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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE NORMALE SUPERIEURE

DEPARTEMENT DE FORMATION INITIALE SCIENTIFIQUE

CENTRE D’ETUDE ET DE RECHERCHE SCIENCES NATURELLES

MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE (CAPEN)

PRATIQUE DE LA MAÏSICULTURE(Zeamays ) CHEZ QUELQUES PAYSANSDE LA COMMUNE RURALE D’ANALAVORY DE LA REGIOND’ITASY

Présenté par : HERINANDRASANA MbolatianaNoëlson

Année : 2013-2014

Soutenu le, 14 juin 2014. i REMERCIEMENTS

Ce travail est le fruit d’une collaboration avec de nombreuses personnes et c’est ainsi que j’adresse mes profonde gratitude et mes honnêtes remerciements à tous ceux qui m’ont soutenu pour la réalisation et l’achèvement de mon mémoire de fin d’étude à l’ENS, tout particulièrement :

A Mme RAZAFIARIMANGA Zara Nomentsoa qui, en dépit de ses lourdes responsabilités m’a fait le grand honneur de présider la soutenance de ce mémoire.

A Mr RAKOTONDRADONA Rémi qui a accepté de juger ce travail malgré ses nombreuses obligations.

A Mr ANDRIAR Samuel pour sa bienveillance : pour ses précieux guides tout en conservant l’esprit d’analyse, la rigueur et la logique dans la réalisation de ce mémoire ; sa compréhension à l’égard de ma situation.

J’adresse mon œuvre à ma « mère » bien aimé ; à mes frères et ma sœur ; à ma famille et surtout à ma fiancée AinaRandriamanampisoa qui m’ont soutenu tant moralement que financièrement, vous tous vous m’avez aidé à suivre le chemin.

J’exprime mes vifs remerciements aux enseignants de l’ENS particulièrement ceux du C.E.R SCIENCES NATURELLES qui nous ont donnés leurs savoir-faire, sans leurs concours intellectuels je ne serais jamais arrivé à ce stade ; à tout le personnel technique et administratif de l’E.N.S ; aux paysans de la commune Analavory et enfintouteset tous les étudiants(es) de la Promotion « KANTO »

By doudah

ii LES MEMBRES DE JURY DE

Mr. HERINANDRASANA MbolatianaNoëlson

PRESIDENT : Mme RAZAFIARIMANGA Zara Nomentsoa

Maître de Conférences

Facultés des Sciences

Université d’Antananarivo

JUGE : Monsieur RAKOTONDRADONA Rémi

Ph. D en Microbiologie et Physiologie Végétale

Professeur d’Enseignement Supérieur

Ecole Normale Supérieure

Université d’Antananarivo

RAPPORTEUR : Monsieur ANDRIAR Samuel

Docteur en Sciences de l’Education et Didactique

Maître de conférences

Ecole Normale Supérieure

Université d’Antananarivo

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau I:Les 21 Fokontany et leur distance par rapport à Analavory ...... 6 Tableau II: Moyenne des températures mensuelles en °C des cinq dernières années (2005-2010) ...... 8 Tableau III: Moyenne des pluviométries en mm durant les cinq dernières années (2005-2010) ...... 9 Tableau IV: Répartition spatiale de la population dans la commune ...... 20 Tableau V: Répartition par âge et par sexe de la population ...... 21 Tableau VI: La production agricole dans la commune ...... Erreur ! Signet non défini. Tableau VII: Situation de l’élevage dans la commune ...... 26 Tableau VIII: Nombre de touristes pour l’année 2008 ...... 28 Tableau IX: Chronogramme des activités ...... 55 Tableau X: Caractéristiques des Fokontany enquêtés ...... 56 Tableau XI: Répartition des paysans enquêtés dans les 6 Fokontany ...... 59 Tableau XII: Types de systèmes de cultures, outils, fertilisants, types de culture et cycles culturaux pratiqués dans la zone d’étude ...... 61 Tableau XIII: Les besoins en élément nutritif de maïs ...... 67 Tableau XIV: Pourcentage d'absorption d'éléments majeurs du maïs ...... 67 Tableau XV : Les trois types de cultures associés au maïs ...... 68 Tableau XVI: Calendriers culturales du maïs ...... 69 Tableau XVII: Estimation des charges salariales en cas de recrutement de salarié temporaire ...... 85 Tableau XVIII: Renforcement du programme dans la classe de seconde ...... 91 Tableau XIX : Illustration du programme dans la classe de première ...... 91 Tableau XX: Valeur nutritionnelle moyenne pour 100 g de maïs ...... 92 Tableau XXI: Valeur nutritionnelle moyenne pour 100 g du pain, de la pomme de terre, de la viande de bœuf, et du maïs doux ...... 92

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LISTE DES FIGURES

Figure 1: Carte de localisation de la commune rurale d’Analavory ...... 5 Figure 2: Diagramme ombrothérmique des moyennes mensuelles de température et de précipitation d’Antananarivo...... 10 Figure 3: Exemple de gneiss migmatisée montrant les deux rubans claire et sombre ...... 11 Figure 4: Carte géologique de la Région de l’Itasy conçue sous MapInfo7.0 ...... 15 Figure 5: Carte montrant la couverture végétale de la commune rurale d’Analavory ...... 17 Figure 6: Carte schématique montrant les différents types du lac et de la rivière existant au sein de la commune...... 19 Figure 7: Carte sanitaire du District de ...... 22 Figure 8: Un pied de maïs montrant les parties aériennes et la partie souterraine ...... 31 Figure 9: racine de maïs ...... 32 Figure 10: Structure d’une tige de maïs ...... 33 Figure 11: Disposition des feuilles de maïs ...... 34 Figure 12: L’inflorescence mâle et femelle d’un maïs ...... 36 Figure 13: Structure d’un épillet en fleur ...... 37 Figure 14: Une graine de maïs montrant les différents composants ...... 38 Figure 15: Germination du grain de maïs ...... 39 Figure 16: Croissance du maïs de la levée à l’apparition de la panicule ...... 40 Figure 17 : Fécondation du maïs ...... 41 Figure 18 : Epi de maïs mur ...... 42 Figure 19: Un pied de manioc montrant les parties aériennes et la partie souterraine ...... 45 Figure 20: Un pied d’arachide montrant les parties aériennes et les parties souterraines ...... 48 Figure 21: Un pied de riz montrant les parties aériennes et la partie souterraine ...... 51 Figure 22: Fiche documentaire ...... 58 Figure 23: Association de culture maïs-manioc; culture maïs-haricot; culture maïs-riz ...... 63 Figure 24: Premier labour du champ de maïs laissé à l’aire libre pendant deux semaines avant le deuxième labour ...... 71 Figure 25: Maïs blanc et maïs rouge (plata) ...... 72 Figure 26: Concurrence des mauvaises herbes avec le maïs à l’absence du deuxième désherbage ...... 75 Figure 27: Séchage de l’épi des maïs blanc sur le toit et séchage des grains de maïs rouge par terre ... 77 Figure 28: Monoculture de maïs ...... 83 Figure 29: La fertilisation des cultures en agrobiologie ...... 87

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LISTE DES ABREVIATIONS

 AFSF : Association des Femmes Sans Frontières  CEG: College d’EnseignementGénérale  CSB : Centre de Santé de Base  EPP: EtablissementsPrimairesPubliques  ESCO : Etablissement Scolaire  FIFIAMI : FiaraFitaterana Antananarivo MandridranoItasy  FIKRIFAMA : Fikambanana Krisitianina ho Fampandrosoana an’i Madagasikara  FJKM : Fiangonan’iJesoaKristyetoMadagasikara  IST : Infection Sexuellement Transmissible  KOFIMANDIDY: KoperativaFitateranaMandridranoTsiroanomandidy  KOFIMI: KoperativaFitateranaMandridranoItasy  LCMMR: Lycée Catholique Mopera Michel Ranaivo  ONG : Organisation Non Gouvernementale  PR : Précipitation  RN : Route Nationale  SIDA : Syndrome de l’Immuno Déficience Acquise  T° M : Température moyenne  T° max : Température maximale  T° min : Température minimale  TAF : Tanora an’Analavory ho amin’ny Fampandrosoana  VIH : Virus de l’Immuno déficience Humaine  ZAP : Zone Administrative et Pédagogique

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TABLES DES MATIERS

INTRODUCTION ...... 1 PARTIE I : GENERALITE SUR LE MILIEU D’ETUDE ET CARACTERISTIQUES BIOLOGIQUES ET BOTANIQUES DU MAÏS, MANIOC, ARACHIDE, ET LE RIZ...... 3 I. SITUATION GEOGRAPHIQUE ...... 3 I.1. Historique ...... 3 I.1.1. Origine du nom de la commune ...... 3 I.1.2. Migration ...... 4 I.2. Localisation ...... 4 I.3. Superficie et les Fokontany ...... 6 I.4. Organisation Administrative ...... 7 I.5. Climat ...... 8 I.5.1. Température ...... 8 I.5.2.Précipitation ...... 9 I.5.3. Diagramme ombrothérmique ...... 9 I.6. La géologie de l’Itasy (8) ...... 11 I.6.1. Constitution géologique : ...... 12 I.7. Pédologie ...... 15 I.7.1. Fonctions du sol ...... 16 I.8. Ecologie du milieu ...... 17 I.8.1. Flore ...... 17 I.8.2. Faune ...... 18 I.9. Hydrologie ...... 18 II. SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE ...... 19 II.1. Milieu humain ...... 19 II.1.1. Ethnies ...... 19 II.1.2. Population et démographie ...... 20 II.1.3. Répartition par âge et sexe de la population ...... 21 II.1.4. Situation sanitaire ...... 22 II.1.5. Les activités de la population ...... 23 II.2. Milieu économique ...... 24

vii II.2.1 Agriculture ...... 24 II.2.2. Elevage ...... 25 II.2.3. Pêche ...... 26 II.2.4. Commerce ...... 26 II.2.5. Artisanat ...... 27 II.2.6. Tourisme ...... 27 II.2.7. Transport ...... 28 II.2.8 Infrastructure ...... 29 III. CARACTERISTIQUES BIOLOGIQUES ET BOTANIQUES DU MAÏS, MANIOC, ARACHIDE ET RIZ...... 31 III.1. Origine ...... 31 III.2. Descriptions ...... 31 III.3. Classification ...... 32 III.4. Morphologie du maïs ...... 32 III.4.1. Partie souterraine ...... 32 III.4.2. Partie aériennes ...... 33 III.5. Physiologie du maïs ...... 38 III.5.1. La phase de germination ...... 38 III.5.2. La phase de croissance ...... 40 III.5.3. La phase de floraison ...... 41 III.5.4. La phase de fécondation ...... 41 III.5.5. La phase de maturation ...... 42 III.6. Ecologie du maïs ...... 42 III.6.1. Condition climatique ...... 43 III.6.2. Condition édaphique ...... 44 III.6.3. Conditions hydrauliques ...... 44 III.7. Le manioc ...... 45 III.8. L’arachide ...... 48 III.9. Le riz ...... 51 I. CHRONOGRAMME DES ACTIVITES DE NOTRE DEMARCHE ...... 55 II. MATERIELS ET METHODES DE RECHERCHES ...... 56 II.1.Matériels ...... 56

viii II.1.1. Détermination de la zone d’étude ...... 56 II.1.2. Questionnaire ...... 57 II.2. Méthodes ...... 58 II.2.1. Démarche commune ...... 58 III. RESULTATS ET INTERPETATIONS ...... 60 III.1. Procédures culturales ...... 60 III.1.1 La monoculture ...... 61 III.1.2. Cultures associées ...... 62 III.2. Itinéraires techniques ...... 68 III.2.1.Etape de préparation ...... 70 III.2.2. Etape en cours de maturation ...... 74 III.2.3. Etape de collection ...... 76 PARTIE III : PROPOSITION DE SOLUTION POUR AMELIORER LE RENDEMENT DE PRODUCTION ET L’INTERETS PEDAGOGIQUES ...... 80 I. TECHNIQUES CULTURALES ...... 80 I.1. Création de l’Association Paysanne ...... 81 I.2. Augmentation de la surface cultivée ...... 81 I.2.1. Augmentation des systèmes de cultures ...... 82 I.2.2. Conséquence de l’augmentation de surface ...... 84 I.3. Amélioration du rendement du maïs ...... 86 I.3.1. Les pratiques amélioratrices du rendement ...... 86 II. INTERETS PEDAGOGIQUES ...... 90 II.1. Pour la classe de Seconde ...... 90 II.2. Pour la classe de Première ...... 91 II.3. Pour la classe de Terminale ...... 93 CONCLUSION GENERALE ...... 94 BIBLIOGRAPHIE ...... 96 WEBOGRAPHIE ...... 97

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INTRODUCTION

Le riz est l’aliment de base de la moitié environ de la population mondiale et représente en termes de calories, 20% de sa consommation. C’est essentiellement un aliment de pays en développement. a été en particulier réputé pour être un grand consommateur de riz ; en effet la consommation individuelle annuelle a été de 130kg plus que n’en consomme le chinois et, le coréen. Parmi les céréales, le riz est la 3ième céréale mondiale après le blé et le maïs.(33) D’après ce rang, lemaïs est aussi une des plantes la plus cultivée au monde, il représente 41% de la production mondiale de céréales et couvre 140 millions d’hectares à travers le monde, pour une production de 600 millions de tonnes en 2000 à 2003. Une dizaine de pays seulement assurent la quasi-totalité de la production mondiale du maïs.(32) Les Etats-Unis et la Chine sont les plus importantsd’entre eux avec respectivement 41% et 19% de la production mondiale. La France représente 3% de la production mondiale. L’exceptionnel potentiel génétique du maïs ne cesse de lui ouvrir des perspectives nouvelles, qui en font une plante d’avenir dont le développement devrait se poursuivre, et même s’accélérer.Le maïs occupe le 2 ième rangmondial des céréales après le blé, et la demande croît constamment dans le monde. (32) Le maïs est une matière première particulièrement appréciée pour l’alimentation humaine et celles des animaux. 70% de la consommation mondiale (600 à 640 millions de tonnes) concernent la consommation animale. Il fait l’objet par ailleurs de nombreux usages industriels. Il entre dans la composition de plus de 400 produits principalement issus des amidonneries, semouleries, ou distilleries. Non seulement la consommation mondiale de maïs ne cesse de se développer, mais elle se situe même ces dernières années, à un niveau supérieur à l’offre. (32) On peut exploiter ce dernier pour subvenir au besoin de la population d’un pays, comme Madagascar, vu que 80% de la population malgache sont tous des simples paysans, et consacrent la majeure partie de leur temps à la culture du riz. Au sein de cette étude nous allons discuter et montrer que la culture de maïs a son propre intérêt économique non négligeable. Elle est non seulement une matière

2 première appréciée pour l’alimentation humaine et celles des animaux, mais aussi une source de revenu monétaire. (9) C’est ce qui nous amène à étudier « la pratique de la maïsiculture (Zeamays ) chez quelques paysans de la commune ruraled’Analavory dans la région de l’Itasy ». La question est de savoir si le rendement de la production de maïs dans cette commune, selon les modes de cultures actuelles est satisfaisant. Cette problématique nous amène à avancer que suite aux modes de cultures actuelles, le rendement ne l’est pas. Pour parvenir à une réponse adéquateà tout cela, notre approche se veut nécessairement basée sur des études sur terrain que complètent des analyses purement bibliographiques. La première partie du travail présente la zone d’étude et les caractères biologiques et botaniques du maïs, manioc, arachide et enfin le riz, ainsi que les conditions dans lesquelles le plein épanouissement du maïs peut être idéal. La deuxième partie porte sur le chronogramme des activités, les matériels et méthodes ainsi que les résultats et interprétations des données recueillies à la suite des enquêtes. La troisième partie propose des solutions pour améliorer le rendement et présente l’intérêt pédagogique du mémoire.

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PARTIE I : GENERALITE SUR LE MILIEU D’ETUDE ET CARACTERISTIQUES BIOLOGIQUES ET BOTANIQUES DU MAÏS, MANIOC, ARACHIDE, ET LE RIZ.

Une étude du milieu géographique et physique semble évidente car cela a une relation directe avec le développement de la zone d’étude, ou peut être une forme de potentiel mal exploité et qui a besoin d’être employé afin d’améliorer le niveau de vie de la population locale. Une description de la situation géographique, et la situation socio- économique de la commune nous a servi de base dans cette étude.

I. SITUATION GEOGRAPHIQUE

I.1. Historique

I.1.1. Origine du nom de la commune Sur une colline nommée Ngilomby avait élu domicile un roi Sakalava. La raison qui l’a motivé à s’y installer était la traite d’esclaves. Ce roi se singularisait par son attrait pour l’organisation de « valavory » qui était des jeux qui consistaient à réunir les plus puissants des zébus aux alentours de cette colline pour organiser : des combats entre ces zébus et des « savika ».

Le « savika » est un jeu qui consiste pour les hommes de rester le plus longtemps possible d’être accrochait sur le dos des zébus, et celui qui a eu le meilleur temps remporte le pari. Ces jeux étaient à l’origine de la concentration humaine (avant le XVIIème siècle) sur les lieux que l’on commençait à appeler « valavory » qui allait plus tard se muer en « Ambalavory » et « Analavory »

A l’époque coloniale, au vu des potentialités que possédaient les lieux, les colons ont décidé de s’y installer et de le doter d’infrastructures comme les routes. Les concessions qui ont vu le jour pendant cette période sont entre autres les concessions Payent, Clavel…

4 I.1.2. Migration La ville assurait des fonctions administratives et sanitaires importantes, elle attirait alors des migrants venus alimenter le nombre de population initiale. La population devenait alors pluriethnique et comprenait en son sein, en plus des Merina :

• Des Antandroy • Des Bara • Des Antesaka • Des Betsileo,…

Ces migrants étaient venus dans un premier temps de travailler pour le compte des colons, les principales activités économiques étantcentrées sur l’agriculture. L’arrivée des colons dans les années 1920 va propulser en un rythme soutenu l’aménagement du marais. Voulant entreprendre des grands travaux, les Français et Réunionnais n’ont pas assez de main d’œuvre pour travailler et mettre sur pied les concessions ; comme solution, ils ont fait appel à la migration : Betsileo, Antandroy et Merina…, on a alors assisté à un rassemblement de techniques culturales et de pratiques sociales à Analavory. Ce brassage de techniques explique en grande partie la performance de l’agriculture qui se concrétise par une forte productivité à Analavory.

I.2. Localisation La commune rurale d’Analavory est l’une des communes qui constitue le district de Miarinarivodans la région de l’Itasy. Elle se situe à 22km à l’ouest de Miarinarivo qui est le Chef-lieu de la région de l’Itasy. En suivant la route vers la route nationale numéro N°1(RN1), qui relie la ville d’Antananarivo et cel ui de Tsiroanomandidy, elle se trouve à une distance de 111km. Elle est limitée au Nord, à l’Est, au Sud, et à l’Ouest par quelques communes rurales :

• Au Nord :AnosibeIfanja, SarobaratraIfanja, et . • A l’Est :Miarinarivo II, et . • Au Sud : , et . • A l’Ouest: Alatsinainikely, AnkadinondrySakay.

Selon les données d’Ampandrianomby, la commune rurale d’Analavoryse localise sur la latitude : 18°58’42.01’’S et la longitude : 46°42’45.35’’E

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Figure 1: Carte de localisation de la commune rurale d’Analavory (Source : monographie de la commune)

6 I.3. Superficie et les Fokontany Avec une superficie de 406km 2, et constituée de 21 Fokontany, on peut dire que la commune rurale d’Analavory est spacieuse.

