Animaux Domestiques Dans La Littérature Narrative Française Au Moyen Âge

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

Animaux Domestiques Dans La Littérature Narrative Française Au Moyen Âge Jens N. Faaborg Animaux domestiques dans la littérature narrative française au Moyen Âge Museum Tusculanum Press Université de Copenhague 2006 [e-Book] 1 © Museum Tusculanum Press et l’auteur, 2006 Conseiller auprès de l’éditeur: Hans Peter Lund Mise en pages par Pernille Sys Hansen Police: Lino Letter ISBN 87 635 0464 2 Publié avec le soutien fi nancier de The Danish Research Council for the Humanities [Le conseil de recherche des lettres et sciences humaines du Danemark] Museum Tusculanum Press Université de Copenhague Njalsgade 94 DK-2300 Copenhague S www.mtp.dk 2 Table de matières Introduction 4 1. Les animaux i 13 1.1. Les chevaux — une categorie à part 15 2. Les animaux ii 147 2.1. Autres mammifères 147 2.2. Les oiseaux 200 3. La vie des animaux 226 3.1. Appréciation des animaux 226 3.2. Traitement des animaux 240 3.3. Nourriture des animaux 258 3.4. Etables, bergeries etc. 271 3.5. « Langues » 274 4. Utilisation des animaux 277 4.1. Utilisation des animaux vivants 278 4.2. Utilisation des produits d’animaux vivants 312 4.3. Utilisation des produits d’animaux morts 318 5. Animaux dans les idées, la langue et l’imagination 333 5.1. Comparaisons 334 5.2. Métaphores 354 5.3. Proverbes, dictons, locutions 357 5.4. Allusions à fables et légendes 364 5.5. Jeux d’enfants 367 5.6. Œuvres d’art 368 6. Conclusion 371 7. Tables 374 7.1. Table i 374 7.2. Table ii 377 7.3. Table iii 386 7.4. Table iv 392 8. Index 396 8.1. Chevaux 396 8.2. Autres mammifères 404 8.3 Oiseaux 411 9. Bibliographie 416 9.1. Textes étudiés 416 9.2. Ouvrages consultés 428 3 Introduction Si quelques-uns des auteurs de textes narratifs en ancien et moyen français n’hésitent pas à mentionner des représentants de la faune sauvage dont ils savent en général seulement qu’ils sont féroces et hostiles aux hommes, tels que lions et tigres (1), un plus grand nombre d’entre eux s’étendent plutôt sur d’autres animaux sauvages qu’ils connaissent mieux parce qu’il s’agit d’animaux du pays, tels que loups et renards, lièvres et cerfs, ou même vivant près des hommes, comme rats et souris. Ce sont là des animaux avec lesquels les hommes sont obligés de vivre, qu’ils craignent et détestent et dont ils essaient de se débarrasser, ou dont ils se ser- vent pour leur nourriture ou leurs vêtements. Le renard vole les poules du paysan, le loup lui tue un mouton ou un veau ; les souris font des dégâts à la campagne aussi bien qu’en ville où elles man- gent le blé et rongent les boiseries. Lièvres et cerfs fournissent de la viande, surtout pour les repas des nobles, les insectes bourdon- nent, les petits oiseaux chantent : (...) cil qui aiment en tel maniere püent estre resemblable a parpillon qui tant se trait envers la clarté de la chandeille que il art. Troie, 198, 23-5. Et les petis oisiaus savaiges Fait dous chanter per se boucaiges ; Florimont, 8621-2. Cf. ib., 4231-2. Ce fu a un matin, que l’aube iert esclarcie, que li oiselez chantent et la rose est fl orie ; Rou, ii, 3183-4. Cf. Narbonnais, 5. Les hommes doivent se protéger contre beaucoup de ces ani- maux, ils les chassent et les tuent et profi tent ainsi de leur viande, de leurs peaux, ou bien ils constatent simplement leur existence sans y réfl échir. Mais ce sont les animaux domestiques qui l’emportent — et de loin — dans nos textes. La distinction entre