’approche qui est l’approche fonctionnalisme de B. Malinowski, les techniques et outils utilisés liés à l’NTIC et la technique d’échantillonnage qui explique la conception de notre échantillon.

Ces éléments sont nécessaires pour un travail de recherche dont l’importance est de découvrir et de bien connaitre les phases d’élaboration de ce dernier afin de parvenir à une entente, aisance et une suite logique de la lecture de partie suivante : « présentation des données obtenues » .

PARTIE II : PRESENTATION DES DONNEES OBTENUES

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PARTIE II : PRESENTATION DES DONNEES OBTENUES

Après avoir évoqué dans la première partie les cadrages contextuel, conceptuel et méthodologique de ce travail de recherche, nous allons maintenant procéder à la présentation des résultats de notre investigation sur le terrain.

Chapitre IV : RESULTATS D’ENQUETES AUPRES DES RESPONSABLES

Les résultats sont issus des réponses de la guide d’entretien. Pour assurer la clarté et la bonne compréhension de nos données, nous présenterons les résultats d’enquêtes en deux temps : les données socio-économiques et les caractéristiques de la pêche au niveau de la commune rurale Manazary.

Section 1 : LES DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES AU NIVEAU DE LA COMMUNE

Les réalités sociales et économiques dans leurs relations seront présentées dans des paragraphes ci-après. Elle s’intéresse aussi sur des sujets tels que les problèmes sociaux, la structure de l’emploi, et les processus de prise de décision sans oublier la dynamique des communautés.

1. Esperance de vie L’espérance de vie pour les hommes est de 59 ans en moyenne et 75 ans pour les femmes. Concernant les hommes les écarts à la moyenne sont relativement faibles avec une espérance de vie à la naissance inférieur à 60 ans tandis que les femmes est plus élevés que celle des hommes, elle reste cependant inférieur à 76,5 ans. Cet écart est lié à une forte surmortalité masculine due principalement à l’abus de l’alcool, et aux efforts demandés liés à leur travail causant la détérioration de leur état sanitaire.

2. Classification sociale (niveau de vie de la population)

La classe sociale permet de déterminer un ensemble vaste d’individus partageant certains critères liés à la position sociale comme les revenus et la profession, et hiérarchisés. La classe sociale peut aussi représenter le niveau de vie de la population et ne peut pas strictement défini. Le nombre des biens, la rémunération par mois ainsi que le nombre d’enfants de chaque ménage étaient les critères utilisés pour classer le niveau de vie de chaque ménage. Le tableau ci- après va montrer la classe sociale de la population. 27

Tableau n° 06 : Classification sociale

Couche Pourcentage Critères (Symboles de richesse) sociale Grand immeuble avec étage ; – Ayant une voiture comme source de revenu – Décortiquerie ; – Grande ferme porcine (20 têtes minimum) ; Riche 0,25% – Ayant un grand magasin avec diverses marchandises ; – Disposant de grande superficie de terrain mais ayant peu d’enfants (2 à 3).  Ayant une maison en dur ; – Ayant un travail stable ; – Disposant de matériels pour la culture (bovin, Moyenne 60% charrette, charrue,…) ; de terrain de culture ; – Touche un salaire entre 300 000 – 400 000 Ariary par mois – Ayant 3 à 4 enfants.  Ayant une petite maison avec deux pièces maximum Pauvre) 30% de toit en paille ; – Salarié entre 100 000 - 200 000 Ariary.  Ayant une petite case d’une (1) pièce – toit en paille ; Très 9,75% – Travail comme journalier avec 2000 – 3000 Ariary pauvre par jour (moins de 1 Dollar par jour) ; – Ayant plusieurs enfants (5 et plus). Source : M.C. Manazary, année 2016

Ce tableau nous indique que la plupart de la population se trouvent dans la classe sociale moyenne (60% de la population) qui signifie un niveau de vie assez amélioré et les pauvres ne représentent que 9,75 % de la population seulement. La différence est aussi indiquée par le nombre des enfants à élever : pour les riches, le nombre d’enfant ne dépasse le nombre de 3, alors que chez les pauvres est de 3 et plus. Ce qui explique une dépense assez importante sur la satisfaction des besoins primaires voire même sur leur survie. 28

3. Les problèmes sociaux

Les problèmes sociaux sont nombreux dans la commune qui se manifestent parfois de manière dramatique et palpable en fonction de leur dimension. Les faits sociaux ci- après sont considérés comme des problèmes non éradiqués malgré les efforts faits par les responsables de chaque secteur à savoir : . Les conditions limitées de l’éducation par des raisons diverses : traditionnelles (héritages), méconnaissances des parents, éloignement d’établissements scolaires. . Les conflits sur l’occupation du terrain sont souvent à l’origine des raisons suivantes : problème héritier, inexistence de dossiers bien clair et, la non exploitation du terrain. . Le manque de formation sanitaire, de personnel de santé et faible couverture sanitaire qui sont bloqués par le maintien des tradi-praticiens et matrones. . L’accès limité à l’eau potable et aux latrines ; la pratique de l’Hygiène et Assainissement encore peu adoptée (utilisation latrine respectant les normes, assainissement de la ville et des lieux d’habitation). . Les conflits conjugaux : 35 conflits conjugaux ont été enregistrés pendant l’année 2015. Ceci est dû à la pauvreté, la jalousie ainsi que la méconnaissance des droits des époux. La Commune était obligée d’envoyer trois (3) cas d’entre eux au Tribunal à Miarinarivo. . Comme toute Commune rurale, le nombre et la qualité des services sociaux de base restent plus ou moins stationnaires car la commune ne possède pas de budgets pour l’améliorer.

4. Implication citoyenne : les sociétés civiles

D’après la monographie de la Commune, le nombre des électeurs en date du 31 Janvier 2017 étaient de 8 108. Elle connait une évolution car en 2015, le nombre des contribuables assujettis étaient de 3 017. Ces nombres indiquent que la population a une forte implication sur la vie politique de sa communauté. La société civile, un ensemble des rapports inter-individus, des structures sociales, économiques, culturelles religieuses qui déploient dans une société donnée en dehors du cadre de l’intervention de l’Etat, et qui inclue les organisations bénévoles, associations,…tout ce qui a pour appellation « corps intermédiaires » entre individu et Etat, fait aussi son apparition dans la Commune.

Le tableau suivant montre la liste des sociétés civiles existant dans la commune. 29

Tableau n° 07: Liste de sociétés civiles

Année de Désignation Localisation Activités création Septembre Action de développement par 2016 le biais des différentes KF (Komity Au sein des 12 commissions (social, Fampandrosoana) Fokontany Plateforme de Education, Economique, Santé, concertation Jeunesse et sport, …) OP et Association Au sein des 12 Agriculture, Elevage et 2012 des femmes Fokontany protection de l’Environnement Mangabe Pêche, Pisciculture, Elevage VOI Toky 2015 FKT: Antsahavory volaille et culture de riz Association Soanavela Action sociale aux enfants enfant de Janvier 2016 FKT:Ambohimasina vulnérables Soanavela Source : PCD Manazary, année 2016

Des organisations de société civile composées de 10 organisations à statut associatif dans les domaines agricoles et pêches, 02 associations des femmes œuvrant dans le domaine social et des organisations environnementales (communautés locales de base bénéficiaires de transfert de gestion des ressources naturelles de petits lacs…) sont les acteurs de développement de la Commune. Ces sociétés civiles ont pour fonction de procurer la liberté aux habitants et à les protéger des arbitraires des autorités locales. Elles vérifient les projets politiques concernant la sécurisation des droits fondamentaux des bénéficiaires qui n’est autre que la population entière.

5. Responsabilisation communautaire Le tableau ci-après va montrer quelques formes de responsabilité prise par les citoyens qui existent dans la Commune. Tous les domaines (éducation, santé, sécurité, économiques, etc.) ont chacun des intervenants pour apporter leur part au développement de la communauté. Les intervenants sont très actifs dans de nombreux domaines. La forme d’intervention est souvent à caractère sociale qui se manifeste tout au long de l’année mais qui se fait parfois en fonction de demande.

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Tableau n° 08 : Forme d’implication par structure communautaire

Structure Forme d’implication Période d’action A.C.et C. S au Selon la demande du CSB ou Sensibilisation sur la Santé sein du FKF Min Santé Andrimasom- Sécurité du territoire au niveau pokonolona village Chaque fois que l’insécurité se Sécurité du territoire au niveau présente Quartier mobile Fokontany Association des parents d’élèves Pendant l’année scolaire FRAM cotisation pour payer le salaire des Association au sein des Enseignants non fonctionnaires Etablissements publics FEFFI Education Pendant l’année scolaire Comité de points Gestion des infrastructures liées à Tout au long de l’année, d’eau l’eau Hygiène et Assainissement Tout au long de l’année, AUE Gestion du réseau Hydro-agricole notamment en période de culture de riz Actions d’entraides sociales (décès, Fokonolona maladies, sécurisation du A chaque évènement social territoire,…) Association Action sociale aux enfants enfant de Pendant l’année scolaire vulnérables Soanavela SECALINE Protection de la mère et de l’enfant Tout au long de l’année Source : PCD Manazary, année 2016

Les acteurs de développement n’interviennent non seulement dans leur domaine d’intervention mais ils participent aussi dans la conception du plan de développement locale dans la mise en œuvre de la structure locale de concertation et dans l’organisation sur la collecte et traitement des données comme exemple de leur implication. Ils font des actions de développement par le biais des différentes commissions (social, Education, Economique, Santé, Jeunesse et sport, etc.).

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6. Les Contextes Economiques Il est difficile de situer la situation économique de la Commune vue l’hétérogénéité des activités économiques existantes. Actuellement les associations et coopératives avec un but lucratif et non lucratif sont nombreuses. Citons quelques-unes de ces coopératives et associations : la coopérative FIARINTSOA qui a comme activité la transformation d’huile arachide ; la coopérative MIRAY, de production des fruits et légumes ; le CAP’I qui s’occupe de l’activité rizipisciculture ; une association des femmes qui exerce dans le domaine d’agriculture, élevage et protection de l’environnement. La Commune Manazary est une Commune à forte potentialité piscicole. On peut voir dans la Commune la pratique de la pêche continentale (traditionnelle) et de l’aquaculture ou la rizpisciculture. Voici la liste des associations des pêcheurs recensées dans la commune :

Tableau n° 09 : Liste des associations des pêcheurs

Nom de l’association et nombre des membres Ainga Vao 89 Miako 60 Soa Iombonana 130

Aina 45 Miray 148 Toky 45

Aina Miraina 76 Miray aina 48 Tsiry Iainga 114

Aina Miray 46 Mitsinjo I 205 Vatosoa 81

Ezaka 58 Mitsinjo II 99 Voizo Malaky 45

Fivoarana 98 Narindra 32 Zahatra 14

Source: President VISTY, Fivoarana II 36 Sandratra 257 2017

Dans une Commune rurale, avoir 20 associations focalisées dans un même secteur d’activité est assez bizarre. Ce nombre peut signifier que la filière pêche attire beaucoup de personnes avec un nombre de 1 826 individus sans compter ceux qui ne sont pas encore inscrits ou membre de ces associations. Cela peut aussi traduire une croissance économique assez importante pour les acteurs. Les associations fournissent l’aide matérielle : outils de production par exemple, des mains d’œuvre si nécessaire, et quelques formations concernant des techniques et méthodes pour l’amélioration des produits aux membres tandis que les coopératives jouent un rôle d’intermédiaire dans la commercialisation et transport des produits. 32

Section 2 : CARACTERISTIQUE DE LA PECHE

Actuellement, la filière ne manifeste aucune forme d’organisation formelle. On peut recenser les pêcheurs traditionnels au moyen des permis de pêche octroyés mais on constate toujours l’existence d’acteurs informels. Sur la base du Recensement National de l’Agriculture en 2010, près de 13 757 exploitations sont concernées par la filière pêche, dont 28% comme activité principale et 72% en activité secondaire, liée en général aux activités agricoles.

1. Période, catégorie et techniques et outils de pêche a) Période de la pêche

La pisciculture est une activité importante dans les systèmes agricoles de la commune. Cette activité piscicole est à caractère saisonnier puisque la période d'alevinage se situe entre août-octobre et décembre-janvier puis elle est suivie d'une période de grossissement pour que le poisson soit consommable entre juillet-novembre.