Tableau I: Les 21 Fokontany et leur distance par rapport à Analavory

N° Fokontany Distance (Km) 1 Ambatomitsangana 3 2 Ambohibary 1 3 Ambohijafy 8 4 Ambohimanana 9 5 Amboniriana 15 6 Aminaviavy 20 7 10 8 Amparihy 10 9 Analavory capital d e la commune 10 Andranomavo 11 11 Ankonabe 10 12 Ankorondrano 8 13 Ankotrabe 2 14 Antanetibe 7

15 Antaneti mbo ahangy 7

16 Kianjasoa 12

17 Mandrevo 6

18 Marosoka 5 19 Ngilomby 7 20 Soaronono 33 21 Tsarazaza 6

(Source : Monographie de la commune en 2008)

Ce tableau montre que les Fokontany :Soaronono, Aminaviavy, et Amboniriana ont une distance significative de 33km, 20km, et 15km de la commune. Par contre celle d’Ambohibary, Ankotrabe, et Ambatomitsangana se trouve à 1km jusqu’à 3km seulement.

7 I.4. Organisation Administrative L’administration de la commune est assurée par une équipe composée :

 D’un bureau exécutif dont les compositions sont résuméescommesuivants :

- Maire - Adjoints au Maire : 02 - Communication et Environnement : 01 - Social et Ressource minières : 01 - Infrastructure, Sécurité et propriété : 01 - Développement Rural et Service : 01

 D’un organe délibérant composé par les conseillers communaux au nombre de sept :

- Président : 01 - Vice-président : 01 - Secrétaire : 02 - Simple membre : 03

 Du personnel de la commune composée de 16 membres :

- Secrétaire Affaire Général : 01 - Secrétaire Trésorier et Comptable : 01 - Secrétaire de ‘Etat Civil : 03 - Agent vulgarisateur bovidés et porcins : 01 - Agent vulgarisateur de base - Agent de police communale : 02 - Balayeurs : 03 - Gardien : 03

Le nombre de personnel de la commune est insuffisant par rapport au nombre de la population. Si on la compare à d’autres communes, la commune d’Analavory a beaucoup de personnels mais elle a une difficulté financière pour les rémunérer.

8 Les autres départements qui ont été créés pour faciliter l’administration des communes sont les suivantes :

- Chef d’Arrondissement Administratif - Poste et communication - Chef ZAP (Zone Administrative et Pédagogique) - Médecin au sein de CSB II

I.5. Climat A l’image du sol, le climat rencontré à Analavory ressemble à celui rencontré sur les hautes terres malgaches, à savoir un climat tropical d’altitude dont les principales caractéristiques sont l’alternance de deux saisons contrastées (Chaude et pluvieuse et sèche et froide). Ce climat s’asséchant au fur et à mesure que l’on va vers l’Ouest, sa déclinaison pour Analavory se présente comme suit :

- Novembre - Mars : saison pluvieuse et chaude - Avril-Juillet : saison froide et sèche - Aout-Octobre : saison chaude et sèche

Ce type de climat permet de varier les types de culture et d’élevage dans la commune.

I.5.1. Température Le tableau suivant montre la moyenne des températures mensuelles de la région des Hauts plateaux durant les cinq dernières années, dont la commune d’Analavory.

Tableau I: Moyenne des températures mensuelles en °C des cinq dernièresannées (2005-2010 ) Mois T° J F M A M J J A S O N D T°max (°C) 26,38 26,4 26,76 25,52 23,65 21,7 20,42 32,45 31,43 25,66 35,7 26,86 T°min (°C) 17,74 17,52 17,18 16,02 14,1 11,67 11,02 11,03 12,47 13,73 16,32 17,06 T°M (°C) 22,6 21,96 21,97 20,77 18,87 16,68 15,72 21,74 21,95 19,7 26,01 21,96 (Source : données Météorologiques )

T° max : Température maximale en degré Celsius T° min : Température minimale en degré Celsius T° M : Moyenne mensuelle des températures en degré Celsius

9 La température moyenne annuelle varie entre 18 et 26°C, le mois le plus chaud se situe en Novembre avec une température moyenne de 26°C, le mois le plus froid se trouve en Juillet avec une température moyenne de 15°C. Suivant cette donnée, on observe bien au cours d’une année, l’alternance de deux saisons : chaud et pluvieuse et sèche et froide.

I.5.2.Précipitation Le tableau III montre la moyenne mensuelle des pluviométries de la région des Hautes plateaux durant les cinq dernières années, dont Analavory.

Tableau II: Moyenne des pluviométries en mm durant les cinq dernières années (2005-2010)

Mois PR J F M A M J J A S O N D

(A) 276,66 247,96 136,44 77,74 16,06 3,66 8,94 2,08 13,14 40,25 124,74 186,27

(B) 21 16 15 9 4 3 4 2 3 4 6 13 (Source : données Météorologiques )

PR : Précipitation (A) : Moyenne mensuelle de la précipitation, (B) : Moyenne mensuelle de nombre de jours où il y a arrivé de pluies.

Le climat est caractérisé par une saison sèche très marquée qui dure 5 mois (du mois de Mai au mois de Septembre) et une période pluviale de 7 mois (du mois d’Octobre au mois d’Avril). Les précipitations moyennes annuelles atteignent 1 133,94 mm sur 100 jours de pluies. On peut dire que la pluie est abondante mais elle reste concentrée sur quelques mois de l’année seulement, (Décembre-Février).

I.5.3. Diagramme ombrothérmique Le diagramme ombrothérmique de Gaussen-Begnours (P : 2T) n’est autre que la représentation graphique permettant de mettre en évidence les périodes de sécheresse et la durée de précipitation dans une courbe. Dans ce diagramme, on trouve :

10 - une courbe ombrique : moyenne mensuel des courbes de précipitation au cours de l’année. - une courbe thermique : moyenne mensuelle de température au cours de l’année.  P : précipitation  T : température Les données météorologiques du tableau« II » des moyennes mensuelles des températures et du tableau«III »de la moyenne mensuelle de la précipitation nous permettent d’élaborer le diagramme ombrothérmique suivant :

Figure 2: Diagramme ombrothérmique des moyennes mensuelles de température et deprécipitation d’Antananarivo.

Le diagramme ombrothérmique de Gaussen-Begnours (P : 2T), permet de caractériser le climat d’Antananarivo qui est aussi celui d’Analavory. L’échelle de précipitation se trouve toujours doublé par rapport à l’échelle de température. Le climat est marqué par deux saisons bien distinctes :

 Une saison sèche et froid (P <2T) de Mai en Septembre, elle dure en moyenne 5 mois dont la quantité de pluie reçue pendant cette période est très faible. Le nombre moyen de jours de pluies est de 3 jours. La température moyenne mensuelle est assez élevée qui reste autour de 18,99°C, et le mois le plus froid est le mois de juillet ayant une moyenne de 15,72°C.

11  Une saison chaude et pluvieuse (P >2T) d’Octobre en Avril, qui dure pendant 7 mois et où les précipitations sont beaucoup plus abondantes et pouvant atteindre en moyenne jusqu’à 155,72mm par mois. Le nombre moyen de jours de pluies est élevé à 12 jours. (quatre fois plus que ce de la saison sèche).Dans ce cas, la température moyenne mensuelle est élevée à 22,06°C par rapport à celle de la première saison.

I.6. La géologie de l’Itasy (8) Du point de vue géologique, la Région de l'Itasy se trouve dans une zonequi se révèle d'une grande monotonie ou absence de variété. En effet, la zone se localise dans « unensemble monotone de roches migmatitiques ». Les migmatites (du grec : "migma", mélange) sont des roches métamorphiquescomposé par des gneiss plissés et finement veinés de granite. Les veines claires (leucosome ) de granite représentent la partie fondue ; les feuillets plus sombres riches en micas noires, parfois en grenats ont résisté à la fusion.(18) Néanmoins, une étudeexhaustive de la pétrographie montre que la région présente une grandediversité du point de vue pétrographique.

Ruban claire (Leucosome)

Ruban sombre (Melanosome)

Figure 3: Exemple de gneiss migmatisée montrant les deux rubans claire et sombre (Source : http://www.geoforum.fr/topic/26861-migmatite/)

12 I.6.1. Constitution géologique : Ainsi, la constitution géologique du secteur permet de distinguer deux sous- secteurs dont :  La partie oriental :du côté de Miarinarivo - correspondant à une « zone gneissique » avec une grande partiemigmatisée et granitisée. Elle est rattachée au système du graphite dans lecadre de la stratigraphie malagasy.  La partie occidentale : du côté de Soavinandrianacorrespondant à un « ensemble de roches migmatiques »; sur la zone centralegranitisée définit par H. BESAIRIE (1968) et le groupe d'Andriba de G. GUYONNAUD (1951). (4) I.6.1.1. La partieoccidentale La géologie de cette partie de la Région est caractérisée par un ensemble monotone de roches migmatiques. Par contre, elles présentent une très grande variété pétrographique. La constitution géologique de la Région se présente comme suit :

 Les schistes cristallins : Ils peuvent être groupés enquatre séries distinctes, qui seront décrites par ordre chronologique suivant leur succession :  La série migmatitique pyroxéno-amphibolique Ce sont les pyroxéno-amphibolites, les quartzites, les lames granitiques. Elle se présente comme de nombreux bancs de gneiss à amphibole et de gneiss à pyroxène inter stratifié, ainsi que des lames de granites migmatites concordantes dont la puissance varie de quelques dizaines de mètres à quelques centaines de mètres. La disposition structurale de la série de Nord30° Oues t avec pendage faible Ouest, elle plonge sous les granites migmatites de Manerinerina.  Les granites migmatitiques cataclastiques deManerinerina La roche est généralement alcaline et parfois pauvre en quartz prenant un faciès syénitique (Ankotroka), monzonitique (Ampanasana), oucharnockitique (Ambatovoloina). La série surmonte les migmatites précédentes et plonge sous la série gneissico-migmatitique de Fenoarivo.

13  La série gneissico-migmatitique Essentiellement formée de migmatite ou de gneiss feldspathique à biotite et grenat accompagnée par la sillimanite ou la hornblende, elle est liée à une minéralisation aurifère dispersée. Elle repose sur le flanc Sud-ouest de l'anticlinale de Manerinerina vers le Sud jusqu'aux formations volcaniques de l'Itasy, formant une bande large de 80 kilomètre. L'orientation générale de la série reste Nord 30°- 40° Ouest avec pendage tantôt Sud-Ouest, tantôt NordEst, la série s'incurve vers le Nord et prend la direction des migmatites deManerinerina orientées généralement du Nord- Sud.  Les granites microcliniques et migmatites à enclavesbasiques Elles sont localisées surtout dans la région de . Elles forment là- bas un relief mou, très déchiqueté. Les roches montrent des textures très variées : elles sont à grain fin au Nord d'Ambohitrimanjaka, à grain moyen à l'Ouest de Soavinandriana, et souvent oeillées autour d'Ampefy et sont généralement, profondément latéritisées. Elles sont caractérisées par la présence de microcline violacé ou rosâtre et par l'abondance de l'enclave basique (sur la route de la Sakay, des enclaves d'amphibolites plus ou moinsfeldspathiques). A noter que les pegmatites à minéraux radioactifs sont liéesà cette granitisation.  Les roches volcaniques de l'Itasy : Elles sont très diverses: trachytes, limburgites, basanitoïde ettrachyphonolites, ordanchites, basanites, scories et brèches pléistocènes. Elles couvrent une superficie de400km² • Les formations récentes Certaines alluvionslacustres de quelques cuvettes de la Région renferment de nombreuxossements fossiles (par exemple à Ampasimbazimba, près de Tsarazaza;surle bord du Imazy) : des lémuriens, des carnassiers, des suidés, des rongeurs,des oiseaux-ratites, des reptiles, des végétaux. La commune Analavory de la région d’Itasy repose sur le socle cristallin, d’âge précambrien, et au sein du domaine dénommé Domaine d’Antananarivo.Ce domaine est la plus grande unité qui constitue l’ossature centrale du socle cristallin. Il est aussi constitué par le bloc d’Antananarivo proprement dit d’après Windley(Bloc d’Antananarivo, unité de tsaratanana, siture de Betsimisaraka). Mais selon Hotin ce

14 domaine est formé par les migmatites granitoïdes de la zone centrale au socle ; les granites et migmatite au centre et au pourtour du plateau. La commune Analavory de la région d’Itasy, se trouve aussi dans le Système des faciès granito-migmatitiques des rides anticlinoriale de la zone centrale. Cette dernière se subdivise en deux groupes :

- Groupe d’Ambodirina-Tamponketsa - Groupe migmatitique de la région centrale : Il constitue les grands axes anticlinoriales de la région centrale avec la grande dorsale de Vondrozo, Mangoro, et Anjafy.

Ce groupe de migmatite de la région centrale se subdivise en 6 séries, et la région d’Itasy se situe dans la série de l’Ouest Ankaratra,elle comprend la zone du Sud de l’Itasy et la pénéplaine de Mahabo et Mandalo. La migmatisation prédomine et les Ectinites n’apparaissent qu’en enclave résiduelles amphibolique ou micas schisteux. Les roches intrusives près de Tsiroanomandidy possèdent des massifsdioritiques de Bevato ; granite d’Ambohiby et nombreux miette de gabbro. Au sud de l’Itasy on a de nombreux massifs de Charnockite (850 millions d’années) et de massif granitique de Vavavato (160 million d’années). La région entre Itasy, Antsirabe, et Mandalo est riche en pegmatite à :

- Niobotantalite - Uranifère - Béryl gemme

La structure, la conjonction, la variété des roches dans l’étude de la géologie d’Analavory permet d’établir une relation avec les cultures du maïs. La commune d’Analavory se trouve bien évidemment sur un terrain volcanique qui en général ades compositions minéraux, provenant des cendres volcaniques comme suivant : Magnésium (Mg) ; Potassium (K) ; et enfin du Phosphore (P) et unPh entre 4,5 et 6,5.

15

Figure 4: Carte géologique de la Région de l’Itasy conçue sous MapInfo7.0 (Source : carte géologique de Madagascar à l’échelle 1/1.000.000)

I.7. Pédologie La pédologie est une des branches qui s’attache à la géologie (étude des roches). Par définition la pédologie est la science du sol qui se préoccupe de l’étude, de l’origine des constituants, des propriétés et leur classification. On peut affirmer qu’un monde sans sol veut dire un monde sans vie car il occupe un espace vital pour une multitude d’êtres vivants et parmi eux l’être humain. Le sol constitue le pilier de l’agriculture ; de plus qui dit culture dit travail du sol.Le sol est donc une couverture pédologique, c’est la couche de la terre qui est en général meuble

16 (terre qu’on peut cultiver et de mettre en valeur), et peu épaisse : varie de quelque cm et à la limite de quelque mètre. Les sols de la commune sont ceux rencontrés sur les hauts plateaux malgaches : sols ferralitiques rouges, que sont venus fertiliser l’activité volcanique qui est nombreuse dans la région. On constate l’exigüité des terres à mettre en valeur, les vastes espaces étant déjà délimités et appartenant aux colons. Les problèmes congénitaux sont d’ailleurs courants dans la commune.

I.7.1. Fonctions du sol La fonction est catégorisée en 4 groupes par rapport au besoin et santé de l’homme.  Fonction biologique : Le sol n’existe pas sans activité biologique abondance et diversifié et le sol abrite beaucoup des animaux et végétaux. L’activité biologique est essentielle : - A la construction - Au fonctionnement - A la fertilité On peut dire qu’ily a interdépendance entre le sol et l’activité biologique.  Fonction alimentaire : Le sol produit et contient des éléments nécessaires à la vie. Il accumule et il met à la disposition des plantes ; des animaux et de l’homme la majeure partie de ses éléments.  Fonction d’échange et de filtre : Le sol est un milieu poreux traversé en pérennant par des flux hydriques et flux gazeux. L’eau transforme sa qualité chimique et biologique en traversant le sol. Le sol est en échange constant avec l’atmosphère.  Fonction de matériaux et support : Exemple : sable, argile, cuirasse ferrugineux…

17 I.8. Ecologie du milieu

I.8.1. Flore La commune rurale d’Analavory est marquée par des végétations secondaires, qui ne sont autres que les résultats des activités anthropiques par les feux de brousses qui règnent dans la région.Sur les « tanety » on rencontre une formation végétale typique des sols dégradés et qui estfortement attaquée par l’érosion ; c’est une savane dominée par Hyparheniasp (vero), Psiadiaaltisima (dingadingana), Chrysopogonserulatus (Ahitrombilahy), Aframomumangustifolium (longoza). On trouve quand même quelques peuplements d’ Eucalyptussp (Kininina) et de Pinussp (kesika).Les paysans plantentdes Eucalyptussp (Kininina)pour leur besoin, au sein de leur Fokontany. Ce dernier est très abondant dans les Fokontany de Soaronono et Aminaviavy qui se trouvent au nord-ouest de la commune.

Figure 5: Carte montrant la couverture végétale de la commune rurale d’Analavory

(Source : monographie de la commune)

18 I.8.2. Faune Ce terme désigne l’ensemble des animaux vivants dans un espace géographique bien déterminé. Dans la commune rurale d’Analavory, on trouve presque tous les animaux domestiques (Chien, Chat…) et les animaux qui se mettent au secteur de l’élevage. On peut trouver aussi des poissons, des amphibiens et des oiseaux. En faune piscicole , ils sontnombreux et on peut en citer quelques exemples : Cyprinuscarpio (la carpe) ;Orechromisniloticus (le tilapia) ;Micropterussalmoides (le black-bass) ;Ophiocephalussp (le fibata) ;Anguillamossambica (Amalomainty);Cyprinusmadagascariensis (trondrogasy ), Le plancton d’eau de lac est très diversifié (Plancton : ensemble des êtres microscopiques ou de petite taille en suspension dans la mer ou dans de l’eau douce). Il mentionne l’abondance des chlorophycées et des cyanophycées (Algues) pour le phytoplancton et des rotifères pour le zooplancton. Les benthos sont constitués de Nématodes, Turbellariés, Gastretrichéset Tardigrades. La nourriture naturelle est très diversifiée mais la disponibilité par unité de volume reste faible. Les oiseaux sont représentés par Androcinereasp (vano ) ;Motacillaflavientris (lava salaka) ;Fodiamadagascariencis (fody)…

I.9. Hydrologie La commune rurale d’Analavory est riche en ressources naturelles. En hydrologie on peut en citer les différents types :

• Fleuves : Imazy, Lily • Lacs : Itasy, Mahiatrondro, Andranomena, Amparihikisoa, Andranomenakely, Andranotorahana, Andranoratsy. • Cours d’eau : Antafofokely, Antafofobe, Ikotombola, Antsavily, Chute de la Lily. • Eaux hydrothermaux : Geysers.

19 Par leur grandeur,les deux fleuves d’Imazy et Lily traversent quasiment les Fokontany de la commune. Ils arrosent toutes les rizières jusqu'à 3000ha environ. A part cela les différents types de lacs procurent aux habitants une source de revenu par la pêche et letourisme. En outre comme le montre le tableau VIII de la page 28, les cours d’eau attirent aussi les étrangers à visiter la commune mise à part que ces derniers produisent une quantité significative en électricités.

LEGENDES

Chef-lieu de la commune

Chef -lieu de Fokontany

Route nationale goudronnée

Route secondaire

Lacs

Rivières

Figure 6: Carte schématique montrant les différents types du lac et de la rivière existant au sein de la commune. (Source : Cliché de l’auteur)

II. SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE

II.1. Milieu humain II.1.1. Ethnies En général, les Merina représentent la majeure partie de la population locale. Toutefois,on rencontre dans la commune presque toutes les différentes ethnies existantes à Madagascar etmême des étrangers comme les chinois. En effet, ce sont des immigrants temporaires et/ou permanents ; multiples sont les raisons de leurs installations comme la recherche d’un travail (maind’œuvre), leur rapprochement de leur famille dû à la culture malgache…On peut dire que la composition de la population est assez hétérogène avec 54 % de Merina, 17 % de Betsileo, 15 % d’Antandroy .

