TABLE DE MATIERES

LA REGION……………………………………………………………………………………………1

1 MILIEU PHYSIQUE ...... 1

1.1 RELIEF ET PAYSAGES ...... 1 1.1.1 La région littorale BOINA ...... 1 1.1.2 La région centrale ou Région de la ...... 1

1.2 GEOLOGIE ...... 2

1.3 CLIMAT ...... 2 1.3.1 Le réseau de stations météorologiques ...... 2 1.3.2 Température ...... 2 1.3.3 Pluviométrie ...... 4 1.3.4 Diagramme ombrothermique ...... 4 1.3.5 Vents ...... 6 1.3.6 Les Cyclones ...... 6

1.4 HYDROLOGIE ...... 7

1.5 SOLS ET VEGETATIONS ...... 7 1.5.1 SOLS ...... 7 1.5.2 VEGETATIONS ...... 8

2 MILIEUX HUMAIN ET SOCIAL ...... 9

2.1 POPULATION ET DEMOGRAPHIE ...... 10

2.2 EFFECTIF ET EVOLUTION ...... 10 2.2.1 Répartition spatiale de la population dans les Sous-préfectures ...... 10 2.2.1.1 Evolution de la population ...... 11 2.2.2 Croissance démographique ...... 11 2.2.2.1 Natalité ...... 11 2.2.3 Mortalité ...... 12 2.2.4 Taux d’accroissement naturel ...... 12 2.2.5 Composition et répartition (RGPH 1993) ...... 12 2.2.5.1 Population urbaine et population rurale ...... 12 2.2.5.2 Répartition par classes d’âge et par sexe, en milieu rural et urbain ...... 13 2.2.5.3 Composition ethnique ...... 13 2.2.6 CARACTERISTIQUES DES MENAGES (RGPH 1993) ...... 13 2.2.6.1 Taille des ménages ...... 13 2.2.6.2 Sexe du chef de ménage ...... 14

I 2.2.6.3 Niveau d’instruction des chefs de ménage ...... 14 2.2.6.4 Activité du chef de ménage ...... 15 2.2.6.5 Profession du chef de ménage ...... 15

2.3 MOUVEMENTS MIGRATOIRES ...... 16 2.3.1 A l’intérieur de la région : ...... 16 2.3.2 Avec l’extérieur de la région : ...... 16

2.4 SERVICES SOCIAUX ...... 16 2.4.1 SANTE ...... 16 2.4.1.1 Dispositif sanitaire ...... 16 2.4.1.2 Personnel ...... 18 2.4.1.3 Etat Sanitaire ...... 20 2.4.2 Eau potable...... 21 2.4.3 ENSEIGNEMENT ET EDUCATION ...... 21 2.4.3.1 Enseignement Primaire et Secondaire ...... 21 2.4.3.2 Personnel (dans le primaire) ...... 23 2.4.3.3 Enseignements spécialisés ...... 25 2.4.3.4 Enseignement supérieur...... 25

2.5 INFRASTRUCTURES SOCIO-CULTURELLES ...... 25 2.5.1 RELIGIONS ...... 26 2.5.1.1 La religion catholique ...... 26 2.5.1.2 Dispensaires ...... 27 2.5.1.3 Léproserie ...... 27 2.5.1.4 La religion protestante ...... 27 2.5.1.5 Fiangonana Loterana Malagasy : ...... 28 2.5.1.6 La religion Anglicane: L’Ekesia Episkopaly Malagasy (EEM)) : ...... 28 2.5.1.7 Les Adventistes ...... 28 2.5.1.8 La religion musulmane ...... 28 2.5.1.9 Autres ...... 28 2.5.2 Les Services de sécurité ...... 29 2.5.2.1 Police ...... 29 2.5.2.2 Gendarmerie ...... 29 2.5.2.3 Armée ...... 30

3 SECTEURS ECONOMIQUES ...... 31

3.1 SECTEUR AGRICOLE ...... 31 3.1.1 Agriculture...... 31 3.1.1.1 Caractéristiques globale...... 31 3.1.1.2 Production ...... 35 3.1.2 ELEVAGE ...... 63 II 3.1.2.1 Elevage bovin ...... 63 3.1.2.2 Elevage Porcin ...... 66 3.1.2.3 Elevage Ovin - Caprin ...... 66 3.1.2.4 Elevage avicole ...... 67 3.1.2.5 Contraintes et Orientations du secteur Elevage ...... 67 3.1.3 PECHE ET RESSOURCES HALIEUTIQUES ...... 68 3.1.3.1 Les Potentialités ...... 68 3.1.3.2 La Pêche Industrielle ...... 68 3.1.3.3 La Pêche Artisanale ...... 69 3.1.3.4 La pêche traditionnelle ...... 70 3.1.3.5 La Commercialisation des produits ...... 71 3.1.3.6 Contraintes et Orientations du secteur ...... 71 3.1.4 FORESTERIE ...... 72 3.1.4.1 Les Domaines Forestiers du Province ...... 72 3.1.4.2 Production ...... 73 3.1.5 FONCIER ...... 73

3.2 AUTRES SECTEURS ECONOMIQUES ...... 74 3.2.1 RESSOURCES MINIERES ...... 74 3.2.2 INDUSTRIES ET ARTISANAT ...... 74 3.2.2.1 Les Industries de production artisanale pour la Consommation locale ...... 74 3.2.2.2 Les Industries d’envergure régionale et nationales ...... 75 3.2.2.3 Les Industries visant les marchés Extérieurs ...... 75 3.2.2.4 Autres ...... 76 3.2.2.5 Artisanat ...... 77 3.2.3 TRANSPORTS ET COMMERCE ...... 77 3.2.3.1 Routes ...... 77 3.2.3.2 Trafic fluvial ...... 78 3.2.3.3 Trafic maritime ...... 79 3.2.3.4 Trafic aérien ...... 80 3.2.3.5 Marchés ...... 81 3.2.4 TOURISME ...... 82 3.2.4.1 Les atouts du tourisme à ...... 82 3.2.4.2 Le littoral et l’ensoleillement ...... 82 3.2.4.3 Les circuits Touristiques...... 82 3.2.4.4 Les circuits en Mer ...... 82 3.2.4.5 Les Autres Circuits ...... 82 3.2.4.6 Les Infrastructures d’accueil ...... 83

3.3 COMMUNICATION ET INFORMATION ...... 83

III 3.3.1.1 Les Bureaux de Postes Rurales ...... 83 3.3.2 Informations audiovisuelles ...... 83

4 ENVIRONNEMENT ...... 85

4.1 ETAT DE LIEUX ...... 85

4.2 PROBLEMES RENCONTRES ...... 85

4.3 REALISATIONS ET PERSPECTIVES ...... 86

5 STRUCTURES D’INTERVENTION EN MILIEU RURAL ...... 87

5.1 STRUCTURES DECENTRALISEES DES MINISTERES TECHNIQUES ...... 87 5.1.1 Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche ( MAEP) ...... 87 5.1.2 Ministère de l’Environnement et des Eaux et Fôrets ...... 89 5.1.3 Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique ...... 89 5.1.4 Autres ministères……………………………………………………………………………….. 89 5.2 LES PROJETS ...... 90 5.2.1 Projets sous tutelle inscrits dans le PIP 2003 ...... 90 5.2.2 Projet de Soutien au Développement Rural (PSDR) ...... 93

5.3 LES DISTRIBUTEURS D’INTRANTS ...... 94

5.4 LES ORGANISMES DE CREDITS ...... 94 5.4.1 Le crédit rural ...... 94 5.4.2 La Banque...... 94 5.4.3 Les Mutuelles d’Epargne et de Crédits ...... 94

5.5 LES ONG ...... 94 SYSTEME D’INFORMATION……………………………………..…………………………..109 SYNTHESE

IV LISTES DES TABLEAUX Tableau 1: Répartition des communes par sous-préfecture ...... 1 Tableau 2 : Localisation des stations ...... 2 Tableau 3 : Stations pluviométriques ...... 2 Tableau 4 : Stations auxiliaires ...... 2 Tableau 5 : Répartition de la pluviométrie annuelle moyenne des 5 communes : région de Boeni ...... 4 Tableau 6: Répartition spatiale de la Population ...... 10 Tableau 7 : Evolution de la population...... 11 Tableau 8: Taux de Natalité par sous-préfecture ...... 11 Tableau 9: Taux de Mortalité ...... 12 Tableau 10 : Répartition de la Population ...... 12 Tableau 11 : Distribution des éthnies par Sous-préfecture (en %) ...... 13 Tableau 12 : Taille des Ménages ...... 13 Tableau 13 : Répartition chefs de ménage par sexe ...... 14 Tableau 14 : Taux de scolarisation des chefs de ménage ...... 14 Tableau 15 :Siutation du Chef de ménage vis-à-vis de l’emploi ...... 15 Tableau 16 : Répartition des activités professionnelles des chefs de ménage ...... 15 Tableau 17 :Infrastructures Sanitaires Publiques ...... 17 Tableau 18 :Personnel soignant par SSD ...... 19 Tableau 19 : Effectif du personnel soignant (privé) ...... 19 Tableau 20 :Couverture sanitaire du district ...... 19 Tableau 21 :Les Causes de morbidité par sous-préfecture ...... 20 Tableau 22 :Causes de morbidité par sous-préfecture ...... 20 Tableau 23 : Répartition de la mortalité infanto-juvénile...... 21 Tableau 24 : Répartition des Etablissements Publics (Année Scolaire 1999/2000) ...... 22 Tableau 25 :Répartioton des Etablissements Privés (Année Scolaire 1999 – 2000) ...... 23 Tableau 26 :Personnels enseignants du Secteur Public ...... 23 Tableau 27 : Personnel enseignant privé ...... 24 Tableau 28 :Taux de Scolarisation primaire ...... 24 Tableau 29 :Taux de réussite dans l’enseignement Public ...... 25 Tableau 30 :Taux de réussite dans l’enseignement Privé ...... 25 Tableau 31 : Etablissements Spécialisés ...... 25 Tableau 32 :Les activités au sein de la Diocèse (Année scolaire 98 / 99 et projection 99 / 2000 ...... 27 Tableau 33 : Ressources de la Police ...... 29 Tableau 34 : Ressources de la Gendarmerie ...... 29 Tableau 35 : Ressources de l’Armée ...... 30 Tableau 36 :Superficies cultivées par Sous-préfecture ...... 31 Tableau 37 :Répartition de la superficie par Spéculation en hectare ...... 32

V Tableau 38 :Rapport population agricole et population rurale ...... 33 Tableau 39 :Exploitations Agricoles ...... 33 Tableau 40 :Typologie des Exploitations ...... 34 Tableau 41 :Répartition des superficies par Spéculation (1998/1999) (en ha) ...... 35 Tableau 42 :Temps des travaux ...... 36 Tableau 43 : Nombre Moyen de têtes pour 10 habitants ...... 37 Tableau 44 :Evolution de la Superficie (hectares) ...... 37 Tableau 45 : Superficies selon la topo-séquence ...... 38 Tableau 46 :Superficies selon le mode d’irrigation ...... 38 Tableau 47 :Résultats des Test sur Parcelles de Démonstration ...... 39 Tableau 48 : Répartition superficie et production ( riz jeby) ...... 39 Tableau 49 :Test en milieu Paysan ...... 40 Tableau 50 : Test en Milieu Paysan ...... 40 Tableau 51 :Evolution de la production (tonnes) ...... 41 Tableau 52 :Couverture des besoins en riz 1999 ...... 42 Tableau 53: Prix d'I kapoaka de riz blanc de qualité C2 (Fmg) ...... 42 Tableau 54 :Compte d’exploitation ...... 43 Tableau 55 : Tableau de comparaison des résultats ...... 43 Tableau 56 :Principaux Agents et Opérateurs dans la sous-filière ...... 44 Tableau 57 :Temps de travaux pour 1 hectare ...... 45 Tableau 58 :Résultats des parcelles de démonstration ...... 45 Tableau 59 : Résultats des parcelles de démonstration ...... 46 Tableau 60 :Parcelles d’adoption (1996-97) (Manioc) ...... 46 Tableau 61 : Evolution des superficies et productions ...... 46 Tableau 62 : Compte caractéristique d’exploitation ...... 47 Tableau 63 :Tableau de comparaison des résultats ...... 47 Tableau 64 :Résultats Test en Asara ...... 48 Tableau 65 :Résultat Test en Jeby ...... 48 Tableau 66 : Résultat test Asara ...... 48 Tableau 67 : Evolution des superficies- rendements –productions ...... 49 Tableau 68 :Compte d’Exploitation pour 1 hectare de maïs ...... 50 Tableau 69 :Temps de Travaux ...... 51 Tableau 70 :Evolution Superficies – production ...... 51 Tableau 71 :Compte d’exploitation ...... 52 Tableau 72 :Temps de Travaux ...... 53 Tableau 73 : Evolution superficies- productions ...... 53 Tableau 74 :Evolution de la production ...... 54 Tableau 75 :Evolution des superficies et productions ...... 55

VI Tableau 76 :Résultat Test ...... 56 Tableau 77 : Résultat Test ...... 56 Tableau 78 : Résultat parcelle d’adoption arachide ...... 57 Tableau 79 : Evolution des supérficies ...... 57 Tableau 80 : Compte caractéristique ...... 58 Tableau 81 : Evolution des superficies rendements - productions ...... 59 Tableau 82 : Evolution de la culture du coton par secteur ...... 60 Tableau 83 : Evolution de la production de coton en culture de décrue ...... 60 Tableau 84 :Les entreprises privées en tabac ...... 61 Tableau 85 : Production en tabac CORSE ...... 61 Tableau 86 :Evolution du Cheptel Bovin ...... 63 Tableau 87 : Evolution récente du Cheptel Bovin ...... 63 Tableau 88 : Evolution de la production ...... 66 Tableau 89 : Evolution récente du Cheptel Porcin ...... 66 Tableau 90 :Evolution Cheptel Ovins/Caprins ...... 67 Tableau 91 : Evolution récente du Cheptel Ovins/Caprins ...... 67 Tableau 92 Evolution du Cheptel avicole 1998 -2001 ...... 67 Tableau 93 :Production industrielle ...... 69 Tableau 94 : Société ayant une base à terre ...... 69 Tableau 95 : Activités à caractère familial ...... 70 Tableau 96 : Caractéristique de la pêche continentale ...... 70 Tableau 97 : Exportation par opérateurs 1999 ...... 71 Tableau 98 : Contraintes et Orientations du secteur ...... 71 Tableau 99 : Situation foncière ...... 73 Tableau 100 : Répartition des unités de transformation ...... 76 Tableau 101 : Trafic fluvial ...... 78 Tableau 102 : Evolution du Trafic au port de Mahajanga ...... 79 Tableau 103 : Principaux produits ...... 79 Tableau 104 : Trafic conteneurs ...... 80 Tableau 105 : Nombre d’unités ...... 80 Tableau 106 : Localisation des principaux marchés ...... 81 Tableau 107 : Marchés à Bétail (Bovins) ...... 82 Tableau 108 : Chaînes de RADIO et TELEVISION ...... 83 Tableau 109 : Liste des projets oeuvrant dans le domaine de l’environnement ...... 86 Tableau 110:Liste des ONG opérant dans la Région ...... 95 Tableau 111 : Liste des projets oeuvrant dans le domaine de l’environnement ...... 98 Tableau 112: Analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces ...... 102 Tableau 113: Analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces ...... 104

VII LISTE DES CARTES

Carte 1:Localisation de la région Carte 2: Géologie Carte 3: Température Carte 4: Pluviométrie Carte 5: Hydrographie Carte 6: Pédologie Carte 7: Végétation Carte 8: Démographie Carte 9: Flux migratoire Carte 10: Infrastructures Sanitaires Carte 11 : Infrastructures scolaires Carte 12 : Infrastructures de sécurité et de communication Carte 13: Population agricole Carte 14: Cultures virières Carte 15: Cheptel par type d’élevage Carte 16 : Infrastructures de transport Carte 17: Problématique environnementale Carte 18: Localisation de la station de

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Organisation de la filière Tabac ...... 62

VIII

IX LA REGION

PRESENTATION DE LA REGION La Région du Boina regroupe 9 sous-préfectures qui sont les suivantes : Mahajanga I et II, d’Ambato- Boeni, Marovoay, , , de Maevatanàna, Tsaratanàna et . La région se situe entre 14° de latitude Nord, 19° de latitude Sud, 48° de longitude Est et 46° de longitude Ouest. Située dans la partie occidentale de l’île, elle représente environ 6 % de la superficie totale de . La région du Boina est limitée au Nord par les sous-préfectures de Mampikony et de Port-Bergé, au Sud par la Province d’ (Sous-préfectures de Fenoarivobe - d’Ankazobe et d’Anjozorobe), à l’Est par la Province de Toamasina (Amparafaravola et Andilamena), au Sud-Ouest par les sous-préfectures de Besalampy et Ambatomainty et à l’Ouest par le Canal de Mozambique ( carte n°1). Tableau 1: Répartition des communes par sous-préfecture Sous-préfecture Sup (km²) Communes Mahajanga I 53 Mahajanga I, Mahabibo

Mahajanga II 4.568 Ambalabe-Befanjava, , , , Belobaka, , , ,

Ambato-Boéni 7.090 , , , , , , , , ,

Marovoay 4.412 Marovoay CU, Marovoay CR, , Tsararano, , , , Antanambao, , Anosinalainolo

Mitsinjo 5.734 , Antongomena, Bevary, , , Mitsinjo, Ambarimaninga,

Soalala 7.090 Ambohipaky, , Soalala,

Maevatanàna 10.410 CU, , Andranomangatsiaka, , , Maria,, Maevatanana II, , Mangabe, Tsararano, Ambohibary, , Beratsimanina

Tsaratanàna 13.453 Tsaratanàna, Ambakireny, Ampandrana, , , , , , Manakana, Sakoamadinika, , Tsararova, Manakara

Kandreho 6.162 Kandreho, Antanimbaribe, Betaimboay, Andasibe

Total Région 61.071 74 Total Province 150.023 Source : Inventaire des Fivondronana de Madagascar MFE DGEP 2001, Avec ses 61.071 km² la superficie de la région couvre 41 % de la superficie du Province de Mahajanga. Cinq de ses sous-préfectures occupent presque la totalité de la région, les superficies de Tsaratanàna, de Maevatanàna, de Soalala, d’Ambato-Boéni et de Kandreho représentent respectivement 25,4 %, 21,5 %, 11,2%, 11,2 %, et 10 % de celle l’ensemble du territoire . La région est en grande partie tournée vers la mer. Cinq de ses cinq sous- préfectures se trouvent sur la côte occidentale sur le canal de Mozambique où les mouvements de la mer sont moindres permettant la pratique de diverses activités telles que le transport maritime, la pêche et le tourisme balnéaire.

TYPOLOGIE SOUS-REGIONALE

Géographiquement, la région comprend deux sous-régions bien distinctes : - d’une part, la sous-région de Boeni représentée par la région littorale comprenant les sous- préfectures de Mahajanga I et II Marovoay, Ambato-Boeni, Mitsinjo et Soalala. Cette zone, largement sous l’influence maritime est caractérisée par un climat chaud et humide et des végétations typiques des zones côtières. - d’autre part, celle de Betsiboka regroupant les zones intérieures, avec les sous-préfectures de Maevatanàna, Kandreho et Tsaratanàna, constitue une transition sensible entre les hautes terres et les plaines littorales. Le climat y devient plus agressif avec une extension du nombre de mois secs.

1 1 Milieu Physique

1.1 RELIEF ET PAYSAGES

Située au pied des Hautes-terres Malgaches et ouverte sur le Canal de Mozambique, la configuration topographique de la région se calque sur la disposition en bandes concentriques des unités géologiques qui développent de vastes étendues planes à moins de 800 m d’altitude en moyenne. Par endroit, ces formes tabulaires sont accidentées par des intrusions volcaniques et par des affleurements rocheux massifs donnant les principaux reliefs de la région qui sont : - des plaines, en majeure partie qui longent les grands fleuves et la côte maritime : les plaines de Madirovalo, d’Anjiajia, d’Ambato-Boeni, la grande plaine de Marovoay, les plaines de Mitsinjo, de Namakia et de Soalala. - deux plateaux : Berivotra et Bongolava Les grandes régions morphologiques sont les suivantes :

1.1.1 La région littorale BOINA a) La côte La côte de la région du Boina présente généralement un aspect tourmenté avec des estuaires et un vaste delta. La côte est sinueuse et accidentée. Les mangroves et les plages de sable s’alterent. Le littoral de la zone va de la baie de la Mahajanga à celle de Marambitsy. L’abondance des précipitations annuelles, l’élévation des températures toute l’année, la modération des vents dans la zone, sont des conditions climatiques favorables à la pêche maritime. b) Les zones de pêche maritime Elles se caractérisent par leurs conditions physiques, hydrographiques et par leurs ressources biologiques. Toutes les zones de pêche correspondent à des baies ayant des caractères communs : - une profondeur relativement faible ( de 0 à 40 m) - la nature vaseuse ou sablo-vaseuse des fonds - la présence d’estuaires et de zones de mangroves bien développées. - quatre Sous-préfectures ont accès directement à la mer : Mahajanga I et II, Mitsinjo, Marovoay. c) Les zones de pêche continentale Les étangs et les lacs dans la région de Boeni totalisent 20 838 hectares et dans la région de la Betsiboka 40 lacs faisant une superficie totale de plus de 5 500 hectares. 1.1.2 La région centrale ou Région de la Betsiboka On y distingue nettement quatre types de paysages : - les Baiboho, qui longent les fleuves de Menavava, Ikopa et Betsiboka - le Hara à relief assez accidenté plus ou moins rocailleux - la zone sablo gréseux : transition entre plateau et baiboho - le Moyen-Ouest, faisant partie du Tampoketsa, prolongement de la zone haut-plateau entre 600 et 1000 mètres d’altitude (Kandreho : collines et plateaux).

1 1.2 GEOLOGIE

Le socle ancien est constitué de terrains cristallins et cristallophylliens formant des reliefs importants, tels que le massif du Tsaratanàna (2 876 m), point culminant de l’île (carte n°2). Les terrains sédimentaires forment, le long de la côte nord-ouest, une bande de largeur variable. En effet, en certains points, des bombements du socle ramènent les terrains cristallins au voisinage du canal du Mozambique. Cette couverture sédimentaire forme un système de cuesta dont la plus importante est celle des grès de l’Isalo qui, dans la région, porte le nom de chaîne de Galoka. La seconde et troisième cuesta, constituées par des calcaires jurassiques et des grès crétacés, apparaissent surtout dans le Nord-Est de l’île. Entre ces reliefs et la côte s’étendent les plaines alluviales de Madirovalo, d’Anjiajia et de Marovoay, dont la largeur varie de 10 à 50 km. Les formations sédimentaires ont été affectées par des intrusions éruptives post-liasiques représentées par des granites alcalins et des syénites néphéliniques. Enfin, l’activité volcanique s’est développée depuis le Miocène jusqu’au Quaternaire récent, et se traduit par des projections et des coulées essentiellement de nature asaltique.

1.3 CLIMAT

La Province de Mahajanga est fortement influencée par la mousson. Le climat de la Région du Boina, est du type tropical sec, chaud pendant 7 mois et 5 mois de saison pluvieuse. 1.3.1 Le réseau de stations météorologiques La sous-région du Boina dispose de quatre stations météorologiques : Tableau 2 : Localisation des stations Noms des Stations Sous- Latitude Longitude Altitude Année préfecture Sud Est Hb début Maevatanàna Maevatanàna 16°57’ 46°50’ 79 1.901 Mahajanga AERO Mahajanga 15°40’ 46°21’ 15 1.897

Tableau 3 : Stations pluviométriques Noms des Stations Sous- Latitude Longitude Altitude Année préfecture Sud Est Hb début Antsiafabositra Maevatanàna 17°17 46°57’ 500 1.949 Mitsinjo Mitsinjo 16°01’ 45°52’ 50 1.949

Tableau 4 : Stations auxiliaires Noms des Stations Sous- Latitude Longitude Altitude Année préfecture Sud Est Hb début Tsaratanàna Tsaratanàna 16°44 47°36’ 327 1.928 Source : Service Météo

Deux autres stations de service existent dans la région : ƒ celle de Madirokely (Tsararano/Marovoay) créée en 1 900 et dirigée par la FIFABE ƒ celle d’Ankarafantsika utilisée par le service des Eaux et Forêts. 1.3.2 Température La sous-région du Boina (et la Province en général) jouit d’un climat tropical à saisons contrastées où la chaleur est une constante : La température moyenne annuelle est de 25°C (carte n°3).

2 3 Tableau 4 : Répartition de la température annuelle moyenne des 5 communes dans la Région Sous-préfecture Altitude (m) Amplitude

Station Maximum Minimum annuelle Thermique Mahajanga I 244 120 26°4 11°4 Mahajanga II Mitsinjo 337 150 26° Ambato-Boeni 397 150 26°7 11° Soalala 265 150 27°1 11°7 Maevatanàna 1.410 500 28° 12° Source : Direction des Exploitations météorologiques, 2003

Dans la sous-région de la Betsiboka, le climat est également chaud et sec avec une température élevée par rapport aux autres régions, moyenne de 28°C.

1.3.3 Pluviométrie Dans la sous-région du Boina, les pluies sont réglées par les centres d’actions atmosphériques. La saison pluvieuse s’étale sur sept mois, d’octobre à avril et la pluviométrie annuelle atteint en moyenne 1.000 mm à 1.500 mm d’eau et une saison sèche avec moins de 10 % du total pluviométrique. Dans la région de Betsiboka, la saison humide n’est que de cinq mois, de novembre à avril et 7 mois de saison sèche et la pluviométrie se situe entre 1.000 mm et 1.800 mm répartie pendant cette durée (carte n°4).

Tableau 5 : Répartition de la pluviométrie annuelle moyenne des 5 communes dans la région de Boeni Sous- Altitude (m) Pluviométrie annuelle Nombre de mois secs préfectures Station Maximum Minimum (mm) mois le plus chaud Mahajanga I 244 120 1564 Avril à Octobre Mahajanga II 7 mois Mitsinjo 337 150 1554 Ambato-Boeni 397 150 1510 7 mois Soalala 265 150 nd 7 mois Maevatanàna 1.410 500 1.800 4 mois Source : Direction des Exploitations météorologiques, 2003

1.3.4 Diagramme ombrothermique Pour la campagne agricole 1998/1999, les bilans thermiques et hydriques des deux Stations de Mahajanga et de Maevatanàna sont présentés ci-dessous, suivis des diagrammes ombrothermiques.

Tableau 6 : Bilan thermique : Année 1998/1999 STATION OCT NOV DEC JANV FEV MAR AVR MAI JUIN Mahajanga T°M 27,9 28,6 27,5 27,7 27,9 28,6 28,2 27,2 25,2 T°M/N 27,2 27,9 27,5 27,3 27,3 27,8 27,2 26,3 24,8 T°M - T°M/N 0,7 0,7 0 0,4 0,6 0,8 1 0,9 0,4 Maevatanàna (45) T°M 29,6 30,1 28,6 28,1 28,9 28,4 28,6 27,1 25,6 T°M/N 29,2 29,4 28,6 28,2 28 28,4 28,3 26,9 25,4 T°M - T°M/N 0,4 0,7 0 -0,1 0,9 0 0,3 0,2 0,2 T°M/N = Température moyenne normale (moyenne mensuelle des 30 dernières années) T°M - T°M/N = Ecart entre la température moyenne mensuelle et la température moyenne normale

4 T°M = Température moyenne mensuelle

Tableau 7 : Bilan hydrique : Campagne 1998/1999 REGION 1998 1999 STATION Juil Août Sept Oct Nov Déc Janv Fév Mars Avr Mai Juin Mahajanga R.R -1,8 4,2 -1,5 -14,2 51,4 90,9 -101,7 -22,8 45,8 -44,6 -8,6 -0,7 J - - - - -3 3 -3 1 1 -3 -2 -1 Maevatanàna (45) R.R -33 -2,7 -11,1 -30,1 -44,3 +190,8 -87,3 -200,1 -53,8 -78,7 15,8 -0,4 J. - - - - -4 -1 -3 -3 -3 -4 +1 0 Source : Service Météo R.R = Variation entre hauteur de pluie mensuelle et hauteur de pluie moyenne normale (moyenne mensuelle des 30 dernières années) J = Variation entre nombre de jours de précipitations mensuels et nombre de jours de précipitations moyen normaux (moyenne mensuelle des 30 dernières années)

mm °C

400

350

300

250

200

150

100

50 25 0

1998 J A S O N D J F M A M J 1999

STATION MAHAJANGA

5

mm °C 450

400

350

300

250

200

150

100

50

0

1998 J A S O N D J F M A M J 1999

STATION MAEVATANANA

Dans le cadre de cette étude descriptive, le diagramme ombrothermique a été retenu en raison de sa simplicité et tracé selon les principes définis par H. GAUSSEN1. P≤2T

1.3.5 Vents Les vents sont modérés toute l’année (20 à 30 km/h dans 85% des cas), avec dominance de l’Alizé, du Sud-Est d’Avril à Septembre. Le vent de mousson ou « talio » venant du nord-ouest d’octobre à mars, et le « Varatraza » qui souffle en Août-Septembre est un vent desséchant et peut avoir une influence néfaste sur la floraison du riz. A ces vents s’ajoutent trois autres d’importance moindre quant à leur durée et/ou force : - le « Kosy » précédant la saison sèche, qui peut parfois devenir violent et qui souffle du sud- ouest. - l’ « Avaraka », soufflant du nord en janvier et février - le « Mantsaly » soufflant durant la saison humide toujours accompagné de pluies torrentielles.

Les brises jouent un rôle non négligeable sur le littoral en y rafraîchissant les températures jusqu’à des dizaines de kilomètres à l’intérieur, le long des voies d’eau qui les canalisent.

1.3.6 Les Cyclones La région du Boina n’est pas une zone cyclonique. La plupart des cyclones qui touchent Madagascar viennent de l’Océan Indien. Ils arrivent sur le Boina déjà affaibli par la traversée d’une partie de l’île, apportant de fortes précipitations, mais ne sont plus accompagnés de vents violents dévastateurs.

1 F. BAGNOULS et H. GAUSSEN, Saison sèche et indice xérothermique, Faculté des Sciences, Toulouse 1953. 6 Cependant, des destructions considérables peuvent être occasionnées par les cyclones qui se forment dans le canal de Mozambique, tel est le cas de Cynthia en 1991, ou qui reprennent vigueur au contact de la mer, cas de Kamisy en 1984 qui a traversé l’île d’est en ouest, et est passé sur les Comores avant de revenir sur Mahajanga qu’il a détruit.

1.4 HYDROLOGIE

La Région est largement drainée par un réseau hydrographique particulièrement dense qui met à sa disposition un capital d’eau considérable, susceptible de dynamiser les activités (transport fluvial et maritime, alimentation en eau, pêche, agriculture, énergie hydroélectrique (carte n°5). Mais cette hydrographie est tributaire du relief et du climat, qui confèrent des régimes capricieux, traduits par l’alternance des crues inondatrices et des étiages souvent absolus. Les principaux fleuves sont pour la région du BOINA : - la Betsiboka, - la Mahajamba, - la Kamoro, - et la Mariarano. Et pour la région de la Betsiboka : - l’Ikopa, - la Mahajamba, - la Mahavavy, - et la Betsiboka.

Ce réseau est complété par la présence de grands lacs avec des plans d’eau favorables à la pêche continentale et au transport fluvial : - Kinkony ( 2ème de l’île en superficie après Alaotra). - Mahoho (Amboromalandy), Ampijoroa qui sont tous les deux de grands barrages réservoirs, les lacs d’Ambilivily, de Mahazoarivo, Matsabory et Bondrony. Quelques lacs également dans la région de la Betsiboka dans le Sous-préfecture de Maevatanàna : Kapingo, Mangabe, Kamotro, Anjahabe et Ambondro.

1.5 SOLS ET VEGETATIONS

1.5.1 SOLS

Conditionnés par leur emplacement topographique et les conséquences néfastes du régime hydrique, les sols de la région sont composés par 4 grands types différents d’origine ferrugineux tropicaux (carte n°6).

1) Les sols de tanety latéritiques rouges avec texture argileuse et structure polyédrique : ce type de sol domine en grande partie les Sous-préfectures de Kandreho, Tsaratanàna, Maevatanàna ( à la périphérie du Plateau de Tampoketsa) et une petite partie sur Ambato-Boeni, Soalala, Mitsinjo, Marovoay et Mahajanga II. 2) Les sols de colluvions de bas de la pente : ce type de sol se trouve presque partout dans la région sur les bas des collines de Tampoketsa et de Bongolava. Ils sont caractérisés par une texture sableuse et une structure particulière résultant de l’érosion.

7 3) Les sols hydromorphes de bas-fonds ou de plaines : les plaines et les bas-fonds occupent en général les parties amont où commencent les mangroves, c’est-à-dire à quelques kilomètres des embouchures des grands fleuves : - Mahavavy, dans la Sous-préfecture de Mitsinjo et Soalala - Betsiboka, dans Marovoay et Mahajanga II - Mahajamba, dans Mahajanga II Ils sont caractérisés par une texture sablo-limoneuse

4) Les baiboho se trouvent sur les bourrelets de berge des grands fleuves ci-dessus. Plus précisément, ils se trouvent dans les zones cultivables d’Ambato-boéni, Marovoay, Soalala, Maevatanàna et Mahajanga II. Ces derniers sont caractérisés par une texture limoneuse avec structure lamellaire. Ce sont les sols les plus riches de la région et utilisés en culture Jeby (saison sèche).

1.5.2 VEGETATIONS Les conditions naturelles de la Province de Mahajanga contribuent à la diversification des formations végétales toutes aussi importantes les unes que les autres en matière de potentialités (carte n°7) : - Mangroves riches en bois de construction et de chauffage, forêts denses sèches réputées pour ses essences nobles (palissandre, ébène ...), - forêts ombrophiles de la zone limitrophe, - savane servant de pâturages naturels, - formations marécageuses productrices de fibres végétales pour les activités artisanales (vannerie, sparterie...).

Les forêts que l’on peut encore rencontrer dans les sous-préfectures sont les suivantes : - Mahajanga II = Mariarano - Soalala = Belambo - Analamboraka-Analabe-Andraviravinavimahefa - Ambato-boéni = Ankarafantsika partagé avec Marovoay-Iabohazo-Analabe partagé avec Marovoay et Mitsinjo. - Mitsinjo = Tsiombikibo-Ankiritra partagé avec Marovoay-Analabe partagé avec Marovoay et Ambato-boéni. - La répétition annuelle des feux de brousse les a cependant presque tous déforestées au profit des savanes arbustives et herbeuses composées sur tanety, de l’Heteropogon contortus, l’Hyparrhenia rufa, l’Aristida multicaulis, l’Impérata cylindrica, le Cynodon dactylon, et dans les bas-fonds de l’Icercia hexandra, l’Axonopus copressus, l’Albizzia lebeck, le Tamarindus indicus, le jujubier forment les arbustes fourragères et constituent les pâturages naturels du cheptel bovin, ovin et caprin.

8 - Tableau 8 : Occupation du Sol dans la Province de Mahajanga (situation entre 1990 et 1995) Occupation du sol Superficie (10 000 ha) Taux % - Forêts denses sempervirentes de l’Est du Sambirano et du 629 4,1 Centre - Forêts et fourrés sclérophylles de montagne du centre 25 0,2 - Forêts denses sèches décidues de l’Ouest 2.232 14,7 - Mangroves 207 1,4 - Forêts ripicoles et/ou des alluvions 46 0,3 - Peuplements forestiers artificiels 5 0,0 - Mosaïques de cultures, jachères, lambeaux forestiers, etc ... 686 4,5 - Formations graminéennes avec éléments ligneux 6.438 42,2 - Formations graminéennes sans éléments ligneux 4.261 28,0 - Autres Occupations du sol 664 4,4 - Non classifiés 24 0,2 TOTAL 15.217 100,0 Source : In. IEFN, 1995

9 2 Milieux Humain et Social

2.1 POPULATION ET DEMOGRAPHIE

2.1.1 EFFECTIF ET EVOLUTION La Province de Mahajanga, de loin la plus importante de toutes les Provinces de par son étendue, après Toliary, n’abrite que 11 % de la population malgache, avec ses 1.633.236 habitants (projection 1999 de la Direction Démographique et Sanitaire de l’INSTAT).

2.1.1.1 Répartition spatiale de la population dans les Sous-préfectures Tableau 6 : Répartition spatiale de la Population Sous-préfectures Population résidente Superficie/km² Densité (projection 1999) (hbts/Km²) Mahajanga I 127 783 53 2 411,0 Mahajanga II 44 073 4 568 9,6 Mitsinjo 50 304 5 734 8,8 Ambato-boeni 102 489 9 189 11,2 Soalala 25 841 7 090 3,6 Marovoay 117 496 5 750 20,4 Maevatanàna 100 432 10 410 9,6 Kandreho 11 201 6 162 1,8 Tsaratanàna 92 012 13 453 6,8 Ensemble Région 671 631 16 071 11,0 Ensemble 1 633 236 Province Sources : Projection de la population 1999 - DDS . INSTAT Superficie : RGPH 1993

Les 671 631 habitants de la Région représentent 41,12 % de la population de la Province de Mahajanga et seulement 4,6 % de Madagascar. La densité moyenne de l’ensemble de la région est de 11 habitants au kilomètre carré et traduit un sous peuplement de la Région : cette population est inégalement répartie dans les neuf sous-préfecture (carte n°8). A part la ville de Mahajanga I qui est la Capitale de la Province, la plus forte concentration se trouve à Marovoay avec 20,4 habitants au kilomètre carré, Ambato Boéni 11,2 habitants au km² et la plus faible à Kandreho avec seulement 1,8 habitants au kilomètre carré. Cette situation s’explique par le fait que Marovoay et Ambato-Boeni comptent parmi la plus fine fleur de l’agriculture malgache grâce à leurs immenses richesses pédologiques et à des traditions de cultures intensives héritées de la colonisation. A l’inverse le faible peuplement de la sous-préfecture de Kandreho s’explique par le fort enclavement de cette zone entraînant un très faible développement économique.