La fermeture de pêche se situe du 15 octobre au 15 décembre. Cela correspond à la période de rempoissonnement et repeuplement. Cette période doit être marquée par un arrêt de l'activité des pêcheurs aussi bien informels que traditionnels. Or c'est la période aussi où le marché est très porteur (fête de fin d'année et la demande est supérieure à l'offre).

b) Catégories de pêche

Dans la Commune il n’y a que trois catégories de pêche à savoir : la pêche de subsistance ayant pour objet essentiel le prélèvent d'espèces comestibles nécessaires à la nourriture du pêcheur ou aux personnes qui sont à sa charge. La pêche commerciale (traditionnelle, artisanale ou industrielle) pratiquée à des fins de profit par des personnes physiques ou morales et donnant lieu à la vente habituelle des produits, et la pêche récréative pratiquée en amateur à des fins distractives ou de loisirs.

c) Techniques et outils utilisés par les acteurs

D’après les données qui ont été recueillies auprès du Président de VISTY, la pêche est pratiquée surtout par des hommes (94%) ; les femmes et les enfants (10% à 15%) participent aussi parfois à l'activité quand il s'agit de récupérer les poissons dans les rizières. La majorité des pêcheurs sont des pêcheurs traditionnels. 33

Le capital d'infrastructure est faible pour l'activité de la pêche. Il comprend une pirogue pour la pêche traditionnelle, des filets et des « sobika ». Un pêcheur travaille tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés (environ 200 jours par an). Un pisciculteur est un éleveur de poisson : il achète des alevins et les engraissent avec de la provende de façon artisanale jusqu’à la vente qui engage 3 salariés permanents pour assurer toutes les activités.

Les outils utilisés par les acteurs de pêche sont comme suit :

. Les filets maillants

Pratiquement, tous les filets actuels sont de même type, c'est-à-dire en mono-filament de nylon blanc ou vert d'eau très fin. Comme presque tous les pêcheurs se connaissent, toute introduction technologique nouvelle qui a du succès est très vite adoptée, d'où un grand degré de standardisation en ce domaine. Les pêcheurs tissent eux-mêmes les panneaux de filet et la majorité ont des dimensions voisines de 75 x 1 m, posé dans l'eau.

. Les éperviers

Pour des raisons de coût et de rendement, ceux-ci ont actuellement beaucoup moins d'importance que par le passé, lorsqu'ils étaient le type d'engin le plus productif. Ces filets sont de confection moderne, en mono-filament nylon de couleur verte ou bleue, parfois blanche, de 2 à 6 kg de force de rupture, de 2,5 à 5,5 m de long (généralement 4,5 m).

Filet étiré, avec un anneau de plastique pour passer les cordelettes (en mono de 36 kg de force en général) de halage (pour pocher le bas du filet). Les mailles sont de 25 à 32 mm barre, le plus souvent 30 mm. De 3 à 4,5 kg de petits plombs servent à lester le filet. La durée de vie, avec entretien régulier, de ce type de filet est de 2 à 3 ans.

. Les « fefy » ou case-pièges

Ceux-ci, placés dans les rapides à l'exutoire du lac, pour la capture des anguilles, consistent en un couloir fait de pierres empilées, qui dirige le courant vers le « fefy », où l'anguille tombe dans un trou sans issue, y déclenche une alarme (sonnette attachée à une cordelette) afin que le pêcheur puisse la capturer. Le trou peut être partiellement mis à sec en déviant le courant (au moyen d'un panneau en natte ou fibres tressées).

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2. Le traitement du poisson

Actuellement il n'existe aucun système frigorifique à ce jour dans les zones rurales. A la capture, le poisson est simplement déposé au fond de la pirogue (qui est cependant maintenue propre); les collecteurs les mettront dans des "daba" (bidons en fer blanc) ou des "sobika" (panier en vannerie) pour les emmener aux débarcadères, où ils seront triés (par taille et parfois par espèce, pour les grands poissons) et mis dans des soubiques d'environ 32 kg en général (= 2 daba).

3. Produits de pêche et commercialisation La production issue de la pêche continentale constitue une source de revenu conséquente pour certaines familles face aux difficultés qu’engendrent les activités agricoles, surtout la culture du riz (faiblesse dans l’utilisation d’engrais, problèmes d’ensablement des rizières, etc.).

Le circuit de distribution des ventes des poissons est assez court. Les poissons frais sont vendus par les pêcheurs aux mareyeurs puis aux collecteurs vers les vendeurs pour le marché des consommateurs. Etant donné que les captures de poisson se font tous les jours d’avril à novembre (surtout), les poissons sont presque tous écoulés à l’état frais empruntant un circuit de commercialisation très simplifié. Les acteurs n'ont pas encore de structure d’organisation pour la commercialisation.

De ce fait, chaque maillon de la chaîne, les acteurs (mareyeurs, collecteurs, revendeurs) travaillent individuellement. Il n'existe pas de structure organisée pour la commercialisation des poissons. Ainsi, les pêcheurs vendent aux mareyeurs qui à leur tour vendent à des intermédiaires et qui eux sont chargés d'acheminer les poissons jusqu'au marché. Les intermédiaires utilisent le taxi brousse pour amener les poissons directement aux vendeurs sur les marchés des villes avoisinantes. La capture d’un pêcheur au cours d’une année est estimée à 600 kg. Au marché local, le poisson est déposé soit sur des tables, soit sur des étoles en ciment, trié par taille, et mis en tas pour la vente. Il est maintenu propre et frais en le mouillant souvent. Le pêcheur utilise la technique traditionnelle. Leurs captures sont directement vendues après chaque journée de travail. La production d’un pisciculteur atteint 10 000 unités au cours d’une année.

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CHAPITRE V : RESULTATS D’ENQUETES AU PRES DES CIBLES

L’approche méthodologique de la recherche est l’approche fonctionnaliste de Malinowski basant sur la notion de fonction, ce choix nous a permis d’orienter l’enquête auprès de ménages ou des familles durant la période d’investigation sur terrain vers l’objet de la recherche. Ainsi les données socio-économiques suivant sont les fruits de notre travail de recherche.

Section 1 : DONNEES ECONOMIQUES

1. ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS DES MENAGES

D’après la recapitalisation des données, on a pu déterminer le nombre de ménage qui ayant comme activités génératrices de revenus : la pêche, l’aquaculture, l’agriculture et élevage. Le tableau suivant montre le nombre de ménage par type d’activité.

Tableau n° 10 : Le nombre de ménage par type d’activité

Activité Pêche, agriculture Aquaculture, Agriculteur Pêche et élevage Agriculture et élevage et élevage Fokontany Nombre de ménage enquête Ambohimanambola 11 15 08 02 Antsahavory 06 00 05 03 TOTAL 17 15 13 05 Source : investigation personnelle, avril 2017

Les exploitations agricoles étaient destinées aux ménages qui se situent loin du lac et qui possède de terres ancestrales. Elle ne représente que les 10 % des ménages enquêtés. La population de Manazary était agriculteur de tradition. Mais son intérêt était orienté vers l’activité de pêche 64 % de ménages enquêtés font la pêcherie et certains la combinent avec les activités agricoles. Vue les ressources en eau poissonneuses qui sont exploitables et peuvent garantir une meilleure source de revenu, la capture des poissons était l’activité qui procurait le plus de revenu dont constitue leur principale activité économique. L’aquaculture ou la rizipisciculture n’apparait que dans les 10 dernières années, donc une tendance pour la population pour améliorer leur revenu familial. Elle s’associe avec les activités agricoles car après la récolte des produits agricoles que les paysans entre dans l’activité d’élevage des poissons dans leurs rizières. 36

2. PRODUITS DE L’AGR ET LES RECETTES

Pour un ménage, les recettes proviennent généralement des activités que le chef de ménage occupe et des petites activités que font les autres membres du ménage.

a) Pour un ménage pêcheur

L’unique source de revenu du ménage est la pêche. Il ressort de l’enquête qu’un pêcheur travaille en moyenne 07 heures par jour et six jours consécutifs sont consacrés à la pêche par semaine durant 8 mois par an. Les captures sont destinées à l’autoconsommation ou à la commercialisation. La pêche de poisson était une activité qui pratiquait souvent de manière collective (pratiquée à deux), une activité qui demande de force, de patience et des techniques bien élaborées. En effet, les propriétaires de filets se faisaient aider soit par leur enfant ou, soit par un frère, un cousin ou un ami. Les entretiens des matériels se fassent trois fois par an et nécessitent une certaine sommes d’argents. La dépense s’élève à 200 000 Ar pour l’entretien des matériels de capture utilisés.

La production journalière avoisine 07 kg/pêcheur/jour à l’ouverture de pêche. La production moyenne par ménage et par jour est estimée à 14 kg (7 kg * 02). Sur la base de 30 jours d’activités de pêche, la production par pêcheur serait de 24 jours * 07 kg = 168 kg. Chaque pêcheur réserve 1 kg pour la consommation familiale et la production restante est commercialisée.

A un prix moyen de vente de 5 000 Ar/kg, la recette journalière en fonction de la période de pêche, était estimée en moyenne à 30 000 Ar. Le revenu par pêcheur durant un mois est de : 06 kg * 24 jours * 5 000 Ar = 720 000 Ar. Le revenu annuel moyen brut d’une unité de pêche, calculé à partir de l’estimation des recettes mensuelles est de 5 760 000 Ar – 200 000 Ar = 5 560 000 Ar. La régularité (environ 08 mois sur 12) et l’abondance des prises de bonne valeur marchande explique essentiellement cette rentabilité.

b) Pour un ménage pêcheur agriculteur

L’activité principale du ménage est l’agriculture, l’activité secondaire est la pêche. Une famille agricole produit en moyenne 600 kg de riz, 300 kg de légumes (de toutes sortes) et 250 kg de produit locaux (maïs, haricot, poids du cap.) par an, sans compter les produits de l’autoconsommation. En estimation, pour le riz, la recette annuelle est de 840 000 Ar/an, pour les produits locaux 250 000 Ar/an, et pour les légumes à 360 000 Ar/an qui fait au 37 total 1 450 000 Ar. Pour cette activité agricole, le ménage dépense (mains d’œuvres, les semences…) en moyenne 800 000 Ar, le prix de revient annuel est de 1 450 000 – 800 000 = 650 000 Ar/an.

Pour la pêche, le chef de ménage travaille en moyenne 04 heures par jour. Les captures sont destinées à la commercialisation rare pour l’autoconsommation. La production journalière avoisine 03 kg/pêcheur/jour à l’ouverture de pêche. La production moyenne par ménage et par jour est estimée à 06 kg (03 kg * 02). Sur la base de 30 jours d’activités de pêche, la production par pêcheur serait de 24 jours * 03 kg = 72 kg. La production est commercialisée à un prix moyen de vente de 5 000 Ar/kg. Le revenu mensuel par pêcheur est de : 03 kg * 24 jours * 5 000 Ar = 360 000 Ar. La dépense s’élève à 640 000 Ar l’année car ils louent des pirogues et outils de capture. En conséquence, le revenu annuel par ménage est de 2 880 000 Ar- 640 000 Ar = 2 240 000Ar durant la période de pêche. En somme les activités économiques du ménage apportent en moyenne au ménage la somme de 2 890 000 Ar comme étant recette annuelle.

c) Pour un ménage ayant comme activité l’agriculture et l’aquaculture

L’activité principale du ménage est l’agriculture, l’activité secondaire est l’aquaculture ou rizipisiculture. Une famille agricole pêcheur produit en moyenne 300 kg de riz, 200 kg de légumes (de toutes sortes) et 100 kg de produit locaux (maïs, haricot, poids du cap, etc.) par an, sans compter les produits de l’autoconsommation. En estimation, pour le riz, la recette annuelle est de 420 000 Ar/an, pour le produit locaux 100 000 Ar/an, et pour les légumes à 90 000 Ar par an. Donc au total 610 000 Ar tout au long de l’année. Avec 250 000 Ar de dépense (mains d’œuvres, les semences…), le prix de revient est de 360 000 Ar.

A celle de l’activité aquacole, on dépense en moyenne 350 000 à 400 000 Ar pour la préparation de la rizière et l’élevage des poissons (traitement, et alevins), sur 4 ha de rizière, le produit aquacole s’élève à 300 à 350 kg de poissons en moyenne, ce qui fait que leur recette annuelle est de 2 400 000 à 2 800 000 Ar avec un prix de vente moyen de 8 000 Ar/kg avec un prix de revient de 2 050 00 à 2 200 000 Ar. En somme le revenu annuel du ménage est de 2 410 000 Ar à 2 560 000 Ar.

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d) Pour un ménage ayant comme activité économique l’agriculture

L’unique source de revenu du ménage est l’agriculture et l’élevage et les taches ainsi que les activités sont réparties entre le membre de ménage eux-mêmes. Un ménage agricole produit en moyenne 1 200 kg de riz, 500 kg de légumes (de toutes sortes) et 300 kg de produit locaux (maïs, haricot, poids du cap, etc.) par an, sans compter les produits de l’autoconsommation. En estimation, pour le riz la recette annuelle est de 1 680 000 Ar/an, pour le produit locaux 300 000 Ar/an, et pour les légumes à 600 000 Ar/an qui fait au total 2 580 000 Ar tout au long de l’année. Avec une dépense de 400 000 à 800 000 Ar (pour les autres mains d’œuvres, les semences, etc. En somme le prix de revient s’élève à 1 780 000 à 2 180 000 Ar/an comme étant recette annuelle. Cette activité est dominée par les habitants qui habitent loin du Lac Itasy.