20 II.1.2. Population et démographie La commune compte actuellement 59 547 habitants. Sa répartition par Fokontanyrecensé en 2010 est donnée par le tableau suivant

Tableau III: Répartition spatiale de la population dans la commune

N° Fokontany Nombre d’habitants 1 Ambatomitsangana 3 037 2 Ambohibary 1 142 3 Ambohijafy 1 050 4 Ambohimanana 2 032 5 Amboniriana 3 334 6 Aminaviavy 2 446 7 Amparaky 2 513 8 Amparihy 963 9 Analavory 8 923 10 Andranomavo 2 201 11 Ank onabe 5 697 12 Ankorondrano 2 800 13 Ankotrabe 3 591 14 Antanetibe 1 951 15 Antanetimboahangy 2 153 16 Kianjasoa 1 991 17 Mandrevo 2 272 18 Marosoka 1 861 19 Ngilomby 3 061 20 Soaronono 915 21 Tsarazaza 2 220 TOTAL 56 153

(Source :Sefom -pokontany, année 2010 )

LeFokontany d’Analavorycompte 8 923 habitants. Mais depuis 2010, cela a augmenté de 3 394 habitants. C’est également le Fokontany le plus productif. Celui de Soaronono avec 915 habitants, et d’Amparihy avec 963 habitants sont les moins

21 peuplés à cause de l’éloignement et du non satisfaction des besoins de la population liée au manque d’infrastructures. Depuis 2010 jusqu’aujourd’hui, les habitants de la commune Analavory ont augmentés au environ de 3 394 habitants.

II.1.3. Répartition par âge et sexe de la population

La population de la commune est une population jeune comme le démontre le tableau suivant :

Tableau IV: Répartition par âge et par sexe de la population

Fokontany 0 – 5 ans 6 – 17 ans 18 - 60 ans + 60 ans TOTAL M F M F M F M F M F Ambatomitsangana 389 400 323 390 536 572 205 275 1453 1637 Ambohibary 99 109 153 169 281 198 18 15 551 491 Ambohijafy 79 88 172 170 251 257 17 16 519 531 Ambohimanana 278 292 347 305 356 330 74 50 1055 977 Amboniriana 380 417 469 587 666 746 32 37 1547 1787 Aminaviavy 217 244 385 507 457 465 92 79 1151 1295 Amparaky 190 213 515 535 490 550 15 5 1210 1303 Amparihy 65 91 12 3 157 283 205 20 19 491 472 Analavory 815 795 907 922 2379 2449 320 336 449 1 443 2 Andranomavo 205 196 377 354 562 445 29 33 1173 1028 Ankonabe 881 1059 603 623 1069 1258 99 105 2652 3045 Ankorondrano 130 210 430 560 500 860 30 80 1090 1710 Ankotrabe 161 202 714 860 738 802 55 59 1668 1859 Antanetibe 203 262 305 344 399 415 10 13 917 1034 Antanetimboahangy 143 155 308 331 532 543 72 69 1055 1098 Kianjasoa 288 271 288 271 451 383 14 7 1041 950 Mandrevo 211 243 479 280 372 660 11 16 1073 1199 Marosok a 140 127 301 252 488 531 14 8 943 918 Ngilomby 282 327 459 782 870 290 51 27 1082 2006 Soaronono 79 122 124 117 195 239 25 14 423 492 Tsarazaza 130 156 295 339 490 550 125 165 1010 1210 TOTAL 5299 5933 7985 8757 12549 12236 1288 1392 26604 29474

(Source : CommuneAnalavory, Juin 2009)

F : femme M : masculin

Le nombre moyen des personnes dans chaque foyer est de cinq. Ces familles habitent les 11 230 toits que compte actuellement la commune. La densité moyenne est

22 de 138 habitants/km 2. La proportion de population active représentée par les gens de plus de 16 ans tourne au environ de 50%. Les habitants travaillent très jeune dans la commune. Pour chaque classe d’âge on constate que le nombre des femmes est presque supérieur à ceux des hommes. Dans l’ensemble, le Fokontany d’Analavory est le plus peuplé par rapport aux autres (M : 4 491 + F : 4 432 = 8 923personnes). Par contre il n’y a que 915 personnes seulement àSoaronono (M : 423 + F : 492 = 915 personnes). Le fait de savoir que le nombre de femmes est supérieur à celui des hommes semble un handicap puisque les femmes participent elles aussi aux travaux des champs dans l’économie rurale de la commune.

II.1.4. Situation sanitaire

II.1.4.1. Couverturesanitaire

La Commune rurale d’Analavory dispose de deux formations sanitaires publiques (CSB I d’Antanetimboahangy et CSB II d’ Analavory), et des cabinets médicaux privés. Comme le montre la carte sanitaire ci-après, les formations sanitaires publiques se trouvent surtout dans des zones défavorisées par les routes accessibles toute l’année.

Figure 7: Carte sanitaire du District de Miarinarivo

(Source : Service de la Statistique Sanitaire, MSPF)

23 II.1.4.2. Etat de santé de la population La fréquentation des centres de santé est faible. La Commune, notamment la ville d’Analavory, est considérée à risque en matière d’IST/VIH/SIDA, à cause de sa situation carrefour et du grand marché du mardi, ainsi que des comportements sexuels à risque, comme la pratique de « Soamaharavo », la précocité de l’âge des premiers rapports sexuels, les rapports sexuels non protégés. (Monographie de la commune) II.1.4.3. Adduction d’eau potable Même au niveau du chef-lieu de la commune, le nombre de foyers qui peuvent avoir accès au réseau de la JIRAMA est peu nombreux. Pour les autres Fokontany, ce sont les bornes fontaines publics qui permettent à la population d’avoir accès à l’eau potable. Les ONG CARITAS et FIKRIFAMA apportent un appui aux populations locales pour la mise en place ces bornes fontaines.Malgré ces efforts des ONG, plusieurs Fokontany n’ont pas encore accès à l’eau potable comme Amparihy, Ankonabe, Amboniriana, Aminaviavy, Marosoka, Mandrevo, Tsarazaza, Ngilomby. Les gens sont forcés d’utiliser les eaux des puits. Cela facilite la prolifération des maladies comme les diarrhées.

II.1.5. Les activités de la population L’économie de la commune est une économie rurale. On assiste à la prédominance des activités agricoles et d’élevages. Mais apriori c’est l’agriculture qui est la principale occupation dans la mesure où la commune d’Analavory comptabilise à peu près de 3 500 surfaces agricoles utilisées. Les autres activités de la commune sont les fonctions d’Etat. Le secteur tertiaire n’est pas non plus négligeable avec l’essor du tourisme de la performance du transport et du commerce. Pour le commerce en particulier, on assiste à la présence de :

- Marchands itinérants qui se déplacent de communes en communes en fonction des foires et du jour du marché. - De plusieurs collecteurs qui écument tous les Fokontany.

24 II.2. Milieu économique En tant que commune rurale, ce sont les activités agricoles qui prédominent l’économie d’Analavory. Les autres activités les plus fréquentes sont l’élevage et l’exploitation des forêts d’eucalyptus, ainsi que les commerces et l’artisanat. II.2.1 Agriculture En ce qui concerne l’agriculture, ce sont les cultures rizicoles, maraîchères, et fruitières qui dominent à Analavory et c’est presque le cas des communes limitrophes : d’Ampefy, AnosibeIfanja et enfin . Les cultures contre saison sont dominées par le manioc, le maïs, et sorgho. Les cultures fruitières les plus utilisée sont entre autres la papaye et la banane. En général, les facteurs qui alourdissent le secteur agricole, à une faible productivité sont les suivants : - La non maîtrise des techniques agricoles, on assiste encore à la prédominance des anciennes techniques utilisant des matériels archaïques. Ce phénomène est causé par le manque de technicien agricole dans la commune et le suivi non effectif des formations déjà dispensées. - Le manque, la vétusté, ainsi que la destruction progressive des infrastructures

Tableau V: La production agricole dans la commune

25 La productivité moyenne de la riziculture est encore de l’ordre de 3t/ha. Parmi les céréales, ce résultat est le même chez le maïs. Mais la production du maïs en t/an dépasse en une moitié de plus la production en t/an du riz pluvial. Les paysans s’attellent également à la diversification de leurs activités agricoles pour développer leurs revenus. La culture de papaye est un exemple concret de cette initiative. Les Fokontany qui s’adonnent à cette pratique sont ceux d’Analavory, Ankotrabe, Amparaky, Tsarazaza et ce d’Ambatomitsangana. Une famille de ces Fokontany gagne en effet en moyenne entre 1000 000 Ar à 5 000 000 Ar/an en fonction de la taille des exploitations. Les cultures maraichères méritent également une attention particulière à travers les cultures de pois de bambara et les haricots. Les cultures industrielles sont de moindre importance, et la culture de canne à sucre n’a pas encore l’envergure de satisfaire les besoins d’une industrie quelconque.

II.2.2. Elevage Parmi les activités du secteur primaire, l’élevage tient une place non négligeable dans la commune. L’élevage de bovidés est très estimé au sein de la commune, viennent ensuite les élevages porcins et enfin les volailles. En premiers lieu la viande alimente les bouchers locaux. Pour les porcins, ils sont vendus hors de la commune, voire hors de la région. L’élevage rencontre aussi quelques problèmes au sein de la commune à savoir :

- le non maîtrise des nouvelles techniques. - l’absence d’investissement par le non accès au système de micro-finance. - le non-respect des normes sanitaires. - la fréquence des maladies. - le banditisme qui se manifeste par le vol de zébus …

Ces problèmes sont dus en grande partie au manque d’encadrement et de personnel au niveau de la commune malgré la présence de vétérinaires privés qui viennent en appui à ceux qui sont employés par la commune. Les nombres de têtes pour chaque calcul sont résumés par le tableau de la page suivante.

26 Tableau VI: Situation de l’élevage dans la commune Espèces Nombre Zébus 10 479 Vaches laitières 1 595 Porcs 3 959 Moutons 530 Chèvres 346 Lapins 800 Poulets 35 095 Canards 5 062 Oies 965 Autres 983

(Source: Commune Analavory, juin 2009) Les troupeaux des bovins les plus importants sont rencontrés dans les Fokontany d’Amparaky, d’Andranomavo, d’Amboniriana qui comptabilisent à eux seuls plus de trois milles têtes de zébus.

II.2.3. Pêche Les Fokontany d’Ankorondrano, d’Amboniriana et de Ngilomby sont ceux qui comptent le plus de pêcheurs dans la commune de faite que les lacs en grandes envergures se trouvent dans ces Fokontany. (Itasy, Andranomena, Mahiatrondro, Amparihikisoa, Andranomenakely, …). Actuellement, on assiste à une surexploitation des ressources halieutiques qui cause la raréfaction progressive et irréversibles de ces ressources.

Les mesures que s’imposent sont l’alimentation en alevins de ces lacs et l’élaboration de plans d’aménagement et de gestion de ces derniers à travers le transfert de gestion de ces ressources aux structures de gestion locales. Les principaux produits qui font la renommée de la commune sont entre autres les tilapias et les carpes. La production journalière oscille entre 100 à 150 kilos en période favorable. La pêche dans les rivières et également courante dans la commune. Les produits sont soit vendus sur la RN 43 reliant Analavory et Ampefy, soit sur le chef- lieu de la commune, ou encore par porte à porte et vers les autres communes.

II.2.4. Commerce Pour le commerce, c’est la vente des produits agricoles qui tient une place importante au de la commune. En effet, une part importante de la production est

27 destinée à la vente pour tous les types de culture qu’il soit vivrière ou de rente après que les semences pour la prochaine saison culturale soient mises de côté. Les hôtes prospèrent également et profitent de la situation de carrefour de ce dernier. Mais à forcer de constater qu’ils ne respectent pas les normes. Enfin, comme il a été déjà mentionné, les marchands ambulants parcourent les marchés et les foires de la commune, des autres districts, voire des autres régions comme le Vakinankaratra ou Analamanga. Il faut remarquer que le commerce profite de la situation de carrefour de la commune et du marché qui attirent les populations des environs. La commune projette l’institutionnalisation d’une grande foire annuelle.

II.2.5. Artisanat Au sein de la commune, on assiste à la prépondérance de la menuiserie, du tissage, de la couture et de la briqueterie. Les principaux problèmes sont relatifs aux manques de débouchés, de matériels et d’encadrement technique. A ces problèmes viennent s’ajoute des complications primaires comme l’indisponibilité des matières premières et l’inaccessibilité aux microcrédits qui limitent les investissements.La briqueterie est rencontrée dans les Fokontany d’Ambohibary, d’Ankotrabe,Mandrevo et Antanetimboahangy. Les briqueteries de ces Fokontany ravitaillent le district de Miarinarivo et celui d’Ampefy et ses alentours.Mais actuellement la qualité de ces briques est entrain de décliné.

II.2.6. Tourisme Dans le secteur du tourisme, la renommée de la commune et les symboles de la Région de l’Itasy sont les suivantes :

• Les Chutes de la Lily (FokontanyAmparihy), gérées par l’Association AFSF • L’eau hydrothermale (Geysers, FokontanyAmparaky), gérée par l’Association TAF • La Montagne de Beteheza

Le tableau de la page suivante résume le nombre de visiteurs de ces sites :

28 Tableau VII: Nombre de touristes pour l’année 2008

Visiteurs Chute de La Lilly Geysers

Touristes étrangers 1 100 2 694

Malgaches 7 800 9 480

Autres (élèves, chercheurs, …) 1 200 2 760

(Source :Commune Analavory 2009)

• Les visiteurs sont nombreux pour ces deux sites, surtout des visiteurs locaux. Malgré ce résultat, quelque problèmes y afférent : Les plans d’aménagements incomplètes (infrastructure anormales tels que les WC, les parkings…) • L’insuffisance de formations pour les communautés locaux en charge de la gestion des sites (gestion financière, accueil des visiteurs, la maitrise des langues, l’absence de badges…) • La route d’accès aux sites en mauvais état.

De réputation, ces trois catégories ci-dessus marquent le site touristique de la commune. Mais à présent, elle projette de faire connaitre les autre sites comme :

• La partie Nord du lac Itasy à Ankorondrano • Le lac Mahiatrondro à Marosoka • Le lac Andranomena à Amboniriana • La Chute d’Antsavily à Amparaky • La Chute d’Antafofokely à Analavory

II.2.7. Transport Plusieurs coopératives de transport comme FIFIAMI, KOFIMANDIDY, KOFIMI,FIKOAFIAF… servent la commune d’Analavory et assurent la communication de ce dernier avec les grandes villes et la commune limitrophe comme : Antananarivo, Tsiroanomandidy, Ampefy, Amparaky, Soavinandriana, AnosibeIfanja, Andolofotsy. Les

29 enclos des automobiles de ces coopératives comptent autour de 30 à 50 véhicules. Ces coopératives travaillent tous les jours de 4 heures du matin à 6 heures du soir et facilite la communication avec les autres villes.

II.2.8 Infrastructure II.2.8.1. Routes En tant que commune Carrefour, Analavory bénéficie de la présence de toutes sortes d’infrastructures routières dont :

- La RN1 qui dessert bon nombre de Fokontany. - La RN1 bis qui est bitumée jusqu’à Tsiroanomandidy. - La RN43 qui relie Analavory, Ampefy et Soavinandriana ainsi que le district de Faratsiho et AmbohibarySambaina.

Les routes secondaires sont également nombreuses et relient les Fokontany entre eux ou relient la commune avec d’autres communes :

- La route d’Analavory vers AnosibeIfanja qui tient une place majeure dans la communication surtout l’évacuation des produits de la riziculture d’Ifanja. - Analavory-Tsarazaza (06km) - RN43 Ambodiamontana-Amparihy (05km) - RN1 Amparihivato-Kianjasoa (06km)

II.2.8.2. Marchés Le rayonnement du marché d’Analavory concerne la Région de l’Itasy tout entière, voire d’autres régions. Le problème majeur du marché est l’absence d’aménagement comme l’évacuation des eaux usées ou de ruissellement par exemple. Malgré, cela n’empêche pas ce marché d’être le lieu de rencontre de l’offre et de la demande. Il y a également les marchés des produits locaux qui se tiennent tous les samedis à Andakana, Amboniriana, et Aminaviavy. Chaque lundi c’est le jour de marché d’Ampefy, Amparihivato, et Andranomavo. La commune a comme projet de tenir tous les ans une grande foire visant la promotion de ce marché et de la commune qui l’abrite.

30 II.2.8.3. Barrages Les infrastructures agricoles comme les barrages et les canaux se rencontrent partout dans la commune, mais ils sont vétustes et en mauvais état. La maitrise de l’eau s’en trouve ainsi compliquée pour les agriculteurs. Il est primordial de les entretenir et/ou d’en construire de nouveaux pour presque tous les Fokontany pour pouvoir augmenter la productivité, surtout celle de la culture.

II.2.8.4. Education La commune dispose de 22 EPP, de 02 CEG ainsi que de plusieurs écoles privées pour assurer l’éducation des enfants. Ces écoles privées apportent un soutien non négligeable car elles absorbent les écoliers que les établissements publics n’arrivent plus à intégrer aux seins de leurs établissements.Les établissements privés existent également dans la commune pour dispenser l’enseignement secondaire. Mais ils se concentrent surtout sur le chef-lieu de la commune Analavory et à Antanetimboahangy. Ces établissements sont : LCMMR Analavory, Collège ESCO, ESPERENCE, LISERON, THE SOWER et le collège FJKM.

Si telles sont les données globales relatives à la commune rurale d’Analavory, et sur cette partie, voyons maintenant les caractéristiques biologiques et botaniques du maïs, manioc, arachide et enfin le riz.

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III. CARACTERISTIQUES BIOLOGIQUES ET BOTANIQUES DU MAÏS, MANIOC, ARACHIDE ET RIZ.

III.1.Origine Le maïs qui est notre objet d’étude, est une espèce d’origine Américaine, cultivée partout dans le monde en régions tropicales et tempérées (BOSSER, 1969).

