AUTOUR DES MOTETS DE FROBERGER PECHINEY Parraine
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AUTOUR DES MOTETS DE FROBERGER PECHINEY parraine La musique baroque témoigne d'un temps où la créa- tion, au-delà des frontières et des langues, voulait s'adresser au plus grand nombre et établir un dialo- gue universel. PECHINEY, entreprise française de dimension inter- nationale, choisit d'ancrer dans la culture française l'action de parrainage qu'elle entreprend en liant son nom à celui des ARTS FLORISSANTS de William Christie pour la diffusion d'une esthétique qui aide à la compréhension du monde contemporain. Un chef américain à la tête d'une formation qui a pris son nom dans le dix-septième siècle français, des interprètes jeunes et désireux de faire vivre un art du passé, sans pour autant s'y confiner, tous portés par une exigence de perfection : ces éléments ont dicté le choix de PECHINEY. A ses 70.000 employés répartis dans le monde et à tous ses partenaires aux cultures variées PECHINEY dédie cet engagement. AUTOUR DES MOTETS DE FROBERGER DISTRIBUTION Soprano: Sandrine PlAU Ariette STEYER Haute-contre: Benoît THIVEL Ténor: François PIOLINO Basse: Jérôme CORREAS Violon: Florence MALGOIRE Alain VTAU Basse de Viole: Anne-Marie LASLA Théorbe: Eric BELLOCQ Orgue et Direction: Christophe ROUSSET PROGRAMME Henry Du MONT Symphonies Johann Jacob FROBERGER Äpparuerunt apostolis Bonifazio GRAZIANI Dixit Dominus Andreas HAMMERSCHMIDT Eile mich, Gott, zu erretten Es danken dir, Gott, die Völker Henry Du MONT Litanies de la Vierge ä cinq voix, avec la Basse continue Dario CASTELLO Sinfonia Johann Jacob FROBERGER Alleluia absorpta est Luigi Rossi O' Amantissime Jesu Etienne MOULINÉ Benedictus Thomas SELLE Erstanden ist der Herre Christ Herr wo soll ich hingehen Maurizio CAZZATI Benedictus CALENDRIER 1990 OCTOBRE Sous l'Ê^dt du Com le 30 à 21H00: MAREUIL Eglise le 31 à 20H30: VIRE Chapelle du Musée NOVEMBRE a 15H00: MONTBELIARD Temple Saint-Martin à l'occasion du Colloque Froberger Enregistrement France-Musique Avec la participation du ministère de la Culture, de la ville de Caen du Conseil Régional de Basse-Normandie et de PECHINEY LPRO 1990/13 Photo Philippe Martin-Mayi Né à Stuttgart en 1616, Johann Jacob Froberger est nommé en 1637 organiste assistant à la cour impériale de Vienne. La même année il part pour Rome où il reste jusqu'en 1641. Outre Caris- simi, qui est maître de chapelle au Collège Germanique, tenu par les jésuites, il pourra y rencon- trer d'autres musiciens : Luigi Rossi est organiste à Saint-Louis des Français, Virgilio Mazzochi maître de chapelle à Saint-Pierre, Marco Marazzoli chanteur à la Chapelle Pontificale. C'est la grande période du mécénat de la famille Barberini. Girolamo Frescobaldi, qui est organiste à Saint- Pierre, est lui aussi protégé par l'un des Barberini, le cardinal Francesco. Rentré à Vienne à la fin de l'année 1641, Froberger s'affirme très vite comme l'un des musiciens importants de son temps, au point que le jésuite Athanasius Kircher publie l'une de ses compositions en exemple musical dans sa "Musurgia Universalis", en 1650. En 1651 (ou au début de 1652), Froberger part pour Londres. En septembre, il est à Paris où il rencontre de nombreux musiciens français, le luthiste Blancrocher, et le claveciniste Chambon- nières, entre autres. Rentré à Vienne en 1653, il fait un bref séjour à Dresde l'année suivante. Il quitte la cour impé- riale après la mort de l'empereur, en 1657, et se remet à voyager. Il meurt dix ans plus tard au château d'Héricourt (Haute-Saône), propriété de la duchesse douairière de Wurtemberg. Claveciniste renommé de son vivant, ce sont ses compositions pour clavier qui sont le mieux connues; il les a lui-même rassemblées en trois volumes manuscrits entre 1649 et 1658, tous les trois conservés à Vienne. On ne sait pratiquement rien de sa production de musique religieuse dont il ne reste que deux petits motets autour desquels nous avons pensé qu'il pouvait être inté- ressant de rassembler un programme de musique religieuse des auteurs contemporains de Frober- ger, musique qu'il avait pu entendre au cours de ses voyages. De Vienne à Rome on passait par Venise, Ferrare et Bologne. Venise est représentée ici par Dario Castello, un distingué cornettiste et tromboniste actif entre 1620 et 1640, et dont les œuvres étaient encore jouées à Venise en 1658. Pour Ferrare et Bologne, nous avons choisi Maurizio Caz- zati qui représente à la perfection ce qui se faisait dans la région après la mort de Claudio Monte- verdi (1643). A Rome, Luigi Rossi et Bonifacio Graziani nous ont semblé peut-être plus intéres- sants que d'autres étant donnée la qualité de leur musique vocale. C'est d'ailleurs pendant le séjour de Froberger à Rome que Rossi est recruté par le cardinal