10 2.1.1.2 Evolution de la population Tableau 7 : Evolution de la population Sous- RGPH Dirasset RGPH Taux projections INSTAT préfectures 1975 1990 1993 moyen DDS 75-93 % 1994 1995 1996 1997 1999 Mahajanga I 65 864 138 000 106 780 2,7 109 685 112 669 115 735 118 883 127 783 Mahajanga II 21 712 34 277 36 829 3,0 37 926 39 056 40 220 41 418 44 073 Mitsinjo 23 283 35 653 42 036 3,3 43 439 44 888 46 386 47 934 50 304 Ambato-Boeni 53 770 84 294 85 644 2,6 87 888 90 190 92 553 94 977 102 489 Soalala 12 279 ND 21 594 3,2 22 282 22 992 23 724 24 480 25 841 Marovoay 56 291 86 129 98 184 3,1 101 266 104 444 107 723 111 104 117 496 Maevatanàna 49 223 87 767 83 925 3,6 86 960 90 104 93 362 96 738 100 432 Kandreho ND 11 693 9 360 3,6 9 698 10 049 10 413 10 789 11 201 Tsaratanàna 42 550 59 382 76 889 3,3 79 460 82 115 84 859 87 695 92 012 Ensemble 324 972 - 501 241 3,1 578 604 596 507 614 975 634 018 671 631 région Source : RGPH 1993 DDS - INSTAT On constate que les chiffres de l’étude Dirasset sont surestimés par rapport à ceux du RGPH. Presque toutes les sous-préfectures connaissent un accroissement démographique annuel moyen supérieur à la moyenne nationale (2,8% selon l’enquête nationale démographique et sanitaire de 1992) . Et ce sont les sous-préfectures les plus enclavées qui affichent les taux les plus élevés. Ce sont également celles qui présentent les densités de population les plus faibles. On peut donc supposer qu’une partie de l’accroissement de la population est alimentée par un courant de migration. 2.1.2 Croissance démographique Les données sur les quatre sous-préfectures ,Marovoay , Maevatanana, Kandreho et ne sont pas disponibles.

2.1.2.1 Natalité Tableau 8: Taux de Natalité par sous-préfecture Sous-préfecture Population Femmes 15 à Naissance 12 Taux de Taux de totale 49 ans derniers mois fécondité (%) natalité (%) Mahajanga I 106 780 29 059 3 052 10,50 2,86 Mahajanga II 36 829 8 356 1 231 14,73 3,34 Soalala 21 594 4 921 584 11,87 2,70 Ambato-boeni 85 644 19 295 3 119 16,16 3,64 Mitsinjo 42 036 9 674 1 545 15,97 3,68 Ensemble Région 292 883 71 305 9 531 13,37 3,25 Source : RGPH 1993

Le taux de natalité moyen pour Madagascar est de 4,33% en 1992 (selon l’enquête nationale démographique et sanitaire). A moins d’admettre que la natalité dans la région de Mahajanga est inférieure à la moyenne nationale (ce que rien ne permet de supposer), il faut conclure qu’il y a eu sous- déclaration des naissances, sans qu’il soit possible de dire si elle est uniformément répartie selon les sous-préfectures. Malgré le doute qui pèse sur la valeur des chiffres, il faut noter que certaines valeurs relatives paraissent cohérentes : - Mahajanga ville a le taux de natalité le plus faible (forte population scolaire, impact des campagnes de planification des naissances) - Des sous-préfectures très enclavées comme Kandreho et Tsaratanàna présentent les plus fortes natalités. Par contre, le très faible chiffre de Soalala est difficilement explicable. 11

Malgré cette sous-déclaration certaine, les taux de natalité (et de fécondité) sont très élevés. Cela tient peut-être à la grande liberté sexuelle qu’accorde la tradition aux jeunes filles Sakalava (la coutume veut que la jeune fille ait sa propre case à l’âge de la puberté, et qu’elle n’aille alors plus à l’école).

2.1.2.2 Mortalité Les chiffres de mortalité du tableau RGPH (1993) sont totalement aberrants car ils signifieraient qu’en moyenne, pour la région de Mahajanga, la population se renouvelle en 140 ans. Cela signifie qu’il y a eu une sous-déclaration générale des décès aux agents du RGPH .

Tableau 9:Taux de Mortalité Population résidente Décès des douze Taux de mortalité Sous-préfecture totale derniers mois (%) Mahajanga I 106 780 470 0,44 Mahajanga II 36 829 269 0,73 Soalala 21 594 158 0,73 Ambato-boeni 85 644 639 0,75 Mitsinjo 42 036 384 0,91 Ensemble Région 292 883 1 920 0,66 Source : RGPH 1993

A titre indicatif, la moyenne nationale est de 1,53% en 1992, selon l’enquête nationale démographique et sanitaire. 2.1.3 Taux d’accroissement naturel Compte-tenu : ƒ des doutes qui pèsent sur la fiabilité des taux de natalité, ƒ de la forte erreur qui entache les taux de mortalité, Il est impossible d’en déduire valablement des taux d’accroissement naturel. 2.1.4 Composition et répartition (RGPH 1993)

2.1.4.1 Population urbaine et population rurale Le RGPH considère systématiquement comme urbaine la population des Communes correspondant aux chefs-lieux de sous-préfecture. Il s’agit d’une convention qui ne correspond pas forcément à une réalité socioprofessionnelle.

Tableau 10 :Répartition de la Population Sous-préfecture Population urbaine Population rurale Taux d’urbanisation Mahajanga I 106 780 - 100,00 Mahajanga II - 36 829 0,00 Soalala 7 303 14 291 33,82 Maevatanana 9 107 74 818 10,85 Ambato-boeni 15 065 70 579 17,59 Marovoay 20 810 77 274 21,30 Mitsinjo 7 571 34 465 18,01 Tsaratanàna 11 201 65 688 14,57 Kandreho 4 998 4 362 53,40 Ensemble Région 182 935 378 306 34,27 Source : RGPH 1993 Par contre, les forts taux d’urbanisation de Soalala et de Kandreho témoignent bien d’une concentration de la population dans une des Communes, reflet d’une certaine hostilité du milieu physique et de l’insécurité (banditisme) qui y règne.

12 Le RGPH considère également comme rurale la totalité de la population des sous-préfectures II, représentant la partie hors agglomération des anciennes sous-préféctures ayant les capitales de province pour chefs-lieux. Or la population de Mahajanga II est loin d’être totalement rurale, puisqu’elle comprend des complexes comme la cimenterie d’Amb 2.1.4.2 Répartition par classes d’âge et par sexe, en milieu rural et urbain Les pyramides des âges établies par sous-préfecture et par milieu (urbain et rural), à partir du RGPH/1993 figurent en Annexe 3. Les pyramides en milieu rural présentent toutes (à l’exception de celle de Kandreho) une forme régulière, signe d’une population en équilibre. Il en est de même pour presque toutes les pyramides du milieu urbain. Soalala « milieu urbain » accuse un excèdent dans les classes d’âge 20-35 ans, chez les hommes et les femmes : il pourrait s’expliquer par l’activité portuaire de la ville, génératrice d’emplois. La pyramide de Mahajanga présente des renflements, tant chez les hommes que les femmes, caractéristiques d’un grand centre commercial, industriel, universitaire et touristique. En ce qui concerne l’équilibre Hommes – Femmes, il y a légèrement plus d’ hommes que de femmes à Mahajanga et à Marovoay-Ville. Cela signifie-t-il qu’il y a un certain exode des femmes ? Mais vers où, puisque l’excédent de femmes à Mahajanga est très faible ? Ou y-a-t-il une mortalité plus élevée chez les femmes, résultats des maternités très précoces et d’un environnement sanitaire déficient ? 2.1.4.3 Composition ethnique D’après le recensement, la région du Boina est dominée par les Sakalava. En général, cette ethnie représente plus de 40% de la population.

Tableau 11 :Distribution des éthnies par Sous-préfecture (en %) Sous-préfectures Sakalava Merina Betsileo Antaisaka Tsimihety Antandroy Autres Mahajanga I 10 32 16 12 14 1 15 Mahajanga II 60 15 11 ,5 5 3 5 0,5 Soalala 75 0,5 8 15 - 0,5 1 Ambato Boeni 20 27 26 15 4,5 7 0,5 Mitsinjo 70 1,5 3 10 - 15 0,5 Maevatanàna 20 44 12 11 2 9 2 Tsaratanàna 15 33 7 8 16 5 16 Kandreho 20 34 18 15 - 8 5 Source : Région Développement 2.1.5 CARACTERISTIQUES DES MENAGES (RGPH 1993)

2.1.5.1 Taille des ménages Tableau 12 : Taille des Ménages Nombre de chefs de Population Nombre de personnes Sous-préfectures ménage résidente par ménage Mahajanga I 24 222 106 780 4,4 Mahajanga II 1 859 9 360 5,0 Soalala 4 441 21 594 4,9 Maevatanàna 17 579 83 925 4,8 Ambato-boeni 18 739 85 644 4,5 Marovoay 21 694 98 184 4,5 Mitsinjo 9 293 42 036 4,5 Tsaratanàna 15 221 76 889 5,1 Kandreho 1 859 9 360 5,0 Ensemble Région 121 485 533 772 4,6 Source :RGPH 1993 La taille des ménages est de 4,6 personnes en moyenne, la plus faible est à Majunga-ville et la plus élevée se trouve toujours dans les contrées enclavées Kandreo, Tsaratanàna.

13 2.1.5.2 Sexe du chef de ménage Tableau 13 : Répartition chefs de ménage par sexe Milieu urbain Milieu rural Sous-préfectures Hommes % Femmes % Hommes % Femmes % Mahajanga I 76,9 23,1 - - Mahajanga II - - 80,3 19,7 Soalala 85,2 14,8 88,8 11,2 Maevatanàna 81,1 18,9 85,3 14,7 Ambato-boeni 81,1 18,9 85,8 14,2 Marovoay 74,0 26,0 80,3 19,7 Mitsinjo 84,0 15,9 85,1 14,9 Tsaratanàna 79,4 20,6 84,3 15,7 Kandreho 88,1 11,9 87,1 12,9 Source : RGPH 1993

S’il est généralement admis que le pourcentage de femmes chefs de ménage est plus important en milieu urbain, les chiffres du tableau ci-dessus attestent : - du caractère urbain de Mahajanga I, - du caractère semi-urbain de Mahajanga II (qui comprend des Communes périurbaines très marquées par l’attraction qu’exerce la ville), - que la Commune de Kandreho, malgré la population qui s’y concentre (cf. 3.2.1 ci-dessus), présente, pour ce qui est de la répartition hommes-femmes des chefs de ménage, un caractère rural, ce qui n’est pas par contre le cas pour Tsaratanàna, - que les deux Communes de Marovoay-ville ont un taux particulièrement élevé de chefs de ménage femmes - 2.1.5.3 Niveau d’instruction des chefs de ménage Tableau 14 : Taux de scolarisation des chefs de ménage Sous-préfecture Nombre de chefs de % ayant été à l’école % n’ayant jamais été à ménage l’école Mahajanga I 24 222 85.1 14,9 Mahajanga II 8 437 46.7 53,3 Soalala 4 441 41.2 58,8 Maevatanàna 17 579 58.4 41,6 Ambato-boeni 18 739 50.2 49,8 Marovoay 21 694 57.7 42,3 Mitsinjo 9 293 49.3 50,7 Tsaratanàna 15 221 69.8 30,2 Kandreho 1 859 52.6 47,4 Ensemble Région 121 485 61.5 38,5 Source : RGPH 1993

Le niveau d’instruction de la population de la région est particulièrement bas. Plus de deux tiers des chefs de ménage ont été à l’école (61.5). C’est à Mahajanga ville que l’on rencontre un niveau de scolarisation élevé, 85.1 % des chefs de ménage sont scolarisés. Le taux le moins élevé serait à Soalala (41.2 %) et étrangement à Mahajanga II (46.7 %) et Mitsinjo (49.3 %) qui ne dépassent pas celui de Kandreo (52.6 %) et de Tsaratanàna (69.8 %).

14 2.1.5.4 Activité du chef de ménage Tableau 15 : Siutation du Chef de ménage vis-à-vis de l’emploi Sous- Total chefs Situation vis-à-vis de l’emploi (en %) occupé chômeur enquête 1er ménagère étudiant retraité incapacité Autre ND préfectures de ménage emploi Mahajanga I 100 78,6 4,3 1,8 5,9 2,1 3,3 1,5 2,7 1,7 Mahajanga II 100 93,4 1,2 0,2 1,5 0,0 0,8 0,8 0,9 1,4 Soalala 100 95,1 0,3 0,1 1,2 0,0 0,8 0,6 0,3 0,4 Maevatanàna 100 95,2 0,2 0,1 2,3 0,0 0,7 1,0 0,2 0,4 Ambato-boeni 100 95,9 0,2 0,1 1,1 0,0 0,5 1,1 0,7 0,4 Marovoay 100 93,0 0,7 0,4 2,4 0,0 0,7 1,8 0,4 0,7 Mitsinjo 100 93,4 1,6 0,9 0,6 0,0 1,6 0,7 0,8 1,5 Tsaratanàna 100 93,4 0,1 0,1 3,5 0,0 0,7 1,4 0,3 0,4 Kandreho 100 98,5 0,2 0,1 0,1 0,5 0,5 0,2 0,1 Ensemble 100 91,3 1,3 0,6 2,6 0,4 1,2 1,2 0,9 0,8 Région Source : RGPH 1993

Le caractère urbain de la sous-préfecture de Mahajanga I ressort très clairement Il n’est pas aisé de saisir la situation de l’emploi pour une population essentiellement rurale à vocation principalement agricole. Le tableau montre que 91,3 % des chefs de ménage en moyenne sont occupés, ce taux est plus élevé 93 à 95 %, en milieu rural. La situation se rapprocherait du plein emploi. Le taux de chômage n’est que de 1,3 %, ce qui est difficilement acceptable. Le vrai problème est de savoir à quoi consiste l’occupation d’une personne et de voir si les résultats arrivent à faire vivre sa famille.

2.1.5.5 Profession du chef de ménage Tableau 16 : Répartition des activités professionnelles des chefs de ménage Chefs de Grands groupes de professions Sous- ménage préfectures A B C D E F G H I J K actifs Mahajanga I 19 038 436 356 873 1 763 1 110 3 678 1 314 3 962 2 428 2 660 457 Mahajanga II 7 885 141 10 61 67 38 187 5 295 281 69 1 720 15 Soalala 4 224 8 4 31 26 12 68 3 840 28 3 187 15 Maevatanàna 16 908 56 35 172 134 98 442 14 806 410 113 624 19 Ambato-boeni 17 973 51 23 213 109 70 318 16 565 257 67 249 49 Marovoay 20 225 64 66 318 214 128 701 15 089 512 206 2 886 41 Mitsinjo 8 647 15 24 104 263 179 411 5 243 468 252 1611 77 Tsaratanàna 14 216 51 12 192 111 62 139 10 420 233 108 2 842 148 Kandreho 1 831 18 4 18 7 15 44 1 689 4 - 31 - Ensemble Région 110 947 840 534 1 982 2 228 1 409 4 662 32 257 4 996 2 819 6 427 613 Source : RGPH 1993

A : Forces Armées B : Membre de l’exécutif et des corps législatifs, cadres supérieurs de l’administration publique, dirigeants et cadres supérieurs C : Professions intermédiaires D : Employés de type administratif F : Personnel des services et vendeurs de magasin et de marché G : Agriculteurs et ouvriers qualifiés de l’agriculture H : Artisans et ouvriers des métiers de type astis de marché I : Conducteurs d’installations J : Ouvriers et employés non qualifiés d’entreprise K : Non déterminé

Sur les 121 485 chefs de ménage, 110 947 soit 91 % exercent une profession. Sur ces 110 947, 70 % (74 261) pratiquent l’agriculture et/ou l’élevage et même à Mahajanga ville 7 % des chefs de ménage sont agriculteurs.

15 Par ailleurs, 11,5 % des chefs de ménage sont des ouvriers et employés non qualifiés essentiellement à Mahajanga II, Mitsinjo (complexe sucrier de Namakia), à Tsaratanàna (orpailleur) et à Marovoay.

2.2 MOUVEMENTS MIGRATOIRES

Dans la région du Boina : les fonctions multiples de la ville de Mahajanga et la mise en valeur récente des potentialités agricoles de la région sont à l’origine des mouvements migratoires intenses et permanents ; plus de 75 % de la population ont résidé à l’extérieur avant de s’installer dans la zone (carte n°9). Les courants de migration ont été amorcés dès le début du siècle (vers les années 1910 - 1920) par le mouvement de colonisation rizicole des plaines alluviales de Marovoay plus particulièrement avec les grands travaux de drainage et d’assainissement. Ensuite par la valorisation des zones de baiboho pour les cultures industrielles et de rente à Namakia (pour la canne à sucre) et Ambato-Boéni (arachides, tomates, coton ...). Par ailleurs la zone de Maevatanàna est une zone de migration ancienne par excellence. Les principaux courants sont alimentés par des groupes ethniquement cosmopolites constitués essentiellement de Betsileo, Antaisaka, Tsimihety et Sihanaka. Les mouvements migratoires continuent à intéresser surtout les ethnies du Sud-Est et du Sud attirées par le riche potentiel de l’élevage bovin et les possibilités de diversification des cultures. 2.2.1 A l’intérieur de la région : Peu de mouvement mais on enregistre des émigrations à caractère semi-définitif de jeunes résidents des chefs-lieux des sous-préfectures vers la ville de Mahajanga. Environ 3 à 5 % des jeunes citadins de Marovoay et Ambato-Boéni sont concernés par cet exode. 2.2.2 Avec l’extérieur de la région : Des départs de jeunes des régions de Maevatanàna sont également enregistrés. Ces jeunes partent pour se salarier temporairement dans les riches espaces agricoles d’Ambato-Boéni. De même ceux riverains de la RN 4 qui émigrent vers Mahajanga en quête de travail temporaire ou définitif dans les unités industrielles, plus spécialement dans les pêcheries et le port pendant la morte saison agricole Les flux migratoires sont alimentés de façon permanente et de plus en plus amplifiés par des groupes, Tsimihety et Antaisaka. Ces quatre principales ethnies représentent environ 85 % des populations migrantes de la zone. Les migrations de travail, qui ont été un facteur déterminant sur le plan rizicole continuent jusqu’à maintenant de façon plus ou moins organisée avec le développement des cultures industrielles et de rente. Des courants périodiques alimentés par de contingents de jeunes de 20 à 30 ans essentiellement originaires du Nord-Betsileo pour la cueillette du coton à Ambato-Boeni, et des Antandroy surtout des hommes pour la coupe de la canne à sucre à Namakia de Juillet à Octobre. Les commerçants ambulants, essentiellement originaires des Hautes terres centrales suivent ce mouvement pendulaire à intervalle annuel pour séjourner dans les chefs-lieux des Sous-préfecture et les bourgades secondaires.

2.3 SERVICES SOCIAUX

2.3.1 SANTE

2.3.1.1 Dispositif sanitaire

2.3.1.1.1 Infrastructures La zone urbaine de Mahajanga I est relativement bien équipée avec 1 hôpital principal, 2 centres de protection maternelle et infantile, 2 hôpitaux secondaires, 4 dispensaires que renforcent quelques formations sanitaires privées ou para-publiques telles que le dispensaire luthérien d’Antanimasaja, l’OSIEM et les formations rattachées aux grandes entreprises de la ville : dispensaire de la JIRAMA, de la BFV, de la CMDM... 16 Les zones rurales sont moins équipées, chaque sous-préfecture dispose d’un Service de Santé de district (carte n°10).

2.3.1.1.1.1 Infrastructures publiques La répartition des Districts Sanitaires ainsi que des formations Sanitaires ne correspond pas obligatoirement à la division administrative des sous-préfectures (cf annexe n° 3).

Tableau 17 : Infrastructures Sanitaires Publiques PUBLICS PRIVES F Nbe SSD / Sous-préfecture com CL CHD CHD CSB CSB CHD CHD CSF CSBI CSB2 mun CSF 1 2 1 2 1 2 es Mahajanga I 1 0 0 1 4 0 0 0 11 0 1 17 Mahajanga II 9 0 0 7 5 0 0 0 3 0 0 14 Ambato-boeni 12 1 3 9 11 1 0 0 1 1 0 21 Marovoay 11 0 0 7 9 1 0 0 2 0 0 19 Mitsinjo 7 0 0 10 5 0 1 0 0 0 1 13 Soalala 3 0 0 12 3 1 0 0 1 0 0 14 Maevatanàna 16 1 3 10 8 0 1 0 0 0 0 19 Tsaratanàna 12 0 1 14 11 0 1 1 1 0 1 23 Kandreho 4 0 0 3 3 0 0 0 0 0 0 3 Ensemble Région 75 2 7 73 59 3 3 1 29 1 3 143 Source : DIRDS Mahajanga

Légende : CSB 1 : Centre de Santé de Base, dirigé par un infirmier ou aide-sanitaire (autrefois dénommé CSSP : Centre de Soins Sanitaires Primaires) CSB 2 : Centre de Santé de Base dirigé par un médecin (à l’exemple de Mahajamba-Usine à la garnison militaire, avec un médecin militaire assurant le suivi de la santé des militaires et de la population) CHD : Centre Hospitalier de District CHD II : Centre Hospitalier de District II (avec antenne chirurgicale), anciennement dénommé HMC(Hôpital Médico-Chirurgical) CHU : Centre Hospitalier Universitaire CSS : Centre de Santé Scolaire CSMI : Centre de Surveillance Maternelle et Infantile DU : Dispensaire Urbain BMH : Bureau Municipal d’hygiène DAT : Dispensaire Antituberculeux DAL : Dispensaire Antilépreux

Les formations sanitaires sont inégalement réparties à l’intérieur des communes. Sur 75 communes de l’ensemble de la Région, 2 communes n’ont pas de formation sanitaire dont 1 dans la sous-préfecture d’Ambato-Boéni et 1 dans la sous-préfecture de Maevatanàna. L’ensemble de la Région compte 172 formations (CSB1, CSB2, CHD 1, CHD2) publiques et privées, 143 sont fontionnelles soit 83 % de l’ensemble. En général, les formations non fonctionnelles sont surtout des formations sanitaires publiques. La réparation en Districts Sanitaires ne correspond pas obligatoirement à la division administrative en sous-préfecture. La mise en place de CHD II dans les régions enclavées telles que Ambato-boeni, Mitsinjo, Tsaratanàna, Soalala est une nécessité impérieuse.

17 Localisation des établissements sanitaires

CHD = au chef lieu des sous-préfectures

CSB : - pour MAHAJANGA I : à Antanimasaja - pour SOALALA : à Ambohipaky, Bemena, Ambatoroka, Andranomavo, Vilanandro, Antsakoamileka, Ambaninanahary et Ambatolafia, 4 autres non localisés, - pour MAHAJANGA II : à Boanamary, Betsako, Antanambao, Manarenja, Mariarano, Bekobay, Andranoboka, Ambalabe Befanjava, Tsarazazamandimby et Ambodimanga. - CHU : Hôpital Principal Androva MAHAJANGA - CSS : à Mahabibo MAHAJANGA - CSMI : à Mahabibo MAHAJANGA et chef-lieu de sous-préfecture - DU : à Mahabibo MAHAJANGA - BMH : à Mangarivotra MAHAJANGA - DAT et DAL : à Androva MAHAJANGA - 2.3.1.1.1.2 Infrastructures privées ou confessionnelles La vulgarisation des infrastructures privées ou confessionnelles dans les départements périphériques doit être encouragée. - HMC luthérien à Antanimalandy, - Dispensaire OSIEM à Mangarivotra et Annexe,

Formations sanitaires : - JIRAMA (Marolaka), - BFV, - SOS médecin Mahabibokely, - CMDM, - Centre de Santé Autonome à Amborovy, - Soeurs Tsaramandroso, - Soeurs Antanimalandy, - Soeurs Ambondrona (Antanimasaja), - Dispensaire Karana - CSB 2 à AQUALMA/MAHAJAMBA, - * Pas de données disponibles pour les sous-préfectures autres que MAHAJANGA I et MAHAJANGA II.

2.3.1.2 Personnel Les données recueillies auprès de la DIRDS de Mahajanga montrent une insuffisance et un déséquilibre dans la répartition du personnel soignant.

18 2.3.1.2.1 -Personnel soignant des services publics de santé: Tableau 18 : Personnel soignant par SSD Services de Santé de Districts (SSD) Rubriques Mahajanga I Mahajanga Ambato Marovoay Mitsinjo Soalala Maevatanàna Tsaratanàn Kandreho II Boéni a Médecins CES 0 1 1 0 0 0 2 0 0 Médecins Géné/st 5 6 7 10 4 4 12 14 0 Médecins cat VII 0 0 0 0 0 0 1 0 0 Médecin AM 4 0 1 0 0 0 0 0 0 Chirurgiens dentiste 7 0 1 1 0 0 0 0 0 Infirmiers - 19 5 18 18 5 5 26 10 1 Sages femmes - 19 4 3 8 2 1 9 7 0 Aides Sanitaires - 8 9 10 10 10 10 10 10 3 Ensemble Région 62 25 41 47 21 20 60 41 4 Source : Rapport annuel 1999 des SSD - Province Mahajanga

Outre la ville de Mahajanga, la plus forte concentration de personnel soignant se trouve à Maevatanàna où l’on compte 15 médecins et 35 para-médicaux. Kandreho, confirme encore ici sa situation d’enclavement, aucun médecin n’exerce dans cette sous-préfecture, 1 para-médical et 3 aides sanitaires. Pour les dentistes, seul le S.S.D de Mahajanga I compte 7 dentistes, les autres SSD n’ont pas de dentiste et ce, malgré l’existence à Mahajanga de l’Ecole Supérieure de chirurgie dentaire (Université de Mahajanga). L’intervention du secteur privé est assez faible, la ville de Mahajanga est la seule à bénéficier des apports du secteur privé. 2.3.1.2.2 Personnel soignant d’autres structures ou privés Tableau 19 : Effectif du personnel soignant (privé) Sous- Médecins Dentistes Sages-femmes Infirmiers Aides-soignants préfectures Mahajanga I 19 1 6 7 20 Mahajanga II 3 1 4 Source : Rapport annuel 1999 des SSD - Province Mahajanga 2.3.1.2.3 Couverture sanitaire L’insuffisance du personnel soignant par SSD laisse prévoir un état sanitaire alarmant dans les zones rurales de la région. Partant de ces chiffres tirés des rapports des SSD 1999, on peut calculer la charge démographique du personnel de santé en 1999 (Annexe n°4)

Tableau 20 : Couverture sanitaire du district Sous-préfectures Population Nb Total de Pop/médecin Nb. Total de Pop. dentiste totale (1) médecins dentistes Mahajanga I 118 883 43 2 765 45 7 925 Mahajanga II 41 418 1 41 418 Ambato-boeni 24 480 2 12 240 Marovoay 94 977 4 23 744 1 94 977 Mitsinjo 47 934 1 47 934 Soalala Maevatanàna Tsaratanàna Kandreho Ensemble Région 327 692 51 128 101 46 102 902 Sources : (1) - projection population DDS 1999 Rapport SSD - Province Mahajanga 1999

On constate que le taux de couverture est élevé à Mahajanga I (14 498 habitants par médecin), à Mitsinjo (12 576) à Marovoay et Ambato-Boeni (respectivement 11 750 et 11 388). Dans les autres régions, malgré une apparence de charge acceptable, l’éloignement des formations sanitaires rend précaire la situation sanitaire de la population. 19 2.3.1.3 Etat Sanitaire L’insuffisance du personnel soignant et des infrastructures sanitaires, aggravé par les faibles moyens à disposition du personnel soignant et l’éloignement des formations sanitaires par rapport aux lieux de résidence de la population, démotivent les habitants et sont à l’origine de la situation sanitaire catastrophique de cette population. En effet, les zones rurales qui sont les moins équipées sont caractérisées par une situation sanitaire inquiétante. L’état de dénutrition de la population, surtout des enfants et des mères devient très grave et on assiste à une flambée de tuberculose dans les poches arrières-pays, la lèpre, le paludisme, la diarrhée, la malnutrition, le MST sont sans cesse en augmentation. Même à Mahajanga I, la situation sanitaire à 1 km de Mahabibo est souvent pire qu’en brousse. La malnutrition est également plus importante dans la ville de Mahajanga où tout est ramené en termes de pouvoir d’achat. Une grande majorité de la population n’a pas confiance au service hospitalier et remet en question la qualité des soins. Dans la région de Maevatanàna, les maladies endémiques sont la lèpre, la tuberculose, maladie liée principalement au travail de l’orpaillage pour lequel les gens se nourrissent mal et fournissent l’effort nécessaire à la manipulation de 2m3 de terre par jour.

2.3.1.3.1 Les trois principales causes de morbidité : Tableau 21 :Les Causes de morbidité par sous-préfecture MahajangaI Mahajanga II Ambato-Boeni Marovoay Mitsinjo Soalala Maladie CAS Maladie CAS Maladie CAS Maladie CAS Maladie CAS Maladie CAS Diarrhée 18 Fièvre 8 494 Fièvre 9 119 Fièvre 12 228 Fièvre 2 344 Fièvre 2 327 782 (paludisme) 6 021 (paludism Fièvre 14 e) 6 840 7 187 1 503 (suspiscion 859 IRA IRA . 187 Diarrhée Diarrhée 1 813 Diarrhé paludisme) 3 882 e 1 444 IRA 6 572 IRA IRA 14 Diarrhées Diarrhées 1 088 IRA 180

Source : DIRDS - Mahajanga

Tableau 22 :Causes de morbidité par sous-préfecture Maevatanàna Tsaratanàna Kandreho Maladies CAS Maladies CAS Maladies CAS Fièvre 8 868 Fièvre 5 665 Fièvre 1 208

Diarrhée 4 292 Diarrhée 3 251 Diarrhée 667

IRA 3 121 IRA 2 445 IRA 402

Les principales causes de morbidité de la région sont donc la diarrhée, la fièvre (avec suspicion paludisme) et l’Infection Respiratoire Aiguë (IRA). D’autres cas de pathologies sont également enregistrés mais de moindre importance tels sont : les infections cutanées, les affections bucco-dentaires, la rougeole etc ...

2.3.1.3.2 Causes de mortalité : Il s’agit de : IRA, maladies diarrhéiques, Paludisme, malnutrition, maladies mal définies. - Pas de données disponibles pour les autres districts sanitaires. - Principales endémies : - Sous-préfecture de MAHAJANGA I : tuberculose, peste (Ambovoalanana, Marolaka), bilharziose (Amborovy) - Sous-préfecture de MAHAJANGA II : tuberculose, peste (Betsako, Boanamary), lèpre (Mariarano), MST (Mahajamba)

20 - Sous-préfecture SOALALA : lèpre (26 cas, dont 7 nouveaux), tuberculose (13 cas, dont 2 décédés). - Sous-préfecture Maevatanàna : tuberculose, lèpre Mortalité infanto-juvénile

Tableau 23 : Répartition de la mortalité infanto-juvénile Naissances 12 Décès 12 derniers mois Mortalité Sous-préfecture infanto-juvénile derniers mois 1 an 1 à 4 ans total 5 ans juvénile (%) Mahajanga I 3 052 99 68 167 54,7 Mahajanga II 1 231 45 43 87 70,7 Soalala 584 17 27 44 75,3 Maevatanàna 3 116 68 192 257 82,5 Ambato-boeni 3 119 90 150 240 76,9 Marovoay 3 352 87 218 305 91,0 Mitsinjo 1 545 31 74 105 68,0 Tsaratanàna 3 194 114 127 241 75,4 Kandreho 463 11 14 25 55,2 Ensemble Région 19 646 559 913 1 472 74,9 Source : DIRDS Mahajanga – 1999

Il s’agit là de taux de mortalité infanto-juvénile faible, si on les compare à la moyenne nationale (162,6 ‰ en 1992). Si le nombre de naissances a été sous-déclaré, il en est, dans des proportions encore plus importantes, de même pour les décès de jeunes enfants. 2.3.2 Eau potable L’analyse de la Situation du secteur de l’eau et de l’assainissement réalisée par la Direction des Eaux du Ministère de l’Energie et des Mines dans le cadre du Programme National de lutte contre la pauvreté ne permet pas de faire l’éclatement des infrastructures par sous-préfecture et/ou par Région. Néanmoins, cette analyse souligne une répartition déséquilibrée du nombre d’infrastructures entre les différentes Provinces. Le taux d’accès de la population à l’eau courante, à la pompe publique, à la pompe aspirante et aux puits ne serait que de 5,5 % en milieu urbain et rural pour l’ensemble de la Province de Mahajanga contre un taux de 36,9 % pour l’ensemble de Madagascar. Les autres points d’eau en milieu rural ne sont pas inventoriés.

La sous-préfecture de MAHAJANGA I bénéficie généralement de la prestation de service (en eau potable) de JIRAMA. On rencontre des puits en nombre restreint. 10,9% de la population de la sous-préfecture de MAHAJANGA II est estimée bénéficier de l’eau potable à moins de 15 mn de son domicile. Les chefs-lieux des sous-préfectures de MAROVOAY, TSARATANANA, MAEVATANANA, d’AMBATO-BOENI bénéficient du service d’eau de la JIRAMA Au niveau des communes, l’eau biologiquement potable est rare ; les gens s’approvisionnent dans les rivières et les mares.

2.3.3 ENSEIGNEMENT ET EDUCATION

2.3.3.1 Enseignement Primaire et Secondaire Le système d’enseignement de la région est caractérisé par un faible niveau d’équipement en infrastructures (carte n°11) et par ses très faibles rendements. L’apport important du secteur privé a heureusement compensé le déficit en infrastructures.

21 2.3.3.1.1 Infrastructures Depuis 1975, le pouvoir public a énormément investi dans le secteur éducation. Grâce aux efforts de la population et de ses élus, le nombre des établissements scolaires aurait triplé de 1975 à 1982. De 1982 à 1990, l’on note cependant une dégradation du système éducatif se traduisant par la fermeture d’écoles, les mauvais résultats scolaires et la baisse des effectifs des élèves. La situation s’est certainement améliorée ces dernières années. Plusieurs organismes tels que le FID, l’AIDE ACTION interviennent dans la réhabilitation et la construction des écoles primaires. Quoi qu’il en soit, l’insuffisance du personnel enseignant et la détérioration des conditions de vie en milieu rural restent un facteur de blocage au développement de l’enseignement dans les zones rurales enclavées.

2.3.3.1.1.1 Enseignement public Autant que faire se peut, l’infrastructure publique épouse la politique de l’Administration : ƒ une Ecole Primaire Publique (EPP) par Fokontany ƒ un Collège d’Enseignement Général (CEG) par Firaisam-pokontany ƒ un Lycée par Sous-préfecture ƒ une Université par province Le tableau suivant montre l’infrastructure éducative du secteur public dans la région de Boina.

Tableau 24 : Répartition des Etablissements Publics (Année Scolaire 1999/2000) Sous-préfecture Nombre CISCO E.P.P C.E.G Lycées Existantes Fermées Salles Non Salles Non Existantes utilisées Existantes utilisées Mahajanga I 13 0 48 1 31 9 Mahajanga II 52 10 7 0 0 0 Ambato-boeni 95 23 46 9 10 6 Marovoay 91 20 26 4 3 0 Mitsinjo 65 29 18 6 4 2 Soalala 46 22 13 5 0 0 Maevatanàna 133 52 22 2 4 0 Tsaratanàna 144 38 28 6 4 0 Kandreho 17 11 4 0 0 0 Ensemble Région 656 205 212 33 56 17 Source : Division Programmation Section Statistique

On compte 656 écoles primaires publiques dans la Région dont 205 fermées soit 31,2 % du total des établissements. Les plus hauts taux de fermeture se trouvent dans les sous-préfectures de Kandreho 64,7 %, de Soalala 47,8 % et de Mitsinjo 44,6 % . Les raisons de la fermeture des écoles sont multiples : ƒ l’inexistence d’enseignants dans les contrées isolées, rebutés par l’isolement et l’insécurité ƒ la destruction des locaux, suite à des intempéries ƒ l’effectif trop bas des élèves, désintéressés par l’enseignement. Ainsi par exemple à Kandreho, de Janvier à Mai, les écoles sont désertées par la majorité des élèves. A Kandreho, chef lieu, 50 % des élèves du primaire s’absentent pendant cette période pour travailler les champs La situation de Tsaratanàna est beaucoup plus brillante, 73,6 % des E.P.P sont fonctionnelles malgré l’enclavement qui étouffe également cette sous-préfecture. Au niveau des CEG et Lycées, les taux de fermeture sont de 15,6 % et 30,4 %.

22 2.3.3.1.2 Les écoles privées Loin de satisfaire les demandes (surtout en qualité) en service d’enseignement, les infrastructures publiques sont renforcées par celles du secteur privé surtout à Mahajanga I.

Tableau 25 :Répartioton des Etablissements Privés (Année Scolaire 1999 – 2000) Sous-préfecture Nombre de salles de classes CISCO Ecoles Primaire Ecoles secondaires Ecoles secondaires 1er cycle 2ème cycle Existantes Non utilisées Fonctionnelles Fonctionnelles Mahajanga I 52 2 28 8 Mahajanga II 9 0 0 0 Ambato-boeni 13 0 2 0 Marovoay 10 0 2 0 Mitsinjo 4 0 2 1 Soalala 0 0 0 0 Maevatanàna 14 0 1 0 Tsaratanàna 2 0 1 0 Kandreho 0 0 0 0 Ensemble région 104 2 36 9 Source : Division Programmation Section Statistique

En effet, on constate que le taux de non utilisation des infrastructures existantes dans le secteur privé est très faible 2 sur 104, soit 1,9 % seulement dans le primaire. Au niveau du privé les infrastructures sont mieux entretenues et sont mieux équipées en appuis logistique, didactique et matériel.