III.2.Descriptions Le maïs est une plante herbacéeannuelle, monoïque, bisexuée, de taille variable (de 40 cm jusqu’à 6 m, généralement entre un et trois mètres pour les variétés couramment cultivés). La tige unique et de gros diamètre est pleine, lignifiée et formée de plusieurs entrenœuds d’une vingtaine de centimètres, séparés par autant de nœuds. Au niveau de chaque nœud est insérée une feuille alternativement d’un côté et de l’autre côté de la tige. Les feuilles sont longues et ont une gaine enserrant la tige et un limbe allongé en forme de ruban à nervures parallèles. A la base du limbe se trouve la ligule, qui est à quelques mètres de haut.Le maïs a deux types d’inflorescence : l’inflorescence mâle qui est une panicule qui se forme au sommet de la tige, tandis que celle de la femelle se trouve à l’aisselle des feuilles moyennes. Il s’agit d’un épi qui se compose d’une raflerenflée sur laquelle s’insèrent 200 à 1 200 fleurs femelles à longue soie communément appelées barbe et des spathescouvrant la rafle. Le système racinaire est fasciculé. Plusieurs sous-espèces se distinguent les unes des autres par la forme de leurs bractées et la surface des graines. (17) Fleur mâle

Nœud

Epi de maïs

Feuille

Tige

Racine

Figure 8: Un pied de maïs montrant les parties aériennes et la partie souterraine (Source : www.intellego.fr/doc/19985)

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III.3.Classification

Règne : VégétaleouPlantae Sous-règne: Trachéophytes Division : Magnoliophyta Embranchement : Spermaphytes Sous-embranchement : Angiospermes Classe : Liliopsida Sous-classe : Commelinidae Ordre : Cyperales Famille : Poaceaeougramineae Sous-famille : PooïdaeouPanicoideae Tribu : Maydea Genre : Zea Espèce : mays Nom vernaculaire : Katsaka

III.4.Morphologie du maïs III.4.1.Partie souterraine III.4.1.1.Racine Le système racinaire comprend un très grand nombre de racines adventives qui naissent sur les nœuds situés à la base de la tige, formant des couronnes successives, tant sur les nœudsenterrés que sur les premiers nœuds aériens, dans une zone où les entrenœuds sont très courts. Ces racines forment un système fasciculé qui peut atteindre une profondeur supérieure à un mètre. Ces racines d’ancrage permettent d’éviter la verse ou de soutenir la plante.(3)(6)(12)(14)(17)

Premier nœud aérien

Figure 9: racine de maïs (Source: www.intellego.fr/doc/19985)

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III.4.2. Partie aériennes III.4.2.1. Tiges A la différence des autres graminées, le maïs ne talle pas en général. Il n’y a donc qu’une tige unique ronde, plus ou moins cannelée, constituée de nœuds et d’entre-nœuds. Les entre-nœuds de la base sont plus courts. La tige est remplie d’une moelle sucrée. Elle mesure de 1,5 à 3,5m de haut et 5 à 6cm de diamètre de la tige, et se termine par une inflorescence mâle. (5)

Figure 10 : Structure d’une tige de maïs

(Source :https://www.google.com/search?q=Structure+d%27une+g aine+de+feuille+de+ma%C3%AFs )

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III.4.2.2. Feuilles Les feuilles, au nombre de 10 à15 sur un plant, sont réparties de façon alterne et opposée. Une feuille est constituée d’une gaine qui la fixe au niveau des nœuds et d’un limbe. La gaine est couverte de poils à son extrémité supérieure et porte une ligule ciliée au niveau de sa jonction avec le limbe. Certaines gaines peuvent partir des nœuds, à l’aisselle de certaines feuilles du milieu pour se transformer en spathes qui contiendront les futurs épis. Un à deux épis se développe normalement. Le limbe est plat, long de 50 à 80 cm et large de 5 à 10 cm. La nervation est parallèle. (3)(6)(12)(14)

Feuilles alternes et opposées

Figure 11 : Disposition des feuilles de maï s (Source : Cliché de l’auteur)

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III.4.2.3. Inflorescence On trouve une inflorescence mâle et des inflorescences femelles séparées sur un même pied. L’inflorescence mâle est une panicule terminale composée d’épillets contenant chacun 2 fleurs mâles. Les inflorescences femelles sont au nombre de 1 à 4 /pied. Elles sont situées à l’aisselle des feuilles du milieu de la tige. Ce sont des épis enveloppés dans des feuilles rudimentaires appelées « spathes». Chaque épi est constitué par un « rafle » sur lequel sont insérés en rangées verticales des centaines d’épillets à 2 fleurs femelles dont une seule est fertile. Au moment de la fécondation, les styles des fleurs sortent à l’extrémité des épis sous forme de soies vertes ou rosées. (9) La floraison mâle est acropète et a lieu avant que la floraison femelle :l’émission de pollen a lieu 2 à 3 jours après l’épanouissement de la panicule et avant que des stigmates de l’inflorescence femelle ne soient réceptives. La fécondation est essentiellement croisée et tout au plus on a 5% d’allogamie. Normalement, un à deux épis se développent sur une même plante, mais on peut en avoir jusqu'à quatre par pied. Un épi mesure 10 à 30 cm de long, parfois plus. L’épi, porté par un court pédoncule, est contenu dans 5 à 20 spathes (gaines foliaires transformées). Il est constitué par un axe central appelé rafle ou rachis. Les épillets sont fixés par un très court pédoncule sur des dépressions de la rafle suivant un alignement vertical. Sur un épi, on compte 8 à 20 rangées de 16 à 40 graines. Un épillet femelle est entouré de deux glumes réduites à l’état de bractées et comprend deux fleurs sessiles superposées. La fleur supérieure seule est fertile et elle possède un ovaire à un ovule. L’ovaire est surmonté par un style filiforme et très long (jusqu’à 20 cm) qui se termine par un stigmate bifide appelé soie. La soie émerge au sommet de l’épi et peut recevoir le pollen sur toute sa longueur.Elle est réceptive 2 à 3 semaines après son émergence .(3)(6)(12)(14)

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Figure 12 : L’inflorescence mâle et femelle d’un maïs

(http://www.gnis-pedagogie.org/mais-plante-physiologie-reproduction.html)

III.4.2.4. Epillets Chaque épillet de la panicule est composé de deux fleurs, chaque fleur possédant trois étamines. Les deux fleurs d'un même épillet ne libèrent pas le pollen en même temps : une des deux fleurs a une avance de 3 à 4 jours sur l'autre. La floraison des épillets se fait dans un ordre bien précis et commence sur le brin maître de la panicule. (9)

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Figure 13 : Structure d’un épillet en fleur (Source : www.gnis-pédagogie.org/-photos/maïs- emission-du-pollen.jpg)

III.4.2.5. Fruit Le fruit du maïs est un caryopse nu, de couleur, de forme, de dimension et de texture très variables d’un cultivateur à un autre.Chaque grain est disposé en rangées verticales de 8 à 20 selon les variétés le long de la rafle de l’épi.Les grains sont très variables avec les variétés, quant à leur forme (globulaire, ovoïde, prismatique, etc.…), à leur couleur (blanc, jaune roux, doré, violet, noir) à leur taille(grandes ou petites), à leur espèce (lisse ou ride). Les bons grains pour le choix des semences sont au milieu de l’épi, les petits aux extrémités.

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Chaque graineet composé d’une enveloppe, d’un albumen, d’un cotylédon et d’un embryon . On compte 500 à 1000 grains par épi. Un épi pèse 150g en moyenne.(1)

Figure 14 : Une graine de maïs montrant les différents composants (Source : www.intellego.fr/doc/19985 )

III.5. Physiologie du maïs Le cycle complet du maïs dure 100 à 180 jours, suivant les variétés et les conditions de milieu.Le maïs passe par les cinq phases végétatives qui sont :

III.5.1. La phase de germination

C’est l’étape qui va du semis à la levée,la germination d’une semence mûre occupe une période de courte durée, quelques heures seulement (cf. annexe I : temps minimale et maximale de germination), mais au cours de laquelle un nombre considérable de processus physiologiques s’exprime avec une grande intensité. Cette activité « explosive » aboutit, si tout se déroule normalement, au gonflement des tissus séminaux et à l’éclatement des téguments. Ainsi, commence pour la jeune plante une nouvelle phase de sa jeune vie. Mise en contact avec un environnement généralement antinomique ou qui pose problème, privée de la lumière la plupart du temps, c’est le cas du maïs, la plantule croît et se développe en puisant dans les réserves (albumen ou cotylédon) jusqu’au moment où la partie supérieure devient

39 véritablement aérienne. Alors tout bascule grâce à un climat lumineux et à un microenvironnement gazeux qui l’autorisent à vivre « de ses propres ailes ». Germination, croissance hétérotrophe, levée sont ces trois périodes qui se suivent en s’emboîtant les unes dans les autres comme un système gigogne. Il est capital de prendre conscience que chacune de ces phases recouvre une diversité trèsgrande de processus : - imbibition, absorption, diffusion de l’eau, - Synthèse et/ou libération d’un système hormonal, - Transports des produits solubles provenant de ces hydrolyses, - Activité respiratoire glorifiées, - Multiplications cellulaires, - Allongements cellulaires, Sont quelques points marquants de la seule germination considérée dans le sens le plus restreint. (5) En bref, la germination déclenchée par l’imbibition du grain se traduit par une mobilisation des réserves du scutellum puis de l’albumen et par le développement de la radicule puis des racines séminales secondaires qui apparaissent au niveau du nœud scutellaire. À l’autre extrémité de l’embryon, la gemmule se développe sous forme de coléoptile qui pousse vers le haut et forme un plateau de tallage. À ce niveau se forment une première série de racines adventives, et parfois des tiges secondaires, puis le coléoptile perce le sol et s’ouvre en libérant les premières feuilles. À partir de ce stade, le jeune plant de maïs devient progressivement autotrophe .(17)

Figure 15 : Germination du grain de maïs (Source://www.snv.jussieu.fr/vie/dossiers/plantules/maïs/index-html)

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III.5.2. La phase de croissance La phase de croissance va de la levée à l’apparition de la panicule vers 50 à 60 Jours Avant Semis (J.A.S), voire 80 à90 (J.A.S), dépendant de la variété, du climat et de la localisation géographique.La plantule croît lentement. De l’extrémité apicale de la tigelle sortent les vraies feuilles. Ils’en formera 12 à 20 jusqu'à ce que le maïs soit adulte.Les racines permanentes prennent naissance à partir des premiers entrenœuds très rapprochés.Vers l’étape de floraison mâle, les racines adventives très robustes apparaissent sur les entrenœuds dela base de la tige.(3)(6)(12)

Figure 16 : Croissance du maïs de la levée à l’apparitio n de la panicule (Source : www.intellego.fr/soutien-scolaire-/aide-scolaire-svt/Schémas-des-différentes-phases-de-croissance-du-

maïs-du-grain-de-plante-à-l’épi-recolte-/50490)

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III.5.3. La phase de floraison La panicule s’ébauche peu avant la fin de la croissance, vers 4 à 5 semaines après le semis, etmet 2 à 3 semaines pour achever son développement. Elle libère le pollen vers la 6ème semaine.L’initiation de l’épi a lieu une semaine environ après celle de la panicule.Les soies sont réceptives dès leur émergence des spathes, 5 à 8 jours après la floraison mâle .(3)(6)(12)

III.5.4. La phase de fécondation La fécondation chez le maïs est à 95% croisée. Ce stade est extrêmement dépendant vis-à-visde l’eau et des éléments nutritifs. Après la fécondation la soie brunit et se dessèche, la panicule également. (3)(6)(12)

Figure 17 : Fécondation du maïs (Source : http://www.gnis-pedagogie.org/mais-plante-physiologie-reproduction.html)

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III.5.5. La phase de maturation A partir de la fécondation, le grain, partant de l’état de pustules aqueuses, se remplit d’unesubstance riche en sucres qui lui donne progressivement l’aspect laiteux, pâteux et vitreuxparallèlement à la transformation de ces sucres en amidon et en amilopectine.Le grain perd de l’humidité ; à la maturité physiologique, il contient 35% d’humidité tout auplus. (3)(6)(12)

Figure 18 : Epi de maïs mur (Source:https://www.google.mg/search?q=Ma%C3%AFs&client=firefox- a&hs=VNc&rls=org.mozilla:fr:official&channel=sb&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=ieK_ U_XfKcGvPJrFgLgM&ved=0CKIBEIke)

III.6. Ecologie du maïs Par définition, l’écologie est la science qui étudie les relations des êtres vivants avec leur environnement (ensemble des éléments physiques, chimiques ou biologiques, naturels et artificiels qui entourent un être humain). Le rôle de l’environnement peut, dans un tel système, être envisagé comme suit : Dans l’environnement, la germination et la jeune plante trouvent la source et le moteur des réactions successives. C’est le cas de l’eau qui doit être disponible pour engager et entretenir l’enchaînement des réactions. C’est le cas aussi de

43 l’oxygènequi doit subvenir aux besoins respiratoires. La demande est élevée et à ce niveau, toute carence peut avoir des conséquences décisives et fatales. L’environnement module l’intensité de chacune des réactions. C’est bien entendu, le cas de la température. Quand on sait que chacun des éléments de l’intégration possède son propre courbe d’activation et ses propres limites thermiques, on comprend la complexité et l’importance du paramètre température. On peut dire, à quelques nuances près, la même chose de la lumière qui n’intervient pas seulement en photosynthèse mais aussi dans la mise en place des structures propres à cette réaction, dans le bilan hormonal, dans les systèmes enzymatiques photosensibles, dans l’organogenèse… (5) L’aire de culture du maïs est très vaste et couvre une grande diversité de climats. Malgré saremarquable faculté à s’adapter à des conditions de milieu assez variées, le maïs est surtout unecéréale des régions tropicales et de quelques pays à climat tempéré chaud. La culture est possible entre plus de 50° latitude . Nord et 40° latitude. Sud, et aussi bien au littoral que jusqu’à3 000 m d’altitude. Toutefois, il est préférable de ne pas dépasser 1800 à 2000 m. A Madagascar, le maïs est cultivé un peu partout en dessous de 1800 m d’altitude, sauf àl’extrême sud à climat aride .(2)(7)

III.6.1. Condition climatique Le maïs est une culture d’été, particularité qui le distingue nettement des autres céréales qui se sèment pour la plupart à l’automne ou au printemps. (1) III.6.1.1. Besoins en chaleur Au cours de sa végétation, le maïs a besoin d'une température optimum de 19°C. Durant la phase de maturation, le maïs a bes oin d’une température élevée. Par contre, sa germination ne peut se faire au-dessous d’un minimum de 10°C. La croissance s’arrête à -1°C et la fécondation est pe rturbée à une température supérieure à 35°C, et au moins 18°C pour sa florais on. (9)

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III.6.1.2. Besoins en lumières Le maïs demande une forte insolation (lumière), assez sensible au photopériodisme. Le manque de lumière peut entraîner des limitations de rendement. (1)

III.6.2. Condition édaphique Le maïs étant une plante exigeante, les meilleurs sols pour la culture du maïs sont : • Sols profonds, meubles, frais, assez légers, fertiles, humifères pour éviter les risques de tassement et d’engagement permanent en eau asphyxiant les racines. • Sols alluvionnaires de baiboho ou issus d’un volcanisme récent qui contient des éléments minéraux et de la matière organique. • Sols de pente < 12% pour éviter les risques d’érosion. • Sols pas trop acides, pH < 5 (1)

Malgré ces exigences, le maïs peut s’accommoder à des conditions plus difficiles, comme des sols sableux ou plus argileux, voire calcaire mais sous réserve de lui assurer les apports d’eaux et d’éléments nutritifs nécessaires. C’est une culture améliorante grâce à son enracinement profond et aux apports de matière organique assurés par les résidus de culture. Contrairement aux autres céréales, la grande culture mécanisée de maïs est une culturesarclée, cette pratique étant utile pour lutter contre les mauvaises herbes et surtout limiter les pertes en eau. (17)

III.6.3. Conditionshydrauliques Le maïs étant une culture qui exige beaucoup l’abondanced’eau, voilà pourquoi le calendrier cultural synchronise au mois d’octobre jusqu’au mois d’avril (saison chaude et pluvieuse).

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III.7. Le manioc

Le manioc est cultivé pour ses racines qui tubérisés, souvent appelées tubercules. Il entre dans le régime alimentaire d’une partie des pays les plus pauvres de la zone tropicale, particulièrement en Afrique, qui assure plus de la moitié de la production mondiale.

Les jeunes feuilles prélevées en cours de végétation sont également consommées : elles constituent un complément protéique, vitaminique et minéral appréciable pour les populations d’Afrique centrale et du nord-est brésilien dont l’alimentation est à base de racines de manioc. Le manioc est une source d’amidon de bonne qualité, qui se prête aux utilisations les plus variées : alimentation humaine de base, pâtisserie moderne, fabrication traditionnelle de bière, utilisations industrielles de l’amidon, alimentation animale. Il se place au cinquième rang mondial des productions végétales alimentaires avec 166 millions de tonnes (FAO, 1998).

Mais, la racine de manioc produit de l’acide cyanhydrique en quantités variables selon la variété et le milieu. Certaines variétés peuvent être dangereuses sur le plan nutritionnel si des techniques de transformation ne sont pas mises en œuvre pour en éliminer la plus grande partie. Le cyanogène est connu comme un système de défense chimique chez de nombreuses plantes (JONES, 1998). (20)

Feuilles

Tige

Racine tubérisée

Figure 19 : Un pied de manioc montrant les parties aériennes et la partie souterraine (Source : http://www.fao.org/wairdocs/x5695f/x5695f 03.htm) 46

• Classification.

Règne : Végétale ou Plantae Sous-règne: Trachéophytes Division : Magnoliophyta Embranchement : Spermaphytes Sous-embranchement : Angiospermes Classe : Magnoliopsida Sous-classe : Rosidae Ordre : Euphorbiales Famille : Euphorbiaceae Sous-famille : Faboideae Tribu : Maydea Genre : Manihot Espèce : sp Nom vernaculaire : Mangahazo

• Caractéristiques morphologiques et développement de la plante.

Le manioc est originaire du Brésil, où sa culture est très ancienne. C’est une plante vivace qui peut croître plusieurs années si on ne l’arrache pas. La partie souterraine est la partie utile de la plante. Ces racines sont fasciculées et se renflent en se gorgeant d’amidon. La plante forme une centaine de racines mais quelques- unes seulement se tubérisées. Les tubercules ont 20 à 80 cm de long et 5 à 15 cm de diamètre. Ils sont attachés au collet de la plante par un pédoncule plus ou moins long, parfois inexistant. Ils se situent à quelques centimètres de la surface du sol. Le manioc peut se présenter avec une ou plusieurs tiges, plus ou moins verticales et atteignant 1 à 6 m de haut. Elles sont de couleur variée : blanc verdâtre, gris, jaunâtre, violacé, rouge, brun,… Leur diamètre est de 3 à 4 cm en moyenne. A une certaine hauteur, ces tiges peuvent se ramifier en 2 ou 3 branches, qui à leur tour peuvent se ramifier jusqu’à dix fois au cours du cycle. Cette ramification provoquée par la floraison, est

47 sous contrôle variétal. Elle est également influencée par les facteurs du milieu. Le port de la plante est donc variable : rampant, étalé, dressé ou érigé. Lorsque les feuilles tombent, on remarque à leur point d’insertion une protubérance protégeant un œil. On appelle cet ensemble protubérance-œil, à tort ‘’ nœud ‘’. Ces nœuds sont disposés en spirale et la longueur des ‘’ entre-nœuds ‘’ est décroissante de la base au sommet. Les tiges ne s’aoûtent que dans la moitié inférieure de leur hauteur, et comportent dans cette partie, une moelle centrale. Les feuilles sont caduques, car elles tombent durant la phase de repos du manioc, alternes et palmilobées : 3 à 11 lobes. Elles mesurent de 10 à 20 cm de long et sont portées par un pétiole qui peut être réduit à quelques millimètres ou qui peut atteindre 6 cm de long et dont la couleur va du jaune clair au rouge en passant par le vert. (22) Le manioc préfère des sols légers et bien drainés à dominante sableuse, mais il peut s’accommoder de sols plus lourds, argileux, s’ils sont ameublis. La fertilisation minérale reste encore peu pratiquée. Les réponses aux différents engrais sont cependant bien connues : l’azote favorise le développement des parties aériennes, parfois au détriment de la tubérisation, tandis que la fertilisation potassique augmente fortement les rendements (HOWELER, 1990). La présence d’endomycorhizes sur les racines améliore la nutrition phosphorée. La durée du cycle cultural varie selon les variétés et les facteurs du milieu : température, longueur de la saison sèche, ensoleillement… De six mois, pour les variétés très précoces, à trois ans et plus, lorsque les conditions climatiques sont peu favorables. Dans certains systèmes de production, la récolte partielle d’un ou de plusieurs tubercules sur le plant en place est pratiquée pour une consommation domestique. (20) Pour conclure, le manioc peut être une bonne culture d’association si les conditions de l’environnement de culture sont bien respectées. C’est-à-dire qu’il faut cependant veiller à la fertilisation du sol car le manioc avec son cycle très longue peut entrainer un appauvrissement de ce dernier.

