REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA Fitiavana – Tanindrazana – Fandrosoana

RÉGION DISTRICT AMBATOBOENY COMMUNE RURALE D’ SCHEMA D’AMENAGEMENT COMMUNAL (SAC 2013-2028)

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Mandaté par : Commune rurale d’Anjiajia Appuyé par: Programme Germano-malgache pour l’Environnement – Antenne Nord Coopération allemande / GIZ Auteur : Commune Anjiajia Traducteur : RAKOTO Heriniaina Onja Cartographie: CRIF Ambatoboeny Juillet 2014

Table des matières

1 Introduction ...... 5 1.1 Fondement et objectif du SAC ...... 5 1.2 Utilité du SAC ...... 5 1.3 Présentation du document ...... 5 1.4 Méthodologie ...... 6 1.5 Démarche méthodologique...... 6

2 État des lieux ...... 32 2.1 Aspects territoriaux ...... 32 2.1.1. Position géographique et délimitations administratives ...... 32 2.1.2. Délimitations administratives ...... 32 2.1.3. Historique de la commune ...... 33 2.1.4. Évolution budgétaire ...... 34 2.1.5. Structure du territoire de la commune ...... 34 2.1.6. Habitat ...... 36 2.1.7. Aspect foncier ...... 37 2.1.8. Circulation et Transports : ...... 38 2.1.9. Sécurité : ...... 38 2.2 Aspects démographiques et sociaux ...... 39 2.2.1. Population ...... 39 2.2.2. Accès à l'eau potable ...... 41 2.2.3. Source : Cartographie participative par fokontanyAccès à l'éducation ...... 41 2.2.4. Accès à l'aliment de base ...... 42 2.3 Aspects physiques et environnementaux ...... 43 2.3.1. Le climat ...... 43 2.3.2. Le relief: altitude et pentes ...... 43 2.3.3. Les bassins versants et les ressources en eau ...... 44 2.3.4. Pédologie ...... 44 2.3.5. Aménageabilité ...... 45 2.3.6. Occupation du sol ...... 46 2.3.7. Ressources minières ...... 49 2.4 Aspects du changement climatique ...... 49 2.5 Aspects économiques ...... 50 2.4.1. L’agriculture ...... 50 2.4.2. L’élevage...... 52 2.4.3. La pêche continentale ...... 53 2.4.4. La production de charbon ...... 53 Le secteur tertiaire...... 54 2.4.6. Le commerce ...... 54 2.4.7. L’exploitation minière ...... 56 2.4.1. Les autres activités ...... 56

3 Les enjeux du territoire communal ...... 73 3.1 Enjeux liés à la territorialité et à l'urbanisme...... 73 3.1.1. Résolution du problème de délimitation administrative du territoire communal...... 73 3.1.2. Extensions des zones d’habitations et déploiement des équipements publics: ...... 73 3.1.3. Amélioration de l’accessibilité du chef-lieu de la commune ...... 73 3.1.4. Amélioration de la sécurité publique ...... 73 3.1.5. Renforcement de la sécurisation foncière ...... 74 3.2 Enjeux démographiques et sociaux ...... 74

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3.2.1. Accès équitable de la population aux infrastructures et services sociaux de base ...... 76 3.2.2. Maîtrise de l’évolution démographique et contrôle du mouvement migratoire dans la Commune 76 3.3 Enjeux environnementaux et économiques ...... 76 3.3.1. Rétablissement de l’équilibre écologique et la pérennisation des activités économique de la population ...... 76 3.3.2. L'amélioration des revenus de la population ...... 77

4 Les grandes orientations d'aménagement ...... 78 4.1 La vision communale ...... 78 4.1.1. Principes fondamentaux ...... 78 4.1.2. Application des normes sectorielles relatives aux infrastructures de base ...... 78 4.1.3. Principes de l'organisation de l'espace communal ...... 79 4.2 Les objectifs et les orientations sectorielles ...... 79 Objectif 1 : « Maîtriser la croissance démographique, contrôler les flux migratoires et assurer l’accès de la totalité de la population aux différents services sociaux de base » ...... 80 4.2.1. Orientations pour le secteur population ...... 80 4.2.2. Orientations pour le secteur éducation ...... 80 4.2.3. Orientations pour le secteur santé publique ...... 82 4.2.4. Orientation pour le secteur eau potable ...... 82 Objectif 2 : «Offrir un cadre de vie doté d’équipements suffisants et sécurisé» ...... 83 4.2.5. Orientation pour la sécurité publique ...... 83 4.2.6. Orientations pour le secteur urbanisme et habitat ...... 84 4.2.7. Orientation pour le secteur foncier ...... 84 Objectif 3 : « Faciliter l’accessibilité de tous les fokontany de la commune » ...... 85 4.2.8. Orientations pour le secteur transport et communication ...... 85 - Objectif 4 : « Promouvoir la professionnalisation des acteurs dans les différents secteurs d’activités et consolider la reconnaissance d’Anjiajia comme centre d’importance économique »...... 85 4.2.9. Orientations pour le secteur économie ...... 85 - Objectif 5 : « Assurer l’utilisation durable des ressources naturelles et la préservation des zones sensibles» ...... 88 4.2.10. Orientations pour le secteur environnement ...... 88 4.3 Zonage des vocations des terres ...... 88 4.3.1. .Zone d'habitat ...... 88 4.3.2. Zone d'agriculture locale ...... 88 4.3.3. Zone d'investissement économique ...... 89 4.3.4. Zone de reboisement ...... 89 4.3.5. Zone de pâturage et savanes à préserver ...... 89 4.3.6. Ecosystèmes naturels à préserver ...... 89 4.4 La carte des zonages des vocations des terres ...... 90

Orientations pour la planification de mise en œuvre ...... 102 4.5 Objectif 1 : Maîtriser la croissance démographique, contrôler les flux migratoires et assurer l’accès de la totalité de la population aux différents services sociaux de base » ...... 102 5.2.1. Accès à l'éducation ...... 102 5.2.2. Accès à la santé ...... 103 5.2.3. Accès à l'eau potable ...... 103 4.6 Objectif 2 : «Offrir un cadre de vie doté d’équipements suffisants et sécurisé» ...... 104 4.7 Objectif 3 : Faciliter l’accessibilité de tous les fokontany de la commune ...... 105 4.8 Objectif 4 : « Promouvoir la professionnalisation des acteurs dans les différents secteurs d’activités et consolider la reconnaissance d’Anjiajia comme centre d’importance économique»...... 105 4.9 Objectif 5 : Assurer l'utilisation durable des ressources naturelles et la préservation des zones sensibles ...... 106

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Table des cartes Carte 1 : Les limites communales et la délimitation des fokontany ...... 57 Carte 2: La situation foncière en 2013 ...... 58 Carte 3 : Le réseau routier en 2013 ...... 59 Carte 4: La répartition de la population en 2013 (selon les données de la commune) ...... 60 Carte 5: Les formations sanitaires en 2013...... 60 Carte 6: L’accès à l’eau potable en 2013...... 62 Carte 7: L’accès à l’éducation primaire en 2013 ...... 63 Carte 8: Le relief ...... 64 Carte 9: Le réseau hydrographique et les bassins versants ...... 65 Carte 10: La pédologie (selon la carte pédologique 1 : 200.000 de FTM) ...... 66 Carte 11: Les ressources et titres miniers (selon Carré minier BCMM Majunga) ...... 67 Carte 12: L’aménageabilité selon le relief ...... 68 Carte 13: L’occupation de sol (élaborée par PGM-E/GIZ à partir des orthophotos du CRIF Ambatoboeny ..... 69 Carte 14: L’agriculture locale ...... 70 Carte 15: Répartition de l’élevage par fokontany ...... 71 Carte 16: La répartition de la population en 2028 ...... 92 Carte 17 : Les formations sanitaires en 2028 ...... 93 Carte 18: L'accès à l'eau potable en 2028 ...... 94 Carte 19: L'accès à l'éducation primaire en 2028...... 95 Carte 20: Le réseau routier en 2028 ...... 96 Carte 21: Le zonage des vocations des terres pour 2028 ...... 97 Carte 22: Les vocations écologiques pour 2028 ...... 98 Carte 23: Les vocations économiques pour 2028 ...... 99 Plan croquis de chef lieu de la commune ...... 101

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Table des tableaux Tableau n°02 : Surface des fokontany selon SIG ...... 33 Tableau n°01 : Évolution des budgets selon CR Anjiajia ...... 34 Tableau n°3 : Les statuts fonciers de la commune d’Anjiajia ...... 37 Tableau n°6 : Répartition des puits aux normes par fokontany ...... 41 Tableau n° 7 : Récapitulatif de la situation de l’éducation fondamentale selon le ZAP Anjiajia ...... 42 Tableau n° 8 : Comparaison des productions et des besoins en riz blanc (selon calcul SIG) ...... 43 Kamoro ...... 44 Tableau 9: Les bassins versants (selon le SIG) ...... 44 Tableau 10: Les types de sols ...... 45 Tableau n° 12: Répartition des unités d’occupation de sol selon photo-interprétation et SIG ...... 47 Tableau n°13: Les effets du Changement climatique sur l’Environnement de la population ...... 49 Sources : enquête de l’Equipe Technique 2013 ...... 49 Tableau n° 14 : Comparaison des superficies cultivées selon SIG ...... 50 Tableau n° 15 : Rendements des cultures sèches ...... 51 Selon cartographies participatives ...... 51 Tableau n°17 : répartition des cheptels par fokontany ...... 53 Tableau n°19 : Flux des produits dans la commune ...... 55 Tableau n° 20 : Projection démographique par fokontany pour 2028 à partir des données de la CR pour 2011 et des taux de croissance INSTAT ...... 75 Tableau n°21:Estimation des besoins en salles de classes selon ZAP Anjiajia et projection ...... 81 Tableau n°22 : Estimation des besoins en points d'eau eau potable par fokontany selon CR Anjiajia et projection ...... 83 Tableau n°23: Besoins en infrastructures de transport selon cartographie participative ...... 85 Tableau n°24 : Estimation des besoins en surface de rizières pour 2028 selon calculs SIG ...... 86 Tableau n°25: Propositions en matière d'infrastructures hydro-agricoles selon cartographie participative .... 86 Tableau n°26 : Les vocations des terres par fokontany selon zonage ...... 91 Tableau n°20 : Délais et responsabilités pour assurer la maîtrise de la démographie ...... 102 Tableau n° 11 : Délais et responsabilités pour assurer l’accès à l’éducation ...... 102 Tableau n°22 : Délais et responsabilités pour assurer l’accès à la santé ...... 103 Tableau n°23 : Délais et responsabilités pour assurer l’accès à l’eau potable...... 103 Tableau n°24 : Délais et responsabilités pour en matière d’équipements publics ...... 104 Tableau n°25 : Délais et responsabilités pour améliorer la continuité territoriale...... 105 Tableau n°26 : Délais et responsabilités pour promouvoir le développement économique ...... 106 Tableau n°27 : Délais et responsabilités pour protéger l’environnement ...... 106

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Table des abréviations

ADER Association de Développement de l’Électrification Rurale

AEP Adduction d’eau potable AEPG Adduction d’eau par système gravitaire

AG Assemblée générale BD Base de données BD 100 Base de données SIG à 100’000e. BIF Birao Ifoton’ny Fananan-tany ou guichet foncier

BV Bassin versant CAA Chef d’arrondissement administratif CC Conseil Communal

CEF Cantonnement de l’environnement et des forêts CISCO Circonscription scolaire (démembrement du Ministère de l’Éducation) CL Chef-Lieu COS Carte d’occupation de sol CR Commune Rurale

CRIF Centre de Ressources et d’Informations Foncières CSB Centre de santé de base CTD Collectivité Territoriale Décentralisée

DIREL Direction interrégionale de l’élevage DRDE Direction régionale de développement économique DRDR Direction régionale de développement rural DRE Direction régionale d’eau DREF Direction régionale d’environnement et forêts DRS Direction régionale de santé DRT Direction régionale de tourisme DRTP Direction régionale des travaux publics EC École communautaire EIE Étude d’impact environnemental EPP École primaire publique FTM Foibe Taosarintanin’i Madagasikara (Institut Géographique et Hydrographique National) GF Guichet foncier communal Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (Société publique de la coopération allemande issue de la GIZ fusion entre GTZ, DED et Inwent en janvier 2011)

Ha Hectare : 10.000 m2 INSTAT Institut National de Statistiques MEIEAT Ministère d'Etat en charge des Infrastructures, d’équipement et de l’Aménagement du Territoire MECIE Mise en compatibilité des investissements avec l’environnement MNT Modèle Numérique de Terrain

ONG Organisation non gouvernementale PCD Plan Communal de Développement PGM-E/GIZ Programme Germano-Malgache pour l’Environnement

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PLOF Plan local d’occupation foncière PNNC Programme National de Nutrition Communautaire

PTF Partenaire technique et financier RVI Reboisement Villageois Individuel

SAC Schéma d’Aménagement Communal SIG Système d’Informations Géographiques SRAT Schéma Régional d’Aménagement du Territoire STD Services techniques déconcentrés VNA Vaomieran’ny Ala ou agent de reboisement VOI Vondron’olona ifotony

ZAP Zone d’administration pédagogique

Glossaire des mots malagasy Mots Malagasy Traduction Asara Saison humide Maintany Saison sèche Talio Vent d’alizée Varatraza Vent de mousson

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SAC ANJIAJIA Glossaire Décision politique suivie d’un acte juridique attribuant à un bien immobilier (une parcelle de terre) sa Affectation des terres destination particulière ou son usage spécifique au regard de son statut juridique de rattachement. C'est « l'action et la pratique (plutôt que la science, la technique ou l'art) de disposer avec ordre, à travers l'espace d'un pays et dans une vision prospective, les hommes et leur activité, les équipements et les moyens de communication qu'ils peuvent utiliser, en prenant en compte les contraintes naturelles, Aménagement du humaines et économiques, voire stratégique » (Pierre Merlin, art. Aménagement du territoire). territoire L'aménagement du territoire désigne à la fois l'action d'une collectivité sur son territoire, et le résultat de cette action. (http://fr.wikipedia.org/wiki/AmC3A9nagement_du_territoire) Techniquement, le terme cadastre est utilisé à la fois pour désigner le service spécialisé de l'administration qui gère la cartographie foncière et cette dernière. Cadastre Juridiquement, à , le terme « cadastre » est utilisé pour désigner une procédure particulière applicable aux droits de jouissance aboutissant à une reconnaissance juridique collective de ces derniers. Acte administratif attestant l'existence de droit d'occupation, d'utilisation, de mise en valeur, personnels Certificat foncier et exclusifs, portant sur une parcelle de terre, établi par suite d'une procédure spécifique légalement définie. Le certificat reconnaît un droit de propriété opposable aux tiers jusqu'à preuve du contraire. Action qui permet de fixer les limites physiques d'un bien immobilier ou d’une étendue de terres et donc Délimitation d'en déterminer la consistance. Appliquée au domaine public, la délimitation permet de fixer les limites des dépendances de celui-ci, et est donc la condition de l'application du régime juridique particulier. En adaptant la proposition du Rapport Brundtland (1987), la Déclaration sur l’Environnement et le Développement de la CNUED à Rio de Janeiro en 1992 postule dans son principe 3 : « Le droit au développement doit être réalisé de façon à satisfaire équitablement les besoins relatifs au développement et à l'environnement des générations présentes et futures. » Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. Le développement durable implique un raisonnement transversal respectant les principes suivants : - Préservation de l'environnement : minimiser l’usage des ressources non renouvelables, gérer les ressources renouvelables de manière à en maintenir les stocks, préserver la qualité de l’environnement (air, eaux, sols) et assurer le fonctionnement et la diversité des écosystèmes ; - Progrès social : garantir équitablement la satisfaction des besoins fondamentaux et l'accès aux services et aux biens facteurs d'épanouissement humain, social et culturel à tous les groupes sociaux, notamment des plus défavorisés ainsi qu’assurer des conditions de travail et de vie respectant la dignité humaine et les droits de l’Homme ; Développement - Efficacité économique : Assurer la reproduction et l’innovation des systèmes économiques et créer durable des richesses matérielles et immatérielles au profit des populations concernées ; - Solidarité entre territoires : concernant la répartition des richesses et des nuisances, le capital naturel et humain : éviter les transferts et encourager la coopération - Équité entre générations, groupes sociaux et territoires : dans l'accès aux ressources naturelles, aux soins, à l'éducation, au logement, à l'emploi, à la culture et par la recherche d'une meilleure répartition des richesses économiques ; - Précaution : réduire les risques et envisager le coût de la réversibilité ; - Prévention : agir en amont, à la source des problèmes plutôt que sur leurs effets en vue des risques pour l'environnement ou la santé humaine identifiés : déchets, inondation, séisme, pollution, épidémies... ; - Participation : des habitants et/ou groupes socio-économiques constitués (associations, syndicats, entreprises…) lors de toutes les étapes de la réalisation d'un projet d'intérêt général : élaboration, décision, mise en œuvre et évaluation ; - Responsabilité sociale et environnementale pour les entreprises, les administrations publiques et les individus : « Qui dégrade doit réparer ! » La bonne volonté des acteurs ayant ses limites, il revient parfois à l'État, par le biais de la fiscalité, du droit du travail et du droit de l'environnement, d'aider à l'application du principe de responsabilité. Ce que l'on peut gagner ou perdre dans une entreprise (Larousse) ; dans le cadre de la planification les Enjeu grands défis à surmonter et chances à valoriser.

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Fokonolona [malgache] Ensemble des citoyens d’un fokontany [malgache] Plus petite délimitation administrative à Madagascar administrée par un chef fokontany. Une Fokontany commune est constituée de plusieurs fokontany Le maître d'ouvrage (ou maîtrise d'ouvrage, notée MO) est la personne (personne morale, privée ou publique) pour le compte de laquelle sont réalisés les ouvrages de bâtiment ou d'infrastructure. Il en est le commanditaire et celui qui en supporte le coût financier (avec des partenaires financiers ou non). Maître d'ouvrage Cette notion, comme celle de maître d'œuvre (MŒ), vient à l'origine du domaine de la construction. Elle (MO) s'est progressivement appliquée à d'autres domaines comme les partenariats industriels, les projets de système d'information… (http://fr.wikipedia.org/wiki/MaC3AEtre_d27ouvrage) Couverture physique du sol, comprenant le milieu naturel (forêts, mangroves, savanes, ressources en Occupation du sol eau), le milieu bâti (zones habitées et équipées) et le milieu aménagé (zones de culture, zones reboisées, etc.).