2.3.3.2 Personnel (dans le primaire)

2.3.3.2.1 Enseignement public La répartition du personnel enseignant est donnée dans le tableau ci-dessous :

Tableau 26 : Personnels enseignants du Secteur Public Sous-préfecture Nbre EPP Scolarisé Nombre Nombre Nbre élèves instituteurs dont suppléants par CISCO fonctionnelles MF F en classe femmes (non en enseignant classe) Mahajanga I 13 7 274 3 545 176 169 39 41 Mahajanga II 42 4 507 2 262 94 39 1 48 Ambato-boeni 72 10 099 5 009 193 88 3 52 Marovoay 71 14 257 7 101 249 105 7 57 Mitsinjo 36 4 477 2 167 85 34 2 53 Soalala 24 1 862 858 39 6 0 48 Maevatanàna 81 9 988 4 905 168 67 5 59 Tsaratanàna 106 10 214 4 965 208 81 4 49 Kandreho 6 947 467 12 4 0 79 Ensemble Région 451 63 685 31 279 1 224 593 61 52 Source : Division Programmation, section statistique - 1999 - 2000

L’effectif des élèves des écoles primaires publiques est de 63 685 dans la région pour 1 224 enseignants (titulaires ou en classe) soit une charge par enseignant moyen de 52 élèves. Cette charge est inégale pour chaque sous-préfecture, si elle n’est que de 41 pour Mahajanga I, elle atteint 79 élèves par enseignant à Kandreho. Ce ratio d’élèves/maître ne paraît pas trop excessif comparé à d’autres régions, mais il peut s’expliquer par le désintéressement de la population à l’enseignement surtout des zones enclavées.

23 2.3.3.2.2 Autres entités d’enseignement primaire L’apport du secteur privé compense le déficit en personnel du secteur public. En effet on a recensé 603 enseignants titulaires travaillant dans la région. L’effectif des élèves des écoles primaires privées est de 24 690 soit une charge de 41 élèves par enseignant nettement inférieure à celui du secteur public. La charge la plus élevée se trouve à Mitsinjo 47/enseignant, à Mahajanga-ville 43 par enseignant et Marovoay 41 par enseignant.

Tableau 27 : Personnel enseignant privé Sous-préfectures Effectifs Nombre suppléants Nbre élèves instituteurs dont par CISCO scolarisés femmes (non en enseignant classe) Mahajanga I 16 236 381 333 50 43 Mahajanga II 785 24 17 4 24 Ambato-boeni 1 035 32 19 1 32 Marovoay 1 952 47 34 5 41 Mitsinjo 1 724 36 25 5 47 Soalala 0 0 0 0 0 Maevatanàna 1 989 57 35 5 34 Tsaratanàna 969 26 17 0 37 Kandreho 0 0 0 0 0 Ensemble Région 24 690 603 - - 41 Source : Division Programmation, section statistique 1999 – 2000

Du point de vue infrastructurel comme du point de vue du personnel, l’enseignement privé est mieux nanti que l’éducation publique. A tort ou à raison, il est courant de juger la qualité de l’enseignement privé comme meilleure que celle du secteur public. Le coût élevé de la scolarisation freine la croissance privée.

2.3.3.2.3 Taux de scolarisation primaire : La projection de la population pour l’année 1999 de la DDS ne donne pas la classification par classe d’âge, aussi on a gardé dans ce paragraphe les données du RGPH 1993.

Tableau 28 :Taux de Scolarisation primaire GARCONS FILLES Pop. Pop. Taux de Pop. Pop. Taux de Sous-préfecture 6-14 ans scolarisée scolarisation 6-14 ans scolarisée scolarisation (%) (%) Mahajanga I 11 554 10 130 87,7 11 868 10 511 88,6 Mahajanga II 4 037 1 893 46,9 4 068 1 996 49,1 Soalala 2 226 613 27,5 2 196 567 25,8 Maevatanàna 9 559 4 075 42,6 9 525 4 273 44,9 Ambato-boeni 9 365 3 748 40,0 9 060 3 810 42,1 Marovoay 10 699 5 376 50,2 10 559 5 540 52,5 Mitsinjo 4 618 1 930 41,8 4 372 1 919 43,9 Tsaratanàna 9 242 5 367 58,1 8 923 5 345 59,9 Kandreho 1 084 256 23,6 1 016 250 24,6 Ensemble Région 62 384 33 388 53,5 60 571 34 211 56,5 Source : Division Programmation, section statistique 1999 – 2000

Le taux brut de scolarisation pour l’ensemble de la zone est de l’ordre de 55 %. On observe que le taux de scolarisation chez les filles est plus élevé que chez les garçons sauf à Soalala. Par ailleurs, Mahajanga I possède le taux le plus élevé, plus de 85 % et Kandreho le taux le plus faible, moins de 25 %.

Il est important de noter que 9 % des élèves inscrits au niveau I arrivent à passer au niveau II et de là, 8 % seulement franchissent le seul du niveau III.

24 Taux de réussite aux examens : Tableau 29 :Taux de réussite dans l’enseignement Public CEPE BEPC BAC Sous-préfectures Inscrits Admis Inscrits Admis Inscrits Admis % % % Mahajanga I 1 361 1 041 76,5 719 204 28,4 404 194 48,0 Mahajanga II 310 189 61,0 32 4 12,5 0 0 0 Ambato-Boéni 591 402 68,0 138 57 41,3 23 9 39 Marovoay 843 548 65,0 225 57 25,3 30 13 43,3 Mitsinjo 180 92 51,1 64 17 26,6 0 0 0 Soalala 93 46 49,5 17 3 17,6 0 0 0 Maevatanàna 492 227 46,1 158 45 28,5 40 17 42,5 Tsaratanàna 195 201 55,5 90 26 28,9 16 5 31,3 Kandreho 71 36 50,7 6 0 0,0 0 0 0 Ensemble Région 4 136 2 782 67,3 1 449 413 28,5 513 238 46,4 Source : DPSEB Mahajanga 1999 - 2000

Tableau 30 :Taux de réussite dans l’enseignement Privé CEPE BEPC BAC Sous-préfectures Inscrits Admis Inscrits Admis Inscrits Admis % % % Mahajanga I 1 798 1 517 84,4 1 227 556 45,3 627 428 66,7 Mahajanga II 18 16 88,9 0 0 0 0 0 0 Ambato-Boéni 103 76 73,8 10 3 30 0 0 0 Marovoay 115 102 88,7 50 3 6 0 0 0 Mitsinjo 149 137 91,9 69 42 60,9 27 26 94,4 Soalala 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Maevatanàna 153 125 81,7 0 0 0 0 0 0 Tsaratanàna 89 84 94,4 0 0 0 0 0 0 Kandreho 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Ensemble Région 2 425 2 057 84,8 1 356 604 44,5 654 454 69,4 Source : DPSEB Mahajanga 1999 – 2000

2.3.3.3 Enseignements spécialisés L’enseignement spécialisé n’est pas très développé dans la région, les seules disciplines recensées sont :

Tableau 31 : Etablissements Spécialisés SOUS-PRÉFECTURES ENSEIGNEMENT SPECIALISE Mahajanga I - Lycée agricole (E.A.S.T.A) - Collège professionnel DON BOSCO - Ecole Commerciale (Mangarivotra) en ville - Lycée Technique et Commercial Marovoay - Lycée Technique et Professionnel

2.3.3.4 Enseignement supérieur Mahajanga, le chef lieu de la province est réputée par l’existence de l’Université de Mahajanga seule qui comporte à Madagascar une filière Médecine dentaire. L’Université comprend deux principales filières dont : Médecine Générale et Sciences Naturelles. Une formation supérieure en matière d’Aquaculture a été crée récemment.

2.4 INFRASTRUCTURES SOCIO-CULTURELLES

L’infrastructure culturelle (1) de la région de Boina est constituée d’une maison de la culture, de 13 bibliothèques, de 2 halls d’information, de 34 crèches, de 32 salles vidéo, de 6 Tranompokonolona (1) par

25 sous-préfecture, d’une salle de spectacle, de 4 salles d’exposition, de 5 salles d’oeuvre, d’une alliance française et d’un centre culturel islamique.2 La zone est également équipée de 53 terrains de sport de plein air, 2 gymnases verts, 5 piscines dont 3 non fonctionnelles. Quelques Communes sont pourvues de terrains de foot sommairement aménagés. Mais la part importante de ces équipements (78 %) appartiennent à la ville de Mahajanga. En dehors de Mahajanga, seuls Marovoay et Ambato-Boéni possèdent des halls d’information, mais dans tous les cas il s’agit d’établissements vétustes à peine équipés. Les salles de projection de cinéma ont depuis longtemps disparu. Les salles vidéo ouvertes dans tous les chefs-lieux ont pris la relève et satisfont largement la demande dans les sous-préfectures et Communes. La vie culturelle de la Région semble être aspirée par Mahajanga comme centre ultime où tout se joue. Rien de tout ce qui se passe dans les sous-préfectures ne laisse présager une prise en charge véritable de la vie culturelle locale autrement que par l’entretien des cultures traditionnelles. S’agissant de sport, notons que la majeure partie des espaces de jeu accessibles au public souffrent de graves dysfonctionnements : terrains de basket sans armatures, terrains de hand-ball sans buts, piscines hors d’usage faute d’entretien etc ... La région de la Betsiboka dispose d’un Centre d’Animation et de Promotion de la Jeunesse (CAPJ), d’un foyer social, d’une bibliothèque municipale, de salles vidéo, de crèches, d’une salle d’exposition et de Tranompokonolona par sous-préfecture. Le hall d’information de Kandreho, l’unique équipement culturel de la sous-préfecture a été transformé en CEG. En matière de lecture publique, la région ne dispose que d’une bibliothèque (celle de la commune d’Andranomangatsiaka), une salle d’exposition existe à Maevatanàna. D’après le recensement 1997, réalisé par la Direction Provinciale de la Population et de la Solidarité les activités suivantes sont organisées au niveau de certaines localités. ƒ Mahajanga I (Mangarivotra) : - Centre de formation Hasina : Coupe et couture, broderie ; la durée de formation est de 9 mois avec 4 à 6 formateurs. L’effectif formé serait d’environ 15 personnes par promotion. ƒ Mahajanga I (Tsaramandroso) : Centre de formation pour sourds-muets tenus par l’Eglise Catholique. La formation est organisée pendant une demi-journée par semaine toute l’année. L’effectif serait de 10 avec 2 formateurs. ƒ Ampasika : Garderie de la croix jour avec deux formateurs et un effectif de 25 enfants par année Scolaire Centre Pré-scolaire (CAP) avec deux formateurs et un effectif d’environ 35 enfants pendant 6 mois. ƒ Maevatanàna : Foyer social pour la formation ménagère. Cinq Sous-préfecture dispose de Centre d’Activité Pré-scolaire (CAP) ƒ Mahajanga I : 33 CAP dont 1 privé avec 2 635 enfants ƒ Maevatanàna : 3 CAP avec 284 enfants ƒ Ambato-Boeni : 9 CAP avec 209 enfants ƒ Marovoay : 4 CAP avec 220 enfants ƒ Mitsinjo : 4 CAP avec 268 enfants 2.4.1 RELIGIONS

2.4.1.1 La religion catholique Mahajanga est devenu Diocèse depuis le 14 Septembre 1955. Actuellement, depuis Juillet 1978, le Diocèse est dirigé par un evêque malgache. Actuellement, le Diocèse de Mahajanga compte environ 70.000 baptisés pour une population de 800.000 habitants. Le Diocèse est divisé en 4 secteurs :

2 Données Région - Développement DIRASSET / PNUD 26 ƒ Le secteur I : Mahajanga ƒ Le secteur II : Betsiboka avec Marovoay - Ambato-Boéni - Madirovalo ƒ Le secteur III : Ambongo : avec Besalampy, Mitsinjo Namakia ƒ Le secteur IV : Ikopa : avec Maevatanàna, Andriba, Tsaratanàna

Sur une superficie de 75 000 Km², le diocèse compte :

- Prêtres Diocésains : ƒ 22 Malagasy, 4 Prêtres Indiens, 1 Prêtre Français et 1 Prêtre Italien ƒ Prêtres Religieux : Spiritains 9, Salésiens Don Bosco : 4 ƒ Séminaristes (Année académique 1999 – 2000) : petits séminaristes : 24 ƒ grands séminaristes 22 ƒ Prêtres hors Diocèse (pour étude) : 6 - Catéchètes : 7 - Catéchistes : 418 ƒ Inspecteurs : 18 pour 4 Districts sur 9

Le Diocèse compte 13 communautés religieuses, 6 congrégations des Pères et Frères et 9 congrégations religieuses.

Tableau 32 : Les activités au sein de la Diocèse (Année scolaire 1998 / 1999 et projection 1999 / 2000 Ecoles Nombre Effectifs Enseignants section 1998 - 1999 1999 - 2000 1998 - 1999 1999 - 2000 1998 - 1999 1999 - 2000 Maternelle 19 22 2 157 2 260 50 54 Primaire 19 22 7 226 7 620 120 130 Collège 6 7 2 463 2 463 86 98 Lycée 2 2 578 578 30 30 Techniques 4 4 400 450 34 38 Informatique 1 1 80 80 1 1 BTS/ Bureautique 1 1 33 40 10 10 Alphabétisation 1 3 162 225 3 6 Source : Monographie de la région de Mahajanga 2001

2.4.1.2 Dispensaires ƒ Sœurs des Sacrés Cœurs ƒ Sœurs de Notre-Dame Auxiliatrice de Don Bosco ƒ Sœurs de la Providence 2.4.1.3 Léproserie A Mitsinjo Soeurs de Saint Maurice : suivis et visites à la léproserie d’Etat mais également dépistage dans les villages.

Autres activités Sociales

Centre « Aina vao » pour initiation à l’informatique et à la gestion.

2.4.1.4 La religion protestante

2.4.1.4.1 Le FJKM 27 Contrairement à l’église Catholique qui est mondialement organisée, le FJKM est essentiellement national dans sa structuration. Le Bureau Central, appelé Conseil National ou Synode Général est composé de conseillers permanents dirigés par un Président National. Les découpages géographiques sont comme suit : ƒ district ƒ synode La région comprend 2 synodes : ƒ Synodam-paritany de Boina vaovao ƒ Synodam-paritany de Maevatanàna

L’Eglise principale est à Mahajanga. Les autres temples sont sous sa tutelle.

2.4.1.4.2 Fiangonana Loterana Malagasy : Organisé nationalement comme le FJKM, en District et Synode, le Province de Mahajanga appartient au Synodam-paritany de BOINA (Mahajanga) et comprend les Districts (Fileovana) de Mahajanga, Marovoay, Namakia, Antsohihy et Tsaratanàna.

2.4.1.5 La religion Anglicane: L’Ekesia Episkopaly Malagasy (EEM)) : - La Province de Mahajanga est un Diocèse et subdivisé en Distrika et Paroasy. - Les principales paroisses sont : Mahajanga, Maintirano, Tsaratanàna, Besalampy, Marovoay, Antsohihy, Mandritsara, Port-Bergé, Mampikony, Befandriana avaratra. - L’E.E.M fait partie de la Province Ecclésiastique de l’Océan-Indien.

L’EKAR, Le FJKM, Le FLM et l’EEM sont unis dans le FFKM. 2.4.1.6 Les Adventistes Le nombre de Districts correspond au nombre de pasteurs en général. Pour la Province de Mahajanga on compte 54 Eglises adventistes dont 24 églises pour la région de l’étude. 2.4.1.7 La religion musulmane Les musulmans, numériquement plus nombreux sont économiquement dominants. Le corps des musulmans se compose en majorité d’indiens, de comoriens et une minorité de malgaches. On compte une vingtaine de Mosquée à Mahajanga ville. 2.4.1.8 Autres Les flux successifs de migrants ont refoulé les autochtones généralement allergiques à tout contact pour des raisons essentiellement d’ordre cultuel et culturel fondées sur le «doany » (c’est-à-dire le lieu, la case où repose les reliques sacrées des principaux souverains) notamment vers les franges littorales ou les plateaux intérieurs. La religion du « doany » avec ses rites et interdits, représente encore l’élément fondamental d’identité culturelle et d’unité ethnique dont les Sakalava sont très fiers. L’environnement socio-culturel des « doany » est à la base des clivages ethniques se traduisant par de fréquents détachements spatiaux de groupes Sakalava.

28 2.4.2 Les Services de sécurité La sécurité dans la région est assurée par les services de la Police et la Gendarmerie Nationale (carte n°12). 2.4.2.1 Police Tableau 33 : Ressources de la Police Domaine de Localisation des postes Moyens humains Moyens matériels Compétence S/P MAHAJANGAI Direction Inter régionale

- Service migration L’effectif est confidentiel Voitures et BLU-RADIO Province Port : - Brigade recherche donc non délivré Aérienne et maritime - Force d’intervention Province Mahajanga I - L’arrondissement de Mahajanga ville commissariat de Police et Mahabibo Source : DRA – Mahajanga

Chaque Commissariat de Police dispose d’Agents de Brigade routière et d’Agents de recherche et d’enquête. 2.4.2.2 Gendarmerie Tableau 34 : ressources de la Gendarmerie Localisation des postes Moyens humains Moyens matériels Domaine de Compétence S/P Mahajanga I +/- 15 par unité 1 camion Province CRZP (état major groupement) 2 véhicules ex-préfecture Compagnie : Brig. Territ. Et frontière Brig. Police 1 radio Province Mahajanga et route-section recherche Maevatanàna S/P Soalala 1 radio C.B Soalala Soalala détachement Andranomavo Andranomavo S/P Maevatanana 2 véhicules Peloton 1 radio C.B Maevatanana Maevatanàna-Mahazoma- Bemokotra-Tsararano- Ambalanjanakomby C.B Andriba Brigade routière 1 radio Andriba S/P Ambato-boeni C.B Ambato-boeni 1 radio Ambato C.B Sitampaky 1 radio Sitampiky Détachement Ambondromamy- Madirovalo-Manerinerina- Ankirihitra- S/P Marovoay C.B Marovoay 1 radio Marovoay C.B Amboromalandy 1 radio Amboromalandy C.B Manaratsandry 1 radio Manaratsandry S/P Mitsinjo 1 radio C.B Mitsinjo 1 radio Mitsinjo C.B Namakia 1 radio Namakia S/P Mahajanga II Détachement 1 radio Mahajamba S/P Kandreho C.B Kandreho 1 radio Kandreho Source : Gendarmerie Nationale Mahajanga

29 2.4.2.3 Armée Tableau 35 : Ressources de l’Armée Domaine de Localisation des Postes Moyens humains Moyens matériels Compétence S/P MAHAJANGA I Etat major Voitures - Service civique Confidentiel Radio Province - Génie militaire Camions S/¨P MAHAJANGA II Camions - Service civique Radio Mahajamba-usine S/P MAROVOAY Camions Maevarano - Service civique Radio S/P TSARATANANA Camions - Service civique Radio Masokamena Source : DRA – Mahajanga

30 3 Secteur Economique

3.1 SECTEUR AGRICOLE

3.1.1 Agriculture

3.1.1.1 Caractéristiques globale

3.1.1.1.1 Superficie cultivée La grande diversité des ressources agro-pédologiques de la région permet une gamme diversifiée de cultures aussi bien vivrières qu’industrielles ou de rente sur d’immenses plaines alluviales, de couloirs de baiboho et de bas-fonds inondables, couvrant une Surface Agricole Utile de 980 000 hectares dans la région de Boeni et de 590 000 ha dans la Région de Betsiboka, soit 1 570 000 hectares de SAU pour l’ensemble de la Région. La répartition des surfaces cultivées par sous-préfecture est présentée ci-après :

Tableau 36 : Superficies cultivées par Sous-préfecture

Sous-préfectures Superficies totales (ha) Superficies cultivées % Mahajanga I 5 300 - Mahajanga II 456 800 13 420 3,6 Ambato Boeni 918 900 13 505 3,4 Marovoay 575 000 27 245 4,3 Mitsinjo 573 400 5 935 1,8 Soalala 709 000 22 620 0,9 Maevatanàna 1 041 000 12 210 1,3 Tsaratanàna 1 345 300 2 180 1,4 Kandreho 616 200 18 880 0,4 Ensemble Région 6 107 100 116 000 2,6 Sources Superficies totales : RGPH Superficies cultivées : Annuaire Statistique Agricole 2001

D’après les données de l’Annuaire Statistique 2001 du Service de la Statistique, la superficie totale mise en culture pendant la Campagne agricole 2000 - 2001 serait de 116 000 hectares, soit 2,6 % de la superficie physique totale de la région. Faute de données disponibles, les superficies cultivées en coton et tabac ne sont pas incluses dans ces chiffres.

3.1.1.1.2 Types de culture Cette grande diversité agro-pédo-écologique de la région de Boina permet à chaque sous-préfecture une grande diversification de cultures. Le tableau sur l‘occupation du sol nous renseigne sur la répartition et l’importance de la superficie pour chaque spéculation. Les cultures vivrières occupent la majorité de la surface cultivée totale, allant jusqu’à plus de 88%. La principale culture vivrière est le riz, puis viennent par la suite le manioc, le maïs, le haricot, patate douce, taro. Les cultures de rente dont la culture principale est la caféiculture. Les cultures industrielles : canne à sucre, arachide, cocotier, coton, tabac Les fruits et légumes comprenant les cultures maraîchères et fruitières. 31 Les calendriers culturaux figurant en annexe, montrent que pour les cultures dominantes de la région, il y a une surcharge de travail du mois de Janvier à fin Avril. Les calendriers culturaux du tabac et du coton ne sont pas encore pris en considération.

3.1.1.1.3 Exploitation agricole Tableau 37 : Répartition de la superficie par Spéculation en hectare Sous- A B % D % F % H % J % L % préfectures Majunga II 12 465 11595 92,7 1825 7,3 15 - - - - - Mitsinjo 9 280 5155 54,4 140 0,8 8 350 44,8 nd - - - - - Amba Boéni 24 330 21290 87,8 5955 12,2 nd - - - - - Soalala 5 705 5460 95,9 475 4,1 69 - - - - - Marovoay 21 550 20740 96 1740 4 nd - - - - - Maeva 11 605 10890 94,3 1320 5,7 nd - - - - - Kandreho 1 415 1095 78 645 21,9 nd - - - - - Tsaratanàna 17 345 15445 89 440 1,3 3435 9,8 nd - - - - Ens. Région 103 695 91675 88,3 580 0,3 23745 11,4 nd - - - - Source : Annuaire Statistique Agricole 2001 Légende : A : Surface totale cultivée B : Cultures vivrières D : Cultures de rente F : Cultures industrielles H: Fruits J : Légumes L : Autres

D’après les données du Service de la Statistique Agricole (MinAgri) 1999, les cultures vivrières occupent plus de 88 % des superficies totales cultivées avec un maximum de 96 % à Marovoay et un minimum de 54,4 % à Mitsinjo. En deuxième importance viennent les cultures industrielles (Arachide et canne à sucre) avec 11,4 % des superficies cultivées. Les cultures de rente (café) sont insignifiantes, elles ne représentent que 0,3 % des superficies et c’est surtout à Tsaratanàna que cette activité est exercée avec 1,3 % des superficies cultivées de la région. Les superficies cultivées en autres cultures industrielles (coton tabac) ne sont pas prises en considération dans ce tableau pour faute de données. La surface totale cultivée en coton dans la région Nord-Ouest serait de 8 829 hectares en 1999.

- Population agricole

Pour une activité économique d’une région à vocation agricole, il est capital d’analyser l’effectif de la population agricole sur la population totale de la région. Ainsi, les ratios par sous-préfectures constituent des indicateurs sur la part de l’activité agricole sur la vie économique du milieu. Le tableau ci-dessous montre l’évolution du rapport de la population agricole et population rurale dans le temps.

32 Tableau 38 : Rapport population agricole et population rurale Sous-préfectures RNA 1984 -85 RGPH 1993 EAB 1998/1999

Pop. pop.Agricole Pop.rurale pop.Agricole Pop. pop.Agricole rurale rurale Effectif % pop Effectif % Effectif % pop rurale pop.rurale rurale Mahajanga I - - - - 5 782 - - - - Mahajanga II 37 900 33 900 89,4 36 829 23 086 62,7 55 145 28 863 51,4 Soalala 17 300 17 300 100,0 14 291 18 662 130,6 19 012 18 062 95 Maevatanàna 57 000 50 400 88,4 74 818 70 624 94,4 99 851 89 406 89,5 Ambato-boeni 79 800 73 600 92,2 70 579 74 542 105,6 84 849 82 980 97,8 Marovoay 67 600 65 800 97,3 77 274 68 202 88,2 112 104 61 861 55 Mitsinjo 28 700 26 400 92,0 34 465 23 698 68,7 85 522 37 458 43,8 Tsaratanàna 53 600 52 000 97,0 65 688 52 621 80,1 87 107 43 959 50,5 Kandreho * 2 900 2 800 9 655 4 362 8 495 194,7 ND ND ND Ensemble Région 344 800 322 200 93,4 378 306 345 712 91,4 Source : Monographie de la région de Mahajanga * La Sous-préfecture de Kandreho n’a pas été recensée

Apparemment, la population rurale de Soalala a diminué entre 1984 et 1993. Par contre, la forte diminution de population agricole de Mahajanga II ne peut s’expliquer que par une surestimation du RNA (il s’agissait d’une enquête, a priori moins fiable qu’un dénombrement tel que le RGPH). L’enquête Agricole de Base (E.A.B) 1998/1999 montre une nette diminution, par rapport au RNA et au RGPH, de la population agricole de trois sous-préfectures : Marovoay 55 %, Mitsinjo 43,8 % et Tsaratanàna 50,5 %. Situation inexplicable alors que la population rurale croît normalement

-Exploitations agricoles

Tableau 39 : Exploitations Agricoles Nombre d’exploitations RNA 1984-85 Chefs de ménages G Sous-préfectures Secteur Secteur moderne Total (RGPH 93) traditionnel Mahajanga I - - - 1 314 Mahajanga II 6 519 5 6 524 5 295 Soalala 3 845 - 3 845 3 840 Maevatanàna 10 059 9 10 068 14 806 Ambato-boeni 13 737 9 13 746 16 565 Marovoay 12 696 7 12 703 15 089 Mitsinjo 5 267 2 5 269 5 243 Tsaratanàna 8 217 1 8 218 10 420 Kandreho 624 5 624 1 689 Ensemble Région 60 964 33 60 997 74 261 Source : RNA 84 - 85 - RGPH 93

Les exploitations du secteur moderne sont définies par : - une superficie supérieure à 10 ha, - un minimum d’équipements, - l’utilisation d’au moins 5 salariés permanents.

Elles sont en nombre extrêmement faible (0,5%). Pour le RGPH, le «ménage» est l’ensemble des personnes vivant sous un même toit et partageant le même repas. La notion de chefs de ménage ne recouvre pas forcément celle de chef d’exploitation telle que retenue par la RNA. Cette différence dans le sens des concepts peut expliquer certaines incohérences apparentes entre les deux dernières colonnes du tableau ci-dessus (pour Soalala, Mitsinjo et Mahajanga II). Elle n’explique pas

33 comment on passe, à Kandreho, de 624 exploitants agricoles en 1984/1985 à 1689 chefs de ménage agricole en 1993...

3.1.1.1.3.1 Caractéristiques des exploitations agricoles

TYPOLOGIE L’esquisse d’une typologie des exploitations établie par FOFIFA en fonction des régions et des zones géographiques permet d’avoir une vision globale et synthétique aux fins de permettre aux acteurs du développement d’apprécier une situation du développement régional, de justifier les problématiques y afférentes, d’orienter les actions de recherche et de développement agricole/rural, de cibler les zones prioritaires ou les groupes vulnérables de chaque région ou GTDR, de cadrer les spéculations ou les thèmes porteurs en vue de relancer ou d’initier des programmes/projets d’actions intégrées en direction des groupes bénéficiaires ou des zones prioritaires. Cette esquisse est incomplète et peu détaillée ; elle doit être affinée/réactualisée en fonction des disponibilités des informations. C’est avant tout un cadrage à entreprendre dans un processus participatif.

Tableau 40 : Typologie des Exploitations

Régions Structure Fonctionnement Stratégie/Objectif Observations MAROVOAY Prédominance des Faiblesse de Intensification agricole Faiblesse des petites structures l’intégration organisations des Agriculture/Elevage producteurs

Mise en valeurs des BETSIBOKA Morcellement du Exploitation minière - tanety et collines Litiges fonciers parcellaire Recherche d’autres dégradés - Disparité entre les Spéculations plus - Investissement / Concurrence zones de mise en lucratives Epargne hors Agriculture / valeur agricole exploitation Elevage Source : FOFIFA

MODE DE FAIRE-VALOIR

Les activités agricoles sont centrées sur la riziculture. Les modes de faire valoir sont donc essentiellement ceux de la riziculture. En général, il existe trois modes de faire valoir dans la région :

La faisance valoir directe

C’est le mode d’exploitation le plus courant, 65 % des paysans riziculteurs sont des propriétaires exploitants avec une plus forte représentativité dans les espaces rizicoles diffus et hors zones aménagées. Ce mode de faire valoir est encore plus marqué dans la région de la Betsiboka, 75 à 80 %.

Le métayage

Le métayage affecte près de 30 % des paysans de la zone de Boeni, 15 à 20 % dans celle de Betsiboka. Ce mode de faire valoir touche 70 % des rizières irriguées de moyennes dimensions dans les riches plaines alluviales de la Basse-Betsiboka. L’afflux d’immigrants venus s’installer dans ces riches zones de production, sans terre au départ, a contribué à l’expansion de ce système. Les clauses sont variables suivant la nature du terrain. Le cas le plus fréquent est le partage de la production au 1/3 pour le propriétaire et 2/3 au métayer. Le système de métayage adopté par la SIRAMA semble plus rationnel. La Société, propriétaire des rizières, pose des conditions de métayage, du rendement minimum de 3T/ha exigé, respect, rigoureux du calendrier agricole et des conseils techniques de la SIRAMA. Elle fournit à titre d’avance, semences, engrais, piétinage et battage mécanique, remboursés à la récolte en nature (paddy).

34 Le fermage-location

Ce mode de faire valoir est très peu répandu dans la région, 5 % seulement des exploitants sont concernés.

COMPTE D’EXPLOITATION

Faute de données récentes sur les exploitations agricoles de l’ensemble de Madagascar, notamment sur l’utilisation des produits de l’élevage et des cultures autres que le riz ainsi que du niveau d’investissement au niveau de la ferme, on ne pourrait pas établir un compte d’exploitation. Les dernières enquêtes sur les exploitations remontent en 1984, il serait vivement recommandé d’actualiser les données sur les systèmes d’exploitation Agricole.

3.1.1.2 Production

3.1.1.2.1 Cultures Vivrières Sur le plan agricole, on peut classer les sous-préfectures en deux types distincts : - Le premier type peut être considéré comme à vivrier pur à prédominance de riz, maïs, manioc avec toutefois la présence de coton à titre confidentiel. Il s'agit des sous-préfectures de Mitsinjo, Soalala, Marovoay, Ambato Boeni, Maevatanana, Tsaratanàna . - Le second type est marqué par une forte diversification des cultures vivrières et surtout la présence du coton dans une exploitation sur deux à une exploitation sur trois. Il s'agit de la sous-préfecture de Mahajanga II.

Tableau 41 : Répartition des superficies par Spéculation (1998/1999) (en ha) A B C D E F ha ha % ha % ha % ha % ha % Mahajanga II 11595 7920 68,2 2 795 24 450 3,8 310 2,8 120 1,03 Mitsinjo 5155 3460 68,3 1 090 19,8 450 8,7 115 2,38 40 0,8 Ambato-Boéni 21290 19020 89,4 1 550 7,2 440 2,0 160 0,8 120 0,56 Soalala 5460 4890 89,6 350 6,3 200 3,6 20 0,5 - - Marovoay 20740 18850 90,8 1 405 6,8 320 1,5 150 0,8 15 0,07 Maevatanàna 10890 8685 80 940 8,4 1 045 9,5 90 0,9 130 1,2 Kandreho 1095 360 33,5 365 34,4 320 28,5 50 3,6 0 - Tsaratanàna 15445 12930 83,2 440 9,6 1 735 5,36 45 1,08 295 0,8 Source : Annuaire Statistique Agricole 2001 Légende : A : Surface vivrière totale B : Surface riz C : Surface manioc D : Surface maïs E : Surface patate F : Surface haricot

La répartition des surfaces cultivées en vivrières se fait en 2 saisons principales bien distinctes. Asara et Jeby et une saison intermédiaire presque insignifiante spécialement pour la spéculation Riz. De ce fait, les cultures se pratiquent sur deux zones différentes : Les cultures Asara essentiellement sur tanety et les bas fonds exondés, et les cultures Jeby sur baiboho et bas fons inondables. Les spéculations suivantes sont donc pratiquées en Asara : le riz, l’arachide, le manioc, le maïs, le taro, la banane et en Jeby le riz, l’arachide, le manioc, le maïs, le taro, la patate, la tomate, le haricot, le niébé, l’oignon, la culture maraîchère. La riziculture constitue de loin la principale spéculation de la région avec en moyenne 83,2 % des surfaces cultivées en cultures vivrières, sauf à Kandreho où la riziculture n’occupe que 33,5 % des superficies vivrières. Marovoay (91%), Ambato-Boéni et Soalala respectivement 89,4 % et 89,6 % sont les sous-préfectures où cette activité dépasse les 80 % des superficies vivrières. Le manioc n’occupe que 9,6 % des cultures vivrières et c’est à Kandreho qu’on enregistre le plus fort pourcentage avec 33,5 % ainsi que pour le maïs 28,5 %, la moyenne régionale est de 5,36 % pour le maïs. Ceci laisse donc supposer que la faible production rizicole dans la sous-préfecture de Kandreho est compensée par le manioc et le maïs.( carte n°14)

35 3.1.1.2.1.1 LE RIZ Les potentialités rizicoles et l’importance de cette activité, avec Marovoay particulièrement , font de cette région le deuxième grenier à riz à l’échelle de la région lui offrant des conditions propices pour la mise en valeur des plaines alluviales développées de part et d’autre des rives des fleuves. Les types de riziculture et temps des travaux Les inondations périodiques des plaines: Marovoay, Ambato-Boéni, déterminent la vocation de culture irriguée de saison sèche (Jeby). Dans la région de la Betsiboka, le manque de véritable réseau hydro- agricole détermine la vocation de culture pluviale.

Tableau 42 : Temps des travaux Asara Asara trad. Asara trad. Jeby Jeby attelé Nature des travaux attelé Repiqué Semis direc Tradit. T.M T.A T.M T.A T.M T.A T.M T.A T.M T.A PREPARATION SOL - nettoyage - - - - 10 - 13 - 10 - - labour - 5 - 10 - - - - - 5 - hersage - 4 ------4 - confection 4 6 - 4 - 4 - 4 - - nettoyage et planage 10 10 - 10 - - - 10 - SEMIS OU PLANTATION - traitement semence 1 ------1 - - préparation pépinière 2 2 - - - 2 - 2 - - semis en pépinière 1 1 - - - 1 - 1 - - arrachage, transport 10 10 - - - 10 - 10 - - repiquage 15 20 - - - 15 - 10 - - semis direct - - - 5 - - - - - ENTRETIEN - opérations diverses * entretien en pépinière * sarclage rizière 8 - - - - 8 - RECOLTE 7 7 - 8 - 8 - - opérations diverses * coupe * transport 15 12 7 15 18 PREPARATION ET CONDITIONNEMENT 2 2 1 2 2 - opérations diverses * séchage, triage, mise en meule 8 6 4 8 10 * battage 10 8 6 10 12 * vannage 2 2 1 2 3 * mise en sacs 1 1 1 1 2 TOTAL 94 11 85 12 48 1 89 2 109 11 Rendement (T/ha) 2 2 0,8 2,3 3,8 Source : DRA – Mahajanga Légende : TM « Travaux Manuels » TA « Travaux Ateliers » Source des données : «Coût de production» et résultat enquête. En ce qui concerne le niveau d’équipement, l’analyse technique des conditions de production de l’étude diagnostic de la filière riz présente le degré d’équipement moyen de la Région.

Cheptel mort - 0,6 charrette par exploitant (soit 6 charrettes pour 10 paysans) - 0,44 charrue par exploitant - 0,34 herses par exploitant - 0,01 houe rotative par exploitant (1 houe pour 100 personnes) - 0,007 pulvérisateurs (1 pour 140 paysans) - 4,7 angady/pelles/pioches par ménage - 3,8 faucilles (coupe par ménage)

36 Cheptel vif

Le nombre moyen de têtes de bovins par habitants et par Sous-préfecture d’après les résultats du Ministère de l’Economie et du Plan.

Tableau 43 : Nombre Moyen de têtes pour 10 habitants Mga II Mitsinjo Ato Soalala Marovoay Maevat Kandreho Tsarata Boeni Nombre Moyen de têtes pour 10 habitants 6 19 18 48 10 14 26 26

Source : Monographie de la région de Mahajanga

Il existe plusieurs systèmes de culture dans la région. Le plus dominant est le riz aquatique en foule qui représente 80 % des surfaces cultivées, le riz en semi-direct, 12 % des surfaces et le riz pluvial sur tanety 3,8 %. Selon les résultats des enquêtes UPDR/FAO de 1999 - 2000, on a la répartition suivante : - Asara sur bas-fonds en aquatique 98 % des superficies - Asara en pluvial 4 % - Asara et maraichère 100 %

Superficies cultivées

D’après l’analyse diagnostic de la filière riz (UPDR /FAO 1999 – 2000) dans la région Nord-Ouest, les riziculteurs cultivent en moyenne 1,25 hectares. En fonction du mode de culture, la répartition des superficies économiques rizicoles donne : - Asara sur bas-fond, repiquage en foule : 89 % du total - Asara + maraîchère en semis direct : 55 % et en foule : 45 % - double riziculture asara-jeby : 68 % en foule, 24 % en ligne, et en semis direct : 8 % - La répartition des superficies rizicoles, selon le mode de culture peut se résumer comme suit : - Repiquage en foule : 84 % du total cultivé - Semis-direct : 13 % - Repiquage en ligne : 3 % - Tableau 44 : Evolution de la Superficie (hectares)

Sous-préfectures 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 Mahajanga II 8 635 7 610 7 775 8 000 7 890 7920 7950 Mitsinjo 3 785 3 340 3 440 3 545 3 450 3460 3470 Ambato-Boéni 20 625 18 160 18 705 19 265 19 100 19020 18940 Soalala 5 510 4 850 4 955 5 065 4 900 4890 4880 Marovoay 17 265 19 270 19 750 18 750 18 800 18850 18900 Maevatanàna 9 585 8 440 8 625 8 815 8 750 8685 8620 Kandreho 420 365 375 380 370 360 350 Tsaratanàna 14 240 12 540 12 815 13 090 12 920 12930 12940 Source : Monographie Mahajanga 2001 Annuaire statistiques agricoles 2001

Les Superficies cultivées en riz par type de riziculture dans la région de Boéni (les données pour la région de la Betsiboka ne sont pas disponibles).

