Vendredi 8 Décembre 1978
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** Année 1978-1979. — N° 101 S. Samedi 9 Décembre 1978 ** JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE DÉBATS PARLEMENTAIRES SÉNAT PREMIERE SESSION ORDINAIRE DE 1978-1979 COMPTE RENDU INTEGRAL - 40° SEANCE Séance du Vendredi 8 Décembre 1978. Article additionnel (p. 4391). SOMMAIRE Amendement n° 174 de M. Félix Ciccolini. — MM. Robert PRÉSIDENCE DE M. ALAIN POHER Laucournet, le rapporteur spécial, le ministre, le rapporteur pour avis, Louis Jung. — Rejet. L — Procès-verbal (p. 4354). Adoption au scrutin public de la ligne 70 de l'état E annexé 2. — Demande d'autorisation d'une mission d'information (p. 4364). a l'article 54 (redevance). 3. — Loi de finances pour 1979. — Suite de la discussion d'un projet Art. 46. — Adoption (p. 4393). de loi (p. 4364). • Information (p. 4364). PRÉSIDENCE DE M. MAURICE SCHUMANN MM. Henri Goetschy, rapporteur spécial ; Henri Caillavet, rap- Anciens combattants (p. 4394). porteur pour avis de la commission des affaires culturelles ; Guy MM. Jean Cluzel, rapporteur spécial ; Robert Schwint, prési- Raymond François Félix Ciccolini, Schmaus, Bourgine, Dubanchet, dent et rapporteur pour avis de la commission des affaires socia- ministre de la culture et de la communica- Jean-Philippe Lecas, les ; Maurice Plantier, secrétaire d'Etat aux anciens combattants ; président de la commission des finances; tion; Edouard Bonnefous, Louis Martin, Charles Ferrant, Noël Bernier, René Touzet, Jacques Marcel Gargar, Dominique Pado. Coudert, Fernand Lefort, Marcel Rudloff, Jean Mercier. Les crédits sont réservés. Suspension et reprise de la séance. Radiodifiusion-Télévision française (p. 4374). MM. le secrétaire d'Etat, Etienne Dailly, le rapporteur pour MM. Jean Cluzel, rapporteur spécial ; Henri Caillavet, rapporteur avis, Louis Jung. pour avis de la commission des affaires culturelles ; Michel Charles de Cuttoli, le président de la Miroudot, Félix Ciccolini, Suspension et reprise de la séance. -commission, Guy Schmaus, Raymond Bourgine, Jean-Philippe Lecat, ministre de la culture et de la communication. Sur les crédits : • Titre III de l'état B. — Adoption. Suspension et reprise de la séance. Titre IV de l'état B : Art. 62 (p. 4389). MM. Jacques Habert, le secrétaire d'Etat. Amendement n° 256 de la commission. — MM. le rapporteur Amendements ir° 264 de M. Robert Schwint, 263 de M. Noël spécial, le ministre, le rapporteur pour avis. — Retrait. Bernier et 266 de M. Fernand Lefort. — MM. le rapporteur pour Amendement n° 265 rectifie de M. Charles de. Cuttoli. — avis, Noël Bernier, Pierre Gamboa, le rapporteur spécial, Etienne MM. Charles de Cuttoli, le ministre. — Retrait. Dailly, Louis Jung, Pierre Bouneau, Jean Chérioux. — Rejet au scrutin public. Adoption de l'article. Adoption du titre. * (2 f.) 119 4364 SENAT — SEANCE DU 8 DECEMBRE 1978 conquise » déclarait André Malraux, alors ministre de l'infor- Art. 75 à 76 quater. — _ Adoption (p. 4417). mation du général de Gaulle, le 29 décembre 1945 à la tribune Articles additionnels (p. 4416). du Palais-Bourbon. Trente-trois ans plus tard, cette phrase prononcée au cours Amendement n° 251 de la commission. — Retrait. d'un débat sur l'épuration de la presse prend une résonance Amendement n° 251 rectifié de M. Robert Sehwint. — MM. le toute particulière. , . rapporteur spécial, le secrétaire d'Etat, le rapporteur pour avis. — Irrecevabilité. Si les textes de 1944 ne sont plus adaptés aux problèmes actuels Amendements n" 255 de M. Jean Mercier, 254 de M. René de la presse ou, à la limite, ne sont plus respectés, l'esprit de la Touzet et 262 de M. Noël Bernier. — MM. Jean Mercier, René réglementation élaborée à la Libération apparaît, plus encore,' Touzet, Noël Bernier, le rapporteut spécial, le secrétaire d'Etat. avoir été trahi. Les mutations que connaît la presse depuis plu- — Retrait- de l'amendement n° 255. — Irrecevabilité des amen- sieurs années en témoignent. dements n" 254 et 26-2. La crise que traversent ces entreprises, tant au niveau national Renvoi de la-suite de la discussion. qu'au niveau régional, a favorisé un mouvement de regroupement. La concentration qui concerne plus les structures que les titres 4. — Transmission de projets de loi (p. 4419). semble s'accélérer sensiblement ces derniers mois. 5. — Dépôt de rapports (p. 4419). Devant une telle évolution, l'inquiétude qui s'exprime de tous côtés, et dont je me fais ici l'écho, grandit un peu plus chaque 6. — Dépôt d'un avis (p. 4419). jour. Le pluralisme d'expression, condition indispensable à toute vie démocratique, n'apparaît plus garanti. 