Orthophoto Photo aérienne géoréférencée La prospective est la démarche qui vise, dans une perspective déterministe, à se préparer aujourd'hui à demain. Elle ne consiste pas à prévoir l'avenir (ce qui relevait de la divination et relève aujourd'hui de la futurologie) mais à élaborer des scénarii des possibles sur la base de données disponibles (états des lieux, tendances lourdes, phénomènes d'émergences). Sa fonction première est d'être une aide à la décision stratégique, qui engage un individu ou un groupe et affecte des ressources (naturelles ou non) plus ou moins renouvelables ou coûteuses sur une longue Prospective durée. Elle acquiert ainsi une double fonction de réduction des incertitudes (et donc éventuellement de certaines angoisses) face à l'avenir, et de légitimation des actions La prospective est une démarche, car pour être efficace, elle doit être itérative et se fonder sur des successions d'ajustement et de correction (en boucles rétroactives) dans le temps, notamment parce que la prise en compte de la prospective par les décideurs et différents acteurs de la société modifie elle-même sans cesse le futur. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Prospective) Partie d’un territoire, appartenant et gérés par l’État ou/et une CTD, affectée à des projets d’aménagement d’utilité générale pour la conservation des ressources naturelles ou pour la promotion des investissements privés à caractère économique, érigée par arrêté du ministre chargé des domaines en zone à statut spécifique, soumise à un dispositif juridique particulier. Exemples : - (N)AP : (nouvelle) aire protégée, Réserve foncière - RFR : réserve foncier pour le reboisement, - RFT : réserve foncier pour le tourisme, - ZIA : zone d’investissements agricoles, - zone réservée à l’exploitation minière ou au développement industriel, - terrains classés site archéologique, touristique, culturel ou historique, - terrain relevant de l'application du droit forestier. Un étendu de terre approprié par une collectivité, de l'échelle de la communauté villageoise jusqu'à l'État Territoire national. Il reflète aussi bien les caractéristiques physiques de l'espace géographique que l'emprise de la société. Utilisation actuelle et/ou prévue pour une parcelle de terre donnée, choisie parmi les potentialités du lieu Vocation de terres selon un objectif spécifique, orientation pour l’affection à un statut foncier spécifique. Étendue de terre renfermant un ou plusieurs éléments de nature biologique, écologique, climatique, physico-chimique, culturelle, socio-économique caractérisée par une valeur spécifique et une certaine fragilité vis-à-vis des activités humaines et des phénomènes naturels susceptibles de les modifier, perturber, dégrader voire détruire. Sont considérés comme sensibles les récifs coralliens, les mangroves, les îlots, les forêts tropicales, les Zone sensible zones sujettes à l'érosion ou à la désertification, les zones marécageuses, les zones de conservation naturelle, les périmètres de protection des eaux potables, minérales ou souterraines, ainsi que les sites paléontologiques, archéologiques, et historiques ainsi que leurs périmètres de protection et les milieux abritant les espèces protégées et/ou en voie de disparition sont fusionnées avec les zones de conservation naturelle à l'intérieur desquelles elles se trouvent.

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1 INTRODUCTION 1.1 Fondement et objectif du SAC La loi 94-007 confère à la commune, en tant que collectivité territoriale décentralisée, des compétences en matière d’administration et d’aménagement du territoire, de développement économique et social, ainsi que de la protection de l’environnement. Pour assumer efficacement de telles responsabilités, la commune d’Anjiajia se donne avec le Schéma d’aménagement Communal (SAC) un cadre de référence pour les grandes orientations présentes et futures de développement, d’aménagement et de valorisation du potentiel économique de son territoire. La finalité étant la satisfaction équitable des besoins sociaux et collectifs de la population, la valorisation durable des ressources naturelles, la préservation de la qualité de l’environnement, la réduction au minimum des déséquilibres nuisibles à un développement harmonieux. 1.2 Utilité du SAC Ce SAC servira de cadre de référence cohérent d’ici 2028 pour :  L’organisation et la réglementation de la valorisation de l’espace communal  La planification stratégique à court ou à moyen terme tels que le Plan de Développement Communal (PDC), l’élaboration des projets d’investissements publics, le plan d’urbanisme.  La coordination des initiatives de développement  La promotion des investissements privés et du partenariat public-privé  Le développement de partenariat avec l’Etat et ses démembrements, les autres collectivités et les partenaires techniques et financiers.  L’amélioration de la gouvernance locale dont l’arbitrage nécessaire entre les différentes zones homogènes de développement, la fiscalité, la gestion foncière décentralisée, la préservation de la qualité de l’environnement et de la capacité reproductive du milieu naturel, la prévention des risques et catastrophes. 1.3 Présentation du document En juin 2013, la commune d’Anjiajia débutait le processus d’élaboration de son document SAC avec le soutien de la Région de Boeny, avec l’assistance technique des Services Techniques Déconcentrés locaux et régionaux, surtout le SRAT, le CRIF ainsi qu’avec l’appui technique et financier du Programme Germano-malgache pour l’Environnement/GIZ. En tant que cadre de référence, son champ d’application s’étend sur tout le territoire de la commune. Il renferme les grandes orientations intersectorielles, à savoir :  La formulation de la VISION à long terme, pour 15 ans  Les principes d’aménagement  Les objectifs sectoriels sur les quinze années à venir c’est-à-dire de 2013 à 2028.  Les axes d’aménagement en matière d’équipements publics, d’infrastructures socio- économiques.  Le zonage de vocations des terres et orientations en matière de prescription d’usage  Orientations en matière de planification de mise en œuvre Le document comprend sept (07) parties :  La partie introductive qui développe le contexte et la méthodologie de son élaboration  L’état des lieux, les enjeux du territoire suivis par une planche cartographique  Les grandes orientations d’aménagement suivies d’une deuxième planche cartographique traduisant le scénario d’aménagement.

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 Les orientations en matière de planification.  Les annexes. Sa mise à jour est recommandée pour les cinq ans, en fonction de la concrétisation des grandes orientations et des éventuels grands facteurs d’influence pouvant remettre en question les grands enjeux du territoire. Le processus devra être participatif et itératif. 1.4 Méthodologie La méthodologie de base adoptée lors de l’élaboration de ce SAC est l’application des phases et étapes décrites dans le guide élaboré par le MEIEAT et la GIZ selon le principe de l’autopromotion. Par ailleurs, durant la mise en œuvre de chaque étape du processus, les principes et approches méthodologiques suivants ont été également privilégiés : - L’approche participative et itérative, pour favoriser l’implication (partage et échange) et la responsabilisation des acteurs communaux et des parties prenantes. - L’approche spatiale à travers une large utilisation de supports et outils cartographiques, notamment lors de la mise en œuvre des étapes d’élaboration et de validation du SAC. - La valorisation des ressources et des connaissances locales avec la constitution d’une équipe technique chargée d’assurer la conduite des activités techniques de chaque étape du processus SAC - La capitalisation des acquis qui suppose la collecte et l’exploitation de toutes les données secondaires concernant la commune. 1.5 Démarche méthodologique Étape d’information, de sensibilisation et de formalisation Cette première étape consistait à la mise en œuvre des activités d’information, de sensibilisation et de formalisation nécessaires pour garantir une meilleure condition de réalisation du projet d’élaboration de SAC Ainsi, en premier lieu le Maire a informé les conseillers communaux sur le concept du SAC, ses enjeux pour le développement de la commune et le processus de son élaboration afin qu’ils puissent délibérer et avaliser l’élaboration et l’application du SAC dans la commune. Cette première démarche a abouti à :  L’établissement d’un PV de délibération du CC portant sur l’adoption de l’élaboration du SAC  L’établissement d’un arrêté communal pour la réalisation de la décision du CC qui a ensuite été soumis au contrôle de légalité du District ;  L’établissement de la convention de partenariat entre la commune et le PGM-E /GIZ dans le cadre de l’élaboration du SAC  L’établissement d’un contrat de prestation de service avec l’ACRIF selon lequel ce dernier assure la production de tous les supports cartographiques requis dans l’élaboration du SAC (élaboration des pré-cartes, mise à jour des cartes, élaboration de cartes de zonage,…). En second lieu, pour faciliter l’accès de la commune aux informations et données disponibles auprès des autorités régionales, des Services Techniques Déconcentrés, notamment du SRAT, le Maire a sollicité le soutien du Chef de Région. Etape de constitution de l’équipe technique Il s’agit de la constitution d’une équipe technique qui a assuré l’élaboration proprement dite du SAC.

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En effet, tandis que le Maire s’occupait du pilotage et de la coopération durant le processus, l’équipe technique s’est chargée de la mise en œuvre des activités techniques prévues dans les phases et les étapes du processus d’élaboration de SAC. Il s’agissait de : la collecte d’information et de données, l’analyse et le diagnostic, l’animation et la facilitation des ateliers de concertation communaux, la planification et l’établissement des scénarii d’aménagement, la rédaction du document SAC et les étapes de validation du SAC auprès des instances compétentes. L’équipe technique est composée de personnalités issues de l’autorité communale, des STD locaux, des organismes intervenants, des différentes associations et groupements sociaux présents dans la commune, des chefs FKT et de l’Agent du CRIF d’Ambatoboeny pour assurer l’aspect cartographie. Les membres de l’équipe technique sont choisis par le Maire, sur la base des critères de compétences énumérés dans le guide d’élaboration de SAC Étape de renforcement des capacités des membres de l’équipe technique Pour que l’équipe technique puisse assumer convenablement ses responsabilités et attributions, il est primordial de mettre ses membres au même niveau de connaissance du SAC et de renforcer leurs compétences techniques sur son élaboration. C’est ainsi que le Maire, avec l’appui technique du SRAT, a organisé des séances de formation théorique et pratique réalisées par les consultants de PGM-E/GIZ. Les thèmes portent sur :  Le concept, l’utilité et le processus d’élaboration du SAC  Les notions générales sur le développement durable, l’aménagement du territoire, le changement climatique  Les rôles de l’équipe technique dans le cadre de l’élaboration du SAC  Les techniques et outils de collecte d’informations et de données, de sensibilisation et de mobilisation des communautés.  La cartographie participative (lecture de carte, vérification et complémentation de données, mise en place du système de codage)  Le zonage des vocations des terres.  La réalisation de prospective  Les normes sectorielles  L’interprétation de l’état des lieux, l’identification des forces et faiblesses de la commune, l’identification des enjeux, la formulation de la vision de développement  La détermination des orientations futures  La préparation et la conduite d’atelier communal : élaboration de script, de technique d’animation et de modération.  L’élaboration du scénario technique et la consultation des Services Techniques Déconcentrés (STD).  La rédaction. Les principaux supports de formations utilisés étaient regroupés dans une boîte à outils constituée de guide d’élaboration du SAC, guide de collecte de donnée et de facilitation des divers ateliers, de guide d’analyse intersectorielle et spatiale, d’un recueil des nomes sectorielles et d’un layout de rédaction. Afin de mieux affiner la formation, des supports cartographiques ont été également fournis surtout pour les exercices pratiques de la cartographie participative.

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2 ÉTAT DES LIEUX 2.1 Aspects territoriaux 2.1.1. Position géographique et délimitations administratives La commune rurale d’Anjiajia se trouve dans la partie Sud Est de la Région Boeny, à 126 km de la ville de Majunga. Administrativement, elle est rattachée au District de d’Ambatoboeny. Le chef-lieu de la commune se localise à 11 km de la RN4. Elle est délimitée par six communes rurales des districts d’Ambatoboeny et de Maevatanana dont:  la commune d’ (District d’Ambatoboeny) et du parc National d’Ankarafantsika au nord.  la commune de Mangabe (District de Maevatanana) au Sud  les communes d’Andranofasika, d’, d’ (Ditrict Ambatoboeny) à l’Ouest  les communes de , (District d’Ambatoboeny) et Tsararano (District de Maevatanana) à l’Est. 2.1.2. Délimitations administratives Limites administratives Le document SAC priorise la délimitation du territoire communal car son application couvre tout le territoire communal. En réalité, la détermination de la limite administrative de la commune part de deux sources différentes dont la BD 100 de la FTM et la vision de la population locale. La confrontation des deux limites montre plusieurs zones d’ombres et met en évidence l’existence d’une incertitude de la limite exacte de la commune.Cette situation engendre des conflits territoriaux entre les communes voisines. Les principaux problèmes se situent dans les parties de la commune suivantes:  Côté Ouest, entre la commune d’Ankijabe et la commune d’Anjiajia (District d’Ambatoboeny) au niveau des localités de Marovoaikely et Morafeno. Le fokontany de Morafeno est administrativement rattaché à la commune d’Anjiajia mais sur la limite définie par le FTM et le PLOF, il appartient au territoire de la commune d’Ankijabe. Une partie des fokontany de Betanatanana et d’Antsoherinanakanga est intégrée dans le territoire de la commune d’Ankijabe.  Côté Est, entre la commune d’Anjiajia (Mangatelo) et la commune de Tsaramandroso (District d’Ambato-Boeny).  Côté Sud Est, entre la commune d’Anjiajia (Ampasitapaka) et la commune d’Andranomamy (Maizimazava). Le fokontany de Maizimazava est officieusement rattaché à la commune d’Andranomamy, pourtant, la limite de la FTM l’intègre dans le territoire de la commune d’Anjiajia.  Côté Nord, entre la commune d’Anjiajia (Antanandava) et la commune d’Andranofasika (Mahatazantsoa). La limite administrative ainsi déterminée reste hypothétique et il incombe à la commune de procéder à la démarche de clarification de sa limite auprès du Ministère de l’intérieur avec l’appui du District et de la Région. En attendant une clarification officielle des limites du territoire communal, l’élaboration du SAC se base sur la limite de la FTM sauf du côté de Morafeno, là où l’appartenance administrative du fokontany à la commune d’Anjiajia est claire. Délimitation des fokontany Afin de garantir une administration de proximité et de mieux connaître les faiblesses et les potentialités du territoire communal, il est important de délimiter les fokontany.

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Cette démarche consistait à demander auprès des notables et représentants de la population locale de chaque fokontany leur perception sur la délimitation de leur territoire. En général les participants se composaient de Sojabe, du chef fokontany et de quelques représentants des hameaux. Un fond de carte de la commune issue de la BD 100 de la FTM incluant les localités, les noms des rivières et d’autres repères servait de base. L’ébauche obtenue était ensuite affinée par l’ACRIF à partir des données dérivées de la MNT et des Bassins versants. Pour connaître la délimitation exacte, une dernière vérification a été faite lors de la descente sur terrain et durant l’atelier communal I. Les bases de données primaires issues de cette délimitation déterminent les surfaces de chaque fokontany. (Voir carte n°01 et tableau n°2)

Surface en Fokontany Km² 7 Ambalakazaha Ampasitapaka 140

Antanandava 19

Anjiajia Centre 43 12 Anjiajia Lagara Antsoherinakanga 13

Betanatanana 8

10 Madiroabo 40 Mangatelo 8 Morafeno 9 Tsilakanina 307 TOTAL Tableau n°02 : Surface des fokontany selon SIG 2.1.3. Historique de la commune La disponibilité d’une grande étendue de pâturage avant la période coloniale faisait d’Anjiajia une zone d’accueil de nombreux migrants. Les premiers occupants étaient des Sakalava venus de l’Ouest et s’installèrent à Anjiajia, Ambalavato et à Tsilakanina. Plus tard sont arrivés les groupes ethniques de la région d’Andilamena dont les Sihanaka qui occupaient Anjiajia, Antsoherinakanga, Mangatelo, Madiroabo et Betanatanana. Le développement des grandes plantations de tabac et de coton comme le GALLOIS, le CFTD, SOMAYA le FIFAMA et le HASYMA déclenchait des vagues de migration. Par ailleurs, la grande potentialité agricole des baiboho incitait l’installation d’autres groupes ethniques pour pratiquer la culture de rente (maïs, arachide, black eyes). Il s’agit des Betsileo, des Merina, et des Betsirebaka, et des Antandroy. A cet effet, on remarque la création de plusieurs petits villages comme Morafeno, occupé généralement par des Betsirebaka et des Antandroy, le village d’Ambalamanga par des Sihanaka, Madiroabo par des Sihanaka, des Merina et des Sakalava, Anolaka par des Betsirebaka et des Sakalava, Besorindrina par des Tsimihety, Antanambao par des Betsileo. Avant la période de l’indépendance, la commune d’Anjiajia appartenait au cantonnement de Tsaramandroso, elle est devenue indépendante administrativement à partir de 1960. A ce moment-là, 5 fokontany la composaient dont : Anjiajia, Antsoherinakanga, Tsilakanina, Ampasitapaka, Mangatelo.

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Suite à la croissance du nombre de la population, le fokontany d’Antanandava s’est détaché de Mangatelo et formait un nouveau fokontany en 1984. Et plus récemment (mars 2005), d’autres fokontany ont été créés dont :  Lagara qui s’est détaché d’Anjiajia  Madiroabo qui s’est détaché d’Anjiajia également  Ambalakazaha qui s’est détaché d’Antanandava  Morafeno qui s’est détaché d’Anjiajia également  Betanatanana qui s’est détaché de Tsilakanina. Au total, onze (11) fokontany composent la commune actuellement. Avant l’an 2000, les infrastructures et équipements publics de la commune d’Anjiajia tels que le bureau de la commune, le CSB II, le marché, le bureau de l’agriculture ainsi que les écoles étaient conflués au niveau du chef-lieu. Aussi, la commune d’Anjiajia ne disposait des puits d’eau aux normes qu’à partir de l’an 2002, grâce au projet PDRAB, L’histoire de la commune est marquée par le passage de plusieurs fléaux naturels : En 1984 : le passage du cyclone Kamisy provoquait le débordement de la rivière Kamoro et inondait la majeure partie de la commune. En 2000 : le passage d’une vague de criquet dévastait une grande partie des cultures En 2001 : l’épidémie de choléra entraînait la mort d’une centaine de personnes 2.1.4. Évolution budgétaire Les réalisations en matière budgétaire de la commune sur les 4 derniers exercices se présentent comme suit : Année Budget (Ar) Réalisation (Compte Taux de réalisation administratif) 2008 168 703 207 141 176 691,86 83,6% 2009 300 348 350,40 76 350 550 25,4% 2010 134 725 527,04 76 073 571 56,4% 2011 126 537 524 78 039 848 54,7% 2012 147 487 442 80 755 870 45,2% Tableau n°01 : Évolution des budgets selon CR Anjiajia Le tableau montre que la période de crise traversée par le pays a affecté les réalisations de la commune en matière budgétaire. Les ristournes, le prélèvement d’impôts des bovidés, les impôts synthétiques constituent les principales sources de recettes communales. 2.1.5. Structure du territoire de la commune 11 fokontany, 81 villages et hameaux composent la commune d’Anjiajia. Le chef-lieu de la commune a déjà conçu une ébauche de plan simplifié sur les organisations des zones d’habitat toutefois, les responsables communaux ont des difficultés à l’appliquer. En général, la commune présente un trait à caractère rural. L’analyse de son occupation du sol le reflète :  Les savanes non aménagées représentent 10% du territoire soit 2916 Ha. Il s’agit d’une zone non exploitée couvert de différents types de formations savanicoles.  37% du territoire soit 5142 Ha sont formés par des zones sensibles composées de forêts, de plans d’eau, de raphières, de sols nus et des savanes à satrabe.