37 Selon la toposéquence

Tableau 45 : Superficies selon la topo-séquence

Riz de bas-fonds et Sous-préfectures Sur. Tot en riz Riz de tanety Riz de tavy plaines Mahajanga I 12 12 - - Mahajanga II 5 370 5 370 Soalala 3 093 3 093 Ambato-boeni 11 065 11 065 Mitsinjo 1 297 1 297 Ensemble région 20 837 20 837 0 0 Source : SE - DRA – Mahajanga

Selon le mode d’irrigation

Tableau 46 : Superficies selon le mode d’irrigation Sur. tot. riz MODE D’IRRIGATION Sous-préfectures de bas-fonds Ruisselle Prise au fil Barrage Barrage Station et plaines ment de l’eau de de retenue pompage dérivation Mahajanga I 12 12 Mahajanga II 5 370 3 870 350 1 150 Soalala 3 093 2 973 120 Ambato-boeni 11 065 5 905 4 400 760 Mitsinjo 1 297 437 860 Ensemble Région 20 837 13 197 4 400 0 350 2 890 0 Source : SE - DRA – Mahajanga

Appui à la production

Actions de vulgarisation

La Direction Régionale de Mahajanga a été intégrée dans le Système National de Vulgarisation Agricole à partir de la campagne 1995-96 jusqu’en 2001.

Malheureusement, tous les sous-préfectures n’ont pas été couverts : 5 Sous-préfectures à savoir Mahajanga I, Mahajanga II, Marovoay, Ambato-boeni et Maevatanàna bénéficiaient en son temps des actions de vulgarisation menées au sein du PNVA. Les autres Sous-préfecture (Mitsinjo, Soalala, Tsaratanana, Kandreho), zones dites enclavées restent encore en suspens ; une vulgarisation, dite « diffuse » y était menée. Le système basé sur la Formation-Visite a pour principe le travail de Groupes de Contact (de 5 à 7 membres selon les cas) réunis sur une itinéraire de Quinzaine fixe pour chaque saison. Des Agents Vulgarisateurs de Base (AVB) au nombre de 47 assurent la mise en place de Parcelles de démonstration (PD) après avoir suivi une Formation de Quinzaine dispensée par le TS. Deux Techniciens Spécialisés (TS RIZ) sont aussi responsables de la mise en place de Parcelles Test en Milieu Paysan (TMP). Les Parcelles d’adoption (PA) sont les résultats souhaités de l’effet «tâches d’huile» des Parcelles de Démonstration.

Résultats des Parcelles de Démonstration (PD/PT)

38 a1-Riz asara

Tableau 47 : Résultats des Test sur Parcelles de Démonstration PD PT Ecart (kg) SYSTEME THEMES Scie Prod Rdt Scie Prod Rdt Prod Rdt RV (Are) (Kg) (T/Ha) (Are) (Kg) (T/Ha) (Kg) (T/Ha) C SYSTEME RIZIERE 1. SRI 15 720 4,8 15 300 2,0 420 + 2,8 15,5 Repiquage PJ 376 9 780 2,6 376 6 770 1,8 3 010 + 0,8 VA 239 6 690 2,8 239 4 300 1,8 2 390 + 1 98 Lutte contre mauvaises herbes 257 6 680 2,6 257 4 630 1,8 2 050 + 0,8 13,6 Amél. Tech. Culturale 524 12 050 2,3 524 8 380 1,6 3 670 + 0,7 Fertilisation 174 4 180 2,4 174 2 610 1,5 1 570 + 0,9 TOTAL 1 585 40 100 1 585 26 990 13 110 RIZ PLUVIAL VA 58 1 270 2,2 58 870 1,5 400 + 0,7 4 Amélioration Tech. Cultur 121 2 420 2 121 1 450 1,2 970 + 0,8 Lutte contre mauvaises herbes 147 3 090 2,1 147 2 060 1,4 1 030 + 0,7 12 TOTAL 326 6 780 326 4 380 2 400 TOTAL GENERAL 1 911 1 911 Source : DRA - Mahajanga Légende : PD « Parcelle de Démonstration » PT « Parcelle Test »

Thème Amélioration technique culturale = combinaison de thèmes : - Préparation du sol à RVC = 3,2 - Préparation semence à RVC = 51 et dose de semis - Thème fertilisation = combinaison de thèmes : - Urée en pépinière à RVC = 82 - Fertilisation Rizière = 3,5 - RVC (rapport Valeur Coût) = Valeur Supplément Production Coût supplémentaire de production

a2-Riz jeby

Tableau 48 : Répartition superficie et production ( riz jeby) PD PT Ecart (kg) SYSTEME THEMES Scie Prod Rdt Scie Prod Rdt Prod Rdt RVC (Are) (Kg) (T/Ha) (Are) (Kg) (T/Ha) (Kg) (T/Ha) SYSTEME RIZIERE Riz irrigué 49 3 552 7,25 49 1 543 3,15 2 009 4,10 1. SRI 384 12 480 3,25 684 11 136 2,90 1 344 0,35 Repiquage PJ 92 3 220 3,50 92 2 300 2,50 920 1,00 VA Lutte contre 202 6 262 3,10 202 5 656 2,80 606 0,30 mauvaises herbes Amél. Tech. Culturale 911 2 769 3,04 911 2 560 2,81 209 0,23 Fertilisation 259 8 391 3,24 259 7 511 2,90 880 0,34 TOTAL 1 897 36 674 2 197 30 706 5 968 Source : DRA – Mahajanga

Les différences entre rendement en Asara et en Jeby pour les mêmes thèmes d’amélioration s’expliquent par le fait que les riz jeby bénéficient de plus de maîtrise en eau.

39 Résultat des tests en Milieu Paysan (TMP)

b1.-TMP Asara

Tableau 49 : Test en milieu Paysan

Thèmes Nb Points Super (Are) Rend test Rend témoin Observation RIZ IRRIGUE Préparation sol au conopuddler 2 1,50 2,4 1,5 Var à cycle court NDR 80 Var tolérante à la virose 9 Aucun résultat 14 27 2,3 2,1 Sur 5 Var testées 1 Var tolérante à la submersion x seule a donné RVC = 3398 5 RVC = 23 Var tolérante à la salinité x 3309 4 1,50 2,4 1,3

3 Aucun résultat TOTAL 32 30 - - Source : DRA - Mahajanga

Faible différence entre rendement sur Test et Rendement témoin pour le thème variété tolérante à la virose ceci s’explique par le fait que le test, comme l’indique la dénomination de son thème n’est pas un test de mesure de performance (Production) mais un test de qualité de tolérance à la virose.

b2-TMP jeby

Tableau 50 : Test en Milieu Paysan Thèmes Nb Points Super (Are) Rend test Rend témoin Observation RIZ IRRIGUE La Var x 1283 ne présente pas Var tolérance à la 6 2,25 une tolérance donc aucun salinité (x 1283) résultat TOTAL 6 2,25 - - Source : DRA – Mahajanga

c) Parcelle d’Adoption c1-En asara

EA adoption totaux = 3009 EA concernés = 16600 Taux d’adoption par rapport à EA concernés = 18% Taux d’adoption au sein GC = 97% Superficie d’adoption = 2724 Ha Ecart par rapport à la réalisation Campagne 1995-96 = +1410 tonnes

c2-En jeby

EA concernés = 17000 EA adoptant totaux = 6380 EA adoptant dans GC = 1938 Taux adoption /EA concernés = 37% Taux adoption /EA dans GC = 310% Taux adoption au sein GC = 95% Superficie d’adoption = 5300 Ha ΔP = 4500 tonnes Ecart / réalisation 1995/96 = + 2850 tonnes

40 Problèmes

Malgré l’intégration dans le Système National de Vulgarisation Agricole en matière de vulgarisation, des problèmes latents persistent encore : - enclavement des zones à potentiel agricole (Mitsinjo, Soalala, Tsaratanana, Kandreho) ne permettant pas leur intégration dans le système (dans le temps) - 2. Pénurie d’Agents d’Encadrement dans ces zones suscitées qui pourraient être résolue par la recherche de partenariat auprès d’autres organismes de développement. - 3. Manque ou insuffisance de moyens matériels pour pouvoir assurer efficacement, la supervision des actions menées en matière de développement rural. Perspectives - Recherche de solutions auprès du Province pour résoudre ces problèmes d’enclavement. - 2. Recherche de partenaires potentiels en amont ou en aval de la vulgarisation pour rendre plus efficaces les actions menées. Il y a aussi des Aménagements hydroagricoles et des Grands périmètres irrigués qui sont mis en œuvre. La plupart des périmètres de la région sont alimentés gravitairement par une prise de captage à partir d’une rivière équipée ou non d’un barrage de dérivation. Certains périmètres sont irrigués à partir des retenus collinaires. Une partie de la plaine de Marovoay est irriguée par pompage à partir de la Betsiboka (12 000 ha à maîtrise d’eau sur 22 000 ha irrigués). Les superficies irrigables sur les périmètres de la région Nord-Ouest seraient évaluées à 55 000 hectares (cf. Etude filière riz). Seulement 18 375 hectares, dont 17 400 ha de grands périmètres et 975 hectares en petits périmètres, ont été aménagés. Mais les réseaux hydroagricoles sont très vétustes. Certains aménagements remontent en 1954, mais la plupart ont plus de 20 ans et la réhabilitation des grands périmètres remonte à plus de dix ans 6 barrages de retenue connus en bon état dans la sous-préfecture de Marovoay utilsés par la FIFABE et 9 stations de pompage. Evolution récente de la production

Les producteurs de la région disposent d’un ensemble de conditions favorables (fertilité naturelle, surfaces disponibles par exploitant). Cependant les contraintes sont multiples en matière de crédit et d’accès aux intrants ; le potentiel d’extension des exploitations dans certaines sous région (la Betsiboka ...) est limité en ce qui concerne le riz aquatique, vu le degré d’occupation des bas-fonds, tandis que les surfaces en riz pluvial ne génèrent que des rendements médiocres.

Tableau 51 : Evolution de la production (tonnes) Sous-préfectures 1998 1999 2000 2001 Mahajanga II 20 255 22 190 22 275 22 660 Mitsinjo 8 190 7 875 7 900 9 150 Ambato-Boéni 47 200 47 500 47 300 20 700 Soalala 9 920 9 400 9 140 47 200 Marovoay 42 545 51 545 51 680 51 800 Maevatanàna 21 600 20 330 20 650 7 930 Kandreho 750 775 810 26 750 Tsaratanàna 27 100 26 700 26 720 795 Source : Annuaire statistiques Agricoles 2001

Les rendements sont généralement très bas dans l’ensemble à cause de la dégradation des infrastructures hydro-agricoles, techniques inadéquates, emploi d’intrant limité, encadrement insuffisant.

41 Niveau d’autosuffisance

D’après l’étude filière riz FAO/UPDR de 1999 - 2000 . la consommation en riz par tête de la région Nord-Ouest traduit une forte homogénéité des consommateurs ruraux, autour de 396 grammes par jour soit 145 Kg par tête par an et en milieu urbain de 113,5 Kg de riz par personne et par an (311 grammes de riz par jour). Le calcul du niveau d’autosuffisance sera basée sur le niveau de consommation en milieu rural sauf pour Mahajanga I. Le taux de transformation du paddy en riz serait en moyenne de 65 %. Tableau 52 : Couverture des besoins en riz 1999 Sous-préfecture Population (1) Besoins en riz Production (2) Taux de couverture Excédent blanc (tonne) en riz blanc (t) (tonne) Mahajanga I 127 783 14 503 - 0 -14 503 Mahajanga II 44 073 6 391 14 424 100 8 033 Mitsinjo 50 304 7 294 5 119 70 -2 175 Ambato-Boéni 102 489 14 860 30 875 100 16 015 Soalala 25 841 3 747 6 110 100 2 363 Marovoay 117 496 17 037 33 504 100 16 467 Maevatanàna 100 432 13 215 14 563 100 1 346 Kandreho 11 201 1 624 504 31 - 1 120 Tsaratanàna 92 012 13 342 17 355 100 4 013 EnsRégion 671 631 93 361 121 106 129 27 745 Source : (1) Projection DDS 1999, (2) Annuaire Statistique Agricole 1999

L’ensemble de la Région accuse donc un excédent de production de 27 745 tonnes de riz blanc équivalent à une production de 42 684 tonnes de paddy. Trois Sous-préfectures, dont Mahajanga I avec 14 503 tonnes de riz blanc non couvert, Mitsinjo, avec 2 175 tonnes de déficit et Kandreho, 820 tonnes de déficit, totalisent un déficit total de 17 498 tonnes de riz blanc, déficit largement couvert par l’excédent de la région. Le problème serait l’état d’enclavement des zones excédentaires et l’état dégradé de la plupart des routes ou pistes d’évacuation des produits des zones excédentaires vers les zones déficitaires. Prix et débouchés

Selon les résultats de l’enquête production FAO/UPDR de 1999 - 2000, l’emploi de la production au niveau du paysan serait de 49 % pour l’autoconsommation, 7 % les semences et pertes, 2 % pour les redevances et dons et 42 % pour la vente. Le prix de vente moyen au producteur serait de 1 732 Fmg le Kilo de riz blanc et 1 104 Fmg le kilo du paddy. D’une manière générale, les producteurs ne rencontrent pratiquement pas de problème majeur en ce qui concerne l’écoulement de leurs produits qui peut se faire soit au village, soit au marché hebdomadaire. On rencontre un collecteur, au moins par village et un collecteur par sous-préfecture.

Tableau 53: Prix d'I kapoaka de riz blanc de qualité C2 (Fmg) Sous-préfectures Janv Fev Mars Avr Mai Juin Jul Aou Sep Oct Nov Dec Mahajanga I 800 800 800 720 720 720 550 550 550 750 750 750 Mahajanga II 900 900 900 500 500 500 450 450 450 650 650 650 Marovoay 750 750 750 500 500 500 400 400 400 650 650 650 AmbatoBoeni 750 750 750 600 600 600 500 500 500 600 600 600 Mitsinjo 850 850 850 600 600 600 550 550 550 700 700 700 Soalala 850 850 850 600 600 600 500 500 500 550 550 550 Kandreho 900 900 900 500 500 500 300 300 300 550 550 550 Maevatanana 850 850 850 600 600 600 450 450 450 650 650 650 Tsaratanana 800 800 800 450 450 450 450 450 450 750 750 750 Source : Enquête auprès des communes 2001, Programme Ilo - Cornell University/FOFIFA/INSTAT

42 La libéralisation de la Commercialisation du paddy/riz a eu pour effet la prolifération de collecteurs clandestins du secteur informel, sur un marché où la concurrence est relativement forte à tous les stades, de la collecte à la transformation puis la distribution. La plus grande contrainte pour la commercialisation, est en premier lieu l’enclavement des localités de production. Compte Caractéristique de culture Le compte d’exploitation par hectare par type de riziculture est donné dans le tableau ci-après : Compte d’Exploitation par hectare par type de Riziculture Tableau 54 : Compte d’exploitation Nature des travaux Asara attelés Asara trad. Asara trad. Jeby tradit. Jeby attelés Rép SD PREPARATION SOL - nettoyage - - 50 000 65 000 50 000 - labour 60 000 100 000 - - 60 000 - hersage 30 000 - - - 30 000 - confection diguettes 20 000 30 000 20 000 - 20 000 - nettoyage planage 50 000 50 000 50 000 10 000 50 000 SEMIS OU PLANTATION - traitement semence 5 000 - - - 5 000 - préparation pépinière 10 000 10 000 - - 10 000 - semis en pépinière 5 000 5 000 - 10 000 5 000 - arrachage, transport - - 25 000 5 000 - - répiquage 50 000 50 000 - - 50 000 - semis direct 75 000 100 000 - 50 000 50 000 ENTRETIEN - entretien en pépinière 40 000 - - 75 000 40 000 - sarclage rizière 35 000 - 40 000 - 75 000 RECOLTE - coupe 75 000 60 000 35 000 40 000 90 000 - transport 20 000 20 000 20 000 60 000 30 000 PREPARATION ET CONDITIONNEMENT - séchage, triage, mise en meule 50 000 20 000 20 000 20 000 50 000 - battage 50 000 30 000 30 000 40 000 60 000 - vannage 10 000 10 000 10 000 50 000 30 000 - mise en sacs 10 000 5 000 5 000 20 000 10 000 INTRANT AGRICOLE - semence à 2000 F/kg 100 000 100 000 300 000 10 000 100 000 - lenthialm (semence) 15 g pour 10 000 - - 100 000 10 000 10kg semences TOTAL CHARGES 705 000 590 000 605 000 555 000 825 000 Source : DRA – Mahajanga

Tableau 55 : Tableau de comparaison des résultats Type de Charges (Fmg/ha) Produits (Fmg/ha) Revenu net rizicuture (Fmg/ha) Riz asara attelé 705.000 2.000.000 1.310.000 Riz asara traditionnel avec repiquage 645.000 1.500.000 1.310.000 Riz asara traditionnel avec semis direct 605.000 800.000 250.000 Riz jeby traditionnel 555.000 2.300.000 1.735.000 Riz jeby attelé 825.000 2.800.000 2.035.000 Source : Monographie de la région de Mahajanga Prix paddy au Producteur : 1000 Fmg/Kg

Les produits mentionnés dans le tableau ne tiennent pas encore compte des prélèvements sur la production destinée pour l’autoconsommation (consommation familiale + retenue pour ensemencement + prévision événements familiaux) estimée en général à 1/3 de la production.

43 Organisation de la filière (cf étude filière riz)

La filière est régie par le régime du marché libre La sous-filière régionale est présentée en termes de stades de filière, de fonctions et d’agents identifiés dans le tableau de synthèse suivant :

Tableau 56 : Principaux Agents et Opérateurs dans la sous-filière Nombre estimé Stade Fonctions Type d’agent d’agents Amont Vente d’intrants SAF/FJKM, SACOA, Interkem, Cabinets Vétérinaires privés, CMS, GPS

Entretien des infrastructures CIRGR, FIFABE, AUR

Vulgarisation, recherche, FIFABE (AUR) , PEDDRI, PNVA, développement CIRVA, FOFIFA, BTM Production Production - Stockage Producteurs Collecte Décorticage surtout en Décortiquerie 427 prestation

Décorticage - polissage - Rizières 3 Stockage- Vente de riz et sous- produits Commercialisation Gros grossistes 8 Demi-gros Collecteurs semi-grossistes 1 327 Détail Détaillants 4 092 Importation riz Importateurs Source : Etude filière riz : FAO – UPDR

En amont, les points de vente sont en grande partie localisés dans les villes (chef lieu de Sous-préfecture). Trois types de vendeurs d’intrants se distinguent dans la région : ƒ les coopératives (FERT dans la région Nord) ƒ les ONGS (SAF/FJKM) ƒ les opérateurs privés (Interkem, SACOA ou Groupe Marbour) L’encadrement est assuré par les projets, les Services et les organismes d’appui au développement rural, à ceux là s’ajoutent les ONGS.

Commercialisation D’une manière générale, les producteurs ne rencontrent pratiquement pas de problème majeur en ce qui concerne l’écoulement de leurs produits qui peut se faire soit au village, soit au marché hebdomadaire. On rencontre un collecteur, au moins, par village et un collecteur par sous-préfecture : - un collecteur local (ou sous-collecteur ou rabatteur) qui réside au village opère soit sur fonds propre, soit avec des avances accordées par le collecteur principal ou le grossiste. Il fait la collecte pour le collecteur principal. - un collecteur - spéculateur, le plus souvent dans le secteur informel, effectue des achats pour son propre compte durant la campagne, il stocke ses produits pour pouvoir revendre à la période de soudure au prix du marché. - un collecteur principal ou grossiste qui collecte du paddy ou du riz soit directement auprès des producteurs, soit auprès des rabatteurs. Ainsi, les grossistes achètent aux collecteurs, transforment auprès des décortiqueries et assurent l’acheminement vers les détaillants.

44 3.1.1.2.2 Autres Cultures Vivrières Les superficies des autres cultures vivrières sont les suivants : - Manioc : 0,17 hectare par exploitation - Maïs : 0,08 hectare par exploitation - Patate Douce : 0,04 hectare par exploitation - Haricot : 0,18 hectare par exploitation 3.1.1.2.2.1 LE MANIOC

Les plantes à tubercule, largement dominées par le manioc en superficie et en production, rejoignent le riz dans la culture pluviale. Le manioc est cultivé comme culture d’appoint sur 7,8 % des surfaces cultivées totales et 9,6 % des surfaces cultivées en cultures vivrières. Conditions de culture

Tableau 57 : Temps de travaux pour 1 hectare Type traditionnel Type attelé Nombre des travaux TM Charrette TM TA Préparation du sol 15 - 10 - - Nettoyage 10 - - - - buttage - - - 5 - labour - - - 4 - pulverisage 5 - 5 - Plantation 15 - 20 - Entretien 30 - 30 - - Sarclage - 3 - 5 Récolte 15 - 15 - Total 100 3 100 14 Source : DRA - Mahajanga Légende : TM « Travaux Manuels TA « Travaux Attelés »

Appui à la production

Dans le cadre du Programme National de Vulgarisation Agricole, des actions de vulgarisation ont menées au niveau des groupes de contact par la mise en place de parcelles de démonstration

a) Les parcelles de démonstration Asara (1996-97)

Tableau 58 : Résultats des parcelles de démonstration PD PT Ecart THEMES Scie Prod Rdt Scie Prod (Kg) Rdt Prod Rdt (are) (Kg) (T/ha) (are) (Kg) (Kg) (T/ha) 1. Amélioration technique 191 19.100 10 191 15.280 8 3.820 2 culturale 2. Lutte contre les mauvaises 15 1.800 12 15 1.200 8 600 4 herbes Source : DRA - Mahajanga Légende PD « Parcelle de Démonstration » PT « Parcelle Test »

45 b ) Les parcelles de démonstration Jeby (1997) Tableau 59 : Résultats des parcelles de démonstration PD PT Ecart THEMES Scie Prod Rdt Scie Prod Rdt Prod Rdt (are) (Kg) (T/ha) (are) (Kg) (Kg) (Kg) (T/ha) 1. Amélioration technique cultural 25 3.000 12 25 2.500 10 500 2 2. Lutte contre mauvaises herbes 36 5.800 15 36 3.600 10 1.800 5 Source : DRA – Mahajanga

c) Les parcelles d’adoption

Tableau d’adoption

Tableau 60 : Parcelles d’adoption (1996-97) (Manioc) Manioc Manioc JEBY ASARA EA concernés = 790 230 EA adoptants = 287 30 Superficie d’adoption (en ha) = 379 7,5 Supplément production (tonnes) = + 1.150 + 85

Ecart de réalisation de ∆P par rapport campagne 1995-96 + 712 Source : SE - DRA – Mahajanga

Evolution des superficies et productions

Tableau 61 : Evolution des superficies et productions Sous- 1996 1997 1998 1999 2000 2001 préfectures Super Prod Sup Prod Super Prod Sup Prod Sup Prod Sup Prod (ha) (T) (H) (T) (ha) (T) (H) (T) ( ha) (T) ( ha) (T) Mahajanga II 2 720 12 2 795 12 2 735 13 2 780 13 2 795 13 870 2 810 13 Mitsinjo 1 115 240 1 130 835 1 110 275 1 000 800 1 090 6 450 1 190 820 Ambato- 1 530 5 575 1 570 5 885 1 540 5 550 1 530 5 915 1 550 9 140 1 570 6 200 Boéni 340 7 650 350 8 150 340 8 370 345 9 025 350 350 355 9 200 Soalala 1 410 1 595 1 440 1 750 1 415 1 145 1 400 1 220 1 405 8 960 1 410 1 250 Marovoay 890 8 175 920 8 400 900 8 380 820 8 930 940 6 830 960 8 650 Maevatanàna 430 5 520 440 6 440 430 6 520 435 6 680 365 1 640 370 6 900 Kandreho 355 2 650 360 2 670 355 2 795 360 3 960 440 2 990 445 1 750 Tsaratanàna 3 810 3 500 3 350 1 615 2 750 Ensemble 8 790 47 9 000 49 8 825 49 8 670 50 8 935 50 230 9110 50 Région 215 630 385 145 520 Source Annuaire Statistique Agricole - 1999 - 2001

Bien que de loin d’importance moindre que la riziculture, la culture du manioc occupe 52 070 exploitations agricoles sur 88 577 existantes dans la région, ce qui représente 58,8 % recensés par l’Enquête Statistique de Base (EAB 1999). La superficie cultivée est plus ou moins stagnante et n’évolue pas beaucoup depuis 1995, il en est de même de la production. Le rendement est bas, environ 6 tonnes à l’hectare. Prix et débouchés

Le manioc tient la 2 ème place dans l’alimentation humaine dans la région après le riz et contribue jusqu’à 15 % dans la consommation de base de l’ensemble de la région. Le manioc est donc réservé essentiellement pour l’autoconsommation familiale et/ou de la région. Une petite partie de la production est vendue, pour nécessité de liquidité, directement au consommateur sous

46 différentes formes (vert, sec en cossettes ou entier) utilisé aussi bien en alimentation humaine que pour le bétail (composante du provende). Le prix généralement pratiqué sur le marché est de 750 fmg le kilogramme, le prix au producteur est de 500 fmg le kilo vert. Compte caractéristique d’exploitation

Tableau 62 : Compte caractéristique d’exploitation NATURE DES TRAVAUX TRADITIONNEL ATTELE Préparation du Sol * nettoyage 75.000 50.000 * buttage 100.000 - * labour - 60.000 * pulvérisage - 30.000 Plantation * Préparation bouture 25.000 25.000 * plantation 75.000 100.000 Entretien * Sarclage 50.000 100.000 Récolte * récolte vert 150.000 150.000 * transport 60.000 100.000 Préparation et conditionnement * mise en sacs 75.000 75.000 * emballage à 2500 fmg sacs 87.500 125.000 TOTAL 697.500 815.000 Source : Monographie de la région de Mahajanga Coût d’exploitation à l’hectare du manioc

Tableau 63 : Tableau de comparaison des résultats Charges Produits Revenu Net (Fmg) Valorisation travail familial Manioc traditionnel 697.500 2.000.000 1.302.500 Manioc attelé 815.000 3.000.000 2.185.000 Source : Monographie de la région de Mahajanga Prix au producteur vert = 500 Fmg/kg

Dans ce tableau, toute la production est considérée comme vendue sur le marché.

Organisation de la filière

Aucune organisation spécifique pour la filière manioc. Ce produit ne trouve que des utilisations sporadiques, il est destiné essentiellement à l’autoconsommation. Conditions de développement de la culture

Le plant de manioc accepte bien les conditions de culture sur le tanety (en général en Asara) et sur baiboho (en jeby). Dans les conditions climatiques de la région, la racine du manioc peut-être consommée à partir du 4ème mois de plantation, elle devient plus ou moins fibreuse à partir de la 2ème année. Il existe toujours le problème de débouché dû aux enclavements des zones.

3.1.1.2.2.2 Maïs Après le manioc, le maïs occupe la 3ème place dans les cultures vivrières, 4 915 hectares pour l’ensemble de la région (dont 1 730 hectares dans la sous-préfecture de Tsaratanàna et 1 040 hectares dans celui de

47 Maevatanàna), soit 4,4 % seulement des superficies totales cultivées et 5,3 % des superficies en cultures vivrières. Conditions de culture Le maïs peut être cultivé en deux saisons bien distinctes dans la région : La culture dans les baiboho alluvionnaires, et la culture pluviale. Appui à la production Des actions de vulgarisation sont aussi menées dans le cadre du PNVA.

a) Résultat PD/PT Asara

Tableau 64 : Résultats Test en Asara PD PT ECART RVC THEMES Scie Prod Rdt Scie Prod Rdt Scie Prod (are) (Kg) (t/ha) (are) (Kg) (t/ha) (are) (Kg) 1. VA 83 3.071 3,7 83 1.826 2,2 1.245 +1,5 50 2. Lutte contre mauvaises 160 4.480 2,8 160 2.880 1,8 1.600 +1 20 herbes 3. Amél. Tech. Cult. 285 7.695 2,7 285 5.415 1,9 2.280 +0,8 4. Fertilisation 39 1.053 2,7 39 702 1,8 351 +0,9 29,7 Source : Monographie de la région de Mahajanga

b) Résultat PD/PT JEBY (Maïs)

Tableau 65 : Résultat Test en Jeby PD PT ECART RVC THEMES Scie Prod Rdt Scie Prod Rdt Scie Prod (are) (Kg) (t/ha) (are) (Kg) (t/ha) (are) (Kg) 1. VA 40 1.200 3 40 960 2,46 240 0,6 4 2. Lutte contre mauvaises 129 3.354 2 ,6 129 3.096 2,4 258 0.20 herbes 3. Amél. Tech. Cult. 116 3.248 2,8 116 2.668 2,3 580 0,50 4. Fertilisation 12 384 3,2 12 288 2,4 96 0,80 Source : Monographie de la région de Mahajanga

c) Résultat TMP Asara (Test en milieu paysan)

Nb Thèmes = 1 (Variété) Nb points = 7 Comportement variétal : Tableau 66 : Résultat test Asara Scie (are) Prod (Kg) Rdt (T/ha) R.V.C IRAT 200 1,5 63,02 4,2 90 MEVA 1,5 42,0 2,8 43 VOLASOA 1,5 56,6 3,8 77 EP BLANC 1,5 32,5 2,2 23 IRAT 290 1,5 34,1 2,3 27 TEMOIN 1,5 22,7 1,5 Source : Monographie de la région de Mahajanga

48 d) Résultat TMP Jeby

Aucune réalisation n’a été enreigistrée.

e) Parcelle d’adoption Asara

EA concernés = 1900 Nombre d’adoptions = 921 Taux adoption / EA concernés = 48% Taux adoption / EA dans GC = 68% Taux adoption au sein GC = 68% Superficie d’adoption = 492 Ha ΔP = + 927,6 tonnes Ecart du ΔP = par rapport 1995-96 = 781,6 tonnes

f) Parcelle d’adoption Jeby (Maïs)

EA concernés = 4000 Nombre d’adoptions = 1010 Taux adoption / EA concernés = 25% Taux adoption / EA dans GC = 99% Taux adoption au sein GC = 39% Superficie d’adoption = 755 Ha ΔP = 515 tonnes Ecart du ΔP = par rapport 1995-96 = 1325 tonnes

Evolution des superficies - rendements production Tableau 67 : Evolution des superficies- rendements –productions Sous- 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 préfecture : Sup Pro Sup Prod Sup Pro Sup Pro Sup Pro Sup Pro Sup Pro (ha) (T) (ha (T) (ha (T) Mahajanga II 380 220 400 220 390 220 385 190 445 430 450 410 455 410 Mitsinjo 420 300 440 300 430 300 425 260 440 460 450 470 460 470 Ambato-Boéni 415 430 430 290 430 290 420 250 435 420 440 425 445 420 Soalala 190 200 200 240 200 240 190 210 195 210 200 215 205 220 Marovoay 295 310 310 270 305 270 305 235 315 350 320 360 325 360 Maevatanàna 995 1 050 1 050 760 1 030 760 1 005 665 1 040 1 250 1 045 1 150 1 050 1 160 Kandreho 300 320 320 310 310 310 305 270 315 270 320 270 345 230 Tsaratanàna 1 670 1 760 1 760 1 305 1 725 1 305 1 690 1 135 1 730 1 800 1 735 1 740 1 740 1 750 Ensemble 4 665 3 680 4 910 3 710 4 820 3 695 5 535 3 215 4 915 5 190 4 960 5 040 5 025 5020 région Source : Annuaire Statistique Agricole - SSA / MinAgri

Le rendement du maïs est généralement bas 0,58 t à l’hectare, c’est en 1999 seulement que le rendement atteint environ 1 tonne.

Prix et débouchés Le maïs est vendu sous 3 formes sur le marché d’Analakely - Marolaka Mahajanga : - vert à raison de 125 à 150 Fmg l’épi - grains secs entiers à raison de 1000 à 1.200 Fmg le kilo selon les saisons grains secs pilés à raison de 1.500 Fmg le kilo. Deuxième aliment de base après le riz, le maïs est utilisé pour l’alimentation de l’homme sous forme vert, grains secs pilés (katsa-potsy ou katsaka haraka) et grains secs réduits en farine (pour confection de pain

49 ou pâte) ; pour l’alimentation des animaux surtout volailles et porcins sous forme de grains secs entiers ou de grains broyés (composition de provende). Il existe une provenderie à Mahajanga (MAPRO) et une Usine Maïsicole PROBO (confection de farine pour exportation et consommation locales). Le marché libre fait qu’il y a une échange de produit selon les saison entre la région et la des Hauts Plateaux et en particulier celle du moyen Ouest (Sakay).

Compte caractéristique de culture Tableau 68 : Compte d’Exploitation pour 1 hectare de maïs Nature des travaux Maïs ASARA Maïs JEBY PREPARATION SOL * Nettoyage 75 000 75 000 * Labour 60 000 50 000 * Hersage 30 000 22 500 SEMIS * Semis 25 000 20 000 * Remplacement manquant 5 000 5 000 ENTRETIEN * démarrage 10 000 10 000 * sarclo-buttage 100 000 75 000 RECOLTE * Récolte 75 000 75 000 * Transport 20 000 50 000 PREPARATION ET CONDITIONNEMENT * Séchage 25 000 * Egrenage 50 000 60 000 * Mise en sacs 20 000 20 000 INTRANT * Sacs 75 000 100 000 TOTAL 570 000 562 500 Source : DRA – Mahajanga

Organisation de la filière maïs

Des paysans producteurs ont été groupés en ORGANISATIONS PAYSANNES dans les zones de Marovoay, d’Ambato-Boéni, de Mahajanga II et de Maevatanàna et c’était durant les campagnes 1991- 92-93 et 1993-94 dans le cadre des actions menées avec le Projet PNM (Projet National Maïs). Le Projet PNM fournissait des semences améliorées quant aux organisations Paysannes composées en moyenne de 10 à 15 MPL, elles multipliaient ces semences et remboursaient en nature à un taux symbolique à la récolte. En ces temps-là, la SOCIETE PROBO (Produits du BOINA) collectait une partie de la récolte pour en faire de la farine. En début 1995, le PNM s’est retiré par faute de financement, la SOCIETE PROBO a pris sa suite mais cette dernière a aussi connu un problème financier. De ces faits, ces organisations paysannes restent jusqu'à maintenant en veilleuse. Conditions de développement de la culture

La culture de maïs demande un sol ni trop lourd ni trop léger (sableux). Le maïs peut être cultivé sur des sols exondés en Asara et sur des sols de baiboho (alluvionnaires) en Jeby. La concurrence de la culture de coton et d’arachide fait pression sur l’extension en superficie cultivée de même il existe un problème de débouché potentiel.

50 3.1.1.2.2.3 Haricots

Condition de culture

La culture du haricot se pratique dans les zones inondables de baiboho longeant le fleuve Kamoro (affluent de la Betsiboka) et le fleuve MAHAJAMBA, c’est pourquoi, cette culture ne se rencontre qu’en saison Jeby et dans les zones d’Ambato-Boeni et de Tsaratanàna.

Tableau 69 : Temps de Travaux JEBY MANUEL ATTELE PREPARATION SOL * Nettoyage 10 * Labour 5 * Hersage 4 SEMIS * Semis 4 * Remplacement manquant 1 ENTRETIEN * démarrage 2 * sarclo-buttage 20 RECOLTE * Récolte * Transport 20 PREPARATION ET CONDITIONNEMENT * Séchage 5 2 * Egrenage 15 * Mise en sacs 4 TOTAL 81 11 Source DRA – Mahajanga

Appui à la production

Aucun encadrement spécial n’a été mené jusqu'à aujourd’hui sur cette spéculation. En général, des Sociétés privées et Gros Exploitants pratiquent cette culture dans la Région

Evolution des superficies - rendement – productions Tableau 70 : Evolution Superficies – production 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 Sous- Sup Pro Sup Prod Sup Pro Sup Pro Sup Pro Sup Pro Sup Pro préfectures (ha) (T) (ha (T) (ha (T) Mahajanga II 120 125 119 123 390 220 385 190 445 430 120 130 120 130 Mitsinjo 30 25 30 30 430 300 425 260 440 460 40 30 40 30 Ambato-Boéni 120 110 119 115 430 290 420 250 435 420 120 130 120 130 Soalala 0 0 0 0 200 240 190 210 195 210 - - - - Marovoay 10 10 10 10 305 270 305 235 315 350 15 15 15 15 Maevatanàna 125 130 124 129 1 030 760 1 005 665 1 040 1 250 130 140 130 140 Kandreho 0 0 0 0 310 310 305 270 315 270 0 0 0 0 Tsaratanàna 263 205 262 205 1 725 1 305 1 690 1 135 1 730 1 800 295 290 295 290 Ensemble 668 605 664 612 695 675 690 685 720 715 725 735 720 735 Région Source : Annuaire Statistique Agricole - SSA / MinAgri Annuaire statistiques agricoles 2001

La culture du haricot se fait en petites superficies de 60 ares dans les Sous-préfecture de Maevatanàna et Tsaratanàna, où elle est la plus pratiquée ; dans les autres Sous-préfecture la superficie est bien moindre

51 plus ou moins stagnante et n’évolue pas beaucoup depuis 1995 ; il en est de même de la producion. Le rendement est bas, environ 0,6 tonnes à l’hectare. Prix et débouchés

La production de la Région est en général vendue sous forme de haricot sec sur les marchés locaux et en particulier sur les 4 grands marchés de Mahajanga ville. Le cours est variable sur ces marchés selon les saisons. De même, le marché libre fait qu’il y a échange continue de produit entre les régions des Hauts Plateaux et la Région. Comptes de cultures caractéristiques Compte d’exploitation pour 1 hectare de haricots.

Tableau 71 :Compte d’exploitation NATURE DES TRAVAUX COUT PREPARATION SOL * Nettoyage 50 000 * Labour 60 000 * Hersage 30 000 SEMIS * Semis 20 000 * Remplacement manquant 5 000 ENTRETIEN * démarrage 10 000 * sarclo-buttage 100 000 RECOLTE * Récolte 100 000 * Transport 20 000 PREPARATION ET CONDITIONNEMENT * Séchage 25 000 * Egrenage 75 000 * Mise en sacs 20 000 ACHATS INTRANTS * Sacs 50 000 TOTAL 565 000 Source DRA – Mahajanga

Organisation de la filière

Les paysans producteurs de haricots ne sont pas encore au stade de s’organiser en groupement de producteurs. Durant la période de récolte en Août - Septembre - Octobre, des collecteurs en provenance des hauts plateaux organisent les collectes au niveau producteur. Conditions du développement de la culture

Le haricot se cultive dans la région après le retrait des eaux d’inondation de mi-avril à mi-mai. Son développement est conditionné par la capacité de rétention en eau des sols de baiboho. La forte concurrence des autres cultures surtout coton et arachide limite les zones de cultures.

