Etude De La Basse Vallée Du Kamoro
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OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQNE OUTRE-MER Institut de Recherche Scientifique à Madagascar OE '/AllEE DU par F. BOURGEAT Chargé de Recherche O. R. S. T. o. M. TANANARIVE 1964 SOMMAIRE - INTRODUCTION - HYDROGRAPHIE ET ETUDE DU BASSIN VERSANT DU KAMORO 1°_ Le cours supérieur du Kamoro 2°_ Le cours moyen du Kamoro 3°- Le cours inférieur du Kamoro 4°- La capture de la Mahajamba - ETUDE DE LA BASSE-VALLEE 1°_ Les anciens lits 2°_ Les affluents 3°- Etude du profil transversal 4°- Profil en long 5°- Origine de la plaine 6°_ Zones d'épandages sableux 7°- Modifications actuelles dans le tracé du lit - GEOLOGIE DE LA ZONE PERIPHERIQUE - LE CLINAT 1°_ les pluie s 2°_ Les températures 3°- L'évapotranspiration - LA VEGETATION 1°_ La vé~étation des sols du pourtour de la plaine 2°_ Végétation de la plaine alluviale La forêt La végétation herbacée La vé~étation post culturale - AGRICULTURE 1°_ Le coton 2°_ L'arachide 3°- Le tabac 4°_ Le riz 5°- Les autres cultures 6°_ L'élevage - LES SOLS. CLASSIFICATION. ETUDE DES PRINCIPAUX TYPES - CONCLUSIONS INTRODUC TI ON La prospection et l'étude des alluvions micacées du Kamoro (bai boho) a été entreprise ~ la demande du BDPA. Les études de terrain ont été poursuivies du mcis de ~ai 1963 au mois d'Octobre 1963. Des échan tillons de 200 profils ont été prélevés en vue d'analyse; ces analyses ont été effectuées au laboratoire, sous la direction de M. Nalovic. Nous donnerons les descriptions et les analyses des sols les plus ca ractéristiques. Pour les autres sols prélevés au cours de cette pros pection (les lieux de prél~vement étant portés sur la carte), ces don nées conservées à l'IRSM, sont à la disposition des services intéressés. La plupart des plantes ont été déterminées par M. Bosser, botaniste à l' IR8M. Pour la carto~raphie nous avons utilisé les cartes 1/100.000 et les photographies aériennes au 1/40.000 du Service Géographique - ainsi que les photographies aériennes au 1/20.000 réalisées par le BDPA. Le plan topographique au 1/20.000 ne nous ayant pas été fourni avant la remise de ce rapport, nous attirons l'attention du lecteur our les pos sibilités d'erreurs qui peuvent en résulter pour le tracé définitif de la carte. La région prospectée correspond à la re~lon de divagation du Kamoro comprise entre le pont suspendu de la route Tananarive-Majunga et le point de confluence avec la Betsiboka (Ambato-Baeni). Cependant la zone située à l'8st du lac de Manjabe (rive gauche de la Betsiboka) n'a pas été cartographiée, cette zone devant, en principe, être prospectée au cours d'une étude ultéri8ure intéressant les baibohos de la Betsiboka. L'étude sénérale des "baibohos" du Kamora et l'établissement de la carte pédologique ont été faits en vue d'une utilisation plus intensive des sols dont la valeur asricole est bonne. Des variations texturales, assez rapides d'un point à un autre, nous ont obli~é d'effectuer un loyonnage systématique: 50C km de layons ont dû &tre ouverts. Les obser vations ont été faites sur des fosses commencées à "l'angady " dont la profondeur n'excédait pas 60 cm et poursuivies à la tarrière jusqu'à 2m20. Nous avons sénéralec;ent fait procéder à l' exécuti on d'un trou tous les 7 ha 5; dans qU81ques zones éloignées, à pénétration très difficile, nous n'avons fait qu'un trou pour 15 à 16 ha. La densité des sondages -2- nous est apparue suffisante pour unE;! première reconnaissance dont le but essent1ei était de prévoir des zones d'implantation possibles, no- . , tamment pour l'extension de la culture du coton. Ce premier trav.ail devrait, à ~otre'av~s, êt!e suivi d'une cartographie au l/lO.OOOe ou mieUx, au 1/50000e, après établissement d'un lever topo~raphique pré cis; la densité des sondages ne devrait pas être inférieure à 1 ou 2 trous/ha. Cette étude complémentaire serait moins impérative ,si, dana le syst~me de mise en valeur future, on prévo;yait la création de coopé ratives. Mais si on procède, comme il y a lieu de le penser, à un lop tissement'des terres elle devien~ absolument nécessaire: l'hétérogénéité des parcelles doit faire l'objet de délimitations très précises avant le'parta~e en lots de l ou 2 ha. Cette étude ultérieure devrait faire l'objet de plusieurs prospections en vue d'étudier la fin de la période d'inondation et délimiter - les zones cultivables en coton (semis en Mai) - les zones cultivables en arachides (semis en Juin). L'évolution des profils hydriques en saison sèche et l'alimentation en eau à partir de la ~appe devraient être suivies. HYDROGRAPHIE ET ETUDE DU BASSIN VERSANT DU KAMORO ~éologues 1 De nombreuses données ont été empruntées aux travaux des du Service Géologique de Madagascar Besairie (4, 5), Giraud (10), J. de ~aint-9urs (22), Guyonnaud (11). 