En bref, les ménages quelques soient leurs activités économiques connaissent de difficultés. En effet, le lieu de travail d’un pêcheur est le grand Lac Itasy, et pour les agriculteurs et les rizipisciculteurs leurs rizières. Durant la période de fermeture de pêche (entre mois de d’Octobre et Décembre) et la période de soudure qui se situe entre le mois de Novembre au Février (période très difficiles à surmonter pour les agriculteurs), les ménages font des « sara-katsaha6 » qui dure soit toute la journée de 08 à 16 heures, soit une demi- journée de 08 heures à midi pour une rémunération correspondante de 1 500 Ar à 3 000 Ar par jour ou « asan- tselika7 ». Cette difficulté est due parfois à la non gestion du budget familial : excès de dépenses en terme de satisfaction individuelle des travailleurs (chef de famille et ses coéquipiers) après la vente de produits et à l’inexistence d’une économie familiale. La stabilité de croissance économique et l’absence de correspondance entre le résultat éducatif et l’opportunité de travail ont imposé des dimensions plus réduites aux familles.

6sara-katsaha : un travail journalier caractérisé par les conditions suivantes : les tâches peuvent être déterminées ou non, achevées ou pas. Par contre le temps alloué doit être respecté et le déjeuner est à la charge de l’employeur.

7Asan-tselika : un travail temporaire à contrat gré à gré et la rémunération est fixée soit par l’employeur ou par l’employé. 39

Section 2 : LA SITUATION SOCIALE

Les différentes catégories sociales étaient ainsi impliquées dans la pêche. Au début cette activité économique a contribué au renforcement de la cohésion sociale et de la solidarité familiale. Au plan social, le développement de l'activité de pêche a entraîné une modification de la structure familiale.

1. SITUATION FAMILIALE OU DU MENAGE Le concept de structure familiale peut désigner la composition et le mode de fonctionnement de l’unité familiale incluant l'organisation de la parenté. En effet, la famille est une institution et le noyau central de toute une société. Elle remplit un certain nombre de fonctions, qui sont indispensables au bon fonctionnement de la société : une fonction économique consistera à produire et à consommer (produit des biens et des services) et à fournir aussi de la main d'œuvre. Elle a aussi une fonction de socialisation : consiste à transmettre des valeurs permettant à ses membres d'intégrer la société qui conduit à la reproduction sociale, c'est-à-dire au maintien des classes sociales et donc des inégalités. Le tableau ci-après montre la situation matrimoniale ou identification du ménage.

Tableau n° 11: La situation matrimoniale du ménage Activités du Pêche, agriculture Aquaculture, Agriculteur Pêche ménage et élevage Agriculture et élevage et élevage 25 ans 35 ans 35ans Age moyen du à à 30 ans à 62 ans à chef de famille 50 ans 40 ans 52 ans Etat matrimoniale Marié Marié légitime Marié légitime Marié légitime des parents légitime Taille du ménage 6 6 5 8 Nombre d’enfant 4 4 3 6 Tranche d’âge des Entre 6 à 20 Entre 6 à 24 ans Entre 12 à 24 ans Entre 6 à 26ans enfants ans

Mode de L’épouse vient habiter dans la localité de famille et où l’héritage des biens et la fonctionnement du succession dans le rang de fond en linge masculine te où l’autorité est détenue ménage par le père. Source : investigation personnelle, avril 2017 Le tableau montre que le mode de fonctionnement de la famille ou ménage est de type patrilinéaire qui conserve des traditions. En effet, la famille donnait à l’individu une 40 identité personnelle et physique aves des attributions de rôles claires dans leurs différentes phases de la vie sur la base de l’âge, du sexe, et du statut social. Les règles culturelle, sociale et morale aident l’individu à devenir productif et respectent la communauté. Le mariage constituait le passage obligé vers l’âge adulte et se produisait dès la fin des études mais aussi une institution fragile. L’âge moyen de maternité est en avance, les femmes ont leur premier enfant avant 20 ans, expliquant le nombre élevé de nombres des enfants et l’âge des enfants.

2. L’HABITAT, ELECTRICITE ET SANTE

Du cadre de vie à travers l’électrification le ménage connait une grande évolution malgré la ruralité du milieu. Sur les cinquante ménages enquêtés, trente-sept d’entre-deux ont été constatés à avoir utilisé en même temps le panneau solaire et des lampes chargeables. Les restes se contentent d’employer le pétrole et les bougies. Cela est dû aux relations commerciales intercommunales très étendues. Les ménages ont comme moyens de communication la radio, le téléphone portable, et utilisent la communication de la bouche à oreille.

Par la technique d’observation et la constatation de l’habitat, leur maison est composée de : salle de conservation de produits, la cuisine, le dortoir (et aucun chambre d’amis) qui constituant les 02 ou 04 pièces selon la taille de ménage. Le type de maison soit elle se fait en brique et bois, soit elle se fait en terre et bois. Le toit est en chaume. La maison est bien aérée, bien rangée. Elle n’est pas humide et le soleil y entre.

L’enquête réalisée a montré après récapitulation que l’état sanitaire de la population est remarquable, c’est à dire les membres ménages sont presque en bonne santé. Ils n’ont que des maladies saisonnières comme la grippe, la toux, la rhume et de la fatigue après le travail. Cela s’explique par l’absence des matières chimiques dans leur alimentation, et dû à la quantité, à la qualité d’aliments assez abondante et à l’état frais qu’ils mangent quotidiennement. S’ajoute à cela, certains ménages ont l’habitude d’aller au CSB II pour la consultation. Mais d’autres préfèrent consulter les médecins traditionnels ou font l’auto- médicament c’est-à-dire acheter directement des médicaments qu’ils croient correspondre à leur maladie. Les médicaments sont achetés auprès de l’épicerie villageoise, ou auprès des vendeurs de médicament ambulant ou dans le petit magasin, du chef-lieu de la commune.

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3. L’ALIMENTATION, EAU ET HYGIENE

L’alimentation de ménage est issue de produits locaux (les produits agricoles et produits d’élevages ainsi que les autres productions locales) mais aussi provient de produits venant de l’extérieur comme : les crevettes séchés, poissons séchés de différents sortes, etc. cela ne veut pas dire que la population connait une insuffisance alimentaire au contraire, elle bénéficie toute sorte de production. Ce sont l’évolution de la commercialisation et de l’échange qui incitent la population à insérer d’autres produits qui ne leur pas familier à leur consommation. Les aliments sont suffisants mais ne sont pas équilibrés, le ménage mange trois fois par jour durant 10 mois sur 12, car la recherche en alimentation est très difficile durant la période de soudure.

En parallèle, le ménage cherche l’eau ménagère auprès des pompes de la communauté. Cet accès à l’eau se fait par Adduction d’Eau par Gravité d’où la distribution d’eau se fait par des pompes (une pompe pour chaque amont), qui serait par la suite gérer par les villageois eux-mêmes. Mais malgré les installations des pompes certains habitants pris leur eau ménagère dans des puits. L’eau n’est pas considérée comme une eau potable car cela vient directement de sources naturelles des montagnes environnantes.

Au niveau de l’hygiène et de l’assainissement, chaque ménage utilise des WC mais l’usage varie de ménage à un autre, c’est-à-dire il y a ce qui est à usage collective (deux à trois familles pour un WC) et ceux à usage privé (une famille égale un WC) pour ne pas dire individuel. Il n’y a aucune évacuation d’eaux usées. En ce qui concerne la gestion d’ordures, elle se fait de différents sortes : soit le ménage les brûle chaque fin de l’après- midi, soit il les jette dans un parc à bœuf ou dans un « lava-pako » (coin à ordures) pour en faire des engrais pour la production.

4. L’EDUCATION DES ENFANTS

Il ressort de l’enquête que sur 38 072 habitants vivant dans la commune rurale, cinq personnes ont le diplôme de Licence ; une personne possède le Doctorat ; et une soixantaine autres connus avoir le Baccalauréat. Cela montre que l’éducation est très fragile, connaît un grand échec. S’ajoute à cela, ni les parents ni les enfants n’arrivent pas à terminer le niveau secondaire notamment le niveau lycéen (classe : seconde ou première ou terminale). Bien que le ménage ait des sources de revenus assez suffisant et des revenus assez stables, cela n’empêche une déclinaison en matière d’éducation. 42

Pour un ménage pêcheur, l’éducation est moins importante. Certains pêcheurs considèrent que l’éducation ne fait qu’augmenter les dépenses familiales et le fait d’envoyer les enfants à l’école est un gaspillage de temps qui réduit la valeur économique. « Tsy ny fandratoana fianarana any an-tsekoly no mahavelona fa ny fiezahanao sy ny herianao, ary ny marina dia arakaraky ny ifindran’ny ankizy kilasy no itombon’ny vola avoaka amin’ny fampianarana azy » en traduisant : « Avoir des connaissances théoriques n’est pas suffisant pour survire, ce sont les efforts, les forces qui donnent des résultats palpables et ne trahissent jamais, et que plus l’enfant grandissent et passe au niveau d’étude secondaire, plus les dépenses augment » s’exprimait un père de famille pêcheur. Ils envoient leurs enfants à l’école pour qu’ils puissent jouir leur droit durant un moment et après que l’honneur de la famille soit conservé. En d’autres termes, l’éducation des enfants est un processus qu’il faut suivre pour bien s’intégrer dans la société. Ce décrochage scolaire, ne vient pas seulement des avis des parents mais aussi de la volonté progéniture. Les enfants des pêcheurs veulent être pêcheur, la première raison c’est par rapport au milieu qu’ils vivent ainsi que les pratiques qu’ils passent de génération à génération. Elles forment et influencent leur motivation. La deuxième raison c’est qu’ils pensent que la technique de pêche ne demande pas un diplôme et ne nécessite pas un processus d’éducation assez longue. « Rahefa mahay manoratra sy mamaky teny aho dia ampy, ary aleoko miaraka manjono amin’ny raiko mba hampitombo ny vola azo sy ahaizako mitady vola, toy izay hihaino lava ny mpampianatra mivazavaza isan’andro sy anafisako ny fitombenako amin’ny seza » qui veut dire « Je sais lire et écrire me suffit, je préfère partir à la pêche avec mon père pour l’aider à gagner de l’argent et pour que je puisse avoir de l’expérience en matière de recherche d’argents que d’écouter les rituelles de mes enseignants et d’assoir sur le chaise qui aplatis mes fesses ». : exprimait un enfant venant d’un ménage pêcheur. Par contre, chez les ménages agriculteurs, la valeur éducationnelle des enfants compte beaucoup mais le coût de l’éducation est trop élevé pour eux. Les recettes ne leur permettent pas de tout satisfaire notamment en ce qui concerne l’éducation des enfants. Malgré tout, c’est un honneur pour eux de voir leur enfant franchir le Collège d’Enseignement Secondaire pour porter « le tablier (blouse) bleu » et ils font des efforts pour arriver à ce stade. Donc les enfants ont au moins le diplôme Brevet d’Etude du Premier Cycle (BEPC) avant de quitter l’école. Aussi, l’insuffisance d’infrastructure ou établissement scolaire répondant au besoin de la population sont aussi la base de cette situation éducationnelle. 43

5. LES DEPENSES Les dépenses sont basées sur les besoins fondamentaux de la famille (alimentation, éducation, travail…). Tableau n° 12 : Les dépenses annuelles de ménage par type d’activité

Dépenses annuelles estimé en moyenne (en Ariary) Ménage Ménage de Ménage de pêcheur, Ménage d’aquaculteur, d’agriculteur pêcheur agriculteur et éleveur agriculteur et éleveur et éleveur Education 400 000 320 000 240 000 480 000 Santé 60 000 40 000 24 000 24 000 Eau 8 200 8 200 8 200 8 200 AGR 200 000 900 000 600 000 400 000 Alimentation 2 800 000 1 120 000 900 000 940 000 Electricité 56 200 10 600 28 800 14 400 Autres 900 000 400 000 300 000 200 000 Total 4 424 400 2 798 800 2 100 200 2 066 600 Source : investigation personnelle, avril 2017

Les dépenses en eau, en électricité et en santé varient d’un ménage à un autre. En estimation les valeurs monétaires de ces dépenses sont comprises entre 40 000 Ar à 100 000 Ar en moyenne l’année. Elle indique la facilité de vivre en milieu rural. Du côté de la dépense en alimentation, il est très important pour les familles ou ménages pêcheurs avec 2 800 000 Ar/an. Au niveau de l’AGR, les ménages rizipisciculteurs dépensent en moyenne 600 000 Ar parce que cette activité nécessite une somme d’argent assez énorme dès la préparation matérielle du lieu d’élevage jusqu’à la prise, et le transport du produit. En parallèle les pêcheurs agriculteurs font aussi du grand investissement dans l’amélioration de ses sources de revenus. Les autres dépenses rassemblent les dépenses vestimentaires, les dépenses en loisirs, les « adidy » (les devoirs), les taxes, sans oublier les dépenses en « FAMADIHANA » (exhumation) qui joue un grand rôle tant au niveau de la famille qu’au niveau de la société, etc. En remarque, les ruraux ne louent des maisons, ils sont tous propriétaire de leur maison.