3.1.1.2.2.4 Patate douce

Conditions de cultures

La patate douce se cultive indifféremment en Asara ou en Jeby dans la région mais la principale production se trouve en Jeby. Les sols alluvionnaires des baiboho conviennent bien à cette culture. Elle est cultivée après le retrait des eaux d’inondation à mi-avril et la plantation peut se poursuivre très tard

52 vers mi-novembre dans les zones se trouvant en amont du fleuve Kamoro. Considérée comme aliment d’appoint en période de soudure surtout (Février - Mars), elle se trouve en 4ème rang pour l’alimentation humaine après le riz, le manioc et le maïs et on peut aussi la trouver presque à longueur d’année sur les marchés de grands centres tel que Mahajanga.

Tableau 72 : Temps de Travaux PATATE JEBY MANUEL ATTELE PREPARATION SOL 10 * Nettoyage 5 * Labour 4 * Hersage PLANTATION Préparation bouture 5 * Plantation 20 ENTRETIEN * sarclage 10 RECOLTE * Récolte 60 * Transport 10 PREPARATION ET CONDITIONNEMENT * mise en sacs 15 TOTAL 120 19 Source DRA - Mahajanga

Evolution des superficies - rendement – productions

Tableau 73 : Evolution superficies- productionsS

Sous- 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 préfecture Sup Pro (T) Sup Prod Sup Pro Sup Pro Sup Pro Sup Pro Sup Pro (ha) (ha (T) (ha (T) Mahajanga II 250 2 080 300 1 680 320 1 850 330 1 915 320 1 985 310 1 925 300 2000 Mitsinjo 90 710 120 790 125 805 125 700 120 720 115 705 110 680 Ambato- Boéni 140 670 170 745 180 760 185 755 170 770 160 160 145 830 Soalala 30 180 40 250 40 255 40 250 30 270 20 200 20 240 Marovoay 130 950 160 1 055 170 1 075 170 1 070 160 1 130 150 830 140 1000 Maevatanàna 80 380 100 420 105 425 110 425 100 450 90 480 80 490 Kandreho 25 nd 30 105 35 120 40 130 40 145 50 195 50 200 Tsaratanàna 40 120 50 125 55 180 55 180 50 190 45 200 40 200 Ensemble 785 5 090 970 5 170 1 030 5 470 1 055 5 425 990 5 660 940 4 695 885 5 640 Région Source : Annuaire Statistique Agricole - SSA / MinAgri Annuaire statistiques agricoles 2001

La patate douce est une activité marginale de la région et ne représente qu’environ 0,9 % des superficies totales cultivées. Le rendement reste faible 5 tonnes à l’hectare. La patate douce, avec le manioc et le maïs constitue un appoint dans l’alimentation. La production est entièrement autoconsommée.

3.1.1.2.2.5 Taro

Conditions de culture Le Taro est cultivé un peu partout dans la région sur des petites surfaces cultivées sur des sols de bas de pente et de bas-fond exondé, il ne nécessite aucun soin particulier pour sa plantation le taro à type tronconique existe généralement dans la région. Il constitue aussi une alimentation d’appoint.

53 Appui à la production Pas d’action de vulgarisation sur le taro Evolution des superficies - rendements – production Les données statistiques sur le taro ne sont pas disponibles Prix et débouchés Le Taro est très apprécié sur le marché local surtout en période de soudure. La quantité produite dans la région semble être insuffisante ; il y a des taro en provenance des Hauts Plateaux vendus sur les marchés du Grand Centre Consommateur de Mahajanga. Le Taro est vendu par tas d’environ 1,5 Kg à raison de 750 à 1.000 Fmg. Organisation de la filière Il n’existe aucune organisation spéciale pour la filière taro. Conditions du développement de la culture En tant qu’alimentation d’appoint, la culture de taro mérite une étude plus approfondie, car il peut constituer une alimentation de substitution en période de soudure (pénurie en riz s’entend). Commercialisation Il n’existe pas un circuit de la filière, les ventes se font directement au marché hebdomadaire.

3.1.1.2.3 Cultures de rente Les cultures de rente demeurent des activités marginales dans l’ensemble de la région. Il n’existe donc aucune culture de rente qui mérite d’être retenue à part quelques cultures caféières dans la région de Tsaratanàna et un peu moins à Mitsinjo.

Tableau 74 : Evolution de la production Sous- 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 préfectures Sup Prod Super Prod Sup Prod Sup prod Super Produ Sup prod Super Produ (H) (T) ha T Mitsinjo 60 25 70 30 70 20 70 20 70 20 70 20 70 20

Tsaratanàna 220 90 245 110 230 90 230 100 220 110 220 110 220 110 ensemble 280 115 315 140 300 110 300 120 290 130 290 130 290 130 région Source Annuaire Statistique Agricole - 1999 - SSA/MinAgri Annuiaire Statistique Agricole 2001

Le rendement est très faible 0,45 tonne à l’hectare. Il n’existe aucune action spécifique d’appui à la production et la production est entièrement déstinée à la région (surtout à cause de l’état des infrastructures routières).

3.1.1.2.4 Cultures industrielles-

3.1.1.2.4.1 La canne à sucre

Conditions de culture La plantation de la canne à sucre se fait essentiellement en culture industrielle dans la Namakia, Sous- préfecture de Mitsinjo mais partout ailleurs, dans les autres Sous-préfecture, les plantations sont paysannales. La superficie totale couverte par cette culture est de 6 175 hectares, en 1999 dont 4 000 hectares à Mitsinjo, soit 5,5 % des surfaces totales cultivées.

54 Appui à la production La SIRAMA. NAMAKIA entretient des relations très étroites avec les planteurs périphériques et les techniciens de la SIRAMA assurent l’encadrement de ces planteurs qui sont en nombre peu important. Les opérations d’intervention effectuées dans les centres de production par le Centre Malgache de la Canne à Sucre (CMCS) consiste à : - l’appui matériel aux planteurs en matière de transport de Canne ; la réfection des routes. - l’encadrement technique des planteurs (vente de bouture). Aucune action spécifique de vulgarisation au niveau des structures étatiques dans les autres sous- préfectures.

Evolution des superficies productions Tableau 75 : Evolution des Superficies et productions Sous- 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 préfectures Sup Pro (T) Sup Prod Sup Pro Sup Pro Sup Pro Sup Pro Sup (ha Pro (T) (ha) (ha (T) Mahajanga II 55 1 330 55 1 370 55 1 380 50 1 480 50 1 380 50 1 400 50 1 390 Mitsinjo 3 690 287 400 3 890 306 110 3 855 306 500 3 960 247 500 4 000 233 395 4 010 235 000 4 020 235 500 Ambato-Boéni 75 1 995 80 2 060 80 2 500 80 2 320 80 2 170 80 2 225 80 2 100 Soalala 195 4 845 190 6 005 190 6 175 195 5 900 200 5 570 205 5 600 210 5 650 Marovoay 50 4 535 160 8 685 160 5 500 190 5 810 195 5 460 200 5 500 205 5 510 Maevatanàna 355 11 330 375 11 695 370 11 750 380 11 140 385 10 500 390 10 750 395 10 900 Kandreho 270 9 330 290 9 630 285 9 675 290 10 975 295 10 340 300 10 520 305 10 700 Tsaratanàna 910 27 750 955 28 490 950 23 565 960 31 200 970 29 425 980 29 700 990 30 000 Ensemble région 5 700 348 515 5 995 371 045 5 575 367 045 6 105 316 325 6 175 298 240 6 215 300 720 6 255 301 750 Source : Annuaire Statistique Agricole - SSA / MinAgri Annuaire statistiques agricoles 2001

78,2 % des superficies cultivées en canne à sucre sont à Namakia. Le rendement au niveau de la Société serait en baisse depuis 1995. En effet de 77,9 tonnes à l’hectare en 1995, le rendement n’est plus que de 58,3 tonnes à l’hectare en 1999. Les parcelles traditionnelles couvrent donc 21,8 % des surfaces totales cultivées en canne à sucre et le rendement moyen serait de 29,8 tonnes à l’hectare seulement.

Prix d’achat du point Le Comité de Gestion du CMCS a fixé qu’à partir de la Campagne 1999 la détermination du prix de la tonne de Canne à payer aux planteurx se fera suivant la Formule Queensland. Les montants des accomptes sont fixés ainsi :

er 1 Acompte 2eme Acompte Montant/tonne (FMG) 57 000 14.874

Le CMCS par l’intermédiaire de ses laborantins est chargé du suivi des analyses de la recherche des Cannes livrées à l’usine en vue de leur paiement. Le prix de la Canne biologique à la SIRAMA a été majoré, en 1999, de 15 000 Fmg/tonne

Organisation de la filière A l’usine de la SIRAMA, la canne est utilisée pour l’extraction de sucre, d’extrait de spiritueux pour la consommation locale et l’exportation. En milieu paysannal, la production est utilisée comme canne de bouche en général. A Tsaratanàna et Maevatanàna, la production est surtout utilisée pour les distilleries artisanales et les fermenteries.

55 Condition de développement de la culture Les sols des baiboho sont excellents pour porter les cannerais. Cependant l’utilisation des produits à des fins d’extraction de spiritueux, prohibés, constitue un frein au développement de la culture car il existe une suspicion permanente de la part des Agents de répression vis-à-vis des planteurs de canne.

3.1.1.2.4.2 L’arachide La culture d’arachide dans la région est en déclin. En effet, la superficie couverte par la culture arachidère ne représente que 5 % des superficies totales cultivées, 5 615 hectares en 1999 dans l’ensemble de la région au niveau de 16 731 exploitations, soit une superficie de 0,34 hectare par moyenne par exploitation. Conditions de culture L’arachide est cultivée aussi bien en Asara qu’en Jeby. 40 % des superficies arachidières sont cultivées en Asara sur tanety et 60 % en Jeby sur baiboho. Les principaux producteurs d’arachide Asara sont les Sous-préfecture d’Ambato-Boéni, de Tsaratanàna, de Marovoay, de Maevatanàna et de Mahajanga II. Appui à la production Il existait dans le temps une action conjointe du PNVA et du Projet oléagineux PNUD/FAO. Les actions de vulgarisation à l’intérieur des zones encadrées par PNVA (à savoir MAHAJANGA I et II, consistaient à mettre en place des Parcelles de Démonstration et des Parcelles Test en milieu paysan par l’intermédiaire des GC (groupes de contact) formés de 5 à 7 Exploitants Agricoles ou de groupement de Producteurs de Semences formés de 7 à 15 E.A (cas des actions menées par Projet PNUD / FAO).

a) Résultat PD / PT Asara (1996-97)

Tableau 76 : Résultat Test PD PT ECART RVC THEMES Scie Prod Rdt Scie Prod Rdt Scie Prod (are) (Kg) (t/ha) (are) (Kg) (t/ha) (are) (Kg) 1. Préparation du sol 68 1240,7 1,8 68 872,5 1,3 368,2 0,5 3,8 2. Préparation semences 22,5 389,6 1,7 22,5 241,9 1,1 147,7 0,6 96 3. Ecartement 41 712,5 1,7 41 434,3 1,1 278,2 0,6 4. Sarclage 61,3 1186,2 1,9 61,3 639,3 1,1 546,9 0,8 13 Source : DRA - Mahajanga

b) Résultat PD / PT JEBY (1997)

Tableau 77 : Résultat Test THEMES PD PT ECART RVC Scie Prod Rdt Scie Prod Rdt Scie Prod (are) (Kg) (t/ha) (are) (Kg) (t/ha) (are) (Kg) 1. Amélioration technique 100,25 1804,5 1,8 100,25 1503,7 1,5 300,8 0.3 culturale 2. Sarclage 36,50 730 2 36,50 547 1,5 183 0,5 Source : DRA - Mahajanga

c) Résultat en milieu paysan

C1.TMP ASARA Nb Thèmes = 1 Comportement variétal : 55-437, SA 156 sur 7 points Aucun résultat (dû au retard d’approvisionnement en semence effectué par le projet PNUD / FAO 56 C2.TMP JEBY Nb Thèmes proposées = 2 Réalisation = 0 Absence du Technicien Spécialisé tanety, responsable de la réalisation lors de la période de mise en place pour raison de service.

d) Résultat Parcelle d’adoption arachide (1996-97)

Tableau 78 : Résultat parcelle d’adoption arachide ASARA JEBY - EA concernés 2.000 4.000 - EA adoptants 1.016 1.430 - Superficie d’adoption (Ha) 641 880 - Supplément production (tonnes) 718 500 - Ecart de réalisation de ΔP par rapport campagne 1995-96 559 250 (tonnes) Source : DRA - Mahajanga

Evolution des superficies - rendement - production

Tableau 79 : Evolution des supérficies Sous- 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 préfectures Sup Pro (T) Sup Prod Sup Pro Sup Pro Sup Pro Sup Pro Sup Pro (ha) (ha (T) (ha (T) Mahajanga II 860 650 880 665 865 660 850 680 855 685 860 690 865 690 Mitsinjo 155 130 160 135 158 135 160 130 160 130 160 130 160 130 Ambato-Boéni 2 895 2 600 2 975 2 660 2 927 2 630 2 900 2 480 2 890 2 510 2 895 2 525 2 900 2 535 Soalala 35 25 40 25 40 25 40 30 35 25 30 30 30 25 Marovoay 650 710 670 730 659 720 655 625 660 630 665 635 670 670 Maevatanàna 280 260 290 270 285 265 280 240 275 235 270 250 265 250 Kandreho 20 20 20 20 20 20 20 10 15 10 20 10 20 15 Tsaratanàna 720 545 745 560 733 550 720 530 725 535 730 545 735 550 Ensemble 5 615 4 950 5 780 4 795 5 657 5 005 5 650 4 725 5 615 4 760 5 630 4 815 5 645 4 835 Région Source : DRA - Mahajanga Annuaire statistique agricole 2001

Les superficies cultivées en arachide n’ont pas évolué depuis 1995 et même avant, le rendement reste fiable 0,8 t/ha. La région d’Ambato-Boéni est la principale zone de production. Prix et débouchés

Prix au producteur pour la campagne 1996 - 97 : Période Asara = 1250 Fmg le Kilogramme arachide décortiqué

Période Jeby = 1700 Fmg le Kilogramme arachide décortiqué Prix de vente au marché d’Analakely Marolaka Mahajanga = 2000 Fmg le Kilogramme

57 Compte de culture caractéristique

Tableau 80 : Compte caractéristique NATURE DES TRAVAUX COUT ASARA (FMG) COUT JEBY (FMG) PREPARATION SOL * Débroussaillage 75.000 50.000 * Labour 50.000 50.000 * Hersage 15.000 15.000 SEMIS * Préparation semence 15.000 * Semis 20.000 20.000 ENTRETIEN * sarclo-buttage 100.000 75.000 RECOLTE * arrachage 50.000 75.000 * battage - vannage - triage 50.000 75.000 * mise en sacs 5.000 10.000 * transport 20.000 40.000 CONDITIONNEMENT * emballage (sacs de 35 à 2000 Fmg) 68.500 103.000 TOTAL 453.500 528.000 Source DRA – Mahajanga

Organisation de la filière La filière arachide est aussi régie par le régime du « LIBRE MARCHE » Des actions sont menées au niveau des paysans : - réunir les paysans en Groupements de Producteurs de semence (PNUD/ FAO) - sensibiliser les paysans et si possible les amener à constituer des groupements solidaires (action des SOP ou Spécialiste en Organisation Paysanne dans le cadre du PNVA) pour ne pas léser les paysans vis-à-vis de leurs partenaires économiques aussi bien en amont qu’en aval. Une partie de la production Arachidière est destinée à la consommation locale (arachide de bouche surtout), une autre plus grande partie est évacuée sur les Hauts Plateaux par des collecteurs. Conditions de développement de la culture La seule zone d’AMBATO-BOENI produit 60% de la production arachidière de la région, or c’est la principale zone où sont axées les actions menées par les Sociétés HASYMA (Coton), SOCTAM (tabac) ce qui fait que ces cultures plus encadrées (techniquement et financièrement) et plus rentables exercent actuellement une forte pression sur cette culture arachidière.

3.1.1.2.4.3 Le cocotier

Conditions de culture Ce sont les zones côtières qui pratiquent cette culture. Ce sont les Sous-préfecture de Soalala, Mitsinjo, Mahajanga II. Il existe en général des petites plantations de type paysannal. Temps de travaux en plantation paysanne. Données non maîtrisables à cause du non-encadrement même si ces derniers temps, le projet Oléagineux PNUD/ FAO a fait un effort de vulgariser la variété dite « SAMBAVA ». Appui à la production Production de plants de cocotiers de la variété « SAMBAVA » dans l’enceinte du centre Multiplicateur de semences d’Amborovy Mahajanga sous la Direction du Projet PNUD/FAO.

58 3) Evolution des superficies rendements - productions

Tableau 81 : Evolution des superficies rendements - productions SOUS-PRÉFECTURES 1993 1994 1995 1996 1997 Mahajanga II Scie (ha) 16 16 16 16 27 Rendement 5 5 5 5 5 Prod (T) 91 91 91 90 135 Soalala Scie (ha) 220 216 221 221 221 Rendement 5 5 5 5 5 Prod (T) 1105 1080 1105 1105 1105 Mitsinjo Scie (ha) 12 12 12 12 12 Rendement 5 5 5 5 5 Prod (T) 60 60 60 60 60 Source : DRA / MHJ Prix d’achat de produit Vente de noix de coco au consommateur (selon la grosseur) variant de 750 Fmg à 2.250 Fmg pièce (soi le marché de Mahajanga). Vente sous forme d’huile de coco (selon les saisons) à raison de 6.000 Fmg à 10.000 Fmg. Vente sous forme de coprah (prix non disponible). Compte de culture caractéristique Données non disponibles (cultures pérennes) Organisation de la filière

Collecteurs détaillants consommateur (vendeur de noix) Collecteur détaillant usinier (Huilerie, provenderie)

Conditions de développement de la culture Il existe deux importants produits oléagineux dans la région : l’arachide et les graines de coton. De ce fait, la culture de cocotier reste toujours au stade de petites plantations de case. Il semble qu’actuellement, la variété dite « SAMBAVA » connaît un avenir certain dans la région à cause de sa précocité (1ère production à 5 ans de plantation au lieu de 7 à 10 ans pour les variétés locales).

3.1.1.2.4.4 Le coton Le Coton, une culture de décrue parfaitement adaptée aux caractéristiques hydrologiques et agro- pédologiques des baiboho, figure parmi la culture industrielle la plus pratiquée dans la région. Conditions de culture La culture du coton est confrontée à un problème d’irrigation assez peu évoluée avec la prépondérance de petits planteurs individuels, faute d’aménagements hydrauliques rationnels du type des grandes plantations rencontrées à Mampikony. La surface moyenne d’une exploitation est de l’ordre de 1,2 hectare par planteur dans la zone. Appui à la production Les paysans sont encadrés par la Société HASYMA, qui assure l’assistance technique et prend en charge tous les frais de culture (semences, engrais, insecticides, petits matériels pour traitement phytosanitaire, tracteurs pour labour et pulvérisage ...) remboursés en fin de campagne après vente auprès de la Société d’encadrement.

59 4) Evolution des superficies – production

Tableau 82 Evolution de la culture du Coton par secteur Sous-préfecture 1995 1996 1997 1998 1999 S (ha) P (T) S (ha) P (t) S (ha) P (t) S (ha) P (t) S (ha P (T) Ambilobe 1 043 900 876 829 1 028 1 341 1 394 1 790 1 643 2 054 Privé ------Paysannat 1 013 874 731 699 810 1 066 1 173 1 548 1 394 1780 FMM 31 26 145 130 217 274 221 242 249 274 Mampikony 4 360 7 602 4 733 7 513 4 753 6 622 5 035 8 875 3 819 6 162 Privé 2 587 5 402 2 930 5 369 3 183 4 807 1 112 2 530 2 617 4 390 Paysannat 1 552 1 978 1 648 1 991 1 415 1 654 3 746 6 068 1 005 1 480 FMM 221 222 155 153 155 161 177 277 197 292 Kamoro 1 396 2 485 1 784 2 495 1 926 3 655 1 775 3 443 1 687 2 957 Privé 773 1 478 719 1 080 671 1 307 385 752 224 419 Paysannat 455 711 720 971 794 1 074 944 1 733 1 001 1 777 FMM 168 296 345 536 461 774 446 958 462 755 Betsiboka 406 625 441 712 497 802 704 1 103 640 790 Privé 125 254 125 298 40 62 23 47 40 60 Paysannat 177 212 187 234 247 353 276 416 258 309 FMM 104 159 129 180 210 387 405 640 342 421 Ensemble 7 205 11 612 7 834 11 549 8204 11 920 8 908 15 211 7 789 11 963 Privé 3 485 7 134 3 774 6 747 3 894 6 176 1 520 4 877 2 881 4 869 Paysannat 3 197 3 775 3 286 3 795 3 266 4 147 6 139 9 765 3 658 5 346 FMM 524 703 774 999 1 043 1 596 1 249 2 117 1 250 1 742 Source : Rapport 1999 HASYMA

Tableau 83 : Evolution de la production de coton en culture de décrue Culture 1998 1999 2000 2001 de Sup (ha) Prod (t) Sup (ha) Prod (t) Sup (ha) Prod (t) Sup (ha) Prod (t) décrue Ambato- 2 479 4 546 2 327 3 741 1 980 3 699 2 801 5 151 Boeni Source Annuaire statistique Agricole 2001

Les superficies emblavées en coton totalisent environ 8 000 hectares pour les 4 secteurs se répartissant en plantations privées 37 % et en paysannat : 47 % en 1999. Le rendement moyen de l’ensemble de la région est de 1,5 tonne à l’hectare avec 1,5 t/ha chez les privés et 1,4 t/ha chez le paysannat représentant 49 % des superficies cultivées en 1999 et 51,5 % de la production. Le secteur privé y est plus développé que le paysannat mais une réduction des superficies en 1998 et 1999 a été enregistrée dans ce secteur. Organisation de la filière La filière Coton constitue une chaîne complète entièrement organisée par HASYMA. - Encadrement / Vulgarisation HASYMA - Collecte produit Planteurs HASYMA - Transport produit HASYMA / Gros planteurs - Transformation Usine Coton - HASYMA

Gros planteurs HASYMA USINE (coton ou SOTEMA ou huilerie)

Petits planteurs HASYMA Usine

Conditions de développement de la culture Aménagements hydroagricoles rationnels 60 3.1.1.2.4.5 Le tabac Une culture de décrue également adaptée aux baiboho limoneux. C’est une spéculation sensiblement en déclin. Conditions de culture La culture de tabac se pratique uniquement en Jeby sur les baiboho du Bas KAMORY et de la Haute Betsiboka dans la région de Maevatanàna. Elle est concurrencée largement par la culture du Coton. Appui à la production La culture de tabac a été depuis 1969 sous monopole de la Société d’Etat OFMATA mais devant les difficultés accumulées par an, OFMATA a dû faire appel au préfinancement des récoltes par la SOCTAM (Société de Production de TABAC) depuis 1990 axée uniquement sur la culture du tabac blond. La SOCTAM noua une convention avec OFMATA aussi bien en matière de recherche, de vulgarisation, de production et de commercialisation des tabacs, que de la formation des différents acteurs. Le paysan suit le rythme immuable de la campagne de tabac étalée sur huit mois ; entre Avril et Janvier. Le repiquage s’étale sur deux mois (Juin/Juillet), puis épandage d’engrais et trouaison pour repiquer le plant. La récolte s’ouvre sur un second cycle de deux mois Evolution des superficies - rendements – productions Les statistiques récentes sur l’évolution des superficies et de la production ne sont pas disponibles. Les données figurant dans ce tableau ont donc été tirées des « cahiers d’outre mer » 1997.

Tableau 84 : Les entreprises privées en tabac 1991 1992 1993 1994 S (ha) P (T) S (ha) P (t) S (ha) P (t) S (ha) P (t) C.I.M Burley (B) 5 3 43 6 148 23 (8 fermes) Virginie (V) 352 560 347 550 484 789 520 895 SOCTAM B 292 116 409 238 482 567 505 580 (10 fermes) V 5 4 6 12 8 14 8 14 S / Total 676 803 1 302 1 512 - Société Sely 123 120 (7 centres) 533 - Seadant 150 250 150 entre - Christo Fari 20 20 200 150 Planteurs 20 20 et 250 20 - Sodexa Industriels 20 - Paysannat B 217 V 55 TOTAL B 700 1516 B : 1 000 1 891 1 904,4 V 1 271 V : 516 Source : Cahiers d’Outre-Mer 1997

D’autres sources ont fourni d’autres totaux : 1991 : 810 tonnes 1992 : 1 192 tonnes - Paysannat - Mampikony : 170 ha Bevilany : 50 ha Kamoro : 12 ha

Tableau 85 : Production en tabac CORSE Variété Secteur Ha T Tabac CORSE Maevatanana 222 94 Ambato-Boeni 74 99 Source Annuaire statistique agricole 2001

61 Prix d’achat aux producteurs Les statistiques des prix ne sont pas également disponibles. D’après la même source, les feuilles de tabac sonr regroupées en manoques et vendues par grade à un prix moyen de 1.200 Fmg/ kg. Dans les marchés hebdomadaires de brousse, les tabacs bruns et Burley sont vendus sous forme de tresse ou hâchés, ou en feuilles à un prix variant entre 5 000 et 10 000 Fmg/kg. Organisation de la filière tabac Trois maillons fondamentaux constituent la filière tabac :

- Production : SOCTAM (Vulgarisation recherche) à l’aval de la SOCTAM, la SITAM qui traîte les feuilles de tabac, - la SACIMEM et M.S.M génèrent les produits finis. - PROMODIM, assure la vente et la distribution des produits finis

Figure 1 : Organisation de la filière Tabac Filière Tabac

SACIMEM

SITAM PROMODIM MSM

SOCTAM

CIM

Tabacs en feuilles Production Distribution Imprimerie

Source : Les cahiers d’Outre-Mer

Conditions de développement de la culture La baisse des cours mondiaux du tabac dans les années 1970 a été à l’origine du premier déclin de la culture de tabac au profit des cultures vivrières. L’OFMATA qui depuis 1969 devait jouer le rôle dévolu à la SEITA sans soutien, s’est vite trouvé en difficulté. Ce qui l’a obligé en 1989 à rechercher de nouveaux partenaires « le groupe Belloré » qui a organisé une nouvelle approche de la filière et a eu dès la première campagne des résultats encourageants. Ainsi donc la relance de la culture de tabac devrait passer par le renforcement des accords entre OFMATA et les Sociétés privées pour mener des actions conjointes dans la production de tabac, notamment des avances pour les engrais. D’autre part, renforcer l’appui au Centre de recherche / développement / Vulgarisation / formation en association avec le CIRAD et surtout la recherche d’autres débouchés à l’extérieur, l’essai de nouvelles variétés et l’introduction de nouvelles techniques (surtout du séchage) pour préserver la qualité et diminuer les pertes au niveau des producteurs. Commercialisation La commercialisation se fait directement avec les Sociétés d’encadrement : HASYMA, SOCTAM. 3.1.1.2.5 Fruits et légumes Les cultures maraîchères, dont les gammes sont très peu étendues malgré les aptitudes agro-climatiques de la région sont largement dominées par la tomate (720 hectares environ). La culture de la tomate se répartit dans deux principales localités 56 % dans le Firaisana d’Ambalakida (Betsako) où la quasi-totalité 62 de la production est destinée au ravitaillement de la ville de Mahajanga et 44 % à Ambato-Boéni sur les baiboho du Kamoro. Dans cette région, la production de tomates, la presque totalité, est valorisée sur place par l’unité de traitement SOMACO. Les cultures fruitières offrent d’énormes potentialités dans la zone. Elles sont largement représentées par les bananes qui retiennent plus la moitié (52 %) des surfaces consacrées à ces spéculations, suivies par les agrumes, principalement les oranges et les citronniers (environ 27 %) sur environ 250 hectares. 3.1.2 ELEVAGE L’ensemble de la région du Boina offre des conditions naturelles assez favorables à l’élevage. Elle est composée de plateaux à savanes, de dépressions enfermant de nombreux points d’eau, de plaines côtières à prairies et des zones de baiboho offrant de vastes pâturages. Deux circonscriptions d’élevage couvrent l’ensemble de la région de Mahajanga avec ses 9 sous- préfectures. Il s’agit du CIREL de Mahajanga réunissant la sous-préfecture de Mahajanga I et II, Mitsinjo, Marovoay, Ambato-boeni et celle de Soalala et du CIREL de Maevatanana avec ses trois sous- préfecture : Maevatanàna, Kandreho et Tsaratanana. En matière de gros élevage, les bovins prédominent, ils sont présents dans plus de la moitié des exploitations. Viennent ensuite les porcins dans quelques sous-préfectures (Maevatanana, Tsaratanana, Port Bergé) mais toujours dans de très faibles proportions (< 10 %). Pour le petit élevage, le poulet et le canard sont présents dans tous les sous-préfectures avec un taux de présence allant d'une exploitation sur deux à toutes les exploitations. Les autres spéculations sont purement substantielles. L'apiculture présente dans quelques sous-préfectures n'excède pas 3 % des exploitations. ( carte n°15) 3.1.2.1 Elevage bovin

3.1.2.1.1 Système d’élevage En général on distingue trois systèmes d’Elevage dans la Région : - Elevage type extensif répandu dans toutes les zones. Les animaux sont en liberté totale - Le gardiennage : les boeufs sont conduits aux pâturages, la journée et le bouvier les font rentrer au parc le soir. Ce système est adopté par certains éleveurs pour lutter contre le vol de boeuf. - Système de transhumance pendant la saison pluvieuse : animaux conduits loin du point habituel et mis en libre circulation. Le rassemblement du troupeau se fait périodiquement (hebdomadaire en général).

Tableau 86 : Evolution du Cheptel Bovin 1996 1997 1998 1999 Nbre éleveur 1999 * Mahajanga I et II 66 000 74 000 56 000 58 000 6 125 Marovoay 88 000 72 000 91 000 60 850 8 233 Ambato-Boéni 93 700 118 000 114 000 95 000 9 571 Mitsinjo 86 000 72 000 83 000 70 000 7 947 Soalala 91 000 96 000 90 000 85 000 3 154 Maevatanàna 74 666 91 458 91 450 89 234 11 577 Kandreho 22 107 22 739 22 749 20 995 nd Tsaratanàna 159 562 159 256 156 422 134 322 8 462 Ensemble Région 681 035 705 453 704 621 613 401 55 069 Source : Rapport annuel 1999 de la DIREL Mahajanga * Enquête Agricole de Base 1998 / 1999 - SSA-MinAgri Tableau 87 : Evolution récente du Cheptel Bovin 2000 2001 CIREL de Mahajanga 507 082 448 637 CIREL de Maevatanana 244 561 225 610 Total région 751 643 674 247 Source Annuaires Statistiques Agricole 2001

63 Le recensement de la Direction de l’Elevage de Mahajanga note une légère diminution du cheptel en 2001 (12,5%) par rapport aux années 2000 et 1999. Le nombre total d’éleveurs bovins, d’après l’Enquête Agricole de Base (EAB 1999) s’élève à 55 069 exploitations, soit en moyenne 11 têtes par exploitation. Il n’est cependant pas rare de voir des éleveurs de la région disposer de plus de 1 000 têtes. Trois sous-préfectures détiennent les 51,8 % du cheptel : Tsaratanàna 21,9 %, Ambato-Boéni 15,4 % et Maevatanàna 14,5 %.

3.1.2.1.2 Appui à la production

Amélioration génétique

La station de Recherche de Miadana, entretient la collection de bovins du Nord-Ouest. Le cheptel au nombre de 261 est subdivisé en troupeaux de zébus (221) pour la filière viande et en troupeaux laitiers constitués de Majan’i Boina (32) et des jeunes animaux métis (8). Tarentaise, Jersiaise, Normande et Frisonne obtenus par insémination artificielle. Le projet PSE, avec la FOFIFA et au vu de la demande importante en Manjan’i Boina a importé des semences congelées de Brune des Alpes, parent du Manjan’i Boina. La diffusion de la race peut donc désormais se faire plus rapidement d’autant plus qu’elle s’adapte dans la partie Ouest, Nord et Centre de l’île. Mais cette activité est limitée par la faiblesse de la vulgarisation à son égard. Amélioration de l’alimentation

Les résultats de recherche en matière de performance des différentes plantes fourragères indiquées pour la complémentation alimentaire pendant la période de soudure et pour la production intensive comme la production laitière, ont été confirmés. La capacité de régénération naturelle est particulièrement remarquée pour les légumineuses. Les projets de développement et de protection de l’environnement de la région sont des demandeurs importants de ces matériels, tant pour résoudre les problèmes de l’alimentation bovine en milieu extensif que pour fixer le sol contre l’érosion des bassins versants (projet LDI, PLAE, FENU ...) Actions de vulgarisation

Le Programme Sectoriel Elevage. Les principales activités sont : - L’appui à la Production Bovine Extensive (APBE), l’amélioration génétique bovine, les points d’abreuvement, l’alimentation, la gestion des feux de brousse - La lutte contre les maladies de la tuberculose. - L’encadrement sanitaire, assuré en priorité par les vétérinaires privés consiste essentiellement à assurer la vaccination du cheptel, le déparasitage interne des animaux, la castration et les interventions cliniques. Les effectifs de vétérinaires et des agents de l’élevage ne sont pourtant pas suffisants, les moyens des Postes Vétérinaire sont rares et particulièrement déficients, les distances sont énormes et les infrastructures largement dégradées. Des ONGs interviennent également dans les actions de vulgarisation. : - le FFT : Foibe Fivoaran’ny Tantsaha, - la ferme Jeannette, - le SAF/FJKM, LDI, I.R.I, l’ANAE et l’AGERAS qui oeuvrent dans l’amélioration de l’alimentation (pâturage) et la protection de l’environnement.

Les pâturages et points d’eau

L’Elevage est une activité importante dans la région. La surface réservée aux pâturages est plus importante que celle occupée par l’agriculture. L’évaluation des superficies de pâturage par CIREL serait de : CIREL Mahajanga (Boina) : 18 627 km² et celle de MAEVATANANA (Betsiboka) : 32 344 km². Cependant, le problème de pâturages se pose surtout pour les zones de plateau où la réduction des surfaces pâturables en saison sèche entraîne le déplacement des troupeaux dans les bas-fonds plus

64 humides mais ne pouvant pas entièrement compenser les prairies. Le pâturage naturel est caractérisé partout par les graminées très riches et abondantes en saison de pluie et pauvres de Juillet à Octobre. Cependant la pratique des feux de brousse assez courante dans la région (Corollaire de l’élevage extensif) ne fait qu’accélérer les processus érosifs qui, à moyen terme, ne peuvent entraîner que la perte définitive des prairies. L’introduction des cultures fourragères améliorerait l’alimentation des bovins en saison sèche. Les Points d’eau

Le problème de l’eau se pose en saison sèche. La multiplication des points d’eau par le creusement de puits fût entrepris à travers toute la région : Le Programme Sectoriel Elevage dans le cadre du volet A.P.B.E (Appui à la Production Bovine Extensive), a mis en place deux points d’abreuvement à Maromandia et à Ampitilova. Ces animaux sont obligés de parcourir quelques dizaines de kilomètres pour trouver de l’eau en saison sèche dans ces deux régions. Production et destination

Le mode d’exploitation du cheptel bovin est très diversifié. Dans tous les cas, il est considéré comme une manifestation de l’épargne sans oublier le rôle qu’il joue dans les médiations sociales en milieu traditionnel. La forme d’exploitation la plus importante est la commercialisation ainsi par exemple :A partir de Marovoay des circuits de commercialisation sont ramifiés dans toutes les directions : 60 % des bovidés vendus sur le marché de bestiaux de Marovoay partent vers Mahajanga, 10 % vers Mandritsara, 20 % vers Antananarivo et 10 % vers Ambatondrazaka via Tsaratanàna. De Maevatanàna , les bovidés sont envoyés soit vers les marchés contrôlés de Mahitsy et d’Ampanotokana, soit vers les centres de transaction de Kandreho ou encore directement par la RN 4 vers les zones déficitaires en viandes ou les industries de viande implantées hors de la zone (Antananarivo, l’Abattoir Frigorifique Industriel « AFIM » de Mahajanga). A partir des marchés hebdomadaires d’Ambato-Boéni, les bovidés sont exportés sur pied vers Antananarivo, Marovoay et Mahajanga. La deuxième forme d’exploitation est l’abattage qui permet de couvrir les besoins en viandes de la population locale. Ainsi par exemple, le nombre d’abattage moyen de la ville de Mahajanga est de l’ordre de 26 têtes par jour, ce nombre n’inclut pas les abattages non inspectés. Le 3 ème mode d’exploitation du cheptel et qui est sans doute le plus répandu dans la zone revient à la traction animale et le transport dans l’agriculture. Le contexte général de l’enclavement favorise l’utilisation de petits attelages (charrettes) de transport fort adaptés. Le piétinage des rizières est pratiqué essentiellement dans la zone sablo-gréseuse et les bas-fonds et l’attelage de labour, dans les zones de baiboho. L’élevage laitier est pratiqué par des groupes de migrants venant du Sud de Madagascar, localisés à Boanamary, Maromiandra et Amborovy. Ces groupes pourvoient à la consommation laitière du chef-lieu du Province avec 500 litres de lait par jour. Dans la région de Maevatanàna, la production laitière se heurte à des problèmes de tabou : le lait de vache peut être consommé domestiquement, il peut être offert, mais pas vendu. Toutefois on observe un léger intérêt des éleveurs autour des agglomérations sans que les chiffres exacts soient connus.

Conditions de développement de l’élevage bovin

Les contraintes de la filière bovine : Malgré les grandes potentialités de la région, le taux de croissance du cheptel depuis les cinq dernières années est négatif et la naissance en nombre devient de plus en plus marquée avec la recrudescence des vols de boeufs, des maladies du bétail, la dégénérescence du pâturage et l’exploitation irrationnelle du bétail. A cause des coûts exorbitants des produits vétérinaires, les actions sont plutôt axées au traitement des animaux de compagnie. Les interventions cliniques sont toutes très chères pour les éleveurs. Les principales contraintes sont : - Monopole accordé aux vétérinaires sanitaires (privés) alors qu’ils n’arrivent pas à couvrir l’ensemble de la région, et les actions sont plutôt axées aux activités lucratives.