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III.8. L’arachide La production arachidière mondiale est assurée, pour plus de 85%, par de petites exploitations paysannes asiatiques et africaines dont le mode de production est caractérisé par : - la culture manuelle éventuellement combinée avec la traction animale ; - une faible consommation d’intrants onéreux ; - une stratégie de réduction du risque, dans le cadre de rotations ou d’associations diverses où dominent les céréales (sorgho, mil, maïs, riz). L’arachide est consommée soit en graine (après décorticage des gousses), soit sous forme d’huile (après trituration industrielle ou artisanale des graines), soit sous forme plus ou moins élaborées issues du marché de l’arachide de bouche et de confiserie (« beurre », pâte, farine, confiserie, etc.). Les sous-produits donnent lieu à des utilisations diverses : fourrage pour les pailles ; combustibles, compostage, panneaux d’agglomérés pour les coques vides ; alimentation humaine ou animale pour les tourteaux. (29)

Deux paires de folioles opposées • Fleur • • • Tige • • • Fruit en forme de gousse • Racine Figure 20 : Un pied d ’arachide montr ant les parties aériennes et les parties souterraine s (Source : http://http://fr.wikipedia.org/wiki/Arac hide)

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• Classification Règne : Végétale ou Plantae Sous-règne: Trachéophytes Division : Magnoliophyta Embranchement : Spermaphytes Sous-embranchement : Angiospermes Classe : Magnoliopsida Sous-classe : Rosidae Ordre : Fabales Famille : Fabaceae Sous-famille : Faboideae Tribu : Maydea Genre: Arachis Espèce : hypogaea Nom vernaculaire : Voanjo

• Caractéristiques morphologiques et développement de la plante

L’arachide cultivée est une légumineuse annuelle de 30 à 70 centimètres de haut, érigée ou rampante. La partie aérienne est portée par une tige principale, toujours érigée, et deux ramifications latérales primaires issues du collet de la plante. Les feuilles sont composées de deux paires de folioles elliptiques opposées au bout d’un pétiole inséré sur des ramifications alternes ou séquentielles. Les fleurs jaunes ou orangées, papilionacées, prennent naissance à l’aisselle des feuilles. Elles flétrissent rapidement. La base de l’ovaire fécondé s’allonge pour former un pédoncule appelé gynophore qui s’enfonce dans le sol où se forme le fruit (gousse) composé d’une coque indéhiscente contenant de 1 à 4 graines. Le système racinaire pivotant permet d’explorer un volume de sol important. Il porte des nodosités fixatrices d’azote atmosphérique, caractéristiques des légumineuses, qui permettent à la plante d’enrichir le sol en azote lorsque les conditions sont par ailleurs satisfaisantes : les apports sont alors importants et ont un effet positif sur la

50 céréale qui suit l’arachide dans la rotation. Le bon fonctionnement de ces nodosités est commandé par divers facteurs, dont la présence active de bactéries fixatrices dans le sol. La graine est dormante dans le groupe Viriginia, non dormante dans le groupe Spanish et Valencia (Annexe III). Elle lève au bout de 3 à 4 jours ; la plante aura un développement végétatif limité jusqu’au début de la floraison qui commence de 25 à 30 jours après semis (JAS) et se poursuivra tout au long du cycle, avec un maximum entre 40et 60 JAS. Dix à 20 % des fleurs seulement donneront des gousses qui parviendront à maturité ; les gynophores émis dans la partie haute de la plante ne parviendront pas au sol et les dernières gousses formées ne seront pas mûres à la récolte. Diverses techniques culturales, telles que le semis en poquets surbaissés et le buttage pratiqué au moment approprié, permettent d’améliorer dans une certaine mesure le rapport gousses/fleurs. Dans les conditions optimales et en cultures pluviales, l’arachide achève son cycle en 90 jours (variétés hâtives), en 120 jours (semi-tardif) ou 140 jours (tardifs). En matière de nutriment, une fumure minérale annuelle légère de N, S, P, K procure sur l’arachide une plus-value intéressante encore valorisée par une fumure organique à apporter de préférence sur la céréale cultivée en rotation. L’arachide est une bonne association avec le maïs, le mécanisme de symbiose permet l’un à l’autre une échange de l’azote contre le carbone et qui sont utiles pour ses développement. Mais cette faculté ne fonctionne pas comme on le pense car sur un sol à pH acide du milieu d’étude, ce dernier s’avère inaccessible. (29)

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III.9. Le riz Vieille de plus de 7000 ans, cette céréale a été d'abord cultivée en Chine avant de s'étendre au reste de l'Asie, et ensuite au reste du monde par le jeu des conquêtes et des échanges. Le riz est une des plus anciennes plantes vivrières que l'on connaisse. Aujourd'hui, seulement 2 espèces de cette céréale sont les plus cultivées : Oryzaglaberrima, originaire d'Afrique, et Oryzasativa, originaire d'Asie. La première se trouve uniquement en Afrique, tandis que la seconde est cultivée sur plusieurs continents, entre 53° de latitude nord et 40° de la titude sud, allant des hautes altitudes himalayennes aux basses altitudes des deltas. L'Asie et les pays intertropicaux (basses latitudes) détiennent la majorité des surfaces de cultures du riz. (21) Le riz est une céréale de la famille des poacées, cultivée dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées chaudes pour son fruit, ou caryopse, riche en amidon. Il désigne l’ensemble des plantes du genre Oryza, parmi lesquelles les deux espèces cultigènes, qui sont cultivées le plus souvent dans des champs plus ou moins inondés appelés rizière. Dans le langage courant, le terme de riz désigne le plus souvent ses grains, qui sont un élément fondamental de l’alimentation de nombreuses populations du monde, notamment en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie. (19)

Panicule de paddy

Feuille

• Racine • Figure 21 : Un pied de riz montr ant les parties aériennes et la partie souterraine (Source : http://www.unspecial.org/UNS633/UNS_633_T14.html)

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• Classification

Règne : Végétale ou Plantae Sous-règne: Trachéophytes Division : Magnoliophyta Embranchement : Spermaphytes Sous-embranchement : Angiospermes Classe : Liliopsida Sous-classe : Commelinidae Ordre : Glumates Famille : Poaceae Sous-famille : Pooïdae Genre : Oryza Espèce : satyva Nom vernaculaire : Vary

• Caractéristiques morphologiques et développement de la plante

Le riz est une plante annuelle glabre à chaume dressé ou étalé de hauteur variable, allant de moins d’un mètre jusqu’à cinq mètres pour les riz flottants. C’est une plante prédisposée au tallage, formant un bouquet de tiges, à racines fasciculées. Les fleurs, en épillets uniflores, sont groupées en panicules de 20 à 30 cm, dressées ou pendantes. Le fruit est un caryopse enveloppé dans deux glumelles grandes, coriaces et adhérentes, l’ensemble formant le riz complet. Selon la texture du caryopse, on distingue les variétés ordinaires, à tégument blanc le plus souvent, ou rouge ; ou glutineuses (ou riz gluant, sweet rice). Les variétés de riz africain sont généralement à tégument rouge. (19) Le nombre de jours entre la date du semis et celle de la maturation définit le cycle total de la végétation. Il varie de quatre mois à plus d’une année dans certaines conditions. Mais, en culture normale, avec des variétés sélectionnées, ce cycle végétatif varie de 120 à 180 jours dans la majorité des cas. (10)

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En matière de fertilisation, beaucoup d’agriculteurs utilisent des engrais pour leurs pépinières et leurs champs. (J) Hors, l’élément de fertilisant qui se trouve dans des fumiers sont les suivants : l’azote (N), le phosphore (P 2O2), Potassium (K 2O). (26) Le riz semble aussi une bonne association avec les mesures et précautions bien étudier. Mais même si le maïs est une culture d’été, le surplus en quantité d’eau sur la même parcelle avec le riz peut entraver le développement normal de ce dernier.

Sur ce, même si les 40% des paysans de la commune ont leur propre argument de la raison pour laquelle ils utilisent l’association de cultures avec le maïs auparavant, nous essayons de voir à partir de ces brèves caractéristiques de ces trois types de cultures associés avec le maïs que la différence non significative au niveau du rendement durant une saison de campagne(monoculture : 700kg à 1 tonne ; cultures associés : 600kg à 700kg),est en relation avec ses trois types de cultures associés. Pour se faire, nous allons résumer ces derniers à l’aide d’un tableau.

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CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE

La commune rurale d’Analavory est l’une des communes qui constitue le district de Miarinarivodans la région de l’Itasy. Elle se situe à 22km à l’ouest de la commune urbain de Miarinarivo qui est le Chef-lieu de la région de l’Itasy, et à 111km de la ville d’Antananarivo. Elle est limitée au Nord, à l’Est, au Sud, et à l’Ouest par quelques communes (AnosibeIfanja, Miarinarivo II, Ampefy, etAnkadinondrySakay). Elle est soumise à un climat tropical d’altitude qui présente deux saisons biens distinctes : Une saison chaude et pluvieusedu mois d’Octobre au mois d’Avril, et une saison sèche et froide du mois de Mai au mois de Septembre. La pédologie est dominée par des sols ferralitiques rouges, que sont venus fertiliser l’activité volcaniques qui sont nombreux dans la région. La faune et la flore y sont typiques de ceux des paysages ruraux qui se trouvent aux alentours de la ville d’Antananarivo. Avec une superficie de 406 km 2, elle compte actuellement 59 547 habitants. La population y est jeune car, 50% du total sont inclus dans la classe des populations actives. La population est inégalement répartie entre chaque secteur de travail où 35% sont des paysans et le reste sont des artisans, des fonctionnaires, des commerçants, des salariés privés et des transporteurs ; le commerce et l’artisanat n’occupent qu’une moindre place, le secteur touristique est une filière à exploitée dans la région car l’environnement est favorable à la pratique des randonnées pour un séjour de détente. Cette première partie à permis de présenter le maïs qui est une espèce d’origine Américaine, cultivée partout dans le monde en régions tropicales et tempérées. Il occupe le 2 ième rang mondial des céréales après le blé, et la demande croît constamment dans le monde, cette partie à également permis de présenter le manioc, l’arachide et enfin le riz.

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PARTIE II : CHRONOGRAMME DES ACTIVITES, METHODE DE RECHERCHE, ANALYSES ETINTERPRETATIONS DES RESULTATS. Dans cette partie, trois voletssont développées : le chronogramme des activités ; les matériels et méthodes et enfin les résultats et leursinterprétations.

I. CHRONOGRAMME DES ACTIVITES DE NOTRE DEMARCHE

Le tableau suivant représente le chronogramme des activités : Tableau VIII: Chronogramme des activités

MOIS Août Sep Oct. Nov. Déc. Jan . Fév. Mars Avril ACTIVITES 12 12 12 12 12 13 13 13 13 Etude bibliographique et élaboration du plan de recherche Enquête sur terrain Traitements des données Analyse des résultats obtenus et début de rédaction (Source : Enquête, 2012-2013)

Pour bien mener les travaux de recherches, l’élaboration de ce chronogramme des activités par le logiciel Microsoft Excel 2007 est indispensable. Sur ce tableau figurent les activités et les mois d’exercice de fonction. La durée de chaque étape est facile à distinguer par ces différentes couleurs. La dimension de chaque colonne désignée par ses différentes couleurs ne signifie pas la grandeur de la tâche à effectuer, mais seulement l’étendue du titrede l’activité qui est la cause. Chaque mois est divisé en quatre petites colonnes pour montrer les nombres de semaines.L’étude bibliographique occupe un maximum de temps (trois mois) ; l’enquête sur terrain dure un mois au total. Ce dernier s’effectue de façon discontinue à cause de

56 l’insuffisance des moyens. Le reste, c’est-à-dire : le traitement des données, l’analyse des résultats obtenus dure en moyenne 2 mois.

II. MATERIELS ET METHODES DE RECHERCHES

L'étude s'est déroulée en deux phases séquentielles à savoir : la phase de collecte desdonnées et la phase de traitement et analyse des données. II.1.Matériels Cette partie comprend la détermination de la zone d’étude et le questionnaire.

II.1.1. Détermination de la zone d’étude La descente sur terrain a été faite dans la commune rurale d’Analavory. Plus précisément, les enquêtes ont été faites dans lesFokontany : d’Ambohijafy, Analavory, Ankotrabe, Antanetimboahangy, Mandrevo et enfin Ngilomby. Ces dernières ont été choisies pour les caractéristiques suivantes :

Tableau IX: Caractéristiques des Fokontany enquêtés Répartitions par âge et Nbrs sexe Fokontany Distance (km) d'habitants plus de 18 - 60ans 60ans M F M F Ambohijafy 8 1 050 251 257 17 16 Analavory 0 8 923 2 379 2 449 320 336 Ankotrabe 2 3 527 738 802 55 59 Antanetimboahangy 7 2 153 543 532 72 69 Mandrevo 6 2 272 372 660 11 16 Ngilomby 7 3 088 290 870 51 27

(Source: Monographie de la commune)

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Sur les 6 Fokontany enquêtés dans le tableau ci-dessus, celle d’Analavory et Antanetimboahangy sont les particuliers traversés par la route goudronner de la RN1,pour le reste la route est encore en mauvais état (secondaire) et pose beaucoup de difficulté à parcourir. Vu les moyens financières au déplacement, la distance de ses Fokontany ont été prise en compte. Malgré cela le nombre d’habitant d’Ankotrabe, Antanetimboahangy, Mandrevo et Ngilomby tourne au environ de 3 000 à 4 000 habitants. Dans le Fokontany d’Analavory qui est le carrefour de la commune, normalement le chiffre est significativement élevé car nombreux sont ce qui se déplace sur ce Fokontany pour y chercher de travail. En ce qui concerne la répartition de ses habitants par âge et par sexe,la moyenne d’âge compris entre 18 à 60ans n’ont pas beaucoup de différence sauf : le Fokontany de Mandrevo, le nombre d’habitant du sexe masculin dépasse en moitié de plus au sexe féminin (F : 660 – M : 372 = 288 habitants), et le Fokontany de Ngilomby la différence est très marqués (F : 870 – M : 290 = 580 habitants). Par contre la moyenne d’âge plus de 60ans n’ont pas considérablement eu de différence, les chiffres sont très rapprochés.

II.1.2. Questionnaire Nous avons élaboré un questionnaire suivant des objectifs de recherche biendéfinis tout en tenant compte des hypothèses préconçues et des informations recueillies sur lazone en question. Ce questionnaire est axé sur les données relatives (Cf. AnnexeII) : - aux caractéristiques sociales et culturelles des producteurs (sexe, âge, origine,nombre de personnes par ménage, nombre d'actifs agricoles), - aux caractéristiques des ressources d’exploitation (terre, travail, capital), - à la quantité et au type de main d'œuvre utilisée. - au capital (coût et mode d'acquisition de la terre, coût d'achat de tout le matériel utiliséau champ et la durée de vie de ce matériel pour le calcul des amortissements), - à la production agricole de lafamille, - aux contraintes rencontrées par le système de production.

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Ces variables ont été considérées car elles permettent de caractériser un système deproduction.

II.2. Méthodes Il s’agit de définir la démarche commune et de démonstration deshypothèses .

II.2.1. Démarche commune Cette partie concerne la bibliographie, webographie et l’enquête approfondie sur le terrain . II.2.1.1. Bibliographie La bibliographie constitue la base de toute étude scientifique. Elle s'est déroulée toutau long de l'étude ; de la phase d'élaboration du protocole de recherche à celle de la rédactioncomplète du document. Cette étape a consisté en la consultation d'ouvrages, d'articles publiéset d'études de cas. Les résultats ont permis de faire le point sur les études antérieuresconcernant la zone d’étude, le maïs et en particulier les études sur l’analyse du revenu. Larevue a permis à mieux appréhender le sujet de recherche, de fixer les objectifs et d'en cernerles différents contours. Pour ce faire, la collecte d’informations a été faite auprès des bibliothèques et descentres de documentation. Après chaque lecture, l’élaboration d’une fiche documentaire a été d’une grande utilité pour faciliter l’analyse et l’interprétation des résultats et de la mise en ordre alphabétique de la référence bibliographique. Le modèlede la fiche adoptée est montré par la figure suivante :

Nom d'auteur:...... Fiche N°: ...... Année de publication: ......

Titre, Article Résumé: ......

Mots clés: ...... Edition: ...... Page: ......

Figure 22 : Fiche documentaire

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II.2.1.2. Webographie La Webographie est un nouvel outil du troisième millénaire qui semble indispensable. Elle consiste à naviguer sur les sites internet en consultant et en téléchargeantau besoin des informations et des documentations issues des différentes bases de donnéesvirtuelles locales et internationales. De plus, elle a permis de compléter et d’actualiser lesinformations recueillies par la bibliographie . II.2.1.3. Enquête approfondie sur le terrain Des enquêtes individuelles auprès des 50 paysans ont été effectuéesdurantquatresemaines. Le tableau suivant montre leur répartition dans les six Fokontany de la commune.

Tableau X: Répartition des paysans enquêtés dans les 6 Fokontany COMMUNE RURALE FOKONTANY Nombre Ambohijafy

Analavory

ANALAVORY Ankotrabe

Antanetimboahangy

Mandrevo

Ngilomby

Total 6 50 (Source: Auteur, 2013 )

Le déroulement de l’enquête n’est pas facile à réaliservu que le maïs est une culture d’été. L’ordre du déploiement de l’enquête ne suit pas l’ordre que ce tableau montre, mais seulement les noms de ces Fokontany sont classés par ordre alphabétique. Sur ces six Fokontany malgré les difficultés causées par les conditions climatiques, on peut dire que l’enquête fut fructueuse pour Ambohijafy, Analavoryet celui d’Antanetimboahangy. Sur ces derniers les résultats ont donné respectivement 10, 13et 10 paysans enquêtés. LeFokontany d’Ambohijafy se situe à une distance de 8km de la commune. Une visite de courtoisie auprès du chef Fokontany fut utile, car il a donné quelque liste de paysans qui font les pratiques de la culture du maïs. Le nombre de paysans enquêté sur la liste était supérieur à 10, mais le résultat de l’enquête n’a donné que 10 paysans.

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Nombreuses sont les causes : le jour de l’enquête coïncide avec le jour du marché de la commune (mardi), et les paysans en profitent pour faire des provisions. D’autre part, certains sont là pour parler affaire… Le nombre de paysans enquêtés à Antanetimboahangy a donné le même résultat que celle d’Ambohijafy (10 paysans enquêtés). L’enquête fut menée autrement en faisant du porte à porteà cause du mauvais temps. D’autres foyers se trouvent à l’autre côté d’une rivière qui empêche d’y effectuer l’enquête. Pour Analavory qui est le Fokontany carrefour de la commune, le chef Fokontany a donné un quartier mobile pour montrer le foyer ou l’endroit probable pour trouver la ou les populations cibles en cas d’absence.Son aide a offertun résultat significatif (13 paysans enquêtés). En contrepartie, les résultats de l’enquête dans le Fokontany d’ Ankotrabe et de Mandrevo n’ont que 5 paysans seulement. Face à la condition climatique, certain paysans continuent encore detravailler sur le champ etl’enquête a été réaliser en même temps avec eux sur les champs.

III. RESULTATS ET INTERPETATIONS Les résultats obtenus lors de cette étude sont groupés dans les sous chapitres suivants :

III.1. Procédures culturales Le tableau suivant montre d’une façon générale le système de culture, les outils de travail, les engrais de fertilisations, les types de cultures, les cycles culturaux utilisées à Analavory et les rendements y afférents aussi. Ainsi on peut constater la coexistence de deux systèmes : la monoculture de maïs et la culture associé de maïs avec d’autres plantes.

