Puis Plus Tard Dans Le Block 7

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Puis Plus Tard Dans Le Block 7 1 L’ORCHESTRE DU BLOCK 12 INTRODUCTION C’est dans le Block 12 - puis plus tard dans le Block 7 - du camp des femmes d’Auschwitz-Birkenau que vécut et répéta l’orchestre de femmes constitué de façon non-officielle en octobre 1942 par la chef de camp SS (Lagerführerin) Maria Mandl, et placé entre 1943 et 1944 sous la direction de la violoniste Alma Rosé. Musiciens de l’orchestre du ghetto de Kovno (Kaunas). Créé en 1942 et composé de 35 instrumentistes ainsi que de cinq chanteurs, l’orchestre donna un total de 80 concerts dans le ghetto. Ces derniers avaient lieu dans la station de police au sein du bâtiment qui auparavant hébergeait la yeshiva. La dimension particulière que confère au système concentrationnaire nazi son rôle dans la Shoah, et dans le Porajmos des Roms et des Sintis, ajoute une dimension nouvelle au phénomène. Parce qu’elle accompagne la mort programmée de peuples entiers, la musique prend dans ce contexte une place symbolique que vient renforcer l’accent mis sur son rôle dans le camp-ghetto de Theresienstadt par la propagande nazie. Sa présence dans les camps nazis n’est cependant pas liée uniquement au génocide commis contre les Juifs d’Europe. On la retrouve ainsi dans les camps d’extermination Trois états d’Alma Rosé (1906-1944) : comme violoniste à succès; à la tête de son orchestre , les Wiener Walzermädeln, dans les années trente; dirigeant comme dans les autres camps de concentration. l’orchestre du camp des femmes d’Auschwitz-Birkenau lors du retour d’un La présente exposition y précisera son rôle et les kommando de travail (dessin de Mieczysław Koscielniak). formes qu’elle y prit. Phénomène aujourd’hui largement connu, l’existence Elle n’est pas non plus propre au système et la place de la musique dans les camps nazis ne furent concentrationnaire puisqu’on la retrouve dans les admises comme réalité qu’à partir des années 1980, camps mis en place par tous les régimes totalitaires. tant la relation entre l’art et le contexte particulier de Mais le développement exceptionnel de la vie musicale, son exercice semblait auparavant dépasser les limites le rôle personnel qu’y jouèrent les bourreaux pris de l’entendement. La multiplication des témoignages à titre individuel, et non comme représentants du - dont certains parurent dès 1946 -, notamment de pouvoir, sont symptomatiques d’une culture dans plusieurs musiciennes ayant appartenu à cet orchestre, laquelle la musique joue un rôle central. permit d’en confirmer la réalité. Celle-ci fut, comme tous Le système concentrationnaire nazi est constitué des les autres aspects de la divers centres de détention (camps de concentration, culture allemande dont ghettos, prisons) créés par le Troisième Reich à elle est l’expression partir de 1933 et jusqu’à la fin de la Seconde Guerre supérieure, placée sous mondiale, pour interner et faire disparaître des haute surveillance par opposants politiques, exploiter la force de travail de le Troisième Reich. résidents des pays conquis et de certains prisonniers Politisée à la fin des de guerre non protégés par la Convention de années vingt à des fins de Genève, et à partir de 1941, d’exterminer des propagande – agit-prop groupes ethniques ou religieux spécifiques. et musique de combat du côté communiste, Il se distingue des camps de prisonniers inhérents à condamnation absolue l’état de guerre, et soumis à l’époque à la Convention des compositeurs de Genève de 1929 qui en organisait le fonctionnement juifs, du «bolchevisme et donnait des garanties aux prisonniers. On ne de la musique» Couverture du programme de l’expo- trouvera donc rien dans cette exposition se rapportant sition Entartete Musik de Düsseldorf Musikbolschewismus) (1938). Le sous-titre Eine Abrechnung - à par exemple à Olivier Messiaen ou à d’autres de ou de la « musique de un règlement de comptes - fait référence ses confrères qui composèrent ou pratiquèrent la à Mein Kampf de Hitler. nègres » (jazz) comme musique dans les stalags ou les oflags. antinationales, du côté national-socialiste -, la musique est instrumentalisée au profit de la vision du monde du nouveau régime, comme le montrera l’exposition Un orchestre de déportés lors Entartete Musik (Musique dégénérée) de Düsseldorf en d’un concert le 1er mai 1944 à Buchenwald - Photo 1938. prise clandestinement par le prisonnier Felix Müller, depuis la fenêtre d’une réserve Avant même de trouver sa place dans la vie des camps de tuyaux. Déporté le 23 de concentration, son usage pouvait y conduire s’il septembre 1943 à Buchenwald, était en contravention avec les règles esthétiques, les il retourne après la libération à Leipzig où il mourut le 5 janvier législations raciales ou les interdits édictés par les 1962. Cette photographie organes chargés de la contrôler – du Ministère de la montre un orchestre à corde de Propagande et de l’Education populaire de Goebbels, prisonniers soviétiques (d’après les indications données par au plus petit Gauleiter en Allemagne, puis jusqu’aux Müller lui-même au verso de confins des territoires conquis par le Reich, en pas- cette photo). sant par la Chambre de Culture du Reich créée en Source: Université de musique novembre 1933. Franz Liszt, Weimar. Archives universitaires Archives musicales de Thuringe 2 LE SYSYEME CONCENTRATIONNAIRE NAZI : UN BREF APERCU LES PREMIERS CAMPS DE LES CAMPS DANS L’ECONOMIE DE CONCENTRATION GUERRE Les premiers camps de concentration allemands furent Depuis 1938, le travail était obligatoire dans les camps ouverts dès mars 1933 dans la vague de représailles de concentration : assèchement des marais, construction engagées contre les communistes par le régime nazi d’autoroutes, de voies ferrées et des autres camps, à la suite de l’incendie du Reichstag : Oranienburg le terrassement. A partir de 1939, les prisonniers affluent 20 mars et Dachau le 22. Rapidement se développent de tous les pays annexés pour servir l’économie de d’autres camps sur le territoire allemand : Esterwegen, guerre allemande et la gestion économique des camps Börgermoor, Sonnenburg, Sachsenburg, Brandenburg, passe sous contrôle de la Direction de l’Administration Kemna, Papenburg, Kislau, où étaient internés en et de l’Economie dirigée par le SS Oswald Pohl. Avec Schutzhaft (détention dite « de protection ») ou en l’ouverture du front de l’est en 1941, le rôle de cette main détention préventive et pour une durée indéterminée d’œuvre forcée devient vitale. En 1942, Pohl propose à des opposants politiques, syndicalistes, intellectuels ou Himmler de réorienter la fonction des camps : «La guerre artistes mettant en péril la sécurité de l’Etat, auxquels a apporté des changements structuraux visibles dans les s’ajoutent des minorités rejetées par le pouvoir : Témoins camps de concentration, et a radicalement modifié leurs de Jehovah, homosexuels, «asociaux». Ces camps sont tâches, en ce qui concerne l’utilisation des détenus. La dirigés en général par les SA ou la police locale, à détention pour les seuls motifs de sécurité, éducatifs ou l’exception du camp de Dachau, géré par les SS sous le préventifs, ne se trouve plus au premier plan. Le centre commandement de Theodor Eicke. Celui-ci jettera les de gravité s’est déplacé vers le côté économique. La bases du système concentrationnaire nazi. Sur le plan mobilisation de toute main-d’œuvre des détenus pour de la gestion des camps, il institue l’obéissance aveugle des tâches militaires (augmentation de la production de des gardiens aux ordres et le système de surveillance, guerre), et pour la reconstruction ultérieure en temps de discipline et de châtiment des détenus, dont le but de paix, passe de plus en plus au premier plan.» est de les briser psychologiquement, moralement et physiquement. Remarqué par Himmler et Heydrich, il est LES CAMPS D’EXTERMINATION nommé en 1934 inspecteur des camps de concentration et en propose en 1936 la restructuration, plaidant pour leur Parallèlement à ces exigences économiques, le agrandissement, la