animaux sauvages et animaux domestiques s’avère d’ailleurs diffi cile pour certaines catégories. Les lapins sont régulièrement mentionnés dans les descrip- tions des repas, mais dans quelques-unes des occurrences du terme, nous hésitons à voir des animaux élevés en garenne, c’est- à-dire domestiqués : 4 Perchevaus molt bien servis fu : Vïandes ont sainnes et netes, Ploviers et partris et anetes, Qui ont eü de la rimee, Et conins norris en ramee Tenres qui ont cras le regnon, Cont. P., i, 4974-9. En ce qui concerne les oiseaux, il est quelquefois diffi cile aussi de vérifi er s’il s’agit d’animaux sauvages ou d’animaux domestiqués. C’est le cas des cygnes, des faisans, des perdrix et des paons, dont on utilise la viande et les plumes. Ils apparaissent régulièrement avec des oiseaux sauvages de sorte que l’on serait tenté de les compter parmi le produit de la chasse, p. ex. : « Aporte li a mengier a planté Et pain et vin et piment et claré, Grues et jantes et poons en pevré. » Orange, 172-4. Tel vie pas apris n’avoie, Quant je chiéz mon pere mennoie, Mes viandes chieres et fi nes, Chapons en rost, oisons, gelines, Cynnes, paons, perdris, fesanz, Herons, butors qui sont plesans, Et venoisons de maintes guisez A chiens courans par force prises : Anjou, 1105-12. Nous pensons néanmoins que les paons se trouvaient dans la basse-cour avec poules et canards. Ce sont des oiseaux qui, origi- naires de l’Inde, se sont répandus à l’état domestique dans toute l’Europe. En plus, ils apparaissent si souvent aux repas décrits dans nos textes qu’il n’aurait guère été possible d’en trouver as- sez s’il avait fallu les chasser dans la nature. Quant aux faisans et aux perdrix, il est presque certain qu’ils sont sauvages : ils sont désignés comme la proie des oiseaux pré- dateurs ou mentionnés en compagnie d’autres oiseaux sauvages et rien n’indique qu’ils aient été élevés dans des faisaneries ou ailleurs. Nous ne les compterons donc pas parmi les animaux do- mestiques : Quant Moranz vit dant Guilliaume venir Plus le desire que faucons la perdris Mez, 1036-7. Ploviers et faisans et pastez Fait li sires sanz plus atendre Aporter et la nape estendre. Cont. P., i, 6170-2. 5 Les cygnes se trouvent mentionnés tantôt avec des animaux sau- vages, tantôt avec des animaux domestiques, surtout des paons. Dans le lai Milun, le protagoniste possède un cygne extraordi- naire qui semble bien apprivoisé et qu’il appelle « mon » cygne : Si a maint cygne et maint faisant, Et foison de pain beluté, Galeran, 6788-9. Cf. Anjou, 1105-12. Li uns porte char d’ors et li autres lardé Ou bon cisne rosti ou poon enpevré. Barbastre, 6452-3. Char de poons et cisnes, et vin viez et claré. Renaut, 10643. Un cisne aveit k’il mut ama, Le brief li ad al col lïé E dedenz la plume muscié. Un suen esquïer apela, Sun message li encharga. « Va tost, » fet il, « change tes dras ! Al chastel m’amie en irras, Mun cisne porteras od tei ; Garde quë en prengez cunrei, Lais, ix, 164-72. Parfois, ils sont même présentés comme la proie d’oiseaux préda- teurs (2), ainsi dans les vers suivants de Mez et de Roche : A mon faucon avoie .i. cine pris, Mez, 4426. A ce[l] faucon qu’i[l] porte a abatu .j. cine, Li faucons s’i encharne, par vertu s’i afi che ; Li fi lz au duc descent, qui son oisel delivre ; Li ber revot monter quant Hardre[z] li escrie : « Si m’aït Diex, vassal, c’est molt grans lecherie « Quant ou vivier mon pere venez prenre les cines : Roche, 3741-6. Cf. ib., 3755-7. Le deuxième extrait montre que ces grands oiseaux vivaient, au moins en partie, dans des viviers privés. Le terme vivier a nor- malement le même sens que dans la langue moderne (É. Littré, iv, p. 2514 : « Pièce d’eau courante ou dormante dans laquelle on nourrit du poisson »), ou il désigne simplement un étang : es vivers prendre les peissuns e es forez les veneisuns ; Rou, iii, 891-2. Et si sont les gaaigneries, Li vivier et les praeries, Cont. P., i, 6203-4. 