65 - Insuffisance de moyens humain, financier et matériels en nombre et en qualité d’où faible taux de vaccination. - Dans les zones enclavées, difficulté d’approvisionnement en produits vétérinaires. - Insuffisance de l’alimentation, réduction et dégradation des pâturages (feux de brousse répétés) - Persistante des maladies (tuberculose). Solutions - Application rigoureuse des textes portant sur les caractères obligatoires de la vaccination anticharbonneuse - Mettre en place des pâturages artificiels et prendre des mesures de lutter contre les feux et l’entretien des points d’eau existants - Assurer les prophylaxies médicales - Abattage des réagissants - Amélioration génétique (introduction de taureaux génétiques) - 3.1.2.2 Elevage Porcin L’élevage porcin est relativement peu important dans la région. L’évolution de la production est la suivante :

Tableau 88 : Evolution de la production 1996 1997 1998 1999 Mahajanga I et II 6 050 5 200 1 012 980 Marovoay 4 850 6 300 645 2 101 Ambato-Boéni 1 950 2 210 1 323 821 Mitsinjo 1 400 400 450 580 Soalala 00 20 20 15 Maevatanàna 10 889 14 092 22 050 5 280 Kandreho 3 519 14 100 14 200 6 600 Tsaratanàna 6 313 6 000 10 200 4 200 Ensemble Région 34 971 48 322 49 900 20 577 Source Rapport Annuel de l’année 1999 - DIREL Mahajanga

Tableau 89 : Evolution récente du Cheptel Porcin 2000 2001 CIREL de Mahajanga 12 121 8 776 CIREL de Maevatanana 15 579 26 600 Total région 27 700 35 376 Source Annuaires Statistiques Agricole 2001

Si pendant les trois dernières années, le cheptel a connu une évolution positive assez lente, en 1999, la peste porcine africaine aurait fait beaucoup de ravage, plus de 58 % du Sous-préfecture de Maevatanàna qui est la principale zone de production possédant plus de 44 % du cheptel. Dans la sous-préfecture de Mitsinjo et Soalala, où la population à majorité Sakalava est liée à un tabou (fady) systématique pour tout ce qui touche le porc, l’élevage porcin est relativement peu important. Cependant, le tabou ne constitue qu’un des facteurs qui freine l’élevage de cet animal réputé vorace et difficile à nourrir dans le cadre d’un élevage intensif. Ainsi le mode d’élevage du porc dans la région est également du type extensif. Les troupeaux de porcs sont laissés en liberté à la recherche d’ordures ménagères ou d’autres détritus à l’exception de quelques noyaux d’éleveurs sensibles aux techniques nouvelles.

3.1.2.3 Elevage Ovin - Caprin L’élevage des petits ruminants n’est pas très développé dans la région.

66 Tableau 90 : Evolution Cheptel Ovins/Caprins 1996 1997 1998 1999 Mahajanga I et II 500 1 300 1 900 2 150 Marovoay 750 550 1 600 600 Ambato-Boéni 2 140 2 710 13 530 1 582 Mitsinjo 900 1 040 240 250 Soalala 90 20 200 250 Maevatanàna 1 150 1 323 569 1 388 Kandreho 00 00 00 00 Tsaratanàna 250 300 322 250 Ensemble Région 5 105 6 073 18 361 6 470 Source Rapport Annuel de l’année 1999 - DIREL Mahajanga

Tableau 91 : Evolution récente du Cheptel Ovins/Caprins 2000 2001 CIREL de Mahajanga Ovin 325 330 Caprin 40 50 CIREL de Maevatanana Ovin 928 1 030 Caprin 1 200 1 200 Total région 2 493 2 610 Source Annuaires Statistiques Agricole 2001

Animaux réputés dévastateurs, l’élevage des Ovins et Caprins n’intéresse que peu de gens (864 Exploitants dans la région). Une distinction cependant des régions à prédominance musulmane (Mahajanga I et II, Ambato-Boéni).

3.1.2.4 Elevage avicole L’élevage de volaille reste encore au niveau familial suivant une pratique traditionnelle.

Tableau 92 : Evolution du Cheptel avicole 1998 -2001 1998 1999 2000 2001 CIREL de Mahajanga 1 629 000 593 440 655 000 657 000 CIREL de Maevatanana 541 611 225 500 263 000 265 000 Total région 2 170 611 818 940 918 000 922 000 Source Annuaire Statistique Agricole 2001

Une forte diminution du cheptel est enregistrée entre 1998 et 1999. Ceci est probablement causée par un passage d’une épizootie dangereuse dans cette région pendant cette période qui a fait disparaître les 60% de l’effectif total. Ce chiffre renseigne sur l’insuffisance de dispositifs et infrastructures sanitaires dans la région en question et dans le monde rural en général.

3.1.2.5 Contraintes et Orientations du secteur Elevage 1) Contraintes - Vols de boeufs (troupeau, boeuf de trait, porcs, volaille) entraînant un abandon très sensible de l’élevage. - Récalcitrance des éleveurs aux vaccinations. - Difficulté d’approvisionnement en vaccins. - Coût exhorbitant des produits vétérinaires. - Privatisation de la profession vétérinaire. - Feux de pâturage et de forêts. - Déforestation (apiculture). - Diminution de la surface pâturable.

67 - Abattage des vaches. - Exportation animaux sur pied. - Existence des animaux sur pied. - Existence des maladies. - Difficulté d’approvisionnement en animaux de race - 2) Orientations

Pour le bovin :

- réhabiliter les abattoirs et tueries existants - Construire de nouveaux abattoirs et tueries - Mener des campagnes de vaccination (de style AVA) pour les maladies charbonneuses. - Créer des pharmacies Vétérinaires Communautaires. - Mettre en oeuvre les laboratoires existants. - Créer des zones d’embouche bovine. - Aménager des points d’embarcation spécifique. - Mener des luttes contre la tuberculose. - Réhabiliter les abreuvoirs. - Construire de nouveaux abreuvoirs. - Introduire de nouvelles races laitières. - Instaurer des arrêtés sous / préfectoraux relatifs aux zones de pâturage (pour éviter les conflits entre agriculture (Elevage). Pour le Cycle Court Porcin : - Mettre en place les races parentales dans chaque région. - Mettre en place des Verrats reproducteurs dans chaque région. Ovin - Caprin : - Introduire les chèvres angora dans la région. - Introduire des fourrages arbustifs. - Cultiver des plantes fourragères. Apiculture : - Construire un Centre de Traitement des Produits Apicoles (CTPA). - Conserver les forêts. - Revoir la législation sur l’exportation du miel. 3.1.3 PECHE ET RESSOURCES HALIEUTIQUES

3.1.3.1 Les Potentialités D’après l’étude effectuée par la FAO en 1987 - 1990, les réserves de ressources halieutiques du pays sont estimés à 340 410 tonnes (cf annexe n°7) pour les façades maritimes et 40 000 tonnes pour la pêche continentale, l’aquaculture produisant 88 000 tonnes ce qui fait un total de 448 400 tonnes 3.1.3.2 La Pêche Industrielle La pêche industrielle est essentiellement maritime et vise surtout les crevettes, les poissons et les crabes. A Mahajanga, quatre sociétés s’occupent de la pêche industrielle.

68 Tableau 93 : Production industrielle Sociétés Activités Production (T) SOMAPECHE - Chalutage de crevettes - Crevettes : 4000 à 5000 T (Société Malgache de Pêcherie) - Exportation dans les pays asiatiques (Japon), - Poisson 2 500 T pays européens et autres REFRIGEPECHE - Ouest Chalutage de crevettes - Crevettes :850 Tonnes Exportation de crevettes - Poisson 1 500 Tonnes PECHEXPORT - Pêche, Collecte de tous produits halieutiques - Moyenne annuelle - Chalutage de crevettes Crevettes : 250 à 350 Tonnes - Poissons CRUSTA-PECHE - Pêche industrielle - Chalutage de crevettes ND - Traitement des produits - Vente locale Source : Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques 2001

3.1.3.3 La Pêche Artisanale La pêche artisanale et maritime est très importante dans la zone et dans l’ensemble du Province de Mahajanga en général

1) Les Sociétés de pêche artisanale

La SOGEDIPROMA Grâce à l’appui du projet OFCF, la SOGEDIPROMA a pu réaliser l’extension des ses activités sur les hautes terres en particulier : Antsirabe, Ambositra et Fianarantsoa. La SOGEDIPROMA distribue des matériels de pêche aux groupements de pêcheurs traditionnels, en contrepartie des produits capturés par ces derniers.

La Pêche Export Elle a fourni des efforts pour mener à terme la réhabilitation des salles de traitement en 1999.

La COPEMAD

Le chalutier COPEMADEX a été déclassé en artisanat en 1999.

2) Milieu Dulcaquicole En 1999, les autorisations d’amodiation de pêche ont été en régression par rapport à 1998 (10 contre 53) (cf annexe N°8) Cette situation serait due aux facteurs suivants : - La lourdeur de la procédure administrative pour les diverses approbations - La délivrance par certains responsables des collectivités décentralisés des autorisations locales de pêche, après paiement des divers droits (habon-drano). - Le manque de moyens de déplacement des agents du service de la pêche pour effectuer des tournées de contrôle et de sensibilisation sur terrain.

3) Volume de production de la pêche artisanale Tableau 94 : Société ayant une base à terre Noms des Sociétés Nombre vedette Produits ciblés Production (T) Poisson Crevette Crabe SOGEDIPROMA 15 Poisson 75 95 55 Crevette PECHEXPORT 4 Poisson 110 145 - Crevette COPEMAD 1 Poisson 55 9 - Crevette Source : Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques

69 Tableau 95 : Activités à caractère familial Noms des Sociétés Nombre vedette Produits ciblés Production (T) Poisson Crevette Crabe Entreprise FIANATSA 1 Poisson 15 55 Crevette LEMONY 1 Poisson 110 145 Crevette NISAKA Jean 1 Poisson 250 50 Crevette RAJAOSON 1 Poisson 50 - Crevette Source : Ministère de la Pêche et Ressources Halieutiques

Volume de production totale de la pêche artisanal de 665 tonnes de poisson, 454 tonnes de crevettes et 55 tonnes de crabe. Une société dénommée EXPOLMA expédié des crevettes vivantes aux Seychelles, 2.300 tonnes environ par an. 3.1.3.4 La pêche traditionnelle La pêche traditionnelle est à la fois maritime et continentale. Les petits équipements utilisés sont les lignes, les filets maillants, le Kira, le Kopiko, les éperviers, les semés de plage, les nasses et les pirogues. Dans la région de Boeni, l’activité pêche continentale est très active tandis que dans la zone de Betsiboka, elle reste une activité secondaire.

Pêche Continentale

Tableau 96 : Caractéristique de la pêche continentale Nbe S (ha) Nb Pêcheurs Potentialité Especes Engins Sous-préfecture Lac autorisés Appro en pro frais (t) Existantes Utilisés Mahajanga I / II 8 100 1 10 Tilapia Filet Mitsinjo 35 16 200 15 1 900 Tilapia, Bika Vangolopaka Filet Varilava Nasse Carpe, Fibata Moustiquaire Soalala 5 550 - 35 Tilapia Varilava Filet Ambato-Boéni 60 3 450 5 300 Tilapia, Carpe Filet Vangolapaka Nasse Fibata Moustiquaire Maevatanàna 35 5 310 non recensé ND Melanopleura ligne, filet Black - bass nasses Tilapia Marakely Tsaratanàna 2 116 non recensé 40 Melanoplaneur ligne, filet Black-bass nasses Tilapia Marakely Source Direction Inter-Régionale de la Pêche et Ressources Halieutiques Mahajanga

La pêche traditionnelle est très importante à Mitsinjo. On assiste à une surexploitation des lacs. Les mailles des filets autorisées et le calendrier de pêche ne sont pas respectés. Dans la région de la Betsiboka, la grande partie de la production de la pêche est autoconsommée ou vendue sur le marché local. Tandis qu’à Tsaratanàna, la production de poissons est insuffisante pour les besoins de la population. Les problèmes de la pêche résident principalement dans la pratique des feux de brousse annuels entraînant les terres érodées dans les lacs, phénomène qui entraîne le tarissement des lacs. En outre dans la région d’Ambato-Boéni, les pesticides et les fongicides utilisés pour le traitement des champs de coton se déversent dans les lacs après le passage des pluies, phénomène entraînant la disparition de certaines espèces de poissons. 70 3.1.3.5 La Commercialisation des produits Pour les pêches industrielles, les activités Commerciales se tournent en priorité vers l’exportation. Les projets sont alors calibrés et ceux qui n’ont pas atteint les norme requises sont vendus sur le marché local et sur le marché Tananarivien par l’intermédiaire des petites sociétés comme la SOGEDIPROMA, la SOMAPECHE, la SOPEBO.

Statistiques des produits marines

Tableau 97 : Exportation par opérateurs 1999 SOMAPECHE REFRIGEPECHE AQUALMA PECHEXPORT Produits Q (t) K 10 6 Q (t) K 10 6 Q (t) K 10 6 Q (t) K 10 6 V (FMG) V (FMG) V (FMG) V (FMG) Poissons Entier congelé ------Etêté congelé ------

Crevette Entière congelée 1 715 76 490 518 19 128 2 408 115 297 417 8 160 Etêtée congelée 1 190 44 460 81 3 212 68 4 517 41 991 Etêtée décortiquée - - 24 1 041 46 2 911 26 930 Têtes de crevettes 22 69

CRABE Morceau 4 40 Destinations Japon, France, France, Espagne, La France, Japon, France, Espagne, La Portugal, La Réunion, Réunion, Comores Angleterre Réunion, Comores, Maurice, Italie, Maurice, Afrique du Belgique Sud Source : Direction Inter-Régionale de la Pêche et Ressources Halieutique Mahajanga

Les pêcheries artisanales par contre vendent leurs produits sur les marchés locaux et régionaux. Les produits sont vendus frais ou surgelés tandis que les produits de la pêche traditionnelle sont vendus sur le marché local faute de moyens adéquats pour le transport et la conservation. Les produits vendus sont à l’état frais, salés ou sèches.

3.1.3.6 Contraintes et Orientations du secteur Tableau 98 : Contraintes et Orientations du secteur Branche Contraintes Actions Priorisées TRADITIONNELLE - Bas niveau d’éducation de la majorité des 1- Sensibilisation en vue de la mise en place pêcheurs des Associations de pêcheurs - Inexistence d’épargne 2 - Création d’un Centrale d’achat de - Investissement quasiment impossible et matériels de pêche gérée par les pêcheurs limitant la productivité 3 - Instauration d’un système d’information - Dépendance évidente vis-à-vis des périodique des pêcheurs tant du point de vue collecteurs et/ou des mareyeurs technique que en matière de gestion - Réflexe associatif peu poussé 4 - Mise en place d’un réseau permanent de - Prix des matériels et équipements de pêche distribution des produits assez élevés 5 - Création d’une mutuelle des pêcheurs - Déficit de l’encadrement de 6 - Mise en place d’une chaîne l’Administration des pêches 7 - Mise en place de criées - Fragilités des embarcations limitant le rayon d’action - Enclavement prononcé de la plupart des villages des pêcheurs ARTISANALE - Investissement quasi-impossible, 1) Facilitation de l’accès des marins à la - Prix élevés des équipements et autres formation accessoires. 2) Mise en place d’un système de crédit - Dépendance marquée vis-à-vis des Sociétés bancaire pêcheur

71 industrielles 3) Facilitation des moyens d’acquisition - Marins pêcheurs peu ou pas professionnels d’équipements de pêche pour pouvoir - Accessibilité assez limitée aux institutions exporter directement; de formation 4) Mise en place d’une chaîne de froid - Inexistence de crédit bancaire ni d’un 5) Appui institutionnel et diversification des système d’assurance pêcheur activités du centre de formation - Activités non rentables sans la filière professionnelle en charpenterie maritime crevette - Activités très peu diversifiées - Difficulté d’exporter directement les produits INDUSTRIELLE - Activités essentiellement axées sur les Encouragement des Sociétés à s’approcher crevettes un peu de la branche un peu plus de la Activités rentables (à Madagascar) branche traditionnelle (aide en matière uniquement avec la filière crevette d’équipements, débouchés potentiels pour - La grande majorité des équipements sont les pêcheurs traditionnels non disponibles localement - Difficulté de la concurrence mondiale due à la Situation géographique de Madagascar - Inexistence d’unités de traitement des sous- produits (cf farine de poissons ou d’os de poisson) - Investissement quasiment impossible sans partenariat étranger AQUACULTURE - Inexistence de centre de production 1) Identification de production d’alevins EN EAU DOUCE d’alevins 2) Création de centre de production - Dépeuplement progressif des lacs et rivières d’alevins en poisson 3) Facilitation et accéleration des stations - Diminution généralisée de la taille du piscicoles existantes dans le Province. poisson commercialisé 4) Repeuplement des lacs - Inexistence d’un encadrement des pêcheurs 5) Institution d’un système de fermeture de - Réflexe associatif peu poussé la pêche dans les lacs - Précarité généralisées de l’état des routes de 6) Mise en place d’un réseau routier adéquat desserte pour la circulation des produits - Non respect de la réglementation en matière de pêche - Présence non maîtrisée du poisson prédateur Fibata. AQUACULTURE - Investissements trop importants exigés par 1) Facilitation de la mise en place MARINE l’aquaculture marine d’aquaculture de type artisanal - Investissement quasi-impossible sans 2) Culture des autres espèces animales ou partenariat étranger végétales - Activité encore mono spécifique à 3) Facilitation de l’accès au crédit bancaire Madagascar - Reconnaissance de la biologie des autres espèces Source : GTDR - Mahajanga Novembre 1999

3.1.4 FORESTERIE En terme de boisement, toutes formations forestières confondues, le Province de Mahajanga est couvert à 21 % de sa superficie, ce qui représente en chiffres absolus 3.143.000 hectares dont près des trois quarts sont constitués de forêts denses sèches décidues de l’Ouest (IEFN, 1995). Ce tissu forestier est très riche en essences forestières, en faune et en flore caractéristiques.

3.1.4.1 Les Domaines Forestiers de la Province La répartition des 1.241 494 hectares de domaine forestier de l’ensemble du Province est la suivante (cf annexe)

Réserves naturelles intégrales totalisant 234 262 ha soit 10,03 % de la superficie forestière totale 72 - 7 réserves spéciales, 127 270 hectares soit 5,45 % - 2 stations forestières : 29.352 hectares représentant 1,26 % de la superficie. - réserves forestières : 118 913 hectares, 5,09 % - périmètres de reboisement et de restauration des sols : 74.185 hectares : 3,18 % - 2 jardins botaniques : 141 hectares - Et les réserves de chasse : Lac Kinkony et les Lacs Masama et Bemaba.

En dehors de ces types de forêts sus-mentionnés, les forêts domaniales dont l’état de dégradation et les localités ne sont pas déterminés, couvrent encore 1.901.600 hectares. La plupart de ces forêts se situent entre la région de Morondava et celle de la région Nord du Province qui sont des prolongements du massif complexe Tsaratanàna - Manongarivo.

3.1.4.2 Production a) Bois d’énergie

L’approvisionnement en bois d’énergie de la Province provient à 99 % des forêts naturelles. La consommation annuelle en bois est de 7.295 tonnes. La consommation par habitant serait de 0,37 m3 par an.

b) b) Autres utilisation ( cf Annexe9) - Bois rond (honko) - Palissandre : planche, chevron, demi-madrier, madrier, traverse - Bois ordinaire : planche, chevron, demi-madrier, madrier - Bois de pin : Triangle, planche - 3.1.5 FONCIER La propriété foncière fait état d’une situation complexe et conflictuelle dans l’ensemble de la région. Elle se caractérise par la prédominance de la propriété privée, immatriculée et cadastrée, les propriétés ancestrales, sans titre, ne concernant qu’une faible proportion de terrain. Une généralisation du remembrement, de terre, du temps colonial et les grandes exploitations reflètent l’inégale répartition des terres entre les grandes propriétaires fonciers et les petits paysans. Faute de données les tableaux suivants sont à remplir par les responsables régionaux :

Tableau 99 : Situation foncière Sous-préfecture Superficie Pourcentage Nombre parcelle par ménage Superficie immatriculé / exploitée par cadastré Titré Non titré ménage Mahajanga I 53 nd Mahajanga II 4 568 nd Ambato-Boéni 7 090 Marovoay 4 412 Mitsinjo 5 734 Soalala 7 090 Maevatanana 10 410 Tsaratanàna 13 453 Kandreho 6 162 Total 58.972 Source : région et développement appuyé de cartes géologique et pédagogique

73 3.2 AUTRES SECTEURS ECONOMIQUES

3.2.1 RESSOURCES MINIERES Le sous-sol est riche en divers minerais et pourrait attribuer à une Province à vocation industrielle : - le fer de Soalala, avec une réserve de 350 000 000 de tonnes - le bauxite de Bealanana ayant 50 000 000 de tonnes de réserve, - la célestite de Sankoany (réserve non estimée) - le gypse de Maevatanàna (250 000 000 de tonnes) et d’Ambato-Boeni (non estimée) - l’or se trouve presque partout (Tsaratanàna, Maevatanàna, Kandreho, Ambato-Boeni). - le schiste bitumeux de Bemolanga avec environ 1 Milliard de tonnes de réserve,. - le chromite d’Andriamena et de Zafindravoay. - des points pétrolifères dans la région de Mailaka et de Tsaratanàna. La région de BOENI est dépourvue de richesses minières à part les bancs calcaires de Belobaka (Mahajanga II) exploité par deux groupes dont COLAS et la carrière de la Nouvelle Cimenterie d’Amboanio (NCA). Ces calcaires servent de matériaux de construction pour les chantiers de COLAS (gravillons, caillasses) ou de matière première pour la production du ciment d’Amboanio. Par contre, la région de Betsiboka recèle dans son sous-sol beaucoup de richesses, en particulier l’or qui assure des revenus consistants à la population (60à 80 % sont des orpailleurs). Le quartz, le béryl, le gypse y sont également extraits, mais intéressent peu d’habitants en raison du problème de débouchés. Ce sont toutes des extractions artisanales, traditionnelles, dans l’eau des rivières ou dans des mines à ciel ouvert. Aucune manipulation n’est faite, à part le lavage, et les produits sont évacués sous forme brute. L’or fait surtout la réputation de la zone (poudre en paillettes, ou en petits lingots) qui arrive à écouler 1 à 2 kg par semaine et par Sous-préfecture. Une dizaine de collecteurs assurent la collecte dans les localités accessibles et revendent à Mahajanga ou à Antananarivo.Le chrome fait également l’objet d’une activité importante dans la sous-préfecture de Tsaratanàna depuis l’époque coloniale, mais son extraction intéresse peu de gens et les produits sont évacués sur Toamasina, sans ristourne, locale.

3.2.2 INDUSTRIES ET ARTISANAT Incluant la capitale régionale Mahajanga, la région du BOINA est privilégiée en industries et artisanat. Les industries sont essentiellement localisées dans la ville de Mahajanga. Elles sont toutes des industries légères où prédominent les activités de transformation des matières premières en vue de la consommation interne (80% agro-alimentaire, textile, travail du bois). Elles sont presque toutes monopolisées par les étrangers en particulier par les Indopakistanais (plus de 60 %). Ces industries peuvent être classées en trois catégories.

3.2.2.1 Les Industries de production artisanale pour la Consommation locale a) Agro-Alimentaire - La Société Malgache d’Industrie et d’Agriculture qui est une décortiquerie (SOMIA) - La limonaderie KARIMA - La limonaderie Chandarana - Les Boulangeries : Zapandis, Boina, Abad, Blé d’or, Boulangerie de Mahabibo - Les produits du BOINA (PROBO) b) Bois et fer - Salama : Confection de meubles - Abad : Confection de meubles c) Imprimerie - Majunga Presse - Imprimerie du Boina

74 3.2.2.2 Les Industries d’envergure régionale et nationales a) Agro-Alimentaire - La Société Générale de Distribution (SOGEDIPROMA) Industrie de pêche

b) Corps-gras - La Société Industrielle du Boina (S.I.B) fabrique de l’huile, du savon, du détergent - La Société SEIM : également de l’huile, du savon

c) Tabac - SOCTAM - SITAM : tabac en poudre - PARAKY SAMBATRA : tabac en poudre

d) Textiles - La Filature et Tissage de Mahajanga (FITIM) sacs de paka et de juste - HASY MALAGASY (HASYMA) fabrication de Mahajanga (NOSCIM)

3.2.2.3 Les Industries visant les marchés Extérieurs a) Essentiellement les industries de pêche : - SO PEBO - La Société Malgache de pêcherie (SOMAPECHE) - La REFRIGEPECHE-Ouest (REFRIGEPECHE) - La Société Peche-Export (MAKAMBA)

b) Anarcades - MUST ( ce groupe associe TOYOTA Rasseta dans la production d’anacardes )

c) Viandes : - A.F.I.M A ces groupes d’industries s’ajoutent les zones franches : - Agro-industrielles : Fabrication de mangues séchées (MFP)

- Confection - M.C.M - PGM - MTG pour la fabrication des articles en raphia - SOMAJEX : pour la transformation des cornes de zébu, les noix et le raphia Au niveau des autres Sous-préfecture, les unités suivantes ont été récensées : - Mahajanga II - Industrie de Matériaux de Construction : * La nouvelle Cimenterie d’Amboanio (NCA) - Industrie Agro-Alimentaire * L’Aqualma -A Mitsinjo : Agro-Alimentaire - La SIRAMA, qui est une unité assez intégrée - Corps gras

75 Les autres unités de trasformation

Les rizeries et décortiqueries

On a recensé 9 rizeries et 170 décortiqueries dans la région dont 98 à Marovoay et 1 seulement à Kandreho avec un rendement moyen de 65 % (paddy en riz blanc)

Tableau 100 : Répartition des unités de transformation Décortiquerie Rizeries Mahajanga I, II 08 05 Ambato-Boéni 27 0 Kandreho 01 0 Maevatanàna 24 1 Marovoay 98 2 Mitsinjo 04 1 Soalala 03 0 Tsaratanàna 05 0 Source : Etat des lieux de la rizière et de la décortiquerie Service Machinisme Agricole - MinAgri

La capacité de transformation est plus que suffisante sauf pour quelques sous-préfectures comme Soalala, Kandreho, Tsaratanàna Le pilonnage est utilisé au niveau des producteurs surtout dans les zones déficitaires Les décortiqueries sont équipées soit d’un polisseur entraîné par un moteur thermique, soit d’un dépailleur combiné ; les unités accordent généralement des prestations de service aux utilisateurs (producteur, collecteur, grossiste) La plupart des rizeries, sauf à Marovoay ont fermé au profit des décortiqueries Le stockage du paddy se fait à plusieurs niveaux producteurs, collecteurs, grossistes. Leur capacité de stockage n’a pas été inventoriée, seule celle des détaillants est disponible, 1890 kg par détaillant.

3.2.2.4 Autres Pour les autres cultures vivrières, la Société PROBO traite le maïs et le manioc. Pour les cultures industrielles, la filière est complète pour le Coton (Cotonna, SOTEMA, et SIB pour la Savonnerie et l’huile de coton), le tabac (SACIMEM ...), la Canne à Sucre, transformée par la SIRAMA Dans la région de la Betsiboka, à part les décortiqueries recensées dans les Sous-préfecture de Maevatanàna et Tsaratanàna, la région montre une grande faiblesse des activités économiques du secteur secondaire. Aucune unité de traîtement des produits locaux n’existe dans la zone. Le coton et le tabac sont collectés par les Sociétés à l’intention de leurs usines sises à Mahajanga. Les produits agricoles tels que maïs, manioc, poissons alimentent les provenderies d’Antananarivo. Le développement industriel de Mahajanga a entraîné la prolifération de quartiers sous-intégrés (site externe surtout) où logent 69 % des ouvriers (Antanimalandy Antanimasaja, Tsararano, Anosikely, Mahavoky, Ambondrona et Amborovy). Ce fait résulte de l’appel de main d’oeuvre nécessaire au fonctionnement de ces unités. La région étant sous-peuplée et la population autochtone est à vocation pastorale, peu encline à des travaux et rythmes de production, 95 % des travailleurs viennent des hautes terres et du Sud-Est. En tant que créatrice d’emplois, le développement industriel devient un facteur de mobilité des populations (immigrations, migrations pendulaires locales) contribuant au cosmopolitisme de la ville. Néanmoins, l’industrie n’arrive pas à réduire le chômage urbain d’où le développement du secteur informel, aussi bien chez les ouvriers peu ou pas qualifiés, que chez la masse urbaine (services, gargotiers, réparation et bricolage divers, tireurs de pousse-pousse ...). Ceci explique que malgré la masse salariale distribuée par le secteur industriel ; la majorité des travailleurs gagnent à peine leur vie, du fait de la faiblesse des revenus, alignée à la faible qualification.

76 En dernière analyse, l’industrie profite peu à la population urbaine et engendre des problèmes d’urbanisation : espace sous intégré de plus en plus étendu et non contrôlé, essor du secteur informel, problèmes de logements et d’équipements. Toutefois, elle a permis le développement du secteur tertiaire (banques, services financiers, assurances ...), mais le plus grand profit est qu’elle joue un rôle moteur de l’arrière-pays. L’industrie traîte les profits agricoles divers fournis par les circonscriptions environnantes les incitant à la production et à l’intégration dans les circuits commerciaux intérieurs et internationaux.

3.2.2.5 Artisanat L’artisanat est encore négligeable dans le ville de Mahajanga et il est peu important dans la zone en dehors de la ville et sont surtout des activités familiales : bijouteries, menuiseries, couture ... Ces activités intéressent surtout les immigrants, qui, faute de terres à culture, dans une zone réputée pour sa fertilité naturelle, préferent produire des objets utilitaires. Dans la région de la Betsiboka, l’artisanat concerne surtout le secteur bois, fer. Les activités sont également de types familiaux, ponctuels dans le temps, au gré des demandés. Le problème des artisans se situe au niveau de l’acquisition de l’équipement et du matériel, et la recherche de débouchés plus larges. 3.2.3 TRANSPORTS ET COMMERCE

3.2.3.1 Routes Le réseau routier de la région est structuré autour d’une dorsale principale constituée par la RN4. Cet axe supporte un réseau « chevelu » disposé en dents de peigne et composé de voies gourdronnées et de pistes

3.2.3.1.1 Infrastructures Ainsi donc du Nord au Sud, on trouve branchée sur la RN4 : - la RN6 qui remonte jusqu’à Antsiranana et dont le tronçon qui concerne la présente région est très dégradée. - la route d’Ambato-Boéni goudronnée sur 25 Km - les deux voies menant à Marovoay, l’une totalement goudronnée, l’autre partiellement - les routes menant à Bekobay, Mahajanga et Tsinjomitondraka, en terre et en mauvais état - la route vers Amboanio et Boanamary - goudronnée - la route desservant Mariarano et Anjohibe en terre et en mauvais état - la route qui dessert tout le sud du Province et qui rejoint la Nationale 4 par le biais du bac Katsepy - la route de Kandreho à l’Ouest partiellement goudronnée sur 36 Kilomètres jusqu’à Mahazomà ; ensuite c’est une piste pénible inaccessible à tous types de circulation pendant la moitié de l’année - la route vers Tsaratanàna à l’Est qui traverse (entre Berere et Bekapaika) une zone marécageuse sur 38 kilomètres, est inaccessible dès les premières pluies (Novembre), même pour les véhicules tout terrain (3 jours de charrette jusqu’à la RN4) - La RN4 connaît une inondation temporaire entre Tsaramandroso et Ambondromamy durant la saison des pluies. L’ensemble de ce réseau n’est pratiquement pas maillé. Ainsi par exemple, pour aller d’Ambato-Boéni à Marovoay ou à Mitsinjo, l’itinéraire repasse obligatoirement par la RN4 ceci reflète un type d’aménagement du territoire fortement polarisé, sans recherche de complémentarités régionales ou sous- régionales. La dialectique « faiblesse de trafic-entretien non prioritaire » s’entretient d’elle même. Plusieurs bacs pallient le manque de ponts aux traversées des principaux cours d’eau, mais leur capacité, leur entretien et leur lenteur constituent des pertes de charges importantes pour la fluidité du trafic. La communication à l’intérieur des Sous-préfectures pose un autre problème : celui de la coupure entre le chef lieu et tous les Firaisana.

77

3.2.3.1.2 Trafic et coûts du Transport : Le trafic urbain et suburbain est assuré par les taxi-ville, les bus et les pousse-pousse. Pour le milieur rural et les liaisons avec les autres Sous-préfecture région, les différentes coopératives (KOMAFIBO - Entreprise Nourdine - VOFIZABO - KOFIA - SONATRA , se répartissent les différents axes (cf annexe n°5)

3.2.3.1.3 Le Service des Travaux Publics La Direction Régionale des Travaux Publics se trouve à Mahajanga (DRTP) La DRTP comprend sept subdivisions dont deux dans la DRA de Mahajanga : Mahajanga et Maevatanàna. Au niveau des chefs lieux des Sous-préfecture, les services déconcentrés du Ministère des Travaux Publics sont représentés par un agent des T.P pour l’entretien des routes et bacs, il est aidé par des manoeuvres. Quelques postes de cantonnement existent à Amboromalandy - Tsaramandroso - Andriba et Maevatanàna et un responsable pont basé à Maevatanàna. Mais tous les responsables évoquent le problème de l’insuffisance des moyens, humains et matériels qui limite leurs interventions.

3.2.3.1.4 Organisation de l’entretien routier

1- La route Nationale et ses environs sont assurés par l’Administration Centrale 2- La route d’intérêt Provincial est assurée par le Province 3-La route de Collectivité (Urbaine et Rurale) par les communes 4- Le reste (Route non classée) par les collectivités décentralisées (Fokontany etc…)

3.2.3.2 Trafic fluvial Le nombré important de grands cours d’eau justifient le nombré élevé des embarcations, boutres et pirogues, qui sillonnent la zone. Un nombre relativement élevé de « point de chute » des embarcations existe dans la région. Cependant seul Mahajanga et dans une moindre mesure le port de SIRAMA. Ambolomikopaka, disposent d’installation primaire. Les autres sites fluviaux n’ont, pour la pour la plupart aucune installation, appointement ou autres ouvrages, permettant aux grosses embarcations d’accoster. Les principaux circuits sont :

Tableau 101 : Trafic fluvial

Ittinéraires Périodicité Embarcations Marovoay - Madirovalo 2 fois par semaine (en toutes vedette à moteur saisons) - en saison sèche 2 bacs de traversée avec moteur Toutes saisons, 2 fois par vedette à moteur Madirovalo - Ambato-Boéni semaine - saison sèche bac avec moteur 1 fois par jour vedette avec moteur Marovoay - Manaratsandry en saison sèche bac de traversée avec moteur Atafia - Ambodiroka (Maevatanàna) 1 fois par jour bac de traversée avec moteur Marovoay - Maroala 1 fois par jour bac de traversée avec moteur Marovoay - Ambalatany Tous les jours en toutes bac de traversée avec moteur à Soalala Marovoay - Ankaboka et ses environs saisons bac de traversée avec moteur à Mitsinjo Source : GTDR Mahajanga

La Sous-préfecture de Mitsinjo mérite une attention particulière car, avec le lac Kinkony et le réseau hydrographique centré sur la Mahavavy, de grandes potentialités s’offrent pour un trafic fluvial comme alternative au trafic terrestre toujours aléatoire. Les trois agglomérations de Mitsinjo, Bekopay et Antseza

78 sont en effet reliables entre elles moyennant le curage du canal naturel entre Kinkony et la Mahavavy et la construction d’embarcadères.

3.2.3.3 Trafic maritime Le trafic maritime se fait par boutre entre Mahajanga et Soalala et Analalava - Nosy-Bé, Besalampy, Maintirano ainsi que vers les Comores et Mayotte : Transports de voyageurs et de marchandises et par 2 Bacs entre Mahajanga et Katsepy : transport de voyageurs, camions et voitures. Le port de Mahajanga, le plus grand de la Côte-Ouest de Madagascar, est un port de cabotage jouant le rôle de port d’éclatement. Il expédie des marchandises, surtout des produits agricoles, destinés au commerce extérieur et reçoit les marchandises nécessaires au fonctionnement des unités de production locales et au commerce régional. Outre le trafic des marchandises, Mahajanga est également un grand port de pêche spécialisé dans la production de crevettes. Le port de Mahajanga dessert toutes les localités de la côte occidentale par le biais de cabotage, soit par boutre, soit par les bateaux armateurs locaux pour le transport des produits de première nécessité, produits agricoles, bois et articles divers.

EVOLUTION DU TRAFIC DU PORT DE MAHAJANGA Le trafic portuaire présente une hausse de 5 % en 1998 par rapport à1997. Celle-ci concerne surtout les marchandises générales à l’exportation, tel que le crustacé qui a augmenté de 21 %. On constate aussi que le tonnage représenté par le débarquement de voitures en 1998 a augmenté de 162 % ainsi que celui du charbon de terre de 37 % Le trafic d’hydrocarbure accuse une baisse de 18 % par rapport à 1997

Evolution du Trafic au port de Mahajanga

Le niveau du trafic en 1998 est à peu près le même qu’en 1995.