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Tableau XI: Types de systèmes de cultures, outils, fertilisants, types de culture et cycles culturauxpratiqués dans la zone d’étude

Le tableau montre également le rapport entre système de culture et matériels fertilisant utilisés, et cela en relation avec le rendement.

III.1.1 La monoculture

Comme son nom l’indique, la monoculture est une pratique de culture qui consiste à cultiver sur un champ rien qu’un seul type de culture. En général,60 % des paysans du Fokontany de la commune utilisent ce type de culturedans le cas du maïs. Vu que le maïs est une culture d’été, cela rend facile à moitié le labour du champ à cultiver qui est un peu ancestral ; ainsila terre occupée ou utilisée par la monoculture tourne au environ de 10 are à 32are.Avec une tellesuperficie, même si le riz est notre aliment de base cela indique qu’une autre culture comme le maïs est aussi nécessaire pour subvenir les besoins quotidiens.

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Concernant ce mode de culture, si les 60 % des paysans pratiquent encore cela ; ils utilisent encore comme outils de travail : un individu, la bêche (80 %) et enfin la charrue (20 %). D’après ce tableau, pour la monoculture, l’individu, la bêche et avec comme matière de fertilisation de la bouse de bœuf, cela nous permet de dire que ces trentaines de paysans traitent toujours leur terre de façon traditionnel. Avec tant d’effort, on peut estimer la standardisation de la récolte pour chaque campagne annuelle. Selon les résultats de l’enquête sur terrain, avec cette pratique traditionnelle, ces paysans obtiennent 31,25 kg/a (1 t) de récolte pendant une saison sur les 1 000 m2 à 3 200m 2 de surface. Puisque ces derniers ne sont pas tous des techniciens, ils ne pourraient pas savoir quela structure, la conjonction ou la variété des roches du sol ont une relation avec les cultures du maïs. Si la valeur des besoins en matière de fertilisation comme le montre le tableau XIVde la page 67 et au moins appliqué, avec une telle superficie de 10are à 32are, ils peuvent donner des récoltes plus significatives que ces résultats. Mais les enquêtes montrent également que, la maïsiculture est quelque fois associée à d’autres types de cultures comme : le manioc ;l’arachide et le riz.

III.1.2. Cultures associées On a pu constater au sein de la communeles quelques pourcentages d’association de culture associés à ce du maïs :

- 22 % de l’association maïs-manioc - 12 % de l’association maïs-arachide - 6 % de l’association maïs-riz

Sur ces pourcentages d’association de culture ci-dessus, la disposition de ces derniers se trouve à moitié l’une sur l’autre sur la même parcelle, c’est-à-dire que le nombre de pied de maïs par exemple est presque sensiblement égal à ce du manioc. Cependantcomme le montre le tableau XII de la page 61, approximativement le rendement de production de maïs associées tourne au environ de 21,27 kg/a (700kg)pendant une saison de culture.

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Etonnamment la différence de rendement par rapport à celui de la monoculture n’est pas très significative. Les 40 % des paysans qui associent le maïs avec ses autres cultures ont des raisons différentes comme suivant : - La plupart des maïs, ainsi que les autres cultures sont tous destinées pour la consommation familiale. - D’autres sont pour la consommation des animaux. - Les restes ou résidus du maïs sont utilisés comme bois de chauffage (tige, kolakola). - L’association du maïs avec d’autres cultures comme l’arachide favorise l’apport en azote qui bien évidement renforce l’enrichissement du sol en azote qui est indispensable pour le bon développement de la plante enquestion.

Figure 23 : Associati on de culture maïs -manioc; culture maïs -haricot; culture maïs -riz (Source : Cliché de l’auteur)

Sur ce tableau XII, figureles cycles culturaux qui caractérisentles quatre types de cultures. Ce critère semble jouer un rôle significatif au point de vue rendement. Nous savons que le cycle complet de la culture de maïs est compris entre 100 à 180 jours, autrement dit c’est le temps nécessaire pour que le maïs arrive à son terme de maturité. Pour l’association manioc-maïs, le cycle complet dure 6 mois à 3 ans, et ici on parle d’une association de culture ; on constate alors que même si toutes les plantes

64 semblent utiliserles mêmes nutriments de bases pour ses développements, le maïs achève avant le manioc son cycle de développement. Hors les 40 % des paysans de la commune utilisent 85 % d’engrais locale pour fertiliser le champ de culture. Le maïs ainsi le manioc épuise donc en même temps les ressources de nutriments qui se trouvent dans l’engrais, chacun à ses manières. C’est-à-dire qu’à part que tous les plantes ont besoin obligatoirement les trois éléments NPK pour le bon développement d’une plante ; le manioc et aussi le maïs utilisent d’autre élément à ses manières pour leur besoins et qui pourrait être le début de la concurrence en matière de nutriments. Le rendement de production de la monoculture donne 31,25 kg/a (1 t) pour une campagne, par contre celle de la culture associée produit un chiffre inferieur pour ce dernier : 21,27 kg/a (700 kg). On peut dire que ces paysans utilisent les mêmes moyens pour traiter la monoculture et la culture associé qui bien évidement devrait être le cas contraire, c’est-à-dire que la quantité des fertilisants doit être en fonction au besoin du système de culture. Certain ressource dit que : « …au début de sa croissance, le manioc ne fait pas concurrenceaux cultures associées pour les éléments nutritifs, ce qui explique son utilisation fréquente en culture mixte, surtout avec le maïs…Mais il faut cependant veiller à maintenir la fertilité de sol par des mesures telles que la rotation ou la culture mixte incluant des légumineuses, ou encore l’application de fumure organique, car le manioc peut entraîner un appauvrissement du sol, voire une érosion dans le cas de variétés à faible développement de feuilles » (27) Avec les mêmes produits de fertilisation à 85 %, même si cette ressource précise bien que le manioc ne fait pas concurrence à la culture associée, cela n’est valable qu’au début de sa croissance seulement. Il peut entraîner jusqu'à un appauvrissement du sol si ce dernier est mal traiter en fumure organique. Le fait de pratiquer l’association de culture de maïs-manioc avec les procédés de ses paysans entraine alors des conséquences régressives sur la différence du rendement. Pour l’association maïs-arachide, toujours avec les mêmes besoins en éléments nutritifs, le cycle de culture de l’arachide est plus court par rapport au maïs (90 à 140 jours), il amoindrit d’avantage alors les substances existants dans le sol.

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L’arachide fait partie de la famille des légumineuses, et on se demande pourquoi l’arachide affaiblit d’avantage les ressources utiles pour le développement de l’autre plante qui est le maïs. Bien évidemment, « la famille des légumineuses se caractérise par la capacité à fixer l’azote de l’air. Cette fixation est due à la présence des bactéries du genre Rhizobiumleguminosarum dans les nodosités des racines. Les nodosités sont ainsi le lieu d’une activité symbiotique : la plante fournit les substances carbonées aux bactéries, et les bactéries fournissent à la plante les substances azotées synthétisées à partir de l’azote atmosphérique, cet azote atmosphérique est directement valorisé par le couvert présent et également libéré et mis à disposition des cultures suivantes après retournement ». (15) D’après ses caractéristiques de bactéries du genre Rhizobiumleguminosarum , c’est un peu contradictoire que l’association du maïs avec l’arachide donne un résultat non satisfaisantpour améliorer le produit de rendement. Avec une proportion de 12 % seulement, cela peut donner une influence significative si les conditions de bon fonctionnement de ces nodosités sont bien favorables. Mais notre zone d’étude se trouve sur un sol volcanique et ferralitique, qui évoque un pH acide(pH = 5)et qui inhibe à son tour le développement de la présence active des bactéries fixatrices d’azote dans le sol. Cette faculté est donc bloquée à cause de l’acidité ; le cycle de culture de l’arachide s’achève avant celle du maïs, en revanche ils utilisent en même temps les substances ou nutriments qui se trouvent dans le sol déjà appauvrie par l’inhibition de l’action symbiotique des bactéries, et au corolaire de cela le rendement de production diminue et l’association arachide-maïs n’est donc pas favorable selon les techniques des paysans. Pour terminer, le maïs est associé avecle riz. Avec 6 % seulement des paysans qui pratiquent ce dernier, et même si les cycles culturaux de ses deux derniers ne se décalent pas vraimentc’est-à-dire que le principe d’usage des nutriments se diffèrent par quelques préférences à part les NPK. Le tous de ces trois types de culture associé avec le maïs ont pu montrer qu’avec les mêmes valeurs de fertilisation (85 % : bouse de bœuf, engrais vert ; 10 % : de résidus de foin ; 5 % : des cendres), le rendement n’est pas très satisfaisant. Au contraire par manque de

66 savoir-faire pour les paysans, en attendant un surplus de consommation pour la famille, l’idée d’associé une culture semble une meilleur façon d’atteindre ses objectives. Or, faute de l’insuffisance d’expérience, cela ne fait qu’appauvrie le sol de ses bienfaits. Au sein de la commune, 70 % de la population sont encore conscients de l’importance de l’éducation pour les générations du futur ; mais dès qu’ils atteignent au maximum au niveau secondaire, les majeures parties des descendants, parfaute de moyen aidentleurs parents dans l’exercice de leurs fonctions. Vue cette faille sur le plan éducatif, seulement 25 % des paysans ont encore les moyens de faire payer les mains d’œuvre pour le travail de leur champ, d’autre sont obligés de le faire par leur effort personnel. Ces détails, minutieuses sont en fait non négligeables car plus on parle d’une culture associée, cela engendre aussi unegrande tâche pour le travail du sol. En général, la bêche est la plus utilisée quand-il- s’agit d’effectuer le travail à l’aide des forces musculaires (80 %). L’utilisation de la bêche comme outil d’action demande beaucoup de temps et d’autant plus d’effort pour finir à temps la main d’œuvre et qui risque de favoriser à nouveau les mauvaises herbes et qui influencerait encore l’appauvrissement du sol. D’une autre manière, l’usage de la charrue qui semble une autre façon peu motorisée est aussi l’un des moyens beaucoup pratiqués sur le champ pour les 20 % des paysans. Ces derniers, possèdent déjà des avantages en utilisant la charrue comme outil. Les bœufs prennent place l’usage trop excessif des travaux musculaire. En revanche, on constate quelques différences significatives comme suit :  Faciliter de travail  Profondeur standard du labour  Gains de temps

La conclusion est donc que compte tenu les caractéristiques des plantes associées, la pratique de la culture associée du maïs est de nature à limiter voire à diminuer le rendement de production de maïs. En effet les conditions pour le développement du maïs ne sont pas satisfaites. Compte tenude ses compositions minéraux du sol et des roches, cela n’est pas suffisant à la culture de maïs ; pour le bon développement du maïs il faut au moins pour 1ha avec une Ph=5, dans un champ de maïs les éléments nutritifs suivants :

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Tableau XII: Les besoins en élément nutritif de maïs

Elément kg/ha Elément g/ha N 240 P2O5 90 B 75 K2O 270 Cu 90 CaO 60 Zn 600 MgO 40 Mn 1,8 SO3 65

(Source : http://www.cipf.be/fr/files/Ferti_mais.pdf)

Chacun de ces éléments aura son rôle pour la culture et un apport optimum de ceux-ci contribuera à atteindre le meilleur rendement. L’apport en azote influencera non seulement la croissance juvénile du maïs mais également sa teneur en protéines brutes digestibles en fin de saison ; le phosphore intervient dans le mécanisme de la maturation et influencera donc directement la teneur en matière sèche ; quant à la potasse, elle conduire à la formation de l’épi et des grains. Le maïs a un développement très rapide, l’élément fertilisant doit donc être disponible au moment où la plantes en a besoin. La majeure partie des éléments nutritifs est prélevée durant la période relativement courte qui couvre la floraison et la formation de l’épi et plus précisément, 10 jours avant l’apparition des fleurs mâles jusqu’à 25 à 30 jours après. Durant cette période, la plante absorbera 70% à 75% d’azote et 2/3 de ses besoins en phosphore et potasse. Où de manière plus visuelle on estime que l’absorption des éléments majeurs se réparti comme suit :

Tableau XIII: Pourcentage d'absorption d'éléments majeurs du maïs

1er mois 2e mois 3e mois 4e mois

N faibles 40% 50% 10%

P faibles 25% 50% 25% K faibles 70% 30% 0

(Source : http://www.cipf.be/fr/files/Ferti_mais.pdf)

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Tableau XV: Les trois types de cultures associés à la culture de maïs

Si la pratique de la culture associée diminuer le rendement, la monoculture de maïs n’est aussi pas suffisamment rentable, car les modes de culture restent traditionnelles,et basés sur l’utilisation de la bêche en dépit d’une légère percée de moyens un peu motorisés. Mais qu’en-est-il de l’itinéraire technique ? C’est-à-dire les étapes des opérations pour la culture du maïs.

III.2. Itinéraires techniques Pour la culture de maïs, l’itinéraire technique comporte principalement les opérations suivantes : • Etape de préparation • Etape en cours de maturation • Etape de collection (le devenir de l’ensemble de maïs) La réalisation de cet itinéraire technique est distribuée de façon ordonnée dans un tableau appelé calendrier cultural

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Tableau XIVI: Calendriers culturales du maïs

Mois J A S O N D J F M A M J Travaux

Préparati on du sol Labour

Tournement Hersage Epandage des fumiers Semis Entretien 1er Sarclage 2ieme Sarclage + Buttage Récolte Préparati on et condition nement du séchage (Source : Enquête, 2013)

Comme son nom l’indique, ce tableau est une sorte de calendrier de culture à double entrée : l’une indique les mois d’exercice de fonction de travail ; l’autre montre les étapes de culture de maïs. Ce dernier est établi pour la culture de maïs.Le labour des terrains marque le début du travail. Ce dernier concorde avec le jour de la tombée des pluies à partir de la troisième semaine d’octobre environ. Le tournement, le hersage, l’épandage des fumiers, et même le semis se poursuit deuxsemainesaprès, autrement dit la deuxième semaine du mois de novembre. Un mois plus tard commence la mise en œuvre de l’entretien, et il ne reste plus qu’attendre le mois de la récolte au environ de mois de février.

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III.2.1.Etape de préparation La phase de préparation montre tous les travaux concernant le sol.

• Préparation du sol Le maïs est une culture d’été. Pour les paysans,la tombée des pluies à partir du mois d’octobre est un facteur qui leur signale à préparer le champ de culture en commençant par le labour. En général, la façon de préparer le sol est comme suivant :

 Dans un premier temps, le travail du sol se fait par la charrueet/ou avec de la bêche pendant 2 à 3 jours. Une fois terminé, ceci est laissé à l’air libre pendant 2 semaines. Durant ce laps de temps, l’activité des pluies prend le relai d’arrosé et de broyer petit à petit les grosses mottes du labour. Ce laps de temps semble nécessaire pour pourrir les plantes vertes enfuient qui couvrent le sol auparavant ; ces plantes vertes ne sont d’autres que les premiers engrais biologiques vertes à utilisées pour améliorer de nouveau la production du sol.  Deux semaines après, onessaye de retourner ou de gratter à nouveau le premier labour ; carl’activité de pluie ne pas suffisante pour détruire les grosses mottent, même s’ilaparticipé déjà à la décomposition des engrais vertes du premier labour. Puisque qu’il y a déjà cette décomposition de cet engrais, le tournement du labour favorise le partage de l’engrais de façon équitable et aussi une meilleure aération du sol. Après, un autre matériel appelé« Herse » est utilisé. Cet instrument agricole formé d’un cadre munis des dents métalliques pour le travail superficiel du sol est traîné par des bœufs. Cette particularité d’utilisation de la herseapour but de bien affiner et enlever les mauvaises herbes restant du sol. Deux jours après le tournement et le hersage s’il y a eu lieu, l’épandage des fumiers qui finalisent la préparation du sol, mais d’autre ne l’exécute qu’au moment du semis. Le maïsiculture n’est pas motorisée pour le cas des paysans des Fokontany enquêtées. Il y a surtout utilisation de matériel uniforme ou presque traditionnel.

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Figure 24: Premier labour du champ de maïs laissé à l’aire libre pendant deux semaines avant le deuxième labour (Source : cliché de l’auteur)

• Le semis Sur une ligne distante de 80 cm à 01 m, on fait des petits trous, espacés de 60 cm et y mettre 2 à 3 grains (généralement 3 grains) à une profondeur à peu près la moitié de la lame de la bêche. En réalité le nombre de grain dans chaque trou du dit est une des variables à respecter. Dans le cas contraire si le nombre de grain des semences est inférieur à trois, il y a risque de ne rien avoir si l’un de ces grains est défectueux ; et si le nombre de grain est supérieur au nombre requis, cela provoquerait le sur nombre du pied de maïs qui engendra ensuite la stérilité de ce dernier. Il est fort probable que cela est dû à l’épuisement des éléments de nutritions.En même temps qu’on met les grains dans les trous, chaque poquet est muni d’engrais ou ne rien à mettre s’ils ont dû effectuerl’épandage avant le jour de semis.

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 Types de semences La variété de maïs les plus utilisés au sein de la commune sont de deux types : le maïs blancet le maïs rouge (plata). Le maïs blanc dure 3 mois de culture pour arriver à son terme de maturité (grain mure), tandis que celle du maïs rouge ou plata dure 4 à 5 mois. Du point de vue au temps qu’il faut pour arriver en termes de maturité, ces deux types de variétés de maïs se décalent seulement de 1 mois. Par conséquent ces deux types de variétés ne sont pas très longs à espérer pour être comestible pour les paysans, d’ailleurs presque la plupart de la récolte est destiné pour subvenir à la consommation familiale.

Figure 25 : Maïs blanc et maïs rouge (plata) (Source : cliché de l’auteur)

 Choix de semences Dans une culture à une autre et pour toujours, le choix de semences est très important pour la prochaine culture à venir. Ses semences sont encore aptes à former une plante complète après semis ou enfouissement. Quelques types de critères de tri ont été trouvés sur terrain auprès des paysans :

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- En premier lieu, les graines du milieu sont les graines de bonne qualité. C’est-à-dire les graines de grandes tailles. Les mauvaises graines du maïs sont souvent les graines de petites tailles, ils sont encore des graines prématurés. Les graines de petites tailles sont classées parmi les graines de mauvaise qualité du faites que ce dernier n’ont pas le temps suffisante pour avoir tous les éléments nutritif utile pour qu’une graine soit parfaite, c’est-à-dire bien équipé en substance de réserve et une fois cette future graine et mis à nouveau sous le sol, la plantule croît et se développe en puisant dans les réserves (albumen ou cotylédon) jusqu’au moment où la partie supérieure devient véritablement aérienne. - D’autres paysans ont tendance àacheter leurs semences au marché. Cette aptituderassure certains paysans du fait qu’ils utilisent bien évidement des semences de bonne qualité. - Pour terminer, les paysans de la commune font des échanges de semences entre eux même. Ils effectuent cela après avoir cultivé une seconde fois sur la même parcelle ou terrain la génération F1. Cependant, cette permutation entre eux semble un moyen efficace pour améliorer leur semences. Mais il se peut à un moment donné que les mêmes personnes reçoivent en eux les mêmes semences du début après une permutation répétitif. A ce propos le terme de bonnes qualités de semence s’avère moins significative. Si telle sont les diverses préparations à faire lors de la préparation du sol ainsi le semi, certains paysans de la commune commence aussi tôt le semi sans attendre au préalable les étapes à faire. Ils pensent que le fait de situer sur un terrain volcanique suffit pour produire, alors qu’il peut y avoir absence d’autre élément utile pour le bon développement du maïs. Sur le terrain, la présence des quelques graminées comme suivant indiquent la valeur du sol dont certains paysans ont tort de se fier au pouvoir de productivité du sol sans apport de fertilisant : - l’ Heteropogoncontortus (Danga) - l’ Imperatacylindria (Tenina) La présence de ces deux types de graminée confirment et attestent un sol moyennement riche et non compacte.