6 Mais il peut également désigner une volière ou un enclos pour les oiseaux : Par desous la fenestre en .j. vivier s’asi[s]t Et fi st tous les oiseax remüer et fremir. Roche, 4205-6. Si tenoit sur son poing un faucon joli, Si vit en un vivier .j. malart acroupi : Brun, 2758-9. Il nous paraît donc permis de conclure que les cygnes (même celui de Milun) vivaient dans la nature aussi bien que dans les étangs et les lacs près des habitations humaines — comme de nos jours — mais rien ne prouve que même dans ces derniers cas ils étaient domestiqués. Ceci fait que nous ne nous croyons pas autorisé à les compter parmi les animaux domestiques. Dans le domaine des oiseaux prédateurs, le problème se pré- sente un peu différemment. Nos textes présentent un certain nombre d’exemples équivoques où l’on ne peut pas dire avec exactitude s’il s’agit d’animaux sauvages ou d’animaux domesti- qués, comme : Et se ainssi fu ce n’est mie merveille, car tout aussi comme la loe doute l’esprevier tout ainsi douterent cil de hors l’empe- reour et Daphus qui son compains estoit. Helcanus, 139. Kanqu’il pooient l’un sor l’autre destendre Ne s’espargnoient nes k’esprevier caille ; Enfances O., 5367-8. Mais, dans la plupart des occurrences, il est tout à fait clair qu’il s’agit d’oiseaux apprivoisés qui appartiennent à quelqu’un, que l’on utilise pour la chasse, dont on peut faire cadeau à quelqu’un etc. Dans notre exposé, nous ne tiendrons compte, évidemment, que des exemples présentant ces oiseaux apprivoisés : Et prist esprevier mué Que il meïsmes ot mué, Et maine .ii.
Recommended publications
  • Jonesexcerpt.Pdf
    2 The Texts—An Overview N’ot que trois gestes en France la garnie; ne cuit que ja nus de ce me desdie. Des rois de France est la plus seignorie, et l’autre aprés, bien est droiz que jeu die, fu de Doon a la barbe florie, cil de Maience qui molt ot baronnie. De ce lingnaje, ou tant ot de boidie, fu Ganelon, qui, par sa tricherie, en grant dolor mist France la garnie. La tierce geste, qui molt fist a prisier, fu de Garin de Monglenne au vis fier. Einz roi de France ne vodrent jor boisier; lor droit seignor se penerent d’aidier, . Crestïenté firent molt essaucier. [There were only threegestes in wealthy France; I don’t think any- one would ever contradict me on this. The most illustrious is the geste of the kings of France; and the next, it is right for me to say, was the geste of white-beardedPROOF Doon de Mayence. To this lineage, which was full of disloyalty, belonged Ganelon, who, by his duplic- ity, plunged France into great distress. The thirdgeste , remarkably worthy, was of the fierce Garin de Monglane. Those of his lineage never once sought to deceive the king of France; they strove to help their rightful lord, . and they advanced Christianity.] Bertrand de Bar-sur-Aube, Girart de Vienne Since the Middle Ages, the corpus of chansons de geste has been di- vided into groups based on various criteria. In the above prologue to the thirteenth-century Girart de Vienne, Bertrand de Bar-sur-Aube classifies An Introduction to the Chansons de Geste by Catherine M.
