TABLES DES MATIERES LISTE DES ABREVIATIONS 3 Section A : LE CONTEXTE 4 I. Le contexte national 4 1.1. Contexte géographique et organisation de l'espace 4 1.2. Caractéristiques de l'évolution économique récente 4 1.3. Population et développement humain 5 1.4. Processus de dégradation de l'environnement 6 1.5. Caractéristiques des structures politiques et administratives 6 II. Le contexte régional et sous-régional 7 2.1 Le contexte régional 7 2.2 La sous-région d’Ambato Boeni 7 2.3 Principales problématiques de développement de la sous-région 9 III. Analyse de la situation institutionnelle 11 3.1. Objectifs et stratégie de la politique de développement 11 3.2. Politique de décentralisation 12 3.3. Cadre légal et structures de la décentralisation 13 3.4. Mécanismes et procédures de planification locale 16 IV. Programmes de développement antérieurs ou en cours 17 4.1. Le Projet de Développement Régional Ambato-Boeni (Phase I) 17 4.2. Les autres programmes en cours et les synergies possibles 18 V. Cadre juridique et Ressources nationales d'exécution 20 5.1. Cadre juridique de l'intervention 20 5.2. Ressources financières 20 Section B : STRATEGIE D’UTILISATION DES RESSOURCES DU PNUD ET DU FENU 21 I. Place du projet dans le programme du PNUD et du FENU à 21 II. Justification de l'appui du PNUD et du FENU 22 III.Bénéficiaires et groupes-cible 23 VI.Stratégie du projet 24 4.1. L'expérience-test du projet 24 4.2. Les outils 25 4.3. Caractéristiques 28 4.4. Utilisation des ressources et processus de planification 29 4.5. Conditionalités du fonds micro-régional 31

Section C : OBJECTIFS, RESULTATS ATTENDUS, INDICATEURS ET ACTIVITES 32 I. Objectif de développement 32 II. Objectif immédiat 32 III. Résultats et activités 32 3.1. Résultat 1 32 3.2. Résultat 2 35 3.3. Résultat3 35 3.4. Résultat 4 37 Cadre Logique 39

SECTION D : APPORTS DU PNUD, DU FENU ET DU GOUVERNEMENT 44 I. Les apports du PNUD 44 1.1. L’assistance technique 44 1.2. Missions d’appui 46 1.3. Formations 46 1.4. Autres apports 47 II. Les apports du FENU 47 2.1. Démarche de planification participative décentralisée 47 2.2. Financement sous forme de fonds 47 2.3. Mise en œuvre à travers des prestations de services 47 2.4. Suivi-évaluation 48 2.5. Plan de formation indicatif 49

2 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

2.6. Equipement et fonctionnement 49 2.7. Fonds de co-financement pour le désenclavement routier de la zone 49 III. Apports du Gouvernement 49 3.1. Ressources humaines et bâtiments 49 3.2. Ressources financières 49

SECTION E : MONTAGE INSTITUTIONNEL ET MODALITES DE GESTION 50 I. Montage institutionnel 50 1.1 Tutelle du projet 50 1.2. Agence d'exécution des fonds PNUD 50 1.3. La Cellule d’Appui au Développement Local (CADL) 50 1.4. Le Comité de Développement (CODE) 51 1.5. le Comité Inter-communal de Développement (CID) 52 II. Allocation et gestion des fonds du FADEL 53 2.1. Eléments constitutifs du FADEL 53 2.2. Critères et conditions d'accès 54 2.3 Gestion financière 55 SECTION F: DATE D'ENTREE EN VIGUEUR ET DUREE DE L'ACCORD 55 SECTION G : SUIVI ET EVALUATION ET COMMUNICATION 55 56 SECTION H :CADRE JURIDIQUE 57 58 SECTION I :PLAN D’OPERATIONS 59 59 SECTION J: BUDGETS 59 59 SECTION K: RISQUES ET CONDITIONS CRITIQUES 60

LISTE DES ANNEXES 62 CARE DE MADAGASCAR 26A ANNEXE I : ORGANIGRAMME DES INSTITUTIONS 63 ANNEXE II : ORGANIGRAMME DE LA CADL 64 ANNEXE III : CHRONOGRAMME D’INTERVENTION 65 DE L’ASSISTANCE TECHNIQUE ANNEXE IV : DESCRIPTIONS DES PRINCIPAUX POSTES 67 Conseiller Technique Principal 67 Volontaire des Nations Unies - Spécialiste en développement local 69 Coordonnateur National 71 Consultant National – Chargé des opérations 73 ANNEXE V : Budget FENU/MAG/99/C01 74 ANNEXE VI : Budget PNUD/MAG/99/004 75 ANNEXE VII : PLAN DE SUIVI D'IMPACT DU PDRAD PHASE II 76 ANNEXE VIII : INDICATEURS DE SUCCES 81

3 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

LISTE DES ABREVIATIONS ______

CADL Cellule d’Appui du Développement Local CID Comité Intercommunal de Développement CODE Comité de Développement CTP Conseiller Technique Principal FADEL Fond d’Appui au Développement Local (composé du FADEC et du FADEV) FER Fonds d’Entretien Routier FENU Fonds d’Équipement des Nations Unies FIC Fonds d’investissement Communal FIV Fonds d’Investissement Villageois GELOSE Gestion Locale Sécurisée des Ressources Renouvelables PDRAB Projet de Développement Régional d’Ambato Boeni PIL Programme d’Investissement Local PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement SAC Schéma d’Aménagement Communal SAV Schéma d’Aménagement Villageois UNOPS Bureau des Services d’Appui aux Projets des Nations Unies

4 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

SECTION A : LE CONTEXTE

I. LE CONTEXTE NATIONAL

1.1. Contexte géographique et organisation de l’espace

Située dans l’Océan Indien, l’île de Madagascar occupe une superficie de 587 041 Km². De par sa configuration allongée, les distances à l’intérieur du pays sont particulièrement importantes, susceptibles d’atteindre quelques 1 580 Km dans la plus grande longueur et 600 Km en largeur. Le canal du Mozambique, d’une largeur moyenne de 4OO Km, sépare l’Ile des côtes africaines du Mozambique. Le pays présente une biodiversité importante et particulièrement riche, du fait de son insularité et d’une diversité climatique très marquée, en fonction de la topographie accidentée de l’île. Madagascar se caractérise par l’existence de plusieurs régions climatiques, allant du climat tropical humide sur la côte Est, aux zones semi arides dans le Sud. L’Ouest, occupé par des plateaux et collines, bénéficie d’un climat tropical plus sec alors que la région des Hauts Plateaux est soumise aux influences d’un climat semi- tempéré. L’existence de cette gamme climatique permet une large diversification des cultures selon les régions, à l’exception de l’extrême Sud du pays, généralement aride et sujet à la sécheresse. Ces considérations physiques et climatiques permettent de distinguer 5 grandes régions :

* Le Nord (zone de Diégo-Suarez) : les différentes strates climatiques et la grande variété des sols expliquent une diversité de cultures, tant tropicales (vanille…) que tempérées en altitude. * L’Est (versant oriental d’Antalaha à Taolagnaro) est caractérisé par la prédominance de cultures tropicales humides (café, girofle…) du fait de l’existence d’un climat chaud et humide. * le Sud est soumis régulièrement à des périodes de sécheresse cyclique ainsi qu’à une forte érosion éolienne. Les activités productives sont dominées par la polyculture sèche. * Le Centre, la région la plus peuplée de Madagascar, comprend trois sous-zones : - Les Hauts plateaux bénéficient d’un climat tropical d’altitude frais et humide (2 658 m d’altitude dans le massif de l’Andringitra) avec une pluviométrie annuelle de 1 300 mm. La qualité et la diversification des sols permettent une gamme élargie de cultures : riz, cultures maraîchères, arboriculture… - Le Lac Aloatra, région de transition entre les Hauts Plateaux et l’Est, constitue une zone essentiellement rizicole pour l’approvisionnement de la Capitale. - Le Moyen-Ouest, soumis à un climat relativement frais et humide, constitue une zone d’activités agro-pastorales. * L’Ouest bénéficie d’un climat tropical sec. Le plateau du Bemaraha, allant de Morandava à Maintirano, tout comme la zone basse de la Betsiboka (zone du Projet) sont des zones sous-peuplées et sous- exploitées, en regard des potentialités agro-pastorales importantes.

1.2. Caractéristiques de l’évolution économique récente

Madagascar s’est engagé depuis près de 20 ans dans un processus d’ajustement structurel avec l’appui de la Banque mondiale. Après deux décennies de stagnation, certaines manifestations de reprise économique sont apparues au cours des années 80. Durant cette période, la situation a été marquée par l’engagement des premières réformes structurelles et le début d’un redressement des finances publiques.

5 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

Toutefois, la crise politique et sociale de 1991 a entraîné le pays dans un processus de dégradation économique et d’aggravation de la pauvreté. En 1997, le PIB par habitant était estimé à environ 257 $EU, ce qui place Madagascar dans la catégorie des Pays les Moins Avancés (PMA). L’adoption de réformes économiques, politiques et institutionnelles au début de l’année 1997 et la conclusion, fin 1996, de plusieurs accords ont permis au pays de bénéficier d’aides substantielles de la communauté financière internationale : • une facilité d’ajustement structurel renforcé du FMI, • un crédit d’ajustement structurel de la Banque mondiale, • des aides à la balance des paiements, • un allégement de la dette extérieure par les principaux créanciers officiels, membres du Club de Paris.

En 1997, pour la première fois au cours de cette dernière décennie, la croissance du PIB, estimée à 3,7%, a dépassé la croissance démographique (2,8%), ce qui s’est traduit par une croissance du PIB par habitant de 1,4%. Les efforts produits ont également permis de réduire le déficit public à 2,3% du PIB, de limiter l’inflation (+7,4%) et de stimuler la consommation des ménages (+4,3%).

Toutefois, la croissance des activités du secteur primaire (+1,9%) est restée limitée et très inférieure à celle des secteurs secondaires et tertiaires. Il y a également lieu de noter que la croissance économique (3,7 %) a été supérieure à la croissance de l’Indice de Développement Humain (2,2 %), même si les bénéfices de la performance économique ne sont pas encore répercutés entièrement sur toutes les couches de la population. (source : PNUD, « Rapport National sur le Développement Humain. Madagascar – 1999 »).

1.3. Population et développement humain

Les extrapolations réalisées à partir des résultats du dernier recensement officiel de 1993, sur la base d’un taux moyen d’accroissement humain de 2,8% par an, permettent d’estimer la population totale de l’Ile à 13,8 millions d’habitants en 1998. Plus de la moitié (56%) de la population est âgée de moins de 20 ans et 78% vivent en milieu rural.. Le maintien du taux actuel d’accroissement humain est susceptible de conduire au doublement de la population sur une période de 25 ans. La densité moyenne de population est de l’ordre de 23 habitants au kilomètre carré. Celle-ci varie toutefois fortement d’une région à l’autre, avec une population inégalement répartie sur deux grandes zones de peuplement : i) les hautes terres Centrales et le littoral Est avec plus de 40 hab/Km², ii) la partie Ouest et Sud du pays avec une densité inférieure à 15 hab/Km². La reprise économique des deux dernières années est loin de compenser les conséquences de plus de deux décennies de marasme. Avec un Indicateur de Développement Humain (IDH) de 0,348, Madagascar se situe au 153ème rang sur 174 pays ; justifiant ainsi le classement parmi les pays les plus pauvres du monde. Selon les sources du PNUD1, l’Indice de Pauvreté Humaine de l’année 1996 s’établit 49,5%, situant ainsi Madagascar à la 70ème place sur 78 pays pauvres étudiés. Ces données traduisent l’étendue du niveau des difficultés et de dénuement des populations malgaches. Le revenu par habitant n’a cessé de se dégrader, passant de 430 $EU au début des années 60 à 257 $EU actuellement (1997). Une majorité importante de la population malgache n’a pas accès aux services essentiels de base (71% pour l’eau potable, 62% pour les services de santé de base…) avec comme conséquence une recrudescence de la malnutrition et des maladies endémiques comme le paludisme qui constitue la première cause de décès. L’aggravation de ces déficits sociaux participe à la marginalisation et à l’insécurité de vastes groupes de population, tant ruraux qu’urbains.

1 « PNUD, Rapport National sur le Développement Humain, 1997 » 6 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

Selon l’Enquête Permanente sur les Ménages (EPM) de 1993, la pauvreté à Madagascar est surtout rurale : on estime que près de 80% de la population rurale ne dispose pas du revenu minimum de 247.637 FMG, soit environ 132 $EU (taux de 1993), qui est considéré comme le seuil de pauvreté. Cette pauvreté relève principalement de la conjonction des difficultés d’accès aux services sociaux de base (santé, éducation, eau potable) et d’une insécurité alimentaire chronique. Celle-ci s’explique par la conjugaison d’éléments chroniques externes, difficilement maîtrisables (cyclones, sécheresses, invasions acridiennes) et des caractéristiques des modalités productives (difficultés d’accès à la terre, aux intrants et au crédit, faible niveau technique des paysans, insécurité foncière…). Cette situation a conduit les populations à adopter des stratégies individuelles et collectives de survie, basées principalement sur l’autoconsommation et sur des méthodes culturales, le plus souvent destructrices du milieu naturel.

1.4. Processus de dégradation de l’environnement

Madagascar est réputé pour la diversité de ses écosystèmes qui abritent une faune et une flore uniques au monde. La pauvreté, la croissance démographique, l’adoption de pratiques productives extensives plus ou moins soucieuses des capacités de régénération du milieu, l’exploitation irrationnelle et incontrôlée des ressources forestières… se conjuguent pour exercer des effets dévastateurs sur des écosystèmes, de plus en plus fragiles à ces différentes pressions. Au cours des dernières décennies, le couvert végétal et ligneux s’est très fortement dégradé sous les effets particulièrement négatifs des feux de brousse, de l’agriculture sur brûlis (tavy) et de l’exploitation insuffisamment contrôlée des permis de coupe de bois (bois d’œuvre et bois de chauffe). La forêt ne couvre plus que 16 à 17% des superficies de l’île soit 9 à 10 millions d’hectares, contre 15 millions dans les années 50 (Rapport sur l’environnement – ONG/INSTAT, 1994). Au rythme actuel de la déforestation, les surfaces boisées seront réduites de moitié en l’an 2015. La dégradation du couvert forestier s’accompagne d’un appauvrissement de la faune et de la flore, d’une accentuation de l’érosion des sols, d’une perturbation des bilans hydrologiques2 et d’un ensablement des lits des rivières et des terres situées en aval. Les phénomènes d’érosion sont également à l’origine d’une dégradation des certaines infrastructures, notamment routières. La dégradation de l’environnement malgache hypothèque les chances d’un développement durable. Au delà de la biodiversité et du potentiel touristique, c’est le potentiel productif du pays qui est aujourd’hui réellement menacé : la dégradation rapide des sols, la disparition d’importantes superficies cultivables, la diminution des ressources hydriques (superficielles et souterraines), la raréfaction de certaines espèces exploitables, la diminution des ressources halieutiques, la dégradation d’infrastructures productives et la raréfaction du bois d’œuvre et de chauffe sont autant de menaces qui appellent des mesures d’urgence.

1.5. Caractéristiques des structures politiques et administratives

L’évolution politique et sociale de ces dernière années à Madagascar a été marquée par une instabilité institutionnelle, liée à la mise en oeuvre du processus démocratique. Le pays s’est doté d’une constitution et d’institutions élues après une période de turbulence qui a eu des effets préjudiciables pour l’économie nationale. La situation politique et sociale reste marquée par : • les carences des infrastructures et des services publics, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation, des communications et des transports ; • l’insuffisante implication des populations dans les choix économiques et sociaux du pays ; • l’inadéquation de certaines structures et institutions par rapport aux objectifs et dispositions constitutionnelles d’un Etat de droit ;

2 Perturbation des régimes des cours d’eau avec accentuation des crues et diminution des débits d’étiage ; chute du niveau des nappes aquifères résultant d’une diminution de l’infiltration. 7 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

• la jeunesse de la société civile et les carences des partis politiques ; • l’ambivalence d’un système pris dans le dilemme conflictuel de la dynamique entre l’ouverture aux changements et l’attachement à certaines valeurs traditionnelles ; • la faible participation des femmes aux sphères de décisions politiques et économiques ; • une organisation peu efficiente des services du Gouvernement et de l’Administration.

L’instabilité institutionnelle qu’a connue Madagascar pendant quatre ans n’a pas aidé les administrations publiques chargées de la gestion économique à améliorer leur rendement. Cette situation constitue une entrave réelle à la mise en œuvre des réformes économiques dans les délais et selon les conditions prévues.

II LE CONTEXTE REGIONAL ET SOUS-REGIONAL

2.1. Le contexte régional

La Province de , situé au Nord-Ouest de Madagascar, couvre 26% de la superficie totale de l’île. Avec une population qui avoisine les 1,538 millions d’habitants, cette province a la densité de peuplement la plus faible de l’île (11,7 habitants au kilomètre carré contre 75 à Antananarivo). La disposition en bandes concentriques des unités géologiques détermine la distinction de cinq sous- régions aux potentialités naturelles importantes et diversifiées, favorables au développement des activités agricoles et pastorales. La superficie agricole utile (SAU) est estimée à 52.500 km². L’exploitation des terres alluvionnaires (Baihoho) est la plus répandue avec le développement de multiples spéculations (riz, tabac, coton, arachide, oignon, tomate…). Selon l’Enquête sur la Production des Ménages 1997, la production de paddy est estimée à 531 576 tonnes et celle de manioc à 151 994 tonnes. L’activité du secteur secondaire est limitée à quelques petites unités de textile et de transformation de produits agro-alimentaires alors que la province dispose d’importantes ressources, susceptibles de soutenir un développement industriel (forêts, mines, ressources halieutiques, cheptel bovin, potentiel hydro-électrique et solaire). L’existence d’un réseau de communications fonctionnelles : terrestres, aériennes, maritimes et fluviales, constitue des atouts favorables à l’intensification des échanges commerciaux, tant à l’intérieur qu’avec l’extérieur. Malgré son potentiel important, la Province reste pauvre. L’Indicateur de Développement Humain : 0,322 en 1997, situe Mahajanga en dessous de la moyenne nationale, loin derrière Antananarivo (0,444) mais devant Fianarantsoa (0,273) et Tuléar (0,271) (source : PNUD, Rapport National sur le Développement Humain. Madagascar – 1999). La Province est caractérisée par la faiblesse du taux d’alphabétisation (31,1 % pour les femmes et 40,6 % pour les hommes), de l’accès à l’eau potable (21,1 %), à l’assainissement (13,4 %) et aux services de santé (34,9%), ainsi que par l’insuffisance du personnel médical (1 médecin pour 13 926 habitants). L’espérance de vie à la naissance (55,5 ans) est voisine de la moyenne nationale . Le taux de mortalité infanto-juvénile (0 à 5 ans) est de 178,4 %O. La Province de Mahajanga abrite 323 000 ménages dont plus de 75 % des chefs de ménage sont des exploitants agricoles. Le niveau moyen des dépenses annuelles par ménage est de l’ordre de 1 208 000 Fmg. (environ 200$EU). A ce titre, la Province de Mahajanga et celle de Fianarantsoa (1 170 000 Fmg/an/ménage) se partagent les dernières places du classement national (PNUD, Rapport National sur le Développement Humain, 1999).

2.2. La sous-région d’Ambato Boeni

La zone d’intervention du projet correspond au Fivondronana (Sous-Préfecture) d’Ambato Boeni. Cette unité géographique, territoriale et administrative occupe une superficie de 9 183 km² dans la partie centrale 8 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

de la province de Mahajanga. Ambato Boeni, le chef-lieu, est une petite ville située à la confluence de la rivière Kamoro et du Fleuve Betsiboka, au milieu de leurs plaines alluviales. Distante de 144 km de Mahajanga, la ville est reliée au réseau routier national (RN4) par la Route d’Intérêt Provincial (RIP) n° 104, longue de 25 kilomètres. La majeure partie de la sous-région correspond à la vallée de la Moyenne Betsiboka et à la basse vallée de la Kamoro. Ces vallées sont bordées de plateaux : plateau gréseux de l’Ankarafantsika au Nord, plateau calcaire de l’Ankara au Sud et plateau basaltique d’Antanimena à l’Ouest. Le Fivondronana d’Ambato Boeni regroupe 11 communes : Ambato Boeni, , , , Ankijabe, , , , , et . La combinaison des facteurs physiques et des dynamiques de peuplement permet d’identifier 6 sous- régions :

• Zone rurale motrice : groupée autour d’Ambato Boeni et d’Ambarimay. Véritable cœur du pays, c’est une zone de convergence des productions agricoles, pastorales et halieutiques avant leur expédition vers les autres régions de l’Ile. C’est le marché d’échange et de consommation le plus important ainsi que le passage obligé des marchands ambulants. La prédominance des terres alluviales inondables (baihohos) confère à cette zone un très haut potentiel agricole. On y cultive à grande échelle le coton, l’arachide et le riz. En périphérie, les zones non-inondables présentent des systèmes agricoles plus diversifiées, dominés par la riziculture, l’élevage et la pêche. • Zone rurale à double exutoire : centrée sur Madirovalo et ses environs. Espace productif rizicole de premier plan, cet ensemble est écartelé entre Ambato Boeni et . Cette double ouverture lui assure une rente de situation, car malgré des conditions d’accessibilité difficiles, l’emprise de Madirovalo sur son hinterland est certaine. Cette petite ville, deuxième centre économique de la sous-région, draine les produits des communes d’Ankirihitra et Sitampiky (collecte du raphia, du riz, des agrumes ). • Zone rurale en mutation : communes d’Ankijabe et partiellement d’Andranofasika. L’accessibilité permanente et l’ancienneté de la mise en valeur de l’espace sont des caractéristiques essentielles de cette zone. Elle est en mutation car elle est mieux intégrée dans l’économie marchande. Cela a favorisé le développement de pratiques répondant à la demande du marché comme l’aviculture, l’apiculture. Les potentialités rizicoles sont importantes, sous réserve d’une meilleure maîtrise de l’hydraulique agricole. • Zone rurale intermédiaire : Andranofasika, Tsaramandroso, Anjiajia. Elle constitue une zone tampon entre l’Ouest et l’Est de la sous-région d’Ambato Boeni et bénéficie du passage de la RN4. et d’un accès permanent à Anjiajia, grâce à une piste récemment réhabilitée. Ce sous-espace, densément peuplé, est gros producteur de riz, de manioc et de maïs. Le Nord de cette zone se distingue par l’exploitation de carrières et surtout par l’œuvre très destructrice des charbonniers, en l’absence d’une politique réfléchie de suivi et de reboisement par le service des Eaux et Forêts pour en limiter les dégâts. L’absence de contrôle de la production du charbon de bois est à l’origine de la destruction d’une grande partie des superficies boisées de cette zone, d’intenses phénomènes d’érosion et d’une nette diminution des ressources en eau pour l’irrigation des bas-fonds rizicoles. Cette zone constitue la zone d’accueil du plus fort contingent de migrants au cours de ces dix dernières années. L’importance des flux et des échanges laisse présager un développement important des cultures et de la pêche, avec toutefois des risques aggravants pour ce qui concerne l’exploitation des carrières et de la forêt. 9 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

• Zone rurale excentrée . A l’extrême Est du fivondronana , Manerinerina semble jouer un rôle particulier dans la structuration de son hinterland du fait de son ouverture sur deux axes principaux d’échanges : Antananarivo et Port Bergé. Cette commune, de peuplement récent, s’est développée rapidement et a conquis son arrière pays. Au Nord, les villages situés en lisière de l’Ankarafantsika pratiquent principalement des cultures vivrières. Au Sud, dans les vallées de la Mahajamba et de la Kamoro, les cultures de rente et le coton en particulier, dominent. • Zone carrefour . Le dynamisme de la commune d’Ambondromamy est principalement lié à sa situation de carrefour entre les Routes Nationales n° 4 et 6. A terme, la réhabilitation de la RN6, première voie de liaison entre le Centre et le Nord du pays, devrait faire de cette bourgade un centre important pour les échanges. En dépit de sa position plus excentrée vers le Sud, la commune voisine d’ Andranomamy devrait également bénéficier de cette perspective.

La population de la sous-région d’Ambato Boeni est estimée à près de 107.000 habitants. Elle présente les caractéristiques des régions de colonisation rurale du Nord-Ouest où la diversité ethnique est le fait majeur. L’occupation de l’espace reste lâche (11,7 habitants/km²), malgré les flux continuels qui animent la égion et le bilan migratoire fortement positif des dernières années. Les immigrants récents (présents dans la zone depuis moins de 15 ans) représentent près de 18% de la population.

