La Décolonisation Vue De Besançon P
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Couverture : Entrée dans Besançon de la 4e Division Marocaine le 24 septembre 1945. AMB 4h51, dossier 5, cérémonies commémoratives, photographie du studio Bourgeois. Manifestation du 19 décembre 1961. Le Comtois, 20 décembre 1961. 2 « (...) ils peuvent, puisqu’ils pensent pouvoir. » L’Énéide, chant V, 208-234, Virgile. Traduction Paul Veyne, Paris, Albin Michel, Les Belles Lettres, 2012. À la mémoire de mon père. À ma mère 3 . 4 REMERCIEMENTS À l’heure de clore cette thèse, mes remerciements vont tout d’abord à Jean Vigreux, qui malgré un contexte hasardeux, a cru dès le départ à ce projet. Sans lui, cette aventure n’aurait, sans doute, pas vu le jour. Sa bienveillance, ses conseils et ses critiques pertinentes m’ont permis de franchir bien des obstacles, d’approfondir des parcours trop vite exploités, et d’explorer des chemins oubliés. Les journées de séminaire, orchestrées par Jean Vigreux et agrémentées de la convivialité bourguignonne, ont crée une atmosphère de travail propice aux échanges. Aussi, que mes camarades de recherche, Jean-Marc Bonnefoy, Tom Busseuil, Dimitri Manessis, Christian Poitevin, Louis Poulhes, sachent que leurs encouragements et leurs questionnements m’ont été précieux. Je tiens également à remercier le centre Georges Chevrier, et plus particulièrement Lionel Astésiano et Chiara Palermo qui ont organisé la journée doctorale, « L’individu dans l’histoire, entre liberté et déterminisme », du 10 avril 2014, ainsi que Julie Boisard et Servin Bergeret, qui ont coordonné celle du 15 mai 2014, « Parcours du sujet au sein des groupes ». Ces temps d’expression en public ont constitué des bornes importantes dans la construction de ma pensée et dans l’écriture de ce mémoire. De même, merci à Jacques Fontaine et à Jean-Paul Bruckert, qui en d’autres temps a contribué à ma formation d’historienne, de m’avoir proposé également deux interventions. La première s’est déroulée en septembre 2012 à l’Université ouverte de la faculté des Lettres de Besançon, la seconde dans le cadre du colloque « Le contingent et la guerre d’Algérie » des 27 et 28 novembre 2014. Je souhaite également remercier les personnels des archives départementales, municipales, diocésaines pour leur professionnalisme et leur disponibilité. J’adresse un remerciement particulier à Myriam Cour-Drouhard qui m’a ouvert des archives en cours de classement. L’accueil reçu aux archives nationales de Pierrefite-sur-Seine fut également exemplaire. Merci à Stéphane Hellin qui m’a hébergé lors de ce séjour parisien. Mes remerciements les plus sincères et les plus chaleureux à tous ceux qui m’ont accordé un peu de leur temps pour retracer le morceau de leur vie lié à la guerre d’Algérie. Certains de ces moments furent douloureux, passionnants et toujours profondément humainement enrichissants. 5 Merci à mesdames Marlène Bourquin, Marie-Andrée Griffond-Boitier, Francine Rapiné, Geneviève Lyet, Mauricette Vagneron, Viviane Wade. Merci à messieurs Jean-Philippe Billet, Gaston Bordet, Michel Bourquin, Yves Calais, Denis Clerc, Simon Girardet, Henri Griffond-Boitier, Roger Jeaningros, Marcel Marguet, Louis Martin, Charles Piaget, Joseph Pinard, André Rival, Pierre Robinet, Alain Srpingaux, André Vagneron, et bien sûr à monsieur le président Abdoulaye Wade. Je me permets d’adresser une pensée particulière à Mauricette Vagneron. Merci aux ami.e.s qui ont eu le courage et la gentillesse d’apporter leur contribution à ce mémoire : Isabelle Boissier, Marie-Laure Devevey, Emmanuel Divo, Sarah et Yann-Arzel Durelle-Marc, Caroline Gaillard, Sylvain Monturet, Christiane Perucchietti, Fanny Rougeot, Marie-Antoine Roux, Julien Troutier et Didier Vuillemot. Merci à ma famille et aux ami.e.s de leur soutien et de leur encouragement. Merci, enfin, et toujours, à Raphaël Clair et bien sûr à Titouan, Romain et Louise, fournisseurs d’affection, d’oxygène et d’énergie sans modération, ni limite. 