1°_ Le cours supérieur du Kamoro , . Le Kamoro et le Kamoro Kely drainent la ~jeure partie des eaux q~i tombent sur le tampeketsa kamoréen. C'est un vaste plateau basaltique ," délimité p~r des abrupts; la surface, subhorizontale, est due à des cou- . (' lées basaltiques; son altitude moyenne atteint 1200 m. Les sols ferral~ 'litiques forment une couverture épaisse et l'on observe fréquemment des cuirasses. ,Ce tampoketsa constitue un véritable château d'eau où le s ri vières Isonko et Kamoro prennent leur source. Le lit supérieur est' large, le débit solide est insi~nifiant, le ré~ime torrentiel. Ce plateau se prolon~e au Nord par des zones monta~neuses très pro ~ondément entaillées par les rivières; ces régions ont conservé une al tituqe -de 1000 m. grâce à la protection des basaltes en grande partie décapés, mais dont on retrouve des traces sur les sommets culminants (pic de Namakia). Cette ré~ion "prétampoketsa" a un relief très compar timenté avec des fortes pentes et des formes très accusées, on observe , -3- des lavakas nombreux et profonds. Les roches~ constituées essentielle ment par des gneiss à amphiboles" de s schistes à hornblende verte, cor "" respondent à la zone, moyenne et· supérieure de la série de Maeva~nanaJ le faciès micacé à Yiotite est prédominant, les faciès quartzeUx (quartzite à magnétite) sont rares~ Il existe dans la région des mas sifs de gabbros qui, dans le cortège des roches métamorphiques, ont donné des orthogneiss à amphiboles et des amphibolites. Le ~it du fleu ve est encâisséet coupé d'importantes chutes (Bekapika). Le débit so lide est important. 2°· Le cours moyen du Kamoro Le cours moyen correspond à la traversée des bas-plateaux où l'al .•, titude ne dépasse pas 400 m. Le relief est accidenté,' l'érosion a déga gé Une multi~ude de petites collines aux formes irrégulières. Cette topographie en collines est dominée par de~ reliefs plus accentués dûs à des affleurements de granite (massif d'Analalevakivoho). Les vallées sont étroites sans alluvions, légèrement encaissées. Le réseau hydro graphique présente Un tracé'caractéristique avec de longues sections rectilignes et de coudes brusques; le débit solide est considérable. La vague d'érosion regressive ne' s'est arrêté qu'à l'entrée du massif'an cien (chutes de Masokoamena), Du point de vue lithologique, cette ré~ion correspond à la zone supérieure de Maevatanana. Le faciès micace domine encore; les roches finements'litées sont à grains très fins, la muscovite est rare:~ il s'agit essentiellement de gneiss et de micachiste à biotite. Le faciès qu~rtzeux i, a un assez grand développement. Les amphibolites et les or th.leptynites sont très nombreuses. - Nous pouvons dire que le débit solide du Kamoro provient essentiel. lement des zones de départ: prétampoketsa (lavaka) et de l'érosion des collines; les alluvions sont d "ailleurs très riches en micas. 3°- Le cours inférieur du Kamoro . , A la sortiè du cristallin, le Kamoro forme une plaine alluviale (Plaine du haut Kamora') qui est en rapport ·avec la diminution de capa cité par suite de la diminution de pente et de débit du fleuve. Cette '.. ; plaine Se rétrécit et disparaît jusqu~à 2 km en aval d~ pont du Kamoro, les berges du fleuve sont ici entaillées dans les formations gréseuses' de l'Isnlo. Plus en aval, le Kamoro forme une vaste plaine alluviale que .Battistini (3) compare à un delta. -4- 4°- La capture de la Mahajamba A la sortie de la plaine alluviale du "Haut Kamoro" le Kamoro voit .. son débit augmenté par suite de la capture de la Mahajamba. Le problème de la déviation naturelle des eaux de la Mahajamba vers le Ramoro a fait l'objet d'une étude de R_ Battistini (3). En raison de l'importan ce de ce phénomène pour les aménag.ements futurs, nous nous proposons d'y revenir. Le premier atlas de Vidal de la Blache représente la Mahajamba comme un fleuve indépendant, la 2e édition, qui date de 1918, le repré , sente comme un affluent de la Betsiboka; la modification du réseau hy drographique s'est faite en 1903 (Rapports Meyzonade et Fraud (9). ,< "'. Les rivières qui rejoignent actuellement la capture Mahajamba Kamoro devaient,înitialemertt, constituer un affluent de la Mahajamba_ AU cours de la dernière grande régression marine quaternaire l'érosion régressive $fest propagée facilement le lo~g du Kamora qui suit les af fleurements de roches tendres jusqu'au massîf cristallin. La Mahaja~~a, elle, traverse en percée cataclinale les grès et basaltes du crétacé moyen; ces formations résistantes forment un niveau de base.