Commune Nombre d’habitants

Ambato-Ambarimay 21 270 Andranofasika 5 024 Ambondromamy 4 378 Andranomamy 10 748 Anjiajia 8 311 Ankijobe 7 364 Ankirihitra 5 214 Madirovalo 15 831 Manerinerina 13 500 Sitampiky 8 322 Tsaramandroso 7 249 Totaux 107 211

D’après les traditions orales et les sources écrites, la région était occupée à l’origine par des populations dont le mode de vie traditionnel était fondé sur le nomadisme pastoral.

Sous l’effet de courants migratoires initiés au début du XIX siècle, la population s’est diversifiée. Les descendants de la population originale ne représentent plus que 20% de la population totale. Cette région de convergence démographique est caractérisée par sa diversité ethnique, son faible degré d’organisation sociale traditionnelle et par des flux migratoires saisonniers liés aux crues et à l’inondation périodique des plaines alluviales

1.3. Principales problématiques de développement de la sous-région

2.3.1 Les carences de la gouvernance locale

• Le caractère récent de l’institution communale et le faible niveau d’information et de formation des élus locaux sont à l’origine d’une appropriation très faible du processus de décentralisation . Les communes, institutions de création récente, n’ont ni la capacité, ni les moyens de pouvoir jouer pleinement leur rôle d’institutions motrices pour le développement local. Cette considération est souvent aggravée par la pluralité des pouvoirs au niveau local (prérogatives électives et traditionnelles) ainsi que par d’éventuels conflits de compétence avec les structures déconcentrées de l’Etat. 10 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

• La sous-région d’Ambato-Boeni est caractérisée par un faible niveau d’organisation et de structuration du monde rural, du fait d’un peuplement récent, sensible aux aléas migratoires. La faible cohésion sociale des communautés de base, l’absence de groupements sociaux ou professionnels et d’organisations villageoises ou de quartiers constituent un frein pour la dynamique du développement. Ces éléments ne favorisent pas une participation volontariste de la société civile à la programmation des activités de développement et à son implication dans la vie communale. • L’absence d’espaces de concertation et de réseaux de collaboration entre les nouvelles institutions, l’Administration, les services techniques, les organisations villageoises, les organisations de la société civile et les opérateurs économiques ne concourent pas à l’émergence des synergies souhaitables entre les acteurs du développement local. De même, les réseaux et les mécanismes de coordination intercommunale sont encore quasi- inexistants.

2.3.2 Le manque d’accès aux infrastructures et services de base

• L’enclavement de la sous-région et le très faible niveau d’équipement en infrastructures de transport et de communication constituent une contrainte primordiale. La rupture de la Route d’Intérêt Provincial 104, l’absence de bac pour le franchissement de la Betsiboka et le très mauvais état de nombreuses pistes rurales entravent la liberté de mouvement des populations et rendent difficiles l’approvisionnement ainsi que l’évacuation des productions.

• L’accès à l’eau potable, aux services de santé et aux infrastructures d’assainissement restent largement insuffisants. Les maladies telles que le choléra, la dysenterie, la peste, le paludisme sont fréquentes dans la zone. • Le mauvais état de la plupart des infrastructures marchandes ne favorisent pas les échanges économiques. • Enfin, les insuffisances des services et infrastructures scolaires expliquent en partie les faibles taux de scolarisation.

2.3.3 Les insuffisances de la mise en valeur de l’espace productif

L’important potentiel productif de la sous-région (agriculture, élevage et pêche) reste largement sous- exploité. Les principaux facteurs limitants d’une mise en valeur relèvent à la fois du faible niveau technique des exploitants et des difficultés financières d’accès à certains intrants : • La faible maîtrise de l’eau dans les baihohos et dans les bas-fonds irrigables. • La faible diversification des productions, l’incidence des maladies et ravageurs des cultures (criquets, poux du riz, pucerons, etc…) et le recours limité aux traitements phytosanitaires. • L’accès insuffisant aux facteurs de production et au crédit. • Les difficultés de commercialisation, liées plus particulièrement à l’enclavement.

2.3.4 La dégradation des ressources naturelles

Les terroirs de la sous-région se sont fortement dégradés au cours des dernières décennies, sous l’influence conjuguée de : • L’exploitation incontrôlée du bois, essentiellement pour la production de charbon de bois à destination de la ville de Mahajanga. • Les feux de brousse et l’agriculture sur brûlis • L’exploitation importante des produits forestiers tels que le raphia 11 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

• La destruction de la végétation ligneuse sur les berges des cours d’eau Les sols, de nature très instable, sont particulièrement sensibles à ces différentes formes de pression. L’érosion qui en résulte conduit déjà à devoir résoudre des problèmes particulièrement aigus : destruction des infrastructures et des voies de communication, ensablement des rizières et des bas-fonds cultivables, appauvrissement rapide des sols. La réserve naturelle de l’Ankarafantsika, située à la lisière Nord de la zone du projet, abrite la plus importante superficie de forêt primaire de l’Ouest du pays, avec la présence de plusieurs espèces de lémuriens et de certaines espèces uniques au monde, comme la tortue à soc. La préservation de cet écosystème unique passe par une responsabilisation des populations riveraines et la promotion de systèmes de production moins agressifs et durables à sa périphérie. En l’absence d’une politique volontariste permettant de concilier les intérêts des différentes parties, la réserve de l’Ankarafantsika ne sera pas en mesure de résister à cette pression croissante sur ses ressources, compte tenu de la croissance démographique et de l’afflux continu de nouveaux immigrants.

III. ANALYSE DE LA SITUATION INSTITUTIONNELLE

3.1. Objectifs et stratégie de la Politique de développement

3.1.1. Au niveau National

Avec un revenu moyen annuel/habitant estimé à 260 $EU en 1998 (contre 430 $EU en 1960), la pauvreté touche près des trois quarts de la population, tout particulièrement dans les campagnes. Le sous- équipement est généralisé, principalement des les domaines des infrastructures de base comme la santé, l’éducation, l’eau potable et l’assainissement ainsi que les pistes de desserte. Avec l’objectif de sortir de cette situation, la Politique de Développement du Gouvernement est défini dans un Document Cadre de Politique Economique (DCPE), actualisé tous les trois ans. La stratégie élaborée dans le D.C.P.E. en cours pour la période 1999-2001 vise la création d’un environnement propice à une reprise durable de la croissance économique, afin de permettre l’amélioration de niveau de vie des populations et la réduction de la pauvreté. La réalisation d’une croissance forte et durable devra trouver ses sources dans la conjonction d’une épargne significative (13% du PIB) et d’un taux d’investissement adéquat (> à 16% du PIB), dont une partie sera l’œuvre d’opérateurs extérieurs. Ces orientations seront accompagnées de mesures visant une meilleure maîtrise de la croissance démographique et le souci d’une implication plus conséquente des femmes dans les prise de décisions. La stratégie adoptée met tout particulièrement l’accent sur une série d’options en faveur d’une libéralisation de l’économie ainsi que la mise en application de réformes structurelles : - approfondissement et accélération de la réforme du service Public et privatisation des entreprises publiques ; - amélioration de la compétitivité de l’économie malgache, en élargissant les réformes de libéralisation de l’économie ; - approfondissement de la réforme des institutions en vue de promouvoir une bonne gouvernance, dans le respect du développement d’un Etat de droit et de la qualité des services publics….

3.1.2. Au niveau Régional Les principales orientations du DCPE concernant la Politique régionale de développement sont relatives à la réforme de la décentralisation ainsi qu’à la définition de secteurs stratégiques comme moteur de la croissance économique (agriculture, transports, secteur privé, environnement et ressources humaines. * la stratégie de décentralisation 12 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

La révision de la Constitution en mars 1998 a conduit au renforcement de la politique de décentralisation avec la création de Provinces Autonomes (six) couvrant l’ensemble du territoire national. Les autres niveaux de collectivités territoriales décentralisées au niveau régional sont la région et la commune. Cette réforme concoure au souhait d’un transfert de nombreuses responsabilités en matière de gestion du développement régional et local. Il vise également la recherche d’une plus grande adéquation entre les besoins et les ressources, dans le souci d’une amélioration des services publics. A la fin de l’année 1999, les communes constituent les seules entités territoriales décentralisées, ayant depuis 1996 une réalité juridique et une fonctionnalité opérationnelle. Le Gouvernement s’est fixé un délai légal de 30 mois (à compter de l’entrée en vigueur des lois organiques sur l’autonomie des Provinces) pour l’installation des Provinces Autonomes et clarifier les attributions et niveaux de compétence entre les différents niveaux de décentralisation. Malgré le flou, les hésitations et les contradictions qui le caractérisent, le processus de décentralisation a abouti à la mise en place des communes et à l’élection, en 1996, de leurs structures délibérantes et opérationnelles. Leur émergence en tant qu’acteur de la vie locale constitue une opportunité pour initier un processus dynamique de développement local.

* la lutte contre la pauvreté Le programme intégré mis en œuvre à travers l’adoption de politiques sectorielles ciblées a pour finalité de remédier progressivement aux déficiences des secteurs sociaux et des infrastructures, plus spécialement en milieu rural. Les axes jugés prioritaires concernent : i) la remise en état du réseau routier, ii) l’élaboration d’une politique foncière, iii) la promotion des activités des ONG et des Associations pour la mise en œuvre des investissements locaux et le développement d’activités génératrices de revenus. * Le Plan d’Action Environnemental Madagascar s’est engagé depuis 1990 dans la mise en œuvre du Plan d’Action Environnemental (PAE), programmé sur une période de quinze ans. La Charte de l’Environnement, adoptée en 1990, définit le cadre légal de sa mise en œuvre. Les objectifs stratégiques de la deuxième phase du PAE (Programme Environnement Phase II ou PE2) sont les suivants : i) enrayer la tendance actuelle de détérioration de l’environnement ; ii)promouvoir une exploitation écologiquement viable des ressources naturelles ; iii) créer les conditions pour la prise en compte de l’environnement dans la gestion du pays. La composante GELOSE (Gestion Locale Sécurisée) est un élément stratégique important du PE2 : elle vise le transfert aux collectivités locales des responsabilités de gestion de certaines ressources naturelles de leurs terroirs ; ce transfert s’accompagnant de mécanismes de sécurisation foncière relative.

3.2. Politique de décentralisation Madagascar s’est engagé depuis bientôt 25 ans sur la voie de décentralisation, en adoptant au gré des Constitutions (ou révision) successives, des découpages et des modalités spécifiques, susceptibles de favoriser une gestion plus ou moins effective et décentralisée par les Collectivités territoriales. . la Constitution de 1975 : les organes délibérants et les organes d’exécution des 4 niveaux de Collectivité (cf : tableau ci-joint) ont la capacité de décider et de réaliser des actes d’administration et de développement à leur niveau respectif. Cependant les Collectivités dans cette II ème République étaient soumis à un régime de tutelle que la Collectivité de rang supérieur pouvait (et devait) exercer à son encontre. Le principe du Centralisme démocratique (art 102 de la Constitution) faisait que le pouvoir de décision revenait en dernier ressort à l’Etat Central . La Constitution de 1992 dans son titre VII établit les fondements d’un système de décentralisation particulièrement avancée, ce qui a constitué une nouveauté de premier plan par rapport aux principes et aux schémas des deux précédents régimes. Elle affirme trois caractéristiques novatrices d’ouverture : - le caractère exécutoire de plein droit des délibérations des organes délibérants des Collectivités territoriales ; 13 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

- la suppression de la tutelle entre les niveaux de Collectivité et l’instauration du contrôle à postériori ; - la distinction formelle entre les fonctions des représentants de l’Etat et celles des dirigeants des organes exécutifs des Collectivités. . La Constitution révisée de 1998 prévoit non seulement l’institution de Collectivités territoriales décentralisées mais aussi celle des Provinces Autonomes. L’art 26 stipule que ces dernières seront des Collectivités publiques, dotées de la personnalité juridique et de l’autonomie administrative et financière. L’ensemble de l’édifice établi par le Titre VII de la Constitution de 1992 et par les lois sur la décentralisation , promulguées en 1995 doit être considéré comme relevant d’un régime transitoire, en attendant la mise en place des Provinces Autonomes. Le tableau ci-dessous présente une synthèse de l’évolution des structures de décentralisation à travers les contenus des différentes Constitutions :

Niveau de décentralisation Avant 1992 1992-1997 Révision Constitution (II ème République) (période transitoire) 1998 (III ème République) Province Faritany Faritany Provinces Autonomes (6) Région - Région (28) Région (28) Sous-Région Fivondronana (111) [Département (158)] - Local Commune (1290) Commune (1392) Commune (1392) Base (village) Fokontany Fokontany Fokontany Source : FENU : « Revue de la situation générale de Madagascar. Juin 1999 »

Dans l’attente de la mise de la mise en place du nouveau système de décentralisation politique, représenté par l’autonomie des Provinces (disposition adoptée par voie référendaire en 1998 dans le cadre de la révision de la Constitution) ; il existe actuellement un double régime transitoire qui cumule certains éléments hérités du système de décentralisation de la II ième République et une amorce de la réforme interrompue de la III ème République.

Le processus de décentralisation en cours se caractérise par son aspect très partiel puisqu’à ce jour la seule Collectivité territoriale existante et opérationnelle est la Commune. Les autres niveaux de Collectivités prévues : Provinces, Régions sont encore en gestation. Il en va de même pour différentes autres institutions de l’Etat comme le Sénat, la Haute Cour de Justice ou bien encore les tribunaux administratifs et financiers, juridictions compétentes pour juger de la légalité des actes des Collectivités.

3.3. Cadre légal et structures de la décentralisation

Les structures publiques existantes actuellement dans la zone du Projet PDRAB se répartissent en deux catégories : les structures déconcentrées (le Fivondronana, les Arrondissements administratifs et les Fokontany) et les structures décentralisées (les Communes) 3.3.1. les structures déconcentrées * Le Fivondronana (Département) d’Ambato-Boeni regroupe 11 arrondissements administratifs qui correspondent respectivement aux 11 Communes du Département et 103 Fokontany (villages). Le territoire départemental compte 133 466 habitants selon le recensement des services administratifs de 1998. 14 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

Amnato-Boeni est à la fois le chef-lieu administratif, siège de la Sous-Préfecture du Département ainsi que le siège de la Délégation Spéciale (substitut de l’ex-Conseil populaire de la IIième République). Le Sous-Préfet assume deux types de fonction. En qualité de Représentant de l’Etat, Chef de l’administration déconcentrée, il anime et coordonne les services administratifs de son ressort ainsi que le contrôle administratif des Communes. Il est par ailleurs Président de la Délégation Spéciale pour le Département. A ce titre, il prépare et exécute le budget « Collectivité », adopté par la Délégation Spéciale. Il est également membre du Comité Local de Développement (CLD) et assume l’exécution de l’utilisation des crédits d’investissement au niveau du département, notamment le crédit forfaitaire de 302 millions de Fmg (environ 50 000 $EU). * les Arrondissements administratifs constituent la « cheville ouvrière » de l’administration déconcentrée au niveau de la base. Leurs prérogatives se limitent en fait à des opérations fiscales et électorales bien que les textes attribuent certaines prérogatives en matière de développement économique et social. L’absence de moyens (logistique, de protection…) des Délégués administratifs ou de leurs Adjoints expliquent la faible efficacité de fonctionnement de ces structures de base. * les Fokontany (villages). Les décrets n° 96. 250 et 96. 251 de 1996 définissent le Fokontaty comme une circonscription administrative d’Etat. Par la-même, il ne saurait constituer le dernier échelon des structures territoriales décentralisées. Les textes prescrivent des règles attachées au principe hiérarchique dans le cadre de l’administration déconcentrée. Le Président du Comité Local de Sécurité (CLS) du Fokontany est l’auxiliaire du Représentant de l’Etat et du Délégué administratif d’arrondissement. Sa principale mission est d’ordre sécuritaire, ce qui ne saurait l’empêcher de participer aux activités économiques et sociales réalisées sur son territoire. Dans le Département d’Ambato-Boeni, les Fokontany sont fréquemment intégrés de fait dans les structures communales, du fait de leur position stratégique et de leurs capacités de mobilisation sociale bien qu’ils puissent apparaître par ailleurs comme des rouages de l’administration d’Etat. Les attitudes et les dispositions dépendent donc des sensibilités du représentant de l’Etat, des dirigeants du CLS et de la personnalité du maire de la localité. L’adhésion aux actions collectives de la Commune n’est pas homogène et varie selon les différents Fokontany. L’intégration souhaitable des activités des Fokontany aux initiatives de la Commune nécessiterait une clarification de son statut ainsi que le rattachement juridique à la Commune. Dans l’attente d’une telle réforme, il y a lieu de renforcer l’esprit et l’application du partenariat entre Communes et Fokontany avec la bienveillance du Représentant de l’Etat et du Délégué administratif pour la satisfaction bien comprise de l’intérêt général. Le Fokontany a un rôle incontournable dans la mobilisation pour les actions collectives de proximité. * Les services techniques de l’Etat. Ils rencontrent d’importantes difficultés matérielles et logistiques dans leur fonctionnement quotidien et dans l’accomplissement éventuel de programmes d’investissement. Au niveau d’Ambato-Boeni, certains services ne disposent même pas de bâtiments (services de l’Elevage, de l’Information, de la Jeunesse et des Sports, de la Population). Les autres services ne sont guère mieux lotis : le service de la gendarmerie ne dispose pas de véhicules, ni de mobylettes… Seul le service départemental de l’Agriculture semble mieux pourvu, du moins dans sa composante « Programme national de vulgarisation agricole ». Les vulgarisateurs disposent de motos qui leur permettent d’assurer les tournées de terrain.

3.3.2. Les structures décentralisées : les Communes L’article 148 de la Constitution révisée de 1998 stipule que les Collectivités territoriales décentralisées existantes continueront de fonctionner, selon la législation en vigueur jusqu’à la mise en place des Provinces Autonomes. En attendant une telle mise en place, la Commune est la seule Collectivité territoriale fonctionnelle et opérationnelle. Elle présente l’avantage d’exister depuis 1996 dans une période où les autres institutions de la III ième République connaissent un certain flottement. 15 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

Ceci lui a permis d’assurer, au niveau local, une certaine continuité et d’asseoir les bases d’une décentralisation effective de proximité, à la satisfaction des divers intervenants nationaux et des organismes d’appui extérieurs qui opèrent au niveau de la commune. La commune est régie par l’ensemble des lois de 1994-95 sur la décentralisation. Au cours du régime transitoire actuel, dans l’attente de la mise en place des Provinces autonomes et des Régions, la Commune n’est soumise à aucun pouvoir de tutelle, ni à aucun contrôle à priori de la part des Collectivités supérieures, ni de la part de l’Etat. Les rapports de la Commune avec l’Etat et plus particulièrement avec son représentant (le Sous-Préfet dont le ressort territorial est le Fivondronana), se limitent à l’exercice de pouvoir de contrôle ou de droit de regard sur l’application des lois et règlements par la Commune. Le Sous-Préfet ou son Délégué administratif assument également un rôle de coordination des services administratifs, plus spécialement pour ce qui concerne la réalisation de la perception des impôts et taxes. Les rapports de la Commune avec ses Fokontany, villages riverains formant chacun une circonscription administrative dépendante de l’administration de l’Etat (Sous-Préfet et Délégué d’arrondissement), sont assez ambigus et biaisés, du fait de dispositions juridiques inadaptés à une gestion d’activités collectives de proximité. En effet, les villages participent à l’élection du maire et du Conseil communal de la circonscription dont ils dépendent, mais ils sont juridiquement et administrativement rattachés à la Sous- préfecture. Ces règles (décrets n°96.250 et 96.251) n’apparaissent pas potentiellement dynamiques, dans la perspective d’une participation volontariste et active au développement local.

* Statut des Communes Les Communes sont classées en deux catégories : les Communes urbaines et les Communes rurales. La qualité de Commune urbaine s’obtient si le nombre d’habitants est supérieur à 5 000 ou bien encore dans une fourchette de 2 500 à 5 000, si la Commune dispose des ressources propres nécessaires à l’équilibre de son budget. L’existence d’infrastructures de base : voirie, équipements collectifs, hôtel de ville est également exigée. Les Communes urbaines et rurales se subdivisent en Communes de 1ère et de 2ème catégorie. Le critère de distinction repose essentiellement sur l’importance des ressources localement disponibles et conséquemment, sur les taux d’indemnités alloués aux élus, aux membres du bureau exécutif ainsi qu’aux trésoriers des Communes.

* Compétences des Communes Elles sont inscrites dans la Loi n°94-007 du 26 avril 1995 (Titre II) et concernent plus spécialement les aspects de développement économique et social : - définition et réalisation des programmes d’habitat et des équipements publics à caractère urbain ; - opérations de voirie, d’assainissement et d’enlèvement des ordures ménagères ; - réalisation et gestion des places et marchés publics, des aires de stationnement des véhicules, l’aménagement des abattoirs et des espaces verts. - construction et gestion des infrastructures et équipements socio- éducatifs et sportifs - prévention et lutte contre les feux de brousse

Le domaine des compétences s’étend également sur les considérations d’administration générale ainsi que dans le domaine de la fiscalité locale.

16 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

* Ressources des Communes La Commune bénéficie de différentes catégories de ressources prévues dans la Constitution de 1992 (art.134). La Loi distingue les ressources classiques qui alimentent les budgets des Collectivités décentralisées et les autres ressources, y compris les dotations spécifiques attribuées par l’Etat . La classification des ressources des Communes par nature s’établit comme suit : - les ressources fiscales : elles se subdivisent en impôts directs et impôts indirects - les revenus du domaine (droit de place, de stationnement, de fourrière) et des biens privés (biens immobiliers et mobiliers) - les produits d’activités économiques - les aides financières, notamment les subventions de l’Etat - les droits divers résultant des activités des services administratifs - les recettes diverses (majorations, pénalisations, recettes accidentelles…) La nature et les taux maxima de l’assiette des impôts et taxes à lever par les Collectivités locales sont déterminés par l’Etat. La conception égalitariste d’affectation par l’Etat d’une dotation annuelle de 302 millions de Fmg (environ 50 000 $EU) à chaque fivondranana et de 30 millions Fmg (environ 5 000 $EU) à chacune des Communes, ne tient absolument pas compte de la particularité et des différences de charges des Communes réparties sur l’ensemble du territoire. Les transferts de compétences aux Collectivités décentralisées en général et aux Communes en particulier devraient s’accompagner d’un transfert de services et de ressources, de manière à éviter qu’ils ne se traduisent pas uniquement par un simple transfert de charges pour la Collectivité destinataire. Une telle disposition, consacrée par la Constitution n’est pas toujours effective et respectée dans les faits.

* Gestion des Communes L’article 133 de la Constitution de 1992 (alinéa 2) stipule que les Collectivités territoriales déterminent et gèrent librement leur budget de fonctionnement et d’investissement, en harmonie avec la planification nationale. Une telle disposition vise à responsabiliser les Collectivités décentralisées et notamment les Communes à rechercher autant que possible la cohérence de leurs programmations d’investissement avec celles définies sur le plan régional et national.