    [Show full text]
  • UNIVERSITY of CALIFORNIA Los Angeles Marvelous Generations: Lancastrian Genealogies and Translation in Late Medieval and Early M
    UNIVERSITY OF CALIFORNIA Los Angeles Marvelous Generations: Lancastrian Genealogies and Translation in Late Medieval and Early Modern England and Iberia A dissertation submitted in partial satisfaction of the requirements for the degree Doctor of Philosophy in English by Sara Victoria Torres 2014 © Copyright by Sara Victoria Torres 2014 ABSTRACT OF THE DISSERTATION Marvelous Generations: Lancastrian Genealogies and Translation in Late Medieval and Early Modern England and Iberia by Sara Victoria Torres Doctor of Philosophy in English University of California, Los Angeles, 2014 Professor Christine Chism, Co-chair Professor Lowell Gallagher, Co-chair My dissertation, “Marvelous Generations: Lancastrian Genealogies and Translation in Late Medieval and Early Modern England and Iberia,” traces the legacy of dynastic internationalism in the fifteenth, sixteenth, and early-seventeenth centuries. I argue that the situated tactics of courtly literature use genealogical and geographical paradigms to redefine national sovereignty. Before the defeat of the Spanish Armada in 1588, before the divorce trials of Henry VIII and Catherine of Aragon in the 1530s, a rich and complex network of dynastic, economic, and political alliances existed between medieval England and the Iberian kingdoms. The marriages of John of Gaunt’s two daughters to the Castilian and Portuguese kings created a legacy of Anglo-Iberian cultural exchange ii that is evident in the literature and manuscript culture of both England and Iberia. Because England, Castile, and Portugal all saw the rise of new dynastic lines at the end of the fourteenth century, the subsequent literature produced at their courts is preoccupied with issues of genealogy, just rule, and political consent. Dynastic foundation narratives compensate for the uncertainties of succession by evoking the longue durée of national histories—of Trojan diaspora narratives, of Roman rule, of apostolic foundation—and situating them within universalizing historical modes.
    [Show full text]
  • D2AM, Upgrade, Highlights and Perspectives of the French Anomalous CRG Beamline at ESRF
    D2AM, upgrade, highlights and perspectives of the French anomalous CRG beamline at ESRF. presented by Nils Blanc and Nathalie Boudet April 3, 2014 Contents. 3.4 Hard condensed matter... 23 3.5 Methods and instrumentation 28 1 Introduction2 4 Conclusion-perspectives 29 2 D2AM: a French CRG3 4.1 in-situ studies......... 29 2.1 Description..........3 4.2 2D data treatment...... 31 2.2 Associated laboratories....3 4.3 Kirkpatrick-Baez optics for a 2.3 User access..........4 microbeam experiment.... 31 2.4 Upgraded beamline overview5 4.4 Upgrade phase II of the ESRF 32 3 Scientific results 10 5 Scientific production 2009-2013 33 3.1 Applied Materials....... 10 5.1 Theses............. 33 3.2 chemistry - soft or amorphous 5.2 Articles............ 34 materials........... 13 5.3 Conferences.......... 46 3.3 Surface and nanostructure 5.4 Books and chapters...... 48 characterization........ 18 5.5 Softwares........... 48 This document is the collective work of all those participating in the beamline. They are to be thanked for their written contributions and for their help and comments in preparing this booklet. 1 1 INTRODUCTION 1 Introduction The BM2-D2AM Beamline is a French CRG dedicated to Materials Science, which was one of the first lines to operate at start-up of the ESRF in 1994. It is dedicated to studies of the microscopic structure of materials using two principle techniques: (i) wide angle X-ray scattering, which provides information on long-range ordering at the atomic scale and (ii) small angle X-ray scattering, which provides information on the shapes of objects at the mesoscopic scale (typically 0.1 to 1 micron).