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CHAPITRE VI : INTERPRETATION DES RESULTATS

L’analyse de données consiste à examiner et à interpréter des donnés afin d’élaborer des reposes à des questions. L’analyse des données est essentielle pour comprendre les résultats des enquêtes pour obtenir des renseignements, pour planifier de nouvelles propositions et joue un rôle clé dans le processus d’évaluation.

Section 1 : ANALYSES DES RESULTATS

Le but de l’interprétation est d’expliquer les résultats de la recherche. Une explication qui consiste et qui permet de répondre la question dont on a posée dans la formulation de la problématique.

1. LA SITUATION MATRIMONIALE

L’analyse des données montre l’existence de plus en plus de famille nucléaire dirigée par les femmes. En effet, selon les informations recueillies, les femmes surtout celles des pêcheurs deviennent passivement chef de famille car elles restent à la maison pour surveiller les enfants et pour occuper l’agriculture et l’élevage de la famille ainsi elles détiennent « le pouvoir décisionnel ». Par ailleurs, le mariage coutumier qui constituait la forme achevée du processus de socialisation des membres de la société, a progressivement renforcé au profit d’union civile. De suite, les conjoints ne sont plus le seul que représentent le plus souvent la dot et la vie sous le même toit et sont liés par des engagements familiaux, les épouses y participent aussi.

Pour les hommes, les difficultés d’accès à l’éducation morale de leurs enfants expliquent leur ignorance envers la décision qu’ils doivent prendre. Avec l’existence d’entraide, ils estiment d’être en mesure d’assurer les charges familiales en cas de mariage. « A partir du moment où j’arrive à satisfaire les besoins d’ordre matériel, je peux me surcharger avec une femme comme épouse ».Ces propos sont d’un ancien pêcheur d’amont d’Ambohimanambola. Quant aux femmes, elles sont de plus en plus actives avec des charges liées à leurs besoins et à ceux de leurs enfants.

Les enfants s’adaptent passivement dans cette situation. Ils cultivent en même temps en eux des acquisitions et des connaissances qui les aideront par la suite dans leur conception de leur avenir.

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2. LA SITUATION EDUCATIONNELLE

L’aquaculture et la pêche ont contribué au développement local en permettant aux parents de scolariser tous leurs enfants. Mais il y a nuance entre le niveau d’instruction des enfants entre les ménages qui font l’aquaculture et la pêche. D’après l’enquête, l’aquaculture était économiquement rentable que la pêche même si le moment où on vend les produits est différent (les produits de pêches sont tous les jours alors que celle de l’aquaculture une fois par an entre deuxième et troisième trimestre de l’année.).

Les enfants des aquaculteurs avaient alors la possibilité de poursuivre leurs études même jusqu’à l’Université car la rentabilité de l’aquaculture, la bonne gestion d’économie familiale leur permettent d’améliorer la trajectoire culturelle. Par contre, certains enfants issus de ménage de pêcheur, se trouvent dans l’obligation d’interrompre leurs études au niveau secondaire et qui sont souvent liés au manque de moyens financiers adéquats dû à la rentabilité de la pêche et à l’inexistence d’économie familiale. Comme le soutenait un vieil homme d’Amont d’Ambohimanambola : « Lorsque l’enfant arrive au Collège d’Enseignement General (CEG) ou au Lycée, les charges deviennent élevées. Il faut trouver un lieu pour le loger et lui donner de l’argent pour subvenir à ses besoins. L’éloignement de l’établissement scolaire est la cause principale de ce problème.

3. LA SITUATION SANITAIRE

L’état de santé des ménages est lié à leur environnement (activités économiques, milieu de vie, les saisons, etc.). En effet les maladies saisonnières sont les plus fréquents dans un ménage, aucune maladie grave et/ou émergente n’a été trouvée.

Malgré l’utilisation des pétroles, l’absence de l’eau potable et la dureté du travail, la population résiste comme le montre l’espérance de vie (à peu près 68 ans). En d’autres termes, elle reste en bon santé : son milieu offre encore la passibilité, la tranquillité et elle admire et respecte la nature telle qu’elle est. Ensuite, elle bénéficie toute le catégorie d’aliments : aliments énergétiques (arachide, produit laitières, mais,…) pour augmenter leur forces, aliments protecteurs (légumes frais, fruits,…) avec les vitamines et sels minéraux qui protègent leur corps des maladies, et des aliments constructeurs que ce soit d’origine animale ou d’origine végétale à savoir les poissons, haricots, etc.

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4. LES REVENUS FAMILIAUX a) Les revenus des ménages

Le revenu de ménage comprend l’autoconsommation et les revenus monétaires. Ces revenus sont des sources très variées et instables parfois. Le revenu au sens courant du terme est le revenu disponible brut correspondant à l’ensemble des revenus dans lesquelles sont déduites les charges d’exploitations liées aux activités piscicoles et agricoles. La plupart des revenus proviennent des activités génératrices de revenus (pêche et agriculture). Les perceptions générales des ménages quant à leur revenu sont celle d’une grande stabilité, plus de 70% des ménages estimés vivent dans un revenu stable.

Malgré tout, ces activités connaissent de nombreux difficultés du fait des outils et moyens de collectes de produits, des obstacles techniques ainsi que la fermeture de l’eau. Le milieu est en effet soumis à de nombreux facteurs d’instabilité, en particulier la variabilité des conditions climatiques et la fluctuation des prix de produits piscicoles. Des activités qui ont besoin de force et de technique bien étudiés et bien adoptés pour s’adapter. Le revenu de ménages couvre en moyenne les dépenses essentielles. Les dépenses de consommation sont dominées à 70% par l’alimentation ce qui laisse peu de possibilité de satisfaire les autres. Mais cela ne veut pas dire que les besoins vestimentaires et le logement ne sont pas satisfaits, ils sont seulement moins d’importance par rapport au besoin de survie, caractéristique du milieu rural.

Tableau n° 13 : Récapitulation des recettes et dépenses annuelles des ménages

Activités du Pêche, agriculture Aquaculture, Agriculteur Pêche ménage et élevage Agriculture et élevage et élevage Recettes 5 560 000 Ar 2 890 000 Ar 2 560 000 Ar 2 180 000 Ar Dépenses 4 424 400 Ar 2 798 800 Ar 2 100 200 Ar 2 066 600 Ar Epargne 1 135 600 Ar 91 200 Ar 459 800 Ar 113 400 Ar Source : investigation personnelle, avril 2017

Ces résultats financiers montrent que toutes les activités sont rentables pour les différentes catégories, et que tous les ménages possèdent des épargnes. Chez les ménages pêcheurs, est de 1 135 600 Ar car ils font très peu d’investissement et toutes les activités sont assurées par lui-même. Ces épargnes sont destinées pour acheter des porcs ou des bœufs qui seront ensuite vendus en cas d’urgence ou en cas de difficulté à bas prix. 47

b) Les revenus des acteurs de pêche

Ils sont dispersés, vivant en grande majorité dans des petites agglomérations ou des villages, autour du lac. Pratiquement ils ont tous de terre et souvent des membres de leur famille vive de la culture. Mais la plupart des pêcheurs sont jeunes (moins de 35 ans) et veulent faire la pêche en plein temps. De ce fait des terres restent effectivement en friches. Environ 800 d’entre eux sont riverains et possèdent généralement des pirogues (2 pêcheurs de chaque) et quelques 200 viennent de villages plus éloignés et louent des pirogues, ou travaillent avec un pêcheur qui en a une.

Les gains de l'exercice de leur métier sont nettement meilleurs que dans le secteur agraire. En plus, ils reçoivent l'argent au jour le jour, ce qui conduit aussi à un certain degré de dilapidation. En moyenne, l'unité économique de pêche capturé est environ 1 152 kg/an sur une valeur d'environ Ar 5 560 000 (en 08 mois de pêche) équivaut à quelques 720 000 Ar/pêcheur/mois, comparé. Il est nettement meilleur, surtout si l'on compare au salaire minimum interprofessionnel garanti officiel (SMIG) de Ar 155 000 et avec les conditions de vie d'un travailleur en ville mime à salaire égal car les pêcheurs ne payent pas de loyer, ni l'eau, ni d’électricité, etc. Sur sa terre il peut produire au moins quelques fruits, légumes et élever des poulets, canards et porcs.

5. LES SITUATIONS ECONOMIQUE ET SOCIALE DE LA POPULATION

L’analyse des façons dont les ménages assurent la satisfaction de leurs besoins fondamentaux montre que les éléments provenant de marché gagnent de l’importance vis-à- vis de ce que les villageois arrivent à fournir par la mise en valeur direct des ressources naturelles humains et sociales. Ce qu’on dépense le plus souvent est l’achat du riz, du domaine de l’éducation surtout en AGR avant les engagements, les obligations sociales et les autres besoins.

Les villageois sont donc autosuffisants et leur subsistance dépend de plus en plus de revenus monétaires obtenus par la vente de produit ou par des activités non-agricoles et agricoles. Mais faute de non formation, de connaissance, de moyens leurs échanges avec le monde extérieur ne se réalisent pas entre partenaires égaux ce qui reflète le plus souvent dans leur situation assez limité des productions dans les filières commerciales. Le budget de la majorité, soit à 80% des enquêtés est quotidiennement assez suffisant. 48

Les dépenses des ménages sont presque en proportion avec leur revenu journalier. Ceci est dû à la diversification des activités rémunératrices et à des dépenses quasi-variables. Par ailleurs, la prospérité économique a eu un impact positif sur l’organisation de la société. Elle a permis une certaine émancipation économique des femmes. Les hommes étant en général des pêcheurs, les terres disponibles étaient occupées par les femmes pour couvrir leurs petits besoins quotidiens, et pour les cultures d’autosubsistance. Ces cultures permettaient de satisfaire les besoins alimentaires de la famille. La commercialisation d’une partie de la production assurait un revenu à ces femmes. En ce qui concerne les enfants, leur éducation de base était assurée.

6. LES RISQUES AFFECTANT LA FILIERE PECHE

Les principaux risques affectant la filière pêche dans la commune rurale touchent essentiellement la production et la commercialisation. Les risques liés à la production concernent toujours la difficulté d’accès au financement et aux intrants (cherté, éloignement des lieux d’approvisionnement) surtout pour les acteurs pratiquant la pisciculture. Cette dernière nécessitant un investissement plus élevé. Les risques sur la dégradation de l’environnement et les aléas climatiques touchent beaucoup plus les pêcheurs par rapport aux pisciculteurs et producteurs d’alevins. Avec leur système de pêche traditionnelle, la sècheresse ou l’inondation perturbant le milieu naturel et diminue les captures pendant plusieurs jours.

En ce qui concerne les risques de marché, il s’agit surtout de l’instabilité des prix liée à la périssabilité des produits et à la disponibilité de poissons issus de la pêche traditionnelle. On remarque en effet une désorganisation des circuits de commercialisation en aval de la filière. Puisque une grande partie des produits sont destinés à ravitailler la capitale, « le phénomène » de poissons provenant des lacs d’assainissement à Antananarivo a bouleversé la commercialisation des produits de la pêche. La commercialisation auprès des marchés de quartier est perturbée depuis ce « phénomène » et entraîne une instabilité des prix. Les prix des produits dans les grandes surfaces ont grimpé tandis que ceux des marchés locaux ont chuté. Ce risque sur l’instabilité des prix est aggravé par la périssabilité des poissons car les conditions de transport restent artisanales depuis l’Itasy vers Antananarivo.

Pour les pisciculteurs, ce phénomène rend leurs productions attractives auprès des hôteliers et des grandes surfaces. Ils ont pu assurer sur les qualités et la traçabilité de leurs 49 productions. Par contre, leurs activités sont beaucoup plus sensibles aux risques de variation des prix des intrants à cause de la crise mondiale du pétrole. Outre les risques à la production et à la commercialisation, la filière pisciculture est assujettie à un autre type de risque qu’est le vol. C’est un risque qui est très fréquent dans la région, il touche surtout la rizipisciculture.

Section 2 : ANALYSE PROSPECTIVE DES RESULTATS

Le but est de suggérer des suites à notre recherche afin de contribuer à l’enrichissement des connaissances en notre thème.