3.4. Mécanismes et procédures de planification locale Les Collectivités décentralisées ne disposent que de ressources extrêmement limitées. En moyenne, le budget total des Faritany (Provinces) et des Fivondronana (Départements) représente à peine 3% du budget de l’Etat. Ces dotations et transferts opérés à partir du budget national constituent l’essentiel des ressources locales, pouvant représenter jusqu’à 75% de leurs recettes. La majeure partie du budget est absorbé par les dépenses de fonctionnement aussi, les programmes d’investissement se limitent-ils le plus souvent à la réhabilitation, voire à l’entretien d’infrastructures existantes. Les Communes ont une capacité d’auto-financement très réduite du fait d’importantes difficultés dans le recouvrement de la fiscalité (moins de 10% des rôles émis). De nombreuses Communes sont également dans l’incapacité d’assurer le paiement des salaires des agents communaux par leurs ressources propres. Les transferts de l’Etat, via les Dotations aux Collectivités Décentralisées (ex : 302 millions de Fmg par Fivondronana) et les Dotations au Fonctionnement des Communes (30 millions Fmg/Commune) sont deux types d’embryon d’instruments de financement décentralisé mis à la disposition des Collectivités territoriales. Cette mise en œuvre a l’avantage d’apporter un soutien à des zones qui sans cela n’auraient jamais bénéficié d’investissements, de réaliser des projets d’impact local avec le souci d’émergence de petites entreprises et tâcherons impliqués dans l’exécution des travaux. La dotation forfaitaire de fonctionnement permet de compléter le budget de fonctionnement des Communes, même si l’on peut regretter qu’elle ne tienne pas compte du nombre d’habitants dans chaque Commune. 17 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

Du fait de leur existence récente, les Communes sont confrontées à la nouveauté et aux difficultés des procédures de planification et de gestion. Les lacunes constatées au niveau de l’administration communale tiennent surtout à une méconnaissance des ressources de la loi et au manque de connaissances techniques des règles et des procédures. Ce constat apparaît légitimement comme un problème quasi général, relevé chez les responsables communaux, notamment dans les Communes rurales. Les lacunes les plus urgentes à combler concernent les aspects de gestion financière et administrative, comptabilité, fiscalité, planification locale, montage et gestion de projets, constitution de banques de données. Des activités de formation sont entreprises par différents opérateurs (Ministères, ONG, Organismes de développement) mais elles ont l’inconvénient de suivre des méthodes disparates. La Direction Générale de l’Economie et du Plan est en train de mettre au point un guide de Planification et de Gestion de Projets qui sera vulgarisé auprès des Collectivités décentralisées et des communautés de base pour les aider à mieux formuler leurs projets de développement. IV. ASSISTANCE ANTERIEURE OU EN COURS

4.1. Le Projet de Développement Régional Ambato-Boeni (Phase I)

Le Projet de Développement Régional Ambato-Boeni (PDRAB), co-financé par le PNUD (MAG/94/002) et le FENU (MAG/94/C01), a débuté en juin 1995, avec une programmation de 5 années. Ce projet d’investissement s’est inscrit dans la stratégie nationale d’appui au développement de la sous-région. La finalité première d’une réduction de la pauvreté a principalement visé : l’augmentation de la production agricole, la restauration des ressources naturelles, l’amélioration des infrastructures, le renforcement des capacités institutionnelles… L’évaluation externe de ce projet, conduite en avril/mai 1999, fournit un certain nombre d’enseignements, de conclusions3 et de recommandations, susceptibles d’informer et d’éclairer les perspectives et les choix souhaitables dans l’avenir : « Malgré un démarrage très lent, lié à des difficultés de gestion et à des contraintes externes , ce projet a produit, surtout depuis 1998, des résultats très encourageants qui ont permis d’établir un climat de confiance entre le projet et les bénéficiaires . Parmi les principaux acquis du projet figure une excellente connaissance du milieu, grâce aux nombreuses études préalables (études socio-foncières, micro-régionale, cartographie, hydrologie qui ont permis de constituer une banque de données pour les actions futures . Au niveau villageois, les résultats atteints comprennent des études et animations4 ayant conduit à l'élaboration de schémas d'aménagement de terroirs ainsi que des réalisations concrètes dans 8 villages : appui à la riziculture5 (aménagements hydro-agricoles et vulgarisation), construction de puits6, reboisement7, lutte contre l'érosion et initiation de tests sur la gestion locale sécurisée de ressources naturelles (GELOSE) . Au niveau communal , la grande majorité des actions de développement a été entreprise dans la commune d'Ambato-Boeni , à travers les réalisations suivantes : * mise en place et équipement d’un service technique communal ; * mise en place de comités de quartiers pour la définition des sous projets et l’organisation de l’entretien des ouvrages;

3 « Rapport de la mission d’évaluation tripartite – Projet de Développement Régional Ambato-Boeni (24 avril – 15 mai 1999) » 4 Enquêtes rapides dans 28 villages ; études socio-foncières dans 6 villages ; élaboration de programmes de développement de terroirs dans 6 villages. 5 Un barrage réhabilité et un barrage construit, pour une superficie irrigable de 80 hectares ; études préliminaires pour 4 autres aménagements hydro-agricoles ; 15 paysans issus de 5 villages formés aux techniques du « Système de Riziculture Intensive ». 6 Neuf puits et un ouvrage de captage de source ; 2 villages dotés de pirogues. 7 Trois pépinières villageoises mises en place ; 9 000 pieds d’eucalyptus, 845 pieds de raphia et 400 pieds d’anacarde plantés. 18 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

* construction d’un nouveau lycée ; * réhabilitation de la voirie et du réseau de drainage des eaux usées et de ruissellement des quartiers; * traitement de lavakas (foyers d'érosion) par la technique de plantation de vetiver (herbe fixatrice du sol); * réhabilitation des bureaux de la mairie ; * réhabilitation du marché central [en co-financement avec le FED]. Le projet a également financé la construction d'un bureau communal dans les communes d'Andranofasika et Madirovalo. Cette dernière a également bénéficié d'un financement pour la construction d'un CEG [tout comme la commune de Manerinerina]. Enfin, le projet a contribué au financement des activités de reboisement dans les 6 communes de sa zone d'intervention. » Le rapport d’évaluation souligne cependant que, malgré les bonnes performances enregistrées au cours des années 1998 et 1999, les réalisations du projet ont été bien en deçà des résultats attendus, définis dans le document de projet initial. Cet état de fait se reflète dans le niveau des investissements réalisés : « Sur un budget total de 4 500 000 dollars EU initialement prévu, le projet MAG/94/C01 a décaissé environ 1 500 000 dollars EU, soit un taux d’exécution de 30 % après environ 4 ans d’exécution du projet ». L’évaluation précise que les résultats « restent à consolider, leur pérennisation à préparer, et quelques lacunes à combler. ». Aussi l’équipe recommande-t-elle « qu'un appui au projet MAG/94/CO1 financé par le FENU soit assuré au delà du 31 Août 1999, date de la fin des financements de la phase actuelle du projet PNUD MAG/94/002 ». Le rapport recommande également que les objectifs et résultats attendus du projet de document relatif à la nouvelle phase du projet, tiennent compte des « difficultés rencontrées par le Gouvernement à honorer ses engagements concernant la réhabilitation de la Route d’Intérêt Provincial 1048 ».

4 .2. Les autres programmes en cours et les synergies possibles

4.2.1. Au niveau national * Dans le domaine de la Gouvernance ¾Le PAIGEP, exécuté par le Ministère de la Décentralisation et du Développement des Provinces Autonomes avec l’appui de la Banque mondiale, a appuyé des expériences-pilote sur 12 communes rurales dispersées sur tout le territoire national. Ce projet a permis d’appuyer le processus de décentralisation, à travers l’élaboration et/ou la mise en conformité de textes de loi, la préparation d’un projet de texte sur l’inter-communalité, l’élaboration de 3 guides à l’attention des élus communaux sur les procédures comptables, les ressources fiscales et non fiscales et l’organisation générale de l’institution communale. Ces guides sont actuellement en voie de finalisation. Une fois traduits en malgache, ils pourront servir de support à des programmes de renforcement des capacités communales et d’appui à la mise en place de systèmes de fiscalité locale. Le Projet PAIGEP est actuellement en voie d’achèvement. ¾Le Fonds Européen de Développement (FED) a financé de nombreuses « micro-réalisations » sur le territoire national : parmi celles-ci, la réhabilitation du marché d’Ambato-Boeni est le fruit d’un partenariat avec le PDRAB. Dans le cadre de son nouveau Programme d’Appui aux Initiatives Communales et aux Associations Locales qui démarrera probablement fin 1999, le FED prévoit de financer entre 200 et 300 micro-réalisations, dans le cadre de projets initiés, gérés et mis en œuvre par les communes principalement. Une importance particulière sera accordée aux infrastructures socio- productives (marchés, gares routières, pistes,…).

8 Cette route qui relie Ambato-Boeni à la RN 4 est actuellement difficilement praticable en saison sèche et coupée pendant les 5 mois de la saison pluvieuses par un défluent de la rivière Kamoro.] 19 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

* Dans le domaine de la Gestion des Ressources naturelles ¾La composante GELOSE du Programme Environnemental II, appuie le transfert aux communautés de base de la gestion de certaines ressources comprises dans la limite de leurs terroirs. Instituée par la loi n° 96-025 du 30/09/96, la GELOSE prévoit des mécanismes de Sécurisation Foncière Relative qui permettent de lever certaines contraintes majeures à la mise en place de systèmes durables de gestion des terroirs et des ressources naturelles. 4.2.2. Au niveau régional * Dans le domaine de la Gouvernance ¾Dans le cadre de la composante AGERAS (Appui à la gestion régionalisée et à l’approche spatiale) du PE II, le PNUD appuie le Gouvernement pour faciliter l’émergence de structures régionales et locales de concertation pour une mise en cohérence des efforts de développement au niveau régional, sur la base d’analyses-diagnostic environnementales . Dans ce cadre, une cellule technique d’appui existe depuis juillet 1999 dans la Province de Mahajanga. Elle a pour rôle d’appuyer les intervenants dont les activités ont -ou pourraient comporter- une dimension environnementale et de promouvoir les synergies au niveau régional. * Dans le domaine de la Gestion des Ressources naturelles ¾Le Projet de Conservation et de Développement Intégré (PCDI) de la forêt d’Ankarafantsika, financé par KFW (coopération allemande) est exécuté par l’ONG « Conservation International ». Ce projet qui reprend les préoccupations de l’ancien projet PNUD/UNESCO, a démarré ses activités en janvier 1995. Sa zone d’intervention s’étend sur deux parties : l’aire protégée (150 000 hectares) et les zones périphériques, susceptibles d’exercer une pression sur les ressources forestières. Cette dernière partie jouxte la zone d’intervention du PDRAB, en la recouvrant partiellement. En étroite collaboration avec l’ANGAP, le projet s’est fixé deux objectifs : la gestion de l’aire protégée et l’appui aux actions de développement pour les populations riveraines. Depuis 1998, le PCDI a nettement réduit l’appui aux actions de développement, pour se consacrer prioritairement à la gestion de l’aire protégée et à la promotion de l’éco-tourisme. ¾Le Projet de réhabilitation de la plaine de Bemarivo (BAD), initié fin 1998 dans la commune de Madirovalo, vise essentiellement la restauration du bassin-versant qui alimente en eau cette grande plaine rizicole. * Dans le domaine des infrastructures ¾Le Fonds d’Intervention pour le Développement (FID) est une association privée qui gère des crédits de la Banque mondiale pour la réalisation ou la réhabilitation d’infrastructures marchandes, productives, sociales et de transport dans les zones défavorisées du pays. Il a déjà financé la réhabilitation de plusieurs infrastructures dans la sous-région d’Ambato-Boeni. Depuis le démarrage de sa troisième phase, le FID recherche une responsabilisation croissante des communes et des communautés de base dans la mise en œuvre de ces micro-réalisations. * Dans le domaine de l’Agriculture et des Activités génératrices de revenus ¾Le Programme de réhabilitation des petits périmètres irrigués (PPI), sur crédit AID (Banque mondiale) prévoit la réhabilitation de quelques 600 hectares de périmètres irrigués dans le Fivondronana d’Ambato-Boeni, ainsi que l’appui à la Constitution d’Associations d’Usagers de l’Eau et à la mise en place de systèmes d’opération et de maintenance. Plusieurs travaux de réhabilitation ont déjà été initiés, notamment dans la commune d’Ankijabe. ¾Dans le cadre d’un projet financé par le Fonds d’Equipement des Nations Unies (FENU : MAG/94/C02), le Centre International de Développement et de Recherche (CIDR) appuie la mise 20 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

en place, dans le Fivondronana d’Ambato-Boeni, d’un réseau mutualiste d’épargne et de crédit qui devrait comprendre au bout de 5 ans, 27 caisses dont 3 caisses urbaines. Ces caisses regrouperont 6500 membres, dont 30% de femmes, avec un taux de pénétration des ménages de 85%. En juin 1999, 9 caisses comptant quelques 900 membres, sont opérationnelles. Certaines de ces caisses ont été refinancées sur fonds propres du CIDR. Les caisses, gérées par leurs membres, octroient des crédits de faisance-valoir, de soudure et de commercialisation. A terme, elles pourraient aussi octroyer des crédits d’équipement.

V. CADRE JURIDIQUE ET RESSOURCES NATIONALES D’EXECUTION

5.1. Cadre Juridique de l’intervention La Direction des Appuis aux Actions de Développement (DAAD - Ministère du Budget et du Développement des Provinces Autonomes) assurera la tutelle du projet. La Direction du Développement de la Province Autonome de Mahajanga sera en charge de la liaison avec la Direction de tutelle. Ces services ont pour mandat la mise en œuvre du processus de décentralisation et l’appui au développement régional.

La DAAD est plus spécifiquement responsable de l’appui à la mise en place de la fiscalité locale et des transferts de ressources aux collectivités territoriales.

Dans le cadre du PDRAB-2, le Gouvernement fournira les services du Directeur et d’un cadre de la DAAD ainsi que d’au moins un cadre au niveau de la Direction Provinciale. Ces cadres seront étroitement impliqués dans les activités du projet, en fonction des besoins d’appui exprimés par celui-ci . 5.2. Ressources financières Dans le cadre de l’appui au processus de décentralisation, le Gouvernement continuera de doter les structures décentralisées de ressources financières. Ces ressources comprendront : • Des dotations proportionnelles allouées à chacune des 1392 communes de Madagascar, en fonction de sa population ; la dotation minimale étant fixée à 30 millions de fmg pour les communes de moins de 7.000 habitants. Des efforts seront entrepris pour faciliter le transfert de ces fonds. • Des provisions « Education » pour les Ecoles Primaires Publiques et des provisions « Santé » pour les Centres de Santé de Base. • Les salaires des secrétaires d’état civil des bureaux des communes. • Dans certains cas, des dotations pour les entretiens/réhabilitation des infrastructures communales. Au cours des récentes années, l’Etat a respecté ses engagements concernant le versement de « dotations d’investissement aux collectivités » d’un montant de 302 millions de francs malagasy par Fivondronampokontany. Ces dotations seront maintenues au moins jusqu’à la fin de l’année 2000 et continueront d’être gérées par les Sous-Préfets avec le concours des Comités Locaux de Développement, organe délibérant pour l’affectation de ces fonds. Ces dotations étatiques permettent de financer différents projets d’intérêt public, au niveau des villages, des Communes et de l’intercommunalité. A long terme, les transferts de ressources de l’Etat Central et des Provinces vers les Communes ainsi que les ressources de la fiscalité locale (impôts locaux) devront prendre le relais des subventions et des crédits externes des bailleurs de fonds internationaux. Le Gouvernement, le FENU et le PNUD veilleront à appuyer la mise en place des mécanismes visant à ce que la fin du projet PDRAB en 2002 ne laisse pas un vide trop important en matière de financement du développement sous-régional .

21 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

SECTION B : STRATEGIE D’UTILISATION DES RESSOURCES DU PNUD ET DU FENU

I. PLACE DU PROJET DANS LE PROGRAMME DU PNUD ET DU FENU

La Coopération du PNUD et du FENU à Madagascar s’inscrit dans la perspective du suivi des recommandations élaborées lors des récentes Conférences Internationales sur le Développement (sommet mondial pour le Développement Social, conférence de Rio sur l’Environnement et le Développement). Elle vient en complément de l’assistance apportée par les autres bailleurs de fonds : Banque mondiale, France, Union Européenne, Allemagne, USAID… dans les domaines suivants : la gouvernance, la gestion économique, la promotion du secteur privé, la lutte contre la pauvreté et la préservation de l’environnement.

Dans le document « Cadre de Coopération de Pays » couvrant la période 1999-2003, le PNUD axe son appui au Gouvernement Malgache sur trois domaines de concentration : ¾Le renforcement de la gouvernance et des politiques publiques pour un Développement Humain Durable. Ce programme s’articule autour de 3 composantes : l’appui à la bonne gouvernance, le renforcement de la capacité nationale de gestion économique, la promotion du secteur privé. ¾La réduction de la pauvreté et la promotion de modes d’existence durables. Dans ce domaine, l’appui du PNUD a pour objectif l’amélioration durable des conditions de vie des populations les plus pauvres des Faritany de Fianarantsoa et Toliara dans le cadre de deux sous-programmes : l’appui à la sécurité alimentaire d’une part , l’appui aux services sociaux de base et l’amélioration du cadre et des conditions de vie d’autre part. ¾L’Appui au Plan d’Action Environnemental dans sa deuxième phase. L’intervention du PNUD se concentre sur trois secteurs : l’appui à la gestion régionalisée et l’approche spatiale, la valorisation durable des ressources de la bio-diversité, l’environnement marin et côtier. Le Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II s’inscrit en parfaite cohérence avec les domaines de concentration des programmes du PNUD et du FENU à Madagascar, à savoir : le renforcement de la gouvernance, la lutte contre la pauvreté et la gestion durable des ressources naturelles. Le Projet assure et coordonne l’intégration de ces 3 composantes à l’échelle d’une sous- région. A ce titre, il constitue une expérience-pilote d’appui au processus de décentralisation.

Dans cette nouvelle phase, l’acteur central et moteur du PDRAB sera la Commune, collectivité territoriale de base, mise en place depuis 1996. A côté de l’organe communal, les organisations villageoises et les groupements socio-professionnels seront mis en situation de jouer également un rôle-clé dans la mise en œuvre du processus de développement local appuyé par le projet.

L’appui aux structures de gouvernance locale et le renforcement des capacités constituent la priorité du nouveau projet. L’intervention bénéficiera aux 11 communes de la sous-région d’Ambato-Boeni. Elle permettra de tester sur une zone géographique bien définie de nouvelles approches et les mécanismes de mise en œuvre d’une décentralisation effective, de transfert de ressources vers les communes et de gestion de ces ressources par les structures de gouvernance.

Elle sera également l’occasion de promouvoir et développer des relations d’intercommunalité au niveau de la sous-région. Les leçons de cette expérience compléteront utilement les acquis du Gouvernement et du PNUD pour une diffusion de ces enseignements à d’autres régions du pays . Le PDRAB accordera une 22 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

attention particulière à la diffusion de ces leçons, dans la perspective, à terme, d’ une souhaitable extension des acquis à l’ensemble du territoire national.

II. JUSTIFICATION DE L’APPUI DU PNUD ET DU FENU

L’évaluation9 du PDRAB (phase 1), conduite en 1999, précise les recommandations suivantes : « Les résultats encourageants mais encore fragiles de la première phase du PDRAB restent à consolider, leur pérennisation à préparer, et quelques lacunes à combler. Aussi est-il souhaitable qu'un appui au MAG/94/CO1 soit assuré au delà du 31 Août 1999, date de la fin des financements de la phase actuelle du projet . » « En plus de la consolidation des acquis actuels, la nouvelle phase visera à renforcer les points névralgiques, en particulier: la gestion communale, la structuration et l'appui-formation des organisations villageoises, la défense et restauration des sols, le suivi-évaluation participatif, et le partenariat avec les services techniques déconcentrés et les opérateurs locaux. » « Le PDRAB est un projet très complexe qui s’adresse à plusieurs niveaux d’intervention (sous-région, commune, village, individus/groupements) qui implique une multiplicité d’intervenants et touche à tous les aspects du développement local. (…). Cette complexité, couplée avec les exigences de la démarche participative préconisée indique qu’il n’est pas réaliste de prévoir une durée aussi courte (5ans) pour l’exécution de ce genre de projet. Le développement participatif est un processus long qui demande beaucoup de temps pour réussir. » « La responsabilisation des populations pour prendre en charge leur propre développement est un travail de longue haleine qui vient à peine d'être amorcé par le PDRAB. En l'absence de capacités locales, la présence de l'assistance technique (expertise internationale et cadres locaux) est cruciale pendant toute la durée de la nouvelle phase (2000 - 2002), d'autant plus que les résultats de cette phase seront déterminants pour l'avenir des interventions du PNUD/FENU à Madagascar dans le domaine de l'appui au développement local. L'évolution de l'équipe du projet vers une cellule de supervision et de coordination constituée des cadres de haut niveau se justifie par les nouvelles orientations du projet qui privilégient la responsabilisation des bénéficiaires et la sous-traitance des activités aux opérateurs spécialisés suivant le principe de "faire faire". » Les activités d’appui institutionnel et de renforcement des capacités communales et villageoises constitueront un point focal de la démarche afin de pallier aux lacunes d’organisation et de gestion recensées au cours de la première phase : • la faiblesse des structures de la gouvernance locale et des organisations villageoises en matière de gestion du développement (identification des besoins, planification, gestion financière et administrative, exécution et suivi des initiatives). • le besoin de démocratie et de transparence au niveau des structures de gouvernance locale, et plus spécialement dans les domaines des prises de décision, d’utilisation appropriée des ressources et de performance institutionnelle. • le très faible niveau d’information et de formation des élus locaux. • la faiblesse des réseaux, des échanges et des mécanismes de coordination intercommunale. • la faible implication des communautés villageoises dans la vie communale en raison de leur faible organisation et représentativité au sein des instances locales et de l’inexistence d’un tissu associatif au niveau local.

9 PNUD « Rapport d’évaluation tripartite – Projet de Développement Régional Ambato-Boeni (24.4 – 15. 5.1999) » 23 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

• l’absence d’un réseau de compétences facilement mobilisable au niveau des communes (pour des tâches d’impulsion et de coordination du développement local).

• l’inorganisation des opérateurs économiques locaux.

III BENEFICIAIRES ET GROUPES-CIBLES Le Projet de Développement Régional Ambato-Boeni bénéficiera directement l’ensemble des habitants10 des 11 communes du Fivondronana d’Ambato-Boeni, soit près de 107 000 habitants (cf encadré au chapitre 2.2). Le PDRAB ciblera plus spécifiquement son intervention sur : • les populations les plus démunies vivant en dessous du seuil de pauvreté ( accès réduit à l’eau potable, aux infrastructures et services sociaux, aux facteurs de production…) ; • les femmes dont la participation aux décisions et à la gestion des communautés de base reste très insuffisante et dont le rôle économique est peu valorisé ; • les populations vivant de l’agriculture, de la pêche et des autres formes d’exploitation des ressources naturelles. Le projet interviendra dans le cadre de Conventions de collaboration ou de partenariat avec les institutions communales, les organisations villageoises , les groupements socio-professionnels, les groupements associatifs, les groupements de producteurs et les comités de quartier. Ces institutions bénéficieront d’actions d’appui institutionnel et organisationnel et leurs responsables bénéficieront de formations pour le renforcement des capacités. Pour la mise en œuvre des activités et des réalisations physiques, le PDRAB passera des contrats d’exécution avec des opérateurs privés (entreprises et bureaux d’études régionaux ou nationaux), des ONGs et des services techniques. Il s’agira plus spécifiquement de petites ou moyennes entreprises de construction et de bureaux d’études compétents dans les domaines d’intervention du projet (bâtiment, hydraulique agricole, pistes, puits, …), d’ONG spécialisées en appui aux instances communales et villageoises, en gestion communale, en appui organisationnel, en gestion des terroirs… et des services des Eaux et Forêt, du Domaine, de la Population, de l’Agriculture… Ces opérateurs seront également des bénéficiaires directs de l’intervention du projet. Le projet recherchera en priorité des opérateurs locaux ou régionaux . Il se réserve toutefois l’opportunité de faire appel à des compétences élargies au niveau national chaque fois que l’ampleur et/ou la complexité des tâches l’exigeront. Le secteur privé (entrepreneurs, producteurs) et les groupements socio-professionnels pourront également bénéficier de formations et d’assistance technique de la part du projet . Une partie de cette assistance s’articulera avec les opérations de crédit mises en œuvre par le CIDR. Les actions d’appui institutionnel et de renforcement des capacités bénéficieront aux 11 Communes de la sous-région (Fivondronana d’Ambato-Boeni). Au cours de cette seconde phase, les investissements en réalisations physiques seront plus spécialement concentrés sur 6 Communes et 20 villages11. Les villages situés dans les zones de fortes pressions, en lisière de la réserve de l’Ankarafantsika, bénéficieront d’une attention particulière. Les mécanismes liés à l’utilisation du FADEL seront prioritairement mis en œuvre dans les Communes réunissant des conditions favorables, en particulier celles relatives à l’élaboration des diagnostics participatifs et aux schémas d’aménagement communaux (SAC). L'assistance technique peut être jugée lourde, mais à la lumière des conditions de terrain, il est préférable de la maintenir en état, en s'attachant à programmer une passation des pouvoirs graduelle au profit des autorités locales.