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 Les zones aménagées représentent 53,1% du territoire soit 16 306 Ha dont 16 248Ha de terres de cultures (98%), et 248 Ha de zones d’habitats (2%). Le chef- lieu de la commune et les fokontany d’Anjiajia Lagara, d’Antanandava et d’Antsoherinakanga se démarquent de l’ensemble des autres fokontany à cause de la forte concentration humaine (72,3%) et de la structure des habitations. Les localités aux traits entièrement ruraux La majeure partie de la commune est constituée de plusieurs hameaux et villages dispersés dont certains sont des habitations temporaires suivant les saisons agricoles. Les habitations sont généralement faites de terres battues et de satrana, composées d’une ou de deux (02) chambres de petite taille. A l’extérieur de la maison, il y a des charrettes et des abris pour les petits élevages. La plupart de la population pratique la défection à l’air libre car il n’y a pas de toilette. Les localités à forte concentration de population et d’importance économique: Anjiajia centre (chef-lieu de la commune) et Anjiajia Lagara centre administratif: Abritant la plupart des infrastructures et équipements publics existants, traversé par la route communale autrefois route d’intérêt provincial, le chef-lieu de la commune représente un véritable carrefour d’échange de produits. La commune n’impose encore ni des règlementations particulières concernant l’organisation et la disposition des habitations ni des voies de dessertes, ce malgré l’existence d’un esquisse de plan d’organisation conçu en 2008. Les offices administratifs :  Le bureau de la Mairie comportant trois (04) locaux répartis en bureau de l’état civil, le bureau de la secrétaire comptable, le bureau du maire et ses adjoints, le bureau du Chef d’Arrondissement Administratif (CAA), et une grande salle de réunion et de diverses cérémonies.  Le bureau du fokontany  Le CSB II  Le bureau de la gendarmerie,  Le site de l’agriculture,  Le bureau du chef ZAP. Les équipements urbains : - Éclairages publics : En partenariat avec l’Agence de Développement de l’Electrification Rurale (ADER), la commune dispose d’un central thermique mixte (mi-biomasse, mi-fuel) assurant la production de l’électricité. Ayant une puissance de 40KVA, le central fournit la quantité d’électricité nécessaire pour l’éclairage public du chef-lieu de la commune et du fokontany Lagara. Ce central est géré par la société CASIELEC, et en 2013, elle enregistrait 250 abonnés. L’électricité fonctionne 8 heures par jour : de 15 heures à 23 heures. L’instabilité de la tension électrique due à la vieillesse du moteur et à l’insuffisance de sa puissance par rapport aux besoins des abonnés posent fréquemment des problèmes. - Marchés : La commune dispose de 4 marchés :  un marché quotidien possédant 03 hangars, sans étalage sauf pour la boucherie, sans équipements connexes tels les puits, les blocs sanitaires, et la clôture.  Un marché hebdomadaire pour les produits locaux à Anjiajia centre qui se tient tous les mardis. L’emplacement du marché n’est pas adéquat : la vente

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des produits de rente a eu lieu sur un terrain de football et la vente du paddy se trouve sur la devanture du bureau de la commune.  Un marché hebdomadaire à Antanandava (croisement RN4). Il n’y pas encore d’infrastructures et les marchandises sont étalées par terre de part et d’autre de la piste.  Un marché de bovidé) placé au bord de la route communale se tient tous les mardis. Le marché ne dispose d’aucunes infrastructures adéquates. La préparation des papiers administratifs est difficile et lente. - Aires de stationnement : La commune possède une aire de stationnement du taxi-brousse. Son empiètement sur l’emplacement du marché quotidien entraîne une désorganisation du milieu. Par ailleurs, il n’existe aucune infrastructure connexe (bloc sanitaire). Malgré l’existence de deux grands marchés hebdomadaires, la commune n’a pas encore une aire de stationnement des véhicules poids lourds. - Communication : Tous les réseaux téléphoniques couvrent la commune mais avec une certaine instabilité suivant la localité (Orange, Telma et Airtel). - Équipements sportifs et de loisirs : Le chef-lieu ne possède pas d’infrastructures sportives aux normes ; juste un terrain en terre battue sert de terrain de football pour les jeunes. - Les blocs sanitaires publics : La commune ne dispose d’aucun bloc sanitaire public aussi bien dans les marchés qu’au niveau des villages. La population pratique la défécation à l’air libre affectant la salubrité publique. - Abattoir : L’abattage des viandes vendues dans la commune s’effectue au niveau de l’abattoir de Lagara. Les infrastructures sont en mauvais état et non clôturées. Antanandava, localité d’importance économique : Le fokontany d’Antanandava a un avantage de par sa position géographique. Il est situé au bord de la RN4, à proximité du Parc National d’Ankarafantsika et constitue de facto, une porte d’entrée vers le chef-lieu de la commune. Par ailleurs, il présente un véritable centre de liaison entre la commune d’Anjiajia et l’extérieur. Un point d’escale : Antanandava dispose d’une aire de stationnement des taxis-brousses pour les lignes de transport reliant Anjiajiaà Majunga et Anjiajiaà Bekily (Sud ouest de Madagascar). Un grand marché hebdomadaire des produits locaux (tous les lundis) et un petit marché journalier existent dans le fokontany mais sans infrastructures adéquates. La localité dispose également de quelques infrastructures communautaires telles qu’une école primaire publique (EPP) et un dispensaire privé appuyé par l’ONG internationale Santé Sud. 2.1.6. Habitat Au total, les zones d’habitat de la commune couvrent une surface de 234 Ha, soit 1,5% de la superficie totale de la commune.

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Les habitations se concentrent au niveau des localités à potentiel pôle (chef-lieu et les fokontany Antanandava et Anjiajia Lagara) avec des constructions en dur (briques, parpaings, tôle) et suivant l’architecture moderne. De plus, des chemins séparent les secteurs à Anjiajia Centre et Lagara. La plupart des habitations, dans les autres fokontany de la commune, sont construites en terres battues ou en satrana ; ce qui revêt bien son aspect rural. .L’assainissement fait défaut dans la commune car elle ne dispose ni de latrines, ni de canaux d’évacuation des déchets, ni de bacs à ordures. L’eau potable n’existe pas encore et les ménages s’approvisionnent en eau soit par le biais des puits communautaires existants, soit par le truchement des puits privés, soit par l’intermédiaire des rivières et des lacs. 2.1.7. Aspect foncier La commune rurale d’Anjiajia dispose d’un guichet foncier depuis 2007. Le service est offert dans un bureau en très mauvais état. Le tableau ci-après présente la répartition des terres selon le type de statut foncier :

Statuts fonciers Surface (Ha) %

Terrain titré 3342 10,9

Lot colonial 899 2,9 Zone d‘élevage 6102 19,9 Terrain certifié 453 1,5 Terrain domanial 19 871 64,8 Total général 27556 100 Tableau n°3 : Les statuts fonciers de la commune d’Anjiajia Source : CRIF Ambato-Boeni - 64,8% des terres dans la commune demeurent des terrains domaniaux soit 19 871 Ha dont le 9 782,3Ha (74,3%) sont déjà occupés. - 19,9 % ont un statut spécifique de zone d’élevage qui est actuellement en cours d’une demande de clarification d’utilisation auprès des services de domaine. - 2,9 % soit 899 Ha est un lot colonial qui touche une partie des fokontany d’Anjiajia Lagara, Anjiajia centre et Mangatelo. - Seulement 12,4% sont régularisés dont 10,9 % titrés, et 1,5 % certifié. La confusion entre la possession d’un cahier d’enregistrement fiscal des terrains (cahier telo) et l’obtention d’un titre légal de propriété engendrent une démotivation de la population en matière de sécurisation foncière. Par ailleurs, l’insuffisance d’information et de sensibilisation sur le sujet, notamment sur le montant de la somme à dépenser n’encourage pas la population à régulariser sa situation foncière. Par conséquent, le conflit foncier commence à avoir de l’ampleur dans le territoire communal. En outre, la migration incontrôlée aggrave cette situation car les nouveaux migrants accaparent les terrains des résidents. La carte 2 résume la situation juridique des terrains dans la commune.

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2.1.8. Circulation et Transports : La commune présente un dense réseau de communication : - La RN4 et la route communale la relient avec l’extérieur. Sa partie septentrionale est traversée par la RN4 sur une distance de 5 km, bitumée, praticable toute l’année et en bonne état. - Du nord au centre, la route communale autrefois statuée comme route d’intérêt provincial (RIP) desserte 3 fokontany ((Antanandava, Ambalakazaha, Madiroabo) sur une distance de 11 km. Cette nouvelle disposition est prise pour assurer la pérennité de son entretien afin de ne pas nuire le développement économique de la commune. Pendant la saison des pluies, cette route est difficilement accessible car elle est vaseuse et glissante. (carte3). - Tous les fokontany de la commune sont reliés au chef-lieu par des pistes carrossables, praticables en moyenne 9 mois sur 12 pendant l’année, avec une longueur totale de 205,6 km. - Le fokontany d’Ampasitapaka se trouve complètement isolé du reste de la commune pendant la saison de pluie à cause de la montée des eaux de la rivière Kamoro. Pour éviter cet enclavement, la population utilise des barques pour la traversée de la rivière avec un coût de 100 ariary par voyage par personne. La montée des eaux des baiboho dans les fokontany de Betanatanana et d’Antsoherinakanga empêche également la population de rejoindre le chef-lieu. - Presque toutes les pistes dans les autres fokontany sont en très mauvais état en période de pluie. La coopérative de transport KOFIFAM assure hebdomadairement la liaison directe entre Anjiajia et Majunga. Une ligne reliant le chef-lieu de la commune au croisement de la RN4 fonctionne tous les jours mais il n’existe pas encore de coopérative formelle pour le moment, la démarche de régularisation étant en cours. 2.1.9. Sécurité : En termes de sécurité publique, la commune est réputée comme étant une zone rouge. D’après les informations recueillies lors des descentes sur terrain et confirmées pendant l’atelier communal, l’attaque à main armée et le vol de bovidé ainsi que le vol des produits sur les champs de culture ne cessent d’augmenter. En moyenne, selon la population locale, trois (3) cas par semaine sont observés soit 144 attaques par an. Le chef-lieu de la commune, le fokontany d’Anjiajia Lagara, le fokontany Ampasitapaka et le fokontany de Mangatelo sont les plus touchés. Les participants à l’atelier communal a évoqué le trajet des bovidés volés dont la direction est le sud Est de la commune et passe par Andranomamy, Andranofasikakely, la localité dénommé « 5/5 » et Ambinanibe. La commune bénéficie d’un poste fixe de gendarmerie. La commune a établi 3 DINA communautaires mais leur application fait défaut et le comité de vigilance ne fonctionne pas. L’importance du flux migratoire incontrôlé favorise l’aggravation de cette situation d’insécurité.

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SAC ANJIAJIA 2.2 Aspects démographiques et sociaux 2.2.1. Population En 2013, la population de la commune compte 32 890 habitants avec une densité moyenne de 107 hab. / km², ce qui est assez élevé par rapport aux autres communes rurales de deuxième catégorie. Répartition spatiale : La population se répartit inégalement dans la commune. La densité varie entre 12,3 habitants au km² à Ampasitapaka et 592,4 habitants au km² à Anjiajia Lagara. Le fokontany d’Anjiajia Lagara est le plus peuplé. Autrefois rattaché au chef-lieu de la commune, ce fokontany bénéficie de la plupart des infrastructures et des équipements publics (marché, abattoir, stationnement taxi-brousse, puits). La quasi-totalité des commerçants y résident Le fokontany d’Antsoherinakanga vient en seconde place avec une densité de 539 hab./km². L’existence des baiboho, propices aux activités agricoles accroît l’attractivité de cette partie du territoire. Le chef-lieu, avec une densité de 310,6 hab. /Km², se trouve au troisième rang. Ampasitapaka est le fokontany le moins peuplé de par son enclavement et de son éloignement du chef-lieu. Le tableau suivant présente les détails de la répartition géographique de la population : Nombre de Surface Densité Fokontany population (Km²) (hab./km²) Ambalakazaha 985 7 137 Ampasitapaka 1 398 140 9 Anjiajia centre 6 930 19 162 Anjiajia Lagara 6 830 43 192 Antanandava 3 152 12 139 Antsoherinakanga 6 900 13 539 Betanatanana 1 470 8 190 Madiroabo 652 10 ?67 Mangatelo 2 010 40 50 Morafeno 570 8 73 Tsilakanina 1 993 9 223 COMMUNE 32 890 307 107 Tableau n° 04 : Répartition géographique de la population Répartition par sexe : Cette population compte : - 49,6 de femmes, soit un effectif de16 326. - 50,4 d’hommes, soit un effectif de 16 564. Répartition par tranche d'âge : La répartition par tranche d’âge de la population de la commune est donnée par le tableau ci-dessous : Tranche d’âge Nombre % 0-5 6 400 19,45 6-17 15 600 47,45 18-60 10 080 30,64 + 60 810 2,46 Tableau n°5 : Répartition de la population par tranche d’âge Source : recensement communal 2012

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- La tranche d’âge comprise entre 0 à 17 ans représente 66% de la population communale donc c’est une population jeune. - La population active ayant une tranche d’âge comprise entre 18 à 60 ans représente 30, 64% Répartition par catégories socio professionnelles : D’après les données recueillies auprès de la commune, les emplois dans le secteur primaire, regroupant l’agriculture, l’élevage, la pêche, occupent environ 95% de la population active.Parmi la population active concernée dans ce secteur d’activité, les agriculteurs sont les plus nombreux représentant environ 90% de la population, viennent ensuite les éleveurs (4%). Les pêcheurs ne représentent que 1%. Les emplois non agricoles (transformation, commerces, petits métiers, fonctionnariat,) et le chômage intègrent les 5% restants de la population active. Répartition par groupes ethniques : Anjiajia est cosmopolite. Les groupes majoritaires sont les Antandroy venant de la partie Sud et sud-ouest de Madagascar constituant les 45% de la population communale, viennent ensuite les groupe ethniques venant du Sud Est dont les Betsirebaka et les Tanosy représentant 20% de la totalité de la population, les Betsileo (15%) ; les Sakalava (10%) et les 10% restants sont constitués de Merina, de Sihanaka, de Tsimihety, d’Antakarana, et de Betsimisaraka. Immigration : La commune rurale d’Anjiajia est une zone de migration, illustrée par la composition ethnique de sa population. La forte potentialité de la commune en termes de production agricole explique probablement cette situation. Deux types de migration se distinguent à Anjiajia:  une migration définitive marquée par l’installation permanente des migrants sur le lieu  une migration temporaire qui consiste en une installation provisoire pendant une période déterminée Selon le chef fokontany d’Antanandava, la commune reçoit environ une cinquantaine de migrants par semaine. La moitié s’installe définitivement et l’autre moitié fait une migration tournante ou s’installe dans les communes voisines. En grande partie, ce sont des Antandroy venant de Bekily et de Bekitro. La nécessité d’un nombre important de main d’œuvre pendant la saison de culture (Novembre à Mars) augmente l’ampleur du flux migratoire dans la commune. Mais après la période de récolte (mois d’août –Novembre), on constate le départ de certains migrants. L'accès à la santé publique Selon le médecin Chef du CSB II, les maladies diarrhéiques, les fièvres et les maladies des voies respiratoires et les MST constituent les pathologies dominantes dans la commune. La commune est classée parmi les zones les plus touchées par les maladies sexuellement transmissibles notamment le VIH SIDA. Ceci s’explique probablement par le mouvement de la population et par la prédominance des certaines groupes ethniques qui pratiquent la polygamie. La commune dispose d’un CSB II, localisée au niveau du chef-lieu. Le bâtiment est constitué de 8 salles se répartissant comme suit : un bureau du médecin, une salle de soins, une pharmacie, une salle polyvalente, un magasin, un bureau du CPN-PF, une salle d’accouchement et une salle des accouchées. Ce CSB II dispose également de deux bâtiments : un (01) pour le médecin et un (01) pour l’aide-soignant. Le CSB II n’est pas clôturé. Le personnel du CSB II est composé de : médecin (01), sage-femme (01), aide-soignant (01), personnel du dépôt de médicament (01) et gardien (01).

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Le fokontany d’Antanandava dispose d’un cabinet médical communautaire mis en place par l’organisme Santé Sud. La carte 5 illustre l’emplacement de la formation sanitaire et montre le respect du rayon de 10 km couvert par le CSB II. En fait, la population résidant à l’extrême Nord et Sud de la commune se déplace à plus de 10 km pour rejoindre le CSBII. Par rapport aux normes définies par le Ministère de la santé publique, la formation sanitaire à Anjiajia ne couvre plus les besoins de la population. Un CSB II devrait normalement servir 10 000 habitants alors que dans la commune, le nombre de la population atteint 38 890 habitants. La commune dispose de quatre (04) dépôts de médicaments dont 02 se trouvent à Anjiajia chef-lieu et 02 au fokontany d’Anjiajia Lagara. Trois (03) cabinets médicaux privés existent également dans la commune. 2.2.2. Accès à l'eau potable La commune d’Anjiajia dispose de 9 puits fermés dont 07 seulement sont fonctionnels, et de 13 puits en buse. Le fokontany d’Antanandava et d’Anjiajia Lagara disposait de 06 puits à pompes qui sont tous actuellement non fonctionnels. 04 se trouvaient à Antanandava et 02 à Lagara. L’approvisionnement en eau potable constitue un des problèmes majeurs de la commune car le taux de desserte communal est seulement de 7%. En fait, 04 fokontany sur les 11 ne disposent d’aucun puits aux normes, seuls le chef-lieu de la commune et le fokontany Lagara possèdent plus d’un puits. La majorité de la population puise leur eau soit au niveau des cours d’eau ou des lacs, soit à travers des puits en terres sans buse et sans couvercle dont la potabilité est sans garantie. De plus, la majorité de la population pratique encore la défécation à l’air libre. Le tableau ci-après présente la répartition des puits aux normes et en buse par fokontany : puits- Population puits non Taux de Fokontany forages puits buse Capacité totale fonctionnels desserte fermés Ambalakazaha 985 1 0 0 30 300 Ampasitapaka 1 398 0 0 0 0 0 Antanandava 3 152 1 0 0 10 300 Anjiajia chef-lieu 6 930 2 0 0 4 600 Anjiajia Lagara 6 830 2 13 2 9 600 Antsoherinakanga 6 900 1 0 0 4 300 Betanatanana 1 470 1 0 0 20 300 Madiroabo 652 0 0 0 0 0 Mangatelo 2 010 0 0 0 0 0 Morafeno 570 0 0 0 0 0 Tsilakanina 1 993 1 0 0 15 300 COMMUNE 32 890 9 13 2 7 2 700 Tableau n°6 : Répartition des puits aux normes par fokontany 2.2.3. Source : Cartographie participative par fokontanyAccès à l'éducation La commune rurale d’Anjiajia est dotée de 10 écoles primaires publiques (EPP), de15 écoles communautaires et de 6 écoles privées. Tous les fokontany possèdent une EPP sauf le fokontany de Morafeno. Le Collège d’enseignement général (CEG) se trouve au niveau du chef-lieu.