1. Notre prospective sur la recherche entreprise

Les activités traditionnelles (pêche, la rizipisciculture, l’agriculture et l’élevage) de collecte, de consommation et de commercialisation occupent encore aujourd’hui une place importante dans le quotidien des communautés de la Commune rurale Manazary. Ils comportent une valeur sociale et culturelle, une valeur économique formelle et informelle, et contribuent aussi au développement social, économique de la population.

Malgré les changements sociaux, culturels, économiques et politiques au cours des dernières décennies, la pêche ainsi que l’agriculture et l’élevage au sein de la communauté, demeurent des activités importantes qui réunissent les individus, les familles et les générations. Mais les communautés de pêcheurs se caractérisent par un fort capital social car les organisations de pêcheurs sont présentes dans la commune. Par conséquent, les pêcheurs semblent être beaucoup mieux organisés que les agriculteurs.

Les ressources issues de ces activités pourraient cependant être menacées par des changements environnementaux incluant la présence de contaminants chimiques et métalliques ainsi que les changements climatiques. La connaissance et la vigilance de la population à l’endroit de ces questions devraient continuer de faire l’objet de recherches afin de s’assurer que les résidents ont accès à l’information nécessaire à la prise de décisions éclairées relativement à d’importants comportements liés à leurs sources de revenu, tels que la production, la commercialisation et la consommation des produits locaux. Les activités de capture, d’élevage et de vente devraient permettre d’améliorer la participation des communautés locales dans la gestion de leurs ressources. 50

La moitié des pêcheurs enquêtés ont indiqué que, à une période, les poissons sont devenus plus difficiles à pêcher. La raison la plus évoquée pour justifier les difficultés est que quelques pêcheurs utilisent des méthodes qui perturbent et nuisent le cycle de reproduction des poissons. Pour l’activité agricole, près de trois quart des paysans enquêtés indiquent qu’elles pratiquent encore les méthodes traditionnelles dans leurs activités qui rendent la production parfois moins rentables. Les changements climatiques pourraient avoir aussi des effets sur les activités économiques et le bien-être des populations.

Étant donné que l’on prévoit une hausse production dans les secteurs agricoles, en évitant la surexploitation du grand Lac Itasy dans un avenir rapproché, il serait prudent de suivre l’évolution de ce phénomène au cours des prochaines années et d’augmenter les efforts concernant l’éducation en commerce équitable. Un commerce se basant sur une série de valeurs qui se traduit en plusieurs critères, à savoir : des critères environnementaux (respect de la biodiversité, interdiction des substances dangereuses, utilisation des ressources naturelles, gestion écologique des déchets, etc.), des critères sociaux (absence du travail des enfants, renforcement de capacité et autonomie, etc.) et des critères économiques (accès au marché avec facilité, paiement d’un prix juste, relations commerciales à long terme, transparence etc.). S’ajoutant, un projet de gestion rationnelle lié l’activité pêche (gestion du grand Lac Itasy) est à recommander. Un projet de conservation de l’environnement devrait aussi mises en place pour assurer le développement durable.

2. Vérification des hypothèses

La première hypothèse « les activités génératrices de revenus des paysans couvrent leurs besoins quotidiens » est confirmée, parce que les gains journalier venant de la vente des produits des diverses activités assurent quotidiennement les besoins primordiales de chaque ménage. S’ajoute à cela, chaque famille possède une épargne ce qui montre que toutes les activités économiques sont rentables et vivables.

La deuxième hypothèse « la pêche contribue à la amélioration de la condition de vie de la population » est aussi vérifiée, parce qu’elle emploie un grand nombre de population, génère également de revenu et participe d’une manière prépondérante dans le dynamisme économique local. Elle permet aux familles d’être moins vulnérables de manière qu’elle assure en partie la sécurité alimentaire. Cette filière contribue considérablement à la promotion économique et joue un grand rôle socio-économique de premier plan dans la commune rurale. 51

Pour conclure, les analyse des données relèvent qu’au niveau des activités principales de ménage l’activité pêche domine. Deux raisons peuvent expliquer cette domination. D’abord, les opportunités et ressources halieutiques présentant dans la commune incitent les habitants à pencher vers cette filière. Ensuite le Lac offre des revenus tout en assurant la sécurisation alimentaire des pratiquants. Cette activité est aussi un processus de socialisation qui permet d’expliquer l’acquisition de nouveau comportement aux jeunes qui tendent à introduire le comportement responsable et débrouillard.

Actuellement, aucune action de mitigation n’a été identifiée auprès des acteurs pour prévenir ces différents types de risques. Comme les pêcheurs demeurent impliqués dans les activités agricoles, la pratique de la pêche est identifiée comme étant elle-même une stratégie de réduction de risques par une diversification des activités génératrices de revenus. Le développement de cette filière pêche affecte la structure et la relation familiale de la communauté, notamment celle des pratiquants tant au niveau de l’éducation des enfants que sur la gestion du budget familial. Les pêcheurs dépensent plus de l’argent pour améliorer leurs activités économiques.

Les résultats ont montré aussi que les pêcheurs ont tendance à gonfler leur revenu en associant l’activité de pêche à d’autres activités. Ce phénomène que l’on a sans doute attribué à la désirabilité sociale, pourrait expliquer les écarts de revenus et épargne entre les ménages à activités piscicoles et les agriculteurs.

PARTIE III : DISCUSSION ET SUGGESTIONS

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PARTIE III : DISCUSSION ET SUGGESTIONS

La présentation des données ainsi que les analyses ont été faites, par la suite, cette partie va se concentrer sur l’énoncé des suggestions et proposions pour améliorer le développement local sur le plan social, économique et le développement de la filière pêche.

CHAPITRE VII : DISCUSSION ET SUGGESTIONS

L’observation, et la remarque que nous avions pu établir pendant les résultats de notre recherche décrivent notre discussion. La nécessité de faire une discussion ou critique est de donner une importance à notre recherche et de donner par la suite des suggestions appropriées par rapport aux remarques émises.

Section 1 : LA DISCUSSION

Tout au long de notre stage nous avons remarqué que d’une manière générale que cette commune rurale pouvait être classée comme une zone enclavée. En effet aucun phénomène d’exode rural n’a été constaté mais la migration quotidienne et/ou temporaire est massive, c’est à dire les habitants se déplacent soit pour vendre leurs produits dans d’autres communes environnantes soit pour rendre visite à leur proche.

Dans toutes les activités source de revenu, la pratique traditionnelle marque encore sa place. En parallèle, l’activité pêche reste informelle, les pêcheurs ne respectent pas les règlementations en vigueur.

Cependant les critiques ne sont pas que négatives. En effet, la filière pêche demeure, pour les habitants, une ressource de première importance, qu’il s’agisse de l’alimentation, des revenus ou des moyens d’existence. Un projet de conservation et de gestion de Lac ainsi qu’un programme de normalisation de la filière pêche (délivrance de carte indépendant pour chaque pêcheur, délivrance d’autorisation de pêche, etc.) sont en cours.

De ces faits, une recherche en relation ou rapport entre ville-campagne ou rurale- suburbain peut être utile dans le processus de développement communautaire. Pour le bon développement de la commune rurale, les autorités locales ont apporté des suggestions qui se rapportent aux termes d’amélioration de condition de vie de la population, de développent de la filière pêche et de développement local.

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Section 2 : SUGGESTIONS VENANT DES AUTORITES/RESPONSABLES

Les suggestions suivantes sont issues des solutions proposées par le PRD et le PRDR de la Région Miarinarivo Itasy pour améliorer le développement de la région et de la commune rurale. Elles sont en relation avec le thème de notre travail de recherche.

1. AMELIORATION DE CONDITION DE VIE DE LA POPULATION

L’amélioration de la capacité de la population et donc de leur savoir-faire, et de leur capacité contributive à travers l’augmentation des revenus ainsi que de leur capacité « physique » à travers un état sanitaire décent est une solution incontournable couplé avec l’intégration sociale active et productive de la jeunesse.

Que ce soit en matière sanitaire ou en matière d’éducation, les conditions sociales des paysans de la région sont très précaires. Beaucoup de contraintes renforcent cette précarité et bloquent le développement des conditions sociales. Pour les lever, elle a pour suggestion :  Améliorer la couverture spatiale des CSB par la création, construction et entretient des infrastructures hospitalières et par sensibilisation de la population à fréquenter les CSB.  Favoriser l’accès du monde rural au savoir et connaissance par la création, réhabiliter, entretenir les infrastructures scolaires de base pour être opérationnel et fonctionnel en impliquant les bénéficiaires et mettre en place un centre de documentation, qui outre les rayons d’ouvrages généraux et techniques seront également focalisés sur l’histoire et l’identité culturelles, etc.  Promouvoir la création d’emploi pour l’amélioration des conditions sociales de production.  Améliorer la qualité de l’enseignement en milieu rural, de sensibiliser et d’éduquer le monde rural à la scolarisation des enfants, d’organiser et, de coordonner le déploiement des personnels enseignants.

2. AMELIORATION DE LA FILIERE PECHE

Pour la promotion d’activités porteuses :

La Région a choisi de faire une réorientation de l’encadrement et des appuis relatifs à la pêche continentale. Cette dernière, par sa fragilité, pourrait difficilement contribuer efficacement au développement de la Région. (Seule l’option de faire une exploitation plus 54 rationnelle des ressources et une plus-value intéressante dans l’économie régionale constitue la voie possible.).

Ensuite elle l’a combinée avec celle relative à la mise en place de mesures adéquates pour l’agriculture et l’élevage, comprendra le ré-empoissonnement du Lac Itasy, des actions d’informations et de formations pour faire des pêcheurs des aquaculteurs ainsi que la mise en place de centres de production d’alevins. Les localités à privilégier demeurent les Communes de Manazary où 40% de la population s’adonnent à la pêche et celle d’Ampefy et d’ ainsi que toute la zone des lacs autre que celle du Lac Itasy.

S’ajoute à ces énoncés, la région a d’autres suggestions pour améliorer cette filière qui sont :  rationaliser la gestion et l’exploitation des ressources halieutiques en organisant et encadrant les pêcheurs,  promouvoir la création des unités de transformation et de conservation ;  assurer le développement de la filière aquacole,  améliorer la productivité dans les lacs pour la restauration de l’écosystème.

Pour la réhabilitation et construction des infrastructures de commercialisation

Pour le District de Miarinarivo, il s’agira d’, de Manazary, d’Analavory, de Mandiavato, d’, de , d’. Il s’agira de l’appui, de l’encadrement et de l’encouragement des Communes et municipalités à une meilleure gestion des marchés des produits. Les actions intégreront aussi la mise en place et la gestion par des groupements des magasins de stockage et de conditionnement ainsi que l’instauration de complexe industriel (usine de transformation, unité de conditionnement des produits, etc.

De la diversification de la production et des exportations

La Région a comme programme les suivantes :  Pour le cas de l’insuffisance d’unités de transformation : promouvoir la création des PME/PMI, créer un environnement favorable à la promotion des unités de transformation et des artisans locaux et développer les systèmes de partenariat entre les artisans. 55

 Pour la mono-spéculation : organiser et développer la production de semence (animale et végétale), améliorer et organiser les systèmes de communication, de distribution et d’information.  Pour rentabiliser l’exploitation : faciliter l’accès au titre foncier, développer et renforcer le système d’épargne et de crédit, former et encadrer les paysans à la gestion d’exploitation et les producteurs en matière de produits d’exportation.

3. AU TERME DE DEVELOPPEMENT LOCAL

D’après le PRD, les principales recommandations portent sur trois points fondamentaux de la Région : Le désenclavement des zones productrices et potentielles par l’ouverture de nouvelles pistes, la réhabilitation et l’entretien de routes, de pistes et ouvrages ; La sécurisation des biens et personnes par l’intermédiaire du renforcement des systèmes de sécurité y compris le foncier ; Le renforcement des capacités des différents acteurs dans le développement rural de la région. Ils sont renforcés par les points suivants :  Inciter l’émergence des acteurs économiques, partenaires du développement rural par la modernisation de l’agriculture et développement des initiatives privées et du savoir-faire, la diversification de la production et des exportations, le développement et pérennisation du financement du monde rural.  Assurer et promouvoir la production agricole avec une utilisation optimale ainsi qu’une gestion durable des ressources et des infrastructures tout en assurant la réservation de l’environnement et gestion rationnelle des espaces ruraux.  Assurer une disponibilité alimentaire suffisante dans toutes les régions par l’assurance d’une stabilité et d’une permanence des approvisionnements alimentaires passant par une introduction des mécanismes d’organisation, de gestion et de développement des infrastructures.

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Section 3 : SUGGESTIONS EN TANT QUE TRAVAILLEUR SOCIAL

Pour aider la commune dans son développement, nous ne manquerons pas d’apporter notre contribution à travers quelques suggestions par rapport à la remarque citée précédente.