Tableau 102 : Evolution du Trafic au port de Mahajanga 1994 1995 1996 1997 1998 Marchandises générales 140 418 T 154 021 T 159 044 T 128 902 T 157 283 T Botry 2.542 T 3.306 T 4.530 T 4.862 T 3.140 T Hydrocarbures 62.089 T 71.024 T 87.666 T 76.178 T 61.968 T Total 205.049 T 228.351 T 251.240 T 209.942 T 222.392 T Source : Autorité portuaire

Tableau 103 : Principaux produits 1994 1995 1996 1997 1998 Anacarde 1.155 T 343 T 1.789 T 450 T 372 T Bitume 176 T - 11.986 T 89 T 680 T Charbon - - 8.996 T 9.246 T 12.710 T Ciment 3.985 T 7.217 T 4.439 T 1.600 T 5.799 T Crustacé 9.684 T 10.769 T 11.738 T 9.350 T 13.774 T Divers matériaux 2.227 T 1.490 T 17.270 T 7.05 T 1.295 T Houille - 5.035 T 4.479 T - - Pièces détachées 784 T 4.903 T 2.313 T 512 T 254 T Produits Chimiques 3.890 T 7.535 T 4.115 T 7.128 T 2.941 T Raphia 2.654 T 3.713 T 2.418 T 2.803 T 3.140 T Riz 10.992 T 4.491 T 1.266 T 1.112 T 11.613 T Sel 6.681 T 5.870 T 6.458 T 7.070 T 5.107 T Tourteaux 1.980 T 2.052 T 1.678 T 240 T 929 T Urée 1.647 T 1.662 T 414 T 1.378 T 765 T Voiture 9.929 13.490 T 3.031 T 10.422 T 27.332 T Source : Autorité portuaire 79

Tableau 104 : Trafic conteneurs 1994 1995 1996 1997 1998 Embarquement 25.997 T 25.789 T 23.902 T 17.235 T 28.588 T Débarquement 40.161 T 38.383 T 40.410 T 39.566 T 27.601 T Total 66.161 T 64.623 T 64.303 T 56.801 T 56.189 T % Trafic 32,7 % 28,7 % 26,1 % 27,7 % 25.26 % Source : Autorité portuaire Le trafic conteneur présente une baisse de 7 % par rapport à 1997

Tableau 105 : Nombre d’unités 1994 1995 1996 1997 1998 Pleins 2.468 3.012 3.090 3.280 4.026 Vides 1.834 2.015 1.898 2.046 1.100 Total 4.310 5.027 4.988 5.326 5.126 Source : Autorité poruaire

RENDEMENT PORTUAIRES Rendement global du port

Il est variable suivant les navires - pour les pétroliers, la moyenne est de 1.200 Tonnes à 1.500 T/ Jour contre 1.800 Tonnes/ Jour à 2.500 Tonnes en 1997 - pour les navires long-courrier, la moyenne est de 450 Tonnes/ Jour pouvant atteindre les 1.000 Tonnes/ Jour contre 500 à 1.000 Tonnes/ Jour en 1997 - pour les petits caboteurs le rendement peut varier de 2,6 Tonnes/ Jour à 80 Tonnes/ Jour contre 5 Tonnes à 150 Tonnes/ Jour en 1997.

Rendement de la manutention - les permissionnaires dont le trafic représente 60 % du trafic global (26 % pour la SOLIMA, 34 % pour les autres petits permissionnaires) assurent eux-mêmes la manutention de leurs produits. - pour la manutention des navires en rade, la C.M.D.M fait une moyenne de 45 Tonnes/Heure/Equipe et 4 à 6 conteneurs pleins heure/équipe.. Les statistiques des marchandises sont présentées en annexe n° 6. La baie de Bombetoka sert également de support pour le transbordement par bac, de personnes et de marchandises vers Katsepy (2 allers et retours par jour) pour relier Mahajanga avec son arrière-pays Sud (Namakia - Mitsinjo - Soalala) et pour le trafic de marchandises, produits agricoles et de pêche par boutres; vers les ports fluviaux de la Betsiboka (Manaratsandry, Madirovalo, Boanamary, Marovoay).

3.2.3.4 Trafic aérien Mahajanga est relié à la Capitale et d’autres localités, notamment certains chefs-lieux du Sous-préfecture du Province par voies aériennes. L’exploitation des lignes régulières met en évidence l’importance quantitative des liaisons avec la zone Sud (Besalampy - Maintirano ...) où le maximum de trafic est enregistré. Cependant, malgré la densification relative des transports aériens, la Société Air Madagascar est loin de satisfaire la desserte aérienne de Mahajanga avec les autres localités du Province qui ne sont accessibles que par voie aérienne, surtout en saison des pluies. Des lignes internationales transitent à Mahajanga, transportant surtout des Comoriens pour des transactions commerciales (DZAOUDZI - Mahajanga - La Réunion). Deux autres aérodromes dans la zone de Tsaratanàna accueillent régulièrement les vols d’Air Madagascar, lignes intérieures ; il s’agit des pistes d’Andriamena et de Tsaratanàna une fois par semaine. Ces deux chefs lieux sont reliés à Antananarivo et Mahajanga par avion Twin Otter. La piste d’Andriamena, piste en terre, est réputée dangereuse car située dans une cuvette et trop proches des 80 collines environnantes aucun équipement additionnel ne vient améliorer la qualité du service. Celle de Tsaratanàna, à peine plus confortable que la précédente, ne bénéficie également d’aucune installation hangar, abri ou autres.

Les principales destinations - Lignes intérieures : Mahajanga - Soalala - Mahajanga - Tsaratanàna - Andriamena et trois régions DRA - Ligne régionale : Mahajanga - Antananarivo - Ligne Extérieure : Mahajanga - Comores - Mahajanga – Mayotte - 3.2.3.5 Marchés Abstraction faite de la ville de Mahajanga, la zone de Mahajanga est de loin la plus dynamique de tout le Province et dans ce sens le moteur de l’économie de la région. La commercialisation intéresse à la fois les marchés publics et les points de vente privés. 40 marchés dont 29 agricoles, animent le commerce de la zone. Ce sont des marchés périodiques, une ou deux fois par semaine. La plupart des vendeurs sont des immigrants ambulants des Hauts plateaux et du Sud-Est qui viennent par camions. Les Arabes et les Indo-Pakistanais monopolisent le commerce de gros dans tous les Sous-préfecture et sont souvent propriétaires de lignes de transport régionales. La zone de Maevatanàna est également assez bien dotée en marchés avec ses 33 centres commerciaux mais ces centres accusent une mauvaise répartition spatiale et n’intéressent au fait que moins de 50 % de la population. Le ravitaillement des marchés se fait par charrettes à partir de Maevatanàna ; ceci rehausse considérablement les prix de vente. Cette situation renforce le repli sur l’autosuffisance des localités enclavées.

Tableau 106 : Localisation des principaux marchés

Sous-préfecture Marchés des produits locaux Observations Soalala Andranomavo 1 fois par quinzaine Maevatanana Maevatanàna 1 fois par quinzaine Ambato-Boéni Ambato-Boéni 1 fois par quinzaine Madirovalo 1 fois par quinzaine Manerinerina 1 fois par quinzaine Tsaramandroso 1 fois par quinzaine Andranofasika 1 fois par quinzaine Ankajibe 1 fois par quinzaine Marovoay Marovoay 1 fois par quinzaine Amboromalandy 1 fois par quinzaine Manaratsandry 1 fois par quinzaine Ambolomoty 1 fois par quinzaine Tsararano 1 fois par quinzaine Bemarivo 1 fois par quinzaine Tsaratanàna Tsaratanàna 1 fois par quinzaine Mahajanga II Bekobay 1 fois par quinzaine Mahajanga Usine 1 fois par quinzaine Betsako 1 fois par quinzaine Kandreho Kandreho 1 fois par quinzaine Mitsinjo Mitsinjo Journalier Source : GTDR Mahajanga

81 Tableau 107 : Marchés à Bétail (Bovins) Sous-préfecture Lieu du Marché Périodicité Mahajanga II Betsako Tous les Mardi Marvoay Ambalanomby Tous les Vendredi Marovoay Bongomena Tous les Jeudi Ambato-Boéni Andranomamy Tous les Samedi Ambato-Boéni Manerinerina Tous les Samedi Soalala Marosakoa - Bebao Tous les 10 et 11 mois Source : Monographie de la région de Mahajanga 2001 3.2.4 TOURISME

3.2.4.1 Les atouts du tourisme à Mahajanga Le tourisme à Mahajanga est à double vocation : - Tourisme national - Tourisme international Si Mahajanga ne peut rivaliser avec Nosy-Be comme station balnéaire, la mer, le soleil peuvent procurer de la détente et du bon temps. Le fait d’être en dehors des grands circuits offerts par les Tours Opérateurs peut constituer un certain charme et un attrait. En outre, de nombreux petits circuits très diversifiés peuvent être proposés à l’intérieur du Province. La population, en majorité jeune, n’oppose pas de résistance au phénomène du tourisme, au contraire on sent une certaine envie de communication. La sécurité des touristes n’a pas posé de problèmes aux autorités locales. 3.2.4.2 Le littoral et l’ensoleillement La ville de Mahajanga offre 5 Km de plage de sable fin alternés par de rares endroits d’escarpements rocheux qui ajoutent un cachet exotique et intime. Au total 250 000 m² de plage allant de la jetée Shneider (village touristique) à Amborovy. On peut disposer de 500 m² par baigneur les jours d’affluence. Cette plage continue vers Ampazony et la baie de Narindra. Il y a moins de 100 jours de pluie par an et on est assuré d’avoir du soleil même si la mer est parfois teintée de rouge brique par le limon charrié par le fleuve Betsiboka. 3.2.4.3 Les circuits Touristiques - Les circuits en ville - Plages du village touristique et Amborovy - Boulevard Mareor de la Corniche e - Le port aux boutres et visite de vieilles maisons arabes, indiennes du XVIII Siècle - Les rues de Mahabibo - Les Cathédrales, mosquées et églises - Les visites d’usine : SOTEMA, SOMAPECHE, SOPEBO, FAMAMA etc ... 3.2.4.4 Les circuits en Mer - Au Nord, vers la baie de Narindra et les îles RADAMA en passant par les Criques et les Tsingy d’Ambondro-Ampasy et particulièrement les plages de la pointe Maromony (pêche sous-marine) - Au Sud de la baie de Baly : Soalala - 3.2.4.5 Les Autres Circuits Le Trekking : Mandritsara - Mananara : Mananara Nord est un refuge pour les espèces rares. - Mandritsara - Andilamena : passant par la réserve spéciale d’Ambiniviny - Bealanana - Andapa : passant par les contre forts de Tsaratanàna

82 - Région de Soalala pour découvrir le Tsingy de Mamoroka. - Région d’Antsalova pour découvrir le Tsingy de Bemaraha et les gorges de Manambolo 3.2.4.6 Les Infrastructures d’accueil A Mahajanga ville - Nombre de chambres dans les Hôtels « Etoile » : 116 chambres, 34 bungalows et 462 places/lits. - Nombre de chambre dans les Hôtels classés : « RAVENALA » : 109 chambres, 10 Bungalows et 335 places/lits. Dans les chefs-lieux des Sous-préfecture - Marovoay : 1 hôtel avec 11 chambres - Maevatanàna : 3 hôtels 16 chambres - Ambato- : 1 hôtel 8 chambres - Mitsinjo : 1 hôtel 6 chambres

Les autres Sous-préfecture ne disposent d’aucune infrastructure d’accueil

3.3 COMMUNICATION ET INFORMATION

Le service de DAIEC représente le service de l’information - de l’animation rurale et de coopérativisation dans tous les Sous-préfectures.

3.3.1.1 Les Bureaux de Postes Rurales Au niveau des Postes, les recensemens suivants ont été réalisés : - Poste principal : Mahajanga I - Poste secondaire : Soalala Mitsinjo et Namakia Marovoay Ambato-boeni - Sitampiky, Tsaramandroso Boanamary (Mahajanga II) Tsaratanana-Andriamena-Brieville Maevatanana-Andriba-Mahatsinjo-Mahazomaha Kandreho

- Poste tertiaire (agence postale) = quelques ex-Chefs lieux de cantons ou Commune ont de représentant d’agence postal : à Soalala : Andranomavo-Ambohipaky Mitsinjo : Katsippy-Bekipay-Antongomena-Bevary Mahajanga II : Betsako-Ambalakida-Mariarano-Bekobay-Mahajamba usine Marovoay : Antanambao-Andranolava-Amboromalandy-Manaratsandry Ambato-boeni : Sitampiky-Ankijabe-Andranofasika-Anjiajia-Andranomamy- Manerinerina Maevatanana, : Ambalanjanakomby-Mahazomaha-Mana-Antsiafabositra Tsaratanana : Bekapaika-Sarobaratra-Sakoamadinika-Manakana-Ambakiremy 3.3.2 Informations audiovisuelles Au dernier recensement (Juillet 2000) effectué par la Direction de l’Information et de la Communication, l’on compte actuellement 7 chaînes de radio privée dans le Province de Mahajanga, dont 1 agréée, 3 non agréées et 3 en cours de constitution. En ce qui concerne la télévision, outre les chaînes publiques (nationales et régionales), la situation en Juillet 2000 est de 2 chaînes privées dans le Province de Mahajanga (à Mahajanga I) Tableau 108 : Chaînes de RADIO et TELEVISION 83 Noms des stations Fréquences Fréquences ADRESSES souhaitées conseillées Entreprise de service public 99.300 99.200 Mahajanga I RADIO FEON’I BOINA

Entreprises privées agréées 101.00 100.600 Mahajanga I RADIO CAVEM ( centre Audiovisuel Evangelique de Mahajanga)

Entreprises privées non agréées 100.00 - Ampasika - Mahajanga I RADIO-TELEVISION KALIZY

En cours de construction 105.00 . Mahajanga I Radio BAOBAB

M3TV /M3.FM 1.5.00 Mahajanga I Source : Monographie de la région de Mahajanga 2001

84 4 Environnement

4.1 ETAT DE LIEUX

La région dispose d’importants écosystèmes forestiers, marins et côtiers. Les principales caractéristiques de production de quelques formations forestières sont les suivants (In.IEFN, 1995) : - Les forêts denses humides sempervirentes de moyenne altitude et de montagne du Centre présentent en moyenne quelque 1 400 tiges/ha correspondant à une surface terrière moyenne de 44 m²/ha et un volume moyen de 270 m3/ha, toutes espèces et catégories confondues. - Les forêts denses sèches décidues de l’Ouest, présentent en moyenne quelque 900 tiges/hectare correspondant à une surface moyenne de 80 m3/ha toutes espèces et catégories confondues. En terme d’essences à bois d’intérêt commercial de dimensions exploitables, c’est-à-dire avec un diamètre de référence de 20 cm et plus, elles présentent en moyenne un volume de quelque 32 m3/ha répartis parmi 71 tiges de qualité au moins acceptable. - La mangrove occupe les échancrures littorales (baies, estuaires, deltas) sur une étendue globale de 88 150 hectares de forêts de palétuviers. - Les volumes totaux (121.6 106 m3) de bois d’intérêt commercial (volume tige sur écorce) d’une qualité au moins exploitable des formations forestières échantillonnées et de dimensions exploitables, c’est-à-dire avec un diamètre de référence de 40 cm et plus dans les forêts denses humides sempervirentes de moyenne altitude et de montagne du centre, et de 20 cm et plus dans les forêts denses sèches décidues de l’Ouest sont les suivants (en 106 m3) - ébénisterie : 16,9 - Caisserie : 14,4 - menuiserie : 72,2 - modélisme et isolation 1,4 - déroulement : 16,7 - Les mangroves

4.2 PROBLEMES RENCONTRES

Les principales causes de recul des forêts naturelles dans la Province sont : - la surexploitation des forêts accessibles pour la production de bois d’oeuvre et la production de bois d’énergie confirmée par la multiplication des délits d’exploitation forestière notamment pour la fabrication illicite et généralisée de charbon de bois. - la coupe des bois dans les forêts riveraines des cours d’eau principaux ; - le prélèvement des produits tirés des permis de coupe qui font l’objet de commerce illicite de la part des paysans forestiers au lieu d’être utilisés pour leurs propres besoins ; - une généralisation du sciage de long traditionnel entraînant un gaspillage énorme de bois ; - les installations humaines successives entraînant la surexploitation des ressources naturelles, soit des forêts dans certaines zones, soit des savanes dans d’autres pour la pratique des cultures sur brûlis sur pentes sensibles. - la destruction des couvertures végétales suite à des feux sauvages et incontrôlés d’origines multiples dévastant tous les ans, les lisières forestières, les reboisements réalisés avec tant d’efforts et prairies qui sont les zones d’élevage bovin extensif par excellence. - le manque de contrôle et de suivi faisant augmenter les exploitations illégales et la circulation des produits illicites

85 La dégradation des bassins versants entraîne la sédimentation des baies et embouchures ( cas de la baie de Bombetoka ). Le littoral est soumis à une forte érosion. côtière .

Orientations et priorités Les priorisations des objectifs par orientation sont : Orientation 1 : Enrayer le processus de dégradation forestière - Appuyer les pratiques rurales de substitution - contribuer à la maîtrise des feux de brousse - préserver le patrimoine forestier et les équilibres écologiques. Orientation 2 : Mieux gérer les ressources forestières - élaborer des plans d’aménagement des ressources forestières - gérer rationnellement l’exploitation des ressources forestières Orientation 3 : Accroître la performance économique du secteur forestier - Instaurer un environnement favorable aux initiatives en matière de reboisement - Orienter les reboisements en fonction des besoins régionaux système de répartition des recettes.

4.3 REALISATIONS ET PERSPECTIVES

La Direction Régionale du Développement Rural est sur le point de se mettre en place ; les programmes et les activités ne sont pas encore bien déterminées. Les actions environnementales sont exécutées par les Agences d’Exécution (AGEX) et/ou les ONGs. SAGE intervient particulièrement dans la région dans le cadre de la gestion durable des ressources naturelles aussi bien terrestres que marines et côtières.

Tableau 109 : Liste des projets oeuvrant dans le domaine de l’environnement Intitulé Objectifs Cibles Domaine Durée Zone d’ation Début Fin d’intervention ANAE Gestion Population autour des Ankarafantsika Conservation zones sensibles (AP - BV) 21 sous 1997 2002 SOFIA - BOENY Others watersheds des eaux et du Littorale - marais prefectures BETSIBOKA - sol mangroves MELAKY Planning - zoning Excosystème Population riveraine des SOFIA - BOENY Managnt.plans Forestier à AP - Mangrove 21 sous 1997 2002 BETSIBOKA - Capacity Buiding usage multiple préfectures MELAKY CAPE - A Gestion des Population sur les littorales CAPE - BC aires protégées et ressources côtières et 21 sous 1997 2002 SOFIA - BOENY ICDPS et Ecotourisme marines préfectures BETSIBOKA - MELAKY Environnement Population sur les littorales Mahajanga marin et cotier et zones humaines Maintirano 1997 2002 SOFIA - BOENY EMC Antsohihy BETSIBOKA - (SAGE) Analalava MELAKY GELOSE Gestion et Population autour des SOFIA - BOENY AGERAS programmation zones sensibles 21 sous 1997 2002 BETSIBOKA - (SAGE ) régionale préfectures MELAKY Formulation and Activités Population autour des transfer of stratégiques zones sensibles 21 sous 1997 2002 SOFIA - BOENY Environnemental, préfectures BETSIBOKA - policies MECIE MELAKY Research Activités Population autour des Educ/Form Geog d’appui zones sensibles 21 sous 1997 2002 SOFIA - BOENY instruments préfectures BETSIBOKA - Environnemental MELAKY in for Coord/manag Source : Monographie de la région de Mahajanga 2001 86 5 Structures d’intervention en milieu rural

5.1 STRUCTURES DECENTRALISEES DES MINISTERES TECHNIQUES

5.1.1 Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche ( MAEP) Le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche est représenté par la Direction InterRégionale du Développement Rural de Mahajanga.

Ayant son siège à Mahajanga, elle coiffe les cinq sous-préfectures de la région, à savoir Mahajanga I, Mahajanga II, Ambato-Boeni, Marovoay, Mitsinjo, Soalala, Maevatanàna, Kandreho et Tsaratanàna. Les objectifs de la DIRDR sont en rapport avec les sept thèmes de la Politique Agricole et Alimentaire du Ministère mais les efforts sont axés essentiellement sur les deux premiers qui constituent le fondement même de cette politique à savoir : - l’augmentation de la production et des revenus des paysans - la professionnalisation des producteurs Pour accomplir sa mission la DIRDR de Mahajanga s’appuie sur la structure existante au sein du Ministère.

L’exécution des activités techniques se fait sous la responsabilité des services suivants : - Service Régional de l’Agriculture et de la Protection des Végétaux - Service Régional du Génie Rural - Service Régional de l’Elevage et de la Santé Animale - Service Régional de la Pêche et des Ressources Halieutiques - Service Régional des Domaines - Service Régional de la Topographie

Au niveau régional se trouvent les circonscriptions qui prennent en main tous les aspects opérationnels et administratifs. En bas de la hiérarchie organisationnelle, au niveau des certaines sous-préfectures et communes se trouvent les zones de l’Agriculture et du Génie rural, les brigades de Pêche et les postes d’Elevage. Ainsi, l’organigramme de la DRDR se présente comme suit :

87 DIRECTION REGIONALE DU DEVELOPPEMENT RURAL

Service Administratif, Financier et du Service de la Planification Régionale

Personnel et du Suivi- Evaluation

Service d’Appui à l’Organisation et à la Structuration du Monde Rural

Service Régional Service Régional Service Régional

de l’Agriculture et Service Régional de l’Elevage et de de la Pêche et des Service Régional Service Régional

de la Protection des Ressources du Génie Rural la Santé Animale des Domaines de la Topographie Végétaux Halieutiques

Circonscriptions de Circonscriptions de Circonscriptions de l’Agriculture et de la Circonscriptions du l’Elevage et de la la Pêche et des Circonscriptions des Circonscriptions de Protection des Génie Rural Santé Animale Ressources Domaines la Topographie

Végétaux Halieutiques

Zones de l’Agriculture et de la Protection des Zones du Génie Postes Vétérinaires Brigades de la Pêche Végétaux Rural

88 Afin d’obtenir des résultats positifs, la DIRDR de Mahajanga devrait parvenir à entretenir en permanence des relations fonctionnelles, non seulement avec les autres services techniques, plus particulièrement les centres de recherche, mais également avec les autres acteurs de développement de la région, acteurs relevant aussi bien du secteur public que du secteur privé. 5.1.2 Ministère de l’Environnement et des Eaux et Forêts La Direction Régionale des Eaux et Forêts représente le Ministère à l’échelon régional. Il opère dans les neuf sous-préfectures de la région de Mahajanga. Elle assure l’exécution des actions relatives à la gestion des ressources forestières tel qu’il est mentionné dans la politique sectorielle forestière de l’Etat. La Direction Régionale de l’Environnement y est installée pour coordonner toutes les actions relatives à la gestion de l’environnement dans la région. Les Agences d’Exécution du Programme Environnemental telles que, l’ANAE , l’ANGAP, l’ESFUM, le CAPE, l’ONE venaient en appui dans la gestion de l’environnement, des sols et des aires protégées. Certaines composantes telles que GELOSE, AGERAS, Valorisation de la Biodiversité et EMC qui sont actuellement réunies au sein d’une association dénommée SAGE, y opérent et mettent en œuvre ce Programme au niveau décentralisé en appuyant les communautés dans la gestion durable des ressources naturelles.

5.1.3 Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique est représenté dans la région par les universités et les centres de recherche tels que le FOFIFA qui appuie les paysans par le biais des recherches des méthodes et techniques agricoles améliorées. A part les trois grands ministères cités ci-dessus, d’autres services techniques de l’Etat sont présents contribuant au développement de la région. 5.1.4 Autres ministères Il s’agit de : - Direction Régionale du Budget et de Développement des Provinces Autonomes - Préfecture - Justice - Direction Régionale de Développement Sanitaire - Direction régionale de l’administration Pénitentiaire - Postes et Télécommunications - Trésor Principal - Service du Contrôle des Dépenses engagées - Commissariat de Police - Brigade de la Gendarmerie - Service de Centre Fiscal - Service des Travaux Publics - Service de la Génie civil - Service du Commerce - Direction Régionale de l’Information, de la Culture et de la Communication - Direction Régionale de la Population, de la Condition Féminine et de l’Enfance - Direction Régionale de la Jeunesse et Sports - Direction Régionale de l’Industrie et des Mines - Direction Régionale du Tourisme - Direction Régionale des Travaux Public, de l’Aménagement du Territoire, des Transports et de la Météorologie

89 - Direction Régionale de l’Economie et des Finances - Direction Régionale de l’Enseignement secondaire et de l’Education de Base - Circonscription scolaire (CISCO).

5.2 LES PROJETS

5.2.1 Projets sous tutelle inscrits dans le PIP 2003 Direction Régionale de la Présidence Equipement de la Direction Générale du contrôle des dépenses engagées 217 000 Total 217 000

Primature à l’échelon régional Fonds d’intervention pour le développement (FID) 7 560 910 Appui à la conservation et à la valorisation du patrimoine culturel 850 000 Programme d’appui aux initiatives des quartiers 1 154 640 Total 9 565 550

Direction Régionale des Forces Armées Sécurité intérieure : volet armée 420 000 Réhabilitation des formations sanitaires militaires 17 341 Total 437 341

Direction Régionale du Secrétariat d’État chargé de la Gendarmerie Sécurité intérieure : volet gendarmerie nationale 67 000 Total 67 000

Direction Régionale de la Justice Appui à la réforme juridique et judiciaire 114 000 Renforcement des chambres des comptes 49 800 Appui à la reforme des droits des affaires 885 175 Renforcements des capacités nationales dans le domaine des Droits de 188 000 l’Homme Total 1 236 975

Direction Provinciale des Finances et de l’Economie Promotion et développement des microfinances 2 667 323 Renforcement de la Direction Générales du Trésor 178 500 Appui aux services régionaux de l’économie et du plan 21 830 Etudes et préparation de projets 1 338 755 Arriérés et provisions sur paiement de la TVA 3 061 845 Total 7 268 253

Direction Régionale du Budget et du Développement des Provinces Autonomes Sécurisation douanière 960 000 Réhabilitation des bâtiments administratifs et des résidences présidentielles 520 000 dans les faritany Appui à la Direction Générale des Dépenses 19 530 Dotation aux collectivités décentralisées (fivondronana) 2 027 970 Dotation aux collectivités décentralisées : volet eau potable en milieu rural 683 202 Total 4 210 702

90 Direction Régionale du Secteur Privé et de la Privatisation Projet d’appui technique au secteur privé (PATESP) 1 796 500 Total 1 796 500

Direction Régionale du Commerce et de la Consommation PRIDE / Programme régional intégré du développement des échanges (COI) 855 000 Total 855 000

Service Provincial de la Fonction Publique, du Travail et des lois Sociales Amélioration de la situation des enfants travailleurs à Madagascar 55 500 Total 55 500

Service Provincial du Tourisme Appui à la promotion de la destination Madagascar 140 000 Total 140 000

Direction Inter Regionale de l'Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Projet de Soutien au Développement Rural 19 925 000 Professionnalisation de l'agriculture 135 991 Lutte antiacredienne 771 460 Projet national maïs 236853 Opération Petits Matériels Agricoles 600 000

21 669 034 Appui à la direction des services vétérinaires 83 999 Programme de contrôle - qualité des produits animaux 443 300 Appui à l’exportation de la viande bovine 585 000 Amélioration Génétique des Animaux Domestiques à Madagascar 600 000 Amélioration du dispositif d’abattage 600 000 Relance de la filière porcine 320 000 2 632 299 Programme national de recherche crevettière 529 100 Surveillance des pêches du plateau et du talus continental malgache 288 750 Appui Technique à la valorisation poissons d’accompagnement 200 000

1 017 850 Total 25 319 183

Direction Inter-Regionale de l’Environnement et des Eaux et Forêts Initiatives pour le développement agro-biologique (Hors PE II) 1 449 139 Programme environnemental III 3 792 784 544 000 Appui à la mise en ouvre de la nouvelle politique forestière 71 400 Appui au reboisement communal Total 5 857 323

Direction Régionale de l’Energie et des Mines Energie II (JIRAMA / MEME) 4 907 800 Approvisionnement en eau potable et assainissement 90 830 Projet pilote d’AEP et assainissement en milieu rural 2 376 056 Etude et travaux d’alimentation en eau potable de Hell-Ville 2 700 000 Gestion rationnelle de l’énergie et de l’environnement à Antsiranana 1 670 000 Total 11 744 686

91 Direction Régionale des Travaux Publics Programme national d’entretien routier 2 320 100 Projet sectoriel transport : volet routes 10 573 095 Programme national d’entretien des ouvrages d’art 5 045 600 Total 17 938 795

Direction Régionale de l’Amenagement du Territoire et de la Ville Appui à la gestion décentralisée des communes 426 000 AGETIP-2 projet d’infrastructures urbaines (phase II) 8 282 668 Projet de développement urbain : Antsirabe – Antsiranana 6 540 000 Appui au cadastre et au domaine 84 960 Projets d’Equipement des villes de Madagascar 187 358 767

Total 202 692 395

Direction Régionale des Transports et de la Météorologie Réhabilitation des ports : Antsiranana / Nosy-Be 11 850 000 Total 11 850 000

Service Provincial de la Sante Appui au renforcement institutionnel 1 418 171 Appui à la politique nationale pharmaceutique (ex – central d’achat) 107 790 Appui aux districts sanitaires 2 638 353 Appui au système hospitalier de référence 182 713 Appui aux programmes de lutte contre les maladies transmissibles 884 263 Projet de renforcement du secteur santé 3 724 393 Appui au développement du bien-être de la famille (ex - soins de santé) 1 177 378 Total 10 133 060

Direction Provinciale de la Population, de la Condition Féminine et de l’Enfance Promotion de la femme - éducation à la vie familiale 95 350 Fonds social de développement 961 000 Projet d’appui à l’office national de population (ONP) 23 295 Droits et protection des enfants (Ex : Services Urbains de Base) 580 125 Formations et études en développement social 426 750 Programme d’appui à la réinsertion socio - économique 187 850 Total 2 274 370

Direction Provinciale de la Jeunesse et du Sport Renforcement des infrastructures sportives 225 250 Promotion de la santé de la reproduction des jeunes à Madagascar 61 030 Prévention des infections sexuellement transmissibles et santé des jeunes 26 384 Total 312 664

Direction Provinciale de l’Enseignement Secondaire et de l’Education de Base CRESED II 2 110 185 Travaux d’urgences sur les écoles primaires 70 000 Redynamisation de l’enseignement primaire 1483 587 Redynamisation de l’enseignement secondaire 505 580 Projet éducation II 3 960 000 Travaux d’urgence sur les établissements secondaires 60 000 Appui à l’enseignement général 523 446 Total 8 712 798

92 Direction Provinciale de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle PREFTEC : Projet formation technique et professionnel 1 060 180 Extension et équipement des lycées techniques 30 000 Réhabilitation et équipement des lycées techniques 35 000 Formation de formateurs professionnels spécialisés 20 000 Mise en place formation prof. modulaire de niveau technique 20 000 Total 1 165 180

Direction Provinciale de l’Enseignement Supérieure Madsup 593 785 Programme national pour l’amélioration de l’éducation (CRESED II) 1 406 037 Développement des ressources humaines en matière de MST/SIDA 197 758 Appui à la recherche et à l’utilisation de la nouvelle technologie de 200 040 l’information Total 2 397 621

Direction Inter-Régionale de la Recherche Scientifique Appui institutionnel et renforcement organisationnel MRS 158 270 FOFIFA : Appui à la recherche agricole 739 200 CNRO : Programme formation audiovisuelle, vidéo subaquatique, film 586 984 scientifique CNRE : Contrôle de la qualité des aliments 86 450 CNRE : Formation d’une expertise scientifique contre les cératopogoniades 847 000 Sciences de la santé - environnement : observation des maladies à vecteur 67 280 Total 2 485 184

Direction Régionale de l’Information de la Culture et de la Communication Réhabilitation des sites et monuments historiques 100 000 Programme communication 321 941 Appui à l’extension et à la modernisation de la radio-télédiffusion 750 000 Appui au média 67 200 Total 1 239 141

5.2.2 Projet de Soutien au Développement Rural (PSDR) Le PSDR est un projet d’appui de la Banque Mondiale à la mise en œuvre du Programme d’Appui au Développement Rural ayant pour objectifs : - accroître la productivité et les revenus des petits agriculteurs de manière durable des 20 régions agro-écologiques couvertes par le Groupe de Travail pour le Développement Rural (GTDR) ; - Appuyer le développement des organismes publics et groupes communautaires. Il finance des sous-projets répondants les critères d’éligibilité établies au sein de ce projet de financement. En effet, le PSDR finance les trois types d’activités suivants : planification et élaboration PCD, construction de petites infrastructures et les activités génératrices de revenus. Suivant la sélection des sous-projets (des activités agricoles et des activités non agricoles génératrices de revenus) présentés dans la région de Mahajanga, la plupart sont de nature construction de magasin de stockage et d’amélioration de l’apiculture dans cette région de Mahajanga et quelques uns concernent sur la réhabilitation des micro-périmètres irrigués, production de semences améliorées, instalation des unités de transformation (décortiquerie) et peu sur l’élevage. Le PSDR finance également l’élevage porcin. Les détails sont présentés en annexes.

93 Les constructions des magasins de stockage de 100 tonnes de capacité débutent en février 2002 et doivent être achevées au bout d’un an. En moyenne le montant total d’une unité tourne autour de 150 millions de Fmg dont les 15% sont apportés par le bénéficiaire. Cette situation reflète la nécessité d’une bonne structure et organisation en amont et aval de la production.

5.3 LES DISTRIBUTEURS D’INTRANTS

Quelles que soient les localités, la vente d’intrants agricoles est dominée dans une large proportion par les fédérations des organisations paysannes encadrées par le FERT/FIFATA et à un degré moindre par des organisations confessionnelles tels que FAFAFI, SAF/FJKM.

5.4 LES ORGANISMES DE CREDITS

5.4.1 Le crédit rural Le crédit rural est l’un des outils indispensables aux producteurs pour qu’ils puissent faire face aux multiples obligations de la vie socio-économique rurale. On distingue deux types de structures : - l’institution bancaire officielle : la BTM (structure privée) ; - les structures mutualistes. (Organisation Paysanne).

Les institutions financières mutualistes en tant que telles, sont peu nombreuses. Leur taux de pénétration au niveau de la population rurale est encore assez faible.

Par contre, beaucoup d’organismes (ONG, Opérateurs privés,...) introduisent parmi leurs multiples activités des opérations de crédit suivant un système défini correspondant à l’objectif propre.

Mis à part le FID qui aligne le taux d’intérêt avec le taux directeur de la banque centrale, les taux appliqués par les autres organismes sont encore élevés pour les exploitants agricoles qui ont du mal à produire des excédents de récolte pour améliorer leur revenu. 5.4.2 La Banque La BOA (Banque of Africa), ex-BTM, assurait la garantie sur le plan technique l’utilisation des prêts octroyés.

5.4.3 Les Mutuelles d’Epargne et de Crédits Elle est mise en place soit par l’Unité Régionale de Caisse d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuels ou URCECAM, soit par le CIDR, qui alloue du crédit aux membres des Groupements de Paysans relevant du FERT/FIFATA dans ses zones d’interventions.

5.5 LES ONG

Dans le cadre de la politique de libéralisation, le secteur privé, entre autres les ONG sont parties prenantes dans la mise en œuvre des actions de développement du monde rural.

94 Tableau 110: Liste des ONG opérant dans la Région DENOMINATION ZONE D’ACTION TYPE D’ACTIVITE 3F ZAMA Fikambanan’ny Zanaky Développement Mandritsara 6 33 Club Mathieu Chapitre 6 Verset 33 ACTES Association de cadres et Boeny Domaine socio – économique : Techniciens pour Sofia formation, conseils, animation l’Economie et le Social Betsiboka IEC, Appuis techniques ADDM Association Dynamique Mandritsara pour le Développement de Mahajanga ADEREM Association pour le Développement de la région de Marambitsy ADHEN Appui au Développemnt de l’Homme et de l’Environnement ADINA ADIS Action pour le Befandriana Nord Développement Intégré de la Sofia ADROAH Acteurs pour le Melaky, Sofia, Boeny et Développement, la Betsiboka responsabilisation en vue d’une organisation Actualisée centrée sur l’Homme ADSM Action pour le Zones urbaines et Social, économique, culturel, Développement Socio – rurales de la province de éducation, santé et nutrirtion, économique de Majunga environnnement, femme et Mahajanga enfant AINGA AIR PROTECBO / FIFAMPITOMBOAMBE AIRE de la SOFIA Appui Innovation Région de la Sofia Reconciliation Communes de Environnementale Kalandy,Marotandrano, Antsirabe centre, Amboaboa, Andohajango, Ambilobe, Antsatramidola, Mandritsara, "« Sites d’Ampasifatsy/ambohim alaza, Ambiniviny , Antsiatsiaka, Antogatra, Mandraogobato/ambohi soa, Bandab AJAD AMADES AME Action Médicale pour l’Environnnement ANDRONA MIARADIA Befandriana ANDRONA MIARADIA Ambodimotso AROTIA ASE Association pour la Sauvegarde de l’Environnement ASF Action Sans Frontière Environnement, éducation, culture, santé

95 ASSOCIATION DES Sous – préfectures de Santé maternelle et infantile, JEUNES/GROUPES Majunga santé reproductive des THEATRE ET adolescents ( MST/SIDA) MARIONNNETTES Protection de l’environnement MENDRIKA ASSOCIATION DES FEMMES AVENIR SAIAVOTRAN Animation :Environnement, éducation, santé nutritionnelle CADRE Collège d’Appui pour le Redressementt de l’Environnement CARITAS International Centre Aina Vao Conféderation des Associations des jeunes CRS Catholic Relief Service Diocèse Mahajanga Ecole du Monde Education EFACO EMDH Enfants du Monde – Prévention Sociale, Education Droits de l’Homme préscolaire ESPOIR Groupement de production paysanne EURO Environnnement Urbain Environnement et Rural de l’ouest EZAKA FAFED Antsohihy Féderation des Associations des femmes et développement FAFED Mahajanga Mahajanga ville, II, Promotion de la femme, Katsepy, Namakia, éducation informelle et non Soalala, Andranomavo formelle, IEC, Droit de l’Homme, AGGR, Développement rural et environnement, Développement urbain FAHASOAVANA FANAVOTANA FANOMEZANTSOA FEMMADIESMA Femmes de Madagascar éducation informelle et non Diplômées de formelle, assistance Technique l’enseignement supérieur et morale- droit des enfants -– Mahajanga projet de développement tenant compte le genre FEMMES COUTURIERES Mahajanga I FEMMES LEADERS Education à la vie de famille et auto – emploi de la femme FFF Malagasy Mahomby Fampiofanana Sofia, Betsiboka, Boeny, Education au sens large, Fanabeazana Melaky intégration socio – Fikolokoloana ho professionnelle des personnes Malagasy Mahomby vulnérables FFTA SOFIA FIBEMA FIFANA Fikambanam – behivavy Andranofasika, vonona Tsaramandroso, Ambondromamy, Manerinerina, Anjiajia Fikambanan’ny vehivavy manao asa soa FILAMATRA Mahajanga FIMPAMIRA

96 FINASEMA FISA FISA ( filiale Majunga ) Fianakaviana Sambatra Mahajanga ville, PF, SR, SRRA, Distribution à Mahajamba, Marovoay, base, communautaire, IEC, Amboromalandy, renforcement de capacités Ambato Boeny, institutionnelles Mandritsara, Maevatanana, Antsohihy, Mitsinjo, Tsaramandroso, Ambondromamy FITAFA FITAFAMA FITAMAMI FITAMAVAMI FITAMIAA FITSINJOVA FIVEFA FIVOARANA FIVOARANA FIZAFOMA FIZATEGA FLAM FLAMME Fikambanan’ny Lehilahy Mahajanga 1 Education à la vie familiale amam-behivavy Auto – emploi de la femme Manantena eto Mahajanga Foyer des marins FRERES Fratérnité pour la Mahajanga I et II, Agriculture, Relance Economique la Mitsinjo Santé, Réinsertion Sociale et la Environnement, Sauvegarde de Artisanal et pisciculture l’Environnement FSB Fikambanana Sembana Couture, buvette Boriziny FTFF3 FTMA FTMM FTTAM FVM FVM Fikambanam-behivavy Tsaramandroso ambony Sensibilisation, Mifanasoa Mahajanga II Artisanal, Mitsinjo Education FVM FVM Femmes Maraîchères GIC Groupement des Régions de Boeny, Emploi, Environnement, IEC. Intellectuels et Cadres de Melaky, Antsohihy Mahajanga GPCB Groupement des Pêcheurs et Collecteurs du Boina Handicap International / ANS HERIN’ANDRONA Mandritsara Hery Miray HERY MIRAY Plateforme des Voirie Analakely Social associations de quartier Mahajanga 401 IRCOD Institut Régional de Coopération Développement JEUNES CLAIRES Morafeno Mahajanga 401

97 KB8M KMF/CNOE Komity Manara – maso Préfecture de Education des citoyens, Fifidianana/ Comité Mahajanga I, Observation de la vie publique, Nationale d’Observation Région de Boeny et Observation des élections. des Elections Betsiboka La Maison de l’Eau de Coco Mahajanga ville Socio – culturelle et Travail social : Alphabétisation, formation metiers artisanaux des familles démunies Ligue des Droit de l’homme MAHASA Mahajanga – Stratégie - Mahajanga Etude de faisabilité, Action conception, élaboration de projet liés au développement socio-économique et à la perfection de l’environnement. Source: DIRA, SAGE Mahajanga

La sensibilisation de la population rurale à participer à la protection de l’environnement semble bien partie grâce aux multiples ONG qui agissent dans ce domaine.