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Le taux de scolarisation moyen dans les écoles primaires dans la commune est de 47% avec un ratio de 104 élèves par salle et de 45 élèves par enseignant. Néanmoins, des disparités existent pour chaque fokontany : le ratio élève par salle varie suivant le fokontany dont le plus élevé est observé au niveau de Betanatanana,d’Antsoherinakanga et de Mangatelo (92 à 109 élèves/ salle). Le taux de scolarisation de 2% observé à Anjiajia Lagara s’explique par l’insuffisance des infrastructures scolaires. En effet, les élèves se déplacent vers Anjiajia centre où sont concentrés les établissements scolaires. Ainsi, l’insuffisance des infrastructures scolaires constitue le problème majeur de la commune en termes d’accès à l’éducation. Le tableau suivant résume la répartition des salles par fokontany et les ratios relatifs. Sur 71 enseignants dans les écoles primaires, 52 sont des maîtres FRAM dont le salaire est à la charge des parents d’élèves. Par conséquent, ces derniers ne sont pas motivés pour scolariser leurs enfants. Nombre Nombre de Effectif Enfants taux de de salles Effectif salles des élèves élèves / Fokontany scolari- scolarisation en d'élèves fonctionnelles ensei- / salle enseignant sables (%) mauvais en dur gnants état

Ambalakazaha 249 196 79 2 0 5 98 39,2 Ampasitapaka 354 270 76 1 3 9 67,5 30,0 Antanandava 797 417 52 7 0 10 60 41,7 Anjiajia centre 1 753 1577 90 22 0 16 71,68 98,5 Anjiajia Lagara 1 728 40 2 0 1 2 40 20,0 Antsoherinakanga 1 746 367 21 4 0 8 91,75 45,9 Betanatanana 372 218 59 0 2 4 109 54,5 Madiroabo 165 60 36 0 1 2 60 30,0 Mangatelo 509 400 79 1 3 7 100 57,1 Morafeno 144 69 48 0 1 1 69 69 Tsilakanina 504 260 52 0 4 7 65 37,1 COMMUNE 8 321 3 874 47 37 15 71 104 44,5 Tableau n° 7 : Récapitulatif de la situation de l’éducation fondamentale selon le ZAP Anjiajia 2.2.4. Accès à l'aliment de base Le riz constitue l’aliment de base de la population de la commune d’Anjiajia. Avec 2500 Ha de rizière associé avec 5 912 Ha de baiboho et un rendement moyen de paddy de 1,5T/ha, la production en riz blanc dans la commune est estimée à 8 682T par an. En considérant l’hypothèse de consommation moyenne de 138 Kg de riz blanc par personne par an, la commune d’Anjiajia a un surplus de production de 4 141T de riz blanc. Néanmoins, le bilan des besoins en riz par rapport à la production par fokontany montre un déficit des fokontany d’Anjiajia centre et d’Anjiajia Lagara.

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Le tableau n° ci-après détaille la production et les besoins en riz de la commune. Production Besoin en riz Surface de riz blanc Population totale blanc [t] (138 rizicole Surplus/Besoins [t] (65% * kg/habitant) [ha] FOKONTANY 1,5 t/ha) Ambalakazaha 985 136 456 444 308 Ampasitapaka 1 398 193 1325 1292 1099 Antanandava 3 152 435 842 821 386 Anjiajia Centre 6 930 956 1768 1723 767 Anjiajia Lagara 6 830 943 515 502 440 Antsoherinakanga 6 900 952 565 551 401 Betanatanana 1 470 203 370 360 158 Madiroabo 652 90 595 580 490 Mangatelo 2 010 277 1867 1820 1543 Morafeno 570 79 399 389 310 Tsilakanina 1 993 275 523 510 234 COMMUNE 32 890 4 539 9224 8994 4455 Tableau n° 8 : Comparaison des productions et des besoins en riz blanc (selon calcul SIG) 2.3 Aspects physiques et environnementaux Aspects physiques 2.3.1. Le climat La commune d’Anjiajia appartient au domaine climatique tropical subhumide caractérisé par deux saisons bien distinctes : - Une saison pluvieuse (asara) allant de novembre à avril ; ayant une précipitation comprise entre 1400mm en mois de janvier et de 70mm au mois d’avril. - Une saison sèche (maintany) s’étalant du mois de mai à octobre. La température locale oscille entre 27°C et 35°C. La commune connaît, par ailleurs, deux types de vents dominants :  le « varatraza », vent de mousson, de direction Nord-Ouest vers le Sud –Est, soufflant entre les mois de juillet et septembre  le « talio », vent de l’alizé, de direction Sud-Ouest/Nord-Ouest qui souffle entre les mois d’octobre et février et accompagne souvent les pluies. 2.3.2. Le relief: altitude et pentes La commune rurale d’Anjiajia se caractérise généralement par un relief peu accentué. Son altitude varie de 0 à 239 m. Le point culminant se trouve dans le fokontany d’Antanandava et l’altitude moyenne dans la commune est de 45 m (voir carte 08). Les plaines ou fonds de vallées et les bas de pentes ou basse collines dominent le relief de la commune (82% du territoire), avec une pente inférieure à12%. Tous les fokontany sont concernés à part celui d’Antanandava donc le territoire communal est facilement aménageable.

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2.3.3. Les bassins versants et les ressources en eau Un dense réseau hydrographique très ramifié caractérise la commune. La plupart des cours d’eau sont cependant de type temporaire. Toutes les rivières se déversent vers Kamoro, 12 bassins versants sont identifiés dans le territoire communal dont les plus importants sont le bassin de Tsilakanina ayant une surface de 4644 ha, le bassin de Bekarapika (3483 ha), le bassin de Kamoro (3713ha) et de Tsitiakoho (2581 ha). Le plus petit bassin est celui de Mahatsinjo avec 338 ha. Bassin versant Surface Exutoire [ha] Ambovonakanga 3849 Kamoro Andombo 450 Andobokely 1139 Antsakoamilaika 924 Bekarapika 3787 Besakay 1677 Kamoro 6343 Mahatsinjo 338 Menarano 1024 Tsilakanina 3646 Tsitiakoho 3364 Andranomanenty 811 Tableau 9: Les bassins versants (selon le SIG) A cause de la variabilité du climat et la disparition des ressources forestières entraînant le déséquilibre écologique, la population locale affirme la diminution du débit et le tarissement progressif de certains cours d’eau. 2.3.4. Pédologie Selon, la BD 100 de la FTM, sept (07) types de sols caractérisent la commune d’Anjiajia. Ces données ont été confirmées par la population locale lors de la descente pour la cartographie participative. On distingue les :  Sols à sable roux (« Tany fasika mena »), localisés dans la partie Nord- Ouest d’Ampasitapaka et de faible proportion (102 ha soit à 4% du territoire communale). Ce type de sol est favorable à la culture d’arachide.  Sols à minéraux brut sesquioxyde lithique (« Tany mainty »), localisés dans l’Extrême Sud de la commune, dans le fokontany d’Ampasitapaka, représentant 10% du territoire communal avec une surface de 3142 ha. La culture de manioc est bien appropriée à ce type de sol.  Sols à forte teneur en argile, occupant une surface de 1776 ha, ils représentent 6% du territoire. Leur appellation locale est « Tanipako ». Ils sont favorables aux cultures de riz et de maïs.  La rendzine lithomorphe, appelé localement « Tanipako miaro betro » est localisé dans la partie nord de la bande centrale de la commune touchant une partie des fokontany de Morafeno, Betanatanana, Madiroabo, Anjiajia Lagara, Anjiajia centre, Mangatelo ainsi que la bande nord du fokontany d’Ampasitapaka. Elle représente 40 % du territoire avec une surface de 12 129 ha. Ce type de sol est favorable aux cultures de riz, de maïs et de black eyes.

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 Sols d’apport et à gley pseudogleys, connus sous l’appellation locale de « Betro », ayant une surface de 9028 ha soit 29% du territoire. Localisés surtout dans la partie sud de la bande centrale de la commune, ils sont favorables aux cultures sèches et à la riziculture.  Sols ferrugineux tropicaux peu ou pas lessivés, appelés localement « Tany mena », localisés dans la partie centrale d’Ampasitapaka, une partie nord de Mangatelo et une partie sud d’Antanandava représentant 19% du territoire avec une surface de 5786 ha sont favorables aux cultures sèches.  Sols semi tourbeux hydromorphes, appelés localement « tany fasika mainty ». Ils représentent 3,2% du territoire avec une surface de 852ha. Ils sont favorables aux cultures sèches. Type de sols Appellation locale Spéculation possible Surface (ha) Sols à sable roux Tany fasika mena Arachide 102 Sols à minéraux brut sesquioxyde lithique Tany mainty manioc 3147 Sols à forte teneur en argile Tanipako Riz, maïs 3557 rendzine lithomorphe Tanipako miaro betro Riz, maïs, black eyes 9373 sol d’apport et a gley pseudogley Betro Riziculture et toutes les 6884 cultures sèches sol peu ou pas lessive Tany mena Toutes les cultures sèches 3641 sols semi tourbeux Tany fasika mainty Toutes les cultures sèches 852 Tableau 10: Les types de sols 2.3.5. Aménageabilité Afin de déterminer l’aménagement approprié et d’éviter des erreurs d’affectation des terres sur un milieu donné dans le territoire communal, une carte d’aménageabilité a été élaborée. Cet outil permet de visualiser les potentialités et les faiblesses (zones inondables ou zones à forte pente) de la commune en termes physiques. Les calculs ont intégré les éléments suivants : - Toutes les surfaces plates situées quasiment à la même altitude qu’une rivière qui les traverse sont considérées comme plaines ou bas-fonds. Proche de l’eau, le sol y est relativement humide et reçoit des apports colluviaux et alluviaux le rendant plus fertile que dans les autres unités de la toposéquence. La faible dénivellation par rapport aux cours d’eau y rend l’irrigation plus facile qu’ailleurs, mais augmente aussi le risque d’inondation. Les plaines et bas-fonds constituent donc le premier choix pour l’agriculture paysanne et la riziculture mais sont à exclure des zones à bâtir. - En montant la toposéquence, suivent les bas de pentes et/ou basses collines dont la différence d’altitude par rapport aux rivières n’excède pas les 10 m, sans que la pente ne dépasse 12%. Ces zones conviennent aussi bien aux cultures sèches, à l’installation de villages qu’au reboisement. - Pourvus également d’une faible pente, les replats, plateaux et versants doux se distinguent par leur plus grande élévation par rapport aux cours d’eau, qui leur confère un caractère plus sec que les unités précédentes. Ils succèdent soit directement aux bas de pente et/ou basses collines, soit ils en sont séparés par des versants. Adaptés à la mécanisation, mais présentant en général des caractéristiques moins favorables à l’agriculture vivrière que les plaines et bas-fonds, les replats, plateaux et versants doux se prêtent aux reboisements à grande échelle et aux investissements agricoles pour les cultures pérennes et/ou moins exigeantes. - Les versants présentant une pente raide (> 30) et/ou une forte dénivellation ne sont guère adaptés pour des aménagements agricoles ou des constructions. Il est primordial d’y maintenir le couvert végétal, de sorte que le reboisement manuel, le pâturage extensif

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(sans utilisation de feux) et la valorisation durable des ressources naturelles constituent les seules vocations possibles. - Les versants avec une moindre valeur de pente peuvent cependant être considérés comme aménageables avec des mesures antiérosives. La carte 12 présente les résultats de l’étude de l’aménageabilité de la commune d’Anjiajia. Le tableau ci-après résume l’aménageabilité par fokontany :

Anjia Anjiaji Ambal Antan Antsohe Surface en Ampas jia a Betanat Madir Mangat Moraf Tsilaka Comm akazah andav rinakang hectares itapaka Cent Lagar anana oabo elo eno nina une a a a re a Plaines ou fonds de 188 3 848 382 1690 147 179 179 140 1024 227 151 8 155 vallées, < 4% Bas de pentes ou basses 334 7 600 672 2284 900 958 397 437 2360 426 484 16 852 collines, < 12% Replats, plateaux, versant 111 1 430 270 168 99 134 155 242 373 76 179 3 236 doux, < 12% Versants aménagea bles moyennant 52,130 761 133 65 7 8 33 84 202 44 46 1 433 mesures 0 antiérosive s, 12-30% Versants à forte 32,960 dénivellatio 336 413 57 0 0 9 68 40 0 34 991 0 n, > 30% Total 718 13 974 1870 1153 1280 773 971 3998 773 893 30 667 général 4 264

Tableau n° 11: Surfaces des zones d’aménageabilité par fokontany selon SIG Les bas de pente prédominent le territoire de la commune (55%), suivies des plaines ou fonds de vallées (25%).Les versants aménageables nécessitant des mesures antiérosives représentent 5% du territoire et celui des versants à forte dénivellation 4%. Aspects environnementaux 2.3.6. Occupation du sol Pour pouvoir connaître les différents éléments constitutifs du territoire communal, le responsable de la cartographie a élaboré une carte d'occupation du sol par photo- interprétation des orthophotos de l'année 2007 en faisant une digitalisation à l'écran. La combinaison de la photo-interprétation avec les résultats des descentes de l’équipe technique dans les fokontany a permis d'établir et de mettre à jour la carte d'occupation de sol (voir carte 13) incluant les différentes unités au sol présentées dans le tableau ci-après.

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Surface en

hectares : a Occupation de sol

Morafeno Morafeno

Commune Commune

Mangatelo Mangatelo

Madiroabo Madiroabo

Tsilakanina Tsilakanina

\ Fokontany

Antanantava Antanantava

Betanatanana

Ampasitapaka Ampasitapaka

Ambalakazaha Ambalakazaha

Anjiajia Centre Centre Anjiajia

Anjiajia Lagara Lagara Anjiajia

Antsoherinakang

Milieu aménagé 16 306 2 331 267 3 504 1 043 133 533 915 3425 709 802 16 306

Zone d'habitat 13 31 24 58 43 25 12 8 21 4 9 248

Rizière 2 392 281 352 442 89 31 21 218 283 331 93 252

Reboisement - 2 ------2

Cultures sèches 13 664 350 1 946 801 3 357 969 1 087 303 624 3 073 612 541

Milieu naturel 14 399 74 11 682 602 760 110 145 241 57 573 64 91

Forêt - 45 42 ------87 Forêt fortement 3 767 dégradée 30 2 969 290 100 2 24 39 13 220 26 54

Savane arborée 1 143 11 1 005 41 13 12 14 6 0 28 0 11

Savane à satrabe 4 706 - 4 706 ------

Marécage 1 131 6 - 1 - - 1 3 - - 142

Plan d'eau 2 697 6 1 592 21 555 93 67 151 31 142 38 2 Savane herbeuse 1 773 ou arbustive 18 1 217 150 92 3 39 44 7 180 - 23

Lavaka 1 0 4 - - - - 6 1 - - 12 Sans couvert végétal 6 17 49 ------72

Total général 16 380 14 013 1 870 4 264 1 153 1 278 774 971 3 998 773 892 30 705 Tableau n° 12: Répartition des unités d’occupation de sol selon photo-interprétation et SIG Forêts : La couverture forestière de la commune d’Anjiajia englobant les forêts denses et dégradées couvre une surface de 3854 ha soit 12% du territoire : La forêt dense localisée dans les fokontany d’Antanandava et d’Ambalakazaha a une surface de 42 ha. La forêt dégradée ayant une surface de 3767 ha se répartit dans les autres fokontany. Le plus grand bloc se situe à Ampasitapaka. Il s’agit du bloc forestier d’Analabe avec 452 ha et d’Andolomarambitsy avec 50,4ha. Ces ressources forestières appartiennent au domaine des « forêts denses sèches à feuilles caduques de l’Ouest ».Parmi les espèces dominantes, on distingue les Dalbergia sp (Manary), Stereospermum euphoroides – Bignoniaceae (Mangarahara), et Xylia hofmanii (Hazoambo), Terminatia Boivini (Amaninomby), Tamarindus indica (Madiro), etc. Les ressources forestières de la commune subissent une forte pression à cause de l’arrivée continue des migrants sur les lieux. Cette pression se manifeste par le défrichement des forêts effectué par les nouveaux occupants en vue d’une extension des zones de culture. Pour mieux illustrer ce cas, référons-nous à la comparaison des surfaces forestières issues de la photo-interprétation en 2007 et la correction des cartes sur terrain lors de la

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SAC ANJIAJIA cartographie participative qui montrent une régression de la surface boisée composée de lambeaux de forêts et de forêt fortement dégradée. Elle est passée de 5494 ha en 2007 à 3854 ha en 2013 soit une perte de 1639,9 ha c’est-à-dire une dégradation de 5 % par an. Savanes: Les formations de savanes recouvrent 25% du territoire communal avec une surface de 7622 ha. Trois types de savane est à distinguer dans la commune :  la savane herbeuse à satrabe marquée par la présence d’importante formation d’une espèce de palmier dénommée satrana (pyrophyte Bismarckia nobolis) sur un tapis herbacé constitué par des végétations typiques de la savane herbeuse. On rencontre ce type de savane uniquement dans le fokontany d’Ampasitapaka avec une surface de 4706 ha soit 15,3% de l’ensemble du territoire.  La savane arborée caractérisée par la présence de quelques espèces ligneuses pouvant atteindre jusqu’à 6m de hauteur sur un tapis herbacé occupe une surface de 1143 ha soit 3,7% de l’ensemble du territoire  la savane herbeuse : essentiellement constituée de végétations herbacées pauvres telles que les Danga ou Ahidambo (Heteropogon contortus), Kifafa (Aristida sp), Manevika (Imperata cylindrica) et Akata vahiny ou Akata mavo (Heteropogon sp). Ce type de savane couvre une superficie de 1773ha répartis dans tous les fokontany. Les savanes constituent une zone de pâturage pour les bovidés surtout pour le fokontany d’Antanandava et d’Ampasitapaka, les savanes à satrabe servent également de matière première pour la population locale (toiture, construction, vannerie). Plans d’eau : Il s’agit des lacs, des cours d’eau et des étangs qui sont temporaires ou permanents. La commune est riche en ressources en eau car elle dispose de 3 grands lacs permanents localisés dans trois fokontany : le lac d’Amborobe avec une surface de 100 ha (Anjiajia centre), le lac de Marovoaikely avec une surface de 125 ha (Betanatanana) et le lac d’Ambondromahebo avec une surface de 778 ha situé à Ampasitapaka. Par ailleurs deux grandes rivières drainent la commune : la rivière de Tsilakanina arrosant sa partie Nord et celle de Kamoro traversant le centre et la partie Sud. Au total, les plans d’eau occupent une surface de 2 697ha soit 9% du territoire. Lavakas : 3 fokontany de la commune sont touchés par le phénomène de « lavaka » issus de l’érosion différentielle, il s’agit des fokontany d’Anjiajia centre, Mangatelo et Ambalakazaha. La superficie totale est de 8,5 ha. Rizières : Les rizières sont localisées dans les bas-fonds et bas de pentes et couvrent une superficie de 2493 Ha, soit 9% du territoire de la commune. Cultures sèches : Cultures de décrue, elles se pratiquent surtout sur les baiboho mais elles peuvent se trouver également sur les plaines, bas-fonds et bas de pentes. Elles occupent la grande partie du territoire communal avec une superficie de 12 736 ha, soit 46%. Zones d’habitat : Les zones d’habitat de la commune couvrent une superficie de 233ha.