1. AMELIORATION DE LA CONDITION DE VIE

Pour améliorer la condition de vie, une formation ou éducation de l’économie familiale peut être un facteur de développement car elle occupe une position clé lorsqu’on veut améliorer les conditions de vie de la famille. De plus, elle tient compte de l’âge, du sexe, de la profession, du cadre de vie. On peut donner aussi au ménage une formation de base que se rapporte aux besoins essentiels de l’individu tels que : l’alimentation, l’habitat, l’habillement, l’organisation ménagère dans les activités agricoles, l’éducation familiale de tous ses formes, y compris le rapport et la dépendance du budget familiale et du marché qui va leur donner une meilleure utilisation de toutes les ressources (des temps et des forces) et va leur permettre de s’adapter aux circonstances et résoudre les différents problèmes rencontrés à la diverse situation et aux étapes de la vie.

2. DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE PECHE

Les contraintes techniques se caractérisent par l’utilisation d’équipement et matériels de pêche très vétustes et obsolètes. La difficulté d’approvisionnement en équipements et matériels de pêche (embarcation, filets, fil en nylon etc…), l’insuffisance des infrastructures de base (centres de pêche, aires de débarquement et de transformation, moyens de conservation, etc.). Le faible niveau d’organisation des acteurs qui ne permettent pas de tirer profit des opportunités (économiques et sociales) qui s’offrent à l’ensemble des communautés de pêche. Mais aussi des contraintes socio-économiques apparaissent à travers: la contre- performance des unités de pêche, l’absence de structures ou de systèmes de crédit adaptés aux activités de pêche.

De l’analyse de ces contraintes, découle la proposition d’un plan de développement à mettre en œuvre dans le souci de permettre au secteur de parvenir à son plein potentiel à savoir :

 Appui aux producteurs : elle est constituée essentiellement d’un fonds destiné aux bénéficiaires sous forme de crédit de court et moyen termes. Les bénéficiaires 57

devront développer une culture de crédit qui reposera essentiellement sur leur capacité à épargner.

Après la mise en œuvre du plan de développement, les acteurs devront intégrer le système formel d’accès au crédit offert par l’ensemble du système de financement amplement. Ces possibilités de crédits aideront également à soutenir l’application des mesures de gestion en facilitant l’acquisition d’équipements et matériels de pêche plus appropriés et compatibles avec l’état des ressources halieutiques.

 Installer des points de vente d’équipements et de matériel de pêche : le centre de développement de pêche, réhabilité et fonctionnel, pourra approvisionner les pêcheurs en équipements et matériel de pêche.  Installer d’un point de vente d’équipements et de matériel de pêche dans la commune. Cette structure va faciliter l’accès des différents pêcheurs des villages exploitants les petits lacs et le grand lac Itasy à ces équipements et matériel de pêche.

3. DU COTE PROFESSIONNALISATION ET ORGANISATION DU SECTEUR PECHE

Pour la relance du fonctionnement de ce secteur pêche nous proposons de bien améliorer les points sur :  On doit renforcer les capacités des acteurs (professionnel et agents d’encadrement) c’est-à-dire organiser des sessions de formation à l’intention des professionnels en : techniques de pêche, gestion des organisations, des conflits, des infrastructures, des transformation, des conservations, des commercialisations et mécanismes d’épargnes et d’obtention de crédits.  On doit organiser des stages de formation de courte durée du personnel d’encadrement et voyages d’échange d’expériences pour les acteurs.  On doit améliorer la gestion à travers la mise en place d’un comité de gestion mixte (Organisations professionnelles, administration chargée de la pêche et de l’aquaculture, l’autorité locale). Ledit comité doit organiser chaque mois une réunion pour faire la situation et une assemblée générale annuelle.  On doit motiver le personnel et les pêcheurs (des formes de motivation seront définies et entérinées par le comité de gestion). 58

 On doit créer un fonds d’appui spécifique qui va financer les acteurs (pêcheurs, mareyeurs, etc.) à travers des mutuelles d’épargnes et de crédits mis en place. Un comité regroupant le secteur public (Etat) et le secteur privé (coopératives de pêcheurs, coopératives de mareyeurs et/ou coopératives de transformateurs), sera créé pour la gestion du fonds.  Il faut sensibiliser les acteurs sur les mécanismes de financement existants à travers les organisations professionnelles qui seront mises en place : structure faitière, coopératives, acteurs individuels (pêcheurs, mareyeurs, transformateurs).  Planifier ainsi qu’aménager d’une manière rationnelle les pêcheries nécessitent de données statistiques fiables et assez complètes mais le système statistique actuel ne fournit pas encore d’information notamment en ce qui est de pêche traditionnelle. Le développement et la construction d’infrastructure de ce système est à recommander.

59

CONCLUSION GENERALE

La réalisation progressive de notre recherche dans la commune rurale de Manazary nous a aidé de connaitre un peu plus sur la réalité sociale et économique des ménages face aux activités porteuses de développement.

La commune est classée rurale de deuxième catégorie situé à 14Km de Miarinarivo. Cette collectivité territoriale décentralisée a une superficie de 116 km2 regroupant 12 Fokontany, et fut occupé par 38 072 habitants à population jeune. Géographiquement, elle a une vocation agricole et piscicole, indiqué par la présence des divers plateaux fertiles favorables à l’agriculture, et par plusieurs plans d’eau et des lacs ainsi que des multitudes rivières au niveau des vallées. Malgré l’expansion du christianisme, quelques us, coutumes et Fady (des interdits) sont encore respectés par la population. Le moyen de déplacement se fait quotidiennement par des bâchées, des camions et des motos entre Miarinarivo et le chef- lieu de la commune. Ce de l’inter-Fokontany se fait à bicyclette ou à pied. Toutes les routes sont impraticables en période de pluies. La sécurité est encore assurée.

Par constatation, le secteur de la pêche et de la pisciculture sont identifiés porteur développement pour la commune rurale : atout considérable en matière de pêche continentale en raison de la présence de nombreux lacs et de certains cours d’eau poissonneux, prix suffisamment rémunérateur, forte demande en poissons, etc. Presque la moitié de la production aquacole sont alors acheminées vers la capitale, le reste vers les communes rurales environnantes. Malgré le coût élevé des équipements, ce métier est attrayant. De ces faits, nous avons posé la problématique : « pourquoi la filière pêche est-elle incontournable dans le développement de la commune rurale ? » avec deux réponses préliminaires : les activités génératrices de revenus des paysans couvrent leurs besoins quotidiens et la filière pêche contribue à l’amélioration de la condition de vie de la population.

Les traitements et analyses des données ont montré que la commune rurale a beaucoup progressé. La vente des produits issus des activités agricoles et non agricoles, de l’activité de capture (pêche) assure les besoins quotidiens des habitants. Tous les secteurs d’activités sont rentables, la présence d’épargne justifie un niveau de vie amélioré. Les diversifications des activités contribuent également au développement social et économique de la commune rurale. En plus, l’existence des petites entreprises individuelles, des associations à but non 60 lucratif, des coopératives et autres organisations de société civile ainsi que la présence des infrastructures sanitaires et scolaires sont considérés comme indicateur de développement socio-économique de ladite commune. Sur ceux, les hypothèses émises sont confirmées.

Des risques affectent ces diverses activités qui sont surtout la difficulté d’accès au financement et aux intrants, l’instabilité des prix liée à la périssabilité des produits, la désorganisation des circuits de commercialisation, la dégradation de l’environnement et les aléas climatiques (la sècheresse ou l’inondation). Notons en même temps que les exploitants agricoles sont touchés par la filière pêche, les habitants ont combiné cette activité avec l'agriculture et l'élevage, et l’éducation est aussi affectée car le niveau d’instruction est limité au secondaire pour la majorité.

Pour améliorer les activités porteuses de développement et la condition de vie de la population, les suggestions suivantes sont à confirmer : les créations des PME/PMI, la promotion de commerce équitable, la réhabilitation et construction des infrastructures publiques. Des appuis matériels doivent être aussi apportés pour améliorer la filière pêche. Entre autre la vulgarisation et l’intensification de la rizipisciculture sont importantes.

Les efforts futurs doivent se concentrer sur une meilleur connaissance de la potentialité des différentes espèces et leur localisation, pour permettre à l’administration de pêche, de planifier le développement du secteur et de maitriser la gestion dans l’ensemble de ressource.

Le secteur pêche et aquaculture connu un développement, une activité variable dans le temps et dans l’espace. La preuve, « les recettes d‘exportation des produits halieutiques enregistré en septembre 2016 se chiffrent à 425 milliard Ariary contre 365 milliards Ariary l’année précédente. Et à la fin de l’année, nous avons une prévision de 500 milliards de ces recettes d’exportation. Soit une nette d’augmentation, sans compter les recettes sur les licences de pêche», a déclaré le Ministre de la pêche et des ressources halieutiques, François Gilbert, lors de la distribution des vivres à tous les personnels de son département en guise de reconnaissance de travail fournit », le 23 décembre 2016 dans une rédaction dans le journal de Midi Madagascar publié dans ladite date. Mais la question est : l’exportation des produits halieutiques peut-elle en contradictoire avec l’exportation des produits artisanales ?

61

BIBLIOGRAPHIE OUVRAGES GENERAUX 1) DURKHEIM E., Division du travail social, Alcan, Paris 1897 (13e Ed.), Paris, PUF, 1956 ; 2) FAURE Y. A., KENNEDY L. & LA BAZEE P., Production locales et marché mondiale dans les pays émergents, Brésil, Inde, Mexique, Ed IRD, Karthala, Paris, 2005 ; 3) JEAN D. R., Les règles du jeu : L’action collective et la régulation sociale, Armand Colin, 1997 ; 4) JOLLIVET M., Pour une science sociale à travers champs, paysannerie, ruralité, capitalisme (France XXe siècle), Ed. ARGUMENTS, Paris, 2001 ; 5) LUC B. et EVE C., Le Nouvel Esprit du capitalisme, Gallimard, 1999.Années 2000 ; 6) Malinowski B., Les Argonautes du Pacifique occidental, Gallimard, 1989 ; 7) Malinowski B., Une théorie scientifique de la culture, 1970 ; 8) OLIVIER de Sardan J. P., Anthropologie et développement. Essai en socio- anthropologie du changement social, Coll. Hommes et Société, Apad, Karthala, 1995 ; 9) PARSONS T., The structure of social action, Free Press, 1953 ; 10) QUIVY R. & CAMPENHOUDT L. V., Manuel de recherche en sciences sociales, 2e Ed. (entièrement revue et augmentée Ed.), Paris: Dunod, 1995 ; 11) REMY J. & RUQUOY D., Méthode d'analyse de contenu et sociologie; Bruxelles; Faculté Universitaire Saint Louis, 1990 ; 12) ROCHER G., Introduction à la sociologie générale, tonne 3 : le changement social, Ed. HMH, 1968 ; 13) WEBER F. & BEAUDE S., Guide de l’enquête de terrain : produire et analyser des données ethnographiques. Paris, LA Découverte, 1998.

OUVRAGES SPECIFIQUES 14) COLLART, A., A. RABELAHATRA et L.R.A. ANDRAMAHALY, (1979). Plan de développement et d'encadrement des pêches continentales et de l'aquaculture de 1980 à l'an 2000, Doc. Tech. MAG/76/002 (7), Antananarivo: 80 p; 15) CURY P. & ROY C., Pêcherie puest-africain, variabilité, instabilité et changement, Ed. l’ORSTOM, Paris, 1991 ; 62

16) GILLIS M., « Economie de développement, Ed. nouveaux horizons, Université De Boeck, 2001 ; 17) GUNNER M., Planifier pour développer (1960), Ed. ouvrières/Economie et Humanisme, 1963 ; 18) KIENER, A., (1963). Poissons, pêche et pisciculture à Madagascar, C.T.F.T. (Nogent-sur-Marne) ; 19) PAUTARD J., Economie rurale et développement, école supérieur agronomique, université de Tananarive, 1996 ; 20) PLANE J.M., « Théories des organisations», Ed. Dunod, 2003 ; 21) RATSIMANDRAVA R., restructuration du monde rural, discours prononce de 1973 à 1975, Ed. afaka, 2008 ; 22) THEREZIEN, Y., (1964). Etude en vue du développement de la pêche au lac Itasy, Rapport CT.F.T. (Sect. Madagascar): 92 p ; 23) VINCKE, M., (1970). Evolution de la pêche au lac Itasy, Rapport CT.F.T. (Div. Rech. Piscis): 71 p ; 24) VOUGA, Le rôle du Brochet dans l’économie piscicole des lacs, et des rivières, Pêche et Pisciculture, Bruxelles, Juin 1938.