10 le dernier recensement administratif de 1998 recense une population de 133 466 habitants. 11 Y compris les villages et communes dans lequel le PDRAB a déjà initié des actions. Au cours de la première phase 24 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

III. STRATEGIE DU PROJET

4.1. L'expérience-test du projet

Le présent projet met en oeuvre l'expérience-test suivante: • Permettre aux communes de la Sous-préfecture d'Ambato-Boéni d'exercer pleinment les comptétences qui leur ont été attribuées par la Loi no.84-007 du 25 avril 1995 (Titre II). Ces compétences concernent spécifiquement les questions de développement économique et social, à savoir: * Compétences des Communes Elles sont inscrites dans la Loi no.94-007 du 26 avril 1995 (Titre II) et concernent plus spécialement les aspects de développement économique et social : - définition et réalisation des programmes d’habitat et des équipements publics à caractère urbain ; - opérations de voirie, d’assainissement et d’enlèvement des ordures ménagères ; - réalisation et gestion des places et marchés publics, des aires de stationnement des véhicules, l’aménagement des abattoirs et des espaces verts. - construction et gestion des infrastructures et équipements socio- éducatifs et sportifs - prévention et lutte contre les feux de brousse

La dimension environnemental du développement local est garantie par la loi GELOSE no.96-025 du 30/09/96, qui légalise la gestion de ressources naturelles par des groupements associatifs ou des communautés de base. La formation et les fonds d'investissements, ainsi que l'appui technique, fournis par le projet, financeront la totalité de cycle de programmation et d'exécution de plans de développement local. La finalité stratégique du PRDAB -phase 2- vise au transfert de capacités de programmation, d’investissement, d’exécution et de gestion d’activités de développement au niveau des Communes et des villages de la sous-région (Fivondronana) d’Ambato-Boeni. La stratégie adoptée a pour objet majeur de permettre aux structures de gouvernance locale et aux organisations villageoises d’occuper une place de plus en plus centrale dans l’ensemble du processus de développement lancé par le projet et de s’approprier la démarche.

4.1.1. Fondements des choix stratégiques

Cette configuration s’appuie sur la réalité des évolutions politiques et institutionnelles malgaches au cours de récentes années à savoir :

• le nouveau contexte social, politique, juridique et administratif de décentralisation et la mise en œuvre d’un premier niveau de gouvernance locale avec les communes en 1996, l’élaboration de nombreux textes législatifs et l’organisation d’un processus de réflexion sur les Provinces autonomes ; • les nouvelles orientations des bailleurs de fonds, en particulier du PNUD et du FENU, en matière de mise en œuvre : (i) de politiques de développement axées sur la décentralisation, la gouvernance, la participation et la responsabilisation des structures locales de gouvernement ; (ii) d’une stratégie de lutte contre la pauvreté unifiée et durable en termes physiques, financiers et institutionnels, • les difficultés rencontrées par le gouvernement à honorer ses engagements concernant la réhabilitation de la RIP 104 et ayant conduit, depuis le début du projet, à un enclavement encore plus grand de la zone d’Ambato Boeni, 25 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

• les résultats de l’étude micro-régionale et d’autres études diagnostiques menées par le PDRAB, • les conclusions de l’évaluation du projet MAG/94/002 et ses principales recommandations, en particulier celles concernant la responsabilisation des structures locales, les formes nouvelles de partenariat avec les services techniques locaux et la mise en place d’un système de suivi et évaluation approprié, • l’amendement en Février 1999 du projet MAG/92/C01 « Mise en place d’un système financier décentralisé dans la région d’Ambato Boeni », financé par le FENU, ayant comme objectif l’amélioration des possibilités de développement des populations du Fivondronana d‘Ambato Boeni par la mise en place d’un réseau de caisses d’épargne et de crédit autogérées, fournissant des produits et des services financiers adaptées à leurs besoins.

• Les moyens mis à disposition devront permettre une passation progressive des responsabilités de la CADEL vers les autorités locales pendant le premier semestre de l'an 2000, la direction du projet établira un plan de passation de responsabilités, qui entérinera le transfert d'attribution au cours de la vie du projet.

• Au terme du projet, les autorités locales devront être capables d'élaborer des plans de développement locaux et de la mettre en oeuvre. Cette exercice générique leur servira quelle que soit le cadre final de la politique de décentralisation adopté par le Gouvernement Malgache. 4.1.2. Principes directeurs de la stratégie La stratégie globale d’intervention du PNUD et du FENU se fonde sur une double hypothèse conceptuelle de travail, à savoir : i) l’organisation des populations et leur implication active dans le processus de décentralisation sont des conditions nécessaires au développement local durable ; ii) la décentralisation contribue à améliorer la gouvernance au niveau local avec pour corollaire, un impact plus significatif et déterminant sur les mécanismes d’allégement de la pauvreté. A partir de ces postulats, la stratégie du projet se fonde sur les principes directeurs suivants : • la nécessité de privilégier les structures décentralisées existantes dans un souci de pérennité et l’avantage comparatif des structures locales de gouvernance en termes d’investissements et de fournitures de services (principes de subsidiarité). • le rôle central de l’institution communale comme acteur principal d’impulsion et d’animation du développement local sur l’ensemble du territoire communal. • l’intégration et la responsabilisation de tous les acteurs dans des réseaux de concertation et d’échanges (communes, communautés villageoises, organisations socioprofessionnelles, secteur privé), • le besoin de tester des formes réalistes de coopération entre les autorités locales pour faire face à des problèmes communs de manière plus efficace. 4.2. Les outils

4.2.1. Les outils de programmation et planification participatives

La conception de programmation et planification du projet s’appuie sur la mise en situation des acteurs de base à pouvoir appréhender globalement leur milieu de vie et leurs besoins dans le cadre d’un diagnostic participatif. Cet exercice permet une prise en compte effective de l’expression de l’ensemble des groupes composant la collectivité et plus particulièrement des femmes.

L’ensemble de ce travail préparatoire participe à l’élaboration de schémas d’aménagements villageois (SAV) ou communaux (SAC). Ces documents serviront de base de travail et de négociation pour la planification et le financement des actions envisagées. 26 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

SCHEMAS D’AMENAGEMENT COMMUNAUX ET PROGRAMMES D’INVESTISSEMENT LOCAUX

Les schémas d’aménagement communaux villageois (SAV) sont des documents cadre présentant de manière structurée et intégrée, les projets (activités, aménagements ou travaux d’infrastructures) identifiés par les populations concernées pour la mise en valeur de leur territoire/terroir. Ces documents sont l’aboutissement de processus participatifs, de connaissance du milieu, de diagnostic et de recherche de solution-action. Ils sont complétés, le cas échéant, par des études de faisabilité.

Au cours d’exercices périodiques de planification, les communautés et les collectivités sélectionnent, sur la base d’une hiérarchisation des besoins, les projets qu’elles souhaiteraient réaliser à court et à moyen terme. Elles établissent les budgets d’investissement annuels ou pluriannuels, précisent les ressources d’origine budgétaire et extrabudgétaire à mobiliser ainsi que les engagements et contributions respectives de chacune des parties et définissent le calendrier de mise en œuvre de ces investissements.

Les résultats de ces exercices sont consignés dans les Plans d’Investissement au niveau communal et inter-communaux.

La programmation des investissements tiendra compte de trois domaines d’intervention majeurs du PDRAB (voir surtout les résultats 2, 3 et 4).

Les SAC devront conduire, dans des délais raisonnables, à l’élaboration des plans d'investissements comprenant les investissements et les mesures d’accompagnement que le projet mettra en œuvre au cours des trois prochaines années. Les propositions de feront l’objet de négociations entre le projet, les communes et communautés concernées, sur la base de plafonds pluriannuels de financement.

L’ensemble du processus aura permis à chaque commune de disposer de documents de planification complets et de jeter les bases de leurs programmes d’investissement. Au-delà des engagements avec le PDRAB, elles pourront ainsi être à même d’accéder aux financements d’autres bailleurs de fonds.

4.2.2. les outils de financement du PDRAB-2-

Le projet dispose de trois outils de financement dont la répartition a la particularité d’être assez homogène : ¾La sous-traitance : Ces lignes budgétaires sont directement gérées par la Cellule d’Appui au Développement Local (CADEL) pour sous-traiter les prestations de services destinées à la formation; ¾Le Fonds destiné aux investissements micro-régionaux : il concerne plus particulièrement une provision pour une contribution conditionnelle au financement de la réfection de la RIP 104 et à l’installation d’un bac; ¾Le Fonds d’Appui au Développement Local (FADEL) : doté d’une allocation de 1.8 millions $ EU, se répartit entre : (i) - Le Fonds d’Investissement Intercommunal (FIIC) pour un montant de 200 000 $EU. (ii) - Le Fonds d’Investissement Communal (FIC) pour environ 800.000 mille $ EU. (iii) - Le Fonds d'investissement Villageois (FIV) pour un montant de 800.000 mille $EU.

27 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

Le tableau présenté ci-dessous montre les mécanismes et les niveaux de planification et de financement des fonds FADEL, en regard des structures institutionnelle et de l’échelle territoriale :

PROGRAMMATION INSTITUTIONS ECHELLE FINANCEMENT

TERRITORIALE REGIONALES et LOCALES

CODE FIVONDRONANA FADEL

(Comité de Développement) (Sous-Préfecture)

P I I C CID DEUX ou F I I C (Plan d’investissement PLUSIEURS (Comité intercommunal de (Fonds d’investissement Intercommunal) COMMUNES Développement) intercommunal)

F I C P I C TERRITOIRE COMMUNE COMMUNAL (Fonds d’investissement (Plan d’investissement communal) communal

P I C F I C S A V échantillon F I V

S A V TERROIR F I V VILLAGE (Schéma d’aménagement VILLAGEOIS (Fonds d’investissement villageois) villageois)

Le schéma souligne le caractère ascendant de la planification à partir du village. Le Plan d’Investissement Villageois (PIV) est soumis aux autorités de la Commune de rattachement. Après examen et approbation, le ou les différents PIV considérés seront intégrés dans le Plan d’Investissement Communal. (PIC) Celui- ci sera alors directement soumis à la structure d’approbation conjointe CODE/CADL. L’intercommunalité n’est pas encore une notion bien significative pour les élus des communes. Avec le concours du Projet, des opérations seront initiées, via l’élaboration de Plan d’Investissement Intercommunal (PIIC). Ces plans sont directement soumis à l’approbation du CODE/CADL.

Le schéma d’allocation des fonds est lui descendant. Après approbation d’allocation des fonds par le CODE/CADL, le Fonds d’Investissement Communal (FIC) est attribué à la commune récipiendaire et intègre dans sa dotation le Fonds d’Investissement Villageois (FIV). Celui-ci sera ensuite attribué aux villages suite à leurs requêtes présentées à la Commune. De son côte, le Fonds d’Investissement Intercommunal est directement octroyé par le CODE/CADL aux communes ayant présenté un PIIC.

4.3. Caractéristiques

28 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

4.3.1. l’appui à la gouvernance locale Les problèmes de gouvernance occupent une place centrale dans la conception d’intervention de ce nouveau projet . Dans ce domaine, l’appui du PNUD et du FENU vise principalement à :

• aider les structures communales à assumer leurs responsabilités dans le contexte de la décentralisation, • faciliter la mise en œuvre d’une approche pluraliste de gouvernance, impliquant non seulement les structures communales, mais aussi l’ensemble des acteurs institutionnels locaux, • renforcer les synergies et interactions entre les différentes institutions locales et plus particulièrement dans le mise en place d’activités intercommunales • aider les organisations villageoises à prendre en charge leur développement et celui de leurs terroirs respectifs.

4.3.2. le renforcement de l’approche participative L’organisation et le fonctionnement du PDRAB-2- sont conçus dans le souci de faire participer les populations et les autorités institutionnelles de base à l’expression des problèmes locaux, dans la perspective d’initier une dynamique de responsabilité et de prise de conscience des capacités à dégager des solutions concrètes et effectives. Dans ce nouveau contexte, le rôle du projet consistera moins à exécuter directement un nombre croissant de nouvelles initiatives de développement qu’à identifier et appliquer des procédures destinées à: • susciter les énergies et les initiatives locales, • favoriser l’émergence de capacités organisationnelles et gestionnaires locales, • promouvoir l’établissement d’interactions horizontales et verticales actives entre les collectivités locales, les structures déconcentrées du gouvernement et les autres opérateurs locaux.

4.3.3. La promotion des activités féminines Afin de contribuer à donner aux femmes le rôle qui leur revient dans le processus de développement, le PNUD et le FENU mettront en place des mécanismes qui permettront de les intégrer à part entière dans les processus de planification et d’allocation des financements :

• dans le cadre de la mise en œuvre de l’approche participative, le projet s'assurera de l’implication active de tous les groupes d’intérêt lors de l’élaboration des schémas d’aménagement et des programmes d’investissement • à l’intérieur du Fonds d’Appui au Développement Local (FADEL), une provision de 25% des Fonds d’Investissement Villageois, sera réservée à la promotion d’initiatives identifiées et gérées par des groupements féminins.

4.3.4. La recherche des synergies avec les autres programmes Le PDRAB veillera à promouvoir la mise en place, par les autorités locales, de mécanismes de concertation et de coordination entre tous les acteurs du développement local ainsi qu’avec les autres intervenants :

• Le processus participatif d’élaboration de schémas d’aménagement et de Programmes d’Investissement locaux, au niveau villageois et communal, fournira un ensemble de cadres cohérents dans lesquels pourront aussi s’inscrire les financements et interventions des autres 29 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

bailleurs de fonds. Ces outils pourront également être utilisés par les autorités sous-régionales dans le cadre du Programme d’Actions pour le Développement Rural (PADR). • Grâce au renforcement des capacités d’identification, de montage et de mise en œuvre de projets, et plus généralement des capacités de gestion communale, le PDRAB jouera un rôle de catalyseur, permettant aux communes d’accéder aux financements extérieurs, notamment du FED et du FID.

• Des relations de coopération et coordination seront établies avec le Projet d’Appui à la Micro- Finance, dont un des objectifs est de mettre en place un réseau de caisses d’épargne et de crédit autogérés dans la sous-région d’Ambato Boeni. En effet, les mécanismes d’épargne et de crédit mutualistes mis en place par le CIDR dans le cadre de ce projet, s’inscrivent en complémentarité des subventions octroyées par le PDRAB et du programme de micro-finance mis en œuvre par l’Etat. • Le PDRAB veillera à exploiter les acquis du projet PAIGEP dans la mise en œuvre du programme de renforcement des capacités communales, d’appui à la mise en place des mécanismes de fiscalité locale et de promotion des structures inter-communales. Dans ce domaine, le PDRAB veillera à coordonner ses activités avec celles de l’Etat et notamment des Directions de l’Economie et du Plan et du Développement des Provinces Autonomes. • La composante GELOSE du PEII définit des mécanismes et un cadre propices à la promotion d’initiatives de gestion des terroirs, susceptibles d’être utilisés pour la mise en œuvre du projet. • Enfin, le PDRAB veillera à coordonner ses activités –notamment en matière de sécurisation foncière - avec celles des projets de l’ONG «Conservation International » et de USAID (LDI) pour valoriser les complémentarités géographiques et les approches

4.4. Utilisation des ressources et Processus de planification

Les subventions du PNUD/FENUcompléteront d'autres ressources extrabudgétaires qui alimentent les budgets des collectivités décentralisées (y compris les dotations spécifiques susceptibles d’ être attribuées par l'Etat). La mise en place progressive de cet outil devrait être considérée comme un élément crucial de toute la politique d'appui à la décentralisation poursuivie par le PDRAB. L’attribution aux autorités locales de ressources financières permettra ainsi d’initier un véritable processus de programmation et planification participative au niveau des communautés de base et des communes.

Pour le PDRAB, la délivrance et le suivi des fonds d’investissement vont permettre de conduire tout un programme d’apprentissage et de formation des responsables locaux à l’organisation, à la gestion et la conduite d’actions d’investissement au service de la collectivité, tant dans le domaine des infrastructures socio-économiques que pour des opérations de nature productive (agriculture, secteur privé…).

Le schéma ci-dessous reproduit le cheminement de l’ensemble des mécanismes d’obtention et d’utilisation des subventions du FADEL. Celui-ci se compose du Fonds d’Investissement Communal (FIC) pour plus de 80% de sa dotation et du Fonds Investissement Intercommunal (FIIC). Ce dernier est destiné à financé des actions d’intérêt commun entre deux ou plusieurs communes et la requête de financement est directement examinée au niveau du CODE/CADL.

Mécanismes du Fonds d’Investissement Communal 30 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

Au niveau des villages Au niveau des Communes

Connaissance du milieu villageois Connaissance du milieu communal

Diagnostic participatif Diagnostic participatif

Elaboration des Schémas Elaboration des schémas d’Aménagement Villageois (SAV) d’Aménagement Communal (SAC)

Etude de faisabilité Etude de faisabilité (et estimation des coûts) (et estimation des coûts)

Elaboration des propositions de Elaboration des propositions de Programmes d’investissement programmes d’investissement villageois (PIV) communaux (PIC)

Amendement ou Soumission de PIV/PIC aux organes Amendement ou correction des PIV communaux pour approbation correction des PIC villageois communaux

Soumission des PIC/PIV aux structures de gestion du FADEL pour approbation

Décision de financement des PIC/PIV

Mobilisation des ressources financières propres et externes

Choix des opérateurs et élaboration des conventions et contrats d’exécution

Exécution des projets

Suivi - Evaluation

Avec la mise en place du FADEL, le PDRAB va pouvoir jouer un rôle ‘pilote’ important dans le domaine de la gouvernance locale, en liant les efforts de développement local et de lutte contre la pauvreté aux politiques centrées sur la décentralisation et la participation. La mise en œuvre et l'utilisation de cet outil permettra plus particulièrement au Projet de : • développer un outil financier au niveau communal en vue du financement de projets de développement, • établir un programme de renforcement de capacités destiné à aider les institutions locales à concevoir, planifier et gérer les projets de manière décentralisée et participative, • renforcer les capacités de valorisation des ressources provenant de la fiscalité locale et des transferts de l'Etat et de mobilisation de ressources additionnelles.

4. 5. Conditionalité du Fonds d’investissement micro-régional 31 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

Ce fonds, doté d’un budget de l’ordre d’un million de $EU, a pour destination le co- financement d’infrastructures de désenclavement de la sous-région : la réhabilitation de la Route d’Intérêt Provincial (RIP n°104) reliant sur une distance de 25 Km Ambato-Boeni à la route nationale n°4. et l’installation d’un bac de franchissement de la Betsiboka entre le Chef lieu et son arrière-pays ( entre Ambato-Boeni et Madirovalo).

Compte tenu de l’importance stratégique de ces infrastructures de désenclavement pour le développement de la sous-région, le FENU s’était engagé au cours de la première phase à budgétiser les fonds nécessaires à un co-financement avec l’Etat, pour la réhabilitation de la route et l’installation d’un bac. La procédure d’engagement de la contribution de financement de l’Etat sous-entendait une inscription préalable dans la Loi de Finance du Gouvernement. Une telle orientation n’a pas encore été considérée. Au cours des dernières années, l’état de la route s’est considérablement dégradé, du fait de l’érosion hydrique d’un bras de la rivière Kamoro, entraînant son impraticabilité pendant les 5 mois de la saison des pluies. Dans le court terme, le Service des routes envisage l’installation d’un bac saisonnier pour le franchissement de ce passage. En regard de l’engrenage d’une détérioration croissante de l’état de la route, les coûts de réhabilitation ont fortement augmenté. La formulation du PDRAB-2- a maintenu l’offre du FENU pour un co-financement de ces infrastructures essentielles pour le développement de la sous-région. Toutefois, l’engagement et la libération des fonds par le FENU sont soumis à plusieurs clauses libératoires, dans l’attente de l’intérêt et de la détermination d’un co-financement par la partie nationale : * En ce qui concerne la réfection de la RIP n°104 : La libération des fonds FENU pour la réhabilitation de la route est conditionnelle de la mise en place des actions suivantes : (iv) L’inscription par le Gouvernement des travaux de réhabilitation dans la Loi de finances ; (v) La mobilisation des ressources propres ou externes de la contribution nationale, à concurrence de 50% au moins du coût total des travaux ; (vi) La prise en charge technique du dossier par les Services nationaux compétents ; (vii) La mise en place d’un système de recouvrement des coûts (péage), impliquant les usagers de la route (ou bien encore à travers une société mixte). * En ce qui concerne l’installation d’un bac entre Ambato-Boeni et Madirovalo L’installation du bac de franchissement de la rivière Betsiboka au niveau de la ville d’Ambato-Boeni, en direction de l’arrière-pays est conçu comme une continuité de l’opération de désenclavement, à partir de la réhabilitation de la RIP 104. Dans la situation d’une non réalisation des travaux de la route, l’installation du bac ne permettrait en rien d’atteindre cet objectif de continuité, aussi, le financement du bac , conditionnel de l’aménagement routier aura un caractère suspensif. A l’échéance du 30.06. 2 000, si les conditions décrites ci-dessus n’ont pas été remplies par les parties prenantes concernées, le FENU se réserve le droit de réaffecter ce fonds de désenclavement dans le Fonds d’appui au développement local (FADEL).

32 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

SECTION C : OBJECTIFS, RESULTATS ATTENDUS, INDICATEURS ET ACTIVITES

La présentation des objectifs et résultats du PDRAB-2- facilite la visualisation des orientations stratégiques majeures soutenues par le PNUD et le FENU, à savoir : • appuyer solidement le processus de décentralisation en cours; • intégrer la démarche participative dans toutes les initiatives du projet; • assister les instances communales dans la prise en charge de l’ensemble du processus de développement et, plus particulièrement, dans la promotion d’initiatives au niveau des communautés villageoises, ainsi que dans la réalisation d’infrastructures de base correspondant aux besoins locaux ; • promouvoir l’amélioration de meilleures conditions de vie et l’augmentation des revenus des populations par la mise en œuvre d’investissements appropriés ; • aider à la mise en place des mesures visant à protéger les ressources naturelles d’une manière durable.

I. OBJECTIF DE DÉVELOPPEMENT

L’objectif de développement du projet est l’amélioration durable des modes d’existence dans la sous-région d’Ambato Boeni.

L’approche basée sur des ‘systèmes de vie durables’ ou ‘modes et moyens d’existence durables’ met l’accent sur l’intégration simultanée des dimensions économiques, sociales et environnementales au sein des unités socio-économiques de base.

II. OBJECTIF IMMÉDIAT L’objectif immédiat du projet est la promotion d’un développement social et économique durable et participatif géré par les structures de gouvernance locales décentralisées.

III. RÉSULTATS ET ACTIVITES

3.1 Résultat 1 Les structures de gouvernance locale (11 communes et 20 communautés villageoises) ont acquis la capacité d’une programmation participative et de gestion d’investissements socio-économiques de développement. Activités du résultat 1 a) Au niveau des communes:

¾Identifier, par voie participative, les appuis nécessaires pour le renforcement des instances communales et le renforcement de leurs capacités de planification et de gestion. ¾Mettre en œuvre un programme de formation des responsables et élus des 11 communes sur les thèmes et dans les domaines identifiés. L’encadré de la page suivante fournit une liste indicative de thèmes importants à développer. 33 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

¾Contribuer au renforcement des capacités des organes communaux, en particulier dans le domaine de la planification. Il sera souhaitable de s’adjoindre le concours et l’appui d’un opérateur spécialisé qui, sous la direction du Directeur inter-régional de la décentralisation, sera chargé d’assister individuellement les communes et le niveau intercommunal en matière de développement local. ¾Elaborer et mettre en œuvre des procédures et mécanismes de gestion du développement décentralisé. Un tel objectif vise : i) à former les responsables locaux à planifier et programmer le développement de leur territoire communal en fonction d’une problématique de développement sous-régional ; ii) à leur permettre de mieux utiliser et mobiliser leurs ressources budgétaires et extra-budgétaires. Ces aspects concernent plus particulièrement : • l’élaboration de 6 Schémas d’Aménagement Communaux (SAC) incluant l’ensemble du territoire communal, pour la planification et la réalisation des investissements ; • l’établissement d’un programme d’animation pour le développement communal participatif ; • la mise en place d’un Registre Foncier Urbain Simplifié de la ville d’Ambato-Boeni (RFUS) et l’appui aux services techniques communaux de 6 communes. • L’appui à la mise en œuvre de relations de partenariat entre les 11 communes, les services techniques, les ONGs et les autres opérateurs locaux (selon les besoins d’appui qui auront été identifiés par voie participative), ¾Appuyer l’établissement et la vulgarisation de procédures simplifiées de passation de marchés. ¾Contribuer à établir de relations horizontales de coopération entre structures communales. En l’absence de dispositions législatives précises sur l’intercommunalité , cette action sera conduite via la création et la consolidation d’un Comité Intercommunal de Développement (CID) regroupant les communes du Fivondronana d’Ambato Boeni . ¾Appuyer la mise en place des systèmes de gestion et d’entretien des infrastructures communales. FORMATION DES RESPONSABLES LOCAUX

L’un des défis majeurs du projet consistera à donner une formation aux responsables locaux dans les domaines des textes réglementaires de la décentralisation, la maîtrise d’ouvrage et l’animation de la vie communale, ainsi que dans des procédures opérationnelles et administratives spécifiques, en particulier dans les domaines suivants : • Élaboration de projets communaux, par l’utilisation de techniques participatives de diagnostic, planification, programmation et gestion de projets. • Élaboration du budget. • Gestion des ressources financières par des mécanismes d’allocation des ressources, approbation de projets, décaissements de fonds et mise en œuvre d’actions de suivi. • Suivi d’exécution et d’évaluation de qualité des prestations, • Maîtrise d’ouvrage des contrats de développement entre la commune, les comités de quartier et les comités villageois de développement, pour en assurer le suivi et la gestion. • Principes de base concernant les régimes fonciers et la gestion des ressources naturelles renouvelables,. • Gestion municipale (technique et financière), y compris dans le domaine des taxes et impôts communaux. • Gestion des relations avec l’ensemble des opérateurs locaux. • Relations entre conseils communaux, d’une part, et chefs de village et responsables de groupements d’intérêt, d’autre part. • Etc.