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2.3.7. Ressources minières D’après les informations recueillies par l’équipe technique auprès des services des Mines de la région, le sous-sol de la commune contient de l’ilménite, du zircon (fokontany Manongarivo) et du, gypse (fokontany Andakavaky). La carte 11 indique les localisations de ces substances. Les services des Mines de la région ont signalé à la commune lors de l’atelier de consultation des Services Techniques Déconcentrés, l’existence de demande de permis d’exploitation de gypse déposée par la société HOLCIM Madagascar depuis 2008 et qui est en attente de d’accord et de signature auprès du Ministère des Mines. 2.4 Aspects du changement climatique 2.4.1. La perception locale du changement climatique et ses effets La perception locale du changement climatique donne le constat suivant:  Une augmentation générale de la température  Un raccourcissement de la période pluviale  Une intensité plus forte de la pluviométrie  Une durée prolongée de la saison sèche et fraiche  Une augmentation de l’intensité des vents qui ne suit plus leur régime habituel. Les changements et la variabilité du climat, perceptibles à travers les températures, les précipitations et le régime du vent ont une conséquence énorme sur l’environnement naturel et les activités socio-économiques de la population. Les principales conséquences perçues par la population sont indiquées dans le tableau ci-après : Changements Effets sur Effets sur les activités socio-économiques climatiques constatés l’environnement naturel Augmentation générale de Tarissement des points Recrudescence des maladies liées au climat : grippe, la d’eau et des cours d’eau toux, paludisme, diarrhée,… température Diminution du débit Recrudescence des maladies des bovidés et des Détérioration de la qualité volailles: la déshydratation, la malnutrition, la peste des herbes de pâturage aviaire Baisse de rendement agricole

Un raccourcissement de la Insuffisance d’eau pour Perturbation du calendrier cultural. La réalisation du période pluviale alimenter les sources calendrier agricole est devenue actuellement aléatoire d’eau car le début et l’arrêt de la pluie sont imprévisibles Baisse de rendement agricole Forte intensité de la Erosion hydrique Inondation des zones de cultures pluviométrie en saison de Dégradation du sol, Recrudescence des maladies liées à l’insalubrité de pluie ensablement l’eau

Une durée prolongée de la Assèchement du sol Perturbation du calendrier cultural. saison sèche et fraiche Apparition de nouvelles maladies

Augmentation de Erosion éolienne Favorise la propagation des feux de brousses l’intensité du vent entrainant la dégradation du sol Tableau n°13: Les effets du Changement climatique sur l’Environnement de la population Sources : enquête de l’Equipe Technique 2013

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SAC ANJIAJIA 2.5 Aspects économiques Plus de 95% de la population de la commune d’Anjiajia vivent du secteur primaire. L’agriculture est l’activité principale, suivie de l’élevage et de la pêche continentale traditionnelle. Les 5% restants se départagent entre les petites unités de transformation (menuiserie, forgerie) et les activités de commerce. Le secteur primaire 2.4.1. L’agriculture Au total, 55% du territoire communal sont occupés par l’agriculture dont les cultures sèches et la riziculture. La localisation de la commune d’Anjiajia dans la zone de « Baiboho », des plaines d’alluvions régulièrement inondées et très fertiles, explique la prédominance des cultures sèches. Elles occupent une surface de 13 664 Ha. Les principales cultures sèches de spéculation sont : le maïs, le manioc, le black eyes, l’arachide, l’ haricot, le riz, etc… (voir carte n°). La riziculture se trouve en seconde place avec une surface de 2392 Ha. Les grandes surfaces cultivées se trouvent dans le fokontany de Mangatelo avec une superficie de 3 405 Ha. Surface (ha) FOKONTANY Rizière Cultures sèches Total Ambalakazaha 316 462 778 Ampasitapaka 134 1 829 1963 Antanandava 487 978 1465 Anjiajia Centre 88 1 444 1532 Anjiajia Lagara 30 982 1012 Antsoherinakanga 24 1 132 1156 Betanatanana 218 780 998 Madiroabo 224 614 838 Mangatelo 336 3 052 3388 orafeno 46 599 645 Tsilakanina 368 882 1250 COMMUNE 2 500 12 754 15254 Tableau n° 14 : Comparaison des superficies cultivées selon SIG La source d’Andranomandevy irrigue les rizières des fokontany de Mangatelo et d’Antanandava. Les infrastructures hydroagricoles de la commune ne sont pas seulement insuffisantes mais également non fonctionnelles. Seul le fokontany de Tsilakanina (à Ambonara et à Vinany) disposait de deux barrages hydroagricoles mais qui ne sont plus fonctionnels faute d’entretiens réguliers. La construction de deux (02) nouveaux barrages à Maliolio et à Mangoraka a déjà fait l’objet d’une demande auprès de l’Etat depuis 2010 mais sans résultat. On peut citer aussi le bâtiment du Ministère de l’agriculture qui servait d’hangar et actuellement en très mauvais état et non fonctionnel. Les agriculteurs de la commune bénéficient d’un grenier communautaire communal installé à Antsoherinakanga et géré par l’association « MENDRIKA ».

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La commune d’Anjiajia bien que présentant un potentiel en agriculture fait face à d’énormes problèmes d’insuffisance d’infrastructures. La riziculture Généralement, trois saisons de riziculture irriguée existent dans la commune :  Le riz pluvial ou « vary asara », se pratique entre le mois de décembre et Mars avec un rendement moyen de 1,5 t/Ha  Le riz de contre saison appelé localement « vary jeby », se pratique du mois d’août à novembre et nécessite une irrigation permanente produisant un rendement moyen de 1,4 t/Ha.  Le riz de saison intermédiaire se pratique du mois de juin au mois de Septembre et dont le rendement moyen est de 1,4t/ha. Les techniques de cultures demeurent traditionnelles et les outils sont très rudimentaires. Le labour se fait à la charrue, le piétinage avec les zébus, le repiquage en foule avec des jeunes plants de 1mois. Jusqu’ à maintenant, aucun fertilisant n’a été utilisé par les riziculteurs. Vue la tendance vers le tarissement des sources d’eau pour l’irrigation, les riziculteurs sont actuellement amenés à cultiver le riz sur le « baiboho », là où le sol est plus fertile. Cette stratégie a été adoptée dans le but de compenser la chute de production due au changement climatique. En effet, la moitié des « baiboho » est d’abord occupé par la riziculture, succédée par les autres cultures sèches. Les cultures sèches : Les cultures sèches se pratiquent généralement sur les collines, les bas de pente et les plaines de baiboho. Il s’agit des cultures céréalières telles que le maïs, les cultures de légumineuses (black eyes, haricots), et les tubercules (manioc, patate douce). Mais, celles qui se pratiquent dans les plaines d’alluvions connues sous le nom de « baiboho » ne se pratiquent que pendant la saison sèche c’est-à-dire après le retirement des eaux. En fait, les apports et l’accumulation d’éléments fertiles dans ces plaines leur offrent une bonne qualité de sol, d’où la pratique généralisée des cultures de spéculations. Le tableau suivant résume les rendements à l’hectare de chaque spéculation dominante: Tableau n° 15 : Rendements des cultures sèches Selon cartographies participatives Rendements Les producteurs de la commune choisissent les Spéculations spéculations à réaliser en fonction de la demande T/Ha sur le marché. Niébés 1,2 black eyes Les grands collecteurs et les intermédiaires dictent Maïs 1,2 souvent les prix sur le marché car ils financent en grande partie l’achat des semences et des intrants. arachides 1

Manioc 2 La commune bénéficie des retombées de vente de Haricot 1,2 ces produits locaux car elle fait partie du marché carrefour de produits du District d’Ambatoboeny. Plusieurs producteurs des communes voisines (Ankijabe, Andranomamy, ) viennent vendre leurs produits à Anjijaia. En effet, les ressources financières issues des ristournes et des tickets de marché en 2012 s’élevait jusqu’à 23 000 000 d’ariary par an.

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Cultures Jan Feb Mar April May Jona Jolay Aog Sept Okt Nov Des

Riz asara Riz atriatry Riz jeby Cultures sèches pluviales Cultures sèches sur baiboho Oignons Tableau n°16 : Le calendrier cultural dans la commune Source : cartographie participative Sarclage, Préparation terrain entretien

Semis, plantation Récolte

Repiquage 2.4.2. L’élevage La plupart des foyers de la commune s’adonnent à cette activité à plus ou moins grande échelle. On distingue : l’élevage bovin, le petit élevage de volaille, l’élevage porcin, caprin, ovin. L’élevage bovin Le Chef d’Arrondissement Administratif chiffre le cheptel de la commune à 12 200 têtes pour l’année 2012. Le plus gros du cheptel communal se trouve sur le territoire d’Ampasitapaka. L’élevage pratiqué est de type extensif. La production est destinée au marché local. Malgré la réputation de la commune comme étant une zone d’élevage de bovidé, elle est actuellement confrontée à des problèmes :  la disponibilité des pâturages car les fokontany d’Antanandava dans le parc Ankarafantsika, et d’Ampasitapaka dans la savane à satrabe en disposent.  L’insuffisance d’infrastructures tels l’inexistence des couloirs de vaccinations aux normes et des abreuvoirs.  L’absence de vétérinaire permanent dans la commune empêche les éleveurs à suivre correctement leurs bétails. Outre ces problèmes, l’insécurité pèse sur le territoire communal et décourage la plupart des éleveurs. En plus, les conflits entre les éleveurs et les agriculteurs dus à l’empiètement des bovidés sur les terrains de cultures amplifient ce découragement. Un marché de bovidé se tient chaque mardi dans le chef-lieu de commune.

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Le petit élevage En général, les foyers dans la commune pratiquent des petits élevages, soit des volailles soit des ovins, porcins et caprins. La plupart des productions sont destinées à l’autoconsommation et au marché local. Les revenus obtenus servent de suppléments au ménage. Effectifs

des

cheptels

Ambalak azaha Ampasit apaka Antanan tava Anjiajia Centre Anjiajia Lagara Antsohe rinakang a Betanata nana Madiroa bo Mangate lo Morafen o Tsilakan ina Commu ne Bovins 1100 1800 950 1500 1400 1900 1200 300 850 400 800 12 200

Volailles 150 500 350 800 600 600 200 100 100 200 300 3 900

Ovins, 120 130 260 290 350 110 240 120 300 140 170 2 230 caprins Tableau n°17 : répartition des cheptels par fokontany Source : CAA Anjiajia/ fokontany 2.4.3. La pêche continentale La pêche est une activité importante dans la commune. Elle rapporte une source de revenus en sus ou constitue une source de revenus permanent pour certains ménages. Les moyens utilisés sont traditionnels (filets, hameçons) et la plupart des poissons sont transformés en poissons séchés. Environ 100 pécheurs vivent de cette activité. Deux associations sont légalement formées mais ne sont pas encore fonctionnelles. La commune dispose de trois (3) grands lacs dont Ambondromahebo (178 Ha), Marovoaikely (129,6Ha), Ambondrobe (100 Ha) et également traversée par la grande rivière de Kamoro. Les principales variétés de poissons sont le tilapia, vangolopaka, fibata… mais ces variétés sont en déclin et tendent à disparaitre à cause du non-respect des réglementations ni des normes établies relatives à la taille prescrite, les caractéristiques des filets, le respect du calendrier, l’utilisation des produits chimiques sur les cultures de rente. Ce phénomène peut également s’expliquer par le changement climatique qui agit sur l’assèchement progressif des lacs. La production communale est estimée au minimum à 500kg de poissons frais par semaine et de 1000kg de poissons sèches par semaine soit 14 T/an de poisson frais et de 28T/an de poisson sèché environ, pendant la période d’ouverture de pêche. Six grands collecteurs viennent dans la commune pour l’achat de ces produits. Les petites unités de transformations des produits locaux Le secteur de la transformation dans la commune reste faible. Quatre principales activités ont été identifiées : la production de charbon, la vannerie, la menuiserie, la décortiquerie, le séchage des poissons. La commune compte 14 unités de décortiquerie en tout. Ces unités s’éparpillent dans les fokontany d’Antsoherinakanga, d’Antanandava et d’Anjiajia centre. Ces unités fonctionnent par électricité au niveau du chef-lieu et par groupe électrogène dans les autres fokontany. 2.4.4. La production de charbon La production de charbon dans la commune est illicite, deux fokontany sont principalement concernés dont Tsilakanina et Mangatelo. Suite à la déforestation massive observée dans la commune depuis 2007, cette activité est devenue de plus en plus rare, la production est de ce fait destinée à la consommation locale. L’argent obtenu sert de revenus d’appoints pendant la période de soudure.

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2.4.5. La menuiserie Bien que la commune ne disposait plus de ressources ligneuses suffisantes pour la menuiserie, quelques ménages du fokontany d’Antanandava vivent de cette activité. En effet, ce fokontany compte cinq menuisiers environ. Les bois sont fournis par les communes voisines dont Tsaramandroso. Les produits sont destinés à la consommation mais également exportés vers d’autres régions. Le secteur tertiaire 2.4.6. Le commerce Le commerce constitue une activité florissante dans la commune. Au total, on compte 87 commerçants dont 73 sont formels et 14 non formels, leur répartition par catégorie sont représentés dans le tableau ci-après : Catégorie de Effectif des Effectif des commerçants commerçants commerçants formels informels Détaillants 40 10 Semi-grossistes 2 0 Collecteurs 15 04 Bouchers 16 00 TOTAL 73 14 Tableau n°18 : Effectif des commerçants par catégorie On distingue 3 types de marché :  Un marché journalier où la population s’approvisionne aux produits de première nécessité (PPN), est localisé dans le fokontany d’Anjiajia Lagara. Les épiceries s’éparpillent dans les fokontany.  Deux grands marchés hebdomadaires pour l’achat et la vente des produits agricoles s’y trouvent aussi : o Le marché d’Anjiajia se tient tous les mardis. Les principaux acheteurs sont des collecteurs venus d’, de , de Majunga et d’Ambondromamy. Par contre, les produits vendus proviennent de la commune elle-même et des communes voisines telles qu’Andranomamy, Ankijabe. o Le marché d’Antanandava qui se tient tous les samedis commence à avoir de l’ampleur grâce à sa proximité de la RN4.  Un marché de bovidé se tient tous les mardis au niveau du chef-lieu. Le commerce de bovidés tient une place à part dans l’économie communale avec l’écoulement de 2500 têtes par an. Les acheteurs viennent de et d’Antananarivo, et de la commune elle-même. Les vendeurs proviennent par contre de la commune et des localités environnantes.

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Plusieurs produits venant de l’extérieur sont écoulés dans la commune. Le tableau ci–après résume les flux des produits : Produits Provenance Destination Maïs Anjiajia Antananarivo, Mahajanga, Antsiranana, Antsirabe Black eyes Anjiajia Mahajanga, Toamasina Riz Mahajanga, Antananarivo, Marovoay, Ankazoambo, Ambatomainty, Mahajanga, Antananarivo, Mangaroa; Andakavaky, Belalanda, Anjiajia Marovoay, Anjiajia Arachide Anjiajia Mahajanga, Antananarivo Haricot Anjiajia Mahajanga, Marovoay Oignon Anjiajia Mahajanga Manioc Anjiajia Mahajanga, Marovoay Patate douce Anjiajia Mahajanga, Marovoay Concombre Anjiajia Mahajanga, Marovoay Courge Anjiajia Mahajanga, Antananarivo Banane Anjiajia Mahajanga, Marovoay Mangue Tsaramandroso, Marovoay, Anjiajia Mahajanga, Antananarivo, Anjiajia Coton Anjiajia Port Bergé Charbon de bois Anjiajia Antananarivo Poisson d’eau Anjiajia Mahajanga, Antananarivo douce Volaille Anjiajia Mahajanga, Antananarivo Zébus Anjiajia Mahajanga, Antananarivo Chèvres, moutons, Anjiajia Mahajanga, Antananarivo porcs Légumes Antananarivo Anjiajia PPN, boissons Mahajanga, Antananarivo Anjiajia Matériaux de Mahajanga Anjiajia construction Outils agricoles Mahajanga, Antananarivo Anjiajia Tableau n°19 : Flux des produits dans la commune Source : Commune Anjiajia 2012

Le transport des produits locaux vers le marché d’Anjiajia ou d’Antanandava se fait généralement par des charrettes et des taxis-brousses pour certains fokontany. Le coût varie de 1000 ariary à 2000 ariary par sac selon l’éloignement et le type de produits. Par contre, les produits achetés au niveau de la commune sont transportés en taxi-brousse ou en camion. Le coût varie de 2000 ariary à 5000 ariary par sac pour la destination vers Amboromalandy, Marovoay, Mahajanga. Un grand marché hebdomadaire se trouve au niveau du fokontany d’Anjiajia Lagara. Mais l'exigüité de l'espace ne permet pas d’ accueillir les commerçants venus de l’extérieur.

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2.4.7. L’exploitation minière La commune d’Anjiajia possède des ressources minières telles que : la cornaline, l’Agate et le gypse localisées dans les fokontany d’Antanandava, de Tsilakanina, d’Ampasitapaka, de Mangatelo et de Betanatanana. Aucune exploitation légale n’a été observée. Toutefois l’entreprise HOLCIM a déjà obtenu un permis d’exploitation de 1557Ha, et de 4951,8Ha de permis réservées aux petits exploitants (PRE). Il faut remarquer que ces surfaces sont toutes actuellement occupées par des zones de cultures. De ce fait, les agriculteurs s’exposent à un risque d’expulsion dans le cas d’une éventuelle installation de l’entreprise HOLCIM sur le lieu. 2.4.1. Les autres activités La commune possède quelques sites d’intérêt touristique notamment, le large lac d’Ambondromahebo à Ampasitapaka abritant une multitude variété d’oiseaux et de poissons ainsi que des crocodiles, ayant également une vue panoramique exceptionnelle, le lac de Marovoiakely à Betanatanana disposant d’une grande variété faunistique et possédant une valeur culturelle (existence d’un Doany), le lac d’Amborobe à Anjiajia centre. Par ailleurs, la traversée de la Kamoro dans la commune lui offre un paysage particulier de sable blanc et de roseaux. L’inexistence d’infrastructures d’accueils aux normes et la difficulté des transports menant vers ces sites handicapent actuellement le développement du tourisme dans la commune.