Tableau 111 : Liste des projets oeuvrant dans le domaine de l’environnement Intitulé Objectifs Population Domaine Durée Zone cible d’ation Début Fin d’intervention ANAE Gestion Population autour des zones 21 sous 1997 2002 SOFIA - BOENY Ankarafantsika Conservation sensibles (AP - BV) Littorale prefectures BETSIBOKA - Others watersheds des eaux et du - marais mangroves MELAKY sol Planning - zoning Excosystème Population riveraine des AP - 21 sous 1997 2002 SOFIA - BOENY Managnt.plans Forestier à usage Mangrove préfectures BETSIBOKA - Capacity Buiding multiple MELAKY CAPE - A Gestion des aires Population sur les littorales et 21 sous 1997 2002 SOFIA - BOENY CAPE - BC protégées et autour zones humains préfectures BETSIBOKA - ICDPS Ecotourisme MELAKY Environnement Population sur les littorales et Mahajanga 2002 SOFIA - BOENY marin et cotier autour zones humaines Maintirano 1997 BETSIBOKA - SAGE Antsohihy MELAKY Analalava SAGE Gestion et Population autour des zones 21 sous 1997 2002 SOFIA - BOENY programmation sensibles préfectures BETSIBOKA - régionale MELAKY Formulation and Activités Population autour des zones 21 sous 1997 2002 SOFIA - BOENY transfer of stratégiques sensibles préfectures BETSIBOKA - Environnemental, MELAKY policies MECIE Research Activités Population autour des zones 21 sous 1997 2002 SOFIA - BOENY Educ/Form Geog d’appui sensibles préfectures BETSIBOKA - instruments MELAKY Environnemental in for Coord/manag

98 SYSTEME D’INFORMATION

RESEAUX D’OBSERVATOIRES RURAUX (ROR)

Dans le cadre de la mise en place des stations d’observatoires ruraux, la région de Mahajanga est représentée par l’Observatoire de Marovoay. Carte 1: Localisation de la station de Marovoay

MITSINJO MAROVOAY Madiromiogana

Bepako Chef lieu de Fivondronana Site d'enquête Ampijoroa Route nationale Maroala

Route secondaire ou piste 0 10 20 Limite fivondronana Kilomètres Rivière, lac

Le suivi est focalisé sur l’aspect petite polyculture familiale à dominante rizicole. La zone est appuyée par le projet FERT pour de multiples raisons : - Presque dans la totalité des rizières sont valorisées directement par leurs propriétaires ; - Une grande partie de la population de riz est destinée à l’auto consommation ; - La quasi – totalité de la population sont des Merina ; - Les enfants de six à dix ans non scolarisés sont minoritaires ; - La production rizicole est la caractéristique de la polyculture familiale ; - Le riz et le maïs sont les aliments de base de la région. Les indicateurs de suivi sont : - Caractéristiques des ménages ; - Revenus annuels disponibles bruts des Ménages ; - Disponibilités alimentaires ; - Le riz ; - Les conditions de vie et indicateurs de bien être.

99 SYSTEME D’INFORMATION REGIONAL (SIR)

Les deux sous-régions de Betsiboka et Boeny disposent actuellement des Systèmes d’Informations Régionaux. Il s’agit de. Créés sous l’initiative des GTDR avec l’appui de l’AGERAS Majunga, SAGE et dans les commissions au sein du GTDR (Sofia, Melaky, Betsiboka et Marovoay), les SIRs de Mahajanga comprennent le CTGI Betsiboka et le SIR Marovoay. Ils regroupent des acteurs de développement détenteurs d’informations au sein d’un plate - forme informelle. Ils constituent des Structures d’appui des GTDR dans la mise en place de référentiel régional, sous-préfectural et communal, des collectes de données monographiques communales ont été effectuées. CTGI Betsiboka

Dénomination : Comité Technique pour la Gestion des Informations ou CTGI Betsiboka Date de création : Mai 2001 Origine : GTDR Betsiboka Structure : Plateforme des acteurs de développement détenteurs d’information de la région Statut : Informel Date de formalisation : Membres actuels : environs 20 composés par les représentants des institutions publiques, des organismes nationaux, des opérateurs économiques Organismes d’appui : UTR-SAGE Majunga Etat d’avancement : Faible Réalisations et produits : Répertoire des acteurs régionaux, monographie communale et régionale

Aspects institutionnels et organisationnels

Fonctionnement

Toujours sous forme de plate - forme, le CTGI regroupe tous les acteurs de la région de Betsiboka incluant trois sous-préfectures dont le chef lieu de la région est Maevatanana. Il fait partie d’une commission au sein du GTDR qui est à la fois à l’origine de sa création et sa structure d’appui. Les membres sont composés par les représentants des institutions publiques, les organismes nationaux, les autorités régionales et les opérateurs économiques qui adhèrent au CTGI comme détenteurs d’informations. En principe l’adhésion dans le CTGI est volontaire ou se fait sur proposition du GTDR. Le CTGI Betsiboka a établi un plan de travail annuel ainsi que son plan stratégique suivant l’objectif de faire circuler les informations pour mener les actions de développement dans sa région. Le local est présent dans un chef lieu de la région, à Maintirano, endroit très enclavé et qui n’est accessible par la route qu’occasionnellement. Ce qui constitue un problème pour le fonctionnement du CTGI . De plus, les ressources permanentes (matérielles et financières) sont absentes, les dons et legs sont les seuls moyens pour travailler mis à part les appuis permanents du SAGE-UTR Majunga. Ces difficultés pourraient être à l’origine du non -fonctionnement du CTGI. Jusqu’à présent, il est encore inconnu de beaucoup d’acteurs de la région ce qui nécessite une redynamisation de ses membres. Comme les autres systèmes d’information de la région de Majunga, le CTGI n’a pas encore de règlement intérieur de quoi dépend l’organisation générale du comité.

100 Aspects relationnels

Relations avec les structures régionales

Etant une structure au sein du GTDR, les relations du CTGI avec les structures régionales se font automatiquement. Comme tous les autres systèmes d’information rattachés au GTDR, le CTGI assure prioritairement les travaux demandés par ce groupement et fournit de même les informations utiles pour les actions de planification et de développement de la région menées par le GTDR. L’affiliation du CTGI au GTDR ne signifie pas que les autres structures régionales en connaissent l’existence, c’est pour cette raison qu’une redynamisation des membres ou une sensibilisation des acteurs de la région s’avèrent nécessaires afin de tisser de nouvelles relations ou intensifier celles qui existent aussi bien au niveau régional qu’au niveau communal, partout où des antennes existent. Relations avec les autres acteurs régionaux

Comme mentionné auparavant, la raison de la non - intégration des autres acteurs de la région est le manque de sensibilisation et de communication sur l’existence du CTGI et sur son importance pour la région. Malgré cela, l’adhésion de certains de ces acteurs détenteurs d’information marque déjà les relations qui existent entre le CTGI et ces acteurs.

Aspects techniques

Méthodologie d’approche

Le CTGI a pour rôle principal de faire circuler et échanger les informations dans toute la région de Betsiboka mais, faute de matériels et de capacité technique, il lui est encore impossible de gérer seul les informations disponibles dans sa base de données qui sont en général des données brutes. Les collectes d’informations se font suivant les besoins des utilisateurs et les données sont stockées au niveau du CTGI tandis que les analyses et traitements sont effectués par le responsable de UTR-SAGE Mahajanga . La diffusion des informations est assurée par le centre de documentation régional. Les informations déjà disponibles concernent l’environnement, santé, économie, social et culturel et jusqu’à présent, les utilisateurs potentiels de ces informations sont le GTDR et le CCD. Malgré le manque de matériel et de compétence, le CTGI a déjà comme produit : un répertoire des intervenants de la région, une monographie communale et régionale.

Au départ, lors de sa mise en place plusieurs activités ont été prévues dans le plan de travail de CTGI (l’élaboration de la monographie des 32 communes qui composent la région) mais les moyens aussi bien techniques qu’organisationnels n’ont pas permis la réalisation de ce travail qui nécessitait d’ailleurs l’implication de tous les acteurs de CTGI pour la mise à disposition de leurs données afin de créer un référentiel de base de la région. La redynamisation de tous les membres s’avère donc indispensable pour redémarrer à nouveau ces activités prévues. Il faut signaler que la sensibilisation des acteurs sur l’importance de l’information est déjà en cours. Malgré tout, des perspectives pour réaliser une vitrine d’information, formaliser la plate - forme, capitaliser les informations disponibles de la région, établir des métadonnées sont en vue, à court, moyen et à long terme.

Renforcement de capacités

La région est enclavée avec une accessibilité très limitée, sans moyen de communication, ce qui cause un handicap majeur pour l’utilisation des matériels informatiques. Les membres de CTGI, pour la réalisation de leurs activités, ont besoin des formations en matière de gestion du système d’information (collecte, traitement et production d’outils). Cependant, quelques membres selon leur position et leur disponibilité dans le CTGI ainsi que leur capacité technique ont déjà pu bénéficier d’une formation sur l’informatique de base. Cette formation a été assurée par un expert venant spécialement dans la région pour renforcer la capacité des membres de CTGI. Mais à cause de l’inexistence de matériels, la mise en pratique de cette formation n’a pu se réaliser et les membres ont encore besoins d’autres formations complémentaires comme : SGBD, SIG, collecte des données, communication, organisation/management, gestion.

101 Tableau 112: Analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces Caractéristiques

Forces Faiblesses Opportunités Menaces Critères

- Au sein du - Absence de - Adhésion des - Enclavement Aspects GTDR statut et de autorités régionales institutionnels - Ayant une vision règlement pérenne intéieur

- Plan de travail et - Local à - Ayant déjà - Enclavement Aspects plan stratégique Maintirano l’expérience au - Manque de organisationnels élaborés - Dépendance au niveau du GTDR moyens financiers GTDR - Sensibilisation - Présence - Adhésion des - Enclavement des acteurs de la inconnue dans la détenteurs - Position vis à vis Aspects relationnels région en cours région par d’information de la du GTDR manque de région sensibilisation - Déjà bénéficiaire - Manque de - Présence des - Stockage des d’une formation matériels institutions d’appui données à Majunga sur l’informatique - Capacité - Quelques produits - Non fonctionnel de base technique faible déjà disponibles Aspects techniques - Présence des informations brutes sur divers domaines

Evaluation de ces différents aspects

Aspects institutionnels

Le rattachement au GTDR constitue à la fois un avantage et un inconvénient. Le CTGI est déjà structuré au sein de l’organigramme du GTDR mais il n’a pas son statut propre ni son règlement intérieur indispensable pour identifier le rôle de chaque membre dans la commission. De même, son indépendance est mise en jeu puisque en tant qu’entité du GTDR, le CTGI peut être influencé pour n’effectuer que le travail du GTDR.

Aspects organisationnels

Toujours faute de règlement intérieur, l’organisation générale du CTGI semble mal orientée. De plus, l’inexistence d’un responsable de gestion du système au niveau du chef lieu de la région entraîne une déstabilisation de la structure et la démotivation des membres. L’accès difficile au local du CTGI par suite de son éloignement implique une faible ou une absence totale de communication entre tous les membres. Aspects relationnels

Etant une structure incluse dans le GTDR, des relations existent entre les constituants de ce groupe de travail. Mais les institutions non encore intégrées ont tendance à ignorer l’existence de ces systèmes par suite de la dominance de la structure d’affiliation. Le cas se produit avec CGTI mais la sensibilisation des acteurs de la région, en cours de réalisation, pourrait palier cette défaillance.

102 Aspects techniques

La faible utilisation des matériels informatiques limite la capacité de CTGI à gérer lui-même son système d’information. Ce qui ne permet pas la réalisation de l’objectif de la structure, à savoir : faciliter la circulation et l’échange des informations dans toute la région de Betsiboka. Avec ses faibles moyens, le CTGI a pu réaliser tout de même quelques activités primordiales mais non encore suffisantes et les compétences des membres doivent être renforcées au maximum afin qu’ils puissent donner le meilleur d’eux-mêmes.

SIR Marovoay

Nomination : SIR Marovoay Date de création : Mai 2002 Origine : GTDR Marovoay Structure : PLateforme Statut : Informel sous forme d’une plate-forme des acteurs de développement détenteurs d’information de la région Date de formalisation : Membres actuels : environs 18 composés par les représentants des organismes nationaux et internationaux, des institutions publiques, opérateurs économiques, autorités régionales Organismes d’appui : UTR-SAGE Majunga Etat d’avancement : Faible Réalisations et produits : Carte et répertoire des intervenants de la région

Aspects institutionnels et organisationnels

Fonctionnement

Le SIR Marovoay a été récemment créé afin de faciliter la circulation des informations existantes dans la région et ses environs. Le système a la structure d’une plate-forme regroupant tous les acteurs détenteurs d’information dans la région de Marovoay sous l’initiative du GTDR de cette région. Le SIR Marovoay appartient à une commission au sein du GTDR et la plupart des membres sont composés par les membres du groupe lui-même provenant des institutions publiques, des organismes nationaux et internationaux, des opérateurs économiques et des autorités régionales. L’adhésion se fait volontairement ou sur proposition du GTDR en tant que fournisseurs d’information. Le système a dressé un plan de travail pour cette année ainsi qu’un plan stratégique et des objectifs propres au SIR Marovoay. Etant une entité du GTDR, il privilégie les activités de ce dernier surtout dans le domaine du développement rural et la planification régionale. Le SIR a un local et des représentants au niveau des communes dans la sous-préfecture de Marovoay mais la non-fonctionnalité du système requiert une redynamisation de toutes les parties prenantes dans la région.

Aspects relationnels

Relations avec les structures régionales

Le GTDR est parmi les structures régionales potentielles de la région de Marovoay et le SIR Marovoay est rattaché à cette structure. Ce qui implique une relation automatique du SIR et du GTDR avec toutes ses composantes.

Relations avec les autres acteurs régionaux

La zone du SIR Marovoay est une sous-préfecture composée de 12 communes avec différents intervenants dans chaque commune. Bon nombre d’entre eux ne sont pas encore membres de SIR à cause d’un manque d’information sur l’existence de ce système ou bien par simple réticence, c’est peut-être le cas du grand projet oeuvrant dans la lutte anti-érosive de la région de Marovoay.

103 Aspects techniques

Méthodologie d’approche

La gestion du SIR Marovoay est assurée actuellement par l’UTR-SAGE Majunga et le président du GTDR. Ce qui ne facilite pas l’implication de tous les acteurs dans la mise en marche du système mais cette situation n’est que temporaire, le temps d’avoir tous les moyens requis pour fonctionner. Normalement la collecte d’information s ‘effectue dans les différentes communes et les données sont stockées au niveau du SIR tandis que le traitement et l’analyse sont assurés par l’UTR-SAGE Majunga. Les informations disponibles recouvrent plusieurs domaines : environnement, santé, économie, culture, social et elles sont sous forme brutes ou déjà analysées. Les informations sont diffusées au niveau des divers centres de documentation existants dans la région. Le SIR Marovoay a déjà réalisé une carte et un catalogue de tous les intervenants de la région ainsi qu’une monographie au niveau communal et sous- préfectural. Le problème majeur du système est le manque de compétence technique des membres, c’est pour cette raison qu’aucune activité n’a été prévue dans le plan de travail annuel.

Renforcement de capacités

La faible capacité technique des membres du SIR Marovoay évoquée ci dessus justifie les besoins en formation des membres du SIR. Une douzaine des membres ont pu déjà bénéficier d’une formation sur l’informatique de base dispensée par les experts externes. Ces membres ont été sélectionnés selon leur capacité technique, leur disponibilité et leur place au sein du SIR. Plusieurs domaines sont encore nécessaires pour élargir ce minimum d’acquis comme SGBD, SIG, collecte de données, communication, organisation/management, gestion. Il est aussi indispensable de fournir en même temps que la formation les matériels nécessaires afin d’éviter le manque de pratique des membres formés.

Tableau 113: Analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces

Caractéristiques

Forces Faiblesses Opportunités Menaces Critères

- Au sein du - La structure reste - - Absence GTDR : dans une dans l’informel : d’indépendance Aspects institutionnels commission pas de statut

élaboré

- Plan de travail et - Absence du - Bénéficie des - La gestion du Aspects plan stratégique règlement intérieur expériences au sein du système par le organisationnels élaborés - Trop dépendant GTDR président du GTDR du GTDR - Présence des - Existence - Présence des grands - Non-intégration des représentants au inconnue pour projets oeuvrant dans la acteurs potentiels de Aspects relationnels niveau communal certains acteurs région la région - Privilégie la demande du GTDR -Déjà bénéficiaire - Faible capacité - Présence des - Aucune activité d’une formation sur technique des institutions d’appui réalisée l’informatique de membres - Présent dans une Aspects techniques base - Système non région accessible encore fonctionnel - Manque de matériels

104 Evaluation de ces différents aspects

Aspects institutionnels

Même si la structure est déjà bien établie dans l’organigramme du GTDR, la plate-forme reste informelle jusqu’à ce que son statut soit validé au niveau des autorités compétentes. Même si le rôle du SIR est bien défini, l’insuffisance des ressources le bloque dans ses réalisations.

Aspects organisationnels

L’affiliation du SIR Marovoay au GTDR entraîne la dépendance de ce système à cette structure régionale étant donné que le président du GTDR, lui-même, assure la gestion du SIR. De plus, l’absence du règlement intérieur et de statut propre du SIR en affaiblit l’organisation générale spécialement pour la répartition des tâches et des responsabilités des membres.

Aspects relationnels

L’adhésion automatique des membres du GTDR dans le SIR facilite l’implication des membres dès le départ mais la position du système vis à vis de la structure rend réticents les autres acteurs non encore membres du GTDR vis à vis du SIR Marovoay. Les relations des différents intervenants au niveau intercommunal et au niveau local s’intensifient par la présence des représentants à ces différents niveaux. Aspects techniques

Etant donné l’inexistence de matériels nécessaires pour la gestion des informations dans la région, les compétences techniques des membres du SIR Marovoay sont très limitées. Cependant l’obtention de formation sur l’informatique de base ne servirait à rien à l’heure actuelle puisque faute de matériel la pratique ne pourrait suivre . Le SIR n’est pas donc pour l’instant fonctionnel. En somme, les SIRs de Majunga doivent encore rester informels car ils n’ont pas encore les capacités nécessaires pour bien gérer les informations. Néanmoins ils doivent s’organiser (règlement intérieur – protocole d’échanges) pour motiver les membres (institutions) afin qu’ils puissent échanger volontairement les informations. SAGE continue les appuis à ces SIRs dans le cadre de renforcement de capacité et dans la dotation d’équipements si possible.

LES RESEAUX DE COMMUNICATION

Type de transmission La région de Boina dispose un système de réseau téléphonique et des bureaux postaux. Quelques sous-préfectures seulement disposent de BLU (Mahajanga I-Ambato-boeni-Maevatanana- Tsaratanana-Kandreho).

Système de réseau téléphonique Tous les réseaux téléphoniques au niveau des postes et agences postaux sont tous hors d’usages à cause de vols de câbles et poteaux. Pour les zones de Maevatanana le réseau se réduit à un axe, celui de la RN4, grâce au câble coaxial qui la longe d ‘Antananarivo à Mahajanga (bénéficiaire : Mahatsinjo-Andriba-Maevatanana et via sur Marovoay). Mais le câble coaxial est lui-même souvent saboté à coups de haches. Exceptionnel pour Mahajanga I la communication téléphonique est très riche (intérieur qu’extérieur) par antenne parabolique (relais satellite).

105 SYNTHESE

Localisée au nord-ouest de l’île, la région du Boina, qui regroupe les sous préfectures de Mahajanga I et II, d’Ambato-Boeni, Marovoay, Mitsinjo, Soalala, de Maevatanàna, Tsaratanàna et Kandreho couvre une superficie de 61 071 km², soit environ 6% de la totalité de la Grande Ile. La combinaison des différents paramètres physiques relatifs à la pluviométrie, température, relief, sols, végétation aboutit à l’identification de deux ensembles, à savoir : La partie littorale (autour de Mahajanga I), avec une température moyenne de 25°C, une précipitation de 1200 mm, formée essentiellement des terres exceptionnellement riches : sols de deltas, les baiboho et sols noirs de décomposition de cendres volcaniques avec pour vocation les cultures commerciales. C’est là que l’on trouve l’essentiel des activités économiques de la région : pêche, trafic maritime, tourisme… La zone à l’intérieur avec une température moyenne annuelle élevée de 26°C, une pluviométrie moyenne de 840 mm, et un prolongement de mois sec, formé de sols ferrugineux sur Tanety et des sols de colluvions de bas de pente susceptibles à une dégradation rapide des bassins versants liée au phenomène d’érosion. Avec une population estimée à 671 631 habitants représentant 41,12 % de la population de la Province de Mahajanga et seulement 4,6 % de Madagascar, la région présente une densité moyenne de 11 habitants au km². L’activité agricole fait vivre plus de 75% de la population et présente les traits de caractère essentiel suivants : - Sur 6 107 100 ha qui forment la superficie globale de la région de Boina, seuls 116 000 ha (2001) , soit 2,6% sont mis en culture. - Au niveau de l’ensemble de la zone, apparaît une certaine spécialisation « sous zonale », qui fait par exemple que Marovoay fournit à elle-seule plus de 80% du riz, alors que 70% de la production des cultures de rente et industrielles ont pour origine Ambato-Boeni, Mitsinjo et Maevatanàna. - Une grande partie des paysans - riziculteurs sont en régime de métayage ou fermage et par conséquent, ont un statut très précaire et très peu réceptif à l’innovation. Ceci explique en partie la prédominance du semis direct et le faible équipement en matériels de travaux. Pour les autres cultures (rente et industrielle) cultivées, il faut signaler l’importance de la canne à sucre et l’arachide. Le surplus monétaire dégagé par le paysan se trouve de plus en plus réduit à cause de l’importante augmentation du coût des intrants. L’élevage bovin représente un véritable potentiel de production avec un cheptel de plus de 600 000 têtes. Le type d’exploitation demeure extensif, dans de rares endroits à caractère intensif. Ce genre d’exploitation est en plus à l’origine de la pratique de « feux de brousse », destiné à renouveler le pâturage, alors que son effet néfaste est largement établi. Trois sous-prefectures détiennent plus de la moitié du cheptel : Tsaratanàna, Ambato-Boéni et Maevatanàna . Ce qu’on peut remarquer par ailleurs, c’est l’augmentation importante des prix sur pied du cheptel, alors que le pouvoir d’achat de la population demeure limité. Il en résulte une croissance faible du nombre de cheptel abattu, reflet de la faible croissance de la consommation de viande bovine. Enfin, au niveau de la pêche, apparaît un potentiel considérable dont on peut mesurer l’ampleur, soit au nombre de pêcheurs traditionnels soit à la production de la pêche artisanale, soit encore à la réalisation du secteur industriel (SOMAPECHE, REFRIGEPECHE…), qui est de plus de 5 000 tonnes de crevettes et plus de 3000 tonnes de poissons. Le développement de ce secteur demeure toutefois lié à des mesures réglementant les rapports entre les différents secteurs de la pêche et de mesure d’appui sous forme d’équipements de réfrigération, de transport et d’aménagement des routes d’évacuation. En plus des effets directs (masse salariale, valeur ajoutée) les unités industrielles permettent la mise en valeur du potentiel agricole local (canne à sucre, arachide, tabac, cultures maraîchères …) et induisent

106 une activité de services (transports et commerces) assez conséquente. Un meilleur impact de l’activité industrielle demeure toutefois tributaire des conditions suivantes : - La réhabilitation du réseau de communication routier - La modernisation des équipements - La densification du réseau industriel par la réalisation de nouveaux petits et moyens projets. Sur le millier de kilomètres de routes et pistes « praticables », seule la route nationale se trouve en bon état, alors que l’aménagement de l’ensemble de ce réseau s’avère comme un niveau d’équipement minimum pour assurer la fluidité des fonctions de production et d’échanges dans la région. L’infrastructure concernant l’eau potable n’arrive plus à satisfaire aux besoins de la population. Les conditions de vie de la population se trouvent de plus en plus précaires pour les trois raisons essentielles suivantes : - Aggravation des conditions sanitaires liée au grand déficit en médicaments et au manque d’équipements et de personnel ; - Faible desserte en eau potable ; - Insuffisance alimentaire et malnutrition en absence de politique en matière des aliments nutritionnels C’est au niveau du système éducatif des élèves que se manifestent les grosses difficultés sociales. Le taux de scolarisation diminue, le taux de déperdition scolaire, après le T5, et par l’inexistence de CEG à proximité, set très remarquable. Le gel de recrutement du personnel se fait sentir partout. Le FRAM n’arrive pas à payer les scolaires des instituteurs. Les infrastructures scolaires détruites par les cyclones mettent du temps à être réparées et fonctionnelles. L’intervention des différents projets et organismes nationaux et internationaux contribue au développement du monde rural mais ne suffit pas sans l’engagement des populations et des autorités compétentes. Les conditions de vie de la population se trouvent aggravées par le blocage du faible niveau de l’offre d’emploi en liaison avec la faiblesse des investissements, alors qu’arrivent tous les ans sur le marché du travail, des milliers de jeunes gens à la recherche d’un premier emploi. Le réseau urbain de Boina est principalement animé par Mahajanga I, capitale provinciale et ville de commandement économique et administratif. Cependant, cette fonction peut devenir de moins en moins assurée à cause des mauvaises liaisons de Mahajanga avec le reste du territoire du Faritany.

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CONTRAINTES POTENTIALITES OPPORTUNITES CULTURES VIVRIERES Contraintes naturelles : aléas climatiques, Climat favorable Reboisement de protection des sources d’eau ensablement des canaux et des rizières, maladies Pluviométrie abondante Régénération de la couverture des bassins versants des cultures, baisse de la fertilité Existence de périmètres traditionnels Création des bassins de retenues Infrastructures hydro-agricoles défectueuses, et Plusieurs groupements : AUE Capacité de gestion des AUE insuffisantes. Pas de maîtrise d’ eau. Observation cadastrale Application de la législation foncière Problèmes fonciers Bas-fonds aménageables (espace important) Sensibilisation des paysans en matière de Droit coutumier et droit légal en état conflictuel Existence des terres alluviales et deltas favorable à la sécurisation foncière Terrain domanial non immatriculé riziculture Continuation de l’opération cadastrale Forte pression sur la terre à cause de la faiblesse de Existence de prototype de matériels adaptés Regroupement des paysans pour l’achat des la superficie disponible en terres cultivables Existence des variétés performantes matériels (superficie moyenne de 1,7 à 6,7 ha par Disponibilité d’intrants Promotion de la mécanisation de la culture du riz exploitation) Service d’appui et d’encadrement (Public, ONG, Vulgarisation des matériels attelés Hausse du coût des intrants et faiblesse du surplus projet) Renforcement d’encadrement technique des monétaire à l’hectare Débouchés assurés associations Insuffisance de l’encadrement des paysans Existence d’infrastructures de transport Renforcement de la capacité des paysans dans Inexistence du système de financement (micro- Produits à usage culinaire multiple l’utilisation des intrants crédit) Transferts de Gestion des Ressources naturelles Enclavement des zones de production Existence d’unités de transformation (huilerie, (GELOSE) Filière sous-exploitée (pour les cultures vivrières décortiquerie …) Réhabilitation des pistes de desserte autre que le riz) Unité des transformations (Brasserie - provenderie) Couverture de l’opération FID (pistes rurales) Insuffisance d’unités de transformation artisanale à mais ayant un tonnage assez limité par rapport à la Respect du calendrier et technique de culture la portée des producteurs production Mise en œuvre de lutte biologique et agronomique Précarité des conditions de stockage Existence d’unité de provenderie artisanale mais sans respectant l’environnement Insuffisance des boutures (manioc) communication avec les différents acteurs de chaque Mise en place de la chambre d’agriculture Insuffisance de producteurs de semences maïs, riz filière concernée (Tranoben’nyTantsaha) pluvial et de variéyés de RI tolérantes à la virose et Poursuite et redéfinition des activités « PNM » de cycle court.

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CULTURES INDUSTRIELLES CULTURES DE RENTES Concurrence des cultures industrielles ( coton, arachide) en Cultures favorables Introduction de variétés tolérantes et résistantes matières de superficies Marchés existants Application technique culturale Vol sur pied Prix incitatif Régénération des plantes Non disponibilité des plants améliorés à l’échelle Existence de nouvelles variétés performantes (vanille - Amélioration de productivité commerciale poivre - cacao) Mise en place des marchés organisés et contrôlés Animaux ravageurs Facilité d’entretien Revalorisation de la compétence des quartiers mobiles Instabilité des prix Existence d’unité d’extraction (vanille) Développement transport fluvial Non respect des normes et qualité (vol surpied) Technique culturale maîtrisée (sauf vanille) Existence des projets et ONG d’encadrement CULTURES HORTICOLES Produits périssables, inexistence d’unité de stockage Climat favorable Organisation de circuit de collecte et de vente Faible technicité des maraîchers Débouché local assuré, marché non saturé Renforcement et amélioration de l’encadrement technique Grande sensibilité aux maladies et insectes Prix attrayant Stimulation à la création et multiplication des GCV Production saisonnière Existence d’OP Rapprochement OP - opérateurs économiques Insuffisance d’infrastructures et d’évacuation Disponibilité de séchage des produits Dynamique des systèmes de crédit et d’épargne Absence de filières organisées BOVINS Apparition de maladie et attaque d’insectes Existence de GPS Respect des techniques culturales Insuffisance de matériels (charrue, souleveuse, tracteur) Existence d’unité de transformation Regroupement des paysans pour l’achat des matériels Divagation des animaux Climat favorable (2 cultures/an pour l‘arachide) agricoles Non - respect de la convention de paiement Existence de superficies disponibles Système de mutuel d’épargne et de crédit Prix trop bas Débouchés assurés Application de lois DINA Existence d’intermédiaire dans la commercialisation Coopération entre service publique et opérateur Intensification de la vulgarisation de moyen de lutte (employé de la SIRAMA) économique en matière d’encadrement (insectes, maladies) Intrants insuffisants (point de vente trop éloigné) Valorisation des sous-produits Extension et réhabilitation des unités de transformation Moyens de transport des produits insuffisants Association des planteurs organisée Réhabilitation des voies de desserte, désenclavement des Existence de service d’appui (CMCS) zones de production Piste bien entretenue Existence de DINA pour la prévention (Vol …) Mécanisation de la culture PORCINS Elevage errant Marché existant et disponible Mise en place d’élevage porcin dans les zones réservées Santé animale non maîtrisée Cycle court, source de revenu réglementairement Incompatibilité de l’élevage et des mœurs Mise en application de la politique d’amélioration Problème de consanguinité génétique Alimentation déséquilibrée et mauvaise conduite d’élevage Information - éducation - communication et diffusion des Absence d’hygiène dans les installations d’abattage textes réglementaires

109 CAPRINS Incompatibilité d’élevage bovin - caprin Marché existant et non saturé Réglementation de la gestion des zones de pâturage

VOLAILLES Insuffisance de matières premières pour l’alimentation Marché disponible Incitation des vétérinaires privés à s’installer à la mauvais réseau de distribution de poussin de 1 jour Revenu additionnel campagne auprès des paysans absence de contrôle de qualité de provende Surveillance et vigilance dans le renouvellement des crédit rural insuffisant et/ou mal utilisé souches parentales Etude et mise en place de financement rural IEC et renforcement de l’encadrement Renforcement de l’organisation et de la professionnalisation des éleveurs FORESTERIE Manque de transparence dans la gestion forestière Existence des mesures de protection et de conservation des Elaboration d’un plan d’aménagement et de gestion Recherche excessive d’intérêts personnels réserves forestière Dégradation évolutive de l’environnement forestier Génère des recettes pour l’État et les Collectivités Accélérer la mise en œuvre de la GELOSE Recrudescence des feux de brousse Territoriales Décentralisées Instaurer une stratégie de contrôle des ressources Défrichement excessif forestières impliquant les autorités, les collectivités Non respect des normes d’exploitation forestière locales, les forces de l’ordre Professionnalisation de l’exploitation forestière conditionnée par une formation préalable Etoffer l’effectif technique des agents forestiers de terrain Insuffisance des essences mellifères Revenu additionnel conséquent Amélioration de la valeur marchande du produit Insuffisance d’encadrement Sélection et diffusion des graines forestières d’essence mellifère Lutte contre les feux de brousse

RESSOURCES HALIEUTIQUES (algues, poissons, crevettes, crabes, anguilles) Matériels d’exploitation encore à importer Marché existant (à l’extérieur) Délimitation des zones exploitables Produit non encore adopté par le monde rural Existence de plusieurs sites favorables Intensification de la vulgarisation Existence des actes de vandalisme Activités génératrices d’emploi Revenu assuré Surexploitation (poissons) Marché non saturé Exigence du respect des périodes de fermeture de pêche Non respect de la réglementation (maille de filet) Apport complémentaire de protéine Renforcer le contrôle d’utilisation des engins de pêche Prise de décision aléatoire sur l’octroi de permis Inventaire des plans d’eau existants et de leur potentialité d’exploitation Baisse importante des niveaux d’eau Risque de disparition des espèces autochtones Manque de coordination dans la gestion et l’exploitation Existence de sites favorables Installation des unités de conditionnement dans les zones des ressources crevettières Produit contribuant à l’amélioration des recettes de l’État de collecte

110 Stocks menacés par l’exploitation abusive de mangrove Existence de centre de pêcheurs à Nosy-Be Dotation en matériels des services techniques de contrôle Dégradation de l’environnement marin et côtier Produit de substitution à la viande bovine, disponible et (pêche, forêt, élevage) Non respect de la réglementation en vigueur accessible (poissons d’accompagnement) Réactualisation de certains textes régissant la pêche et leur application effective Définir une stratégie priorisée et concertée de gestion intégrée et durable des ressources marines et continentales Vulgarisation de l’aquaculture au sein de la communauté villageoise Installation d’unité de transformation de sous-produits (crevette, crabe, poisson) VIE SOCIALE Précarité des conditions de vie de la population : Une forte aspiration à l’amélioration des conditions de Rétablir les capacités d’intervention de l’État dans le Baisse des effectifs des élèves vie sociale : domaine social Augmentation de la morbidité pour tous les types de Jeunesse de la population et mobilité sociale dans Amélioration de l’approvisionnement en eau potable maladie l’optique du changement et de l’amélioration, se Réhabilitation des formations de santé à Ambanja, Problèmes d’hygiène et d’eau potable pour 80% de la traduisant au niveau de la croissance urbaine Ambilobe, SIRAMA population (Antsiranana, Nosy-Be) Réhabilitation de formations d’enseignement à Hell ville Précarité des moyens socio-collectifs notamment ceux de Encadrement social au niveau des collectivités et Ambilobe la santé publique décentralisées Introduire les nouvelles approches d’association du social Pénurie de médicaments Présence d’ONG, qui tentent de pallier les insuffisances et du productif pour la pérennité du processus du service public Existence d’une tradition de solidarité sociale développée à la base COMMUNICATION ET ECHANGE Dégradation du réseau routier, du transport : Fort dynamisme de l’activité portuaire et de transport Réhabilitation de l’axe Nord-Sud (RNP6) qui relie Difficulté de liaison de la capitale régionale Antsiranana aérien Antsiranana au faritany de Mahajanga avec le territoire du faritany Existence d’une tradition commerçante et d’ouverture sur Réhabilitation de l’axe EST-OUEST Conséquences néfastes sur l’enclavement des zones l’extérieur Créer une brigade d’intervention pour la maintenance et périphériques, l’évacuation des produits et la desserte de Prédisposition de la région pour l’accueil touristique le bon fonctionnement routier la population en services publics. Existence de projet sectoriel transport, volet route

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