7. — Ordre' du jour (p. 4420). « Ou lei journalistes ,SerorAaPables de devenir des industriels dans leur secteur, ou ce sont les industriels qui vont devenir des journalistes » affirmait, voici quelques années, le président d'un des partis de la majorité, ancien directeur d'un hebdomadaire PRESIDENCE DE M. ALAIN POHER politique. Faut-il rappeler, contrairement à certaines déclarations récentes, La séance est ouverte _à quinze heures cinq minutes. que les ,entreprises de presse ne sont pas des entreprises comme les autres ? M. le président. La séance est ouverte. L'attachement au pluralisme doit conduire les pouvoirs publics à protéger la liberté de la presse, au besoin en limitant la liberté du commerce: — — Tel est l'esprit des textes promulgués au lendemain de la guerre. Tel est le sens des aménagements apportés, en 1076 et 1977, PROCES-VERBAL au régime fiscal de la presse. M. le président. Le compte rendu analytique de la séance d'hier Telle devrait être la finalité du soutien aabrdé par l'Etat à ce a été distribué. secteur. Il n'y a pas d'observation ?... Loin d'avoir permis de prévenir les mouvements de concen- tration auxquels nous continuons d'assister, ces contributions Le procès-verbal est adopté sous les réserves d'usage. diverses les auraient plutôt favorises. Le Parlement, et le Sénat tout particulièrement, ne pouvait rester insensible devant cette évolution. Il y va, en effet, de — 2 — l'avenir de libertés publiques essentielles poirr -la démocratie française ». C'est la raison pour laquelle j'ai pris l'initiative de proposer, DEMANDE D'AUTORISATION dès le 3 novembre dernier, lors de l'examen des crédits de D'UNE MISSION D'INFORMATION l'information par votre commission des finances, la constitution au sein de notre assemblée d'un groupe d'étude sur la presse l'Etat M. le président. J'ai été saisi par M. Léon Eeckhoutte, président ainsi que sur les aides de au regard des exigences du de la commission des affaires culturelles, d'une demande tendant pluralisme d'expression. a obtenir du Sénat l'autorisation de désigner une mission d'infor- Une première réunion s'est tenue cette seinaine. mation ayant pour objet d'étudier les problèmes concernant les Eu égard aux fonctions de rapporteur qui m'ont été confiées, relations culturelles, scientifiques et techniques entre la France il ne m'apparaît pas convenable de formuler ici les propositions et certains pays du Moyen-Orient. que je pourrai être amené à présenter au groupe d'étude, comme Le Sénat sera appelé à statuer sur cette demande dans les mes autres collègues d'ailleurs, propositions qui appellent plus formes fixées par l'article 21 du règlement. de réflexion que de publicité et que j'entends, par simple cour- toisie, leur réserver. Dans ce contexte de crise, les crédits de l'information proposés pour 1979 ne permettront d'apporter que des réponses limitées, _ 3 — le plus souvent inadaptées, et assurément incomplètes, aux pro- blèmes que rencontre aujourd'hui le monde de il'information en LOI DE FINANCES POUR 1979 France. Voyons les réponses limitées tout d'abord. L'enveloppe finan- Suite de la discussion d'un projet de loi. cière affectée à l'information est restreinte. Le montant total des crédits de l'information prévus pour 1979 s'élève à 493;1 mil- M. le président. L'ordre du jour appelle la suite de la discussion lions de francs, soit Urie progression de 9,1 p. 100 contre 12,5 p. 100 du projet de loi de finances pour 1979, adopté par l'Assemblée en 1978 et 8,5 p. 100 en 1977. nationale [n" 73 et 74 (1978-1979)]. Encore conviendrait-il de déduire de cette somme les rem- boursements effectués par l'Etat au titre des exonérations et Services du Premier ministre. réductions de redevances télévision qui, avec 215 millions de francs, représentent 43,6 p. 100 des crédits, ainsi que les dotations accordées au service d'information et de diffusion et I. — SERVICES GÉNÉRAUX (suite) : INFORMATION au Haut conseil de l'audio-visuel. L'enveloppe financière tra- duisant réellement les interventions de l'Etat en faveur des M. le président. Le Sénat va examiner les dispositions du projet entreprises d'information ne serait plus ainsi en 1979, que de de loi concernant les services du Premier ministre, I. — Services 265 millions de francs, c'est-à-dire 10 p. 100 du budget de la généraux (suite) : Information. culture ou encore 5 p. 100 de celui de la RTF. La parole est à M. le rapporteur spécial. La répartition des moyens financiers est déséquilibrée. Les M. Henri Goetschy, rapporteur spécial de la commission des dépenses de fonctionnement des services d'information repré- finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques sentent, en 1979 comme en 1978, 3,9 p. 100 des créklits ;' les de la nation. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes aides directes à la presse : 14,5 P. 100 '• le paiement des abon- chers collègues, « La liberté existe pour et par ceux qui l'ont nements des administrations à l'agence France-Presse : 37,7 p. 100, 1,t SENAT — SEANCE DU 8 DECEMBRE 1978 4365 Les solutions apportées sont partielles. Quatre exemples Troisièmement, les moins-values pour le budget de l'Etat, peuvent être retenus. compte tenu des remboursements de la TVA effectués aux édi- Premièrement l'obligation de parution, condition du rem- teurs de publications périodiques qui n'ont pas exercé l'option boursement de 50 p.