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III.2.2. Etape en cours de maturation

Cette phase parle à propos des entretiens à faire après la levée du grain.

• Entretien La mise en terre du grain de maïs se fait 18 jours après le premier et le deuxième labour. 5 à 7 jours après le semis, la levée ou la première sortie du grain s’effectue (Cette phénomène se déroule 5 jours après le semis si le sol est bien humide, et 7 jours au plus tard dans le cas contraire). Auparavant, la plantule croit et se développent grâce à la substance de réserve fournie par l’albumen et le cotylédon. Mais face à l’environnement externe, la nouvelle plantule s’adapte et utilise l’énergie solaire à l’aide de ses petites feuilles comme source de réserve (photosynthèse), la plantule est maintenant autotrophe. 3 semaines après la sortie du grain, la plantule mesure 10 cm, les racines du maïs sont entrains de développer mais en concourant avec les mauvaises herbes. Ces graminées peuvent entrainer l’épuisement des éléments nutritif qui gaspille le bon développement du jeune maïs. Pour empêcher cela, les étapes d’entretien comme suit est très recommandé :

 Un premier désherbage en utilisant la bêche comme outil de travail influe sur le sol en éliminant la concurrence avec les adventices (planteindésirable ; mauvaise herbes). Le désherbage modifie les propriétés physico- chimiquesdu sol : - En ameublissant le sol qui se traduit par l’effet du labour par la bêche - En améliorant le régime hydrique avec une meilleure infiltration et moins de ruissèlement - En modifiant la granulométrie qui améliore la texture du sol - Et enfin le désherbage entraine un effet bénéfique sur l’enracinement  1mois après le premier désherbage, les plantes adventices sont favorables de nouveau, et peuvent engendrés les mêmes conséquences identique à celle qui est déjà mentionné en dessus. Face à cette contrainte, un deuxième désherbage est encore à refaire pour supprimer les mauvaises herbes.

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Mais ce deuxième désherbage a une particularité par rapport au premier désherbage. On ajoute sur chaque pied de maïs un peu de sol, cette pratique porte le nom de buttage. Ce dernier est utile pour renforce le pied du maïs contre les vents violents. Comme toujours, certains paysans de la commune se fient à l’apparence physique du bon développement du pied de maïs dans un premier temps et néglige parfois l’importance du deuxième désherbage, et en plus les moyens de faire valoir sont insuffisant, or le fait dedévelopper en même temps le maïs avec ses mauvaise herbes gaspilles d’avantage les éléments nutritifs et qui pourrait nuire la production.

Figure 26: Concurrence des mauvaises herbes avec le maïs à l’absence du deuxième désherbage (Source: cliché de l’auteur)

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III.2.3. Etape de collection

• Récolte La récolte se fait lorsque les spathes de l’épi ont jauni puis blanchi et que les feuilles sont en voie de desséchement, et les graines de maïs ne doivent plus pouvoir se rayer aux ongles. Ce symptôme de desséchement indique que le pied de maïs n’effectue plus leur fonctions : l’absorption des substances de resserve dans le sol ; le transport de ce dernier pour être stocker au niveau des graines qui se loge sur les rafles de l’épi.

• Préparation et conditionnement du séchage Comment fait-on pour bien sécher le maïs ? Cette question se pose, car les graines sur les épis bien mûrs récoltés sont encore un peu humides. Pour éviter qu’ils moisissent, on les expose au soleil jusqu’à ce qu’ils soient très secs. L’objectif est donc de faire sécher le maïs plus rapidement. C’est aussi l’une des raisons qu’ils n’ont pas encore commencé la cueillette sans que les spathes soient bien sèches, et à ce stade les spathes sont de couleur blanche. Cette couleur signifie donc que le maïs est bien mûr. Une autre façon de traiter les semences se distingue d’un trait caractéristique, c’est de suspendre les produits à un niveau assez élevé en retournent les spathes deux à deux e sous des auvents pour qu’ils soient à l’abri des différentsennemis, ou en dépouiller complètement les graines de l’épi et de leurs spaths et les mettre à sécher au soleil.

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Figure 27 : Séchage d e l’épi des maïs blanc sur le toit et séchage des grains de maïs rouge par terre (Source: cliché de l’auteur.)

• Le devenir de l’ensemble de maïs

En moyenne, les paysans de la commune rurale d’Analavory font la culture de maïs dans le but majoritaire pour la consommation familiale. Ils ont choisi deux types de variétés qui ont un cycle de culture pas très long : le maïs blanc dure 3 mois seulement, le maïs rouge varie entre 4 à 5 mois. Pour une surface de 10 à 32a, la récolte compte 600 à 700kg et pour une estimation, si la surface occupe une superficie de 1ha et demi, la récolte peut atteindre jusqu’à 1tonne et plus. Mis à part des produits destinés pour subvenir aux besoins familiaux une partie des récoltes sert pour nourrir les animaux (les volailles et les bétails). Mais pour certains paysans qui ont un peu de surplus des produits pratiquent le système de stockage pour des raisons comme suit : - Reserve de semence de l’année prochaine - Outil de résolution des différents problèmes socio-économiques - Une quantité peut important sont à vendre pour les collecteurs locaux - Quelques transformations des produits locaux (Popcorn ; kobaKatsaka ; farine…)

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Tout cela est considérer comme une issue de secours pour certains événements imprévue ou bien pendant la période de soudure. Puisque à ce moment-là, la nourriture subis une inflation de prix. En outre dans un commune rurale comme ce d’Analavory, les foyers utilisent encore des bois comme bois de chauffage et surtout pour cuire leur nourriture. Hors, les kolakola et les tiges du maïs sont utilisés aussi comme bois de chauffage.

• Les lieux d’échange et le transport Les milieux de vente dépendent alors du choix de clients en tenant compte la loi de l’offre et de la demande. C’est-à-dire, les points de vente dépendent du nombre des clientèles. Les échanges se fait sur terrain même, c’est-à-dire on achète les pieds du maïs dès qu’ils sont encore sur le champ. Ce cas est apparu à condition qu’ils garantissent la cueillette et le transport des produits. Nous pourrons dire alors que c’est une vente à la fois en gros et à agacement dans la mesure où les producteurs ne voulant pas trop dépenser (sur la cueillette, le frais de transport…) et risque d’être perdant en estimant par hasard le prix global de leur production sur terrain. D’un côté le client peut être perdant et de l’autre le côté le producteur est bénéficiaire ou bien le vice-versa. Le moyen de transport pour les l’acheteur et collecteur sont souvent des petites camionnettes. Les échanges se fait au village même, c’est le milieu de vente le plus connu ou tous les clients arrivent pour chercher les marchandises. Le maïs se vend en ‘kapôka’ qui coute 400 à 450 Ar le prix, et en kilo dont en moyenne le prix du kilo est aux environ 1 200 Ar. Pour cette dernière phase, en matière de séchage, le séchage au soleil et le plus répandu et semble incontournable pour eux. Mais le mode d’échange d’acheter sur le champ des pieds de maïs conduit quand même à une déperdition significatif, car le producteur ne peut pas deviner le nombre exacte qu’un pied de maïs pouvait produire. A ce moment-là le prix de vente et déjà conclu alors que le surplus du nombre de l’épi appartient à l’acheteur.

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CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE

Le chronogramme des activités ; les matériels et méthodes et enfin les résultats et interprétations sont les trois grandes subdivisions marquant cette partie. Des mesures ont été prises pour le bon déroulement de l’étude de la pratique de la maïsiculture chez les cinquantaines des paysans de la commune rurale d’Analavory : dépouillement des données recueillies par une guide d’entretien ; analyse et comparaison des arguments des différents paysans ; interprétation des résultats. Le sol de culture de la région se trouve sur un sol ferralitique couvert par des activités volcaniques. Le sol de culture semble un sol très fertile, mais quelques détails au niveau des composants minéraux influent sur le bon développement de la culture de maïs, mis à part le pH acide du sol qui inhibe le fonctionnement symbiotique des bactéries dans le cas des cultures mixtes. Par manque des moyens, pénurie des savoirs faires, les paysans de la commune rurale d’Analavory pratiquent deux types de systèmes de culture : la monoculture (60 %) et la culture mixte (40 %). Avec lesprocédéstraditionnels au niveau du travail, les surfaces de cultures en moyennes est de 10 à 32a pour les paysans, ils obtiennent 600 à 700kg (21,27 kg/a) de production et voire 700kg jusqu'à 1 tonne (31,25 kg/a) à l’aide des produits de fertilisations locaux pour la monoculture. De plus les conditions de développement optimaux du maïs ne sont pas respecter et insatisfaisantes. En générale, les produits sont presque destinés à subvenir la consommation familiale. Le mode de culture qu’ils utilisent à présent, demande beaucoup d’énergies musculaire qui ralentissent le travail, et en plus le reste de travail c’est-à-dire le désherbage, le buttage lors de l’entretien sont presque occuper par les femmes ; les hommes se contentent de travailler le sol jusqu’au jour de semis. Tout cela conduit à la diminution des produits de récolte et permet d’affirmer que le rendement de la production de maïs dans la commune d’Analavory selon les modes de cultures actuelles n’est pas satisfaisant. Que peut-on alors essayer pour son amélioration ?

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PARTIE III : PROPOSITION DE SOLUTION POUR AMELIORER LE RENDEMENTDE PRODUCTION ET L’INTERETS PEDAGOGIQUES Dans cette dernière partie, nous proposons une solution pour améliorer le rendement de production du maïs vis-à-vis des problèmes rencontrés sur terrain notamment les techniques ; le deuxième volet conclue l’intérêt pédagogique de ce mémoire.

I. TECHNIQUES CULTURALES En termes d’agriculture, il y a les facteurs au niveau des quels l’être humain peut intervenir comme l’amélioration des intrants agricoles : semences utilisées, utilisation des engrais, amendement du sol… Par contre elle est toujours exposée aux aléas climatiques où l’être humain ne peut rien faire, comme le cyclone, la variation climatique… Dans cette partie nous donnons surtout des orientations et conseils aux paysans pour s’organiser entre eux et « corriger » la qualité du sol dans le but de l’amélioration de rendement. En ce qui concerne ce volet, notre proposition s’oriente d’utiliser, avant l’utilisation des engrais chimiques autorisés, en vertu des normes appliquées en agriculture biologique, l’usage des pratiques biologiques des cultures. L’agriculture biologique est en fait un système holistique de production animale ou végétale qui optimise la productivité et la santé des différentes communautés de l’agroécosystème, notamment les organismes du sol, les plantes, le bétail et les humains. Le but principal de l’agriculture biologique est la mise en place d’entreprises productives et durables en harmonie avec l’environnement. Elle vise à gérer de façon globale la production en favorisant l’agrosystème mais aussi la biodiversité, les activités biologiques des sols et les cycles biologiques. (16) En vue de cette situation, une amélioration de la production est nécessaire pour atteindre un meilleur rendement plus élevé tout en respectant le cahier des charges de production biologique du maïs. Deux options s’offrent alors aux producteurs pour augmenter leur production :

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• soit en augmentant la surface cultivée en maïs • soit en augmentant le rendement de 1 tonne jusque au moins le double de ce dernier sur la même surface.(13)Mais avant cela la création d’une Association Paysanne, au sein de la commune semble un moyen pour faire un échange des savoir-faire entre les paysanseux mêmeou des formationsdonnées par des techniciens, et permet aussi de faciliter à la recherche des collecteurs etc.

I.1. Création de l’Association Paysanne La création de l’Association Paysanne (A. P), regroupe au moins une vingtaine de personnes pour que l’association puisse naître, parce qu’une A.P demande beaucoup d’organisation. Il nous semble qu’une association peut résoudre les éventuels problèmes entre les paysans.

Pour ce faire, une association doit avoir :

 un statut et des règles bien définies.  une reconnaissance envers les différentes instances comme la commune, le district, la région…  un président voté par les membres et un vice-président, ensuite un comité qui rassemble : les secrétaires, les trésoriers, et enfin les simples membres pourraient composer l’organigramme de l’association.

Le but de l’existence de l’association est de faciliter l’intervention des agents de techniciens agricoles et le suivi des activités des paysans.

I.2.Augmentation de la surface cultivée Cette augmentation de la surface cultivée par la mobilisation des ressources foncières non utilisées constitue une option pour atteindre la production supérieure à 1 tonne. Certes et seules 9 parmi les paysans enquêtés dans la communesont propriétaires de leur champ. Avec une aide de conseil dans leur ressource au sein des microcrédits ou OTIV, ils pourraient augmenter leurs surfaces de culture pour avoir un meilleur rendement.

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I.2.1. Augmentation des systèmes de cultures Deux systèmes de cultures sont appliqués par les paysans de la commune : monoculture et culture associée. En augmentant donc la surface de culture, des avantages et inconvénients sont toutefois importants à savoir pour une éventuelle imprévue.

• Monoculture La monoculture désigne des pratiques agricoles ou forestières dans lesquelles on ne plante qu’une seule espèce. D’une manière générale, l’agriculture productiviste est monoculturale. A Madagascar, les monocultures sont pratiquées par les grandes exploitants industrielles comme celles de TIKO S.A. Par contre, au près des petites exploitations, la monoculture ne gagne pas beaucoup de terrains, vu que cette plante s’avère sensible à une maladie.

 Avantages - La monoculture permet l’usage de la mécanisation du travail. - Donneà la plante une meilleure utilisation des nutriments du sol. - Donne d’énormes quantités de denrées alimentaires soient produites pour notre population avec souvent des prix abordables  Inconvénients - Le retour de la même culture sur les mêmes parcelles plusieurs années de suite peut entraîner des effets négatifs par la suite : épuisement des éléments nutritionnels du sol et le développement de certains ennemis des cultures (parasite, ravageurs, maladies…) - Elle peut aussi être une gêne pour la biodiversité : si une espèce choisie est développée dans des quantités trop importantes, elle peut perturber un écosystème.

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(Source : cliché de l’auteur.)

• Culture associée (25) Cette méthode consiste à cultivée au moins deux plantes dans un même champ : on mélange ou en rangs alternés et présente des multiples avantages. C’est une des techniques dont on redécouvre l’intérêt alors qu’elle avait presque totalement disparu dans l’agriculture moderne.

 Avantages Si les agriculteurs ont très souvent opté pour les cultures associées ce n’est pas sans raison. Ils ont en effet observé, ce qui a été confirmé par des très nombreuses expérimentations et station de recherche ou chez les agriculteurs, que :

- Dans la quasi-totalité des cas, cela permet de produire d’avantage sur une surface donnée : les sols étant presque toujours couverts, le

Figure 28: Monoculture de maïs rayonnement solaire est utilisé plus efficacement par les plantes et les êtres vivants du sol sont protégés d’une chaleur excessive. Par ailleurs,

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chacune des espèces ayant un système racinaire différent, le sol est utilisé au maximum de ses potentialités, - Les attaques de ravageurs et de maladies sont très souvent diminuées, - Le sol étant mieux couvert, les mauvaises herbes se développent moins, - Les variations de rendement d’une année à l’autre sont moins importantes, les plantes associées ayant des exigences différentes, notamment en eau, d’où une meilleur adaptation aux aléas climatiques, - La teneur en protéines des céréales augmente lorsqu’elles sont cultivées avec des légumineuses.

 Inconvénients Associer plusieurs plantes dans le même champ était jadis une pratique très fréquente. Elle est complètement disparue dans l’agriculture intensive moderne pour des raisons comme suit :

- Elle est incompatible avec la mécanisation telle qu’elle est conçue et pratiquée aujourd’hui, notamment pour la récolte. - En système de cultures, chaque espèce possède ses propres exigences en matière nutritionnelle. De ce fait, les conditions requises des unes pourraient perturber la croissance des autres.

Cela est dû, pour dire que même s’il y a toujours des inconvénients vis-à-vis de cette pratique de culture associée, les avantages en pratiques biologique donne beaucoup plus d’avantage tant sur le sol et sur la récolte.

I.2.2. Conséquence de l’augmentation de surface • Augmentation des engrais à utiliser

Auparavant, avec une superficie de 10 à 32a, les paysans ont mis 1 à ½ de charrettes des 85 % d’engrais de bouses de bœuf et de l’engrais vert. D’après les analyses des résultats, cet apport en matière de fertilisation semble insuffisant pour donner un rendement satisfaisant pour les paysans selon leur mode de culture. Hors, la suggestion d’étendre la surface de culture pour avoir un meilleur

85 rendement de la production mérite une étude de recherche pour combler et de corriger les besoins nécessaires dont on a besoin pour atteindre le taux suffisant pour un meilleur rendement. Le sol, qui peut paraître à première vue essentiellement un support physique à l’enracinement des plantes, est en réalité une usine biochimique d’une extraordinaire complexité dont dépend toute vie sur notre planète. On y trouve des centaines d’espèces vivantes, certes des campagnols, des vers de terre et de nombreux insectes, mais aussi des algues, des protozoaires, des champignons microscopiques et des bactéries.Tous ces êtres vivants se nourrissent des restes de végétales sur et dans le sol : les racines, les pailles, les tiges et souvent les feuilles des légumes. On apporte aussi en culture biologique du fumier ou du compost, éventuellement d’autres fertilisants organiques, jusqu'à ce qu’il quelque mois plus tard, on n’en trouve plus de trace. Il en résulte après une source d’énergie et de nutriments pour ceux qui s’en sont nourris.(24) D’où, il est nécessaire de bien corriger les éléments de composition du sol pour permettre au sol de fournir une meilleure donation à la plante.

• Recrutement de salarié temporaire L’augmentation de l’offre par l’achat de main d’œuvre extérieure est aussi une option qui permet d’ajuster l’offre avec la demande en travail. Cependant, cette option va engendrer des coûts dépendants du nombre de personnes engagées. Pour un salaire journalier par actif de 2 000 Ar, les charges salariales par journées de travail affectées directement à la culture de maïs pour ces producteurs sont présentées sur le tableau suivant :

Tableau XVII: Estimation des charges salariales en cas de recrutement de salarié temporaire Besoin Nombre de jour du Montant supplémentaire en labour et de salaire journalier en Ariary main d'œuvre l'entretien

Producteurs 4 8 2 000 64 000

(Source : Auteur)

Auparavant, si les producteurs se contentes tout simplement de leurs efforts, à cause de l’augmentation de la surface qui engendré l’ajout supplémentaire des

86 mains d’œuvre, avant le mois d’octobre les producteurs devra disposer un surplus de capital de 64 000 Ar pour assurer le salaire de ces mains d’œuvres extérieures. Les surfaces maximales réellement exploitables pour ces producteurs seront limitées par la disponibilité monétaire durant les périodes de pointes de travail. Par conséquent, l’amélioration du rendement du maïs est une solution qu’il ne faut pas écarter pour atteindre l’objectif de production.

I.3. Amélioration du rendement du maïs Si l’augmentation de la surface cultivée n’est pas possible pour les restes des paysans environ41 au total qui sont locataire des champs de cultures, l’amélioration du rendement sur les mêmes parcelles est aussi une autre option qui permet de produire à la quantité demandée.