Antonio Barberini, sans que pour cela il abandonne son poste d'organiste à l'église des Français. Graziani, lui, débute à cette époque chez les jésuites qui l'ont choisi comme maître de chapelle de l'église de Jésus. En Allemagne nous avons choisi Andreas Hammerschmidt (1611P-1675) et Thomas Selle, bien qu'ils fussent protestants. Hammerschmidt publie ses premières œuvres en 1636, lorsque Frober- ger n'était encore qu'un grand étudiant. On peut sans doute dater de 1641, année de sa nomina- tion à Hambourg, le début du succès de Selle dont la musique existe surtout en manuscrits ; en tout cas, certaines de ses compositions sont publiées dans un recueil en 1651. Lorsque Froberger est à Paris, entre 1652 et 1653, Etienne Moulinié est maître de la musique de Gaston d'Orléans, oncle du jeune Louis XIV, et Henry Du Mont organiste de l'église Saint- Paul dans le Marais, le quartier chic de l'époque; il devait devenir maître de la Chapelle Royale. Moulinié représente la tradition française et Du Mont la nouveauté. Nous espérons ainsi avoir donné une première idée de ce qu'était la musique religieuse en Europe à l'époque où Froberger y travaillait. Jean LIONNET APPARUERUNT APOSTOLIS Apparuerunt Apostolis dispertiae linguae Alors apparurent aux Apôtres comme des langues de feu tanquam ignis, qui se partagèrent seditque supra singulos eorum Spiritus Sanctus; Et l'Esprit Saint se tint au-dessus de chacun d'eux. loquebandur variis Unguis, Et voici qu'ils parlaient en diverses langues, magnalia Dei. Chantant les merveilles de Dieu. Alleluia. Alléluia. (Acte des Apôtres II, 11) BONIFAZIO ORAZIANI (c.1604-1664) DIXIT DOMINUS Dixit Dominus Domino meo: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Sede a dextris meis, Assieds-toi à ma droite, Donec ponam inimicos tuos Jusqu'à ce que j'abatte tes ennemis Scabellum pedum tuorum. Pour t'en faire un marchepied. Virgam virtutis tuae Le Seigneur fera sortir de Sion emittet Dominus ex Sion. le sceptre de ta puissance : Dominare in medio inimicorum tuorum. Règne au milieu de tes ennemis. Tecum principium in die virtutis tuae A toi la domination au jour de ta puissance : in splendoribus sanctorum Dans les saintes splendeurs, Ex utero ante luciferum genui te Du sein maternel je t'engendrai avant l'aurore. Juravit Dominus Le Seigneur l'a juré Et non paenitebit eum: Et il ne s'en repentira pas: Tu es sacerdos in aeternum, Tu es prêtre à jamais Secundum ordinem Melchisedech. Selon l'ordre de Melchisédech. Dominus a dextris tuis Le Seigneur à ta droite a brisé Confregit in die irae suae reges. des rois au jour de sa colère. Judicabit in nationibus, Il jugera parmi les nations Implebit ruinas Il remplira tout de ruines Conquassabit capita in terra multorum. A beaucoup sur terre il fracassera la tête. De torrentem in via bibet En chemin il boira au torrent Propterea exaltabit caput. Et c'est pourquoi il relèvera la tête. Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto Gloire au Père, au Fils et à l'Esprit Saint Sicut erat in principio Comme il était au commencement Et nunc et semper et in saecula saeculorum. Maintenant, toujours et dans les siècles des siècles. Amen. Amen. (Psaume 109) ANDREAS HAMMERSCHMIDT (c.1611-1675) EILE MICH, GOTT, ZU ERRETTEN motet extrait des "Musikalische Andachten", Livre I (1639) Eile mich, Gott, zu erretten, Hâtez-vous, mon Dieu, à mon secours, Herr, mir zu helfen! Seigneur, venez m'aider! Es müssen sich schämen Qu'ils soient dans la honte und zu Schanden werden, et couverts de confusion, die nach meiner Seelen stehen; Ceux qui en veulent à ma vie. sie müssen zurükke kehren Qu'ils reculent et soient honnis, und gehöhnet werden, die mir Übels wünschen, ceux qui désirent ma perte, dass sie müssen wiederum Qu'ils s'en retournent chez eux zu Schanden werden, chargés de honte, die da über mich schreien: ceux qui me couvrent de moqueries. da, da, da, da! Freuen und fröhlich müssen Qu'ils soient dans l'allégresse, sein an dir, Et qu'ils se réjouissent en Toi, die nach dir fragen; Ceux qui Te cherchent. und die dein Heil lieben, Et que ceux qui aiment Ton salut immer, immer sagen: Disent encore et toujours: Hoch gelobt sei Gott! Loué soit Dieu ! Ich aber bin elend und arm. Mais moi je suis pauvre et indigent. Gott, eile zu mir, Mon Dieu, hâte-Toi à mon secours, mein Gott, verzag nicht, Mon Dieu, ne m'abandonne pas, denn du bist mein Helfer Car und Erretter. Tu es mon soutien et mon sauveur. (Psaume Es DANKEN DIR, GOTT, DIE VÖLKER motet extrait des "Musikalische Andachten", Livre III (1642) Symphonia. Symphonie. Es danken dir, Gott, die Völker. Seigneur, les nations Te rendent grâce. Die Völker freuen sich und jauchzen, Les peuples sont en joie et exultent, dass du die Leute recht richtest Parce que Tu juges avec droiture und regierest die Leute auf Erden.