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Carte 1 : Les limites communales et la délimitation des fokontany

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Carte 2: La situation foncière en 2013

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Carte 3 : Le réseau routier en 2013

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Carte 4: La répartition de la population en 2013 (selon les données de la commune)

Carte 5: Les formations sanitaires en 2013 60

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Carte 6: L’accès à l’eau potable en 2013

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Carte 7: L’accès à l’éducation primaire en 2013

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Carte 8: Le relief

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Carte 9: Le réseau hydrographique et les bassins versants

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Carte 10: La pédologie (selon la carte pédologique 1 : 200.000 de FTM)

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Carte 11: Les ressources et titres miniers (selon Carré minier BCMM Majunga)

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Carte 12: L’aménageabilité selon le relief

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Carte 13: L’occupation de sol (élaborée par PGM-E/GIZ à partir des orthophotos du CRIF Ambatoboeny

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Carte 14: L’agriculture locale

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Carte 15: Répartition de l’élevage par fokontany

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3 LES ENJEUX DU TERRITOIRE COMMUNAL L’analyse de l’état des lieux de la commune en matière territoriale, démographique, sociale, environnementale et économique, a permis aux participants du premier atelier communal de cerner les enjeux du territoire communal. 3.1 Enjeux liés à la territorialité et à l'urbanisme 3.1.1. Résolution du problème de délimitation administrative du territoire communal Afin d’éviter d’éventuels conflits intercommunaux, la limite administrative de la commune d’Anjiajia avec ses communes voisines (Ankijabe, Tsaramandroso, Andranofasika, Andranomamy, Ambatoboeny) doit être clarifiée et fixée de manière officielle. Cette clarification permettra d’optimiser la gestion de l’administration communale de la commune notamment la gestion des ressources foncières, des ressources naturelles et du recouvrement fiscal. Le processus de clarification nécessite la participation des responsables respectifs des communes concernées, des représentants des populations riveraines, sous l’égide du chef de district d’Ambatoboeny, de la Région, et des services de domaines et de la topographie. 3.1.2. Extensions des zones d’habitations et déploiement des équipements publics: La croissance démographique associée à l’intensification de la migration exige des nouvelles zones d’extension de l’habitat au niveau de chaque fokontany. La concentration de la population dans le chef-lieu de la commune et dans les fokontany d’Anjiajia Lagara et d’Antanandava requiert la délimitation d’une zone d’extension plus grande. En outre, afin d’assurer l’amélioration des cadres de vie de la population et sans compromettre l’harmonisation du développement de ces localités, le renforcement en nombre et en qualité des équipements publics s’avère primordial. . 3.1.3. Amélioration de l’accessibilité du chef-lieu de la commune En période de pluie, la population de la partie Sud de la commune rejoint difficilement le chef-lieu, en raison de la montée des eaux. Cette situation engendre des effets sur le plan humanitaire, économique et administratif. L’accès au soin offert par le CSBII installé en chef- lieu est aléatoire. La commercialisation des produits des fokontany dépend de l'état des routes. Pour permettre un développement harmonieux de la commune, le désenclavement continu du chef-lieu représente un enjeu économique et social important pour la population. 3.1.4. Amélioration de la sécurité publique Les agressions et les vols, les attaques à main armée souvent liées aux vols de zébus connaissent une recrudescence depuis quelques temps dans l’ensemble de la commune d’Anjiajia. Cette situation engendre un climat d’insécurité et affecte les activités économiques de la population, surtout le désintérêt des éleveurs vis-à-vis de leur activité de subsistance. L’existence d’un poste fixe de gendarmerie avec un nombre de personnel limité n’est pas suffisante pour couvrir l’ensemble du territoire communal. Par ailleurs, la non-application du DINA portant sur le contrôle de la circulation des biens et des personnes aggrave l’insécurité du public. Afin qu’on puisse surmonter ces problèmes et promouvoir le développement communal, une coopération entre les responsables de la commune et les autorités compétentes sur l’installation d’unités de force de l’ordre dans les localités stratégiques du territoire communal s’avère nécessaire.

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3.1.5. Renforcement de la sécurisation foncière La question de conflit foncier inquiète largement la population locale. Des migrants viennent dans la commune pour du travail saisonnier. il arrive fréquemment qu'une partie de ces migrants s'installent et accaparent la terres des résidents qui les ont recruté comme main d'œuvre. La valorisation des terres sans titre officiel de propriété facilite cette pratique d'accaparement. La multiplication de ce type de cas inquiète de plus en plus la population. Pour éviter que ce problème affecte le développement de la commune et pour apaiser la tension conflictuelle, une grande campagne de sensibilisation sur la nécessité de la régularisation de la situation foncière de la population occupante devrait avoir lieu 3.2 Enjeux démographiques et sociaux Pour mieux comprendre les enjeux sociaux et démographiques, il a fallu estimer l’évolution probable de la démographie communale et les besoins en infrastructures et équipements publics. La commune d’Anjiajia ne dispose pas de statistiques démographiques complètes comprenant la répartition par âge et sexe, les taux de mortalité, de natalité et de migration, étalés sur une période suffisamment exploitable (au moins sur cinq ans). Les analyses se sont alors basées sur les données communales disponibles pour l’année 2012, et sur celles de l'INSTAT concernant le District d’Ambatoboeny. Le traitement des données de l’INSTAT a permis d’obtenir un taux annuel moyen de croissance de la population de 3% pour la commune, et une évaluation relative des tranches d’âges de population. Selon la projection, l'effectif de la population communale atteindra 51 253 en 2028, soit une augmentation de 55,8% en quinze ans et dans le cas où la migration continue au même rythme, le taux de croissance annuel risque d’atteindre 4,3% par an (selon l'estimation des responsables communaux). Le tableau ci-après présente les résultats de la projection de la démographie communale pour les 15 ans à venir sans tenir compte de la migration flagrante dans la commune. La concentration de la population dans le chef-lieu de commune, à Anjiajia Lagara et à Antanandava, se verra accentuée (Voir Carte 15) en raison de la présence des marchés communaux dans ces localités. La commune aura en charge environ 12 964 enfants scolarisables en 2028, dont la majorité résidera dans les fokontany d’Anjiajia, d’Anjiajia Lagara et d’Antanandava. La population active est estimée à 25 877 personnes d'ici 15 ans, ce qui exigera la création de 25 877 emplois. Cette population active se concentrera également dans les Fokontany d’Anjiajia, d’Anjiajia Lagara et d’Antanandava.

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Anjiajia Anjiajia Antsoherinakan Commune Désignation Ambalakazaha Ampasitapaka Antanandava Betanatanana Madiroabo Mangatelo Morafeno Tsilakanina Centre Lagara ga Rurale

Effectif population 985 1 398 3 152 6 930 6 830 6 900 1 470 652 2 010 570 1 993 32 890 communale 2013 Enfants scolarisables 249 354 797 1 753 1 728 1 746 372 165 509 144 504 8 321 2013 (25,3% Anjiajia) Population active 2013 497 706 1 592 3 500 3 449 3 485 742 329 1 015 288 1 006 16 609 (50,5% Anjiajia) Projection 2018 (3,0 % 1 142 1 621 3 654 8 034 7 918 7 999 1 704 756 2 330 661 2 310 38 129 depuis 2013) Enfants scolarisables 289 410 924 2 033 2 003 2 024 431 191 589 167 584 9 645 2018 (25,3%) Population active 2018 577 819 1 845 4 057 3 999 4 039 861 382 1 177 334 1 167 19 257 (50,5% Anjiajia) Projection 2028 (3,0 % 1 535 2 178 4 911 10 797 10 641 10 750 2 290 1 016 3 132 888 3 105 51 243 depuis 2013) Enfants scolarisables 388 551 1 242 2 732 2 692 2 720 579 257 792 225 786 12 964 2028 (25,3%) Population active 2028 775 1 100 2 480 5 452 5 374 5 429 1 156 513 1 582 448 1 568 25 877 (50,5% Anjiajia) Tableau n° 20 : Projection démographique par fokontany pour 2028 à partir des données de la CR pour 2011 et des taux de croissance INSTAT

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3.2.1. Accès équitable de la population aux infrastructures et services sociaux de base L’état des lieux a mis en évidence l’insuffisance des infrastructures sociales de base dont les centres de santé, les écoles, les points d’approvisionnement en eau. L’étude prospective de la démographie indiquant un accroissement de 55,8% de la population d’ici 15 ans, il faudrait combler le déficit en infrastructures et équipements actuels et en prévoir pour la génération future. Le choix des lieux d’implantation de ces nouvelles infrastructures revêt une grande importance pour assurer l’égalité des chances entre tous les habitants et l’équilibre de développement des localités du territoire 3.2.2. Maîtrise de l’évolution démographique et contrôle du mouvement migratoire dans la Commune La commune d’Anjiajia présente une forte croissance démographique liée à une forte taux de natalité et au phénomène de migration. Le développement de la commune ne peut être conçu sans tenir compte de cette évolution démographique. En fait, la projection estime le nombre de la population à 51 243 habitants d’ici 15 ans si on prend le taux de croissance de l’INSTAT régional de 3% par an. L’absence du contrôle des mouvements migratoire dans la commune crée un environnement d’insécurité pour la population locale aussi bien pour la sécurité publique que pour la sécurisation foncière. Par ailleurs, cette situation peut également favoriser la recrudescence de la maladie telle que le MST. La commune devra instaurer des mesures de suivi rigoureux des mouvements de la population dans la commune pour atténuer l’impact négatif de ce phénomène sur l’économie et l’environnement. Un programme sur le planning familial s’impose également afin de ne pas fausser les prévisions nécessaires à la gestion communale. 3.3 Enjeux environnementaux et économiques Le tissu économique de la commune d’Anjiajia se compose en grande partie d’activités du secteur primaire. Ainsi, les activités de la population restent fortement dépendantes de l’état des ressources naturelles qui se répercutent dans le développement communal. L’état des lieux de l’environnement naturel a montré une régression inquiétante des surfaces boisées tendant à disparaître, cela affecte les ressources en eau et détériore la qualité du sol. Jusque-là, le défrichement et les coupes illicites sont incontrôlés et prolifèrent en toute impunité. Les raisons peuvent être diverses. Les activités économiques de la population sont menacées et leur pérennité n’est plus assurée. Les enjeux en matière d’environnement et d’économie touchent la conservation, la régénération, la gestion durable des ressources naturelles afin d’assurer la viabilité et la pérennité des activités économiques. 3.3.1. Rétablissement de l’équilibre écologique et la pérennisation des activités économique de la population Le défrichement massif observé depuis quelques années occasionne la régression de 499 Ha par an des surfaces boisées. Les impacts sont multiples dont l’insuffisance des précipitations, les troubles des saisons, le tarissement des plans d’eau, l’ensablement des cours d’eau, l’érosion des sols. Ces désordres écologiques affectent les rendements des cultures. Pour y remédier, les enjeux devraient résider dans :  L’augmentation des surfaces boisées.  La protection des zones humides (raphières, plans et cours d’eau) pour réduire le tarissement des sources et cours d’eau. La mise en place d'une organisation de gestion des zones humides s'avère indispensable.  La sensibilisation de la population sur l’interdépendance entre le climat et les forêts pour qu’elle puisse participer pleinement, et avec conviction, aux efforts de rétablissement de l’équilibre environnemental.

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 Le renforcement de la protection des forêts restantes, qu’elles soient denses ou dégradées.  Le renforcement des structures de gestion durable des ressources naturelles. 3.3.2. L'amélioration des revenus de la population L’étude prospective de la démographie communale a indiqué que la population active atteindra le nombre de 25 877 en 2028. Le secteur primaire (agriculture, pêche, élevage) ne suffira plus pour assurer les besoins en terme d’emplois de la population car les possibilités d’extensions des zones de cultures sont limitées. Outre ces activités, les grands marchés hebdomadaires locaux constituent une source de revenu importante pour la commune car la plupart des produits des localités voisines y sont vendus. donc la commune est un véritable carrefour d’échange économique. Ainsi, la commune a intérêt à orienter les producteurs vers des filières tournées le marché. Pour ce faire, la commune a besoin de réaliser des études concernant les filières porteuses dans son territoire. de maintenir sa place en tant que centre d’échange économique. L’enjeu réside dans : - La diversification des activités de la population et l’amélioration des rendements - La maîtrise des prix des produits agricoles par les producteurs - La facilitation de l’accès aux zones à forte potentialités économiques - Le développement des échanges commerciaux intra et extra communaux par la mise en place d’un marché aux normes - La création d’emploi par la valorisation des ressources minières locales (gypse). - La formation technique - La promotion des investisseurs privés dans les cultures de rente (maïs, arachide, black eyes) et la transformation des produits agricoles.

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4 LES GRANDES ORIENTATIONS D'AMÉNAGEMENT 4.1 La vision communale En tenant compte des différents enjeux de la commune, la population a défini ensemble sa vision pour les 15 années à venir. Ainsi en 2028 la commune rurale d’Anjiajia sera : «Une commune sécurisée, productive, verte, socialement et économiquement prospère» 4.1.1. Principes fondamentaux Afin de garantir aux générations futures un cadre de vie de qualité, et permettre ainsi au territoire communal de devenir attractif, le SAC d’Anjianjia s’aligne aux exigences d’un véritable développement durable stipulées dans la Politique Nationale de l’Aménagement du Territoire: - Le principe d’équité et d’anticipation en garantissant les besoins fondamentaux pour la génération actuelle et future, en assurant équitablement la satisfaction de tous les groupes sociaux en services et en équipements, facteurs d’épanouissement humain, social et culturel - Le principe de préservation de la qualité des milieux naturels, en garantissant une agriculture durable et une gestion durable de nos ressources naturelles, - Le principe d’efficacité économique en assurant la reproduction et l’innovation des systèmes économiques, en créant des richesses matérielles et immatérielles au profit des populations concernées, autrement dit l’amélioration des revenus et augmentation de l’emploi. - Le principe de solidarité qui garantit la cohésion sociale en préservant la culture locale et l’aménagement existant - Le principe de participation publique et une responsabilisation citoyenne accrue pendant le processus de mise en œuvre du SAC. - La promotion des mesures d’adaptation au changement climatique répondants aux besoins de la population et des écosystèmes En plus de ces principes de bases, des règles techniques spécifiques sont aussi à observer dans le cadre de l’établissement des scénarii d’aménagement, que ce soit de l’aménagement physique que ce soit de celui de l’aménagement foncier. 4.1.2. Application des normes sectorielles relatives aux infrastructures de base Du point de vue technique, le SAC d’Anjianjia intègre les normes sectorielles en vigueur et s’est basée sur la prospective démographique. En matière sociale, les normes ministérielles sur les infrastructures sanitaires, scolaires et d’adduction d’eau potable seront appliquées avec les rayonnements géographiques. A défaut des objectifs sociaux précis à l’horizon de 2028, la Commune opte pour la prise en compte pour la génération actuelle et future: - Un taux de scolarisation de 100% pour l’éducation fondamentale et ce pour chaque fokontany, la mise aux normes des infrastructures scolaires existantes - Un taux de desserte en adduction d’eau potable de 100% pour chaque fokontany et mise aux normes des points d’eau garantissant la santé publique - Un accès équitable à la santé pour tous les fokontany, respect de la norme « un médecin pour 10000 habitants », et mise aux normes du centre de santé de base - Un accès accru de la population aux services publics de base notamment dans les zones de concentration humaine - La résolution des problèmes d’enclavement en donnant la priorité à des critères humanitaires et alimentaires

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4.1.3. Principes de l'organisation de l'espace communal Pour les affectations des terres, il faudra désormais les harmoniser avec les vocations naturelles des terres ainsi qu’avec l’aménageabilité du territoire qui tiennent compte de leurs caractéristiques physiques et de leur vulnérabilité écologique. Les principes suivants sont pris en compte : - Pour assurer un cadre de vie de qualité, prioriser l’extension des zones de l’habitat en fonction de l’accroissement démographique (+ 50) en tenant compte des besoins de surface pour les infrastructures et équipements de base pour les zones à concentration humaine, en dehors des zones inondables. Il faudra également prévoir des nouvelles zones de l’habitat pour les futures zones d’investissement économique. - Vouer toutes les zones sensibles définies dans les normes environnementales (ressources en eau, marécage, forêt, raphière et autres zones humides) à la protection et à la gestion durable des ressources naturelles. L’objectif étant de permettre aux espaces naturels de conserver durablement leur richesse biologique et d’assurer leurs fonctions dans un écosystème plus large. Ceci étant, pas d’extension des zones habitées ni d’extension de zone agricole dans les zones sensibles. Pour leurs protections, se limiter au repeuplement des espèces autochtones. - Pour garantir une cohésion sociale durable, maintenir à leur état actuel les aménagements existants comme les surfaces agricoles, les zones d’habitat, et les zones reboisées et régulariser les éventuels litiges fonciers les concernant. - En matière de sécurité alimentaire, viabiliser et valoriser les plaines favorables à l’agriculture, facilement aménageables et irrigables et prioriser l’agriculture paysanne notamment pour les terrains à proximité des zones de cultures actuelles et de zone de l’habitat - Pour améliorer l’accès à l’emploi et accroître l’attractivité communale, mettre en place des zones d’investissement économique pourvoyeurs d’emplois. Valoriser les espaces « à grand potentiel économique » selon leurs vocations respectives (touristiques, miniers, agrobusiness, etc.). Inciter les investissements dans des terrains dont l’aménagement nécessite un apport technologique et de capital financier plus conséquent, et dont son occupation et son état actuel ne sont assujettis ni à des conflits fonciers ni à des rejets de la population locale (espaces sous-exploitées non à proximité des villages ni de leurs zones d’intérêt économique et socioculturel et en dehors des zones sensibles) - Pour le reboisement, parmi les terrains favorables, prioriser les versants en amont des périmètres agricoles afin de contribuer à la diminution d’érosion en aval (approche BV). - En matière d’élevage, pour réduire les conflits entre les agriculteurs et les éleveurs d’une part et pour mieux prévenir les feux sauvages liés à l’élevage d’autre part, délimiter des zones de pâturage et les séparer des champs de culture par des reboisements villageois et privés. - Les surfaces à forte pente (> 30) sont laissées telles qu’elles comme pâturage, ou vouées à des reboisements pour les protéger d’érosion. - De ce fait, tous les aménagements futurs se feront aux dépens des savanes herbeuses mais tout en considérant le relief, la distance par rapport à un village et/ou à un cours d’eau, à une route. 4.2 Les objectifs et les orientations sectorielles Cinq objectifs ont été définis lors de l'atelier communal : - Objectif 1 : Maîtriser la croissance démographique, contrôler les flux migratoires et assurer l’accès de la totalité de la population aux différents services sociaux de base » - Objectif 2 : Offrir un cadre de vie doté d’équipements suffisants, sécurisé. - Objectif 3 : Faciliter l’accessibilité de tous les fokontany de la Commune - Objectif 4 : Promouvoir la professionnalisation des différents secteurs d’activités et maintenir la place de la commune en tant que centre d’échange économique.