construction de nouveaux centres de gouvernement du Reich met en place à partir de la détention et l’usage des prisonniers comme main d’œuvre fin juillet 1941 la Solution finale à la question juive. forcée. La réorganisation proposée par Eicke se déroule de Chelmno est le premier centre d’extermination créé 1936 à 1939, années qui voient la fermeture des premiers camps en Pologne dans lequel les Juifs et les Tsiganes sont et, en 1937, le regroupement des prisonniers dans quatre massivement exécutés. Suivent les camps de l’Aktion camps principaux : Dachau, Sachsenhausen, Buchenwald Reinhard - ainsi dénommée en hommage à Reinhard et pour les femmes Lichtenberg. Parallèlement s’ouvrent Heydrich, Protecteur de Bohême-Moravie exécuté par la de nouveaux camps : en 1938, Flossenbürg - en résistance tchécoslovaque en mai 1942 -, Belzec, Sobibor préparation du démantèlement de la Tchécoslovaquie et Treblinka. Birkenau est simultanément construit pour -, Mauthausen près de Linz en Autriche immédiatement devenir le plus grand des camps d’extermination. Le après l’Anschluss, Neuengamme, puis en 1939 le camp camp de Majdanek est le témoin en 1943 de l’Aktion de femmes de Ravensbrück. Après l’invasion de la Erntefest (Fête des Moissons) pendant laquelle 43 000 Pologne, les SS y ouvrent le camp du Stutthof ainsi que Juifs sont exécutés.Dans l’attente de leur déportation sept autres camps. La création d’Auschwitz est décidée dans les camps d’extermination, les Juifs d’Europe quelques mois plus tard. D’autres camps s’ouvrent au sont parqués dans des camps de transit (Westerbork en fur et à mesure des annexions, comme celui de Natzweiler- Hollande, Drancy en France) et environ un millier de Struthof en Alsace (1941). ghettos, principalement en Europe centrale et orientale. 3 MUSIQUE SOUS CONTRAINTE La musique est omniprésente dès la mise en place Pendant des siècles, nous avons dupé le peuple, des premiers camps de concentration nazis.
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    www.doew.at – Dokumentationsarchiv des österreichischen Widerstandes (Hrsg.), Täter. Österreichische Akteure im Nationalsozialismus, Wien 2014 (= Jahrbuch 2014) 41 Andrzej Selerowicz Winfried R. Garscha Zwei Wiener SS-Männer in Krakau Franz Grün, „rechte Hand“ des Massenmörders Amon Göth, und Oswald Bouska, ein „Gerechter unter den Völkern“ Die Einschätzung von Handlungsspielräumen von potenziellen Tätern in der Shoah ist immer noch Gegenstand von Auseinandersetzungen, nicht zuletzt, weil sie nicht nur für die unmittelbar Beteiligten, sondern auch für die Nachge- borenen schmerzliche Fragen nach Schuld und Verantwortung berühren – Fra- gen, die auch die wissenschaftliche Forschung1 beschäftigt haben. Erstmals breit diskutiert wurden die Handlungsspielräume von Soldaten, Polizisten und Verwaltungsbeamten des NS-Regimes im Zusammenhang mit der Ausstellung 1 Aus österreichischer Sicht hervorhebenswert: Heimo Halbrainer / Christian Ehetreiber, Wie alles zusammenhängt: Terror, Erinnerung, Handlungsspielräume und die Zukunft der Men- schenrechte und der Demokratie, in: Dies. (Hrsg.), Todesmarsch Eisenstraße 1945. Terror, Handlungsspielräume, Erinnerung: Menschliches Handeln unter Zwangsbedingungen, Graz 2005, S. 7–12, bes. 9 f., sowie Walter Manoschek, Nationalsozialistische Moral, situativer Rahmen und individuelle Handlungsspielräume als konstitutive Elemente bei der Vernich- tung der Juden, in: Ders. (Hrsg.), Der Fall Rechnitz. Das Massaker an Juden im März 1945, Wien 2009, S. 5–26, bes. 22 f. Allein in den Jahren 2012 und 2013 erschienenen mehrere deutschsprachige Publikationen, in denen die Analyse der Handlungsspielräume von NS- Tätern und ihr Umgang damit nach 1945 eine zentrale Rolle spielen, wobei zunehmend auch die Rolle von Kollaborateuren und bewaffneten Einheiten der Verbündeten Hitler- Deutschlands in den Blick genommen werden: Felix Römer, Kameraden: Die Wehrmacht von innen, München–Zürich 2012; Simon Geissbühler, Blutiger Juli.
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