DOCUMENTS : 25) « Fiches de programme pour la mise en œuvre du plan directeur 2004-2007 de la pêche et de l’aquaculture », Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Organisation de Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture ; 26) « Spécial activités non agricole en milieu rurale. In Bulletin de veille. Equipe inter-réseaux de développement. 27) FAO, (1983). Développement des pêches continentales et de l'aquaculture, Madagascar. Conclusions et recommandations du projet, FI: DP/MAG/76/002, Rapp. Terminal: 27 p; 28) Introduction. Chapitre in « Quel développement à Madagascar ».In Revue. Etudes rurales, GEDEFROIT S., REVERET J.P., Ecoles des hautes études en sciences sociales, n°178, pg 9-22, Juillet-Décembre 2006 ; 29) La résolution 1017 de l’Ensemble Générale de l’ONU, 02 décembre 1961 30) Monographie de la commune 31) Plan Communal de Développement 32) Plan Régional de Développement Itasy ; 63

33) Problèmes économiques du 18 mars 2009, « Le service public demain », la documentation française. (revue). 34) Programme de soutien aux pôles de micro-entreprises rurales et aux économies régionales (PROSPERER), étude de cas programme pays Madagascar dirigé par: FIDA et FAO, rédacteur: HERIMANDIMBY VESTALYS, Consultant Agro- Economiste, MBOAHANGY SONIA ANDRIANARIVELO ANDRIATOAVINA, Consultante Agro-Economiste – Juillet 2008 ; 35) Programme pour le développement de la filière pêche 36) Programme Régional de Développement Rural ; 37) Programme Régionale de Développement Rurale

WEBOGRAPHIE www.fao.org/docrep: « L’état de stocks et la situation des pêches au Lac Itasy, Madagascar par département des pêches», 13/02/2017 www.iotc.org/2009-SC-INFO: « La Pêche à Madagascar », 06/03/2017 www.fao.org/3/a: « La situation mondiale des pêches et de l’aquaculture, 2016 », 10/03/2017 www.fao.org/3/contents: « Pêche et aquaculture à Madagascar, Bilan diagnostic », 19/08/2017 www.peche.gov.mg: «Ministère des Ressources Halieutique et de la Pêche », 19/08/2017 www.midi-madagasikara.mg/ecnomie/2016/12/23/secteur-pêche-prévision: «Secteur pêche : Une prévision de 500 milliards Ar de recettes d’exportation », 19/08/2017 19/08/2017

64

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE ...... 1-3

PARTIE I : CONTEXTE, CONCEPT ET METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

CHAPITRE I : PRESENTATION DU TERRAIN D’INVESTIGATION

SECTION 1 : RENSEIGNEMENTS D’ORDRE GENERAL

1. Historique ...... 4 2. Situation administrative et démographique ...... 4-6 3. Situation géographique...... 6-7

SECTION 2 : RENSEIGNEMENTS D’ORDRE SOCIAL

1. Structure ethnique ...... 7 2. Us et coutume ...... 8 3. Electricité et eau ...... 8-9 4. Sport et loisir ...... 9 5. Communication ...... 9 6. Education ...... 10 7. Sécurité ...... 10

SECTION 3 : RENSEIGNEMENTS D’ORDRE ECONOMIQUE

1. Marché ...... 11 2. Agriculture ...... 11 3. Elevage ...... 11 4. Pêche ...... 11-12 5. Industrie ...... 12 6. Institution de finance ...... 12 7. Transport et voir routière ...... 12-13 8. Les Lacs dans la Région ...... 13 9. Projets et actions ...... 13-14

CHAPITRE II : REPERES CONCEPTUELS

SECTION 1 : PRESENTATION DE LA SITUATION DE LA FILIERE PECHE 65

1. Aperçu de la situation de la pêche au niveau National ...... 15 2. Aperçu de la situation de la pêche au niveau de la Région Itasy ...... 16

SECTION 2 : PROBLEMATISATION ET FORMULATION DES HYPOTHESES

1. Annonce de la problématique ...... 16-17 2. Les hypothèses et objectifs spécifiques ...... 17

SECTION 3 : CADRAGE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

1. Quelques définitions ...... 17-18 2. Quelques notions sur le développement ...... 19-20

CHAPITRE III : LA METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ENTREPRISE

SECTION 1 : METHODE D’APPROCHE

1. Le fonctionnalisme de BROWNISLOW Malinowski ...... 21-22 2. Développement de l’approche par rapport au thème ...... 22

SECTION 2 : METHODES, OUTILS ET TECHNIQUES

1. Méthode et démarche ...... 22 2. Outils et techniques ...... 23 3. Explication de la technique d’échantillonnage ...... 23-24

Conclusion partielle ...... 25

PARTIE II : PRESENTATION DES DONNEES OBTENUES

CHAPITRE IV : RESULTATS D’ENQUETES AUPRES DES RESPONSABLES

SECTION 1 : LES DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES AU NIVEAU DE LA COMMUNE

1. Esperance de vie ...... 26 2. Classification sociale ...... 26-27 3. Les problèmes sociaux ...... 28 4. Implication citoyenne ...... 28-29 5. Responsabilisation communautaire ...... 29-30 6. Les contextes économiques ...... 31 66

SECTION 2 : CARACTERISTIQUE DE LA PECHE

1. Période de la pêche ...... 32 2. Catégorie de pêche ...... 32 3. Techniques et outils utilisés par les acteurs de pêche ...... 32-33 4. Traitement de poissons ...... 34 5. Produits et commercialisation ...... 34

CHAPITRE V : RESULTATS D’ENQUETES AUPRES DES CIBLES

SECTION 1 : DONNEES ECONOMIQUES

1. Activités génératrices de revenus des ménages ...... 35 2. Produits et les recettes ...... 36-38

SECTION 2 : LA SITUATION SOCIALE

1. La situation du ménage ...... 39-40 2. L’Habitat, électricité et santé ...... 40 3. L’Alimentation, eau et hygiène ...... 41 4. L’Education des enfants ...... 41-42 5. Les dépenses ...... 43

CHAPITRE VI : ANALYSES DES RESULTATS

SECTION 1 : INTERPRETATION DES RESULTATS

1. La situation matrimoniale ...... 44 2. La situation éducationnelle ...... 45 3. La situation sanitaire ...... 45 4. Les revenus de ménage ...... 46-47 5. Les situations économique et sociale de la population ...... 47-48 6. Les risques affectant la filière pêche ...... 48-49

SECTION 2 : ANALYSE PROSPECTIVE DES RESULTATS

1. Notre Perception sur la recherche entreprise ...... 49-50 2. Vérification des hypothèses ...... 50 Conclusion partielle ...... 51

67

PARTIE III : DISCUSSION ET SUGGESTIONS

CHAPITRE VII : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS

SECTION 1 : DISCUSSION

1. Discussion ...... 52

SECTION 2 : SUGGESTIONS VENANT DES AUTORITES/RESPONSABLES

1. Amélioration de condition de vie de la population ...... 53 2. Amélioration de la filière pêche ...... 53-55 3. Au terme de développement local ...... 55

SECTION 3 : SUGGESTIONS EN TANT QUE TRAVAILLEUR SOCIAL

1. Amélioration de la condition de vie ...... 56 2. Développement de la filière pêche ...... 56-57 3. Du coté professionnalisation et organisation de la filière pêche ...... 57-58

CONCLUSION GENERALE ...... 59-60

Bibliographie ...... 61-63 Webographie ...... 63 Table de matières ...... 64-67

ANNEXES

I

ANNEXE I

QUESTIONNAIRE pour chaque ménage enquêté (Fanontaniana hoan’ny fianakaviana)

IDENTIFICATION ( Fampahafantarana)

Date (Daty): /----/-----/------/ Nom (Anaran’ny) Fokontany :………………………………………………………… Nom du village/amont (Anaran’ny vohitra) :…..……………………………………. N° du ménage (Marik’isan’ny tafo) : /------/ Taille de ménage (Isan’ny iray trano): /------/ Nom du chef de famille (Anaran’ny loham-pianakaviana) :……………………………

IDENTIFICATION FAMILLE (Fampahafantarana ny fianakaviana)

Situation Etat matrimoniale Vers année Religion familiale (toerana Sexe Age (Momban’ny (tany amin’ny (Antokom- misy ao amin’ny (taona) fanambadiana) taona) Pinoana) fianakaviana) M F m d V c Père (Ray) Mère (Reny) 1er enfant (zaza voalohany) 2è enfant (zaza faha 2) 3è enfant (zaza faha 3) 4è enfant (zaza faha 4) 5è enfant (zaza faha 5) 6è enfant (zaza faha 6)

M : masculin (lahy) F : féminin (vavy) m : marié(e) (mivady ara-dalana) d : divorcé(e) (misara-bady) v : veuf (ve) (maty vady) c : célibat (tsy manam-bady) II

SANTE

Maladie(s) Traitements fréquente(s) CSB Docteur Dépôt de auto Médicament Autres I/II libre médicament médicament traditionnel - - -

EDUCATION

Fréquentation Plus haut niveau Dernière Niveau Année de Etablisse école d’étude atteint classe d’instruction fréquentation -ment oui non Pri Secd Uni fréquenté Père Mère 1er enfant 2è enfant 3è enfant 4è enfant 5è enfant 6è enfant Pri : primaire Secd : secondaire Uni : universitaire

EAU, ELECTRICIT, HYGIENE et ASSAINISSEMENT

Source d’eau Source d’électricité Evacuation eau usée Traitement ordure JIRAMA A brûler JIRAMA DAL Panneau Adduction Engrais par pompage solaire WC privé

Bougie (familiale) A jeter au coin à Puits ordure

Rivière Pétrolé WC à usage A jeter n’importe

Lampe collectif où

Autres chargeable

III

MOMBAN’ NY FAHASALAMANA

Aretina Fitsaboana atao mpahazo Mividy fanafody matetika Mamonjy Mamonjy eny amin’y Mitsabo Manao fomban- Hafa CSB I/II Dokotera mpivarotra tena drazana - tsotra - -

MOMBAN’ NY FIANARANA

Ambaratogam-pianarana Fandehana Daty Taham- nandalovana ambony Kilay natao Sekoly an-tsekoly nianarana pahaizana indrindra farany nianarana farany Eny Tsia AF A2 AA Ray

Reny Zaza voalohany Zaza faha 2 Zaza faha 3

Zaza faha 4 Zaza faha 5 Zaza faha 6 AF : ambaratonga fototra A2 : ambaratonga faharoa AA : ambaratonga ambony

MOMBAN’ NY JIRO, RANO ARY FIDIOVANA

Fomba kana ny rano Herin’aratra ampiasaina Fanariana rano maloto Ny anaovana ny fako JIRAMA Dorana JIRAMA Akalamanjana Azo avy amin’ny Atao zezika Paompy masoandro

WC mitokana Labozia Ariana ao amin’ny lava- Vovo pako Petrola Renirano WC mikambana Ariana eny rehetra eny Jiro fahanana Hafa

IV

HABITAT

Caractéristique Nombre Nombre Résidant depuis (en d’étage de pièce mois/année) En brique Migrant ou natif En bois En terre En pierre Autres

1. Justifier vos choix sur l’activité principale. …………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………….

2. Vous gagnez à peu près combien d’argents par mois ?

 - de 50.000 ariary

 Entre 50.000 et 100.000 ariary

 + De 100.000 ariary

3. Comment collaborez- vous dans les activités?

…………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………..

DEPENSES MENSUELLES :

Dépenses Montant (en Ariary) Alimentation Education Electricité Eau Activités (source de revenus) Divers (association, réunion familiale, etc.) Epargne Total

V

MOMBAN’ NY TRANO FONENANA

Caractéristique Isan’ny Isan’ny Naharetan’ny nitoerana teo rihana efi-trano an-toerana (volana/taona) Vita amin’ny briky Vita amin’ny hazo Mpiavy ou tera-tany Vita amin’ny tany Vita amin’ny vato Hafa

1. Anton’ny nanaovana an’io asa io ho asa fivelomana …………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………….

2. Mety mampidi-bola hoatrinona,eo ho eo, ianareo isam-bolana ?

 Latsaky ny de 50 000 ariary

 Anelanelan’ny 50 000 sy 100 000 ariary

Mihoatra ny 100.000 ariary

3. Manao ahoana ny fandaminana atao amin’ny raharaha rehetra?

…………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………..