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- Objectif 5 : Assurer l’utilisation durable des ressources naturelles et la préservation des zones sensibles. Objectif 1 : « Maîtriser la croissance démographique, contrôler les flux migratoires et assurer l’accès de la totalité de la population aux différents services sociaux de base » 4.2.1. Orientations pour le secteur population A part la croissance naturelle de la population, l’arrivée continue des migrants dans la commune accentue la vitesse d’accroissement de la population. Estimation des besoins En 15 ans, la commune prévoit de disposer d’une statistique fiable et à jour concernant sa population et leurs mouvements Axes d'aménagement : - Mise en place d’un mécanisme de contrôle des migrations - Consolidation de l’utilisation du registre des non-résidents dans chaque fokontany - Renforcement de la sensibilisation sur le planning familial - Mise en place d’un système de recensement annuel - Elaboration d’un plan local d’accueil pour les migrants 4.2.2. Orientations pour le secteur éducation Estimation des besoins Les besoins en infrastructures scolaires (salles de classes) sont estimés sur la base des normes et principes ci-après: - Le taux de scolarisation de 100% en 2028 et le respect du ratio de 50 élèves par salle de classe - La répartition équitable des établissements et infrastructures scolaires en fonction des besoins réels des différentes localités et le respect de l’éloignement maximum de 3 km entre le lieu d’habitation de l’élève et son école. - L’application des normes techniques relatives aux infrastructures connexes des établissements scolaires (les Points d’eau, WC, terrains de sports, logements des enseignants, Bureaux administratifs) - L’application des normes pour l’ouverture des établissements d’enseignement secondaires (CEG) Le tableau ci-après résume les besoins en salles jusqu’en 2028 :

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Fokontany Enfants Salles de Enfants Besoins Salles à Enfants Besoins Salles à Mesures scolarisables classe scolari- pour construire scolari- pour 100% construire d'accompagnement 2013 disponibles sables 2018 100% sables 2028 Ambalakazaha 249 2 289 6 4 388 8 2 Puits-forages, logement, WC, terrain de sport Ampasitapaka 354 1 410 9 8 551 12 3 Puits-forages, logement, WC, terrain de sport Antanandava 797 7 924 19 12 1 242 25 6 Puits-forages, logement, WC, terrain de sport Anjiajia centre 1753 22 2 033 41 19 2 732 55 14 Puits-forages, logement, WC, terrain de sport Anjiajia Lagara 1728 0 2 003 41 41 2 692 54 13 Puits-forages, logement, WC, terrain de sport Antsoherinakanga 1746 4 2 024 41 37 2 720 55 14 Puits-forages, logement, WC, terrain de sport Betanatanana 372 0 431 9 9 579 12 3 Puits-forages, logement, WC, terrain de sport Madiroabo 165 0 191 4 4 257 6 2 Puits-forages, logement, WC, terrain de sport Mangatelo 59 1 589 12 11 792 16 4 Puits-forages, logement, WC, terrain de sport Morafeno 144 0 167 4 4 225 5 1 Puits-forages, logement, WC, terrain de sport Tsilakanina 504 4 584 12 8 786 16 8 Puits-forages, logement, WC, terrain de sport COMMUNE 8321 44 9 645 198 157 12 964 264 70 Puits-forages, logement, WC, terrain de sport Tableau n°21:Estimation des besoins en salles de classes selon ZAP Anjiajia et projection

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Axes d'aménagement : - Réhabilitation des infrastructures existantes en mauvais état - Construction de nouveaux établissements selon les estimations des besoins - Réhabilitation des pistes pour faciliter l’accessibilité des écoles surtout dans le fokontany de Tsilakanina - Encouragement des parents à scolariser leurs enfants - Régularisation des statuts des maîtres FRAM en « fonctionnaires » - Mise en place d’un centre de formation professionnelle (Centre de formation Agricole à Ambalakazaha) - Construction d’un CEG à Antanandava - Mise en place d’un centre d’éducation environnementale à Antanandava 4.2.3. Orientations pour le secteur santé publique Estimation des besoins : Les besoins en formation sanitaire sont estimés sur la base des principes suivants : - L’application de la norme de 1 CSB II avec 1 médecin pour 10 000 habitants et 1 CSB I avec 1 paramédical pour 5 000 habitants - La distance maximum de localisation d’un centre de santé ne doit pas excéder 10 km - L’accessibilité équitable des centres de santé de base pour la population - Le respect des normes techniques pour les CSB, notamment en ce qui concerne les infrastructures connexes et les dotations des matériels et équipements CSB Existants2013 Estimations2028 Population 38 129 51 243 CSB II 1 5 CSB I 0 0 Total 1 5 Tableau n°22 Estimation des besoins en formation sanitaire de base Axes d’aménagement  Ouverture de quatre nouveaux CSB en priorisant les communes enclavées (Ampasitapaka, Mangatelo, Tsilakanina, Antanandava)  Réhabilitation de la route communale (restaurer les canaux d’évacuation et nettoyer systématiquement les bordures)  Construction d’un pont (Ambondrobe) à Antsoherinakanga pour améliorer l’accès aux soins fournis par le CSB.  Rétablissement des routes reliant la ville au fokontany jusque dans les petits villages  Mise en place d’une pirogue métallique pour circuler facilement d’Ampasitapaka à Anjiajia en période des pluies.  Construction d’un logement pour la sage-femme dans le CSB II existant.  Dotation de plaque solaire, réhabilitation de tous les bâtiments et des équipements connexes, mise en place d’une clôture du CSB II existant. 4.2.4. Orientation pour le secteur eau potable La capacité totale des points d'eau actuellement fonctionnels est de 2400 personnes alors que le besoin est de 32 890. L’objectif étant d’atteindre un taux de desserte à 100% d'ici 2025, en tenant compte des projections démographiques probables et en respectant la norme de 300 personnes par puits. La répartition spatiale sera équitable pour tous les fokontany (voir carte 21) et hameaux et en respectant les normes techniques qui garantissent la potabilité de l'eau fixées par le ministère compétent. Estimation des besoins : L'estimation des besoins en adduction d'eau potable s'est réalisée en tenant compte :

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 des perspectives démographiques,  de la norme d'un puits-forage pour 300 personnes,  des normes techniques garantissant la potabilité de l'eau.

2013 2028

Fokontany Puits aux normes Puits à construire Population Population Besoins (II) existants (I) (II) – (I) Ambalakazaha 985 1 1 335 5 4 Ampasitapaka 1398 0 2 178 7 7 Antanandava 3152 1 4 911 16 15 Anjiajia centre 6930 1 10 797 36 35 Anjiajia Lagara 6830 2 10 641 35 33 Antsoherinakanga 6900 1 10 750 36 35 Betanatanana 1470 1 2 290 8 7 Madiroabo 652 0 1 016 3 3 Mangatelo 2010 0 3 132 10 10 Morafeno 570 0 888 3 3 Tsilakanina 1993 1 3 101 10 9 COMMUNE 32 890 8 51 243 171 163 Tableau n°22 : Estimation des besoins en points d'eau eau potable par fokontany selon CR Anjiajia et projection Axes d’aménagement - Réparation des pompes et des puits non fonctionnels - Approvisionnement en eau du fokontany d’Antanandava à partir d’un système gravitaire de Menarano. - Construction de 163 puits aux normes pour tous les fokontany et répartis suivant le tableau des besoins. - Approvisionnement en eau potable du chef-lieu et du fokontany d’Anjiajia Lagara - Après calcul, les besoins en infrastructures d'adduction d'eau potable sont estimés à 163 puits aux normes d'ici 2028. (Voir carte 21) Objectif 2 : «Offrir un cadre de vie doté d’équipements suffisants et sécurisé» 4.2.5. Orientation pour la sécurité publique Le bien-être de la population dépend de son cadre de vie. La sécurité constitue un élément indispensable à l’amélioration de ce cadre de vie de la population. Estimation des besoins La population estime que la réduction des actes de banditismes nécessite le contrôle des flux migratoire. Pour que la sérénité puisse durablement d’installer, les participants à l’atelier communal juge capitale la restauration de la confiance et de la coopération entre la population et les forces de l’ordre. L’importance de l’insécurité constatée par la population l’a conduit à définir comme besoins l’augmentation du nombre de poste de gendarmerie installée dans le territoire et la facilitation des poursuites des malfaiteurs par la viabilisation des zones de déplacements des bovidés volés. Axes d’aménagement - Organisation de rencontre périodique entre fokonolona, responsables communaux et membres des forces de l’ordre - Mise en place d’un comité de vigilance dans chaque fokontany - Renforcement de l’utilisation du registre des non-résidents dans chaque fokontany afin de mieux assurer le contrôle des flux migratoires - Installation d’un poste avancé de gendarmerie à Anjiajia - Installation d’un poste fixe de gendarmerie à Ampasitapaka - Réhabilitation de la piste reliant Ampasitapaka et Andranofasikakely

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4.2.6. Orientations pour le secteur urbanisme et habitat Estimation des besoins en surfaces d’extension - Le nombre de la population estimée en 2028 détermine le besoin en extension des zones d’habitat - Pour l’extension des habitats, la norme nationale sur l’habitat attribue au moins 200 m2 par ménage - Les superficies des zones d’extension d’habitat sont calculées selon les normes suscitées, majorées de 50%, en prévision des implantations des équipements publics et communautaires nécessaires - Les contraintes physiques et les critères d’aménageabilité doivent être pris en compte lors de la délimitation des zones d’extension des habitats. En effet, les zones inondables et les parties touchant des pentes très fortes (>30) ainsi que les zones sensibles sont catégoriquement exclues ; - Les zones déjà aménagées devront rester telles qu’elles, toutefois, certains fokontany de la commune d’Anjiajia ne disposent plus assez d’espace libre pour un aménagement foncier. Par conséquent, certaines zones de cultures ayant répondues aux exigences des normes d’extension des habitats y ont été attribuées. Les besoins en équipements publics ont été identifiés en concertation avec la population locale. Axes d’aménagement - Établissement d’un plan d’urbanisme sommaire en collaboration avec le SRAT en vue de mieux organiser le chef-lieu de la commune et mieux appliquer les normes de construction - Attribution de terrains pour les grands marchés des produits locaux (Anjiajia centre : au nord du bureau de la gendarmerie) - Installation d’infrastructures connexes dans les marchés communaux (latrines, puits, bacs à ordure) - Mise en place d’une aire de stationnement pour les véhicules poids lourds à Anjiajia centre - Construction d’un terrain de sport multidisciplinaire à Anjiajia Lagara - Ouverture d’un centre d’information et d’une bibliothèque communautaire dans le chef-lieu et à Antanandava - Mise en place de zones d’extension de l’habitat pour l’ensemble de la commune pour une superficie totale de 193 ha - Électrification rurale pour les fokontany d’Antanandava, Ambalakazaha, Mangatelo, Antsoherinakanga, Betanatanana, Ampasitapaka, Tsilakanina et Morafeno. - Construction de kiosque pour la mise en place d’un guichet unique pour le marché de bovidés - Construction des puits, de latrines publiques, d’abreuvoirs dans le marché de bovidés - Construction de bureau et de logement pour le chef d’arrondissement administratif(CAA) - Construction d’un édifice communautaire (tranopokonolona) au niveau du chef-lieu - Construction d’un bureau pour chaque fokontany - Mise en place d’une structure de gestion des équipements et des infrastructures publics - Construction de latrines publiques dans tous les fokontany - Mise en place d’une nouvelle aire de stationnement des taxis-brousses en dehors du marché 4.2.7. Orientation pour le secteur foncier Estimation des besoins fonciers La sécurisation foncière constitue un élément déterminant pour assurer l’essor des activités de la population :

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Axes d'aménagement : - Dotation à la commune les terrains nécessaires à la mise en place et à l’extension des équipements et infrastructures sociales - Clarification de la limite administrative de la commune - Clarification du statut des zones d’élevage - Renforcement des sensibilisations sur la régularisation administrative des terrains mis en valeur (encourager l’obtention des certificats fonciers) surtout pour les zones d’intérêt minier - Information de la population sur la procédure d’obtention des certificats fonciers, sur les avantages et sur les coûts de la certification. Objectif 3 : « Faciliter l’accessibilité de tous les fokontany de la commune » 4.2.8. Orientations pour le secteur transport et communication Estimation des besoins L’état des réseaux et des voies de communication conditionne l’accès de la population aux différents services sociaux de base (CSB, école, autres services publics). De plus, le développement des activités économiques locales exige l’amélioration des voies de communication. . Il est primordial d’assurer une liaison permanente entre le chef-lieu et les fokontany. Le tableau suivant présente les pistes à entretenir et les types d’aménagement nécessaires: Longueurs Trajets ou pistes Aménagements (Km) Croisement RN4- Anjiajia Réhabilitation de la RIP (restauration 11 des canaux d’évacuation d’eau et nettoyage des bordures) Antsoherinakanga -Anjiajia Mise en place d’un ouvrage (pont au 2,5 niveau du lac d’Ambondrombe) Ampasitapaka- Anjiajia 8 Mise en place d’une barque métallique en période de pluie Mahavingotra- Mangatelo 4,5 Réhabilitation Mahavingotra -Anjiajia 6 Réhabilitation Tableau n°23: Besoins en infrastructures de transport selon cartographie participative Axes d'aménagement : - Élaboration d'études techniques préalables sur la nature et la faisabilité technique de ces besoins avec les Ministères compétents; - Mise en œuvre des besoins validés par les études techniques. - Objectif 4 : « Promouvoir la professionnalisation des acteurs dans les différents secteurs d’activités et consolider la reconnaissance d’Anjiajia comme centre d’importance économique ». 4.2.9. Orientations pour le secteur économie Les axes d’aménagement sont :  L’amélioration des techniques de productions.  La diversification des activités vers le secteur commerce et mine  La création d'emploi pour les jeunes L’autosuffisance alimentaire pour assurer les besoins domestiques en riz représente le minimum à atteindre en matière de développement ainsiles besoins devraient correspondre à la croissance de la population estimée à 51 243 en 2028Les normes établies par le ministère de l’agriculture servent d’élément de base. Le tableau ci-après résume l’estimation des besoins de la commune d’ici 2028 :

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Fokontany commune

Ambalakaz aha Ampasitap aka Antananda va Anjiajia centre Anjiajia Lagara Antsoheri nakanaga Betanatan ana Madiroabo Mangatelo Morafeno Tsilakanin a

Population 1 535 2 178 4 911 10 797 10 641 10 750 2 290 1 016 3 132 888 3 105 51 243 totale 2028

Besoin de riz blanc [t] (138 212 301 678 1 490 1 468 1 484 316 140 432 123 428 7 072 kg/habitant)

Surface rizicole nécessaire [ha] 217 308 695 1 528 1 506 1 522 324 144 443 126 439 7 253 (65 * 2 t/ha)

Tableau n°24 : Estimation des besoins en surface de rizières pour 2028 selon calculs SIG Si on se réfère à la surface rizicole actuelle (2493 ha), la commune ne dispose pas suffisamment de rizières pour nourrir sa population. Toutefois, la possibilité d’une pratique de la riziculture sur les baiboho contribue à satisfaire les besoins de la population voire un surplus de production permettant d’approvisionner d’autres zones. En fait, la riziculture pendant la saison de pluie occupe la moitié des baiboho (6 368 ha). Au total la surface rizicole est de 8 861 Ha. La population a aussi estimé nécessaire la réhabilitation des barrages non fonctionnels actuellement, ainsi que la mise en place de nouveaux barrages d’irrigation. Les besoins en termes d’irrigation se présentent comme suit :

Fokontany Barrage à réhabiliter Barrage à construire Tsilakanina Ambonara, Vinany Tsimaimbo Ampasitapaka - Dobobe, Besakay, Ambondromahebo, Bekarapika, Tsitiavazaha, Andombo Ambalakazaha - Ananalava, Menarano Antanandava - Tsilakanina, Andalondalova, Andrano, Ambindakely, Masoakoamena, Vavan’Andombo Tableau n°25: Propositions en matière d'infrastructures hydro-agricoles selon cartographie participative Pendant l’atelier communal I, les participants ont a fixé comme objectif de maintenir sa capacité à exporter du riz. Par ailleurs, les cultures sèches de rente sur les baiboho constituent également une importante source de revenu aussi bien pour les ménages que pour la commune. Le choix des cultures à pratiquer dépend de l’évolution du prix. Ainsi, les nouvelles orientations d’aménagement sont dirigées dans la possibilité d’une transformation locale des produits à travers la recherche d’investisseurs privés et la mise en place d’une usine de transformation pour obtenir plus de valeur ajoutée. Axes d’aménagement : Pour assurer l’amélioration des ressources financières de la commune et de la population, les axes d’aménagement proposés sont : - L’amélioration de l’accessibilité fokontany vers le chef-lieu de la commune. - La mise en place d’une organisation et d’une structure de gestion du grenier communautaire villageois (GCV) dans chaque fokontany. - La promotion de l’utilisation de semences améliorées et de variétés de cultures adaptées aux changements climatiques - La promotion de la technique de culture intensive - La construction d’une station de pompage sur la rivière Kamoro pour l’irrigation de la zone environnante

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- La demande de personnel de l’agriculture auprès du ministère concerné - La promotion de l’agriculture contractuelle entre les opérateurs industriels tels que SOPAGRI, LFL, STAR, SKOL et les paysans - Incitation d'investisseurs sur l'implantation d'usine de transformation des produits agricoles locaux. - La réhabilitation des infrastructures hydro-agricoles endommagées et construction de nouvelles infrastructures hydro-agricoles dans les zones déterminées dans le tableau des besoins Orientations pour le secteur d’élevage Pour le secteur élevage, l’amélioration des revenus des éleveurs passe d’abord par le rétablissement de la sécurité publique et par l’amélioration de la santé animale. Ainsi, il s’avère important :  de mettre en place une stratégie de lutte contre l’insécurité,  d’assurer la disponibilité d’abreuvoirs,  de promouvoir la culture de fourrages améliorés,  de construire des couloirs de vaccination aux normes dans les fokontany. Axes d’aménagement : - Mise en place des couloirs de vaccination dans les 11 fokontany - Formation des éleveurs sur l’élevage bovin amélioré - Mise en place d’une « fourrière à zébus » - Mise en place d’un cabinet vétérinaire dans la commune - Mise en place d’un marché de bovidé aux normes - Renforcement de l’application du Dina Orientations pour le secteur pêche La pêche présente une activité promoteur dans la commune, toutefois, l’absence de contrôle des outils et de la période de pêche menace cette activité. Ainsi, sa promotion et la professionnalisation des pêcheurs à travers leur regroupement dans une structure organisée constituent un moyen permettant l’amélioration des revenus. Axes d’aménagement : - Renforcement du contrôle sur le respect des normes relatives aux matériels de pêche, au respect du calendrier établi par l’administration, - Mise en place d’une structure de gestion des lacs - Amélioration des techniques de séchage des poissons - Promotion de la pisciriziculture - Demande d’une étude spécifique sur la raréfaction des alevins par des techniciens spécialistes auprès du ministère de la pêche Orientation pour les autres secteurs Outre le secteur primaire, le développement des échanges commerciaux dans la commune pendant les jours de marché constitue une véritable source de revenu pour la commune. Ainsi, le maintien de la place de la commune en tant que centre d’échanges commerciaux et l'adoption de nouvelles orientations d’aménagement dans ce secteur s'avère important. Par ailleurs, le secteur minier (exploitation du gypse) et touristique peut être bénéfique pour la commune. Axes d’aménagement : Pour assurer l’amélioration des ressources financières de la commune et de la population, les axes d’aménagement proposés sont : - Mise en place d’une structure pour le contrôle et la gestion des marchés - Renforcement des contrôles de marché (vérification des appareils de pesage - Mise en place d’une zone d’investissement touristique à Ampasitapaka