34 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

b) Au niveau des communautés villageoises (et des quartiers) : ¾Promouvoir l’établissement et/ou la consolidation dans 20 villages, d’organisations villageoises, dotées d’un conseil de responsables librement désignés, compatibles avec les instances coutumières de concertation. Ce conseil aura plus spécifiquement la charge de la maîtrise d’ouvrage des initiatives de développement au niveau villageois. ¾Appuyer des mécanismes permettant aux communautés villageoises d’être érigées en « associations villageoises » enregistrées auprès de la Commune et jouissant d’un statut juridique (en vertu de la loi de 1996 sur la ‘Gestion Locale Sécurisée des Ressources Renouvelables’ GELOSE). ¾Favoriser la définition et la mise en œuvre des procédures : de diagnostic, de planification et de budgétisation, ainsi que de gestion et d’entretien des infrastructures (en particulier par la responsabilisation formelle de comités villageois et de comités de quartiers, à partir de tâches spécifiques). ¾Faciliter l’établissement de relations de partenariat entre : les communautés/associations villageoises, les autres projets, les services techniques ou d’autres prestataires de services ou opérateurs. ¾Promouvoir la définition des réglementations et des rôles des institutions et des acteurs. Cet aspect concernera plus spécialement les points suivants : • la négociation et l’établissement de ‘conventions de délégation de la maîtrise d’ouvrage’, c’est-à-dire de conventions permettant aux conseils communaux de garder un contrôle effectif des initiatives du projet, tout en déléguant certaines responsabilités et prérogatives aux communautés villageoises. • la définition des rôles et des besoins en formation « d’agents villageois » dont la charge principale en tant que ‘facilitateurs’ sera : (i) d’augmenter la capacité de concertation du groupe et sa capacité de négociation avec l’assistance externe; (ii) d ‘impliquer la communauté villageoise dans un exercice de planification participative annuelle; (iii) d’améliorer les capacités d’exécution et de gestion des initiatives identifiées localement, en étroite collaboration avec les instances communales; (iv) d’améliorer la communication des instances villageoises avec les organes communaux, l’équipe du projet, les ONG, les opérateurs privés et d’autres bailleurs de fonds. c) Au niveau de la communication entre communes et villages : ¾Promouvoir la communication et les synergies entre villages individuels et organes communaux. ¾Consolider les liens entre groupements d’intérêts villageois et services techniques. d) Au niveau des organisations sociales et professionnelles de base (groupements de producteurs, groupements de femmes, groupements de jeunes, …) : ¾Mettre en place une structure d’appui-conseil et de formation appropriée, en charge de : • contribuer à créer un espace de concertation entre les acteurs clés au sujet de la formulation de stratégies de développement économique local, • organiser, à l’intention des responsables des organisations socioprofessionnelles, des formations en organisation , en gestion et en préparation de dossiers d’accès au crédit décentralisé (en coordination avec le projet MAG/92/C01).

35 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

e) Au niveau des services déconcentrés, des ONGs locales et des opérateurs extérieurs : ¾Faire bénéficier, dans la mesure du possible, les services techniques (Eaux et Forêts, Population, Domaine, …) des formations qui seront organisées. ¾Organiser des ateliers de formation spécialisée (en particulier en techniques d’animation participative).

3.2 Résultat 2

Mise en oeuvre des PILs par le biais d'une planification des investissements locaux et un outil de financement décentralisé, appelé Fonds d’Appui au Développement Local (FADEL). La réalisation de ce résultat impliquera les activités suivantes :

¾Appuyer l’élaboration de 6 Schémas d'Aménagement Communaux (SAC), de 20 Schémas d'Aménagement Villageois (SAV) et des Plans d’Investissement Locaux (PIL) correspondants (cf. encadrés 2 et 3).

¾Mettre en place le Fonds d’Appui au Développement Local et élaborer un manuel de procédures d'allocation et de gestion des fonds. ¾Elaborer un référentiel de financement définissant les conditions d'accès et l'objet des financements externe. ¾Mettre en place un système régulier d'audits. ¾Assister 6 communes dans la mise en place d’un processus d’examen des Programmes d’Investissement Locaux, de contrôle et de mobilisation des ressources financières. ¾Le Gouvernement, le FENU et le PNUD veilleront à la mise en place de mécanismes de financement du développement sous-régional par un certain nombre d’actions de renforcement : i) appuyer les capacités de mobilisation de ressources; ii) les capacités des responsables locaux en matière de programmation, de montage de projets et de mobilisation de ressources externes.

¾Les Schémas d’Aménagement Villageois et Communaux ainsi que les Programmes d’Investissement Locaux, élaborés avec l’appui du projet, constitueront pour les responsables locaux de réels outils de mobilisation de ressources externes.

3.3 Résultat 3 Accès à des infrastructures socio-économiques appropriées à la promotion du développement local Dans le cadre de ce résultat, les domaines prioritaires d’appui du projet concerneront : l’approvisionnement en eau potable, les infrastructures et les services scolaires et de santé, les services et infrastructures marchand, les salles polyvalentes et les foyers socio-culturels, l’assainissement. Au niveau micro-régional, le projet appuiera en priorité les initiatives de désenclavement des pôles de développement et des zones productives. 3.3.1 Infrastructures et services faisant partie des Plans d’Investissements Communaux (PIC) et des Schémas d’Aménagement Villageois (SAV)

L’élaboration des Schémas d’Aménagement, au niveau villageois, communal et intercommunal va impliquer le développement de toute une série initiatives, tout particulièrement pour ce qui concerne la mise en place d’un processus participatif aux différents niveaux de la gouvernance locale. La promotion de ces initiatives nécessitera la mise en œuvre des activités suivantes : 36 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

¾Formation en l'élaboration d'appel d'offres, la passation des marchés, la gestion de contrat, et en cycle de paiement ; ¾Procéder à la contraction (par les communes ou par le projet) des opérateurs pour la mise en œuvre des actions identifiées (élaboration des appels d'offres, passation des marchés). ¾Appuyer la mise en œuvre des plans approuvés. A titre indicatif, il est attendu qu’au terme du projet : • Chacun des 20 villages aura réalisé 2 infrastructures sociales, marchandes et/ou productives et possédera un point d’approvisionnement en eau potable. • Six communes auront chacune réalisé 2 infrastructures d’intérêt et de portée communale12. ¾Appuyer la mise en place de systèmes de gestion des infrastructures réalisées.

3.3.2. Travaux micro-régionaux ne faisant pas partie des Schémas d’Aménagement Communaux : La libération et l’utilisation de ce fonds destiné aux investissements micro-régionaux et plus spécialement aux infrastructures pour le désenclavement de la sous-région d’Ambato-Boeni sont soumis de la part du FENU à des conditions libératoires, antérieurement développées dans le paragraphe 4.5.1.(« Particularisme d’affectation des fonds d’investissement micro-régional »). a) Réhabilitation de la RIP 104. Tout en réaffirmant le principe de la responsabilité du Gouvernement dans la mise en œuvre de ces travaux, le projet: ¾appuiera les efforts du Gouvernement dans la finalisation des études permettant de préciser des solutions techniques pour le désenclavement de la zone d’Ambato Boeni, ¾appuiera les efforts du Gouvernement dans la mise en œuvre des activités complémentaires permettant, de manière spécifique, la préparation de dossiers pour la recherche de financements additionnels, ¾participera à la mise en œuvre d’initiatives d’animation et de sensibilisation appropriées auprès des utilisateurs de la route, ¾soumettra à l’approbation du siège du FENU toute demande du Gouvernement concernant la participation financière du projet aux coûts, à condition que cette contribution ne dépasse pas 50% du coût total des travaux. (le FENU se réserve le droit de décider, moyennant un certain nombre de conditions - abordées à la section E - , l’affectation à la RIP 104, des fonds qui avaient initialement été prévus pour la liaison routière entre Tsinjorano et Madirovalo).

¾Sensibilisera le Gouvernement au besoin d'entretien périodique de la RIP 104, après réflexion, afin de préserver l'investissement. b) Le Bac pour le franchissement de la Betsiboka entre Madirovalo et Ambato Boeni Concernant la mise en place du bac, le projet : ¾appuiera la constitution d’une société mixte de gestion du bac, impliquant les usagers et les collectivités territoriales. ¾finalisera les études d’APS (actuellement en cours), ¾financera et supervisera les études d’APD et l’élaboration des dossiers d’exécution, ¾financera et supervisera l’exécution des travaux et assurera leur suivi.

12 Les cibles quantitatives sont données à titre indicatif. En effet, les fonds seront alloués sur la base du processus participatif d’identification et de sélection des actions prioritaires ; en outre, la taille des investissements variera en fonction de la taille de l’entité concernée, conformément aux critères d’allocation des fonds qui auront été définis. 37 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

3.4 Résultat 4 Promotion de l’économie rurale est promu par l'augmentation et la diversification de la productions de 20 villages tout en respectant Pour atteindre ce résultat, le projet ciblera son appui sur un certain nombre d’initiatives précises, identifiées par voie participative et faisant partie des Schémas d’Aménagement. Les domaines prioritaires seront la promotion des cultures irriguées (aménagements hydro-agricoles, formation des agriculteurs à la riziculture intensive), l’appui aux groupements féminins pour des activités de maraîchage, de petit élevage et d’artisanat, la promotion de la pêche, la promotion du petit élevage et de l’apiculture, la santé animale. La promotion de ces initiatives impliquera la mise en œuvre des activités suivantes :

¾Appuyer les communautés de 6 communes et de 20 villages pour l’analyse-diagnostic des ressources de leur terroir et l’identification, dans le cadre des Schémas d’Aménagement, de modes de gestion durable des ressources naturelles et d’actions permettant la restauration/conservation des terroirs dégradés. ¾Identifier, recruter et superviser les opérateurs appropriés pour la promotion des initiatives de gestion durable des ressources naturelles. ¾Appuyer la création d’Associations Villageoises et les initiatives de sécurisation foncière, dans 6 communes et 20 villages dans le cadre de la loi GELOSE. ¾Sensibiliser les Associations Villageoises et les autorités communales à la gestion durable des ressources naturelles. ¾Assister les autorités de 11 communes et 20 villages pour l’élaboration et la mise en application de règlements locaux ou dina, réglementant l’exploitation des ressources naturelles. ¾Superviser la mise en œuvre d’actions de prévention des dégradations, de conservation ou de restauration des ressources naturelles dans 6 communes et 20 villages. A titre indicatif, il est attendu qu’au terme du projet : • Des mesures de conservation/restauration auront été prises au niveau des 10 bassins versants alimentant en eau les périmètres rizicoles aménagés. • Cinq cent hectares de bas-fonds rizicoles, répartis entre une dizaine de villages auront été aménagés (pour l’irrigation) et mis en valeur. • Des Associations d’Usagers de l’Eau seront opérationnelles pour chacun des périmètres irrigués aménagés. • 20 pépinières villageoises et 6 pépinières communales auront été établies ; 26 pépiniéristes formés. • 150 000 arbres auront été produits et plantés ; 70 hectares auront été reboisés. • 200 représentants villageois et communaux auront été formés à des techniques simples de défense et restauration des sols sur une dizaine de chantiers-école. • Une douzaine de lavaka (foyers d’érosion) auront été traités13.

13 Les cibles quantitatives sont données à titre indicatif : elles seront précisées en fonction des résultats des processus participatifs d’élaboration des Schémas d’Aménagement et des priorités fixées par les villages et communes. 38 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

Présentation synthétique des Objectifs et Résultats attendus du PDRAB-Phase2

OBJECTIF DE DÉVELOPPEMENT :

‰ Amélioration durable des systèmes de vie dans la sous-région d’Ambato Boeni.

OBJECTIF IMMÉDIAT :

¾ Promotion d’un développement social et économique durable et participatif géré par les structures de gouvernance locales décentralisées.

RÉSULTAT 1 : • Les structures de gouvernance locale (11 communes et 20 communautés villageoises) ont acquis une capacité de programmation participative ainsi qu’une capacité de gestion d’investissements socio-économiques.

RÉSULTAT 2 : • Mise en oeuvre des programmes d' investissements locaux (PILs) par le biais d' un outil de financement décentralisé, appelé Fonds d’Appui au Développement Local (FADEL), sont opérationnels.

RÉSULTAT 3 : • Accès à des infrastructures socio-économiques appropriées à la promotion du développement local.

RÉSULTAT 4 : • Promotion de l'économie rurale par l'augmentation et la diversification de la production agricole tout en favorisant la gestion durable des ressources naturelles.

39 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

CADRE LOGIQUE INDICATIF

OBJECTIFS - RÉSULTATS INDICATEURS OBJECTIVEMENT MOYENS SUPPOSITIONS SOMMAIRE VÉRIFIABLES DE VÉRIFICATION CRITIQUES

OBJECTIF DE DÉVELOPPEMENT - % de ménages au dessous du seuil de -Études sectorielles (PNUD, Ministères Disponibilité et intérêt des parties concernées pauvreté. nationaux, Banque Mondiale) Améliorer de façon durable, les modes et - Nombre de mois pendant lesquels - Réultats des enquêtes de l’Observatoire moyens d’existence des populations de la l’autosuffisance alimentaire est atteinte (par de la Pauvreté région d'Ambato-Boéni commune). - Données de référence du PNLCP -Taux de couverture des infrastructures - Enquêtes au niveau d’un échantillon de communales (par secteur et domaine ménages représentatifs d’intervention). - Évaluation d’impact - Sur 10-15 ans, le pourcentage (ou nombre d’hectares) de couvert végétal des terres privées et publiques

OBJECTIF IMMÉDIAT - % de communaux ayant appliqué une -Résultat du Suivi Absence de crises écologiques. démarche participative dans leur -Études de référence Promotion d'un développement socio- programmation annuelle. -Évaluations FENU (à mi-parcours, finale) Le programme de relance économique se économique durable et participatif géré par - % de communes ayant adopté des -Résultats d’auto-évaluation (groupes poursuit. les structures de gouvernance locales procédures/mécanismes transparents qui bénéficiaires) décentralisées donnent aux populations accès à - Stabilité sociale et économique l’information (pour programmes annuels, - Poursuite du processus de réforme budget, bilans) administrative et de décentralisation . % d’initiatives mises en œuvre par le - Les organismes de tutelle des structures conseil communal qui tiennent compte des décentralisées permettent la mise en oeuvre de groupes les plus défavorisés mécanismes de récompenses et pénalités - Taux d'utilisation des infrastructures appropriées. fournies par le projet. - % d’augmentation du revenu des fermiers.

RÉSULTAT 1 : - % des bénéficiares et des élus formés en - Le processus de décentralisation est Les structures de gouvernance locale (11 matière de I) planification/programmation maintenu par le biais d’application des communes et 20 communautés villageoises) locale ; ii) l’élaboration de SAC ; iii) Procès-verbaux des bilans annuels. textes législatifs. ont acquis la capacité d’une programmation l’établissement d’un programme - Le pouvoir politique soutient la création participative d’investissements socio- d’animation ; iv) mise en place d’un Auto-diagnostics. des structures communales économiques de développement. Registre Foncier, v) mise en place de CID. - Les structures communales évoluent vers - % de mécanismes établis fonctionnels les communes conformément aux lois (structures de concertation, commissions) existantes - Degré de connaissance des procédures - Programme des élus et cadres formés communales de la part des populations - Les conditions logistiques sont 40 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

concernées maîtrisables pour permettre une - % des communes dont la comptabilité participation des acteurs locaux. correspond aux normes d’audit

-Temps moyen pour préparer les PICs selon les normes établies

Activité 1.1 : Mettre en place un comité - % des bénéficiares et des élus ayant une -PIC validés. - Risque de décalage entre les textes d’approbation communal pour 20 villages ; bonne connaissance des procédures et législatifs relatifs à la décentralisation et mécanismes de planification communale. -Résultats du suivi et évaluations au niveau leur application effective sur le terrain . - % des équipes d'animation formées des communes (conseils ruraux, Activités 1.2 : Appuyer la constitution et la % d’AV fonctionnel se réunissant selon un commissions spécialisées, équipes - Succès du processus participatifs formation d’équipes d’animation ; calendrier pré-établi ; d’animation).

Activité 1.3 : Appuyer et/ou consolider la - Taux de participation des groupes les -Résultats de suivi & évaluation au niveau création d’ Associations villageoises ; plus vulnérables à l’élaboration des PIC et des localités. • Les institutions locales participent dans la aux auto-évaluations planification et autres activités connexes. Activité 1.4 : Mettre en place, au niveau des communes et des communautés, un dispositif - Résultats du suivi/évaluation régulier adapté de concertation. utilisés pour la restitution annuelle

Activité 1.5 : Elaborer et mettre en œuvre une stratégie de communication entre 20 villages et communes.

RÉSULTAT 2 : - % des villages ayant des - Comptabilité du projet - Les capacités et la performance des opérateurs locaux couvrent les Mise en oeuvre des PILs par le biais d’ un PICs élaborés dans les le - Rapports d’audit (internes et externes) besoins pour l’exécution de la outil de financement décentralisé (FADEL). délai fixé et selon les programmation - Minutes des P-V de la CADL ; normes prévues ; - Pérennité d'un financement - Taux de déboursement des PICs au - documents financiers de la CADL ; niveau des communes selon les - Priorité excessive aux infrastructures procédures établies. au détriment des activités productives - % de communes respectant leurs et de gestion. engagements financiers. . - % de communes dont les résultats d’audit sont publiés et sont accessibles au public

Activité 2.1 : Mettre en place un système de - Taux d’exécution des PIC approuvés diagnostic et de montage et d’audit de projets issus d’un diagnostic de terrain - Inventaire de la CADL ; - Nombre de projets approuvés par le biais 41 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

Activité 2.2 : Élaborer un manuel de procédures d’appels d’offre transparents selon le d'allocation et de gestion de fonds manuel. - Revue de la CADL ; - % des communes respectant les critères Activité 2.3 : Déterminer les conditions d'accès de programmation du FADEL ; au FADEL ; - Revue de la CADL ;

Activité 2.4 : Appuyer la mise en place de - % des communes ayant transmis leur - Documentation communale procédures de mobilisation des ressources PICs à d’autres bailleurs ; externes

RÉSULTAT 3 : 3.1. % des comités de gestion fonctionnel par • Rapports d’avancement de la CADL ; - Le financement complémentaire pour la Accès à des infrastructures socio- rapport aux infrastructures achevées • Inventaires réfection de la RIP 104 est budgétisé économiques appropriées à la promotion du - les données desuivi sont fournies, • avant le 06/2000. développement local. collectées, analysées et distribuées par

Activité 3.1 établir les procédures de passation les acteurs désignés de marchés ; Activité 3.2 Réalisations dinfrastructures au 3.2 % des infrastructures achevées niveau des sections communales Activité 3.3 Mise en place de systèmes de 3.3 Le no. de petites infrastructures y compris gestion/suivi d’infrastructures au niveau des les points de santé et latrines et les forages avec communes ; pompes, etc. achevées par rapport aux Activité 3.4 : Réfection de la RIP 104 et du SAVs/PILS approuvés; bac ; 3.4 . No. de km achevés comme prévu

RÉSULTAT 4: • • Photos panoramiques (F=3X/an) • Le nombre d’hectares restauré par les • Photos aériennes (F=3X/an) Promotion de l’économie rurale par activités du projet • Comparaison avec les données de base l’augmentation et la diversification de la • Augmentation en production rizicole des • Statistiques des enquêtes - Identification de marchés pour les productions production rurale tout en favorisant la petites exploitants d’autodiagnostics accompagnés (ADA)14 locales gestion durable des ressources naturelles. • Taux de satisfaction des fermiers/clients • Rapports périodiques • avec les services fournis • Enquêtes auprès des ménages Effort soutenu au-delà de la durée du • Rapport de progrès15 projet • ACTIVITES 4.1: • Enquêtes auprès des ménages 1. La dégradation de l’environnement est 1.2 Nombre de nouvelles filières plus • Autres enquêtes ponctuelles par les

14 La collecte de données ADA se fait de façon continue mais le rapport de ces données se fera annuellement. 15 Les rapports de progrès = rapports basés sur les constats dans les cahiers de suivi des agents de suivi, les rapports des membres des comités de suivi communaux et les rapports de visites de suivi entre pairs.

42 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

frénée. appropriées pour l’environnement comités de suivi. 2.Le capital productif est reconstitué par une 1.3 Nombre de fermiers ayant intensifié leur • Les ADA promotion des activités génératrices de revenus façon de cultiver, transformer, et • Entrevues et d’emplois. commercialiser. 3. Les conditions de vie de la population rurale - Nombre de plans préparés sont améliorées par la construction de petites -% des initiatives ou des activités au niveau des infrastructures . plans approuvés en faveur de l'environnement. 4. Renforcer les capacités d’organisation et de décision des structures élues et des groupments.

ACTIVITÉS 4.2: • Rapports produits et mentionnés dans le 1.1 Etudes préliminaires (diagnostics) pour montage du projet - Application effective et rigoureuse de la Loi obtenir une connaissance plus approfondie de • Rapports de progrès GÉLOSE l’environnement: • Le système foncier 1.1.1 Nombre d’études complétées (20 SAV) - Institutions et personnel appropriés • La typologie des exploitations disponibles, identifiés et recrutés. • La planification environmentale et agro- 1.2.1 500 hectares de bas-fonds rizicoles ré- ecologique des bassins versants aménagés (pour l'irrigation);

Sans prédire les conclusions des études et des 1..3.1 No. d’arbres plantés (150.000) résultats de concertations avec les bénéficiaires, les activités suivantes sont prévues: 1.4.1 No. d’hectares reforestés (170)

1.2 Réaliser des haies anti-érosives 1.5.1 No. de techniques anti-érosives vulgarisées (10 bassins versants restaurés) 1.3 Planter des arbres fruitiers et forestiers dans/autour des parcelles cultivées 1.6.1.No. de seuils de rétention et endiguements en place, no. de bas-fonds aménagés, et no. de 1.4 Reforester des flancs de montagnes retenus d'eau crées

1.5 Vulgariser des techniques anti-érosives 1.6.2 No. d’accords environnementaux signés par des groupement ou individus 1.6 Gestion de l’eau: l’aménagement des ravins; l’aménagement des bas-fonds, 1.6.3. Identtifier les opérateurs appropriés pour création de retenues d'eau la promotion des initiatives productives et l'appui aux groupements de producteurs. ACTIVITÉS 4.3: • Rapports d'avancement Intensifier l’agriculture pour la rendre plus 4.1.1 Production animale et agricole • Identification de marchés pour les productions productive par: 4.1.2 Production de riz et fruitière • Rapports d’ADA et inspections ; locales 4.1.3 No. de cultures nouvelles • 1.1 Un appui aux cultures dans les bas-fonds, 4.1.4 No. de fermiers pratiquants la culture • Rapports sur les études agricoles; en aval des lacs collinaires, (pisciculture, attelée riz, cultures maraichères) 4.1.5 No. de fermiers utilisants les intrants Enquêtes auprès des paysans; agricoles 1.2 L’amélioration du travail du sol, 4.1.6 No. de bétail, santé du bétail encourager la pratique de la culture lé 43 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

attelée 4.2.1 Connaissance des opportunités

1.3 L’utilisation d’intrants agricoles 4.3.1 Etudes complétées

1.4 L’intensification de l’élevage par le 4.3.2 No. de filières relancées développement de la stabulation, l’amélioration de la production 4.4.1 No. et type d’activités non-agricoles fourragère, l’amélioration de l’alimentation, et l’établissement des 4.4.2 No. d’habitants retirant la majorité de programmes de vaccination et de revenu de source non-agricole ou non-forestière traitement

2.2 Identifier des opportunités d’investissements sur les filières locales

2.3 Etudes sur les débouchés des filières

2.4 Activités non-agricoles multipliées sur ces filières

SECTION D : APPORTS DU PNUD, DU FENU ET DU GOUVERNEMENT

I. LES APPORTS DU PNUD

1.1. L’assistance technique 1.1.1 Justification Conformément aux nouvelles orientations, la nouvelle phase du projet sera axée essentiellement sur le transfert de l'autorité, de ressources et de responsabilités aux structures locales qui exerceront progressivement les fonctions prises actuellement en charge par la CADL. Ce transfert sera organisé autour de la mise en place d'un outil de financement décentralisé, le FADEL. Dans l'accompagnement de ce processus, le projet ne sera pas directement impliqué dans l'exécution mais jouera plutôt un rôle de catalyseur et de « facilitateur ». L'exécution des activités, initiées par les bénéficiaires, sera sous-traitée à des opérateurs publics et privés qui signeront des conventions de partenariat avec les collectivités locales et les communautés villageoises. La gestion de fonds destinés aux investissements communaux et villageois sera assurée par les collectivités locales qui bénéficieront à cet effet d'un appui-conseil fourni par des opérateurs spécialisés.