    [Show full text]
  • Caracterización Del Caballero En La Chanson De Roland
    Caracterización del caballero en la Chanson de Roland POR LUIS RUBIO GARCIA Nos proponemos en este opúsculo, obtener la descripción del caba- llero en la Chanson de Roland, a través del léxico del C'antar. Nos limi- tamos, pues, a una época deterininada y a una obra en particular (1). En cierto sentido seguimos aquella dirección sociológica, preconizada por Matoré (2) pues indudablemente el caballero constituye uno de los compoaentes esenciales de la base en que se estructura la sociedad, feudal. Según Wartburg (FEW) caballarizls sustituye al antiguo equurius, del mismo modo que equus es sustituido por cahallus. Primeramente ad- (1) Para nuestras citas utilizaremos : Das altfranzosische Rolandslied nach der Oxforder Handschrift. Herausgegeben von Alfons Hilka. 4. verbesserte Auflage besorgt von Gerhard Rohlfs. Tübingen, Max Niemeyer Verlag, 1953. (2) G. Matoré. La Méthode en léxicologie. París, 1953 Al jmponerme estos límites si van en detrimento de la extensión puede que resulte también una mejon comprensión del campo nocional, a la manera que pro- cedía Trier en sus ensayos, como bien lo hace notar Bruno Quadri en la crítica de su obra: "Ausgangspunkt der Untersuchung bildet für Trier nicht der Querschnitt durch den Raum, sondern stets das literarische Einzelwerk. Seiner Ansicht nach kann die Gliederung des Feldes nur anhand des Wortgebrauches des einzelnen Schriftstellers genau festgelegt werden". Cf. Bruno Quadri, Aufgaben und Methoden der Onomasiologischen Forschung. Bern, A. Francke, A. G. Verlag, 1952. 6 Luis Rubio Garcin quirió la acepción disminuída de mozo de caballos, y con este valor si- guió en ga!orrománico. Todavía en el Polyptychnn S. Irminonis posee el significado de mozo de cuadra.
    [Show full text]
  • La Chanson De Roland
    Joseph Bédier LA CHANSON DE ROLAND (1920 – 1922) I LE roi Charles, notre empereur, le Grand, sept ans tous pleins est resté dans l'Espagne : jusqu'à la mer il a conquis la terre hautaine. Plus un château qui devant lui résiste, plus une muraille à forcer, plus une cité, hormis Saragosse, qui est sur une montagne. Le roi Marsile la tient, qui n'aime pas Dieu. C'est Mahomet qu'il sert, Apollin qu'il prie. Il ne peut pas s'en garder : le malheur l'atteindra. II LE roi Marsile est à Saragosse. Il s'en est allé dans un verger, sous l'ombre. Sur un perron de marbre bleu il se couche ; autour de lui, ils sont plus de vingt mille. Il appelle et ses ducs et ses comtes : « Entendez, seigneurs, quel fléau nous opprime. L'empereur Charles de douce France est venu dans ce pays pour nous confondre. Je n'ai point d'armée qui lui donne bataille ; ma gent n'est pas de force à rompre la sienne. Conseillez-moi, vous, mes hommes sages, et gardez-moi et de mort et de honte ! » Il n'est païen qui réponde un seul mot, sinon Blancandrin, du château de Val-Fonde. III ENTRE les païens Blancandrin était sage : par sa vaillance, bon chevalier ; par sa prud'homie, bon conseiller de son seigneur. Il dit au roi : « Ne vous effrayez pas ! Mandez à Charles, à l'orgueilleux, au fier, des paroles de fidèle service et de très grande amitié. Vous lui donnerez des ours et des lions et des chiens, sept cents chameaux et mille autours sortis de mue, quatre cents mulets, d'or et d'argent chargés, cinquante chars dont il formera un charroi : il en pourra largement payer ses soudoyers.