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- Incitation des opérateurs touristiques à l'installation d’infrastructures d’accueils dans le chef-lieu de la commune - Demande de collaboration avec le ministère des mines avec le concours de l’université sur l’exploration des fossiles de dinosaures à Ampasitapaka. - Objectif 5 : « Assurer l’utilisation durable des ressources naturelles et la préservation des zones sensibles» 4.2.10. Orientations pour le secteur environnement L’accentuation de la déforestation et la quasi disparition des ressources forestières a amené la commune à considérer comme besoins primordiaux la préservation des ressources actuellement disponibles, l’augmentation des surfaces reboisées et la gestion durable des zones sensibles. Axes d'aménagement - Préservation des lambeaux de forêts primaires et de forêts dégradées - Mise en place d’une structure de gestion des forêts de satrana à Ampasitapaka - Augmenter la surface des zones de reboisement par fokontany - Renforcement des capacités des responsables de l’association gestionnaire des ressources et des agents de reboisement (VNA) chargés de la lutte contre les feux de brousse, - Mise à disposition des équipements nécessaires aux VNA. - Plantation des vétivers aux alentours des lacs - Promotion d’une campagne de sensibilisation et d’éducation environnementale sur le lien entre changement climatique et la dégradation de l’environnement. 4.3 Zonage des vocations des terres En se basant sur les principes d’aménagement et en considérant les objectifs et orientations sectorielles susmentionnées, la Communed‘Ankijabe a procédé au processus de délimitation des zonages concertés de son territoire. Ainsi, cinq (5) grandes affectations ont été definies. - Zone d'habitat, - Zone d'agriculture locale, - Zone d'investissement économique, - Zone de reboisement, - Écosystèmes naturels à préserver, comprenant les forêts naturelles et les zones humides

4.3.1. .Zone d'habitat Définition : Il s'agit des zones où vit actuellement la population de la commune, et les surfaces destinées à l'extension des villages. Ces zones comprennent également les surfaces prévues pour la mise en place des infrastructures sociales et des équipements publics prédéfinis. Surfaces affectées : 344 Ha dont 96 Ha pour l'extension (voir plan croquis). Usages dominants : Habitations, installation de bâtiments pour l'exercice d'activités économiques (secteurs secondaire et tertiaire). Usages compatibles : installation d’infrastructures sociales, d’équipements publics, réseaux routiers internes, espaces verts individuels ou collectifs, structures de protection antiérosive ou contre les feux. Bases légales de référence : code et autres textes liés à l'urbanisme et l'habitat, textes sur les zones sensibles, normes sectorielles sur les infrastructures sociales et équipements publics, dina local homologué, législation foncière. 4.3.2. Zone d'agriculture locale Définition : Il s'agit des surfaces destinées aux activités agricoles de la population locale. Surfaces affectées : 16 173 Ha Usages dominants : riziculture, rizi-pisciculture, autres cultures paysannes (cultures de décrue et contre saison), l'arboriculture paysanne, les friches ;

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Usages compatibles : Installation d’ouvrages et d’infrastructures liés à l’agriculture paysanne (barrages, canaux, unités de stockage, etc…), aménagement de pistes d'évacuation des produits, installation de protection antiérosives et contre les feux. Bases légales de référence : textes sectoriels relatifs à chaque activité et infrastructures installée ; législation foncière ; textes sur la protection des zones sensibles avoisinantes. 4.3.3. Zone d'investissement économique Définition : Il s'agit des espaces réservées pour les investissements privés dont les impacts devront profiter à la population locale et améliorer l'attractivité communale en termes d'infrastructures (création de richesses et d'emplois, impacts sociaux et économiques). Surfaces affectées : 308 Ha dont 30 Ha pour les investissements d'intérêt touristiques, 6 Ha pour une zone d'Investissement industriel, 272,7 pour une zone de recherche archéologique. Usages dominants : Exploitation agricole, forestière et d'élevage, exploitation touristique, exploitation minière, protection contre les feux. Usages compatibles : construction des bases à vie et des infrastructures sociales. Bases légales de référence : Textes sectoriels relatifs aux activités et infrastructures installées, MECIE, cahiers des charges respectifs, législation foncière. 4.3.4. Zone de reboisement Définition : Il s'agit des surfaces destinées au reboisement qui peut être à vocation environnementale et à vocation économique. Surfaces affectées : 666 Ha. Usages dominants : réserves foncières de reboisement à gérer par le service déconcentré des forêts et la Région ; reboisement communal pour améliorer la couverture végétale ; reboisement individuel à vocation énergétique (charbon), autres reboisements à vocation économique. Protection contre les feux et les divagations des bovidés. Usages compatibles : pépinières, apiculture, production de charbon, production de bois d'œuvre, collecte des fibres végétales, production des huiles essentielles à base de racine et des feuilles. Installation d’ouvrages ou d’infrastructures liés à la foresterie ; aménagement de piste d’accès. Bases légales de référence : législations forestière et foncière ; cahiers des charges pour TGRN et RFR. 4.3.5. Zone de pâturage et savanes à préserver Définition: il s’agit des surfaces destinées à l’élevage et aux pâturages afin de réduire les conflits perpétuels entre les éleveurs et les agriculteurs. Celles qui sont proches des zones agricoles devront être contrôlées par les propriétaires des zébus. Elles pourront également être affectées à des éleveurs professionnels, groupés ou individuels. Surfaces affectées : 2 920Ha Usages dominants: pâturages naturels ou pâturages améliorés. Usages compatibles: Installation d’infrastructures liées à l’élevage (couloirs de vaccination, abreuvoir, étables, etc…), aménagement de pistes d’accès. Bases légales de référence: textes sectoriels selon les activités et les infrastructures installées, DINA local homologué, législation foncière

4.3.6. Ecosystèmes naturels à préserver Définition : Il s'agit d'écosystème naturel à préserver et/ou à gérer durablement, constitué de forêts naturelles, de savanes arborés, de savanes à satrabe de raphières, de marécages, de plans d'eau et de sol nu dont la gestion peut être assurée par l'État ou par la communauté de base conjointement avec la collectivité locale. Surfaces affectées : 10 294Ha. Usages dominants : conservation, préservation, restauration ou valorisation durable selon la nature et l’état des ressources. Usages compatibles : installation d’ouvrages ou d’infrastructures annexes liés à la conservation, la restauration ou l’exploitation forestière, l’éco tourisme et autres valorisations durables des ressources ; aménagement de pistes d’accès.

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Normes : Législations sur les zones sensibles, les règles sur le régime forestier, les règles sur le transfert de gestion et la gestion forestière ; les DINA homologués auprès des entités compétentes ; les contrats de gestion ou les conventions d'exploitation ainsi que les cahiers de charges ; la législation foncière. 4.4 La carte des zonages des vocations des terres La carte d'aménagement (Voir Carte) est la traduction spatiale du zonage du territoire communale contenant :  Les aménagements existants qui comprennent les zones d'habitat, les zones d'agriculture et, de reboisement ainsi que les tracés de route et de piste ;  Les zones sensibles à préserver d'ici 2028 comprenant les plans d'eau, les raphières et les forêts ;  Les projets d'infrastructures routières et hydro agricoles à mettre en place d'ici 2028 ; Les vocations futures des zones homogènes du territoire communal qui intègrent les orientations sectorielles et qui ont été définies par la population pendant le processus de zonage.

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Surface en hectares :

a

ka Vocation \ Fokontany ha

kanga

Centre

Anjiajia Anjiajia

Lagara

Morafeno

Mangatelo

Madiroabo

Commune

Tsilakanina

Ampasitapa

Ambalakaza

Antsoherina

Betanatanan

Antanantava

Valorisation locale 685 5 057 1 519 3 733 1 058 1 274 584 971 20 102 3 672 723 827

Zone d'habitat 344 21 31 36 76 59 41 26 8 35 4 9

Agriculture locale 16 173 627 2 484 1 239 3 446 984 1 127 508 952 3 376 646 783

Pâturage et savane 2 920 29 2 259 191 211 1 53 25 2 42 74 34

Reboisement 666 8 283 53 - 14 53 25 10 220 0 Investissements 308 économiques - 302 - - - - - 6 - - - Zone d'investissement 6 industriel ------6 - - - Zone d'investissement 302 touristique - 302 ------

Ecosystèmes naturels 10 294 36 8 221 358 1 006 95 107 181 39 145 50 56

Forêt et bois à préserver 3 727 30 3 043 332 176 2 40 31 8 12 54 Savane à satrabe à 3 446 préserver - 3 446 ------

Zone humide à préserver 141 0 131 6 - 1 - - 1 3 - -

Plan d'eau 2 980 6 1 601 21 830 93 67 151 31 142 38 2

Total général 721 13 580 1 877 4 739 1 153 1 381 765 1 016 3 817 773 883 30 704

Tableau n°26 : Les vocations des terres par fokontany selon zonage

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Carte 16: La répartition de la population en 2028

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Carte 17 : Les formations sanitaires en 2028

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Carte 18: L'accès à l'eau potable en 2028

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Carte 19: L'accès à l'éducation primaire en 2028

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Carte 20: Le réseau routier en 2028

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Carte 21: Le zonage des vocations des terres pour 2028

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Carte 22: Les vocations écologiques pour 2028

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Carte 23: Les vocations économiques pour 2028

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Carte 24 : Les zones d’habitats pour 2027

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Plan croquis de chef lieu de la commune

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ORIENTATIONS POUR LA PLANIFICATION DE MISE EN ŒUVRE 4.5 Objectif 1 : Maîtriser la croissance démographique, contrôler les flux migratoires et assurer l’accès de la totalité de la population aux différents services sociaux de base »

Activités 2018 2023 2028 Responsables

COM, Directions régionales Mise en place d’un mécanisme de contrôle des migrations concernées Consolidation de l’utilisation du registre des non-résidents COM dans chaque fokontany Renforcement de la sensibilisation sur le planning familial COM, DRS

Mise en place d’un système de recensement annuel COM

COM, Directions régionales Elaboration d’un plan local d’accueil pour les migrants concernées

COM, Directions régionales Recherche d’appuis et de financements concernées Tableau n°20 : Délais et responsabilités pour assurer la maîtrise de la démographie 5.2.1. Accès à l'éducation La priorité est accordée, dans ce secteur, à la construction de salles de classes pour répondre aux besoins immédiats, notamment dans les localités dépourvues d’écoles.

Activités 2018 2023 2028 Responsables

Recherche d’appuis et de financements COM, CISCO,

Constructions de nouvelles salles de classe pour les COM, CISCO, ZAP localités dépourvues d’école (besoins immédiats)

Mise aux normes des salles existantes COM, CISCO, ZAP

Mise en place d’un centre de formation professionnelle à COM, Direction régionales

Ambalakazaha concernées

Ouverture d’un centre de familiarisation à l’utilisation de COM, Partenaires l’internet à Anjiajia centre et Antanandava

Constructions des nouvelles salles de classe prévues par COM, CISCO, ZAP le reste des besoins estimés

Constructions des écoles secondaires (CEG, Lycée) COM, CISCO, ZAP Tableau n° 11 : Délais et responsabilités pour assurer l’accès à l’éducation La mise en place et la mise aux normes des infrastructures ne suffisent pas pour garantir un accès équitable et durable à l'éducation. Il faudra instaurer les mesures d'accompagnement telles que la sensibilisation des parents, l'augmentation et la motivation des enseignants, les soutiens aux parents pour la scolarisation, l'amélioration de la qualité pédagogique et la prolongation de la chaîne éducative jusqu'au lycée. Les formations techniques ne devront

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SAC ANJIAJIA pas être omises ni l'alphabétisation des adultes et des enfants ayant abandonné précocement les bancs de l'école. 5.2.2. Accès à la santé L’ouverture d’un nouveau centre de santé dans les zones enclavées de la commune représente une urgence pour la commune.

Activités 2017 2022 2027 Responsables

COM, SSD, Direction Mise en place d’un nouveau CSB I à Morarano régionales concernées

Changement du statut du CSB I de Mangaroa en CSB II COM, MINSAN, DRS

Mise en place des équipements connexes adéquats dans COM, Direction régionales les CSB II (électrification, installation point d’eau, salle concernées d’accompagnement),

Recherche d’appuis et de partenaires COM, SSD

Information et demande de personnel auprès du Ministère COM, SSD de la Santé

Installation d’unité de dentisterie et de laboratoire COM, SSD, Partenaires d’analyse dans le CSB II

Construction de salles pour accompagnants dans les CSB COM, Partenaires II Tableau n°22 : Délais et responsabilités pour assurer l’accès à la santé La mise aux normes des formations sanitaires sera vaine si le personnel ne répond pas aux normes définies par le Ministère de la Santé. Les bons résultats dépendront également de la sensibilisation de la population à les fréquenter, à la pratique de l'hygiène en matière d'assainissement, ainsi que la disponibilité des médicaments. Ceci étant, ces actions devront être accompagnées par la mise en place des comités de santé et la vulgarisation des latrines. 5.2.3. Accès à l'eau potable La mise aux normes des puits existants constitue la priorité dans ce secteur.

Activités 2018 2023 2028 Responsables

Mise aux normes des puits existants COM, DRE

Réfection des pompes à Antanandava et Anjiajia Lagara COM, DRE

Mise en œuvre d études technique approfondie au COM, DRE préalable sur la base des besoins estimés, dont l’approvisionnement par système gravitaire d’Ankijabe

Recherche d’appuis et de financements COM, DRE

Constructions de nouveaux puits supplémentaires COM, DRE Tableau n°23 : Délais et responsabilités pour assurer l’accès à l’eau potable L'accès à l'eau potable dépendra non seulement des équipements mais également de la durabilité des ressources en eau et de la pérennité des installations. Il faudra ainsi s'assurer

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SAC ANJIAJIA de la faisabilité technique des installations et du respect des différentes normes définies par le Ministère de l'eau. Il faudra également mettre en place des modes et des structures de gestion de proximité, de préférence des usagers, qui garantiront la maintenance des installations et la sensibilisation de la population sur l'enjeu de la potabilité de l'eau en matière de santé, des points d'eau jusqu'à l'usage final. Ces mesures seront plus détaillées sous forme d'une planification opérationnelle et intégrée dans le Plan Communal de Développement mis à jour. 4.6 Objectif 2 : «Offrir un cadre de vie doté d’équipements suffisants et sécurisé»

Activités 2018 2023 2028 Responsables

Installation de d'un poste fixe poste avancée de gendarmerie à COM, District

Réglementation et mise en place de normes de construction pour COM, SRAT Ankijabe et Mangaroa

Demande de dotation de terrain au profit de la commune COM, MRFDAT

Mise en place des nouvelles zones d’habitation COM, SRAT, Domaines

Élaboration des plans d’urbanisme sommaire intégrant de nouveaux COM, SRAT réseaux d’assainissement pour Anjiajia

Information et sensibilisation sur la régularisation des statuts fonciers des COM, Direction régionales concernées terrains aménagés en zones d’habitation actuellement

Recherche d’appuis et de financements COM, SRAT, MDécentralisation

Installation de latrines, de puits et de bacs à ordures dans les marchés COM, Partenaires d'Anjiajia Lagara et de Tanandava

Installation de terrain de sport aux normes à Anjiajia Lagara COM, Partenaires

Délocalisation et mise aux normes d'une aire de stationnement de taxi- COM brousse

Mise en place de guichet unique au marché de bovidés COM, District

Installation de puits, latines et abreuvoirs au marché de bovidés COM, Partenaires

Électrification des zones d’extension d’habitation COM, ADER

Electrification des autres fokontany COM, ADER

Installation de bibliothèque, centre d'information et parc informatique à COM, Partenaires Anjiajia

Mise en place d’aires de stationnement des véhicules à poids lourd COM,

Mise en place d’un cadre d’application effective de dina COM, District Tableau n°24 : Délais et responsabilités pour en matière d’équipements publics L’organisation, la sécurisation, et l’équipement du chef lieu et des différents marchés de la commune se verront attribuer la priorité dans le secteur de l’habitat.

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4.7 Objectif 3 : Faciliter l’accessibilité de tous les fokontany de la commune

Activités 2018 2023 2028 Responsables

Élaboration d’études techniques préalables sur la nature et la faisabilité des entretiens et ouverture de pistes déjà COM, DRTP listés

Recherche d’appuis et de financements COM, DRTP

Mise en œuvre de l’entretien et des pistes selon les COM, DRTP résultats des études réalisées Tableau n°25 : Délais et responsabilités pour améliorer la continuité territoriale 4.8 Objectif 4 : « Promouvoir la professionnalisation des acteurs dans les différents secteurs d’activités et consolider la reconnaissance d’Anjiajia comme centre d’importance économique»

Activités 2018 2023 2028 Responsables

Mise en place d’une organisation et d’une structure de gestion du COM grenier communautaire villageois (GCV)

Lancement d’études de filières porteuses COM, DRDR, DRP, DREL

Promotion de l'agriculture contractuelle entre les agriculteurs et COM, DRDR, direction régionales les industriels du secteur de la transformation tels que concernées SOPAGRI, LFL, STAR, SKOL

Réhabilitation des barrages hydro-agricoles endommagés COM, DRDR

Élaboration d’études techniques approfondies concernant les COM, DRDR besoins en infrastructures hydro agricoles

Construction de nouveaux barrages selon les résultats des COM, DRDR, Partenaires études

Mise en place d’une zone d’investissement minier à Tsilakanina COM, directions régionales

(base à vie) concernées

COM, directions régionales Mise en place d’un cabinet vétérinaire dans la commune concernées

Mise en place en place d’une association gestionnaire des lacs COM, (pisciculture)

Amélioration des techniques de séchage des poissons

Mise en place de nouveaux couloirs de vaccination aux normes COM, DIREL

Promotion de la culture de fourrage améliorés

Mise en place d'une zone d'investissement touristique à

Ampasitapaka Demande de collaboration avec le ministère des mines avec le

concours de l’université sur l’exploration des fossiles de

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Activités 2018 2023 2028 Responsables

dinosaures à Ampasitapaka. Tableau n°26 : Délais et responsabilités pour promouvoir le développement économique La réalisation d’études de filières porteuses pour orienter les activités de la population représente la priorité du secteur, avec la réhabilitation des barrages actuellement non fonctionnels. 4.9 Objectif 5 : Assurer l'utilisation durable des ressources naturelles et la préservation des zones sensibles

Activités 2018 2023 2028 Responsables

Mise en place d'une structure de gestion des "satrana " à COM, DREF, Domaines Ampasitapaka

Recherche d’appuis et de financements COM, DREF

Mise en place d’une zone de plantation de vétivers aux COM, DREF, COBA alentours des lacs

Mise en place des zones d’extension pour le reboisement COM, DREF

Renforcement des capacités des agents chargés des reboisements (VNA) et de la lutte contre les feux de COM, DREF brousse

Recherche d’appuis et de financements COM, DREF

Équipement des agents du VNA COM, Partenaires

Mise en place de mode de gestion durable et de COM, DRE, COBA valorisation économique des lacs et des plans d’eau

Recherche d’appuis et de financements COM, DREF

Information et sensibilisation sur la lutte antiérosive pour COM, DREF l’aménagement dans les zones à pente supérieure à 12% Tableau n°27 : Délais et responsabilités pour protéger l’environnement La mise en place de programme de reboisement à grande échelle constitue la priorité dans le secteur de l’environnement

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