6 TABLE DES MATIÈRES REMERCIEMENTS p. 5 TABLE DES MATIÈRES p. 7 TABLE DES ABRÉVIATIONS p. 21 TABLE DES ILLUSTRATIONS p. 23 INTRODUCTION GÉNÉRALE p. 25 Des contextes qui s’imposent p. 25 Au croisement de trois champs historiographiques p. 26 Histoire du politique p. 26 Histoire de la décolonisation p. 27 Une histoire « vue d’en bas » p. 28 Pour un découpage spatio-temporel décalé p. 30 Une chronologie assez peu visitée p. 30 Un cadre spatial original pour une étude sur la décolonisation p. 32 La décolonisation vue de Besançon p. 33 De l’intérêt de la cité p. 33 Un cadre pour s’interroger, un cadre pour mesurer p. 33 Objets, sources, biais et méthodes p. 34 Question préalable, question de vocabulaire p. 35 « Opinion publique » et sources policières p. 35 La presse régionale et les opinions bisontines p. 37 Les groupes constitués : au croisement des sources p. 39 Sources orales, histoire des réseaux et parcours individuels p. 40 Bilan : combattre la partialité par l’hétérogénéité p. 42 Un rythme à trois temps p. 42 PREMIÈRE PARTIE : L’EMPIRE SE LIT, 1945 - 1953 p. 45 Introduction première partie p. 45 CHAPITRE I : 1945 - 1947, DROITES-GAUCHES, LE TEMPS DE L’OPPOSITION p. 48 Introduction du chapitre I p. 48 7 I) Besançon, entre droite et gauche, l’hésitation p. 49 A) Entre unité et victoire à gauche, l’année 1945 p. 49 1) Avant-guerre, une ville radicale-socialiste sensible aux appels de la droite p. 50 2) Liste commune et succès à gauche : la prise de la ville p. 52 3) Élections cantonales et législatives : Besançon, un îlot de gauche dans un océan de droite p. 54 B) À chacun son scrutin, le retour en force de la droite, 1946-1947 p. 56 1) Élections législatives de juin, la percée du MRP p. 57 2) Scrutins d’automne, l’emprise du PRL p. 58 3) Élections municipales 1947 : sous l’étiquette RPF p. 59 C) Après l’effervescence de l’après-guerre, un paysage politique qui se stabilise p. 62 1) Besançon, ville traditionnelle ? p. 62 2) À droite, la force du PRL p. 63 3) À gauche, la SFIO comme seule alternative p. 66 II) Le Comtois, La République et l’empire p. 67 A) « Combats et négociations continuent au Tonkin » p. 69 1) Un même récit de 1944 à novembre 1946 p. 69 2) Mais quand débute la guerre d’Indochine ? p. 72 3) La République et les raisons de la guerre p. 74 B) Silence sur la répression coloniale de masse p. 75 1) Soulèvement dans le Constantinois : un faible écho p. 75 2) Madagascar ou la révolte des « féodaux » p. 77 3) De Sétif à Tananarive, l’élaboration d’un modèle p. 79 C) Une écoute différente aux revendications nationales p. 80 1) Au Levant, le retour de Fachoda ? p. 81 2) Algérie, opposition sur le nouveau statut p. 82 3) Ailleurs pour d’autres enseignements p. 83 III) L’empire, quel enjeu dans la Res publica bisontine ? p. 85 A) À droite : de la nuance à l’unité p. 85 1) L’immédiate après-guerre, un même souci pour des visions divergentes ? p. 85 2) Vers une uniformisation du discours : l’exemple du colonat p. 88 3) La part chrétienne de l’empire p. 90 B) À gauche : de l’unité à la nuance p. 92 1) 1945, le temps des possibles p. 92 2) Vers une nouvelle donne, été 1946 - automne 1947 p. 94 3) Turbulentes Jeunesses Socialistes p. 96 8 C) À Besançon, portes closes à l’empire p. 98 1) 1945, la cité reconnaissante p. 98 2) Mobilisation indochinoise au pays de Montbéliard p. 100 3) Timides ondes de choc à Besançon p. 103 Conclusion du chapitre I p. 105 CHAPITRE II : DROITES - GAUCHES ET LE DISCOURS COLONIAL, L’AFFIRMATION DU CONSENSUS p. 107 Introduction du chapitre II p. 107 I) Monde politique, évolutions et discours sur l’empire, automne 1947 - printemps 1953 p. 108 A) SFIO et PCF, la fin de l’unité p. 108 1) Une rupture progressive p. 108 2) Et sans retour p. 110 3) Le discours socialiste sur l’empire de 1947 à 1950 : la ligne Blum p. 111 B) Entre droite et gauche, la fin des hésitations à Besançon p. 113 1) Les scrutins de 1951, confirmation à droite p. 114 2) Trois partis pour une droite ? p. 115 3) Les élections municipales de 1953, les débuts de l’ère Minjoz p. 118 C) L’empire, timide entrée en scène p. 120 1) Une présence relative p. 120 2) Pour un sujet toujours secondaire p. 122 3) Sans réelle mise en débat p. 124 II) Le consensus colonial à travers la presse locale p. 126 A) Hymne à l’empire p. 126 1) Le Comtois, reflet de la SFIO p. 127 2) Au nom de la « Grande France », « du Levant au couchant » p. 128 3) « Peuples indigènes » et France, une histoire d’amour p. 130 B) La France comme guide, « notre régime vaut mieux que celui qui s’installerait après » p. 131 1) Au nom de la civilisation, pour « les peuples-enfants » p. 131 2) Apocalypse after p. 133 3) La France contre tous p. 134 C) Au cœur du consensus, l’Indochine p. 135 1) La France au service du « monde libre » p. 136 2) Guerre froide oblige p. 137 3) La certitude de la victoire p. 138 9 III) Le consensus était presque parfait p. 139 A) La preuve par l’image p. 140 1) Photographies de guerre, le consensus parfait p. 140 2) Photographies de paix, le consensus se lézarde p. 142 3) Bandes dessinées, le consensus éclate p. 143 B) L’empire, des nuances et plus p. 145 1) L’empire imparfait p. 146 2) Au nom de la France, au nom de la République p. 147 3) Race et civilisation, une frontière étroite p.