    [Show full text]
  • L'héroisme Chevaleresque Dans Le "Roland Amoureux" De
    L'héroïsme chevaleresque dans le Roland Amoureux de Boiardo Couverture : Illustration extraite de la Nouvelle traduction de Roland l'Amou- reux par LESAGE, Paris, 1717 (cliché Bibliothèque Municipale de Lyon) INSTITUT D'ÉTUDES DE LA RENAISSANCE ET DE L'AGE CLASSIQUE Denise ALEXANDRE-GRAS L'héroïsme chevaleresque dans le - Roland Amoureux de Boiardo Publications de l'Université de Saint-Etienne 0 Institut d'études de la Renaissance et de l'Age Classique, 1988 34, rue Francis-Baulier — 42100 Saint-Etienne ISBN 2-86724-032-8 INTRODUCTION Matteo Maria Boiardo est un écrivain dont l'œuvre et la personnalité, complexes et contradictoires, demeurent parmi les plus déroutantes qui soient. Il n'est en effet pas possible de réduire toute son activité à la seule composition du «poème» 1, d'ignorer notamment ses œuvres latines et d'imaginer qu'il ait oublié sa culture humaniste durant les quinze dernières années de sa vie. Or, le contraste est évident entre ses œuvres mineures de goût humaniste (les œuvres latines, les Eglogues en italien , le Timon inspiré de Lucien) et son poème cheva- leresque modelé sur des œuvres populaires que les humanistes méprisaient volontiers. Son Canzoniere, dont le titre classicisant, Amorum libri, est signifi- catif, combine certes diverses sources, mais il apparaît précisément comme une tentative de synthèse raffinée dans laquelle la poésie latine et les thèmes néo- platoniciens viennent enrichir le legs de la poésie lyrique médiévale et du pé- trarquisme, ce qui semble fort éloigné de l'esprit général du poème, si éloigné même que Pier Vincenzo Mengaldo a pu parler d'un tel hiatus entre les deux œuvres, qu'on n'en saurait trouver d'équivalent dans l'histoire italienne toute entière 2.
    [Show full text]
  • La Chronique Du Pseudo-Turpin Et La Chanson De Roland In: Revue De L'occident Musulman Et De La Méditerranée, N°25, 1978
    Paulette Duval La chronique du pseudo-Turpin et la Chanson de Roland In: Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, N°25, 1978. pp. 25-47. Citer ce document / Cite this document : Duval Paulette. La chronique du pseudo-Turpin et la Chanson de Roland. In: Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, N°25, 1978. pp. 25-47. doi : 10.3406/remmm.1978.1802 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remmm_0035-1474_1978_num_25_1_1802 Abstract It seems to the author that the Chronique du Pseudo-Turpin and the Chanson de Roland refer to different Spains, both of them Christian, foes nevertheless : Navarre and Castille. Although the Pseudo- Turpin is impregnated with the Clunisian spirit of Croisade, the adoptionnist heresy appears in the controverse between Roland and Ferragus about the Trinity. So, one of the authors might have been a Spanish writer. The Santiago codex was registered by three people (instead of two, as it is too often said) and one may think the answer lays in this third author, — a woman. In the Chanson de Roland, the Norman poet seems devoted to the Islamic culture and to a mysticism derived from shi'ism. The name Baligant would refer to the Arabic name of the emir of Babylone (Babylone in Kgypt, not in Mesopotamia) ; the sword Joseuse would refer to the sword of the Imam, and Charles, too, would represent the Imam, himself. Last, the mentions of Apolin and Terrangan mean knowledge of the Table d'Emeraude translated by Hugh de Santalla for Miguel, the bishop of Tarrazone (1125-1151).