La démarche de responsabiliser les populations à prendre en charge leur propre développement est un travail de longue haleine qui vient à peine d'être amorcé par le PDRAB. En l'absence de réelles capacités locales, la présence de l'assistance technique (expertise internationale et cadres nationaux) est nécessaire pendant toute la durée de la nouvelle phase (2000 - 2002), d'autant plus que les résultats de cette phase seront déterminants pour l'avenir des interventions du PNUD/FENU à Madagascar dans le domaine de l'appui au développement local. Cependant, l'assistance technique internationale veillera à programmer une passation graduelle des pouvoirs au profit des acteurs locaux.

En effet, les acquis de la nouvelle phase du projet, et plus spécialement les résultats de la mise en œuvre du FADEL, permettront de décider s'il convient de renforcer l'expérience de la sous-région d'Ambato Boeni et l'étendre éventuellement non seulement aux autres communes de la sous-préfecture mais également à d'autres régions du pays. 1.1.2 Tâches

Les principales tâches dévolues à la CADL sont définies au chapitre « Montage institutionnel » de la section F. 1.1.3 Expertise internationale

Pour maximiser les chances de réussite des aspects particulièrement novateurs du projet, la présence de l'expertise internationale sera indispensable au cours des trois prochaines années.

D'une manière générale, le Conseiller Technique Principal (CTP) sera chargé de l'appui à la mise en place des procédures destinées à faciliter le transfert des responsabilités aux structures locales. Il supervisera particulièrement l'organisation des interventions des prestataires de services pour l'ensemble des composantes du projet, en vue d'en assurer la cohérence. Ses fonctions consisteront également à coordonner l'ensemble des activités avec d'autres intervenants au niveau régional. Il accordera une attention particulière à la formation de l'équipe du projet, notamment le Chef de projet, pour qu'elle s'approprie les tâches normalement accomplies par l'expertise internationale (voir Termes de référence en Annexe 4).

Les services d’un Volontaire des Nations Unies (VNU) pourra contribuer au succès du projet. Il s’agira d’un expert en développement local qui sera principalement chargé d’appuyer la CADL et les autorités communales dans la mise en œuvre des activités des résultats 1 et 6 ainsi que le suivi des procédures concernant l’attribution et la gestion des différents fonds du projet. 45 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

1.1.4 Cadres nationaux

Le profil des cadres nationaux devrait refléter la diversité des activités prévues dans le cadre de la nouvelle phase du projet. En prenant en considération les résultats attendus, l'équipe du projet sera composée de:

• un coordinateur national, ayant la charge d’organiser, de superviser et de coordonner les activités de l’équipe de projet, d’assurer la liaison-concertation avec la direction de tutelle, d’appuyer les autorités locales, le CODE et le CID. • un expert national socio-économiste, chargé de la supervision de toutes les activités liées au résultat 1 et de certaines activités liées au résultat 2. • un expert national ingénieur du génie rural, en charge de la supervision des activités liées aux résultats 3 et 4 relevant des aménagements et des travaux d’infrastructure. • un expert national agronome, en charge de la supervision d’activités liées au résultat 4 relevant de l ‘agronomie et de la gestion/conservation des ressources naturelles. • un expert national spécialiste en suivi & évaluation et communication, en charge de la supervision des activités du résultat 616. • un expert national en gestion financière et administrative, chargé des opérations : il assumera la supervision des opérations administratives et financières du projet et fournira un appui au CTP et au CN pour la passation des marchés. • un expert national comptable/informaticien en charge de la comptabilité et de la gestion de la base de données et du matériel informatique.

• Une cellule d’appui administratif constituée d’une assistante administrative et d’une secrétaire. Deux animateurs villageois et un animateur de municipalité faisant partie de l’équipe d’animation seront maintenus jusqu’à la fin de l’année 2000. Ils auront pour tâches principales d’appuyer le processus d’élaboration de schémas d’aménagement des terroirs et de planification participative. La fonction d’animation sera progressivement reprise par l’opérateur spécialisé en charge de la structuration des organisations villageoises et des quartiers. Le cartographe/topographe en charge de l’élaboration des cartes et des levés de terrain sera également maintenu jusqu’à la fin de l’année 2000. Les descriptions de poste relatives aux postes les plus significatifs sont présentées en annexe IV.

1.1.5 Conditions de service

Les conditions de service et de vie sont particulièrement difficiles à Ambato-Boeni, en raison de l’enclavement, des difficultés d’approvisionnement, des carences des services publics (notamment en matières scolaire et médicale), de l’isolement social, des conditions sanitaires, de l’incidence des maladies et des conditions rudimentaires. Compte tenu de ces difficultés, et afin de créer les conditions nécessaires à la stabilité du personnel et à de bonnes performances professionnelles, les mesures suivantes s’appliqueront. • Après une période probatoire, les contrats du personnel auront une durée minimum d‘une année et comporteront une couverture d’assurance sociale maladie. • Les membres du personnel bénéficieront de journées supplémentaires de congés, leur permettant, à intervalle régulier, de rendre visite à leur famille.

16 Ce poste sera pris en charge par le FENU. 46 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

• Le projet donnera à son personnel la possibilité de se rendre périodiquement à Mahajanga, afin de pouvoir accéder aux services médicaux, bancaires, administratifs et commerciaux non disponibles à Ambato-.

1.2 Missions d’appui

* Au niveau du PNUD : • Une mission UNOPS relative aux Procédures sera entreprise à la fin de l’année 1999. Elle concernera les questions de gestion du personnel, de gestion des imprest accounts et de passation des marchés. • Deux missions relatives à l’évaluation : à mi-parcours et finale du PDRAB-2- * Au niveau du FENU : • Au cours des premiers mois de l’année 2 000 le FENU organisera la venue d’un consultant international qui sera chargé de l’élaboration du manuel de procédures et du référentiel de financements relatifs au Fonds d’Appui au Développement Local. • Dans le cadre de la conduite des activités novatrices et diversifiées mises en oeuvre , le FENU prendra les dispositions ad hoc pour organiser et financer les missions d’appui nécessaires au bon fonctionnement du Projet. • Deux missions relatives à l’évaluation : à mi-parcours et finale du PDRAB-2-

1.3 Formations

* A destination des Responsables locaux Dans le cadre des activités de renforcement des capacités locales (Résultat 1), le FENU et le PNUD co- financeront, outre les prestations de services d’opérateurs spécialisés en appui-conseil, un programme de formations, de visites et d’échanges d’expériences pour les responsables locaux (niveau villageois et communal) sur les thèmes indicatifs suivants : (viii) Rôle, mandat et organisation de l’institution communale et des associations villageoises ; (ix) Cadre constitutionnel et textes réglementaires de la décentralisation ; (x) Techniques participatives de planification et de montage de dossiers de projets, élaboration des Schémas d’Aménagement et des Programmes d’Investissement Locaux ; (xi) Elaboration de budgets ; (xii) Gestion municipale (technique et financière) ; (xiii) Fiscalité locale ; (xiv) Mobilisation et gestion des ressources financières ; (xv) Maîtrise d’ouvrage ; (xvi) Elaboration et conduite d’appel d’offres, règles de passation des marchés, préparation et adjudication des marchés ; (xvii) Gestion/administration des contrats, contrôle et surveillance des travaux (xviii) Gestion des infrastructures communales, villageoises et systèmes de recouvrement des coûts ; (xix) Suivi/évaluation

* A destination des Personnels du Projet Afin de permettre au CADL d’assurer l’ensemble des différentes tâches programmées, le FENU et le PNUD co- financeront également des formations appropriées, des visites et des échanges d’expériences à l’intention des personnels du Projet. Le programme indicatif concernera les aspects suivants : 47 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

(xx) Echange d’expériences avec d’autres projets FENU d’appui à la décentralisation, impliquant la mise en œuvre de fonds de développement locaux. (xxi) Visites d’échange d’expériences avec d’autres projets de développement local, d’appui à la gouvernance et de gestion durable des ressources naturelles à Madagascar. (xxii) Formation en gestion pour le Coordonnateur national et le Responsable de l’administration/gestion. (xxiii) Formation en comptabilité informatisée pour le comptable - informaticien (xxiv) Formation en règles et procédures de passation de marchés (xxv) Formation en suivi-évaluation (xxvi) Formation en approche participative et appui à la programmation et au montage de projets; (xxvii) Formation sur les institutions communales décentralisées pour l'expert socio-économiste, le VNU, le Coordonateur et la Direction nationale; (xxviii) Formation sur la gestion de base de données; * A destination des Groupements/Associations de producteurs Le Projet organisera également diverses formations techniques à destination des villageois sur : la riziculture, l’arboriculture fruitière , l’apiculture, le petit élevage, les techniques de pêche, les procédures de sécurisation foncière (GELOSE)…

1.4 Autres apports

Outre l’assistance technique et les formations, le PNUD prendra en charge divers coûts de fonctionnement liés à l’entretien / réparation des véhicules, des bureaux et de l’équipe de projet, aux achats de carburant et lubrifiants, au fonctionnement des bureaux (eau, électricité, téléphone), à l’achat de fournitures diverses, à la production des rapports et autres documents, etc …

II. LES APPORTS DU FENU

2.1. Démarche de planification participative décentralisée (PIV et PIC) Le cheminement de ce processus a été longuement décrit dans les paragraphes 4.2., 4.3., 4.4. du chapitre traitant de la Stratégie du Projet. (se référer aux graphiques sur les étapes et le modalités du schéma de planification). 2.2. Financement sous forme de fonds d’investissement

Le budget MAG/99/C01 constitue les sources de financement d’investissement du PDRAB et recouvre 3 fonds : -Les sous-traitances géré directement par le CADL. Il concerne principalement les prestations de services aux communes et aux villages, (lb 21.11-12-13-14); -Le fonds destiné aux investissements micro-régionaux pour la réhabilitation de la RIP 104 et l’installation d’un bac de franchissement sur la Betsiboka à Ambato-Boeni, (lb 23.00); -Le Fonds d’Appui au Développement Local (FADEL), (lb 22.11-12-13), composé des FIV, FIC et FIIC.

2.3. Mise en œuvre à travers des prestations de services

2.3.1. Gestion communale Un ou plusieurs opérateurs spécialisés en appui à la gestion communale prendront en charge l'exécution des activités décrites sous le résultat 1.1, à l'exception des aspects relatifs aux techniques d'approches participatives (diagnostics). Le projet a déjà identifié des opérateurs potentiels (IREDEC, Fondation Friederich Ebert, bureaux d’étude, etc.), compte tenu de leur expérience en la matière dans d'autres régions de Madagascar. 48 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

Le volume de l’intervention de ces opérateurs sera fonction des besoins en formation des différentes catégories de bénéficiaires. L'intervention d'opérateurs spécialisés sera axée principalement sur la préparation des outils pédagogiques, l’animation d’ateliers de planification participative, la formation proprement dite incluant des recyclages, et l’appui-conseil aux bénéficiaires, notamment en matière de fiscalité locale, de procédures de passation de marchés et de gestion décentralisée de financements.

2.3.2 Structuration des communautés villageoises et des organisations socio- professionnelles Il s'agit de toutes les activités reprises sous le résultat 1.2. Compte tenu de l'importance de ces activités pour le renforcement des capacités locales, elles seront sous-traitées à un opérateur spécialisé (de préférence une ONG locale) qui établira une antenne à Ambato Boéni. Le nombre d'agents de l'opérateur spécialisé, affectés à temps plein dans la zone du projet, sera fonction des besoins en formation et en appui- conseil des structures ci-dessus mentionnées. Compte tenu de la solide connaissance du milieu acquise par les animateurs du projet, ceux-ci constitueront des personnes ressources potentielles de l'opérateur sélectionné.

2.3.3. Défense et restauration des sols – appui à la gestion des terroirs

La dégradation des sols constitue une contrainte majeure pour le développement de la sous-région d'Ambato Boéni. En milieu urbain, cette dégradation a nécessité des travaux coûteux pour le traitement de 2 lavakas ("foyers d'érosion") dans la ville d'Ambato Boéni. Le projet a signé une convention avec l'ONG 'Voahary Soa' qui a déjà réalisé avec succès des actions de traitement des lavakas, à partir des méthodes de lutte mécanique et biologique (fixation des sols avec des plantes de vétiver). Compte tenu de l'ampleur de l'érosion dans la zone du projet, le recours à l'expertise d'une ONG et l'extension de ce type d’activité à l'ensemble de la zone du projet est souhaitable au cours des trois prochaines années. La durée de son intervention sera fonction de la programmation annuelle définie par les collectivités locales et les communautés villageoises.

2.3.4. Service de maîtrise d’oeuvre Le suivi technique et la supervision des entreprises concessionnaires des contrats d’exécution seront assurés en collaboration par une ONG spécialisée en ce domaine (AMRL-HIMO) et les ingénieurs de la CADL. Le suivi financier de ces opérations sera assuré par l’expert comptable du PDRAB.

2.3.5. Appui institutionnel à la mise en œuvre des outils de la décentralisation

• La mise en situation de conditions favorables pour initier le partenariat au niveau communal et au niveau intercommunal avec par exemple, la constitution du Comité Intercommunal de Développement (CID) ou bien encore l’établissement de conventions entre les communes et des opérateurs privés. • L’élaboration de critères et d’un manuel de procédures pour l’allocation du Fonds FADEL.

2.4. Suivi-évaluation

La mise en place d'un système de suivi & évaluation (S&E) est susceptible de mobiliser l'intervention ponctuelle d'un consultant (international ou national) pour appuyer l'expert national en S&E. En fonction des compétences de celui-ci, l'assistance serait principalement requise au début de la mise en place du S&E. Elle consisterait à : i) valider et mettre en œuvre le cadre logique proposé (Annexe 1) ii) définir les indicateurs clés de S&E à différents niveaux de l'intervention; iii) former tous les partenaires du projet sur les principes d'un système de S&E participatif.

49 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

Dans un deuxième temps, le consultant pourrait intervenir pour appuyer l'équipe du projet et ses partenaires dans la mise en œuvre du S&E. Son intervention devra de préférence correspondre à la tenue des ateliers annuels d'évaluation/programmation. La durée de l'intervention du consultant est estimée à 2 hommes/mois pour la mise en place du S&E et à 1 personne/mois par an pour le suivi de la mise en application du S&E. (voir section F).

2.5. Plan de formation indicatif

Le plan de formation indicatif co-financé par le PNUD et le FENU est présenté dans le paragraphe précédent « 1.3. formation ». Le plan de formation détaillé sera établi sur la base des résultats de l'atelier participatif d'identification des besoins conduits en 1999 par l’ONG « IREDEC ».

2.6. Equipement et Fonctionnement Cette rubrique englobe l’ensemble des équipements nécessaires au bon fonctionnement du projet : équipement logistique, bureautique ainsi que le matériel de communication.

2.7. Fonds de co-financement pour le désenclavement routier de la zone Cette provision financière d’environ 1 million de $EU est destinée à co-financer avec l’Etat (et si possible le concours d’un autre bailleur de fonds) la réhabilitation de la RIP 104 et du bac de franchissement de la Betsiboka au niveau d’Ambato-Boeni.

III. APPORTS DU GOUVERNEMENT

3.1. Ressources humaines et bâtiments

La Direction des Appuis aux Actions de Développement (DAAD - Ministère du Budget et du Développement des Provinces Autonomes) assurera la tutelle du projet. A ce titre, les tâches suivantes lui reviendront : pilotage et orientation du projet, gestion des fonds de contre-partie, renforcement des mécanismes de transfert des ressources de l’Etat central vers les communes et appui aux communes pour la mobilisation et la gestion des ressources propres, diffusion des acquis du projet au niveau national, réflexion avec le Gouvernement sur le processus de décentralisation et liaison avec le Ministère du Budget et du Développement des Provinces Autonomes.

La Direction de tutelle assurera le paiement, dans les meilleurs délais, des taxes sur les transactions locales effectuées par le PDRAB et la production d’attestations relatives aux mandatements en cours (à destination des fournisseurs). La Direction du Développement de la Province Autonome de Mahajanga assurera la liaison avec la Direction de tutelle. Le Gouvernement fournira les services du Directeur et d’un cadre de la DAAD ainsi que d’au moins un cadre au niveau de la Direction Provinciale. Ces cadres seront étroitement impliqués dans les activités du projet, en fonction des besoins d’appui exprimés par celui-ci qui, selon les cas, prendra en charge les frais afférents .

Le Gouvernement continuera également de fournir le bureau du projet à Mahajanga, situé dans les bâtiments du Service régional du Ministère de tutelle, ainsi que les terrains sur lesquels est bâtie la base du projet à Ambato-Boeni.

3.2. Ressources financières

Dans le cadre de la réalisation des activités du PDRAB, le Ministère de Tutelle inscrira dans son budget des fonds qui seront affectés : • Au paiement des taxes sur les transactions locales effectuées par le projet. • Au paiement des factures d’électricité et à l’entretien du bureau de liaison à Mahajanga. 50 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

• Au fonctionnement de la Direction de tutelle : déplacements, billets d’avion, carburant… Le Gouvernement s’engage également à programmer dans la loi des finances 2 000 sa contribution pour la réhabilitation de la RIP 104 et à assurer la recherche active de financements complémentaires.

SECTION E : MONTAGE INSTITUTIONNEL ET MODALITES DE GESTION

I. MONTAGE INSTITUTIONNEL

1.1. Tutelle du projet L’organigramme institutionnel est présenté en annexe I. Le PDRAB est placé sous la tutelle du Ministère du Budget et des Provinces Autonomes (Direction Générale de la Décentralisation/ Direction des Finances Locales et de l’Action Économique sises à Antananarivo). Dans l’esprit de la décentralisation, la Direction des Finances Locales et de l’Action Economique joue actuellement le rôle de Direction Nationale et à ce titre, elle aura en charge la Direction de tutelle du projet.

La Direction du projet sera assurée conjointement par le Chef de projet et le CTP, sous la tutelle du Directeur des Finances Locales et de l’Action Economique. La Direction de tutelle exercera principalement les fonctions d’interface entre le projet et les services centraux, notamment en matière d’orientation et de suivi des activités du projet.

1.2. Agence d’exécution (UNOPS) L’UNOPS (United Nations Office for Project Services) sera l’agence d’exécution pour ce qui concerne uniquement la gestion des financements du PNUD. Elle sera l'agent de déboursement pour les financements du PNUD, mais non pour ceux du FENU.

1.3. La Cellule d’Appui au Développement Local (CADL)

La CADL est définie comme une structure d’appui aux collectivités locales et aux communautés villageoises. Dans la réorientation actuelle, la CADL est appelée à reconsidérer l’ensemble de son rôle et de ses fonctions avec la structure communale afin de démarrer un processus qui, au cours de trois prochaines années, vise à : ¾transférer progressivement aux organes communaux l’ensemble des responsabilités de gestion du processus de développement, ¾responsabiliser davantage les services techniques et les prestataires de services non gouvernementaux par rapport aux tâches d’appui-conseil technique.

Dans l’esprit de la présente restructuration du PDRAB, les principales tâches de la CADL seront les suivantes : • approfondir les outils méthodologiques (planification, communication, appui à la construction d’une base de données, cartographie, suivi, etc.), • gérer la base des données et le système de cartographie (SIG) qui constituent les éléments clés dans l’élaboration des SAC et SAV et des outils précieux de gestion communale, 51 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

• participer à l’élaboration d’un manuel de procédures adapté à la nouvelle configuration pour l’allocation et la gestion des fonds FADEL • appuyer le processus d’élaboration et de mise en place des SAC et des SAV, • appuyer le processus de planification et approuver les PIL, après soumission pour avis au CODE, • appuyer les institutions communales et villageoises pour la recherche des opérateurs privés et ONG, l’organisation des consultations et appels d’offres, et la passation des marchés relatifs à l’exécution des différents projets des PIL, • assurer le suivi des conventions et contrats passés par les communes en qualité de maîtres d’ouvrage, • assurer le suivi et l’exécution physique et financière des projets approuvés par la commune et faisant partie du PIL, au niveau communal et villageois, • assister les communes (et les structures intercommunales) à établir des relations avec d’autres bailleurs de fonds pour le financement d’initiatives du SAC qui n’auront pas été retenues dans les PIL, • assurer le suivi et évaluation de l’ensemble du programme et produire des rapports réguliers sur l’avancement des activités, • assurer, avec le PNUD, le rôle d’agent payeur des projets, et temporairement assumer la responsabilité de l’allocation et des déboursements du FADEL entre les communes et les villages, en attendant d’identifier des modalités plus stables (responsabilisation progressive du CODE et utilisation des services d’une banque). En attendant que le nouveau processus de planification, d’allocation et d’exécution soit opérationnel, et afin d’éviter une interruption des investissements, la CADL continuera temporairement à assurer les décisions de financements, la passation des marchés et les suivi de l’exécution des projets.

1.4 Le Comité de Développement (CODE) Le Comité de Développement (CODE), mis en place par le PDRAB en 1998, continuera à jouer un rôle important pour assurer le suivi et le pilotage du projet. A court terme, il sera restructuré de la manière suivante :

¾Les membres permanents du CODE seront :

• Les Maires des communes de la zone d’activité du CODE, • Le Président de la Délégation Spéciale17 du Fivondronana d’Ambato Boeni, • Le Président du Comité Local de Développement (CLD), en l’occurrence le Député de la circonscription d’Ambato-Boeni, • le Directeur interrégional de la Décentralisation (représentant le Ministère de tutelle).

¾Les membres non permanents du CODE seront : • Les Maires des autres communes du Fivondronana.

¾Les personnes ressources du CODE seront : • Les Représentants des associations villageoises, • le Directeur national du PDRAB et les Responsables de la CADL,

17 Autorité nommée par le pouvoir central, assurant l’exécutif des délégations spéciales, en charge des fonctions de Conseils Populaires. 52 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

• les Responsables des services techniques locaux, • les Représentants des autres organismes de développement œuvrant dans le Fivondronana (ONG, Organismes Internationaux), • les Responsables des opérateurs privés présents dans la zone, • les Représentants de la société civile d’Ambato Boeni (groupements d’intérêt et ONG).

¾Les principales attributions du CODE seront: • assurer l’orientation , le pilotage et le suivi des activités du PDRAB et de la CADL, • veiller à la cohérence et à la coordination des interventions du PDRAB avec les plans sous- régionaux et communaux d’aménagement, • favoriser les liens entre la sous-région et d’autres bailleurs de fonds et intervenants potentiels, • favoriser la concertation entre tous les acteurs de développement opérant dans la zone, • jouer progressivement un rôle prépondérant dans l’allocation du FADEL entre les communes, en fonction de lignes directrices, conjointement définies et approuvées.

Le CODE se réunira au moins quatre fois par an. La recomposition et la restructuration du CODE devront être effectuées dès la prise de fonctions des nouveaux élus, avant avril 2000. Au cours du premier trimestre 2 000, le PDRAB organisera un atelier sous la direction du service de la Décentralisation du Ministère du Budget et des Provinces Autonomes afin de mettre en place le nouveau CODE, de sensibiliser les membres au sujet de leurs rôles et fonctions, de discuter et finaliser un règlement intérieur et procéder à l’élection d’un bureau.

Les liens institutionnels entre le CODE et le CLD18 sont assurés par la présence, parmi les membres permanents du CODE, du président du CLD (le Député) et de l’un de ses membres (à savoir le Président de la Délégation Spéciale). Dans l’avenir, la composition du CODE sera très certainement affectée par la mise en place des futures structures régionales A la fin du projet, le CODE serait susceptible de devenir une structure pérenne de coordination de toutes les initiatives de développement local et une plate-forme de concertation entre tous les intervenants.