I.3.1. Les pratiques amélioratrices du rendement Pour améliorés avec un meilleur rendement, comme pour toute forme d’agriculture, l’objectif premier est la fertilisation, et la fertilisation des cultures en bio est de permettre la réussite de la culture. L’agriculture biologique a toujours promu l’idée que ses pratiques de fertilisation devaient chercher à protéger les ressources environnementales de la ferme et du milieu et assurer la pérennité du système de production. (23)

• Choix d’une variété plus productive D’après la situation actuelle il est préférable d’utiliser la variété locale car les risques liés à l’utilisation d’une nouvelle variété de maïs dans la zone sont incertains, il faut bien maitriser ces nouvelles variétés pour qu’elles puissent exprimer leur pleine potentialité : apport de fertilisant, densité optimale… Il est recommandé d’utiliser la variété locale, par contre étant donné qu’elle n’est pas certifiée biologiquement, une demande de dérogation est nécessaire.

• Augmentation de la densité de maïs D’après les enquêtes effectuées, les écartements pratiqués par les producteurs sont de 80 cm x 60 cm à 80 cm, avec deux ou trois grains (trois en générale) par poquet. Les fiches techniques sur la culture de maïs à Madagascar

87 proposent une densité plus élevé de 80 cm x 40 cm à 50 cm avec au moins deux grains par poquet. Une augmentation de la densité serait donc envisageable. Cependant une augmentation de la densité nécessite une augmentation de la fertilité du sol pour assurer une bonne alimentation minérale et hydrique des plantes.

• Amélioration de la fertilité du sol Quel que soit la variété utilisée ou la densité de semis appliquée, l’amélioration de la fertilité du sol reste prioritaire. (13) Dans la pratique, la fertilisation doit répondre aux besoins des plantes cultivées. Pour y arriver, une stratégie de fertilisation des cultures se construit par l’agencement d’un ensemble de pratiques de gestion du sol et d’organisation des cultures, auquel s’ajoute la planification des apports. La fertilisation des cultures s’élabore ainsi en fonction :

- Des besoins des différentes plantes cultivées ; - De l’estimation de ce qui peut être rendu disponible par la fertilité accumulée au sein du cycle nutritif de la ferme (réserve organique et minéral du sol, résidus de culture, etc.) ; - D’un mode de gestion des apports de fertilisants : type d’engrais, dose, contenu et disponibilité des nutriments, « timing » d’utilisation, etc. ; - D’observations régulières des cultures de manière à vérifier la réponse des plantes aux pratiques adoptées

Figure 29 : La fertilisation des cultures en agrobiologie (Source : www.agrireseau.qc.ca/agriculturebiologique/.../Brochure%20fertilisation...)

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La circulation sur le champ de culture des éléments nutritifs conditionne la productivité du système de production, qu’ils soient d’origine organique ou minérale, recyclés par les résidus de culture ou les engrais organiques, mis en disponibilité à partir des réserves du sol ou apportés de l’extérieur du champ de culture, ces différentes sources constituent la réserve utile de fertilisants pour construire un plan de fertilisation des cultures bio. (23)

Autrement dit, cette figure montre qu’il faut « nourrir le sol et non pas la plante » c’est-à-dire nourrir les êtres vivants du sol, comme on l’a toujours fait avant l’utilisation des engrais chimiques, au lieu de nourrir les plantes avec des engrais directement assimilables par elles comme le fait l’agriculture conventionnelle, ce qui les met en quelque sorte sous perfusion. Pour nourrir les plantes, l’agriculture conventionnelle utilise principalement la trilogie classique NPK (azote, phosphore, potasse) apportant les trois éléments les plus importants quantitativement. Mais bien entendu les plantes ont besoin, comme tous les autres êtres vivants, de bien d’autres éléments comme par exemple le magnésium ou d’autres oligo-éléments. Et c’est là que le bât blesse avec la fertilisation classique. Certes, si une analyse de sol fait apparaître une carence en un de ces éléments, on l’apportera, mais seulement au coup par coup. L’immense avantage de la fertilisation à base de matières organiques et que ces dernières contiennent naturellement tous les éléments présents dans les êtres vivants, dont les matières organiques sont issues. Quant à dire que l’on nourrit le sol et non pas les plantes, c’est évidemment un raccourci, puisque le but final est bien d’apporter aux plantes tout ce dont elles ont besoin. Mais en bio, on s’oblige à passer par l’intermédiaire des êtres vivants du sol, et en particulier des microorganismes, qui transforment progressivement les matières organiques inutilisables telles quelles par les plants en constituants qu’elles peuvent assimiler. Plusieurs pratiques permettent de maintenir et d’augmenter la fertilité du sol en agriculture biologique (31) :

 La rotation de cultures comprenant des légumineuses et des engrais verts :

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La rotation, souvent citée comme premier pilier du désherbage ou comme premier levier dans la protection des cultures contre les maladies et ravageurs, constitue également le moyen principal et prépondérant pour améliorer la fertilité biologique des sols. Plusieurs techniques peuvent être combinées : - Implanter des cultures de légumineuses, autonomes en azote et qui vont restituer l’azote emmagasiné dans leurs nodosités à la culture suivante. Cela peut se faire en mettant en place une légumineuse pluriannuelle pour que le sol puisse se reposer, le nettoyer (adventice), augmenter le taux de matière organique et restituer de l’azote sur plusieurs cycles culturaux. - Introduire des engrais verts de légumineuses. Le semis d’engrais verts en inter-culture peut permettre de rendre la culture suivante autonome en azote, ou du moins de limiter les apports de fertilisants. - Limiter l’exportation des résidus de cultures. Enfouir les résidus de culture permet de limiter l’exportation des éléments minéraux (les pailles de céréales contiennent beaucoup de potasse par exemple), mais aussi d’enrichir le sol en matière organique.

 L’utilisation de matières organiques provenant de la production biologique. Les matières organiques utilisables en agriculture biologiques sont les suivant : - Fumier : produits constitués par le mélange d’excréments d’animaux et de matière végétale (litière). Le fumier peut être du fumier frais ou du fumier évolué - Compost ou lombricompost, - Engrais organique du commerce, sous l’autorisation de l’organisme de contrôle comme le guano.

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II. INTERETS PEDAGOGIQUES La présente étude met en évidence l’interrelation entre les différentes disciplines au niveau de l’éducation, elle relate l’étude de la géographie physique (relief, hydrographie, climat…) ; les sciences de la vie et de la Terre (botanique, biologie végétale, géologie et l’écologie). En parlant de l’éducation, les étudiants en première année universitaire de l’E.N.S font chaque année leur voyage d’étude en titre d’illustration de leur cours en biologie animale et végétale ; en botanique concernant la systématique du maïs ; et la géologie. Lors de l’élaboration de ce travail, nous nous sommes rendu comptes que ceci devrait apporter une sensibilisation auprès des paysans locaux en termes des problèmes environnementaux afin de promouvoir une éducation environnementale, sans oublier la part des élèves et des étudiants à qui nous allons dispenser des enseignements plus tard.

II.1. Pour la classe de Seconde Notre travail peut aider les enseignants pour avoir une idée afin de bien mener leurs explications ou de concrétiser leurs cours. Au sein de la commune se trouve des formations géologiques qui ont engendré la formation des reliefs ; sur terrain aussi des échantillons sont utiles pour une séance de Travaux pratique réel de leur constatations que ce soit dans le chapitre minéralogie ou de même à la pétrographie. On peut insérer une partie de ce travail dans le programme scolaire, dans le but d’un renforcement et une innovation du curriculum suivant la réalité. Pour ce faire l’enseignant peut organiser une séance de réflexion (par groupe), et une sortie écologique afin de confronter les théories à la réalité.

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Tableau XVIII: Renforcement du programme dans la classe de seconde

Observation spécifique Contenus Observations Identifier les différentes Les formes du relief - Observation formes du relief. - Les formes majeures : plaine, géomorphologique du plateau, montagne. l’environnement (par groupe). - Faire une figure des formes du relief.

Identifier les états d’un Minéral : solide se présentant sou deux - Recueille des minéral forme opposés dans la nature : échantillons sur terrain - Etat amorphe - Observation de - Etat cristallin l’état du minéral

II.2. Pour la classe de Première

Dans ce travail, on a trouvé aussi le mélange des populations des différentes tribus qui existent à Madagascar, et même c’est une source de connaissance qu’il y avait de colons qui s’y trouve autrefois au sein de la commune. Tout cela est dit toujours dans le but d’illustrés les cours des élèves en classe et aussi une source d’argument pour la classe de première.

Tableau XIX: Illustration du programme dans la classe de première

Observation spécifique Contenus Observations

Expliquer l’inégale Les facteurs et les - Commentaire du

répartition des hommes manifestations. document de ce travail sur la Terre. (avec observation de carte)

Toujourssur cette même classe, le fait de savoir les valeurs nutritionnelles moyenne pour 100g de maïs permet de faire une calcule des valeurs calorifiques d’un tel repas du matin, de midi et le soir ; qui correspond bien évidement au chapitre des besoins énergétiques de cette classe. Le tableau suivant montre l’apport énergétique pour 100 g de maïs :

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Tableau XX: Valeur nutritionnelle moyenne pour 100 g de maïs

Principaux composants Minéraux &Oligo-éléments Vitamines Acides aminés Glucides 64,2 g Bore 0,150 mg Provitamine A 1,3 mg Ac aspartique 607 mg Amidon 61,5 g Calcium 8,3 mg Vitamine B1 0,360 mg Ac glutamique 1747 mg Sucres 1,390 g Chlore 12 mg Vitamine B2 0,200 mg Alanine 744 mg Fibre alimentaire 9,71 g Chrome 0,0088 mg Vitamine B3 1,5 mg Arginine 442 mg Protides 8,66 g Cuivre 0,240 mg Vitamine B5 0,650 mg Cystine 311 mg Lipides 3,80g Fer 1,5 mg Vitamine B6 0,400 mg Glycine 348 mg Saturés 633 mg Fluor 0,043 mg Vitamine B8 0,0060 mg Histidine 237 mg Oméga-3 40 mg Iode 0,0028 mg Vitamine B9 0,026 mg Isoleucine 263 mg Oméga-6 1630 mg Magnésium 91 mg Vitamine E 2 mg Leucine 1 203 mg Eau 11,2 mg Manganèse 0,396 mg Vitamine K 0,040 mg Lysine 251 mg Nickel 0,047 mg Méthionine 186 mg Phosphore 213 mg Phénylalanine 460 mg Potassium 270 mg Proline 870 mg Sélénium 0,012 mg Sérine 443 mg Sodium 6 mg Thréonine 332mg Zinc 1,7 mg Tryptophane 77 mg Tyrosine 394 mg Valine 455 mg

(Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ma%C3%AFs) Exemple de genre d’exercice correspondant à celle-ci : 1) – Calculer l’énergie reçue par cet homme qui a comme ration journalière suivante : • Du pain 800 g • Viande de bœuf 300 g • De la pomme de terre 600 g • Du maïs doux 400 g On admettra que : 1g de glucide libère 4kcal 1g de protide libère 4kcal 1g de lipide libère 9 kcal

Tableau XXI:Valeur nutritionnnelle moyenne pour 100 g du pain, de la pomme de terre, de la viande de bœuf, et du maïs doux composants sels 100 G Eau Glucide Lipides Protide minéraux vitamine Pain 33 37 0,6 8,1 1,5 B Pomme de terre 75 21 0,1 2,1 1,8 B, C Viande de bœuf 25 0,1 2,1 35 1,5 D Maï s doux 11,2 64,2 3,8 8,66 0,0604 A, B, E, K

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Sachant qu’une analyse dans un laboratoire à montrer que d’autres énergies apportées par les aliments ne sont pas tous utilisées. 2) – Calculer la valeur réelle de son apport énergétique si on à trouver 104,1 kcal ?

II.3. Pour la classe de Terminale Pour ce dernier, une partie de ce travail, parle aussi de la géologie de Madagascar de la commune rural d’Analavory de la région d’Itasy.

Conclusion de la troisième partie

Sur cette dernière partie, face aux divers freinages d’avoir un meilleur rendement de production, le changement climatique est aussi un fait incontournable. Son impact se manifeste par un déficit des ressources naturelles. Suite à cette situation il est temps de penser aux quelques proposition de solution pour améliorer le rendement. C’est ce que nous proposons aux paysans de la commune rurale d’Analavory à instaurer une Association Paysanne afin de mieux faciliter la résolution des problèmes locaux. Toutefois, il y a aussi l’intensification des autres facteurs de rendement comme l’amélioration de la qualité du sol par l’intermédiaire des apports d’amendement bio afin de corriger la structure du sol. Malgré pour les éventuelles propositions, les paysans sont parfois appeler à augmenter un peut leur de ressource financière car il s’agit ici d’une amélioration du rendement. Cette étude rapporte des biens communs tant sur les paysans de la commune qui sert en d’autre terme un moyen ou guide de pratique, et il en est de même pour les élèves qui leur offre une sorte d’ouvrage pour une éventuelle étude sur la région (Itasy) en question et valable pour les élèves locaux où qui vient d’une autre région.

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CONCLUSION GENERALE

A 22 km à l’ouest de la commune urbain de Miarinarivo qui est le chef-lieu de la région de l’Itasy, et à 111 km de la ville d’Antananarivo se trouve la commune rurale d’Analavory. Avec sa superficie de 406 km 2, elle compte en ce moment 59 547 habitants. Elle est soumise à un climat tropical d’altitude qui présente deux saisons biens distinctes : une saison chaude et pluvieuse du mois d’Octobre au mois d’Avril, et une saison sèche et froide du mois de Mai au mois de Septembre. La pédologie est dominée par des sols ferralitiques rouges, que sont venus fertiliser l’activité volcaniques qui sont nombreux dans la région. La faune et la flore y sont typiques de ceux des paysages ruraux qui se trouvent aux alentours de la ville d’Antananarivo.La population y est jeune car, 50% du total sont inclus dans la classe des populations actives. La population est inégalement répartie entre chaque secteur de travail où 35% sont des paysans et le reste sont des artisans, des fonctionnaires, des commerçants, des salariés privés et des transporteurs ; le commerce et l’artisanat n’occupent qu’une moindre place, le secteur touristique et une filière à exploitée dans la région car l’environnement est favorable à la pratique des randonnées pour un séjour de détente. C’est dans cette localité que nous avons entrepris notre travail : « la pratique de la maïsiculture chez quelques paysans de la commune rurale d’Analavory », ainsi nous avons pu dégager que : dans un cycle cultural donné, la culture de maïs dont le rendement est régie par plusieurs facteurs : climatiques, édaphiques, physiologique et par manque de savoir. Le sol de culture de la région se trouve sur un sol ferralitique couvert par des activités volcaniques. Ce dernier semble alors un sol très fertile, mais quelques détails au niveau des composants minéraux influent sur le bon développement de la culture de maïs, mis à part le Ph acide du sol qui inhibe le fonctionnement symbiotique des bactéries dans le cas des cultures mixtes. Les paysans de la commune pratiquent deux types de systèmes de culture : la monoculture (60%) et la culture mixte (40%). Avec une surface de culture moyenne de 10 à 32a, et des procédés traditionnels de travail, ils obtiennent 600 à 700kg (21,27 kg/a) de

95 production en culture de maïs et 700kg à 1 tonne (31,25 kg/a) à l’aide des produits de fertilisants locaux pour la monoculture. Mais face à ces divers freinages qui bloque l’essor du rendement : manque de savoir-faire, moyens… La création de l’Association Paysanne oriente les paysans à divers pratiques d’utilisation biologique au niveau de correction en terme carence et conservation du sol. Tout cela est fait pour dire qu’avec les pratiques traditionnelles de culture des paysans, leurs modes de cultures actuels présentent encore quelques failles à corriger et qui rend le rendement insatisfaisant. Au total, notre hypothèse de travail se trouve confirmée. Sur ce cette étude rapporte des biens communs tant sur les paysans de la commune qui sert en d’autre terme un moyen ou guide de pratique, et il en est de même pour les élèves qui leur offre une sorte d’ouvrage pour une éventuelle étude sur la région (Itasy) en question et valable pour les élèves locaux où qui vient d’une autre région.

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BIBLIOGRAPHIE

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13. RAZAFINDRAKOTO C. 2012. Diagnostic de faisabilité d’un projet d’exploitation de maïs biologique par une association de producteur à Ilaka. Mémoire d’ingénieur en agronomie. page 43 14. ROBINSON J.B.D et TREHARNE K.J.1985. Exploited plants: Maize in Biologist n° 32. BRISTOL. 199 – 270 pages

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I

LISTE DES ANNEXES

Annexe I : Germination de maïs germés Annexe II : Guide d’entretien Annexe III : Classification et principales caractéristiques de l’espèce Arachishypogaea

II

Annexe I : Grains de maïs germés

a : duré de germination 72 heures(11) b : duré de germination 96 heures(11)

III

Annexe II : Guide d’entretien

Guide d’entretien

I. Qui sont-ils ? a- Age : b- Sexe : Masculin Féminin c- Situation familiale : Marié Divorcé Veuve Célibataire d- Niveau d’étude : Primaire Secondaire Supérieur e- Situation actuel : f- Nombre d’année d’exercice de la profession agricole: g- Nombre d’enfants à charge :

II. Qu’est ce qu’ils ont ? a- Terre : Propriétaire Location b- Charrette : Propriétaire Location Néant c- Voiture : Oui Non Néant d- Maison : Propriétaire Location Néant

III. Comment et que font-ils ? 1. Les étapes de cultures du maïs a- Etape de préparation • Toutes les préparations du sol • Outils : engrais, charrue, bèche, main d’œuvre… • Semences : bonne ou mauvaise qualité • Autre :

b- Etape en cours de maturation • Désherbage • Buttage • Autre :

c- Etape de collection (le devenir de l’ensemble du maïs) • Consommation familiale (graine d’épi) • Ecoulement et vente de produits direct après séchage au soleil • Ecoulement et vente de produits de transformation (provendes par les kolakola, odin-katsaka, engrais issue des tiges)

IV

• Critère de tri du maïs (séchée, cuisson)

Annexe III : Classification et principales caractéristiques de l’espèce Arachishypogaea

V

NOM : HERINANDRASANA PRENOMS : Mbolatiana Noëlson ADRESSE : Lot II D 80 Est Hôpital Miarinarivo 177 E-mail : [email protected] DIRECTEUR DE MEMOIRE : ANDRIAR Samuel

PRATIQUE DE LA MAÎSICULTURE (Zeamays ) CHEZ QUELQUES PAYSANS DE LA COMMUNE RURALE D’ANALAVORY DE LA REGION D’ITASY

Nombre de pages : 97 Nombre de tableaux : 21 Nombre de figure : 29

La commune rurale d’Analavory est une zone de culture située dans la région d’Itasy, localisée à 22 km à l’ouest de district de Miarinarivo et à 111 km de la ville d’Antananarivo. L’agriculture est considérée comme la plus importante source de revenu des ruraux. Avec son climat tropical d’altitude, on remarque une dominance de la saison chaude et pluvieuse (Octobre- Avril). Pourtant le climat change d’une année à l’autre et cela se manifeste par un déficit pluviométrique. Or, la culture de maïs demande une quantité importante de l’eau. Suite à l’insuffisance de cette dernière, d’autre inconvénient sont trouvés sur le milieu.Avec les systèmes de cultures (Monoculture 60 % et Culture associées 40 %), leurs modes de cultures se basent encore d’une façon traditionnelle car les moyens de rénover leur champs de cultures utilisent encore comme outils de travail 80 % (Individu et de la bêche),20 % (charrue). 85 % (Bouses de bœuf et engrais vert), 10 % (Résidus de foins), et 5 % (Cendres) sont les composants de fertilisant pour une superficie de 10 à 32 are. Mais les paysans bénéficient d’avantageà la création de l’Association Paysanne, etapporte un privilège pour tous. Enfin, l’intensification de l’augmentation de la fertilisation biologique peut intervenir si on veut s’attendre à une augmentation de la production du maïs de la commune avec un rendement supérieur à 31,25 kg/are.

Mots clés : Maïs ; commune rural Analavory ; Système de culture ; rendement.