    [Show full text]
  • Les Quatre Fils Aymon - Les Légendes Du Cercle Médiéval
    Les Quatre fils Aymon - Les légendes du Cercle Médiéval http://www.lecerclemedieval.be/legendes/Les_Quatre_fils_Aymon.html Les légendes d'Ourthe-Amblève - Frédéric Kiesel Les Quatre fils Aymon Véritablement, nous trouvons, dans les faits du roi Charlemagne, qu'une fois, à la fête de Pentecôte, ledit Charlemagne tint une moult grande et solennelle cour à Paris, après qu’ 'il fut revenu des provinces de Lombardie où il avait eu une moult grande et merveilleuse bataille à rencontre des Sarrasins et mécréants, dont le chef était nommé Guitelin le Sesne, que le roi Charlemagne avait déconfit et vaincu. Les douze pairs de France étaient venus à cette Pentecôte, ainsi que plusieurs princes allemands, anglais, normands, poitevins, ardennais, lombards, berruyers. Parmi les autres ducs et princes était le beau et vaillant duc Aymon de Dordonne et avec lui ses quatre fils: Renaud, Allard, Guichard et Richard qui, à merveille, étaient beaux, sages, grands, puissants et vaillants - surtout Renaud, le plus bel homme qui se trouvât alors au monde, car il mesurait seize pieds au moins. Ainsi commence l'histoire de ces Quatre fils Aymon, dont l'image épique est encore bien vivante dans le souvenir des Ardennais. En ce jour de Pentecôte, Charlemagne était courroucé. Malgré son ordre, le duc Beuves d'Aigrement, frère du duc Aymon de Dordonne, ne s'était pas joint à l'armée qui avait combattu les Sarrasins. Le roi décida de lui envoyer son fils Lohier avec une suite de chevaliers, pour lui faire des remontrances et lui commander de se tenir prêt à le servir, l'année suivante, avec tous ses hommes d'armes.
    [Show full text]
  • A Basque Theatrical Interpretation of the Battle of Roncevaux
    Hans-Erich Keller La Pastorale de Roland: A Basque Theatrical Interpretation of the Battle of Roncevaux Already in 1865, Gaston Paris1 called our attention to the compilation entitled La Conqueste que fit le grand Charlemaigne es Espaignes, a prose text which has often erroneously appeared with the title of Fierabras. Under the latter name, it was first printed in Geneva in 1478, without indication as to its author, whereas the title La Conqueste que fit le grand Charlemagne es Espaignes makes its appearance only in 1486 in a print by "Pierre de Saincte Lucy dict le Prince" at Lyons.2 In a reprint three years later, the name of the author of the compilation was finally revealed as that of Jean Bagnyon, whom Gustave Pawlowski3 describes as vivant dans le seconde moitié du XVe siècle. On savait qu'il était bachelier ès lois, citoyen, puis syndic de Lausanne, et qu'en 1487 il publia, à Genève, un petit traité, devenu presque introuvable, pour défendre les libertés de cette cité contre les empiétements du duc de Savoie (Tractatus potestatum dominorum et libertatum subditorum, in-8, goth.), ce qui lui valut le titre de bourgeois de la république. Mais, jusqu'en 1878, on ignorait qu'il était aussi 1'auteur du célèbre roman de chevalerie: Fierabras, ou la Conquête des Espagnes par Charlemagne, qui est pour la Suisse romande le plus ancien monument de son histoire littéraire. As a matter of fact, the British Library has a copy of Fierabras, printed at Lyons in 1496, which itself reproduces an edition of 1489 and in which we read on fol.
    [Show full text]
  • European Chivalry in the 1490S
    Comparative Civilizations Review Volume 26 Number 26 Spring 1992 Article 4 4-1-1992 European Chivalry in the 1490s Jennifer R. Goodman Texas A&M University Follow this and additional works at: https://scholarsarchive.byu.edu/ccr Recommended Citation Goodman, Jennifer R. (1992) "European Chivalry in the 1490s," Comparative Civilizations Review: Vol. 26 : No. 26 , Article 4. Available at: https://scholarsarchive.byu.edu/ccr/vol26/iss26/4 This Article is brought to you for free and open access by the Journals at BYU ScholarsArchive. It has been accepted for inclusion in Comparative Civilizations Review by an authorized editor of BYU ScholarsArchive. For more information, please contact [email protected], [email protected]. Goodman: European Chivalry in the 1490s EUROPEAN CHIVALRY IN THE 1490S JENNIFER R. GOODMAN This paper calls to remembrance an older world of the 1490s, one not often revisted by students of the Age of Discovery. This excursion offers a new path towards the better understanding of the Europeans of the fifteenth and sixteenth centuries through the reexamination of the international chivalric culture of christian Europe. In the case of chivalry, pejorative judgement has distracted us from a striking process of creative adaptation. This paper's first goal is to give some idea of the atmosphere of the decade, of the pervasiveness of this chivalric element. Chiv- alry functioned as a medium for international understanding and communication, a common social, cultural, political, and even re- ligious language. It also provided an arena of competition be- tween individuals and groups. This study stresses the interna- tional character of this literature, and of this European chivalric ideology, with, of course, important national variations.