1.5. Le Comité Inter-communal de Développement (CID)

Le projet appuiera la création d’un Comité Intercommunal de Développement (CID), sur la base d’une « convention 19» entre toutes les communes de la sous-région d’Ambato Boeni. La première convention sera signée entre les six communes qui ont été plus directement impliquées dans les activités du projet au cours de la première phase. Le CID prendra la relève de l’Association des Maires. D’une manière générale, le CID devrait progressivement prendre en charge certaines fonctions actuellement assumées par la CADL, et plus spécialement celles concernant l’intercommunalité et la coordination des mécanismes horizontaux et verticaux de la décentralisation : • assurer la promotion d’organismes intercommunaux de gestion des intérêts intercommunaux, • assurer la coordination d’actions intercommunales de développement social et économique, • favoriser l’identification d’initiatives intercommunales qui seront financées par le Fonds d’investissement intercommunal ainsi que par d’éventuelles contributions communales (à partir des FADEL et/ou d’autres ressources financières).

18 Le Comité Local de Développement (CLD), présidé par le Sous-Préfet et le Député, est en charge de la répartition au niveau local, de la dotation forfaitaire de 302 millions Fmg de l’Etat, allouée à chaque Fivoundroum 19 dans le cadre du nouveau décret sur l’Intercommunalité 53 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

• faciliter les liens entre les communes et d’autres bailleurs de fonds et intervenants potentiels.

Le rôle du CID est particulièrement important à un moment où le processus de réforme administrative s’engage dans le sens explicite d’une recherche de formes d’appui à des structures intercommunales représentatives. Ses fonctions seront adaptées aux dispositions législatives futures.

II. ALLOCATION ET GESTION DES FONDS DU FADEL

2.1. Eléments constitutifs du FADEL Le FADEL est constitué du Fonds d’Investissement Communal (FIC) pour plus de 8O% de sa dotation et du Fonds d’Investissement Intercommunal (FIIC). Compte tenu de la nouveauté de la notion d’intercommunalité, les caractéristiques d’allocation de ce fonds seront définis progressivement par le projet. (se référer au tableau du paragraphe 4.2.2. « les outils de financement du PDRAB-2-)

* Règles d’utilisation du Fonds d’Investissement Communal (FIC) Le Fonds d'Investissement Communal est destiné au financement des actions préalablement planifiées au niveau de chaque Plan d’Investissement Communal (PIC). L’enveloppe budgétaire (FIC) allouée aux communes récipiendaires est constituée de deux composantes (tranches ou guichets) : le Fonds d'Investissement Communal (FIC) stricto sensu pour un montant maximum de 6O% et le Fonds d'Investissement Villageois (FIV) représentant l’allocation des villages appartenant à la circonscription de la commune.

• le Fonds d'Investissement Communal (FIC) sera consacré à un large éventail d'activités concernant la réhabilitation/construction d’ infrastructures économiques et sociales de la commune. Il est à noter que la notion de « commune » n’est pas restrictive au seul chef-lieu mais doit s’entendre comme l'ensemble du territoire communal). Un minimum de 15% du FIC devra être investi dans des initiatives concernant la protection et la gestion des ressources naturelles ; plus spécifiquement dans les domaines de la lutte anti-érosive traitement des lavakas…) et dans des actions de restauration des sols.

Le FIC ne pourra pas être utilisé pour des coûts récurrents, des investissements privés, des opérations d'assistance, des activités ayant un impact négatif sur l'environnement, des activités ludiques ou religieuses, des activités dont les objectifs sont en contradiction avec ceux du gouvernement central, etc. Une tranche du FIC pourrait également être utilisée comme contribution financière (fonds de contre- partie) permettant aux communes d’avoir accès à d’autres financements (du Gouvernement ou d’autres bailleurs de fonds).

• le Fonds d'Investissement Villageois (FIV). La dotation générale de l’ensemble des FIV d’une même commune ne saurait être inférieure (niveau plancher) à 40% du total d’un Fonds d’investissement Communal (FIC) de la commune d’appartenance. Ces subventions seront consacrées au financement des projets définis dans les PIV, après approbation de la commune. D'une manière générale, le FIV sera utilisé dans le cadre de micro-projets : • ayant des effets immédiats (ex des activités collectives génératrices de revenus), • ayant un impact sur les ressources naturelles renouvelables, • pouvant être exécutés et gérés par les communautés villageoises elles-mêmes par le biais de leurs groupements d'intérêt ou associations (à cet effet, un minimum de 15% du FIV sera utilisé dans le cadre d'investissements identifiés et gérés par des groupements féminins), • répondant à des besoins collectifs prioritaires, 54 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

• faisant bénéficier différentes catégories sociales au sein des communautés. Les PIV villageois définiront l'utilisation du FIV. Ils seront constitués au niveau des comités de village et validés par le maire et les conseillers communaux pour chaque commune pour un « contrôle de légalité ». L’allocation définitive s’effectuera après avis favorable des services ad hoc déconcentrés et de la CADL sur leur faisabilité technique. Une tranche du FIV pourrait également être utilisée comme contribution financière (fonds de contre-partie) permettant aux communautés villageoises d’avoir accès à d’autres financements (du Gouvernement ou d’autres bailleurs de fonds). Dans le cadre de la mise en œuvre de micro-projets, susceptibles d’avoir un impact économique direct sur un groupe homogène spécifique d’utilisateurs, une contribution (en nature ou en espèces) pouvant atteindre10% du coût total des investissements sera exigée. Des formes de contribution adaptées seront définies pour des zones ou des groupes sociaux particulièrement démunis.

2.2. Critères et conditions d’accès Les décisions d'allocation des fonds FADEL entre les différentes communes et l'approbation des PIC relèveront de la responsabilité de la CADL en consultation avec le CODE, sur la base des éléments suivants : * Critères indicatifs : Le montant des dotations allouées individuellement à chaque commune sera déterminé en fonction des critères suivants : • une dotation forfaitaire (plafond/plancher à fixer) pour chacune des communes ; • une dotation proportionnelle à la population communale ; • le niveau d’accès aux services de base ; • les performances institutionnelles ; • le niveau des investissements effectués au cours de la première phase du projet ; • le respect des termes et conditions du partenariat avec le Projet ; • les efforts de gestion durable des ressources naturelles sur son territoire ; • l’effort de recouvrement des coûts sur les infrastructures réalisées ; • l'effort fiscal en terme de recouvrement et de mobilisation des ressources propres ;

* Conditions d’allocation des fonds : • l’élaboration d'un Schéma d'Aménagement Villageois (SAV) ; • l’établissement d'un Plan d'Investissement Local (PIL) : Plan d’Investissement Communal (PIC); • le respect du principe de budgétisation des investissements et des coûts récurrents des investissements réalisés ;

• l’établissement de relations contractuelles entre les communes, les villages et le projet pour la mise en œuvre des PIL.

55 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

2.3. Gestion financière

La CADL jouera temporairement le rôle d'agent payeur du FADEL pour le compte du PNUD/FENU. Dans une perspective de pérennité, le Projet cherchera à identifier une institution financière de proximité (Trésor ou banque) qui pourra garantir les meilleures conditions de déboursement des fonds.

L’utilisation du FADEL nécessitera l’ouverture et le transfert de fonds aux comptes bancaires des communes, en fonction de mécanismes de transparence et de contrôle qui devront être précisés ultérieurement. L’ensemble de ces différentes opérations sera soumis aux vérifications effectuées lors de l’audit annuel du projet.

Le FENU sera sollicité pour mettre en place des mécanismes de transfert et de contrôle adéquats. A cette fin , le FENU identifiera une assistance technique extérieure nécessaire pour l’élaboration d’un manuel de procédures relatif à l’utilisation des fonds du projet et plus particulièrement du FADEL.

SECTION F: DATE D'ENTRÉE EN VIGUEUR ET DURÉE DE L'ACCORD

Le présent accord fait suite à la phase préparatoire du projet financée par le PNUD et le FENU. Il entrera en vigueur à la date de sa signature par le gouvernement de Madagascar, le PNUD et le FENU.

La durée de l’Accord, en ce qui concerne la mise à disposition des fonds par le FENU, le FSB et le PNUD, sera de trois ans à compter de la date de signature entre le FENU, le PNUD et le Gouvernement.

SECTION G : SUIVI, ÉVALUATION ET COMMUNICATION

Un système de suivi-programmation a été mis en place au cours de la première phase du projet : il constitue une bonne base pour le suivi des activités de la CADL. De même, un système de suivi- évaluation participatif des actions villageoises et communales a été initié en 1999. Ces systèmes seront complétés et renforcés. Dès son entrée en fonction, l’expert national en suivi- évaluation s’attellera à cette tâche, avec l’aide d’un consultant extérieur. Il s’agira de perfectionner le cadre logique et le choix des indicateurs, de mettre en place un système de collecte et d’analyse périodiques des informations nécessaires, au niveau communal, inter-communal et villageois, d’assurer le traitement de l’information et son utilisation pour le pilotage/orientation du projet, de documenter les activités du projet, de capitaliser les expériences et de diffuser les leçons utiles, à l’intérieur comme à l’extérieur de la sous-région. La CADL veillera à une implication maximale des bénéficiaires dans le suivi-évaluation. Les indicateurs seront définis dans le courant du deuxième semestre 1999. Ils seront affinés ou complétés par la suite, en fonction de l’évolution du projet et des processus de planification. Les indicateurs génériques mentionnés ci-dessous pourrait servir pour l'identification d'indicateurs propres au profit, à savoir: Un système de suivi-évaluation est opérationnel et l’’information utile concernant la démarche et les approches du projet est collectée, analysée et diffusée au niveau régional et national. Dans ce domaine, le projet : ¾Précisera le cadre logique du projet et définira un certain nombre d’indicateurs objectivement vérifiables.

¾Mettra en place un système et des outils de Suivi & Évaluation, avec collecte, traitement et analyse périodiques d’information, aux niveaux communal, intercommunal et villageois, 56 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

¾définira une stratégie de diffusion et communication des résultats du projet et de toutes autres informations utiles pour les acteurs du développement régional,

¾diffusera à l’extérieur de la sous-région les acquis et les leçons relatives aux nouvelles approches testées par le projet

A. APPROCHE EN MATIÈRE DE SUIVI ET ÉVALUATION

- Le système de suivi & d'évaluation concerne plusieurs domaines: le suivi de la performance du projet, de son impact au niveau communal et des facteurs externes qui pourraient affaiblir le succès du projet. L’ensemble des actions de suivi se refère donc au Cadre logique tel qu’il a été établi pour cette nouvelle phase du projet. Les acteurs principaux de suivi et d'évaluation se refèrent au cadre institutionnel comme déjà défini antérieurement (voir section E).

- En tenant compte du fort taux d'analphabétisation de la région d'une part et des besoins d'information des parties prenantes d'autre part, la mise à disposition des informations pertinentes s'avèra très exigeante en matière de collecte et de traitement des données, ainsi que pour la communication des résultats d'analyse. Dans le souci de développer un modèle qui soit adapté - et par là même pérenne - aux ressources humaines et financières propres aux communautés , on se limitera donc aux informations clés couvrant des besoins minimaux - mais communs - des différentes parties. Cette approche permet de mieux respecter les principes de la subsidiarité et de se concentrer surtout sur la bonne fonctionnalité des différentes actions introduites.

- La communication des résultats d’analyse répond aux exigences de transparence concernant le processus de prise de décision, notamment les décisions en matière d'utilisation des ressources financières. Elle envisage en même temps le renforcement d’un environnement d’apprentissage et du dialogue entre tous les partenaires concernés, et la capitalisation des expériences pilotes du projet.

- La responsabilité de la Cellule d'Appui au Développement Local (CADL) consiste surtout en l’organisation d’un suivi interne visant à assurer la bonne gestion des moyens budgétaires et la mise en place des activités selon les prévisions. Au début, les priorités du suivi sont fortement ciblées sur l’observation des « processus participatifs » des populations afin de renforcer les conditions en faveur de la durabilité des actions envisagés. Ainsi, le succès du projet ne sera pas jugé en fonction de critères quantitatifs seulement tel que le nombre des infrastructures mise en place etc. L’établissement des banques de données de référence sur la situation de départ avant intervention, et en fonction de cela, le suivi de l’impact économique et écologique, seraient du ressort national alors que le suivi d’impact socio-culturel reste du domaine de compétence de la CADL.

- L'engagement des bénéficiaires communaux sera exigé surtout au moment des bilans annuels par le biais des auto-diagnostics / -évaluations. Leur implication à ce niveau constitue le pilier fonda-mental de la participation des acteurs de base au système de suivi et évaluation. Afin d'assurer la prise en charge progressive des prestations de suivi par les acteurs locaux, l'équipe du projet doit envisager dès le début un transfert de compétences dans ce domaine, après qu'une formation systématique bien ciblée par rapport aux besoins du terrain ait été réalisée.

- La démarche en matière de suivi et évaluation est à valider périodiquement à une plus grande échelle. L’atelier de « lancement » qui aura lieu avant le démarrage de la prochaine phase constitue à cet égard une étape importante car il permettra qu'un consensus sur les stratégies d'intervention, la repartition des rôles et des responsabilités des intervenants surtout en matire des actions de suivi et évaluation, soit obtenu. Dans ce con- texte, les indicateurs préformulés seront raffinés et complétés en proche collaboration avec les parties prenantes, et ce, dans le but de permettre une meilleure appropriation des actions proposées par les bénéficiares. Afin d'assurer la pertinence des indicateurs en vue d'un pilotage efficace des actions, leur révision critique est jugée nécessaire.

B CADRE DE SUIVI

- Le cadre de suivi (et d'évaluation) se refère aux indicateurs du Cadre logique et du Plan d'opération qui précise que suivre, et comment apprécier l'état d'avancement de la mise en oeuvre du projet. L'ensemble de suivi du 57 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

PACRs' organise donc autour de deux grands axes: le suivi d'impact selon les indicateurs définis au niveau de l'objectif immédiat et de développement, et le suivi des activités et des résultants selon des repères de performance qui seront développés sur une base annuelle par l'équipe du projet et les intervenants concernés.

- Une condition préalable au suivi d'impact est la possibilité de quantifier le changement attendu en milieu communal par rapport à une situation de référence qui sera établie avant l'intervention du projet au cours de la première année. Afin de minimiser les efforts de collecte des données requises, l'équipe du projet est tenue d'utiliser les données secondaires pré-existantes concernant la disponibilité des infrastructures, leur taux d'utilisation et l'état de leur fonctionnalité. La fiabilité de ces données est à vérifier et à compléter conjointement avec les bénéficiaires dès que les priorités d'investissements de la programmation annuelle seront approuvées par les instances concernées.

- Au lieu d'établir une banque de données volumineuse dont la gestion sera trop exigeante en matière de ressources et de compétences, les données recueillies se limiteront aux besoins d'informations clés. Les critères de pauvreté qui vont être déterminés - de façon transparente et mesurable à moindre coût - pour localiser les communes d'intervention les plus pauvres, mais aussi pour établir le plafonds pour les allocations budgétaires des FICT, doivent être considérés comme les premières données de référence à établir. Dans le cas où les données pertinentes feraient défaut, une étude sera exécutées au début de la première année afin de définir le volume et la spécification des données de référence requises.

- Le suivi de la formation des capacité locales et du cadre institutionnel sera le point de départ à cause de l'interdépendance étroite de ces deux éléments et de leur rôle décisif pour la réussite du projet. Le suivi des réalisations des investissements communaux et de leur bonne gestion, par contre, sera organisé dès que les premiers plan d'investissements seront approuvés. L'accent sera davantage porté sur les indicateurs qualitatifs qui permettent d'apprécier l'avancement des processus adoptés dans les communes que sur des réalisations quantitatives. Ces indicateurs doivent tenir compte des domaines sensibles tels que le respect des conditions minimales pour l'accès aux PICs, la participation active des groupes marginalisés aux différents stades du cycle de la planification, la transparence des décisions pour les actions du développement local prises par les représentants des communes, la fonctionnalité des mécanismes établis pour la communication des décisions prises avec une incidence pour le développement local etc.

- Etant données les contraintes diverses pour l’exécution d’un suivi participatif (analphabétisme, absence de com- pétences au niveau local, contraintes budgétaires) , les actions seront au début la responsabilité des agents payés par le projet. Les actions de suivi sur le terrain seront ainsi d'abord confiées aux équipes d’animation, aux ex- perts des services techniques ou aux ONG actives dans la région. L'avantage de cette approche est d’assurer une qualité minimale des informations collectées et une documentation des constats plus fiable . Afin d'assurer un transfert de compétences aux acteurs locaux au cours de la mise en oeuvre du projet, il sera impératif d'intro- duire dès le début des fiches techniques de suivi simples et faciles à traiter pour l’analyse ultérieure. L'impli- cation des acteurs communautaires pourra être envisagée dès que les résultats de la formation indiqueront qu'un niveau de connaissances et de sensibilisation suffisant aura été atteint et que la prise en charge des activités de suivi par les bénéficiaires est possible.

- Outre la documentation des résultats de suivi par des agents désignés, les ateliers d'échange d'idées et des visites entre pairs seront autant d'outils supplémentaires pour le suivi des actions sur le terrain. En principe, l'implication plus large des populations concernées dépendra fortement de la créativité et de l'engagement des acteurs. L'important demeure que leur participation reste "pragmatique" et "gérable", et que les outils utilisés fassent référence aux indicateurs convenus, ceux-ci étant le point d'entrée principal pour savoir quoi suivre et à quoi référer les constats.

C CADRE D'ÉVALUATION - REVEUES TRIPARTITES - RAPPORTS

Alors que le suivi fournit des informations visant à appuyer le pilotage des activités et l'amélioration de la per- formance axé sur l'atteinte des résultats avec les moyens et dans les delais convenus, l’évaluation se focalise sur 58 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

l'appréciation de la mesure dans laquelle les résultats et objectifs fixés ont été atteints. Deux types d’évaluation sont prévus: l’évaluation externe qui sera conduite sur la base des indicateurs du Cadre logique et sera exécutée

- par des experts indépendants, afin de prévenir toute impartialité, mais avec la participation des parties prenantes. L’évaluation "interne" sera utilisée par l’équipe du projet et les groupes bénéficiaires afin que les décisions et mesures correctives qui s'imposent puissent être prises en temps opportun.

- La connaissance de la situation de départ, avant intervention du projet, est une condition préalable à l’appréci- ation de l’impact. Etant donnés les efforts que nécessiteront la collecte de ces données, leur traitement sous forme de banques de données informatiques, et le besoin permanent d'actualisation, il est fortement recommandé de se limiter strictement aux informations clés, à savoir celles qui intéressent réellement les interventions prioritaires du projet. Le recensement des données de référence doit être envisagé au cours de la première année.

- Alors que l’établissement par l'équipe du projet d’un cadre fiable pour la connaissance de la situation de départ apparaît faisable dans le domaine des infrastructures socio-communautaires (nombre des infrastructures et de bénéficiaires par domaines et localités avant projet etc.), la collecte des données économiques et écologiques, en revanche, sera beaucoup plus exigeante, et ce travail devrait être confié de préférence à une équipe spécialisée dans ce domaine. L'appui consistera en premier lieu à assurer la disponibilité des informations de base qui s’avèrent nécessaires à l’évaluation en fonction des normes établies pour l’ensemble du programme. Au cas où l’équipe du projet se verrait tenue d’entreprendre des actions de ce type, elle devra utiliser les données secondaires préexistantes dont disposent d'autres projets ou intervenants dans la région, après qu'un examen vigilant de leur fiabilité ait été réalisé. Dans le cas où les données pertinentes feraient défaut, une étude sera exécutée au début de la première année afin de définir le volume et la spécification des données de référence requis en fonction des indicateurs d'impact convenus.

- L’objet des évaluations externes (à mi-parcours et final) est de vérifier la pertinence du projet, la consolidation des acquis de la première phase et le degré d’atteinte des résultats intermédiaires selon les repères de perfor- mance définis pour la nouvelle phase. Eu égard au contexte socio-économique aux niveaux national et régional, il a été convenu que l’évaluation à mi-parcours jugerait également de l'opportunité de l'impact des récentes élections et de l'état d'avancement du processus de décentralisation. Dans cette optique, les suppositions incluses dans le Cadre logique devront être examinées avec toute la vigilance requise.

- Une évaluation à mi-parcours devra avoir lieu au plus tard au cours du premier semestre de 2001 pour permettre de vérifier l’avancement du projet et formuler des recommandations.

- L'évaluation à mi-parcours et l'évaluation finale seront conduites par le FENU.

- Douze mois après le démarrage des opérations sur le terrain, une mission de revue technique approfondie com- posée de représentants du Gouvernement, du FENU et du PNUD examinera en détail les progrès accomplis par le projet et formulera des recommandations appropriées pour la suite des opérations du projet. Cette revue technique sera suivie de l’évaluation à mi-parcours dix-huit mois après le démarrage du projet, conformément aux politiques et procédures établies par le PNUD/FENU. L’évaluation finale sera organisée trente mois après le démarrage de la phase prochaine, conformément aux politiques et procédures établies par le siège du FENU.

- L’évaluation tripartite finale sera conduite au second semestre 2002 par une mission extérieure.

- Un audit annuel du projet sera organisé par le FENU. Il sera réalisé par un cabinet comptable sélectionné sur la base d’une consultation nationale restreinte. Le rapport d’audit sera transmis au FENU qui le communiquera au Gouvernement avec ses recommendations. Le projet fera l’objet d’examens tripartites conformément aux poli- tiques et aux procédures établies par le PNUD pour la supervision et l’éxecution des programmes d’assistance technique.

- Une fois par an, le projet fera l’objet d’un examen tripartite (Gouvernement, PNUD/agence d’exécution , FENU). L'examen tripartite sera l'occasion au projet de présenter les enseignements tirés au cours des années et de les partager avec les autorités nationales, centrales et locales, afin d'alimenter les discussions sur une politique de décentralisation avec les leçons concrètes. A cet effet, la directions du projet produira un rapport annuel synthétique recensant les principaux enseignements tirés des exercices en cours. 59 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

D. CADRE DE COMMUNICATION

Deux stratégies pour la communication des résultats ont été retenues: la diffusion des résultats d'analyse de suivi à destination des parties prenantes à tous les niveaux, et l'établissement d'un système de rapports qui répondra aux directives des bailleurs de fonds nationaux et internationaux. En ce qui concerne le respect des obligations , on se limitera d'abord à un minimum de rapports produit par la CADL et, à un stade plus avancé, aux rapports plus détaillés récapitulant les expériences dans le domaine de la mise en oeuvre de la politique de décentralisation au niveau communal. L'importance de la diffusion systématique des expériences locales reste une très haute priorité.

SECTION H : CADRE JURIDIQUE

Le présent document de projet constitue l’instrument mentionné dans l’Article I de l’Accord –Type d’Assistance de Base conclu entre le Gouvernement de la République Malgache et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), signé le 21 mars 1991. Il est le prolongement du Mémorandum d’Accord signé entre le Gouvernement, le FENU et le PNUD le 16 octobre 1992.

SECTION I : PLAN D’OPERATIONS

L’équipe du projet se consacrera de manière prioritaire à l’établissement d’un plan d’opérations général couvrant les trois prochaines années (jusqu’à 2002) ainsi qu’un plan d’activités plus détaillé concernant la première année. Ces plans établiront les différentes activités ainsi que l’utilisation des ressources nécessaires. Un plan d’opérations indicatif est développé dans l’Annexe 4. L’atelier sur le développement micro-régional qui sera organisé au cours du premier trimestre 2000, sera l’occasion d’impliquer tous les intervenants dans les nouvelles orientations du projet et marquera la relance du projet sous ses nouvelles orientations.