MOMBAN’ NY FANDANIANA ISAM-BOLANA :

Fandaniana Vola (amin’ny Ariary) Sakafo Fianran’ny zaza Jiro Rano Asa (fivelomana) Isan-karazany (asosiasiona, adidy amin’ny fianakavina, sns.) Tahiry Totaly

VI

ACTIVITE ECONOMIQUE

Durée et temps de travail (faharetan’ny asa sy fotoana iasana) Tout au Pple ou Toute la Sept Pendant Activité Six jours/7 long de SecdR Demi-journée journée jours/7 une saison (asa atao) (enina l’année (AF/VA) (tapak’andro) (tontolo (fito (anaty vanim andro/7) (mandritry andro) andro /7) -potoan iray) ny taona)

Pêche (jono)

Pêche et agriculture (jono sy fambolena)

Rizipisciculture et agriculture (fiompianatrondro sy fambolena)

Agriculture et élevage (fiompiana sy fambolena)

Pple ou SecdR (AF/VA) : principale ou secondaire (asa fivelomana /vadin’asa)

VII

Produit annuel Mode de production : Produit en kg ou tonne Prix par kg Traditionnelle ou Lieu de Lieu de journalière en kg Activité (vokatra isan- (en Ar) modernisée vente travail (vokatra (asa atao) taona amin’ny (vidin’iray (fomba famokarana : (toerana (toerana isan’andro kilao na kilao) netim-paharazana na ivarotana) iasana) amin’ny kilao) taonina) maderina) Pêche (jono) Pêche et agriculture (jono sy fambolena) Rizipisciculture et agriculture

(fiompianatrondro sy fambolena) Agriculture et élevage

(fiompiana sy fambolena)

VIII

ANNEXE II GUIDE D’ENTRETIEN (FANONTANIANA HOAN’NY TOMPN’ANDRAIKITRA)

Maire :  Quel secteur économique domine dans la commune ? (Seham-pihariana inona no misongandina ato amin’ny kaomina ?)  Quel rôle joue t- il sur le développement de la commune ? (Inona no anjara asan’ny amin’ny fampandrosoana ato amin’ny kaominina ?)  Quelles sont les activités que vous aviez déjà faites pour l’améliorer? (Inona avy no efa asa natao nentina nampandrosoana io seham-pihariana io ?)  A votre avis, quel serait l’avenir de la filière pêche ? (Araka ny hevitrao, mety hanao ahoana ny fivoaran’ny seham-piarian jono io any aoriana any ?)  Nous souhaitons consulter les documents suivants (mba mila ireto izahay) : PCD et Monographie de la commune.

Chef (Sefo) Fokontany :

 Quelles sont les avantages de la pêche dans votre Fokontany? (Hoan’ny Fokontany, inona avy ny tombotsoa oentin’ny seham-pihariana jono ?)  Quelles sont les inconvénients? (Ny mety voka-dratsy hoentiny ?)  Pouvez-vous nous dire votre avis sur le développement de la pêche ? (Araka ny hevitrao, mety hanao ahoana ny fivoaran’ny seham-piarian jono io any aoriana any ?)  Nous souhaitons consulter les documents suivants : liste des ménages et nombre d’amont. (Firy ny isan’ny tafo eto amin’ny fokontany ary vohitra firy no hita ato amin’ny fokontany ?)

Président d’une association ou d’une organisation des pêcheurs ( President fikambanan na vondronam-panjono :

 Pourquoi créer l’association ? (Inona no antony nanangana ny fikambanana ?)  Quelles sont les activités, les objectifs, et combien membres adhérents ? ( Ny asa ataon’ny fikambanana, ny tanjony ary firy ny isan’ny mpikambana ?) Quelles sont vos contributions dans le développement communal? (Inona avy no asam-pam-pandrosoana efa natao ?) IX

Annexe III L’organigramme de la commune

Gardien Dispensatrice Administratif SecrétaireEtat 1 RAKOTONDRAMILY 1 Rolland 1 1 Arsène Zozo RASOLOFONIRINA 2 Fanjalalao HariniainaFanambinana MANDIMBIARIMANANA 1

RAKOTOMALALA Luc Tahiriniaina Tahiriniaina Luc RAKOTOMALALA

Secrétaire

1er Adjoint 1er Maireau

Administr

Service Service

atif Donatier

Civil

Donnatin Tovoarinala Fils RAMILISON

Agentrecense taxe Percepteurde droitet Régisseur Aide comptable Comptable SecrétaireTrésorier 1 1 1 1 1 1 Lydia RAVOLOLONIRINA 1

Maire

Financier

Service

ur

2ème Adjoint2ème Maire au

RANDRIAMISAINA Edmond RANDRIAMISAINA

PoliceCommunale Responsables CLAC voirie Service techniqueChefservice

BienAimé RAHAJAMANANA 2 Herinirina Emile RAKOTOZEFA 1 Arsène 1 1 1

Technique

Service Service

Source : PCD de la commune rurale

X

Annexe IV

VISION DE LA COMMUNE

« Citoyens responsables de sa propre destinée, Commune Rurale de Manazary florissante, développée sur le plan économique et sociale par l’exploitation des ressources existantes. »

« Olom-pirenena mandray an-tànana ny ho aviny, Kaominina Ambanivohitra Manazary mamirapiratra, mandroso eo amin’ny lafiny ara-toe- karena sy sosialy amin’ny alalan’ny fanetsehana ireo zava-misy eo an- toerana »

BATIMENT ADMIRATIF DE LA COMMUNE

Source : PCD de la commune rurale

XI

Annexe V CARTE MONTRANT LES 12 FOKONTANY AINSI QUE L’OCCUPATION DU SOL DANS LA COMMUNE RURALE

Source : PCD de la commune rurale XII

Annexe VI LES RIZIERES DE MANAZARY

Source : investigation personnelle, Avril 2017

Sur le plan pédologique, on peut observer, des sols ferralitiques rouges couvrant une partie de la région, et une zone de sol volcanique autour du Lac Itasy ainsi que des sols alluviaux qui sont caractéristiques des cuvettes. Ces sols sont caractérisés par la riziculture de bas-fond et la culture pluviale de Tanety. Ces divers plateaux fertiles sont très favorables à l’agriculture : maïs ; manioc, riz et cultures maraichères.  Superficie total cultivable : 7158 Ha  Superficie aménageable : 41 00 Ha  Superficie total irriguée : 3158 Ha

XIII

Annexe VII

LES VOIES ROUTIERES

Type de la Longueur Etat de la Moyens de Fokontany Orientation Accessibilité route en km route déplacement

Ambohimanambola RIP 05 Nord-Ouest Très mauvais Période sèche Voiture, moto

Ambohimasina 07 Sud Très mauvais Période sèche Moto, voiture

Ambonirina RIP 18 Ouest Très mauvais Période sèche Moto, voiture

Anatroa RIP 14 Sud Très mauvais Période sèche Voiture, moto RIP et route Antsahavory Est Mauvais Période sèche Moto, voiture communale 05

Avarabohitra RIP 15 Ouest Très mauvais Période sèche Voiture, moto Route Beapombo Est Très mauvais Période sèche Voiture, moto communale 03

Route Falimanarivo Nord Mauvais Période sèche Voiture, moto communale 03

Fiakarantsoa 00 Centre Accessible Voiture, moto Route Maropapelika Nord-Ouest Très mauvais Période sèche Voiture, moto communale 12

Route Marosahala Sud-Ouest Très mauvais Période sèche Voiture, moto communale 06

Route Masindray Sud-Est Très mauvais Période sèche Voiture, moto communale 07

Source : PCD de la commune rurale

XIV

Annexe VIII

LE MOYEN DE TRANSPORT

Source : PCD de la commune rurale

La commune possède une station routière, et le transport de personnes et de marchandises se fait quotidiennement. Il faut prévoir entre 1heures 30 minutes à 2 heures pour que les voitures Peugeot 404 et 504 bâchées soient remplies (de personnes et de marchandises).

XV

Annexe IX LE GRAND LAC ITASY

Source : investigation personnelle, Avril 2017

La commune possède une station routière, et le transport de personnes et de marchandises se fait quotidiennement. Il faut prévoir entre 1heures 30 minutes à 2 heures pour que les voitures Peugeot 404 et 504 bâchées soient remplies (de personnes et de marchandises).

XVI

Annexe X LISTE DES PETITS LACS EXISTANT DANS LA COMMUNE

N° DENOMINATION LIEU FOKONTANY BENEFICIAIRE 1 Sarotramana Mangabe Antsahavory 2 Tatamolava Tsianovana Antsahavory 3 Amparihinarosy Sud Antsahavory Antsahavory 4 Amparihikely Amparihikely Fiakarantsoa 5 Besofina Ouest Anosimanjaka Masindray 6 Andranomena Ouest Masindray Masindray 7 Analavana Est Ambohimasina Masindray – Ambohimasina 8 Antamenaka Sud Ambohimasina Ambohimasina 9 Antsahalava Ouest Ambohimasina Ambohimasina 10 Safosafo Ouest Ambohimasina Ambohimasina 11 Volomboro Sud Anatroa Anatroa 12 Andravay Est Anatroa Anatroa

Source : investigation personnelle, Avril 2017

Les plans d’eau constituent aussi une caractéristique de la Commune Une partie de ces lacs font l’objet de transfert de gestion au bénéfice des Communautés locales de base.

XVII

Annexe XI

LE MONDE DE LA PECHE

• La pêche est une activité fortement développée dans la Région. La pêche est non seulement pratiquée autour du lac Itasy, mais aussi au niveau des différents plans d’eau éparpillés non loin des villages. • Comme c’est en majorité une exploitation artisanale, le domaine rencontre quelques contraintes comme, l’insuffisance des moyens matériels et financiers, la conformité des produits par le contrôle de la taille marchande, le respect des périodes de fermetures de la pêche.

XVIII

Annexe XII LES PME

Source : PCD de la commune rurale

La Commune Rurale de Manazary possède des petites entreprises rurales (artisanat, transformation de lait, extraction d’huile alimentaire, pisciculture…). Et comme la zone est favorable en production agricole (riz, maïs, manioc, arachide…), des petites industries de transformation familiales et dirigées par quelques associations se rencontrent au niveau de la Commune : décortiquerie, rizeries ; fabrication d’huile d’arachide.

Résumé

RAHANTARISOA Fenomalala Safira Iarmelle

FPTSD/Socio-organisateur

Titre : Impacts socio-économiques de la filière pêche cas de la commune rurale Manazary

Nombre de page : 67

Nombre de tableau : 13

Nombre de bibliographie : 37

Champs de recherche : sociologie de développement, sociologie rurale et anthropologie de développement.

La commune rurale de Manazary est à vocation piscicole du fait qu’elle bénéficie l’existence du grand lac Itasy. Du côté activité principale de la population, la filière pêche domine et est souvent combiné avec l’agriculture. La filière pêche reste informelle et traditionnelle. La structure et relation familiale, l’éducation des enfants et les activités agricoles deviennent une situation à risques à cause du développement de cette filière. En effet, elle prend une place importante dans la promotion économique de la commune et surtout contribue à l’élévation de vie des pratiquants ainsi qu’aux habitants. Elle offre non seulement du travail mais aussi génère des revenus à l’ensemble et assure une partie de la sécurisation alimentaire. La promotion de commerce équitable et la création d’entreprise de transformation et de conservation, une formation en économie familiale en vue d’améliorer les activités piscicoles et agricoles et la condition de vie de la population seront un pas vers un développement durable.

Mots clés : activité rentable, épargne, vie améliorée, pratique traditionnelle, rizipisciculture, développement économique et sociale.

Encadreur pédagogique : Professeur ETIENNE Stefano Raherimalala

RAHANTARISOA Fenomalala Safira Iarmelle Lot II T 15 C Ter Betongolo Antananarivo 101 Tel.: 034 47 042 61 E-mail : [email protected]

DIPLOMES D’ETUDE ET FORMATIONS

2017: L3 en Formation Professionnalisante en Travail Social et Développement à l’Université d’Antananarivo. Novembre 2017 : Formation en découverte de la technologie numérique à l’ONG HAY Madagascar. Janvier - Avril 2016: Formation en Leadership à l’ ONG Youth First, 5ème promotion Young Women Leadership Program.

2015 : L2 en Formation Professionnalisante en Travail Social et Développement à l’Université d’Antananarivo.

2014 : L1 en Formation Professionnalisante en Travail Social et Développement à l’Université d’Antananarivo. 2012 : BACC série D EXPERIENCES PROFESSIONNELLES

2017 : stage de fin d’étude pour l’obtention du diplôme de licence sur le thème : « impacts- socio-économiques de la filière pêche cas : commune rurale Manazary »

Avril 2017 : stage professionnel sur le concept « La gestion budgétaire de la région » au bureau de la Région Miarinarivo Itasy.

2015 : stage communale et sociale à AMBALAVAO concernant « L’organisation et le développement communale ».

2014 : stage communale à AMBOHIJANAKA concernant « l’éducation primaire ».

CONNAISSANCES LINGUISTIQUES : QUALITES : Malagasy : maternelle Sociable, Sérieuse Français : parlé- lu- écrit Capable de travailler en équipe. Anglais : notion Ayant la faculté de s’adapter à toute situation

APTITUDE PARTICULIERE CENTRE D’INTERET Informatique bureautique : Word, Excel, Lecture, Bénévolat et volontariat Power point, Sphinx, Mailing et Internet

Je déclare sur l’honneur que les renseignements donnés ci-dessus sont corrects.