    [Show full text]
  • A History of Epic Poetry (Post-Virgilian)
    Cornell University Library The original of tliis book is in tine Cornell University Library. There are no known copyright restrictions in the United States on the use of the text. http://www.archive.org/details/cu31924027089246 Cornell University Library PN 1303.C59 History of epic poetry (post-Virgilian' 3 1924 027 089 246 A History of Epic Poetry A History of Epic Poetry (POST-VIRGILIAN) BY JOHN CLARK. M.A. Second Classical Master in the High School of Dundee Author of "Manual of Linguistics" U ne suffit pas, pour connaitre I'^popee d'avoir lu Virgile et Homere. Voltaire, Essai snr la Foesie Epique. EDINBURGH OLIVER AND BOYD LONDON: SIMPKIN, MARSHALL, HAMILTON, KENT & CO., LIMITED 1900 _^ PREFACE The following pages are meant to exhibit the different national renderings of a variety of poetry that perhaps more than any other has given status to the literature possessing a great specimen of it, and supremacy to the poet of that specimen. I have restricted my formal examination of poems to those of the post - Virgilian period. So much excellent criticism has been made on Homer and Virgil that it seemed presumption on my part, as well as a needless increase of the bulk of the book, to adventure a full statement of the epical position of these two princely poets. It is clear, however, that no history of epic poetry could be called satisfactory that did not contain some reference to these poets—that did not, indeed, to a definite if limited extent, take into account and appraise their work. I have therefore in the Introduction devoted some pages to a consideration of certain aspects of the epical quality of their respective poems.
    [Show full text]
  • La Chanson De Roland
    Digitized by the Internet Archive in 2011 with funding from University of Toronto http://www.archive.org/details/lachansonderolOOgaut Ef LA CHANSON DE ROLAND TEXTE CRITIQUE TRADUCTION ET COMMENTAIRE LÉON GAUTIER PEOFESSEOE A L'ÉCOLE DES CHABTBS OUVRAGE COURONNE PAR L'ACADÉMIE FRANÇAISE ET PAR l'aCADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES -LETTRES CINQUIÈME ÉDITION /v'^—0$ TOURS ALFRED MAME ET FILS, ÉDITEURS M DCCC LXXV INTRODUCTION I. — AVANT-PROPOS ET DEDICACE A tous ceux qui ignorent notre vieille poésie nationale, à tous ceux qui ont souci de la connaître, nous dédions «es quelques pages. La France, qui est la plus épique de toutes les na- tions modernes, a jadis possédé deux cents Poëmes populaires consacrés à des héros chrétiens , à des héros français. Ces poëmes étaient chantés, et se rattachaient par leur sujet à certaines familles héroïques, à certaines gestes.. De là leur nom de « Chansons de geste ». Imaginez de longs récits poétiques où plusieurs mil- liers de vers sont inégalement distribués en un certain nombre de tirades ou laisses. Et figurez -vous, dans chacun de ces couplets, tous les vers terminés à l'ori- gine par les mêmes assonances, et, plus tard, par les mêmes rimes. Telles sont les Chansons de geste; tels sont ces chants épiques de la France que toute l'Europe a connus, imités et traduits, et qui ont fait le tour du monde avec nos traditions et notre gloire. Or, la plus antique, la plus célèbre, la plus belle de toutes les Chansons de geste, c'est la Chanson de Roland. vj INTRODUCTION Nous allons parler de la Chanson de Roland.
    [Show full text]