SECTION J : BUDGETS

Le budget du PNUD est présenté en annexe V Le budget du FENU est présenté en annexe VI

60 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

SECTION K : RISQUES ET CONDITIONS CRITIQUES

I. RISQUES EXTERNES

La dégradation de la route (RIP 104) reliant Ambato-Boeni à la route nationale N°4, constitue un risque majeur. Le non-engagement du Gouvernement pour la réhabilitation de cet axe routier compromettrait la réalisation du résultat 3.2 et aurait pour conséquence un ralentissement de l’économie locale dans sa globalité. Le PDRAB appuiera les initiatives du Gouvernement pour élaborer des solutions effectives en faveur du désenclavement de la zone. Toutefois, si le Gouvernement n’a pas inscrit dans la loi des finances de 2000 sa propre contribution pour la réhabilitation de la RIP 104 et n’a pas précisé les modalités concernant le déblocage de ses contributions, le FENU se réserve le droit de retirer la totalité des fonds prévus à cet effet et de les utiliser différemment . D’autres risques méritent d’être mentionnés : • L'intercommunalité prévue sous le résultat 1.1 ne sera pas effective tant que les textes législatifs qui lui sont liés ne sont pas publiés et mis en application. • La réalisation des opérations de sécurisation foncière prévues sous le résultat 5 dépendra en grande partie de la publication du décret d’application de la loi sur la gestion locale sécurisée «GELOSE ». • Le transfert aux nouvelles institutions communales des responsabilités en matière d’allocation et de gestion des fonds du FADEL, ainsi que de passation des marchés constitue un défi : ces institutions sont encore jeunes et leurs responsables (les élus) sont mal préparés à ces nouvelles responsabilités. Afin de minimiser les risques en la matière, le PDRAB veillera à une progressivité dans la mise en place des mécanismes de transfert des fonds FADEL et des responsabilités afférentes. Dans le même temps, des mécanismes de contrôle et un référentiel de financement stricts seront mis en place afin de limiter les risques d’une répartition inéquitable des investissements et/ou d’exclusion de certaines catégories de bénéficiaires, du fait de possibles enjeux politiques des responsables des communes et du CODE. Enfin la progressivité nécessaire dans la mise en place du FADEL aura un effet sur le rythme relativement lent des investissements au cours de la première année . • L’existence d’un décalage important entre les textes constitutionnels relatifs à la décentralisation et leur mise en œuvre effective sur le terrain. Le succès des opérations d’appui à la décentralisation dépendra fortement de la volonté affichée par les autorités politiques en la matière. • Le succès des processus participatifs d’élaboration des SAC/SAV et PIL dépendra de la volonté des autorités communales et villageoises à respecter les principes de l’approche participative. Il dépendra aussi de la volonté de ces autorités à identifier les projets sur base d’une analyse des problèmes et d’une définition précise des objectifs .

II. RISQUES INTERNES

• Les conditions de vie et de travail à Ambato Boeni compliquent sensiblement le recrutement et la gestion du personnel du projet; • Dans le cadre de la préparation des PIL, les autorités communales pourraient avoir tendance à privilégier les infrastructures sociales et urbaines au détriment des activités productives et gestion durable des ressources naturelles. Elles risquent également de privilégier les investissements dans les chefs-lieux au détriment d’investissements villageois. Ces risques seront atténués par les règles d’allocation du FADEL (dont les principes sont décrits à la section E) . 61 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

• La promotion par le projet de nouvelles structures villageoises risque de créer des conflits de compétence avec les structures existantes, particulièrement au niveau du village (fokontany nommés par l’État). L'information et la formation sur les rôles spécifiques de ceux qui exercent des responsabilités au niveau villageois pourraient réduire ce risque. • La zone du projet est une zone de migration plus ou moins récente où la cohésion des populations est faible (co-existence de groupes socio-culturels et ethniques différents). Ce faible degré de cohésion sociale constitue un obstacle pour la mise en œuvre d’activités communautaires. Le PDRAB veillera à surmonter cet obstacle par la conduite d’actions d’appui organisationnel et de structuration des communautés villageoises. • Le risque de discordance entre les diverses instances politico-administratives (maire, député, conseil communal) issues de différents scrutins ou nommés au niveau central ou local pourrait contribuer à une certaine paralysie dans la prise de décision. Les trois grandes orientations introduites par la nouvelle phase du PDRAB concernent essentiellement: • La dévolution des responsabilités et des ressources aux structures de gouvernement local, • l’adoption de mécanismes de planification participative et de dialogue entre tous les acteurs locaux, • l’appropriation progressive des initiatives de développement local par les organes communaux et les communautés locales. Ces trois éléments prendront du temps car ils sont destinés à déclencher des processus sociaux conflictuels, tout en impliquant des changements fondamentaux au sein des structures politiques et administratives ainsi que des attitudes, des rôles et des comportements inattendus de la part des agents administratifs et techniques de l'État. Les enjeux et les défis de cette nouvelle approche sont donc complexes. Cependant, par le biais d’un processus d’apprentissage, l’un des buts majeurs du PDRAB est de démontrer qu’une responsabilisation accrue des structures de gouvernance décentralisées et des communautés villageoises en matière de gestion du développement local, accompagnée par un effort parallèle de dévolution de ressources et de renforcement des capacités, peut se traduire par des initiatives de développement durables, plus efficaces et mieux adaptées à la demande des populations.

______62 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

LISTE DES ANNEXES

CARTE : CARTE DE MADAGASCAR

ANNEXE I : ORGANIGRAMME INSTITUTIONNEL

ANNEXE II : ORGANIGRAMME DE LA CELLULE D’APPUI AU DEVELOPPEMENT LOCAL (CADL)

ANNEXE III : CHRONOGRAMME D’INTERVENTION DE

L’ASSISTANCE TECHNIQUE

ANNEXE IV : DESCRIPTIONS DE POSTES (Conseiller Technique Principal, Coordonnateur National, VNU en développement local, Chargé des Opérations).

ANNEXE V : BUDGET FENU/MAG/99/C01

ANNEVE VI : BUDGET PNUD/MAG/99/OO4

ANNEXE V II: PLAN DE SUIVI D'IMPACT DU PARAD PHASE II

ANNEXE V III : INDICATEURS DE SUCCES 63 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

ANNEXE I : ORGANIGRAMME DES INSTITUTIONS

INSTITUTIONS OPERATEURS - COMITE DE COMITE INTER- PRESTATAIRES DE DEVELOPPEMENT COMMUNAL DE SERVICE DEVELOPPEMENT (CODE) (CID)

Services Techniques déconcentrés

CELLULE D’APPUI ONGs AU DEVELOPPE- COMMUNES MENT LOCAL Opérateurs privés (CADL) (Entreprises – bureaux d’études)

Villages et Quartiers

Groupements socio-professionnels

Liens institutionnels

Appui / Relations contractuelles

Appui / Prestations de services

Appui /partenariat Orientation /pilotage

64 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

ANNEXE II : ORGANIGRAMME DE LA CADL

Direction Générale de la Décentralisation

Directeur D.F.L.A.E (Direction de tutelle)

Appui administratif : CN - CTP * Ass. Administrative * Secrétaire * Chauffeurs/Plantons V NU S pécialiste EN * Gardiens et magasinier Développement Local Chargé des opérations * Pilote vedette PDRAB

EN - comptable informaticien

EN -Ingénieur EN – Spécialiste EN - Socio-Economiste EN - Ingénieur Génie Rural Agronome Suivi-Evaluation Communication

* 1 Animateur 1 cartographe municipalité * 2 animateurs topographe villageois (jusqu’en 2000) (jusqu’en 2000)

DFLAE : Direction des Finances Locales et de l’Action Economique

CN : Coordonnateur National

CTP : Conseiller Technique Principal

EN : Expert National 65 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

ANNEXE III : CHRONOGRAMME D’INTERVENTION DE L’ASSISTANCE TECHNIQUE Durée 1999 2000 2001 2002 Postes Prestations S2 S1 S2 S1 S2 S1 S2 CTP 40h/m

CN 40h/m

VNU Développement local 24h/m

EN Chargé des Opérations 40h/m

Socio-Economiste 40h/m

Ingénieur Génie rural 40h/m

Ingénieur agronome 40h/m

Spécialiste S.E et Com. 40h/m

Assistante administrative 40h/m

Expert comptable informaticien 40h/m

Secrétaire 40h/m

Animateur municipal 16h/m

Animateur villageois 1 16h/m

Animateur villageois 2 16h/m

Cartographe – topographe 16h/m

Chauffeurs 160h/m

Gardiens 240h/m

Pilote de vedette 40h/m 66 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

Consultants 11h/m 67 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

ANNEXE IV : DESCRIPTIONS DES PRINCIPAUX POSTES

Conseiller Technique Principal

Expert international , il sera chargé d’assister le Coordonnateur National dans la direction et de la gestion du projet, sous la Direction de l’agence d’exécution (UNOPS) et sous la tutelle de la DFLAE du Ministère du Budget et du Développement des Provinces autonomes. Le Conseiller Technique Principal sera plus spécifiquement responsable des tâches suivantes : 1. Appuyer l’équipe de projet pour la conception du cadre logique, des plans d’opération et des différentes activités. 2. Superviser la préparation des budgets. 3. Identifier les opérateurs spécialisés (ONGs, services techniques, bureaux d’études, consultants, …) les plus indiqués pour la mise en œuvre des composantes du projet qui requièreront des intervenants extérieurs et préparer les termes de référence de ces opérateurs. 4. Préparer la passation des contrats de marché conclus avec les entrepreneurs pour la réalisation des études et des travaux d’infrastructure. 5. Organiser et superviser les interventions des partenaires sous-contractants pour l’ensemble des composantes du projet . 6. Assurer la concertation avec les autorités régionales et les projets du système des Nations Unies et d’autres bailleurs de fonds et veiller à la coordination des interventions au niveau régional et sous-régional; 7. Assurer une concertation / coordination permanente avec la Représentation du PNUD à Madagascar, l’UNOPS et le FENU ; obtenir les autorisations nécessaires à l’exécution du projet. 8. Assurer la représentation du projet au niveau régional et la diffusion des informations utiles auprès des autres intervenants, des autorités et du public. 9. Contribuer à la préparation et à la mise en place du manuel de procédures. 10. Organiser et superviser l’identification des candidats pour les postes à pourvoir au sein de l’équipe de projet. 11. Appuyer le Coordonnateur National pour l’organisation et la coordination des activités du projet à tous les stades (programmation, réalisation, suivi) et la préparation des rapports d’activités, d’avancement et d’évaluation interne. 12. Coordonner la préparation des rapports. 13. Appuyer et superviser l’équipe de projet et les opérateurs sous-traitants pour la mise en place des processus de transfert des responsabilités et des financements aux structures de gouvernance locale. 14. Ordonner les dépenses afférentes aux activités du projet ; approuver les rapports financiers relatifs aux deux imprest accounts. 15. Organiser un transfert progressif des responsabilités de gestion / direction du projet aux cadres nationaux et aux structures locales.

Lieu d’affectation : Mahajanga

Le CTP sera basé à Mahajanga et partagera son temps comme suit :

• Mahajanga : approximativement deux jours par semaine (à adapter selon les exigences du travail) pour la concertation – coordination avec les autres intervenants et les autres projets du système des Nations Unies, pour l’identification de partenaires et sous-traitants pour la mise en œuvre des activités du projet, pour les 68 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

communications avec l’extérieur (e-mail, fax, téléphone), la représentation du projet aux réunions de coordinations organisées par les autorités et services techniques régionaux, l’accès aux services bancaires, les communications avec l’agence d’exécution, le PNUD et le FENU … • Ambato-Boeny pour toutes les autres tâches.

(Et Antananarivo pour des missions ponctuelles)

Durée : 1 an renouvelable.

Horaires de travail :

Horaires de travail basés sur les horaires du P.N.U.D. à Madagascar. Ces horaires pourront cependant subir des variations en fonction des nécessités des projets et des plans de travail.

Profil et Compétences requises :

• Ingénieur agronome ou titulaire d’un diplôme de maîtrise ou équivalent en économie rurale • Grande expérience (10 ans) en développement intégré , en conception, programmation et gestion de projets communautaires de développement rural. • Qualités de management et de négociateur pour pouvoir mener à bien la démarche participative du projet. • Connaissance et pratique de l’informatique sous WINDOWS : traitement de texte ; tableurs ; gestionnaire de données informatiques • Français parlé et écrit couramment. Bonne maîtrise de l’anglais. • Une expérience de travail au sein du système des Nations Unies est un atout.

Autres aptitudes requises :

• Goût pour le travail de terrain en milieu rural

• Faculté d’adaptation à des conditions de travail et d’hébergement difficiles

• Ouverture d’esprit

69 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

DESCRIPTION DE POSTE Volontaire des Nations Unies - Spécialiste en développement local

Il sera chargé d’assister les cadres nationaux et les opérateurs spécialisés recrutés par le projet pour l’appui institutionnel aux communes, communautés villageoises et groupements socio-professionnels et le renforcement des capacités locales ; il veillera en permanence à identifier toutes les possibilités de transférer aux structures de gouvernance locale des tâches, fonctions et responsabilités prises en charge par le projet et de mettre ces structures en relation directe avec les opérateurs spécialisés (ONGs, bureaux d’études, entreprises, services techniques).

Sous la direction du Coordonnateur National et du CTP, le VNU sera spécifiquement responsable des tâches suivantes :

1. Appuyer les instances communales et villageoises pour l’élaboration des Schémas d’Aménagement et des Plans d’Investissement Locaux. 2. Contribuer à l’identification, l’introduction et la vulgarisation, au niveau des structures de gouvernance locale, de procédures et mécanismes de gestion du développement décentralisé, particulièrement en matière de planification, montage de projets, mobilisation des ressources, passation des marchés. 3. Suivre la mise en œuvre des Programmes d’Investissement Locaux et contrôler l’utilisation efficiente des ressources financières des Fonds d’Investissement Communaux et Villageois. 4. Appuyer les autorités communales pour la mise en place de systèmes de gestion et d’entretien des infrastructures communales, de programmes d’assainissement (à Ambato-Boeny) et de programmes environnementaux. 5. Appuyer les autorités communales pour le renforcement de la fiscalité locale et, dans le cas d’Ambato-Boeny, la mise en place d’un Registre Foncier Urbain. 6. Assurer le suivi des formations des élus locaux par des opérateurs spécialisés ; veiller à la pertinence des thèmes et assurer l’évaluation des formations. 7. Appuyer la mise en place d’une structure d’appui-conseil pour les organisations socio-professionnelles . 8. Concevoir et superviser la mise en œuvre d’un programme d’appui aux groupements de pêcheurs. 9. Appuyer le spécialiste national en suivi-évaluation pour le suivi-évaluation de toutes les actions d’appui institutionnel et de renforcement des capacités.

Conformément à l’esprit du document de projet, le VNU veillera en permanence à transférer ses compétences aux responsables des institutions locales (et aux cadres nationaux du projet) ; il privilégiera toutes les options pour l’exécutions des composantes du projet par ces institutions locales.

Lieu d’affectation :

Zone d’intervention des Projets de Développement d’Ambato-Boeny : Ambato-Boeny (base principale) et Andranofasika (bases secondaires) ; villages de la zone d’intervention.

Durée : 2 ans

Horaires de travail :

Horaires de travail basés sur les horaires du P.N.U.D. à Madagascar. Ces horaires pourront cependant subir des variations en fonction des nécessités des projets et des plans de travail.

Profil et Compétences requises :

Spécialiste en développement intégré de régions rurales, le candidat devra avoir une grande expérience en projets de développement local, de préférence au sein du système des Nations Unies et possèdera les compétences suivantes :

70 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

• Expérience en matière d’appui aux institutions communales, aux organisations villageoises et aux groupements socio-professionnels • Bonne maîtrise de l’approche participative et des techniques et outils MARP • Bonne connaissance du contexte malgache et du processus de décentralisation. • Capacité d’analyse et de montage de dossiers de projets. • Aptitude à négocier et travailler avec les structures de gouvernance locale. • Connaissance et pratique de l’informatique sous WINDOWS : traitement de texte ; tableurs. • Français parlé et écrit couramment. Une connaissance, même rudimentaire de la langue malgache est un atout.

Autres aptitudes requises :

• Goût pour le travail de terrain en milieu rural

• Faculté démontrée d’adaptation à des conditions de travail et d’hébergement difficiles

• Ouverture d’esprit

71 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

DESCRIPTION DE POSTE Coordonnateur National

Chargé (e) de coordonner les activités du personnel et d’assurer la direction des activités du projet en collaboration avec le CTP.

Le Coordonnateur National sera plus spécifiquement responsable des tâches suivantes :

• Organisation et coordination des activités du personnel national et du VNU à tous les stades (conception, réalisation, suivi) : élaboration des plans de travail, supervision du travail de l’équipe, organisation des réunions périodiques de l’équipe de projet, contribution à l’élaboration des rapports périodiques ;

• Superviser le chargé des opérations et l’administration pour la gestion du personnel, des équipements, et pour la logistique.

• Supervision des experts nationaux et des équipes de terrain pour la préparation et la mise en œuvre des programmes d’investissement villageois et communaux : information des partenaires sur la démarche du projet, élaboration des Schémas d’Aménagement et Programmes d’Investissement Locaux ; établissement des conventions de développement, suivi - évaluation ;

• Supervision des travaux d’appui institutionnel et de renforcement des capacités aux niveaux communal et villageois.

• Assurer une concertation permanente avec les collectivités locales et les autorités élues (maires, conseils municipaux), le Comité InterCommunal de Développement, les services déconcentrés (sous-préfecture, Fokontany) et les services techniques décentralisés ; organisation des réunions régulières de ces différents partenaires au sein d’un « espace local de concertation » .

• Appuyer le Comité de Développement (CODE) et le Comité InterCommunal de Développement (CID) dans toutes leurs activités .

• Contribuer à la mise en place de critères et procédures objectives, transparentes et impartiales de décision, d’allocation des financements et de gestion au niveau des structures-partenaires : Comités de Développement (CODE) et des Communes.

• Appuyer les autorités communales et les organisations communautaires pour le renforcement des capacités de planification locale, la gestion des financements et des affaires communales/communautaires, la formulation des schémas de développement et des projets, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des projets ;

• Superviser les activités de l’expert national en suivi-évaluation et l’appuyer plus particulièrement en matière de conception du système de SE, d’analyse des données collectées, de formulation et suivi des recommandations, de capitalisation des acquis.

• Assurer, avec le Conseiller Technique Principal , la gestion des projets ; certifier les dépenses et signer les ordres de paiement 20;

Le Coordonnateur National sera en outre responsable d’assurer la liaison et la coordination avec la Direction de Tutelle en organisant des réunions de concertation mensuelles.

20 Au cours de l’exécution de la seconde phase du projet, le CN assurera des responsabilités progressivement croissantes en matière de gestion du projet. Ces responsabilités lui seront transférées par le CTP.

72 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

Durée : 1 ou 2 ans renouvelables

Lieu d’affectation :

Zone d’intervention des Projets de Développement d’Ambato-Boeny : Ambato-Boeny (base principale) ; Andranofasika et Madirovalo (bases secondaires) ; villages de la zone d’intervention.

Horaires de travail :

Horaires de travail basés sur les horaires du P.N.U.D. à Madagascar. Ces horaires pourront cependant subir des variations en fonction des nécessités des projets et des plans de travail. Des rattrapages par demi-journées ou journées de congé pourront être accordées par le CTP.

Profil et Compétences requises :

• Instruction générale niveau Ingénieur ou Maîtrise en sciences sociales

• Très bonne connaissance de la région d’Ambato-Boeny et de ses populations.

• Grande expérience (10 ans) en matière de programmation et gestion des projets communautaires de développement rural .

• Bonne connaissance du système des Nations Unies, de ses règles et procédures.

• Bonne connaissance du processus de décentralisation du rôle et du fonctionnement des autorités communales et des services du Gouvernement au niveau des Fivondronana et des Communes. Aptitude à négocier et travailler avec ces structures.

• Bonne maîtrise des techniques d’animation, et de l’approche participative ;

• Connaissance et pratique de l’informatique sous WINDOWS : traitement de texte ; tableurs ; gestionnaire de données informatiques

• Français et Malgache parlés et écrits couramment.

Autres aptitudes requises :

• Goût pour le travail de terrain en milieu rural

• Faculté d’adaptation à des conditions de travail et d’hébergement difficiles

• Ouverture d’esprit

• Capacité de jugement et de décision dans l’objectivité et l’impartialité. 73 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

DESCRIPTION DE POSTE Consultant National – Chargé des opérations

Il sera chargé d’appuyer le Coordonnateur National (et le CTP) pour l’organisation et la conduite des opérations du projet ; sous leur direction, il assurera les opérations de gestion/administration courantes et supervisera la cellule d’administration. Il appuiera - conseillera les institutions communales pour toutes les matières administratives liées aux opérations financées par le projet. Il veillera à la bonne application des procédures internes et du nouveau manuel de procédures relatif à l’allocation et à la gestion des fonds du projet dès que celui-ci sera validé. Le Chargé des Opérations sera plus spécifiquement responsable des tâches suivantes :

1. Appui administratif aux institutions communales (et villageoises) pour les opérations d’ouverture des comptes, d’allocation et gestion des fonds et de passation de marchés, conformément au Manuel de Procédures. 2. Acquisition des équipements, matériels et fournitures nécessaires aux opérations du projet : préparation des plans d’achats trimestriels, prospection, consultation des fournisseurs, examen et comparaison des offres, soumission à la direction du projet, préparation des bons de commande. 3. Administration des appels d’offres, consultations restreintes et passations de marchés organisés par le projet. 4. Préparation des budgets annuels pour la partie opérations, fonctionnement et équipement. 5. Contrôle des états de dépenses et des demandes de renflouement des petites caisses tenues par l’Assistante Administrative. 6. Affinement des procédures administratives au niveau du projet. 7. Gestion de l’équipement ; organisation de la maintenance et des entretiens/réparations périodiques ; gestion et suivi des stocks. 8. Appui et supervision de l’Assistante Administrative pour la gestion du personnel. 9. Appui et supervision de l’Assistante Administrative pour l’organisation de la logistique et les approvisionnements en carburant. 10. Préparation des correspondances avec les bureaux extérieurs (PNUD, UNOPS, …) pour toutes les questions relevant de l’administration du projet ou de la gestion du personnel. 11. Mise en forme, reproduction et diffusion des rapports et des autres documents produits par le projet.

Lieu d’affectation : Zone d’intervention des Projets de Développement d’Ambato-Boeny : Ambato-Boeny (base principale) ; Andranofasika (base secondaire) .

Durée : 1 an renouvelable après période d’essai de 3 mois.

Horaires de travail : Horaires de travail basés sur les horaires du P.N.U.D. à Madagascar. Ces horaires pourront cependant subir des variations en fonction des nécessités du projet et des plans de travail. Des récupérations par demi-journées ou journées entières pourront être accordées par le CTP.

Profil et Compétences requises : Titulaire d’un diplôme de maîtrise (ou équivalent) en administration et gestion, le candidat devra posséder une expérience d’au moins 4 ans en administration/gestion de projets. Il devra également posséder les compétences suivantes :

• Très bonne maîtrise de l’informatique sous WINDOWS : traitement de texte ; tableurs ; gestionnaires de bases de données. • Très bonne maîtrise des langues française et malgache. Bonne connaissance de l’anglais (compréhension à la lecture). • Une expérience de travail dans un projet de développement est un atout.

Autres aptitudes requises : • Faculté d’adaptation à des conditions de travail et d’hébergement difficiles 74 Document du Projet MAG/99/004 : « Projet de Développement Régional Ambato-Boeni - phase II»

Le tableau suivant s’inscrit dans l’annexe VI :

BUDGET FENU/MAG/99/C01 L.B Activités Agent de déb. TOTAL 2 000 2 001 2 002 16.00 Frais de mission 16.02 Suivi FENU 90,000 30,000 30,000 30,000 16.03 Evaluation FENU 120,000 - 60,000 60,000 16.04 Elaboration manuel procédures FENU 30,000 30,000 - -

17.01 Expert national ResRep 45,000 15,000 15,000 15,000 (suivi-évaluation-communication )

21.00 Sous Contrat/Prestationsd’Appui (PA). Conseil et Formation 21.11 P.A./Gestion communale ResRep 200,000 70,000 70,000 60,000 21.12 P.A. Gestion de terroirs ResRep 100,000 30,000 35,000 35,000 21.13 P.A.Organisation/Formation ResRep 100,000 30,000 35,000 35,000 21.14 Service maîtrise d’œuvre ResRep 75,000 25,000 25,000 25,000

22.00 Fonds d’Appui Local (FADEL) 22.11 F.I.I.C ResRep 200,000 50,000 100,000 50,000 22.12 F.I.C. ResRep 800,000 250,000 300,000 250,000 22.13 F.I.V. ResRep 800,000 250,000 300,000 250,000

23.00 Fonds de co-financement (désenclavement routier/bac) ResRep 1,000,000 100,000 700,000 200,000

30.00 Formation 32.01 Voyages d’études ResRep 60,000 30,000 30,000 - 32.02 Formation sur place ResRep 60,000 20,000 20,000 20,000

40.00 Equipement ResRep 45.01 Equipement et Consommable 80,000 30,000 30,000 20,000 45.02 Aménagement/Equipement ResRep 40,000 20,000 15,000 5,000 de bureaux

50.00 Fonctionnement 51.01 Fonctionnement ResRep 135,000 45,000 45,000 45,000 53.01 Divers ResRep 65,000 20,000 25,000 20,000

Total Projet 4,000,000

57.01 Imprévus FENU 100,000

93.01 Frais d'Agence FENU 3% 123,000

99.00 GRAND TOTAL 4,223,000